Dictionnaire de Leurope 3e Edition
Dictionnaire de Leurope 3e Edition
Dictionnaire de Leurope 3e Edition
i c t i onnaire d el Europe
tats dhier et daujourdhui de 1789 nos jours
3e dition
Yves Tissier
Lexicographe et historien
Ouvrages de rfrence
Cours dhistoire de France, Elie Allouche, 2008 Cours dhistoire des arts, Michel Narbonne et Jose Rodrigo, 2007 Cours dhistoire des religions, des spiritualits et des philosophies, coordonn par Michel Narbonne, 2007 Cours de philosophie, Marie-Line Bretin, 2e dition, 2006 Dictionnaire dinitiation linfo-com, Laurence Corroy et Jacques Gonnet, 2008 Dictionnaire dconomie contemporaine et des principaux faits politiques et sociaux, 3e dition, Mokhtar Lakehal, 2002 Dictionnaire de la Bible dans la littrature franaise, Claudia Jullien, 2003 Dictionnaire de culture gnrale, coordonn par Luc Deslandes, 2006 Dictionnaire de limage, Anne Goliot-Lt, Martine Joly, Thierry Lancien, Isabelle-Ccile Le Me, Francis Vanoye, 2006 Thmes dactualit conomiques, politiques et sociaux, 2008/2009, Rmi Prs, 2008 Europe, Europes, 3e dition, Bernard Elissalde, Jean Barrot, Georges Roques, 2002
ISBN : 978-2-7117-1475-9
La loi du 11 mars 1957 nautorisant aux termes des alinas 2 et 3 de larticle 41, dune part, que les copies ou reproductions strictement rserves lusage priv du copiste et non destines une utilisation collective et, dautre part, que les analyses et les courtes citations dans un but dexemple et dillustration, toute reprsentation ou reproduction intgrale, ou partielle, faite sans le consentement de lauteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (alina 1er de larticle 40). Cette reprsentation ou reproduction, par quelque procd que ce soit, constituerait donc une contrefaon sanctionne par les articles 425 et suivants du Code pnal. Le photocopillage , cest lusage abusif et collectif de la photocopie sans autorisation des auteurs et des diteurs. Largement rpandu dans les tablissements denseignement, le photocopillage menace lavenir du livre, car il met en danger son quilibre conomique. Il prive les auteurs dune juste rmunration. En dehors de lusage priv du copiste, toute reproduction totale ou partielle de cet ouvrage est interdite.
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Introduction
laube dun nouveau sicle, qui se propose de faire de lEurope en marche vers lunion un continent de paix et de concorde, est-il opportun de rappeler dans un ouvrage les vnements dhier qui ont concouru la lente formation des tats europens, vnements qui retentissent plus souvent de bruit et de fureur, de guerres et de rvolutions, que dattitudes irniques et de dmarches de paix ? Je le crois volontiers et ce, pour deux raisons. Tout dabord, si les Europens aspirent lunion, ils nen demeurent pas moins attachs la diversit parfois pousse jusquau particularisme local qui sincarne en premier lieu dans les tats et ensuite, au sein de chaque tat, dans les rgions qui le composent. Ce sentiment, qui a succd la plupart du temps mais pas toujours, considrer les Balkans un nationalisme exacerb, se nourrit dun certain nombre de ralits de culture et de civilisation qui se sont cristallises au cours des sicles et ont forg les nations. Ces ralits perdureront longtemps car, nolens volens, le Vieux Monde na pas vocation, comme le Nouveau, devenir un creuset o se fondraient les identits ; or, de telles ralits rsultent de faits historiques et sinscrivent dans un cadre gographique. Ltude historique de lvolution territoriale des tats, que lon nommait autrefois gographie historique, permet dclairer les donnes gopolitiques du monde daujourdhui. Toutefois, si la gopolitique connat depuis quelque temps un regain de faveur, aprs avoir t nagure regarde comme un domaine tabou, il nen va pas de mme pour la gographie historique. Cette dernire fut longtemps une discipline reconnue, qui suscitait travaux et publications ; elle subit en France, depuis plus dun demi-sicle, une clipse immrite. Il sensuit un tarissement de la production douvrages traitant de cette matire, tarissement prjudiciable de nos jours une bonne connaissance dans le public du processus historique qui a prsid la formation des tats de lEurope ; le prsent dictionnaire, dans la mesure de ses moyens et avec toutes les imperfections dont il ne saurait tre exempt, na pas dautre ambition que de contribuer combler cette lacune. Au Moyen ge, nous enseigne-t-on, la principale source de richesse est la terre. Dans un univers o lcrasante majorit des hommes sont des paysans, o le cloisonnement politique, la lenteur et linscurit des moyens de transport nuisent la circulation des biens, la possession de la terre apparat comme le gage de la richesse, et donc de la puissance, par les biens quelle produit, agricoles mais aussi forestiers, miniers, etc., par les hommes qui y sont attachs et quon peut lever en cas de guerre, ainsi que par limpt que le seigneur prlve rgulirement. Si la terre porte puissance, lacquisition de nouvelles terres augmentera cette puissance. Il en rsulte, chez tout prince, une volont constante daccrotre son domaine par la guerre, le mariage, lhritage, lachat, etc. La terre, avec les hommes qui la peuplent, est considre comme un bien patrimonial que le seigneur possde en toute proprit et souverainet , et dont il peut disposer sa guise, comme de tout autre bien. Au XIXe sicle, avec la rvolution industrielle, commence se rpandre lide que lon puisse senrichir par lindustrie et le commerce, hors de toute possession despace territorial. Paralllement, la suite des ides nouvelles rpandues par la Rvolution franaise, se produit un lent rveil des peuples, qui aspirent se muer en nations conscientes, donc saffranchir, le cas chant, de leur condition de sujets dun prince parfois tranger, se sparer dautres peuples diffrents soumis la mme domination, et sunir dautres lments du mme peuple les frres spars qui seraient eux-mmes soumis dautres princes. Les aspirations nationalistes se manifestent en tous lieux de lEurope durant ce sicle ; il faudra souvent attendre le dbut du sicle suivant pour les voir triompher. Cest donc une volution radicale que lon assiste en moins de deux sicles. La conception patrimoniale, omniprsente la n du XVIIIe sicle, achve au dbut du XXe de laisser
Introduction
place la conception nationale, qui elle-mme recule dans la seconde moiti du sicle au prot dune volont dentente institutionalise entre les peuples dEurope. Cette volution des mentalits se conjugue aux progrs apports dans les mthodes de gouvernement, dadministration, ainsi qu laccroissement des forces armes et de lensemble des moyens dont disposent les gouvernants, pour contribuer faire apparatre en Europe des tats modernes, nettement dnis, tels quils existent aujourdhui encore. Cest ainsi que le XIXe sicle avec la simplication territoriale qui fait disparatre enclaves, compositions hybrides, etc. voit se tracer des frontires bien nettes, bien bornes, qui deviennent en retour des obstacles la circulation des hommes et des biens, des objectifs militaires conqurir ou dfendre, des barrires conomiques et scales. En mme temps se produit une uniformisation des structures administratives propres chaque tat, qui tend le faire apparatre comme un ensemble unique se diffrenciant assez nettement de ses voisins ; la simplication territoriale, patente au niveau du continent europen, sopre galement lintrieur de chaque tat. Enn, avec le progrs des ides modernes, achvent peu peu de disparatre en Europe les notions fodales de suzerainet et de vassalit, chaque tat se voulant dsormais de jure indpendant et souverain, mme sil admet parfois de facto daliner cette indpendance par la constitution dalliances politiques et conomiques. Le prsent ouvrage traite de lvolution territoriale des tats de lEurope de 1789 nos jours. La date de 1789, retenue de faon emblmatique dans le contexte franais, pourra sembler arbitraire sagissant dautres pays. Elle se justie nanmoins par limpact que la Rvolution franaise a eu sur les mentalits et sur la manire dapprhender le concept dtat. La limitation gographique lEurope fait que deux pays transcontinentaux, la Turquie et la Russie, ne seront ici tudis que pour leurs contres europennes. Louvrage comporte quatre parties, dingale longueur : en premier lieu, une chronologie de lhistoire territoriale de lEurope durant cette priode, qui dcrit dune faon globale les grandes lignes des vnements politiques qui conduisent faire voluer les tats, leur composition et leurs frontires au cours du temps ; en second lieu, lhistoire territoriale propre chacun des 47 tats souverains existant aujourdhui en Europe, classs par ordre alphabtique ; en troisime lieu, une liste alphabtique mentionnant les quelque 300 tats souverains aujourdhui disparus, mais qui eurent une existence brve ou longue certains moments de la priode 1789-2008 ; pour certains de ces tats gure la suite du nom un bref rsum de leur histoire ; pour dautres, un renvoi signale le chapitre de la seconde (ou de la troisime) partie o leur histoire est dcrite ; en dernier lieu, diverses annexes abordant des thmes gnraux, des sujets territoriaux particuliers ou qui se rapportent plusieurs tats, un rpertoire de concordance des noms de lieux, une bibliographie, etc. Pour chacun des tats de la seconde partie les tats actuels , chaque chapitre dbute par un rsum de son histoire territoriale avant 1789, la description de cet tat en 1789 (sil existe ; sinon la description des contres qui deviendront ultrieurement cet tat), puis le dveloppement des vnements implication territoriale de 1789 nos jours. Ltude porte sur la composition territoriale du pays, mais aussi sur lvolution de son rgime institutionnel et de ses divisions administratives internes. Du fait que la France est plus familire que dautres pays bien des lecteurs, le chapitre la concernant fait lobjet de dveloppements plus importants. ces textes sajoutent huit sries de cartes historiques, conues pour faciliter la comprhension des processus dvolution territoriale. Ces sries sont de deux types : six dentre elles se rapportent un seul pays ou un groupe de pays, choisis parce quils sont susceptibles dintresser plus spcialement les lecteurs francophones, ou parce que la formation complexe de ces pays mrite un dveloppement cartographique particulier ; ces sries concernent la France, le Benelux, la Suisse, lAllemagne, lItalie, la Grce ; deux sries ont une vocation plus gnrale : lune concerne lEurope dans son ensemble, lautre lEurope centrale et balkanique.
Partie I
Chronologie territoriale de lEurope (1789 nos jours)
LEurope traditionnelle
e 1789 nos jours, la composition territoriale de lEurope ne cesse dvoluer. Trs rares sont les pays qui ne subissent, durant cette priode, aucune modication de territoire : Andorre, Liechtenstein, Saint-Marin. cette exception prs, portant sur de trs petits pays, lEurope se modie de manire approfondie. Certains pays se dcomposent (Turquie, Autriche-Hongrie), dautres apparaissent (Italie, tats balkaniques), dautres nexistent que de faon intermittente (Pologne, Tchcoslovaquie, Yougoslavie), certains se transforment radicalement (lAllemagne, du Saint Empire lactuelle Rpublique fdrale) ; mme les pays anciennement constitus et apparemment stables (France, Grande-Bretagne, Suisse, Espagne, Portugal) sont, un jour ou lautre, affects par un changement territorial. Ces modications ont des causes diverses : dcision des vainqueurs dun conit, bon vouloir de lhomme fort du moment, arbitrage de puissances, soulvement de peuples, hritages ou extinctions de dynasties. Elles ne sont jamais anodines car, au-del des territoires, elles impliquent des changements dordre administratif, politique, conomique et surtout humain ; changeant de matres, les habitants sont amens changer leurs comportements, leurs perspectives, parfois leur langue. Si certains changements rsultent dvnements historiques de porte locale ou rgionale (partages de la Pologne, naissance de la Belgique, etc.), les modications de territoires sont plus gnralement la consquence de grands bouleversements politiques touchant soit lEurope entire, soit une partie importante de celle-ci. Cest pourquoi, avant daborder dans le corps du dictionnaire lhistoire territoriale dtaille de chaque tat de lEurope, il importe den brosser grands traits lhistoire gnrale, aborde sous langle territorial, de 1789 nos jours, en la divisant en sept tranches chronologiques correspondant aux grandes priodes de lhistoire europenne.
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LEurope napolonienne
Campo-Formio. Ce trait ouvre la voie au rglement nal de la situation allemande, lempereur prenant lengagement, au nom du Saint Empire, dabandonner la France la rive gauche du Rhin, sous rserve dindemniser les princes hrditaires dpossds de domaines sur cette rive par compensations sur rive droite aux dpens des domaines ecclsiastiques et des villes libres. Le trait avec lAutriche provoque le rtablissement de la paix avec les autres belligrants. Bonaparte remodle sa guise lItalie. Au mpris de la thorie des frontires naturelles, il annexe le Pimont la France, et change la Cisalpine en Rpublique italienne, dont il se fait nommer prsident, renforant ainsi son emprise sur ce pays. La Toscane devient royaume dtrurie au prot de la maison de Bourbon-Parme, qui doit cder Parme la France. Lancien grand-duc de Toscane, le frre de lempereur, est transfr Salzbourg et le duc de Modne dans le Brisgau, tandis que le pape, qui vient de signer le concordat avec la France, est rtabli Rome et les Bourbons-Sicile Naples et Palerme. La Grande-Bretagne, en guerre depuis neuf ans, signe la paix, Amiens (mars 1802) : elle sy engage rendre aux hospitaliers lle de Malte, dont elle stait empare en 1800. La priode de paix est mise prot pour prciser les changements importants oprer dans le Saint Empire, qui doivent rsulter de labandon la France de la rive gauche du Rhin. Divers traits sont conclus entre la France et certains grands pays de lAllemagne moyenne, qui deviennent des allis de Bonaparte. Le tout est nalis par le recs dEmpire de fvrier 1803. Les tats ecclsiastiques et les villes libres de lEmpire disparaissent presque tous ; les grands tats Prusse, Hanovre, Bavire, Wurtemberg, Bade, Hesses, etc., lexception notable de lAutriche elle-mme , qui perdent tous quelques terres sur rive gauche, sont gnreusement indemniss sur rive droite ; les petits princes dpossds sur rive gauche sont plus chichement indemniss sur rive droite. Le recs de 1803 est la premire des tapes successives qui vont, en moins de dix ans, simplier le paysage politique de lAllemagne. Au mme moment, Bonaparte parachve son uvre diplomatique en intervenant en Suisse, o il rtablit un rgime confdral conforme la tradition helvtique tout en affaiblissant le pays par le retranchement du Valais, rig en rpublique spare ; de plus, il se fait nommer mdiateur de la nouvelle confdration, ce qui lui donne un droit de regard sur le pays. Ds mai 1803, les hostilits sont rouvertes avec la Grande-Bretagne. Bonaparte fait aussitt occuper le Hanovre, possession continentale du roi dAngleterre. Le premier consul, qui devient en mai 1804 lempereur Napolon Ier, hte par ailleurs les prparatifs dinvasion de la Grande-Bretagne, son ennemie jure, en rassemblant en 1804-1805 troupes et matriels au camp de Boulogne. Mais la bataille navale de Trafalgar (octobre 1805), o la otte franco-espagnole est crase par la otte anglaise de Nelson, sonne le glas des espoirs franais de dbarquement. Or, lanne 1805 voit la situation diplomatique se dtriorer sur le continent, les cours europennes considrant avec ddain le parvenu Napolon, dont on redoute par ailleurs les ambitions personnelles, craintes conrmes par les vnements italiens : Napolon transforme son prot lancienne Rpublique italienne en royaume dItalie (mars), installe sa sur Elisa Lucques et Piombino, et annexe la France la Rpublique ligurienne (juin). La Russie et lAutriche ayant reform une coalition, Napolon, dans une campagne fulgurante, abandonne le camp de Boulogne et marche sur Vienne. En dcembre 1805, il crase les forces franco-russes Austerlitz et contraint lAutriche demander la paix. La paix de Presbourg (dcembre 1805) est svre pour lAutriche, qui doit cder au royaume dItalie ses possessions vnitiennes, la Bavire le Tyrol et le Vorarlberg, au Wurtemberg et Bade ses possessions de Souabe. Lancien grand-duc de Toscane est transfr de Salzbourg Wurtzbourg, la secundogniture du Brisgau disparat, absorbe par llecteur de Bade. La Bavire, le Wurtemberg et Bade sont ainsi favoriss par Napolon, qui entend les lier troitement lui par des titres, des domaines, des alliances matrimoniales.
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LEurope napolonienne
(mai 1808). Les tats ponticaux sont absorbs en deux temps : en avril 1808, les Marches sont annexes au royaume dItalie ; en mai 1809, Rome, Latium et Ombrie sont annexs lEmpire franais. cette date, hormis les deux grandes les (Sardaigne, Sicile) conserves par leur ancien souverain, lensemble de la pninsule italienne est pass sous la domination directe ou indirecte de Napolon : Empire franais, royaume dItalie, royaume de Naples, principauts de Lucques et Piombino, de Bnvent et de Ponte-Corvo. Apoge et recul de Napolon en Europe Les difcults surgissent pour Napolon du ct de la pninsule Ibrique. En 1807, les alas du blocus continental provoquent une intervention franaise au Portugal la France ne parvient pas sy maintenir et, indirectement, en Espagne. Cette intervention ravive en Espagne la querelle entre le roi Charles IV et son ls Ferdinand. Napolon les contraint abdiquer (mai 1808) et nomme roi dEspagne son frre Joseph. Celui-ci peine tablir son autorit et la prsence des troupes franaises permet seule son maintien. Une gurilla permanente sinstalle. Napolon est contraint, en 1812, de retirer des troupes en vue de la campagne de Russie. Cette atteinte porte linvincibilit de lEmpereur amne ses ennemis redresser la tte. LAutriche rouvre les hostilits en 1809. Napolon layant vaincue Wagram (juillet), elle est contrainte en octobre de signer le trait de Schnbrunn, par lequel elle cde des territoires la France (Goritz, Istrie, Carniole, moiti de Carinthie), la Bavire (Salzbourg, Innviertel) et au grand-duch de Varsovie (Galicie occidentale). Napolon dtache alors de son royaume dItalie certaines provinces anciennement vnitiennes (Istrie, Dalmatie, Cattaro), ainsi que Raguse annexe en 1808 , pour les agrger aux provinces quil vient de prendre lAutriche et former ainsi les Provinces Illyriennes de lEmpire franais, qui constituent un ensemble isol du reste de lEmpire et destin empcher lacheminement de la contrebande anglaise en direction de lEurope centrale. Dans ce mme dessein, Napolon parachve en 1810 sa mainmise sur les ctes de la mer du Nord en annexant lEmpire franais le royaume de Hollande et lAllemagne situe au nord dune ligne Wesel-Lunebourg-Lubeck, savoir Oldenbourg, villes hansatiques, Arenberg, Salm, partie de Berg et du pays rserv de Hanovre. La France atteint alors, pour trois ans, son plus grand dveloppement : 130 dpartements et 7 intendances illyriennes, 800 000 km2 et 44 millions dhabitants. Mais ce mouvement dexpansion effraie lEurope, dautant que Napolon accentue sa mainmise sur lAllemagne en crant en son centre un troisime tat dinspiration franaise, le grand-duch de Francfort (4 500 km2 et 300 000 mes), constitu pour Dalberg partir de son tat mayenais, accru de pays rservs (Hanau et Fulde) nagure consqus la Hesse-Cassel et Orange-Nassau. Cette ultime extension indispose les cours et les peuples non infods la France, en particulier le tsar, mcontent de la disparition des tats de son propre oncle, le grand-duc dOldenbourg. La Russie, qui a de son ct mis prot la priode de paix pour dpouiller la Sude de la Finlande (1809) et la Turquie de la Bessarabie (1812), rompt son alliance avec la France, ce qui conduit Napolon entreprendre la campagne de Russie, qui, en dpit de son avance jusqu Moscou, se rvle un chec coteux en hommes. Lanne 1813 est celle du grand recul de la France : reux des dbris de la Grande Arme, dfection des allis, amenuisement et disparition de la Confdration du Rhin, reprise des hostilits par lAutriche, dfaite de Napolon face aux coaliss Leipzig (octobre), reux des autorits civiles franaises des postes quelles occupaient en Allemagne, en Hollande, en Italie, dans les Provinces Illyriennes, etc. la suite de la dfaite franaise, un certain nombre de pays abandonnent lalliance avec Napolon pour se tourner vers lAutriche, la Prusse et la Russie. Au dbut de dcembre 1813, vingt annes dexpansion sont effaces. Le printemps de 1814, aprs linvasion de la France par les armes des coaliss, voit la dfaite nale des armes franaises et, en avril, labdication de lEmpereur. Il part en exil lle dElbe, qui lui a t rserve titre de principaut souveraine, et le roi Louis XVIII rentre Paris occuper
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LEurope nationaliste
Dans le monde scandinave, la Sude est indemnise de la perte de la Finlande par loctroi de la Norvge, quelle reoit du Danemark en change de la Pomranie. Mais le Danemark doit aussitt rtrocder celle-ci la Prusse, qui lui cde en retour le Lauenbourg. Le grand-duch de Varsovie disparat lui aussi, partag entre la Prusse et la Russie. Seul en subsiste indpendant, quoique troitement surveill par les trois puissances avoisinantes, un inme lambeau, la petite rpublique de Cracovie. Enn la Grande-Bretagne, qui hormis le Hanovre ancestral ne revendiquait rien sur le continent europen, se voit conrmer la possession de Malte et des les Ioniennes, dont elle stait empare au dtriment de la France. Lclosion des nationalismes Vienne, ce sont les rois et les cours qui ont dcid du sort de lEurope, sans gure se proccuper des peuples, comme si lordre ancien pouvait tre rtabli. Mais les ides de la Rvolution franaise, vhicules par ses armes, ont fait natre des aspirations populaires, qui se sont dailleurs souvent retournes contre la France quand sa prsence fut perue non plus comme libratrice, mais comme asservissante. Si Napolon sut galvaniser le nationalisme polonais, cest contre lui quont surgi les nationalismes allemand et italien. Les princes sen sont servis pour abattre lUsurpateur, mais les ides qui se sont fait jour ne pourront plus tre aisment contenues. Le XIXe sicle sera en Europe celui de lclosion des nationalismes. Cest dans le sud-est du continent quapparaissent ces manifestations, au dtriment de lEmpire ottoman, jusqualors pargn par la priode de troubles qui vient de sachever. Dans la rgion o vivent les Serbes, une premire rvolte a conduit en 1806 lrection dune petite principaut de Serbie, sous la protection de la Russie ; elle a disparu en 1813. Aprs une nouvelle rvolte apparat de nouveau une principaut de Serbie, qui est reconnue en 1830 comme vassale de la Porte. Ce nouvel tat orthodoxe couvre 37 000 km2 pour 700 000 habitants ; il va perdurer dans ce cadre jusquen 1878. En Grce, une rvolte se produit en 1821 en More (Ploponnse), qui conduit un premier tat (1822), rduit nant par le pacha turc Mhmet-Ali (1826). partir de 1827, la France, la Grande-Bretagne et la Russie, gagnes la cause grecque, uvrent pour lrection dun tat autonome grec au sein de lEmpire ottoman. En 1830 est cr le royaume de Grce, tributaire de la Porte jusquen 1832, et qui ne couvre quune partie des territoires de peuplement grec, savoir la More, la Livadie, Eube, les Cyclades et une partie des Sporades (49 000 km2 pour 800 000 habitants). la mme poque (1830) se produit dans le sud du royaume des Pays-Bas une rvolte de la population, catholique et en partie francophone, contre la domination du nord, protestant et nerlandophone. Avec le soutien des puissances, un nouvel tat voit le jour, le royaume de Belgique (1831), lequel comprend la totalit des provinces mridionales, hormis le Limbourg et le Luxembourg, qui sont chacun diviss en deux parties, leur partie occidentale devenant belge, leur partie orientale demeurant nerlandaise. Le nouveau royaume couvre environ 30 000 km2 pour 4 millions dhabitants. Outre la rvolution de juillet 1830 en France, qui aboutit un changement de rgime, divers autres soulvements se produisent en Moldavie et Valachie (1821), en Espagne (1822), Naples (1822), en Russie (1825), en Pologne et Lituanie (1831), en milieRomagne (1831), en Bosnie (annes 1830), en Galicie (1846) ce qui entrane lannexion de Cracovie par lAutriche , en Albanie (1847). Ces mouvements sont tous rprims. En 1848, la suite de la rvolution de fvrier en France, qui provoque une nouvelle fois un changement de rgime, des rvolutions clatent en divers points de lEurope : en Italie (Venise, Milan, Parme, Modne, Rome) et en Allemagne (Vienne, Prague, Munich, Dresde, etc.) pour raliser lunit, Neuchtel et en Hongrie pour secouer une tutelle trangre. Deux souverains entreprenants, les rois de Sardaigne et de Prusse, tentent de proter de ces troubles pour concrtiser leur ambition personnelle. En Italie, le roi Charles-Albert de Sardaigne entend tirer prot des rvolutions pour raliser lunit italienne en chassant les Autrichiens de la pninsule. Il est battu Novare (mars 1849) par Radetzky et doit renoncer.
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Partie II
Les tats existants
Albanie
Albanie
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique dAlbanie. Prsident : Bamir Topi. Reprsentation parlementaire : une chambre unique, lAssemble. Capitale : Tirana. Division administrative en 5 provinces, elles-mmes subdivises en 26 arrondissements : Shkodr (Scutari) : Shkodr, Lezh, Puk, Kuks, Tropj ; Tirana-Durrs (Durazzo) : Durrs, Tirana, Kruj, Mat [Burrel], Mirdit [Rshen], Dibr [Peshkopi] ; Elbasan-Berat : Librazhd, Elbasan, Lushnj, Fier, Berat, Skrapar [orovod], Gramsh ; Vlor (Valona) : Vlor, Sarand, Gjirokastr (Argyro Castro), Tepelen, Prmet ; Kor (Koritza) : Kor, Kolonj [Ersek], Pogradec. Supercie : 28 750 km2 ; population : 3,3 millions dhabitants ; densit : 115 habitants au km2. Langue : lalbanais, langue indo-europenne issue de lancien illyrien, synthse de deux dialectes, le gugue au nord et le tosque (trusque) au sud ; une minorit parle grec. Religion : 70 % de musulmans, 18 % dorthodoxes, 12 % de catholiques. Monnaie : le lek.
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Albanie
En 1811, le pachalik dAli de Tblen parvient son apoge, englobant la Thessalie, la basse Albanie et lAlbanie moyenne. Il est quasi indpendant de la Porte. En 1814, la ville de Parga est dnitivement perdue par la France et rattache lAlbanie turque. En 1822, lassassinat dAli de Tblen par les troupes ottomanes ramne dnitivement lAlbanie dans le rgime ordinaire de lEmpire ottoman. En 1840, dans le cadre de la politique de rformes (Tanzimat) entreprise par lEmpire ottoman, lensemble de lEmpire est divis en 36 vilayets, dont 15 pour lEurope. LAlbanie est dsormais rpartie entre les vilayets de Janina, de Monastir et de Scutari. Cest alors que la Turquie reprend en mains les rgions albanaises, en y imposant une administration par des fonctionnaires ottomans, ce qui provoque en 1847 une tentative de rvolte. En 1877, un vilayet de Kossovo, chef-lieu Pristina, est cr en Macdoine septentrionale, mais il comporte de nombreuses populations albanaises. la suite de la guerre russo-turque de 1877, le trait de San Stefano (mars 1878), sans aucun gard pour les Albanais, prvoit une division de leurs zones de peuplement entre Turquie et Bulgarie, avec fragments la Serbie et au Montngro. Cependant les Albanais, qui se satisfaisaient de la domination lointaine de la Turquie, nentendent pas passer sous le joug de nations chrtiennes ; ils ragissent en runissant le 10 juin Prizrend une assemble de dlgus des quatre vilayets concerns ; cette assemble dcide la fondation de la Ligue de Prizrend charge de dfendre les intrts du peuple albanais. Toutefois, le congrs de Berlin (juillet 1878) refuse de prendre en compte lidentit albanaise ; maintenant la majeure partie de lAlbanie sous autorit turque, il accorde des territoires albanais au Montngro et promet la Grce une rectication de frontire en Thessalie et en pire. Les comits albanais de la Ligue de Prizrend sopposant, avec la complicit de la Porte, aux cessions turques relatives lAlbanie prvues Berlin, il faut lintervention navale des puissances pour imposer en novembre 1880 la cession de Dulcigno au Montngro (en change des territoires prvus Berlin et auxquels on a d renoncer) et lintervention diplomatique des mmes pour imposer en mai 1881 la cession la Grce de la Thessalie entire et dun fragment seulement de lpire (Arta), les prtentions grecques sur Janina et le reste de lpire (basse Albanie) stant heurtes une rsistance albanaise. En dcembre 1881, la Ligue de Prizrend ayant proclam un gouvernement provisoire de lAlbanie, la Porte envoie une arme qui crase la rbellion. Le mouvement national en faveur dune Albanie indpendante est ainsi touff pour quelques annes. Mais, en 1905, un Comit pour la libration de lAlbanie est fond clandestinement Monastir (Bitola). Ds avril 1912, les Albanais se rvoltent de nouveau contre la Turquie. Le conit balkanique, dclench lautomne de la mme anne par les nations chrtiennes de la rgion, se traduit par loccupation du territoire albanais, au nord par les Serbes, au sud par les Grecs. Avec lappui de lAutriche, le 28 novembre 1912, une Assemble nationale proclame Valona lindpendance de lAlbanie. Le chef du gouvernement provisoire, Ismal Kmal, se rend Londres pour faire reconnatre son tat, pour linstant rduit un petit territoire (Durazzo) occup ni par les Serbes ni par les Grecs.
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Albanie
Sur le plan intrieur, les lections de 1921 ont port au pouvoir Ahmed Zogou qui, autoritaire , est chass par une rvolution et remplac au printemps de 1924 par lvque dmocrate Fan Noli. Mais, en dcembre 1924, Ahmed Zogou reprend le pouvoir ; en janvier 1925, il fait proclamer par le parlement la rpublique dAlbanie et sen fait lire prsident pour sept ans.
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Allemagne
Allemagne
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique fdrale dAllemagne, tat fdratif. Prsident : Horst Khler. Reprsentation parlementaire : deux chambres, la Dite fdrale (Bundestag), dont les membres reprsentent lAllemagne entire, le Conseil fdral (Bundesrat), dont les membres sont lus par les dites des tats. Capitale : Berlin. Division politique et administrative en 16 tats fdrs (Lnder) : Bade-Wurtemberg, capitale Stuttgart, en 4 rgences : Fribourg, Carlsruhe, Stuttgart, Tubingue ; Basse-Saxe, capitale Hanovre, en 4 rgences : Brunswick, Hanovre, Lunebourg, Weser-Ems (Oldenbourg) ; Bavire, capitale Munich, en 7 rgences : Haute-Bavire (Munich), Basse-Bavire (Landshut), Haut-Palatinat (Ratisbonne), Haute-Franconie (Bayreuth), MoyenneFranconie (Anspach), Basse-Franconie (Wurtzbourg), Souabe (Augsbourg) ; Berlin, ville-tat ; Brandebourg, capitale Potsdam ; Brme, ville-tat ; Hambourg, ville-tat ; Hesse, capitale Wiesbaden, en 3 rgences : Darmstadt, Giessen, Cassel ; Mecklembourg-Pomranie-Antrieure (ou mieux -Citrieure), capitale Schwerin ; Rhnanie-du-Nord-Westphalie, capitale Dusseldorf, en 5 rgences : Arnsberg, Cologne, Detmold, Dusseldorf, Munster ; Rhnanie-Palatinat, capitale Mayence, en trois rgences : Coblence, Trves, Hesse-Rhnane-Palatinat (Mayence) ; Sarre, capitale Sarrebruck ; Saxe, capitale Dresde, en 3 rgences : Dresde, Chemnitz, Leipzig ; Saxe-Anhalt, capitale Magdebourg, en 3 rgences : Halle, Wittenberg, Dessau ; Schleswig-Holstein, capitale Kiel ; Thuringe, capitale Erfurt. Supercie : 357 000 km2, dont 248 400 pour lancienne RFA, 107 700 pour lancienne RDA et 900 pour Berlin ; population : 82 millions dhabitants ; densit : 230 habitants au km2. Langue : lallemand. Religions : catholiques, luthriens, calvinistes. Monnaie : leuro ; le mark allemand (Deutsche Mark) jusquen 2001.
Remarques LAllemagne de 1789 ne constitue pas un tat, mais une grande contre du milieu de lEurope. Il existe cependant une entit politique, le Saint Empire romain germanique, qui regroupe, de faon trs lche, la quasi-totalit des trs nombreux tats allemands existant cette poque. Cet miettement tatique, la Kleinstatterei, va perdurer, quoique de faon moins prononce, jusquau milieu du XIXe sicle et, certains aspects, jusqu nos jours.
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Issue de Saxe, une dynastie merge au Xe sicle, celle des Othoniens. En 919, le duc de Saxe, Henri Ier lOiseleur, est lu roi de Germanie par ses pairs ; il annexe la Lotharingie et vassalise la Bourgogne. Son ls, Othon Ier le Grand, devient roi de Germanie en 936, roi dItalie (septentrionale) en 951 et se fait couronner empereur en 962 par le pape, fondant ainsi le Saint Empire romain germanique (le nom complet ne date que de la n du Moyen ge).
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le pouvoir passera des administrateurs protestants. Cest chose faite la n du sicle et les principauts ecclsiastiques sont ainsi scularises, devenant des proies tentantes pour les princes laques. La querelle rebondit au dbut du XVIIe sicle, lorsquune rvolte de la noblesse protestante en Bohme contre lempereur dclenche en 1618 une terrible guerre qui ravage lAllemagne, la guerre de Trente Ans. Lempereur, second par un certain nombre dtats catholiques dAllemagne, affronte des tats protestants, la guerre entranant les interventions successives du Danemark, puis de la Sude et de la France du ct protestant, et de lEspagne du ct catholique. Le conit se termine en 1648, en raison de lpuisement des combattants, par les deux traits de Munster et dOsnabruck (traits de Westphalie). Enn, aux franges de lAllemagne, la priode de 1273 1648 voit soprer un amoindrissement progressif du Saint Empire. Le royaume de Bourgogne est peu peu dmantel, la France semparant du Barrois mouvant, du Lyonnais, du Vivarais et du Dauphin au XIVe sicle, de la Provence au XVe sicle, et les Suisses se rendant indpendants de fait ds 1499 ; seules demeurent lEmpire la Franche-Comt et, de faon trs lche, la Savoie. louest, le Saint Empire voit la France prendre les Trois-vchs au XVIe sicle, tandis que les Pays-Bas septentrionaux, se rendant indpendants du roi dEspagne en 1581, prennent aussi, de fait, cong de lEmpire. Au sud, les conqutes de Venise en terre ferme, entrines en 1454, rduisent dautant les limites du Saint Empire, dont le pouvoir en Italie se fait chaque jour plus thorique.
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llecteur de Brandebourg doit en cder la moiti occidentale (Pomranie citrieure) la Sude et nen conserve que la moiti orientale (Pomranie ultrieure). En compensation, llecteur reoit les trois vchs sculariss de Minden, de Halberstadt et de Cammin et lexpectative de larchevch de Magdebourg (possession effective en 1680, hormis les quatre bailliages saxons de Querfurt, Dahme, Juterbogk et Burg, rduits trois en 1687 par lannexion de Burg). Le Brandebourg saccrot encore en 1657 des seigneuries polonaises de Lauenbourg, de Butrow et de Draheim, en 1686 du cercle de Schwiebus, en 1691 de Tauroggen (Samogitie) et de Serrey (Lituanie), en 1697 de Petersberg, en 1699 dune part du comt de Hohenstein. En 1700, en change de son soutien la cause autrichienne dans laffaire de la succession dEspagne, llecteur Frdric III obtient de lempereur la couronne royale pour la Prusse (hors de lEmpire) et, ds janvier 1701, se proclame roi en Prusse. En 1702, la mort sans postrit de Guillaume dOrange-Nassau, roi dAngleterre et stathouder des Provinces-Unies, le roi Frdric Ier en Prusse sempare de ses comts westphaliens de Lingen et de Meurs. La Prusse acquiert encore en 1707 le comt de Tecklembourg et la principaut jurassienne de Neuchtel, en 1713 la majeure partie de la Haute-Gueldre (ci-devant espagnole) et en 1720 la moiti mridionale de la Pomranie citrieure (Stettin) cde par la Sude. Enn, sous le rgne de Frdric II le Grand (1740-1786), la Prusse sagrandit encore du comt de Glatz (1741) et de la majeure partie de la Silsie (1742), arrachs la couronne de Bohme au moment de la guerre de Succession dAutriche, ainsi que de la principaut dOstfrise (1744), lextinction de sa maison comtale. Cest cette poque que lempereur Charles VII exceptionnellement un Wittelsbach dcerne Frdric le titre de roi de Prusse. En 1772, le roi Frdric II contraint Catherine II de Russie et Marie-Thrse dAutriche saccorder sur un premier partage dun tiers de la Pologne, conclu Saint-Ptersbourg au prot des trois puissances. La Prusse reoit de la Pologne 33 000 km2 et 700 000 mes, ainsi rpartis : la Prusse polonaise ou royale : vch de Warmie, trois palatinats (vovodines) de Pomrellie, de Culm et de Marienbourg, hormis les villes et territoires de Thorn et de Dantzig ; les districts septentrionaux de Grande Pologne et de Cujavie : moiti septentrionale des palatinats de Posen et de Gnesen, moiti occidentale de celui dInowraclaw. La Prusse royale annexe devient la nouvelle province de Prusse occidentale (Elbing), lexception de lvch de Warmie ; dans la Prusse occidentale sont ds lors fondues les seigneuries de Lauenbourg, de Butrow et de Draheim, acquises en 1657 ; quant lvch de Warmie, qui tait enclav dans lancien duch de Prusse, il lui est rattach et lensemble prend le nom de province de Prusse orientale (Knigsberg). Les districts septentrionaux de Grande Pologne et de Cujavie forment le nouveau district prussien de la Netze (Bromberg). En 1780, lextinction de la maison comtale de Mansfeld, ses deux suzerains (Prusse et Saxe lectorale) se partagent le comt. La Prusse annexe la moiti orientale (Mansfeld) du comt de Mansfeld. Par deux fois (1778 et 1785), le roi de Prusse, agissant fronts renverss, soutient les droits du duc de Deux-Ponts lhritage de la Bavire, contre lambition de lentreprenant empereur Joseph II. En 1778, la guerre quil mne contre lAutriche se termine par la paix de Teschen (1779). Quant Frdric II, il est ddommag de sa guerre par lattribution la Prusse de lexpectative des margraviats brandebourgeois de Bayreuth et dAnspach, possessions dun rameau cadet des Hohenzollern sans perspective de descendance.
3. Palatinat-Bavire
La Bavire et le Palatinat sont des possessions de la maison de Wittelsbach, trs ancienne dynastie allemande. Le duch de Bavire a t en 1180 attribu cette maison par lempereur Frdric Ier Barberousse. En 1215, le Palatinat est son tour assign Louis de Bavire par lempereur Frdric II. En 1294, les deux domaines sont spars entre les deux ls du duc Louis II le Svre : lan Rodolphe reoit le Palatinat, se xe Heidelberg et fonde la branche ane (palatine
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Le duc de Deux-Ponts, soutenu par le roi Frdric II de Prusse, porte plainte en mars 1778, devant la dite de Ratisbonne, au sujet de la dpossession dhritage dont il est victime. En juillet 1778, les tentatives de mdiation ayant chou, le roi de Prusse entre en guerre contre lAutriche : guerre mollement mene ( guerre des patates ) qui laisse tout loisir la France et la Russie de mener de concert une mdiation. La paix est signe Teschen en mai 1779. La Bavire cde lAutriche le Quartier de lInn (Innviertel), territoire situ entre lInn et lancienne frontire. Lempereur Joseph II renonce au reste de lhritage bavarois qui, la mort de Charles-Thodore (sans postrit), reviendra au duc de Deux-Ponts. Llecteur palatin Charles-Thodore possde dsormais le vaste ensemble Palatinat-Bavire. Des possessions des Wittelsbach ne lui manque que le domaine du duc de Deux-Ponts. Conformment aux dispositions des traits de Westphalie, la voix lectorale de Bavire disparat, ramenant huit le nombre dlecteurs du Saint Empire.
4. Wurtemberg
Les comtes de Wurtemberg ont progressivement constitu leur domaine, sur la haute valle du Neckar en Souabe, du XIIe au XVe sicle. Se xant en 1320 dans leur capitale, Stuttgart, ils acquirent, outre leur domaine de Souabe, des seigneuries en Alsace au XIVe sicle et le comt de Montbliard par mariage en 1417. En 1495, le comte Ulrich V est fait duc Ulrich Ier par lempereur Maximilien Ier. la n du XVIIe sicle, une branche cadette des Wurtemberg acquiert le duch dls en Silsie, sous la suzerainet de la couronne de Bohme. Situation rare dans le Saint Empire, lautorit ducale est limite par deux assembles dtats ; de plus, le souverain est catholique, tandis que ses sujets sont protestants.
5. Bade
Les margraves de Bade, qui rgnent sur des domaines stirant le long du Rhin moyen, en Souabe, descendent de lillustre maison de Zhringen dont ils forment une branche cadette depuis 1052 ; le titre de margrave de Bade apparat en 1130. Aprs divers partages, lensemble des domaines est de nouveau runi du vivant du margrave Christophe Ier. sa mort en 1527, le patrimoine est une nouvelle fois partag entre son ls an Bernard, anctre de la ligne de Bade-Bade, et son ls cadet Ernest, anctre de la ligne de Bade-Durlach. Les deux lignes rgnent sparment jusquen 1771, date de la mort sans postrit du margrave Auguste-Georges de Bade-Bade. Cette mort provoque la runion des deux tats en un margraviat de Bade, sous la conduite claire du margrave Charles-Frdric, dont le rgne se poursuit Carlsruhe en 1789.
6. Hohenzollern
Le Hohenzollern, situ aux conns du haut Neckar et du haut Danube, est le berceau mdival de la dynastie de ce nom. En 1191, le comte Rodolphe II de Zollern (ou de Hohenzollern) devient burgrave de Nuremberg par son mariage avec lunique hritire du dernier burgrave. Aprs sa mort (1201), ses deux ls Frdric IV et Conrad se partagent en 1227 le patrimoine. Le cadet Conrad reoit le burgraviat de Nuremberg et devient lanctre de la ligne cadette de Franconie qui va rgner sur le Brandebourg et sur la Prusse (voir supra). Lan Frdric IV reoit le comt de Zollern et devient lanctre de la ligne ane de Souabe. En 1529, le comte Charles Ier hrite des comts de Sigmaringen et de Vhringen et partage bientt ses domaines entre ses deux ls Eitel-Frdric IV, fondateur de la maison de Hohenzollern-Hechingen (princire en 1623), et Charles II, fondateur de la maison de Hohenzollern-Sigmaringen (princire en 1695). Ces deux maisons y rgnent toujours en 1789.
7. Furstenberg
La famille princire de Furstenberg, qui descend des comtes dUrach, fonde le chteau de Furstenberg au XIIIe sicle, dans le haut bassin du Danube. Les diffrents rameaux qui sy forment se runissent une premire fois en 1559 en la personne de Frdric III. De lui descendent deux branches, celle de Kingingerthal, qui unie en 1744 rgne encore en 1789, celle de Heiligenberg, qui devenue princire en 1644 steint en 1716, le titre de prince passant alors la premire branche.
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9. Bayreuth et Anspach
Possessions de la maison de Hohenzollern depuis le XIIIe sicle, les margraviats de Bayreuth et dAnspach, situs en Franconie, appartiennent sa branche franconienne, qui steint en 1603. Dvolus llecteur Joachim-Frdric, ils sont apanags par ce dernier deux de ses ls cadets. Dans la perspective dune extinction probable de la ligne de Bayreuth, le roi Frdric-Guillaume Ier de Prusse renonce en 1723 la succession de Bayreuth au prot de la ligne dAnspach. En 1769 steint le dernier margrave de Bayreuth et son pays est runi cette date au margraviat dAnspach.
11. Thuringe
Aprs avoir constitu un ensemble politique (landgraviat) au Moyen ge (voir supra), la Thuringe est, partir de 1547, peu peu fractionne entre diverses maisons souveraines. Le grand morcellement qui laffecte rsulte de ladoption tardive (parfois au XVIIIe sicle seulement) du principe de la primogniture dans les successions patrimoniales.
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Pour la Saxe ducale, au terme de maints partages, suivis de runions dues lextinction de rameaux auxquels il faut ajouter lacquisition du duch de Meiningen en 1660, provenant de la succession de Henneberg partage avec la Hesse-Cassel et la Saxe lectorale la situation des tats de la branche ernestine de la Saxe se stabilise en 1710 en une rpartition en cinq duchs : Saxe-Weimar-Eisenach, Saxe-Gotha-Altenbourg, Saxe-Hildbourg-hausen, Saxe-Cobourg-Saalfeld, Saxe-Meiningen. La maison de Schwarzbourg possde depuis le XIe sicle des domaines gographiquement rpartis en Seigneurie suprieure (hautes valles de la Saale et de lIlm) et Seigneurie infrieure (valles de lUnstrut et de la Wipper), spars des autres tats de Thuringe par le cercle saxon de Thuringe. Chacune de ces deux Seigneuries est en fait partage, depuis 1552, entre les deux branches subsistantes de la maison de Schwarzbourg : la branche de Sondershausen, princire depuis 1697, la branche de Rudolstadt, princire depuis 1710. La maison de Reuss possde aussi depuis le XIe sicle des domaines souvent partags, rpartis depuis 1535 en branches ane, moyenne et cadette, puis par lextinction de la seconde en 1616, en deux branches : la branche ane, runie en un seul comt depuis 1763, lequel est lev en 1778 la dignit de principaut de Reuss-Greiz ; la branche cadette, dite de Reuss-Gera, toujours subdivise en 1789 en quatre comts, Gera, Schleiz, Ebersdorf, Lobenstein.
12. Anhalt
La maison dAnhalt est une branche de la dynastie des Ascaniens qui rgna sur la Saxe et le Brandebourg. Hormis les possessions excentres (Jever, Holzappel, Schaumbourg), le territoire principal dAnhalt (Ballenstdt, Bernbourg, Cthen, Dessau, Zerbst), centr sur les cours moyens de lElbe, de la Saale et de la Mulde, est rest inchang depuis le XIVe sicle, rgulirement redistribu de faon interne au gr des successions patrimoniales. Lensemble est runi en un seul tenant au XVIe sicle par le prince Joachim-Ernest, mais sa mort (1586) la principaut est partage en quatre branches : Zerbst, Dessau, Cthen, Bernbourg, partage encore en vigueur en 1789. Enn en 1667, lextinction de la branche ane des comtes dOldenbourg, le prince dAnhalt-Zerbst hrite de la lointaine seigneurie frisonne de Jever.
13. Pomranie
La Pomranie, le pays ct de la mer , stend le long de la mer Baltique, de part et dautre de lembouchure de lOder. De 1062 1637, la dynastie des Boguslavides rgne sur ce duch slave, christianis au XIIe sicle, et qui entre dans lEmpire en 1181, se plaant en 1227 sous la suzerainet des margraves de Brandebourg. la mort sans postrit de Boguslav XIV en 1637, le duch devrait revenir au Brandebourg, mais il est occup depuis 1630 par les armes sudoises (guerre de Trente Ans). la paix de Westphalie (1648), en dpit des protestations de llecteur, seule la partie orientale, la Pomranie ultrieure, lui revient, la partie occidentale, la Pomranie citrieure augmente de Stettin, des bouches de lOder et de lle de Rugen, revenant la Sude. Mais en 1720, la paix de Stockholm, la Sude doit cder au Brandebourg la moiti mridionale (au sud de la Peene) de la Pomranie citrieure.
14. Mecklembourg
La maison de Mecklembourg, rpute une des plus anciennes dEurope, est une dynastie wende remontant au IVe sicle, poque o les Vandales rgnaient sur le pays. Cette dynastie et son peuple se germanisent peu peu au cours des sicles. Uni une dernire fois au XVe sicle, le pays fait ensuite lobjet de nombreux partages internes. En 1523, le principe de lunion est afrm ; aucun partage ne doit tre dnitif et le Mecklembourg restera considr comme un tout. Entre 1555 et 1695, le pays est partag en deux lots : Mecklembourg-Schwerin et Mecklembourg-Gustrow. lissue de la guerre de Trente Ans (1648), la Sude rtablit les deux ducs sur leur trne et donne au premier (Schwerin) les vchs sculariss de Schwerin et de Ratzebourg, au second (Gustrow) les bailliages de Mirow et de Nemerow. Ils doivent en contrepartie lui cder Wismar, Neukloster et lle de Pl.
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17. Hanovre
Depuis 1180, lantique maison des Guelfes (Welf), qui possdait le grand duch de Saxe, nen conserve plus quune partie, autour de Hanovre, de Lunebourg et de Brunswick, que lon appelle ds lors Basse-Saxe, puis duchs de Brunswick et de Lunebourg. En 1569, aprs maints partages et runions, cette maison rpartit ses domaines entre deux lignes : la ligne ane (Henri de Danneberg) sera connue sous le nom de BrunswickWolfenbuttel et rgnera sur le duch de ce nom (voir infra) ; la ligne cadette (Guillaume de Celle) sera connue sous le nom de Brunswick-Lunebourg et rgnera sur des tats qui formeront la n du XVIIe sicle llectorat de Hanovre. Au dbut du XVIIe sicle, les domaines possds par la maison de Brunswick-Lunebourg se limitent Hanovre, Celle, Lunebourg et la majeure partie des comts de Hoya et de Diepholz. Au cours du XVIIe sicle, la ligne lunebourgeoise arrondit son patrimoine en hritant successivement de Grubenhagen (1616), de Gttingue et de Calenberg (1634), de Harbourg (1642) et du Danneberg (1671), cd par la ligne ane. En 1680 est afrm le principe de primogniture et, ds 1698, le duc Georges-Louis est seul souverain des domaines de la ligne lunebourgeoise. Par ailleurs, les traits de Westphalie (1648) stipulent que lvch dOsnabruck sera alternativement pourvu dun titulaire catholique ou protestant, et lvque protestant sera choisi dans la maison de Brunswick-Lunebourg. En 1689, lextinction des ducs de SaxeLauenbourg, le duc de Brunswick-Lunebourg sempare du duch de Lauenbourg et du petit comt de Ratzebourg (avec la ville).
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En 1692, le duc de Brunswick-Lunebourg achte lempereur Lopold le titre lectoral et, en 1708, llecteur Georges-Louis de Hanovre devient architrsorier de lEmpire. En 1714, llecteur Georges-Louis devient le roi Georges Ier dAngleterre, dcosse et dIrlande ; ds lors le Hanovre, priv de son souverain, va tendre progressivement devenir une annexe continentale de la Grande-Bretagne, tout en restant ofciellement distinct (union personnelle). En 1719, la paix de Stockholm, le Hanovre reoit de la Sude le duch de Brme (avec le landgraviat de Wildeshausen) et la principaut de Verden, tous deux anciens vchs sculariss en 1648. En 1731, llecteur acquiert le pays de Hadeln, ancienne enclave du duch de Lauenbourg dans le duch de Brme. Enn, en 1753, le comte de Bentheim engage son comt, pour raisons nancires, llecteur de Hanovre pour trente ans. En 1783, lissue de ce dlai, le comte de Bentheim nayant pas satisfait ses obligations nancires, le comt de Bentheim est annex llectorat de Hanovre.
18. Brunswick-Wolfenbuttel
Le duch de Brunswick-Wolfenbuttel se constitue lorsque lantique maison des Guelfes (Welf) partage en 1569 ses domaines entre deux lignes : lane (Henri de Danneberg), qui reoit ce duch, la cadette (Guillaume de Celle) connue sous le nom de Brunswick-Lunebourg, qui reoit des domaines qui formeront plus tard le Hanovre (voir supra). En 1671, la branche ane cde le Danneberg sa cadette et, ds lors, le duch de BrunswickWolfenbuttel prend sa conguration dnitive.
19. Lippe
Depuis le XIIe sicle entre les mains de la maison comtale de ce nom, le comt de Lippe, situ dans le bassin moyen du Weser, est devenu principaut en 1720. En 1640 sest teinte la maison comtale de Schaumbourg et le comt du mme nom, voisin de la Lippe, sest trouv en 1647 partag par moiti entre le landgrave de Hesse-Cassel (cercle de Schaumbourg, avec Rinteln) et une branche cadette des Lippe (comt de Schaumbourg, avec Buckebourg et Stadthagen), le comt tant plac sous la suzerainet du landgrave de Hesse-Cassel.
20. Waldeck
Les comtes de Waldeck possdent ds le XIIe sicle trois comts : Waldeck, Schwalenberg et Pyrmont. Perdant dnitivement Schwalenberg au XIVe sicle, temporairement Pyrmont au XVe sicle, ils doivent en 1438 reconnatre la suzerainet des landgraves de Hesse pour Waldeck, mais recouvrent Pyrmont en 1623. Le comt de Waldeck est lev en 1682 au rang de principaut.
21. Hesse
Aprs avoir fait partie du duch de Franconie, puis tre devenue possession des landgraves de Thuringe, la Hesse choit en 1263 Henri Ier, ls de la duchesse Sophie de Brabant, laquelle la reue en partage des domaines de son dfunt frre, le dernier landgrave Henri Raspon, mort sans descendance (voir supra). Henri prend le titre de landgrave Henri Ier de Hesse, et fonde la maison de Hesse. Les domaines de la maison de Hesse, partags en 1458 en Hesse infrieure et Hesse suprieure, sont runis dans une mme main au XVIe sicle par le landgrave Philippe le Magnique. sa mort en 1567, le patrimoine est partag entre ses ls, fondateurs de quatre lignes : Cassel (Basse-Hesse, Ziegenhain), Marbourg (Haute-Hesse, Nidda), Rheinfels (Bas-Catzenellenbogen), Darmstadt (Haut-Catzenellenbogen). La ligne de Rheinfels steint en 1583, celle de Marbourg en 1604 et leurs possessions sont partages entre les deux autres lignes. Ds la n du XVIe sicle, le landgrave de HesseCassel acquiert des parcelles des comts de Hoya (1582) et de Diepholz (1584) ; il hrite de la seigneurie de Schmalcalde (1583) lextinction de la maison comtale de Henneberg. En 1622, le landgrave de Hesse-Darmstadt cde son frre pun la seigneurie de Hombourg, rige en landgraviat de Hesse-Hombourg. En 1640, lextinction de la maison de Schaumbourg, le landgrave de Hesse-Cassel acquiert la moiti du comt de Schaumbourg et oblige le comte de Lippe le tenir pour suze-
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22. Nassau
La maison de Nassau remonte au dbut du Xe sicle. Son patrimoine, qui stend principalement en Allemagne centrale, dans la rgion de Hesse, est partag en 1255, la mort du comte Henri le Riche, entre ses deux ls Walram et Othon, anctres des deux lignes encore rgnantes en 1789. a) Ligne ane, ou walramienne Aux possessions primitives de cette ligne (Wiesbaden, Weilbourg, Idstein) sajoutent au XIVe sicle Sarrebruck, au XVe sicle Usingen et Sarrewerden. Les descendants de Walram se partagent le patrimoine commun, qui est runi en 1605 (comte Louis II) puis de nouveau divis entre les rameaux de Sarrebruck, dIdstein et de Weilbourg. Le rameau de NassauSarrebruck se divise lui-mme en 1640 en trois branches dUsingen, Sarrebruck et Ottweiler. En 1721 steignent les rameaux dIdstein et dOttweiler. b) Ligne cadette, ou othonienne (ou oranienne) Les descendants dOthon ont pour patrimoine commun les terres de Dillenbourg, Dietz, Siegen, Hadamar, Butstein, Nassau et Ems. En 1544, la ligne othonienne acquiert la principaut dOrange, sur le Rhne. Lensemble est runi en une seule main par Guillaume le Vieux, mais sa mort (1559) le patrimoine est de nouveau partag entre ses ls Guillaume le Jeune ( le Taciturne ) et Jean. Guillaume reoit la principaut dOrange, laquelle se rattachent des biens situs dans les Pays-Bas, en Franche-Comt (avec la suzerainet sur Neuchtel), et les comts westphaliens de Lingen et de Meurs. Jean reoit les terres nassoviennes. En 1702, la mort sans postrit de Guillaume III, descendant du Taciturne et roi dAngleterre, le roi Frdric Ier de Prusse sempare de Lingen et de Meurs, tandis que Louis XIV fait de mme pour la principaut dOrange et les seigneuries franc-comtoises. Lhritier nassovien de Guillaume III, Jean-Guillaume de Nassau-Dietz, ne recueille que les seigneuries bataves et le titre de prince dOrange. Les rameaux quont forms les descendants de Jean steignent peu peu : Hadamar en 1711, Dillenbourg en 1739, Siegen en 1743 ; cette date, le rameau de Nassau-Dietz, seul survivant, runit une nouvelle fois lensemble des possessions allemandes et bataves de la ligne othonienne. En 1747, son reprsentant Guillaume IV devient stathouder hrditaire des Provinces-Unies et cette dignit semi-monarchique rend la ligne othonienne de moins en moins allemande et de plus en plus batave.
23. Arenberg
Aux anciens burgraves dArenberg succdent au XVe sicle les comtes de la Marche, puis en 1547 les seigneurs de Barbanon-Ligne qui sont, en 1576, faits princes de lEmpire. En 1612 est fonde la maison dArenberg. En 1644, la principaut est rige en duch dArenberg.
24. Salm
La famille des anciens comtes de Salm se divise au XIe sicle en deux branches. La branche ane possde le comt suprieur de Salm, dans les Vosges, la branche pune le comt infrieur, dans le Luxembourg. La branche pune se perptue au cours des sicles en se divisant en quatre rameaux : Salm-Reifferschiedt-Bedbur, qui possde le comt (mdiat) de Reifferschiedt, sous la suzerainet de larchevque de Cologne, et la seigneurie immdiate de Bedbur ;
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Salm-Reifferschiedt, qui possde le comt (mdiat) de Salm, dans le Luxembourg ; Salm-Reifferschiedt-Dyck, qui possde la seigneurie immdiate de Dyck ; Salm-Reifferschiedt-Hainspach, qui possde la seigneurie de Hainspach, en Bohme. La branche ane steint au XVIe sicle. Le comt suprieur de Salm (dans les Vosges) demeure alors indivis entre deux hritires, dont lune porte sa part dans la maison de Lorraine, et lautre la sienne dans celle des wild- et rhingraves. Les wild- et rhingraves sont issus de deux familles trs anciennes de Rhnanie, celle des wildgraves, teinte au XVe sicle, et celle des rhingraves, qui devient wild- et rhingraves puis, aprs le cohritage, wild- et rhingraves de Salm. Cette famille se divise ultrieurement en quatre rameaux : Salm-Salm, Salm-Kyrbourg, wild- et rhingraves de Grumbach, wild- et rhingraves de Rheingrafenstein. Les principales possessions de cette famille sont les suivantes : la principaut de Salm (le comt suprieur de Salm) dans les Vosges ; le bailliage de Kyrbourg, sur la Nahe ; le comt de Rheingrafenstein, sur la Nahe ; le bailliage de Grumbach, sur la Glan ; divers bailliages dans le Hundsruck ; le comt dAnholt, en Westphalie (sur rive droite du Rhin). Sy ajoutent des terres mdiates aux Pays-Bas et en Lorraine.
25. Mayence
Vieille ville romaine, devenue en 742 sige archipiscopal lors de laccession de saint Boniface la dignit darchevque, patrie de Gutenberg, dote dune universit, Mayence occupe une place minente dans lhistoire de lAllemagne. Larchevque de Mayence est le premier des lecteurs, il assure le vicariat de lempereur lors des vacances impriales, il couronne les empereurs, il est primat de Germanie et archichancelier dAllemagne.
26. Cologne
Vieille ville romaine, chef-lieu de la Germanie infrieure, Cologne devient sige dun archevch en 785. Ville impriale ds 957, elle saffranchit compltement de la tutelle de son archevque au XIVe sicle. Celui-ci doit alors quitter la ville, et une principaut lectorale est constitue en 1357. Larchevque-lecteur de Cologne est archichancelier dItalie.
27. Trves
Vieille ville romaine, chef-lieu de la Belgique Ire, puis du diocse des Gaules, aprs le partage de Diocltien, Trves devient sige dun archevch au VIIIe sicle, lectoral en 870. Larchevque-lecteur de Trves est archichancelier de Gaule.
29. Wurtzbourg
Lrection de Wurtzbourg en vch est, en 741, luvre de saint Boniface. Une importante universit y est fonde en 1582.
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principaut de Cammin ; duch de Silsie (Breslau), subdivis en Basse-Silsie (Breslau) et Haute-Silsie (Ratibor) ; duch de Magdebourg, ancien archevch scularis ; principaut de Halberstadt, ancien vch scularis ; et, lgrement spars : cercles de Cottbus et de la Saale ; moiti orientale, avec la ville, du comt de Mansfeld ; part prussienne du comt de Hohenstein. Le roi est par ailleurs suzerain de quelques duchs en Silsie, parmi lesquels le duch dls appartient une branche cadette des Wurtemberg ; il est aussi suzerain du comt de Wernigerode (aux Stolberg-Wernigerode). b) Pays disperss de lAllemagne occidentale : dans le bassin du Weser : principaut (ancien vch) de Minden et comt de Ravensberg ; dans le bassin de lEms : principaut dOstfrise (Aurich), comts de Lingen et de Tecklembourg ; dans le bassin du Rhin : duchs de Clves et de Gueldre (Crefeld), principaut de Meurs, comt de la Marck (Hamm) avec la cosouverainet sur Lippstadt (partage avec le prince de Lippe-Detmold). Pays extrieurs au Saint Empire (74 000 km2, 1,7 million dmes) duch de Prusse occidentale (Elbing) ; duch de Prusse orientale (Knigsberg) ; district de la Netze (Bromberg) ; seigneuries de Tauroggen, en Samogitie, et de Serrey, en Lituanie ; principaut de Neuchtel, pour laquelle le roi de Prusse est lalli de la Confdration helvtique. En dehors de son titre lectoral, le roi de Prusse dtient six voix (Magdebourg, Halberstadt, Pomranie ultrieure, Minden, Cammin, Ostfrise) au banc laque du collge des princes de la dite de Ratisbonne. Il dtient deux voix (Magdebourg, Halberstadt) dans le cercle de Basse-Saxe, quatre voix (Minden, Ostfrise, Meurs, Tecklembourg) dans celui de Westphalie, deux voix (Pomranie ultrieure, Cammin) dans celui de Haute-Saxe, plus la voix partage de Hohenstein.
3. Palatinat-Bavire et Deux-Ponts
Llectorat de Palatinat-Bavire se compose depuis 1777 de la runion des deux anciens lectorats, le palatin et celui de Bavire, vaste ensemble couvrant 56 000 km2 et peupl denviron 2 100 000 habitants. Sy ajoute le petit duch de Deux-Ponts-Birkenfeld, o rgne un rameau cadet de la branche palatine, qui couvre 3 000 km2 pour environ 140 000 habitants, dans le massif montagneux du Palatinat, entre Sarre et Nahe. La Bavire est un tat important de lAllemagne mridionale, situ dans le haut bassin du Danube dont elle occupe une grande surface entre les crtes des Alpes noriques au sud et du massif du Bhmerwald au nord-est. Contre de montagnes au sud, de forts au nord, au climat tempr, elle est propice lagriculture et au commerce (nombreuses cits actives) et riche en mines. Bastion du catholicisme, elle joue depuis le Moyen ge un rle essentiel dans lhistoire de lAllemagne. Le Palatinat du Rhin (ou Bas-Palatinat), trs morcel, est situ dans le bassin du Rhin au nord de lAlsace et de la Lorraine. Rgion dagriculture et de vignes, situe sur les axes majeurs du commerce, le Palatinat du Rhin possde des villes dtape (Mannheim) ou de culture (Heidelberg).
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4. Wurtemberg
Le duch de Wurtemberg est lun des tats moyens du Saint Empire, le plus important de la rgion de Souabe. Il stend sur le bassin du haut Neckar. Cest un pays montagneux, bord par la Fort-Noire et les plateaux sparant les bassins du Rhin et du Danube. Lagriculture et llevage y sont dvelopps ; lartisanat, lextraction minire et le commerce y prosprent galement ; le duch renferme la vieille universit de Tubingue. En 1789, les tats du duc de Wurtemberg, peu prs inchangs depuis trois sicles, couvrent 10 500 km2 pour une population de lordre de 600 000 habitants. Ils se rpartissent ainsi : le duch de Wurtemberg (9 500 km2 et 560 000 sujets), presque entirement dun seul tenant (Stuttgart, Ludwigsbourg, Tubingue, Urach, Calw, Freudenstadt) avec quelques enclaves extrieures : Hornberg (dans le Brisgau), Heidenheim (entre Ulm, Neubourg et ttingen), Albstadt (entre Hohenzollern et Hohenberg), etc. Le duch est grev de quelques exclaves : villes libres dEsslingen, Reutlingen et Weil, territoires questres, etc. ; les annexes du duch (1 000 km2 et 40 000 sujets) : la principaut de Montbliard, terre du Saint Empire sur le haut Doubs, enclave entre Franche-Comt et Alsace franaises ; les quatre seigneuries comtoises de Blamont, Clmont, Hricourt et Chtelot, pour lesquelles le duc est vassal du roi de France (comte de Bourgogne) ; les deux seigneuries alsaciennes de Horbourg et de Reichenweiher (Riquewihr), pour lesquelles le duc est galement vassal du roi de France. Enn, le duch dls (1 800 km2 et 50 000 mes), en Silsie, est toujours possession dune branche cadette de la maison de Wurtemberg, sous la suzerainet du roi de Prusse. Le duc de Wurtemberg dispose de deux voix (Wurtemberg, Montbliard) au banc laque du collge des princes de la dite de Ratisbonne. Il dtient aussi deux voix (Wurtemberg, Justingen) dans le cercle de Souabe et une voix (Welzheim) dans celui de Franconie.
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5. Bade
Le margraviat de Bade est un pays du Saint Empire, cercle de Souabe, compris entre Rhin et Fort-Noire, bord au nord par lvch de Spire, lest et au sud par le duch de Wurtemberg. Cest un pays de riche agriculture en plaine rhnane (vignes), de pturages et de forts en montagne, dot deaux abondantes qui font ds le XVIIIe sicle la renomme de la ville de Bade ; lartisanat y est aussi fort dvelopp (horloges et bois de Fort-Noire). Le margraviat couvre 3 600 km2 et est peupl de prs de 200 000 habitants. Sur le plan territorial, le margraviat de Bade se prsente ainsi : a) margraviat de Bade-Bade : margraviat moyen ou de Bade : Bade, Rastadt (rsidence de lancien margrave), Steinbach, Gernsbach ; enclaves de Kehl et de Mahlberg ; moiti du comt de Sponheim (Birkenfeld, Kirchberg), dans le cercle du Haut-Rhin, en trois parcelles ; seigneurie de Grafenstein, dans le Palatinat ; seigneuries du Luxembourg (Rodemachen, Hespringen) et dAlsace (Benheim), dans le cercle du Haut-Rhin. b) margraviat de Bade-Durlach : margraviat infrieur ou de Durlach : Durlach, Carlsruhe (rsidence du margrave), Pforzheim ; margraviat suprieur ou de Hochberg, en deux morceaux : Hochberg proprement dit (Emmendingen) et seigneurie de Rotteln (Muhlheim, Lrrach, Badenweiler). Au banc laque du collge des princes de la dite impriale, le margrave de Bade dispose de trois voix (Bade, Durlach, Hochberg). Dans le cercle du Haut-Rhin, il dispose dune voix (Sponheim) au banc des princes laques. Dans le cercle de Souabe, il dispose de trois voix (Bade, Durlach, Hochberg) au banc des princes laques et dune voix (Eberstein) celui des comtes et seigneurs.
6. Hohenzollern
Les principauts de Hohenzollern sont deux petits tats de lAllemagne mridionale, cercle de Souabe, situs sur les hauts bassins du Neckar et du Danube. Ce sont des rgions de montagnes et de forts gnralement peu propices lagriculture, lcart des voies de communication ; seule la ville de Sigmaringen sur le Danube bncie dune certaine activit de commerce et dartisanat. Les deux maisons, demeures catholiques contrairement la ligne cadette de Franconie, rgnent encore en 1789 sur des domaines ainsi politiquement rpartis : principaut de Hohenzollern-Hechingen : comt de Hechingen, avec le chteau ancestral de Hohenzollern ; elle est centre sur la valle de la Starzel, afuent du haut Neckar ; le prince de Hechingen possde des droits Lige ; principaut de Hohenzollern-Sigmaringen : comts de Sigmaringen et de Vhringen, centrs sur la Lauchart, afuent du haut Danube ; comt de Haigerloch et seigneurie de Glatt, centrs sur les valles de lEyach et de la Glatt, afuents du haut Neckar ; la principaut de Sigmaringen se trouve ainsi constitue de deux blocs spars par celle de Hechingen ; le prince de Sigmaringen possde des domaines mdiats dans le cercle de Bourgogne. Les deux princes de Hohenzollern disposent chacun dun sige au banc des princes laques du cercle de Souabe ; ils se partagent une voix commune au banc laque du collge des princes de la dite de Ratisbonne.
7. Furstenberg
La principaut de Furstenberg est lun des nombreux petits tats de lAllemagne mridionale, cercle de Souabe ; elle est situe en majorit dans le haut bassin du Danube. Elle regroupe des territoires morcels, tous situs en rgion de montagnes et de forts peu
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8. La Tour-et-Taxis
Le prince de La Tour-et-Taxis, outre sa charge hrditaire de grand matre des postes de lEmpire, possde le comt princier de Scheer, sur le haut Danube, compos des seigneuries de Scheer, Friedberg, Durmentingen et Buss, sur ou proximit du Danube, et des seigneuries dEglingen, Dischingen et Balmershofen, situes au nord de Dillingen (rgion de Neubourg). Le prince dispose dune voix au banc laque du collge des princes de la dite impriale, ainsi que dune voix au banc des princes laques du cercle de Souabe.
9. Bayreuth et Anspach
Les margraviats de Brandebourg-Anspach et de Brandebourg-Bayreuth, runis depuis 1769, forment un tat moyen du Saint Empire denviron 7 000 km2 et 400 000 habitants. Cet tat est situ dans la rgion de Franconie, en Allemagne centrale, rgion de moyennes montagnes, de forts, pourvue dun climat tempr. Lensemble des domaines du margrave dAnspach-Bayreuth est donc en 1789 le suivant : le margraviat de Bayreuth, compos dun pays principal (Bayreuth, Culmbach, Hof) compris entre Saxe lectorale, Bohme, Bavire, Bamberg et Reuss, dun pays secondaire (Neustadt-sur-lAisch) situ au nord du margraviat dAnspach, des enclaves de Neustadt, dErlangen, de Lauenstein et de celle de Caulsdorf, plus au nord et trs isole en Thuringe ; entre le margraviat et le territoire bavarois de Waldsassen sinsinue la petite enclave autrichienne (bohmienne) de Redwitz ; le margraviat dAnspach, compos dun pays principal (Anspach, Furth, Schwabach) compris entre les villes libres de Nuremberg et de Rothenbourg, les vchs dEichstdt et de Bamberg, les comts de Limpourg et dttingen, et de lenclave dUffenheim au nord de Rothenbourg ; le comt de Sayn-Altenkirchen, trs loign des margraviats et situ sur la rive droite du Rhin entre les terres de Nassau, de Wied, de Berg et de Cologne ; il sagit dune partie de lancien comt de Sayn, partag avec la maison de Kirchberg. Les deux margraviats font partie du cercle de Franconie, o le margrave dtient deux voix (Culmbach-Bayreuth, Anspach) au banc des princes laques, tandis que le comt de Sayn fait partie du cercle de Westphalie, o le margrave dispose dune voix. la dite de Ratisbonne, le margrave dispose de deux voix viriles pour ses margraviats au banc laque du collge des princes ; il est aussi reprsent par la voix curiale des comtes de Westphalie.
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10. Saxe lectorale
Llectorat de Saxe est lun des grands tats du Saint Empire, situ dans lAllemagne septentrionale. Couvrant 40 000 km2 pour une population denviron 2 500 000 habitants, il stend sur le versant nord de la chane de lErzgebirge, qui le spare de la Bohme, et sur la grande plaine situe plus au nord, jusqu la Silsie lest, au Brandebourg au nord et la Thuringe louest, dans laquelle llectorat de Saxe pntre profondment. Il couvre ainsi le bassin moyen de lElbe. Cet tat est trs prospre sur le plan agricole, riche en mines dans lErzgebirge, et dispose de productions artisanales varies (livres, porcelaines, etc.). Les villes principales, telles Leipzig ou Dresde, sont dactifs centres de commerce ; de plus, Leipzig hberge une ancienne universit. En 1789, la situation territoriale de la Saxe lectorale est la suivante : a) dans le cercle de Haute-Saxe : les tats hrditaires : duch de Saxe, margraviat de Misnie, partie septentrionale du landgraviat de Thuringe, Voigtland, comt de Barby, principaut de Querfurt, le tout reprsentant 1 500 000 sujets. Ces pays ont t diviss en sept cercles : cercle lectoral (Barby, Wittenberg, Querfurt, Dahme), de Thuringe (Weissenfels, Sangerhausen, Langensalza), de Misnie (Dresde, Meissen, Torgau), de Leipzig (Leipzig), de lErzgebirge (Freiberg, Chemnitz, Annaberg, Zwickau), du Voigtland (Plauen) et de Neustadt (Neustadt, Weida) ; les anciens vchs de Mersebourg et de Naumbourg-Zeitz, reprsentant de lordre de 500 000 sujets ; moiti occidentale du comt de Mansfeld ; de plus, llecteur de Saxe jouit de la suzerainet sur les comts de Schnbourg et de Stolberg (ce dernier appartenant au comte de Stolberg-Wernigerode, le Wernigerode tant sous suzerainet prussienne) ; b) dans le cercle de Franconie : la part albertine du comt de Henneberg (Schleusingen, Suhl), reprsentant de lordre de 20 000 sujets ; c) hors des cercles, du fait de leur origine bohmienne : les margraviats de Haute-Lusace (Bautzen, Lbau, Zittau, Grlitz) et de Basse-Lusace (Luckau, Guben), reprsentant de lordre de 430 000 sujets. Llecteur de Saxe dispose de trois voix (Saxe, Querfurt, Barby) dans le cercle de HauteSaxe et dune voix (Henneberg) dans celui de Franconie. la dite de Ratisbonne, outre son titre lectoral, il partage une voix dans le collge des princes avec les autres hritiers du comt de Henneberg (Hesse-Cassel et Saxe-Meiningen).
11. Thuringe
La Thuringe est une rgion montagneuse dAllemagne centrale situe sur les bassins suprieurs de la Werra, de lUnstrut, de la Saale et de lElster blanche, entre les bassins de lElbe et du Main. Ce quil est convenu dappeler tats de Thuringe proprement dits consiste en douze tats provenant de trois maisons : Saxe ducale, Reuss et Schwarzbourg. Sy ajoutent divers territoires appartenant des tats allemands extrieurs la Thuringe. Tous ces tats ou territoires font partie du Saint Empire. Il sagit dune rgion de grand morcellement territorial qui, par suite de son loignement des zones de bouleversements politiques du XIXe sicle, conservera sa structure miette jusquau dbut du XXe sicle. a) Maison ducale (ou ernestine) de Saxe Elle compte cinq duchs dont les souverains sont tous membres de la branche ducale (ane ou ernestine) de la maison de Wettin, dont la branche lectorale (cadette ou albertine) rgne Dresde sur la Saxe lectorale. Lensemble de la Saxe ducale reprsente de lordre de 8 000 km2 et 400 000 sujets, ainsi rpartis : le duch de Saxe-Weimar-Eisenach, qui se compose des duchs de Weimar et dEisenach, des enclaves dAllstdt, Ilmenau, Odisleben, Ostheim et Zillbach ;
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12. Anhalt
Les quatre principauts dAnhalt, appartenant diffrentes branches de la mme maison princire, forment un ensemble de 2 600 km2 et 100 000 sujets, compris dans le cercle de
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Haute-Saxe du Saint Empire. Cet ensemble est bord par la Saxe lectorale, les provinces prussiennes de Magdebourg et dHalberstadt et le comt de Mansfeld. Baign par lElbe, la Mulde et la Saale, lAnhalt comprend deux territoires principaux : la Basse Principaut lest, cheval sur lElbe et, plus restreinte, la Haute Principaut louest, au pied du Harz. Sy ajoutent deux enclaves le long de lElbe dans le Magdebourg prussien, une enclave dans lHalberstadt prussien, la seigneurie frisonne de Jever au nord de lOldenbourg, le comt de Holzappel et la seigneurie de Schaumbourg-sur-la-Lahn. Sur le plan politique, les quatre principauts sont les suivantes : la principaut dAnhalt-Zerbst, situe dans le nord du territoire principal sur la rive droite de lElbe ; elle possde donc en outre la seigneurie de Jever ; le prince se trouve tre le frre de limpratrice Catherine II de Russie ; la principaut dAnhalt-Dessau, situe dans lest du territoire principal, baigne par lElbe et la Mulde ; la principaut dAnhalt-Cthen, situe au centre du territoire principal ; la principaut dAnhalt-Bernbourg, situe dans louest du territoire principal (Basse Principaut avec Bernbourg) et dans le territoire au pied du Harz (Haute Principaut avec Ballenstdt) ; un rameau cadet de cette branche, celui des Bernbourg-Schaumbourg, possde le comt de Holzappel et la seigneurie de Schaumbourg-sur-la-Lahn. Les quatre princes disposent dune voix commune dans le cercle de Haute-Saxe, ainsi quau banc laque du collge des princes de la dite impriale de Ratisbonne.
14. Mecklembourg
Le Mecklembourg est un plat pays du nord de lAllemagne, baign par la mer Baltique, bord par la Pomranie sudoise lest, le Brandebourg prussien au sud, le Lauenbourg hanovrien et la ville de Lubeck louest. Il sagit dun pays de landes et de lacs, qui sadonne surtout llevage en raison de sols peu favorables la culture. Le port de Rostock, ancienne ville hansatique, conserve une certaine activit commerante et maritime. Politiquement, le Mecklembourg, terre dEmpire, est divis en deux pays, appartenant deux branches de la mme maison : le duch de Mecklembourg-Schwerin, comprenant les duchs de Schwerin et de Gustrow, ainsi que la seigneurie de Rostock, le tout dun seul tenant ; en dpendent au sud les deux petites enclaves de Netzeband et de Schnberg incluses dans le Brandebourg ; le duch est lui-mme grev de trois enclaves sudoises constituant la seigneurie de Wismar (Wismar, Neukloster, lle de Pl) ; le duch de Mecklembourg-Strelitz, constitu de deux parties spares par le Mecklembourg-Schwerin : lest la seigneurie de Stargard (Neustrelitz) et les bailliages de Mirow et Nemerow ; louest la principaut de Ratzebourg (Schnberg), sans la ville de Ratzebourg elle-mme (rattache au Lauenbourg). Les deux duchs conservent en commun une assemble dtats, une cour suprme et luniversit de Rostock. Ils font tous deux partie du cercle de Basse-Saxe, o le duc de Mecklembourg-Schwerin dispose de deux voix (Schwerin, Gustrow) et celui de Mecklembourg-Strelitz dune voix (Ratzebourg). Ces trois voix se retrouvent au banc laque du collge des princes de la dite impriale de Ratisbonne. Lensemble reprsente 15 000 km2 et de lordre de 350 000 habitants (12 000 km2 et 300 000 mes pour le Mecklembourg-Schwerin, 3000km2 et 50 000mes pour le Mecklembourg-Strelitz).
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17. Hanovre
Llectorat de Hanovre est un tat majeur de lAllemagne septentrionale. Il stend sur les bassins infrieurs du Weser et de lElbe, depuis la mer du Nord jusquaux conns montagneux du Harz. Ce pays est trs propice lagriculture et llevage, mais il dispose galement dactivits textiles et la capitale, Hanovre, est une cit commerante prospre. Llectorat comprend luniversit de Gttingue. Peu peu dlaiss par des souverains devenant plus anglais que hanovriens, llectorat de 1789 nest plus quun rservoir de richesses et de soldats au prot de lAngleterre. Il lui fournit un ancrage continental favorisant ses interventions dans les affaires europennes mais, revers de la mdaille, il constitue aussi un gage quon peut saisir en cas de conit. Llectorat couvre 30 000 km2 pour une population de lordre de 800 000 habitants. Il est ainsi compos : dans le cercle de Westphalie : principaut de Verden, comts de Hoya, de Diepholz, de Bentheim ; dans le cercle de Haute-Saxe : partie du comt de Hohenstein ; dans le cercle de Basse-Saxe : duch de Lunebourg (Lunebourg, Celle, Harbourg, Danneberg, Gifhorn, enclaves de Kltze), duch de Grubenhagen (Grubenhagen, Osterode, Clausthal) avec la semi-enclave dElbingerode, duch de Calenberg (Calenberg, Gttingue, Hanovre, Hameln) coup en deux par le duch de Brunswick, duch de Brme (Stade, enclave de Wildeshausen), pays de Hadeln (Otterndorf) et duch de Lauenbourg (Lauenbourg, Ratzebourg). Llecteur de Hanovre (et roi de Grande-Bretagne), outre sa qualit lectorale, dispose de six siges au banc laque du collge des princes de la dite de Ratisbonne (Brme, Celle, Grubenhagen, Calenberg, Lauenbourg, Verden). Il dtient galement cinq siges (Brme, Celle, Grubenhagen, Calenberg, Lauenbourg) dans le cercle de Basse-Saxe et cinq (Verden, Bentheim, Hoya, Diepholz, Spiegelberg) dans celui de Westphalie.
18. Brunswick
Le duch de Brunswick est un tat de lAllemagne septentrionale situ en partie sur les pentes du massif du Harz, en partie plus au nord dans la plaine. Il sagit dune rgion de riche agriculture et dlevage en plaine, dexploitation forestire en montagne. La ville de Brunswick est une place notable de commerce, tandis que la petite ville de Wolfenbuttel, rsidence ordinaire du duc, est un centre de culture (bibliothque de Lessing) et que celle de Helmstedt abrite une universit. Le duch de Brunswick-Wolfenbuttel, qui couvre 4 500 km2 pour une population denviron 180 000 habitants, est ainsi rparti : dans le cercle de Basse-Saxe : le duch de Wolfenbuttel et la principaut de Blankenbourg ; dans le cercle de Haute-Saxe : le territoire, scularis depuis 1648, de lancienne abbaye de Walkenried ; dans le cercle de Westphalie : le bailliage de Thedingshausen, provenant du partage de lancien comt de Hoya.
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Sur le plan territorial, le duch de Brunswick comporte trois grands territoires et deux enclaves : deux territoires, lun en plaine autour de Brunswick, Helmstedt et Wolfenbuttel et lautre dans le Harz de Holzminden Goslar (exclu), constituant le duch proprement dit de Brunswick ; ils sont spars par lvch dHildesheim ; un territoire dans le Harz regroupant la principaut de Blankenbourg et lancienne abbaye de Walkenried ; lenclave de Calvrde entre Vieille-Marche et Magdebourg prussiens, rattache au duch de Wolfenbuttel ; lenclave de Thedingshausen, sur le bas Weser prs de Brme. Le duc de Brunswick-Wolfenbuttel dispose dun sige au banc laque du collge des princes de la dite de Ratisbonne ; il dispose en outre de deux siges (Wolfenbuttel, Blankenbourg) au cercle de Basse-Saxe et dun sige (Walkenried) celui de Haute-Saxe.
19. Lippe
La maison de Lippe rgne sur deux tats de lAllemagne du Nord : la principaut de Lippe-Detmold, capitale Detmold, denviron 1 100 km2, situe sur les deux versants du massif de la Toteubourg, aux sources de la Lippe ; cette principaut partage avec la Prusse (comt de la Marck) la cosouverainet de la ville de Lippstadt, situe nettement en aval sur la Lippe, enclave entre vchs de Munster et de Paderborn et duch colonais de Westphalie ; le comt de Schaumbourg-Lippe, capitale Buckebourg, denviron 500 km2, situ plus au nord dans langle form par le coude du Weser, bord par le comt hessois de Schaumbourg, le Calenberg hanovrien et le Minden prussien. Ce sont de petits tats de transition entre plaine et montagne, essentiellement vous lagriculture (levage). Les deux tats de Lippe disposent chacun dun sige dans le cercle de Westphalie, et sont prsents la dite de Ratisbonne par la voix curiale du collge des comtes de Westphalie.
20. Waldeck
La principaut de Waldeck est un petit tat de lAllemagne moyenne, dune surface denviron 1 200 km2, situ louest de la ville de Cassel, sur les contreforts du massif du Rothaar, arros par la Diemel et lEder, afuents du Weser. Il avoisine la Hesse-Cassel, lvch de Paderborn et le duch colonais de Westphalie. Il comporte deux parties : la principaut de Waldeck proprement dite, situe dans le cercle du Haut-Rhin, avec Corbach comme capitale et Arolsen comme rsidence princire, et le comt de Pyrmont, situ dans le cercle de Westphalie, abritant la clbre ville deaux, territorialement spar du Waldeck et enclav entre Lippe et Hanovre. Le landgrave de Hesse-Cassel, qui se considre encore comme suzerain du Waldeck, a toujours empch ses comtes de siger la dite de Ratisbonne ; au titre de comtes de Pyrmont, ils ne possdent quun sige dans le cercle de Westphalie et sont reprsents Ratisbonne par la voix curiale du collge des comtes de Westphalie.
21. Hesse
La Hesse est une rgion de lAllemagne centrale, vaste plateau hriss de montagnes, situ entre les cours du Weser et du Main. Rgion boise au climat rigoureux, elle est pauvre et peu ouverte aux changes avec lextrieur ; nombre de Hessois doivent sexpatrier pour vivre. Elle est politiquement divise en un certain nombre dtats laques ou ecclsiastiques, dont trois portent encore le nom de la maison qui rgna autrefois sur lensemble : ce sont les landgraviats de Hesse-Cassel, de Hesse-Darmstadt et de Hesse-Hombourg. En 1789, la situation territoriale de ces trois landgraviats est la suivante : Landgraviat de Hesse-Cassel Lensemble reprsente 8 600 km2 et 420 000 habitants.
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22. Nassau
Les diffrents tats de Nassau sont situs principalement en Allemagne centrale, dans la rgion de Hesse, plus particulirement sur les hauts bassins de la Sieg et de la Lahn. Ils prsentent un aspect montagneux et forestier (plateau du Westerwald), lcart des voies de communications ; seule la ville de Wiesbaden, proche du Rhin, jouit dune certaine prosprit, due la renomme de ses bains.
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Les princes de Nassau possdent galement des biens parpills dans dautres parties de lAllemagne et ailleurs. Les tats de Nassau sont politiquement diviss entre quatre princes de la mme maison : Orange-Nassau (ligne cadette), Nassau-Weilbourg, Nassau-Usingen, Nassau-Sarrebruck (trois rameaux de la ligne ane). Ligne ane, ou walramienne Les terres des princes de la ligne walramienne recouvrent en 1789 une surface de 2 000 km2 pour 100 000 habitants ; elles sont toutes comprises dans le cercle du HautRhin : prince de Nassau-Usingen : en Hesse : comt dUsingen, seigneuries dIdstein et de Wiesbaden. prince de Nassau-Sarrebruck : en Lorraine : comt de Sarrebruck, seigneurie dOttweiler ; en Ortenau : seigneurie de Lahr. prince de Nassau-Weilbourg : en Hesse : comt de Weilbourg ; en Palatinat : seigneurie de Kircheim-Bolanden ; en Lorraine : comt de Sarrewerden (enclav en France). Les princes de la ligne walramienne disposent de cinq voix (Usingen, Weilbourg, Idstein, Sarrebruck, Ottweiler) au banc des princes laques du cercle du Haut-Rhin. Ligne cadette, ou othonienne (ou oranienne) Outre les possessions non souveraines des Provinces-Unies, le domaine allemand de la maison dOrange-Nassau couvre 2 000 km2 pour une population denviron 50 000 habitants. Il se rpartit ainsi : dans le cercle de Westphalie : principauts de Dillenbourg, de Dietz, de Siegen et de Hadamar, seigneurie de Burbach ; dans le cercle du Bas-Rhin : seigneurie de Beilstein ; dans le cercle du Haut-Rhin : copossession de Nassau et dEms, partage avec le landgrave de Hesse-Darmstadt, seigneurie de Hagenau. Le prince dOrange-Nassau dtient deux voix (Hadamar, Dillenbourg) dans le cercle de Westphalie, ainsi quau banc laque du collge des princes de la dite de Ratisbonne.
23. Arenberg
Le duch dArenberg reprsente un ensemble de petites possessions parpilles en totalit sur la rive gauche allemande du Rhin et dans les Pays-Bas mridionaux. Leur seul lien commun est leur appartenance au duc dArenberg. Il sagit dun ensemble de possessions rurales, de plaine ou de moyenne montagne (Eifel), dont toute ville importante est exclue. Cet ensemble est constitu des terres immdiates suivantes : le duch dArenberg proprement dit, situ au nord-ouest de Coblence dans lEifel, territoire principal qui renferme lantique chteau dArenberg et dont la capitale est Adenau ; le comt de Kerpen ; le comt de Kasselbourg, sur lErft ; le bailliage de Neunkirchen, en coproprit avec llecteur de Trves ; la prvt de Gillenfeld et la seigneurie de Floringen ; la baronnie de Commern, avec la seigneurie de Harzheim et la moiti de celle de Mechernich (dans le Juliers) ; la seigneurie de Sassenbourg, dans lEifel ; la seigneurie de Schleiden, avec celle de Muringen, dans lEifel.
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24. Salm
Les princes de la maison de Salm descendent de plusieurs familles, qui ont toutes contribu constituer le patrimoine appartenant cette maison en 1789, lequel sgrne en plusieurs morceaux sur la rive gauche du Rhin, des Pays-Bas aux Vosges. La branche pune (comtes de Salm) se divise en quatre rameaux : Salm-Reifferschiedt-Bedbur, qui possde le comt (mdiat) de Reifferschiedt, sous la suzerainet de larchevque de Cologne, et la seigneurie immdiate de Bedbur ; Salm-Reifferschiedt, qui possde le comt (mdiat) de Salm, dans le Luxembourg ; Salm-Reifferschiedt-Dyck, qui possde la seigneurie immdiate de Dyck ; Salm-Reifferschiedt-Hainspach, qui possde la seigneurie de Hainspach, en Bohme. Les wild- et rhingraves, successeurs de la branche ane, se divisent aussi en quatre rameaux : princes de Salm-Salm, qui possdent la principaut de Salm (comt suprieur) dans les Vosges dont dpendent deux seigneuries, Delhingen et Diemeringen, accoles au comt de Sarrewerden et le comt dAnholt, en Westphalie (sur rive droite du Rhin) ; princes de Salm-Kyrbourg, qui possdent le bailliage de Kyrbourg, sur la Nahe ; wild- et rhingraves de Rheingrafenstein, qui possdent le comt du mme nom sur la Nahe ; wild- et rhingraves de Grumbach, qui possdent le bailliage du mme nom sur la Glan, et divers bailliages dans le Hundsruck. Une mention spciale doit tre faite en faveur de la principaut de Salm, qui, en 1789, constitue un vritable petit tat enclav dans les Vosges franaises. Nous avons vu que le comt suprieur de Salm tait rest indivis entre la maison de Lorraine o on lappelait comt de Salm et celle des wild- et rhingraves o on le qualiait de principaut. Ce pays, situ sur rive droite de la Meurthe en aval de Saint-Di, avait pour villes principales Badonviller, la capitale, et Senones, dont la puissante abbaye avait t, par un coup dtat , dpossde en 1571 de sa souverainet par les comtes de Salm. Lorsque la Lorraine choit au roi de Pologne, Stanislas Leszczynski, avec promesse de rversion la France sa mort, il est convenu de sortir de lindivision et, par le trait de Paris de dcembre 1751, le pays est partag entre la partie de plaine (Badonviller), donne en pleine proprit au duc de Lorraine, et celle de montagne (valle du Rabodeau, Senones), qui devient une principaut indpendante relevant du Saint Empire, enclave en France partir de 1766, o les princes de Salm-Salm, qui demeuraient jusque-l plutt Anholt, viennent bientt xer leur rsidence, faisant de Senones la capitale part entire dun petit tat souverain, quoique commercialement li la Lorraine puis la France par le trait de 1751, rgulirement renouvel depuis lors. Le prince de Salm-Salm dispose dun sige nominal au banc laque du collge des princes de la dite impriale de Ratisbonne, tandis que les wild- et rhingraves se partagent une voix curiale au conseil des comtes de Wettravie, les princes de Salm se partageant en outre une voix curiale (comt dAnholt) au conseil des comtes de Westphalie, o sige galement le comte de Salm-Reifferschiedt-Dyck. Dans le cercle du Haut-Rhin, le prince de Salm-Salm sige au banc des princes laques, les wild- et rhingraves (pour Grumbach) celui des comtes et seigneurs. Dans le cercle de Westphalie sige le prince de Salm-Salm pour le comt dAnholt.
25. Mayence
Larchevch-lectorat de Mayence est le premier des tats ecclsiastiques du Saint Empire romain germanique.
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La cit de Mayence occupe une position cl au conuent du Rhin et du Main, situation qui lui confre une importance conomique de premier ordre ; situe sur la rive gauche du Rhin, la ville est relie par un pont au bourg de Castel sur rive droite. ct de lactivit religieuse et commerciale de la ville, les terres de llectorat sises le long du Rhin et du bas Main sont propices une agriculture orissante (vignobles). Llectorat de Mayence, qui compte environ 350 000 habitants, dont 25 000 pour la ville de Mayence, se compose de nombreux territoires qui peuvent ainsi se rpartir : llectorat proprement dit, stalant autour de la ville sur les deux rives du Rhin, dOppenheim Saint-Goar, et sur le cours infrieur du Main (Hchst, Knigstein) ; plus en amont, sur rive droite du Rhin, le bailliage de Bensheim enclav entre Hesse-Darmstadt et Palatinat ; en aval, sur rive droite, le bailliage enclav dOberlahnstein ; la principaut dAschaffenbourg, o rside ordinairement larchevque, situe cheval sur le Main moyen, de Lohr Hanau (exclu), avec Alzenau, Amorbach, Miltenberg, Seligenstadt et Stenheim ; en dpendent les enclaves dOrb, de Diebourg et de Schnthal ; lenclave de Neustadt et Amnebourg, situe en Hesse entre les terres de Hesse-Cassel et de Hesse-Darmstadt ; les enclaves de Naumbourg et de Fritzlar, au nord entre Hesse-Cassel et Waldeck ; les Bas- et Haut-Eichsfeld, en bordure de la Thuringe, aux sources de la Leine ; le bailliage dErfurt, avec ses enclaves de Blankenhain, du Bas-Cranichfeld et de Muhlberg, au cur de la Thuringe.
26. Cologne
Larchevch-lectorat de Cologne, capitale Bonn, qui couvre 900 km2 sur rive gauche du Rhin, pour 150 000 habitants (220 000 pour lensemble des domaines de llectorat), se compose de trois parties distinctes : encadr par les deux duchs palatins de Juliers et de Berg, llectorat proprement dit stend sur la rive gauche du Rhin, dabord sous la forme de lenclave de Rheinberg lintrieur des domaines prussiens prcits, puis de faon continue depuis Kempen et Uerdingen jusqu Rheinbach et Godesberg, se poursuivant enn sur rive gauche par les deux enclaves dAndernach et de Rhense, tandis quil occupe trois enclaves de rive droite du Rhin (Deutz, Knigswinter et Linz/Unkel/Altenwied) ; la ville libre de Cologne ne fait pas partie de llectorat ; le duch de Westphalie, capitale Arensberg, sur la Ruhr, avec son bailliage enclav de Volksmarsen ; le comt de Recklingshausen, le long du cours infrieur de la Lippe.
27. Trves
Larchevch-lectorat de Trves, capitale Trves, Coblence tant la rsidence ordinaire de llecteur, qui couvre 2 100 km2 pour 220 000 habitants (dont 10 000 Coblence et 8 000 Trves), stend de faon continue le long de la Sarre, de la Moselle, du Rhin et de la Lahn (en partie sur rive droite du Rhin) ; labbaye princire de Prum, dans les Ardennes, lui appartient, ainsi que lenclave de Saint-Wendel, isole plus au sud sur la Blies.
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29. Wurtzbourg
Lvch de Wurtzbourg est situ dans le cercle de Franconie. Comptant de lordre de 300 000 habitants, il est, aprs Mayence, lun des plus peupls et des plus tendus des tats ecclsiastiques ; de plus, il est constitu dun seul tenant sur le cours moyen du Main qui baigne sa capitale, bord louest par lvch de Fulde et celui de Mayence (Aschaffenbourg), au sud par les margraviats de Bayreuth et dAnspach, lest par lvch de Bamberg, au nord par les tats de Thuringe. Il est grev de diverses enclaves : ville de Schweinfurth, enclaves thuringiennes dOstheim et de Knigsberg, enclave brandebourgeoise de Speckfeld, comt de Castell et principaut de Schwarzenberg, terres de la chevalerie, etc. Pays de montagnes douces et de forts, produisant des vins rputs, il possde en sa capitale un foyer de lart baroque lgal de Salzbourg. Lvque de Wurtzbourg dispose dun sige au banc ecclsiastique du cercle de Franconie, ainsi quau banc ecclsiastique du collge des princes de la dite de Ratisbonne.
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terres de lordre questre (chevalerie dEmpire), qui reprsentent de minuscules tats, parfois un seul ou deux villages, mais qui bncient de limmdiatet impriale ; vu leur nombre, ils ne peuvent tre recenss dans le prsent ouvrage ; principauts ecclsiastiques, parfois assez importantes (vchs de Lige, de Munster ou de Bamberg), mais qui vont toutes disparatre dans la tourmente de 1803 ; leurs vques, abbs (ou abbesses) et prvts sont princes du Saint Empire et tous reprsents dans les institutions impriales (pour Lige et Stavelot-Malmdy, voir chapitre Belgique) ; 48 villes libres, outre les 3 hansatiques voques supra, dont 45 disparatront ds 1803, les 3 dernires en 1806.
III. LAllemagne dans la tourmente rvolutionnaire (1789-1815). volution des diffrents tats
Le dclenchement de la Rvolution franaise est un vnement qui frappe de stupeur les esprits. Les ides nouvelles propages par la Rvolution vont rencontrer en Allemagne un cho dans une partie de la population, parce que dans un certain nombre dtats des mouvements de rforme ont t suscits par des despotes clairs et quainsi les esprits ont t prpars lide de mutations conomiques et sociales. Toutefois, effrays par la tournure des vnements de France, les gouvernements des tats allemands tentent de sopposer par tous les moyens aux mouvements de contagion susceptibles de sy produire, tout en gardant au dbut une prudente neutralit vis--vis de ces vnements. Mais la dfense des droits des princes possessionns dAlsace oppose bien vite lEmpire la France. En 1792, la situation dlicate de la famille royale de France et lavnement dun nouvel empereur (Franois II), lesprit plus combatif, provoquent une guerre opposant la France rvolutionnaire lAutriche et la Prusse. La France nissant par lemporter, elle occupe en 1794-1795 la rive gauche du Rhin et, au terme dune nouvelle campagne victorieuse contre lAutriche (1796-1797), contraint lAllemagne accepter le principe dabandon elle-mme des contres allemandes de rive gauche du Rhin. Les princes hrditaires allemands dpossds sur rive gauche devant tre indemniss sur rive droite, sensuit une longue priode de ngociations (congrs de Rastadt), entrecoupe dun nouveau conit (1799-1800), aboutissant au vaste remaniement de lAllemagne dont les clauses sont nalises dans le recs dEmpire de 1803 : tous les tats de rive gauche du Rhin sont annexs par la France, et la quasi-totalit des tats ecclsiastiques et des villes libres de rive droite disparaissent, aux ns dindemnisation. Si le Saint Empire demeure, il est toutefois si remani que les quilibres subtils qui sy taient tablis au l du temps sont dun seul coup rompus. LAutriche, grande perdante, na plus la majorit confessionnelle en sa faveur au collge lectoral, ce qui menace terme sa position la tte de lEmpire ; de plus, par la scularisation quasi totale des tats ecclsiastiques, elle se voit prive dune clientle traditionnellement dle aux Habsbourg. En revanche, la Prusse et les autres grands tats voient leur position accrue. Les ambitions afches par le premier consul Bonaparte, qui se fait proclamer empereur en 1804, inquitent lAutriche et la Prusse, qui aspirent toujours dominer lAllemagne, et la Russie. Une nouvelle coalition de ces trois puissances provoque un rveil de la guerre, o la France vainc lAutriche et la Russie Austerlitz (1805), la Prusse Ina (1806), enn la Russie de nouveau Friedland (1807). Napolon contraint ainsi lAutriche la paix de Presbourg (1805), la Prusse et la Russie celle de Tilsitt (1807). Il commence remanier dautorit lAllemagne par trois sries de mesures qui contribuent y asseoir son inuence : cration, au sein de lAllemagne, dtats cons des proches, qui deviendront les propagateurs des ides et des institutions de la France : Berg en 1806, con Murat ; Westphalie en 1807, cone Jrme, frre de Napolon ; coups svres ports ceux des tats allemands qui se sont montrs les plus rsolus dans leur hostilit : amputation partielle de lAutriche, plus forte encore de la Prusse alors mme que la Russie vaincue est mnage par calcul politique , disparition dtats dont les souverains sont ennemis irrductibles (Hanovre, Brunswick, Hesse-Cassel, Orange-Nassau) ;
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Le 5 avril 1795, occupe au rglement nal des affaires de Pologne, la Prusse signe avec la France le trait de Ble. Jusquau rglement nal de la paix, la Prusse reconnat la France le droit doccuper ses provinces de rive gauche du Rhin. En contrepartie, la France sengage obtenir la Prusse des compensations sur rive droite lors des pourparlers de paix. Indigns de leur sort, les Polonais se sont soulevs lappel de Kosciuzsko (mai 1794) ; la Russie et la Prusse ont cras le soulvement. Au trait de Saint-Ptersbourg du 24 octobre 1795, la Pologne disparat, partage entre Autriche, Prusse et Russie. Pour sa part, la Prusse annexe 50 000 km2 et 1 million dhabitants, ainsi rpartis : le duch de Siewercz (quart septentrional du palatinat de Cracovie), rattach la Silsie prussienne sous le nom de Nouvelle Silsie ; le reliquat de la Masovie et la moiti septentrionale de la Podlachie (au nord du Boug) ; provenant du grand-duch (polonais) de Lituanie : un fragment de la Samogitie situ au nord du Nimen et la moiti occidentale ( louest du Nimen) du palatinat de Troki (Suwalki et Bialystock). Ces deux derniers ensembles, accrus du palatinat de Plock annex en 1793, forment la province de Nouvelle Prusse orientale (chef-lieu Varsovie). En 1796, le prince de Hardenberg, gouverneur de Bayreuth et Anspach, y mne une politique active de mdiatisation : il annexe aux margraviats les terres enclaves de lordre questre, ainsi quune partie des terres de la ville libre de Nuremberg. En novembre 1800, devanant une occupation russe ou franaise, et peut-tre avec lassentiment secret de la Grande-Bretagne, la Prusse occupe le Hanovre. En 1801, en vertu danciens droits datant des burgraves de Nuremberg, la Prusse annexe le territoire principal de la ville libre de Nuremberg. Premiers gains de la Prusse en Europe Les pripties de la seconde coalition ont fait voluer les sentiments du premier consul Bonaparte lgard de lAutriche et de la Prusse ; il ne songe plus dsormais qu abaisser lAutriche et favorise cet effet la Prusse et les tats moyens de lAllemagne centrale et mridionale, en signant avec eux des traits spars, sans attendre laccord gnral de paix. Par le trait de Paris du 30 mai 1802, sign entre la France et la Prusse, les dispositions suivantes sont adoptes. La Prusse cde la France le duch de Gueldre (Haute-Gueldre), la principaut de Meurs et la moiti occidentale du duch de Clves (de rive gauche du Rhin), soit une perte de 2 750 km2 et de 125 000 habitants. En contrepartie, la Prusse est autorise annexer : les vchs de Hildesheim (avec son enclave de Dassel), de Paderborn et une partie de celui de Munster (le tiers situ au sud-est, avec la ville) ; les territoires suivants cds par larchevch de Mayence : Bas- et Haut-Eichsfeld, bailliage dErfurt avec ses enclaves de Blankenhain, du Bas-Cranichfeld et de Muhlberg ; les abbayes dElten, dEssen, de Werden, de Herford et de Quedlinbourg, la prvt de Cappenberg ; les villes libres de Goslar, de Nordhausen et de Mulhausen. Ces annexions, qui constituent un gain de 12 000 km2 et de 500 000 habitants, ont pour effet daccrotre limportance de la Prusse en Allemagne du Nord et de lOuest, et de diminuer le hiatus sparant ses provinces westphaliennes du bloc central du royaume. Ds le mois daot 1802, le roi de Prusse prend possession de ses nouvelles provinces. Le 25 fvrier 1803, le recs dEmpire conrme la Prusse les dispositions du trait de Paris de mai 1802. Au titre des margraviats dAnspach et de Bayreuth, la Prusse reoit quelques fragments des vchs de Wurtzbourg et de Bamberg, destins arrondir les margraviats, mais doit renoncer la ville de Nuremberg, avec trois enclaves rurales, laquelle redevient ville libre.
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lempereur Napolon, en vue de la constitution du futur grand-duch de Varsovie, la Nouvelle Prusse orientale (hormis le cercle de Bialystock), la Prusse mridionale, la moiti mridionale du district de la Netze, la Nouvelle Silsie (prleve sur sa province de Silsie), le territoire de Thorn et le palatinat de Culm (prlevs sur la Prusse occidentale) ; lempereur Napolon, pour constituer une rpublique particulire, le territoire de Dantzig ; lempereur Napolon le cercle de Cottbus, qui sera rtrocd le 22 juillet au royaume de Saxe ; lempereur Napolon, en vue de la constitution du futur royaume de Westphalie : les territoires prussiens suivants : Vieille Marche, partie du duch de Magdebourg situe sur rive gauche de lElbe, comts de Mansfeld et de Hohenstein, cercle de la Saale, principauts de Halberstadt et de Minden, comt de Ravensberg ; les territoires suivants, mdiatiss en 1803 : principauts dHildesheim et de Paderborn, anciennes abbayes de Herford et de Quedlinbourg, Eichsfeld avec Treffurt, villes de Goslar, de Nordhausen et de Mulhausen ; les territoires suivants, acquis en 1805 sur le Hanovre : duch de Grubenhagen avec son enclave dElbingerode, Hohenstein hanovrien, part mridionale (Gttingue) du duch de Calenberg ; lempereur Napolon, titre de pays rservs, sans affectation immdiate : la principaut dOsnabruck, avec lenclave de Wiedenbruck, acquise en 1805 du Hanovre et qui sera cde en novembre 1807 la Westphalie ; la principaut dOstfrise, qui sera cde en novembre 1807 la Hollande ; les comts de Lingen et de Tecklembourg, le comt de la Marck avec la cosouverainet sur Lippstadt (prussiens), la principaut de Munster et la prvt de Cappenberg (mdiatises en 1803), qui seront cds en janvier 1808 au grand-duch de Berg ; les duchs de Lunebourg et de Brme, les comts de Hoya et de Diepholz, la principaut de Verden et la part septentrionale (Hanovre) du duch de Calenberg, acquis en 1805 du Hanovre et qui seront cds en janvier 1810 au royaume de Westphalie ; le margraviat de Bayreuth, avec son enclave thuringienne de Caulsdorf, qui sera cd en fvrier 1810 la Bavire ; le duch de Lauenbourg (provenant du Hanovre) et le bailliage dErfurt avec ses trois enclaves (mdiatiss en 1803), qui seront conservs par lempereur jusquen 1813. La Prusse nest plus dsormais constitue que du Brandebourg (hormis la Vieille Marche), de la Pomranie, de la Silsie, des Prusses occidentale et orientale (hormis Thorn et Dantzig) et de la partie du duch de Magdebourg situe sur rive droite de lElbe. Lors de la convention dvacuation de la Prusse du 8 septembre 1808, la Prusse cde la France la citadelle de Magdebourg, omise en 1807 car situe sur rive droite du bras principal de lElbe. Napolon la place sous double souverainet franco-westphalienne. la suite du dsastre de 1806, la Prusse produit un effort de rgnration conomique, militaire et morale : conomique par les rformes entreprises par le baron de Stein, militaire par les rorganisations opres par Scharnhorst et Gneisenau, morale par le rveil du patriotisme, sous limpulsion de la reine Louise et du philosophe Fichte (Discours la nation allemande). Contrainte de participer aux cts de Napolon la campagne de Russie, la Prusse prote du recul des Franais pour signer le 28 fvrier 1813 le trait de Kalisch avec la Russie, nouvelle alliance militaire qui doit lui permettre, contre cession la Russie de la majeure partie de la Pologne anciennement prussienne, de retrouver une situation gographique et dmographique quivalente celle davant la guerre de 1806, en prenant des territoires dans lAllemagne septentrionale, hormis les terres hanovriennes. La Grande-Bretagne Reichenbach (14 juin) et lAutriche Teplitz (9 septembre 1813) conrment ces engagements.
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au landgrave de Hesse-Darmstadt : les bailliages palatins de Lindenfels, Otzbourg et Umstatt ; au prince de Linange : les bailliages palatins de Boxberg et Mosbach ; la Rpublique batave : Ravenstein, Bergen-op-Zoom, Wynnendal, SaintMichel-Gestel ; la France : le Palatinat de rive gauche du Rhin, Juliers, Simmern, Veldenz, Lautereck, Lautern, Deux-Ponts, Birkenfeld, Sponheim, Bischwiller, Ribeaupierre, la Petite-Pierre. La Bavire reoit en compensation 17 000 km2 et 900 000 mes provenant des mdiatisations suivantes : scularisation et mdiatisation des vchs suivants : Wurtzbourg en presque totalit, hormis des fragments Anspach ; Bamberg (vch et enclaves de Cronach et de Vilseck) en presque totalit, hormis quelques fragments laisss Anspach ; Augsbourg en totalit (la ville libre restant immdiate) ; Frisingue en presque totalit, hormis des enclaves au Tyrol et en Carniole, laisses lAutriche ; Passau en partie, savoir fragments louest de lIlz avec la ville et lenclave dOberndorf, le reste allant llecteur de Salzbourg ; Ratisbonne en partie, savoir fragments orientaux et enclave de Hohenbourg, le reste avec la ville allant larchevque de Mayence ; Eichstdt en partie, savoir les enclaves de Herrieden et dArberg, le reste avec la ville allant llecteur de Salzbourg ; un fragment de Salzbourg : lenclave de Muhldorf sur lInn ; scularisation et mdiatisation des abbayes suivantes : Kempten, Elchingen, Irsee, Ursberg, Kaiserheim, Roggenbourg, Wettenhausen, Sfingen, Ottobeuren, Ebrach, Wengen Ulm, Saints Ulrich et Afra Augsbourg ; mdiatisation des quinze villes libres suivantes : Ulm, Nrdlingen, Rothenbourg-sur-la-Tauber, Memmingen, Kempten, Dinkelsbuhl, Ravensbourg, Schweinfurth, Windsheim, Kaufbeuren, Wangen, Leutkirchen, Wissembourg-en-Nordgau, Buchhorn et Bopngen ; mdiatisation des villages dEmpire suivants : Goscheim, Sennfeld et la Leutkircher Heide (ligue de 39 villages libres sous la direction dun bailli rsidant Gebratzhoffen). Llecteur Max-Joseph, rassemblant les possessions des Wittelsbach, devrait dtenir huit voix au collge des princes de la dite impriale. Les cessions de rive gauche du Rhin lui en font perdre cinq (Lautern, Simmern, Deux-Ponts, Veldenz, Lautereck). Les scularisations lui en donnent six (Bamberg, Wurtzbourg, Augsbourg, Frisingue, Passau, Kempten). Au collge des princes, la Bavire reoit quatre nouvelles voix (Basse-Bavire, Berg, Sulzbach, Mindelheim). Elle dtient dsormais 13 voix, soit un dixime des voix du collge. Par trait du 30 juin 1803 conclu entre la Prusse et la Bavire, la Bavire cde la Prusse les villes mdiatises de Windsheim, de Dinkelsbuhl et de Wissembourg-en-Nordgau. En change, la Prusse cde la Bavire lenclave bayreuthienne de Lauenstein. Les possessions de llecteur Max-Joseph rsultant des derniers remaniements territoriaux reprsentent juridiquement 83 territoires. En vue dune amorce dunication, ils sont, en aot 1803, regroups en sept provinces : Bavire (Munich), Haut-Palatinat (Amberg), Neubourg, Wurtzbourg, Bamberg, Souabe (Ulm), Berg (Dusseldorf). En mai et juin 1805, llecteur de Bavire rachte au grand matre de lOrdre teutonique la plupart de ses possessions enclaves en Bavire . Il acquiert le comt dOrtenbourg, chang contre un ef.
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franco-bavaroise, pierre angulaire de la politique de lempereur Napolon en Allemagne mridionale. Par le trait de Paris du 14 fvrier 1806 (voir supra, Prusse), la Prusse cde la Bavire la totalit du margraviat dAnspach, y compris son enclave dUffenheim exclue de la cession de dcembre 1805, soit pour la Bavire un nouveau gain denviron 250 000 mes. En avril 1806, en consquence des derniers remaniements territoriaux, le royaume de Bavire, qui a perdu deux provinces (Wurtzbourg et Berg) et en a gagn deux (Tyrol et Anspach), est dsormais divis en les sept provinces suivantes : Bavire (Munich), Haut-Palatinat (Amberg), Souabe (Ulm), Bamberg, Neubourg, Anspach et Tyrol (Innsbruck). Le Vorarlberg et Augsbourg sont rattachs la Souabe, Passau la Bavire, Eichstdt Neubourg. Par le trait de Munich du 25 mai 1806, lempereur Napolon attribue la Bavire la frange mridionale du Tyrol italien (Trentin) jusque-l rserve. La Bavire la rattache sa province du Tyrol. Pour parfaire son uvre de rorganisation de lAllemagne moyenne et la dtacher des inuences autrichienne ou prussienne, Napolon cre le 12 juillet 1806 la Confdration du Rhin, dont il sinstitue protecteur (voir annexe Confdration du Rhin). La Bavire est le plus important des tats fondateurs de la Confdration du Rhin. Son roi sigera, la dite prvue Francfort, dans le collge des rois. Les tats membres sont invits apurer entre eux leur situation territoriale et mdiatiser les princes laques possessionns au milieu ou en bordure de leurs domaines. Dans ce cadre, la Bavire cde au Wurtemberg la seigneurie de Wiesensteig. En revanche, la Bavire mdiatise les pays suivants : la ville libre de Nuremberg ; les commanderies de lOrdre teutonique Rohr et Waldstetten, enclaves dans le margraviat de Burgau, et en sept autres lieux ; la principaut de Schwarzenberg, le comt de Castell, les seigneuries de Speckfeld (aux Rechtern-Limpourg) et de Wiesentheid (aux Schnborn), les comts de Sternstein (aux Lobkowitz) et dEdelstetten (aux Esterhazy), le burgraviat de Winterrieden (aux Sinzerdorf), la partie de la principaut de La Tour-et-Taxis situe au nord du Neubourg, les enclaves (dans Anspach) de Schillingsfurst et de Kirchberg (au prince de Hohenlohe), la majeure partie des possessions des prince et comtes de Fugger, les principauts dttingen-Spielberg et dttingen-Wallerstein, le comt de Pappenheim, les seigneuries de Buxheim (aux Ostein) et de Thannhausen (au comte de Stadion). Lensemble reprsente un gain de prs de 200 000 mes. Les Autrichiens revendiquaient depuis 1805 le Zillerthal comme faisant partie du duch de Salzbourg. Ils loccupent le 21 mai 1807. Napolon ragit en dcrtant la runion ofcielle du Zillerthal au Tyrol, runion qui sera conrme en 1809 lors de la cession de Salzbourg. Au trait de Presbourg de 1805, llecteur de Salzbourg, transfr Wurtzbourg, navait obtenu que le territoire de lancien vch, sans les enclaves de la ville de Schweinfurth et des terres questres mdiatises par la Bavire, respectivement en 1803 et en 1805. Par accord du 12 juin 1807, la Bavire cde au grand-duch de Wurtzbourg les territoires de la chevalerie dEmpire enclavs dans le grand-duch. La Bavire conserve lenclave de Schweinfurth et obtient lusage dune route militaire reliant cette ville au territoire bavarois. La Bavire stait battue aux cts de la France dans la guerre contre la Prusse. En juillet 1807, elle occupe le margraviat de Bayreuth. Mais, sa grande dception, Napolon conserve titre de pays rserv le margraviat, que la Prusse lui a cd le 9 juillet au trait de Tilsitt. Par ldit du 21 juin 1808, la Bavire est compltement rorganise la franaise en 15 cercles portant des noms de euves ou de rivires et administrs chacun par un prfet :
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reuth), Rezat (Anspach), Haut-Danube (Eichstdt), Iller (Kempten), Tyrol (Innsbruck), Salzach (Salzbourg) ; les villes dAugsbourg et de Nuremberg bncient dun gouvernement propre. Les dfaites franaises amnent la Bavire changer de camp le 8 octobre 1813 par le trait de Ried sign avec lAutriche. La Bavire quitte la Confdration du Rhin et adhre la coalition anti-franaise. LAutriche lui garantit la couronne royale et son intgrit territoriale, ou complet ddommagement en cas de rtrocession de territoires lAutriche. lissue de la campagne de France et de labdication de Napolon, sans attendre les dcisions du congrs qui doit rorganiser lEurope, par le trait de Paris du 3 juin 1814, conclu entre lAutriche et la Bavire, les dispositions suivantes sont adoptes : la Bavire cde immdiatement lAutriche le Tyrol bavarois et le Vorarlberg, hormis pour ce dernier la seigneurie de Hoheneck qui assurera la Bavire un dbouch sur Lindau et le lac de Constance ; en change, lAutriche cde immdiatement la Bavire le grand-duch de Wurtzbourg (abandonn par son grand-duc retournant rgner en Toscane) et la principaut dAschaffenbourg (provenant du grand-duch de Francfort dmantel, et auparavant de llectorat de Mayence), hormis le district dOrb, ancienne dpendance dAschaffenbourg enclave dans le Hanau et dont le sort demeure incertain ; la rtrocession de Salzbourg, de Berchtesgaden, de lInnviertel et de lHausruckviertel est renvoye au congrs de Vienne, en attente de compensations conformes au trait de Ried.
4. Wurtemberg
En 1792, le duch dls, possession dune branche cadette des Wurtemberg, est acquis par le duc de Brunswick-Wolfenbuttel, sous suzerainet du roi de Prusse. Le 11 octobre 1793, larme franaise du gnral de Custine ayant occup Montbliard, la Convention dcrte lannexion la France de la principaut de Montbliard. Le duc de Wurtemberg stant joint la coalition anti-franaise, par le trait de Paris du 7 aot 1796, la France et le Wurtemberg mettent n ltat de guerre. Le duc de Wurtemberg abandonne la France ses domaines dAlsace et de Bourgogne, y compris Montbliard. Il devra en recevoir des compensations sur la rive droite du Rhin, la conclusion de la paix entre la France et les pays du Saint Empire. Les faveurs de la France Le Wurtemberg ayant de nouveau fait partie de la coalition contre la France, la paix est rtablie le 20 mai 1802. Le duc de Wurtemberg est favoris par sa position doncle du tsar Alexandre Ier, avec qui le premier consul Bonaparte sest ofciellement associ dans son uvre de rorganisation du Saint Empire. Par ailleurs, Bonaparte souhaite affermir le Wurtemberg, comme la Bavire et Bade, pour faire de cette triade un contrepoids linuence de lAutriche dans lAllemagne mridionale. Il choisit donc de favoriser par avance le Wurtemberg, par le trait particulier du 20 mai 1802, sans attendre la conclusion gnrale des pourparlers. Par ce trait, le duc de Wurtemberg conrme la France les cessions de rive gauche du Rhin conclues en 1796. En compensation, le duc de Wurtemberg reoit, outre la dignit lectorale : la prvt dEllwangen et les cinq abbayes de Zwiefalten, Mariaberg, Margrethausen, Rothenmunster et Combourg ; les neuf villes libres de Rottweil, Weil der Stadt, Esslingen, Hall, Reutlingen, Aalen, Gmund, Heilbronn, Giengen ; quelques terres de la chevalerie dEmpire enclaves dans ses domaines. Le recs dEmpire du 25 fvrier 1803 conrme les dispositions du trait de mai 1802 et notamment lrection du duch en lectorat de Wurtemberg. Au collge des princes de la dite, llecteur de Wurtemberg perd une voix (Montbliard), mais gagne une voix ancienne (Ellwangen) et trois voix nouvelles (Teck, Tubingue, Zwiefalten) ; outre son nouveau titre lectoral, il y dtient dsormais cinq voix.
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Enn, le Wurtemberg mdiatise les territoires suivants : les seigneuries de Gundelngen et de Neufra (aux Furstenberg), les domaines des princes de Hohenlohe (hormis les enclaves de Schillingsfurst et Kirchberg laisses la Bavire), les biens des princes de La Tour-et-Taxis (hormis ceux au nord de Neubourg et les seigneuries de Strassberg et dOstrach), le comt de Waldbourg (aux Truchsess-Waldbourg), des parcelles des comts de Fugger, le comt de Limpourg-Gaildorf (aux Puckler-Limpourg), les comts de Baindt (aux Aspremont), dEgloff (aux Traun), de Guttenzell (aux Trring), de Roth (aux Wartenberg), dHeggbach (aux Bassenheim), dIsny (aux Quadt), de KnigseggAulendorf, dOchsenhausen (aux Metternich), de Schussenried (aux Sternberg), les seigneuries de Mietingen et de Suhlningen (aux Plettenberg), de Tannheim (aux Schsberg), de Neuravensbourg (aux Dietrichstein), de Lwenstein (aux Lwenstein-Wertheim), de Warthausen (aux Stadion) et la moiti mridionale (au sud de la Jagst) de la principaut de Krautheim (aux Salm-Reifferschiedt). Pour resserrer les liens entre la France et le Wurtemberg, le jeune frre de Napolon, Jrme, qui vient dtre nomm roi de Westphalie, pouse le 23 aot 1807 Catherine, lle du roi Frdric Ier de Wurtemberg. Ultimes accroissements Par le dcret de Ratisbonne du 24 avril 1809, Napolon scularise les biens de lOrdre teutonique dans la Confdration du Rhin. Le Wurtemberg reoit la principaut de Mergentheim-sur-la-Tauber, centre de lOrdre et sige de son grand matre. la suite de la victoire franaise de Wagram, lAutriche est une fois encore dpouille de territoires par lempereur Napolon, au trait de Schnbrunn (octobre 1809). Ce trait est la source dun ultime mouvement de territoires en Allemagne mridionale. Les ngociations se tiennent Paris, loccasion des ftes du mariage de lEmpereur avec larchiduchesse Marie-Louise. Par le trait de Paris du 18 mai 1810, sign entre la Bavire et le Wurtemberg, la Bavire cde au Wurtemberg environ 138 000 mes, savoir les villes et territoires dUlm, de Ravensbourg, de Fugger ( louest de lIller), de Wangen, de Leutkirchen, de Buchhorn, de Bopngen, de la Leutkircher Heide, de Tettnang et Langenargen, ainsi que des fragments dAnspach (Creglingen, Crailsheim) provenant de mdiatisations par la Bavire de biens de Rothenbourg, La Tour-et-Taxis, Hohenlohe et ttingen. Par le trait de Paris du 2 octobre 1810, sign entre le Wurtemberg et Bade, le Wurtemberg cde Bade environ 45 000 mes, savoir le landgraviat de Nellembourg (avec Stockach et Stetten), et la haute valle de la Kinzig (avec Hornberg et Schiltach). Le royaume de Wurtemberg atteint ainsi sa plus grande supercie (19 500 km2) pour une population de 1 350 000 habitants. Il couvre dsormais le bassin du Neckar et celui du haut Danube. Son territoire est ds lors dun seul tenant, seulement grev du saillant constitu par les principauts de Hohenzollern. Il va demeurer inchang pendant prs de 140 annes. Le Wurtemberg est dpartementalis la franaise en douze cercles dirigs chacun par un grand drossart , quivalent dun prfet : Haut-Neckar (Rottweil), Neckar moyen (Rottenbourg), Fort-Noire (Calw), Rothenbourg (Stuttgart), Enz (Ludwigsbourg), BasNeckar (Heilbronn), Jagst (hringen), Korcher (Ellwangen), Filz-et-Rems (Gppingen), Alpe (Urach), Danube (Ulm), Lac-de-Constance (Weingarten). La dfaite franaise Leipzig entrane labandon de lAllemagne par la France. Par le trait de Fulde du 2 novembre 1813, sign avec lAutriche, le Wurtemberg quitte la Confdration du Rhin et adhre la coalition anti-franaise. LAutriche lui garantit la dignit royale et lintgrit territoriale.
5. Bade
Dans la nuit du 4 aot 1789, les privilges nobiliaires tant abolis en France par lAssemble constituante, la seigneurie alsacienne de Benheim, possession badoise dans le royaume, est annexe par la France. En 1792, puis en 1794, les possessions du margrave de Bade situes dans le Saint Empire sur rive gauche du Rhin sont occupes par les armes franaises.
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bre de mouvements de territoires au dtriment de lAutriche et de ses secundognitures (Brisgau et Salzbourg), au prot des vainqueurs. Le grand-duch de Bade reoit : de lAutriche, la ville de Constance ; de Modne-Brisgau (dmantel), lOrtenau brisgovien et la majeure partie du Brisgau, hormis ses trois enclaves dOberndorf, de Villingen et de Brauenlingen laisses au Wurtemberg. Le tout reprsente un gain de lordre de 160 000 mes. LAutriche reconnat Bade la dignit grand-ducale et son entire indpendance vis--vis du Saint Empire ; elle lui abandonne la chevalerie dEmpire situe sur ses domaines. Le grand-duch comporte dsormais trois provinces : Bas-Rhin (Mannheim), Rhin Moyen (Carlsruhe), Haut-Rhin (Fribourg). Pour resserrer les liens entre la France et Bade, la princesse Stphanie de Beauharnais, nice de Josphine et lle adoptive de Napolon, pouse le 7 avril 1806 le prince hrditaire Charles, petit-ls du grand-duc Charles-Frdric. Le 12 juillet 1806, le grand-duch de Bade est lun des grands tats fondateurs de la Confdration du Rhin. Son grand-duc sigera dans le collge des rois la dite fdrale prvue Francfort. Les tats membres sont invits par Napolon apurer entre eux leur situation territoriale et mdiatiser les biens, situs dans ou en bordure de leur domaine, des princes possessionns non retenus comme membres de la Confdration. Dans ce cadre, le grand-duch de Bade cde au Wurtemberg lancienne ville libre de Biberach (mdiatise en 1803) et en reoit les enclaves brisgoviennes de Villingen et de Brauenlingen, ainsi que le comt de Bonndorf (cd par Malte en 1805). Le grand-duch de Bade scularise et annexe la principaut de Heitersheim dans le Brisgau, sige du grand prieur dAllemagne de lordre de Malte, ainsi que les autres terres de lOrdre situes sur ses domaines. Enn, le grand-duch de Bade mdiatise les territoires suivants : la principaut de Furstenberg (74 000 mes), capitale Donaueschingen, hormis Gundelngen et Neufra (laisses au Wurtemberg) et Trochtelngen, Jungenau et et une parcelle de Mskirch (laisses au Hohenzollern-Sigmaringen) ; le landgraviat de Klettgau, appartenant aux Schwarzenberg ; la principaut de Linange (Leiningen), capitale Walldurn, moiti de la principaut dAschaffenbourg scularise en 1803 au prot du prince ; les seigneuries de Billigheim et de Neidenau, appartenant depuis 1803 au comte de Linange ; le comt de Thengen dans le Hgau, appartenant aux Auersperg ; le comt de Wertheim, appartenant aux Lwenstein-Wertheim, hormis la part de rive droite du Main laisse au prince-primat et les seigneuries de Heubach, Brauberg et Habitzheim laisses la Hesse-Darmstadt ; la seigneurie de Hagenau, consque au prince dOrange-Nassau ; la moiti septentrionale (au nord de la Jagst) de la principaut de Krautheim et les autres terres des comtes de Salm-Reifferschiedt. Le tout reprsente un accroissement de 270 000 sujets. Ultimes accroissements lissue de la victoire franaise de Wagram, lAutriche est une nouvelle fois dpouille de territoires par le trait de Schnbrunn (octobre 1809). Ce trait est la source dun ultime remaniement de territoires en Allemagne mridionale. Les ngociations se tiennent Paris, loccasion des ftes du mariage de lEmpereur avec larchiduchesse Marie-Louise. Par le trait de Paris du 8 septembre 1810, sign entre Bade et la Hesse-Darmstadt, le grand-duch de Bade cde la Hesse-Darmstadt environ 15 000 mes, savoir les bailliages anciennement mayenais de Miltenberg et dAmorbach, provenant de la principaut de Linange annexe en 1806.
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6. Hohenzollern
la suite de labandon dnitif la France de la rive gauche allemande du Rhin, le recs dEmpire du 25 fvrier 1803 entrine les compensations accordes sur rive droite aux princes hrditaires dpossds sur rive gauche, compensations faites au dtriment des tats ecclsiastiques ou urbains. Perdant ses droits Lige, le prince de Hohenzollern-Hechingen reoit le monastre de Stetten et la seigneurie de Hirschlatt. Perdant ses domaines mdiats du cercle de Bourgogne, le prince de HohenzollernSigmaringen reoit les monastres dIsingshofen, de Holzheim et de Beuron. Le collge des princes de la dite de Ratisbonne est port de 100 131 voix. La principaut de Sigmaringen bncie dune de ces nouvelles voix, ce qui assure dsormais deux voix aux princes de Hohenzollern. Lorsque Napolon cre le 12 juillet 1806 la Confdration du Rhin, il prvoit de ne conserver que quelques tats de grande taille, sufsamment forts pour faire contrepoids lAutriche et la Prusse. Les petits tats et la chevalerie dEmpire, jugs autrichiens de sentiment, sont vous la disparition. La faible importance des deux principauts de Hohenzollern devrait les condamner la mdiatisation, mais deux motifs vont les en prserver : les princes tant cousins des Hohenzollern de Prusse, ils sont, aux yeux de Napolon, labri de toute infodation lAutriche ; des liens damiti ou des alliances avec des proches de Napolon vont disposer favorablement ce dernier leur endroit : la princesse de Hohenzollern-Sigmaringen, amie du premier mari de limpratrice Josphine, est reste en excellents termes avec celle-ci ; le prince hritier de Hohenzollern-Hechingen se prpare pouser une nice de Murat. Les deux principauts sont ainsi sauvegardes et les princes adhrent comme membres fondateurs la Confdration du Rhin ; la dite de Francfort, ils sigeront dans le collge des princes. Les tats membres sont invits par Napolon mdiatiser les biens, situs dans ou en bordure de leur domaine, des princes possessionns non retenus dans la Confdration ; le prince de Hohenzollern-Sigmaringen mdiatise les terres suivantes : les seigneuries de Trochtelngen, de Jungnau et une parcelle (rive gauche du Danube) de celle de Mskirch, provenant de la principaut de Furstenberg ;
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les seigneuries de Strassberg et dOstrach, provenant des domaines de la maison de La Tour-et-Taxis ; les terres de lordre questre. Les deux principauts atteignent ainsi leur conguration dnitive, reprsentant 400 km2 et 14 000 habitants pour Hechingen et 800 km2 et 39 000 habitants pour Sigmaringen. En novembre 1813, la suite de leur dfaite, les Franais vacuent lAllemagne. La Confdration du Rhin est dissoute.
7. Furstenberg
Lacte fondateur de la Confdration du Rhin, le 12 juillet 1806, stipule la mdiatisation de nombre de territoires princiers dAllemagne, parmi lesquels ceux du prince de Furstenberg, jug par Napolon trop autrichien . La principaut de Furstenberg est ainsi partage : au grand-duch de Bade : les landgraviats de Baar et de Stuhlingen, la seigneurie de Hwen, la majeure partie de la seigneurie de Mskirch, situe sur rive droite du Danube, le comt de Heiligenberg, la seigneurie de Hausen ; au royaume de Wurtemberg : la seigneurie de Neufra et la baronnie de Gundelngen ; la principaut de Hohenzollern-Sigmaringen : la petite partie de la seigneurie de Mskirch situe sur rive gauche du Danube et les seigneuries de Jungenau et de Trochtelngen. Le prince de Furstenberg, dchu de sa souverainet immdiate, conserve cependant la possession mdiate de ses terres, avec droits spciaux reconnus par les trois tats successeurs. Dsormais, les possessions du prince suivront le sort de ces trois tats.
8. La Tour-et-Taxis
Loccupation par la France de la rive gauche du Rhin fait perdre au prince de La Tour-etTaxis des intrts considrables (Bruxelles tait lun de ses principaux tablissements), les services de poste de sa maison ayant t supprims sur rive gauche du Rhin par la France. Comme il sagissait dun ef du trne, lors du recs dEmpire du 25 fvrier 1803, le prince de La Tour-et-Taxis est admis en recevoir compensation, comme sil se ft agi de pertes territoriales. Il reoit : labbaye de Buchau, sur les bords du lac Feder ; le bailliage de Strassberg, en amont sur la Schmeie, qui dpend de cette abbaye ; la ville libre impriale de Buchau ; labbaye dObermarchtal, dont le territoire stend du Danube au lac Feder ; le bailliage dOstrach, au nord du comt dHeiligenberg, qui dpend de labbaye de Salmansweiler ; la seigneurie de Schemmerberg, sur la Riss en aval de Biberach, qui en dpend aussi ; labbaye de Neresheim, limitrophe de ses terres dans la rgion de Neubourg. Lors de la cration de la Confdration du Rhin, le 12 juillet 1806, la mdiatisation des domaines du prince de La Tour-et-Taxis, jug trop li lAutriche, est dcide. La principaut de La Tour-et-Taxis est ainsi rpartie : au royaume de Bavire : les territoires situs dans la rgion de Neubourg, savoir les seigneuries dEglingen, Dischingen, Balmershofen et Neresheim ; au royaume de Wurtemberg : la majeure partie de la principaut, savoir les seigneuries de Scheer, Friedberg, Durmentingen, Buss, Buchau, Obermarchtal et Schemmerberg ; la principaut de Hohenzollern-Sigmaringen : les bailliages de Strassberg et Ostrach. Le prince de La Tour-et-Taxis, dpossd de la souverainet, conserve cependant la possession mdiate de ses terres, avec droits spciaux reconnus par les trois tats successeurs. Dsormais, ses terres suivront le sort de ces trois tats.
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11. Thuringe
En 1790, les quatre rameaux (Gera, Schleiz, Ebersdorf, Lobenstein) de la branche cadette de la maison de Reuss accdent la dignit princire. En 1802, le rameau de Gera steint, et ses possessions passent au rameau de Lobenstein. Au recs dEmpire de 1803, le bailliage dErfurt et les enclaves de Blankenhain, du Bas-Cranichfeld et de Muhlberg, ci-devant mayenais, sont attribus la Prusse. Une nouvelle voix est attribue la Thuringe saxonne et une au prince de Reuss-Greiz. Le Saint Empire ayant t dissous en aot 1806, les cinq ducs de Saxe adhrent le 15 dcembre 1806 la Confdration du Rhin, o ils sigeront dans le collge des princes.
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Les princes de Schwarzbourg et de Reuss adhrent leur tour le 18 avril 1807 la Confdration du Rhin, o ils sigeront dans le collge des princes. En juillet 1807, au trait de Tilsitt rorganisant lAllemagne la suite des victoires de Napolon, la Hesse-Cassel est dmantele et la Prusse largement ampute. Dans ce cadre : le bailliage de Schmalcalde, ci-devant hessois, est attribu au nouveau royaume de Westphalie ; le bailliage prussien dErfurt et ses enclaves, avec lenclave de Caulsdorf, annexe de Bayreuth, sont gards par Napolon titre personnel, constituant des pays rservs en attente daffectation. En fvrier 1810, la France cde la Bavire lenclave de Caulsdorf, en tant quannexe du margraviat de Bayreuth cd la Bavire. En novembre 1813, lors de labandon de lAllemagne par les Franais, la Confdration du Rhin est dissoute. Tous les tats de Thuringe rallient la coalition anti-franaise.
12. Anhalt
En 1793, lextinction sans postrit masculine du prince dAnhalt-Zerbst, la principaut dAnhalt-Zerbst est rpartie entre les trois autres princes dAnhalt. En revanche, titre de ef fminin, la seigneurie de Jever choit limpratrice Catherine II de Russie, sur du feu prince. En juillet 1806, loccasion de leur entre dans la Confdration du Rhin, et sur invitation de lempereur Napolon, les princes de Nassau mdiatisent le comt de Holzappel et la seigneurie de Schaumbourg-sur-la-Lahn , dont est dpossd le rameau cadet dAnhalt-Bernbourg-Schaumbourg. Par ailleurs, lempereur Franois II lve au rang de duc le prince dAnhalt-Bernbourg. Le 18 avril 1807, loccasion de ladhsion des trois duchs dAnhalt la Confdration du Rhin, lempereur Napolon lve au rang de ducs les deux princes dAnhalt-Dessau et dAnhalt-Cthen ; les trois ducs sigeront dans le conseil des princes. En mars 1813, les trois ducs dAnhalt abandonnent la Confdration du Rhin et se joignent la coalition anti-franaise.
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17. Hanovre
loign du thtre des oprations, le Hanovre ne souffre pas des campagnes de la premire coalition, quoique son souverain soit en guerre contre la France. La paix dAmiens (mars 1802) ayant provisoirement rconcili France et Grande-Bretagne, le Hanovre est admis participer aux remaniements territoriaux rsultant du recs dEmpire de fvrier 1803.
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Le Hanovre cde au duc dOldenbourg le landgraviat de Wildeshausen et reoit lvch scularis dOsnabruck, y compris son enclave de Wiedenbruck, ainsi que lenclave de Twistringen provenant de lvch de Munster. Par ailleurs, le comt de Bentheim est dtach du Hanovre et restitu son ancien titulaire. En mai 1803, ds la reprise des hostilits entre la France et lAngleterre, le premier consul Bonaparte fait occuper militairement le Hanovre. Le 15 dcembre 1805, par le trait de Schnbrunn, la Prusse reoit de lempereur le Hanovre (voir supra Prusse). Cette cession est destine, aux yeux de Napolon, susciter une pomme de discorde entre Prusse et Grande-Bretagne, fortiant ainsi la position de la France dans le concert europen. Aprs hsitations, le roi de Prusse accepte le 14 fvrier 1806 le cadeau empoisonn du Hanovre. En juillet 1806, la Prusse sallie secrtement la Russie ; sensuit une guerre avec la France et la Prusse est vaincue Ina et Auerstdt (octobre 1806). Le conit se clt par le trait de Tilsitt (9 juillet 1807), par lequel la Prusse est territorialement rduite de moiti. Entre autres clauses, la Prusse cde Napolon toutes ses possessions louest de lElbe, parmi lesquelles lentier Hanovre rcemment acquis. Conformment ce qui tait prvu dans le trait de Tilsitt, lempereur Napolon cre le 18 aot 1807 le royaume de Westphalie (voir infra), dont le territoire, sans base historique, est constitu de provinces diverses arraches aux vaincus de la guerre qui vient de sachever. Dans ce cadre, le Hanovre est divis en deux parties : le duch de Grubenhagen avec son enclave dElbingerode, la part hanovrienne du comt de Hohenstein et la partie mridionale (Gttingue) du duch de Calenberg sont attribus au royaume de Westphalie ; les duchs de Lunebourg, de Lauenbourg et de Brme, comts de Hoya et de Diepholz, principaut de Verden, ancien vch dOsnabruck et partie septentrionale (Hanovre) du duch de Calenberg sont conservs par Napolon ; ils constitueront le pays rserv de Hanovre. Le 15 novembre 1807, Napolon cde lancien vch dOsnabruck, avec son enclave de Wiedenbruck, au royaume de Westphalie. Par le trait de Paris du 14 janvier 1810, Napolon cde au royaume de Westphalie le pays rserv de Hanovre, sous rserve den soustraire un territoire de 15 000 mes dsigner ultrieurement. Lors de la remise effective du Hanovre, Napolon garde nalement, titre de pays rserv, le duch de Lauenbourg (33 000 mes) avec son enclave de Neuhaus situe en amont sur rive droite de lElbe. Peu aprs, dans le dessein dintensier le blocus contre la Grande-Bretagne, le 13 dcembre 1810, Napolon runit lEmpire franais lOldenbourg, les villes hansatiques, le Lauenbourg et les pays situs entre la mer du Nord et une ligne Wesel-Minden-Lunebourg. Par dcret imprial du 22 janvier 1811 sont prcises les cessions de la Westphalie la France. Napolon considre comme nulle et non avenue la cession de janvier 1810 du Hanovre septentrional la Westphalie. Sur ces bases, la France prend la Westphalie lancien vch dOsnabruck (cidevant hanovrien) et la majeure partie de la principaut de Minden et du comt de Ravensberg (ci-devant prussiens) et cde en compensation la Westphalie la partie septentrionale du duch de Calenberg (Hanovre) et les quatre cinquimes de celui de Lunebourg ( ses yeux non cds en janvier 1810 ). Lancien Hanovre se trouve donc rparti entre deux pays : au royaume de Westphalie : comt de Hohenstein et duch de Grubenhagen cds en 1807, duch de Calenberg cd en 1807 (part mridionale) et en 1810 (part septentrionale), quatre cinquimes du duch de Lunebourg ; lEmpire franais : ancien vch dOsnabruck, comts de Hoya et de Diepholz, principaut de Verden, duch de Brme, le cinquime (au nord-ouest) du duch de Lunebourg, duch de Lauenbourg.
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18. Brunswick
En 1792, le duch dls, en Silsie, est cd au duc de Brunswick par le prince dune branche cadette de Wurtemberg qui le possdait. Il reprsente un tat de 1 800 km2 et de 50 000 habitants, plac sous la suzerainet du roi de Prusse. Au recs dEmpire du 25 fvrier 1803, le duc de Brunswick se voit attribuer labbaye de femmes de Gandersheim, scularise. Au collge des princes, le duc de Brunswick se voit attribuer une nouvelle voix (Blankenbourg), portant deux son nombre de voix. En 1806, le duc de Brunswick, auteur prsum du Manifeste de 1792 contre la France, prend le parti de la Prusse dans le conit lopposant la France. la suite de la dfaite prussienne, lempereur Napolon, matre de lAllemagne septentrionale, dcide un vaste remaniement avec cration dun royaume de Westphalie destin constituer un rempart vis-vis dune Prusse considrablement ampute de territoires. cet effet, Napolon dcrte la disparition du duch de Brunswick, qui est, le 18 aot 1807, presque entirement incorpor dans le nouveau royaume de Westphalie, hormis le bailliage de Thedingshausen rattach au pays rserv de Hanovre, ainsi que le duch dls, en Silsie, conserv par le duc titre de ef prussien. En novembre 1813, le royaume de Westphalie disparat et le duch de Brunswick est entirement restaur au prot de son souverain lgitime.
20. Hesse
Dans la nuit du 4 aot 1789, les privilges nobiliaires tant abolis en France par lAssemble constituante, les seigneuries alsaciennes du Hanau-Lichtenberg , vassales du roi de France, sont annexes par la France. La partie de ce comt relevant de lEmpire reste possession de la Hesse-Darmstadt. En 1792, puis en 1794, les possessions des landgraves de Hesse situes dans le Saint Empire sur rive gauche du Rhin sont occupes par les armes franaises. Le landgrave de Hesse-Cassel avait adhr la coalition anti-franaise. Par le trait du 28 aot 1795, la paix est rtablie entre la France et la Hesse-Cassel. Le landgrave abandonne la France ses possessions de rive gauche du Rhin. Il devra en recevoir compensations sur rive droite, la conclusion de la paix entre France et Saint Empire. Dans les pourparlers de paix prcdant le rglement gnral des affaires allemandes, il est convenu que les landgraves de Hesse, dpossds sur rive gauche du Rhin, devront tre indemniss sur rive droite. Le landgrave de Hesse-Darmstadt est favoris par ses liens de famille avec le tsar Alexandre Ier, avec qui le premier consul Bonaparte sest ofciellement associ dans luvre de rorganisation de lEmpire. Par ailleurs, Bonaparte souhaite affermir les landgraviats pour sopposer aux inuences autrichienne et prussienne en Allema-
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gne centrale. Les dcisions du recs dEmpire du 25 fvrier 1803, pour les deux landgraves de Hesse, concrtisent ces dispositions desprit. Le landgrave de Hesse-Cassel conrme la France labandon de la partie de rive gauche (Saint-Goar, Rheinfels) du comt de Bas-Catzenellenbogen, soit une perte de 4 km2 et de 3 000 sujets. En contrepartie, le landgrave reoit, outre la dignit lectorale : les bailliages de Naumbourg, Fritzlar, Neustadt et Amneubourg, cds par larchevque de Mayence ; la conrmation de lancienne ville libre de Gelnhausen ; le village libre de Holzhausen. Le tout reprsente un gain de 25 km2 et de 13 000 sujets. Pour sa part, le landgrave de Hesse-Darmstadt cde : la France, la partie du comt de Hanau-Lichtenberg sur rive gauche du Rhin, savoir Pirmasens, Philippsbourg et les possessions dAlsace ; llecteur de Bade, le bailliage de Wildstett-en-Ortenau, chang contre la ville libre de Wimpfen ; au prince de Nassau-Usingen, la seigneurie dEppstein et ses fragments du Bas-Catzenellenbogen (Braubach, copossession de Nassau et dEms). Le tout reprsente une perte de 1 400 km2 et de 60 000 sujets. En contrepartie, le landgrave reoit : le duch de Westphalie, avec le bailliage de Volksmarsen, provenant de larchevch scularis de Cologne ; les bailliages de Bensheim, Diebourg, Steinheim et Alzenau, provenant de larchevch de Mayence ; les bailliages de Lindenfels, Otzbourg et Umstatt, provenant du Palatinat du Rhin ; la part de rive droite de lvch de Worms ; labbaye de Seligenstadt et la prvt de Wimpfen ; la ville libre de Wimpfen, attribue llecteur de Bade et change par ce dernier avec le bailliage de Wildstett ; la ville libre de Friedberg. Le tout reprsente un gain de 5 000 km2 et 150 000 sujets. Dans le collge des princes de la dite de Ratisbonne, llecteur de Hesse-Cassel dtient dsormais quatre voix, deux anciennes (Cassel, Hersfeld) et deux nouvelles (Hanau, Fritzlar). Le landgrave de Hesse-Darmstadt y dtient trois voix, une ancienne (Darmstadt) et deux nouvelles (Westphalie, Starkenbourg). Lors de la reprise des hostilits entre la France et lAutriche, en 1805, la Hesse-Darmstadt se tient dans une prudente neutralit, puis se range dans le camp franais en janvier 1806. Pour sa part, le landgrave de Hesse-Cassel joue double jeu entre Paris et Berlin. Une telle attitude est sanctionne par lempereur Napolon qui refuse, en juillet 1806, lentre de la Hesse-Cassel dans la Confdration du Rhin, tandis que la Hesse-Darmstadt en devient membre fondateur, son landgrave recevant la dignit grand-ducale. Dans le cadre de la simplication territoriale ordonne par Napolon, le landgrave de Hesse-Darmstadt annexe : le burgraviat de Friedberg (le plus important ganerbinat dAllemagne) ; le comt dErbach ; les seigneuries de Heubach, Brauberg et Habitzheim, appartenant aux Lwenstein-Wertheim ; la seigneurie dIlbenstadt ; le comt de Knigstein, appartenant aux Stolberg-Geldern ; le landgraviat de Hesse-Hombourg ;
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21. Nassau
Daot octobre 1792, les Franais occupent la rive gauche allemande du Rhin jusqu Bingen ; Mayence capitule en octobre. Les terres de Sarrewerden, de Sarrebruck, dOttweiler et de Kircheim-Bolanden de la ligne walramienne sont ainsi occupes. Le 30 mars 1793, aprs la priode transitoire de lphmre rpublique de Mayence, la rgion allemande occupe de rive gauche est annexe la France. Les comts de Sarrewerden et de Sarrebruck, et les seigneuries dOttweiler et de Kircheim-Bolanden sont ainsi runis la France. Mais, ds juillet 1793, la prise de Mayence par les Autrichiens fait reculer les Franais, qui abandonnent le pays de Landau Bingen. Des possessions nassoviennes, seul le comt de Sarrewerden est conserv par la France. En dcembre 1794, les Franais roccupent la rive gauche allemande du Rhin, cette foisci jusqu la frontire des Provinces-Unies. Le pays est plac sous administration provisoire. En janvier 1795, les armes franaises occupent les Provinces-Unies et en chassent le stathouder Guillaume V dOrange-Nassau. La proclamation de la Rpublique batave (fvrier) lui fait perdre le stathoudrat et ses domaines nerlandais. En 1797, lextinction du rameau de Nassau-Sarrebruck rduit deux rameaux (Usingen et Weilbourg) la ligne walramienne. Le comt de Sarrebruck et la seigneurie dOttweiler (occups par la France), ainsi que la seigneurie de Lahr en Ortenau, sont recueillis par le prince de Nassau-Usingen. En novembre 1797, la France annexe les pays allemands de rive gauche du Rhin. Les princes de Nassau perdent ainsi dnitivement leurs possessions de rive gauche : Sarrebruck, Ottweiler et Kircheim-Bolanden. En 1799, lextinction du dernier burgrave de Kirchberg, le prince de Nassau-Weilbourg, mari de la sur du dfunt, hrite du comt de Sayn-Hachenbourg. Anticipant sur le rglement gnral de la paix en Allemagne, par le trait de Paris du 24 mai 1802 sign avec la France, le prince Guillaume dOrange-Nassau, ls du stathouder dpossd en 1795, renonce au stathoudrat et ses domaines bataves. Favoris par son apparentement la maison de Prusse, il en reoit une apprciable compensation en Allemagne. Le prince dOrange-Nassau se voit en effet attribuer : les vchs sculariss de Fulde et de Corvey ; la ville libre de Dortmund ; les abbayes et prieurs sculariss de Saint-Grold (Vorarlberg), Weingarten (haute Souabe), Hofen (jouxtant Buchhorn, au lac de Constance), Wandern (haut Rhin) et Diethofen (en Nassau). Lensemble reprsente 2 600 km2 et 120 000 mes. Le prince dOrange-Nassau voit conrmes par le recs dEmpire de fvrier 1803 les dispositions territoriales dnies par le trait de Paris du 24 mai 1802. Le recs prvoit, pour les princes de la ligne walramienne, les dispositions suivantes. Le prince de Nassau-Usingen renonce au comt de Sarrebruck et la seigneurie dOttweiler en faveur de la France ; il cde llecteur de Bade la seigneurie de Lahr en Ortenau. En contrepartie, il reoit : les bailliages de Hchst, Hocheim, Castel, Rudesheim et Oberlahnstein provenant de larchevch de Mayence ; les villes de Deutz et Knigswinter issues de larchevch de Cologne ; le bailliage de Caub en Palatinat cd par llecteur de Bavire ; la seigneurie dEppstein et des fragments du Bas-Catzenellenbogen (Braubach, copossession de Nassau et dEms) cds par le landgrave de Hesse-Darmstadt ; le comt de Sayn-Altenkirchen pris au margrave dAnspach et Bayreuth. Le prince de Nassau-Weilbourg renonce au comt de Sarrewerden et la seigneurie de Kircheim-Bolanden en faveur de la France. En contrepartie, il reoit : la part de rive droite du Rhin (Limbourg, Montabaur) de larchevch de Trves ; les abbayes scularises dAmstein, de Schnau et de Marienstadt.
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22. Arenberg
En trois vagues successives (1792, 1793, 1797), les possessions du duc dArenberg, situes sur rive gauche du Rhin, sont occupes puis annexes unilatralement par la France. Au rglement gnral de compensations dni par le recs dEmpire du 25 fvrier 1803, le duc dArenberg doit dnitivement renoncer lensemble de ses possessions ancestrales de rive gauche du Rhin. Il en est indemnis par le bailliage de Meppen, sur la basse Ems, adoss la Rpublique batave, provenant de lvch de Munster et comptant 24 000 habitants et deux villes, Meppen et Pappenbourg. Sy ajoute le comt de Recklingshausen, provenant de larchevch-lectorat de Cologne, comptant 18 000 habitants et situ sur rive gauche (au sud) de la basse Lippe, non loin de son conuent avec le Rhin. Le duc tablit sa capitale Meppen. Lorsque lempereur Napolon cre le 12 juillet 1806 la Confdration du Rhin, il songe ne conserver que quelques tats de grande taille, sufsamment forts pour faire contrepoids lAutriche et la Prusse. La faible importance du duch dArenberg devrait le condamner la mdiatisation, mais le duc est francophile et sa famille a longtemps t au service de la France (ses biens mdiats des Pays-Bas lui ont t restitus). Le duch dArenberg est ainsi sauvegard et adhre comme membre fondateur la Confdration du Rhin ; la dite de Francfort, le duc sigera dans le collge des princes. Dans le cadre de la simplication territoriale ordonne par Napolon, le duc dArenberg annexe le comt de Dulmen sur rive droite de la Lippe, face son comt de Recklingshausen , qui appartenait au duc de Croy-Solre (10 000 habitants). Le 13 dcembre 1810, pour accentuer le blocus contre lAngleterre, la France annexe les pays allemands situs au nord-ouest dune ligne Wesel-Lunebourg. De ce fait, la majeure partie du duch dArenberg, savoir le comt de Meppen et le comt de Dulmen, est incorpore la France. Seul le comt de Recklingshausen, situ au sud de la Lippe, chappe temporairement lannexion. Par dcret du 22 janvier 1811, le comt de Recklingshausen, dernire possession du duc dArenberg, est annex au grand-duch de Berg. Le duc dArenberg, de manire unilatrale, est ainsi totalement spoli.
23. Salm
Dans la nuit du 4 aot 1789, les privilges nobiliaires tant abolis en France par lAssemble constituante, les princes de Salm se voient dpossds de leurs droits publics sur leurs terres et biens mdiats de Lorraine. Ils conservent toutefois la principaut de Salm, avec ses dpendances, considre comme relevant du Saint Empire. En deux vagues successives (1792 et 1794), la majeure partie des terres des membres de la maison de Salm, situes sur rive gauche du Rhin, sont occupes par les armes franaises, en guerre contre lAutriche et la Prusse. En dcembre 1792, la France en guerre dcrte linterdiction du commerce des grains vers les pays enclavs. Les reprsentants de la principaut de Salm, dans les Vosges, nayant pu faire lever cette interdiction, la population demande, contrecur, le rattachement la France. Par dcret du 2 mars 1793, la principaut de Salm est annexe par la France et rattache au dpartement des Vosges. En dcembre 1797, la France annexe les territoires allemands de rive gauche du Rhin, parmi lesquels la majeure partie des terres des princes de Salm ; seul le comt dAnholt, sur rive droite du Rhin, demeure en leur possession. Par le recs dEmpire du 25 fvrier 1803, les divers princes souverains de la maison de Salm reoivent des compensations. Les princes de Salm-Salm et de Salm-Kyrbourg, pour leurs pertes de la principaut de Salm, en Vosges, du bailliage de Kyrbourg et de divers bailliages dans le Hundsruck, reoivent les bailliages dAhaus et de Bocholt, provenant de lvch de Munster, et dont le dernier touche le petit comt dAnholt. Il est entendu que ces biens indivis seront par-
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Ofciellement, il doit cette faveur une concession faite lAutriche, qui aurait voulu conserver aussi les lectorats de Trves et de Cologne pour prserver la majorit catholique au sein du collge lectoral. Mais il la doit aussi la personnalit de son titulaire, CharlesThodore de Dalberg, prince clair en qui le premier consul Bonaparte a vite discern un alli utile dans la perspective dune rorganisation future de lAllemagne. Cependant, mme sauvegard, llectorat de Mayence nen est pas moins svrement remani. Llecteur de Mayence cde : la France les bailliages lectoraux de rive gauche du Rhin, y compris la ville de Mayence elle-mme ; la principaut de Nassau-Usingen les bailliages lectoraux de rive droite du Rhin (Hchst, Hochheim, Castel, Rudesheim, Oberlahnstein) ; au landgraviat de Hesse-Darmstadt les bailliages de Bensheim, Diebourg, Stenheim et Alzenau ; au prince de Linange (Leiningen) la moiti mridionale de la principaut dAschaffenbourg (au sud du Main), hormis les deux enclaves de Schnthal ; au comte de Linange-Westerbourg les bailliages de Billigheim et Neidenau ; au landgraviat de Hesse-Cassel les enclaves de Neustadt et Amnebourg, Naumbourg, Fritzlar ; la Prusse, le Bas- et Haut-Eichsfeld, ainsi que le bailliage dErfurt avec ses trois enclaves. En contrepartie, llectorat de Mayence se voit attribuer la ville de Ratisbonne et la moiti occidentale de lvch du mme nom, runis sous lappellation de principaut de Ratisbonne, ainsi que la ville de Wetzlar. Llectorat de Mayence est ainsi compltement boulevers : il ne comprend plus dsormais que la principaut de Ratisbonne, la moiti septentrionale de la principaut dAschaffenbourg, les deux enclaves de Schnthal, celle dOrb et celle de Wetzlar. Llecteur-archichancelier runit ainsi sous son autorit les deux institutions dEmpire : la dite de Ratisbonne et la chambre impriale de Wetzlar. Larchevque Dalberg, tout en conservant son titre dlecteur de Mayence, transfre Ratisbonne son sige archipiscopal. Au collge des princes de la dite de Ratisbonne, larchevque-lecteur de Mayence dtient deux voix : une ancienne (Ratisbonne) et une nouvelle (Aschaffenbourg). Le 12 juillet 1806, llectorat de Mayence est lun des seize tats fondateurs de la Confdration du Rhin. Larchevque Dalberg y perd ses qualits dlecteur et darchichancelier de lEmpire, mais Napolon le nomme prince-primat de la Confdration, avec droit au titre dAltesse minentissime. la dite confdrale de Francfort, il prsidera le collge des rois, ainsi que les assembles plnires. Dans le cadre des simplications territoriales prvues au sein de la Confdration, larchevch de Mayence : cde au grand-duch de Bade ses deux enclaves de Schnthal ; mdiatise le comt de Rieneck , appartenant aux Nostiz ; mdiatise la part de rive droite du Main du comt de Wertheim, appartenant aux Lwenstein-Wertheim ; annexe lancienne ville libre de Francfort, laquelle devient la capitale de la Confdration du Rhin. Le prince-primat y transfre sa rsidence et le sige de ses tats. Dans la perspective de parfaire sa domination de lAllemagne, Napolon dcide en 1810 la cration en son centre dun troisime tat calqu sur le modle franais, aprs Berg et la Westphalie. Par le trait de Paris du 16 fvrier 1810, conclu entre lempereur et le princeprimat, larchevch de Mayence est scularis et rig en grand-duch de Francfort, au prot du prince-primat. Le grand-duch de Francfort cde Ratisbonne (ville et ancien vch) la Bavire et reoit de Napolon deux pays rservs : le comt de Hanau, provenant du dmantlement de la Hesse-Cassel en 1807, hormis quelques fragments attribus la Hesse-Darmstadt ;
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tesgaden, Eichstdt) dans le collge des princes de la dite impriale. Llectorat de Salzbourg constitue par ailleurs une secundogniture de la maison dAutriche. Le nouvel lectorat de Salzbourg se compose de : Salzbourg, le Zillerthal et Windisch Matrei cds par larchevque ; Berchtesgaden cd par le prvt ; la majeure partie de lvch de Passau (sans la ville, une bande le long du Danube et lenclave dOberndorf sur lInn attribues la Bavire) cde par son vque ; la majeure partie de lvch dEichstdt (avec la ville mais sans quelques enclaves attribues la Bavire) cde par son vque. Le trait de Presbourg (26 dcembre 1805) comporte les points suivants : llecteur de Salzbourg cde lAutriche la partie principale de son lectorat : Salzbourg, Berchtesgaden, Windisch Matrei ; lensemble est rig en duch de Salzbourg ; llecteur de Salzbourg cde la Bavire ses territoires de Passau et dEichstdt, ainsi que le Zillerthal ; la Bavire cde llecteur de Salzbourg lancien vch de Wurtzbourg (quelle avait reu en 1803) rig en lectorat de Wurtzbourg, au prot de lancien lecteur de Salzbourg qui y est transfr. Pour la suite, voir supra Bavire et chapitre Autriche.
27. Wurtzbourg
Au recs dEmpire du 25 fvrier 1803, lvch de Wurtzbourg disparat, ainsi rparti : la majeure partie llecteur palatin de Bavire ; les bailliages de Rothenfels et de Hombourg au prince de Lwenstein-Wertheim ; le bailliage de Freudenberg au comte de Lwenstein-Wertheim ; les bailliages de Haltenbergstetten, Lautenbach, Jaxtberg et Braunsbach (sur la Kocher), plus la part wurtzbourgeoise du village de Neunkirchen, au prince de Hohenlohe-Bartenstein ; les bailliages de Grunsfeld, Lauda, Hartheim et Rittberg au prince de Linange ; le bailliage dAurach (ou Sinn-Grund), llecteur de Mayence. Lvch de Wurtzbourg devient lune des trois nouvelles provinces acquises par la Bavire (Souabe, Wurtzbourg, Bamberg). Le 26 dcembre 1805, par la paix de Presbourg, la Bavire cde llecteur de Salzbourg (ancien grand-duc Ferdinand III de Toscane), dpossd de son lectorat, le territoire de lancien vch de Wurtzbourg, rig pour lui en lectorat de Wurtzbourg. Llectorat constituera une secundogniture de la maison dAutriche. Il ne comprend que lancien territoire piscopal. En sont exclues les enclaves thuringiennes dOstheim et de Knigsberg, la ville de Schweinfurth et les terres de lordre questre mdiatises par la Bavire respectivement en fvrier 1803 et en dcembre 1805. En dpit de sa parent avec lempereur dAutriche (son frre), llecteur de Wurtzbourg adhre le 25 septembre 1806 la Confdration du Rhin. En cette circonstance, llecteur est lev la dignit de grand-duc. la dite de Francfort, il sigera dans le collge des rois. Par accord du 12 juin 1807, la Bavire cde au grand-duch de Wurtzbourg les territoires de lordre questre mdiatiss par elle en 1805 dans le Wurtzbourg, mais elle conserve la ville enclave de Schweinfurth et obtient une route militaire reliant cette ville au territoire bavarois. Au trait de Paris du 28 fvrier 1810, la Bavire est une dernire fois agrandie de divers territoires par lempereur Napolon, mais elle doit en cder dautres ; elle cde la ville enclave de Schweinfurth au grand-duch de Wurtzbourg. En octobre 1813, aprs la dfaite franaise de Leipzig, le grand-duc de Wurtzbourg est lun des derniers souverains quitter la Confdration du Rhin. Par suite de leffondrement du systme napolonien, le grand-duc de Wurtzbourg retourne rgner en Toscane et restitue lAutriche le grand-duch. Par le trait du
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30. Berg
Le 15 dcembre 1805, la Prusse cde le duch de Clves (de rive droite) Napolon, charge pour lui de lattribuer au prince de son choix. Le 16 dcembre 1805, la Bavire cde le duch de Berg Napolon, charge pour lui de lattribuer un prince du Saint Empire de son choix. Le 15 mars 1806, Napolon nomme son beau-frre Joachim Murat duc de Berg et Clves. Murat fait son entre Dusseldorf le 24 mars. Son intronisation est conrme par dcret imprial du 31 mars ; il est appel rgner sur un territoire de 300 000 sujets, allong le long du Rhin de la frontire batave au conuent de la Sieg, mi-protestant (Clves) mi-catholique (Berg). Les gouvernements de Berg et de Clves sont fusionns (avril) ; Murat devient prince du Saint Empire. Lintention de Napolon est de faire de ce nouvel tat directement soumis linuence franaise un tampon entre France et Prusse, en mme temps quune vitrine des institutions franaises qui serve de modle cette Allemagne mdiane que Napolon entend constituer sparment de la Prusse et de lAutriche. Le 28 mars, sur ordre de Napolon, Murat mdiatise les trois seigneuries de Gimborn, aux Wallmoden, de Wildenbourg, aux Hatzfeldt, et de Hombourg, aux SaynWittgenstein, qui lui apportent une population supplmentaire de 20 000 mes. En revanche, Napolon dsavoue Murat qui stait empar des territoires prussiens cidevant abbatiaux dEssen, Werden et Elten, non compris dans la cession de Schnbrunn, sous prtexte quils dpendaient du duch de Clves. Murat les restitue la Prusse.
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Le 12 juillet 1806, le duch de Berg et Clves devient grand-duch de Berg. Il est lun des 16 tats fondateurs de la Confdration du Rhin. Le grand-duc de Berg y sigera dans le collge des rois (six membres) en compagnie des rois de Bavire et de Wurtemberg, des grands-ducs de Bade et de Hesse-Darmstadt et du prince-primat de la Confdration. Le grand-duch de Berg : annexe les comts de Siegen, de Dillenbourg, de Hadamar et la seigneurie de Beilstein, consqus par Napolon au prince dOrange-Nassau (ls du dernier stathouder) pour le punir davoir refus dadhrer la Confdration du Rhin ; reoit du duc de Nassau-Usingen la ville de Deutz (face Cologne) et les bailliages de Knigswinter et de Willich (enclaves nassoviennes au conuent de la Sieg) ; reoit des wild- et rhingraves de Salm le bailliage de Hortsmar ; mdiatise les comts de Bentheim et de Steinfurt (possessions du comte de Bentheim), le bailliage de Rheina-Wolbeck (possession du duc de Looz-Coswarem), les seigneuries de Westerbourg et de Schadeck (possessions du comte de Linange) et la moiti (rive droite de la Lahn) du bailliage de Runkel (possession du prince de Wied-Runkel). Lensemble de ces annexions reprsente un gain de 180 000 mes. Enn, le grand-duch de Berg reoit lusage dune route travers les tats des princes de Salm pour relier Bentheim et Hortsmar (isols) au reste du territoire grand-ducal. En aot 1806, le territoire de Berg est organis en 8 arrondissements, dont 4 recouvrent lancien territoire bergois (Siegbourg, Mulheim, Elberfeld et Dusseldorf), 2 lancien territoire de Clves (Duisbourg et Wesel), 1 les annexions du nord (Steinfurt) et 1 celles du sud (Dillenbourg). Chaque arrondissement est dirig par un conseiller provincial. Le grand-duch de Berg annexe en novembre 1806 les territoires prussiens dEssen, Werden et Elten, soit un nouvel accroissement de 20 000 sujets. Par le trait de Paris (21 janvier 1808) pass entre la France et le grand-duch, Napolon runit au grand-duch de Berg : les territoires suivants cds par la Prusse Tilsitt (juillet 1807) : les comts de Lingen et de Tecklembourg, le comt de la Marck avec la cosouverainet (partage avec LippeDetmold) sur la ville de Lippstadt (anciennes possessions prussiennes) ; la principaut de Munster avec la prvt de Cappenberg (acquises par la Prusse en 1803) ; le comt de Limbourg-Styrum et la seigneurie de Rheda, mdiatiss ; la ville de Dortmund, consque au prince dOrange-Nassau. En contrepartie, le grand-duch de Berg cde la France la ville et forteresse de Wesel, avec un rayon de 3 km autour de lenceinte. Laccroissement du grand-duch porte cette fois-ci sur 350 000 habitants. Il atteint ainsi sa plus grande dimension avec 17 000 km2 et 875 000 habitants. Le 15 juillet 1808, le grand-duc Joachim quitte Berg pour Naples. Napolon devient titre temporaire grand-duc de Berg. Les Bergois demandent leur runion la France mais Napolon refuse, se contentant dune union personnelle. Par dcret du 14 novembre 1808, le systme dpartemental la franaise est introduit au grand-duch de Berg, divis en quatre dpartements : Rhin, Sieg, Ruhr et Ems. Le dpartement du Rhin (Dusseldorf, Mulheim, Elberfeld, Essen) couvre les parties septentrionale et occidentale de Berg, le duch de Clves, les seigneuries dEssen, Werden et Elten. Le dpartement de la Sieg (Dillenbourg, Siegen) couvre le sud-est de Berg, les territoires de Gimborn-Neustadt, Hombourg, Wildenbourg, Westerbourg, Schadeck, Runkel, Siegen, Dillenbourg et Hadamar. Le dpartement de la Ruhr (Dortmund, Hagen, Hamm) couvre le comt de la Marck, Lippstadt, la partie mridionale de Munster, Dortmund, Limbourg et Rheda. Le dpartement de lEms (Munster, Csfeld, Lingen) couvre la partie septentrionale de Munster, Lingen et Tecklembourg, Rheina-Wolbeck, Hortsmar, Steinfurt et Bentheim. Le 3 mars 1809, Napolon nomme le prince Napolon-Louis grand-duc de Berg. Ce dernier, ls an du roi de Hollande, nest g que de trois ans. De ce fait, Napolon se rserve
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31. Westphalie
Le trait de Tilsitt (juillet 1807) prive la Prusse de lensemble de ses domaines situs louest de lElbe, la France dominant dsormais lAllemagne septentrionale. Ne pouvant sappuyer, comme dans le Sud contre lAutriche, sur des tats existants dvous sa politique, Napolon dcide de crer ex nihilo un royaume qui constituera une Allemagne franaise , tout la fois boulevard contre la Prusse et modle des bienfaits de ladministration la franaise ; ce sera le royaume de Westphalie. Par lettre du 8 juillet, Napolon annonce son frre Jrme quil doit se prparer en tre le souverain. Par le dcret des Tuileries du 18 aot 1807, Napolon cre le royaume de Westphalie ; sa composition est xe par le dcret du 1er septembre. Le royaume de Westphalie comprend : la quasi-totalit des tats du duc de Brunswick, savoir : le duch de Wolfenbuttel et les principauts de Blankenbourg et de Walkenried ; la majeure partie de llectorat de Hesse-Cassel, savoir : Hersfeld, Basse-Hesse, Ziegenhain, Haute-Hesse, Schaumbourg, parts hessoises de Hoya et de Diepholz, lexclusion du comt de Hanau, de la seigneurie de Schmalcalde (Henneberg) et du comt de Bas-Catzenellenbogen conservs par Napolon titre de pays rservs ; le bailliage de Volksmarsen, anciennement colonais, cd par la province de Westphalie du grand-duch de Hesse-Darmstadt ; les vieux territoires prussiens suivants : Vieille Marche et partie du duch de Magdebourg situe sur rive gauche de lElbe, comts prussiens de Hohenstein et de Mansfeld, cercle de la Saale (Halle), principauts de Halberstadt et de Minden, comt de Ravensberg ; les territoires prussiens suivants, mdiatiss en 1803 : principauts (anciens vchs) de Hildesheim et de Paderborn, anciennes abbayes de Herford et de Quedlinbourg, ancien Eichsfeld mayenais avec Treffurt, anciennes villes libres de Goslar, de Nordhausen et de Mulhausen ; les territoires prussiens suivants, acquis en 1805 sur le Hanovre : duch de Grubenhagen avec son enclave dElbingerode, comt hanovrien de Hohenstein, part mridionale (Gttingue) du duch de Calenberg ; les territoires saxons suivants, cds le 22 juillet par le royaume de Saxe : comt de Barby, bailliages de Gamern et de Sangershausen, partie du Mansfeld saxon ; le comt de Rietberg (ancien ef hessois), mdiatis aux dpens de son ancien titulaire, le comte de Rietberg-Kaunitz ; les comts de Stolberg (ancien ef saxon) et de Wernigerode (ancien ef prussien), mdiatiss aux dpens de leur ancien titulaire, le comte de Stolberg. Le jour mme de sa cration (18 aot), le royaume de Westphalie adhre la Confdration du Rhin ; au conseil fdral de Francfort, le roi de Westphalie sigera dans le collge des rois.
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Le 15 novembre 1807 est proclame la Constitution du royaume. En cette circonstance, le royaume de Westphalie sagrandit des terres suivantes : la principaut (ancien vch) dOsnabruck avec son enclave de Wiedenbruck, provenant du Hanovre prussien ; la principaut (ancien vch) de Corvey, consque en octobre 1806 au prince dOrange-Nassau ; la seigneurie de Schmalcalde (Henneberg hessois), consque en novembre 1806 llecteur de Hesse-Cassel. Un royaume franais au cur de lAllemagne Le royaume de Westphalie couvre ds lors 41 000 km2 et compte de lordre de 1 900 000 habitants. Trs irrgulier, il stend sur quatre bassins uviaux : Elbe, Weser (majeure partie du royaume), Ems et Rhin (Lahn et Lippe). Il dborde ainsi largement de la Westphalie gographique, laquelle est dsormais occupe par le royaume de Westphalie, la province hessoise de Westphalie et le grand-duch de Berg (agrandi aux dpens de la Prusse). La capitale du royaume est xe Cassel, rsidence de lancien lecteur de Hesse, dont le roi Jrme prend possession la mi-dcembre, sinstallant au chteau de Wilhelmshohe, rebaptis Napoleonshohe. Le royaume de Westphalie, par la complexit de ses origines territoriales, est un tat compltement nouveau ne pouvant reprendre les traditions daucun tat prexistant. Les administrateurs de Cassel y voient la facult de faire table rase du pass et dunier le pays en adoptant dun coup des institutions nouvelles inspires de la France (le Code Napolon sera introduit ds le 1er janvier 1808). Sur le plan administratif, le royaume est rorganis en huit dpartements bouleversant les cadres historiques et constitus de manire regrouper chacun de lordre de 250 000 habitants ; chaque dpartement, dirig par un prfet, est lui-mme divis en districts (dots de sous-prfets). Les dpartements reoivent, la franaise, un nom de rivire ou de montagne ; leur liste est la suivante : lElbe (le long de lElbe) : Magdebourg, Stendal, Salzwedel, Neuhaldensleben ; il recoupe les anciens Magdebourg et Halberstadt ; la Saale : Halberstadt, Blankenbourg, Halle ; il recoupe les anciens Halberstadt, cercle de la Saale et Brunswick ; lOcker (entre la Leine et lAller) : Brunswick, Helmstedt, Hildesheim, Goslar ; il recoupe les anciens Brunswick et Hildesheim ; la Leine (au centre, entre Leine et Weser) : Gttingue, Rinteln, Einbeck ; il recoupe les anciens Gttingue et Grubenhagen ; le Hartz (de la Werra Goslar) : Heiligenstadt, Duderstadt, Nordhausen, Osterode ; il recoupe les anciens Eichsfeld et Grubenhagen ; la Werra ( louest, sur les hauts bassins de la Werra, de la Fulda et de la Lahn) : Marbourg, Hersfeld, Heschwege ; il recoupe les anciens Paderborn et Hesse-Cassel ; la Fulda (bassins de la Fulda, de lEder, de la Lippe et de lEms suprieur) : Cassel, Hxter, Paderborn ; il recoupe aussi les anciens Paderborn et Hesse-Cassel ; le Weser (au nord du prcdent, sur le bas Weser) : Osnabruck, Minden, Bielefeld ; il recoupe les anciens Osnabruck, Minden et Ravensberg. Par trait du 19 mars 1808, le royaume de Westphalie cde au royaume de Saxe la ville de Sangershausen et reoit en change le reliquat du comt saxon de Mansfeld. Par la convention dvacuation de la Prusse du 8 septembre 1808, la Prusse cde la France la citadelle de Magdebourg, omise en 1807 car sise sur rive droite du bras principal de lElbe. La citadelle, forte de 12 500 garnisaires, est place sous double souverainet franco-westphalienne. Par le trait de Paris du 14 janvier 1810, Napolon cde au royaume de Westphalie la souverainet exclusive sur la citadelle de Magdebourg et le pays rserv de Hanovre, sous rserve de se conserver un territoire de 15 000 mes dsigner ultrieurement.
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milieux qui souhaiteraient que la simplication politique opre par la France rvolutionnaire puis napolonienne ft mene son terme en rigeant une Allemagne unitaire, les souverains des grands tats entendent tout la fois prserver leur indpendance et conserver les acquisitions faites depuis le recs de 1803 au dtriment des tats ecclsiastiques, des villes libres et des souverains mdiatiss. Leur point de vue est entrin et les mdiatisations ne sont pas remises en cause. Outre Berg, la Westphalie et Francfort, crations napoloniennes, les trs petits tats existant encore en 1814 (Isembourg-Birstein, La Leyen) disparaissent lexception du Liechtenstein , et Arenberg et les deux Salms, rays de la carte en 1810, ne sont pas rtablis. Les tats allemands maintenus ou rtablis sont regroups dans une confdration assez lche, la Confdration germanique, dont les contours lexception notable du retrait de quelques rgions (anciens Pays-Bas autrichiens, vchs de Lige et de Ble, Montbliard) pousent scrupuleusement les limites de lancien Saint Empire, coupant en deux le Schleswig-Holstein danois ou lIstrie autrichienne (voir annexe Confdration germanique). LAllemagne est en fait domine par lAutriche de Metternich, dont le congrs de Vienne restaure le prestige ; son empereur prside hrditairement la Confdration germanique. La Prusse, cependant, qui se redresse des dsastres quelle a subis, na pas renonc ses rves de domination ; partir de 1828, elle va en entamer la ralisation par la voie dtourne de lunion conomique, le Zollverein, qui, en ce sicle o lindustrie et le commerce se dveloppent de faon spectaculaire, va se rvler un moyen habile de tisser des liens contournant lAutriche. De 1815 1848, lEurope de la Sainte-Alliance semploie, en Allemagne comme ailleurs, rprimer toute vellit de libralisation. En 1848 clatent partout des rvolutions en Allemagne, limage de lEurope entire. Un parlement se runit Francfort, en marge de la Confdration, pour doter lAllemagne de lunit qui lui fait dfaut. Au-del de la question de la nature du rgime, unitaire ou fdral, se pose celle des limites du futur tat. Les partisans de la petite Allemagne (tat centralis dirig par le roi de Prusse) nissent par lemporter et offrent la couronne Frdric-Guillaume IV. Mais les autres souverains, en particulier lempereur dAutriche, rtablissent la situation avec laide de la Russie, et le roi de Prusse, aprs avoir caress lespoir de faire lunit son prot, doit y renoncer en novembre 1850 (reculade dOlmutz), sous la menace dun conit arm. Ds lors, la Prusse ne songe qu se venger de cette reculade et va tout faire pour ravir la premire place lAutriche. Larrive aux affaires, en 1862, du chancelier Bismarck va acclrer le mouvement et la question des duchs danois, partir de 1864, sera lvnement qui permettra la Prusse, en 1866, de parvenir au but (voir infra Prusse et chapitre Danemark).
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Le roi de Prusse adhre la Confdration germanique. Aux assembles plnires de la dite de Francfort (70 voix), le roi de Prusse disposera de quatre voix ; aux assembles restreintes (17 voix), il disposera dune voix. Toutefois, la Prusse ne fait entrer dans la Confdration germanique que ses domaines allemands (ancien Saint Empire). Les provinces de Prusse occidentale, de Prusse orientale, de Posnanie et la principaut de Neuchtel restent en dehors de la Confdration. Par le trait de Paris du 22 septembre 1815, sign entre Prusse et Saxe-Weimar-Eisenach, la Prusse cde au grand-duc de Saxe-Weimar ses enclaves thuringiennes du BasCranichfeld et de Blankenhain, ainsi que les trois quarts de lancien cercle saxon de Neustadt. Par le trait de Paris du 23 septembre, sign entre la Prusse et le Hanovre : la Prusse cde au Hanovre la principaut dOstfrise, la part septentrionale (bas comt) du comt de Lingen, la ville de Goslar, la principaut dHildesheim et quelques districts de lEichsfeld ; le Hanovre cde la Prusse lenclave de Wiedenbruck (ancienne dpendance dOsnabruck) et le duch de Lauenbourg, hormis la bande territoriale sise sur rive gauche de lElbe et lenclave de Neuhaus sise en amont sur rive droite. De plus, le roi de Hanovre doit cder au grand-duc dOldenbourg 5 000 mes, rduisant 20 000 mes la dette de la Prusse envers ce dernier. Par la convention de Paris de la mme date passe entre la Prusse et le Danemark, la Prusse rtrocde aussitt le duch de Lauenbourg au Danemark ; en change, le Danemark cde la Prusse la Pomranie ex-sudoise (reue par lui en 1814 en change de la Norvge). Par le trait de Cassel du 16 octobre 1815, sign entre la Hesse-Cassel et la Prusse, parmi dautres changes de territoires avec des pays tiers, la Prusse cde la Hesse-Cassel le bailliage colonais de Volksmarsen (provenant du royaume de Westphalie) et la HesseCassel cde la Prusse le comt de Bas-Catzenellenbogen. Aprs lpisode des Cent-Jours, les Allis imposent la France un second trait de Paris (20 novembre 1815) plus dfavorable que le premier. Dans ce cadre, la France cde la Prusse les cantons de Sarrelouis et de Sarrebruck. De plus, la Prusse se fait cder par lAutriche quelques fragments de son lot cisrhnan (Merzig, Tholey, Ottweiler) destins lui assurer une continuit territoriale avec Sarrelouis et Sarrebruck. En mai 1816, une convention entre Prusse et Pays-Bas rgle le sort de Moresnet. Elle est partage en trois lots : Moresnet nerlandais, Moresnet prussien, Moresnet neutre ; ce dernier, possd en commun, est administr par la Socit de la Vieille Montagne qui y exploite des mines. Par le trait de Francfort du 30 juin 1816, sign entre la Prusse et la Hesse-Darmstadt : la Hesse-Darmstadt cde la Prusse lancien duch colonais de Westphalie et lancien comt mdiatis de Wittgenstein ; la Prusse cde la Hesse-Darmstadt tout le pays entre Rhin et Nahe (Mayence, Worms, Oppenheim, Alzey, Bingen) jusqu la limite du Palatinat du Rhin (cd en avril par lAutriche la Bavire). Par trait du 9 septembre 1816, la Prusse cde au landgraviat de Hesse-Hombourg la principaut de Meissenheim, sur rive droite de la Nahe. Par le trait de Francfort du 18 septembre 1816, la Prusse cde au grand-duc de Mecklembourg-Strelitz les villes et territoires de Schleiden, de Reifferschiedt et de Cronenbourg, dans le massif de lEifel. En octobre 1816, par un nouvel accord conclu avec le duch de Nassau, la Prusse cde au duch de Nassau le comt de Bas-Catzenellenbogen et reoit en change la seigneurie de Burbach et le bailliage dAtzbach. Par la convention de Francfort du 9 avril 1817, signe entre la Prusse et lOldenbourg, la Prusse cde au grand-duc dOldenbourg la principaut de Birkenfeld, situe sur rive gauche de la Nahe dans le Palatinat.
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En septembre 1856, les partisans monarchistes de Neuchtel tentent un coup de force contre la Rpublique et sont faits prisonniers. Le roi de Prusse menaant de reprendre par la force sa principaut, la Suisse mobilise ses troupes. Une mdiation engage par lempereur Napolon III aboutit au trait de Paris (26 mai 1857) par lequel, en change de la libration des prisonniers, le roi de Prusse renonce sa souverainet sur Neuchtel, qui devient ainsi une rpublique au mme titre que les 21 autres cantons helvtiques. Les duchs de Schleswig, de Holstein et de Lauenbourg appartenaient au roi de Danemark, mais avec un statut spcial les distinguant du royaume proprement dit ; le Schleswig et le Holstein taient rputs indissolublement unis ; le Holstein et le Lauenbourg faisaient partie de la Confdration Germanique. En novembre 1863, la mort du roi Frdric VII, le nouveau roi Christian IX de Glucksbourg hrite du Danemark, mais les trois duchs danois, en raison de la loi salique, sont reconnus par la Confdration germanique comme devant revenir au duc dAugustenbourg. En fvrier 1864, la Prusse et lAutriche vainquent les armes danoises. Par le trait de Vienne du 30 octobre 1864, le Danemark cde au condominium de la Prusse et de lAutriche les trois duchs de Schleswig, de Holstein et de Lauenbourg. Par la convention de Gastein du 14 aot 1865, lAutriche et la Prusse se rpartissent ladministration de leur condominium. En premier lieu, moyennant compensation nancire lAutriche, la Prusse annexe en pleine proprit le duch de Lauenbourg, qui constituera ds lors une province prussienne (chef-lieu Ratzebourg). Les deux autres duchs demeurent sous condominium, la Prusse administrant le Schleswig et le port de Kiel, lAutriche le Holstein. La rupture de lentente austro-prussienne, motive par des rcriminations prussiennes sur ladministration autrichienne du Holstein et par des exigences prussiennes de rforme de la Confdration, ouvre la voie un conit entre les deux puissances, pour lequel chacune sest assur le concours dallis : Mecklembourg, Oldenbourg, Brunswick, les deux Lippes, Anhalt, tats de Thuringe, villes hansatiques, Italie pour la Prusse ; Hanovre, les deux Hesses, Nassau, Francfort, Bade, Wurtemberg, Bavire, Saxe royale pour lAutriche. Les troupes prussiennes envahissent le Holstein (7 juin 1866), le Hanovre est dfait Langensalza (27 juin) et lAutriche Sadowa (3 juillet) ; les prliminaires de paix sont signs Nickolsbourg et le trait de paix entre Prusse et Autriche Prague (23 aot 1866). La Prusse, arbitre de lAllemagne Tout dabord, par le trait de Berlin du 22 aot, la Bavire cde la Prusse 600 km2 et 33 000 mes, savoir : les trois quarts du district dOrb (saillant dans le Hanau devenu prussien), le district de Gersfeld (saillant septentrional de Wurtzbourg) et lenclave de Caulsdorf en Thuringe. Par le trait de Prague du 23 aot, lAutriche reconnat la dissolution de la Confdration germanique prononce par la Prusse. Si lAutriche nest pas territorialement touche en Allemagne (elle perd la Vntie en Italie), elle autorise la Prusse procder aux annexions quelle jugera utiles. Enn, les duchs de Schleswig et de Holstein sont immdiatement annexs par la Prusse, qui les runit en une nouvelle province de Schleswig-Holstein (chef-lieu Schleswig). Il est prcis que les habitants (danois) du Schleswig septentrional pourront, sils le dsirent par plbiscite, faire retour au Danemark ; mais la Prusse singniera par la suite ne pas respecter cette clause. En septembre 1866, forte de la libert accorde par lAutriche, la Prusse annexe en entier : la Hesse lectorale, le duch de Nassau et la ville libre de Francfort. Sur intervention de lempereur Napolon III, le roi de Saxe sauve de justesse son trne ; il en est de mme pour le roi de Wurtemberg et le grand-duc de Bade. Favoris par sa position de frre de la tsarine de Russie, le grand-duc Louis III de HesseDarmstadt conserve aussi ses tats. Par le trait de Berlin du 3 septembre 1866, la HesseDarmstadt doit cependant cder la Prusse les territoires suivants : le landgraviat de Hesse-Hombourg, hrit en mars 1866 ;
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3. Bavire
En juin 1815, la Bavire adhre la Confdration germanique. Aux assembles plnires de la dite fdrale de Francfort (70 voix), le roi de Bavire disposera de quatre voix ; aux assembles restreintes (17 voix), il disposera dune voix. Le congrs de Vienne na pu rsoudre la question des compensations accorder la Bavire, car celles qui sont envisages sur lancien domaine palatin se heurtent la rivalit de Bade, du Wurtemberg, de Nassau et de la Hesse-Darmstadt, qui mettent en avant la promesse dintgrit territoriale qui leur a t faite par trait. Par le trait de Munich (14 avril 1816) sign entre lAutriche et la Bavire : lAutriche cde la Bavire les territoires vacants sur rive gauche du Rhin, provisoirement attribus elle, savoir le Palatinat du Rhin entre frontire franaise, ligne Bingen-Sarrebruck et frontire de la Hesse-Darmstadt ; elle sengage obtenir pour la Bavire un accroissement sur rive droite provenant de la Hesse-Darmstadt et de Bade (pour ce dernier, immdiatement le cercle du Rhin-et-Tauber, et le cercle du Neckar la mort sans postrit du grand-duc Charles), ce qui assurerait la Bavire un dbouch sur le Rhin ; la Bavire cde lAutriche lInnviertel et lHausruckviertel, ainsi que le duch de Salzbourg, hormis le Flachgau (bande de territoire salzbourgeois situe en aval de Salzbourg sur rive gauche de la Salzach) conserv par elle-mme ; Berchtesgaden nayant pas t nommment cit dans la liste des renonciations bavaroises de la convention de juin 1814, la Bavire en prote pour conserver Berchtesgaden, qui formera un saillant dans le Salzbourg autrichien. Mais le grand-duch de Bade, en faisant des prparatifs de guerre en vue de conserver son intgrit territoriale, oblige lAutriche renoncer lui imposer des sacrices.
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En juin 1816, la partie orientale de la principaut de Fulde (Hammelbourg, Bruckenau), provenant de lancien grand-duch de Francfort, est attribue la Bavire, tandis que la majeure partie est donne la Hesse-Cassel. En 1817, en consquence des derniers remaniements territoriaux, la Bavire est rorganise en huit cercles : Isar (Munich), Bas-Danube (Passau), Regen (Ratisbonne), HautMain (Bayreuth), Bas-Main (Wurtzbourg), Rezat (Anspach), Haut-Danube (Augsbourg), Rhin (Spire). La Bavire est dsormais dun seul tenant, hormis le cercle du Rhin situ sur rive gauche de ce euve. Au recs gnral de Francfort du 20 juillet 1819, achevant le rglement des litiges provoqus par la rorganisation post-napolonienne, la Bavire na pu obtenir tous les territoires quelle convoitait. Elle saccrot seulement des territoires suivants : les districts, anciennement mayenais, dAlzenau, de Miltenberg et dAmorbach cds par la Hesse-Darmstadt ; le district, anciennement mayenais, dOrb, provenant du grand-duch de Francfort et semi-enclav dans le Hanau ; le demi-bailliage de Steinfeld, provenant de lancien comt de Wertheim, cd par lAutriche qui vient de lacqurir de Bade en change du Hohengeroldseck (pris en 1815 au prince de La Leyen) ; lenclave bohmienne de Redwitz en Franconie, cde par lAutriche. La Bavire de 1819 est ramene une supercie de 76 500 km2, dont 70 500 pour le territoire principal et 6 000 pour le cercle du Rhin, pour une population denviron 3 400 000 habitants (perte de 400 000 habitants partiellement compense par laccroissement naturel). En 1837, les noms des huit cercles de Bavire sont changs pour une appellation plus traditionnelle, sans modication des limites internes : Haute-Bavire, ancien Isar (Munich) ; Basse-Bavire, ancien Bas-Danube (Passau) ; Haut-Palatinat, ancien Regen (Ratisbonne) ; Haute-Franconie, ancien Haut-Main (Bayreuth) ; Basse-Franconie, ancien Bas-Main (Wurtzbourg) ; Franconie-Moyenne, ancien Rezat (Anspach) ; Souabe, ancien HautDanube (Augsbourg) ; Palatinat, ancien Rhin (Spire). Dans le conit austro-prussien de 1866, la Bavire se bat aux cts de lAutriche contre la Prusse. Victorieuse, la Prusse contraint la Bavire signer le trait de Berlin (22 aot 1866), par lequel la Bavire cde la Prusse les trois quarts du district dOrb (saillant dans le Hanau devenu prussien), le district de Gersfeld (saillant septentrional de lancien Wurtzbourg) et lenclave de Caulsdorf en Thuringe. La Bavire perd ainsi 600 km2 et 33 000 mes ; elle est ramene une surface de 69 900 km2, plus 6 000 km2 pour le Palatinat.
4. Wurtemberg
Au congrs de Vienne (1814-1815), le royaume de Wurtemberg voit son intgrit territoriale conrme et lude la question de son adhsion la Confdration germanique. Face lisolement de sa position, le 1 er septembre le Wurtemberg adhre la Confdration. Aux assembles plnires (70 voix) de la dite fdrale de Francfort, le Wurtemberg disposera de quatre voix ; aux assembles restreintes (17 voix), il disposera dune voix. Le Wurtemberg est remani en quatre cercles, dirigs chacun par un prvt (Landvogt), plus conformes la tradition administrative du pays : Neckar (Ludwigsbourg), Fort-Noire (Reutlingen), Jagst (Ellwangen), Danube (Ulm). Sy ajoute un gouvernement propre la capitale Stuttgart. En 1822, le petit gouvernement propre Stuttgart est supprim, la capitale du Wurtemberg tant administrativement rattache au cercle du Neckar (Ludwigsbourg). Dans le conit austro-prussien de 1866, le Wurtemberg prend le parti de lAutriche. Victorieuse, la Prusse se contente dimposer au Wurtemberg une contribution nancire, sans toucher son territoire.
5. Bade
Au congrs de Vienne, au sujet des compensations accorder la Bavire pour sa restitution lAutriche de divers territoires (Salzbourg, Innviertel, etc.), les puissances signent un
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6. Hohenzollern
Les deux princes de Hohenzollern adhrent la Confdration germanique. Aux assembles gnrales de la dite de Francfort (70 voix), chaque prince disposera dune voix ; aux assembles restreintes (17 voix), ils partageront une voix curiale avec le Liechtenstein, le Waldeck, les deux Lippes, les Reuss et la Hesse-Hombourg. En 1822, un pacte de famille rgle les questions de succession entre les deux rameaux de la ligne ane de Souabe et de la ligne cadette de Franconie (Prusse). En 1848, la suite de troubles rvolutionnaires, le prince Charles de Hohenzollern-Sigmaringen abdique en faveur de son ls Charles-Antoine. Par convention du 7 dcembre 1849 signe avec la Prusse, et en vertu du pacte de famille de 1822, les deux princes de Hohenzollern, Frdric-Guillaume de Hechingen et Charles-Antoine de Sigmaringen, abdiquent simultanment en faveur du roi de Prusse. Les deux principauts de Hohenzollern sont ainsi annexes par la Prusse, qui les runit en une nouvelle province prussienne de Hohenzollern, chef-lieu Sigmaringen. Le rameau princier de Hechingen steindra rapidement, tandis que deux ls du prince Charles-Antoine de Sigmaringen joueront un rle notable dans lhistoire : lan Lopold est celui dont la candidature au trne dEspagne sera lorigine de la guerre franco-allemande de 1870, le pun Charles deviendra prince (1866) puis roi (1881) de Roumanie et fondateur dune nouvelle dynastie.
7. Saxe royale
Ds louverture des pourparlers du congrs de Vienne, la Prusse revendique lannexion de la totalit du royaume de Saxe, la Russie lannexion du grand-duch de Varsovie. La Prusse propose de transfrer le roi de Saxe dans la rgion rhnane. Talleyrand, au nom de la France, soppose la spoliation complte du roi de Saxe. Par le trait secret du 3 janvier 1815, la France, la Grande-Bretagne et lAutriche font alliance pour sopposer aux trop grandes ambitions de la Prusse et de la Russie.
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Allemagne
Le 8 fvrier, contre promesse dimportants ddommagements en Rhnanie, la Prusse accepte le principe dun partage de la Saxe royale, les deux cinquimes en population, soit environ 850 000 mes, tant attribus la Prusse, le restant avec Dresde et Leipzig tant conserv au roi de Saxe. Par le trait de Presbourg du 18 mai 1815, le royaume de Saxe restitue la Prusse le cercle de Cottbus et lui abandonne : lentire Basse-Lusace, la partie orientale de la Haute-Lusace (Grlitz), le cercle lectoral (Wittenberg) avec le comt de Barby et la principaut de Querfurt, les cercles de Thuringe et de Neustadt, quelques districts des cercles de Leipzig et de Misnie (Torgau), la majeure partie des vchs de Mersebourg et de Naumbourg-Zeitz, le Mansfeld et le Henneberg albertins. Le royaume de Saxe se trouve ainsi rduit une supercie de 15 000 km2 et une population de lordre de 1 200 000 habitants ; la ville de Leipzig a pu tre de justesse conserve ; le nombre de cercles saxons est rduit cinq : Erzgebirge (Freiberg), Misnie (Dresde), Leipzig, Voigtland (Plauen), Haute-Lusace (Bautzen). En juin 1815, le royaume de Saxe adhre la Confdration germanique. Aux assembles plnires de la dite fdrale de Francfort (70 voix), le roi de Saxe dtiendra quatre voix ; aux assembles restreintes (17 voix), le roi dtiendra une voix. En 1833, le royaume de Saxe adhre au Zollverein. En 1835, lorganisation administrative interne du royaume de Saxe est remanie en quatre cercles portant le nom de leur chef-lieu : Dresde, Leipzig, Zwickau, Bautzen. Ayant pris le parti de lAutriche dans le conit austro-prussien de 1866, la Saxe est vaincue par la Prusse. Sur intervention de lempereur Napolon III, lintgrit territoriale de la Saxe est sauvegarde au trait de Prague (23 aot 1866) mettant n au conit. La Confdration germanique est dissoute.
8. Thuringe
Au congrs de Vienne, les tats de Thuringe sont conrms dans leur existence et trs peu remanis. Les seuls changements sont les suivants : le duc de Saxe-Weimar-Eisenach, dont lhritier est beau-frre du tsar, devient grandduc ; il se voit attribuer des fragments de lancien vch de Fulde et doit recevoir de la Prusse 77 000 mes ; le duc de Saxe-Cobourg-Saalfeld doit recevoir 20 000 mes de la Prusse ; le prince de Schwarzbourg-Sondershausen cde la Prusse ses deux enclaves dpendant du comt de Sondershausen ; le prince de Schwarzbourg-Rudolstadt cde la Prusse la partie septentrionale, entre Nordhausen et Sondershausen, de son bailliage de Frankenhausen, rattach la province de Saxe prussienne ; le bailliage de Schmalcalde est rendu la Hesse-Cassel ; le bailliage dErfurt et ses enclaves sont rendus la Prusse ; la Saxe royale cde la Prusse, entre autres territoires, les cercles de Thuringe et de Neustadt et le bailliage de Suhl (Henneberg saxon), tous rattachs la province de Saxe prussienne. Tous les tats de Thuringe adhrent la Confdration germanique. Les cinq tats de Saxe ducale, les deux Schwarzbourg et les deux branches de Reuss disposent chacun dune voix aux assembles plnires de la dite de Francfort (70 voix) ; aux assembles restreintes (17 voix), les cinq tats de Saxe ducale disposent dune voix commune (1re curie), les deux Schwarzbourg partagent une voix avec lOldenbourg et les trois Anhalt (4e curie), les deux branches de Reuss partagent une voix avec les deux Hohenzollern, le Liechtenstein, le Waldeck, les deux Lippes et la Hesse-Hombourg (5e curie). En septembre 1815, par les conventions de Vienne et de Paris, la Prusse cde au grandduch de Saxe-Weimar-Eisenach les enclaves du Bas-Cranichfeld et de Blankenhain, et les trois quarts du cercle ci-devant saxon de Neustadt, dont elle conserve le dernier quart (Ranis).
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9. Anhalt
Les duchs dAnhalt ne sont pas affects par les remaniements territoriaux dcids par le congrs de Vienne. Ils adhrent en juin 1815 la Confdration germanique. Aux assembles plnires de la dite fdrale de Francfort (70 voix), ils disposeront chacun dune voix ; aux assembles restreintes (17 voix), ils partageront une voix curiale avec le grandduc dOldenbourg et les deux princes de Schwarzbourg (4e curie). En 1826, les trois duchs dAnhalt adhrent au Zollverein. En 1847, par suite de lextinction de la branche dAnhalt-Cthen, le duch dAnhaltCthen est pris en charge par celui dAnhalt-Dessau. En 1853, les deux duchs dAnhaltDessau et dAnhalt-Cthen fusionnent en un duch dAnhalt-Dessau-Cthen.
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Allemagne
En 1863, par suite de lextinction de la branche dAnhalt-Bernbourg, le duch dAnhaltBernbourg disparat, runi celui dAnhalt-Dessau-Cthen qui devient duch dAnhalt.
10. Mecklembourg
Au congrs de Vienne, les deux ducs sont levs la dignit de grands-ducs de Mecklembourg. Ils adhrent la Confdration germanique. Aux assembles plnires de la dite fdrale de Francfort (70 voix), le grand-duc de Mecklembourg-Schwerin disposera de deux voix, celui de Mecklembourg-Strelitz dune voix ; aux assembles restreintes (17 voix), ils se partageront une voix curiale (3e curie). Enn, le grand-duc de Mecklembourg-Strelitz doit recevoir de la Prusse 10 000 mes prlever sur lancien dpartement de la Sarre. Par trait de Francfort (18 septembre 1816), la Prusse cde au grand-duc de Mecklembourg-Strelitz les villes de Schleiden, de Reifferschiedt et de Cronenbourg, dans le massif de lEifel. Par accord du 21 mai 1819, le duc de Mecklembourg-Strelitz les revend la Prusse.
11. Holstein Voir supra Prusse et chapitres Danemark, Autriche. 12. Oldenbourg
Au congrs de Vienne, le duc dOldenbourg est ofciellement rtabli dans ses droits. Le duch devient grand-duch dOldenbourg et doit recevoir de la Prusse un accroissement de 25 000 mes. Il adhre la Confdration germanique. Aux assembles plnires de la dite de Francfort (70 voix), le grand-duc dOldenbourg disposera dune voix ; aux assembles restreintes (17 voix), il partagera une voix avec les trois ducs dAnhalt et les deux princes de Schwarzbourg (4e curie). La seigneurie de Jever, de nouveau juridiquement russe, est dans les faits rattache au grand-duch. La seigneurie de Kniphausen nest pas restaure, mais annexe au grandduch dOldenbourg, en dpit des protestations du comte de Bentinck. Par la convention de Brme (4 fvrier 1817), le grand-duch dOldenbourg reoit du royaume de Hanovre la ville de Brake et le territoire de Dedersdorf sur rive droite du Weser (5 000 mes). Par la convention de Francfort (9 avril 1817), il reoit de la Prusse la principaut de Birkenfeld (500 km2, 20 000 mes) sur la rive gauche de la Nahe dans le Palatinat, provenant de lancien duch de Deux-Ponts. Par le trait de Varsovie (18 avril 1818), le tsar Alexandre Ier cde ofciellement la seigneurie de Jever au grand-duch dOldenbourg. Par la convention de Berlin (8 juin 1825), conrme par un Acte de la dite germanique (9 mars 1826), le comte de Bentinck nit par obtenir satisfaction et la seigneurie de Kniphausen (40 km2, 3 000 mes) est restaure comme tat souverain membre de la Confdration germanique. Toutefois, le seigneur de Kniphausen ne disposera pas de voix aux assembles de la dite, o il sera reprsent par le grand-duc dOldenbourg, qui limite ainsi la souverainet de Kniphausen. En 1854, le grand-duch dOldenbourg adhre au Zollverein. Il mdiatise la seigneurie de Kniphausen et vend la Prusse deux petits territoires de part et dautre de lentre de la baie de Jahde (12 km2, 2 000 mes), en vue pour la Prusse dy tablir un port de guerre (futur Wilhelmshaven). Laffaire des duchs danois (Schleswig-Holstein) ayant t rouverte par la dcision danoise dunir le Schleswig au Danemark (1863), dcision conteste par la Confdration germanique, les diffrents candidats une ventuelle succession font revivre leurs droits. La Russie cde au grand-duch dOldenbourg (19 juin 1864) ses droits gottorpiens sur le Schleswig et le Holstein, droits datant de laccord de 1773. Dans le conit austro-prussien, le grand-duch dOldenbourg prend le parti de la Prusse. Vainqueur de lAutriche Sadowa, la Prusse dissout la Confdration germanique (aot) et annexe les duchs de Schleswig et de Holstein. Pour ddommager le grand-duc dOldenbourg de ses droits gottorpiens sur les deux duchs, la Prusse cde lOldenbourg le
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13. Hanovre
Les remaniements territoriaux dcids par le congrs de Vienne affectent de faon notable le royaume de Hanovre. Le Hanovre cde la Prusse : lenclave de Wiedenbruck, ancienne dpendance dOsnabruck ; le duch de Lauenbourg, hormis la bande territoriale de ce duch sise sur rive gauche de lElbe et lenclave de Neuhaus sise en amont sur rive droite. En contrepartie, le Hanovre reoit : de la Prusse : la principaut dOstfrise, la part septentrionale du comt de Lingen, la ville de Goslar, lancien vch dHildesheim (avec son enclave de Dassel) et quelques districts de lEichsfeld ; de la Hesse-Cassel : ses enclaves des comts de Hoya (Uchte et Freudenberg) et de Diepholz (Aubourg), ainsi que la seigneurie de Pless enclave dans le Calenberg ; le comt de Bentheim ; la moiti occidentale de la part septentrionale de lancien vch de Munster (part attribue au duc dArenberg et moiti septentrionale de la part attribue au duc de Looz-Coswarem en 1803). Le royaume de Hanovre, ainsi port environ 38 000 km2, entoure compltement le grand-duch dOldenbourg ; en revanche, il constitue avec le Brunswick un bloc territorial sparant les provinces rhnanes et westphalienne du reste du royaume de Prusse. Le royaume de Hanovre adhre la Confdration germanique. Aux assembles plnires de la dite de Francfort (70 voix), le roi de Hanovre disposera de quatre voix et dune voix aux assembles restreintes (17 voix). Par la convention de Brme du 4 fvrier 1817, le Hanovre cde, pour le compte de la Prusse, un territoire de 5 000 mes au grand-duch dOldenbourg, territoire situ sur la rive droite du Weser : ville de Brake et territoire de Dedersdorf. En 1823, le royaume de Hanovre est administrativement rorganis en six gouvernements (landrostrein), plus le capitanat montueux de Clausthal : Hanovre : Calenberg, Hoya et Diepholz ; Hildesheim : Hildesheim, Gttingue, Grubenhagen et Hohenstein ; Lunebourg : Lunebourg et reliquats du Lauenbourg ; Stade : Brme, Verden et Hadeln ; Osnabruck : Osnabruck, Lingen, Arenberg et Bentheim ; Aurich : Ostfrise. En 1827, le Hanovre vend la ville hansatique de Brme le territoire de Bremerhaven, en vue de constitution dun port dallge sur lembouchure du Weser. En juillet 1837, la mort sans postrit de Guillaume IV, roi de Grande-Bretagne et de Hanovre, sa nice Victoria Ire lui succde sur le trne dAngleterre. Le Hanovre observant la loi salique, cest son frre Ernest-Auguste qui lui succde sur le trne de Hanovre. Les couronnes de Grande-Bretagne et de Hanovre sont ainsi de nouveau spares. En 1854, le royaume de Hanovre adhre au Zollverein. Par dlit la Confdration germanique, le Hanovre sallie lAutriche dans le conit austro-prussien de 1866 ; ses troupes sont battues par les Prussiens Langensalza (juin). Le chancelier Bismarck y voit une occasion dtendre le territoire prussien en absorbant les domaines hanovriens qui sparent en deux blocs le royaume de Prusse. Le trait de Prague (aot 1866) ayant cet gard laiss les mains libres Bismarck, la Prusse annexe en octobre 1866 le royaume de Hanovre en entier, lequel devient sans aucune modication interne une province prussienne.
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14. Brunswick, Lippe et Waldeck
Le congrs de Vienne conrme la restauration du duch de Brunswick, qui adhre la Confdration germanique. Aux assembles plnires de la dite de Francfort (70 voix), le duc de Brunswick disposera dune voix ; aux assembles restreintes (17 voix), il partagera une voix curiale avec le duc de Nassau (2e curie). En 1842, le duch de Brunswick adhre au Zollverein. Les deux principauts de Lippe adhrent la Confdration germanique. Aux assembles plnires de la dite de Francfort (70 voix), chacune des deux Lippes disposera dune voix ; aux assembles restreintes (17 voix), elles partageront une voix curiale avec les deux Hohenzollern, le Liechtenstein, le Waldeck, les Reuss et la Hesse-Hombourg (5e curie). En 1842, les deux principauts de Lippe adhrent au Zollverein. En 1851, la principaut de Lippe-Detmold vend la Prusse sa part de cosouverainet sur Lippstadt. La principaut de Waldeck est incluse dans la Confdration germanique. Aux assembles plnires de la dite de Francfort (70 voix), le Waldeck disposera dune voix ; aux assembles restreintes (17 voix), il partagera une voix curiale avec les deux Hohenzollern, les deux Lippes, les Reuss, la Hesse-Hombourg et le Liechtenstein (5e curie). En 1838, la principaut de Waldeck adhre au Zollverein.
15. Hesse
Llecteur de Hesse-Cassel souhaite recevoir la dignit royale et devenir roi des Cattes , mais les ngociations chouent et, le 28 avril, il dclare au Congrs quil gardera le titre dlecteur, quil prfre celui de grand-duc, quoique labsence dlection dans la future Allemagne rende ce titre vide de sens. Les deux Hesses adhrent en juin 1815 la nouvelle Confdration germanique. Aux assembles plnires de la dite fdrale de Francfort (70 voix), llecteur de Hesse-Cassel et le grand-duc de Hesse-Darmstadt dtiendront chacun trois voix ; aux assembles restreintes (17 voix), ils dtiendront chacun une voix. Les remaniements affectant les tats de Hesse donnent lieu des ngociations trs laborieuses, au-del de la n du congrs, pourparlers compliqus par les revendications contradictoires des diffrents tats de la rgion. Ils sont rgls notamment par les traits de Cassel entre Prusse et Hesse-Cassel, de Francfort entre les deux Hesses, de Francfort entre Prusse et Hesse-Darmstadt (octobre 1815juin 1816). La Hesse-Cassel cde : le comt de Bas-Catzenellenbogen la Prusse, en vue de rtrocession au duch de Nassau ; quelques bailliages la Hesse-Darmstadt ; le bailliage de Vach au grand-duch de Saxe-Weimar ; les enclaves hessoises de Hoya et de Diepholz, ainsi que la seigneurie de Pless au royaume de Hanovre. La Hesse-Cassel reoit : la moiti de la part septentrionale (Birstein, Wchtersbach, Meerholz) de la principaut dIsembourg mdiatise par le congrs de Vienne ; la presque totalit de la principaut de Fulde, provenant du grand-duch de Francfort, hormis les bailliages de Hammelbourg et Bruckenau laisss la Bavire ; lancien bailliage colonais de Volksmarsen, attribu en 1803 la Hesse-Darmstadt et cd en 1807 la Westphalie. Llectorat de Hesse-Cassel couvre dsormais une supercie de 9 600 km2. Il est divis en quatre provinces : Basse-Hesse-et-Schaumbourg (Cassel), Haute-Hesse (Marbourg), Fuldeet-Schmalcalde (Fulde), Hanau. La Hesse-Darmstadt cde : le duch anciennement colonais de Westphalie et lancien comt de Wittgenstein la Prusse ;
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16. Nassau
Par le trait de Vienne du 31 mai 1815, le nouveau roi Guillaume des Pays-Bas (prince dOrange-Nassau) renonce ses possessions allemandes en faveur de la Prusse, qui lui cde en change le Luxembourg, rig pour lui en grand-duch, quil possdera titre personnel (voir chapitres Pays-Bas, Luxembourg). Le duch de Nassau reoit de la Prusse les anciennes principauts oraniennes de Dietz, de Hadamar, de Dillenbourg, et les seigneuries de Beilstein et de Burbach. En contrepartie, le duch de Nassau cde la Prusse sa part de lancien comt de Solms (Braunfels, Hohensolms, Greifenstein) et les bailliages de Linz, Altenwied, Neuwied, Vallendar, Ehrenbreitstein et Altenkirchen (rive droite du Rhin en aval de Coblence). En juin 1815, le duch de Nassau adhre la Confdration germanique. Aux assembles plnires de la dite fdrale de Francfort (70 voix), le duch de Nassau dtiendra deux voix ; aux assembles restreintes (17 voix), il partagera une voix avec le duch de Brunswick (2e curie). Le 24 mars 1816, la mort du duc de Nassau-Usingen, le prince Guillaume de NassauWeilbourg devient duc de Nassau. En octobre 1816, le duch de Nassau opre un dernier change avec la Prusse. Il reoit de la Prusse le comt de Bas-Catzenellenbogen (cd en octobre 1815 par la Hesse-Cassel) et lui cde la seigneurie de Burbach et le bailliage dAtzbach. Le duch de Nassau, capitale Wiesbaden, atteint sa forme dnitive et couvre dsormais une surface de 4 700 km2. En 1836, le duch de Nassau adhre au Zollverein. Le duch de Nassau prend le parti de lAutriche dans le conit austro-prussien de 1866. La Prusse dcide la suppression du duch de Nassau, qui est annex au royaume de Prusse. La Prusse joint le Nassau dautres pays annexs (Hesse-Cassel, Francfort, Hombourg, cercles annexs de Hesse-Darmstadt, districts dOrb et de Gersfeld) pour former la nouvelle province de Hesse-Nassau.
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Les autres tats, sils conservent lapparence dentits souveraines, seront de plus en plus rduits ltat de provinces et, dsormais, lAllemagne apparat comme un pays uni, qui va tenir toute sa place en Europe dans le concert des puissances. Le trait de Francfort du 10 mai 1871 entrine la cession par la France lAllemagne de lAlsace (sauf Belfort) et de la partie nord-est de la Lorraine. Le territoire cd, appel Alsace-Lorraine, nest donn en propre aucun des tats allemands, mais va constituer une commune Terre dEmpire (Reichsland), place sous ladministration directe de lempereur. Elle nest en consquence pas reprsente au Conseil fdral ; partir de 1874, elle sera admise envoyer 15 dputs au parlement de Berlin. LEmpire allemand de 1871 couvre 540 000 km2 pour 43 millions dhabitants. Il se compose ainsi : royaume de Prusse (Berlin), 347 500 km2, 26 millions dhab., 12 rgences : Brandebourg (Potsdam et Berlin, Francfort-sur-lOder) ; Pomranie (Stettin, Stralsund, Cslin) ; Silsie (Breslau, Liegnitz, Oppeln) ; Posnanie (Posen, Bromberg) ; Prusse propre (Knigsberg, Gumbinnen, Dantzig, Marienwerder) ; Saxe (Magdebourg, Mersebourg, Erfurt) ; Westphalie (Munster, Minden, Arensberg) ; Rhin (Coblence, Dusseldorf, Cologne, Aix-la-Chapelle, Trves, Hohenzollern) ; Hanovre (Hanovre, Hildesheim, Lunebourg, Stade, Osnabruck, Aurich) ; Hesse-Nassau (Cassel, Wiesbaden), enclaves de Schaumbourg, Schmalcalde ; Schleswig-Holstein (Schleswig, Kiel) ; Lauenbourg (Ratzebourg) ; royaume de Bavire (Munich), 76 000 km2, 5 millions dhab., 8 cercles : Haute-Bavire (Munich) ; Basse-Bavire (Passau) ; Haut-Palatinat (Amberg) ; Haute-Franconie (Bayreuth) ; Basse-Franconie (Wurtzbourg) ; Franconie-Moyenne (Anspach) ; Souabe (Augsbourg) ; Palatinat (Spire) ; royaume de Saxe (Dresde), 15 000 km2, 2,8 millions dhab., 4 cercles : Dresde, Leipzig, Zwickau, Bautzen ; royaume de Wurtemberg (Stuttgart), 19 500 km2, 2 millions dhab., 4 cercles : Neckar (Ludwigsbourg), Fort-Noire (Reutlingen), Jagst (Ellwangen), Danube (Ulm) ; grand-duch de Bade (Carlsruhe), 15 000 km2, 1,5 million dhab., 4 cercles : Lac (Constance), Haut-Rhin (Fribourg), Rhin-Moyen (Carlsruhe), Bas-Rhin (Mannheim) ; grand-duch de Hesse-Darmstadt (Darmstadt), 7 700 km2, 900 000 hab., 3 cercles : Haute-Hesse (Giessen), Starkenbourg (Darmstadt), Hesse-Rhnane (Mayence) ; grand-duch de Mecklembourg-Schwerin (Schwerin), 13 300 km2, 600 000 hab. ; grand-duch de Mecklembourg-Strelitz (Neustrelitz), 3 000 km2, 100 000 hab. ; grand-duch de Saxe-Weimar (Weimar), 3 500 km2, 300 000 hab. ; grand-duch dOldenbourg (Oldenbourg), 6 400 km2, 320 000 hab. ; duch de Brunswick (Brunswick), 3 700 km2, 330 000 hab. ; duch de Saxe-Meiningen-Hildbourghausen (Meiningen), 2 500 km2, 200 000 hab. ; duch de Saxe-Altenbourg (Altenbourg), 1 300 km2, 150 000 hab. ; duch de Saxe-Cobourg-Gotha (Gotha), 2 000 km2, 180 000 hab. ; duch dAnhalt (Dessau), 2 400 km2, 210 000 hab. ;
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En juillet 1914, par le jeu de son alliance avec lAutriche-Hongrie, lAllemagne est entrane dans le premier conit mondial. Elle doit se battre sur deux fronts, louest contre les armes franco-britanniques, renforces partir de 1917 par les Amricains, lest contre les armes russes. Le conit est trs meurtrier pour lAllemagne, comme pour les autres belligrants. Aprs une priode dexpansion allemande, les fronts se stabilisent ds lautomne de 1914. Les rvolutions russes de 1917 laissent entrevoir lAllemagne leffondrement du front de lest, qui lui permettrait de masser toutes ses forces louest pour arracher la victoire. Le 3 mars 1918, confront la ncessit de mettre n la guerre pour soccuper des problmes de tous ordres qui assaillent la Russie, le gouvernement de Lnine signe avec lAllemagne la paix de Brest-Litovsk. La Russie y renonce, en Europe, lUkraine (Polsie, Volhynie, Podolie, Bessarabie, Ukraine propre, Circassie), la Pologne du Congrs , la Lituanie, la Courlande, la Livonie, lEstonie et la Finlande. Le 13 avril 1918, un conseil national majorit allemande, runi linitiative des Allemands dEstonie et de Livonie, souhaite ltablissement dun duch de Baltikum, qui engloberait ces deux pays plus la Courlande, sous lautorit du roi de Prusse. Mais les autorits de Berlin tergiversent, et rigent les seules Estonie et Livonie (cette dernire diminue du district de Riga) en tats baltiques . La Courlande et le district de Riga sont provisoirement annexs lAllemagne. En dpit de la concentration des armes allemandes louest, le renfort amricain permet aux Allis de vaincre les Allemands lautomne de 1918. Le 11 novembre, larmistice pour le front franco-allemand est sign Rethondes. La dfaite allemande provoque de grands troubles sociaux en Allemagne et la chute de toutes les monarchies de lEmpire , en premier lieu celle du roi de Prusse, empereur allemand Guillaume II, qui senfuit le 28 novembre aux Pays-Bas. La Rpublique est proclame Berlin ds le 6 novembre 1918 par le socialiste Friedrich Ebert. En janvier 1919, une tentative de prise de pouvoir Berlin par les rvolutionnaires communistes (mouvement spartakiste de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg) est rprime par les forces armes du socialiste Noske. Munich, le communiste Kurt Eisner sempare du pouvoir et instaure un rgime rvolutionnaire. Aprs la mort de Kurt Eisner (21 fvrier 1919), les rvolutionnaires proclament le 4 avril une phmre rpublique sovitique de Bavire, renverse le 1er mai 1919 par larme fdrale. Le pays prend le nom dtat libre de Bavire, et devient membre de la nouvelle Rpublique fdrale allemande. Brme, une rpublique socialiste indpendante est aussi rprime (janvier 1919).
VI. LAllemagne de lentre-deux-guerres (1919-1939). Dune crise conomique une crise idologique
1. La rpublique parlementaire, dite de Weimar (1919-1933)
Le 19 janvier 1919 se tient llection de lAssemble constituante, qui se runit partir de fvrier Weimar. Elle adopte le 31 juillet la nouvelle Constitution, qui conserve lAllemagne son caractre fdral. Sous rserve des retranchements territoriaux venir dans le trait de paix, qui seront dans leur quasi-totalit oprs au dtriment de la Prusse, la Constitution prvoit le maintien des structures tatiques internes lAllemagne, telles quelles existaient dans le dfunt Empire, lexception notable des petits tats de la Thuringe, dont le sort est le suivant : lensemble territorial des huit tats, hormis le duch de Cobourg, les enclaves cobourgeoises de Knigsberg et Nassach et weimarienne dOstheim, sera uni en 1920, au sein de la nouvelle Rpublique allemande, en un tat de Thuringe, capitale Weimar, dune supercie de 11 800 km2 ; la Prusse conservera ses enclaves de Henneberg, Ranis et Caulsdorf, ainsi que la semi-enclave dErfurt ;
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Lensemble de la rive gauche du Rhin et trois arcs de cercle de 30 km sur rive droite autour de Cologne, de Coblence et de Mayence sont occups par des troupes belges, anglaises, amricaines et franaises, pour des priodes allant de cinq quinze ans. Aprs une priode de six mois (janvier-juillet 1920) douverture des registres, les cantons dEupen, de Malmdy et de Saint-Vith sont, en juillet 1920, dnitivement annexs la Belgique, de mme que Moresnet runie. Sagissant du Schleswig, la commission des affaires danoises de la confrence de la paix Paris la divis, en vue du plbiscite, en trois zones : zone I correspondant au Schleswig septentrional vis par le trait de Prague, zone II correspondant aux districts limitrophes de la zone I, zone III (peu aprs abandonne) correspondant au reste du Schleswig. Le 20 fvrier 1920 se tient le plbiscite dans la zone I (75 % de votes pour le rattachement au Danemark). Le 14 mars se tient celui de la zone II (25 % de votes pour le rattachement au Danemark). Le 15 juin 1920, lAllemagne cde au Danemark le Schleswig septentrional (4 000 km2, 200 000 habitants). Le plbiscite prvu en Prusse orientale se tient le 17 juin 1920 dans le territoire dAllenstein (98 % pour le maintien en Prusse) et dans celui de Marienwerder (92 % pour le maintien en Prusse). Le 11 juillet 1920, la Prusse conserve dnitivement les deux territoires dAllenstein et de Marienwerder. Aprs de nombreux troubles retardant la tenue du plbiscite, celui-ci a lieu en HauteSilsie le 20 mars 1921. Il donne 60 % des voix en faveur du maintien en Prusse. Le rsultat ntant pas ce quattendaient les Allis, ceux-ci dcident une partition du territoire entre la Prusse et la Pologne. Sur fond de nouveaux affrontements (mai), la SDN se saisit de la question et dlimite une frontire faisant passer la Pologne un quart du territoire et les deux cinquimes de la population, savoir les parties de Haute-Silsie lest et au sudest (Lublinitz, Kattowitz, Rybnyk, Pless). Cette frontire est dnitivement adopte le 19 octobre 1921 par la confrence des Ambassadeurs. lissue de ces remaniements, lAllemagne est dsormais ramene une supercie de 468 750 km2, pour une population de prs de 62 millions dhabitants. La nouvelle Allemagne est vite confronte de grandes difcults, dues aux luttes politiques exacerbes et la crise nancire profonde qui touche le pays, en partie cause par les contributions pour rparations exiges par les vainqueurs sous menace militaire (occupation de la Ruhr en 1923, qui suscite une nouvelle tentative avorte de rpublique rhnane sparatiste) ; une crise de conance relative la monnaie se produit lautomne de 1923 (ination vertigineuse). Les Allemands, humilis dtre considrs comme des fauteurs de guerre et ulcrs des conditions trs dures imposes par le diktat de Versailles, niront par en rendre responsable la rpublique de Weimar, qui sinstalle dans linstabilit gouvernementale. La crise conomique mondiale, qui touche lAllemagne partir de 1930, par le chmage quelle engendre, contribue dtriorer le climat politique et social. Durant cette priode, lAllemagne est affecte dun certain nombre de remaniements territoriaux internes. En 1922, la Prusse annexe lancien comt de Pyrmont, enclave dpendant jusqualors de ltat de Waldeck, et le rattache sa province de Hanovre. Le 22 juillet 1922, les parties conserves de la Prusse occidentale (Schneidemuhl) et de la Posnanie (Meseritz, Unruhstadt, Fraustadt), louest du corridor polonais, sont runies en une Marche frontire de Posnanie-Prusse occidentale (Grenzmark Posen-Westpreussen). La partie de Haute-Silsie laisse lAllemagne dcide, par plbiscite du 3 septembre 1922, que son existence au sein de la Prusse se fera sous forme dune province distincte de Haute-Silsie (Oppeln). La Prusse compte dsormais douze provinces : Brandebourg (Potsdam et Berlin), Pomranie (Stettin), Basse-Silsie (Breslau), Haute-Silsie (Oppeln), Marche frontire Posnanie-Prusse occidentale (Schneidemuhl), Prusse orientale (Knigsberg), Saxe prussienne
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En 1939, la Prusse annexe lenclave brmoise de Bremerhaven et la rattache ses villes surs prussiennes de Geestemunde et de Lehe (ou Bremerlehe), pour former la ville commune de Wesermunde. Hitler, lui-mme dorigine autrichienne, considre depuis longtemps les Allemands de lAutriche comme des frres spars qui doivent rejoindre le Reich. En 1938, Hitler se fait de plus en plus menaant ; le chancelier autrichien Schuschnigg, pour rsister Hitler, prvoit dorganiser pour le 13 mars un rfrendum en vue de rafrmer lindpendance de lAutriche. Hitler envahit le pays le 12 et proclame le 13 mars 1938 lunion de lAutriche lAllemagne (Anschluss), union entrine le 10 avril par un plbiscite sous contrle nazi. LAutriche devient lOstmark (Marche de lEst) et ses divers tats, ramens au nombre de 7 et qui deviennent aussi des gaue, sont ainsi remanis : le land de Vienne est largement agrandi ; la Haute-Autriche et la Basse-Autriche sont rebaptises Haut-Danube et Bas-Danube ; le Burgenland disparat, rparti entre Bas-Danube et Styrie ; la Carinthie sagrandit du Tyrol oriental (Lienz) ; le Tyrol sagrandit du Vorarlberg, lequel disparat en tant que land ; le Salzbourg demeure inchang. La russite de lAnschluss, qui ne suscite pas de raction ferme des Occidentaux, incite Hitler poursuivre ses vises expansionnistes sur les Allemands extrieurs au Reich. LAnschluss a pour effet dencercler en majeure partie la Bohme-Moravie par le territoire du Reich ; en Bohme-Moravie, certains milieux allemands des Sudtes rclament leur incorporation dans le Reich. En mai 1938, un rapport de lord Runciman, envoy sur place par les Occidentaux, conclut au bien-fond de leur revendication. Devant les menaces allemandes ce sujet, sur mdiation de Mussolini, une confrence se runit le 29 septembre 1938 Munich, tenue entre quatre puissances (Allemagne, Italie, Grande-Bretagne, France) en labsence des Tchcoslovaques. Elle dcide et impose la Tchcoslovaquie la cession, le 1er octobre 1938, lAllemagne dun territoire des Sudtes (29 000 km2) prlev sur la Bohme (Krumau, Eger, Carlsbad, Saatz, Aussig, Reichenberg, Trautenau), sur la Moravie (Mrisch Trubau, NeuTitschein), avec lentire Silsie de Troppau (y compris Hultschin). Lensemble est rparti entre la nouvelle province allemande (et gau) des Sudtes, cheflieu Reichenberg, et les lnder de la Marche bavaroise de lEst, du Haut- et du Bas-Danube, qui saccroissent des territoires situs au sud du rduit tchque (Krumau, Znam). En violation de ses engagements (verbaux) pris Munich, Hitler fait valoir des considrations historiques et gopolitiques pour imposer, le 15 mars 1939, au prsident tchcoslovaque Hacha la dissolution de la Tchcoslovaquie, lindpendance de la Slovaquie et linclusion du reliquat de Bohme-Moravie dans le Reich allemand, sous forme de protectorat. Sur ultimatum de Hitler du 22 mars 1939, la Lituanie restitue (23 mars) le territoire de Memel lAllemagne, qui le rattache la Prusse orientale.
VII. LAllemagne et la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Les conqutes temporaires du IIIe Reich
1. Lexpansion (1939-1942)
Poursuivant ses objectifs, Hitler compte reprendre les provinces orientales perdues en 1919, spcialement celles o vivent encore des populations allemandes ; outre la ville libre de Dantzig, cette revendication vise en Pologne la Posnanie et la Prusse occidentale, qui sparent alors la Prusse orientale demeure allemande du reste du territoire du Reich. Le pacte germano-sovitique, sign le 23 aot 1939 Moscou, envisage dans un article secret le dmantlement de la Pologne entre les deux pays, la ligne de partage devant se situer peu prs sur le Narew, la Vistule et le San.
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la partie septentrionale, au nord de la ligne prcite, est attribue lAllemagne, qui rattache : au district de Styrie, sous le nom de Basse-Styrie ou Styrie mridionale, lancienne partie styrienne (Marbourg, Cilly) ainsi quune bande (au sud de la Save) provenant de lancienne Carniole ; au district de Carinthie, sous le nom de Haute-Carniole ou Carinthie mridionale, la majeure partie de lancienne Carniole (Assling, Krainbourg). Victorieux louest et au sud, Hitler, qui reste fondamentalement hostile la fois au communisme et au monde slave que symbolise lUnion sovitique, roriente ses armes, qui viennent de lemporter dans les Balkans, en direction de lest. Le 22 juin 1941, lAllemagne dclenche une offensive de grande envergure contre lURSS et ses armes savancent rapidement en Bilorussie et en Ukraine. Le 1er aot 1941, Hitler annexe au Gouvernement gnral de Pologne lensemble de la Galicie orientale, rattache lUkraine depuis 1939. Dautre part, la mme poque, Hitler annexe lAllemagne le district de BialystokGrodno-Lomza, rattach la Bilorussie depuis 1939. LAllemagne du Grand Reich atteint cette date son dveloppement maximal, avec une supercie de 881 300 km2, dont 690 300 pour lAllemagne proprement dite, 48 900 pour le protectorat de Bohme-Moravie et 142 100 pour le Gouvernement gnral de Pologne. Sa population slve 115 millions dhabitants, dont 91 millions pour lAllemagne proprement dite, 7 millions pour le protectorat de Bohme-Moravie et 17 millions pour le Gouvernement gnral de Pologne. En 1942, sur les parties de lURSS occupes et situes larrire du front, lAllemagne instaure : un Commissariat gnral dOstland, capitale Riga, divis en quatre districts : Estonie, Lettonie, Lituanie, Russie blanche ; un Commissariat gnral dUkraine, capitale Rovno, divis en six districts : Volhynie, Zitomir, Kiev, Nicolaev, Dniepropetrovsk, Crime (la presqule du mme nom en tant toutefois exclue). Loffensive militaire, que Hitler esprait pouvoir mener rapidement terme, se heurte aux difcults quavait dj rencontres Napolon en 1812 : immensit des distances, insaisissabilit dun ennemi connaissant le terrain ; sy ajoutent pour Hitler ltirement du front (de la Baltique la mer Noire) et une rsistance inattendue laquelle nit par se heurter larme allemande, ainsi que ses allis nlandais, hongrois, slovaques, roumains et italiens, autour de Leningrad, de Moscou et sur la Volga (sige de Stalingrad).
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Les tats existants VIII. LAllemagne contemporaine (1945 nos jours). De la partition la runication
1. Les consquences de la guerre en Allemagne (1945-1949)
Ds la priode de la libration, les diverses annexions opres par lAllemagne depuis 1938, y compris celles qui avaient fait lobjet dun accord diplomatique (Munich), sont de facto abolies. LAllemagne est occupe par les vainqueurs, durement traite laune des atrocits commises par le rgime nazi, et des dispositions sont prises pour empcher lavenir toute rsurgence des conits quelle a suscits en Europe depuis les annes trente. Outre les mesures dordre militaire (limitation des forces armes) et conomique (dmantlement de la puissance industrielle), les foyers de peuplement allemand extrieurs lAllemagne ( louest de la ligne Oder-Neisse) ou lAutriche restaure sont, pour la plupart, limins : Allemands de Silsie, de Pologne ou de Prusse orientale, Allemands des Sudtes de Tchcoslovaquie, Souabes du Banat, Saxons de Transylvanie, Allemands de la Volga, etc. la confrence de Potsdam (aot 1945), les vainqueurs de lAllemagne dtachent provisoirement de celle-ci ses territoires situs lest dune ligne Oder-Neisse de Grlitz, savoir la Prusse orientale, les fragments de Prusse occidentale et de Posnanie conservs en 1919, la Pomranie orientale (rive droite de lOder), la partie du Brandebourg situe sur rive droite de lOder, la quasi-totalit de la Silsie (hormis sa pointe occidentale sur rive gauche de la Neisse de Grlitz) et un fragment extrme-oriental de la Saxe. Ces rgions sont places sous administration polonaise, sauf la moiti septentrionale de la Prusse orientale (administration sovitique). En dpit de son caractre provisoire, ce dtachement ne sera lavenir jamais remis en cause par les vainqueurs, en dpit des revendications lgitimes des Allemands. Par ailleurs, ds lautomne de 1945, les quatre vainqueurs URSS, tats-Unis, GrandeBretagne et France (cette dernire laborieusement accepte) se partagent les zones doccupation du reste de lAllemagne (de mme que de lAutriche, voir ce pays), et reconstituent sur chacune des zones des lnder (futurs tats), qui vont perdurer lpoque contemporaine. Pour avoir un droit de regard sur Berlin, qui, quoique libr par les Sovitiques, sera nalement occup par les quatre vainqueurs, les Britanniques doivent en compensation cder lURSS loccupation du Mecklembourg, libr par eux, et les Amricains font de mme pour la Thuringe. La partie de la Prusse non dtache de lAllemagne, eu gard sa grande extension, est diversement occupe selon ses provinces : zone sovitique pour la Pomranie occidentale, le Brandebourg, la Silsie, la Saxe prussienne, lenclave de Schmalcalde de la Hesse-Nassau, celle de Hohenstein du Hanovre ; zone britannique pour le Schleswig-Holstein, le Hanovre (hormis son enclave de Hohenstein), la Westphalie, la moiti septentrionale de la province du Rhin, lenclave de Schaumbourg de la Hesse-Nassau ; zone amricaine pour la majeure partie de la Hesse-Nassau ; zone franaise pour la part occidentale de lancien duch de Nassau (Hesse-Nassau), la moiti mridionale de la province du Rhin et le Hohenzollern ; occupation quadripartite pour le Grand Berlin. La Bavire proprement dite fait partie de la zone amricaine, hormis le petit cercle de Lindau, occup par la France comme le Wurtemberg. Le Palatinat bavarois est inclus dans la zone doccupation franaise. La partie septentrionale du Wurtemberg, jusqu une ligne Pforzheim-Ulm, est occupe par les Amricains, la partie mridionale par les Franais. La partie septentrionale de Bade, jusqu une ligne passant entre Carlsruhe et Rastadt, est occupe par les Amricains, la partie mridionale par les Franais. La Saxe, la Thuringe, lAnhalt, le Mecklembourg sont compris dans la zone doccupation sovitique.
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Au Brunswick, lenclave de Calvrde et la moiti orientale du territoire de Blankenbourg (Blankenbourg) sont occupes par les Sovitiques, la moiti occidentale de Blankenbourg (Walkenried) et le reste du Brunswick par les troupes britanniques. LOldenbourg, les deux Lippes et Hambourg font partie de la zone britannique, tandis que Brme, enclave, fait partie de la zone amricaine doccupation. La Hesse-Darmstadt, hormis sa province de Hesse-Rhnane, est occupe par les Amricains. La Hesse-Rhnane est occupe par les Franais. La zone sovitique se compose de : moiti orientale de Berlin, Brandebourg de rive gauche de lOder, reliquat de Silsie de rive gauche de la Neisse, Pomranie occidentale, Mecklembourg, Saxe prussienne, enclave de Schmalcalde de la Hesse-Nassau, enclave de Hohenstein du Hanovre, Thuringe, Saxe. La zone amricaine se compose de : un sixime de Berlin (au sud-ouest), Brme, Bavire (hormis le Palatinat bavarois et le cercle de Lindau), majeure partie de la Hesse-Nassau, Hesse-Darmstadt, partie septentrionale de Bade, partie septentrionale du Wurtemberg. La zone britannique se compose de : un sixime de Berlin (au centre-ouest), SchleswigHolstein, Hambourg, Hanovre (hormis son enclave de Hohenstein), Westphalie, moiti septentrionale de la province prussienne du Rhin, enclave de Schaumbourg de la HesseNassau. La zone franaise se compose de : un sixime de Berlin (au nord-ouest), moiti mridionale de la province prussienne du Rhin, fragment occidental de lancien duch de Nassau (Hesse-Nassau), Hesse-Rhnane, Sarre, Palatinat bavarois, le cercle bavarois de Lindau, partie mridionale de Bade, partie mridionale du Wurtemberg, Hohenzollern. De 1946 1949 sont peu peu constitus (ou reconstitus), au sein des zones doccupation, des tats allemands (lnder) qui, le plus souvent, diffrent des anciens tats davant-guerre. En particulier, le 25 fvrier 1947, les Allis dcrtent la dissolution de la Prusse. Son territoire est, en 1949, dnitivement rparti ainsi : la rpublique sovitique de Lituanie (URSS) : le territoire de Memel (rive droite du Nimen) ; la rpublique sovitique de Russie (URSS) : la moiti septentrionale (Knigsberg, Tilsitt, Insterbourg) de la Prusse orientale ; la Pologne : la moiti mridionale (Elbing, Allenstein) de la Prusse orientale, les fragments de Prusse occidentale et de Posnanie laisss la Prusse en 1919, la Pomranie orientale, une part de Pomranie occidentale (pour laisser Stettin et les bouches de lOder la Pologne), le Brandebourg oriental, la Silsie (hormis sa pointe occidentale) et un fragment de Saxe ; au land de Saxe (RDA) : la pointe occidentale de la Silsie (rive gauche de la Neisse) ; au land de Brandebourg (RDA) : le Brandebourg occidental (rive gauche de lOder), hormis le Grand Berlin ; aux quatre Allis : le Grand Berlin, plac sous administration militaire avec quatre secteurs doccupation ; au land de Mecklembourg (RDA) : la Pomranie occidentale, hormis la part prise par la Pologne ; au land de Saxe-Anhalt (RDA) : la Saxe prussienne, hormis les territoires dErfurt, de Mulhausen, dHeiligenstadt, de Nordhausen et les enclaves de Suhl, de Ranis et de Caulsdorf ; au land de Thuringe (RDA) : les territoires dErfurt, de Mulhausen, dHeiligenstadt, de Nordhausen et les enclaves de Suhl, de Ranis et de Caulsdorf (provenant de Saxe prussienne), de Hohenstein (provenant du Hanovre) et de Schmalcalde (provenant de Hesse-Nassau) ; au land de Schleswig-Holstein (RFA) : le Schleswig-Holstein et les enclaves hambourgeoises y incluses ;
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Le nouveau land de Bavire, capitale Munich, qui sintitule toujours tat libre de Bavire, correspond lancienne Bavire, hormis le Palatinat bavarois. Il est divis en sept districts : Haute-Bavire (Munich), Basse-Bavire (Landshut), Haut-Palatinat (Ratisbonne), Haute-Franconie (Bayreuth), Moyenne-Franconie (Anspach), Basse-Franconie (Wurtzbourg), Souabe (Augsbourg). Le sort du petit cercle bavarois de Lindau, occup par les Franais, demeure incertain. Le nouveau land de Wurtemberg-Bade, capitale Stuttgart, form ds 1945, est constitu du Wurtemberg septentrional et du Bade septentrional. Zone franaise Le nouveau land de Rhnanie-Palatinat, capitale Mayence, cr par ordonnance du 30 aot 1946, comprend lancien Palatinat bavarois, lancienne Hesse-Rhnane (HesseDarmstadt), la part occidentale de lancien duch de Nassau (Hesse-Nassau) et la partie mridionale (rgions de Trves et de Coblence) de lancienne province prussienne du Rhin. Il comporte cinq districts : Hesse-Rhnane (Mayence), Palatinat (Spire), Trves, Coblence, Montabaur (ce dernier sur rive droite du Rhin). Le nouveau land de Bade, capitale Fribourg, est form du seul Bade mridional. Le nouveau land de Wurtemberg-Hohenzollern, capitale Sigmaringen, est form du Wurtemberg mridional et du Hohenzollern prussien. Le Grand Berlin demeure soumis au rgime spcial doccupation quadripartite. Le 1er janvier 1948, le territoire de la Sarre (2 600 km2), lgrement agrandi au nord vis-vis de celui de 1920, est dtach de lAllemagne, dot dune autonomie administrative et politique sous le contrle de lONU (haut-commissariat) et inclus dans lespace conomique et douanier franais, au titre des rparations conomiques.
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Lancien land de Thuringe est rparti entre les districts dErfurt, de Suhl et de Gera, lextrme est du land (Altenbourg) tant rattach au district de Leipzig. Lancien land de Saxe est rparti entre les districts de Dresde, de Chemnitz (devenu KarlMarx-Stadt), de Leipzig et de Cottbus (cercles de Weisswasser et dHoyeswerda). Le rgime communiste tant mal support par une majorit de la population, la libralisation du rgime de lURSS provoque, en Allemagne de lEst comme dans les autres pays du bloc de lEst, une aspiration profonde au changement, qui se traduit par des manifestations et des dparts en masse via dautres pays de lEst qui ont ouvert leurs frontires. En novembre 1989 se produit la chute du mur de Berlin ; en mars 1990, les premires lections libres en RDA portent au pouvoir une majorit dmocratique, qui se traduit en avril par la constitution dun gouvernement chrtien-dmocrate, tandis que la RDA abolit ses rfrences constitutionnelles au communisme et devient une rpublique dmocratique. Cependant, laspiration la runication des deux Allemagnes est grande dans les deux pays, et le chancelier ouest-allemand Helmut Kohl, qui en est un partisan rsolu, en dpit des difcults conomiques quelle risque de susciter, semploie aplanir les difcults dordre diplomatique qui pourraient en rsulter. Le 1er juillet 1990 est mise en vigueur une union montaire entre la RFA et la RDA. Le 22 juillet 1990, en vue de la future runication allemande, les nouvelles autorits dmocratiques de la RDA votent une loi de restauration des cinq anciens lnder dans les limites qui taient les leurs en 1952 ; le nouveau Mecklembourg prend le nom de Mecklembourg-Pomranie-Citrieure (ou -Antrieure, Vorpommern). Le 3 octobre 1990, les cinq lnder de Brandebourg, Mecklembourg-PomranieCitrieure, Saxe-Anhalt, Thuringe et Saxe adhrent la RFA, assurant par l mme la runication allemande. Le mme jour, abandonn la veille par les autorits doccupation, le Grand Berlin est runi et rendu lAllemagne ; il va constituer le land de Berlin (900 km2) ; la ville redeviendra la capitale de lAllemagne runie.
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Andorre
Le pays en bref
tat monarchique : la principaut dAndorre. Souverains : deux coprinces, Enric Vives Cicilia, vque dUrgel, Nicolas Sarkozy, prsident de la Rpublique franaise. Reprsentation parlementaire : une chambre, le Conseil gnral des valles. Capitale : Andorre-la-Vieille ; 7 paroisses : Canillo, Encamp, La Massana, Ordino, Andorre-la-Vieille, Sant Juli de Lori, Escaldes-Engordany. Supercie : 470 km2 ; population : 70 000 habitants ; densit : 149 habitants au km2. Langue : le catalan ; on parle aussi lespagnol et le franais. Religion : catholique. Monnaies : leuro ; le franc franais et la peseta espagnole jusquen 2001.
Remarque : De 1789 nos jours, la principaut dAndorre est lun des trois seuls tats europens, avec le Liechtenstein et Saint-Marin, navoir modi ni son territoire, ni son rgime politique.
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Andorre
dUrgel pour le coprince espagnol, charg des questions religieuses. Dans les domaines militaire (thorique) et judiciaire, chaque coprince est reprsent par un viguier. Le 4 mai 1993 est approuve une nouvelle Constitution qui rvolutionne les rouages multisculaires de gouvernement de la principaut. Celle-ci se dote dun rgime de coprincipaut parlementaire , le Conseil gnral devenant une assemble lgislative devant laquelle est dsormais responsable le gouvernement andorran. Tout en demeurant sous la souverainet conjointe de ses deux princes (union personnelle), la principaut dAndorre devient un tat souverain, qui fait la mme anne son entre lONU.
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Autriche
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique dAutriche, tat fdratif. Prsident : Heinz Fischer. Reprsentation parlementaire : deux chambres, le Conseil national ( Nationalrat), dont les membres reprsentent lAutriche entire, le Conseil fdral (Bundesrat), dont les membres sont lus par les dites des tats. Capitale : Vienne. Division politique et administrative en 9 tats fdrs (Bundeslnder) : VienneCapitale, Basse-Autriche (Sankt Plten), Haute-Autriche (Linz), Salzbourg (Salzbourg), Vorarlberg (Bregenz), Tyrol (Innsbruck), Carinthie (Klagenfurt), Styrie (Graz), Burgenland (Eisenstadt). Supercie : 83 860 km2 ; population : 8 millions dhabitants ; densit : 95 habitants au km2. Langue : lallemand. Religion : catholique. Monnaie : leuro ; le schilling jusquen 2001.
Remarques Jusquen 1804, date laquelle lempereur Franois II dAllemagne prend aussi le titre de Franois Ier dAutriche, il ny a pas dempire dAutriche, mais un conglomrat de possessions de la maison dAutriche (Habsbourg), rparties entre couronnes de Hongrie, de Bohme, de Pologne ( partir de 1772) et tats hrditaires, parmi lesquels larchiduch dAutriche nest que lune des provinces abritant Vienne, il est vrai ! Mais la gloire du nom lemporte sur le reste, et lensemble des possessions de la maison dAutriche sera, ici comme ailleurs, dsign lAutriche, mme avant den prendre ofciellement le titre. La maison dAutriche a, au cours des sicles, rgn sur un nombre considrable de territoires sans mme voquer son pouvoir minent sur les tats du Saint Empire, lequel pouvoir est devenu au l du temps si tnu que ces pays bncient, la n du XVIIIe sicle, dune quasiindpendance, spcialement les grands tats de lAllemagne. Sagissant de leurs tats proprement hrditaires, les Habsbourg ont bti leur puissance sur la lente agglomration de petits tats divers, que lon regroupe historiquement sous le nom gnral dAutriche, et qui forment lossature de leur assise politique. Seuls ces tats seront vraiment dtaills dans le prsent chapitre. Sy ajoutent dautres tats individuellement plus importants, dont ils ont recueilli lhritage mais o leur position a toujours t plus ou moins conteste : couronne de Bohme, couronne de Hongrie, Toscane, partie de Pologne, Pays-Bas, Lombard-Vnitien. Ces tats seront bien sr mentionns ici pour lenjeu quils reprsentent dans lvolution politique de la maison dAutriche, mais ils sont plus dtaills dans dautres chapitres, auxquels le lecteur voudra bien se reporter (Tchquie, Hongrie, Italie, Belgique, Pays-Bas, Pologne, etc.).
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Autriche
1. Des origines ltablissement des Habsbourg sur le Danube (1282)
Les rgions bordant le cours suprieur du Danube sont de peuplement celte trs ancien. Au tournant de notre re, les Romains tablissent fermement le limes de leur Empire sur le Danube, et y crent trois provinces, la Rhtie, le Norique et la Pannonie. Puis vient le temps des invasions. Ayant conquis sur les Avars le pays danubien, entre Enns et Raab, en 791, Charlemagne lincorpore en 811 son empire sous le nom de Marche de lEst (Ostmark). Envahi en 900 par les Hongrois, le pays en est libr en 955 par lempereur Othon Ier. Othon II nomme en 976 le comte Lopold de Babenberg margrave du pays, quun document de 996 appelle pour la premire fois Autriche (sterreich). Les Babenberg vont y rgner durant trois sicles, prparant ainsi la voie aux Habsbourg. Ils laugmentent de la Haute-Autriche (1156), le tout runi en un duch dAutriche. La Styrie en 1192, la Carniole en 1233 sont runies aux possessions des Babenberg, qui steignent en 1246. Aprs une brve prise en charge par Ottokar de Bohme, qui accrot les domaines de la Carinthie (1269), de lIstrie et du Frioul, les duchs passent en 1282 au ls de lempereur Rodolphe de Habsbourg.
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3. De 1526 1789
La date capitale de lexpansion autrichienne est toutefois celle de 1526, ponctue par la bataille de Mohacs o le roi de Bohme et de Hongrie, Louis II Jagellon, trouve la mort, ses royaumes passant son beau-frre Ferdinand I er dAutriche, le frre de Charles Quint. Il convient ici de remonter lanne 1496, o Philippe le Beau, ls de Maximilien devenu empereur, pouse Jeanne la Folle, lle des Rois catholiques dEspagne ; ce mariage, consolid par celui de sa sur Marguerite avec linfant Jean, hritier des trnes espagnols mais qui meurt prmaturment, a permis lan de Philippe et de Jeanne, Charles, de recevoir lhritage espagnol (1516) ; devenu lempereur Charles Quint (1519), il cone son pun Ferdinand le domaine autrichien, sparant de facto les domaines en deux parties, espagnole et autrichienne, sparation conrme en 1556. Larchiduc Ferdinand, roi des Romains en 1531 et empereur en 1558, avait pous Anne, sur de Louis II, tandis que sa propre sur Marie pousait Louis II (1521). La mort de Louis II permet Ferdinand de se faire couronner roi de Bohme (Bohme, Moravie, Silsie, Lusaces) et de Hongrie (Hongrie, Croatie-Slavonie, Transylvanie). Toutefois, au sein de la Hongrie, lui chappent aussitt la Transylvanie, conserve par un rival, Jean Zapolyi, soutenu par les Turcs, ainsi que la Slavonie et la moiti mridionale de la Hongrie, occupes puis annexes (1549) par Soliman le Magnique. Pendant prs dun sicle, la situation territoriale des possessions de la maison dAutriche va demeurer inchange, cette dernire consacrant son nergie asseoir son autorit sur les domaines tendus quelle vient dacqurir et sopposer aux tentatives dexpansion tant du pouvoir ottoman lextrieur que de la Rforme lintrieur. La guerre de Trente Ans (1618-1648) voit lautorit de la maison dAutriche remise en question, pour raisons religieuses, la fois dans sa possession prive de Bohme et au sein du Saint Empire. Ce long et douloureux conit, entretenu par les interventions successives du Danemark, de la Sude, de la France et de lEspagne, se traduit pour lAutriche par les pertes successives des Lusaces (1635) et des domaines dAlsace, landgraviats de Haute et BasseAlsace, comt de Ferrette, ville de Brisach et avouerie de Basse-Alsace (1648). Plus grave encore, la maison dAutriche voit son inuence durablement battue en brche par lingrence incessante de la France et dautres puissances dans les affaires du Saint Empire. En revanche, le XVIIIe sicle voit la maison dAutriche tendre ses possessions aux PaysBas, en Hongrie et en Italie. Aprs une dernire tentative dexpansion de la Turquie en direction du centre de lEurope (second sige de Vienne en 1683), les guerres de reconqute du prince Eugne de Savoie donnent lAutriche de reprendre la Transylvanie, la Hongrie turque et la majeure partie de la Slavonie en 1699, puis le Banat, la Syrmie, une partie de la Serbie et la Petite Valachie en 1718 ; toutefois, les trois provinces de Syrmie, Serbie et Valachie sont reperdues en 1739. Cette reconqute sassortit de linstauration des Conns militaires, bande continue de territoire dadministration militaire le long de la frontire turque. Du ct des Pays-Bas et de lItalie, les gains de la maison dAutriche sont avant tout dus la guerre de Succession dEspagne. Le dernier souverain Habsbourg dEspagne tant mort en 1700 en lguant lensemble des ses immenses domaines Philippe dAnjou, petit-ls du
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roi de France Louis XIV, une longue guerre sensuit, o larchiduc Charles, reprsentant de la maison dAutriche, tente de conqurir cet hritage quil estime devoir lui revenir. lissue dun conit de plus de dix ans, pour prix de sa renonciation au trne dEspagne, lAutriche acquiert le duch de Mantoue (1708), le duch de Milan, les Pays-Bas espagnols, les royaumes de Naples et de Sardaigne (1714), ce dernier chang en 1720 contre celui de Sicile. Le rglement de la guerre de Succession de Pologne (1735/1738) voit lAutriche cder au roi de Sardaigne le Novarais et le Tortonais (part occidentale du duch de Milan) et aux Bourbons dEspagne le royaume des Deux-Siciles (Naples et Sicile), recevant en contrepartie le duch de Parme, tandis que le duc Franois-tienne de Lorraine, futur poux de larchiduchesse Marie-Thrse, abandonne son duch contre lexpectative (1735), puis la possession (1737), du grand-duch de Toscane, lequel, sa mort, deviendra secundogniture de la maison dAutriche. Par la suite, lAutriche doit cder en 1742 le comt de Glatz et la majeure partie de la Silsie la Prusse, et en 1748 le Vigevanasque la Sardaigne et le duch de Parme aux Bourbons dEspagne. Ces pertes importantes ne sauraient tre compenses par le rattachement (1760) du comt de Hohenems au Vorarlberg autrichien, ni par celui (1765) du minuscule comt de Falkenstein, dans le Palatinat, ni mme par celui (1765) de la Toscane, titre de secundogniture, la mort de lempereur Franois Ier, mari de Marie-Thrse et grand-duc de ce pays. En 1771, le duc Hercule III de Modne, sans hritier mle, dcide dattribuer lAutriche lexpectative de son duch, qui sera plac dans la position de secundogniture de la maison dAutriche. En 1772, le roi de Prusse, Frdric II, convainc la tsarine Catherine II de Russie de procder un premier partage portant sur le tiers de la Pologne, partage auquel lAutriche est associe. De ce fait, lAutriche reoit de la Pologne : les treize villes saxonnes du comitat de Zips, concdes la Pologne en 1412 et ds lors restitues la Hongrie ; la partie mridionale de la Petite Pologne (rive droite de la Vistule), les duchs dAuschwitz et de Zator, et la majeure partie de la Russie Rouge, lensemble de ces terres tant runies en un nouveau royaume de Galicie et Lodomrie, capitale Lemberg. En 1775, pour prix de sa mdiation offerte pour mettre n au conit russo-turc de 1768, lAutriche se fait attribuer la Bucovine (partie septentrionale de la Moldavie), par la Porte, agissant en tant que suzerain de la Moldavie. En 1777, aprs avoir t administre par larme autrichienne, la Bucovine est rattache la Galicie. la mort (dcembre 1777) sans postrit de llecteur de Bavire Maximilien-Joseph, lensemble de ses possessions reviennent llecteur palatin Charles-Thodore. Lempereur Joseph II, gendre du dfunt lecteur et soucieux daccrotre ses domaines autrichiens, en impose llecteur Charles-Thodore et le convainc, en janvier 1778, de lui abandonner la moiti orientale de la Bavire et de dshriter son prot son propre hritier, le duc de Deux-Ponts-Birkenfeld. Le duc de Deux-Ponts, soutenu par le roi Frdric de Prusse, porte plainte devant la dite de Ratisbonne. Une guerre sensuit entre la Prusse et lAutriche, la France et la Russie nissant par imposer leur mdiation aux deux belligrants. Le trait de paix est sign Teschen, en mai 1779. La Bavire cde lAutriche le Quartier de lInn (Innviertel), territoire situ entre lInn et lancienne frontire. LInnviertel est administrativement rattach au gouvernement de Haute-Autriche (au-dessus de lEnns). En 1780, la mort sans postrit du dernier comte de Montfort, lAutriche acquiert les seigneuries de Tettnang et de Langenargen en Souabe, ultimes possessions du dfunt comte.
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slave (Carniole). La cohsion de ces tats rside, outre le fait linguistique, dans leur appartenance commune la catholicit et leur attachement dle la maison dAutriche. Ces provinces sont des rgions de passage, o lagriculture nest orissante quen plaine, llevage dvelopp, lexploitation forestire prospre, les gisements miniers nombreux (sel, mtaux) et lactivit commerciale intense dans les villes relais qui en tirent leur importance (Vienne, Linz, Graz, Laybach, Innsbruck). Le bloc autrichien est au centre des possessions de la maison dAutriche et la capitale, Vienne, qui a pris un dveloppement considrable prs de 200 000 habitants , est devenue une des grandes villes dEurope. En 1789, aprs avoir longtemps connu le rgne bienfaisant de limpratrice Marie-Thrse, femme de raison et de grand sens politique, lensemble autrichien est depuis prs de dix ans dirig par son ls Joseph II, lempereur, homme imbu de lesprit des Lumires, qui sattache en tout domaine jouer le despote clair. cette date, les possessions trs diversies de la maison dAutriche peuvent se rpartir de la faon suivante.
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3. La secundogniture de Toscane
Le grand-duch de Toscane, capitale Florence, constitue une secundogniture, possession de la maison dAutriche, mais qui doit tre attribue un membre de cette maison distinct du souverain. Au sein du Saint Empire, le souverain autrichien occupe une place prminente. Il est traditionnellement lu empereur depuis plusieurs sicles, hormis le bref rgne de lempereur Charles VII, souverain bavarois (1742-1745) ; de ce fait, la monarchie impriale, de jure lective, est devenue de facto hrditaire dans la maison dAutriche. De plus, en tant que roi de Bohme, le souverain autrichien dispose dune voix au collge des lecteurs de la dite, dont la majorit est catholique, ce qui favorise rgulirement llection dun Habsbourg. Par ailleurs, la maison dAutriche dispose de deux siges au banc laque du collge des princes de la dite impriale de Ratisbonne, lun attach son archiduch dAutriche, lautre vestige de son duch de Bourgogne. Enn, la maison dAutriche est prsente dans divers cercles du Saint Empire : le cercle de Bourgogne (Pays-Bas), quelle seule suft constituer ; le cercle dAutriche, o elle dtient une voix (Autriche) ; le cercle de Souabe, o elle dtient une voix (Hohenems) au banc des comtes et des seigneurs ; le cercle du Haut-Rhin, o elle dtient une voix (personnaliste, sous le nom de Nomny en Lorraine) au banc des princes laques, ainsi quune voix (Falkenstein) au banc des comtes et des seigneurs.
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Par quinze dcrets pris entre le 1er et le 30 mars 1793, la France annexe les Pays-Bas autrichiens, ainsi que lvch de Lige. Au mme moment, un retour offensif des Autrichiens, consacr par la victoire de Neerwinden (18 mars), oblige les Franais vacuer la Belgique. Lancienne situation politique des Pays-Bas est alors rtablie. Une nouvelle offensive franaise, couronne par la victoire de Fleurus (26 juin 1794), permet lanne suivante la France de roccuper les Pays-Bas autrichiens. Le 1er octobre 1795, la Convention vote le dcret ofciel de runion la France des Pays-Bas autrichiens. Par ailleurs, indigns du deuxime partage de leur pays survenu en janvier 1793, les Polonais staient en vain soulevs en mai 1794 lappel de Kosciuzsko ; la Russie et la Prusse avaient cras le soulvement. Au trait de Saint-Ptersbourg du 24 octobre 1795, la Pologne disparat, partage entre lAutriche, la Prusse et la Russie. LAutriche annexe 47 000 km2 et 1 100 000 habitants, ainsi rpartis : le reliquat septentrional de Petite Pologne (rive gauche de la Vistule), savoir la moiti septentrionale du palatinat de Cracovie (au nord de la Vistule) et les deux tiers septentrionaux de celui de Sandomir (au nord de la Vistule) ; le reliquat septentrional de Russie Rouge, savoir le palatinat de Lublin et la moiti occidentale de celui de Cholm ; les parties situes rive gauche du Boug des palatinats de Masovie, de Podlachie et de Brest-Litovsk. Lensemble est regroup sous le nom de Galicie occidentale (en fait septentrionale), nouvelle province autrichienne comportant les villes de Cracovie (chef-lieu) et de Lublin. Les Franais ayant dcid, au printemps de 1796, une offensive contre lAutriche, deux armes sont envoyes par lAllemagne et une par lItalie, cette dernire commande par le gnral Bonaparte. Au terme de deux annes de campagne, celui-ci est vainqueur des Autrichiens ; la paix est rtablie le 18 octobre 1797 par le trait de Campo-Formio. Entre-temps, la rpublique de Venise a t abattue (mai 1797) par Bonaparte, qui sest entendu avec lAutriche pour sen partager les dpouilles. Cette politique personnelle italienne de Bonaparte ne rpond pas pleinement aux vux du Directoire, qui aurait prfr moins de conqutes en Italie et en Orient et une cession formelle de la rive gauche du Rhin. Mais devant la popularit du gnral victorieux, le gouvernement de Paris est contraint de sincliner et entrine les dispositions du trait. LAutriche cde : la France, les Pays-Bas autrichiens ; la Rpublique cisalpine, les duchs de Milan et de Mantoue ; au duc de Modne, avec rtroversion en secundogniture lAutriche sa mort, le landgraviat de Brisgau et les quatre villes forestires du Rhin (Rheinfelden, Sckingen, Laufenbourg, Waldshut). Par clauses secrtes, lAutriche renonce en faveur de la France au comt de Falkenstein et reconnat la France le droit dannexer lensemble de la rive gauche allemande du Rhin, sous rserve dune conrmation par un congrs qui rassemblerait lensemble des tats allemands. En contrepartie, lAutriche annexe la ville de Venise, la Vntie de terre ferme lest de lAdige (hormis limmdiate rive gauche du euve), le petit comt de Monfalcone, lIstrie vnitienne, la Dalmatie et ses les, et les bouches de Cattaro (Albanie vnitienne). Le gain de lAutriche (40 000 km2 et 3 millions dhabitants) quilibre peu prs ses pertes, Bonaparte ayant recherch une entente avec elle en vue de lavenir.
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Enn, le recs porte de 100 131 le nombre de voix du collge des princes de la dite de Ratisbonne, par suppression de 18 voix caduques et cration de 49 nouvelles voix. Le nombre de voix dont y dispose la maison dAutriche passe de deux sept, par suppression de la voix de Bourgogne, attribution des deux voix ecclsiastiques de Trente et de Brixen, et cration de quatre nouvelles voix (Tyrol, Styrie, Carinthie, Carniole). Toujours en 1803, la mort du duc Hercule III dEste, sa lle Marie-Batrice et son petitls Franois IV dAutriche-Este lui succdent dans la possession du Brisgau et de lOrtenau, qui deviennent alors une nouvelle secundogniture de la maison dAutriche. Depuis le recs, lempereur Franois II mne une politique active daccroissement de ses domaines dans le sud de lAllemagne ; il souhaite ainsi consolider lAutriche antrieure, en prvision des bouleversements venir. Dans ce cadre, lAutriche en 1804 : achte au prince dOrange-Nassau la prvt de Saint-Grold , attribue ce dernier au recs, et lincorpore au Vorarlberg dans lequel celle-ci tait enclave ; achte au prince de Dietrichstein la seigneurie de Neu-Ravensbourg, attribue ce dernier au recs ; achte au comte de Sternberg le comt de Weissenau, ancienne abbaye attribue ce dernier au recs ; achte ses possesseurs le comt de Knigsegg-Rothenfels ; change, contre des domaines non souverains en Bohme, avec le prince de Bretzenheim la principaut de Lindau (anciennes ville libre et abbaye runies), attribue ce dernier au recs. Hormis la prvt de Saint-Grold, ces acquisitions sont rattaches lAutriche antrieure. Le 11 aot 1804, lempereur romain germanique Franois II prend, pour ses propres tats, le titre dempereur Franois Ier dAutriche, souverain hrditaire. Cette dcision solennelle est motive par deux raisons principales : la crainte de voir la couronne impriale germanique chapper sa famille, du fait du renversement de majorit dans le collge lectoral (6 voix protestantes pour 4 catholiques) ; lmergence, sur la scne internationale, de puissances impriales hrditaires lui faisant concurrence : la Russie depuis la n du XVIIIe sicle, la France depuis trois mois (18 mai, date du sacre de Napolon Ier). Bien que les diverses possessions de la maison dAutriche nen soient en aucune faon affectes dans leur propre constitution (royaumes, pays hrditaires) ni dans leur appartenance ou non au corps germanique, lrection du nouvel empire dAutriche est la premire manifestation ofcielle de leur commune appartenance un ensemble, lAutriche, qui navait jusqualors quun caractre ofcieux. Le nouvel empereur dAutriche conserve toutefois son titre et sa dignit dempereur lu du Saint Empire.
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Villach) et la part de rive droite de la Save du royaume de Croatie ; ces provinces sont aussitt riges, avec les provinces dalmates avoisinantes (Istrie, Dalmatie, Raguse, Cattaro), en Provinces Illyriennes de lEmpire franais ; la France, en vue de rtrocession ultrieure la Bavire, le Quartier de lInn (Innviertel), la moiti occidentale de lHausruckviertel et le duch de Salzbourg (Salzbourg, Berchtesgaden, Windisch Matrei) ; Napolon, titre de pays rserv, la baronnie de Rhzuns, enclave dans les Grisons ; au grand-duch de Varsovie sa province de Galicie occidentale (ou septentrionale), acquise en 1795, ainsi que le district de Zamocz, provenant de la Galicie annexe en 1772. Par ailleurs, lAutriche reconnat la disparition de lOrdre teutonique et promet de livrer un territoire de 400 000 mes la Russie, pour la ddommager de ses frais militaires.
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Dans cette perspective, la Vovodine-serbe-et-Banat-de-Temesvar est dissoute, absorbe par la Hongrie et la Croatie-Slavonie. Au nord-ouest de lAllemagne, les duchs de Schleswig, de Holstein et de Lauenbourg appartenaient au roi de Danemark, mais avec un statut spcial les distinguant du royaume proprement dit ; le Schleswig et le Holstein taient rputs indissolublement unis ; par ailleurs, le Holstein et le Lauenbourg faisaient partie de la Confdration germanique (voir chapitre Danemark). En novembre 1863, la mort du roi Frdric VII, le nouveau roi Christian IX, de Glucksbourg, avait hrit du Danemark, mais les trois duchs danois, en vertu de la loi salique, taient reconnus par la Confdration germanique comme devant choir au duc dAugustenbourg. En fvrier 1864, la Prusse et lAutriche avaient occup les duchs et vaincu les armes danoises. Par le trait de Vienne du 30 octobre 1864, le Danemark cde au condominium de la Prusse et de lAutriche les trois duchs de Schleswig, de Holstein et de Lauenbourg. Par la convention de Gastein du 14 aot 1865, lAutriche et la Prusse se rpartissent ladministration de leur condominium. En premier lieu, moyennant compensation nancire, lAutriche cde le duch de Lauenbourg en pleine proprit la Prusse. Les deux autres duchs demeurent sous condominium , la Prusse administrant le Schleswig et lAutriche le Holstein. la suite de la rupture de lentente austro-prussienne sur les duchs, une guerre clate le 7 juin 1866 entre lAutriche, dune part, la Prusse et lItalie dautre part, dans laquelle lAutriche est vaincue Sadowa (3 juillet). Un trait de paix est sign Prague, le 23 aot 1866, entre lAutriche et la Prusse. Par ce trait, lAutriche : accepte la dissolution de la Confdration germanique, et son exclusion politique du monde allemand ; cde en toute proprit la Prusse les duchs de Schleswig et de Holstein ; cde lItalie la Vntie, partie rsiduelle du Lombard-Vnitien. La perte de la Vntie reprsente une diminution de 25 000 km2 et de 2,5 millions dhabitants. LAutriche est ramene un ensemble de 624 000 km2 et de 36 millions dmes. Pis encore, lAutriche vient de se faire brutalement vincer de la direction politique de lAllemagne par la Prusse de Bismarck. Prive de son rle multisculaire, elle va dsormais devoir se rsigner ntre plus quune puissance comme les autres, et tourner ses regards vers lest de lEurope. La patente impriale de fvrier 1861 avait institu Vienne un parlement fdral o la Hongrie (comme la Bohme) refusait de dlguer des dputs, affaiblissant la reprsentativit de cette assemble. Les vnements de 1866, qui avaient vinc lAutriche dAllemagne, obligeaient le pouvoir autrichien recentrer son action sur lespace danubien, et donc sentendre durablement avec la Hongrie. Dans cette perspective, le Compromis austro-hongrois du 18 juin 1867 constitue un accord fondamental pass entre la maison dAutriche et la Hongrie. Le royaume de Hongrie, qui recouvre ses dpendances de Transylvanie et de CroatieSlavonie, devient un tat semi-indpendant, li lAutriche par une union personnelle, lempereur dAutriche tant roi de Hongrie, et par trois ministres communs (Affaires trangres, Armes, Finances). De ce fait, lAutriche proprement dite (Cisleithanie) se trouve ramene une supercie de 300 000 km2, pour une population de 20,4 millions dhabitants. Elle est constitue des 14 pays reprsents au parlement de Vienne , savoir : Basse-Autriche (Vienne), Haute-Autriche (Linz), Salzbourg, Styrie (Graz), Carinthie (Klagenfurt), Carniole (Laybach), Littoral (Trieste), Tyrol (Innsbruck), Bohme (Prague), Moravie (Brunn), Silsie (Troppau), Galicie (Lemberg), Bucovine (Czernowitz), Dalmatie (Zara).
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Le jeune empereur Charles Ier, qui succde en 1916 Franois-Joseph au terme dun rgne de soixante-huit ans, tente en vain de ngocier le retrait de son pays du conit. LAutriche-Hongrie, vaincue, dpose les armes le 3 novembre 1918 Villa Giusti (Padoue). Au mme moment, les minorits dAutriche, pressentant la n de lEmpire, sorganisent en vue de lavenir. Le 18 octobre Washington, puis le 28 Prague, Masaryk proclame lavnement dun nouvel tat, la rpublique de Tchcoslovaquie. Le 21 octobre, les Allemands dAutriche revendiquent leur droit lautodtermination. Le 26 octobre, le Conseil national de Zagreb (Agram), prsid par labb slovne Korosetch, proclame la sparation des territoires slaves du sud de lEmpire davec lAutricheHongrie, en vue de leur adhsion au futur royaume des Slaves du Sud. Le 11 novembre, lempereur Charles Ier, sans abdiquer, dclare quil renonce participer la conduite des affaires de ltat. Le 12 novembre, lAssemble nationale provisoire dAutriche proclame la rpublique de lAutriche allemande (Deutschsterreich). Le 22 novembre, cette Assemble nationale proclame que tous les territoires germanophones compacts de lancienne Cisleithanie font partie de lAutriche allemande, elle-mme partie intgrante du Reich allemand ; ces territoires sont les suivants : Autriche propre, Tyrol, Vorarlberg, Carinthie, Styrie, pays des Sudtes. Elle revendique en outre les Allemands des comitats occidentaux de Hongrie (Presbourg, Wieselbourg, denbourg, Eisenbourg). Mais les Allis ont dcrt la n de lAutriche-Hongrie et dcid de lui appliquer dans toute sa rigueur le principe des nationalits. LAutriche comme la Hongrie sera rduite la dimension dun tat homogne de taille restreinte, car non seulement les rgions nettement allognes, mais aussi celles peuplement mlang devront lui tre systmatiquement retires ; de plus, pour satisfaire lItalie, les Allis accorderont cette dernire la frontire du Brenner, faisant ainsi passer dans lensemble italien, au mpris du principe des nationalits, le Tyrol mridional, de caractre pourtant nettement allemand. Par le trait de Saint-Germain du 10 septembre 1919, agissant au nom de lancienne Cisleithanie, lAutriche cde : la Roumanie, la Bucovine, lexception dun petit fragment de territoire sur la frontire septentrionale (voir ci-dessous) ; la Pologne, la Galicie occidentale ; la Tchcoslovaquie, la Bohme, la Moravie et la moiti occidentale de la Silsie autrichienne (Troppau), ainsi que deux fragments de Basse-Autriche, lun au sud de Znam, lautre louest de Gmund, pour raisons ferroviaires ; lItalie, le Trentin et le Tyrol mridional, jusqu la frontire du Brenner et, audel du seuil de Toblach, jusqu Innichen (San Candido) sur la trs haute Drave (y compris la valle de Sexten), le Kanalthal carinthien, un fragment de Carniole (Weissenfels), la ville de Trieste, le comt de Goritz et de Gradisca ; au royaume des Serbes, Croates, Slovnes (SCS), le tiers mridional de Styrie (avec Marbourg mais sans Radkersbourg), deux fragments de Carinthie (dont le Miesthal), la Carniole hormis sa partie occidentale, la Dalmatie mridionale et ses les. De plus, lAutriche renonce : la Galicie orientale, qui est conteste entre la Pologne et lUkraine, laquelle sajoute un petit fragment de la Bucovine, sur sa frontire septentrionale, pour y englober lensemble du chemin de fer Kolomea-Zalesczyki ; la moiti orientale (Teschen) de la Silsie autrichienne, qui est conteste entre la Pologne et la Tchcoslovaquie ; lIstrie, la part occidentale de Carniole et la Dalmatie septentrionale, qui sont contestes entre lItalie et le royaume SCS. Par ailleurs, lAutriche conserve provisoirement le bassin de Klagenfurt (quart sud-est de la Carinthie), mais un plbiscite doit y tre organis en 1920 pour dcider de son sort entre lAutriche et le royaume SCS.
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la Haute-Autriche et la Basse-Autriche deviennent lnder de Haut-Danube et de BasDanube ; le Burgenland disparat, rparti entre Bas-Danube et Styrie ; la Carinthie sagrandit du Tyrol oriental (Lienz) ; le Tyrol sagrandit du Vorarlberg, lequel disparat en tant que land ; le Salzbourg demeure inchang. En septembre 1938, faisant suite lannexion des territoires des Sudtes par le Reich allemand, les lnder de Haut- et de Bas-Danube saccroissent des territoires sudtes situs au sud du rduit tchque (Krumau, Znam). LAutriche, dsormais incorpore dans le Reich allemand, est entrane dans le second conit mondial.
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Cette fois-ci, les chiffres sont directement ceux du recensement de 1869, et les totaux diffrent quelque peu de ceux du tableau prcdent. En Autriche (Cisleithanie), les catholiques romains, avec 80 %, constituent le fond de la population. Seuls les catholiques grecs (11,5 %), cest--dire principalement les uniates de Galicie et de Bucovine, constituent un second groupe signicatif. En Hongrie (Transleithanie), avec 48,7 %, les catholiques sont l encore le groupe le plus important, mais pas aussi dominant quen Cisleithanie, car les protestants (20,6 %) sont trs prsents en Hongrie et en Transylvanie, les orthodoxes (16,7 %) le sont en Transylvanie et dans le Banat (Roumains, Serbes) et les catholiques grecs (10,3 %) le sont en Haute-Hongrie (surtout dans la Ruthnie subcarpathique). Le poids des catholiques (66,7 %) en Autriche-Hongrie imprime son caractre religieux au pays, impression renforce par le fait que les souverains professent cette religion. De plus, les uniates (11 %), eux aussi rattachs Rome, font slever lobdience romaine un total de 77,7 %. Les protestants (10 %) et les orthodoxes (8,5 %) constituent des groupes largement minoritaires. Les juifs (3,8 %) sont prsents un peu partout dans lEmpire, mais spcialement en Galicie et en Bucovine, ainsi que dans les deux capitales, Vienne et surtout Budapest. Ils y sont dailleurs plutt mieux traits que dans les autres pays dEurope centrale.
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Titulature de Charles Ier CHARLES IER Par la Grce de Dieu Empereur dAutriche Roi apostolique de Hongrie. Roi de Bohme, de Dalmatie, de Croatie, de Slavonie, de Galicie, de Lodomrie et dIllyrie ; Roi de Jrusalem ; Archiduc dAutriche ; Grand-duc de Toscane et de Cracovie ; Duc de Lorraine, de Salzbourg, de Styrie, de Carinthie, de Carniole et de Bucovine ; Grand-prince de Transylvanie ; Margrave de Moravie ; Duc de Haute et de Basse-Silsie, de Modne, de Parme, Plaisance et Guastalla, dAuschwitz et de Zator, de Teschen, de Frioul, de Raguse et de Zara ; Comte de Habsbourg et du Tyrol, de Kybourg, de Goritz et de Gradisca ; Prince de Trente et de Brixen ; Margrave de Haute et de Basse-Lusace et en Istrie ; Comte de Hohenems, de Feldkirch, Bregenz, Sonnenberg ; Seigneur de Trieste, de Cattaro ; Grand-vovode du vovodat de Serbie ; etc. etc. Tyrol Le Tyrol est une rgion de montagnes qui stend de part et dautre de la crte des Alpes centrales, sur un vaste espace denviron 27 000 km2, rparti sur trois bassins divergents : le Tyrol septentrional : haut bassin du Lech et moyen bassin de lInn (de Finstermunz Kufstein), tourns vers la plaine bavaroise et le haut Danube ; chef-lieu Innsbruck ; le Tyrol oriental : trs haut bassin de la Drave, grande rivire afuente du moyen Danube ; chef-lieu Lienz ; le Tyrol mridional : haut bassin de lAdige (Etsch) coulant vers la plaine lombarde et le P ; chef-lieu Botzen. Le Tyrol sadonne llevage ; la culture y est difcile, sauf en plaine, et les mines abondantes. Il est travers par dimportantes routes commerciales (Reichen, Brenner) reliant Allemagne et Italie. Le sud du Tyrol mridional (Trentin), en aval du dl de Salurn, est peupl de gens de langue italienne, tandis que dans lest de cette rgion vivent des populations parlant le ladin (varit de romanche). Les autres parties du Tyrol sont germanophones. La maison dAutriche possde la majeure partie du Tyrol, acquis en plusieurs tapes partir de 1363. Le comt princier du Tyrol, qui atteint au sud la pointe septentrionale
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du lac de Garde, est entrecoup de territoires piscopaux appartenant aux princes-vques de Trente, de Brixen et de Frisingue, ainsi que des valles du Zillerthal et de Windisch Matrei appartenant larchevque de Salzbourg, tous territoires dont la maison dAutriche possde lavouerie. Le Tyrol fait partie du Saint Empire, cercle dAutriche. Au recs dEmpire (25 fvrier 1803), lAutriche se voit attribuer les terres des vques de Trente et de Brixen, uniant ainsi lensemble du Tyrol, lexception des territoires salzbourgeois du Zillerthal et de Windisch Matrei. Au collge des princes de la dite de Ratisbonne, lAutriche obtient, grce au Tyrol, trois voix de plus : deux anciennes provenant des vchs sculariss (Trente, Brixen) et une nouvelle cre en 1803 (Tyrol). Peu aprs la victoire franaise dAusterlitz, au trait de Presbourg (26 dcembre 1805), lAutriche cde la Bavire le Tyrol entier, y compris Trente, Brixen et le Zillerthal salzbourgeois, et la seule exception de la valle de Windisch Matrei, conserve par lAutriche. Toutefois, par lettre du 27 dcembre llecteur de Bavire, Napolon rserve expressment le sort dune frange mridionale du Tyrol italien , au sud de Rovereto, qui nest donc pas aussitt rattache la Bavire, dans lventualit dun rattachement futur son propre royaume dItalie. Par le trait de Munich du 25 mai 1806, Napolon accorde nalement ce territoire la Bavire, qui le rattache sa province du Tyrol. En 1809-1810, laubergiste tyrolien Andr Hofer, sur le conseil de lAutriche, soulve le Tyrol contre la domination bavaroise. La France doit aider la Bavire rprimer le soulvement. la suite de la nouvelle victoire franaise de Wagram, la France et la Bavire signent le trait du 28 fvrier 1810, par lequel la Bavire reoit des territoires en Allemagne, dont Salzbourg. La valle de Windisch Matrei, semi-enclave dans le Tyrol oriental et qui dpendait de Salzbourg, nest pas attribue la Bavire mais garde par la France. En contrepartie, la Bavire cde divers territoires, dont : au royaume dItalie, le Tyrol italien (Trentin) et une partie du Tyrol mridional allemand, depuis le lac de Garde jusqu une ligne est-ouest passant immdiatement au nord de Botzen et englobant les valles ladines ; la France, le Tyrol oriental lest du seuil de Toblach ; la France runit ce dernier au territoire de Windisch Matrei et rattache le tout au cercle de Villach, constituant la partie septentrionale des Provinces Illyriennes de lEmpire franais. Au trait de Paris du 3 juin 1814 sign entre lAutriche et la Bavire, la Bavire cde immdiatement lAutriche le Tyrol bavarois. Par ailleurs, lAutriche rannexe les parties illyriennes (Tyrol oriental) et italiennes (Tyrol italien) du Tyrol et reconstitue ainsi lunit de ce dernier. Dans le Compromis du 28 juin 1867 sparant la Hongrie de lAutriche, le gouvernement du Tyrol, recouvrant de vieux tats hrditaires de la maison dAutriche, est naturellement dvolu la partie autrichienne (Cisleithanie) de la double monarchie. En novembre 1918, la rpublique de lAutriche allemande, qui succde lEmpire dans ses anciens pays allemands, considre quelle na pas de liation politique avec le rgime imprial et revendique dtre traite comme un tat successeur, en conservant tous les territoires allemands de lEmpire, parmi lesquels le Tyrol, Trentin except. Dans son discours des Quatorze Points (janvier 1918), le prsident amricain Wilson dclare que le principe des nationalits sera la base des rglements territoriaux dnir aux confrences de la paix. Dans cette perspective, lItalie devrait recevoir le Trentin, lAutriche garder le Tyrol mridional allemand (en amont des gorges de Salurn) et les valles ladines tre rattaches aux Grisons suisses. Au mpris de ce principe, et en dpit des protestations des habitants allemands du Tyrol mridional, par le trait de Saint-Germain (10 septembre 1919), lentier Tyrol mridional, du lac de Garde au col du Brenner, est cd lItalie, qui revendiquait la ligne de crte pour raisons stratgiques ; les Autrichiens faisant de leur ct valoir, non sans raison, que le dl de Salurn constituait un meilleur point darrt que les cols aisment franchissables du Reichen, du Brenner et de Toblach. Les Allis, sachant quils allaient devoir rduire les prtentions de lItalie du ct du nouveau royaume yougoslave, ont voulu ainsi par avance lui donner au nord une compensation.
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Ce faisant, les Allis coupent le Tyrol en trois morceaux : Tyrol septentrional (au nord du Brenner) laiss lAutriche, Tyrol mridional (au sud du Brenner et louest de Toblach) livr lItalie, Tyrol oriental ( lest de Toblach) laiss lAutriche mais gographiquement spar du Tyrol septentrional par le Tyrol mridional dsormais italien. Les Autrichiens, pour souligner liniquit de cet tat de fait, maintiennent le Tyrol oriental dans le mme gouvernement que celui du nord (land de Tyrol), dsormais ramen une supercie de 12 600 km2. Le Tyrol mridional et le Trentin constituent les deux provinces italiennes de Bolzano (Botzen) et de Trente. Le 12 dcembre 1919, aprs la signature du trait de Saint-Germain, lAutriche tant dans un complet dnuement, le Landtag du Tyrol vote son rattachement conomique la Bavire. Les vainqueurs sy opposent, sur demande de lAutriche. Un plbiscite ofcieux conrme le 24 avril 1921, une crasante majorit (99 %), la volont des Tyroliens de se rattacher la Bavire. Les Allis sy opposent de nouveau. En mars 1938, aprs lAnschluss, le Vorarlberg est rattach au Tyrol septentrional pour former ltat allemand du Tyrol (Innsbruck). Le Tyrol oriental est rattach ltat de Carinthie. Ds larmistice du 8 septembre 1943, par lequel lItalie royale met n aux hostilits, et en dpit des protestations de Mussolini, Hitler annexe au Reich le Trentin, le Tyrol mridional et la province italienne de Bellune, pour former la zone militaire de lAlpenvorderland. En aot 1945, la confrence de Potsdam runissant les vainqueurs, il est dcid la division de lAllemagne et de lAutriche en zones doccupation. Le Tyrol septentrional et le Vorarlberg sont occups par les Franais, tandis que le Tyrol oriental est, avec la Carinthie, occup par les Britanniques. Les Italiens roccupent le Tyrol mridional. Lorsque la confrence de la paix aborde la question du Tyrol (mai 1946), lAutriche vaincue se trouve, contrairement 1919, face un autre pays vaincu lItalie. Elle rclame un plbiscite dans lensemble du Tyrol mridional allemand, y compris les valles ladines, mais le plbiscite lui est refus. LAutriche demande alors une rectication de frontire dans le nord-est du Tyrol mridional, lui donnant le nord de la valle de lEisack et la valle du Rienz (Pusterthal), avec Brixen, de faon assurer la continuit de la ligne ferroviaire Brenner-Franzenfeste-Toblach reliant Innsbruck Lienz. Les vainqueurs rejettent cette proposition, refuse par les Tyroliens eux-mmes qui ne veulent pas subir une nouvelle division. Les Allis invitent Italiens et Autrichiens saccorder sur un statut dautonomie pour le Tyrol mridional, qui resterait sous souverainet italienne. Par laccord de Paris du 5 septembre 1946 (accord Gruber-De Gasperi), lAutriche obtient un droit de regard internationalement reconnu sur le Tyrol mridional, qui prend le nom allemand de Tiroler Etschland (pays de lAdige tyrolien) et celui italien dAlto-Adige (Haut-Adige). Le Tyrol mridional devient une rgion autonome bilingue. Des trains-corridors, traversant sans arrt ni contrles le territoire italien, relieront directement Lienz Innsbruck. En fvrier 1947, au mpris de laccord de Paris, lItalie refuse lautonomie pour le seul Tyrol mridional et y adjoint le Trentin pour former une rgion autonome du TrentinHaut Adige, ce qui a pour effet de neutraliser la majorit allemande du Tyrol par une majorit italienne de lensemble. Par le trait dtat du Belvdre (15 mai 1955), les Allis restituent lAutriche la plnitude de sa souverainet. Le Vorarlberg redevient un land distinct de celui du Tyrol (septentrional), lequel rcupre le Tyrol oriental de nouveau dtach de la Carinthie. En janvier 1972, la suite de nombreuses revendications autrichiennes fondes sur la violation par lItalie des accords de 1946, un nouvel accord spcie que, tout en maintenant la rgion autonome du Trentin-Haut Adige, sont constitues deux provinces lintrieur de cette rgion, le Trentin et le Haut-Adige, ce dernier reprenant symboliquement le nom allemand de Sudtirol, et que ces deux provinces disposent dimportantes prrogatives, retires lancienne rgion, ce qui accorde enn une relle autonomie au Tyrol mridional de langue allemande ou ladine.
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Le pays en bref
tat monarchique : le royaume de Belgique, caractre fdral. Souverain : le roi Albert II, de la maison de Saxe-Cobourg-Gotha. Reprsentation parlementaire : deux chambres, la Chambre des Reprsentants et le Snat. Capitale fdrale : Bruxelles. Division administrative en 3 rgions et 10 provinces : Flandre, capitale Bruxelles : Flandre-Occidentale (Bruges), Flandre-Orientale (Gand), Anvers (Anvers), Brabant amand (Louvain), Limbourg (Hasselt) ; Wallonie, capitale Namur : Hainaut (Mons), Brabant wallon (Wavre), Namur (Namur), Lige (Lige), Luxembourg (Arlon) ; Bruxelles-Capitale : 19 communes. Supercie : 30 500 km2 (Flandre 13 500, Wallonie 16 850, Bruxelles 150) ; population : 10,1 millions dhabitants (Flandre 5,8, Wallonie 3,3, Bruxelles 1) ; densit : 330 habitants au km2 (Flandre 430, Wallonie 200, Bruxelles 6 670). Division culturelle et linguistique en trois communauts, et quatre rgions linguistiques : communaut amande : rgion Flandre, plus 15 % de la rgion Bruxelles-Capitale ; communaut franaise de Belgique : rgion Wallonie, moins les cantons dEupen et de Saint-Vith (province de Lige), plus 85 % de la rgion Bruxelles-Capitale ; communaut germanophone : cantons dEupen et de Saint-Vith (province de Lige). Langues : le nerlandais (amand) 59 % ; le franais 40 % ; lallemand 1 %. Religion : catholique pour 80 %. Monnaie : leuro ; le franc belge jusquen 2001.
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le comt de Hainaut, entre Escaut et Sambre, entre Brabant et Vermandois, avec Mons pour capitale ; en 1299, il est rattach au comt de Hollande ; le duch de Brabant, compos des quatre quartiers de Bruxelles, Louvain, Anvers et Boisle-Duc ; il dispose, comme la Flandre voisine, dune grande richesse agricole et urbaine ; le marquisat de Namur, centr sur la ville du mme nom ; lvch de Cambrai, petit territoire autour de la ville sur le haut Escaut ; lvch de Lige, qui stire le long de la moyenne Meuse ; les abbayes de Stavelot et de Malmdy, sur le haut plateau des Ardennes ; le duch de Limbourg, lest de la Meuse, disput entre Brabant et Luxembourg ; enn, le duch de Luxembourg (voir chapitre Luxembourg). Hormis le comt de Flandre, qui fait partie du royaume de France, tous les autres tats, laques ou ecclsiastiques, sont terres dEmpire.
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En 1781, protant de loccasion offerte par la guerre entre Angleterre et Provinces-Unies, lempereur Joseph II chasse les garnisons nerlandaises des huit places du trait des Barrires. Lempereur tente alors de forcer le blocus dAnvers ; une guerre manque de sensuivre. Sur mdiation franaise est sign le trait de Fontainebleau (8 novembre 1785), qui supprime ofciellement les barrires et transfre aux Pays-Bas autrichiens les deux forts de Lillo et de Liefhensbk sur lEscaut. Mais les ports restent ferms. Par ailleurs, imbu des ides des Lumires, Joseph II a entrepris de rformer ses tats en maints domaines. Sur le plan administratif, il entend les unier en crant treize gouvernements dots dinstitutions semblables : les Pays-Bas formeront un des treize gouvernements. Le 1er janvier 1787, lEmpereur promulgue un dit qui dcide la rforme administrative et supprime les institutions traditionnelles des Pays-Bas autrichiens. Les rformes de Joseph II suscitent lhostilit de deux courants politiques opposs : les Vonckistes, partisans de rformes politiques plus radicales, et les Statistes (plus nombreux), partisans du retour lancien systme.
2. Lvch de Lige
Lvque de Lige a peu peu tendu, partir du VIIIe sicle, sa domination sur lensemble des terres qui lui constituent un domaine presque continu le long de la Meuse moyenne, depuis Givet et Charleroi jusqu Hasselt. Ce domaine est rparti en sept pays : la Campine, la Hesbaye, les comts de Looz et de Hornes, le marquisat de Franchimont, le Condroz et le Stavelot. Le tout reprsente de lordre de 200 000 mes. Lvch de Lige, quoique stendant au milieu des Pays-Bas autrichiens, est compris dans le cercle de Westphalie, o lvque dispose dune voix, ainsi quau banc ecclsiastique du collge des princes de la dite de Ratisbonne.
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Escaut : Gand, Audenarde, Lcluse, Termonde ; Jemmapes : Mons, Charleroi, Tournai ; Deux-Nthes : Anvers, Malines, Turnhout ; Dyle : Bruxelles, Louvain, Nivelles ; Meuse-Infrieure : Maastricht, Hasselt, Ruremonde ; Ourthe : Lige, Huy, Malmdy ; Sambre-et-Meuse : Namur, Dinant, Marche, Saint-Hubert ; Forts : Luxembourg, Bitbourg, Diekirch, Neuchteau. La Flandre a form les dpartements de la Lys et de lEscaut, le Hainaut celui de Jemmapes, le Brabant ceux de la Dyle et des Deux-Nthes, le Luxembourg celui des Forts. Namur, le pays de Lige, le Luxembourg de louest et du nord, le Limbourg, Maastricht, Ruremonde, Venlo ont form les dpartements de Meuse-Infrieure, dOurthe et de Sambre-et-Meuse. Le 1er octobre 1795, la Convention vote le dcret de runion la France des Pays-Bas autrichiens, de la principaut de Lige et des abbayes de Stavelot et de Malmdy. Le 26 octobre, le duch de Bouillon est son tour runi la France et rparti entre les dpartements des Ardennes, des Forts et de Sambre-et-Meuse. Les contres belges vont dsormais suivre, pour prs de vingt ans, le destin de la France. Lincorporation dans ce dernier pays les libre des anciennes entraves conomiques et amne un certain essor qui contribue, au dbut, lacceptation de la domination franaise. Lopinion changera vers la n de lEmpire franais, quand les effets du blocus continental se feront plus durement sentir. Par le trait de Fontainebleau du 11 novembre 1807, en contrepartie de provinces reues de la France (Ostfrise prussienne et Jever russe), le royaume de Hollande cde la France la ville de Flessingue. Le 21 janvier 1808, Flessingue est rattache au dpartement de lEscaut. Par le trait de Paris du 16 mars 1810, la France impose la Hollande la xation de la frontire sur la ligne du Waal ; en consquence, la Hollande cde la France lentire Zlande, le Brabant hollandais et la Gueldre de rive gauche du Waal. Le 24 avril, la Zlande et le Brabant ex-hollandais de rive gauche de la Dogne sont rattachs au dpartement des Deux-Nthes (nouveaux arrondissements de Middelbourg et de Brda), tandis que le Brabant de rive droite de la Dogne et la Gueldre de rive gauche du Waal sont runis pour constituer le nouveau dpartement des Bouches-du-Rhin (Bois-leDuc, Eindhoven, Nimgue). Le 15 mai, la Zlande est dtache du dpartement des Deux-Nthes pour former le nouveau dpartement des Bouches-de-lEscaut (Middelbourg, Gs, Zierikzee).
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Belgique
Les puissances, runies Londres linitiative de la France et de la Grande-Bretagne, entrinent le 20 dcembre 1830 la dissolution du royaume des Pays-Bas Unis et, par le protocole du 20 janvier 1831, dlimitent ainsi la sparation des deux entits : le royaume des Pays-Bas sera dsormais constitu des anciennes Provinces-Unies dans leurs limites de 1790, augmentes du grand-duch de Luxembourg (toujours membre de la Confdration germanique) ; le nouveau royaume de Belgique sera constitu du restant de lancien royaume des Pays-Bas Unis. Le protocole prvoit aussi la neutralit internationale de la Belgique, garantie par les puissances signataires. Le Congrs belge est invit choisir entre deux candidats au trne, le duc de Leuchtenberg, ls dEugne de Beauharnais, et le duc de Nemours, ls du roi Louis-Philippe ; il choisit le duc de Nemours le 3 fvrier 1831, mais, sur intervention anglaise, le roi LouisPhilippe refuse le 17 de ratier ce choix. Le Congrs belge, o sigent des dputs du Limbourg et du Luxembourg sauf des villes de Maastricht et de Luxembourg do les garnisons les ont empchs de partir , refuse davaliser le protocole du 20 janvier, dans lespoir de parvenir conserver Limbourg et Luxembourg. Le 4 juin 1831, le Congrs lit un nouveau souverain, le prince Lopold de Saxe-Cobourg, frre du duc rgnant, candidat prsent par lAngleterre avec laccord de Louis-Philippe, dont il doit pouser la lle ane. Le nouveau roi des Belges, Lopold Ier, signe le 26 juin avec les puissances le trait des Dix-Huit Articles, par lequel celles-ci attribuent le Luxembourg la Belgique et considrent le Limbourg comme devant faire lobjet dune compensation dans le cadre dun accord entre Belgique et Pays-Bas. Le roi des Pays-Bas ayant refus le trait des Dix-Huit Articles, envahi la Belgique et pris Anvers, la Belgique a d faire appel la France, qui intervient son tour. Le conit se termine (20 octobre 1831) par un nouvel accord, le trait des Vingt-Quatre Articles, aux termes duquel le Limbourg et le Luxembourg sont tous les deux diviss en deux parties : la partie occidentale du Limbourg (rive gauche de la Meuse) devient la province belge du Limbourg, chef-lieu Hasselt ; la partie occidentale du Luxembourg (partie francophone) devient la province belge du Luxembourg, chef-lieu Arlon ; la partie orientale du Limbourg (rive droite de la Meuse, dbordant sur rive gauche Maastricht) devient la province nerlandaise du Limbourg, chef-lieu Maastricht ; la partie orientale du Luxembourg (partie germanophone) demeure grand-duch de Luxembourg, province nerlandaise, chef-lieu Luxembourg. Le Luxembourg belge sortant de la Confdration germanique, le Limbourg nerlandais y entrera titre de compensation. Mais le roi des Pays-Bas refuse davaliser le nouveau trait et la Belgique garde provisoirement la presque totalit du Limbourg et du Luxembourg (hormis les deux villes de Maastricht et de Luxembourg). Le roi des Pays-Bas ayant ni par accepter en mars 1838 le trait des Vingt-Quatre Articles, le partage est effectu en avril 1839 selon les termes du trait. Le Luxembourg belge et le Limbourg belge deviennent dnitivement provinces du royaume de Belgique dsormais compos de neuf provinces : Flandre occidentale (Bruges), Flandre orientale (Gand), Brabant mridional (Bruxelles), Anvers, Hainaut (Mons), Namur, Lige, Limbourg (Hasselt), Luxembourg (Arlon). Il convient de noter lexistence dune petite enclave belge, celle de Baarle-Duc, dans le Brabant septentrional nerlandais, o elle jouxte la ville nerlandaise de Baarle-Nassau ; Baarle-Duc dpend de la province belge dAnvers. Le royaume de Belgique couvre 29 500 km2 et renferme de lordre de 4 millions dhabitants.
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Belgique
Corswarem, Otrange et Eben-Emael passent du Limbourg Lige ; les Fourons (5 communes) passent de Lige au Limbourg (enclave). Les habitants germanophones des Fourons, de culture wallonne, protestent contre un rattachement (sans plbiscite) une province amingante avec laquelle ils ne se sentent aucune afnit. Puis une loi du 18 juillet 1966 cre quatre rgions linguistiques : nerlandaise : les deux Flandres, Anvers, le Limbourg et les deux tiers septentrionaux du Brabant, sauf Bruxelles ; franaise : le Hainaut, Namur, Lige (sauf Eupen, Saint-Vith et quelques communes autour de Malmdy), le Luxembourg belge et le tiers mridional du Brabant ; allemande : Eupen, Saint-Vith et quelques communes autour de Malmdy (exclue) ; mixte : Bruxelles et 19 communes. De ce fait, lancienne province de Brabant est coupe en deux provinces : le Brabant amand, chef-lieu Bruxelles, et le Brabant wallon, chef-lieu Wavre. La Belgique compte dsormais dix provinces. Le 24 dcembre 1970, la Belgique devient tat rgional et communautaire, dot de quatre rgions linguistiques (celles de juillet 1966), de trois communauts culturelles (amande, wallonne, allemande) et de trois rgions administratives (Bruxelles, Flandre, Wallonie). Elle se dote de parlements rgionaux sigeant Bruxelles, Namur et Malines.
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Bilorussie
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique de Bilorussie. Prsident : Alexandre Loukachenko. Reprsentation parlementaire : une chambre unique, le Soviet suprme. Capitale : Minsk. Division administrative en 6 provinces : Minsk, Vitebsk, Brest, Grodno, Moguilev, Gomel. Supercie : 207 600 km2 ; population : 10,3 millions dhabitants ; densit : 50 habitants au km2. Langues : le bilorusse et le russe ; on parle aussi le lituanien et lukrainien. Religions : orthodoxe ; une minorit catholique ou uniate. Monnaie : le rouble bilorusse.
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Bilorussie
En revanche, il existe un ensemble de peuples bilorusses installs de part et dautre de la frontire sparant la Russie du grand-duch de Lituanie, sur un territoire dbordant largement vers louest la rgion gographique indique supra, et qui constituera au XXe sicle lensemble appel Bilorussie. Cette rgion est un sous-ensemble de la vaste plaine couvrant le nord de lEurope orientale, et stend sur les bassins suprieurs du Dniepr, du Boug, du Nimen et de la Dvina. Constitue de terres agricoles mdiocres entrecoupes de lacs et de forts, cette rgion peu peuple est dote dun rseau trs lche de villes dimportance (Minsk, Witebsk, Wilno). Les Bilorusses qui vivent dans le grand-duch de Lituanie sont rpartis entre les palatinats suivants : Polozk (reliquat), Witebsk (reliquat), Wilno (ou Vilnius), Minsk, Nowogrodek, Brest-Litowsk. Ceux de lEmpire russe sont rpartis entre les gouvernements de Vitebsk et de Moguilev.
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Bilorussie
Le 16 aot 1945, laccord polono-sovitique de Moscou xe la nouvelle frontire entre Pologne et URSS peu prs sur la ligne Curzon. LURSS annexe ainsi ofciellement sur lancienne Pologne davant-guerre le palatinat de Vilnius, la Polsie, le palatinat de Nowogrodek, la Volhynie et la Galicie orientale. De ce fait, vis--vis de sa situation davant-guerre, la Bilorussie, restaure dans le cadre de lURSS, sagrandit du palatinat de Vilnius moins la ville elle-mme et son territoire , de la Polsie et du palatinat de Nowogrodek, avec les villes de Grodno, Brest-Litowsk et Pinsk. La rpublique sovitique de Bilorussie, capitale Minsk, de nouveau partie constitutive de lURSS, stend dsormais sur une supercie de 208 000 km2. Elle est divise en six provinces portant le nom de leur chef-lieu : Minsk, Vitebsk, BrestLitovsk, Grodno, Moguilev, Gomel. Ds 1945, en dpit de son appartenance lURSS, elle obtient un sige de reprsentant lONU en voie de formation. De 1945 1990, elle suit de nouveau le sort commun toutes les rpubliques membres de lURSS et subit, durant cette priode, une politique de russication tendant faire disparatre le particularisme culturel bilorusse. Mais lvolution des conditions politiques en URSS la n des annes 1980 favorise la manifestation de forces centrifuges. Embotant le pas la Russie, qui en juin 1990 vote sa souverainet vis--vis de lURSS, la Bilorussie proclame le 27 juillet 1990 sa souverainet vis--vis de lUnion sovitique. Puis, la dsagrgation sovitique suivant son cours, le 25 aot 1991, la rpublique de Bilorussie proclame son indpendance . Le 8 dcembre 1991, Minsk, les prsidents des rpubliques de Russie, de Bilorussie et dUkraine proclament la n de lURSS et son remplacement par une confdration, la Communaut des tats indpendants (CEI). Le 21 dcembre 1991, la Bilorussie adhre formellement la CEI. La nouvelle rpublique indpendante se heurte trs vite de grandes difcults dans le domaine conomique, dues deux raisons produisant simultanment leurs effets : le rgime de transition rapide vers une conomie de march et le dcouplage de liens conomiques troits et anciens avec la Fdration de Russie. Ceci explique lvolution politique qui sopre partir de 1994, anne o lancien prsident Chouchkevitch, peu favorable des liens serrs avec la Russie, est brutalement remplac par Alexandre Loukachenko, qui fait voter en mai 1995 un rapprochement conomique et culturel avec la Russie (le russe redevient une langue nationale), et signe le 2 avril 1997 un trait ouvrant la voie une future union avec la Russie.
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Bosnie-Herzgovine
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique de Bosnie-Herzgovine, confdration groupant deux entits. Prsidence collgiale : Sulejman Tihic (Musulman), Borislav Paravac (Serbe), Miro Ivo Jovic (Croate). Reprsentation parlementaire : la Chambre des citoyens ; la Chambre des communes. Capitale confdrale : Sarajevo. Division politique et administrative en 2 entits autonomes : la fdration croatomusulmane de Bosnie-Herzgovine, capitale Sarajevo, et la rpublique serbe de Bosnie, capitale Banja Luka. Supercie : 51 100 km2, dont 51 % pour la fdration croato-musulmane et 49 % (en deux territoires spars) pour la rpublique serbe ; population : 3,7 millions dhabitants (4,5 millions avant la guerre civile) ; densit : 72 habitants au km2. Langue : le serbo-croate, appel bosniaque, serbe ou croate selon lappartenance des gens qui lemploient. Religion : 43 % de musulmans, 17 % de catholiques (Croates), 31 % dorthodoxes (Serbes), rpartition davant la guerre civile. Monnaie : le mark convertible.
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Bosnie-Herzgovine
En 1718, la paix de Passarowitz, pour se protger de Venise, la rpublique de Raguse cde lHerzgovine turque les deux fentres maritimes de la Klek et de la Sutorina, qui donnent celle-ci de toucher en deux points le rivage adriatique. De 1718 1739, la frange septentrionale de la Bosnie a t temporairement dtache de lEmpire ottoman et rattache aux Conns militaires autrichiens de Slavonie. Depuis 1739, par la paix de Belgrade, lunit historique de la province a t reconstitue par le recul autrichien.
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Bosnie-Herzgovine
2. La Bosnie-Herzgovine annexe lAutriche-Hongrie (1908-1919)
Certains milieux de Vienne souhaitaient annexer dnitivement la Bosnie-Herzgovine lEmpire austro-hongrois, mais on nosait en faire laffront aux rois Obrnovitch de Serbie, qui considraient la Bosnie comme sur de la Serbie, tout en menant une politique austrophile. Leur brutal remplacement en 1903 par les Karageorgevitch, tourns vers la Russie, avait lev tout scrupule cet gard ; lannexion de la Bosnie-Herzgovine apparaissait, de plus, comme une compensation la perte dinuence en Serbie et elle permettrait lAutriche-Hongrie de crer une ligne de chemin de fer vers Salonique, en saffranchissant du rseau serbe. La rvolution jeune-turque, intervenue dans lt de 1908, prvoyait la convocation Constantinople dun Parlement ottoman o Bosniaques (et Roumliotes de Bulgarie) seraient appels siger ; cet vnement prcipite le dnouement de laffaire. Au lendemain du 5 octobre, o le prince Ferdinand, appuy par lAutriche-Hongrie, vient de proclamer lindpendance de la Bulgarie, le gouvernement austro-hongrois dcrte le 6 octobre 1908 : lannexion de la Bosnie-Herzgovine par lAutriche-Hongrie, moyennant compensation nancire la Porte ; la restitution, libre de toute occupation militaire, du sandjak de Novi Bazar la Turquie. La Bosnie-Herzgovine devient condominium de lAutriche et de la Hongrie, dote dune administration propre, distincte de celles de chacune des deux parties de la double monarchie. En avril 1909, moyennant compensation nancire et restitution du sandjak de Novi Bazar, la Turquie se rsigne accepter lannexion de la Bosnie-Herzgovine. Mais les Serbes, ulcrs de ce coup de force auquel, manquant dappuis, ils nont pu sopposer, vont soutenir activement un irrdentisme bosniaque qui se rpand, et qui entend combattre le rattachement forc lAutriche-Hongrie, tout en prnant un rapprochement avec la Serbie. Ds lors, la Bosnie-Herzgovine va devenir un foyer permanent de tensions, avec lappui de certains milieux serbes (socit secrte de la Main noire). Le 28 juin 1914, larchiduc Franois Ferdinand dAutriche, hritier du trne, et son pouse, en visite ofcielle en Bosnie-Herzgovine, sont assassins Sarajevo par un Bosniaque arm par la Serbie. Cet assassinat va dclencher la Premire Guerre mondiale. Durant le conit, la Bosnie-Herzgovine constitue une base de dpart qui va permettre larme austro-hongroise de vaincre et doccuper la Serbie et le Montngro (1916). En 1918, leffondrement de lAutriche-Hongrie a entran un rapprochement des Serbes, des Croates et des Slovnes, qui sont convenus, avec lappui des vainqueurs, de sunir en un tat commun proclam le 1er dcembre 1918 sous le nom de royaume des Serbes, Croates, Slovnes (SCS). Sous le sceptre des Karageorgevitch, le nouvel tat a pour vocation de rassembler les peuples slaves du sud de lEurope autour dune base constitue de la Serbie, de la Croatie, de la Slovnie et de la Bosnie-Herzgovine.
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Bulgarie
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique de Bulgarie. Prsident : Gueorgui Parvanov. Reprsentation parlementaire : une chambre unique, lAssemble nationale. Capitale : Soa. Division administrative en 28 dpartements (oblast) : Soa-Capitale, Soa, Vidin, Montana, Vratsa, Pernik, Kstendil, Blagvgrad, Pleven, Lovetch, Bazardjik, Plovdiv, Smoljan, Tirnovo, Gabrovo, Stara Zagora, Khaskovo, Kardzali, Rouss, Silistrie, Razgrad, Targoviste, Silven, Dobritch, Varna, Choumen, Bourgas, Yambol. Supercie : 111 000 km2 ; population : 8,5 millions dhabitants ; densit : 77 habitants au km2. Langue : le bulgare, langue slave. Religions : orthodoxe ; musulmane pour la minorit turque (8 10 %) et pour les Pomaks, minorit bulgare islamise au Moyen ge. Monnaie : le lev.
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Bulgarie
populaires contre le pouvoir ottoman, toujours vous lchec, mais aussi la rsistance des hadouks, bulgares rebelles lautorit turque qui se rfugient dans les montagnes. La conscience de lappartenance une nation bulgare sassoupit peu peu et ne se rveille que dans la seconde moiti du XVIIIe sicle, notamment sous linuence des crits de Paisij, moine bulgare du Mont-Athos. En 1767, lautocphalie de lglise bulgare est supprime, celle-ci tant de nouveau rattache au patriarchat de Constantinople, qui entend abolir la liturgie en slavon, au prot du grec. Cette dcision est lorigine dun mouvement de rsistance du clerg, qui se mle bientt une aspiration au renouveau de la nation bulgare.
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Bulgarie
La principaut de Bulgarie est divise en 17 dpartements portant le nom de leur cheflieu : Soa, Vidin, Tirnovo, Varna, Routschouk, Razgrad, Choumla, Kstendil, Trin, Silistrie, Lom Palanka, Rahova, Vratsa, Plevna, Lovetch, Sevlievo, Sistova. Pour sa part, la Roumlie orientale comporte 6 dpartements : Philippopolis, Khaski, Tatar Bazardjik, Stara Zagora, Slivono, Bourgas. En dpit de la dcision du congrs de Berlin existe en Bulgarie comme en Roumlie orientale un sentiment aigu en faveur de lunion des deux entits. Ce mouvement, soutenu par le prince Alexandre Ier, aboutit un soulvement en Roumlie le 18 septembre 1885 ; le gouverneur ottoman est reconduit la frontire et les Roumliotes appellent le prince Alexandre qui entre triomphalement Philippopolis (Plovdiv) et proclame le 21 septembre lunion de la Bulgarie et de la Roumlie orientale. Cependant les puissances napprouvent pas cette entorse au trait de Berlin et la Bulgarie reste affaiblie par la brouille (1881) survenue entre le prince Alexandre et son ancien protecteur le tsar Alexandre III. En novembre 1885, tandis que les puissances confrent Constantinople pour trouver une solution, encourage par lAutriche-Hongrie qui voit dans lannexion de la Roumlie un facteur de dsquilibre dans les Balkans, la Serbie dclare la guerre la Bulgarie. Les Bulgares tant vainqueurs, la paix de Bucarest, le 8 mars 1886, rtablit le statu quo ante bellum entre Serbie et Bulgarie. Le 5 avril 1886, les puissances signent la convention de Top Han, laquelle, moyennant quelques petites rectications sur la frontire en faveur de la Turquie, reconnat lunion personnelle de la Bulgarie et de la Roumlie orientale, le prince Alexandre devenant gouverneur de Roumlie pour le compte de la Porte. Les statuts de la Bulgarie et de la Roumlie orientale restent juridiquement inchangs, la Bulgarie demeurant principaut tributaire de la Porte et la Roumlie province autonome incluse dans lEmpire ottoman, avec un gouverneur chrtien qui se trouve tre le prince de Bulgarie. Dans la ralit, les deux parties forment de plus en plus une entit commune, qui se considre elle-mme comme un seul pays, et dont les lments (administration, arme, infrastructure conomique) sont peu peu fusionns. Le 7 septembre 1886, renvers en aot par un complot dofciers soutenus par la Russie, le prince Alexandre abdique, Stamboulof devenant rgent. Linuence de Stamboulof, trs anti-russe, sur lAssemble (Sobrani) amne celle-ci lire le 7 juillet 1887 un nouveau prince, candidat de lAutriche-Hongrie, le prince Ferdinand de Saxe-Cobourg. En juillet 1908, la rvolution jeune-turque a rtabli la Constitution de lEmpire ottoman (datant de 1876 et jamais applique). Le gouvernement ottoman prvoit donc llection dune Assemble o seraient appels siger des dputs de Bosnie-Herzgovine et de Roumlie orientale (provinces juridiquement turques). Avec la complicit du ministre russe des Affaires trangres Isvolsky, agissant de son propre chef, lAutriche-Hongrie envisage lannexion de la Bosnie-Herzgovine, la Russie obtenant en contrepartie louverture des Dtroits ses navires de guerre. Le prince Ferdinand de Bulgarie, qui la souhaitait depuis longtemps, y voit loccasion de rompre les liens de vassalit de sa principaut vis--vis de la Porte. Il reoit cet effet lappui de lAutriche et de la Russie. Le prince Ferdinand prend alors prtexte de lincident du pilaf du 12 septembre 1908 : le grand vizir nayant pas invit le reprsentant bulgare la rception des ambassadeurs, sous prtexte que la principaut nest pas trangre la Turquie, ce dernier quitte Constantinople. Le 22 septembre, Ferdinand proclame lindpendance de la Bulgarie. Le 5 octobre Tirnovo, il proclame lindpendance de la Roumlie orientale et son union la Bulgarie, et se proclame lui-mme tsar des Bulgares, revendiquant dj par l la souverainet sur les Bulgares de Thrace et de Macdoine.
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Bulgarie
2) par conventions secrtes du mme jour entre la Bulgarie et les trois Empires, ces derniers lui promettent, la victoire : la Macdoine serbe (Ouskoub, Ochrida, Monastir) ; au cas o la Grce entrerait en guerre contre eux, la Macdoine grecque (hormis Salonique et la Chalcidique) ; au cas o la Roumanie entrerait en guerre contre eux, la restitution du Quadrilatre de Dobroudja cd par la Bulgarie en 1913. La Bulgarie dclare la guerre la Serbie le 14 octobre. La Roumanie, aprs avoir encore plus tergivers que la Bulgarie, tait entre en guerre le 27 aot 1916 aux cts de lEntente. La Bulgarie lui avait dclar la guerre le 1er septembre. Vaincue par les puissances centrales, et perdant son appui russe du fait de la rvolution doctobre, la Roumanie a d se rsoudre traiter avec ses vainqueurs. Par le trait de Bucarest du 7 mai 1918, parmi diverses autres clauses : la Roumanie restitue la Bulgarie lensemble de la Dobroudja mridionale, savoir le Quadrilatre cd en 1913 par la Bulgarie, mais aussi la partie septentrionale de la Dobroudja mridionale (Mangalia) qui avait t attribue la Bulgarie en mars 1878 (San Stefano) et transfre la Roumanie en juillet 1878 (Berlin) ; la Roumanie renonce la Dobroudja septentrionale, jusquaux bouches du Danube incluses, qui devient condominium germano-austro-bulgare (ptrole) ; la Roumanie perd ainsi la majeure partie de son littoral (hormis en Bessarabie), ne gardant quun dbouch conomique Constantza. La Bulgarie, ayant t vaincue, nit par dposer les armes le 29 septembre 1918 Salonique, le roi Ferdinand abdiquant le 4 octobre en faveur de son ls Boris III. Elle se voit imposer par les vainqueurs runis Paris une paix lobligeant de nombreuses cessions de territoires. Par le trait de Neuilly du 27 novembre 1919, la Bulgarie doit cder : la Roumanie, lentire Dobroudja mridionale annexe en mai 1918 ; au royaume des Serbes, Croates, Slovnes, les territoires du Timok (rive droite du cours infrieur), de Tsaribrod, de Bossilevgrad (haute Strouma) et le saillant de Stroumitza ; la Grce, la partie mridionale de Thrace occidentale, savoir les territoires annexs en Thrace sur la Turquie en septembre 1913 et en septembre 1915, hormis le versant septentrional du Rhodope et la valle de lArda ; la Bulgarie reperd ainsi son dbouch sur la mer ge, ne gardant en principe quun dbouch conomique (port franc), que la Grce refusera daccorder. La Bulgarie est alors rduite une surface denviron 103 000 km2.
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Bulgarie
Lovetch : quatre dpartements de Lovetch, Pleven, Gabrovo, Tirnovo ; Plovdiv : trois dpartements de Bazardjik, Plovdiv, Smoljan ; Khaskovo : trois dpartements de Stara Zagora, Khaskovo, Kardzali ; Razgrad : quatre dpartements de Silistrie, Rouss, Razgrad, Targoviste ; Varna : trois dpartements de Tolbukhin, Varna, Choumen ; Bourgas : trois dpartements de Bourgas, Sliven, Yambol. Le 15 janvier 1990, la Bulgarie revient une conception pluraliste de la vie politique, en abolissant le rle dirigeant du parti communiste. Le 1er aot 1990, llection dun prsident non communiste (Jelev) marque le passage de la Bulgarie un rgime de rpublique dmocratique. Depuis lors, la Bulgarie recherche son intgration la nouvelle Europe, stant porte candidate lentre dans lUnion europenne, ainsi que dans lOTAN. En 1999, la Bulgarie revient la subdivision en 28 dpartements, appels oblast, selon la liste qui tait en vigueur de 1949 1987 (voir supra). Le 17 juin 2001, des lections lgislatives donnent la majorit au parti form par lancien roi Simon II, qui, enfant, avait rgn de 1943 1946 ; cette victoire ouvre la voie une ventuelle volution institutionnelle du pays, allant jusquau rtablissement possible de la monarchie. Le 12 dcembre 2002, lUnion europenne accepte, dans son principe, lentre terme de la Bulgarie en son sein, cette entre devenant effective le 1er janvier 2007.
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Chypre
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique de Chypre. Prsident : Tassos Papadopoulos. Reprsentation parlementaire : une chambre unique, la Chambre des dputs. Capitale : Nicosie. Division administrative en 6 districts : Nicosie, Larnaca, Limassol, Paphos, Kyrnia, Famagouste. Supercie : 9 250 km2, dont 36 % au nord (environ 3 350 km2) sont occups par la Turquie ; population : 770 000 habitants, dont environ 200 000 dans la zone occupe par la Turquie ; densit : 83 habitants au km2. Langue : le grec moderne (le dmotique) ; une minorit parle turc. Religions : orthodoxes 80 %, musulmans 18 %. Monnaie : la livre chypriote.
Remarques Quoique paraissant faire gographiquement partie de lAsie occidentale, lle de Chypre est depuis toujours une contre que tout rattache lEurope : histoire, population, civilisation. Elle a dautant plus sa place dans cet ouvrage que sa candidature ladhsion lUnion europenne, en raison des vidences ci-dessus rappeles, a t juge parfaitement recevable et que le processus dadhsion de cet tat lUnion est en cours. Depuis 1974, le tiers septentrional de la rpublique de Chypre est soustrait son gouvernement central de Nicosie par une occupation militaire manant de la Turquie. Cette dernire a suscit une rpublique turque du nord de Chypre qui nest reconnue par aucun tat, lexception de la Turquie elle-mme. Outre la rpublique de Chypre, lle abrite deux bases, Dklia et Akrotiri, dune supercie totale de 250 km2, sur lesquelles la Grande-Bretagne conserve pleine et entire souverainet.
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Chypre
la perte dnitive de celui-ci en 1291 ; mais cette perte ne nuit en rien, au contraire, lactivit commerciale des ports de Chypre. Toutefois, en dpit de leurs efforts, les rois poitevins de Chypre ne parviennent pas latiniser durablement lle, qui demeure rsolument grecque . En 1489, lissue de quatorze ans de rgence, la reine de Chypre, Catherine Cornaro, noble Vnitienne veuve du dernier roi Jacques de Lusignan, vend son royaume Venise, qui le dtient jusquen 1571, date laquelle lle est conquise par les Ottomans. Cette situation perdure en 1789.
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Croatie
Croatie
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique de Croatie. Prsident : Stipe Mesic. Reprsentation parlementaire : la Chambre des dputs (Sabor) ; la Chambre des comitats. Capitale : Zagreb. Division administrative en 20 comitats (zupanijas), plus la ville de Zagreb : Zagreb, Varazdin, Medimurje, Koprivnica-Krizevci, Bjelovar-Bilogora, Virovitica-Podravina, Pozega-Slavonija, Slavonski Brod-Posavina, Osijek-Baranja, Vukovar-Srijem, SisakMoslavina, Karlovac, Primorje-Gorski-Kotar, Istra, Lika-Senj, Krapina-Zagorje, Zadar, Sibenik-Knin, Split-Dalmatia, Dubrovnik-Neretva. Supercie : 56 500 km2 ; population : 4,8 millions dhabitants ; densit : 85 habitants au km2. Langue : le croate (le serbo-croate, crit en caractres latins). Religion : 78 % de catholiques ; 12 % dorthodoxes. Monnaie : la kuna.
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4. De 1699 1789
la suite de la grande reconqute mene par elle la n du XVIIe sicle, par la paix de Carlowitz (1699), lAutriche recouvre la partie turque de la Croatie, hormis un fragment lextrmit de la Bosnie ( Croatie turque ), et la majorit de la Slavonie, hormis deux fragments mridionaux, qui ne sont recouvrs qu la paix de Passarowitz (1718). La Croatie-Slavonie est runie sous domination autrichienne. Les Conns militaires de Slavonie sont alors crs et ceux de Croatie remanis pour longer la nouvelle frontire. Ds lors, ladministration de la Croatie et de la Slavonie civiles incombe la couronne de Hongrie, tandis que leurs Conns militaires restent placs sous ladministration directe de larme autrichienne. Vestige de lancienne frontire davant 1699, une partie de la Croatie militaire forme saillant entre Bosna et Drave entre les Croatie et Slavonie civiles. En 1776, limpratrice Marie-Thrse dtache la ville de Fiume et son territoire immdiat (corpus separatum) de ladministration triestine et les transfre la Croatie pour en faire le port de la couronne de Hongrie. En 1779, la ville de Fiume est dtache de la Croatie et directement rattache la Hongrie. Le rgne personnel de Joseph II (1780-1790) sur lensemble des domaines de la maison dAutriche se traduit par une volont de grandes rformes administratives refondant ses possessions en 13 gouvernements uniformes. Dans ce cadre, la Croatie et la Slavonie vont former le gouvernement de Croatie, dirig par un capitaine gnral. Cette rforme est abandonne en 1790, lavnement de Lopold II.
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Croatie
administrs par larme autrichienne et sur lesquels vivent des paysans-soldats (souvent serbes) rassembls dans des communauts particulires (zadrugas). Le royaume de Croatie, capitale Agram (Zagreb), couvre de lordre de 26 000 km2, dont 13 000 km2 sous administration civile et 13 000 km2 sous administration militaire. Celui de Slavonie, capitale Eszeck (Osijek), couvre de lordre de 16 000 km2, dont 10 000 km2 sous administration civile et 6 000 km2 sous administration militaire. Le double royaume regroupe plus de 1 million dhabitants. Du fait de sa dpendance de la couronne de Hongrie, il est situ en dehors du Saint Empire. La Croatie civile est administrativement divise en trois comitats : Agram (Zagreb), Warasdin (Varazdin), Kreutz (Krves ou Krizevatch). La Croatie militaire, chef-lieu Carlstadt, est divise en trois gnralats : gnralat de Carlstadt, compos de 4 cercles (ou rgiments) : Licca (Gospin), Ottocza, Ogulin, Szluin ; gnralat de Warasdin, compos de 2 cercles : Kreutz, Saint-Georges ; gnralat du ban de Croatie, compos de 2 cercles : 1er rgiment de Croatie (Glina), 2e rgiment de Croatie (Ptrinia). La Slavonie civile est divise en trois comitats : Werowitz (Vercze ou Virovitica, cheflieu Eszeck), Possga, Syrmie (chef-lieu Vukovar). La Slavonie militaire, chef-lieu Peterwardein, constitue le Gnralat esclavon-syrmien, divis en trois commandements : Brod (Vinkovci), Gradiska, Peterwardein, plus le district particulier des Csajkistes (Tittel). La ville et le port de Fiume constituent un district particulier (corpus separatum), dpendant de ladministration de la Hongrie. Dautre part, il convient de mentionner la Croatie turque, extrmit occidentale de la Bosnie turque, situe entre les rivires Unna et Verbasz. Enn, des zones de peuplement croate existent en Istrie, en Herzgovine turque, en Dalmatie vnitienne, dans la rpublique de Raguse et dans le sud de la Hongrie propre.
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En novembre 1868, en vertu des Pacta Conventa de 1102, la Hongrie accorde la CroatieSlavonie un nouveau Compromis hungaro-croate, par lequel elle lui reconnat lautonomie interne au sein du royaume de Hongrie, avec maintien des deux institutions du ban et de la dite dAgram, ainsi que lusage ofciel de la langue croate. Cependant, par une falsication de documents ofciels aux dires de la partie croate , la Hongrie retranche la ville portuaire de Fiume du royaume de Croatie-Slavonie, pour la rattacher directement la Hongrie. En 1878, la suite du conit entre la Russie et la Turquie, le congrs de Berlin dcide que les provinces turques de Bosnie et dHerzgovine, en partie peuples de Croates, seront occupes militairement et administres par lAutriche-Hongrie pour une priode de 30 ans. Du fait du recul de la menace ottomane, le royaume de Hongrie obtient de lempereur Franois-Joseph labolition des Conns militaires de Croatie et de Slavonie, dont les territoires sont dsormais rendus la Croatie-Slavonie. Le royaume de Croatie-Slavonie est alors rorganis en huit comitats purement civils : Agram, Modrus-Fiume, sans la ville de Fiume (chef-lieu Ogulin), Lika-Krvaba (chef-lieu Gospic), Warasdin, Belovar, Werowitz (chef-lieu Eszek), Possga, Syrmie (chef-lieu Vukovar). La trahison de lempereur Franois-Joseph lgard des Croates (1867), accentue par une nette tendance la magyarisation manant des autorits de Budapest, refroidit quelque peu le loyalisme croate lgard de la Couronne. Par ailleurs, certaines autorits morales (lvque Strossmayer) incitent un rapprochement avec les Serbes, en dpit des diffrences de religion (catholicisme en Croatie, orthodoxie en Serbie), dalphabet (latin en Croatie, cyrillique en Serbie) et de culture historique (occidentale en Croatie, orientale en Serbie). Luniversit dAgram (Zagreb) et le sige piscopal de Diakovo, o sige Mgr Strossmayer, deviennent dans la seconde moiti du XIXe sicle de hauts lieux de diffusion de lide illyrienne dunion des Slaves du Sud. En 1914, les Croates entrent loyalement dans le premier conit mondial au sein des armes austro-hongroises. Mais, mesure de lenlisement du conit, au nom de la grande Illyrie , un rapprochement sopre avec les Serbes et les Slovnes, se traduisant par la signature du pacte de Corfou (juillet 1917), suivie de la dcision (avril 1918) prise Rome par le congrs des nationalits dAutriche-Hongrie de crer un tat des Slaves du Sud sous le sceptre de la dynastie serbe. la suite de la dfaite austro-hongroise, le 26 octobre 1918, le Conseil national de Zagreb, qui regroupe les Slovnes, Croates et Serbes de lAutriche-Hongrie, dclare sen sparer pour se fondre dans un nouveau royaume des Slaves du Sud. Le 29 octobre, la dite dAgram proclame lindpendance de la Croatie-Slavonie et son rattachement au futur royaume des Slaves du Sud. Le 1er dcembre 1918, la suite de la dcision dunit prise en novembre par lassemble de Podgoritza, le prince rgent Alexandre de Serbie proclame le royaume des Serbes, Croates, Slovnes (SCS), qui a pour vocation de regrouper les Slaves du sud de lEurope autour dune base constitue de la Serbie, de la Croatie, de la Slovnie et de la Bosnie-Herzgovine. Toutefois, lItalie revendique pour elle-mme lattribution de lIstrie et de la Dalmatie septentrionale, qui lui ont t promises au trait de Londres (avril 1915), ainsi que de Fiume et de son arrire-pays, pourtant exclus dudit trait.
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La Yougoslavie parvient, non sans peine, se tenir au dbut lcart du second conit mondial. Mais lalliance avec lAllemagne, signe le 25 mars 1941 par le rgent Paul, est remise en cause deux jours plus tard par un coup dtat qui le renverse.
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en mars. Le vice-roi Eugne nomme Dandolo provditeur gnral charg des questions civiles. Le gnral Marmont est nomm gouverneur militaire, directement subordonn Napolon et Eugne. En dcembre 1806, la Dalmatie est divise en quatre districts : Zara (Zadar), Spalato (Split), Sebenico (Sibenik), Makarska. Chaque district est dirig par un dlgu. La Dalmatie italienne saugmente de la rpublique de Polizza, annexe en juin 1807, des bouches de Cattaro, rendues par la Russie en juillet 1807, dtaches de nouveau en mars 1808 pour former, avec la rpublique de Raguse, une province italienne distincte. En octobre 1809, Napolon dtache du royaume dItalie lIstrie italienne, la Dalmatie, Raguse et les bouches de Cattaro pour les agrger aux provinces quil vient dacqurir sur lAutriche et former ainsi les Provinces Illyriennes de lEmpire franais (voir encadr au chapitre Slovnie). Les forces coalises contre Napolon envahissent (aot 1813) les Provinces Illyriennes. Loccupation de la Dalmatie proprement dite sachve par la prise de Raguse (janvier 1814). Au congrs de Vienne (1814-1815), la Dalmatie est attribue lAutriche. En aot 1816, un rescrit imprial dnit lorganisation du gouvernement (province) autrichien regroupant la Dalmatie, Raguse et Cattaro sous le titre de royaume de Dalmatie. Le royaume de Dalmatie est constitu de quatre cercles : Zara, Spalato, Raguse et Cattaro (ou Albanie). Les deux cercles de Zara et de Spalato recouvrent le territoire de lancienne Dalmatie vnitienne, hormis les les de Veglia, Cherso et Lussin, rattaches au royaume dIllyrie, et lle de Curzola, rattache Raguse. Les deux cercles de Raguse et de Cattaro recouvrent respectivement les territoires de lancienne rpublique de Raguse (plus lle de Curzola) et de lancienne province dAlbanie vnitienne (les Bouches). Les deux fentres turques de la Klek (entre les cercles de Spalato et de Raguse) et de la Sutorina (entre ceux de Raguse et de Cattaro) sont maintenues inchanges. En juin 1867, lors du Compromis austro-hongrois sparant en deux parties lempire dAutriche, la Dalmatie est attribue la moiti autrichienne (Cisleithanie) du nouvel Empire austro-hongrois. lissue de la Premire Guerre mondiale, par le trait de Rapallo (novembre 1920), la Dalmatie autrichienne devient une province du royaume des Serbes, Croates, Slovnes, lexception de la ville de Zara et ses abords immdiats, sous forme denclave, ainsi que des les de Cherso, Lussin, Lagosta et Pelagosa. En 1922, les bouches de Cattaro sont dtaches de la province de Dalmatie et rattaches celle du Montngro. En 1931, lancienne province de Dalmatie est incluse dans la banovine du Littoral (cheflieu Spalato), hormis lancien cercle de Raguse, inclus dans celle de Zta (chef-lieu Cettign) et les les de Veglia et de Pago, rattaches la banovine de la Save (chef-lieu Zagreb). En aot 1939, lancienne Dalmatie est totalement incluse dans la grande banovine autonome croate, hormis les bouches de Cattaro (non croates). En avril 1941, dans le cadre du dmantlement de la Yougoslavie : les les de Veglia et dArbe, la Dalmatie septentrionale jusqu Spalato , les les de Lissa, de Curzola et de Meleda, ainsi que les bouches de Cattaro, sont attribues lItalie ; le reste de la Dalmatie (les de Pago, Brazza et Lesina, terre ferme de Spalato exclu aux Bouches exclues) est attribu au nouveau royaume de Croatie (Croatie, BosnieHerzgovine, Dalmatie mridionale). En septembre 1943, Hitler attribue la Croatie la Dalmatie italienne. En janvier 1946, la Dalmatie est restaure dans ses limites historiques, avec le territoire de Raguse, mais sans les bouches de Cattaro. La fentre herzgovinienne de la Klek est reconstitue, mais pas celle de la Sutorina. La Dalmatie ainsi rednie est incluse dans la nouvelle rpublique fdre de Croatie, dont elle constitue la partie mridionale. Dsormais, la Dalmatie suivra le destin de la Croatie.
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Danemark
Le pays en bref
tat monarchique : le royaume du Danemark. Souverain : la reine Marguerite II (Margrethe), de la maison de Schleswig-HolsteinSonderbourg-Glucksbourg. Reprsentation parlementaire : une chambre unique, le Folketing. Capitale : Copenhague. Division administrative en 5 rgions : Jutland-du-Nord (Aalborg), Jutland-Central (Viborg), Danemark-du-Sud (Vejle), Seeland (Sor), Hovedstalen (Hillerd). Sy ajoutent un bourg, Frederiksberg, et une commune, Copenhague, statut particulier. Dpendances dEurope : les Fro, statut autonome. Supercie : 43 000 km2 ; population : 5,2 millions dhabitants ; densit : 120 habitants au km2. Langue : le danois. Religion : protestants (luthriens) 88 %. Monnaie : la couronne danoise.
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Danemark
En 1544, la branche de la maison dOldenbourg qui rgne Copenhague se divise en une ligne royale de Holstein-Gluckstadt, qui possde le Danemark, une moiti du Schleswig et une moiti du Holstein, et en une ligne ducale de Holstein-Gottorp, qui possde lautre moiti du Schleswig et lautre moiti du Holstein. Mais, depuis la rupture de lUnion, la Sude devient pour le Danemark un puissant rival, et des conits opposent rgulirement les deux voisins. Au milieu du XVIIe sicle, les Danois tant dfaits deux reprises par la Sude, le roi Christian IV doit cder celle-ci en 1645 les les de Gotland et dsel, et le roi Frdric III doit lui cder en 1658 la Scanie et le Halland (ainsi que le Bohus et le Jmtland, qui dpendaient de la Norvge). En revanche, en 1675, lextinction de la branche ane de la maison dOldenbourg, le roi Christian V sempare des comts dOldenbourg et de Delmenhorst. En 1720, le roi de Danemark sempare de la partie gottorpienne du Schleswig, aux ns de le runier. En 1762, montant sur le trne de Russie (sous le nom de Pierre III), le duc Charles-Pierre de Holstein-Gottorp rclame la restitution de sa part de Schleswig, mais il est assassin ; nanmoins, la revendication se poursuit au nom de son ls le grand-duc Paul (ls de Catherine II). Par les traits de Copenhague (1767) puis de Tsarsko-Slo (1773), les deux lignes de Holstein (maison dOldenbourg) rglent leur litige. Le grand-duc Paul reoit du roi de Danemark les comts dOldenbourg et de Delmenhorst, quil rtrocde aussitt au prince-vque de Lubeck. Le roi de Danemark reoit du grand-duc Paul le Holstein-Gottorp et sa renonciation ses droits sur le Schleswig-Gottorp. Les deux duchs de Schleswig et de Holstein sont ainsi, chacun pour sa part, runis sous souverainet du roi de Danemark, do leur appellation ultrieure (et abusive) de duchs danois .
2. Le duch de Schleswig (Flensbourg), rput non danois ; au sein du Schleswig se trouvent des enclaves rputes danoises (rattaches au royaume) : Ribe et Mgeltondern sur le continent, ainsi que la moiti des les de Rm, de Sylt et de Fhr. 203
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Danemark
Bornholm : le district de Bornholm ; Jutland : dix districts de Hjring, Alborg, Thisted, Viborg, Randers, Arhus, Skanderborg, Veile, Ringkbing, Ribe. Sy ajoutent outre-mer les les Fro et lIslande, et plus loin le Groenland. Les trois duchs danois (Schleswig, Holstein, Lauenbourg), en union personnelle avec le Danemark, disposent chacun dun statut particulier : chaque duch est gouvern par un bailli reprsentant le roi, assist dune assemble, et rsidant dans chacune des trois capitales : Flensbourg pour le Schleswig, Gluckstadt pour le Holstein, Ratzebourg pour le Lauenbourg. Au titre du Holstein et du Lauenbourg, le roi de Danemark est membre de la Confdration germanique. Aux assembles plnires (70 voix) de la dite fdrale de Francfort, le roi de Danemark dispose de trois voix ; aux assembles restreintes (17 voix), il dispose dune voix.
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Danemark
Un rfrendum sy tient le 25 mai 1944, qui donne une majorit en faveur de la sparation. Le 17 juin est proclame la rpublique dIslande, indpendante du Danemark. Le Danemark est alors ramen sa conguration prsente dune surface de 43 000 km2, limite aux les du dtroit, au Jutland et lle de Bornholm, sa dpendance europenne des les Fro couvrant 1 400 km2. Il conserve toujours, outre-mer, le Groenland. En 1953, la chambre haute (Landsting) institue en 1866 est supprime. Le 1er janvier 1973, le Danemark entre dans la Communaut conomique europenne. Le 1er janvier 2007, aux 14 districts (amter) prcdemment en vigueur sont substitues 5 rgions administratives : Jutland-du-Nord (Aalborg), Jutland-Central (Viborg), Danemark-du-Sud (Vejle), Seeland (Sor), Hovedstaden (Hillerd).
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Espagne
Le pays en bref
tat monarchique : le royaume dEspagne. Souverain : le roi Jean-Charles Ier (Juan Carlos), de la maison de Bourbon. Reprsentation parlementaire : les Corts, composes de deux chambres, le Congrs des dputs et le Snat. Capitale : Madrid. Division administrative en 17 communauts autonomes et 50 provinces : Andalousie, capitale Sville, compose de huit provinces : Almria, Cadix, Cordoue, Grenade, Huelva, Jaen, Malaga, Sville ; Aragon, capitale Saragosse, compose de trois provinces : Huesca, Saragosse, Teruel ; Asturies, capitale Oviedo, compose dune province : Oviedo ; Balares, capitale Palma, compose dune province : Palma ; Pays basque, capitale Vittoria, compose de trois provinces : Alava, Biscaye, Guipuzcoa ; Canaries, capitale Las Palmas, compose de deux provinces : Las Palmas, Santa Cruz de Tenerife ; Cantabrie, capitale Santander, compose dune province : Santander ; Castille et Len, capitale Valladolid, compose de neuf provinces : Burgos, Avila, Sgovie, Soria, Len, Palencia, Salamanque, Valladolid, Zamora ; Castille-La Manche, capitale Tolde, compose de cinq provinces : Ciudad Real, Cuenca, Guadalajara, Tolde, Albacte ; Catalogne, capitale Barcelone, compose de quatre provinces : Barcelone, Grone, Lrida, Tarragone ; Estrmadure, capitale Caceres, compose de deux provinces : Caceres, Badajoz ; Galice, capitale La Corogne, compose de quatre provinces : La Corogne, Lugo, Orense, Pontevedra ; Madrid, capitale Madrid, compose dune province : Madrid ; Murcie, capitale Murcie, compose dune province : Murcie ; Navarre, capitale Pampelune, compose dune province : Navarre ; Rioja, capitale Logroo, compose dune province : Logroo ; Valence, capitale Valence, compose de trois provinces : Valence, Castellon de la Plana, Alicante. Sy ajoutent les cinq prsides dAfrique : Ceuta, rattach la province de Cadix (Andalousie) ; Melilla, les les Chafarines, les les dAlhucemas, le peon de Velez de la Gomera, rattachs la province de Malaga (Andalousie). Supercie : 504 800 km2 ; population : 39 millions dhabitants ; densit : 77 habitants au km2. Langues : lespagnol ; rgionalement, on parle aussi le galicien, le basque ou le catalan. Religion : catholique. Monnaie : leuro ; la peseta jusquen 2001.
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Espagne
dit du sol, la rudesse du climat et le manque de bras restreignent notablement la production agricole ; lartisanat, autrefois prospre dans les villes, a t ruin par lexpulsion des Juifs et des Maures et par la coutume nfaste de remplacer la production locale de biens par lachat ltranger de marchandises payes par lor et largent du Nouveau Monde. De ce fait, lancien rseau urbain apparat bien alangui, tourn dsormais vers les fonctions religieuses, administratives et, pour certaines villes (Salamanque), universitaires. La rpartition territoriale du royaume dEspagne (continent et Balares) est en 1789 la suivante : Nouvelle-Castille : provinces de Madrid, de Guadalajara, de Cuenca, de Tolde, de la Manche (Ciudad Real) ; Vieille-Castille : provinces de Burgos, de Soria, de Sgovie, dAvila ; royaume dEstrmadure : province dEstrmadure (Badajoz) ; Andalousie : provinces (royaumes) de Cordoue, de Sville, de Jan et de Grenade ; royaume de Murcie : province de Murcie ; royaume dAragon et de Valence : provinces dAragon (Saragosse), de Valence et de Catalogne (Barcelone) ; royaume de Navarre : province de Navarre (Pampelune) ; provinces basques : provinces de Biscaye (Bilbao), de Guipuzcoa (Saint-Sbastien), dAlava (Vittoria) ; royaume de Len : provinces des Asturies (Oviedo), de Len, de Palencia, de Salamanque, de Valladolid, de Zamora ; royaume de Galice : province de Galice (Saint-Jacques-de-Compostelle) ; royaume de Majorque : province des les (Palma). Ainsi constitu, le royaume dEspagne couvre lensemble de la pninsule Ibrique, hormis le Portugal, la principaut dAndorre et Gibraltar (base navale anglaise depuis 1713), et les les Balares. Hors dEurope sy rattachent les les Canaries et les prsides de la cte dAfrique (Ceuta, Melilla, les Chafarines, les dAlhucemas, Velez de la Gomera, Oran). Il convient de citer quelques particularits relatives la frontire des Pyrnes avec la France : lle des Faisans ou de la Confrence (o fut signe la paix des Pyrnes de 1659), situe sur la Bidassoa, est possession commune de la France et de lEspagne ; la frontire suit gnralement la ligne de crte, sauf au val dAran (haute valle espagnole de la Garonne) et en Cerdagne (partie suprieure franaise depuis 1659, hormis lenclave espagnole de Llivia).
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Espagne
nire devient reine sous le nom dIsabelle II, avec une rgence exerce par sa mre. Mais le frre pun de Ferdinand, Charles, rcuse labolition de cette loi et se proclame roi (Charles V), ses partisans prnant un rgime autoritaire respectueux des traditions. Sensuit la premire guerre carliste (1833-1839), qui se termine par la victoire des libraux , les partisans dIsabelle II. Au plan de ses subdivisions internes, par dcret du 30 novembre 1833, le royaume dEspagne est rorganis du point de vue militaire en 12 capitaineries gnrales et du point de vue administratif en 48 intendances (ou provinces), qui constituent des subdivisions gographiques des capitaineries et sont diriges chacune par un dlgu du gouvernement (prfet), selon le dcoupage suivant : Nouvelle-Castille : cinq intendances de Madrid, Guadalajara, Tolde, Cuenca, Ciudad Real ; Vieille-Castille et Len : douze intendances de Burgos, Logroo, Santander, Oviedo, Soria, Sgovie, Avila, Len, Palencia, Valladolid, Salamanque, Zamora ; Galice : quatre intendances de La Corogne, Lugo, Orense, Pontevedra ; Estrmadure : deux intendances de Badajoz, Caceres ; Andalousie : cinq intendances de Sville, Huelva, Cadix, Cordoue, Jan ; Grenade : trois intendances de Grenade, Almria, Malaga ; Valence et Murcie : cinq intendances de Valence, Alicante, Castellon de la Plana, Murcie, Albacete ; Catalogne : quatre intendances de Barcelone, Tarragone, Lrida, Grone ; Aragon : trois intendances de Saragosse, Huesca et Teruel ; Navarre : lintendance de Pampelune ; Guipuzcoa : trois intendances de Vittoria, Bilbao, Saint-Sbastien ; Balares : lintendance de Palma. Il y a lieu dy rajouter, hors dEurope, lintendance des Canaries. Jusquen 1854, le pouvoir est assum, de faon alterne au gr de coups de force, par la rgente Marie-Christine, mre dIsabelle II, ou par divers gnraux, le tout assorti dune seconde guerre carliste (1846-1849). partir de 1854, Isabelle II exerce personnellement le pouvoir, avec lappui des libraux, mais en 1868 une rvolution mene par le gnral Prim contraint Isabelle II abdiquer en faveur de son ls Alphonse XII, qui est lui-mme rcus par les insurgs, puis se rfugier avec lui ltranger.
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Espagne
LEspagne redevient un royaume, pourvu dun rgent (Franco) titre viager. Du fait du soutien apport en son temps linsurrection des militaires par lAllemagne nazie et lItalie fasciste, les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale commencent par tenir lEspagne franquiste dans un strict isolement politique. Mais, ds le dclenchement de la guerre froide, au dbut des annes 1950, les donnes stratgiques changent et les tats-Unis signent en 1953 avec lEspagne un pacte militaire, assorti dune assistance conomique, qui contribue rintgrer ce pays dans le concert des nations (entre lONU en 1955). Jusqu sa mort en 1975, le gnral Franco maintient le pays dans un rgime politique trs autoritaire, avec un parti unique, la Phalange. Paralllement, il engage le pays dans la voie dun fort dveloppement conomique, pour lui faire rattraper un retard accumul depuis prs de deux sicles. En juillet 1969, Juan Carlos, prince des Asturies et petit-ls dAlphonse XIII, qui avait reu une ducation en Espagne la suite dun accord entre son pre, le comte de Barcelone, et le gnral Franco, est dsign par les Corts hritier de la couronne dEspagne et successeur de Franco la mort de ce dernier.
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Estonie
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique dEstonie. Prsident : Thomas Hendrik Ilves. Reprsentation parlementaire : une dite unique, le Riikogu. Capitale : Tallinn ; 15 districts. Supercie : 45 100 km2 ; population : 1,6 million dhabitants ; densit : 35 habitants au km2. Langue : lestonien (proche du nnois) ; le russe pour 30 % de la population. Religion : luthrienne ; orthodoxe pour les Russes. Monnaie : la couronne estonienne.
2. LEstonie en 1789
LEstonie, province russe, est le plus septentrional des pays baltes. Elle est borde louest par la mer Baltique, avec deux grandes les, Dag et sel, au nord par le golfe de Finlande, lest par la Russie proprement dite, au sud par la Livonie. De moiti plus petite que lEstonie contemporaine dont elle constitue la moiti septentrionale , cest une rgion basse de grandes plaines couvertes de forts ou de terres peu fertiles, limite lest par une grande nappe deau, le lac Pepous, reli la mer par la Narva. Deux villes seules, jadis villes hansatiques, prsentent quelque importance : Reval (Tallinn), la capitale, Dorpat (Tartu), la ville universitaire de langue allemande. Cette province nest balte que du point de vue de la gographie physique, car dun point de vue linguistique le peuple parle un dialecte trs proche du nnois, la langue des voisins de Finlande, et la noblesse, issue des chevaliers teutoniques, parle allemand. La Russie est
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Estonie
souveraine de lEstonie, mais, comme pour la Livonie voisine, les barons baltes qui servent loyalement dans larme et ladministration russes y dtiennent en fait tous les pouvoirs. Enn, il convient de noter que la moiti septentrionale de la Livonie voisine, qui constitue une surface quivalente celle de la province dEstonie, est galement peuple dEstoniens.
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Finlande
Finlande
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique de Finlande. Prsident : Tarja Halonen. Reprsentation parlementaire : une dite unique, lEduskunta. Capitale : Helsinki/Helsingfors. Division administrative en 6 provinces (Lni) : Finlande-Mridionale (Hmeenlinna/ Tavastehus), Finlande-Occidentale (Turku/Abo), Finlande-Orientale (Mikkeli/ St Michel), Oulu (Oulu/Uleaborg), Laponie (Rovaniemi), Aland (Maarianhamina/ Mariehamn). La province dAland (archipel de la Baltique) jouit dun statut spcial. Supercie : 338 000 km2 ; population : 5 millions dhabitants ; densit : 15 habitants au km2. Langue : le nnois (93 %), le sudois (6 %, aux les Aland et sur la cte ouest), le lapon. Religions : luthriens 88 %. Monnaie : leuro ; le mark nlandais jusquen 2001.
2. La Finlande en 1789
Le grand-duch de Finlande est une dpendance de la couronne de Sude. Vaste pays de 360 000 km2 pour seulement 500 000 habitants, il stend entre la rive orientale du golfe de Botnie, la Laponie sudoise et la Carlie russe. La contre nest quune grande pnplaine granitique, parseme de lacs et couverte de forts, au climat trs froid en raison de sa latitude. De ce fait, lagriculture y est mdiocre, compense par llevage, la pche et surtout lexploitation forestire. En 1789, le grand-duch de Finlande ne dispose plus dautonomie particulire au sein du royaume de Sude ; il est rparti en divers territoires historiques : duchs de Finlande (Abo), de Satakunda et de Carlie, comts de Nyland, de Tavastland (Helsingfors), de Savolas et dOstrobotnie, les Aland.
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Toutefois, la venue du prince de Hesse est contrecarre par la dfaite allemande (novembre). La dite, lue en dcembre 1918, vote en juillet 1919 une nouvelle Constitution. La Finlande devient une rpublique. Reste en xer les frontires avec la Russie. Au nom dune nationalit commune, les Finlandais revendiquaient la Carlie orientale (russe). La Russie refuse et promet seulement en Carlie orientale un plbiscite, qui naura jamais lieu. En contrepartie de ce refus, par le trait de Tartu (Dorpat) du 14 octobre 1920, la Russie cde la Finlande le territoire de Petsamo (10 000 km2), donnant la Finlande dans le grand Nord un accs locan Arctique (mer de Barentz). La surface de la Finlande est ainsi porte 388 000 km2. Par ailleurs, la Sude avait prot de lindpendance de la Finlande pour revendiquer en 1919 le rattachement elle-mme des les Aland, cdes en 1809 comme partie de la Finlande, quoique de peuplement sudois. Face cette revendication, la Finlande a accord ds juin 1920 une large autonomie aux les Aland : parlement autonome, usage exclusif du sudois, interdiction aux Finlandais de sy implanter. En consquence, considrant que les droits des populations sont garantis, le conseil de la SDN rejette le 26 juin 1921 la demande sudoise et avalise la situation existante ; en octobre de la mme anne, une convention internationale dcide que les les Aland constitueront un territoire neutre. Lentre-deux-guerres est pour la Finlande une priode de grand dveloppement conomique, qui la rapproche des autres pays scandinaves. Mais lURSS de Staline na pas renonc remettre la main sur tout ou partie de la Finlande. Le pacte germano-sovitique du 23 aot 1939 prvoit, dans ses clauses secrtes, la neutralit allemande vis--vis dune intervention sovitique en Finlande. Le 12 octobre 1939, lURSS, qui cherche largir larrire-pays de Leningrad (SaintPtersbourg), trop proche de la frontire, propose la Finlande de lui prendre un territoire de 3 000 km2 (Bjorko) sur listhme de Carlie (entre golfe de Finlande et lac Ladoga), et de lui donner en change un territoire de 30 000 km2 en Carlie septentrionale. La Finlande refuse cet arrangement. Les troupes sovitiques ayant envahi la Finlande partir du 30 novembre 1939, celle-ci est vaincue au terme dune guerre hroque ( guerre dhiver ). En consquence, par le trait de Moscou du 12 mars 1940, la Finlande doit cder lUnion sovitique : lensemble de la Carlie mridionale (Bjorko, Viborg), ramenant dans ce secteur la Finlande sa frontire de 1721 ; le territoire de Salla le long de la frontire de Carlie septentrionale, loignant la frontire du chemin de fer de Mourmansk ; un petit territoire lest de Petsamo, sur locan Arctique ; sous forme de bail de 99 ans, la presqule de Hanko lentre du golfe de Finlande, pour en faire une base navale. Protant de loffensive allemande, la Finlande rentre en guerre contre lURSS le 27 juin 1941 ; elle roccupe et rannexe les territoires cds en mars 1940 : Carlie mridionale, territoire de Salla, fragment lest de Petsamo. Mais loffensive sovitique de juin 1944 amne la Finlande signer le 19 septembre larmistice de Moscou. Sans attendre les traits de paix, l URSS rannexe aussitt les territoires nlandais annexs en mars 1940 et perdus en juillet 1941 (Carlie mridionale, Salla), auxquels elle ajoute le territoire de Petsamo, cd par elle en 1920. La base navale cde bail est transfre de Hanko Porkkala. Par le trait de Paris du 10 fvrier 1947, la Finlande renonce tous ces territoires.
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Le pays en bref
tat rpublicain : la Rpublique franaise. Prsident : Nicolas Sarkozy. Reprsentation parlementaire : deux chambres, lAssemble nationale et le Snat. Capitale : Paris. Division administrative, pour la mtropole, en 22 rgions et 96 dpartements : Alsace, chef-lieu Strasbourg, en 2 dpartements : Bas-Rhin (67) : Strasbourg (Ville + Campagne), Haguenau, Molsheim, Saverne, Slestat, Wissembourg Haut-Rhin (68) : Colmar, Altkirch, Guebwiller, Mulhouse, Ribeauvill, Thann Aquitaine, chef-lieu Bordeaux, en 5 dpartements : Dordogne (24) : Prigueux, Bergerac, Nontron, Sarlat-la-Canda Gironde (33) : Bordeaux, Blaye, Langon, Lesparre-Mdoc, Libourne Landes (40) : Mont-de-Marsan, Dax Lot-et-Garonne (47) : Agen, Marmande, Nrac, Villeneuve-sur-Lot Pyrnes-Atlantiques (64) : Pau, Bayonne, Oloron-Sainte-Marie Auvergne, chef-lieu Clermont-Ferrand, en 4 dpartements : Allier (03) : Moulins, Montluon, Vichy Cantal (15) : Aurillac, Mauriac, Saint-Flour Haute-Loire (43) : Le Puy-en-Velay, Brioude, Yssingeaux Puy-de-Dme (63) : Clermont-Ferrand, Ambert, Issoire, Riom, Thiers Basse-Normandie, chef-lieu Caen, en 3 dpartements : Calvados (14) : Caen, Bayeux, Lisieux, Vire Manche (50) : Saint-L, Avranches, Cherbourg, Coutances Orne (61) : Alenon, Argentan, Mortagne-au-Perche Bourgogne, chef-lieu Dijon, en 4 dpartements : Cte-dOr (21) : Dijon, Beaune, Montbard Nivre (58) : Nevers, Chteau-Chinon, Clamecy, Cosne-Cours-sur-Loire Sane-et-Loire (71) : Mcon, Chalon-sur-Sane, Charolles, Louhans Yonne (89) : Auxerre, Avallon, Sens Bretagne, chef-lieu Rennes, en 4 dpartements : Ctes-dArmor (22) : Saint-Brieuc, Dinan, Guingamp, Lannion Finistre (29) : Quimper, Brest, Chteaulin, Morlaix Ille-et-Vilaine (35) : Rennes, Fougres, Redon, Saint-Malo Morbihan (56) : Vannes, Lorient, Pontivy Centre-Val-de-Loire, chef-lieu Orlans, en 6 dpartements : Cher (18) : Bourges, Saint-Amand-Montrond, Vierzon Eure-et-Loir (28) : Chartres, Chteaudun, Dreux, Nogent-le-Rotrou Indre (36) : Chteauroux, Le Blanc, La Chtre, Issoudun Indre-et-Loire (37) : Tours, Chinon, Loches Loir-et-Cher (41) : Blois, Romorantin-Lanthenay, Vendme Loiret (45) : Orlans, Montargis, Pithiviers
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Champagne-Ardenne, chef-lieu Chlons-en-Champagne, en 4 dpartements : Ardennes (08) : Charleville-Mzires, Rethel, Sedan, Vouziers Aube (10) : Troyes, Bar-sur-Aube, Nogent-sur-Seine Marne (51) : Chlons-en-Champagne, pernay, Reims, Sainte-Menehould, Vitry-le-Franois Haute-Marne (52) : Chaumont, Langres, Saint-Dizier Corse, chef-lieu Ajaccio, en 2 dpartements : Corse-du-Sud (2A) : Ajaccio, Sartne Haute-Corse (2B) : Bastia, Calvi, Corte Franche-Comt, chef-lieu Besanon, en 4 dpartements : Doubs (25) : Besanon, Montbliard, Pontarlier Jura (39) : Lons-le-Saulnier, Dole, Saint-Claude Haute-Sane (70) : Vesoul, Lure Territoire-de-Belfort (90) : Belfort Haute-Normandie, chef-lieu Rouen, en 2 dpartements : Eure (27) : vreux, Les Andelys, Bernay Seine-Maritime (76) : Rouen, Dieppe, Le Havre le-de-France, chef-lieu Paris, en 8 dpartements : Essonne (91) : vry, tampes, Palaiseau Hauts-de-Seine (92) : Nanterre, Antony, Boulogne-Billancourt Paris (75) : Paris Seine-et-Marne (77) : Melun, Fontainebleau, Meaux, Provins, Torcy Seine-Saint-Denis (93) : Bobigny, Le Raincy, Saint-Denis Val-de-Marne (94) : Crteil, LHa-les-Roses, Nogent-sur-Marne Val-dOise (95) : Pontoise, Argenteuil, Montmorency Yvelines (78) : Versailles, Mantes-la-Jolie, Rambouillet, Saint-Germain-en-Laye Languedoc-Roussillon, chef-lieu Montpellier, en 5 dpartements : Aude (11) : Carcassonne, Limoux, Narbonne Gard (34) : Nmes, Als, Le Vigan Hrault (34) : Montpellier, Bziers, Lodve Lozre (48) : Mende, Florac Pyrnes-Orientales (66) : Perpignan, Cret, Prades Limousin, chef-lieu Limoges, en 3 dpartements : Corrze (19) : Tulle, Brive-la-Gaillarde, Ussel Creuse (23) : Guret, Aubusson Haute-Vienne (87) : Limoges, Bellac, Rochechouart Lorraine, chef-lieu Metz, en 4 dpartements : Meurthe-et-Moselle (54) : Nancy, Briey, Lunville, Toul Meuse (55) : Bar-le-Duc, Commercy, Verdun Moselle (57) : Metz (Ville + Campagne), Boulay-Moselle, Chteau-Salins, Forbach, Sarrebourg, Sarreguemines, Thionville (Est + Ouest) Vosges (88) : pinal, Neufchteau, Saint-Di Midi-Pyrnes, chef-lieu Toulouse, en 8 dpartements : Arige (09) : Foix, Pamiers, Saint-Girons Aveyron (12) : Rodez, Millau, Villefranche-de-Rouergue
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Gers (32) : Auch, Condom, Mirande Haute-Garonne (31) : Toulouse, Muret, Saint-Gaudens Hautes-Pyrnes (65) : Tarbes, Argels-Gazost, Bagnres-de-Bigorre Lot (46) : Cahors, Figeac, Gourdon Tarn (81) : Albi, Castres Tarn-et-Garonne (82) : Montauban, Castelsarrasin Nord-Pas-de-Calais, chef-lieu Lille, en 2 dpartements : Nord (59) : Lille, Avesnes-sur-Helpe, Cambrai, Douai, Dunkerque, Valenciennes Pas-de-Calais (62) : Arras, Bthune, Boulogne-sur-Mer, Calais, Lens, Montreuil, Saint-Omer Pays-de-la-Loire, chef-lieu Nantes, en 5 dpartements : Loire-Atlantique (44) : Nantes, Ancenis, Chteaubriant, Saint-Nazaire Maine-et-Loire (49) : Angers, Cholet, Saumur, Segr Mayenne (53) : Laval, Chteau-Gontier, Mayenne Sarthe (72) : Le Mans, La Flche, Mamers Vende (85) : La Roche-sur-Yon, Fontenay-le-Comte, Les Sables-dOlonne Picardie, chef-lieu Amiens, en 3 dpartements : Aisne (02) : Laon, Chteau-Thierry, Saint-Quentin, Soissons, Vervins Oise (60) : Beauvais, Clermont, Compigne, Senlis Somme (80) : Amiens, Abbeville, Montdidier, Pronne Poitou-Charentes, chef-lieu Poitiers, en 4 dpartements : Charente (16) : Angoulme, Cognac, Confolens Charente-Maritime (17) : La Rochelle, Jonzac, Rochefort, Saintes, Saint-JeandAngly Deux-Svres (79) : Niort, Bressuire, Parthenay Vienne (86) : Poitiers, Chtellerault, Montmorillon Provence-Alpes-Cte dAzur, chef-lieu Marseille, en 6 dpartements : Alpes-de-Haute-Provence (04) : Digne-les-Bains, Barcelonnette, Castellane, Forcalquier Alpes-Maritimes (06) : Nice, Grasse Bouches-du-Rhne (13) : Marseille, Aix-en-Provence, Arles, Istres Hautes-Alpes (05) : Gap, Brianon Var (83) : Toulon, Brignoles, Draguignan Vaucluse (84) : Avignon, Apt, Carpentras Rhne-Alpes, chef-lieu Lyon, en 8 dpartements : Ain (01) : Bourg-en-Bresse, Belley, Gex, Nantua Ardche (07) : Privas, Largentire, Tournon-sur-Rhne Drme (26) : Valence, Die, Nyons Haute-Savoie (74) : Annecy, Bonneville, Saint-Julien-en-Genevois, Thononles-Bains Isre (38) : Grenoble, La Tour-du-Pin, Vienne Loire (42) : Saint-tienne, Montbrison, Roanne Rhne (69) : Lyon, Villefranche-sur-Sane Savoie (73) : Chambry, Albertville, Saint-Jean-de-Maurienne
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Sy ajoutent hors dEurope, pour mmoire, 4 dpartements doutre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Runion), 3 collectivits territoriales (Mayotte, Saint-Pierreet-Miquelon, Nouvelle-Caldonie) et 3 territoires doutre-mer (Polynsie-Franaise, Wallis-et-Futuna, Terres-Australes-et-Antarctiques-Franaises). Supercie : 551 000 km2 (544 000 km2 selon les donnes cadastrales, les lacs, tangs, glaciers et estuaires en tant exclus) ; population : 59,4 millions dhabitants ; densit : 108 habitants au km2. Langue : le franais ; on parle aussi, des degrs divers, le amand dans la Flandre franaise, le lorrain (dialecte germanique) en Moselle, lalsacien (dialecte germanique) en Alsace, le nissard (dialecte italien) dans les Alpes-Maritimes, le corse (dialecte italien) en Corse, le provenal en Provence, le catalan dans les Pyrnes-Orientales, le basque dans louest des Pyrnes-Atlantiques, les bretons (dialectes celtiques) en Bretagne. Religions : catholique ; minorits protestantes, juive, musulmane. Monnaie : leuro ; le franc franais jusquen 2001.
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Consquence du dclin de lEmpire romain, les invasions barbares en provenance de Germanie, longtemps contenues par la solidit du limes tabli sur le Rhin, ont repris ds le IIIe sicle apr. J.-C. Elles sintensient au Ve sicle et cest alors que stablissent dans le pays trois peuples qui vont y jouer un rle majeur : les Wisigoths, les Burgondes et les Francs. Lorsque disparat en 476 lEmpire romain dOccident, les Wisigoths sont tablis au sudouest, entre Loire et Pyrnes ; les Burgondes sont tablis au sud-est, du plateau de Langres la Durance, ainsi quen Helvtie ; les Francs entre le Rhin et une ligne Somme-Moselle. Sy ajoutent les Bretons, des Celtes, tablis en Armorique aprs avoir t chasss de Bretagne insulaire par les Saxons.
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le duch de Gascogne, qui stend des Pyrnes la Gironde, avec suzerainet sur les comts dAstarac, dArmagnac, de Fezensac, de Pardiac, dAure, de Bigorre, de Comminges, de Couserans, les vicomts de Dax, de Barn, de Castillon, de Lomagne, de Marsan, de Labourd, de Soule, de Saint-Sever, etc. ; le comt de Toulouse, qui comprend le Toulousain, le Quercy et lAlbigeois, avec suzerainet sur les comts de Foix, de Carcassonne, de Fenouillde, les vicomts dAlbi et de Lautrec ; le comt de Rouergue, auquel est rattach le marquisat de Gothie, avec son ef vassal le comt dUzs, et qui est suzerain du comt de Maguelonne, des vicomts dAgde, de Bziers, de Minervois, de Narbonne, de Nmes ; le duch de Normandie, qui stend le long de la Manche de la Bresle au Couesnon, avec suzerainet sur les comts dEu, dvreux, de Bellme, dAlenon, de Mortain, etc. ; le comt de Blois et Chartres, qui est suzerain des comts de Dunois, de Touraine, de Saumur, de Sancerre, etc. ; le comt de Champagne, riche de ses foires de Troyes et de Provins, qui stend de lAisne lArmanon, avec suzerainet sur les comts de Brienne, dOulchy, de Rosnay, etc. ; le comt dAnjou, qui englobe une partie de la Touraine et du Berry, le Loudunois et le comt de Saintes ; le comt de Bretagne, avec suzerainet sur les comts de Lon, de Cornouailles, de Nantes, de Penthivre, etc. Les premiers rois captiens doivent avant tout songer desserrer ltreinte que fait peser le voisinage de si puissants vassaux : il leur faut durgence affermir leur position et arrondir le domaine royal, en rassemblant, par des acquisitions, les morceaux pars de celui-ci. Pour ce faire, ils font reconnatre de leur vivant leur ls an comme hritier, quils associent au pouvoir, et usent avec constance de leur prrogative de suzerain pour simmiscer en toute occasion dans les affaires de leurs vassaux. Toutefois, le redressement ne sopre au dbut que trs lentement, tant il est vrai que certains domaines acquis par le roi sont ultrieurement redonns des puns, selon la coutume ancestrale. Le ls dHugues Capet, Robert II le Pieux (996-1031), runit au domaine les comts de Dreux, de Paris et de Melun, ainsi que le duch de Bourgogne qui sera recd par la suite un frre pun dHenri Ier. Celui-ci, ls de Robert II, annexe le comt de Sens, et son propre ls, Philippe Ier, le Vexin franais, le Gtinais et le vicomt de Bourges. Quant Louis VI le Gros, ls de Philippe Ier, il se contente darrondir le domaine en acqurant les terres qui font obstacle la continuit de celui-ci : comt de Corbeil, chtellenies de Montlhry, de Chteaufort et de Chevreuse. Louis VII le Jeune (1137-1180), le ls de Louis VI, entame son rgne par un coup dclat : son mariage avec Alinor dAquitaine laisse esprer un accroissement considrable du domaine royal, la dot tant constitue de lhritage du Poitou, de la Saintonge, de lAngoumois, de la Guyenne, de la Gascogne, du Prigord, du Limousin et de la Marche. Mais le roi commet limprudence de la rpudier en 1152, pour cause dindlits. Alinor se remarie aussitt avec Henri Plantagent, qui possde la Normandie, lAnjou, le Maine et la Touraine, et monte deux ans plus tard sur le trne dAngleterre. Se dresse ainsi, face au roi, un vassal puissant qui va menacer sa suprmatie. De plus, le comt de Barcelone y compris le Roussillon qui en dpend, au nord des Pyrnes , entre 1177 et 1180, achve de se dtacher de la mouvance de la France, passant aux rois dAragon. Le royaume de France, amoindri au sud, saccrot pourtant lest, le comt de Forez entrant la mme poque dans la mouvance franaise.
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5. La France des Valois (1328-1589)
Les trois ls de Philippe le Bel Louis X, Philippe V, Charles IV tant morts sans descendance mle, la couronne choit en 1328 Philippe VI de Valois, cousin du dernier roi. Cette succession, qui se fonde sur la loi salique, est dabord bien accepte. Philippe rgle par un compromis la question de la Navarre et de la Champagne, apports de la reine Jeanne, veuve de Philippe le Bel : la Champagne reste la France et la Navarre et ses dpendances normandes (Cotentin, Mortain, Beaumont, vreux, etc.) sont rendues la reine en toute proprit. Le roi douard III dAngleterre rend hommage en 1329 Philippe, son suzerain pour la Guyenne. Mais peu aprs, en riposte aux ingrences des fonctionnaires royaux dans ses terres continentales, il revendique la couronne de France, en tant que petit-ls par sa mre Isabelle de Philippe le Bel. Il dclare la guerre en 1337. Cest le dbut de la guerre de Cent Ans (1337-1453). Les premiers succs anglais (Lcluse en 1340, Crcy en 1346) entranent peu de dommages territoriaux : Calais est perdue en 1347. la mort de Philippe VI (1350), le royaume, en dpit de la guerre, sest accru : outre lapanage propre Philippe (Valois, Chartres, Maine, Anjou), qui a fait retour la couronne, le domaine royal a acquis Montpellier et surtout le Dauphin (1349), terre dEmpire, vendu par le dauphin de Viennois sans descendance, sous condition quil deviendrait apanage du ls an du roi. Vient ensuite la dfaite de Poitiers (1356), dsastreuse car le nouveau roi, Jean II le Bon, est fait prisonnier. Au trait de Brtigny (1360), la France doit cder lAngleterre Calais, le Ponthieu, le Poitou, le Limousin, le Prigord, le Quercy, le Rouergue et lAgenais. En 1361, la Bourgogne fait retour la France par extinction de sa premire dynastie, mais elle est aussitt redonne en apanage Philippe le Hardi, quatrime ls du roi et fondateur de la seconde maison de Bourgogne. Le ls an de Jean le Bon, Charles V le Sage (1364-1380), parvient reprendre presque toutes les terres perdues par son pre, les Anglais ne conservant que Calais et une partie de la Guyenne. Si le roi doit cder au comte de Flandre Lille, Douai et Orchies, en gage du mariage entre son frre Philippe le Hardi et Marguerite, lle du comte, en revanche il acquiert le comt dAuxerre, la chtellenie de Limoges et consque les terres normandes de Charles le Mauvais, roi de Navarre, sauf Cherbourg que ce dernier remet aux Anglais. sa mort, la situation politique est largement redresse. Cependant, partir du rgne de son ls Charles VI (1380-1422), frapp de folie partir de 1392, la France va subir les pires preuves : conscation du pouvoir par les oncles du roi, conteste par le frre du roi, Louis dOrlans, ce qui va entraner une guerre civile (les Armagnacs et les Bourguignons) ; monte en puissance de la maison de Bourgogne, branche cadette des Valois issue de Philippe le Hardi, qui acquiert maints domaines dans les Pays-Bas, pour certains dans le Saint Empire, ce qui lamne jouer un jeu personnel et se dresser comme une rivale de la maison royale ; nouvelle victoire anglaise Azincourt (1415), qui ouvre la voie une installation durable des Anglais en France ; simmisant dans les querelles du royaume, le roi dAngleterre Henri V, poux de Catherine de France donc gendre de Charles VI , parvient, au trait de Troyes (1420), faire reconnatre leur ls, le futur Henri VI, comme hritier du trne de France au dtriment de lhritier lgitime, le dauphin Charles. Et de fait, la mort de Charles VI, deux personnes sont proclames roi de France, le jeune Henri, soutenu par lAngleterre et les ducs de Bourgogne, de Lorraine et de Bretagne, et le dauphin Charles, dsormais Charles VII, soutenu par les seigneurs de la moiti mridionale de la France. La situation parat compromise pour ce dernier lorsque, dans une brillante pope (1429-1430), Jeanne dArc ranime les curs, emporte des victoires, boute les Anglais et parvient faire sacrer Charles Reims. Lespoir change de camp et, en 1435, Charles VII fait la paix avec le duc de Bourgogne Philippe le Bon, le dtachant de lalliance anglaise, non sans avoir d lui cder pour cette paix les comts de Mcon et dAuxerre, lArtois et Boulogne, le Ponthieu, Bar-sur-Seine, Montdidier, Pronne, et le dispenser de lhommage pour la Flandre, qui sort ainsi dnitivement du royaume de France. En compensation, Charles VII runit au domaine royal les comts de Diois et de Valentinois, consque le comt dArmagnac et le Dauphin, dont son ls, le dauphin Louis,
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Ds lors se prcisent les deux penses constantes qui vont guider les rois de France pendant deux sicles : le souci de prserver lunit du royaume, enn atteinte, en brisant toute vellit de membres de la noblesse, voire de puns de sang royal, de recouvrer la souverainet sur leurs domaines, dont ils ont t dpossds ; une telle politique, qui suscitera au dbut des frondes, nira par conduire labsolutisme ; la volont dassurer la scurit du royaume vis--vis des menaces extrieures, par des mesures dfensives et offensives. Le royaume de France dispose de dfenses physiques naturelles constitues par les mers qui lentourent, ainsi que par deux chanes de montagnes : les Alpes sauf la Savoie, Nice et lUbaye qui sont au duc de Savoie, mais le Dauphin franais dborde ct italien Exilles et Chteau-Dauphin et les Pyrnes sauf le Roussillon qui est lEspagne. En revanche, au nord et lest, contres de plaines ouvertes, le pays est vulnrable aux invasions armes. Le XVIe sicle a montr le pril que pouvait prsenter la runion sur une mme tte (Charles Quint) ou, tout le moins, dans une mme famille (les Habsbourg) des forces de lEspagne et de lEmpire. Cest pour conjurer ces prils que la France, tout la fois, se dote de lignes de places fortes et adopte une attitude offensive (guerres, alliances avec les princes allemands) en vue dempcher de nouvelles invasions. Elle tend aussi loigner le plus possible de Paris les frontires du nord et de lest et cest alors que germe, de faon encore confuse la thorie ne sera prcise qu lpoque de la Rvolution , lide de repousser la frontire sur le Rhin. Dans cet esprit, le rgne de Louis XIII (1610-1643) voit la France intervenir dans la guerre de Trente Ans, aux cts des princes protestants en lutte contre lempereur. Cette guerre, o lEspagne intervient son tour, suscite une nouvelle et dernire invasion du pays par le nord (les Espagnols sont matres des Pays-Bas mridionaux) en 1636, qui est nalement repousse. Ds 1631, la Savoie a d cder Pignerol, dans le Pimont. Dautre part, protant dune intrigue du duc de Lorraine avec Gaston dOrlans, le frre du roi, le cardinal de Richelieu fait occuper ses terres, et le diffrend se conclut en 1632 par la cession, par la Lorraine, du comt de Clermont-en-Argonne, de Stenay, de Dun et de Jametz. Enn, vers la n de son rgne, en 1642, Louis XIII consque les principauts souveraines de Sedan et de Riaucourt, sur la Meuse, au duc de Bouillon qui a tremp dans la conjuration de Cinq-Mars. Cest pendant la minorit de Louis XIV que la guerre de Trente Ans se clt, par les traits de Westphalie (1648). Ceux-ci conrment la France la possession des Trois-vchs et lui donnent une bonne partie de lAlsace : le landgraviat de Haute- et de Basse-Alsace, le Sundgau, la prfecture des dix villes libres (ou Dcapole), savoir Landau, Wissembourg, Haguenau, Rosheim, Obernai, Slestat, Colmar, Kaisersberg, Turckheim, Munster, ainsi que, sur rive droite du Rhin, Philippsbourg et Vieux-Brisach. Ces domaines alsaciens restent imbriqus au sein dautres domaines continuant relever du Saint Empire (ou du Corps helvtique pour Mulhouse) et que Louis XIV sengage respecter : ville libre de Strasbourg, rpublique de Mulhouse, vchs princiers de Strasbourg et de Ble, abbayes de Murbach, de Munster, de Lure et dAndlau, comts de la Petite-Pierre et dHanau, etc. Mais les traits consacrent le droit dingrence de la France dans les affaires de lEmpire. Mais avec lEspagne, la guerre se poursuit un temps. Elle sachve en 1659 par le trait des Pyrnes : lEspagne doit cder la France le Roussillon et une partie de la Cerdagne assortie dune enclave espagnole, la petite ville de Llivia , la majeure partie de lArtois (Arras, Bapaume, Hesdin, Lens, Bthune, Saint-Pol, Throuanne), lexception dAire et de Saint-Omer, ainsi que Gravelines et Bourbourg en Flandre, Le Quesnoy, Avesnes, Philippeville et Mariembourg dans le Hainaut, Damvillers, Montmdy et Thionville au Luxembourg. La Lorraine, quant elle, cde la France en 1661 Phalsbourg, Sarrebourg et Sierck, en 1663 Marsal. La France convoite de plus en plus ce pays, qui la spare de lAlsace nouvellement acquise. En 1678/1679, lissue des guerres de Dvolution puis de Hollande, lEspagne cde la France la Franche-Comt, le reliquat de lArtois, diverses villes de Flandre (Bergues, Furnes, Ypres, Poperinghe, Warneton, Bailleul, Tournai, Lille, Douai), du Hainaut (Valen-
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France reste avant tout un pays agricole, dailleurs assez favoris ; les bonnes terres abondent, mme si les rendements ne sont pas toujours au rendez-vous. Lindustrie en est ses dbuts (mines, manufactures), mais reste souvent bride par lexistence des corporations ; la faiblesse des moyens de communication, en dpit du dveloppement rcent dun remarquable rseau de routes royales, cloisonne par ailleurs les espaces et soppose un plus grand dveloppement conomique. Le commerce colonial est orissant ; il entrane un grand essor de la marine, ainsi quune forte activit des ports de lAtlantique et de leur arrire-pays. Le rseau urbain est assez dense, et regroupe diffrents types de ville. Au cur du royaume, Paris, qui compte de lordre de 500 000 habitants, rassemble, hormis la cour et les ministres, tout ce qui constitue les attributs dune grande capitale ; Versailles, environ 30 000 habitants, gravite autour de la fonction royale et du pouvoir. Des villes maritimes prosprent grce lintense activit portuaire : Bordeaux (120 000 habitants), Nantes (80 000 habitants), Marseille (100 000 habitants), mais aussi Rouen, Le Havre et La Rochelle. Des villes de commerce et dindustrie, Lyon, Dijon, Metz, Tours, Poitiers, Toulouse, Montpellier, etc. constituent autant de petites capitales provinciales, parfois dotes dun parlement ou dune universit qui leur donnent un surcrot dactivit et danimation. Enn, la France demeure un foyer de brillante civilisation, qui illumine lEurope de ses lettres, de ses arts et de ses techniques ; son rayonnement intellectuel est intense, par luniversalit de sa langue, par lintrt que lon porte partout ses philosophes et ses crivains, par lengouement que suscitent en Europe et au-del ses architectes, ses artistes et les produits de son artisanat de qualit. Un tel ensemble, fait de morceaux patiemment accols au l des sicles, ne bncie pas de structures administratives homognes. Selon que lon se place dun point de vue militaire, administratif, judiciaire, nancier, religieux, les subdivisions territoriales diffrent quelque peu, la notion de province nayant pas dexistence lgale, sauf en matire religieuse. Sur le plan militaire, le royaume compte 33 gouvernements, de grandeur trs ingale : le-de-France (Paris), Picardie (Amiens), Orlanais (Orlans), Maine (Le Mans), Anjou (Angers), Touraine (Tours), Poitou (Poitiers), Aunis (La Rochelle), Berry (Bourges), Nivernais (Nevers), Normandie (Rouen), Champagne (Troyes), Bretagne (Rennes), Bourgogne (Dijon), Lyonnais (Lyon), Bourbonnais (Moulins), Auvergne (Clermont-Ferrand), Marche (Guret), Saintonge (Saintes), Limousin (Limoges), Guyenne et Gascogne (Bordeaux), Barn (Pau), Languedoc (Toulouse), Foix (Foix), Dauphin (Grenoble), Provence (Aix), Roussillon (Perpignan), Franche-Comt (Besanon), Alsace (Strasbourg), Flandre et Hainaut (Lille), Lorraine et Barrois (Nancy), Corse (Ajaccio), Artois (Arras) ; auxquels il convient dajouter 7 petits gouvernements particuliers : Paris, Boulogne-surMer, Sedan, Le Havre, Saumur, Toul, Metz-et-Verdun. Du point de vue administratif, le royaume est rparti en intendances ou gnralits, selon le principe suivant : 21 intendances (ou gnralits) de pays dlections o limpt est x par le pouvoir royal : Amiens, Bordeaux, Bourges, Caen, Chlons-sur-Marne, Limoges, Lyon, Orlans, Paris, Poitiers, Riom, Rouen, Tours, Moulins, Soissons, Grenoble, Montauban, Alenon, La Rochelle, Auch, Bayonne-et-Pau ; 4 intendances (5 gnralits) de pays dtats o les autorits provinciales conservent le droit de voter et de rpartir limpt : Languedoc (2 gnralits de Toulouse et Montpellier), Bourgogne (Dijon), Bretagne (Rennes), Provence (Aix) ; 8 intendances de pays dimposition qui se rapportent aux pays annexs partir du rgne de Louis XIV : Trois-vchs (Metz), Besanon, Lille, Nancy, Valenciennes, Perpignan, Strasbourg, Corse. Dans lordre judiciaire et, secondairement, politique (les assembles dAncien Rgime ayant peu de pouvoirs sur ce plan), la France est rpartie entre les juridictions de 13 parlements : Paris qui couvre lui seul prs de la moiti du royaume, en son centre , Toulouse, Grenoble, Bordeaux, Dijon, Rouen, Aix, Rennes, Pau, Metz, Douai, Besanon, Nancy. Sy ajoutent 4 conseils souverains qui, sans avoir le titre de parlement, jouent le rle de cours suprieures de justice : Artois (Arras), Roussillon (Perpignan), Alsace (Colmar), Corse (Bastia).
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Orne Seine-Infrieure
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France
le-de-France (5 dp.) Aisne Oise Laon, Chteau-Thierry, Chauny, Soissons, Saint-Quentin, Vervins Beauvais, Breteuil, Chaumont, Clermont, Compigne, Crpy, Grandvilliers, Noyon, Senlis Paris, Bourg-la-Reine, Saint-Denis Melun, Meaux, Nemours, Provins, Rozoy Versailles, Corbeil, tampes, Gonesse, Mantes, Montfort, Pontoise, St-Germain Mzires, Grandpr, Rethel, Rocroi, Sedan, Vouziers Troyes, Arcis-sur-Aube, Bar-sur-Seine, Ervy, Nogent-sur-Seine Chlons, pernay, Reims, Szanne, Sainte-Menehould, Vitry-le-Franois Chaumont, Bourbonne, Bourmont, Joinville, Langres, Wassy Nancy, Blamont, Chteau-Salins, Dieuze, Lunville, Pont--Mousson, Sarrebourg, Toul, Vzelise, Vic-sur-Seille Bar, Clermont, Commercy, tain, Verdun, Gondrecourt, Saint-Mihiel, Stenay Metz, Bitche, Boulay, Briey, Longwy, Morhange, Sarrelouis, Sarreguemines, Thionville pinal, Bruyres, Darney, Lamarche, Mirecourt, Neufchteau, Rambervillers, Remiremont, Saint-Di Strasbourg, Benfeld, Haguenau, Wissembourg Colmar, Altkirch, Belfort Saint-Brieuc, Broons, Dinan, Guingamp, Lamballe, Lannion, Loudac, Pontrieux, Rostrenen Quimper, Brest, Carhaix, Chteaulin, Landerneau, Lesneven, Morlaix, Pontcroix, Quimperl Rennes, Bain, Dol, Fougres, La Guerche, Montfort, Redon, Saint-Malo, Vitr Nantes, Ancenis, Blain, Chteaubriant, Clisson, Gurande, Machecoul, Paimbuf, Savenay Vannes, Auray, Hennebont, Josselin, La Roche-Bernard, Le Faout, Plormel, Pontivy, Rochefort
Paris Seine-et-Marne Seine-et-Oise Champagne (4 dp.) Ardennes Aube Marne Haute-Marne Lorraine (4 dp.) Meurthe
Meuse Moselle
Vosges
Alsace (2 dp.)
Bas-Rhin Haut-Rhin
Bretagne (5 dp.)
Ctes-du-Nord
Finistre
Ille-et-Vilaine Loire-Infrieure
Morbihan
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Bourgogne (4 dp.)
Ain
Cte-dOr
Sane-et-Loire
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France
Poitou (3 dp.) Deux-Svres Vende Niort, Chtillon, Melle, Parthenay, Saint-Maixent, Thouars Fontenay-le-Comte, Challans, Montaigu, La Chtaigneraie, La Rochesur-Yon, Les Sables-dOlonne Poitiers, Chtellerault, Civray, Loudun, Lusignan, Montmorillon
Vienne
Aunis et Saintonge (1 dp.) Charente-Infrieure Saintes, La Rochelle, Marennes, Montlieu, Pons, Rochefort, Saint-JeandAngly Angoumois (1 dp.) Marche (1 dp.) Limousin (2 dp.) Charente Creuse Corrze Haute-Vienne Auvergne (2 dp.) Cantal Puy-de-Dme Lyonnais (1 dp.) Rhne-et-Loire Angoulme, Barbezieux, Cognac, Confolens, La Rochefoucauld, Ruffec Guret, Aubusson, Bourganeuf, Boussac, vaux, Felletin, La Souterraine Tulle, Brive, Ussel, Uzerche Limoges, Bellac, Le Dorat, Saint-Junien, Saint-Lonard, Saint-Yrieix Saint-Flour, Aurillac, Mauriac, Murat Clermont, Ambert, Besse, Billom, Issoire, Montaigut, Riom, Thiers Lyon, Campagne de Lyon, Montbrison, Roanne, Saint-tienne, Villefranchesur-Sane Rodez, Aubin, Millau, Mur-de-Barrez, Saint-Affrique, Saint-Geniez, Sauveterre, Sverac-le-Chteau, Villefranchede-Rouergue Prigueux, Belvs, Bergerac, Excideuil, Montignac, Mussidan, Nontron, Ribrac, Sarlat Auch, Condom, LIsle-Jourdain, Lectoure, Lombez, Mirande, Plaisance Bordeaux, Bazas, Bourg, Cadillac, Lesparre, Libourne, La Role Mont-de-Marsan, Dax, Tartas, SaintSever Cahors, Figeac, Gourdon, Lauzerte, Montauban, Saint-Cr Agen, Casteljaloux, Lauzun, Marmande, Monanquin, Nrac, Tonneins, Valence-dAgen, Villeneuve Tarbes, Argels, Bagnres, La Barthe-deNesle, Vic
Guyenne (8 dp.)
Aveyron
Dordogne
Hautes-Pyrnes
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Haute-Garonne
Hrault Haute-Loire Lozre Tarn Dauphin (3 dp.) Hautes-Alpes Drme Isre Provence (3 dp.) Basses-Alpes
Bouches-du-Rhne Aix, Apt/Perthuis, Arles, Marseille, Salon/Martigues, Tarascon Var Toulon, Barjols, Brignoles, Draguignan, Frjus, Grasse, Hyres, Saint-Maximin, Saint-Paul-prs-Fayence Pieve-dOrezza, Ajaccio, Bastia, Cervione, Corte, le-Rousse, La PortadAmpugnani, Oletta, Tallano, Vico
Corse (1 dp.)
Corse
Le 11 septembre 1791, la Constituante change le nom de deux dpartements : Paris devient la Seine et la Mayenne-et-Loire devient la Maine-et-Loire. LEurope confronte la Rvolution Par ailleurs, les vnements rvolutionnaires de France nont pas manqu de se rpercuter sur les populations des territoires ponticaux de Provence (Avignon, Comtat Venaissin). Ds le 12 juin 1790, un gouvernement provisoire tabli Avignon avait vot le rattachement la France. Quoique la Constituante ait proclam quelle navait pas de vises expansionnistes, aprs maints dbats, ce vu est satisfait : le 12 septembre 1791, la France annexe Avignon et le Comtat Venaissin.
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France
Avignon et le sud du Comtat forment un nouveau district (Avignon) du dpartement des Bouches-du-Rhne, tandis que le nord du Comtat Venaissin forme un nouveau district (Carpentras) de celui de la Drme. Tout au long des annes 1790 et 1791, les vnements rvolutionnaires suivent leur cours : Constitution civile du clerg (21 avril 1790), dont les biens ont t nationaliss ; fte de la Fdration (14 juillet 1790), o Louis XVI, jurant dlit la Constitution, parat entriner les changements rvolutionnaires ; tentative de fuite du roi Varennes (juin 1791), qui choue mais ouvre une brche entre le roi et lopinion publique ; conscation des biens des migrs. Les cours dEurope ont tout dabord accueilli avec indiffrence, voire une secrte satisfaction, une rvolution qui leur semblait de nature affaiblir durablement la France. La GrandeBretagne y voyait une punition mrite pour son soutien la guerre dIndpendance amricaine, et un frein lessor franais dans le commerce maritime, qui faisait concurrence la puissance de la marine anglaise. Les puissances de lEst (Russie, Prusse) y voyaient loccasion dachever le dpcement de la Pologne sans craindre que la France ne sy oppost. Mais les atteintes rptes au pouvoir royal, susceptibles dinuencer les esprits dans leur propre pays, les rclamations des princes possessionns dAlsace, les menes antireligieuses et les menaces pesant de plus en plus sur le sort de la famille royale elle-mme nissent par alarmer les souverains, que le roi Louis XVI appelle secrtement laide. Au printemps de 1792, lempereur Lopold II, desprit pacique, est remplac par son ls, Franois II, de nature plus belliqueuse, qui fomente une coalition avec la Prusse. Le 20 avril 1792, la France dclare la guerre au roi de Hongrie et de Bohme , manire de montrer quelle nentend pas faire la guerre au Saint Empire, esprant par l dissuader les souverains allemands dentrer dans le conit. Les oprations militaires, entraves par la dsorganisation dune arme franaise prive de ses anciens chefs par lmigration et les arrestations, se rvlent tout dabord dfavorables, la France tant envahie par les armes austro-prussiennes. Ces revers excitent une opinion publique, attise par le manifeste de Brunswick, connu Paris le 1er aot 1792, qui menace la ville de destruction sil est attent la famille royale. Il en rsulte en septembre le dbut de la Terreur (les Massacres) et la chute de la monarchie, le 21 septembre 1792.
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le 19 dcembre une rpublique de Mayence, couvrant ce territoire. Le 21 mars 1793, une convention rhno-germanique, runie Mayence, vote le rattachement de cette rpublique la France. Rpondant ce vu, le 30 mars, la Convention dcrte le rattachement la France de la rpublique de Mayence. Mais au mme moment, une offensive autrichienne rduit nant cette dcision ; la rive gauche allemande du Rhin, lexception des 32 communes annexes en fvrier, retourne lordre ancien. Par dcret du 25 juin 1793 est cr le 87e dpartement de la France, celui du Vaucluse, partir des lments suivants : anciens territoires ponticaux dAvignon et du Comtat Venaissin ; canton de Sault-du-Vaucluse, dtach des Basses-Alpes ; district dOrange et commune de Saint-Marcellin-en-Viennois, dtachs de la Drme ; district dApt, dtach des Bouches-du-Rhne. Le 20 aot, ce dpartement sera subdivis en quatre districts : Avignon, Orange (y compris lenclave anciennement ponticale de Valras dans la Drme), Carpentras, Apt. La France compte dsormais 87 dpartements. la suite de la rvolte de Toulon, le sige du chef-lieu du dpartement du Var est transfr Grasse le 27 juillet 1793. Le 11 aot 1793, dans le cadre de mesures visant rduire la rbellion paoline, la Convention dcrte la division du dpartement de la Corse en deux dpartements : le Golo (Bastia, Calvi, Corte) ; le Liamone (Ajaccio, Sartne, Vico). De mme, pour vaincre plus aisment la rvolte de Lyon, les reprsentants sur place de la Convention dcrtent le 12 aot 1793 (dcision conrme le 19 novembre par la Convention) la division du dpartement de Rhne-et-Loire en deux dpartements : le Rhne (Lyon, Villefranche) ; la Loire (Montbrison, Roanne, Saint-tienne). La France compte dsormais 89 dpartements. la suite de son invasion par les troupes franaises du gnral de Custine (10 octobre), le 11 octobre 1793, la France annexe la principaut de Montbliard, qui appartenait au duc de Wurtemberg, et la rattache au dpartement de la Haute-Sane. Lanne 1793 qui sachve a t fertile en vnements dramatiques lintrieur du pays : la condamnation du roi, suivie de son excution (21 janvier), lentre en guerre de la Grande-Bretagne, la rvolte des Vendens, les insurrections dans diverses villes de province, la patrie en danger la suite de dfaites franaises face aux armes ennemies, linstauration de la Terreur. Lanne 1794 qui commence va voir les excs ports leur paroxysme, jusqu la condamnation et la mort de Robespierre (28 juillet), les excutions atteignant la n du printemps des niveaux ingals (Grande Terreur). Sensuit une priode de dtente (la raction thermidorienne), qui concide lextrieur avec un retournement de fortune sur les champs de bataille, qui permet la France de reprendre loffensive sur tous les fronts. En avril 1794, les Franais ayant russi refouler les troupes sardes au Pimont, le comt de Tende (Tende, La Brigue, Saorge) est de facto runi au dpartement franais des AlpesMaritimes. Une offensive franaise aboutit la victoire de Fleurus (26 juin 1794), laquelle permet de roccuper la Belgique. La Convention ne la rannexe pas sur-le-champ, mais la dote dun rgime provisoire. Par ailleurs, la rive gauche allemande du Rhin est, elle aussi, reconquise par la France, cette fois-ci jusqu la frontire batave (en application du principe des frontires naturelles). Cette rgion nest pas aussitt rannexe, mais soumise, ds le 14 novembre 1794, un rgime provisoire. Les avis sont encore partags sur le sort rserver ces contres germaniques : annexion ou cration dune rpublique sur.
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Premires conqutes de Bonaparte Faisant suite la victoire de Mondovi remporte par les troupes franaises de Bonaparte (21 avril 1796), le roi de Sardaigne sollicite le 28 avril un armistice Cherasco. Par le trait de Paris du 15 mai 1796, la Sardaigne se retire du conit et renonce ofciellement en faveur de la France la Savoie et aux comts de Nice et de Tende. Le duc de Wurtemberg et le margrave de Bade staient joints la coalition anti-franaise. Devant les victoires remportes par les troupes franaises, ces princes sollicitent la paix. Par le trait de Paris du 7 aot 1796, le duc de Wurtemberg cde ofciellement la France ses domaines franais dAlsace (Horbourg et Riquewihr) et de Bourgogne (Blamont, Clmont, Hricourt, Chtelot), runis le 4 aot 1789, ainsi que la principaut de Montbliard, annexe ds le 11 octobre 1793. Par le trait de Paris du 22 aot 1796, le margrave de Bade cde ofciellement la France ses domaines de rive gauche du Rhin : seigneurie alsacienne de Benheim, seigneuries luxembourgeoises de Rodemachen et de Hespringen, moiti du comt de Sponheim (Kirchberg, Birkenfeld). Ces deux princes devront recevoir des compensations sur rive droite, la paix venir entre la France et le Saint Empire. Aprs des ngociations conscutives aux victoires franaises (prise dAncne), les tats de lglise signent Tolentino, le 19 fvrier 1797, un trait de paix avec la France, par lequel le pape reconnat la cession la France dAvignon et du Comtat Venaissin. Dautre part, le 28 fvrier 1797, le territoire de lancienne principaut de Montbliard, devenu franais en 1793 et rattach alors au dpartement de la Haute-Sane, en est dtach pour tre rattach au dpartement du Mont-Terrible, dont il constituera le 3e district. Le 28 avril 1797, le chef-lieu du dpartement du Var est transfr de Brignoles Draguignan. Au terme de deux annes de campagne, ponctues de victoires (Castiglione, Arcole, Rivoli), le gnral Bonaparte contraint lAutriche signer les prliminaires de Leoben, conrms le 18 octobre 1797 par le trait de Campo-Formio. Entre-temps, la rpublique de Venise a t abattue (mai 1797) par Bonaparte, qui sentend ensuite avec lAutriche pour sen partager les dpouilles. Par le trait de Campo-Formio, lAutriche renonce en faveur de la France aux PaysBas autrichiens et, secrtement, au petit comt de Falkenstein, au Frickthal (avec deux des quatre villes forestires sur rive gauche du Rhin), et elle reconnat la France le droit dannexer lensemble de la rive gauche du Rhin, jusqu une ligne Nette-Rr, sous rserve de ratication par un congrs de la paix runissant les tats allemands. Par ailleurs, sur les dpouilles de Venise, la France reoit la province du Levant vnitien, savoir les sept les Ioniennes (Corfou, Paxo, Sainte-Maure, Ithaque, Cphalonie, Zante et Crigo) et les quatre points de terre ferme dAlbanie (Butrinto, Parga, Prvza, Vonizza). Cette province anciennement vnitienne, dsormais rattache la Rpublique franaise, est divise en trois dpartements, eux-mmes subdiviss en cantons : Corfou : Corfou, Paxo, Fano, Merlera, Vido, Antipaxo, Butrinto, Parga ; Ithaque : Argostoli, Cphalonie, Sainte-Maure, Calamo, Castro, Mgasini, Prvza et Vonizza ; Mer ge : Zante, les Strophades, Crigo, Crigotto. La France compte dsormais 101 dpartements europens, dont toujours 98 mtropolitains. Vainqueur en Italie, o il a outrepass ses prrogatives en ngociant personnellement les conditions de la paix, sans en rfrer au Directoire qui et prfr une extension territoriale en Allemagne, Bonaparte rentre Paris aurol de gloire. Ayant remodel le nord de lItalie sa faon (cration de la Cisalpine, soumise sa propre inuence), il convainc le Directoire de semparer de la Suisse, pour raisons conomiques (richesses) et stratgiques (contrle des routes franco-italiennes). Le 18 dcembre 1797, la France annexe la partie helvtique de lvch de Ble (Val-Moutier, Bellelay, Erguel, La Neuveville), ainsi que lenclave germanique de
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le choix entre lindpendance ou le rattachement la France. Par plbiscite tenu du 8 au 16 fvrier 1799 (dans des conditions douteuses), le Pimont vote son rattachement la France, qui le dote dune administration provisoire. Bonaparte ayant indispos la fois la Russie (prise de Malte, dont le tsar Paul Ier tait le protecteur) et la Turquie (expdition dgypte), une otte russo-turque a entrepris de chasser les Franais des les Ioniennes. Le 3 mars 1799, Corfou, dernire place franaise, capitule au terme dun sige de cinq mois. Pendant ce temps, les Franais avaient poursuivi leur ingrence en Suisse et en Italie, y suscitant, par les intrigues ou les intimidations, lclosion de rpubliques surs Lausanne, Ancne, Gnes, Rome, Lucques, Naples. Tant dactivisme nit par susciter en retour la formation dune deuxime coalition, entre la Grande-Bretagne, qui na pas cess les hostilits, la Russie, nouvelle venue, et lAutriche. Les hostilits sur le continent reprennent en mars 1799. La coalition austro-russe ayant triomph des armes franaises (avril-aot 1799), lensemble de lItalie, lexception de Gnes, est vacue par les Franais et occupe par les vainqueurs. Bonaparte, sentant le vent tourner pour lui, rentre dgypte et dbarque en France le 9 octobre. Pendant ce temps, les armes franaises battent en Suisse les armes russes, qui ont entrepris de les dloger de la Rpublique helvtique. La Russie se retire de la coalition, ce qui sauve la France du pril de linvasion. Malgr ce redressement inattendu, qui ne lui est pas imputable, la France voit en Bonaparte le sauveur qui la prservera de ses ennemis. Le 9 novembre 1799 (18 brumaire), Bonaparte fomente le coup dtat qui lui donne le pouvoir.
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Drme Dyle Escaut Eure Eure-et-Loir Finistre Forts Gard Haute-Garonne Gers Gironde Golo Hrault Ille-et-Vilaine Indre Indre-et-Loire Isre Jemmapes Jura Landes Lman Liamone Loir-et-Cher Loire Haute-Loire Loire-Infrieure Loiret Lot Lot-et-Garonne Lozre Lys Valence, Die, Montlimar, Nyons Bruxelles, Louvain, Nivelles Gand, Audenarde, Eecloo, Termonde vreux, Les Andelys, Bernay, Louviers, Pont-Audemer Chartres, Chteaudun, Dreux, Nogent-le-Rotrou Quimper, Brest, Chteaulin, Morlaix, Quimperl Luxembourg, Bitbourg, Diekirch, Neufchteau Nmes, Alais, Uzs, Le Vigan Toulouse, Muret, Saint-Gaudens, Villefranche-de-Lauragais Auch, Condom, Lectoure, Lombez, Mirande Bordeaux, Bazas, Blaye, Lesparre, Libourne, La Role Bastia, Calvi, Corte Montpellier, Bziers, Lodve, Saint-Pons Rennes, Fougres, Montfort, Redon, Saint-Malo, Vitr Chteauroux, Issoudun, Le Blanc, La Chtre Tours, Chinon, Loches Grenoble, La Tour-du-Pin, Saint-Marcellin, Vienne Mons, Charleroi, Tournai Lons-le-Saulnier, Dole, Poligny, Saint-Claude Mont-de-Marsan, Dax, Saint-Sever Genve, Bonneville, Thonon Ajaccio, Sartne, Vico Blois, Romorantin, Vendme Montbrison, Roanne, Saint-tienne Le Puy, Brioude, Yssingeaux Nantes, Ancenis, Chteaubriant, Paimbuf, Savenay Orlans, Gien, Montargis, Pithiviers Cahors, Figeac, Gourdon, Montauban Agen, Marmande, Nrac, Villeneuve-sur-Lot Mende, Florac, Marvejols Bruges, Courtrai, Furnes, Ypres
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Sarre Sarthe Seine Seine-et-Marne Seine-et-Oise Seine-Infrieure Deux-Svres Somme Tarn Var Vaucluse Vende Vienne Haute-Vienne Vosges Yonne Trves, Sarrebruck, Birkenfeld, Prum Le Mans, La Flche, Mamers, Saint-Calais Paris, Saint-Denis, Sceaux Melun, Coulommiers, Fontainebleau, Meaux, Provins Versailles, Corbeil, tampes, Mantes, Pontoise Rouen, Dieppe, Le Havre, Neufchtel, Yvetot Niort, Melle, Parthenay, Thouars Amiens, Abbeville, Doullens, Montdidier, Pronne Castres, Albi, Gaillac, Lavaur Draguignan, Brignoles, Grasse, Toulon Avignon, Apt, Carpentras, Orange Fontenay-le-Comte, Montaigu, Les Sables-dOlonne Poitiers, Chtellerault, Civray, Loudun, Montmorillon Limoges, Bellac, Rochechouart, Saint-Yrieix pinal, Mirecourt, Neufchteau, Remiremont, Saint-Di Auxerre, Avallon, Joigny, Sens, Tonnerre
Dans le courant de lanne 1800, Marseille remplace Aix comme chef-lieu du dpartement des Bouches-du-Rhne, Albi remplace Castres comme chef-lieu de celui du Tarn. Le premier consul rtablit la situation en Europe Au printemps de 1800, le premier consul Bonaparte reprend loffensive en Allemagne et en Italie contre lAutriche et ses allis : il prend lui-mme le commandement dune nouvelle arme dItalie, en vue de reconqurir dans la pninsule le terrain abandonn en 1799 et den chasser les forces autrichiennes. Le 18 juin 1800, la victoire de Marengo ouvre la voie au retour des Franais, qui roccupent le Pimont et le dotent de nouveau dune administration provisoire franaise. Par ailleurs, la Rpublique cisalpine est rtablie. En septembre 1800, Bonaparte dtache du Pimont franais le Novarais, entre Sesia et Tessin, et le rattache la Rpublique cisalpine. La victoire de Marengo a entran la cessation des hostilits entre la France et lAutriche. Le 9 fvrier 1801, la paix est rtablie entre ces deux pays par le trait de Lunville. Ce trait conrme les dispositions de la paix de Campo-Formio ; il ouvre la voie au rglement nal de la situation allemande, lempereur prenant cette fois-ci lengagement, au nom du Saint Empire, dabandonner la France la rive gauche du Rhin, sous rserve dindemniser les princes hrditaires possesseurs de domaines sur cette rive par des compensations sur rive droite aux dpens des domaines ecclsiastiques et des villes libres. Parmi les clauses qui la concernent directement, lAutriche : cde la France, cette fois-ci de faon ofcielle, le comt de Falkenstein, sis dans le Palatinat de rive gauche ; cde la France, au nom de sa secundogniture de Brisgau (Modne), et en vue de rtrocession ultrieure la Rpublique helvtique, le Frickthal et les deux villes forestires (sur quatre) de rive gauche du Rhin, Laufenbourg et Rheinfelden ;
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Dautre part, par le trait de Paris du 23 mai 1802, la Prusse conrme la cession la France du duch de Gueldre (Gueldre suprieure), de la principaut de Meurs et de la moiti occidentale (rive gauche du Rhin) du duch de Clves. En contrepartie, la Prusse est autorise annexer divers territoires ecclsiastiques ou urbains sur rive droite du Rhin, numrs dans le trait. Le 25 mai 1802, Bonaparte donne satisfaction aux habitants du Valais en dtachant celui-ci de la Rpublique helvtique et en lrigeant en Rpublique valaisanne. En contrepartie, la France cde la Rpublique helvtique le Frickthal, ci-devant brisgovien, et les deux villes forestires de Laufenbourg et de Rheinfelden, tous territoires reus de lAutriche en fvrier 1801. Par convention conclue Paris le 10 juin 1802, la France, qui gouverne de nouveau le Pimont sous administration provisoire, cde la Rpublique ligurienne la fentre dOneille (Oneglia) et lenclave de Loano, territoires pimontais. En contrepartie, la Rpublique ligurienne cde la France lle de Capraa, qui est rattache ladministration provisoire de lle dElbe. Par snatus-consulte du 26 aot 1802, lle dElbe est ofciellement runie au territoire de la Rpublique franaise, avec statut spcial couvrant lle et ses dpendances de Capraa, de Pianosa et de Monte-Cristo ; un commissaire gnral y tient lieu de prfet. Au mpris des aspirations de ses habitants, qui souhaitaient une runion la Rpublique italienne, le 11 septembre 1802, la France annexe ofciellement le Pimont. Les six prfectures militaires, qui avaient t cres ds avril 1801, deviennent six nouveaux dpartements franais, savoir : ridan, plus tard P : Turin, Pignerol, Suse ; Marengo : Alexandrie, Bobbio, Casal, Tortone, Voghera ; Tanaro : Asti, Acqui, Albe ; Sesia : Verceil, Biella, Santhia ; Doire : Ivre, Aoste, Chivasso ; Stura : Coni, Mondovi, Saluces, Savigliano. La France compte dsormais 108 dpartements. Le 9 octobre 1802, la mort du duc Ferdinand de Parme entrane lannexion effective du duch de Parme par la France ; il est dot dune administration provisoire couvrant Parme, Plaisance et Guastalla, dirige par un quasi-prfet, Moreau de Saint-Mry. Le ls du duc, le roi Louis Ier dtrurie, esprait runir Parme son royaume. titre de compensation, la France cde ltrurie (Toscane) les prsides de Toscane. Le recs principal dEmpire du 25 fvrier 1803 remodle la situation territoriale de lAllemagne. Il conrme que la France possde dsormais tous les territoires allemands sis sur la rive gauche du Rhin, de la frontire helvtique la frontire batave, en application des traits prcdemment signs avec les grands tats (Prusse, Autriche, Bavire, Wurtemberg) ou des dcisions prcdemment prises au congrs de Rastadt ; le recs dpossde de leurs domaines les princes hrditaires, ecclsiastiques ou les villes libres de rive gauche, lesdits princes hrditaires tant seuls indemniss par des compensations sur rive droite du Rhin. Par ailleurs, la nouvelle Confdration helvtique cde la France la valle de Dappes, dans le Jura vaudois. En 1803, Dunkerque est substitu Bergues, en tant que chef-lieu darrondissement du dpartement du Nord. La paix dAmiens, signe en mars 1802 avec la Grande-Bretagne, naura t quune trve. Les Anglais sont mcontents des empitements de la France en Suisse, de lannexion du Pimont et du renouveau maritime franais. Bonaparte reproche de son ct la GrandeBretagne de ne pas vacuer Malte, comme elle sy tait engage Amiens, de faire bon accueil aux migrs franais et de tolrer les critiques incessantes dont il est personnellement lobjet, tant du Parlement que de la presse britannique.
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Par ailleurs, le dcoupage dpartemental du Pimont est remani : le dpartement du Tanaro est supprim et ses trois arrondissements sont disperss entre Marengo (arrondissement dAsti), Stura (arrondissement dAlbe) et Montenotte (arrondissement dAcqui) ; le dpartement de Marengo cde celui de Gnes ses arrondissements de Bobbio, Tortone et Voghera. lissue des ces remaniements, la situation dpartementale de lensemble Pimont-LigurieNice est dsormais la suivante : P : Turin, Pignerol, Suse ; Marengo : Alexandrie, Asti, Casal ; Sesia : Verceil, Biella, Santhia ; Doire : Ivre, Aoste, Chivasso ; Stura : Coni, Albe, Mondovi, Saluces, Savigliano ; Montenotte : Savone, Acqui, Ceva, Port-Maurice ; Gnes : Gnes, Bobbio, Novi, Tortone, Voghera ; Apennins : Chiavari, Bardi, Sarzane ; Alpes-Maritimes : Nice, Puget-Thniers, San Remo. Par la cration de trois dpartements ligures et la suppression de celui du Tanaro, la France compte dsormais 110 dpartements. De plus, le 7 juin 1805, la rpublique de Lucques est rige en principaut au prot de Flix et Elisa Bacciochi (sur de Napolon). Lancienne principaut de Piombino est dtache dtrurie et jointe Lucques pour former la principaut de Lucques et Piombino. La France vainc lAutriche En aot 1805, Napolon renonce pour lheure envahir lAngleterre et fait marcher ses troupes sur lAllemagne, en direction de Vienne. Aprs une campagne fulgurante, il vainc, le 2 dcembre 1805 Austerlitz, les troupes coalises dAutriche et de Russie, et occupe Vienne. lautomne de 1805, Napolon avait en vain offert la Prusse une alliance dont le Hanovre, occup par la France depuis 1803, aurait t le prix. La Prusse sest rapproche de la Russie et envoie lempereur dAutriche un messager, qui parvient Vienne aprs la victoire dAusterlitz et se prsente Napolon. Fort de sa victoire, Napolon contraint ce messager signer, le 15 dcembre 1805, le trait de Schnbrunn, par lequel, en change de lacquisition force du Hanovre, la Prusse cde la France la principaut de Neuchtel, le margraviat dAnspach (hormis son enclave dUffenheim) et le reliquat (de rive droite du Rhin) du duch de Clves. Le 16 dcembre, par convention secrte de Schnbrunn, la France rtrocde la Bavire le margraviat dAnspach (hormis son enclave dUffenheim) et, en contrepartie, la Bavire cde la France le duch de Berg. La France dispose ainsi de pays rservs (Clves de rive droite, Berg, Neuchtel), quelle pourra lavenir annexer ou attribuer des princes de son choix. Par ailleurs, le 20 dcembre 1805, le grand-duch de Bade cde la France la ville de Kehl et son territoire, tte de pont sur rive droite du Rhin, face Strasbourg. Enn, le 26 dcembre 1805, par le trait de Presbourg, la paix est rtablie entre la France et lAutriche. La France nen retire pas de gain territorial direct, les pertes de lAutriche tant rparties entre divers tats allemands (Bavire, Wurtemberg, Bade) et le royaume dItalie. En 1806, Slestat est substitu Barr, en tant que chef-lieu darrondissement du dpartement du Bas-Rhin. Par trait conclu le 12 mars 1806 Mayence, le prince de Nassau-Usingen cde la France la ville de Castel, tte de pont sur rive droite du Rhin, face Mayence. Dautre part, vainqueur de lEurope, Napolon la rorganise pour en faire un ensemble politique quil puisse rgenter. Dans cette perspective, il distribue diverses principauts ses frres, ses surs et quelques proches dont il est assur.
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Marche, moiti du duch de Magdebourg, Mansfeld, Hohenstein, Hallenstadt, Minden, Ravensberg, Hildesheim, Padenborn, Herford, Quedlinbourg, Eichsfeld, Goslar, Nordhausen, Mulhausen, Grubenhagen), la nouvelle ville libre de Dantzig, la Prusse cde lempereur Napolon, qui se les attribue titre de pays rservs : le cercle de Cottbus ; la principaut dOsnabruck, avec son enclave de Wiedenbruck, acquise en 1805 du Hanovre ; la principaut dOstfrise ; les comts de Lingen et de Tecklimbourg, le comt de la Marck , avec la cosouverainet sur Lippstadt (partage avec la Lippe-Detmold) ; la principaut de Munster et la prvt de Cappenberg, mdiatises en 1803 ; les duchs de Lunebourg et de Brme, les comts de Hoya et de Diepholz, la principaut de Verden et la part septentrionale (Hanovre) du duch de Calenberg, acquis en 1805 du Hanovre ; le margraviat de Bayreuth, avec son enclave de Caulsdorf en Thuringe ; le duch de Lauenbourg, acquis en 1805 du Hanovre ; le bailliage dErfurt et ses trois enclaves (Blankenheim, Bas-Cranishfeld, Mulheim), mdiatiss en 1803. Dautre part, outre les derniers domaines du prince dOrange-Nassau annexs ds octobre 1806, les traits de Tilsitt abandonnent Napolon le sort des domaines de llecteur de Hesse (Hesse-Cassel) et du duc de Brunswick, dpossds de leurs biens. Le 22 juillet 1807, par convention signe entre la Saxe et la France, Napolon cde la Saxe le cercle de Cottbus. En contrepartie, la Saxe cde Napolon, titre de pays rservs, le comt de Barby, les bailliages de Gamern et de Sangershausen et une partie du Manfeld saxon. Par le dcret des Tuileries du 18 aot 1807, Napolon cre le royaume de Westphalie ; sa composition est xe par le dcret du 1er septembre 1807. Ce nouvel tat se compose des territoires prussiens stipuls par le trait de Tilsitt (voir ci-dessus), de la quasi-totalit des domaines du duc de Brunswick, de la majeure partie de llectorat de Hesse-Cassel (Hersfeld, Basse-Hesse, Ziegenhain, Haute-Hesse, Schaumbourg, fragments hessois du Hoya et du Diepholz), du bailliage de Volksmarken cd par la Hesse-Darmstadt et de la mdiatisation des comts de Rietberg et de Stolberg. Napolon lui rtrocde aussitt les pays rservs suivants : le comt de Barby, les bailliages de Gamern et de Sangershausen et la partie du Manfeld saxon, cds par la Saxe en juillet. Par ailleurs, la mme poque, Napolon sattribue personnellement, titre de pays rservs : le bailliage de Thedingshausen, provenant de Brunswick, et rattach au pays rserv de Hanovre ; le comt de Hanau (hormis quelques bailliages), la seigneurie de Schmalcalde et le comt du Bas-Catzenellenbogen, provenant de la Hesse-Cassel. Par le trait de Fontainebleau du 11 novembre 1807, le royaume de Hollande cde la France la ville de Flessingue (Zlande). En contrepartie, Napolon rtrocde la Hollande la principaut dOstfrise, acquise sur la Prusse Tilsitt, la seigneurie de Jever, acquise sur la Russie Tilsitt, et y ajoute la seigneurie de Kniphausen, enclave dans Jever, dont est dpouill son souverain, le comte de Bentinck. Le 15 novembre 1807 est proclame la Constitution du nouveau royaume de Westphalie. En cette circonstance, Napolon cde la Westphalie les pays rservs suivants : la principaut dOsnabruck, avec son enclave de Wiedenbruck, provenant du Hanovre prussien ; la principaut de Corvey, consque au prince dOrange-Nassau ; la seigneurie de Schmalcalde, provenant de la Hesse-Cassel.
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Laccroissement de lEmpire franais saccompagne dinterventions de plus en plus pressantes de Napolon dans les affaires europennes. En avril 1808, il dtache unilatralement les Marches ponticales (lgation dUrbin, marche dAncne) des tats de lglise pour les annexer son royaume dItalie. En mai 1808, il convoque Bayonne le roi Charles IV dEspagne et son ls Ferdinand, qui se disputent le trne, les contraint abdiquer et nomme en juin son frre Joseph roi dEspagne, lequel sera remplac Naples par Joachim Murat. Par la convention du 8 septembre 1808, la Prusse cde la France la citadelle de Magdebourg, omise en 1807 car situe sur rive droite du bras principal (thalweg) de lElbe. Napolon place la citadelle sous double souverainet franco-westphalienne. Le 21 novembre 1808, pour satisfaire la bourgeoisie protestante de Montauban, est cr un nouveau dpartement franais : Tarn-et-Garonne : Montauban, Castelsarrasin, Moissac, par prlvement de parties des dpartements du Lot (arrondissement de Montauban), du Lot-et-Garonne, de lAveyron, du Gers et de la Haute-Garonne. La France compte dsormais 115 dpartements. Pour complaire sa sur Elisa, qui se plaignait de ltroitesse de sa souverainet lucquoise, le 2 mars 1809, Napolon la nomme grande-duchesse de Toscane, dote dun pouvoir de surveillance limit et subordonn Paris sur les trois dpartements toscans. Ceux-ci continuent malgr tout faire juridiquement partie de lEmpire franais. Par dcret du 7 avril 1809, lle dElbe, avec ses dpendances, est soumise au rgime commun de lEmpire, et rattache au dpartement franais de la Mditerrane, dont elle formera un nouvel arrondissement. Les relations entre la France et le Saint-Sige taient mauvaises, lempereur exigeant que le pape se ranget ses cts, le pape protestant vainement contre les empitements incessants faits aux dpens de sa souverainet. Pour mettre un terme cette situation, par le dcret de Schnbrunn du 17 mai 1809, Napolon dcrte lannexion la France du reliquat des tats de lglise, savoir Rome, le Latium et lOmbrie les Lgations, la Romagne et les Marches, dtaches antrieurement, faisant dj cette date partie du royaume dItalie. La France vainc une nouvelle fois lAutriche Cherchant proter des embarras de la France en Espagne, lAutriche avait rouvert les hostilits au dbut de 1809. la suite de sa victoire de Wagram, Napolon impose lAutriche, par le trait de Schnbrunn (ou de Vienne) du 14 octobre 1809, des conditions de paix dsastreuses pour celle-ci. En sus de la Galicie occidentale cde au grand-duch de Varsovie, lAutriche cde la France : titre de pays rservs, en vue de rtrocession ultrieure la Bavire, le Quartier de lInn (Innviertel), la moiti occidentale de lHausruckviertel et le duch de Salzbourg (Salzbourg, Berchtesgaden, Windisch Matrei) ; le reliquat (de rive gauche de lIsonzo) du comt de Goritz et de Gradisca, le comt de Monfalcone, Trieste, le margraviat dIstrie, la Carniole, la moiti occidentale de la Carinthie (cercle de Villach) et la part de rive droite de Save du royaume de Croatie. Par dcret du mme jour (14 octobre), Napolon dtache de son royaume dItalie la part de rive droite de lIsonzo du comt de Goritz et de Gradisca, lIstrie italienne, la Dalmatie, Raguse et Cattaro, et les rattache lEmpire franais. Le deuxime sous-ensemble cd par lAutriche et lensemble dtach du royaume dItalie vont constituer les Provinces Illyriennes de lEmpire franais, capitale Laybach, dotes dun gouvernement provisoire. Par dcret du 25 dcembre 1809, les Provinces Illyriennes, places sous lautorit dun gouverneur gnral (Marmont) rsidant Laybach, sont provisoirement rparties en neuf intendances civiles (subdivises en districts), quivalentes aux dpartements du reste de lEmpire :
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Par le trait de Paris du 8 mai 1810, Napolon cde au grand-duch de Wurtzbourg lancien bailliage fuldois (enclav) de Michelau. Par le trait de Paris du 11 mai 1810, Napolon cde la Hesse-Darmstadt les anciens bailliages enclavs (Bobenhausen, Dorheim, Henckelsheim, Munzenberg, Ortenberg et Rodheim) de lancien pays rserv de Hanau et lancien bailliage fuldois (enclav) de Herbstein. Par ailleurs, le 15 mai 1810, la Zlande est redtache du dpartement des Deux-Nthes, pour former un nouveau dpartement franais : Bouches-de-lEscaut : Middelbourg, Goes, Zierikzee. La France compte dsormais 119 dpartements et 10 intendances. Le 1er juillet 1810, le chef-lieu du dpartement de la Charente-Infrieure est transfr de Saintes La Rochelle. Ultimes accroissements de la France Dautre part, le roi Louis de Hollande stant enfui, par le dcret de Rambouillet du 9 juillet 1810, Napolon annexe la France le reste du royaume de Hollande, et dote celui-ci dun gouvernement provisoire. Larchitrsorier Lebrun est envoy Amsterdam titre permanent, comme lieutenant gnral de lEmpereur. Amsterdam est proclame troisime ville de lEmpire. Napolon dsirait disposer dun contrle absolu sur la route du Simplon, reliant ses deux capitales de Paris et de Milan, et dont la construction avait t nance par la France. Par le dcret de Fontainebleau du 12 novembre 1810, la France annexe la Rpublique valaisanne, qui devient un nouveau dpartement franais : Simplon : Sion, Brigue, Saint-Maurice. La France compte dsormais 120 dpartements et 10 intendances. Par dcret du 13 dcembre 1810, la Hollande annexe en juillet est divise en sept nouveaux dpartements : Bouches-de-la-Meuse : La Haye, Brielle, Dordrecht, Leyde, Rotterdam ; Zuiderzee : Amsterdam, Alkmar, Ameersfort, Haarlem, Hoorn, Utrecht ; Yssel-Suprieur : Arnhem, Tiel, Zutphen ; Bouches-de-lYssel : Zwolle, Almelo, Deventer ; Frise : Leeuwarden, Sneeke, Heerenween ; Ems-Occidental : Groningue, Appingedam, Assen, Winschoten ; Ems-Oriental : Aurich, Emden, Jever. Par ailleurs, pour accentuer encore le blocus contre lAngleterre, par snatus-consulte du 13 dcembre 1810, la France annexe les pays allemands situs au nord-ouest dune ligne Wesel-Lunebourg ; cette annexion comporte : lincorporation totale des principauts de Salm-Salm et de Salm-Kyrbourg, ainsi que des villes libres hansatiques de Brme, Hambourg et Lubeck ; lincorporation du duch dOldenbourg, hormis Eutin et une partie de Ratekau ; lincorporation du duch dArenberg, hormis le comt de Recklingshausen situ sur rive gauche de la Lippe ; lamputation du grand-duch de Berg de la totalit de son dpartement de lEms et de la partie de celui du Rhin situe au nord (rive droite) de la Lippe ; lamputation du royaume de Westphalie du duch de Brme et de la principaut de Verden, du cinquime (nord-ouest) du duch de Lunebourg, des comts de Hoya et de Diepholz, de la principaut dOsnabruck, du comt de Ravensberg et de la majeure partie (rive gauche du Weser) de la principaut de Minden ; cela reprsente la totalit du dpartement westphalien du Nord, la quasi-totalit de celui du Weser et le tiers (nordouest) de celui de Basse-Elbe ; lincorporation lEmpire du pays rserv de Lauenbourg, avec son enclave de Neuhaus, situe en amont sur rive droite de lElbe.
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Lanne 1812 voit le destin de lEmpire basculer, avec le dclenchement de la campagne de Russie, qui se rvlera tre un chec. Elle va porter un coup fatal aux forces militaires du pays et au prestige de lempereur ; de plus, elle va inciter terme ses allis, mme les plus dles, labandonner. Le 7 mars 1813, les dpartements catalans des Bouches-de-lbre et de Monserrat sont fusionns, de mme que ceux du Ter et du Sgre. Lanne 1813 est celle du grand recul : reux des dbris de la Grande Arme, dfection des allis, amenuisement et disparition de la Confdration du Rhin, reprise des hostilits par lAutriche aprs le congrs de Prague (aot), dfaite de Napolon face aux coaliss Leipzig (octobre), reux des autorits civiles franaises des postes quelles occupaient en Allemagne, en Hollande, en Italie, dans les Provinces Illyriennes, etc. Au dbut de dcembre, vingt annes dexpansion viennent dtre effaces. Par le trait de Valenay du 11 dcembre 1813, le roi Ferdinand VII est rtabli sur le trne dEspagne, abandonn par Joseph. Le rgime franais de Catalogne est aboli, et le val dAran est rendu lEspagne. Le printemps de 1814, aprs linvasion de la France par les armes des coaliss, voit la dfaite nale des armes franaises et, le 6 avril, labdication de lempereur. Il part en exil lle dElbe, qui lui a t rserve titre de principaut souveraine, et le roi Louis XVIII rentre Paris occuper le trne de ses anctres.
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dans la nouvelle Confdration. Seuls la Savoie et le comt de Nice, qui furent franais pendant plus de vingt ans, Philippeville, Mariembourg, Bouillon, Sarrelouis, depuis encore plus longtemps, paraissent pouvoir encore reprsenter quelque espoir de retour. Les rgimes passent (Restauration, monarchie de Juillet, IIe Rpublique, Second Empire), le territoire de la France mtropolitaine, jusquen 1860, demeure inchang. En revanche, le paysage change, mesure que se dveloppent les signes tangibles de la vritable rvolution industrielle qui sy produit, particulirement partir des annes 1840. Commence ainsi merger lide que la France peut senrichir par dautres voies que la conqute de nouvelles provinces. En 1816, Arles est substitu Tarascon, en tant que chef-lieu darrondissement des Bouches-du-Rhne. En 1824, un nouvel arrondissement, celui de Valenciennes, est cr dans le dpartement du Nord. En 1855, Saint-tienne est substitu Montbrison, en tant que chef-lieu du dpartement de la Loire. En 1857, Mulhouse est substitu Altkirch, en tant que chef-lieu darrondissement du dpartement du Haut-Rhin ; Cholet est substitu Beauprau, en tant que chef-lieu darrondissement du dpartement de Maine-et-Loire. Lempereur Napolon III, ds laffermissement de son pouvoir personnel, entend mener une politique extrieure plus active que celle des rois qui lont prcd, dautant que la France sest redresse depuis 1815 et que les rgimes conservateurs de lEurope viennent dtre srieusement branls par les rvolutions de 1848. linstar de son oncle Napolon Ier, il porte une sollicitude particulire lgard de lItalie, berceau de ses anctres. De plus, durant ses annes dexil, il a t un temps carbonaro membre dune socit secrte italienne, la Charbonnerie, dinspiration librale, qui se donnait pour but de renverser lordre existant, cest--dire la domination directe ou indirecte des Habsbourg sur les tats de la pninsule (except la Sardaigne), et duvrer pour son unit politique. Devenu empereur des Franais, il apporte son soutien laction diplomatique, puis militaire, entreprise par le roi de Sardaigne, Victor-Emmanuel, et son ministre Cavour pour raliser lunit italienne autour de ltat sarde. La France entre en 1859 dans le conit contre lAutriche et contribue fortement aux victoires de Magenta et de Solfrino (juin 1859), qui donnent la Sardaigne le Milanais et sont le point de dpart du mouvement dunication de lItalie (1859-1870). En rcompense de laide apporte par la France la Sardaigne contre lAutriche, et conformment aux promesses qui lui avaient t faites (janvier 1859), par le trait de Turin du 24 mars 1860, la Sardaigne cde la France, sous rserve de lapprobation par plbiscite des populations concernes : la Savoie dans son intgralit ; le comt de Nice, lexception des crtes des Alpes (communes de Tende et de La Brigue, crtes de Vsubie et de Tine) conserves par la Sardaigne. Napolon III conrme quil respectera la clause de neutralit militaire impose la Sardaigne en 1815, qui touche le Chablais, le Faucigny et le Genevois franais. Le plbiscite se tient les 15 et 16 avril 1860 dans le comt de Nice, les 21 et 22 avril 1860 en Savoie, et entrine la cession. Par une loi du 12 juin 1860, les territoires cds en mars-avril deviennent trois dpartements franais, deux pour la Savoie et un pour Nice : Savoie : Chambry, Albertville, Motiers, Saint-Jean-de Maurienne ; Haute-Savoie : Annecy, Bonneville, Saint-Julien, Thonon ; Alpes-Maritimes : Nice, Grasse, Puget-Thniers. Larrondissement de Grasse a t dtach du dpartement du Var pour arrondir le nouveau dpartement (par suite de ce transfert, le cours du euve Var est dsormais entirement situ en dehors du dpartement du mme nom).
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Par la perte de 3 dpartements (Haut-Rhin, Bas-Rhin, Moselle), assortie de la mutation dun quatrime (de Meurthe en Meurthe-et-Moselle), la France est ramene 86 dpartements, plus le territoire de Belfort, le tout sur une supercie rduite 528 000 km2 pour une population denviron 37 millions dhabitants. La perte de lAlsace-Lorraine (en fait lAlsace-Moselle) est durement ressentie par les Franais, mus par le sentiment de patriotisme manifest par les populations des provinces perdues, dont une partie choisit de se replier sur le territoire franais. Ce sentiment entretient un esprit de revanche, dans lespoir de recouvrer les territoires perdus, et lAllemagne, qui vient dachever son unit, devient durablement pour les Franais lennemi hrditaire. Pendant un temps, la France cherche dans lexpansion coloniale outre-mer une compensation ses revers, qui lui rende richesses, nergie et foi en elle-mme. Le 2 avril 1880, les deux sous-prfectures de Saint-Denis et de Sceaux du dpartement de la Seine sont supprimes, les arrondissements correspondants subsistant toutefois et tant dsormais directement administrs par le prfet du dpartement. Laffrontement de plus en plus net des puissances europennes (Grande-Bretagne, France, Italie, Allemagne, Autriche-Hongrie, Russie), sur le plan tant diplomatique quconomique, la course aux armements, la formation dalliances (Triple Entente, Triplice), la rivalit dans les Balkans, qui nissent de saffranchir de la tutelle ottomane, crent les conditions dun conit de grande ampleur, qui clate en juillet 1914, la suite de lassassinat de Franois Ferdinand, hritier de la couronne dAutriche-Hongrie, le 28 juin Sarajevo.
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2. Lentre-deux-guerres (1919-1939)
Une fois passe la priode deuphorie de la victoire, la France doit consacrer son nergie reconstruire les rgions dvastes par la guerre, moderniser son conomie, restaurer ses nances et tenter de gurir le traumatisme que lui ont caus la guerre et ses malheurs. Elle est un pays ruin et vieilli par les hcatombes qua provoques le conit dans ses jeunes classes dge. Jadis pays orissant dot dune monnaie stable, le pays doit subir des crises nancires qui mettent mal la solidit du franc. En 1922, le territoire de Belfort accde au statut de dpartement de droit commun, compos dun seul arrondissement. La France compte dsormais 90 dpartements. Pour raisons dconomies budgtaires, en vue de restaurer la conance dans la monnaie, le gouvernement de Poincar, par le dcret-loi du 10 septembre 1926, dcide la suppression de 106 arrondissements, et des sous-prfectures correspondantes. 3 nouveaux arrondissements sont crs : Montbard dans la Cte-dOr, Langon dans la Gironde, Cavaillon dans le Vaucluse. Le tableau des 90 dpartements devient le suivant : Dpartement et arrondissements Ain : Bourg, Belley, Nantua Aisne : Laon, Saint-Quentin, Soissons, Vervins Allier : Moulins, Lapalisse, Montluon Basses-Alpes : Digne, Barcelonnette, Forcalquier Hautes-Alpes : Gap, Brianon Alpes-Maritimes : Nice, Grasse Ardche : Privas, Largentire, Tournon Ardennes : Mzires, Rethel, Vouziers Arige : Foix, Saint-Girons Aube : Troyes, Bar-sur-Aube, Nogent-sur-Seine Aude : Carcassonne, Limoux, Narbonne Aveyron : Rodez, Millau, Villefranche-de-Rouergue Bouches-du-Rhne : Marseille, Aix, Arles Calvados : Caen, Bayeux, Lisieux, Vire Cantal : Aurillac, Mauriac, Saint-Flour Charente : Angoulme, Cognac, Confolens Charente-Infrieure : La Rochelle, Jonzac, Rochefort, Saintes Cher : Bourges, Saint-Amand-Montrond Suppressions Trvoux Chteau-Thierry Gannat Castellane, Sisteron Embrun Puget-Thniers Rocroi, Sedan Pamiers Arcis, Bar-sur-Seine Castelnaudary Espalion, Saint-Affrique Falaise, Pont-lvque Murat Barbezieux, Ruffec Marennes, Saint-JeandAngly Sancerre
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Corrze : Tulle, Brive-la-Gaillarde Corse : Ajaccio, Bastia, Corte, Sartne Cte-dOr : Dijon, Beaune, Montbard Ctes-du-Nord : Saint-Brieuc, Dinan, Guingamp, Lannion Creuse : Guret, Aubusson Dordogne : Prigueux, Bergerac, Nontron, Sarlat Doubs : Besanon, Montbliard, Pontarlier Drme : Valence, Die, Nyons Eure : vreux, Bernay, Les Andelys Eure-et-Loir : Chartres, Chteaudun, Dreux Finistre : Quimper, Brest, Chteaulin, Morlaix Gard : Nmes, Als, Le Vigan Haute-Garonne : Toulouse, Saint-Gaudens Gers : Auch, Condom, Mirande Gironde : Bordeaux, Blaye, Langon, Libourne Hrault : Montpellier, Bziers Ille-et-Vilaine : Rennes, Fougres, Redon, Saint-Malo Indre : Chteauroux, Le Blanc, La Chtre Indre-et-Loire : Tours, Chinon Isre : Grenoble, La Tour-du-Pin, Vienne Jura : Lons-le-Saulnier, Dole, Saint-Claude Landes : Mont-de-Marsan, Dax Loir-et-Cher : Blois, Vendme Loire : Saint-tienne, Montbrison, Roanne Haute-Loire : Le Puy, Brioude Loire-Infrieure : Nantes, Chteaubriant, Saint-Nazaire Loiret : Orlans, Montargis Lot : Cahors, Figeac, Gourdon Lot-et-Garonne : Agen, Marmande, Villeneuve-sur-Lot Lozre : Mende, Florac Maine-et-Loire : Angers, Cholet, Saumur, Segr Manche : Saint-L, Avranches, Cherbourg, Coutances Marne : Chlons-sur-Marne, pernay, Reims, Vitry-le-Franois Haute-Marne : Chaumont, Langres, Saint-Dizier Nrac Marvejols Baug Mortain, Valognes Sainte-Menehould Yssingeaux Ancenis, Paimbuf Gien, Pithiviers Ussel Calvi Chtillon, Semur Loudac Bourganeuf, Boussac Ribrac Baume-les-Dames Montlimar Louviers, Pont-Audemer Nogent-le-Rotrou Quimperl Uzs Muret, Villefranche Lectoure, Lombez Lesparre, La Role Lodve, Saint-Pons Montfort, Vitr Issoudun Loches Saint-Marcellin Poligny Saint-Sever Romorantin
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Vaucluse : Avignon, Carpentras, Cavaillon Vende : La Roche-sur-Yon, Fontenay-le-Comte, Les SablesdOlonne Vienne : Poitiers, Chtellerault, Montmorillon Haute-Vienne : Limoges, Bellac, Rochechouart Vosges : pinal, Neufchteau, Saint-Di Yonne : Auxerre, Avallon, Sens Belfort (territoire de) : Belfort Orange Montaigu Civray, Loudun Saint-Yrieix Mirecourt, Remiremont Joigny, Tonnerre
Le 27 juillet 1933, les arrondissements de Gex (Ain) et de Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie) sont rtablis. En 1933 toujours, Apt est substitu Cavaillon, en tant que chef-lieu darrondissement du dpartement du Vaucluse. En 1934, les arrondissements de Colmar-Ville et de Colmar-Campagne sont runis en un seul arrondissement de Colmar. Les annes 1930 sont marques en France par les grandes difcults qui rsultent de la crise conomique mondiale et qui entranent une vague de faillites et de chmage dans le pays. Elles sont lorigine la fois de larrive au pouvoir du Front populaire (1936) et de la monte de mouvements aux deux extrmes de lchiquier politique, lesquels contestent le rgime de dmocratie parlementaire et puisent leur inspiration dans les rgimes totalitaires de droite comme de gauche qui ont pris le pouvoir dans dautres pays dEurope. La France et la Grande-Bretagne apportaient en principe leur soutien aux tats dEurope centrale issus de la Grande Guerre. Ceux-ci se trouvaient menacs dans leur intgrit, voire dans leur existence mme, par les vises expansionnistes de la nouvelle Allemagne hitlrienne. Ayant failli cet gard en 1938 vis--vis de la Tchcoslovaquie, les deux pays se reprennent et apportent leur garantie la Pologne. Lorsque celle-ci est son tour envahie le 1er septembre 1939, la France et la Grande-Bretagne entrent en guerre contre lAllemagne.
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En riposte au dbarquement anglo-amricain du 8 novembre en Afrique du Nord, le 11 novembre 1942, lAllemagne envahit la zone libre, tandis que les Italiens largissent leur zone doccupation. La France est totalement occupe par : les Italiens pour les deux Savoies, les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes et la Corse, ainsi que des fragments de lIsre et des Basses-Alpes ; les Allemands pour tout le reste. En septembre 1943, par suite de la capitulation de lItalie, les armes allemandes occupent aussi lancienne zone doccupation italienne. Par lois des 26 novembre et 6 dcembre 1943 sont rtablis les arrondissements dAncenis (Loire-Infrieure), Calvi (Corse), Loches (Indre-et-Loire), Mantes (Seine-et-Oise), Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), Romorantin (Loir-et-Cher), Saint-Jean-dAngly (Charente-Maritime), Toul (Meurthe-et-Moselle), Ussel (Corrze). Le 6 juin 1944 en Normandie et le 15 aot 1944 en Provence, les Allis dbarquent des troupes qui contraignent peu peu les Allemands se replier. Le marchal Ptain est emmen de force par les Allemands Sigmaringen (25 aot), tandis que le gouvernement issu de la Rsistance, prsid par le gnral de Gaulle, se transfre (31 aot) dAlger Paris. De novembre 1944 fvrier 1945, la Lorraine et lAlsace annexes en 1940 sont libres et rintgrent la France. La guerre en Occident prend n le 8 mai 1945 par la capitulation de lAllemagne. Par le trait de Paris (10 octobre 1946), rati par lItalie le 10 fvrier 1947, lItalie cde la France : un fragment de territoire au col du Petit-Saint-Bernard, rattach au dpartement de la Savoie ; le plateau du Mont-Cenis, rattach au dpartement de la Savoie ; le village de Clavire, au-del du col du Montgenvre, rattach au dpartement des Hautes-Alpes ; Tende, La Brigue et les crtes de Vsubie et de Tine conserves par lItalie en 1860 , rattaches au dpartement des Alpes-Maritimes ; un plbiscite du 12 octobre 1947 entrine cette dernire cession.
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France
Les douze membres de la nouvelle Union sont : Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et dIrlande du Nord. Au 1er janvier 2007, par vagues dadhsions successives, ils atteindront le nombre de vingt-sept membres. Savoie Le duch de Savoie est en 1789 lun des quatre lments constitutifs du royaume de Sardaigne. Couvrant le versant occidental des Alpes gres et pennines, il est bord louest par le Rhne, au nord par le Lman, lest par la crte des Alpes, au sud par le Dauphin (Brianonnais). Il se compose de sept provinces, dont six correspondent aux diffrentes valles : Chablais (Thonon), Faucigny (Bonneville), Genevois (Annecy), Savoie propre (Chambry), Tarentaise (Motiers), Maurienne (Saint-Jean), et la septime, Carouge, rige en plaine en 1786 face Genve, dans lide den faire une rivale de cette dernire. Comt puis duch (1416) de Savoie, ce pays est le berceau de la maison de Savoie, promise un grand avenir. Aprs un premier dveloppement vers le nord (Genevois, Vaud, Valais) et louest (Bresse, Bugey), la maison de Savoie a d faire face une pousse de la France et de la Suisse, qui lui a fait perdre ses extensions et la amene se tourner vers lItalie o, dj prsente depuis le XIe sicle (Turin), elle stend peu peu sur le Pimont, Asti, Saluces, le Montferrat et louest de la Lombardie. Le transfert solennel de la capitale de Chambry Turin en 1562 (translation du saint suaire, installation de la cour et des organes centraux) symbolise lorientation nouvelle des ducs de Savoie, qui vont peu peu sitalianiser. Le duch de Savoie, toujours soumis la menace directe de la France (il sera occup plusieurs reprises), est dlaiss par ses ducs et devient, chaque nouvelle annexion en Italie, toujours un peu plus minoritaire, province franaise dans un monde italien. La couronne royale, apporte par la Sicile en 1714 et transfre sur la Sardaigne en 1720, parachve litalianisation de la dynastie. Il reste de la Savoie un pays rude et montagneux, pauvre en agriculture, dont les habitants doivent souvent sexpatrier pour gagner leur vie (colporteurs, ramoneurs, domestiques). En septembre 1792, la Savoie est envahie par les troupes franaises du gnral de Montesquiou. En octobre, linstigation de la France, une Assemble des Allobroges se runit Chambry et demande lunion de la Savoie la France. Le 27 novembre, la Convention accepte cette demande et ratie le rattachement de la Savoie la France. Elle formera le dpartement du Mont-Blanc, divis en sept districts : Chambry, Annecy, Carouge, Thonon, Cluses, Motiers, Saint-Jean. En avril 1798, la rpublique de Genve est runie la France. Le pays de Carouge, le Chablais et le Faucigny savoisiens (arrondissements de Carouge, de Thonon et de Cluses) sont dtachs du dpartement du Mont-Blanc et agrgs au territoire genevois et au pays de Gex (dtach de lAin) pour former le nouveau dpartement franais du Lman (Genve, Bonneville, Thonon). En mai 1814, la France restitue au royaume de Sardaigne la Savoie, hormis : seize communes, dont Carouge, proches de Genve, laisses cette dernire pour arrondir son territoire ; les arrondissements dAnnecy (except une partie du canton de Faverges) et de Chambry (except les cantons de LHpital, Saint-Pierre dAlbigny, La Rochette et Montmlian), laisss la France. Cette dernire clause qui, coupant en deux la Savoie, provoque la colre des Savoyards provient du fait que les Allis avaient promis de laisser la France un million dhabitants au-del des frontires de 1790 et que les apports du nord-est de la France, de Montbliard, dAvignon et du Comtat Venaissin natteignent pas ce chiffre ; le complment sera constitu par la partie de Savoie laisse la France. En novembre 1815, lissue de lpisode des Cent-Jours, la France restitue la Sardaigne la partie de Savoie reste franaise en 1814. La neutralit de la Suisse est tendue au Chablais, au Faucigny et au Genevois, que la Suisse aura le droit doccuper militairement en cas de guerre impliquant la Sardaigne.
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France
Les troupes franaises du gnral dAnselme occupent la majeure partie du comt de Nice ds septembre 1792 ; seul le comt de Tende reste tenu par les troupes sardes. Le gnral suscite un mouvement de notables en faveur du rattachement la France. Aprs un plbiscite positif en novembre 1792, la Convention dcide le 31 janvier 1793 lannexion la France du comt de Nice. Celui-ci constituera le 85e dpartement franais, les Alpes-Maritimes, avec Nice pour chef-lieu, Puget-Thniers et Menton (Monaco en 1794) pour chefs-lieux de districts. En fvrier 1793, la principaut de Monaco est annexe la France et incluse dans le dpartement des Alpes-Maritimes. En avril 1794, les Franais ayant russi refouler les troupes sardes au Pimont, le comt de Tende (Tende, la Brigue, Saorge) est effectivement runi au dpartement franais des Alpes-Maritimes. La Rpublique ligurienne ayant t annexe la France en juin 1805, la majeure partie de cette rpublique va former trois nouveaux dpartements, mais son extrmit occidentale, autour de Vintimille et de San Remo, est rattache au dpartement des Alpes-Maritimes, dont elle formera larrondissement de San Remo. En mme temps, larrondissement de Monaco disparat, incorpor dans celui de Nice. Le dpartement des Alpes-Maritimes se compose ds lors des trois arrondissements de Nice, de Puget-Thniers et de San Remo. En mai 1814, la France restitue au royaume de Sardaigne le dpartement des AlpesMaritimes, amput du territoire de la principaut de Monaco rendue son prince. Le territoire de lancienne rpublique de Gnes ayant aussi t attribu la Sardaigne, celle-ci va lriger en une intendance gnrale du duch de Gnes, lexception de son extrmit occidentale (Vintimille, San Remo, Port-Maurice, Oneille) rattache lintendance gnrale de Nice. Celle-ci stend donc, sur le littoral mditerranen, de lembouchure du Var Oneille, hormis la portion de Monaco Menton rendue au prince de Monaco ; elle comporte les trois provinces de Nice, San Remo et Oneille. La langue franaise, introduite durant la priode 1793-1815, est reconnue nationale Nice et sur les territoires louest de la Tine. Mais la Sardaigne va privilgier le port de Gnes au dtriment de celui de Nice, contribuant la stagnation conomique du comt de Nice. Lors de lentrevue de Plombires (juillet 1858), pour prix de son aide la Sardaigne, Cavour a promis Napolon III la cession de la Savoie, mais le sort de Nice restait rserv. Par trait secret (janvier 1859), le roi de Sardaigne sengage cder aprs la victoire la Savoie et la province de Nice la France. En mars 1860, en rcompense de laide de la France la Sardaigne dans sa guerre contre lAutriche, la Sardaigne cde la France la province de Nice (ainsi que la Savoie), sous rserve de laccord des populations concernes par plbiscite. Toutefois, les crtes des Alpes (communes de Tende et de la Brigue, crtes de Vsubie et de Tine) sont laisses la Sardaigne, ofciellement au titre de territoires de chasse du roi Victor-Emmanuel, en ralit parce que ltat-major sarde la exig du roi, pour raisons stratgiques. Le plbiscite des 15 et 16 avril 1860 entrine le rattachement la France de la province de Nice. Celle-ci va former, avec larrondissement de Grasse dtach du Var, le dpartement des Alpes-Maritimes, compos des trois arrondissements de Nice, Grasse et PugetThniers. En fvrier 1861, le prince de Monaco vend la France les villes de Menton et de Roquebrune, qui sont incorpores dans le dpartement des Alpes-Maritimes. En 1926, dans le cadre du dcret de suppression dun certain nombre darrondissements, celui de Puget-Thniers est supprim. Le dpartement des Alpes-Maritimes ne compte plus dsormais que les deux arrondissements de Nice et de Grasse. En fvrier 1947, lItalie cde la France les territoires laisss la Sardaigne en 1860 : Tende, la Brigue et les crtes de Tine et de Vsubie. Un plbiscite organis dans ces territoires en octobre 1947 entrine la cession. Ils sont rattachs au dpartement des AlpesMaritimes.
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Grande-Bretagne
et Irlande du Nord
Le pays en bref
tat monarchique : le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et dIrlande du Nord. Souverain : la reine lisabeth II, de la maison de Windsor, anciennement SaxeCobourg ; dans lle de Man, la reine rgne sous le titre de Lord of Man ; dans les les Anglo-Normandes, sous celui de duchesse de Normandie. Reprsentation parlementaire : deux chambres, la Chambre des lords (pairs hrditaires ou vie), la Chambre des communes (dputs). Le parlement dcosse et celui du pays de Galles viennent rcemment dtre rtablis. Capitale : Londres. Division administrative en rgions et comts : Angleterre (Londres), en 45 comts plus le Grand Londres ( Greater London) : rgion du North East (5 comts) : Cleveland (Middlesbrough), Cumbria (Carlisle), Durham, Northumberland (Newcastle), Tyne and Wear (Newcastle) ; rgion du Yorkshire and Humberside (4 comts) : Humberside (Kingston upon Hull), North Yorkshire (Northallerton), South Yorkshire (Barnsley), West Yorkshire (Wakeeld) ; rgion des East Midlands (5 comts) : Derbyshire (Matlock), Leicestershire (Leicester), Lincolnshire (Lincoln), Northamptonshire (Northampton), Nottinghamshire (Nottingham) ; rgion de lEast Anglia (3 comts) : Cambridgeshire (Cambridge), Norfolk (Norwich), Suffolk (Ipswich) ; rgion du South East (12 comts, plus le Grand Londres) : Bedfordshire (Bedford), Berkshire (Reading), Buckinghamshire (Aylesbury), East Sussex (Lewes), Essex (Chelmsford), Hampshire (Winchester), Hertfordshire (Hertford), Isle of Wight (Newport), Kent (Maidstone), Oxfordshire (Oxford), Surrey (Kingston upon Thames), West Sussex (Chichester) ; rgion du South West (7 comts) : Avon (Bristol), Cornouailles (Truro) avec larchipel des Sorlingues, Devon (Exeter), Dorset (Dorchester), Gloucestershire (Gloucester), Somerset (Taunton), Wiltshire (Trowbridge) ; rgion des West Midlands (5 comts) : Hereford and Worcester (Worcester), Shropshire (Shrewsbury), Staffordshire (Stafford), Warwickshire (Warwick), West Midlands (Birmingham) ; rgion du North West (4 comts) : Cheshire (Chester), Grand Manchester, Lancashire (Preston), Merseyside (Liverpool). cosse (dimbourg), en 9 rgions : Borders (Newtown Saint Boswells), Central (Stirling), Dumfries and Galloway (Dumfries), Fife (Glenrothes), Grampian (Aberdeen), Highland (Inverness), Lothian (dimbourg), Strathclyde (Glasgow), Tayside (Dundee) ; sy ajoutent les les statut spcial : Orcades (Kirkwall), Shetland (Lerwick), Western Isles ou Hbrides extrieures (Stornoway). Pays de Galles (Cardiff), en 8 comts : Clwyd (Mold), Dyfed (Carmarthen), Gwent (Newport), Gwynedd (Caernarvon), Mid Glamorgan (Cardiff), Powys (Llandrindod Wells), South Glamorgan (Cardiff), West Glamorgan (Swansea). N. B. ces divisions territoriales se superposent peu peu des units administratives (unitary authorities).
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Grande-Bretagne
Irlande du Nord (Belfast), en 6 comts de lancienne province dUlster : Antrim (Belfast), Arnagh, Down (Downpatrick), Fermanagh (Enniskillen), Londonderry, Tyrone (Omagh). Dpendances dEurope ne faisant pas partie du Royaume-Uni : le de Man (Douglas) ; dpendance de la Couronne ; les Anglo-Normandes : Jersey (Saint-Hlier), Guernesey (Saint Peter Port) avec ses dpendances dAurigny (Sainte-Anne) et de Sercq ; dpendances de la Couronne ; presqule de Gibraltar ; colonie de la Couronne ; bases militaires de Dklia et dAkrotiri (Chypre). Supercie : 244 100 km2 (Angleterre : 130 400 ; Pays de Galles : 20 800 ; cosse : 78 800 ; Irlande du Nord : 14 100) ; pour mmoire, le de Man : 600 ; les AngloNormandes : 200 ; Gibraltar : 6 ; bases de Chypre : 250 ; population : 57 millions dhabitants ; densit : 450 habitants au km2. Langue : langlais ; on parle aussi le galique en cosse, le gallois au pays de Galles, lirlandais en Irlande du Nord, le franais dans les les Anglo-Normandes, lespagnol Gibraltar. Religions : anglicane, protestante, catholique ; les religions historiquement dominantes sont langlicanisme en Angleterre, que professe le souverain, et le protestantisme en cosse. Monnaie : la livre sterling.
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Grande-Bretagne
(Auld Alliance), voit sinstaller pour longtemps le rgne des Stuarts, partir du roi Robert II (1371-1390), petit-ls de Robert Ier Bruce et ls de Walter, snchal (stewart) dcosse. Cest cette poque que lAngleterre, protant l encore dune rupture de succession dynastique (les Valois succdant aux Captiens directs), intervient dans les affaires de France, ce qui est cause de la guerre de Cent Ans. LAngleterre, ravage en 1348 par la peste noire (un tiers de la population meurt), ne parvient quau terme dun sicle, en 1420, faire reconnatre le futur Henri VI dAngleterre, ls du roi Henri V (Lancastre) et petit-ls du roi Charles VI de France par sa mre Catherine de Valois, comme hritier de la couronne de France en remplacement du dauphin Charles. Mais un dernier sursaut (pope de Jeanne dArc) redonne lavantage au dauphin devenu le roi Charles VII, et les Anglais sont bouts hors de France en 1453, y perdant dnitivement lAquitaine et ny conservant que Calais (prise par eux en 1347). Sensuit une querelle dynastique, la guerre des Deux-Roses, entre les Lancastre et les York, une branche cadette qui lemporte et rgne jusquen 1485, date laquelle lemporte un baron gallois, Henri Tudor, qui monte sur le trne sous le nom de Henri VII.
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Grande-Bretagne
De ce fait, le rseau urbain de Grande-Bretagne, notamment de lAngleterre, est le plus dvelopp de ceux des pays dEurope. ct de la capitale, Londres, qui compte de lordre de 700 000 habitants, dautres villes bncient de lessor industriel en atteignant ou dpassant les 50 000 habitants (Manchester, Birmingham, Leeds, Shefeld). Cette puissance conomique procure la Grande-Bretagne un rle politique sans commune mesure avec ses dimensions naturelles. Par son or et par sa marine, elle simpose depuis le dbut du XVIIIe sicle comme un tat majeur de lEurope, capable de rivaliser avec les grands pays qui comptent sur le continent (France, Prusse, Autriche et, depuis peu, Russie). Sa politique vise essentiellement maintenir un quilibre europen et combattre quiconque chercherait le ruiner. En 1789, sur le plan administratif, les domaines du roi de Grande-Bretagne en Europe peuvent tre ainsi rpartis : 1) Royaume de Grande-Bretagne (85 comts) a) Royaume dAngleterre proprement dit, capitale Londres (40 comts) : Bedford, Berk (Reading), Buckingham, Cambridge, Chester, Cornouailles (Launceston), Cumberland (Carlisle), Derby, Devon (Exeter), Dorset (Dorchester), Durham, Essex (Chelmsford), Gloucester, Hampshire (Winchester), Hereford, Hertford, Huntingdon, Kent (Cantorbry), Lancastre, Leicester, Lincoln, Middlesex (Londres), Monmouth, Norfolk (Norwich), Northampton, Northumberland (Newcastle), Nottingham, Oxford, Rutland (Oakham), Shrop (Shrewsbury), Somerset (Bath), Stafford, Suffolk (Ipswich), Surrey (Guildford), Sussex (Chichester), Warwick, Westmorland (Appleby), Wilt (Salisbury), Worcester, York ; b) Principaut de Galles, capitale Cardiff (12 comts) : Flint, Denbigh, Caernavon, Anglesey (Beaumaris), Merioneth (Bala), Montgomery, Radnor, Cardigan, Pembroke, Caermarthen, Brecknock, Glamorgan (Cardiff) ; c) Royaume dcosse, capitale dimbourg (33 comts) : division du Nord (6 comts) : Orckney (Kirkwall), Caithness (Wick), Sutherland (Strathey), Ross (Taine), Cromarty, Inverness ; division du Milieu (14 comts) : Argyle (Inverary), Bute (Rothsay), Navin, Murray (Elgin), Banff, Aberdeen, Mearn (Stonehaven), Angus (Forfar), Perth, Fife (SaintAndrews), Kinross, Clackmannan, Sterling, Dumbarton ; division du Sud (13 comts) : Mid Lothian (dimbourg), West Lothian (Linthlingow), East Lothian (Haddington), Berwick (Greenlaw), Renfrew, Ayr, Wigton, Lanerk, Peebles, Selkirk, Roxburgh (Jedburgh), Dumfries, Kirkudbrigh ; d) Dpendances de lAngleterre : archipel des Sorlingues (Newton) ; le de Man (Castletown), o le roi est Lord of Man ; les Anglo-Normandes, o le roi est duc de Normandie : bailliage de Jersey (Saint-Hlier) ; bailliage de Guernesey : Guernesey (Port-Saint-Pierre), Aurigny (Sainte-Anne), Sercq ; presqule de Gibraltar. 2) Royaume dIrlande, en union personnelle avec la Grande-Bretagne, compos de 32 comts rpartis en quatre provinces. (Voir chapitre Irlande.) 3) lectorat de Hanovre, en union personnelle avec la Grande-Bretagne, inclus dans le Saint Empire, cercles de Basse-Saxe, de Haute-Saxe et de Westphalie. (Voir chapitre Allemagne.)
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Grande-Bretagne
Aprs lentrevue de Tilsitt (juillet 1807) entre la France et la Russie, la Grande-Bretagne cherche contraindre le Danemark rallier son camp. La otte anglaise bombarde Copenhague (septembre 1807) et sempare de lle holsteinoise dHligoland, au large des ctes allemandes. En aot 1808, un corps expditionnaire britannique dbarqu au Portugal oblige les armes franaises vacuer ce pays et impose durablement un protectorat de fait de la Grande-Bretagne sur le Portugal, dont le roi sest repli au Brsil. Le trait de Tilsitt (juillet 1807) avait stipul la cession Napolon de larchipel des les Ioniennes, que la France avait aussitt occup. Doctobre 1809 avril 1810, les Anglais semparent de toutes les les Ioniennes, sauf de Corfou qui ne capitule quen juin 1814. partir doctobre 1813, la dfaite franaise de Leipzig entrane le repli de la France hors dAllemagne, le royaume de Westphalie et lextension de lEmpire franais en Allemagne disparaissent. Le Hanovre est aussitt reconstitu dans ses limites du recs de 1803 et rendu au roi de Grande-Bretagne. Par le trait de Kiel du 14 janvier 1814, le Danemark, mis en difcults par le repli de la France napolonienne, est contraint de cder la Grande-Bretagne lle dHligoland, occupe depuis 1807 par les Anglais. Dans les ngociations de paix qui souvrent pour rorganiser lEurope la suite de la chute du systme napolonien, la Grande-Bretagne va jouer un rle actif et minent. Mis part la restitution du Hanovre, elle va sinterdire toute ambition territoriale sur le continent europen. En Europe proprement dite, la Grande-Bretagne va surtout sattacher poursuivre sa politique constante, savoir lquilibre entre les diverses puissances continentales, de manire viter que lune dentre elles retrouve la suprmatie qui caractrisa la France napolonienne, et par l assurer les conditions politiques favorables lexpansion en Europe de son commerce. Au premier trait de Paris du 30 mai 1814, les puissances attribuent la Grande-Bretagne larchipel de Malte, en pleine souverainet. Le 26 octobre 1814, les puissances runies Vienne rigent lancien lectorat en royaume de Hanovre, de nouveau li la Grande-Bretagne en union personnelle. Par le trait de Paris du 5 novembre 1815, les puissances attribuent la Grande-Bretagne le protectorat sur la rpublique des tats-Unis des les Ioniennes, qui conservera toutefois ses propres institutions.
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Grande-Bretagne
lancienne province dUlster, savoir Antrim, Arnagh, Down, Tyrone, Fermanagh, Londonderry ; avec Belfast pour capitale, elle est en majorit protestante, mais les deux comts de Tyrone et de Fermanagh sont individuellement majorit catholique ; lIrlande du Sud, qui devient ltat libre dIrlande, dominion de lEmpire britannique : dune surface de 70 300 km2, ce nouvel tat est compos des trois derniers comts de lUlster (Donegal, Cavan, Monaghan) et des trois autres provinces de lIrlande, soit au total 26 comts ; avec Dublin pour capitale, il est en majorit catholique. LIrlande du Sud, comme tous les dominions dau-del des mers, nest plus unie la Grande-Bretagne que par le lien tnu, mais rel, de lunion personnelle, le roi de GrandeBretagne demeurant le souverain de ce nouvel tat.
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Grce
Grce
Le pays en bref
tat rpublicain : la Rpublique hellnique. Prsident : Karolos Papoulias. Reprsentation parlementaire : la Vouli, chambre unique des dputs. Capitale : Athnes. Division administrative en 13 priphries (rgions), 54 nomes (dpartements), 147 parchies (arrondissements) : Attique (Athnes), compose de 4 nomes : Athnes, Le Pire, Attique-de-lOuest (leusis), Attique-de-lEst (Pallini) ; Grce centale (Lamia), compose de 5 nomes : Eube (Chalkis), Botie (Livadia), Phocide (Amphissa), Eurythanie (Karpnission), Phtiotide (Lamia) ; Grce de lOuest (Patras), compose de 3 nomes : Achae (Patras), Elide (Pyrgos), tolie-et-Acarnanie (Missolonghi) ; Ploponnse (Tripolis), compos de 5 nomes : Messnie (Kalamata), Laconie (Sparte), Arcadie (Tripolis), Argolide (Nauplie), Corinthe ; Thessalie (Larissa), compose de 4 nomes : Larissa, Trikala, Magnsie (Volos), Carditsa ; pire (Janina), compose de 4 nomes : Janina, Arta, Prvza, Thesprothie (Igoumnitsa) ; Macdoine de lOuest (Kozani), compose de 4 nomes : Kozani, Grvna, Kastoria, Florina ; Macdoine centrale (Salonique), compose de 7 nomes : Salonique, Pirie (Katrini), mathie (Verria), Pella, Kilkis, Serrs, Chalcidique (Polyghyros) ; Macdoine de lEst et Thrace (Komotini), compose de 5 nomes : vros (Alexandroupolis), Rhodope (Komotini), Xanthi, Kavalla, Drama ; les Ioniennes (Corfou), composes de 4 nomes : Corfou, Leucade, Cphalonie (Argostoli), Zante ; Nord de la mer ge (Mytilne), compose de 3 nomes : Lesbos (Mytilne), Chios, Samos ; Sud de la mer ge (Ermoupolis), composes de 2nomes : , Cyclades (Ermoupolis), Dodcanse (Rhodes) ; Crte (Hracleion ou Candie), compose de 4 nomes : Hracleion, Lassithi (Saint-Nicolas), Rthymnon, La Cane. Supercie : 132 000 km2, dont 25 000 pour les les ; population : 10 millions dhabitants ; densit : 75 habitants au km2. Langue : le grec moderne (le dmotique). Religions : orthodoxes 97 %, autres 3 %. Monnaie : leuro ; la drachme jusquen 2001.
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Grce
1. Le Levant vnitien
Les les Ioniennes constituent, avec les quatre points de terre ferme qui leur sont rattachs, la province du Levant vnitien, mince lambeau du rseau de comptoirs maritimes qui t la force de Venise en Mditerrane. Larchipel comporte sept les, avec leurs dpendances : Corfou, lantique Corcyre, chef-lieu Corfou, avec les lots de Fano, Vido et Merlera ; Paxo, chef-lieu Porto-Gai, avec llot dAntipaxo ; Sainte-Maure, lantique Leucade, chef-lieu Sainte-Maure ; Ithaque ou Thaki, chef-lieu Vathi, avec les lots de Calamo, Castro et Mgasini ; Cphalonie, chef-lieu Argostoli ; Zante, chef-lieu Zante, avec les lots des Strophades ou Strivali ; et, trs loigne des autres, dj en mer ge : Crigo, lantique Cythre, chef-lieu Capsali, avec llot de Crigotto. Les quatre points de terre ferme sont accols lAlbanie turque : Butrinto, Parga, Prvza, Vonizza. Lensemble de la province est administr au nom de Venise par le provditeur gnral de la mer , rsidant Corfou, dot des pleins pouvoirs. La Srnissime y gouverne des populations essentiellement grecques et orthodoxes, vivant sur des les pauvres et conomiquement dpendantes tout la fois des ressources nancires de Venise et des approvisionnements de la terre ferme turque.
2. LEmpire ottoman
Hormis les les Ioniennes, lensemble grec est, comme indiqu plus haut, compris dans lEmpire ottoman. Pour sen tenir aux rgions de peuplement grec qui vont constituer la Grce daujourdhui, celles-ci sont rparties entre les trois vilayets suivants : le vilayet de Roumlie, chef-lieu Monastir (Bitola) : sandjaks de Kavalla, Salonique, Monastir, Janina, Trikala et Livadia ; le vilayet de More (Ploponnse), chef-lieu Tripolitsa ; le vilayet des les ou de Djzar, chef-lieu Gallipoli : Smyrne, Sporades, Ngrepont (ou Eube), Cyclades, Crte (ou Candie), quelques ctes de Grce (Dardanelles, Acarnanie), ainsi que Chypre, qui aura sa propre destine. Certaines populations grecques y constituent des entits politiques particulires, sortes de rpubliques tributaires de la Porte : la rpublique monastique du Mont-Athos en Chalcidique qui regroupe des monastres grecs, mais aussi serbes, bulgares, roumains et russes , le pays des Souliotes en Albanie mridionale, celui des Manotes dans le sud de la More (pays du Magne) ; de plus, la More tout entire conserve, depuis la reconqute de 1715, une relative autonomie incarne dans lexistence dun snat grec sigeant Tripolitsa ct du pacha turc. Enn, le peuple grec dispose, parmi les populations non musulmanes de lEmpire, dune place privilgie symbolise par le rle politique, conomique et religieux du Phanar, o spanouit une lite grecque occupant dimportantes fonctions au sein de lEmpire, tandis que son chef religieux, le patriarche cumnique, a rang ofciel de pacha trois queues et rgit tous les orthodoxes, grecs ou non, dpendant de la Porte.
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Grce
la Turquie, sont une rpublique place sous la protection exclusive de la Grande-Bretagne, reprsente Corfou par un lord-haut commissaire. En mai 1817, cette dernire accorde aux les Ioniennes une charte qui restreint lautonomie de la rpublique. Le rgime reste aristocratique avec un snat de cinq membres, un pour chacune des les de Corfou, Cphalonie, Zante et Sainte-Maure, un reprsentant collectivement les trois les de Paxo, Ithaque et Crigo. Le prsident du snat est chef de la Rpublique, mais le pouvoir est aux mains du lord haut-commissaire. Malgr les limites apportes sa souverainet, la rpublique des les Ioniennes constituera un exemple pour les Grecs du continent dsireux de saffranchir du joug ottoman.
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Grce
(Sporades, Dodcanse) sont regroupes dans le vilayet des les, chef-lieu Rhodes, qui ne comprend plus de parties de terre ferme. En juin 1841, Mhmet-Ali devient pacha hrditaire dgypte, sous suzerainet de la Porte, mais doit renoncer la Syrie et restituer lle de Crte la Turquie, qui la constitue en vilayet distinct de celui des les. En octobre 1862, un coup dtat foment par un triumvirat politique chasse le roi Othon et institue un conseil de rgence, tandis que les trois puissances se mettent en qute dun autre candidat. En application dun trait sign le 13 juillet Londres entre les puissances, la Grce et le Danemark, le prince Guillaume de Danemark, deuxime ls du roi Christian IX, devient Georges Ier, roi des Grecs. Le 31 octobre, le roi Georges Ier monte sur le trne Athnes. Pour contribuer favoriser les conditions davnement au trne du roi Georges Ier, et parce que ce dernier le requrait comme condition sine qua non de son acceptation, par la convention de Londres du 14 novembre 1863 signe par les puissances, la Grande-Bretagne cde la Grce les les Ioniennes, lunisson du vu du parlement ionien exprim le 5 octobre. La cession est effective le 28 mai 1864. De ce fait, la Grce saccrot de plus de 2 000 km2 et de plus de 200 000 habitants. Les les Ioniennes vont, au sein du royaume, former trois nouveaux nomes : Corfou-et-Paxo (Corfou), Sainte-Maure-Ithaque-et-Cphalonie (Argostoli), Zante-et-Crigo (Zante). Le royaume compte ds lors 13 nomes.
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Grce
chs la Bulgarie et la Turquie), du Phanar et de la cte dAsie Mineure (inclus en Turquie), du Dodcanse (rattachs lItalie) et de Chypre (turcs, mais administrs par lAngleterre).
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Grce
Les les grecques Du point de vue territorial, les les grecques se rpartissent en dix ensembles : 1) Les les Ioniennes ou Sept-les, chef-lieu Corfou, regroupant Corfou, Paxo, Sainte-Maure (ou Leucade), Ithaque, Cphalonie, Zante et, gographiquement spare mais politiquement unie, Crigo (Cythre). Elles sont vnitiennes en 1789, franaises en 1797, russes en 1800, franaises en 1807, britanniques en 1815, grecques en 1864. 2) Lle de Candie ou de Crte, chef-lieu Candie (Hracleion). Elle est turque en 1789, gyptienne en 1824, turque en 1841, grecque en 1908. 3) Larchipel des Cyclades, chef-lieu Syra, regroupant les les comprises entre lAttique et la Crte, savoir notamment Syra, Ka, Andros, Tinos, Mykonos, Dlos, Paros, Naxos, Amorgos, Nio (Ios), Folegandros, Santorin, Milos, Siphnos, Srifos, Kythnos. Il est turc en 1789, grec en 1830. 4) Larchipel des Sporades occidentales : Hydra, Spetsai, gine. Il est turc en 1789, grec en 1830. 5) Lle de Ngrepont ou dEube, le long de la Botie et de lAttique. Elle est turque en 1789, grecque en 1830. 6) Larchipel des Sporades septentrionales, au large de la Thessalie, regroupant notamment les les de Skyros, de Skoplos et de Skiathos. Il est turc en 1789, grec en 1830. 7) Les les de Thrace, situes dans la partie septentrionale de lge : Thasos, Samothrace, Lemnos, Imbros et Tndos. Thasos est turque en 1789, bulgare en mars 1878, turque en juillet 1878, grecque en 1913, bulgare en 1941, grecque en 1947. Samothrace est turque en 1789, grecque en 1913, bulgare en 1941, grecque en 1947. Lemnos est turque en 1789, grecque en 1913. Imbros et Tndos sont turques en 1789, grecques en 1920, turques en 1923. 8) Les les orientales, situes face la cte dAsie Mineure : Mytilne (ou Lesbos), Scio (ou Chios), Samos, Icarie. Mytilne, Chios et Icarie sont turques en 1789, grecques en 1913. Samos est turque en 1789, principaut tributaire de la Porte en 1832, grecque en 1912. 9) Larchipel des Sporades mridionales ou du Dodcanse (Douze les), chef-lieu Rhodes, compos en fait de 14 les : Rhodes, Cos, Calymnos, Lros, Patmos, Tilos, Nissiros, Kharki, Cassos, Carpathos, Lipsos, Castellanon (Astypalea), Simi et, dtache de larchipel vers lest, Castellorizzo. Il est turc en 1789, italien en 1912, grec en 1947. 10) Lle de Chypre, chef-lieu Nicosie, grande le qui serait gographiquement plutt asiatique, mais que son histoire et sa civilisation rattachent au monde grec et lEurope. Elle est turque en 1789, turque avec administration britannique en 1878, britannique en 1914, indpendante en 1960, scinde en deux entits (grecque et turque) en 1975.
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Hongrie
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique de Hongrie. Prsident : Laszlo Solyom. Reprsentation parlementaire : une chambre unique, lAssemble nationale. Capitale : Budapest. Division administrative en 19 comitats (megyk), plus Budapest-Capitale : Bcs-Kiskun (Kecskemt), Baranya (Pcs), Bks (Bkscsaba), Borsod-Abaj-Zempln (Miskolc), Csongrd (Szeged), Fejr (Szkesfehrvr), Gyr-Moson-Sopron (Gyr), HadjBihar (Debrecen), Heves (Eger), Jsz-Nagykun-Szolnok (Szolnok), Komrom-Esztergom (Tatabnya), Ngrd (Salgtarjn), Pest (Budapest), Somogy (Kaposvr), Szabolcs-Szatmr-Beregh (Nyregyhza), Tolna (Szekszrd), Vas (Szombathely), Veszprm (Veszprm), Zala (Zalaegerszeg). Supercie : 93 000 km2 ; population : 10,3 millions dhabitants ; densit : 111 habitants au km2. Langue : le hongrois (langue dorigine nno-ougrienne). Religions : catholiques (environ 66 %), protestants (environ 25 %). Monnaie : le forint.
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Hongrie
En 1222, le roi Andr II doit, par la Bulle dor, reconnatre la noblesse du pays certains privilges : liberts, droits de rsistance au roi, convocation rgulire dune dite. En 12411242, le royaume est branl par une invasion des Tatars. Puis la Hongrie se relve de cette preuve.
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Hongrie
La Transylvanie, pays au-del des forts vu de Hongrie , est un plateau montagneux, compris dans langle sud-est des Carpathes (Carpathes orientales, Alpes de Transylvanie) qui la sparent de la Moldavie et de la Valachie ; le massif plus attnu du Bihar ( louest) la spare de la plaine hongroise. Elle est baigne par les cours suprieurs de la Tisza et de son afuent le Szamos, ainsi que par ceux du Maros et de lOlt. Dote dun climat continental, cest une rgion dagriculture et dlevage, mais sa richesse consiste surtout en la prsence de nombreuses mines (mtaux prcieux, houille, sel) ; le rseau urbain est dvelopp (Klausenbourg, Carlsbourg, Hermannstadt, Cronstadt, Vasarhly) et rete la diversit du peuplement transylvain : Hongrois, Szeklers ou Sicules (Hongrois de la frontire, dorigine indcise), Saxons, Valaques. Le banat de Temesvar, ou plus simplement Banat, est une rgion de vaste plaine, souvent marcageuse, voue une agriculture extensive et la dfense, contre les Turcs, de lensemble des domaines de la maison dAutriche, dont le Banat fait partie. La frange orientale, qui borde la Transylvanie, est montagneuse et recle des gisements miniers. Aprs la reconqute du Banat sur les Turcs, lAutriche a install dans cette contre des colons allemands, les Souabes du Banat, provenant de Fort-Noire, mais aussi de Lorraine, du Luxembourg et du Palatinat ; ces colons, gnralement groups par villages, coexistent avec des Roumains tablis dans lest du Banat et avec des Serbes tablis dans louest et le sud du Banat. Du point de vue territorial, les domaines de la couronne de Hongrie se rpartissent de la manire suivante : 1) Royaume de Hongrie (relevant de la dite de Presbourg), compos de 46 comitats rpartis en quatre cercles (judiciaires) : cercle en de du Danube (Tyrnau) : 13 comitats de Pest (Ofen ou Bude), Batch (Baja), Neograd (Balassa-Gyarmath), Sohl (Neu-Sohl ou Bestercze-Banya), Honth (Sagh), Gran ou Esztergom, Bars (Kremnitz), Neutra, Presbourg, Trentsin, Thurotz (Saint-Martin), Arva (Also-Kubin), Liptau (Saint-Michel) ; cercle au-del du Danube (Guns) : 11 comitats de Wieselbourg ou Moson (UngarischAltenbourg), denbourg ou Sopron, Raab ou Gyor, Komorn, Stuhlwissembourg ou Szekesfehervar (Albe royale), Veszprem (Steinamanger ou Szombathly), Eisenbourg ou Vas, Szalad (Szala-Egerszeg), Schumeg ou Somogy (Kaposvar), Tolna (Szexard), Baranya (Funfkirchen ou Petch) ; cercle en de de la Theiss ou Tisza (Eperies) : 10 comitats de Zips (Leutschau), Goemoer (Gross-Steffeldorf ou Rimaszombath), Hevesch (Erlau ou Eger), Borschod (Miskolz), Torna, Abaujvar (Kaschau ou Kassa), Sarosch (Eperies), Zemplin (Satorallia-Ujhly), Unghvar, Beregh (Bereghasz) ; cercle au-del de la Theiss (Debrecen) : 12 comitats de Maramorosch (Szigeth), Ugotsch (Nagyszelles), Szathmar (Nagy Karoly), Szaboltsch (Nagy Kallo), Bihar (Grosswardein ou Nagy Varad), Bekesch (Gyula), Csongrad (Szegedin), Csanad (Mako), Arad (Boros Jene), Krasso (Lugos), Temesch (Temesvar) et Torontal (Nagybecskerek). Sy ajoutent les districts particuliers de Jazygie (Jaszbereny), Petite Cumanie (Felegyhaza), Grande Cumanie (Kardzag-Uj-Szallas), le territoire des Hadouques (Boeszoermeny), les treize villes saxonnes du comitat de Zips, ainsi que le district particulier de Fiume (insr entre la Croatie et la mer Adriatique) ; tous ces districts relvent directement du palatin de Hongrie. 2) Royaume de Croatie-Slavonie (relevant de la dite dAgram), rparti en 6 comitats (voir chapitre Croatie). 3) Grand-duch de Transylvanie (relevant de la dite de Klausenbourg), rparti en 3 pays : le pays des Hongrois, chef-lieu Klausenbourg (ouest et nord-ouest du pays), comprenant 11 comitats : Szolnok-Intrieur (Szamos-Ujvar), Szolnok-Extrieur (Zillah), Kraszna (Somlyo), Doboka (Szek), Klausenbourg, Kockelbourg (Ebesfalva), Weissenbourg-Suprieur (Furstenbourg), Weissenbourg-Infrieur (Carlsbourg), Thorda, Zarand (Altenbourg) et Hunyadi (Nagy Enyed) ; plus 2 districts de Kvar et de Fagaras ;
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Hongrie
La Constitution de mars 1849, labore par le prince Schwarzenberg pour lensemble de lempire dAutriche, institue une centralisation administrative (systme Bach) sexerant au travers de 18 pays de la couronne uniformes ; la Hongrie doit y perdre toutes ses dpendances. Le 14 avril, la dite rvolutionnaire hongroise, rfugie Debrecen devant lavance des troupes impriales, proclame la dchance de la maison dAutriche et lindpendance de la Hongrie, dont le rgime politique demeure dnir. Le 13 aot, pliant sous le poids de lintervention russe, la Hongrie capitule. En novembre 1849, conformment aux dispositions de la Constitution de mars, la Hongrie est ravale au rang de lun des pays de la couronne autrichienne. Elle perd ses dpendances : la Croatie-Slavonie, accrue du Littoral hongrois (Fiume), devient un pays de la couronne ; la Transylvanie, accrue du district de Zillah (perdu en 1836), devient galement un pays de la couronne. La Hongrie propre se voit retrancher : le district particulier du Littoral hongrois (Fiume), rattach au pays de Croatie-Slavonie ; le district de Zillah, rattach la Transylvanie ; les comitats de Batch, de Krasso, de Temesch et de Torontal, lesquels, accrus du comitat slavon de Syrmie, vont former un nouveau pays de la couronne : la Vovodine-serbe-etBanat-de-Temesvar. La nouvelle province de Hongrie se voit ainsi ramene aux limites de la Hongrie propre davant 1779, restreinte 43 comitats ; une dure rpression sabat sur elle. En janvier 1852, les 43 comitats sont regroups en cinq cercles, dont les chefs sont nomms par le pouvoir central de Vienne, les assembles de comitats tant abolies : cercle de Pest : 9 comitats de Borsod, Hvs, Szolnok, Gran, Jazygie-et-Cumanie, PestPilis, Pest-Solt, Stuhlwissembourg, Csongrad ; cercle de Presbourg : 11 comitats de Presbourg, Haut-Neutra, Bas-Neutra, Trentsin, Arva-Thurocz, Liptau, Bars, Sohl, Neograd, Honth, Komorn ; cercle ddenbourg : 9 comitats ddenbourg, Wieselbourg, Raab, Eisenbourg, Veszprem, Szalad, Tolna, Baranya, Schumegh ; cercle de Kaschau : 8 comitats de Zips, Goemoer, Sarosch, Unghvar, Zemplin, AbaujvarTorna, Beregh-Ugotsch, Marmaros ; cercle de Grosswardein : 6 comitats de Szathmar, Szaboltsch, Haut-Bihar, Bas-Bihar, Arad, Bks-Csanad. Dans le cadre de la nouvelle politique de dcentralisation interne, par le diplme doctobre 1860, lempereur Franois-Joseph rtablit les vieilles constitutions de ses provinces. De ce fait, la dite de Hongrie est restaure et lautonomie des comitats hongrois rtablie. De plus, la Hongrie recouvre une partie des comitats dtachs en 1849, savoir : le district de Zillah rtrocd par la Transylvanie ; il va former le comitat de Szilagy et arrondir celui de Szathmar ; les comitats de Batch, de Torontal, de Temesch et de Krasso, provenant de la province supprime de Vovodine-serbe-et-Banat-de-Temesvar (la Syrmie faisant retour la CroatieSlavonie). En revanche, le comitat de Fiume reste inclus en Croatie-Slavonie ; cette province et la Transylvanie demeurent spares de la Hongrie. La patente impriale de fvrier 1861 institue Vienne un Parlement fdral o la Hongrie (comme la Bohme) refuse de dlguer des dputs, amoindrissant sa reprsentativit. Ds 1865, des pourparlers sengagent entre Vienne et Bude pour sortir de limpasse. Les vnements de 1866, qui ont vinc lAutriche dAllemagne, obligent le pouvoir autrichien recentrer son action sur lespace danubien, et donc sentendre durablement avec la Hongrie.
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Hongrie
En 1872, la menace turque stant affaiblie du ct de la Serbie (retrait des garnisons turques en 1867), pour raliser des conomies et donner satisfaction la Hongrie, lAutriche supprime les Conns militaires du Banat, dont les territoires sont intgrs aux comitats civils banatais. Par ailleurs, la mme anne, les deux villes jumelles de Bude et de Pest sont fusionnes en une seule ville capitale : Budapest. En 1878, la suite de la guerre russo-turque de 1876-1878, le congrs de Berlin dcide que les provinces ottomanes de Bosnie-Herzgovine seront occupes militairement et administres par lAutriche-Hongrie. La mme anne, du fait du recul de la menace ottomane, lAutriche dcrte labolition des Conns militaires de Croatie et de Slavonie, qui sont incorpors dans le royaume de Croatie-Slavonie.
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au royaume des Serbes, Croates, Slovnes (SCS), la Croatie-Slavonie, un fragment des comitats dEisenbourg (le Prkomouri), de Zala (le Medjimouri), de Somogy et de Baranya, la majeure partie de celui de Batch, le restant de ceux de Torontal et de Temes, ainsi que sa part du condominium austro-hongrois sur la Bosnie-Herzgovine. Enn, la Hongrie renonce la ville de Fiume et ses abords, qui sont contests entre lItalie et le royaume SCS. De ce fait, la Hongrie est ramene de 325 000 93 000 km2 et de 21 8 millions dhabitants, cdant 4 000 km2 et 400 000 habitants lAutriche, 62 000 km2 et 3 600 000 habitants la Tchcoslovaquie, 102 000 km2 et 5 000 000 habitants la Roumanie, 63 000 km2 et 4 000 000 habitants au royaume SCS, 1 000 km2 et 50 000 habitants pour Fiume. Prs de 3 millions de Hongrois vivent en dehors du royaume : 1 500 000 en Roumanie, 750 000 en Tchcoslovaquie, 500 000 dans le royaume SCS ; en revanche, en Hongrie rsiduelle, 7 500 000 Hongrois dominent 500 000 Allemands et 200 000 Slovaques. La Hongrie proteste de faon vhmente contre linjustice qui lui est faite. En mars et en octobre 1921, le roi Charles tente par deux fois de reprendre possession de son trne de Hongrie. Lamiral-rgent Horthy manuvre pour len empcher. La Hongrie sera dsormais un royaume sans roi, dirig par un amiral sans escadres. Sagissant du Burgenland, lAutriche avait, la confrence de Paris, offert le plbiscite sur lensemble de la zone mais, en raison des vnements rvolutionnaires de Hongrie (rgime bolchevique), les Allis avaient dcid le rattachement sans plbiscite du Burgenland lAutriche (Trianon, juin 1920), malgr les protestations de la Hongrie. Lorsque larme autrichienne entre denbourg (Sopron), elle est attaque par les habitants de la ville. Le 3 octobre 1921, un protocole austro-hongrois remet la ville et ses abords immdiats aux puissances, aux ns de mdiation. Le 13 octobre, linitiative de lItalie, le protocole de Venise dcide un plbiscite bref dlai sur la ville ddenbourg et huit communes environnantes. Les 14 et 15 dcembre se tient le plbiscite qui donne 65 % des votes en faveur dun retour la Hongrie. Le 1er janvier 1922, la ville ddenbourg/Sopron et ses abords immdiats sont restitus la Hongrie. Enn en 1923, au trait de Lausanne, llot dAda-Kaleh, hongrois depuis 1913, est attribu la Roumanie. La Hongrie est dsormais restreinte 25 comitats : Gyor-Moson-Poszony, Komarom-Esztergom, Sopron, Vas, Veszprem, Fejer, Zala, Somogy, Tolna, Baranya, Pest-Pilis-Solt-Kis-Kun, Batch, Csongrad, Arad-Csanad-Torontal, Bks, Jasz-Szolnok, Bihar, Hadju, Szathmar-Beregh, Szaboltsch-Ungh, Zemplen, Abauj-Torna, Borsod-Goemoer-Kis-Hont, Hvs, Nograd-Hont. lintrieur de son territoire restreint, dont elle ne sest pas rsigne se satisfaire, la Hongrie de lentre-deux-guerres sefforce de retrouver un certain quilibre, tant politique quconomique, troitement surveille par les vainqueurs de la Grande Guerre qui ont bti contre elle la Petite Entente, laquelle rassemble la Tchcoslovaquie, la Roumanie et la Yougoslavie. Elle ne cesse desprer la venue dvnements qui lui permettraient de prendre sa revanche et de retrouver sa grandeur passe. Larrive au pouvoir en Allemagne de Hitler, qui est anim des mmes sentiments lgard des vainqueurs, va bientt favoriser ses desseins. Cdant aux menaces allemandes, la Tchcoslovaquie a d en octobre 1938 cder dimportants territoires (Sudtes) lAllemagne et un fragment de Silsie la Pologne. La Hongrie entend proter de laffaiblissement tchcoslovaque pour recouvrer une partie des territoires cds en 1920, dautant que Hitler a subordonn son acceptation des accords de Munich au rglement du diffrend territorial entre Hongrie et Tchcoslovaquie. Les pourparlers naboutissant pas, les deux parties ont recours un arbitrage germanoitalien. Par larbitrage du Belvdre (Vienne) du 2 novembre 1938, la Tchcoslovaquie restitue la Hongrie une bande de territoire continue courant le long de la frontire mridionale de Slovaquie et de Ruthnie, de peuplement majoritairement hongrois (750 000 sur 900 000 habitants), dune surface de 12 000 km2, et englobant des villes telles que Komorn, Rimaszombat, Kassa, Unghvar et Munkacs. La Hongrie passe ainsi de 93 000 105 000 km2 et de 9 200 000 10 100 000 habitants.
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Hongrie
Une insurrection anticommuniste, survenue Budapest le 23 octobre 1956, est rprime par larme sovitique (4 novembre). Depuis 1984, la Hongrie est divise en 19 dpartements (comitats), selon liste donne en tte du chapitre. Faisant suite une libralisation conomique, puis un retour au pluralisme politique, la Constitution est modie et, le 23 octobre 1989, le rgime redevient dmocratique, la Hongrie redevient rpublique de Hongrie. Ds lors, la Hongrie se tourne vers lOccident, en particulier lAutriche, lAllemagne et lItalie, et pose en 1994 sa candidature ladhsion la Communaut europenne. Elle est le thtre dun rapide dveloppement conomique. Le 12 dcembre 2002, la candidature de la Hongrie est accepte par lUnion europenne, et ladhsion devient effective le 1er mai 2004. Conns militaires Lorsque le prince Eugne de Savoie, la tte des armes autrichiennes, recouvre sur les Turcs en 1699 et 1718 les provinces perdues en 1526, il nen rend pas la couronne de Hongrie la totalit, mais conserve sous administration militaire une large bande, courant le long des frontires, prleve sur la Croatie, la Slavonie, le Banat et la Transylvanie, en vue den faire un solide rempart face tout retour offensif ventuel des armes ottomanes. Ces territoires, o stationnent nombre de rgiments, sont administrs dune faon originale, sous lautorit de six gnralats militaires, trois en Croatie (Carlstadt, Warasdin, Ban de Croatie), un en Slavonie (Peterwardein), un au Banat (Temesvar), un en Transylvanie (Hermannstadt). De 1809 1813, le gnralat de Carlstadt est cd la France (Provinces Illyriennes), qui lui conserve son organisation administrative et militaire. Les Conns militaires sont peupls de paysans-soldats, rassembls en communauts rurales (zadrugas), qui ne sont vassaux daucun seigneur mais sont mobilisables volont par larme autrichienne. Aux habitants indignes qui habitent de longue date ces contres sajoutent peu peu des transfuges (Serbes, Bosniaques) provenant de lautre ct de la frontire. Lorsquau XIXe sicle, par suite de son affaiblissement et de son lent recul territorial, le Turc cesse de constituer une menace directe, les Conns militaires sont abolis : ceux de Transylvanie en 1851, ceux du Banat en 1872, ceux de Croatie et de Slavonie en 1878.
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Irlande
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique dIrlande. Prsident : Mary McAleese. Reprsentation parlementaire : deux chambres, la Chambre des dputs et le Snat. Capitale : Dublin (Baile Atha Cliath, en irlandais). Division administrative en 4 provinces et 26 comts : province dUlster (3 comts) : Donegal (Lifford), Cavan, Monaghan ; province de Connaught (5 comts) : Sligo, Roscommon, Mayo (Castlebar), Galway, Leitrim (Carrick-on-Shannon) ; province de Leinster (12 comts) : Wexford, Kilkenny, Carlow, Wicklow, Kildare (Naas), Laois (Portlaoise), Offaly (Tullamore), Westmeath (Mullingar), Longford, Meath (Trim), Dublin, Louth (Dundalk) ; province de Munster (6 comts) : Clare (Ennis), Limerick, Kerry (Tralee), Cork, Waterford, Tipperary (Clonmel). Supercie : 70 300 km2 ; population : 3,7 millions dhabitants ; densit : 53 habitants au km2. Langue : lirlandais (le galique dIrlande), langlais. Religion : catholique. Monnaie : leuro ; la livre irlandaise jusquen 2001.
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Irlande
Le parlement de Dublin, qui ne reprsente que la minorit protestante du pays (30 % de la population, qui possde 85 % des terres), est dpossd de tout pouvoir rel. Au cours du sicle, le processus daccaparement des terres par les Anglais se poursuit, mais la guerre dindpendance de lAmrique donne des ides aux colons anglais dIrlande, qui rclament des concessions du pouvoir en faveur dune autonomie de lle. Redoutant quen Irlande se produise un mouvement semblable celui de lAmrique, le gouvernement anglais se rsigne accorder ces concessions. En 1782, par la convention de Dungannon abolissant lActe de 1719, lIrlande redevient une nation protestante libre , cest--dire que son parlement, toujours aussi peu reprsentatif, retrouve lindpendance lgislative vis--vis du parlement de Londres.
2. LIrlande en 1789
LIrlande est, par la taille, la seconde des les Britanniques. Elle couvre une surface de 84 000 km2 et est peuple denviron 4 millions dhabitants. Cest une le peu leve que le relief montagneux divise en quatre bassins versants : au nord celui du Foyle, louest celui de lErne et du Shannon, au sud celui de la Lee, de la Suir et du Barrow, lest celui de la Liffey et de la Boyne. La population y est essentiellement rurale, le sol tant propice lagriculture et llevage. Lactivit industrielle et la vie urbaine, contrairement celles de lAngleterre voisine, y sont peu dveloppes en raison dune volont dlibre du pouvoir britannique de maintenir lIrlande dans un tat de dpendance conomique, aussi bien que politique. Le royaume dIrlande, capitale Dublin, est en union personnelle avec le Royaume-Uni de Grande-Bretagne (Angleterre et cosse) ; le roi est reprsent Dublin par un vice-roi portant le titre de lord-lieutenant. Le royaume dIrlande est divis en quatre provinces, ellesmmes subdivises en 32 comts : province dUlster ou dUltonie (9 comts) : Antrim (Belfast), Arnagh, Down (Downpatrick), Tyrone (Omagh), Londonderry, Fermanagh (Enniskillen), Donegal, Cavan, Monaghan ; province de Connaught ou de Connacie (5 comts) : Sligo, Roscommon, Mayo (Castlebar), Galway, Leitrim (Carrick-on-Shannon) ; province de Leinster ou de Lagnie (12 comts) : Wexford, Kilkenny, Carlow, Wicklow, Kildare, Queens County (Maryborough), Kings County (Tullamore), West-Meath (Mullinger), Longford, East-Meath (Trim), Dublin, Louth (Dundalk) ; province de Munster ou de Momonie (6 comts) : Clare (Ennis), Limerick, Kerry (Tralee), Cork, Wareford, Tipperary (Clonmell).
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Irlande
Pendant ce temps, lIrlande du Nord vit une priode mouvemente au sein du RoyaumeUni. Elle possde une forte minorit catholique (environ un tiers), qui se trouve tre majoritaire dans louest du Londonderry, dans le sud de lArnagh, dans le Tyrone et dans le Fermanagh. partir de 1968, une action terroriste sy dveloppe (IRA) en vue dobtenir son rattachement la rpublique dIrlande. En mars 1972, le gouvernement de Londres suspend lautonomie dont jouissait lIrlande du Nord et prend en mains ladministration directe de la province. Le 8 avril 1973, il y organise un rfrendum sur son avenir. Le rattachement lIrlande du Sud y est rejet par la majorit de la population. Mais le climat de guerre continue dy rgner (attentats terroristes, emploi de larme britannique pour maintenir lordre) pendant vingt ans, jusqu une dclaration conjointe (1993) des gouvernements de Londres et de Dublin appelant de nouvelles ngociations, assorties dune trve dans les combats, lesquelles aboutissent le 10 avril 1998 un accord de paix, qui prvoit la restitution de lautonomie lIrlande du Nord, avec llection dun nouveau parlement o protestants et catholiques seront quitablement reprsents.
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Islande
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique dIslande. Prsident : Olafur Ragnar Grimsson. Reprsentation parlementaire : une chambre, lAlthing. Capitale : Reykjavik. Division administrative en 8 rgions : Reykjavik-Capitale, Pninsule du Sud-Ouest (Keavik), Ouest (Borgarnes), Pninsule de lOuest (Isafjrdur), Nord-Ouest (Saudarkrokur), Nord-Est (Akureyri), Est (Egilsstadir), Sud (Selfoss). Supercie : 103 000 km2 ; population : 260 000 habitants ; densit : 2,5 habitants au km2. Langue : lislandais. Religion : luthrienne. Monnaie : la couronne islandaise.
2. LIslande en 1789
LIslande est une vaste le danoise de lAtlantique du Nord, dune surface de 103 000 km2 et peuple denviron 40 000 habitants, situe 1 000 km de la Norvge, 800 de lcosse et 300 du Groenland. Place mi-chemin entre lEurope et lAmrique, son histoire et sa culture la rattachent lEurope. Vaste plateau hriss de montagnes, de volcans et parsem de geysers, lle bncie, grce aux courants marins, dun climat tempr pour sa latitude. De ce fait, les Islandais peuvent sadonner un peu dagriculture et dlevage, la grande richesse tant toutefois la pche. Sur le plan administratif, lIslande constitue un grand-bailliage du royaume de Danemark, lui-mme divis en trois bailliages : Sonder Amtel (bailliage du Sud), chef-lieu Reykjavik ; Vester Amtel (bailliage de lOuest), chef-lieu Stappen ; Norder og Oster Amtel (bailliage du Nord et de lEst), chef-lieu Madruval.
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Islande
la situation de guerre avec la Grande-Bretagne, un aventurier danois, Georges Jurgensen, appuy par celle-ci, sempare de lIslande et sen proclame souverain. En 1815, le Danemark recouvre sa souverainet sur lIslande. En 1843, lAlthing est rtabli, titre consultatif ; en 1874, par une nouvelle Constitution, il retrouve un rle lgislatif, puis redevient chambre parlementaire en 1904 lorsque lautonomie est accorde lIslande. Par ailleurs, ds 1854, le commerce avec lIslande est ouvert aux trangers. Par lacte dUnion du 30 novembre 1918, lle devient royaume dIslande, indpendant et associ celui du Danemark, par une union personnelle.
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Le pays en bref
tat rpublicain : la Rpublique italienne. Prsident : Giorgio Napolitano. Reprsentation parlementaire : deux chambres, la Chambre des dputs et le Snat de la Rpublique. Capitale : Rome. Division administrative en 20 rgions dont 15 ordinaires et 5 statut autonome et 109 provinces : rgion Pimont, chef-lieu Turin (8 provinces) : Alexandrie, Asti, Biella, Coni, Novare, Turin, Verbano-Cusio-Ossola (Verbania), Verceil ; rgion autonome Val-dAoste, chef-lieu Aoste (1 province) : Aoste ; rgion Lombardie, chef-lieu Milan (12 provinces) : Bergame, Brescia, Cme, Crmone, Lecco, Lodi, Mantoue, Milan, Monza, Pavie, Sondrio, Varse ; rgion autonome Trentin-Haut-Adige, chef-lieu Trente (2 provinces) : Trente, Botzen (ou Bolzano) ; rgion Vntie, chef-lieu Venise (7 provinces) : Belluno, Padoue, Rovigo, Trvise, Venise, Vrone, Vicence ; rgion autonome Frioul-Vntie-Julienne, chef-lieu Trieste (4 provinces) : Goritz, Pordenone, Trieste, Udine ; rgion Ligurie, chef-lieu Gnes (4 provinces) : Gnes, Imperia, La Spezia, Savone ; rgion milie-Romagne, chef-lieu Bologne (9 provinces) : Bologne, Ferrare, Forli, Modne, Parme, Plaisance, Ravenne, Reggio-en-milie, Rimini ; rgion Toscane, chef-lieu Florence (10 provinces) : Arezzo, Florence, Grosseto, Livourne, Lucques, Massa-Carrare, Pise, Pistoia, Prato, Sienne ; rgion Ombrie, chef-lieu Prouse (2 provinces) : Prouse, Terni ; rgion Marches, chef-lieu Ancne (4 provinces) : Ancne, Ascoli Piceno, Macerata, Pesaro-et-Urbin (Pesaro) ; rgion Latium, chef-lieu Rome (5 provinces) : Frosinone, Latina, Rieti, Rome, Viterbe ; rgion Abruzzes, chef-lieu LAquila (4 provinces) : LAquila, Chieti, Pescara, Teramo ; rgion Molise, chef-lieu Campobasso (2 provinces) : Campobasso, Isernia ; rgion Campanie, chef-lieu Naples (5 provinces) : Avellino, Bnvent, Caserte, Naples, Salerne ; rgion Pouilles, chef-lieu Bari (6 provinces) : Bari, Barletta-Andria-Trani, Brindisi, Foggia, Lecce, Tarente ; rgion Basilicate, chef-lieu Potenza (2 provinces) : Matera, Potenza ; rgion Calabre, chef-lieu Catanzaro (5 provinces) : Catanzaro, Cosenza, Crotone, Reggio-de-Calabre, Vibo Valentia ; rgion autonome Sicile, chef-lieu Palerme (9 provinces) : Agrigente, Caltanissetta, Catane, Enna, Messine, Palerme, Raguse, Syracuse, Trapani ; rgion autonome Sardaigne, chef-lieu Cagliari (8 provinces) : Cagliari, Nuoro, Oristano, Sassari, Olbia-Tempio, Ogliastra (Lanusei), Carbonia-Iglesias, Medio Campidano (Sanluri). Supercie : 301 300 km2 ; population : 57,5 millions dhabitants ; densit : 191 habitants au km2. Langue : litalien ; on parle aussi, des degrs divers, le franais dans le val dAoste, lallemand dans le Haut-Adige (Tyrol mridional), le ladin dans le Haut-Adige et les Dolomites, le sarde en Sardaigne, le frioulan dans la rgion dUdine, le slovne dans les rgions de Trieste et de Goritz, lalbanais dans le sud de lItalie. Religion : catholique. Monnaie : leuro ; la lire jusquen 2001.
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Remarques LItalie de 1789 constitue une expression gographique , selon le mot du chancelier Metternich. Champ clos depuis des sicles de rivalits europennes, elle a vu en son sein spanouir des rpubliques, grandir des principauts, stablir durablement des dynasties trangres. Ni la papaut, ni aucun prince italien na su, cette date, unier une nation qui demeure politiquement affaiblie par ses divisions, tandis quelle brille encore des feux de sa civilisation et continue dmerveiller lEurope entire. Il faudra attendre 1860 pour quune tape dcisive de la marche vers lunit de lItalie soit franchie. Ce nest donc qu partir de cette date quil sera possible de dcrire de faon unique lvolution territoriale de ce pays. Antrieurement 1860, il sera ncessaire daborder lhistoire propre chacun des pays qui la composaient (pour les tats de lglise, voir chapitre Vatican ; pour Saint-Marin, voir chapitre de ce nom).
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2. De 476 lmergence des tats italiens des temps modernes (XIVe sicle)
Tout dabord, Odoacre, qui stablit Ravenne, maintient lunit de lItalie, sous la suzerainet lointaine de lempereur dOrient. Il doit bientt faire face linvasion des Ostrogoths, qui semparent du pays (489-493) et dont le chef, Thodoric, se proclame roi aprs avoir mis mort Odoacre. Il transfre Pavie la capitale du royaume. Cependant la domination de Thodoric et de ses successeurs va durer seulement un demi-sicle. Lempereur Justinien, qui rgne sur lOrient, est dtermin recouvrer la partie occidentale de lancien Empire romain. Il lui faut toutefois vingt ans (534-554) pour parvenir ses ns en Italie. Celle-ci devient alors une province de lEmpire byzantin, gouverne par un exarque, reprsentant lempereur, qui sinstalle Ravenne. Mais Byzance doit trs vite faire face de nouveaux envahisseurs, les Lombards, qui pntrent en Italie en 568 et semparent en peu de temps de la plaine du P, de la Tuscie, et dune partie de lItalie centrale et mridionale, qui est transforme en deux duchs lombards, Spolte et Bnvent, vassaux du royaume de Longobardie. Les Byzantins ne conservent plus, laube du VIIe sicle, que la rgion stendant autour de Ravenne sur lAdriatique (lexarchat, quon appellera la Romagne, pays des Romains ), la cte vnitienne, la cte ligure (qui sera perdue au milieu du VIIe sicle), la rgion autour de Rome (le duch de Rome, qui englobe le Latium, la Sabine, des fragments dOmbrie et dtrurie), Naples, lApulie (les Pouilles), la Calabre, la Sicile, la Sardaigne et la Corse. Unie depuis huit sicles et demi, lItalie est partage en deux blocs, lombard et byzantin. Le morcellement politique, qui va saccrotre au l du temps, va durer prs de treize sicles, et lItalie ne sera bientt plus quun terme gographique et culturel. La situation ainsi cre se perptue jusquau milieu du VIIIe sicle ; les Lombards, longtemps rebelles linuence romaine, nissent au dbut de ce sicle par se convertir au christianisme et par adopter les coutumes romaines. En 730, les Romains secouent la tutelle byzantine et font de leur pape le nouveau duc de Rome, encore vassal thorique de lempereur. Les Lombards stant empars de Ravenne en 751, le pape appelle les Francs laide ; en 756, ayant vaincu les Lombards, le chef des Francs, Ppin le Bref, leur reprend leurs conqutes rcentes (exarchat de Ravenne et Pentapole italienne) et les offre au pape, qui est ds lors matre de Rome et de Ravenne et, avec laide de Ppin, saffranchit de la tutelle byzantine. Enn, le ls de Ppin, Charlemagne, conquiert le royaume des Lombards, dont il ceint la couronne de fer en 774 et quil incorpore son empire. Ds lors, lItalie est partage entre trois souverains : Charlemagne pour la Lombardie et le duch de Spolte, qui forment dsormais le royaume dItalie, ainsi que la suzerainet sur le duch lombard de Bnvent ; le pape pour le duch de Rome, Ravenne et la Pentapole, plus quelques terres (Ferrare, Bologne, Grosseto, Orvieto) donnes par Charlemagne ;
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lempereur de Byzance pour Venise, Naples et les thmes (provinces) de Longobardie (lApulie), de Calabre, de Sicile, ainsi que la Sardaigne. Cette partition de lItalie en trois ensembles va se perptuer pendant plusieurs sicles : le nord et le sud de la pninsule vont suivre des voies diffrentes, isols lun de lautre par les tats mdians du pape (eux-mmes traits au chapitre Vatican). a) Le nord de lItalie Au partage de Verdun (843), le royaume dItalie fait partie de la part attribue Lothaire, puis il devient une dpendance du royaume de Germanie, tandis que sy opre peu peu le morcellement fodal. Au cours de ce sicle, une nouvelle dynastie, celle des Othoniens, simpose en Germanie et Othon Ier devient, en 951, roi dItalie, cest--dire de la partie anciennement carolingienne de la pninsule, lexclusion des tats de lglise, des domaines du Sud encore lombards ou byzantins et de la Sicile arabe. Se faisant couronner empereur Rome en 962, il inaugure une longue priode de destin commun entre lAllemagne et lItalie septentrionale, dans le cadre du Saint Empire en voie de formation. Toutefois, lloignement des empereurs rendra souvent trs thorique leur suzerainet sur lItalie et favorisera, dans les sicles suivants, lautonomie des villes du nord de la pninsule. Leur lutte contre lemprise impriale sera souvent soutenue par la papaut, les papes se posant rgulirement dans lItalie du Nord en rivaux des empereurs, en raison du long conit qui va les opposer entre eux pour la primaut sur le monde chrtien : les empereurs, se prtendant les hritiers de Charlemagne, afrment quils ont la prminence sur lensemble des terres chrtiennes, y compris sur celles dvolues la papaut, dont la suprmatie spirituelle est seule reconnue par eux ; les papes, au titre de chefs de la chrtient, estiment que tous les souverains temporels, qui tiennent leur pouvoir de Dieu, y compris donc les empereurs, doivent en dernier ressort leur tre soumis. Pour lheure, les premires villes se constituer autonomes sont des cits maritimes : Venise et Amal, Pise et Gnes. Amal et Pise pour peu de temps, la premire seffaant vers le milieu du XIIe sicle, la seconde vers la n du XIIIe sicle, avant dtre conquise par Florence en 1406. En revanche, Gnes et Venise sont promises un avenir brillant. tablie sur ses les lagunaires ds le dbut du IXe sicle, se rendant indpendante de Byzance en 912, puis de lEmpire dOccident vers lan 1000, Venise commence au XIe sicle conqurir un empire maritime en Mditerrane (les dalmates, ctes dIstrie), en vue dasseoir sur des bases solides son activit commerciale entre lOrient et lOccident. Elle se dote progressivement des institutions qui vont en faire une rpublique (doge, Grand Conseil, Conseil des Dix). la faveur de la IVe croisade (dbut du XIIIe sicle), elle conquiert Zara, Raguse, Corfou, Cphalonie et Zante, Modon et Coron, la Crte (Candie), lEube (Ngrepont), le duch de Naxos (les Cyclades), Lemnos, Gallipoli et le quart et demi de Constantinople. Mme si, aprs la chute de lempire latin de Constantinople, certaines possessions sont perdues, Venise conserve durablement des positions qui, jointes une otte de guerre et marchande de premier ordre, en font un tat qui compte dans le monde mditerranen. Plus tard que Venise, Gnes srige en commune vers la n du XIe sicle, tout en continuant faire partie du royaume dItalie. Dans le courant du sicle suivant, elle conquiert lensemble de la cte ligure quelle conservera plus de six sicles et partage avec Pise la domination sur la Corse et la Sardaigne, jusqu lviction de Pise la n du XIIIe sicle. Elle rivalise sur les mers avec Venise, et sa situation, un temps compromise au moment de la IVe croisade, se rtablit avec le retour Constantinople des Grecs, auxquels Gnes sest allie. Cdant la Sardaigne lAragon en 1297/1320, elle manque dabattre dnitivement Venise, lors de la guerre de Chioggia (1378-1381), et va ensuite dcliner. Dans le royaume dItalie et dans les tats de lglise, linstar de Venise ou de Gnes, un certain nombre de villes commencent vouloir smanciper, et secouer la tutelle de lempereur (roi dItalie) et des grands feudataires qui se sont taill des domaines (marquis dIvre, de Suse, de Saluces, de Montferrat, de Vrone ou de Tuscie, duc de Spolte), le duch de Bnvent tant conquis au milieu du XIe sicle par les Normands.
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vritables petits tats, des rpubliques aristocratiques, la ralit du pouvoir tant concentre entre quelques familles patriciennes. Faisant dsormais jeu gal avec les derniers tats seigneuriaux (Savoie, Saluces, Montferrat, patriarchat dAquile, vch de Trente, etc.), elles font preuve dambitions et certaines dentre elles vont mener une politique dexpansion. Au cours du XIVe sicle, au terme de rivalits toujours plus pres lintrieur de chaque cit, nombre de ces rpubliques voient le pouvoir accapar par une seule famille, qui contrle lensemble des institutions de la ville ; cest le rgime de la seigneurie . On trouve ainsi les Scaliger Vrone, les Carrara Padoue, les Comino Trvise, les Este Ferrare, Modne et Reggio, les Bentivoglio Bologne, les Gonzague Mantoue, les Torelli Guastalla, les Pic Mirandole, les Corregio Parme, les Grimaldi Monaco, les Da Polenta Ravenne, les Manfredi Faence, les Ordelaf Forli, les Montefeltre Urbin, les Malatesta Rimini, les Tarlati Arezzo, les Baglioni Prouse, les Appiani Piombino. Plus tard, la seigneurie se muera en principat, par lachat ou loctroi dun titre hrditaire. Dautres villes, en revanche, continuent cette poque tre gouvernes sous un rgime pluraliste ; le rgime de la seigneurie ninterviendra que plus tard (Milan, Florence), voire jamais (Venise, Gnes, Lucques). Milan Jadis considre comme un bastion du parti guelfe elle dirigea, la n du XIe sicle, la Ligue lombarde qui prit les armes contre Frdric Barberousse , dchire depuis longtemps par les rivalits entre partis guelfe (les Della Torre) et gibelin (les Visconti), Milan voit en 1311 son pouvoir consqu par la famille des Visconti. Ceux-ci entreprennent une vigoureuse politique de conqute, qui les rend matres en moins dun sicle dun impressionnant domaine en Italie du Nord : Novare, Verceil, Asti, Pavie, Tortone, Bobbio, Plaisance, Parme, Crmone, Crme, et mme pour un temps Bergame, Brescia, Vicence, Vrone, Padoue, Feltre lest, Lucques, Pise, Sienne au sud. En 1395, Jean Galas Visconti achte lempereur Wenceslas IV le titre hrditaire de duc de Milan. Un accroissement si rapide suscite des craintes, et Venise et Florence rpliquent promptement, la premire par des guerres continentales, qui font perdre Milan (1404 et 1428) les territoires conquis de Bergame Feltre, la seconde par le rachat de Pise (1406), tandis que Lucques et Sienne retrouvent leur statut de rpubliques indpendantes. En 1450, le pouvoir passe Franois Sforza, gendre du dernier duc de la maison des Visconti qui signe en 1454 la paix de Lodi avec Venise , puis ses descendants ; quoique ramen de plus justes dimensions, le duch de Milan demeure un tat de premier ordre en Italie du Nord, qui vit dsormais en paix jusqu lirruption, la n du sicle, des armes du roi de France. Venise La Rpublique srnissime , aprs la chute dnitive du royaume franc de Jrusalem (1291), voit ses positions affaiblies au Levant, mais nit par se rtablir, rivalisant avec Gnes qui dispose elle-mme de fortes positions dans lEmpire byzantin. Elle tend par ailleurs ses conqutes outre-mer ; perdant Raguse, qui se place en 1358 sous la suzerainet hongroise, elle conquiert Durazzo et reprend Corfou, un temps perdue, se rend matresse de lensemble du littoral dalmate (1420) et arrondit ses positions des Cyclades (Tinos et Mykonos). Son existence mme est menace par la guerre de Chioggia (1378-1381) qui loppose Gnes, et dont elle sort vainqueur. Ragissant aux ambitions des Visconti, elle livre ellemme une longue guerre Milan au dbut du XVe sicle, reprenant aux Visconti Feltre, Belluno, Vicence, Vrone et Padoue (1404-1405), puis Bergame et Brescia (1428), enn Crme en 1454, anne de la paix de Lodi qui consacre sa nouvelle position de puissance continentale, laquelle contraste fortement avec sa vocation maritime plurisculaire. Elle conquiert aussi Aquile (1421) et Ravenne (1441), perd Ngrepont (1470), mais gagne Chypre, lgue en 1485 par sa reine, Catherine Cornaro, dorigine vnitienne. Gnes La rpublique de Gnes, qui a rtabli ses positions en Orient lorsque les Grecs ont repris Constantinople, consolide son commerce maritime en sinstallant Chios et Samos,
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la seigneurie de Piombino, avec lle dElbe, dabord partie intgrante de la rpublique de Pise, et qui appartient depuis 1399 aux Appiani, derniers matres de Pise avant de la cder aux Visconti, et qui se conservent pour eux-mmes Piombino et lle dElbe. b) Le sud de lItalie Pendant ce temps, dans le sud de lItalie, se poursuit la lutte des Angevins et des Aragonais. Ces derniers, matres de la Sicile, semparent de la Sardaigne en 1320. Ils doivent faire face des rvoltes la fois en Sardaigne et en Sicile, mais reprennent le contrle des deux les au dbut du XVe sicle. Sur le continent, les Angevins rgnent toujours Naples ; la couronne est, partir du rgne de la reine Jeanne Ire (1343-1382), lobjet de convoitises qui entranent maintes pripties, jusqu ce que le roi Alphonse V le Grand, roi dAragon et de Sicile, sempare de la partie napolitaine en 1442 et runisse les deux parties (Naples et Sicile) sous lappellation nouvelle de Deux-Siciles (qui ne lui survivra pas). En 1495 puis en 1501, faisant valoir les droits des Angevins, les rois de France Charles VIII puis Louis XII conquirent temporairement par deux fois le royaume de Naples ; mais en 1504, Naples et la Sicile, rattachs dnitivement lAragon, entrent pour trois sicles dans la sphre de lEspagne.
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Asti Le comt dAsti est, en 1529 la paix des Dames, cd par la France la Savoie, et fait ds lors partie du Pimont savoisien. Montferrat Le marquisat de Montferrat, lextinction de la dynastie des Palologue, passe en 1533 par mariage aux ducs de Mantoue, en faveur de qui il est rig en duch en 1573. En 1631, lissue de la guerre de Succession de Mantoue, sa partie septentrionale (avec Casal) passe aux ducs de Savoie, tandis que la partie mridionale (avec Alba) demeure avec Mantoue la nouvelle maison de Gonzague-Nevers. Mantoue Le marquisat de Mantoue, o rgnent les Gonzague, est rig en duch par Charles Quint en 1530. En 1533, les nouveaux ducs hritent du marquisat de Montferrat. En 1539, ils achtent Milan le petit comt de Guastalla, cd en 1557 une branche cadette et rig en duch en 1621. la mort en 1627 du dernier duc de la branche rgnante, le duch de Mantoue doit revenir une branche pune de Gonzague-Nevers. Mais lempereur met le duch sous squestre. Les armes de Richelieu interviennent alors et, lissue de la guerre de Succession de Mantoue, les Gonzague-Nevers sont conrms dans leur possession de Mantoue, mais doivent, en 1631, cder la Savoie la partie septentrionale du duch de Montferrat. Ferrare et Modne Pendant le XVIe sicle, la maison dEste rgne sur les duchs de Ferrare, o elle rside, et de Modne. Mais en 1598, Alphonse II dEste tant mort en 1597 sans hritier lgitime, le pape Clment VIII, en tant que suzerain, sempare du duch de Ferrare, quil transforme en lgation ponticale, et en chasse Csar dEste, ls naturel dAlphonse, qui il laisse le duch de Modne ; Csar sinstalle Modne et y fait souche pour deux sicles. Parme et Plaisance Parme et Plaisance, qui font partie du duch de Milan, en sont dtachs en 1511 au prot du Saint-Sige par le pape Jules II. En 1545, le pape Paul III Farnse les rige en duch de Parme et Plaisance au prot de son ls naturel Pierre Louis et de ses descendants qui y rgnent pour prs de deux sicles. Massa et Carrare Le marquisat de Massa et Carrare est transmis par mariage en 1548 la maison de Cibo, et est rig en duch en 1664. Piombino Piombino et surtout lle dElbe sont convoites par Florence. Les Appiani demandent la protection de Charles Quint pour Piombino, devenant ainsi vassaux de Naples, mais doivent accepter pour lle dElbe la suzerainet de Florence, qui rige une forteresse Porto-Ferrao. Mais en 1603, le roi dEspagne et de Naples, Philippe III, rige son tour une forteresse Porto-Longone, dans lest de lle, et se rend matre du tiers oriental de lle dElbe, ainsi soustrait aux Appiani et Florence. En 1635, lextinction des Appiani, la principaut de Piombino, avec les deux tiers occidentaux de lle dElbe, passe aux Ludovisi jusquen 1701. Autres La rpublique de Lucques et le comt (devenu duch) de la Mirandole poursuivent pendant deux sicles une existence modeste et sans vnement notable. f) Naples, Sicile et Sardaigne partir de 1504, ayant dnitivement vinc les Franais de Naples, le roi Ferdinand dAragon rgne sans partage sur les trois royaumes de Naples, de Sicile et de Sardaigne, par lintermdiaire de trois vice-rois rsidant Naples, Palerme et Cagliari. La domination espagnole se poursuit sans discontinuer pendant deux sicles et, limitation de lEspagne, les terres des trois royaumes sont rparties en grands domaines, proprits dune aristocratie foncire, espagnole ou indigne.
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Rduit presque de moiti depuis 1714, lensemble autrichien du Milanais et du Mantouan ne subit plus de changement territorial jusquen 1797. b) Naples et Sicile Les trois royaumes de Naples, de Sicile et de Sardaigne font galement partie des compensations opres en 1713/1714. Lensemble, soustrait lEspagne, est ainsi rparti : Naples et la Sardaigne sont cds Charles VI, y compris les prsides de Toscane et le tiers oriental de lle dElbe, qui dpendent de Naples ; la Sicile est cde au duc de Savoie, Victor-Amde, qui prend dsormais le titre de roi de Sicile. Le rglement intervenu ne satisfait pas Charles VI, qui aurait prfr la Sicile la Sardaigne. Dautre part, le roi dEspagne Philippe V, qui vient dpouser en secondes noces lisabeth Farnse, lle du duc de Parme, nadmet qu contrecur la perte de ses possessions italiennes ; pouss par son ambitieuse pouse, il occupe en 1717 la Sardaigne et tente un dbarquement en Sicile. Charles VI en prote pour conclure en 1718 un nouvel arrangement territorial : Parme et la Toscane, dont on entrevoit lextinction des maisons rgnantes (Farnse et Mdicis), sont promis Charles (don Carlos), ls pun de Philippe V et dlisabeth ; Charles VI prend possession de la Sicile, dont le roi (le duc de Savoie) se voit attribuer en compensation la Sardaigne, plus proche du Pimont, conservant par l mme son titre de roi ; lchange est effectif en 1720. Les royaumes de Naples et de Sicile sont donc de nouveau, comme par le pass, possds par un mme souverain, dsormais lempereur. Mais cette domination va tre de courte dure. En effet, partir de 1733, dans la guerre de Succession de Pologne, Charles VI doit affronter la France et lEspagne, laquelle occupe en 1734 Naples et la Sicile. Le rglement de la guerre, en 1735/1738, conduit une nouvelle permutation : Charles VI cde Naples et la Sicile don Carlos, qui tait devenu duc de Parme en 1731 lextinction du dernier Farnse, et qui renonce Parme et la Toscane ; Charles VI reoit en change Parme ; Franois-tienne de Lorraine, gendre de lempereur, abandonne la Lorraine Stanislas, roi vaincu de Pologne, et reoit la Toscane. Les royaumes de Naples et de Sicile sont runis sous le nom restaur de royaume des Deux-Siciles, et sous le sceptre du nouveau roi Charles VII (don Carlos), qui fonde la maison de Bourbon-Sicile, branche cadette des Bourbons dEspagne. Le nouveau royaume, qui comprend le royaume de Naples, celui de Sicile, les prsides de Toscane et le tiers oriental de lle dElbe, est dans un tat conomique et social trs arrir, mais le ministre toscan Tanucci, qui sert le roi depuis Parme, sefforce dy porter remde en faisant preuve de despotisme clair . En 1759, le roi Charles est appel rgner Madrid, sous le nom de Charles III dEspagne, et laisse les Deux-Siciles son ls cadet (et mineur) Ferdinand IV, sous la tutelle de Tanucci. Ce dernier demeure le matre des affaires du royaume jusquen 1776, date de sa disgrce due la reine Marie-Caroline. Celle-ci, lle de Marie-Thrse dAutriche, ne prend le pouvoir que pour le coner son favori Acton, lequel livrera le royaume linuence anglaise. c) Parme Le duch de Parme et Plaisance est toujours au dbut du XVIIIe sicle possession de la maison des Farnse, qui y rgnent depuis 1545. Mais en 1718, comme on pressent lextinction de cette maison, lempereur Charles VI, pour calmer les ardeurs de lEspagne pousse reprendre pied en Italie par sa reine, lisabeth Farnse, lle du duc de Parme, et par son ministre, le cardinal Alberoni , promet don Carlos, ls pun de Philippe V et dlisabeth, lexpectative de Parme (et aussi celle de la Toscane voisine). En 1731, le dernier Farnse, le duc Antoine, meurt effectivement sans descendance et don Carlos devient duc de Parme, accomplissant ainsi le premier pas du retour des Bourbons dEspagne en Italie.
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f) Modne, la Mirandole, Massa et Carrare Au XVIIIe sicle, le duch de Modne demeure toujours possession de la maison dEste. Inchang depuis la sparation davec Ferrare en 1598, le duch de Modne va bncier de deux accroissements au cours de la premire moiti du sicle : la Mirandole en 1718 et Massa-Carrare en 1743. Le duch de la Mirandole, qui appartient toujours la maison des Pic, est saisi en 1710 par lempereur, le duc de la Mirandole ayant pris parti pour la France dans la question de la succession dEspagne. Conrm lAutriche par la paix de Rastadt (1714), le duch est vendu par celle-ci au duc de Modne en 1718. Sagissant du duch de Massa et Carrare, qui appartient toujours la maison de Cibo, son dernier duc, Alderano, meurt en 1731 sans postrit masculine. Sa lle Marie-ThrseFranoise pouse en 1743 le duc de Modne, Hercule III, et lui apporte en dot son duch, qui est ds lors agrg au duch de Modne. Grce cet apport, le duch de Modne dispose dsormais dune petite fentre sur la mer Mditerrane. Cependant, de leur mariage ne nat aucun hritier mle, mais seulement une lle, MarieBatrice. En 1771, le duc Hercule III marie sa lle larchiduc Ferdinand dAutriche, ls pun de Marie-Thrse. LAutriche se voit ainsi attribuer lexpectative de Modne ; toutefois larchiduc ne sera que prince consort, Marie-Batrice et leurs descendants tant seuls appels rgner. g) Venise Le domaine italien de la rpublique de Venise demeure inchang depuis 1530. Outre-mer, le sursaut offensif de la n du sicle prcdent, la remorque de lAutriche, sera de brve dure : la paix de Passarowitz (1718), elle doit rtrocder la Turquie la More (Ploponnse) et les places fortes de Crte (La Sude, Spinalonga) et dgine, quelle dtenait encore. Ayant ds lors renonc toute relle ambition ultramarine, Venise se contente dsormais dexploiter au mieux ses possessions pninsulaires, tout en perptuant une certaine activit maritime, en net dclin par rapport aux sicles passs. h) Gnes Le dclin de Gnes est encore plus marqu que celui de Venise ; elle a perdu depuis longtemps son empire maritime et ses banques, quoique toujours actives, ne jouent plus le rle majeur de jadis ; seul son port, par son important trac, demeure source de prosprit. Lle de Corse, seul vestige important de ses possessions doutre-mer, se rvolte en 1729 contre Gnes. Dbute alors dans lle une guerre de quarante ans. Gnes fait appel lempereur Charles VI, qui mate la rbellion (1732). Le mouvement reprend peu aprs, en 1734, et en 1736 un baron allemand aventureux, Thodore de Neuhof, reprsentant de lempereur Florence, dbarque sur lle et se fait proclamer roi (Thodore I er) ; son rgne dure sept mois (1736). Gnes fait alors appel la France, qui prend pied sur les ctes de lle (1748-1753). Mais lintrieur rsiste et les Corses lisent en 1755 Pascal Paoli comme gnral en chef, lequel organise les rgions quil tient en un vritable tat aux institutions dmocratiques, avec Corte pour capitale. Au terme de plusieurs expditions, la France se fait cder lle par Gnes au trait de Versailles (1768), titre provisoire jusqu ce que la rpublique rembourse la France les frais de ses expditions. En 1769, anne de la naissance de Napolon Bonaparte, les insurgs sont dnitivement vaincus et lle entre dans le giron de la France, annexion qui ne sera opre titre dnitif quen 1789. partir de 1768, Gnes ne possde plus outre-mer que la petite le de Capraa, situe entre le cap Corse et lle dElbe. i) Autres tats La rpublique de Lucques poursuit une existence efface, de mme que la petite rpublique de Saint-Marin (voir chapitre de ce nom). Les tats de lglise (voir chapitre Vatican) demeurent territorialement inchangs depuis le XVIe sicle et ne jouent plus le rle politique qui fut le leur autrefois.
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le duch de Parme, Plaisance et Guastalla, qui stend au sud du P, autour des villes de Plaisance et de Parme, le duch de Guastalla constituant une enclave situe entre les duchs de Modne et de Mantoue ; le duch de Modne, situ au sud du P et lest du duch de Parme et disposant, depuis lannexion de Massa-Carrare en 1743, dun dbouch sur la Mditerrane ; le grand-duch de Toscane, qui regroupe les anciens territoires de Florence, Pise et Sienne, et possde en outre deux enclaves : la Lunigiane (Pontremoli et Fivizzano) situe entre les duchs de Parme et de Modne, Pietrasanta enclave dans la rpublique de Lucques ; la rpublique de Lucques, autour de la ville du mme nom dans le bassin infrieur de lArno ; la principaut de Piombino, constitue de la principaut de terre ferme autour de Piombino, enclave en Toscane, et des deux tiers occidentaux de lle dElbe ; les tats de lglise, appartenant au trne pontical, situs de part et dautre de la crte des Apennins : Latium, Ombrie, Marches, Romagne, lgations de Ferrare et de Bologne (voir chapitre Vatican) ; la petite rpublique de Saint-Marin, proche de Rimini, enclave dans les tats de lglise (voir chapitre Saint-Marin) ; le royaume des Deux-Siciles, compos du royaume de Naples et de celui de Sicile ; il possde en outre le tiers oriental de lle dElbe et, sur la terre ferme, lenclave des prsides de Toscane. Mis part la rpublique de Saint-Marin et les tats de lglise, traits dans des chapitres particuliers, le prsent chapitre traitera des neuf autres tats proprement italiens, plus Milan et Mantoue, tats italiens de la maison dAutriche situs hors du Saint Empire.
1. Le royaume de Sardaigne
Le royaume de Sardaigne, qui appartient la maison de Savoie, est en 1789 un tat aux rgions trs diverses, compos dune le mditerranenne, la Sardaigne, et dun territoire continental chevauchant la crte des Alpes, stendant du lac Lman la crte nord des Apennins, et de Nice aux rives du lac Majeur. La rpublique de Gnes lisole de la mer Mditerrane, quil ne touche quen trois points : la fentre du comt de Nice et celle dOneille toutes deux relies au territoire pimontais, ainsi que lenclave de Loano sur le golfe de Gnes. Le royaume est constitu de quatre rgions principales trs contrastes : la principaut de Pimont, de langue italienne, large pays de plaine dot de lagriculture la plus riche dItalie, au centre duquel se situe la capitale Turin ; lle de Sardaigne, trs pauvre et aux structures fodales, de langue sarde (dialecte trs particulier) ; le comt de Nice, de caractre italien mais de langue nissarde, spar du Pimont par la crte des Alpes qui lisole du reste du royaume ; enn, hors dItalie, le duch de Savoie de langue franaise, pays pauvre et montagneux. Les rois de Sardaigne ont toutefois tent de moderniser leurs tats par la cration dintendances gnrales (Turin, Coni, Alexandrie, Novare, Aoste, Nice, Savoie, Cagliari, Sassari) et ladoption de rformes conomiques, mais la monarchie reste politiquement trs conservatrice, oppose aux ides des Lumires, qui pourtant se rpandent dans certains milieux de la population du royaume. Les tats sardes comptent environ 3 300 000 habitants, dont 2 800 000 sur le continent et 450 000 dans lle de Sardaigne. La capitale Turin compte de lordre de 75 000 habitants.
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3. La rpublique de Venise
De son inuence passe la trs ancienne rpublique de Venise ne garde que le souvenir et tout concourt, en 1789, lirrmdiable dcadence de cet tat marchand : immobilisme politique, anmie du commerce maritime, profond dclin de la otte de guerre, vie sociale tourne vers les plaisirs. Depuis le trait de Passarowitz (1718), aux termes duquel elle dut rendre la Turquie la More, la Srnissime Rpublique parat avoir dnitivement renonc ses ambitions mditerranennes. De ce fait, la domination politique de la Ville sur une terre ferme constituant dsormais le plus clair des ressources conomiques de ltat est de plus en plus mal supporte ; un tel antagonisme facilitera, le jour venu, leffondrement de la Rpublique. Enn, la passivit dont fait preuve Venise au cours du XVIIIe sicle la rend vulnrable aux ambitions de lAutriche, linuence de qui elle sest soumise, sans rechercher comme par le pass de prcieuses alliances de revers. Du point de vue territorial, la Rpublique se compose de quatorze provinces rparties dans les trois ensembles suivants : le duch de Venise (Dogado) comprenant la Ville elle-mme et ses dpendances de la lagune, avec quelques points de terre ferme (Chioggia) ; cette province unique du Dogado domine politiquement les treize autres ; les possessions de terre ferme stendant de lAdda la valle de lIsonzo (exclue), du P la crte des Alpes (Trentin exclu), la rgion de Crme constituant une petite enclave dans le duch de Milan et le comt de Monfalcone une petite enclave dans le Littoral autrichien ; elles se rpartissent en neuf provinces : le Padouan (Padoue, Bassano, Este), la Polsine (Rovigo), le Vronais (Vrone, Carpi, Peschiera), le Vicentin (Vicence, Asiago), le Brescian (Brescia, Salo, Lonato, Chiari), le Bergamasque (Bergame, Crmone), le Crmasque (Crme), la Marche trvisane (Trvise, Feltre, Bellune, Cadore) et le Frioul (Udine, Sacile, Pordenone) ; les possessions maritimes des mers Adriatique et Ionienne, savoir : les deux tiers occidentaux de lIstrie, de Capodistria Pola et Albona (ouest et sud de la pninsule) ; la Dalmatie continentale, de Zara aux bouches de la Narenta, au sein de laquelle se situe la petite exclave de la rpublique slave de Polizza ; les les du littoral dalmate, du Quarnero la presqule de Sabioncello : Veglia, Cherso, Lussin, Arbe, Pago, Lunga, Incoronata, Brazza, Lissa, Lesina et Curzola (Lagosta et Meleda tant ragusaines) ; les bouches de Cattaro ; les les Ioniennes : Corfou, Paxo, Sainte-Maure (Leucade), Ithaque, Cphalonie, Zante et, trs isole, Crigo (Cythre) ; les quatre points de terre ferme en Albanie : Butrinto, Parga, Prvza, Vonizza ; lensemble des possessions maritimes constitue les quatre provinces dIstrie (Pola, Capodistria), de Dalmatie (Zara, Trau, Spalato, Sebenico, Clissa, Signia, lHerzgovine ctire, les dalmates), dAlbanie vnitienne (bouches de Cattaro) et du Levant vnitien (les sept les Ioniennes et leurs quatre points de terre ferme dAlbanie turque). La rpublique de Venise compte environ 3 millions dhabitants, le pouvoir tant dtenu par une aristocratie urbaine denviron 1 200 personnes.
4. La rpublique de Gnes
La rpublique de Gnes est en 1789 bien dchue de sa gloire passe. Gnes la Superbe a perdu, avec son empire, la prminence maritime, quelle disputait Venise ; seules lui demeurent lactivit de son port, le premier dItalie, et la prosprit de ses banques. La cit de saint Georges, tout comme celle de saint Marc, est une rpublique aristocratique o une poigne de familles nobles gouverne sans partage 400 000 citoyens. Comme Venise, Gnes na plus dsormais quune politique : sauvegarder sa neutralit et son ind-
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pendance vis--vis de pays impatients de semparer delle (Grande-Bretagne, France, Sardaigne, Autriche). Contrairement Venise toutefois, laustre Gnes ne songe un seul instant oublier dans les plaisirs son irrmdiable dcadence. Depuis 1768, aprs la perte de la Corse, seule reste Gnes la petite le de Capraa, situe au nord-est et proximit immdiate de celle-l. Hormis cette le, le territoire de Gnes, rduit au continent, stire le long du golfe du mme nom entre la mer et la crte des Apennins. Il est divis en trois parties : rivire du Levant (Gnes, Rapallo, Sestri di Levante, La Spezia, Sarzane), rivire du Ponant (Novi, Savone, Albenga, San Remo, Vintimille), marquisat de Finale. Les territoires de San Remo et Vintimille sont spars du reste de ltat par une troite bande pimontaise descendant des Apennins la fentre dOneille (Oneglia). Le port de Loano constitue enn une enclave pimontaise dans le territoire de Gnes.
5. Le duch de Parme
Le duch de Parme, Plaisance et Guastalla, o rgne la maison de Bourbon-Parme, se compose de deux parties distinctes : le duch de Parme et Plaisance, et celui de Guastalla. Le premier ensemble stend de la rive droite du moyen P la crte des Apennins ; le second, petite enclave entre les duchs de Mantoue et de Modne, sadosse au P lendroit o celui-ci fait un coude vers le nord pour mler ses eaux celles de lOglio. Le duch de Parme, Plaisance et Guastalla compte environ 400 000 habitants. Il occupe une rgion assez prospre de lmilie vocation essentiellement agricole. Les deux seules villes dimportance en sont Parme, la capitale, et Plaisance, situe sur le P. Le long gouvernement clair du marquis du Tillot y a suscit un mouvement de rformes bnque.
6. Le duch de Modne
Le duch de Modne, o rgne la maison dEste, est un tat moyen de lItalie centrale, peupl denviron 350 000 habitants, qui stend dun seul tenant des rives du P celles de la Mditerrane, de part et dautre de la crte des Apennins ; il est situ en milie, immdiatement lest du duch de Parme. Il se compose de trois parties distinctes : le duch de Modne, avec la capitale ; le duch de Reggio, avec la seule autre ville dimportance, auquel est rattach lancien petit duch de la Mirandole ; enn, le duch de Massa et Carrare, situ entre la mer Mditerrane et la crte des Apennins. Le duc Hercule III, qui rgne en 1789, na pas dhritier mle ; son hritire, sa lle Marie-Batrice, marie un archiduc dAutriche, doit rgner sa mort, ainsi que sa descendance, le duch de Modne devenant alors une secundogniture de la maison dAutriche.
7. Le grand-duch de Toscane
La Toscane couvre la fertile rgion dItalie centrale situe entre la crte des Apennins et la Mditerrane, stendant sur les bassins de lArno et de lOmbrone. Le grand-duch de Toscane, o rgne la maison dAutriche sous la forme dune secundogniture le grand-duc ne peut tre le souverain des tats hrditaires de lAutriche , est compos historiquement des trois anciennes rpubliques de Florence, de Pise et de Sienne. Et de fait, les trois villes prcites, notamment Florence la capitale, sont les villes les plus importantes du grandduch. Toutefois, dautres villes connaissent aussi un essor remarquable : Pistoa, Prato, avec son industrie textile, et surtout Livourne, grand port de cration assez rcente, qui a supplant Pise et constitue le port le plus actif de lItalie centrale. lempereur Franois Ier, qui gouvernait la Toscane depuis Vienne, a succd sa mort (1765) son ls cadet Pierre-Lopold (1765-1790), qui rgne donc Florence en 1789. Cest un prince clair, soucieux du dveloppement conomique et de lvolution politique de son tat ; aussi la Toscane de 1789 apparat-elle comme un pays italien assez prospre et avanc . Le grand-duch comprend la Toscane proprement dite (anciens territoires rpublicains de Florence, Pise et Sienne), laquelle sajoutent lenclave de Pietrasanta, incluse dans la rpublique de Lucques, et les enclaves de la Lunigiane (Pontremoli et Fivizzano) situes entre les territoires de Parme, de Modne et de Gnes. La Toscane est greve de deux exclaves maritimes : la principaut de Piombino, et les prsides de Toscane (possession du roi
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8. La rpublique de Lucques
La rpublique de Lucques, le jardin de la Toscane , est en 1789 un petit tat prospre du bassin infrieur de lArno, avec une fentre maritime (Viareggio), grev de lenclave toscane de Pietrasanta. Elle partage avec Gnes, Venise et Saint-Marin le mrite davoir survcu au mouvement gnral qui a tendu depuis deux sicles faire passer les rpubliques italiennes sous la domination de princes indignes ou trangers. Sa Constitution, de nature dmocratique lorigine, a t modie en 1556 dans un sens oligarchique, et depuis lors elle est gouverne par une aristocratie de 200 membres. Elle compte environ 120 000 habitants.
9. La principaut de Piombino
La principaut de Piombino est un petit tat compos de deux parties distinctes : la principaut de Piombino proprement dite, stendant sur la terre ferme autour du port de Piombino, enclave dans le grand-duch de Toscane, peuple denviron 25 000 habitants ; les deux tiers occidentaux de lle dElbe, autour de Porto-Ferrao. En 1789, la principaut est possession de la maison de Buoncompagni. Pour sa partie continentale, la principaut est vassale du royaume des Deux-Siciles ; pour sa partie de lle dElbe, elle est vassale du grand-duch de Toscane, qui y tient garnison Porto-Ferrao.
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b) Le royaume de Sicile (Domaine au-del du Phare) Il se divise en trois rgions : Val de Mazara (Palerme), Val de Demone (Messine), Val de Noto (Noto). De lui dpendent les les oliennes, gades, Pantelleria et Lampdouse.
1. Le nord-ouest de lItalie
a) Sardaigne et Pimont Le roi de Sardaigne, Victor-Amde III, est anim dun esprit trs conservateur et hostile la Rvolution franaise. Beau-pre des comtes de Provence (le futur Louis XVIII) et dArtois (le futur Charles X), il accueille volontiers Turin les migrs franais fuyant la Rvolution. En 1792, il se joint la coalition austro-prussienne contre la France. En septembre 1792, les troupes franaises occupent la Savoie et la majeure partie du comt de Nice ( lexclusion du comt de Tende, tenu par les troupes sardes). Le 27 novembre 1792, la France annexe la Savoie. Le 31 janvier 1793, la Convention dcrte lannexion la France du comt de Nice ; celle-ci est effective, hormis pour le comt de Tende. En avril 1794, les Franais ayant russi refouler les troupes sardes au Pimont, le comt de Tende (Tende, La Brigue, Saorge) est de facto runi la France. Dsormais, le roi de Sardaigne ne rgne plus effectivement que sur le Pimont et lle de Sardaigne. Le 21 avril 1796, Bonaparte, gnral en chef de l arme dItalie , bat les armes sardes Mondovi. Un armistice est conclu Cherasco entre la France et la Sardaigne, suivi le 15 mai 1796 dun trait de paix Paris, par lequel la Sardaigne renonce la Savoie et au comt de Nice en faveur de la France. Le 6 dcembre 1798, le roi de Sardaigne tant de nouveau souponn de connivences avec la Russie et lAutriche, les troupes franaises du gnral Joubert envahissent le Pimont. Le 8 dcembre, le roi renonce ofciellement au Pimont et se retire dans lle de Sardaigne. La renonciation du roi cre au Pimont un vide juridique.
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P : Turin, Pignerol, Suse ; Marengo : Alexandrie, Asti, Casal ; Sesia : Verceil, Biella, Santhia ; Doire : Ivre, Aoste, Chivasso ; Stura : Coni, Albe, Mondovi, Saluces, Savigliano ; Montenotte : Savone, Acqui, Ceva, Port-Maurice ; Gnes : Gnes, Bobbio, Novi, Tortone, Voghera ; Apennins : Chiavari, Bardi, Sarzane ; Alpes-Maritimes : Nice, Puget-Thniers, San Remo. Le nouvel ensemble Pimont-Ligurie vit ainsi jusquen 1814 au sein de lEmpire franais, o il constitue llment le plus ancien et le plus solide de ce quon pourrait appeler la France italienne . Au printemps de 1814, lItalie est envahie par les forces de la coalition anti-franaise et les armes franaises, comme ladministration civile, doivent lvacuer. La chute de Napolon permet le retour, le 20 mai 1814, du roi Victor-Emmanuel Ier Turin. Le royaume est restaur. Par le trait de Paris du 30 mai 1814, la France restitue au royaume de Sardaigne le Pimont, le comt de Nice et la Savoie, hormis les arrondissements de Chambry et dAnnecy, gards par la France, et quelques communes (dont Carouge) du nord de la Savoie, cdes au canton de Genve. Aprs lintermde des Cent-Jours, le congrs de Vienne entrine en juin 1815 le rtablissement du royaume de Sardaigne dans une situation territoriale suprieure celle de 1790. Le royaume de Sardaigne se compose dsormais de : la Sardaigne et le comt de Nice dans leur situation de 1790 ; la Savoie dans sa situation de 1790, hormis les quelques communes cdes Genve ; le Pimont dans sa situation de 1790, y compris le Novarais cd en 1801 la Cisalpine ; le territoire de la rpublique de Gnes de 1790, savoir la cte ligurienne et lle de Capraa ; la suzerainet sur la principaut de Monaco. Le royaume est divis en dix intendances gnrales : Turin, Coni, Alexandrie, Novare, Aoste, Nice, duch de Gnes, duch de Savoie, Cagliari et Sassari. b) Gnes Le 30 novembre 1789, considrant que les habitants de la Corse sont devenus Franais par leur volont clairement exprime, la Constituante dcrte la suppression de la clause de rachat ventuel de lle par la rpublique de Gnes, stipule lors de la cession de 1768, et la runion dnitive de la Corse la France, les Corses devenant des Franais comme les autres. Le gouvernement aristocratique de la rpublique de Gnes est, par sa nature mme, oppos aux ides propages par la Rvolution franaise. la suite des victoires des armes franaises en Italie du Nord en 1796, Bonaparte considre que le libre accs au port de Gnes lui est indispensable et quil convient dy disposer cet effet dun gouvernement complaisant. En mai-juin 1797, foment par le reprsentant de la France Faipoult, un soulvement de dmocrates est rprim par le pouvoir oligarchique aid du petit peuple. Bonaparte impose au snat de Gnes la mise en uvre dune dmocratisation de la Constitution. Celle-ci, acheve en novembre 1797, change lancienne rpublique de Gnes en Rpublique ligurienne et permet la bourgeoisie marchande et banquire daccder au pouvoir. Durant la priode des Treize Mois (mai 1799-juin 1800), la Rpublique ligurienne, comme le reste de la pninsule, se soulve contre les Franais. La ville de Gnes, o sest enferm le gnral Massna assig par les forces autrichiennes, est le dernier point de rsistance des troupes franaises ; il ne capitulera que le 4 juin. Trs peu de temps aprs, le premier consul Bonaparte roccupe la Rpublique et restaure la Ligurienne.
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Le 30 mai 1808, jour mme o la France annexe le royaume dtrurie (voir infra), par dcret imprial le duch de Parme et Plaisance est intgr au rgime commun de lEmpire franais et devient le dpartement du Taro : Taro : Parme, Borgo San Donnino, Plaisance. Au printemps de 1814, la prsence franaise Parme prend n. Le 11 avril 1814, aprs la premire abdication de Napolon Fontainebleau, ce dernier signe avec lAutriche, la Prusse et la Russie un trait de Fontainebleau qui dtermine son sort et celui de limpratrice Marie-Louise. Le duch de Parme et Plaisance, de nouveau augment de Guastalla, est reconstitu au prot de limpratrice Marie-Louise, qui le possdera de son vivant, en conservant son titre dimpratrice. sa mort, le duch passera son ls Franois Charles, le petit roi de Rome. Ces dispositions seront entrines, aprs les Cent-Jours, par lacte nal du congrs de Vienne en date du 9 juin 1815. d) Toscane, plus tard trurie la mort de lempereur Joseph II (1790), qui na pas dhritier mle, son frre le grandduc Pierre-Lopold de Toscane part rgner Vienne (empereur Lopold II), laissant sur le trne de Toscane son propre ls cadet Ferdinand III. Ce dernier parvient se maintenir au milieu des grands troubles causs en Italie par la campagne de 1796 de Bonaparte et ce, malgr la mainmise franaise sur le port toscan de Livourne. Mais le trac engendr par loccupation de Rome (1798) et de Naples (1799) par les troupes franaises rend insufsante la route contournant la Toscane par les Marches ponticales et lOmbrie. La France prend prtexte de la rouverture des hostilits avec lAutriche (1799) pour aussitt occuper le grand-duch en mars 1799 ; Ferdinand III senfuit Vienne, mais la France, pour mnager lavenir, se contente de doter la Toscane dun rgime provisoire. La priode des Treize Mois (mai 1799-juin 1800) voit la victoire de la coalition austrorusse dans la pninsule, des meutes contre le rgime franais en Toscane, le retour temporaire de Ferdinand III Florence, la contre-offensive franaise victorieuse Marengo (juin 1800), aussitt suivie dune roccupation du grand-duch. Le premier consul Bonaparte remet en place un gouvernement provisoire, en attendant la paix. Entre fvrier et mars 1801, les trois traits conclus par la France avec lAutriche Lunville (9 fvrier), avec lEspagne Aranjuez (21 mars) et avec les Deux-Siciles Florence (28 mars) vont rgler le sort de la Toscane. Lunville, il est convenu que le grand-duc renonce la Toscane et sa suzerainet sur louest de lle dElbe et les abandonne au libre choix de la France (il ira lui-mme rgner Salzbourg). Aranjuez, il est convenu que : la Toscane est attribue linfant Charles-Louis, ls du duc de Parme, qui rgnera avec le titre de roi de Toscane (mue plus tard en trurie) ; les deux tiers occidentaux de lle dElbe, qui appartiennent la maison de Buoncompagni, qui en est ainsi dpossde, sont conservs par la France ; la principaut de Piombino, que le prince possdait sous suzerainet du roi des Deux-Siciles et dont il est aussi dpossd, est attribue la Toscane en compensation. Florence, il est convenu que les Deux-Siciles cdent la France : le tiers oriental de lle dElbe et les prsides de Toscane, que la France conserve par-devers elle ; la suzerainet sur la principaut de Piombino, principaut que la France a attribue sept jours plus tt la Toscane. Au terme de ces remaniements, lespace toscan, nagure distribu entre grand-duch habsbourgeois, rpublique de Lucques, principaut de Piombino et royaume de Naples (partie dle dElbe, prsides), est dsormais rparti entre royaume bourbonien, rpublique de Lucques (inchange) et France (le dElbe runie, dote dune administration provisoire, et prsides).
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e) Lucques La petite rpublique de Lucques, impuissante, doit subir les contrecoups de loccupation de lItalie par les troupes franaises de Bonaparte. Le 25 janvier 1799, le gnral Srurier lui impose une Constitution dmocratique calque sur celle de la France, tendant transformer lancienne rpublique oligarchique en une rpublique sur, comme les Franais lont fait Gnes. Mais peu aprs survient le recul franais des Treize Mois, et la Constitution nest pas applique, les anciennes institutions tant rtablies. Aprs le retour des Franais (juin 1800), Saliceti, mandat par Bonaparte, dote une deuxime fois, en dcembre 1801, la rpublique de Lucques dune Constitution dmocratique. En 1805, devenu empereur des Franais, Napolon dcide la suppression des formes rpublicaines de gouvernement dans la pninsule italienne. Dautre part, Napolon entend doter sa famille de souverainets en Europe. Dans ce cadre, le 7 juin 1805, la rpublique de Lucques est rige en principaut au prot de Flix et Elisa Bacciochi, cette dernire tant sur de Napolon. Lancienne principaut de Piombino est dtache dtrurie et jointe Lucques pour former la principaut de Lucques et Piombino. Celle-ci se compose donc de deux territoires distincts, spars par une partie du littoral du royaume dtrurie. En mars 1806, le royaume dItalie, qui sest en dcembre 1805 agrandi de la Vntie, cde lancien duch de Massa et Carrare (dpendance de lancien duch de Modne) la principaut de Lucques et Piombino. En mars 1809, la princesse de Lucques et Piombino, Elisa Bacciochi, devient seule et titre personnel grande-duchesse de Toscane, mais la Toscane reste administrativement franaise, et donc distincte de la principaut de Lucques et Piombino. Au printemps de 1814, la grande-duchesse/princesse doit dabord quitter Florence, puis Lucques. La principaut de Lucques et Piombino disparat dans la chute du systme politique napolonien. Elle est en 1815 rpartie de la faon suivante : le territoire de lancienne rpublique de Lucques est rig en duch de Lucques en faveur du duc Charles-Louis de Bourbon-Parme, ancien roi Louis II dtrurie, qui est invit y rgner, le duch de Parme ayant t attribu limpratrice Marie-Louise ; le duch de Massa et Carrare est rig titre viager en tat indpendant en faveur de la duchesse-mre Marie-Batrice dEste, mre du duc de Modne Franois IV dAutricheEste ; sa mort, le duch fera retour Modne ; le territoire continental de lancienne principaut de Piombino est rendu au prince Buoncompagni, mais celui-ci le vend la Toscane. f) Piombino Comme on la vu prcdemment, la principaut de Piombino est dmantele en 1801, le prince en tant dpossd sans compensation (voir supra paragraphes Toscane et Lucques). La partie continentale est attribue au royaume dtrurie, puis elle en est dtache en 1805 pour tre rattache Lucques au prot dElisa Bacciochi, sur de Napolon. Rendue en 1815 son prince, de la maison de Buoncompagni, elle est vendue par celui-ci la Toscane. La partie insulaire (deux tiers occidentaux de lle dElbe) est attribue la France, runie avec le tiers oriental (anciennement napolitain), lle dElbe tant attribue en 1814 Napolon, puis en 1815 la Toscane (voir infra). g) France italienne De 1799 1814, au mpris de la thorie des frontires naturelles nagure prne par les rvolutionnaires franais, la France annexe peu peu le nord-ouest de lItalie, de Turin Rome. Lautoritarisme croissant de Napolon et la ncessit de lutter toujours plus contre lAngleterre par le blocus continental expliquent cette croissance draisonnable de lEmpire franais. Les territoires annexs sont dpartementaliss et administrs la franaise , avec introduction de la lgislation, des mthodes et du personnel de gouvernement de lEmpire.
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2. Le nord-est de lItalie
partir du printemps de 1796, la campagne dItalie de Bonaparte, gnral en chef de larme franaise envoye contre les Sardes et les Autrichiens, est source de changements dans la pninsule. Ses victoires favorisent des rvolutions dans divers tats dItalie septentrionale et lui-mme, se souvenant de ses origines gnoises, considre que son intrt est dintervenir dans un processus dunion politique de lItalie du Nord, et de faire de celle-ci un appui pour ses ambitions personnelles face au Directoire. a) Milan et Mantoue, plus tard Transpadane Au printemps de 1796, le Milanais accueille chaleureusement les troupes franaises du gnral Bonaparte, qui chassent les Autrichiens. Les patriotes issus des milieux libraux de Milan et de la Lombardie voient en Bonaparte un librateur susceptible de favoriser lunit italienne laquelle ils aspirent. Ds lt de 1796, Bonaparte met en place une Administration gnrale de la Lombardie, qui gouverne provisoirement les pays autrichiens. Les patriotes milanais voudraient procla-
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mer la rpublique, comme lont fait les Cispadans Bologne. Mais le Directoire est hsitant les avis y sont partags et Bonaparte ne rpond pas immdiatement leurs vux. Ce nest quen dcembre 1796 que la Rpublique transpadane est proclame. Avec Milan pour capitale, elle se compose en premier lieu des anciens duchs de Milan et de Mantoue. En mars 1797, la suite de loccupation franaise, les villes de Bergame, Brescia et Crmone se soulvent contre la tutelle vnitienne. Les pouvoirs qui se constituent dans ces villes demandent leur rattachement la Transpadane. Bonaparte dfre leurs vux et dcrte le rattachement la Transpadane du Bergamasque, du Brescian et du Crmonais. En mai 1797, pour faire sentir son autorit au gouvernement cispadan qui cherchait sen affranchir, Bonaparte dtache les provinces de Reggio et de Modne de la Cispadane et les rattache la Transpadane, quil contrle plus aisment. b) Modne et les Lgations, plus tard Cispadane Le pape stant joint en 1793 la coalition anti-franaise, la campagne victorieuse de Bonaparte en Italie le contraint signer Bologne un armistice en juin 1796, la suite de loccupation de ses lgations de Ferrare et de Bologne par les troupes franaises. Bologne proclame ds ce moment la Rpublique bolonaise, dont la Constitution sera calque sur celle de la France. Le snat de la ville dsigne une junte destine rdiger la Constitution, qui ne sera adopte quen septembre et jamais applique. Un soulvement de patriotes Reggio (aot 1796) permet Bonaparte doccuper le duch de Modne, abandonn par son duc, et il avalise, dbut octobre 1796, la proclamation dune phmre rpublique de Modne et Reggio. Bonaparte suscite la runion dun congrs Bologne, lequel proclame, la n du mois doctobre 1796, la Rpublique cispadane, regroupant le duch de Modne et les lgations ponticales de Bologne et de Ferrare. En dcembre 1796, un nouveau congrs runi Reggio dcide que la Rpublique cispadane, une et indivisible, sera le creuset de lunit italienne. Il adopte le drapeau tricolore (vert-blanc-rouge) et met en uvre une Constitution. Bologne aurait voulu imposer la sienne, mais des dissensions se font jour et imposent Bonaparte le transfert du congrs Modne (janvier 1797) ; la Constitution sera acheve en mars. Elle prvoit la division du pays en dix petits dpartements. Aprs de longues ngociations, les tats de lEglise signent Tolentino (19 fvrier 1797) un trait de paix avec la France, entrinant la perte dAvignon, du Comtat Venaissin et des lgations de Ferrare et de Bologne. la suite des tergiversations ponticales, Bonaparte exige et obtient la cession supplmentaire de la Romagne la Cispadane. Enn, en mai 1797, Bonaparte dtache les provinces de Reggio et de Modne de la Cispadane et les rattache la Transpadane. c) Venise Ds le dbut de la Rvolution franaise, Venise se montre accueillante aux migrs et la ville est, comme de coutume, le lieu de permanentes intrigues. Lorsque Bonaparte est vainqueur en Italie, partir de 1796, la rpublique sefforce de sattirer ses bonnes grces, en expulsant les migrs. Mais Bonaparte, dorigine gnoise et gnral rvolutionnaire, est demble hostile cette vieille rpublique aristocratique qui lui parat incarner lordre ancien. Surtout, il pressent que, pour concrtiser ses propres ambitions, il va lui falloir, au-del du conit en cours, sentendre avec lAutriche ; or celle-ci sinquite de lexpansion franaise en Italie du Nord, quelle considre depuis prs dun sicle comme sa chasse garde . Il faut donc lui trouver une compensation, et ce sera aux dpens de Venise, que lAutriche convoite depuis longtemps. En mars 1797, la suite de leur occupation par les armes franaises marchant sur Vienne, les villes de Bergame, Brescia et Crmone se soulvent contre la tutelle vnitienne. Les pouvoirs qui se constituent dans ces villes demandent leur rattachement la Transpadane. Bonaparte dfre leurs vux et dcrte unilatralement le rattachement la Transpadane du Bergamasque, du Brescian et du Crmonais, ce qui aura pour effet, par la vertu du fait accompli, damoindrir le territoire offrir en monnaie dchange lAutriche.
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Le 9 fvrier 1801, le trait de Lunville met n ltat de guerre entre la France et lAutriche. La Rpublique cisalpine y est ofciellement reconnue et lAutriche lui cde en outre : Vrone et son proche territoire, plus Legnago, sur la rive droite de lAdige ; la Polsine (rgion anciennement vnitienne entre bas Adige et bas P). En mai 1801, la Cisalpine est divise, la franaise , en 14 dpartements : Adda (Sondrio), Agogna (Novare), Lario (Cme), Olona (Milan), Serio (Bergame), Mella (Brescia), Haut-P (Crmone), Mincio (Mantoue), Adige (Vrone), Crostolo (Reggio), Panaro (Modne), Bas-P (Ferrare), Reno (Bologne) et Rubicon (Cesena). Bonaparte entend rorganiser le gouvernement de la Cisalpine pour en faire un instrument docile. Il fait prparer une Constitution centralise, dote dun prsident de la Rpublique, et convoque Lyon en janvier 1802 une Consulte de reprsentants cisalpins. Celle-ci adopte la Constitution, lit Bonaparte prsident, lequel change le nom du pays en Rpublique italienne, laissant fallacieusement esprer aux Cisalpins que leur pays devienne le creuset de lunit italienne. Melzi dEril devient vice-prsident. Le gouvernement de la Rpublique entreprend duniformiser ladministration du pays, fait de morceaux divers, en sinspirant de lexemple franais. Consquence directe de la transformation de la Rpublique franaise en Empire, la Rpublique italienne devient en mars 1805 royaume dItalie, dont le roi, proclam Paris le 17 mars, sera Napolon Ier. Aprs lui, les deux couronnes de France et dItalie devront tre spares. Le 26 mai 1805, Napolon vient Milan ceindre la couronne de fer ; le 7 juin, il institue une vice-royaut en faveur dEugne de Beauharnais, dcevant les Italiens qui lui suggraient Melzi dEril pour cette dignit ; ce dernier recevra en compensation la charge de chancelier du royaume. Dans le nouveau royaume, qui compte 3,8 millions dhabitants, la francisation des institutions et des mthodes de gouvernement se poursuit, mme si le personnel dadministration demeure trs majoritairement italien. Milan est dote de nombreux monuments et institutions dignes de son rle de capitale du royaume. Les hostilits ayant repris avec lAutriche lautomne de 1805, la suite de sa victoire dAusterlitz, Napolon Ier impose celle-ci le trait de Presbourg (26 dcembre 1805). Entre autres dcisions, lAutriche cde la France, qui les occupe militairement et les rtrocde au royaume dItalie, les possessions vnitiennes acquises par elle CampoFormio et Lunville (Vntie, Istrie, Dalmatie et Cattaro). Eugne de Beauharnais est nomm gouverneur gnral de la Vntie, qui garde temporairement ses neuf anciennes provinces : Duch, Padouan, Vicentin, Vronais, Bellunois, Marche trvisane, Frioul, Istrie, Dalmatie. Dsormais, lensemble du nord-est de la pninsule est englob dans le royaume dItalie. En mars 1806, lancien petit duch de Massa et Carrare, incorpor avec Modne dans le royaume dItalie, en est dtach pour arrondir la principaut de Lucques et Piombino. Le royaume dItalie perd ainsi son accs la mer Tyrrhnienne. En mai 1806, la Vntie, devenue italienne Presbourg, est administrativement incorpore dans le royaume dItalie, sous forme de sept nouveaux dpartements : Bacchiglione (Vicence), Brenta (Padoue), Adriatique (Venise), Piave (Bellune), Tagliamento (Trvise), Passeriano (Udine), Istrie (Capodistria). La Dalmatie reste non dpartementalise, gouverne par un provditeur gnral rsidant Zara. Les bouches de Cattaro ne peuvent tre occupes, par suite dune forte rsistance russo-montngrine. Le royaume dItalie compte dsormais 21 dpartements. En juillet 1806, Pauline Borghse vend au royaume dItalie le petit duch de Guastalla, quelle avait reu en apanage de son frre Napolon en mars de la mme anne. Le 7 juillet 1807, la paix de Tilsitt signe entre la France et la Russie, la Russie restitue les bouches de Cattaro au royaume dItalie.
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3. Le sud de lItalie
Si la Rvolution franaise est bien accueillie dans quelques milieux clairs du royaume des Deux-Siciles, la famille royale lui montre ds le dbut une hostilit, qui ne fait que crotre mesure des avanies que la Rvolution fait subir au roi et la reine de France le roi Ferdinand IV est cousin loign de Louis XVI, la reine Marie-Caroline, une Habsbourg, est sur de Marie-Antoinette.
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Les Deux-Siciles se joignent en 1793 la coalition contre la France, mais lloignement des thtres doprations fait que le royaume parvient se sortir de cet tat sans trop de dommages, la France victorieuse ne lui imposant que des contributions nancires la conclusion de la paix Paris (10 octobre 1796). En fvrier 1798 se produit au voisinage du royaume un vnement inou qui indigne les Deux-Siciles : une Rpublique romaine est proclame Rome et le pape est dport en France. En juin 1798, la Rpublique romaine vend ses enclaves de Bnvent et de PonteCorvo au royaume des Deux-Siciles. En novembre 1798, sur les conseils de lAutriche et de la Grande-Bretagne, le royaume des Deux-Siciles envahit le territoire de la Rpublique romaine, dans le dessein de restaurer le pape. Ds dcembre 1798, les troupes franaises du gnral Championnet sont victorieuses des armes napolitaines et leur contre-offensive les mne jusquaux portes de Naples, tandis que le roi et la cour se replient Palerme. Sur instruction du Directoire, le commissaire civil Faipoult prvoyait le maintien du royaume. Mais le gnral Championnet force le destin : il occupe Naples et attise les jacobins napolitains, qui proclament le 26 janvier 1799 la Rpublique parthnopenne (ou napolitaine). Celle-ci se dote dune Constitution trs rvolutionnaire. La priode des Treize Mois (mai 1799-juin 1800), durant laquelle les Franais cdent temporairement la place aux Austro-Russes en Italie, se traduit Naples par le retrait des troupes franaises (mai 1799), la restauration du royaume des Deux-Siciles, le retour du roi et de la cour Naples, la rpression contre les rpublicains, la participation au combat contre la France des troupes napolitaines, qui sont dfaites, et nalement le maintien du royaume. Le 29 mars 1801, la paix est rtablie entre la France et les Deux-Siciles par le trait de Florence. Sur intervention du tsar de Russie, le royaume des Deux-Siciles est ofciellement restaur, mais il cde la France les prsides de Toscane et la partie napolitaine (tiers oriental) de lle dElbe. De plus, il abandonne la France ses droits de suzerainet sur la principaut de Piombino, dont le prince est dpossd et que Bonaparte incorpore au nouveau royaume dtrurie. En juin 1802, sur intervention de la France soutenant les revendications ponticales, les Deux-Siciles restituent Bnvent et Ponte-Corvo aux tats de lglise. Le royaume des Deux-Siciles adhre ds septembre 1805 la coalition anti-franaise. Aprs sa victoire dAusterlitz, Napolon dcrte Schnbrunn que la dynastie de Naples a cess de rgner . Les Franais envahissent le royaume des Deux-Siciles et semparent de Naples (fvrier 1806) que le roi et la cour ont de nouveau quitte pour Palerme. Le 30 mars 1806, Napolon nomme son frre Joseph roi de Naples. Les Bourbons ne rgnent plus que sur la Sicile, sous la protection de la marine anglaise ; ils sefforceront, sans succs, de reprendre par la force la partie pninsulaire de leur royaume. Le nouveau roi Joseph sefforce de moderniser la lgislation et ladministration dun pays rest jusquici trs arrir. Il abolit le rgime fodal, mais lapplication de cette dcision sera trs lente, il prpare une Constitution, calque sur celle du royaume dItalie, qui ne sera promulgue quen 1808. Il rforme les institutions administratives et judiciaires. En 1806, une lgre retouche est opre dans la rpartition administrative des provinces (intendances) du royaume de Naples. La ville de Naples devient une nouvelle intendance distincte de la Terre de Labour, lAbruzze ultrieure est scinde en Abruzze ultrieure Ire et Abruzze ultrieure IIe, la Molise est intgre dans la Capitanate. Le royaume de Naples est donc divis en 13 intendances : Naples, Terre de Labour (Sainte Marie Majeure, plus tard Caserte), Principaut citrieure (Salerne), Principaut ultrieure (Avellino), Abruzze citrieure (Chieti), Abruzze ultrieure Ire (Teramo), Abruzze ultrieure IIe (Aquila), Capitanate (Foggia), Terre de Bari (Bari), Terre dOtrante (Lecce), Basilicate ou Matera (Potenza), Calabre citrieure (Cosenza), Calabre ultrieure (Monteleone). Par ailleurs, les enclaves de Bnvent et de Ponte-Corvo subsistent au sein du royaume de Naples, mais elles sont en juin 1806 riges en principauts souveraines au prot de Talleyrand (Bnvent) et de Bernadotte (Ponte-Corvo).
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le royaume Lombard-Vnitien, possession de lempereur dAutriche, mais hors de la Confdration germanique, et qui comprend le Milanais, le Mantouan, la Valteline, la Lombardie anciennement vnitienne, la Vntie et le fragment des Lgations au nord du P ; le duch de Parme et Plaisance, de nouveau augment de Guastalla, donn limpratrice Marie-Louise ; le duch de Modne, secundogniture de la maison dAutriche, rendu Franois IV dAutriche-Este, petit-ls du dfunt duc Hercule III dEste ; le duch de Massa et Carrare, considrablement agrandi, dtach de Modne titre viager pour la duchesse-mre Marie-Batrice dEste ; le duch de Lucques, sans Massa-Carrare ni Piombino, constitu au prot des Bourbons-Parme ; le grand-duch de Toscane, secundogniture de la maison dAutriche, rendu Ferdinand III de Habsbourg, avec les enclaves de Pontremoli et de Fivizzano, dsormais spares par un saillant de Massa-Carrare, et de Pietrasanta ; il est augment de Piombino (vendu la Toscane par son prince Buoncompagni remis dans ses droits en 1815), des prsides de Toscane et de lle dElbe ; la rpublique de Saint-Marin, prserve (voir chapitre Saint-Marin) ; les tats de lglise, restaurs dans leur situation davant 1796, sauf le fragment des Lgations au nord du P, mais avec les enclaves de Bnvent et de Ponte-Corvo ; ils perdent hors dItalie Avignon et le Comtat Venaissin (voir chapitre Vatican) ; le royaume des Deux-Siciles, reconstitu au prot des Bourbons, qui perd dnitivement les prsides de Toscane, le tiers de lle dElbe et la suzerainet sur Piombino.
1. Le royaume de Sardaigne
Le roi Victor-Emmanuel Ier, aprs son retour Turin en mai 1814, rtablit toutes les anciennes institutions du royaume. En 1820, il refuse de cautionner un mouvement arm sarde de soutien apport linitiative de Charles-Albert, prince de Savoie-Carignan la rvolution de Naples et aux troubles de Milan, et il abdique en mars 1821 en faveur de son frre Charles-Flix. Ce dernier maintient pendant dix ans lordre tabli dans les tats sardes, assorti dune stricte neutralit lgard des mouvements nationalistes italiens dirigs contre lAutriche. En 1821, lorganisation du royaume, qui couvre une supercie denviron 75 000 km2 pour plus de 4 millions dhabitants, est rforme en dix intendances gnrales : Turin, Coni, Alexandrie, Novare, Aoste, Nice, duch de Gnes, duch de Savoie, Cagliari, Sassari. En 1831, la mort de Charles-Flix, son cousin Charles-Albert, exil pendant dix ans, lui succde au trne de Sardaigne. Il maintient longtemps lattitude de neutralit de son prdcesseur vis--vis des mouvements revendicatifs en Italie, mais entreprend de rformer ladministration du royaume (rforme judiciaire, administration locale) et de hter la modernisation de lconomie (rforme agraire, construction des premiers chemins de fer, etc.). En 1842, la rpartition administrative du royaume est redploye en 14 intendances gnrales, savoir : Turin, Chambry, Annecy, Ivre, Novare, Verceil, Coni, Alexandrie, Nice, Savone, Gnes, Cagliari, Nuoro, Sassari. En 1848, lagitation politique en Italie mme, les vnements de France puis dEurope centrale entranent des rvolutions dans diverses villes dItalie, tandis quen Sardaigne le roi Charles-Albert pense pouvoir proter de la situation pour uvrer lunication italienne en chassant les Autrichiens de la pninsule. Battu Novare (mars 1849) par les troupes autrichiennes du marchal de Radetzky, il abdique en faveur de son ls VictorEmmanuel II et la Sardaigne vite de justesse une amputation territoriale. Les villes de Menton et de Roquebrune, rvoltes contre le prince de Monaco, se dclarent villes libres sous la protection de la Sardaigne. Le nouveau roi de Sardaigne va rgner sous lempire dune Constitution, qui met n labsolutisme dans le pays. Entreprenant et pourvu de savoir-faire politique, il va cristalliser les espoirs des patriotes italiens, crass par la reprise en main opre dans les autres tats aprs les rvolutions de 1848. Le pape Pie IX ayant du en 1848 les esprances des natio-
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Au mme moment, dautres plbiscites en Ombrie et dans les Marches ponticales dcident leur rattachement la Sardaigne (17 dcembre 1860). Enn, les enclaves ponticales de Bnvent et de Ponte-Corvo sont incorpores dans le royaume. Le royaume de Sardaigne passe alors de 31 59 provinces, par ladjonction de 6 provinces ponticales et de 22 provinces des Deux-Siciles : tats ponticaux : Ancne, Macerata, Ascoli, Urbin-et-Pesaro, Prouse, Bnvent ; Deux-Siciles : Naples, Caserte, Salerne, Avellino, Campo-Basso, Chieti, Teramo, Aquila, Foggia, Bari, Lecce, Potenza, Cosenza, Catanzaro, Reggio, Messine, Palerme, Trapani, Agrigente, Caltanisetta, Syracuse, Catane.
2. Le royaume Lombard-Vnitien
Proclam par lAutriche le 16 avril 1815, le royaume Lombard-Vnitien nest pendant un demi-sicle quun appendice de lempire, dont le seul mrite est de se trouver en dehors de la Confdration germanique. Pour le reste, le rgime autrichien y est appliqu dans toute sa rigueur, les vellits dindpendance sont durement rprimes par Metternich et les institutions de lancien royaume dItalie sont abolies. Gouvern par un vice-roi qui reprsente lempereur dAutriche, il va servir de point dappui lasservissement de lItalie par le gouvernement du chancelier Metternich. Le royaume est pourtant conomiquement prospre, lun des plus riches tats de lItalie avec le royaume de Sardaigne. Le Lombard-Vnitien couvre de lordre de 45 000 km2 pour environ 5 millions dhabitants, dont 20 000 km2 et 2,5 millions pour le gouvernement de Milan, 25 000 km2 et 2,5 millions pour celui de Venise. Il est subdivis en dix-sept dlgations : gouvernement de Milan (ou des provinces lombardes) : dlgations de Milan, Cme, Sondrio (Valteline), Pavie, Lodi, Bergame, Brescia, Crmone et Mantoue ; gouvernement de Venise (ou des provinces vnitiennes) : dlgations de Venise, Padoue, Vicence, Vrone, Rovigo (Polsine), Trvise, Bellune et Udine (Frioul). Les vnements rvolutionnaires de 1848 ont un profond retentissement dans le Lombard-Vnitien, particulirement la chute de Metternich Vienne ; le 18 mars Milan, une insurrection clate et un gouvernement provisoire se met en place ; le 22 mars Venise, Manin soulve la population. Toutes les villes du royaume se rvoltent leur suite. Le roi Charles-Albert de Sardaigne prend loffensive contre lAutriche, mais sa dfaite de Novare (mars 1849) sonne le glas des esprances et linsurrection est rprime. Venise, o la rpublique avait t proclame, la rsistance lAutriche dure jusquau 25 aot. Une nouvelle rpression sabat sur le pays. En 1859 (voir supra), la guerre entre les Autrichiens et les Franco-Sardes se traduit par la dfaite de lAutriche Magenta et Solfrino (juin) et, au trait de Zurich (10 novembre 1859), lAutriche cde la Lombardie (hormis Mantoue) la France, qui la rtrocde aussitt la Sardaigne, la limite entre Lombardie et Vntie tant xe au Mincio, laissant lAutriche les places fortes du Quadrilatre (Vrone, Peschiera, Mantoue, Legnago). Dsormais amput de 8 de ses 9 dlgations du gouvernement de Milan, le LombardVnitien, dont la capitale est transfre Venise, ne comporte plus que 9 dlgations, les 8 de lancien gouvernement de Venise et celle de Mantoue.
3. Le duch de Parme
Le duch de Parme et Plaisance, de nouveau augment de Guastalla, est donc, depuis avril 1814, reconstitu au prot de limpratrice Marie-Louise, tandis que les BourbonsParme sont transfrs Lucques. Quelques fractions du duch, situes sur rive gauche (nord) du P, ont t abandonnes au Lombard-Vnitien. Dune supercie de 6 200 km2 pour environ 450 000 habitants, le duch est rparti en : duch de Parme (3 provinces), duch de Plaisance (2 provinces) et, spar, duch de Guastalla (1 province). En avril 1814, il avait t stipul que les descendants de Marie-Louise rgneraient Parme aprs sa mort. Dans lacte nal du congrs de Vienne (9 juin 1815), la question de
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4. Le duch de Lucques
Dans lacte nal du congrs de Vienne, en date du 9 juin 1815, il est stipul que la principaut de Lucques sise sur le territoire de lancienne rpublique est rige en duch au prot de linfante Marie-Louise, lancienne reine dtrurie, et de son ls Charles-Louis, lancien roi Louis II dtrurie. Le duc Charles-Louis, de la maison de Bourbon-Parme, na pu recouvrer le duch de Parme, car celui-ci a t attribu en 1814 limpratrice Marie-Louise et ses descendants. Mais lacte nal du 9 juin a rouvert la question de la succession de limpratrice dans le duch de Parme. On pressent dj que les Bourbons-Parme pourraient en tre les bnciaires, car il est stipul que le duch de Lucques quils viennent de se voir attribuer sera rtrocd au grand-duc de Toscane en cas dextinction des BourbonsParme, mais aussi au cas o ils obtiendraient un autre tablissement . Et, de fait, par le trait de Paris du 10 juin 1817, il est stipul que le duch de Parme passera, la mort de limpratrice Marie-Louise, linfante Marie-Louise dEspagne, son ls linfant don Charles-Louis et leurs descendants , cest--dire la maison de Bourbon-Parme. Pendant trente annes, la vie du petit duch se passe sans vnements notables mais, vers la n des annes 1840, lItalie entire est agite daspirations librales et de manifestations dhostilit lAutriche et ses protgs. En septembre 1847, une rvolution clate Lucques pour rclamer la libralisation du gouvernement. Le duc senfuit de Lucques et les insurgs demandent leur rattachement la Toscane. Le duc Charles-Louis abdique le 5 octobre et vend son duch de Lucques au grand-duc de Toscane, se conservant seulement le titre. Deux mois plus tard, en dcembre, Marie-Louise dAutriche meurt et Charles-Louis de Bourbon-Parme peut aller rgner Parme sous le nom de Charles II. La cession de Lucques la Toscane devient dnitive. Dsormais le duch de Lucques, incorpor dans la Toscane dont il constituera un compartiment (province), suivra le destin de cette dernire.
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5. Le duch de Massa et Carrare
Le 9 juin 1815, le duch de Massa et Carrare est attribu larchiduchesse Marie-Batrice dEste, veuve de larchiduc Ferdinand (oncle de lempereur Franois Ier), et duchesse-mre du duch de Modne, qui est, lui, attribu son ls Franois IV dAutriche-Este. Le duch de Massa et Carrare, que la mre de Marie-Batrice avait apport en dot au duc de Modne en 1743, tait pass avec Modne la Cispadane en 1796, la Cisalpine en 1797 et au royaume dItalie en 1805, puis avait t dtach de ce dernier et donc de lancien duch de Modne en 1806, pour arrondir le territoire de la principaut de Lucques et Piombino. Marie-Batrice aurait d rgner Modne mais elle laisse la place son ls Franois IV et Massa-Carrare lui est donn en compensation titre viager ; sa mort, il fera retour au duch de Modne. Le duch de Massa et Carrare que reoit Marie-Batrice est considrablement agrandi ( son chelle, qui est petite) par rapport sa situation antrieure, par adjonction danciens efs impriaux de Toscane, prlevs sur la Lunigiane toscane et cds ce petit duch par le grand-duc de Toscane. Il stend dsormais jusqu la crte des Apennins, sinsrant entre les enclaves toscanes de Pontremoli et de Fivizzano et lest de cette dernire. En 1829, la mort de la duchesse, le duch de Massa et Carrare est runi au duch de Modne.
6. Le duch de Modne
Par lacte nal du congrs de Vienne (9 juin 1815), le duch de Modne est reconstitu dans ses composantes de Modne, Reggio et la Mirandole et rendu Franois IV dAutriche-Este, ls de larchiduc Ferdinand dAutriche et de Marie-Batrice dEste. Cependant lancien duch de Massa et Carrare ne lui est pas attribu, du vivant de sa mre. Dune supercie de 6 000 km2 pour environ 400 000 habitants, le duch est rparti en duch de Modne et duch de Reggio. En 1829, la mort de Marie-Batrice, le duch de Massa et Carrare est dnitivement runi celui de Modne , dont il constituera une troisime province. En fvrier 1831, le duc est chass de sa capitale par une rvolution qui y clate, comme dans dautres villes dmilie, de Romagne et dOmbrie. Il est rtabli peu aprs par larme autrichienne. En dcembre 1847, la mort de limpratrice Marie-Louise qui rgnait Parme entrane une simplication des tats de la rgion. Dans ce cadre, le duch de Modne reoit : du duch de Parme le petit duch de Guastalla ; du grand-duch de Toscane lenclave de Fivizzano. Au dbut de 1848, les vnements de France et dEurope centrale attisent lagitation politique en Italie. Le duc Franois V, ls de Franois IV, est chass de Modne par une rvolution. Modne se donne la Sardaigne. Le duc Franois V rentre Modne (mai 1849) sous la protection de lAutriche. En 1859, la victoire franco-sarde de Magenta (4 juin) provoque la fuite du duc de Modne, tandis que se forme un gouvernement provisoire. Le trait de Zurich (10 novembre) prvoit la restauration du duch dans une confdration italienne prside par le pape ; cette combinaison politique ne verra jamais le jour. Aprs le plbiscite du 12 mars, le duch de Modne est rattach le 19 mars 1860 au royaume de Sardaigne, dont il suivra dsormais le destin.
7. Le grand-duch de Toscane
Le grand-duc Ferdinand III, frre de lempereur Franois Ier, qui avait dj rgn Florence de 1791 1799, avant de devoir partir pour Salzbourg, puis pour Wurtzbourg, revient en juin 1815 rgner en Toscane. Le grand-duch de Toscane est reconstitu son prot, toujours sous le statut de secundogniture de la maison dAutriche, en y comprenant de nouveau les enclaves de Lunigiane
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Le nouveau royaume des Deux-Siciles, qui couvre de lordre de 120 000 km2 pour environ 8 millions dhabitants, est divis en 22 intendances les 13 intendances de Murat sont devenues 15 par rtablissement de la Molise et ddoublement de la Calabre ultrieure, les 3 rgions de Sicile ont t redistribues en 7 intendances : 15 intendances pour la partie continentale : Naples, Terre de Labour (Caserte), Principaut citrieure (Salerne), Principaut ultrieure (Avellino), Abruzze citrieure (Chieti), Abruzze ultrieure Ire (Teramo), Abruzze ultrieure IIe (Aquila), Molise (CampoBasso), Capitanate (Foggia), Terre de Bari (Bari), Terre dOtrante (Lecce), Basilicate (Potenza), Calabre citrieure (Cosenza), Calabre ultrieure Ire (Reggio), Calabre ultrieure IIe (Catanzaro) ; 7 intendances pour la Sicile : Messine, Palerme, Trapani, Girgenti (lactuelle Agrigente), Caltanisetta, Syracuse (remplace par Noto en 1837), Catane. Le roi entreprend, avec lassentiment de lAutriche, de revenir sur un grand nombre de rformes qui avaient t mises en place dans la seconde moiti du sicle prcdent par Tanucci, et une rpression sabat sur les milieux libraux et sur les anciens partisans du roi Joachim Murat. Le royaume se couvre alors de socits secrtes et lopposition se fait clandestine. En juillet 1820, lannonce du coup dtat de Madrid (o les rvolutionnaires cherchent obliger le roi dEspagne appliquer la Constitution de 1812), un soulvement se produit dans le royaume pour exiger une Constitution, quoctroie Ferdinand Ier sous la contrainte. Mais la Sainte-Alliance, runie en congrs Laybach en janvier 1821, dcide de soutenir Ferdinand, qui sest rendu sur place en laissant la rgence son ls Franois, et qui veut mettre un terme au mouvement de libralisation. Une arme autrichienne, envoye dans le royaume, vainc les Napolitains et rtablit lordre ancien. En 1825, son ls, Franois Ier, lui succde, mais il ne conrme pas les tendances librales dont il avait fait preuve en 1820 comme rgent, et poursuit la politique autoritaire de son pre, tout comme son propre ls Ferdinand II partir de 1830. En janvier 1848, un gouvernement insurrectionnel prend le pouvoir Palerme et, conqurant lensemble de lle, prononce en mars la dchance de la maison de Bourbon. La rvolte gagne ensuite Naples et Ferdinand II, effray, accorde une Constitution. Mais bientt, avec laide de ses troupes suisses, il reprend le contrle de Naples et, en septembre, envahit la Sicile, faisant bombarder Messine o staient rfugis les rvolutionnaires (re bomba). En mai 1849, la Sicile est entirement vaincue. Ferdinand suspend sine die la Constitution. En 1859, Franois II succde son pre Ferdinand. Le royaume des Deux-Siciles se tient temporairement lcart du mouvement unitaire qui envre lItalie. En mai 1860, Garibaldi, la tte de ses chemises rouges , sempare de Palerme et bientt du reste de la Sicile. En aot, il passe le dtroit et soulve les populations. Le roi Franois II quitte Naples pour Gate le 6 septembre 1860 et Garibaldi prend Naples le 7. Le roi de Sardaigne, VictorEmmanuel II, savance vers le royaume la tte de ses troupes. Il rencontre Garibaldi et fait son entre dans Naples avec lui le 7 novembre. Ds le 9 octobre 1860, les populations des Deux-Siciles ont vot par plbiscite leur rattachement au royaume de Sardaigne, qui est effectif le 17 dcembre 1860. Les 22 intendances du royaume deviennent provinces de lItalie ; les 7 provinces de Sicile restent inchanges ; les 15 provinces de la partie continentale deviennent 16 en subissant les changements suivants : la Terre de Labour, augmente de lenclave ponticale de Ponte-Corvo, devient la province de Caserte ; une province de Bnvent est cre partir de lancienne dlgation ponticale de Bnvent et dune partie de la Principaut ultrieure ; la Principaut ultrieure, ampute de sa partie cde la province de Bnvent, devient province dAvellino ; les 14 autres intendances restent inchanges sur le plan territorial et deviennent provinces portant le nom de leur capitale.
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Par procs-verbal sign Venise le 19 octobre 1866, la France remet lItalie la Vntie et Mantoue. la suite de la consultation des 21 et 22 octobre, un dcret royal pris Turin le 4 novembre 1866 entrine la runion de la Vntie et de Mantoue lItalie. Le royaume dItalie passe alors de 59 68 provinces, par incorporation des 8 provinces de la Vntie : Venise, Vrone, Vicence, Bellune, Padoue, Rovigo, Trvise, Udine, et de celle de Mantoue. Enn, la guerre franco-allemande de 1870 va constituer pour lItalie loccasion tant attendue de raliser lunit. Napolon III ayant rappel les troupes franaises stationnes dans les tats de lglise en raison de louverture des hostilits, larme italienne les envahit et sempare de Rome en septembre 1870. Lunion lItalie est vote par les Romains le 2 octobre 1870, entrine le 8. Le 23 dcembre 1870, la capitale du royaume est transfre Rome ; le pape senferme dans son palais du Vatican. Le royaume dItalie vote le 13 mai 1871 une loi des garanties, qui, sans reconnatre la souverainet du pape, lui reconnat le droit des honneurs souverains, linviolabilit devant les tribunaux italiens et le droit de lgation, avec immunit diplomatique pour ses reprsentants. Par ladjonction de la province de Rome (Latium), le royaume dItalie, qui couvre ds lors 287 000 km2 pour environ 27 millions dhabitants, compte dsormais 69 provinces, groupes en 17 rgions : Pimont : Turin, Novare, Alexandrie, Coni ; Lombardie : Milan, Sondrio, Cme, Bergame, Brescia, Pavie, Crmone, Mantoue ; Ligurie : Gnes, Port-Maurice ; Vntie : Venise, Vrone, Vicence, Bellune, Padoue, Rovigo, Trvise, Udine ; milie : Bologne, Plaisance, Parme, Reggio, Modne, Ferrare, Ravenne, Forli ; Marches : Ancne, Macerata, Ascoli, Pesaro ; Ombrie : Prouse ; Toscane : Florence, Massa, Lucques, Livourne, Pise, Arezzo, Sienne, Grossetto ; Latium : Rome ; Abruzzes : Teramo, LAquila, Chieti ; Molise : Campo-Basso ; Campanie : Naples, Caserte, Bnvent, Salerne, Avellino ; Pouilles : Foggia, Bari, Lecce ; Basilicate : Potenza ; Calabre : Cosenza, Catanzaro, Reggio ; Sicile : Palerme, Messine, Catane, Syracuse, Agrigente, Caltanissetta, Trapani ; Sardaigne : Cagliari, Sassari. Lunit italienne est faite. Ne manquent plus, aux yeux des patriotes italiens, que Nice et la Corse ( la France), le Trentin, Trieste, Goritz, lIstrie et la Dalmatie ( lAutriche).
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Au trait de Saint-Germain (10 septembre 1919), lItalie reoit de lAutriche la ville de Trieste, le comt de Goritz et de Gradisca, le Trentin, le Tyrol mridional, le Kanalthal et Tarvis. Labsorption de ces trois derniers territoires, au caractre allemand, est faite au mpris du principe des nationalits, pourtant hautement afrm par les vainqueurs ; il sagit de donner par avance satisfaction lItalie au nord, les Allis prvoyant de graves difcults lors de la dlimitation future des frontires entre lItalie et le royaume des Serbes, Croates, Slovnes. Par ailleurs, dans le trait, lAutriche renonce lIstrie, la part occidentale de Carniole et la Dalmatie septentrionale, qui sont contestes entre lItalie et le royaume SCS. Il en va de mme pour la ville de Fiume, laquelle la Hongrie renonce au trait de Trianon (4 juin 1920). Pour forcer la main aux Allis qui refusent daccorder Fiume lItalie, le pote patriote DAnnunzio sempare de Fiume la tte de ses arditi et dcrte en septembre 1919 la Rgence italienne du Quarnero, englobant la ville, son faubourg slave de Soutchak et le territoire la reliant lIstrie, quil estime devoir tre attribue lItalie. Durant le conit, les Italiens avaient dbarqu Valona pour sassurer de ce territoire promis par le pacte de Londres. Les Albanais se rvoltent en 1920 et les chassent. Par le trait italo-albanais de Tirana (2 aot 1920), lItalie renonce Valona et ne garde plus que lle de Saseno ( lentre du golfe de Valona). Au terme de ngociations trs laborieuses, lItalie et le royaume des Serbes, Croates, Slovnes signent en novembre 1920 le trait de Rapallo. LItalie sy voit attribuer lIstrie entire et un morceau de Carniole plus important que celui prvu au pacte de Londres (englobant Adelsberg/Postumia) jusqu Volosca au fond du golfe du Quarnero. Fiume, Soutchak et la bande qui les relie Volosca sont rigs en ville libre sous la protection de la Socit des Nations. LItalie ne se voit attribuer en outre que les les de Cherso, Lussin, Lagosta et Pelagosa et lenclave de Zara sur la cte dalmate. Elle sengage cesser tout soutien lindpendance du Montngro (le roi Victor-Emmanuel III est gendre de lancien roi Nicolas de Montngro). En dcembre 1920, lItalie dloge par la force DAnnunzio et ses arditi de Fiume et remet la ville la SDN. LItalie couvre la n de 1920 une supercie de lordre de 310 000 km2 (plus 2 500 pour le Dodcanse) pour environ 40 millions dhabitants. Elle couvre peu prs dsormais lensemble de la pninsule italienne (hormis les valles suisses), quelle dborde largement du ct de la Carniole, et essaime des possessions outre-mer en Europe sans mme parler des colonies : en Adriatique (Zara et les les de Cherso, Lussin, Lagosta, Pelagosa, Saseno) et en mer ge (Dodcanse). En mtropole, elle compte dsormais 18 rgions et 74 provinces, par : fusion, vers la n du XIXe sicle, des 2 rgions des Abruzzes et de Molise en une seule rgion des Abruzzes ; adjonction de 5 provinces nouvelles groupes en 2 rgions : Vntie tridentine : Trente, Botzen ; Trieste-et-Istrie : Goritz, Trieste, Pola.
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Raguse, prleve sur celle de Syracuse ; Enna, prleve sur celles de Catane et de Caltanissetta. En Sardaigne, 1 province est cre : Nuoro, prleve sur celles de Cagliari et de Sassari. LItalie compte dsormais 92 provinces en 18 rgions. En janvier 1927, le gouvernement italien redivise la rgion/province de Vntie tridentine en 2 provinces de Bolzano (Botzen) et de Trente. Il redivise la province de Frioul et reconstitue une province de Goritz plus petite que celle de 1920 ; la rgion dAdelsberg (Postumia) est rattache la province de Trieste. LItalie compte ds lors 94 provinces en 18 rgions. Le gouvernement de Mussolini, qui recherche le soutien de lglise, labore un compromis avec le pape. Par les accords de Latran (12 fvrier 1929), le royaume dItalie cde en toute souverainet au Saint-Sige la Cit du Vatican, qui devient un minuscule tat et rend ofciellement au pape ses prrogatives de souverain temporel. La Cit du Vatican groupe 750 habitants sur 44 hectares et se compose ainsi : le palais et les jardins du Vatican, avec gare et poste ; les basiliques majeures de Saint-Pierre-du-Vatican, de Sainte-Marie-Majeure, de SaintJean-de-Latran et de Saint-Paul-hors-les-Murs ; divers dices dans la ville de Rome ; le palais de Castel Gandolfo, dans la campagne romaine. Rome reste nanmoins la capitale de lItalie. En 1935-1936, lItalie conquiert lthiopie. la suite de sa condamnation sur cette affaire par lopinion internationale et des prises de sanctions son endroit par la SDN, lItalie, qui avait jusqualors entretenu de bons rapports avec les dmocraties occidentales, se rapproche de lAllemagne, o Hitler a pris le pouvoir un an plus tt. Elle apporte son aide, aux cts de lAllemagne, aux troupes franquistes dans la guerre civile dEspagne et, le 6 novembre 1937, elle signe un pacte avec lAllemagne et le Japon, point de dpart de la politique de lAxe (Rome-Berlin), qui va dsormais inuer sur le cours des vnements en Italie. Cest alors que Mussolini adopte une politique agressive lgard des dmocraties occidentales, revendiquant par exemple rgulirement en public que la France lui cde la Savoie, Nice, la Corse, la Tunisie et Djibouti. Depuis larrive au pouvoir (1925) dAhmed Zogou en Albanie, dabord comme prsident de la Rpublique puis (1928) titre de roi Zog Ier, lItalie apporte un soutien nancier, conomique et politique lAlbanie, faisant de ce pays un quasi-vassal de lItalie. Le 7 avril 1939, jaloux des succs de Hitler, Mussolini envahit lAlbanie et lannexe lItalie, dont le roi devient aussi roi dAlbanie, tandis que des institutions fascistes sont mises en place. Le pays est trs vite lobjet dune politique de colonisation et ditalianisation. Pour inciter les Albanais se rallier au nouveau rgime, lItalie leur fait la promesse de raliser la Grande Albanie , qui rassemblerait les frres spars de lpire grecque et du Kossovo-Mtohidja yougoslave. En fait, les Italiens voient dans lAlbanie une base de dpart commode dans leurs vises dexpansion en direction de la Grce. En septembre 1939, lorsque clate la Seconde Guerre mondiale, prtextant que son arme nest pas prte, Mussolini obtient de Hitler de ne pas entrer immdiatement dans le conit. Le 10 juin 1940, lorsque les armes franaises sont mises en droute par celles de lAllemagne, lItalie dclare la guerre la France, mais nobtient que trs peu de succs, ne parvenant prendre que Menton cette dernire. Loffensive italienne contre la Grce, qui dbute en octobre 1940, doit permettre lItalie de redorer son blason, mais elle est un chec et larme grecque occupe mme les rgions albanaises de Koritza et dArgyro Castro. Hitler, pour lui venir en aide, doit envahir en avril 1941 la Yougoslavie. Celle-ci est unilatralement dmantele par Hitler et lItalie est invite prendre sa part des dpouilles. Le 3 mai 1941, lItalie reoit la moiti mridionale de la Carniole, avec Laybach/ Lubiana, un fragment de Croatie (Delnice et Soutchak), les les de Veglia et dArbe, la
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En faveur de la Yougoslavie, lItalie renonce la Carniole, lest du comt de Goritz (la ville elle-mme tant coupe en deux), lIstrie, Fiume, la Dalmatie, Cattaro et aux les dalmates. Trieste et son corridor la reliant lItalie, Capodistria et son arrire-pays immdiat forment un territoire libre sous le contrle de lONU, divis en deux zones : zone A administre par les Anglo-Amricains couvrant Trieste et son corridor, zone B administre par les Yougoslaves couvrant Capodistria et son arrire-pays. LItalie renonce enn toute prsence en Albanie et restitue la Grce les les du Dodcanse. Par la perte des 4 provinces de Trieste, de Fiume, de Pola et de Lubiana, lItalie est ramene 91 provinces sur 17 rgions. La rgion Sardaigne est rige le 26 fvrier 1948 en rgion autonome statut spcial. Le mme jour, la province dAoste devient nouvelle rgion autonome statut spcial, celle du Val-dAoste. LItalie compte dsormais 91 provinces en 18 rgions. Par le mmorandum de Londres du 5 octobre 1954, le territoire libre de Trieste est dissous et partag : la zone A (Trieste) est rattache lItalie, la zone B la Yougoslavie, qui en attribue la moiti septentrionale (Capodistria) la Slovnie et la moiti mridionale (Cittanova) la Croatie. Les droits des minorits, slovne en zone A, italienne en zone B, sont garantis. La rgion/province de Trieste est restaure et lItalie compte 92 provinces en 18 rgions. De 1946 nos jours, lItalie rpublicaine est une dmocratie parlementaire, avec un paysage politique quilibr entre droite et gauche et une vie domine par la Dmocratie chrtienne jusqu la n des annes 1980 o une grave crise politique (provoque par des affaires de corruption) bouleverse le paysage politique. Lconomie, jusquici en retard, se dveloppe vive allure, au point de rattraper le niveau de celles des autres pays dEurope de lOuest, et un certain rquilibrage sy opre au prot du Sud, qui commence sindustrialiser. Le 25 mars 1957, lItalie est lun des six tats signataires du trait de Rome, qui institue la Communaut conomique europenne, union douanire et embryon de coopration conomique entre les pays membres. Le 31 janvier 1963, la rgion de Vntie julienne (ancienne Trieste-et-Istrie) est augmente de la province dUdine et rige en rgion autonome statut spcial du FrioulVntie-Julienne. LItalie compte dsormais 92 provinces en 19 rgions, dont 5 statut spcial. En 1965, une nouvelle rgion, celle de Molise, est restaure par dtachement de la province de Campobasso de la rgion des Abruzzes. LItalie compte dsormais 92 provinces en 20 rgions. En fvrier 1968, dans le Frioul-Vntie-Julienne est cre 1 nouvelle province, celle de Pordenone, prleve sur celle dUdine. LItalie compte 93 provinces en 20 rgions. En 1969, les 15 rgions non dotes de statut spcial reoivent un certain nombre de prrogatives politiques (assembles), qui en font des entits dotes de la personnalit politique. En 1970, en Molise, 1 nouvelle province est cre, celle dIsernia, prleve sur celle de Campobasso. LItalie compte dsormais 94 provinces en 20 rgions. De 1971 nos jours, 15 nouvelles provinces sont cres en Italie : 2 au Pimont : Biella, Verbano-Cusio-Ossola ; 3 en Lombardie : Lecco, Lodi, Monza ; 1 en milie-Romagne : Rimini ; 1 en Pouilles : Barletta-Andria-Trani ; 1 en Toscane : Prato ; 2 en Calabre : Crotone, Vibo Valentia ; 5 en Sardaigne : Oristano, Olbia-Tempio, Ogliastra, Carbonia-Iglesias, Medio Campidano. LItalie atteint alors son maximum de 109 provinces en 20 rgions. Le 1er janvier 1993, lItalie devient membre de la nouvelle Union europenne, qui se substitue lancienne Communaut europenne, et prsente les caractres dune confdration politique laquelle lItalie transfre certains attributs de sa souverainet.
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Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique de Lettonie. Prsident : Valdis Zatlers. Reprsentation parlementaire : une dite unique, le Saeima. Capitale : Riga ; 26 districts. Supercie : 64 500 km2 ; population : 2,7 millions dhabitants ; densit : 42 habitants au km2. Langue : le letton ; le russe pour 34 % de la population. Religion : luthrienne ; catholique ; orthodoxe pour les Russes. Monnaie : le lat.
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Lettonie
Il sagit dune vaste plaine ctire traverse de euves, agricole et forestire. Le rseau urbain en est peu dense : Riga, ancienne ville hansatique, Windau (Ventspils), Mitau (Ielgava), Dunabourg (Daugavpils). Si le fond de la population en est balte (ou estonien au nord), la noblesse, issue des anciens chevaliers teutoniques, en est allemande ; cest elle qui dtient en fait le pouvoir. En 1789, la rpartition politique du peuple des Lettons (anciens Lives et Coures) est donc la suivante : la province russe de Livonie, capitale Riga, dont la moiti mridionale est peuple de Lettons et la moiti septentrionale dEstoniens ; la province russe de Vitebsk, capitale Vitebsk ; le duch de Courlande et de Smigalle, capitale Mitau (Ielgava), possession de Biron sous suzerainet polonaise.
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Liechtenstein
Liechtenstein
Le pays en bref
tat monarchique : la principaut de Liechtenstein, en union conomique avec la Suisse. Souverain : le prince Hans Adam II, de la maison de Liechtenstein. Reprsentation parlementaire : une dite, le Landtag. Capitale : Vaduz ; 11 communes : Vaduz, Triesen, Balzers, Triesenberg, Schaan (la gare), Planken, Eschen, Mauren, Gamprin, Ruggell, Schellenberg. Supercie : 160 km2 ; population : 31 000 habitants ; densit : 194 habitants au km2. Langue : lallemand ; on parle aussi le walser, dialecte almanique dorigine valaisane. Religion : catholique 80 % ; protestante pour 7 %. Monnaie : le franc suisse.
Remarque : De 1789 nos jours, la principaut de Liechtenstein est lun des trois seuls tats europens, avec Andorre et Saint-Marin, navoir modi ni son territoire, ni son rgime politique. En revanche, ses liens politiques avec dautres pays ont vari au gr des bouleversements europens.
2. La principaut en 1789
La principaut de Liechtenstein est un petit tat relevant du Saint Empire, cercle de Souabe, situ sur la rive droite du Rhin en amont du lac de Constance (Bodan), entre la Ligue des Grisons, le Vorarlberg autrichien et la Confdration helvtique. La principaut est un pays trs agricole, dot dune petite capitale, Vaduz. Couvrant environ 160 km2, il compte de lordre de 4 000 habitants. Le prince rside ordinairement Vienne ou dans ses domaines autrichiens.
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Liechtenstein
Depuis lors, tout au long du XXe sicle, la principaut lie son destin conomique et politique celui de la Suisse, qui assure de plus sa reprsentation diplomatique, au point dapparatre parfois comme le 23e canton suisse (aujourdhui le 24e , depuis la cration du canton du Jura !). Dsormais, la ligne de chemin de fer internationale de Buchs (Suisse) Feldkirch (Autriche) traversant la principaut, toujours exploite par les chemins de fer autrichiens, demeure le seul vestige de lancienne union conomique avec lAutriche. Mais lavnement au trne du prince actuel, Hans-Adam II, en novembre 1989, marque une certaine volont de changement, dmancipation vis--vis de la Suisse. Par son entre lONU (1990) et sa candidature la Communaut europenne (1992), le Liechtenstein se distingue de la Suisse et ouvre la perspective dune ventuelle rupture des liens conomiques entre les deux pays.
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Lituanie
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique de Lituanie. Prsident : Valdas Adamkus. Reprsentation parlementaire : une dite unique, le Seimas. Capitale : Vilnius. Division administrative en 44 districts. Supercie : 65 200 km2 ; population : 3,7 millions dhabitants ; densit : 57 habitants au km2. Langues : le lituanien ; des minorits parlent le russe ou le polonais. Religion : catholique. Monnaie : le litas.
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Lituanie
En 1772, la suite de troubles entre factions au sein du royaume de Pologne, par le trait de Saint-Ptersbourg du 25 juillet, lAutriche, la Prusse et la Russie procdent au premier partage de la Pologne, qui a pour effet de dpouiller celle-ci dun certain nombre de ses territoires. Sagissant de la partie lituanienne du royaume de Pologne, la Russie annexe : le palatinat de Livonie (commun Pologne et Lituanie) ; la moiti septentrionale (au nord de la Duna) du palatinat de Polozk ; la quasi-totalit de celui de Witebsk ; le palatinat de Mstislaw ; le cinquime oriental ( lest du Dniepr) de celui de Minsk.
2. La Lituanie en 1789
Le grand-duch de Lituanie constitue toujours en 1789 lune des deux composantes du royaume de Pologne, savoir la moiti situe au nord-est de lensemble. Borde louest par la Pologne et lest par la Russie, la Lituanie stend alors de la Baltique au nord jusque, au sud, aux frontires du Jedisan turc et de la Bessarabie moldave. Il sagit dun vaste ensemble plat, vou une agriculture extensive, et arros de grands euves : la Duna, le Nimen, le haut bassin du Dniepr ; le rseau urbain en est trs lche : Vilnius, Minsk, Brest-Litowsk, Nowogrodek. Par suite de la premire amputation de territoires opre par la Russie en 1772, le grandduch de Lituanie est, en 1789, rduit aux provinces suivantes : duch de Samogitie ; palatinats de Vilnius, Troki, Nowogrodek, Brest-Litowsk, Minsk (les quatre cinquimes occidentaux), petit reliquat de Witebsk, Polozk (moiti mridionale) ; la suzerainet, en commun avec la Pologne, sur le duch de Courlande.
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Lituanie
3. La premire Lituanie indpendante (1918-1940)
Par le trait de Versailles du 19 juin 1919, la ville de Memel (Klaipeda) et son territoire, anciennement prussiens mais partiellement peupls de Lituaniens, sont rigs en territoire libre plac sous la responsabilit de la SDN. La Lituanie, quant elle, est devenue le thtre des ambitions antagonistes de la Russie et de la Pologne. Stant empares de Vilnius en janvier 1919, les forces bolcheviques y ont institu un rgime sovitique, abattu par les nationalistes lautomne de la mme anne. Aprs une offensive polonaise et une contre-offensive russe sur Vilnius au printemps de 1920, le 12 juillet, la Russie et la Lituanie signent le trait de Moscou, par lequel la Russie reconnat lexistence de la Lituanie, qui doit englober Vilnius, la vieille capitale historique, et son territoire environnant (Lituanie centrale). Mais la Pologne revendique Vilnius comme devant lui revenir, la ville elle-mme tant en majeure partie habite par des Polonais. Les troupes polonaises ayant repouss les troupes russes hors de Lituanie centrale, par laccord de Suwalki du 7 octobre 1920, la Pologne annexe la moiti orientale de cette rgion, tout en laissant Vilnius et ses faubourgs la Lituanie. Mais le 9 octobre, par un coup de force, le gnral polonais Zeligowski sempare de Vilnius et y annonce la tenue dun plbiscite, en vue dun rattachement de la ville la Pologne. En janvier 1922, le plbiscite, tenu sous occupation polonaise et hors de tout contrle de la SDN, attribue Vilnius la Pologne, en dpit des protestations lituaniennes. Kaunas devient alors provisoirement la capitale du pays. Le 15 mars 1923, le Conseil de la SDN entrine labandon de Vilnius la Pologne. En fvrier 1923, les troupes allies qui occupaient le territoire de Memel se sont retires et le territoire a t occup par la Lituanie, qui cherche prendre une revanche sur la perte de Vilnius. Le 8 mai 1924, le Conseil de la SDN entrine cette annexion et Memel (Klaipeda) devient le grand port de la Lituanie. Un statut dautonomie doit tre accord ce territoire. La nouvelle Lituanie couvre une supercie de 55 900 km2, pour une population denviron 2,2 millions dhabitants. Borde au nord par la Lettonie, lest et au sud par la Pologne et au sud-ouest par la Prusse orientale allemande, elle se limite aux anciens territoires suivants : Samogitie, moiti septentrionale de lancien palatinat de Troki, quart nord-ouest de celui de Vilnius (sans cette dernire ville), ancien territoire prussien de Memel. Les revers du pays au sujet de Vilnius et les difcults dordre conomique entranent une instabilit politique, laquelle mettent n en 1926 Voldemaras lancien premier prsident de la Rpublique et Smetona, qui instituent un rgime dictatorial ; en 1929, Smetona vince son ancien partenaire et sempare seul du pouvoir. Face lattitude menaante de lAllemagne et de lURSS, la Lituanie, comme les deux autres pays baltes auxquels la lie un accord de dfense, cherche maintenir sa neutralit. Faisant suite un ultimatum de Hitler du 22 mars 1939, enjoignant la Lituanie de lui restituer le territoire de Memel, lAllemagne envahit ce territoire et le rannexe aussitt de faon unilatrale. La supercie de la Lituanie est alors ramene 53 250 km2. Le pacte germano-sovitique daot 1939 prvoit secrtement que la Lituanie soit place dans lorbite de lAllemagne. Mais en septembre, en compensation de gains territoriaux allemands en Pologne plus importants que ceux prvus au protocole secret, la Lituanie est transfre dans la sphre dinuence de lURSS. la suite de leffondrement de la Pologne, le 10 octobre 1939, lURSS se fait cder des bases militaires par la Lituanie, et lui restitue en contrepartie la ville de Vilnius assortie dune large bande de territoire oriente nord-sud. Du coup, la supercie du pays est porte 55 700 km2.
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Luxembourg
Luxembourg
Le pays en bref
tat monarchique : le grand-duch de Luxembourg. Souverain : le grand-duc Henri, de la maison de Nassau-Weilbourg. Reprsentation parlementaire : la Chambre des dputs. Capitale : Luxembourg ; 12 cantons : Luxembourg, Capellen, Esch, Mersch, Clervaux, Diekirch, Redange, Vianden, Wiltz, Echternach, Grevenmacher, Remich. Supercie : 2 600 km2 ; population : 400 000 habitants ; densit : 154 habitants au km2. Langue : le luxembourgeois ou francique mosellan (dialecte moyen-allemand), langue ofcielle ; on parle aussi le franais (langue administrative) et lallemand. Religion : catholique 97 %. Monnaie : leuro ; le franc luxembourgeois (en parit avec le franc belge) jusquen 2001.
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2. Le Luxembourg en 1789
Limit par lvch de Lige louest, le duch autrichien de Limbourg au nord, lvch de Trves lest et la Lorraine franaise au sud, le duch de Luxembourg, capitale Luxembourg, est en 1789 une possession de lAutriche comprise dans les Pays-Bas mridionaux et le cercle imprial de Bourgogne ; comme chacune des provinces des Pays-Bas autrichiens, il dispose dun gouvernement particulier, mais il est rattach au gouvernement gnral des Pays-Bas sis Bruxelles. Le duch de Luxembourg stend entre Meuse et Moselle, dans le massif des Ardennes ; il est constitu de plateaux souvent couverts de forts. Cest une rgion au climat rude, peu propice lagriculture, sauf sur sa frange mridionale (bassin mosellan) ; elle est en revanche dote de mines. Le Luxembourg est situ cheval sur une ligne de partage des langues, louest du pays tant francophone et lest germanophone. La forteresse de Luxembourg constitue une place militaire dune valeur indniable.
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Luxembourg
Linclusion du Luxembourg dans la Confdration germanique fait bientt du roi des PaysBas un membre de cette Confdration ; aux assembles plnires de la dite de Francfort (70 voix), le roi dtiendra trois voix ; aux assembles restreintes (17 voix), il en dtiendra une. Toutefois, la Prusse se fait cder par le roi des Pays-Bas divers territoires, parmi lesquels larrondissement de Bitbourg, prlev sur le Luxembourg et rattach la province prussienne du Bas-Rhin. En mai 1816, le roi des Pays-Bas renonce, pour lui et ses successeurs, considrer le Luxembourg comme possession personnelle et en fait une province ordinaire de son royaume, appelant des dputs luxembourgeois siger aux tats gnraux. Cependant, le grand-duch de Luxembourg reste inclus dans la Confdration germanique, ce qui lui confre un double statut nerlandais et allemand, renforc par lrection en 1816 de la place de Luxembourg en forteresse fdrale de la Confdration, dote dune garnison prussienne pour les trois quarts, nerlandaise pour le quart restant. Une partie de la population luxembourgeoise adhre la rvolution daot 1830 mene par les habitants des provinces mridionales (future Belgique) contre leur union force, en 1815, aux provinces septentrionales. Le 28 octobre 1830, le gouvernement provisoire belge dclare que le Luxembourg fait partie de la Belgique. Par le protocole du 20 janvier 1831, les puissances runies Londres sur initiative franco-anglaise dcident que le royaume des Pays-Bas sera dsormais limit aux Provinces-Unies de 1790 augmentes du Luxembourg ; le reste du royaume formera le nouveau royaume de Belgique. En fvrier 1831, le Congrs belge, o sigent des dputs du Limbourg et du Luxembourg (sauf des villes de Maastricht et de Luxembourg, do les garnisons les ont empchs de partir), refuse davaliser le protocole du 20 janvier, dans lespoir de parvenir conserver le Limbourg et le Luxembourg. Le 26 juin 1831, le nouveau roi de Belgique, Lopold Ier de Saxe-Cobourg, signe avec les puissances le trait des Dix-Huit Articles, par lequel les puissances attribuent le Luxembourg la Belgique et considrent que le Limbourg devra faire lobjet de compensation dans le cadre dun accord entre Belgique et Pays-Bas. Mais le roi des Pays-Bas refuse le trait des Dix-Huit Articles, envahit la Belgique et prend Anvers ; la Belgique fait appel la France, qui intervient son tour. Le conit se termine (20 octobre 1831) par un nouvel accord, le trait des Vingt-Quatre Articles, aux termes duquel le Limbourg et le Luxembourg sont chacun partags entre Belgique et Pays-Bas. Dans ce cadre, le Luxembourg est ainsi partag : sa part occidentale (partie francophone, plus Arlon) devient la province belge du Luxembourg, chef-lieu Arlon ; sa part orientale (partie germanophone) demeure grand-duch de Luxembourg, province nerlandaise, chef-lieu Luxembourg. Le Luxembourg belge sort de la Confdration germanique et le Limbourg nerlandais y est inclus titre de compensation. De nouveau, le roi des Pays-Bas refuse davaliser le trait et la Belgique garde provisoirement la presque totalit du Limbourg et du Luxembourg hormis les deux villes de Maastricht et de Luxembourg, en raison de la prsence des garnisons. Le roi des Pays-Bas ayant accept en mars 1838 le trait des Vingt-Quatre Articles, par le trait de Londres du 19 avril 1839, le partage est effectu selon les termes du trait de 1831. Le Luxembourg belge (4 400 km2 et les deux cinquimes de la population) devient dnitivement une province du royaume de Belgique, dont il suivra dsormais le sort (voir le chapitre Belgique). Le Luxembourg nerlandais (2 600 km2 et les trois cinquimes de la population) demeure grand-duch de Luxembourg, possession du roi des Pays-Bas incluse dans la Confdration germanique ; contrairement au Limbourg nerlandais, trait comme une province ordinaire, le grand-duch de Luxembourg, dsormais isol des Pays-Bas par la Belgique, sera dot par le roi dune administration particulire, distincte de celle du royaume.
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Luxembourg
Le 14 avril 1945, le Luxembourg ayant t libr par les troupes amricaines, la grandeduchesse Charlotte rentre dans sa capitale et consacre ainsi la restauration du grandduch de Luxembourg. En 1948, le Luxembourg renonce sa neutralit et entre dans le Benelux, union conomique groupant les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg. En 1957, il est lun des six membres fondateurs de la Communaut conomique europenne. Des lors, le grand-duch se fond dans la Communaut europenne, hberge dans sa capitale nombre dinstitutions communautaires, et diversie les sources de sa prosprit conomique en dveloppant considrablement ses activits tertiaires (secteur bancaire). En septembre 2000, le grand-duc Jean, qui avait remplac sa mre en 1964, abdique en faveur de son ls, le grand-duc Henri.
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Macdoine
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique de Macdoine. Prsident : Branko Crvenkovski. Reprsentation parlementaire : une chambre unique, lAssemble nationale. Capitale : Skopje. Division administrative en 84 municipalits, regroupes en 8 rgions : Est, Nord-Est, Skopje, Polog, Sud-Ouest, Plagonie, Vardar, Sud-Est. Supercie : 25 700 km2 ; population : 2 millions dhabitants ; densit : 78 habitants au km2. Langue : le macdonien, langue slave ; une importante minorit (25 %) parle albanais. Religion : 65 % dorthodoxes, 30 % de musulmans. Monnaie : le denar.
2. La Macdoine en 1789
La Macdoine est une rgion gographique (62 000 km2) de la Turquie dEurope situe dans la pninsule balkanique et bordant la rive nord-ouest de la mer ge. Entoure de la Thessalie, de lAlbanie, de la Bosnie, de la Serbie et de la Thrace, la Macdoine stend sur les bassins de la Vistritsa, du Vardar et de la Strouma. Un petit chanon transversal spare la Macdoine en deux parties : la haute Macdoine ou Macdoine septentrionale (Ochrida, Ouskoub, Monastir), montagneuse, est en majorit peuple de Slaves (Serbes et Bulgares) ; la basse Macdoine ou Macdoine mridionale (Salonique, Kavalla), plus plate, est en majorit peuple de Grecs.
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Macdoine
Les Turcs sont surtout prsents dans les villes, singulirement Salonique, mais aussi dans les campagnes, o se sont tablis des colons venus dAnatolie ds le XIVe sicle, tandis que dautres musulmans habitent la rgion : autochtones islamiss, Albanais dans le nordouest du pays, Pomaks bulgares. Rgion dagriculture pauvre, sauf en plaine, elle est un carrefour de communications et dispose, en la ville de Salonique, dun port de premier ordre. Du point de vue administratif, la Macdoine nest en rien une entit politique ; elle fait partie du vaste vilayet de Roumlie, au sein duquel elle couvre les sandjaks de Salonique, dOuskoub, dOchrida et de Kustendil.
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Macdoine
Dans ce cadre, la Macdoine devient la banovine du Vardar, chef-lieu Skopje. Mais les Bulgares, qui nont pas perdu espoir de sen emparer, y entretiennent une agitation larve, en attendant loccasion dintervenir. Cette occasion se prsente lorsque, faisant suite la dfaite de la Yougoslavie face linvasion des troupes italiennes, allemandes et bulgares, Hitler dcide le 22 avril 1941 le dmembrement de ce pays. Dans le cadre de ce dmantlement, la Bulgarie annexe la majeure partie de la Macdoine yougoslave, jusquau lac dOchrida, tandis que sa frange occidentale est attribue lAlbanie italienne. Ayant galement t dfaite et occupe, le 4 juillet 1941, la Grce doit cder la Bulgarie le territoire de Florina et la Macdoine grecque lest de la Strouma. La Macdoine est ds lors partage entre Bulgarie, Grce et Albanie italienne. Ds lautomne de 1944, la Bulgarie, qui a chang de camp sous la pression de lURSS, a restitu de facto la Grce et la Yougoslavie les terres annexes en 1941. La Constitution yougoslave du 31 janvier 1946 prvoit une structure fdrale pour une Yougoslavie qui sera compose de six rpubliques et deux rgions autonomes, de faon remdier aux antagonismes apparus dans lentre-deux-guerres. Les rpubliques sont, pour la plupart dentre elles, fondes sur un critre ethnique et cest ce principe qui est appliqu la Macdoine yougoslave, les Macdoniens tant diffrents des Serbes et proches des Bulgares. La Macdoine, capitale Skopje (Ouskoub), devient lune des six rpubliques de la nouvelle Yougoslavie fdrale. Elle recouvre la Macdoine serbe de 1913, accrue du saillant de Stroumitza et de la pointe mridionale de lancien Kossovo (montngrin), le tout reprsentant une surface de 26 000 km2. Par le trait de Paris du 10 fvrier 1947, entre autres clauses, la Bulgarie renonce en faveur de la Yougoslavie (rpublique de Macdoine) la Macdoine septentrionale et au saillant de Stroumitza, et en faveur de la Grce au territoire de Florina et la Macdoine orientale. La Macdoine atteint alors sa dimension dnitive. Cest dsormais un tat qui, au sein de la fdration de Yougoslavie, dispose dune certaine autonomie, tempre par lomnipotence du parti communiste, qui contrle tous les rouages, et la main de fer avec laquelle le marchal Tito prside lensemble de la Yougoslavie. Elle constitue, au sein de la fdration, une rpublique pauvre et prote de laide conomique provenant du reste du pays. Une importante minorit albanaise continue vivre dans louest de ce pays.
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Malte
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique de Malte. Prsident : Eddie Fenech Adami. Reprsentation parlementaire : une chambre unique, la Chambre des reprsentants. Capitale : La Valette ; 6 rgions : Port intrieur, Port extrieur, Sudorientale, Occidentale, Septentrionale, Gozo et Comino. Supercie : 316 km2 ; population : 370 000 habitants ; densit : 1 170 habitants au km2. Langue : le maltais, langue smitique mtine darabe, de sicilien, danglais et de franais ; langlais. Religion : catholique. Monnaie : la livre maltaise.
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Malte
Mditerrane et avait convaincu le Directoire de conduire une expdition en gypte ; il tait convenu que Malte serait occup au passage. En deux jours (10 et 11 juin 1798), lexpdition navale franaise sempare de larchipel et le grand matre cde aussitt la France la souverainet sur Malte. Bonaparte y sjourne du 12 au 19 juin, y nomme un gouverneur militaire (gnral Vaubois) et un commissaire civil (Regnault de Saint-Jean-dAngly). Malte ne devient pas ofciellement un dpartement franais, mais larchipel est divis en cantons et les institutions franaises y sont introduites. Bonaparte repart pour lgypte. Ds septembre 1798, la suite des revers franais en gypte, les Anglais, soutenus par les Maltais, semparent de larchipel, sauf des cits forties de La Valette, o le gnral Vaubois va subir un sige de deux ans. En septembre 1800, le gnral Vaubois capitule. Les Anglais semparent ofciellement de Malte au nom du roi des Deux-Siciles . Les chevaliers nomment le tsar Paul Ier grand matre ; celui-ci revendique aussitt la restitution de larchipel. En dcembre 1800, le royaume des Deux-Siciles ayant amorc un rapprochement avec la France, la Grande-Bretagne prend Malte sous sa protection. Le 25 mars 1802, la France et la Grande-Bretagne signent la paix Amiens. Entre autres dispositions, larchipel de Malte doit tre rendu lordre des Hospitaliers de SaintJean et son indpendance et sa neutralit doivent tre garanties par six puissances (France, Grande-Bretagne, Russie, Autriche, Prusse, Espagne). Le 15 juin 1802, linitiative des Anglais, un Congrs national maltais publie une dclaration reconnaissant le roi de Grande-Bretagne comme souverain seigneur de larchipel. Les Anglais refusent de lvacuer et de le rendre lOrdre. Ce refus sera lune des causes de la reprise de la guerre avec la France en mai 1803.
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Moldavie
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique de Moldavie. Prsident : Vladimir Voronine. Reprsentation parlementaire : une chambre unique, lAssemble. Capitale : Chisinau (Kichinev). Division administrative en 32 cantons. Supercie : 33 700 km2 ; population : 4,4 millions dhabitants ; densit : 130 habitants au km2. Langue : le moldave (roumain crit en caractres cyrilliques) ; une minorit parle le turc, une autre lukrainien. Religions : orthodoxe ; une minorit musulmane. Monnaie : le leu moldave.
Remarques Le terme de Moldavie, pays o vivent des Moldaves, sest appliqu, selon les poques, deux rgions limitrophes, toutes deux riveraines de la mer Noire : la rgion centrale de la principaut de Moldavie, capitale Jassy, situe entre la chane orientale des Carpathes et le cours du Pruth ; la rgion nagure connue sous le nom de Bessarabie, qui stend principalement entre le cours du Pruth et celui du Dniestr, mais qui englobe aussi une bande territoriale lest de ce dernier euve. La premire rgion, qui constitua longtemps le territoire principal de la principaut du mme nom, sest fondue depuis le milieu du XIXe sicle dans la Roumanie et, pour elle, lappellation de Moldavie a perdu toute signication politique, mme si elle conserve un sens gographique. En revanche, la seconde rgion a relev politiquement le nom de Moldavie au XXe sicle, sous limpulsion du pouvoir sovitique qui souhaitait la distinguer de lensemble ukrainien. Lactuelle rpublique de Moldavie recouvre la majeure partie de la seconde rgion, que lon nommait autrefois Bessarabie. Elle en est historiquement lhritire. Le prsent chapitre traitera donc lhistoire de la rgion gographique de Bessarabie, aujourdhui politiquement reprsente pour sa majeure partie par la rpublique de Moldavie.
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Moldavie
2. La Bessarabie en 1789
La Bessarabie est une vaste rgion de 46 000 km2, limite au nord-est par le Dniestr qui la spare de la Podolie et du Jedisan, au sud-ouest par le Pruth qui la spare de la Moldavie propre, au sud par les bouches du Danube et la mer Noire. Il sagit dune contre gnralement plate, sauf dans la partie septentrionale affecte de contreforts de la chane des Carpathes. La partie montagneuse est voue aux forts et llevage, tandis que la majeure partie, avec ses grandes plaines alluvionnaires, sadonne une agriculture prospre et diversie : crales, tabac, vignes, etc. Le rseau urbain se limite quelques villes : Kichinev (ville principale), Bender et Ackermann sur le Dniestr, Ismal sur le Danube. La population est en majorit moldave (roumaine), avec quelques communauts juives dans les villes et gagaouzes (bulgares turcophones) dans les campagnes. En 1789, la Bessarabie est politiquement divise en deux parties : la partie septentrionale (Bessarabie propre), qui fait partie de la principaut de Moldavie, tributaire de la Porte ; dune surface de 22 000 km2, elle comporte les villes de Kichinev, de Bieltzy et de Khotin ; la partie mridionale (Boudjak), qui fait partie de lEmpire ottoman ; dune surface de 24 000 km2, elle comporte les villes de Bender, dAckermann et dIsmal.
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Moldavie
Dans cette rgion de rive gauche du Dniestr, dans le cadre de sa politique doctroi dune certaine autonomie ses diverses nationalits, lURSS cre le 12 octobre 1924 une rpublique autonome de Moldavie, capitale Balta, dune surface de 13 000 km2, couvrant des rgions peuples de Roumains ; cette rpublique autonome relve cependant de lUkraine. Toutefois, lURSS, qui na pas reconnu la perte de la Bessarabie, na pas renonc la recouvrer la premire occasion. Le protocole secret annex au pacte germano-sovitique du 23 aot 1939 prvoit la neutralit allemande vis--vis dune mainmise sovitique sur la Bessarabie. Le 26 juin 1940, protant de leffondrement du front occidental qui prive la Roumanie dun appui potentiel, lURSS adresse Bucarest un ultimatum lui enjoignant de livrer la Bessarabie (et la Bucovine du Nord). Le 28 juin, la Roumanie cde et la Bessarabie est ainsi rannexe par lURSS. Le 1er aot 1940, lURSS partage la Bessarabie en deux parties : lextrme nord (autour de Khotin) et le tiers mridional (dpartement dAckermann, dIsmal et partie de celui de Cahul) sont rattachs la rpublique fdre dUkraine ; les deux tiers centraux de la Bessarabie (27 000 km2) sont fusionns avec une moiti (7 000 km2) de lancienne rpublique autonome de Moldavie (y compris la capitale Balta) pour former la nouvelle rpublique fdre de Moldavie , capitale Kichinev, membre part entire de lUnion sovitique.
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Monaco
Monaco
Le pays en bref
tat monarchique : la principaut de Monaco, place sous la protection de la France. Souverain : le prince Albert II, de la maison de Polignac, releve en Grimaldi. Reprsentation parlementaire : un Conseil national ; le chef du gouvernement est le ministre dtat, un haut fonctionnaire franais. Capitale : Monaco ; six quartiers : Monaco, Monte-Carlo, La Condamine, Fontvieille, les Rvoires, le Larvotto. Supercie : 2 km2 ; population : 30 000 habitants ; densit : 15 000 habitants au km2. Langue : le franais ; on parle aussi le mongasque, dialecte ligurien. Religion : catholique ; le catholicisme est religion dtat. Monnaie : leuro ; le franc franais jusquen 2001.
2. Monaco en 1789
La principaut de Monaco est un petit tat enclav dans le comt de Nice possession des rois de Sardaigne ; elle stire sur le littoral mditerranen de Monaco Menton, o elle touche au territoire de la rpublique de Gnes. Elle est toujours place sous la suzerainet de la France, pour ce qui est de Monaco mme ; mais, pour leurs possessions de Roquebrune (en totalit) et de Menton (onze douzimes de la ville), les princes de Monaco prtent lhommage de vassalit au roi de Sardaigne. En 1789, le prince Honor III est un dle alli de la France, dans les armes de laquelle il a autrefois servi ; il est par ailleurs largement possessionn en France (Valentinois, Torigni, Vic-sur-Cre, etc.). Le pays est pauvre et le prince rside souvent sur ses autres terres.
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Montngro
Montngro
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique du Montngro. Prsident : Filip Vujanovic. Reprsentation parlementaire : une chambre, lAssemble fdrale. Capitale : Podgoritza. Division administrative en 21 municipalits. Supercie : 13 800 km2 ; population : 620 000 habitants ; densit : 45 habitants au km2. Langues : le serbe ; des minorits parlent lalbanais. Religions : orthodoxe ; minorit musulmane. Monnaies : leuro convertible.
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Montngro
Le trait prvoit la cration dune grande Bulgarie autonome stendant du lac dOchrida aux rives de la mer Noire, lagrandissement de la Serbie et un accroissement considrable du Montngro qui annexe des territoires turcs : au nord-ouest (Nikschitz) aux dpens de lHerzgovine ; au nord-est aux dpens du sandjak de Novi Bazar, dont la Turquie ne conserve quune troite bande le long de la Serbie ; au sud-est aux dpens de lAlbanie, avec une large ouverture sur le lac de Scutari ; au sud toujours aux dpens de lAlbanie, donnant un accs la mer par les ports de Spizza et dAntivari, nouvellement acquis. Le trait de San Stefano est, le 13 juillet 1878, remplac par le trait de Berlin, o les accroissements du Montngro prvus San Stefano sont considrablement rduits : au nord-est, il ne conserve quune troite bande contigu son ancien territoire, le reste de laccroissement prvu au dtriment du sandjak de Novi Bazar tant de nouveau runi la bande troite turque de faon reconstituer le sandjak de Novi Bazar juridiquement turc mais militairement occup par lAutriche-Hongrie ; au sud-est, il ne conserve quune faible partie de laccroissement prvu ; au sud, il est priv du port de Spizza, annex par lAutriche sa province de Dalmatie, mais garde Antivari auquel les puissances ajoutent divers territoires ; toutefois Antivari et les eaux territoriales montngrines sont interdites toute otte de guerre trangre, un croiseur stationnaire autrichien tant demeure charg de faire respecter cette clause. Enn, le Montngro est dnitivement considr comme un tat indpendant par lensemble des puissances, y compris la Turquie, lesquelles installent en consquence Cettign des reprsentations diplomatiques. Le pays couvre dsormais 9 000 km2 et compte de lordre de 200 000 habitants.
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Montngro
dissoudre lAssemble et suspendre la Constitution, en janvier 1929. Le rgime devient dictatorial et, le 3 octobre, le nom de ltat est chang en celui de royaume de Yougoslavie. En 1931, une nouvelle Constitution prvoit une centralisation renforce impliquant la disparition des anciennes provinces historiques et une nouvelle division du royaume en neuf banovines, plus le district spar de Belgrade, chevauchant partiellement les anciennes provinces et portant le nom de rivires. Ces banovines sont les suivantes : district de Belgrade (500 km2) : Belgrade et ses environs ; Danube (31 500 km2), chef-lieu Novi Sad (Neusatz) : Baranya, Batchka et Banat serbes, Syrmie, partie septentrionale de la Serbie ; Save (40 500 km2), chef-lieu Zagreb (Agram) : Croatie et Slavonie (sauf un fragment mridional) ; Drave (10 500 km2), chef-lieu Ljubljana (Laybach) : Carniole et Prkomouri ; Drina (28 000 km2), chef-lieu Sarajevo : fragment mridional de la Slavonie, partie nord-est de la Bosnie-Herzgovine, partie occidentale de la Serbie ; Morava (25 500 km2), chef-lieu Nisch : partie nord-est de la Serbie ; Verbas (19 000 km2), chef-lieu Banja Luka : partie nord-ouest de la Bosnie-Herzgovine ; Littoral (20 000 km2), chef-lieu Split (Spalato) : Dalmatie (hormis le littoral ragusain), partie sud-ouest de la Bosnie-Herzgovine ; Vardar (37 000 km2), chef-lieu Skopje (Ouskoub) : partie mridionale de la Serbie ; Zta (31 000 km2), chef-lieu Cettign : Montngro, littoral ragusain, partie sud-est de la Bosnie-Herzgovine, partie sud-ouest de la Serbie. Le 9 octobre 1934, le roi Alexandre Ier est assassin Marseille par lorganisation secrte croate des Oustachis, qui milite pour lindpendance de la Croatie. Son ls mineur, Pierre II, lui succde, sous la rgence du prince Paul. Au dclenchement de la Seconde Guerre mondiale, la Yougoslavie parvient se maintenir lcart du conit. Mais au dbut de 1941, les difcults italiennes en Grce amnent Hitler exiger de la Yougoslavie ladhsion au pacte tripartite (Allemagne, Italie, Japon). Le rgent Paul nit par adhrer le 25 mars 1941, mais il est aussitt renvers par un coup de force. Hitler dcide alors linvasion de la Yougoslavie par les armes allemandes, italiennes et bulgares. La Yougoslavie est vaincue le 22 avril et Hitler, de concert avec Mussolini, procde sur-le-champ son dmembrement.
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Montngro
la rpublique de Croatie, capitale Zagreb (Agram), compose de lancienne CroatieSlavonie historique (ampute de la Syrmie), de Fiume, de la Dalmatie historique avec Raguse mais sans Cattaro, et revendiquant la Baranya, le Medjimouri et lIstrie ; la rpublique de Slovnie, capitale Ljubljana (Laybach), compose de lancienne banovine de Drave et revendiquant le Prkomouri, Goritz, Trieste et la Carniole occidentale ; la rpublique de Bosnie-Herzgovine, capitale Sarajevo, dans ses limites historiques (condominium austro-hongrois) diminues de la fentre de la Sutorina ; la rpublique du Montngro, capitale Podgoritza, dans ses limites de 1914 diminues de la Mtohidja mais augmentes des bouches de Cattaro et de la fentre herzgovinienne de la Sutorina ; la rpublique de Macdoine, capitale Skopje (Ouskoub), correspondant la Macdoine acquise en 1913 par la Serbie, augmente du saillant de Stroumitza (acquis en 1920) et de la pointe mridionale du Kossovo. Le Montngro est une nouvelle fois reconstitu en tant que lune des six rpubliques fdres, avec pour capitale Podgoritza (qui deviendra Titograd). Au sein de la Yougoslavie, il va voir de nouveau pour plus de soixante ans son destin li celui de la Serbie (voir chapitre Serbie). Son territoire est cette fois-ci celui de 1914, diminu dune partie de la Mtohidja (avec Pecs) attribue la rgion autonome serbe du Kossovo ; mais le pays conserve le petit territoire de Gusinje et est augment des bouches de Cattaro. Il couvre dsormais 13 800 km2 et atteint la conguration territoriale quil conserve de nos jours. La Yougoslavie atteint une surface de 256 000 km2 pour environ 17 millions dhabitants , qui est ainsi rpartie : 88 000 pour la Serbie (21 000 pour la Vovodine, 11 000 pour le Kossovo), 57 000 pour la Croatie, 20 000 pour la Slovnie, 51 000 pour la BosnieHerzgovine, 14 000 pour le Montngro, 26 000 pour la Macdoine. Cest dsormais un tat qui octroie une certaine autonomie politique aux six rpubliques, tempre par lomnipotence du parti communiste, qui contrle tous les rouages, et la main de fer avec laquelle le marchal Tito prside la fdration. Les rpubliques, parmi lesquelles la Serbie, disposent aussi dune certaine autonomie conomique, dans le cadre du rgime de lautogestion impos aux structures conomiques propres chacune des rpubliques.
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Montngro
En 1809, les bouches de Cattaro sont englobes dans les nouvelles Provinces Illyriennes de lEmpire franais, dont elles constituent le district le plus mridional, subdivision de lintendance de Raguse. Ds octobre 1813, les Franais vacuent les bouches de Cattaro, hormis la ville ellemme, qui capitule en dcembre. Le prince-vque de Montngro, qui a contribu chasser les Franais des Bouches, fait dcrter par une assemble de reprsentants bocquais et montngrins lunion du Montngro et des bouches de Cattaro. Ds 1814, les Bouches sont attribues lAutriche et rattaches la Dalmatie autrichienne. Les Montngrins se retirent dans leur principaut. Les bouches de Cattaro vont suivre pendant un sicle le sort de la Dalmatie, devenant en 1867 le point mridional le plus avanc de lAutriche (Cisleithanie) dans la partition de lEmpire opre par le compromis austro-hongrois. En 1878, au congrs de Berlin, lAutriche se fait attribuer le port de Spizza, au sud de Budua, quelle rattache au cercle de Cattaro. Elle loigne ainsi des Bouches la fentre maritime du Montngro, dsormais reporte sur le port dAntivari (et celui de Dulcigno en 1880). En 1920, le trait de Rapallo fait passer les Bouches au royaume des Serbes, Croates, Slovnes. En 1922, elles sont dtaches de la province de Dalmatie et rattaches celle du Montngro. En 1941, les bouches de Cattaro sont dtaches du Montngro lequel devient protectorat italien et attribues lItalie. Elles sont administrativement rattaches la Dalmatie du Nord, elle-mme redevenue italienne la mme poque. En 1943, Hitler attribue les Bouches au Montngro, qui devient lui-mme protectorat allemand. En 1946, les bouches de Cattaro sont dnitivement attribues au Montngro, dont elles suivront dsormais le sort.
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Norvge
Le pays en bref
tat monarchique : le royaume de Norvge. Souverain : le roi Harald V, de la maison de Schleswig-Holstein-SonderbourgGlucksbourg. Reprsentation parlementaire : le Storting ; divis en deux chambres : chambre haute (le Lagting), chambre basse (lOdelsting). Capitale : Oslo. Division administrative en 19 comts (fylker) : Oslo, Akershus (Oslo), stfold (Moss), Hedmark (Hamar), Oppland (Lillehammer), Buskerud (Drammen), Vestfold (Tnsberg), Telemark (Skien), Aust-Agder (Arendal), Vest-Agder (Kristiansand), Rogaland (Stavanger), Hordaland (Bergen), Sogn og Fjordane (Hermansverk), Mre og Romsdal (Molde), Sr-Trndelag (Trondheim), Nord-Trndelag (Steinkjer), Nordland (Bod), Troms (Troms), Finnmark (Vads). Dpendances dEurope : les Svalbard (Spitzberg), le Jan Mayen. Supercie : 324 000 km2 (dont 17 000 de bras de mer et cours deau internes) ; population : 4,2 millions dhabitants ; densit : 13 habitants au km2. Langue : le norvgien, avec deux variantes, le bokmaal (la plus courante) et le nynorsk. Religion : protestants (luthriens) 88 %. Monnaie : la couronne norvgienne.
2. La Norvge en 1789
En 1789, la Norvge est un vaste royaume trs allong couvrant la partie occidentale de la pninsule de Scandinavie. Dune surface de lordre de 320 000 km2 pour une population denviron 700 000 habitants, elle est situe entre les mers de Barentz au nord-est, de Norvge au nord, du Nord louest et le Skagerrak au sud, longeant la Sude ( lest) dont la spare la longue chane des Alpes scandinaves. Cest un pays de plateaux montagneux, chutant brusquement dans la mer en des falaises et fjords impressionnants. Couvert de forts, le pays subit un climat froid et rude en raison de sa latitude, ce climat tant toutefois tempr le long des ctes par le gulfstream. Le
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Norvge
climat et le relief restreignent les possibilits dagriculture et les seules vraies richesses sont la pche et lexploitation forestire. Eu gard la faiblesse du peuplement, les villes sont trs peu dveloppes. La Norvge est donc toujours en union personnelle avec le royaume de Danemark ; la domination de ce dernier se perptue en 1789 mais, bien quil y ait eu unication des institutions, la Norvge bncie vis--vis du Danemark dune autonomie de fait, symbolise par la prsence dun vice-roi rsidant Christiania, sa capitale. Le royaume se divise en quatre bailliages : Akershus (Christiania), Christiansand (Arendal), Bergen, Trondheim. Il convient de noter que, de 1789 nos jours, les limites extrieures du royaume de Norvge resteront inchanges ; seuls varieront les liens unissant ou non le royaume dautres entits, ainsi que ses dpendances doutre-mer.
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Pays-Bas
Pays-Bas
Le pays en bref
tat monarchique : le royaume des Pays-Bas. Souverain : la reine Batrice I re (Beatrix), de la maison dOrange-Nassau. Reprsentation parlementaire : les tats gnraux. 1re Chambre compose de reprsentants des tats provinciaux (assembles de chaque province) ; 2e Chambre compose de dputs lus au suffrage universel direct. Capitale : Amsterdam, mais La Haye est rsidence royale et sige du gouvernement. Division administrative en 12 provinces : Hollande-Septentrionale (Amsterdam), Hollande-Mridionale (La Haye), Zlande (Middelbourg), Utrecht, Gueldre (Arnhem), Overyssel (Zwolle), Frise (Leeuwarden), Groningue, Drenthe (Assen), BrabantSeptentrional (Bois-le-Duc), Limbourg (Maastricht), Flvoland (Lelystadt). Supercie : 34 000 km2 (41 500 en y incluant les bras de mer et cours deau internes) ; population : 15 millions dhabitants ; densit : 450 habitants au km2. Langue : le nerlandais ; en Frise, on parle aussi le frison. Religions : catholiques 30 %, protestants 25 %, autres 5 %, sans religion 40 % ; la religion historiquement dominante est le protestantisme, que professe le souverain. Monnaie : leuro ; le orin jusquen 2001.
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Ces acquisitions, appeles pays de la Gnralit, majoritairement catholiques, sont des pays sujets des tats gnraux, sans droits politiques, possessions conjointes des sept Provinces-Unies. Enn, aux traits de Westphalie (1648), les Provinces-Unies sont reconnues par les parties signataires comme un tat indpendant, qui ne fait plus partie du Saint Empire. Les Provinces-Unies mnent ds lors une politique active qui les fait participer aux conits de la n du sicle. Elles en retirent, aux traits dUtrecht (1713) et de Rastadt (1714), un lger gain territorial aux dpens de lEspagne : la seigneurie de Montfort et la forteresse de Venlo, deux enclaves situes sur rive droite de la Meuse en aval de Maastricht. Par ailleurs, par le trait des Barrires sign Anvers en 1715, elles obtiennent un droit de garnison, face la France, dans huit places des Pays-Bas autrichiens : Namur, Tournai, Menin, Warneton, Ypres, Knokke, Furnes et Termonde. Ds les annes 1780, les preuves sabattent sur le pays. Tout dabord, le nouveau souverain des Pays-Bas autrichiens, lempereur Joseph II, est rsolu saffranchir des contraintes imposes par son voisin du nord ; en 1781, par un coup de force, il expulse les garnisons nerlandaises des huit barrires ; en 1785, la suite dune tentative de Joseph II visant forcer le blocus dAnvers, une guerre est vite de justesse et un compromis est trouv au trait de Fontainebleau : les Provinces-Unies renoncent aux barrires et cdent lempereur les forts de Lillo et de Liefensboek sur lEscaut, mais laccs au port dAnvers reste ferm. Ces revers, joints au marasme de lconomie, conduisent la formation dun parti des patriotes, qui afrme que lon retrouvera la prosprit dantan en revenant une forme plus authentiquement rpublicaine des institutions. En 1786, le stathouder Guillaume V est chass et se rfugie en Haute-Gueldre (devenue prussienne en 1713), o il reoit lappui de son beau-frre, le roi Frdric II, qui intervient militairement pour mater la rvolution et rtablir le stathouder (1787). Maints patriotes se rfugient en France.
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La nouvelle Constitution prvoit une division nouvelle de la Rpublique en huit dpartements bouleversant les limites traditionnelles : Ems (Leeuwarden), Vieil-Yssel (Zwolle), Rhin (Arnhem), Texel (Alkmaar), Amstel (Amsterdam), Delft (Delft), Dommel (Bois-leDuc), Escaut-et-Meuse (Middelbourg). Par ailleurs, par le trait de Paris du 24 aot 1801 sign avec la France, la Bavire, successeur de Juliers, cde la Rpublique batave la seigneurie de Ravenstein, ainsi que ses domaines bataves de Bergen-op-Zoom, Wynnendal et Saint-Michel-Gestel. En septembre 1801, la suite des troubles continuels agitant la Rpublique batave, le premier consul Bonaparte dcide de modier de faon autoritaire la Constitution de ce pays dans un sens plus fdral. Dans ce cadre, la Rpublique batave est administrativement rorganise en neuf dpartements retrouvant les limites des anciennes provinces : Hollande (La Haye), Zlande (Middelbourg), Utrecht, Gueldre (Arnhem), Overyssel (Zwolle), Frise (Leeuwarden), Groningue, Drenthe (Assen), Brabant (Bois-le-Duc). Peu aprs, les neuf dpartements deviennent dix par sparation de la Hollande en deux dpartements : Amstel (Amsterdam) et Meuse (La Haye). Enn, au dbut de 1805, lempereur Napolon impose une nouvelle Constitution autoritaire, labore par Schimmelpenninck, lambassadeur batave Paris, au prot de qui est restaure la fonction de grand pensionnaire, aux pouvoirs tendus.
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Le 16 mars 1815, le prince Guillaume annonce aux tats gnraux sa dcision de prendre le titre de roi des Pays-Bas, avec vocation rgner sur les provinces septentrionales et mridionales qui vont constituer le royaume des Pays-Bas Unis. Les puissances reconnaissent cette nouvelle dignit. Par le trait de Vienne du 31 mai 1815, sign entre le nouveau roi Guillaume Ier des PaysBas et les quatre puissances (Grande-Bretagne, Autriche, Prusse, Russie), il est dcid que le royaume des Pays-Bas Unis sera constitu des anciens pays suivants : ProvincesUnies, Pays-Bas autrichiens, vch de Lige, abbayes de Stavelot et Malmdy, moiti occidentale de lancienne Gueldre prussienne (sur rive gauche de Meuse). En sont toutefois retranchs quelques cantons de Namur et du Hainaut, laisss la France en mai 1814, larrondissement de Bitbourg et quelques cantons (Saint-Vith, Eupen, Rolduc, Aubel, Malmdy), cds la Prusse. Par ailleurs, le congrs de Vienne ayant reconnu le droit du dernier duc de Bouillon recouvrer son duch, celui-ci vend aussitt le duch de Bouillon au roi des Pays-Bas. Enn, il est spci que lancien duch, rig en grand-duch de Luxembourg, seul lment des anciens Pays-Bas autrichiens tre compris dans la future Confdration germanique, est remis au roi des Pays-Bas en possession personnelle, en compensation de sa renonciation, en faveur de la Prusse, ses terres patrimoniales allemandes. la suite de lpisode des Cent-Jours, les puissances coalises imposent la France un second trait de Paris (20 novembre 1815) moins favorable que le premier, et qui lui fait perdre divers territoires. Dans ce cadre, la France cde aux Pays-Bas Unis Philippeville, Mariembourg et les cantons avoisinants, qui avaient t laisss la France en 1814. Le royaume des Pays-Bas Unis couvre 65 000 km2 et compte 6 millions dhabitants ; il est divis en dix-huit provinces : les neuf septentrionales, retrouvant leurs limites historiques, correspondent aux anciennes Provinces-Unies : Hollande (Amsterdam), Zlande (Middelbourg), Utrecht (Utrecht), Gueldre (Arnhem), Overyssel (Zwolle), Frise (Leeuwarden), Groningue (Groningue), Drenthe (Assen), Brabant septentrional (Bois-le-Duc) auquel est rattache la partie de Haute-Gueldre cde par la Prusse ; la Flandre hollandaise est rattache la Zlande ; les neuf mridionales, conservant le dcoupage des dpartements franais, correspondent lensemble belge : Flandre occidentale (Bruges), Flandre orientale (Gand), Anvers (Anvers), Brabant mridional (Bruxelles), Hainaut (Mons), Namur (Namur), Lige (Lige), Limbourg (Maastricht), grand-duch de Luxembourg. En mai 1816, le roi des Pays-Bas renonce, pour lui et ses successeurs, considrer le Luxembourg comme possession personnelle et en fait une province ordinaire de son royaume. Toutefois, le Luxembourg reste inclus dans la Confdration germanique. En mars 1817, par la convention de Francfort, le roi accepte que la ville de Luxembourg devienne place forte de la Confdration germanique, dote dune garnison aux trois quarts prussienne. Lunion de provinces au pass distinct ncessite une adaptation de la Constitution. Lgalit totale entre provinces du nord et du sud y est afrme. Le royaume compte deux capitales, La Haye et Bruxelles. Les tats gnraux sont diviss en deux chambres, la premire nomme par le roi, la seconde manant des tats provinciaux.
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sienne dans la forteresse de Luxembourg, le roi envisage de rpondre favorablement aux offres dachat du Luxembourg faites par lempereur Napolon III, lequel est dsireux dobtenir une compensation la suite de laccroissement prussien de 1866. Le chancelier prussien Bismarck, aprs avoir dans un premier temps donn son assentiment la transaction secrte, la fait chouer en se faisant interpeller au Reichstag et en la rvlant lopinion publique. Par le trait de Londres du 11 mai 1867, la France est contrainte de renoncer lacquisition du Luxembourg et nobtient que le dmantlement de la forteresse de Luxembourg, libre de la garnison prussienne, ainsi que la neutralisation du grand-duch dans les mmes termes que ceux dnis en 1831 pour la Belgique. Le 23 novembre 1890, la mort du roi Guillaume III des Pays-Bas provoque la monte sur le trne de sa lle Guillemine (ou Wilhelmine). Le Luxembourg observant la loi salique, le trne grand-ducal choit son cousin Adolphe de Nassau, membre de la ligne walramienne, dpossde en 1866 de son duch de Nassau par la Prusse. Le grand-duch de Luxembourg se spare du royaume des Pays-Bas. Celui-ci est ainsi ramen onze provinces couvrant 32 800 km2.
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tat rpublicain : la rpublique de Pologne. Prsident : Lech Kaczynski. Reprsentation parlementaire : deux chambres, la Dite (Sjem), le Snat. Capitale : Varsovie. Division administrative en 16 vovodies (palatinats) : Mazowieckie (Mazovie), cheflieu Varsovie ; Warminsko-Mazurskie (Mazurie-Warmie), ch.-l. Olsztyn (Allenstein) ; Podlaskie (Podlachie), ch.-l. Bialystok ; Lubelskie, ch.-l. Lublin ; Podkarpackie (BasseCarpathie), ch.-l. Rzeszw ; Swietokrzyskie, ch.-l. Kielce ; Malopolskie (Petite-Pologne), ch.-l. Cracovie ; Ldzkie, ch.-l. Ldz ; Slaskie (Silsie), ch.-l. Katowice ; Opolskie, ch.-l. Opole (Oppeln) ; Dolnoslaskie (Basse-Silsie), ch.-l. Wroclaw (Breslau) ; Wielkopolskie (Grande Pologne), ch.-l. Poznan (Posen) ; Lubiuskie, ch.-l. Zielona Gra (Grunberg) ; Zachodnio-Pomorskie (Pomranie-Occidentale), ch.-l. Szczecin (Stettin) ; Pomorskie (Pomranie), ch.-l. Gdnsk (Dantzig) ; Kujawsko-Pomorskie (Pomranie-Cujavie), ch.-l. Bydgoszcz (Bromberg). Supercie : 312 700 km2 ; population : 38,7 millions dhabitants ; densit : 124 habitants au km2. Langue : le polonais (langue slave). Religion : catholique. Monnaie : le zloty.
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Avant ledit partage, du point de vue administratif, la Pologne proprement dite recouvre les territoires suivants : lvch de Warmie (Ermland), encastr au sein de la Prusse orientale ; les palatinats (vovodies) de Pomrlie, Marienbourg, Culm, Inowraclaw, Plock, Gnesen, Posen, Bresc, Leczyca, Rawa, Kalisch, Sieradz, Mazovie, Podlachie, Sandomir, Cracovie, Lublin, Cholm, Belsk, Russie Rouge, Volhynie, Podolie, Kiew (sans la ville), Bratislaw. Sy ajoutent le palatinat de Livonie (chef-lieu Dunabourg) et la suzerainet sur le duch de Courlande, possds en commun avec le grand-duch de Lituanie. Dans le cadre de ce premier partage, la Pologne proprement dite doit cder : la Prusse : lvch de Warmie, les palatinats de Pomrlie, de Culm et de Marienbourg hormis les villes de Thorn et de Dantzig , les moitis septentrionales des palatinats de Gnesen et de Posen, la moiti occidentale de celui dInowraclaw ; lAutriche : la moiti mridionale du palatinat de Cracovie (sans la ville), au sud de la Vistule, le tiers mridional de celui de Sandomir, galement au sud de la Vistule, les palatinats de Belsk et de Russie Rouge, la pointe occidentale ( louest du Zbroucz) du palatinat de Podolie ; la Russie : le palatinat de Livonie (possd en commun avec la Lituanie). ces cessions sajoutent celles opres par la Lituanie (voir chapitre Lituanie). Le royaume de Pologne (Pologne + Lituanie), qui couvrait de lordre de 750 000 km2, est ramen une supercie de lordre de 520 000 km2.
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Galicie. Le nouveau tsar Alexandre Ier, dont le gouvernement comporte des aristocrates polonais, applique une politique librale dans les terres polonaises rattaches la Russie. Des lgions de patriotes se forment ltranger, en France, pour prendre part aux luttes contre la Prusse et lAutriche, actions qui doivent permettre leurs yeux la renaissance de la Pologne. la suite de sa victoire dIna (octobre 1806), bien dcid affaiblir la Prusse, Napolon dote les territoires polonais de souverainet prussienne dune administration provisoire exerce par des Polonais sous le contrle de larme franaise. Les Polonais accueillent avec enthousiasme le librateur de la Pologne, qui lui-mme pouse avec sympathie (liaison personnelle de lempereur avec la comtesse Marie Walewska) une cause qui rpond ses vises politiques. Puis, par les traits de Tilsitt des 7 et 9 juillet 1807, conclus avec la Russie et la Prusse, Napolon instaure un grand-duch de Varsovie le nom de Pologne na pas t repris pour ne pas indisposer la Russie , compos des lments suivants, tous prlevs sur le royaume de Prusse : le Kulmerland et la moiti mridionale du district de la Netze, provenant du premier partage (1772) ; la Prusse mridionale, ensemble des terres provenant du second partage (1793), lexception de Dantzig rige en ville libre ; la Nouvelle Silsie et la Nouvelle Prusse orientale hormis pour cette dernire le cercle de Bialystok, annex par la Russie , ensemble des terres provenant du troisime partage (1795).
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Prusse. Certains Polonais occupent rgulirement de hautes fonctions dans les institutions gouvernementales de Vienne. La Premire Guerre mondiale divise les Polonais en deux camps ennemis. Certains Polonais (Pilsudski) pensent que la Russie est le principal obstacle la renaissance de la Pologne et sappuient sur les puissances centrales (Allemagne, Autriche-Hongrie). Dautres (Paderewski) pensent que la Prusse, puissance prement germanisatrice de terres polonaises, sera toujours lennemie de la Pologne et sappuient sur lEntente (France, Grande-Bretagne, Russie). partir de mai 1915, la Pologne russe passe sous occupation austro-allemande : gouvernement militaire allemand de Varsovie, gouvernement militaire autrichien de Lublin. Le 5 novembre 1916, les puissances centrales crent un nouveau royaume de Pologne, rig sur le territoire de la Pologne russe occupe, lexception du saillant de Suwalki ; ce nouvel tat, dont le souverain sera un Habsbourg, les puissances centrales se gardent bien dincorporer leurs propres provinces polonaises. Le 3 mars 1918, le gouvernement bolchevique de Russie signe avec lAllemagne le trait de Brest-Litovsk. La Russie y renonce lensemble des pays baltes, la Finlande, la Pologne russe, etc. La rvolution russe de 1917 a libr les puissances de lEntente de toute rserve vis--vis des aspirations polonaises. En juin 1917, une arme polonaise a t cre en France. Le 8 janvier 1918, dans son discours des Quatorze Points, le prsident amricain Wilson consacre le 13e point la restauration dun tat polonais assis sur des terres incontestablement polonaises, avec accs la mer. Le principe de la renaissance de la Pologne est un point acquis dans lesprit des vainqueurs, ds avant louverture des ngociations de paix. Le 21 novembre 1918, Pilsudski est nomm chef provisoire de ltat polonais, jusqu la runion dune dite constituante.
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Le 15 mars 1923, le Conseil de la SDN entrine labandon de Vilnius la Pologne. Par ailleurs, le 18 mars, la confrence des Ambassadeurs attribue la Pologne lensemble de la Galicie orientale. Mais lautonomie de cette province, qui avait t promise en septembre 1922 par la dite polonaise, ne sera jamais accorde. La Pologne atteint ainsi sa dimension dnitive de lentre-deux-guerres. Cest un grand pays de 388 500 km2, peupl de plus de 27 millions dhabitants, dont prs de 10 millions de non-Polonais (2 millions dAllemands et prs de 8 millions de Bilorusses, Ukrainiens, etc.). Elle est administrativement divise en 17 palatinats (vovodies) : au centre : ville de Varsovie, Varsovie, Lodz, Kielce, Lublin, Bialystok ; lest : Wilno, Nowogrodek, Polsie (Brest-Litowsk), Volhynie (Lutsk) ; louest : Posnanie (Poznan), Pomrlie (Thorn), Silsie (Kattowitz) ; au sud : Cracovie, Lwow (ancienne Lemberg), Stanislawow, Tarnopol. Le nouvel tat doit avant tout se proccuper de runier des provinces marques par leur ancienne appartenance des empires diffrents. La Constitution du 17 mars 1921, calque sur celle de la France, institue un rgime parlementaire, mais le pays est vite en proie linstabilit politique, conjugue une crise conomique, ce qui incite le marchal Pilsudski semparer du pouvoir, en mai 1926, et mettre en place un rgime autoritaire, qui se perptuera jusqu la Seconde Guerre mondiale. En 1938, protant des accords de Munich du 30 septembre, qui amputent, au prot du Reich allemand, la Tchcoslovaquie de ses territoires des Sudtes, la Pologne adresse celleci le mme jour un ultimatum, au terme duquel elle annexe le 2 octobre la moiti orientale (Oderberg, gare de Teschen) de la partie de Silsie de Teschen devenue tchcoslovaque en 1920 ; le territoire ainsi annex (1 000 km2) est rattach au palatinat polonais de Silsie. Aprs cette annexion, la supercie de la Pologne est porte 389 500 km2, pour une population denviron 35 millions dhabitants. Mais en 1939, des menaces prcises se font jour sur la Pologne. Ofciellement, lAllemagne de Hitler avait nou de bonnes relations avec le rgime autoritaire des colonels qui avaient pris la succession de Pilsudski aprs sa mort (1935). Cependant, Hitler ne renonait pas reprendre les provinces perdues en 1919, spcialement celles o vivaient encore des populations allemandes ; outre la ville libre de Dantzig, cette revendication visait en Pologne la Posnanie et la Prusse occidentale, qui sparaient alors la Prusse orientale demeure allemande du reste du territoire du Reich. Le pacte germano-sovitique, sign le 23 aot 1939 Moscou, envisageait dans un article secret le dmantlement de la Pologne entre les deux pays, la ligne de partage devant se situer peu prs sur le Narew, la Vistule et le San. Dans la premire quinzaine de septembre 1939, les Allemands, qui ont franchi les frontires polonaises le 1er, occupent leur zone dinuence, la dpassant mme pour aller jusqu la ligne du Boug, tandis que les Sovitiques font de mme pour protger les Ukrainiens et les Bilorusses . Le cinquime partage de la Pologne Le 12 octobre 1939, lAllemagne et lURSS procdent unilatralement au cinquime partage de la Pologne. Elle est divise en trois parts, les deux premires allant lAllemagne (188 000 km2, 21 millions dhabitants, dont 12 pour la premire part et 9 pour la seconde), la troisime lURSS (201 500 km2, 14 millions dhabitants). louest, la premire partie de la Pologne est annexe au Reich allemand ; il sagit des territoires suivants : la rgion de Soldau et le territoire de Suwalki, rattachs la Prusse orientale ; la Pomrlie (ou Pomorze, savoir le corridor polonais), qui, avec Dantzig et les territoires dElbing et de Marienwerder, va constituer la province de Dantzig-Prusse occidentale ; la rgion comprise entre la Prusse orientale et le cours de la Vistule, qui devient la province de Prusse mridionale ;
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3. La seconde rpublique de Pologne (1945 nos jours)
la confrence de Potsdam (2 aot 1945), les vainqueurs de lAllemagne dtachent provisoirement de ce pays les territoires situs lest dune ligne Oder-Neisse de Grlitz, savoir la Prusse orientale, les fragments de Prusse occidentale et la partie de Posnanie conservs en 1919, la Pomranie orientale (rive droite de lOder), la partie du Brandebourg situe sur rive droite de lOder, la quasi-totalit de la Silsie (hormis sa pointe occidentale situe sur rive gauche de la Neisse de Grlitz) et un fragment extrme oriental de la Saxe ; sy ajoute le territoire de lancienne ville libre de Dantzig. Ces rgions sont ofciellement places sous administration polonaise, lexception de la moiti septentrionale de la Prusse orientale, place sous administration sovitique. En ralit, ds le dbut, les autorits polonaises sy conduisent avec laccord de Moscou comme si ces rgions taient dj devenues polonaises. Les Allemands en sont expulss en masse (3,5 millions, sajoutant aux 3,5 millions qui ont fui auparavant) et les Polonais vont durablement occuper ces rgions, en particulier avec les populations polonaises provenant des rgions anciennement polonaises cdes lURSS. Le 16 aot 1945, laccord polono-sovitique de Moscou xe en effet la nouvelle frontire entre la Pologne et la Russie peu prs sur la ligne Curzon. LURSS annexe ainsi sur lancienne Pologne davant-guerre le palatinat de Vilnius, la Polsie, le palatinat de Nowogrodek, la Volhynie et la Galicie orientale. Le 6 octobre 1945, lURSS attribue la Pologne le port de Stettin et ses environs situs sur la rive gauche de lestuaire de lOder. En janvier 1947, la suite dlections manipules, la Pologne devient de facto une rpublique populaire, domine par le bloc dmocratique compos du parti ouvrier (communiste) et du parti socialiste, qui fusionneront en 1948. Le 17 aot 1949 est x le partage de la Prusse orientale, par une ligne droite passant au nord des lacs Mazuriques et aboutissant au Frisches Haff. La Pologne acquiert ainsi dnitivement Allenstein (Olsztyn), Marienwerder (Kwidzyn), Marienbourg et Elbing, soit plus que les territoires plbiscitaires de 1920 ; la partie septentrionale, avec Knigsberg (Kaliningrad), devient un oblast sovitique rattach la rpublique de Russie. La Pologne a, au total, cd 180 000 km2 lURSS et acquis 104 000 km2 sur lAllemagne et sur Dantzig. Son territoire est ainsi ramen 313 000 km2, pour une population denviron 25 millions dhabitants. Le 28 juin 1950, les territoires sous administration provisoire sont pleinement intgrs la Pologne et subdiviss en vovodies. La Pologne comprend ds lors 49 vovodies (palatinats) portant le nom de leur chef-lieu : Stettin, Koszalin, Slupsk, Dantzig (Gdansk), Elblag, Olsztyn, Suwalki, Bialystok, Lomza, Ostroleka, Ciechanow, Thorn, Bromberg (Bydgoszcz), Pila, Gorzow Wielkopolski, Poznan, Konin, Wloclawek, Plock, Varsovie, Siedlce, Biala Podlaska, Chelm, Lublin, Radom, Skiernewice, Lodz, Piotrkow Trybunalski, Sieradz, Kalisz, Leszno, Zelena Gora, Celenia Gora, Legnica, Breslau (Wroclaw), Walbrzych, Opole, Czestochowa, Kielce, Tarnobrzeg, Zamosc, Przemysl, Rzeszow, Tarnow, Cracovie, Katowice, Bielsko Biala, Nowy Sacz, Krosno. La Pologne connat, de 1945 1989, le sort commun aux tats europens satellites de lURSS : omnipotence du pouvoir communiste, conomie dtat, perscutions religieuses, privation des liberts, appartenance au Comecon et au pacte de Varsovie. Des meutes se produisent intervalles rguliers (1956, 1970), rprimes par le pouvoir. Lglise catholique, si prsente dans le pays que le pouvoir nose lattaquer de front, devient un bastion de la rsistance passive au rgime communiste. la n des annes 1970, des mouvements ouvriers de rsistance commencent der le pouvoir, tandis que llection au trne de saint Pierre dun cardinal polonais, Karol Wojtyla, archevque de Cracovie qui devient pape sous le nom de Jean-Paul II, apporte un puissant soutien extrieur lglise de Pologne. Les annes 1980 voient la lutte dun mouvement indpendant, Solidarit, dirig par un ouvrier dantzickois, Lech Walesa, qui nit par triompher des obstacles (tat de guerre, interdiction du mouvement, emprisonnements) et gagner les lections en 1989.
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renonce la moiti orientale (cercle de Teschen) de lancienne Silsie, conteste entre la Pologne et la Tchcoslovaquie. Devant lintransigeance de la Pologne et de la Tchcoslovaquie au sujet de Teschen, le sort de ce pays nest rgl quen 1920. La Silsie de Teschen est partage entre les deux pays : la partie orientale, avec la ville de Teschen, est donne la Pologne ; la partie occidentale, avec Friedek, Oderberg et la gare de Teschen, est donne la Tchcoslovaquie pour lui permettre de disposer intgralement de la liaison ferroviaire fort dbit (ligne Kassa-Oderberg) reliant la Moravie la Slovaquie. Aprs de nombreux troubles retardant la tenue du plbiscite prvu en Haute-Silsie, celui-ci a nalement lieu en 1921. Il donne 60 % des voix en faveur du maintien en Prusse. Le rsultat ntant pas conforme ce quespraient les vainqueurs, ces derniers dcident la partition de la Haute-Silsie entre Allemagne (Prusse) et Pologne. Sur fond de nouveaux affrontements, la SDN dlimite une frontire faisant passer la Pologne un quart du territoire et les deux cinquimes de la population, savoir les parties de Haute-Silsie situes lest et au sud-est (Lublinitz, Kattowitz, Rybnyk, Pless) ; ce territoire formera le palatinat polonais de Silsie. Dsormais, la Silsie est donc partage entre trois pays : Tchcoslovaquie : Troppau, Hultschin, moiti de Teschen ; Pologne : moiti de Teschen, quart oriental de Haute-Silsie ; Allemagne (Prusse) : Basse-Silsie, trois quarts de Haute-Silsie. En 1922, par plbiscite, les habitants de la partie reste prussienne de Haute-Silsie dcident de constituer celle-ci en une province prussienne de Haute-Silsie (chef-lieu Oppeln) distincte de celle de Basse-Silsie (chef-lieu Breslau). En 1938, par les accords de Munich, la Tchcoslovaquie est contrainte de cder au Reich allemand la Silsie de Troppau, y compris Hultschin, rattache la nouvelle province allemande des Sudtes (chef-lieu Reichenberg). Sur ultimatum polonais, la Tchcoslovaquie doit en outre cder la Pologne la moiti orientale (Oderberg, gare de Teschen) de la partie de Silsie de Teschen devenue tchcoslovaque en 1920 ; le territoire cd est rattach au palatinat polonais de Silsie. En mars 1939, la part (quart occidental avec Friedek) de la Silsie de Teschen reste tchcoslovaque en 1938 est annexe au Reich allemand, avec la Bohme-Moravie rsiduelle laquelle elle reste rattache dans le cadre du Protectorat. En octobre 1939, lors du partage de la Pologne, Hitler annexe au Reich allemand lancienne Haute-Silsie polonaise et la part polonaise de la Silsie de Teschen. Elles sont rattaches la province prussienne de Haute-Silsie. En 1941, la province de Haute-Silsie devient la Grande Haute-Silsie en annexant le territoire de Hultschin, prlev sur la province des Sudtes, et des fragments de lancienne Galicie (Biala) et de lancienne Pologne (Bendzin). En 1945, les vainqueurs de lAllemagne restaurent la Tchcoslovaquie. Le 21 juin, la frontire polono-tchcoslovaque de juillet 1920 est rtablie. La Silsie de Troppau, avec Hultschin, et la moiti occidentale de celle de Teschen sont ainsi restitues la Tchcoslovaquie. En aot 1945, la confrence de Potsdam, les vainqueurs de lAllemagne dcident le dtachement provisoire dAllemagne de ses territoires situs lest de la ligne OderNeisse de Grlitz. Dans ce cadre, la Silsie allemande est en presque totalit (hormis sa pointe occidentale sise sur rive gauche de la Neisse de Grlitz) place sous administration polonaise. En 1949, la pointe occidentale de Silsie (sur rive gauche de la Neisse de Grlitz) est rattache au land de Saxe de la nouvelle Rpublique dmocratique allemande. En 1950, la Pologne annexe dnitivement la Silsie prussienne, qui va former les palatinats polonais (vovodies) de Katowice (Kattowitz), dOpole (Oppeln), de Wroclaw (Breslau) et, en partie, de Zielona Gora (Grunberg).
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Dsormais, la Silsie est partage entre les trois tats suivants : land de Saxe (RDA) : pointe occidentale de Basse-Silsie ; Tchcoslovaquie : Troppau, Hultschin, moiti de Teschen ; Pologne : moiti de Teschen, Haute-Silsie, Basse-Silsie. Les Allemands de Silsie sont chasss ou migrent en masse vers lAllemagne (RFA). En 1993, la Silsie anciennement tchcoslovaque fait partie de la nouvelle Tchquie. La Galicie Le terme historique de Galicie drive de la principaut de Halicz ville situe sur le cours suprieur du Dniestr , entit indpendante au XIIe sicle, mais passe au XIIIe sicle sous la dpendance du prince de Lodomrie ou de Wladimir, contre incluse dans la Volhynie voisine, autour de la future ville de Lemberg , ce qui fait que lensemble prend cette poque le nom de royaume de Galicie et Lodomrie, avant de tomber en 1349, pour plus de quatre sicles, sous la coupe de la Pologne de Casimir le Grand. La contre connue sous le nom de Galicie partir de 1772 constitue une partie du royaume de Pologne. Sa moiti occidentale fait partie de la rgion connue alors sous le nom de Petite Pologne, sa moiti orientale est connue sous le nom de Russie Rouge (ou Ruthnie Rouge) ; sy ajoutent louest les duchs dAuschwitz et de Zator, sur la haute Vistule. Elle est limite au nord-ouest par le cours suprieur de la Vistule, au nord-est par celui du Boug, lest par celui du Zbroucz, au sud par la chane des Carpathes, dont elle constitue le versant septentrional. Du point de vue administratif, cette rgion stend en 1772 sur les palatinats (vovodies) polonais de Cracovie, Sandomir, Belsk, Russie Rouge et Podolie. Il sagit dun pays de vastes plaines agricoles, assez plat sauf aux abords immdiats des Carpathes, arros de nombreux cours deau : Vistule, San, Boug, Dniestr, Pruth, Sereth, etc. La frange montagneuse est parseme de mines mtallifres ou de sel, ainsi que de sources minrales. Le rseau de villes y est peu important : Lemberg, Wadowice, Przemysl, Tarnopol, Kolomea. Le peuplement en est majoritairement polonais louest, ruthne lest. En 1772, au premier partage de la Pologne, lAutriche annexe : la moiti mridionale du palatinat de Cracovie (sans la ville), au sud de la Vistule ; le tiers mridional du palatinat de Sandomir, au sud de la Vistule ; le palatinat de Belsk ; le palatinat de Russie Rouge ; la pointe occidentale, louest du Zbroucz, du palatinat de Podolie. Lensemble de ces rgions est rig par lAutriche en royaume de Galicie et de Lodomrie, capitale Lemberg, nouvelle possession de la maison dAutriche, situe hors des limites du Saint Empire romain germanique. Le nouveau royaume est divis en 18 cercles, portant gnralement le nom de leur chef-lieu : Lemberg, Wadowice, Bochnia, Sandec, Iaslo, Tarnow, Rzeszow, Sanok, Sambor, Przemysl, Zolkiew, Zloczow, Tarnopol, Brzezani, Stry, Stanislawow, Kolomea, Czortkow (chef-lieu Zaleszcyki). En 1777, la Bucovine est rattache la Galicie, dont elle constituera le 19e cercle, celui de Bucovine, chef-lieu Czernowitz. En 1795, au troisime partage de la Pologne, lAutriche annexe : le reliquat septentrional de la Petite Pologne (rive gauche de la Vistule), savoir la moiti septentrionale du palatinat de Cracovie (au nord de la Vistule) et les deux tiers septentrionaux de celui de Sandomir (au nord de la Vistule) ; le reliquat septentrional de la Russie Rouge, savoir le palatinat de Lublin et la moiti occidentale de celui de Cholm ; les parties situes rive gauche du Boug des palatinats de Masovie, de Podlachie et de Brest-Litowsk.
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Pologne
Lensemble est regroup sous le nom de Galicie occidentale (en fait septentrionale), nouvelle province autrichienne situe hors des limites du Saint Empire, et qui comprend les villes de Cracovie (son chef-lieu) et de Lublin. En 1809, lAutriche cde au grand-duch de Varsovie sa province de Galicie occidentale, acquise en 1795, ainsi que le district de Zamocz, provenant de la Galicie annexe en 1772. En 1810, lAutriche cde la Russie le cercle de Tarnopol et quelques districts avoisinants, prlevs sur son royaume de Galicie et Lodomrie. En 1815, la Russie rtrocde lAutriche le cercle de Tarnopol et les quelques districts avoisinants quelle avait reus en 1810. LAutriche renonce toute prtention sur la Galicie occidentale, laquelle est attribue la Russie, lexception de la nouvelle petite rpublique de Cracovie, inme reliquat de souverainet polonaise plac sous la protection de lAutriche, de la Prusse et de la Russie. Le royaume de Galicie et de Lodomrie fait dsormais partie des possessions autrichiennes places en dehors de la nouvelle Confdration germanique. En 1818, lAutriche fait entrer dans la Confdration germanique ses duchs polonais dAuschwitz et de Zator, qui demeurent cependant inclus dans sa province de Galicie. En 1846, la suite de troubles en Galicie, en accord avec les autres puissances protectrices (Prusse, Russie), lAutriche annexe la rpublique de Cracovie et lincorpore son gouvernement de Galicie, dont elle devient le 20e cercle, celui de Cracovie. Par la Constitution du 4 mars est institue dans lempire dAutriche une centralisation administrative sexerant au travers de 21 pays de la couronne uniformes. En 1849, la Bucovine est dtache de la Galicie pour devenir lun des 21 pays de la couronne , le reste de la Galicie constituant lui-mme lun dentre eux. Prive de la Bucovine, la Galicie est rorganise en 17 cercles portant gnralement le nom de leur chef-lieu : Lemberg, Wadowice, Sandec, Tarnow, Rzeszow, Sanok, Sambor, Przemysl, Zolkiew, Zloczow, Tarnopol, Brzezani, Stry, Stanislawow, Kolomea, Cracovie, Czortkow (chef-lieu Zaleszcyki). En 1867, lors du Compromis austro-hongrois, la Galicie est attribue la part autrichienne (Cisleithanie) de la nouvelle double monarchie. En novembre 1918, la suite de la dfaite de lAutriche-Hongrie dans la Premire Guerre mondiale, la population de Galicie orientale ( lest du San) se soulve et proclame la rpublique dUkraine occidentale. En janvier 1919, la rpublique dUkraine occidentale demande son rattachement la nouvelle rpublique dUkraine. En septembre, lAutriche : cde la Pologne la Galicie occidentale ( louest du San) ; renonce la Galicie orientale ( lest du San), laquelle est conteste entre la Pologne et lUkraine ; les Allis ajoutent la Galicie orientale un fragment de la Bucovine au nord, pour placer en territoire galicien lensemble du chemin de fer Kolomea-Zaleszcyki. En novembre 1919, le Conseil de lEntente dcide que la Galicie orientale sera autonome, place pour 25 ans sous administration polonaise, son avenir devant tre reconsidr par la SDN aprs ce dlai. lissue de combats, en 1923, la confrence des Ambassadeurs accorde la Pologne lensemble de la Galicie orientale. La Galicie, dsormais compltement polonaise, recouvre 4 palatinats (vovodies) : Cracovie, Lemberg (Lwow), Tarnopol, Stanislawow. En 1939, lors du cinquime partage de la Pologne, la Galicie occidentale, louest du San savoir le palatinat de Cracovie et la moiti occidentale de celui de Lemberg (Lwow) est attribue lAllemagne qui la rpartit ainsi : la moiti occidentale du palatinat de Lemberg et la majeure partie de celui de Cracovie (avec la ville) sont attribues au Gouvernement gnral de Pologne, nouvelle entit place sous administration allemande, avec Cracovie pour capitale ; elles y forment le district de Cracovie ;
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la frange occidentale (rgion de Bielitz) du palatinat de Cracovie est incorpore lAllemagne, province prussienne de Haute-Silsie. La Galicie orientale, lest du San savoir la moiti orientale du palatinat de Lemberg (avec les villes de Lemberg et de Przemysl) et les palatinats de Tarnopol et de Stanislawow est annexe par lURSS et rattache par elle sa rpublique dUkraine. En 1941, Hitler rattache la Galicie orientale son Gouvernement gnral de Pologne, dont elle devient un nouveau district, celui de Galicie, chef-lieu Lemberg. En 1944, lURSS rannexe de fait la Galicie orientale, jusqu la limite du San (frontire de 1939). En 1945, la Galicie est ofciellement partage entre la partie occidentale, qui redevient polonaise, et la partie orientale, qui est attribue lURSS, rpublique dUkraine. La frontire entre les deux parties est trace en ligne droite, plus lest que la ligne de 1939, laissant cette fois-ci Przemysl la Pologne (la ligne tangentant ses faubourgs). La Galicie occidentale polonaise stend sur les vovodies suivantes : Bielsko (moiti orientale, avec Wadowice), Cracovie, Tarnow, Rzeszow, Przemysl, Novy-Sacz (ancienne Sandec), Krosno (ancienne Sanok). La Galicie orientale ukrainienne stend sur les provinces (oblast) suivantes : Lemberg (ou Lviv), Tarnopol (ou Ternopil), Ivano-Frankovsk (ancienne Stanislawow). En 1991, les trois provinces galiciennes de Lemberg, Tarnopol et Ivano-Frankovsk deviennent provinces de la nouvelle rpublique dUkraine.
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Portugal
Portugal
Le pays en bref
tat rpublicain : la Rpublique portugaise. Prsident : Anibal Cavaco Silva. Reprsentation parlementaire : une chambre unique, lAssemble nationale. Capitale : Lisbonne. Division administrative en 5 rgions et 18 districts : rgion du Nord, ch.-l. Porto (5 districts) : Braga, Bragance, Porto, Viana do Castelo, Vila Real ; rgion du Centre, ch.-l. Combre (6 districts) : Aveiro, Castelo Branco, Combre, Guarda, Leiria, Viseu ; rgion de Lisbonne-Valle-du-Tage, ch.-l. Lisbonne (3 districts) : Lisbonne, Santarem, Setubal ; rgion de lAlentejo, ch.-l. Evora (3 districts) : Beja, Evora, Portalegre ; rgion de lAlgarve, ch.-l. Faro (1 district) : Faro. Sy ajoutent outre-mer larchipel des Aores (Ponta Delgada) et lle de Madre (Funchal). Supercie : 92 000 km2, dont 88 900 pour le Portugal continental, 2 300 pour les Aores et 800 pour lle de Madre ; population : 10 millions dhabitants ; densit : 109 habitants au km2. Langue : le portugais. Religion : catholique. Monnaie : leuro ; lescudo jusquen 2001.
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Roumanie
Roumanie
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique de Roumanie. Prsident : Traian Basescu. Reprsentation parlementaire : deux chambres, lAssemble et le Snat. Capitale : Bucarest. Division administrative en 41 districts (judet), plus Bucarest-Capitale : Alba (Alba Iulia), Arad, Arges (Pitesti), Bacau, Bihor (Oradea), Bistritza-Nasaud (Bistritza), Botosani, Brasov, Braila, Buzau, Calarasi, Caras-Severin (Resita), Cluj (Cluj-Napoca), Constantza, Covasna (Sfantu Gheorge), Dambovitza (Targoviste), Dolj (Craiova), Galatzi, Giurgiu, Gorj (Targu Jiu), Harghitza (Miercurea-Ciuc), Hunedoara (Deva), Ialomitza (Slobozia), Iasi, Ilfov, Maramures (Baia Mare), Mehedintzi (Drobeta-Turnu Severin), Mures (Targu Mures), Neamtz (Piatra-Neamtz), Olt (Slatina), Prahova (Ploiesti), Satu Mare, Salaj (Zalau), Sibiu, Suceava, Teleorman (Alexandria), Timis (Timisoara), Tulcea, Valcea (Ramnicu Valcea), Vaslui, Vrancea. Supercie : 237 500 km2 ; population : 22,8 millions dhabitants ; densit : 96 habitants au km2. Langue : le roumain (langue dorigine latine) ; une minorit parle le hongrois. Religions : orthodoxe (environ 87 %) ; minorits catholique et protestante. Monnaie : le leu.
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Roumanie
En 1789, la Valachie, runie depuis 1739, comporte 17 districts rpartis en deux entits de la manire suivante : petite Valachie (Oltnie) : 5 districts de Mehedinta, Dolj, Romanati, Valcea, Gorj ; grande Valachie (Muntnie) : 12 districts de Teleorman, Vlasca, Ilfov, Jalomita, Brala, Ramnicu Sarat, Buzau, Prahova, Dambovita, Muscel, Arges, Olt. La Moldavie, quant elle, comporte 18 districts rpartis en deux entits de la manire suivante : Moldavie propre : 13 districts de Putna, Tecuci, Covurlui, Bacau, Falciu, Tutova, Neamt, Roman, Vaslui, Jassy, Baa, Botosani, Dorohoi ; Bessarabie (rive gauche du Pruth) : 5 districts de Lapusna, Orhei, Balti (Bieltzy), Soroca, Khotin.
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Roumanie
Pour contourner cette interdiction, les Assembles de Moldavie (5 janvier 1859) et de Valachie (24 janvier 1859) lisent, chacune lunanimit, le mme prince, Alexandre Couza. Aprs de longues tergiversations, la Porte ayant ni par reconnatre (20 novembre 1861) llection commune et lunion administrative temporaire limite la vie du prince des principauts, le 23 dcembre 1861 est proclame lunion des principauts sous le nom de principaut de Roumanie, ainsi que la fusion des deux Assembles.
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Roumanie
renonce la Dobroudja septentrionale, jusquaux bouches du Danube incluses, qui devient condominium germano-austro-bulgare ; la Roumanie perd ainsi son littoral, sauf en Bessarabie, ne conservant quun dbouch conomique Constantza. Cependant, le conit nit par prendre un tour dfavorable pour les puissances centrales. Devant la dcomposition de lAutriche-Hongrie, les Roumains de lancienne double monarchie se runissent en diverses assembles. Le 28 novembre 1918, les Roumains de Bucovine se runissent Czernowitz et proclament lunion de la Bucovine la Roumanie. Le 1er dcembre, les Roumains de Transylvanie, du Banat et des comitats orientaux de Hongrie se rassemblent Alba Iulia (Carlsbourg) et proclament lunion la Roumanie de la Transylvanie, du Banat et des comitats orientaux de Hongrie. Le 14 dcembre, le roi Ferdinand de Roumanie accepte lunion de ces provinces la Roumanie. Le 24 janvier 1919, le parlement roumain ratie la cration dune grande Roumanie, comportant la Roumanie davant 1916, la Bessarabie, la Bucovine, la Transylvanie, le Banat et les comitats orientaux de Hongrie. Reste faire avaliser ce programme par la confrence de la paix qui va se runir Paris. Lorsque les ngociations souvrent, la Roumanie dispose dun capital de sympathie d sa situation dancien alli des vainqueurs, auquel sajoute le fait que ses revendications territoriales sexercent vis--vis de pays vaincus (Autriche-Hongrie, Bulgarie) ou en proie la rvolution (Russie). Le trait daot 1916, non reconnu par le prsident Wilson, sert pourtant de base aux pourparlers. Les demandes roumaines sont agres, mais en divers points les ngociateurs y effectuent des retranchements. Par le trait de Saint-Germain du 10 septembre 1919, agissant au nom de lancienne Cisleithanie, lAutriche cde la Roumanie le duch de Bucovine, qui va former les 5 dpartements roumains de Cernauti, Storojinet, Radauti, Campulung et Suceava. Par le trait de Neuilly du 27 novembre 1919, la Bulgarie rtrocde la Roumanie lentire Dobroudja mridionale, acquise en mai 1918 ; avec le retour de la Dobroudja septentrionale, cette cession rend la Roumanie les 4 dpartements de Tulcea, Constantza, Caliacra et Durostor. Par le trait de Trianon du 4 juin 1920, agissant au nom de lancienne Transleithanie, la Hongrie cde la Roumanie la Transylvanie historique, une partie des comitats orientaux de Hongrie propre (Maramaros, Ugotsch, Szathmar, Bihar et Arad) et les deux tiers orientaux du Banat (comitat de Krasso-Szoreny et partie de ceux de Temesch et de Torontal). Ces territoires vont former les 23 dpartements suivants : 16 dpartements transylvains : Hunedoara, Sibiu, Fagaras, Brasov, Trei Scaune, Ciuc, Odorhei, Tarnava Mica, Tarnava Mare, Alba, Turda, Mures, Cluj, Nasaud, Somes, Salaj ; 4 dpartements hongrois : Maramures, Satu Mare, Bihor, Arad ; 3 dpartements banatais : Severin, Timis-Torontal, Caras. Le 28 octobre 1920 Paris, la France, la Grande-Bretagne, lItalie et le Japon entrinent lunion de la Bessarabie la Roumanie ; la Russie bolchevique proteste et les tats-Unis refusent dapprouver cette annexion faite sans le consentement de la Russie . La Bessarabie apporte la Roumanie 9 dpartements : Hotin, Soroca, Balti, Orhei, Lapusna, Tighina, Chul, Ceteata Alba, Ismal. Ainsi constitue, la grande Roumanie stend dsormais sur environ 300 000 km2, comptant de lordre de 15 500 000 habitants, dont seulement 70 % de Roumains, avec dimportantes minorits hongroises et allemandes (en Transylvanie et dans le Banat), juives, ukrainiennes (dans le nord de la Bucovine) et bulgares (dans la Dobroudja). Elle regroupe 71 dpartements (judets) : 17 de Valachie, 13 de Moldavie, 5 de Bucovine, 9 de Bessarabie, 4 de Dobroudja, 3 du Banat, 4 dancienne Hongrie et 16 de Transylvanie.
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Roumanie
de Michel Ier, et quitte le pays. Mais lessentiel du pouvoir est dsormais dtenu par le gnral Antonesco, avec laide de la Garde de Fer, qui institue un rgime autoritaire il se fait appeler le Conducator et se rapproche des puissances de lAxe.
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Roumanie
En 1848, les Roumains de Bucovine rclament la reconnaissance ofcielle de leur particularisme. En 1849, lempereur Franois-Joseph leur donne satisfaction et rige leur pays en duch de Bucovine, pays de la Couronne dsormais distinct de la Galicie. Le duch, capitale Czernowitz, est divis en trois districts : Czernowitz, Sereth-etSuczawa, Waskutz-et-Wiszic. En 1867, dans le cadre du Compromis austro-hongrois, le duch de Bucovine est vers dans la part autrichienne (Cisleithanie) de la nouvelle double monarchie. En novembre 1918, face la dcomposition de lAutriche-Hongrie, une Assemble runie Czernowitz, reprsentant les populations du pays hormis les Ruthnes, proclame lunion de la Bucovine la Roumanie. En 1919, lAutriche cde la Roumanie le duch de Bucovine, lexception dun petit fragment de territoire cd la Pologne sur la frontire septentrionale, pour lui permettre de conserver en territoire polonais lensemble du chemin de fer Kolomea-Zalesczyski. Au sein de la nouvelle Roumanie, la Bucovine va former les cinq dpartements (judets) de Cernauti (Czernowitz), Storojinet (Storozinec), Radauti (Radautz), Campulung (Kimpolung), Suceava (Suczawa). En juin 1940, sur ultimatum sovitique, la Roumanie cde lURSS la moiti septentrionale de la Bucovine, celle qui est peuple de Ruthnes ; lURSS lattribue le 1er aot sa rpublique dUkraine. Le territoire cd correspond peu prs aux deux dpartements roumains de Cernauti et de Storojinet. Ds juillet 1941, stant allie lAllemagne, la Roumanie recouvre les territoires perdus en juin 1940, parmi lesquels la Bucovine du Nord qui redevient pleinement roumaine. En septembre 1944, aux termes de larmistice de Moscou, la Roumanie vacue la Bucovine du Nord, qui est aussitt rannexe par lURSS (Ukraine). La partition de la Bucovine entre Ukraine et Roumanie, entrine en fvrier 1947 par les traits de paix de Paris, demeure encore en vigueur de nos jours. Transylvanie En 1789, le grand-duch de Transylvanie est le plus extrme-oriental des domaines de la maison dAutriche. Rattach la couronne de Hongrie, il dispose dune certaine autonomie due aux circonstances historiques. Dune surface denviron 60 000 km2 pour 1 200 000 habitants, la Transylvanie, pays au-del des forts (vu de Hongrie), est un plateau montagneux, compris dans langle sud-est des Carpathes (Carpathes orientales, Alpes de Transylvanie) qui la sparent de la Moldavie et de la Valachie, le massif plus attnu du Bihar ( louest) la sparant de la plaine hongroise. Elle est baigne par les cours suprieurs de la Tisza et de son afuent le Szamos, ainsi que par ceux du Maros et de lOlt. Dote dun climat continental, cest une rgion dagriculture et dlevage, mais sa richesse consiste surtout en la prsence de nombreuses mines (mtaux prcieux, houille, sel) ; le rseau urbain est dvelopp (Klausenbourg, Carlsbourg, Hermannstadt, Cronstadt, Vasarhly) et rete la diversit du peuplement transylvain : Hongrois, Szeklers ou Sicules (Hongrois de la frontire, dorigine indcise), Saxons, Valaques. Faisant partie du royaume des Daces, ce qui explique un fond de peuplement roumain, conquise en 105 par Trajan, puis domaine des invasions (Goths, Huns, Avars), la Transylvanie est rattache en 1004 la Hongrie par le roi tienne Ier. Au XIe sicle sinstallent les Szeklers dans lest de la contre. Au XIIe sicle, le roi Geysa II de Hongrie appelle des colons allemands (Saxons) participer la mise en valeur du pays ; ils sont rpartis dans sept cantons bourgs fortis (do le nom allemand de Sept-Chteaux, Siebenburgen), o ils ont le monopole de la terre. Au XIIIe sicle, des Hongrois sinstallent dans louest du pays. En 1526, la succession de Hongrie voit saffronter Ferdinand dAutriche et le gouverneur de Transylvanie, Jean Zapolyi. Ce dernier nit par faire de la Transylvanie une principaut tributaire de la Porte, reconnue comme telle par lempereur partir de 1570.
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La principaut comprend cette poque la rgion historique de Transylvanie, augmente de parties de Hongrie correspondant la partie de la plaine hongroise sise entre la Tisza et la chane du Bihar. Les princes de Transylvanie mnent alors une politique indpendante, souvent tourne contre la Hongrie. En 1687/1691, la suite des succs autrichiens contre la Turquie, lempereur reprend possession de la Transylvanie ; les parties de Hongrie sont rendues au royaume de Hongrie et la Transylvanie historique conserve ses propres institutions, demeurant distincte de la Hongrie. En 1764, le systme des Conns militaires, de longue date en vigueur en Croatie, Slavonie et Banat, est tardivement tendu la Transylvanie, les rgiments tant cantonns le long de la frontire. En 1765, la mort du dernier prince indigne de Transylvanie, la principaut est rige en grand-duch. Sur le plan territorial, la Transylvanie de 1789 est divise en trois parties civiles et une militaire : 1) le pays des Hongrois, chef-lieu Klausenbourg (ouest et nord-ouest du pays), comprenant 11 comitats : Szolnok-Intrieur (Szamos-Ujvar), Szolnok-Extrieur (Zillah), Kraszna (Somlyo), Doboka (Szek), Klausenbourg, Kockelbourg (Ebesfalva), Weissenbourg-Suprieur (Furstenbourg), Weissenbourg-Infrieur (Carlsbourg), Thorda, Zarand (Altenbourg) et Hunyadi (Nagy Enyed) ; plus 2 districts de Kvar et de Fagaras ; 2) le pays des Szeklers (ou Sicules), chef-lieu Maros Vasarhly (est du pays), englobant 5 districts : Udvarhly, Haromseck, Csik, Maros, Aranyos ; 3) le pays des Saxons, chef-lieu Hermannstadt, situ dans le sud, comprenant 9 siges (ou cantons) et 2 districts : siges de Hermannstadt, Schsbourg, Mdiasch, Muhlenbach, Gross-Schenk, Reissemarkt, Reps, Leisskirchen, Szasz-Varos ; districts de Cronstadt et de Bistritza ; 4) le gnralat des Conns militaires de Transylvanie, chef-lieu Hermannstadt, compos de 5 cercles (rgiments) : 1er rgiment de Szeklers (Szeklenbourg), 2 e rgiment de Szeklers (Kerdy-Vasarhly), rgiment de hussards de Szeklers (Sepsi-Szent-Georgi), 1er rgiment de Valaques (Orlath), 2e rgiment de Valaques (Naszod). Le gnralat des Conns militaires est soumis administration particulire relevant du commandement militaire autrichien. Les trois pays de Transylvanie civile sont soumis lautorit dun gouverneur reprsentant lempereur, rsidant Hermannstadt ; ils jouissent dune autonomie interne sincarnant dans la dite de Klausenbourg ; cette dite, foncirement aristocratique et urbaine, rassemble trois nations : Hongrois, Szeklers, Saxons. La nation valaque (roumaine), quoique formant plus de la moiti de la population transylvaine, nest pas reprsente en tant que telle la dite. En effet, la dite est aristocratique et la noblesse valaque (par exemple les Hunyadi) sest magyarise massivement lpoque de lunion entre Hongrie et Transylvanie, privant ainsi les Valaques de toute reprsentation. En 1849, la Transylvanie est dtache de la Hongrie et rige en pays de la couronne. En 1851, eu gard lloignement du pril turc d laffermissement des principauts danubiennes, les Conns militaires de Transylvanie sont les premiers de lEmpire tre supprims, les zones militaires tant rendues la Transylvanie civile. Par ailleurs, la Transylvanie est rorganise en cinq cercles : Sachsenland, Klausenbourg, Carlsbourg, Dees, Maros Vasarhly. En 1853, la Transylvanie est de nouveau remanie, cette fois-ci en dix cercles : Hermannstadt, Broos, Carlsbourg, Bistritz, Klausenbourg, Cronstadt, Szilagy-Somlyo, Maros Vasarhly, Dees, Udvarhly. En 1860, la Transylvanie est dnitivement ampute, au prot de la Hongrie, du district de Zillah (les trois comitats de Szolnok-Extrieur, de Kraszna, de Zarand et le district de Kvar), perdu en 1836 et recouvr en 1849. Elle est ainsi ramene une surface denviron 55 000 km2. Le Compromis austro-hongrois de juin 1867 place la Transylvanie dans la part hongroise de la nouvelle double monarchie. Cest alors que disparat dnitivement lautonomie de la Transylvanie, qui est fondue dans le royaume de Hongrie, la dite de Klausenbourg tant abolie et le pays faisant lobjet de tentatives de magyarisation.
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Roumanie
Le dcoupage interne de la Transylvanie est magyaris en 15 comitats : Hunyad, Hermannstadt (Szeben), Fogaras, Cronstadt (Brasso), Haromszek, Csik, Udvarhly, Kockelbourg (Kis Kukullo), Nagy Kukullo, Also Feher, Thorda-Aranyos, Thorda-Maros, Klausenbourg (Koloszvar), Bistritz Naszod, Szolnok-Doboka ; auxquels il convient de rajouter le comitat de Szilagy (ancien district de Zillah), rattach ds 1860. cette poque, sur un total denviron 2 100 000 habitants, les comitats recouvrant la Transylvanie historique comptent 1 200 000 Roumains pour 575 000 Magyars (Hongrois et Szeklers) et 235 000 Saxons. Chez les Roumains privs de tout pouvoir, lirrdentisme en direction de la voisine Roumanie va peu peu se dvelopper. En 1918, la suite de la dfaite provoquant le dmembrement de lAutriche-Hongrie, les Roumains de Hongrie se runissent le 1er dcembre en Assemble Alba Iulia (Carlsbourg ou Gyulafehervar), laquelle proclame lunion la Roumanie de la Transylvanie, du Banat et des comitats orientaux de Hongrie propre ; cette union est accepte le 14 dcembre par le roi Ferdinand Ier de Roumanie et entrine par le parlement de Bucarest le 24 janvier 1919. Le 8 janvier 1919, les Saxons de Transylvanie se runissent en Assemble Mdiasch et adhrent lunion de la Transylvanie avec la Roumanie. Seuls les Hongrois et Szeklers de Transylvanie militent pour son maintien en Hongrie. Par le trait de Trianon du 4 juin 1920, la Hongrie cde la Roumanie lentire Transylvanie historique (15 comitats de 1867, plus celui de Szilagy de 1860). Au sein de la nouvelle Roumanie, la Transylvanie va former 16 dpartements (judets), identiques ou trs peu diffrents des 16 anciens comitats : Hunedoara (Hunyad), Sibiu (Hermannstadt ou Szeben), Fagaras, Brasov (Cronstadt ou Brasso), Trei-Scaune (Haromszeck), Ciuc (Csik), Odorhei (Udvarhly), Tarnava Mica (Kockelbourg ou Kis Kukullo), Tarnava Mare (Nagy Kukullo), Alba (Also Feher), Turda (Thorda-Aranyos), Mures (Thorda-Maros), Cluj (Klausenbourg ou Koloszvar), Nasaud (Naszod), Somes (Szolnok-Doboka), Salaj (Szilagy). ct des Roumains y restent inclus des Saxons, des Szeklers et un certain nombre de Hongrois, qui vont dsormais former des minorits soumises une politique de roumanisation intense. En aot 1940, par arbitrage germano-italien, il est dcid la partition de la Transylvanie et des anciens comitats orientaux entre Hongrie et Roumanie : la partie septentrionale (43 500 km2) est restitue la Hongrie, comprenant les huit dpartements transylvains de Trei-Scaune (Haromszek), Ciuc (Csik), Odorhei (Udvarhly), Mures (Thorda-Maros), Cluj (Koloszvar), Nasaud (Naszod), Somes (Szolnok-Doboka), Salaj (Szilagy) et ceux hongrois de Maramures (Maramaros), Satu Mare (Szathmar) et, pour partie, Bihor ; la partie mridionale (59 500 km2), constitue des huit autres dpartements transylvains, du reliquat des comitats orientaux et du Banat roumain, reste attribue la Roumanie. La Hongrie recouvre ainsi la rgion saxonne de Bistritz et la rgion sicule (Szeklers), mais la Roumanie conserve les rgions saxonnes de Sibiu (Hermannstadt) et de Brasov (Cronstadt). En septembre 1944, la Roumanie recouvre la Transylvanie septentrionale. La Transylvanie est ainsi runie, mais la Roumanie sest engage depuis 1945 (arbitrage de Staline) accorder lautonomie aux Szeklers. Cette runication est entrine en 1947. La rgion sicule (Mures Maghiar), o vivent les Szeklers, devient en 1952 rgion autonome avec usage de la langue hongroise. Cette autonomie est abolie en 1965. En 1968, la Roumanie est rorganise en 42 dpartements (judets). La Transylvanie correspond dsormais aux dix dpartements de Hunedoara (Diva), Alba (Alba Iulia), Cluj (Cluj-Napoca), Sibiu, Brasov, Haghita (Miercurea Ciuc), Covasna (Sntu Gheorghi), Mures (Targu Mures), Bistrita Nasaud (Bistrita), Salaj (Zala).
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Russie
Le pays en bref
tat rpublicain : la fdration de Russie. Prsident : Vladimir Poutine. Reprsentation parlementaire : deux chambres, une chambre haute, le Conseil de la Fdration, qui reprsente les diverses entits administratives, et une chambre basse, la Douma, lue au suffrage universel. Capitale : Moscou. Division administrative en 89 sujets de la Fdration , rpartis entre 21 rpubliques, 6 territoires (kra), 49 rgions (oblast), 1 rgion autonome juive, 10 districts autonomes, 2 villes fdrales : a) 21 rpubliques : dEurope : des Adyghes (Makop), Bachkirie (Oufa), Carlie (Petrozadovsk), Daghestan (Makhatchkala), Ingouchie (Nazran), Kabardino-Balkarie (Naltchik), Kalmoukie (Elitsa), Karatchevo-Tcherkessie (Tcherkessk), des Komis (Oust-Sysolsk), des Maris (Iochkar-Ola), Mordovie (Saransk), Osstie du Nord (Vladikavkaz), Oudmourtie (Ijevsk), des Tatars (Kazan), Tchtchnie (Grozny), Tchouvachie (Tcheboksary) ; dAsie : Alta, Bouriatie, Khakassie, Sakha (ex-Iakoutie), Touva ; b) 6 territoires : dEurope : Krasnodar, Stavropol ; dAsie : Alta, Khabarovsk, Krasnoarsk, Littoral (Vladivostok) ; c) 49 rgions : dEurope : Arkhangelsk, Astrakhan, Belgorod, Briansk, Iaroslavl, Ivanovo, Kaliningrad (ex-Knigsberg), Kalouga, Kirov, Kostroma, Koursk, Leningrad (SaintPtersbourg), Lipetsk, Moscou, Mourmansk, Nijni-Novgorod, Novgorod, Orel, Orenbourg, Oulianovsk, Penza, Perm, Pskov, Riazan, Rostov, Samara, Saratov, Smolensk, Tambov, Toula, Tver, Vladimir, Volgograd, Vologda, Voronezh ; dAsie : Amour, Irkoutsk, Kamachatka, Kemerevo, Kourgan, Magadan, Novossibirsk, Omsk, Sakhaline, Sverdlovsk, Tcheliabinsk, Tchita, Tioumen, Tomsk ; d) 1 rgion autonome juive (dAsie) : Birobidjan ; e) 10 districts autonomes : dEurope : des Komis-Permiaks (Koudymkar) ; dAsie : des Bouriates dAginski, des Bouriates dOust-Ordynski, des Evensks, des Iamalo-Nenets, des Khantys-Mansis, des Koriaks, des Nenets, Tamyr, Tchoukotka ; f) 2 villes fdrales : Moscou, Saint-Ptersbourg. Supercie : 17 075 400 km2, dont 4 577 000 en Europe ; population : 150 millions dhab. ; densit : 9 hab. au km2. Langues : le russe ; on parle aussi les langues ou dialectes des diverses minorits, parmi lesquels, en Russie dEurope, le bilorusse et lukrainien. Religions : orthodoxe ; minorits catholique ou uniate, protestante, musulmane, juive. Monnaie : le rouble.
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Remarque : La Russie et la Turquie sont les deux seuls pays dEurope continentale qui possdent des terres la fois en Europe et en Asie. Mais, si pour la Turquie la ligne de sparation est naturellement xe au Bosphore, il nen va pas de mme pour la Russie, o il ny a pas de bras de mer continu susceptible de marquer une limite gographique incontestable. La plupart des gographes xent la limite entre Russies dEurope et dAsie la ligne de crte des montagnes de lOural, prolonge au sud par le cours du euve du mme nom, tributaire de la mer Caspienne, cette mer, la ligne de crte du Caucase et enn la mer Noire. Cette limite, trs traditionnelle, sera prise en compte lorsquil sagira brivement de dcrire les rgions de la Russie dEurope. Une limite plus franche entre Europe et Asie russes parat tre une ligne allant de la mer Blanche, par la Dvina septentrionale, la Volga et le Don, la mer dAzov. louest de cette ligne, les contres sont nettement europennes, lest, elles relvent dj de lhistoire de lAsie. Cest pourquoi, dans la description des volutions territoriales, le prsent chapitre bornera le plus souvent son propos aux rgions de Russie situes louest de cette dernire limite.
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reconnat la Russie un droit de regard sur les principauts danubiennes (Moldavie et Valachie), ainsi quun droit de protection sur les chrtiens de lensemble de lEmpire ottoman ; la Russie sappuiera ultrieurement sur cette clause pour singrer dans les affaires turques. En 1775, dans un souci de rationalisation de ladministration de son Empire, Catherine II rforme profondment son administration territoriale. La Russie est redivise en 50 gouvernements peupls chacun de 300 000 400 000 habitants, eux-mmes subdiviss en districts de 20 000 30 000 mes ; chaque gouverneur est assist dun conseil de gouvernement. Ces 50 gouvernements se rpartissent en 43 gouvernements dEurope et 7 dAsie. La liste en est la suivante : en Europe : Estonie (Reval), Livonie (Riga), Ingrie (Saint-Ptersbourg), Vitebsk, Moghilev, Pskov, Tschernigov, Kiev, Poltava, Iekaterinoslav, Cherson, Pays des Cosaques du Don (Tcherask), Kharkov, Koursk, Voronej, Orel, Toula, Kalouga, Smolensk, Tver, Novgorod, Viborg, Olonetz, Arkhangelsk, Vologda, Iaroslavl, Kostroma, Vladimir, Moscou, NijniNovgorod, Riazan, Tambov, Penza, Saratov, Simbirsk, Kazan, Vjatka, Perm, Oufa, Orenbourg, Samara, Astrakhan, Stavropol ; en Asie (pour mmoire) : Tobolsk, Tomsk, Ienisseisk, Irkoutsk, Iakoutsk, Transbakalie, Territoires de la Cte. La tsarine Catherine II ne se contentait pas des avantages obtenus en 1774 et entendait mettre la main sur lensemble du littoral septentrional de la mer Noire. Ayant favoris les luttes internes au sein du khanat de Crime, elle avait occup le pays en 1779 et y avait install un khan sa dvotion. Le 8 janvier 1784, par la convention dAndrinople, la Turquie reconnat lannexion par la Russie du khanat de Crime (Crime, Tauride, Kouban), qui va former les deux nouveaux gouvernements russes de Tauride ( louest de la ligne Don-Volga) et de Kouban ( lest de cette ligne).
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En octobre 1797, au trait de Campo-Formio, la France avait reu sa part des dpouilles de la dfunte rpublique de Venise, sous forme de la province du Levant vnitien, compos des sept les Ioniennes et de quatre points de terre ferme dAlbanie. En prenant lle de Malte (juin 1798), possession de lOrdre du mme nom, dont le tsar Paul Ier tait devenu protecteur, puis en semparant de lgypte, possession ottomane, Bonaparte mcontente la Russie et la Turquie. Entre octobre 1798 et mars 1799, ces deux pays allis conquirent sur les Franais lensemble des les Ioniennes et leurs quatre points de terre ferme. Par convention turco-russe (juin 1800), lancien Levant vnitien, franais depuis octobre 1797, est ainsi rparti : les les Ioniennes deviennent la rpublique des Sept-les Unies, tat fdral tributaire de la Porte, mais avec garnisons turques et droit de regard de la Russie ; les quatre points de terre ferme sont annexs par la Turquie, avec promesse dautonomie. En juin 1802, adhrant la paix dAmiens, la Turquie renonce sa suzerainet sur la rpublique des Sept-les Unies, laquelle devient en thorie indpendante, en fait soumise au protectorat russe. Lassassinat du tsar Paul Ier par une conjuration (mars 1801) ouvre la voie au rtablissement de la paix avec la France (octobre 1801). Le nouveau tsar, Alexandre Ier, le ls de Paul, va parrainer, de concert avec la France, les bouleversements territoriaux de lAllemagne (1802-1803). Mais, en 1805, il adhre la nouvelle coalition austro-prussienne contre la France. la suite de sa victoire dAusterlitz sur les armes austro-russes, par la paix de Presbourg (dcembre 1805), Napolon contraint lAutriche lui cder nombre de territoires. Dans ce cadre, cette dernire cde la France en vue de rtrocession au royaume dItalie la Dalmatie vnitienne et les bouches de Cattaro. Mais les troupes franaises voient leur marche retarde dans loccupation de la Dalmatie et ne parviennent pas Cattaro dans les dlais xs par les traits. Devant cet tat de fait, en mars 1806, le reprsentant autrichien Cattaro remet les Bouches la Russie, qui en fait de facto une nouvelle possession doutre-mer. Au terme de quatre mois de tentatives infructueuses (mai-septembre 1806), les Franais renoncent prendre Cattaro. Pendant ce temps, la guerre se poursuit entre la France et la Russie. Celle-ci ayant t vaincue par la France Eylau (fvrier 1807) et Friedland (juin 1807), Napolon impose ce pays, le 7 juillet 1807, le trait de Tilsitt, dans lequel il fait preuve de grande modration, cherchant se faire un alli du tsar Alexandre Ier. Par ce trait, la Russie : remet la France, en vue dattribution la Hollande, la seigneurie de Jever, attenante lOstfrise prussienne qui sera cde deux jours plus tard aux mmes ns ; cde Napolon les les Ioniennes et leurs quatre points de terre ferme dAlbanie, que Napolon roccupe et dote dune administration provisoire, titre de pays rserv. Par ailleurs, la Russie sengage vacuer les bouches de Cattaro, qui seront pleinement intgres au royaume dItalie. En revanche, par le trait de Tilsitt du 9 juillet 1807, conclu avec la Prusse, Napolon se montre trs dur envers cette dernire. Parmi de nombreuses autres cessions territoriales, la Prusse est contrainte de cder la Russie le cercle de Bialystok, prlev sur sa province de Nouvelle Prusse orientale, et que la Russie rattache son gouvernement de Grodno.
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Sur un plan territorial, le royaume de Pologne, capitale Varsovie, est divis en huit palatinats : Cracovie (chef-lieu Kielce), Kalisch, Sandomir, Lublin, Podlachie (chef-lieu Siedlce), Mazovie (chef-lieu Varsovie), Plock, Augustow. Par ailleurs, par un trait austro-russe de Vienne du mme jour, la Russie restitue lAutriche les quelques districts de Galicie ancienne et le cercle de Tarnopol, que cette dernire avait d lui cder en mars 1810.
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En 1875, au sein de la Russie, le nom ofciel de Pologne disparat, lancien royaume de Pologne tant dsormais dsign sous le nom de rgion de la Vistule . En avril 1876, une rvolte bulgare est durement rprime par les Turcs, ce qui provoque (avril 1877) une guerre entre la Russie et la Turquie. La Roumanie entre en guerre aux cts de la Russie, en vue dobtenir son indpendance vis--vis de la Turquie. Vaincue Plevna (janvier 1878), la Turquie signe le 3 mars le trait de San Stefano. Aux termes de ce trait, parmi de nombreuses autres clauses, et en contrepartie de territoires acquis sur la Turquie, la Roumanie restitue la Russie la Bessarabie mridionale reue en 1856. La Russie atteint alors en Europe une conguration territoriale quelle conservera jusquaux bouleversements qui suivront le premier conit mondial. La Russie dEurope compte 64 gouvernements y compris la Pologne russe, dsormais intgre, mais sans la Finlande. Elle couvre environ 5 270 000 km2, plus 380 000 km2 pour la Finlande, soit au total en Europe 5 650 000 km2, pour une population globale de plus de 90 millions dhabitants. Lconomie de la Russie se dveloppe vigoureusement dans la deuxime moiti du XIXe sicle, tentant par l de rattraper son retard multisculaire vis--vis des autres pays dEurope. Cest vers la n du sicle que lEmpire russe, surmontant sa traditionnelle hostilit envers le libralisme politique, se rapproche des pays dEurope occidentale (alliance avec la France, accord naval avec la Grande-Bretagne), en vue dattirer en Russie les capitaux de ces pays. Cependant, la libralisation de la vie politique et sociale, voulue lorigine par le tsar Alexandre II, se heurte la rsistance des autorits traditionnelles du pays : glise, classes possdantes. Sensuit lmergence de mouvements contestaires, certains se cantonnant au plan strictement politique (mouvements constitutionalistes), dautres prnant la rvolution par des actions terroristes. En 1881, le tsar est assassin et son successeur, Alexandre III, adopte une attitude beaucoup plus rpressive, lgard tant des agitateurs en Russie que des mouvements nationaux sparatistes la priphrie de lEmpire (politique de russication). Si la Russie continue se montrer active en politique extrieure, soutenant lmergence des tats slaves des Balkans, qui se rendent peu peu indpendants de la Porte, elle nen subit pas moins des revers diplomatiques, du fait des ambitions de lAutriche-Hongrie. Depuis 1878, la Russie a d modrer au congrs de Berlin ses ambitions, en se contentant de la cration dune petite Bulgarie sa protge et en acceptant que lexpansionnisme ft endigu par linstallation de lAutriche-Hongrie en Bosnie-Herzgovine. Mais ses autres protgs, la Serbie et le Montngro, sy sont affranchis de la tutelle ottomane. La guerre russo-japonaise (1904-1905), provoque par le heurt des ambitions antagonistes des deux pays au sujet de lExtrme-Orient, se rvle dsastreuse pour les Russes, qui sont vaincus. La Russie en subit une perte de prestige en Europe, alors quon la croyait militairement forte, et le rgime imprial du tsar Nicolas II en ressort branl, face une agitation terroriste permanente. Une premire tentative de rvolution, en 1905, est rprime dans le sang par le pouvoir. Un autre revers de taille est subi en 1908, quand lAutriche-Hongrie annexe la BosnieHerzgovine ; ce revers nest que modrment compens par sa satisfaction de voir au mme moment la Bulgarie saffranchir son tour de la suzerainet ottomane. Cest dans ces conditions dfavorables que, en vertu du systme dalliances (Triple Entente) auquel appartient le pays, la Russie entre en 1914 en guerre contre lAllemagne et lAutriche-Hongrie. Pendant longtemps, les diverses minorits de lEmpire combattent loyalement au sein des armes russes. Mais les revers militaires et les conditions trs dures dans lesquelles sternise le conit vont avoir raison de la discipline et, en 1917, la Russie va subir deux rvolutions successives qui vont bouleverser durablement le pays.
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Face aux scessions de toutes parts qui ont affect le pays et celles qui sannoncent, dans lespoir de les endiguer, le gouvernement bolchevique est contraint dadopter, ne serait-ce quen apparence, une attitude favorable lgard des aspirations autonomes de nombre de minorits qui vivent dans le pays. Le 10 juillet 1918 est proclame une Constitution qui fait de la Russie une rpublique fdrative, la rpublique socialiste fdrative des soviets de Russie. Prenant le contre-pied de la politique centralisatrice des tsars, elle prvoit, en thorie, daccorder une autonomie aux minorits qui le souhaitent. Mais les tentatives sparatistes se poursuivent, tandis que le gouvernement sovitique de Russie entame une offensive de reconqute des provinces perdues. Le 1er janvier 1919 est proclame la rpublique sovitique de Bilorussie, qui se dtache de la Russie et entend regrouper lensemble des Bilorusses. Le 14 mars 1919, le gouvernement sovitique de Russie suscite de nouveau Kharkov la cration dune rpublique sovitique dUkraine, dirige par le communiste ukrainien Rakosi, laquelle soppose au gouvernement nationaliste de Kiev et a pour vocation de conqurir le territoire de lUkraine sur les armes russes-blanches ou nationalistes ukrainiennes. Pour avoir les mains plus libres lgard des autres combats quil doit mener, notamment contre les armes contre-rvolutionnaires, le gouvernement de Lnine entend faire la part du feu dans sa lutte contre les forces sparatistes. Il renonce pour lheure reconqurir les provinces non russes de lancien Empire, concentrant son effort sur les provinces considres de tout temps comme russes par la Russie (Bilorussie, Ukraine) ; ne parvenant pas les ramener dans le sein de la Russie, il sefforce dy promouvoir des gouvernements sovitiques. Paralllement, il accorde diverses minorits une autonomie plus ou moins prononce, en crant au sein de la Russie des rpubliques autonomes ou, plus simplement, en rigeant certaines rgions en provinces autonomes. Le 23 mai 1919, la rgion dOufa est rige en rpublique autonome de Bachkirie, capitale Oufa, au sein de la Russie. Le 20 janvier 1920 sont cres, dans la rgion de Ciscaucasie, les rpubliques autonomes du Daghestan, capitale Boujnaksk, et des Montagnes, capitale Vladikavkaz. Le 2 fvrier 1920 est sign le trait de Tartu (Dorpat) entre lEstonie et la Russie. La Russie y reconnat lindpendance de lEstonie , dans ses limites de 1918, et lui cde deux petits territoires sur sa frontire orientale : celui de la rive droite de la Narva, et le district dIzborsk. Le 27 mai 1920, la rgion de Kazan est rige en rpublique autonome des Tatars de Kazan, capitale Kazan, au sein de la Russie. Le 24 juin 1920 est cre la province autonome des Tchouvaches, chef-lieu Tcheboksary, prs de Kazan. Le 12 juillet 1920 est sign le trait de Moscou entre la Russie et la Lituanie. La Russie y reconnat lindpendance de la Lituanie , qui doit englober Vilnius. Le 11 aot 1920 est sign le trait de Riga entre la Russie et la Lettonie. La Russie y reconnat lindpendance de la Lettonie, et lui cde une bande de territoire situe au nord-est de la Livonie (rgion dAbrene). Le 26 aot 1920 est cre la rpublique autonome des Kazakhs, situe en majeure partie en Asie, entre la mer Caspienne et les conns du Sinkiang chinois, mais dont lextrmit occidentale, louest du euve Oural, appartient gographiquement lEurope. Les Finlandais revendiquaient la Carlie orientale (russe). La Russie refuse de la leur cder, mais en contrepartie, par le trait de Tartu (Dorpat) du 14 octobre 1920, elle cde la Finlande le territoire de Petsamo, lui donnant ainsi dans le grand Nord un accs locan Arctique. Le 4 novembre 1920 sont cres trois provinces autonomes : celle des Tchrmisses (Maris), chef-lieu Krasnokokchaisk, et celle des Votiaks (Oudmourtes), chef-lieu Ijevsk, dans la rgion de Kazan, celle des Kalmouks, chef-lieu Elitsa, sur les rives de la mer Caspienne. la suite dun long conit entre la Russie et la Pologne, par le trait de Riga du 18 mars 1921, la Pologne annexe aux dpens de la Bilorussie le tiers occidental de cette dernire, et aux dpens de lUkraine la Volhynie presque entire.
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Chaque rpublique fdre peut elle-mme renfermer des rgions dotes dautonomie, sous forme de rpublique autonome (autonomie large) ou de province autonome (autonomie restreinte), respectant les particularismes de certaines minorits. la cration de lURSS, la situation est la suivante : rpublique fdrative de Russie : cinq rpubliques autonomes en Europe (Daghestan, Montagnes, Bachkirie, Tatars de Kazan, Tatars de Crime), plus une petite partie de celle des Kazakhs ; neuf provinces autonomes en Europe (Zyrines ou Komis, Tchouvaches, Votiaks, Tchrmisses ou Maris, Kalmouks, Tchtchnie, Kabardino-Balkarie, Tcherkessie, Tcherkesses du Kouban ou Adyghes) ; rpublique de Bilorussie ; rpublique dUkraine. En dehors de ses rpubliques ou de ses provinces autonomes numres ci-dessus, la Russie dEurope proprement dite est divise en 37 gouvernements : Carlie (Petrozavodsk), Arkhangelsk, Vologda, Veliki-Oustioug, Petrograd (nouveau nom de Saint-Ptersbourg depuis 1914, rebaptise Leningrad en 1924), Pskov, Novgorod, Tver, Tcherepovets, Iaroslavl, Moscou, Smolensk, Vitebsk, Moghilev, Kalouga, Toula, Orel, Briansk, Riazan, Tambov, Koursk, Voronej, Kouban (Krasnodar), Stavropol, Astrakhan, Novotcherkask, Tsaritsyne (rebaptise Stalingrad en 1925), Saratov, Penza, Samara, Orenbourg, Simbirsk, NijniNovgorod, Vladimir, Ivanovo, Kostroma, Vjatka.
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par la Lituanie des bases militaires, en contrepartie de quoi lURSS cde la Lituanie le tiers occidental du palatinat de Vilnius, avec la ville, quelle prlve sur sa part de Pologne. Le 12 octobre 1939, lAllemagne et lURSS se partagent la Pologne. Dans ce cadre, lURSS annexe le tiers oriental de la Pologne, savoir : rattachs la Bilorussie : les palatinats de Bialystok, Nowogrodek, Polsie, et les deux tiers orientaux de celui de Vilnius ; rattachs lUkraine : les palatinats de Volhynie, Tarnopol, Stanislawow, et la moiti orientale de celui de Lemberg (ces trois derniers constituant lancienne Galicie orientale). Le 12 octobre 1939, lURSS, qui cherche largir larrire-pays de Leningrad (SaintPtersbourg), trop proche de la frontire, propose la Finlande de lui prendre un territoire de 3 000 km2 (Bjorko) sur listhme de Carlie (entre golfe de Finlande et lac Ladoga) et de lui donner en change un territoire de 30 000 km2 en Carlie septentrionale. La Finlande refuse cet arrangement. Les troupes sovitiques ayant envahi la Finlande partir du 30 novembre 1939, celle-ci est vaincue au terme dune guerre hroque ( guerre dhiver ). En consquence, par le trait de Moscou du 12 mars 1940, la Finlande doit cder lUnion sovitique : lensemble de la Carlie mridionale (Bjorko, Viborg), ramenant dans ce secteur la Finlande sa frontire de 1721 ; le territoire de Salla le long de la frontire de Carlie septentrionale, loignant la frontire du chemin de fer de Mourmansk ; un petit territoire lest de Petsamo, sur locan Arctique ; sous forme de bail de 99 ans, la presqule de Hanko lentre du golfe de Finlande, pour en faire une base navale. Ces territoires, sauf Viborg et listhme, sont le 1er avril 1940 rattachs la rpublique autonome de Carlie, qui devient rpublique socialiste sovitique de Carlo-Finlande, membre part entire de lURSS et donc distincte de la rpublique de Russie. Protant de leffondrement de la France, qui prive la Roumanie dun appui potentiel, lURSS adresse le 26 juin 1940 cette dernire un ultimatum, auquel la Roumanie se plie le 28 juin, en cdant lURSS la Bucovine septentrionale (dpartements roumains de Cernauti et de Storojinet) et lentire Bessarabie. Le 1er aot 1940, lURSS : attribue lUkraine la Bucovine septentrionale, lextrme nord de la Bessarabie (rgion de Khotin) et le Boudjak (tiers mridional de la Bessarabie) ; dtache de lUkraine la moiti sud-ouest (le long du Dniestr) de lancienne rpublique autonome de Moldavie, pour lagrger aux deux tiers centraux de la Bessarabie nouvellement conquise et constituer ainsi une nouvelle rpublique socialiste sovitique de Moldavie, capitale Kichinev, membre part entire de lURSS et donc dsormais distincte de lUkraine ; rattache sans autonomie lUkraine la moiti nord-est (rgion de Balta) de lancienne rpublique autonome de Moldavie. Au nord-ouest du pays, du 15 au 17 juin 1940, les troupes sovitiques ont envahi lEstonie, la Lettonie et la Lituanie, et suscit ltablissement de rgimes communistes. Le 21 juillet (Estonie), le 3 aot (Lituanie) et le 5 aot (Lettonie), une assemble communiste proclame dans chacun de ces pays une rpublique sovitique et demande son rattachement lURSS. Le 6 aot, Moscou entrine cette runion : les trois rpubliques baltes, anciennement indpendantes, deviennent les trois rpubliques socialistes sovitiques dEstonie, de Lettonie et de Lituanie, membres part entire de lURSS. Par ailleurs, le territoire annex sur la Russie en 1920 est rtrocd par la nouvelle rpublique sovitique de Lettonie la rpublique sovitique de Russie. LURSS compte dsormais huit rpubliques fdres en Europe : Russie, Bilorussie, Ukraine, Carlo-Finlande, Moldavie, Estonie, Lettonie, Lituanie ; sy ajoute lextrmit occidentale du Kazakhstan.
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12 septembre, aux termes duquel elle vacue la Transnistrie, la Bessarabie et la Bucovine septentrionale, qui sont aussitt rannexes de fait par lURSS . De mme, lURSS rannexe de fait la Galicie orientale. En novembre 1944, les trois pays baltes ayant t reconquis par lURSS, les rpubliques socialistes sovitiques dEstonie, de Lettonie et de Lituanie sont restaures, cette dernire incluant dsormais Vilnius. Le 11 mai 1945, la Tchcoslovaquie est reconstitue. La Ruthnie subcarpathique, peuple majoritairement dUkrainiens, est arrache la Hongrie qui sen tait empare en 1939, et provisoirement rincorpore au sein de la Tchcoslovaquie. Par trait du 29 juin 1945, la Tchcoslovaquie cde la Ruthnie subcarpathique lURSS, laquelle lattribue sa rpublique dUkraine, dont elle va former une nouvelle rgion (oblast), celle de Transcarpathie, chef-lieu Uzhorod (Unghvar). la confrence de Potsdam (2 aot 1945), les vainqueurs dtachent provisoirement de lAllemagne les territoires situs lest dune ligne Oder-Neisse. Parmi ces territoires, la moiti septentrionale de la Prusse orientale est place sous administration de lURSS. Le 16 aot 1945, laccord polono-sovitique de Moscou xe la nouvelle frontire entre les deux pays. LURSS annexe sur lancienne Pologne davant-guerre : le palatinat de Vilnius (sans la ville et ses environs), la Polsie, le palatinat de Nowogrodek, quelle rattache la Bilorussie ; le palatinat de Volhynie et ceux de Tarnopol, Stanislawow, et moiti orientale de celui de Lemberg (Galicie orientale), quelle rattache lUkraine. Le 25 septembre 1945, au sein de la Russie, la rpublique autonome des Tatars de Crime est supprime, et les Tatars, accuss de collaboration avec lAllemagne, sont dports en Sibrie. La Crime est directement rattache la rpublique de Russie, dont elle devient une rgion (oblast). Les divers traits de Paris du 10 fvrier 1947, passs avec un certain nombre de pays vaincus (Finlande, Hongrie, Roumanie), conrment lattribution lURSS de la Carlie mridionale, de Salla, de Petsamo, de la Ruthnie subcarpathique et de la Bessarabie.
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En Lettonie, la rpublique sovitique redevient le 4 mai 1990 rpublique de Lettonie. Le pluripartisme est rtabli. Le 3 mars 1991, un rfrendum donne plus de 70 % de votes en faveur de lindpendance. Le 21 aot 1991, le parlement de Riga proclame lindpendance du pays. La Lettonie redevient alors une rpublique indpendante et quitte son tour lURSS. En Estonie, la rpublique sovitique redevient le 5 mai 1990 rpublique dEstonie. Le pluripartisme est rtabli. Un rfrendum, le 3 mars 1991, donne une forte majorit pour lindpendance. Le 20 aot 1991, lEstonie redevient une rpublique indpendante et quitte lURSS. Le 23 juin 1990, la rpublique de Moldavie proclame sa souverainet vis--vis de lURSS. Le 27 aot 1991, la rpublique de Moldavie proclame son indpendance et quitte lURSS. Embotant le pas la Russie, qui en juin 1990 vote sa souverainet vis--vis de lURSS, lUkraine proclame le 16 juillet 1990 sa souverainet vis--vis de lUnion sovitique. Puis, la dsagrgation sovitique suivant son cours, le 24 aot 1991, la rpublique dUkraine proclame son indpendance . De mme, la Bilorussie proclame le 27 juillet 1990 sa souverainet vis--vis de lUnion sovitique. Le 25 aot 1991, la rpublique de Bilorussie proclame son indpendance . la n du mois daot 1991, mis part la Russie, tous les anciens membres europens de lURSS ont quitt lUnion, faisant de celle-ci une coquille vide et de Gorbatchev un prsident sans troupes. Le 8 dcembre 1991, Minsk, les prsidents des rpubliques de Russie, de Bilorussie et dUkraine proclament la n de lURSS et son remplacement par une confdration aux liens trs lches, la Communaut des tats indpendants (CEI).
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Saint-Marin
Saint-Marin
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique de Saint-Marin. Prsidents : deux capitaines-rgents lus pour six mois par le Grand Conseil. Reprsentation parlementaire : une chambre, le Grand Conseil gnral. Capitale : Saint-Marin. Supercie : 60 km2 ; population : 26 000 habitants ; densit : 433 habitants au km2. Langue : litalien. Religion : catholique. Monnaie : leuro ; la lire italienne jusquen 2001.
Remarque : De 1789 nos jours, la rpublique de Saint-Marin est lun des trois seuls tats europens, avec Andorre et le Liechtenstein, navoir modi ni son territoire, ni son rgime politique.
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Serbie
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique de Serbie. Prsident : Boris Tadic. Reprsentation parlementaire : une chambre, lAssemble nationale. Capitale : Belgrade. Division administrative en 29 districts (okruzi), dont : Serbie propre (Belgrade), 17 districts, plus la ville de Belgrade : Bor, Branicevo (Pozarevac), Jablanica (Leskovac), Kolubara (Valjevo), Macva (Sabac), Mordvica (Cacuk), Nisava (Nis), Pcinja (Vranje), Pirot, Podunavlje (Smederevo), Pomoravlje (Jagodina), Rosina (Krusevac), Raska (Kraljevo), Sumadija (Kragujevac), Toplica (Prokuplje), Zajecar, Zlativor (Uzice) ; Vovodine (Novi Sad), 7 districts : Banat central (Zrenjanin), Batchka septentrionale (Subotica), Banat septentrional (Kikinda), Batchka mridionale (Novi Sad), Banat mridional (Pancevo), Syrmie (Sremska Mitrovica), Batchka occidentale (Sombor) ; Kossovo-Mtohidja (Pristina), 5 districts : Kossovo (Pristina), Kossovo-Pomoravlje (Gnjilane), Kosovska Mitrovica, Petch, Prizren. Supercie : 88 400 km2 (dont Serbie propre : 56 000, Vovodine : 21 500, KossovoMtohidja : 10 900) ; population : 10 millions dhabitants (dont Serbie propre : 5,8 millions, Vovodine : 2 millions, Kossovo-Mtohidja : 2,2 millions) ; densit : 113 habitants au km2. Langues : le serbe ; des minorits parlent le hongrois en Vovodine et lalbanais au Kossovo-Mtohidja. Religions : orthodoxe ; minorits catholique et musulmane. Monnaies : le dinar en Serbie ; leuro convertible au Kossovo.
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Serbie
Macdoine, lpire et la Thessalie. Cette expansion saccompagne dun premier essor culturel de la Serbie, qui se manifeste notamment par lrection de nombreux monastres. la mort de Douchan, la Grande Serbie se fractionne en de nombreuses principauts. En 1389, la bataille de Cossovie (Kossovo Polje), les armes serbes sont crases par les Turcs, qui vont peu peu imposer leur domination. En 1459, les Turcs semparent de la dernire principaut serbe qui rsistait (Smederevo) et sauf Belgrade qui ne tombera quen 1521 dominent dsormais pour plusieurs sicles lensemble des populations serbes (hormis le Montngro).
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Serbie
La perspective dune marche russe jusqu Constantinople incite la Turquie demander la paix. Celle-ci est conclue San Stefano, le 3 mars 1878. Le trait prvoit la cration dune grande Bulgarie autonome stendant du lac dOchrida aux rives de la mer Noire, laccroissement de la Roumanie et du Montngro et un lger agrandissement de la Serbie, limit la rgion de Nisch . Le trait de San Stefano rompant, aux yeux de la Grande-Bretagne et de lAutriche, lquilibre balkanique au prot de la Russie et de sa protge bulgare, le chancelier Bismarck runit Berlin un congrs des puissances, qui impose un nouveau trait le 13 juillet 1878. La grande Bulgarie de San Stefano est divise en trois parties (principaut de Bulgarie vassale, Roumlie orientale autonome au sein de la Turquie, Macdoine laisse la Turquie), tandis que les agrandissements de la Serbie, prvus San Stefano, sont lgrement accrus : la Serbie reoit de la Turquie les districts de Pirot, Nisch, Toplitza et Vranja, qui font passer 21 le nombre de ses districts et 48 000 km2 sa supercie, pour une population denviron 1,8 million dhabitants. De plus, la principaut de Serbie devient indpendante , rompant tout lien avec la Porte ; cette indpendance est reconnue par les puissances. Mais loccupation de la BosnieHerzgovine et du sandjak de Novi Bazar par lAutriche-Hongrie porte un coup darrt lexpansion de la Serbie, qui convoitait ces provinces ottomanes. Enn, llot dAda-Kaleh (fort de Nouvel-Orsova), situ dans le lit du Danube (Portes de Fer) entre la Serbie et la Hongrie, nest nommment attribu aucun des deux tats. Oubli dans le trait, il est conserv par la Turquie.
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Serbie
Le 13 novembre, une Assemble montngrine runie Podgoritza vote la dchance du roi Nicolas et lunion du Montngro au futur royaume yougoslave. Prenant acte de ces vnements quil a grandement inspirs, le prince rgent Alexandre de Serbie proclame le 1er dcembre 1918 le royaume des Serbes, Croates, Slovnes (SCS), qui a vocation runir les Slaves du sud de lEurope autour de son trne ; le nouveau royaume a pour bases la Serbie, le Montngro, la Croatie-Slavonie, la Slovnie et la Bosnie-Herzgovine. La Serbie est entirement incorpore dans le nouveau royaume. Elle va en constituer la province principale, lgrement agrandie en novembre 1919 de petits territoires bulgares, au point datteindre une surface de 95 700 km2.
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Serbie
partir de 1921, le royaume SCS fait partie, avec la Tchcoslovaquie et la Roumanie, de la Petite Entente, alliance politique et militaire institue avec le soutien de la France pour contenir lesprit de revanche des pays vaincus. Par ailleurs, cest en aot 1921 que meurt le vieux roi Pierre Ier, et son ls, le prince rgent Alexandre, lui succde sous le nom dAlexandre Ier. Au sein de lAssemble constituante du royaume se fait trs tt jour un diffrend entre partisans du centralisme, conduits par le Serbe Pachitch, et partisans du fdralisme, conduits par le Croate Raditch. Par suite de ce diffrend, le parti paysan croate de Raditch se retire des dbats et laisse la voie ouverte ladoption dune Constitution centraliste, dite du Vidovdan, vote le 28 juin 1921 et rcuse ds cet instant par les Croates. Cette Constitution fait du royaume des Serbes, Croates, Slovnes une monarchie parlementaire centraliste. Ds lors, les provinces historiques subsistent, mais sont vides de toute substance au prot de 33 rgions appeles tre les rels cadres administratifs du pays. En 1922, les bouches de Cattaro sont dtaches de la province de Dalmatie et rattaches celle du Montngro. Le 6 dcembre 1922, la confrence des Ambassadeurs dcide la cession par lAlbanie au royaume SCS du monastre de Saint-Naoum (entre Ochrida et Prespa) et de la rgion des Mirdites (attenante Prizrend). Par le trait de Rome du 27 janvier 1924, sign entre lItalie et le royaume SCS, la ville libre de Fiume disparat, ainsi partage : la ville de Fiume et la bande de territoire la reliant Volosca sont annexes par lItalie ; le faubourg slave de Soutchak est annex par le royaume SCS, qui va en faire le grand port yougoslave.
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congrs de Berlin accrue de la moiti du sandjak de Novi Bazar, diminue du district de Pirot, annex par la Bulgarie, et thoriquement accru du territoire du Banat serbe, lequel est en ralit dtach de la Serbie et administr par les colons allemands (les Souabes ) du Banat, sous le contrle allemand. Cette Serbie, occupe par les troupes allemandes, est, partir daot 1941, gouverne par le gnral Neditch, sous le contrle troit des autorits doccupation. Les annexions, occupations ou protectorats allemands, italiens, hongrois ou bulgares, ainsi que le rgime oustachi en Croatie, se heurtent des mouvements de rsistance conduits par le gnral Mikhalovitch (monarchiste) ou par le partisan Tito (communiste), lequel nira par lemporter. Le Comit national de libration, install Jajce (Bosnie) par Tito, adopte en novembre 1943 une structure fdrale et dcide le principe dun futur tat fdral de Yougoslavie, pour viter le retour aux antagonismes davant-guerre. En novembre 1944, les armes sovitiques librent Belgrade, mais la Serbie, comme lensemble des territoires de lancienne Yougoslavie, est en ralit aux mains des partisans de Tito, qui va bientt semparer du pouvoir avec lassentiment des Occidentaux, qui abandonnent la cause monarchiste.
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Ds lorigine, la Yougoslavie de Tito se rvle tre un partenaire peu commode pour lURSS. En 1948, la rupture est consomme. La Yougoslavie est expulse du Kominform et va dsormais adopter une politique extrieure indpendante du bloc de lEst, adhrant plus tard au mouvement des non-aligns ; elle demeure de ce fait nettement plus ouverte que dautres pays communistes aux changes avec lOccident. Tito, devenu prsident vie en 1974, meurt en mai 1980 ; lui succde une prsidence collgiale mais se rveillent aussi les aspirations nationalistes de certaines rpubliques (Croatie et Slovnie). Pendant ce temps, lalbanisation rampante du Kossovo-Mtohidja pourtant foyer dorigine et cur spirituel de la Serbie provoque les premiers troubles, prmices daffrontements ultrieurs plus violents, auxquels la Serbie rpond par une administration directe de la province. Le 2 juillet 1990, lAssemble de la province du Kossovo proclame une rpublique du Kossovo. Elle est aussitt dissoute par Belgrade, qui dcrte ltat durgence dans la province. En Serbie mme, o en 1989 a t lu prsident Slobodan Milosevic, un ancien communiste reconverti dans le nationalisme grand-serbe, une nouvelle Constitution, promulgue le 28 septembre 1990, rtablit en thorie un rgime dmocratique, mais supprime lautonomie de la Vovodine et du Kossovo.
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* Le 17 fvrier 2008, les autorits civiles du Kossovo proclament unilatralement lindpendance de la province, indpendance fragile car, si elle est aussitt reconnue par les tats-Unis et certains pays europens (Grande-Bretagne, France), elle est fortement rejete par la Serbie, soutenue par la Russie, la Chine et dautres pays europens (Espagne).
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Slovaquie
Slovaquie
Le pays en bref
tat rpublicain : la Rpublique slovaque. Prsident : Ivan Gasparovic. Reprsentation parlementaire : une chambre, le Conseil national. Capitale : Bratislava (Presbourg, Poszony). Division administrative en 8 rgions (kraj) : Bratislava, Trnava, Trencin, Nitra, Zilina, Banska Bistrica, Presov, Kosice. Supercie : 49 000 km2 ; population : 5,4 millions dhabitants ; densit : 110 habitants au km2. Langue : le slovaque (langue slave). Religion : catholique. Monnaie : la couronne slovaque.
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Slovaquie
lindpendance slovaque, est expuls sur demande de Masaryk. La Slovaquie est intgre dans la nouvelle Tchcoslovaquie, dont les limites doivent tre prcises par les traits. Par le trait de Trianon du 4 juin 1920, agissant au nom de lancienne Transleithanie, la Hongrie cde la Tchcoslovaquie les comitats de Presbourg (Poszony), Bars, Neutra, Trentsin, Turosch, Liptau, Arva, Zolyom, Zips, Sarosch et Ungh en entier, ainsi que des parties des comitats de Raab (Gyor), Komorn, Gran (Esztergom), Honth, Nograd, Goemoer, Abauj-Torna, Zemplin, Beregh. Au-del des comitats de peuplement slovaque, les vainqueurs ont impos la Hongrie de cder des comitats de plaine largement peupls de Hongrois, pour les raisons suivantes : ncessit de relier par une bande territoriale de plaine (liaisons ferroviaires) les valles slovaques cloisonnes entre elles ; volont de donner la Tchcoslovaquie une grande ville portuaire sur le Danube ; ce sera Presbourg, rebaptise Bratislava, ville peuple dAllemands et de Hongrois, dont seul larrire-pays est slovaque ; volont dtablir, l o elle peut exister, une frontire naturelle entre Tchcoslovaquie et Hongrie ; ce sera le Danube, de Presbourg son conuent avec lIpoly, puis le cours infrieur de lIpoly ; dailleurs, la frontire du Danube est dpasse au droit de Presbourg, la Tchcoslovaquie recevant le faubourg (Engerau) de cette ville situ sur rive droite du euve. Le 28 juillet 1920, la confrence des Ambassadeurs transfre de la Tchcoslovaquie la Pologne le nord-est (Jablonka) du comitat dArva (Orava) et le nord-ouest de celui de Zips. Au sein de la nouvelle Rpublique tchcoslovaque (140 000 km2, 13 600 000 habitants), la Slovaquie constitue une grande rgion avec 49 000 km2 et 3 000 000 habitants. Mais lautonomie interne promise en mai 1918 nest pas applique. Par ailleurs, la Ruthnie subcarpathique, qui forme lest un prolongement de la Slovaquie peupl, lui, de Ruthnes (Ukrainiens), et qui de ce fait aurait d tre incorpore en Ukraine, est titre provisoire aussi rattache la nouvelle Tchcoslovaquie.
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La Ruthnie subcarpathique La Ruthnie subcarpathique (ou Ukraine subcarpathique) est une appellation moderne qui ne recouvre en 1789 aucun tat ou province organis comme tel ; il existe en revanche un peuple slave, les Ruthnes ou Ukrainiens, dont la majeure partie vit audel des Carpathes et une petite partie seulement en de, cette dernire au sein du royaume de Hongrie, plus prcisment sur le versant mridional de la partie nord-est des Carpathes. Cette rgion et la rgion voisine de Slovaquie sont cette poque dsignes sous le nom de Haute-Hongrie. La Ruthnie subcarpathique stend sur la partie septentrionale du haut bassin de la Tisza : cours suprieur de la Tisza, valles afuentes de lUngh, de la Latorcza, de la Borsava, de la Ryka, de la Terobla et du Taracz ; le peuplement ruthne y est trs marqu, majoritaire vis--vis des autres habitants (Hongrois et Allemands). La rgion est dote de cols permettant de communiquer avec la Galicie (Lemberg) et la Bucovine (Czernowitz). La principale richesse y est constitue par lexploitation forestire, qui donne la Ruthnie une complmentarit conomique avec la plaine de Hongrie. Dans le cadre de la tolrance traditionnelle des Habsbourg pour la diversit de leurs peuples, les Ruthnes parviennent sauvegarder leur identit au cours des sicles, cette sauvegarde tant favorise par la fondation en 1649 dune glise uniate (lie Rome) propre la Ruthnie subcarpathique. Au sein de la Hongrie, la Ruthnie subcarpathique recouvre peu prs les comitats dUnghvar et de Beregh (ce dernier en partie), dUgotsch et de Maramarosch (en partie). lautomne de 1918, la suite de leffondrement des armes austro-hongroises, deux Comits nationaux ruthnes rivaux se runissent, lun Lubovna (frontire slovaque) qui rclame lindpendance, lautre Unghvar (Uzhorod) qui demande lautonomie au sein de la Hongrie. Mais le dirigeant tchque Mazaryk sest mis en relation avec un dirigeant ruthne, Zatkovitch, qui demande lunion la nouvelle Tchcoslovaquie. Par le trait de Trianon du 4 juin 1920, la Hongrie cde la Tchcoslovaquie les comitats ruthnes dUnghvar (en entier), de Beregh (en partie), dUgotsch et de Maramarosch (ces deux derniers partags entre Roumanie et Tchcoslovaquie). Selon le principe des nationalits, les comitats ruthnes auraient d tre attribus lUkraine. Mais celle-ci est, entre 1919 et 1921, ravage par une lutte arme entre diverses factions et les Allis ne veulent pas prendre le risque de la laisser au voisinage dune Hongrie elle-mme en proie la rvolution communiste. En revanche, une attribution de la Ruthnie la Tchcoslovaquie prsente lavantage de rendre cette dernire voisine de la Roumanie, reliant ainsi deux piliers de la Petite Entente sur laquelle la France entend sappuyer dans son action politique europenne. La Tchcoslovaquie accepte la Ruthnie titre provisoire , promet dy tablir une autonomie et entend un jour la rtrocder lUkraine, selon les dclarations de Mazaryk. En 1921, la Ruthnie subcarpathique (12 500 km2, 600 000 habitants) reoit en effet une certaine autonomie interne (coles ruthnes et, au sud, hongroises) ; la frontire la sparant de la Slovaquie suit la rive droite de lUngh, la capitale de la rgion tant xe Uzhorod (Unghvar). En 1928, la frontire interne entre Slovaquie et Ruthnie est lgrement dcale vers louest, en faveur de la Ruthnie, pour lui laisser lentire valle de lUngh. Le 6 octobre 1938, conformment aux dcisions des accords de Munich, la Tchcoslovaquie accorde la Ruthnie une plus large autonomie que celle de 1921, et cette province prend le nom dUkraine subcarpathique. Elle est dsormais dote dun gouvernement autonome prsid par Mgr Volochine et dune assemble. Par larbitrage du Belvdre (Vienne) du 2 novembre 1938, la Tchcoslovaquie restitue la Hongrie une bande continue de territoires courant le long de la frontire mridionale de Slovaquie et de Ruthnie. Cette bande est majoritairement peuple de Hongrois. En Ruthnie, cette cession fait passer la Hongrie les villes dUnghvar, de Bereghsacz, de Munkacz et de Csop. La capitale de la rgion de Ruthnie est transfre
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tat rpublicain : la rpublique de Slovnie. Prsident : Janez Drnovsek. Reprsentation parlementaire : une Assemble nationale, chambre lgislative, un Conseil dtat, chambre consultative. Capitale : Ljubljana (Laybach). Division administrative en 8 rgions (regije), plus le grand Ljubljana : Primorska (Littoral), dote de 2 chefs-lieux, Nova Gorica (Nouvelle-Goritz) et Koper (Capodistria) ; Gorenjska (Haute-Carniole), chef-lieu Kranj (Krainbourg) ; Notranjska (Carniole intrieure), chef-lieu Cerknica (Zirknitz) ; Dolenjska (Basse-Carniole), cheflieu Novo Mesto (Rudolfswerth) ; Bela Krajina (Marche blanche), chef-lieu Crnomelj (Tschernembl) ; Stajerska (Styrie), dote de 2 chefs-lieux, Maribor (Marbourg) et Celje (Cilly) ; Koroska (Carinthie), chef-lieu Slovenj Gradec (Windischgrtz) ; Prekmurje (Prkomouri), chef-lieu Murska Sobota. Supercie : 20 250 km2 ; population : 2 millions dhabitants ; densit : 99 habitants au km2. Langue : le slovne ; des minorits reconnues parlent litalien (rgion de Capodistria) ou le hongrois (Prkomouri). Religion : catholique. Monnaie : le tolar.
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Dans ce cadre, lAutriche scularise son prot les seigneuries ecclsiastiques de Veldes, possession de Brixen, et de Lack, possession de Frisingue, enclaves dans son duch de Carniole. Le recs porte de 100 131 le nombre de voix du collge des princes de la dite de Ratisbonne, par suppression de 18 voix caduques et cration de 49 nouvelles voix. La Styrie, la Carinthie et la Carniole apportent trois voix supplmentaires lAutriche. Faisant suite la victoire franaise contre lAutriche Austerlitz, le trait de Presbourg du 26 dcembre 1805 laisse intactes les possessions de lAutriche du ct des rgions slovnes ; il se borne transfrer au royaume dItalie les territoires vnitiens acquis par lAutriche en 1797 (Vntie, Monfalcone, Istrie, Dalmatie). Le territoire de Trieste, rest autrichien, formait hiatus entre la Vntie et lIstrie devenues italiennes. Le 10 octobre 1807, par lacte explicatif de Fontainebleau, pour rduire ce hiatus, lAutriche cde au royaume dItalie la rive droite de lIsonzo (prleve sur le comt de Goritz et Gradisca) et reoit en contrepartie le petit comt de Monfalcone. Le comt de Goritz est ainsi temporairement coup en deux, la partie de rive gauche de lIsonzo restant autrichienne.
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la Carniole, en principe en totalit, mais sa partie occidentale est conteste entre lItalie et le royaume SCS ; le Miestal, fragment oriental de la Carinthie (autour de Draubourg), et en outre un fragment mridional de Carinthie situ au sud de la ligne de crte des Karawanken. 2) LAutriche cde lItalie le comt de Goritz et Gradisca et la ville de Trieste, ainsi quun petit fragment de Carniole (Weissenfels/Fusine), situ aux sources de la Save. 3) LAutriche renonce la Carniole occidentale, qui est conteste entre lItalie et le royaume SCS. 4) LAutriche conserve provisoirement le bassin de Klagenfurt (quart sud-est de la Carinthie), mais un plbiscite doit sy tenir en 1920 pour permettre aux populations dopter entre lAutriche et le royaume SCS. Par le trait de Trianon du 4 juin 1920, la Hongrie, au nom de lancienne Transleithanie, cde un grand nombre de territoires des tats existants ou en voie de formation. Sagissant de terres de peuplement slovne, la Hongrie cde au royaume SCS le Prkomouri (district de la Mur), partie mridionale du comitat de Vas (Eisenbourg). En vue du plbiscite de Carinthie, le bassin de Klagenfurt est divis par les Allis en deux zones : zone I (Bleibourg, Vlkermarkt) et zone II (Klagenfurt) au nord de la prcdente. Le plbiscite se tient le 10 octobre 1920 dans la zone I et donne une majorit de 60 % pour le maintien en Autriche. Les Allis dcident alors que lensemble du bassin de Klagenfurt restera lAutriche. Le pacte de Londres davril 1915, qui avait dcid lItalie entrer en guerre aux cts de lEntente, promettait lItalie une partie de la Carniole occidentale, sur le plateau du Karst avec Idria mais sans Adelsberg (Postojna), allant jusqu la ligne de partage des eaux Save/Adriatique. Cette limite stratgique, qui englobe en Italie des populations slovnes, est dplace vers lest jusqu inclure Adelsberg, par accord secret entre lItalie et le royaume SCS, en change de labandon du soutien italien la cause de la dynastie montngrine. Par le trait de Rapallo du 20 novembre 1920, sign entre lItalie et le royaume SCS, la Carniole occidentale, avec Idria et Adelsberg, est attribue lItalie. Les Slovnes sont donc rpartis entre les pays suivants : royaume des Serbes, Croates, Slovnes pour la majorit dentre eux, dans des rgions anciennement autrichiennes ou hongroises runies dans la nouvelle province yougoslave de Carniole-et-Carinthie ; royaume dItalie pour ceux de lancien comt de Goritz et de Carniole occidentale, runis dans la nouvelle province italienne de Goritz ; rpublique dAutriche pour ceux de Carinthie restant dans la province de ce nom. En 1923, lItalie supprime la province de Goritz et la fusionne avec celle dUdine pour former une grande province du Frioul. En 1927, lItalie redivise la province de Frioul et reconstitue une province de Goritz plus petite que celle de 1920 ; la rgion dAdelsberg (Postumia) est rattache la province de Trieste. la suite de troubles graves entre Serbes et autres nationalits, le roi Alexandre Ier dcrte luniformisation du pays, qui devient royaume de Yougoslavie (1929). En 1931, les anciennes rgions historiques cdent la place neuf banovines chevauchant en partie les anciennes provinces et portant des noms de rivires. Dans ce cadre, lancienne province de Carniole-et-Carinthie devient la banovine de la Drave (chef-lieu Laybach/Ljubljana). En mars 1938, par suite de lAnschluss, les Slovnes de Carinthie font dsormais partie du Reich allemand.
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Cependant, lemploi du qualicatif dIllyrie, outre la concession faite la mode du retour lAntiquit, vise aussi susciter, dans les populations slovnes et croates des Provinces, le rveil dun particularisme slave qui stait assoupi sous la tutelle autrichienne et qui doit seconder les vises napoloniennes. Certes, les Provinces ne sont pas de peuplement homogne, car sy trouvent des Allemands en Carinthie et en Carniole, des Italiens Goritz, Trieste, en Istrie et en Dalmatie. Mais la majorit des habitants est slave (Slovnes et Croates) ; en dpit de ladministration franaise, dailleurs slavophile, cet tat de fait dote les Provinces dune touche slave trs prononce, symbolise par le choix de Laybach (Ljubljana), ville slave, pour capitale. Le mouvement intellectuel appel illyrisme (runion des Slovnes et des Croates) y trouvera sa source. Pour lheure, par dcret du 25 dcembre 1809, les Provinces Illyriennes, places sous lautorit dun gouverneur gnral (le marchal Marmont) rsidant Laybach, sont provisoirement rparties en neuf intendances civiles, quivalentes aux dpartements du reste de lEmpire : Goritz, Villach, Laybach, Trieste, Fiume, Carlstadt, Zara, Spalato, Raguse. Sy ajoute lintendance militaire de Croatie, couvrant la partie des Conns militaires autrichiens situe sur rive droite de la Save, donc annexe par la France, et o les Franais dcident de conserver le systme frontalier dauto-administration (zadrugas) hrit de lre autrichienne. En octobre 1809, Schnbrunn, lAutriche a aussi cd la France, entre autres territoires, le duch de Salzbourg (Salzbourg, Berchtesgaden, Windisch Matrei), dont Napolon a rserv le sort. Par le trait de Paris du 28 fvrier 1810, sign entre la France et la Bavire, cette dernire reoit divers territoires de la France et en cde au grand-duch de Wurtzbourg, au royaume dItalie et la France. Dans ce cadre, la France cde la Bavire le duch de Salzbourg, hormis le territoire de Windisch Matrei conserv par la France. La Bavire cde la France le Tyrol oriental (Pusterthal) lest du seuil de Toblach. Ces deux territoires (Tyrol oriental et Windisch Matrei) sont runis et rattachs lintendance de Villach des Provinces Illyriennes. Les Provinces Illyriennes atteignent alors leur apoge de 55 000 km2 pour environ 1 500 000 habitants. Par dcret du 15 avril 1811, le nombre dintendances civiles des Provinces est ramen six, divises en districts (arrondissements) : Carinthie : Villach, Lienz ; Carniole : Laybach, Adelsberg, Neustadt (Novo-Mesto) ; Istrie : Trieste, Goritz, Capodistria, Rovigno ; Croatie civile : Carlstadt, Fiume, Segni ; Dalmatie : Zara, Sebenico, Spalato, Lesina, Makarska ; Raguse-et-Cattaro : Raguse, Cattaro, Curzola. Sy ajoute la Croatie militaire (Carlstadt), inchange. Les forces coalises contre Napolon envahissent (aot 1813) les Provinces Illyriennes. Loccupation sachve par la prise de Raguse (janvier 1814), au terme dun sige de quatre mois. Les Autrichiens sont chargs dadministrer les Provinces Illyriennes jusqu la paix.
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tat monarchique : le royaume de Sude. Souverain : le roi Charles XVI Gustave, de la maison de Bernadotte. Reprsentation parlementaire : une chambre unique, le Riksdag. Capitale : Stockholm. Division administrative en 24 comts (ln) : Stockholm (Stockholm), Uppsala (Uppsala), Sdermanland ou Sudermanie (Nykping), Vstmanland ou Westmanie (Vsteras), Vrmland ou Warmie (Karlstad), rebro (rebro), Kopparberg (Falun), Gvleborg (Gvle), Ostergtland ou Ostrogothie (Linkping), Kalmar (Kalmar), Jnkping (Jnkping), Kronoberg (Vxj), Blekinge (Karlskrona), Skaraborg (Mariestad), lvsborg (Vnesborg), Gteborg-Bohus (Gteborg), Halland (Halmstad), Kristianstad (Kristianstad), Malmhus (Malm), Gotland (Visby), Vsternorrland (Hrnsand), Jmtland (stersund), Vsterbotten (Umea), Norrbotten (Lulea). Supercie : 450 000 km2 (dont 38 000 de bras de mer et cours deau internes) ; population : 8,6 millions dhabitants ; densit : 19 habitants au km2. Langue : le sudois. Religion : protestants (luthriens) 95 %. Monnaie : la couronne sudoise.
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Sude
Cette stabilit politique saccompagne, partir de la seconde moiti du XIXe sicle, dun grand essor conomique, dun accroissement du commerce extrieur, assis sur les ressources forestires et minires, et sur la qualit de la production industrielle. Sur un plan territorial, trois questions demeurent non dnitivement rsolues au dbut du XXe sicle : le devenir des anciennes possessions allemandes de la Sude, celui de la Norvge qui supporte avec peine la domination sudoise, le sort des les Aland, possdes comme le reste de la Finlande par la Russie, mais peuples presque exclusivement de Sudois. En juin 1903, la Sude renonce lventuel rachat de Wismar, de Neukloster et de Pl, prvu lors de la cession de 1803 au Mecklembourg-Schwerin. Sagissant de la Norvge, au XIXe sicle, le dveloppement conomique important de ce royaume autonome et le renouveau culturel (littrature) du pays avaient raviv laspiration de ses habitants lindpendance (avorte en 1814). la suite dun veto du roi de Sude ltablissement dun service consulaire norvgien dcid par le gouvernement de Christiania, lAssemble norvgienne proclame le 7 juin 1905 lindpendance de la Norvge. Par le trait de Karlstad du 31 aot 1905, la Sude se rsigne reconnatre lindpendance de la Norvge. La sparation sopre sans effusion de sang.
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Suisse
Le pays en bref
tat rpublicain : la Confdration suisse (ou Confdration helvtique), tat fdratif. Prsident : lu pour un an par ses pairs, les sept membres du Conseil fdral (le gouvernement). Reprsentation parlementaire : lAssemble fdrale, compose de deux chambres, le Conseil national, dont les membres reprsentent la Suisse entire, le Conseil des tats, o chaque canton dlgue deux reprsentants. Capitale : Berne. Division politique et administrative en 23 cantons : Zurich, Berne, Lucerne, Uri (Altdorf), Schwyz, Unterwald lui-mme divis en deux demi-cantons : Nidwald (Stans) et Obwald (Sarnen) , Glaris, Zoug, Fribourg, Soleure, Ble lui-mme divis en deux demi-cantons : Ble-Ville et Ble-Campagne (Liestal) , Schaffhouse, Appenzell lui-mme divis en deux demi-cantons : App.-Rhodes-Intrieures (Appenzell) et App.-Rhodes-Extrieures (Herisau) , Saint-Gall, Grisons (Coire), Argovie (Aarau), Thurgovie (Frauenfeld), Tessin (Bellinzone), Vaud (Lausanne), Valais (Sion), Neuchtel, Genve, Jura (Delmont). Supercie : 41 300 km2, dont 1 300 km2 de lacs ; population : 7 millions dhabitants ; densit : 170 habitants au km2. Langues : trois ofcielles (lallemand 63 %, le franais 19 %, litalien 8 %) ; une nationale, sans tre ofcielle (le romanche 0,6 %) ; la plupart des Suisses almaniques utilisent un dialecte, le schwyzertutsch ; le romanche se rpartit en romanche proprement dit (hautes valles du Rhin) et ladin (Engadine). Cantons purement germanophones : Zurich, Lucerne, Uri, Schwyz, Unterwald, Glaris, Zoug, Soleure, Ble, Schaffhouse, Appenzell, Saint-Gall, Argovie,Thurgovie. Cantons purement francophones : Vaud, Neuchtel, Genve, Jura. Canton purement italophone : Tessin. Cantons bilingues franais-allemand : Fribourg et Valais (majorit francophone), Berne (majorit germanophone). Canton trilingue allemand-romanche-italien : Grisons. Religions : catholiques 46 % ; protestants 40 %. Cantons catholiques : Lucerne, Uri, Schwyz, Unterwald, Glaris (mixte), Zoug, Fribourg, Soleure, Appenzell-Rhodes-Intrieures, Saint-Gall, Grisons, Tessin, Valais, Jura. Cantons protestants : Zurich, Berne, Glaris (mixte), Ble, Schaffhouse, AppenzellRhodes-Extrieures, Argovie, Thurgovie, Vaud, Neuchtel, Genve. La tradition historique est, en cette matire, parfois trompeuse : ainsi, le canton de Genve, historiquement protestant, est aujourdhui majorit catholique. Monnaie : le franc suisse.
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Suisse
Au Ve sicle apr. J.-C., le pays est envahi par les Burgondes louest et les Alamans lest. Les Francs conquirent la rgion, en vainquant les Alamans en 496, puis les Burgondes en 532. Labbaye de Saint-Gall est fonde en 614. Aprs avoir fait partie de lempire de Charlemagne, son dmembrement dnitif (888), les Alamans sont compris dans le royaume de Germanie (duch dAlmanie) tandis que les Burgondes sont englobs dans le royaume de Bourgogne transjurane, jusquau rattachement de ce dernier au Saint Empire (1032). cette poque, et pour deux sicles, la Suisse se morcelle en une multitude de efs, certains tant ecclsiastiques et dautres dtenus par un certain nombre de maisons hrditaires, parmi lesquelles on peut citer la maison de Zhringen (1127-1218), qui brille dun vif clat, mais aussi les maisons de Kybourg, de Werdenberg, de Montfort, de Toggenbourg, de Lenzbourg, de Gruyres, de Neuchtel, et surtout celle de Habsbourg, qui prend dautant plus dimportance au XIIIe sicle quelle hrite des Kybourg, eux-mmes hritiers des Zhringen, et que son reprsentant, Rodolphe, accde en 1273 au trne imprial.
3. De 1513 1789
Les Suisses, belliqueux, nhsitaient pas se faire la guerre entre eux ni combattre leurs voisins. la suite de leur dfaite Marignan (1515) face aux armes franaises menes par Franois Ier, ils changent de politique et signent en 1516 une paix perptuelle avec la France, qui devient ainsi pour longtemps un puissant alli. Ds lors, ils renoncent prendre part de faon directe aux conits europens, se contentant de pourvoir de soldats lEurope entire : soldats catholiques pour les princes catholiques et protestants pour les princes protestants.
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Suisse
les trois avoueries dUtznach, Gaster et Gamis, communes Schwyz et Glaris ; les avoueries de Bellinzone, Riviera et Val Blenio, communes Uri, Schwyz et Nidwald ; les avoueries de Locarno, Val Maggia, Lugano et Mendrisio, communes tous les cantons sauf Appenzell ; les avoueries de Schwarzenbourg, Morat, Grandson et challens, communes Berne et Fribourg.
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Suisse
Le 6 fvrier 1798, les Franais occupent Bienne. Le 7, le Conseil de ville dcide la runion de Bienne la France ; elle est rattache au dpartement du Mont-Terrible. Les armes franaises ayant progressivement occup le territoire helvtique depuis le mois de fvrier, le gnral Brune, commandant de larme, dcrte le 16 mars le remodelage de la Confdration helvtique et pays allis en trois rpubliques : la Rpublique rhodanique, capitale Lausanne, en cinq dpartements : Lman (Vaud), Sarine-et-Broye (Fribourg), Oberland, Valais, Tessin (pays italiens) ; la Rpublique helvtique, capitale Zurich, en douze cantons : Ble, Argovie, Baden, Thurgovie, Schaffhouse, Zurich, Saint-Gall, Appenzell, Sargans, Lucerne, Soleure, Berne ; la Rpublique telligovienne, capitale Lucerne, regroupant les petits cantons du centre de la Suisse. Cette dcision suscite de vives protestations de la part des partisans de lunit helvtique, soutenus Paris par Ochs et La Harpe, qui agissent pour faire valoir leur point de vue.
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Suisse
La Suisse retrouve alors la paix intrieure, sous le regard vigilant de son mdiateur, pour plus de dix ans. En dcembre 1805, la Prusse cde la France la principaut de Neuchtel (voir partie tats disparus ). la paix de Schnbrunn (octobre 1809), lAutriche cde Napolon un certain nombre de territoires, parmi lesquels la baronnie de Rhzuns, qui devient donc pays rserv tout en continuant faire partie des Grisons. En fvrier 1810, en marge du trait de Paris par lequel la Bavire cde au royaume dItalie le Trentin et la moiti du Tyrol mridional, Napolon rtrocde au royaume dItalie la baronnie de Rhzuns. En octobre 1810, dans le cadre de mesures dapplication du Blocus continental, les troupes italiennes occupent le canton du Tessin. Dautre part, en novembre, la France annexe la Rpublique valaisanne. la suite des revers de la France, en novembre 1813, lItalie vacue le Tessin. En dcembre, les Autrichiens, en route pour la France, font transiter leurs troupes par le territoire helvtique. Lancien vch de Ble, Neuchtel, Genve et le Valais, abandonns par les Franais, sont occups par lAutriche. Partout en Suisse se rtablissent les anciens rgimes ; une dite runie Zurich abolit le 29 dcembre lActe de mdiation. La principaut de Neuchtel est rendue au roi de Prusse, la baronnie de Rhzuns lAutriche. Labolition de lActe de mdiation a rouvert la voie aux querelles entre anciens cantons exigeant de retrouver leurs possessions et nouveaux cantons rsolus maintenir leur indpendance. En mars 1814, les puissances dclarent quelles considrent la division en 19 cantons comme intangible et proposent Berne de lindemniser de la perte de Vaud et de lArgovie par la cession des parties suisses de lancien vch de Ble, qui ne sera pas rtabli, et ce malgr les protestations de ses habitants qui, francophones et en majorit catholiques, rpugnent passer soug le joug des Bernois, protestants et germanophones.
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Suisse
En 1860, la Suisse prote du transfert de la Savoie de la Sardaigne la France pour revendiquer le rattachement elle-mme du Chablais, du Faucigny et du Genevois franais, mais Napolon III rejette sa demande, se bornant respecter la clause de neutralit militaire des rgions prcites. En contrepartie, il accorde unilatralement llargissement de la petite zone franche conomique sarde (cre en 1816 autour de Genve) lensemble du Chablais, du Faucigny et du nord du Genevois franais. En dcembre 1862, la route de Gex au fort des Rousses et la moiti occidentale de la valle de Dappes sont restitues par la Suisse la France, en change de parcelles de terrain sur les pentes du Noirmont. Ds lors la Suisse, qui a apais ses conits internes hormis celui du Jura bernois , sadonne essentiellement un dveloppement conomique qui, en un sicle va la faire passer de la situation dtat montagnard pauvre celui de pays orissant, par la qualit de ses industries et surtout le dveloppement de son rseau bancaire, lequel fait de la Confdration un pays refuge, favoris par sa politique de neutralit arme, qui sera respecte en 1870, 1914 et 1940. Par suite de ladhsion de la Suisse la Socit des Nations, la neutralit militaire portant sur le Chablais, le Faucigny et le Genevois franais est abolie. Le trait de Versailles (28 juin 1919) mentionne galement la suppression des petites zones franches autour de Genve, la grande zone de 1860 ayant t abolie par la France. Du fait des difcults conomiques autrichiennes nes de la dfaite, la principaut de Liechtenstein se tourne vers la Suisse, qui accepte dentrer avec elle en union postale (1921) puis douanire (1923). La Suisse avait mis des rserves sur la suppression en 1919 des petites zones franches genevoises. Le 1er dcembre 1933, lissue dun long conit juridique arbitr par la Cour de La Haye, elles sont rtablies par laccord de Territet. La question jurassienne le peuple francophone et majoritairement catholique de lancien vch de Ble rattach de force Berne en 1815 tait reste non rgle, en dpit dune mise en sommeil de plus dun sicle. Mais, au milieu du XXe sicle, la question se rveille brusquement. En octobre 1950, au sein du canton de Berne, une votation reconnat ofciellement une identit au peuple jurassien, francophone et majoritairement catholique, provenant de Bienne et de lancien vch de Ble. En mars 1970, les Bernois accordent aux Jurassiens le droit lautodtermination. En juin 1974, une votation organise dans les six districts romands donne une majorit la sparation, mais seuls les trois districts de Porrentruy, de Delmont et des Franches-Montagnes, qui ont vot positivement, formeront le nouveau canton du Jura. Sy ajouteront quelques communes du district de Moutier, aprs nouvelle votation en 1975. Le 24 septembre 1978 nat le 23e canton suisse, le canton du Jura, capitale Delmont. Ds lors, la Suisse est parvenue la structure interne quelle connat encore de nos jours. Refusant pendant longtemps de sintgrer dans les alliances internationales pour cause de neutralit (ONU, OTAN, Union europenne), elle poursuit une politique de dveloppement autonome, ce qui ne lempche pas daccueillir sur son territoire de nombreuses organisations internationales, sduites par son caractre de pays neutre. Toutefois, la suite dune votation positive de ses citoyens, la Suisse nit par adhrer en septembre 2002 lONU, dont elle devient le 190e membre.
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Tchquie
Le pays en bref
tat rpublicain : la Rpublique tchque. Prsident : Vaclav Klaus. Reprsentation parlementaire : deux chambres, une Chambre des dputs, un Snat. Capitale : Prague. Division administrative en 13 rgions (kraj), plus Prague-Capitale : Bohme centrale (Prague), Bohme mridionale (Cesk Budejovice [Budweis]), Pilsen, Karlovy-Vary [Carlsbad], Usti nad Labem [Aussig], Liberec [Reichenberg], Hradec Kralov [Kniggratz], Pardubice, Olomouc [Olmutz], Moravie mridionale (Brno [Brunn]), Moravie septentrionale (Ostrava [Mrisch Ostrau]), Zlin, Vysocina (Jihlava). Supercie : 79 000 km2 ; population : 10,3 millions dhabitants ; densit : 130 habitants au km2. Langue : le tchque (langue slave). Religions : catholique en majorit, protestante pour une minorit. Monnaie : la couronne tchque.
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Tchquie
de lEmpire. cette poque sintensie ltablissement en Bohme-Moravie dAllemands nobles, mais aussi paysans, venus mettre en valeur le pays. Sous le rgne de Charles IV, Prague devient pour un temps la capitale de lEmpire ; elle est dote dun archevch (1344) et dune universit (1348). Sous le rgne de Wenceslas IV (1378-1419), la Bohme est secoue par les effets du mouvement rformateur de Jean Hus ; la mort de celui-ci sur le bcher (1415) dclenche des troubles rvolutionnaires. En 1419, les hussites font subir une premire dfenestration des notables catholiques au chteau de Prague. Le frre de Wenceslas, le nouveau roi Sigismond, aprs plusieurs tentatives infructueuses de croisade, accepte un compromis religieux, les Compactata, labor par le concile de Ble en 1433.
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Tchquie
la part occidentale, avec la gare de Teschen et les villes dOderberg et de Friedeck, est attribue la Tchcoslovaquie, ce qui lui assure une liaison ferroviaire fort dbit (ligne Kassa-Oderberg) entre la Moravie et la Slovaquie. La Bohme, la Moravie et la majeure partie de lancienne Silsie autrichienne font donc dsormais partie de la nouvelle Tchcoslovaquie. Cet tat reprsente 140 000 km2 et 13 600 000 habitants, dont 52 000 km2 et 6 700 000 habitants pour la Bohme, 22 000 km2 et 2 700 000 habitants pour la Moravie, 4 500 km2 et 700 000 habitants pour la Silsie tchcoslovaque (Troppau, Hultschin, moiti de Teschen). Le nouvel tat se dote en 1920 dune Constitution calque sur celle de la France. Pourvu dun rel rgime dmocratique, ce qui nest pas si frquent en Europe centrale, il participe, avec la Roumanie et la Yougoslavie, la Petite Entente, alliance dfensive cre avec lappui de la France. Toutefois, il est min lintrieur par des questions de minorits : Allemands en Bohme-Moravie, Hongrois en Slovaquie, Ruthnes, et surtout par lantagonisme entre Tchques et Slovaques, qui se fait rapidement jour. Les Allemands de Bohme-Moravie nont pas t admis au bnce du plbiscite en 1919, au motif que la Bohme-Moravie constituait un tout gographique indispensable la prosprit et la scurit de la nouvelle Tchcoslovaquie. Quoique la Rpublique leur reconnaisse des droits de minorit, plutt mieux respects quen dautres pays, ils rcusent leur appartenance cet tat. Aprs lAnschluss (mars 1938), qui a eu pour effet dencercler en majeure partie la Bohme-Moravie par le territoire du Reich, certains milieux allemands des Sudtes rclament leur incorporation dans ce dernier. En mai 1938, un rapport de lord Runciman, envoy sur place par les Occidentaux, conclut au bien-fond de leur revendication. Devant les menaces allemandes ce sujet, sur mdiation de Mussolini, une confrence se runit le 29 septembre 1938 Munich, tenue entre quatre puissances (Allemagne, Italie, Grande-Bretagne, France) en labsence des Tchcoslovaques. Elle dcide et impose la Tchcoslovaquie la cession, le 1er octobre, lAllemagne dun territoire des Sudtes (29 000 km2) prlev sur la Bohme (Krumau, Eger, Carlsbad, Saatz, Aussig, Reichenberg, Trautenau), sur la Moravie (Mrisch Trubau, NeuTitschein), avec lentire Silsie de Troppau (y compris Hultschin) ; lensemble devient la nouvelle province allemande des Sudtes, chef-lieu Reichenberg. Sur ultimatum polonais du 30 septembre, la Tchcoslovaquie cde le 2 octobre la Pologne la moiti de la Silsie de Teschen conserve en 1920, avec Oderberg et la gare de Teschen, mais sans Friedeck (1 000 km2). La Bohme-Moravie-Silsie se voit ramene de 79 000 49 000 km2.
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Tchquie
En 1939, la partie slovaque fait scession et prend naturellement le nom de Slovaquie ; la partie tchque, incorpore de force dans le Reich hitlrien, reprend le nom historique consonance germanique de Bohme-Moravie. La Tchcoslovaquie est reconstitue en 1945, et devient en 1969 la Tchco-Slovaquie, rpublique fdrale. En 1993, quand les deux rpubliques fdres se sparent, on dsigne de nouveau sans hsiter le pays slovaque par le nom de Slovaquie. Pour le pays tchque, les temps ntant plus reprendre le vieux terme historique de Bohme-Moravie qui voque pour certains de mauvais souvenirs (le protectorat allemand), mais qui curieusement reste persona grata en matire de cristallerie , il parat logique que simpose le terme de Tchquie, pays des Tchques. Les historiens et les gographes, ds le dbut des annes 1990, utilisent ce terme. Mais, pour des raisons aberrantes, lhabitude se prend dans la presse, puis dans ldition, demployer lappellation Rpublique tchque, terme ofciel bien indigeste, aussi incongru que si lon disait tout propos Rpublique franaise pour la France, ou Rpublique italienne pour lItalie ; laissons ces termes aux diplomates en mal de traits. En bon franais, le pays des Tchques se doit dtre la Tchquie, tout comme celui des Slovaques la Slovaquie, celui des Slovnes la Slovnie, celui des Croates la Croatie, etc. La Tchcoslovaquie La Tchcoslovaquie est une cration du XXe sicle. Les peuples slaves du centre de lEurope (Tchques, Moraves et Slovaques) ont suivi des voies politiques trs diffrentes ds le haut Moyen ge. Les Tchques et les Moraves, unis trs tt, forment un royaume qui va perdurer au l des sicles. Les Slovaques sont au contraire, ds le Xe sicle, incorpors dans le royaume de Hongrie. En 1526, ils passent tous sous la domination de la maison dAutriche, mais des titres diffrents : Ferdinand Ier hrite de deux couronnes distinctes, celle de Bohme et celle de Hongrie. Cette situation va se poursuivre jusquen 1918, faisant des Tchques et des Slovaques des peuples dont lorigine est commune et les langues proches, mais que le reste spare : histoire, cadre de vie, culture, religion. Cest ltranger, Londres et Paris, que deux hommes politiques, rfugis en 1915, Masaryk et Benes, parviennent intresser les Allis la cause tchcoslovaque ; ils crent Paris en 1916 un Conseil national tchcoslovaque. Par ailleurs, ils signent avec un dirigeant slovaque en exil, Stefanik, les accords de Pittsburgh (mai 1918), par lesquels il est convenu ddier une Tchco-Slovaquie, au sein de laquelle la Slovaquie bnciera dun statut dautonomie. Les milieux politiques de lEntente vont considrer dsormais la cration de la Tchcoslovaquie comme une pice matresse destine affaiblir les inuences allemande et hongroise dans lEurope daprs-guerre et y accrotre le rle de la France et de la Grande-Bretagne. Alors que seffondrent les armes austro-hongroises, le 18 octobre 1918 Washington, puis le 28 Prague, Masaryk proclame la sparation de la Bohme-Moravie davec lempire, et lavnement de la rpublique de Tchcoslovaquie, nouvel tat devant se constituer autour des ples de la Bohme-Moravie et de la Slovaquie (comitats hongrois peupls de Slovaques). Le 30 octobre, un Conseil national slovaque runi Turocsz-Szent Martin (Turcansky-Sveti Martin) proclame son tour la sparation de la Slovaquie davec la Hongrie et son union la Bohme-Moravie dans une nouvelle Tchcoslovaquie. La Tchcoslovaquie est ofciellement ne ; reste en prciser les limites. Les traits de Versailles et de Saint-Germain (1919) pour la partie tchque, de Trianon (1920) pour la partie slovaque, complts par les confrences de Spa et des Ambassadeurs (1920), donnent ce pays ses frontires (voir les chapitres Tchquie, Slovaquie).
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Tchquie
Par ailleurs, par trait du 29 juin 1945, la Tchcoslovaquie cde lURSS la Ruthnie subcarpathique, laquelle est rattache lUkraine. La Tchcoslovaquie reconstitue couvre dsormais une surface de 128 000 km2. Elle redevient rpublique unitaire et se trouve rpartie en dix rgions : Bohme centrale (Prague), Bohme mridionale (Budweis), Bohme occidentale (Pilsen), Bohme septentrionale (Aussig), Bohme orientale (Kniggratz), Moravie mridionale (Brunn), Moravie septentrionale (Ostrau), Slovaquie occidentale (Presbourg), Slovaquie centrale (Neu Sohl ou Banska Bistritza), Slovaquie orientale (Kassa). Par trait de Paris du 10 fvrier 1947, la Hongrie restitue ofciellement la Tchcoslovaquie la bande de territoire slovaque annexe en 1938 ; sy ajoute un largissement (Oroszvar) de la tte de pont (Engerau) situe sur rive droite du Danube, face Presbourg (Bratislava). Ds le mois de mai 1946, des lections lgislatives ont rvl laudience des communistes dans lopinion publique ; le gouvernement tait depuis lors dirig par le communiste Gottwald. Le 25 fvrier 1948, sous la pression de la rue, Benes accepte la formation dun gouvernement majorit communiste. En mai, la Tchcoslovaquie devient ofciellement une rpublique communiste. Une nouvelle Constitution transforme, le 1er janvier 1969, la Tchcoslovaquie en un tat fdral, qui prend le nom de Tchco-Slovaquie, compos de deux tats : la Bohme-Moravie (ou Tchquie), capitale Prague, dune surface de 79 000 km2, couvrant les anciennes Bohme, Moravie et Silsie tchcoslovaque ; la Slovaquie, capitale Bratislava (Presbourg), dune surface de 49 000 km2. Chaque tat dispose dun gouvernement et dun parlement propres. La capitale fdrale est xe Prague. la suite de la rvolution de velours , le 29 novembre 1989, le parlement fdral abolit le rle dirigeant du parti communiste. La Tchco-Slovaquie redevient un tat dmocratique. Depuis la n du rgime communiste, une partie de la Slovaquie milite de nouveau pour recouvrer son indpendance. Un accord de partition, conclu le 20 juin 1992, est approuv en juillet par les parlements des deux tats. Le 1er janvier 1993, la Tchco-Slovaquie est dissoute et laisse place deux tats successeurs indpendants : la Tchquie et la Slovaquie.
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Turquie
Le pays en bref
tat rpublicain : la Rpublique turque. Prsident : Abdullah Gl. Reprsentation parlementaire : une chambre unique, la Grande Assemble nationale turque. Capitale : Ankara. Division administrative en 8 rgions (elles-mmes subdivises en 79 vilayets) : Thrace, Ctes des mers de Marmara et ge, Cte de la Mditerrane, Cte de la mer Noire, Anatolie occidentale, Anatolie centrale, Anatolie sud-orientale, Anatolie orientale ; les vilayets de la Thrace (la seule rgion situe en Europe) sont au nombre de cinq : Istanbul, anakkale, Edirne, Kirklareli, Tekirdag ; la ville-agglomration de Constantinople (Istanbul), situe de part et dautre du Bosphore, forme deux vilayets, un de Thrace et un des Ctes des mers de Marmara et ge. Supercie : 779 500 km2, dont 23 800 km2 en Europe ; population : environ 66 millions dhabitants, dont 8 millions en Europe ; densit : 85 habitants au km2 (335 pour la partie europenne). Langue : le turc, langue du groupe ouralo-altaque, crite en caractres latins depuis 1928 ; des minorits parlent le kurde, le grec ou larmnien. Religion : musulmane. Monnaie : la livre turque. Remarques La Turquie contemporaine est en grande majorit situe gographiquement en Asie, continent auquel se rattache le peuple turc par sa culture, sa langue, ses murs et sa religion. Cependant subsistent de ce pays en Europe une rgion, la Thrace orientale, et une ville majeure, Constantinople (Istanbul), ultimes reliquats de lpoque o la Turquie dominait lEurope balkanique. Cest pourquoi la Turquie a sa place dans cet ouvrage, lheure o, au terme dun long processus doccidentalisation en certains domaines amorc lpoque dAtaturk, ce pays vient de se voir, non sans de nombreuses rticences, reconnatre le droit faire partie, dans un avenir indtermin, de lUnion europenne. Le prsent chapitre, dle lesprit de louvrage, ne traitera que de lhistoire de la Turquie en Europe, laissant volontairement de ct les dtails de lhistoire ancienne et contemporaine de ce pays en Asie, voire en Afrique.
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Turquie
lnistique par les diffrents successeurs dAlexandre, elle est conquise par Rome en 168 av. J.-C. et devient la province de Thrace, tandis que lAsie Mineure est aussi peu peu incorpore dans la sphre romaine. partir de 395 apr. J.-C., ces rgions dsormais fortement hellnises font partie de lEmpire romain dOrient, puis de lEmpire byzantin, dont la ville de Constantinople, fonde en 330 sur le Bosphore en remplacement de lancienne Byzance, est institue capitale. La Thrace est ensuite un champ dinvasions successives, dont la plus durable est celle des Bulgares au VIIe sicle, tandis que les Grecs byzantins se maintiennent Constantinople. Les Turcs ottomans, originaires dAsie centrale, sinltrent dabord en Asie Mineure au dbut du XIVe sicle, puis ils passent les Dtroits au milieu dudit sicle et asservissent les empires serbe (1389) et bulgare (1396). Au milieu du XVe sicle, les Turcs parachvent leur domination en prenant Constantinople, capitale des Byzantins (1453).
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Turquie
(grands pachaliks) : Pasvan Oglu Vidin, Boutshati Scutari dAlbanie, Ali de Tblen plus tard Janina.
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reconnat lautonomie de la Serbie , dont le statut reste prciser. Par le trait de Londres du 3 fvrier 1830, les puissances crent un royaume de Grce, encore tributaire de la Porte, dont le territoire, prlev sur lEmpire ottoman, sera ainsi compos : More (Ploponnse), Livadie (Attique, Botie, tolie, Acarnanie) jusqu une ligne Arta-Volos, le de Ngrepont (Eube), archipel des Cyclades, archipel des Sporades.
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Turquie
Prcd par les accords anglo-russe du 1er juin et austro-russe du 6 juin, le congrs de Berlin, runi le 13 juin sur proposition de Bismarck, aboutit le 13 juillet 1878 au trait de Berlin, qui bouleverse les dcisions de San Stefano, la Turquie y subissant des conditions moins dsastreuses, la Bulgarie et la part du Montngro tant rduites, les parts de la Serbie et de la Roumanie tant augmentes. Aux termes de ce trait, la Turquie : cde la Roumanie les bouches du Danube, la Dobroudja septentrionale et la part septentrionale de la Dobroudja mridionale (Mangalia) ; cde la Serbie les districts de Pirot, Nisch, Toplitza et Vranja ; cde au Montngro une troite bande au nord-ouest (prleve sur le sandjak de Novi Bazar) et quelques territoires au sud-est (prlevs sur lAlbanie turque), avec le port dAntivari sur lAdriatique ; cde lAutriche le port de Spizza sur lAdriatique ; renonce la moiti mridionale ( Quadrilatre ) de la Dobroudja mridionale et la Bulgarie proprement dite, avec le sandjak de Soa, qui sont riges en une principaut de Bulgarie, tributaire de la Porte, qui sera cone un prince chrtien, avec occupation militaire de la Russie pour neuf mois ; dote dun statut autonome, avec gouverneur chrtien, la province de Roumlie orientale, rduite au haut bassin de la Maritza prolong lest jusqu la mer Noire ; accorde lindpendance aux trois principauts de Roumanie, de Serbie et du Montngro ; concde lAutriche-Hongrie le droit doccupation militaire du sandjak de Novi Bazar ; concde lAutriche-Hongrie ladministration civile et loccupation militaire de la Bosnie-Herzgovine, qui reste toutefois juridiquement turque ; accorde la Grce le principe dune rectication en sa faveur de la frontire grcoturque en Thessalie et en pire, rectication devant faire lobjet de ngociations venir. Enn, llot dAda-Kaleh (fort de Neu-Orsova), situ au milieu du Danube, dans les Portes de fer entre la Serbie et la Hongrie, et occup par une garnison turque, nest attribu en propre aucun de ces deux tats. Oubli par le trait de Berlin, Ada-Kaleh est conserv par la Turquie, quoique dsormais fort loign du territoire ottoman. Perdant brutalement 237 000 km2 et plus de 8 millions dhabitants, la Turquie se voit ramene en Europe une supercie denviron 326 000 km2, dont 170 000 pour les possessions immdiates dEurope, 50 000 pour la Bosnie-Herzgovine, 10 000 pour le sandjak de Novi Bazar, 63 000 pour la Bulgarie et 33 000 pour la Roumlie orientale ; sa population en Europe slve environ 9,3 millions, dont 5 millions pour les possessions immdiates, 1,2 million pour la Bosnie-Herzgovine, 0,15 million pour le sandjak de Novi Bazar, 2,1 millions pour la Bulgarie et 0,9 million pour la Roumlie orientale. Du point de vue administratif, la partie continentale europenne de la Turquie (possessions immdiates) est divise en huit vilayets : Constantinople, Andrinople, Salonique, Monastir (lactuelle Bitola), Kossovo, Scutari dAlbanie, Janina, Seldje (lactuelle Servia grecque) ; sy ajoute le sandjak de Novi Bazar, sous occupation militaire austro-hongroise. Les subdivisions de la Bosnie-Herzgovine, de la Bulgarie et de la Roumlie orientale sont dcrites dans les chapitres Bosnie-Herzgovine et Bulgarie. Sy ajoute la Turquie insulaire en deux vilayets : vilayet des les ou Djzar (chef-lieu Rhodes, avec Thasos, Samothrace, Lemnos, Imbros, Tndos, Lesbos, Chios, Icarie et le Dodcanse), vilayet de Crte (chef-lieu La Cane) ; ainsi que la principaut tributaire de Samos et lle de Chypre, turque mais cde bail la Grande-Bretagne. La Turquie usant de moyens dilatoires dans la cession des territoires albanais remettre au Montngro, en encourageant les Albanais rsister, les puissances font une dmonstration navale conjointe devant le port de Dulcigno et, par la convention de novembre 1880, la Turquie cde ofciellement Dulcigno au Montngro, en compensation des territoires albanais prvus au trait de Berlin, quelle conserve en dnitive. Les Grecs se heurtant la mauvaise volont de la Porte et la rsistance des Albanais en pire, les puissances contraignent la Turquie, en mai 1881, cder la Grce la province de Thessalie et un fragment mridional de lpire (Arta).
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Turquie
LItalie convoitait la Tripolitaine turque. Ayant conquis Tripoli et Benghazi, devant la rsistance turque loccupation du reste du pays, les Italiens font une dmonstration navale en direction des Dardanelles et occupent en mai 1912 les les du Dodcanse. La Turquie voulant avoir les mains libres en prvision de la crise qui se rapproche dans les Balkans, la paix est rtablie par le trait de Lausanne du 18 octobre 1912. Outre la Tripolitaine et la Cyrnaque, la Turquie cde temporairement lItalie larchipel du Dodcanse ; lorsque lItalie se sera rendue matresse de lensemble de la Tripolitaine et de la Cyrnaque, elle sengage restituer le Dodcanse la Turquie. Protant des embarras de la Turquie dans les Balkans, le 24 novembre 1912, lassemble de Samos proclame lunion de la principaut de Samos la Grce . De mme, le 28 novembre 1912, une Assemble nationale albanaise, runie Durazzo, proclame lindpendance de lAlbanie. Le 15 mars 1913, la Grce dbarque des troupes Samos et entrine le rattachement de la principaut de Samos elle-mme. Laffaiblissement continuel de la Turquie excitant la convoitise de ses voisins, une Ligue balkanique stait forme (mars-octobre 1912) entre Grce, Bulgarie, Serbie, Montngro pour sen partager les dpouilles europennes. Le conit entre ces pays et la Turquie, entam le 8 octobre 1912, se rvle dsastreux pour cette dernire. Par le trait de Londres du 30 mai 1913, la Turquie : cde la Grce lle de Crte ; renonce ses les de mer ge et ses provinces continentales dEurope situes louest dune ligne Enos-Midia (Thrace orientale), tous territoires dont le sort sera rgl ultrieurement par les puissances. Le 30 juin 1913, la Bulgarie, qui avait en vain revendiqu toute la Macdoine septentrionale pour prix de son effort de guerre, attaque ses allis par surprise. Dborde par les Grecs, les Serbes et les Turcs, qui reprennent Andrinople, elle est vaincue le 31 juillet. Le 10 aot 1913 est sign le trait de Bucarest, qui rpartit les anciennes provinces continentales europennes de la Turquie ; le 29 septembre 1913 est sign le trait de Constantinople, qui rpartit les les de la mer ge. Par ces traits : la Turquie conserve les abords de Constantinople et des Dtroits, la majeure partie de la Thrace orientale (hormis un fragment septentrional cd la Bulgarie) lest de la Maritza (rive gauche), la ville dAndrinople et un large morceau de territoire sur rive droite de la Maritza de Svilengrad Dimotika, les les dImbros et de Tndos ; la Bulgarie reoit la frange orientale de la Macdoine septentrionale (Macdoine du Pirin ), la Thrace occidentale, entre Mesta et Maritza, avec le littoral de la mer ge, un fragment de Thrace orientale, le long de la mer Noire ; la Grce reoit la Macdoine mridionale, lpire, les les de Thasos, Samothrace, Lemnos, Lesbos, Chios, Samos, Icarie ; la principaut dAlbanie, dont la cration a t dcide le 29 juillet par les puissances, se voit dote de la partie centrale de lAlbanie, de Scutari Butrinto et Koritza ; le Montngro reoit la moiti sud-ouest du sandjak de Novi Bazar, une partie de la Mtohidja (Petch) et le territoire de Gusinje ; la Serbie reoit la Macdoine septentrionale et centrale, le Kossovo (Pristina) et une partie de la Mtohidja (Prizrend), la moiti nord-est du sandjak de Novi Bazar ; enn, lAutriche-Hongrie reoit llot dAda-Kaleh, sur le Danube, quelle attribue en propre la Hongrie. La Turquie dEurope se voit dun coup ramene une surface de 22 000 km2 pour environ 1 300 000 habitants ; la Porte ne conserve plus en Europe quun territoire trs restreint, avec cependant sa capitale, Constantinople.
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Ukraine
Le pays en bref
tat rpublicain : la rpublique dUkraine. Prsident : Victor Iouchtchenko. Reprsentation parlementaire : une chambre unique, le Parlement. Capitale : Kiev. Division administrative en 1 rpublique autonome, la Crime (chef-lieu Simfropol), et 24 rgions (oblast) : Transcarpathie (ch.-l. Uzhorod), Tchernivtsi (ou Tchernovzy ou Czernowitz ou Cernauti [Bucovine]), Ivano-Frankivsk (ou Stanislav), Lviv (ou Lvov ou Lemberg), Ternopil (ou Tarnopol), Rivne (ou Rovno), Volhynie (ch.-l. Loutsk), Jytomyr (ou Zitomir), Khmelnytsky (ou Proskourov), Kiev, Vinnytsia, Tcherkassy, Kirovograd, Odessa, Mykolav (ou Nicolaev), Tchernihiv (ou Tchernigov), Soumy, Poltava, Dnipropetrovsk (ou Dniepropetrovsk), Kherson, Zaporogues, Kharkiv (ou Kharkov), Donetsk, Louhansk (ou Lugansk). Supercie : 603 700 km2 ; population : 52 millions dhabitants ; densit : 86 habitants au km2. Langues : lukrainien ; on parle aussi le russe. Religions : orthodoxe ; une minorit catholique ou uniate. Monnaie : le grivna.
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Ukraine
En 1772, au premier partage de la Pologne, la Galicie, en partie peuple dUkrainiens, est transfre lAutriche. la suite de la guerre russo-turque de 1768, la Turquie, vaincue, cde en 1774 la Russie les ports de Kimbourn, lembouchure du Dniepr, dAzov, lembouchure du Don, de Kertch et de Yni-Kal, en Crime, et le territoire ctier des Zaporogues (angle ctier situ entre Boug et Dniepr) ; de plus, elle renonce sa suzerainet sur le khanat de Crime, qui redevient en thorie indpendant, en fait soumis aux ingrences de la Russie. En 1775, la Bucovine partie septentrionale de la principaut de Moldavie, tributaire de la Porte , qui est moiti peuple dUkrainiens, est son tour cde lAutriche par le sultan. Enn, en 1783, la Russie annexe le khanat de Crime (Crime, Tauride, Kouban), annexion reconnue en 1784 par la Porte.
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Ukraine
faon ofcielle (en harmonie avec le catholicisme autrichien) et les villes de ces rgions (en particulier Lemberg/Lwow) deviennent des foyers intellectuels et culturels o se maintiennent les valeurs et traditions de la nation ukrainienne. Les Ukrainiens de la partie occidentale sont, en 1914, engags dans le premier conit mondial au sein des armes autrichiennes, ceux de la partie orientale au sein des armes russes. Protant de la rvolution de fvrier 1917 en Russie, ds le 15 mars 1917 se runit Kiev une assemble (rada) qui rpond aux aspirations des nationalistes ukrainiens. Le 20 novembre 1917, la rada proclame Kiev une rpublique nationale dUkraine, qui se dclare autonome vis--vis de la Russie et se dote dun gouvernement. Le 25 dcembre, les bolcheviks dUkraine, soutenus par le gouvernement rvolutionnaire russe, fondent concurremment Kharkov une rpublique sovitique dUkraine. Le 22 janvier 1918, le gouvernement nationaliste de Kiev proclame lindpendance de la rpublique dUkraine.
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Ukraine
De plus, Hitler attribue la Roumanie un territoire anciennement ukrainien : les deux tiers mridionaux de la Podolie, entre Dniestr et Boug ; ce territoire est annex de facto la Roumanie sous le nom de Transnistrie. Le 1er aot 1941, Hitler rattache la Galicie orientale (ukrainienne depuis 1939) son Gouvernement gnral de Pologne. En 1942, lAllemagne instaure un Commissariat gnral dUkraine, capitale Rovno, divis en six districts : Volhynie (chef-lieu Rovno) auquel est rattach le tiers septentrional de Podolie non cd la Roumanie , Zitomir, Kiev, Nicolaev, Dniepropetrovsk, Crime (chef-lieu Melitopol). Le district de Crime ne comprend toutefois pas la presqule du mme nom. Ce commissariat ne couvre pas les territoires cds louest au Gouvernement gnral de Pologne ou la Roumanie, ni les territoires du nord-est de lUkraine (Tchernigov, Kharkov), conservs sous administration militaire. LUkraine constitue pour loccupant allemand une source de matires premires, alimentaires et minires, quil entreprend aussitt dexploiter son prot. Certains Ukrainiens, par anticommunisme ou par nationalisme, se rangent ouvertement du ct de lAllemagne.
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Vatican
Vatican
Le pays en bref
tat monarchique : tat de la Cit du Vatican (monarchie lective). Souverain : le pape Benot XVI. Reprsentation parlementaire : nant ; le pape est souverain absolu, qui gouverne son tat par lentremise dun gouverneur nomm par lui ; le pouvoir lgislatif est dlgu la Commission ponticale pour ltat de la Cit du Vatican, compose de cardinaux. Capitale : Vatican, au sein de la ville de Rome ; dpendances : Rome, basiliques de Sainte-Marie-Majeure, Saint-Jean-de-Latran, Saint-Paul-hors-les-Murs et quelques autres dices ; dans la campagne romaine, palais de Castel Gandolfo. Supercie : 0,44 km2 ; population : 750 habitants ; densit : 1 700 habitants au km2. Langue : litalien ; le latin pour les questions religieuses ; le franais pour la diplomatie. Religion : catholique ; le catholicisme est religion dtat. Monnaie : leuro ; la lire vaticane, en parit avec la lire italienne, jusquen 2001.
Remarques Le pape est la fois le chef de lglise universelle (catholique) et le souverain dun tat temporel. Chef de lglise universelle en tant quvque de Rome, et donc successeur de saint Pierre sur la personne de qui Jsus-Christ dcida de btir son glise , il dirige depuis Rome la hirarchie religieuse ainsi que lensemble des services administratifs de lglise rpartis dans le monde entier. Souverain dun tat temporel, si rduit soit-il aujourdhui, il dispose cet effet de toutes les prrogatives dordre politique reconnues au chef dun tat indpendant. Seul ce second aspect sera abord dans le prsent ouvrage. Le choix de Rome pour sige de lglise catholique universelle rsulte de la conjonction de deux facteurs diffrents : un facteur religieux et historique : le pape est le successeur de saint Pierre, mort martyris Rome, et qui fut le premier vque de cette ville ; un facteur politique : Rome tait, aux premiers temps du christianisme, la capitale dun empire puissant qui, aprs sa conversion ofcielle la religion chrtienne, devait faciliter la diffusion de cette dernire ; lempire disparut, mais le sige pontical demeura, et se maintient encore aujourdhui en ce lieu. Ltat de la Cit du Vatican ne date que de 1929, mais il est lhritier des tats romains, encore appels tats de lglise ou ponticaux, qui ont exist du haut Moyen ge 1870. Il est donc lgitime de traiter ici lhistoire de ces tats, qui ont constitu pendant plus dun millnaire le domaine temporel de la papaut.
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3. De 1308 1789
De 1308 1377, Avignon est donc le sige de la papaut. En 1348, le pape achte le comt dAvignon (la ville et ses alentours) la comtesse de Provence, la reine Jeanne. En 1377, le pape Grgoire XI reprend le chemin de Rome. Peu de temps aprs survient le grand schisme dOccident, et les antipapes, soutenus par la France, se rinstallent Avignon. Durant tout le schisme (1378-1409), la chrtient est divise en deux obdiences, mais il en est de mme pour les tats de lglise, qui sont temporairement partags de facto entre les antipapes dAvignon (Avignon et le Comtat Venaissin) et les papes de Rome (les domaines italiens). Aux XVIe et XVIIe sicles, les papes, qui deviennent des souverains fastueux, trouvent enn la force de runir progressivement leur administration directe les divers lments de leurs tats : Romagne (1504), Prouse et Bologne (1506), Marches (1545), Ferrare (1598), Urbin (1631), Castro (1649).
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3. De 1809 lannexion italienne de Rome (1870)
Le 17 fvrier 1810, un snatus-consulte organise les anciens tats de lglise en deux dpartements de lEmpire franais : Rome ou Tibre : Rome, Frosinone, Rieti, Tivoli, Velletri, Viterbe ; Trasimne : Spolte, Foligno, Prouse, Todi. Rome est proclame deuxime ville de lEmpire, lhritier imprial devra porter le titre de roi de Rome et il est envisag que larchichancelier Cambacrs y tienne une cour ofcielle. Cependant, la prsence franaise Rome est de courte dure. Leffondrement de lEurope napolonienne rtablit la plupart des tats anciens de la pninsule. Au congrs de Vienne (1814-1815), les tats de lglise sont restaurs dans leur conguration davant 1796, sauf le fragment des Lgations qui se trouvait au nord du P, mais y compris Bnvent et Ponte-Corvo. Avignon et le Comtat Venaissin sont toutefois conservs par la France, malgr les protestations du pape. Les divisions administratives traditionnelles de 1789 sont galement remises en vigueur. En 1832, lorganisation administrative des tats romains est redistribue en 6 lgations (diriges par un lgat), 14 dlgations (diriges par un vice-lgat) et une comarque : comarque de Rome ; dlgations de Frosinone (dont dpend Ponte-Corvo), Bnvent (enclave), Civitavecchia, Viterbe, Orvieto, Rieti, Spolte, Prouse, Camerino, Macerata, Fermo, Ascoli, Ancne, Lorette ; lgations de Velletri, Urbin-et-Pesaro, Forli, Ravenne, Bologne et Ferrare. En 1848, malgr lvident esprit de rforme qui animait le pape Pie IX ds le dbut de son rgne, les populations romaines subissent le contrecoup des rvolutions europennes. La rpublique est proclame en fvrier 1849. Le pape senfuit Naples et revient en 1850 sous la protection darmes franaises ; les tats de lglise sont alors une nouvelle fois restaurs. En 1859, la suite des dfaites autrichiennes face aux armes franco-sardes, lAutriche retire ses troupes dItalie centrale. La Romagne et les Lgations rejettent lautorit ponticale et rclament leur rattachement la Sardaigne. En mars 1860, des plbiscites organiss dans les pays rvolts entrinent le rattachement au royaume de Sardaigne de la Romagne et des Lgations, cest--dire des lgations de Ferrare, Bologne, Ravenne et Forli. En octobre 1860, de nouveaux plbiscites conrment le rattachement de lOmbrie et des Marches ponticales au royaume de Sardaigne, savoir : lgation dUrbin-et-Pesaro, dlgations dAncne, Lorette, Ascoli, Fermo, Macerata, Camerino, Prouse, Spolte, Orvieto, Rieti, Bnvent et enclave de Ponte-Corvo (qui dpendait de celle de Frosinone). Les tats romains sont dsormais restreints la comarque de Rome, la lgation de Velletri et aux dlgations de Viterbe, Civitavecchia et Frosinone (ampute de Ponte-Corvo), le tout sous la protection diplomatique et militaire de la France. En mars 1861, le royaume de Sardaigne devient royaume dItalie et afrme le principe de la xation Rome de sa capitale, mais le roi et le gouvernement restent provisoirement Turin, dans lattente dune solution de la question romaine. En septembre 1864, conformment la convention franco-italienne de Turin, le royaume dItalie transfre sa capitale Florence et sengage respecter lintgrit du territoire rsiduel du Saint-Sige. Napolon III ayant rappel (aot 1870) les troupes franaises stationnes dans les tats romains en raison de la guerre franco-prussienne, larme italienne envahit ceux-ci et sempare de Rome en septembre 1870. Lunion lItalie est vote par les Romains en octobre 1870. En dcembre, la capitale du royaume est transfre Rome, tandis que le pape se retire dans son palais du Vatican.
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Partie III
Les tats disparus
Ces tats ont eu une existence, brve ou longue, entre 1789 et 2008.
Aalen
Abrviations utilises dans cette partie : MSE : membre du Saint Empire en 1789 ; RE : recs dEmpire du 25 fvrier 1803. Aalen (ville impriale, MSE) La ville dAalen, dans le Jura souabe, est situe sur la Kocher. Au RE, elle est attribue au Wurtemberg. Aix-la-Chapelle (ville impriale, MSE) Jadis ville du couronnement des empereurs, carrefour commercial entre lAllemagne rhnane et les Pays-Bas, Aix-la-Chapelle demeure une place commerante importante. Au RE, elle est attribue la France. Ancnitaine (rpublique) Vatican Anhalt (duch et principauts, MSE) Allemagne Anspach (margraviat, MSE) Allemagne Arenberg (duch, MSE) Allemagne Aspremont-Linden (comte, MSE) Le comte dAspremont-Linden possde le comt de Reckheim, prs de Maastricht. Au RE, le comt est attribu la France et le comte en est indemnis par labbaye de Baindt, en Souabe, rige en comt. En 1806, le comt de Baindt est mdiatis par le Wurtemberg. Auersperg (prince, MSE) Le prince dAuersperg, grand marchal de Carinthie, possde le comt immdiat de Thengen, dans le Hgau au nord de Schaffhouse. En 1806, le comt est mdiatis par le grand-duc de Bade. Augsbourg (vch, MSE) Lvch dAugsbourg, qui compte de lordre de 70 000 habitants, comprend un territoire principal qui stend sur rive gauche du Lech, depuis la ville dAugsbourg (exclue) jusquaux crtes des Alpes, ainsi que de petits territoires enclavs dans langle form par le conuent du Danube et du Lech, parmi lesquels celui de Dillingen (sur le Danube), o rside lvque. Au RE, lvch dAugsbourg est attribu la Bavire. Augsbourg (ville impriale, MSE) La ville dAugsbourg, sur le Lech, est une importante place de commerce et de banque (les Fugger). Sauvegarde au RE, elle est annexe en 1805 par la Bavire. Bade (margraviat, MSE, puis grand-duch) Allemagne Baindt (abbaye, MSE) Labbaye de femmes de Baindt, en Souabe, est situe au nord de Weingarten et de Ravensbourg. Au RE, labbaye est attribue au comte dAspremont-Linden. Ble (vch, MSE) Lvch de Ble, capitale Porrentruy, stire le long de la crte du Jura, des bords du Doubs aux bords du Rhin, de lAlsace aux rives du lac de Bienne. La ville de Ble, forte de sa prosprit commerciale (port et pont sur le Rhin) et de son universit, sest peu peu dtache de son vque. La rupture est dnitivement consomme lors de lentre (1501) de la ville de Ble dans la Confdration et de son passage (1527) la Rforme, ce qui entrane le repli de lvque Porrentruy. Celui-ci, pour sauvegarder le catholicisme dans ses tats, doit sallier aux cantons catholiques (1580) pour ses provinces les plus mridionales. La partie helvtique de lvch de Ble, francophone, comprend les bailliages du ValMoutier, de Bellelay, de lErguel et de La Neuveville. La souverainet piscopale sur la ville de Bienne nest plus que purement nominale. Pour ces territoires, lvque de Ble est lalli de la Confdration helvtique. La partie germanique comprend : les pays francophones dAjoie (Porrentruy), de Saint-Ursanne, de Delmont et des Franches-Montagnes ; lenclave francophone de Montsevelier, situe entre le Val-Moutier et le canton de Soleure ; les pays germanophones de Laufon et dArlesheim, ainsi que les enclaves germanophones de Schlingen et dIdstein sur la rive droite du Rhin. Le prince-vque de Ble, qui rside ordinairement Porrentruy, la petite Athnes du Jura , est galement li la France par une alliance rgulirement renouvele.
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Bentheim
Bentheim (comte, MSE) Le comte de Bentheim-Bentheim possde le comt du mme nom et le petit comt de Steinfurt, les deux sur la Vechte, dans le nord-ouest de la Westphalie, au nord-ouest de Munster. Depuis 1753, le comte a engag son comt de Bentheim llecteur de Hanovre et, en 1783, celui-ci la unilatralement annex. Au RE, le comt de Bentheim est rendu au comte. En 1806, les deux comts sont mdiatiss par le grand-duc de Berg. Une autre branche, celle des comtes de Bentheim-Tecklembourg-Rheda, possde la seigneurie de Rheda, aux sources de lEms, en Westphalie. Cette seigneurie est mdiatise en 1808 par le grand-duc de Berg. Berchtesgaden (prvt, MSE) Allemagne Berg (grand-duch) Allemagne Beuron (abbaye, MSE) Labbaye de Beuron, en Souabe, est situe sur le Danube en amont de Sigmaringen. Au RE, labbaye est attribue au prince de Hohenzollern-Sigmaringen. Biberach (ville impriale, MSE) La ville de Biberach est situe sur la Riss, en Souabe. Au RE, elle est attribue au margrave de Bade, rtrocde en 1806 au Wurtemberg. Bienne (ville libre) La ville de Bienne, sur le lac du mme nom en Suisse, est en 1789 un tat associ la Confdration helvtique. Elle sest libre en 1528 de la tutelle de lvque de Ble en embrassant la Rforme. En 1798, elle est annexe par la France. Bolonaise (rpublique) Italie (Modne et Lgations) Bopngen (ville impriale, MSE) La ville de Bopngen est situe sur lEger, en amont de Nrdlingen. Au RE, elle est attribue la Bavire. Bouillon (duch) Belgique Brme (ville impriale, MSE) Allemagne Bretzenheim (principaut, MSE) Le comt de Bretzenheim, rig en principaut en 1790, a t constitu peu de temps auparavant de la seigneurie de Bretzenheim, sur la Nahe, avec Winzenheim, achete llecteur de Cologne par Charles-Thodore de Palatinat-Bavire au prot dun ls naturel. Au RE, la principaut est attribue la France et le prince reoit en indemnit labbaye et la ville de Lindau, qui constituent une le du lac de Constance. Il cde en 1804 sa nouvelle principaut de Lindau lAutriche, contre des terres mdiates en Bohme. Brisgau (landgraviat, MSE) Allemagne, Autriche Brixen (vch, MSE) Lvch de Brixen, qui groupe de lordre de 25 000 habitants, est clat en diverses parcelles situes dans le Tyrol mridional (Brixen, haut Val di Fassa, Gaderthal, Taufererthal), dans le Tyrol oriental (Anras) et dans le haut bassin de la Save en Carniole (Veldes). En tant que comte princier de Tyrol, lempereur possde lavouerie de lvch. Au RE, lvch de Brixen est attribu en totalit lAutriche. Brunswick (duch, MSE) Allemagne Buchau (abbaye, MSE) Labbaye de femmes de Buchau est situe en Souabe, prs du lac Feder, entre la ville libre du mme nom, le bailliage habsbourgeois de Saulgau et labbaye de Schussenried ; labbaye de Buchau possde le bailliage de Strassberg, sur la Schmeie, afuent de rive gauche du Danube en amont de Sigmaringen. Au RE, labbaye de Buchau est attribue au prince de La Tour-et-Taxis. Buchau (ville impriale, MSE) La ville de Buchau est situe prs du lac Feder, en Souabe. Au RE, elle est attribue au prince de La Tour-et-Taxis. Buchhorn (ville impriale, MSE) La ville de Buchhorn (aujourdhui Friedrichshafen) est situe au bord du lac de Constance. Au RE, elle est attribue la Bavire. Castell (comt, MSE) Le comt de Castell se trouve dans le haut Palatinat, prs de Schwarzenberg, et possde aussi un petit domaine sur la rive gauche du Danube, en amont dUlm. En 1806, il est mdiatis par la Bavire. Cisalpine, puis Italienne (rpublique) Italie Cispadane (rpublique) Italie (Modne et Lgations) Cisrhnane (rpublique) Allemagne (Mayence), France
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Deux-Ponts-Birkenfeld
chement lAllemagne, qui devient effectif le 1er septembre 1939, jour du dclenchement de la Seconde Guerre mondiale. partir de 1945, Dantzig est rattache la Pologne dont elle devient le grand port. Deux-Ponts-Birkenfeld (duch, MSE) Allemagne Deux-Siciles (royaume) Italie Dietrichstein (prince, MSE) Le prince de Dietrichstein, grand chanson du duch autrichien de Carinthie, possde depuis 1686 la seigneurie de Tarasp, sur lInn dans les Grisons, rige plus tard en principaut. Au RE, sa principaut est attribue la Confdration helvtique et il reoit en indemnit labbaye mdiate de Neu-Ravensbourg, en Souabe prs du lac de Constance, qui appartenait labb de Saint-Gall. Il la vend en 1804 lAutriche. Dinkelsbuhl (ville impriale, MSE) La ville de Dinkelsbuhl est situe sur la Wrnitz, en Franconie. Au RE, elle est attribue la Bavire, qui la cde en 1803 la Prusse. Dortmund (ville impriale, MSE) Situe en Rhnanie entre Ruhr et Lippe, jadis ville hansatique, Dortmund est une cit de commerce et dindustrie. Au RE, elle est attribue au prince dOrange-Nassau. Edelstetten (abbaye, MSE) Labbaye de femmes dEdelstetten, en Souabe, est situe dans le Burgau. Au RE, labbaye dEdelstetten est attribue au prince de Ligne. Eichstdt (vch, MSE) Lvch dEichstdt, denviron 60 000 mes, est constitu dun territoire principal le long de lAltmuhl, autour de la ville dEichstdt, sa capitale, et assorti de cinq bailliages enclavs dans le margraviat dAnspach : Sandsee, Wernfels-Spalt, Abenberg, Ahrberg-Ornbau, Wahrberg-Herrieden. Au RE, lvch dEichstdt est ainsi rparti : la majeure partie, avec la ville, au grand-duc de Toscane, lecteur de Salzbourg ; les cinq bailliages enclavs dans le margraviat dAnspach (Sandsee, Wernfels-Spalt, Abenberg, Ahrberg-Ornbau, Wahrberg-Herrieden) la Bavire. Elbe (principaut) Italie (France italienne) Elchingen (abbaye, MSE) Labbaye dElchingen, en Souabe, est situe sur le Danube en aval dUlm. Au RE, labbaye dElchingen est attribue la Bavire. Ellwangen (prvt, MSE) La prvt dEllwangen possde un territoire qui stire dun seul tenant sur la haute valle de la Jagst, laquelle baigne la ville prvtale du mme nom. Au RE, la prvt dEllwangen est attribue au Wurtemberg. Elten (abbaye, MSE) Labbaye dElten est situe prs du Rhin, dans le duch de Clves. Au RE, labbaye est attribue la Prusse. Erbach (comt, MSE) Le comt dErbach, possession des comtes de ce nom, stend entre le bas Main et le bas Neckar, lest de Darmstadt. En 1806, il est mdiatis par la Hesse-Darmstadt. Essen (abbaye, MSE) Labbaye de femmes dEssen est situe sur la Ruhr. Au RE, labbaye est attribue la Prusse. Esslingen (ville impriale, MSE) La ville dEsslingen est situe sur le Neckar, en amont de Stuttgart. Au RE, elle est attribue au Wurtemberg. Esterhazy (prince) Le prince Esterhazy, dune grande famille hongroise au service des empereurs, achte en 1803 au prince de Ligne labbaye dEdelstetten, en Souabe, que ce dernier vient de recevoir au RE. Edelstetten est mdiatise en 1806 par la Bavire. tats de lglise ou romains ou ponticaux (monarchie) Vatican tats-Unis des les Ioniennes (rpublique) Grce trurie (royaume) Italie Fiume (ville libre) Fiume (Rijeka en slave) est une ville portuaire situe au bord de la mer Adriatique, au fond du golfe du Quarnero. Elle est en 1789 la ville principale du littoral hongrois, troite faade maritime de la Croatie civile entre lIstrie autrichienne et les Conns militaires de Croatie. Une route, appele Louisenstrasse, la relie Carlstadt et Agram. Les les de Veglia et de Cherso, situes dans le golfe face Fiume, sont vnitiennes.
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Friedberg
Friedberg (ville impriale, MSE) Friedberg est situe dans la haute Hesse, au nord de Francfort. Au RE, elle est attribue au landgrave de Hesse-Darmstadt. Frisingue ou Freisingen (vch, MSE) Lvch de Frisingue, denviron 20 000 habitants, est compos dun grand territoire qui stire le long de lIsar, en aval de Munich, avec la ville de Frisingue elle-mme, dautres parcelles en Haute-Bavire (Isen), au Tyrol oriental (Innichen), en Haute-Autriche (Waidhofen), dans le haut bassin de la Save (Lack ou Bischack) et surtout du comt de Werdenfels (Garmisch-Partenkirchen, Mittenwald) aux conns de la Bavire et du Tyrol. Au RE, lvch de Frisingue est ainsi rparti : la majeure partie (Frisingue, Isen, Werdenfels), la Bavire ; les enclaves de Waidhofen, dInnichen et de Lack, lAutriche. Fugger (comtes et prince, MSE) Les comtes Fugger, clbre famille de tisserands dAugsbourg devenus banquiers des empereurs, anoblis et pourvus de domaines souverains, se rpartissent en trois branches : celle de Kirchberg-Weissenhorn, qui possde le comt de Kirchberg et la seigneurie de Weissenhorn, sur lIller au sud dUlm, la seigneurie de Pfaffenhofen sur la Zursam au sud de Donauworth, etc. ; celle de Gltt qui possde les seigneuries de Gltt, Obendorf, au sud de Donauworth, de Kircheim, louest dAugsbourg, etc. ; celle de Babenhausen, titre princire en 1803, qui possde Babenhausen, Dietenheim, etc. sur ou prs de lIller. En 1806, les terres des comtes et prince Fugger sont mdiatises en majeure partie par la Bavire, quelques parcelles allant au Wurtemberg. Fulde (vch, MSE) Lvch de Fulde, ancienne abbaye scularise en 1752, sur la rivire du mme nom dans la rgion de haute Hesse, est peupl denviron 90 000 habitants. Au RE, lvch est attribu au prince de Nassau-Dillenbourg (branche Orange-Nassau). Furstenberg (principaut, MSE) Allemagne Gagaouzie (rpublique) Moldavie Gehmen (seigneurie, MSE) La petite seigneurie de Gehmen, possession du baron de Bmelbourg enclave dans lvch de Munster, est situe tout prs de la ville de Borken. En 1806, elle est mdiatise par le prince de Salm-Kyrbourg. Gnes (rpublique) Italie Genve (rpublique) La rpublique de Genve est, en 1789, un petit tat urbain de 30 000 mes, alli de la Confdration helvtique, situ lextrmit occidentale du lac Lman. Il est rparti en cinq parcelles : la ville de Genve et la parcelle de Perrey, toutes deux sur le Rhne et enclaves entre la France et la Savoie sarde, la parcelle de Jussy enclave en territoire savoisien, la parcelle de Genthod, sur le lac, enclave en territoire franais, celle de Cligny, sur le lac, enclave dans le pays bernois de Vaud. Grande cit intellectuelle et marchande, la ville de Genve est lun des foyers de lindustrie horlogre. Possession piscopale au Moyen ge, puis des comtes de Genve qui steignent en 1410, elle devient alors savoyarde jusquen 1524, date laquelle elle smancipe et sallie aux cantons de Berne et de Fribourg ; embrassant la Rforme en 1533, elle devient la Rome du calvinisme. Au dbut de 1798, en mme temps que la Suisse, les troupes franaises occupent le territoire de Genve. Les Franais favorisent le rveil des revendications populaires et, le 15 avril, les Genevois votent le rattachement de la rpublique de Genve la France. Le territoire genevois est regroup avec le Chablais et le Faucigny, prlevs sur le dpartement du Mont-Blanc (arrondissements de Carouge, de Thonon et de Cluses), et larrondissement de Gex, prlev sur celui de lAin, pour former le nouveau dpartement du Lman, dont Genve devient le chef-lieu. En dcembre 1813, les dfaites franaises provoquent labandon de Genve par les autorits franaises. La ville est occupe par les Autrichiens. En juin 1815, la ville de Genve est admise, de mme que Neuchtel et le Valais, comme nouveau canton de la Confdration helvtique. Gengenbach (abbaye, MSE) Labbaye de Gengenbach, dans lOrtenau, est situe sur la Kinzig, prs dOffenbourg. Au RE, labbaye de Gengenbach est attribue au margrave de Bade. Gengenbach (ville impriale, MSE) La ville de Gengenbach, dans lOrtenau, est situe sur la Kinzig. Au RE, elle est attribue au margrave de Bade.
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Hildesheim
Hildesheim (vch, MSE) Lvch dHildesheim, avec son enclave de Dassel, est peupl denviron 70 000 mes ; il est situ au pied du versant septentrional du Harz, entre les deux territoires du duch de Brunswick. Au RE, lvch est attribu au roi de Prusse. Hohenlohe (principaut, MSE) La principaut de Hohenlohe, rpartie en diverses branches (Bartenstein, Schillingsfurst, Neuenstein, etc.), est situe sur le cours de la Jagst, afuent du Neckar, avec deux bailliages enclavs en dautres lieux (Schillingsfurst et Kirchberg). Le prince de Hohenlohe-Bartenstein possde la seigneurie mdiate dOberbronn en Alsace, attribue au RE la France, et pour laquelle il reoit comme indemnit les bailliages wurtzbourgeois de Haltenbergstetten, Lautenbach, Jaxtberg et Braunsbach. En 1806, la principaut est mdiatise par le Wurtemberg, sauf les enclaves de Schillingsfurst et de Kirchberg, qui vont la Bavire. Hohenzollern (principauts, MSE) Allemagne Hollande (royaume) Pays-Bas Irsee (abbaye, MSE) Labbaye dIrsee, en Souabe, est situe sur la Wertach, afuent du Lech, en aval de Kaufbeuren. Au RE, labbaye dIrsee est attribue la Bavire. Isembourg (principaut et comts, MSE) Les domaines formant le comt du HautIsembourg se rpartissent en deux lments : le comt proprement dit (Birstein, Meerholz, Budingen, Wchtersbach), entre Nidder et Kinzig, lest de Francfort, et la seigneurie dOffenbach (Offenbach, Neu-Isembourg) au sud-est de cette ville. Les terres sont partages entre le prince dIsembourg-Birstein et les trois comtes dIsembourgBudingen, -Wchtersbach et -Meerholz. En 1806, la parent du prince dIsembourg-Birstein avec Dalberg, prince-primat de la nouvelle Confdration du Rhin et homme lige de Napolon en Allemagne, lui donne de sauver sa principaut, qui devient membre de la Confdration ; le prince mdiatise les terres des trois comtes et sa principaut couvre dsormais lensemble du domaine dIsembourg. En 1813, la principaut est saisie par la coalition runie contre Napolon et administre par lOfce dadministration centrale cr par le baron Stein. En 1816, elle est mdiatise par les Hesses : la Hesse-Cassel annexe la moiti du comt de Haut-Isembourg (Birstein, Wchtersbach et Meerholz) ; la Hesse-Darmstadt annexe lautre moiti (Budigen) et la seigneurie dOffenbach. Isny (ville impriale, MSE) La ville dIsny est situe dans lAllgau, non loin du lac de Constance. Au RE, elle est attribue au comte de Quadt. Jever (seigneurie, MSE) Allemagne (Oldenbourg) Kaiserheim (abbaye, MSE) Labbaye de Kaiserheim (ou Kaisheim), en Souabe, est situe au nord de Donauworth. Au RE, labbaye de Kaiserheim est attribue la Bavire. Kaufbeuren (ville impriale, MSE) La ville de Kaufbeuren est situe sur la Wertach, dans la haute Bavire. Au RE, elle est attribue la Bavire. Kaunitz-Rietberg (prince, MSE) Le prince de Kaunitz, lillustre ancien chancelier de Marie-Thrse dAutriche, possde la petite seigneurie de Rietberg, en Westphalie, aux sources de lEms. En 1807, la seigneurie de Rietberg est mdiatise par le royaume de Westphalie. Kempten (abbaye, MSE) Labbaye dhommes de Kempten, en Souabe, couvre un territoire dimportance notable, qui stend dun seul tenant sur le haut bassin de lIller, lequel baigne la ville abbatiale. Au RE, labbaye de Kempten est attribue la Bavire. Kempten (ville impriale, MSE) La ville de Kempten est situe sur lIller, en Souabe. Au RE, elle est attribue la Bavire. Kniphausen (seigneurie, MSE) Allemagne (Oldenbourg) Knigsegg (comts, MSE) Les comtes de Knigsegg possdent deux comts en Souabe : Aulendorf sur la Schussen, et Rothenfels sur lIller. Rothenfels est vendu en 1804 lAutriche, Aulendorf est mdiatis en 1806 par le Wurtemberg. Kroutchevo (rpublique) Macdoine La Leyen (comt, MSE, puis principaut) Le comte de La Leyen possde deux terres souveraines : la seigneurie de Bliescastel dans le Palatinat, prs de Deux-Ponts, et le comt de Hohengeroldseck dans lOrtenau, sur la Kinzig. Au RE, il perd la seigneurie de Bliescastel, attribue la France, contre une indemnit nancire.
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Lobkowitz
Lobkowitz (prince, MSE) Le prince de Lobkowitz possde le comt de Sternstein (Neustadt-sur-la-Waldnaab), dans le haut Palatinat, au nord de Wieden. En 1806, le comt est mdiatis par la Bavire. Lwenstein-Wertheim (prince et comte, MSE) Le prince de Lwenstein-Wertheim et le comte du mme nom possdent en commun le comt de Lwenstein, terre mdiate du Wurtemberg situe prs de Heilbronn, et le comt de Wertheim, terre immdiate sur le cours moyen du Main ; le prince possde en outre le comt de Putlange (Puttlingen), terre mdiate sise entre Sarrelouis et Sarrebruck, et la seigneurie immdiate de Scharfeneck, prs de Landau ; le comte possde en outre le comt immdiat de Virnebourg, dans lEifel louest de Coblence. Au RE, Putlange, Scharfeneck et Virnebourg sont attribus la France. Le prince est indemnis par les bailliages anciennement wurtzbourgeois de Rothenfels et de Hombourg, le comte par le bailliage anciennement wurtzbourgeois de Freudenberg. En 1806, le comt de Wertheim est mdiatis, la majeure partie passant au grand-duc de Bade, sauf la part de rive droite du Main laisse larchevque de Mayence, et les seigneuries de Heubach, Brauberg et Habitzheim, qui vont la Hesse-Darmstadt. Lombard-Vnitien (royaume) Italie, Autriche Looz-Coswarem (duc, MSE) Le duc de Looz-Coswarem possde des domaines dans les Pays-Bas autrichiens, parmi lesquels le comt de Nyel, limmdiatet douteuse. Au RE, il est nanmoins indemnis de ses pertes par les bailliages de Rheina et de Wolbeck, provenant de lvch de Munster, quil rige en principaut de Rheina-Wolbeck. En 1806, sa principaut est mdiatise par le grand-duc de Berg. Lubeck (vch, MSE) Lvch de Lubeck, peupl denviron 20 000 habitants, est compos de deux territoires enclavs dans le Holstein, celui dEutin, ville-rsidence de lvque, et celui de Ratekau, proche du cours de la Trave. Lvque de Lubeck est de religion vanglique. Depuis 1773, lvque de Lubeck, de la maison de Gottorp-Eutin, est aussi duc dOldenbourg titre hrditaire. Au RE, lvch de Lubeck est ainsi rparti : la majeure partie au duc dOldenbourg (qui est lvque lui-mme) ; le territoire compris entre Trave, Baltique et lac de Minnelsdorf, la ville de Lubeck. Lubeck (ville impriale, MSE) Allemagne Lucques (rpublique, puis duch) Italie Lucques et Piombino (principaut) Italie Manotes (rpublique) Grce Massa et Carrare (duch) Italie Mayence (archevch lectoral, MSE) Allemagne Mayence (rpublique) Allemagne (Mayence), France Mecklembourg (duchs, MSE, puis grands-duchs) Allemagne Memel (territoire libre) Lituanie Memmingen (ville impriale, MSE) La ville de Memmingen est situe prs de lIller, en Souabe. Au RE, elle est attribue la Bavire. Menton (ville libre) Monaco Metternich (comte, MSE) Le comte de Metternich en 1789, le pre du futur chancelier dAutriche possde, enclaves dans llectorat de Trves, les seigneuries immdiates de Winnebourg et de Beilstein. Au RE, ses seigneuries sont attribues la France et il reoit en indemnit la majeure partie de labbaye dOchsenhausen, en Souabe, hormis son bailliage de Tannheim. Ochsenhausen est en 1806 annexe par le Wurtemberg. Modne (duch) Italie Moldavie (principaut) Roumanie Mont-Athos (rpublique) Grce Mulhausen (ville impriale, MSE) Mulhausen est situe sur lUnstrut, en Thuringe. Au RE, elle est attribue la Prusse.
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Niedermunster
En 1798, la principaut est laisse en dehors de la Rpublique helvtique et devient donc un pays indpendant de la Suisse. En dcembre 1805, aprs la victoire dAusterlitz, la Prusse se voit contrainte, moyennant lacquisition du Hanovre, de cder lempereur Napolon la principaut de Neuchtel, le duch de Clves et le margraviat dAnspach, charge pour lui de les attribuer aux princes de son choix. Le 1er avril 1806, Napolon donne la principaut de Neuchtel en apanage au marchal Berthier. Quoique prince souverain, ce dernier ne sy rendra jamais, se contentant de la faire administrer par un intendant, le baron de Lesprut. En dcembre 1813, la suite des dfaites franaises, le baron de Lesprut et les Franais abandonnent la principaut de Neuchtel, qui est rendue la Prusse par les coaliss. En 1815, la principaut de Neuchtel est admise comme nouveau canton de la Confdration helvtique. Toutefois, elle conserve comme prince le roi de Prusse (union personnelle), situation ambigu source de complications ultrieures. Le 1er mars 1848, ragissant aux vnements de France et soutenus par les radicaux suisses, les partisans rpublicains de Neuchtel proclament la rupture des liens de Neuchtel avec le roi de Prusse et linstauration de la rpublique. Ce changement, accueilli favorablement par la Suisse, est rejet par le roi de Prusse. En septembre 1856, les partisans monarchistes de Neuchtel tentent un coup de force contre le rgime rpublicain en semparant de la ville du Locle et du chteau de Neuchtel. Ils sont bientt faits prisonniers. Au dbut de 1857, le roi de Prusse menaant de reprendre par la force sa principaut, la Suisse mobilise ses troupes. Une mdiation a lieu, linitiative de Napolon III, qui aboutit au trait de Paris (26 mai 1857) par lequel, en change de la libration des prisonniers et de la n du bannissement des monarchistes exils, le roi de Prusse renonce sa souverainet sur Neuchtel, qui devient ainsi dnitivement une rpublique au mme titre que les 21 autres cantons suisses. Niedermunster (abbaye, MSE) Labbaye de femmes de Niedermunster est situe Ratisbonne et sans pouvoir territorial. Au RE, labbaye est attribue larchevque-lecteur de Mayence. Nrdlingen (ville impriale, MSE) La ville de Nrdlingen est situe sur lEger, dans la plaine du Ries. Au RE, elle est attribue la Bavire. Nordhausen (ville impriale, MSE) La ville de Nordhausen est situe au sud du Harz. Au RE, elle est attribue la Prusse.
Nuremberg (ville impriale, MSE) La ville de Nuremberg, sur la Pegnitz, est depuis le Moyen ge une cit orissante dart, dartisanat et de commerce. Annexe une premire fois par la Prusse en 1801, elle redevient ville libre au RE, mais elle est annexe en 1806 par la Bavire.
Obermarchtal (abbaye, MSE) Labbaye dObermarchtal (ou Marchtal), en Souabe, stend du lac Feder au Danube, en amont dElchingen. Au RE, labbaye dObermarchtal est attribue au prince de La Tour-et-Taxis. Obermunster (abbaye, MSE) Labbaye de femmes dObermunster est situe Ratisbonne et sans pouvoir territorial. Au RE, labbaye est attribue larchevque-lecteur de Mayence. Ochsenhausen (abbaye, MSE) Labbaye dOchsenhausen, sur la Rottern en Souabe, est situe mi-chemin entre Biberach et Memmingen. Au RE, labbaye est ainsi rpartie : la majeure partie (cinq bailliages) avec labbaye, au comte de Metternich ; le bailliage de Tannheim, au comte de Schsberg. Odenheim et chapitre de Bruchsal La prvt dOdenheim et le chapitre de Bruchsal, sans souverainet territoriale, sont situs en Rhnanie ; leur titulaire en fait lvque de Spire est nanmoins prince souverain. Au RE, ils sont attribus au margrave de Bade. ttingen (principauts, MSE) Les principauts dttingen-Spielberg et dttingenWallerstein sont situes dans le haut Palatinat. Le prince dttingen-Wallerstein, reconnu hritier de la branche dttingen-Baldern teinte en 1799, possde galement depuis lors la seigneurie de Dachstuhl, dans le Palatinat de rive gauche du Rhin. Au RE, il perd cette seigneurie, attribue la France, et reoit en indemnit diverses abbayes mdiates en Souabe. En 1806, les deux principauts sont mdiatises par la Bavire.
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Ponte-Corvo
Ponte-Corvo (principaut) Le petit territoire de Ponte-Corvo constitue depuis le sicle une enclave ponticale dans le royaume de Naples ; administrativement rattach la Campagne de Rome, Ponte-Corvo est enclav dans lintendance napolitaine de Terre de Labour.
XVIe
En juin 1806, en riposte aux prtentions du pape Pie VII, qui refuse de reconnatre son frre Joseph comme roi de Naples sil ne se reconnat pas vassal de la papaut, Napolon, qui est en train danoblir ses dignitaires, dtache des tats de lglise lenclave de Ponte-Corvo (comme celle de Bnvent), et lrige en principaut souveraine en faveur de Bernadotte. En aot 1810, Bernadotte, qui devient prince royal de Sude, renonce sa principaut de Ponte-Corvo, que Napolon attribue au prince Lucien Murat, deuxime ls du roi de Naples. En juin 1814, protant de la dfaite de Napolon qui lmancipe dans la conduite des affaires de son royaume, Murat sempare de Ponte-Corvo et lannexe au royaume de Naples. En juin 1815, Ponte-Corvo est restitu au Saint-Sige. Principauts-Unies de Moldavie et de Valachie (principauts) Roumanie Provinces-Unies (rpublique) Pays-Bas Prum (abbaye, MSE) Labbaye de Prum est situe dans le massif de lEifel, louest de Gerolstein ; labb de Prum est en fait larchevque-lecteur de Trves (union personnelle depuis 1576). Au RE, labbaye de Prum est attribue la France. Prusse (royaume, MSE) Allemagne Quadt (comte, MSE) Le comte de Quadt possde les seigneuries de Wickeradt et de Schwanenberg, situes entre Juliers et lectorat de Cologne, sur rive gauche du Rhin. Au RE, ces seigneuries sont attribues la France. Il reoit en indemnit la ville dIsny et labbaye Saint-Georges, situe dans cette ville, lesquelles sont mdiatises en 1806 par le Wurtemberg. Quarnero (rgence italienne) tats disparus (Fiume) Quedlinbourg (abbaye, MSE) Labbaye de femmes de Quedlinbourg est situe au pied du Harz, sur la Bode, afuent de la Saale. Au RE, labbaye est attribue la Prusse. Raguse (rpublique) Lantique rpublique de Raguse (Dubrovnik en slave), parfois qualie de Venise slave , est une rpublique maritime indpendante de Venise depuis 1358, tributaire de la Porte depuis 1458, trait dunion entre lItalie, les Balkans slaves et lEmpire ottoman. Bastion du catholicisme, cette rpublique aristocratique emprunte Venise ses institutions politiques (un Snat, un Conseil des Dix, un recteur lu chaque mois), Florence ses inuences culturelles (usage du latin et de litalien, beaux-arts), tout en demeurant authentiquement slave par le peuplement et en constituant le berceau de la littrature slave illyrienne. Sa ligne politique se rsume ne mcontenter personne (distribution de cadeaux tous ses voisins) pour sauvegarder son indpendance et maintenir lactivit de son port. La rpublique tire son territoire le long du littoral dalmate, entre les bouches de la Narenta (exclues) appartenant la Dalmatie vnitienne et celles de Cattaro (exclues) appartenant lAlbanie vnitienne. Le territoire ragusain englobe la presqule de Sabioncello et les les de Lagosta et de Meleda. Par peur des convoitises vnitiennes, Raguse a cd en 1718 la Turquie (paix de Passarowitz) deux bandes de territoire le long des valles de la Klek (entre Raguse et la Dalmatie) et de la Sutorina (entre Raguse et les bouches de Cattaro), qui isolent Raguse de sa puissante voisine et constituent deux fentres turques rattaches lHerzgovine. En 1789, le territoire ragusain couvre environ 1 000 km2 pour une population de lordre de 30 000 habitants. En mai 1806, la rpublique de Raguse est occupe par les troupes franaises de Dalmatie en route vers Cattaro, et un commissaire imprial est dpch Raguse an de surveiller le gouvernement de la Rpublique. Le gnral Marmont, gouverneur militaire de la Dalmatie, dcrte le 30 janvier 1808 que la rpublique de Raguse a cess dexister. En mars 1808, elle est rattache au royaume dItalie, en 1809 aux Provinces Illyriennes de lEmpire franais, en 1815 la Dalmatie autrichienne.
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Saint-Gall
Saint-Gall (abbaye) Labbaye de Saint-Gall, en Suisse, est en 1789 un tat associ la Confdration helvtique. Situe non loin du lac de Constance, elle est divise en deux parties : le pays Maison Dieu (vieux pays) et le comt de Toggenbourg. Labb est un ancien prince du Saint Empire, dont il porte encore le titre ; il possde aussi quelques seigneuries mdiates dans lEmpire, en Allgau (en particulier labbaye de Neu-Ravensbourg) et dans le Brisgau. Labbaye de Saint-Gall est englobe en 1798 dans la Rpublique helvtique. Saint-Gall (ville libre) La ville de Saint-Gall, sur la Steinach en Suisse, est en 1789 un tat associ la Confdration helvtique. Elle sest libre au XVIIe sicle de la tutelle de labb de Saint-Gall. En 1798, elle est englobe dans la Rpublique helvtique. Saint-Georges dIsny (abbaye, MSE) Labbaye de Saint-Georges, en Souabe, est situe Isny (ville libre), sans pouvoir territorial. Au RE, labbaye est attribue au comte de Quadt. Saint-Ulrich et Saint-Afra (abbaye, MSE) Labbaye de Saint-Ulrich et Saint-Afra, en Souabe, est situe dans la ville dAugsbourg. Au RE, labbaye est attribue la Bavire. Salm (principauts et comts, wild- et rhingraviat, MSE) Allemagne Salmansweiler ou Salem (abbaye, MSE) Labbaye de Salmansweiler, en Souabe, prs du lac de Constance, est situe entre la ville libre dUberlingen, le territoire piscopal de Meersbourg et le comt de Heiligenberg (aux Furstenberg) ; elle possde des dpendances : le bailliage dOstrach (au nord du comt dHeiligenberg), le territoire de Stetten (sur le Danube en amont de Sigmaringen) et celui de Schemmerberg (sur la Riss en aval de Biberach). Au RE, labbaye de Salmansweiler (ou Salem) est ainsi rpartie : le territoire de Salmansweiler proprement dit, au margrave de Bade ; le bailliage dOstrach et la seigneurie de Schemmerberg, au prince de La Tour-et-Taxis ; le couvent de Stetten, au prince de Hohenzollern-Hechingen. Salzbourg (archevch, MSE) Allemagne Samos (principaut) Grce Sardaigne (royaume) Italie Saxe (duch lectoral, MSE, puis royaume) Allemagne Saxe [Weimar, Cobourg, Gotha, etc.] (duchs, MSE) Allemagne (Thuringe) Sayn-Altenkirchen (comt, MSE) Allemagne (Bayreuth et Anspach) Sayn-Hachenbourg (comt, MSE) Le comt de Sayn-Hachenbourg, situ dans la valle de la Sieg, entre Berg et Nassau, est issu de la division en 1636 de lancien comt de Sayn, partag entre Altenkirchen, qui choit peu aprs au margrave dAnspach, et Hachenbourg, qui nit par choir par mariage aux burgraves de Kirchberg. En 1799, la mort sans descendance du dernier burgrave, le comt de Sayn-Hachenbourg passe au prince de Nassau-Weilbourg, mari de la sur du dfunt. Sayn-Wittgenstein (prince, MSE) Le prince de Sayn-Wittgenstein possde le comt de Wittgenstein et Berlebourg, aux sources de la Lahn en haute Hesse, ainsi que la seigneurie de Hombourg, dans le pays de Berg. En 1806, le comt est mdiatis par la HesseDarmstadt, tandis que la seigneurie de Hombourg lest par le grand-duc de Berg. Schsberg (comte, MSE) Le comte de Schsberg possde les seigneuries de Kerpen et de Lommersum, dans le Juliers. Au RE, les seigneuries sont attribues la France et le comte en est indemnis par le bailliage de Tannheim hormis le village de Winterrieden , dtach de labbaye dOchsenhausen, en Souabe, et rig en seigneurie. En 1806, Tannheim est mdiatis par le Wurtemberg. Schnborn (comte, MSE) Le comte de Schnborn possde la seigneurie de Wiesentheid, dans le haut Palatinat, prs de Schwarzenberg. En 1806, elle est mdiatise par la Bavire. Schnbourg (princes et comtes, MSE) Les princes et comtes de Schnbourg possdent sous suzerainet de llecteur de Saxe le comt de Waldenbourg et les seigneuries de Glauchau et de Hartenstein, sur le cours suprieur de la Mulde, au nord de Zwickau, en Haute-Saxe. En 1806, leurs possessions sont mdiatises par le roi de Saxe. Schnthal (abbaye, MSE) Labbaye de Schnthal, en Souabe, est situe dans le pays de Hohenlohe, sur la Jagst. Au RE, labbaye de Schnthal est attribue au duc de Wurtemberg.
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Strasbourg
sous suzerainet du roi de Prusse. Une branche cadette, les comtes de Stolberg-Geldern, possde le comt de Knigstein, dans le Taunus. Les Stolberg possdent en commun le comt de Rochefort, dans le Luxembourg, dont la perte au RE leur est compense par des rentes annuelles. En 1806, Knigstein est mdiatis par la Hesse-Darmstadt. En 1806, Stolberg et Wernigerode sont mdiatiss par le roi de Saxe, avant dtre cds en 1807 la Westphalie. Strasbourg (vch, MSE) Lvch de Strasbourg est constitu de efs dEmpire (20 000 habitants), savoir des territoires sur rive droite du Rhin un territoire autour dOberkirch et dOppenau, dans lOrtenau, et un autre autour dEttenheim, dans le Brisgau , ainsi que de efs de France, constitus de 10 bailliages mdiats sous souverainet du roi de France (Saverne, rsidence de lvque, Dachstein, Kochersberg, Wantzenau, Schirmeck, Benfeld, Marckolsheim, Rouffach, Soultz, Eguisheim). Au RE, lvch, mdiatis de longue date sur rive gauche du Rhin (en Alsace), voit ses deux territoires de rive droite (Oberkirch et Ettenheim) attribus au margrave de Bade. Tchcoslovaquie (rpublique) Tchquie Telligovienne (rpublique) Suisse Teutonique (ordre, MSE) Le grand matre de lOrdre teutonique, ordre purement allemand qui remonte lpoque des Croisades (1128), a rang de prince ecclsiastique souverain pour ses possessions ; il rside Mergentheim, en Franconie, capitale de lOrdre. Les domaines de lOrdre sont rpandus dans tout le Saint Empire, et diviss en douze bailliages : Franconie, Alsace et Bourgogne, Autriche, Adige, Coblence, Altenhesen (en Belgique), Westphalie, Lorraine, Hesse, Saxe, Thuringe, Utrecht. Parmi toutes ces possessions, quelques territoires en Franconie et en Souabe mritent dtre cits : outre la principaut de Mergentheim , cheval sur le cours moyen de la Tauber, un territoire notable situ sur rive droite du Neckar, avec les villes de Neckarsulm et de Gundelsheim, un territoire attenant au sud-est la prvt dEllwangen, avec la ville de Kapfenbourg, un territoire lest dUlm, avec la ville de Bollingen, un territoire dans le Brisgau, au nord de Villingen, avec le bourg dObereschach, un territoire en haute Souabe, entre la principaut de Furstenberg et le canton suisse de Schaffhouse, avec Blumenfeld, un territoire bordant le lac de Constance, non loin de cette ville, un territoire prs de Stockach, avec le bourg de Hohenfels, enn un territoire au sud de Buchau, avec le bourg dAltshausen. Au RE, lOrdre teutonique se voit indemnis de ses pertes de rive gauche du Rhin par lattribution de chapitres, dabbayes et de couvents mdiats du Vorarlberg, de Souabe autrichienne, ainsi que des couvents mdiats des diocses dAugsbourg, de Constance et de Souabe, mais sans gain de territoires immdiats. Le surlendemain de sa victoire dEckmuhl (22 avril 1809), Napolon signe le dcret de Ratisbonne (24 avril), par lequel il supprime la souverainet de lOrdre teutonique au sein de la Confdration du Rhin, ordre dont larchiduc Antoine tait devenu le grand matre Presbourg (1805). Les biens de lordre sont annexs par les divers membres de la Confdration. Thoren (abbaye, MSE) Labbaye de femmes de Thoren est situe sur la basse Meuse, prs de Ruremonde. Au RE, labbaye est attribue la France. Tibrine (rpublique) Vatican Trring (comte, MSE) Le comte de Trring, grand matre des chasses de Bavire, possde le comt de Gronsfeld, enclav dans le Limbourg autrichien. Au RE, le comt est attribu la France et le comte en est indemnis par labbaye de Guttenzell, en Souabe. En 1806, Guttenzell est mdiatise par le Wurtemberg. Toscane (grand-duch) Italie Transnistrie (rpublique) Moldavie Transpadane (rpublique) Italie (Milan et Mantoue) Traun (comte, MSE) Le comte de Traun, dune illustre famille de militaires au service de lAutriche, possde le petit comt dEgloff, en Souabe au nord-est de Lindau. En 1806, le comt est mdiatis par le Wurtemberg. Trente (vch, MSE) Lvch de Trente, peupl denviron 150 000 mes, stend dun seul bloc sur le bassin moyen de lAdige. Au RE, lvch de Trente est attribu lAutriche.
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Varsovie
che du Rhne, du Lman Brigue. Par le dcret de Fontainebleau du 12 novembre 1810, il annexe la France la Rpublique valaisanne, qui devient le dpartement franais du Simplon. En dcembre 1813, la suite des revers franais, les Franais vacuent le dpartement du Simplon, qui est alors occup par les Autrichiens. En juin 1815, le Valais est admis, de mme que Neuchtel et Genve, comme nouveau canton de la Confdration helvtique. Varsovie (grand-duch) Pologne Venise (rpublique) Italie Waldbourg (comt, MSE) Le comt de Waldbourg, situ en Souabe non loin de la Schussen, avec Waldsee pour capitale, est possession des princes de Truchsess-Waldbourg, cuyers tranchants de lEmpire. En 1806, le comt est mdiatis par le Wurtemberg. Waldeck (principaut, MSE) Allemagne Wangen (ville impriale, MSE) La ville de Wangen est situe sur lArgen, dans lAllgau, non loin du lac de Constance. Au RE, elle est attribue la Bavire. Wartenberg (comte, MSE) Le comte de Wartenberg possde le comt du mme nom, dans le Palatinat de rive gauche du Rhin. Au RE, le comt est attribu la France et le comte en est indemnis par labbaye de Roth, en Souabe. En 1806, Roth est mdiatise par le Wurtemberg. Weil der Stadt (ville impriale, MSE) La ville de Weil est situe sur la Wurm, louest de Stuttgart. Au RE, elle est attribue au Wurtemberg. Weingarten (abbaye, MSE) Labbaye de Weingarten, en Souabe, est comprise entre le comt habsbourgeois de Tettnang, le comt de Waldbourg et la ville libre de Ravensbourg ; cette abbaye possde la seigneurie de Blumeneck, enclave dans le Vorarlberg habsbourgeois, o se trouve labbaye (mdiate) de Saint-Grold. Au RE, labbaye de Weingarten et la seigneurie de Blumeneck (Vorarlberg) qui en dpend sont attribues au prince de Nassau-Dillenbourg (Orange-Nassau). Weissenau (abbaye, MSE) Labbaye de Weissenau, en Souabe, est situe prs du lac de Constance, entre les villes de Buchorn (aujourdhui Friedrichshafen) et de Ravensbourg. Au RE, labbaye de Weissenau est attribue au comte de Sternberg. Werden (abbaye, MSE) Labbaye de Werden est situe sur la Ruhr, au nord de Berg. Au RE, labbaye est attribue la Prusse. Westphalie (royaume) Allemagne Wettenhausen (prvt, MSE) La prvt de Wettenhausen, en Souabe, est situe sur la Kemmlach, au sud de Gunzbourg. Au RE, la prvt est attribue la Bavire. Wetzlar (ville impriale, MSE) Situe sur la Lahn, dans la haute Hesse, Wetzlar est le sige de la cour judiciaire du Saint Empire. Au RE, elle est attribue larchevque-lecteur de Mayence. Wied-Runkel (prince, MSE) Le prince de Wied-Runkel possde le comt de Wied et le comt de Bas-Isembourg, sur la rive droite du Rhin au nord de Coblence, la seigneurie de Runkel, cheval sur le cours de la Lahn, ainsi que le comt de Crhange (Kriechingen), en Lorraine prs de Sarreguemines. Au RE, le comt de Crhange est attribu la France, qui lavait annex ds 1793, et le comte en est indemnis par les bailliages dAltenwied et de Neurbourg, provenant des domaines de rive droite du Rhin de llectorat de Cologne. En 1806, les domaines du prince sont ainsi mdiatiss : la moiti de Runkel de rive droite de la Lahn, par le grand-duc de Berg ; la moiti de Runkel de rive gauche de la Lahn, les comts de Wied et de Bas-Isembourg, les bailliages dAltenwied et de Neurbourg, par le duc de Nassau. Wildenbourg (seigneurie, MSE) La seigneurie de Wildenbourg, possession du comte de Hatzfeldt, est situe dans le pays de Berg, lest de Cologne. En 1806, elle est mdiatise par le grand-duc de Berg. Wimpfen (ville impriale, MSE) La ville de Wimpfen est situe sur le moyen Neckar. Au RE, elle est attribue Bade, et aussitt rtrocde la Hesse-Darmstadt. Windsheim (ville impriale, MSE) La ville de Windsheim, en basse Franconie, est situe sur lAisch. Au RE, elle est attribue la Bavire, qui la cde en 1803 la Prusse.
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Partie IV Annexes
Saint Empire
Saint Empire
Le Saint Empire romain germanique ou, mieux, de nation allemande (Heiliges Rmisches Reich Deutscher Nation) reprsente en 1789 un vaste ensemble htroclite couvrant en Europe centrale de lordre de 660 000 km2, peupl denviron 28 30 millions dhabitants. Gographiquement, il stend, du nord au sud, de la mer Baltique (Lubeck) la mer Adriatique (Trieste) et, douest en est, de la mer du Nord (Ostende) aux plaines polonaises (Teschen) et hongroises (Presbourg). Il englobe la trs grande majorit des pays de peuplement allemand, hormis quelques exceptions notables comme la Prusse proprement dite, le Schleswig, lAlsace, les pays almaniques de la Confdration helvtique et les lots de peuplement allemand de Transylvanie, du Banat, de la Volga, etc. Inversement, quoique se prtendant germanique, le Saint Empire inclut de nombreux peuples non allemands : Danois du Holstein, Flamands et Wallons des Pays-Bas, Franais de Montbliard ou de lvch de Ble, Italiens du Trentin, de Goritz ou de Trieste, Slovnes de Carinthie ou de Carniole, Tchques et Moraves de Bohme-Moravie, Sorabes de Lusace. Le Saint Empire est circonscrit par une frontire bien nette : la mer Baltique, la limite sparant le Holstein du Schleswig, la mer du Nord, la frontire couvrant les ProvincesUnies, la mer du Nord de nouveau, les frontires du royaume de France, de la Confdration helvtique, de la rpublique de Venise, des royaumes de Croatie puis de Hongrie, du royaume de Pologne. Couvrant une bonne part de lEurope centrale, il englobe des rgions gographiquement trs diverses : montagnes des Alpes et des pourtours de Bohme, grandes plaines du Nord, valles industrieuses (Rhin, Danube), etc. Le rseau urbain est trs dense louest (Pays-Bas, valle du Rhin), plus clairsem lest (Hanovre, Berlin, Prague, Vienne, Munich, Augsbourg). Le Saint Empire se veut lhritier de lempire de Charlemagne et, travers lui, de lEmpire romain dOccident. Toutefois, il est plus directement le successeur de deux des trois royaumes issus du partage de Verdun (843) : la Lotharingie et la Germanie ; la Francie sen est dnitivement spare. la mort du dernier des descendants de Charlemagne (911), la couronne impriale devient lective. Le Saint Empire est vraiment fond par Othon Ier, ls dHenri lOiseleur, de la maison de Saxe, qui dabord roi (936) prend le titre dempereur en 962. Lui et ses successeurs ramnent la Lotharingie, la Bohme et lItalie dans le giron de lEmpire. Diverses maisons se succdent sur le trne imprial, sans quelles parviennent faire du Saint Empire peu peu rduit lAllemagne par perte de la Bourgogne, lItalie, la Provence, les Pays-Bas septentrionaux, la Suisse, lAlsace et la Lorraine un tat cohrent au pouvoir central incontest. En effet, linverse dautres maisons royales qui, peu peu, rduisent le pouvoir fodal de leurs vassaux, les empereurs germaniques sont constamment en butte aux menes de la papaut, qui leur dispute la prminence, et de leurs vassaux, qui parviennent se constituer pour eux-mmes de puissants tats et qui contestent toujours plus sa suzerainet lempereur. Sur le trne imprial, la maison de Saxe succdent les maisons de Franconie (10241125), de Souabe, de Hohenstaufen (1138-1254) puis, aprs le Grand Interrgne, pour la premire fois la maison dAutriche (1273-1308). Lui succde la maison de Luxembourg, laquelle appartient lempereur Charles IV, qui dicte par la Bulle dor (1356) les rgles dlection au pouvoir imprial ; lempereur sera dsormais lu par un collge de sept lecteurs : larchevque de Mayence, archichancelier dAllemagne, larchevque de Cologne, archichancelier dItalie, larchevque de Trves, archichancelier de Gaule, le roi de Bohme, archichanson, le comte palatin du Rhin, archisnchal, le margrave de Brandebourg, archichambellan,
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Annexes
le duc de Saxe, archimarchal. partir de 1438, et sauf une brve interruption (1742-1745), lempereur est toujours lu dans la maison de Habsbourg, entranant une hrdit de facto au sein dun systme de jure lectif. Cependant les preuves ne vont pas manquer qui mettront mal la cohsion du Saint Empire : la Rforme au XVIe sicle, qui va le diviser en deux camps, la guerre de Trente Ans, qui va le ravager au XVIIe sicle et asseoir durablement lingrence de la France dans les affaires allemandes, puis la monte de la Prusse au XVIIIe sicle, laquelle va bientt disputer la maison dAutriche sa prminence au sein de lEmpire. Ces vnements se conjuguent pour interdire aux Habsbourg tout espoir de transformer un jour le Saint Empire en un tat moderne. En 1789, il demeure un conglomrat denviron 1 200 princes se prtendant souverains, parmi lesquels 294 tats (80 ecclsiastiques, 163 laques, 51 villes libres) dputent la dite impriale. Le Saint Empire, en 1789, nest donc nullement un tat, au sens que lon donne de nos jours ce mot, mais une confdration extrmement lche, qui ne tient que par la force des ans, o les membres se font la guerre entre eux et mnent une politique indpendante, nouant des alliances ou affrontant directement des tats extrieurs lEmpire, cependant que certains tats et non des moindres ont un pied dans lEmpire et un pied lextrieur (Autriche, Prusse, Grande-Bretagne, Sude). Il reprsente une institution complexe, lourde et inefcace, cartele entre quatre capitales : Vienne (rsidence de lempereur), Francfort (ville de llection), Ratisbonne (sige de la dite impriale), Wetzlar (sige de la cour judiciaire). On ne saurait, dans le prsent ouvrage, dtailler les quelque 1 200 1 300 princes souverains. Seuls seront cits ceux qui sont reprsents la dite de Ratisbonne. Ils y sont rpartis en trois collges dlibrant sparment.
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1. Banc ecclsiastique
Il se compose de 33 voix viriles et de 2 voix curiales. Presque toutes les voix sont catholiques, lexception de celle de lvque de Lubeck (vanglique) et de celle de lvque dOsnabruck (alternante entre catholique et luthrienne). La liste en est la suivante : Archevque de Salzbourg, archevque de Besanon, grand matre de lOrdre teutonique, vque de Bamberg, vque de Wurtzbourg, vque de Worms, vque dEichstdt, vque de Spire, vque de Strasbourg, vque de Constance, vque dAugsbourg, vque de Hildesheim, vque de Paderborn, vque de Frisingue, vque de Ratisbonne, vque de Passau, vque de Trente, vque de Brixen, vque de Ble, vque de Lige, vque dOsnabruck, vque de Munster, vque de Lubeck, vque de Coire, vque de Fulde, abb de Kempten, prvt dEllwangen, grand prieur de lordre de Malte, prvt de Berchtesgaden, prvt de Wissembourg, abb de Prum, abb de Stavelot-Malmdy, vque de Corvey, banc de prlats souabe, banc de prlats rhnan.
2. Banc laque
Il se compose de 61 voix viriles et de 4 voix curiales. La liste en est la suivante : Archiduc dAutriche, duc de Bourgogne, duc de Bavire, duc de Magdebourg, comte palatin de Lautern, comte palatin de Simmern, comte palatin de Neubourg, duc de Brme, comte palatin de Deux-Ponts, comte palatin de Veldenz, comte palatin de Lautereck, duc de Saxe-Weimar, duc de Saxe-Eisenach, duc de Saxe-Cobourg, duc de Saxe-Gotha, duc de Saxe-Altenbourg, margrave de Brandebourg-Culmbach-Bayreuth, margrave de Brandebourg-Anspach, duc de Brunswick-Celle, duc de Brunswick-Grubenhagen, duc de Brunswick-Calenberg, duc de Brunswick-Wolfenbuttel, prince de Halberstadt, duc de Pomranie citrieure, duc de Pomranie ultrieure, duc de Verden, duc de MecklembourgSchwerin, duc de Mecklembourg-Gustrow, duc de Wurtemberg, landgrave de Hesse-Cassel, landgrave de Hesse-Darmstadt, margrave de Bade-Bade, margrave de Bade-Durlach, margrave de Bade-Hochberg, duc de Holstein-Gluckstadt, duc de Holstein-Gottorp, duc de Saxe-Lauenbourg, prince de Minden, duc de Savoie, landgrave de Leuchtenberg, princes dAnhalt, comtes-princiers de Henneberg, prince de Schwerin, prince de Cammin, prince de Ratzebourg, prince de Hersfeld, comte-princier de Montbliard, duc dArenberg, prince de Hohenzollern, prince de Lobkowitz, prince de Salm, prince de Dietrichstein, prince de Nassau-Hadamar, prince de Nassau-Dillenbourg, prince dAuersperg, prince dOstfrise, prince de Furstenberg, prince de Schwarzenberg, prince de Liechtenstein, prince de La Touret-Taxis, prince de Schwarzbourg, collge des comtes de Souabe, collge des comtes de Wettravie, collge des comtes de Franconie, collge des comtes de Westphalie. Certaines maisons royales ou princires, qui cumulent les possessions, disposent de plusieurs voix ce banc laque : Habsbourg, 2 voix (Autriche, Bourgogne) ; Wittelsbach, 8 voix (Bavire, Lautern, Simmern, Neubourg, Deux-Ponts, Veldenz, Lautereck, Leuchtenberg) ; Hohenzollern de Brandebourg-Prusse, 6 voix (Magdebourg, Halberstadt, Pomranie ultrieure, Minden, Cammin, Ostfrise) ; Hanovre, 6 voix (Brme, Celle, Grubenhagen, Calenberg, Verden, Lauenbourg) ; Danemark, 2 voix (Gluckstadt, Gottorp) ; Zhringen de Bade, 3 voix (Bade, Durlach, Hochberg) ; Wurtemberg, 2 voix (Wurtemberg, Montbliard) ; Mecklembourg-Schwerin, 3 voix (duc de Schwerin, Gustrow, prince de Schwerin) ; Anspach-Bayreuth, 2 voix (Anspach, Bayreuth). Sur un plan confessionnel, les 65 voix se rpartissent ainsi : 1 voix alternante : la voix curiale des comtes de Wesphalie ;
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22 voix catholiques : les 2 voix dAutriche, les 8 voix du Palatinat-Bavire, les voix de Savoie, Arenberg, Hohenzollern, Lobkowitz, Salm, Dietrichstein, Auersperg, Furstenberg, Schwarzenberg, Liechtenstein, La Tour-et-Taxis, la voix curiale des comtes de Souabe ; 42 voix vangliques : les autres. Les voix curiales (2 ecclsiastiques et 4 laques) sont ainsi composes : a) Banc de prlats souabe Abbs de Salmansweiler, Weingarten, Ochsenhausen, Elchingen, Irsee, Ursperg, Kaisersheim, Roggenbourg, Roth, Weissenau, Schussenried, Obermarchtal, Petershausen, Wettenhausen, Zwiefalten, Gengenbach, Neresheim, Isny, abbesses de Hegbach, Guttenzell, Rothenmunster, Baindt, Singen. b) Banc de prlats rhnan Bailli teutonique de Coblence, prvt dOdenheim et chapitre de Bruchsal (Spire), abb de Saint-Emmeran, abbesse de Niedermunster, abbesse dObermunster (tous trois sis Ratisbonne), abbesse de Quedlinbourg, abbesse de Gernrode (Anhalt), abb de Werden, abb de Cornelimunster, abbs de Saint-Ulrich et Saint-Afra Augsbourg, abbesse de Gandersheim. c) Collge des comtes de Wettravie Princes et comtes de Solms (Brauenfels, Hohensolms, Rdelheim, Laubach), princes et comtes de Nassau (Usingen, Weilbourg, Sarrebruck), princes et comtes dIsembourg (Birstein, Budingen, Meerholz, Wchtersbach), comtes de Stolberg (Gedern et Ortenberg, Stolberg, Wernigerode), princes et comtes de Sayn-Wittgenstein (Berlebourg, Wittgenstein), comtes de Salm (wild- et rhingraves), princes et comtes de Linange (Hartenbourg, Heidesheim), comte de Westerbourg, prince de Schnbourg, comte de Crange (Wied-Runkel), comte de Reuss de Plauen, comte dOrtenbourg. d) Collge des comtes de Souabe Comte de Heiligenberg (Furstenberg), abbesse de Buchau, comte dAlschausen (bailli teutonique dAlsace et Bourgogne), prince dttingen, comte de Montfort (Autriche), comte de Helfenstein (Palatinat), comte de Klettgau (Schwarzenberg), comte de Knigsegg, comte de Waldbourg, comte dEberstein (Bade), seigneur de Hohengeroldseck (La Leyen), comtes de Fugger, seigneur de Hohenems (Autriche), seigneur dEgloff (Traun), comte de Bonndorf (abb de Saint-Blaise), comte de Thannhausen (Stadion), seigneur dEglingen (La Tour-et-Taxis), comte de Khevenhuller, comte de Kufstein, prince de Colloredo, comte de Harrach, comte de Sternberg, comte de Neipperg. e) Collge des comtes de Franconie Princes et comtes de Hohenlohe, comtes de Castell, comtes dErbach, princes et comtes de Lwenstein-Wertheim, hritiers des comtes de Limpourg, comte de Rheineck (Nostitz), seigneur de Reichelsberg (Schnborn), seigneur de Wiesentheid (Schnborn), comte de Windischgrtz (personnaliste), Orsini de Rosenberg (personnaliste), comte de Starhenberg, comte de Wurmbrand (personnaliste), comte de Giech (personnaliste), comte de Grvenitz (personnaliste), comte de Puckler (personnaliste). f) Collge des comtes de Westphalie Seigneur de Sayn-Altenkirchen, comtes de Hoya, de Spiegelberg et de Diepholz (les quatre Hanovre), duc de Holstein-Gottorp (Oldenbourg), comte de Tecklembourg (Brandebourg), comtes de Schleiden et de Sassenbourg, seigneur de Kerpen (les trois Arenberg), comte de Wied (Wied-Runkel), comte de Schaumbourg (Hesse-Cassel et Lippe-Buckebourg), comte de Lippe, comte de Bentheim, comtes de Virnebourg (Lwenstein), seigneur de Rietberg (Kaunitz), comte de Pyrmont (Waldeck), comte de Gronsfeld (Trring), comte de Reckheim (Aspremont), seigneur dAnholt (Salm), seigneur de Winnebourg (Metternich), comte de Holzappel (Anhalt-Bernbourg), seigneur de Witten (Plettenberg), seigneur de Gehmen (Limbourg-Stirum), seigneur de Gimborn (Wallmoden), seigneur de Wickeradt (Quadt), seigneur de Mylendonk (Ostein), seigneur de Reichenstein (Nes-
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selrode), seigneur de Dyck (Salm-Reifferschiedt), comte de Platten (personnaliste), seigneur de Rheineck (Sinzendorf), comte de Fagnolles (prince de Ligne).
1. Banc rhnan
Cologne, Aix-la-Chapelle, Lubeck, Worms, Spire, Francfort-sur-le-Main, Goslar, Brme, Hambourg, Mulhausen, Nordhausen, Dortmund, Friedberg, Wetzlar.
2. Banc souabe
Ratisbonne, Augsbourg, Nuremberg, Ulm, Esslingen, Reutlingen, Nrdlingen, Rothenbourg-sur-la-Tauber, Schwbisch Hall, Rottweil, Uberlingen, Heilbronn, Schwbisch Gmund, Memmingen, Lindau, Dinkelsbuhl, Biberach, Ravensbourg, Schweinfurt, Kempten, Windsheim, Kaufbeuren, Weil der Stadt, Wangen, Isny, Pfullendorf, Offenbourg, Leutkirchen, Wimpfen, Wissembourg-en-Nordgau, Giengen, Gengenbach, Zell, Buchhorn, Aalen, Buchau, Bopngen. Sur un plan confessionnel, les 51 villes se rpartissent ainsi : 13 villes catholiques : Cologne, Aix-la-Chapelle, Rottweil, Uberlingen, Schwbisch Gmund, Weil der Stadt, Wangen, Pfullendorf, Offenbourg, Gengenbach, Zell, Buchhorn, Buchau ; 5 villes mixtes : Augsbourg, Dinkelsbuhl, Biberach, Ravensbourg, Kaufbeuren ; 33 villes protestantes : les autres. Par ailleurs, sur un plan rgional, le Saint Empire est, depuis Charles Quint, divis en dix cercles : quatre catholiques (Bavire, Autriche, Bourgogne, Bas-Rhin), quatre mixtes (Franconie, Haut-Rhin, Souabe, Haute-Saxe), deux protestants (Basse-Saxe, Westphalie).
A. CERCLE DAUTRICHE
Archiduc dAutriche, ducs de Styrie, de Carinthie et de Carniole, comtes de Goritz avec Trieste, de Tyrol, de Souabe autrichienne (tous lAutriche), vque de Trente, vque de Brixen, bailli teutonique pour lAutriche, seigneur de Tarasp (Dietrichstein).
B. CERCLE DE BOURGOGNE
Duc de Brabant, comtes de Hainaut, de Flandre, de Namur, ducs de Luxembourg, de Limbourg, de Gueldre, marquis dAnvers, seigneurs de Malines et de Tournai (tous lAutriche).
D. CERCLE DU HAUT-RHIN
1. Banc des princes ecclsiastiques
vque de Worms, vque de Spire, prvt de Wissembourg (Spire), vque de Strasbourg, vque de Ble, vque de Fulde, grand prieur de Malte Heitersheim, abb de Prum (Trves), prvt dOdenheim et chapitre de Bruchsal (Spire).
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2. Banc des princes laques
Comtes de Simmern, de Lautern, de Veldenz et de Lautereck, duc de Deux-Ponts (tous au Palatinat), landgrave de Hesse-Cassel, landgrave de Hesse-Darmstadt, prince de Hersfeld (Hesse-Cassel), comte de Sponheim (Bade), Nomny en Lorraine (voix personnaliste des Habsbourg), prince de Salm, comtes de Weilbourg, dUsingen et de Sarrebruck, seigneurs dIdstein et dOttweiler (les cinq Nassau), comte de Waldeck, comte de Solms-Braunfels, comte dIsembourg-Birstein.
E. CERCLE DE SOUABE
1. Banc des princes ecclsiastiques
vque de Constance, vque dAugsbourg, prvt dEllwangen, abb de Kempten.
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F. CERCLE DE BAVIRE
1. Banc ecclsiastique
Archevque de Salzbourg, vque de Frisingue, vque de Ratisbonne, vque de Passau, prvt de Berchtesgaden, abb de Saint-Emmeran, abbesse de Niedermunster, abbesse dObermunster (tous trois sis Ratisbonne).
2. Banc laque
Duc de Bavire, comte de Neubourg (Palatinat), comte de Sulzbach (Palatinat), landgrave de Leuchtenberg (Bavire), comte de Sternstein-sur-la-Naab (Lobkowitz), comte de Haag (Bavire), comte dOrtenbourg, comte de Staufenehrenfels (Palatinat), comte dObersulzbourg (Bavire), comte de Hohenwaldeck (Bavire), comte de Breiteneck (Bavire), ville de Ratisbonne.
G. CERCLE DE FRANCONIE
1. Banc ecclsiastique
vque de Bamberg, vque de Wurtzbourg, vque dEichstdt, grand matre de lOrdre teutonique Mergentheim.
H. CERCLE DE HAUTE-SAXE
lecteur de Saxe, lecteur de Brandebourg, duc de Saxe-Weimar, duc de Saxe-Eisenach, duc de Saxe-Cobourg, duc de Saxe-Gotha, duc de Saxe-Altenbourg, prince de Querfurt (Saxe lectorale), duc de Pomranie citrieure (Sude), duc de Pomranie ultrieure (Brandebourg), prince de Cammin (Brandebourg), princes dAnhalt, abbesse de Quedlinbourg, abbesse de Gernrode (Anhalt), chapitre de Walkenried (Brunswick), prince de Schwarzbourg-Rudolstadt, prince de Schwarzbourg-Sondershausen, comte de Mansfeld (Brandebourg et Saxe), comte de Stolberg, comte de Barby (Saxe lectorale), comtes de Reuss, comte de Schnbourg, comte de Hohenstein (Hanovre et Brandebourg).
I. CERCLE DE BASSE-SAXE
Duc de Magdebourg (Brandebourg), ducs de Brme, Celle, Grubenhagen, Calenberg, Lauenbourg (les cinq Hanovre), duc de Brunswick-Wolfenbuttel, prince de Halberstadt (Brandebourg), ducs de Schwerin et Gustrow (les deux Mecklembourg-Schwerin), ducs de Holstein-Gluckstadt et Gottorp (les deux Danemark), vque de Hildesheim, vque de Lubeck, prince de Schwerin (Mecklembourg-Schwerin), prince de Ratzebourg (Mecklembourg-Strelitz), prince de Blankenbourg (Brunswick-Wolfenbuttel), comte de Rantzau (Danemark), six villes libres de Lubeck, Goslar, Mulhausen, Nordhausen, Hambourg, Brme.
J. CERCLE DE WESTPHALIE
vque de Munster, duc de Clves (Brandebourg), duc de Juliers (Palatinat), vque de Paderborn, vque de Lige, vque dOsnabruck, duc de Verden (Hanovre), prince de Minden
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(Brandebourg), vque de Corvey, abb de Stavelot-Malmdy, abb de Werden, abb de Cornelimunster, abbesse dEssen, abbesse de Thoren, abbesse de Herford, princes de Hadamar et de Dillenbourg (Nassau), duc dOstfrise (Brandebourg), prince de Meurs (Brandebourg), duc dOldenbourg, comte de Wied, comte de Sayn-Altenkirchen et Hachenberg (Hanovre et Kirchberg), comte de Schaumbourg (Hesse-Cassel), comte de Schaumbourg-Lippe, prince de Lippe-Detmold, comte de Bentheim (Hanovre), comte de Bentheim-Steinfurt, comte de Tecklembourg (Brandebourg), comte de Hoya, de Spiegelberg et de Diepholz (les trois Hanovre), comte de Virnebourg (Lwenstein-Wertheim), comte de Rietberg (Kaunitz), comte de Pyrmont (Waldeck), comte de Gronsfeld prs Maastricht (Trring), comte de Reckheim (Aspremont), seigneur dAnholt-sur-la-vieille-Yssel (Salm-Salm), seigneurs de Winnebourg et de Belstein (Metternich), comte de Holzappel (Anhalt-Bernbourg), seigneur de Witten (Plettenberg), comtes de Blankenheim et de Gerolstein (les deux Limpourg), seigneur de Gehmen (Limbourg-Stirum), seigneur de Gimborn et Neustadt (Wallmoden), seigneur de Wickeradt (Quadt), seigneur de Mylendonk (Ostein), seigneur de Reichenstein (Nesselrode), seigneur de Kerpen-sur-lEft (Arenberg), comte de Schleiden (Arenberg), comte de Hallermunde (Platten, personnaliste), trois villes libres de Cologne, Aix-la-Chapelle, Dortmund.
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Saint Empire
Il sagit l dun bouleversement considrable du Saint Empire, puisquil ampute ce dernier de 66 000 km2, soit 10 % de son territoire, et denviron 4 millions dhabitants, soit 13 % de sa population. Cet important sacrice est accept dun cur lger par les grands souverains de lAllemagne, car ils sont, part lAutriche, largement indemniss par des domaines venant, sur rive droite, arrondir leurs possessions antrieures. Le Saint Empire est ramen huit cercles, par disparition de celui de Bourgogne et fusion des deux cercles du Rhin, trs amoindris. Le collge lectoral est port dix membres, par la disparition de Trves et de Cologne, mais lapparition de quatre nouveaux lecteurs : Salzbourg, Bade, Wurtemberg, Hesse-Cassel. Sa composition confessionnelle est dsormais la suivante : quatre catholiques : Mayence, Bohme, Palatinat-Bavire, Salzbourg ; six protestants : Saxe, Brandebourg, Hanovre, Bade, Wurtemberg, Hesse-Cassel. Cette situation nouvelle constitue ds lors une menace terme pour la prennit du maintien de la couronne impriale dans la maison dAutriche. Le collge des princes est port de 100 131 voix par disparition de 18 voix, teintes ou absorbes par la France (ou la Suisse) : Besanon, Worms, Ble, Lige, Coire, Wissembourg, Prum, Stavelot-Malmdy, banc de prlats souabe, banc de prlats rhnan, Bourgogne, Lautern, Simmern, Deux-Ponts, Veldenz, Lautereck, Savoie, Montbliard. Et cration de 49 voix nouvelles (indiques dans la liste par un astrisque *). Sa composition est dsormais la suivante : Autriche (Habsbourg), Haute-Bavire (Wittelsbach), *Styrie (Habsbourg), Magdebourg (Brandebourg), Salzbourg (Lorraine-Toscane), *Basse-Bavire (Wittelsbach), Ratisbonne (lecteur de Mayence), *Sulzbach (Wittelsbach), Ordre teutonique, Neubourg (Wittelsbach), Bamberg (Wittelsbach), Brme (Hanovre), *Misnie margraviat (Saxe lectorale), *Berg (Wittelsbach), Wurtzbourg (Wittelsbach), *Carinthie (Habsbourg), Eichstdt (Lorraine-Toscane), Cobourg (Saxe-Cobourg), Bruchsal-Spire (Bade), Gotha (Saxe-Cobourg), Ettenheim-Strasbourg (Bade), Altenbourg (Saxe-Altenbourg), Constance (Bade), Weimar (Saxe-Weimar), Augsbourg (Wittelsbach), Eisenach (Saxe-Eisenach), Hildesheim (Brandebourg), Anspach (Brandebourg), Paderborn (Brandebourg), Bayreuth (Brandebourg), Frisingue (Wittelsbach), Wolfenbuttel (Brunswick), *Thuringe (Saxe lectorale, Weimar et Cobourg), Celle (Hanovre), Passau (Wittelsbach), Calenberg (Hanovre), Trente (Habsbourg), Grubenhagen (Hanovre), Brixen (Habsbourg), Halberstadt (Brandebourg), *Carniole (Habsbourg), Bade, *Teck (Wurtemberg), Durlach (Bade), Osnabruck (Hanovre), Verden (Hanovre), Munster (Brandebourg), Hochberg (Bade), Lubeck (Oldenbourg), Wurtemberg, *Hanau (Hesse-Cassel), Gluckstadt (Danemark), Fulde (Orange-Nassau), Gottorp (Danemark), Kempten (Wittelsbach), Schwerin duch (Mecklembourg-Schwerin), Ellwangen (Wurtemberg), Gustrow (Mecklembourg-Schwerin), ordre de Malte, Darmstadt (Hesse-Darmstadt), Berchtesgaden (Lorraine-Toscane), Cassel (Hesse-Cassel), *Westphalie (Hesse-Darmstadt), Pomranie citrieure (Sude), *Pln (Danemark), Pomranie ultrieure (Brandebourg), *Brisgau (Modne), Lauenbourg (Hanovre), Corvey (Orange-Nassau), Minden (Brandebourg), *Misnie burgraviat (Saxe lectorale), Leuchtenberg (Wittelsbach), Anhalt, Henneberg (toutes Saxes), Schwerin principaut (Mecklembourg-Schwerin), Cammin (Brandebourg), Ratzebourg (Mecklembourg-Strelitz), Hersfeld (Hesse-Cassel), *Tyrol (Habsbourg), *Tubingue (Wurtemberg), *Querfurt (Saxe lectorale), Arenberg, Hechingen (Hohenzollern-Hechingen), *Fritzlar (Hesse-Cassel), Sternstein (Lobkowitz), Salm (Salm-Salm), Dietrichstein, Hadamar (Orange-Nassau), *Zwiefalten (Wurtemberg), Dillenbourg (Nassau-Dietz), Auersperg, *Starkenbourg (Hesse-Darmstadt), Ostfrise (Brandebourg), Furstenberg, Schwarzenberg, *Gttingue (Hanovre), *Mindelheim (Wittelsbach), Liechtenstein, La Tour-et-Taxis, Schwarzbourg, *Ortenau (Modne), *Aschaffenbourg (lecteur de Mayence), *Eichsfeld (Brandebourg), *Blankenbourg (Brunswick), *Stargard (Mecklembourg-Strelitz), *Erfurt (Brandebourg), *Usingen (Nassau-Usingen), *Weilbourg (Nassau-Weilbourg), *Sigmaringen (Hohenzollern-Sigmaringen), *Kyrbourg (Salm-Kyrbourg), *Baar-et-Stuhlingen (Furstenberg), *Klettgau (Schwarzenberg), *Buchau (La Tour-et-Taxis), *Waldeck, *Lwenstein-Wertheim, *ttingen-Spielberg, *ttingen-
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Annexes
Wallerstein, *Solms-Braunfels, *Hohenlohe-Neuenstein, *Hohenlohe-WaldenbourgSchillingsfurt, *Hohenlohe-Waldenbourg-Bartenstein, *Isembourg-Birstein, *KaunitzRietberg, *Reuss-Plauen-Greiz, *Linange, *Ligne-Edelstetten, *Looz-Wolbeck, collge des comtes de Souabe, collge des comtes de Wettravie, collge des comtes de Franconie, collge des comtes de Westphalie. Parmi ces 131 voix, un grand nombre sont dsormais concentres sur la tte de grands tats de la nouvelle Allemagne, qui les ont reues par les indemnisations du recs ou, dfaut, se sont fait largement doter de voix nouvelles ; par exemple, les 10 lecteurs accaparent eux seuls 64 voix, plus 2 alternantes : Habsbourg-Autriche, 7 voix : Autriche, *Styrie, *Carinthie, Trente, Brixen, *Carniole, *Tyrol ; Wittelsbach-Bavire, 13 voix : Haute-Bavire, *Basse-Bavire, *Sulzbach, Neubourg, Bamberg, *Berg, Wurtzbourg, Augsbourg, Frisingue, Passau, Kempten, Leuchtenberg, *Mindelheim ; Mayence, 2 voix : Ratisbonne, *Aschaffenbourg ; Salzbourg, 3 voix : Salzbourg, Eichstdt, Berchtesgaden ; Saxe lectorale, 3 voix : *Misnie margraviat, *Misnie burgraviat, *Querfurt ; plus 2 voix alternantes : *Thuringe, Henneberg ; Brandebourg, 13 voix : Magdebourg, Hildesheim, Anspach, Paderborn, Bayreuth, Halberstadt, Munster, Pomranie ultrieure, Minden, Cammin, Ostfrise, *Eichsfeld, *Erfurt ; Hanovre, 8 voix : Brme, Celle, Calenberg, Grubenhagen, Osnabruck, Verden, Lauenbourg, *Gttingue ; Bade, 6 voix : Bruchsal-Spire, Ettenheim-Strasbourg, Constance, Bade, Durlach, Hochberg ; Wurtemberg, 5 voix : *Teck, Wurtemberg, Ellwangen, *Tubingue, *Zwiefalten ; Hesse-Cassel, 4 voix : *Hanau, Cassel, Hersfeld, *Fritzlar. Du point de vue confessionnel, le collge des princes se rpartit entre 77 voix protestantes, 53 catholiques et 1 alternante. Le collge des villes libres est rduit six membres, tous protestants : Hambourg, Brme, Lubeck, Francfort-sur-le-Main, Augsbourg, Nuremberg. En dcembre 1805, lune des clauses du trait de Presbourg, qui rtablit la paix entre la France et lAutriche, stipule que, en change de la cession de nombreux territoires, lAutriche incorpore ses tats llectorat de Salzbourg. Llecteur de Salzbourg lancien grandduc de Toscane Ferdinand III, frre de lempereur est transfr Wurtzbourg (cd par la Bavire), rig en lectorat de Wurtzbourg, lequel se substitue, au sein du collge lectoral, lancien lectorat de Salzbourg. Le 22 juillet 1806 dix jours aprs la proclamation ofcielle de la nouvelle Confdration du Rhin regroupant, sous la protection de Napolon, seize tats de lAllemagne moyenne , celui-ci dclare ne plus reconnatre le Saint Empire, et donne jusquau 10 aot lempereur germanique pour en tirer les consquences, faute de quoi il envahira lAutriche. Le 6 aot 1806, lempereur Franois II dAllemagne (Franois Ier dAutriche) proclame la dissolution du Saint Empire romain germanique.
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Rpubliques surs
Rpubliques surs
Dans la deuxime moiti du XVIIIe sicle, on redcouvre les trsors de lAntiquit, la vogue se rpand des rfrences aux auteurs grecs et latins et, sous linuence des Lumires, certains se prennent rver lavnement dune socit galitaire, qui abolirait les privilges en restaurant les vertus antiques dont on crdite les cits grecques et la Rome rpublicaine, et que lon oppose larbitraire et lingalitarisme qui ont cours en Europe cette poque. La Rvolution franaise, singulirement aprs labolition de la monarchie (1792), afche sa volont dimiter les rpubliques anciennes citoyennet athnienne et gravitas romaine et ses idaux de justice et dgalitarisme se rpandent parmi les esprits clairs de lEurope. Au gr des victoires des armes franaises, des rvolutions, fomentes ou soutenues par la France, amnent des patriotes au pouvoir en divers lieux, lesquels fondent des rpubliques surs de la Grande Nation (la France), quils entendent faonner en sinspirant des principes mis en application par les rvolutionnaires franais (unicit du pays, Constitution, lgislation, voire dpartementalisation). Cest ainsi que, de 1792 1810, naissent, vivent et meurent en Europe des rgimes imits du modle franais, et asservis aux vues de la France, laquelle intervient tout moment dans les affaires de ces rpubliques, et parfois les dirige elle-mme par le biais de ses reprsentants, civils ou militaires. La rpublique de Mayence (novembre 1792-mars 1793), capitale Mayence, rassemble les pays allemands situs entre Alsace, Rhin et Nahe. Aprs quatre mois dexistence, elle dcide sa runion la France, mais une offensive autrichienne rtablit lordre ancien. La Rpublique rauracienne (dcembre 1792-mars 1793), capitale Porrentruy, est proclame dans la partie germanique de lvch de Ble : Ajoie (Porrentruy), Delmont, Saint-Ursanne, Franches-Montagnes, Laufon, Arlesheim. Moins de quatre mois plus tard, elle est annexe par la France, qui en fait le dpartement du Mont-Terrible. La rpublique de Monaco (janvier-fvrier 1793), capitale Monaco, nat dun soulvement contre le prince ; elle est annexe le mois suivant par la France. La Rpublique batave (fvrier 1795-mai 1806), capitale Amsterdam, succde aux Provinces-Unies, quelle transforme en un tat unitaire. Elle est celle des rpubliques surs qui dure le plus longtemps, mais sous trois Constitutions (1798, 1801, 1805) imposes au gr des vnements par la France. En mai 1806, elle se transforme en royaume de Hollande. La Rpublique bolonaise (juin-octobre 1796), capitale Bologne, recouvre les lgations ponticales de Bologne et de Ferrare. Ne des suites de loccupation des Lgations par les troupes de Bonaparte, elle se fond cinq mois plus tard dans la Cispadane. La rpublique de Modne et Reggio (octobre 1796), capitale Modne, fait suite linvasion du duch de Modne par Bonaparte. Elle se fond trs vite dans la Cispadane. La Rpublique cispadane (octobre 1796-juillet 1797), capitale Bologne, runit la Bolonaise et lancien duch de Modne ; elle comprend les provinces de Bologne, Ferrare, Modne, Reggio et Massa-Carrare. En fvrier 1797, elle saccrot de lancienne lgation de Romagne, cde par le pape Tolentino. En mai 1797, elle perd les provinces de Modne et de Reggio, transfres dautorit par Bonaparte la Transpadane. Fin juillet 1797, elle est runie la nouvelle Cisalpine. La Rpublique transpadane (dcembre 1796-juillet 1797), capitale Milan, est institue par Bonaparte, aprs tergiversations du Directoire (la rgion est dote depuis lt 1796 dune Administration gnrale de Lombardie). Elle se compose lorigine des anciens duchs autrichiens de Milan et de Mantoue. Elle saugmente en mars 1797 des provinces vnitiennes de Bergame, Brescia et Crmone, qui se sont souleves contre Venise. En mai 1797, Bonaparte lui transfre les provinces de Modne et de Reggio, prleves sur la Cispadane. Dbut juillet 1797, Bonaparte la transforme en Rpublique cisalpine.
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Annexes
La Rpublique ancnitaine (juin 1797-fvrier 1798), capitale Ancne, qui recouvre la marche ponticale dAncne, nat dun soulvement contre le lgat du pape. Huit mois plus tard, elle se runit la nouvelle Rpublique romaine. La Rpublique ligurienne (juin 1797-juin 1805), capitale Gnes, rsulte de la dmocratisation impose par Bonaparte la rpublique aristocratique, aprs un soulvement rprim par celle-ci. Elle se compose du territoire de lancienne rpublique. En juin 1805, elle est annexe la France. La Rpublique cisalpine (juillet 1797-janvier 1802), capitale Milan, est cre au dbut de juillet 1797 partir de la Transpadane. Fin juillet, elle absorbe la Cispadane. En octobre 1797, Bonaparte laugmente de la Valteline, Bormio et Chiavenna, pris aux Grisons. Dans le mme temps, des dpouilles de Venise, elle reoit le reliquat des territoires de lantique rpublique situs louest de lAdige. En septembre 1800, elle reoit de la France (Pimont) le Novarais. En janvier 1802, elle cde la place la Rpublique italienne. La Rpublique cisrhnane (septembre-novembre 1797), capitale Mayence, est compose des pays allemands situs sur rive gauche du Rhin, depuis lAlsace jusqu la frontire batave. Proclame avec le soutien du gnral Hoche, charg dadministrer la rgion, elle est rcuse par le Directoire, qui veut xer la frontire de la France sur le Rhin. La mort de Hoche sonne le glas de cette rpublique, qui est en novembre annexe la France. La Rpublique lmanique (janvier-mars 1798), capitale Lausanne, nat dune rvolte des Vaudois contre les autorits de Berne. Elle se fond en mars dans la Rhodanique. La Rpublique romaine, ou tibrine (fvrier 1798-mai 1799), capitale Rome, rsulte dune intervention arme de la France, conscutive des troubles. Elle se compose du Latium, des duchs de Castro, Spolte et Bnvent et de la lgation dUrbin-et-Pesaro. La Rpublique ancnitaine la rejoint aussitt. En juin 1798, elle vend Bnvent et Ponte-Corvo aux Deux-Siciles. En mai 1799, elle doit cder la place la restauration du pouvoir pontical. Les Rpubliques (mars-avril 1798) rhodanique, capitale Lausanne, helvtique, capitale Zurich, et telligovienne, capitale Lucerne, sont dcrtes par le gnral Brune, qui commande les troupes franaises doccupation. Elles se fondent un mois plus tard dans la Rpublique helvtique. La Rpublique helvtique (avril 1798-fvrier 1803), capitale Lausanne, comprend lancien territoire de la Confdration helvtique, hormis les Grisons, qui refusent dy adhrer, Chiavenna, Bormio et la Valteline passs la Cisalpine, Genve, Bienne, Mulhouse et lvch de Ble, annexs par la France, et Neuchtel, laiss au roi de Prusse. En juin 1800, les Grisons y sont incorpors. En mai 1802, Bonaparte en dtache le Valais, qui devient la Rpublique valaisanne, mais lui donne en compensation le Frickthal et Tarasp. En fvrier 1803, elle cde la place une nouvelle Confdration helvtique, dont Bonaparte sera mdiateur, mais qui na plus le caractre de rpublique sur. La rpublique de Lucques (janvier 1799-juin 1805), capitale Lucques, prend la suite de la vieille rpublique aristocratique du mme nom, dmocratise la suite de son occupation par la France. En juin 1805, elle cde la place la principaut de Lucques et Piombino. La Rpublique parthnopenne, ou napolitaine (janvier-mai 1799), capitale Naples, est proclame linstigation du gnral Championnet, sur la moiti continentale (Naples) du royaume des Deux-Siciles. Elle laisse la place en mai une restauration des Bourbons-Sicile. La Rpublique italienne (janvier 1802-mars 1805), capitale Milan, succde, sans modication territoriale, la Cisalpine. Dote dune Constitution centralise et autoritaire, dun prsident de la Rpublique (Bonaparte lui-mme), elle doit en mars 1805 cder la place au nouveau royaume dItalie, dont Napolon devient le souverain. La Rpublique valaisanne (mai 1802-novembre 1810), capitale Sion, est constitue du Valais, dtach de lHelvtique. Elle est place sous la protection conjointe des Rpubliques franaise, helvtique et italienne. La plus tardive des rpubliques surs, elle est annexe en novembre 1810 lEmpire franais. N. B. En raison de loffensive austro-russe dite des Treize Mois (mai 1799-juin 1800), qui se traduit par la reconqute temporaire de la pninsule italienne par les ennemis de la France, les Rpubliques cisalpine, ligurienne et de Lucques sont abroges durant cette priode, puis restaures au retour offensif des armes du premier consul Bonaparte.
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Frickthal (partie du Brisgau situe sur rive gauche du Rhin en amont de Ble) et les deux villes forestires de Laufenbourg et de Rheinfelden (galement situes sur rive gauche du Rhin) 9 fvrier 1801, trait de Lunville, cds par lAutriche la France ; 25 mai 1802, rtrocds la Rpublique helvtique, en compensation de lrection du Valais en rpublique indpendante. Toscane (grand-duch) 9 fvrier 1801, trait de Lunville, remise par lAutriche la France, pour attribution au duc de Parme, infant dEspagne (branche cadette des Bourbons-Parme) ; 21 mars 1801, trait dAranjuez, remise au ls du duc de Parme (le futur Louis Ier dtrurie), contre lacquisition du duch de Parme par la France. Parme, Plaisance et Guastalla (duch) 21 mars 1801, trait dAranjuez, doit tre cd par son duc la France, en compensation de la Toscane (trurie), cde son ls Louis (le duc de Parme refusant de cder son duch, Bonaparte consentira attendre sa mort pour en prendre possession) ; octobre 1802, mort du duc de Parme ; le duch devient un pays rserv la disposition de la France ; 30 mars 1806, petit duch de Guastalla dtach du duch de Parme, pour tre donn par Napolon sa sur Pauline, qui le revendra en juillet 1806 Napolon, roi dItalie, pour tre incorpor au royaume dItalie ; 30 mai 1808, duch de Parme (Parme et Plaisance) incorpor dans lEmpire franais (dpartement du Taro). Prsides de Toscane (cinq places fortes napolitaines sur le littoral toscan) 28 mars 1801, trait de Florence, cds par les Deux-Siciles la France, titre de pays rserv ;
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Annexes
octobre 1802, rtrocds ltrurie (Toscane), en compensation au refus de lui cder le duch de Parme, devenu vacant par la mort du duc. Partie occidentale de lle dElbe (deux tiers de lle), autour de Porto Ferrao 21 mars 1801, trait dAranjuez, ce territoire possession du prince de Piombino sous suzerainet de la Toscane dtach de la Toscane et cd la France, titre de pays rserv. Partie orientale de lle dElbe (un tiers de lle), autour de Porto Longone 28 mars 1801, trait de Florence, cde par les Deux-Siciles la France, titre de pays rserv. Capraa (le) 10 juin 1802, trait de Paris, cde par la Rpublique ligurienne la France, titre de pays rserv, en compensation de gains territoriaux sur le continent. Archipel de lle dElbe (Elbe et dpendances, plus Capraa) mars 1801 et juin 1802, rassembl en un pays rserv ; 7 avril 1809, incorpor lEmpire franais (dpartement de la Mditerrane). Neuchtel (principaut) 15 dcembre 1805, trait de Schnbrunn, cde par la Prusse Napolon, titre de pays rserv, en compensation du gain du Hanovre pris la Grande-Bretagne ; 1er avril 1806, rtrocde par Napolon au marchal Berthier, fait prince souverain de Neuchtel. Clves (duch), partie de rive droite du Rhin 15 dcembre 1805, trait de Schnbrunn, cd par la Prusse au prince du Saint Empire qui sera dsign par Napolon, en compensation du gain du Hanovre pris la GrandeBretagne ; 15 mars 1806, rtrocd, avec Berg, au marchal Murat, fait duc de Berg et Clves et prince du Saint Empire (grand-duc de Berg le 12 juillet 1806). Berg (duch) 16 dcembre 1805, trait de Schnbrunn, cd par la Bavire au prince du Saint Empire qui sera dsign par Napolon, en compensation du gain du marquisat dAnspach, cd lui-mme la veille la Bavire par la Prusse en compensation du gain du Hanovre pris la Grande-Bretagne ; 15 mars 1806, rtrocd, avec Clves, au marchal Murat, fait duc de Berg et Clves et prince du Saint Empire (grand-duc de Berg le 12 juillet 1806). Tyrol (comt princier), bordure mridionale au sud dune ligne nord-ouest/sud-est allant du triplex Tyrol/Suisse/royaume dItalie Madonna di Campiglio, Rovereto, sud de Trente et val Sugana 26 dcembre 1805, trait de Presbourg, cde par lAutriche la Bavire, comme lensemble du comt princier de Tyrol ; 27 dcembre 1805, lettre de Napolon llecteur de Bavire, expressment rserve par Napolon, en vue dun ventuel rattachement son royaume dItalie ; 25 mai 1806, trait de Munich, nalement cde la Bavire, qui la rattache sa province du Tyrol. Dortmund (ville) 23 octobre 1806, dcret imprial, consque au prince dOrange-Nassau par Napolon, qui se lattribue titre de pays rserv ; 21 janvier 1808, trait de Paris, rtrocde au grand-duch de Berg, en compensation de la cession par ce dernier la France de la forteresse de Wesel. Corvey (principaut) 23 octobre 1806, dcret imprial, consque au prince dOrange-Nassau par Napolon, qui se lattribue titre de pays rserv ;
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Annexes
Lunebourg (duch), Brme (duch), Hoya (comt), Diepholz (comt), Verden (principaut), Calenberg (duch) pour ses deux tiers septentrionaux (Hanovre) ; tous territoires prussiens 9 juillet 1807, trait de Tilsitt, cds par la Prusse Napolon, titre de pays rserv de Hanovre ; 14 janvier 1810, trait de Paris, rtrocds au royaume de Westphalie. Lauenbourg (duch) avec son enclave de Neuhaus sur rive droite de lElbe 9 juillet 1807, trait de Tilsitt, cd par la Prusse Napolon, titre de pays rserv de Hanovre ; 13 dcembre 1810, snatus-consulte, incorpor dans lEmpire franais (dpartement des Bouches-de-lElbe). Bayreuth (margraviat) avec son enclave de Caulsdorf en Thuringe 9 juillet 1807, trait de Tilsitt, cd par la Prusse Napolon, titre de pays rserv ; 28 fvrier 1810, trait de Paris, rtrocd la Bavire. Erfurt (bailliage) avec ses trois enclaves de Blankenhain, Bas-Cranichfeld et Muhlberg (ou comt dUntergleichen) 9 juillet 1807, trait de Tilsitt, cd par la Prusse Napolon, titre de pays rserv ; lors de la clbre entrevue dErfurt (27 septembre-14 octobre 1808), Napolon reoit chez lui lEurope entire. Basse-Hesse (principaut), Hersfeld (principaut), Ziegenhain (comt), avec la seigneurie enclave de Pless, Haute-Hesse (principaut) pour la partie de Hesse-Cassel, fragments de Hoya et Diepholz (comts), Naumbourg, Fritzlar, Neustadt et Amneubourg (bailliages), Gelnhausen (ville), Holzhausen (village) ; tous territoires de la Hesse-Cassel 9 juillet 1807, trait de Tilsitt, consqus sur la Hesse-Cassel par Napolon, titre de pays rserv ; 1er septembre 1807, dcret imprial, rtrocds au royaume de Westphalie. Schmalcalde (seigneurie) 9 juillet 1807, trait de Tilsitt, consque sur la Hesse-Cassel par Napolon, titre de pays rserv ; 15 novembre 1807, loccasion de la proclamation de la Constitution de ce royaume, rtrocde au royaume de Westphalie. Hanau (comt), hormis les bailliages de Bobenhausen, Dorheim, Henckelsheim, Munzenberg, Ortenberg et Rodheim 9 juillet 1807, trait de Tilsitt, consqu sur la Hesse-Cassel par Napolon, titre de pays rserv ; 16 fvrier 1810, trait de Paris, rtrocd au nouveau grand-duch de Francfort. Bobenhausen, Dorheim, Henckelsheim, Munzenberg, Ortenberg et Rodheim (bailliages dpendant du Hanau, enclavs dans la Hesse-Darmstadt) 9 juillet 1807, trait de Tilsitt, consqus sur la Hesse-Cassel par Napolon, titre de pays rserv ; 11 mai 1810, trait de Paris, rtrocds au grand-duch de Hesse-Darmstadt. Bas-Catzenellenbogen (comt) 9 juillet 1807, trait de Tilsitt, consqu sur la Hesse-Cassel par Napolon, titre de pays rserv. Brunswick (duch), hormis le bailliage de Thedingshausen, sur le bas Weser 9 juillet 1807, trait de Tilsitt, consqu par Napolon, titre de pays rserv ; 1er septembre 1807, dcret imprial, rtrocd au royaume de Westphalie. Thedingshausen (bailliage), dpendant du duch de Brunswick 9 juillet 1807, trait de Tilsitt, consqu sur le duch par Napolon, titre de pays rserv de Hanovre ;
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Annexes
Confdration du Rhin
Au lendemain de la signature du trait de Presbourg (dcembre 1805), lempereur Napolon entend proter de labaissement de lAutriche pour pousser son avantage et crer une Allemagne moyenne (au centre et au sud) soustraite aux inuences de lAutriche et de la Prusse (elle-mme agrandie au nord par labsorption du Hanovre). Dune part, il runit le duch de Clves (de rive droite du Rhin), cd par la Prusse, et le duch de Berg, cd par la Bavire, en un duch de Berg et Clves quil cone (mars 1806) son beau-frre Joachim Murat, promu de ce fait prince du Saint Empire, le nouveau duch constituant, face la Prusse, un premier glacis protecteur de la France, laquelle se limite pour linstant la frontire du Rhin. Dautre part, il entend simplier de faon radicale la situation territoriale de lAllemagne centrale et mridionale en ny conservant quun nombre restreint dtats dvous la France. Outre la Bavire, le Wurtemberg et Bade, le duch de Berg et Clves et larchevch de Mayence, dont le titulaire (Dalberg) sest fait lhomme lige de Napolon en Allemagne, il convient dy conserver quelques tats dimportance dont la dlit la France sera sans faille. Cest ainsi que sont retenus des princes tels que le landgrave de Hesse-Darmstadt, les princes de Nassau et de Salm, le duc dArenberg. rebours, llecteur de Hesse-Cassel et le prince dOrange-Nassau, pour cause dinuence prussienne, les princes de Furstenberg, de Schwarzenberg, de La Tour-et-Taxis, de Linange, de Hohenlohe, etc., pour cause dinuence autrichienne, et en dpit de leur importance, sont sacris lors des tractations qui se tiennent Paris au cours du printemps de 1806, menes du ct franais par Talleyrand sous le contrle constant de lempereur Napolon. Le bon plaisir de lEmpereur permet mme quelques princes de pitre importance de survivre une telle hcatombe pour des raisons trs subjectives, telles que lexcellente impression faite Napolon Presbourg en dcembre prcdent (le prince de Liechtenstein), danciennes relations avec la famille de limpratrice Josphine (le prince de HohenzollernSigmaringen), des parents avec llecteur Dalberg (prince dIsembourg et comte de La Leyen) ou un mariage en vue avec une nice de Murat (prince de Hohenzollern-Hechingen). Par acte constitutif du 12 juillet 1806, sign bilatralement entre la France et chacun des seize tats appels en tre membres, est cre la Confdration du Rhin ( Rheinbund). La Confdration du Rhin est place sous le patronage de lempereur Napolon qui sen institue protecteur, et sous la prsidence de larchevque-lecteur de Mayence Dalberg. la dite fdrale qui doit tenir des sessions Francfort, ses seize membres sont rpartis en deux collges : celui des rois et celui des princes. Leur composition est la suivante : Collge des rois (six membres) : larchevque de Mayence, prsident du collge, lev la dignit de prince-primat avec titre dAltesse minentissime ; les deux rois de Bavire et de Wurtemberg ; le grand-duc de Bade ; le landgrave de Hesse-Darmstadt et le duc de Berg et Clves, levs la dignit de grands-ducs avec titre dAltesse royale. Collge des princes (dix membres) : le prince de Nassau-Usingen, prsident du collge, lev au rang de duc ; le duc dArenberg ; le prince de Nassau-Weilbourg ; les deux princes de Salm-Salm et de Salm-Kyrbourg ; les deux princes de Hohenzollern-Hechingen et Hohenzollern-Sigmaringen ; les deux princes dIsembourg-Birstein et de Liechtenstein ; le comte de La Leyen, lev au rang de prince.
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Confdration du Rhin
Lensemble de la Confdration regroupe de lordre de 7 500 000 sujets vivant sur une surface denviron 130 000 km2. La capitale en est xe Francfort-sur-le-Main, la ville libre ayant t attribue pour la circonstance au prince-primat, qui y transfre sa rsidence. Ses membres dclarent le 1er aot 1806 se sparer jamais du Saint Empire ; ils procdent entre eux des clarications de territoires et mdiatisent nombre dtats situs dans ou en limite de leurs domaines et non retenus dans la Confdration ; il est toutefois stipul que les princes ainsi mdiatiss conserveront leurs droits privs et fodaux. Une clause essentielle aux yeux de Napolon, quil saura toujours faire jouer loccasion, est celle qui institue le contingent militaire de 63 000 hommes que les membres sengagent mettre sa disposition. En regard du contingent de 200 000 hommes que le protecteur sengage mettre en uvre pour sauvegarder lindpendance germanique , les diffrents membres sengagent lui fournir : Bavire : 30 000 hommes ; Wurtemberg : 12 000 hommes ; Bade : 8 000 hommes ; Berg : 5 000 hommes ; Hesse-Darmstadt : 4 000 hommes ; autres membres au total : 4 000 hommes. Enn, la Confdration du Rhin est ouverte ladhsion ultrieure de nouveaux membres germaniques. Prenant acte de leur retrait signi le 1er aot 1806 par les seize confdrs, lempereur Franois II dissout le Saint Empire romain germanique. Par ailleurs, Napolon ne donne pas suite au projet de statut fondamental prsent ds le 4 aot par le prince-primat, conformment aux stipulations de lacte constitutif, et qui aurait d dnir le fonctionnement des institutions confdrales. Napolon nentend en rien singrer dans les affaires intrieures des tats membres ; il ne souhaite quinuer sur leur politique extrieure et utiliser leur contingent militaire prvu en cas de conit. 17e membre : en dpit de sa parent avec lempereur dAutriche, llecteur de Wurtzbourg, ancien grand-duc Ferdinand III de Toscane transfr Salzbourg en fvrier 1803 puis Wurtzbourg en dcembre 1805, adhre le 25 septembre 1806 la Confdration, au sein de laquelle il sigera dans le collge des rois ; pour la circonstance, il est lev la dignit de grand-duc de Wurtzbourg et mettra un contingent de 2 000 hommes la disposition du protecteur. 18e membre : le 11 dcembre 1806, par le trait de Posen, llecteur devenu roi de Saxe adhre la Confdration, o il sigera dans le collge des rois, sengageant mettre 20 000 hommes la disposition du protecteur. 19e 23e membres : le 15 dcembre, par un autre trait de Posen, les cinq ducs de Saxe de la ligne ernestine (Saxe-Weimar-Eisenach, Saxe-Cobourg-Saalfeld, Saxe-Gotha-Altenbourg, Saxe-Meiningen, Saxe-Hildbourghausen) adhrent la Confdration, o ils sigeront dans le collge des princes, sengageant mettre au total 2 000 hommes la disposition du protecteur. 24e 35e membres : le 18 avril 1807, par cinq traits de Varsovie, douze nouveaux princes adhrent la Confdration, au sein de laquelle ils sigeront dans le collge des princes. Il sagit : du duc dAnhalt-Bernbourg et des deux princes dAnhalt-Dessau et dAnhalt-Cthen, levs au rang de ducs (contingent de 700 hommes au total) ; du prince de Waldeck (400 hommes) ; du prince de Lippe-Detmold et du comte de Schaumbourg-Lippe, lev au rang de prince (650 hommes au total) ; des deux princes de Schwarzbourg-Rudolstadt et de Schwarzbourg-Sondershausen (650 hommes au total) ; des quatre princes de Reuss (400 hommes au total), savoir prince de Reuss-Greiz (branche ane) et trois princes de Reuss-Schleiz, de Reuss-Ebersdorf et de Reuss-Lobenstein (branche cadette disposant dune seule voix au collge des princes).
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Annexes
36e membre : le jour mme de sa cration ofcielle (18 aot 1807), le nouveau royaume de Westphalie, dont le roi Jrme est frre de Napolon, adhre la Confdration, au sein de laquelle son souverain sigera dans le collge des rois. Le royaume apportera un contingent de 25 000 hommes au protecteur. 37e membre : le 18 fvrier 1808, le duc de Mecklembourg-Strelitz adhre la Confdration (collge des princes), pour un contingent de 400 hommes. 38e membre : le 22 mars 1808, le duc de Mecklembourg-Schwerin adhre son tour la Confdration (collge des princes), pour un contingent de 1 900 hommes. 39e membre : par le trait dErfurt du 14 octobre 1808, le duc dOldenbourg est le dernier prince adhrer la Confdration du Rhin, pour un contingent de 800 hommes. Il sigera dans le collge des princes. Par le trait de Paris du 16 fvrier 1810, larchevch de Mayence est remani et scularis en grand-duch de Francfort, au prot de Dalberg qui devient grand-duc et demeure prsident de la Confdration. Celle-ci recouvre alors 350 000 km2 et compte 14 500 000 sujets, rpartis entre 39 souverains, mais 38 tats seulement du fait de la fusion administrative des deux duchs de Nassau depuis aot 1806. Le contingent militaire total de la Confdration dpasse les 120 000 hommes. Le collge des rois compte neuf membres : les quatre rois de Bavire, de Wurtemberg, de Saxe et de Westphalie ; les cinq grands-ducs de Bade, de Berg, de Francfort, de Hesse-Darmstadt et de Wurtzbourg. Le collge des princes compte trente membres : les treize ducs de Nassau-Usingen, dArenberg, des cinq Saxes, des trois Anhalt, des deux Mecklembourg et dOldenbourg ; les dix-sept princes de Nassau-Weilbourg, des deux Hohenzollern, des deux Salm, dIsembourg, de Liechtenstein, de La Leyen, de Waldeck, des deux Lippes, des deux Schwarzbourg et des quatre Reuss. Toutefois, cette division en deux collges est toute thorique, la dite ne stant jamais runie du fait de lopposition des grands tats membres, qui entendent demeurer indpendants, et de linsouciance cet gard du protecteur Napolon, qui a dcid de ne pas intervenir. Ne restent en Allemagne en dehors de la Confdration que lAutriche, la Prusse, la Pomranie sudoise, le Holstein danois, les trois villes hansatiques, les pays allemands cds la Hollande (Jever, Ostfrise) et les pays rservs lempereur Napolon (Lauenbourg, Erfurt, Catzenellenbogen). Dans la perspective dintensier le blocus contre lAngleterre, le 13 dcembre 1810, Napolon annexe la France la Hollande, lOldenbourg, les villes hansatiques, les deux principauts de Salm, le duch dArenberg et le Lauenbourg, plus une partie du grandduch de Berg et du royaume de Westphalie. De ce fait, la Confdration du Rhin perd environ 35 000 km2 et 1 000 000 sujets ; elle est ramene 35 membres, par disparition des duchs dArenberg et dOldenbourg et des principauts de Salm-Salm et de Salm-Kyrbourg. En 1813, la perte de prestige de la France due aux difcults en Espagne et lchec de la campagne de Russie amne ses ennemis redresser la tte. La Prusse, qui vient de changer de camp, commence inciter les tats allemands abandonner lalliance franaise. Les deux ducs de Mecklembourg et les trois princes dAnhalt quittent la Confdration et se joignent la coalition contre la France. La Confdration est ramene 30 membres. Quelques jours avant la bataille de Leipzig, par le trait de Ried du 8 octobre 1813 sign avec les coaliss, la Bavire quitte la Confdration et se tourne contre la France, contre promesse de conserver la couronne royale et ses gains territoriaux. Le 26 octobre, le grand-duc de Wurtzbourg quitte son tour la Confdration, qui est ramene 28 membres.
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Confdration du Rhin
La dcomposition de la Confdration sacclre du fait du retrait des Franais de lAllemagne. Le 4 novembre 1813, les coaliss proclament sa dissolution. Le mois de novembre voit ses membres la quitter peu peu au gr des signatures de traits avec la Prusse ou lAutriche : Saxe-Weimar (le 1er), Wurtemberg (trait de Fulde, le 2), les deux Lippe (le 5), Bade (trait de Francfort, le 20), Nassau (trait de Francfort, le 23), Hesse-Darmstadt (idem), Saxe-Cobourg (le 29). La Confdration, moribonde, en vient ne plus compter que les rois de Saxe et de Westphalie, les grands-ducs de Berg et de Francfort, les princes dIsembourg et de La Leyen, tous prisonniers ou chasss de leurs tats qui sont squestrs par les coaliss. Cest alors que la Confdration disparat sans gloire. Construction circonstancielle ne de linitiative dun souverain tranger lAllemagne, la Confdration ne peut survivre la chute de son fondateur. Elle aura nanmoins eu pour effet de favoriser la rupture de lAllemagne avec le systme mdival de la Kleinstatterei et lmergence dtats de dimension moyenne, retardant ainsi pour plusieurs dcennies lunication allemande.
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Annexes
Confdration germanique
La chute du systme napolonien en Allemagne incite ds 1813 les puissances coalises contre la France envisager une autre forme dorganisation du monde allemand. cet gard, deux tendances contradictoires safrment au grand jour : un mouvement revendiquant lunit allemande, rpandu dans les milieux intellectuels et clairs de lAllemagne, soutenus en cela par la Prusse (baron Stein) et, dans une moindre mesure, par lAutriche, et qui considre que le processus de simplication engendr par la France rvolutionnaire, puis napolonienne, doit aller jusqu son terme en faisant de lAllemagne un tout, une nation unitaire ou dfaut fortement fdre , lgal des autres nations de lEurope ; une volont tout aussi afrme, de la part des souverains des grands tats allemands, qui sappuient sur les traits signs en 1813, de conserver tout la fois la souverainet sur lensemble de leurs domaines, anciens ou rcents, et lindpendance de fait acquise lors de la disparition du Saint Empire. Ne rtablir aucune autorit supertatique serait faire injure lopinion publique, mais lhypothse dune restauration pure et simple du Saint Empire est carte par la Prusse et lAutriche, les deux pays qui comptent en Allemagne, pour les raisons suivantes : la Prusse nen veut pas, car elle ne veut pas restaurer la primaut effective de la maison dAutriche ; lAutriche nen veut pas, car elle craint que le changement de majorit confessionnelle intervenu en 1803 dans le collge des lecteurs ne lui fasse perdre terme le trne imprial au prot de la Prusse ; les deux puissances, rejointes en cela par les autres tats subsistants, nen veulent pas, car restaurer lEmpire serait faire droit aux revendications des princes mdiatiss en 1806, voire des siges ecclsiastiques ou des villes mdiatiss en 1803, ce qui signierait un morcellement de leurs possessions. Les puissances victorieuses, runies en congrs Vienne pour territorialement rorganiser lEurope, doivent aussi se pencher sur cette question et les ngociations sternisent, lorsque lannonce du retour de Napolon de lle dElbe vient rveiller les esprits et, dans la crainte que lAllemagne mridionale ne regarde une nouvelle fois du ct de la France, hter lmergence dune solution moyenne, une Confdration sufsamment lche pour satisfaire les particularismes. Par lacte fdral du 8 juin 1815 est cre la Confdration germanique, qui sera dnitivement assise par lacte nal du 15 mai 1820. Les limites extrieures de la nouvelle Confdration recouvrent peu prs celles de lancien Saint Empire, lexception notable du retranchement des anciens vch de Lige et Pays-Bas autrichiens. De ce fait, comme pour le Saint Empire, quelques souverains (Autriche, Prusse, Danemark, Pays-Bas, Grande-Bretagne) ny entrent que pour une partie de leurs domaines, en conservant lautre partie (gnralement la plus importante) en dehors de la Confdration. sa constitution, la Confdration recouvre 632 000 km2 et 30 millions dmes, et se compose des 39 tats suivants : lempire dAutriche, pour ses provinces dEmpire : Autriche, Salzbourg, Tyrol et Vorarlberg, Styrie, Carinthie, Carniole, Goritz, Trieste et Istrie autrichienne, Bohme, Moravie et Silsie autrichienne ; les sept royaumes de Prusse (hormis ses provinces de Prusse et de Posnanie), de Bavire, de Saxe, du Hanovre (au roi de Grande-Bretagne), de Wurtemberg, de Danemark (pour les seuls duchs de Holstein et de Lauenbourg) et des Pays-Bas (pour le seul grandduch de Luxembourg) ; llectorat de Hesse-Cassel ;
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Confdration germanique
les six grands-duchs de Bade, de Hesse-Darmstadt, dOldenbourg, de Saxe-Weimar, de Mecklembourg-Schwerin et de Mecklembourg-Strelitz ; les dix duchs de Nassau-Usingen, de Nassau-Weilbourg, de Brunswick, de SaxeGotha-Altenbourg, de Saxe-Cobourg-Saalfeld, de Saxe-Meiningen, de Saxe-Hildbourghausen, dAnhalt-Dessau, dAnhalt-Bernbourg, dAnhalt-Cthen ; les dix principauts de Lippe-Detmold, de Schaumbourg-Lippe, de Waldeck, de Schwarzbourg-Rudolstadt, de Schwarzbourg-Sondershausen, de Reuss-Greiz (ligne ane), des trois Reuss (ligne cadette) runies sur une voix (Schleiz, Ebersdorf, Lobenstein), de Hohenzollern-Hechingen, de Hohenzollern-Sigmaringen, de Liechtenstein ; les quatre villes libres de Francfort, Lubeck, Brme et Hambourg. Les princes laques mdiatiss en 1806 et non restaurs gardent des privilges et des droits politiques reconnus par la Confdration. La nalit de la Confdration germanique est de maintenir la scurit, lindpendance et lintgrit des divers tats qui la composent. Pour ce faire, elle sassemble Francfort en une dite place sous la prsidence de lempereur dAutriche et sous la vice-prsidence du roi de Prusse. Cette dite, dont la premire sance se tiendra le 5 novembre 1816, se compose des reprsentants des princes ou gouvernements des tats membres, sans aucune reprsentation lective. Elle a pour but de traiter uniquement des affaires fdrales : litiges entre membres, politique extrieure de la Confdration, organisation militaire des forces armes fdrales. Les affaires constitutionnelles ou de dcision de guerre ou de paix sont traites en assemble plnire compose de 70 voix. Les affaires courantes sont traites en assembles restreintes (ou ordinaires) o le nombre de voix est rduit 17. Les compositions en voix des deux assembles sont dtailles plus loin. La cration la plus concrte de la Confdration germanique est la mise sur pied dune arme fdrale de 500 000 hommes, au caractre dfensif, disposant ds lorigine de trois forteresses fdrales (Mayence, Landau, Luxembourg) portes ultrieurement cinq par adjonction de celles de Rastadt et dUlm. Larme se compose de dix corps ainsi rpartis : Ier, IIe et IIIe (Autriche), IVe, Ve et VIe (Prusse), VIIe (Bavire), VIIIe (Wurtemberg, Bade, Hesse-Darmstadt), IXe (Saxe royale, Nassau, Hesse-Cassel, Luxembourg), Xe (Hanovre, Brunswick, Holstein, les deux Mecklembourg, Oldenbourg, les trois villes hansatiques). Les autres petits tats forment la rserve. En mars 1816, la mort sans descendance du dernier duc de Nassau-Usingen runit dnitivement les deux duchs en un seul duch de Nassau, sous la souverainet du duc de Nassau-Weilbourg. La Confdration germanique est ramene 38 membres. Le landgrave de Hesse-Hombourg est le seul des princes mdiatiss avoir t restaur en 1816 dans ses droits de souverainet. En 1817, le landgraviat de Hesse-Hombourg est admis au sein de la Confdration germanique, dont le nombre de membres est de nouveau port 39. la suite de ces changements, la composition en voix des assembles de la dite de Francfort est la suivante : Assemble plnire (70 voix) : 6 pays quatre voix : Autriche, Prusse, Bavire, Saxe royale, Hanovre, Wurtemberg ; 5 pays trois voix : Bade, Hesse-Cassel, Hesse-Darmstadt, Holstein, Luxembourg ; 3 pays deux voix : Brunswick, Mecklembourg-Schwerin, Nassau ; 25 pays une voix : chacun des autres. Assemble restreinte (17 voix) : 11 pays une voix virile : Autriche, Prusse, Bavire, Saxe royale, Hanovre, Wurtemberg, Bade, Hesse-Cassel, Hesse-Darmstadt, Holstein, Luxembourg ; 28 pays se partageant six voix curiales, rpartis en six curies dune voix chacune : 1re curie : Saxe-Weimar, Saxe-Gotha, Saxe-Cobourg, Saxe-Meiningen, SaxeHildbourghausen ;
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2e curie : Brunswick, Nassau ; 3e curie : Mecklembourg-Schwerin, Mecklembourg-Strelitz ; 4e curie : Oldenbourg, Anhalt-Dessau, Anhalt-Cthen, Anhalt-Bernbourg, Schwarzbourg-Rudolstadt, Schwarzbourg-Sondershausen ; 5e curie : Hohenzollern-Hechingen, Hohenzollern-Sigmaringen, Liechtenstein, Lippe-Detmold, Schaumbourg-Lippe, Waldeck, Reuss-Greiz, voix commune des trois Reuss cadettes, Hesse-Hombourg ; 6e curie : Francfort, Lubeck, Brme, Hambourg. Par le protocole du 6 avril 1818, lAutriche fait entrer dans la Confdration germanique ses duchs polonais dAuschwitz et de Zator, provenant de son royaume de Galicie. Lextinction (fvrier 1825) de la maison de Saxe-Gotha-Altenbourg ouvre la voie un remaniement territorial des duchs saxons de la branche ernestine. Il en rsulte un partage (novembre 1826) du duch vacant entre les trois autres duchs, qui deviennent : SaxeMeiningen-Hildbourghausen, Saxe-Cobourg-Gotha, Saxe-Altenbourg. La Confdration germanique est ramene 38 membres. En 1825, au sein de la branche cadette de Reuss, lextinction du rameau de Lobenstein provoque la fusion de cette principaut avec celle dEbersdorf, qui devient Reuss-EbersdorfLobenstein. Les deux principauts, avec celle de Reuss-Schleiz, tant reprsentes la dite fdrale par une voix collective, le nombre de membres de la Confdration reste inchang. Par la convention de Berlin du 8 juin 1825, le comte de Bentinck est parvenu faire reconnatre sa qualit de seigneur souverain de Kniphausen. Par lacte fdral du 9 mars 1826, la seigneurie de Kniphausen est admise dans la Confdration germanique. Toutefois, elle ne disposera pas de voix particulire la dite, o elle sera reprsente par le grand-duch dOldenbourg. la suite de la rvolution belge daot 1830 aboutissant la partition du royaume des Pays-Bas Unis en deux royaumes de Belgique et des Pays-Bas, un trait des Vingt-Quatre Articles est sign le 20 octobre 1831 par les puissances, lequel stipule la partition des provinces du Limbourg et du Luxembourg. La partie orientale du Luxembourg (Luxembourg) reste grand-duch de Luxembourg, possession du roi des Pays-Bas et membre de la Confdration germanique. La partie occidentale du Luxembourg (Arlon) devient province belge du Luxembourg et sort ce titre de la Confdration germanique. La partie occidentale du Limbourg (Hasselt) devient province belge du Limbourg. La partie orientale du Limbourg (Maastricht) reste province nerlandaise du Limbourg, mais entre dans la Confdration germanique, pour compenser le retrait du Luxembourg belge. En 1847, par suite de lextinction de la branche dAnhalt-Cthen, le duch dAnhaltCthen est pris en charge par celui dAnhalt-Dessau. Le duch dAnhalt-Cthen restant une entit propre, il ny a pas modication du nombre de membres de la Confdration. La rvolution franaise de 1848 provoque lexplosion des revendications unitaires en Allemagne. Le 12 juillet, la dite de la Confdration germanique remet ses pouvoirs entre les mains du Parlement constituant qui sest runi Francfort depuis le 18 mai et a proclam lEmpire allemand. Le vicariat dEmpire est con provisoirement larchiduc Jean. Le roi Frdric-Guillaume IV de Prusse renonce (28 avril 1849) la couronne impriale que lui a dcerne le Parlement (28 mars). Ce dernier, qui sest rfugi Stuttgart, est dispers (juin) par les troupes autrichiennes. Le 20 dcembre, larchiduc Jean renonce son vicariat. Par convention du 7 dcembre 1849, les princes de Hohenzollern-Hechingen et de Hohenzollern-Sigmaringen abdiquent simultanment en faveur de leur lointain cousin le roi de Prusse. Les deux principauts runies deviennent une nouvelle province du royaume de Prusse. La Confdration germanique est ramene 36 membres. En septembre 1850, lAutriche dcrte la ractivation de la Confdration germanique. La Prusse, qui avait tent en vain de mettre sur pied une union restreinte (parlement dErfurt), est contrainte dy souscrire le 28 novembre (reculade dOlmutz).
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Confdration germanique
En 1853, par suite de lextinction du rameau dEbersdorf-Lobenstein de la branche cadette de Reuss, la principaut de Reuss-Ebersdorf-Lobenstein est runie celle de ReussSchleiz, qui prend le nom de Reuss-Gera. Du fait de la voix collective attribue cette branche cadette, le nombre de membres de la Confdration nen est pas modi. En revanche, la mme poque, les duchs dAnhalt-Dessau et dAnhalt-Cthen, rests spars en 1847, sont fusionns en un seul duch dAnhalt-Dessau-Cthen. De ce fait, la Confdration germanique est ramene 35 membres. Par convention du 13 avril 1854, le grand-duch dOldenbourg mdiatise la seigneurie de Kniphausen. Cette dernire tant reprsente la dite par le grand-duch, la composition de la dite nest pas modie. En 1863, par suite de lextinction de la branche dAnhalt-Bernbourg, le duch dAnhaltBernbourg disparat, rattach celui dAnhalt-Dessau qui devient duch dAnhalt. La Confdration germanique est ramene 34 membres. Par le trait de Vienne du 30 octobre 1864 faisant suite la victoire austro-prussienne contre lui, le Danemark cde lAutriche et la Prusse le Schleswig, le Holstein et le Lauenbourg. Ces deux derniers duchs restent membres de la Confdration, mais leur voix est suspendue. En mars 1866, la mort sans postrit de son landgrave, le landgraviat de Hesse-Hombourg est runi au grand-duch de Hesse-Darmstadt en union personnelle. De ce fait, la composition de la dite reste inchange. La Prusse rclamant une rforme de la Confdration germanique, pour y combattre la prminence autrichienne, et rcriminant contre ladministration autrichienne au Holstein, la majorit de la Confdration vote le 14 juin 1866 la mobilisation de larme fdrale contre la Prusse. la suite de sa dfaite dans la guerre austro-prussienne qui a suivi, par le trait de Prague du 23 aot 1866, lAutriche accepte la dissolution de la Confdration germanique et reconnat la Prusse le droit de remanier une Allemagne dont elle-mme sera exclue. Le 24 aot, lAutriche annonce la dite fdrale que la Confdration germanique doit se considrer comme dissoute. Cette date marque la n de la domination autrichienne et le dbut de la domination prussienne en Allemagne.
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Selon les stipulations du trait de Prague, les pays du sud du Main sont invits constituer une Confdration de lAllemagne du Sud, mais celle-ci ne verra jamais le jour en raison de la mance quinspire la Bavire aux autres tats. En juillet 1867, la frontire du Main est franchie, du point de vue strictement conomique, par la constitution dun conseil fdral et dun parlement douaniers, dont font partie la Confdration et les tats allemands du sud du Main. En juillet 1870, les trois tats du sud du Main honorent leurs alliances militaires secrtes avec la Confdration et prennent part la guerre victorieuse contre la France. Par traits signs avec la Prusse, Versailles ou Berlin, du 15 au 25 novembre 1870, les royaumes de Bavire et de Wurtemberg, les grands-duchs de Bade et de Hesse-Darmstadt adhrent la Confdration de lAllemagne du Nord pour lensemble de leurs territoires. Le roi Louis II de Bavire stant montr trs rticent renoncer une partie de sa souverainet, Bismarck a d forcer le destin en lisolant dans son attitude dhostilit et en lui accordant un certain nombre de privilges de pure forme : accession des Wittelsbach la prsidence hrditaire (puis au trne imprial) en cas dextinction des Hohenzollern ; postes et chemins de fer propres la Bavire ; reprsentations particulires ltranger et accrditations de ministres trangers Munich ; supplment de voix (six au lieu de quatre) au Conseil fdral pour donner la Bavire le second rang ; autonomie des corps darme bavarois (avec numrotation propre) au sein de larme fdrale. La Confdration compte dsormais 25 membres. Le Conseil fdral voit son nombre de voix port de 43 58 par adjonction des voix suivantes : six voix pour la Bavire (au lieu de quatre Francfort) comme indiqu prcdemment ; quatre voix pour le Wurtemberg ; trois voix pour le grand-duch de Bade ; deux voix supplmentaires pour la Hesse-Darmstadt, qui retrouve ainsi ses trois voix de la dite de Francfort, en raison de linclusion de ses deux provinces mridionales. Quant au parlement de la Confdration (Reichstag), par son principe dattribution dun dput pour 100 000 habitants, il marque plus nettement encore la prpondrance prussienne. Sur 382 siges, la Prusse en dtient 236, la Bavire 48, la Saxe royale 23, le Wurtemberg 17, Bade 14, la Hesse-Darmstadt 9, le Mecklembourg-Schwerin 6, la SaxeWeimar 3, lOldenbourg 3, le Brunswick 3, Hambourg 3, la Saxe-Meiningen 2, la SaxeCobourg 2, lAnhalt 2, les onze autres tats 1 chacun. Le 10 dcembre 1870, le parlement de la Confdration vote linstauration de lEmpire allemand (Deutsches Reich). Le 18 janvier 1871, Versailles, le roi de Prusse Guillaume Ier est proclam empereur allemand (Deutscher Kaiser) par une assemble de princes souverains de lAllemagne. Le nouvel Empire allemand, le IIe Reich, nest que le prolongement de la Confdration de lAllemagne du Nord, dont il conserve toutes les institutions, se contentant den changer les titres. Le trait de Francfort du 10 mai 1871 entrine la cession par la France lAllemagne de lAlsace (sauf Belfort) et de la partie nord-est de la Lorraine. Le territoire cd, appel Alsace-Lorraine, nest donn en propre aucun des tats allemands, mais va constituer une commune Terre dEmpire (Reichsland), place sous ladministration directe de lempereur. Elle nest en consquence pas reprsente au Conseil fdral ; partir de 1874, elle sera admise envoyer 15 dputs au parlement de Berlin. LEmpire allemand de 1871 couvre 540 000 km2 pour 41 millions dhabitants. Il va durer jusquen novembre 1918.
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Chronologie des actes diplomatiques majeurs implications territoriales de 1789 nos jours
Pour les modalits et consquences des traits, se reporter aux pays concerns.
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Annexes
9 juillet 1807 trait de Tilsitt France-Prusse 22 juillet 1807 convention de Dresde France-Saxe 18 aot 1807 dcret des Tuileries cration du royaume de Westphalie 11 novembre 1807 trait de Fontainebleau France-Hollande 21 janvier 1808 trait de Paris France-Berg
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Annexes
10 aot 1920 trait de Svres Turquie-ses vainqueurs 11 aot 1920 trait de Riga Russie-Lettonie 7 octobre 1920 accord de Suwalki Pologne-Lituanie 14 octobre 1920 trait de Tartu Russie-Finlande 20 novembre 1920 trait de Rapallo Italie-Yougoslavie 18 mars 1921 trait de Riga Pologne-Russie 6 dcembre 1921 trait de Londres Grande-Bretagne-Irlande 30 dcembre 1922 trait dalliance cration de lURSS 24 juillet 1923 trait de Lausanne Turquie-ses vainqueurs 27 janvier 1924 trait de Rome Italie-Yougoslavie 12 fvrier 1929 accords de Latran Italie-Saint-Sige cration de la Cit du Vatican
Priode contemporaine
fvrier 1959 accords de Zurich Grande-Bretagne-Grce-Turquie Chypre 8 dcembre 1991 trait de Minsk substitution de la CEI lURSS 14 dcembre 1995 trait de Paris Bosnie-Herzgovine
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Monarchie ou rpublique ?
Monarchie ou rpublique ?
Depuis lAntiquit, si lon se rfre au trait dAristote La Politique, les hommes disputent des mrites respectifs des diffrentes sortes de gouvernement de la cit. Si diverses formes monarchiques ont longtemps domin (gypte, Msopotamie, Orient, Grce et Italie archaques, Gaule, etc.), cest pourtant lpoque antique que la rpublique connat sa premire priode de rayonnement, dabord avec les cits de la Grce classique au premier rang desquelles brillent Athnes et Sparte , puis avec les cits de Carthage et surtout de Rome. Lessor inou de Rome, jusqu dominer lensemble du monde mditerranen, est cause de dissensions internes qui htent la chute de la rpublique, remplace par le principat dun seul, lempereur Auguste, lequel instaure alors un avatar de gouvernement monarchique. La chute de lEmpire romain dOccident laisse le champ libre la domination de lEurope par les tribus barbares qui lont envahie. Ces tribus ne reconnaissent que lexercice du pouvoir politique et militaire par les chefs de guerre qui les ont menes la victoire, tandis que le principe imprial ne sexerce plus qu Constantinople, sur la partie orientale du monde mditerranen. Cest ainsi que lEurope du haut Moyen ge se morcelle en entits rgies par un pouvoir monarchique, et la forme rpublicaine de gouvernement disparat. Aprs une priode de restauration du pouvoir imprial en Occident par Charlemagne, le pouvoir se fractionne de nouveau entre diffrents rois, ducs, comtes, etc., et le systme fodal qui sinstaure dans de nombreux pays contribue pousser lextrme cet miettement. Une nouvelle fois, le pouvoir imprial est restaur par Othon le Grand, mais il doit dsormais se limiter lAllemagne, la Bourgogne et au nord de lItalie, sy heurtant par ailleurs aux ambitions des grands feudataires. Cest alors que lon assiste un renouveau urbain, avec lessor de villes marchandes dans les Flandres, en Allemagne, en France et surtout en Italie. Ces riches cits protent de lmiettement politique pour arracher aux princes leur indpendance et sadministrent en rpublique, restaurant par l une forme de gouvernement que lon avait crue abolie jamais. Puis la dernire partie du Moyen ge voit lmergence de grands tats, dont les souverains reprennent en mains les pouvoirs jusquici concds aux seigneurs fodaux. En diffrents lieux (France, Angleterre, Flandres, etc.), le pouvoir royal ou ducal parvient soumettre les villes son pouvoir, tandis que, dans les villes dItalie, les luttes entre factions se traduisent souvent, comme dans la Rome antique, par la chute du pouvoir rpublicain, renvers par un seul homme, qui consque son prot le pouvoir municipal. En 1789, lEurope est essentiellement monarchique : monarchie hrditaire dans la plupart des cas, sagissant de princes laques ; monarchie titre viager pour un certain nombre dtats ecclsiastiques (archevchs, vchs, abbayes) subsistant dans le Saint Empire ; monarchie lective enn, pour lempereur germanique (Saint Empire), pour le pape (tats de lglise) et pour le roi de Pologne. LEurope abrite toutefois un certain nombre de rpubliques, certaines fort anciennes, dautres plus rcentes. Il sagit presque toujours de petites entits politiques, urbaines (les 51 villes libres du Saint Empire, Mulhouse, Bienne, Genve, Valais, Saint-Gall, Dantzig, Lucques, Raguse), ou plus rarement rurales (Saint-Marin, Polizza, les Souliotes, les Manotes). Seules se dtachent de lensemble par leur puissance et leur tendue les ProvincesUnies, la Confdration des XIII Cantons, les Grisons, Venise et Gnes. Ces rpubliques ont en commun dtre rgies par des gouvernements aristocratiques, qui ont de longtemps consqu leur prot le pouvoir au dtriment des autres citoyens. Sauf pour la Suisse et les Provinces-Unies, elles apparaissent souvent comme des survivances que seule la force de la tradition maintient en ltat, tout en excitant la convoitise des princes avoisinants. la suite de lexemple donn par les insurgents dAmrique du Nord, qui ont fond en 1787 la rpublique des tats-Unis dAmrique, et en dpit de lchec des habitants des PaysBas mridionaux dans leur tentative dtablir en 1790 la rpublique des tats Belgiques unis, lide rpublicaine nit par simposer en 1792 dans la France rvolutionnaire.
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Annexes
Pour la premire fois depuis lAntiquit hormis la brve parenthse de la rpublique de Cromwell en Angleterre au milieu du XVIIe sicle , un pays majeur de lEurope adopte durablement la rpublique, au milieu des troubles intrieurs et face la guerre avec ltranger, et le sort favorable des armes amne la France propager ses ides rvolutionnaires en divers lieux de lEurope, o closent son instigation des rpubliques surs qui sinspirent leur tour de lexemple de la Grande Nation (voir annexe Rpubliques surs). Cette situation indite perdure jusquau moment o Napolon, limitation dAuguste dans lAntiquit, transforme en France la rpublique en rgime imprial (1804), puis quelque temps aprs fait subir le mme sort aux quelques rpubliques dEurope quil na pas voulu annexer la France, ce qui fait qu lpoque du Grand Empire (1811-1813) rares sont les rpubliques qui subsistent en Europe : Helvtique, Saint-Marin, Dantzig, Mont-Athos. la chute de Napolon, le principe monarchique triomphe au congrs de Vienne (1815) et les souverains de la Sainte-Alliance rduisent au minimum le nombre de rpubliques admises vivre au sein dune Europe monarchique. Face trois empires, une quinzaine de royaumes et nombre de grands-duchs, principauts et duchs souverains, les rpubliques se comptent alors sur les doigts des deux mains : la Confdration helvtique seul tat dimportance , Francfort, Hambourg, Brme, Lubeck, Cracovie, Saint-Marin et le Mont-Athos. Une telle situation se perptue tout au long du XIXe sicle, aux deux seules exceptions notables de la France, qui adopte par deux fois un rgime rpublicain, dabord fugitivement avec la IIe Rpublique (1848-1852), puis plus durablement avec la IIIe Rpublique (18701940), et de lEspagne (1873-1874), tandis que les mouvements rpublicains qui ont jailli en divers autres lieux de lEurope en 1848 ont t rduits par la force et que deux petites rpubliques de 1815 ont disparu : Cracovie et Francfort. Ce sicle nest pourtant pas exempt de cration de nouveaux tats, mais il apparat alors naturel aux puissances europennes, qui les parrainent, de doter ces nouveaux tats dun rgime monarchique : Grce, Belgique, Roumanie, Serbie, Bulgarie, Norvge, Albanie, ces deux dernires au dbut du XXe sicle ; leur souverain est choisi parmi les familles princires dEurope trangres chacun des pays concerns, de faon se placer demble au-dessus des factions qui composent le pays. Il faut attendre le XXe sicle pour voir un renouveau du principe rpublicain, loccasion de rvolutions ou de conits dvastateurs. Au chapitre des rvolutions sinscrivent le Portugal (1910), la Russie (1917), lAllemagne et lAutriche (1918), la Turquie (1923), lAlbanie (19251928, puis 1946), la Grce (1924-1935, puis 1973), lEspagne (1936-1947), puis, aprs la Seconde Guerre mondiale, lIslande (1944), la Yougoslavie (1945), lItalie, la Hongrie, la Bulgarie (1946), la Roumanie (1947), lIrlande (1949), Chypre (1960) et Malte (1974). Au chapitre des crations dues aux guerres mondiales, linuence dterminante des tats-Unis et, dans une moindre mesure, de la France provoque, en 1919 Paris, le choix de rgimes rpublicains qui paraissent plus modernes pour la plupart dentre eux : Tchcoslovaquie, Pologne, Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie. Seule la Yougoslavie, cration opre autour du roi de Serbie, alli des vainqueurs, conserve une forme monarchique. Mais lide monarchique demeure en faveur dans certains milieux ; cest ainsi que, lorsque la Yougoslavie est dmembre en 1941, les tats successeurs qui sont destins subir linuence italienne sont dots de rgimes monarchiques (Croatie, Montngro) ; de mme, la mort du gnral Franco en 1975, lEspagne, en thorie monarchie depuis 1947, retrouve un roi qui parat plus moderne et dmocrate que bien des chefs dtat rpublicains. Dune manire gnrale, les monarchies qui subsistent en Europe sont devenues des rgimes politiques aussi dmocratiques, sinon plus, que la plupart des tats rpublicains du continent. Lide monarchique, qui parut un temps dsute spcialement en France, dont le dernier souverain fut renvers en 1870 , demeure vivace dans lesprit de bien des Europens, qui ne la confondent pas avec la tyrannie ou la dictature. Sur les 46 pays europens existant en 2001, dcrits dans le prsent ouvrage, 13 demeurent des monarchies. Si lon considre les 15 tats de lUnion europenne, 7 sont des monarchies et 8 des rpubliques. Lide monarchique, pas si vieillotte que cela, serait-elle une ide davenir ?
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Frontires naturelles
Frontires naturelles
Depuis lAntiquit, les obstacles naturels du paysage gographique mers, euves et crtes de montagnes ont servi en Europe de lignes privilgies de dmarcation entre territoires. Deux raisons principales cela : ils suivent des tracs aisment identiables, sur lesquels stablissent des frontires stables et reconnues sans conteste par les tats riverains ; ils reprsentent en eux-mmes des limites souvent difciles franchir et constituent donc des lignes de dfense naturelles sur lesquelles peuvent sappuyer les tats pour se prmunir contre de possibles invasions. Lexemple le plus clbre de lpoque antique est le limes septentrional de lEmpire romain, qui sappuie en grande partie sur une ligne constitue du Rhin et du Danube, euves regards comme difciles franchir, sauf prcisment dans langle form par leurs deux cours suprieurs (champs Dcumates), o les deux euves sont trop peu larges pour constituer un obstacle et o les Romains doivent pallier cette faiblesse par une ligne de dfense terrestre. Au Moyen ge, lmiettement politique des territoires et le triomphe de la conception patrimoniale de leur possession font que ces lignes naturelles sont souvent ngliges au prot dune imbrication territoriale qui les chevauche allgrement, et bon nombre de princes rgnent sur des ensembles entrecoups par ces lignes, sans paratre porter une quelconque attention cet tat de choses. Cest aux Temps modernes, avec la constitution de grands tats qui se veulent territorialement plus homognes, que resurgit lintrt port aux frontires naturelles, qui redeviennent des positions stratgiques conqurir pour assurer la puissance et la prosprit du pays. Cette vision des choses saccentue au XVIIIe sicle, sous linuence des Lumires et du despotisme clair, qui prnent la constitution dtats cohrents et rationnellement administrs. Elle ne cessera plus doccuper les esprits des diplomates et des militaires, mme si, partir du XIXe sicle, les aspirations nationalistes viennent rgulirement faire obstacle une conception trop rationnelle des frontires. Fleuves et rivires Les grands euves de lEurope ont jou, et jouent toujours, un rle majeur dans ltablissement des frontires. Le Rhin, qui joua un rle fondamental lpoque romaine, devient au Moyen ge un euve allemand, tandis que la frontire thorique entre la France et le Saint Empire se situe longtemps plus louest sur la ligne de lEscaut et de la Meuse. Ce nest quau XVIIe sicle, avec la politique dexpansion de la France, que le euve reprend pour cette dernire une valeur dobjectif conqurir ; Louis XIV entend mener ses chevaux boire dans le Rhin et sattache parfaire la conqute de lAlsace, bauche la paix de Westphalie. La France doit sidentier la Gaule romaine et se xer le Rhin pour ultime limite. Cette thorie trouve son aboutissement lpoque de la Rvolution franaise, lorsque, au sein du Directoire, la thorie des frontires naturelles lemporte sur celle des rpubliques surs . Le premier consul Bonaparte la fait sienne et le recs de 1803 ramne au thalweg du Rhin la frontire du Saint Empire, les pays situs sur sa rive gauche tant donns la France ou la Rpublique helvtique. Puis Napolon en transgressera le principe, en annexant la Hollande et le nord-ouest de lAllemagne. Au XIXe sicle, les esprits conqurants dAllemagne prnent le retour au Rhin allemand , et le sort des armes leur donne raison en soustrayant ce euve tout contact avec la France de 1871 1918. Depuis lors, le Rhin a recouvr son rle de frontire. Aujourdhui, le Rhin, qui sourd et coule tout dabord lintrieur de la Suisse, forme frontire entre celle-ci et le Liechtenstein puis lAutriche (Vorarlberg) et, coulant jusqu Ble, entre la Suisse et lAllemagne except en quatre points : la ville allemande de Constance est une enclave sur rive gauche, les villes suisses de Stein-am-Rhein et de Schaffhouse, avec leurs alentours, des enclaves sur rive droite, enn un quartier de Ble, ville suisse, est sur rive droite (le Petit Ble ).
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Aprs Ble, le Rhin fait la frontire entre la France et lAllemagne, jusqu Lauterbourg o il devient un euve purement allemand, avant de nir son cours en territoire nerlandais. La Meuse joua un temps le rle de frontire trs thorique entre la France et lEmpire. Les empitements incessants des rois de France lui font perdre cette qualit, dnitivement en 1766 par la runion la France de la Lorraine ducale. Aujourdhui, et ce depuis 1839, elle nest plus ligne frontire que sur une faible distance entre Belgique et Pays-Bas, faisant le dpart entre le Limbourg belge (rive gauche) et la partie mridionale du Limbourg nerlandais (rive droite), avec la particularit que Maastricht, ville nerlandaise, y forme une enclave sur rive gauche. Le Rhne, complt en amont de Lyon par son afuent la Sane, forma lui aussi un temps frontire entre la France et lEmpire. Cette frontire, entrecoupe de saillants dEmpire sur rive droite (Lyonnais, Vivarais), fut ds la n du Moyen ge rendue caduque par lexpansion franaise entre Rhne et Alpes, mme si nagure les bateliers du Rhne qualiaient encore de riau (royaume) la rive droite et dempi (empire) la rive gauche. Plus en amont, le Rhne t frontire pendant deux sicles et demi entre France et Savoie depuis sa sortie du lac Lman jusqu Saint-Genix-sur-Guiers, la frontire se poursuivant au-del sur le Guiers. Lannexion de la Savoie en 1860 a aboli ce rle. De nos jours, le Rhne ne forme plus frontire, entre France et Suisse, que dans sa traverse du lac Lman. Le Doubs forme frontire sur quelque distance entre la France (Franche-Comt) et la Suisse (Neuchtel). En Italie, seuls le P et ses afuents de rive gauche ont un temps constitu des lignes frontalires. Le P lui-mme, aprs un cours suprieur situ lintrieur du Pimont, devient, laval de Pavie, ligne de partage entre les tats de Milan et ceux de Venise au nord (rive gauche), et ceux de Parme, de Modne et de Ferrare au sud (rive droite) ; seules exceptions : le marquisat de Mantoue, sur rive gauche, possde une bande de territoire sur rive droite et le duch de Ferrare, sur rive droite, en possde une sur rive gauche. Bonaparte abroge cette limite lorsquil runit, en 1797, les Rpubliques cispadane et transpadane pour former la Rpublique cisalpine. Le P ne tient plus lieu de frontire que de Pavie Guastalla, entre la Cisalpine (plus tard royaume dItalie) au nord et Parme (plus tard France italienne) au sud. Aprs 1815, et jusquen 1859/1866, le P retrouve son rle de frontire entre le Lombard-Vnitien au nord et Parme, Modne, tats de lglise au sud ; seule la bande anciennement mantouane de rive droite, dsormais possession du Lombard-Vnitien, continue faire exception au principe.
XVIIIe
La Sesia constitue longtemps la frontire entre le Pimont et le duch de Milan, mais au sicle elle cde ce rle au Tessin, lorsque lempereur cde le Novarais au roi de Sardaigne ce qui fait dire ce dernier, qui grapille peu peu des territoires : Le Milanais est un artichaut que je mange feuille feuille. LAdda de Cme Crme, puis lOglio tiennent lieu de frontire orientale Milan, face Venise et Mantoue. Quant lAdige, il ne joue pendant longtemps aucun rle frontire, coulant au sein des tats de Venise. partir de la paix de Campo-Formio (1797), il devient la ligne de partage des dpouilles des terres de la dfunte Srnissime, la partie de rive droite (au sud-ouest) allant la Cisalpine, tandis que la partie de rive gauche (au nord-est) est attribue lAutriche. Cette ligne disparat en 1805 (Presbourg), lorsque la Vntie est rattache au nouveau royaume dItalie. Enn le petit Mincio, missaire du lac de Garde, tient lieu, de 1815 1859, de limite administrative interne entre les parties lombarde et vnitienne du Lombard-Vnitien. De 1859 1866, il tient lieu de frontire entre lItalie et lAutriche, avant de seffacer son tour.
lextrmit sud-est du continent europen, la Maritza, euve de source bulgare tributaire de la mer ge, tient lieu de frontire dans son cours infrieur dAndrinople la mer, dabord entre la Bulgarie et la Turquie de 1913 1919 partiellement de 1913 1915, totalement de 1915 1919 , ensuite entre la Grce et la Turquie, de 1919 nos jours.
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Frontires naturelles
Le Danube et nombre de ses afuents ont jou, et jouent toujours, le rle de frontire naturelle. Sagissant du Danube lui-mme, si important lpoque romaine, il ne conserve ensuite un rle de frontire que dans son cours infrieur, depuis son conuent avec la Save jusqu la mer Noire, tandis que le cours suprieur est inclus dans les ensembles allemand et hongrois. Cette moiti infrieure du Danube sert dabord de frontire septentrionale lEmpire byzantin, puis lEmpire bulgare et la Serbie, enn lEmpire ottoman, face la Valachie vassalise et la Hongrie. Il perd en partie ce rle lorsque la Turquie conquiert au XVIe sicle une grande partie de la Hongrie, mais le retrouve en 1718 lorsque lAutriche boute les Turcs hors de Hongrie et de Croatie. Depuis lors, ce cours infrieur du Danube ne cesse de servir de frontire, et de faon diverse selon que lon considre la partie amont, du conuent de la Save aux Portes de fer, ou la partie aval, des Portes de fer la mer Noire : la partie amont sert de frontire entre la Hongrie (autrichienne) et la Turquie partir de 1739, lorsque lAutriche doit rendre la Petite Serbie dont elle stait empare en 1718 ; partir de 1830, et jusquen 1919, elle marque la frontire entre la Serbie et la Hongrie ; aprs 1919, par suite de lannexion dune partie du Banat par la Yougoslavie, seule la moiti infrieure de cette partie tient encore lieu de frontire, dsormais entre la Roumanie (qui a annex lautre partie du Banat) et la Yougoslavie ; la partie aval sert continment de frontire dabord entre la Turquie et sa principaut tributaire de Valachie ainsi quentre Turquie et Autriche (Petite Valachie) de 1718 1739, des Portes de fer au conuent avec lOlt , puis entre Roumanie et Turquie, enn entre Roumanie et Bulgarie partir de 1878. Enn, partir de 1919, le Danube sert aussi de frontire, dans son cours moyen entre Presbourg (Bratislava) et Gran (Esztergom), entre la Hongrie au sud et la Tchcoslovaquie ou la Slovaquie au nord. Quelques afuents du Danube mritent dtre ici mentionns. LInn, dans son cours infrieur, et son propre afuent la Salzach marquent depuis 1815 la frontire entre la Bavire et lAutriche. La March (Morava), dans son cours infrieur, marque la limite entre lAutriche et la Hongrie, puis de 1919 nos jours la frontire entre lAutriche (ou lAllemagne de 1938 1945) et la Tchcoslovaquie ou la Slovaquie. La Save joue longtemps un rle comparable celui du Danube infrieur. partir de 1718, elle redevient jusquen 1908 ligne frontire entre la Croatie autrichienne et la Bosnie, jusquen 1919 entre la Croatie et la Serbie. La formation de la Yougoslavie lui fait perdre ce rle, quelle retrouve en 1991 la dislocation de cette dernire. Quant la Drina, afuent de la Save, elle fait frontire entre la Serbie et la Bosnie, aux priodes o ces contres ne sont pas runies. Enn le Pruth, dernier grand afuent de rive gauche du Danube, de 1812 1919, tient lieu de frontire entre la Moldavie puis la Roumanie dune part, et la Russie dautre part, sauf de 1856 1878 sur son cours infrieur ; il retrouve ce rle partir de 1947, entre Roumanie et Moldavie (sovitique puis indpendante). Plus lest, le Dniestr, tributaire de la mer Noire, marque la frontire orientale de la Bessarabie, aux poques o celle-ci nest pas incluse dans ltat russe ou sovitique : jusquen 1812, puis de 1919 1942, enn partiellement partir de 1991. Le Dniepr, tributaire de la mer Noire, et la Duna, tributaire de la mer Baltique, marquent jusquen 1795, sur une partie de leur cours, la frontire entre la Pologne et la Russie. Le euve Oural, enn, tributaire de la mer Caspienne, sil ne marque pas de frontire politique, est gnralement regard comme une limite conjointement avec la chane de montagnes du mme nom de la Russie dEurope et donc du continent europen. La Vistule, sur son cours suprieur, tient lieu de frontire entre la Galicie autrichienne et la Pologne indpendante ou russe , de 1772 1795, puis de 1809 1919. Le euve Oder et son afuent la Neisse de Grlitz marquent partir de 1945 la frontire entre lAllemagne et la Pologne. Enn, lElbe, de 1807 1815, marque la limite louest de laquelle Napolon prend la Prusse lensemble de ses possessions territoriales.
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lautre extrmit du continent, dans la pninsule Ibrique, le Minho forme sur son cours infrieur la frontire entre le Portugal et la Galice espagnole, tandis que le Guadiana, lautre bout du Portugal, fait de mme entre le Portugal et lAndalousie espagnole. Montagnes Les chanes de montagnes dEurope constituent de tout temps des frontires naturelles par lobstacle manifeste quelles dressent la circulation des hommes, des marchandises et surtout des armes. Elles se posent aussi souvent en limites de climat, de vgtation, etc. et participent ainsi, au cours des sicles, diversier les milieux naturels au sein desquels se forgent des peuples distincts. Aussi, depuis lAntiquit, les montagnes tiennent-elles une place importante dans la distribution des territoires. Toutefois, les chanes de montagnes sont loin de prsenter une conguration unique : certaines sont infranchissables , dautres sont trs permables ; certaines sont troites, dautres sont massives et se prtent un peuplement important. Cest pourquoi, au gr des vagues dinvasion du continent par de nouvelles peuplades, certaines de ces montagnes ont pu naturellement servir de lieux dimplantation. De ce fait, si certaines montagnes ont pu nettement sparer des peuples diffrents, dautres ont vu au contraire certaines peuplades stablir durablement de part et dautre de leur ligne de crte, celle-ci ne sopposant pas aux relations entre les gens installs des deux cts. Cest ainsi quen divers lieux se sont constitus des peuples montagnards, dont le mode de vie les rapprochait dautres montagnards voisins, tout en les opposant aux gens tablis en plaine. En consquence, pendant de longs sicles, des tats ont, en Europe, chevauch des lignes de crte sans que ce fait ne trouble les esprits. Ce nest qu partir du XVIIIe sicle, avec les progrs de la pense rationnelle et lessor de la gographie, que lon sest mis en tte dans les chancelleries de vouloir faire concider, autant que faire se peut, frontires et crtes de montagne. Mais les faits sont ttus et, si cette vision des choses la parfois emport, les ralits humaines sont en dautres lieux venues la tenir en chec. En Grande-Bretagne, les monts Cheviot ont de tout temps marqu la limite entre lAngleterre et lcosse, frontire jusquen 1707, depuis lors limite administrative. La chane des Pyrnes fait partie des montagnes malaisment franchissables, hormis ses deux extrmits maritimes. Aussi est-ce naturellement que, depuis longtemps, elle constitue une ligne de partage entre des peuples diffrents qui se tournent le dos, les seules exceptions cette rgle tant justement les peuples habitant lesdites extrmits : les Basques et Navarrais du ct atlantique, les Catalans du ct mditerranen. Si les Basques sont trs tt spars entre deux entits politiques, de part et dautre de la Bidassoa, les Navarrais vivent jusquen 1512 dans un royaume commun qui regroupe la Haute-Navarre au sud et la Basse-Navarre au nord du col de Roncevaux ; cette date, la Castille sempare de la Haute-Navarre et la spare ainsi, sur la ligne de crte, de la BasseNavarre qui est seule conserve par les rois de Navarre (maison dAlbret) ; celle-ci choit ensuite la maison de Bourbon, puis la couronne de France (1607), dont les rois portent ds lors le titre de roi de France et de Navarre. Sur les rives mditerranennes, le Roussillon, au nord, suit longtemps un destin commun avec le comt de Barcelone (Catalogne), situ au sud des Pyrnes. Il nen est dnitivement dtach quen 1659, au trait des Pyrnes. Depuis cette date, la ligne de crte forme la frontire entre la France au nord et lEspagne (ou lAndorre) au sud, deux exceptions notables prs : le val dAran, aux sources de la Garonne, quoique gographiquement orient vers le nord, appartient lEspagne ; la haute Cerdagne (FontRomeu, Bourg-Madame), oriente vers le sud, fait partie depuis 1659 de la France. Les Vosges, massif ancien et daltitude moyenne, sont aisment franchissables. Si leur crte sert depuis longtemps dpartager le duch de Lorraine des seigneuries dAlsace et aussi les contres de langue franaise louest, de langue allemande lest , elle ne constitue pas une lisire politique nette et la frontire entre la France et lEmpire sappuie plutt sur les deux euves qui lencadrent : la Meuse dabord, puis plus tard le Rhin. Ce nest quen 1871 que cette crte joue un rle politique majeur, lorsque lAllemagne en fait sa frontire avec la France, rle qui disparat en 1918.
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Le Jura, avec ses longs crts entrecoups de cluses qui facilitent sa traverse, joue trs peu le rle de frontire : seulement de Morez Jougne, sur la crte du mont Risoux. Partout ailleurs, sa ligne de crte est englobe en France (de Collonges Morez) ou en Suisse, pour laquelle le Jura forme une des deux chanes de montagnes constitutives du pays. Les Alpes, massif majeur de lEurope mdiane, constituent une large chane en arc, qui stend de Gnes Vienne et au Montngro. Lampleur de cette chane aux multiples ramications lui donne daccueillir en son sein de vastes rgions de montagne diversement peuples. Aussi constitue-t-elle un ensemble complexe qui fait parfois frontire, mais sur lequel se sont galement rigs des tats montagneux qui chevauchent ses lignes de crte. Sur sa partie occidentale aujourdhui entre France et Italie , la prsence de nombreux cols a toujours permis des changes entre les deux versants. La chane entoure le Pimont italien, le sparant de la Ligurie, de la Provence et de la Savoie. Dans sa partie la plus mridionale, du Mercantour Gnes, la chane alpine marqua longtemps la frontire entre le Pimont (savoyard puis sarde) et la rpublique de Gnes. Depuis 1805, elle ne tient plus lieu que de limite administrative. Du Mercantour au Saint-Bernard, si la ligne de crte forma de tout temps une limite culturelle, elle fut souvent chevauche par les tats politiques. Le comt de Nice fut rattach au Pimont (et la Savoie) du Moyen ge 1860 avec une interruption de 1793 1814 et mme jusquen 1947 pour la haute Roya. LUbaye (Barcelonnette) fut rattache au Pimont jusquen 1713, le Dauphin connut des extensions temporaires sur Saluces et sur Pignerol. Le Val dAoste, jadis savoyard, et trois des cinq escartons du Brianonnais (Exilles, Bobbio, Chteau-Dauphin), jadis dauphinois, o lon parle franais sur le versant oriental, illustrent les liens ethniques qui ont uni de tout temps les montagnards de part et dautre de la crte. Surtout, le duc de Savoie le portier des Alpes a entrepris trs tt de conqurir des terres sur le versant italien et il est, ds la n du Moyen ge, matre d peu prs lensemble du Pimont. Avec la possession de lUbaye et lunion du comt de Nice ses tats, ceux-ci chevauchent trois fois la crte des Alpes, de part et dautre du Dauphin et de la Provence. Cette situation cesse dnitivement en 1860 (en 1947 pour la haute Roya ex-nioise), une poque o les ducs devenus rois de Sardaigne en 1720 se sont compltement italianiss et ont relch les liens qui les unissaient aux Savoyards, dsireux de devenir Franais ; mais pour Nice, ville natale de Garibaldi, le sentiment tait lpoque plus indcis. La partie centrale de la chane alpine slargit tellement quelle abrite en son sein un peuple montagnard, le peuple suisse, dont le pays nest que montagnes puisque, outre les Alpes centrales, il stend sur le Jura oriental (voir supra) et sur ltroite bande de plaine (le Plateau suisse ) qui les spare. La Suisse est, avec lAutriche voisine, le type mme de ces tats qui contredisent la thorie des frontires naturelles, laquelle voudrait que les pays se tinssent toujours dun seul ct dune ligne de crte. Or la Suisse, pays de hautes valles, voit natre des rivires qui coulent rsolument vers des mers diffrentes : le Rhin (mer du Nord), lInn (mer Noire), le Tessin (mer Adriatique), le Rhne (mer Mditerrane). Certes, le cloisonnement des valles de Suisse et sa position de point de rencontre de diverses civilisations ont fait que lon y parle franais louest, allemand au centre et lest, italien au midi, romanche au sud-est. Mais la volont de rbellion des peuples montagnards envers les princes qui voulaient les soumettre les a unis et a forg une nation quadrilingue qui, campe sur son rduit montueux, se joue des frontires naturelles. Toutefois, sur sa ligne de crte la plus mridionale, du Lman au col du Reichen l o elle est prcisment moins franchissable quailleurs , la chane des Alpes centrales forme une frontire entre la Suisse et la France dabord, puis lItalie, frontire entrecoupe par trois zones dexception o la Suisse dborde sur le versant mridional italien : les valles descendant des cols du Simplon (Val di Vedro), du Saint-Gothard et du Saint-Bernardin (Tessin), de la Bernina (Val di Poschiavo). La mme situation se rencontre sur la partie orientale de la chane des Alpes. LAutriche daujourdhui, qui rassemble la majorit des Allemands de lancien empire dAutriche, couvre cette rgion de montagnes et de hautes valles dont les cours deau scoulent en toutes
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directions : le Rhin (Vorarlberg) vers la mer du Nord, lInn (Tyrol) vers le haut Danube qui arrose lui-mme la Haute- et la Basse-Autriche , la Mur (Styrie) et la Drave (Carinthie) vers le Danube infrieur. Lui manque le Tyrol mridional, lui aussi peupl dAllemands et dont les eaux (Adige) scoulent vers le P, qui lui fut arrach en 1919 (voir infra). Si de tout temps la chane des Alpes algaviennes et bavaroises, au nord du massif, a marqu la frontire entre le pimont bavarois, aujourdhui allemand, et le Tyrol autrichien, ce nest que depuis 1919 que la ligne de crte des Alpes rhtiques, au sud, forme la frontire entre lAutriche et lItalie, cette dernire ayant obtenu aux pourparlers de paix de Paris que la frontire ft remonte au Brenner, au mpris du principe des nationalits car elle annexait le Tyrol mridional peupl dAllemands. la mme poque, la chane secondaire des Karawanken, qui avait de longtemps marqu la limite administrative entre les provinces autrichiennes de Carinthie et de Carniole, fut rige en frontire entre lAutriche et la Yougoslavie (aujourdhui la Slovnie) ; l, si la frontire brisait des liens multisculaires la Carniole tait autrichienne depuis le Moyen ge , elle ne transgressait pas le principe des nationalits. Enn, au sud-est du massif alpin, la chane des Alpes dinariques, qui stend paralllement la cte dalmate, reprsente une limite naturelle trs nette entre la Dalmatie, mditerranenne par le climat et la vgtation, et la Bosnie-Herzgovine, plus continentale. Elle a de tout temps form une frontire entre la Dalmatie croate, puis vnitienne, autrichienne, franaise et de nouveau autrichienne, et la Bosnie turque. Cette frontire devient simple limite administrative partir de 1908, dabord dans le cadre de lAutriche-Hongrie de 1908 1919, puis de la Yougoslavie de 1919 1941 et de 1945 1991, de la Croatie de 1941 1945. Ce nest quen 1991, avec lclatement de la Yougoslavie, quelle redevient frontire, dsormais entre la Croatie et la Bosnie-Herzgovine indpendantes. En Espagne, le grand plateau central de la Meseta (Castille et Len) est bord au nord par les monts Cantabriques, qui le sparent des Asturies, au nord-est par les monts Ibriques, qui le sparent de lAragon, et travers en son centre par la sierra de Guadarrama, qui marque la limite entre Vieille- et Nouvelle-Castille. Depuis lunication espagnole, acheve au XVIe sicle, ces montagnes ne servent plus que de limite administrative. En Italie, la chane des Apennins a jou pendant longtemps le rle de frontire, rle qui a dnitivement cess en 1860, avec lunit italienne. Sa ligne de crte, qui fait le dpart entre les versants tyrrhnien et adriatique de la pninsule, marquait la lisire entre dune part les tats de Parme, de Modne et les Lgations ponticales au nord-est, dautre part la Riviera gnoise, Massa-Carrare et la Toscane au sud-ouest. Plus au sud, elle ne servait plus que de limite administrative, en dpit daltitudes leves, car les tats de lglise et le royaume de Naples la chevauchaient depuis des sicles. Ce rle de limite administrative se perptue de nos jours. La pninsule des Balkans est de nature montagneuse et noffre partout que des plaines troites encadres de chanes qui les isolent. Parmi celles-ci, trois mritent dtre cites. La chane des Balkans, qui va en arc de cercle des Portes de fer (Danube) la mer Noire : elle forme louest la frontire entre Serbie et Bulgarie (Turquie jusquen 1878) ; dans sa partie centrale et orientale, elle est incluse dans la Bulgarie, mais marqua un temps la frontire entre la Bulgarie et la Roumlie orientale. La chane du Rhodope, qui court paralllement la rive nord de la mer ge, marque la frontire entre la Thrace occidentale grecque (turque avant 1913) et la Bulgarie ; dans sa partie orientale (vers la Maritza), elle nest plus assez leve pour constituer un obstacle et fut plusieurs reprises chevauche par le territoire bulgare (1913-1919 et 1941-1945) lorsque celui-ci allait jusqu la mer ge. La chane du Pinde, oriente nord-sud paralllement la mer Ionienne, na jamais servi, dans les temps contemporains, que de limite intrieure entre lpire et la Macdoine mridionale, dabord au sein de la Turquie, puis de la Grce partir de 1913. lautre extrmit du continent, dans la pninsule scandinave, la longue chane des Alpes scandinaves forme depuis des sicles la limite naturelle entre la Norvge, tourne vers lAtlantique, et la Sude, qui regarde le golfe de Botnie. Elle forme donc de tout temps la frontire entre ces deux royaumes, rle attnu durant deux priodes o ils vivent en union personnelle : 1397-1523 (Union de Kalmar, avec aussi le Danemark), 1814-1905.
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Frontires naturelles
Un autre ensemble remarquable, au cur de lEurope, est reprsent par le systme de montagnes qui entourent le quadrilatre de la Bohme-Moravie : monts des Sudtes au nord-est, monts Mtallifres au nord-ouest, monts de la Fort-de-Bohme au sud-ouest, collines tchco-moraves au sud-est. Ce systme isole peu ou prou la Bohme-Moravie tchque de contres allemandes : Silsie et Saxe au nord, Bavire louest, Autriche au sud, ce qui a facilit au Ier millnaire une implantation avance du monde slave au sein dune rgion germanique ; toutefois, le caractre slave de la Bohme-Moravie a t, depuis le Moyen ge, altr par une importante colonisation allemande, notamment en bordure intrieure de cette succession de montagnes, cest--dire sur le pourtour de la Bohme-Moravie. Ce systme de montagnes a toujours jou le rle de frontire pour la Bohme-Moravie (puis pour la Tchcoslovaquie et pour la Tchquie), soit partiellement, au nord et louest, lorsque la Bohme-Moravie tait autrichienne, soit totalement, dans ses priodes dindpendance. La seule interruption de ce rle se situe de 1938 1945, lorsque Hitler sempara des Sudtes, puis du reste de la Bohme-Moravie. La dernire grande chane propre lEurope est celle des Carpathes, qui forment un grand arc de cercle ceinturant la plaine de Hongrie, de Bratislava aux Portes de fer du Danube. Cette chane, assez large en de nombreux endroits, hberge des populations qui, souvent, se distinguent de celles de la plaine hongroise : Slovaques de Haute-Hongrie, Szeklers, Saxons et Roumains de Transylvanie. Pendant de longs sicles, cette frontire naturelle a form la limite politique du royaume de Hongrie ou de la Hongrie turque de 1526 1697 , face la Pologne, la Moldavie, la Valachie, la Turquie ; toutefois, partir de 1772, lannexion de la Galicie puis de la Bucovine lui a fait perdre ce rle au nord. Mais cette frontire na pas, comme on la vu, constitu une limite ethnique lintrieur de laquelle le peuplement aurait t uniformment hongrois. De ce fait, lorsque les vainqueurs de la Premire Guerre mondiale ont dcid la disparition de lAutriche-Hongrie, ils ont durement trait la nouvelle Hongrie en lui retirant, au nom du principe des nationalits, la totalit des rgions de montagne bordant intrieurement la ligne de crte des Carpathes, pour les donner au nord la nouvelle Tchcoslovaquie, lest et au sud la Roumanie. Depuis lors, la ligne de crte de la chane des Carpathes ne sert plus de frontire que sur sa partie septentrionale, o elle marque le dpart entre la Pologne au nord, et au sud la Tchcoslovaquie de 1919 1939, la Slovaquie et la Ruthnie hongroise de 1939 1945, la Tchcoslovaquie (remplace par la Slovaquie en 1993) et la Ruthnie sovitique (puis ukrainienne) de 1945 nos jours. Enn, deux chanes de montagnes, lest de lEurope, jouent un rle fondamental en ce sens quelles marquent gographiquement la limite de ce continent : lOural et le Caucase. LOural, orient nord-sud, sallonge de locan Glacial Arctique jusquau cours du euve Oural, qui prolonge la limite jusqu la mer Caspienne. Il spare traditionnellement la Russie dEurope de celle dAsie et, par l mme, marque la limite orientale de lEurope. Le Caucase, qui stend de la mer Noire la mer Caspienne, marque lui aussi la limite entre Europe et Asie, sparant au nord la Russie et au sud des pays qui en rent longtemps partie mais qui ont pris aujourdhui leur indpendance : la Gorgie, lArmnie et lAzerbadjan. Mers Les mers ne jouent un rle de frontire entre les pays dEurope que dans le cas de dtroits (pas de Calais, resund, mer dIrlande, bouches de Bonifacio), golfes (Botnie, Finlande) ou mers fermes (Baltique, Adriatique, ge). Elles jouent en revanche un rle majeur dans la dlimitation mme du continent : Arctique, Atlantique, Gibraltar, Mditerrane, Dardanelles, Marmara, Bosphore, mer Noire, Caspienne.
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Quant au terme de Cisrhnane, sil pouvait la rigueur se comprendre dun point de vue local la rpublique, vue de Mayence, se situait en de du Rhin , il devait paratre bien trange la majorit des Allemands qui, eux, vivaient dans le cur de lAllemagne de lautre ct de ce euve, et traduisait symboliquement lassujettissement la France de cette rpublique sur, voulue par un gnral franais, Hoche, pour qui le centre du monde tait bel et bien Paris. La dignit dlecteur fut toujours trs convoite dans le Saint Empire romain germanique, pour le prestige, linuence, les avantages politiques quelle procurait. Fix sept en 1356, le nombre dlecteurs se limitait encore huit en 1789. Le recs dEmpire de 1803 t quatre nouveaux lecteurs : le grand-duc Ferdinand (de Toscane) pour Salzbourg, le duc de Wurtemberg, le margrave de Bade, le landgrave de Hesse-Cassel. Pars du titre dlecteur, ils ne participrent jamais aucune lection, le Saint Empire dcdant trois ans plus tard, bien avant lempereur. Mais le plus trange se rapporte llecteur de Hesse-Cassel. Priv de ses tats en 1806 par Napolon, il les recouvra en 1814 et ambitionna alors de se faire reconnatre roi (des Cattes) par le congrs de Vienne. Cependant le congrs rpugna lui accorder ce titre ; ddaignant alors le titre de grand-duc quil aurait pu aisment obtenir et dont se satist son parent de Hesse-Darmstadt , il choisit, contre toute logique, de conserver son ancien titre dlecteur, en dpit du fait que le Saint Empire nexistait plus, remplac par une Confdration germanique dont la prsidence tait hrditaire dans la maison dAutriche. De 1815 sa disparition en 1866, la Hesse-Cassel fut donc gouverne par des lecteurs sans lection ! La charmante cit maritime de Raguse, aujourdhui plus connue sous son nom slave de Dubrovnik, est involontairement lorigine dun nologisme la mode sous la Restauration et qui serait aujourdhui oubli sil navait t immortalis par Edmond Rostand dans sa pice LAiglon ; il sagit du verbe raguser. Le marchal Marmont, un proche de Napolon, fut gouverneur gnral de la Dalmatie en 1806 et mit n alors lindpendance de la rpublique de Raguse. Titr duc de Raguse par lEmpereur en 1808, il le trahit (comme dautres) en 1814, et son titre servit crer ce verbe raguser, synonyme de trahir . Cest ainsi que lAiglon, dans une scne de la pice cite supra (et parlant dune autre affaire), apostrophe Marmont par cet alexandrin demeur clbre : Il naurait plus manqu que vous ragusassiez ! De lart de crer des institutions fantmes La Confdration du Rhin, institue en 1806 par Napolon pour asseoir son inuence dans lAllemagne moyenne, fut ds lorigine dote en thorie dune dite fdrale rpartie en deux chambres, le collge des rois et celui des princes, qui devait siger Francfort-surle-Main. Chaque nouvelle adhsion le nombre de membres passa de 16 en 1806 39 en 1808 stipulait scrupuleusement dans quel collge devait siger le nouvel adhrent. Or, jamais en sept ans dexistence effective ne se runit la dite de cette Confdration, laquelle ne fut quun instrument politique et surtout militaire au service de lEmpereur dans ses vises hgmoniques sur lEurope. Francfort demeura une coquille vide, et dut attendre la Confdration germanique pour jouir enn, de 1815 1866, des dlices de la vie parlementaire. Souverains en balade Si lon a tendance aujourdhui considrer quun souverain hrditaire a vocation sidentier un peuple, une nation, un pays dont il symbolise lunit, ce ne fut pas toujours le cas dans le pass. Des circonstances politiques diverses pouvaient amener certains princes changer de sceptre, sans pour autant troubler outre mesure leurs consciences, pourvu quils continuassent rgner. Cest ainsi que lon vit au XVIIIe sicle Stanislas Leszczynski troquer sa couronne de Pologne pour celle de Lorraine, le duc Franois-tienne de Lorraine abandonner la Lorraine pour la Toscane, avant dtre lu empereur, le duc Victor-Amde de Savoie rgner sur la
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Une frontire est une frontire En 1815, le Saint Empire ne fut pas rtabli, mais remplac, comme lon sait, par la Confdration germanique. La force de la tradition tait telle que mis part la limite occidentale de la Confdration, o les profonds changements territoriaux impliqurent une rednition de frontire de Wesel Lauterbourg et aux environs de Ble la limite extrieure de la Confdration germanique reprit scrupuleusement lancien trac de celle du Saint Empire. En Istrie, cette frontire sparait en 1789 une Istrie vnitienne (deux tiers occidentaux) place hors de lEmpire et une Istrie autrichienne (tiers oriental) qui y tait incluse. En 1815, lAutriche stait empare des possessions de Venise, la Vntie tant jointe la Lombardie pour former le Lombard-Vnitien. LIstrie anciennement vnitienne, pour sa part, avait t administrativement dtache de la Vntie et runie lIstrie autrichienne pour former une seule entit, le cercle dIstrie (royaume autrichien dIllyrie). Mais la limite de la Confdration germanique ne tint pas compte de cette runication et, de 1815 1866, sa frontire, ignorant les subdivisions autrichiennes, passa au beau milieu du cercle dIstrie. En 1866, la nouvelle Confdration de lAllemagne du Nord, conformment aux stipulations du trait de Prague, regroupa sous la prsidence hrditaire du roi de Prusse lensemble des pays allemands situs au nord du Main. Si la Bavire, le Wurtemberg et Bade en furent sans conteste exclus, le grand-duch de Hesse-Darmstadt posa un problme dlicat, car si deux de ses trois provinces (Hesse-Rhnane, Starkenbourg) taient bien situes au sud du Main, la troisime (Haute-Hesse) tait, elle, situe au nord. Qu cela ne tienne ! La Hesse-Darmstadt entra pour la seule Haute-Hesse dans la nouvelle Confdration et cette situation perdura jusquen novembre 1870, date laquelle le reste du grand-duch adhra son tour. On tremble encore aux affres quaurait prouves le grand-duc si la confdration prvue au sud du Main avait rellement vu le jour et si les deux confdrations staient fait la guerre ! Particularismes contemporains Nos esprits cartsiens voudraient que les situations territoriales daujourdhui fussent parfaitement limpides et cohrentes. Il est vrai quen deux sicles lEurope a fait beaucoup de chemin dans cette voie. Subsistent malgr tout quelques petites bizarreries territoriales, qui sexpliquent toutes par le poids de lhistoire mais viennent contredire la vision dune Europe territorialement rationnelle. Le Kleinwalserthal est une petite valle dpendant du Tyrol mais situe au nord de la crte des Alpes et tourne vers la Bavire. De ce fait, si elle est politiquement autrichienne, elle est conomiquement incorpore dans lespace allemand. Le Val Livigno est un petit bassin de montagne italien tourn vers la Suisse (Grisons), Politiquement italien, le Val Livigno est conomiquement rattach la Suisse. Mme situation pour Campione dItalia, enclave italienne en territoire tessinois, sur les rives du lac de Lugano, et qui est clbre par son casino. Lenclave de Llivia, qui obtint en 1659 de rester espagnole au motif quelle tait une ville et que seuls des villages devaient tre cds la France en Cerdagne, est aujourdhui rattache la gnralit de Catalogne, quoique enclave dans les Pyrnes-Orientales franaises. Situe vol doiseau moins de deux kilomtres du territoire principal catalan, elle est relie Puigcerda par une route neutre qui, depuis les annes 1980, enjambe par un grand pont la rivire Raour, la voie ferre de Villefranche La Tour-de-Carol et la route nationale 20, ce qui permet enn aux Espagnols de se rendre Llivia sans se mlanger aux Franais. Chacun chez soi ! Enn, Baarle-Duc (Baarle-Hertog) est une petite enclave belge (7 km2) aux Pays-Bas, au sud de Breda, et elle est situe environ trois kilomtres du territoire principal belge. Elle touche une ville sur, Baarle-Nassau, qui elle, comme son nom le laisse penser, est bien nerlandaise.
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Bruxelles (Belgique, fr.), Brussel (nerl.), Brussels (angl.), Brssel (all.), Bruselas (esp.), Brussela (it.) Buccari Bakar Buda (Hongrie), Bude (fr.), Ofen (all.), ancien nom de Budapest, avant la fusion avec Pest Bude Buda Budweis Ceske Budejovice Bydgoczsz (Pologne), Bromberg (fr., all.) Canterbury (Grande-Bretagne), Cantorbry (fr.) Cantorbry Canterbury Capodistria Koper Carlowitz Sremski Karlovci Carlsbad Karlovy Vary Carlsbourg Alba Iulia Carlstadt Karlovac Cassovie Kosice Cattaro Kotor Celje (Slovnie), Cilly (fr.), Cilli (all.) Cernauti Tchernivtsi Ceske Budejovice (Tchquie), Budweis (all.) Cesky Tesin (Tchquie), Teschen (all.) Cheb (Tchquie), Eger (all.) Chemnitz (Allemagne), Karl-Marx-Stadt (1949-1990) Cherso Cres Chomutov (Tchquie), Komotau (all.) Christiania Oslo Chur (Suisse, all.), Coire (fr.), Coira (it.) Cieszyn (Pologne), Teschen (all.) Cilly Celje Cinq-glises Pecs Cittanova Novigrad Clves Kleve Cluj (Roumanie), Klausenbourg (fr.), Klausenburg (all.), Koloszvar (hongr.) Coblence Koblenz Coire Chur Cologne Kln Coni Cuneo Constance Konstanz Constantinople Istanbul Copenhague Kbenhavn Cordoba (Espagne), Cordoue (fr.), Cordova (it.) Cordoue Cordoba Corfou Kerkyra Cossovie Kossovo Courtrai Korktrijk Cracovie Krakow Cres (Croatie), Cherso (it.) Cronstadt (Roumanie) Brasov Cuneo (Italie), Coni (fr.) Curzola Korcula Czernowitz Tchernivtsi Czestochowa (Pologne), Tschenstochau (all.) Dag Hiiumaa Dantzig Gdansk Danube (euve, fr., angl.), Donau (all.), Duna (hongr.), Dunaj (slovaque), Dunav (s.-cr., bulg.), Dunarea (roum.), Duna (russe), Danubio (esp., it.) Daugava (euve, Lettonie), Dna (all.), Dvina (russe) Daugavpils (Lettonie), Dunabourg (fr.), Dnaburg (all.), Dvinsk (russe) Dedeagatch Alexandroupolis Delmont (Suisse, fr.), Delsberg (all.) Den Haag (Pays-Bas), La Haye (fr.), The Hague (angl.), Haag (all.), La Haya (esp.), LAia (it.) Deux-Ponts Zweibrcken Dorpat Tartu Douvres Dover Dover (Grande-Bretagne), Douvres (fr.) Draubourg Dravograd Dravograd (Slovnie), Draubourg (fr.), Drauburg (all.) Dubrovnik (Croatie), Raguse (fr.), Ragusa (all., it.) Dulcigno Ulcinj Dunabourg Daugavpils Dunkerque (France), Dunkerk (nerl.), Dunkirk (angl.), Dnkirchen (all.), Dunquerque (esp.) Durazzo Durrs Durrs (Albanie), Durazzo (it.) Dvina Daugava Dzeldzowo (Pologne), Soldau (all.) dimbourg Edinborough
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(esp.), Constantinopoli (it.) ; en ralit, Stamboul (Istanbul) nest quun quartier de Constantinople, sur la rive europenne, au mme titre que Pra, Galata, etc. Jgerndorf Krnov Jlich (Allemagne), Juliers (fr.) Juliers Jlich Kalinine Tver Kaliningrad (Russie), Knigsberg (all.) Karl-Marx-Stadt Chemnitz Karlovac (Croatie), Carlstadt (fr.), Karlstadt (all.) Karlovy Vary (Tchquie), Carlsbad (fr.), Karlsbad (all.) Kassa Kosice Kaunas (Lituanie), Kauen (all.), Kowno (pol.), Kovno (russe) Kerkyra (Grce), Corfou (fr.), Corfu (angl.), Korfu (all.), Corf (it.) Klaipeda (Lituanie), Memel (all.) Kleve (Allemagne), Clves (fr.) Klodzko (Pologne), Glatz (fr., all.) Kbenhavn (Danemark), Copenhague (fr.), Copenhagen (angl.), Kopenhagen (all.) Koblenz (Allemagne), Coblence (fr., angl.), Coblenza (it.) Kocevje (Slovnie), Gottschee (all.) Kniggratz Hradec Kralove Knigsberg Kaliningrad Kln (Allemagne), Cologne (fr., angl.), Colonia (it.) Komarom (Hongrie), Komarno (Slovaquie), Komorn (all.) Komorn Komarom, Komarno Komotau Chomutov Konstanz (Allemagne), Constance (fr.), Constanza (esp.), Costanza (it.) Koper (Slovnie), Capodistria (it.) Korc (Albanie), Koritza (grec) Korcula (Croatie), Curzola (it.) Koritza Korc Korktrijk (Belgique, nerl.), Courtrai (fr., angl.) Kosice (Slovaquie), Cassovie (fr.), Kaschau (all.), Kassa (hongr.) Kossovo (Yougoslavie), Cossovie (fr.) Koszeg (Hongrie), Guns (all.) Kotor (Yougoslavie), Cattaro (it., fr., all.) Kouibychev Samara Kovno Kaunas Kowno Kaunas Krainbourg Krajn Krajn (Slovnie), Krainbourg (fr.), Krainburg (all.) Krakow (Pologne), Cracovie (fr.), Cracow (angl.), Krakau (all.), Cracovia (esp., it.) Krk (Croatie), Veglia (it.) Krnov (Tchquie), Jgerndorf (all.) Kvarner (Croatie), Quarnero (fr., it., all.) Kwidzyn (Pologne), Marienwerder (all.) Lagosta Lastovo La Haye Den Haag Lastovo (Croatie), Lagosta (it.) Laybach Ljubljana Lefkada (Grce), Leucade ou SainteMaure (fr.) Legnica (Pologne), Liegnitz (all.) Leiden (Pays-Bas), Leyde (fr.), Leyden (esp.), Leida (it.) Lemberg Lviv Leningrad Saint-Ptersbourg Lesina Hvar Leucade Lefkada Leuven (Belgique, nerl.), Louvain (fr.), Lwen (all.), Lovaina (esp.), Lovanio (it.) Leyde Leiden Libau Liepaja Liberec (Tchquie), Reichenberg (all.) Lige (Belgique, fr.), Luik (nerl.), Lttich (all.), Lieja (esp.), Liegi (it.) Liegnitz Legnica Liepaja (Lettonie), Libau (all.) Lille (France), Rijssel (nerl.), Lila (esp.), Lilla (it.) Liptoszentmiklos Liptovsky Sveti Mikulas Liptovsky Sveti Mikulas (Slovaquie), Liptoszentmiklos (hongr.) Lisboa (Portugal), Lisbonne (fr.), Lisbon (angl.), Lissabon (all.), Lisbona (esp., it.) Lisbonne Lisboa Lissa Viz Litmannstadt Lodz
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Olsztyn (Pologne), Allenstein (all.) Opatija (Croatie), Abbazia (it., all.) Opava (Tchquie), Troppau (all.) Opole (Pologne), Oppeln (all.) Oppeln Opole Oradea (Roumanie), Grosswardein (all.), Nagyvarad (hongr.) Osijek (Croatie), Esseg (all.), Eszek (hongr.) Oslo (Norvge), Christiania jusquen 1925 Oswiecim (Pologne), Auschwitz (all.) Oulu (Finlande), Uleaborg (sudois) Ouskoub Skopje Padoue Padova Padova (Italie), Padoue (fr.), Padua (esp.) Passarowitz Pozarevac Pazin (Croatie), Mittersbourg (fr.), Mittersburg (all.), Pisino (it.) Pec (Yougoslavie), Peja (albanais), Ipek (turc) Pecs (Hongrie), Cinq-glises (fr.), Funfkirchen (all.) Pelagosa Pelagruz Pelagruz (Croatie), Pelagosa (it.) Perm (Russie), Molotov (1940-1957) Peterwardein Petrovaradin Petrograd Saint-Ptersbourg Petrovaradin (Yougoslavie), Peterwardein (all.), Petervarad (hongr.) Petrzalka (Slovaquie), Engerau (all.), Poszonyligetfalu (hongr.) Philippopolis Plovdiv Piacenza (Italie), Plaisance (fr.) Pignerol Pinerolo Pilsen Plzen Pinerolo (Italie), Pignerol (fr.) Plaisance Piacenza Plattensee Balaton Pless Pszcyna Plovdiv (Bulgarie), Philippopolis (fr., grec) Plzen (Tchquie), Pilsen (fr., all.) Podgoritza (Montngro), Titograd (1945-1991) Pola Pula Porrentruy (Suisse, fr.), Pruntrut (all.) Posen Poznan Postonja (Slovnie), Adelsberg (all.), Postumia (it.) Pozarevac (Yougoslavie), Passarowitz (fr., all.) Poznan (Pologne), Posen (all.) Prague Praha Praha (Tchquie), Prague (fr., angl.), Prag (all.), Praga (esp., it.) Presbourg Bratislava Pszcyna (Pologne), Pless (all.) Pula (Croatie), Pola (fr., it., all.) Quarnero Kvarner Raab Gyr Rab (Croatie), Arba (it.) Raguse Dubrovnik Ratisbonne Regensburg Regensburg (Allemagne), Ratisbonne (fr.), Ratisbona (it.) Reichenberg Liberec Reval Tallinn Rijeka (Croatie), Fiume (it., fr., all.) Rimaska Sobota (Slovaquie), Rimaszombat (hongr.) Rimaszombat Rimaska Sobota Roma (Italie), Rome (fr., angl.), Rom (all.), Roma (esp.) Rome Roma Saarbrcken (Allemagne), Sarrebruck (fr.) Saaremaa (Estonie), sel (all.) Saarlouis (Allemagne), Sarrelouis (fr.) Sainte-Maure Lefkada Saint-Marin San Marino Saint-Ptersbourg (Russie), Petrograd (1914-1924), Leningrad (1924-1991) Saint-Sbastien San Sebastian Saluces Saluzzo Saluzzo (Italie), Saluces (fr.) Samara (Russie), Kouibychev (19351991) San Candido (Italie), Innichen (all.) San Marino (rp.), Saint-Marin (fr.) San Sebastian (Espagne), Saint-Sbastien (fr.), Donostia (basque) Saragosse Zaragoza Sarrebruck Saarbrcken
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Tschenstochau Czestochowa Tbingen (Allemagne), Tubingue (fr.) Tubingue Tbingen Turcansky Sveti Martin (Slovaquie), Turoc Szent Martin (hongr.) Turin Torino Turku (Finlande), Abo (sudois) Turoc Szent Martin Turcansky Sveti Martin Tver (Russie), Kalinine (1931-1990) Tyrnau Trnava Ulcinj (Yougoslavie), Dulcigno (it.) Uleaborg Oulu Uskudar (Turquie), Scutari (fr., it.) Usti nad Labem (Tchquie), Aussig (all.) Vac (Hongrie), Waitzen (all.) Valona Vlor Vardar (euve, Macdoine/Grce), Axios (grec) Varsovie Warszawa Vas (Hongrie), Eisenbourg (fr.), Eisenburg (all.) Veglia Krk Veldes Bled Venezia (Italie), Venise (fr.), Venice (angl.), Venedig (all.), Venecia (esp.) Venise Venezia Ventspils (Lettonie), Vindau (all.) Verceil Vercelli Vercelli (Italie), Verceil (fr.) Viborg Viipuri Vienne (Autriche) Wien Viipuri (Finlande), Viborg (sudois) Vilna Vilnius Vilnius (Lituanie), Wilno (pol.), Wilna (all.), Vilna (russe) Vindau Ventspils Viz (Croatie), Lissa (it.) Vlissingen (Pays-Bas), Flessingue (fr.) Vlor (Albanie), Valona (it.) Vltava (rivire, Tchquie), Moldau (fr., all.) Volgograd (Russie), Tsaritsyne (avant 1925), Stalingrad (1925-1961) Waitzen Vac Warszawa (Pologne), Varsovie (fr.), Warsaw (angl.), Warschau (all.), Varsavia (it.), Varsovia (esp.) Wieselbourg Moson Wien (Autriche), Vienne (fr.), Vienna (angl., it.), Viena (esp.) Wilno Vilnius Wroclaw (Pologne), Breslau (fr., all.) Zadar (Croatie), Zara (it., fr., all.) Zagreb (Croatie), Agram (fr., all.) Zara Zadar Zaragoza (Espagne), Saragosse (fr.), Saragozza (it.) Zemun (Yougoslavie), Semlin (all.), Zimony (hongr.) Zielona Gora (Pologne), Grnberg (all.) Zilina (Slovaquie), Sillein (all.), Zsolna (hongr.) Zips Spis Znaim Znomo Znomo (Tchquie), Znaim (all.) Zvolen (Slovaquie), Altsohl (all.), Zolyom (hongr.) Zweibrcken (Allemagne), Deux-Ponts (fr.)
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Bibliographie
Bibliographie
La bibliographie qui suit ne saurait prtendre lexhaustivit. Elle vise seulement signaler quelques ouvrages anciens ou modernes qui traitent, dune faon plus ou moins dtaille, les questions dordre institutionnel ou territorial relatives aux pays dEurope. Atlas historiques La consultation datlas historiques est une aide prcieuse pour une bonne comprhension des ralits territoriales. Le lecteur se reportera utilement aux ouvrages suivants : F. SCHRADER (sous la direction de), Atlas de gographie historique, Hachette, Paris, 1896. VIDAL-LABLACHE, Atlas gnral, Histoire et gographie, Armand Colin, Paris, nombreuses ditions (1914, 1925, 1936, etc.). Georges DUBY (sous la direction de), Atlas historique, Larousse, Paris, 1978. Grosser Atlas zur Weltgeschichte, Westermann, Brunswick, 1988. Josef ENGEL et Ernst Walter ZEEDEN, Grosser Historischer Weltatlas, 3e tome : Neuzeit, Bayerischer Schulbuch Verlag, Munich, 3 tomes, 1981. Ouvrages statistiques annuels Almanach de Gotha, Justus Perthes, Gotha, dition annuelle de 1764 1944. Dominique et Michle FRMY, Quid, Laffont, Paris. LAnne stratgique, IRIS, Paris. Ltat du monde. Annuaire conomique gopolitique mondial , La Dcouverte, Paris. The Statesmans Yearbook, Brian Hunter, Londres (bisannuel). Calendario Atlante De Agostini, Istituto geograco De Agostini, Novare. Ouvrages gnraux Albert SOREL, LEurope et la Rvolution franaise, Plon, Paris, 1885. Andr CORVISIER (sous la direction de), LEurope la n du XVIIIe sicle, Sedes, Paris, 1985. Jacques GODECHOT, La Grande Nation, Aubier, Paris, 1983. Jean de VIGUERIE, Histoire et dictionnaire du temps des Lumires, Laffont, coll. Bouquins, Paris, 1995. Jean TULARD, Jean-Franois FAYARD, Alfred FIERRO, Histoire et dictionnaire de la Rvolution franaise, Laffont, coll. Bouquins, Paris, 1987. Jean TULARD, Le Grand Empire, Albin Michel, Paris, 1982. Jean TULARD (sous la direction de), LEurope de Napolon, Horvath, Paris, 1989. Jean TULARD (sous la direction de), Dictionnaire Napolon, Fayard, Paris, 1987. Jean TULARD (sous la direction de), Dictionnaire du Second Empire, Fayard, Paris, 1995. Roger DUFRAISSE, Les Pays sous domination franaise 1799-1814, CDU, Paris, 1968. douard DRIAULT, Napolon et lEurope, Paris, 5 vol., 1910-1927. Jacques DROZ, Histoire diplomatique de 1648 1919, Dalloz, Paris, 1972. Jean-Baptiste DUROSELLE, Histoire diplomatique de 1919 nos jours, Dalloz, Paris, 1981. Ren GIRAULT, Diplomatie europenne et imprialismes, 1871-1914, Masson, Paris, 1979. Comte DE GARDEN, Histoire gnrale des traits de paix, Amyot, Paris. M. DE CLERCQ, Recueil des traits de la France 1713-1867, Amyot, Paris, 9 vol., 1864-1868. Harold NICHOLSON, Le Congrs de Vienne, 1947. J. PINKERTON et C. A. WALCKENAER, Abrg de gographie moderne, Dentu, Paris, 1811. Adrien BALBI, Abrg de gographie, Jules Renouard, Paris, 1834. Ch. DEZOBRY et Th. BACHELET, Dictionnaire gnral de biographie et dhistoire, Dezobry, Magdeleine et Cie, Paris, 2 vol., 1857.
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Annexes
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Allemagne ...................................................................................................... 39 Le pays en bref .............................................................................................................. 39 I. Des origines 1789. Histoire rsume de lAllemagne ........................................... A. Histoire gnrale de lAllemagne ........................................................................ 1. Des origines linstauration du Saint Empire (962)..................................... 2. De 962 la n du Grand Interrgne (1273)................................................. 3. De 1273 la paix de Westphalie (1648) ....................................................... 4. La paix de Westphalie et ses consquences (1648-1789) .............................. B. Histoire des tats de lAllemagne........................................................................ 1. Autriche (Voir chapitre Autriche)................................................................. 2. Prusse ............................................................................................................. 3. Palatinat-Bavire ............................................................................................ 4. Wurtemberg ................................................................................................... 5. Bade................................................................................................................ 6. Hohenzollern ................................................................................................. 7. Furstenberg ..................................................................................................... 8. La Tour-et-Taxis .............................................................................................. 40 40 40 41 42 43 44 44 44 45 47 47 47 47 48
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Andorre........................................................................................................... 136 Le pays en bref .............................................................................................................. 136 I. Des origines 1789. Histoire rsume de lAndorre ............................................... 136 II. LAndorre entre France et Espagne (1790 nos jours).......................................... 136 Autriche .......................................................................................................... 138 Le pays en bref .............................................................................................................. 138 I. Des origines 1789. Histoire rsume de lAutriche .............................................. 1. Des origines ltablissement des Habsbourg sur le Danube (1282) ........... 2. De 1282 lhritage de la Bohme et de la Hongrie (1526) ......................... 3. De 1526 1789.............................................................................................. II. LAutriche en 1789. Une puissance europenne majeure ...................................... 1. Les pays du Saint Empire................................................................................ 2. Les pays hors du Saint Empire........................................................................ 3. La secundogniture de Toscane ...................................................................... III. De 1789 la proclamation de lempire dAutriche (1804) .................................. 1. De 1789 lentre en guerre contre la France (1792) .................................. 2. De 1792 la paix de Campo-Formio (1797) ................................................ 3. De 1797 la proclamation de lempire dAutriche (1804) ........................... IV. De 1804 lapoge de lAutriche (1815) .............................................................. 1. De 1804 la n du Saint Empire (1806) ...................................................... 2. De 1806 la paix de Schnbrunn (1809) .................................................... 3. De 1809 au rtablissement de la puissance autrichienne (1815) ................. 138 139 139 140 142 143 144 144 144 144 144 145 147 147 148 149
V. De 1815 la transformation en Autriche-Hongrie (1867) ................................... 151 1. De 1815 aux rvolutions de 1848 .................................................................. 151 2. De 1848 au Compromis de 1867 ................................................................... 152 VI. De 1867 lclatement de lAutriche-Hongrie (1918/1919) ............................... 154 1. De 1867 lannexion de la Bosnie-Herzgovine (1908) ............................... 154 2. De 1908 lclatement de lAutriche-Hongrie (1919) .................................. 154
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Belgique .......................................................................................................... 162 Le pays en bref .............................................................................................................. 162 I. Des origines 1789. Histoire rsume des contres belges..................................... 1. De Rome la maison de Bourgogne ( Ier-XVe sicles)...................................... 2. La conqute bourguignonne (XVe sicle)........................................................ 3. De lunion des Pays-Bas la scession du Nord (XVIe sicle) ........................ 4. Les Pays-Bas mridionaux espagnols (XVIIe sicle)......................................... 5. Les Pays-Bas mridionaux autrichiens (XVIIIe sicle) ..................................... II. Lespace belge en 1789 ........................................................................................... 1. Les Pays-Bas autrichiens................................................................................. 2. Lvch de Lige ............................................................................................ 3. Les abbayes de Stavelot et de Malmdy .......................................................... 4. Le duch de Bouillon...................................................................................... III. De 1789 lavnement du royaume de Belgique (1830) ..................................... 1. La n des Pays-Bas autrichiens (1789-1795) ................................................ 2. Lannexion la France (1795-1814) ............................................................. 3. Lincorporation dans le royaume des Pays-Bas (1814-1830) ........................ 162 162 163 163 163 164 165 165 165 165 166 166 166 166 167
IV. Le royaume de Belgique (1830 nos jours).......................................................... 168 1. La naissance de la Belgique (1830-1839) ...................................................... 168 2. La Belgique dans les temps contemporains (1839 nos jours)..................... 170 Bilorussie ...................................................................................................... 172 Le pays en bref .............................................................................................................. 172 I. Des origines 1789. Histoire rsume de la Russie blanche................................... 172 1. La Russie blanche dans la mouvance lituanienne ( XIIIe-XVIIIe sicles) ........... 172 2. Lespace bilorusse en 1789 ........................................................................... 172 II. La mainmise de la Russie (XIXe-XXe sicles)............................................................ 173 1. De 1789 la naissance de la Bilorussie (1919) ........................................... 173 2. La Bilorussie (1919 nos jours)................................................................... 174 Bosnie-Herzgovine......................................................................................... 176 Le pays en bref .............................................................................................................. 176 I. Des origines 1789. Histoire rsume de la Bosnie-Herzgovine........................... 176 1. Des origines la conqute ottomane (1463/1482) ...................................... 176 2. La domination ottomane (1463/1482-1789) ............................................... 176 II. La Bosnie-Herzgovine en 1789 ............................................................................. 177 III. La Bosnie-Herzgovine turque (1789-1878)......................................................... 177 1. De 1789 labolition des capitanats (1837) ................................................. 177 2. De 1837 lingrence austro-hongroise (1878)............................................ 177 IV. LAutriche-Hongrie en Bosnie-Herzgovine (1878-1919) .................................... 178 1. La Bosnie-Herzgovine sous administration austro-hongroise (1878-1908) 178 2. La Bosnie-Herzgovine annexe lAutriche-Hongrie (1908-1919) ............. 179 V. La Bosnie-Herzgovine yougoslave (1919-1991).................................................... 1. La premire priode yougoslave (1919-1941) ................................................ 2. La priode croate (1941-1945) ...................................................................... 3. La seconde priode yougoslave (1945-1991) ................................................. 179 179 180 180
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Chypre ............................................................................................................ 190 Le pays en bref .............................................................................................................. 190 I. Des origines 1789. Histoire rsume de Chypre................................................... 190 1. Une le grecque mais politiquement convoite .............................................. 190 2. Lle de Chypre en 1789.................................................................................. 191 II. Les vicissitudes dune position stratgique (1789 nos jours).............................. 1. La Chypre turque (1789-1878)...................................................................... 2. La Chypre britannique (1878-1960) ............................................................. 3. La rpublique de Chypre (1960 nos jours) ................................................. 191 191 191 192
Croatie ............................................................................................................ 193 Le pays en bref .............................................................................................................. 193 I. Des origines 1789. Histoire rsume de la Croatie .............................................. 1. Des origines lunion avec la Hongrie (1102).............................................. 2. De 1102 la dislocation de la Croatie-Slavonie (1526)................................ 3. De 1526 la runication (1699)................................................................. 4. De 1699 1789.............................................................................................. 193 193 193 194 194
II. La Croatie en 1789 ................................................................................................. 194 III. De 1789 la n de lunion avec la Hongrie (1918)............................................. 195 1. De 1789 la premire sparation davec la Hongrie (1849)......................... 195 2. De 1849 la sparation dnitive (1918) ..................................................... 196 IV. La Croatie contemporaine (1918 nos jours) ...................................................... 1. La Croatie dans le royaume des Slaves du Sud (1918-1941) ......................... 2. Ltat indpendant de Croatie (1941-1945).................................................. 3. La rpublique de Croatie, au sein de la Yougoslavie de Tito (1946-1991)..... 4. La rpublique indpendante de Croatie (1991 nos jours) .......................... 197 197 199 199 200
Danemark ....................................................................................................... 202 Le pays en bref .............................................................................................................. 202 I. Des origines 1789. Histoire rsume du Danemark............................................. 202 1. Des origines lavnement de la maison dOldenbourg (1448)................... 202 2. Le rgne des Oldenbourg, jusquen 1789 ....................................................... 202
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II. LEspagne en 1789.................................................................................................. 210 III. De 1789 la n de lingrence franaise (1813) ................................................. 211 1. De 1789 lavnement de Joseph Bonaparte au trne dEspagne (1808) .... 211 2. De 1808 au rtablissement des Bourbons (1813) ......................................... 212 IV. De 1813 la naissance de la seconde rpublique (1931) ..................................... 1. De 1813 la seconde abdication des Bourbons (1868) ................................ 2. De 1868 au second rtablissement des Bourbons (1874) ............................. 3. De 1874 lavnement de la seconde rpublique (1931).............................. V. LEspagne contemporaine (1931 nos jours)........................................................ 1. La seconde rpublique (1931-1936) .............................................................. 2. La guerre civile et ltat franquiste (1936-1947)........................................... 3. Un royaume sans roi (1947-1975) ................................................................ 4. La restauration des Bourbons (1975 nos jours).......................................... 212 212 213 214 214 214 214 214 215
Estonie ............................................................................................................ 216 Le pays en bref .............................................................................................................. 216 I. Des origines 1789. Histoire rsume de lEstonie ................................................ 216 1. Des chevaliers teutoniques Pierre le Grand ................................................ 216 2. LEstonie en 1789........................................................................................... 216 II. La marche difcile lindpendance (1789 nos jours) ...................................... 217 1. De 1789 lindpendance (1918/1920) ....................................................... 217 2. De 1920 nos jours ....................................................................................... 217 Finlande .......................................................................................................... 219 Le pays en bref .............................................................................................................. 219 I. Des origines 1789. Histoire rsume de la Finlande ............................................ 219 1. Lutte dinuence entre Russes et Sudois (xiie-xviiie sicles)........................ 219 2. La Finlande en 1789....................................................................................... 219 II. Lafrmation de la nation nlandaise (1789 nos jours) .................................... 220 1. De 1789 lindpendance (1917) ................................................................. 220 2. La Finlande indpendante (1917 nos jours) ............................................... 220 France ............................................................................................................. 223 Le pays en bref .............................................................................................................. 223
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V. La France du XIXe sicle (1815-1914) ..................................................................... 264 1. La France monarchique (1815-1870) ............................................................ 264 2. La France rpublicaine (1870-1914).............................................................. 266 VI. La France du XXe sicle (1914 nos jours) ........................................................... 1. La Premire Guerre mondiale et ses consquences (1914-1919) .................. 2. Lentre-deux-guerres (1919-1939)................................................................. 3. La Seconde Guerre mondiale et ses consquences (1939-1947) ................... 4. La France contemporaine (1947 nos jours) ................................................ 267 267 268 271 273
Grande-Bretagne et Irlande du Nord ............................................................... 278 Le pays en bref .............................................................................................................. 278 I. Des origines 1789. Histoire rsume de la Grande-Bretagne............................... 1. Des origines la conqute de lAngleterre par Guillaume de Normandie (1066) ............................................................... 2. De 1066 lavnement des Tudors (1485).................................................... 3. De 1485 lavnement du Royaume-Uni (1707) ......................................... 4. Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne (1707-1789)...................................... 279 279 280 281 282
II. La Grande-Bretagne en 1789 ................................................................................. 282 III. De 1789 la scission du Hanovre (1837) ............................................................ 283 1. De 1789 la conclusion du congrs de Vienne (1815)................................. 283 2. De 1815 la scission du Hanovre (1837) ..................................................... 285 IV. De 1837 la scession de lIrlande (1921)........................................................... 286 1. De 1837 lclatement de la Premire Guerre mondiale (1914).................. 286 2. De 1914 la scession de lIrlande (1921).................................................... 286 V. La Grande-Bretagne contemporaine (1921 nos jours) ....................................... 287 Grce............................................................................................................... 289 Le pays en bref .............................................................................................................. 289 I. Des origines 1789. Histoire rsume de la Grce ................................................. 289 1. LAntiquit ...................................................................................................... 289 2. Le Moyen ge et les Temps modernes............................................................ 290 II. Lespace grec en 1789............................................................................................. 290
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V. La Grce contemporaine (1914 nos jours).......................................................... 297 1. La Premire Guerre mondiale et ses consquences (1914-1924) .................. 297 2. La Seconde Guerre mondiale et ses consquences (1935 nos jours).......... 298 Hongrie........................................................................................................... 300 Le pays en bref .............................................................................................................. 300 I. Des origines 1789. Histoire rsume de la Hongrie ............................................. 1. Des origines linstallation des Magyars (896) ............................................ 2. Le rgne des Arpad (896-1301) ..................................................................... 3. De lextinction des Arpad lavnement des Habsbourg (1301-1526) ........ 4. Le rgne des Habsbourg (1526-1789)............................................................ 300 300 300 301 301
II. Le royaume de Hongrie en 1789 ............................................................................ 302 III. De 1789 au Compromis austro-hongrois (1867) ................................................ 304 1. De 1789 la rvolution de 1848.................................................................... 304 2. De 1848 au Compromis de 1867 ................................................................... 304 IV. De 1867 au dmantlement de la Hongrie (1920)............................................... 306 1. De 1867 lannexion de la Bosnie-Herzgovine (1908) ............................... 306 2. De 1908 lclatement de la Hongrie (1920) ............................................... 307 V. La Hongrie contemporaine (1920 nos jours)...................................................... 308 1. La Hongrie royale (1920-1946) ..................................................................... 308 2. La Hongrie rpublicaine (1946 nos jours) .................................................. 310 Irlande ............................................................................................................ 312 Le pays en bref .............................................................................................................. 312 I. Des origines 1789. Histoire rsume de lIrlande................................................. 312 1. Des querelles intestines la domination anglaise (1171) ............................. 312 2. LIrlande en 1789 ........................................................................................... 313 II. LIrlande moderne (1789 nos jours) ................................................................... 313 1. De 1789 la cration de ltat libre dIrlande (1921)................................... 313 2. LIrlande contemporaine (1921 nos jours) ................................................. 314 Islande ............................................................................................................ 316 Le pays en bref .............................................................................................................. 316 I. Des origines 1789. Histoire rsume de lIslande ................................................ 316 1. Entre Norvge et Danemark (1264-1356) .................................................... 316 2. LIslande en 1789 ........................................................................................... 316 II. LIslande moderne (1789 nos jours) ................................................................... 316 1. De 1789 lrection du royaume dIslande (1918)....................................... 316 2. De lunion personnelle lindpendance (1944).......................................... 317 Italie ............................................................................................................... 318 Le pays en bref .............................................................................................................. 318
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VI. LItalie contemporaine (1920 nos jours) ........................................................... 361 1. LItalie mussolinienne (1922-1943) ............................................................ 361 2. La n du royaume dItalie et les consquences de la guerre (1943 nos jours)............................................................................................ 364 Lettonie .......................................................................................................... 366 Le pays en bref .............................................................................................................. 366 I. Des origines 1789. Histoire rsume du pays letton ............................................ 366 1. Un enjeu rgional entre Pologne, Sude et Russie........................................ 366 2. Le pays letton en 1789 ................................................................................. 366 II. La marche difcile lindpendance (1789 nos jours) ...................................... 367 1. De 1789 lindpendance (1918/1920) ..................................................... 367 2. De 1920 nos jours ..................................................................................... 368 Liechtenstein................................................................................................... 369 Le pays en bref .............................................................................................................. 369 I. Des origines 1789. Histoire rsume du Liechtenstein ........................................ 369
644
Luxembourg.................................................................................................... 377 Le pays en bref .............................................................................................................. 377 I. Des origines 1789. Histoire rsume du Luxembourg.......................................... 377 1. De la fondation du Luxembourg la tutelle de lAutriche (963-1789)......... 377 2. Le Luxembourg en 1789................................................................................. 378 II. Entre annexions et indpendance (1789 nos jours)........................................... 1. De 1789 1815 .............................................................................................. 2. De 1815 la partition (1831/1839).............................................................. 3. De 1839 lindpendance (1890) ................................................................. 4. De 1890 nos jours ....................................................................................... 378 378 378 380 380
Macdoine....................................................................................................... 382 Le pays en bref .............................................................................................................. 382 I. Des origines 1789. Histoire rsume de la Macdoine ........................................ 382 1. DAlexandre le Grand la domination ottomane (336 av. J.-C.-1789) ....... 382 2. La Macdoine en 1 789................................................................................... 382 II. Le destin contrari du peuple macdonien (1789 nos jours) ............................. 1. La Macdoine turque (1789-1913)................................................................ 2. De la partition lrection dune Macdoine indpendante (1913-1991) ... 3. La Macdoine contemporaine (1991 nos jours)......................................... 383 383 384 385
Malte .............................................................................................................. 386 Le pays en bref .............................................................................................................. 386 I. Des origines 1789. Histoire rsume de Malte..................................................... 386 1. Terre de convoitises (218 av. J.-C.-1789)....................................................... 386 2. Larchipel de Malte en 1789........................................................................... 386 II. De la mainmise britannique lindpendance ...................................................... 386 1. De 1789 1814 .............................................................................................. 386 2. De 1814 nos jours ....................................................................................... 387 Malte (ordre de).............................................................................................. 388 LOrdre en bref ...................................................................................................... 388 I. Des origines 1789. Histoire rsume de lordre de Malte .................................... 388 1. Les Hospitaliers, de Jrusalem Malte (1098-1789)..................................... 388
645
Monaco .......................................................................................................... 395 Le pays en bref .............................................................................................................. 395 I. Des origines 1789. Histoire rsume de Monaco ................................................. 395 1. Des Grimaldi aux Goyon-Matignon (XIVe-XVIIIe sicles) ............................... 395 2. Monaco en 1789 ............................................................................................ 395 II. Entre France et Sardaigne (1789 nos jours)........................................................ 1. Lannexion franaise (1793-1814) ................................................................ 2. La suzerainet sarde (1815-1861).................................................................. 3. La protection de la France (1861 nos jours) ............................................... 395 395 396 396
Montngro..................................................................................................... 397 Le pays en bref .............................................................................................................. 397 I. Des origines 1789. Histoire rsume du Montngro.......................................... 397 1. Des origines lmergence du Montngro (XIVe sicle) ............................... 397 2. Le rduit montngrin (1389-1789) ............................................................. 397 II. Le Montngro en 1789 ......................................................................................... 397 III. De 1789 lindpendance reconnue du Montngro (1878).............................. 398 IV. La principaut, plus tard royaume, du Montngro (1878-1918)........................ 399 1. De 1878 lissue de la seconde guerre balkanique (1913)............................ 399 2. De 1913 linclusion dans le royaume des Slaves du Sud (1918) ................ 400 V. Le Montngro yougoslave (1918-2006) ............................................................... 400 1. La priode du royaume des Slaves du Sud (1918-1941) ................................ 400 2. Le Montngro sous le protectorat italien (1941-1944) ............................... 401 3. La priode de la Yougoslavie fdrale et communiste (1945-1991) .............. 402 4. Le Montngro li la Serbie au sein dune petite Yougoslavie (1991-2006) 403 VI. La rpublique de Montngro (2006 nos jours) ................................................ 404 Norvge .......................................................................................................... 406 Le pays en bref .............................................................................................................. 406 I. Des origines 1789. Histoire rsume de la Norvge............................................. 406 1. DOlaf Ier lunion au Danemark (900-1789) ............................................. 406 2. La Norvge en 1789 ....................................................................................... 406
646
Pologne ........................................................................................................... 419 Le pays en bref .............................................................................................................. 419 I. Des origines 1789. Histoire rsume de la Pologne ............................................. 1. Des origines lextinction de la maison de Piast (1370) .............................. 2. De 1370 lUnion de Lublin (1569) ............................................................. 3. De 1569 au premier partage de la Pologne (1772) et 1789........................ 419 419 420 420
II. La Pologne en 1789 ................................................................................................ 421 III. De 1789 la disparition de la Pologne (1795) .................................................... 421 1. De 1789 au second partage de la Pologne (1793) ......................................... 421 2. De 1793 au troisime partage et la disparition de la Pologne (1795) ........ 422 IV. De 1795 la rsurrection de la Pologne (1919) ................................................... 1. De 1795 la cration du grand-duch de Varsovie (1807) ........................... 2. Le grand-duch de Varsovie (1807-1814)...................................................... 3. Du quatrime partage (1815) la renaissance de la Pologne (1919) ........... V. La Pologne contemporaine (1919 nos jours) ...................................................... 1. La premire rpublique de Pologne (1919-1939) .......................................... 2. La Pologne dmantele (1939-1945)............................................................. 3. La seconde rpublique de Pologne (1945 nos jours)................................... 422 422 423 423 425 425 428 429
Portugal .......................................................................................................... 435 Le pays en bref .............................................................................................................. 435 I. Des origines 1789. Histoire rsume du Portugal ................................................ 435 1. De la Lusitanie au Portugal (IIe sicle av. J.-C.-1789).................................... 435 2. Le royaume du Portugal en 1789 ................................................................... 436 II. Le Portugal contemporain (1789 nos jours)....................................................... 437 1. De 1789 labolition de la monarchie (1910) .............................................. 437 2. La Rpublique portugaise (1910 nos jours) ................................................ 438
647
IV. De 1861 lrection de la grande Roumanie (1920)............................................ 443 1. De 1861 lrection de la Roumanie en royaume (1881)............................. 443 2. De 1881 la constitution de la grande Roumanie (1920)............................ 444 V. La Roumanie contemporaine (1920 nos jours) .................................................. 1. De 1920 lentre de la Roumanie dans la Seconde Guerre mondiale (1941) ......................................................... 2. La Roumanie dans le second conit mondial (1941-1947) .......................... 3. La Roumanie rpublicaine (1948 nos jours)............................................... 446 446 447 448
Russie.............................................................................................................. 452 Le pays en bref .............................................................................................................. 452 I. Des origines 1789. Histoire rsume de la Russie ................................................ 1. Des origines la n de la domination mongole (1480) ............................... 2. De 1480 laccession au trne de Pierre le Grand (1689) ........................... 3. La Russie de Pierre le Grand et de ses successeurs (1689-1789) ................... 453 453 453 454
II. La Russie en 1789................................................................................................... 455 III. De 1789 la conclusion du congrs de Vienne (1815) ....................................... 455 1. De 1789 la paix de Tilsitt (1807) ................................................................ 455 2. De 1807 la conclusion du congrs de Vienne (1815)................................. 457 IV. De 1815 la chute du rgime imprial (1917)..................................................... 1. La Russie en 1815 ........................................................................................... 2. De 1815 au congrs de Paris (1856).............................................................. 3. De 1856 la chute du rgime imprial (1917) ............................................. 459 459 459 460
V. De 1917 linclusion dans lURSS (1922)............................................................. 461 1. De 1917 la paix de Brest-Litovsk (1918)..................................................... 461 2. De 1918 linclusion dans lURSS (1922) .................................................... 462 VI. De 1922 la dissolution de lURSS (1991) .......................................................... 1. LURSS sa cration (1922)........................................................................... 2. De 1923 au pacte germano-sovitique (1939) .............................................. 3. De 1939 la rupture avec lAllemagne (1941) .............................................. 4. De 1941 aux traits de paix de Paris (1947) .................................................. 5. De 1947 la dissolution de lURSS (1991).................................................... 464 464 465 466 468 469
VII. La Fdration de Russie (1991 nos jours)......................................................... 471 Saint-Marin..................................................................................................... 473 Le pays en bref ....................................................................................................... 473 I. Des origines 1789. Histoire rsume de Saint-Marin .......................................... 473 II. La sauvegarde du pays au milieu des tourmentes (1789 nos jours) ................... 473
648
II. Le pays serbe en 1789............................................................................................. 475 III. De 1789 lindpendance de la Serbie (1878)..................................................... 475 1. De 1789 lrection dune principaut de Serbie vassale de la Porte (1830) 475 2. De 1830 lindpendance de la Serbie (1878).............................................. 476 IV. La principaut, plus tard royaume, de Serbie (1878-1918) .................................. 477 1. De 1878 lissue de la seconde guerre balkanique (1913)............................ 477 2. De 1913 linclusion dans le royaume des Slaves du Sud (1918) ................ 478 V. La nouvelle Yougoslavie (1918-1941) .................................................................... 479 1. Le royaume des Serbes, Croates, Slovnes (1918-1929) ................................ 479 2. Le royaume de Yougoslavie (1929-1941)....................................................... 481 VI. Mort et renaissance de la grande Yougoslavie (1941-1991)................................. 482 1. La Serbie sous le joug allemand (1941-1944)................................................ 482 2. La grande Yougoslavie fdrale et communiste (1945-1991)........................ 483 VII. De la Yougoslavie la Serbie (1991 nos jours)................................................. 485 Slovaquie......................................................................................................... 487 Le pays en bref .............................................................................................................. 487 I. Des origines 1789. Histoire rsume des contres slovaques ............................... 487 1. Les Slovaques sous tutelle de la Hongrie ........................................................ 487 2. Les contres slovaques en 1789...................................................................... 487 II. Le destin mouvement du peuple slovaque (1789 nos jours)............................. 1. De 1789 linclusion dans la Tchcoslovaquie (1918/1920) ....................... 2. De 1920 la premire indpendance de la Slovaquie (1939) ....................... 3. La Slovaquie contemporaine (1939 nos jours) ........................................... 488 488 489 490
Slovnie .......................................................................................................... 493 Le pays en bref .............................................................................................................. 493 I. Des origines 1789. Histoire rsume des contres slovnes................................. 493 1. Des origines lavnement des Habsbourg (1282) ....................................... 493 2. Les Slovnes dans la mouvance des Habsbourg (1282-1789) ....................... 493 II. Les Slovnes en 1789.............................................................................................. 494 III. De 1789 la n de la prsence autrichienne (1918) ........................................... 1. De 1789 la conqute franaise (1809) ....................................................... 2. Les Provinces Illyriennes (1809-1813) .......................................................... 3. Le retour de lAutriche (1813-1918) .............................................................. IV. La priode yougoslave (1918-1990) ...................................................................... 1. Les Slovnes diviss entre Italie et Yougoslavie (1918-1941)......................... 2. La Slovnie dmembre (1941-1946) ............................................................ 3. La Slovnie, tat membre de la Yougoslavie (1946-1991)............................. 494 494 495 495 496 496 497 498
V. La Slovnie indpendante (1991 nos jours) ........................................................ 499 Sude .............................................................................................................. 501 Le pays en bref .............................................................................................................. 501
649
II. Le royaume de Sude en 1789 ................................................................................ 502 III. De 1789 lannexion de la Norvge (1814) ........................................................ 503 1. La perte de la Finlande (1809)....................................................................... 503 2. Lacquisition de la Norvge (1814)................................................................ 504 IV. La Sude, de 1814 nos jours ............................................................................... 504 1. De 1814 la perte de la Norvge (1905)....................................................... 504 2. De 1905 nos jours ....................................................................................... 505 Suisse .............................................................................................................. 506 Le pays en bref .............................................................................................................. 506 I. Des origines 1789. Histoire rsume de la Suisse................................................. 1. Des origines la naissance de la Confdration (1291) ............................... 2. De 1291 lachvement de la Confdration des XIII Cantons (1513)........ 3. De 1513 1789 .............................................................................................. II. Le Corps helvtique en 1789 .................................................................................. A. Les treize cantons et leurs pays sujets................................................................. 1. Les treize cantons et leurs sujets particuliers ................................................. 2. Les vingt-trois bailliages communs divers cantons ..................................... 3. Les deux tats libres sous la protection des cantons forestiers ...................... B. Les onze tats associs ou allis .......................................................................... 1. Les trois tats associs (paraissant la dite)................................................ 2. Les huit tats allis (ne paraissant pas la dite) ......................................... III. De 1789 lachvement territorial (1815) .......................................................... 1. De 1789 lavnement de la Rpublique helvtique (1798) ......................... 2. La Rpublique helvtique (1798-1803).......................................................... 3. La Confdration helvtique de la priode napolonienne (1803-1815)...... 506 506 507 507 508 508 508 508 509 509 509 509 510 510 511 512
IV. La Confdration lpoque contemporaine (1815 nos jours) ......................... 513 1. La Suisse confdrale (1815-1848) ................................................................ 513 2. La Suisse fdrale (1848 nos jours) ............................................................ 514 Tchquie.......................................................................................................... 516 Le pays en bref .............................................................................................................. 516 I. Des origines 1789. Histoire rsume de la Bohme-Moravie............................... 1. Des origines lavnement de la maison de Luxembourg (1310)................. 2. Le rgne de la maison de Luxembourg (1310-1437) ..................................... 3. De 1437 lavnement de la maison dAutriche (1526)............................... 4. La couronne de Bohme, possession des Habsbourg (1526-1789) ............... 516 516 516 517 517
II. La Bohme-Moravie en 1789 ................................................................................. 518 III. La Bohme-Moravie autrichienne (1789-1918)................................................... 519 1. De 1789 au Compromis austro-hongrois (1867).......................................... 519 2. De 1867 la n de la prsence autrichienne (1918) .................................... 519 IV. La Bohme-Moravie contemporaine (1918 nos jours) ...................................... 1. La premire Tchcoslovaquie (1918-1939) .................................................... 2. Le protectorat de Bohme-Moravie (1939-1945) .......................................... 3. La seconde Tchcoslovaquie (1945-1992) ..................................................... 4. La Tchquie (1993 nos jours)...................................................................... 520 520 521 522 522
650
V. La Turquie contemporaine (1923 nos jours) ...................................................... 537 Ukraine........................................................................................................... 538 Le pays en bref .............................................................................................................. 538 I. Des origines 1789. Histoire rsume du pays ukrainien ...................................... 538 1. De lempire de Kiev la partition entre Pologne et Russie (IXe-XVIIIe sicles) 538 2. Lespace ukrainien en 1789............................................................................ 539 II. LUkraine sous tutelle de la Russie (1789 nos jours) .......................................... 1. De 1789 la naissance de la rpublique dUkraine (1918)........................... 2. LUkraine sovitique (1918-1941) ................................................................. 3. LUkraine sous le rgime allemand (1941-1944) .......................................... 4. LUkraine contemporaine (1944 nos jours)................................................ 539 539 541 542 543
Vatican............................................................................................................ 545 Le pays en bref .............................................................................................................. 545 I. Des origines 1789. Histoire rsume des tats de lglise .................................... 1. Des origines la naissance des premiers tats romains (756)...................... 2. De 756 linstallation des papes en Avignon (1308) ................................... 3. De 1308 1789.............................................................................................. 545 545 546 546
II. Les tats ponticaux en 1789 ................................................................................ 547 1. Le groupe italien des tats ponticaux........................................................... 547 2. Le groupe provenal des tats ponticaux ..................................................... 547 III. De 1789 la n des tats ponticaux (1870)...................................................... 1. De 1789 la proclamation de la Rpublique romaine (1798) ...................... 2. De 1798 lannexion franaise de Rome (1809).......................................... 3. De 1809 lannexion italienne de Rome (1870) .......................................... 547 547 548 549
IV. De 1870 nos jours .............................................................................................. 549 1. De 1870 la cration de la Cit du Vatican (1929) ...................................... 549 2. Ltat de la Cit du Vatican (1929 nos jours)............................................. 550
Partie III Les tats disparus ...................................................... 551 Partie IV Annexes ..................................................................... 575
Saint Empire ............................................................................................................... 577
651
Table
Table des matires ....................................................................................................... 635 Table des cartes ........................................................................................................... 653
652
653
LEurope en 1789
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SHETLAND (G.-B.)
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Flandre et Limbourg de la Gnralit 1789-1795, nerlandais 1795-1813, franais Ravenstein et dpendances 1789-1801, bavarois 1801-dc. 1810, nerlandais dc. 1810-1813, franais 1789-1807, nerlandais 1807-1813, franais 1789-1807, prussienne 1807-dc. 1810, nerlandaise dc. 1810-1813, franaise 1789-1793, Anhalt-Zerbst 1793-1807, russe 1807-dc. 1810, nerlandaise dc. 1810-1813, franaise 1789-1807, indpendante 1807-dc. 1810, nerlandaise dc. 1810-1813, franaise
Flessingue Ostfrise
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Pays-Bas mridionaux (autrichiens) 1789-1793, autrichiens 1793-1813, franais vch de Lige Abbaye de Stavelot-Malmdy Duch de Bouillon 1789-1793, indpendant 1793-1813, franais 1789-1793, indpendante 1793-1813, franaise 1789-1793, vassal de la France 1793-1813, franais
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Nouveaux polders (Flvoland depuis 1987) Le royaume des Pays-Bas Unis en 1815 + + + + + + + + + + + + + +
Le royaume des Pays-Bas en 2008 Le royaume de Belgique en 2008 Le grand-duch de Luxembourg en 2008 Limite de chacun des trois tats en 2008
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La France 1789-1799
La France 1789-1799
La France en 1789 Avignon et Comtat Venaissin (ponticaux, 1791 fr.) Savoie (sarde, 1792 fr.) Comt de Nice (sarde, 1793 fr.)
32 communes du Palatinat Sarrewerden Crhange Philippsbourg Haut-Salm Horbourg et Riquewihr Rp. rauracienne Monaco
(1793 fr.)
Montbliard (wurt., 1793 fr.) Pays-Bas autrichiens, Lige, Stavelot, Bouillon (1793/1795 fr.) Flandre nerlandaise, Venlo, Maastricht (nerl., 1795 fr.) Partie helvtique de lvch de Ble (piscopale, 1797 fr.) Rp. cisrhnane (1797 fr.) Genve et Mulhouse (rp., 1798 fr.) Pimont (sarde, 1799 fr.) 1. Philippeville 2. Mariembourg 3. Sarrewerden 4. Philippsbourg 5. Landau 6. Haut-Salm 7. Horbourg, Riq. 8. Mulhouse 9. Montbliard 10-11. vch de Ble 12. Genve 13. Monaco
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La France 1789-1799
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La France 1799-1808
La France en 1799 (Pimont, seconde annexion en 1802) Novarais (fr., 1800 cisalpin) Oneille et Loano (fr., 1802 liguriens) Frickthal (brisgovien, 1801 fr., 1802 helv.) Parme (au duc, 1801/1802 fr.) 2/3 le dElbe (piombino-tosc., 1801 fr.) 1/3 le dElbe (napolitain, 1801 fr.) Prsides de Toscane (napolitains, 1801 fr., 1802 tosc.) Capraa (ligurienne, 1802 fr.) Rp. ligurienne (1805 fr.) Neuchtel (pruss., 1805 fr., 1806 Berthier) Clves (rive droite) (pruss., 1805 fr., 1806 Murat) Berg (bav., 1805 fr., 1806 Murat) Kehl (bad., 1805 fr.) Castel (nassovienne, 1806 fr.) Flessingue (batave, 1807 fr.) Wesel (pruss., 1806 Berg, 1808 fr.) Guastalla ( Parme, 1801/1802 fr., 1806 Pauline B. puis ital.) Ostfrise (pruss., 1807 fr. puis holl.) Jever (russe, 1807 fr. puis holl.) Osnabruck (pruss., 1807 Napolon puis westphal.) Schmalcalde (hess., 1807 Napolon puis westphal.) Corvey ( Orange-Nassau, 1806 Napolon, 1807 westphal.) Lingen, Tecklembourg, Marck, Munster (pruss., 1807 Nap., 1808 Berg) Dortmund ( Orange-Nassau, 1806 Napolon, 1808 Berg) Hanovre, Lauenbourg, Bayreuth, Erfurt (pruss., 1807 Napolon) Hanau, Bas-Catzenellenbogen (hess., 1807 Napolon) Fulde ( Orange-Nassau, 1806 Napolon)
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La France 1808-1814
La France 1808-1814
La France en 1808 trurie (1808 fr.) tats de lglise (1809 fr.) Hanau, Fulde ( Napolon, 1810 Francfort) Bayreuth ( Napolon, 1810 bav.) 1/2 Hanovre ( Napolon, 1810 westphal.) Hollande mridionale (holl., printemps 1810 fr.) Reste de la Hollande (t 1810 fr.) Arenberg, Salm, Oldenbourg, Brme, Hambourg, Lubeck, partie de Berg, partie de Westphalie (n 1810 fr.) 1/2 Hanovre, Lauenbourg ( Napolon, n 1810 fr.) Erfurt, Bas-Catzenellenbogen ( Napolon) Valais (1810 fr.) Val dAran (esp., 1812 fr., 1813 esp.) Catalogne (esp., 1812-1813 admin. fr.) Limites extrieures du Grand Empire des 130 dpartements (1811-1813) (Hors de la carte : Provinces Illyriennes, pays rservs de Salzbourg, Berchtesgaden, Innviertel, Ratisbonne)
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La France 1814-2008
La France en 1814
Philippeville, Mariembourg, Bouillon (fr., 1815 nerl.) Sarrelouis, Sarrebruck (fr., 1815 pruss.) Landau (fr., 1815 bav.) Chambry, Annecy (fr., 1815 sardes, 1860 fr.) Reste de la Savoie, majeure partie de Nice (sardes, 1860 fr.) Menton, Roquebrune (mong., 1861 fr.) Alsace-Lorraine (fr., 1871 all., 1919 fr., 1940 all., 1944 fr.) Tende, crtes Mercantour, Chaberton, Mont-Cenis (sardes, 1946 fr.) Andorre, Monaco (principauts protges) Limites extrieures de la France en 2008
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LItalie 1789-1797
LItalie 1789-1797
Pimont et Sardaigne Savoie, Nice (sardes, 1792/1793 fr.) Rp. de Gnes, avec Capraa Milanais, Mantouan (autr., 1796 transpadans, 1797 cisalpins) Valteline, Bormio, Chiavenna (grisons, 1797 cisalpins) Bergamasque, Brescian, Vronais (vn., 1797 cisalpins) Rp. de Venise (1797 autr.) Parme, avec Guastalla Modne (1796 cispadan, 1797 cisalpin) Rp. de Lucques Toscane, avec Lunigiane et Pietrasanta Piombino, avec 2/3 de lle dElbe tats ponticaux, avec Bnvent et Ponte-Corvo Marche dAncne (ponticale, 1796 Rp. ancnitaine) Lgations, Romagne (ponticales, 1796/1797 cispadanes) Deux-Siciles, avec Prsides, Giglio, Pianosa, 1/3 de lle dElbe Petits tats : Monaco (1793 fr.), Saint-Marin, Raguse, Polizza 1. Monfalcone 2. Guastalla 3. Lunigiane 4. Pietrasanta
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LItalie 1797-1805
LItalie 1797-1805
Sardaigne Pimont (sarde, 1799 puis 1802 fr.) Rp. ligurienne Rp. cisalpine (1802 Rp. italienne) Novarais (pimontais, 1800 cisalpin) Polsine (autr., 1801 cisalpine) Vntie autrichienne et dpendances Parme (1802 fr.) Rp. de Lucques Toscane (1801 trurie) Piombino (1801 terre ferme trurie, 2/3 le dElbe France) tats ponticaux (1798-1799 Rp. romaine) Rp. ancnitaine (1798 rom., puis ponticale) Deux-Siciles Petits territoires transfrs : Oneille et Loano (fr., 1802 liguriens) Capraa (ligurienne, 1802 fr.) 1/3 le dElbe, Pianosa (Deux-Siciles, 1801 fr.) Prsides de Toscane, Giglio (Deux-Siciles, 1801 fr., 1802 truriens) Petits tats : Saint-Marin, Raguse, Polizza 1. Monfalcone 2. Guastalla 3. Lunigiane 4. Pietrasanta
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LItalie 1805-1814
LItalie 1805-1814
Royaume de Sardaigne
Parme, trurie (1808 fr.) France italienne 1810-1814 tats ponticaux (1809 fr.)
France italienne en 1805 Principaut de Lucques et Piombino Massa-Carrare (ital., 1806 lucquoise)
Vntie (autr., 1806 ital.) Autres acquisitions du R. dItalie : R. dItalie 1810-1814 1806 : Guastalla (anc. Parme, puis Pauline Borghse) 1808 : Marches ponticales 1810 : Trentin, 1/2 Tyrol mridional (anc. bav.)
Royaume dItalie en 1805 Dpendances de Vntie : Monfalcone (autr., 1806 ital., 1807 autr., 1809 fr.) Rive droite de lIsonzo (autr., 1807 ital., 1809 fr.) Istrie, Dalmatie, Cattaro (autr., 1806 ital., 1809 fr.) Acquisitions franaises en bordure dItalie : 1/2 Carinthie, Carniole, Trieste, 1/2 Croatie (autr., 1809 fr.) Valais (rp., 1810 fr.) Royaume de Naples Royaume de Sicile Petits tats : Saint-Marin (rp.) Polizza (rp., 1806 ital., 1809 fr.) Raguse (rp., 1808 ital., 1809 fr.) Bnvent (pontical, 1806 Talleyrand) Ponte-Corvo (pontical, 1806 Bernadotte) 1810-1814 : frontires des trois tats italiens : France, Italie, Naples 1. Monfalcone 2. Guastalla 3. Massa-Carrare 4. Pietrasanta
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Pimont et Sardaigne Savoie (sauf Chambry, Annecy), Nice Chambry, Annecy (fr., 1815 sardes)
R. de Sardaigne 1815-1860
Lombardie, sauf Mantoue (autr., 1859 sarde) Vntie, avec Mantoue (autr., 1866 sarde) Parme (1860 sarde) Guastalla ( Parme, 1847 Modne, 1860 sarde) Modne (1860 sarde) Massa-Carrare (1829 Modne, 1860 sarde) Lucques (1847 tosc., 1860 sarde) Toscane (1860 sarde) Pontremoli (tosc., 1847 Parme, 1860 sarde) Fivizzano (tosc., 1847 Modne, 1860 sarde) Pietrasanta (tosc., 1860 sarde) tats ponticaux (Latium) Lgations, Marches, Ombrie, Bnvent, Ponte-Corvo (pontif., 1860 sardes) Deux-Siciles (1860 sardes) Petits tats : Monaco Saint-Marin le dElbe ( Napolon, 1815 tosc., 1860 sarde), sauf Capraa ( Napolon, 1815 sarde) 1. Guastalla 2. Pontremoli 3. Fivizzano 4. Pietrasanta
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LItalie 1860-2008
LItalie de 1860 2008 (R. de Sardaigne 1860-1861) tats ponticaux (1870 ital.) Trentin, Tyrol mridional, Goritz et Monfalcone (autr., 1919 ital., 1943 all., 1945 ital.) Belluno (ital., 1943 all., 1945 ital.) Istrie, Slovnie occidentale, Cherso, Zara, Lagosta (autr., 1919 ital., 1945 youg., 1990 slov./cr.) Slovnie mridionale, Veglia, Dalmatie septentrionale, Cattaro (autr., 1919 youg., 1941 ital., 1943 croate/all., 1945 youg., 1990 slov./cr.) Trieste (autr., 1919 ital., 1945 territoire libre, 1954 ital.) Fiume (autr., 1919 rgence, 1921 ville libre, 1924 ital., 1945 youg., 1990 cr.) Mont-Cenis, Chaberton, crtes du Mercantour, Tende (ital., 1946 fr.) Petits tats : Saint-Marin, Cit du Vatican (cration 1929) Frontire de lItalie en 2008
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La Suisse
Les XIII cantons en 1789 Bailliages des XIII cantons Ville et abbaye de Saint-Gall, Grisons Bailliages de Saint-Gall
(incorpors en 1798)
Valteline, Bormio, Chiavenna (bailliages des Grisons, 1797 cisalpins) Valais (tat associ) Bailliage du Valais
Part helvtique de lvch de Ble, Bienne (1797 fr., 1815 suisses) Part germanique de lvch de Ble (1792 fr., 1815 suisse) Principaut de Neuchtel (alli, 1798 pruss., 1806 Berthier, 1815 suisse) Mulhouse (alli, 1798 fr.) Genve (alli, 1798 fr., 1815 suisse)
Frickthal (autr., 1797 Modne, 1802 suisse) Tarasp ( Dietrichstein, 1803 suisse) Furstenau ( lvque de Coire, 1803 suisse) Rhzuns (autr., 1809 Napolon, 1810 ital., 1815 suisse) Banlieue de Genve (fr. ou sarde, 1792 fr., 1815 suisse)
Limite actuelle de la Confdration suisse Principaut de Liechtenstein (1920, union douanire)
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