Manuel de Céramique Chypriote - I
Manuel de Céramique Chypriote - I
Manuel de Céramique Chypriote - I
MANUEL
DE
CRAMIQUE
CHYPRIOTE
I
PROBLMES
HISTORIQUES,
VOCABULAIRE,
MTHODE
par
Marguerite YON
Avec un avant-propos de Vassos KARAGEORGHIS
Institut Courby
1 , rue Raulin
69007 LYON (France)
1976
AVANT-PROPOS
L'tude de la cramique de Chypre dans l'Antiquit a connu les
mmes aventures que l'archologie chypriote elle-mme ; elle a commenc
( la fin du 19me s.) dans une certaine confusion, et c'est peu peu, au
dbut du 20me s., que des archologues de renom, comme Sir John
Myres, ont entrepris d'y mettre de l'ordre en crant une manire de
classement logique, fond sur des critres chronologiques. Cependant
c'est l'Expdition Sudoise Chypre qui a assum la tche essentielle du
classement systmatique de la cramique chypriote, et particulirement
son directeur, Einar Gjerstad. En effet, avant de se lancer dans l'entreprise
norme que reprsentait la fouille d'habitats et de tombes de toutes
priodes travers l'le, Einar Gjerstad a consacr des annes tudier
la cramique de l'le, en particulier celle de l'Age du Bronze, d'un carac
trepurement chypriote, et qui n'est gure comparable tout ce que l'on
connat dans le Proche-Orient et dans le monde gen. Depuis lors, et
surtout depuis la publication des rsultats des fouilles de l'Expdition
Sudoise Chypre en trois impressionnants volumes (rapport des fouilles),
puis la publication des volumes de synthse qui couvrent l'ensemble de
l'archologie de l'le, depuis l'aube de sa civilisation l'poque nolithique
jusqu' la priode romaine, un vaste matriel cramique, bien publi et
bien class, est la disposition de qui veut tudier l'archologie chypriote.
Sans aucun doute, entre les grandes lignes de cette classification, surgiront
toujours de nouveaux types, au fur et mesure du dveloppement des
fouilles qui continuent dans l'le ; de nouvelles prcisions, voire des modif
ications
dans la chronologie seront ncessaires avec le progrs de nos
connaissances. Einar Gjerstad lui-mme est le premier l'avoir reconnu,
et'
de temps en temps il dveloppe ou corrige ses propres thories sur la
cramique chypriote. Mais il est certain que les principes de base de cette
classification n'ont pas eu subir de changement jusqu' maintenant.
Le premier intrt qu'on a trouv l'tude de la cramique
chypriote concernait sa chronologie, puisque la cramique est le principal
instrument de datation, et par l mme d'une importance capitale pour
le travail sur le terrain. Des annes durant, on lui a refus tout autre
mrite ; et mme, bien des archologues, surtout ceux qui taient habi
tus la perfection et la beaut de la cramique grecque, ne pouvaient
se retenir d'exprimer leur mpris son gard, lui appliquant frquemment
les qualificatifs d'ennuyeuse ou monotone. Certes, ce n'est pas enti
rement
inexact ; mais il faudrait se garder de suggrer que l'on doit rejeter
la cramique chypriote dans sa totalit. Les potiers de Chypre avaient
une production considrable, et il n'est pas rare de trouver deux ou trois
cents vases dans une seule tombe ; naturellement un grand nombre de
types communs se rptent les uns les autres, avec monotonie ; mais on
VI
Je tiens rendre hommage ici tous ceux dont l'aide et la bienveillance m'ont t
prcieuses, et pour commencer M. Vassos Karageorghis, Directeur des Antiquits de Chypre,
et M. Jean Pouilloux, longtemps Directeur de la Mission Salamine, dont les encouragements
et les conseils ne m'ont jamais fait dfaut. Mes remerciements vont aussi M. Einar Gjerstad,
MM. Jean Deshayes, Roland Martin et Georges Roux, ainsi qu' mes collgues et amis de la
Mission de Salamine et de l'Institut Courby. J'ai galement pu bnficier de l'accs aux collections
chypriotes de nombreux muses, en particulier grce Annie Caubet (Muse du Louvre),
Mlle C. Dunant (Muse d'Art et d'Histoire de Genve), M. et Mme Nicolaou (Cyrpus Musum de
Nicosie et muses rgionaux de Chypre), M. C.-G. Styrenius (Medelhavsmuseet de Stockholm).
Je remercie enfin M. P.-A. Pironin, ainsi que M. M. O. Callot, I. Markou et J. Saad, auteurs des
dessins et croquis.
Que tous trouvent ici l'expression de ma gratitude.
M. Yon
VII
INTRODUCTION
INTRODUCTION
LA DOCUMENTATION CRAMIQUE
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
PROBLMES
DE
LA
CERAMIQUE CHYPRIOTE
CHAPITRE I
LES DBUTS DE LA CRAMIQUE A CHYPRE
- PROBLMES
(1) Les conditions privilgies dans lesquelles nous a t conserv le matriel des priodes
anciennes font de l'Egypte un cas exceptionnel.
(2) Ceci vaut pour des civilisations anciennes (par exemple Troulli au nolithique, voir
p. 8), pour lesquelles les tmoignages cramiques eux-mmes sont assez rares ; naturellement les
conditions changent l'ge du bronze, o la cramique par sa quantit reflte toutes sortes
d'aspects d'une civilisation, en mme temps qu'elle a pris une place de plus en plus grande dans
la vie quotidienne.
(3) P. Dikaios, Khirokitia, p. 265-266 ; depuis cette publication (en 1953), o il plaait
la civilisation de Khirokitia au IVme millnaire (ibid., p. 333), P. Dikaios a remont de plus
d'un millnaire la chronologie du Nolithique I a, la lumire de nouvelles analyses : SCE, IV
1 A, p. 193 et 204 (en 1962).
DBUTS DE LA CRAMIQUE
(1) Mais voir p. 10, les surprises que nous rservent peut-tre les dcouvertes futures.
(2) Dans Maison, Ceramics and man, p. 219-220 ; cf. J. Mellaart, atal Hyk, a
neolithic town (Thames and Hudson, 1967), p. 52 ; niveau V : 5880-5830 a.C.
(3) Cf. J. Cauvin, Palorient, 2, 1974, p. 199-205 ; outre l'exemple de Tell Mureybet,
J. Cauvin voque le cas de Tell Assouad, o dix mtres de dpts sans cramique (niveaux I-VI)
sont postrieurs aux niveaux VII-VIII qui contiennent une abondante cramique lustre (Vllme
millnaire).
(4) Watson, dans Ehrich, Chronologies. . ., p. 82-83 ; cf. dans Dictionn. des techniques,
p. 229 ; Maison, Ceramics and man, p. 202-203.
- PROBLMES
(1) Cf. Catling, Cyprus . . ., CAH 43, p. 7-19 (il insiste cependant sur le caractre
hypothtique de la datation de la civilisation nolithique de Troulli) ; Buchholz et Karageorghis,
Altgis und Altkypros. (1971), p. 138.
(2) Voir plus loin p. 9 et note 3, propos de ces mesures.
(3) Sur ces civilisations de Khirokitia I-II, Troulli, Sotira, voir SCE, IV 1 A, p. 5-105.
(4) Dcor de la cramique dans les premiers niveaux de Tarse et de Mersin au Vlme
millnaire : SCE, IV 1 A, p. 196. Cf. aussi les rapprochements faits par J. Mellaart avec la
cramique d'Hacilar (fin du Vlme millnaire), dans Maison, Ceramics and man, p. 226.
DBUTS DE LA CRAMIQUE
Or depuis quelques annes, les fouilles entreprises PhiliaDrakos A et Ayios Epiktikos-Vrysi, sites nolithiques o la cramique
paraissait avoir des parents tant avec Sotira qu'avec Troulli, ont
considrablement
transform les donnes (1). En attendant les
conclusions plus assures que nous vaudront l'tude du matriel dj
dcouvert, de nouvelles analyses et de nouvelles recherches sur le
terrain, il faut pour le moment s'en tenir aux remarques dont nous
sommes redevables T. Watkins : dans un article publi en 1973 (2), il a
fait le point des acquisitions rcentes et des obscurits qui subsistent
encore, proposant un schma de chronologie relative (3) qui corrige et
prcise celui de P. Dikaios. En particulier, dans l'norme hiatus qui
spare Nolithique I a et Nolithique II, peuvent se placer deux phases
nolithiques conscutives, dont la deuxime correspond la priode
reprsente Troulli ; ces deux phases ne paraissent lies directement ni
au Nol. I a ni au Nol. IL
Les faits acquis se prsentent donc de la manire suivante dans
une perspective de chronologie relative. Une phase "proto-cramique"
(Khirokitia I-II) parat suivie d'un hiatus dont on ne sait pas trs
bien encore s'il est seulement chronologique, ou galement culturel
entre deux types de civilisations situes l'une au Sud, l'autre au Nord de
l'le. Puis apparat une cramique monochrome (Philia-Drakos A), qui se
dveloppe en cramique peinte (Philia-Drakos A / Troulli / Ayios
Epiktitos-Vrysi). Les sites de Philia et de Vrysi prsentent galement des
affinits avec la civilisation plus tardive de Sotira, caractrise par la
cramique dcor peign, technique dont l'origine parat se trouver en
puissance Philia-Drakos A (4) ; certes, il manque la preuve d'une
continuit directe appuye sur la stratigraphie, et peut-tre ces deux
priodes ne se succdent-elles pas directement ; mais il semble que
depuis la premire phase de Philia-Drakos A, on puisse saisir diffrents
(1) Philia-Drakos A : voir T. Watkins dans "Chronique" BCH, 1966, 1968 1969 1970
1971 ; RDAC 1970, p. 1-9 ; Archol. Viv., 1969, p. 33-38. Ayios Epiktikos-Vrysi : voir
E. Peltenburg, dans "Chronique" BCH, 1970, 1972, 1973, 1974 ; RDAC, 1972, p. 1-14.
(2) RDAC, 1973, p. 34-61.
(3) En revanche, en ce qui concerne la chronologie absolue, nous ne suivrons pas ici
entirement T. Watkins dans les corrections qu'il apporte aux datations C 14. Certes, on sait que
les dates ainsi obtenues doivent tre corriges, et pour cette priode on doit aboutir une
chronologie sensiblement plus haute (cf. C. Renfrew, "New configurations in Old World
Archaeology", World Archaelogy, 2, 1970, p. 199-201). Cependant le relvement de 8 sicles
propos par T. Watkins pour Sotira (4300 au lieu de 3500 a.C.) est peut-tre trop considrable ;
et comme aucun accord sur ces corrections n'est encore intervenu cette date (fvrier 1975)
entre les diffrents laboratoires d'analyses, nous nous en tiendrons provisoirement aux dates
C 14 non corriges, dont la valeur de repres dans une chronologie relative n'a pas tre
dmontre.
(4) Cf. plus loin, p. 63-64.
- PROBLMES
Khirokitia
Philia-Drakos A
Sotira
Chalcolithique
L'apport capital pour notre propos rsulte de la stratigraphie de
Philia-Drakos A qui montre que la phase correspondant la civilisation
de Troulli, avec une cramique peinte, drive directement de la premire
phase, caractrise par une cramique monochrome : nous avons l,
pour l'instant, la premire civilisation avec cramique connue Chypre.
Cette cramique, dite Dark faced burnished ware par T. Watkins qui la
rapproche de la cramique DFBW de la rgion syro-cilicienne (3), se
prsente comme une technique relativement peu volue, limite des
formes simples et des vases de petite taille. Jusqu' prsent aucun site
de l'le autre que Philia-Drakos A dans sa premire phase, n'a rvl de
vases ou de tessons comparables. Faut-il en conclure que cette technique
nouvelle a t importe telle quelle du continent ? Ou bien trouvera-t
on
un jour le tmoignage d'un stade primitif et d'une volution locale
partir des essais de Khirokitia voqus plus haut, ce qui dmontrerait un
dveloppement autochtone ? L'tat actuel des informations ne permet
pas d'avancer plus que des hypothses.
(1) Cf. Peltenburg, RDAC, 1972, p. 13 ; l'occupation du site de Vrysi, concomitante
pour une part avec celle de Philia, commence plus tard, et doit aussi se prolonger plus tard.
(2) RDAC, 1973, p. 36 ; cf. aussi p. 39 pour la place d'Ayios Epiktitos-Vrysi.
(3) Ibid., p. 50 ; voir R.J. Braidwood, et L.S. Braidwood, Excavations in the plain of
Antioch, I, Chicago, 1960. Sur cette cramique monochrome de Philia-Drakos A, voir Watkins,
RDAC, 1970, p. 3-6.
10
Paphos\o
(Ktima)
33
enosAthienou
'idalionCDhali)
Kal
Fig. 1 - CARTE DE C
- PROBLMES
12
DBUTS DE LA CRAMIQUE
Vme millnaire ?
= 3875 (C 14)]
3500-3000 a.C.
Chalcolithique I (Erimi)
3000-2500 a.C.
Chalcolithique II ( Ambelikou)
2500-2300 a.C.
2300-2200 a.C.
2200-2100 a.C.
2100-2000 a.C.
(1) Pour le nolithique, voir plus haut p. 8 ; jusqu' la fin de l'Age du Bronze, cf. la
chronologie donne par V. Karageorghis (Altgais und Altkypros, p. 138) en 1971. Pour le
premier millnaire, la chronologie reste peu prs celle qu'a donne E. Gjerstad en 1958, dans
SCE, IV 2, p. 427.
13
- PROBLMES
Chypriote Rcent I A
Chypriote Rcent
1600-1450 a.C.
1450-1400 a.C.
Chypriote Rcent II A
Chypriote Rcent II
1400-1300 a.C.
1300-1230 a.C.
1230-1190 a.C.
1 190-1 1 50 a.C.
1 150-1050 a.C.
Chypro-Gomtrique I
1050-900 a.C.
Chypro-Gomtrique II
900-850 a.C.
Chypro-Gomtrique III
Chypro-Archaque I
850-750 a. C. (2)
750-600 a.C.
Chypro-Archaque II
600-475 a.C.
Chypro-Classique I
475-400 a.C.
Chypro-Classique II
400-325 a.C.
(1) Le problme de la date initiale du Chyp. Moy. et de sa dure reste lucider, et par
consquent aussi la chronologie du Chyp. Ane. (cf. plus loin, p. 16 note 3). P. Astrm (SCE, IV
1 B, p. 273, d. 1972 reprenant celle de 1957) avait propos une chronologie plus basse (Chyp.
Moy.: 1800-1600 a.C), qu'Usa abaisse encore en 1969 (Arch. viv., p. 73 : 1775-1575 a.C).
Cette hypothse est difficile soutenir dans un contexte plus large, comme l'a encore signal
rcemment J. Mellaart (RDAC, 1974, p. 38-41), en tenant compte des rapports de l'le avec les
sites anatoliens au Bronze Ancien et au Bronze Moyen. On peut fonder les plus grands espoirs sur
le site de Phaneromeni (Episkopi), o la mission de J. Carpenter a commenc ses travaux au cours
de 1975 : pour la premire fois un habitat du Bronze Moyen pourra tre fouill de faon
extensive.
(2) II apparat certain que l'on doit remonter de plusieurs dcades la date de 700 donne
par E. Gjerstad, dans SCE, IV 2, pour le dbut du Chypro-Archaque. Cf. J. Birmingham, "The
chronology of some early and middle Iron Age Cypriot Sites", AJA, 67, 1963, p. 1542 ;
Karageorghis et L. Kahil, Antike Kunst, 10, 1963, p. 133-135 ; rcemment E. Gjerstad a corrig
cette datation, et remont le dbut du Chyp. Arch. I 725 (Acta Archeologica , 45, 1974
107-123) ; il est possible que l'on puisse encore remonter un peu plus haut (750 a.C).
14
CHAPITRE II
LA CERAMOLOGIE CHYPRIOTE
A : Historique et Bibliographie.
Le XIXme sicle et le dbut du XXme ont accumul dans
diffrents muses du monde une masse norme de matriel venu de
Chypre : la plus clbre de toutes est la collection rassemble par
Cesnola, disperse aujourd'hui dans les muses d'Europe et d'Amrique,
au Metropolitan Musum de New-York en particulier. D'autre part, des
campagnes de fouille ont constitu des collections considrables d'objets,
qui emplissent les vitrines de Londres, Paris, Melbourne, ou Stockholm.
A Chypre mme, le fonds ancien du Muse et les collections par
ticulires
sont trs riches d'objets de toutes poques. C'est dire que
la majorit des muses d'archologie orientale ou mditerranenne ont
depuis longtemps leurs sries de vases chypriotes.
Le souci de classer et de dcrire de faon scientifique le matriel
cramique n'apparat qu'au XXme s., avec l'effort de J. Myres pour
donner des catalogues systmatiques : catalogue du Muse de Chypre en
collaboration avec M. Ohnefalsch-Richter en 1899, catalogue de la
collection Cesnola New-York en 1914 (1). Mais le vritable fondateur
de la science archologique chypriote est Einar Gjerstad, qui l'on doit
en particulier la premire analyse typologique de la cramique ; les
Studies on prehistoric Cyprus en 1926, tout en reprenant les
classements et les dnominations de J. Myres (2), organisent de faon
1899
1914. ; J.(1)Myres,
J. Myres
Handbook
et M. Ohnefalsch-Richter,
of the Cesnola Collection
A Catalogue
of Antiquities
of the Cyprus
front Cyprus,
Musum,
NewOxford,
York,
(2) ". . . it seems to me possible to attempt to transform the above-mentioned
classification into a system of typological sries . . .", Gjerstad, Studies, p. 88.
15
- PROBLMES
(1) Fouilles pratiques de 1927 1931, et publies dans SCE, I-III, de 1934 1937.
(2) SCE, IV, 1 A : P. Dikaios, The Stone Age, et J. Stewert, The early Bronze Age in
Cyprus, Lund, 1962.
1 : P. Astrom, The Middle Cypriote Bronze Age, Lund, 1972 (reprend l'dition
1957).
1 C : P. Astrom, The Late Cypriote Bronze Age : Architecture and Pottery,
Lund, 1972.
1 D : L. et0P. Astrom, The Late Cypriote Bronze Age : Other arts and crafts
(reprend L. Astrom, Studies on the arts and crafts of the Late Cypriote Bronze
Age, Lund, 1967). Relative and absolute chronology, foreign relations, historical
conclusions, Lund, 1972.
2 : E. Gjerstad, The Cypro-geometric, Cypro-archaic and Cypro-classical periods,
Stockholm, 1948.
3 : O. Vessberg et A. Westholm, The Hellenistic and Roman periods in Cyprus,
Lund, 1956.
(3) Le problme essentiel est celui de la civilisation de Philia, que J. Stewart considrait
comme une variante rgionale du Chyp. Ane. I, contemporaine de Vounous A, et qui se rvle
de plus en plus tre une phase antrieure la priode de la ncropole de Vounous (on aurait
alors : Chyp. Ane. I = Philia, Vasilia ; Chyp. Ane. II = Vounous A ; Chyp. Ane. III =
Vounous B, Lapithos. Cf. la chronologie admise par V. Karageorghis, Altgis und Altkypros,
p. 138). Voir plus haut la chronologie indique p. 13).
(4) Parue dans le BCH, chaque anne depuis 1959.
16
CRAMOLOGIE
(1) Comparer avec V. Karageorghis, Altgis und Altkypros, p. 138, voir plus haut, p. 14,
et note 1.
(2) Cf. Ibid.
(3) En particulier pour le dbut de la priode archaque, situer plus tt que ne le dit la
chronologie de la SCE, IV 2, cf. p. 14, note 2.
(4) Comme le terme de Bucchero (au Chypriote Rcent), emprunt l'archologie
trusque o il dsigne une technique particulire, bien dtermine dans le temps et l'espace.
(5) Par exemple Red Slip {=. "cramique engobe rouge") et Base-Ring (= "cramique
base annulaire") ; cf. plus loin p. 19-23.
(6) Studies . .(1926), p. 88.
17
- PROBLMES
(1) Par exemple au Chypriote Ancien I (Philia), le Red Polished I - Stroke Burnished de
J. Stewart (SCE, IV 1 A, p. 224) sera prfr au Band Burnished propos par P. Dikaios (ibid.,
p. 172) : le premier terme tient compte de la technique, et non pas seulement de l'effet
dcoratif des bandes.
(2) On verra que ces termes "descriptifs" ne correspondent pas toujours l'aspect qu'ils
prtendent dfinir ; ainsi le White Painted II du Chypriote Moyen I est le plus souvent recouvert
d'un engobe rouge ou brun (SCE, IV 1 B, p. 12), alors que ce terme signifie "cramique dcor
peint sur fond blanc" (voir plus loin, p. 58).
(3) Toutes les notions expliques dans les chapitres qui suivent sont illustres par des
exemples ; mais ces rfrences ne constituent en aucune manire un Corpus exhaustif de tous les
exemplaires qui se rattachent chacune de ces notions.
(4) Voir plus loin, p. 58, les diffrentes manires dont on a dsign des catgories de
cramique dont le dcor est peint d'une seule couleur.
18
CRAMOLOGIE
(1) Une remarque indispensable s'impose : les couleurs indiques ne sont pas absolues, et
parfois, dans une mme srie dont les caractres techniques garantissent l'unit, la couleur peut
varier de faon considrable ; le White n'est que rarement le blanc, et vire le plus souvent au
beige, chamois ou mme franchement au rouge ; c'est pourquoi il vaut mieux souvent le traduire
par "clair" que par "blanc".
19
I - PROBLMES
Red-on-Black : "
dcor rouge sur fond noir" : Chyp.
Moy. II-III ; Chyp. Rc. I.
Black-on-Red : " dcor noir sur fond rouge" : Gom. III,
Arch. I-II .
Bichrome Red : " dcor bichrome sur fond rouge" : Arch. I-II,
Class. I-II (dcor noir et blanc).
soit enfin la constatation abstraite de l'aspect color ou des
combinaisons de couleurs que l'on n'indique pas :
Monochrome : "surface d'une seule couleur" : Nolith. (PhiliaDrakos), Chyp. Rc.
Bichrome : " dcor bichrome", (normalement rouge et noir sur
fond clair) : Chyp. Rc, Gom. I-III, Arch. I-II, Class. I-II .
Light-on-Dark : " dcor clair sur fond sombre" (variante d'autres
sries) : Chyp. Moy. III ; cf. Red Polished Coarse Light-on-Dark :
Chyp. Ane. Ill -Chyp. Moy I.
Trichrome : " dcor trichrome" (variante d'une autre srie) :
Chyp. Moy. III.
Polychrome : " dcor polychrome" (variante rare d'autres
sries) : Gom. I-III, Arch. I-II, Class. I-II.
2) Aspect et technique de la surface, prcisant la couleur le plus
souvent :
soit la nature de l'enduit :
- Red Slip : " engobe rouge" : Nol. II, Chalc. I-II, Chyp.
Ane. II; Chyp. Moy. II-III ; Chyp. Rel; Gom. Ill, Arch. I-II,
Class. I-II .
- Black Slip : " engobe noir" : Chyp. Moy. I-III, Chyp. Rc.
Gom. I-III, Arch. I-II, Class. I .
- White Slip : " engobe blanc" : Chyp. Rc. I-II .
- Red Slip Painted : " surface peinte en rouge" : Chyp. Ane. II.
soit le traitement de surface :
- Stroke Polished : "polie petits coups" : Class. I-II.
polie"
- Red Polished : "rouge
; Chyp. Ane. I-III, Chyp.
Moy. I-III ; Chyp. Rc. I .
- Black Polished : "noire polie" : Chalc. II, Chyp. Ane. II-III,
Chyp. Moy I-II .
- Drab Polished : "brune polie" : Chyp. Moy. II .
- Grey Polished : "grise polie" : Gom. Ill, Arch. I-II .
- White Polished : "claire polie" : Chyp. Ane. I ; III .
20
CRAMOLOGIE
Red Lustrous : "rouge lustre" (1) : Nolith. IB, II, Chalc. I-II ;
Class. I-II .
Black Lustrous : "noire lustre" : Nolith. LB., II, Chalc. I-II ;
Class. I-II .
Red and Black Lustrous : "rouge et noire lustre" : Chalc. l-II .
Grey Lustrous : "grise lustre" : Nolith. II .
Red Burnished : "rouge polie" : Chyp. Moy. Ill .
White Shaved : "claire racle" : Chyp. Rc.
Ces dnominations ne tiennent pas compte du dcor ventuel,
qui peut tre incis ou en relief (Red Polished), cannel (Black Slip), ou
mme peint (White Slip).
3) Technique du dcor :
soit sans indication de couleur :
Combed : " dcor peign" : Nolith. II, Chalc. I .
Punctured : " dcor de points" : Chalc. I .
Reserved Slip : " dcor rserv sur l'engobe" : Nol. II .
soit le plus souvent en indiquant la couleur de fond (ce sont souvent
des variantes de catgories plus gnrales) :
Black Combed : " dcor peign sur fond noir" : Nolith. II.
Black Slip Combed : " dcor peign sur engobe noir" : Chyp.
Ane. I .
Red Polished Reserved Slip : "rouge polie dcor rserv sur
l'engobe (variante de Red Polished)" : Chyp. Ane. I ; Chyp.
Moy. I .
Red-on-Red Reserved Slip : " dcor rouge sur fond rouge et
dcor rserv sur l'engobe" (variante de Red-on-Red) : Chyp.
Moy. III.
Red-on-Black Reserved Slip : " dcor rouge sur fond noir et
dcor rserv sur l'engobe" (variante de Red-on-Black) : Chyp.
Moy. III.
Black Slip Reserved Slip : " dcor sur l'engobe noir" : Chyp.
Rc.
Red Polished Stroke Burnished : "rouge polie dcor fait de
petits coups au polissoir" (variante de Red Polished) : Chyp.
Ane. I.
(1) Les Red Lustrous du Chyp. Rc, de technique syrienne, sont probablement
imports.
21
I - PROBLMES
sur
une
surface
4) Gographie :
soit le nom du site qui parat en tre l'origine Chypre :
Monochrome Apliki : Chyp. Rc.
soit le cas particulier d'une catgorie trangre dont il y a eu un ou
des ateliers Chypre :
Tell el Yahudiyeh : Chyp. Moy. III ; Chyp. Rc. I.
soit l'aire gographique :
Levanto-helladic : Chyp. Rc. II.
5) Chronologie :
Decorated Late Cypriote III au Chyp. Rc.
6) Stade d'volution d'une srie :
Proto-Base-Ring : Chyp. Moy. III Chyp. Rc. I.
Proto-White Slip : Chyp. Moy. III - Chyp. Rc. I.
Proto-White Painted : Chyp. Rc. III - Chyp. Gom. I.
Proto-Bichrome : Chyp. Rc. III Chyp. Gom. I.
7) Technique de fabrication, au moment de l'introduction du tour :
Hand-Made oppos Wheel-made, que l'on peut trouver pour prciser le
nom de la catgorie : Chyp. Moy. III, Chyp. Rc. I.
8) Forme :
Base-Ring : " base annulaire" : Chyp. Rc. I-III.
(1) II suffit de signaler ici les subdivisions de certaines catgories selon le style du dcor :
les diffrentes
"free-field"
du White
varitsPainted
de White
et duPainted
Bichrome
II-VIau au
Chyp.
Chyp.
Arch.
Moy.
I (SCE,
(SCE,IV IV2, p.1 B,
55,p.65).
27-48), le style
22
CRAMOLOGIE
9) Type de vase :
Pithos Ware : "grande jarre" : Chyp. Rc.
10) Emprunt une technique trangre (dans le temps comme dans
l'espace) :
Bucchero : Chyp. Rc. III.
1 1 ) Degr de finesse :
Coarse : "grossire" : on en trouve toutes les poques. Il arrive
aussi que la cramique grossire soit une variante de la catgorie
contemporaine la plus rpandue : Red Polished Coarse : Chyp.
Ane. I-III, Chyp. Moy. I-III ; Coarse Monochrome ware : Chyp.
Rc.
12) Combinaisons :
Un cas particulier se prsente avec des vases combinant les caractres de
plusieurs sries diffrentes :
soit deux techniques de dcor combines :
Red-on-White and Combed : Nol. II.
soit des techniques diffrentes sur diffrentes parties du vase :
Red Slip -t White Painted (intrieur et extrieur) : Chyp. Moy.
Black Slip + White Painted (intrieur et extrieur) : Chyp. Moy.
Red-on-Black + Red-on-Red (Light-on-Dark) (intrieur et ext
rieur) : Chyp. Moy.
Black Slip + White Painted : Gom. I-III, Arch. I.
Black Slip -t Bichrome : Gom. I-III, Arch. I.
23
CHAPITRE III
MTHODE ET VOCABULAIRE
(1) Sur ces problmes d'analyse, voir J.C.Gardin, dans P. Couibin, Etudes archologiques,
1963, p. 133-150 et projet de code . . . Voir galement P. Guy et R. Engberg, Megiddo Tombs, p. 6
(Chicago, 1938). Cf. infra, Guide de description, p. 211, note 1.
24
VOCABULAIRE
(1) Le kotyle est en fait une mesure de capacit qui quivalait Athnes moins d'un
quart de litre (0,2047 litre).
(2) Athne, Banquet des Sophistes, XI, 783, 472 e, 480 f, 483 a, 495 c ; le livre XI est
consacr entirement des noms de vases, particulirement de "vases boire". Aussi tardifs que
soient ces tmoignages par rapport au materiel tudi dans ce manuel, il n'a pas paru inutile de
les mentionner ici ; en effet, mme si les formes ont chang, les termes ont pu tre employs trs
longtemps Chypre, o la langue grecque est tablie depuis la colonisation achenne a la fin de
l'ge du bronze.
25
I - PROBLMES
naturellement ces termes les autres mots grecs dsignant des vases,
que les Chypriotes devaient galement employer, tels qu'hydrie,
oenocho, aryballe, dinos etc. (1). Mais mme si l'on peut arriver
serrer de prs le sens de certains termes antiques, la correspondance avec
les "objets archologiques" est souvent difficile dterminer : aussi
est-il prfrable en franais de parler de "cruches" plutt que d'"oenochos", pour dsigner des vases dont on ignore s'ils ont jamais contenu
du vin !
L'analyse des formes rend gnralement inutile le recours un
tel vocabulaire ; cependant certaines formes bien prcises sont universel
lementdsignes par des termes que l'on pourra signaler le cas chant,
sans exclure pour autant la description typologique normale : par
exemple "vase trier" (= stirrup-jar) ou "bol lait" (= milk-bowl) du
Chyp. Rc. ; "hydries" voquant les hydries grecques du 1er millnaire ;
de mme, dans le cas de certains vases trs particuliers, il est prfrable
de garder les termes admis de "kernos", "rhyton" ou "askos",
condition de ne les utiliser que dans une acception conforme la
dfinition qui en est donne. Pour le reste les termes les plus gnraux,
tels que "cruche" (= jug), "bol" (= bowl), "jarre" (= jar) . . ., sont
suffisants et intelligibles, permettant de rendre compte de la plupart des
formes.
L'analyse des diffrents lments morphologiques doit galement
s'en tenir aux(= termes
"ouverture"
base, les
mouth)
plus ...
simples
En etoutre
les plus
le mme
objectifsterme
: "fond",
doit
correspondre la mme ralit quelle qu'en soit l'poque, et sans
ambivalence : ainsi le mot de "bord" ne peut dsigner la fois les
parois et le rebord du mme vase. Il est donc indispensable de dfinir
un vocabulaire simple et univoque.
(1) On citera pour mmoire les plus anciens termes grecs connus par les tablettes de
Pylos, de Mycnes ou de Cnossos, dont les idogrammes permettent de tenter les identifications
au moins dans la cramique mycnienne : on connat une douzaine de termes dont l'amphore
(a-po-re-we ou a-pi-po-re-we, au pluriel), le dpas (di-paj, la phiale (pi-je-ra2, au pluriel) ; cf.
M. Ventris et J. Chadwick, Documents in Mycenaean Greek, Cambridge, 1959, p. 324 ; voir aussi
Buchholz et Karageorghis,.4/tagas . . ., p. 121, fig. 42.
26
DEUXIME PARTIE
TECHNIQUE
CHAPITRE I
DFINITION DE LA CERAMIQUE
27
II - TECHNIQUE
Fig. 2
Illustration non autorise la diffusion
cm.
(l)Cf.SC1, IV 1 A, p. 233-240.
28
CHAPITRE II
MODE DE FABRICATION
Fig.2 - a : VASE MULTIPLE (Red Polished III ; Chyp. Ane. III ; Vounous ;
H. = 83 cm).
b : APPLIQUE MURALE en forme de lampe (Bichrome II ; Chyp. Gom. II ; Rgion
de Famagouste ; H. = 18 cm).
29
II - TECHNIQUE
30
MODELAGE
(1) Balfet, Bull. Soc. Prh. Franc., 1966, p. 301. On a de nombreuses illustrations
modernes de cette technique : Liban, Hankey, PEQ, 1968, p. 27-38, atelier de Beit Shebab (cf.
ici fig. 4 c-d) ; Afrique du Nord, Balfet, Libyca, 1956, pi. II-III ; Iran, Wulff, Traditional crafts,
p. 152 ; Nigeria, Hodges, Technology, p. 36. Pour Chypre, voir plus loin p. 33.
31
II - TECHNIQUE
disposs les uns au-dessus des autres soit en spirale, soit en cercles
ferms superposs. Le collage ne se fait pas horizontalement, mais
plutt en oblique par embotement extrieur de chaque nouveau boudin
(Fig. 4 b), ou bien en collant chaque boudin dans une gouttire mnage
la partie suprieure du prcdent (Fig. 4 a). On tire l'argile vers le
haut soit avec une raclette soit la main, tandis que l'autre main
maintient l'intrieur du vase ; la mme raclette sert ensuite galiser la
surface. Dans certains cas, en amincissant la paroi entre deux galets le
potier peut obtenir des parois trs fines ; le rsultat dpend de la qualit
de la pte et du savoir-faire de l'artisan (1).
Le fond du vase peut tre constitu d'une simple petite rondelle
peine aplatie (Fig. 4 a) ou d'une masse d'argile d'abord modele en
cuvette (Fig. 4 b); il est ensuite entour de boudins successifs de
longueur croissante, puis aplati ou arrondi la main, ou faonn en
pointe ou en bouton par modelage ; mais le vase ne repose pas de faon
stable sur son support de fabrication, et pendant qu'une main place les
colombins et les modles, l'autre doit soutenir l'ensemble. C'est ainsi
que se pratiquait la fabrication des vases de taille mdiocre, le plus
souvent fond rond, models Chypre aux priodes prhistoriques et
protohistoriques. Dans certains cas, le fond tait entour d'un mince
colombin plus ou moins fin, formant une base annulaire qui assurait la
stabilit du vase (2) ; il est probable que le fond de certains vases tait
rapport aprs faonnage du corps (3).
On pouvait procder galement d'une autre manire en se
servant d'un support mobile (voir fig. 9) ; sur une plaque faite de pierre,
de terre ptrie et sche, de bois, de vannerie (4), le potier pose sa
galette d'argile pralablement aplatie entre les deux mains, ou la masse
d'argile qu'il creuse plus ou moins profondment en cuvette ; cette
partie constitue le fond du vase, qui peut ainsi tenir debout sur son
support pendant la dure de la fabrication et du schage ; c'est sur ce
fond plat que le potier place les colombins. Cette mthode a d servir
pour les vases de la civilisation de Philia au dbut du Chyp. Ane. (5),
(1) Cf. une tude de J. et E. Lagarce sur la fabrication de vases au Chyp. Rc. : RDAC,
1972, p. 134-142.
(2) Base-Ring du Chyp. Rc. : SCE, IV 1 C, p. 137-197.
(3) Par exemple de grandes tasses Monochrome du Chyp. Rc. : Lagarce, RDAC, 1972,
p. 136 et fig. 2.
(4) Cf. SCE, IV 1 A, p. 89 : traces de vannerie sous le fond de vases nolithiques en
cramique grossire Sotira (Coarse Ware) ; ces traces peuvent aussi tre celles de la natte sur
laquelle le vase a t mis scher.
(5) SCE, IV 1 A, fig. LUI ; comparer avec des cruches fond troit en Red Polished I :
ibid.,g. LVIII,2.
32
MODELAGE
dont les fonds plats contrastent avec les fonds ronds des priodes
postrieures : l'existence de fonds plats trs troits au Chyp. Ane. II
(Red Polished I) tmoigne d'une filiation depuis la cramique de Philia ;
mais dans la plupart des cas leur troitesse ne suffit pas assurer la
stabilit de l'objet (voir fig. 1 9 a-c). La technique de fabrication reste
celle de la tradition chypriote antrieure, o les vases taient models
sans support mobile, et provoque peu peu la disparition d'un trait
morphologique venu d'une autre civilisation et d'une autre technique.
Cette dernire a d reprendre vie par la suite. On peut voir encore
Chypre (Kornos, district de Larnaca) des ateliers o des femmes
travaillent selon cette mthode, perptuant des traditions techniques trs
anciennes : la masse d'argile est pose sur une planchette ou sur une
plaque de pierre, elle-mme place sur une tournette (Fig. 5 a) ; puis elle
est creuse la main en cuvette (Fig. 5 b) ; les colombins y sont ensuite
adapts et ravals la main (Fig. 5 c) ; une fois la hauteur complte
obtenue, les parois et le rebord sont affins et galiss sur la tournette
au moyen d'un morceau de roseau (Fig. 5 d), qui peut aussi servir
orner la lvre (Fig. 5 e) ; le vase est enfin retourn et le fond termin
par raclage (Fig. 5 f). Le vase est alors prt scher.
Les vases ouverts et les vases ferms large col sont difis de
faon continue ; en plaant des colombins plus courts, l'artisan rtrcit
le diamtre de son vase et forme un col. Dans bien des cas, il n'y a pas
d'angle marqu et le profil est en S (cf. fig. 48 b ; 56), comme celui de
certaines jarres Red Polished I (1), mais rien n'empche en posant les
boudins de provoquer une rupture dans la courbe, soit en angle rentrant
soit en carnage (cf. p. 98). En revanche les cols troits sont faonns
part, puis fixs par collage la partie suprieure rtrcie de la panse, de
mme que sont faonns part puis fixs les lments annexes tels que
les anses (2), tenons, becs . . .
Le faonnage permet d'obtenir des formes quilibres et des
parois fines, comme en tmoignent par exemple certains vases Base-Ring
ou White Slip au Chyp. Rc. Bien souvent pourtant, le rsultat est assez
irrgulier : les grandes cruches Red Polished III au Chyp. Ane. ont
frquemment des panses asymtriques ; l'paisseur des parois est trs
ingale, et l'aspect de la face interne montre que le potier ne s'est gure
occup d'aplanir la surface qui ne devait pas tre vue.
Comme le remarque L. Scott (3), ces fabrications manuelles
exigent dj que le vase tourne sur lui-mme dans les mains du potier
(1) SCE, IV 1 A, fig. CXII.
(2) Voix p. 141 et Fig. 53.
(3) Dans Hist. Techn., p. 387.
33
II - TECHNIQUE
"
34
-* '
MODELAGE
(1) Voir encore maintenant la fabrication de grandes jarres Kornos, Chypre : Johnston,
Idalion, p. 130, fig. 91 ; cf. en Crte : Lacy, Greek Pottery, p. 77, fig. 32.
(2) En revanche les machines elles-mmes ne sont pas diffrentes sinon par la taille du
volant : elles reposent sur le principe du pivot permettant une rotation ; c'est pourquoi il est
difficile de dire avec certitude si les lments pivot qui ont t dcouverts et l au
Proche-Orient (voir p. 37 et Fig. 6 a) sont des fragments de tour ou de tournette. Il est certain du
reste que dans bien des cas le mme instrument servait aux deux usages et qu'il ne faut pas imagi
nerces deux techniques comme exclusives l'une de l'autre.
(3) SCE, IV 1 D, p. 700 : jusqu' la fin du Chyp. Rc. II.
35
II - TECHNIQUE
(1) Sur le tour, voir surtout l'article de G.Childe dans Hist. Techn., p. 195-204 ; voir
aussi Scott, ibid., p. 376-412.
(2) Cf. Johnston, Idalion, fig. 103 : finition sur tournette utilise comme tour, d'un col
de jarre aprs montage du vase au colombin.
36
TOURNAGE
37
II - TECHNIQUE
indique
a(JLn
3200 pour ^s
la Syrie-Palestine
sont celles que etdonne
l'Egypte.
Childe, Hist. Techn., p. 203 ; le Dictionn. des techn
,
38
TOURNAGE
cte syro-palestinienne ; en effet, parmi les cramiques de Tell elYahudiyeh trouves Chypre au Chyp. Moy. III (1), certaines ont d
tre importes, mais d'autres proviennent d'ateliers locaux, ou plus
exactement d'ateliers orientaux installs dans l'le. Aprs avoir imit les
formes et les dcors de ces sries trangres dans la fabrication la main
Black Slip III (2), les potiers chypriotes ont fini par adopter aussi la
technique du tour dont se servaient les potiers d'Orient. Mais ils ne l'ont
fait dfinitivement que longtemps aprs, l'issue d'une longue
volution.
Cette adoption d'une technique nouvelle est insparable d'une
transformation de l'organisation conomique et sociale (3). En effet,
dans une socit de type non industrialis, le modelage des vases la
main tait une des activits du groupe familial, dans une conomie
ferme trs autonome. Comme beaucoup d'industries domestiques, la
confection des vases tait pendant longtemps une des occupations des
femmes (4), probablement sous la forme d'une activit collective et
saisonnire, comme cela se produit par exemple chez les paysans
d'Afrique du Nord l'poque moderne : une fois par an, les femmes y
procdent la confection d'un nombre suffisant de vases pour rpondre
aux besoins du groupe familial (considr au sens large) ; de mme, dans
les ateliers chypriotes de Kornos dj voqus (p. 33), le travail est fait
par des femmes (voir fig. 5, 9, 53) (5).
Cependant ds le Chyp. Ane. selon J. Stewart (6), l'industrie
cramique de certains ateliers parat avoir t trop importante pour tre
seulement une activit fminine parmi d'autres travaux domestiques : il
(1) "The Cypriote spcimens are wheel-made . . ." SCE, IV 1 B, p. 130-132 ; cf. aussi,
p. 233-239 : P. Astrm, "Three Tell el Yahudiyeh juglets in the Thera Musum", Acts of the lst
Congres.... Thera, Athnes, 1971, p. 415-421. Voir rcemment Vermeule, Toumba tou
Skourou, fig. 17 a et (reproduits fig 8 a et b).
(2) SCE, IV 1 B, p. 105 et p. 239 ; son aspect voque certains vases dits de Tell
el-Yahudiyeh faits Chypre, peut tre dans les mmes ateliers, cf. ibid., p. 130.
(3) Pour cette question voir les tudes de G. Childe, dans Hist. Techn. et ses remarques
sur la rvolution urbaine et industrielle l'ge du bronze, dans Le mouvement de l'histoire,
p. 81-89. Cf. Balfet, L'homme, hier et aujourd'hui, p. 109-122, sur le lien entre le progrs techni
que
et les structures techno-conomiques.
(4) Cf. Camps, Monuments..., p. 231, propos des socits paysannes berbres:
"Toute poterie modele faite sur un support sans pivot est uvre fminine ; en revanche, ds
que le support peut tre manuvr sur son axe soit par un aide soit par l'ouvrier lui-mme, la
poterie est tourne par l'homme".
(5) Sur ces problmes l'poque moderne, voir pour l'Afrique du Nord Gobert, Rev.
Tun., 1940, p. 121 ; Balfet^ Libyca, 1966, p. 290. Voir aussi H. Balfet, "Problmes relatifs la
position sociale de la potire", Comptes rendus sommaires des Sances de l'Institut Franais
d'Anthropologie, n 80-86, 1952, p. 20-22.
(6) SCE, IV 1 A, p. 291-292. Cf. aussi, strom, Kalopsidha, p. 189 : Corpus des marques
de potiers, qui pourraient reprsenter un grand nombre de fabricants ; cela correspondrait alors
plutt une industrie domestique qu' un petit nombre d'ateliers spcialiss.
39
II - TECHNIQUE
40
TOURNAGE - MOULAGE
41
II - TECHNIQUE
moules (1). Mais c'est la seule exception pour des sicles de cramique
chypriote. Pourtant l'existence de moules pour des statues de terre cuite
l'poque archaque, attests aussi bien pour mouler des visages que des
figurines entires, oblige signaler que la technique du moulage tait
alors connue Chypre (2). Par la suite, cette technique est devenue trs
frquente dans le monde mditerranen l'poque hellnistique et
romaine ; on en a trouv un grand nombre Chypre comme ailleurs
(Fig. 8) (3), mais leur tude ne relve plus de celle des techniques
chypriotes.
cm,
Fig. 8 - BOL MOUL (Bol "mgarien" ; hellnistique ; Ky renia).
(1) Cf. une bouteille (Fig. 18 c), qui figure la forme d'un coloquinte (semblable celles
que dcorent aujourd'hui de motifs gomtriques ou nafs les artisans d'art populaire
chypriote) ; sa moiti infrieure prsente la mme forme que celle des innombrables bols en Red
Polished (SCE, IV 1 A, fig. CXXXIX). Voir Gjerstad, Studies p. 93, sur les modles que la nature
fournit au type du bol.
(2) SCE, IV 2, p. 105. Cf. plus loin p. 81, propos du dcor imprim.
(3) Exemples de bols hellnistiques, dont certains proviennent d'ateliers chypriotes :
Pieridou, "Hellenistic Pottery from Cyprus", RDAC, 1969, p. 64-70, p. IX-XII.
42
CHAPITRE III
DESCRIPTION MATERIELLE
1) Pte
Le matriau de base de la cramique est l'argile (= clay),
compose de silice, d'alumine et d'eau, et tire le plus souvent de
marnes argileuses. La matire premire est extrmement rpandue, et les
potiers chypriotes n'ont jamais eu besoin d'aller chercher trs loin leurs
gisements ( 1 ). A l'lment argileux (2), se mlent le plus souvent des
lments minraux non plastiques : calcaire, quartz, mica, etc . . ., et en
particulier des oxydes de fer qui agissent, selon leur pourcentage et les
modalits de la cuisson, pour donner la pte une coloration allant du
blanc au noir, en passant par toutes les possibilits de la gamme des
ocres et des gris.
Le matriau argileux, plus ou moins pur dans son gisement, est
travaill, dcant, raffin, de faon variable par le potier (3), qui
procde ensuite au faonnage du vase. Aprs schage de l'objet faonn,
et diffrents traitements de la surface (voir plus loin), la cuisson
transforme de faon irrversible la structure de l'argile qui devient alors
de la "terre cuite". C'est pourquoi la description matrielle de la
(1) II serait intressant de comparer les catgories de cramique connues par les fouilles
avec les possibilits gologiques de l'le ; une tude de ce genre est en cours, pour le Chyp. Moy.
et Rc, et L. Courtois a donn les premiers rsultats de cette recherche (RDAC, 1970,
p. 81-85). Cf. A. Piridou, propos des potiers chypriotes modernes : Kypriakai Spoudai 24
1960, p. 153.
(2) Voir P. Bordet et L. Courtois, "Etude Gologique des cramiques anciennes : les
matriaux", CRASC, 265, nov. 1967, srie D, p. 1581-1582.
(3) Pour le dtail de ces oprations, voir A. Shepard, Ceramics, p. 6-43 ; H. Balfet, Bull.
Soc. Prh. Fr., 1966, p. 279-310 ; cf. aussi atelier moderne au Liban, V. Hankey, PEQ, 1968,
p. 27-28.
43
II - TECHNIQUE
44
COULEUR
1 - Blanc beige (= white, whitish, beige) ce sont les ptes les plus
claires, qui proviennent d'argiles calcaires ; elles ne contiennent pas
de tonalit de rouge, par exemple Plain White Hand-made au Chyp.
Moyen (1).
2 Vert, verdtre (= green, greenish), caractristique d'argiles calcaires
insuffisamment cuites, par exemple Proto White-Painted au dbut
du Chyp.-Gom. (2), ou Plain White et White Painted V au Chyp.
Arch. (3).
3 Chamois (= buff), plus fonc que 1, contient en gnral un certain
pourcentage de rouge ; il peut aussi prsenter des tendances vers
des tonalits de jaune, de vert ou de gris, comme le White
Painted VI du Chyp. Rc. (4). C'est la couleur d'une grande partie
des cramiques chypriotes, avec des variantes : ainsi le Red
Polished I du Chyp. Ane. (5), par exemple.
4 Brun (= brown), continue en plus fonc la gamme du groupe
prcdent, et comprend, selon la proportion de rouge et de noir,
les brun-clair (= light brown), brun-rouge (= red-brown), brun
fonc (= dark brown). Une trs grande partie des cramiques
chypriotes entrent dans cette catgorie : du Nolithique de
Troulli (6), jusqu'aux sries de type V et VI au Chyp. Arch. (7).
La couleur sombre caractrise galement un bon nombre des
cramiques grossires, du nolithique de Sotira (8) au Coarse Ware
archaque (9).
5 Rouge (= red), qui rsulte d'une oxydation la cuisson, tout le
moins pendant la dernire partie, le refroidissement. Ce groupe
comprend diffrentes teintes de ros (= pink) : pte plus claire
sans tonalit de jaune, comme le Red Polished V du Chyp.
Rc. (10) ; orange (= orange), qui contient du jaune ; rouge brique
(= red brick).
45
II - TECHNIQUE
Inclusions et dgraissant
Une fois que l'argile est travaille, il reste une proportion plus
ou moins importante des lments minraux non plastiques, quelquefois
trs visibles. D'autre part, dans certains cas d'argiles trop "grasses", pour
viter les effets d'une trop grande plasticit qui ferait se fendiller les
parois au schage et la cuisson, on ajoute des inclusions volontaires
qui diminuent la plasticit ; ces inclusions, que l'on dsigne sous le nom
(1)
(2)
(3)
(4)
(5)
(6)
(7)
(8)
(9)
(10)
46
SCE, IV 1 A, p. 227.
SCE, IV 1 B,p. 133.
SCE, IV 2, p. 82-83.
SCE, IV 1 A, p. 84.
SCE, IV 1 A, p. 225.
SCE, IV 1 B, p. 12.
SCE, IV 1 C, p. 137.
Par exemple les vases imports Salamine au Xlme s. : Yon, Salamine, II, p. 45-48.
SCE, IV 2, p. 68-76.
SCE, IV 1 C, p. 217.
DGRAISSANT
matriaux
(1) non
Dfinition
plastiques
du dgraissant
que l'on appelle
par L. Franchet
les dgraissants.
(Cramique
La ncessit
primitive, d'introduire
p. 27) : "Ce dans
sont les
ptes des matriaux non plastiques s'explique par les raisons suivantes. Il arrive parfois que
l'argile, surtout si elle est constitue par des lments trs fins, possde une telle plasticit, est
en un mot si grasse, qu'elle adhre aux mains du potier de telle faon, qu'il devient impossible
de la travailler. En second lieu, lorsque la pte est trop plastique, trop compacte ou trop fine,
elle prsente le grave inconvnient de se fendre avec la plus grande facilit non seulement au
moment o on 1 expose au feu, mais mme pendant le schage pralable l'air libre. Il est donc
indispensable de diminuer, d'une part l'excs de plasticit par l'introduction de matires non
plastiques, et d'autre part l'excs de finesse et par consquent la compacit qui en rsulte, au
moyen de matriaux plus grossiers ; c'est aux dgraissants que l'on rserve cet tat grossier".
(2) SCE, IV 1 A, p. 38 ; cf. Dikaios, Khirokitia, p. 265.
(3)SCE, IV 1 C, p. 208 et 232.
(4) Cf. H. Balfet, Libyca, 1956, p. 293 et pi. II.
47
II - TECHNIQUE
48
SCHAGE
49
II - TECHNIQUE
. Enduit (= coating).
Dans bien des cas pourtant, la surface reoit un traitement
particulier : elle est enduite d'une matire supplmentaire.
1 Engobe (= slip)
Aprs un premier schage rapide, le vase est recouvert d'un
simple lait d'argile, ou engobe, destin uniformiser la surface et la
couleur ; on peut procder par trempage, ou passer l'engobe avec un
chiffon ou un pinceau (1). Cet engobe peut tre de consistance variable,
et on doit noter la couleur selon la mme chelle que celle de la pte
(voir p. 44). Lorsque l'engobe est de la mme couleur que la pte qu'il
recouvre, comme dans un bon nombre de vases White Painted (2), il est
parfois assez difficile reconnatre. Mais il est ailleurs de couleur
contrastante : rouge sur pte chamois dans le Red Slip et le Red
Polished de Philia au dbut du Chyp. Ane. (3), noir sur pte claire
(Fig. 10), comme pour les nombreuses catgories Black Slip au Chyp.
Moy. (4), puis au Chyp. Gom. et Chyp. Arch. I (5).
Un cas plus rare, semble-t-il, est illustr par un amphorisque du
Chyp. Gom I, de fabrique identique celle du White Painted I, qui
tait recouvert entirement d'un enduit bleu-vert ; cet enduit, trs
fragile, a presque compltement disparu, mais des traces minimes en
sont perceptibles diffrents endroits de la surface (6). Il est probable
que le potier cherchait ainsi imiter, moindre frais, les vases en
faence qu'on importait alors d'Egypte ou de la cte syro-palestinienne.
Il arrive exceptionnellement que deux engobes successifs de
couleurs diffrentes permettent des combinaisons dcoratives : ainsi la
cramique Black Slip Combed Ware de Philia (7), ou de la srie Red
Polished I (Reserved Slip) du Chyp. Ane. (8), dans lesquelles un premier
engobe chamois reparat aux endroits o l'on a volontairement enlev
l'engobe rouge, pour dessiner un dcor.
(1) On emploie aussi le terme de "couverte". Au Chyp. Rc, traces visibles du pinceau
sur des tasses Monochrome : Lagarce, RDAC, 1972, p. 138-139.
(2) SCE, IV 2, p. 48 : Chyp. Gom.
(3) SCE, IV 1 A, p. 165.
(4) SCE, IV 1 B,p. 88 ; 89 ; 105.
(5) SCE, IV 2, p. 77-79 ; cf. plus loin p. 52 (peinture).
(6) Salamine, inv. 7298. La fragilit d'un tel enduit laisse supposer que d'autres vases,
ainsi recouverts de couleur l'origine, ne se distinguent plus maintenant des Plain White
correspondants.
(7) SCE, IV 1 A, p. 225.
(8) SCE, IV 1 A, p. 266.
50
ENDUIT
(1) White Painted II au Chyp. Moy. (SCE, IV 1 B, p. 12), ou White Painted II au Chyp.
Gom. (SCE, IV 2, p. 52).
51
II - TECHNIQUE
52
ENDUIT
53
POLISSAGE
54
CHAPITRE IV
TECHNIQUE DU DCOR
55
II - TECHNIQUE
(1) Les remarquables photos en couleurs de la Collection Pirides (1973) donnent une
reprsentation trs fidle des nuances que prsentent les cramiques peintes.
(2) Watkins, dans "Chronique" BCH, 95, 1971, p. 373-374 et fig. 81.
(3) Cf. rcemment Lagarce, RDAC, 1972, p. 140-141 : exemples en White Slip I et II.
(4) Par exemple SCE, IV 2, fig. XX, 5 ou 7 ; cf. Deshayes, Ktima, p. 222.
(5) Yon, Salamine, II, n 64 : amphore Photo-White Painted dont le dcor est mettre
en rapport avec le Protogomtrique attique.
(6) Cf. Desborough, The Last Myc, p. 262 : Athnes les cercles et demi-cercles tracs
au compas drivent certainement des demi-cercles tracs la main sur des vases du
Mycnien III C.
56
DCOR PEINT
57
II - TECHNIQUE
58
DCOR PEINT
(1) SCE, IV 1 B, p. 108, cf. Coll. Pirides, n 15, 17, 20, 21.
(2)SCE, IV 1 B, p. 122.
(3) Surtout Base-Ring II : SCE, IV 1 C, p. 173-174 ; cf. Coll. Pirides, n 18, 19, 22, 24.
(4) Painted Monochrome Ware (dite aussi Painted Monochrome Apliki, SCE, IV 1 C,
p. 110 ; voir rcemment cramique Base-Ring et Monochrome Apliki dcor blanc, provenant
d'Angastina : Nicolaou, RDAC, 1972, pi. XI, 5-10. Cf. aussi la priode classique un cas rare de
dcor blanc sur noir, sur une cruche de la classe VI : "Chronique" BCH, 91, 1967, p. 308,
fig. 93.
(5) SCE, IV 2, p. 68-73.
(6) Red-on-Red : SCE, IV 1 A, p. 89.
(7) Red-on-Red, variante des cramiques dcor rouge, souvent pourpre ou violet, de la
rgion du Karpass : SCE, IV 1 B, p. 118.
(8) SCE, IV 2, p. 48-76. La priode qui englobe la fin du Chyp. Gom. et le Chyp.
Arch. est Chypre la priode essentielle du dcor bichrome.
59
II - TECHNIQUE
(1) L'tude fondamentale est celle de Cl. Epstein, Palestinian Bichrome Ware (1966) :
voir en particulier p. 129-133, sur les premiers vases Bichrome trouvs Chypre, imports ou
non.
60
DCOR PEINT
61
62
DCOR PEINT
dcor rouge et blanc sur fond noir, au Chyp. Moy. (1). Au Chyp. Rc.
quelques exemples de dcor noir et blanc figurent sur certains vases
Painted Monochrome (2). Mais il s'agit de cas exceptionnels.
Sur les cramiques rouges, la peinture noire du dcor est parfois
complte par des lignes ou mme des motifs tracs en blanc : c'est le
cas des sries Bichrome Red I (IV) (Fig. 13 d), IV (VII) des priodes
Chyp. Arch. et Chyp. Class. (3).
63
II - TECHNIQUE
(1) On doit les distinguer des variations accidentelles dues aux diffrences d'oxydation
la cuisson, qui font que la mme bande, rouge d'un ct du vase, fonce progressivement pour
devenir noire de l'autre ct : la cramique mycnienne en fournit de nombreux exemples. Cf.
Coll. Pirides n 26 : gourde du Myc. III , dont le dcor varie du rouge au brun selon
l'paisseur du trait.
(2) Cf. Yon, Salamine, II, p. 87.
o
(3) Dite "Trichrome Ware" et rattache au White Painted I-II (dbut Chyp. Moy.) par
P. Astrom, SCE, IV 1 B, p. 17 ; J. Stewart (Op. Athen., 6, 1965, p. 161-164) en rabaisse la date,
la situant la fin du Chyp. Moy., priode laquelle commence se rpandre Chypre l'ide
d'un dcor de plusieurs couleurs, emprunte la rgion syro-palestienne. Il faut signaler que
dans cette mme note de J. Stewart, l'amphorisque de Rizokarpaso de technique Red-and Whiteon-Black ("Chronique", BCH, 85, 1961, p. 276 et fig. 26) ne devrait pas tre qualifi de
Trichrome dans la mme acception que la pyxide de Galinoporni : le dcor en est bichrome
(rouge et blanc) sur fond noir. Il reste que c'est un des plus anciens exemples de dcor bichrome
vritable dans la cramique chypriote.
64
DCOR PEINT
cette rgion, de mme que cette pyxide Trichrome qui tente d'inter
prter sa manire les techniques bichromes sur fond clair des
cramiques syro-palestiniennes.
Par la suite, au 1er millnaire, on observe des essais de
polychromie sur des vases de mmes fabriques que les sries White
Painted et Bichrome I VII : en Polychrome White (1), les rehauts de
bleu, vert, jaune, blanc, cherchent probablement voquer les couleurs
des faences gyptiennes ou gyptisantes ; ils sont fragiles et ont parfois
presque entirement disparu (2). Il existe galement quelques exemples
de polychromie sur fond rouge dans les types V VII : en Polychrome
Red (3), le dcor noir sur fond rouge est rehauss non seulement de
blanc (comme dans le Bichrome Red), mais de jaune, vert, rouge, violet.
65
II - TECHNIQUE
p. 228.
66
DCOR EN RELIEF
'i-,'V V.'li
67
II - TECHNIQUE
(1) SCE, IV 1 C, p. 171 et fig. 39, motifs 1-107. Cf. une interprtation de ces motifs :
Merillees, Op. Athen., 6, 1965, p. 141-145 (en particulier reprsentation de serpents).
(2) Vermeule, Toumba tou Skourou, fig. en frontispice et fig. 74 b.
(3) Par exemple anses en forme de quadrupdes la Fin du Chyp. Moy : SCE, IV 1 B,
fig. XVII, 8 ou XVIII, 9 (White Painted V). Les tenons figuratifs caractrisent en particulier la
srie des tulip-bowls de Vounous (Fig. 39 a) : SCE, IV 1 A, fig. CXXXV, 10 (Red Polished I du
Chyp. Ane), Voir plus loin : anses, tenons, becs . .
(4) Les dcors de cercles ou de demi-cercles si frquents en Red Polished (Fig. 18 a) sont
tracs avec une pointe plutt qu'avec un instrument coupant (par exemple, SCE, IV 1 A,
fig. CXXVII).
(5) Ainsi la cramique nolithique de Palestine dcor incis : Amiran, Ancient Pottery,
p. 18-19, photos 1 et 2.
(6) Procd diffrent, qui n'entaille pas la pte, voir plus loin, p. 64.
(7) SCE, IV 1 A, p. 168-169, fig. 80-81 et fig. LIV, 5.
68
DCOR INCIS
69
II - TECHNIQUE
plus labor, pour tracer des motifs gomtriques dont le rpertoire est
finalement assez monotone, malgr la complexit dans l'organisation de
certains dcors; au dbut du Chyp. Moy., les vases Red Polished III
sont frquemment dcors de motifs dont le contour est incis, puis
rempli d'incisions serres voquant les motifs de la cramique peinte
contemporaine (1). Les catgories noires des mmes priodes utilisent
galement le procd d'incision : Black Polished (Fig. 18 b) (2), Black
Slip II et surtout/// (3).
Le pointill est une variante beaucoup moins souvent utilise par
la cramique chypriote : les sries Red Polished et Black Polished
(Fig. 17b; cf. Fig. 74 a) portent l'occasion des motifs faits de points,
combins avec des motifs inciss (4). En Black Slip III, la fin du
Chyp. Moy., le pointill fin et serr est moins utilis pour tracer des
contours ou des motifs, que pour remplir des motifs au contour incis ;
cette technique de piquetage trs fin sur une cramique sombre est un
emprunt vident la cramique dite de "Tell el-Yahudiyeh", fabrique
extrmement rpandue sur les sites de Syrie, Palestine et Egypte la
priode Hyksos, et dont on a trouv aussi une grande quantit
Chypre (5). Prcisment les formes de la srie Black Slip III, dont le
rpertoire est totalement tranger aux traditions chypriotes, imitent les
formes de cette srie trangre (Fig. 17 c-d) (6). Cette technique de
remplissage pointill n'est donc pas une technique locale, et constitue un
lment des innovations dues une influence considrable du ProcheOrient sur l'le la fin du Chyp. Moy. ; on trouve mme exceptionnel
lement
un tel mode de dcor en Red Polished IV (7).
Le dcor incis est parfois complt par l'incrustation d'une
matire destine faire ressortir le motif : les incisions du Black
Polished sont gnralement remplies d'une matire blanche base de
chaux, qui contraste heureusement avec la surface noire brillante ; les
(1) SCE, IV 1 A, fig. CXIX, 3 (transition Chyp. Ane. III - Chyp. Moy. I).
(2) Ce sont gnralement de petits vases au dcor trs soign ; ibid., fig. CLII.
(3) Chyp. Moy. : SCE, IV 1 fig. XXIX, XXX, 11-18.
(4) Par exemple en Red Polished I : SCE, IV 1 A, fig. LXXIX, 1.
(5) Sur cette cramique, voir Amiran, Ancient Pottery, p. 116-120. Pour les nombreux
vases de cette technique trouvs Chypre (SCE, IV 1 B, p. 130-132), qu'ils soient rellement
imports ou que certains soient faits dans l'le par des orientaux, leur tude ne relve pas de
celle des techniques proprement chypriotes.
(6) SCE, IV 1 B, fig. XXX, 11-18; comparer en particulier avec des cruches de Tell
el-Yahudiyeh : Amiran, Ancient Pottery, pi. 36, n 22 ou 23. Au contraire, les formes du Black
Slip II, en partie contemporaines, conservent les formes rondes traditionnelles de Chypre : SCE,
IV 1 B, fig. XXV.
(7) Par exemple dans la rgion de Limassol : "Chronique" BCH, 89, 1965, p. 251,
fig. 33 ; p. 255, fig. 38 ; 93, 1969, p. 490, fig. 114.
70
DCOR INCIS
71
II - TECHNIQUE
72
DCOR INCIS
73
II - TECHNIQUE
relief (Fig. 20 a), comme les bandes des vases Base-Ring I (1). Dsormais
la cramique peinte prend le dessus Chypre pour des sicles ; on
trouve du reste exceptionnellement dans la cramique peinte du Chyp.
Arch. III (Vlme s.) des dcors figurs qui imitent la cramique grecque
figures noires non seulement dans les motifs ou la composition des
scnes, mais dans la technique de l'incision pour tracer des dtails ou
souligner des contours (Fig. 20 b) ; ces incisions trs fines et lgres
n'entament que la peinture, et ne fendent pas la pte. Il s'agit
essentiellement d'une srie d'amphores du "style d'Amathonte", dont le
dcor trac en figures noires est le plus souvent rehauss d'incisions : on
relve en particulier sur une amphore du British Musum une scne
pittoresque de repas champtre, directement issue de la cramique
grecque (2). Mais cette technique ne constitue pas un dcor incis
proprement parler, elle est tributaire du dcor peint.
(1) SCE, IV 1 C, fig. L, 3 ; 12 ; 13.
(2) V. Karageorghis et J. des Gagniers ont rassembl les amphores de cette srie dans La
cramique chypriote... p. 505-516 (voir en particulier p. 516 l'amphore du British Musum
C 855).
74
DCOR CANNEL
Fig. 21 - CANNELURES
a : Ctes en relief (Cruche "Bucchero" ; Chyp. Rc. III ; Kition ; H. = 15,5 cm).
b: Godrons taills avec un outil large (Cruche "Bucchero"; Chyp. Rc. III ;
Enkomi ; ch. 1/4).
c : Ctes faites avec une lame (Cruche "Bucchero" ; Chyp. Rc. III ; Enkomi ; ch.
1/4).
(1) Les cannelures horizontales, comme on en trouve par exemple sur les bases
moulures de la cramique grecque classique, n'existent pas dans la tradition chypriote.
75
II - TECHNIQUE
icm
Fig. 22 - COMBINAISON DE CANNELURES ET DE DCOR PEINT
a : Cannelures verticales (Cruche Black Slip + White Painted III ; Chyp. Gom. III ;
Vasilia. H. : 18 cm).
b : Cannelures verticales et cannelures formant triangles (Cruche Black Slip + White
Painted I ; Chyp. Gom. I. H. : 20 cm).
(1) "Bucchero" de P. Astronij SCE, IV 1 C, p. 425, fig. LXXVIII, 2 ; il y avait
certainement un atelier Enkomi ou l'on a retrouv des rats de fabrication : Schaeffer,
Enkomi-Alasia, I, p. 181, n 196 ; 189, n 320.
(2) Cf. Kition, une cruche de bronze godrons, du type de celles qui ont servi de
modle aux cruches "Bucchero" : Karageorghis, RDAC, 1963, p. 6.
76
DCOR RSERV
verticales, mais galement ce type de dcor existe sur des vases dont la
surface claire presque blanche ne saurait voquer une surface mtal
lique (1).
La tradition se maintient au Chyp. Gom., reprsente par les
sries Black Slip I /// (2); mais elle se rarfie, et se trouve
frquemment associe une autre technique de dcor sur le mme vase
(Fig. 22), montrant bien ainsi la diffrenciation qui s'est faite avec
l'origine mtallique du motif (3); il arrive mme que les cannelures ne
suivent plus du tout la ligne du vase, mais forment des motifs de
triangles par leur disposition contraste (Fig. 22 b) (4).
5 Engobe rserv (= reserved slip).
Ce procd est fond sur le contraste entre la surface recouverte
d'un engobe, et certaines parties sans engobe laissant voir la pte sur
une certaine tendue. La technique a consist le plus souvent gratter
l'engobe encore humide pour faire apparatre la pte ou un premier
engobe dj sec, en figurant des motifs ; dans certains cas, il est plus
probable que le potier, en passant son enduit au pinceau, a laiss une
bande sans engobe. Dans la cramique chypriote, il s'agit normalement
d'un engobe sombre (noir ou rouge), recouvrant la pte claire, parfois
recouverte d'un premier engobe beige ou chamois.
Dj dans la cramique nolithique de Philia-Drakos A (5), le
potier enlevait l'engobe rouge du bout du doigt ou avec un outil souple,
dessinant ainsi des lignes claires. Puis au Chyp. Ane, sur certains vases
de Red Polished I trouvs Vounous (6), le potier a dlimit des larges
motifs de bandes qui se croisent sous le fond des bols ou dcorent la
panse des cruches (Fig. 74 d) ; dans certains cas on voit la surface
de la pte elle-mme Red Polished I Reserved Slip I), mais il est arriv
(1) Cf. Kition : Karageorghis, BCH, 84, 1960, p. 546-548, fig. 71 ; 72 ; 76-79.
(2) La technique Black Slip, en diminution progressive, survit au Chyp. Arch, et mme
Chyp. Class, (types IV VII), mais de rares exemples, et en gnral sans dcor cannel.
(3) Combinaison de godrons noirs et de dcor peint : SCE, IV 2, fig. IX, 1-8 (Chyp.
Gom. I) ; XVI, 15-16 (Chyp. Gom. II) ; une amphore de la rgion de Paphos reprsente une
survivance exceptionnelle au Chyp. Arch. I : "Chronique" BCH, 88, 1964, p. 320, fig. 46.
(4) Par exemple un plat de Lapithos au Chyp. Gom. I : SCE, IV 2, fig. IV, 8.
(5) Cf. "Chronique" BCH, 94, 1970, p. 239, fig. 92a; cette technique, que T. Watkins
appelle "proto-peigne", est mi-chemin entre le vrai dcor rserv, qui reprsente un motif, et
le dcor peign, qui dessine des lignes (cf. plus loin, p. 79).
(6) SCE, IV 1 A, p. 226, fig. CLI, 5-13 ; un vase de technique semblable, mais dcor de
petits motifs et non de bandes, a t trouv dans le Karpass (ibid., fig. CLI, 6) ; peut-tre
doit-on y reconnatre la production d'un atelier de cette rgion.
77
II - TECHNIQUE
(1) Voir "Chronique" BCH, 87, 1963, p. 329, fig. 7 ; 92, 1968, p. 268, fig. 13.
Toumba(2)touSCE,
Skourou,
IV 1 fig.
B, 10
p. :104
fin etChyp.
fig. Moy.
XXIII,
III.6-7 : Black Slip II (Reserved Slip) ; Vermeule,
78
DCOR PEIGN
(1) Le terme n'est pas entirement satisfaisant, mais il vaut mieux le garder puisqu'il est
consacr par l'usage.
(2) Combed ware du Nolithique II : SCE, IV, 1 A, p. 84.
(3) "Chronique" BCH, 96, 1972, p. 1042.
(4) Cf. ci-dessus p. 77.
(5) Watkins, RDAC, 1973, p. 52.
(6) SCE, IV 1 A, p. 171 et 225 ; fig. CLV.
(7) Selon la terminologie de Stewart, SCE, IV 1 A, p. 224 (- Band Burnished de
Dikaios, ibid. p. 172).
79
II - TECHNIQUE
80
DCOR IMPRIM
(1) Par exemple F. Courby, Les vases grecs relief, pi. III. ; il est remarquer, au reste,
que la glyptique est absente de la civilisation chypriote avant le Chyp. Rc, priode laquelle
apparaissent les premiers sceaux.
(2) Publie dans P. Dikaios, "An Iron Age painted amphora", BSA, 39, 1936-37, p. 68 et
pi. 9 b.
(3)RDAC, 1934, pi. II, 4 et p. 7-8.
(4) "Chronique" BCH, 84, 1960, p. 257 et fig. 25 : il reprsente un dmon terrassant un
taureau (Cyprus Museum 1959/XI-6/1).
(5) Par exemple des personnages avec un char : Spiteris, Art de Chypre p. 93 :
Vllme s. a.C.
(6) Ainsi sur des ttes de jeunes gens trouves Salamine : JHS, 12, 1891, p. 156,
fig. 9 : dbut Vlme s. a.C.
(7) Sal. Tess. 65/2073.
81
II - TECHNIQUE
82
DCOR IMPRIM
(1) "Chronique" BCH, 96, 1972, p. 1024, et fig. 28 Chyp. Class. II.
Fig. 26
MOTIFS IMPRIMS.
a: Impression d'un cylindre creux (Amphore Red Polished III ; Chyp. Ane. III
Pyrgos).
83
II - TECHNIQUE
84
CHAPITRE V
CUISSON*
85
II - TECHNIQUE
86
CUISSON
(1) "Chronique" BCH, 93, 1969, p. 467-469, fig. 55. La trace de ces bobines serait
visible sur de grands cratres mycniens, ce qui dmontrerait alors galement leur fabrication
chypriote.
(2) Par exemple certains cratres de style rude, des bols en Base-Ring ou White Slip, cf.
Lagarce, RDAC, 1972, p. 141.
(3) "Pithos ware", SCE, IV 1 C, p. 260.
87
II - TECHNIQUE
Temprature.
La temprature minimale pour obtenir cette transformation est
d'environ 500 ( 1 ) ; il semble que les cramiques chypriotes aient t
cuites gnralement temprature assez basse, entre 600 et 700 (2) ;
une temprature exacte est au demeurant difficile dterminer dans la
mesure o les notions de dure entrent en ligne de compte.
Atmosphre.
L'oxygnation est en relation directe avec les colorations de la
pte et de la surface ; en effet dans la cramique chypriote de toutes les
priodes, l'oxygnation des oxydes de fer constitue l'lment essentiel
de la coloration. Les oprations se passent en deux temps : la cuisson
proprement dite, pendant laquelle la temprature monte jusqu' sou
mettre
le vase la temprature maximale, puis la post-cuisson,
c'est--dire le refroidissement qui a autant d'importance sur l'oxydation.
L'atmosphre est gnralement oxydante en dbut de cuisson, et avec
l'lvation de la temprature, passe progressivement une atmosphre
rductrice ; en fin de cuisson les cramiques sont gnralement grises ou
noires, plus rouges si la temprature est plus basse.
La post-cuisson est normalement oxydante, puisqu'elle corre
spond l'arrive d'air lorsqu'on cesse d'alimenter le feu, que ce soit dans
un four, ou la fin d'une cuisson ciel ouvert o l'on carte les
braises : dans ce cas la cramique est rouge ; cette combinaison d'une
cuisson rductrice et d'une post-cuisson oxydante parat avoir t la
plus frquente. La post-cuisson rductrice ncessite que l'on ferme les
ouvertures du four, ou que l'on touffe le feu d'un foyer l'air libre :
la cramique devient alors grise ou noire ; de plus il se produit un
enfumage plus ou moins important qui fait pntrer le carbone assez
facilement dans la pte qu'elle noircit galement.
Ds le Bronze Ancien les potiers chypriotes ont su jouer des varia
tions de couleur la cuisson pour obtenir des vases rouges, noirs, ou rouge
et noir (3), selon une technique connue de longue date dans d'autres
rgions (Egypte ou Palestine).
88
TROISIME PARTIE
FORMES
CHAPITRE I
NOTIONS GENERALES ET DFINITIONS
89
III - FORMES
90
A. Dsignation de vases
Diffrenciations morphologiques :
1 . Vases ouverts Vases ferms.
Il est impossible de diffrencier les formes de vases selon leur
fonction, puisqu'elle est le plus souvent inconnue ; la dmarche inverse
est prfrable et l'analyse des formes selon des critres de description
externe et technique permet dans certains cas de dfinir les emplois
possibles d'un rcipient.
a. Vases ouverts (Fig. 30 b).
On dsigne ainsi les rcipients dont la partie suprieure du corps,
qui constitue en gnral l'ouverture, est d'un diamtre suprieur, gal,
ou infrieur de trs peu, au diamtre maximum du corps ; la face
intrieure, travaille comme la face extrieure, c'est--dire enduite, polie,
dcore . . ., prsente le mme aspect de finition. Ces formes ouvertes
sont donc caractrises par le fait qu'elles n'ont pas, sauf exception (1),
de rtrcissement formant col, empchant un liquide de s'chapper ; leur
forme en fait des rcipients d'utilisation momentane : bols, assiettes,
plats . . . Dans le cas de cramique importe, il est certain que des vases
ouverts n'ont pu servir de contenant une denre d'change ; ils ont t
imports pour eux-mmes. Ainsi la tasse de Kamars trouve dans une
tombe de Karmi est un souvenir de voyage en Crte (2) ; de mme la
quantit des milk-bowls de technique White Slip trouvs en Orient (3)
fournit la preuve de l'intrt que prsentait la vaisselle chypriote pour
la clientle orientale au Bronze Rcent.
b. Vases ferms (Fig. 30 a).
Les vases destins la conservation ou au transport sont
normalement rtrcis en un col, ou simplement un court rebord (cf.
fig. 39 b ; 75 c), qui permet ventuellement d'adapter une fermeture ; ce
rtrcissement rend difficile, et inutile, de travailler la face interne du
rcipient. Ces formes fermes comprennent les cruches, gourdes,
amphores . . . dans lesquelles on peut transporter les liquides, ainsi que
les jarres qui permettent de conserver les grains, l'huile, le vin, etc.,
abrits par un couvercle : le diamtre la base du col est infrieur au
diamtre maximum du corps. L encore l'analyse des objets imports est
riche d'enseignements archologiques ; en effet bien des vases ferms
Moy.)
(1) Par exemple de petites tasses col en White Painted III ou Red Polished IV (Chyp.
SCE, IV 1 B, fig. V, 10 ; XIX, 11.
(2) Dbut Chyp. Moy. : Stewart, Op. Athen., 4, 1962, p. 202, fig. 8.
(3) Cf. M. Popham, dans SCE, IV 1 C, p. 431 : vaisselle de luxe.
91
III - FORMES
dcors ont pu tre exports pour la mme raison que les bols cits plus
haut, mais une quantit considrable de vases ferms a seulement servi
d'emballage. Seuls des vases ferms col troit, faciles obturer
hermtiquement, ont pu servir de contenant pour exporter des matires
fluides : ainsi en est-il des flacons parfum, ou des amphores commerc
iales
destines au transport du bl, de l'huile ou du vin (1).
Tels sont en gros les caractres spcifiques de chaque ensemble.
On doit donc tenir compte d'un critre technique (face interne non
travaille) et d'un critre morphologique (rtrcissement suffisant de la
partie suprieure du corps). Mais il va de soi que bien des cas
(1) Sur la signification des formes de vases imports, cf. G. Vallet et F. Villard, dans
Courbin, Etudes archologiques, p. 213.
92
VASES PLASTIQUES
p. 124, (1)
ParisA1973.
ce propos, voir les remarques de J.C. Gardin, dans Fouilles d'Ai-Khanoum, I,
(2) Cf. tudes de vases figuratifs du Chyp. Gom. par A. Piridou, RDAC, 1968,
p. 20-27 ; 1970, p. 92-102.
(3) L'un d'eux (Fig. 31c) reprsente un quadrupde tte humaine, anctre lointain du
centaure : "Chronique" BCH, 98, 1974, p. 844-848, fig. 40.
(4) Voir plus loin, p. 109 : notion de symtrie ; p. 171 : askoi et rhytons.
93
III - FORMES
94
bchers de Cellarka Salamine (1). Mais dans bien des cas on ne peut
rien dire de sr, et des vases d'usage courant ont acquis secondairement
une destination votive, par leur utilisation comme offrande funraire.
Quoi qu'il en soit, les formes utilitaires et votives ont des caractres
communs, et les diffrents lments des vases composites ont les mmes
tendances dominantes que les vases simples correspondants. On se
contentera donc d'tudier ensemble tous les vases d'une mme srie, en
signalant seulement l'occasion les cas o une utilisation particulire est
dmontre (cf. plus loin p. 174 : kernoi).
B. Analyse des lments
En partant du bas du vase, l'analyse distingue les lments suivants :
lments essentiels : Fond (= base), corps (= body) avec paule
(shoulder), col ( neck), ouverture ( mouth) avec rebord (= rim)
et lvre (= lip).
lments fonctionnels annexes : Anse (s) (= handle) ; tenon (s) (=
string-hole), bec (s) (= spout), pieds multiples (= feet).
lments dcoratifs tels que figurines (= figurines), non indispensables
l'utilisation.
LMENTS ESSENTIELS
Ouverture
Corps
Anses
Bec
);
Pieds multiples
Tenon
95
III - FORMES
C. Nombre
A tous ces lments peuvent tre affects des coefficients de
nombre : le cas est frquent pour les lments annexes ou dcoratifs,
mais il se prsente aussi exceptionnellement pour les lments essent
iels : ainsi pour les cruches cols multiples, ou les kernoi plusieurs
bols accols du Chyp. Ane. ou Moy. (Fig. 33 a-b) ; cependant leur
description se ramne aux dfinitions communes.
96
CARACTRES SECONDAIRES
D. Caractres secondaires
Les lments essentiels comme les lments annexes peuvent
prsenter en plus de leurs caractres constitutionnels (forme, empla
cement . . .) des caractres secondaires qui n'affectent pas leur descrip
tion
gnrale, mais s'y ajoutent. A la diffrence d'un simple dcor, ils
font partie de la fabrication mme de cet lment.
1 . Moulures (= mouldings).
Ce terme, emprunt l'architecture, dsigne l'ornementation
saillante sur le profil des diffrentes parties du vase : pieds, rebords,
anses ... ; on y rattache les artes (= ridge) qui soulignent la jonction des
diffrents lments, comme les artes la base du col par exemple (cf.
fig. 53 b). L'ide est inspire Chypre par la mtallurgie, et les profils
moulurs figurent au Chyp. Rc. sur des sries o l'on reconnat
prcisment une influence des vases de mtal ( 1 ). Le faonnage la
main des moulures sur les vases de technique Base-Ring (cf. fig. 53 b)
ncessite une adresse et un soin particulier ; en revanche le tournage
permet de modeler facilement par la pression des doigts ou d'un outil
des moulures rgulires et prcises. C'est pourquoi on en trouve dans les
sries tournes du Chyp. Rc. (cf. fig. 21) et du Chyp. Gom., dont la
surface claire ou sombre, unie ou godronne, voque des surfaces
mtalliques : Plain White Wheel-made (Fig. 34 a) ou Bucchero du Chyp.
Rc (2), Black Slip ou Plain White du Chyp. Gom. I (3), alors que les
moulures ne sont pas habituelles aux sries peintes (4).
Par la suite elles reparaissent la fin de l'poque classique dans
les types VI ou VII, l encore probablement par imitation de vases en
mtal, comme le montrent par exemple les cruches pied et rebord
moulurs, qui de plus portent au col, l'attache suprieure de l'anse,
une sorte de pastille imitant un rivet de fixation (Fig. 34 b) (5).
Cependant dans bien des cas, l'imitation ne procde pas directement
d'objets en mtal, mais des moulures de la cramique grecque classique.
La raret et la simplicit des moulures que l'on trouve dans la
cramique chypriote rendent inutile ici une analyse trop prcise ; le renvoi
au dessin est suffisant.
(1) Voir Catling, Cypriot Bronzework, p. 150-151 et pi. 19-20, propos de vases en
bronze et en argile du Chyp. Rc. III ; cf. aussi figuration de rivets pour tenir l'anse de cruches
moulures au Chyp. Rc. II : SCE, IV 1 C, fig. LUI, 5-7 (Base-Ring II).
(2) SCE, IV 1 C, fig. LXII, 6, 9 ; LXXVI1I, 12. Cf. Catling, Cypriot Bronzework, p. 151
et pi. 20 Chyp. Rc. III.
(3) SCE, IV 2, fig. X 13 ; XI, 16.
(4) Les moulures sont thoriquement lies aux techniques voquant le mtal, donc aux
surfaces unies ; mais il est vident que par contamination les mmes formes ont servi dans des
techniques dcor peint, et ceci ds l'poque gomtrique cf. les amphores rebord moulur
au Chyp. Gom. III, SCE, IV 2, fig. XXIII, 16-18.
(5) Cf. SCE, IV 2, fig. LXVI, 16 : cruche Red SlipV (VII) : et rcemment une cruche
polychrome du IVme s., trouve Soloi : RDAC, 1967, p. 53, pi. XIII, 2.
97
III - FORMES
Fig. 34 - MOULURES.
a : Cruche (Plain White Wheel-made ; Chyp. Rc. III ; Idalion ; ch. 1/4).
b : Cruche (White Painted VI ; Chyp. Class. ; Limassol-Kapsalos ; H. = 34 cm).
2. Rupture de profil.
Il arrive que la courbe du profil, qu'elle soit simple comme pour
beaucoup de vases, ou complexe comme pour les profils en S, soit
brise vers l'intrieur ou l'extrieur. Les formes assez peu labores des
cramiques chypriotes prsentent peu de variations.
La rupture du profil rentrant (Fig. 35), existe frquemment
la base du col des vases ferms, toutes les priodes. On la remarque
sur des vases models la main, dont le col troit, au lieu d'tre mont
la suite du corps par l'adjonction de boudins plus courts, est faonn
part puis fix sur le haut du corps ; le cas est frquent pour des
cruches du Ilme millnaire, sans que ce soit la rgle (1); elle existe
(1) SCE, IV 1 A, fig. LXXXI, 4.
98
CARACTRES SECONDAIRES
galement sur des vases models col large (1). Dans la cramique
tourne du 1er millnaire le col, bien qu'il soit faonn en mme temps
que le corps, en est frquemment diffrenci par une rupture de profil,
qui relve alors d'un souci architectural, et non d'impratifs techni
ques(2).
99
III
FORMES
Une telle rupture intrieure est videmment plus rare dans le cas
des vases ouverts, puisqu'elle suppose un profil plus complexe que ne le
sont gnralement les profils des bols chypriotes ; on l'observe
cependant sur la srie des bols Base-Ring, dont le profil concave du
corps, qui imite celui de bols mtalliques, peut tre bris (1)
(Fig. 35 c) ; on la trouve galement sur les bols munis d'un petit rebord,
comme certains bols du Chyp. Moy. (2), ou des vases du Chyp. Arch.
dont le rebord vas imite le profil des coupes ioniennes (3) (Fig. 35 d).
La rupture extrieure du profil (Fig. 36) ou carnage (4), qui
brise une courbe convexe (5), est relativement rare dans la cramique
chypriote. Bien que la fabrication d'une panse carne soit trs
compatible avec le modelage la main (6), il ne semble pas que les
potiers chypriotes en aient fait grand usage avant le milieu du Ilme
millnaire (7) ; et l'apparition du carnage dans la cramique chypriote
est peut-tre lie indirectement l'influence des formes mtalliques : les
profils anguleux apparaissent par exemple assez frquemment en
Base-Ring, dont les moulures et les artes ont indiqu d'autre part la
parent avec les vases de mtal (8).
La cramique gomtrique et archaque ne l'utilise que rar
ement
; cependant un carnage marque parfois la limite de l'paule de
vases ferms corps cylindrique (9), ou la rupture de profil de panses
coniques ou biconiques (10) ; une ligne anguleuse marque de mme le
profil de certains bols archaques (11).
(1) SCE, IV XC, fig. XLIX, 1 ; cf. bol de bronze : SCE, IV 1 D, p. 490, fig. 63, 28.
(2) SCE, IV 1 B/ fig. V, 10-11 ; White Painted III.
(3) SCE, IV 2, fig. XLVIII, 2 : Bichrome V.
(4) Ce terme controvers (cf. G.Gaudron, "Que signifie le terme carn?", Bull. Soc.
Preh. Fr., 49, 1952, p. 483-485) est conventionnellement admis pour dsigner une ralit
prcise ; sa commodit le fera conserver ici.
(5) II existe d'autres possibilits de carnages sur des courbes complexes, mais la
cramique chypriote prsente habituellement des courbes simples.
(6) La rupture du profil est aise raliser dans le montage au colombin, et le potier
peut imaginer des formes anguleuses sans avoir l'exemple d'objets d'une autre technique (cf.
Gobert, Rev. Tunisienne, 1940, p. 141-143 et fig. 14), comme des vases de mtal.
(7) Quelques exceptions par exemple au Chyp. Moy. : White Painted IV (SCE, IV 1 B,
fig. XIII, 6), White Painted V (ibid., fig. XVI, 15), Red-on-Black (ibid., fig. XXXIV, 4).
(8) Par exemple SCE, IV 1 C, fig. L, 7, 9 (Chyp. Rc).
(9) SCE, IV 2, fig. V, 3 ; VII, 4 (Chyp. Gom. I).
(10) Ibid., fig. LVII, 10 ou 26 (Chyp. Arch. II).
(11) Ibid., fig. LVI, 1 ou 8 (Chyp. Arch. II).
100
CARACTRES SECONDAIRES
101
III - FORMES
Fig. 37 - FILTRE
a : Fond (Passoire Plain White I ; Chyp. Gom. I ; Lapithos)
b : Ouverture (Pot Base-Ring I ; Chyp. Rc. I ; ch. 1/4).
c : Bec (Cruche White Painted II ; Chyp. Gom. II ; Lapithos).
d : Fond (Cruche Proto-White Painted : Chyp. Gom. I A ; Kourion-Bamboula).
(1) SCE, IV 2, fig. IV, 16 (vases anse de panier) ; VIII, 18 (cruche anse verticale). Cf. au
Chyp. Gom. II : fig. XIII, 19 ; XVI, 7.
(2) Amiran, Ancient Pottery, p. 251, pi. 84, 10-11 : cruches bec gouttire, dates de
1200-1000 a.C. : beer-jugs.
102
CARACTRES SECONDAIRES
103
III - FORMES
104
CARACTRES SECONDAIRES
(l)Cf. fig. 31 a.
(2) Tenons des tulip-bowls de Vounous (SCE, IV 1 A, fig. CXXXIV-CXXXV), anse de
cruche {ibid., fig. LXXIII, 3) : Red Polished I.
(3) En particulier au Nord-Ouest de l'le, Stphania ou Morphou : SCE, IV 1 B, fig.
XVII, 8 : XVIII, 9 ; Vermeule, Toumba tou Skourou, fig. 37,48, 55 : White Painted V (un
exemple identique de technique Black Slip : ibid., fig. 38). Cf. plus loin p. 149, 165.
(4) Voir cependant un type de cruche tte de chouette : SCE, IV 1 C, fig. XLI, 15 (il
s'agit du dbut de la priode, alors que survivent encore les traditions du Chyp. Moy.). Voir
aussi fig. 44.
(5) La cramique du Chyp. Gom. prfre les vases franchement figuratifs tels que les
rhytons ou askoi (SCE, IV 2, fig. VII, 7, 13-15), aux lments figuratifs sur des vases de type
normal.
(6) Le trait apparat ds le Chyp. Gom III (voir SCE, IV 2, fig. XXIII, 1, 4, 5), et
peut-tre doit-on en reconnatre les dbuts dans les taches qui marquent volontairement le haut
de la cruche ouverture pince reproduite figure 22 a, et date du Chyp. Gom. III.
(7) SCE, IV 2, fig. XXXV, 8 ; XXIX, 13-15 : Chyp. Arch. I . XLII, 4-5 ; L, 6 : Chyp.
Arch. H.
(8) Ibid., fig. XXXII, 4, 6, 8, 9, 12 ... ; le type apparat ds la fin du Chyp. Gom.
ibid., fig. XVIII, 15 (White Painted III).
(9) Cf. N.R. Oakshott, "Horned-head vases handles", JHS, 86, 1966, p. 114.
(10) SCE, IV 2, fig. LIV ; le type subsiste au Chyp. Class. : fig. LXIV, 9-10.
(11) Combinaison de la figurine purement dcorative et de l'lment fonctionnel
figuratif ; ce style est particulier la rgion de Marion.
105
III - FORMES
106
H. = 14 cm).
CARACTRES SECONDAIRES
Fig. 40 - APPENDICES
a : Ergot sur l'anse (Cruche Black Slip II ; Chyp. Moy ; Lapithos ; ch. 1/4).
b : Contrefort (Jarre Coarse ware ; Chyp. Gom. I ; Salamine ; ch. 1/4).
(1) Par exemple White Painted IV : SCE, IV 1 B, fig. XV, 8, 10 au Chyp. Moy. ; White
SlipI : SCE, IV 1 C, fig LXXXI, 7, 8 au Chyp. Rc. ; on en a quelques exemples ds la fin du
Chyp. Ane, voir infra, fig. 72 b.
(2) Ainsi en White Painted IV : SCE, IV 1 B, fig., XII, 8, 9 ; les anses caractristiques
des mikl-bowls en White Slip : SCE, IV 1 C, fig. LXX ou LXXXIII.
107
III - FORMES
accrocher le vase vide, ou le tenir deux mains lorsqu'il est rempli (1).
On trouve parfois aussi des contreforts pour consolider des pieds
multiples : au dbut du Chyp. Gom., un vase de technique grossire
prsente ce caractre, videmment emprunt la technique du mtal,
comme en tmoigne aussi la forme renfle du contrefort lui-mme
(Fig. 40 b).
Fig. 41 - SYMETRIE
1 : Solides de rvolution verticaux (vase ferm, vase ouvert).
2 : Vases dont l'axe de symtrie vertical n'est pas de rvolution, a : type simple,
b : type dont le corps est un solide de rvolution axe horizontal.
3 : Vases plan de symtrie, a : corps de type normal axe de rvolution, b : corps
plan de symtrie.
(1) Red Polished I III : SCE, IV 1 A, fig. CXXIV, 6 ; CXXVII, 5 ; CXXVII, 7 ; ces
vases utilitaires, considrs comme des vases traire, ont la mme forme que des vases dont les
paysans d'Afrique du Nord se servent pour le mme usage : Camps, Monuments . . ., p. 254-255,
fig. 89.
108
SYMETRIE
109
III - FORMES
110
SYMTRIE
111
III - FORMES
(1)
de gourde
(mais 186
Pottery, p.
(2)
112
De mme la tendance mycnienne prfrer les bases aboutit la cration d'un type
base annulaire: Furumark, Mycenean Pottery, p. 616, type 187-188, Myc. III A
: type lenticulaire sans base). Cf. en Crte, gourde base annulaire : Lacy, Greek
141, fig. 63 d, Minoen Rcent III.
Amiran, Ancient Pottery, pi. 91, 93.
SYMTRIE
lenticulaires (Fig. 43 a), mais aussi des cruches et gourdes une ou deux
anses dont la panse est peu prs sphrique (Fig. 70 b), bien qu'elles
soient fabriques selon le mme procd ( 1 ) ; gnralement ces gourdes
sont marques de protubrances aux extrmits de l'axe horizontal. Le
type de cruche panse ronde ainsi faonne devient une forme carac
tristique
du Chyp. Gom., et subit une volution qui lui est propre (cf.
p. 129) l'augmentation de la profondeur de ces moitis de panse aboutit
un tirement du vase en largeur, et la constitution d'un type
nouveau : la cruche-tonneau (= barre l-shaped) (Fig. 43 b ; 67 b-c), si
frquente au Chyp. Gom. III et Chyp. Arch. I (2).
3 Vases plan de symtrie (Fig. 41,3).
Dans une dernire catgorie de vases, les lments essentiels
(fond, corps, col, ouverture) ne sont rguliers que par rapport un plan
de symtrie (toujours sans tenir compte des annexes).
a Dans certains cas, le fond et le corps sont pourtant organiss
autour du mme axe vertical de rvolution (Fig. 41 , 3 a), et donc de section
circulaire, mais le col n'est pas dans le mme axe vertical, mme si lui
aussi est de section circulaire. Ce cas se produit partir de l'intr
oduction du tour : les diffrents lments sont tourns sparment, puis
adapts les uns aux autres. Dans cette catgorie entrent en particulier les
vases trier (= false-necked jars, stirrup-jars) de tradition mycnien
ne
(3), ainsi que certains askoi faits au tour dans la cramique du Chyp.
Gom. (4).
b II reste enfin les vases dont le corps lui-mme est construit
selon un plan de symtrie ; ils ne se ramnent pas une forme gomt
rique, et s'apparentent au modelage des figurines ; dans cette
classe entrent la plus grande partie des askoi, rhytons (Fig. 45), vases
plastiques plus ou moins ralistes ou fantastiques, dont les priodes
Chyp. Moy. et Chyp. Gom. ont t particulirement riches (voir plus
loin, p. 169).
n 93-94(1): fabrique
Les lignes
orientale
du tour
; n 85
indiquent
: fabrique
leurchypriote
mode de
; dbut
fabrication
Chyp. Gom.
(cf. Yon,
I). Salamine II,
(2) SCE, IV 2, fig. XIX, 1 1, 1-2 ...
(3) Furumark, Mycenaean Pottery, forme 46. Vases trier de fabrication chypriote au
Chyp. Gom. : SCE, IV 2, fig. V, 20, White Paint ed I (Lapithos) ; cf. plus loin p. 170.
(4) SCE, IV 2, fig. VII, 3-5 ...
113
III - FORMES
I967/X-27/3
Illustration non autorise la diffusion
eut.
Fig. 45 - VASES PLAN DE SYMTRIE
a : Askos (White Painted III-V - String-hole style ; Chyp. Moy. II-III ; H. = 6,5 cm),
b: Rhyton (White Painted II ; Chyp. Gom. II ; rgion de Famagouste;
H. = 6,8 cm).
114
CHAPITRE II
ANALYSE DES FORMES : ELEMENTS ESSENTIELS
115
III - FORMES
Fig. 46 - FONDS
a : Fonds 1-10 ; b : Fond pidestal (Brle-parfum ; Chyp. Arch. II ; Salamine ; H.
25 cm).
116
FOND
(1) Cf. SCE, IV 1 B, fig. XX, 1, 8 : Red Polished IV .; dans le cas de vases ferms col
troit, un lger balancement ne met pas en danger l'quilibre rel du vase mme plein.
(2) SCE, IV 1 A, fig. CXXVII ; ils ne devaient pas tre poss sur un sol uni, mais dans
des cailloutis ou de l'herbe.
(3) White Polished (Encrustedj : SCE, IV 1 A, fig. CL.IV, 20.
(4) Cf. ibid. fig. CLIV, 7 : un bol hmisphrique Red Polished dcor des mmes motifs
que la moiti infrieure de la cruche cite plus haut.
(5) Nolithique : SCE, IV 1 A, p. 41 (Khirokitia), 69 (Troulli) ; Chalcolithique ibid.,
p. 119 (Erimi).
(6) Cruches ou jarres ; cf. SCE, IV 1 B, fig. VIII, 6 (White Painted Illj XVII, 6 (White
Paint ed V) ; XXI, 14 (Red Slip).
117
III - FORMES
118
FOND
119
III - FORMES
(1) On a trouv Salamine plusieurs exemples de ces cuvettes basses caractrises par
leur gros dgraissant, leur paroi paisse, leur fond plat dbordant.
(2) SCE, IV 1 , p. 1 19, fig. 58, 10 ; une "bouteille" de mme forme a t trouve
Vathyrkakas prs de Paphos : Archol. Viv., 1966, p. 116, fig. 1.
(3) SCE, IV 1 A, fig. CXXXII, CXXXIII : Red Polished I.
(4) Ibid., fig. LXI, 2: Red Polished I-II ; comparer avec le fond rond en Red
Polished III, fig. LXIII, 1.
(5) Exemples Black Slip I et II au Chyp. Moy. SCE, IV 1 B, fig XXII, 9 ; XXVII, 5 ;
XXIX, 5-6 ; ce sont habituellement des vases de grande taille. Au contraire les cruchons White
Shaved (SCE. IV 1 C, fig. LVIII, 2-9) sont de petits rcipients (15 20 cm), faciles suspendre :
la cramique peinte White Painted VI imite l'occasion cette forme, comme dans le cas de
cruchons tte de chouette : SCE, IV 1 C, fig. XLI, 15.
(6) Par exemple SCE, IV 2, fig. XLIV, 10-1 1 : Plain White IV du Chyp. Arch. I.
(7) Plain White VU au Chyp. Class : ibid., fig. LXVII, 24-27 ; LXIX, 6.
120
FOND
121
III - FORMES
122
CORPS
(1) Pour viter des confusions, on exclut le terme de bords parfois employ pour dsigner
les parois du vase.
(2) Le type d'analyse trs prcise d'A. Shepard (Ceramic . . ., p. 224-255) serait utile
pour l'tude de chaque catgorie prise en particulier. On se limite ici aux donnes gnrales.
(3) SCE, IV 2, fig. V, 5.
(4) SCE, IV 2, fig. V, 6 : White Painted I.
(5) SCE, IV 1 A, fig. XXX, 4 (Red Lustrous de Sotira) ; XXXVIII, 2 (Red Slip d'Erimi)
leur fabrication manuelle un peu irrgulire les empche parfois de se diffrencier nettement de
formes lgrement convexes (7 par exemple) ; la mme constation vaut pour les profils vass de
la mme priode (2 et 12).
(6) SCE, IV 1 A, fig. XXXVIII, 3 (Red Slip d'Erimi) . XLV, 6 (Plain White
d'Amblikou).
(7) Ibid. fig. L, 13 (Philia : Chyp. Ane. I) ; CXLIX, 7-8 (Red Polished II Chyp.
Ane. II) ; SCE, IV 1 B, fig. X, 8 (Chyp. Moy.).
(8) SCE, IV 2, fig. XLVII, 16 ; LVI, 23 (White Painted et Plain White V).
(9) Coupes du Chyp. Gom. III SCE, IV 2, fig. XXI, 11.
123
III - FORMES
Concaves (4-6) :
4 : parallles. Cette forme (3), qui est une variante des formes
cylindriques, n'a pas t exploite Chypre dans la fabrication
traditionnelle.
5 : divergents : le cas se produit en particulier pour des vases ouverts,
comme les calathoi gomtriques (4).
6 : convergents. Cette possibilit thorique n'a pour ainsi dire jamais
t utilise (5).
Les profils concaves sont donc exceptionnels Chypre et
rservs de prfrence aux vases ouverts. A vrai dire ils ne correspondent
pas la nature du modelage de la pte argileuse ; et dans les civilisations
qui en font usage, ils s'expliquent d'ordinaire par l'influence d'une
technique diffrente, comme celle du mtal.
(1) Surtout dans la fabrique Black-on-Red II (IV), qui parat avoir bnfici de formes
plus recherches que d'autres catgories (SCE, IV 2, fig. XXXVIII, 13) ; cf. plus haut, fig. 31 a :
flacon anthropomorphe.
(2) SCE, IV 1 A, fig. XXXVI, 8 {Red-on-White d'Erimi).
(3) Forme ralise par exemple dans la cramique mycnienne : Furumark, Myc. Pott.,
p. 44, fig. 12, type 97 (parmi les types influencs par les formes mtalliques) ; p. 53, fig. 15, type
226. Cf. Lacy, Greek Pottery, fig 67 c : "mug" ; des vases mycniens de cette forme ont t
exports vers la Mditerrane orientale : km3i\,Ancient Pottery, p. 186, photo 203.
(4) SCE, IV 2, fig. XXI, 2 {Bichrome III : Chyp. Gom. III).
(5) Voir cependant des flacons Black-on-Red II (IV) au Chyp. Arch. I SCE, IV 2, fig.
XXXVIII, 11.
124
CORPS
III J
\\l\D
Bichrome
Plain
Polished
Arch.
8(IV);
Ane.
(Bol
Fig.
1 -- Elliptique
47
Red
II).
Cylindrique
I).
White
Chyp.
-II
Polished
III
CORPS
11
4; -V;
;-Chyp.
Arch.
(Cruchon
Piriforme
Concave
Chyp.
Chyp.
IICOURBE
(bouteille
Ane.
;I).
Chyp.
Gom.
7Arch.
(Cruche
II).
-(Tasse
White
Plain
Globulaire
Ane.
SIMPLE.
III).
3II).Shaved
-II).
White
Red
mycnienne).
6Conique
10- -Polished
Concave
(Cruche
I; Ovode
; Chyp.
Chyp.
(Flacon
IV
Plain
conique
Rc.
Ge'om.
(Cruche
;5 Chyp.
-Black-on-Red
I-II).
Concave
White
I).(Flacon
Red
9Moy.
2II--; Biconvexe
Polished
vas
Chyp.
I).
vas
II 12
Black-on-Red
(IV)
(Tasse
-Convexe
Gom.
I(Calathos
;;(Hydrie
Chyp.
Red
II).
II
125
III - FORMES
Convexes (7-11) :
Les profils
importante dans la
sont extrmement
tiendra donc ici aux
126
CORPS
(l)SCE, IV 1 C, fig. LI, 4 ; LUI, 9 ; cf. Furumark, Myc. Pott., p. 22, fig. 3 : type 16 ou
17 ("piriform" ou "conical-piriform"). Cf. aussi en Base-Ring une imitation des spindle-bottles
syriennes : SCE, IV 1 C, fig. LI, 11-12.
(2) Bols profil anguleux et partie infrieure concave : SCE, IV 1 C, fig. LU, 8 ; cf.
SCE, IV 1 D, p. 490, fig. 63, 27 ; 28 : bols en bronze.
127
III - FORMES
profil que prsentent par exemple les coupes "en cloche" de fabrique
Proto-White Painted ou White Painted I, o se retrouve une tradition
mycnienne (1). Mais gnralement, la prsence d'un rebord redress en
haut de la paroi d'un bol (2), est marque par une rupture de profil,
parfois souligne par le dcor, qui dlimite la jonction du rebord et de
la panse (cf. Fig. 35 d).
Bien que ces courbes complexes, thoriquement possibles,
apparaissent l'occasion dans la cramique chypriote, leur raret est
telle qu'elle n'entrane pas ici une analyse plus prcise ; elle serait
cependant ncessaire pour tudier par exemple les profils des sries
Base-Ring.
Tous les types axes de rvolution, et en particulier les profils
convexes (7 11), pourraient tre galement diffrencis de faon
plus prcise. Pour suivre l'volution de telle ou telle catgorie, il faudra
tenir compte galement des proportions, du rapport entre la hauteur et
le diamtre, de l'quilibre entre les divers lments : ainsi, les cruches et
amphores corps ovode des priodes gomtrique et archaque,
voluent d'une manire trs nette du type I au type VI (3), bien qu'elles
se rattachent toutes la forme 10. De mme, l'tude de tous ces
aspects montrerait par exemple, comment on passe progressivement des
formes ovodes du Red Polished I aux profils piriformes assez lourds du
Red Polished III ou IV (4). Cependant pour la clart de l'analyse, on
s'en tiendra ici un certain nombre de types qui refltent les caractres
tudis plus haut : le corps des vases axe vertical de rvolution sera
qualifi de :
cylindrique (= cylindrical) ;
vas ( diverging upwards) ;
conique (= cortical) ;
concave (= concave) ;
concave vas (= concave diverging upwards)
concave conique ( concave conical) ;
globulaire (= globular) ;
elliptique (= elliptical) ;
(1) Par exemple Yon, Salamine II, n 166-196.
(2) Bol BichromelV imitant les bols ioniens : SCE, IV 2, fig. XXX, 19.
(3) Forme assez arrondie, large et un peu lourde du White Painted I (SCE, IV 2, fig. V,
14) ; forme longue presque elliptique du White Painted VI (fig. LVIII, 5). Cf. E. Gjerstad, Op.
Athen., 3, 1960, p. 105-122.
(4) SCE, IV 1 A, fig. LIX, 3 : cruche ovoide Red Polished I ; LXII,, 3, 8 : cruches globul
aires Red Polished II et III ; SCE, IV 1 B, fig. XIX, 1 8 : cruche piriforme Red Polished IV.
128
CORPS
9 : biconvexe ( biconvex)
10 : ovode (= ovoid) ;
1 1 : piriforme (=. piriform, pear-shaped) ;
12 : convexe (= convex) ;
13 : complexe (= complex).
Cas particuliers (14 - 17) :
Outre les types habituels, dont le corps constitue un solide de
rvolution, il existe quelques types de vases dont le corps s'organise
autour d'un axe vertical de symtrie qui n'est pas de rvolution (1). Ces
formes sont lies soit la fabrication la main (14), soit une
utilisation particulire du tour (15-17).
14 : Corps de section ovale ou quadrangulaire, symtrique par
rapport un axe vertical ; c'est ainsi que se prsentent les pyxides
ovales du Chyp. Ane. (2), les longues cruches aplaties ou carres du Chyp.
Moy. (3), ou les pyxides rectangulaires du Chyp. Gom. (4).
15-17 : Une srie particulire, peu prs limite dans le temps la
priode qui va du Chyp. Rc. au Chyp. Arch., est constitue de vases
dont le corps est un solide de rvolution avec axe horizontal (5) ; selon
le rapport entre le diamtre de ce solide et la longueur de l'axe
horizontal (Fig. 49), le corps est :
15 : lenticulaire, ( lentoid) si le diamtre est suprieur la longueur
(cf. fig. 43 a ; 44). C'est le type des gourdes du Chyp. Rc. puis du
Chyp. Gom., qui imitent les "pilgrim-flasks" de tradition orientale (6).
129
III - FORMES
(1) Gnralement pour des eruehes une seule anse, alors que les gourdes lenticulaires
en ont deux : Amiran, Ancient Pottery, pi. 91, et p. 270-271 (Voir l'importation de tels vases
Chypre : Yon, Salamine II n 93-94) ; ces cruches rondes portent souvent un dcor bichrome.
(2) SCE, IV 2, fig. III, 11-15 : White Painted I ; Yon, Salamine II, n 95, Proto-Bichrome
( deux anses).
(3) Cf. SCE, IV 2, fig. III, 15.
(4) Comparer SCE, IV 2, fig. VII, 10 (Bichrome I, Chyp. Gom. I) et fig. XLIX, 2 {B
ichrome
V, la forme trs tire). Les exemplaires les plus russis appartiennent aux sries dcor
figur, reprsentant des oiseaux, caractristique du Chyp. Arch. I (SCE, IV, 2 fig. XXXIII, 1-2 :
Bichrome IV). Cf. fig. 67 b.
(5) Plain White IV : SCE, IV 2. fig. XLIV, 10-1 1.
(6) Cf. p. 100 et fig. 36.
(7) II en est ainsi de presque tous les vases anthropomorphes cits par A. Piridou,
RDAC, 1968, pi. VIII-X.
130
COL
(1) Voir en particulier les cratres amphorodes mycniens (Sjoqvist, The Late Cypriote
Bronze Age. p. 69), et leur filiation dans la cramique du Chyp. Gom. (SCE, IV 2, fig. II, 15 :
White Painted ).
(2) Au Chyp. Moy. : SCE, IV 1 B, fig. XII, 11, White Painted IV. Au Chyp. Rc. : SCE,
IV 1 C, fig. XLVII, 5-10, tasses Base-Ring I, dont la forme est lie aux formes mtalliques.
(3) Du Chyp. Gom. 1 au Chyp. Class. II : SCE, IV 2, fig. III, 10 (White Painted I) ;
LXIV, 3 (White Painted VII). Ils sont cependant beaucoup plus rares que les cols de vases
ferms.
(4) Cf. plus haut p. 99, et fig. 35.
(5) Cf. plus haut p. 113.
(6) Voir Yon, Salamine, II, p. 49 et fig. 8 : fixation d'un col de gourde.
(7) Voir p. 122, analyse du corps.
131
III - FORMES
132
COL
(1)
(2)
(3)
(4)
fig. CXI,(5)3
133
III - FORMES
(1) SCE, IV, 2, fig. XXXIX, 9, Black-on-Red II (IV) ; le trait apparat galement dans la
cramique White Painted et Bichrome.
(2) Voir cependant une jarre Bichrome V, SCE, IV 2, fig. XLVIII, 7, au Chyp. Arch. II.
(3) Par exemple Stroke Polished I (VI) ou Plain White VI au Chyp. Class. I ; SCE, IV 2,
fig. LXI, 23 ;LXIII, 14.
(4) SCE, IV 2, fig. XXXVIII, 8 : flacon Black-on-Red II (IV), qui prsente la mme arte
mi-hauteur du col.
134
OUVERTURE
135
III - FORMES
136
OUVERTURE
(1) SCE, IV 2, fig. VIII, 13, 17 etc. Gnralement le resserrement est assez marqu, et
dforme considrablement le cercle de l'ouverture (fig. 51b); une variante plus labore,
l'ouverture trilobe (trefoil), n'est pas propre aux traditions chypriotes mais a pu se fabriquer au
Chyp. Arch. par imitation des cramiques grecques.
(2) Cf. T. Oziol et J. Pouilloux, Salamine, I : Les Lampes, p. 15-16, pi. XIII, 1-2 : simple
lvre arrondie (Chyp. Gom. I) ; XII, 3-4 : rebord plat horizontal (Chyp. Arch. II).
(3) Surtout Kalopsidha, o les marques du commerce avec l'Orient ont t
considrables : P. Astrom, Kalopsidha, p. 110-113.
(4) SCE, IV 2, p. 169-170, et fig. 37 ; elles sont faonnes selon le mme procd de
pincement que l'ouverture des cruches cites plus haut ; mais a l'poque archaque elles le sont
partir de coupelles rebord plat horizontal.
(5) SCE, IV 1 A, fig. LXIV : ouverture gouttire ; cf. cruche bouche ronde : fig. LXXXI.
(6) SCE, IV 1 A, p. 168-169 ; p. 202 ; fig. LIII-LIV.
137
III - FORMES
au Chyp. Ane. et Moy. I-II (1), cette dernire poque, les gouttires
prsentent volontiers des courbes accentues qui entranent parfois, par
un souci d'quilibre la fois matriel et esthtique, une courbe inverse
du col (Fig. 51 e).
Cas particulier :
La cramique peinte de certains ateliers du Chyp. Moy. prsente
un phnomne trs particulier : l'extrmit du verseur en gouttire est
resserr au point de se refermer compltement (Fig. 72 d ; cf. fig. 57 i) ;
l'arrire de ce qui tait l'ouverture devient alors une ouverture latrale
pour le remplissage, et l'extrmit se transforme en verseur tubulaire
(2). Malgr cette diffrence, la forme d'une telle ouverture se rattache
techniquement l'ouverture gouttire dont elle est issue.
Caractres secondaires :
- Filtre :
Le cas est trs rare, puisque l'ouverture sert au remplissage : il y
en a cependant eu des exemples au Chyp. Moy., puis au Chyp. Rc, et
dans la cramique du premier millnaire (cf. exemples cits plus haut
p. 103) ; un cas particulier est reprsent par des cruches dont l'ouverture
est demi obture par un filtre : la partie arrire, ouverte, sert au
remplissage, alors que le ct oppos l'anse permet de verser en
filtrant le contenu de la cruche (3).
Aspect figuratif :
II s'en rencontre surtout naturellement aux priodes portes sur
le modelage et la figuration : en particulier le Chyp. Moy. (4) et dans les
sries Chyp. Arch. (cf. plus haut p. 105 et fig. 39 c).
E. Lvre (= rim) Fig. 52
L'extrmit du rebord l'ouverture est traite de faon trs
variable par le potier selon qu'elle est travaille la main, ou coupe au
couteau pendant que tourne le tour, ou faonne de quelque autre
(1) SCE, IV 1 A, fig. LIX (Red Polished I) ; LXV, 1-3 (Red Polished III) ; SCE, IV 1 B,
fig. III, 5-9 (White Painted II, Chyp. Moy.).
(2) SCE, IV 1 B, fig. XI, 5, 6, 10 ; c'est un trait particulier au String-hole Style, provenant
probablement d'ateliers au centre de l'le, en particulier Yeri.
(3) SCE, IV 2, fig. XLIII, 12 : cruche Red Slip II (IV), Chyp. Arch. I.
(4) Vermeule, Toumba tou Skourou, fig. 48 : cruche White Painted.
138
LVRE
Fig.
123456
52 - PROFILS DE LVRES.
78
(1) Ces diffrenciations seront utiles dans l'analyse de cas prcis de vase, ou d'une srie
particulire. Dans une tude gnrale en revanche, il n'est pas toujours indispensable de procder
ces diffrenciations ; les caractres du rebord et de la lvre se confondent parfois, et les
variations sont souvent sans signification relle.
139
CHAPITRE III
ANALYSE DES FORMES :
ELEMENTS FONCTIONNELS ANNEXES
141
III - FORMES
ANSES
(1) II ne faut pas oublier par exemple que les grandes cruches de Vounous en Red
Polished I ont prs de 80 cm de haut (SCE, IV 1 A, fig. LVIII, LIX . . .) ; il y a en revanche
dans la mme srie de nombreux exemples de jarres aux deux anses colles (fig. CIX, 1-19).
(2) SCE, IV 1 A, fig. CXV, 11 : jarre Red Polished I (Chyp. Ane. II) ; SCE, IV 1 B,
fig. XXVII, 3 : Black Slip II (Chyp. Moy. I).
(3) C'est le cas des hydries des priodes Chyp. Gom. et Arch. (SCE, IV 2, fig. Vil, 2 :
White Paint ed I ; XLVII, 5 : White Painted V) : aux deux anses horizontales qui servent au
transport, s'ajoute une anse verticale pour verser. L'utilit de telles combinaisons avait dj t
dcouverte au Chyp. Ane, puisqu'on a quelques exemples d'"hydries" Red Polished III deux
anses verticales et deux anses horinzontales (SCE, IV 1 A, fig. CXV, 7-8).
(4) Dans une civilisation d'architecture simple au mobilier rduit, une grande partie du
matriel cramique tait suspendu plutt que pos (cf. de nos jours en Afrique du Nord, les
parois couvertes de vases dont parle Gobert, Rev. Tunis., 1940, p. 122).
143
III - FORMES
trouve de rares exemples) ne peut gure servir qu' pencher le vase plein
sans le soulever, si c'est un vase ouvert (1), ou au contraire soulever un
vase ferm pour le dplacer (2) ; en revanche l'anse verticale unique
des cruches permet de les pencher, en mme temps qu'on les soulve
pour verser.
Disposition :
Elle est verticale ou horizontale (V ou H), c'est--dire que les
deux points d'attache sont dans un plan vertical ou horizontal : une
anse horizontale peut tre dresse presque verticalement (Fig. 75 a-b),
mais l'essentiel rside dans le caractre technique qu'est l'implantation
des points d'attache.
Emplacement :
L'anse, verticale ou horizontale, peut tre situe sur le rebord
mme du vase ou sur le corps (dans le cas des vases col ou rebord,
le haut du corps est l'paule du vase) ; une anse verticale peut en outre
relier deux lments : le rebord et le corps, ou le col et le corps (3).
Un cas plus rare concerne les anses places sur le dos de vases ferms
leur partie suprieure, comme le sont les askoi et les rhytons (Fig. 45) :
par analogie avec les vases normaux, elles se classent avec les "anses de
panier", cas particulier des anses situes sur le rebord (cf. p. 146).
Forme :
La forme de l'anse, visible dans sa section, rsulte du mode de
fabrication ; elle peut tre faite d'un simple boudin roul dans les mains,
et prsenter une section arrondie (plus ou moins rgulire selon le soin
et la qualit du travail) ; elle peut aussi reprsenter une sorte de ruban
plat ou aplati : la section en est rectangulaire, ovale, etc. ; il arrive aussi
qu'elle soit faite de plusieurs boudins assembls, qu'ils soient colls sur
toute leur longueur (cf. fig. 62 b-c) (4), ou enrouls en torsade, tresss (5)
etc. Il existe en outre quelques exemples d'anses modeles au Chyp. Moy.
qui s'apparentent des tenons (6).
(1) Par exemple certains grands milk-bowls du Chyp. Ane. (SCE, IV L A, fig. CXXV, 2-3).
(2) Certaines jarres portent une telle anse horizontale symtriquement une anse
verticale (SCE, IV 1 A, fig. CXV, 5-6 : Red Polished III).
(3) On ne peut exclure la possibilit d'anses unissant la base un autre lment (cf.
Altgis und Altkypros, n 796, 797, 799 : bols coniques deux anses du Bronze Ancien de
Troie ou d'Orchomene), mais il ne semble pas y en avoir eu d'exemples Chypre.
(4) SCE, IV 2, fig. XLII, 4-5 : Bichrome Red I (IV) : Chyp. Arch. I.
(5) Au Chyp. Moy. : SCE, IV 1 A, fig. LXV, 5 ; au Chyp. Geom. : Medelhavsmuseet de
Stockholm, A 21. 17.
(6) Voir plus loin p. 154.
144
ANSES
145
III - FORMES
(1) SCE, IV 1 C, fig. LXVI : Plain White Wheel-made I (Chyp. Rc. III) ; SCE, IV 2
fig. XX, 4 : White Painted III (Chyp. Gom. III).
(2) SCE, IV 1 C, fig. LXXVI, 2 : Late Cypriote III Dcort d.
bouche (3)
pince
Par duexemple
Chyp. Arch.
les amphores
(fig. XXXIV,
Chyp.1-10).
Gom. (SCE, IV 2 fig. VI, 1-4), ou les cruches
(4) SCE, IV 1 B, fig. III, 1, 2 ; V, 6 (White Painted II et III).
(5) SCE, IV 1 A, fig. CXXVII, 11, Red Polished I ; leur origine s'explique peut-tre
comme une transposition en terre cuite de l'anse d'osier ou de corde qui devait servir soulever
certains de ces vases ; en effet plusieurs bols de ce type prsentent des tenons perfors ou de
petites anses, symtriques un autre point d'accrochage (tenon ou appendice renforant le
bec) : fig. CXXVII, 7, 8 (Red Polished III).
(6) Amiran, Ancient Pottery, p. 251, pi. 84, 10.
(7) SCE, IV 1 C, fig. LXXVI, 8-10 : Late Cypriote III dcort ed ware (Chyp. Rc. III) ;
SCE, IV 2, fig. XXXIX, 11, 12 : Black-on-Red II (IV) (Chyp. Arch. I).
146
ANSES
(1) SCE, IV 1 A, fig. XCVIII, 7, 8 : Red Polished III (Chyp. Ane. III - Chyp. Moy. I) ;
SCE, IV 2, fig. XLII, 9 : Bichrome Red I (IV) (Chyp. Arch. I).
(2) SCE, IV 1 A, fig. XCVIII, 9 : Red Polished (Chyp. Moy. I).
(3) SCE, IV 2 C, fig. IV, 20 ; cf. aussi des askoi en forme d'oiseau, dont l'anse double
s'appuie au centre sur le col de remplissage : SCE, IV 2, fig. XXIV, 6 : Bichrome III (Chyp.
Gom. III).
(4) SCE, IV 1 B, fig. XVI, 1-5 : White Painted V (Chyp. Moy. III).
(5) SCE, IV 1 C, fig. XLV, XL VII, 4-11 ; LU, 2-7 ; LXXX, 2-6 ; LXXXIII, 6-8 ; voir
aussi quelques exemples dans des sries faites au tour : fig. LX, 4-9 (Plain White wheel-made I).
(6) SCE, IV 1 A, fig. CXXV, 3 et 1 1 : Red Polished I et III (Chyp. Ana).
(7) SCE, IV 1 C, fig. LXXIV, 1-2 : White Painted Wheel-made II.
(8) SCE, IV 2, fig. I, 9-13 (White Painted I) ; XXVIII, 9, 10, 12 (White Painted IV) ; il
arrive mme que l'on ait trois anses de ce type fig. I, 2.
(9) SCE, IV 1 C, fig. LI, 8 pot en Base-Ring I (Chyp. Rc. I).
(10) SCE, IV 1 B, fig. XX, 10 : jarre Red Polished IV (Chyp. Moy. I).
147
Ill - FORMES
148
ANSES
Anses composites.
A partir de ces types simples
priodes gomtrique et archaque, ont
aboutissent des rsultats varis : anses
(2), anse verticale runissant le rebord
dresse sur l'paule (3) ...
Caractres secondaires.
Moulures : Elles se rencontrent surtout dans la cramique tourne des
priodes archaque et classique, influence par la cramique grecque.
Aspect figuratif : Le procd qui consiste transformer en animal un
lment de prhension a t employ pisodiquement depuis le Chyp.
Ane. : on en trouve en Red Polished (4), puis dans la cramique peinte
du Chyp. Moy. (5). Par la suite, il faut attendre au 1er millnaire la
srie des cratres dont les anses accoles figurent une tte de caprid
(cf. p. 105 et fig. 39 b), au Chyp. Gom. II et Chyp. Arch. I.
Elments saillants : Les ergots sur les anses sont particulirement
frquents dans la cramique du Chyp. Moy. (Fig. 10), o l'on en
rencontre dans les catgories les plus varies (6) ; il s'en trouve souvent
encore au Chyp. Rc. I (voir fig. 36 a). Les premiers que l'on trouve sur
des cruches Red Polished III (Fig. 61 a; 68 c) sont de dimensions
rduites et permettent d'appuyer le pouce lorsque l'on tient l'anse (7) ;
par la suite ces ergots prennent un dveloppement indpendant, au
point d'atteindre en hauteur des dimensions sans proportion avec leur
utilit : ils se transforment partiellement en lments dcoratifs (8).
B. Tenons ( lugs)
C'est le moyen de prhension dont la conception est la plus
simple ; il consiste en une protubrance en argile, modele ou
(1) En particulier le type des anses figurant des ttes de caprids, cf. fig. 39 b.
(2) SCE, IV 2, fig. V, 1 : White Painted I; XXV, 21 : Black-on-Red I (III) (Chyp.
Gom. I et III).
(3) SCE, IV 2, fig. XLIII, 2 : Red Slip II (IV) (Chyp. Arch. I) ; cf. aussi fig. XXXII, 6 :
une anse verticale aboutissant au point de jonction de deux anses accoles, figurant une tte de
caprid.
(4) SCE, IV 1 A, fig. LXXIII, 3 : Red Polished I, Chyp. Ane. II (rgion d'Erimi).
(5) SCE, IV 1 B, fig. XVIII, 9 (White Painted V) ; ces lments figurs, que caractrise
leur fonction de figurs
complmentaires"
prhension
dans laprincipale
mme priode
sont (voir
identiques
p. 142).aux "anses secondaires" ou "tenons
(6) SCE, IV 1 B, fig. XI, 3 (White Painted III-V) ; XV, 8 (White Painted VI , XXI, 14
(Red Slip) ; XXV, 13 (Black Slip II) etc.
(7) SCE, IV 1 A, fig. LXXXII, 7 : Chyp. Moy. I.
(8) SCE, IV 1 B, fig. XXV, 13 : Black Slip II ; cf. aussi les bols du Chyp. Rc, SCE
IV 1 C, fig. L, 7 ; LXXXI, 8 : Base-ring, White Slip.
149
Ill - FORMES
150
TENONS
151
Ill - FORMES
Fig. 57 - TENONS.
1 - Moyen unique de prhension (a : Bol Red Slip ; Chyp. Moy. b : Bol Red Slip ;
Chalcolithique I. c : Tasse Red Polished I (Stroke-Burnished); Chyp. Anc. II.
d : Jarre White Painted IV ; Chyp. Moy. II).
2 - Fonction secondaire (e : Cruche Red Polished III ; Chyp. Anc. III. f : Cruche
White Painted V ; Chyp. Moy. III. g : Plat White Painted I ; Chyp. Gom. I).
3 - Fonction dcorative (h : Cruche Black Slip II ; Chyp. Moy. i : Bouteille White
Painted III-V - String-hole Style ; Chyp. Moy. III. j : Bouteille White Painted IV ;
Chyp. Moy. II).
152
TENONS
153
Ill - FORMES
(Fig. 57 h-j) ; ces tenons sont parfois perfors, sans doute par analogie
avec les tenons fonctionnels. Leur prolifration dans la production de
certains ateliers du Chyp. Moy. explique qu'on leur fasse ici une place
part. Ils paraissent avoir t la spcialit d'artisans traditionalistes du
centre de l'le, qui travaillaient au Chyp. Moy. I-II : P. Astrm a
reconnu un style de "dcor tenons" (= string-hole style) dans la
cramique peinte (Fig. 57 i ; 72 d) (1), et l'on en retrouve aussi dans des
catgories comme le Black Slip II (2), qui reprsente galement des
traditions proprement chypriotes.
Caractres secondaires :
Aspect figuratif : C'est le caractre le plus frquent, et particu
lirement
dans la srie des tulips-bowls (voir fig. 39 a) de Vounous au
Chyp. Ane. I : un grand nombre de ces tenons sont models en forme
de tte de taureau, de blier, d'oiseau (3). Les tenons complmentaires
peuvent prsenter le mme caractre (cf. fig. 18 a).
A la fin du Chyp. Moy., certaines cruches large col (=
tankard) fabriques dans le Nord-Ouest de l'le comportent un lment
figur plac la base du col, symtriquement l'anse ; cet lment,
model part comme les figurines dcoratives qui ornent des vases de la
mme srie (4), est fix gnralement par deux points d'attache ; pattes
antrieures et pattes postrieures d'un quadrupde ; il constitue une
sorte d'anse secondaire, qui joue le mme rle d'lment compl
mentaire de prhension qu'un tenon (5).
C. Bec ( = spout)
C'est un lment annexe, ajout un vase dont la forme est dj
dfinie (6) ; il sert seulement verser, le remplissage se faisant par
l'ouverture principale. Le bec est faonn part, en forme de tube ou
de gouttire gnralement, puis fix dans un trou pratiqu dans la paroi
du vase, soit en la traversant (comme les anses modeles p. 141), soit
simplement coll. Il est d'ordinaire unique, l'exception de quelques cas
de vases peu utilitaires (7).
(1) White Painted III-V : SCE, IV 1 B, fig. XI.
(2) Ibid., fig. XXIX, 1-2.
(3) SCE, IV 1 A, fig. CXXXIV, 17-18 ; CXXXV, 10.
(4) Cf. plus loin, p. 166.
(5) Caractristique de sites du Nord-Ouest de l'le, comme Myrtou-Stephania ou
Morphou ; cf. SCE, IV 1 B, fig. XVIII, 8 ; Vermeule, Toumba tou Skourou, fig. 37, 38.
(6) A ne pas confondre, rappelons-le, avec les ouvertures faonnes de diverses
manires en forme de verseur (cf. p. 136) ; l'exception du cas particulier o le bec gouttire
plac sur le bord prolonge l'ouverture, mais sans en altrer la forme gnrale (cf. Fig. 58 h), le
bec rapport constitue une ouverture secondaire du vase.
(7) Par exemple SCE, IV 2 fig. XV, 3 : un vase White Painted II (Chyp. Gom. II) muni
de trois becs en forme de ttes de caprids.
154
BECS
(1) Les rcipients de pierre pouvaient facilement tre travaills de manire les munir
d'un bec, et les potiers n'ont eu qu' interprter cet appendice en terre cuite : cf. SCE, IV 1 A,
p. 25 fig. 11.
(2) SCE IV 1 A, p. 69 (Troulli, nolith. IB); 88 (Sotira, nlith. II- 119 (Erimi,
Chalcolith. I) ; fig. L, 11-13 (Philia, Chyp. Ane. I) ; CXXVII (Chyp. Ane. II-III). SCE, IV 1 B,
fig. IV, 5-7 (Chyp. Moy.).
(3) SCE, IV 1 A, p. 87, fig. 43, 1.
(4) SCE, IV 1 A, p. 69 (Troulli, nolithique I B) ; p. 119 (Erimi, chalcolith. I).
(5) SCE, IV 1 A, fig. CXXIII, 10-16 CXXVII : Grands bols profonds en Red Polished I
III.
155
Ill - FORMES
Fig. 58 - BECS.
1 Tubulaires. a : Sur le rebord (Bol Combed Ware ; Nolithique II). b : Sous le
rebord (Bol Red Polished III ; Chyp. Anc. Ill), c - g : Sur l'paule (c : Cruche Red
Polished III ; Chyp. Anc. III. d : Tasse White Painted IV ; Chyp. Moy. II. e : Cruche
BichromelV ; Chyp. Arch. I. f. Cruche Late Cypriote HI Decorated ; Chyp. Rc. III.
g : Cruche White Painted II ; Chyp. Gom. II).
2 Gouttires, h : Sur le rebord (Bol Red-on-Black ; Chyp. Moy.) i : Sous le rebord
(Bol White Painted I A (Philia) ; Chyp. Anc. I) j : Sur l'paule (Cruche palestinienne
trouve Megiddo, 1200-1000 a.C).
3 - Semi-gouttire, k : Sur l'paule (Cruche Bichrome I ; Chyp. Gom. I).
156
BECS
(1) SCE, IV 1 A, fig. XCVII (depuis le Chyp. Ane. I de Philia, jusqu'au Red Polished III
du Chyp. Moy. I). Au Chyp. Rc. : SCE, IV 1 C, fig. XLI, 4-9 : White Painted VI.
(2) Cf. aussi au Chyp. Rc. : cratre White Painted VI, SCE, IV 1 C, fig. XLI, 12.
(3) SCE, IV 1 C, fig. LXXVI, 5-6 : La te Cypriote III dcort d.
(4) SCE, IV 2, fig. XIX, 13 : White Painted III.
(5) SCE, IV 2, fig. XXIX, 7-9 : White Painted IV (bec symtrique l'anse) ; XXXV, 7-8,
10 : Bichrome IV (bec dans un plan perpendiculaire). Cf. une disposition perpendiculaire
semblable avec des pots Base- Ring I (Chyp. Rc. I) ouverture filtre, dont l'anse est horizontale
ou verticale (SCE, IV 1 C, fig. LI, 7-9).
(6) SCE, IV 1 C, fig. LXXVI, 8-10 : Late Cypriote III dcort d. SCE, IV 2 fig IV 18
White Painted I (Chyp. Gom. I) ; L,5 : Bichrome V (Chyp. Arch. II).
(7) SCE, IV 2, fig. VII, 3, 6, 13 : White Painted I. Voir plus loin, fig. 64/2 b.
(8) SCE, IV 1 A, fig. L, 10 Chyp. Ane. I.
(9) SCE, IV 1 A, fig. CXLVII, 9 : Red Polished III .
157
III - FORMES
Khirokitia
(1) (ibid.,
SCE, p.IV25,1 A,Fig.p. 11)
109,des9-12
becsetgouttire
fig. XXXIII,
en pierre.
1-2 : Kalavassos A. Cf. au nolithique I de
(2) SCE, IV 1 A, fig. CXLVI-CXLVII : Red Polished I III ; SCE, IV I B, fig. XXV,
1-2 ; XXXII, 7-8 : Black Slip II ; Red-on-Black (Chyp. Moy.).
(3) Par exemple SCE, IV 1 A, fig. CXXXV, 1-2 : "tulip-bowls" en Red Polished I.
(4) Cf. cependant un plat gouttire en White Paint ed II (Chyp. Gom. II) : SCE, IV 2,
fig. XII, 6.
(5) SCE, IV 1 A, p. 88 (Sotira), 109 (Kalavassos A). Cf. au nolithique I de Khirokitia
(ibid., p. 25, fig. 11, n 51) un bec pont triangulaire en pierre.
(6) SCE, IV 1 A, fig. L, 5-7, 9-10 (bols hauts d'environ une dizaine de cm), en cramique
peinte de Philia ; CLV, 8 : grand "milk-bowl" Red Polished I (Reserved Slip).
(7) Cruche bec latral filtre en forme de gouttire et situ perpendiculairement
l'anse : Amiran, Ancient Pottery, p. 266-267, Photo 272, 274 : "beer-jugs" philistines ; pi. 91,
2 : cruche de Megiddo VI, date de 1200-1000 a.C.
(8) Cf. en Proto-White Painted : Yon, Salamine, II, n 71 : bec semi-gouttire.
158
BECS
Caractres secondaires.
Filtre :
II se trouve normalement avec le bec semi-gouttire du Chyp.
Gom. (Fig. 58 k).
Aspect figuratif :
C'est particulirement les potiers du Chyp. Arch. II et du Chyp.
Class. qui ont faonn les becs en forme d'animal : il s'agit du type des
grandes cruches corps ovode et ouverture ronde, munies d'un bec en
tte de taureau (Fig. 34 b) ou de blier, ou en forme de petite cruche
ouverture pince que tient une figurine place sur l'paule du vase
(Fig. 39 d ; 62 b-c) (3) ; en dpit de l'aspect extrieur, ces becs se
ramnent au type tubulaire (cf. Fig. 59 a).
Appendices :
que
(1) SCE, IV 2, fig. VIII, 18 : Bichrome I (Chyp. Gom. I) ; XVI, 9 : Bichrome II (Chyp.
Gom. II). C'est seulement aprs la disparition de ce type que l'on fabrique des cruches dont le
bec tubulaire prsente la mme disposition perpendiculaire (cf. p. 157 et fig. 58 g).
(2) SCE, IV 2, fig. IV 16 : White Paint ed I (Chyp. Gom. I).
(3) SCE, IV 2, fig. LIV, 5-12: Bichrome Red II (V), Chyp. Arch. II ; cf. encore
fig. LXIV, 9-10 : White Paint ed VII, Chyp. Class. II.
(4) "Milk-bowls" en Red Polished I III : SCE, IV 1 A, fig. CXXIV, 6, CXXV, 3 ;
CXXVII, 7-9.
159
III - FORMES
contreforts (Fig. 59 b ; cf. fig. 23) ; leur double utilit tait la fois de
consolider le bec, et de fournir symtriquement l'anse ou au tenon un
deuxime point de prhension, o l'on pouvait ventuellement mettre la
main ou passer un lien (cf. plus haut p. 107).
160
PIEDS MULTIPLES
deux
161
III - FORMES
Palestine
162
COUPELLES
163
III - FORMES
Fig. 61 - COUPELLES.
a : Cruche munie de coupelles {Red Polished III ; Chyp. Moy. I ; Lapithos ; ch.
1/8).
b : cratre coupelle sur l'anse (Proto-White Painted ; Chyp. Rc. III ; Kouklia ; ch.
1/4).
celle du grand vase ; d'autre part, de telles coupelles, qui sur les kernoi
offrandes ( 1 ) sont gnralement accompagnes d'autres lments non
utilitaires tels que des figurines, soulignant la fonction culturelle de ces
objets, constituent sur les vases cits plus haut le seul accessoire (2).
L'hypothse la plus satisfaisante est celle qui les considre
comme des supports de petits vases, dont la fonction est lie celle du
grand vase : vase puiser s'il s'agit d'un cratre (fig. 61 b), bol boire
s'il s'agit d'une cruche (Fig. 61 a) (3).
(1) Cf. plus loin, p. 174 : kernoi.
(2) Voir cependant fig. 16 b une cruche avec coupelles et figurines.
(3) Leur forme voque les becs latraux en forme de coupelles que portent des jarres, certes
beaucoup plus anciennes, trouves en Palestine (Tell el Far'ah, Ai : Bronze Ancien I, environ
3.000) ; ils ont t interprts comme des supports de petits cruchons qui servaient puiser dans
ces jarres (Amiran, Ancient Pottery, pi. 9, 28 ; photos 33,34 ; p. 46). Cf. le mme procd sur une
jarre de Tell Beit Mirsim l'poque archaque {ibid., p. 242, photo 250 et pi. 82, 12).
164
CHAPITRE IV
LMENTS DCORATIFS
religieuse(1)ou Naturellement
cultuelle : nousceopposons
n'est pas
seulement
ici le lieu
le dcor
de discuter
la fonction
de leur
utilitaire.
ventuelle signification
(2) Attelage : "Chronique" BCH, 95, 1971, p. 366, fig. 65 ; groupe de terre cuite Arch.
Viv., 1966, p. 63, fig. 60 (Vounous).
(3) Par exemple Vounous, t. 2, n 91 : Arch. viv., fig. 67, p. 66.
165
III - FORMES
(1) Vermeule, Toumba toit Skourou, fig. 55, 72, 75 ; Hennessy, Stephania, pi. IX c.
(2) "Chronique" BCH, 86, 1962, p. 331, fig. 5 (rgion de Famagouste).
(3) E. Gjerstad, "Supplementary notes on finds from Ayia Irini in Cyprus",
Medelhavsmuseet, 3, 1963, p. 7, fig. 1.
(4) Le type apparat en Bichrome Red II (V) au Chyp. Arch. II, puis s'tend aux autres
sries au Chyp. Class. I et II (White Painted VI-VIII, Bichrome VII etc). La figurine reprsente
en gnrale une femme, mais on trouve aussi des personnages masculins, et plus rarement des
groupes ; cf. SCE, IV 2, fig. LIV, LVIII, LX, LXIV, LXV. Cf. pour la provenance , "Chronique"
BCH, 83, 1960, p. 355, note 3 ; 84, 1961, p. 251.
(5) SCE, IV 2 fig. LIV, 10-12 : Bichrome Red II (V), Chyp. Arch. II.
(6) SCE, IV 2, fig. LXIV, 10 : White Painted VII, Chyp. Class. II.
166
LMENTS DCORATIFS
167
CHAPITRE V
CAS PARTICULIERS
169
III - FORMES
170
ASKOS,RHYTON
(1) Chyp. Ane. SCE, IV 1 A, fig. CLII, 15, en Black Polished ; Chyp. Moy. : SCE, IV
1 B, fig. XVIII, 2, 3, en White Painted V; Chyp. Gom. : SCE, IV 2, fig. VII, 5, en White
Painted I.
(2) Voir p. 170 notes 5 et 6.
171
III - FORMES
172
ANNEAU VERTICAL
fin Chyp.
173
III - FORMES
(1) Coll. Pirides, n 10 : Chyp. Moy. III (provenant probablement d'Ayios Jakovos).
(2) "Chronique" BCH, 94, 1970, p. 197, fig. 7 (qui provient peut-tre de la mme tombe
de Kouklia que l'anneau reprsent ici fig. 65) : Proto-White Painted, SCE, IV 2, fig. V, 8 :
White Painted I. "Chronique" BCH, 93, 1969, p. 438, fig. 9 b.
(3) Banquet des Sophistes, 11, 476.
(4) Cf. plus haut p. 93. Voir aussi p. 163 des coupelles probablement destines un
autre usage.
(5) "Chronique" BCH, 93, 1969, p. 500.
(6) Voir par exemple Arch. Viv., 1966, p. 64, fig. 61, 62 ; p. 66-67, fig. 68, 69. Cf. pour
le Red Polished III au Chyp. Ane, Gjerstad, Studies, p. 115 et 120 : "cultic vessels" 3 et 4.
Voir ci-dessus p. 165.
174
ANNEAU VERTICAL
175
III - FORMES
176
QUATRIME PARTIE
DCOR
attach
Dans
d'annes
objet
de
des
dcors
vases
un
une
Dpassant
bien
lment
apparemment
celle
gomtriques
fabrication
souvent
de qui
lala l'individualise
ncessit
semblables.
cramique
artisanale
dcorer
ont unepurement
son
chypriote,
infinit
comme
; mme
vase de
fonctionnelle,
pour
l'a
les
levariations
t
sries
dcor
le pendant
rendre
les
apporte
qui
plus
leplus
diffrencient
des
potier
monotones
plaisant.
milliers
chaque
s'est
177
IV - DCOR
178
CHAPITRE I
TECHNIQUE
Cet aspect a dj t tudi avec les autres problmes techniques
de la fabrication du vase (voir plus haut p. 55-84).
CHAPITRE II
EMPLACEMENT
Toutes les surfaces que le potier finit avec soin parce qu'elles
doivent rester visibles, sont susceptibles de recevoir un dcor ; les motifs
composs occupent gnralement une position de choix, sur les parties
du vase qui prsentent la surface la plus tendue : paule du vase, col,
partie suprieure du corps. . ., que l'organisation soit libre (cervids du
Chyp. Ane, fig. 68 c), ou qu'elle soit distribue en bande ou en
panneaux (Chyp. Gom. et Chyp. Arch.). Lorsque le motif est encadr,
la composition tient compte de l'espace remplir avec plus ou moins de
bonheur ; si les dcors que portent certains bols, cratres ou amphores
Chyp. Gom. et Arch. disposent d'un cadre relativement large
(Fig. 67 a), il arrive que le motif figur soit cras entre les lignes qui
l'encadrent (Fig. 67 b) ou qu'il dborde (Fig. 67 c), comme cela se
produit frquemment au Chyp. Arch., avec certains motifs (1) d'oiseaux
ou de personnages entre les cercles verticaux qui dcorent les flancs du
vase.
Arch. I.
(1) "Chronique" BCH, 94, 1970, p. 233, fig. 86 : cruche tonneau Bichrome IV, Chyp.
179
IV - DCOR
180
PLACE
SCE,
SCE,
SCE,
SCE,
IV
IV
IV
IV
1
1
2,
1
181
IV - DCOR
182
PLACE
183
IV - DCOR
cm.
dcor
destins
fig.
LXXXIII,
des
(1) milkbowls
tre
SCE,
6-7.accrochs.
IV 1 B,
fondComparer
fig.rond,
V. 6-8
enavec
: White
White
des Slip,
Painted
bols
s'arrte
d'utilisation
III, Chyp.
en bas
comparable
Moy.
de la I-II
paroi
;auceChyp.
SCE
sont Rc.
des
IV 1bols
: Cle
(2) SCE, IV 2, fig. 1, 1-7 : White Painted I, Chyp.Gom. I ...
184
PLACE
Chyp. Arch.
(1) SCE,
I (Amphores
fig. XIV, 7lvre
: White
tale).
Paint ed II, Chyp. Gom. II ; XXXV, 14-15 : Bichrome IV,
(2) SCE, IV 2, fig. XLVI, 6 : White Painted V, Chyp. Arch. II.
(3) SCE, IV 1 B, fig. III, 9 : White Painted II, Chyp. Moy. I ; SCE, IV 2, fig. XIII, 5 :
White Painted II, Chyp. Gom. II.
185
CHAPITRE III
ORGANISATION
L'organisation du dcor est lie normalement son emplacement
et la forme du vase.
A. L'organisation est continue lorsqu'il s'agit d'un dcor sans dlimi
tation, par exemple un quadrillage (Fig. 71 a), qui couvre toute une
surface, que ce soit celle du corps, d'un col d'amphore ou d'un fond de
plat; il est fait de motifs rpts (1), et pourrait se prolonger
indfiniment. Dans ce cas l'organisation est indpendante de la forme du
vase, et ce principe peut prsider au dcor de n'importe quel type de
vase.
En ralit l'emploi en a t assez rare : il s'en trouve dans la
cramique peinte au chalcolithique (2), et surtout au Chyp. Moy. (3).
Par la suite, le cas se prsente rarement ; de plus en plus les potiers
cherchent faire concorder les dcors avec la structure du vase, et la
fabrication tourne du 1er millnaire favorise comme on l'a vu (p. 37)
l'organisation horizontale ; on peut citer cependant quelques exemples :
la zone circulaire situe sous le fond d'un plat (Fig. 71b) au Chyp.
Arch., est orne d'un dcor continu qui parat dcoup dans un tissu
fleuri, et doit tre emprunt l'art de la broderie (4) ; malgr un effort
pour s'adapter la forme ronde du champ dcorer en tirant les
ptales situs au centre, il est visible qu'un tel dcor de motifs rpts
n'est pas conu en fonction de la forme, et pourrait s'tendre
indfiniment comme un tissu brod.
(1) Ainsi un damier s'analyse en lments carrs juxtaposs,
(2) SCE, IV 1 A, fig. XXXVI, 1 : Erimi, Chalcolithique I.
(3) SCE, IV 1 B, fig. X, 9 : White Painted IH-IV ; la cramique peinte de cette poque se
caractrise par une tendance a charger le dcor sans laisser de surface inoccupe, ce qui est
favorable l'organisation continue.
(4) Cf. des motifs semblables sur des cuirasses de terre cuite trouves Salamine, qui
imitent trs videmment des tissus brods (voir J. Munro et H. Tubbs "Excavations in Cyprus
1890", JHS, 12, 1891, p. 151-155 et pi. X).
187
IV - DCOR
188
ORGANISATION
(1) Les limites de ces parties peuvent tre soulignes horizontalement, comme la base du
col ou le tour du pied ; on considre indpendamment les diffrentes zones dcorer : pied,
corps, col.
(2) SCE, IV 1 A, fig. XXVIII-XXIX (dcor peign et dcor peint).
(3) SCE, IV 1 A, fig. CLV, 6 : cramique peinte de Philia (Chyp. Ane. I).
(4) SCE, IV 1 B, fig. XIII, 7-8 : White Painted IV ; XXX, 6 et 14 : Black Slip I et II.
(5) SCE, IV 1 C, fig. LXXXIII, 4 : White Slip (model) ; LXXVI, 7-9 : Late Cypriote III
decorated (tourn) ; la tradition mycnienne (o la cramique est tourne) contribue faire
dominer Chypre l'habitude du dcor horizontal.
(6) Cf. plus haut p. 76-77 : Fig. 22, b la tendance crer des motifs triangulaires.
(7) SCE, IV 1 C, fig. LXXVIII : Bucchero, Chyp. Rc. III.
(8) Comparer SCE, IV 2, fig. IX, 1-12 ; X, 1-5, 7-13 (Black Slip I, Chyp. Gom. I,
dcor godronn) avec XLIII, 15-17 (Black Slip IV, Chyp. Arch. I, surface unie).
(9) Tout comme les vases qui les portent, ces dcors de cercles ont une origine orientale,
cf. Amiran, Ancient Pottery, pi. 51.
189
IV - DECOR
-J C
3AL.T.I/6I
Fig. 72 - ORGANISATION VERTICALE
a : Cruche panneaux (Red-on-White-and-Combed Ware ; Nolithique II ; Sotira
H : 30 cm).
b : Cruche motifs verticaux (Red Polished III ; Chyp. Ane. III ; rgion de Soloi
H : 23,5 cm).
c : Gourde lenticulaire dcor circulaire vertical (White Painted I ; Chyp. Gom. I
Salamine ; H. : 12,5 cm).
d : Flacon de section elliptique (White Painted String-hole style ; Chyp. Moy.
Nicosie-Ayia Paraskvi).
190
;
;
;
;
ORGANISATION
191
IV - DECOR
anses panneau
d'un
ou(1)d'un
On (cf.
ne
becp.tient
(parfois
194).
pas compte
mis en place
des interruptions
aprs la poseaccidentelles
du dcor), que
saufprovoque
si elle marque
la prsence
la limite
des
(2) SCE, IV 1 A, fig. CVI, 6-7 : jarres du Red Polished I, Chyp. Ane. II ; CXLI, 12 : bol
Red Polished III, Chyp. Ane. III.
(3) Voir plus haut p. 37, l'influence de l'emploi du tour sur les dcors (Fig. 7), et p. 189
note 5.
(4) SCE, IV 1 A, p. 169, fig. 81, 11-13 et 15-19 : Red Polished I (Philia) , Chyp. Ane. I.
(5) SCE, IV 2, fig. L, 8-9 : Bichrome V, Chyp. Arch. II.
192
ORGANISATION
* i\f "',***"*
<" ~
IV - DECOR
194
Par exemple SCE, IV 2, fig. I, 4-6 : plats White Paint 'ed I, Chyp. Gom. I.
SCE, IV 1 B, fig. XXXI, 3, 4, 6, 9 : bols Red-on-Black.
SCE, IV 1 B, fig. III, 1-2 : bols White Painted II ; XII, 1,3: White Painted III.
SCE, IV 2, fig. I, 1-2 : plats White Painted I.
Guide, pi. XII, 3.
IV - DECOR
Comme
d'une certaine
vass (p. 194),
cruches panse
F. L'organisation est libre lorsque le motif est isol dans le champ, sans
cadre dlimit. Il peut s'agir de motifs abstraits, comme sur certaines
cruches du Chyp. Arch. (1), mais le plus souvent les motifs sont
figuratifs. Les plus anciens exemples sont reprsents par les serpents en
relief que portent les cols de grandes cruches en Red Polished I (cf.
fig. 19 a), puis les motifs de quadrupdes qui dcorent l'paule des
cruches Red Polished III {2), au Chyp. Ane. (cf. Fig. 68 c).
(1) Motif de cercles : SCE, IV 2, fig. XXIX, 1-2 : White Paint ed IV ; croix pointe : fig.
XXXV, 5, Bichrome IV.
(2) SCE, IV 1 A, fig. LXXXII, 1-2.
196
ORGANISATION
197
CHAPITRE IV
MOTIFS
II n'est pas question d'analyser ici tous les types de motifs ( =
patterns) qui peuvent figurer sur un vase chypriote, mais simplement de
classer leurs caractres dominants (1).
A. Motifs irrguliers.
Ils ne sont soumis aucun principe de dessin ni de gomtrie ;
c'est ce type que l'on rattache les dcors faits de taches ou de simples
traits de pinceau, comme en portent par exemple certains vases
Red-on-White du nolithique ou du chalcolithique (2). Mais il semble
que trs tt les potiers chypriotes se soient efforcs de composer leurs
motifs, et un tel type de dcor est assez rare.
B. Motifs abstraits rguliers, ou gomtriques.
Ce sont tous les motifs composs de lignes droites ou courbes,
combines avec l'intention de crer des motifs prcis ; ils s'organisent en
fonction des axes verticaux ou horizontaux des vases ; tout ce qui peut
s'analyser en lignes, bandes, cercles, triangles, losanges, quadrillage. . .
appartient ce type. Cette dcoration, constante dans la cramique
chypriote depuis le nolithique (3), a connu un dveloppement
particulier certaines priodes : cramique incise du Chyp. Ane. (4),
cramique peinte du Chyp. Moy. (5) ou du Chyp. Gom. (6).
(1) Voir une tude typologique gnrale, thoriquement adaptable toute cramique
Shepard, Ceramics. . ., p. 255-305.
(2) SCE, IV 1 A, p. 69, fig. 35/27 : Troulli, Nolithique ; p. 119, fig. 58/19-20 :
Erimi, Chalcolithique I.
(3) SCE, IV 1 A, p. 88, fig. 44/4-7 : Sotira, Nolithique II.
(4) SCE, IV 1 A, fig. LXXVII, 6-7: Red Polished I, Chyp. Ane. II ; XCV Red
Polished III, Chyp. Ane. III.
(5) SCE, IV 1 B, fig. III-XV1II : White Painted II V.
(6) SCE, IV 2, fig. I-XXVI : classes I III, Chyp. Gom. I-III.
199
IV - DCOR
r1gu,ers
MTIFS
ABSTRAITS
Painted
a-b : Style
VI linaire
; Chyp.; a Rc.
: vertical
I A ;(White
MorPhoU'H^
III
(Proto-White
; H. = 17,5
: Painted
12,5
cm). cm),
; fin
b : Chyp
horizontal
Rc
9, : Style gomtrique (White PaintedI
Chyp. Gom. I ;Salamine ;H. = 55 cm)'.
cm
200
MOTIFS
(1) Cf. Astrom, Kalopsidha, p. 81-93 : les diffrents styles de cramique peinte
caractristiques de Kalopsidha.
(2) SCE, IV 2, fig. II, 1-8 : White Paint ed I, Chyp. Gom. I.
201
IV - DECOR
(1) Cits par P. Astrm, "Pictorial motifs in the Middle Cypriote Bronze Age", dans
C.F.A. Schaef fer, tosz, I (1971), p. 7-14.
(2) La cramique de tradition chypriote au Chyp. Rc. est assez peu dcore, ce qui
contraste avec la priode prcdente ; c'est essentiellement le White Slip (SCE, IV 1 B,
fig. LXXIX-LXXXXVI) qui porte normalement un dcor labor (mais non figuratif).
(3) Cf. Karageorghis, Nouveaux documents, p. 201-230.
(4) Voir l'tude de ce style par V. Karageorghis, Nouveaux Documents, p. 231-259 ;il est
dat du Chyp. Rc. II C.
(5) Decorated Late Cypriote III, dcor de faon simpliste de quelques lignes
horizontales ou verticales (SCE, IV 1 C, fig. LXXXVI), puis Proto-White Painted, au dcor de
type gomtrique (ibid., p. 424).
(6) Sur ce style, voir Yon, BCH, 94, 1972, p. 316-317.
(7) SCE, IV 2, fig. XXIV, 8 : Bichrome III, Chyp. Gom. III.
(8) Le style figur chypriote du 1er millnaire a t tudi par V. Karageorghis et
J. des Gagniers : La cramique chypriote de style figur, Age du fer (1050 500 a.C.I, Rome,
1974-1975.
202
MOTIFS
MOTIFS FIGURES.
compose (Amphore "Hubbard", Bichrome III ; Chyp. Gom. III ; Platani,
Famagouste ; H. totale : 68 cm).
isol stylis (Cruche Bichrome IV ; Chyp. Arch. I ; style d'Amathonte).
isol raliste (Cruche Bichrome IV ; Chyp. Arch. I ; style d'Amathonte
cm).
Fig. 80 a : Scne
rgion de
b : Motif
c : Motif
H. = 11,5
203
IV - DECOR
1. Figure en action.
Dans certains cas, la reprsentation saisit l'lment ou les
lments figurs dans une action momentane. Il peut s'agir d'un animal
isol, parfois accompagn d'lments vgtaux qui symbolisent un
paysage (cf. Fig. 75 e), comme dans beaucoup d'exemples du "free-field
style" archaque, de deux animaux comme ceux des cratres mycniens
du "Style Rude"(l), ou de vraies scnes plusieurs lments parfois
trs complexes, comme on en voit sur l'paule de cruches ou
d'amphores au Chyp. Gom. III ou au Chyp. Arch. (Fig. 77 b, 80 a).
204
MOTIFS
Le critre essentiel est que l'on doit sentir une action en cours,
que ce soit mme simplement l'action de la marche ou de respirer une
fleur ; il faut en outre que cette action soit commune aux divers
lments d'une mme scne. Certes, cette action n'est pas toujours facile
dterminer, et dans le cas d'animaux isols, on hsite parfois
interprter telle reprsentation comme figuration symbolique ou comme
moment d'une action ; c'est d'autant plus vrai que la stylisation ne peut
servir de critre : il arrive en effet que l'action soit reprsente d'une
manire trs expressive au moyen de silhouettes trs stylises (fig. 81).
Cependant l'effort vers le ralisme est un des moyens de diffrencier les
phases successives d'une action, et par l d'en choisir un moment
prcis ; c'est pourquoi les dcors figurs au dessin raliste cherchent en
gnral reprsenter des figures en action : les taureaux isols ou
affronts du "Style Rude" en sont l'illustration vidente (cf. fig. 79).
Les reprsentations de scnes complexes exigent une technique
qui permette un dessin plus prcis et plus net qu'on ne l'obtient par
exemple avec le relief la barbotine ; quant l'incision, les potiers
chypriotes n'ont jamais acquis une matrise suffisante pour dpasser les
dcors gomtriques du Chyp. Ane. La technique peinte, en revanche,
beaucoup plus souple, permet au pinceau toutes les subtilits du dessin
le plus dli ; c'est pourquoi les dcors figurs de ce type appartiennent
la technique peinte, depuis les vases de la tradition mycnienne,
jusqu'aux scnes si nombreuses de la cramique archaque.
2. Figure prise dans sa valeur de signe,
a : Figure isole.
Un tel motif, qui est gnralement une figure animale (oiseau,
quadrupde, poisson (Fig. 82), ou vgtale, est choisi pour lui-mme et
prend alors souvent une valeur reprsentative par une stylisation
extrme : le modle n'est pas saisi dans une action, mais fig dans ce
qui en fait abstraitement une reprsentation typique : les ailes d'un
oiseau en vol sont dployes pour signifier un caractre spcifique de
l'oiseau. Ce type de reprsentation est celui des animaux figurs en
relief sur les cruches du Chyp. Ane. (cf. Fig. 68 c), et d'une partie de
ceux d'poque gomtrique (Fig. 82 b) ; c'est parfois le cas de motifs
vgtaux du Chyp. Arch. (1).
Mais la stylisation excessive aboutit parfois une gomtrisation
qui vide peu peu la figure de son contenu reprsentatif : ainsi les
205
MOTIFS
207
IV - DECOR
serpents en relief des cruches Red Polished au Chyp. Ane. sont rduits
des zigzags inciss, ou mme des motifs plus complexes de petits
traits que l'on interprte par comparaison avec les premiers (1).
b : Figures en frise.
Certains motifs, envisags uniquement en fonction de leur valeur
dcorative, peuvent tre indfiniment rpts pour composer une frise
dans un dcor horizontal, ou dans une bande circulaire : tels sont par
exemple les motifs tournoyants d'oiseaux, de fleurs ou de poissons de
certains bols levanto-mycniens (2), ou les frises de lotus et de rosettes
au Chyp. Arch. (Fig. 83 a). La signification originelle se perd peu peu,
et les motifs primitivement ralistes, tendent par leur stylisation se
transformer en simples tracs gomtriques (3). La fin du Chyp. Rc,
avec la dgradation des motifs mycniens, illustre bien cette volution
par laquelle un motif figur (paysage rocheux par exemple) se simplifie
progressivement (cailles), puis se constitue en un motif gomtrique
rigoureux (triangle quadrill), caractristique du Chyp. Gom. (4). De
nouveau, un phnomne semblable se produit au Chyp. Arch. : la. fleur
au cur entour de ptales devient une rosette stylise, puis un cercle
entour de points ou un cercle six ou huit rayons ; la frise de lotus se
transforme en un jeu de triangles (Fig. 83 b). Cependant, si cette
mutation due la dgradation du ralisme reproduit le mme processus
qu'au Chyp. Rc. III, le Chyp. Arch. II ne connat pas l'effort vers une
perfection abstraite qui a marqu le passage vers le style gomtrique.
La dcoration, figure ou non, commence avec le Chyp. Arch. II une
chute vers un appauvrissement dont elle ne doit pas se relever. Mais
dans sa priode de plein panouissement au Chyp. Arch. I, la dcoration
figure chypriote est pleine de fantaisie cratrice et d'un humour qui lui
donnent un caractre particulier, qu'on ne saurait confondre avec
aucune autre (Fig. 84).
(1) Cf. plus haut p. 72 et fig. 19 ; il faut signaler cependant que la valeur symbolique du
motif reprsent ne disparat pas ncessairement avec le ralisme de la reprsentation : des
motifs circulaires gomtriques peuvent conserver leur valeur de symbole solaire.
(2) Karageorghis, Nouveaux documents, fig. 48, 4. Cf. Yon, BCH, 94, 1970, p. 317-317.
(3) Cf. plus haut fig. 68 d ; frise de poissons styliss.
(4) Voir par exemple cette volution de motifs mycniens dans Lacy, Greek Pottery,
p. 205-207, fig. 80-82 ;p. 215, fig. 88. Cf. Furumark, Myc. Pott., mot. 18 (fleur) ou 22 (argonaute).
208
MOTIFS
Fig. 84 - CRUCHE L'OISEAU (Bichrome IV, "free-field style", Chyp. Arch. I).
209
p. 29
2 : au tour (= wheel-made)
p. 36
3 : au moule (= moulded)
p. 4 1
Pte, Couleur
Blanc, Beige (= white, beige)
p. 44 :
211
GUIDE DE DESCRIPTION
...
p. 46
p. 46
0 : sans.
1 : Minraux
p. 47
2 : Vgtaux
p. 48
Texture
p. 48
SURFACE :
Enduit :
0 : Sans (simple schage)
1 : Engobe (= slip)
2 : Peinture ( paint)
P 50
p. 52
3 : Vernis ( glaze)
p. 53
p. 53
p. 53
TECHNIQUE DU DECOR :
0 : Sans dcor.
1 : Peinture (= paint)
a : Monochrome
b : Bichrome
c : Trichrome, polychrome
CUISSON
212
p.
p.
p.
p.
56
58
59
64
Relief (= relief)
p. 66
p. 68
p. 75
p. 77
p. 79
p. 79
p. 8 1
P 85
FORME
FORME :
Morphologie :
a vase ouvert
b vase ferm
p. 9 1
p. 9 1
Symtrie :
1 : Vase axe de rvolution vertical
p. 109
p. 1 09
p. 109
p. 113
Analyse :
Elments essentiels :
A : Fond (= base) :
1 : rond ( round)
p. 115
2 : aplati (= flattened)
p. 117
3 : plat (= flat)
p. 118
4 : rentr (= concave)
5 : plat saillant (- raised flat)
p. 119
p. 119
p. 9
7 : pointu (= pointed)
p. 1 20
8 : bouton (= knobbed)
p. 121
p. 121
p. 121
p. 122
B : Corps (= body) :
cylindrique (= cylindrical)
p. 1 23
p. 1 23
conique ( conical)
concave (= concave)
p. 1 24
p. 1 24
p. 1 24
p. 1 24
213
GUIDE DE DESCRIPTION
7
8
globulaire (= globular)
p. 1 26
elliptique ( elliptical)
p. 126
biconvexe ( biconvex)
p. 1 26
10
ovode ( ovoid)
p. 1 26
11
piriforme ( pear-shaped)
p. 1 26
12
convexe ( convex)
p. 126
13
14
complexe (= complex)
symtrique sans axe de rvolution
p. 126
p. 129
15
lenticulaire (= lentoid)
p. 129
16
17
sphrique (= spherical)
p. 130
tonneau (= barrel-shaped)
p. 130
Caractres secondaires
p. 130
C : Col (neck)
1 : cylindrique (= cylindrical)
^ vas (= diverging upwards)
p. 132
p. 132
conique ( conical)
p. 132
concave (= concave)
p. 132
.... p. 133
p. 133
convexe (= convex)
p. 133
p. 134
p. 134
+ ventuellement Nombre
Caractres secondaires
D : Ouverture ( mouth)
1 : ronde (= round)
214
p. 134
p. 135
2 : pince ( pinched)
3 : gouttire (= cut-away)
p. 136
p. 137
Caractres secondaires
p. 138
FORME
: Lvre ( rim)
ronde (= round)
amincie ( thin)
p. 139
p. 1 39
paissie (= thick)
p. 139
carre (= square)
p. 139
p. 139
p. 139
p. 1 39
p. 139
p. 139
p. 145
p. 145
p. 146
p. 146
p. 146
Forme
p. 144
Section
Nombre
Caractres secondaires
p. 149
B : Tenon (= lug)
0 : sans
1 : lment unique de prhension
p. 151
p. 153
p. 1 53
215
GUIDE DE DESCRIPTION
Perforation ( string-hole)
Nombre
Caractres secondaires
p. 154
C : Bec (= spout)
0 : sans
Forme
1 : tubulaire (= tubular)
2 : gouttire (= trough-like)
p. 155
p. 157
p. 159
Place
sur le rebord
sur le haut du corps d'un vase ouvert
sur le haut du corps d'un vase ferm
Nombre
Caractres secondaires
p. 159
p. 161
2 : boucle (= loop)
p. 161
Nombre
Caractres secondaires
p. 163
p. 163
p. 165
1 : Askos,
2 : Rhyton
: Anneau vertical
C : Kernos
216
p. 171
p. 171
p. 173
p. 174
DECOR
peuvent
prsenter
les
diffrents
p. 97
2 : rupture de profil :
a : profil rentrant
b : profil sortant, carnage
p. 98
p. 100
3 : perforations et dcoupages :
a : filtre (= strainer)
b : autres dcoupages
p. 101
p. 103
4 : aspect figuratif
p. 104
p. 107
DECOR
Technique (voir p. 55)
Place
A : Extrieur
a : sur le corps
b : sur le col
p. 181
p. 182
B : Intrieur
p. 182
C : Sous le fond
p. 183
p. 185
p. 185
Organisation
A : Continue
p. 187
B : Verticale
p. 189
C : Oblique
p. 191
D : Horizontale
1 : Bandes
2 : Panneaux
: Centre
p.
p.
p.
p.
F : Libre
p. 196
192
192
194
194
217
GUIDE DE DESCRIPTION
Motifs
A : Abstraits irrguliers
p. 199
: Abstraits rguliers
a : style linaire
b : style gomtrique
p. 199
C : Figuratifs
p. 201
1 : figure en action
2 : figure prise dans sa valeur de signe
a : isole
b : en frise
218
p. 204
P 205
p. 208
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
219
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220
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221
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
222
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
223
ABREVIATIONS
AJA :
Arch. viv. :
BASOR :
BCH :
BSA :
"Chronique" BCH :
CRAI :
CRASC :
Guide :
Hist. Techn. :
JHS :
Op. Arch. :
Op. Athen.
PEQ:
QDAP :
RDAC:
SCE:
SIMA :
224
Fig. 1
p. 1 1
CARTE DE CHYPRE ; sites mentionns dans le texte.
Fig. 2
p. 28
a : VASE MULTIPLE (Red Polished III ; Chyp. Ane. III ;
Vounous : H. = 83 cm ; Cyprus Musum, Vounous T. 19/67).
b : APPLIQUE MURALE EN FORME DE LAMPE (Bichrome II ;
Chyp. Gom. II ; Rgion de Famagouste ; H. = 18 cm; Cyprus
Musum, 1965/X-22/3).
Fig. 3
Fig. 4
p. 30
p. 31
MONTAGE AU COLOMBIN.
a-b : croquis d'assemblage, c-d : atelier de Beit-Shebab (Liban).
Fig. 5
p. 34
225
Fig. 6
Fig. 7
Fig. 8
p. 36
a : UNE TOURNETTE DE POTIER, reconstitue d'aprs les fra
gments trouvs Kition et en Palestine (Ilme millnaire) ; a : partie
dormante \b : partie mobile ;c : plateau servant de volant,
b : POTIER ET SON AIDE ACTIONNANT LE TOUR, OU LA
TOURNETTE (reconstitution de Hodges, Technology, fig. 54 :
"turn-table", d'aprs des documents gyptiens, aux environs de
3000 a.C).
INFLUENCE DE LA TECHNIQUE DE FABRICATION SUR LE
DCOR.
a : cruche faite la main ; pas de vraie ligne horizontale (White
Painted III ; Chyp. Moy. I-II ; Dhenia ; H. 25 cm ; Cyprus
Musum, CS 992/6).
b : cruche faite au tour ; dcor horizontal (White Painted III ;
Chyp. Gom. III ; Cyprus Musum).
BOL MOUL (Bol "mgarien" ; hellnistique ; Ky renia ; Cyprus
Musum, Kyr. t. 3/24).
Fig. 9
p. 38
P- 42
p. 49
ATELIER DE KORNOS (Chypre) : Premier schage avant les fini
tions et la pose des lments annexes.
Fig. 10
p. 51
CRUCHE A ENGOBE BRUN-NOIR CAILL (Black Slip II ;
Chyp. Moy. II ; H. - 43,5 cm ; Cyprus Musum, Inv. A. 572).
Fig. 11
Fig. 12
p. 60
DCOR MONOCHROME.
a : Blanc sur fond sombre
= 13 cm ; Cyprus Musum,
b: Noir sur fond rouge
Gom. III ; Lapithos ; H. =
226
p. 57
Fig. 13
Fig. 14
Fig. 15
p. 62
DCOR BICHROME.
a et b : Remplissage rouge d'un contour noir (a : Amphore
Bichrome IV; Chyp. Arch. I ; H = 79 cm ; Cyprus Museum,
1964/V4/3. b : Gourde Proto-White Painted-Bichrome ; Chyp.
Gom. I ; Salamine ; H. = 16 cm ; Inv. Sal. 1490).
c : Motifs rouges et bruns (Bol White Slip I ; Chyp. Rc. I ; Ayios
Theodoros ; Cyprus Museum, CS 1484/1).
d : Rehauts blancs sur dcor noir (Flacon Bichrome Red I (IV) ;
Chyp. Arch. I ;Kouklia ;H. = 14 cm ; Muse de Kouklia, n 103).
Fig. 16
p. 63
. 65
. 67
DCOR EN RELIEF.
a : Grand bol avec des motifs en relief (Red Polished III ; Chyp.
Ane. III ; Rgion de Kyrnia ; H. = 18,5 cm ; Cyprus Museum,
1967/VII - 9/3).
b : Cruche avec motifs en relief et figurines modeles (Red
Polished III; Chyp. Ane. III ; Kochati ; H. = 55 cm; Collection
D. Pirides).
Fig. 17
p. 69
227
Fig. 18
. 71
a: MOTIFS CIRCULAIRES INCISS (Cruche Red Polished III ;
Chyp. Anc. Ill ; Cyprus Museum, 1933/VI - 7/7).
b : INCRUSTATIONS DE CHAUX DANS UN DCOR INCIS
(Askos Black Polished ; Chyp. Anc. Moy. ; H. = 9 cm ; Cyprus
Museum, 1 963/1 V-20/30).
c: MOTIFS INCISS RECOUVERTS DE PEINTURE ROUGE
(Cruche White Polished (Encrusted) ; Chyp. Anc. Ill ; Dhikomo ;
H. = 32,2 cm ; Cyprus Museum, 1938/XI-15/5).
Fig. 19
p. 73
VOLUTION DES MOTIFS DE SERPENTS ET DE ZIGZAGS
SELON LA TECHNIQUE DU DCOR.
a-c : Du relief l'incision, d-f : De l'incision la peinture
(a-c : Red Polished I ; Chyp. Anc. II ; Vounous ; d'aprs SCE, IV
1 A, fig. LVII, 3 ; LIX, 2 ; LIX, 3 ; ch. 1/7. d-f : Red Polished III
et White Painted II ; Chyp. Moy. I ; Lapithos ; d'aprs SCE, VI
1 A, fig. XCIV, 8 ; IV 1 B, fig. Ill, 9 ; III, 5 ; ch. 1/4).
Fig. 20
p. 74
INCISIONS SUR AUTRE TECHNIQUE DE DCOR.
a : Incisions sur motif en relief (Cruche Base-Ring I ; Chyp. Rc. I ;
Kantara ;H. =46,5 cm ; Cyprus Museum, A 1156).
b: Incisions sur motifs peints (Amphore Bichrome V ; Chyp.
Arch. II ; H. = 13 cm ; Muse du Louvre, AM 393 a).
Fig. 21
CANNELURES.
a : Ctes en relief (Cruche "Bucchero" ; Chyp. Rc. III ; Kition ;
d'aprs BCH, 84, 1960, p. 547, fig. 76 ;H. = 15,5 cm).
b : Godrons taills avec un outil large (Cruche "Bucchero" ; Chyp.
Rc. III ; Enkomi ; d'aprs SCE, IV 1 C, fig. LXXVIII, 2 ; ch.
1/4).
c: Ctes faites avec une lame (Cruche "Bucchero"; Chyp.
Rc. III ; Enkomi ; d'aprs SCE, IV 1 C, fig. LXXVIII, 7 ;
ch. 1/4).
Fig. 22
p. 76
COMBINAISON DE CANNELURES ET DE DCOR PEINT,
a : Cannelures verticales (Cruche Black Slip + White Painted III ;
Chyp. Gom. Ill ; Vasilia. H. = 18 cm ; Cyprus Museum, CS 1500).
b : Cannelures verticales et cannelures formant triangles (Cruche
Black Slip + White Painted I ; Chyp. Gom. I ; H. = 20 cm ; Coll.
Pirides, no 31.
228
p. 75
Fig. 25
Fig. 26
Fig. 27
Fig. 28
p. 80
j
82
p. 83-84
p. 86
p. 87
DFORMATION DUE L'ENTASSEMENT DANS LE FOUR
(Coupe White Painted I ; Chyp. Gom. I ; Salamine; Inv. Sal.
1435).
Fig. 29
!'
,
Fig. 24
p. 78
Fig. 23
p. 90
229
Fig. 30
Fig. 31
Fig. 32
VASES PLASTIQUES.
a: Vase axe de rvolution (Bouteille Black-on-Red II (IV);
Chyp. Arch. I ; H. = 17 cm ; Muse du Louvre, AM 827).
b : Vase plan de symtrie (Rhyton Base-Ring II ; Chyp. Rc. II ;
H. - 20,15 cm ; Collection Michaelides).
c : Le plus ancien vase plastique connu Chypre (Askos ;
Chalcolithique I ; Vathyrkakas ; Collection Hadjiprodromou).
Fig. 33
p. 92
p. 94
p. 95
p. 96
LMENTS MULTIPLES.
a : Cols multiples (Cruche Red Polished III ; Chyp. Ane. III ; H. =
30 cm ; Cyprus Museum, 1963/1-31/1).
b: Corps multiples (Kernos Red Polished III ; Chyp. Ane. III ;
Vounous ; Vounous, Sp. S. n 10).
Fig. 34
Fig. 35
230
MOULURES.
a : Cruche (Plain White Wheel-made ; Chyp. Rc. Ill ; Idalion ;
d'aprs SCE, IV 1 C, fig. LXX, 9 ;ch. 1/4).
b : Cruche (White Painted VI ; Chyp. Class. ; Limassol-Kapsalos ;
H. = 34 cm ; Muse de Limassol, 308).
p. 98
p. 99
Fig. 36
p. 101
CARNAGE DU CORPS.
a : Cruche {Base-Ring I ; Chyp. Rc. I ; d'aprs SCE, IV 1 C, fig. L,
5 ;ch. 1/4).
b : Bol {Plain White V ; Chyp. Arch. II ; Salamine ; inv. 4234 ; H.
= 4,8 cm).
Fig. 37
Fig. 38
Fig. 39
FILTRE.
a: Fond (Passoire Plain White I ; Chyp. Gom. I ; Lapithos;
d'aprs SCE, IV 2, fig. XI, 1).
b: Ouverture (Pot Base-Ring I ; Chyp. Rel; d'aprs SCE, IV
1 C, fig. LI, 7 ;ch. 1/4).
c: Bec (Cruche White Painted II ; Chyp. Gom. II ; Lapithos.
D'aprs SCE, IV 2, fig. XIII, 19).
d : Fond (Cruche Proto-White Painted; Chyp. Gom. I A ;
Kourion-Bamboula ; d'aprs Benson, Bamboula, pi. 46, B. 697).
ASPECT FIGURATIF.
a: Tenons {"Tulip- bowl "; Red Polished I ; Chyp. Anc. II ;
Vounous ; H. = 14 cm ; Muse du Louvre, AM 2732).
b: Anses (Cratre Bichrome IV ; Chyp. Arch. I ; H. = 16 cm;
Cyprus Museum, 1962/V-31/2).
c : Ouverture (Cruche Black-on-Red II (IV) ; Chyp. Arch. I ; Polis ;
Muse de Paphos, n 1601).
d: Bec (Cruche Bichrome Red III (VI); Chyp. Arch. I ; H. =
58 cm ; Coll. Pirides, no 68).
Fig. 40
p. 102
p. 103
p. 106
p. 107
APPENDICES.
a : Ergot sur l'anse (Cruche Black Slip II ; Chyp. Moy. ; Lapithos ;
d'aprs SCE, IV 1 B, fig. XXIX ; ch. 1/4).
b : Contrefort (Jarre Coarse ware ; Chyp. Gom. I ; Salamine ; inv.
Sal. 1393 ; ch. 1/4).
231
Fig. 41
p. 108
SYMTRIE.
1 : Solides de rvolution verticaux.
2 : Vases dont l'axe de symtrie vertical n'est pas de rvolution,
a : type simple, b : type dont le corps est un solide de rvolution
axe horizontal.
3 : Vases plan de symtrie, a : corps de type normal axe de
rvolution, b : corps plan de symtrie.
Fig. 42
p. 110
Fig. 43
VASES AVEC AXE HORIZONTAL DE RVOLUTION.
a: Gourde lenticulaire {White Painted I ; Chyp. Gom. I ;
Salamine ; H. cons. = 12,5 cm ; inv. Sal. 1465).
b : Cruche tonneau (White Painted V ; Chyp. Arch. II ; Salamine ;
larg. = 44 cm ; inv. Sal. 5801).
p. Ill
Fig. 44
p. 112
Fig. 45
p. 114
VASE PLAN DE SYMTRIE.
a : Askos (White Painted III-V - String-hole style ; Chyp.
Moy. II-III ; H. = 6,5 cm ; Cyprus Museum, 1967/X-27/3).
b: Rhyton (White Painted II ; Chyp. Gom. II ; rgion de
Famagouste ; H. = 6,8 cm ; Cyprus Museum, 1965/X-22/6.
Fig. 46
232
FONDS.
a : Fond 1-10 ; b : Fond pidestal (Brle-parfum ; Chyp.
Arch. II ; Salamine ; H. = 25 cm ; Karageorghis, Necropolis, II, pi.
CXCII, 1).
p. 1 16
Fig. 47
Fig. 48
Fig. 49
p. 125
p. 127
p. 129
CORPS DONT L'AXE DE RVOLUTION EST HORIZONTAL.
15 Lenticulaire. 16 Sphrique. 17 Tonneau.
Fig. 50
p. 134
COLS COURBE CONVEXE.
a : Amphore (Plain White VI ; Chyp. Class. I ; d'aprs SCE, IV 2,
fig. LXIII, 14).
b: Cruche (Plain White VI ; Chyp. Class.; d'aprs SCE, IV 2,
fig. LII, 20).
c : Amphore (Red Polished III ; Chyp. Ane. III ; d'aprs SCE, IV
1 A, fig. CXI, 7).
233
Fig. 51
Fig. 52
Fig. 53
OUVERTURES DE CRUCHES.
1 - Ronde (Red Polished III ; Chyp. Ane. Ill ; d'aprs SCE, IV
1 A, fig. LXXXVI, 6).
2 - Pince (b : Proto-White Painted; Chyp. Gom. I ; d'aprs
Yon, Salamine II, n 67 ; c : White Painted III ; Chyp. Moy. I ;
d'aprs SCE, IV 1 B, fig. VI, 12).
3 - Gouttire (d : Red Polished I - Philia ; Chyp. Ane. I ; d'aprs
SCE, IV 1 A, fig. LUI, 2 ; e : Red Polished III ; Chyp. Ane. III ;
d'aprs SCE, IV 1 A, fig. LXVIII, 2 ; f : Red Polished III ; Chyp.
Ane. III ; d'aprs SCE, IV 1 A, fig. LXVII, 12).
PROFILS DE LVRES.
Fig. 54
p. 139
p. 142
p. 145
ANSES VERTICALES.
1 - Sur le rebord (Tasse Red Polished III ; Chyp. Ane. III ; d'aprs
SCE, IV 1 A, fig. CLII, 9).
2 - Sur le corps (b : Bol Red Polished I - Reserved Slip I) ;
Chyp. And. II ; d'aprs SCE, IV 1 A, fig. CLI, 8. e : Amphore
White Painted III ; Chyp. Gom. Ill ; d'aprs SCE, IV 2, fig. XX,
4).
3 - Joignant deux lments : du rebord au corps (c : Tasse White
Painted III; Chyp. Gom. Ill ; d'aprs SCE, IV 2, fig. XVIII, 13.
d : Coupe White Painted I ; Chyp. Gom. I ; d'aprs SCE, IV 2, fig.
III, 3. f: Cruche Red Polished III ; Chyp. Ane. III ; d'aprs SCE,
IV 1 A, fig. XC, 9. g : Amphorisque Black Slip Painted I ; Chyp.
Gom. I ; d'aprs SCE, IV 2, fig. IX, 7). Du col au corps
(h : Cruche Red Slip II (IV) ; Chyp. Arch. I ; d'aprs SCE, IV 2,
fig. XLIII, 4. i : Amphore Red Polished I ; Chyp. Ane. II ; d'aprs
SCE, IV 1 A, fig. CIX, 16).
234
p. 136
Fig. 55
ANSES HORIZONTALES.
1 - Sur le rebord (a: Bol White Painted II ; Chyp. Moy. I ;
d'aprs SCE, IV 1 B, fig. Ill, 2. b : Bol Red Polished I ; Chyp.
Ane. II ; d'aprs SCE, IV 1 A, fig. CXXVII, 11. f : Cruche White
Painted III; Chyp. Gom. Ill ; d'aprs SCE, IV 2, fig. XIX, 14.
g : Askos White Painted I; Chyp. Gom. I; d'aprs SCE, IV 2, fig.
VII, 7).
2 - Sur le corps (c : Bol White Slip II ; Chyp. Rc. II ; d'aprs
SCE, IV 1 C, fig. LXXXIV, 10. d : Bol White Painted III ; Chyp.
Gom. Ill ; d'aprs SCE, IV 2, fig. XVIII, 5. e : Bol Bichrome IV ;
Chyp. Arch. I ; d'aprs SCE, IV 2, fig. XXX, 19. h : Amphore Red
Polished IV ; Chyp. Moy. I ; d'aprs SCE, IV 1 A, fig. CXI, 11.
i : Amphore White Painted III ; Chyp. Gom. Ill ; d'aprs SCE, IV
2, fig. XX, 2. j : Jarre Plain White V ; Chyp. Arch. II ; d'aprs SCE,
IV 2, fig. LVII, 23).
Fig. 56
p. 148
p. 150
TECHNIQUE DE FIXATION DES TENONS,
a : Amphore dont les tenons traversent l'paule, b : Amphore aux
tenons colls (Red Polished I ; Chyp. Ane. II ; d'aprs SCE, IV
1 A, fig. CV, 11 ;CV, 7).
Fig, 57
p. 152
TENONS.
1 - Moyen unique de prhension (a : Bol Red Slip ; Chyp. Moy. ;
d'aprs SCE, IV 1 B, fig. XXI, 5. b : Bol Red Slip; Chalcolithiquel; d'aprs SCE, IV 1 A, fig. 58, p. 119. c : Tasse Red
Polished I (Stroke-Burnished) ; Chyp. Ane. II ; d'aprs SCE, IV
1 A, fig. CLI, 2. d : Jarre White Painted IV ; Chyp. Moy. II ;
d'aprs SCE, IV 1 B, fig. XV, 1).
2 - Fonction secondaire (e : Cruche Red Polished III ; Chyp.
Ane. III ; d'aprs SCE, IV 1 A, fig. XCIV, 2. f : Cruche White
Painted V ; Chyp. Moy. Ill ; d'aprs SCE, IV 1 B, fig. XVII, 4.
g : Plat White Painted I ; Chyp. Gom. I ; d'aprs SCE, IV 2, fig. I,
6).
3 - Fonction dcorative (h : Cruche Black Slip II ; Chyp. Moy. ;
d'aprs SCE, IV 1 B, fig. XXIX, 2. i : Bouteille White Painted III- V
- String-hole Style ; Chyp. Moy. Ill ; d'aprs SCE, IV 1 B, fig. XI,
10. j : Bouteille White Painted IV ; Chyp. Moy. II ; d'aprs SCE, IV
1 B, fig. XIV, 7).
235
Fig. 58
BECS.
1 - Tubulaires. a : Sur le rebord (Bol Combed Ware ; Noli
thique II ; d'aprs SCE, IV 1 A, p. 87, fig. 43, 1). b : Sous le
rebord (Bol Red Polished III ; Chyp. Ane. III ; d'aprs SCE, IV
1 A, fig. CXXV, 12). c-g:Sur l'paule (c : Cruche Red
Polished III ; Chyp. Ane. III ; d'aprs SCE, IV 1 A, fig. XCVII, 7.
d : Tasse White Painted IV ; Chyp. Moy. II ; d'aprs SCE, IV 1 B,
fig. XIII, Le: Cruche Bichrome IV ; Chyp. Arch. I ; d'aprs SCE,
IV 2, fig. XXXV, 7. f : Cruche Late Cypriote III Decorated ; Chyp.
Rc. III ; d'aprs SCE, IV 1 C, fig. LXXVI, 9. g : Cruche White
Painted II ; Chyp. Gom. II ; d'aprs SCE, IV 2, fg. XIII, 21).
2 Gouttires, h : Sur le rebord (Bol Red-on-Black ; Chyp.
Moy. ; d'aprs SCE, IV 1 B, fig. XXXII, 8). i : Sous le rebord (Bol
White Painted I A (Philia) ; Chyp. Ane. I ; d'aprs SCE, IV 1 A,
fig. CLV, 6). j : Sur l'paule (Cruche palestinienne trouve
Megiddo, 1200-1000 a.C. ; d'aprs Amiran, Ancient Pottery, pi. 91,
2).
3 - Semi-gouttire, k : Sur l'paule (Cruche Bichrome I ; Chyp.
Gom. I ; d'aprs SCE, IV 2, fig. VIII, 18).
Fig. 59
p. 156
p. 160
CARACTRES SECONDAIRES DES BECS.
a : Aspect figuratif (Cruche Bichrome Red II (V) ; Chyp. Arch. II ;
d'aprs SCE, IV 2, fig. LIV, 5).
b : Contrefort (Bol Red Polished I-II ; Chyp. Ane. II ; d'aprs SCE,
IV 1 A, fig. CXXV, 3).
Fig. 60
PIEDS MULTIPLES.
1 : Droits (a : Cruche Red Polished III ; Chyp. Moy. ; d'aprs SCE,
IV 1 A, fig. XCV. b: Jarre Red Polished III Coarse; Chyp.
Moy. I ; d'aprs SCE, IV 1 A, fig. CXXII, 16).
2 : En boucle (c : Bol White Painted I ; Chyp. Gom. I ; d'aprs
Yon, Salamine, II, n 227. d : Cratre palestinien trouv Meggido,
1200-1000 a.C. ; d'aprs Amiran, Ancient Pottery, pi. 69, 9).
Fig. 61
p. 164
COUPELLES.
a : Cruche munie de coupelles {Red Polished III ; Chyp. Moy. I ;
d'aprs SCE, IV 1 A, fig. LXXXIII, 3 ; Lapithos ; Ech. 1/8).
b: cratre coupelle sur l'anse (Proto-White Painted; Chyp.
Rc. III; d'aprs RDAC, 1967, p. 11, fig. 6, 5; Kouklia ;
Ech. 1/4).
236
p. 162
Fig. 62
167
LMENTS DCORATIFS PLASTIQUES.
a: Animaux sur un bol (Red Polished III ; Chyp. Ane. III ;
Vounous ; H. = 52 cm ; Cyprus Musum, Vounous t. 160/17).
b: Personnage sur une cruche (Bichrome Red IV (VII); Chyp.
Class. II ; Cyprus Musum, 1 959/111-26/ 1).
c : Deux figurines, sans doute Eros et Psych, sur une cruche
(Black-on-Red V (VII) ; Chyp. Class. II ; Marion ; Cyprus Musum,
1961/1-14/8).
Fig. 63
p. 171
Fig. 64
VASES A TRIER.
a Mycnien (Chyp. Rc. II ; H. = 9 cm ; Cyprus Musum,
1960/VIII-10/1).
b - Chypriote (Chyp. Rc. III - Chyp. Gom. I ; Gastria
"Alaas", t. 19/13).
|,
p. 172
"Chronique"
1 Askoi (aBCH,
: White
93,Painted
1969, p.
IV 439,
; Chyp.
fig. Arch.
12. b I: ; White
Paphos
Painted
; d'aprs
I;
Chyp. Gom. I ; Lapithos ; d'aprs SCE, IV 2, fig. VII, 4).
2 - Rhytons (a : Proto-White Painted ; Chyp. Gom. I A ; d'aprs
Yon, Salamine, II, pi. 29, 107 ; et Plain White V ; Chyp. Arch. II ;
Ayria Irini ; d'aprs SCE, IV 2, fig. LVII, 17. b : White Painted I ;
Chyp. Gom. I ; Lapithos ; d'aprs SCE, IV 2, fig. VII, 5).
Fig. 65
p. 173
VASE ANNULAIRE VERTICAL (Proto-White Painted, fin Chyp.
Rc. III ; Kouklia ; d'aprs RDAC, 1967, p. 14, fig. 9, 19).
Fig. 66
p. 175
KERNOS ET VASES ANNULAIRES HORIZONTAUX.
a : Anneau plein avec coupelles et figurines (White Painted I +
Red Polished Philia ; Chyp. Ane. I ; H. = 17,5 cm; Collection
Hadjiprodromou) .
b : Anneau creux avec vases miniatures et becs figuratifs (Black-onRed I (III) ; Chyp. Gom. III ; Lapithos ; H. = 15 cm ; Coll.
Pirides, n 34).
c : Anneau creux avec une seule ouverture (White Painted III-V ~
String-hole style ; Chyp. Moy. III ; H. = 9,5 cm ; Muse SaintPierre, Lyon, 679).
d : Anneau creux avec une ouverture de remplissage et un bec
verseur figuratif (Base-Ring II ; Chyp. Rc. II ; H. = 12,5 cm ;Coll.
Pirides, n 24).
f
j
\
237
Fig. 67
a : Motif figur dans un cadre suffisamment large (Coupe Bichrome III ; Chyp. Gom. III ; H. cons. = 13,5 cm; Collection
Z. Pirides.
b : Motif resserr entre deux motifs circulaires verticaux (Cruche
tonneau BichromelV; Chyp. Arch. I ; Gypsou ; H. = 30,5 cm;
Cyprus Musum, 1938/X-4/1).
c : Motif dpassant les limites du cadre (Cruche tonneau Bichr
omelV; Chyp. Arch. I ; H. cons. = 23 cm; Cyprus Musum,
1167).
Fig. 68
p. 178
p. 180
DCOR EXTRIEUR.
a : Sur le corps d'un bol (White Slip I ; Chyp. Rc. I ; Pendayia ;
Cyprus Musum, 1963/VII-27/1).
b : Sur le corps d'une amphore {White Painted I ; Chyp. Gom. I ;
Kition ; Muse de Larnaca, 1554).
c-d : Sur le col et le corps (c : Cruche Red Polished III ; Chyp.
Ane. III ; Vounous ; H. = 65 cm ; Cyprus Musum, Vounous
t. 2/167. d : Amphore BichromelV; Chyp. Arch. I ; H. = 23 cm ;
Collection Michaelides).
Fig. 69
p. 183
DCOR INTRIEUR.
a : Sur toute la surface (Bol composite ; Chyp. Moy. II ; prs de
Kalopsidha ; H. = 12 cm; d'aprs "Chronique" BCH, 92, 1968,
p. 291, fig. 66).
b: Motif au centre (Bol White Painted I ; Chyp. Gom. I ;
Salamine ; H. = 3,5 cm ; Inv. Sal. 1376).
Fig. 70
p. 184
DCOR SUR LE FOND.
a: Plat (White Painted I ; Chyp. Gom. I ; Kythra ; diam. =
19 cm ; Cyprus Musum, Kythrea, t. 3/38).
b : Cruche corps sphrique (White Painted I ; Chyp. Gom. I ;
Salamine ; H. = 14 cm. ; Inv. Sal. 1487).
71
238
ORGANISATION CONTINUE.
a : Extrieur d'un bol (Red-on-White ; Chalcolithique I ; Erimi ;
H. = 31 cm ; Cyprus Musum, Erimi, n 190).
b : Sous le fond d'un plat (BichromelV ; Chyp. Arch. I ; diam. =
22 cm ; Cyprus Musum, B 1962).
p. 188
Fig. 72
p. 190
ORGANISATION VERTICALE.
a : Cruche panneaux (Red-on-White and combed ware ; Noli
thique II ; Sotira ; H. = 30 cm ; Cyprus Musum, Sotira, n 284).
b : Cruche motifs verticaux (Red Polished III ; Chyp. Ane. III ;
Linou, rgion de Soloi ; H. = 23,5 cm ; Cyprus Musum, CS 1939).
c: Gourde dcor circulaire vertical (White Painted I ; Chyp.
Gom. I ; Salamine ; H. = 12,5 cm ; Inv. Sal. 1465).
d : Flacon de section elliptique (White Painted - String-hole style ;
Chyp. Moy. ; Nicosie, Ayia Paraskevi ; Cyprus Musum, n 3564).
Fig. 73
p. 191
ORGANISATION OBLIQUE (Bol Red-on-White, Chalcolithique I ;
Erimi ; H. = 13 cm ; Cyprus Musum ; Erimi, n 414).
Fig. 74
Fig. 75
p. 193
l
i
j
:
J
p. 195
239
Fig. 76
Fig. 77
Fig. 78
Fig. 79
Fig. 80
Fig. 81
240
MOTIFS FIGURS.
a: Scne compose (Amphore "Hubbard", Bichrome III ; Chyp.
Gom. III ; Platani, rgion de Famagouste ; H. totale = 68 cm ;
Cyprus Musum, 1938/XI-2/3).
b : Motif isol stylis (Cruche Bichrome IV ; Chyp. Arch. I ; Style
d'Amathonte ; Cyprus Musum, 1969/XII-16/1).
c : Motif isol raliste (Cruche Bichrome IV ; Chyp. Arch. I ; style
d'Amathonte ; H. = 1 1 ,5 cm ; Cyprus Musum, B 800).
p. 196
p. 197
p. 200
p. 201
p. 203
p. 204
Fig. 82
FIGURES ISOLES.
a : Oiseau (Bol Bichrome IV ; Chyp. Arch. I ; H. = 21,5 cm ; collec
tionMichaelides).
b : Quadrupdes (Amphore Proto-White Painted, Chyp. Gom. I ;
H. = 36 cm ; collection Sozos).
c : Poisson (Amphore Bichrome V ; Chyp. Arch. II ; Marion ; H. =
31 cm ; Muse de Paphos, n 1425).
d : Cerfs et serpents (Cruche Red Polished III ; Chyp. Ane. III ;
Vounous ; Cyprus Musum, Vounous, t. 11/19).
Fig. 83
p. 206
p. 207
MOTIFS FIGURS EN FRISE.
a : lotus et rosettes (Amphore Bichrome IV ; Chyp. Arch. I ; rgion
de Lefkoniko ; H. = 60 cm ; Cyprus Musum, 1960/IX-17/4).
b : lotus gomtriques (Coupe Bichrome V ; Chyp. Arch. II ; H. =
16 cm ; Cyprus Musum, 1961/XII-7/6).
Fig. 84
p. 209
CRUCHE L'OISEAU {Bichrome IV "Free field style", Chyp.
Arch. I ; Cyprus Musum, 1938/X-25/1).
241
Amincie (lvre)
Annulaire (fond)
Annulaire (vase)
Anse
Aplati (fond)
Arte
Argile
Askos
Axe de rvolution
Axe de symtrie
139
121
1 73
141
117
97
43
113,170
109
109
Band v. bande
Bande (dcor)
Barbotine
Barrel-shaped v. tonneau
Base v. fond
Base-Ring v. annulaire (fond)
Bec
Bevelled v. Biseaut
Bichrome (dcor)
Bichrome v. Bichrome (dcor)
Biconique (profil)
126,
Biconical v. Biconique
Biconvexe (profil)
Biconvex v. Biconvexe
Biseaute (lvre)
Body v. corps
192
44
154
59
n. 1
1 26
139
Bord
Bourrelet (lvre)
Bouton cf. tenon
Bouton (fond)
Bridge-spout v. pont (bec)
Brush v. pinceau
Burrlishing v. polissage
26
139
151
121
Cannelure
75
Carnage
100
Carinated v. carnage
Carre (lvre)
139
Clay v. argile
Qosed vase v. ferm (vase)
Coating v. enduit
Cur
46
Coil v. colombin
Col
130
Colombin
31
Color v. couleur
Combed dcoration v. peign (dcor)
Complexe (courbe)
126
Concave (profil)
124, 132
Concave v. concave (profil)
Concave base v. rentr (fond)
Centr (dcor)
194
Conical v. conique
243
Conique
Contrefort
Convex v. convexe (profil)
Convexe (profil)
Core v. cur
Corps
Couleur
Coupelle annexe
Couverte, cf. engobe
Cuisson
Cut-away mouth v. gouttire
Cylindrical v. cylindrique
Cylindrique
124, 132
107
126, 133
122
44
163
50, n. 1
85
(ouv.)
123, 132
Dbordant (fond)
Dcor
Dcoration v. dcor
Dcoupage
Dgraissant
119
177
103
46
Elment
Elliptical v. elliptique
Elliptique
95
126
Encrusted dcoration
v. incrust (dcor)
Enduit
Engobe
paissie (lvre)
paule
Ergot
Essentiels (lments)
Estamp (dcor)
tale (lvre)
trier (vase )
vas
50
50
139
123
107
95
81
139
1 70
123, 132
244
104
91
93
105
Figuratif (motif)
Figurine
Filtre
Flanged base v. dbordant (fond)
Fiat base v. plat (fond)
Flattened base v. aplati (fond)
Fluting (vertical) v. cannelure
Folded lip v. replie (lvre)
Fonctionnels (lments)
Fond
Foot v. pied
Four
Free-feld v. libre (dcor)
Frise (dcor)
Funraire (vase)
201
165
101
Gomtrique (dcor)
Glaze v. vernis
Globular v. globulaire
Globulaire (corps)
Godron
Gouttire (bec)
Gouttire (ouverture)
Gourde
Gourde annulaire
Gourde de plerin
199
1 26
75
156
137
109
173
109
Hand-made ware
v. modele (cramique)
Handle v. anse
Horizontal (dcor)
192
95
115
85
208
93
Imprim (dcor)
81
Incis (dcor)
68
Incised dcoration v. incis (dcor)
Inclusions
46
Incrust (dcor)
70
Irrguliers (motifs)
199
Kernos
Knob v. bouton (tenon)
Knobbed base v. bouton (fond)
174
191
187
91
135
1 26
1 94
122
123
43
Pattem v. motif
Pear-shaped v. piriforme (corps)
Pedestal v. pidestal
Peign (dcor)
79
Peinture (enduit)
52
Peinture (dcor)
56
Perforation
101
Pied
121
Pidestal
121
Pieds multiples droits
161
Pieds multiples en boucle.
161
Pilgrim-flask v. gourde de plerin
Pinceau (multiple)
56
Pince (ouverture)
136
Pinched mouth v. pince (ouverture)
Piriforme (corps)
126
Plastique cf. figuratif
93
Plat (fond)
118
Poigne
151
Pointed base v. pointu (fond)
Pointill (dcor)
68
Pointu (fond)
120
Poli (dcor)
79
Polished dcoration v. poli (dcor)
Polishing v. polissage
Polissage
53
Polychrome (dcor)
64
Polychrome v. polychrome (dcor)
Pont (bec)
158
Proto-cramique
7-9
Proto-pottery v. proto-cramique
Punctured dcoration
v. pointill (dcor)
Raised base v. saillant (fond)
Ravalement
53
Rguliers (motifs)
1 99
Rebord
95
Relief (dcor)
66
Relief dcoration v. relief (dcor)
245
Rentr (fond)
119
Replie (lvre)
139
Rserv (engobe)
77
Reserved slip v. rserv (engobe)
Rvolution, cf. axe, solide
109
Rhyton
113,170
Ridge v. arte
Right legs v. pieds multiples droits
Rim v. lvre
Ring v. annulaire
Rolled lip v. bourrelet (lvre)
Rond (fond)
115
Rond (ouverture)
135
Rond (lvre)
139
Round v. rond
Saillant (fond)
Schage
Semi-gouttire (bec)
Sherd v. tenon
Shoulder v. paule
Sides v. parois
Slip v. engobe
Slow wheel v. tour lent
Smoothing v. ravalement
Solide de rvolution
Spherical v. sphrique (corps)
Sphrique (corps)
Spout v. bec
Square v. carre (lvre)
Stamped dcoration
v. imprim (dcor)
246
119
48
158
109
130
Stem v. tige
Stemmed base v. pied
Stirrup-jar v. trier (vase )
Stainer v. filtre
String-hole v. tenon perfor
Tempering v. dgraissant
Tenon
149,
Tenon perfor
151
Tesson
1-7
Thick (lip) v. paissie (lvre)
Thin (lip) v. amincie (lvre)
Tige (pied)
121
Tonneau (corps)
113, 130
Tour
36
Tour lent
35
Tourne (cramique)
36
Tournette
35
Trichrome (dcor)
64
Trichrome v. trichrome (dcor)
Trough-like spout v. gouttire (bec)
Tubulaire (bec)
155
Tubular spout v. tubulaire (bec)
Tum-table v. tournette
Vernis
Vertical (dcor)
M/et smoothing v. ravalement
Wheel v. tour
Wheel-made ware
v. tourne (cramique)
53
189
INTRODUCTION
p. 1
p. 5
p. 15
p. 24
p. 27
p.
p.
p.
p.
p. 43
p. 43
29
29
36
41
p. 48
247
p. 55
ou
Chapitre V : Cuisson
p.
p.
p.
p.
p.
p.
p.
p.
56
66
68
75
77
79
79
81
p. 85
p. 91
93
93
95
C) Nombre
p. 96
D) Caractres secondaires :
1 - Moulures
2 - Rupture de profil
3 Perforations et dcoupages :
p. 97
P 98
a) Filtre
b) De'coupages
4 - Aspect figuratif
5 Appendices
E) Symtrie :
1 - Vases constituant des solides de rvolution
2 Vases dont l'axe de symtrie vertical n'est pas de
rvolution
3 Vases plan de symtrie
248
p. 89
p.
p.
p.
p.
101
103
104
107
p. 109
p. 109
p. 1 13
p. 115
B) Corps
p. 122
C) Col
p. 130
D) Ouverture
p. 135
p. 141
B) Tenons
p. 149
C) Bec
p. 154
D) Pieds multiples
p. 160
p. 163
p. 165
p. 169
A) Askoi et rhytons
p. 169
B) Anneau vertical
p. 173
p. 174
p. 177
Chapitre I : Technique
p. 1 79
Chapitre II : Emplacement
p. 179
p. 187
Chapitre IV : Motifs
p. 199
249
Guide de description
p. 21 1
Index bibliographique
p. 219
p. 225
p. 243
250