Rapport Pfe Moad
Rapport Pfe Moad
Rapport Pfe Moad
Dpartement de Chimie
Laboratoire de Chimie du Solide Applique
Mmoire du projet de fin dtudes (PFE)
Filire : SCIENCE DE LA MATIERE CHIMIE SMC
Parcours : SCIENCES DES MATERIAUX ET DES MINERAUX
SEMESTRE S6
Encadrant
Encadrant
Modratrice
Examinateur
Avant propos
Ce travail a t ralis au Laboratoire de Chimie du Solide
Applique de la, Facult des Sciences de Rabat, sous la direction
Nous
tenons
leurs
exprimer
notre
profonde
de la Facult des
Table de matire
Introduction
4
Chapitre I: Etude bibliographiques et gnralits
I-1 Historique de verre ..6
I-2 Dfinition dun verre...7
I-3 Dfinition de ltat vitreux.....7
I-4 Mthodes de dtermination de la temprature Tg..8
I-5 Rappel sur la composition dun verre ...9
I-6 Etude bibliographique relative aux verres phosphates base dalcalins. .....11
I -7 Elaboration des verres.13
I-8 Proprits physiques et caractristiques du verre....14
I-9 Les techniques danalyse et de caractrisation....15
a) Diffraction des rayons X...15
b) Spectroscopie infrarouge..15
c) Calorimtrie diffrentielle balayage (DSC).....................16
I-10 Applications ...16
Introduction
Les phosphates reprsentent la principale richesse minire dans notre pays, leur exploitation
et commercialisation apportent une importance capitale pour lconomie national, Les
Phosphates sont prsents dans plusieurs domaines : verres, cramiques, engrais, prothse
Les matriaux vitreux et en particulier les verres de phosphates ont fait lobjet dune recherche
scientifique soutenue. Ils ont de grands intrts technologiques en raison de leurs proprits
thermiques spcifiques [1], mais leurs applications industrielles et traditionnelles sont limites
face celles des verres silicats, cest cause de leur faible durabilit et leurs tempratures de
transition vitreuse [2] qui les rendent difficiles laborer et les utiliser.
Les verres phosphats peuvent tre labors par des techniques classiques et gnralement des
tempratures infrieures celles des silicates. A ltat fondu, les liquides sont fluides, ce qui
facilite laffinage des verres qui sont chimiquement trs agressifs et corrodent facilement les
creusets, mme constitus de mtaux nobles conduisant ainsi une contamination notable des
objets forms [3].
Les domaines de vitrification sont trs tendus et acceptent quasiment tous les oxydes jusqu
des compositions o P2O5 est minoritaire, contrairement aux verres silicats dans lesquels SiO2
est majoritaire. Ainsi, sur des larges domaines de composition vitreuse, ltude des relations
structure proprits peut tre facilement ralise. Grce leurs vastes plages de vitrification, les
verres de phosphates constituent des matriaux de choix pour le dveloppement de nouvelles
techniques danalyses. Ainsi, les caractrisations structurales ont pu se dvelopper et se multiplier
dans de bonnes conditions.
Dans le cadre de notre projet de fin dtude, nous proposons dtudier quelque compositions
vitreuses existant dans le diagramme ternaire Li 2O-ZnO-P2O5. Ce travail est subdivis en deux
parties dont la premire est consacre une tude bibliographique et aux gnralits sur les
verres, la deuxime partie sintressera aux rsultats exprimentaux raliss sur quelques
composs vitreux.
Chapitre I
Etude bibliographique et gnralits
Linvention du soufflage (vers 50 avant J-C) a boulevers les techniques de faonnage, ce qui a
stimul lart verrier qui sest rpandu par la Perse en Orient. A lOccident lexistence de lEmpire
Romain a aid ltablissement de nombreux centres verriers, et jusqu' la fin du 17 me sicle
Venise domine le monde verrier. En France le contrle officiel de lindustrie verrire a
commenc au 16me sicle.
1
stabiliser le verre ainsi obtenu. (Ce nest pas la seule mthode de prparation dun verre; elle
est considre ici pour introduire les proprits thermodynamiques).
La figure 1 reprsente lvolution de lune des fonctions drives premires de lenthalpie libre
du systme (le volume spcifique) pendant cette opration et la compare la variation observe
dans un processus de cristallisation normal [5].
Au point de fusion Tf:
- soit la cristallisation se produit spontanment et une diminution du volume trs importante est
observe (courbe en pointill),
- soit le liquide surfondu : la courbe de variation du volume (en trait plein) se trouve dans la
prolongation de celle du liquide ce qui est la signature dun tat dquilibre mtastable.
A une certaine temprature Tg appele temprature de transition vitreuse, qui correspond
une augmentation importante de la viscosit du liquide, la variation du volume prsente une
discontinuit. Le systme quitte ltat mtastable dquilibre thermodynamique et devient hors
dquilibre, c'est--dire instable thermodynamiquement, ce qui caractrisera ltat vitreux.
Toutefois, cest un tat que lon peut qualifier de persistant et son volution naturelle sera la
cristallisation au bout dun temps plus ou moins long selon le degr de stabilisation du verre.
Cette persistance de ltat vitreux provient du fait que le temps de relaxation du verre, vers
ltat thermodynamiquement stable qui est ltat cristallin, devient trs important compar au
temps de lobservation. Dans cette description, la temprature de transition vitreuse dpendra de
la vitesse de refroidissement et elle disparatra, tout au moins thoriquement, lors dun
refroidissement infiniment lent.
a) formateurs : forment les polydres qui engendrent le rseau vitreux et peuvent eux seuls
former le verre, Ce sont des lments mtalliques de valence assez leve (3 ou 4 et parfois 5)
qui forment des liaisons avec des atomes doxygne.
Loxyde formateur par excellence dans lindustrie verrire est loxyde de silicium SiO2 ou la
silice, trouve abondamment dans la nature sous forme de sable (quartz).
b) modificateurs :
alcalins, alcalino-terreux et dans une moindre mesure certains lments de transition et les terres
rares, ils sont habituellement plus volumineux, faiblement chargs et donnent des polydres de
grande coordinence leurs liaisons avec les atomes doxygne sont plus ioniques, ces ions brisent
la priodicit du rseau vitreux et sinsrent entre les polydres.
Formateurs
Modificateurs
Intermdiaires
SiO2
Li2O
Al2O3
GeO2
Na2O
PbO
Be2O3
K2O
ZnO
P2O5
MgO
TiO2
As2O3
SrO
CdO
As2O5
BaO
V2O5
CaO
10
E. Kordes et W. Peter [10] ont dcrit ltat vitreux du pentoxyde de phosphore P2O5 par un rseau
dsordonn de ttradres PO4 relis entre eux par des ponts P-O-P. tous les atomes de phosphore
ont une coordinence gale 4.Trois oxygnes sur quatre sont pontants.
I.6.3-Systmes PbO-Na2O-P2O5
Les conditions de formation des verres phosphates de systme PbO-Na 2O-P2O5 sont rapports le
verre a t tudier sur une large gamme de compositions, Leurs proprits physiques, thermiques
et spectroscopiques telles que la densit, le volume molaire, de la conductivit ionique, la
temprature de transition vitreuse et IR ont t prouves. La corrlation entre les proprits
physique, thermique, spectroscopiques et structurales a montr quil y a une cohrance avec les
rsultats exprimentaux. [12]
11
A.Eljazouli [14] avait prcis les conditions et les limites des domaines vitreux des systmes
Li2O-Nb2O5-P2O5 et Na2O-Nb2O5-P2O5. L'tude de leur conduction ionique montre que les verres
au lithium sont plus performants que ceux du sodium. la diminution importante de l'nergie
d'activation lors de l'introduction progressive du niobium, montre une facilit plus grande de
dplacement des ions porteurs en relation avec la substitution dans la matrice de groupements
(PO4) par groupements niobates (NbO6) plus volumineux.
I.6.7-Systme Li3PO4-Pb3(PO4)2-BiPO4
M. Elmoudane avait tudi les proprits thermique et lectrique des verres du systme
Pb3(PO4)2-BiPO4. Il a tout dabord prcis les conditions de formation et les limites du domaine
vitreux 1000 C. Lanalyse thermique diffrentielle (ATD) a montr que la stabilit thermique
de ces verres croit avec la fraction molaire de PbO et de Bi 2O3 tandis que la spectroscopie
vibrationnelle IR et Raman montre que les oxydes PbO et Bi 2O3 font partie du rseau vitreux.
La conductivit ionique (), la constante dilectrique (r) et le facteur de dissipation (tg)
augmentent avec laccroissement
I.6.8-Systme Na2O-CuO-P2O5
B. Elouadi et al. avaient prcis les conditions d'obtention des verres du systme
12
Na2O-CuO- P2O5. Une tude vibrationnelle infrarouge et Raman a t faite par N. Amraoui. Cette
tude a permis de suivre l'volution structurale de la phase vitreuse au sein du systme tudi.
Elle a montr qu'au fur et mesure de la modification de la composition du verre, au dpart du
point P2O5 le rseau vitreux se dpolymrise. Cette fragmentation du rseau tridimensionnel de
P2O5 rsulte de la rupture des liaisons P-O-P, plus marque avec l'augmentation de la fraction
molaire en Na2O qu'avec l'accroissement du pourcentage de CuO. Les mesures lectriques
effectues sur de nombreux chantillons vitreux du systme Na 2O-CuO-P2O5, ont montr que la
conductivit lectrique augmente avec la temprature et la fraction molaire de Na 2O, alors que
l'nergie d'activation varie dans le sens inverse. Ce qui est compatible avec laugmentation du
nombre de porteurs Na+ et la diminution de la rigidit du rseau vitreux due la
dpolymrisation croissante de cette dernire. Laccroissement du pourcentage de CuO dans ces
verres entraine une diminution de leur conductivit. [17]
13
La transparence : il peut tre opaque ou opalescent, comme les verres halognures qui
sont opaques.
La densit : elle dpend des composants ; elle est denviron 2,5. Cela signifie quun mtre
cube pse environ deux tonnes et demie ou quune feuille dun mtre carr et dun
millimtre dpaisseur pse 2,5 kg.
La fragilit et llasticit : la cassure du verre est lie sa flexion et sa rsistance au
choc. Il casse l o le mtal se tord. Contrairement, sa rsistance la compression est
importante : il faut une pression de 10 tonnes pour briser un centimtre cube de verre.
La rsistance thermique et la dilatation : les verres sodo-calciques ont une dilatation
leve et peu rsistance la brusque variation thermique contrairement aux verres
borosilicats et de silices qui ont un faible coefficient de dilatation et une bonne rsistance
la temprature et surtout les vitrocramiques qui sont caractrises par une rsistance
exceptionnelle aux chocs thermiques.
T<Tg: les verres sont des solides lastiques.
T>Tg: les verres sont des solides plastiques.
Limpermabilit : elle est extrmement grande mais le verre reste poreux pour certains
liquides comme le krosne.
La conductivit lectrique: basse temprature, les verres sont des isolants, ils sont
galement de bons dilectriques et ils rsistent biens aux champs lectriques forts.
14
nombreuses applications. Cest ainsi que la diffraction par les poudres joue un rle primordial
dans ltude des proprits physiques, mcaniques et chimiques des matriaux.
La technique de caractrisation de choix dans notre cas est la diffraction des rayons X sur
poudre. Dans un premier temps, celle-ci nous permet de vrifier, dans le cas des poudres,
ltat davancement de la raction et la puret de nos matriaux. Lobjectif final tant la
dtermination structurale, autrement dit la recherche des positions atomiques dans le verre. [18]
b) Spectroscopie infrarouge
La spectroscopie infrarouge est une mthode didentification base sur labsorption ou
la rflexion, par lchantillon, des radiations lectromagntiques. Cette technique peut
donner des renseignements sur des particularits des structures puisque la frquence de
vibration cation-oxygne dpend de la masse du cation, de la forme de la liaison cationoxygne et du paramtre de maille.
Les informations tires des spectres sont de deux sortes :
15
maintenu la mme temprature que la rfrence. Le sens de cet change de chaleur entre
lchantillon et lquipement dpend de la nature endothermique ou exothermique du processus
de transition.
I-10 Applications
Les usages du verre sont aussi multiples que ses proprits, ils varient avec la diffrenciation des
types de verre:
les verres sodo-calciques: on les utilise dans la fabrication des verres plats (vitrages
glaces, miroirs...), verres creux (bouteilles, flacons, rcipients...), verres feuillets (parebrises) et des verres tremps (scurit) ;
les verres borosilicats: les ampoules, emballages pharmaceutiques, ustensiles de
cuisines allant au feu, verrerie de laboratoire, stockage de dchets radioactif ;
les verres au plomb: lentilles, crans tlvisions, miroirs de tlescope, protection
contre les radiations.
les verres de silice: fentres de transmission et dtection infrarouges ;
vitrocramiques: les plaques de cuisson, moteurs carburan.
Il y a aussi des applications moins videntes comme l'utilisation des fibres optiques par la
tlcommunication, les verres de scellement en lectricit et les verres dentaires.
Les verres de phosphate sont utiliss pour les optiques des lasers de puissance en raison de leur
bonne proprit thermo-optique, ou les biomatriaux pour raliser des comblements osseux
(prothse). Une autre raison est que leur relativement faible durabilit chimique limite leur
utilisation. De nombreux efforts ont t raliss pour amliorer ce point, avec des succs trs
contrasts. Si les verres rseau phosphatiques restent peu durables, les verres dits rseau
mixte peuvent prsenter une excellente durabilit chimique, lexemple le plus connu tant les
verres de phosphate de fer dvelopps par lquipe de Rolla (USA) pour la vitrification de
dchets nuclaires. [19]-[22]
16
Chapitre II
17
Rsultats exprimentaux
18
(0,5-x)
Les compositions (en mole %) des verres prpars sont regroupes dans le tableau 2 et
reprsentes dans la figure 2
Tableau II 1- : Compositions (en mole %) des verres prpars
Verre
Li2O
ZnO
P2O5
0.5
0.5
0.3
0.2
0.5
0.1
0.4
0.5
0.5
0.5
19
20
Figure3 : les diffractogrammes des rayons X des diffrentes compositions des verres (0.5x)Li2O-xZnO-0.5P2O5 obtenus laide dun diffractogramme de rayon X D5000
5:
21
22
Composition
Tg(C)
Tc(C)
T= Tc-Tg
315
461
146
331
600
269
367
558
191
0.5ZnO-0.5 P2O5
425
650
225
23
Conclusion
Ce travail nous a permis de raliser une bibliographie
sur les matriaux vitreux qui nous ont bien intresss,
24
cristallisation et la temprature de
bibliographique
et
deffectuer
quelques
Rfrences bibliographiques
25
[1] N.H. Ray, C.J. Lewis, J.N.C. Laycock, W.D. Robinson, Glass
Tech-nol. 14 (2) (1973) 50
[2] B.C. Bunker, G.W. Arnold, J.A. Wilder, J. Non-Cryst. Solids
64(1984) 291
[3] Padhi AK, Nanjundaswamy KS, Goodenough JB. Phosphoolivines as positive-electrode materials for rechargeable lithium
batteries. J Electrochem Soc 1997;144:1188-94.
[4] Verre et produits verriers daujourdhui et de demain, J.-C.
Lehmann, Bulletin de la S.F.P. (150), juillet-aot 2005.
[5] J. Zarzycki, Les verre et ltat vitreux, Masson, Paris,
(1982)
[6] Videau Jean-Jacques et Le Flem Gilles Institut de Chimie
De la Matire Condense de Bordeaux, CNRS , Universit de
Bordeaux ( LES VERRES PHOSPHATES de la spcificit de
latome de phosphore la formation, la structure et la durabilit
chimique de phosphates vitreux)
[7] A. Kishioka, C. Rousselot, J.P.Malugani, et R.Mercier,
Phophorus Research Bulletin 1(1991) 387
[8] Sylvain Bordais, Thse : Etude amplificateurs et lasers de
forte puissance base de fibre double gain dop ytterbium.
Universit Rennes 1 (2002)
[9] J. Zarzycki, Les verre et ltat vitreux, Masson, Paris, (1982)
[10] E. Kordes et E. Worter, Glass Ber.32.267 (1959)
[11]
J.R
Van
Wazer,
Phosphorus
and
its
compounds,Interscience, New York,1,485, (1985)
[12] M. Abida, M. Et-tabiroua,, M. Hafidb (Glass forming
region, ionic conductivity and infrared spectroscopy of vitreous
sodium lead mixed phosphate)
Materials Research Bulletin 36 (2001) 407421
[13] Hual Liu, Ruijuin Yang, Yinghui Wang, Shiquan Liu (XIII
INTERNATIONAL CONFERENCE ON THE PHYSICS OF
NONCRYSTALLINE SOLIDS)
University of Jinan, 250022, Jinan,China
26
27