Maitre Philippe Et Médecine
Maitre Philippe Et Médecine
Maitre Philippe Et Médecine
APPRENTI BOUCHER
LE GURISSEUR
Ainsi, un jour, une jeune femme qui souffrait le martyre, fut
amene la consultation sur une civire, sans que la patron ni
aucun de ses assistants ne parvienne diagnostiquer son mal avec
prcision. Elle se plaignait d'essoufflement, de violentes douleurs
sur le ct et ne parvenait pas tenir sur ses jambes,
apparemment sans raison. Le jeune Nizier affirma doucement que
la patiente tait atteinte d'une double embolie pulmonaire. Sous
les yeux bahis du patron, de ses assistants et du personnel
hospitalier prsents la consultation, le jeune homme dit
simplement la malade : Lve-toi, maintenant tu es gurie. Et
la patiente se leva, l'instant, soulage de ses douleurs la
surprise de tous.
Apprenant qu'il gurissait sans avoir obtenu le parchemin qui
seul pouvait l'y autoriser, une cabale le chassa de l'hpital et il se
vit refuser sa cinquime inscription d'auditeur libre, sous le
prtexte "qu'il faisait de la mdecine occulte et agissait en
vritable charlatan".
Le Dr Lalande, son gendre, membre de l'Institut, crit dans ses
Souvenirs sur Matre Philippe : Il frquenta les hpitaux de
Lyon, trs aim des uns et dtest des autres. Il consolait les
malades et souvent demandait aux mdecins de ne pas les oprer.
Parfois les malades se trouvaient guris avant la date fixe pour
l'opration.
Si ses tudes de mdecine tournrent court, la renomme de
gurisseur de Matre Philippe ne fit que crotre. On lui attribua
des gurisons incroyables, des rtablissements spectaculaires et on
prtendit mme qu'il avait ressuscit un mort.
Pourtant, sa mthode de gurison tait purement spirituelle.
Matre Philippe ne touchait pas ses patients, il les magntisait
rarement. Il exerait publiquement son sacerdoce, parfois devant
plusieurs dizaines de personnes, parmi lesquelles des mdecins. Il
demandait simplement au malade un engagement moral de se
rformer, et en appelait l'aide de Dieu.
COMMENT IL OPRE
Le Dr Grard d'Encausse qui assista plusieurs gurisons de
Matre Philippe raconte comment il oprait :
J'tais l, avec deux autres mdecins, quand une maman de vingt
vingt-deux ans est arrive, portant dans ses bras un petit enfant
de cinq ans, la tte ballante et les yeux vitreux. Elle dit Philippe :
- Mon enfant doit mourir; et comme vous m'avez sauve il y a dix
ans, je viens vous demander de gurir mon enfant." Nous sommes
trois mdecins qui l'examinons et nous dcouvrons un cas de
mningite tuberculeuse trs prononce. L'enfant semblait
condamn, en effet.
Il faut que je vous dise, maintenent, comment Philippe oprait. Il
y avait toujours l prs de 80 100 personnes. Philippe n'tait pas
du tout "poseur". D'un caractre bon enfant, il faisait toujours
rire les malades. Alors, devant tout le monde, il dit, en voyant le
pauvre petit que nous avions examin : "On peut gurir cet
enfant. Voulez-vous vous engager tous ne pas dire du mal des
absents pendant trois mois ?"
Tout le monde bondit et rpondit que ce n'tait pas possible. En
marchandant, on est arriv deux heures. Moi, je n'ai jamais pu
rester deux heures sans dire du mal des absents ! Eh bien !
Philippe a dit :
"C'est entendu ! Vous allez essayer de ne pas dire du mal des
autres durant deux heures". L'enfant tait dans une pice ct.
Au bout de deux heures, je suis all le chercher. Je l'ai pris par la
main et il a fait avec moi le tour de la salle ; il tait guri.
UN RICHE MARIAGE
En 1877, il pousa Jeanne Landar, une de ses riches consultantes,
qu'il avait gurie alors que ses mdecins dsespraient de la
sauver. Ce mariage lui apporta l'aisance matrielle et lui permit
de poursuivre sa vocation sans soucis d'intendance. Au cours
AUTRES TMOIGNAGES
Tmoignage :
PRDICTIONS DE MATRE PHILIPPE
Mon grand-pre maternel, officier de la garde du Tsar Nicolas II,
connut dans sa jeunesse un homme trange et fascinant qu'il
CE QU'IL A DIT :
"Il vaudrait mieux prendre un poignard que de se servir de la
langue pour faire du mal. Nous ne pouvons dire du mal que si la
personne est prsente; mais, comme nous ne sommes pas assez
courageux, nous ne le ferons pas."
"Chaque acte mritoire est, comme le reste, marqu sur notre
front, et personne n'a le droit de nous juger puisque Dieu mme
ne juge pas. C'est nous-mmes qui nous jugerons."
"Je vous ai donn le moyen de soulager vos frres. Si vous aviez la
charit, vous obtiendriez la gurison de tous ceux qui souffrent.
Quoique vous demandiez Dieu, avec foi, humilit et confiance,
vous l'obtiendrez de Lui. Dieu est amour, Il donne ce que nous lui
demandons."
"Les prophtes qui ont obtenu des gurisons, et Notre Seigneur
Jsus-Christ, n'opraient pas, comme le disent et le croient
certaines personnes, par le secours de quelques esprits. Notre
Seigneur n'avait besoin de personne, car Il n'tait pas, comme
d'aucuns le croient, un "homme suprieur". Il tait Dieu.