Christian Gruber, Willy Benoit-Mécanique Générale
Christian Gruber, Willy Benoit-Mécanique Générale
Christian Gruber, Willy Benoit-Mécanique Générale
gnrale
Nouvelle dition, revue et augmente
CHRISTIAN GRUBER
WILLY BENOIT
Professeurs l'Ecole polytechnique
fdrale de Lausanne
Inge
Catherine
Florence
Eliane
AVANT-PROPOS
Cet ouvrage dveloppe les bases de la mcanique en s'appuyant sur l'observation et l'exprimentation. Les mathmatiques sont considres comme un
outil qui sera construit pour dcrire et analyser les rsultats exprimentaux. Ce
mme outil permettra d'tablir les lois fondamentales, de prdire de nouveaux
phnomnes, de calculer l'volution et les forces dans les systmes. C'est un
expos didactique rdig avec deux soucis constants : introduire la mcanique
comme base de la physique et relier le formalisme mathmatique aux concepts
fondamentaux. Il s'adresse des lecteurs ayant une formation de baccalaurat et couvre, en l'approfondissant, la matire enseigne en premire anne
dans les coles d'ingnieurs et les universits. Pour l'tudiant en physique, ce
livre constitue la charnire entre l'enseignement pr-universitaire et les cours
de mcanique avance : on utilise les lois de Newton pour effectuer une analyse qualitative des orbites dans l'espace de phase, mais on n'expose pas les
thormes gnraux concernant les systmes intgrables ou la thorie des perturbations.
Un premier but de l'ouvrage est de raliser une synthse entre les deux
approches possibles de l'enseignement de la mcanique, l'approche exprimentale qui a l'avantage de mettre en vidence la dmarche conduisant de
l'observation aux lois, mais qui est souvent trop lmentaire du point de vue
mathmatique pour permettre la rsolution de problmes concrets, et l'approche abstraite qui prsente la mcanique de faon dductive, avec toute la
rigueur des mathmatiques, en partant d'axiomes et de dfinitions, mais qui
n'accorde que peu d'importance la discussion des concepts physiques. On
se propose de faire dcouvrir les lois de la mcanique et les superlois de la
physique par l'observation des phnomnes naturels, puis d'utiliser les mathmatiques pour dduire les consquences logiques de ces lois. Ceci nous
amnera par exemple tudier le mouvement central dans le cadre de la cinmatique, pour arriver ainsi la loi de la gravitation et mettre en vidence
l'existence de constantes du mouvement qui conduisent aux lois de conservation.
Un deuxime but est de faire ressortir le fait que la physique est base sur un
certain nombre de choix arbitraires : choix des units, du rfrentiel, des variables. L'invariance des prdictions thoriques par rapport ces choix, aussi
appel principe d'objectivit, permet de dvelopper des mthodes d'investigation trs puissantes, par exemple l'utilisation de modles rduits, pour les
tudes thoriques et exprimentales des systmes complexes.
Objectifs
et
mthodes
Principe
d'objectivit
Avant-propos
Systmes physiques
D'autre part, on considre que la mcanique est l'tude des systmes rels et
que le point matriel n'est qu'un modle prliminaire. Cela signifie que nous
n'avons pas adopt la dmarche traditionnelle qui consiste diviser la mcanique en deux parties, la mcanique du point, suivie de la mcanique des
systmes. Au contraire, chaque tape - description de la position, cinmatique, quations du mouvement, lois de conservation - le point matriel sert
d'introduction pour aborder le cas gnral des systmes matriels et le cas particulier des solides.
Finalement, nous avons particulirement insist sur les concepts de base,
leur contenu physique et leur interprtation.
Dans la plupart des universits, la mcanique occupe le premier volet du
cycle d'enseignement de la physique gnrale. Ceci nous a incit prsenter,
en premire partie, une esquisse du cadre gnral de la physique, la place de
la mcanique, l'volution des concepts de base, de la physique classique la
physique contemporaine, et une image de l'univers, des quarks aux galaxies
(chap. 1-3). Cette introduction aborde des questions qui se retrouvent dans de
nombreux domaines de la physique. Elle a pour objectif d'veiller la curiosit
et de stimuler la rflexion. Certains paragraphes, plus abstraits, ne doivent pas
dcourager le lecteur, mais l'inciter rflchir et revenir sur certains points
soulevs tout au long de ses tudes.
Les chapitres 4 9 sont consacrs la cinmatique, laquelle nous avons
redonn une grande importance. En effet, par la description de la balistique
(Galile) et du mouvement des plantes (lois de Kepler), nous voulons insister
sur l'importance de la cinmatique comme base exprimentale de la dynamique.
Les chapitres 10 15 sont alors consacrs la dynamique des systmes
matriels, o la prsentation tient compte, dans la mesure du possible, des
dveloppements rcents de la physique.
Les chapitres 16 20 sont consacres divers cas particuliers ou applications.
Le chapitre 21 est consacr la relativit restreinte. Le chapitre 22, qui traite
de la mcanique analytique, ne doit pas tre considr comme une annexe,
mais comme une prsentation de l'aboutissement de l'effort remarquable de
conceptualisation qui a eu lieu au cours des XVII e , XVIII e et XIX e sicle.
L'tudiant doit donc savoir, trs tt, que cet outil thorique est sa disposition
pour rsoudre des problmes de la mcanique.
Les premiers chapitres conduisent aux deux sommets de la mcanique,
les quations de la dynamique (sect. 11.1) et le thorme de l'nergie
( 13.6.1), partir desquels on peut admirer la beaut, la simplicit
conceptuelle et la trs grande gnralit de la mcanique.
Rappelons qu'historiquement le succs de la mcanique newtonienne fut
colossal et que ses applications se sont tendues bien au-del de son domaine d'origine, la mcanique cleste. La physique tant l'explication des
phnomnes observs , on peut dire que pendant deux sicles, l'explication
consistait interprter les phnomnes observs au moyen des quations de
Newton.
CONVENTIONS
Le prsent ouvrage est divis en 22 chapitres reprs par un nombre arabe
(chap. 10). Chaque chapitre est divis en sections, repres par deux nombres
(sect. 10.2), et chaque sous-section est divise en paragraphes, reprs par trois
nombres ( 10.2.1).
Les figures et tableaux sont numrots continment par chapitre et reprs
par deux nombres prcds de Fig. ou Tableau . Les quations sont numrotes par deux nombres entre parenthses (10.12), dont le premier rapelle
le chapitre concern.
Les dfinitions sont introduites en caractres gras dans une trame de
couleur rose. Souvent ces termes se retrouvent dans la marge ou dans un
titre afin d'en faciliter la recherche.
REMERCIEMENTS
Nous tenons remercier trs chaleureusement nos collgues MM. les professeurs A. Chatelain, P. Cornaz, Ph. Choquard et Ph. Rosselet, B. Vittoz et
G. Wanders.
Notre gratitude va galement MM. P. Braissant, B. Egger et Mme Y. Fazan
qui ont prpar les expriences de cours et S. Bolognini qui s'est occup des
photographies.
La ralisation de cet ouvrage a t rendue possible grce la collaboration
des personnes suivantes, auxquelles nous tenons exprimer notre reconnaissance : Mlle M. Aeschlimann et M. F. Vuille (dactylographie), Mlle M. Spiridon,
MM.L. Bataillard et 0. Bremnes (dessins).
AVANT-PROPOS
TABLE DES MATIERES
CHAPITRE 1
BUTS
1.1
1.2
1.3
1.4
vu
xi
ET METHODES DE LA PHYSIQUE
But de la physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mthodologie de l'approche scientifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Observables. Distinction entre physique classique et quantique . . . . . . .
Etat d'un systme. Distinction entre physique gnrale et physique
statistique....................................................
Espace-temps et volution temporelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Thories classiques non relativistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mcanique...................................................
Problmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10
15
21
22
24
27
30
31
32
34
36
39
41
42
44
47
55
59
59
1.5
1.6
1.7
1.8
1
6
8
61
64
69
74
78
80
86
89
90
97
106
113
116
120
124
133
134
13.7
13.8
13.9
13.10
677
689
703
BIBLIOGRAPHIE
1.
Ouvrages conseills . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1 5
2.
Ouvrages pour ingnieurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 715
3.
Ouvrages avancs (et mcanique analytique) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 715
4.
Ouvrages historiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1 6
5.
R f r e n c e s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 716
NOTATIONS
719
INDEX ALPHABTIQUE
723
735
CHAPITRE 1
1.1
BUT DE LA PHYSIQUE
Le but de la physique est parfois exprim par la formule laconique expliquer Phnomnes naturels
les phnomnes naturels , e n a j o u t a n tpeut-r,comel faitEnse[l],y et phnomnes
compris ceux de la vie .
observs
Si cette dfinition exprime le vu de certains physiciens jusqu' la fin du
XIX e sicle, les dveloppements de la physique au XX e sicle ont montr qu'il
fallait revenir une dfinition plus modeste : expliquer les phnomnes
observs .
Dans cette section, nous voulons dvelopper la distinction entre phnomnes
naturels et observs , puis ce qu'il faut entendre par expliquer .
1.1.1 Description classique
Jusqu' la fin du XIX e sicle, la recherche scientifique est base sur la description classique. C'est la description que nous adopterons, mais que nous
voulons expliciter et nuancer pour tenir compte des dveloppements modernes
Ralit indpendante
de l'observateur
Dterminisme et
homognit du
temps
de la physique et pour faire ressortir les hypothses la base de cette description. Historiquement, ces hypothses taient gnralement admises de faon
implicite comme des vrits videntes.
Cette description classique s'est labore au cours des sicles partir de
l'observation
rpte, consciente ou inconsciente, de phnomnes qui apparaissent avec une grande rgularit, tels que le mouvement des corps clestes
ou la chute des objets la surface de la terre. Ces rgularits nous sont tellement
familires que nous avons acquis la certitude qu'elles se produiraient indpendamment de la prsence de l'observateur qui les peroit : nous admettons, par
exemple, qu'une pierre qui tombe fera du bruit mme si personne n'est l pour
l'observer.
Nous avons ainsi t conduits gnraliser les affirmations que nous pouvons faire concernant les phnomnes observs. Nous disons la Lune tourne
autour de la Terre au lieu de dire on observe que la Lune tourne autour de
la Terre ; de mme on a pris l'habitude de dire la lumire est une onde ,
au lieu de dire dans certaines expriences, on observe des proprits ondulatoires de la lumire . Cette manire de nous exprimer signifie que nous
admettons qu'il existe une Ralit indpendante de l'observation.
Pour rendre compte des rgularits observes, nous supposons que cette
Ralit obit un ensemble de rgles, appeles lois naturelles. Cette confiance
en l'existence de lois rgissant l'volution temporelle repose sur deux principes
fondamentaux : le dterminisme et l'homognit du temps. Le dterminisme
affirme que la Ralit, telle qu'elle existe un instant donn, dtermine univoquement l'volution future et, dans certains cas, contient l'histoire d'un pass
pas trop lointain ( 1.5.5). L'homognit du temps est le principe selon lequel
deux situations identiques, ralises des instants diffrents, doivent voluer
de faon identique : en rptant les mmes expriences, sous les mmes
conditions, on doit obtenir les mmes rsultats. Ces deux principes sont
la base de la mthode scientifique.
La mission du physicien est de dcouvrir les lois fondamentales, partir desquelles il sera possible de dduire l'ensemble des lois de la nature et d'obtenir
une description de la Ralit.
Pour noncer ces lois, l'approche classique admet que tout systme est
caractris par un ensemble de grandeurs ayant tout instant une valeur
bien dfinie.
Le dterminisme s'exprime alors en disant que la valeur de ces grandeurs
un instant donn dtermine univoquement les valeurs tout autre instant.
Notre conviction que la connaissance de la Ralit doit venir des rsultats
exprimentaux et aboutir ceux-ci signifie qu'il doit tre possible d'observer, mesurer et comparer les valeurs des grandeurs au cours de l'volution.
Par consquent, l'approche classique admet implicitement les hypothses suivantes :
Hypothses
classiques
II est possible de mesurer les grandeurs avec la prcision que l'on dsire,
c'est uniquement un problme de technologie.
But de la physique
II est possible de mesurer simultanment toutes les grandeurs ; c'est-dire qu'il est possible de mesurer la grandeur B, immdiatement aprs avoir
mesur la grandeur A, sans modifier la valeur de A.
II est possible de mesurer les grandeurs sans modifier les valeurs qu'elles
auraient en l'absence de toute observation.
Il dcoule de l'approche classique que les concepts et les lois fondamentales
ne sont pas des crations de l'esprit humain, mais qu'ils sont logiquement Lois de la physique
dduits, par abstraction, des faits exprimentaux. Les lois de la physique, = Lois de la Nature
expressions des lois de la Nature, sont ainsi des lois exactes et immuables.
Les succs, aussi bien thoriques qu'exprimentaux, obtenus la fin du
XIX e sicle, semblaient confirmer le bien-fond de cette attitude et portaient
penser que l'on avait effectivement trouv l'ensemble des lois fondamentales :
on considrait que l'univers tait compos de particules et de champs
lectro-magntiques voluant dans le vide. L'volution des particules tait
dcrite par les lois de Newton, l'volution des champs par les lois de Maxwell
et l'interaction entre les particules et les champs par la loi de Lorentz.
Remarquons pour terminer que la physique a connu plusieurs rvolutions
au cours de son histoire avec les travaux de Galile, Newton, puis Einstein. BOHR Niels
Cependant, jusqu' l'introduction de la physique quantique, aucune de ces Physicien danois
1885-1962
rvolutions n'avait mis en doute le bien-fond de la description classique.
Prix Nobel de physique
1922
Observation 7^
Ralit
Principe de
complmentarit
HEISENBERG Werner
Physicien allemand
1901-1976
Prix Nobel de Physique
1932
seulement comme une description de l' image que nous nous faisons
de cette Ralit.
Modle
Lois de la physique
= Image de la Ralit
But de la physique
expliques ? Selon Wigner [2] the specification of the explainable may have
been the greatest discovery ofphysicssofar.
Par exemple, Kepler, ayant obtenu les lois dcrivant le mouvement des plantes autour du soleil, chercha d'autres lois pour expliquer le nombre des
plantes et les dimensions relatives des orbites (fig. 1.1-1.3). Newton, au
contraire, rejeta cette tentative en considrant que ces observations ne demandent pas tre expliques. Aujourd'hui, on pense que la distribution rgulire
des orbites plantaires rsulte de circonstances particulires lies la formation du systme solaire [60].
n)^-./r=\
WIGNER Eugene
Physicien amricain
1902-1994
Prix Nobel de physique
1963
Invariance et
symtrie
De mme que les lois imposent certaines conditions menant aux rgularits
observes, il existe des superlois imposant certaines conditions aux lois
elles-mmes. (Par analogie, la constitution impose certaines rgles qui doivent
tre satisfaites par le code de la route discut plus haut.) Ces superlois sont
les principes d'invariance dj introduits par Galile, mais qui ont pris une
trs grande importance, surtout depuis 1930. Ces principes d'invariance, que
nous discuterons en dtail, sont associs aux diffrentes manires de dcrire
un mme phnomne : les prdictions de la thorie ne doivent pas dpendre de
la manire choisie, elles doivent tre invariantes .
L'importance accorde aux principes d'invariance est justifie pour deux
raisons. D'une part, ils jouent le rle de garde-fou dans l'laboration d'une
thorie et servent de critre dans la recherche des lois fondamentales : pour
tre acceptable, une loi physique doit tre consistante avec les principes d'invariance. D'autre part, ils conduisent des lois fondamentales, dites lois de
conservation, exprimant le fait que certaines grandeurs restent constantes au
cours de l'volution temporelle si le systme est isol : conservation de l'nergie, de la quantit de mouvement, du moment cintique, etc. Grce au thorme
de Nther ( 22.4.2), on verra que que ces lois de conservation sont intimement
lies des proprits fondamentales de symtrie : homognit du temps et de
l'espace, isotropie de l'espace,...
Systme physique
Observables =
grandeurs
mesurables
Observables
simultanment,
mesurables ou
compatibles
Thorie classique et
quantique
Physique classique
Physique quantique
mesurer. Cette extension de l'ensemble des observables des grandeurs nonmesurables est similaire l'extension de la notion de racine carre des nombres
positifs l'ensemble des rels.
Algbre des
observables
En conclusion, l'ensemble des observables est muni d'une structure algbrique commutative dans le cas classique et non commutative dans le
cas quantique.
Remarquons pour terminer que les proprits du systme (par exemple la
masse ou la charge des particules) sont reprsentes par des multiples de
l'identit (observable 1 dont la valeur est toujours 1) : les multiples de l'identit
reprsentent des grandeurs mesurables constantes.
Fluctuations
(b)
Fig. 1.4 (a) Mesure de la vitesse v et (b) histogramme de la vitesse des molcules d'un
gaz.
et
^^()=l.
a
Probabilits
(1.1)
N,,(b)
^ w = ^ "B
'
( L2 )
<A>=<p;A>=^
"A
Valeur de A dans
l'tat p
(i-3)
<p;A> = <p;> = 1.
(1.4)
Par consquent, l'tat est dfini par une application p : A -> <p ; A>
des observables dans les rels, telle que <p ; 1> = 1 (normalisation).
De plus, il suit de la structure mathmatique introduite sur l'ensemble des
observables que l'application p est linaire et positive ; c'est--dire que pour
toute observable A et B et tout nombre rel a et p , nous avons
<p;aA +pB> = a<p; A> +p<p; B>
(linarit)
(1.5)
tat = information
et
<p,A2>^0 (positivit).
(1.6)
Observables et tats
(1.7)
H = taille ( 1 cm) ;
,=lou2,
=18,...,65
s = 1 ou 2.
a=18
,7)
w
pAa)=oip"(a)+(\-a)p
(a),
A
/AV-'-TV
>rA\>.
avec
N()
a =s-
A^(1)+M;(2)
<H>^=^hp^(h),
h
et
p^h)=ap(|\|\h)+(l-a)p^\h)
<H> == a <H>W + (1 - a) <H>m.
v "
(1.8)
Incertitude
Physique statistique
Par dfinition, une thorie qui tudie les tats de mlange est dite statistique,
on parle de physique (gnrale) lorsque l'on tudie uniquement les tats purs.
Il est possible de dmontrer le rsultat suivant.
Dans les thories classiques, les tats purs correspondent une connaissance absolue de toutes les observables : l'information maximale consiste
connatre la valeur exacte de toutes les observables. Nous retrouvons
ainsi la description classique ( 1.1.1).
Au contraire, dans les thories quantiques les tats purs correspondent
une connaissance absolue de certaines observables uniquement. Par exemple,
si x, et u, reprsentent la composante ;' des vecteurs position et vitesse d'une
particule de masse m, les relations de Heisenberg ( 1.1.2) montrent que
Relation
d'incertitude
Ax.Av, '.
2m
f ^ l , 0 6 10-34 J s.
(1.9)
De faon gnrale
A A - A B ^ {\<(AB -BA)>
(1.10)
1.5
Evnement
Espace-temps
2,6-10-'s.
Finalement, tant donn deux vnements E) et E^ (fig. 1.5), on admet qu'il
est possible de dfinir et de mesurer l'intervalle de longueur Ai et l'intervalle
de temps At qui les sparent.
Dimension de
l'espace et du temps
St AUGUSTIN
(354-430)
Les confessions :
Le temps, c'est quoi
donc ? N'y a-t-il personne me poser la
question, je sais ; que,
sur une question, je
veuille l'expliquer, je
ne sais plus.
RAMUZ Charles-F.
(1878-1947)
Une main :
II y a deux temps : il
y a le temps intrieur et
il y a le temps extrieur,
celui qui est marqu par
les horloges.
15
Espace
euclidien
Horloge et
mouvement
priodique
KANT Emmanuel
Philosophe allemand
1724-1804
Pour mesurer les distances qui ne sont pas accessibles avec la rgle, on fait
l'hypothse que l'espace physique, vide de matire et de rayonnement,
est un espace euclidien, et que la lumire se propage en ligne droite.
Les mthodes de triangulation permettent alors de calculer les distances et
de tester la validit de cette hypothse. Par exemple, on peut considrer le triangle dfini par les positions de la Terre six mois d'intervalle et d'une toile
fixe lointaine (figure 3.20) et vrifier si la somme des angles est 180 (mthode suggre puis utilise par Gauss vers 1820). De mme, on peut vrifier
s'il est possible de reproduire l'chelle du laboratoire un modle rduit de
n'importe quelle portion de l'Univers (argument d E. Kant [4]) : si les astronomes mettaient en vidence l'existence de cinq toiles quidistantes, nous
serions incapables de construire un modle l'chelle et nous serions forcs
de conclure que l'espace physique n'est pas euclidien. Les mesures astronomiques effectues jusqu' des distances de plusieurs millions d'anne-lumire
ne fournissent aucune raison de mettre en doute la structure euclidienne de
l'espace. Pour mesurer des distances des chelles microscopiques, diverses
mthodes ont t labores et sont discutes par exemple dans le chapitre 5 du
livre de Feynmann [5] : l'espace apparat euclidien jusqu' des distances de
10-15 m.
1.5.3 Intervalle de temps
Pour mesurer l'intervalle de temps entre deux vnements, on utilise une
horloge ; c'est un appareil qui associe tout vnement la position d'une
aiguille en mouvement. Mais comment graduer un tel appareil ? A priori,
n'importe quelle graduation peut tre utilise. On choisira par consquent une
chelle telle que les lois de la physique soient les plus simples et la condition
d'homognit du temps satisfaite sous la forme suivante : si l'tat du systme
(suppos isol) l'instant ^ est identique l'tat du systme l'instant p
alors pour tout At, l'tat l'instant ^ + At sera identique l'tat l'instant
() + At. Ainsi, n'importe quel systme effectuant un cycle peut tre utilis
comme chelle de temps et l'on dfinira l'horloge au moyen de phnomnes
priodiques. Pour s'assurer de la priodicit d'un mouvement, on le compare
d'autres mouvements supposs galement priodiques et, en cas de dsaccord,
il faudra dcider lesquels sont effectivement priodiques.
Par exemple, en supposant que le mouvement de rotation de la Terre autour Jour sidral ou jour
de l'axe des ples est uniforme, on dfinit le jour solaire et le jour sidral solaire
( 9.7.4). On s'aperoit alors que ces deux units prsentent des variations
pouvant allerjusqu' 25 s par jour au cours de 1 ' anne. Comme il est possible
d'expliquer la variation du jour solaire partir de la deuxime loi de Kepler,
et du fait que la distance Terre-Soleil varie de 1,7% au cours de l'anne,
on choisira le jour sidral comme unit. Avec cette unit, on observe ensuite
que le mouvement de la Terre autour du Soleil n'est pas priodique : soit
le mouvement de la Terre autour du Soleil s'acclre, soit le mouvement de
rotation de la Terre autour de l'axe des ples ralentit. Comme il est possible
d'expliquer le ralentissement de la rotation de la Terre par le phnomne
des mares, alors qu'une acclration du mouvement de la Terre autour du
Soleil serait en dsaccord avec la loi fondamentale de la gravitation, on dfinit
l'chelle de temps parle mouvement de la Terre autour du Soleil : c'est le temps
des phmrides, introduit en 1956. Cette hypothse fut ensuite confirme MAXWELL James
par l'introduction du temps atomique dfini en 1967 au moyen des horloges Clerk
atomiques, dont le principe est bas sur le fait que les atomes excits mettent Physicien cossais
des ondes de frquence constante.
1831-1879
1.5.4 Espace et temps ou espace-temps : physique non relativiste
et relativiste
Pour laborer la mcanique. Newton [6] admet qu'il existe un espace absolu, sans relation aux choses externes, toujours similaire et immobile et un
temps absolu, vrai et mathmatique, sans relation avec l'extrieur, qui coule
uniformment et s'appelle dure . En particulier, il admet que l'intervalle de
temps At et l'intervalle de longueur Ai entre deux vnements simultans,
sont des invariants, c'est--dire des grandeurs qui ne dpendent pas de l'observateur. Cependant, la mcanique newtonienne tait incapable de mettre en
vidence cet espace et ce temps absolus.
Invariants
newtoniens
De plus, la fin du XIX e sicle, on se rend compte que les lois de la mcanique d'une part et de l'lectromagntisme d'autre part ne s'inscrivent pas
dans le mme cadre spatio-temporel : les transformations de Galile ( 9.4.1),
associes aux changements d'observateurs en translation uniforme les uns par
rapport aux autres, laissent les quations de Newton invariantes, mais pas les
At, Ai
MICHELSON Albert
Physicien amricain
1852-1931
Prix Nobel 1907
quations de Maxwell. On introduit alors de nouvelles transformations, appeles transformations de Lorentz ( 21.3.2), dans lesquelles les coordonnes
d'espace et de temps sont simultanment modifies de manire ce que la
vitesse de la lumire soit la mme dans tous les rfrentiels d'inertie, ce qui permettait d'expliquer le rsultat des expriences de Michelson et Morley. Mais la
signification physique de cette transformation n'tait pas comprise.
MINKOWSKI Hermann
Mathmaticien
allemand
1864-1909
Invariants
relativistes, c et
As2 = c'At2
Ai1
EINSTEIN Albert
1879-1955
Prix Nobel 1921
Photo de 1900
Thorie non
relativiste ou
relativiste
18
(1.11)
qui, en vertu de l'interprtation probabiliste que nous avons donne, doit tre
linaire, c'est--dire quel que soit a [0, 1]
TAap^'1 + ( 1 - a)// 2 ') = o-T// 0 + (1 - a) T o ^ .
(1.12)
19
et
7^(7^p)=7^.
^-T^
Evolution non
relativiste
(1.13)
( L14 )
(1.15)
II nous faut insister sur le fait que le dterminisme laplacien affirme que
l'tat l'instant fg dtermine aussi bien l'tat dans le futur t > ?n que dans
le pass t < ty. Au contraire, en thermodynamique, les quations d'volution
permettent uniquement de dfinir l'tat dans le futur et, dans ce cas, on parle
de dterminisme dans le futur .
Variables
Espace
de phase
II faut insister sur le fait que le choix des variables est arbitraire et, selon
ce choix, la mme grandeur sera reprsente par diffrentes fonctions. Dans
l'exemple du point matriel, si l'on choisit comme variables les coordonnes
sphriques (r, 0, i f ) dfinies au paragraphe 4.2.2 et leur drive temporelle
(r, 0, y), alors la grandeur nergie cintique T est maintenant reprsente par
la fonction
T = ^m(r2 + r2^2 + r2 sin2 (p2).
Principe
d'objectivit
volution
classique
non relativiste
21
[11], qu'il suit des proprits de l'volution temporelle que les fonctions x;()
sont solutions d'un systme d'quations diffrentielles (chap. 7)
dx^
= f , ( t , x , , ...,x,,)
~dt
(1.16)
d^
dt
Inversement, la donne des fonctions /;(r,;Cp ..., x^) et des conditions initiales Xj(t=0)=x dfinit univoquement l'volution temporelle. L'homognit du temps s'exprime par le fait que les fonctions ^ ne dpendent pas
explicitement du temps.
En conclusion, le but de la physique classique sera de trouver les fonctions
a = a (t, x p ..., x^) exprimant la relation entre observables et variables et
les fonctions ^ (t,x^, ..., x^) dfinissant l'volution.
1.7 MCANIQUE
1.7.1 Objet de la mcanique
Systmes
mcaniques
But de la mcanique
La mcanique est l'tude du mouvement - et du repos - de systmes matriels caractriss par des observables spatio-temporelles. De faon plus prcise,
les systmes mcaniques seront dfinis par un ensemble fini ou infini de points
matriels soumis des forces appliques supposes connues, ainsi qu' des
forces de liaison (inconnues). Il est intressant de relever ici la dmarche suivie
par Newton qui, en partant de l'observation des corps, est arriv au modle du
point matriel, pour ensuite concevoir ces mmes corps, non plus comme des
points, mais comme forms d'un ensemble de points matriels. Remarquons
aussi que la notion de point n'est pas prise au sens du mathmaticien, mais
au sens du physicien : c'est un systme dont les tats purs sont dfinis par 7
paramtres correspondant au temps t, la position x et la quantit de mouvement/. Ce concept de point matriel pourra tre appliqu des objets aussi
grands que la Terre, le Soleil ou la Galaxie, mais ne pourra pas s'appliquer la
boule sur la table de billard.
Le but de la mcanique, tel qu'il est prsent par Newton dans la prface
des Principia, comporte deux aspects : trouver les forces qu'emploie
la Nature, par les Phnomnes du mouvement que nous connaissons, et
dmontrer ensuite, par l, les autres Phnomnes .
Les systmes que nous considrons dans ce livre sont caractriss par des
ordres de grandeur qui sont ceux du laboratoire (jusqu'aux dimensions du
systme solaire). Cependant, la thorie que nous allons dvelopper possde
22
?
s Cosmologie
| Mcanique g Mcanique
Classique
| Relativiste
B Quantitative g
Relativiste
Relativiste
? llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllirilll l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l lllllll| l llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
J Mcanique |MCANIQUE
1 Quantitative B
CLASSIQUE
101-15
10-1
| Cosmologie
10 -20
dimension mtre
L'exprience de l'enseignement montre qu'il est ncessaire d'tre systmatique dans la rsolution des problmes et nous engageons le lecteur adopter
le schma suivant,... aprs avoir lu la donne du problme.
Description
1. Dfinir le ou les systmes tudis ; faire un dessin.
2. Choisir un rfrentiel.
3. Dfinir les contraintes.
4. Dessiner les forces.
5. Choisir les variables (= coordonnes).
Rsolution
6. Choisir les lois applicables.
7. Exprimer les grandeurs intervenant dans les lois et les contraintes
au moyen des variables choisies.
8. crire les quations du mouvement.
9. tude qualitative, puis explicite (si possible) des solutions.
Interprtation
10. Discussion des rsultats ; regarder des cas particuliers trs simples
titre de contrle.
1.8 PROBLEMES
Histogramme
Relation
d'incertitude
24
Problmes
mme question pour une cellule (m = 10~' 2 kg) dont la position est
localise avec une incertitude de 1 micron (= lO"6 m).
1.8.3 Dans un univers unidimensionnel, un roi demande ses gomtres
de mesurer les distances entre trois plantes. Les gomtres reviennent en
affirmant que les plantes sont quidistantes les unes des autres.
Espace euclidien ou
"o"
1. Est-ce que le roi peut construire dans son palais un modle rduit de l'univers?
2. Est-ce que le roi peut faire confiance aux gomtres '
1.8.4 La dure de vie d'un 3r immobile est r = 0,87- ICT 16 s. Quelle
sera la distance parcourue par un JI de vitesse v = 0,9999e, si l'on admet
l'hypothse de Newton (temps absolu) ?
La thorie d'Einstein (chap. 21) prdit que la dure de vie d'un n de
vitesse v est r/^l i^/c2. Quelle sera la dure de vie du 7r (de vitesse
v = 0, 9999e), et quelle sera la distance parcourue, si l'on admet la thorie
d'Einstein?
Temps relativiste
1.8.5 Vrifier que l'volution temporelle dfinie sur l'espace de phase R6,
associ aux variables
volution
temporelle :
balistique
par la transformation
x(t)=x(o>+-p(o)t+{gt2
/x^\
^: LO)
" 1
V^V
,,
"
\p{t)=pw+mgt
C.^)
^ o ( r , = ( > ^,
Trouver le systme d'quations diffrentielles (1.16) associ cette volution (qui dcrit la chute libre d'un corps la surface de la Terre).
1.8.6 Reprendre le problme 1.8.5 avec l'volution temporelle dfinie par
la transformation
/.c*0^
^ L(O) M
'
'
D'0'
(L18)
volution
temporelle :
ressort
CHAPITRE 2
2.1
Unit
2.1.2 Remarques
Le choix de l'unit est entirement arbitraire. Suivant les pays ou les
domaines tudis, on utilise diffrentes units (sect. 2.9) parce qu'elles apparaissent plus naturelles ou qu'elles apportent des simplifications.
Dans ce chapitre, nous reprsentons par le mme symbole A la grandeur et
le rsultat de la mesure. Par la suite, suivant l'usage, nous ne ferons plus de
distinction de notation entre la grandeur, le rsultat de la mesure, et la valeur
numrique.
Il est vident que le rsultat numrique n'a aucune signification si l'on ne
prcise pas l'unit choisie, mais les prdictions de la thorie ne devront pas
dpendre de ce choix. Nous verrons que cette invariance par rapport aux choix
des units conduit des mthodes d'investigation qui sont d'autant plus utiles
que les phnomnes tudis sont complexes.
Invariance par
rapport au choix des
units
Dimension
Deux observables qui peuvent tre mesures avec la mme unit sont dites
de mme dimension.
Une observable est une constante si la valeur numrique est un nombre
fix qui ne dpend que de l'unit choisie.
Grandeur
fondamentale
Une grandeur dfinie par une unit arbitrairement choisie, sans rfrence
d'autres grandeurs mesurables, est appele grandeur fondamentale, et
l'unit correspondante est dite unit fondamentale. Cependant, l'expression
fondamentale ne signifie pas que ces grandeurs ont plus d'importance que
les autres.
Le nombre et le choix des grandeurs fondamentales est en principe arbitraire.
En mcanique on adopte gnralement trois grandeurs fondamentales : la longueur, le temps et la masse.
Grandeur drive
Equation aux
dimensions
Systme d'units
D'une manire gnrale, une grandeur drive X est ainsi dfinie par une
fonction x = x (p ..., a^) et une quation aux dimensions : la fonction exprime la valeur numrique de X lorsque les grandeurs fondamentales A; ont les
valeurs ; ; l'quation aux dimensions est une formule exprimant l'unit [ X ] et par consquent la dimension de X - au moyen des units fondamentales. On
crira galement X = X (A,,..., A^).
On appelle systme d'units l'ensemble des units fondamentales choisies. Le systme d'units dfinit galement l'unit associe n'importe
quelle grandeur drive.
Dfinition
Valeur numrique
Unit
Vitesse
dt
^dt
[V] = [L][T]-'
Acclration
Energie cintique
""= ^MV2
-^
-^
dv
^Tt
e"" = -mv1
[A] = [L][T]-2
[""] = [MKLptr]- 2
Analyse
dimensionnelle
2.2
LOIS
(2.3)
soit
g=kan'b^=g(a,b)
(2.4)
Loi
G = g (G) ,..., ^)[G]. On dira alors qu'il existe une loi. Cette relation entre
les observables Ap ..., A^ et G faisant intervenir des constantes dimensionnes, la fonction g (,,..., a^) dpend du systme d'units. Au contraire, la
fonction g (p ..., a^, <:p ..., k^), dans laquelle apparaissent explicitement les
constantes dimensionnes, ne dpend pas du systme d'units et la fonction
G (A), ..., A^, K^,..., K^) est une relation entre observables indpendante
des systmes d'units.
2.2.2 Remarque : dfinition ou loi
II faut remarquer que toutes les lois n'ont pas le mme degr de gnralit :
certaines lois ne sont valables que pour des systmes particuliers (loi de TitiusBode 1.1.3), d'autres ne sont valables que sous certaines conditions (loi de
Hooke 12.7.3, loi de Stokes 12.3.2), d'autres encore sont valables dans tout
un domaine de la physique (lois de Newton sect. 10.4), finalement certaines lois
sont considres aujourd'hui comme universelles (conservation de l'nergie
sect. 13.6).
D'autre part, il faut mentionner que la distinction entreloi etdfinition
n'est pas toujours clairement tablie. Ainsi pour Newton, la quantit de mouvementpest dfinie parp= mv alors qu'aujourd'hui on considrer = mv
comme une loi de la mcanique classique ( 10.2.2).
2.2.3 Diminution du nombre de grandeurs fondamentales
Ayant tabli l'existence d'une loi, il sera possible dans certains cas de considrer que l'une des grandeurs A; ou G est une grandeur drive des autres, et
30
de choisir les units de sorte que la loi se simplifie. De cette manire, on diminuera le nombre de grandeurs fondamentales.
Par exemple, ayant introduit les cinq grandeurs fondamentales, longueur,
temps, masse, force et charge lectrique, l'exprience tablira les lois suivantes :
Loi de Newton
F= K M A
Loi de Coulomb
F= K
Loi de la gravitation
(2.5)
0102
\x\
X\
(2.6)
(2.7)
5, 4, 3, 2 ou 1
grandeurs
fondamentales
Illustration
(2.8)
<A>
et
a'
=-=<Q>
1
a
1 [A]' = a [A]
implique
a' = a^a
(2.9)
et rciproquement.
Considrons ensuite la grandeur drive (2.1) X= cA"'5" 2 . Pour le changement d'unit
l[A]'=a[A]
l[B]'=p[B]
et
l[X]'=Q'"i^"2[X].
Par consquent, il sera possible de manipuler les quations contenant des
units comme les quations numriques. Par exemple, on pourra remplacer
l'expression [A]'" parer" [A]".
2.4.2 Exemple
Considrons un point matriel obissant aux deux lois
32
F=MA
(2.10)
/--^^
(2.11)
[M] = kg
Systme
International
[T] = s
(2.12)
nous avons
[F] = [M] [L] [Tr2^ kg m s-2
[G] = [M]-' [L] 3 ^]- 2 ^ kg-' m3 s-2
et
[F]' = Ib
o l f t = 0,3048m
nous aurons
et
Systme anglo-saxon
ft = foot = pied
lb = pound = livre
[T]' = s
1 lb = 4,448 kgms- 2
g'=3,44-10- 8 .
(2.13)
l[G]=y[G]'
d'o
; = a,a,
et
Attention la
notation
g'=yg.
m = fJLm.
(2.14)
(2.15)
De [g] = [L] [T}~1, il suit que pour tout changement d'units (2.14) nous
avons g' = ^.r~^g et, quels que soient (, T, /z), le thorme (2.4.3) implique
T (Oy, U, f i m , T- 2 ^) = xT ?o, i, m, g)
(2.16)
tL=m~\
T2=8/^
(2.17)
nous obtenons
r(0o, 1, 1, \)=T(G^=^gTiT^,t,m,g)
d'o, quels que soient (t, m, g),
T(0Q, i, m, g)=^gT(0o)
avec T (Oy) une fonction qu'il faudra dterminer.
(2.18)
T, y h
^'
(2.19)
(2.20)
(2.21)
L'exprience montre que pour une forme donne de l'objet, la force / ncessaire pour maintenir v constant dpend des paramtres (0, d, v) de l'objet, et
35
des paramtres (p, 17) du fluide o p est la masse spcifique du fluide ( 10.2.1)
et r] la viscosit ( 12.3.2) :
[p]=[M][L]-\
h] = [M] [L]-'[7-]- 1
et
(2.22)
nous obtenons
/ ((?, 1 , 1 , 1 , p^d^v^r]) = p~ld~2v~2 f (0, d, v, p , ri).
(2.23)
/ ( f f , d, v, p , r i ) = p d2^ (, R^
(2.24)
pdv
(2,25)
Ce rsultat montre que la grandeur qu'il faut dterminer - exprimentalement ou thoriquement - est la fonction (p (0, R^) ; c'est l'un des problmes
importants en mcanique des fluides (sect. 12.4).
REYNOLDS Osborne
Ingnieur et Physicien
britannique
1842-1912
; = 0, 1, ..., n
o
x-,x,
et
1 [X,.] = ^, [X,]'.
(2.26)
Ainsi, toute valeur (xg,..., x^) des variables par rapport aux units [X,],
on peut associer (x'y,..., x'^), valeur de ces mmes variables par rapport aux
nouvelles units [X;]' : le changement d'units dfinit une transformation T
sur l'espace ffi"'1'1,
T-. (x,,...,x,)^(x,,...,x,).
(y
r 1 i-^ ( r
r">
T
(-7
771
(2.27)
Changementd ' u n i t
^^
(2.28)
(2.29)
et
et
F = -KL
Lois
I[T]=T[T]',
\{M}=\{M}'
(2.30)
est illustr sur la figure 2.4 o l'tat n'est pas modifi. Ce changement d'units
induit la transformation sur l'espace R3 dfinie par
T: (t, t, v) ^ (t' = r t , i' =U, v' ^r-'1!;).
(2.31)
Cette tranformation (2.31) exprime les nouvelles valeurs du temps, de la position et de la vitesse lors du changement d'units (2.30) ; la valeur numrique
de la force (F = MA) devient /' = kr~2 f , et la valeur de la constante de
rappel (K = -FL~1) devient^ = r^k.
Passif
37
F =f[F]
V= "[V]
i^yorronp:
l
/S<"'X'"^<'Wy^^~^S
L = ^ [L]
r=r [D
F=j"\F\'
V =V\ V\
r/^~y^~~f~^~^~^x~y~^.\
- W5W^ 0
;
1
L= <ur T
(a)
(^
t'\T\
(b)
Fig. 2.4 Changement d'units ; point de vue passif : l'tat du systme n'est pas modifi.
Exemple 2. Force gravifique
Considrons un point matriel dcrit par les variables (t, x , v) et obissant aux
lois
Lois
F = MA
et
M M
\X\
F = -G
3 X.
(2.32)
Changement
d'chelle
Point matriel
attach un ressort
V-
F=f[F]
V=v[V]
L=<[L]
T=t[T]
^nywro^
HTOW-
t-^ 0
(a)
(b)
Fig. 2.5 Point de vue actif : (a) ancien tat ; (b) nouvel tat. Pas de changement d'units.
2.7 SIMILITUDES
2.7.1 Dfinition
Si dans l'exemple 1 du paragraphe 2.6.1 on considre les changements
d'units dfinis par (2.30) avec r == 1, c'est--dire t' = t, on obtient
k'=T-2k=k,
f'=^f=-ki',
soit
t'=U
et
t'=^1
(2.33)
Similitude
2.7.2 Proprit
Si (2.27) est une similitude alors, du point de vue numrique, les lois sont
identiques dans les deux systmes d'units et les observables sont reprsentes
par les mmes fonctions, ainsi que le montrent les quations (2.28) et (2.29).
Par consquent, si la transformation T est une similitude, il n'est pas
possible de distinguer entre l'ancien tat mesur avec les nouvelles units
(point de vue passif) et le nouvel tat mesur avec les anciennes units
(point de vue actif).
Modle rduit
Comme l'volution temporelle du systme est dfinie par des lois et que
celles-ci sont inchanges si (2.27) est une similitude, il s'en suit que si
(t, x, (t),..., x^ (t)), t e R, dcrit l'volution du systme dans les units
[ X ^ ] , alors l'image (t', x[ (t), ..., x'^ (t)) par (2.27) dcrit aussi bien la mme
volution relativement aux nouvelles units [ X ^ ] ' , qu'une nouvelle volution
relativement aux anciennes units. En conclusion, toute similitude associe aux
n fonctions JC; (t) dcrivant l'volution de conditions initiales x t = 0,
n nouvelles fonctions y; (?) = x\ (r"'?) dcrivant l'volution temporelle de
conditions initiales y = x' t = 0.
Exemple 1. Point matriel attach un ressort
Nous avons remarqu ( 2.7.1) que la transformation dfinie par
i' = U,
t' =t,
m' = m
(2.34)
Ressort
^w7.
Exemple 2. Troisime loi de Kepler
Nous avons remarqu ( 2.7.1) que la transformation dfinie par
C'==U
t'^^t
m'=m
(2.35)
est une similitude pour l'exemple 2 ( 2.6.1). Nous pouvons ainsi conclure que
pour toute volution x (t) il existe un mouvement semblable d'quation
(2.36)
Plante
Go-T\ 2
~f
(2.37)
Tt
p(t),^p'(t)
De faon gnrale, le systme est dit invariant par rapport une transformation linaire r dfinie sur V espace des tats si T commute avec
l'volution temporelle. On dit alors que T est une invariance du systme
considr.
2.8 CONCLUSION
Le choix d'un systme d'units permet d'exprimer les rsultats exprimentaux au moyen de nombres et l'tude thorique peut s'effectuer par l'analyse
mathmatique des donnes numriques sans se soucier des units. Seul le rsultat final s'exprimera par un nombre auquel il faudra attacher l'unit choisie.
Cependant, l'analyse des donnes numriques n'est pas la seule mthode
possible. Comme nous l'avons vu dans ce chapitre, les questions lies aux
units, soit l'analyse dimensionnelle, l'homognit, la similitude, fournissent
d'autres mthodes d'investigation qui sont d'autant plus efficaces que le phnomne tudi est complexe. Dans certains domaines, tels que l'tude de la
turbulence ou les transitions de phases, c'est un outil dont on ne saurait se passer.
Pour aborder l'tude d'un phnomne, on commence par mettre en vidence
les paramtres dont dpend ce phnomne ; l'analyse dimensionnelle permet
ensuite de trouver des relations entre ces paramtres et sert de guide dans
l'laboration de la thorie.
Les transformations qui sont des similitudes sont trs importantes. Du point
de vue thorique, elles sont souvent associes des proprits fondamentales et
elles permettent de trouver de nouvelles lois. Du point de vue technique, elles
sont indispensables parce qu'elles permettent l'tude de constructions complexes telles que barrages, avions, fuses, au moyen de modles rduits [13].
Modles rduits
Systme d'units
International (SI)
CGS
Pratique
FSS
Anglo-Saxon
Longueur
m
cm
m
ft
ft
Masse
kg
g
Slug
-
Temps
s
s
s
s
Force
kgf
Ib
Tableau 2.8
Force
Travail
Puissance
Pression
1 newton
1 joule
1 watt
1 pascal
SI
= ]kg m s~2
=1N m
= 1 J s~ '
= 1 kgirr' s~2
N
J
W
Pa
CGS
1 dyne
= 1 g cm s"2
1 erg
= 1 dyne cm
lergs-i = 1g cm2 s-3
1 barye = 1 dyne cm"2
=
=
=
=
10"5 N
10~7 J
10-7 W
10~' Pa
= 1 fm== 10-'5 m
=l=10-'m
= 1 ^i= l O ^ m
= 1 U A = 1,496. 10" m
= 1 al S; 0,946- l O ^ m
= l p c = 3,086 10 16 m S= 3,26 al
=2,54 cm
1 foot
1 yard
1 mile
= 30,48 cm
=3ft
= 1760 yard
Temps
1 jour
1 jour sidral
1 anne
Masse
1 Mev
1 Gev
1 unit de masse atomique
1 pound-mass
1 grave
1 slug
Force
Ikgf
1 Ib
Ipdl
=9,80665 N
= 1 pound = 1 slug ft s-2 = 4,448 N
= 1 poundal = 1 Ib ft s-2 = 0,138 N
1 bar
Pression
1 atm
= 1,01325- lO^a
== 105 Pa
1 torr
= ^Q atm = 1 mm Hg
Energie
1e V
1 cal
1kWh
= l,60219-lO-19!
=4,184 J
=3,6-}06]
Puissance
1CV
1HP
=736W
=746W
Symbole
Y
Z
E
P
T
G
M
k
h
da
Grandeur
1024
102'
1018
10'5
1012
109
106
103
102
10'
Prfixe
dci
centi
milli
micro
nano
pico
femto
atto
zepto
yocto
Symbole
d
c
m
Pn
P
f
a
z
Grandeur
10-'
10-2
10-3
10-"
10-9
10-12
10-15
10-18
10-21
10-24
2.10 PROBLMES
Transformations
passives et actives
2.10.1 Considrer l'exemple du paragraphe 2.4.2. On dsigne par (t, x-, v.,
a , , f , , g ) les valeurs numriques des grandeurs temps, X;, V;, A,, F,, G (ou X;
est la composante i du vecteur position X, etc.) dans le systme d'units SI.
1. Quelles sont les valeurs numriques (t', x\, v'^, a', f , g') de ces grandeurs
relativement au systme d'units dfini par
[L]'=cm,
[r]'=m.,
[M]' = kg.
2. On effectue le changement d'tat dfini par la transformation (t, x,, v, ) i-(f = lO 3 ?, x; = lO 2 ^, u; = lO"1 v;). Trouver les valeurs numriques
(5;, /;, g) de ces grandeurs dans le nouvel tat.
3. Comparer les rsultats obtenus lors de la transformation passive ( 1 ) et active
(2). Peut-on arriver la mme conclusion pour les transformations dfinies
par
[L]"=cm,
2.10.2
[T]"=^is,
[M]"=kg.
F=MA
et
F= K
Similitude
X
\x 1"+1
l[T]=r[T]',
1[M]=1[M]'.
Changement d'units
Vibration d'une
corde tendue
v = / (n)
(/ (n) est une fonction qu'il faudra trouver par l'exprience ou la thorie.)
45
46
CHAPITRE 3
3.1
Atomes
10-' m
Fig. 3.1 Vue au microscope lectronique d'une dislocation dans un cristal d'aluminium. La distance entre atomes (points blancs) est 2,3 (clich fourni par M. Mills,
EPFL).
Dans la matire, solide, liquide ou gazeuse, ces atomes sont spars par des
distances de l'ordre de l'angstrm, et interagissent au moyen de forces, attractives longue distance, et rpulsives courte distance ; la force change
de signe pour une sparation des atomes de l'ordre de quelques angstrms et
s'annule pour une sparation suprieure une certaine valeur, appele porte
de la force.
Les observations de J.J. Thomson (1897 : dcouverte de l'lectron dans les
rayons cathodiques) et de Rutherford (1911 : mise en vidence du noyau par
J.J. THOMPSON
Physicien anglais
(1856-1940)
Prix Nobel 1906
lectrons
Noyau
10-15 m
diffraction de rayons a par de fines feuilles d'or) montrrent que les atomes
sont forms d'un noyau de charge lectrique positive autour duquel se trouvent
les lectrons chargs ngativement, de sorte que l'atome est lectriquement
neutre. La force entre le noyau et les lectrons - on dit aussi Y interaction - est
lectromagntique. Tous les noyaux ont approximativementlamme masse par
unit de volume qui est de l'ordre de 3 1017 kg/m3, c'est--dire environ 3 1014
fois la masse spcifique de l'eau !
Tableau 3.2 Structure de l'atome.
Atome
Noyau :
Diamtre ^ 10-15 m = 1 fm
Electron :
Rayon , infrieur 10 3 fm
Masse, m,'= 0, 911 10-30 kg S 0, 511 MeV
Charge, - e = - l , 6 10-19 C
Rayon de l'orbite autour du noyau ^ 0, 5
/
\
E. RUTHERFORD
Physicien anglais
(1871-1937)
Prix Nobel 1908
Neutrino
Neutron
Ni^+e- +v.
(3.1)
Proton
48
(3.2)
Quelques mois aprs la dcouverte du neutron, W. Heisenberg [19] et, indpendamment, Iwanenko, arrivent la conclusion que le noyau est constitu
de protons et de neutrons qui interagissent au moyen de forces trs intenses
appelesforcesnuclaires ou interaction forte dont la porte est trs petite.
Noyau
Neutron :
w. PAULI
Physicien suisse
d'origine autrichienne
(1900-1958)
Prix Nobel 1945
Leptons
LEPTONS
v
e~
/x-
T~
0
e
C'est en 1947 que les particules postules par Yukawa seront observes
exprimentalement : ce sont les msons ^ et x", appels pions (m^ =
140 MeV) ; en 1950, on dcouvrira un pion neutre JT de masse lgrement
infrieure (m^a ^ 135 MeV).
Depuis 1950, les antiparticules (l'antiparticule associe la particule p est Antiparticule
note p ; elle possde les mmes proprits que la particule, mais une charge
oppose), ainsi que des particules de plus en plus lourdes, seront observes
exprimentalement : 3 fois la masse du proton pour le Psi (ip-), dcouvert
en 1974, 10 fois pour l'Upsilon (T), dcouvert en 1977, 100 fois pour les
W+, W~ et Z, dcouverts en 1983. Aujourd'hui, on a identifi des centaines
Fig. 3.5 Traces laisses dans une chambre bulles par des particules lmentaires
(photo CERN).
Quark
lO"18 m
Hadron
Tandis que les leptons sont toujours considrs comme des particules
ponctuelles ( l'chelle de 10~18 m), on sait depuis quelques annes que
toutes les autres particules, c'est--dire celles qui ressentent l'interaction nuclaire et que l'on regroupe sous le nom de hadrons (n, p , n,...), ne sont
pas des particules fondamentales, mais des objets complexes. En 1963 dj,
Gell-Mann, Ne'eman et Zweig introduisent l'ide que le proton est form de 3
particules plus petites, les quarks. Dans le modle original, 3 sortes de quarks
et leurs antiquarks sont ncessaires. De charge % e et '/a e, o e est la charge
du proton, ils sont appels up (u), down (d) et strange (s). La dcouverte du mson ^ en 1974 confirme l'existence d'un 4e quark, charm (c), postul en 1964
par Bjorken ; la dcouverte du mson T (1977), puis en 1983 celle du mson
B [21] (de masse gale 5 fois la masse du proton), met en vidence l'existence d'un 5e quark, bottom (b) ; finalement, il est apparu ncessaire de postuler
l'existence d'un 6e quark, appel top (f), qui a t mis en vidence Fermilab
en 1994 [221, puis confirm en 1995.
En conclusion, on admet aujourd'hui qu'il existe six quarks, caractriss
par une saveur : up , down , charm , strange , bottom ,
top .
Charge
M (up)
| c (charme) ( (top)
+je
d (down)
| s (tranget) b (bottom)
-^e
(S
Fig. 3.7 Essai de sparation de deux quarks.
Les quarks ont des dimensions infrieures lO^ 1 8 m et on leur attribue des
masses (tab. 3.8), mais ce sont des paramtres dont la valeur dpend d'un
certain nombre de conventions.
Msons
Baryons
d
0,01
c
1,5
s
0,2
t
174
&
4,5
Aujourd'hui, on admet que tous les hadrons sont forms soit d'une paire
quark-antiquark (? q^), soit de trois quarks et que, de plus, ils sont de
couleur neutre (c'est--dire blancs). Les hadrons forms d'une paire
(P q^) sont les msons (JT = u, n~ = du, K = su, ^ = ce, Y = bb,
B = ub,...), ceux forms de trois quarks sont les baryons (p = uud, n =
udd,...).
Nous voyons que, de mme qu'il existe six particules fondamentales qui
ne subissent pas l'interaction forte (les leptons), il existe six particules qui
subissent de telles interactions (les quarks). De plus, comme on le voit sur
les tableaux 3.4 et 3.6, les leptons et les quarks apparaissent en trois familles
contenant quatre lments chacune; la famille (e, V ; u, d) est celle qui est
associe la matire stable constituant l'Univers. Dans cette analogie, on
remarque galement que les leptons et les quarks ont tous un spin 1/2 .
Tableau 3.9 Quelques particules lmentaires [26].
Particule
Photon
Leptons
Masse (MeV)
0
< 7.10- 6
<0,25
<24
0,51
105,66
1777
7^
139,57
134,97
493,6
497,67
V-
stable ?
stable ?
stable ?
stable
2,20 10-"
2,90 10-12
Exemple de
dsintgration
Hadrons
Mson
n
A^
K
Baryons
Ks
K
P
n
A
+
S
E-
n-
"
938,27
939,57
1115,68
1189,37
1192,55
1197,44
1672,45
2,60 10-8
0,87 10-'6
1.24.10- 8
0,89 . 10-10
5,18. 10-'8
stable
2,63 . 10-10
0,80. 10-'
5,8 . 10-20
1,48- 10-'
0,82 . 10-10
JT+ > ^V
n^yy
K-^ -^ ^v
K^ -> Tr+TT-
Kl -^ n^n0
n > pe~v
A > p}t~
E + ^ pt
S0-*Ay
~ > n7r-
a- -> AK-
Faibles
Electromagntiques
Ve
<
d
vv
~~^~-^^'
-^*^^~~^~--
V,
^,,<
g i;liin/i
u
^\
e~
\.
/+
e+
-^^ ^
} y
e^"^^-^^-
'c
b
\^
Interaction
lectromagntique
Interaction forte
Interaction faible
Interaction
gravifique
(a)
PARTICULE
associe
Particule Spin Charge Masse Couleur
graviton ( ?) 2
non
non
non
Type
Gravitationelles
Intensit
10-36
Porte
infinie
(~ r-2)
Faibles
10-5
10-2 fm
W,ZO
oui
100 np
non
Electromagntiques
37
infinie
(~r- 2 )
photon
non
non
non
Fortes
gluons
non
non
oui
Forces
nuclaires
infinie
(-r-+)
10 fm
pion
oui
^6 m p
non
3.2
lO^ 10 m
KT6 m
1m
106 m
/^=6,370 106 m
Masse de la terre
A^=5,98 1024 kg
0,997 jour
365,26 jours
Rayon de la Lune
Masse de la Lune
M , = 7,35 1022 ke
Kg w
~ -L
g, M
IVI^
27,32 jours
27,32 jours
Distance Terre-Lune
0 = 3 8 4 - O^m =60,3^
109 m
55
C = Terre
Masse
Rayon
M^=l
^=1
Distance au
soleil
Priode de
rotation
propre
Priode de
rvolution
autour du
soleil
Oe = 1
jour
anne
(= 86400 s)
(365j)
Excentricit
Soleil
322 10
109,20
25,37
Mercure
0,056
0,38
0,39
59
0,241
0,206
Vnus
0,815
0,95
0,72
243,01
(rtrograde)
0,615
0,007
Terre
0.997
1,00004
0,017
Mars
0,107
0,53
1,52
1,03
1,88
0,093
Jupiter
317,9
11.27
5,20
0,41
11,86
0,048
Saturne
95,1
9,44
9,54
0.43
29,46
0,056
Uranus
14.5
4,10
19,18
0.65
84,01
0,047
Neptune
17,2
3,88
30,06
0.66
164,79
0,009
Pluton
0,0017?
0,2?
39,44
6,39
248
0,250
1 000 al
Amas
globulaires
.'
. .'
30 000 al
Plan de
la Galaxie
. .
1000 (000 al
Fig. 3.15 Schma de notre Galaxie vue en coupe.
Les galaxies sont constitues d'environ 1011 toiles (rappelons qu'une cellule contient 1012 atomes, un animal 1012 cellules, et l'Univers environ 10"
galaxies !) ; ces toiles ont une masse comprise entre 10~2 et 102 masse solaire
et sont spares par des distances de l'ordre de 10 al. C'est la force de gravitation qui lie les toiles l'intrieur de la galaxie. Le rayon d'une galaxie est
de l'ordre de 104 al et la densit de matire l'intrieur d'une galaxie se situe
autour de ICr^kg/m 3 .
Notre Galaxie, la Voie Lacte (fig. 3.15), fait partie des galaxies gantes avec
un diamtre de 105 al. L'toile la plus proche du Soleil, a du Centaure, est 4,3
al. A l'intrieur de la Galaxie, certaines toiles vont s'associer en amas. On distingue d'une part, les amas ouverts forms de 10 100 toiles, il yen a environ
1000 connus, situs dans le plan de la Galaxie (fig. 3.15), d'autre part, les amas
globulaires forms de centaines de milliers d'toiles (fig. 3.16) ; on en connat
environ 300 situs dans le hallo et la rgion centrale. L'ensemble de la Galaxie
est anim d'un mouvement de rotation autour de son centre ; la vitesse du Soleil
est de 250 km/s et il lui faut 250 millions d'annes pour effectuer une rvolution.
1020 m
1024 m
1026 m
Finalement, notre Univers aurait un rayon de 1010 al, et serait form d'environ 1011 galaxies, soit 1080 nuclons. La densit de l'Univers serait ainsi de
10~26 kg/m3. L'ge de l'Univers est valu aujourd'hui 11 milliards d'annes
[28].
NUAGES MAGELLAN
2 millions al
Fig. 3.18 Le Groupe Local. Le centre de l'amas se trouve mi-distance entre la Voie
Lacte et Andromde.
c = 2,99792458- 108 m s - i
Constante de Planck
f j = 1,05457266. l O - ^ J s
Masse de l'lectron
m, =9,1093897 lO^ 3 1 kg
=0,51099906 MeV
m y = 1,6726231 10-27 kg
Masse du proton
=938,27231 MeV
Charge du proton
e= 1,60217730. l O - l ' C
Masse du neutron
Nombre d'Avogadro
Constante de Boltzmann
k = 1,380658- I O - ^ J K - I
g EE 9,80665 m s-2
3.4
PROBLMES
Masse spcifique
(kg/m3)
H
1,00797
H,
910- 2
0
15,994
H^O
103
Hydrogne
Fe
55,847
Fe
7,9. 103
Parallaxe
2 VA
Fig. 3.20
Amas globulaire
CHAPITRE 4
4.1
REFERENTIEL
Choix du rfrentiel
(a)
Plateau tournant
(b)
(c)
Fig. 4.1 Description du mme mouvement (a) par un observateur dans le laboratoire
(b) et sur le plateau tournant (c).
Exprience 2. Fusil tournant
Un fusil est li une cible par un support rigide. Le tireur sur le support est
immobile par rapport au fusil et observe l'impact de la balle (fig. 4.2).
(a)
Fusil tournant
(b)
Fig. 4.2 La mme exprience effectue dans le laboratoire (a) et sur le support
tournant (b).
Si le support est immobile par rapport au laboratoire, l'impact est au centre
de la cible et le tireur conclut que le mouvement de la balle est rectiligne. Si le
support est en rotation par rapport au laboratoire, l'impact est soit gauche, soit
droite du centre de la cible et le tireur conclut que le mouvement de la balle de
fusil est curviligne. Ainsi la mme exprience effectue par des observateurs
diffrents conduit des conclusions diffrentes.
Ces deux expriences illustrent le fait que la description du mouvement,
et les conclusions que l'on en dduit, dpendent de l'observateur ; on dira
que la description du mouvement, et les lois que l'on peut en dduire,
dpendent du choix du rfrentiel.
En mcanique
classique, un
rfrentiel est un
solide indformable
Fig. 4.3 Observation d'un systme (= boomerang) partir des rfrentiels .^> et .-^".
Boomerang
Ayant choisi un rfrentiel ,^, on peut alors tudier le mouvement du systme en tudiant le mouvement de chacun de ses points.
Soit P un point du systme ; tout instant t il existe un point P, fix dans
J? qui concide avec le point P du systme cet instant ; par dfinition,
P, est le point concidant (avec P l'instant t).
Dans l'exprience 1, si l'on choisit comme rfrentiel .^ le laboratoire, le
point concidant P, est le point du laboratoire qui concide avec le disque
l'instant t indiqu l'horloge du sol (fig. 4.1 b). Au contraire, si l'on choisit
le rfrentiel .^>/ du plateau tournant, le point concidant P[ sera le point du
plateau tournant qui concide avec le disque l'instant t indiqu l'horloge
situe sur le plateau tournant.
Pour terminer, remarquons qu' un instant t donn il est possible d'identifier
les points P du systme avec les points concidants P, dans ^ ; mais, tandis
que les points P sont en mouvement par rapport .^>, les points P, sont
immobiles dans ,^.
4.1.3 Choix du rfrentiel
Le choix du rfrentiel est entirement arbitraire. Dans la pratique, on choisira le rfrentiel par rapport auquel la description du mouvement et les lois de
Point
concidant
la physique sont les plus simples. Les rfrentiels le plus souvent utiliss sont
les suivants :
PTOLME Claude
Astronome Grec
IIe s aprs JC
Stalle de la cathdrale
d'Ulm sculpte par
J. SYRLIN
Rgle du
tire-bouchon
64
(a)
(b)
Fig. 4.4 Systme d'axes orthogonaux dans ,^ : (a) direct ; (b) inverse.
P = (x,
Coordonnes
polaires,
cylindriques,
sphriques
(a)
(b)
(c)
r = | OP | e [0, oo[
p = OP^ e [0, oo[
6 e [0, x ] , <p e [0, 27r]
(p e [0, 27r]
P = (r, 0, <p)
P = (r, 0)
P = (p, <p, z)
Fig. 4.6 Coordonnes curvilignes de P : (a) polaires ; (b) cylindriques ; (c) sphriques.
OP \ e [0, oo[
0 e [0, 27r]
Les formules de transformation entre les coordonnes cartsiennes et respectivement les coordonnes polaires, cylindriques et sphriques sont :
X, = r cosff
Formules
de changement
de coordonnes
x^= r sin 0
b)
x^ =0
JC] = p COS(ft
x^=r smGcosy
x^= p sin (p
c) x^= r sin0sin<p
Xy=Z
(4.1)
x^ = r cos 0
A titre d'illustration, et pour insister sur l'arbitraire du choix des coordonnes, nous avons dfini sur la figure 4.7 les coordonnes contravariantes et les
coordonnes elliptiques. On utilise ces dernires, par exemple, dans l'tude de
la molcule H^ : les points A et fi sont les positions des protons supposs immobiles et P reprsente la position de l'lectron.
(a)
(b)
OP I
\OA.
P = (, /z, <p)
=-(r"+r')[l,oo[
d
/ z = ^ ( r " - r ' ) e [ - l , +1]
<P e [0, In}
d=\AB\, r' =\AP , r" =\BP\
Lignes de
coordonnes
on appelle ligne de coordonne q^ une courbe oriente, dfinie en faisant varier la coordonne ,; les autres coordonnes tant maintenues
constantes(fig.4.8)..;;-^^ \ -^/^^/-^^-'. .,: .
,/. / 1 1 ,'^, / ,,,
(a)
(b)
(c)
Fig. 4.8 Lignes de coordonnes : (a) cartsiennes ; (b) polaires ; (c) sphriques.
y(P)
_ XQ
y _ ^1x v, .
X,
x^ = 0 ;
x^ = 0
,(Q) = x^, + -, x ;
x* = 0 ;
x^ = 0.
Modle d'une
molcule diatomique
sur rail air
67
-GT
(a)
Fig. 4.9 (a) Molcule diatomique ; (b) rotateur ; (c) centrifugeuse.
Rotateur
Centrifugeuse
x^ = y + dy sin 0 sin y
x^ = sin 0Q sin(wQt)
^ X3=-cOS(?o.
Coordonnes
gnralises d'un
systme
lapositiondusystemel'instantt
Cela signifie que pour tout point Py du systme il existe trois fonctions
^^O?,,...,^,/)
^^p...,^)
^^(g,,...,^)
(4.2)
Espace de
configuration
Systme holonme
Si ces deux conditions ne sont pas remplies, on dit que le systme est soumis
des liaisons, concept sur lequel nous reviendrons la section 12.6. Dans les
exemples de la figure 4.9, la molcule diatomique est un systme holonme
2 degrs de libert, le rotateur un systme holonme 5 degrs de libert, la
particule dans la centrifugeuse un systme holonme 1 degr de libert.
Scalaire
Dplacement
(a)
(b)
AB + BC = AC
et 1 oppose
-AB = BA.
Rayon-vecteur
(4.3)
(4.4)
(4.5)
Deux dplacements A fi et A'B' sont dits quipollents si la translation amenant A sur B transforme A' en B', et l'on crit AB ~ A'B' (fig. 4.10 b). Cette
notion d'quipollence est une relation d'quivalence ; la classe d'quivalence
Dplacement libre : AB du dplacement AB est appele dplacement libre . Un dplacement libre
AB est ainsi dfini par une direction, un sens et un nombre positif ou nul. Le dplacement libre associ AA est le dplacement nul, not 0 ou simplement 0.
Ayant choisi un point 0 dans J^g, il y a un dplacement et un seul d'origine
0 quipollent au dplacement A B, et il est possible de reprsenter l'ensemble
des dplacements libres par l'ensemble des dplacements de mme origine 0.
On introduit sur l'ensemble des dplacements libres - ou, ce qui revient
au mme, sur l'ensemble des dplacements de mme origine 0 - la structure
mathmatique suivante :
Structure Multiplication par un scalaire
Le dplacement OA, e R, est le dplacement de norme | | | OA |, de
mathmatique sur les
dplacements
mme direction que OA, et de mme sens ou de sens oppos suivant que
est positif ou ngatif. En particulier OA = AO.
Addition
La somme OA + OB est le dplacement OC dfini par la rgle du paralllogramme (fig. 4.11). Comme nous supposons que l'espace est euclidien, nous
avons la proprit de commutativit :
Commutativit
OA + OB = OB + OA.
(4.6)
De plus
AB=xw-xw.
(4.7)
(a)
STEVIN Simon
Physicien et
mathmaticien flamand
1548-1620
Publication en 1586 du
thorme du triangle
des forces et de
l'impossibilit du
mouvement perptuel
Fig. 4.12 Exprience de Stevin,... mais le calcul vectoriel ne sera introduit qu'au XIXe
sicle, par J.W. Gibbs et 0. Heaviside.
71
4.3.4 Vecteurs
Un vecteur a les
mmes proprits
qu'un dplacement
libre
Addition
de 2 vecteurs
+ ()^ = v^ + r,
point d'application est dplac sur la droite support de la force. Mais attention !
Cela est faux si la corde est lastique (fig. 4.14 c).
Par dfinition un vecteur li est un vecteur associ un point P, appel Vecteur li
point d'application ; il est dsign par ( P , v) quand cela est ncessaire. Un
vecteur li est une grandeur ayant les mmes proprits que les dplacements.
Par exemple la force est en gnral un vecteur li.
Un vecteur qui n'est pas associ un point est appel vecteur libre. Par Vecteur libre
exemple la quantit de mouvement d'un systme est un vecteur libre (sect. 11.1).
Finalement il existe des vecteurs lis dont l'action n'est pas modifie si on
dplace le point d'application sur la droite support du vecteur ; un vecteur ainsi
associ une droite de l'espace est appel vecteur glissant.
Vecteur glissant
4.3.5 Remarques
La notion de vecteur introduite au paragraphe 4.3.4 est intrinsque, elle ne
fait appel ni une origine, ni un systme d'axes. Cependant nous n'avons
pas donn une dfinition mathmatique puisque nous n'avons pas prcis l'expression les mmes proprits que les dplacements libres . Suivant les
proprits que l'on considre, on sera conduit soit la dfinition mathmatique
d'espace vectoriel (ou R-module), soit celle de tenseur (Appendice B).
II existe des grandeurs que nous pouvons reprsenter par une flche mais
qui ne sont pas des vecteurs parce qu'elles ne satisfont pas la rgle du
paralllogramme. Par exemple on peut reprsenter par une flche n la rotation
R^ d'axe n, d'angle | n \, dans le sens dfini par la rgle du tire-bouchon ; on
vrifie aisment que R,, R,, 7^ R^ _,_ et la rgle du paralllogramme n'est
pas satisfaite.
Finalement mentionnons que, sous-jacente la proprit de commutativit
de l'addition, il y a l'hypothse que l'espace est euclidien. Sur la Terre, un dplacement partir de l'quateur de 1000 m au Nord suivi d'un dplacement
de 1000 m l'Est diffre d'un dplacement de 1000 m l'Est suivi d'un dplacement de 1000 m au Nord d'environ 10~5 m ; pour de telles distances, nous
pouvons considrer que la Terre est un espace euclidien. Si nous effectuons
maintenant des dplacements de 1000 km, le dplacement Nord puis Est diffre du dplacement Est puis Nord de 20 km ! Pour de tels dplacements, il
n'est plus possible de considrer la Terre comme un espace euclidien.
Fig. 4.15 La surface de la Terre ne peut pas tre considre comme un espace euclidien
Tenseur
Vecteur unit v
...
d'o
, i
^^
v = 1.
V = | V \ V.
(4.10)
V^ l^ sx 11^ J J Vy J COS
i>l
(a)
0
(b)
Fig. 4.16 (a) Produit scalaire de deux vecteurs ; (b) thorme de Pythagore gnralis.
Proprits
1. v v = | v |2 > 0;
| y |2 = 0 si et seulement si v == 0
2. r, ^ = i^ y,
3. y, (v;, + i^) = v, v^ + v, 1^3
4. v, (5 v^) = S (f| i;,)
Corollaires
A'
/ M
i. E^.
^^ / "^^^^"'^
'=1
/ v-i
'=1 ^'=1
(4A)
Vi a, = 0
$
r, r;
(4.12)
OA
"=-,-.7.
(4.13)
1 OA \
n
r'
Produit vectoriel
La grandeur i^ A i^ peut ainsi tre reprsente par une flche qui ne dpend du systme d'axes que par l'orientation (fig. 4.18). Si l'on ne considre
que des systmes d'axes orients de faon directe, cette grandeur possde les
mmes proprits que les dplacements libres ; cependant la flche change de
sens si l'on inverse l'orientation du systme d'axes. De telles grandeurs sont appeles pseudo-vecteurs ou vecteurs axiaux ; au contraire, les grandeurs ayant
les mmes proprits que les dplacements sont dites vecteurs polaires. Les
vecteurs axiaux, nots dans certain cas 3, sont parfois reprsents par un segment auquel est associ un sens de rotation (fig. 4.18 c) ; cette reprsentation
est indpendante du systme d'axes choisi. Par la suite nous ne ferons pas de
distinction entre vecteur polaire et axial en choisissant uniquement des systmes d'axes directs.
(a)
(b)
(c)
Fig. 4.18 Produit vectoriel : (a) systme d'axes direct ; (b) systme d'axes inverse ;
(c) reprsentation indpendante du systme d'axes. L'aire de la surface hachure est
gale | v, A Vy .
Proprits
Le produit vectoriel
n'est pas commutatif
1. V; A V^ = V^ A V|
2. V] A (S Vy) = S (V, A l^)
3. V) A (V^ + V^) = V] A l^ + V, A V^
Corollaires
1.
l^ A l^ = 0
sont parallles
^ ,,
i=\
/
1 M
^ /Z,y,
\j=\
J
- ^ E. ^ ". A ^
t=\ j=\
(4-14)
Produit mixte
(4.15)
(a)
(b)
Fig. 4.19 Le volume du paralllpipde construit sur (i/p v^, Vy) est gal
| (v, A Vy) i>31 . (a) Systme d'axes direct ; (b) systme d'axes inverse.
Proprits
1. (r, A 1/2) .1/3 = (i^AVg) - v , = (1/3 A i/i) v^ = 1^1 (1^1/3)
(4.16)
2. Si Vp 1/2 et 1/3 sont non nuls, alors (v, A t^) v^ = 0 si et seulement si les
trois vecteurs sont coplanaires.
v,, v^ et Vy
coplanaires
Proprits
1. y, A (V^ A Vg) = (V, 1^3) r; - (V) V^) V,
(4.17)
(4.18)
d'O
Cette dernire relation montre que le produit triple n'est pas associatif.
Corollaires
1. (v, A v^) (v^ A 1/4) = (u, v^)(v^ 1/4) - (v, 1/4) (v; 1/3)
2. (i/i A v;)2
(4.19)
- (ri v.}1
Produit triple
(4.20)
Symbole de
Kronecker 5
1 si i = j
0 si ; ^ 7
et
(4.23)
1
m
AB = OB - OA = ^
'='
/'X
- x^) e, = ^ , e,
AB =
-='
s v = (s u? s v^, s v^)
u + v = (u ; + u? u^ + v^, 3 + u-j)
produit scalaire :
| v \ = [ v\ + v\ + v^ ]v2 = I_^i v]
produit vectoriel :
-l'/2
MI^ - M^i)
M]
produit mixte :
U (V A H') =
U^
M-,
llj
V^
Vy
W,
W^
Wy
-X
^ -^
v^--^.
Ve,
Composantes
contravariantes
v,=v- e, = ^ v1 e^ c,
Composantes
covariantes
(4.25)
y=i
Dans ce cas le produit scalaire s'exprime par
3
u -v
Y u'
M' e^
M' u, = V'
> M'
v =V
e ^v
- v=
=Y
y u'
u' vv'J (e; e,)
i=l
i=l
(4.26)
i,j
4.6 TORSEURS
4.6.1 Introduction
ARCHIMDE
Mathmaticien et
physicien grec
- 287 - 212 av. J.-C.
Moment
(dpend de 0)
80
De mme que les expriences de Stevin sur les forces concourantes ont
conduit la notion de vecteur, les expriences sur les forces parallles conduisent la notion de moment. Rappelons que l'tude de l'quilibre des leviers
avait amen Archimde la conclusion que des poids commensurables sont
en quilibre lorsqu'ils sont en raison inverse de leur distance au point d'appui.
Pour gnraliser ce concept on introduit la notion de moment d'un vecteur li.
Il semblerait que Lonard de Vinci ait t le premier avoir reconnu l'importance de cette notion en statique.
!
L E O N A R D DE V I N C I
De plus elles pouvaient tre remplaces par une seule force F ou par n forces
(F'p ..., F^'} appliques en C pour autant que
(1452-1519)
peintre, sculpteur,
ingnieur, architecte
savant italien
F,+F^=F=F'|'+...+^'.
Les ensembles de forces (Fp F;,}, {Fp Fy}, {F}, {F'p ..., F^} appliques
en C sont donc quivalents en ce sens qu'ils ont mme effet sur le systme
considr (la masse suspendue au point C).
L'exprience dcrite la figure 4.21 est une gnralisation plusieurs forces
non coplanaires et non concourantes de l'exprience de Stevin.
(a)
Gnralisation de
l'exprience de
Stevin
(b)
Fig. 4.21 La force F agissant sur P est quivalente aux forces Fp Fy F,, F^,
agissant sur Pp Py Py Py
La figure 4.21 (a) montre le solide maintenu en quilibre sous l'action de 4
forces Fp F^, F^, F^. La figure 4.21 (b) montre le mme solide maintenu
dans la mme position d'quilibre sous l'action d'une seule force F.
Ces deux ensembles de forces {Fp F^, F-,, F4) et {F} qui maintiennent le
solide dans le mme tat sont dits quivalents
quivalence entre
deux ensembles de
forces
^OP,AF,=^W;AF;
i=l
(4.29)
7=1
Elments de
rduction
On appelle torseur un ensemble fini ou infini de vecteurs lis (ou glissants) de mme nature, not ^ == {(?, v' )}.
^E".
^o-E^.
(4.30)
Of
(4.31)
Les moments rsultants par rapport deux points 0 et A sont lis par la
formule
(4.32)
DMONSTRATION
=AO^(^v.}+'EOP.AV.=AOAR+Mo
\ a
Invariants
pour tout A.
Couple
(4.33)
OA=-2S'-+>.R
\R\
DMONSTRATION.
transfert, implique
(4.34)
d'o
R A A/n
-
R /\ Mo
OA=^+(R OA)R=^-+>.R
\R\
\K
Axe central
Deux torseurs sont dits quivalents s'ils ont les mmes lments de rduction par rapport un point 0. Dans ce cas, ils ont les mmes lments
de rduction par rapport n'importe quel point.
En effet, les relations
R^ = R^
et
JLfW _ 1^(2)
M'y'
=
My'"0
'"0
impliquent
84
DMONSTRATION
Si R = 0 et MQ = 0,
et
My^M'o+M'o.
qui seront utiles pour exprimer, par exemple, le principe d'action et de raction
(sect. 10.3).
4.6.7 Torseur abstrait
De mme que l'on a introduit la notion de vecteur comme classe d'quivalence de dplacements ( 4.3.4), on peut introduire le concept de torseur
abstrait comme classe d'quivalence de torseurs [30] ; dans ce cas un torseur
est dfini en associant chaque point A du rfrentiel une paire de vecteurs lis
(R, M^) o R est indpendant de A et, pour tous points A et B, M^ et My sont
relis par M g = M^ + BA A R.
Torseur abstrait
C^' ^)
Ce cas particulier est trs important puisque c'est celui qui correspond
l'quilibre statique, o ^ F^ = 0 et ^ M^ = 0 (sect. 11.1).
Deux vecteurs lis constituent un torseur quivalent zro si et seulement si
ils sont opposs et de mme support. Ainsi sur la figure 4.23, la force F] doit
tre oppose et de mme support que la force F^.
Trois vecteurs
DMONSTRATION.
Les trois vecteurs ^[P^' P\P-^ et l'- sont donc coplanaires ; par consquent
1^3 est dans le plan dfini par (P^, P^, P^) et il en est de mme de v^ et i^.
Soit / l'intersection des supports de F| et v^ ; comme M] = 0 = IP-^ A v-^,
le support de v-^ passe aussi par /.
Fig. 4.25 Les vecteurs i/ et i/' sont symtriques par rapport au plan 17. Le torseur
f ( ^ , <), (?', i01 est quivalent au torseur !(/', ^ = < + i^)).
(c)
(a)
Fig. 4.26 Torseur form de vecteurs coplanaires : (a) torseur des forces agissant sur
l'chelle ; (b) torseur des quantits de mouvement des points situs sur une roue ;
(c) cas gnral.
~ K /\ a(\ T" K. *
\R\2
(4.35)
Consquence. Le torseur. '7' = {(Pp v^), (P^, Vy)} form de deux vecteurs
lis est quivalent un seul vecteur li si et seulement si les deux vecteurs sont
coplanaires avec r, + v^ ^ 0
En effet pour que {(P, v)] ~ y', il faut que .y U {(P, v)} soit quivalent
zro et par consquent il faut que v,, v^ et v soient coplanaires. Mais si v, et
v^ sont coplanaires avec v^+v^^- 0, le torseur J^" est quivalent un vecteur
li.
4.7.3 Ensemble de vecteurs parallles
Soit ,T = {(?, ^)} o ^ = v^u (^ e R). La rsultante R = (^ ^) u
est parallle u ; le moment rsultant par rapport 0, MQ = (^ v^ OPy) AU,
est perpendiculaire u, d'o R MQ = 0. De nouveau, si le torseur n'est pas
quivalent zro, il n'y a que deux possibilits :
si R = 0, le torseur est quivalent un couple de moment perpendiculaire w.
si R ^ 0, le torseur est quivalent un seul vecteur R
Ru o
R == 5^ v^, li au point A dfini soit par (4.35), soit par
04=
(4.36)
^i(x
Ce sera par exemple le cas du torseur des forces de pesanteur que nous discuterons dans la section suivante.
Proprit. Si la rsultante d'un torseur de vecteurs parallles un
vecteur u est non nulle, le torseur est quivalent un vecteur li au point
A (4.36). Ce point est indpendant de u et de l'origine 0 choisie.
DMONSTRATION. SoitA'le point dfini par (4.36) en choisissant une autre
origine 0' ', nous avons
O'A' = ^av<^opa =
>
ia
d'o
va
>
ita
y (Op - 00')
va -'
a
A' = A.
(4.37)
La^a
Centre de masse
centred eg r a v i t
Comme le montre l'expression (4.37), le centre de masse est un point associ uniquement la position des masses dans l'espace (distribution spatiale
des masses), et il n'est pas li l'existence d'un champ de gravitation ; c'est
la raison pour laquelle la terminologie usuelle centre de gravit a t remplace par centre de masse .
Proprits
ma ^a =
(4.38)
Sous l'effet d'une rotation OP^ devient OPy = R (OP^), o R est une
application linaire ( 8.2.2) et OG devient
OG' = M-1 ^w^R(O^) = R(M-i Y^m.OP,) = R(OG).
a
En effet, une symtrie est une transformation qui applique le systme sur
lui-mme. Le centre de masse, univoquement dfini par la distribution des
masses, est invariant par cette transformation et se trouve ainsi sur l'lment
de symtrie.
Axe de symtrie
Le centre de gravit
se trouve sur les
lments de symtrie
Plan de symtrie
Fig. 4.27 Dtermination du centre de masse G d'un systme matriel possdant un axe
de symtrie et un plan de symtrie perpendiculaire l'axe.
E
L-^
i=\ \o'eS,
= E^ \^,OG,
M|
M-,
M^
G,G,.
M, +M.
(4.39)
91
M=^Am,.
Dans la limite o les AVy tendent vers zro (mais A Vy suffisamment grand
par rapport aux distances interatomiques), on a
OG=M~\ /il/_n2/
lim Y^ Am" x a
AV^O^'
"
"
et
M = .lim,n^
V Am"',
AV.. -r0-
car
(4.40)
Le systme est dit continu trois dimensions si, dans la limite o les
volumes A V(x) tendent vers zro, la grandeur ^!- possde, pour tout JC, une
limite p(x) qui est une fonction continue par morceau.
La grandeur
Masse spcifique
p(x) ==
lim
4Vfr)-*o AV(x)
(4.41)
=^mJLAV.p^
"
OG
=M~l^m^AV.P^Xc.
M=fdVp(x).
JD
(4.42)
Dans le cas o la masse est distribue sur une surface rgulire E - ou sur
une courbe rgulire C - on dfinit de faon analogue une masse surfacique
p00 (x) et une masse linique p^ (x), en dcomposant la surface E en lments
de superficie Aa (x) (respectivement en dcomposant la courbe C en segments
de longueur At(x)) :
p^(x)=
lim
Amw
et
[p^]=[M][Lr2
et
[^WMHL]-'
p^(x)=
lim
Am(x)
At(x)^0 A.(X)
OG = M-' f dap(s)(x)x
JE
(4.43)
M= f d(.p(i)(x)
OG=M~\ f df.pw(x)x
(4.44)
Je
Je
Masse spcifique
soit
P^x) = M.
Masse surfacique
soit
/o^C)^-^
Masse linique
R r^2
d0cos0
d'o
Segment circulaire
R
(OG) =sin(i/f72).
^/2
(4.45)
(4.46)
avec
2
V =JT
'i dzy(z) .
(4.47)
Ja
(\
(4.48)
~-h ^J
4.9.6 Systme homogne avec trous
Fig. 4.32 Centre de masse d'une pice homogne avec deux trous.
Considrons le systme homogne auxiliaire SQ, de masse MQ et de centre
de masse Gy, obtenu en remplissant les k trous. Dsignons par M, la masse
remplissant le trou 5'; et par G; le centre de masse correspondant. On a
k
M=M,-^M,
et
OG = AT'
o
r r
-| f"
*
/ dmx = \ My - Y M,
UD
J
;^i
I dmx-^f dmx
J D,
^ JL
M
dm = dV.
Ainsi
OG = Mo + ^(-M,)
Cne
Mathmaticien grec de
la fin du III e sicle
A = L n
(4.49)
GULDIN
Mathmaticien suisse
1577-1649
V = A In
(4.50)
^ ^
Je
Le volume engendr par l'lment de surface Aa^ (fig. 4.33 b) est JT x^ Aa^
et le volume total est
V= Alim0 y ^ 2 7 r x . , A c r - 2 n f d a x = 2 7 i A ( O G ) .
(a)
Js
(b)
(c)
Fig. 4.33 Centre de masse : (a) d'une courbe ; (b) et (c) d'une surface plane.
In ^Ttab
Ai
4.10 PROBLEMES
4.10.1 Prliminaires
Pour illustrer les mthodes de l'analyse vectorielle, nous proposerons des
problmes de statique. Pour les rsoudre il suffira de connatre les proprits
suivantes :
1. La force est un vecteur li ( 4.3.4).
2. Le torseur des forces de pesanteur est quivalent un seul vecteur, li au
centre de masse, d'intensit gale au poids. Les forces exerces par un cble
sur un corps sont quivalentes une force tangente au cble ( 16.4.1). En
l'absence de frottement, les forces exerces par une surface sur un solide
sont perpendiculaires la surface ( 12.4.1).
3. Pour qu'un systme (point, solide,...) soit l'quilibre, il faut que le torseur
des forces appliques sur le systme soit quivalent zro ( 16.1.1), c'est-dire
et
Dtermination
exprimentale de g
Calcul vectoriel
Coordonnes
sphriques
4.10.4
Soit deux points de coordonnes sphriques P) = 0-p 0p y^),
p^ = (^, ft,, ^). Vrifier que l'angle P^OP^ est donn par 9, o cos0 =
sin0, sin0^cos(yi, y^) + cosO, cos0^.
(Rappel : cos(pj (py) = cos<p^ cosy^ + sini^ sin^.)
4.10.5 Soit (x1, y1) et (x2, y 2 ) les coordonnes cartsiennes des points
PI et P^- Calculer les composantes D^. et Dp du dplacement D = P^P^,
relativement au repre orthonorm P, e^g, o e^. est parallle OP[ (fig. 4.35).
Fig. 4.35
quation vectorielle
4.10.6
tant donn trois vecteurs a, b, c, trouver le vecteur x solution de
l'quation
x + (x b) a = c.
(Il faudra distinguer les deux cas, + a - b ^ 0 e t l + a - b = 0 . )
4.10.7 Etant donns deux vecteurs a, b et un nombre rel a, trouver le
vecteur.: solution de l'quation
a x +x /\a = b.
(4.51)
quilibre statique
^
/ --.
<
Fc
/ ^^
^w'^ww^
Fig. 4.37
2,5
2 1
Fig. 4.38
Axe central
4.10.11
On retient une caisse (homogne) sur un plan inclin au moyen Caisse sur un plan
d'une corde parallle au plan (fig. 4.39). Le torseur des forces exerces par le inclin
plan sur la caisse est quivalent un seul vecteur li un point P de la surface
de contact (pourquoi ?). Trouver la distance 8 == | A P \ ; entre quelles hauteurs
h peut-on placer la corde ? On admettra qu'il n'y a pas de frottement.
3m
1m
Fig. 4.40
Fig. 4.39
4.10.12
Une poutre horizontale de 50 kg est pose sur deux supports. Un
homme de 75 kg marche sur la poutre en partant de A (fig. 4.40). Calculer les
forces de raction en A et B en fonction de la distance d. Quelle est la distance
maximale sans que la poutre bascule ?
Vanne automatique
4.10.13 Une vanne automatique constitue d'une porte mobile autour d'un
axe horizontal doit s'ouvrir lorsque la hauteur de l'eau atteint 300 mm. A quelle
distance du bas de la porte doit se trouver l'axe horizontal, sachant que la porte
est carre, de ct 225 mm (fig. 4.41) ?
A = (0; 0; 1)
B = (0;-1;0)
C = (0,6; 1,2;0)
D = (-0,5; 1,4; 0)
A
[L] =m
/V"--.
225 mm
Fig. 4.41
Fig. 4.42
4.10.14
Un hlicoptre doit soulever une dalle de 900 kg. Les cbles sont
attachs selon le schma de la figure 4.42. Dterminer la tension dans chaque
cble.
Porte de four
4.10.15 Une porte de four (homogne) pesant 75 kg, appuye sur les charnires A et B, est soutenue par la chane CD (fig. 4.43). On admet que la force
exerce par la charnire A est dans le plan ADC. Calculer les forces exerces
sur la porte par la chane et par les charnires : | AB
1m, |AC| = |AD|
1, 2 m et | CD \ =- 0, 6 m.
Problmes
Fig. 4.43
4.10.16
Une force de 100 N est applique au point C du levier (fig. 4.44).
Calculer les lments de rduction par rapport au point 0 des forces exerces
par la paroi sur le levier.
Levier encastre
Diple lectrique
Fig. 4.46
Bote vitesse
Fig. 4.47
4.10.19
Deux couples, l'un de 300 Nm et l'autre de 160 Nm, sont appliqus sur les axes d'un rducteur (fig. 4.47). Calculer les ractions sur les
trois points de fixation du rducteur dont les coordonnes sont, en mm :
A = (-50, 0, 30) ; B = (50, 0, 30) ; C = (0, 0, -30).
Rducteur
m/^ =m
_ r m^ RA
cFW
~G\BA/Al
Fg. 4.48
Fig. 4.49
Centre de gravit
et
centre de niasse
4.10.21 Un systme rigide est constitu de quatre masses ponctuelles identiques situes sur les sommets d'un cube. Ces masses sont soumises aux forces
de gravitation dues une masse extrieure M situe au point B, une distance
de A^ gale l'arte du cube (fig. 4.49). Trouver les lments de rduction du
torseur de ces forces par rapport au point A( ; trouver l'axe central. Est-ce que
ce torseur est quivalent un vecteur ? Si oui, est-il li au centre de masse G
du systme ? Trouver les lments de rduction du torseur par rapport G.
Centre de masse
//.
IOH|=0,957
^ H = l , 6 6 - lO-^kg
mQ= 16 WH
105 3'
A
INH 1=1,01
/a-VT^ a =108
WN = 14 WH
H
(a)
(b)
Fig. 4.50
Poutre encastre
4.10.23 Dterminer le centre de masse de la poutre homogne de section rectangulaire, et d'paisseur e constante, de la figure 4.51. Calculer les lments
de rduction des forces exerces par le mur (par rapport au point 0).
Fig. 4.51
102
4.10.24
3030
Fig. 4.52
4.10.25
Trouver le centre de masse des solides homognes d'paisseur
constante de la figure 4.53.
/?,
(b)
(a)
/?e
Solides homognes
(c)
(d)
Fig. 4.53
(On peut soit commencer par le secteur circulaire puis rsoudre les cas prcdents, soit utiliser le thorme de Pappus pour rsoudre le demi-disque et le
quart de disque.)
4.10.26 Trouver le centre de masse d'une demi-sphre creuse ; d'une demisphre pleine.
4.10.27 Un fil homogne rigide en forme de demi-cercle de rayon R, et de
masse linique p^, est support par la rotule A (fig. 4.54). Ayant trouv le
centre de masse du fil, on demande :
cas (a) les forces exerces sur le fil en A et B (pas de frottement) ;
cas (b) la position d'quilibre.
(a)
(b)
Fig. 4.54
Fil rigide
Cne tronqu
4.10.28 Un cne tronqu homogne de 450 kg est suspendu un mt horizontal de masse linique p^ = 12 kg/m (fig. 4.55). Ayant trouv le centre de
masse du cne tronqu, on demande :
1. la tension dans les cbles qui supportent le cne ;
2. les lments de rduction par rapport A des forces exerces au point A sur
le mt horizontal.
Cne : hauteur = 90 cm ; rayons des bases /?, = 20 cm, R^ = 60 cm. o dsigne
un pivot.
2m
0,5m
(a)
5m
1,5m
(c)
(d)
Fig. 4.55
CHAPITRE 5
CINMATIQUE DU POINT
(5.1)
Cinmatique du point
P, = Point de ,^ qui
concide avec le
point P du solide
l'instant t
A.
^,\\\
^' 1
Y-V/
quation intrinsque
x^ = x^ (x^)
x^=x^ 0:3).
(5.2)
106
x^ = x^ ()
x^ = x-^ ().
(5.3)
quation
paramtrique
(5.4)
Abscisse curviligne
volution temporelle
OP,^x(t)=^x,(t)e,.
i'=i
(5.5)
107
Dans l'exemple discut ci-dessus, une volution temporelle sera par exemple
Mouvement
oscillatoire sur un
arc de cercle
Ligne d'univers
I l'ajcL'icii'c
X. (t)
Xy
(5.6)
== Xy (t)
quation horaire
x^=x^(s)
x^=x^(s)
t=t(s).
L'quation x = x (s) est l'quation paramtrique de la trajectoire ; l'quation t = t (s) - ou son inverse s = s(t) - est Y quation horaire.
P.P.,A,
Ax
' t+At = .
At
At
Vitesse moyenne
(5.7)
Vitesse de P
l'instant t
(5.8)
C'est un vecteur li P,, tangent la trajectoire (par dfinition de la tangente), de dimension [L] IT]"1.
Ayant choisi un point 0 fix dans .^8, nous avons
v(t) = lim [x(t + At) -x(t)]
i^o At
(5.9)
ce que l'on exprime en disant que le vecteur vitesse est la drive par rapport
au temps du vecteur-lieu x (t) et l'on crit
v=
dt
ou encore
v=x.
La notation x signifie
drive de x par
rapport au temps
(5.10)
Si l'on veut prciser le rfrentiel ,'^ par rapport auquel la vitesse est dfinie,
on crira
dx"
~dt ,
(5.11)
109
Cinmatique du point
(5.12)
dt
LEIBNIZ Gottfried
(A+B)=dA+dB.
dt
dt
(5.13)
Wilhelm
Philosophe
mathmaticien
allemand
1646-1716
e t
^^B^^^B+A^
dt
dt
dt
(5.14)
(5.15)
(5-16)
r = | x^ | Comme les e^ sont fixs dans .j^f, les drives , sont nulles, et nous obtenons
Les composantes du vecteur vitesse sont les drives par rapport au temps
des coordonnes cartsiennes du point P.
110
Vitesse scalaire
(5.18)
dx ds
ds dt
dx
ds '
(5.19)
(5.20)
et
v = v =
(5.21)
r, vecteur unit,
tangent la
trajectoire
V{t2)
(a)
(b)
Fig. 5.6 Trajectoire (a) et hodographe (b).
Espace de phase
Orbite
ZENON d'Ele
Philosophe grec
^ 460 av. J.C.
Durant 1 ' tape quantitative du dveloppement de la mcanique, soit de Newton Poincar, on cherchait trouver l'volution partir des quations de la
dynamique et des conditions initiales (XQ(P) , .,(V)\
fg ) 1 instante.
Cependant, depuis les travaux de Birkhoff et de Poincar, on s'est rendu
compte qu'il est gnralement impossible de rsoudre les quations de la
dynamique, sauf pour quelques systmes intgrables particuliers ( 10.5.4).
Notamment, Poincar a dmontr que le problme apparemment simple de 3
BIRKHOFFGeorge
corps en interaction (Soleil-Terre-Lune, par exemple) est non intgrable et que David
les dveloppements en srie de perturbations ne sont pas convergents. On s'est Mathmaticien
alors attach l'tude des proprits gomtriques de l'ensemble des orbites amricain
dans l'espace de phase. Dans cette approche de la mcanique on cherche ob- 1884-1944
tenir une description qualitative des volutions possibles : tats d'quilibre et
stabilit, stabilit du mouvement par rapport aux conditions initiales, existence
et stabilit d'orbites priodiques, stabilit du mouvement par rapport aux paraChaos
mtres du systme, volution rgulire ou chaotique .
5.2
5.2.1
Vecteur acclration
Le vecteur acclration (du point P par rapport J^) est la drive par
rapport au temps du vecteur vitesse, soit
dv
1
a = = if = lim [v (t + At) - v (t)].
dt
At-^-o At
Acclration du
(5.22)
C'est un vecteur li au point P,, de dimension [L] \T]~2. Nous disons aussi
que a est la drive seconde du vecteur-lieu x (t) par rapport au temps, et l'on
crit
d^x
a = ,=x .
dt2
(5.23)
a=i)=x
Cinmatique du point
fV
? ^ vv,ee l = V^v e = V^
1 Z_^f
i l\ 7
^__l
! ,
1
7 '
__l
d'o
! =
a=
x-,
(5.24)
^ = v --
(5.25)
dr
dt
drds
ds dt
^dr
ds
(5.26)
ds
Par consquent, le vecteur d r / d s est perpendiculaire T (s). Le vecteur acclration (5.26) s'exprime ainsi comme la somme de deux vecteurs orthogonaux,
(5.27)
Freinage
L'acclration tangentielle a^ est la composante de l'acclration parallle la vitesse (donc tangente la trajectoire)
(5.28)
Cette composante dcrit la variation de la norme du vecteur vitesse ; elle
correspond la notion d'acclration dans le langage de l'automobiliste : si
v < 0 on freine, alors qu'on acclre si il > 0 (pour autant que v > 0).
114
dr
'ds'
(5.29)
et
0 = -sR
(5.30)
d'o
//v
/7i" / f i
as
du as
dr
~ds
dr d0
~d6~ds
(cos0, sm0).
(5.31)
(5.32)
R = rayon et n = PC.
(5.33)
Cinmatique du point
Plan osculateur
as
= np
(5.34)
o n est le vecteur unit, perpendiculaire la trajectoire, dans le plan osculateur, dirig vers le centre de courbure C.
Rayon de courbure
P = \CP\
Repre de Frnet :
r, n, b = T A H
a=a^+a^=VT+n.
P
(5.35)
OT ( ? ) = 0
116
SQ= S (ty) .
(5.36)
XQ = x (?()),
SQ = s (ty)
(5.37)
et
| u \ = 1.
a,, (t) = 0
a(t) = 0
- ?(,)
(5.38)
Xn=X(fn).
5.3.4 Remarques
Quel que soit le mouvement, la ligne d'univers est une courbe continue de R4
qui est de classe C\ par morceau ; l'orbite est une courbe continue par morceau
dans R6.
(a)
(b)
Fig. 5.11 Choc : (a) ligne d'univers ; (b) orbite dans l'espace de phase.
Choc
dta(t)
puis
dx
=v(t)
~dt
/"'
implique x (t^) =x (ty) + / dtv(t).
"n
Mouvements simples
En effet,
d
d
^
du
dw
M = -,7("") = -7-" + u.
d>.
f
ri
d
Comme d/d'k est perpendiculaire u, la condition d u j d ' k parallle u
implique d/d\ = 0, c'est--dire () = (()).
Cette proprit sera utilise dans l'tude du billard ( 12.5.6).
La figure 5.12 (a) met en vidence la relation entre les grandeurs scalaires
s (t), v (t) et a (t) = v{t). Ainsi la vitesse scalaire v (t) est positive (ngative)
l'instant t si s (?) est croissant (dcroissant) ; l'acclration scalaire a (t) est
positive (ngative) l'instante si s (t) est convexe (concave). La figure 5.12 (b)
reprsente la relation entre s et v : c'est l'orbite dans l'espace de phase (s, v).
Fig. 5.12 (a) Relation entre .s' (r), v ( t ) , et a (t) (b) orbite dans l'espace de phase
v = v (s).
119
5.4 ILLUSTRATIONS
5.4.1 Mouvement cyclodal
Cherchons la trajectoire, la vitesse et l'acclration d'un point P sur la
circonfrence d'une roue de rayon R roulant vitesse VQ constante (fig. 5.13).
On admet que la roue roule sans glisser.
Prenons comme temps initial l'instant o P quitte le sol et soit 0 (?) l'angle
dont a tourn le rayon CP l'instant t. Nous avons
OC(t) =OA+AC =Vyt+Re^
et
| OA | = Vyt = | AP \ = R0(t)
avecvQt = R0(t),
(i) = V Q / R
0 (t) = wt
(5.39)
y (t) = = / ? ( ! - cOSWt).
d'o
v (t) = Rwsmct
| v | = 2Ro) | sm(^wt)
(5.40)
Illustrations
a | = Rw2.
(5.41)
'
a,, (t)
= tan 0 (t)
!.
f~\
/ ^\
montre que le vecteur a est dirig vers le centre de la roue (fig. 5.14 c).
De plus, de
v,(t)
vAt)
-cos0(t)
sm0(t)
on voit que le vecteur vitesse r est dirig vers le sommet de la roue, d'intensit
\v\ =w\AP\ (fig.5.14b).
(b)
(c)
Fig. 5.14 Distribution des vitesses (b), et des acclrations (c), en divers points de la
roue.
Pour terminer, on remarquera que le mouvement du point P sur la circonfrence est toujours dirig dans le sens du mouvement de la roue et que sa vitesse
varie entre 0 et Ivy.
5.4.2 Acclration d'une voiture dans un virage
Cherchons l'acclration (en fonction de la position) d'une voiture roulant
vitesse UQ constante sur une route horizontale d'quation y = y (x), o
six ^0
y=0
y=Cx
si x ^ 0
C = este.
pour
Xn
0 ^ t ^ f,, == -.
121
Cinmatique du point
d'o
^^Cx^x
et
v =Vy= ^x1 + .y2 = x^\ + \C
(5.42)
^=.=-jc^(i+l(^)- 2
3 .^jc^d+ic^)- 2 ^.
Nous voyons que a^. est discontinu et a est infini en x = 0 !
En intgrant de Q t l'quation (5.42)
dx
'0 =
,-V1 + 4 e
~dt'
avec
^^o) = 0
on obtient :
/I
Ji,
Vydt=
V^dt
- ,f
Jo
Jl+^xdx
y
i -r 4
^-^^[O+^-i]
c'est--dire
x(t)
=^[(\+2ic2(vot+xo)YA - 1 ]
P0^
^o-
Illustrations
car^ = este
et de d s / d t = v(t) on obtient
s (t) = .< + / dt' v (t') = SQ + Vyt + \a^'1
Jo
d'o
s (t) - s, = [v (r)2 - i>o2]
et
D=
^ = 3 5 m.
^2
5.4.4
s = Or
40 42
-tk-Collision
10
dv
-=^=2t
v (0) = 0
dv
^=^--4
a
d'o v (t) = t2
d'o v(t) = u ( 2 ) + 4 ( f - 2 )
^
10 ^ t s; 40 a,. = = 0
d'o v(t)==v(l0)
dv
4 0 < f s S 4 2 a, = = -9
5.5
Exemples
1. Coordonnes cartsiennes (fig. 5.16 a)
x; = x, (t), i =1,2,3
et
OP = OP(x^, x^ x^).
(5.44)
et
OP = OP (r, 0).
(5.45)
(a)
et
(b)
OP = OP (r, 6, (p).
(5.46)
(c)
Fig. 5.16 (a) Coordonnes cartsiennes ; (b) coordonnes polaires ; (c) coordonnes
sphriques.
5.5.1 Vitesse en coordonnes curvilignes
Ayant choisi les coordonnes curvilignes [q^}, il nous faut exprimer la vitesse
de P en fonction des variables q^ et de leur drive temporelle q ^ .
En mathmatique on montre que pour toute fonction / = f (q^,..., q^), o
q. = q^ (t), nous avons
c
dt
9q,
^,
(5.47)
t\ f
a
'''"nx-T^^i+^r
^2> -. ^) - /(<?p 92. ' 1k)}
dq, = Sq^>u
oq,
est la drive partielle de la fonction / par rapport la variable q, : c ' est la
drive par rapport , en considrant q^,..., q^ comme des constantes.
Les drives partielles 9 f / 9 q , sont dfinies de faon analogue.
Pour prciser les variables qui sont fixes dans l'opration de drive partielle
on crit souvent
9J_^ Sf\
3
^i^,...,./
125
=-OP=V
i^t
ii
dt
^
30f(gp...,^) .
(5.48)
q1
'
=e,
(fig.5.17a).
(5.49)
(b)
Fig. 5.17 (a) Coordonnes cartsiennes ; (b) coordonnes polaires.
=cos0e^+sn0e^=e,
"r /e
(5.51)
^w=e'
(5.52)
^00p=retl
)r
(5.53)
5<?,^o Sq^
Par consquent, en considrant la courbe dfinie par la ligne de coordonne q^ paramtrise par la variable q^ et en suivant la discussion du
paragraphe 5.1.6, on conclut que le vecteur OP est tangent la ligne de
coordonne q^, dans le sens des q^ croissants. Ainsi,
^^A,^,...,^)^,^,,...,^)
o,
(5.54)
^OP=h,e,
o /;; (p ..., q^) est la norme de yOP et les e (<7,,..., q^), i = 1,..., k,
sont les vecteurs units, lis au point P (q^,..., q^), tangents aux lignes de
coordonnes i?, dans le sens des q^ croissants : c'est le repre naturel tangent
au point P. La formule (5.48) implique alors
127
(5.55)
(5.56)
1=1
e,=e,(0)=( .
\ sm 0 ,
e, = e, (0) =
'-sine'
i COS0
Par consquent
d
9e .
^=^=^
(5.57)
d
9ea
vitesse radiale
(5.58)
vitesse transverse
a = a,c, + a^y
a, = r - r2
acclration radiale
a = r6 + 2r0
acclration transverse
(5.59)
=re
r + r0eg
Cinmatique du point
(5.60)
a^ = p - p(p
y = PV + p<P
(5.61)
a, =7.
(fig.5.19).
Nous pourrions procder comme nous l'avons fait pour les coordonnes polaires, en crivant (e^., eg, e ) en coordonnes cartsiennes, puis en calculant
(^' ^e' ^)-
Comme les calculs sont peu intressants, nous donnons directement le rsultat que nous dmontrerons par une autre mthode au chapitre 9, (sect. 9.6).
130
vitesse radiale
Vg = r
vitesse mridienne
v = r sin 0 (p
vitesse transverse
(5.62)
a = a,e, + agCg + a^
a^. = r r02 r sin2 6 <p2
acclration radiale
dg = r0 + r r sin 0 cos 0 y2
acclration mridienne
0 = WQ
nous tirons
et
et
r = b -ccos(Nff)
0 (t) = 0g + (Dyt
r = cNcQ s'm(N0),
0g = 0(0)
2
r = cN ^ cos(N0).
Ainsi
a = a,e, + agCg
avec
| a, = r - r01 = c(N2 + 1)<^ cos [N(0y + fay)] - bc^
[ag = r0 + 2r = IcNo}^ sin [N(0^ + lyl)].
(5.64)
d'o
y=
'R1 + (h/2n)1
= u>f.= este,
(p (t) =(po+ V
et
(5.65)
a= -Ro^e^.
c'est--dire
R^R
'c
\2nR
Remarque.
l'hlice.
5.6
Rayon de courbure
1+f-^l
Nous avons introduit les coordonnes gnralises ( 4.2.3) comme un ensemble de k variables (<?i, q^,..., q^) telles que la donne des et du temps
dterminent univoquement la position du systme. L'volution temporelle des
q., soit q . = q . (t), dtermine ainsi l'volution temporelle du point P
OP (?) = OP (ci (t), ^ (?),..., ^ (t), t).
(5.66)
Orbite
Nous montrerons par la suite que l'espace de phase est l'espace des tats
(instantans) du systme. Par abus de langage on appellera galement orbite
dans l'espace de phase (17, q ) , la courbe oriente dfinie par (q (), q ^ ( t ) ) .
Comme prcdemment
d_
^-op=V
lit
dt'
ti
90P(q^,...,q,,t).
9q,
80P(q,,...,q,,t)
q, +
Qt
(5.67)
Vitesse
(5.68)
d'o
v(.[q,}, {<?;}) = [x + icosff + dcos(p<p]e^
(5.69)
+ [f. sin Q + sin tp (p] e^
et
a([q,}, {<7,1, {q,})=[x-^sm002+ecos00-dsm(p(p2+dcos(pv]e^
+ \i cos 0 1 + i sin 6> 0 + cos (p (p2 + sin <p(p]e^.
Si maintenant nous imposons au point A le mouvement dfini par la fonction
x = x (t), le systme devient un systme holonme deux degrs de libert
avec liaisons dpendantes du temps. Dans ce cas la donne de (0, (p) et du
temps dterminent univoquement la position du sytme, et il suffit de remplacer
x, x et x par les fonctions connues x (t), x (t) et x (t), pour exprimer position,
vitesse et acclration du point P, en fonction des [q^], [q^} et {,} o q^ = 0,
Qi=V-
5.7 PROBLEMES
Mouvements
rectilignes
5.7.2 Pour chacun des mouvements rectilignes ci-dessous, esquisser quelques Constante du
orbites typiques dans l'espace de phase ( x , v) pour diffrentes valeurs des mouvement
conditions initiales (XQ, Vy) t = 0.
Mouvement d'acclration a (?) = 0 pour tout t.
Mouvement oscillatoire harmonique: J (?) = Xycos (&)?)+ (VQ/O)) sin (cDt),
o (i) est une constante. On vrifiera que a (t) = u^x (?) et que la fonction
G (x, v) = ^ v2 + ^(Ji^x1 est une constante du mouvement, c'est--dire :
G (x (r), v (t)) = G (XQ, Vy)
pour tout t.
Coordonnes
gnralises
\AP\=
Fig. 5.23
On impose au point A le mouvement d'quation x^ (t) == C cos (wt). Exprimer la position, la vitesse et l'acclration de P en fonction de (f, 0, 0, 0).
5.7.4
L'acclromtre d'un vhicule parti d'un point A a enregistr l'volution suivante : a (t) = 0,2?(10- t) ms~2 pourO ^ t ^ 10 ; (t) = 0 pour
10 ^ t ^ 7 0 ; a ( 0 = -7, 5 ms~ 2 pour 70 <; t ^ 72. Trouver l'abscisse
curviligne et la vitesse en fonction du temps.
5.7.5 Un train peut acclrer avec une acclration gale a, = 2 ms~ 2
et freiner avec une dclration a^ = 0, 9 ms~ 2 ; sa vitesse maximale
est de 180 km/h. Quel est le temps minimal pour relier deux gares distantes
de 1,5 km? De 4,5 km?
quation horaire
O la rflexion
prcde le courage
5.7.6 Un promeneur aperoit une jeune fille en train de se noyer dans le lac.
n peut courir avec la vitesse u, et nager avec la vitesse i^. Vrifier que la trajectoire correspondant au temps minimal pour atteindre la jeune fille est telle
que sin 0[ / sin ft, = u, /v^ (fig. 5.24).
Fig. 5.24
O une 2 CV peut
avoir une
acclration
suprieure celle
d'une Porsche
Pendule double
5.7.7
Une Porsche atteint les 100 km/h en 5,4 s. Quelle est l'acclration
moyenne ? A quelle vitesse VQ constante doit rouler une 2 CV dans un virage
de 40 m de rayon pour que son acclration soit gale celle obtenue pour
la Porsche ? Les freins de la 2 CV sont mis en action, provoquant un freinage
de dclration constante. Aprs un intervalle de temps At la vitesse est -VQ.
Trouver l'acclration de freinage, le vecteur acclration a et son intensit
\a \.
5.7.8 Un systme articul (= pendule double) est form de deux tiges de
longueur ^ et ^ se dplaant dans un plan (fig. 5.25). Le point 0 est fixe.
Exprimer la vitesse v et l'acclration a du point B en fonction de 0p ^ et de
leurs drives temporelles.
Fig. 5.25
Mouvement des
plantes
Tycho Brah ( 6.5.1 et 8.6.4). Est-ce que les mouvements de Vnus et Mars
prsentent une partie rtrograde ?
5.7.10
Estimer la vitesse | v et l'acclration \a d'un point immobile
l'quateur, (1) par rapport au rfrentiel gocentrique, et (2) par rapport au
rfrentiel de Kepler. (Pour cette estimation prendre l'axe des ples perpendiculaire au plan de la trajectoire de la Terre autour du Soleil ; on admettra
galement que cette trajectoire est un cercle.)
Vitesse et
acclration d'un
5.7.11
Un corps se dplace sur le diamtre d'un disque tournant vitesse
angulaire = (y constante autour de son axe (perpendiculaire au plan du
disque). Trouver la trajectoire, la vitesse v et l'acclration a du corps, sachant
qu'il s'loigne du centre du disque vitesse r = VQ constante et r -= 0 t = 0.
Calculer les acclrations tangentielle et normale. Quel est le rayon de courbure
de la trajectoire ?
Dplacement d'un
point sur un disque
tournant
5.7.12
Coordonnes
polaires
r=C(l-cos6)
C>0
z = kp
Coordonnes
cylindriques
.Cf
Coordonnes
sphriques
\OP\ = L
Fig. 5.26
5.7.15 Un bras tlescopique (fig. 5.27) s'allonge en mme temps qu'il pivote
vitesse constante, c'est--dire r = r (t), <p (t) = &>o, 6 (t) = Oy. Exprimer
Bras tlescopique
Fig. 5.27
Arrt d'une turbine
5.7.16 Lorsque l'on coupe le courant, le rotor d'une turbine ralentit avec une
dclration o> = (A + Bo}2) o A et B sont des constantes positives et w
la vitesse de rotation du rotor. La vitesse initiale du rotor tant &>, calculer le
temps ncessaire pour que le rotor s'arrte.
(/
dx
1
x"
,^ = arctan
a +x
a
a,
CHAPITRE 6
6.1
Suivant la dmarche exprimentale dcrite par Galile (fig. 6.3 a), observons
le mouvement d'un corps, lch sans vitesse initiale, qui tombe soit en chute
libre, soit en glissant sur un rail air inclin (faisant un angle 0 avec l'horizontale). L'exprience montre que le mouvement est rectiligne, d'quation
X (t) = XQ + \a^ (t - ty)2
(6.1)
G A L I L E OGalilei
dit Galile
Physicien et astronome
italien
1564-1642
(6.2)
- (J
et
a (?) = OQ = este.
(6.3)
En conclusion l'observation montre que le mouvement du corps est rectiligne, d'acclration constante.
Mouvement
rectiligne uniforme
d'o
v (t) =
aM - t^)
Vn
"o +
' "o'.
(6.4)
dx
-d=v(t)
d'o
(6.5)
et
1..2
^v (t) - ayX (t) = ^V'Q
- ciQXQ == este.
(6.6)
(6.7)
dfinit une grandeur dont la valeur est fixe par les conditions initiales, mais
qui reste constante au cours de l'volution temporelle. Ce rsultat suggre
d'introduire la dfinition suivante.
140
(6.8)
avec
~dt ~ ~dt
dx_
dv
d
v
^~
ao
~dt
=v
'dv_
-un
~dt
Attention : une
constante du
mouvement n'est pas
une constante !
=0
Conservation de
l'nergie mcanique
Ligne d'univers et
orbite
Mouvement
uniformment
acclr
o | UQ | = g s'm 0.
Table air
=n
(6.10)
puis
dx
Tt=v(t)
implique
(6.12)
y (t) = (Vy sin ;) (t - ty) - ^Q (t - ty)2
142
(6.13)
cos a Un
ou encore
Trajectoire
(6.14)
c'est l'quation intrinsque d'une parabole d'axe parallle Oy (fig. 6.2 b).
(b)
Fig. 6.2 Trajectoire du mouvement uniformment acclr : (a) le plan est dfini par
P(ty), Vy et Q ; (b) la trajectoire est une parabole.
HUYGENS Christiaan
Physicien et astronome
hollandais
1629-1695
143
la surface de la Terre. Il en dduisit que le poids d'un corps est non seulement li
la masse de la Terre, mais aussi la force centrifuge associe au mouvement
de rotation de la Terre autour de l'axe des ples.
Dans le cas d'un corps en chute libre sur une table air incline, on observe
galement que la trajectoire est une parabole d'quation (6.11) o p est le vecteur projection de g sur le plan du mouvement.
mmHg
(a)
(b)
(c)
Fig. 6.3 (a) Exprience de Galile : le temps est mesur par le volume de l'eau coule ;
(b) tube de Newton ; (c) table air incline.
Comme dans le cas du mouvement rectiligne uniformment acclr, on a
la proprit suivante.
La grandeur
Constante du
mouvement
G(x, v) ^i^-o x
(6.15)
les points susceptibles d'tre atteints par le projectile (pour un choix appropri
de l'angle de tir) et ceux qu'il est impossible d'atteindre.
(b)
Fig. 6.4 (a) Porte D et hauteur maximale h ; (b) parabole de scurit.
Par dfinition, la porte D (fig. 6.4 a) est la distance horizontale franchie.
Soit Oxy un systme d'axes centr la source ; en utilisant (6.13) avec y = 0
et x = D on obtient
0 = sina
D
2cosa v^
c'est--dire
(6.16)
D= -sin2a.
8
Porte maximale
D.
o de (6.12)
x = Up coscr.
Hauteur maximale
Par consquent
h = -"-sin 2 ^
et
h^
= -D_
(6.17)
X1-
-g-,-tan-a
- x tana 4- \
1 y + ^g.
'f , ,-f
11
=0
soit
tana =
--,[2y+g^
11-
ii-
(6.18)
En consquence ;
X2'
si
SI
v
,(^_
!
2
^v
g
SI
>y
il y a 2 angles de tir ;
=y
il y a 1 angle de tir ;
<y
i(
2
!
^
Vn .
X2'
-g-
y(.x)
Parabole de scurit
(6.19)
peut tre atteint par un projectile de vitesse initiale VQ selon deux angles de
tir. La parabole (6.19) est appele parabole de scurit (fig. 6.4 b) ; tout point
sur la parabole de scurit peut galement tre atteint, mais il n'y a qu'un seul
angle de tir possible. Finalement il est impossible d'atteindre les points situs
au-dessus de la parabole de scurit.
Remarquons que pour atteindre le point (x, y ) sur la parabole de scurit,
l'angle de tir est donn par
tana =
gx
(6.20)
146
B E R N O U L L I Jean
Mathmaticien et
physicien suisse
1667-1748
a=g.
Pendule de torsion
(6.21)
T=1-^
v
(6.22)
(6.23)
(6.24)
(6.25)
Un mouvement oscillatoire harmonique est un mouvement dont l'volution est dcrite par l'quation diffrentielle
X == ^JC.
et
\Q
V
(t
y l,t
Ul
= U}
0)
(6.26)
= VQ
Un
VQ = (I)A sin 8
d'o
et
D'autre part
(6.27)
tan 8 = - -
entrane
(6.28)
(6.29)
et
cosait
u> smwt
(6.30)
Dterminisme
Constante du
mouvement
La grandeur
G (x, v) = \v1 + \ Ac2
v=x
(6.31)
En effet, de (6.25) on a
dG (x, r)
dv
-, dx
-,
= V + ( X = V (X + (1) X } = 0.
dt
dt
dt
Finalement de (6.31 ), on dduit que les orbites sont des ellipses de demi-axes
(fig. 6.7)
r
- ( r 2 -i- -
-^max 1 -^O 1
\
W
= (^ + ^)
et
2
v^ = (Uo2 + ^)
"o'
^v
(6.32)
(6.33)
Lemme fondamental
La grandeur
G(x, v) = ^v2 + U (x)
v=x
(6.34)
Constante du
mouvement
et
U (x) = - f d; f (!;)
Jp
c'est--dire
du
dx
= -/,
(6.35)
x = Q
implique
(6.25)
x = to^x
implique
(6.6)
(6.31)
De mme
x = ^x
d
x =
x"
=>
, ,
d
-v +r = cste
(n - 1 ) x " ~ '
x == x
=>
(6.36)
(n entier $: 2)
(6.37)
(6.38)
1
L?+a
^
))
\VLC
et la grandeur
1 r=
;2^, +1 ^ 2 ,
G(<?,0
(6.39)
^
a= RQea -R e,.
Vitesse angulaire
(6.40)
(6.41)
(6.42)
La grandeur <u est un pseudo-vecteur, de norme 0 [, de direction perpendiculaire au plan du mouvement, et de sens dfini par la rgle du tire-bouchon,
associ au mouvement (fig. 6.8). Nous avons ainsi
v = a /\x
JC= OP,
et
<a x = 0.
(6.43)
Fig. 6.8 Dfinition de la vitesse angulaire (systme d'axes orient de faon directe).
Remarquons que l'acclration (6.40) peut galement se dduire par drivation de (6.43) :
a = (ti)/\x)=(o/\x-\-(a/\v=(a/\x-\-w/\(<a/\x)
dt
d'o
a = 6) /\x of'x = wR SQ ai2 R e^.
(6.44)
Vff == a>R
a, = -wR
aQ=u>R
(6.45)
d'o
d0
Mouvement
circulaire uniforme
Un
= = WQ
dt
R
avec
0y = 0 (?).
R COS [OQ + WQ (t
- (g)]
La premire thorie dveloppe par les Grecs Eudoxe (405-335 av. J.-C.),
puis Aristote (384-322 av. J.-C.), affirmait que le Soleil et les plantes voluent
sur des sphres concentriques par rapport la Terre. Aristarque (310-230
av. J.-C.) proposa un modle hliocentrique dans lequel la Terre et les autres
plantes se dplacent sur des orbites circulaires dont le Soleil, immobile, serait
le centre ; ses ides taient toutefois en contradiction avec la tradition de son
poque et il ne parvient pas les imposer.
Ptolme (~ 120 apr. J.-C.), l'cole d'Alexandrie, dveloppa une thorie
dans laquelle la Terre est immobile et le Soleil se dplace vitesse constante
sur un cercle dont le centre est lgrement dplac par rapport la Terre
(fig. 6.9 a). Le mouvement des plantes s'effectue vitesse constante sur des
cercles (picycles) dont le centre se dplace vitesse constante sur un autre
cercle (dfrent) autour de la Terre. La trajectoire rsultante est appele picyclode. Cette thorie tait base sur les travaux d'Hipparque (~ 140 av. J.-C.),
astronome grec qui l'on doit la mise en vidence de la prcession des quinoxes (c'est--dire le fait que la position du Soleil l'quinoxe de printemps
se dplace par rapport aux toiles de 1,5 par sicle, ( 14.9.4)).
dfrent
picycle
COPERNIC Nicolas
Astronome polonais
1473-1543
Fig. 6.9 Modles du systme solaire : (a) Ptolme ; (b) Copernic ; (c) Tycho Brah.
II faudra attendre Kepler pour que les ides de Copernic puissent s'imposer.
Mettant profit les suggestions de Copernic, il poursuit l'analyse du mouvement de la plante Mars commence par son matre et ami Tycho Brah. En
admettant que la trajectoire de Mars est un cercle, il remarque que le Soleil ne
peut pas tre au centre de ce cercle, et que mme si on dplace le Soleil par
rapport ce centre il reste encore un cart de 8' entre les observations de Tycho Brah et les prvisions thoriques. Ayant une grande confiance dans les
observations de son matre, il devenait ncessaire de connatre exactement le
mouvement de la Terre si l'on voulait justifier la thorie de Copernic.
En supposant que la trajectoire de la Terre est circulaire avec le Soleil prs du
centre, il dcouvre que le rayon Soleil-Terre balaie des aires gales pendant des
intervalles de temps gaux ; c'est la loi des aires, aujourd'hui appele deuxime
loi de Kepler. Introduisant ensuite l'hypothse que le mouvement de Mars obit
la mme loi des aires il conclut que la trajectoire de Mars est une ellipse dont
le Soleil occupe un foyer : c'est la premire loi de Kepler qui, historiquement,
fut dcouverte aprs la deuxime. Ces rsultats, obtenus en 1604 furent publis
en 1609 dans Astronomia Nova. En 1618 il trouve la troisime loi qui porte
son nom et qui fut publie en 1621 dans 1''Epitome Astronomiae Copernicanae.
Pour apprcier la prcision des travaux de Kepler, mentionnons que le rapport
b / a des axes de l'ellipse est 0,99986 dans le cas de la Terre et 0,996 pour Mars.
Quelle prcision !
Lois de Kepler
Premire loi. Les trajectoires des plantes sont des ellipses dont le
Soleil occupe l'un des foyers.
Deuxime loi. Le rayon-vecteur du Soleil la plante balaie des aires
gales pendant des intervalles de temps gaux.
Troisime loi. Les carrs des priodes de rvolution sont proportionnels
au cube des grands axes, c'est--dire
'T,\2
/a,\3
71
f
W
\aJ
Jz)) =^1
W
KEPLER Johannes
Astronome allemand
1571-1630
Nous allons montrer comment, des deux premires lois, Kepler aurait pu
conclure qu' tout instant le vecteur acclration de chaque plante est dirig
vers le Soleil, de norme inversement proportionnelle au carr de la distance
Soleil-Plante. De plus il aurait pu dduire de la 3e loi que la constante de
proportionnalit ne dpend pas des plantes, c'est--dire que l'acclration de
chaque plante est donne par
a = x,
(6.46)
P(h)
={ l d t \ x ( t ) ^ v ( t ) \ .
Jt,
(6.47)
De la 2e loi de Kepler on conclut que pour tout At, A(t, t + At) ne dpend
pas de t. Par consquent il dcoule de (6.47) que la vitesse arolaire, dfinie
par
As (t) = lim A (t, t + 8t) = \ x (t) A v (t) |,
(6.48)
Sl^O ot
(6.49)
x(t)=SP,,
(6.50)
09
aW
Mouvement central
d'o
X ( t )
/ \ V ( t )
= X Q A V y .
(6.51)
Coordonnes
polaires
(6.52)
Proprits
1. Pour tout mouvement central de centre 0, la grandeur r^-Q est une constante
C appele constante des aires et, de (6.48), on a | C | = 2y.
De plus, (6.52) et (6.55) impliquent
C2
(6.53)
Conservation du
moment cintique
158
Remarques
En dynamique newtonienne, aprs avoir dfini la masse d'inertie m, nous
introduirons le moment cintique Lp = x A mv qui est l'une des grandeurs
fondamentales de la physique. Du thorme prcdent dcoule la loi de
conservation du moment cintique, valable pour tout mouvement central.
Les conditions ncessaires et suffisantes exprimes dans les proprits cidessus doivent tre considres de deux manires :
a) point de vue exprimental (inductif) : on observe que le mouvement est
plan et que la loi des aires est satisfaite ; on peut alors conclure que le
mouvement est central ;
b) point de vue thorique (dductif) : on sait, par l'analyse des forces, que
le mouvement est central ; on peut alors conclure que le mouvement sera
plan et que r2 est une constante du mouvement (point de vue dvelopp
au chapitre 10).
6.5.4 quation de la trajectoire : formule de Binet
De l'expression de l'acclration en coordonnes polaires (d'origine 0), soit
a = a,.^ + a^y, avec (5.59)
[ a , = r - r01
(6.55)
[ag =r+2r
on voit que la dfinition du mouvement central, a = a^e^, implique
dff = r0 + 2r = 0.
Cette dernire quation possde une intgrale premire (sect. 7.2) qui n'est rien
d'autre que l'quation obtenue au paragraphe prcdent,
r^Q = C.
En effet
(6.56)
~~dt
~d0e ~ '^"dQ1 \ r )
(\\
+
11
~^[d^[~r) ~r\
Formule de Binet
(6.57)
A= directrice
PO
(6.58)
~PQ
Cherchons pour commencer l'quation de la conique r = r(0) en coordonnes polaires, d'origine le foyer et d'axe perpendiculaire la directrice.
Comme on le voit sur la figure 6.12, si la conique entoure le foyer on a
PO
PQ
d-rcos0
soit
r (1 + e c o s f f ) = d.
(6.59)
- = l+ecos6.
r
- = -1 +eCOS0.
a=
P
-e2
b2
b=
e
P2
3: ~,
l1 -F
2 '
(6.61)
(6.62)
Mouvement central en r
(b)
(c)
Fig. 6.12 Coniques dont 0 est le foyer : (a) ellipse ; (b) parabole ; (c) hyperbole.
'mm^O-^
et
max=(l+e)
(6.63)
e =0
cercle ;
0<e <1
ellipse ;
Ellipse
e = 1
parabole ;
Parabole
1 < e < oo
hyperbole ;
Hyperbole
e = oo
droite.
(6.64)
Thorme 1. Trajectoire
Si la trajectoire d'un mouvement central de centre 0 est une conique dont
0 est le foyer, alors l'acclration est en r~2, c'est--dire
a == -K ,
(x(t)= OP,)
(6.65)
(6.66)
De plus si la conique entoure le point 0, x est positif : c'est le cas attractif ; si la conique, n'entoure pas 0, x est ngatif, c'est le cas rpulsif.
DMONSTRATION. Prenons pour commencer le cas de l'ellipse. De la formule de Binet (6.57) et de l'quation de la trajectoire (6.59) on a
C2 / e
1 +ccos6\
C2 1
a, = -. --cos6+ = --.,
r- \ p
P
)
pr2
d'o
x
a---,
r~
avec
C1
a
x == C2 , > 0.
p
b-
(6.67)
avec
C2
,a
x = -=-C", < 0.
p
b
(6.68)
Thorme 2. Rciproque
Si l'volution d'un point est telle que
x
a = x
x| 3
DMONSTRATION.
Si a = xr,
alors par dfinition, nous savons que le
s
\x
\r/
r]
(6.6,)
~ ~r~ C 2 '
'
On peut toujours choisir l'axe polaire de faon telle que S = 0, ce qui donne
1
- = 2 + A c o s 0 .
La trajectoire est ainsi une conique dont l'origine est l'un des foyers, de
paramtres
C2
p = --
\x\
et
| A | C2
e = .
\x
Thorme 3. Priode
Si la trajectoire d'un mouvement central de centre 0 est une ellipse de
demi-grand axe a dont 0 est le foyer, le mouvement est priodique, de
priode
T = I j i J ' / x .
(6.70)
DMONSTRATION.
(6.66) impliquent
_ (27tab\1 _
b1
~\~r) '"'a'
d'o
T1
(27T)2
Consquence de la
3e loi de Kepler
Les hypothses des thormes 1 et 3 sont les conditions exprimes par les
deux premires lois de Kepler. On peut donc conclure que le mouvement de
la plante P autour du Soleil est un mouvement central d'acclration a,. =
-x^r'2. D'autre part, de la 3e loi de Kepler et de (6.70) on conclut que le
coefficient x^ est le mme pour toutes les plantes, gal x^ (6.46).
Plus gnralement, nous verrons que l'acclration d'un point matriel P
soumis l'action d'un point matriel 0 de masse M immobile est donne par
a = x
avec
x=GM,
x=OP
avec
-1 qQ
4nr, m
Constantes du mouvement
x A v =C
soit
r~0 = C.
(6.71)
a = xJ,
1x 1
G (x, v) == \v1 -
(6.72)
\x |
(6.73)
(6.74)
De (6.53) et (6.65) on a
.. _ C _ x_
- 7T - ,1
^ + ^ - ^ = K.
(6.75)
K = },
[p
(-2
2
sm
e+,( + e c o s 0 ) 2 = F 2 ( ^ + < ^ c o s )
2
d'o
^=^(^-1).
Zp1
p-
p-
-1
ix
C2
~2a
En conclusion le mouvement central possde deux constantes du mouvement donnes par-c A v et G (x, v). Nous verrons qu'elles correspondent
aux deux grandeurs fondamentales de la physique, le moment cintique
LQ = x A mv et l'nergie E = mG (x, v) : il faudra s'en souvenir !
Mthode
X-
\x
avec
U(r) ==
2r2
(6.76)
Tout mouvement tel que r (t) reste born pour tout ( est appel tat li ;
Etat li
dans le cas contraire c'est un tat de diffusion.
Etat
de
L'allure exacte des orbites est donne par
/-.2
r = J2(K - U (r))
avec
U (r) = - x-.
1rr
(6.78)
r =
K.
(a)
(b)
Fig. 6.13 Orbites dans le cas C = 0 : (a) cas attractif (x > 0) ; (b) cas rpulsif (x < 0)
(r^ et r^ correspondent la constante A",).
C=0
diffusion
(6.79)
K minimum
1__
K, = U (r.)
-2^2
(6.80)
n<~
(6.81)
et de priode
T =
(6.82)
Ky < K < 0
la trajectoire est
une ellipse
1 -e
(6.83)
'max
K $> 0 : tat de
(a)
(b)
(a)
(b)
Fig. 6.15 Trajectoires associes aux orbites de la figure 6.14. (C tant constant, le
paramtre p est le mme pour toutes les coniques.)
(6.84)
t =, / ( ^ e s i n )
V x
1 e cos
V l-"'!
6.7
avec
(6.85)
Newton fut conduit postuler que tout corps voluant sous l'effet de l'attraction du Soleil a un mouvement dcrit par la mme loi (6.85).
En supposant ensuite que la chute des corps sur la Terre et le mouvement de
la Lune autour de la Terre ont mme origine que celui des plantes autour du
Soleil, Newton arrive la conclusion que le mouvement des corps autour de la
Terre devrait tre dcrit par
a = x.
(6.86)
o x^. est une constante qui peut tre calcule partir du rayon de la Terre R^
et de l'acclration terrestre g a l'quateur, soit
^ = gR^ = 9, 78 (6.38 lO 0 )- = 3, 98 10'4 m's
(6.87)
PICARD Jean
(1620-1682)
Astronome et
godsien franais
Avance du prihlie
de Mercure
K'
2"0
avec
/-g = R-^ 4- h,
r^v'y = C',
(6.88)
b=
=K'
avec
C =-r^v,
Rfrentiel
gocentrique
(a)
(b)
(g)
Fig. 6.16 Trajectoires du satellite aprs l'accident reprsentes pour des valeurs croissantes de V'Q.
(6.89)
On constate que plus l'altitude est leve, plus la vitesse du satellite diminue.
A basse altitude (h <$; /?.?), la vitesse est
(') = / = 7 , 92 km/s.
/"
' RT
(6.90)
T =27i
Premire vitesse
cosmique
(6.91)
Vitesse de libration
Seconde vitesse
cosmique
^42,1 km/s.
Remarquons qu'en utilisant la vitesse de la Terre autour du soleil (= 30 km/s),
il suffira d'une vitesse de 12,1 km/s par rapport la Terre , et dans la bonne
direction, pour que le satellite puisse s'chapper du systme solaire.
L'orbite gostationnaire est l'orbite ncessaire pour qu'un satellite apparaisse immobile par rapport la Terre. C'est une orbite circulaire, dans le plan
de l'quateur, telle que la priode du mouvement soit un jour sidral. Par rapport au rfrentiel gocentrique, la Terre tourne autour de l'axe des ples la
vitesse angulaire ( 9.7.3)
Orbite
gostationnaire
=^7^^ 7,29.10-^-'.
86164
^ _L
L ^2
=42 140 km
173
Orbite polaire
en
on a alors
^+/^)-^-r
"T
_ , /?4
00 -
- 2 7f
77
\ ^i
VT
^/J
^ 1.9 km/s.
(carr=0)
alors que la vitesse ncessaire pour rester sur l'orbite circulaire de rayon r, est
de (6.81)
pn~
=S 7,8 km/s.
Vf =
Il faut donc allumer les fuses pour augmenter la vitesse de 7,4 km/s.
3e tape. Changement d'orbite
Soit r = 0 et ^ les vitesses initiales depuis l'orbite circulaire ncessaires pour
atteindre l'altitude h^. En utilisant nouveau les constantes du mouvement (et
la condition r = 0 lorsque le satellite atteint l'altitude hy) on a
1 r2^2 _
2
r4^2
v
' ^ i I 2 _ "T
2
/-,
r,
r,
d'o
^["l-'il^J11)
avec
Pour atteindre les 3,1 km/s ncessaires pour rester sur l'orbite gostationnaire,
il faut allumer les fuses pour augmenter la vitesse de 1,5 km/s.
En pratique, pour tirer avantage de la vitesse de rotation de la Terre, on
construit les aires de lancement prs de l'quateur et on lance le satellite vers
l'Est.
et de (6.73), (6.74) on a
\x\
a
1 eQ
x=---v
^TTQ m
^</\X=^-2^
-^
'
''C\
^ - - . . . . - ^
(b)
Fig. 6.18 Diffusion d'un proton par : (a) un ion ngatif ; (b) un ion positif.
Ainsi b = d et de (6.64)
,
b
tan i/r = =
ce qui implique
= a tan \fr = tan i/r
v~
avec
2i/r = n \
v^ tan(^/2) "
Paramtre d'impact
177
Thorme 1. Trajectoire
Si la trajectoire d'un mouvement central de centre 0 est une conique dont
0 est le centre, alors l'acclration est proportionnelle r
a = kx
(6.92)
C2
(6.93)
2l,2-
De plus, si la trajectoire est une ellipse, k est positif : c'est le cas attractif ;
si la trajectoire est une hyperbole, k est ngatif : c'est le cas rpulsif.
DMONSTRATION. L'quation de la trajectoire en coordonnes cartsiennes
est
^ ,y1 ,
^bi=\
(6.94)
y =r s r n f f
(a)
u
i
s=^=^e.
(6.95)
(b)
Fig. 6.19 Conique dont 0 est le centre.
Mouvement central en r
De (6.95) on obtient
^o^^ ^
1 (\\
r3
r3
- b2
a, = -^(1 ) , 4 = ^-^r
/--
o-
y = -ky.
(6.96)
Si k est positif, nous avons pour chaque composante un mouvement oscillatoire harmonique de pulsation ai = \/k, d'o
x (t) = A ] cos(&>f +i5,)
et
cas attractif
et
Cas rpulsif
(6.97)
o
52 = ^\k~\
(6.98)
et Ap A^, 5p 8^ sont des constantes dfinies par les conditions initiales. Rappelons que les fonctions cosh et sinh sont dfinies par
cosh . = L (e^ + e^ ),
(6.99)
179
(6.100)
(6.101)
(6.102)
(6.103)
De (6.53)
,. = r = kr
y +^-^-+^kr2 =K
(6.104)
d /1\ _
~d0 \ r ) ~
s
cosOsinff
fc^l+ecos 2 ^] 1 7 2
Thorme 4. Priode
~ Vk'
6.10 PROBLEMES
Secours en montagne
6.10.2
Saut ski
Fig. 6.20
Tir l'arc
Accident de voiture
6.10.6 Une voiture ayant renvers un piton, l'agent fait les constatations
suivantes :
deux traces de freinage parallles d'une longueur de 60 m, commenant
13m avant le passage pour pitons dont la largeur est de 4 m ;
des dbris de phares 13 m aprs le passage pour pitons ;
les phares de la voiture se trouvent 1 m de hauteur ;
la voiture peut avoir une acclration de freinage de 5,2 m/s2.
Attribuer les responsabilits sachant que la vitesse maximale autorise est de
50km/h.
Mouvement de HC1
Etat li ou diffusion
182
Fig. 6.21
6.10.13 On admet que le mouvement des plantes autour du Soleil est dcrit
par (6.85). Montrer que les vitesses minimale ( l'aphlie) et maximale (au
prihlie) d'une plante dont la trajectoire est une ellipse d'excentricit e et
demi-grand axe a, sont donns par
2
vmm
A-S (\ -e\
= 7 [TTe) '
vmw
Plante
^s ( \ +e\
= 7 [T-e)
Comte
e = - C(W ^ ;
P
d0
co7|
Satellite
=2(tan|+itan 3 !)
\
2/
et
1 - cos Q
(tani)^-.
2/
1+COS0
Diffusion d'un
proton
Mouvement central
184
Problme de Newton
185
CHAPITRE 7
INTERMEDE MATHEMATIQUE.
QUATIONS DIFFRENTIELLES ORDINAIRES
ET ANALYSE QUALITATIVE
7.1
d^x
= 0 ;
d^-x
balistique
;- = g
dt
d2x
(= constante) ;
x
, mouvement .
des plantes
:= x-;
;
dt2
\x\3
;- = kx ;
,2
dt-
i = 1, 2, 3.
(7.1)
=/,(9l- 2- '?3-
;=1,2,3.
v
l'
(7.2)
^ "3)
Comme nous l'avons dj discut au chapitre 1, il suit du dterminisme laplacien que l'volution temporelle de n'importe quel systme classique non
relativiste peut tre dfinie par un systme d'quations diffrentielles ordinaires (E.D.O)
E.D.O
^ = f , ( t , A:i, ..., x^
i = 1, 2, ..., n
(7.3)
o(xp ..., x^) sont les variables dcrivant l'tat du systme un instant donn.
Les n fonctions f ^ ( t , x^, ..., x^) sont des fonctions connues soit partir de
l'observation (en cinmatique), soit partir des lois (en dynamique). L'espace
des variables (x,, ..., x^) est ainsi l'espace des tats instantans, aussi appel
espace dphas du systme.
i = 1, 2, .... n
i = 1, ..., n,
fixs.
Les thormes concernant l'existence, l'unicit et les proprits des solutions de l'E.D.O. (7.3) sont brivement exposs dans l'appendice D. Le
thorme d'existence permettra d'affirmer qu'il existe toujours une solution
de (7.3). Ayant trouv une solution, le thorme d'unicit permettra d'affirmer
que c'est la seule solution (satisfaisant les conditions initiales fixes). Ainsi,
connaissant l'tat l'instant initial, soit (x^, x^, .... x^), l'E.D.O. (7.3) nous
permet de trouver l'tat l'instant t, soit (x^(t), ..., x^(t)) : c'est l'expression mathmatique du dterminisme laplacien. Dans ce mme appendice, on
aborde galement les questions concernant les points d'quilibre, leur stabilit
et la linarisation des quations du mouvement au voisinage d'un point d'quilibre. Ces questions sont illustres dans ce chapitre au moyen d'exemples
simples.
En physique, si le systme matriel est isol, V homognit du temps implique que les fonctions ^ ne dpendent pas explicitement du temps (sect. 1.6),
soit
E.D.O autonome
i = 1, 2, ..., n,
(7.4)
et dans ce cas l'E.D.O. (7.4) est dite autonome. Si le systme n'est pas isol,
les /, dpendent explicitement du temps et l'E.D.O. (7.3) est non autonome.
Remarquons qu'il est toujours possible de se ramener l'tude gnrale des
quations autonomes en considrant le temps comme l'une des variables d'tat
(dans ce cas l'espace des variables (t, JC], ..., x^) est l'espace de phase tendu)
et en paramtrisant l'volution par un paramtre r tel que
=\
drT
(7.5)
-^ =/,(;, x,, ...,^),
E.D.Onon
autonomes
;=l,2,...,n
En mathmatique une fonction A(t, a-p ..., x^) est une intgrale premire de l'E.D.O. (7.3) si pour tout t
A {t, x^t), ..., x^t)) = A (0, 4 .. ^)
(7.6)
(7.7)
Ainsi les constantes du mouvement de la physique sont des intgrales premires (des quations du mouvement) qui ne dpendent pas explicitement du
temps.
Dans les paragraphes suivants nous effectuons la rsolution des E.D.O. dans
quelques cas simples. Nous prsentons ensuite l'analyse qualitative qui sera
trs utile pour faire ressortir les proprits gnrales des solutions avant de
rsoudre explicitement l'quation diffrentielle.
Constante du
mouvement
(7.8)
x(t=0)=Xo
Jx,,
c'est--dire
dx =
Jo
dt f ( t ) ,
x ( t ) X Q = f dt f ( t )
Jo
et finalement
x(t) = XQ + f dt f ( t ) .
(7.9)
Jo
x(t)=Xr,+f"4'1
n+ 1
x(t) = x(to) + l n
^o
7.3.2 tude de
(7.10)
si n ^\
sin=-l.
dx
- = f(x)
dt
Considrons l'E.D.O. autonome
^-w
X ( t = 0 ) = X y
-L
dx
f(x)
c'est--dire:
(7.12)
(7.13)
[ x dx
1 , / ,x \ ,
t = I = --l n
In
- I , d ou
'^ ^
x
\Xo/
^,,
^
^
x(t)=e.>'XQ.
(7.14)
dx
,+b+cx=0
dt1
dt
(7.15)
(7.16)
dv
= ex bv
dt
/ 0
1 \
dt=[-c
-b)^
^
mais A est maintenant la matrice coefficients constants
f 0
A^
l-c
1 '
V
-&,
(7.18)
d'o
^-WSi b2 1- 4c, les deux valeurs propres sont distinctes et la matrice A est
diagonalisable . Cela signifie qu'il existe une matrice D, telle que
DAD-.=(^
^).
(7.20)
^(D-^ArD-'D);:,
dt
'
'
'
'
(7.21)
et de (7.20) et (7.21)
dy
dt
(^
\0
= = 1
0\
1 V
X,^'
c'est--dire
^i ,
"^ = + y 1
(7.14)
yi(0=e^(0)
3^) = ^-'y,(0).
^ ^^ ^
1r + + c x = 0
dt
dt
,7 , ,
a\ecb-^4c
(7.22)
^=-b2}j{li)2-c
(7-23)
Vn
AO.
\x(t) ==
XQCOshS2t + sinhQt
(7.24)
Q=J~\c\
(7.25)
d'o
v(t)=f2x(t)
pour tout :
les orbites dans l'espace (x, v) sont alors les deux droites v = S2x.
Pour (XQ = 0, VQ = 0), nous avons x(t) = 0 pour tout t : c'est un point
d'quilibre. Ce point d'quilibre est instable car pour toute condition initiale
au voisinage de ce point d'quilibre (sauf Vy = f2xo), la solution x(t) tend
vers l'infini (fig. 7.1).
De faon gnrale, le point x == (Je? ..., x^) est un point d'quilibre
de l'E.D.0. (7.4) si x(t) =; x est solution de (7.4), c'est--dire si
/,(ip ..., x^) == 0 pour tout; == 1, ..., n.
(a)
(b)
d^
Sifo2<4c,
, = - - iJc-
et (7.22) implique
_,
Point d'quilibre
instable
Vr,
(7.27)
u> = ^/c.
d2x
Du lemme fondamental, les orbites associes - = ex sont les ellipses
(ng.7.1)
\v2 + \cx1 = K.
Point d'quilibre
stable
(7.28)
Pour (XQ = 0, VQ = 0), nous avons x(t) = 0 pour tout t : c'est m point
d'quilibre. Ce point d'quilibre est stable car pour toute condition initiale au
voisinage de ce point, l'orbite reste au voisinage du point d'quilibre pour tout t
(ng.7.1).
Si b2 = 4c, on vrifie aisment que la solution est
b, r
(b
\~\
x(t)^e-2'\Xo+t^Xo+VQJ\.
(7.29)
Les proprits gnrales des solutions de (7.15) seront tudies au chapitre 17.
Remarque. Considrons l'quation diffrentielle
d^x
dt1 '
dx
u
dt
--^o
y = x - - nous avons
, dy
-+b+cy=0
dt1
dt
et l'on est ramen (7.15).
7.3.4 quation linaire du second ordre inhomogne
Soit
dlx
. dx
2 +b+cx=g(t)
dt
dt
o b et c sont des constantes et g ( t ) une fonction connue de t.
Pour rsoudre (7.30) on utilise la proprit suivante.
(7.30)
(7.31)
est aussi solution de (7.30). Les constantes C^_, C_ sont dfinies par les
conditions initiales (XQ, Vy).
1 A ANALYSE QUALITATIVE DE mx =- f (x )
7.4.1 Introduction
Considrons l'quation diffrentielle
mx = f ( x ) ,
x eR
(7.32)
o m est une constante positive (qui sera identifie par la suite avec la masse).
Du lemme fondamental ( 6.3.4), nous savons dj que la grandeur
, 1,
E(x, v) = \mv
+ U(x)
/
dU
=-f
dx
et
v =x
(7.33)
(= {mv^ + U(xo)).
(7.34)
(7.35)
(7.36)
numrique
^ =tQ+nSt
n =0, 1, 2, ...
x(tn)=\
et (7.35) devient
m
En commenant avec la condition initiale XQ, on trouve ainsi x? puis ^3, Jt:3, ...
par itration.
Si l'on ne sait pas intgrer f ( x ) pour trouver explicitement la primitive
U(x), on revient (7.32) crit sous la forme
dx
~dt
dv
=v
1
^
x
-r
)
dt = f(
m
"n+1 =vn+8t
D, = v ( t ) .
quilibre
Linarisation
(7.37)
Au voisinage du point d'quilibre JC, le mouvement est dcrit par l'quation linarise (7.37).
Si le poinU, est un minimum local de U(x), avec t/'(x,) =0et(7 (JC|) > 0,
la solution de (7.37) est (par (7.27))
x(t) = x, + (XQ - X,)COSID[ + sir\wt
w
(7.38)
Dans ce cas les orbites au voisinage de JC, sont des ellipses. Le mouvement est
priodique, de priode
7=^.
&>
S2=
U"(x,)
m
(7.39)
(7.40)
On constate ainsi qu'il n'y a qu'une seule solution o x(t) tend vers x^, mais
il faut un temps infini pour atteindre x^ (en accord avec le thorme affirmant
que par chaque point de l'espace de phase passe une seule orbite).
En conclusion les minima (locaux) de U(x) dfinissent les points d'quilibre stables, les maxima (locaux) de U(x) dfinissent les pointe d'quilibre instables.
Remarquons que les points stationnaires, qui ne sont pas des extrema locaux
(points d'inflexion), dfinissent galement des points d'quilibre instables.
CHAPITRE 8
CINEMATIQUE DU SOLIDE
8.1
Un solide rel est un systme compos d'atomes maintenus dans une certaine configuration (moyenne) grce aux forces interatomiques. Sous l'action
de forces extrieures le solide va en gnral se dplacer, mais il peut galement
se dformer. Toutefois, dans bien des cas, les dformations sont trs petites par
rapport aux dimensions du solide, ce qui conduit introduire le modle du solide indformable.
Un solide indformable - ou simplement solide - est un systme idal
form d'un ensemble de points dont les distances mutuelles restent
constantes au cours de l'volution.
Par extension, on peut considrer que tout point immobile par rapport au
solide fait galement partie du solide. Il dcoule de cette dfinition que pour
tout point P, Q, R,... du solide, les distances \PQ\, \QR\,... sont constantes
et, du thorme de Pythagore gnralis, les angles PQR, ... sont constants.
Nous discuterons brivement le cas des solides rels aux sections 12.7 et 16.5
quand nous tudierons le problme des dformations.
Solide indformable
8.2.1 Translation
Une translation est un dplacement dfini par
(8,1)
X t-> X' == X + S
- P^Q
(a)
(b)
Fig. 8.2 Rotation autour d'un axe A.
Comme on le voit sur la figure 8.2, en prenant 0 sur l'axe A, et en introduisant les vecteurs orthonomis e^ = P^P, e^ = h, et e^ = 63 A c,, la rotation
R^ d'un angle a autour de h est dfinie par
Rotation
(8.2)
8.2.3 Remarques
Toute rotation d'angle a autour d'un axe A peut s'exprimer comme le
produit de deux rotations d'angle TT autour d'axes S et S', dans un plan perpendiculaire A, coupant l'axe A en un point 0, avec 8 quelconque et 8' faisant
un angle a/2 avec 8 (fig. 8.3).
En effet, le produit de ces deux rotations laisse l'axe A invariant et, comme
on le voit sur la figure 8.3, les points du plan perpendiculaire A effectuent
une rotation d'angle a autour de l'axe A.
Rciproquement, le produit de deux rotations d'angle n autour d'axes <5|
et S^ concourants est une rotation autour d'un axe A perpendiculaire au plan
dfini par les axes S^ et 8^, passant par l'intersection de 5, et 8^.
^pn, = ^.a' ^i
d'o
R^ 0 ^,,,,,-^ 01 ^,
(carR^oR^,=l).
Ainsi le produit des deux rotations peut s'exprimer comme le produit de
deux rotations d'angle TT, autour d'axes 5, et 8^ concourants; c'est donc une
rotation autour d'un axe A^, perpendiculaire au plan dfini par 5| et 8^, passant
par l'intersection de i5, et 8^.
Il faut insister sur le fait que le produit de deux rotations dpend de l'ordre
dans lequel on effectue les rotations. En introduisant la notation
O
n = an
(8.3)
Rotations d'axes
concourants
on a en gnral
Le produit est non
R^ o R^ ^ R^ o R^ .
commutatif
Rotation
infinitsimale
(8.4)
^-(Sfi+Sa^-
(8.5)
o {/?,. } est une matrice orthogonale de dterminant +1 ( B. 1.2). Inversement,
toute matrice orthogonale de dterminant +1 dfinit une rotation autour d'un
axe passant par 0.
8.2.4 Dplacement gnral d'un solide
Le dplacement le plus gnral d'un solide est le produit d'une translation
et d'une rotation autour d'un axe.
En effet, considrons un repre orthonorm Ae^e^ li au solide et un
repre orthonorm Oe^e^e^ li au rfrentiel ; on admet que les deux repres
concident avant le dplacement. Quelle que soit la position finale du solide,
dfinie par Ac^e^Cy, celle-ci peut tre obtenue par la translation de vecteur OA,
suivie du produit de deux rotations d'axes passant par A, la premire autour de
l'axe dfini par e^ A f-, la seconde autour de l'axe c^ (fig. 8.5). Le produit de
deux rotations d'axes concourants tant une rotation ( 8.2.3), la proprit est
ainsi dmontre.
Vecteur li au solide
S -L
1. Les projections des vitesses des points P et Q sur la droite qui les joint
sont gales (fig. 8.4), soit
Vp PQ=VQ PQ.
DMONSTRATION.
(8.6)
d
de
-(e-e)=0=2e-
dt
dt
et c est perpendiculaire .
Finalement, avec E = PQ, nous avons :
PQ -r (PQ) =0
dt
d'o
PQ (VQ - Vp) = 0.
Fig. 8.4 Les projections des vitesses de P et Q sur la droite PQ sont gales.
Ce thorme implique en particulier
avec
e A
CD. = ^- + f.
(8.7)
203
(8.8)
Translation
(8.9)
Translation
instantane
(8.10)
(8.11)
DMONSTRATION.
implique
Vp(t) = an /\AP
Rotation instantane
(8.12)
(8.13)
Distribution des
vitesses
(D ne dpend pas
de A
et
Vp = v^ + (D A (AB + BP) =- (VA + (D A AB) + a A BP =
= Vy + tl) A BP.
et
v=)^/\v.
(8.14)
et
V=(D/\V.
(8.15)
(AR) == au + PV + y(u A v + u A v) =
dt
Finalement
d
" dt
dt
ce qui conclut la dmonstration.
"
dt
(8.16)
c={i)/\c
(8.17)
dt
= (OAC
= V^, Vp == (0 A PQ = (9 A E.
"
POISSON Denis
Mathmaticien franais
(1781-1840)
Torseur abstrait :
( = rsultante
de rotation '. c'est la droite A dfinie par l'ensemble des points P o tfp
est parallle <a.
A est la droite parallle o, passant par le point C dfini par (4.34)
, _ ta A ^A
AL -.
(D
(8.18)
et tous les points de A ont mme vitesse, gale (v^ ft>) fa.
Pour classifier les mouvements instantans reprenons alors les conclusions
( 4.6.6) avec A un point quelconque du solide :
Si (D = 0 et le torseur est quivalent zro. Le mouvement instantan est
le repos.
"A "'
Si <y = 0 et le torseur est un couple. Le mouvement instantan est une
translation.
^0,
Si a ^ 0 et le torseur est quivalent un vecteur li. Le mouvement
instantan est une rotation autour de l'axe A (8.18).
VA < = 0,
Si <a / 0 et le mouvement instantan est la superposition d'une rotation m autour de l'axe A et d'une translation de vitesse
v.a^O,
(HA ft>) ft> : par dfinition c'est un mouvement hlicodal
d'axe A.
Description du
mouvement
instantan
Cinmatique du solide
flp=:^+<A4P+eA(aA AP),
(8.19)
DMONSTRATION
(8.20)
o P^ est la projection de P sur l'axe A, parallle <a passant par A (fig. 8.2).
8.3.7 Remarque importante
La distribution des vitesses d'un solide ayant l'instant t un mouvement
instantan de rotation est identique la distribution des vitesses d'un solide
ayant un mouvement uniforme de rotation autour du mme axe, mais il n'en
va pas de mme pour la distribution des acclrations : la condition V = 0
n'implique pas = 0 et par ailleurs <a n'est pas ncessairement parallle m.
8.3.8 Angles d'Euler
Introduisons un repre orthonorm As^c^ li au solide et un repre orthonorme Oe^e^e^ li au rfrentiel (fig. 8.5). Pour tout point P du solide, nous
avons
(8.21)
EULER Leonhard
Mathmaticien et
physicien suisse
(1707-1783)
208
(b)
Angles d'Euler
Vg = eu A AP,
v (pc^/\AP,
v^ = ^re-^ A AP.
Par consquent
Distribution des
vitesses
Vp = v^ + m A AP
o (fig. 8.5 b)
<a = Ou + (pe^ + ^('3 = 0 + (p + p.
(8.22)
Ou =- 9
(pe^ = y
\jfe^ = if>
(8.23)
avec
Composantes de w
par rapport Ac,^
(<u^ \
1 ^ 1
\a>3/
0 cos (p
_^i^
y
^ cos ^
En outre,
<=^(^,f; +^,f,)
;
mais en vertu de la formule de Poisson
Z^ ^i = Z^w, <a A , = ^ ^ ^,^. r^ A f, = 0
'
'
'
d'o
Composantes de os
par rapport A^,
210
(tu, \
^ ^ ^^ = ^ .
(8.24)
8.4
SOLIDES EN CONTACT
8.4.1 Dfinitions
Considrons un solide 5 qui volue de manire telle qu'il reste constamment
en contact avec un solide SQ (fig. 8.6).
(c)
Fig. 8.6 Solide S en contact avec un solide Sy. Dfinition de A S, A() e Sy et / point
de contact.
Pour simplifier la discussion, nous supposerons que le contact est ponctuel
et que les solides admettent un mme plan tangent au point de contact. Nous
pouvons toujours choisir SQ comme rfrentiel - ce qui revient considrer SQ
immobile - et analyser le mouvement de S par rapport SQ.
Soit / = I { t ) le point de contact l'instant t, A le point fix dans S qui
concide avec I , et Ay le point fix dans SQ qui concide avec /, cet instant
(fig. 8.6 b).
La vitesse de A par rapport Sy est dans le plan tangent commun Sy et S.
En effet, la trajectoire de / tant sur la surface de 5g, v, (r))g est dans le plan
tangent 5'o en / ; de mme, en prenant S comme rfrentiel, on conclut que
u,(r)) est dans le plan tangent S en /. Or le thorme de composition des
vitesses ( 9.3.2) implique
v^ =1^+1^">,
o la vitesse d'entranement est la vitesse (par rapport 5,,) du point fix dans
S qui concide avec / l'instant t (c'est--dire le point A). Par consquent,
^s,, - ^)s + v^)s
(8.25)
= 0-
Roulement sans
glissement
AL>="A)so+l\)^
^=^
(8-26)
(8.27)
ft)=co,e,+ -- 1 } [ s i i \ 0 ( p e g - e . ] .
(8.29)
Vitesse de rotation
La vitesse de pivotement w^e^ n'est pas dtermine par les coordonnes sphriques.
L'quation (8.28) montre que la vitesse de roulement w^ = w w^e^ =
WyCQ + a e est perpendiculaire V, de norme [ w^ \ = V \ / r .
Remarquons pour terminer que l'espace des vitesses est de dimension 3
(&>,., og, w ) infrieure la dimension de l'espace de configuration (deux
coordonnes 0 et <p pour le centre C et trois angles d'Euler pour l'orientation
de la bille) ; on dit alors que le systme est non holonme ( 4.2.3 et 12.6.2).
Systme
non-holonme
8.4.3 Exemple. Meule
Considrons une meule, entrane par un axe vertical, qui roule sans glisser
sur le sol (fig. 8.8).
Le systme est holonme 1 degr de libert et l'on choisit l'angle^ comme
coordonne gnralise. On dsire exprimer la vitesse de rotation a, la vitesse
de rotation propre m , et la vitesse de prcession S2, en fonction de ^ et i/r (la
vitesse de nutation est nulle car 0 = ^).
Cinmatique du solide
(8.30)
Or
et
(8.31)
8.5
MOUVEMENT PLAN
8.5.1 Dfinition
Le mouvementd'un solide est ditplan - ou plan sur plan - si tout instant
les vitesses de chaque point sont parallles un plan /7g fix (fig. 8.9 a).
(a)
(b)
Fig. 8.9 Mouvements plans : (a) cas gnral ; (b) cylindre roulant sur un plan.
C'est par exemple le mouvement d'un cylindre roulant sans glisser sur un
plan immobile (fig. 8.9 b). En effet, dans ce cas, la gnratrice de contact AB
est l'axe instantan de rotation et Vp = (o A AP est parallle au plan JJy
perpendiculaire l'axe du cylindre. Le mouvement d'une pierre de curling
sur la glace (= 77g), ou celui de la bielle du systme piston-bielle-manivelle
(fig. 8.10), sont d'autres exemples de mouvements plans.
Centre instantan
de rotation
Base et roulante
(a)
(b)
Fig. 8.11 (a) centre instantan de rotation C(t) ; (b) roulante et base pour une tige
s'appuyant sur deux droites perpendiculaires.
Comme |OC| = \PQ\ = t, \a base est un cercle de rayon i. Par
ailleurs \0'C\ == f . / ' l et la roulante est un disque de rayon i/2, centr en 0'
(fig. 8.11 b).
Ainsi le mouvement de la tige correspond au roulement sans glissement
d'un disque de rayon t{1 l'intrieur d'un cercle de rayon t (fig. 8.11 b).
En particulier, les points P et Q de la figure 8.11 b, ont un mouvement rectiligne : nous avons ainsi un dispositif transformant un mouvement circulaire en
mouvement rectiligne. Si le disque roule vitesse constante, alors (p = este, et
le mouvement de P est oscillatoire harmonique :
OP(t) == t cos(p(t)OP(0).
Problmes
(a)
(b)
Fig. 8.12 Roulement d'un disque sur un autre.
et 0=
ou
(R+r)ee,,
"a =(ore,,
et 6 =
ou
R-r
wr
(8.32)
R+r
(disque l'intrieur)
(8 33)
ou
Rr
V, = (!}-
R+r
eg
(disque l'extrieur).
Dtermination de la
vitesse du centre
instantan de
rotation en fonction
de eu et des rayons de
courbure de la base
et de la roulante
8.6 PROBLEMES
8.6.1 Quelle est la vitesse de rotation de la lune par rapport au rfrentiel
gocentrique ? O se trouve le centre instantan de rotation ?
Rotation de la lune
217
8.6.2 Un cylindre roule sans glisser sur le pont d'un camion. Trouver la
relation entre la vitesse de rotation a du cylindre, la vitesse v^ de l'axe du
cylindre par rapport la route, et la vitesse u du camion.
Fig. 8.13
8.6.3 Un disque de rayon r roule sans glisser sur un disque immobile de
rayon R (fig. 8.14). Exprimer la vitesse de rotation du disque en fonction de 0.
Dans le cas o 6 est constant, exprimer la vitesse et l'acclration d'un point
P du disque en fonction de 0.
Fig. 8.14
Modle de
Tycho Brah
8.6.6
Exprimer la vitesse du piston du systme piston-bielle-manivelle
(fig. g.10) en fonction de (0, ), partir du thorme de distribution des
vitesses appliqu la bielle.
8.6.7 Trouver la vitesse du point A^ du systme articul (fig. 8.15), sachant
que i^ = -VB = "A^2 (I AiBi+l = 1 ^A+i = l)AI
A.
v
e\
~B2
Fg. 8.15
Fig. 8.16
8.6.10 On tire sur le fil d'une bobine avec une vitesse horizontale VQ
constante (fig. 8.17). Dterminer la vitesse de rotation de la bobine et la vitesse
du point C. Trouver l'acclration des points A et C de la bobine. (La bobine
roule sans glisser sur le sol.)
vw
l \
--\-^>
Fig. 8.17
Cerceau
Fig. 8.18
Essieu
Fig. 8.19
8.6.12 Un essieu est form de deux roues identiques de rayon R, relies par
un axe de longueur i autour duquel les roues tournent de faon indpendante
tout en restant perpendiculaires l'axe (fig. 8.19). Le systme est paramtris
par les coordonnes gnralises (, r], <p, 0p 0y) o (, T], R) sont les coordonnes cartsiennes de G relativement Oxyz. On suppose que l'essieu roule
sans glisser sur un plan. tablir les relations suivantes :
V
^-^i)
D
k = -^smv(^+^)
D
n =
Roulement billes
_ c o s ( p ( f f ^ +<?;,).
CHAPITRE 9
9.1
ENONCE DU PROBLEME
Un systme matriel muni d'une horloge indiquant un temps r est observe partir de deux rfrentiels .hC et .M' en mouvement l'un par rapport l'autre. Nous voulons comparer les rsultats obtenus relativement
ces deux rfrentiels. Pour fixer les ides, nous considrons .^ immobile
(nous sommes dans .^K} et .^" en mouvement; ainsi, nous qualifierons
d'absolues les grandeurs mesures relativement . ^f et de relatives les grandeurs mesures relativement .^'. Il faut cependant insister sur le fait que
.^0 et .y?/ jouent des rles symtriques et que la dnomination "absolue"
et "relative" est une convention. Nous supposons que .^ et .^' disposent des mmes appareils de mesure, c'est--dire que pour tout appareil A
dans .^, il existe un appareil identique A' dans .^'. On utilisera indiffremment la notation A ou A)^> ou A^ (= A absolu) pour l'observable
dfinie dans le rfrentiel absolu .^ et A' ou A) ^,, ou A^ (= A relatif)
Temps propre T
.//'
Fig. 9.1 Observation du systme partir des deux rfrentiels ,-/i et .^".
Changement de
rfrentiel
(9.1)
s = 00'
Points concidants
dans .^ et. s^"
et
u = VQ,)
dt
(9.2)
9.2
0,
/.n
Fig. 9.2 Deux vnements () (choc sur le sol) et f, (position de l'aiguille de l'horloge)
simultans.
Les expriences journalires, effectues des vitesses infrieures 10 km/s,
montrent que si deux vnements sont simultans par rapport un observateur,
alors ils sont simultans par rapport tout observateur. (Par exemple si le passage du train dans un village est simultan la position 12:07 sur la montre
de la gare pour le chef de gare, ces deux vnements sont galement simultans pour le voyageur dans le train.) Ces observations conduisent introduire
l'axiome suivant.
Axiome 1. Non relativiste. Deux vnements simultans par rapport
,-y sont simultans par rapport tout autre rfrentiel ,^''.
Soit ?(r), t ' ( r ) les temps indiqus par les horloges dans.-/?, et .^' lorsque
l'horloge H^ indique T. En vertu de l'axiome 1 les vnements T, t ( r ) , t ' ( r ) ,
(positions respectives des aiguilles des horloges) sont simultans par rapport
^ et.^? '. Pour des horloges identiques dans .^> et.^ ' (mme appareil, mme
unit, mais pas ncessairement le mme zro), nous pouvons admettre que
t(r)=t'(r)+^
(9.3)
o A, est une constante qui ne dpend que de l'origine du temps choisie par.-^
et.^'.
Pour tout vnement E, on peut introduire Tg et Tg dfinis par les positions
de l'aiguille de l'horloge H^ simultanes E relativement .^ et .^'. En
vertu de l'axiome 1, nous aurons Tg = Tg et par consquent de (9.3)
t(E) = t(T^) = t'(r^) + SQ = t'(E) + Sy.
Simultanit
(9.4)
et SQ est le temps indiqu par.^ lorsque l'horloge de.j^' indique t' = 0. Il est
alors toujours possible de synchroniser les horloges dans ,^ et ^ ' en posant
,o==0.
En mcanique
classique il existe un
temps universel
//////////////////////////////.
i
Fig. 9.3 Train sur une voie rectiligne ; f, et E^ sont simultans.
L'observation montre que la distance entre ces deux vnements mesure
dans le train (V) est gale la distance mesure par des ouvriers immobiles
ct de la voie (t) : c'est la longueur du train. Nous sommes ainsi conduits
l'axiome suivant.
Axiome 2. Non relativiste. Les intervalles de longueur (= distance)
entre deux vnements simultans mesurs dans J' et ^' sont gaux,
c'est--dire
| P,Q, | = | P',Q', 1 o" t = t(r) et / / = ('(T).
En consquence, tout solide par rapport ,^ ' est un solide par rapport .^
et rciproquement. En outre, les longueurs mesures sur ce solide (longueur du
train, longueur d'une rgle) ne dpendent pas du rfrentiel.
9.2.3 Consquences des axiomes non relativistes
Rfrentiel = solide
224
vitesse de rotation de .^8' par rapport ,^. S'il est ncessaire d'tre plus explicite, on crit VQ,)^, et (o^/^.
Dplus, la vitesse et l'acclration par rapport . ^ de n'importe quel point
P' fix dans .^ ' est donne par (8.13) et (8.19), c'est--dire
Vp = VQ, + ( A O'P
(9.5)
(9.6)
Finalement, il suit des axiomes non relativistes que les droites dans J^ '
sont des droites dans .^ ; les angles mesurs dans J^ ' et j% sont gaux ;
un repre orthonorm dans J^ ' est galement un repre orthonorm relativement ^.
t' = t
(9.7)
(9.8)
(9.9)
et de (9.7) on obtient
(9.10)
X, = X; + S,
s =00'.
(9.11)
225
(9.12)
vf> =Vy}
(9-13)
Par dfinition
= "o'L+E^^^^+E^^^^^L/
(9-14)
(9-15)
A e
',
=l/p+^,+<,A(^,^)
i"
^L^L^7-^-
DMONSTRATION.
^) ^ I>;-;+;.;>^ ).<+1>;;
En utilisant la formule de Poisson (8.17) on trouve
d \
d \
A
= A
+(,AA.
e
dt ).^
dt )^
Remarque. Il faut insister sur le fait que c'est le mme vecteur A qui
intervient dans les deux membres de (9.16).
9.3.4 Composition des vitesses de rotation d'un solide
(9-17)
^ PQ)- = ^
d'o
11).^ = (0, + <e
(9-18)
(9.19)
o
l'acclration absolue a^ est l'acclration par rapport ^ ;
l'acclration relative a^ est l'acclration par rapport J^" ;
Y acclration d'entranement a^ est l'acclration du point concidant
P^ dans ^ ' par rapport J^ (9.6)
fff) = Op,)
= Oy, + <, A 0'P + ^ A (^ A 0'P),
\
f.''^
(9.20)
0^ = 2*^ A V^.
(9.21)
dvA
dt )^ ~
dv'\
, dv,,\
d
, \
=
+(,AI/+^
+(<, A 0'P)
=
dt )^,
dt )^ dt
) ^
dv'\
dVo,\
,
,
dO'P
=
+
+ <,e A i/ + a,
e A 0'P + ta, A
dt ).^
dt )^
dt
Or, de (9.16),
^ o'p^= o'p^' +<ae A o/p = v' +<ye A ^'^
d'o
ff = a' + W^ A l/ + [Q' + <
CORIOLIS
Gustave-Gaspard
Mathmaticien franais
(1792-1843)
228
A o//
== a' + a + .
Vp, = u = este,
(9.22)
et
avec
s=s(0).
M
g:
( f
^
x'
= t-s,
= x - u t -s
v u
w {' = -
(9.23)
= x-ut -s
Transformation de
Galile inhomogne
(9.24)
et (9.23) est le changement de rfrentiel associ. Ces transformations dpendent de 10 paramtres, soit les 7 paramtres (SQ, s, u) et les 3 paramtres pour
l'orientation des axes.
Si l'origine du temps et des coordonnes est choisie de sorte qu' t = 0
on ait t' = 0 et 0' = 0, on obtient la transformation de Galile
(homogne) :
(t\^(t\=
\XI
X-Ut
\JC
\.
Transformation de
Galile homogne
(9.25)
(9.26)
229
et
Vy, = u(t).
(9.27)
1 t'
1-^
,v/
-C'
\ vl
= t-s,
=
(9.28)
X-S(t)
= v-u{t)
du
(9.29)
(a)
(b)
(c)
Fig. 9.4 .^' en translation par rapport .M : (a) pendule dont le point de suspension
est anim d'un mouvement de rotation ; (b) lanceur de javelot ; (c) voiture sous la pluie
sur une route rectiligne.
Cas particuliers
et
fi^ = ^(t)e^.
(9.30)
S '
^2
r/
1->
i/
(9.31)
ou
a,= a
(9.32)
(9.33)
P=(p,y,z)
231
g2g\
f ro"L
1 (u,^"/.^
=
=
^o-L<y
.^"/.^'
+
+
^'L+c^-/.^0'0"
<a
.M|.^
(9J4)
Groupe de Galile
Fig. 9.7 Composition de deux rotations d'axes concourants : le robot .^" fais tourner
la meule .^ " avec une vitesse c, = (D ^,,, ^, ; le robot a un mouvement de rotation de
vitesse < i = <a ^ , , ^ par rapport . ^.
Si les axes de rotations A\ et A^ se coupent en un point 0, on a VQ\ ,, =
^oL' = "oL = La composition de deux rotations d'axes concourants est une rotation
d'axe passant par le point d'intersection, de vitesse a = <; + f^
(exemple 8.4.3).
(a)
(b)
et
Ainsi, pour tout point A fix dans le solide .^ ", (9.35) implique
v
(9.36)
01=
(9.37)
\^\.f
&>] +(U^
9.7
ILLUSTRATIONS
9.7.1 Poursuite
Cherchons la trajectoire et le temps mis par un nageur qui traverse une rivire
en fixant constamment un point B de la rive oppose. La vitesse de la rivire
est u et la vitesse du nageur en piscine v.
Fig. 9.10 Nageur traversant une rivire (.^ ') en fixant un point B de la rive oppose :
v
).^' = -Wr-
Soit (r, 0) les coordonnes polaires de centre 5, d'axe B A et .^" le rfrentiel en translation de vitesse u. Par rapport .^' l'eau est au repos et la
vitesse scalaire du nageur est v. De i^ = ve^ et i^ = re^ + rCg = v^+u,
on tire
r=-v+usm0
et
r=ucos0
(9.38)
d'o
y 2 = (r + v)2 + r 2 ^ 2 = r(r + 2v) + v2 + r22
et avec (9.38)
u2 v2 == r(v + u sm0) + rucosO =
= [r(v+us'm0)}.
dt
En intgrant cette dernire quation diffrentielle, avec les conditions initiales r(t = 0) = d et 0(t = 0) = 0, on obtient
(u2 v2)! = r(t)[v + usii\0(t)i dv.
v, = vitesse relative
fa = vitesse absolue
Temps pour la
traverse
v + u sm0
~d
-u cos6
r
d'o
dr
-r- = (-v+tsm0\d0
r
\ u cos 0
/
r
v //1+SH10'
l +sin0\
In- = --In
\ cos0
a
u \
cosff )
avec
r(0 = 0) = d
ln(cos0)
et
Trajectoire
==
/l+sineV 7 "
cos0.
\ cos 0 )
.^' = fourche
Fig. 9.11 Disque en rotation (ta, ) entran par une fourche en rotation (Wy). La position
de P est donne par l'angle <p (<p = a),).
Dans le rfrentiel .^ ' de la fourche, on a
i/p = (a, A CP
et
p = CD^CP
<i = ip e\.
Le mouvement de .h^' par rapport .^f est une rotation de vitesse angulaire
<^ = ^ c'y
(Q^
e'y d'o
v^ = (i)^ A OP,
.^f = rfrentiel de
Copernic
.^' = rfrentiel
gocentrique
.^"' = rfrentiel
Soleil-Terre
(a)
(b)
6
lan
n
= 1,99- 10 - 's365,25-86400
(9.39)
(9.40)
Jour solaire
In
\ _
27r
366,25
(9.41)
^7,29. lO^s" .
Duree du jour
sidral
La priode de rotation de la Terre par rapport aux toiles fixes est donc
T=^
S2
(9.42)
(9.43)
ap=^A(fiA^P)=-^ 2 /?^-cos^
(9.44)
o e' est dirig d'Ouest vers l'Est et e'p est dirig selon P^P avec P^ le pied
de la perpendiculaire abaisse de P sur l'axe S2.
En approximant le mouvement du centre de la Terre autour de 0 (= centre
de masse du systme Soleil-Terre) par un mouvement circulaire-uniforme, de
vitesse v = m A OT, on obtient par rapport au rfrentiel de Copernic
(9.45)
(9.46)
9.8
SYMETRIE ET INVARIANCE
(a)
(b)
Fig. 9.13 Changement de rfrentiel ; (a) point de vue passif (.^ r ^f ') ; (b) point
de vue actif (P -* P').
Symtrie
240
Symtrie et invariance
ffl
(t'i,."i,v'i)
-x-.- [
(t'o, x'o, v'o)
(t2,X2,f2)
(t'2,X'2,l/2)
T
V'= V
-M
(b)
(a)
(t"2, X"i, l/y /
.//'"
',
iii^
/
(t"l,X"|,/'|)
Exemple : balistique
241
uniforme par rapport ,^ - peut tre ralis dans .^8 en prenant des conditions
initiales (ty, x'y, i/o) appropries. Au contraire, il n'est pas possible d'observer
dans.^ un mouvement balistique rectiligne uniforme, comme l'a observ.^"
- parachutiste en chute libre. En conclusion, la transformation .^ \-f .^'
est une symtrie pour les problmes balistiques, mais pas la transformation
.J/!>^.^".
Si le changement de rfrentiel g est une symtrie, alors il commute
avec l'volution temporelle, c'est--dire que l'image par g de l'volution
(observe par .i%) est une volution possible du systme (par rapport
J^S). Dans ce cas, les observables et les lois sont reprsentes par les
mmes fonctions dans ^et-^'.On dit alors que le systme est invariant
par rapport g (sect. 2.7).
Invariance
9.9 PROBLEMES
Javelot
Fusil tournant
9.9.2 On considre l'exprience du fusil tournant (fig. 4.2) ralise avec les
donnes suivantes :
9.9.3 Un sportif nage avec une vitesse VQ =1,5 m/s en piscine. Quel est le
temps minimal pour traverser une rivire large de 50 m si la rivire coule 0,75
m/s ? Quel sera le dportement 8 ?
C
' ~ d \ '~^'
~-^
Fig. 9.15
Fig. 9.16
Moto
Fig. 9.17
9.9.7 Un radiesthsiste imprime un mouvement circulaire uniforme de vitesse angulaire w au point de suspension d'un pendule de longueur/ (fig. 9.17).
Exprimer la vitesse et l'acclration du point P en fonction des coordonnes
( \ f f , (p) et de leurs drives.
Radiesthsiste
9.9.8 Une hlice (fig. 9.18) tourne autour de son axe A B avec une vitesse de Hlice
rotation propre w constante ; la fourche supportant l'hlice tourne elle-mme
la vitesse angulaire 2 constante. Exprimer la vitesse et l'acclration de
l'extrmit P de l'hlice en fonction de \jf {u = axe horizontal perpendiculaire
l'axe de l'hlice). Application numrique : | OP \ = 1 [L], S2 = 1 [T]"1, w =
300 [T]-',^ =0, 30, 90.
Fig. 9.18
Fig. 9.19
Robot
Diffrentiel
ai, = Q w
<u^ = Si + d>
= | A |
On remarquera que les deux disques horizontaux tournent avec des vitesses
diffrentes : c'est le principe du diffrentiel d'un vhicule.
9.9.11 Rsoudre les problmes 3,8,14,15 du chapitre 5 et ceux du chapitre 8
par la mthode des changements de rfrentiels.
CHAPITRE 10
10.1
GENERALITES
Systme isol,
ferm, ouvert
Grandeur conserve,
extensive
Masse talon de
l'Office fdral de
Mtrologie Berne
Grandeur extensive
M~ V
Balance plateau de
la statue de la Justice
Lausanne
M,
(10.1)
a=l
Masse spcifique
AM(x)
AV^Q AV(X)
246
(10.2)
M = ;
tdM(x)=
dM(x)
f dVp(x).
(10.3)
LAVOISIER Antoine
Fondateur de la chimie
Mort guillotin
1743-1794
de mouvement.
DESCARTES Ren
(1596-1650)
Quantit de
mouvement
247
Un choix judicieux d'expriences doit alors nous conduire une loi permettant d'exprimerpen fonction de grandeurs mesurables.
Exprience 1, chocs lastiques. Considrons un choc lastique entre
deux systmes forms de substances diffrentes se dplaant sur un rail air
rectiligne. La masse de B est constante, celle de A est modifie au cours des
diverses expriences (fig. 10.1). (Nous donnerons une dfinition prcise du
terme lastique au chapitre 19.)
"A' HI
^B^ 0
tat initial
J'H
tat final
Fig. 10.1 Choc lastique ; Mg fix, M^ variable.
Choc lastique
t'
MA
tat initial
MB =(k-l) MA
MB-
r"
tat final
M=kMp,
Choc mou
et
p ( X M , v) = p(M, v).
ou encore
dx
p
=.
dt
M
(10.4)
P=^P,
d'o
=1
P=Y^M^.
(10.5)
a=l
d'o
p
p=
= / dM(x)v(x).
(10.6)
M =^A^
et
VQ==OG.
(10.7)
P = E^ W = ^ (^0^)= ^(MOG)= MVGRemarque. Aujourd'hui on considre que la relation (10.4) est une loi
de la mcanique newtonienne. Cette loi sera modifie en mcanique relativiste ( 21.6.1) et en mcanique analytique ( 22.6.4). Pour Newton, au
contraire, (10.4) tait la dfinition de la quantit de mouvement.
10.2.3 Force
Newton dfinit la force de la manire suivante : La force imprime est
l'action par laquelle l'tat des corps est chang, que ce soit le repos ou le
mouvement rectiligne uniforme. Malheureusement, cette dfinition est lie
celle du rfrentiel choisi pour dcrire le mouvement. Pour nous affranchir du
choix du rfrentiel, on introduit la dfinition suivante.
Force = action de
l'extrieur sur le
systme
Aimant
Fig. 10.3 La diffrence entre les mouvements 1 et II des expriences (a), (b) et (c) est
due une force.
250
(II)
(III)
(b)
Fig. 10.4 Les mmes forces agissent dans les cas (I), (II) et (III) ; (a) corps
immobile ; (b) structure maintenue en quilibre soit par l'axe 0 et le butoir B, soit par
les dynamomtres,
Structure en
quilibre avec
axe et butoir
Des expriences reprsentes sur les figures 10.4 (b) et 10.5, ainsi que des
observations discutes au paragraphe 4.4.5, on dduit que la force est une
grandeur caractrise par une direction, un sens et une intensit,
Proprit vectorielle
des forces
Fig. 10.5 On tire avec une force F sur un essieu, pos sur une table horizontale, au
moyen d'un fil enroul autour de l'axe. Si a = a, l'essieu reste immobile ; si a < a,
il se dplace vers la droite ; si a > ttg, il se dplace vers la gauche.
Pour mesurer l'intensit de la force, nous remarquons que l'effort ncessaire pour allonger un ressort augmente avec l'longation. Nous pouvons alors
mesurer la force exerce sur le point matriel en remplaant l'action de l'extrieur par un ressort - ou dynamomtre - ayant mme effet ; par dfinition, la
force exerce par le dynamomtre est identique la force originale et il suffit
de mesurer l'longation du ressort (fig. 10.6).
Fig. 10.6 Mesure de la force F exerce par le fil sur le point matriel : F = F^-^^.
Pour talonner le dynamomtre, on peut choisir comme unit le kilogrammeforce (kgf), force exerce par la Terre, Paris , sur le kilogramme-talon. Cet
talon de force n'est pas transportable : la force exerce par la Terre sur un objet
prsente des variations de 5%c la surface du globe. Cependant, il est possible
d'utiliser cette dfinition pour talonner le dynamomtre Paris au moyen des
multiples du kilogramme-talon et obtenir un appareil de mesure transportable.
Le butoir et l'axe
sont remplacs par
des dynamomtres
251
point de vue pratique, elle permettra d'liminer les forces inconnues, c'est-dire les forces intrieures.
Newton introduit le principe suivant.
L'action est toujours gale et oppose la raction, c'est-dire
que les
actions de deux corps l'un sur l'autre sont toujours gales et de direction
oppose.
Lex Tertia :
nonc de Newton
Cette loi est illustre par les deux expriences de la figure 10.8 qui montrent
queF'^ 2 = F 2 ^ 1 , o T71^2 reprsente la force exerce par le systme 1 sur
le systme 2.
Systme 1
s'rasKiS;
r ^
r -i
@
PBsm^a
,r- 1
Systme 2
Forces intrieures et
forces extrieures
Fig. 10.9 Forces intrieures et extrieures agissant sur le systme form de 3 points
matriels dont l'interaction mutuelle est reprsente par 3 ressorts.
Si l'on admet que toutes les forces intrieures sont des forces 2 corps, c'est-dire, que pour tout point matriel P^ de S, la force intrieure sur Py est gale
Principe de
superposition
253
la somme des forces exerces sur Py par chacun des autres points matriels
Pn de S indpendamment, soit
F'^ =Y^F^a
(10.8)
ft^-a
Ec^EE^" E (^"+^)=o
a
p^a
\^a<P^N
et
E^AC^EE^^^^
o?
ft=^a
=\-
lStt<i8s;W
Gnralisant ce rsultat, nous noncerons la 3e loi de la mcanique newtonienne sous la forme suivante.
Troisime loi de la
mcanique
et
et
Forces n corps
).^P A
A F""
J^OP^
F'^ = 0.
(10-9)
Cet nonc a une porte plus gnrale que celui de Newton car il n'est pas
limit au cas de forces 2 corps.
Pour comprendre l'origine des forces n corps (n ^ 3), considrons
deux, puis trois atomes, que l'on assimile des points matriels. La force
interatomique F2^\ rsulte des forces entre noyaux et lectrons ; comme la
prsence d'un troisime atome modifie le mouvement des lectrons dans les
deux premiers atomes, .F]"" ne sera pas gale F2^ ' + F3^ '. La force dfinie
par la diffrence F1 F2"*l F3^ ' est appele force 3 corps.
Dans la suite de cet ouvrage, nous considrons uniquement des forces deux
corps, ce qui est gnralement une bonne approximation.
De la 3e loi de la mcanique on dduit deux corollaires importants.
Corollaire 1. Le torseur des forces agissant sur un systme matriel est
quivalent au torseur des forces extrieures au systme
^F^F61"
a
et
Y^OP^F^^
(10.10)
o (F'3", Mg") sont les lments de rduction du torseur des forces extrieures.
Principe de l'action
et de la raction
/e5 2
aeS'
5
1
55
^s
'' =
=^
^OP^
OP,AAF^"
F52^"
^OP^
OP^,A AFF
'-^==-M^'
-<^2.
M^
==--^
'-^
^e52
aeS'
(10.11)
DMONSTRATION. En considrant S et 5'2 comme deux parties du systme
5'' U S2, ce corollaire est une consquence immdiate de (10.9) (applique
5'", S2 et 5'" U 52) et des proprits des torseurs.
En conclusion, le torseur des forces exerces par S2 sur 5'1 est quivalent
une force F2^ ' lie au point 0| et un couple M2^ ' ; de mme, le torseur des
forces exerces par 5'1 sur S2 est quivalent une force F'"*2 lie au point 0^
et un couple M'^ 2 , tels que (4.32)
F}^2=-F2^\
et
MO^^-M^'-O^i AF 2 ^'.
(10.12)
Remarques
II existe des situations o il peut sembler que la troisime loi soit mise en
dfaut. Par exemple dans le systme Terre-Soleil, le torseur des forces exerces
par le Soleil sur la Terre se rduit une force unique applique en un point
0 distinct du centre de masse G de la Terre. Par consquent, applique en
G la force FS-*T n'a pas le mme support que F^** et le moment rsultant
M^7 n'est pas nul (fig. 10.10 a). Ainsi si, par erreur, on assimile des objets
tendus des points matriels, il se peut que les forces entre deux objets ne
satisfassent pas le principe de l'action et de la raction : les forces n'ont pas le
mme support ! Nous voyons dj apparatre une condition pour qu 'un corps
soit assimilable un point matriel.
action du fusil sur la cible, ainsi qu'une raction sur le fusil (recul).
Toutefois, pendant un certain intervalle de temps la 3e loi semble en dfaut :
on observe une raction avant d'observer l' action . Cependant, la 3e loi
est applicable tout instant si l'on inclut le projectile dans la discussion.
Violation de la 3e loi
II existe des situations o la troisime loi est vritablement mise en dfaut. Considrons, par exemple, la cration d'une paire d'lectrons par 2 y
(fig. 10.11 b) ; l'action du proton sur la paire e+ e~ s'effectue ds la cration de
celle-ci ; par contre, les forces ayant une vitesse de propagation finie, il faudra
un temps fini pour que le proton subisse la force exerce par les lectrons. Dans
ce cas, il est ncessaire de faire intervenir d'autres phnomnes (propagation
du photon).
____
^rr^ ,_
(a)
p+
^'^y
^^y
(b)
^'=-I^I^A^A -^3]
et
o x == P-f\, et /ZQ est une constante (sQ^c2 = 1). Dans ce cas on voit que
F'^^-F2^1.
Premire loi de la
mcanique
Remarques
L'observation d'un mouvement rectiligne uniforme ou de la conservation de
la quantit de mouvement dpend du choix du rfrentiel ; Newton en conclut
que la 1" loi n'est vrifie que dans des rfrentiels privilgis, les rfrentiels
d'inertie. Au contraire, Mach admet que la premire loi est valable dans tout Rfrentiels d'inertie
rfrentiel : cette loi fixe alors la condition dite de forces nulles ( 10.4.4).
Bien que Newton attribue le principe d'inertie Galile, ce dernier ne s'intressait pas la formulation des lois universelles et le principe d'inertie n'a pas
jou de grand rle dans la pense de Galile. Descartes fut le premier formuler le principe d'inertie comme une loi universelle. Il semblerait du reste que
Newton l'ait appris de Descartes et non de Galile [34].
10.4.2 Deuxime loi de la mcanique
Exprience 1. Un point matriel est suspendu un dynamomtre. La position
d'quilibre est ty (fig. 10.12 a).
(a)
(b)
Fig. 10.12 Point matriel suspendu un dynamomtre : (a) cas statique ; (b) cas
dynamique.
Si nous prenons une condition initiale (XQ, Vy) arbitraire (fig. 10.12 b), nous
observons l'volution
x(t) -ID= Acos(cot +8)
(10.13)
o ( est une constante indpendante des conditions initiales. Nous avons ainsi
l'acclration
NEWTON Isaac
(1642-1727)
Mathmaticien,
physicien et astronome
anglais
(10.14)
Dans le cas statique (fig. 10.12 a), il suit de la Ve loi que la rsultante des
forces appliques sur le point matriel est nulle. Dans le cas dynamique, en
vertu de la dfinition du dynamomtre, la force supplmentaire F exerce par
257
le ressort (qui est donc gale la rsultante des forces appliques) s'exprime
au moyen de l'longation du dynamomtre :
F =-k(x-ty).
En introduisant cette expression dans (10.14), on obtient
Fd^C^ad).
\wi )
F ~a
(10.15)
0'
Fig. 10.13 Mesure au moyen d'un dynamomtre de la force agissant sur un point
matriel en rotation.
Mouvements
circulaires
F ~a
Cette exprience montre que pour toute valeur R, il est possible de raliser
un mouvement circulaire uniforme de rayon R. De plus, on observe, pour
ces mouvements circulaires, que la force exerce par le dynamomtre est
proportionnelle O^R, o 0 est la vitesse angulaire ; on constate en outre que
le coefficient de proportionnalit s'identifie au coefficient k/w2 de (10.15).
Sachant que l'acclration du point matriel est donne par (5.59) a =
02Re^ (pour le mouvement circulaire uniforme que nous discutons), et que
le fil modifie la direction de la force sans changer l'intensit, on arrive la
conclusion que le vecteur force est proportionnel au vecteur acclration, o
le coefficient de proportionnalit est une proprit caractristique du corps.
Ces expriences conduisent introduire une nouvelle grandeur.
La masse d'inertie m d'un corps est dfinie par le facteur de proportionnalit entre la force et l'acclration.
On peut poser
F = ma
o
m = masse d'inertie
258
(10.16)
m proportionelle
M
^F____m-^
M
. Mi = n Mi
E'
c'
i,' _ E"
1
o-Ba^-'
'sxs-s^
'____'fn"m
n'n if
nn'nirfm'
i- ,( i \
Fig. 10.14 Mesure de x(t) et a(t) pour deux masses M| et M, subissant les forces F,
etnFf.
En prenant les mmes conditions initiales pour A/] et M^, on observe que
X[(f) = x^(t), c'est dire qu' tout instant, a ^ ( t ) = a^(t). En consquence
F,
m,=,
G)
F^
nF,
M^
m^==-=nm,=m,
a^
a,
A|
et
m,
m-,
.-=
A)
M^
Une exprience similaire peut tre ralise sans qu'il soit ncessaire de mesurer
la force. Considrons deux points matriels relis par un ressort (fig. 10.15).
Initialement, le ressort est comprim au moyen d'un fil et les deux points sont
au repos; l'instant t = 0, on coupe le fil. On observe l'volution ,() =
x^(t)-x^et^(t)=x^t)-x^.
M,
M,
d'o
^=^.
,. = este
(10.17)
M = quantit
de matire
Nous pouvons alors modifier le choix des units de sorte que k = 1 et, de
cette manire, galer masse d'inertie et masse quantit de matire . Nous
avons alors
(10.18)
F =Ma.
Lex Secundo.
Deuxime loi de la
mcanique pour un
point matriel
et
1 kgf = 9, 80665 N.
(10.19)
dt
F(t)=j^F^(t).
(10.20)
Remarques
Contrairement ce que pouvait dire Kirchoff (et beaucoup d'autres), nous
avons montr que la relation F = ma n'est pas une dfinition de la force mais
l'expression d'une loi exprimentale.
L'quation de Newton p = F permet de calculer la force si l'on connat
l'volution du point matriel ; c'est, par exemple, le cas dans l'tude du mouvement des plantes.
Inversement, supposons que l'on connaisse la force en fonction du temps ;
par intgration de ty ,, nous obtenons
P(t)-Po=
-i
260
dtFt)
Po=p(t(,)
(10.21)
-f
X ( t ^ ) - X ^ =
(It
X y = X ( t Q ) .
(10.22)
Jt,^
(10.23)
(10.24)
Dans ces cas, l'volution temporelle est dcrite par les quations du mouvement
^P.
dt
m
3 quations scalaires
volution temporelle
p = F ( x , p , t)
dt
3 quations scalaires.
Dfinition du
moment cintique
(10.25)
o x = OP est le rayon vecteur du point matriel : c'est le moment par
rapport 0 du vecteur quantit de mouvement. Lp est un vecteur axial
de dimension [Ly] = [M][L.f[T]-1.
261
^0=^0
De p = mx etp = F on obtient
MACH Ernst
(1838-1916)
Physicien autrichien
Rfrentiel d'inertie
= rfrentiel de
Galile
Point de vue de
Newton
262
Rfrentiel d'inertie
Point de vue de
Mach
Quel que soit le rfrentiel .j^i, la rsultante des forces agissant sur un
corps est nulle si le mouvement de ce corps est rectiligne uniforme par
rapport ^.
Nous reviendrons au paragraphe 10.6.2 sur l'importance conceptuelle, thorique et pratique, du point de vue de Mach. L'approche newtonienne a pour elle
l'avantage qu'ayant lu certains rfrentiels au titre de rfrentiels d'inertie, il
est possible de donner une liste exhaustive des forces pouvant agir sur le corps
en mouvement (chap. 12). C'est le point de vue qu'il est conseill d'adopter
lors d'un premier contact avec l'application des lois de la mcanique.
Essayons alors de mettre en vidence un rfrentiel privilgi, par rapport
auquel l'action de l'extrieur puisse tre nglige. Pour ce faire, nous allons
procder par approximations successives.
Le plus commode serait de prendre le rfrentiel li la Terre et de considrer que l'action de l'extrieur du systme terrestre est ngligeable dans l'tude
des mouvements la surface de la Terre ; aprs tout, c'est partir de ce rfrentiel que Galile, Descartes et Newton sont arrivs au principe d'inertie.
En premire approximation, ce sera effectivement le cas : le laboratoire peut
tre considr comme un rfrentiel d'inertie pour l'explication de beaucoup
de phnomnes et les observations seront gnralement en accord avec les prdictions thoriques. Dans cette approximation, un point immobile la surface
de la Terre a une acclration a, = 0.
Cependant, une observation plus soigne de la chute des corps ( dviation
vers l'Est) ( 15.5.3), de la rotation du plan d'oscillation d'un pendule
(Foucault, 1851) ( 15.5.4), du mouvement des courants atmosphriques, de
l'rosion des rives des grands fleuves,... montre que les lois de Newton ne sont
pas vrifies par rapport au rfrentiel Terre.
Dans une deuxime approximation, nous pouvons choisir comme rfrentiel
d'inertie le rfrentiel gocentrique. Par rapport ce rfrentiel, la Terre tourne
autour de l'axe des ples avec une vitesse angulaire S2 = 7,29 lO" 5 s^'
( 9.7.3) et un point immobile la surface de la Terre a une acclration
a^, dirige vers l'axe de la rotation, d'intensit a,
3,4
lO^cosms^ 2 , o est la latitude du point en question et R^ est le rayon
de la Terre.
A partir de ce rfrentiel, il est possible d'expliquer les observations qui
taient en contradiction avec les prdictions obtenues dans le rfrentiel du
laboratoire ; mais l'application des lois de Newton conduit la conclusion que
Recherche d'un
rfrentiel d'inertie
.^i = laboratoire
] = "U
.^ = Rfrentiel
gocentrique
a, = a),,
263
le mouvement de la Lune devrait donner naissance une mare par jour, alors
que l'on en observe deux.
,^3 = Rfrentiel de
Copernic
Dans une troisime approximation, nous sommes conduits prendre le rfrentiel de Copernic . Par rapport ce rfrentiel, le centre de la Terre effectue
une rvolution autour du Soleil en une anne, ce qui correspond une vitesse
angulaire ^. = 1,99 10~7 s~' ( 9.7.3) et un point immobile la surface de la
Terre a une acclration supplmentaire g, dirige vers le Soleil, d'intensit
03 S (^R = 5,9 10~3 ms~2 o R est la distance Terre-Soleil. Ce fut l'un
des grands succs de la thorie de Newton que d'expliquer le phnomne des
mares partir de ce rfrentiel.
L'analyse du dplacement des raies spectrales par effet Doppler conduit ensuite considrer dans une quatrime approximation que le centre de gravit du
systme solaire n'est pas immobile, mais qu'il effectue un mouvement circulaire autour du centre de notre Galaxie. La priode est de 250 millions d'annes
et ce mouvement conduit une acclration supplmentaire a,, dirige vers le
centre de la galaxie, d'intensit
04 =
^ ^ (2^-tW 3
1020 s 2
lo-loms-2 -
Point de vue de
Newton
264
10.5
ILLUSTRATIONS
(a)
(b)
Pendule de
radiesthsiste
(c)
Fig. 10.16 (a) Pendule mathmatique ; (b) point matriel dans un anneau ; (c) point
matriel l'intrieur d'une sphre.
Nous voulons tout d'abord trouver les conditions initiales pour que le
mouvement du point matriel soit plan, puis tudier l'volution et la tension
dans le fil, lorsque l'on choisit ces conditions initiales.
Ayant choisi la Terre comme rfrentiel d'inertie, on remarque que les seules
forces agissant sur P sont le poids F, suppos constant, dirig vers le bas
( 6.2.1), et la force T exerce par le fil, o T = 7^ avec la condition 7,. ;$ 0
dans le cas d'un fil souple.
Les quations du mouvement sont donnes par l'quation de Newton ( 10.20)
et le thorme du moment cintique ( 10.26). Du thorme du moment cintique
Mouvement plan
Thorme du
moment cintique
(10.27)
,Lo=x/\(F+T),
et des conditions sur les forces F et T, il vient
d
~dt
Par consquent,
1
^ LQ ., = 0,
2
(10.28)
-mW2= Fcose+T^
(10.29)
mW = -F sm0.
(10.30)
II dcoule de (10.30) que le mouvement de divers pendules de mme longueur i ne dpend que du rapport F / m . Les expriences de Galile et de
Newton ayant montre que le mouvement est indpendant du poids et de la substance du pendule, on en conclut que F / m est une constante g indpendante
du point matriel et que la force de pesanteur est donne par la relation
F=mg.
quation
du mouvement
Constante du
mouvement
(10.31)
(10.32)
<9 =-^?(9
(10.33)
(= ^
cos 0o) .
^ - ^ cos0o)
(10.34)
avec
(10.35)
quilibre stable
(10.36)
= --K.
Libration
(10.37)
T =2
2g 7-.
(10.38)
quilibre instable
Rotation
= -^e.
(io.39)
(10.40)
D'o
et
^2 - ^V = K - 8
(10.42)
T=-mg 3cos6+2-^ .
\
8 )
(10.43)
Remarque
L'quation (10.34) implique
2 /4
de
/ g
^=J2(K+^e),
^^v ^ -!'
do
soit
t
(10.44)
Si le pendule est lch sans vitesse de la position initiale 0g, on peut exprimer
cette intgrale au moyen de fonctions tabules. En effet, de
d0
, ,
. 2 Q
.0(1
On obtient alors
.(.) = ^ ^
^
2 ^0
- 2
l - F ( k , <p(0))
8
(10.46)
^^
f^i
Tm
S \
(a)
(b)
Fig. 10.18 (a) Masse m se dplaant sans frottement l'intrieur d'un tube tournant
autour d'un axe vertical et entran par un moteur M ; (b) orbites (Les valeurs r ngatives
correspondent 9 -= n a.)
Le systme est holonme un degr de libert. Ayant choisi comme rfrentiel le laboratoire, les forces agissant sur le point sont le poids mg et la raction
R du tube. L'absence de frottement se traduit par la relation R x = 0 o
x = OP. Comme nous avons les contraintes (p = S et 0 = a ou n a, il est
naturel de choisir les coordonnes sphriques. On prendra cependant 0 = a et
r ^ 0. Avec la condition/? -^ = /?,. = 0, l'quation de Newton ma == mg+R
s'crit, en coordonnes sphriques ( 5.5.5),
m(r rS22 sin2 a) = mgcosa
m(-rQ2 sina cosa) = R.
quation
du mouvement
(10.47)
m(2r2sii\a) = R
d'o
r = r!22 sin2 a gcosa.
(10.48)
Q tan a /
(10.49)
-r =
.
S- sin a
(10.50)
(10.51)
soit
(10.52)
z, = r.
quation
de liaison
quation de Newton
F = Fe,,
F^ = Fe^,
F < 0,
nous tirons R + mg = 0 et
f
[
ma = Fe^.
ff|Z] = F + m ^ g .
(10.53)
(10.54)
271
c2\
m\r- } = F .
V
r" }
(10.55)
(10.56)
(m+m^r =-m^g+m^
Deuxime constante
du mouvement
(10.57)
^(m+m^)r2+^^-+m^gr=E
(=cste).
(10.58)
r' /
(10.59)
Mouvement plan
272
Illustrations
Dans ce cas, la tension est constante, gale m^g. Pour d'autres conditions
initiales, r volue de faon priodique entre r^ et r^, solutions de
C2
\m^ +m^gr = E
(10.60)
(a)
(b)
Fig. 10.20 (a) Analyse qualitative du mouvement pour C fix, non nul, et diffrentes
valeurs de E ; (b) trajectoire de P.
Petits mouvements au voisinage du mouvement circulaire ( r , w = JL\
V mr
mr
Pour une valeur fixe de C, et E U^{(r) <; 1 (fig. 10.20), l'amplitude de
(r r) reste faible et la linarisation de (10.57) donne
(m + m^r = f ( r ) ^ f ( r ) +df (r) (r - r ) =
^^ dr
=o
mC2
= -3^(r - r) = -mw\r - r)
d'o
r(t) = r + Acos(f2t +8)
avec
S2 =
273
c
C
e
C
\_
=
- 2 -,(r
- r) = w 1 - -A cos(^2t + 8) ,
2
3
r
soit
0(t) =wt -
2 Im + w,l
,/ - A sii\(2t + 8) + B
et
une ide de l'approche actuelle de la mcanique, reprenons l'exemple intgrable du paragraphe 10.5.3 que nous avions tudi en fixant la constante des
aires C et en prenant diffrentes valeurs de E (fig. 10.20). Comme dans les
systmes non intgrables, l'nergie est toujours une constante du mouvement,
nous allons reprendre (10.58) mais en considrant maintenant les volutions
associes une valeur fixe de E et diffrentes valeurs de C (fig. 10.21).
On a reprsent sur la figure 10.22 deux orbites dans l'espace de phase
(r, r , 0) associes une valeur fixe de E.
(a)
Fig. 10.22 (a) Orbites pour E fix ; (b) application de Poincar : T.
En identifiant les points 0= 0 et 0= 2n, l'orbite est une courbe sur la surface
dfinie par l'ensemble des tats caractriss par une mme valeur de et C
(fig. 10.22). On dit que le sous-espace de l'espace de phase R4 = {(r, r , 0, 0}\
dfini par les valeurs et C est un sous-espace diffomorphe ', un tore,
invariant par l'volution ; c'est une proprit gnrale des systmes intgrables.
Pour une valeur de E fixe et diffrentes valeurs de C (fig. 10.21), on obtient
ainsi une srie de tores embots (fig. 10.23).
POINCAR Henri
Mathmaticien franais
(1854-1912)
Fig. 10.23 Orbites pour E fix, C variable : tores embots.
(a)
(b)
d
LQ = x A (-Xv)
~dt
Illustrations
d'o
^-Lo^-^Lo
et
Lo(f)=e-^Lo(0).
(10.61)
(10.62)
.,
1
A',.
r-r ^ --^ - -r
r
m
d'o
.
r - ^
e -2^-t
m = "'T r.
r
r
m
Pour une trajectoire presque circulaire, les conditions initiales sont telles
que r^^f = x^, d'o
KT / / n
r \r
if
^^^e3^,
d'o
a '1 "3-^
0,,
^^....-i
3 "
m
et
277
10.6 PISTMOLOGIE
10.6.1 Masse, masse et masse en mcanique newtonienne
et acclration terrestre
Dans la dfinition de la masse-quantit de matire M , la balance a t
utilise uniquement pour choisir l'unit de masse de la substance X ; la masse
M est ensuite dfinie par la condition d'extensivit.
On introduit galement la notion de masse pesante M* dfinie pour n'importe quel systme matriel par comparaison avec les multiples de la masse
talon au moyen d'une balance plateau. Cette dfinition est base sur lefait
exprimental que le rapport de deux poids est indpendant du lieu, c'est--dire
que
PI (x)
M*^
(10.63)
~P^x)=1^
(10.64)
Par consquent,
Pi(Jf)
M\
Wi
P^(x) ~~M^~~m^
(10.65)
Rappelons que Newton commence par introduire le concept de massequantit de matire qu'il identifie celui de masse d'inertie. A partir de
l'observation du mouvement des pendules, il arrive ensuite la conclusion exprimentale que le rapport | P | / m est indpendant du corps ( 10.5.1 ) et il crit
dans les Principia : Je dsigne la quantit de matire par les mots de corps
ou de masse. Cette quantit se connat par le poids des corps car j'ai trouv
par des expriences trs exactes sur les pendules, que les poids des corps sont
proportionnels leur masse. Ces expriences sur les pendules permettent de
vrifier {'quivalence de la masse d'inertie et de la masse pesante avec une
prcision relative de 10~3. Nous reviendrons la section 15.6 sur ce rsultat
exprimental qui est l'un des plus importants de la mcanique.
Epistmologie
Comme nous l'avons tabli au chapitre 9, il suit des axiomes non relativistes
que les acclrations relativement deux rfrentiels.^ et^/S, en translation
uniforme l'un par rapport l'autre, sont identiques. Ainsi, en admettant que
les masses d'inertie sont les mmes dans .^ et ,J^", on conclut que si les lois de
Newton sont valables dans. ^8, alors elles le sont aussi dans .^/S, et les forces ne
sont pas modifies. On exprime ce rsultat en disant que les lois de Newton et
les forces sont invariantes par rapport aux transformations de Galile, c'est-dire qu'elles ne changent pas de forme lorsque l'on passe d'un observateur un
autre, anim d'un mouvement de translation uniforme par rapport au premier :
c'est le principe de la relativit de Galile appliqu au point matriel. Il rpond
en partie aux questions poses dans le chapitre 9 ; nous y reviendrons dans le
cas gnral au chapitre 15.
Point de vue de Mach et origine de la niasse d'inertie
Trois questions se trouvent au centre des reflexions d'Ernst Mach :
La notion d'acclration absolue a-t-elle un sens objectif?
Quelle est l'origine de l'inertie ?
Pourquoi la masse d'inertie est-elle identique la masse pesante (ou gravifique) ?
Mach commence par souligner le fait que seule l'acclration relativement
au reste de l'Univers a un sens. D'aprs moi, il n'existe somme toute qu'un
mouvement relatif et j e n'aperois cet gard aucune distinction entre la
rotation et la translation.
Une rotation relativement aux toiles fixes fait natre dans un corps des
forces d'loignem nt
de l'axe ; si la rotation n'est pas relative aux toile s fixes,
ces forces d'loignement n 'existent pas... Pouvons-nous fixer le vase d'eau de
Newton, faire ensuite tourner les toiles fixes et prouver alors que ces forces
d'loignement sont absentes ? Cette exprience est irralisable, cette ide est
dpourvue de sens, car les deux cas sont indiscernables l'un de l'autre dans la
perception sensible. Je considre ces deux cas comme n'enfermant
qu'un
seul
et la distinction qu 'en fait Newton comme illusoire.
Ainsi, contrairement Newton, Mach considre que le mouvement n'a de
sens que relativement aux toiles fixes et il postule qu'il n'est jamais possible
de ngliger l'action du reste de l'Univers sur un corps. Si l'on adopte ce point
de vue, il n'existe pas de systme isol et l'nonc de la premire loi met en
vidence non pas l'existence d'un espace absolu, mais uniquement le fait que la
notion de force est une notion relative, lie celle de rfrentiel : si par rapport
.^ le mouvement est rectiligne et uniforme, alors ^^ F ^ == 0 relativement
.^) ; si le mme mouvement est acclr par rapport .i^", alors ^^ F'^ / 0
relativement . ^ f .
En consquence, l'nonc de la premire loi ne fait pas appel des rfrentiels privilgis, mais postule que l'action du reste de l'Univers sur un corps
peut apparatre nulle dans un rfrentiel (o l'Univers apparat au repos), et non
nulle dans un autre rfrentiel (o l'Univers apparat acclr). Par analogie,
nous savons que la force magntique peut apparatre nulle dans un rfrentiel
et non nulle dans un autre.
L'exprience fondamentale de la gravitation ayant montr que la masse
d'inertie est proportionnelle la masse gravifique , Mach considre ensuite que la masse d'inertie rsulte de l'interaction gravifique du systme avec
le reste de l'Univers.
En effet, la force gravifique a la mme forme que la force lectrique entre
deux charges au repos
^^Aw
'
r-
F-
=_L^
47TSQ r~
(10.66)
( 10.67)
r
c
Considrons alors le rfrentiel .^ par rapport auquel l'Univers est au repos ;
un point matriel soumis une force F a une acclration a o
F = ma,
m = masse d'inertie.
Univers = '^
E^
a
a = a.
a e Univers
soit
m = M*.
d'origine physique. Pour Mach, c' est me force relle qui a pour origine le mouvement acclr de l'Univers par rapport l'observateur.
Einstein a donn le nom de principe de Mach cet ensemble d'ides proposes par Mach. Ce principe l'a sduit et l'a conduit laborer sa thorie de
la relativit gnrale, c'est--dire la thorie de la gravitation. Ainsi, l'approche
de Mach est fondamentale du point de vue conceptuel (elle correspond au principe d'objectivit selon lequel les lois de la nature ne doivent pas dpendre du
choix arbitraire du rfrentiel introduit pour dcrire les phnomnes) et thorique (dveloppement de la relativit gnrale). De plus, c'est la seule approche
satisfaisante puisque, comme nous l'avons vu, l'exprience ne permet pas de
mettre en vidence un rfrentiel d'inertie. Finalement, cette approche est utile
l'ingnieur qui, par exemple, l'utilise pour le calcul des problmes de balistique de porte suprieure au kilomtre, pour lesquels le mouvement de rotation
de la Terre n'est plus ngligeable.
Il faut remarquer que ce principe de Mach n'est pas universellement reconnu. Aujourd'hui, l'espace-temps vide n'est plus l'quivalent du nant, mais
au contraire le sige de phnomnes trs complexes (cration et annihilation
de particules ...). En outre, on admet que la matire agit sur l'espace-temps
pour dfinir la gomtrie et rciproquement, la gomtrie agit sur la matire
pour dfinir le mouvement ; la gravitation est ainsi un effet gomtrique li
la prsence des masses dans l'Univers.
Conclusion
Comme nous l'avions dj suggr au paragraphe 10.4.4, la discussion
de cette section montre que l'on peut adopter l'un ou l'autre des points de
vue suivants :
le point de vue de Newton qui considre la force comme un concept
absolu, en supposant l'existence de systme isol, et selon lequel les lois
de la mcanique ne sont valables que dans certains rfrentiels appels
rfrentiels d'inertie ;
le point de vue de Mach qui considre la force comme un concept
relatif et pour qui les lois du mouvement sont valables dans n' importe quel
rfrentiel.
10.7
PROBLEMES
10.7.1
La corde d'un arc exerce une force de 15 kgf lorsqu'elle est tendue
de 70 cm. En admettant que la force est proportionnelle au dplacement, quelle
sera la vitesse initiale d'une flche de 25 g ? Quelle est la porte maximale ?
Tir l'arc
10.7.2
Un train de masse M arrive contre un butoir avec une vitesse VQ
(fig. 10.25). Sachant que la voie fait un angle a avec l'horizontale et que le
butoir exerce une force \F \ = k8+q83 lorsqu'il est comprim d'une longueur
8, quelle sera la compression maximale ? (k et q sont des constantes positives).
Butoir
Fig. 10.25
10.7.3
Un point matriel de masse m, se dplaant sur la droite horizontale
C], est li un ressort exerant une force F == kxe^. Le point, initialement
immobileenx= 0, est alors soumis une force supplmentaire F(t) = F(t)e^
qui agit pendant l'intervalle de temps [0, T] o T = T i ^ / m / k . Dterminer
l'amplitude finale des oscillations dans les deux cas suivants :
1. F(t)=Fy
t [ 0 , T];
2. F(t) = F-
t e [0, T]
Ressort forc
Mouvement 3
corps
10.7.5
Un atome A est projet avec une vitesse Vp et un paramtre d'impact
vers un atome B (fig. 10.26). Lorsqu'il se trouve une distance 8 de B, il se
lie B pour former une molcule. On admet que B reste immobile et que la
force est FB^A = k(r S)e^., o k est une constante positive (BA = re^.).
Fig. 10.26
1. Esquisser l'orbite dans l'espace de phase (r, r). Comment peut-on trouver
l'amplitude du mouvement?
2. Calculer la priode et l'amplitude du mouvement dans le cas = 0.
3. Dans le cas o le mouvementestvoisin d'un mouvement circulaire, calculer
la priode T,. du mouvement radial r(t). Vrifier que pendant une priode
l'atome A a tourn autour de B d'un angle infrieur 71. Esquisser la
trajectoire.
Fil coup
10.7.6
Fig. 10.27
Fig. 10.28
10.7.7
Un point matriel se dplace sur la surface d'un cne immobile
sous l'action de la pesanteur (fig. 10.28). L'axe du cne est parallle a. g et
l'angle au sommet la. Analyser les mouvements de condition initiale (py ^- 0
(coordonnes sphriques) : esquisse des orbites dans l'espace de phase (r, r) ;
priode du mouvement circulaire de rayon R ; priode 7,. de r(t) pour les
mouvements voisins du mouvement circulaire ; quel est l'angle dont a tourn
le point pendant T^. ? Calculer la force exerce par la surface.
Problmes
Le point matriel est lanc avec une vitesse horizontale VQ d'un point de hauteur hy. Calculer les hauteurs maximale et minimale au cours de l'volution.
10.7.8
Un point matriel est attach par un fil au milieu d'un tube horizontal
tournant vitesse !2 constante autour d'un axe vertical (fig. 10.29). Quelle est
la tension dans le fil ? Le fil se casse ; calculer la vitesse du point matriel la
sortie du tube (en ngligeant les frottements). Calculer la force exerce par le
tube.
Centrifugeuse
m = 10g
S = 600 t/min
/ = 20 cm
Fig. 10.29
Fig. 10.30
10.7.9
Un point matriel se dplace sans frottement l'intrieur d'un tube
tournant vitesse angulaire S constante autour d'un axe vertical ; l'angle entre
le tube et l'axe est constant (fig. 10.18). Le point matriel est reli au point 0
par un ressort exerant une force F = kr(\
^i^e.ok eti sont des
constantes positives.
Valeurs critiques
Anneau tournant
CHAPITRE 11
11.1
o"
Pa=^v,,
a =1,2,..., N
(11.1)
Deuxime loi de
Newton pour un
point matriel
,
^O.^^O.
O.a=xa^P^
O,a=X^F
C'-2)
E^o^E^L^O"
a
Cl-3)
Tro.s,meloi
of
<"'4'
Par consquent, en introduisant les grandeurs extensives quantit de mouvement totale? et moment cintique total LQ par rapport 0, dfinies par
p=E^"
a
et
^-E^,..
a
(11-5)
Elments de
rduction du torseur
des quantits de
mouvement
fext
^=F
et
(11.6)
dt^^^
o 0 est un point fix du rfrentiel ; (p, Ly) sont les lments de rduction par rapport au point 0 du torseur des quantits de mouvement
et (F"', Mo"') sont les lments de rduction du torseur des forces extrieures au systme. En d'autres termes, la drive par rapport au temps du
torseur des quantits de mouvement est quivalente au torseur des forces
extrieures au systme.
Remarques
Tout systme matriel est caractris par trois grandeurs extensives, la masse
qui est un scalaire, la quantit de mouvement qui est un vecteur, et le moment
cintique qui est un pseudo-vecteur.
Solide idal
F^^^r -L /^^^r
dt
r = \,...,k
(11.7)
^ w^,)
^"'^S, , ,,,int-S,
-^LQ =My
'+Mo
288
c??
dt
'
. ^ ( S ) ^ ^.ext^Si ^.^ext^S^
fr
d'o
F^5'+ F5'^ = 0.
^F^^O
et
^^A.F^^O,
M=^m^,
et
F6"1 = ^F^"'.
(11.8)
Lois de la statique
centre de masse par rapport au corps de manire telle que sa tte ait un mouvement rectiligne horizontal.
<.\-J-/;
i(a)
(b)
Mouvement
parabolique du
centre de masse
(c)
(d)
(e)
Fig. 11.1 Thorme du centre de masse.
Conservation de la
quantit de
mouvement
(a)
(b)
^
--'''(; ''f;
@hA ''\ '->'.
C\
(c)
(d)
>(
et
(11.9)
(c)
(d)
L'exprimentateur est en rotation sur un tabouret tournant avec les bras initialement tendus (fig. 11.2 c) ; on observe que la vitesse de rotation augmente
lorsqu'il approche les bras du corps et que cet effet est amplifi s'il tient des
haltres bout de bras. En effet, on a LQ = (^ ^a^2) <a ( 14.1.1 ) o dy est
la distance de la masse my l'axe de rotation ; ainsi en diminuant les distances
dy la vitesse angulaire (D doit augmenter pour qu'il y ait conservation du moment cintique. Ce mme effet est utilis dans la pirouette de la patineuse ou
l'arabesque de la danseuse [57].
L'exprimentateur immobile sur le tabouret tournant tient une roue, anime
d'un mouvement de rotation autour d'un axe vertical, soit L = MR2)
L'horizon artificiel utilis dans les avions et le guidage inertiel sont bass sur
la conservation du moment cintique d'un gyroscope quilibr (c' est--dire tel
qwM^=0).
"
-^Lo=M^
(11.10)
^^E-^^'
ce
Gyroscope
i?r
(a)
(b)
(b)
(a)
.^-
\
'^
,
\L^-\,^ia
^
Le nez monte
Le nez descend
(c)
(d)
d_
dt
Virage
A
^
Avec
deux
roues
tournant dans des
sens opposs c'est
plus facile
(e)
(f)
T-)
Fig. 11.5 Les symboles '" ou T^ reprsentent le couple de raction exerc par le
systme en rotation sur l'axe.
Les expriences prsentes sur la figure 11.5 (a) et (b) sont ralises avec
une roue de vlo tournant autour de son axe ; elles permettent de sentir avec les
poignets les consquences d'une variation de la direction du moment cintique
(attention ne pas se faire mal !). Ces consquences sont technologiquement
importantes (rupture d'un essieu). Les couples indiqus sur la figure sont
ceux ressentis par l'observateur : ce sont les couples exercs par le systme
(a)
(b)
(c)
Fig. 11.6 Effets gyroscopiques.
11.5
A=Z^aAOTA
a=Apa
Dfinition du
moment cintique
au point A
si
S=^S,
Thorme du
(11.11)
transfert
L^=L^+AB/\MVQ
car
^ ^ mava =P = ^VG
(11.12)
es\
- ^a rsultante de ce torseur.
(11.13)
car G est immobile dans ^g, et M' = M en vertu de l'axiome 3 non relativiste
( 10.2.1).
L^ = LQ si
,^g' =,^Q
Le = LQ
si
',^-^=0
296
(11.14)
(11.15)
d'o, de (4.38),
^G^G+fE'V^l^e^c,\ a
(11.16)
1er thorme
de Knig
(11.17)
moment cintique
avec A mobile
297
Cas particuliers
i) Si A est le centre de masse (A = G), alors :
^LQ=M^.
(11.18)
(11.19)
Remarques
Si ,^5 est en translation par rapport .^ on a selon (11.15)
^L^=M^
(11.20)
de plus, il est possible d'effectuer la drivation soit dans le rfrentiel ,^i3, soit
dans .'^i en translation par rapport .^ (par exemple dans .^). En effet
^L=^L
si w
-'^=
quations
du mouvement
OTQ = F'5"' et
L'Q\ =M^t.
' '"o
(11.21)
Ces dernires quations permettent souvent de dcomposer l'tude du mouvement d'un systme en l'tude du mouvement du centre de masse d'une part,
et l'tude du mouvement par rapport au rfrentiel du centre de masse d'autre
part.
Pour le calcul de la drive, il est parfois utile d'effectuer la drivation dans ,^ en rotation par
un rfrentiel. ^ en rotation par rapport . ^ (9.16) et le thorme du moment rapport . ^
cintique devient
+ (a.^/.^
A L
t. + A A MV = M^.
(11.22)
11.6 APPLICATIONS
11.6.1 Cylindre creux roulant sans glissement sur un plan inclin
Comme premire application, tudions le mouvement d'un cylindre creux
homogne sur un plan inclin, en supposant qu'il y ait roulement sans glissement.
4y'
Fig. 11.7 Cylindre creux roulant sans glisser sur un plan inclin.
Le systme considr est le cylindre et le rfrentiel choisi, le laboratoire.
Les forces extrieures sont le poids Mg et les forces de liaisons inconnues N
et F. La condition de roulement sans glissement implique que le mouvement
est plan sur plan et
^G - -R(D= -R0
(11.23)
Point matriel
Calculons pour commencer Lg, le moment cintique par rapport au rfrentiel du centre de masse. Pour un cylindre creux, homogne, de masse M, rayon
R, d'paisseur ngligeable, en rotation autour de son axe, nous avons
LQ=^<A^<
(<-G^)
= E max'a A (<a/ A -0
a
((y/ = <)
^E^K)^-^^]
a
= E '"a^2* - E '"^^''l + ^
a
a
LG- M ^ f t
(11.24)
Premire mthode
En utilisant les quations du mouvement (11.21), on a
MXQ = F + Mg sin a
(F = F^)
0= N -Mgcosa
(N = N y )
MR^' = RF
et l'on peut liminer F en utilisant la condition (11.23), d'o
XQ=^gsina
(11.25)
Deuxime mthode
II est possible d'liminer directement la force inconnue F de l'quation du
moment cintique, en choisissant comme point A dans le thorme du moment
cintique ( 11.17) le point de contact du cylindre sur le plan. Comme v^ = Vy,
nous avons
^L^=AG^Mg
avec
L^ =L'Q+AGAMVQ
= L'Q RMx^e^
(11.26)
Applications
2MR2 = -MgRsina
et
XQ=^gsma.
Remarques
L'acclration ( 11.25) est deux fois plus faible que celle obtenue lorsque le
cylindre glisse sans rouler en l'absence de frottement (F = 0).
Nous voyons que pour qu'il y ait roulement sans glissement, il faut que la
force de frottement soit gale F = ^Mg sincr. Nous reviendrons sur ce
point au paragraphe 12.5.2.
Considrons le cas d'un cylindre plein. Pour calculer le moment cintique
LQ, il faut dcomposer le cylindre en tube de rayon r^, d'paisseur Sr et de
masse 8m^. Par extensivit, on obtient de (11.24)
LQ = lim y^ Sm r^ta
"
Sr^O^'
a
. v-^ M ,
,
2M [ R
.
= lim ? ^ 2 J T r r r.,ca = -- l dr r <a,
Sr-^O^TiR2
R2
Jo
L'Q = {MR^m.
Avec
Un cylindre creux a
une acclration
suprieure celle
d'un cylindre plein
LA = ^MR-o)
d'o
^MR^ =MgRsina
et
JC = ^.g sin a.
(a)
(b)
Fig. 11.8 Disque de rayon R, masse M ; deux masses gales sont soudes une tige
(de masse ngligeable) faisant un angle a constant avec la verticale.
Prenons comme rfrentiel le laboratoire et comme systme d'axes le repre
Os^EyE^ li au solide. La condition 'absence de frottement s'exprime par la
relation Fg e^ = 0 et par le fait que les supports A et B n'exercent pas de
couple parallle 3. De plus, le moment rsultant des forces appliques sur
le systme tant perpendiculaire AB, il n'y a pas besoin de couple extrieur
pour maintenir (D constant.
Des quations du mouvement on a
(11.28)
Commenons par calculer le moment cintique L^. Par extensivit du moment cintique et de (11.27), on obtient en utilisant le thorme du transfert :
T
_ f W , J W , J (disque)
"A -^A 1 ^A ' ^A
,(1) , ,(2)
./,
y (disque)
= LQ + LQ +AU/\p+L^
Applications
m(d^+d^))sna^-m(d^-d^\AO w^ =
(11.29)
e^ = (D A e^ = (ucosaf-,
f = e^ A r-,,
avec
et (11.29) devient
-w(?, - f;,) a2 sin a E^ = (1m + M) g + F^ + Fy
m{d\ +rfj)j 2 sinQ'cosa +m)2(d^ dy) AO sin a =
(11.30)
''B= F B p
(11.31)
(11.32)
Si d^=d^, le centre de masse est sur l'axe de rotation et l'on dit que le
systme est quilibr statiquement. Dans ce cas, p = 0 et la rsultante des
forces extrieures est nulle ; on remarquera que les forces de raction F/^ et Fg
sont proportionnelles a2. De plus le moment des forces extrieures n'est pas
nul.
Si d^=d^ et ct=7t/2, le moment cintique est parallle l'axe de rotation et l'on dit que le systme est quilibr dynamiquement. Les forces de
reaction (11.31 ) et ( 11.32) sont alors gales aux forces exerces dans le cas statique : FB = 0, FA = -(2m + ^S-
quilibrage statique :
v^ = 0
quilibrage
dynamique : L ^ / / ( O
303
soit
avec
1
1 1/D2
L^ = {^MR
+ 2mdi)^a,
ce qui donne
quation
du mouvement
n^
RF
-,--1
^MR^+md
et
AB A FR = | AO | Fe,
'
(11.33)
-
on obtient
\BO\
-B^^-
304
Applications
(a)
Tensions
(b)
Fig. 11.10 (a) Tige mobile autour d'un axe fixe ; (b) chute d'une chemine.
La tige est un systme holonme 1 degr de libert et l'on choisit l'angle
0 comme variable. Les forces extrieures sont la raction R et mg.
Pour appliquer les quations du mouvement
WQ = mg + R
(11.34)
^ LQ = OG A mg
il nous faut commencer par calculer Ly.
^0 = &a A m^ =
Hm
1^ "Lsr ^ ^
Moment cintique en
0 d'une tige mince
rigide
I d r r E ^ = ^m^Qe^.
- JQ
'
'
n 1 tS'i
Equation
du mouvement
(11.36)
Lemme fondamental
(=cste).
L'analyse du mouvement est donc identique celle d'un pendule mathmatique ( 10.5.1), de longueur i' = \t.
305
/ = m -^fi+.^-q
2
Z
J
| OG, =1-
et
m, = "^r
nous avons
m r r -,
r : ~\
m
,,
r\-.e- s^ + , 0 E^\= R + r g + F"^'
et
^=m{l-)[[^+^)cose+^]el
+
^-^]smec2}
et
Thorme du
moment cintique
pour le systme (I)
,
[ ^ m r^ y + m r CG] A V\ = CO A R - m- r r- f, A g + M^',
dt
t
t
J
" 2
soit
ti
m -, ..
w.e
m.e ,1
,
- r 3 0 = -rsi}0+ i^cinfl -i- ^"^I
<
4
2<
c'est--dire
M^1 = <-' 3,
avec
'"r^^+".^.-^
(11.37)
ms
i
r\2
^stn0r(l-^) .
11.7
Comme nous l'avons vu, les lois de conservation de la quantit de mouvement et du moment cintique ont t tablies partir des deuxime et troisime
lois de Newton. Cependant, ces lois de conservation sont si fondamentales que
les physiciens admettent qu'elles restent valables mme dans les cas o elles
sembleraient violes, ainsi que dans les cas o la troisime loi est mise en dfaut.
Par exemple, l'observation des chocs lastiques
Gnralisation de la
conservation dep
e^ + e~ -> e^ + e~
trs hautes vitesses montre que la grandeur m [FI +m^v^ n'est pas conserve.
Cependant, on observe qu'il y aura conservation de la quantit de mouvement si l'on remplace la loi de Newton p = mv par la loi relativiste
p=m(v)v
avec
Win
m(v) = ===
(11.38)
(11.39)
ou
w =
(11.40)
'1 v - / c ~
ce qui est plus nature] dans le cadre des thories relativistes (chap. 21).
307
Gnralisation de la
conservation de Lr,
Par ailleurs, pour que la conservation du moment cintique soit exprimentalement satisfaite lors du choc (e4', e~), on est oblig de supposer que les
lectrons possdent un moment cintique interne, appel spin, qui s'additionne
au terme x /\p.
Finalement, l'existence de processus d'annihilation tels que
e~ +e' ->- 2y
Principes
d'invariance et
symtries
Homognit de
l'espace =>
p = este
Isotropie de l'espace
=^
LQ = este
Homognit du
temps =>
E = este
hv
p= n
c
11.8
PROBLEMES
11.8.1
Un anneau est pos sur un cne initialement en rotation libre de
vitesse (D, autour de son axe (fig. 11.11). Quelle est la vitesse de rotation finale
&>c du systme ?
Est-ce que le rsultat dpend des frottements qui ont mis l'anneau en rotation ? (Anneau : masse m, rayon r ; cne : masse M , rayon R, hauteur H).
Fig. 11.11
11.8.2
Un cylindre (masse m, rayon r) roule sans glisser sur un cylindre
fixe de rayon R. Sachant qu' t = 0, on a y = 0 et 0y = 0, trouver l'angle 0,
partir duquel les cylindres ne sont plus en contact (fig. 11.12).
Cylindre sur un
cylindre
Fig. 11.12
11.8.3
Une masse m est retenue par une corde enroule sur la poulie d'un
puits (fig. 11.13). On lche la corde. Trouver l'volution et la tension dans la
corde. On admettra que la poulie (masse M , rayon R) tourne sans frottement
autour de son axe et qu'il n'y a pas glissement de la corde sur la poulie.
Fig. 11.13
Molcule soumise
g et E
11.8.4
Une molcule AB rigide (\AB \ = d, masse m^ et Wg, charges
q. = g = q) est place dans un champ lectrique E constant perpendiculaire g. Dcrire l'volution du systme en choisissant les conditions initiales
Afi(O) parallle g, et i^(0) = Vy(0) = 0.
Solide en rotation
11.8.5
Trouver l'volution du systme de la figure 11.14 sachant que la
masse m, est lche sans vitesse initiale. Calculer la force de raction au point
A et la tension du fil. On suppose qu' il n'y a pas de frottement et que les masses
du tambour, des axes et du fil sont ngligeables. (Tambour : rayon R ; a est
constant ; le point C est le milieu de la tige de longueur t reliant les deux
masses.)
Fig. 11.14
Moteur sur une
poutre
11.8.6
Un moteur permet de monter ou descendre une charge au moyen
d'un cble enroul sur une poulie solidaire de l'axe du moteur. Le systme
est fix sur une poutre encastre dans le mur (fig. 11.15). La masse totale du
systme (poutre, moteur, poulie) est M et son centre de masse se trouve en G ;
le moment d'inertie du moteur et de la poulie par rapport l'axe de rotation
est /. Calculer le moment des forces exerces par le mur sur la poutre : (1) si
la charge est immobile et (2) si la charge est monte avec une acclration a
constante.
Fig. 11.15
310
11.8.7
Une masse m est fixe un ressort dont l'autre extrmit est attache
un fil souple enroul sur une poulie de rayon R et masse M (fig. 11.16). On
admet que les masses du fil et du ressort sont ngligeables et que la poulie peut
tourner sans frottement autour de son axe. Trouver l'volution temporelle x (t)
pour les conditions initiales x^ = 0, .x^ = l, v^ = 0, /^ = 0, sachant que
la force exerce par le ressort est F = k(x - x^ t)e^. Vrifier que le fil
reste constamment tendu au cours de l'volution.
Fig. 11.16
Poulie - ressort
masse
CHAPITRE 12
Lois
phnomnologiques
12.1
FORCES GRAVIFIQUES
Tout point matriel A exerce sur un point matriel B une force attractive,
appele force gravifique, de la forme (fig. 12.1)
pgr
_
^WB ,.
'A-*B -~<J^~,^X'
X =XnX A'
(12.1)
A
W*A
Fig. 12.1 Force gravifique entre deux points ou deux sphres homognes.
Dans le systme international, l'unit de masse gravifique est la masse
gravifique du kilogramme talon, ce qui, avec (12.1 ), dfinit la valeur de G :
G =6,673. 10- ll m 3 kg- l s- 2 .
Principe
d'quivalence
m* = m
314
Les
(12.2)
masse d'inertie est un principe fondamental de la mcanique, vrifi aujourd'hui avec une prcision extraordinaire de lO" 12 . Dans la suite, nous
poserons m* = m et nous reviendrons sur ce point la section 15.6.
Mentionnons pour terminer que la forme (12.1 ) n'est valable que pour des
vitesses trs infrieures celle de la lumire ; en relativit gnrale il apparatra
des corrections en (v/c)2.
12.1.2 Champ gravifique
Considrons un ensemble de points matriels de masse m.y, situs l'instant
t en x^ (t). En admettant que les forces gravifiques sont des forces 2 corps, la
force exerce par les m y sur un point matriel de masse m, situ au points
l'instant t, est donne par la relation
F(x, t) = - ^ G
mm
(x-x(t)).
(12.3)
x-x(t)
On crit cette force sous la forme
F(x, t) = mg (x, t)
(12.4)
Champ gravifique
(12.5)
est le champ gravifique cr par les masses m.y : c'est une proprit de
l'espace-temps qui caractrise la force qui agirait sur une masse unit
situe au point x l'instant t. On appelle lignes de champ les courbes
orientes tangentes en chaque point au champ gravifique (fig. 12.2).
Lignes de champ
^m'A"^
X| 3
^AWB
"
R3
si
si
x\ > R
x\
(12.6)
^R
c'est--dire que pour | x \ < R la force est identique celle exerce par la
portion de la sphre A de rayon \x |, et de centre 0.
Force entre deux
sphres
CAVENDISH Henry
Physicien et chimiste
anglais
(1731-1810)
(I)
(II)
Fig. 12.3 La force est mesure par la dviation S du faisceau lumineux entre les
positions 1 et II.
Remarque
Nous voyons que les coefficients ^5 et x^ introduits au paragraphe 6.7.1 sont
^=GMs = 1,327. lO^rn^- 2
^ = GA^T = 3,98 10'4 m 3 s-2
Forces lectromagntiques
12.2
Mesure de la masse
du Soleil et de la
Terre
FORCES LECTROMAGNTIQUES
_ ___
^B ~ 4^6,
(12.8)
COULOMB
Charles-Auguste
Physicien et
mcanicien franais
(1736-1806)
(12.9)
^(x, t) = qE(x, t)
(12.10)
Champ lectrique
o
E(x, t) =
(12.11)
^o^lx-.^Ol
Remarques
Le champ lectrique s'exprime dans le systme international en volt par
mtre. De (12.10), on a [ F ] = [Q][E] et 1 V = I N m C - ' .
Comparaison des
Pour comparer les intensits des forces gravifiques et lectriques, considrons deux protons une distance d l'un de l'autre ; nous aurons
forces gravifiques et
lectriques
cgr
^.l
\F
=47renG = 10-36!
\ 0^2
Par exemple, la force gravifique entre deux protons situs une distance de 1
est gale en intensit la force lectrique lorsque les deux protons sont loigns
de 108 m, soit le tiers de la distance Terre-Lune.
Les forces lectriques ont une intensit beaucoup plus leve que les
forces gravifiques. Par ailleurs, les forces lectriques sont attractives et
rpulsives, phnomne responsable de la stabilit des atomes et de la
matire.
d'origine serbe
(1856-1943)
Champ magntique
A
B(x, t) = e
p
avec
f A = 2r
^7
t
|/^=47r lO^Ns 2 ^ 2 .
(12.13)
Forces lectromagntiques
(12.14)
en coordonnes cylindriques, on a
p - pip1 = -
qA i
m p
(12.15)
pip + 2p(p = 0
(12.16)
_(1A_P_
m p
(12.17)
q"'1110"''
du mouvement
(12.18)
Constantes
du mouvement
(12.19)
ou encore
pe~~'lAZ=R.
(12.20)
(12.21)
( 12.22)
Lemme fondamental
avec
(12.23)
319
q A
U(p)=(
.f^ln^
- ^.P 2.
\
\m
m
R)
R,
C =0
e^f ( -P) = u ( f ) )
A
UW=(
=(qq--A
^n
^npp--\2
\m
\m
RR),
p = ^K - U(p)
z=^lnm
R
Pmn
\n(p/R)
m ^/K - U(p)
Az. = 2 1
02.24)
i= ( A ) l ( p - / ^ )
\m ) R
(12.25)
Petits mouvements
!2 =
qA
- = q-B(R)
mR
m
(12.26)
Antoon
(12.27)
Physicien nerlandais
, 1853-1928)
prix Nobel en 1902
avec Zeeman
Illustration
Soit Oe \e^e^ un repre orthonorm li au rfrentiel du laboratoire.^. Considronsl'volutiond'unlectron(charge<7 = e), de vitesse initiale VQ = Vye^,
soumis l'action des champs E et B constants o E = Ee^ et B = Be^.
i'o=2-/B
/B
^2'-,~? , 1
VQ
Fig. 12.6 Mouvement d'un lectron dans un champ lectromagntique ; 0 e^e^e^ est
un repre orthonorm.
Pour rsoudre l'quation de Newton
(12.28)
mv = q(E +v A.B)
Changement de
rfrentiel
(12.29)
(12.30)
V' = -'-V' A fi
et
B = Be^.
(12.32)
322
projetant (12.31) sur les axes 1 et 2 et en drivant ces quations par rapport au
temps, on obtient successivement :
U] = +Cn)V^
(12.33)
i)' == wv,
ou
qB
w=
m
v\ = (a))2^
avec
v\(0) = VQ-
B
v\ = -(fa))2^
avec
^(0) = 0
et de (12.33)
r'i(0)=0,
ii'^O) = -wv\(0),
i /
c-\
- ( i;o - - ) sin(fa)()
w \ B/
1 /
E\
X'^(t) = -- (VQ - -
( \
(12.34)
(1 - COS(ft))).
H 1
Par rapport .^', le mouvement de l'lectron est celui d'un point situ la
distance R du centre d'une roue (de rayon /;, == u / \ a> \ = mE/(eB2)), qui
roule sans glisser la vitesse u = ( E / B ) e ^ . Si VQ = E / B , le mouvement est
rectiligne ; si VQ = 0 ou E / B , la trajectoire est une cyclode (fig. 12.6).
2a
-13
\AB
r=\AB\
(12.35)
Physicien hollandais
(1837-1923)
Prix Nobel 1910
o a et b sont des constantes positives (fig. 12.7). C'est un modle et non une
loi fondamentale.
Hydrogne (H^)
Oxygne (0,)
CO,
Air
LENNARD-JONES
(Sir John Edward)
chimiste anglais
1894-1954
12
6e F /o'\
a
2 (( --}'
F(r)= 2
r \|_ \r
\r 1
a []
2,9
3,4
3,7
3,5
e[eV]
1,3- 1(T2
4,010~ 2
9,0 10-2
3,5 10-2
avec
Solide en translation
f ( v ) ^ 0.
v,, = 0
(a)
tn (o) = -v
(b)
= k r} v
avec
v = v^
mathmaticien irlandais
(1819-1903)
(12.36)
Coefficient de
viscosit
Dans le systme SI
1 [ry] = 1 NrrT 2 s = l 0poises= 1 dcapoise.
(12.37)
L iquide
1, 80- 10-3
1, 00- 10-3
0, 66- 10-3
1490, 00 10-3
10, 00- 10-3
0, 37- 10-3
Gaz
Air 0C
1,70. 10 -5
Air 20C
1,81 10-5
Air 40C
1,91 10-5
0,93- 10 -5
H,
Ammoniaque 0,97- 10 -5
1,46. 10 -5
CO;
Proprit de
similitude
C^~= \,
Sphre
C, ^ 0,45
Demi-sphre et cne
C^ = 0,04
Aile d'avion
C^ S: 0,03
(12.39)
(12.40)
(a)
(12.41)
(b)
Fig. 12.10 (a) Coefficient de trane pour une sphre ; (b) force de frottement visqueux,
Loi
phnomnologique
du frottement
(12.42)
~>~'
( 12.43)
Vitesse limite
327
mg
KO
Force d'Archimde
(12.44)
p = 0,917 lO^g/m3 ;
p^ = 1,3 kg/m3 ;
^ = 1,8 lO^Nm^s.
F''" = este
/ \
^t
m(e.mtv} ^em'F^.
dt \
)
(12.45)
v, =-F"'
(12.46)
Il faut ainsi un temps infini pour atteindre la vitesse limite, mais on s'en
approche exponentiellement vite ; par exemple, pour t = 4 m/, la vitesse
ne diffre de la vitesse limite que de quelques pour cent. Le facteur m/\ qui
apparat dans ( 12.46) est appel constante de temps,
Finalement, en intgrant (12.46), on obtient l'volution
m
(
>Lf\
x(t)=Xo+v^t+-(vQ-v^)
1-e-'" ' .
\
/
i
ipccp r tes'approche
exponentiellement
(12.47)
F"1 = 0
Si F'3" = 0, les orbites dans l'espace de phase (x, v) sont des droites. Le
corps s'arrte aprs avoir parcouru une distance finie gale VQ \ OT/A,
mais il faut un temps infini (fig. 12.14).
Frottements linaires
e v et Fe
"
"=
F"' = este
sign v = .- = 1
soit
^^-(sign^u2)
(12.48)
/" i^ (sign v) v
"V,,
=^t.
m
(12.49)
329
Si v(0) = Vy est ngatif, alors, aussi longtemps que v(t) est ngatif,
l'intgration de (12.49) donne (tableau 12.13)
tancr =
v(t) = v, tan u. t a } ,
\ m
)
(12.50)
Tableau 12.13
(
dx
J a'+ x-
1
a
x
a
xdx
1
-,
-,
, ^.In^+x2)
a'- + x2
y^-x 2 20'"
/
1 ,., a + x
ax
/" .xAc
1
2 ~
./ a - ; r
1ln
a2
En outre
dv dx
dx dt
et de (12.48)
.
d ou
dv
dx
v=>L(v2+v2}
m
dv
,,
->>
v = (v, + v /}
dx
m ' "
ce qui implique
"
vdv
= -(. -^o).
X^XQ
(figl2.14a).
(12.51)
- arctan
|uJ
(12.52)
(12.53)
Frottements
quadratriques en v
330
v, + r \
^.
'=2^-0-?,).
-L'
w
(12.54)
,~ = (X - X , )
Jo v^ - u-
(12.55)
et
(/u
m = i>.
dx
et
v = v,,e
(12.56)
(a)
(b)
Fig. 12.14 Orbites d'un corps soumis une force extrieure constante et une force
de frottement : (a) F'' = ->.v ; (b) F'' = -i^n.
12.3.4 Remarques
La loi de Stokes peut tre tablie partir des quations du mouvement des
fluides visqueux incompressibles dans le cas o les vitesses sont suffisamment
petites. Pour des gaz trs basse pression, on est oblig d'aller au-del de la
thorie des milieux continus et il faut aborder le problme par la mcanique
statistique. Dans ce cas, on obtient une correction la loi de Stokes qui devient,
pour une sphre de rayon R,
Comme nous l'avions dj remarqu ( 10.5.5), contrairement l'exprience du tube de Newton ( 6.2.1), en prsence de frottement le
mouvement d'un corps en chute libre dpend de la masse, plus prcisment du rapport /m.
Newton ( 1686) a tudi les cas o la force de frottement est de la forme Au,
v 2 e t j v+^v2, Bernouilli (1711), les cas Au" avec n entier, et Poisson (1806)
les cas singuliers tels que ^/v.
12.3.5 Force de portance
De faon gnrale, la force F exerce par le fluide sur un solide en translation est de la forme
F=^v2SC(0,R,)
Portance
(12.58)
FP
Fig. 12.15 Coefficients de trane C^ et de portance C d'une aile d'avion pour diffrentes valeurs de l'angle d'attaque 9.
MAGNUS
Henri-Gustave
Chimiste allemand
(12.59)
Si la sphre est anime d'un mouvement de rotation m et d'un mouvement
de translation v perpendiculaire o, l'exprience montre qu'il y a une force
de portance dans la direction ea A v : c'est Y e f f e t Magnus, responsable par
exemple du lift des balles de tennis (fig. 12.16). (Alors que la force de portance
est nulle sur une sphre en translation sans rotation.)
pfr
<D
(1802-1870)
Effet Magnus
pp
Brisure de symtrie
par rotation de la
sphre
F
KH (il
F^
mg
Fig. 12.17 Forces et moments exercs sur un solide situ sur une surface rigide.
Frottement sec
Rsistance
au pivotement
Rsistance
au roulement
Mesure de la force
de frottement
imminence de glissement
Fig. 12.18 Mesure de la force de frottement sec.
12.4.2 Cas du glissement v ^ 0
Loi dynamique
Coefficient de
frottement cintique
^
0,42
0,05
100
0,30
0,01
0,6
0,1
0,04
'"S
0,78
0,10
100
0,50
0,03
0,8
0,15
0,04
Mesure de /z^
Lanons un corps sur un plan inclin et cherchons pour quelle inclinaison a^
le corps garde un mouvement uniforme (fig. 12.20).
P cos a
(a)
p sin a,,
(b)
N = P cosa^
F^ = P sin Q^ == N tan a^
et
IJL = tan a .
(12.61)
Loi statique
Exerons sur le corps immobile une force F""', parallle la surface, d'intensit croissante (fig. 12.18). L'exprience montre que tant que \Fe\\ \ est
infrieure une valeur limite F^, appele force d'arrachement, le corps reste
immobile. Nous pouvons ainsi conclure que tant que F6"' | est infrieure
^iSax ^a ^rface exerce sur le corps une force de frottement gale et oppose
F61". Ds que | F"' | est suprieure la force d'arrachement, le solide se met
en mouvement et l'on observe que la force ncessaire pour maintenir la vitesse
constante est constante, gnralement infrieure F^.
Finalement, l'observation conduit la loi de Coulomb statique
l^j^lx^l^l si^=0.
Coefficient de
frottement statique
(12.62)
(12.63)
Mesure d'
(imminence
de glissement)
(a)
(b)
12.4.4 Conclusion
Si le solide est immobile, la force F exerce par la surface n'est pas univoquement dfinie mais le vecteur F est ncessairement l'intrieur d'un cne
d'axe perpendiculaire la surface et d'angle au sommet 2a^ (fig. 12.22). En
effet, si le solide est immobile, l / ^ l ^ ( I ^ \ N \ , c'est--dire Fsino' <
/^F cos a, soit tan a < tan c^. Par consquent, la force de frottement sec n 'est
pas une fonction de l'tat du systme.
mg
(a)
(b)
^f
<|B|
. . . . . . A... .
30kg
^
,A .
Fig. 12.25 Moment de frottement : (a) rsistance au roulement ; (b) force F quivalente
au torseur des forces exerces par la surface ; (c) rsistance au pivotement.
Considrons par exemple un cylindre sur lequel on applique une force extrieure F'3" (fig. 12.25 a). Aussi longtemps que F^ est infrieure F", le
cylindre reste immobile ; ds que F"' | est suprieure F"-", le cylindre se
met en mouvement et il faut appliquer une force constante pour que le mouvement soit uniforme. Par consquent, aussi longtemps que le cylindre est
immobile, la surface exerce sur le cylindre des forces dont les lments de rduction sont
F = -mg-F"
et
Par ailleurs, si le cylindre se met rouler sans glisser, on aura F'" < /zJ N \.
Remarquons que dans cet exemple, le torseur des forces exerces par la
surface est quivalent un seul vecteur F li au point B, une distance du
point A o F^R = mgd (fig. 12.25 b).
L'exprience montre que F"""1, et par consquent Mj", sont approximativement proportionnelles la raction normale :
M" = Fma\R=&\N\.
A titre d'illustration, une roue de bois sur du bois a un S de l'ordre de 0,5 mm ;
pour une roue d'acier sur de l'acier, S S= 0,05 mm, et 8 ^ 0,005 mm dans le
cas de l'acier dur, poli ; pour une roue de voiture sur l'asphalte 8 = 20 mm.
339
si/'^O
MJ <S5JA?|;
si<">=0
M^ ^v,\N\;
sw^^O M^-vJAH^
Mesure de ^
(imminence
de roulement)
F*1' = mg sin f
N = mg cos ?
M^ = Rmg sin /3
d'o
M^ = S^mg cos /S, = Rmg sin ^
et
Relation entre
B et S.
.=Rtan^
(12.65)
(a)
(b)
Fig. 12.27 volution d'un bloc (a) et d'un cylindre (b) sur un plan inclin (S = 0).
m x = Fh + mg sin a
0 = N mgco&a
(12.66)
volution temporelle
(a)
(b)
(c)
(d)
Fig. 12.28 Orbites dans le cas du glissement sur un plan inclin : (a) tan a < /z ; (b)
tan a = ^ ; (c) /^ ^ tan a > /^ ; (d) tan a > /x,.
12.5.2 Roulement sur un plan inclin
Etudions le mouvement d'un cylindre homogne pos sans vitesse initiale
sur un plan inclin (fig. 12.27) ; on supposera que la rsistance au roulement
est ngligeable.
Nous avons dj obtenu ( 11.6.1 ) les quations du mouvement du cylindre :
d
r
(Mv) = F + Mgsina
Equations
du mouvement
ii=Ug^
0 = N M g cos a
^-(Iw) = RF^
dt
avec / == MR2 pour le cylindre creux (11.24) et / = ,MR2 pour le cylindre
plein (11.27).
En liminant la force de frottement, on obtient
d
d
(MRv) = (I() + MgR sma
dt
dt
c'est--dire
Evolution temporelle
~MR
342
= (g sma) t.
(12.67)
1+
MR )
Roulement
sans glissement
= (gsma)t.
1 +-
d) = ix^Mgcosa.
La vitesse du point du solide en contact avec le plan est donne par
v.A = v + wR == esina ( l 3') t ;
V
tan a/
comme v^ reste positif pour tout t, le cylindre n'atteindra jamais un rgime de
roulement sans glissement.
12.5.3 Frottement d'un cble sur une poulie
Un cble souple (de masse ngligeable) est enroul autour d'un cylindre
immobile. Calculons les tensions T,, 7^ aux extrmits de cble quand il y a
imminence de glissement (fig. 12.29).
Roulement
avec glissement
Soit T(0) la tension de la corde en 0 (= force exerce par la partie 0' > 0 sur
la partie 0' < 0). Considrons la portion de cble entre 0 et 6 + 80 et posons
T(0 + S0) = T(0) + 8T ; dsignons par S^'), 8N(0) la force de frottement
et la raction normale sur la portion considre.
Dans le cas statique, la somme des forces agissant sur la portion de cble
doit tre nulle, d'o
Equation
de la statique
^fr _^_ y^ _^ ^ _ y^ 4. 5^ = Q
se
se
SN = IT sin + 8T sin
2
2
SF^ =-8Tcosse-.
1 dT
lim = -
se^Q SN
T d0
(12.68)
SF
y,
,
o,
= fi SN.
On obtient ainsi
1 dT
(lw
T^C-^
et, par intgration de 0^ 0^,
In=^(^-6ii)
(12.70)
e-^-o,) ^ -^ ^ ^2-0,)
T
\
(12.71)
Dans le cas o le cble glisse sur la poulie, nous obtenons de faon similaire
Glissement
T, = e^^^'T,.
(12.72)
En conclusion, le rapport des tensions aux extrmits crot exponentiellement avec l'angle de contact et ne dpend pas du rayon.
Par exemple, pour /^ = 0,5 et 0 = TT (= 1,5 tour), on a 7^ = 1127? pour
6 = 5n (= 2,5 tours), on a ^ = 25767,.
12.5.4 Roues motrices et roues porteuses
Cherchons le coefficient de frottement des pneus d'une moto ncessaire pour
obtenir une acclration maximale (fig. 12.30). Pour simplifier, nous ngligerons la masse des roues, la rsistance de l'air et la rsistance au roulement.
(a)
(b)
(12.73)
(12.74)
/B 1 ^ ^BN
si Vg = 0.
ZG^
et
^^L;^0-
(12.75)
(12.76)
Ma
G = F^+FK
0=N^^+h(F^+Fs)-N^
(12.77)
d'o
et
(12.78)
Acclration
(12.79)
\
n
f^
G =
h \~M
^^BNQ<^Fy=MaQ^^^BNy
(12.80)
Fig. 12.31 Raction normale sur la roue arrire en fonction de l'acclration pour
diffrentes gomtries : (a) f.y > ^h ; (b) ty = fi^h ; (c) ^g < p^h. La rgion
hachure est celle o il n'y a ni glissement ni perte de contact des roues sur la route.
Comme nous le voyons sur la figure 12.31, l'acclration maximale correspond No = M g (tout le poids est sur la roue arrire) et OQ = g t y l h == f i ^ g
implique
^=Uh,
a^=g^/h.
(12.82)
Limitation de
l'acclration
trajectoire
rectiligne
trajectoire
parabolique
(a)
Fig. 12.32 Billard : (a) conditions initiales ; (b) trajectoire de G.
Les forces extrieures sur la boule sont le poids et la force exerce par le plan
(on nglige les couples de rsistance au roulement et au pivotement).
Soit A = A(t) le point de la boule en contact sur le plan.
Solide indformable
Cinmatique
du solide
V^=VQ+(O/\GA.
(12.83)
(12.84)
-Lo=GA/\Ffl o Lc^jmR2)
(14.24).
(12.85)
Loi de Coulomb
Lois de frottement
Ffr=-^\N\v^
sil^O;
IT-* <i^\N\
siv^=0.
Contrainte
Equation
de liaison
ZQ = R,
d'o
VQ e^ = v^ 63 = 0.
mvQ = F f t .
(12.86)
Inconnue : F^
mv^ = y.
II nous faut rsoudre le problme en deux tapes.
(12.87)
(12.88)
F^-^mgv^
(12.89)
I ^(0)
^8
(12.90)
0=0
(12.91)
Conclusions
Le mouvement d'une sphre sur un plan horizontal n'est en gnral pas
rectiligne mais devient rectiligne et uniforme aprs un certain temps.
Les problmes faisant intervenir des frottements secs doivent tre rsolus en deux tapes : dans un premier temps, il y a glissement et F^' =
p- \ N | v^ ; puis, dans un deuxime temps, le solide roule sans glisser.
Remarque. Autre mthode
En choisissant le point de contact A pour crire le thorme du moment
cintique, nous avons
LA = 0
dt "
avec L . = L ^ + AG A mV, =
A U
u
= ^mR2) + mRe-^ A VQ
Le mouvement est
rectiligne uniforme
ds que la sphre
roule sans glisser
et de (12.83), on obtient :
v^(t) - v^O) = }[Vc(t) - i^(0)]
ce qui donne immdiatement (12.88), et (12.91) lorsque v^(t) = 0.
12.6
FORCES DE LIAISON
12.6.1 Dfinitions
Pendule et
centrifugeuse
Nous disons qu'un systme est soumis des liaisons s'il existe des contraintes, c'est--dire des conditions qui limitent les mouvements possibles du
systme (sect. 5.5, 5.6, 9.7, 10.5, 11.6).
Dans le cas du pendule, tudi au paragraphe 10.5.1, la contrainte OP \ = i
conduisait une force T, exerce par le fil sur la masse, que nous avions calcule. Nous avons galement analys ( 10.5.2) l'exemple de la centrifugeuse,
dans lequel un point se dplace sans frottement l'intrieur d'un tube tournant
vitesse constante autour d'un axe vertical (fig. 12.33). Nous avons vu que la
contrainte se traduisait nouveau par une force R perpendiculaire au tube, force
que nous avions calcule partir des quations du mouvement.
dx = dplacement
rel
Sx = dplacement
virtuel compatible
avec les liaisons
t + dt
350
(12.92)
Forces de liaison
(12.93)
Le systme est dit holonme k degrs de libert s'il peut tre dcrit par
k coordonnes gnralises {;}, telles que les [q,, ;} sont des variables
indpendantes, c'est--dire s'il n'existe aucune condition entre ces 1k
variables.
Systme matriel
holonme k degrs
de libert
Si les 2k variables [q^, q^} ne sont pas indpendantes, on dit qu'il existe
des liaisons.
On distingue deux types de liaisons.
Les liaisons unilatrales sont des liaisons dfinies par des conditions qui Liaisons unilatrales
s'introduisent - ou qui cessent - brusquement au cours du temps : particule
l'intrieur d'une enceinte, point matriel attach un fil souple, skieur sur un
tremplin ( 12.6.4).Ces liaisons s'expriment gnralement au m o y e nd'ingalits
/((?i, ..., <^, (?p ..., ^, 0 ^ 0.
(12.94)
Les liaisons bilatrales sont des liaisons qui persistent au cours du temps ;
elles s'expriment par des fonctions, appeles quations de liaison, de la forme
/^i, ..., q^ <?i, ..., <^, t) =0,
v=\,...,m.
Liaisons bilatrales
(12.95)
Si les 2k variables [q^, q^} sont soumises des liaisons bilatrales, on pourra
chercher s'il existe (k m) nouvelles coordonnes {17') telles que le systme
soit holonme (k m) degrs de libert.
Le cas le plus simple est celui o l'quation de liaison (12.93) ne dpend pas
des variables {;}, soit
/^(,, ..., ^, t)=0.
(12.96)
et
x2+y2+z.2 =l2.
Au contraire, en choisissant les coordonnes polaires dans le plan du mouvement, il suffira d'une seule coordonne 0 et {0, 0} sont des variables
indpendantes : le systme est holonme 1 degr de libert.
Liaisons holonmes
Pendule plan
z - ^ x 2 + y2 tan a = 0
et
y - x tm(f2t) = 0.
Au contraire, en choisissant les coordonnes sphriques, il suffit d'une coordonne r et {r, r] sont des variables indpendantes : le systme est holonme
1 degr de libert.
Remarquons que l'quation de liaison (12.96) peut s'crire sous la forme
E^^o.
De faon gnrale, on introduit l'hypothse que toutes les liaisons bilatrales s'expriment au moyen d'quations de liaison de la forme
k
quations de liaison
v=
^' m
(12.98)
(12.99)
Dplacement rel
Q^(a)
Q
^'
(12.100)
ot
Une liaison bilatrale de la forme (12.98) est dite intgrable si elle peut
s'crire sous la forme d'une liaison holonme
F<">(<?1, ..., ^, t) = C
(12.101)
Forces de liaison
Une condition ncessaire et suffisante pour que la liaison (12.98) soit intgrable est que pour tout triplet (i, m, n) C {0, 1, .... k], on ait
0 o
^"(E-^
et o Y^~ signifie somme sur toutes les permutations cycliques des indices
(imn).
Les liaisons non intgrables sont appeles liaisons non holonmes. Dans
ce cas, la dimension de l'espace des vitesses est strictement infrieure la
dimension de l'espace de configuration.
Liaisons non
holonmes
Liaisons
indpendantes
du
^P'
a=l,..., N
/^p ...,q,)=C(v)
v=,...,m
Liaisons
dpendantes
du temps
Dplacement virtuel
a = 1, ..., N
(12.102)
^/^(q, t) Sq, =0
v== 1, ..., m
(12.103)
i=!
Centrifugeuse
Le pendule plan discut plus haut est un systme holonme liaisons indpendantes du temps.
Dans l'exemple de la centrifugeuse on a un systme holonme 1 degr de
libert, mais liaisons dpendantes du temps car
x = r sina cos!2t
y = r sincr sinQt
z, = r cosa.
Dans ce cas, les dplacements virtuels compatibles l'instant t sont de la forme
Dplacement virtuel
9x
Sx = 8r = Sre,(t)
9r
avec
Sr e K
dx = v(t) dt = dre^t) + dt Qr s i n a e ( t )
(fig. 12.33).
Forces de liaison
Les liaisons sont dites parfaites si elles satisfont la condition des travaux
virtuels suivante :
VR^
. Sx^ = 0
'
(12.104)
condition des
travaux virtuels
^^2
Molcule diatomique
(= constante).
(RW+Rm).Sx(\)+Rmb=0
pour toute perpendiculaire (x^ x^) et pour tout Ar*0, ce qui implique
R^+R^=0
et R^'^^-x^).
Solide
R-8x=0,
M^ - a < P = 0
(12.105)
on l o n es
.
travaux' virtuels
^
le torseur des forces
intrieures est nul
355
pour toute translation Sx et toute rotation 8<P compatibles avec les liaisons
l'instant t. Ces conditions impliquent/? = 0 etM^ = 0, ce qui exprime le fait
que, pour un solide, le torseur des forces intrieur est nul.
Dans le cas d'un solide en translation sur une surface, la liaison sera parfaite
si R est perpendiculaire la surface, c'est--dire s'il n'y a pas de frottement.
Dans le cas d'un solide en rotation autour d'un axe, la liaison sera parfaite si le
moment des forces de liaison est perpendiculaire l'axe, c'est--dire s'il n'y a
pas de frottement.
Frottement
Fil souple
/^y//y///^'y////y
i S
a, s; x, < fc,
. = xtana, si x < 0
1= 1, 2, 3
z ^ h x tan f i , si x > 0
(-p X ^ , X y , X ^ , X ^ , X-,)
(x, z, x , i)
p^"
^l
P
Liaisons unilatrales
Liaison
tat
f-X
^f)
/w^y/y/^w^^y/M'
y^? + ^ + x} - L ^ o
(Xp X^, X ^ , Xp X^, X^)
Pendule
<\
\\
,<1>V
Grand huit
^> '"' -,
'
iy p
^x\ + xj + x} - L = 0
:\
Liaisons bilatrales
Liaison
f(x,,x^x^=0
X y tan ff ^x\ + x^ =0
(s, s)
( p , (p, p , <p)
Ressort excit
Centrif ugeuse
3
, o
c :)
--2
l r :
'-{
P 9 - Xp
^:0
Liaisons holonmes
dpendantes du
temps
^0
Liaison
X y = 0 ; x^ - x i tan ait = 0
XQ ECOSWt = 0
tats
(P, P)
( X p , Xp)
Patin glace
.1
y^
B
^\
> ^ /
\\B
L^..
A
\L*-x
;
^ ^ ^ /-Sk."^
(a)
Liaison
,'<,
(c)
(b)
A a un mouvement
ZQ = R VQ= la /\AG
'G/
donn
ai = ifie^ +0cos(pe^+
Liaisons non
holonmes
IAB
+0 s'm(fie^
soiti-o = Rs'mfi
Yo = 0Rcos(p
tat
(-1, y , z)
^0
VQ, f f , XQ. )
Fig. 12.37 Liaisons bilatrales, non holonmes, dpendantes (a) et indpendantes (b)
et (c) du temps.
12.6.5
Systme holonme
deux degrs
de libert
WAS
Fig. 12.38 Centrifugeuse.
Rfrentiel : laboratoire.
Forces extrieures : poids et forces de liaison (exerces par la droite).
Forces intrieures : F^9, F"^.
Liaisons :
ZA = ZB = '
(12.106)
VA = Vs = Q-
Absence de frottement :
(12.107)
^A f! = ^B ^1 - -
quations du mouvement :
im^^=m^+R^+FB^A
(12.108)
\m^=myg+Ry-FS^^.
Introduisons le^ vecteur^ XQ et x, o
X
G=-^(mAXA+mBXB^
l : = : r A-'B
= '"A + '"8-
(12.109)
m
"B n
'"A n
A'^"^
84
E'B->A
(12.110)
"^
ou
11 =
m.m
m^+my
(12.111)
Forces de liaison
Le systme est holonme deux degrs de libert et les liaisons sont dpendantes du temps.
Nous choisissons les variables RQ = XQ\etp= x \. En tenant compte des
liaisons (12.106), (12.107) et de l'expression de \a force FB^A, on obtient, en
projetant (12.110) sur l'axe f p
M(py - Q2?^ = 0
=^PG
(k
\^
kl
P = ,
^
u
-^\pJ.
)\ k-^y
(12.112)
2
sisi k =
=/x^
/x^.
.
p(t)=r +(pQ-f.')coswt
tat li
1. Si ^ < - : [
/A
Dissociation
Dissociation
12.7
Tensions internes
Fig. 12.39 Systme : le tablier du pont. Les forces extrieures sont les forces gravifiques et celles exerces par les cbles.
Pour dfinir les tensions au point P, on introduit un systme d'axes cartsiens Pe^e^e^ et on coupe le solide en deux parties par le plan passant par
P, perpendiculairement l'axe 1 (fig. 12.40). La surface telle que e, est dirig
vers l'extrieur est appele surface positive dans la direction e^ et l'autre, surface ngative.
Surface positive
selon l'axe 1
L Surface ngative
selon l'axe 1
Fig. 12.40 Surface positive et ngative selon l'axe 1.
Fig. 12.41 Force AF exerce par la partie II sur l'lment de surface .45.
360
4F0' = ^AF^e,
0-,, =!,
"
AS^
4F'"
2
O,,
\ = - ,
AS^
AF^
3
CT|,
13 = - ,
AS^
(12.114)
dont la dimension est celle d'une force par unit de surface, c'est--dire d'une
tension. Si l'on rpte cette construction en prenant la direction 2, on obtient
trois nombres cr^, a^, Oy,, et en prenant la direction 3 on obtient trois autres
nombres cr-p CT^, 033.
Le tenseur des tensions au point P est la matrice 3 x 3 dfinie par
AF^
(12.115)
o/lF^ est la force exerce par le reste du solide sur l'lment de surface
perpendiculaire e,., d'aire AS^, contenant P.
En conclusion, le tenseur des tensions au point P, permet d'exprimer la force
exerce sur la surface AS^ perpendiculaire e;, sous la forme
3
^=
=Z^
Y ^' J ' - ' ''-J
AF^
^^(P)AS,e^.
(12.116)
(12.117)
avec
45=^45'^.
(12.118)
361
AF=a(P)-AS.
d'o o^ = o"^.
AI-'^^ = ( T ^ < ; | ( / ;
AF
Considrons maintenant un petit lment de volume ayant une surface perpendiculaire n (fig. 12.43). Nous avons
4S = ^(a-j^- a^e^) A (i^j a^ey) = ^(a^a-^e^ + a^a^e^ + a^e^).
(Il faut prendre le signe ngatif car les surfaces selon c; sont ngatives. Nous
avons nglig les forces proportionnelles au volume car A V / A S tend vers zro
lorsque AV tend vers zro.) Nous obtenons ainsi, en utilisant (12.116) et la
symtrie cr; = o-.;,
4F =ff(P) -AS
4F h
-,
AS
.
o
.
. .
4S=Zi5'n,
est un scalaire et, par consquent, la matrice symtrique cr; est un tenseur
(Appendice B). Nous avons tabli ces proprits partir des lois de la statique ;
si le solide est en mouvement, ces proprits sont consquences des quations
du mouvement carp et Lp sont proportionnels au volume.
12.7.3 Observations exprimentales et loi de Hooke
Le concept de solide introduit la section 8.1 est une idalisation, trs
utile en mcanique, qui est souvent une approximation suffisante. Cependant,
un solide rel est un systme compos d'atomes maintenus dans une certaine
configuration (moyenne) grce aux interactions interatomiques; sous l'effet
de forces extrieures, la position des atomes se modifie et le solide subit une
dformation. Effectuons les expriences suivantes et observons les rsultats.
Exprience 1. Traction
(a) Dformation
rversible d'un
lastique
Fig. 12.44 Exprience de traction : (a) un lastique ; (b) un ressort : les courbes
successives sont obtenues en diminuant la force partir des points A, B, C.
Exprience 2. Flchissement
On mesure le flchissement h d'une lame mtallique en fonction de la force
applique F (fig. 12.45).
(b) Dformation
irrversible d'un
ressort
^F
Fig. 12.47 Torsion.
HOOKE Robert
Astronome anglais
1635-1703
364
t+Si
rgion
lastique
rgion
plastique
SW
rupture
Nous voyons que dans une premire partie la loi de Hooke est bien vrifie.
Nous observons par ailleurs que pour des tensions infrieures une certaine
valeur critique, le solide reprend sa forme initiale lorsque la tension est supprime ; dans ce cas, la transformation est rversible et de telles dformations sont
dites lastiques. Pour des tensions suprieures, il apparat une dformation permanente lorsque la tension est supprime et la dformation est dite plastique.
De plus, nous constatons que mme dans le domaine lastique, il apparat un
temps de retard : immdiatement aprs l'application de la tension, le solide subit une premire dformation, mais il n'atteint la dformation finale qu'aprs
un temps assez long.
Un phnomne intressant se manifeste lorsque l'on applique une tension
priodique de moyenne cr^ ; on observe en effet que la rupture apparat pour
une valeur a^ beaucoup plus faible que la tension de rupture dans le cas
statique : c'est le phnomne de fatigue. Nous observons aussi que lorsque la
tension qui cause la rupture a t applique lentement, la surface de fracture est
irrgulire. Au contraire, dans le cas de rupture due une tension priodique,
une partie de la surface de rupture est lisse, le reste tant comme dans le cas
statique trs irrgulier. On peut ainsi admettre que dans le cas priodique et
juste avant rupture, seule une partie de la surface contribue au support de la
charge.
12.7.5
Traction
Dformation
plastique
Fatigue
-a
et
SR
(12.120)
-a
E
~~R
Si
(12.121)
~R ~ ~ ~I'
N m- 2 = Pa
Al (99,5)
Acier
Cuivre
Verre
Plomb
Bois
Nylon
7,06-10'
21,5-K) 10
12,98-10'
6.10'
1,61.10l 0
l2.10'
0 , 3 . 10'
0,345
0,283
0,343
0,3
0,44
Limite
d'lasticit
Mm-2
Charge de rupture
Nm-2
2580-10 7
3 12.107
4 15.107
40 150.107
1040.107
0,4 1.107
1 2.10 7
11 l3.10
12.7.6 Compression
Considrons un solide soumis une pression p hydrostatique uniforme
p = \ A F \ / A S = -o- > 0.
oL
mm.
(12.122)
Coefficient de
.,... ,
compressibilite : x
(12.123)
(a)
(b)
Module de
cisaillement : G
Comte Louis
DE LAGRANGE
Astronome et
mathmaticien franais
(1736-1813)
Ax = PQ, \ Ax \ 1
(12.126)
368
(a)
(b)
(12.127)
^=^+D^=+e^
(12.128)
R = | Q;3
^-Q'2
-a,
0
"i
a, \
-"i
0 /
Rotation
^ = ^E^^
si
\^ L
c2-129)
e^ = .
(12.130)
Allongement
369
Pour i' -^ j :
(12.131)
^ = 2^
-^=^=^^
(12132)
(12.133)
Dilatation
Compression
Cisaillement pur
Le terme ^ (Tr C.)Ax reprsente une dformation isotrope : c'est une dilatation
si Tr > 0, une compression si Tr < 0. Le terme (o)zlx reprsente une
dformation sans variation de volume (car Tr ^^ = 0) : c'est un cisaillement
pur. En conclusion, nous avons le rsultat suivant.
Thorme de Helmoltz (1858)
Physicien et
physiologiste allemand
(1821-1894)
Traction
0\
0
^
e ^ 3i ^y f |o \ o\=^
1 y
\0
1;
^H^r
l "
Forces tangentielles
\o o o]
d'o
/ 0
R = | -^y
0
\y
0
0
0\
0
0/
et
/0
^y
\ 0
^y
0
0
0\
0
0./
P"~~~^iu/
P -'-., ^/ ^J '
( 12.134)
Coefficients de Lam
(12.135)
et
Tr a = (2^* + 3)Tr
En appliquant la loi de Hooke ( 12.7.5) un paralllpipde de cts
parallles ^p on a
Sf.,
a,
1+ v
^-^=i-^ ^=-E-^--^0
d'o
CT, = ,, + Tr a = ei + (2^ + 3)Tr .
1+V
1+V
1 +V
l +V
et
^(1^-2^-
(12 136)
(12.137)
(12.138)
12.7.14 Conclusion
Les constantes lastiques et v caractrisent entirement le comportement
lastique d'un solide homogne et isotrope. Elles dpendent de la temprature
et de la manire dont s'effectue la dformation (isotherme, adiabatique), mais
elles ne dpendent pas de la forme du solide tudi.
12.8 PROBLMES
Swiss mtro
12.8.1 Un tunnel rectiligne est creus entre deux villes. Calculer le temps
mis par un corps pour aller d'une ville l'autre, sous l'action du seul champ
de gravitation :
Notre Galaxie
Atome d'hydrogne
Sparation
isotopique
H,
mm i
f
30cm 1
D2+
OBo
ouverture
Fig. 12.54
12.8.5 Trouver l'volution d'une particule de masse m, charge q, se dplaant sur un cercle de rayon R sous l'action du champ lectrique oscillant
E = EQ sin y t y o Ey et y sont des constantes. Montrer que la grandeur
Champ lectrique
<?'n 1
p=+--cosyt
mR y
est une intgrale premire ; dans quels cas le mouvement est-il priodique ?
12.8.6 Donner une analyse qualitative du mouvement d'un lectron en
prsence du champ magntique cr par un courant ( 12.2.3) dans le cas o
C 7^ 0. Montrer qu'il existe un mouvement hlicodal.
Champ magntique
373
Bateau
Largage des
premiers secours
^C,-^).
\
3WD/
Balle de fusil
12.8.9 Une balle de fusil a une vitesse initiale de 430 m/s ; quelle est la
vitesse de la balle lorsqu'elle atteint une cible situe 300 m ? On prendra
F^ = -^v avec = 1 10-6 N m~2 s2 et m = 5 g.
Parachutiste
12.8.10 Un parachutiste pesant 80 kg, en chute libre, est soumis une force
de frottement Fh = i^i. Trouver et le coefficient C^ sachant que la
vitesse maximale qu'il est possible d'atteindre est 190 km/h (5 = 0,7 m2). Le
parachutiste saute d'un hlicoptre immobile et dcide d'ouvrir son parachute
aprs 1000 m de chute. Calculer le temps de chute et la vitesse atteinte.
Galile
12.8.11 En admettant que Galile ait lch deux sphres de mme rayon
R = 10 cm, l'une en bois, l'autre en fer, depuis la tour de Pis, une hauteur
de 45 m, quelle aurait t la diffrence des temps de chute ?
p.^ = 1 , 3 km/m 3 ;
p^ = 8 103 km/m 3 .
Acclration d'une
voiture
Looping
12.8.13 Un motocycliste dans une foire dsire effectuer une boucle verticale
de 2 m de rayon vitesse constante (looping). Calculer la vitesse minimale
ncessaire sachant que /^ = 1. Quelle est la vitesse minimale ncessaire au
bas de la boucle pour effectuer le looping en roue libre (= sans moteur) ?
(sin 0 cos 0 = Vl sm(0 Tr/4)).
Acclration d'une
moto
374
12.8.14
Puissance : 58 CV = 43 kW
Vitesse maximale : 210 km/h
Problmes
Empattement : 1460 mm
Poids : 188 kg + 201 + conducteur = 280 kg
Centre de masse (fig. 12.30) : ^ ^ ^ h = 70 cm
Coefficient de frottement : /^ =0,8
Calculer la raction normale sur la roue arrire et l'acclration maximale.
12.8.15 Calculer l'acclration de freinage maximale pour la moto du problme prcdent si l'on freine :
Dmarrage d'une
voiture
1. bloques ;
2. libres.
(^ = 0,8; S , / R = 0,04).
12.8.17
Calculer la force minimale pour faire monter la caisse du problme 4.10.11 sachant que le coefficient de frottement de la caisse sur le plan
inclin est /^. Entre quelles hauteurs peut-on placer la corde ?
Centrifugeuse
12.8.19 On pose une sphre homogne (masse m, rayon R) sur un tapis roulant se dplaant la vitesse u. Trouver l'volution (coefficients de frottement
/z^. et /^ ). Calculer le temps ty partir duquel le mouvement devient uniforme,
et calculer les vitesses finales (i/01 = 0; c/01 = 0).
Tapis roulant
Bowling
12.8.21
Un cylindre homogne de rayon R = 50 mm est pos sur un plan
faisant un angle 0 avec l'horizontale. On demande pour quels angles 0 :
CHAPITRE 13
Les quations dcrivant l'volution temporelle sont en gnral trs difficiles rsoudre et dans bien des problmes il est prfrable de commencer
par chercher des constantes du mouvement. Nous avons dj vu que pour les
systmes isols, la quantit de mouvement et le moment cintique sont des
constantes du mouvement. Dans ce chapitre, nous trouverons une nouvelle
constante du mouvement, l'nergie, grandeur fondamentale associe l'homognit du temps. Pour ce faire, nous devons d'abord dfinir les notions de
puissance et de travail.
Aprs avoir montr l'aspect tout fait gnral du thorme de l'nergie
cintique, nous verrons par contre que l'nergie mcanique n'est conserve que
dans des systmes conservatifs, c'est--dire des systmes o toutes les forces
internes et externes sont conservatives : ce concept est donc une notion cl de
ce chapitre.
13.1
PUISSANCE ET TRAVAIL
13.1.1 Dfinitions
Considrons une force F dont le point d'application x se dplace au cours
du temps, c'est--dire F = F ( t ) etx = x(t) (fig. 13.1).
- fit,"
Puissance
(13.1)
Travail
Unit
Extensivit
(13.2)
(13.3)
(13.4)
378
JK.
F(x) dx.
(13.5)
~^
lim ^F(x,)-x,= [
Sx\^o~-^
J y,
F(x) dx.
(a)
(b)
Fig. 13.2 (a) Travail de F(x) le long de S< ; (b) A W.^ ^ AWy : le travail dpend du
2
chemin parcouru.
'
(13.6)
(13.7)
Par contre, pour des chemins ^ , et i<^ diffrents (fig. 13.2 b), nous avons
en gnral AW,^ (x,, x^) i- AW,^ (x,, -c,-) et (fig. 13.3 c)
AWy (x.x..)+AW,. ( X f , x.) / 0.
Le travail d'une
force sur un chemin
ferm peut tre
diffrent de zro
379
Fig. 13.3 Travail d'une force : (a) proprit (13.6) ; (b) proprit (13.7) ; (c) AWy +
AW.^^0.
Force centrale
o x==OF==r^,
Forces de liaison
passives
Une force est dite passive si elle ne fournit aucun travail au cours de l'volution ; elle est dite active dans le cas contraire.
Par exemple, la force magntique qv A B, toujours perpendiculaire la
vitesse v, est passive. De mme, la raction normale (force de liaison) exerce
par une surface immobile sur un solide est toujours perpendiculaire la vitesse ;
cette force est donc passive.
D'une manire gnrale, si les liaisons sont fwlonmes, indpendantes
du temps et parfaites (sect 12.6), alors le travail des forces de liaison est
nul pour toute volution.
En effet, pour de telles liaisons, tout dplacement rel infinitsimal est un
dplacement virtuel compatible et par dfinition ( 12.103) le travail lmentaire
est nul.
Le cas du roulement sans glissement est particulirement intressant. La
force de frottement sec est passive, car la vitesse du point d'application est
nulle ; la force de frottement s'identifie alors une force de liaison que l'on
peut dterminer par les quations du mouvement. Par contre, dans le cas du
glissement, cette force de frottement sec est active : ce n'est plus une force de
liaison, on doit la considrer comme une force applique.
Forces de liaison
actives
380
Lorsque les liaisons dpendent du temps, les forces de liaison sont actives
( 12.6.3).
AW =
[x,
=F
F v ddtt =F
Jl
dx = A (F x) .
(13.8)
Jx
Force constante
(13.9)
F dx = 0
car
F -L dx sur ^ ,
/K ,(x,,x,)
par contre,
f
Jr^(x,,x.}
F d x = f -Ardr+0+0=A\nRr- ^ 0.
JR
-Ci = (R, 0)
-A = (r, 0)
XQ=(r^)
X{=(R.^)
Fig. 13.4 Travail de la force F = --.rie long des chemins i<i et S<^.
dU(r)
dr
Force centrale
Ainsi
AW = f
F(r)e,dx= J
F(r)dr=
Jr,
=-[U(rf)-U(r,)]=-AU
(13.10)
Force centrale
conservative
(13.11)
Force de frottement
visqueux
(13.12)
volution quasi
statique
382
i^ = max,^, ^ | v(t) \
Energie cintique
Ordres de grandeur
Puissance pour monter 1 tage en 10 secondes
Voiture
Centrale solaire
Centrale nuclaire
Centrale hydrolectrique (Tarbela, Pakistan)
Combustion du charbon
Travail d'extraction de l'lectron
d'un atome d'hydrogne
Travail d'extraction d'un nuclon du noyau
Fission de l'uranium
~200W
20-220 kW
2-10MW
1000 M W = 1GW
5000MW=5GW
4 eV (par molcule)
: 13,6eV
:8MeV
; 200 Me V (par atome)
'
rv
'
Fig. 13.5 Dcomposition des forces appliques sur un systme matriel (m^; a =
1, ..., A') en forces intrieures et forces extrieures.
En mcanique newtonienne, pour chaque point matriel nous avons :
r
Of
dt
avec
f X1l1 i
int
^ yB"''
-I- fF"
l-tf
p^ = m^
e ! J^ M^...t/>-,\
/'-tC
(2
loi de Newton)
383
soit
d
{{m^} = P^ + P'^.
(13.13)
extrieures et
intrieures
Point matriel
(13.14)
^-a-C'+C'-
(13.15)
('E2m.vl^=pat+pmt
\ a
(13-!6)
pext^^^exl
pint^^^nt
^^
sont les puissances dveloppes par toutes les forces extrieures et toutes les
forces intrieures au systme.
Systme matriel
L'nergie cintique d'un systme matriel est la grandeur positive, extensive, dfinie dans le cas discret par
^EK*^
a=l
(13-18)
(13.19)
nergie cintique
dt
T = P6"' + P"
(13.20)
(13.21)
Moment cintique
A=EAP"A?w(^+re)=
a
=(^^AP^A^+^=
\ a
Les nergies cintiques values dans ^ et ^/8 sont relies par la relation
T=^Mv^+p'-v^+T'.
nergie cintique
(13.22)
(13.23)
..(P.)
En effet, de la dfinition de T et de la condition Ve
= fg, on tire
T
= "E, ^A = ]C ^ (^ + ^e)2 =
cr
a
=E^X2+fEWX^^e+^=
a
\a
= T'+p'-v^+^Mv^.
(13.24)
Forces conservatives
(13.25)
Par exemple, il dcoule des quations ( 13.8) et ( 13.10) qu'une force constante,
ainsi que les forces centrales ne dpendant que de r ( 13.1.3), sont des forces
conservatives.
Proprits
Les conditions suivantes sont toutes quivalentes (ncessaires et suffisantes pour que la force soit conservative).
1. Le travail de F(x) ne dpend que des extrmits x-^ et X f et non du
chemin parcouru (13.25).
2. Le travail de F est nul le long de toute courbe ferme, ce que l'on crit
(f>F-dx=0.
(13.26)
5 conditions
ncessaires et
(13 27)
AW=-AU.
suffisantes pour
qu'une force soit
conservative
4. Il existe une fonction U = U(x) telle que F^(x) = . On crit
3x.
alors
(13.28)
F = -gradU
etgradU est appel gradient de U.
/a^_^
a^_^
Sx.
3x;
=0
i, j = 1, 2, 3
ou
rotF = 0
(13.29)
;)^
il.r,
()F|
;).r,
a F,
,).(|
,IF^
\;l.t,
=rotF
3 F,
;l.r,/
Cette dernire relation (13.29) est importante car elle permet de vrifier
directement si un champ de force est conservatifounon (irrotationnel ou non).
En outre, rotF = 0 peut galement s'exprimer dans d'autres systmes de
coordonnes (cf. ouvrages d'analyse vectorielle).
DMONSTRATION
(13.30)
F^ d X j = - ^U(x + se ^ - U(x)\
et par consquent
1
9U
\im-AW^(x,y)=FJ =.
.'^o s
9x.
4 4==^ 5 La condition 4,
8U
F = ,
3^.
implique
a F^ -F,=
a
o.
Sx; ' Qx.
Pour la rciproque le lecteur est renvoy un ouvrage d'analyse vectorielle.
13.3.2 Potentiel
Potentiel
dt
9U
F^ ; == -" implique
DMONSTRATION.
d'o
F == gradU
avec
U == ^^ U^
a
et
3U dx,
P=F-v=-Y
L
. Sx:
x , dt
-^
Y OU UX,
Extensivit
(13.31)
ou
P=U
dU
dt
Force conservative et
puissance
dt
dt
(13.32)
ou
n(nc) ^ r-(nc)
ax
(13.33)
" dt
est la puissance dveloppe par les forces autres que les forces conservatives
F... Nous avons ainsi
-,
dt ^W-"
Energie potentielle
(ne)
(13.34)
(13.35)
nergie mcanique
(13.36)
(13.37)
et l'on crira
E^^x, v) =T(v)+ U(x).
L'quation (13.34) conduit alors aux rsultats suivants.
390
(13.38)
dt
Cas gnral
(13.39)
(13.40)
Forces conservatives
(13.41)
(13.42)
et
AE'^^O.
13.4.2 Remarques
La diffrence d'nergie potentielle entre les positionsx,, etx est parfois
dfinie par le travail qu'il faut fournir au point matriel pour le dplacer
Autre dfinition de
l'nergie potentielle
391
X;
Xf
Les grandeurs nergie potentielle et nergie mcanique sont des scalaires qui
ne dpendent que de l'tat du point matriel (x, v). Prcdemment ( 13.3.2),
nous avons introduit les potentiels U^ comme des grandeurs associes des
forces extrieures au systme. Or, en passant l'expression ^ Uy du membre
de droite ( 13.32) au membre de gauche ( 13.34), on a transform une proprit
de l'extrieur en une proprit du point matriel. Ainsi, les thormes cidessus conduisent considrer l'nergie potentielle et l'nergie mcanique
comme des grandeurs physiques associes au point matriel en prsence des
forces conservatives [F\ = -gradUy}. Remarquons en outre que la variation
de l'nergie potentielle du point matriel est l'oppos du travail effectu par les
forces conservatives [F^}.
Dans la partie cinmatique (chap. 6), nous avons introduit une constante
du mouvement G(x, v) consquence du lemme fondamental. Pour un point
matriel, cette constante correspond ainsi l'nergie mcanique divise par la
masse.
Puissance dissipe
392
Tableau 13.7
Pesanteur
Champ lectrique constant
Champ lectrique E = grad<P(x, t )
Force lastique
Force
mg
qE
qE(x, t )
-k(\x -i)e,
Mm
-G ^x
Force lectrique
13.5
Qq^
47re()|x| 3
Energie potentielle
-mg x
-qE X
q'P(x, t )
{k(\x\-i)2
/~' Mm
"\x\
1
4 f f g \X
F/.) = F T(s)
(13.43)
F,,(.) = F - n ( ' i ) ,
(13.44)
(13.45)
Constante du
mouvement
f ( x ) = -U'(x),
(13.46)
est conserve (c'est galement l'expression du lemme fondamental). On commence par tudier les diffrents mouvements possibles en appliquant l'analyse
qualitative du chapitre 7. On peut ensuite essayer d'intgrer l'quation
v ==
dx
dt
== / " (E - U(x))
V m
(13.47)
(13.48)
(a)
(b)
(c)
Fig. 13.8 Mouvement d'un point matriel pesant : (a) sur une courbe ; (b) sur une
surface quelconque ; (c) sur une surface de rvolution d'axe parallle si g.
Systme intgrable
394
(s = abscisse curviligne)
Pour illustrer le mouvement d'un point matriel sur une surface, analysons
le mouvement d'un point sur la surface de rvolution d'axe parallle g,
d'quation (en coordonnes cylindriques) :
z=-
A
^
Illustration
(13.49)
(= este)
(13.50)
et
E(x,v)=^m(p2+p2(p2+z2)+mgz=E
(= este)
(13.51)
(13.52)
on obtient
9 , 9 \
,7
a-A \ .y
LA
2
m
E
1
^^+-^)P
+28-.
V
p^-}
2mp
p"
( 13 - 53 )
w^--"^'-
(13 54)
C3.55)
Constantes du
mouvement
Plusieurs cas
considrer
avec
E = U^(p)
p=0.
Nous pouvons ainsi esquisser l'allure qualitative des orbites, en distinguant les
diffrents cas 0 < a < 2, a = 2, et cr > 2.
CasI
Si 0 < a < 2 (fig. 13.9), le mouvement du point est tel que p ~^ p""" o
p""" > 0 est solution de U^p'"1") = E.
Fig. 13.9 Allure qualitative des orbites pour L fix et 0 < a < 2.
Pour L fix, la valeur minimale de E, soit Ey = min U (p), correspond au
mouvement circulaire uniforme :
dU ea
" =0
dp
entrane
,
m2sA
p^~2 = a |-,
1
L
et de ( 13.50)
a+2 - ^0-
(13.56)
0 <a < 2
Pour EQ < E < 0, le mouvement est tel que p oscille entre p^ et p^^
et, par consquent, de (13.49) z oscille entre z^ et z^^ : c'est un tat li.
Au contraire, pour E > 0, la particule part l'infini (p f oo et z f 0) :
c'est un tat de diffusion.
Cas II
Si o- = 2 (fig. 13.10), U,t.,(p) = ,^ (L2 - 2m2 g A)
(b)
(c)
2
Fig. 13.10 Allure qualitative des orbites pour a = 1 : (a) L < 2m gA ; (b) L 2 =
2m2 g A ;(c) L2 > 2m2 g A.
2A V
2mA '
^^---V2w25A-L2,
pm '
d'o
^.-g
Im-gA,
( 13 - 57 )
soit la particule part l'infini, soit elle tombe au fond du puits. Dans ce
dernier cas on a pour p > 0
P = --
et
z == -,
=2
a =2
2 , / ^ ~ .- /^ --
P=i / - ^ e f f ^ ) = ^/^T
aA \
z ^ ^/2^A p"^
a >2
V A a^
d'o
.+-
z ^-^.
398
Mouvement central
x=OP=re,.
F(r) = - .
dr
(13.58)
Thorme
II existe deux constantes du mouvement associes l'volution d'un point
matriel soumis une force centrale conservative de centre 0 '. le moment
cintique LQ == x A mv et l'nergie
mcanique
r\x\
E(x, v)=^mv1+U(x)
U(x)=-
Jp
drF(r)=U(r)
(13.59)
et p est un nombre arbitrairement choisi. (En gnral on prendra p = 0
ou p = oo.)
(=mr^o)
J
W-4^- +U(r)=E
m/-
(13.60)
(={mvlo+U(XQ)).
(13.61)
Mouvement central
conservatif
^-^w
est le potentiel effectif.
L'quation (13.61) s'crit alors
\mr'1 + U^.(r) = E.
(13.63)
Evolution et trajectoire
Mthode de
rsolution
Pour tudier l'volution d'un point matriel soumis une force centrale conservative, on procde comme dans l'exemple du paragraphe prcdent. Ayant
choisi une valeur Ly, on commence par une analyse qualitative du mouvement
dfini par ( 13.63). On essaie ensuite d'intgrer analytiquement ou numriquement (13.63) p o u robtenirf= t(r) puis, en inversant, r = r(t) ; et enfin 0(t)
par intgration de (13.60) :
de
dr
~dt
~dt
mr
(13.64)
d'o
(13.65)
(13.66)
Finalement, l'quation de la trajectoire s'obtient partir de
d0
d6 dt _ 0
~dr
dt dr
(13.67)
I1. (E - U^
d'o
/i r
0-Oo=LQ
(13.68)
Jr
rUZm (E - U^.(r))
dt
AT = AW^ + AW^ ;
RM
= pext(c) _^int(c)
(13.69)
(13.70)
Forces extrieures
/ N
p^w =--[Yu
dt \z-^ a
\ff=l
(13.71)
(13.72)
nergie potentielle
extrieure
Forces intrieures
Considrons ensuite la contribution /""'^ des forces intrieures conservatives. Nous supposons que ces forces sont centrales conservatives, c'est--dire
que la force Ffi~*a exerce par/? sur a est parallle bx = x^ - X n , et ne dpend
que de r = x\,
F^(x)=-(dU^(r)Y-=-Fa^
\dr '
J r
(13.73)
,,
(13.74)
ou
Potentiel
d-interaction
, ,
, ,
,, ,
\
^=u^=u^-x^
(13.75)
^(x) = -G-
47reQ
(13.76)
-c |
UafS^'
g (x) = l"^
\k ( | x | - C y )
(13.77)
'd
\dr
^(r))^
Par consquent
(13.78)
^^E E^"-^
=1
1
V/B
4L E^^+E^^
z
a=\ [fl^a
=-2EE^^^-^) =
a=\ fS^a
(1
"dt
E u^x.-x^\
a^fS^N
I
^(^-^)
nergie potentielle
d'interaction
(13.79)
lsSa<pS;V
(13.80)
d'o
d
- (T + U"1 + U1"1} = P^
dt '
'
nergie mcanique
(13.81)
(13.82)
^+Z^+ E
a=\
l^oKp-^N
Au
^=o
(13.84)
En lchant le pendule de Wilberforce (fig. 13.12) sans vitesse initiale, on observe que l'nergie potentielle gravifique se transforme en nergie potentielle
lastique et en nergie cintique ; par ailleurs, l'nergie cintique se transforme
priodiquement en nergie cintique de translation (le systme oscille verticalement sans rotation), puis en nergie cintique de rotation (les oscillations
verticales cessent et le pendule oscille autour de l'axe du ressort).
k = constante du ressort ;
C = constante de torsion ;
= constante de couplage.
13.6.3 Conclusions
L'nergie mcanique apparat comme une somme de diverses formes d'nergie. Au cours de l'volution, il y a transformation d'une forme d'nergie en
une autre, mais, si toutes les forces actives sont conservatives, l'nergie totale
est conserve. Par contre, la prsence de forces de frottement (intrieures ou
extrieures) conduit une diminution de l'nergie mcanique : on parle de dissipation de l'nergie mcanique.
404
^--^^'
-'-^
que pour toute solution {-'(?), Pa(t)\ de conditions initiales [x^, p^} les
fonctions \x'^(t) ==x^(t t^), p'y(t) =Py(t - ?i)} sont les solutions de ces
quations associes aux conditions initiales {->"^(f|) =x^\ p'y(t\) =P^)\
l'instant r,.
En effet, nous avons^(r) =p,(t - f,) == m^x^t - ?,) = m^x'^ et
d ,
d
^(0=^-^
=-grad,u([x^t -t,)\)=
=-grad,U^x'^t)}).
Par consquent
^=^
et
^=-^u
13.7
v\
Q^CTOTBgiroggatH
| '"
Homognit du
temps
(13.85)
Choc mou
(13.86)
OT| 4- m^
Choc lastique
et
, __ 2)
v^ ^ Vi.
w, + m^
Choc inlastique
(13.88)
m.
2U \
v =
i+,/i-l
Kw, +m^ y
y
iiv^
En conclusion, la vitesse vm reprsente une vitesse seuil pour qu'il y ait
collision inlastique.
Constantes
du mouvement
(13.89)
mv = mv^ + mv^
(13.90)
mx^ A v^
2
(13.91)
donc
v; i^ = 0.
Particules identiques
Fig. 13.15 Mouvement d'une corde de longueur t sur une roue en rotation libre autour
de son axe.
Soit m la masse de la corde, i sa longueur, M la masse de la roue et R son
rayon.
Toutes les forces extrieures actives (= poids) sont conservatives et le travail
des forces intrieures est nul (car il n'y a pas de glissement de la corde sur
la roue, la corde n'est pas lastique, et la roue est un solide). Par consquent,
l'nergie est une constante du mouvement et comme tous les points de la roue
ont mme vitesse v = a>R = z. (fig. 13.15), on a
T =,(m+M)z2
<m_ \ z
\m ^
,1
-J
(U-7t-Z.\
I - T T -T.''
=-W-^-'-^
f
\8[)
et
,
-,
,m
,m
-,
\ (m + M) z 2 - \ -^g z 2 - \ y 5 (i - nR - z) 2 = E.
(13.92)
(r) = nCosh^f
=z
avec
i-TiR
S2 =
, on obtient
1m
2m
m+M
m+M
i-JlR
-,lt\
__________
Z.M)
13.8
_1_
/
(
z0
t-nR\
-TT/T
- ^~)
cosh Qt.
(13.93)
13.8.1 Patineurs
Un patineur ayant une vitesse v saisit la perche de longueur i que lui tend
un autre patineur initialement immobile (fig. 13.16). Puis les deux patineurs
se tirent l'un vers l'autre. Cherchons l'volution et le travail effectu par les
patineurs. On supposera que la masse de la perche est ngligeable et que les
patineurs peuvent tre assimils des points matriels.
A l'instant o le patineur saisit la perche, nous avons
GP, =
m, +m-,
Constantes
mouvement
du
m,
VG= m, +m^
-iv sincr = L,
] + m^
m,t
^ W ] + m^
m,m 2
ff2./
m, + m-,
nergie dissipe
lors du choc
^ECh?=-,^n\m2-v2cos2a
' m, + m^
- = P(t) ^ P"10'
dt
Gd^=VG^=p(t^pmot
vo=^.
A l'instant r, tel que
M P"101
pmot
u (f ) = = v
0 1
soit
^VB
t, = -:
'
OW2
le moteur n'est plus assez puissant pour pouvoir utiliser la force de frottement
maximale.
Pour t suprieur f,, on utilisera la puissance maximale du moteur et de
J m
= P"10'
(= este)
dt
on a
^[^(r)-^)]^" 10 '-^-?,)
^ pmot
pinot
soit
v^(t) = t -
/ pmot \ 2
\I^,N,
Au-del de la mcanique
M
t = V
SI
^B
M
f
V ^ = V;
^B
[ ,
' 2^
P'"0'
/ P Y1
+
(/^} J
si
^^^
pfr _ _ p f r
max
..
_ ^
max
3
max '
13.9
AU-DELA DE LA MECANIQUE
Mthodologie
411
~ r- _ next
soit
T t - ^
AE = AW^1
(13.94)
Premire
consquence
nint(nc)
'
(13.95)
Pour que (13.94) puisse tre valable, on doit postuler qu'il existe une nouvelle grandeur physique, fonction d'tat du systme, appele nergie interne,
telle que
-'"" = _E>i"t(nc)
dt
En effet, dans ce cas seulement nous aurons
"E=P,w
dt
Deuxime
consquence
avec
E = '"" + E"
(13.96)
(13.97)
Entropie
412
dfini par les variables (x, v. S). Nous admettrons ensuite que l'nergie E est
une fonction d'tat, c'est--dire
E = E(x, v. S) = \mv1 + U(x, S)
U(x, S) = fP0' + :"",
(13.98)
telle que
d
E=Fe\tv.
dt
(13.99)
(13.100)
F61 == -gradU
et
(13.101)
on tire
W
9S
(13.102)
S=-F^r.
}
quations de la mcanique ;
^=l[Fext_ gradU-).v]
dt
dS = I T,
dt
1} Equation
^,
de
. la
, thermodynamique.
.
^
Temprature
^ip^o:
dt
(13.103)
Troisime
consquence
Chaleur AQ
Systmes ferms
ext
W
+Po
soit
AE =AWe'lt+AQ
(13.104)
[ pdiss , pextl
["W + 'Q J
avec
l
pdiss \ n
Q 'W
^"
(13.105)
Remarques
Pour comprendre l'origine de l'nergie interne et de la chaleur introduite
dans l'exemple prcdent, il faut remarquer que le point matriel (macroscopique) est, du point de vue microscopique, form d'un ensemble de molcules
et d'atomes en interaction que nous allons considrer dans ce qui suit comme
des particules ponctuelles. Ainsi, du point de vue microscopique, on crira
E = ^Mv^ + TQ + [/ext + t/'"'
tandis que, du point de vue macroscopique, on a pos
E = ^Mv^ + U^ + '"'.
nergie d'agitation
thermique
BOLTZMANN Llldwig
Physicien autrichien
(1844-1906)
Interprtation
(13.106)
statistique de la
temprature
la force
E-^"
(mo7)
=!
(13.109)
"^
Thorme du viriel
w
<v
i
/
v
(^-^E^-^-
<13110)
Illustration
(13.111)
{Y,x,-Fy)=- y - d S p ( y )
a=i
^
(13.112)
'V
(13.113)
ft^a
d'un gaz
(13.114)
a<P
pV=Nk@.
(13.115)
Gazparfait
^-E == P^ + P^ + P^
soit
AE = AW^ + AQ + AC
r't
AC = i dtP^ reprsentent la puissance et l'nergie
"h
fournies par l'extrieur sous forme chimique.
o
P^
et
d'o
Systmes ouverts
^liaison ^ y )
(13.116)
c.lib
1 ^ Mm
= ,Cr
(13.117)
De faon similaire, l'nergie nuclaire est l'nergie qui entre enjeu lors de
la formation ou de la dsintgration des noyaux ( 13.9.5).
Le tableau 13.18 donne quelques ordres de grandeur d'nergie de liaison.
Tableau 13.18 Quelques nergies de liaison.
Systme
Liaison Van der Waals ( 12.2.5)
Liaison hydrogne : H^ r H + H
Liaison ionique :
KC1 - K-1- + Cl
Hydrogne :
H p + e
Deutron :
D > p + n
Energie de liaison
0,04 eV
4,5 eV
4,4 eV
13,6eV
2,226 MeV
418
-> D + C + + v
-> H e 3 + y
-. He4 + 2H
Au-del de la mcanique
(13.118)
4m
(13.119)
(13.120)
(13.121)
(13.122)
Masse = nergie
Cette possibilit est l'une des contributions les plus importantes de la thorie
d'Einstein. L'quivalence de la masse et de l'nergie conduit admettre qu'un
systme d'nergie totale E a une masse M = E / c 2 (chap. 21).
Comme autre illustration, considrons ^production du Deutron
p + n = D.
419
soit
Am
= 10 -3
Wp+Wp
13.10 PROBLEMES
13.10.1
de la forme
Force de
Lennard-Jones
"^-^
o BA = re^. el a, b sont des constantes positives. On admet que B reste
immobile. Analyser le mouvement de A, c'est--dire :
1. Esquisser les orbites dans l'espace (/-, r) pour Lp = 0 et diffrentes valeurs
de E ; trouver la position d'quilibre r^, la priode des petits mouvements
autour de r^, la vitesse de dissociation VQ partir de r^ (soit la vitesse
minimale pour que r(t) f oo).
2. Vrifier que pour toute valeur Ly infrieure L 01 = -/S/na^^a)5''6,
il existe deux mouvements circulaires.
3. Esquisser les orbites dans l'espace (r, r) pour les trois cas 0 < Lg < L^,
LQ = Z / ^ e t L n > Z/ 0 . Pour quelles valeurs de R existe-t-il un mouvement
circulaire de rayon R stable ?
13.10.2
Analyser le mouvement d'un point de masse m soumis la force
centrale F = -kr~3e^ (voirprobleme6.10.21) :
Problme de Newton
1. Esquisser les orbites dans l'espace de phase (r, r) en considrant les trois
cas L 2 < km, L 2 = km, L2 > km ;
2. Trouver l'quation horaire;
3. Trouver la trajectoire (utiliser la formule de Binet) ;
4. Trouver les diffrents mouvements possibles ;
5. Vrifier que la vitesse de libration partir du point Xy est gale la vitesse
VQ du mouvement circulaire de rayon | -CQ | ;
6. Vrifier que
f(r, r , t) = mrr - 2Et
est une intgrale premire ; cette intgrale premire est associe l'invariance par rapport aux transformations (r, 0, t) h- (r' = kr, 0' = 0, t' =
? 2 ) pour tout rel (sect. 22.4).
13.10.3
Quelle est la puissance minimale ncessaire pour acclrer une
voiture de 800 kg de 0 100 km/h en 9 s avec une acclration constante ?
Avec un tel moteur, quelle est la vitesse maximale ? Quel est le temps minimal
pour atteindre les 100 km/h ? (Pour cette dernire estimation, on obtiendra une
borne infrieure en ngligeant les frottements de l'air et une borne suprieure
en prenant une force de frottement constante gale sa valeur maximale entre 0
et 100 km/h.) On prendra C^ = 0, 3, S = 2 m2, /^ = 0,9 et un poids sur les
roues arrires gal aux 70% du poids de la voiture.
Acclration d'une
voiture
421
13.10.5
La VW-Polo est livrable en deux modles, l'un avec un moteur de
29 kW et l'autre avec un moteur de 43 kW. Sachant que le modle le moins
puissant atteint une vitesse maximale de 135 km/h, valuer la vitesse maximale
du modle le plus puissant (donne d'usine 153 km/h).
13.10.6 Quelle est la puissance des moteurs ncessaire pour faire tourner les
cylindres des problmes 14.10.7 et 14.10.8 ?
Puissance
hydraulique
13.10.7
Une chute d'eau d'une hauteur h = 30 m est alimente par une
rivire de largeur i = 40 m, profondeur p = 1 m, s'coulant la vitesse
u = 3 m/s. Calculer la puissance maximale qu'il serait possible d'obtenir de
cette chute s'il n'y avait pas de dissipation d'nergie.
Trou noir
Molcule diatomique
13.10.9
Une molcule est forme de deux atomes qui interagissent au
moyen d'une force de Lennard-Jones. Calculer l'nergie de liaison, (= nergie
minimale qu'il faut fournir pour dissocier la molcule immobile).
Vrifier qu'il existe un tat excit dans lequel le centre de masse est immobile et la distance entre les deux atomes reste constante, gale d. Calculer le
travail minimal qu'il faut fournir pour dissocier la molcule partir de cet tat
excit. Est-ce positif, ngatif ou nul ? (Comparer ce rsultat avec celui concernant la stabilit des trajectoires circulaires du problme 13.10.1.)
Proton
13.10.10
Un proton d'nergie E = 4 MeV est diffus par un proton
initialement immobile. Trouver l'nergie finale du proton incident sachant que
l'angle de diffusion est 30.
Collision lastique
13.10.11
Une particule a effectue un choc lastique sur un noyau N
immobile (c'est--dire qu'il n'y a pas de variation de l'nergie interne de la
particule a ou du noyau). Trouver la vitesse finale de la particule a lorsque le
paramtre d'impact est nul. Quelle est la masse du noyau si la particule a perdu
75% de son nergie ?
nergie de
dissociation
13.10.12
Une molcule est forme de N atomes immobiles situs en
x ^ , ..., x ^ , qui interagissent au moyen de forces radiales
p'-^J = -pi
422
j-
j-
Problmes
U,,(x)=
drf^(r).
l\x\
13.10.13
Lors d'une collision, une particule de masse m, et vitesse r,
est capture par un noyau immobile de masse m. Ce dernier met alors une
particule de masse m^ avec une vitesse i^ perpendiculaire v, ; le reste du
noyau a une vitesse finale v. Calculer la variation d'nergie cintique entre
l'tat final et initial.
Collision inlastique
Satellite
13.10.16
Un point matriel de masse m est attach un ressort dont l'autre
extrmit est relie par un fil une masse M (fig. 13.19). Le ressort tant
initialement dtendu - et le fil tendu - on laisse tomber m sans vitesse initiale.
Pour quelles valeurs de m est-il possible de soulever M ?
Divertissement
Fig. 13.19
13.10.17 Un yo-yo est constitu de deux disques (masse M, rayon /?) relis
par un axe cylindrique (masse m, rayon r). Trouver l'volution temporelle et
la tension dans le fil lorsque le yo-yo est lch sans vitesse initiale (fig. 13.20).
Fig. 13.20
13.10.18
On dispose de deux cylindres homognes de masses diffrentes
M] et M^ et de mme rayon R, chacun constitu de deux cylindres embots
Mouvements de
cylindres homognes
et inhomognes
423
13.10.19 Une masse m [ est relie une masse m^ par un cble pesant enroul
autour d'une poulie (fig. 13.22). Trouver l'volution temporelle en l'absence de
frottement entre l'axe et la poulie, et en admettant qu'il n'y a pas de glissement
du cble sur la poulie (poulie de masse M, rayon R ; cble de longueur t et
masse spcifique linaire 11).
Choc
13.10.20
Un pendule mathmatique (masse m, longueur (,) est lch d'une
position horizontale. Lorsqu'il est vertical, le fil est bloqu par un clou fix en
A et le point P continue sur une trajectoire circulaire de rayon R (fig. 13.23).
Calculer la vitesse et la tension dans le fil juste avant le choc. Quelle est la
tension dans le fil juste aprs le choc ? Trouver RQ tel que pour tout R ^ Ry le
point P ait par la suite un mouvement circulaire.
Fig. 13.23
Skieur
424
13.10.21
Un skieur (assimilable un point !) part de A et dvale la pente
de la figure 13.24. Calculer la force exerce par le sol au point B. Est-ce que
le skieur revient en arrire sans passer la bosse, passe la bosse sans dcoller,
ou dcolle? S'il dcolle, o est-ce que cela se produit? (On nglige tout
frottement.)
13.10.22
Un bloc est lch sans vitesse initiale sur le plan inclin de la
figure 13.25. On suppose qu'il n'y a pas de frottement et que la force exerce
par le ressort (de masse ngligeable) est donne par F(x) == (kx + qx3)
o k et q sont des constantes positives. Calculer la dformation maximale du
ressort. En admettant que le bloc reste accroch au ressort, calculer l'amplitude
du mouvement.
Fig. 13.25
Dformation
CHAPITRE 14
DYNAMIQUE DU SOLIDE
+d)/\AP
Solide
(14.1)
_ l^exl
dt0-"0
0 fix dans. ^
(14.3)
Equations du
mouvement
__T = P1 _L P1"1
(14.4)
dt
Le but de ce chapitre est de montrer comment calculer le moment cintique
LQ et l'nergie cintique T d'un solide, puis d'tudier les solutions des quations du mouvement.
Par dfinition
et T=^
(14.5)
mais comment valuer ces sommes lorsque l'on a ll^ou 1025 points matriels ?
Pour la quantit de mouvement nous avons obtenu une expression simple, soit
p = Mvy, o la masse d'inertie M est indpendante de l'tat et VQ est associ
au mouvement. L'quation (14.2) s'crit alors
Muy = F'""
(14.6)
Thorme du centre
de masse
Dans ce chapitre, nous allons montrer qu'il est galement possible d'exprimer le moment cintique et l'nergie cintique d'un solide au moyen d'une
matrice, indpendante de l'tat, appele tenseur d'inertie, et de la vitesse de
rotation G) du solide.
Dynamique du solide
14.1
Haltre en position
oblique
(a)
(b)
Fig. 14.1 (a) Haltre, en position oblique, tournant autour d'un axe fixe A ; (b) solide
quelconque tournant autour d'un axe fixe A.
Considrons le solide de la figure 14.1 (a) en rotation autour de l'axe fixe A
passant par le point A et parallle au vecteur unit u. Ce solide est constitu de
deux masses gales m, soudes aux extrmits d'une barre de longueur It et
de masse ngligeable (par rapport m). Cette barre est soude en son milieu A
l'axe A.
Le moment cintique est donn par
LA = x^ A mv^ + x^ A mv^
o
X j = APj, Vj = of A x;
Par consquent
(14.7)
et
LA = Imtdwu'
L^ ^ o
(D = cou.
(14.8)
o u' est le vecteur unit perpendiculaire P, P^ dans le plan vertical dfini par
PI P^ et l'axe A. On constate sur cet exemple simple que le moment cintique
n'est pas parallle <y.
Si l'on calcule la projection L^ ^ de L^ sur l'axe A, on trouve
LA, 4 = Imtdwu' u = 2md2w
(14.9)
x^=AP^,
Cas gnral
(14.10)
et
L
A=E-t"A""((yA^)=
a
(14.11)
"E"^
a
^-(-^-^a]-
^,A=L^u=Y,m^xa
-(x,u)2]a>=I^
(14.12)
avec
c 4 - 13 )
/^ = moment
d'inertie par rapport
l'axe A
(14.14)
a=sl
(14.15)
c'est--dire
L^ u = I^w
o<a=wu.
(14.16)
Dans le cas d'un systme continu, il suffit de remplacer les sommes par des
intgrales et nous obtenons (14.16) avec
IA= J' dm[\x,
dm \\x, ^(^.^y
-(xu)\= / dmd^x).
(14.17)
429
Dynamique du solide
Dans le cas particulier d'un solide en rotation autour d'un axe fixe A, passant
par A et parallle au vecteur unit u, on a pour tout t
L
A.A=IA^
o 1^ est indpendant de t.
Proprits du moment d'inertie /^
1. /^ est une grandeur qui dpend uniquement de la distribution des masses
par rapport l'axe A ', en particulier, 1^ ne dpend pas du mouvement.
2. 1^ est un scalaire, positif ou nul, d'unit [/^] = [M][L]2, soit [/J = kg m1
dans le systme international.
Rotateur
(14.18)
(14.19)
DMONSTRATION. La condition u = este, associe l'quation du mouvement ^L^ = A' et au rsultat (14.16) L^-u = I^w, implique
M,^=M^.u=^(L,.u)=I/^.
430
Remarques
L'quation du mouvement (14.19) permet de trouver l'volution (0 = 0(t))
d'un solide en rotation autour d'un axe fixe A connaissant la composante selon
A du moment rsultant des forces extrieures. En particulier, la vitesse de
rotation est constante si et seulement si cette composante est gale zro : c'est
l'analogue de la Lex Prima de Newton.
Considrons l'action d'un couple M"" = M^ constant agissant pendant
At sur un solide qui, initialement, tournait vitesse &, constante. De (14.19)
nous aurons a, - &); = (M'/^) At. Cette relation montre que pour viter
de brusques variations de la vitesse, il est ncessaire d'avoir un grand moment
d'inertie (introduction de volant d'inertie ).
Lorsqu'un solide est en rotation autour d'un axe fix, alors, soit L. est
parallle (D, soit L^ n'est pas parallle ), et ceci quelle que soit l'volution
0 = 0(t). Si L^ n'est pas parallle (D (fig. 14.1), la composante de L^
dans le plan perpendiculaire l'axe est responsable de l'apparition de forces
de raction sur les paliers. Ces forces ne modifient pas l'volution. Si L^ est
parallle (D, le solide est quilibr dynamiquement ( 11.6.2).
Volant d'inertie
quilibrage
dynamique
A^
(a)
(b)
Fig. 14.2 Solides homognes : (a) anneau de rayon R ; (b) cylindre de rayon R,
longueur L ; (c) sphre ; GA,A^A^ axes orthogonaux.
Anneau
Par rapport l'axe de symtrie A^ perpendiculaire au plan de l'anneau, on a
immdiatement
/
=MR.
(14.20)
dm
Solides homognes
Dynamique du solide
Cylindre
Pour trouver le moment d'inertie 1^ par rapport l'axe du cylindre, on dcompose le cylindre en tubes de rayon r^, d'paisseur Ar et de masse
M
M
Am, = ^2nr,Ar = 2-^r^r.
On obtient par extensivit
Moment d'inertie
par rapport l'axe
d'un cylindre
- .s
/^ = lim V Am^ =-^ J d r r 3 = ^ M R 2 .
r->
a
K Jo
(14.22)
2
/
-^ ^-^^^L^^
M
/"L/2
d'o
1^ = \MR^ + ^ML2.
(14.23)
Pour un disque, on pose L = 0 dans (14.23) et pour une tige mince, on pose
R=0 dans (14.22) et (14.23).
Sphre
Par symtrie
IA = ^, - fA, =IA,=l3 (^, + ^ + ^,) =
=^ fdm{y2+z2+x2+z2+x2+y2)=
-j/'^lxl2^^/1^2^-2
J
432
,7T A
Jo
soit
,A ^ 52 M/? 2
~
(14.24)
IA, = MR\
l^ ={MR1.
cylindre
disque : L = 0
tige : R = 0
l^ = { M R \
1^ =\MR^+-^ML^.
/^ = j M /^(sphre pleine);
sphre
paralllpipde
14.2
X^= CP^,
ce qui implique
^ = Y,maxa
^ = Z^A
Moment cintique
[VC+w^xa] =
(14.25)
1-^ m^x., \ A v,. + v^
> m\\x..
= [^mxa}^VC+2^
ia-(x a
Le moment cintique d'un solide par rapport l'un de ses points peut
s'exprimer comme la somme de deux termes :
le moment cintique de translation
^ans1 = MCG A V
(14.26)
2
^
E
4: Z^^
'"at|k
1 *a -^-^]-
(14.27)
Moment cintique de
rotation
(14.28)
^-^ T-^W f X
=.LL
4 " ^-w,J^
y=l a
o
fa); = < f;
et
^E7^^.
(14.29)
y=i
x
f i l
"|
^ s= M^ 1 ^ - ^.d
,,, -,,,
^^
(14.31)
_ V^ r
434
' 7
(14.32)
//C,ll
=
<^.3/
^l
Vc,31
/C.12
/C,13\
C,22
^C,32
^C,33/
(^
C,23
^2 |
C4-33)
V"^
ou encore
1.^=1,; (D
(14.34)
en se souvenant que I est une matrice et non un scalaire (en gnral L n'est
pas parallle w).
De ( 14.31 ) on dduit les diverses composantes de la matrice d'inertie (14.33) :
I. = (/. ; } =
f dm(x^ + x^)
f dm x^x^
f dm x^x^
fdmx^x^
fdmx^x-^ \
f dm(x^ + x^) f dm x^x^ |
f dm x^x^
fdm(x^+x^)^
(14.35)
Matrice d'inertie
x = CP = ( x , , x^ x-,).
Conclusion : le moment cintique d'un solide par rapport un point C
(14.36)
En particulier :
si le solide est en rotation autour d'un point fixe 0, alors
LQ = IQ (a;
( 14.37)
Moment cintique
par rapport un
point fixe
(14.38)
(, I c v ) = ^ ",/c,,^
ce qui permet d'crire
3
{^k^}= E^c.-A'^c.^
C 4 - 39 )
Moment cintique
, _
par rapport a G
Dynamique du solide
ce4
^E^.^i.j=l
. I"!- 1 -
(14.40)
c'est--dire
(14.41)
/4=("-IC").
=E W J^l 2 -^") 2 1= / .
14.2.3 Proprits du tenseur d'inertie I,
I est un tenseur
d'ordre 2,
symtrique, positif,
extensif
1. Le tenseur d'inertie est une grandeur extensive, c'est--dire que pour tout
solide S form de plusieurs parties 5''', nous avons
r(S) _ V^ /(SQ
'C.U - Z ^ ' C . y -
EA'
nous avons
3
^EE^/c,.,
Changement d'axes
k=\ t=l
et
J /roi
V"' J I
i
^C,, = 2 ^ I C , i j c j
7=1
436
(14.43)
^ est un tenseur
4. Les lments diagonaux /, ^ sont les moments d'inertie par rapport aux
axes Cr;.
En effet, de (14.39) et (14.41), /, ,; = (f,, If,) = /c ,,.
5. La trace du tenseur d'inertie
Tr
le = E ^ = 2 ^ ^ (^2 + ^ + 4) =
i=l
(14.44)
=2^/^ xJ
(14.45)
Axe principal
d'inertie
Repre d'inertie au
point C
Proprit 1
Le tenseur d'inertie {/- ;,} est diagonal si et seulement si Cs^e^e^ est un
repre d'inertie au point C.
437
Dynamique du solide
/le,, 0
1 u Ic,2
0\
Ic^=/c,^
" J o I, . est la valeur propre associe au vecteur propre e.. En outre, de (14.39),
o o i,J
'
^^^
Proprit 2
Par rapport un repre d'inertie Ce^y, on a
^E1=17^^,
(14.46)
o In ; est le moment d'inertie par rapport l'axe e,, <a est la vitesse de
rotation du solide, et a>, = ft> e;.
Rotation
"G
t0
m
p=mV;
IG^W
LQ
= I(U
G"ij
(14.47)
^G, i^G, j
STEINER Jakob
Mathmaticien suisse
spcialiste de gomtrie
'A, , j =^ma[xa
a
(1796-1863)
2 &
,} - xa. ixa. J
(14.48)
y,=GP,.
(14.49)
Or par dfinition du centre de masse, on a
E^^0
439
Dynamique du solide
d'o
^,,7 = I>"
[(^ +^) ^ - ^..^J - ya.iVa.j] =
a
=lG.ij+M[xlG-XG.,XG.j\
(14.50)
A=Y,I^.ijuiuj
ij
Remarques
Le moment d'inertie par rapport l'axe contenant G est minimum par
rapport l'ensemble des axes parallles une direction donne.
Le tenseur d'inertie par rapport au point A est gal la somme du tenseur
d'inertie par rapport G et du tenseur d'inertie par rapport A d'un point
matriel de masse M situ en G. La mme remarque s'applique au moment
d'inertie par rapport un axe.
Si le tenseur est diagonal par rapport Gc^s^c^, il ne l'est en gnral pas par
rapport Af,f^ sauf si A est sur l'un des axes G; .
L,
! o
-G =
- ^MR
s'
1 0 0}
1=0
0 1 0
0 0 1 ^
(14.51)
et
LQ = ^MR^tt).
(14.52)
G.n=IG.22=!iMR2+-hA{L2'
IQ,J=O
si
^--o^^2
C4-53)
l+j.
M /
~
L'l\
(14.54)
(^)
AD. 22
/o,,,=0
si
IQ 33 = 0,
(14.55)
441
Lorsque la tige mince est en rotation autour du point fixe 0, on a (fig. 14.7)
LQ = ^ML2)^.
(14.56)
Fig. 14.7 Tige mince en rotation (a quelconque) autour de son extrmit fixe 0.
14.3 APPLICATIONS
14.3.1 Problme de la meule et effet gyroscopique
Nous voulons calculer les forces s'exerant sur une meule entrane par un
axe vertical tournant la vitesse S2 constante ; nous supposerons que la roue
roule sans glisser sur le sol (fig. 14.8) et que l'axe horizontal est de masse
ngligeable.
ou
= ^pr^l + ^3
(14.57)
^0-"?
(Nous avons crit l'quation du moment cintique par rapport au point 0 afin
d'liminer la force inconnue R de cette quation.)
Projetons les quations du mouvement sur le repre d'inertie Oc \E-f^ (qui
n'est pas li la meule ! ) dfini par l'axe vertical et l'axe de la meule ; on
obtient :
-m^d= /?,
(14.58)
0= R^
0= R^+ N -mg.
Par ailleurs,
Lr
^0
-lpr'-l
'
.3 "^3
N = mg - /, -
(14.59)
Moulin
gyroscopique
et (14.57) implique :
N = mg + /i
Q2
R
(14.60)
(14.61)
Effet gyroscopique
(a)
(b)
(c)
Fig. 14.9 (a) Pendule en rotation et systmes similaires ; (b) bille dans un tube circulaire ; (c) rgulateur de Watt.
Prenons le laboratoire comme rfrentiel, l'angle 0 avec la verticale comme
variable, et le repre Oe^e^e^ li la tige. La condition 'absence de frottement
s'exprime par la relation
M^ 3 = 0.
(14.62)
dt
(14.63)
Par consquent
0 = -^8-sm0 +Q'lcos0sme
(14.64)
(14.65)
Introduisons
Analyse qualitative
eff
(14.66)
(14.67)
2
< ~)^
8~o ^
(a): ^2!
(b): ^>^
ou
^jf.
(14.68)
Point d'quilibre
pour S2 petit
2. Si S22 > j|h les points {0 = kit, 0 = 0 ) sont des points d'quilibre
instables . Les points d'quilibre stables sont ( f f y , 0 = 0) o l'quation (14.64) montre que 0 = 0 implique
8
priert
"
(14.69)
Point d'quilibre
pour Q grand
cos
0-2
^'
(14.70)
^ll-" .
C'est un mouvement oscillatoire harmonique de priode T = l-n/w.
i 8 on a
Au contraire, si Q > -,
0(t) = A cosh(<ur + 8)
(14.71)
^=^-j|
et la tige s'loigne exponentiellement vite de la position d'quilibre.
Au voisinage de 0 = n, nous posons ^r = 0 n et l'quation (14.64)
linarise devient
^=(lj+^2)v^
(14.72)
d'o
0 (t) = n + A cosh( + S)
(14.73)
et la tige s'loigne exponentiellement vite de la position d'quilibre.
Au voisinage de 0y dfini par (14.69), l'quation (14.64) linarise est
0
=-[^-(^)2^e-e^
(14-74)
d'o
0(t) = 0Q + A cos(wt + S)
(14.75)
C'est un mouvement oscillatoire harmonique de priode T = 2n/a>.
Fig. 14.11 Pulsation a> des petits mouvements au voisinage de la position d'quilibre
stable.
0 =-
smO.
Vitesse critique
Fig. 14.12 Pendule constitu d'un demi-disque en rotation Q autour de ey Par symtrie 1^ = 1 = /^ quel que soit A.
(14.76)
Une question intressante se pose ici lorsque l'on fait varier Q de faon
priodique : laquelle des deux positions d'quilibre le pendule va-t-il choisir
chaque cycle de Si ?
Lorsque le frottement est fort, on constate que le pendule choisit toujours
la mme position d'quilibre. A faible frottement, la rponse est plus surprenante : selon la vitesse avec laquelle !2 varie, le pendule choisit soit toujours
la mme position, soit alternativement une position puis l'autre, soit il choisit
sa position de manire alatoire, c'est--dire chaotique (fig. 14.15).
Fig. 14.15 Position du pendule en fonction du temps. Chaque pic correspond l'instant
dans le cycle o le pendule quitte l'origine 0 = 0 . Selon la frquence de variation (lente)
de S2, on observe: (a) un mouvement de mme priode que S; (b) un mouvement de
priode double, o le pendule choisit alternativement un quilibre puis l'autre; (c) un
mouvement sans priode apparente.
a=v^+)/\xa
a=Apa
(14.77)
=EF"(l;A+(yAXJ=
E
Mais en vertu de la troisime loi de Newton (sect. 10.3)
E^E^"'-7'"""
(14.78)
E^A^E^A^^A',
(14.79)
et
cr
(14.80)
Cas gnral
(14.81)
En particulier, en prenant A = G
T = {Mv^ + ^ (<, lyo) == {Mv^ + \w LQ.
DMONSTRATION.
T
=Y^ ^"^'
a
(14.82)
a=v^+fa^Xa
et
L '"A = AMG'
'
d'o
(14.83)
Translation
(14.84)
Rotation autour
d'un point
(14.85)
Rotation autour
d'un axe
(14.86)
Extensivit
(a)
(b)
Constantes
du mouvement
(14.87)
(14.88)
Par ailleurs, toutes les forces actives tant conservatives, Y nergie mcanique est conserve o
^mec ^ }^Mx1 + \mvQ+TQ-mgicos0 = -mg^cosy.
(14.89)
(14.90)
,
1
\ -i
/ - f . 2 c o s 2 e } e 2 =mge(cos0-cos0,,).
m +M
)
(14.91)
1 - - 0 S -mgW
\
m +M )
Approximation des
petits mouvements
(14.92)
et les petits mouvements ont une pulsation reprsente sur la figure 14.16 (b)
/~mgt
=^7~^
V
m+M
^-^
Remarquons pour terminer que pour tout point P du pendule sur la droite
CG, la relation (14.88) implique
r v = (x + sin 0, - cos 6) = ( ( - mi \ sin 0 + C', - cos Q \
\\
m+M )
)
Fig. 14.17 Mouvement d'un point matriel P fix sur un disque roulant sans glisser
sur un plan horizontal.
453
Description
Constantes
du mouvement
et
/A = I M R \
on obtient
[mR2^ -cos0)+^I^2+^ngR( -cos0) = E.
(14.94)
(14.95)
mR l^+^I^
ce qui permet d'obtenir l'allure qualitative des orbites (fig. 14.18). Nous voyons
que si la masse du disque est nulle, / = 0 et il y a une singularit en 0 = 0
( = 00).
mgRu
mgRu
(a)
(b)
(14.96)
T=2n1
et la priode
Si la masse du disque est non nulle, la priode des petits mouvements est
indpendante de l'amplitude (= 0^) : il y a isochronisme des petites
oscillations.
Isochronisme des
petites oscillations
r=-
ed6
.. / l/
[7
(14.97)
si
01
(a)
(b)
Non isochronisme
petites
oscillations
des
'EIc,uxixj=l
',7=1
(14.99)
Fig. 14.20 (a) Solide et ellipsode d'inertie au point C ; (b) axes principaux de l'ellipsode d'inertie = repre d'inertie en C.
14.5.2 Proprits gomtriques
L'ellipsode d'inertie permet de visualiser les proprits suivantes :
Proprit 1. Le moment d'inertie /^ par rapport un axe A contenant
C est gal
I.=
|CP|2
(14.100)
(a)
(b)
Fig. 14.21 Ellipsode d'inertie d'un cube par rapport (a) son centre de gravit ; (b)
un de ses sommets.
Proprit 2. Les axes principaux d'inertie du solide au point C concident avec les axes principaux de l'ellipsode d'inertie (fig. 14.20 b),
Axes principaux
d'inertie EE axes de
l'ellipsode
(14.101)
^2
Symtrie
457
Dynamique du solide
CURIE Pierre
Physicien franais
(1859-1906)
Prix Nobel 1903
\U.
plan
tancent
(a)
(b)
Toupie symtrique
hlice tripale
I\=h^h
(a)
(b)
/1=/2
/3=0
(c)
Toupie asymtrique
hlice bipale
I^I^T,
(d)
Fig. 14.24 Solide et ellipsode d'inertie : (a) toupie sphrique ; (b) toupie symtrique :
(c) rotateur ; (d) toupie asymtrique.
14.6.2 Proprit des toupies symtriques
Thorme. Pour une toupie symtrique d'axe Gc^ les trois vecteurs 3,
<a et LQ sont toujours coplanaires (fig. 14.25).
459
Dynamique du solide
DMONSTRATION.
(14.102)
(a)
(b)
Fig. 14.25 3 est choisi de telle sorte que l'angle entre c, et Lg soit aigu ; (a) Iy <
/, = I, ; (b) /3 > /, = /2.
14.7
C = G ou
V =0
EQUATIONS D'EULER
c=Y,licie,
avec
,=^,
(14.103)
implique
7
dt E ^, =^,
(14.104)
soit
(14.105)
Mais e, tant li au solide, nous avons la formule de Poisson
, =(A,=^^.A,
et l'on obtient
^ /;
/, ^,
w,e, +
+ ^,
), ^ )^. A f,
Z,
1=1
= M^'.
(14.106)
J=
^2 ^
(^3
^1^ ^^l
:::::::
(14.107)
^^
Equations d'Euler
avec C = G
ou V. = 0
d'o
V(t) = V(0)
Lo(f)=Lo(0)
d'o
LQ
T(t) = T(0) = E
d'o
= V /?ai2 = este
(14.108)
(14.109)
Constantes du
mouvement
(14.111)
EULERLeonhard
Mathmaticien suisse
(1707-1783)
461
Description du
mouvement d'un
solide isol
Herpolhodie /
/Y.'
Polhodie/
Plan invariant
Fig. 14.26 Roulement sans glissement de l'ellipsode d'inertie sur le plan invariant.
Polhodie et herpolhodie.
DMONSTRATION. Soit 17 le plan perpendiculaire LQ, tangent l'ellipsode en un point P ( l'instant t). Comme nous l'avons dj vu, CD est parallle
GP, d'o <a=\GP. De plus, de (14.110) la projection de < sur LQ est
constante et l'extrmit du vecteur CD (d'origine G) est dans un plan IT immobile, perpendiculaire LQ. Finalement de (14.99) et (14.110), on tire
GP LQ = (p, Q <a) = (xp, QXp) = =
=^.L^[2E',
Polhodie
Herpolhodie
2E'
a\-\Lr.
d'o
^()=^(0).
(14.112)
Par ailleurs, LQ (a = 2' = /, (&^ + &)j) + /-j&>^ et, par consquent, | <a \
et y sont constants.
Corollaire. La composante Ly = LQ -y du moment cintique, et 1 ' angle
0 entre L et 3, sont constants. De plus, cos0 = /-^/ | L |.
En effet : L-, = /-)&)-, = Lp f-, = LQ cos 9.
(a)
(b)
Fig. 14.27 (a) Dans le plan ic^, Lg, ) M, LQ, y et 0 sont constants ; (b) dcomposition de m en une rotation propre <p et une prcession i/ (angles d'Euler).
En introduisant les angles d'Euler relativement l'axe Gf- dfini par le
vecteur constant L, la vitesse instantane de rotation <a se dcompose en une
vitesse de prcession S = iff selon L et une vitesse de rotation propre <Wp = <f
selon E-,.
Comme | > |, 0 et y sont constants, les composantes ^r et y sont galement
constantes, et l'on a
/i
et
y>
(14.113)
d'o
^=
Lr
De plus
(p = aii ^f cos 0 = (M,
COS0
(a)
(b)
Fig. 14.28 Mouvement d'une toupie symtrique isole : roulement sans glissement
d'un cne sur un autre, (a) /., < 7, = /^ ; (b) /^ > /, = l^.
Evolution de w par rapport au repre li au solide
On constate que par rapport ce repre, le vecteur <a tourne autour de Sy. Pour
tudier ce mouvement on utilise les quations d'Euler (14.107) qui dcrivent
le mouvement dans le repre Gs\e^. Avec la condition (14.112), on obtient
(0)
i\ a,
(^
(0)
c^^a^'.
--(^)"?
Par ailleurs, | <a^ tant constant (fig. 14.29)
(14.114)
/1
/3 \1 (0)
(0^ sin a.
(- 1 (t)\
(0)
(J
ou
300
NEWCOMB Simon
Mathmaticien et
astronome amricain
(1835-1909)
(14.116)
Cet effet, prdit par Euler, fut observ pour la premire fois en 1891 par
Chandier. La relation (14.116) donne une priode de 305 jours, alors que
l'observation montre une priode de 433 jours, appele priode de Chandler.
A la fin du sicle dernier, Newcomb expliqua cet allongement de la priode
comme tant d la dformation de la Terre sous l'effet du changement de
direction de la force centrifuge ; ceci permit d'obtenir l'une des premires
estimations de la rigidit de la Terre.
S.C.Chandler
465
+0,6
Y(")
/,&)i = 0
IfW^ = (/-, /()&>,, ]
/^ = (1^ - Iy)(^(J^
d'o
/^ = (^ - /,) ( I ,
- I.)
2' ,-.2
(l), W.
( / . - / l\ ) ^ (1)3.
(14.117)
En conclusion, si l'on choisit les axes de sorte que / , > / , > /^, alors
le mouvement autour des axes G| et Gf-, est stable, mais il est instable
autour de Ge^, comme on le voit gomtriquement sur la figure 14.31.
LQ = este,
14.9
14.9.1 Observations
Comme nous l'avons observ exprimentalement la section 11.4, si l'on
essaie de changer la direction de l'axe de rotation d'une toupie en appliquant
une force F, on n'obtient pas le rsultat auquel on s'attend : la toupie s'chappe
dans une direction perpendiculaire F. C'est l ' e f f e t gyroscopique que nous
allons discuter dans cette section et qui est une consquence de l'quation du
moment cintique. Pour ce faire, nous tudierons le mouvement d'une toupie
symtrique ayant un point C fix, soumise l'action de forces extrieures
(fig. 14.32). Remarquons cependant que dans le cas gnral (mouvement sans
point fixe), il sera toujours possible de se replacer dans le cas du solide avec
point fixe en se plaant dans le rfrentiel du centre de masse.
Gyroscope
(a)
(b)
(d)
Fig. 14.32 Mouvement d'un solide avec point fixe : (a) toupie avec un point fixe en C ;
(b) gyroscope avec un point fixe en C ; (c) satellite avec le point fixe G dans le rfrentiel
,^Q ; (d) la Terre avec le point fixe G dans ^.
CHARDIN J.B.
Peintre franais
(1699-1779)
Dtail du Jeune
homme au toton
(vers 1738)
Constantes du
mouvement
Fig. 14.33 Toupie symtrique, en rotation autour du point fixe C, repre par les angles
d'Euler.
Le problme a trois degrs de libert et on trouve trois constantes du mouvement. En effet, des quations d'Euler (14.107), avec /, = /^ et M^ = 0,
on tire que
L-, = /-,&>-, = este.
(14.118)
(14.119)
(14.120)
i=\CG\.
(14.121)
I^sm2^ + L^cosO = L,
(14.122)
/, = ^ = /o , + mi2
(14.123)
^ / l ( 0 2 + ^ 2 s i n 2 6 ' ) + ^ 3 ( ^ + ^ A c o s 0 ) 2 + mgtcos = E
ce qui donne les quations du mouvement
L^os0
/, sin2 6
L-,
L L - , cos 0
V^-^-cose-^3-
/3
/i sin2 0
(14.125)
^I^2 + U^(0) = E
(14.126)
avec
2
1 L2
1 (L, -L.cos0)
^(0)=+mgUo&()+_ .3.
z l-s
z
/, sin u
(14.127)
Le problme est
intgrable
ii
d'o
Vf(?) = Q =cste
et
(14.128)
de
L, L,cos0
=0=-mgesm0+
^L-,-' sn0
/i sin"2 0
/, sin3 0
(14.129)
cosO.
^-
L, L-, cos0
, .^
/i sin 0
(14.130)
(14.131)
(14.132)
0=
TT ;
!2 =
(14.133)
mgi
(14.134)
Solutions
sans nutation
h^'
(14 135)
7T
/3^p ^ y4m^(/i-/3)cos0 = l^
(14.136)
Prcession
(/i - /3)cos6>
Q_ =
mgt
(14.137)
^p'
(a)
(b)
Nutation
14.10 PROBLEMES
Cylindre
14.10.1 Calculer le tenseur d'inertie par rapport G d'un cylindre homogne, creux, de rayon intrieur /?;, extrieur R^, et longueur L.
Cube
14.10.2 Vrifier que le tenseur d'inertie par rapport G d'un cube homogne
de ct a est /,.. = -Ma2S^ et que celui d'une plaque est /, = /^ == ^ =
^Ma\
14.10.3 Calculer le moment d'inertie d'un cylindre homogne par rapport
un axe passant par son centre et faisant un angle a avec l'axe du cylindre
(fig. 14.36).
Fig. 14.36
Demi-disque
14.10.4
Connaissant le tenseur d'inertie d'un disque par rapport son
centre, trouver le tenseur d'inertie d'un demi-disque par rapport son centre.
Plaque
14.10.5
Calculer le tenseur d'inertie, par rapport au centre, d'une plaque
carre homogne de ct a, perce de quatre trous de rayon R, centres sur la
diagonale une distance d du centre.
Hlice bipale et
tripale
14.10.6
Soit /;. = /;5; le tenseur d'inertie d'une pale d'une hlice par
rapport l'axe de rotation. Trouver le tenseur d'inertie d'une hlice 2, 3, n
pales.
. . . .
.
,
v^ . / , 2 7 r \
^ , / 27r\
Indication : si n ^ 3, on a > cas- k
= - = > sin- k .
V n )
2
^
\ n )
Forces de reaction
14.10.7 On fait tourner un cylindre homogne autour d'un axe AB horizontal, passant par G, et faisant un angle a avec l'axe du cylindre (fig. 14.36). Le
cylindre tourne vitesse a> constante. Est-ce qu'il est ncessaire d'appliquer un
couple - pour maintenir <u constant - s'il n'y a pas de frottement ? Calculer les
forces de raction additionnelles exerces en A et B ; m = 10 kg ; R = 30 cm ;
i= 10cm; | A G = \GB\ = 1 5 c m ; & > = 2 0 t 7 s ; ! = 2 .
Fig. 14.37
14.10.8
Reprendre le problme prcdent dans le cas o l'axe AB est
parallle l'axe du cylindre une distance d = 1 mm de celui-ci (fig. 14.37).
Forces de raction
Fig. 14.38
14.10.10
Une sphre roule sans glisser sur un plateau horizontal tournant
vitesse angulaire S2 constante autour de son axe. Montrer que la trajectoire du
centre de la sphre est un cercle, centr au point x^ +'-!2~\e^/\ i/0*, de rayon
r = ~-Q-\ 11/01 , o .((0) et i/01 sont les conditions initiales et e^ la normale
au plateau (v^ e-^ =0).
Trajectoire
Avion
14.10.12 Une remorque ayant un seul essieu est tire par une voiture roulant
vitesse v constante (fig. 14.39). Trouver les forces exerces par la route sur
les roues dans un virage (horizontal) de rayon R (S> d). La masse totale de
la remorque est M et le centre de masse se trouve au-dessus de l'essieu une
hauteur h au-dessus du sol. En dduire la vitesse maximale pour que les roues
restent en contact avec la route. (Moment d'inertie des roues /^ = /,, = ^/,.)
Remorque
G
2r
Fig. 14.39
Fig. 14.40
Inclinaison d'une
roue
14.10.13 Une roue roule sans glisser sur une route horizontale et son centre
dcrit un mouvement circulaire de rayon p la vitesse v. Montrer que l'inclinaison 0 de la roue (fig. 14.40) est donne par l'quation
v2 f
/ /
R
gsn0 =cos0 { +^2 1 + s i n 0
p \
mR \
2p
)1
Effet gyroscopique
14.10.14
On considre le systme reprsent sur la figure 14.41 : le plateau tourne la vitesse (U, constante; l'axe vertical A^ tourne vitesse <a^
constante ; le disque, reli l'axe vertical par un axe qui pivote sans frottement
au point 0, roule sans glisser sur le plateau.
Fig. 14.41
Montrer que la force exerce par le plateau sur le disque est donne par
sma
N =-
1 - //(Ltano!)
+ (/,&>, - /,&>,)
cosa
]1
14.10.15 Un gyroscope (fig. 14.42) est constitu d'un disque (de masse M,
rayon R), tournant vitesse w constante autour de son axe, reli un point 0
par une tige mince (de masse m, longueur f,). Trouver la vitesse de prcession
S2 dans le cas o il n'y a pas de nutation (0 = 0). Montrer qu'il y a deux
solutions (si 0 ^- n/7.) et que si la vitesse de rotation &> est trs leve, la
vitesse de prcession normale (= lente) est indpendante de 0.
Fig. 14.42
Problmes
Looping
Fig. 14.43
14.10.17 Donner une analyse qualitative de l'volution du systme reprsent sur la figure 14.44. La tige de longueur f. et de masse OT) est solidaire de
la poulie (masse m^, rayon R) qui tourne sans frottement autour de son axe. Le
fil est de masse ngligeable.
Il faudra distinguer les trois cas m R < m^i, 2m R = m^ et2mR > m^l.
14.10.18 Un cylindre de rayon R est perc d'un trou paralllement l'axe du
cylindre. Le centre de masse G se trouve une distance 8 de l'axe du cylindre
et le moment d'inertie par rapport l'axe du cylindre est/. On pose le cylindre
sur un plan inclin avec CG perpendiculaire au plan, o C est le centre du
cylindre (fig. 14.45). Trouver la vitesse et la raction normale du plan aprs
un roulement sans glissement de n tours.
Mouvement d'un
cylindre
inhomogne.
Fig. 14.46
Fig. 14.45
14.10.19 Une tige homogne est pose presque verticalement et sans vitesse
initiale sur un plan horizontal (fig. 14.46). On suppose qu'il n'y a pas de
frottement. Exprimer la vitesse angulaire 0 en fonction de 6 lorsque l'extrmit
A de la tige reste en contact avec le sol. Est-ce que A quitte le sol avant que
0 =07
Mouvement d'une
tige.
Fig. 14.47
Mouvement d'un
demi-cylindre.
14.10.21 Un puck de rayon r est lanc avec une vitesse initiale VQ (et WQ = 0)
le long d'un ct d'une table air en forme de stade (fig. 14.48). Quelle sera
la vitesse v et la vitesse angulaire S2 au point B ?
Fig. 14.48
CHAPITRE 15
15.1
Supposons que les lois de Newton soient valables par rapport au rfrentiel
.^. Pour tout point matriel Py, nous avons
PaW =mava(.t)
et
aaaW=FaW
(15.1)
(i,_\ )
,
aa ' =2w AI/
a
/ic^ix
(15.2)
Composition
des vitesses
.
et des acclrations
v^ et a^ sont la vitesse et l'acclration d'entranement de Py ; (g est la vitesse de rotation de .^ ' par rapport .^. En consquence, les quations (15.1)
et (15.2) impliquent
{m^(t') = F^t') - m^(t') - 2m^ A v^t')
[
^^
t'=t-s^.
et
^^-Zm^A^.
(15.4)
Force
d'inertie
Coriolis
F()rce de
avec
(15.5)
Remarques importantes
Les forces d'inertie et de Coriolis sont des forces observes dans les rfrentiels .^' acclrs par rapport .^ ; elles dpendent du mouvement relatif
de.^'.
Ces nouvelles forces sont proportionnelles la masse d'inertie de Py. Ainsi,
en distinguant la force d'origine gravifique m*yg(x^) des autres forces agissant
sur P.. nous avons
m
^ = -C1 + <^)
dans.^
^< - F^ + m:g(x'^) - m^ + F^
Principe
d'quivalence
(15.6)
(15.7)
ou
g'(x')=g(x')-aw(x').
Inertie ou
gravitation ?
(15.8)
Le champ g' peut tre considr comme le champ de gravitation qui sera
observ dans .^" ; par dfinition, g' est le champ de gravitation apparent.
Nous voyons ainsi que la force d'inertie peut s'interprter comme une force
de gravitation supplmentaire, associe au mouvement acclr des masses de
l'Univers par rapport .^ '.
La force de Coriolis dpend de la vitesse relative v'^ (mesure dans ,^ '). On
remarquera qu'elle a la forme d'une force magntique, exerce par un champ
B sur une charge lectrique q^, o q^B = 2m^(g : c'est me force passive.
Si la vitesse de rotation w^ est constante, on vrifie facilement que la force
d'inertie est conservative et drive du potentiel
U (x') = m [OQ, x' - ^ A x')2] =
m\ao'
478
+2
m, x
(15.9)
15.2
Espace-temps
homogne
So\tx^(t) la solution des quations du mouvement
m
axa(t)=FAX^-x^^}
a=\,2
(15.10)
_ ^
_^
^ ^,^
^^
Par consquent, les fonctions x\(t), x\(t), dfinies par l'volution des particules observes dans .j^", sont solutions des quations du mouvement dans
.^K (15.10). En conclusion, le mouvement observ par ,^/K' peut tre observ
dans ^ en choisissant convenablement les conditions initiales et l'observation de l'volution temporelle ne permet pas de distinguer deux rfrentiels en
translation uniforme l'un par rapport l'autre. En d'autres mots la transformation de Galile est une symtrie de la mcanique newtonienne.
15.2.2 Principe de la relativit de Galile
II est trs intressant de remarquer que les conclusions auxquelles nous
sommes arrivs dans le paragraphe prcdent taient connues de Galile ... un
demi-sicle avant que Newton dcouvre les lois de la mcanique : la symtrie
des lois tait connue avant que les lois ne soient dcouvertes ! En effet, ces
ides ont t nonces pour la premire fois dans l'ouvrage de Galile [39],
dont voici un extrait (2e journe).
Enfermez-vous avec un ami dans la cabine principale l'intrieur d'un
grand bateau et prenez avec vous des mouches, des papillons et d'autres
petits animaux volants. Prenez une grande cuve d'eau avec un poisson dedans,
suspendez une bouteille qui se vide goutte goutte dans un grand rcipient
en-dessous d'elle. Avec le bateau l'arrt, observez soigneusement comment
les petits animaux volent des vitesses gales vers tous les cts de la cabine.
Le poisson nage indiffremment dans toutes les directions, les gouttes tombent
dans le rcipient en-dessous, et si vous lancez quelque chose votre ami, vous
n 'avez pas besoin de le lancer plus fort dans une direction que dans une autre,
les distances tant gales, et si vous sautez pieds joints, vous franchissez
des distances gales dans toutes les directions. Lorsque vous aurez observ
toutes ces choses soigneusement (bien qu 'il n 'y ait aucun doute que lorsque
le bateau est l'arrt, les choses doivent se passer ainsi), faites avancer le
bateau l'allure qui vous plaira, pour autant que la vitesse soit uniforme et ne
fluctue pas de part et d'autre. Vous ne verrez pas le moindre changement dans
aucun des effets mentionns et mme aucun d'eux ne vous permettra de dire si
le bateau est en mouvement ou l'arrt...
Comme nous l'avons dj dit, les lois de la mcanique tant les lois du mouvement, elles ne peuvent s'exprimer que par rapport un rfrentiel et Newton
introduisit le concept d'espace absolu. Il suit de la discussion ci-dessus que les
rfrentiels en translation uniforme par rapport l'espace absolu sont entirement quivalents pour la description de la mcanique : toute volution relative
l'espace absolu peut aussi tre ralise dans n'importe quel rfrentiel d'inertie. En conclusion, l'observation du mouvement des systmes mcaniques ne
permet pas de distinguer entre l'espace absolu et un rfrentiel d'inertie.
Nous pouvons rsumer l'ensemble des rflexions de cette section sous la
forme d'un principe trs gnral.
Principe de la relativit de Galile
II existe des rfrentiels particuliers, appels rfrentiels d'inertie, par
rapport auxquels l'espace vide (de matire et de rayonnement) est
homogne-isotrope et le temps homogne.
En particulier tout corps isol a un mouvement rectiligne uniforme
par rapport un rfrentiel d'inertie, et tout rfrentiel en translation
uniforme par rapport un rfrentiel d'inertie est galement un
rfrentiel d'inertie.
Les lois de la mcanique ont la mme forme relativement n'importe
quel rfrentiel d'inertie. On dira galement que les lois de la mcanique sont invariantes par rapport aux transformations de Galile ,
ou aussi que les transformations de Galile sont un groupe de symtrie de la mcanique newtonienne .
Les transformations
de Galile sont un
groupe de symtrie
de la mcanique
newtonienne
avec
(15.12)
non uniforme
"eT^O
Modification du
^amp de gravitation
481
Fig. 15.1 Pendule immobile dans un train uniformment acclr, (a) Raisonnement
dans ,^ ; (b) raisonnement dans .^'.
Raisonnement du
chef de gare
Pour l'observateur sur la Terre (fig. 15.1 a), le point matriel, immobile dans
le train, a une acclration a = a g et
ma^=T+mg
(15.13)
d'o
ma^ = Ts'mf)
0=
T cos0 mg
c'est--dire
tan 6=".
Raisonnement du
passager
(15.14)
Au contraire, pour l'observateur dan s le train (fig. 15.1 b), le point matriel
est immobile, (a' = 0) mais il subit une force d'inertie (F'" = ma^), d'o :
0 = T s i n f f ma^
0=
(15.15)
T cos0 mg
et l'on retrouve l'quation (15.14) : les raisonnements dans ,-/i et .^i' sont
diffrents mais les conclusions sont identiques.
15.3.3 Exemple 2. Train en mouvement uniforme sur un plan inclin
Le pendule est nouveau immobile dans le train qui roule vitesse constante
v le long du plan inclin (fig. 15.2).
(a)
(b)
Fig. 15.2 (a) Train en mouvement uniforme (v = cste) sur un plan inclin ; (b) rcipient
rempli d'eau en mouvement uniforme sur un plan inclin.
Les passagers dans le train observent la mme situation que dans l'exemple 1 :
le pendule, immobile, fait un angle 0 par rapport la direction des parois.
L'observation de la position du pendule ne permet pas de dcider si le train
acclre sur une voie horizontale ou si il roule vitesse constante le long
d'un plan inclin.
L'observation d'un verre rempli d'eau sur une table dans le train (fig. 15.2 b)
montre que la surface de l'eau n'est pas parallle la table, mais perpendiculaire au pendule.
15.3.4 Exemple 3. Train en roue libre sur un plan inclin
Considrons nouveau le pendule immobile dans le train .^', mais supposons que le train roule en roue libre le long d'un plan inclin (fig. 15.3). Quelle
est alors la direction du fil du pendule ?
(a)
(b)
Fig. 15.3 (a) Pendule immobile dans un train en roue libre sur un plan inclin ;
(b) rcipient rempli d'eau glissant librement sur le rail air inclin.
Soit g = g,, + g^ la dcomposition de g en ses composantes parallle et
perpendiculaire au plan inclin.
Pour l'observateur sur la Terre, le systme (train + pendule) de masse M
obit l'quation du mouvement
MaQ=Mg+N
(15.16)
soit
En glissement libre
f 0= M g ^ + N
l^^n
D'autre part, pour le pendule, on a
ma = mg + T.
Comme le pendule est immobile par rapport au train, a^ =- a et, par consquent,
T=m(g,,-g)=-mg^
(15.17)
0 = T + mg'
De plus, l'observation de la position du pendule ne permet pas aux voyageurs de dcider s'ils sont immobiles sur une voie horizontale ou en chute
libre le long d'un plan inclin.
En glissement libre
la bille est immobile
par rapport au
support glissant
Poids apparent
(15.19)
Ainsi, le poids F mesure dans .-/ ', aussi appel poids apparent, est donn par
P'\
F"
(15.20)
(a)
(b)
15.3.6 Conclusions
II est possible de mesurer l'acclration d'un train roulant sur une voie
horizontale partir de l'angle 0 que fait le pendule avec la verticale. Cependant,
un tel acclromtre - ou tout systme quivalent (fig. 15.5) - est inutile si il
n'y a pas d'instrument pour indiquer la direction du champ de gravitation g.
On peut considrer que le champ de gravitation dpend du rfrentiel et, dans
ce cas, on ne parle plus de force d'inertie.
Base de la relativit
gnrale
-^nr^-^^^
2
Acclromtres
1 0-1-2
arrire
avant
(a)
arrire
avant
(b)
EINSTEIN Albert
en 1930
Physicien allemand,
naturalis suisse puis
amricain
1879-1955
Rfrentiel inertiel
local
15.4
a< =Fa-mas
{Q A x') - ^maQ
<
O 5 ^!)
o F^ est la rsultante des forces appliques sur le point Py observes dans .^S?.
15.4.2 Centrifugeuse 1
Reprenons l'exemple ( 10.5.2) d'un point matriel de masse m se dplaant
sans frottement l'intrieur d'un tube tournant vitesse angulaire S2 constante,
autour d'un axe vertical avec lequel il fait un angle a constant (fig. 15.6 a).
Choisissons le rfrentiel ,^' en rotation li au tube et l'axe de rotation.
Dans .^' la force de Coriolis et la force de liaison sont des forces passives.
Les seules forces actives (pesanteur et force d'inertie) sont conservatives et il
y a conservation de l'nergie mcanique :
E = T + U^" + C/"16"'6 =
Conservation de
l'nergie dans.^g'
15.4.3 Centrifugeuse 2
On considre un point matriel (masse m, volume V) dans un tube horizontal
rempli d'un fluide de masse spcifique ?, tournant vitesse S2 constante
autour d'un axe vertical (fig. 15.6 b).
(b)
Fig. 15.6 Rfrentiel .^' en rotation uniforme autour d'un axe : (a) centrifugeuse 1 ;
(b) centrifugeuse 2, a = ^.
Analysons le mouvement du point en nous plaant dans le rfrentiel .^'
li au tube. Dans .^f/ nous avons la contrainte x' = x'e\ et les quations du
mouvement
ma' = mg + R + F1' + F^ + F1" + F^.
(15.22)
En admettant que le fluide est au repos dans le tube, la force d'Archimde F^ force exerce par le fluide sur une portion de fluide de volume V une distance
x' de 0 - est donne par l'quation d'quilibre du fluide dans .^ '
(15.23)
Force d'Archimde
Equilibre
du fluide
F'" = m^x',
et
F""' = -2m!2xe'^.
(15.24)
w=S2^\ - p a / p .
Evolution du
point matriel
Fig. 15.7 Pendule sur un support tournant avec une vitesse f 2 constante.
Dans ,^', les forces extrieures agissant sur le pendule sont la raction R et
le moment Mo au point 0 dus l'axe, la force de pesanteur mg, le torseur des
forces d'inertie [F^ = m^2^ sin 0 e\} et le torseur des forces de Coriolis.
Les seules forces actives (pesanteur et inertie) dans ,y8 ' tant conservatives,
il y a conservation de l'nergie par rapport ^ ' et on tire de (15.9)
Conservation de
l'nergie dans .^"
ri
\ dx^xsmOe'^ = ^mif22sin0e\
Jo
li au point A ( 4.7.3), avec
1 m [
1
(15.25)
/*<
OA=
OA
= -^
^ J/ dx^x2 sin Q e\ = }te\.
F'" i h
(15.26)
Dynamique terrestre
(15.27)
71
(?n
0 = '
et
R
cosft,=2
2tQ
Rsultante du torseur
des forces de
F001' = {m(.Q0sm'2ee\,
Coriolis
(15.28)
avec
gW(x)=g(x)-S2A(Q^x),
(15.29)
(15.30)
489
Si vous voyez un
jour un fil plomb
oblique, dites-vous
bien qu'il se passe
QUELQUE CHOSE
QUELQUE PART.
M. Pagnol, tir du
Temps des amours
N^
S2
(b)
Fig. 15.8 Direction du fil plomb : (a) hmisphre Nord ; (b) hmisphre Sud.
Dans le rfrentiel terrestre, on tire de (15.28)
0=T+mgapp.
(15.31)
(15.32)
.^/-i-sin cos
i
~ 1 7 lO^sn^).
g-^R^cos2^
(15.33)
n /1
6\ l
"
^RT
""
n 11 11
g
f n c 2 T,
"OS A
|
|
(^R^\2
1
^ ^
^.UA
- \
' COS
I-TIC"
1 )1
cd'o
Variation de g avec
la latitude
490
^( )=g^(]+0,0035sm2>.).
(15.34)
Dynamique terrestre
II faut remarquer que la Terre n'est pas une sphre mais un ellipsode
(fig.15.9) avec
R
E~ PR
R.
(15.35)
298
avec
^9,78 m s-2.
(15.36)
implique
-8- = -2G 3, dh
(R^+h)
Variation de g avec
l'altitude
R^+h
soit
2h
8(h)=g
1-
\
^ g ( l - 3 J \0~'h)
[h] = m,
(15.37)
"J/
Autres causes de
variation de g
(15.38)
491
Un corps en chute
libre ne suit pas la
direction du fil
plomb
(b)
(a)
(15.39)
2
(15.40)
(15.41)
S2 ^ 7 0~5 s~1.
(15.42)
1:3 = - g + ^ 2 / ^ T C O S 2 + 2 ^ C O S U l .
V^ = 0
1)3 = -gt
x^=h- \gt1.
(15.43)
(15.44)
La dviation a lieu
S = ^h.
cos
la dviation Nord-Sud
A '= ^?2/?.,,
T ; COS sin
(15.45)
et
(15.46)
FOUCAULT Lon
Physicien franais
(1819-1868)
Description
Soit t la longueur du fil. En ngligeant les frottements de l'air et en introduisant le systme d'axes Oe^e^e^ (fig. 15.11), les forces agissant sur le point
P de coordonnes (x, y , z) sont
la tension T, parallle PA :
T^^(-x,-y,t-z);
la force de gravitation :
F^ = (0, 0, -mg) ;
la force de Coriolis :
F"" = 'mQ(sm\y, C O S Z sinx, cos^y) ;
la force d'inertie que nous ngligeons.
En projetant l'quation de Newton sur Oe^e^e^, on a ainsi
T
x = x + 1Q sin y
mf.
volution
- y = - y - 2^(cosz + sinx)
mi
(15.47)
= (l-z} -g+2Qcos\y.
ml
Si l'on considre un mouvement de faible amplitude par rapport t, on peut
admettre en premire approximation que le mouvement de P a lieu dans le plan
z = 0 et que T = mg. Les quations (15.47) en x et y deviennent ainsi
x = x + 2^2 sin y
Petits mouvements
(15.48)
y = y 2S2 sinx
Pour rsoudre ce systme d'quations, on introduit la variable = x + iy
et (15.48) est quivalent
(15.49)
Cherchons alors une solution de la forme () == e"""^. De l'quation (15.49)
nous devons avoir
a2 - 1S2 sin a - s- = 0
d'o
a = Q sin >.
494
(15.50)
Dynamique terrestre
avec
Wn =
(15.51)
L'quation
r](t) == XQ \ cosfa)yr + ; sin sina)? ) = x {t) + iv (t)
\
%
/
'
est celle d'une ellipse trs aplatie (fig. 15.12) dont le rapport des axes est
b
.Ssin
, r- = = 2,3 ICr^sin.
a
Wn
Rotation du plan
du pendule
!2 sin /
Fig. 15.12 Rotation du plan d'un pendule : (a) dans l'hmisphre Nord ; (b) dans
l'hmisphre Sud.
Remarques
Le calcul de la rotation du plan d'oscillation du pendule par rapport la
Terre peut tre effectu plus simplement, en calculant directement les quations
du mouvement dans un rfrentiel .^" en rotation de vitesse -Q sin autour
de l'axe e^. On introduit ainsi un nouveau terme de Coriolis qui annule le
prcdent; l'quation du pendule ( 15.48) devient dans.s^"
et v=-^y
dont la solution peut tre donne sous la forme () = A cosuint + iB si\a>nt
(15.51 ) o , = x + iy et Wy = -/gJl.
495
(a)
(b)
Fig. 15.13 Formation d'un cyclone : (a) il tourne en sens contraire des aiguilles
d'une montre dans l'hmisphre Nord ; (b) le cyclone tourne dans le sens oppos dans
l'hmisphre Sud.
Baron
von ETVS Roland
Physicien hongrois
1848-1919
496
m*
(15.53)
Fig. 15.14 Principe du pendule de torsion pour mesurer un cart entre masse gravifique
et masse d'inertie. P] et /', sont deux objets diffrents de mme poids. En supposant
m, < m^ on aurait la situation observe en (a) et en intervertissant les objets, la rotation
inverse en (b).
De cette manire, Etvs a montr que m/m* est une constante avec une
prcision de 10~8.
Ces expriences furent ensuite reprises en 1961 par Dicke [4l], puis en
1972 par Braginskii et Parov [42], en utilisant le champ de gravitation du
Soleil sur un pendule de torsion. Pour comprendre le principe de ces nouvelles
expriences, tudions le mouvement du pendule de torsion dans le rfrentiel
gocentrique (fig. 15.15). Par rapport ce rfrentiel, la Terre - et le pendule
- font un tour en 24 heures et il y a une force d'inertie gale m a J =
w - S ^ c o s c m s - ^ S 10.4.4).
Soleil
^
F\\ ,
-3
6 heures
6 heures
plus tard
plus tard
Fi" -^
'
" "
6 heures
plus tard
Exprience
de Etvs
Si le rapport m/m* n'est pas le mme pour les deux sphres, la rotation de
la Terre en 24 heures devrait conduire un mouvement oscillant priodique, de
priode 24 heures, du pendule. Ces expriences confirmrent celles de Etvs
et la prcision fut amliore lO"" puis 10~12. Pour plus de dtails, on pourra
consulter l'ouvrage de R. Hakim [65].
Relativit gnrale
15.7 MAREES
L'explication du phnomne des mares, en particulier le fait qu'il y ait deux
mares par jour, fut l'un des succs de la mcanique newtonienne.
Ce phnomne est d en grande partie l'action gravifique de la Lune, plus
prcisment la non-uniformit, la surface de la Terre, du champ de gravitation d la Lune. Nous allons par consquent considrer pour commencer le
systme form uniquement de la Terre et de la Lune. De plus, pour simplifier,
nous supposons que la Terre et la Lune sont de symtrie sphrique.
Par rapport au rfrentiel des toiles fixes, les quations du mouvement de
la Terre et de la Lune
m^ = F^
F^^=Gm.
(15.54)
^ = -F^
ou
x=-GM-
ou
M = m-y + m^
(15.55)
X = Xp X^
^=G^
m,
/-,=^^0,74^,
R^ ^ 6 , 4 - ^06m,
(15.56)
c'est--dire d'acclration
GC = ^CG,, = G^CL
(15.57)
(15.58)
pL-^m ^ Q"1^?^
3
(15.59)
mm,
d1
(15.60)
D'
T1-
-^ M '
Lune
D
Terre
(a)
(b)
Fig. 15.16 Mares, (a) Force (deuxime terme de (15.62)) agissant sur un point P de
la surface de la Terre ; (b) effet des frottements.
D
PL
PL| 3
^-ri+s^cos^fe-^
V
d - )\_
(15.61)
m,
= 0,465
^TL.
c'est--dire que la contribution de la Lune est 2,15 fois plus importante que
celle du Soleil.
Lorsque le Soleil, la Lune et la Terre sont aligns, soit environ toutes les deux
semaines (pleine Lune et nouvelle Lune), ces contributions s'additionnent et
l'effet global est environ 1,5 fois celui de la Lune (mares de vive-eau); au
contraire, au premier et dernier quartier, ils s'opposent et l'effet global est 0,5
fois celui de la Lune (mares de morte-eau). Par ailleurs, la contribution du
Soleil est plus ou moins importante au cours de l'anne; elle est maximale
lorsque le Soleil traverse le plan quatorial (mares d'quinoxes).
Pour terminer, remarquons que l'importance des mares varie beaucoup
d'un endroit un autre, et ceci s'explique par le phnomne de rsonance
(sect. 17.4) entre la priode 7^ de la Lune et la priode du mouvement propre
de l'eau sur les fonds marins.
15.8 PROBLEMES
Rfrentiels
acclrs de
translation
15.8.1
Un point matriel est attach un ressort exerant une force F =
k(x i). Le ressort est fix dans un ascenseur ayant un mouvement uniformment acclr (fig.15.17). Trouver la position d'quilibre et la priode des
oscillations.
Fig. 15.17
Fig. 15.18
Fig. 15.19
15.8.2 Un pendule est fix un pont roulant ayant un mouvement uniformment acclr (fig. 15.18). Trouver la position d'quilibre et la priode des
petits mouvements.
15.8.3 Ecrire les quations du mouvement d'un point matriel suspendu
un ressort (F = k(x l)) dont le point de suspension a un mouvement
oscillatoire x^ = hcosyt, en se plaant dans le rfrentiel li au point
A (fig. 15.19).
15.8.4 Le chauffeur d'un camion dmarre avec une acclration a == 0,05g
sans avoir attach la cuve sphrique (masse M , rayon R) qu'il doit transporter (fig. 15.20). Calculer la vitesse v du centre de la cuve et la vitesse angulaire
w lorsque la cuve touche le sol ; quelle sera la distance entre l'extrmit du camion et la cuve l'instant du choc sur le sol ? (On admettra que la cuve roule
sans glisser sur le camion.)
Fig. 15.20
Fig. 15.21
15.8.5 crire les quations du mouvement, puis trouver la position d'quilibre et la priode des petits mouvements, du systme de la figure 15.21
(rgulateur de Watt) lorsque l'axe tourne vitesse angulaire Q. constante
(F""" = -k(x - 21)).
Rgulateur de Watt
15.8.6 Rsoudre les problmes 9.9.2, 10.7.8 10.7.10 et 12.8.23 en se plaant dans le rfrentiel tournant. Mme question pour l'exemple du paragraphe
12.6.5.
15.8.7
Une particule de charge q est soumise l'action d'une force F, et
un champ magntique homogne B. Montrer que, relativement un rfrentiel
tournant la vitesse angulaire S = c/B/2m, la force magntique est remplace par la force lastique mpQ^e. Vrifier que si F) = gradU^, alors
^mv'2 + ^p2^2 + U^ est une constante du mouvement.
Force de Coriolis et
force magntique
Force de Coriolis
15.8.8
Calculer la force exerce sur les rails perpendiculairement au
mouvement par un TGV roulant entre Paris et Lyon 260 km/h, sachant
que la masse totale est 425 tonnes.
15.8.9 Une moto de 300 kg roule Nord-Sud sur 1 ' autoroute du Soleil (latitude
1 ^ 45) 230 km/h. Calculer la force de Coriolis et l'inclinaison de la moto
que cela implique.
15.8.10
Calculer le dplacement d'un fil plomb de 100 m de longueur
par rapport la verticale. Calculer la dviation vers l'Est 8 d'un corps qui tombe
en chute libre d'une hauteur h = 100 m. (Les expriences sont effectues
Lausanne, = 46,5.)
15.8.11
Un train roulant 120 km/h effectue un virage de 1 km de rayon.
Calculer l'inclinaison de la voie pour que les passagers ne soient pas dports.
Un passager laisse tomber un objet d'une hauteur de 2 m ; calculer le dplacement horizontal, (on ne tient pas compte de la rotation de la Terre). On montrera
que, par rapport au passager, l'volution est dcrite par les quations
x' = R(0cos0 -sin0)
0 = v-!
R
y = -R(0sm0 +cos0 - 1)
Z = h - {gt1
CHAPITRE 16
QUILIBRE ET STATIQUE
16.1
Condition des
travaux virtuels
^F^^5' =0
et
^^ A F^' = 0.
(16.2)
quilibre
d'un systme
^ F^'^ = 0
et
^ ^ A F^'^ = 0.
(16.3)
16.1.2 Hyperstatique
La recherche des tats d'quilibre - ou des forces responsables d'un quilibre donn- se ramne la recherche des solutions de l'quation (16.2). S'il y
a plusieurs distributions de forces compatibles avec une position d'quilibre, le
problme est indtermin et l'on dit que le systme est hyperstatique (fig. 16.1 ).
Dans ce cas, il faudra faire appel la mcanique des corps dformables pour
trouver la rpartition relle des forces (sect. 16.4 et 16.5).
Fig. 16.1 Systme hyperstatique. Les quations d'quilibre (16.3) possdent une infinit de solutions : le point C est indtermin sur l'axe vertical passant par G.
mg
Fig. 16.2 quilibre d'un systme sous l'action de trois forces : (a) supports parallles ; (b) forces concourantes.
504
Si un systme est en quilibre sous l'action de trois forces extrieures, cellesci sont coplanaires, de supports soit parallles, soit concourants (fig. 16.1
et 16.2).
Pour trouver l'action exerce par la partie II sur la partie 1 (tensions), il suffit
de remplacer la partie II par un torseur de forces quivalent (fig. 16.3).
Fig. 16.3 Les forces exerces par II sur 1 peuvent tre remplaces par la force F\ et le
moment M..
16.2
CONDITIONS D'EQUILIBRE
et par consquent
E( F "+ /^ ")^ = o
(16.5)
^E^.
Les liaisons tant parfaites on dduit de (16.1) et (16.5) le principe suivant.
Principe des travaux virtuels
Pour tout dplacement virtuel compatible, la somme des travaux des
forces appliques sur un systme en quilibre est nulle, c'est--dire
(16.6)
BERNOULLI Jean
Physicien et
mathmaticien suisse
11 s'associa une
grande partie des
travaux de son frre
Jacques
1667-1748
Equilibre et statique
=
^ = E^
(E
1^)
E
^ =
"
\y=i 'i
1
s=^
(16-7)
o
___________
Force gnralise
^y
0 = ^.^'c, ~~'~
a
^j
(16.8)
est appel/o/w gnralise associe la coordonne q.. Attention ! La grandeur Q n'a pas ncessairement la dimension d'une force.
Si le systme est holonme, les Sq. sont indpendants et (16.7) implique
Q =0,
pour tout j .
(16.9)
tats d'quilibre
Thorme. Les tats d'quilibre d'un systme holonme sont les solutiens q = [q^} des quations
e/p-,^)=0
j=l,...,k.
(16.10)
Si les forces appliques sont conservatives, les tats d'quilibre sont les
points stationnaires de l'nergie potentielle, c'est--dire les solutions des
quations
SU
=0
Qq,
j=,...,k.
(16.11)
(16.12)
"y
(16.13)
OC \ = i
Description
OA\=d,
\OC\=t.
Fa = (-F, 0),
FQ - (0, -Mg)
Mge
(16.14)
F = -.
2(^-rf)tana
En particulier, dans le cas du systme de la figure 16.4 (b), on obtient
\F\=
F,
2 tan a
Rsultat
Dans le premier exemple, comme toutes les forces appliques sont conservatives, nous aurions galement pu appliquer les conditions d'quilibre (16.2.2)
U = Upot(y)+U6}(x^-x^)
Xy-x^=2(l-d)cosa
d'o
U(a) =Mg^sma+U\(2(t-d)cosa)
9U
Q^ = - = -Mgtcosa+2({.-d)sma F(a) =0
et l'on retrouve (16.14).
16.2.4 Exemple 2. Calcul de la position d'quilibre
Cherchons la position d'quilibre du systme articul (fig. 16.5) soumis
une force F horizontale.
"12 S
Fig. 16.5 Calcul de la position d'quilibre d'un systme articul. La force F est
donne.
Description
Q^a + Q^Sf) =0
^
Q =0 Q,=0
- P -'
tancr =
(m,+2m^)g
et
tan? =.
m^g
quilibres stables
et instables
(a)
(b)
(c)
Fig. 16.6 Pendule physique : (a) la position verticale vers le bas est stable ; (b) vers le
haut, la position est instable ; (c) en prsence de frottement visqueux, la position stable
est asymptotiquement stable.
16.3.2 Critres de stabilit
Thorme de Lejeune-Dirichlet
Pour un systme holonme liaisons indpendantes du temps tel que
toutes les forces actives sont conservatives, les minima stricts locaux de
l'nergie potentielle dfinissent des tats d'quilibre stables.
LEJEUNED I R I C H L E TG .
Mathmaticien
allemand
(1805-1859)
P'
Fig. 16.7 Critre de stabilit : , est le minimum strict ; q^ est un minimum local, strict :
q, est un minimum local qui n'est pas strict.
Equilibre et statique
avec 0 < s 1
d'o
0 ^U (<?(?)) - U ( q ) = E - T ( t ) ^ s
et
TORRICELLI
Evangelista
Physicien italien
lve (le Galile
(1608-1647)
T(t)=U(q)-U(t)+^s.
Comme le minimum de U est strict, ces ingalits impliquent q^\ ^ S^ et
q q ^ Si (o S,, S^ peuvent tre aussi petits que l'on veut en choisissant
e suffisamment petit) : l'tat d'quilibre est stable.
Corollaire. Principe de Torricelli (1644)
Position d'quilibre
dans le champ de
gravitation
A .A,5
/
\fl'
it
(a)
(b)
(c)
t=\AB\=cste.
=0
t-l
(a)
(b)
Fig. 16.10 Positions d'quilibre stables d'un tableau suspendu par un fil de longueur
i : (a) l > ^ ; (b) i < i^.
Conjecture. On pense que les points d'quilibre qui ne sont pas des
minima de l'nergie potentielle sont instables, mais cette conjecture n'a
t dmontre que pour les systmes un degr de libert.
x -T{\}
x x+Ax
(a)
(b)
(c)
(16.15)
Tension
d'o
T, (x) = Fg i = ri = este.
(16.16)
T,(x)=cste
Finalement, appliquons les quations d'quilibre au segment de cble d'abscisse (x, x + Ax). Soit AF = f ( x ) A x e ^ la force extrieure sur ce segment
f ( x ) = force
(fig.l6.11c).
linique
T(x) tangent au
cble
(16.17)
Par ailleurs, la condition d'quilibre des forces sur l'lment ( x , x + Ax)
implique
T^(x + Ax) - T^x) - f ( x ) A x = 0.
(16.18)
(16.19)
En rsum, T(x) est tangent au cble et l'quation des cbles est donne
par
1
y"(x) = -f(x),
T,
| T, =BFa
, == este,
'
'1
(16.20)
A.2=^,,y'(x^
et
F,^Fg,y'(^)
(16.21)
Fig. 16.12 Pont suspendu. On veut calculer la longueur des cbles verticaux y = y(x)
donc la forme du cble porteur.
En intgrant l'quation des cbles (16.20) avec / = este, on obtient
La forme du cble
est une parabole
_
_
1 / 2
y(x)= C, +,.<+ jx1
(16.22)
T,
y(x^)=h^
(16.23)
"AB
y-
r-'B i
/.^
l
= / dL=
^dx
Jdx^+dy^
^d^=\ d x ^ \ + y ' 17,.'i2
(x)
J x,
Jx.
J x,
/
(
f \
-= l"" dx^+(c,+^-x\.
1
'x^
1 /
(16.24)
(16.25)
| FJ = T^+y'(x^2.
(16.26)
=g^\+y'(x)
(16.27)
/O
-,
f /
(16.28)
(16.29)
Chanette
TL
coshx = sinh-
dx
sinh x =: cosh x .
dx
Les constantes C,, C^, ^\ sont dtermines par les trois quations
y(x^=h^,
y(x^)=hy,
et
/-B
i-'B
/
r^s
i np
L= l dx^\ +y'(x)22 = tI dx cosh ;: + C|
Jx
/^
^^A
i 1
soit
sinh XB + C,
L=
\ / l
- sinh ^ + C,
/
(16.30)
/ l
^A
(a)
^B
(b)
Fig. 16.13 Cble pesant homogne : chanette, (a) Cas asymtrique ; (b) cas
symtrique ; (c) dtermination graphique de = ^ '-'KD.
515
quilibre et statique
D\
yW=J\c^(^}-cos^
T
r
i^g L
\ ! 7
\ ! 2/
(16.31)
L^sinhf^V
^
\7, 27
(16.32)
ce qui permet de trouver , puis Tp soit graphiquement (fig. 16.13 c), soit par
approximations successives.
Flche
Tt
- Lsh (^ ^} - il.
(16.33)
(16.34)
soit
(16.35)
BERNOULLI Jacques
Frre de Jean
Physicien et
mathmaticien suisse
1654-1705
Remarque historique. Galile pensait que la forme d'un cble pesant devait
tre une parabole ; c'est Jacques Bemoulli qui, le premier, a obtenu la solution
de la chanette (dont la parabole est une premire approximation).
/-/>
1
oo
II
C
,W( \ )
(a)
(b)
(c)
Fig. 16.14 quilibre des poutres : (a) pont roulant ; (b) grue de chantier ; (c) section
', de la poutre.
Les conditions d'quilibre (16.2) appliques au systme entier dterminent
les ractions aux points A et B
0
7(AB)^o
FA + Fy + F^
' =0
M^+M^+M^^O
(16.36)
o {F^, M^], [FQ, M^] sont les lments de rduction des forces appliques respectivement aux extrmits A et fi, et [F^^, MQ } sont les
BERNOULLI Daniel
Fils de Jean
Fondateur de l'hydrodynamique et de la
thorie cintique des
gaz(1700-1782)
Systme entier
M^ + M^ + M(x) = 0
(16.37)
___l/
Portion Ax
(16.38)
Sn(x, y) =
8(x, y)
Ax
a,,(x, y ) = E s , , ( x , y)=am(x)
5"'(x)
Ax '
(16.39)
^"w
a'"(x)= E -
Ax
(16.40)
S(x,y)
x-Ax
Fig. 16.15 Portion de la poutre limite par les sections planes d'abscisse x Ax et x :
(a) avant la dformation ; (b) aprs la dformation. Sur cette figure, 5'"(x) et ngatif.
De ( 16.39) nous obtenons les expressions suivantes pour la force de traction
et le moment de flexion
ii \.\ }
R,(x)=
<^ii^A,
y f u iJ, u
(\.\x )) li yy udS^J,
Jr
(x) [ y^dS^
y dS^
--^^(x)
w =- Js.I s1, a^(x, y)YdSt=-a
^
+
JE,
M^(x)=-
(16.41)
Force de traction
( 16.42)
Moment de flexion
(16.43)
(16.44)
JE,
Moment d'inertie
d'une section
Sm(x)
(16.45)
519
quilibre et statique
p(x) = -a^-
(16.46)
-+- /,-m
et d'aprs (16.43)
M,(x)
(16.47)
El
p(x)
Finalement, le rayon de courbure d'une courbe y(x) tant dfini par ( 5.2.5)
dr
dv
ds
~dx
ou
r=
-0, /)
(1+/2)
(16.48)
y"W = M^x).
H1
(16.49)
Mthode
520
Ja-a
t/a^a
1
Myx) = am(x) /1f
(16.50)
a.
y'b
y2 b dy
Ja.a
(16.51)
m
=_^ (x)-[a^+(a-a^].
"+
a^ =\a,
1 = ^b,
et
o"1^) = --^My(x).
(16.52)
quilibre et statique
(16.53)
Avec les conditions aux limites y(x = 0) == y(x = L) = 0, on obtient la
forme de la poutre en intgrant (16.53), on obtient
1 Mg
- x ( L - x ) ( x 2 - x L - L2).
E L l'b
Par symtrie, la flche est au centre de la poutre, et
y(x)=
^_^_1
yma\
32 E
L^
8
ab
(16.54)
(16.55)
(16.57)
Problmes
16.6 PROBLEMES
16.6.1 Un systme est form de deux cylindres relis par deux tiges de
longueur^ (fig. 16.8). Les cylindres roulent librement aux extrmits des tiges.
Trouver les positions d'quilibre et leur stabilit lorsque le systme est pos sur
deux plans perpendiculaires faisant respectivement un angle a et r/2 a avec
l'horizontale dans les cas des fig. 16.8 (a) et 16.8 (b).
16.6.2
Vrifier que la position d'quilibre stable d'un tableau (fig. 16.10)
est telle que l'angle BGB' soit gal A OB, pour autant que la longueur du fil
le permette.
16.6.3 Une tige de longueur t est pose dans une demi-sphre creuse de
rayon R (fig. 16.18). Trouver la position d'quilibre en l'absence de frottement.
Position d'quilibre
Fig. 16.18
Fig. 16.19
Pont suspendu
523
Fig. 16.20
16.6.6
Un cble ayant une masse spcifique linique 11 = 0,4 kg/m doit
tre suspendu entre deux pylnes hauts de 10m, distants de 50 m, sur un sol
horizontal (fig. 16.21). On veut que la flche soit de 2 m. Trouver la longueur
du cble et la force exerce par le cble sur les pylnes. Calculer la longueur
du cble AB pour qu'il n'y ait pas de dformation des poteaux.
16.6.7 Un cble de transmission en cuivre avec p, = 0,75 kg/m doit tre
suspendu entre deux isolateurs mme hauteur, loigns de 100 m. Pour viter
de dformer les isolateurs, on veut limiter la composante horizontale de la
tension dans le cble 900 N. Calculer la longueur du cble, la flche rsultante
et la tension maximale dans le cble.
16.6.8 Un cble est suspendu entre deux points de mme hauteur, situs
une distance D. Quelle doit tre la longueur du cble pour que la tension
dans le cble soit minimum et, dans ce cas, quelle est la flche ? Application
numrique : p, = 5 kg/m et D = 100 m.
Ressorts suspendus
16.6.9
Un systme form de n points matriels de masse m, relis par des
ressorts identiques (T?""-5 = k(x {.y)), est suspendu au point A (fig. 16.22).
Calculer la force F; exerce par le i6"6 ressort et la position x de la i10 masse.
x\
x^
x 1+4^1
-Cn-l
n-1
Fig. 16.22
Cylindre suspendu
524
Fig. 16.23
Fig. 16.24
16.6.10
Un cylindre en acier de longueur (. = 10m, section circulaire de
rayon R = 1 cm et masse spcifique p = 8 103 kg/m3, est suspendu au point
A (fig. 16.23). Sachant que l'allongement relatif Ayi/Ax, d'un segment AX]
est proportionnel la tension avec d^- = -gor,,, E = 2 106 kg/cm2, calculer le
dplacement vertical y ^ ( x ^ ) du point qui se trouvait en JC| avant dformation.
Barreau de forme
exponentielle
16.6.12
Un pont roulant en acier de longueur L = 20 m supporte une
charge de masse m (fig. 16.25). Calculer les ractions en A et B en fonction
de la distance d. Calculer la force de cisaillement et le moment de flexion au
point x pour une position d de la charge.
En considrant les deux sections reprsentes sur la figure 16.25, calculer
la tension maximale (relativement x et d). Calculer la charge maximale pour
que la tension a(x, y ) soit infrieure 10 kg/mm2. Calculer la flche du pont
en l'absence de charge.
Pont roulant
-i
i 3 cm
1
-4- *
30 cm z -<-'=i -!
J
c ] :3 cm
i
-<-
20cm
d
3 cm
(a)
3
(b)
Poutre encastre
4 cm
^
3m
6 cm|-
Fig. 16.26
16.6.14
Reprendre le mme problme que prcdemment dans le cas d'une
poutre verticale (fig. 16.27). (Ide: prendre a^ =a = ^ a et vrifier la validit
Poutre verticale
3m
Fig. 16.27
16.6.15 Un cble ayant une masse linique est utilis pour supporter un
bloc de masse m (fig. 16.28). Calculer la force minimale pour maintenir le
systme en quilibre dans les deux cas :
1. = 0 , ^ / O
2. -^ 0 et IJL^ = 0, o IJL est le coefficient de frottement.
(Ide: trouver d T / d O . )
F
(quart de cercle de rayon R)
r~\m
Fig. 16.28
CHAPITRE 17
MOUVEMENTS OSCILLANTS
17.1
Rsonance
Oscillateur
harmonique
Mouvements oscillants
Petits mouvements
avec
U'(x) =0
et
U"(x) > 0.
(17.1)
Pour x au voisinage de x
mx = -U"(x)(x -x)- \U'"(x)(x - x)2 - ...
et nous obtenons l'quation linarise
my = ky
Transformation de
Founer
y =x x
et
K = U"(x).
(17.2)
17.2
17.2.1 volution
Oscillateur
harmonique
(17.3)
ou
(17.4)
Frquence propre
(17.5)
est une constante du mouvement. Remarquons que dans (17.5) les nergies potentielle et cintique ne sont pas constantes (fig. 17.2) ; toutefois elles satisfont
la proprit intressante d'quiparti on
de l'nergie :
<T>=<U>=^E
(17.6)
o la notation < A> dsigne la moyenne sur une priode de la fonction priodique A(t)
i y7" dt
< A >= /
"o Jo
(17.7)
A(t).
i fy 7 dt cos
TQ Jo
(Oyt
70
i
f
= 1
TO Jo
dt sin Wyt = \
(17.8)
F
2 "
-an
an
x = a((p + sin y )
y = a(\ cosy)
(Le paramtre (p est associ l'angle dcrivant la rotation d'une roue de rayon
f l ( 5.4.1).)
Trajectoire
Mouvements oscillants
(17.9)
(
\
cosy-1 +
(c
os-) v
et
soit
2
/( r fd . <?)\
(p\
+
4 sin dt
\dt
l2 7)
l3111
S I . <P\2
a \
2/
-lsm-1
1
g / . (p\
<f>\
- ( sin - )'
a \ 2/
|
Llll
(fl
= ^
.
2ma
27na-
~~-
E
2ma 2
^>
in '
/~\rt \7r\T nitt^
En introduisant la variable ^ = sin
^, on
voit que
^dt'j
4a
8wa-
^ .
et, par drivation, ^ =
4a
Isochronisme
m'x = kx X x ,
> 0,
(17.10)
(17.11)
(17.12)
(17.13)
P^ = X ^X1 - (l^
avec
x = > 0
2m
et
&) =
(17.15)
(17.16)
(17.17)
Frottement interne :
l'ufcuit oscille
(en torsion) plus
longtemps que
l'ufcru
4-mk
(17.18)
Temps de relaxation
1
2m
_,
r=^=-^>^.
(17.20)
S = In
x(t)
(17.21)
x(t+T)
(17.22)
Q=
&>
(17.23)
= ^n.
K
JT
(17.24)
Q
Terre
Corde de piano
Cavit rsonnante
Atome excit
532
200-1400
103
104
107
(17.25)
(17.26)
Pas d'oscillation
/~*00
/2/;
Ce-"-'
(b)
(c)
Fig. 17.6 Oscillateur harmonique amorti : (a) amortissement faible < 2ma)g
(b) amortissement critique = 2w&)g ; (c) amortissement fort > 2mu>Q.
17.3.4 Amortissement critique, x = (UQ
Si x = (UQ, soit = Imwy la solution (17.17) montre que l'amortissement
est exponentiel, sans oscillation, de la forme te^""' (fig. 17.6).
En conclusion, l'amortissement critique est celui qui permet d'atteindre
le plus rapidement la position d'quilibre ; ce rsultat est intressant pour
les ralisations techniques et la construction d'appareils de mesures.
17.3.5 Orbites
Les orbites associes diffrentes valeurs typiques des paramtres (k, )
sont reprsentes sur la figure 17.7.
/2m = ai,,
(a)
2
k > 4m
k >0
>0
.=0
(c)
(d)
(e)
(0
k = 4m
0 < k<^
>0
k =0
k <0
>0
>0
> 0
L'amplitude dcrot
linairement
z^ == hcos!2t.
L'volution est dcrite par l'quation de Newton
(17.28)
m = mg - k(z - z/^(t) - ) - z
qui, avec (17.27), peut s'crire
(17.29)
mx + Xx + kx == FQ cos Qt
avec
x =z t
mg
et
quation
du mouvement
Fo = kh-
/" = /nCos.S':?/
(a)
(b)
(c)
(17.30)
Rgime permanent
et
rgime transitoire
La solution particulire x (t) dcrit le rgime permanent. Aussi longtemps que x^(t) n'est pas ngligeable, on parle de rgime transitoire.
Pour t grand la solution est indpendante des conditions initiales.
Xp(r) =Acos(2t+S)
(17.31)
transitoire
*'',"' permanent
cos(^r+<5)
-v'
-Af2
m
sm(S2t+S)
'>'
F
=-cos^r.
(17.32)
-4;,;.;
i
T "~" '
( - ^ ^ w ^ A c o s - A ^ s i n =-
m
m
(17.33)
(^-^sin-^cos^O
w
(17.34)
A=
FQ
,
2
2 2
J(Q
--^^
) m2 + Q^
V(^
(17.35)
Oscillation force
prs de la rsonance
17.4.3 Rsonance
La relation (17.35) montre que
A^-"--^
O>()
si
S2=^.
(17.36)
Ce phnomne d'amplification des oscillations lorsque la frquence d'excitation est voisine de la frquence propre de l'oscillateur est appel
rsonance.
Rsonance
Mouvements oscillants
Fig. 17.11 Exprience de rsonance : les pendules tant suspendus un mme fil,
on met le pendule P en mouvement. Sous l'effet du couplage par le fil lastique A B
les autres pendules se mettent en mouvement, mais celui qui a mme longueur que P
aura une amplitude de vibration trs suprieure aux autres. C'est le principe de base de
certains appareils mcaniques de mesure des frquences.
On exprime souvent l'amplitude (17.35) en fonction du facteur de qualit
Q = a.^, soit
Q
Le diapason de
droite excite celui de
gauche
A(0) =
ma>n
(17.37)
Cette fonction est reprsente sur la figure 17.12 pour diffrentes valeurs de Q.
On vrifie que pour une valeur de Q donne, la pulsation de rsonance Q^ c'est--dire la pulsation pour laquelle l'amplitude est maximale - est donne
par la formule
Pulsation
de rsonance
Q_ = (A, 1 -
2Q2
'-
2
Imk
(17.38)
(17.39)
et les trois pulsations - soit la pulsation propre WQ de l'oscillateur, la pulsation aide l'oscillateur amorti (17.18) et la pulsation S2^ de rsonance (17.3 8)sont relies par la formule
co2 - Q
538
'_^_'
&>Q
(D
, m
(17.40)
(17.41)
QA(0) :
^a ^ 0-4(0)
A(0)
Finalement, l'quation (17.35) montre que le dphasage 8 est toujours ngatif (fig. 17.13).
S
of---)^.
\
d'o
f.\~
S2 = &>nV 1 T Q
'= <"o
et
(17.42)
Mesure de Q
Mouvements oscillants
l-T
i
^^1 ^ l^Z^T = ^Q/^
Jo
d'o
E^ = 7t^,(/o/w)2
,.
(^ - Q1)1 + (kQ/m)2
(17.43)
De plus, comme < E'"'" >=< \mv1 > + < \kx1 >= \mA1 [21 + ci)^],
on obtient
< "'" >
^m^+^)
^diss
-4
^^
(17.44)
et pour !2 = WQ
nergie dissipe
pendant une priode
^ ^ ^ < E- > \
gaiss / p
^^
^m}
= ^A 2 ^ 2 .
^^
_ ^O2 _ 1 A2W ^
max
(17.47)
Remarques
Dans le cas de frottements faibles, le facteur de qualit Q d'un systme
oscillant peut tre mesure de plusieurs manires : par mesure du dcrment
logarithmique lors de l'enregistrement de la dcroissance libre des oscillations ( 17.24), par mesure de la largeur de rsonance en vibration force ( 17.42),
par mesure de la puissance dissipe la rsonance (17.47).
Expressions pour
Q~'
En rsum
_,
E^
AQ
1 < P^ >
AmwQ
(17.48)
Dans le cas de frottements faibles et pour S voisin de <L>Q, la solution gnrale (17.30) est une superposition de deux mouvements oscillants de frquence
voisine. On observera ainsi pendant le rgime transitoire (t < r = 2w/l) un
phnomne de battement de pulsation <y !2 , phnomne qui sera tudi
au paragraphe 17.6.3.
Si il n'y a pas de frottement, on vrifie facilement qu' la rsonance, soit
f 2 = WQ, la solution de (17.29) est
F
x(t) = C cos(wot + V) + '-tsinwgt :
(17.49)
2.l(Jr\
Battement
(17.50)
Q^ ^2
Fig. 17.16 Courbes de rponse pour un frottement faible (, ) et fort (,).
17.5
RSONANCE PARAMTRIQUE
II existe un autre phnomne d'amplification trs diffrent, appel rsonance paramtrique, qui apparat dans les systmes o l'un des paramtres
de l'quation (17.11) varie de faon priodique. C'est par exemple le cas d'un
pendule dont le point de suspension est anim d'un mouvement vibratoire, ou
d'un pendule dont la longueur varie de faon priodique (fig. 17.17).
A
(a)
(b)
(c)
soit
0 + 0 + ^ ( 1 -ECOsQt)sw() =0.
(17.51)
Ec uat o
l '"
du mouvement
L'quation ( 17.51 ) est typique des problmes o apparat la rsonance paramtrique ; e caractrise l'amplitude et Q la pulsation de la variation priodique
du paramtre considr.
Si l'on se limite aux petites oscillations autour de la position d'quilibre
stable 0 = 0, on a l'quation linarise
0 + 0 + < ^ ( 1 -ecosQt)0 =0.
(17.52)
L'tude de (17.52) n'est pas simple. Par une approche numrique, on montre
[35] qu'il y a rsonance paramtrique, c'est--dire amplification de l'amplitude du mouvement, lorsque la priode T = I T I J S d'oscillation du paramtre
est voisine d'un multiple de la demi-priode propre, soit
T=n{Ty,
=1,2,3,...
TO^^-
(17-53)
Rsonance
paramtrique
Cette rsonance est surtout importante pour les valeurs T = '- Ty et T TOD'autre part, en prsence de frottement, l'amplitude s doit tre suprieure une
valeur minimale pour qu'il y ait rsonance (fig. 17.18).
(a)
Sans vibration
(b)
Fig-17.18 Les zones hachures sont les zones de rsonance de l'quation (17.51) pour
Q fix : (a) sans frottement ; (b) avec frottement.
Avec vibration on
stabilise le pendule
renvers
2<A
(a)
(b)
Les travaux de ces dernires annes ont montr que ce phnomne de doublement de la priode jusqu' l'apparition du chaos prsente un caractre
d'universalit.
s = 0,25
e=0,8
e = 1,0
e = 1,02
17.6
171
(a)
Fig. 17.21 Systmes coupls deux degrs de libert.
Les petits mouvements au voisinage de la position d'quilibre x,
x^ = ^, + ^ sont dcrits par
(17.54)
(^ = - 2 - ^ 1 - < 2 -
Nous obtenons
quations
du mouvement
(17.56)
On voit alors que (17.56) est une solution de (17.55) si et seulement si les
coefficients C,, C^ satisfont le systme d'quations homognes
(-mco2 +k^+ k^)C^ - k^C^ = 0
(17.57)
-^C| + (-mc2 +k^+ k^)C^ = 0.
Pour que ce systme ait une solution, il faut que le dterminant des coefficients
s'annule, ce qui conduit l'quation
caractristique pour w
Equation
caractristique
(17.58)
I k , + 2k,
(17.59)
m
La solution de (17.57) associe &>, est C, = C^ = C , , ce qui donne
l'volution
et
(17.60)
Les deux masses se dplacent en phase avec une frquence qui correspond
celle du ressort k ^ , le ressort k^ est inactif : c'est le mode acoustique
(fig. 17.22).
Mode acoustique
(a)
(b)
(17.61)
Mode optique
Modes normaux
Frquences propres
Coordonnes
normales
547
Mouvements oscillants
17.6.3 Battements
Considrons l'volution (17.62) de conditions initiales
^=A,
^==0,
q,=0,
(17.63)
^=0
(le systme est au repos ; la particule 2 est la position d'quilibre, la particule 1 est dplace par rapport l'quilibre). Pour ces conditions initiales, on
trouve, de (17.62), l'volution
= - A C O S & ) , ? + -A cos&i_ =
.
Cil
(/ (t)
-\-(t),
+0,
\
\
/((11
CD
01,
(t)i
\i
= A cos(--2-^)
1 t i-cos^Y-tJ
c o s ( t
(17.64)
= ^Acosw^t jAcos)_t =
,
/ alai +(,
+(11, \
= A sm 1
Yt t)
( ( a i \
sln (t)
et
AU) = ^ (a>_ i
nous obtenons
tl)
( ,
soit
(_ (n, = Ao) '= a>-~- < 1,
(17.65)
et l'volution
(17.66)
548
Dans le cas d'une superposition de deux mouvements harmoniques de frquences trs voisines mais d'amplitudes diffrentes, on a
q(t) = Acosw.t + BcoscD_t,
(A ^ B).
(17.67)
De nouveau, il apparat un phnomne de battement, mais il n'y a plus transfert intgral d'nergie du systme 1 au systme 2 (fig. 17.23 b). Ce sera par
exemple le cas lorsque les deux pendules coupls (fig. 17.21) n'ont pas la mme
longueur.
Tt/(ai_-a> )
(a)
(b)
Fig. 17.23 Oscillateurs coupls q(t) = A cos w^t+B cos w_t : (a) A = B ; (b) A ^ B,
l'enveloppe de q ( t ) est . / A 2 + B2 + 2AB COS((D, co_)t.
1
(b)
w, + (fc| + ky)q^ - k^ = 0
mq^ k-,q\ + (k^ + k^)q^ = F^cos^t
(o FQ = k\h).
(17.68)
(17.69)
q^=A^cosQt.
(17.70)
(17.71)
II y a rsonance (A) et A^ deviennent infinis) lorsque la frquence d'excitation est gale l'une des frquences propres du systme.
Un autre exemple intressant est reprsent sur la figure 17.24 (b). Dans ce
cas, les pulsations propres sont
<u.2 = \ (3 - V) ^
w\ = \ (3 + V5\ o)^
^ = k-
(17.72)
En outre on peut montrer que l'amplitude A[ du systme 1 est nulle pour
!2 = (DQ ; ainsi en ajoutant un oscillateur identique l'oscillateur 1, on limine
la rsonance en S2 = (Q (problme 17.8.11).
17.7
jxj
=F (x
j = 1, ..., N.
(17.73)
x\
x^
x^
^4
x^
(17.74)
quilibre
^fli = - EK^k
(17.75)
o
K J:, k=
-
\9x.
(x)
quations linarises
y = 1, ..., YV.
Ces quations sont la gnralisation de l'quation (17.2) dans l'tude des petits
mouvements autour d'une position d'quilibre d'un systme N degrs de
libert (par exemple celui de la figure 17.25).
Pour rsoudre ( 17.75) on cherche une solution de la forme
Rsolution
,, = C,e"
(17.76)
jj =
= \1, ..., N.
(17.77)
Pour que (17.77) ait une solution, il faut que le dterminant des coefficients soit
nul, ce qui donne Y quation caractristique
dt \K j k
(\1 1'K\
> m^S^ = 0
Eq"^10"
caractristique
ou
^(^ C^ cos(y+^).
(17.79)
551
Modes normaux
Solution gnrale
Il existe ainsi N solutions pour lesquelles les o.(f) ont un mouvement oscillatoire harmonique de mme frquence v^ : ce sont les modes normaux de
vibration du systme (fig. 17.26).
Comme prcdemment, la solution gnrale est une combinaison linaire de
ces N solutions particulires, soit
(17.80)
o les constantes (^, tpy \ sont dtermines par les conditions initiales.
&'!
WA k my k WA
\\/'
-^ismi^-^^iii^-
'"2 <--/TO(i^--/TO(||^--^
v\t^y 3
9^-9
^2
A^
C02
H,0
(a)
(b)
17.8 PROBLEMES
Acclromtre
17.8.1
Un acclromtre est constitu d'une masse M et de deux ressorts
identiques dans un fluide (fig. 17.28). Lorsque l'acclromtre immobile est
horizontal, l'aiguille indique 5 = 0 , lorsqu'il est inclin d'un angle 0 = 10,
Fig. 17.28
Fig. 17.29
Fig. 17.30
17.8.2
Un corps de masse m est fix deux ressorts identiques dont les
autres extrmits sont fixes en A et fi (fig. 17.29). A l'instant t = 0, le corps
se trouve au milieu de A fi avec une vitesse nulle. Calculer l'amplitude et la
priode du mouvement en l'absence de frottement.
Deux ressorts
17.8.3
Un lastique suspendu en un point A s'allonge de 5 lorsque l'on
suspend un corps de masse m l'autre extrmit. On tire alors sur la masse
jusqu' ce que l'longation soit 38 et on relche la masse. Montrer que la
priode du mouvement est 2^/8/g(V3 + 7r/3).
lastique
17.8.4
Une particule P est soumise de la part de n points fixs A p . . . , A ^ , n ressorts
n forces attirantes, proportionnelles aux distances respectives | PA^ (fig.4.48).
Trouver les frquences propres et l'allure des trajectoires.
17.8.5
Trouver l'volution temporelle x(t) d'un corps de masse m fix un
ressort de constante k et soumis une force de frottement sec (F^ = ii^mg
si v 1- 0), pour les conditions initiales Xy / 0, ip = 0 (fig. 17.30).
Frottement sec
17.8.6
Un oscillateur harmonique sans frottement est soumis la force
extrieure F^t) = F^i'. Montrer que l'volution de conditions initiales
XQ = 0, XQ == 0 est donne par
Oscillateur
harmonique forc
Fn/m
WQ + q \
X(t)=^i.
z
sin(a>,J a) '
sina
a = arctan(a>o/).
17.8.7
Lorsque l'on suspend un moteur de 60 kg un ressort, celui-ci
s'allonge de 3 cm. Calculer la vitesse de rotation du moteur en tours par minute
pour laquelle il y aura rsonance si le moteur n'est pas quilibr statiquement.
Rsonance
Mouvements oscillants
Diapason
17.8.8
On observe qu'un diapason de frquence v=400s~ 1 s'amortit
dans l'air de 10% en 12 s. Quelle serait la frquence du diapason dans le
vide ? Calculer la frquence d'une excitation extrieure ncessaire pour que le
diapason entre en rsonance.
Deux pendules
17.8.9
Deux barres de masses m? m^ peuvent osciller librement autour
des points O, et 0^ (fig. 17.31). Elles sont de plus relies par un ressort de
constante k, et de longueur de repos .Q
0,0. . Calculer les pulsations
propres des petits mouvements et tudier leur comportement en fonction de k,
en particulier pour k > 0 et k > oo.
0,
02
Fig. 17.31
Deux ressorts
17.8.10
Deux corps identiques sont suspendus deux ressorts identiques
(fig. 17.32). Montrer que les pulsations propres sont donnes par (u, = W g / s
et o)^ = SCQ o &^ = k / m et s = ^(1 + V5) est la section d'or.
17.8.11
Molcule
triatomique
554
Fig. 17.32
17.8.12
Montrer que les pulsations propres de la molcule linaire ABA
(fig. 17.29 a) sont &>i
-, u>^ = ^ J k / m ^ , o M = 1m ^ + Wg.
CHAPITRE 18
18.1
l),^"^
= F(r)e^
x^ - x ,
r = x^ Je, |
et
e^. =
X-, - X ,
(18.1)
(18.2)
m^x^ = F'^ 2
on obtient
ff]JC[ + m^x^ = 0
(18.3)
Introduisons alors
la masse totale
Masse rduite
M = OT) + m^
(18.4)
m n
,, .
\l'"2
l
la masse rduite
f i = -
w, +m^
Variables
.10^
(18.5)
x=x^x,
G=XG'
=x'
=x
m,
x^2 = XrG +-x.
' M
(18.6)
Par ailleurs, en utilisant les quations (18.3) (18.5), on obtient les quations
du mouvement des variables XQ et x, soit
quations du
mouvement
f MX = 0
<
'
(18.7)
, ,
|lX=F\^2
o Fl^2=F(\x\).
xI
(18.8)
Remarques
Les contributions qui s'ajoutent X y dans (18.6) sont les coordonnes des
particules relativement au rfrentiel du centre de masse ( 11.5.2).
Dans le cas d'une molcule diatomique A-A, on a m, == m^ = m, d'o
M == 2m et /x = ^m.
Si m^ ~s> m i , on a [L = w,. Cette remarque, associe (18.8), explique
le fait que dans l'tude du mouvement des plantes autour du Soleil il est
possible de considrer que le Soleil est immobile. Il faut cependant relever
que l'quation du problme de Kepler est IJLX = Gm^m^ \x ~3 x et que, par
consquent, ce n'est que dans le cadre de l'approximation /z = m, que la
troisime loi de Kepler est valable : la formule (6.70) reliant le demi-grand axe Troisime loi de
a la priode T du mouvement entrane en effet (T/27T) 2 = a 3 /G(/W| + m^), Kepler : une
approximation
car x = Gm.m^/ii == G(m, +m^).
Si les deux particules subissent une force extrieure de gravitation de la
forme m.g et m^g, alors seule l'quation (18.7) est modifie et devient
(18.9)
Mxy = M g .
18.1.2 Constantes du mouvement
Exprimons tout d'abord les grandeurs fondamentales, quantit de mouvement, nergie cintique, nergie mcanique et moment cintique en fonction
des variables du centre de masse (G) et des variables relatives (rel) pour un
systme isol.
Quantit de mouvement :
(18.10)
p = MVQ.
nergie cintique :
T
-m,v,
^m^v-, = ^m\ ( l
m^
~M
v\ + \m^ i, Vn+
m,
M
soit
T = \Mv^ + ^v2 = 7o + T^i.
(18.11)
Energie (mcanique) :
E = T + U (|^i -x, |) = Te + (7,i + U(r))
= ^G
E^ +
,
' ^rel
F(r) = -
(18.12)
dU
~dr'
Moment cintique :
LQ =
=.t|
+-"2 A m^v^ =
x^ A m^v\
m^v^ +
m
m^ \
w,
\
/x
'i v\
x n //rVG
+ (/
x AW
G^-A7 )
(
A7')+^c
=( ^-M r' (
=
~^ ) (
m, \
/
m, \
-.x)^m^+^v)
soit
L. = X^ A MV.., + X A 11V = Lo. G + L..
(18.13)
Changement
de variables
Constantes du
mouvement pour le
centre de masse
(18.14)
p = MVQ = este,
2
"G
= }.Mv
= este,
G -'
2
(18.15)
(18.16)
(18.17)
= x A i^v = este.
(18.18)
et
(18.19)
c'est--dire
^r2 + U^,.(r) = ,
(18.20)
avec
U., = U(r) +
(18.21)
Dans le rfrentiel relatif (en translation avec la particule 1) les conditions initiales Xy et Vy dterminent le plan du mouvement et les constantes L,
et E^. La rsolution du problme se ramne alors l'intgration des quations (13.65), (13.66) et (13.68).
18.2.2 Analyse qualitative du mouvement relatif
Comme nous l'avons dit plusieurs reprises, avant d'effectuer les intgrations (13.65) (13.68), il est important de connatre l'allure qualitative du
mouvement.
Potentiel de
Lennard-Jones
(a)
(b)
Fig. 18.2 Analyse qualitative des orbites dans le cas d'un potentiel de LennardJones ( 12.2.5) U ( r ) = ^ - ^ : (a) L, petit ; (b) L, grand.
Analysons par exemple le cas de la figure 18.2 (a) (L| fix; p
min U^.(r)) :
le mouvement est circulaire uniforme, de rayon r et vitesse angulaire &= L , / i i r . On voit que r est un point
d'quilibre stable pour la variable r.
EQ < E i ^ O : c'est un tat li. La variable r oscille entre r, et r-,, solutions de U^.(r) = E, avec une priode
^ei = E :
=v^ [ 2 d r -
Trel = V2/.
Mouvement
circulaire stable
Etat li
(18.22)
J r,
Mouvement
circulaire instable
c'est un tat de diffusion. La particule 2 s'approche jusqu' la distance r^ de la particule 1, puis s'loigne
l'infini.
E > 3 :
Etat de diffusion
Dans le cas d'un tat li, on introduit l'avance du prige 80 (fig. 18.3).
De (13.68) on a
Avance du prige
80 =2
1
- P
L,
dr-
Jr,
r^2fz(E^ - U^(r))
(18.23)
\ = 20 - JT
0
9=
r drJr
r^l^E^-U^r))'
(18.24)
(18.25)
Pour que la trajectoire circulaire soit stable, il faut que U ^ f ( r ) soit positif, ce
qui entrane
U'^(r) = U"(-r) + 3-^ = U"(r) + 3^2 = U"(r) + 3^) > 0.
^
r
Condition
stabilit
de
(18.26)
Cas particulier
k
U(r)=-^
(18.27)
U"(r)=-a(a+)^
avec
U"(r) > 0.
(18.28)
27r
( 18.29)
a = 2 est une
valeur critique
avec
a < 2,
nous avons
27T
(18.30)
Apoge
Prige
U(r) = -k/r
(a)
U(r) = ki2
(b)
U(r)=-k/rl+
[/(/-)= :/2-1-''
A0 = 27t H\-
Ae=K/^/i+/4
(c)
(d)
parfaites s'il n'y avait que la force exerce par le Soleil (suppos sphrique).
Dans le cas de Mercure, on sait qu'il y a une avance du prihlie de 574" par
sicle dont 531" peuvent tre expliques dans le cadre de la thorie newtonienne par les perturbations dues aux autres plantes. La thorie de la relativit
gnrale (Einstein 1915) prdit exactement cette avance du prihlie de Mercure (43") et ce rsultat est un des trois tests historiques de la relativit gnrale.
Toutefois, une autre hypothse a t propose pour expliquer cette avance de
43". Si l'on suppose que le Soleil n'est pas une sphre parfaite, la force exerce par le Soleil sur une plante ne sera pas exactement gale GMmr~1 et
l'avance du prihlie de Mercure pourrait alors s'expliquer par la forme du Soleil. Cependant les observations de Dicke en 1970 ont montr que seule une
partie de ces 43" pouvait tre explique par la forme du Soleil, et la thorie de
la relativit reste ncessaire.
Avance du prihlie
de Mercure
18.3 DIFFUSION
Dans le paragraphe prcdent, nous nous sommes intresss aux tats lis,
regardons maintenant l'tat de diffusion (E^ = 4 des figures 18.2 et 18.3).
Pour cela considrons un systme isol form de deux particules qui interagissent au moyen d'une force centrale conservative deportefinie et tudions
la diffusion lastique de la particule 2, de vitesse initiale i;, par la particule 1
initialement immobile (fig. 18.5).
Par dfinition, la diffusion est lastique s'il n'y a pas formation d'un tat li
et s'il n'y a pas de modification de l'tat interne des particules (dans ce cas les
particules peuvent tre assimiles des points matriels et | x(t) | ^ oo). Par
consquent, dans les tats initial et final, o les particules sont trs loignes
l'une de l'autre, F^2 =0 et la conservation de l'nergie relative E^ entrane
(18.31)
1T1| '
(a)
(b)
Diffusion lastique
Dans ce paragraphe, nous supposons que nous avons trouv l'angle de diffusion \ de la particule de masse rduite p. par le potentiel U(r) ( 18.2.2) et nous
voulons exprimer les angles de diffusion 0p 0^, ainsi que l'nergie transmise
la cible w? en fonction de \.
Avant de commencer, mentionnons qu'il dcoule de la premire remarque
du paragraphe 18.1.1 que l'angle \ reprsente galement l'angle de diffusion
observ dans le rfrentiel du centre de masse (fig. 18.6). D'autre part, le
raisonnement du paragraphe 13.7.2 montre que l'volution a lieu dans un plan.
ma v'2,f
m, t/i_f
Fig. 18.6 Diffusion relativement au rfrentiel du centre de masse.
^vi'
W32)
^^^S^
d'o
Wl,
W,
V^fCOS0^=^-V,+-^-V{COSX
(18.33)
7W,
v^ ^sin6>2 = - _ V f S i } x
Ainsi la condition (18.31), soit u; = i>p entrane
tanfZ, = smx.
cosx+m^/m^
(18.34)
^~~~~~-~~^
Construction
gomtrique
(18.35)
que l'on reporte sur l'axe horizontal de la figure 18.7, tous ces vecteurs tant
parallles v,.
En outre on a
m^Vj = m^ f + m ^ v ^ f
(18.36)
et de (18.31), on tire :
m^f=m^VQ+iiVf.
(18.37)
(18.38)
D'autre pan,
,
''
m~ |
entrane
\1
~^{m^+m+'2mlm2cosx)\vi=
=^2[l-cos^]^-(2^sin(^2)) 2 ^
(18.39)
Si m^ > m,,
'6, =
^ -x
(18.40)
18.4 APPLICATIONS
18.4.1 Diffusion d'un faisceau de particules. Section efficace
Section efficace
diffrentielle
(18.41)
(18.42)
d'o
o(;0 = ^ ^ .
sin x dx
(18.43)
totale
T= I
Jo
^(x)^smxdx-
(18.44)
Elle caractrise l'aire de la section du flux qui est diffus par le potentiel.
566
(a)
(b)
Fig. 18.8 Diffusion : (a) cas gnral ; (b) par une sphre dure.
Considrons d'abord les chocs lastiques sur une sphre dure immobile de
rayon /? (fig. 18.8 b). On a
p=Rs,m^7r-x)=Rcos(x/2)
/?cos(;</2)
.
R2
v(x) = :^smOc /2) =
siiX
4
DZ
?2 /'7T
ni
=27r / dx smx=^R2.
4
JO
(18.45)
on trouve
dp
qQ
1
1
dx ~ 4nQ 2^ sin2^)
RUTHERFORD Ernest
Physicien anglais
(1871-1937)
Prix Nobel (1908)
Formule de Rutherford
qQ
\2
(18.46)
Remarque. Dans ce cas la section efficace totale est infinie ; ce rsultat est
li au fait que la force de Coulomb est de porte infinie. Mentionnons galement l'intrt historique de cette formule, qui permit Rutherford d'valuer le
volume d'un noyau.
(a)
(b)
(18.47)
o F1^2 est parallle -c. Le mouvement relatif est ainsi identique celui d'un
pendule sphrique (si l'on remplace q E y / u , par g).
La molcule tant rigide, il y a conservation de l'nergie relative ; en coordonnes sphriques (avec r = 0), on a
Constants
du mouvement
(18.48)
(18.49)
et
L2.
^2 = E^-qE,dcos0 - {-^rJ^Q-
(18.50)
!
^202=+C^--
2
1-
et
= COS(TT 9).
o
C.=
E)
H 02 II
k
(a)
(b)
(c)
Fig. 18.11 Trajectoires : (a) mouvement plan ; (b) mouvement circulaire uniforme;
(c) cas gnral.
18.5 PROBLMES
18.5.1 Deux molcules diatomiques AB et A'B' sont constitues d'atomes
de divers isotopes. On admet que l'interaction interatomique est indpendante
Molcules
diatomiques
des isotopes. Montrer que les frquences de vibrations des deux molcules sont
relies par v ^ / v ^ = ^//^//-ip o /x est la masse rduite de la molcule.
Diffusion
proton-proton
Interaction entre
nuclons
(r,
l,5fm).
Interaction entre
deux atomes
Liaison rigide
Etats lis
18.5.10 Un bloc A de masse m^ est pos sans vitesse initiale sur un bloc B
immobile sur le sol (fig. 18.12). Trouver l'volution de m^ et Wg en supposant
qu'il n'y a pas de frottement (ni entre A et B, ni entre B et le sol).
Fig. 18.12
Fig. 18.13
18.5.11 Une tige (masse m, longueur ) peut glisser sans frottement sur le
diamtre d'un disque (masse M, rayon R) pos sur une table air (fig. 18.13).
A l'instant t = 0, la tige a une extrmit qui concide avec le centre du disque
et une vitesse radiale nulle ; pour le disque, v^(0) = 0 et &)(0) = &>. Donner
une analyse qualitative du mouvement.
18.5.12
Montrer que la section efficace pour la diffusion d'une particule 2
charge par une particule 1 identique, initialement immobile, est donne par
Section efficace
/ <72
1 \ cos0^
~ \4JToizv2^) sin 4 ^"
CHAPITRE 19
CHOCS ET PERCUSSIONS
19.1
19.1.1
Chocs et percussions
final
v
-A
"\ \ /
\'^ ,
i i ' i choc
'/ _ ^
<- -
i ^; i choc
v,^..'
;
^
/ initial Y'2
''\/
\v.
(a)
(b)
/2
^
^
"^HCl
HC1
i ' i choc
'y-\".
H
Cl
(c)
\ ^
^^
\
+/
l"
(d)
Fig. 19.1 Exemples de chocs : (a) diffusion ; (b) choc sur une paroi ; (c) choc mou ;
(d) dsintgration.
La thorie des chocs ne s'intresse qu'aux tats initiaux et finaux et non
l'volution dtaille pendant le choc qui est trs complexe; en effet, les
Choc
Chocs et percussions
chocs sont souvent associs des systmes ayant un grand nombre de degrs
de libert internes et, pendant la dure du choc, le modle utilis ( point
matriel ou solide indformable ) n'est plus valable.
Parmi les problmes de chocs, il y a par exemple les problmes de collision
- interaction pouvant s'effectuer sans qu'il y ait contact matriel entre les
systmes - avec comme cas particuliers la formation d'un systme unique
(chocs mous) et ladsintgrationd'un systme en plusieurs parties (explosion
d'un obus ; fuse se sparant des fuses d'appoint). Mentionnons galement
que les expriences de collisions sont un outil puissant aussi bien pour l'tude
des interactions que pour l'tude de la structure interne des molcules et des
particules lmentaires.
Percussion
Grandeurs
conserves
AT = T, -T. = -AE'^.
v=i^f|,
F; = v',
Vf = v",
(19.1)
et par consquent
4"" = -AT = ^v? > 0.
(19.2)
\^ pext
dt
(19.4)
dL
+ ^ A MVQ = ^x, A F^\
dt
x, = AP,,
de ?o ?i, on obtient
P(?,)-POo) = E I ' dtF^(.t)
a
"o
dt x A F exl
^i) - ^o) + M 1 ' dt {v"A
^ A' ^o)
(\ .a " ") ^
-G/0
- 1=
~E
L-^i f\ '
Jt,,
J t.,
''
a "o
(19.5)
\
Choc lastique
'"lastique
choc
Choc mou
Chocs et percussions
Percussion
(19.6)
H%)w f'ATO.
',
'
*l-*W(g
::''^1.1!^
(19.7)
;
;,;-,
'
On remarquera que les forces ordinaires (non impulsionnelles) ont une percussion nulle (carF(() est finie pour tout t).
Comme x^ (t) est une fonction continue de (, et v^, VQ sont finis, on obtient
de (19.5)-(19.7) le rsultat suivant.
quations
des chocs
^ = E^w
(19.8)
ce
^A = E^0> A^?'^).
^ =^
(19.9)
Rpercussion
Centre
de percussion
576
De mme que l'on a distingu les forces appliques des forces de liaison, on
introduit galement une distinction entre percussions appliques et rpercussions ; ces dernires sont des percussions engendres par les liaisons (fig. 19.2).
Considrons un solide mobile autour d'un axe horizontal A fix et appliquons une percussion sur le solide, perpendiculairement l'axe A (fig. 19.2).
La contrainte v"^ = 0 pour tout A sur A engendre gnralement une rpercussion U^ de l'axe sur le solide.
Par dfinition, le centre de percussion est le point o il faut appliquer la
percussion pour que la rpercussion soit nulle.
fJW
avec
0 e A;
l
&= l& +m \ OG |2 ;
Ap=^+^w,
ALQ=OP /\n;
(19.10)
(19.11)
^=mv'Q-^
(19.12)
U^ = 0
Chocs et percussions
Centre de percussion
1^ = mab
avec
a=\OG\
et
b= GP' \.
(19.13)
Proprits
1. En utilisant le rayon de giration R^ ( /^ = mR\ ), le centre de percussion est dfini par
R^=ab.
(19.14)
et
1^ = ma(a + b)
impliquent
dw
dt
g
sm0
(a + b)
Remarque. Cette discussion montre que pour frapper un solide sans se faire
mal au poignet (marteau, raquette de tennis,...), il faudra tenir le solide une
distance i = a + b du point de choc.
19.3 ILLUSTRATIONS
19.3.1 Pendule balistique
Le pendule balistique est un pendule constitu d'une cible de masse M
suspendue un fil ; il permet de mesurer la vitesse d'une balle de fusil partir de
l'amplitude des oscillations du pendule, sachant qu'aprs le choc, la cible et la
balle constituent un seul solide (choc mou, fig. 19.3). En assimilant le pendule
balistique un pendule mathmatique on a U^ = 0.
578
0
'
IOGl=LX^x
\- \
':
^'.imx
d'o
mVQ = (m + M)v"
(19.15)
Pendant le choc
(19.16)
Aprs le choc
^(m+M)v''2=^-^v2o=(m+M)gL(\-cos0^)
n^ = MV" = -mM-^.
m+M
/______^
;^^-^^l^l^^//^^^^^^^^l^^f
^p
"
|/7
<a' = 0,
i/g = ^/Igte^.
avec
[ AL == IQ(<" -<')= GP A II
II=-ne^
(19.18)
(19.19)
Q == ^ML .
De ces quations on voit que V est parallle e^, la" est parallle e^ et
/G<"-GPAM(i/o-^)
d'o
(19.20)
^=^("G-"G).
Choc lastique :
AT =0 implique
et
ft/^vo.
.
'Lt
,
.
(9.21)
. . . " :
Illustrations
(19.22)
De plus, les sphres tant lisses, les percussions 77'~*2 et/T2"*' sont parailles la ligne d'impact C^C^ avec n = rr
Les quations des chocs ((19.10) et (19.11)), appliques chaque sphre
donnent :
f
Conservation de la
quantit de
mouvement
4p, = O T i ( i / i - i / i ) =IJ
AL^=I,(^-^)=0
ALy i = / , ((,'-<'i)=0
Par consquent,
(a'[ = <a\,
(o'^ = <3
(19.23)
(19.24)
t (1/2 - 1/2) = 0 :
les vitesses de rotation et la composante des vitesses de translation perpendiculaire la ligne d'impact ne sont pas modifies par le choc.
Comme les sphres sont impntrables, on a aussi
n (1/2 - 1/1') = -e n (i/, - v\ )
avec
e ;> 0 :
(19.25)
Choc mou : e = 0
Choc lastique :
e
=1
(19.26)
ce qui permet, avec (19.24), de calculer les vitesses aprs le choc. Par exemple,
si OT] = m^ et i/^ = 0, on trouve nv'[ = 0, nv'^ = ni/,, et
1/1' = {v\t)t,
i/,' = {v\n)n.
(19.28)
Les vitesses aprs le choc sont perpendiculaires (fig. 19.6), rsultat indpendant de l'interaction pourvu qu'elle soit centrale ( 13.7.2.)
<"\
/ - - ''
Fig. 19.6 Choc d'une boule de billard sur une boule identique au repos (vu de dessus).
(Pour l'volution ultrieure des boules 1 et 2, voir le paragraphe 12.5.6).
19.3.4 Billard
Nous avons tudi le mouvement d'une boule sur une table de billard au
paragraphe 12.5.6. Dans ce paragraphe, nous voulons tudier le mouvement
d'une boule de billard sur laquelle on applique un coup horizontal dans un plan
mridien vertical, coup appel en anglais shot without english (fig. 19.7).
n
^___^
Illustrations
Comme la force exerce par la table sur la boule est finie, il n'y a pas de
rpercussion (19.7) et les quations des chocs ((19.10) et (19.11)), avec les
conditions initiales/?' = 0 etL = 0, donnent
[
Ap=p"=IJ
| AL = LQ = GB A 77
d'o
n\=o
avec
jm/?2^" =GB/\mv'Q
L'y = \m R2)",
et
5h-R
(a =-v^e-,.
2 R1 G 3
(19.29)
soit
^ TR^Sh
A
2/
(19.30)
Cette dernire quation montre qu'il faut distinguer trois cas, reprsents sur
la figure 19.8:
(a)
2.K
(c) et (d) Si h < ^ R ( coup bas ), on a v"^ > 0. Dans ce cas, le frottement
ralentit la boule et augmente co^. De nouveau, la vitesse finale du
mouvement uniforme est v^ == ^V'Q : si h > R on a w"^ > 0
(fig. 19.8 c), et si h < R, w'^ < 0 (fig. 19.8 d).
583
Fig. 19.8 (a) Coup haut h > ] R ; f^' acclre la boule ; (b) h = ] R ; t/^ = 0 ;
(c) et (d) coup bas h < j R ; F^ ralentit la boule.
Supposons que la boule entre ensuite en collision lastique centrale avec une
deuxime boule identique immobile (c'est--dire que la vitesse est dirige vers
le centre de la deuxime boule). Comme les boules sont parfaitement lisses (pas
de frottement entre les boules), l'quation des chocs, associe la conservation
de la quantit de mouvement, du moment cintique et de l'nergie cintique,
implique ( 19.3.3)
(o'[=w\,
^=^=0,
i/i=0
i/;;=t/i.
.- "^
/^~
=^ . . . . . Q^.'Q'*'1'2
^^ ^
avant le choc
aprs le choc
(a)
^^^^^Q^
==>- "i^Q
avant le choc
^^
aprs le choc
(b)
w'= 0
0)'
Q y
.-0
./-
^L
\ ,-'"/
c
(a)
(b)
Ap = m (v" - i/) = II
avec
w=w^.
(19.31)
Proprits de la superballe :
Vy
= -V,
v'^+v'^=R(w'+w").
Nous avons ainsi aprs le choc
"; = -^
,,//
3,,/ i 10 ^'x
W =-^) + y ^ -
19.4 PROBLEMES
19.4.1
Sous l'effet d'une explosion interne qui augmente l'nergie mcanique de AE, un obus se scinde en deux parties de masses OT] et m^. Montrer
Explosion
que les deux parties s'loignent l'une de l'autre avec une vitesse relative v^ =
^/2AE(m^ +m^)/m^m^.
Raquette de tennis
19.4.2
Trouver le centre de percussion d'une raquette de tennis schmatise par une tige de masse m, longueur (., et un anneau de masse M, rayon
/? (fig. 19.11).
Fig. 19.11
Fig. 19.12
Disque et marche
19.4.3
Trouver la vitesse minimale que doit avoir un disque homogne qui
roule sans glisser pour passer une marche de hauteur h (fig. 19.12). Calculer la
variation d'nergie mcanique au cours du choc. On suppose qu'il n'y a pas de
glissement au point de contact A.
n pendules
19.4.4
On considre un systme form de n pendules de mme longueur,
de masse m^ = ^."WQ, a = 1 , . . . , n (o est une constante positive), aligns
l'un ct de l'autre sans se toucher (fig. 19.13). Une particule de masse WQ et
vitesse VQ effectue une collision sur le premier pendule. On suppose les chocs
lastiques. Calculer la vitesse de la particule incidente aprs le choc et montrer
que la vitesse du dernier pendule sera v^ = (1)" VQ. Trou ver l'nergie transmise par la particule incidente au dernier pendule et vrifier que si = 1 + E
avec | e | 1, alors la particule incidente transmet toute son nergie au dernier pendule. Comparer ces rsultats avec ceux que l'on obtiendrait dans le
cas o les pendules se touchent (en assimilant l'ensemble des n pendules un
solide).
^*H,
()-*- OO
"0
Fig. 19.13
Choc lastique
19.4.5
Deux particules de vitesse i/ et i/ font une collision lastique.
Trouver le rapport des masses des particules sachant que l'une des particules
est immobile aprs la collision.
Billard
19.4.6
Une boule de billard ayant une vitesse initiale VQ et roulant sans
glisser sur la table frappe une boule identique, immobile, selon un angle 0. On
suppose que le choc est parfaitement lastique et qu'il n'y a pas de frottement
entre les boules (fig. 19.14). Calculer la vitesse et la vitesse angulaire de
chacune des boules immdiatement aprs le choc ; dcrire les trajectoires des
boules ; trouver l'volution temporelle de la boule B.
ffl()
Fig. 19.14
VQ
Fig. 19.15
19.4.7 Un point matriel de masse m = 100 g est lanc avec une vitesse VQ
contre une tige homogne (masse M = 400 g, longueur L = 20 cm) pose
verticalement sur le sol (fig. 19.15). Trouver les vitesses du point matriel et
de la tige immdiatement aprs le choc, en supposant le choc lastique. Pour
quelles valeurs de Dp la tige dcollera-t-elle juste aprs le choc ?
(Indication : faire l'hypothse que la tige dcolle et chercher pour quelles
valeurs VQ cette hypothse est vrifie en considrant ?<;!.)
19.4.8 Une superballe (m = 100 g, R = 1 cm) est pose sans vitesse initiale
au point A (fig. 19.17) et roule sans glisser sur le plan inclin (a = 30).
Calculer la distance CD et comparer ce rsultat celui obtenu en l'absence
de tout frottement entre la balle et le sol (h = 1 m).
19.4.9 La superballe de l'exercice prcdent est lance horizontalement avec
une vitesse VQ = 4 m/s, d'une hauteur h = 1,2 m, et frappe le dessous
d'une table de 50 cm de hauteur (fig. 19.10). Calculer la distance entre les deux
premiers chocs sur le sol.
Superballe
CHAPITRE 20
SYSTEMES OUVERTS
20.1 INTRODUCTION
Dans les chapitres prcdents, nous avons toujours suppos que les systmes
matriels taient ferms (sect. 10.1). Dans ce chapitre nous abordons la dynamique des systmes ouverts, c'est--dire l'tude de systmes qui changent de
la matire avec l'extrieur. Les problmes sont de trois types selon que le systme absorbe de la matire (condensation), jecte de la matire (fuse) ou tous
les deux la fois (hydrodynamique).
Dans le problme de type condensation (fig. 20.1), on suppose que le systerne matriel de masse m et vitesse v l'instant t absorbe une quantit de
matire 8m pendant l'intervalle de temps [t, t + St]. A l'instant t (avant l'absorption) Sm avait une vitesse u ; l'instant (t + S t ) (aprs l'absorption) le
systme a une masse (m + Sm) et une vitesse (v + Sv).
Systmes ouverts
Condensation
(m+Sm)(v+Sv)
instant (
instant t + 8t
Fig. 20.1 Condensation : Sm est la variation de masse de la goutte pendant St, soit
Sm > 0 ; u est la vitesse de la vapeur par rapport .-/?,.
Dans le problme de type fuse (fig. 20.2), o la propulsion est provoque par Fuse
l'jection d'un gaz une vitesse u (par rapport au rfrentiel .^K) on conserve
le mme formalisme avec Sm < 0 : la fuse jecte une quantit de matire
| 8m | = Sm, et la vitesse u est la vitesse de Sm \ aprs avoir quitt la fuse.
Systmes ouverts
(m+Sm)(v+Sv)
mv
,-^,
.-t: s'
s=s'us"
S"
instant t
instant t + St
Fig. 20.2 Fuse : Sm est la variation de masse de la fuse pendant St, soit 8m < 0 ; u
est la vitesse de la masse jecte par rapport ,^.
Hydrodynamique
instant t
instant t + St
Fig. 20.3 Masse entrante 5m, > 0 ; masse sortante Sm^ < 0.
Equations du mouvement
Jt
rl+St
l r'
lim /
si^o St
-o s ],
dv
dm
W^ Ec^ (o = ^ + (. - ")^dt
(20.1)
V. = U V
(20.3)
Pousse
Tableau 20.4
Fuse Saturne V
2940 tonnes
Masse totale
/'''' tage :
Masse de carburant 2150 tonnes
13,3t/s
Combustion
2,8 km/s
Vitesse d'jection
Pousse moyenne
3270 tonnes-force
20.2.2 Mthode des systmes ouverts
La deuxime mthode - utilise en mcanique des fluides et dans les systmes o il y a des masses qui entrent et sortent - fait intervenir le systme
ouvert S' (fig. 20.3).
591
Soit Sm la quantit de matire qui entre dans le systme 5" (ou qui sort de
S') pendant St et qui a une vitesse M; lorsqu'elle ne fait pas partie de S'. En
rptant l'argument ayant conduit (20.1 ), on obtient
dt
(20.4)
dt
De plus,
dm.
dv
/",
U
UV
T-^ "'";
<S) = (mv) = m + v )
fit
rit
tl ~dT
fit
'dt
~dt'
d'o
dm,
dt
(20.5)
dt
En introduisant
^s'^y^
z
-^ dt
(20.6)
on obtient :
(20.7)
dt'
Propulsion par un
turbo-racteur
, ,(S')
(20.8)
dt
= F^ -
dm
~dt
dm
~dt
dm
- (Uj - V)
~dt
(20.9)
('v+ v^ )
Illustrations
20.3 ILLUSTRATIONS
20.3.1 Fuses
Considrons une fuse qui jecte les gaz avec une vitesse relative w = \ v^
constante et prenons la trajectoire (suppose rectiligne) comme axe des x.
Si la fuse se dplace dans le vide et loin de toute masse on a ^ pe^5' = 0
et l'quation (20.3) entrane
dv
dm
m = -w
dt
dt
d'o, en intgrant par rapport t,
v(t) v; == w In
m.
m(t)
(20.10)
m,
m(t)
(20.11)
Fuse un tage
avec force de
^itatwn
et
Vf= V.
m:
+ win-
(20.12)
Fuse plusieurs
tages sans force de
gravitation
593
alors des fuses n tages qui se sparent du reste de la fuse une fois qu'ils
ont consomm leur carburant. Si chaque tage a le mme rapport de masse
r = m-Jnif (o les masses de tous les tages suprieurs doivent tre prises
en considration), la vitesse finale de la fuse, en ngligeant les forces de
gravitation, sera
Vf=nwlir
(20.13)
F(t)
\^r
AF
F.
dM\
\
dM
dM
M t 8+
=[^+^)
=\
^ ^) ^^u
(^
20.4 PROBLMES
Orbite
gostationnaire
Hlicoptre
20.4.3 Vrifier l'quation (20.4) dans le cas d'une chane qui tombe sans
frottement sous l'effet de la pesanteur, en considrant la partie verticale comme
un systme ouvert (fig. 20.6).
A B
Fig. 20.6
Fig. 20.7
20.4.4 Un cble de masse M et de longueur L, est suspendu par ses extrmits A et B (fig. 20.7). A l'instant ( == 0, l'extrmit B est libre. Trouver la
force exerce au point A en fonction de la position x de B en considrant les
parties verticales comme des systmes ouverts.
20.4.5 Un tapis roulant reoit du sable de manire continue la vitesse
d m / d t . Trouver la puissance du moteur ncessaire pour maintenir le tapis
roulant la vitesse v constante (fig. 20.8). Expliquer pourquoi d T / d t /
Tapis roulant
D moteur
Fig. 20.8
Fig. 20.9
Condensation
CHAPITRE 21
INTRODUCTION LA RELATIVIT
RESTREINTE
21.1 INTRODUCTION
21.1.1 Expriences de Michelson et Morley
Nous avons bross au chapitre 1 le tableau des expriences et des rflexions
qui conduisirent Einstein rejeter les concepts newtoniens de l'espace et du
temps et formuler une nouvelle thorie, dite Thorie de la relativit restreinte
(1905). Il faut cependant souligner que si les lois de la mcanique sont remises
en question, il n' en va pas de mme des principes d'invariance qui, au contraire,
se trouvent confirms et tendus tous les domaines de la physique.
Rappelons que les expriences de Fizeau [47] avaient montre que l'ther
n'est pas entran par l'observateur ( 1.5.4). Ainsi, en admettant que la lumire
se dplace avec une vitesse scalaire c constante par rapport l'ther, la vitesse
de la lumire par rapport l'observateur devait dpendre du mouvement de
celui-ci par rapport l'ther; il devenait alors possible de mettre en vidence
le mouvement absolu, c'est--dire le mouvement par rapport l'ther. En
1881, Michelson [48], puis plus tard Michelson et Morley [49], commencrent
une srie d'expriences de plus en plus prcises pour mettre en vidence une
variation de la vitesse de la lumire selon la direction de propagation, au moyen
d'un interfromtre dont le principe est le suivant (fig. 21.1).
M-,
-t
source
'\c-
c
O/ .^.
^ ^
c'
i
|Ml
observateur
Fig. 21.1 Exprience de Michelson ; u vitesse de la Terre (= observateur) par rapport
l'ther ; c ' vitesse de la lumire par rapport l'observateur.
FIZEAU Hippolyte
Physicien franais
(1819-1896)
Exprience de
Michelson et Morley
CM
C +U
It
_U
C l U1 /C2
et
r2 =
~c
^1 - 2/c2
(21.1)
=x-ut
\t'
=t--,x.
(21.2)
21.2
A.EINSTEIN
en 1910
s
f,
3
' ^\ /
-'D
\
h <
/ \
t
t\ ..s
<o-
(+
Futur de A
-- Prsent de A
Pass de A
(a)
(b)
Fig. 21.2 Description non relativiste d'un processus : (a) vnements ; (b) reprsentation newtonienne des vnements.
Dcomposition
de tt4 en feuillets
c = este
Instant
Lieu
cet vnement (soit le point concidant dans ,^S). De cette manire les quatre
coordonnes x^ ont mme dimension. Par la suite nous adoptons la notation
x^
lorsque
^==0,1,2,3
x'^
lorsque
(=1,2,3,
par exemple
3
x - y =^ x ' y ' .
La paramtrisation de l'vnement E par x^ s'effectue en imposant la condition postule dans le principe de la relativit restreinte ( 21.2.2).
Condition 1.
Paramtrisation
vnements
des
(21.3)
o
et
(coordonnes cartsiennes)
E(Ax')
- (Ax0)2 = 0 avec
Propagation
de la lumire
(21.4)
Horloge
601
1
0,5 [L]
Cane de
l'observateur 0
Cne de lumire
Soit en E^, l'vnement dfini par la n" rflexion du rayon sur le miroir
M) , c'est--dire par le n" tic de l'horloge (fig. 21.4 a). Ces vnements '
sont paramtriss par l'observateur 0 au moyen des quatre nombres (x^ =
ct^ = n, 0,0,0) et il peut les reprsenter sur une carte , c'est--dire un
diagramme dfini par quatre axes orthogonaux, dont l'un est x = et et
les trois autres x\,xl,xi, gradus de manire identique (fig. 21.4 b). L'axe
x reprsente l'observateur avec son horloge; l'vnement ^, n tic de
l'horloge, est reprsent par (n, 0, 0, 0) sur cet axe. Nous reviendrons par la
suite sur l'interprtation physique des trois autres axes. De cette manire, ds
que nous aurons paramtris les vnements, il sera possible de les reprsenter
par des points sur la carte de l'observateur 0.
La condition 1 implique que si l'vnement B est reli l'vnement
A par un rayon lumineux alors | Ax J = | Ax \ et, sur la carte de
l'observateur 0, l'vnement B est reprsent par un point sur le cne de
sommet A, d'axe x et d'angle au sommet gal 45. Ce cne est appel
cne de lumire (fig. 21.4 b).
x0=ct
=>
"" y ^M,
"1^
3=3
2=2
,=1
^
^ ^
>
ZZZ^B
VA
-1 0 <1
-1
-2
i 2
O^o'V
(a)
(b)
Fig. 21.4 (a) vnements physiques A et B ; (b) reprsentation des vnements sur la
cane de l'observateur 0. L'axe x = et reprsente l'observateur avec son horloge.
Point immobile
3^
21 -
0
-1 -2-
3-
y
V
<'' \^
'.
L-'
^
<^
y
\/t
\
^
(0 .
i
L
<
E-i
1-
\
i/ -, /
<
Ji
nJ
1-3
0
(a)
(b)
Fig. 21.5 (a) Les points P] , Py M sont immobiles par rapport 0; le point M est mis
mi-distance de f, et /^ ; (b) les vnements ', et ^ sont simultans par rapport 0
tous les points de l'axe Je' sont simultans l'instant? == Ode l'horloge de l'observateur.
Le point M (immobile) est mi-distance des points P| , P^ (immobiles)
par rapport 0, si les rayons mis de M et reflchis par P, et P^ sont reus
simultanment au point M (fig. 21.5 a). Par consquent la ligne d'univers du
point M est au milieu des lignes d'univers de P] et P^.
Deux vnements , et E^ sont simultans par rapport l'observateur 0,
si les rayons mis lors de ces vnements sont reus simultanment au point
M mi-distance des points P| et P^ concidant avec '| et E^ (fig. 21.5 b).
Il suit de cette dfinition que deux vnements sont simultans par rapport
0 si et seulement si ils sont sur un 3-plan perpendiculaire x, c'est-dire x= x = este. En particulier le 3-plan x= 0 reprsente l'ensemble
des vnements simultans l'instant t = 0 de l'observateur.
Pour simplifier la discussion nous allons considrer des vnements ayant
lieu sur une mme droite, choisie comme axe x\. (On peut galement dire
que l'on considre un espace-temps 1 + 1 dimensions, soit 1 dimension de
temps et 1 dimension d'espace.) Supposons que l'observateur 0 envoie un
signal lumineux dans le sens positif de l'axe 1 et que ce signal soit rflchi par
l'vnement A (fig. 21.6). Appelons t\ le temps d'mission et t\ le temps de
rception du signal par l'observateur. La condition (21.3) implique
|^-0
\0-x\
= c(tA - t^
= -^A - ^)-
(21.5)
Evnements
simultans
^
Paramtrisati on
de l'vnement A
c
A = i-2
3
X /t
-\
(21.6)
=0.
^1^
point concidant
avec A par
rapport
0
r
*i
/
^
^A
i
^
^/
vnements
simultans A
par rapport 0
" X1
(a)
(b)
Fig. 21.6 Paramtrisation de l'vnement A ; les rayons lumineux sont reprsents par
des droites faisant un angle de 45 avec l'axe x.
Il dcoule des dfinitions ci-dessus qu'un point P est immobile par rapport
0 si et seulement si sa ligne d'univers est reprsente par (x 6 R, Xp = X p =
este) : en effet on aura par dfinition de immobile , t\ t^ = este, d'o de
(21.6)
Xp = este = Xp.
De mme deux vnements E et E' sont simultans par rapport 0 si et
seulement si t^ = tp (soitx^ = x^,), c'est dire
/''
-i- 1e t1' -i- 1e
'E ' ' '" ''
Ligne d'univers
(21.7)
\
(a)
(b)
Fig. 21.7 (a) volution du point matriel P ; (b) ligne d'univers de P sur la cane de
l'observateur 0.
Translation uniforme
o u = VQ,)^ = este
soit
n
Ax~i = -Ax".
c
Par consquent la ligne d'univers de 0' (sur la carte de 0) est une droite
et u=v^.
(21.8)
VQ,)^ = u =: este
605
0"
vnement simultans
E par rapport .^8'
(c)
Fig. 21.8 (a) vnements A, B dfinis par les secondes de 0'; (b) ligne d'univers de
0' sur une carte de l'observateur 0; (c) l'axe x' ' reprsente l'ensemble des vnements
simultans t' = 0 par rapport 0'.
Comme nous l'avons vu ( 21.2.3) la ligne d'univers de l'observateur 0' sur
la carte de 0 est une droite et tan 0 = u / c .
L'nonc du principe de la relativit nous conduit introduire la condition
suivante.
Condition 2. Homognit du temps
Tout rfrentiel *i% ' en translation uniforme par rapport un rfrentiel
d'inertie ^ est galement un rfrentiel d'inertie.
Si J? ' est en translation uniforme par rapport j%, les secondes de
^ ' dfinissent des intervalles de temps gaux par rapport J?.
Il dcoule de cette condition 2 que les secondes , ou tocs , de l'horloge
en mouvement (= E'^ secondes de 0' ) sont reprsents
sur la carte de 0'
par
= (x'^ =ct'^=n,0)
et sur la carte de 0
f0
par = (x^ = y;^,
x\ = y -x'^)
(21.9)
x^ indpendant de n et
Proprit 1. Les points immobiles par rapport 0' sont reprsents sur
la carte de 0 par des droites parallles x' : tous les points immobiles
par rapport 0' ont mme vitesse u = Uo')o = c tan 0 par rapport 0.
Carte de
l'observateur 0
Simultanit
Carte de
l'observateur 0'
"0)0' == - "o^o
(21.10)
Fig. 21.9 (a) 0' en translation uniforme par rapport 0; (b) carte de l'observateur 0;
(c) carte de l'observateur 0''.
.
x1
f-t
0
= Wo = -7
t = Trf + f
X"
f/t1' - 1
fit'' +1
{"/t^-l
'wo' -
t"'/t"' +1
, dure de la seconde de 0
"? mesure par 0'
dure de la seconde de 0'
mesure par 0
x
0'
d cos 6 = L tg 6
L = 1 + d sin 0
\OB\
| OE'
/-yO-,2
t. = (X )
= 1+
tan 2 ^
2//.2
1 - tan2 0 ~ 1 - tan2 Q ~ 1 - ^/c
et de (21.9)
(21.11)
En conclusion de (21.9) et (21.11) on obtient la paramtrisation de l'axex' 0
par l'observateur 0 :
,/o
Paramtrisation
(21.12)
^ =
- Jt
'V-u1/^
de l'axe x'0
par l'observateur 0
,0
Nous avons alors toutes les informations ncessaires pour relier les paramtrisations d'un mme vnement E par les observateurs 0 et 0' (fig. 21.11).
D'autre part, de (21.12) l'vnement (x' = et', x" = 0) est paramtris par
0 par les coordonnes
(x = y c t ' , x\ = yut'),
y = (1 - u2/c2)-l/2,
21.3.3 Conclusions
Soit 0' un observateur en translation uniforme par rapport l'observateur
0, de vitesse fo')o ^-u ^ ue^:
(a)
(b)
La relation entre les paramtrisations x= [x^] et x'= [x'^] d'un mme vnement par les observateurs 0 et 0' s'exprime par la transformation linaire
x' = L(u)x,
soit
x'11 = ^ L^x",
v=0
appele transformation de Lorentz dans la direction 1, dfinie par les formules suivantes :
610
x0
x1
X"
x2
=x'2
X'2
y(x o
x'
u
= y(--x + x ' )
c
x
(21.13)
=x'
X' 3
=x
Transformation de
Lorentz
x ' ==L(u)x
1
Y -
".')
c
"0
- u2/c 2
^ m1?!
Remarquons que nous avons pos x' 2 = x 2 et x' 3 = x 3 pour des raisons de
symtrie. Rappelons galement que x = et et x' = et'.
De mme que la transformation de Galile, la transformation de Lorentz de
vitesse u = Vo')o P"1 s'ecrlrc sous forme vectorielle et l'on a
x ' = y ( x - -u-x)
c
(21.14)
Rapidit r\
(21.15)
tanh ^ == - = tan 0
c
et l'on a :
y=
= cosh?7,
y = sinhr?.
c
Avec l'aide du paramtre 17 la matrice L associe la transformation de
Lorentz (21.13) s'crit
/
coshri
sinh )
- sinh i)
cosbrj
0 0\
0 0
1 0
\ 0
(21.16)
Analogie avec
les rotations
Groupe
;-
."==J. .,,-.,"
.
: .-: ^-UV/f
:
- - . .
'
'
(2Lt?y
Finalement les formules de la transformation de Lorentz impliquent le rsultat suivant (fig. 21.13).
Proprits2 .U n i t ss u rl ac a r t ed eO '
1. L'vnement {x'9 s= Q, x^ ==1), c'est--dire l'extmrit de la rgle
unitd el ' o bser v at e urO 'd a n sl adirection1l'instantt '=0 ,e s t
reprsent sur la carte de 0 par unpoint sur l'hyperbole
Seconde et mtre de
612
(2L18bK)
En effet :
(x' = 0, x" = 1)
implique
(x = y " , .c1 = y)
c
et
implique
(x = y , x1 = y"-)
c
x=ct
ligne d'univers /)
de la rgle
au repos dans. ^
.
,
"S"6 d univers de la rgle
au repos dans,^8
21.4
21.4.1 Invariant
Pour tout couple d'vnements A et J? la grandeur Ar2, ou As2, dfinie
par
c2Ar2 = c^t2 - ^(Ax')2 = (Ax)2 - Ax2 - -As2
i=i
(21.19)
o Ax^
= xAy - xA^
^
Invariant
Intervalles
Sic2^2-!^) =^ii^pori^l*ti(teavaHfi^
genre temps et AT estl'intervalede temps propre entrelesvnements
A e tB
i Si & \ as ( A --^a2, estngatif
4s2 > 0, l'intervalle
\&s. ^^4x^estditdugenreespacee
propree n t r eAe tB .
Tenseur mtrique
avec
[g {JLV'
(21.20)
/-l 0 0 0\
0 1 0 0
0 0 1 0
\ 0 0 0 l /
Espace de L'espace R muni de la mtrique (21.20) est appel espace de Minkowski et g uv est le
Transformation
. des vitesses
v'1 +u
1 + l/ U/C2
.2 = ^ZU27C, .1 + l/ U/C2
.3 = V / 1 - M 2 / C 2 ,'3
1 + V' U/C2
(21.21)
t=t([x'^(t')})
d'o
v=
dx
df
H. U(
1
^--\
dxdt'
/^
9x dx'^\ / d ? \ ~ 1
= L /
12^
\
dt'7ri7
dt
\\p.=o
- >x'^l dt' /f \dt'
'dt\-1
=(y ^+u),v'\^)(^\
Ax^Ax".
grandeurs de mme nature ((u,<u1, a2, w3) = {^} == >, dfinies relativement tout rfrentiel d'inertie muni d'un systme de coordonnes
[x^], qui se transforment selon (21.13) lors d'un changement de rfrentiel d'inertie, c'est--dire
w'^ = L'\(U"
(21.22)
De mme que les 3-vecteurs en mcanique newtonienne (espace 3 dimensions), les 4-vecteurs en mcanique relativiste (espace-temps 4 dimensions)
(21.23)
(21.24)
A partir de la matrice L, on dfinit, comme dans le cas 3-dimensions (Appendice B), les tenseurs p fois contravariants et q fois covariants.
Considrons un vnement E. Le cne de lumire de E est dfini par l'ensemble des points associs au front d'onde d'un signal lumineux mis par E.
Il est reprsent par les points (x, x) tels que
c2AT2 ^(Axo)2-Ax2=0
Futur
Axlt=x>i-xlE
(21.25)
Ax = cAt > 0.
(21.26)
et
Ax = cAt < 0
(21.27)
(21.28)
(21.29)
Ailleurs
Fg. 21.15 La vitesse d'un observateur ou d'un point matriel est toujours infrieure
c.
Remarque. La vitesse de la lumire apparat comme vitesse limite, c'est-dire \v\ <c, parce que l'on a utilis la lumire pour paramtriser les
vnements. Certains physiciens ont envisag l'existence de particules qui
pourraient avoir des vitesses suprieures c ( tachyons ), mais cette hypothse n'a jamais t confirme exprimentalement.
21.5.3 Temps propre associ un point matriel
Considrons un point matriel ayant un mouvement arbitraire (sous l'action
de forces appliques autres que les forces de gravitation) relativement un
rfrentiel d'inertie (fig. 21.16) :
x=x(t),
dx
v=v(t)=
Temps propre
.
:,
'.1
4T=.T^-^s
Hypothse de Synge
618
'^
: ^ y,,' .^:,:,..,.
^^t^Vc
'
/,-'-.-
(21.30)
0'
3'
(a)
VQ')Q = ue\
(b)
B : (x',Xy1 =x'^+L',0,0),
(21.31)
l'extrmit A par
u
1
A
(^^ =
n. .: yi.
Y(X'+ ^), x\ = y(^'+^ ), 0, 0)
rapport 0
c'est--dire
(21.32)
De mme pour l'extrmit B, avec Xg1 = x'^ + L',
^= M ^+^^ - ^(^+r).
(21.33)
Longueur de la rgle
par rapport 0
(21.34)
et la rgle apparat plus courte dans un rfrentiel o elle est en mouvement que dans le rfrentiel o elle est immobile ; c'est le phnomne de
contraction apparente des longueurs (flg. 21.13).
Au contraire si la rgle est perpendiculaire la vitesse de 0' par rapport
0, sa longueur est la mme dans les deux directions.
Remarque. De (21.13) on peut montrer qu'un solide S immobile par rapport
0', loin de l'observateur 0, sera vu par 0 avec exactement la mme forme
mais simplement tourn. Cela provient du fait que les rayons qui arrivent au
mme instant sur 0 ne sont pas mis au mme instant par 5' et ces deux effets
conduisent ce rsultat surprenant.
21.5.5 Dilatation apparente du temps
De nouveau on voit sur la figure 21.13 que l'intervalle de temps At mesur
par l'observateur 0 sera plus long que celui mesur dans le rfrentiel 0' o
l'horloge est immobile. Faisons alors explicitement le calcul.
Relativement 0', l'intervalle de temps AT' entre deux vnements ayant
lieu au mme endroit est reprsent par (cAT', Ax = 0). Par rapport l'observateur 0, l'intervalle Ax entre ces deux mmes vnements est reprsent
par(21.13):
(Ax = ycAT', Ax' = yuAT', 0, 0).
620
Par consquent
AT =
A 7"' ^
1 &nl J,
-->
A T{
Z-J J
(21.35)
cAt
ligne d'univers du voyageur
ligne d'univers de P
VicAt
Fig. 21.18 = tan0 = v / c .
voit vieillir plus rapidement. Ainsi le jumeau rest au point P conclut que le
voyageur sera plus jeune que lui son retour, et il semblerait que le voyageur
arrive la conclusion oppose : d'o le paradoxe. Il n'y a cependant aucun
paradoxe et le voyageur arrivera la mme conclusion que son frre. En effet,
le jumeau immobile est tout instant dans un rfrentiel d'inertie et il observe
que l'inversion de la vitesse est instantane (fig. 21.18). Il conclut que la dure
du voyage est T = 2d/v ; il aura vieilli de T et le voyageur aura vieilli de
T = r = r/T^T? < T.
Au contraire, pour revenir au point P, le voyageur doit changer de rfrentiel
d'inertie et il se trouve pendant un trs court instant dans un rfrentiel acclr.
Comme on le voit sur la figure 21.18, pour le voyageur, l'horloge en P aura
avanc de At pendant l'inversion de la vitesse et son frre vieilli d'autant. Le
voyageur conclut qu'il aura vieilli de T = T'et que son jumeau sdentaire aura
vieilli de
2 2
T = T\
1 - v-/c
T\ 1 - v
r'y"^
^ 2 +At=
+ At = T^^I^
+ 2dv/c2 =
(21.36)
Effet de la
gravitation sur les
horloges
Rfrentiel
de repos
.^'
(b)
Fig. 21.19 Rfrentiel de repos ,^K ' du point matriel l'instant T.
Par rapport ,^', la particule a une vitesse nulle l'instant t' = 0. Par
consquent, pour t' \ <: 1, sa vitesse 11/ reste trs petite et nous pouvons
admettre que la mcanique newtonienne est valable. Ainsi, par rapport .^f"
et pour t'tel que i/ <K. c, on a
(21.37)
'dt
o HQ est la masse non relativiste de la particule. La transformation de Lorentz avec | dx'\ / d t ' | <$: c et y = (1 u2/c^)~v'' implique
/
M^"\
^('^.Jdt'^y
J .1
, ,
(dx"
\
dt'
+u
^dt'
)
dx'2
dx'3
dx2, d t ' , dx3
dt'
- dt'
{ d ( d ,\
d^' 1
d
1
y
^dt
dt [d^ )
dt11
d (d A
d ' d i
y
d?^ )~ ~dt y ^ .
dx
J .!
'Vdi3'
\
(21.38)
d
( d x'A - y d "Y - . X -3'
d?^ )~Y^
dt
d
De (21.37), (21.38) et u
relativiste
d
Tt
Wn
1\ - V^W/C-
v(t) } = F ( x , t )
(21.39)
Equation du
mouvement
relativiste
(21.40)
,,
OTn
m = t(l>) == ,
" .
/i _ wp'IfS-
,.,. ,.,
(21.41)
est appele masse relativiste. Dans la limite o vtendvers zro, m (r) tend
vers ffig qui s'identifie la masse newtonnienne : niy est la masse de repos.
du point matriel.
Finalement, en introduisant le 3-vecteur quantit de mouvement, dfini par
p=m(v)v
(21.42)
dp
=F
dt
(21.43)
d f
=
m.Q
my
v dv
mv
dv
c2-^ 'dt
(21.44)
et l'on obtient de (21.42), (21.43) et (21.44)
_
dp
d , .
dv
y dm
v F = v = v- (mv) = mv- + v~ =
dt
dt
dt
dt
, -,
-,dm
-,dm
^C 2 -/)-^!/'-
dt
624
dt
En conclusion
F-v=(mc2),
(21.45)
dt
o m = m(v) et de (21.43)
dv
dm
^
F =m+v =ma+(v-F)v/c2.
dt
dt
(21.46)
F= 2, 72
a.
[1 -ir^/c ]
Si F est perpendiculaire la vitesse, on tire de (21.46)
WQ
[l-rW0Au dbut de la relativit on appelait niasse longitudinale la grandeur
~\~v2
mQ.
[1 - v2 le2} ^rriQQ et masse transverse la grandeur [1 - v2/c2~\
'^my.
21.6.3 Remarques
L'expression (21.42) montre que la masse relativiste d'un corps devient
infiniment grande lorsque v tend vers c ', ceci signifie que plus la vitesse est
grande, et plus il sera difficile de l'augmenter. Au contraire, la quantit de
matire (m^) n'est pas modifie.
Pour v <$: c nous pouvons nous limiter aux premiers termes du dveloppement de m(v), soit
1 2
m(v)=niQ
(1 + - " 2 + . . . ) .
(21.47)
Basse vitesse
(21.W
;;
(21.49)
=Fv.
dt
(21.50)
f"" = (w m.Q)c1.
(21.51)
La grandeur
E^E'^+m^^mc2,
o m == m(v)
(21.52)
(21.53)
Relation entre
E etp
(21.54)
Formulation quadrimensionnelle
2 f
_ l'L
yi - i,2/c2
2 [l + l!^
2
2c
3r4
_ l1
8c4'
3v 2
m
=. o \ +^+\^^
ovi
2"""' 1 ' 4c 2 ' "" 1
2'
m
v2 }
(21.55)
Ainsi, dans le cas des faibles vitesses, on retrouve l'expression non relativiste
de l'nergie cintique.
21.6.6 Cas limite | v\ =c
Si v = c, l'quation (21.53) montre que \p \ = E / c et il dcoule de (21.54)
que la masse de repos est ncessairement nulle; c'est le cas, par exemple,
des photons. Inversement, si la masse de repos d'une particule est nulle, les
quations (21.53) et (21.54) impliquent
E=c\p\ et
|v|=c.
(21.56)
particule de
masse nulle
(21.57)
21.7
FORMULATION QUADRIMENSIONNELLE
La formulation tridimensionnelle dveloppe jusqu'ici n'est pas satisfaisante parce qu'elle fait intervenir des grandeurs n'ayant pas de signification
intrinsque, c'est dire indpendantes du rfrentiel choisi.
627
'\
(21.58)
soit pssWW.
(21.59)
soit o^.
(21.60)
n
dt
w =c=
dr
(21.61)
^1 -i^/c 2
dx dt
nV
w==^=wdt dr
^/l - yZ/c2
c
(21.62)
d'o
(w0)2 - w1 = c1.
628
(21.63)
WnC"
; on obtient
\p=mQW = E / c
(21.64)
y? = niyW = m(v)v
et
(21.65)
21.7.2 Equation du mouvement
De (21.61)
dp
dp dt
dp
1
dx ~ dt dr ~ dt ^ / \ - y2/c2
et (21.45), (21.64), (21.39), il dcoule
dp0
d (
=
~dr
'dt
dp
d
myc
F v/c
\-v |c\
1
dr = ^^TT-^T?
F
/T^T?
dP"
dr
(21.66)
ou
.7" = y F v / c
_
Y
(21.67)
~ 7l _ y2^2
.F=yF.
(21.68)
Relation entre
3.forceFet
4-force J"
En conclusion, les quations du mouvement d'un point matriel s'expriment sous la forme
'\
pt
dx^
MO'
~dr
dp^
=y,
dr
soit
soit
dx
dr
dp
(21.69)
dr
21.7.3 Remarques
On voit que la seule masse qui apparat dans la formulation quadrimensionnelle est la masse invariante Wp et de plus
dxll
(21.70)
dr.2 '
Par consquent, le quadrivecteur force est proportionnel au quadrivecteur acclration.
On aurait pu obtenir l'quation du mouvement (21.70) immdiatement
comme consquence de la condition 4.
Ayant remarqu que des grandeurs sont des quadrivecteurs, nous connaissons
les formules de transformation lors d'un changement de rfrentiel d'inertie.
Les formules (21.13) donnent par exemple immdiatement les relations suivantes pour une transformation de Lorentz dans la direction 1
^ =m,
(F+a-"")
c
)
\c
Formule de
transformation de
u K',
-L _
'
P=(f,y)
P2 = P'2
(21.71)
c2
P3 = P'3.
De la mme manire on obtient les formules de transformation du quadrivecteur vitesse, au lieu des formules (21.21) qui sont celles du vecteur vitesse 3
dimensions.
21.8 ILLUSTRATIONS
21.8.1 Dure de vie et distance de vol d'une particule
Sachant que la dure de vie d'un pion n au repos est 2,6 10~8 s, valuons la
dure de vie et la distance moyenne parcourue par un pion cosmique de vitesse
v = 0,99999999 c.
Si on utilisait la mcanique newtonienne, on obtiendrait la distance
d^=3- lO^.- lO^8 ^ 8 m.
630
Illustrations
Vi-iT/c 2
La distance de vol est galement 7000 fois plus grande que le rsultat non
relativiste, soit
d = 56 000 m = 56 km.
r + vc
_
v
~ 1 + v,v,/c2 ~
1 0,71856
^0,988 c
Un vaisseau spatial ayant une masse de repos niy est soumis l'action d'une
force F constante. Nous voulons analyser l'volution de conditions initiales
x = 0, v = 0, a t = 0.
De (21.39) et F = este, on tire
v(t) =Ft
d'o
631
/'
x(t) = f dt
Jo
F t
7,2, iA2/,.2
2
c
r i 1 F
= Jm + F t /c - ffn
2
\F\ L"
2 2
J |F|
/,
\
n^\1 _ ^ ^ ^
F )
F2
C'est une hyperbole (fig. 21.20 a) et le mouvement est dit hyperbolique (au
contraire du cas non relativiste o la ligne d'univers est la parabole, x 1 =
1-^2)
2m,' >
________
2
mr,c
,
r^ _ /.^
"U 2 - Fx^
= m^c,
2
-/l v /c
(21.75)
(21.76)
volution du
paramtre t
632
, ,
WnC . / F \
t(r) = "- smh 1 r 1
F
\'"oC /
(21.77)
non relativiste
v} v\ =^Fx\lmQ
^'''"\
,y^ non relativiste
c./
' t=^mox\IF
x\
(a)
(b)
(c)
c=3108ms-l
.1 = (/= 2 1022 m
F=
^1 - W
--(E-v/c, E + v / \ B ) =
\-v^|ci
= e(E w / c , Ew/c + w A B)
d'o
dp1
dr
dp
= e Ew/c
= e (EWQ/C + w A B)
0\ 78t
quations
du mouvement
633
dr
(21.79)
=^(Ew /c+w^B).
rriQ
On a par consquent
d2^
dr2
e
m,
.,
,,
(21.80)
'/c
El|c
'/c
B3
-B2
B1
E /c
-B
V^C
B2
-B1
E3/^
(21.81)
0 J
(21.82)
F23=Bl,
F3\=B2.
avec
L^ =
-^
0\
-^
0
1 0
V 0
I/
"=';
B'^B1;
E'^=iY(E^-uB'i),
E'3 =Y(E+l^B2)
B'2=Y(B2+UE3),
B'3=Y(B3-UE2)
(21.83)
Dans la limite o u / c tend vers zro, on retrouve les formules non relativistes
(B' = B, E' = E + u A B).
21.8.5 Dflection par un champ magntique
Considrons une particule de charge e qui pntre dans un champ magntique B homogne avec une vitesse initiale perpendiculaire B ( 12.2.4).
Dans ce cas, F = ev A B est perpendiculaire v ; par consquent F v = 0
et (21.46) entrane
ma = ev /\B.
(21.84)
i\ - v / c
2 eB
et
In
T==27i^
eB
(21.85)
(a)
(b)
Formules de
transformation
du champ
lectromagntique
.2^'2,
et les formules (21.83) (avec .j^" <=" J^) permettent d'obtenir facilement les
champs E et B relativement au rfrentiel du laboratoire (et avec notre choix
de coordonnes) :
E= ( E ' , Y E'2
' , Y,,E-'3\
E'J)=
Yv
47To |Z'|3
Yv
R
(0
F'3 ,-^
P'2-,) = ^ A
A
F.
B=(0,-^
Champ magntique
cr par la charge en
mouvement
(21.86)
-y'izl'fl-^sin2^
Champ lectrique
cr par la charge en
mouvement
636
Le champ E(x, t) est parallle au vecteur lieu z(t) dfini par le point x et
la position y(t) de la charge e cet instant et
E(x,t)=
1 - l^/c2
(21.87)
21.9
SYSTEMES DE PARTICULES
va i
^<7Va
<i
a -=zl
a.--
Diffusion
Vb.f
(a)
Fig. 21.22 (a) rfrentiel du laboratoire ; (b) Rfrentiel /i'* du centre de masse.
et
et
m
m w
nergie et quantit
de mouvement
Par consquent, les grandeurs conserves nergie et quantit de mouvement d'un systme de particules sans interaction, s'expriment par les
relations
(21.88)
o WQ^ est la masse de repos de la particule a. En d'autres termes, le
quadrivecteur p = mnw d'une particule reprsente l'nergie divise par
c et la quantit de mouvement de cette particule.
Le principe fondamental de conservation de l'nergie et de la quantit de
mouvement, valable en particulier pour tout processus de collision (lastique
ou inlastique), conduit aux quations
, = y,
Pi = P f .
(21.89)
Par dfinition, la collision est lastique si les masses de repos des particules ne sont pas modifies,
On remarquera pour terminer qu'il est difficile d'noncer les lois de conservation pendant l'intervalle de temps o les particules interagissent parce qu'il
faut tenir compte du temps de propagation de l'interaction qui, dans les thories
relativistes, n'est pas nul.
21.9.2 Masse de repos et rfrentiel de repos
Considrons un ensemble de particules sans interaction (l'tat initial d'un
processus de collision par exemple). On dfinit la masse relativiste M et la
vitesse v du systme par les relations
Masse et vitesse
'Lc,mO,awoa=MC
(21.90)
E '"O.a^ =
Mv
c'est--dire
' E = Me2
[p = Mv
et
Mo = MVI- i^/c2.
(21.91)
// 2 = Mu;,,
^/lM^/C
/?'3 = A^
MQ = yi-r^M.
Rfrentiel de repos
d'un systme
(21.92)
(pa,y=o=(pa,fy+(p^y
et de la condition E y r = E^ p on tire
Ea,+^=2E^
(21.93)
a=eb=e
lP.,,l=2^|cos0.
(21.94)
et de (21.94), on obtient
^E^-m^c4 = 2^/E^-m^cosO.
639
2 4
r2 _ m
^
WQC
/F -I- m r2
cos 0 ==
= =======.
^(E^,+moC2)2-4my
^,+3moc2
./ ,^ ,
(21.95)
= m^+m^
a.0
b+mc
d'o
m^
v = -VL.
m
a,0 - mb
Si, par exemple, les deux particules b et c ont mme nergie, on obtient
IVfel = \V,\ = V,
2W,,n
w,o=====
0
y/1 - i^/c2
et
/W,n\2
i,=c,/l-4(-^ .
V
V^.o/
m^ y = m^+ m^. ^ m^ y + m^ o
(21.96)
Relativit gnrale et
gravitation
Principe de covariance
Tous les systmes de coordonnes sont acceptables pour la description
et l'tude des phnomnes.
Les lois de la physique gardent la mme forme relativement n'importe
quel systme de coordonnes : elles sont covariantes.
Nous remarquons que ce principe de covariance est encore une fois une
expression du principe d'objectivit : les lois de la physique sont indpendantes
du choix des coordonnes.
Pour trouver les lois en question, Einstein maintient et gnralise le principe
d'quivalence, fondamental la mcanique newtonienne.
Principe d'quivalence fort
En n'importe quel point X de l'espace-temps, on peut trouver des systmes de coordonnes particuliers, appels systme inertiel local au point
X , tels que dans une petite rgion de l'espace-temps au voisinage du point
X les lois de la physique aient la mme forme que dans le rfrentiel
d'inertie en l'absence de gravitation; cela signifie que les lois de la relativit restreinte restent localement valables par rapport un systme de
coordonnes inertiel.
Systme inertiel
local
Gravitation et
gomtrie de
l'espace-temps
Le laboratoire de la
relativit gnrale
Cette thorie a permis d'expliquer ou de prdire plusieurs effets qui confirment brillamment les rsultats de la relativit gnrale, et ceci avec une trs
grande prcision : avance du prihlie de Mercure, dviation des rayons lumineux au voisinage d'une toile, dplacement des frquences d'un atome situ
dans un champ de gravitation, temps de retard d'un signal radar reflchi sur
Mercure, Vnus et les sondes spatiales. Plus rcemment, avec la dcouverte en
1974 du premier pulsar binaire (PSR 1913+16) par R. Hulse et J.M. Taylor,
c'est un vritable laboratoire de la relativit gnrale qui se trouve disposition des physiciens. En conclusion, aujourd'hui les tests observationnels de la
relativit gnrale sont nombreux et, pour l'instant, rien ne permet de douter
du bien-fond de cette thorie.
Le lecteur intress trouvera un expos accessible, ainsi que les rfrences
historiques, dans l'article de J. Eisenstaedt [54].
21.11
PROBLMES
21.11.3 Une fuse quitte la Terre la vitesse 0,5 c ; une heure plus tard, une
deuxime fuse part sa poursuite la vitesse de 0,7 c. Quelle est cet instant
la distance entre les deux fuses, mesure partir de la Terre, et partir des
fuses ? Quelle est la vitesse de la deuxime fuse par rapport la premire ?
Quel sera le temps indiqu par les trois horloges l'instant o la fuse est
rattrape ?
21.11.4 Un point matriel a un mouvement rectiligne de vitesse v = ve^ par
rapport un observateur 0. Vrifier que l'angle a entre la vitesse du point et
l'axe e,, observ par un observateur 0' de vitesse VQ'/O = ue\^ est donn par
v /
1 1
tancr = --i/l - /c 2 .
u '
21.11.5 On observe partir de la Terre deux explosions qui ont lieu au mme
instant aux endroits A et B distants d'une longueur L l'un de l'autre. Calculer
l'intervalle de temps, et la longueur, qui sparent ces deux vnements pour un
observateur se dplaant la vitesse v dans la direction de A vers B.
21.11.6 Calculer la masse et la vitesse d'un lectron d'nergie 50 MeV.
Quelle est l'nergie de l'lectron par rapport un observateur se dplaant avec
une vitesse u dans le mme sens que l'lectron ?
21.11.7 On considre la dsintgration K+ > n+7TO d'un mson K immobile. Calculer la vitesse des pions et la distance qu'ils parcourent-en moyenne
- avant de se dsintgrer (voir le tableau 3.9 pour les valeurs numriques).
21.11.8 Calculer l'nergie cintique du muon mis lors de la dsintgration
K^ > JJI^V d'un mson K immobile. (Valeur observe exprimentalement
^'" = 152,4 MeV.)
21.11.9 Un proton d'nergie E = 28 GeV entre en collision avec un proton
au repos. Calculer l'angle <p entre les trajectoires finales si les protons ont des
nergies finales gales.
21.11.10 Une particule de masse de repos OT) g et d'nergie , entre en
collision avec une particule immobile de masse de repos m^ o. Montrer que
l'nergie E* dans le rfrentiel de repos est donne par
E* = ^(m]o + wjo)^- 4 + 2w2 oc2,.
CHAPITRE 22
INTRODUCTION A LA MECANIQUE
ANALYTIQUE
L'tude des systmes avec liaisons (sect. 12.6) a montr qu'il fallait
commencer par liminer des quations de Newton les forces de liaison (inconnues), de manire obtenir des quations diffrentielles dans lesquelles
seules les forces appliques (connues) apparaissent. Ayant trouv l'volution,
les quations de Newton permettent ensuite de calculer les forces de liaison. Cependant, nous avons vu qu'un tel programme est souvent laborieux.
La mcanique analytique que nous allons esquisser dans ce dernier chapitre
est une approche de la mcanique qui traite les liaisons de faon simple et
systmatique. Cette mthode permet d'obtenir immdiatement les quations
d'volution en fonction des forces appliques uniquement ; les liaisons sont introduites de manire automatique dans le formalisme, ce qui prsente un
grand avantage pour la rsolution des problmes.
De plus, la mcanique analytique est le formalisme le mieux adapt l'tude
des proprits gnrales du mouvement dans l'espace de phase. C'est par
exemple l'approche utilise pour comprendre l'apparition du chaos partir
d'quations dterministes.
Mentionnons galement que, conceptuellement, les ides de la mcanique
analytique sont satisfaisantes pour le physicien. En effet, ce formalisme est
bas sur des principes variationnels ( 22.1.7) apprcis en physique parce
qu'ils font ressortir des proprits globales et permettent de tirer profit des
symtries.
Remarquons pour terminer que la mcanique analytique est l'outil ncessaire pour la mcanique statistique, la mcanique quantique et la thorie des
champs.
22.1
FORMALISME LAGRANGIEN
22.1.1 Hypothses
Systmes holonmes
a = 1, ..., N
(22.1)
\^(") . ^(") = Q
(22.2)
' <
a=l
(22.3)
y^ ^) _ ^ . ^(a) ^ Q
^ "
de d'Alem-
(22.4)
^(m'^-F)s^o
a, i
D'ALEMBERT
Jean Le Rond
Philosophe et
mathmaticien franais
1717-1783
646
^i
'i '
<22-5'
Comme nous avons suppos le systme holonme, tous les Sq^ sont indpendants et l'on obtient :
^~\ f
9x^
^^ l^' 0 g
9Xy ^
a g
) =
(22.6)
i=},...,k
(22.7)
^i
o, par dfinition,
0;=^F^-^
a
(22.8)
Force gnralise
'?;
^-t^,^.
ce qui p e r m e td'crielngtqueTnfonction des variables^, q, t) :
ay(!)
9;c^
^E^" E a - ^ + a T a
-^^)-
^i
(22.10)
(22.11)
Par consquent,
LAGRANGE Louis de
Mathmaticien franais
(1736-1813)
,i / a \
_
/
fiv(a)
ai/")'
x
V( W^
^T\=Ym(a^
+^9v
dt\3q, ) ^[^
^ "V
9q,
Sq,
d
vw^ , a _
= y m a' ' + T
^
(22.12)
i = 1, 2, ..., ..
(22.13)
647
U indpendant des
vitesses
"-w
9U
"Sq,
d0
- " s-
(22.14)
(22.15)
Lagrange
d 9L
9L
dt 9q,
9q,
i = 1, 2, .... k.
(22.16)
^Qx^
Qx^2
S
n \
t
" f - ^ qt
a J
a^ sx^'
"v-^
SJt-t
SX^'}
-'y"
w,
+E
2 Z ^ Dna
s?; ay
a
i [^a,, aJ^
i,}
^ ^^(() Qx^'
+\ L a
9t
[ - ^
T
T
V !
2^2"
a
'V
00
(22.17)
Par consquent, T est de la forme
k
1=1
(22.18)
t^
(22.19)
(22.20)
"^
Liaisons
indpendantes du
tem S
P
v. a;c<">
s^0'
Comme le systme est holonme, la seule solution est q^ = 0 pour tout ;'.
Pour les systmes holonmes liaisons dpendantes du temps, on introduit l'hypothse que la forme quadratique T^ est dfinie positive,
Liaisons
dpendantes du
temps
9L
8,
(22.21)
De plus, on suppose que J g3^. | est dfini positif, condition analogue celle
introduite sur l'nergie cintique ( 22.1.4).
Par dfinition, ; est une variable cyclique, si le lagrangien ne dpend pas
explicitement de , ; le temps est homogne si le lagrangien ne dpend pas
explicitement de ( ; l'impulsion gnralise associe q,, aussi appele
moment conjugu ;, est la grandeur dfinie par
Variable cyclique
Temps homogne
Moment conjugu
(22.22)
(22.23)
dt
_ 3L
(22.24)
pt
~ ^
dt
^=
3L
9L \ 9L
Mi + Pili - ^. - ^.) - ^
^- 9L
dt'^~~~9t9K est une constante
(22.25)
du mouvement
indpendantes du
temps
.yK est l'nergie
mcanique
v^ .
v^ . 9L v-^ ar^ 2T
^.P.=^.^=^i^-=
9q,
d'o
.%' = IT - (T - U) = T + U = """.
650
(22.26)
^e
^ar_ar_
d 9L
dt 9q,
dt a<?,
_ ._QL._
a^r;
Sq,
9L
d [ 9
+
~\ _
{q
~t \q,~dt
'
t)
^A"7^'
'
mais
a (
\ 9f
a<7; VA,-/(?, 0/ -
a;
r-
et
d a/
A a;
ari
a, rfr
-,-=^--rf,
d'o
d 3L'
dt 9q,
9U_ _
9q,
d 9L
dt 9q,
9L _
9q,
On remarqueraquel'impulsion gnralise p; dpend du choix du lagrangien : deux lagrangiens quivalents ne dfinissent pas toujours la mme
impulsion.
(22.27)
Liaisons
indpendantes
du tem
ps
l^
, ^\
^^^(,)
I V^ ^ilW . . , W(q)
,7(,/^)-E-t-^.+^--
/
J.k
impliquent
E^Ef-^^o.
<->
Comme nous l'avons vu plusie rsreprises (chap 7; chap 17; appendice D),
pour aborder l'tude gnrale d'un tel systme d'quations, on commence par
chercher les points d'quilibre <?;(?) == q^ = este, c'est--dire les solutions de
^J J
Point d'quilibre
= 0
99,
; = 1, 2, ..., k.
(22.29)
Soit (p ..., q^) un point d'quilibre. On tudie ensuite les petit mouvements
au voisinage de ce point d'quilibre en linarisant les quations du mouvement
(22.28) au voisinage de ce point. Dans le cas prsent, pour obtenir les quations
linarises, il suffit de dvelopper le lagrangien l'ordre 2 relativement aux
variables (q, q). Pour cela, on introduit les variables
(22-30)
^s ^-^' ^.
A,^. = a^(q),
ainsi que
3
U(q + ^) = U(q) + ^
t/,^. +
'E^
' 0(n
"^),
i.j
Elimination des
termes d'ordre
suprieur
o
.. _
x
^
9 U
_
,~
"
i,
quations linarises
,+t/,,'
^'^
(^A
+ ^'ij^j} =0
7=1
652
(22.31)
(22.32)
^ [-A^2 + U, J Cj = 0
( = 1, ..., k.
(22.33)
Pour que (22.33) ait une solution non triviale, il faut que le dterminant des
coefficients soit zro, ce qui donne l'quation caractristique pour a> :
det(t/,^ - A,^2) = 0.
(22.34)
quation
caractristique
j = 1, ..., k.
(22.35)
La solution gnrale de (22.31) est finalement obtenue par combinaison linaire des k solutions particulires (22.35), avec a = 1, .... :, on obtient
r,^)=^A,Cweiw-t,
Solution particulire
Solution gnrale
(22.36)
=l
(22-37)
Se^111111"
a=l
r'i
/ [ ' ? ( ) ] = / dt L(q(t), q(t), t)
(22.38)
"0
appele action.
En effet, comme nous le montrons dans l'appendice E, les quations de Lagrange (22.16) sont les quations d'Euler-Lagrange du problme variationnel
associ la recherche des extrema de (22.38).
En gnral, si At = f, ty n'est pas trop grand, on peut montrer que
le mouvement naturel est non seulement un extrmum, mais galement un
minimum de l'action de Hamilton [55], ce qui explique la terminologie de
principe de moindre action. On remarquera galement que ce principe est
le correspondant dynamique du principe d'nergie potentielle extrmale - ou
minimale - en statique.
22.2
cartsiennes
2
(22.39)
a=\ f = l
Dans ce cas
9L
=
pa i = a~ = ^A,,'
P^i
'
~Qx
soit
Pc, =mav^
(22.40)
(22.41)
(22.42)
E-^+^L^-^i^i
L ^M^-^+^^^-/d-cl).
Coordonnes
du centre de masse
et relatives
(22.43)
d o
'
Pc = MVG
(22.44)
"^G. i
Impulsions
gnralises
et
3L
/ ? , = . = iix,,
dx;
d'o
p = IJLV.
(22.45)
MQ , = 0
W
^ = -^
9x,
(22.46)
Coordonnes
sphriques
L= ^ M ^ ^ ^ + ^ ^ + ^ ^ + ^ s i n 2 ^ 2 ) - ? / ^ ) .
(22.47)
655
3L
p^. = = u.r
, il v <?,.)^
(=
^ r
e=~^=
^r2(?
00
(=
^ r
De plus,
Q r
=0
3f
entrane
,9 =T +U = este
=0
entrane
pg ; = Mx^ ; == este
=0
entrane
3L
^X
G,,
n r
W2 + ^'42 + ^=
r = cste
z=--^
avec
g=-ge,
(22.48)
De (22.48) on tire
z =a
(22.49)
>a+l P,
d'o
L = ^m (p2 + p2^2 + z 2 ) - w^z =
=\m
1+
p2+p2ip2
^
+mg-^.
(22.50)
De (22.50),
L
9L
2.
=0
entrane
p. = = wp y = este
^=0
entrane
.%? = \m \\ + -^ J1 P'
p2 + PV
9(p
9(p
(22.51)
-mg; =cste.
On obtient ainsi immdiatement les quations (13.50) et (13.53).
22.2.3 Rgulateur de Watt
Considrons le rgulateur de Watt reprsent la figure 22.1, o le support
tourne vitesse angulaire Q constante. (C'est un systme similaire celui
trait aux 14.3.2 et 15.4.4.)
(22.52)
pa8 = = Im^.
30
(22.53)
(22.54)
Liaisons
dpendantes
du temps
1" mthode
Chute libre
p = = mx ,
Sxet
soito = mv,
Lagrangien
quivalent
(22.56)
3L_
|^
= 0 entrane .^ = \mv1 mg x = este.
3t
Finalement, les quations de Lagrange
(22.55)
; = 1, 2, 3
_ _
dt
"
,_
'
6s
/'
c'est--dire
L'(x,x, t)=^m(x-gt)2.
(22.57)
(22.58)
Comme JC; est une coordonne cyclique pour le lagrangien (22.57), on conclut
que p^ est une intgrale premire, de sorte que
x,(t)-g,t=x,(0),
d'o
v(t)=v(0)+gt
et
x(t)=x(0)+v(0)t+^gt2.
En conclusion, en prenant le lagrangien quivalent L', l'impulsion gnralise reprsente la quantit de mouvement par rapport au rfrentiel acclr en
chute libre.
22.2.5 Solide avec point fixe : gyroscope
Reprenons, dans le formalisme lagrangien, l'tude du gyroscope ( 14.9.2),
c'est--dire l'tude d'une toupie symtrique (/i = 1^) soumise la seule action
de son poids et de la force de liaison au point C (fig. 14.33).
/ ] ^ s i n 2 0 + / - j ( y ) + ^ c o s 6 ' ) = C^
^ / ] ( 0 2 + ^ 2 s i n 2 6 l ) + ^I^((p+^cos0)2 +mgecos0 = C,.
Ce sont les trois quations utilises au paragraphe (14.9.3) pour tudier le
mouvement du gyroscope.
or/
177
0,=--,
dt 9q,
U dpend des
vitesses
(22.60)
3,
(22.61)
(22.62)
E = -grad(p - A
9t
et
B = rot A.
(22.63)
Hypothse
(22.64)
d'o
^-,f^_^A.-r-^-A^)
\Qx,'
dt '
9x, )
(comme on le vrifie facilement en prenant ;' = 1, 2, 3). Par consquent
d a
fa
F,=-e\,-[<t>-v-A}--[4>-v.A]\=
[ x,
dt au;
J
_ d 9U
~ dt 9u;
QU
Sx;
avec
U(x, v, t)=e [(p(x, t) - v-A(x, f)].
(22.65)
(22.66)
9L
p, = = mx, + eA,,
(22.67)
et
soit
p = mv + eA(x, t).
<}x
(22.68)
NOETHER Emmy
Mathmaticienne
allemande
(1882-1935)
(22.69)
OU
(22.70)
(22.71)
Symtrie
'(-.')' E ^ (i 1^)],L
est une constante du mouvement.
DMONSTRATION.
^L(g^q,q),t)=0=
v^OL(...) d . , ,-,
, 3L(...) d .
. ,1
(22.73)
o [^5(9)] est la i'" composante de g^(q). Comme g^ est une symtrie, si q(t)
est solution des quations de Lagrange, alors q(t) = g^(q(t)) l'est aussi et
3
^(^q^t)=^
^L(q(t),q(t),t)=^L(q(t),q(t),t).
'i^^-^^ll^{E^.4
Finalement, en prenant s = 0 dans (22.74), on obtient I ( q , q, t) = 0, et
I ( q , q, t) est une constante du mouvement.
22.4.3 Illustrations : conservation de/ et LQ
: (x,,...,x,,)
i-^
(22.75)
Thorme de Noether
(22.76)
d'o
N
g,
K^,x,, t})=^-h=^m,x,-h=p-ii.
a=l ""a
i-
(22.77)
d'o
/v
^a.-^' t})=^m,x,-(h/\x,)=frLo
a=\
\= L
J l<?p
1
'?t , qo\\ <?.
/--n '7o\
L'
'(<?o, ..., ^, qy,
..., ^)
..., ^, ^i. , .... ^
(22.78)
q^ = t
= paramtre
dcrivant l'volution
Espace
^^ de phase
663
^-^^"A-,^
9<?o
-^ Sq, <?o
QL^
d\ Sq,,v-
3ai^
=0,
A I = O , 1, .., k.
(22.80)
En effet, on vrifie facilement que pour /u, = 1, .... A:, on obtient (22.16), et
pour H. = 0, on obtient (22.25).
Soit G = [g^] le groupe 1 paramtre des translations dans le temps :
g,
(qy,
|,
..., ^)
(<?o+.,
<?],
..., <^).
6
Z/
i )
=- a4o
^
^ V\^" ^-"^o
=(} "'lu
/ s=Q
e
LEGENDRE A.M.
(22.81)
Mathmaticien franais
(1752-1833)
664
9L
^ 9L 3
9L
^-L^^-^-I:^^--^
(22-82)
9H
v^
9
x-^ 9L a
a" ^ '?; + Z . P i Tap
~ < i ~ zZ.^"a""^'?;
= '?;
^
(22.83)
SP,
"T
'
^ '
HAMILTON William R.
Astronome et
mathmaticien irlandais
(1805-1865)
dq, _ 9 H
~dt ~^p;
dp,
dt
9L
9q,
9H
3<7;
dH _ v-^/9// .
9H
\ 9H
QH
c
-d^=L,(-,-.
~d^
\^ ' i.+,-p,)+^=^^
SP.'V ' 9t
9t
=LJ
ql \
9,=a
9H
l =1
' - k-
(22M)
pi
^.
De plus,
dH _ 9H _
dt ~ 9t ~
QL
3l'
(22.85)
soit
.
p
x = ,
m
Hamiltonien
H = px L = + -ykx ,
et les quations de Hamilton s'crivent
quations de
Hamilton
dx
p
dt
m
dp
= -kx.
dt
Finalement, comme le temps est homogne, on conclut que
p
1
+ \kx
= ,
2m
~
d'o
2
1
},mx
+ \kx
= E.
i
2.
Hamiltonien
^,,-^,,
-' =, l , o2 , a = l , 2
d
a
=
^- -^ Si l'on choisit les coordonnes cartsiennes de G et des coordonnes polaires (r, 6) de la variable relative, on obtient
L = \ Mx^ + \[L (r2 + r^2) - U ( r ) ,
Lagrangien
d'o
1
PG.,=MXG.i'
py = l^r,
solt
=^e,
soit
r = p^
^
SOlt
0=-^Pg,
T
Pg
G=^P'
1
^LT
H = p Q - XG +
p,r
+ Pr'-
Pe(t)=PeW
Xc(t)=x^(0),
(t)=6(0).
et
pr
Hamiltonien
Hamiltonien
P_
H = ^ /?^, - L = ^ ( ^Pi
p] - ^iX,
mg,x, J = - mg x
m
2m
2m
i
i=l ^~
'f
et les quations de Hamilton s'crivent
1
=
dt^ m^
d
^P. = ms,
Si l'on choisit le lagrangien quivalent (22.57), on dduit de (22.58)
et
Hamiltonien
quivalent
Dans ce cas, les quations de Hamilton s'crivent
d
1
^''m^^
et
"
Hamiltonien
(22.86)
o U(x^, ..., x ^ ) est le potentiel associ aux forces d'interaction entre les
particules. On remarquera que l'hamiltonien s'identifie nouveau l'nergie
mcanique du systme. On remarquera galement la relation entre la vitesse Vy
et l'impulsion/^, :
m
ava=Pa-eaA(x^ ^
az/6
a,,
aL
g (^) =Pi
^ = rf^
a L^
y6
a^ , = ~ = ~Po9o
L'hamiltonien du systme est la fonction sur l'espace de phase tendu r" =:
{((] , p )} dfinie par transformation de Legendre de Z/'0, soit
\i-\
"'
^^ ^D = H^ Pi^ %) - P'
o H ( { c j j , /?;}, () est l'hamiltonien dpendant du temps (22.81).
Hamiltonien
(22.87)
En conclusion, en assimilant le temps l'une des coordonnes gnralises, le systme est dfini dans le formalisme hamiltonien par l'espace de
phase tendue, ? ..., q^, PQ, pp ..., p^), l'hamiltonien H^ (22.87)
et les quations de Hamilton
d%^_9H^^^.
d^^9H_
d-k
d>.
9po
w
'
8p,'
dpo_3^^ _
dp^^_9H_
d\ ~ a^o '
d\
(22.88)
Qq,'
x y = x - y - xy = j^x'y1 - xy.
(22.89)
(22.90)
o m est la masse relativiste, alors les quations du mouvement sont les quations de Lagrange associes au lagrangien
{ dx
dx\ 2
,
dx dx
dx
-} - 1
+eA
(. -^)=^^
^
v^"
L(. x
w\)
\(dx\
(dxV1
ii
X^ - L = -Wn
/dx\
/dx\2'
-
ga^-^^W "W
est une constante du mouvement. La condition initiale (22.90) implique
/dx\2
(dx\1
= , 2c
^(dt\1
hr) -U ( -^^}
=c
dt
d-
dt
^ / \ - v^c
dr
\
^l
,
.
'
,
7-if
d\ \ d\
)
9x' \
d\ ~~c^)
c d\
d'o
d (
dx' dt
,\
9
dt[mo~d^dX+eA)=eQx
d (
dx1 dt\
[" dA'
8 ,,
1
1 mc\ = e - + -(A v - ) \ =
dt\ dt d k j
[ dt
8x'
J
[d 8
3
1
=e\.-.(<l>-A-v)-(<f,-A-v)\
\_dt 9v
Qx'
J
et
d .
.
p'=e[E+v^B]'=F'.
(22.92)
Finalement, pour [L = 0, on a
d (
dx
e \
B /
dx
e dx\
mo
(l)
eA
^[~
^~c )-^[
^~c(f)^)=od'o
d (
dt\
edcf, e 3
cnir, = - + - [A v <p\=
dt \ d\)
c dt
c9t
- e \d. _ t + e {^^
~ c [~dt ~ ~Qt\
c \^)
e F
,
BAI
e
= - gradcf) + \ - v = --E v
c \_
a? J
et
(mc^^F-v.
dt
(22.93)
En conclusion, les quations d'volution (22.92) et (22.93) sont les quations relativistes obtenues la section 21.6.
22.8.2 Hamiltonien covariant
Pour obtenir l'hamiltonien associ au lagrangien (22.91), on calcule pour
commencer les moments p^
n
9L
P = ~Td
9x
dx
e
< )
o~^^+~
d.
ct
1
,
9L
dx
p = - = m., + eA .
9x'
d\
=m
^^
(22.95)
671
(22.96)
soit
H((x, p) = \(p - eA(x))2 - \(p - ^(x))2}.
2mo L
c
>\
(22.97)
9H _ 11 /( oo ee^
= mr,
\
[ P - c-<P)
Qp0
m^ V
c )/
^,0
^
dp"
-
/n
d\~ Sx0
dx'_ _
9^ _ J_ . , _
dp' _
~d\~
^i~^nQ\p~e
,.
~d\~~~9x
'
d l
(22.98)
9H
2W
( l\ -1 r^v - f^vi = _
^r\2
\d).)
dk)
1 [/'dx\2
c
c 22\ ^
\ d^X})
/d.c\21
\d^
\d).) J|
2m
c2
'
(22.99)
dt
1 / o ^A
dr - OTo V
c /
.
--,
_,,
1 y"
._
JJ^ J
c
,/l - y2/c2
^
_ ^.._
et que
[p-^=mc
c
p eA= mv
(22.100)
22.8.3 Remarques
Le quadrivecteur p = (p, p) dfini par (22.100), soit
\p =(E+e<j))/c
t p = mv + eA
E=mc2
(22.101)
2m, [m
2 2
v
^1
- ^J = -^c
(22.102)
(22.103)
soit
H(x, p)=-(p2-(po)2)+U(x),
Imy
o U(x) est une fonction scalaire. Dans ce cas, on parle d'interaction scalaire
et on obtient les quations de Hamilton suivantes
dp0 _ 9U
dx _ p
d>
dx'
dX
d\
'"0
p1
WQ
dp'
dX
9x
W
9x'
(22104)
'
(22.105)
^J/
2
m c
[U(x)-H].
(22.106)
q"^101"
de Hamilton
l+
(22.107)
U(x)
011
dt=7 '
dp
dt
22.9
Surface de rvolution
PROBLEMES
22.9.1
tudier le mouvement d'un point sur la surface de rvolution z =
A / p " d'axe parallle h g ( 13.5.2) en utilisant le formalisme lagrangien;
crire le lagrangien ; trouver les variables cycliques et les constantes du mouvement ; crire les quations de Lagrange.
22.9.2 tudier le problme prcdent dans le formalisme hamiltonien : crire
l'hamiltonien ; trouver les variables cycliques et les constantes du mouvement ;
crire les quations de Hamilton.
Points matriels
22.9.3 Etudier le mouvement d'un point sur la table air, reli par un fil un
autre point matriel astreint se dplacer verticalement ( 10.5.3) en utilisant
le formalisme hamiltonien.
Pendule en rotation
22.9.4
tudier le mouvement du pendule physique sur un support tournant
vitesse angulaire !2 constante ( 14.3.2) dans le formalisme hamiltonien et
par rapport au rfrentiel du laboratoire. Quelle est l'interprtation physique de
l'hamiltonien?
Pendule de
Thomson-Tait
22.9.5
Un systme est form de deux points matriels de masse m, fixs
aux extrmits d'une tige rigide A B de longueur 1i et de masse ngligeable.
Le milieu C de la tige A B est fix un axe horizontal OC de longueur L
(masse ngligeable). La tige OC tourne librement autour d'un axe vertical et
la tige A B tourne librement autour de C dans le plan vertical contenant OC
(fig. 22.2). crire le lagrangien ; trouver les variables cycliques et les constantes
du mouvement ; crire les quations de Lagrange et vrifier que le systme est
rsoluble par des quadratures.
674
Fig. 22.2
22.9.6 Un cylindre homogne de masse M et rayon r roule sans glisser
l'intrieur d'un cylindre immobile de rayon R et d'axe perpendiculaire g.
Etudier le mouvement en utilisant le formalisme lagrangien.
22.9.7
On considre un cne homogne de masse M, hauteur h, rayon de
base R, dont le sommet est fix (sect. 14.9). crire le lagrangien (en termes
des angles d'Euler) ; trouver les variables cycliques et les constantes du mouvement ; crire les quations de Lagrange.
Gyroscope
22.9.8
Un pendule double est constitu d'une masse m, relie par un fil
rigide de longueur i\ un point 0 fix, et d'une masse m^ relie w, par un
fil rigide de longueur i^ (fig. 22.3). crire le lagrangien du systme ; trouver
les constantes du mouvement ; crire les quations de Lagrange ; trouver les
frquences propres des petits mouvements autour de la position d'quilibre
stable.
Double pendule
Anneau tournant
Fig. 22.4
Fig. 22.5
APPENDICE A
et
x
x'
x(^, ..., ^)
x'
o
x(a,, ..., a,,}
x(aa,, ..., aa,.)
x'
(p(a) = ' = -*- = .
x(a^, ..., a^)
x(a^, ..., a^)
x
(p(a)
(p(o;i)
/a\
\'i/
c'est--dire
(p(a)
/'a\
7= V
y(o'l)
\o'i/
et
V(l)= 1-
^),1W(,, ,<,>,,
(p(a) \da )
a \da,
ce qui implique :
x'
<p(a) = a =
avec
n=
(d(p\
] (a = 1),
WO!
d'o
x'=a"x,
[X]=[A]"
et
x(ap ..., aa,, ^p ..., ^) = a"'/5"^(p ..., a,, &p ..., ^).
Le cas gnral se dmontre de faon similaire.
APPENDICE B
VECTEURS ET TENSEURS
v e.
(B.l)
De mme dans le chapitre 21, nous avons introduit des vecteurs de l'espace
4 dimensions et, dans ce cas, nous avons crit
3
v=^vfl"V
e^.
n=0
(B.2)
La discussion qui suit, bien que prsente explicitement pour le cas tridimentionnel, est valable quelle que soit la dimension de l'espace.
B. 1 CHANGEMENTS DE REPERE
B.l.l
Formules de transformation
OP = Y^x'e,
00' = ^s'e,.
(B.3)
Vecteurs et tenseurs
Par rapport au second repre, ces mmes points P et 0' sont reprsents par
3
0'P=^x"e',
0'0'=0.
(B.4)
1
Fig. B.l Changement de repre.
Pour trouver la relation entre les coordonnes x' et x" de P, dcomposons
les vecteurs e\ dans la base e^e^e^ :
(B.5)
Les 32= 9 nombres rels A\ dfinissent une matrice, la matrice de changement des vecteurs de base,
changement des
vecteurs de base
41
A
Matrice de
A =:
A,
A
A
l
4l
Al \
-2
"3 \
A^
A^
AA
A&
3/
^=E 5 ^
E^-5''
(B-6)
(B.7)
680
i=l
i=l 7=1
ce qui donne les formules de transformation pour les composantes contravariantes des rayons vecteurs
x'3=^B'j(x'-s').
('
(B.8)
1
La matrice B' ' = ^x'
est la matrice de transformation des coordon9x'
nes.
Matrice
de .
transformation
des coordonnes
^=Ey 5 ^'-
(^
Pour les composantes covariantes des rayons vecteurs ( 4.5.3), dfinies par
^=OP-e^^x,e,.e^,
(
(B.10)
V '
(B.U)
(B-12)
^-E^
B.1.2 Repres orthonorms
(B. 13)
et
1 0 (T
A.A=1= 0 1 0
0 0 U
(B. 14)
RGre
orthonorme
Matrice orthogonale
soit
B=.
(B. 15)
B.2 TENSEURS
Les formules de transformation (sect B.l) nous amnent reconsidrer les
expriences ayant conduit aux notions de scalaire et de vecteur . Une
analyse algbrique de ces expriences ( B.4.1) laisse apparatre une nouvelle
approche du concept de scalaire et de vecteur . Ces nouvelles dfinitions
sont plus proches de l'exprience et sont celles auxquelles le physicien pense
lorsqu'il parle de scalaire et de vecteur. D'autre part, ces nouveaux
concepts se gnralisent facilement et conduisent la notion de tenseur.
Toutes les grandeurs considres dans cette section sont dfinies par rapport
un rfrentiel.^ muni d'un repre qui n 'est pas ncessairement orthonorm.
^(v'-^tJ ^(yJ-^)e^
.i
JL/
X
=E^'') LE^-^-^
=
'
i
=^(yi-x)(y,-x,).
i
(B. 16)
Norme de PQ
L'=L
72
r
T
L'= \^(y"-x")(y',-x',)\ .
(B. 17)
^(y'-x-)2
Scalaire
Vecteurs et tenseurs
Vecteur
contravariant
Vecteur covariant
V, ==
composantes d un
vecteur covariant
En effet, si (M? u^, u^) est un vecteur covariant, alors par (B.6)
"^E^".684
d'o
,=^fi^.
T=
T\\
T\
Tl3\
' 21 / 22 - 23 1
T
T
T
== (F'/),
y3l p32 - r f
Tenseur
contravariant
d'ordre 2
(B.20)
(B.21)
et antisymtrique si
pij ^ _ J - ] i _
Tenseur symtrique
et anti symtrique
(B_22)
(B.23)
Tenseur covariant
d'ordre 2
d,;
fj=^B\A1^.
<:,(
(B.25)
S=Yr. .uV
''
'-'
'']
(B.26)
est un scalaire.
DMONSTRATION.
S' = E y^ =
i,j
i,j,k,l,m,n
7 ^/ I/1=5
=E
- "
fi,n
v kv i s
VIVJ
T A A] v kv i
s' = E
^
'
'
=
=
E
^
=
E
. \ t' '
k,l
i,j
i,j,k,l
d'o
0
sk-E^^I"'^" L
',./
J
Corollaire.
Tout tenseur symtrique d'ordre 2 peut tre reprsent gomtriquement
par une surface d'quation
Ellipsode,
hyperbolode
ou parabolode
V^ T^x'xj = 1
^j
(B.27)
686
Conclusion
B.2.6 Pseudo-tenseur
Dans l'espace 3 dimensions, m pseudo-tenseur d'ordre n (n = 0, 1,
2, ...,) est un ensemble de 3" grandeurs de mme unit qui se transforment
comme un tenseur d'ordre n un facteur multiplicatif prs qui dpend du
dterminant de la matrice de changement de coordonnes.
Par exemple, un pseudo-scalaire A est une grandeur qui se transforme selon
la formule
A' = (det\)A.
(B.28)
Pseudo-scalaire
(B.29)
Pseudo-vecteur
<^ A c - ( d e t A ) c^
et
detA=l.
(A\A^-A\A1^.
Mais de (B. 13) et (4.20) on dduit que
A^. - A-,A1, = (e', . e^ eJ - (e\ e^e, . e,) =
B.3 CONCLUSION
Les formules telles que (B. 18) et (B. 19) permettent de dfinir des grandeurs
ayant une signification indpendante du repre choisi ; c'est la raison pour
687
Caractre tensoriel
scalaire
scalaire
pseudo-scalaire
Produit
V^ A l^
<[ A 6)^
V /\(D
Caractre tensoriel
pseudo-vecteur
pseudo-vecteur
vecteur
B.4 PROBLME
B.4.1 Un corps de poids P est suspendu soit par un fil, soit par deux fils
(fig. B.3).
(a)
(b)
Fig.B.3
APPENDICE C
(a)
(b)
(c)
(f)= / d s - g =
Js^
Js,
R2sin0d0d(p(-m)=-47TGm.
R )
Si E est une surface entourant l'origine, telle que les rayons d'origines 0
coupent E en un seul point, on obtient
(f)= [ d s - e , {-\
= ( r2sm6ded(p(-\=-^TiGm.
JE
\ r2 )
Js
\ r1 )
Considrons finalement une surface Z n'entourant pas l'origine et supposons E coupe en deux points par les rayons d'origine 0. La surface se
JE^
ds-g+
ds-g=
JE^
/ ds -g = 4nGm,
JE
(C.l)
si
R^ > R
si
R, < R
R^< R
(C.2)
d'o
Champ de
gravitation
exer^n:
exerc par une
sphre
re de rayon R
W = \-G^
si
R, > R - GM^
si
^M - - -G^
0
^
d\v = > ^
ti 9x.
(C.3)
Thorme de la
divergence
g = -gradU,
Equation de la
gravitation
newtonienne
AU=47iGp.
Dans (C.5),
AU = dngradU = Y^ ,2
-^ 9x
^ v
Laplacien
691
APPENDICE D
THORMES GNRAUX
x = (x^, ..., x )
5-/<"
alec
/, (/.,/,)
(D
-"
^=f^(t), ...,x,,(t))
i=,2,...,n
(D.2)
On appelle./?/ l'application
<> : (t, x) t-> <>t(x) = x(t)
(D.3)
Thormes gnraux
4> .0 -4>
avec
0 < oc < 1.
P=
1 -a
et
A = [13(f3 - 1)]^.
(D.4)
(a)
(b)
dans
U\x
h(x)==Y"^
9h(x)
Sx,
f,(x),
D.2.3 Remarques
La notion de stabilit fait partie du domaine de la mcanique, tandis que
la stabilit asymptotique est associe la thermodynamique. Par exemple,
ds qu'il y a des frottements, il y aura stabilit asymptotique, mais aussi
dgagement de chaleur.
La fonction h ( D.2.2) est appele fonction de Liapunov. En mcanique,
c'est V nergie E (avec E = 0) ; en thermodynamique, h est l'oppos de
l'entropie S ( le deuxime principe de la thermodynamique s'exprime par la
condition S > 0 pour les systmes isols hors quilibre).
D.3 LINARISATION
D.3.1 Dfinition
Soit x un point d'quilibre de (D.l). Pour tudier les solutions de (D.l) au
voisinage de x, on considre le dveloppement de Taylor de / autour de x
f , (x) = f , (x) + ^ A^x - x)^ + ...
y=i
o /, (x) =0
(D.5)
/l,,=(^)().
(D.6)
. ^^^
1
t^.
<
;''
-", ; - ' . . ; .
^'^'.^CJK''^11-;^^'^ \ ''^".'''^"-^^.iN^.
, . /.-. .^^:.^
'-
. ' .
:....'.
:",
..
'.
.-.
-'
;.-'.;
(D.9)
APPENDICE E
La formulation la plus gnrale des lois du mouvement de systmes matriels est donne par le principe de moindre action de Hamilton ( 22.1.7). Pour
comprendre la dmarche conduisant ce principe, nous considrons d'abord
deux problmes de calcul des variations puis nous dmontrons les quations
d'Euler- Lagrange ncessaires la rsolution de ces deux problmes; enfin,
nous revenons la mcanique, aux quations de Lagrange, et au principe de
moindre action.
E.l
E.l.l
ILLUSTRATIONS
ds=(dx2+dy2)vl=
?\
1+f) )
ly/1
dx
L=
rx^
(1 +y'^)'/:'dx.
ds =
J/',
(E.l)
,/t|
Par consquent, le problme consiste trouver la fonction y ( x ) qui rend minimale l'intgrale (E.l), avec y ( x ^ ) = y, et y(x^) = y^.
Extrmalisation de L
Jp, v
Extrmalisation de t
-r
J x,
, 2 -1 ^
2^(yi - y )
dy.
(E.2)
A nouveau le problme consiste trouver la fonction x ( y ) qui minimise l'intgrale (E.2), soumise aux conditions x (y,) = JC( et x(y^) = x^.
E.2
EQUATIONS D'EULER-LAGRANGE
-r
i =i[y(-)}= /
F(y(x), y ' ( x ) , x ) d x
(E.3)
J x,
2'
Sy(x^=Sy(x^)=0.
(E.4)
S I =S
=s
F(y, y', x ) d x =
I X,
p (QF
9F
,\
(^Sy+^dx
Sy + Sy' ,
=
= SS f /
Jx,
\9y
,9.y
9y
9y'
9y'
x1
p /9F\
-} Sydx
, dx \9y'}
p [9F
d ^9F\~\
- \Sydx.
J^
\_9y
dx \ 9 y ' J ]
(E 5)
' /
dx \ay;/
8y,
,..,2,...,
(E.6)
Condition
d'extrmalisation
a c = c, == este
^V
(1+/2)-^,^
y ' ^ ^ l _ _ _ _ ^ ^
et par intgration
y = c^x + 3.
l+x'2
.2g(yi-y)J
d 19P_\
Jy \~g^ 1
'
9F _
~Q^ ~
'
y l y
.'=(
\= y^
+y /
V/ 2
i ggccff--yyii+
V ccg3++yy ;
avec C3 = '/zgcf yr
700
'
Principe de Hamilton
(E.8)
dx = R\
\\ + cosa /
sm a da = R(\ co,ct}doi.
(E.9)
et en outre (E.8),
y = y^ R( cosa).
Ces deux quations sont les quations paramtriques (5.4.1) d'une cyclode de tangente verticale en P] .
(E.10)
Sq,
on peut en conclure qu'elles sont les quations d'Euler-Lagrange d'un problme de calcul des variations o l'intgrale / est donne par
/"2 L(q, q, t ) d t .
1=1
(E.ll)
Action de Hamilton
"'i
SI = S
J ,
.^,,
L(q,q,t)dt=0.
Principe de moindre
^J
701
CHAPITRE 1
1)
2)
/^lO-^.a^lO- 4 ^,^^
3)
1)
t'
= T t , X'
\J^n
^
>.X., V'.
T^'U.a'
T-^,, /,'
CHAPITRE 2
AT-2/;,
k' =\
c- k
k' = k si T = ^T"
2)
/;.=-"/;,,=-"fl,
t,
[l
Gravitation (n = 2) :
Loi de Hooke (w = 1 ) :
1 C ^ 3 - lO'COS-es.
T, =T,
H; : d ^ 33 ; H^O : d = 3 ; Fe : d = 2,3
1) d = 4,2 10'6 m ; 2) 1 pc = 3,086 1016 m.
1) d = 2 106 Dg ; 2) p = 5 10-15 atmosphre.
1)
|OA| = 8,12 [L]; \OB\ = 6,16 [L]; |AB| = 9,27 [L]; \OA + OB\ =
11,04 [L]
2)
79,6; 40,8
3)
-7,02
4)
24,6 [L]2
5)
6)
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
4.10.7
4.10.8
4.10.9
4.10.10
4.10.11
5= ^(/-^tana;
4.10.12
4.10.13
4.10.14
4.10.15
4.10.16
4.10.17
4.10.18
4.10.19
4.10.21
1
maxio,
^-- 0 -)} 0 <min b-(b+-a}}
1 2V
tan a / J
-V
tan a ' 1
F^ = 5(275 - 75d) kgf; Fg = ^(100 + 75ri) kgf;
<=3.66m.
/i = 90 mm.
Ty = 722 kgf ; T = 296 kgf ; Tp = 381 kgf.
F, = (0; 178; 322) N
Fg = (0; 0;368)N
F = (0; -178; 46) N; |F| = 184 N.
F = (0; 100; 0) N
MQ = (15; 0; 12,5) Nm.
Af,., = 6,57 lO"20^ Nm. Le torseur est quivalent un seul vecteur, mais
celui-ci n'est pas li au centre du diple.
F^ ^ = 125 N ; Fg ^ = -125 N.
F/:, = 1,67 kN ; Fg , = -4,33 kN ; F , = 2,66 kN.
^ G M 2m ^f-l;-!^ 2 5 ^
a 5^/5^
4
7
GMm 2
M,,= ^ ^d;-l;0)
4.10.23
GM.V 3
^
a 4\5^5 4^ '
Le torseur est quivalent un seul vecteur, mais celui-ci n'est pas li G.
|SG| =6,510- 4 /^,; |OG| = 6 , 8 - lO-^O//!;
\NG\ =6,310- 2 |/v//|.
|OG|= 53,3 cm;R= 74,1 e N ; Mg = 39,5 e, Nm.
4.10.24
OG=- 1 5 (1;-4)
4.10.22
4 1 rt ^ C
.W.25
1 /"' /"' 1
|CG|
4
JTT
1 ^ /^ 1
KD , [CG|
/O D 1 /~" /~' 1
V2/<;
iCG| -
J7T
2 sin(0/2)
3 0/2 /
4.10.26 \CG\={R;\CG\=^R.
4.10.27 |CG| = ^.1)F, = ^ (e, - ^,) ; F, = ^e,
2)9 = 32,5
4.10.28 a) T| = 294,2 kgf ; ^ = 155,8 kgf
R = 474 e^ kgf;A^ = 658,5 ^ kgf m.
4 R3' R3t
071 A" /v
1 /" /^' 1
;. |CG|
-
2) A = ^ + i^/(i)2 ; v^ = wA.
Soit=|AP|
CHAPITRE 5
l"
5.7.8
5.7.9
5.7.10
5.7.11
:>
=-^("0+fl^)4+a^2
5.7.12
Vc
'C
5.7.13
^/
VCJJ
\CJo/
p ( t ) = po+C
/
l + ( l +^ 2 )C 2
a = pv^-e, + Ce^} = a,, ;
. ^
,
1+C 2 +<: 2 C 2
R = p avec = . 2 .
yi+c
5.7.14
5.7.15
5.7.16
(=
6.10.1
6.10.2
6.10.3
6.10.4
6.10.5
a = 543 m.
L = lVh~H = 15,5 m. Pour a ^ 30, L = 122 m.
h =. 2,9 m.
Vy ^ 52,9 m/s.
Charge 5 : 23 < a < 69
pour 10,1 km < d < 10,8 km ; 1 angle de tir
pour 10,9 km < a < 15,2 km ; 2 angles de tir
Un
/ ^ n^n s i n ^n
)]
.
arctan
^AB
CHAPITRE 6
705
6.10.6
6.10.7
6.10.8
6.10.9
6.10.10
6.10.11
6.10.12
6.10.13
6.10.14
6.10.15
6.10.17
6.10.18
CHAPITRE 8
6.10.19
6.10.21
. i t V
2r
a - xJ,
b - " ; T - .
0
\Xo\w
^k
Mouvement circulaire : Vy L Xy et Vy\ = Vk\Xy .
rr = r^2
2
6.10.22
8.6.1
8.6.2
8.6.3
(^'1,1 lO-S-i.
a>= ^(ii - Vc).
(0=0(1 + R/r)e^
Vp=(R+ r)ey + 0 (l + f ) e, A SP
p = - ( / ? + r)0 2 ^ - (1 + f) 2 e^P
o OS = (R+ r)e,, 63 = ^ A <;g.
r = 0,615 UA (infrieur la distance Soleil-Vnus ; une partie du mouvement de Vnus apparat rtrograde).
(D = Oe^ ', a = 6ey
Voir le paragraphe 5.5.3.
i^ = v(2ntan6'; -1).
(u = Ou + ipe^, o K est le vecteur unit dans la direction e, A OP, f =
Ou + 0<pe^ A K.
8.6.4
8.6.5
8.6.6
8.6.7
8.6.8
8.6.9
8.6.10
706
'"0
I f r 1 /?
R,/'^
^^C
"0
-(^
A~-
a
(
^3; .-[
8.6.13
<a =
9.9.1
9.9.2
9.9.3
9.9.4
9.9.5
D^= 9 7 m.
8 = 2,8i;m.
33,3 s ; < 5 = 2 5 m.
38,5 s.
d
u=
L
9.9.6
(Up =
R, - R ,
0
-
^+-^,od= |Afi|.
7! - )- ~7\
=^r e^, ci) -^ + o r est le rayon de la roue.
9.9.7
v0
Vrf a
/?-J ^ ' ^
vo
r LR
J
Soit S le point de suspension du pendule, C le centre de sa trajectoire et
la = we^ ;
Vp = (D A CS + l^e^ + l sin ^(pe^
dp = -af-CS + /C-^ 2 - sin 2 Vfy 2 )^
+ l(^/r sin Vf cos\^f\^r'l)e,
+ /(sin ifnp + 2cos f f } { f ( p ) e ^
9.9.8
9.9.9
10.8.1
10.8.2
CHAPITRE 10
10.8.4
10.8.5
)f2 r =
10.8.8
10.8.9
4 " 2\
10.8.10
10.8.11
10.8.12
CHAPITRE 11
11.8.1
11.8.2
11.8.3
/;, !m
" sina
0 - 0, -n et arccos (-g2}
\^ /?/
^=yi-^si^-i
281
-^-Gf.) ^!-
1
10mr2
0
7
/
l^/^ " ^ SM^"0"cos0| = d'o 0, ^55.
Mouvement uniformment acclr, d'acclration
J
1
^+M/2mg
11.8.4
11.8.5
mAmB
qEm^+m^
i+c
Tension: T -
11.8.6
11.8.7
CHAPITRE 12
12.8.1
12.8.2
12.8.3
12.8.4
12.8.5
12.8.7
12.8.9
708
'
,^m\S
\BO\
-IBAI^2
1 , .
^mlsm2a()c'+cn)'
12.8.10
12.8.11
12.8.12
12.9.13
12.9.14
12.9.15
12.9.16
12.9.17
12 9 19
- 12.9.20
12.9.21
12.9.23
13.10.2
2) si L 2 =km,r(t) =/-g + rg ;
'2'
f 2
39
^ ^
m Fy
= A"
+ 5e-"
^=^-1
^o
L 2 = /cm : - = - - ^'"0
'
'o
V H:
L 2 > km : - = coscoff)
r
'-min
<:!
~H'
13.10.3
13.10.4
13.10.5
13.10.6
13.10.7
13.10.8
13 10 11
13.10.12
W'" = -
- -
'^'1n-L^m^m
m
' ^N
/,/|JI-, -x^|).
I^'^J^'V
13.10.13
A E"'
13.10.16
m > \M.
'
ms
13.10.17 =8T;T=-
; 1^G = 2^mr2 + M R2
2
2
l+/c/(mr )'
13.10.18
l+I^/(mr )'
13.10.20
13.10.21
CHAPITRE 14
14.10.1
14.10.3
14.10.4
14.10.5
14.10.6
14.10.15
710
14.10.17
14.10.18
^ ] f f 1 = EQ-{;(mR0+m,-cose
o / = (w + {m-^R1 + ^m,l1.
,
m^^sina
/+OT(5+/;)2'
['
4nJrmSR sina
N = me cos a -,
/+OT(,S+/;)2
2^(1 -sine)
14.10.19 E = - f z
ri cos-6'+/g/OT
Le point A reste sur la table.
pi
14.10.20
= 0,4.
1
Tt
14.10.21
-2
Si/^. ^ 0,13 : VQ = J U g , W =
2v,
Si/^. ^0,13:1^ = Ugg^"', w = -(1 -e-"^)
(/^. = coefficient de frottement entre le puck et le bord de la table).
15.8.1
15.8.2
15.8.3
15.8.4
15.8.5
15.8.8
15.8.9
15.8.10
15.8.11
16.6.1
16.6.3
l <i2R,l^4R:0,=0;
___
l,63^</^4/:cos^=^4-^)^.
16.6.4
16.6.5
16.6.6
16.6.7
16.6.8
16.6.9
/ ^ 5 1 cm.
^/o+'^.^Co+'C)'".
L =50,21 m ; F = (626,6; -98,5) N; l ^ 11,185m.
L = 102,8 m ; / = 10,4m; T = 1,3 -poids = 976 N.
L = 125,8 m ; / = 33,8 m ; T = 0,33 poids = 208 kgf.
F, =(n-i+Y)mg;x, = ily +;"- (n + \ - 5).
16.6.10
y^x,}=pg(Lx, - ^ 2 ) ; y | ( L ) = 2 . 1 0 - 5 m
J-^
/ ? ( A - , ) = / ? [ l -^pg(L--<:,)]=/;.
16.6.11
CHAPITRE 15
pp \
^'^
Mg
=/?exp -^i lave ( T =
^2-e^
e L
2(J
J
TtR
tR-
CHAPITRE 16
16.6.12
F^-^n(^-^+^g;F,=-^+^g
16.6.13
ama\=[lm+M}g
loi
Section 1 : m < 1200 kg, / = 109 mm
Section 2 : m < 1840 kg, / = 62 mm.
a) ICT"""' = 9,85 kgf/mm2, / = 4,4 cm
tOlo"""1 = 29,55 kgf/mm2,./^ 39,6 cm
ICT"'-! = 4 kgf/mm 2 ; / = 3,1 cm.
F = mg exp (-/z, 7r ) ; F = (^ + /; + m)^.
n1.
16.6.14
16.6.15
CHAPITRE 17
17.8.1
17.8.2
17.8.4
17.8.7
17.8.8
17.8.9
CHAPITRE 18
18.5.2
A=
T=2
^''
Z,A,
^k
y ^.A-
18.5.3
2^(.4-^)^^
m.,
r
r
2^
&)
A ll/ext
1 0
v f ~ T^
ZJ rr
^ L'nC- " .
18.5.4
18.5.6
6,
2a .
' ~ b '
b2
4a
,
cliaison
2
2
AE 2 ' m A m B u
^2
A
^- ^+m/ ^
1 e
18.5.8
/;
( ^Y-n
18.5.10
-^G-0;^-
mAmB
2n \2ey f i /
m^+mg'
m, siv^a
. 2 ^-Soit^-X,
m^ + /n, sm Q'
18.5.11
1^
/
JC,:
r2-^(/+^).^^,
OT
/
1 1 1 - .
^
o ry = -, / = \MR1 + -^ml2, ^ = ,
" 2
"
'"
m 4- M
r est la distance entre les centres de masse du disque et de la tige.
CHAPITRE 19
19.4.3
,
^^A
^
,h3-h/R
v^G = r- ; ^ = msh r.
-,
/'
" /;^ a.\2
19.4.5
19.4.6
m , = 3 w , ;i/i'= -2i/;i^'=0.
(^1 = ligne d'impact)
- -
R
\2
l/g
l)QCOS0^|
O'g
R>
=0
712
i^(?)=c^,,cos6i ; t ^t.
18.4.7
18.4.8
20.4.1
V /f
20.4.2
20.4.3
CHAPITRE 20
= v. + nv In '-, d'o n ^ 2.
'
'
' m,
v = 16 m/s.
ri c
,.> ..
M .^ = F ^ --^i;
af
L
ri
, ,
M
M ,
p = F' ^ + zg + " 3 te = ^3)
ol/-""^' =|F^" = M ^ ( l - - ^ ) .
20.4.4
20.4.5
3
^^l"
pnioi ^ i
11;2 ^
; n y a dissipation d'nergie : P^ = 1 p mot
2'
\dt )
20.5.6
20.6.7
21.11.1
21.11.2
21.11.5
A = 3 h.
IT = t - 36 . l0-9 s ; r,, = t - 7 . l0-9 s ; tp = f - 2 1 1
t = 30464 s.
d ) ^ = 5 , 4 - l0" m ;
d ) ^ , = 6 , 2 3 - l0" m ; rf)^,, =5,94. l0" m
i;2= 0,3077e
) ^ , = 3 , 5 h ; 0^,,=2,5h.
l
u
L
^^ /
2 / . //
2
21.11.6
w = lOOmg;!; =0,99995 c
21.11.3
D mol
- .T. -glsm0.
v dm/dt
CHAPITRE 21
.l0-9 S
vi
ii
/i
t mo'l\ \ ~ c f !-"/<
1+u/r'
^^-^4' 'V ( U J - ^ v
21.11.7
21.11.8
-"*+
21.11.9
/
E""
\
^ - 29 cos i/f Y- ^'-,
\.
\
, c n +4mc 2 y
21.11.11
E'
22.10.1
/'+P^
V 1 - pc/'E
1670 GeV.
/l
P"
plp
1 p}
msA
(
a2^ ' 2mp2 ^p"'
^{^^.)
(f> est cyclique ; p . = este ; H = este
22.10.3
//
2
pr
2(m + W|)
2
1
p0
2wir
1 m fr
CHAPITRE 22
22.10.4
22.10.5
p0
- - ^I^2cos20 - {I^^O - \OG\mgcos6.
2/3
L = ml^2 + m^L2 + l1 cos2 0)
(p est cyclique ; p = mip(L1 + l2 cos2 0) = este
//=
D2
22.10.6
22.10.7
22.10.8
.9K == mP2 +
= este.
4m(L2 + l2 cos2 0)
2 2
L= %M(R - r) !? + Mg(R -r)cos(p o y est l'angle entre C)C^etla
verticale.
L = ^I^(2+(p2sm'i0)+^Iy(<p+^cos0)2-Mglcos0o(e,(p,1{r)sont
les angles d'Euler, / = %h,
/,=JM(^+^),/3=^M/?2
(p et \ff sont cycliques ; p , p^,.'% sont constants.
L = \(m^ + m^l2^2 + \m^<f\ + m^l^cos(<p^ <p^)(p^ +(/,+
m^)gl^ cos ijo, + w^^ cos ^
2 _ '".+'"2 g
"' -
22.10.10
2n.i
(3
(i+'i\1 _ 4 "'i
i i ii.
'I
V V
'I 1
-L 'z
'"1+'"2
'I
' M+2msin 2 0
22.10.11
APPENDICEB
B.4.1
cos/i^
sin^ /
1
^ sin/i
sin(o'+ ;8) \ s i n c r
cos;8^
cos a /
BIBLIOGRAPHIE
1.
OUVRAGES CONSEILLES
2.
3.
4. OUVRAGES HISTORIQUES
G. GALILEE : Dialogo sopra i due massimi sistemi del Mondo, 1632 ; Dialogues Conceming Two
New Sciences, Dover, New York (1982).
I. NEWTON : Philosophiae Naturalis Principia Mathematica, Londres (1686). Traduction : Principes
Mathmatiques de la Philosophie Naturelle, Marquise du Chastellet (1756), Fac simile. Libraire
Scientifique et Technique, A. Blanchard, Paris (1966).
J.L. LAGRANGE : Mcanique Analytique, 1788.
H. POINCAR : Les mthodes nouvelles de la Mcanique cleste, Gauthier-Villars, Paris (1897).
E. MACH : La Mcanique, Hermann, Paris (1904).
5.
RFRENCES
716
Bibliographie
_____
_______________________
718
NOTATIONS
Seuls les symboles apparaissant plusieurs endroits dans l'ouvrage sont mentionns.
Le signe A... plac devant une grandeur signifie variation de cette grandeur.
Le signe A . . . plac devant une grandeur signifie quantits de cette grandeur (utilis pour le
travail A W et la chaleur AQ).
Les symboles (' et / associs une grandeur signifient valeur initiale et valeur finale , par
exemple A E = E - ;.
Minuscules
Symbole
a
a, b
a, b
Signification
acclration vectorielle
demi-axes d'une conique
Symbole
m*
m(v)
OT(,
p
p
p^
p.
q
Signification
masse gravifique
masse relativiste
masse de repos
quantit de mouvement d'un systme
paramtre d'une conique
quantit de mouvement du point Py
moment conjugu la coordonne
11
coordonnes gnralise
position d'quilibre
charge lectrique
coordonnes sphriques
abscisse curviligne
temps
vitesse du rfrentiel. ^' par rapport
.^
Signification
composante covariante de v
composante contravariante de v
vitesse du centre de masse
vitesse relative
vitesse d'entranement
quadrivecteur vitesse
rayon-vecteur du point P
coordonne associe au temps
coordonne cartsienne du point P^,
' = 1, 2, 3
coordonne relativiste du point P ,
;=0, 1 , 2 , 3
variables d'tat
Signification / Page
amplitude des oscillations
potentiel vecteur lectromagntique
matrice de transformation
champ magntique
constante des aires
amplitude des petits mouvements
coefficient de trane
tenseur des dplacements
nergie totale
module d'Young
champ lectrique
nergie cintique
nergie mcanique
nergie potentielle
nergie potentielle extrieure
nergie interne
Symbole
^
F""
F'"1
F"'
F(r), F(r)
F(x)
Fff
pa^ft
,y
G, G^
G
G(;c, v)
G
H
.:%?
1
!(,, /c
/
/^
K
L'y, LQ\ .
L
M
MQ
A', /V
0
0
Signification
force, sur le point Py
force extrieure
force intrieure
force non conservative
force centrale
champ de force
force de frottement
force exerce par a sur J)
quadrivecteur force
centre de masse, du systme Sy
constante de la gravitation
constante du mouvement (cinmatique)
module de cisaillement
hamiltonien
hamiltonien en fonction des (q, q)
action
tenseur d'inertie au point C
moment d'inertie principal
moment d'inertie par rapport l'axe
A
valeur numrique d'une constante
du mouvement
moment cintique
moment cintique de rotation
moment cintique par rapport au rfrentiel du centre de masse
transformation de Lorentz
masse (quantit de matire)
moment des forces par rapport au
point 0
raction normale
observateur
origine du repre
Symbole
P, /""", P'"1
/"K
P, P^
P,, P(t)
Q
Q
R, R^
R
^
,^'Q
R
S
T
T
T
T
U(r)
U(x)
[/eff
AW
Signification
puissance, extrieure, intrieure
puissance des forces non conservatives
point du systme, a = 1, . . . , N
point concidant
facteur de qualit
force gnralise
force de raction ou de liaison
matrice de rotation
rfrentiel
rfrentiel du centre de masse
nombre de Reynoids
entropie
nergie cintique
priode
tension (cble)
temprature
potentiel d'une force centrale
potentiel d'une force conservative
potentiel effectif
travail
Lettres grecques
Symbole
Signification
Symbole
ri
(0,(p,i{r)
x
x
11
/^, /ic
v
VQ
p
(p,(p,z)
oa, ffj,
T
T
T
\
Signification
coefficient de viscosit
angles d'Euler
coefficient d'amortissement
constante associe au mouvement
en r~2
constante associe au Soleil et la
Terre
coefficient de frottement
masse rduite
coefficient de frottement
frquence
frquence propre
masse spcifique
coordonnes cylindriques
section efficace
tenseur des tensions
paramtre d'volution temporelle
temps propre
vecteur unit tangent la trajectoire
angle de diffusion
w, W
o
a)
w
&)g, a>^
Wp
A
T
<t>(x, t)
Q
Q
Q^
^
vitesse angulaire
vitesse de rotation d'un solide
pulsation
pulsation cyclotron
pulsation propre
vitesse de rotation propre
axe de rotation
torseur
potentiel lectrique
vitesse de rotation propre de la Terre
pulsation de la force applique
pulsation critique
pulsation de rsonance
x^, x^
721
INDEX ALPHABETIQUE
de diffusion, 178,560
de frottement, 336
d'Euler, 209
de frottement, 336
solide, 566
Anne lumire, 56
Apesanteur, 484
Application de Poincar, 275
Archimde, 80
(force d'), 325
(pousse d'), 487
Arolaire (vitesse), 156
Asymptotiquement stable, 509
Atomes, 47
Attraction universelle, 314
Autonomes (quations diffrentielles), 188
Avance du prihlie, 563
Avion, 473
Axe
central (torseur), 83
de rotation, 207
d'une conique, 160
principal (solide), 437
principal (tenseur), 686
Axiome
de la relativit restreinte, 600
non relativiste
(longueur), 224
(masse), 246
(temps), 223
Balanoire, 543
Balistique, 241
Barrire centrifuge, 400
Base et roulante, 215
Base (vecteurs de), 78
Battements, 541, 548
Bertrand (thorme de), 562
Index alphabtique
Bielle, 215
Bilan (quation du), 592
Billard, 347, 582
Binet (formule de), 159
Bobine (essieu), 219
Bohr (quantification de), 373
Boltzmann (constante de), 415
Bowling, 347
Boyle (loi de), 60
Brachistochrone, 698
Cble(s)
sur une poulie, 343
(dfinition), 512
(quation des), 513
(mouvement d'un), 407
Came,131
Caractristique (quation), 530, 546, 551, 653
Cardiode, 137
Centre de courbure, 112
Centre de gravit, 89
Centre de masse, 89, 289
(dfinition), 89
(thorme du), 289
Centre de percussion, 576
Centre instantan de rotation, 215
Centrifuge
(effet), 446
Composante
contravariante, 80,679
covariante, 80, 681
Composition
des acclrations, 228
des vitesses, 226
relativistes, 614
de rotation, 227
Compression, 366, 370
Condensation, 589
Conditions initiales, 22, 188, 261
Cne de lumire, 602, 616
Cne (frottement sec), 337
Configuration (espace de), 69
Coniques, 160
Conservation
de la quantit de mouvement, 291, 308
de l'nergie, 141, 391,404, 308
de la masse, 246, 309,420
du moment cintique, 158, 291, 308
(lois de), 291
724
Index alphabtique
creux, 299
sur plan inclin, 299
Dcrment logarithmique, 532
Dformation
d'une poutre, 517
lastique, 365
plastique, 365
(tenseur de), 369
Degrs de libert, 69
Demi-grand axe, 160
Demi-petit axe, 160
Densit, 252
Dphasage, 148,536
Dplacement
d'un point, 69
libre, 70
rel, 350, 354
virtuel compatible, 350, 354
(tenseur des), 368
Drive partielle, 125
Dsintgration (relativiste), 574, 640
Dterminisme, 2, 19, 188
Dviation vers l'Est, 492
Diffrentiel (d'un vhicule), 244
Diffusion, 176,566
de Rutherford, 567
d'une particule charge, 176
lastique, 407, 563
(angle de), 560
(tat de), 167
Dilatation, 370
Dilatation du temps, 621
Dimensions (quation aux), 28
Directrice (d'une conique), 160
Dissipatif, 382, 392, 409, 411, 540
Distribution
de probabilit, 11
des acclrations, 208
des vitesses, 205
Divergence, 691
Dure de vie, 25, 50, 621, 630
Dynamomtre, 252
cart quadratique moyen, 13
chelle (changement d'), 38
E.D.O., 188
Einstein
(convention), 80
725
(jouet), 484
(principe d'quivalence), 485
(relativit), 600
lectrons, 48
Ellipsode d'inertie, 456
nergie chimique, 417
nergie cintique, 384
d'un solide, 451
non relativiste, 384
relativiste, 626
(thorme de 1'), 450
nergie d'agitation thermique, 415
nergie de liaison, 417
nergie de libration, 418
nergie de repos, 419, 626
nergie dissipe, 540
Energie interne, 412
nergie mcanique, 403
d'un point, 390
d'un systme, 403
nergie nuclaire, 418
nergie potentielle
d'interaction, 403
d ' u n point, 390
extrieure, 401
nergie relativiste, 626
nergie (conservation de 1'), 363, 372, 391,404
nergie (thorme de 1'), 403
Entropie, 412
Etvs (exprience de), 497
picyclode, 154
quations diffrentielles, 188, 191
quation
d'tat d'un gaz, 416
d'Euler,461
d'Euler-Lagrange, 468, 699
de d'Alembert, 646
de Hamilton, 665
de la gravitation newtonienne, 691
de la poutre, 520
de Lagrange, 647, 648
de liaison, 352
des cbles, 513
des chocs, 576
horaire, 108
paramtrique, 107
quilibrage
dynamique,303,431
726
statique, 303
quilibre
et stabilit, 193, 198, 509, 694
(conditions d'), 506
(dfinition), 289
(point d'), 193, 198
quinoxes (prcession des), 154, 472
quipartition de l'nergie, 529
Equivalence
de la masse d'inertie et pesante, 278
des masses, 278, 314,496
masse-nergie, 418
des torseurs, 84
(principe d'), 485
Espace
en physique classique, 21, 188
(proprit de 1'), 16
Espace de configuration, 69
Espace de phase, 21, 112
du point matriel, 112
formalisme hamiltonien, 664
formalisme lagrangien, 649
mcanique newtonienne, 133
Espace-temps, 15, 17, 616
Esprance mathmatique, 11
Essieu, 220
tat, 11
de diffusion, 167, 560
de mlange, 14
du point matriel, 261
instantan, 20
li, 167, 559, 561
pur, 14
(quation d'), 416
Ether, 17
Euler
-Lagrange (quation d'), 468, 699
(angles d'), 209
(quations d'), 461
vnement, 15,599
volution temporelle, 19, 20, 107, 261
Excentricit, 160
Extensive (grandeur), 245
Facteur
de qualit (g), 532
de restitution, 581
Fatigue, 365
Index alphabtique
visqueux, 325
Fuse, 589, 593
Fusion, 418
Futur d'un vnement, 616
Galaxie, 56
Galile
(groupe de), 232
(rfrentiel de), 262
(relativit de), 280, 480
(transformation de), 229, 309
Gaz (quation d'tat), 416
Gostationnaire, 174
Glissement (vitesse de), 212, 341
Gradient, 387, 691
Gravitation
(constante de la), 314
(quation de la), 691
(force de), 314
(potentiel de), 691
Groupe
de Galile, 232
de symtrie, 661
Groupe local, 58, 264
Gyroscope, 467,474
Gyroscopiques (effets), 295,443, 474
Hadrons, 50
Haltre, 428
Hamilton (quations de), 665, 669
Hamiltonien
dans l'espace de phase, 664
tendu, 669
relativiste, 671
Heisenberg (principe d'incertitude), 4, 14
Hlice, 132,243
bipale, 472
Hlicodal (mouvement), 132, 207
Helmholtz (thorme de), 370
Herpolhodie, 462
Histogramme, 10
Hodographe, 112
Holonme
(liaison), 352
(systme), 69, 646
Homogne (systme), 93
Homognit
de l'espace, 308, 479, 642
du temps, 2, 20, 188, 308, 405
(thorme), 34
Hooke (loi de), 364
(cisaillement), 368
(compression), 367
727
Information, 11
Instable, 509
(point d'quilibre), 193, 198
Intgrabilit (critre), 352
Intgrable
(liaison), 352
(systme), 274, 320, 394,469
Intgrale premire, 189
Interactions, 53
Interaction scalaire, 673
Intervalle
de longueur, 16, 224
propre, 617
de temps, 16
propre, 616
Invariance
et similitude, 39
et symtrie, 240, 661
(principe d'), 6, 308
Invariants d'un torseur, 83
Isochronisme, 455, 530
Isotropie de l'espace, 308
Joule, 8, 379
Jour sidral, solaire, 17, 183, 238
728
Index alphabtique
orbital, 297
total, 287
(conservation du), 158, 291
(thorme du), 262, 297
Moment conjugu, 649
Moment d'inertie, 433
d'une section, 519
par rapport un axe, 429
par rapport un point, 437
proprits, 430
Moment de flexion, 518
Moment de torsion, 518
Moment d'un vecteur, 80
Moment d'un torseur, 82
Moments principaux, 438
Moto, 243, 345, 374,410
Mou (choc), 482
Mouvement
balistique, 142
central, 157
central conservatif, 399
circulaire, 115, 152, 258
circulaire uniforme, 153
cyclodal, 120
de rotation, 204
hlicodal, 132,207
linaire conservatif, 393
oscillatoire harmonique, 148
rectiligne, 117
uniforme, 116
uniformment acclr, 138, 142
(plan d'un solide), 214
(quations du), 261, 288
Moyenne,11
Muon,49
Nageur, 235
Neutrino, 48
Neutron, 48
Newton
(lois de), 254, 257, 260
(thorme de), 316
(tube de), 144
(unit de force), 260
Noether (thorme de), 662
Nuds (ligne des), 209
Nombre de Reynolds, 326
Non conservative (force), 408
729
Index alphabtique
en rotation, 488
mouvement en r~2, 167, 169
et similitude, 34
mouvement oscillant, 534
isochrone, 529
Non holonme, 353, 357
Non-isochronisme, 453
Noyau,48
Nutation
(angle de), 209,471
(mouvement de), 471
physique, 305
sphrique,568
Percussion, 574, 576
(centre de), 576
Prige, 560
Prihlie (avance du), 563
Priode
d'un oscillateur, 148
du mouvement de Kepler, 163
d'un pendule, 267
Permanent (rgime), 536
Petits mouvements, 321,446,453,550,651,696
Photons, 308
Piston, 215
Pivotement
(rsistance au), 334, 339
(vitesse de), 212, 339
Plan (mouvement), 214
Plan osculateur, 115
Plantes, 55, 136, 154
Poids, 252,490
apparent, 484
Poincar (application de), 274
Point
concidant, 63, 106, 222, 226, 228
Index alphabtique
scalaire, 77
vecteur, 76
Puissance, 378
dissipe, 392
Pulsation, 148
critique, 359, 447
cyclotron, 323
de rsonance, 538
propre, 528, 550, 551
Quadrivecteur
contravariant, 615
(force), 629
(potentiel lectromagntique), 670
(quantit de mouvement), 673
(vitesse), 628
Qualit (facteur de), 532
Quantification de Bohr, 373
Quantique (Physique), 8
Quantit
de matire, 246
de mouvement, 247
de la lumire, 308
d ' u n point, 249, 628
totale, 287
(thorme de la), 249
(torseur des), 288
Quarks, 50
Rapidit r], 611
Rayon
de courbure
d'une trajectoire, 116
d'une poutre, 520
de giration, 430
Rayon vecteur, 70
Raction
normale, 334
sur un axe, 301
(action et), 255
(force de), 591
Ralit, 2
Red shift, 622
Rduction (lments de), 82
Rfrentiel
d'inertie (ou de Galile), 262, 264, 399,
479,600
de repos, 639
du centre de masse, 296
731
Index alphabtique
porteuses, 345
Roulante, 215
Roulement
billes, 220
d'un disque sur un autre, 216
sans glissement, 212
(rsistance au), 334
(vitesse de), 212
Rutherford (formule de), 567
Satellites artificiels, 171
Saturne (fuse), 59
Scalaire, 69, 683
Seconde vitesse cosmique, 173
Section efficace, 566
Sparatrice, 267
Shot without english, 582
Similitude, 39
Simultanit, 223
(axiome non relativiste), 223
(cas relativiste), 603
Solide
idal, 288
indformable, 199
rel, 363, 517
Spin, 308
Stabilisation, 543
Stabilit
des quilibres, 193,509
de la matire, 318
du mouvement circulaire, 397
(critre de), 695
Stable
(point d'quilibre), 194, 198,509
Statique (lois de la), 289, 503
des cbles, 512
des poutres, 516
Statistique (mcanique), 14,416
Stvin (exprience de), 71
Stokes (loi de), 325
Superballes, 584
Superlois, 6
Superposition des dformations (principe de),
367
Symtrie
de la mcanique newtonienne, 479
d'un solide, 457
lments de, 90
Index alphabtique
Index alphabtique
734
Viscosit, 325
Vitesse(s), 109-110,628
absolue, 226
angulaire, 152
arolaire, 156
cosmique, 173
d'entranement, 226
de glissement, 212
de libration, 173
de nutation, 210
de pivotement, 212
de prcession, 210
de rotation
critique, 359
du solide, 205
propre, 210
de roulement, 212
de translation, 204
du systme, 638
limite, 327
radiale, 127, 129
relative, 226
scalaire, 111
transverse, 127, 129
(composition non relativiste des), 226
(composition relativiste des), 614
(distribution dans un solide), 205
Voie Lacte, 57
Volant d'inertie, 431
Watt (rgulateur), 501,657
Wilberforce (pendule de), 404
736