Chronologie Des Presidents de La République
Chronologie Des Presidents de La République
Chronologie Des Presidents de La République
République française
Biographie de l’auteur :
Agrégé et docteur en histoire, chercheur associé au Centre d’histoire
sociale des mondes contemporains, Jean-François Bonhoure enseigne
dans le secondaire ainsi qu’à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye et à
l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
er
Neveu de Napoléon I , Louis Napoléon Bonaparte est l’un des fils
de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et d’Hortense de Beauharnais. À
la suite de la chute de l’Empire en 1815, il est banni du territoire
français et vit en exil. Dans sa jeunesse, il réside en Suisse
alémanique, ainsi qu’à Rome. Son italophilie se renforce à mesure
qu’il soutient activement les mouvements indépendantistes italiens,
notamment la société secrète des carbonari, menée par des libéraux
et des nationalistes luttant contre le despotisme étranger.
Un an, jour pour jour, après le coup d’État, le Second Empire est
proclamé, et en l’espace de quatre années, le neveu de Napoléon
Bonaparte s’est emparé du pouvoir. Louis Napoléon Bonaparte n’est
plus président, mais empereur, et prend le nom de Napoléon III.
Fidèle à l’héritage de son oncle, il tient à ramener la France au
premier plan européen, comme lors de la guerre de Crimée contre
l’Empire russe, mais aussi en soutenant le mouvement des
nationalités en Europe. Il soutient les indépendantistes italiens contre
l’Empire d’Autriche, ce qui permet, en retour, le rattachement de Nice
et de la Savoie à la France. Cependant, au sujet de la politique
coloniale, du soutien à la Prusse et de l’expédition mexicaine, le
volontarisme impérialiste est beaucoup plus discuté. Sur le plan
économique, la France connaît d’importantes évolutions, avec la
naissance d’un système bancaire, d’un réseau de chemin de fer et une
urbanisation croissante, alors que Victor Duruy, ministre de
l’Instruction publique, développe l’enseignement primaire, couronné
par le certificat d’études.
Son pouvoir repose sur un césarisme plébiscitaire : les députés
doivent prêter serment de fidélité à l’Empire, alors que les plébiscites
ne font qu’avaliser les décisions du pouvoir exécutif. Au fil du temps,
l’opposition libérale se structure de façon de plus en plus organisée,
alors que Napoléon III fait de plus en plus de gestes d’ouverture vers
l’opposition, comme lors des réformes constitutionnelles de 1862 et
1870, ou en nommant un ancien opposant, Émile Ollivier, à la tête du
gouvernement.
1940 : René Coty est déclaré inéligible après avoir voté les pleins
pouvoirs au maréchal Pétain
Secrétaire d’État aux Finances en 1959, puis trois ans plus tard,
ministre des Finances et des Affaires économiques, il est reconnu
pour sa maîtrise des questions économiques. Il poursuit une politique
libérale, soucieuse des équilibres monétaires et financiers. Ses
principales mesures concernent les questions douanières
européennes, ainsi que des mesures de stabilisation de la monnaie.
En 1966, perçu comme un technocrate par les gaullistes, et
payant les résultats électoraux de l’année précédente, il est débarqué
du gouvernement. Réintégré dans l’inspection des finances, il met à
profit cette mise à l’écart pour structurer une droite alternative au
gaullisme. Menant les républicains indépendants, il exprime par deux
fois ses réserves face au pouvoir gaulliste : d’abord lors des
événements de Mai 68 ; puis l’année suivante, où il vote contre au
référendum du général de Gaulle. Lorsque Georges Pompidou est élu
président en 1969, Valéry Giscard d’Estaing obtient une nouvelle fois
le portefeuille des Finances, où il œuvre au futur Système monétaire
international, puis à une première coordination des monnaies
européennes.
L’année 2015 est marquée par une vague d’attentats qui frappent
notamment la rédaction de Charlie Hebdo ainsi que le public d’un
concert au Bataclan et des personnes attablées à des terrasses
parisiennes, revendiqués par l’organisation terroriste Daech. Devant
la nation meurtrie et endeuillée, le président de la République appelle
au rassemblement du pays tout entier, en soulignant la « confiance
dans [un] destin collectif ». Jusqu’alors président neutre et
consensuel, il endosse véritablement le rôle de chef de l’État, premier
représentant de la nation, au-dessus des clivages politiques. C’est
alors que le président s’engage personnellement pour la proposition
de déchéance de nationalité pour les individus coupables de
terrorisme ou d’atteinte à la sécurité de l’État. En reprenant une
proposition de la droite parlementaire, il heurte les rangs de la
gauche, en remettant en cause l’égalité des citoyens ainsi que le droit
du sol, avant d’y renoncer en dernière instance.
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Identité
Copyright
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Préambule