FJ - Exercices de Geometrie 1896 (3rd) PDF
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FJ - Exercices de Geometrie 1896 (3rd) PDF
mathématiques
élémentaires. Exercices
de géométrie
comprenant l'exposé
des méthodes
géométriques et 2000
[...]
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Cours de mathématiques élémentaires. Exercices de géométrie comprenant l'exposé des méthodes géométriques et 2000 questions résolues, par F. J. 3e édition. 1896.
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DE GÉOMÉTRIE
-
Tout exemplaire qui ne sera pas revêtu des trois signatures ci-dessous
sera réputé contrefait.
Les Éditeurs,
ÉLÉMENTS
D'ARITHMÉTIQUE. EXERCICES
D'ARITHMÉTIQUE.
« D'ALGÈBRE. » D'ALGÈPRE.
» DEGÉOMÉTRIE. A DEGÉOMÉTRIE.
» DETRIGONOMÉTRIE. » DF.TRIGONOMÉTRIE.
JJ D'ARPENTAGE
ETDENIVEL-
LEMENT.
1) DEGÉOMÉTRIEDESCRIPTIVE. » DEGÉOMÉTRIE
DESCRIPTIVE.
» DECOSMOGRAPHIE.
» DEMÉCANIQUE. DEMÉCANIQUE.
PROBLÈMES
EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
COMPRENANT
PAR F. J.
TROISIÈME ÉDITION
TOURS PARIS
ALFRED MAME & FILS CH. POUSSIELGUE
- Libraires.
Imprimeurs Rue Cassette,15.
1896
AVANT-PROPOS
PREMIÈRE PARTIE
DEUXIÈME PARTIE
A V ANT-PROPOS, , 0 0 , , , , , 0 i
HISTORIQUE. vn
TABLEDESMATIÈRES. xvi
MÉTHODES
1. MÉTHODES
GÉNÉRALES
Introduction. , , 1
§ I. Classificationdes méthodes. 4
§ II. Démonstrationdes théorèmespar l'analyse 5
§III. Synthèse et réductionà l'absurde. , 13
§ IV. Problèmes graphiques., 15
II. LIEUXGÉOMÉTRIQUES
§ I. Recherchedes lieux géométriques. 22
§ II. Emploi des lieux géométriques °. - 36
§ III. Enveloppes. , , , 51
III. EMPLOI DEFIGURES AUXILIAIRES
§I. Constructionsauxiliaires.. , ., 57
§Il. Figures symétriques. , , 62
§ ]Il. Composition ou décornpositiod 65
§ IV. Surfacesauxiliaires. , , , , 70
§ V. Volumes auxiliaires 75
§ VI. Projectionsou sections. , , o. 80
IV. TRANSFORMATION
DESFIGURES
§ 1. Déplacement parallèle .: 84
§H.Modification des ordonnées. 87
§ Ill. Similitude 91
§ IV. Méthodedu problèmecontraire 93
| V. Inversion 95
Inversion dans l'espace. , 104
V. DISCUSSION
ETEXTENSION
§I. Discussiond'un problème 109
Manièresdiverses d'envisager un problème 121
gn. Méthoderpar extension. , ., 122
Extensionaux figures de l'espace., 127
§III. Déductionssuccessives. ,..,. 134
XVI TABLE
DESMATIÈRES
VI. MÉTHODE ALGÉBRIQUE
§I. Construction des formules , 138
§ II. Emploi de la méthode algébrique. , .,.. 143
Relations et lieux à uliliser , , 148
§III. Problèmessur la tangente 151
Nombrede solutionsd'un problème 159
§ IV. Relationsnumériques. , , , , ., 160
Problèmesd'Apollonius. , , , ., ",. 165
VII. MAXnIA ETMINIMA
§ I. Solutionlimite. , , ., 168
§ II. Emploi des principes. 171
§111.Variable regardée commeconstante 176
§ IV. Emploide la tangente (à la moitié).. , , 178
§V. Volumemaximum et minimum. , , , 184
§ VI. Emploidela tangente (au tiers) , ., 191
EXERCICES
LIVRE 1
Choixdes exercices 201
THÉORÈMES
Angles. , , 201
Perpendiculaireset obliques. , , 205
Parallèles., , ., 207
Trois droites concourantes.. , , , 213
Triangle quelconque 216
Triangleisocèle 222
Trianglerectangle. , 227
Parallélogramme. ,. 229
Trapèze. , , , , , ., 235
Quadrilatèrequelconque. 238
LIEUXGÉOMÉTRIQUES.. , , , , 244
PROBLÈMES
Maximaet minima.. , , , , 247
LIVRE II
THÉORÈMES
Distanceset cordes.. ,.,.,., 254
Tangente. 261
Mesuredes angles. 268
Figures inscritesau cercle 275
Polygonescurvilignes. , , , , 289
Cerclecirconscrit à un polygone. ',.,. 294
Polygonescirconscrits au cercle. , , , , , 309
Lignes concourantes , , , , , .., ,..,.,., 315
Points en ligne droite 319
LIEUX GÉOMÉTRIQUES
Lieux à proposer. , 3-db
Emploid'une relationlinéaire.. , , , , , ,. 327
Emploid'unerelation angulaire. , , , , 340
TABLEDESMATIÈRES XVII
PROBLÈMES
Distancesdiverses 346
Sécantes. , , , , , , 351
Angles. , , , o. 365
Droites et circonférencessécantes. , , , , ,. 377
Tangentes et raccordementdes lignes 380
Constructiondes triangles isocèlesou rectangles 385
Constructiondes triangles quelconques 380
Constructiondes quadrilatères 400
Maximaet minima.. , , , , , , , , , .., 410
Questionsdiverses 421
LIVRE III
THÉORÈMES
Lignes proportionnelles. , , , , , , , , , ,. 432
Similitude.. , , , , , 442
Relationsnumériquesdansletriangte. 452
Relationsnumériques dans le quadrilatère 467
Transversales - 490
Circonférences. - Situation. , , , , ., 508
Circonférences.— Relationsnumériques. , , , , ,. 527
Figures inverses. , , , ,. 546
Inversion symétrique. , , , , , , ., 550
LIEUX GÉOMÉTRIQUES
Relation de rapport et point de concours 554
Relationde produit ou de carrés. , , ., 569
PROBLÈMES
Lignes proportionnelles. , , , , 580
Recherchedes relaLions numériques.. , , , , , ,. 593
Circonférencestangentes. 609
Droites
et circonférencessécantes. 616
Figures inscrites ou circonscrites.. , .., 622
Construction des triangles 632
Applicationsdes relations numériques. ,..,. 641
Questionsdiverses 647
LIVRE IV
THÉORÈMES
Airedes figures.. , , , , , , .,.,. 652
Relationsdéduitesde la considérationdes aires. , , ., 671
PROBLÈMES
Constructiondes figures.. , , ",., 683
Divisiondes figures. , , , 702
Maxima et minima. - Polygones. , , 705
Figures inscritesoucirconscritesaucercte. 713
Relationsà déterminer 728
Surface à périmèLre curviligne. , , , 745
Questionsdiverses 757
XVIII TABLEDESMATIÈRES
LIVRE V
THÉORÈMES
Droite et plan. 765
Trièdres. , , , , , , , 765
Quadrilatèregauche. , , , ., 773
LIEUXGÉOMÉTRIQUES 777
PROBLÈMES. 781
LIVRE VI
THÉORÈMES
Géométrie
de position. , , , , , ., 786
Volumedes polyèdres.. , ., 796
Relationsnumériques. 806
PROBLÈMES
Maxima et minima. , , , , ., 811
Recherchedes formules 814
LIVRE VII
THÉORÈMES
Méthodespourévaluer les volumes 823
Volumeset relations 824
Inscription
et position. , , , , , 836
Triangles sphériques. , , , , ., 845
Inversion dans l'espace. , , , , , ., 848
LIEUXGÉOMÉTRIQUES. , , , 851
PROBLÈMES
Constructionsgraphiques. , , , , , 856
Problèmeslittéraux. — Relations 859
Maxima et minima. , , , , , , , 888
LIVRE VIII
THÉORÈMES
Ellipse. , , , , , 906
Hyperbole. ',.,.,.,., 931
Parabole. , 935
LIEUXGÉOMÉTRIQUES
ET ENVELOPPES.. , , 942
PROBLÈMES
Ellipse et hyperbole 959
Parabole 968
Problèmessur l'hélice 973
Maximum et minimum 975
Questionsdiverses 984
TABLEDESMATIÈRES XIX
PROBLÈMES NUMÉRIQUES
Indications
et exemples. 989
Segment circulairp 992
Métrés 994
Longueur de l'ellipse. 996
GÉOMÉTRIE DU TRIANGLE
TABLES DE RÉFÉRENCE
Lexiquegéométrique 1117
Problèmeset théorèmes historiques 1123
Table des notes principales 1127
Index bibliographique, 1129
Index biographique. 1132
MÉTHODES
LESTHÉORÈMES
POURDÉMONTRER ET RÉSOUDRE
LES PROBLÈMES
DE GÉOMÉTRIE
MÉTHODES GÉNÉRALES
Introduction *
Fig.1. Fig.2.
10. Remarque. Les indications que l'on vient de donner sont impor-
tantes, et même nécessaires pour prévenir les conclusions et les consé-
quences inexactes qu'on serait tenté de tirer d'un théorème dont on négli-
gerait d'étudier directement la proposition réciproque ou la proposition
contraire. Ainsi « il est bon que les élèves aient des idées générales pré-
« cises sur les méthodes de démonstration; ils suivent plus facilement
3
j
4 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
« les détails d'un théorème, et ils peuvent abréger le travail relatif aux
« propositions contraires, réciproques, etc. ».
J. BOURGET *, Journal de mathématiques élémentaires **, 1877, p. 37.
Exercice.
Exercice.
Exercice.
Exercice.
Exercice.
Mais les angles EMP, PMG sont égaux, car ils égalent respectivement
les angles égaux elnC, gmC; donc,
en admettant (2), on trouve que les
triangles EMP, PMG sont semblables
comme ayant un angle égal compris
entre deux côtés homologues propor-
tionnels.
Comme conséquence de cette simili-
tude de triangles, on peut dire que
l'angle MPE= MGP.
En réalité, pour pouvoir conclure
que les propositions intermédiaires et
celle du point de départ sont vraies, il
suffit de démontrer directement l'éga-
lité des angles MPE et MGP. Or les
deux quadrilatères APME, BGMP sont
inscriptibles (G., nos 156 et 157), car Fig.9.
chacun d'eux a deux angles opposés
supplémentaires, puisqu'ils sont droits; donc l'angle MPE= MAE
comme correspondant au même arc dans la circonférence circonscrite
au quadrilatère APME.
De même l'angle MGP= MBP. Or les angles MAE, MBP ont pour me-
1*
10 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
sure la moitié de l'arc AM; donc ils sont égaux, et il en est de même
des angles MPE, MGP.
Le théorème est donc démontré, et l'on peut écrire:
MPâ = ME.MG
26. Remarque. Dans le raisonnement ci-dessus, deux propositions
consécutives sont toujours réciproques.
Ainsi, de même que, de la similitude des triangles établie par l'égalité
de trois angles, on déduit:
Exercice.
Exercice.
* Pourl'emploidu motorthocentre,
voirci-après(no GG3,
vote).
12 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
ou, ce qui revient au même , a2 + b2+ c~= une valeur constante
mais a2=r2—a'"2; Ir =r2—b1'1; c1="il - cr2
on a donc a2+ b2+ c2= 3r2 — (a'2 + b'2+ c'2)
Il suffit de prouver que la quantité à soultraire est constante.
Or les trois distances a', b', c', perpendiculaires deux à deux, menées
du centre 0 sur les trois plans rectangulaires, dont P est le point com-
mun, sont les trois arêtes latérales d'un parallélépipède rectangle ayant
PO pour diagonale ; par suite, la somme des carrés de ces arêtes égale
P02 (G., no 439), et le théorème est démontré.
31. Remarque. La détermination de la valeur constante n'offre aucune
difficulté.
Ainsi a2 + b2+ C2= 3r"2— P02
donc 7tet2+7tb2 +7c2 = 3TTT2 —7:P02
La somme des trois cercles déterminés par le trièdre tri-rectangle dont
P est le sommet, égale trois grands cercles moins le cercle qui aurait
PO pour rayon.
Exercice.
Exercice.
* D'aprèsDUHAMEl.
: DesMéthodes
clanslessciences
de raisonnement.
16 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
NA et NE; mener EB bissectrice de l'angle E, puis BC perpendiculaire
à AB, et enfin AD et CD qui complètent le carré.
En effet, dans le triangle ABC, l'angle B est droit, l'angle A égale
45 degrés, et, par suite, C égale aussi 45 degrés; ainsi BC= AB.
L'angle AEN égale 45 degrés; donc AEB= la moitié de 45 degrés.
Dans le triangle BCE, l'angle B égale l'angle extérieur C moins l'angle
intérieur E ;
450 450
ou angle B = 45u- =
g- -2-
donc le triangle BCE est isocèle ; CE = CB ou AB, et la ligne AE ou l
égale la diagonale AC plus la longueur du côté.
Le problème est donc résolu.
Remarque. Nous allons donner quelques autres exemples de résolution
de problèmes, mais en nous bornant à les traiter par l'analyse.
Exercice.
Exercice.
43. Problème. Construire un triangle, connaissant deux côtés et la
bissectrice de l'angle compris entre ces côtés.
MÉTHODES GÉNÉRALES 17
Soit ABC le triangle demandé; les côtés BC, BA respectivement égaux
aux longueurs données a, c, et la bissectrice BD, égale à une autre lon-
gueur connue b.
En menant une parallèle AE à la bissec-
trice, on forme un triangle isocèle ABE
(G., n° 215), dont nous pouvons déterminer
la base.
En effet, les triangles semblables CAE,
CDB donnent la relation:
Fig.17.
Fig.19.
En décrivant une circonférence du centre D, avec le rayon AD, on
reconnaît qu'elle sera tangente à la circonférencedécrite du centre B avec
le rayon b - a, et à celle que l'on décrirait du centre C avec le rayon
c — a; donc le problème est ramené au suivant.
Exercice.
47. Problème. Décrire une circonférence qui passe par un point A et
qui soit tangente à deux circonférences données BF et CG.
Exercice.
48. Problème. Décrire une circonférence qui passe par deux points
donnés A, H, et quisoit tangente à une circonférence donnée.
On sait (G., n° 299) que ce troisième problème se ramène à ce qua-
trième : faire passer une circonférence par trois points donnés.
49. Remarque. La marche indiquée est complètement analytique;
mais, comme les questions successives ne sont pas réciproques les unes
des autres, il faut étudier chacune d'elles avec soin, afin de ne pas
omettre certaines solutions. Ainsi le quatrième problème, faire passer
une circonférence par trois points, n'a qu'une solution; le troisième,
faire passer une circonférence par deuxpoints et tangente à une autre
circonférence, en a deux; le deuxième, faire passer une circonférence
par unpoint et tangente à deux autres circonférences, en a quatre; et
le premier, décrire une circonférence tangente à trois autres circonfé-
rences, a huit solutions *.
La méthode synthétique expose en premier lieu le problème le plus
simple. Dans l'exemple cité, c'est le quatrième; puis viendront successi-
vement le troisième, le deuxième et le premier.
Exercice.
* Cebelexemplede simplifications
successives
setrouvedanslesProblèmes degéométrie
deRITT.
GEORGESRITT,ancieninspecteurgénéral,est surtoutconnupar son Arithmétiqueélé-
mentaireet par lesrecueilsdeproblèmes
relatifsà l'Algèbre,aux Élémentsde géométrie
et àla Géométrieanalytique.
20 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
2° On peut arriver plus rapidement à ce résultat. Par rapport au
cercle décrit sur le petit axe, la demi-
corde est l'abscisse DE d'un point D;
a
pour le petit cercle, la demi-corde corres-
pondante dE = Y- (G., no 635.) Mais
dc= b est la base d'un triangle équilaté-
ral; donc OE= - b
Fig.20.
3o Le moyen général pour traiter ces
questions, c'est d'employer l'équation de la courbe a2y'2+b2®2=
(G., no 645.)
a 2
Remplaçonsx par ML ou *, d'où
œ2=-^- , l'équation devient suc-
cessivement :
Exercice.
Fig.21.
!
MÉTHODES GÉNÉRALES 21
Les longueurs BE et BD ne sont point connues, mais leur produit égale
le carré de la tangente BT;
Fig.22.
Ainsi le point M est connu de position; d'ailleurs l'angle LFG = AHB
angle donné; donc il suffit de mener par le point M une sécante MGL
telle que l'angle inscrit correspondant LFG soit égal à l'angle formé par
les droites données AH et BC.
La résolution complète du problème de Cçistillon n'exige plus que la
résolution de l'exercice très simple que voici.
Exercice.
-- 53. Problème.Par un point donné M, mener une sécante telle que
l'angle inscrit LFG, qui correspond à la corde
interceptée GL, soit égal à un angle donné AHB.
Tous les angles inscrits égaux correspondent
à des arcs égaux, et par suite à des cordes
égales. Il suffit donc de faire un angle inscrit C
égal à H, de mener une circonférence concen-
trique à la première et tangente à la corde DE,
puis par le point M de mener à cette deuxième
circonférence une tangente MGL. Tout angle
inscrit tel que F égalera H.
Résumé.
Fig.
2 3.
54. La synthèse permet à celui qui sait d'ex-
poser ce qu'il connaît; il est d'usage de l'employer, dans les éléments
22 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
de géométrie, à la démonstration des théorèmes; mais la synthèse ne
peut guère être utilisée dans la résolution des problèmes, car rien n'in-
dique, à priori, les constructions à effectuer.
L'analyse est, par excellence, la méthode pour découvrir; par suite,
on en fait constamment usage dans la solution des questions que l'on n'a
pas encore étudiées.
Méthodes particulières.
SS. Pour faciliter la démonstration des théorèmes et la résolution des
problèmes graphiques, il est à propos d'indiquer plusieurs méthodes par-
ticulières qui se rapportent en réalité à l'analyse.
La classification des méthodes particulières n'a rien d'absolu, car un
grand nombre d'exercices pourraient être rapporlés à plusieurs de ces
méthodes. Souvent aussi la démonstration ou la résolution d'une ques-
tion proposée peut exiger l'emploi simultané de plusieurs des procédés
spéciaux qui vont être indiqués. On ne doit jamais perdre de vue l'ob-
servalion suivante:
Il faut, dans chaque cas, employer la méthode qui mène promptement
et le plus facilement au but; mais toujours en conservant l'inexorable
rigueur logique qui est l'âme de la scienrc. (TERQUEM, Nouvelles Annales
mathématiques, 1852, page 447.)
Note. Le journal connu sous le nom de NouvellesAnnales mathématiques
a été fondé, en 1842,par MM.TERQUEM et GERONO.
M. Terquem,morten 1862,a été successivementremplacépar MM.E. PROUHET,
J. BOURGET, CH.BRJSSE. L'honorableet savantM. GERONO a continuéjusqu'en1887;
à cette époque, il se fit remplacerpar M. E. ROUCliÉ.
Nous aurons à citer fréquemmentles Nouvelles Annales, car cet ouvrage
nous a fourni de nombreuses et intéressantes questions et d'utiles renseigne-
ments bibliographiques. Les renvois seront indiqués par N. A., année .,
page .).
TERQUEM, né à Metz en 1782, mort à Paris en 1862, fut admis à l'École
polytechniqueen 1801 ; il occupala chaire de mathématiquestranscendantes,au
lycée de Mayence, de 1804à 1814.A partir de cette époque, il fut bibliothé-
caire au dépôt d'artillerie à Paris, publia divers ouvrages, et collaboraassidû-
ment au journal de M. GERONO.
GERONO, né à Paris le 30 décembre1799, décédé en 1892,après avoir dirigé
les NouvellesAnnales pendant plus de 45ans et publié divers ouvrages,notam-
ment des Traités de Géométrieanalytique et de Géométriedescriptive(voir la
Notice publiée par M. Rouché, NouvellesAnnales, 1892,p. 538).
E. PROUHET, décédéen 1867,répétiteur à l'École polytechnique.
J. BOURGET, décédé en 1887,recteur à Clermont-Ferrand, après avoir été
recteur à Aix, directeur des études à Sainte-Barbe, et antérieurementprofes-
seur à la faculté des sciencesde Clermont-Ferrand.
CH.BRISSE, professeur à l'École centrale, répétiteur à l'École polytechnique.
E. ROUCHÉ, professeur au Conservatoire des Arls et Métiers, auteur des
Appendices si estimés, du Traité de Géométriequi porte son nom et celui de
M. DECOMBEROUSSE.
II
*
LIEUX GÉOMÉTRIQUES
* La doctrinedeslieux géométriques,
de mêmequel'analyse)est attribuéeà PLATON.
(Aperçuhistorique)page5,)
24 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Exercice.
18. Problème. Par chaque point d'une circonférence, on mène des
droites parallèles sur lesquelles oriprenrlllnc longueur constante 1; quel
est le lieu des points ainsi obtenus?
Soit CN égale et parallèle à BM.
Par le centre A menons une parallèle AO
égale à l.
La figure ABMOest un parallélogramme
comme ayant deux côtés opposés égaux el
parallèles; donc
OM=AB
Fig.24. De même ON= AC= r
Le lieu est donc une circonférence égale à la première.
89. Remarque. 1° En appliquant les conditions de l'énoncé ci-dessus
à une figure quelconque, on obtiendrait aussi une figure égale.
La démonstration générale est la suivante :
Les droites BD et ME sont égales et parallèles, car BM et DE sont
égales, et de même DC et EN sont égales et parallèles, et les angles
BDC, MEN sont égaux comme ayant les côtés parallèles et de même sens.
Ainsi les figures BDCF, MENGsont égales comme ayant les côtés res-
pectivement égaux et les angles égaux.
Les figures courbes sont égales commelimites de polygones égaux.
2° Dans les applications, on peut considérer la figure MENG comme
ayant été obtenue par le déplacement de la figure BDCF, dont tous les
sommets ont glissé sur des parallèles. Ainsi on peut dire que la figure
MENG a été obtenue à l'aide de BDCF, en employant un déplacement ou
une translation parallèle *.
Exercice.
60. Problème. Quel est le lieu des points dont le rapport des distances
à deux droites égale unrapportdo)tiié -j!j-•
Soient OX, OY les droites données.
Le point 0 appartient au lieu; soit A un
point tel qu'on ait:
Exercice.
61. Problème. Quel est le lieu géométrique des points dont les
distances à deux points donnés A et B sont dans un rapport con-
stant mn
?
Sur la droite AB et sur
son prolongement, détermi-
nons les points M et N tels
qu'on ait:
Exercice.
Exercice.
1
LIEUXGÉOMÉTRIQUES *27
Exercice.
67. Problème. Par un point donné 0, l'on mène une sécante quel-
conque; elle rencontre une droite donnée AB en unpoint N, et l'on prend
sur la sécante une longueur OM telle que le produit OM ON ait une
valeur constante k"2.Quel est le lieu du point M?
Le lieu est évidemment symétrique par
rapport à la perpendiculaire OB, abaissée
du point 0 sur la droite donnée; détermi-
nons donc le point D tel que l'on ait
OB OD = fc2
Soit M un point quelconque du lieu, on
aura: OM ON= A;2
Les produits égaux OB OD et OM ON
Fig.30.
Donc les triangles OBN, OMD sont semblables, car ils ont un angle
égal compris entre côtés homologues proportionnels; donc l'angle M est
droit, car il égale B. Ainsi tout point M du lieu appartient à la circon-
férence décrite sur le diamètre OD.
68. Remarques. 1° Il serait facile de prouver que tous les points de la
circonférence appartiennent au lieu.
2° En donnant un point 0 sur une circonférence ayant OD pour dia-
mètre, et déterminant ON par la relation
OM ON = k2
le lieu des points N est la perpendiculaire NB, menée au diamètre par
un point B, tel que l'on ait :
OB.OD= k" (G., n° 825.)
3° Lorsque le point 0 n'est pas sur la circonférence des points M, le
lieu des points N, tels que OM. ON =fc2, est une seconde circonférence;
les deux courbes ont le point 0 pour centre de similitude. (G., n° 828.)
Exercice.
69. Problème. Quel est le lieu des points dont la somme des carrés des
distances à deuxpoints donnés égale un carré dunné k2?
Soient A, B les points donnés; Gun point du
lieu tel que l'on ait:
AC2+ BC2= k2
Puisqu'on a la somme des carrés de deux côtés
du triangle ABC, on est conduit à appliquer le
théorème du carré de la médiane. (G., n° 254.)
Joignons donc le point C au point milieu 0 de la
Fig.31.
base, on aura:
AC2+ BC2= 2A02 + 20G2
Exercice.
71. Problème. Quel est le lieu des points dont la différencedes carrés
des distances à deux points donnés égale lUI carré donné k2?
Soit AC2- BU= l.'!.
Puisqu'il s'agit de la différence des carrés des
deux côtés d'un triangle,jon est conduit à étudier
les projections de ces côtés sur AB. (G., n° 255,2°.)
Abaissons donc la perpendiculaire CD ; on a :
AC2= AD2+ CD2; BC9= BDa + CD*
d'où AU- BC:!= AD:!- BD:!
Kig.32.
Ainsi, quel que soit le point du lieu, la diffé-
rence AD2— BD*ne varie point, elle égale k-; donc le point Dest déter-
miné, et la perpendiculaire CD appartient au lieu demandé.
Le lieu complet comprend encore la perpendiculaire C'D' telle que
BC'2—AC'-= fc-
Remarques. 1° Les deux perpendiculaires sont équidistantes du mi-
lieu 0.
20 La différence peut varier de zéro à + oc.
Lorsqu'elle est nulle, les deux droites DC, D'C' se réduisent à une ,
seule perpendiculaire au milieu de AB au point 0.
Exercice.
72. Quel est le lieu des points dont la somme descarrésdes distances
à deux droites rectangulaires est égale à un carré donné a2Y
Soit BC'2+ Bij2=a-2
On a BC2-j- OC2= a1;
donc OB2= a2
OB étant une longueur constante, le lieu
du point B est la circonférence décrite du
centre 0 avec a pour rayon.
73. Remarques. 1° Pour la différence des
Flg.33. carrés ou B'D"2—B'C'2= a2, le lieu est une
hyperbole équilatère ayant AA'= 2a pour axe transverse. (G., n° 676.)
3
LIEUXGÉOMÉTRIQUES 29
2° Lorsque les axes ne sont pas rectangulaires, le premier lieu est une
ellipse et le second une hyperbole à axes inégaux.
3° Le lieu des points dont la somme ou la différence des carrés des
distances à un point et à une droite est constante, est aussi une
conique.
Exercice.
74. Problème. Quel est le lieu des points dont lu suiûïrie des distances
à deux droites concourantes égale une longueur donnée lï
Soient deux droites concourantes BX,
BY.
Sur chacune de ces droites il y a un
des points du lieu; pour BY c'est un
point C tel que la hauteur CH= 1, car
la distance du même point C à la droite
BY est nulle.
Pour déterminer C, on prend une per-
pendiculaire M'L'égale à la longueur
donnée l, et l'on mène une parallèle L'L.
On détermine de même un point - A tel
que AG= l. Fig.34.
Il suffit d'ailleurs de prendre BA= BC,
car le triangle ABC est isocèle comme ayant deux hauteurs égales.
1° On est donc conduit à regarder hypothétiquement la droite AC
comme étant le lieu demandé.
En effet, on sait que pour tout autre point 0 de la base on a (n° 20)
OM-1" ON= ML= l
2° Il reste à examiner si tous les points de la ligne déterminée par les
points A et C appartiennent au lieu.
Or, pour tout point 0' pris sur le prolongement de la base AC du tri-
angle isocèle, on a O'M'—O'N' = M'L' = l
Ainsi l'on doit regarder une des perpendiculaires comme étant négative
ou modifier l'énoncé, caries points situés sur le prolongement de la base
appartiennent au lieu des points dont la différence des distances aux
droites données égale 1.
Extetl:,-io-tÎ.
Mais les droiles BX, BY sont illimitées; il y a donc lieu de
considérer les quatre angles que ces droiles forment en se coupant
(fig. 3o). On trouve ainsi la solution complète qui suit.
Exercice. dont la
~t somme
so~~e ou
o« la dt e
76. Problème.Quelest le lieu des points diffé
rence des distances à une droite et à un point donnés est constante?
Soient F le point et BC la droite donnée.
Soient M, M' des points du lieu; on a donc
MF+ MN= Z
Pour ajouter les deux droites, il suffit de
prendre MP égal à MF, M'P' égal à M'F:
donc PN= P'N' = l
Le lieu des points Pest une droite parallèle
à BC; et les points M, M', étant équidistants
d'un point F et d'une droite DP, appartiennent
à une parabole ayant F pour foyer et DP pour di-
rectrice. (G., n° 681.)
Les points de la parabole compris à droite de
BC correspondent à la différence ;
car FI = IK
Fig.36.
et FI - lJ = J K= l
77. Remarques. 1° Lorsque l est < FE, tous les points de la parabole
correspondent à une différence; la courbe ne coupe point la droite
donnée.
20 Si l'on retranchait le rayon vecteur de la distance du point consi-
déré à la droite donnée, la directrice se trouverait entre la droite et le
point donnés.
Exercice.
78. Problème. Quel est le lieu des points dont le produit des distances
à deux axes rectangulaires égale un carré donné k2?
Soit MP MN= k-
J
LIEUXGÉOMÉTRIQUES 31
Le lieu est une hyperbole équilatère rapportée à ses asymptotes.
(G., n° 678.)
Tous les rectangles tels que ceux qui
ont pour sommets les points M, M' sont
équivalents entre eux.
On sait que la tangente DE, à la
courbe, est divisée en deux parties égales
par le point de contact (voir n° 175, ci-
après), et que, par suite, le triangle DOE,
double du rectangle OPMN, est équiva-
lent au triangle D'OE'.
79. Note. 1" Lorsque les droites OX, OY
ne sont pas rectangulaires, le lieu des points
dont le produitdes distancesauxdeux droites Fig.37.
est constantest une hyperboleà axes inégaux.
20 En géométrieélémentaire, il n'y a point à s'occuper du lieu des points
dont le produit des distances à un point et à une droite est constant, car la
courbeest du troisièmedegré.
30 Le lieu des points dont le produit des distances à deux points donnés est
constant est du quatrième degré; il est connu sous le nom de courbe cassi-
nienne et comprend plusieurs variétés, entre autres l'ovale de Cassini et la
lemniscatede Bernoulli..
Pour l'étude de ce lieu géométrique, on peut consulter divers Traités de
Géométrieanalytique: BRIOT, n° 339; M. PRUVOST, n° 175, exempleII; M. G.
DE LONGCHAMPS, nos27-29. On peut aussi voir nos Exercices de Géométrie
descriptive, 3° édition, page 550.
Les CASSINI ont été surtout astronomes, et ont travaillé de père en fils, pen-
dant quatre générations,soit au tracé de la méridienne,soit à celui de la grande
carte de France, commencéeen 1744et terminée en 1793.
Les BERNOUILLI, voir ci-après, n° 770, note.
Exercice.
80. Problème. Quel est le lieu des points milieux des cordes menées
à une circonférence par un même po'int A?
1° Le lieu doit passer parle centre 0,
milieu du diamètre, et par le point A, car
ce point est le milieu de la corde GH, per-
pendiculaire au diamètre LK ; d'ailleurs le
lieu est symétrique par rapport à AO.
20 Pour le point milieu D d'une corde quel-
conque CB, on sait que la droite OD est
perpendiculaire à la corde BC ; donc le
point D, sommet de l'angle droit ADO, ap-
partient à la circonférence décrite sur AO, Fig.38.
comme diamètre.
3° Lorsque le point A est intérieur (fig. 38), toute la circonférence AO
appartient évidemment au lieu; mais il n'en est pas de même lorsque le
point A est extérieur (fig. 39).
32 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
Lorsqu'on se place au point de vue de la géométrie élémentaire et des
constructions ultérieures qu'on pourrait avoir à effectuer, l'arc MDON,
limité aux tangentes AM,AN, ap-
partient seul au lieu, puisque, en
dehors de ces tangentes, il n'y a point
de corde menée par le point A qui
puisse rencontrer la circonférence 0.
Néanmoins, afin de pouvoir se
rendre compte de la présence de l'arc
MAN comme lieu, il suffit de remar-
quer que l'angle ADO est droit et de
poser la question comme il suit:
Fig.39.
Quel est le lieu, ciéométriaue du
sommet de l'angle droit d'un triangle rectangle dont AO j4, l'hypoténuse'!
Car, dans ce cas, le point E appartient évidemment au lieu; mais il
y a une manière plus générale de se
rendre compte de la présence de l'arc
MAN.
81.Note.L'équationdu cercle rapportée
à deuxaxes rectangulairesmenés par son
centreest :
X2 y-—r2. (G., ri0646.)
L'équation d'une sécante quelconque
menée par le point A est de la forme
Fig.W.
y = ax + b. (Algèbre, no439*). f
b est une longueurconstante, etun coefficientangulaire variablepour carac-
tériser la positionde la droite par rapport à AO.
En éliminanty, on trouve l'équationdu seconddegré
x2 + a2x2+ 2abx+ b2—1'2= 0
1
LIEUXGÉOMÉTRIQUES 33
mène une tangente CT, puis la bissectrice de l'angle ACT; quel est le
lieu dupied de la perpendiculaire abaissée du- centre sur la bissectrice ?
(Énoncé de BLANCHET *.)
Fis- 'rI.
1° Étudions les positions particulières de la tangente.
Pour la tangente au point D, la bissectrice est parallèle à la tangente
et au diamètre AB ; elle passe par le point milieu E de OD.
La tangente au point B donne une bissectrice BD qui coupe le diamètre
sous un angle de 45°. La perpendiculaire OG détermine un triangle
OGB, rectangle isocèle;
Les quatre points G, G', G", G'" sont les sommets d'un carré ayant
le point 0 pour centre. Le côté GG' passe par le point E déjà déter-
miné.
20 Pour une tangente quelconque CT, le point M est la projection du
centre sur la bissectrice CM. Prouvons que le point M appartient à la
droite GEG'.
Menons le rayon NM de la circonférence OTC qui détermine le point
de contact; soit H le point où ce rayon coupe la corde OT,
Or les triangles rectangles OMP, OMH sont égaux comme ayant l'hy-
poténuse commune et l'angle MON= OMN.
* Géométrie
de Lpgendn,revuepar A. DLAXCHET, anciendirecteurdesétudesà Sainte-
Barbe.
Lesthéorèmes,lieuxgéométriques
et problèmes danscetouvrage,ont intéressé
proposés
de nombreuxélèves.La solutionde toutesces questionsest contenuedansun ouvrage
publiéen 1879.
de Blanchet,par M.NEËL,ancienélèvedel'Écolemilitairebelge.
Applications
2*
34 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
bissectrice IJ de l'angle aigu que la tangente fait avec le diamètre,
tandis que les prolongements correspondent à la bissectrice IK de l'angle
obtus.
Exercice.
= cd
de MN NA on tire MN
==Z. l.
puis, MN = NA. c b
c-a d quantité constante.
Donc le lieu du point M est une circonférence dont le centre N est
sur OAB.
Le lieu de M' est la circonférence dont N'est le centre et N'M' le
rayon.
L'ensemble des deux circonférences, ayant pour centres respectifs N
et N', constitue le lieu complet.
88. Lieu composé. Le lieu géométrique demandé peut être formé par
plusieurs lignes d'espèces différentes: par exemple, d'un cercle et d'une
hyperbole. Dans ce cas, l'étude en est plus difficile, car on est exposé à
omettre quelque partie du lieu.
Soit proposé le problème suivant.
LIEUXGÉOMÉTRIQUES 35
Exercice.
Exercice.
Exercice.
Exercice.
Exercice.
Exercice.
96. Problème. Même question (n° 94), mais on donne deux circonfé-
rences.
Soient les circonférences ayant respectivement pour centres les points
A et B.
l' OM = m
d pomtste s] que -Ô-N n-
1 lieu des
Il faut trouver ,le
LIEUXGÉOMÉTRIQUES 39
On sait (no 65) que ce lieu est une circonférence de centre C, telle que
le point donné 0 soit le centre de similitude
des circonférences A et C ; donc sur la droite AO
prenons
Fig.48.
Exercice.
97. Problème. Par un point 0, donné dans un angle YXZ, mener
une sécante MON, telle que le produit OM ON ait une valeur donnée k2.
Il suffit, comme - précédemment, de déterminer directement une des
extrémités de la sécante, N par exemple.
Or le point N doit se trouver sur XZ et
sur le lieu des points tels que
OM.ON = fcs
Or on sait que, pour déterminer ce der-
nier lieu (n° 67), il faut abaisser la per-
pendiculaire OA, prendre OB tel que
OB OA= k'J, et sur OB comme diamètre
décrire une circonférence. Les points d'in-
tersection N et N' répondent à la question.
98. Remarque. IL peut y avoir deux so-
Fig.49.
lutions, une seule, ou aucune.
Une des droites peut être remplacée par une circonférence, ou par une
courbe quelconque.
On peut donner deux circonférences, ou bien une circonférence et une
courbe quelconque.
Exercice.
99. Problème. Par un point de l'hypoténuse d'un triangle rectangle,
mener des parallèles aux côtés de
l'angle droit, de manière que le rec-
taagle obtenu réalise certaines condi-
tions imposées.
(a) Le périmètre du rectangle doit
égaler une longueur donnée 2p.
Soient ABC le triangle rectangle
donné; APMN un rectangle tel que le
demi-périmètre
MN+MP=p (fig. 50). Fig.50.
Le point M doit appartenir au côté BC et au lieu des points dont la
40 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
somme des distances aux droites rectangulaires AB, AC égale p (nO75) ;
donc il suffit de prendre AD = AE =p et de mener DME.
p doit être < AC et > AB.
(b) La différence de deux côtés ad-
jacents du rectangle doit, égaler ave.
longueur donnée d.
Il faut employer le lieu des points
dont la différence des distances égale
une ligne donnée (n° 7b), et prendre
AD= AE= d. (fig. 51.)
Le point M étant sur le prolonge-
ment de la base DE du triangle iso-
Fig.r>l. cèle ADE, on a
MN—MP= d
Exercice.
Fin.-Vt. Fig.55.
(b) La différence (les côtés adjacents du rpctaugledoit, égaler d (fig.54).
On prend et on mène FGM.
AF= AG= -^
On trouve d'où MM'—MM"= d.
MN- MP= T;
42 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice.
Fig.59.
Pour A, élevons aux extrémités des côtés b et c des perpendiculaires
CD,BE qui soient dans le rapport de ces côlés; qui en soient, par
exemple, la moitié; puis par D, E des parallèles DM, EM aux côtés cor-
respondonts b et c; le point M appartient au lieu AM.
On procède de même pour le sommet B, et l'on trouve BN; donc le
point K répond à la question, car l'on a :
ou x : y : z= a : b : c
Remarque. Le point K est nommé point de Lemoine (voir ci-après,
n032352 et suivants).
LIEUXGÉOMÉTRIQUES 45
Exercice.
Exercice.
Exercice.
Exercice.
Fig.04.
On sait que dans un trapèze, à partir du point de concours des dia-
gonales, les segments AO, OB sont dans le même rapport que les diago-
nales.
Soient d et d'les diagonales. Sur une droite quelconque AB je fais les
angles donnés A et B; je décris le lieu DD' des points dont les distances
aux points A et B sont dans le rapport :' ; et je mène la médiane MG,
qui généralement coupe le lieu en deux points. Menons AOC, BOE; la
figure obtenue est un trapèze, comme il est facile de le démontrer; de
plus, il est semblable au trapèze proposé. Portons d de A en C',' menons
les parallèles C'E', E'E'j et AB'C'E' est le trapèze demandé. Le point a
été déterminé par la rencontre de deux lieux géométriques.
111. Remarque. On ne peut employer directement à la résolution des
problèmes que les lieux géométriques constitués par des droites ou des
circonférences (nO 103); car on ne sait pas construire d'une manière
continue, par des moyens suffisamment rigoureux, ni l'ellipse, ni les
deux autres courbes du second degré. Lorsque le point à déterminer se
rapporte à un lieu qu'on ne tracerait pas géométriquement, il faut cher-
* Eléments
degéométrie
deLegendre,
revusparBLANCHET,
no28desproblèmes
à résoudre.
48 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
cher une solution particulière qui n'exige point la construction du lieu;
c'est ainsi qu'on a procédé (no 99, e; 100, d); en voici quelques autres
exemples.
Exercice.
112. Problème. Construire un triangle, connaissant la base FF', la
hauteur h correspondante et la somme 2a des deux autres côtés.
Soit MP = h; MF+ MF'= 2a
Le sommet M est sur la parallèle distante de la base, d'une longueur
h, et sur l'ellipse qui aurait F, F' pour
foyers et AA'= 2a pour grand axe. Le
problème proposé revient donc au pro-
blème connu:
Sans construire la courbe, trouver
les points d'intersection d'une ellipse
et d'une droite MM'. (G., nO642.)
Fig.65. Sur AA' comme diamètre, décrivons
le cercle principal; cherchons quelle
est la droite NN' qui correspond à MM'. Pour cela, déterminons le
rapport des ordonnées correspondantes de l'ellipse et du cercle. Du
centre F, avec a pour rayon, coupons la perpendiculaire ODau point B;
cette ligne OB est le demi petit axe de l'ellipse; puis traçant AG, DG,
BE et les droites OG, OE, il suffira de mener l'ordonnée du point I. Son
intersection J, avec OG, fait connaître la ligne JL, qui correspond à HI.
L'intersection de la circonférence et de JL donne les points N et N', et
par suite M et M'.
Le point M appartient à l'ellipse, car on a :
Exercice.
113. Problème, (a) Construire un triangle dont la base est donnée,
connaissant la différence d des autres
côtés et sachant que le sommet in-
connu doit se trouver sur une droite
donnée.
Soient A et B les points donnés, xy
la droite sur laquelle doit se trouver
le troisième sommet.
Supposons le problème résolu et
AC- BC= d.
On reconnaît que le point C appar-
Fig.66. tient à l'hyperbole qui aurait A et B
pour foyers et d pour axe transverse.
Le problème revient donc à la question suivante:
LIEUXGÉOMÉTRIQUES 49
Problème. (b) Déterminer les points où une droite xy coupe une
hyperbole dont on connaît les foyers A, B et la différence constante d.
En décrivant une circonférence du point A comme centre avec d pour
rayon, on trouve CB = CH
Donc on est ramené au problème suivant:
(c) Décrire une circonférence qui ait son centre sur une droite xy,
quipasse par un point B et soit tangente à une circonférence AH.
Mais le cercle qui a son centre sur xy et passe par le point B passe
nécessairement par le point D, symétrique de B.
Donc la question peut s'énoncer:
(d) Décrire une circonférence qui passe par deuxpoints donnés B, D
et qui soit tangente à un cercle Ail.
Or cette question est connue. (G., n° 299.)
Par B et D on fait passer un cercle qui coupe le cercle AIl, on mène
EFG, BDG, puis les tangentes GH, GL, et l'on fait passer une circonfé-
rence par les trois points B, D, II, ce qui donne une première solution
C; et une autre circonférence par D, B, L, ce qui donne une seconde
solution 0; car OB — OA= d
114. Remarques. Dans les exemples ci-dessus (nOs 112 et 113), la
considération du lieu que l'on ne peut tracer conduit néanmoins à la
solution.
Dans les exemples suivants (nos115 et 117), la solution trouvée direc-
tement résout un problème relatif aux coniques.
Exercice.
115. Problème. Construire un triangle, connaissant la base AB,l'angle
opposé et la somme 2a des côtés qui comprennent cet angle.
Io Le sommet C appartient à l'arc de seg-
ment capable de l'angle donné.
2° Le même sommet appartient aussi à l'el-
lipse qui aurait A et B pour foyers et 2a pour
longueur du grand axe; mais comme on ne
peut point utiliser directement cette ellipse, il
faut chercher une autre solution.
Supposons le problème résolu, et soit
AC + CB = 20
En portant CB de C en D, sur le pro- Fig.(57.
longement de AC, nous formons un triangle
isocèle BCD ; or l'angle extérieur C égale la somme des angles
égaux CBD, CDB ; donc l'angle D est constant, car il égale la moi-
tié de l'angle donné C; donc sur AB décrivons un segment capable
C
de l'angle c2-, et du point A comme centre, avec une longueur 2a,
coupons en D et D' l'arc décrit, puis menons DAet BC ; ACB est une des
réponses.
Le problème résolu donne la solution du suivant:
M. 3
50 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
116. Problème. Sans tracer une ellipsedont on connaît les foyers Aet
B, la longueur 2a du grand axe, déterminer les points où cette courbe
est coupée par une circonférence AC13,dont le centre est sur le petit axe
de l'ellipse.
1° Pour décrire l'arc n
Remarques. capable de l'angle 2, on prend le
point 0 pour centre et OB pour rayon. Ou bien on se borne à décrire
directement le segment capable de l'arc
C et l'on élève une perpendi-
culaire au milieu de BD jusqu'à la rencontre de AD.
20 Si la différence des côtés était donnée, on porterait CA de C en E.
Exercice.
117. Problème. Couper les côtés d'un angle droit, par une droite
d'une longueur donnée, de manière que le triangle rectangle résultant
ait une aire donnée. ,
Soit le triangle ABC, tel que sa surface égale 2/;2, aire donnée, et que
BC = la longueur 21.
Par M, point milieu de l'hypoténuse,
menons des parallèles aux côtés AB, AC.
Le rectangle APMN est la moitié du
triangle, il égale k2, et
118. Remarque. On sait que le lieu des points M, tels que le produit
des distances MP, MN a deux axes rectangulaires, égale une quantité
constante k-, est une hyperbole équilatère ayant k2 pour puissance, et
AX, AY pour asymptotes (G., no 678); donc on a résolu la question sui-
vante:
Problème. Une hyperbole équilatère étant donnée par ses asymptotes
et par sa puissance k2, mener une tangente sans construire la courbe,
de manière que la droite interceptée entre les asymptotes ait une lon-
gueur donnée 21.
LIEUXGÉOMÉTRIQUES 51
§ III. — Enveloppes.
Exercice.
123. Problème. Un des côtés AX d'un angle droit XAY roule sur une
circonférence, pendant que le sommet A glisse
sur une circonférence concentrique à la pre-
mière; quelle est l'enveloppe du second côté
AY de l'angle droit?
Soit 0 le centre commun aux circonférences
données OB, OA.
Quelle que soit la position ABX, la perpen-
diculaire OC forme un rectangle ABOC dont
les dimensions ne varient pas, car OA, OB
Fig.69.
ont des longueurs données, et l'angle ABO est
droit; donc la perpendiculaire OC est constante; par suite, le côté ACY
52 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
sera constamment tangent à la circonférence OC ; donc l'enveloppe de
AY est la circonférence décrite du centre 0, avec OC pour rayon.
Remarque. Quel que soit l'angle A, le côté AY reste à une distance
constante du centre 0, et l'enveloppe demandée est une circonférence
concentrique aux premières.
Exercice.
124.Problème. Quelle est l'enveloppe de la base BC d'un triangle BAC
dont le périmètre est constant, et dont
l'angle A est donné de grandeur et de po-
sitionc¡
Troposons-nous de trouver un triangle
isocèle EAF dont la somme des côtés AE,
AF égale le périmètre ABC ; menons les
bissectrices des angles extérieurs B et C.
Onaura AE + AF = AB+ BC + AC
et OG=OE=OF
Donc la base BC est tangente à la circon-
férence ex-inscrite; en d'autres termes,
l'enveloppe de la droite BC est l'arc EGF.
Fig.70.
Remarque. L'arc EG'F est l'enveloppe de
la droite B'C', telle que AB'-f- AC' — B'C' est une quantité constante.
Exercice.
125. Problème. Par un point fixe A pris sur une circonférence, on
mène deux cordes AB, AC dont le jyroduitk?est constant ; quelle est l'en-
veloppe de la base BC du triangle BAC? (N. A. — 1868, page 187.)
En abaissant la perpendiculaire AD, on reconnaît
que sa longueur est constante, car le produit des
deux côtés d'un triangle égale la hauteur de ce triangle
multipliée par le diamètre du cercle circonscrit. (G.,
n° 270.)
Exercice.
127. Problème. Le côté CF d'un angle droit FCT passe par un point
fixe F; quelle est l'enveloppe de
l'autre côté CT, lorsque le som-
met C glisse sur une circonférence
donnée ACA'* ?
- Quand le point F est dans le cer-
cle, l'enveloppe de CT est une ellipse
ayant AA' pour grand axe et F pour
foyer; car on sait que le lieu de la
projection C du foyer F sur les tan-
gentes à l'ellipse est le cercle prin-
cipal décrit sur le diamètre AA'. Fig.73.
(G., no 626.)
Lorsque le point fixe est extérieur au cercle, l'enveloppe est une hyper-
bole ayant F pour un de ses foyers et le diamètre AA', qui passe par le
point fixe, pour axe transverse. (G., n° 667.)
Exercice.
128. Problème. Quelle est l'enveloppe d'une
droite AGqui divise deux droites DM, DN,
données de longueuret de position, on pur-
lies inversementproportionnelles ?
Exercice.
132. Problème. Quelle est l'enveloppe des
cercles dont le centre est sur une paravole et
qui sont tangents à une corde perpendiculaire
à l'axe de cette courbe?
La parabole est le lieu des points dont la
somme ou la différence des distances au foyer
F et à une droite BC est constante (n° 70).
Donc FM+ MN
ou FL = FA + AE = FD
de même FM' — M'N'
ou FL' = FD Fig.77.
1 La dénomination de foyers,pourl'ellipseet l'hyperbole,
setrouvedansles ouvrages
D'APOLLONIUS.
APOLLONIUS de Perge(vers247av. J.-C.)vivaità Alexandrie sous le règnede Ptoiémée
Philopator;11publiaun traité célèbresur les Sections Cegraudouvrage,dans
coniques.
lequelse trouventlespropriétés
lesplusremarquables desconique?,
avaitfait donnerà son
auteurle surnomdegéomètre par excellence.
56 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Ainsi l'enveloppe est la circonférence DLL', décrite du foyer F pris
pour centre avec FA+ AE pour rayon.
Remarque. La courbe passe par les points B et C.
Exercice.
133. Problème. Quelle est l'enveloppe des cercles dont le centre est sur
une ellipse et qui sont tangents
à une circonférence décrite d'un
foyer comme centre?
Soit MN un cercle quelconque ;
décrivons le cercle directeur relatif
au foyer F'.
On sait que pour tout centre M,
pris sur l'ellipse, la circonférence
qui passe par le foyer est tangente
au cercle directeur au point 0.
(G., no 625.)
Donc l'enveloppe des cercles dé-
Fig.78. crits du centre M, et tangents au
cercle LF, est une circonférence concentrique au cercle directeur ; F'N
en est le rayon.
Les circonférences auxquelles le cercle F serait tangent intérieurement
auraient pour enveloppe le cercle dont F'N' serait le rayon.
Application.
134. Problème. Construire un triangle, connaissant le périmètre,
un angle et la hauteur abaissée du sommet de cet
angle.
Formons un angle A égal à l'angle donné; déter-
minons l'enveloppe de la base du triangle à péri-
mètre constant 2p (n° 124). Pour cela, prenons
AD= AE= P j élevons les perpendiculaires DO, EO,
et décrivons le cercle ex-inscrit au triangle demandé*.
Du sommet A, il faut décrire une autre circonférence
avec h pour rayon, puis mener une tangente com-
Fig.79. mune aux deux circonférences A, 0.
* Ladénominationdecercles (G.,n°189)estdueÀLHUILIER,
ex-inscrits deGenève,
en1812.
SIMON né à Genèveen 1750,eut pourprofesseur
LHUILIEll, connupar
LouisBEllTnAND,
des parallèles(no425).LIIUILIER
la démonstration résidalongtemps puis à
à Varsovie,
Il mouruteu 18-10,
Genève,où il publiala Folygométric. aprèsavoircomptéSTunM au
nombredesesélèves.
III
Exercice.
Exercice.
- i37. Problème. UVPrivière, dont le cours est rectiligne dans la
partie
considérée, passe entre deux localités inégalement éloignées du cours
d'eau. Où faut-il construire un pont perpendiculaire à la rivière, pour
3*
58 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
que les deux localités soient à des distances égales de l'entrée correspon-
dante du pont 1
Supposons le problème résolu; soit AMNB
la ligne brisée telle que MN soit perpendiculaire
à RM et que AM= BN.
En menant une droite auxiliaire BC égale et
parallèle à MN, on reconnaît immédiatement
que le point M sera déterminé par la perpen-
diculaire DM élevée au milieu de AC; car la
figure BCMN est un parallélogramme; donc
Fig.81. BN = CM= AM
Exercice.
Exercice.
-
- DA. DC
DE
d'où DE =DF
Nous ne connaissons ni DA Fig.84.
ni DC, mais leur produit
; car en menant la tangente DT, on a: DA. DC = DT2.
est connu
Exercice.
Exercice.
142. Lieu. Quel est le lieu des points M tels que la droite AB qui joint
les pieds des perpendiculaires MA, MB abaissées de ce point sur deux
droites fixes OX, OY, ait une longueur constante l?
Soient M un point du lieu, MA perpen-
diculaire sur OX, MBsur OYet AB = l.
La considération du cercle circonscrit
au quadrilatère AMBO, dont deux angles
sont droits, conduit immédiatement à la
réponse.
En effet, à cause des angles droits A
et B, le cercle circonscrit a pour dia-
mètre MO. Mais AB ayant une longueur
Fig.86. constante, on peut dire que l'arc AOB est
l'arc de segment décrit -sur AB et capable
de l'angle donné XOY.Ainsi la circonférence circonscrite change de posi-
tion, mais non de grandeur; donc le diamètre MO a une longueur con-
Exercice.
Exercice.
Exercice.
C. Q. F. D.
Remarque. La droite CS, symétrique
de la médiane CM, par rapport à la Fig.01.
bissectrice CI, a reçu le nom de symédiane*; elle jouit de nombreuses
propriétés. (On peut voir ci-après, n° 2330.)
Exercice.
149. Théorème de Fuss '*. Quelle que soit la base AB du triangle sphé-
rique ACB, le lieu du troisième sommet C est un grand cercle, lorsque
Exercice.
Exercice.
157. Problème. Par les arêtes opposées d'un tétraèdre, on mène des
plaiîs parallèles; on forme ainsi un parallélépipède circonscrit; quel
est le rapport des volumes des deux corps?
Par les deux arêtes opposées AB et DC, on peut mener deux plans
parallèles. En effet, si l'on mène CX pa-
rallèle à AB, le plan DCX sera parallèle à
la droite AB, et par cette dernière ligne on
pourra mener un plan parallèle au plan
DCX. (G., n° 378.) De même, par les arêles
opposées AD, BC on peut mener deux plans
parallèles entre eux. Enfin, par AC et BD,
on peut aussi mener deux plans parallèles,
et former ainsi un parallélépipède circon- Fig.97.
scrit au tétraèdre donné.
Le volume du tétraèdre égale celui du parallélépipède diminué de celui
de quatre pyramides équivalentes, dont chacune est le sixième du paral-
lélépipède.
En effet, la pyramide B,DCH a même hauteur que le parallélépipède, et
sa base DCH n'est que la moitié du parallélogramme LDHC.
En représentant par P le volume du parallélépipède, on a donc:
Exercice.
188. Théorème de Steiner*. Sur deux droites XX', YY' non situées
dans un même plan, on prend respectivement deux longueurs données
AB, CD ; prouver que le tétraèdre qui aurait pour sommets les quatre
points A, B, C, D, a un volume constant, quelle que soit la position de
AB sur XX', et celle de CD sur YY'.
Construisons le parallélépipède circonscrit; il suffit de prouver que le
volume de ce corps est constant,
car celui du tétraèdre en est le
tiers (no 157).
Or la diagonale HL est égale et
parallèle à AB ; donc, quelle que
soit la position des segments don-
nés AB et CD, le parallélogramme
de base CHDL a une surface con-
Fig.98. stante, car ses deux diagonales ont
des longueurs données et se coupent
sous un angle égal à celui que forment entre elles les droites XX' et YY'.
La hauteur ou perpendiculaire abaissée du point B, par exemple, sur
la base CHDL, est la longueur de la plus courte distance des lignes XX',
YY' (G., n° 411) ; donc elle ne varie point. Par suite, le volume du paral-
lélépipède est constant, et il est de même de celui du tétraèdre.
Remarque. Dans le cas particulier où les droites CD et LH seraient
perpendiculaires l'une à l'autre, et représentées comme longueurs par m
et n, la surface de base serait inn Si d représente la plus courte dis-
tance des droites XX' YY', on aurait, pour le parallélépipède,
Exercice.
Exercice.
160. Théorème de Guéneau d'Aumont**. La somme de deux angles
Exercice.
Lethéo-
puisà la facultédecetteville,s'est distinguépar sonzèlepourl'enseignement.
rèmequi portesonnoma été publiédansle tomeXII, année1821-1822, desAnnalesde
Gcrgonne.
EMPLOI DEFIGURES AUXILIAIRES 71
163. Problème. Dans un triangle isocèle la somme des distances d'un
point quelconque de la base aux deux autres côtes est constante, et ta
différence des distances d'un point pris surle prolongement de cette base
est aussi constante.
DupointC,abaisser
laperpendiculaire
CGsurBU.
Tig.102.
Menons AM et AN, et désignons par CG la perpendiculaire abaissée
du point C sur AB.
Le double de l'aire du triangle isocèle peut être exprimé par
AB CG
ou par AB.MD-fAC.ME
lorsque l'on considère les deux triangles ABM, AMC; mais AC= AB.
Donc AB CG= AP, (MI) + NIE)
d'où MD plus ME égale la perpendiculaire CG abaissée du point G sur le
côté AB.
Pour le point N on a :
AB. CG = AB. NIl- AC. NL
d'où CG= NII - NL
Remarque. La question précédente a déjà été traitée par une autre
méthode (n° 146).
Exercice.
161. Théorème. Les distances d'un point quelconque d'une médiane
aux côtés qui parterd du mômesommet,
sont inversement proportionnelles à ces
côtés.
Fig.103.
72 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice.
16S. Problème. Lorsque trois droites issues des sommets d'un
se coupent cmmême point 0, on (t la relation: triangle
DO OE
4 OG =1
AD + -eE-- + -CG
En effet, les triangles BOC et BACsont entre
eux comme leurs hauteurs, ou comme les lignes
OD et AD, proportionnelles à ces hauteurs.
Fig.104.
En ajoutant ces égalités on trouve:
Exercice.
j
EMPLOI DEFIGURES AUXILIAIRES 73
En multipliant ces égalités membre à membre et simplifiant, on a :
Exercice.
167. Théorème de Céva*. Les droites qui joignent les sommets d'un
triangle à un même point 0, déterminent six segments tels que le pro-
duit de trois d'antre eux, n'ayant pas d'extrémité commune, égale le
produit des trois autres.
Désignons par a, b, c. les triangles AOL,
BOM,etc.
Les triangles qui ont même sommet sont
entre eux comme leurs bases; on a donc:
abc = t1 Fig.106.
Il suffit de prouver que
-der
Produit =1
Remarque. On peut nommer cévienne toute droite qui part du sommet
d'un triangle pour se limiter au côté opposé. (Voir ci-après, n032262 et
suivants.)
Cette appellation est utile dans la Géométrie du triangle.
* JEANCEVA, deMilan(1648-1737),
publiadiversouvrages
demathématiques,
entreautres,
en 1678,Delincisrectisseinvicemsecantibus
staticaconstTuctio.
Sonfrère,THOllIASCEY
A, construisit
un Instrumentpouropérermécaniquementla tri-
sectionde l'angle.
M. 4
74 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice.
168. Théorème. La droite la plus courte que Vonpuisse mener par un
point donné E dans un angle donné, est définie par celte condition que
la perpendiculaire EC à cette droite, menée par le point donné E, et les
perpendiculaires BC, DC aux côtés de l'angle,
menées par les extrémités de la droite BED, con-
courent en un mêmepoint C. (NEWTON*,Opus-
cules, tome I, page 87.)
En admettant que les droites concourantes CB,
CD, CE soient respectivement perpendiculaires
aux côtés du triangle ABD, on reconnaît que le
quadrilatère ABCDa deux angles opposes B et D
qui sont droits; par suite, AC serait le diamètre
du cercle circonscrit, et comme on a déjà prouvé
que les côtés opposés BC, AD ont des projections
Fig.107. BE, FD égales entre elles (no 136), le théorème
revient au suivant.
La droite la plus courte qu'on puisse mener par un point donné E dans
un angle donné XAY (Og. 108) est une droite BEC telle que le segment
BE égale la projection FC dit côté AC. (De même, le segment CE égale
alors la projection BF du côté AB.)
Démonstration. Soit DE= FC
En élevant une perpendiculaire EG à BC et prenant EG= AF, on
forme un parallélogramme ABGC.
Par le point E menons une autre droite
MEN ; il faut prouver que BC est < MN.
Comparons les triangles BGC, MGN.
Si nous démontrons que BGC est
plus petit que MGN, nous aurons
prouvé que BC est < MN, car la hau-
teur GE du premier est plus grande que
la hauteur GH du second.
Or, à cause des parallèles AC et BG,
les triangles BGC, BGN sont équiva-
lents, car ils ont même base BG et
même hauteur.
Fig.108. Il suffit donc de comparer BGN et
MGN ; pour cela menons une paral-
lèle BO au côté NG pris pour base. Le point 0 se trouve entre M et G,
car l'angle GBO, égal à BGN, est plus petit que les angles égaux BGC,
§ V. — Volumes auxiliaires.
Exercice.
170. Théorème. Lorsqu'un tétraèdre a trois faces égales, la somme
des distances d'unpoint quelconque de la quatrième face a chacune des
trois autres est constante.
La démonstration est analogue à celle d'un théorème connu (n° 164).
On joint le point donné aux quatre sommets, ce qui décompose le solide
donné en trois pyramides ayant pour base une des faces latérales, etc.
De même le théorème relatif aux droites issues d'un môme point
(no 165) conduit au théorème suivant, facile à démontrer à l'aide de
volumes auxiliaires:
Lorsque des droites issues de chaque sommet d'un tétraèdre se coupent
en un même point 0 clans l'intérieur du solide, l'unité est la valeur
qu'on obtient, lorsqu'on divise, par la ligne entière correspondante,
chaque segment compris depuis le point 0 jusqu'à la face de la pyra-
mide.
Exercice.
171. La somme des perpendiculairesabaissées, sur les faces d'un
polyèdre régulier, d'un mêmepoint pris dans l'intérieur de ce polyèdre,
est une quantité constante.
76 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
On prend chaque face pour base d'une pyramide ayant en premier lieu
le point donné pour sommet, puis on considère un autre groupe de pyra-
mides ayant pour sommet le centre du polyèdre.
Le volume s'obtient tantôt en multipliant le tiers d'une face par la
somme des perpendiculaires, et tantôt en multipliant le tiers d'une face
par la somme des apothèmes du polyèdre; donc la somme des perpendi-
culaires est constante, car elle égale celle des apothèmes.
172. Remarque. La méthode par les surfaces ou les volumes auxi-
liaires est parfois moins élégante qu'une solution directe; mais elle
s'applique à un assez grand nombre de questions. Au point de vue des
méthodes que l'on peut employer pour démontrer le théorème connu:
La somme des perpendiculaires abaissées d'un point quelconque de la
base d'un triangle isocèle sur les côtés égaux est une quantité constante,
on peut faire les remarques suivantes:
La démonstration donnée (no 20) est ingénieuse, mais ne s'applique
qu'à cette question. La méthode par duplication (n° 74) est plus géné-
rale, mais ne convient qu'aux figures planes; et l'emploi des surfaces
auxiliaires (n° 164) a de bien plus nombreuses applications, et conduit à
des démonstrations analogues pour la géométrie dans l'espace.
2° Cas. On considère des volumes connus, pour obtenir l'aire d'une
surface demandée.
Exercice.
173. Problème. Trouver la surface convexe d'un cône de révolution
coupé par une section oblique.
La section BC est une ellipse dont on peut
mesurer ou calculer les axes. Du point D, où
l'axe rencontre la section, abaissons une per-
pendiculaire DE sur une génératrice; abais-
sons la perpendiculaire AH sur la section.
Le volume du cône ABCégale
* VoirAppendice
aux Exercices n" 876et 876.
de géométrie, 1
voirci-aprèsla notedu n" 199.
Pourl'Appendice,
EMPLOIDE FIGURES AUXILIAIRES 77
3e Cas. On emploie lUI vohone auxiliaire, afin d'étudier les propriétés
d'une figureplane, que l'on peut considérer comme étant une section du
solide.
Exercice.
Exercice.
Fig.111.
Pour démontrer que les trois centres extérieurs L, M, N sont en ligne
droite, il suffit de considérer les deux plans tangents qui laissent les
trois sphères d'un même côté. Ces deux plans contiennent les trois som-
mets L, M, N des cônes circonscrits; or deux plans se coupent suivant
une droite; donc les trois points L, M, N sont en ligne droite.
Exercice.
Fig. 112.
Donc les trois droites Aa, Db, Ce concourent en un même point s, pro-
jection du sommet S de la pyramide sur la base ABC.
Exercice.
177 b. Théorème réciproque. Lorsque les sommets de deux triangles
ABC, abc sont deux à deux sur trois droites qui concourent en un
même point s, les côtés des triangles se coupent deux à deux, en trois
points L, M, N situés en ligne droite.
Considérons une pyramide dont saA, sbB, seC seraient les projections
des arêtes latérales. Les projetantes qui correspondent aux sommets a,
b, e donneraient A', B', C', sur les arêles correspondantes.
Or le plan de la section A/D'C' coupe celui de la base suivant une cer-
taine droite, et les côtés correspondants AB, A'B' se coupent sur cette
droite, en L, par exemple; donc ab passe aussi par ce point, car ab est
la projection de A'B'.
Remarque. Les deux théorèmes de Desargues sont fondamentaux dans
la théorie de l'honiologie *.
* L'homologie,
commecorpsde doctrineet procédégénéraldetransformation
desfigures,
80 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice.
Exercice.
remplacé par
Fig.114.
Exercice.
Exercice.
Fig.115.
la position respective, car elles sont invariablement liées à la base et à
la section. Le problème revient donc à une question connue de géométrie
plane. On demande le lieu décrit par le point de concours S des droites
DD', EE' (no 84).
Le sommet S décrit une circonférence dont le plan est perpendiculaire
à MN; R en est le centre et RS le rayon.
Exercice.
183. Théorème. Dans un trièdre, les trois plans menés par une arête
et la bissectrice de l'angle de la face opposée se coupent suivant une
même droite.
Prenons des grandeurs égales SA, SB, SC sur chaque arête; nous
aurons une pyramide ayant pour base ABC et pour faces latérales trois
triangles isocèles. La bissectrice de l'angle au sommet de chacun d'eux
passe au milieu du côté opposé; donc les traces sur le plan ABC des
trois plans menés dans le trièdre sont les médianes du triangle ABC
; or
ces lignes se coupent en un même point M; par suite, les trois plans se
coupent suivant SM.
Exercice.
§ I. — Déplacement parallèle.
Exercice.
187. Théorème. Lorsque le sommet d'un triangle glisse sur une paral-
lèle à la base, le segmentdéterminépar les deux autres côtésdu triangle
sur une sécanteparallèle à celte base, a une longueur cOllstalltc,quelle
que soit la position du sommet mobile.
DESFIGURES
TRANSFORMATION 85
Soit le triangle ABC, dont le sommet est transporté en Cf. On doit
avoir MN = M'N'
donc M'N'= MN
188. Scolie. Les rectangles correspondants
MNPQ et M'N'P'Q' sont égaux.
Les parallélogrammes qu'on obtiendrait en
menant par N et N' des droites respective-
ment parallèles aux côtés AC et AC', seraient Fig.116.
équivalents.
Voici une application.
Exercice.
Exercice.
190. Problème. Dans un triangle
donné ABC, inscrire un rectangle
dont le périmètre égale une lon-
gueur donnée 21.
En supposant le problème ré-
solu et MPNQ le rectangle, tel que
MN + MP = l, on reconnaît que
la question revient à inscrire le
rectangle AHGI dans le triangle
rectangle CAD, de même base et
de même hauteur que le triangle
Fig.118.
proposé.
86 EXERCICESDE GÉOMÉTRIE
Or il suffit de prendre AE = AF = l
et de mener FE (n°99,a).
On a GH+ GI = l
donc aussi MP+ MN= l
191. Remarques. 1° On peut éviter la construction du triangle CAD,
car il suffit de mener une parallèle FJ jusqu'à la rencontre de ABJ, et
de joindre le point J au point E.
196. Définition. On sait qu'on nomme ordonnées d'une figure les per-
pendiculaires abaissées des divers points d'un
périmètre sur une droite fixe prise pour axe.
(G., no 357.)
L'abscisse d'un point est la distance du pied
de l'ordonnée à un point fixe, nommé origine,
et pris sur l'axe choisi.
On prend plus généralement pour axes deux
droites concourantes OX, OY, formant un
angle quelconque. Par chaque point du péri-
mètre de la figure étudiée, on mène les paral- Fig.121.
lèles aux axes. Les parallèles à l'axe OY sont
les ordonnées, et les parallèles à OX sont les abscisses. Ainsi MP est
Yordonnée du point M, MQ, ou son égale OP en est l'abscisse.
-197. Remarque. Les modes de transformation que l'on va indiquer
sont connus sous les noms de réduction des ordonnées ou inclinaison des
ordonnées; mais la modification peut être opérée sur les abscisses aussi
bien que sur les ordonnées.
On peut indifféremment réduire ou amplifier les ordonnées, c'est-à-dire
que l'on peut multiplier chaque ordonnée ou chaque abscisse par un
nombre constant, entier, expression fractionnaire ou fraction.
Exercice.
88 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Il faut distinguer ce qui se rapporte à la géométrie de position et ce
qui est relata aux aires ou aux vo-
lumes.
1° Pour les mêmes abscisses OE,
OE\ OP.
Les sécantes correspondantes CC'
GG' coupent l'axe au même point L.
(G., n° 640.)
Les tangentes MT, NT rencontrent
aussi l'axe en un même point T. (G.,
n° 640.)
2° Les surfaces sont réduites ou
amplifiées dans le rapport des ordon-
Fig.122. nées correspondantes. (G., n° 637.)
3° Les volumes sont réduits ou am-
plifiés dans le même rapport que les lignes correspondantes (G.,n°911*).
Exercice.
Exercice.
Fig.123.
Exercice.
Exercice.
Fig.124.
AJF h
d'où = ~b 'l' d'd'~
- ; d'oùl'on
d' déduit AJEF=
AJEF-k2k2. b
Nouspouvons chercher un carré 12 qui soit au carré k2 dans le
rapport c (G., n° 345), puis porter le côté trouvé l de A en L,
mener une parallèle LI à AD et abaisser une perpendiculaire IJNM.
On a successivement
fi,
Remplaçons AJEF ou AJ.JD par sa valeur k2'-fi
Exercice.
204. Théorème. Quelle que soit la modification apportée à une ou
à plusieurs des arêtes de l'angle S, le parallélépipède inscrit est au
tétraèdre primitif dans le rapport dit nouveau parallélépipède au
tétraèdre transformé.
Bornons-nous à examiner le cas le plus simple. Admettons que dans
le tétraèdre S,ABC, dont P est le sommet du parallélépipède inscrit, on
réduise l'arête SA de moitié, par exemple, la distance de P' à la face
B'S'C' ne sera que la moitié de la distance de P à la face BSC, tandis
que les deux autres dimensions du parallélépipède ne varient point;
donc, en désignant les solides inscrits par P et P', on aura:
DESFIGURES
TRANSFORMATION 91
205. Corollaire. Au maximum du parallélépipède inscrit dans le
tétraèdre S, correspondra le maximum de celui qui serait inscrit dans
le tétraèdre S'.
Ainsi, après avoir démontré que dans le trièdre tri-rectangle à trois
arêtes égales, le maximum est obtenu quand P est au point de con-
cours des médianes du triangle équilatéral ABC, et qu'alors le paral-
2
lélépipède est les 2 du tétraèdre, nous en conclurons que pour un
tétraèdre quelconque, le sommet P' doit être au point de concours
2-
des médianes de A'B'C', et que le solide inscrit maximum est les -g du
tétraèdre considéré.
§ III. — Similitude.
Exercice.
207. Problème. Construire un carré, connaissant la somme ou la dif-
férence de sa diagonale et de son côté.
Tous les carrés sont des figures sem-
blables; ainsi toutes leurs dimensions ho-
mologues sont dans un même rapport. Or
la somme ou la différence du côté et de la
diagonale dans un carré quelconque, est
homologue à la somme ou à la différence du
côté et de la diagonale dans un autre carré.
De là on conclut la construction ci-après:
Construire un carré quelconque ABCD ;
tracer et prolonger la diagonale AC: du
point C, avec CB pour rayon, décrire la
demi-circonférence FBE, ou du moins mar-
quer les points F et E. Fig. 125.
Porter en AE' ou AF' la longueur donnée
pour la somme ou pour la différence du côté et de la diagonale; mener
EB ou FB, puis E'B' ou F'B' parallèle à EB ou FB. On détermine ainsi
le côté AB' du carré demandé.
Exercice.
203. Problème. Dans un triangle ABC, inscrire un rectangle sem-
blable à un rectangle donné.
Cette question a déjà été résolue (n° 99,
c) ; mais la similitude est la méthode natu-
relle, puisqu'on veut une figure de forme
donnée.
Sur AC il faut construire un rectangle
semblable au rectangle donné, et joindre le
sommet TIaux points P' et Q'; enfin il faut
élever les perpendiculaires PiM, QN.
Fig.126.
Exercice.
210. Remarques. 1° On peut construire un rectangle sur chaque côté,
ce qui donne trois solutions.
2° Comme, sur le côté AC, on peut construire un second rectangle
semblable au rectangle demandé, on obtiendra sur AC une seconde solu-
tion, et en considérant les trois côtés, on aurait six solutions.
30 Pour inscrire un carré, il suffit de prendre AP'= AC. Il n'y a alors
que trois solutions.
Exercice.
211. Problème. Dans un cercle donné, inscrire un triangle isocèle,
connaissant la somme 1 de to base et de ta
hauteur.
Supposons le problème résolu, et soit
ABC le triangle demandé, tel que
AC+ BD= Z
Portons la base AC de D en L à la suite
de la hauteur; alors
BL= l
Pour tout triangle semblable à LAC, la
hauteur égale la base; donc en prolongeant
LA, LC jusqu'à la tangente en B, on aura
Fig. 127.
TRANSFORMATION
DESFIGURES 93
De là on déduit la construction suivante:
Sur une tangente, il faut prendre BE= {, puis BL= Z et
mener LE.
; on a en effet:
Le point A est déterminé
Exercice.
214. Problème. A un arc donné AB mener une langente MCN, limitée
aux rayons OAM, OBN, de ma-
nière que le segment CM soit
double de CN.
Nous pouvons construire une
figure omn semblable à celle que
l'on demande; pour cela:
Prenons mc= 2cn. Sur mn
décrivons un segment capable de
l'angle donné AOB. Élevons la
perpendiculaire co, et du point o Fig.128.
comme centre décrivons l'arc acb.
Exercice.
Fig.129.
Circonscrivons au triangle DEF un triangle égal à ABC.
Sur DE décrivons un segment capable de l'angle B; sur DF, un seg-
ment capable de l'angle A; par le point D menons une sécante ab égale
à AB (no 139).
Les triangles abc, ABC sont égaux, comme ayant un côté égal
adjacent à deux angles égaux ; donc la figure de droite est semblable
à celle qu'on demande. Prenons Ad= aD, etc., et def sera le triangle
demandé.
Remarque. Dans bien des cas, on se borne à traiter le problème con-
traire; car de ce dernier on passe facilement à la question proposée.
Exercice.
§ V. — Inversion.
* La dénomination
: puissanced'un pointpar rapportà un cercle(G.,no 829),d'oùest
venuepuissanced'inversion,a été introduitepar STEIXEB.
96 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Théorème.
Théorème.
Théorème.
220. Les tangentes menées à. deux courbes inverses, par deux points
correspondants, forment des angles égaux avec le rayon vectcur qui
passe par les points de contact.
En effet, pour deux rayons quelconques OMM',ONN' (fig.133), le quadri-
latère MM'N'N est inscriptible, les cordes MN, M'N' sont antiparallèles;
l'angle PMM'= P'N'O
TRANSFORMATION DESFIGURES 97
A la limite, quand les rayons se rapprochent indéfiniment l'un de
['autre, les cordes deviennent des tangentes en M et M'; on a donc:
Angle TMMf= TM'M C. Q. F. D.
Fig.133.
Scolie. Deux tangentes TM, TM', etle segment MM' du rayon vecteur
des points de contact, forment un triangle isocèle.
Théorème.
221. L'angle de deux lignes d'une figure donnéeégale l'angle des deux
lignes réciproques de la fi-
gure inverse.
On sait que l'angle de deux
courbes qui se coupent est
l'angle des tangentes menées
à ces courbes par le point
commun.
Soient les courbes MD,
ME qui appartiennent à une
première figure; M'D' M'E'
les courbes inverses des pre-
mières.
Il faut prouver que l'angle
AMCdes tangentes= AM'C'. Fig.134.
Or l'angle
CMM' = G'M'M ( n° 220 )
l'angle AMM'= AM'M
donc l'angle AMC= AM'C' C. Q. F. D.
Théorème.
Applications.
Fig. 136.
Car, en remplaçant les lignes A'D', B'D' et A'C'parles segments qui les
composent, chaque membre de l'égalité (1) a pour valeur
A'B' C'D'+ A'B' B'C'+ B'C' B'C' + C'D' B'C' (2)
Dans ce cas, la droite A'C' est dite divisée harmoniquement aux points B'
et D' (G., n° 786); réciproquement, B'D'est divisée de la même manière
aux points A' et C'. Les droites qui concourent au point 0 forment un
faisceau harmonique. On sait que toute droite qui traverse un tel fais-
ceau est toujours divisée harmoniquement (G., no 794); on a donc le
résultat suivant:
227. Théorème. Lorsque les rectangles formés par les côtés opposés
d'un quadrilatère inscrit sont équivalents, toute droite qui coupe le fais-
ceau formé en joignant les quatre sommets du quadrilatère à un point
quelconque de la circonférencecirconscrite est divisée harmoniquement
par ce faisceau.
Remarque. On nomme quadrilatère harmonique un quadrilatère
inscriptible, dans lequel le produit de deux côtés opposés égale le pro-
duit des deux autres côtés; par suite, chacun de ces produits est la
moitié du produit des diagonales.
Le quadrilatère harmonique a été l'objet d'études toutes récentes; il
jouit de nombreuses propriétés. (Voir ci-après n° 2454.)
Problème.
228. Par deux points Aet B, faire passer une circonférence qui coupe
une circonférence donnée C, sous un angle donné m.
100 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Soit le problème résolu et l'angle des tangentes, au point D, égal à
l'angle donné LMN ou m.
Transformons par inversion la figure donnée, par rapport à l'origine A.
Afin de conserver le cercle donné
CM, prenons AK2 pour puissance.
L'inverse de la circonférence deman-
dée 0 sera une droite telle que FG,
qui coupera la circonférence C sous
un angle égal à l'angle donné. Il
suffit donc de déterminer cette sé-
cante FG.
Or, prenons l'inverse du point B,
par rapport au point A; c'est-à-dire
prenons AB AH= AK2
Fig.137.
Par le point H il suffira de mener
une tangente à la circonférence qui est elle-même tangente à MN, puis
le centre 0 se trouvera sur la perpendiculaire abaissée du point A sur
FG. Le diamètre est donné par:
AE.AF= AK2
Remarque. Il y a deux solutions, et deux seulement, bien que chaque
point H et H', inverse de B, en donne deux; mais si l'on fait varier la
circonférence passant par A et B, son angle ne passe que deux fois par
la valeur m.
En réalité H' correspond à la puissance positive AK2, tandis que H
correspond à — AK2: il faut se borner à considérer un seul de ces deux
points H ou H'.
Exercice.
229. Lieu. Quel est le lieu du point de contact des circonférences tan-
gentes deux à deux et tangentes à deux cercles donnés?
Fig.138.
j
Considérons une suite de circonférences tangentes deux à deux et tan-
TRANSFORMATION DESFIGURES 101
gentes aux côtés d'un angle A. En prenant dans le plan un point quel-
conque 0 pour origine, et une puissance quelconque k-'-,les côtés de
l'angle et la bissectrice qui contient les centres ont pour figure inverse
des circonférences qui passent par le même point. On doit avoir:
OBX OB' = OCX OC' = ODx OD' = k-. Les circonférences tangentes
deux à deux ont pour inverse des circonférences tangentes deux à deux
et tangentes aux inverses des côtés de l'angle: on arrive donc au théo-
rème suivant:
Théorème. Lorsqu'on inscrit une suite de circonférences tangentes
deux à deux, entre deux cercles B et C, les points de contact sont sur
une même circonférence D.
230. Remarques. 1° Le lieu des points de contact, c'est-à-dire le
cercle OD, étant la figure inverse de la bissectrice AD', est le cercle bis-
secteur des cercles qui se coupent aux points 0, E. La tangente Oa, qui
lui correspond, est bissectrice de l'angle mOn.
2° En vue des transformations à faire, il est utile d'indiquer les théo-
rèmes suivants.
Théorème.
231. Toutes les circonférences qui coupent orthogonalement deux cer-
cles donnés A et B passent par deux mêmes p'oints situés sur la ligne
des centres des cercles A et B.
On sait que l'axe radical CD est le lieu des centres des cercles tels
que C et D qui coupent orthogonalement deux cercles donnés A et B.
(G., no 835.)
Fig.139.
Et même, d'une manière plus générale, l'axe radical est le lieu des
centres des cercles qui coupent orthogonalement tous les cercles qui ont
ce même axe radical CD; car les tangentes CE, CF, CF' sont égales et
perpendiculaires aux rayons AE, BF, B'F'
Mais deux cercles du second système, ayant pour centres C et D, ont
pour axe radical la ligne des centresAB des premiers, car le point A est
d'égale puissance pour ces deux cercles
; et il en est de même du point B,
car AE*= AG2 et BF2= BH2.
102 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Or la corde commune des cercles C et D est l'axe radical des deux pre-
miers A et B; donc les cercles C et D se coupent endeux points 1 et J
de la ligne des centres AB; car on sait que les points d'intersection de
deux cercles sont des points d'égale puissance.
232. Remarques. 1° PONCELET *, à qui l'on doit la considération de ces
points remarquables, les nomme points limites**.
20 Les points limites sont réels, quand les cercles donnés A, B, B' ne
se coupent point; mais pour les cercles orthogonaux C, D du second sys-
tème, ils sont imaginaires, parce que les cercles A et B de l'autre- sys-
tème ne rencontrent point la ligne des centres CD.
Théorème.
233. Deux cercles qui ne se coupent point se transforment par inver-
sion en cercles concentriques, lorsqu'on prendpour origine un despoints
limites.
En effet, en prenant, par exemple, le point 1 (fig. 139) pour origine,
tous les cercles orthogonaux du second système se transforment en ligne
droite, car ils passent par l'origine (G., n° 82o); mais les droites, qui
sont les transformées des cercles C, D., doivent couper orthogonale-
ment tous les cercles obtenus par l'inversion des cercles A, B, B' ; donc
ces cercles se transforment en de nouveaux cercles ayant le point 1 pour
centre commun.
234. Scolie. Tous les cercles qui ont même axe radical CD se trans-
forment en cercles concentriques.
Théorème.
235. Deux cercles qui se coupent, se transforment en cercles égaux
lorsqu'on prend pour origine un point quelconque d'un des cercles bis-
secteurs des cercles donnés.
En effet, le cercle bissecteur, passant par l'origine, se transforme en
une droite qui devient l'axe radical des figures inverses des cercles donnés;
mais ces cercles inverses coupent l'axe radical sous des angles égaux,
donc ils sont égaux; car deux cercles qui coupent sous le même angle
leur corde commune ont nécessairement des rayons égaux.
236. Remarque. Le théorème s'applique même lorsque les deux cercles
ne se coupent pas. Dans ce cas, le cercle qui correspond au cercle bis-
secteur de deux circonférences sécantes est le cercle qui passe par les
points de contact des circonférences tangentes entre elles deux à deux et
tangentes à deux circonférences données (n° 229).
Théorème.
Exercice.
238. Théorème de Fuerbach *. Le cercle des neufpoints est tangent au
cercle inscrit et aux trois cercles ex-inscrits.
Fig.140.
Soit ABC le triangle donné, M, N les centres et m, n les rayons du
cercle inscrit et d'un cercle ex-inscrit; H, I, J les milieux des côtés.
Menons les rayons des points de contact et projetons le point C en G,
sur AB.
On sait qu'on a :
Théorème.
!
DESFIGURES
TRANSFORMATION 107
L'inverse de cet arc est la droite M'N' (nos220 et 223) ; donc les angles
OMN et OM'N' sont supplémentaires. Or les côtés opposés aux angles
égaux ou supplémentaires sont proportionnels (n° 150); donc
Remarque générale.
246. Quelle que soit la position du plan P qui a pour inverse une
sphère donnée, l'origine est à une des extrémités du diamètre perpen-
diculaire au plan, et l'on peut faire les remarques suivantes, en dési-
gnant par M' le point du plan que determine le diamètre OM mené par
l'origine.
Tout grand cercle de la sphère qui passe par l'origine 0 se trans-
forme en une droite qui passe par le point M'.
Tout petit cercle qui passe par l'origine a une droite pour inverse,
mais cette ligne ne pa.-se point par M'.
Tout cercle qui ne passe pas par l'origine a un cercle pour inverse.
Les cercles qui passent par M', dans le plan P, sont les inverses des
petits cercles qui passent par l'extrémité du diamètre opposé à l'origine.
Toute propriété d'une figure sphérique donne lieu à une propriété cor-
respondante d'une figure plane.
Réciproquement, toute propriété d'une figure plane donne une pro-
priété correspondante pour une figure sphérique.
Exemples.
247. Théorèmes,(a) Dans un même Théorèmes corrélatifs. (a) Sur une
plan, toute sécantemenée par un des sphère, tout grand cercle mené par
centres de similitude de deux circon- un des centres de similitude de deux
férences, coupe ces deux courbes sous petits cercles coupe ces deux courbes
le même angle. sous le même angle.
(b) Deux points antihomologues (b) Deux points antihomologues
peuvent être considérés commeétant peuventêtre considérés comme étant
lespointsdecontactd'un cercletangent les points de contact d'un cercle tan-
aux deux premiers. (G., no 8181°.) gent aux deux petits cercles donnés.
(c) (juatre points anClllOmolOgues (c) Quatre points antihomologues
appartiennent à une même circonfé- appartiennent à une même circonfé-
rence. (G., nO818,20.) rence.
(d) Le lieu des points où l'on peut (d) Le lieu des points d'où l'on peut
mener à deux circonférencesdes tan- mener à deux petits cercles des arcs
gentes égales est une perpendiculaire de grand cercle tangents et égaux,
à la ligne des centres. (G.; n° 830.) est un grand cercle perpendiculaire
Cette droite se nomme axe radical à celui qui passe par les centres des
des deuxcirconférences. deux petits cercles.
Ce grand cercle se nomme cercle
radical des deux nelits cercles.
(e) Tout cercle ayant pour centre (e) Toutcercleayant pour centreun
unpoint de l'axe radicalet pour rayon point du cercleradical et pour rayon
la tangente menée de ce point à deux polaire la cordede l'arc tangent mené
circonférencesdonnées, coupe orlho- de ce point aux deux cercles donnés,
gonalement.ces deux circonférences. coupe orthogonalement ces deux cer-
(G., n° 835.) cles.
108 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
(f) Lorsque par deux points fixes (f) Lorsquepar deux points fixes
on fait passer une suite de circonfé- d'une sphère on fait passer une suite
rences qui coupent un cercle donné, de circonférencesqui rencontrent un
toutes les cordes communes passent petit cercle donné, tous les grands
par un mêmepoint. cercles,qui tiennentlieu de cordecom-
mune,passent par un mêmediamètre.
248. Remarque. Vhexagramme de Pascal (G., n°747), l'hexagone de
Brianchon (G., n° 807) ont leurs analogues sur la sphère, et l'on peut
énoncer les théorèmes suivants:
Théorèmes. Dans tout hexagone sphérique inscrit à un petit cercle, les
points de concours des côtés opposés se trouvent sur un grand cercle.
Les arcs diagonaux qui joignent les sommets opposés d'un hexagone
sphé7*iquecirconscrit à un petit cercle, se coupent aux mêmes points.
En d'autres termes, les trois grands cercles qui passent par les som-
mets opposés d'un hexagone sphérique circonscrit à un petit cercle, se
coupent suivant un même diamètre.
Voici un exemple d'un théorème sphérique, conduisant à un théorème
de géométrie plane.
Le Théorème de Gucnaut d'Aumont (no 162) devient:
La somme de deux angles opposés d'un quadrilatère plan inscrit, et
dont les côtés sont des arcs de cercle de rayon quelconque, égale la
somme des autres angles. (BALTZER, §§ IV, n° 4.)
Il est d'ailleurs facile, ainsi que nous l'établirons (Exercices du livre II,
no 686), de démontrer directement ce dernier théorème, ainsi que plu-
sieurs autres, qui ont été déduits, par inversion, de théorèmes relatifs
aux polygones sphériques.
Note. La projectionstéréographiqueparaît due à HIPPARQUE (150av. J.- C.).
Elle nous a été transmise par PTOLÉMÉE. ( Aperçuhistorique, pages 24 et 28.)
La méthodede transformation par inversiona été proposéepar STUBBS en 1843,
puis appliquéepar WILLIAM THOMSON sous le nom de Principe des images. —
M. LIOUVILLE a généralisé ce principe en 1849; il l'a traité par l'analyse et l'a
désigné sous le nom de Transformation par rayons vecteurs réciproques. —
Le nom de Surfaces inverses a été employépar BRAVAIS lorsque la puissance
k2 égale — 1. (N. A., 1854,pages 227 et suivantes.)
La méthode de transformation par inversionest très féconde ; on peut même
l'appliquer utilement à l'étude de la Trigonométriesphérique. (Voir PAUL
SERRET, Des Méthodesen Géométrie,page 30.)
PASCAL, né à Clermont-Ferrand en 1623, mort en 1662,donna, dès l'âge le
plus tendre, des marques d'un esprit extraordinaire.A l'âge de seize ans, il
publia un Essai sur les coniques,ouvragequi contientl'hexagrammemystique
et le théorèmefondamental de l'involution.Il fit connaîtrele triangle arithmé-
tique et étudia les propriétés de la cycloïde.
BIUANCHON, né à Sèvres en 1785,ancienélèvede l'Ecole polytechnique,était
capitaine d'artillerieen 1817, lorsqu'il publia son Mémoiresur les courbesdu
second ordre. Le théorèmequi porte son nom est le 36° de cet ouvrage; mais
il l'avaitpubliéen 1810,dans le XIII"cahierdu journal de l'Écolepolytechnique.
WILLIAM THOMSON, rédacteur du Cambridge and Dublin mathematical
Journal.
M. LIOUViLLE, membre de l'académiedes scienceset du bureau des Longi-
tudes, fondateur du Journal de Mathématiques,cité fréquemmentsous le nom
de Journal de M. Liouville.
A. BRAVAIS. On lui doit diversthéorèmesrelatifs à la symétrie. (G., no 489-
496.)Le Journal de M. Liouvillea publié plusieurs de ses mémoires..
v
DISCUSSION ET EXTENSION
249. Définition. Discuter un problème, c'est étudier les divers cas qui
peuvent se présenter lorsque certaines données varient.
Exercice.
Exercice.
Exercice.
Exercice.
253. Problème. Sur une droite illimitée xy, se meut un segment MN
de longueur constante. Deuxpoints fixes A et B sont donnés; on mène
AMC, BNC; étudier les variations
de l'angle C ainsi déterminé.
Soit MN le segment dans une po-
sition quelconque.
Pour simplifier la question, il suffit
de mener la droite AD égale et pa-
rallèle à MN. Le point D sera ainsi
déterminé, et l'angle DNB sera égal
à l'angle variable C. Or on sait que
l'angle N est d'autant plus grand
que le rayon du cercle qui passepar
les points fixes B et D est plus petit
(n° 216); donc le maximum G est
donné par le cercle tangent BDF.
Fig.145. Le cercle BDF' donne un second
maximum.
Entre les deux maximums, l'angle devient nul pour le cercle de rayon
infini, c'est-à-dire pour la corde commune BD. En effet, les droites EDf,
AJ sont alors parallèles.
Variations. Lorsque N est situé à l'infini, vers la droite, l'angle est
nul; puis, lorsque le point vient en N', l'angle a une certaine valeur, et
cette valeur augmente jusqu'à la position où il y a un maximum G;
ensuite il diminue en N, jusqu'en 0, où il est nul. Depuis le point 0 jus-
DISCUSSION ET EXTENSION 113
qu'à l'infini, vers la gauche, l'angle, d'abord nul, augmente, passe par
le maximum F', diminue et revient à zéro.
Remarque. Au point de vue de la continuité de la fonction, il n'y a
pas deux maximums, car l'angle change de signe; mais il y a, en réalité,
un maximum et un minimum.
Exercice.
254. Problème. Diviser un trapèze en deuxparties équivalentes, par
une droite menée par un point donné.
La droite MN, qui joint les points milieux des bases (fig. 146), divise
le trapèze en deux parties équivalentes
; par suite, toute droite EF, menée
par le milieu 0 de MN, et qui rencontre les deux bases, divise le trapèze
en deux parties équivalentes. Il n'en est plus ainsi lorsque le point F
tombe sur le prolongement de la petite base; on est donc conduit à
déterminer les positions extrêmes de la ligne de division.
(a) Menons COC', DOD' (fig. 146). La droite EF passe par le point 0
et coupe les deux bases du trapèze, lorsque le point P est situé dans
l'angle CODou dans son opposé par le sommet.
-11
Fig.146. Fig.147.
(b) Déterminons les positions limites de la droite de division, lors-
qu'elle coupe la grande base et un des côtés latéraux.
Graphiquement. Il suffit de joindre le point A au point C (fig. 147), de
mener la parallèle C'G et de joindre le sommet à G.
Le triangle ABG est équivalent à C'BC.
Numériquement. On peut calculer la hauteur h' du triangle ABG en
fonction de la hauteur h du trapèze et de ses bases b et b'.
On doit avoir bh'= d'où -
b t b' h; h'= (b + b')h
Le point H est à la même hauteur que G. Les droites AG, BH se
coupent sur MN en un point I. En outre, AG coupe CC' au point K et
BH coupe DD'au point L; donc.
La droite de division coupe la grande base et le côté BC, lorsque
le point P est compris dans l'angle CKG ou dans son opposé au
sommet.
La droite coupe AB et AD, lorsque le point est situé dans l'angle DLH
ou dans son opposé.
114 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
(c) Enfin la droite coupe les deux côtés non parallèles, lorsque le point
P est dans l'angle AIH ou dans son opposé par le sommet.
(d) Soient R et S les points où BH rencontre CC' et où AG rencontre
DD'.
Pour tout point compris dans le quadrilatère non convexe OKIL,
il y a trois solutions, car le point appartient à trois des positions consi-
dérées.
Pour ORIS, la droite peut couper CD et C'D', ou CG et AC', ou bien
DH et BD'.
Pour un point P compris dans le triangle RIK, la droite coupe DC et
C'D', ou AH et GB, ou bien CG et AC'; remarque analogue pour SIL. On
aura: DC et C'D', ou BG et AH, ou bien DH et BD'.
(e) Pour tout point du périmètre du quadrilatère OKIL, il y a deux
solutions.
(f) Tout point pris hors du quadrilatère OKIL ne donne qu'une solu-
tion.
(g) Le périmètre du trapèze est partagé en huit segments associés deux
à deux. La droite de division doit toujours rencontrer deux segments
correspondants.
Exercice.
258. Problème. On donne une circonférence et une droite, mener une
corde telle que le carré qui aurait cette corde pour un de ses côtés, ait
le côté opposé sur la droite donnée.
Discuter le problème, en admettant que la droite varie de position
par rapport au centre de la circonférence.
Soit XY la ligne donnée.
Puisqu'il s'agit d'inscrire une figure semblable à une figure donnée,
on peut recourir à la. similitude (n° 206).
Sur XY construisons un carré de côté
quelconque, mais dont P, milieu du côté
des carrés, soit aussi le milieu de HL,
et menons PM, PN.
La figure ABCD est un carré, puis-
quelle est semblable à LMNH.
La corde A'B' donne un second carré.
Remarque. Il suffit de mener le dia-
mètre perpendiculaire à XY, de prendre
Fig.148. une perpendiculaire HN, égale au double
de PH, et de mener NBPB'. Les perpendiculaires BC et B'C' sont les
côtés des carrés.
On peut aussi mener par le point P une droite PN, faisant avec XY
l'angle constant a d'un triangle rectangle PHN, dont le côté HN est
double de PH.
La droite PN détermine les sommets B et B', et par suite les côtés BC
et B'C' des deux carrés.
Discussion. Il suffit de déplacer la droite XY, parallèlement à elle-
même, à partir du
Fig.149. Fig.150.
(b) Dès que XY s'éloigne du centre, on obtient deux carrés inégaux
AD, BC (fig. 150).
(c) Lorsque la droite X'Y' est tangente au cercle, un des carrés s'an-
nule; il ne reste plus que B'C' (fig. 150).
(d) Lorsque la droite XY devient extérieure, il y a deux carrés de
même sens, pourvu que la droite PAB coupe la circonférence en deux
points (fig. 151).
(e) Lorsque OP' égale le diamètre, la droite P'B' passe par l'extrémité
du rayon OB', parallèle à X'Y' ; alors B'C' donne le carré maximum. Il
égale 4tA (fig. 151).
Fig.151. Fig.152.
(f) XY, s'éloignant encore du centre 0, atteint une position pour
laquelle la droite PB se trouve tangente à la circonférence. Les deux
solutions coïncident; et, au point de vue géométrique, il n'y a qu'un
seul carré. Pour calculer la superficie de ce carré, on peut considérer les
triangles rectangles semblables OBE, PBE.
116 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
D'abord BE= 2. OE, puisque BC= 2. CP
BE2 + OE2=BE2+ ^|2 - =r2; d'où 5BE2= 4r2; d'où BE2= i-r2
Or BE est la moitié du côté du carré; donc
- lfi r
BC" = 55r
Le triangle rectangle OBP est semblable à BEP; donc
BP=2 r et OP2= Sr2
Ainsi, à la position limite, OP= rs/lT
(g) Pour une valeur de OP plus grande que rJo, pour P' par
exemple(fig. 152), il n'y a plus de solution *.
Exercice.
2S6. Problème. Dans un triangle quelconque ABC, inscrire un rec-
tangle de périmètre donné 2p.
Construction. Élevons une perpendiculaire AF sur AB, menons la
parallèle BD.
On sait qu'on résout le pro-
blème pour le triangle rec-
tangle CAD, en prenant
AE= AF- ; p
et menant FE. Le point 0 fait
connaître M (n° 99, a).
On peut se borner à mener
FG et GE (n° 191).
Ona: MN+ MP= P
Lorsque le demi-périmètre
variera, il suffira de mener
des parallèles à GE.
1° Soit la base AC plus
grande que la hauteur BH
Fig.153. ou AD.
(a) Supposons p> AC; par exemple p = AE'
La droite E'M', parallèle à GE, coupe le prolongement inférieur de BC.
La hauteur M'P' est de sens contraire à MP, elle doit être regardée
comme négative, et, en ne tenant compte que des valeurs absolues, on a,
en effet: M'N'—M'P' = AE' = p
(b) p = AC
La hauteur est nulle; le demi-périmètre se réduit à la longueur AC.
(c) p < AC, mais >AD
Le point M est donné par une droite GE, qui coupe BC entre les points
B et C.
On a la somme proprement dite MN+ MP = p.
* Il estutilede comparer
ladiscussion
géométriqueprécédenteà la discussion
algébrique
du mêmeproblème. d'algèbre.2eédit, 1882,n°980,page3ï2, et 4eédit.,
(VoirExercices
1895,n° 1460,page743.)
ET EXTENSION
DISCUSSION 117
(d) p = AD
Le demi-périmètre se réduisant à la hauteur abaissée du point B sur
AC, la base du rectangle est nulle (fig. 153).
(e) p < AD égale AD" = AE" par exemple.
La parallèle menée parE" coupe BC en son prolongement M" (fig. 153).
Le point M" est à gauche du point N". La base devrait être regardée
comme négative. On a réel-
lement, en ne tenant compte
que des valeurs absolues:
M"P" — M"N"= AE"= P
Pour toute grandeur de
p, moindre que AD, la pa-
rallèle coupe le prolonge-
ment supérieur de CB;
néanmoins il y a encore
deux hypothèses à faire.
(f) Soit p = zéro
Fig.154.
La différence est nulle;
donc la parallèle AM à EG, menée par le point A (fig.154), donne un carré
inscrit; car MP—MN= zéro.
L'inscription de ce carré se résout facilement par la similitude (n°206).
(g) Soit p=- l
Portons la longueur donnée de A en E' (fig. 154) ;
on aura M'P' — M'N' =—l
En réalité, au point de vue géométrique, on a simplement un rec-
tangle dont la base M'N' surpasse la hauteur d'une quantité donnée l.
Remarque, (a) et (g) répondent à la question suivante: Inscrire un
rectangle dont la base surpasse la hauteur d'une quantité donnée.
(c) Le périmètre a une longueur donnée.
(e) La hauteur surpasse la base d'une longueur donnée.
(f) Inscrire un carré.
2S7. 2° La base du triangle égale la hauteur.
Le problème est indéterminé, car le triangle
transformé ADC est isocèle, et l'on sait que
OR-j-OL= AC; et quel que soit le point M
sur BC, on aura toujours MN-f-MP= AC.
Sur le prolongement de BC, on a une diffé-
rence (n° 75).
3° La base est plus petite que la hauteur.
La discussion est analogue à celle de 1°.
Remarque. Comme on peut opérer sur un
côté quelconque du triangle, les solutions se 155.
Fig.
trouvent triplées. Ainsi, pour un triangle à
trois côtés inégaux, si l'on donne à p une valeur comprise entre le côté
118 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
et la hauteur correspondante qui diffèrent le moins l'un de l'autre, on
obtiendra trois rectangles ayant pour périmètre 2p.
Pour tout triangle quelconque il y a trois carrés inscrits, et le plus
grand carré est celui qui correspond au plus petit côté du triangle *.
Exercice.
2S8. Problème.Etudier les variations de la différence des distances
de deux points donnés à un même
point d'une droite donnée **.
1er Cas. Les deux points A et B
sont d'un même côté de XY.
Élevons une perpendiculaire OC
au milieu de AB, et prolongeons AB
jusqu'à la rencontre de XY.
Il y a trois parties à étudier sépa-
Fig.156. rément: CD, CX,DY.
(a) Pour le point C, la différence est nulle; car AC = BC.
(b) De C à D la différence augmente graduellement.
Prouvons qu'on a AM— BM < AN— BN (fig. 156)
On sait que lorsque deux 'triangles ont même base et que deux de leurs
côtés se coupent, la somme des côtés qui se rencontrent est plus grande
que la somme des deux autres;
donc AM+ BN < AN + BM
Mais, aux deux membres d'une inégalité, on peut retrancher une même
quantité sans changer le sens de l'inégalité;
donc AM— BM< AN — BN C. Q. F. D.
(c) Au point D, on a AD— BD= AB
(d) De D à Y la différence diminue graduellement (fig. 157).
Comme précédemment, on prouve que AM — BM < AN — BN.
Fig.157.
A la limite, quand Y tend vers l'infini, les droites AF, BG deviennent
parallèles.
Leur différence = AH= ab, projection de AB sur la ligne donnée.
(e) De C à X, la distance BM' surpasse AM' (G., n° 42) en prenant
Fig.158.
On retombe dans le cas précédent, en déterminant le symétrique B' du
point B, par rapport à la droite donnée XY (fig. 158).
Sur la droite donnée, et pour toute différence comprise entre zéro et
AB', on trouve deux points qui donnent la différence demandée.
(g) Le point D, tel que XY est bissectrice de l'angle ADB, donne la
différence maxima AB'.
(h) De D vers Y, la différence diminue de plus en plus et tend à deve-
nir égale à la projection ab de AB sur XY. Il est évident AB' donne
que
la même projection ab.
120 EXERCICES DE.GÉOMÉTRIE
(i) Au point E, où la perpendiculaire OE, élevée au milieu de AB,
coupe XY, la différence est nulle (fig. 158).
(j) De D vers E, la différence diminue depuis sa valeur maxima AB'
jusqu'à zéro.
(k) A partir de E vers X, la différence AF — BF est négative
; en ne
tenant compte que de la valeur absolue, ou de BF.- AF, on peut dire
qu'au delà du point E, la différence augmente quand le point s'éloigne
de E, et tend à devenir égale à la projection ab.
260. Application. On sait que l'hyperbole est le lieu des points dont la
différence des distances à deux points donnés est constante.
Soient F, F' les points fixes (fig. 159)
; 2a la différence constante; elle
doit être plus petite que FF'. Soit donc AA'= 2a.
1° L'hyperbole est une courbe convexe, car une droite ne peut la cou-
per qu'en deux points. En effet, sur cette droite, on ne peut trouver que
deux points dont la différence des distances à F et F' soit égale à 2a
(no 259. Remarque, 20).
2° Toute droite XY qui laisse F et F' d'un même côté, coupe la courbe
en deux points; car il existe deux positions pour lesquelles la différence
des distances est moindre que FF'.
En effet, la droite MN coupe les deux branches, car les différences
DeF1onabaisse F'y'surMN.
uneperpendiculaire
Fig.159. Fig.160.
FIM- FM et F'N - FN ont même valeur absolue, mais sont de
signe contraire, car elles sont de part et d'autre du point C (n° 258, f).
3° Une droite qui passe entre les points F et F' peut couper l'hyper-
bole en deux points, lui être tangente ou ne pas rencontrer la courbe.
En effet, soit MN (fig. 160); déterminons le symétrique G du point F
par rapport à MN, et projetons les foyers en g et g' sur la droite donnée.a
Lorsque la longueur AA' ou 2a est comprise entre gg' et .F'G, il y
deux points d'intersection appartenant à la même branche.
Pour toute parallèle à MN, la projection de FF' égale toujours gg'.
à une
Or, en déterminant le symétrique E du point F, par rapport DT
certaine droite DT, on peut trouver que F'E = 2a; alors la droite est
tangente à la courbe ; les deux points d'intersection se réduisent à un
seul.
Enfin, pour IJ, l'on a 2a> F'H, et la droite ne rencontre pas la courbe.
DISCUSSION
ET EXTENSION 121
4o Une droite OD (fig. 161), quipasse par le centre 0, ne rencontre
la courbe qu'à l'infini, lorsque la projection DD' de FF' égale la dis-
tance 2a,
En effet, on sait que pour une droite
menée par le milieu 0 de FF', la diffé-
rence, d'abord nulle, augmente de part
et d'autre du point 0, et ne devient
égale à la projection de FF' que pour
les points infiniment éloignés du centre.
Les droites OD, OH sont asymptotes
de la courbe. On peut les considérer
comme des tangentes dont le point de
contact est infiniment éloigné du point
0, car en prenant DG= DF pour avoir Fig.161.
le symétrique de F, on a :
GF' = DD' = 2a
5° Toute droite qui ne passe pas par le centre, et telle que la projec-
t-ionff égale 2a, ne coupe l'hyperbole qu'en un seul point.
En effet, soit 2a=ff = F'G. Le point G étant le symétrique du
foyer F par rapport à l'asymptote OD, le point E symétrique de F par
rapport à la parallèle XY est différent du point G.
On a donc 2a < EF'
Or on sait qu'à distance finie, il existe un point P et un seul tel que
PF' — PF = ff = 2a (nO259, Remarque, 1°).
261. Remarque. La droite XY n'est point tangente, quoiqu'elle n'ait
qu'un seul point de commun à distance finie avec l'hyperbole ; car par la
nature même de la variation de la différence, on reconnaît que le point P
n'est pas obtenu par la réunion de deux points infiniment rapprochés
(n° 259, Remarque, 1°).
Ainsi une droite qui n'a qu'un point commun (à distance finie) avec
une courbe convexenon fermée, peut n'être point tangente à cette courbe.
262. Manières diverses d'envisager un problème.
Une question donnée peut être pro-
posée de différentes manières, et
chaque énoncé conduit à une solution
plus ou moins facile; il y a donc par-
fois utilité à transformer l'énoncé pro-
posé. En voici un exemple:
(1) Un angle A constant a ses deux
côtés tangents à un cercle donné, de
rayon r. Quelle position doit occuper
cet angle pour que les côtés inter-
ceptent une longueur BG = 1 sur une 1
DX?
tangente fixe Fig.1G2.
(2) Etant données deux tangentes
fixes AB, AG, mener une troisième tangente DX telle que le segment
BG, intercepté par les deux premières, égale une ligne donnée 1.
M. 6
122 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
(3) Construire un triangle connaissant la base BG, l'angle au sommet
A, et le rayon de cercle inscrit.
Ces divers énoncés correspondent à la même question ; mais ils con-
duisent avec plus ou moins de facilité à la solution.
lro Solution. Supposons le problème résolu et prenons les diverses
Exercice.
Exercice.
Fig.16G. Fig.167.
Fig.168. Fig.1G9.
En représentant ON par x et OM par y, on écrirait x + 2y = AB,
et l'on arriverait, en généralisant, au théorème suivant (fig. 169).
271. Théorème. Dans tout triangle, les parallèles x et y menées à
deux côtés AB et AG par un point quelconque du troisième, donnent
une somme constante, lorsqu'on mlllt-iplie x et y par des coefficients n
et m dont le rapport est inverse du rapport de AD à AC ; ainsi pour
AB m
= on
onaura
aul*(t nx + M
my=
y - conslante.
conslct)ble.
^YQ-= —,
Exercice.
Soit à transformer par extension une question déjà traitée (nu 216) ;
proposons-nous, par suite, les problèmes suivants (nU!i272 et 273) :
272. Problème. Un point fixe et deux parallèles sont donnés. Mener
une sécante CD parallèle à une
droite AB, de manière que l'angle
COD soit maximum.
Prenons la question inverse:
Menons une parallèle à AC à une
distance CG, comptée sur CD, du
point fixe aux parallèles.
Pour une position donnée CD, dé-
terminons le point 0 de l'angle
maximum. Fig.170.
Par les points C et D, faisons passer une circonférence tangente
à OG.
Il y a deux réponses 0 et 0\
Lorsque du point E, par exemple, le point s'avance vers la droite, le
rayon de l'arc dont CD est la corde diminue constamment jusqu'au point
0, puis il augmente; donc l'angle augmente. Au point 0 a lieu le maxi-
mum; puis l'angle diminue. Au point G il est nul; ensuite il augmente
jusqu'en 0', nouveau maximum, et diminue indéfiniment. On a encore:
0G"2= CGxDG.
Pour calculer l'angle COD, on résout les triangles OGC, OGD,
dans lesquels on connaît deux côtés et l'angle G qu'ils comprennent,
126 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
puis le triangle COD, dont les trois côtés sont alors connus. (Trig.,
50édit., no79.)
273. Même problème. Les deux parallèles sont remplacées par deux
circonférences concentriques.
1° La droite CD peut être normale aux circonférences concentriques;
20 La droite CD peut rencontrer une de ces circonférences sous un
angle donné.
En considérant le problème contraire, on reconnaît que la droite CD
est donnée de position et que le sommet 0 doit se trouver sur une cir-
conférence concentrique aux deux premières.
Remarque. Le grand nombre de cas intéressants que présente ce der-
nier problème nous conduit à le traiter avec quelques développements,
au paragraphe des maxima et des minima (n° 341).
Exercice.
274. Problème. Généraliser le problème suivant déjà résolu (nO102):
On donne deux points A et B surune circonférenceainsi qu'un diamètre
EF fixe de position; déterminer sur la cir-
conférence un point C, tel que les cordes CA,
CBinterceptent sur le diamètre fixe, à
partir du centre 0, des segments égaux
OM, ON.
1° Remplaçons le diamètre fixe et le centre
du cercle par une corde quelconque EF et
par son point milieu 0.
Fig.171. En procédant par analogie à la solution
déjà donnée, on arrive immédiatement a la construction suivante, qui
se justifie comme précédemment (n° 102).
Il faut joindre le point A au point 0 milieu de la corde; prendre
OB= AO, afin d'avoir DN parallèle à AM ; et sur BD décrire un seg-
ment capable du supplément de C.
27S. Problème. Deuxième extension. La corde EF étant donnée, ainsi
que son point milieu, déterminer le point C de manière que les seg-
ments MO, ON soient dans un rapport donné —
En se reportant à la figure précédente, on reconnaît immédiatement
qu'il faut mener AO ; prendre une longueur OD telle qu'on ait:
Fig.172.
En menant, par le point N, une -
parallèle ND à ACM, et menant AOD par le point fixe, on aurait:
Exercice.
277. Extension du théorème relatif à la perpendiculaire élevée en un
pointquelconque de la base d'un triangle isocèle (n° 266).
Il suffit d'indiquer les résultats.
Théorème. Ou donne une pyramide régulière, en un point quel-
conque P de la base, on élève une perpendiculaire qui rcncontrc suc-
cessivement en M, N, Q, R les faces latérales de la 'pyramide ou
leur prolongement ; prouver que la somme PM-(-PN PR est
constante.
Si la base a n côtés, la somme égale n fois la hauteur.
128 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Pour une pyramide non régulière, mais à base régulière, il faut
mener PMN parallèle à la droite qui joint le sommet S au centre de
la base.
Exercice.
278. Extension du théorème relatif aux perpendiculaires abaissées
d'un point quelconque de la base d'un triangle isocèle sur les côtés égaux
de ce triangle isocèle (n° 268).
Théorème. Les perpendiculaires abaissées d'un point quelconque de
la base d'une pyramide régulière sur les faces latérales, ont une somme
constante.
Si la base a n côtés, la somme égale n fois la distance du centre de
la base à une des faces latérales.
lre Extension.
Le rapport MP
m est constant pour un même angle oc.
En divisant tous les termes par mnh,
on trouve
quantité constante.
281. Remarque. Il est avantageux d'em-
ployer la notation trigonométrique. Sa-
chant que le double de l'aire d'un triangle
égale le produit des côtés multiplié par
le sinus de l'angle qu'ils forment (Trig., Fig.174.
no 76), on a: nh + mh = mnsinus a ;
26 Extension.
283. Théorème. Par un point 0 de la diagonale SO d'un octaèdre
régulier, on mène un plan quelconque qui coupe les quatre arclcs issues
dupoint S; prouver que la somme des inverses des quatre segments est
constante.
Dans l'octaèdre régulier, les arêtes opposées d'un même angle solide S
sont à angle droit; donc, en désignant par h la distance du point donné
0 à chacune des quatre arêtes considérées, on aura
36 Extension.
284. Théorème. Toutplan menépar le point de concours 0 des dia-
gonales d'un octaèdre régulier coupe les douze arêtes ou leur prolonge-
ment. La somme des inverses des vingt-quatre segments est constante.
6*
130 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Chaque arête passe par deux sommets et donne lieu à deux segments
additifs ou soustractifs, suivant que le plan sécant passe entre les deux
sommets, ou qu'il les laisse d'un même côté.
Or, pour chaque groupe de quatre segments d'un même sommet, on a
-2
pour constante ; donc, pour les six sommets, la somme des vingt-
12
quatre segments égale h
Remarque. Le théorème est vrai pour tout octaèdre ayant les douze
arêtes équidislantes du point de concours des diagonales.
48 Extension.
28S. Théorème. Tout plan mené par un point fixe 0 pris sur la
droite équidistante des 'arêtes considérées deux ci deux d'un angle
polyédrique S, dont les faces en nombre pair sont opposées et égales
deux à deux, détermine des segments dont la somme des inverses est
constante.
En effet, soient SA, SA' les segments déterminés sur deux arêtes
opposées, a l'angle qu'elles forment entre elles et dont SO est bissec-
trice; représentons par a la perpendiculaire abaissée du point 0 sur
chacune de ces lignes,
donc la somme des inverses est constante, car, pour un même point 0,
5e Extension.
286. Théorème. Par un point fixe 0, pris sur la droite qui se trouve
mène
équidistante de toutes les faces d'un angle polyédriquerégulier, on
unplan quelconque; la somme des inverses des arêtes est une quantité
constante.
Le théorème est justifié quand l'angle polyédrique a un nombre pair
d'arêtes (no 285) ; mais il reste à le démontrer, dans le cas où il y a un
nombre impair d'arêtes. La difficulté est la même quel que soit ce
nombre impair; considérons, par exemple, un trièdre.
DISCUSSION ET EXTENSION 131
Circonscrivons un cône de révolution à l'angle polyédrique donné; par
chaque arête et par chaque génératrice équi-
distante de deux arêtes consécutives menons
des plans tangents à ce cône; nous formons
ainsi un angle polyédrique régulier à six faces.
La section donne un hexagone DEGHI cir-
conscrit à une ellipse; le triangle ABC cor-
respond au trièdre donné.
Supposons qu'une des faces de l'angle hexa-
édrique soit rabattue en DSE; DS, ES sont
deux arêtes de cet angle solide à six faces;
AS, arête du trièdre, est bissectrice de l'angle
plan DSE. JoindreS aupointE.
Or on sait qu'on a Fig.175.
on a donc - 111+ = 1
~- sin + g,- 1 c£ - quantité aussi constante;
2c. cos 9-
donc.
Application.
287. Théorème. Par le foyer d'une ellipse, on mène des rayons vec-
teurs formant des angles consécutifs égaux entre
euxj prouver que la somme des inverses de ces
rayons vecteurs est une quantité constante.
Il suffit de considérer un angle polyédrique
régulier ayant autant d'arêtes qu'on a formé
d'angles égaux autour du foyer, cinq par exemple,
de circonscrire un cône de révolution et de cou-
per tout le système par un plan quelconque;
on aura Fig.176..
Exercice.
289 (a). Problème. Par un point pris dans l'intérieur d'un triangle
équilatéral on mène des droites; chacune d'elles coupe respectivement
DISCUSSION
ET EXTENSION 133
le côté correspondant sous un angle donné « ; prouver que la somme des
lignes menées est constante.
Soient OD, OE, OF les droites coupant les
côtés sous l'angle donné a.
Abaissons les hauteurs OL, OM, ON ainsi
que CH, et menons GG sous la même incli-
naison que les droites OD, OE, OF.
On sait que l'on a :
OL+ OM+ ON= ClI (1)
d'ailleurs, pour démontrer cette question bien
connue, il suffit de procéder comme on l'a Fig.177.
fait pour le triangle isocèle (no 146).
Or les triangles ODL, OEM, OFN, GGH sont semblables;
MD= MA.a; ME = MB b; MF = MC c
Fig.178.
Exercice.
292. Problème. Trouver les rapports existant entre les côtés d'un
triangle quelconque, les perpendiculaires menées des angles sur les
côtés opposés et les segments formés sur ces côtés et ces perpendi-
culaires. (CARNOT, de la Corrélation des figures géométriques, n° 142,
p. 101.)
ET EXTENSION
DISCUSSION 435
; on sait que les trois
Prolongeons les hauteurs jusqu'à la circonférence
hauteurs se coupent en un même point D, nommé orthocentre*.
(a) Chacun des points A, B, C, D peut être considéré comme Vortho-
centre du triangle formé par les trois
autres points.
A, par exemple, est l'orthocentre du
triangle BCD. En effet, puisqueBDG est
perpendiculaire sur CGA, CGA sera
perpendiculaire sur BDG ; de même GDF
étant perpendiculaire sur BFA, BFAsera
perpendiculaire sur FDC. Donc A est
bien le point de concours des trois
hauteurs de BDG.
(b) Les six arcs déterminés par les
sommets A, B, C et par les extré-
mités A', B, C' des prolongements des
hauteurs sont égaux deux à deux.
En effet, les angles ABC', ACC'ont
même mesure ; mais l'angle ACC égale
ABB' comme ayant l'angle BAC pour
complément.
Ainsi l'angle ABC'= ABB' Fig.179.
donc AC'= AB'; BC'= BA'; GN= cn'
(c) La distance de l'orthocentre a un côté donné, égale le prolonge-
ment de la hauteur abaissée sur ce côtéy prolongement compris depuis
le côté jusqu'au cercle circonscrit.
Par exemple : DF = FC'
cela résulte de l'égalité des angles ABC', ABB'.
De même, pour le cercle circonscrit au triangle BDC, le point A est le
point de concours des hauteurs; donc AH = HD'.
Mais, par rapport au triangle primitif ABC,cette dernière égalité con-
duirait à l'énoncé suivant:
* Lesauteursanglaisdisentsimplement M.NEu-
: les quatrepointssout concycliques.
BERG avaitproposéle termehomocy
cliques. - -les - des - -hauteursa
**Denosjours,le triangleforméen joignantdeuxà deux pieds reçu
le nomde triangleorthocentrique,
ou plussimplementtriangleorthique.
—
ET EXTENSION
DISCUSSION 137
minimum lorsque les droites GF et FH sont également inclinées sur AB.
(G., n° 177.) Pour la même raison, en rendant mobile successivement
chaque sommet, on reconnaît qu'il faut que FH et HG soient également
inclinées sur BC, etc. ; donc le triangle FGH, qui réalise cette condition
pour chaque côté de ABC, a le périmètre minimum.
Voici de nouvelles propriétés: On sait que le cercle des neuf points
d'un triangle ABC passe par les trois points milieu de chaque côté, par
les pieds des trois hauteurs, par le point milieu de chaque segment, tel
que AD, BD, CD, compris entre les sommets et le point de concours des
hauteurs; le théorème de FUERBACH (nu 238) prouve que le cercle des
neuf points est tangent au cercle inscrit et à chaque cercle ex-inscrit. On
a donc le théorème de W. HAMILTON *:
(k) Les quatre triangles ABC, ABD, BDC, CDA, formés par trois
droites données et par les hauteurs, ont le même cercle des neufpoints.
Ce cercle est tangent aux seize cercles inscrits ou ex-inscrits aux quatre
triangles.
293. Remarque. L'étude attentive de la figure formée par trois droites
se coupant deux à deux, et par les trois hauteurs de ce triangle, conduit,
ainsi qu'on vient de le voir, à un grand nombre de théorèmes. En procé-
dant d'une manière analogue, on peut étudier la figure formée par un
triangle et ses trois médianes; étudier aussi le système d'un triangle et
de ses bissectrices intérieures, ou d'un triangle et de ses bissectrices
extérieures. Plus généralement, on peut considérer un triangle et les
trois droites qui joignent chaque sommet à un même point donné.
Jusqu'à nos jours, l'étude de ces dernières figures était loin d'avoir
fourni autant de résultats que le problème donné comme exemple
(nO292), ou du moins ces questions n'avaient pas encore rencontré leur
Carnot; mais nous sommes heureux de pouvoir ajouter, en 1894, qu'il
en est tout autrement depuis quelques années. En effet, sous le nom de
Géométrie récente, ou de Géométrie du triangle, un nouveau chapitre
des plus intéressants et des plus étendus vient d'être ajouté aux Élé-
ments traditionnels de Géométrie. (Voir ci-après, nos 2262, etc.)
MÉTHODE ALGÉBRIQUE
Fig.181.
Fig.182. Fig.183.
Sur les côtés d'un angle droit (fig. 183) on prend CA= a, CB= fe; on
abaisse la perpendiculaire CD sur l'hypoténuse ; on porte m de D en E.
PX a"
Puis les lignes EM, MXdonnent: (G., n° 345.)
_Pll_= b2
Double radical.
Fig.184.
comme diamètre, élevons une perpendiculaire au point B, et prenons
140 EXERCICESDE GÉOMÉTRIE
BC= PB= c; nous aurons AC2ou m2= b2+cl, Al)"-ou n"-=.b-—ci.
Prenons AE= n, nous aurons AF*-= mn; portons a de A en G. Alors
FG2= ai + mn; et, lorsque AH= AF, on a GIP= a2 - mn.
b2
Posons——(/J,
c nous aurons:
FCestlediamètre
delademi-circonference
FGHC.
Fig.185.
Prenons AC= c, CB= b. En décrivant une demi-circonférence ABP,
b2 b4
on a : d = c (n° 294, b) ou d- = --. Portons (1 de G en E, nous
aurons: f1 ou AES=c*d'-; puis, prenant AF= AE= f, on a :
AG2= AFXAG = fc. Et si AL= a, on trouve:
Exercice.
Fig.190. Fig.191.
Équations (3) et (4). L'équation (3) donne les mêmes racines que
l'équation (1), mais changées de signe; de même (4) se ramène à (2).
* Traitéélémentaire
d'algèbre,n<-268,par E. BURAT.
j
MÉTHODE
ALGÉBRIQUE 143
Exercice.
Exercice.
301. Problème. Dans un triangle donné ABC,inscrire un rectangle
tel que deux côtés adjacents remplissent une des conditions ci-après :
(a) La somme égale une longueur donnée p.
(b) La différence égale une longueur donnée d.
(o) Le rapport des deux côtés égale un rapport connu ——
(d) Leproduit des deux côtés, ou l'aire du rectangle, égale a2.
144 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
(e) La somme des carrés des deux côtés égale une valeur donnée a2.
(f) La différence des carrés des deux côtés égale a".
En représentant la base par y et la hauteur par z, les relations
deviennent:
Exercice.
Fig.194.
; on a :
C'est une quatrième proportionnelle à construire
Fig.195.
La discussion des solutions des problèmes (a) et (b) serait très intéres-
sante.
Exercice.
303 (a). Problème. Dans un triangle ABC, inscrire un rectangle tel:
1° Que le rapport des côtés adjacents égale un rapport donné;
20 Que le produit des côtés adjacents égale un carré donné.
1° (c) soit ym
z n
2° (d) soit yz= kl
--
Fig.196.
Sur une droite quelconque menée par A, prenons les grandeurs m et
n, on aura AiI y=u; or x = h2 d'où
h + u h ; prenons
CP= h et PG==u, joignons GE. La parallèle PD donne la réponse.
Exercice.
304. Problème. Inscrire, dans un triangle ABC, un rectangle tel que
la somme, ou la différence des carrés des côtés adjacents, égale un carré
donné.
La première partie du problème a été résolue graphiquement (no 193),
MÉTHODEALGÉBRIQUE 447
mais il n'en a point été de même de la seconde
; voici d'ailleurs la solu-
tion algébrique des deux parties.
i
MÉTHODE ALGÉBRIQUE 149
4. La somme des rayons vecteurs d'un point de l'ellipse est constante.
(G., nO613.)
Dans tous ces cas, l'équation générale est: x + y = p.
5. Dans les nos 1, 2, la différence des côtés adjacents est constante
lorsque le rectangle est ex-inscrit; il en est de même dans le n° 3 quand
le point est pris sur le prolongement du triangle isocèle, et enfin pour
l'hyperbole. (G., n° 647.)
On a donc: x - y = d.
Le rapport est constant lorsqu'on considère:
6. Les distances d'un point quelconque d'une droite à deux autres qui
la coupent en un même point (n° 60);
7. Les distances d'un point de la circonférence à deux points fixes
(G., n° 307 etE. de G., n° 61);
8. Les distances d'un point d'une ellipse ou d'une hyperbole à un foyer
et à la directrice correspondante (G., nos845 et 850) ;
9. Les distances d'un point fixe aux points où toute droite menée par
ce point fixe coupe deux parallèles (n° 63).
10. Question analogue pour deux circonférences, en prenant pour
00 Yïl
point fixe un des centres de similitude; on a: = (nO65).
Le produit de deux lignes est constant quand on considère:
11. Les deux segments d'une corde menée par un point fixe (G.,
no259);
12. La sécante entière et sa partie extérieure quand le point est fixe
(G., n- 261);
13. Les rayons vecteurs réciproques des figures inverses (nos223, 224,
22b);
14. Les distances d'un point quelconque d'une hyperbole à ses deux
asymptotes (nos 78 et 79).
Dans tous ces problèmes on a: xy = a2.
La somme des carrés des distances est constante:
15. Pour le lieu géométrique connu (n° 69) ;
Pour tout point de l'ellipse par rapport aux deux diamètres conjugués
égaux (n° 73, 2°).
16. La différence des carrés est constante pour le lieu étudié au n° 71 ;
17. Pour tout point d'une hyperbole équilatère, relativement aux axes
(n° 73, 1° et 3°).
307. Remarque sur le choix des méthodes. Les méthodes particulières
n'ont jamais qu'une valeur relative; le grand art est de savoir les utili-
ser à propos, suivant la nature de la question à traiter.
Ainsi il convient de renoncer à l'algèbre lorsque les deux inconnues
sont liées par une relation fondamentale trop compliquée; dans ce cas,
on peut recourir aux procédés particuliers ou à l'intersection des lieux
géométriques.
En voici un exemple.
150 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Exercice.
308. Problème. Par le point C, intersection de deux circonférences A
et B, menerune sécante EF telle que les cordes CE, CF remplissent
certaines conditions.
Cherchons une relation entre les longueurs Al, BM et les rayons des
cercles.
Fig.199.
Soient CI=a?, CM= y, AE= r, liF = R.
On peut obtenir une relation entre les deux demi-cordes x et y; car,
en menant AN parallèle à la sécante, on trouve:
AB2= AN2-fBN2 ou = AN*+ (BM—AI)*
Cette équation est trop compliquée pour qu'on puisse l'employer ordi-
nairement, bien qu'on en trouve un exemple dans l'Algèbre de BRIOT*.
Le problème x + y = p est résolu ci-après (n° 878); x = mn (no 96)
y
xy=ci2 (n° 1427). On trouve facilement la solution pour x - y
(n° 880).
Remarque. Il est utile d'étudier aussi l'exemple suivant; pour certains
cas, les solutions directes sont très simples, mais l'algèbre reprend
l'avantage pour plusieurs autres cas.
Exercice.
30t) (a). Problème. Par un point A, pris entre les côtés OX, OY d'un
angle droit, mener unesécante limitée auxcôtés de l'angle, de manière
que les deux segments x et y de la droite soient liés par une relation
donnée.
Soient a et b les distances du point A aux côtés OX, OY. On trouve la
relation: xhy2 = aV + 62y2 (1)
* BRIOT,maîtredeconférences à l'Écolenormalesupérieure,auteurd'ouvrages
classiques
très estimés
: Leçons degéométrie
(l'algèbre, analytique,etc.
MÉTHODE ALGÉBRIQUE 151
En se reportant au n° 305, pour les divers problèmes à se proposer,
OC m
on connaît les solutions suivantes: (c) = (nO94), (d) ou Xy = a2
(nO 97).
Le calcul a néanmoins ses avantages spéciaux, car il permet de traiter
(c), (d), (e), (f) à l'aide d'une équation bicarrée.
Mais (a) et (b) donnent une équation complète du quatrième degré.
Lorsque dans (1) a = b, la relation fondamentale devient:
x-y'1=a2(x'2-f- y'2) (2)
et l'on peut résoudre (a) et (b). On tombe sur le problème suivant:
309 (b). Problème de Pappus. Par un point A pris sur la bissectrice
d'un angle droit, mener une sécante telle que la partie (x + y), comprise
entre les côtés de cet angle, ait une longueur donnée p.
A l'aide de quelques artifices de calcul on résout le système des équa-
tions (2) et (a) ou x + y = p. En élevant cette dernière au carré, on
trouve successivement:
œ2-f~2xy-f- y*= p*} oc2-)- y2 =p2—2xy
L'équation (2) devient: ;¡;'J.y2= a2(p9—2xy).
On regarde xy commeinconnue.
Exercice.
310. Problème. On donne une demi-circonférence ADC et une perpen-
diculaire PF au diamètre AG
; mener une tangente EDF limitée à ces
deux droites, de manière que les distances DE, DF soient entre elles
dans un rapport donné mn
Fig.200.
*Les problèmes
relatifsà la tangente(no.310à 319)ne sont donnésqu'à causedes
applications
nombreuses
quenousallonsen fairedanslesquestions
demaximumet demini-
mum(voirci-aprèsnos359et suivants).
152 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice.
Directement on aurait :
DE2= OE HE = x(x -1)a)
Fig.201. et DE2= x2 - 1,2
d'où 2X2— 2r2 = x2 — ax
X2+ ax — 2r2 = o
Mais de x^-j-ax—2r2 = 0
on peut déduire x(x -|- a) = 2r2 (7)
Construction. (7) revientà construire un rectangle, connaissant la
surface 2r2 et la différence a des deux côtés a +x et x; mais il est aussi
facile de construire (6) que (7).
Prenons OB = —(il suffit de porter vers la gauche, la demi-lon-
gueur de OP) ; élevons une perpendiculaire CG égale à CO =r; d'où
OG2= 2r2
MÉTHODE ALGÉBRIQUE 153
; de PH' et de D'H'.
312. Calcul de PH et de DH
Fig.202.
7*
154 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE 1
313. Discussion. Dans la mise en équation, nous avons supposé que
la longueur « ou OP, portée vers la droite du centre, était positive. En
prenant OP'=OP, etc., les réponses géométriques seraient identiques
aux précédentes, mais la plus petite tangente FDE serait à gauche du
centre et réciproquement pour E'F' ; il suffit donc, comme étude géomé-
trique, de faire varier la longueur a depuis zéro jusqu'à plus l'infini.
1° a est nul.
C'est-à-dire que la perpendiculaire PF passe par le centre.
Exercice.
Fig.204.
Construction. Prenons OB= - a; CG= ?\
Elevons GK perpendiculaire sur OG ; prenons GK= r;
on a: OK2= 3r2
On peut aussi, du point C comme centre, couper la perpendiculaire OL
avec un rayon égal à AG, car OL serait la hauteur d'un triangle équila-
téral dont AC serait la base.
Reportons OK de 0 en L, puis BL de B en E et en El.
On a: OL2= 3r2
donc BL= \/a2 -f- 3r2
OE= —a -f- s]a2 -+- 3r2
UE'= — a— s] a2 + 3r2
Remarques. 1° La valeur négative —a—^a2-)-3r2 est toujours
plus grande en valeur absolue que le rayon; pour avoir la valeur limite
de a qui donne une longueur positive plus grande que r, posons
— a + i/a2 -f- 3 r2 =r
d'où a2 -)- 3r2 = r2-|- 2ar + a2
2r2 = 2ar; d'où a = r
156 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Ainsi, commedans l'exemple précédent, lorsque a atteint la valeur de
r ou dépasse cette valeur, il n'y a qu'ime seule tangente.
2° Pour a = r, on a :
-1
Mais OH est le tiers de OE
; OH2égale donc g- OE2
Fig.205. Fig.206.
316 (b). 2° Cas. (fig. 206). a =r
Fig.207.
317 (b). Note. Nous n'avons résolu le problème de la tangente que lorsque
les deux droites passent par le centre du cercle (n° 214), ou lorsqu'une des
droites passepar le centre et que l'angle des deux lignes est droit (nos310à 317)
;
mais, dans le cas général, les deux droites déterminent quatre arcs différents;il
y a quatre solutions, et le problème, dépendant d'une équation complète du
4e degré, ne peut être résolu en n'employant que la règle et le compas.
On peut obtenir les quatre points de contact par l'intersection d'une hyper-
bole et de la circonférencedonnée.
(N. A., 1869, page 232.) Le problème de la recherche du point brillant d'une
sphère lorsqu'on donne la position du point lumineux et celle de l'œil du spec-
tateur peut être ramené à la question précédente (page 53">).
158 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice.
318 (a). Problème. Un segment parabolique ABC est limité par une
corde BC perpendiculaire à l'axe de la
courbe; mener une tangente FEG,
telle que le point de contact E soit le
milieu du segment FG, limité à la
corde prolongée et à la droite CG,
menée parallèlement à l'axe par l'ex-
trémité C de la corde donnée.
Supposons le problème résolu
EF = EG.
On sait que le sommet A divise la
sous-tangente TL en parties égales
(G., n° U99); prenons pour inconnues
AL ou x et LE= y; soit AM=a;
BM= b.
Les triangles semblables GRT, TLE
donnent:
Fig.208.
30 • 8
donc l'aire du trapèze maximum iîîiii~ti est les 36 ou les 11 dLi
)-t~ax du se(ynient
segment
parabolique.
2° Pour un segment terminé par une corde quelconque, il faut consi-
dérer le diamètre conjugué à la corde donnée. L'équation de la parabole
rapportée à un diamètre quelconque et à la tangente parallèle aux cordes
conjuguées étant de même forme que l'équation de la courbe rapportée
à l'axe et à la tangente au sommet, la recherche du trapèze maximum
inscrit est identique à la précédente.
Un sait que le diamètre conjugué à un système de cordes est le dia-
mètre qui divise en deux parties égales toutes les cordes parallèles à la
direction donnée.
Nombre de solutions d'un problème.
319. On sait qu'une équation a autant de racines qu'il y a d'unités
dans le nombre qui exprime le degré de cette équation ; néanmoins un
problème de géométrie a parfois un plus grand nombre de solutions que
le degré de l'équation obtenue pour déterminer l'inconnue.
Nous en donnons un exemple ; mais il arrive encore plus fréquemment
que les solutions géométriques sont moins nombreuses que ne le com-
porterait le degré de l'équation, parce que certaines racines ne peuvent
être acceptées.
Exercice.
320. Problème. Par le
point milieu d'un arc de
cercle, mener une droite
telle que le segment com-
pris entre la corde de l'arc
et l'autre partie de la cir-
conférence ait une longueur
donnée 1.
(FRANCOEUR, Cours de Ma-
thématiques, tome I*.)
Supposons le problème
résolu, et MN= l.
Prenons OM, ou x pour
inconnue; soit OA= a. Fig.209.
* Fa.ulCŒUR, voirci-après,no1009.
1773-1849,
160 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
On sait qu'on a: OM.ON= OD OB= a? (n° 68, 2°)
x(x +l) = a2
On peut déterminer l'inconnue en cherchant les côtés d'un rectangle
ayant l pour différence et a2 pour produit.
On peut aussi résoudre l'équation, et l'on trouve
« Exercice.
323. Problème. Par un point fixe A, on mène une sécante MAN qui
coupe les côtés d'un angle XOY. Quelle est
la relation qui existe entre les distances
OM,ON?
Puisque le point A est donné, on peut
mener les parallèles AB, AC et chercher à
exprimer OM. ON en fonction des lon-
gueurs connues b et c.
Les triangles ABM, NOM sont semblables
et donnent:
Fig.210.
d'où xy = bc
Le produit des segments x et y est constant.
Exercice.
Exercice.
326. Problème. Lorsqu'on a deux points fixes A et B sur une circon-
férence, ainsi qu'une corcle EF donnée de po-
sition et qu'on joint un point quelconque C
de la circonférence aux deux points fixes, la
corde EF se trouve divisée en trois segments
EM, MN, NF; trouver une relation entre ces
trois segments.
Par le point A, menons une parallèle à EF
et joignons le point D au point B et prolon-
geons jusqu'à la rencontre avec EF.
Fig.212. Les triangles MON, NBO sont équiangles,
car les angles N sont égaux, et C = 0;
Exercice.
327 (a). Théorème d'Euler*. Dans tout triangle ABC la distance d du
centre du cercle inscrit, ayant r pour rayon,
au centre dit cercle circonscrit dont R est le
rayon, est donnée par la relation
d2 = R(R—2r)
Soient OI=rî; OD= R; IJ = r
A cause des bissectrices AID, BIE, on a :
Arc BD = CD ; arc AE = CE
donc l'arc DCE= DB + AE
et l'onole DBE= angle DIB;
Fig.213. d'où DB= DI
* CeThéorème
d'Eulera été publiéen 1747.(N.A.,1845,page397.)
MÉTHODE ALGÉBRIQUE 163
Le diamètre DOF est perpendiculaire au milieu de BG ; donc
BD2 eu D12= DG- DF
D12= 2R. DG
Du point I, abaissons la perpendiculaire IH sur le diamètre DF, nous
aurons:
DI2 = IO'2 + OD'2—2.OD.OH; mais D12 = 2R.DG
donc 2RxDG = d2 + R2 —2R(OG-r)
d2 + R2= 2R(DG+ OG — r) = 2R(R - r) = 2R2— 2Rr
d'où, en simplifiant, et mettant R en facteur commun, on trouve:
el2 = R(R- 2r) (l)
Autre démonstration:
(12 = R2 + D12- 2R. DH
= R2 + 2R. DG- 2R. DH
= R2 —2R(DH—DG)
r R» —2Rr
B (R - 2r)
327 (b). Théorème. En désignant par ra le rayon du cercle ex- inscrit
tangent au côté BC ou a, et par da la distance correspondante, on
aurait:
< = R(R + 2ra) (2)
Exercice.
329. Problème. On donne deux tangentes à un cercle; mener une
troisième tangente telle que le segment
intercepté sur cette ligne par les deux
premières ait une longueur donnée 1.
Menons le diamètre perpendiculaire à
la droite OG, qui joindrait le centre au
point de concours des tangentes.
Soient AO=a, AP=:BQ=b; PM=x,
NQ= y.
On sait que MN= MP + NQ
donc x-\-y = l (1) Fig.214.
d'aillenrs AM BN = a2 (n° 325)
ou (x -(- b) (y b) = a1
d'où xy b(x-{- y) -(- &= a?
164 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Mais x+y = l
donc xy = a2 — b2— bl (2)
La question est ramenée à un problème connu, car on connaît la
somme et le produit des inconnues (n° 296, et Alg., n° 231).
330. Problème. On donne une circonférence, une corde fixe EF et
-
deux points A, B sur la circonférence
; trouver,
sur la courbe, un point C, tel que les droites
AC, BGinterceptent sur la corde EF, à partir
du point milieu G de cette corde, des seg-
ments GM, GN dont le produit égale un carré
donné k"2
Employons la relation connue (no 326) :
ME. NF -
Fig.215. MN
-- FO
FFn0
Soient GE= GF = a ; FO=b; MG= x et GN= y
et xy=k2 (2)
(1) devient a2— a(x -|- y) -f- xy=b{x-f- y)
remplaçons xy par sa valeur k2, nous aurons:
a2 -f fc2 = (a + b) (x + y)
La question peut être regardée comme résolue, car (2) et (3) font
connaître la somme et le produit des deux inconnues. (Algèbre, no 231,
et Exercices de Géométrie, n° 296.)
Construction. Prenons HI = GF = a, IJ = FO = b, la perpendicu-
laire IK=k, on aura IIK2-=a2-j-/c4.
Fig.216.
Reportons HKde II en L. Décrivons une demi-circonférence ayant son
centre sur HJ et passant par L et J, on aura
Fig.217.
d'où ME.NF= bl (3)
(3) et (2) donnent encore la somme et le produit des inconnues.
2o Soit à trouver MG= GN
d'où EM= NF
Problèmes d'Apollonius.
Fig.219.
Soient OA= a 0B = 6. OX= x
Équation du second degré que l'on sait résoudre et discuter, car elle
n'est qu'un cas particulier de l'équation connue
MAXIMA ET MINIMA
333. Définition. On appelle variable une quantité qui peut passer suc-
cessivement par différents états de grandeur.
Deux variables sont fonction l'une de l'autre, lorsque la variation de
l'une entraîne la variation de l'autre.
La variable indépendante est celle à laquelle on attribue des valeurs
arbitraires; l'autre se nomme variable dépendante ou fonction de la
première.
Lorsqu'une fonction, variant d'une manière continue, diminue après
avoir augmenté, elle passe par une valeur plus grande que les valeurs
qui la précèdent et qui la suivent immédiatement; cette valeur est dite
un maximum, au contraire, si, après avoir diminué, la fonction
augmente, elle passe par une valeur plus petite que les valeurs voisines;
cette valeur est dite minimum*.
336. Méthode algébrique. La méthode la plus générale et la plus
féconde pour déterminer le maximum ou le minimum d'une quantité,
consiste à traiter la question par l'algèbre, et à discuter le résultat
d'après les règles connues (Alg., n°283); mais il convient de réserver
cette méthode pour les exercices proposés dans le cours d'algèbre.
Sans recourir aux équations, on peut résoudre d'une manière très
simple un grand nombre de questions géométriques, relativement au
maximum ou au minimum qu'elles peuvent présenter.
§ I. — Solution limite.
Exercice.
341. Problème. On donne de grandeur et de position une circonfé-
rence et une droite limitée CD. Pour quel point A de la circonférence
l'angle CADest-il maximum ou minimum ?
Pour obtenir un angle CAD ayant une grandeur donnée, il faudrait
décrire sur CD un arc de segment capable de l'angle donné.
Or l'arc de segment tangent à la circonférence aura, suivant les cas,
le plus petit rayon ou le plus grand rayon, parmi les arcs menés par C
et D et qui rencontreront la circonférence. On obtiendra donc un maxi-
mum ou un minimum.
Il est intéressant d'examiner les principaux cas de cette question.
1° La droite CD est extérieure, et son prolongement coupe la circon-
férence sur laquelle doit se trouver le sommet (fig. 223).
Par C et D décrivons des circonférences tangentes à la circonférence
donnée AB.
Au point A, l'angle est nul; quand le sommet s'élève sur la circonfé-
rence, l'angle augmente; le maximum a lieu au point 0, puis l'angle
diminue jusqu'au point B, où il devient nul; augmente de nouveau : il y
a un second maximum en 0', et diminue jusqu'au point A.
20 Quand le prolongement de CD ne rencontre pas la circonférence
AB (fig. 224), le maximum a lieu au point 0; puis l'angle diminue;
il arrive à son minimum en 0', et augmente de nouveau jusqu'au
point 0.
3° Quand le prolongement de DC est tangent, le point de contact 0'
ET MINIMA
MAXIMA 171
donne un angle nul; puis l'angle augmente jusqu'au point de contact 0
de la circonférence menée par C et D et tangente à la circonférence: là
a lieu le maximum; puis l'angle diminue jusqu'au point de contact du
prolongement de la droite.
Fig.223. Fig.224.
4° Quand le contact 0 c'e CD et de la circonférence que doit décrire le
sommet a lieu entre C et D, l'angle égale deux droits en 0; puis il dimi-
nue, atteint le minimum en 0', point de contact intérieur du cercle donné
et de celui qu'on peut mener par D et C, etc.
5° Lorsque la circonférence donnée coupe CD (entre C et D), l'angle
est nul pour le point où le prolongement de CD coupe de nouveau la cir-
conférence; puis il augmente jusqu'au point où CD coupe la même
circonférence: là il égale deux droits, et diminue jusqu'à zéro.
6° Enfin, quand la circonférence coupe deux fois CD entre C et D, il
y a deux minimum, et les points d'intersection correspondent à deux
droits.
Exercice.
344. Deuxième principe. La somme de deux facteurs, dont le produit
est constant, est minima quand ces facteurs sont égaux.
Ce principe se déduit du précédent. En effet, soit M02 le produit con-
stant. Quand les facteurs sont égaux, on a BC ou 2MOpour somme.
Mais, quand ils sont inégaux, on peut les considérer comme obtenus par
une demi-circonférence EMNF qui passerait par M (fig. 22b), car on a :
EO.OF = OM2
Mais EF=2PN, or PN>OM
donc on a BC< EF
Exercice.
345. Troisième principe. Le produit de deux facteurs, dont la somme
des carrés est constante, est maximum quand ces
facteurs sont égaux entre eux.
On peut considérer les deux facteurs AB, AC
comme les côtés de l'angle droit d'un triangle
rectangle dont l'hypoténuse égale la racine carrée
de la constante, car on a
Fig.226. AB24- AC2= BC2= MB24- MC2
Mais le produit AB AC= BC AD
tandis que MB MC= BC MO
or on a MO> AD
donc le produit MB MC est plus grand que AB AC. C. Q. F. D.
On en déduit le principe réciproque suivant:
346. Quatrième principe. La somme des carrés de deux facteurs, dont
le produit est constant, est minima lorsque ces facteurs sont égaux.
La démonstration directe de cette réciproque est d'ailleurs très simple.
Par le point M (fig. 226), menonsune parallèle à la base BC, prolongeons
CA et joignons BN.
Les triangles BMC, BNC sont équivalents, car ils ont même base et
même hauteur, donc BM MC= BA NC
Mais BM2+MC2 = BA2+ AC2
donc BM2+ MC2< BA2+ NC2 C. Q. F. D.
Remarque. Gela revient a aecer-
miner le minimum de l'hypoténuse
d'un triangle rectangle dont la
somme des côtés de l'angle droit est
constante.
Soit BAC un de ces triangles;
prenons AD= AC, l'angle BDC vaut
45°; le lieu de C est la droite DM,
donc le minimum de l'hypoténuse
Fig.227. est la perpendiculaire BM. -
Alors NM = NB
MAXIMA ETMINIMA 173
347. Cinquièmeprincipe. Lorsque deux variables,affectées de coeffi-
cients, ont une somme constante, le maximum du produit de ces
variables a lieu, lorsque ces' dernières quantités sont inversementpro-
portionnelles à leurs coefficients respectifs.
Soit ax-\-by=l (1)
Le maximum de xy a lieu pour b = a'
En effet, posons xy= k2, puis éliminons une des inconnues, y par
exemple, on trouve:
Z2
Le radical s'annule pour W-=
4ab.
donc le minimum a bien lieu quand c est nul et que l'on prend
x y
a b
Remarque. Pour les applications ultérieures, on peut poser 1 = 2S;
dans ce cas:
Exercice.
349. Problème. Dans un triangle isocèle rectangle, inscrire le rec-
tangle de surface maxima.
1° On sait que pour chaque point de la base
d'un triangle isocèle, la somme des perpen-
diculaires abaissées sur les autres côtés est
constante; donc
MP+ MQ= DE + DF
donc, d'après le premier principe, le rèctangle
MPAQ est maximum lorsque les côtés MP,
MQ sont égaux: par suite, le rectangle maxi-
Fig.228. mum a pour sommet le milieu M de l'hypo-
ténuse.
20 On peut encore dire:
Les rectangles MPAQ, DEAF ont une partie commune; il suffit de
comparer MPEL à DLQF.
Or les hauteurs ML, DL sont égales, tandis que
MP ou MQ> LQ
donc MPEL> DLQF
Ainsi le carré MPAQ est le rectangle maximum.
Exercice.
350. Problème. Dans un cercle donné, inscrire le rectangle de surface
maxima.
1° D'après le problème précédent, on peut
mener la tangente BC de manière à former un
triangle rectangle isocèle, et le milieu M de
l'hypoténuse sera le point de contact.
On aura, en envisageant le 1/4de la surface,
surface APMQ> AEDF
donc à fortiori
PAQM> AEIJ
20 On peut encore dire
Fig.229. IE2+ TJ2= R2= MP2+ MQ2
donc le maximum a lieu quand les facteurs sont égaux (3° Principe,
no345).
MAXIMA
ET MINIMA 175
Remarque. Le rectangle inscrit maximum est un carré, soit pour le
triangle rectangle isocèle, soit pour le cercle.
Exercice.
3QI (a). Problème. Par le sommet M d'un parallélogramme APMQ,
mener une droite BMC de manière que
le triangle BAC soit minimum.
Considérons deux sécantes: l'une
quelconque DME, et l'autre BMC, dont
le point M est le milieu; cette dernière
donne le minimum.
En effet, menons CF parallèle à BD.
A cause de BM= MC, les deux
triangles MBD, MCF sont égaux. Donc
le triangle ABC est équivalent à ADFC.
Donc ABC< ADE C. Q. F. D. Fig.230.
Fig.231.
3° Fig. (c). On peut encore arriver au résultat précédent par une voie
qui sera très utile pour l'étude des figures inscrites dans les courbes à
diamètres rectilignes. Menons la médiane BN (fig. c) et les parallèles ME
et QF. Chacun des parallélogrammes NEMG, FNGQ, égaux entre eux, est
maximum pour le triangle correspondant ; mais le rectangle RPMQ est
équivalent au parallélogramme FEMQ ; donc le rectangle est maximum.
Scolies. 1° Pour un triangle donné ABC, en prenant successivement
chaque côté pour base, on obtient trois rectangles équivalents entre eux,
car chaque rectangle maximum, est la moitié du triangle.
20 Tous les triangles circonscrits au rectangle (fig. a) et ayant même
hauteur ont aussi même base, car cette ligne égale 2MQ ; ils sont équi-
valents entre eux et correspondent au triangle minimum circonscrit.
Exercice.
3S4. Problème. Dans un demi-cercle, inscrire le quadrilatère de
surface maxima, le diamètre du demi-cercle étant un des côtés du qua-
drilatère.
Soit un quadrilatère quelconque AECB. Admettons que BC ne change
point. Les variations de la surface ne peuvent dépendre que du déplace-
ment du sommet E sur l'arc AEDC ; or le maximum du triangle ADC a
lieu quand D est au milieu de l'arc, car alors la flècheDHest plus grande
MAXlMAETMIMMA 177
que EF ; ainsi le maximum relatif exige que les cordes AD et DC soient
éaales entre elles. -
Pour la même raison il faut que C soit le
milieu de l'arc DCB ; donc le maximum a lieu
quand les trois cordes sont égales.
Remarques. 1° Le quadrilatère ADCB est la
moitié de l'hexagone régulier inscrit.
2° Quelle que soit la corde donnée AB, le
maximum a lieu lorsque les trois cordes va-
riables sont égales entre elles. Fig.232.
30 On démontre de la même manière que le triangle inscrit de surface
maxima est équilatéral.
Exercice.
335. Théorème. Dans un cercle donné, et pour un nombre donné de
côtés, le polygone régulier inscrit est celui dont la surface est maxima.
En effet, si deux cordes AB et BC n'étaient point égales entre elles,
on augmenterait la surface du triangle formé par ces deux cordes et la
diagonale AC en prenant le point milieu de l'arc; donc les cordes prises
deux à deux doivent être égales, le polygone maximum est régulier.
Exercice.
366. Théorème. De deux polygones réguliers ins-
crits dans le même cercle, celui qtti a le plus grand
nombre de côtés est maximum.
En effet, soit, par exemple, un carré ABCD.
Le pentagone AEBCD a une surface plus grande;
or le pentagone régulier a une plus grande surface
que AEBCD ; donc le pentagone régulier inscrit est
maximum par rapport au carré, etc. Fig.233.
Exercice.
307. Problème. Inscrire dans un demi-cercle, en prenant pour base
le diamètre, le quadrilatère depéri-
mètre maximum.
En regardant un côté BC comme
invariable, il suffit de considérer AE
et EC, ou leurs moitiés EF, EG obte-
nues en abaissant du centre des per-
pendiculaires sur les cordes. Menons
la tangente au point milieu D de l'arc.
Or on sait que pour chaque point de
IJ la somme des perpendiculaires est
constante; donc
DH+ DL > EF-f-EG Fig.234.
puisque E est dans l'intérieur de IOJ (nos339 et 340).
Ou DM + DN>AE + EC
8*
178 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
- Mais les arcs AEG, MDN sont égaux; donc, pour deux arcs dont la
somme est constante, la somme des cordes est maxima lorsque les arcs
sont égaux.
Donc le quadrilatère inscrit a le périmètre maximum lorsque les trois
côtés variables sont égaux entre eux. On retombe ainsi sur le demi-
hexagone régulier (n° 354).
Scolie. Pour un nombre donné de côtés, le polygone régulier inscrit a
le périmètre maximum.
Exercice.
3S8. Problème. Trouver un point dans l'intérieur d'un triangle,
tel que la somme des carrés de ses distances aux trois sommets soit un
minimum.
Admettons que la somme des carrés deAG et de CG soit constante.
On sait que le lieu des points G est une
circonférence ayant pour centre le point mi-
lieu D de AG ; car le théorème du carré de la
médiane (G., n° 254) donne
AG2+ CG"2= 2AD2+ 2DG2
La varialion de la somme demandée ne
peut dépendre que de la position du point G
sur la circonférence
; or la plus courte dis-
tance du sommet B à la circonférence est
Fig.235. donnée par la ligne des centres BD ; donc
le point G se trouve sur la médiane BD. Pour une raison analogue,
en regardant la somme BG2+ CG2 comme constante, le point demandé
est sur la médiane AE; donc le point de concours des médianes donne
la somme minima.
Remarque. Un calcul facile donne:
Exercice.
Exercice.
LadroiteANnedoitpasètretangente,maispasserparle pointE,parlesommet
A,
êtreparallèle
à LOL'.J
Fig.241.
Donc la figure ABCDB'C'Aest équivalente à la figure EBCFB'C'E, car
les triangles tels que CFB' et CDB' sont équivalents.
Donc le maximum de ABCD a lieu en même temps que le maximum
du trapèze équivalent EBCF ; mais le maximum de EBCF s'obtient en
menant la tangente MON de manière que MC= GN ; donc, etc. *.
Exercice.
* Pourla solutionanalytique,voirN.A.,1879,page425.
Lessolutionsanalytiquesduesà MM.LY. E et MORET-BLAXC sont remarquables à divers
de la
et l'élégance
titres; maisil faut reconnaîtreaussiqu'ellesfont valoirla simplicité
solutiongéométrique quenousdonnons. ,
M.MORET-BLAXC, de mathématiques
professeur au lycéedu Havre,a résoluun
spéciales
grandnombrede questionsproposées par lesNouvelles Annalesmathématiques.
- MAXIMA
ETMINIMA 183
Exercice.
Fig.244.
2° La tangente EGF, menée à la partie de la courbe qui tourne sa
concavité vers les axes (fig. 244), et telle que EG= GF, donne le tri-
angle maximumOEF.
En effet, l'hyperbole tangente à FEau point G (fig. 245), et dont OX,
OY seraient les asymptotes, ayant ses points de contact à l'infini, se
trouve à droite de la partie convexe SIGT, par rapport à l'origine O.
184 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Or le triangle OE'F', donné par une tangente quelconque, est équivalent
au triangle OEF ; donc
OHL< OEF C. F. Q. D.
Mais OPGQ est aussi maximum,
car il est équivalent au parallélo-
grammeOP'G'Q' (nO 78), et ce der-
nier est plus grand que celui dont le
sommet serait au milieu de HL, et,
à plus forte raison, plus grand que
celui dont le sommet serait au point I.
370. Remarque. Les exercices pré-
cédents (nOs367, 368 et 369)répondent
d'une manière très simple aux di-
vers cas d'inscription d'un rectangle,
Fig.2Q5. d'un parallélogramme, d'un triangle
dans une courbe donnée, ainsi qu'au
problème du triangle minimum circonscrit. La seule difficulté est de
mener une tangente qui soit divisée en deux parties égales par le point
de contact. On sait néanmoins mener la tangente dans un assez grand
nombre de cas (nos 310 à 319) ; dans les autres circonstances, lorsque la
règle et le compas ne suffisent plus pour résoudre géométriquement le
problème de la tangente, la méthode algébrique cesse d'être élémentaire,
et il en est de même de l'emploi de la Trigonométrie.
Un autre avantage de la méthode géométrique est de manifester l'ana-
logie que présentent un grand nombre de questions qui réclament cepen-
dant une mise en équation et une analyse différentes.
Enfin, avec de légères modifications, la mélhode de la tangente
s'applique aux questions de volume.
Exercice.
378. Problème. Pour une surface donnée 2a2, quel est le parallélépi-
pède rectangle de volume maximum?
186 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Soient x, y, z les trois arêtes, xyz exprimera le volume.
xy + xz + yz= a" est la moitié de la surface; en prenant xy pour
base, et z(x+y) est la demi-surface latérale.
Admettons que la surface de base xy ne varie point, il en sera
de même de la demi-surface latérale, car sa valeur a-—xy sera
constante.
Mais la hauteur z s'obtient en divisant la demi-surface latérale par
le demi-périmètre de base
ou z= a'l.-x1'J
x +y
Or la hauteur sera d'autant plus grande et, par suite, le volume xyz
sera d'autant plus grand, que le diviseur x + y sera plus petit; mais on
sait que le minimum x +y, lorsque le produit xy est constant, a lieu
quand les deux facteurs sont égaux. Donc la base doit être carrée.
Il en serait de même pour toute autre face; donc, pour une surface
totale donnée, le cube est maximum.
Exercice.
379. Problème. Quel
- est le volume maximum d'une boîte creuse, dont
la surface des cinq faces a une valeur don-
néea'2?
Doublons le volume à étudier, en prenant
la longueur DE égale à la profondeur de la
boîle.
La surface totale du parallélépipède ainsi
formé est constante, elle égale 2a2, donc ce
corps est un cube; la boîte ACDGest donc la
moitié d'un cube, et la hauteur y ne doit
être que la moitié du côté du carré de la
base *.
La surface des cinq faces ou
Fig.247. x- -j- 4xy = a2
Exercice.
380. Problème. Quel est le parallélépipède à base carrée dont le
volume est maximum, lorsque la somme du carré de base et d'une face
latérale est une quantité constante a2?
Fig.248.
car le premier terme représente la surface d'un carré de base ayant 4x
pour côté, et le second terme est la somme de quatre faces latérales
ayant 4x pour base et y pour hauteur.
Or le maximum du volume a lieu lorsque le côté du carré de base est
double de la hauteur (n° 379), et, par suite, pour l'exemple donné, 4x
étant le côté du carré, on a :
4x=2y d'où y=2x
Le maximum a lieu quand la hauteur y est double du côté x de la
base du solide demandé.
X2+ xy = a2
devient a:2-f- 2x-=a-
Exercice.
381. Problème.Par un point quelconque de la base d'un tétraèdre,
dont l'angle au sommet est un trièdre tri-rectangle à trois arêtes égales,
on mène des plans parallèles aux faces du trièdre, et l'on forme un
parallélépipède rectangle; pour quelle position du point, pris sur la
base, ce parallélépipède est-il maximum ?
1° Prenons un trièdre tri-rectangle à trois faces égales entre elles.
Soit OA= OB = OC = Z; donc ABC est un triangle équilatéral.
Représentons par x, y, z les distances d'un point quelconque de la
188 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
base ABC aux trois faces; on sait que cette somme est constante, et
égale l (n° 278). Donc le volume xyz est maximum quand les trois fac-
teurs sont égaux entre eux.
Fig.249.
Exercice.
384 (a). Problème. Couper une pyramide parallèlement à la base, de
manière que le prisme, ayant la section pour base, et la hauteur du
tronc, ait un volume maximum.
1er Cas. Pyramide à base carrée et dont le côté a égale la hauteur
de la pyramide.
-
Pour toute section on aura
IJ = FG
ou IJ + GH= FH= a
Soient IJ = x et GIi = y
ona x+ y = a
Or le volume du prisme —x-y; mais
ce produit est maximum lorsque x=2y
(3e principe, n° 376)
2a a
d'où x
3 ett yy== y Fig.250.
- Donc la section doit être faite au premier tiers de la hauteur à partir
de la base, ou aux 2/3à partir du sommet.
,j 4a2 a 4a3
"9" - "3"—"27"
384 (b). 2'3Cas. D'après les transformations indiquées (nos 202, 203,
204), on peut dire immédiatement:
Pour line pyramide quelconque, le prisme maximumcorrespond à ta
section menée aux 2/3 de la hauteur
à partir dit sommet.
Autre solution. Considérons d'a-
bord une pyramide triangulaire,
ayant pour base AOB.
Menons une section PJR parallèle à
la base, mais à une hauteur quel-
conque.
Construisons le prisme triangulaire
correspondant et le parallélépipède
DFJE, GHOr, dont le sommet Dest
au point milieu de PR, et appartient
par suite à la médiane CDL de la face
ABC.
1° Le parallélépipède dont DFJE est Fig.251.
une des bases est équivalent à la moitié du prisme triangulaire
qui a
pour base PJR, car ce triangle est double du parallélogramme.
190 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
20 Au parallélépipède maximum correspondra un prisme triangulaire
double, et, par suite, ce prisme sera maximum; mais le parallélépipède
EF, IH est maximum quand le sommet D est au tiers de LC à partir de
la base (n° 381) ; donc le prisme PJR, MON est maximum lorsque la
section est faite aux deux tiers de la hauteur, à partir du sommet C.
30 Le sommet D du parallélépipède maximum est aux 2/3 de la
médiane CL (no 381), et CJ est aux 2/3 de CO ; donc le prisme tri-
angulaire est maximum lorsque la section PJR est faite aux 2/3 des
arêtes, à partir du sommet, ou bien au tiers de la hauteur, à partir de
la base.
38S. Volume du prisme maximum. Soient B et h la base et la hauteur
de la pyramide donnée, le volume de cette pyramide = i/3 Bh.
La section PJR étant faite aux 2/3 de la hauteur, on a :
Exercice.
389 (a). Problème.. On donne trois plans qui se coupent deux à deux
suivant les droites OX, OY, OZ ; une surface courbe abc est comprise
entre cesplans; déterminer sur cette surface un point D tel, qu'en me-
nant par ce point des plans parallèles aux faces du trièdre donné, on
obtienne le parallélépipède maximum. (La concavité de la surface est
tournée vers l'origine 0.)
D'après les théorèmes connus relatifs au tétraèdre et au prisme inscrit
(nos381 et 382), le problème serait résolu si l'on menait un plan tangent
ABC tel que le point de contact D fût le point de concours des médianes
du triangle obtenu ABC, car le parallélépipède D serait les 2/gdu tétraèdre
OABC, tandis que tout parallélépipède ayant son sommet en un autre
point quelconque du triangle ABC, donnerait un volume moindre, et
puisqu'on admet que la surface est concave par rapport au point 0, cette
surface est comprise dans le tétraèdre; tout autre point que D donnera
un parallélépipède plus petit que le point correspondant du triangle
ABC; on a donc le théorème suivant:
Théorème. Le parallélépipède maximum a pour sommet le point de
192 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
contact d'un plan tangent tel, que ce point de contact est le point de
concours des médianes du triangle obtenu.
389 (b). Remarques. 1° Nous allons indiquer la manière de déterminer
le point de contact dans les seuls cas que nous aurons à traiter plus tard.
Fig.252.
La surface courbe sera de révolution, et ordinairement ce sera une
zone sphérique.
Soit OC l'axe de la zone de révolution, AOYun plan perpendiculaire à
cet axe. Pour inscrire dans la zone ou dans le segment un parallélépi-
pède maximum, il suffit de considérer le quart de la zone, en menant
par l'axe OZ deux plans rectangulaires, car pour une même hauteur du
parallélépipède le solide maximum a pour base un carré (n° 355). De
plus le quart ainsi obtenu est symétrique par rapport au plan bissecteur
COL; par suite, le triangle ABCest toujours isocèle, quand il s'agit d'une
surface de révolution. Donc il suffit de considérer l'arc cDi déterminé
par le plan bissecteur COL, et de mener à cet arc une tangente CDL
telle que DC = 2DL (no 315).
20 En ne considérant que la courbe cOi, la tangente CDL telle que
DC= 2DL donne le sommet du parallélépipède DO; les deux lignes DG
et DJ ne remplissent pas la même fonction : DG est une arête du solide,
tandis que DJ est la diagonale du carré de base.
Ainsi, dans le cas particulier où DO serait un cube, on aurait
DJ2= 2DG2
3° Pour inscrire un prisme triangulaire maximum, on mènerait par
l'axe OZ trois plans formant entre eux des angles de 1200,car la base du
prisme maximum est inscrite dans un cercle, et par suite cette base est
un triangle équilatéral (n° 355).
Exercice.
j
MAXIMA
ETMINIMA 195
Ou cône MON = 9/4 cylindre CPOQ
Par le point C, menons une parallèle EF à la tangente GH.
Soient 1 et J les points situés aux 2/3 de ces lignes, à partir de F et
de H.
Dans le cône engendré par FOE, le cylindre CPOQ est moindre que le
cylindre IKOL, qui correspond au premier tiers, à partir de la base.
Donc cône FOE>9/4 cylindre CPOQ
ou cône FOE> cône MON
donc, à fortiori, cône HOG> cône MON
Exercice.
Exercice.
397. Problème. Inscrire, dans.une sphère donnée, un prisme régulier
maximum,par exemple, un prisme triangulaire.
Première solution. En appelant y la demi-hauteur du prisme triangu-
laire inscrit, x le rayon du cercle circonscrit au triangle équilatéral qui
sert de base au prisme, a le rayon de la sphère, on a la relation
x2+ y2= a2
Il faut exprimer la surface du triangle équilatéral de base en fonction
dea?.
Or le rayon du cercle circonscrit est les 2/3 de la hauteur de ce tri-
angle;donc h =3j^x d'où ft2:=9/4ic2
Mais la surface du triangle équilatéral, en fonction de h, est donnée
ali
(b) Cube AH2 ou 2/3a2égale 2 fois AL2, car
AL2 =
Ainsi, lorsque le prisme régulier inscrit doit être à base carrée, on
obtient un cube ayant AA' ou 2a - pour côté, et AK pour diagonale
d'une face.
Exercice.
400 (a). Problème. On donne une sphère, un grand cercle fixe AB, et
un plan NT ; mener un plan parallèle au plan NT, tel que - le cylindre
-
qu'on obtient en projetant le cercle
CIDJ sur le grand cercle fixe ait un
volume maximum.
Du centre 0, abaissons une perpen-
diculaire OMNsur le plan donné; cette
perpendiculaire passe par le centre M
de la section.
Abaissons la perpendiculaire NQ.
Les angles ONQ, OGMsont égaux.
Le rapport NOQ est donc connu, car
DE
GÉOMÉTRIE
LIVRE 1
THÉORÈMES
Angles.
Dans ce paragraphe, il n'est question que de l'angle droit et des
angles supplémentaires ou complémentaires.
Exercice 1.
402. Théorème. Si deux angles adjacents sont supplémentaires, leurs
bissectrices sont perpendiculaires l'une à l'autre, et réciproquement.
La réciproque est vraie et se démontre facilement*.
Exercice 2.
403. Théorème. Si l'angle des bissectrices de deux angles adjacents
n'estpas droit, les côtés extérieurs ne sontpas en ligne droite.
404. Théorème réciproque. Lorsque deux angles adjacents ont les côtés
extérieurs non en ligne droite, les bissectrices de ces angles ne sont pas
perpendiculaires.
Exercice 3.
405. Théorème. Lorsque deux angles, ayant un côté commun, sont-
placés l'un sur l'autre et que leur différence
égale un angle droit, les bissectrices font
entre elles un angle égal à la moitié d'un
angle droit.
Soient BAD—BAC= CAD= 1 droit
On a 2m - 2n= 1 droit
d'où M —n — 1/2 droit
Fig.259. Or donc.
EAF=m—n;
Exercice 4.
406. Théorème. Lesbissectricesde deux angles opposéspar le sommet
sont en ligne droite.
407. Théorème réciproque. Lorsque les bissectrices de deux angles
égaux ayant même sommet sont en ligne droite, les angles sont opposés
par le sommet.
408. Théorème. Lorsque deux droites se croisent, les bissectricesdes
quatre angles forment deux droites perpendiculaires entre elles.
Exercice 5.
40U. Théorème. La distance du milieu d'une droite à un point quel-
conquepris sur le prolongement de cette droite, égale la demi-somme
(les distances de ce point quelconque aux extrémités de la droite.
Soit 0 le milieu de la droile AB, et M un point quelconque pris sur le
prolongement dela droite.
On a MA= MO+ OA
MB= MO—BO
Fig.260.
additionnant membre à membre,
on trouve MA+ MB= 2NIO
d'où MO= y, (MA+ MB) C. Q. F. D.
* Noussupprimons les démonstrations élémen-
d'un assezgrand nombrede questions
taires;ellesont été donnéesd'ailleursdansla deuxième deGéomé-
éditiondesExercices
trie,publiéeen1882.
LIVRE1 203
Scolie. Lorsque le point mobile M est en B, la distance MB est nulle,
et l'on a encore MO= i/i (MA+ MB)
Fig.262.
On a: m= a - l
m—
b -\-l
d'où, en additionnant,
2m=a+b
1
m=
-g- (a + b)
Ainsi, quand le point est extérieur, m est la demi-somme des distances
a et b. Or cette formule est générale et s'applique quelle que soit la posi-
tion du point M, pourvu qu'on adopte la convention que nous allons faire
connaître.
412. Convention des signes. Une droite peut être parcourue par un
mobile en deux sens différents; les distances comptées dans une direc-
tion, d'ailleurs quelconque, de gauche à droite, par exemple, seront
affectées du signe+, et les distances comptées dans le sens contraire
auront le signe -.
Ainsi, en regardant comme positives les distances AM, OM, BM par-
courues de gauche à droite, on considérera comme négatives les dis-
tances telles que MA, MO, MB parcourues en allant de droite à gauche.
204 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Conformément à cette convention, on écrit:
AM=-MA
parce que les deux longueurs ont même valeur absolue, mais sont par-
courues suivant les directions opposées.
Deuxième cas. Lorsque le point M est donné sur le segment AB, on
peut encore écrire:
Exercice 6.
414. Théorème. L'angle formé par la bissectrice -d'un angle et une
droite quelconque menée hors de cet angle par le
sommet, égale la demi-sommedes angles que forme
cette droite avec les côtés de l'angle primitif.
Soit CO la bissectrice de l'angle ACB, .et CM
une droite quelconque menée hors de cet angle par
le sommet.
On a angle MCA= MCO+ OCA
angle MCB= MCO— BCO
Fig..264. d'où MCA+ MCB= 2MCO
et MCO= 7, (MCA+ MCB) C. Q. F. D.
LIVRE1 205
Scolie. Pour que ce théorème et le théorème suivant puissent s'appli-
quer d'une manière générale, les côtés de l'angle donné, la bissectrice et
la droite mobile doivent être considérés comme indéfinis, même au delà
du sommet.
Perpendiculaires et Obliques.
Exercice7.
Exercice 9.
Parallèles.
I. — Lemme.
4M. Sur l'un des côtés AX d'un angle droit XAA', on prend des lon-
gueurs égales AB, BC, CD. ; par les points
de division, on mène des perpendiculaires
BB' CC', etc., au côté AX; les bandes A'ABB'
ainsi formées sont illimitées dans le sens
de A'; néanmoins il est impossible de recou-
vrir l'espace angulaire XAA', quelque nombre
de bandes que l'on puisse prendre.
En effet, les bandes sont illimitées dans le
sens de A'; mais un nombre fini de longueurs
telles que AB ne peut jamais égaler la ligne
AX qui se prolonge indéfiniment vers la
Fig.268. droite; donc les bandes formées par les pa-
rallèles AA', BB' ne peuvent pas recouvrir complètement l'espace
angulaire XAA'.
II. — Lemme.
426. Un angle A'AB', quelque petit qu'il
soit, étant ajouté successivementà lui-même,
peut recouvrir complètement l'angle droit
XAA'.
En effet, les quantités comparées A'AX,
A'AB' étant de même espèce, il est évident
qu'en prenant la grandeur A'AB' un nombre
de fois suffisant, on recouvrira l'espace
A'AX.
Fig.269.
III. - Théorème.
427. Deux droites, CD et AB, dont l'une est perpendiculaire et l'autre
oblique à une troisième droite AX, sont nécessairement concourantes.
En effet, élevons la perpendiculaire Ai1.Les deux
perpendiculaires AF, CD, forment une bande qui
ne saurait contenir l'espace angulaire illimité FAB,
car un nombre fini de grandeurs telles que FAB
peut recouvrir FAX, tandis que le même nombre
de bandes égales à FACD ne peut le recouvrir, mais
AF est un côté commun à l'angle et à la bande;
donc il faut que l'autre côté AB coupe CD, afin que
l'espace angulaire FAB puisse se développer hors
de la bande.
Fig.270. Donc AB et CD sont des lignes concourantes.
428.Note.1° Il est plus facile crentrevoirque d'exprimer tout ce qu'il y a
d'étrange dansla démonstrationprécédente.
LIVRE
1 209
En fait, on compare des espaces illimités, un angle et une bande, qu'on ne
peut rapporter l'un à l'autre.
S'il est vrai de dire que les postulata ne satisfont pas complètementl'esprit,
on peut bien en dire autant de certaines démonstrations.
La démonstrationque LEGENDRE a donnée du postulatum, dans l'Appendice
de ses Éléments de Géométrie,n'échappe pas non plus à une critique sérieuse.
20 On nomme Géométrie non euclidienne, la Géométriequi ne s'appuie pas
sur le Postulatum d'Euclide: elle est due à LOBATCHEFSKY , géomètre russe
(1793-1856); on en trouve un résumé dans l'Appendicedu Traité de Géomé-
trie, par MM.BOUCHÉ et DECOMBEROUSSE.
La Géométrieriemanienne, du nom de son auteur RIEMANN, ne s'appuie pas
non plus sur le Postulatum d'Euclide (voir Mathésis, 1894, page 180, article
par M. P. MANSION).
Exercice 10.
429. Théorème. Si deux angles ont les côtés parallèles, leurs bissec-
trices sont parallèles ou perpendiculaires.
Si les angles considérés, ABC et DEF,
sont de même nature (aigus ou obtus),
ces angles sont égaux (G., n° 85), et leurs
moitiés sont aussi égales.
Si l'on considère l'angle aigu ABC et
l'angle -obtus DEG, ces deux angles sont
supplémentaires; et la bissectrice MN,
perpendiculaire à EK (n° 402), l'est aussi
à la parallèle BI. (G., n° 76.) C. Q. F. D. Fig.271.
430. Théorème.Si deux angles ont les côtés respectivement perpendi-
culaires, leurs bissectrices sont perpendiculaires ou parallèles.
Exercice 11. — I.
431. Théorème. La droite qui joint les milieux des deux côtés d'un
triangle est parallèle au troisième côté, et égale sa moitié.
lr0 Démonstration. Soit ABC un triangle quelconque (fig. 272). Par le
point F, milieu du côtéAB, menons FE parallèle à BC, et FD parallèle àAC.
La figure FDCE est un parallélogramme (G., no 98); ainsi FE = DC,
et FD= EC. (G., nos 81 et 100.)
Les triangles AFE et FDB sont égaux, comme ayant un côté égal adja-
cent à des angles respectivement égaux; donc
AE=FD=EC, BD=FE=DC
Ainsi la droite FE joint les milieux des côtés AB et AG; et cette droite
est parallèle au troisième côté BC, et égale à sa moitié. C. Q. F. D.
Fig.272. Fig.273.
2° Démonstration (fig. 273). Prolongeons la droite EF d'une longueur
t
210 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
FD égale à EF, et menons CD. Les deux triangles AFE, CFD sont égaux
comme ayant un angle égal compris entre côtés égaux; car
AF=CF et EF=DF
donc CD= AE parsuite CD= BE
L'angle FCD = FAE ; or ces angles ont la position d'allernes-internes;
ainsi CD est parallèle à BE, et la figure BCDE est un parallélogramme
comme ayant deux côtés opposés égaux et parallèles; donc EFD est
parallèle à BC, et EF est la moitié de BC. C. Q. F. D.
Corollaire. La droite menée par le milieu d'un côté d'un triangle,
parallèlement à un second côté, passe au milieu du troisième côté.
Exercice 11. — Il.
432. Théorème. En joignant par des droites les milieux des côtés
d'un triangle, on partage ce triangle en
quatre triangles égaux.
Soient D, E, F, les milieux des côtés du
triangle ABC. Chacune des droites DE,
EF, FD, est la moitié du côté qui lui est
parallèle (no 431). Donc les quatre triangles
formés dans la figure sont égaux comme
Fig.274. ayant les côtés respectivement égaux.
Remarque. Par rapport à un triangle donné ABC, le triangle DEF
obtenu en joignant deux à deux les points milieux des côtés du premier
est nommé triangle médian, ou triangle complémentaire. (Voirci-après,
no 434 b.)
Exercice 12.
433. Théorème. La droite qui joint les milieux de deux côtés d'un
triangle, et la médiane qui aboutit (lUtroisième côté, se coupent respec-
tivement en deux parties égales.
tre Démonstmtion. En effet, on a déjà vu que la droite FE est paral-
lèle à BC (n° 431); et, d'après le corollaire du
n° 431, la droite FG, menée dans le triangle ABD
par le milieu F, parallèlement à BD, passe par le
milieu G de l'autre côté AD; elle égale aussi la
moitié de la base BD; de même GE est la moitié de
DC; donc FG= GE. Donc le point G est le milieu
de la médiane AD et le milieu de FE. C. Q. F. D.
2e Démonstration. En joignant le point D aux
Fig.275.
-points E, F, on formerait un parallélogramme
(no 432, corollaire) ; or les diagonales AD, FE, d'un parallélogramme
se coupent respectivement en parties égales. (G., no 105.) Donc
AG= GD et FG= GE
Exercice13.
434 (a). Théorème. Les droites menéespar les sommets d'un triangle,
parallèlement aux côtés opposés,forment un nouveau triangle qui a les
sommets primitifs pour milieux de ses côtés.
LIVRE1 211
Soit ABC le triangle proposé, et DEF le nouveau triangle obtenu.
A cause des trois parallélogrammes ABCE, ACBF et ACDB (G., nos 96
et 100), on a
AE = BC = AF
FB=AC=BD; CD=AB=CE
Donc les points A, B, C, sont les milieux des
nouveaux côtés. C. Q. F. D.
Scolie. Le nouveau triangle DEF se compose
Fig.276.
de quatre triangles égaux au triangle primitif.
434 (b). Note. Par rapport à un triangle donné ABC, le triangle DEF qu'on
obtient en menant par chaque sommet une parallèle au côté opposé est appelé
triangle anticomplémentaire.
Les appellations de triangle complémentaire (no 432) et de triangle anti-
complémentaire(n° 434)sont dues à M. NEUBERG, professeur à l'Université de
Liège, auteur de nombreux et savants mémoires mathématiques; fondateur,
avec M. MANSION, professeur à l'Université de Gand, d'une remarquablepubli-
cation,Mathésis, que nous aurons fréquemment à citer.
La Géométrierécente, ou Géométriedu triangle, a fait introduireun grand
nombre d'appellations nouvelles, car il fallait préciser les découvertes et les
exposer clairementsans recourir à de trop longues périphrases.
MATHÉSIS. Recueil mathématique à l'usage des écolesspéciales et des établis-
sements d'instruction moyenne, par MM. P. MANSION et J. NEUBERG. Cette
publicationparaît depuis 1881.
43S. Théorème. La droite ALN, qui joint un sommet d'un triangle
ADB au point milieu L d'une des médianes des autres sommets, di-
vise le côté BD opposé au som.met
considéré en deux parties, dont
l'une est doublede l'autre.
Par le point C, menons CM pa-
rallèle à AN.
On sait que toute parallèle me-
née à la base d'un triangle par le
point milieu d'un côté, divise l'autre
côté en deux parties égales (no 431,
corollaire) Fig.277.
Dans le triangle ABN, on a donc
NM = MB
Dans le triangle DCM, on a aussi DN = NM, car L est le milieu de
DG; donc DN= NM= MB; DN = BN
Exercice 14.
436. Théorème. Par les extrémités A et C d'une droite et par le point
milieu B de cette droite, on mène trois parallèles limitées à une autre
droite DEF; prouver que la ligne BE est la demi-somme algébrique des
deux autres parallèles.
Représentons par a, b, c, les trois lignes.
Trois cas peuvent se présenter.
212 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
1er Cas. Les droites AC et DF ont une extrémité commune (fig. 278).
On sait que la parallèle BE, menée à la base d'un triangle par le point
milieu B d'un des côtés, égale la moitié de la base (n° 431, corollaire) ;
et comme la ligne CF est nulle, on peut écrire:
b = '/, (a + c)
Fig.278. Fig.279.
2e Cas. Les droites AC, DF ne se rencontrentpas (fig. 279).
BE est la base moyenne d'un trapèze; elle égale donc la demi-somme
des bases parallèles.
En effet, d'après le 1er cas,
a c
BG=-|r ; GE = ; donc b = if2(a-\-c)
3° Cas. Les droites AF, DC se coupent entre A et F (fig. 280).
Menons FEG.
BE= 7SAG et - DG= CF
donc b = '/,(AD - CF)
En réalité, BE est la demi-différence
des lignes extrêmes; mais, afin de géné-
raliser et de comprendre tous les cas dans
un même énoncé, on regarde CF comme
Fig.280. ayant une valeur négative lorsqu'elle est de
sens contraire à AD ; on écrit donc encore:
b = 1/2 (a + c)
mais, dans le troisième cas, la valeur absolue de c doit être retranchée
de la valeur de a.
Remarque. Dans un grand nombre de questions, l'énoncé général ne
s'applique à certains cas qu'autant qu'on admet des quantités négatives,
c'est-à-dire la convention des signes (n° 412).
Exercice 15.
437. Théorème. Dans un triangle, chaque
médiane est équidistante des deux autres som-
mets.
Puisque AO est médiane, les triangles rec-
tangles BOF, COG sont égaux comme ayant
l'hypoténuse égale et un angle aigu égal; donc
Fig.281. BF= CG C. Q. F. D.
438. Théorème. Dans un triangle, un sommet et le point milieu du
LIVRE1 213
côté opposé sont équidistants de la droite quijoint les milieux des deux
autres côtés, et ces deux points milieux sont équidistants de la médiane
quipasse par le milieu de l'autre côté.
439. Dans un assez grand nombre de cas, on doit prouver. que trois
droites, déterminées par certaines conditions, vont concourir en un même
point.
On peut procéder comme il suit:
Après avoir déterminé le point de concours de deux des trois droites et
recherché les particularités que présente la situation de cepoint, on
démontre qu'il doit appartenir à la troisième droite (Exemples, nos 443,
444), ou bien, par le point de concours des deux premières lignes, on
mène une droite qui remplisse certaines conditions imposées aux don-
nées, et il suffit de prouver que la ligne ainsi menée jouit de toutes les
propriétés de la troisième droite (Exemples, nos 440, 441). Dès lors
on peut conclure que les trois lignes données concourent .en un même
point.
En résumé, on cherche à démontrer que le point commun à deux
droites données appartient au lieu géométrique constitué par la troi-
sième droite.
Exercice 16.
440. Théorème. Les perpendiculaires menées aux deux côtés d'un
angle, à des distances égales du sommet, se-ren-
contrent sur la bissectrice.
Soit D le point de rencontre des perpendicu-
laires menées AB et à AC, lorsque AB= AC;
joignons le point A au point D.
Les triangles rectangles ABD et ACD sont
égaux, comme ayant même hypoténuse AD et un
autre côté égal (AB= AC). Ainsi les angles for-
més en A sont égaux, et AD est bissectrice de
Fig.282.
l'angle A. Donc les perpendiculaires.
- Exercice 17.
44L Théorème.Étant donné un angle quelconque A, si l'on porte
sur les côtés'des distances égales AB et AD,
AC et AE, les droites BE et CD sont égales,
et se rencontrent sur la bissectrice.
Menons AO. D'après les données, les
triangles ABE et ADC sont égaux, comme
ayant en A un angle égal compris entre
des côtés respectivement égaux. Donc
BE = CD. De plus, les angles en Get en
E sont égaux, ainsi que les angles en B et Fig.283.
en D, :et les suppléments de ces derniers sont pareillement égaux.
214 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Ainsi les triangles OBCet ODE sont égaux, comme ayant un côté égal
(BC, DE) adjacent à des angles respectivement égaux
; donc
OB= OD
Enfin, les triangles AOB et AOD sont égaux comme ayant les trois
côtés respectivement égaux; ainsi les angles en A sont égaux, et la
droite AO est bissectrice de l'angle A. C. Q.F. D.
442. Théorème. Deux droites comprises dans l'intérieur d'un angle
sont égales lorsqu'elles se coupent sur la bissectrice, et qu'elles sont éga-
lement inclinées sur cette bissectrice.
En effet, si l'angle AOB= AOD (fig. 283), les triangles AOB, AOD
sont égaux, comme ayant un côté commun adjacent à deux angles égaux.
Donc OB= OD
On a de même OC= OE. Donc.
Exercice 18.
443. Théorème. Les trois perpendiculaires élevées sur les milieux des
côtés d'un triangle se rencontrent en un
même point, et ce point est équidistant des
trois sommets.
M. NEUBERG a proposé le terme de média-
trice pour désigner la perpendiculaire élevée
au milieu d'un côté d'un triangle; par suite,
le théorème peut s'énoncer ainsi: Les trois
médiatrices d'un triangle sont concourantes,
Fig.284. etc.
Exercice 19.
444. Théorème. Les trois bissectrices des angles d'un triangle se ren-
contrent en un même point, et ce point est équidistant des trois côtés.
Exercice 20. — 1.
1 GAUSS, en 1855.
en1777,mortà Gœttingue
néà Brunswick mathé-
Savantastronome
LIVRE
1 215
triangle GIII. Or (no 443) ces trois perpendiculaires se rencontrent en
un même point. Donc les trois hauteurs.
Exercice 21.
447. Théorème. Les trois médianes d'un triangle se rencontrent en un
même point, et ce point est situé aux2/3dc chaque médiane en partant
des sommets.
Soit ABC un triangle quelconque, et soit 0 le point de rencontre des
deux médianes BE et CF.
Triangle quelconque.
448. Les propriétés déjà indiquées pour le triangle (nos444 à 448) sont
principalement des propriétés de position: ainsi les trois hauteurs se
coupent au même point; il en est de même des trois bissectrices, des
trois médianes, etc. Il reste à établir les propriétés de relation. Dans le
triangle, on a des relations linéaires et des relations angulaires.
Les relations, entre certains éléments linéaires d'un triangle, n'exigent
guère que la connaissance des définitions relatives au triangle, du théo-
rème des obliques (G., n° 38) et du théorème: Chaque côté d'un triangle
est pluspetit que la somme des deux autres. (G., n° 49.)
Les relations angulaires se déduisent du théorème fondamental : La
somme des angles d'un triangle quelconque est égale à deux angles
droits (G., n° 92), et des corollaires qui en découlent.
449. Théorème. Si d'un point 0, pris au dedans
du. triangle ABC, on mène aux extrémités d'un côté
BC les droites OB, OC, la somme de ces droites sera
moindre que celle des deux autres côtés AB, AC.
1° En effet, la ligne convexe enveloppée BO+ OC
est plus petite que la ligne enveloppante BA+ AC.
(G., no 36.)
Fig.288. 20 On peut donner une démonstration directe du
théorème proposé. (LEGENDRE, Elémentsde géométrie. Livre I, Propo-
sition Vf.)
LIVRE
1 217
Prolongeons BO jusqu'à la rencontre de AC.
On a BO + OD< BA + AD
OC< OD+ DC
Ajoutons et simplifions
BO+ OC< BA+ AC C. Q. F. D.
Exercice 22.
4o0. Théorème. Si l'on joint les trois sommets d'un triangle à un
point quelconque pris à l'intérieur, la
somme des trois lignes intérieures ainsi
tracées est comprise entre la somme et la
demi-somme des trois côtés.
On a c < m+ n < a + b
a< n+ r< b+c
b< r-{-m <ia-\- c Fig.289.
d'où a+ b + c < 2m-f- 2n + 2r < 2a-)- 2b+2c
et enfin a +b+e < m n r < a b c
+ + + +
Exercice 24.
r 4oo. Théorème. Unemédiane quelconqued'un triangle est plus petite
que la demi-somme des deux côtés adjacents.
M. 10
218 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Soit AO une médiane du triangle ABC. Traçons le prolongement OD
égal à AO, et menons BD.
Les deux triangles AOC et BOD sont égaux,
comme ayant, en 0, un angle égal compris entre des
côtés respectivement égaux; d'où AC= BD. D'autre
part, le triangle ABD donne (G., no 49) :
AD < AB + BD
ou AD < AB + AC
et, en divisant par 2,
Fig.291. AO< V2(AB+ AC) C. Q. F. D.
456. Théorème. La somme des trois médianes d'un triangle est com-
prise entre le périmètre et le demi-périmètre de ce triangle.
On s'appuie sur le théorème précédent; mais les limites peuvent être
resserrées davantage, ainsi que le prouve le théorème suivant.
Exercice 25.
457. Théorème. La somme des trois médianes d'un triangle est plus
grande que les 3/4du périmètre.
Soient a, b, c, les trois côtés, m, n, p, les trois médianes du triangle
ABC.
Puisque les médianes se coupent aux 2/a de
leur longueur (n° 447, ou G., n° 230), les
triangles AOB, BOC, GOA, donnent :
'/, -, +', n > c
2/an +2/3P > a
7 %P + 7a™>&
Fig.292. d'où +n+ p) > a + b 4-c
4/3(111,
et, en multipliant par 3 et divisant par 4 :
m4~ n ~V 3A(a &~f~ c) C. Q. F. D.
458. Théorème. Si, par le point de concours des bissectrices d'un
triangle, on mène une parallèle à l'un des côtés, cette ligne égale la
somme des segments déterminés sur les deux autres côtés, et compris
entre les parallèles.
459. Théorème.Si par le point de concours des bissectrices des deux
angles extérieurs d'untriangle, on mène une parallèle GF au côté AC
adjacent aux deux angles, la droite ainsi metipe égale la somme des
segments AF et CG.
460. Théorème. Les bissectrices des angles intérieurs et celles des
angles extérieurs d'un triangle donnent lieu à quatre points de con-
cours (no 444). Touteparallèle menée à un côté par un despoints de
concours, et limitée aux deux autres côtés, égale la somme ou la
différence des segments déterminés sur ces côtés par les deux droites
parallèles.
LIVRE! 219
Exercice 26.
Exercice 27.
Exercice 28.
464. Théorème. La somme des distances des trois sommets d'un tri-
angle à une droite quelconque, égale trois fois la distance de la même
droite au point de concours des médianes.
Soient AA'= a, BB' = 6, CC' = c, GG'=g
Il faut prouver que l'on a
a+b+c=3g ou g =*/, (a -f b -f c)
Fig.295.
2° Démonstration. Prenons DH = DG et joignons HB, HC.
On a b-\-c = 2d, ^,cl = g-\-h; donc b-{-c = g-\-h
Ainsi a —|—b —|—
c a —|—
g —|—It 3 mais a —f—h —2g
car AG= GH
donc a + b + c = 3g
Exercice 29.
Exercice30.
Fig.297.
B G
467. Théorème. L'angle des bissectrices extérieures =-;.--{- -1
On peut le calculer d'une manière analogue à la précédente; d'ailleurs
le quadrilatère BDCE a deux angles droits; donc les angles D et E sont
supplémentaires.
Exercice 31.
Fig.298.
Vérification. DAE = 90 — n
ou m —n —180 —2 n
m+n= 180
222 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
On peut démontrer directement que
Fig.299.
Les angles DFA et DAE sont égaux comme ayant leurs côtés perpen-
diculaires; les triangles FCA, FAB donnent respectivement:
x = C —i
x= i —B
d'où 2x = C —B ou x- 2
Triangle isocèle.
Fig.300. Fig.301.
Il en résulte que l'angle B égale l'angle D, et que si l'on prend
OC'= OC, OD' = OD
les droites AB et C'D' sont parallèles, car les angles OBA et OD'C' sont
égaux et correspondants.
Lorsque deux droites AB et CB (fig. 301) forment des angles égaux
d'un même côté de la sécante ACD, on les nomme aussi parfois lignes
antiparallèles; prolongées suffisamment, elles forment, avec la sécante,
un triangle isocèle ABC.
CB et CE sont aussi antiparallèles par rapport à ACD.
Exercice 32.
Exercice 33.
Exercice 34.
Exercice 35.
Exercice 36.
Exercice 37.
Exercice 40.
Exercice 41.
Triamjle l'ectanule.
Exercice 42.
492. Théorème. La médiane relative à l'hypoténuse d'un triangle
rectangle est moitié de cette hypoténuse.
493. Théorème. Les médiatrices des deux côtés de l'angle droit d'un
triangle rectangle se rencontrent sur l'hypoténuse (n° 443).
228 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
1
494. Théorème. Les médiatrices des côtés de l'angle droit d'un tri-
angle rectangle, et la droite qui joint leur point de concours au som-
met de l'angle droit, divisent le triangle rectangle en quatre triangles
égaux.
Exercice 43.
495. Théorème. Si une médiane d'un triangle est moitié du côté sur
lequel elle tombe, le triangle est rectangle.
49(). Théorème. Si un côtéde l'angle droit d'un triangle rectangle est
moitié de l'hypoténuse, l'angle opposé à ce côté égale 1/3d'angle droit,
et réciproquement.
497. Réciproque. Si l'un des angles aigus d'un triangle rectangle
égale 1/3d'angle droit, le côté opposé à cet angle est moitié de l'hypo-
ténuse.
Car la médiane qui part du sommet de l'angle droit divise le triangle
rectangle en deux triangles dont l'un est équilatéral; par suite, l'un des
2-
angles aigus du triangle rectangle vaut d'un droit, et l'autre angle
-q
aigu vaut "3'
498. Théorème. Un triangle est rectangle lorsqu'un des angles aigus
vaut y3 d'angle droit et que la hauteur du triangle tombe aux 3/4de la
base à partir du sommet de l'angle aigu donné.
499. Théorème. Dans un triangle rectangle, la médiane et la hauteur
qui partent du sommet de l'angle droit font
entre elles un angle égal à la différence des
angles aigus.
Soit ABC un triangle rectangle, AD la hau-
teur, et AE la médiane issues du sommet de
l'angle droit.
Fig.309.
- La médiane AE est moitié de l'hypoténuse
(n° 492); donc le triangle ACE est isocèle, et l'angle C=i. A cause
des triangles rectangles ABC et ADC. les angles B et CAD sont égaux
comme compléments du même angle C. (G., n° 92, 50.) Donc l'angle r,
CAD — i, égale aussi B — C. C. Q. F. D.
qui égale
Exercice 44.
500. Théorème. Dans un triangle rectangle, la bissectrice de l'angle
droit est bissectrice de l'angle formé par
la médiane et la hauteur qui partent de
cet angle droit.
lro Démonstration. On sait que l'angle
DAE= B - C (nO499).
On sait aussi que l'angle de la bis-
Fig.310. sectrice et de la hauteur égale la demi-
différence des angles à la base (n° 468).
LIVRE1 229
B-C
D'où angle DAG =
2
donc l'angle DAG est la moitié de DAE. C. Q. F. D.
2e Démonstration. Le triangle AEC est isocèle (n° 492);
donc l'angle CAE= C
mais l'angle BAD= C comme étant le complément de B;
donc angle CAE= BAD
Ainsi la bissectrice de l'angle droil est en même temps bissectrice de
l'angle DAE. C. Q. F. D.
Remarque. Ce théorème n'est qu'un cas particulier d'un théorème
relatif au triangle quelconque (n° 646).
501. Théorème. On donne deux parallèles; d'un point A de l'une
d'elles, on abaisse sur l'autre une perpendiculaire AC et une oblique AB;
si une sécante BED est telle que
ED=2AB, démontrer que l'an-
gle EBC est le tiers de ABC.
Soit EM=MD=AB
Dans le triangle rectangle
AED, la médiane AM égale la
moitié de l'hypoténuse (n° 492);
donc
Fig.311.
AM= MD= AB
Or l'angle AMBextérieur au triangle AMD= MAD+ D = 2D.
D'ailleurs l'angle D = DBF comme alterne-interne.
L'angle AMB égale ABM, car AM= AB;
donc angle DBF = V2ABE
Ainsi l'angle DBF= 73ABF C. Q. F. D.
Note.Pour diviser l'angle ABF en trois parties égales, il faudrait mener une
sécante BEF telle que ED= 2AB; mais on ne peut pas résoudre ce dernier
problème en n'employant que la règle et le compas(voir no. 910 et 913). On
pourrait recourir à une conchoïde, ayant le point B pour pôle et AC pour
droite directrice; on détermineraitune suite de points que l'on réunirait par un
trait continu.
Pour le tracé des courbés,voir Exercicesde Géométriedescriptive,par F. J.,
chap. m, page 36.
Parallélogramme.
Exercice 45.
502. Théorème. Deuxparallélogrammes sont égaux :
1° Lorsqu'ils ont un angle égal compris entre des côtésrespectivement
égaux ;
20 Lorsqu'ils ont deux côtés adjacents respectivement égaux, et une
diagonale égale et de même position;
3° Lorsque leurs diagonales sont égales et se coupent sous un même
angle.
503. Théorème. Deux parallélogrammes sont égaux
40 Lorsqu'ils ont un côtéégal et les diagonales respectivement égales;
5° Lorsqu'ils ont une diagonale égale rencontrant les côtés adjacents
sous des angles respectivement égaux.
Exercice 46.
504. Théorème. Toute droite menée dans un parallélogramme par le
point de rencontre des diagonales a ce point pourmilieu.
Exercice 47.
505. Théorème. Les diagonales de deux parallélogrammes, dont l'un
est circonscrit à l'autre, passent par un
même point.
Les triangles EBF, GDH sont égaux comme
ayant un côté égal adjacent à deux angles
égaux, car GH est égal et parallèle à EF.
Ainsi les angles BEF, DGH sont égaux
Fig.312. comme ayant les côtés parallèles et de sens
contraire; il en est de même des angles en F et en H; donc
BF = DH
Ces deux lignes étant égales et parallèles, la figure BFDH est un paral-
lélogramme; les diagonales FH et BD se coupant en leur milieu, le point
0 est donc le point de rencontre de toutes les diagonales.
Exercice 48.
506. Théorème.A partir de chaque sommet d'un carré, et en parcou-
vaut le périmètre dans un même sens, on prend sur
chaque côté une grandeur donnée; prouver que la
figure obtenue en joignant deux à deux les points
déterminés sur le périmètre est un carré.
Soit AE = BF = CG = DH
Les quatre triangles rectangles sont égaux, comme
ayant les côtés de l'angle droit respectivement égaux;
Fig.313. donc les hypoténuses sont égales
EF= FG, etc.
LIVRE1 231
L'angle AHE= BEF
donc l'angle BEF + AEH = 1 droit.
Ainsi l'angle FEH est droit; donc la figure est un carré.
507. Théorème. A partir de deux sommets opposés d'un losange, on
porte sur chaque côté une grandeur donnée; la figure forméeen joi-
gnant deux à deux les points obtenus est un rectangle.
Exercice 49.
Exercice 50.
Exercice 51.
Exercice 53.
de même donc.
DN= -ï^-;
2e Démonstration. Considérons le triangle
AOB.
La droite AF, diagonale du parallélo- Fig.322.
gramme ABFE, passe par le point milieu de OG; or on sait que la droite
AM, qui passe par le milieu de la médiane OG du triangle AOB, déter-
mine sur la base OB un segment OM qui n'est que la moitié de BM
(n° 43o); donc BM est le tiers de BD.
Scolie. Les droites AF, AH. qui joignent un sommet d'un parallélo-
gramme aux points milieux des côtés opposés à ce sommet, divisent une
des diagonales en trois parties égales.
Trapèze.
523. Le parallélogramme et ses variétés ne sont qu'un cas particulier
du trapèze; néanmoins nous considérerons spécialement le trapèze pro-
prement dit, c'est-à-dire le quadrilatère dans lequel les deux côtés paral-
lèles sont inégaux.
On nomme trapèze symétrique ou trapèze isocèle le trapèze dont les
côtés non parallèles sont égaux.
Le trapèze isocèle peut être considéré comme obtenu en coupant un
triangle isocèle par une parallèle à la base, car on démontre que les
angles à la base sont égaux entre eux (no 534). Il en résulte que les côtés
considérés sont des lignes antiparallèles (no 4'71) par rapport aux bases
du trapèze.
236 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 56.
524. Théorème. Dans tout trapèze : 1° la différence des deux bases
est plus petite que la somme des deux autres
côtés; chacun de ces côtés est plus petit que
l'autre côté augmenté de la différence des
bases; 2o la somme des bases est plus petite
que la somme des diagonales.
525. Remarque. En admettant que ces condi-
Fig.323. tions soient constamment réalisées pour quatre
lignes données, et chaque groupe de deux lignes étant pris successi-
vement pour former les bases, on pourrait construire six trapèzes dif-
férents.
En effet, soient les quatre lignes a, b, c, d, on aurait les trapèzes
abcd bacd
acbd bade
ubdc dacb
Exercice 57.
526. Théorème. Deux trapèzes sont égaux lorsque leurs bases sont
respectivement égales chacune à chacune, et qu'il en est de même des
côtés non parallèles.
Fig.324.
527. Remarque. Pour que deux trapèzes soient égaux, il ne suffit point
qu'ils aient les quatre côtés respectivement égaux et placés dans le même
ordre; car, avec quatre droites données, on peut parfois former plu-
sieurs trapèzes différents (no 525). Ainsi les quatre longueurs a, b, c, d,
prises dans l'ordre indiqué, pourraient donner un premier trapèze ayant
a et c pour bases, et un second trapèze ayant b et d pour bases.
528. Théorème. Deux trapèzes sont égaux lorsque leurs bases sont
respectivement égales chacune à chacune, et qu'il en est de même des
diagonales.
529. Théorème.Deux trapèzes sont égaux lorsqu'ils ont trois côtés
respectivement égaux et un angle égal.
Exercice 58.
530. Théorème. Dans un trapèze, la droite qui joint les milieux des
côtés non parallèles est parallèle aux bases, et égale à leur demi-
LIVRE1 237
somme; et la partie de cette droite comprise entre les deux diagonales
est égale à la demi-différence des bases.
Soit le trapèze ABCD, ayant pour dia-
gonales AC et BD.
1° Dans le triangle BAC, menons la
droite tEH par les milieux des côtés AB
et AC; cette droite est parallèle à BC,
et égale à sa moitié. Son prolongement
HF est parallèle à AD et égal à la moitié Fig.325.
de cette base.
Donc EF = 1/2BC + 1/2AD= 1/2(BC-fAD)
2° Dans le triangle BDC, la droite GF joint les milieux des côtés BD
et DG,et l'on a GF ='/,BC
Si l'on retranche HF = 72-A-D
il vient GH=: '/,BC - '/,AD =-'/,.(BC - AD). Donc.
Corollaire. La droite menée parallèlement aux bases d'un trapèze par
le milieu de l'un des côtés non parallèles, passe au milieu de l'autre
côté.
531. Théorème. Lorsque la petite base d'un trapèze est la moitié de
la grande, la base moyenne de ce trapèze est divisée en trois parties
égales par les diagonales.
Be
et EH
donc EG = GH
De même GH= HF. Donc.
Exercice 59.
532. Théorème. Lorsque la petite base d'un trapèze égale la somme
des côtés non parallèles, les bissectrices intérieures des angles adjacents
à la grande base viennent concourir sur la petite base.
(Voir n° 458.)
533. Théorème. Lorsque la grande base d'un trapèze égale la somme
des côtés nonparallèles, les bissectrices des angles adjacents à la petite
base viennent concourir sur la grande base.
On peut consulter avec profit le no 458, car toutes ces questions ne
diffèrent que par l'énoncé.
Exercice 60.
534. Théorème. Dans le trapèze isocèle, les angles adjacents à une
même base sont égaux, les diagonales sont égales et se coupent sur la
droite qui joint les milieux des deux bases.
238 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Soit AC= BD.
1° Abaissons les hauteurs CE, DF; on a :
CE = DF
Les triangles rectangles ACE, BDF sont égaux comme ayant l'hypo-
ténuse égale et un côlé égal,
CE=DE
donc angle CAE= DBF
2° Les triangles CAB, DBA sont égaux
comme ayant un angle égal compris entre
deux côtés égaux; car l'angle A= B; donc
AD= BC
Fig.326.
de plus, l'angle ABO= BAO
ainsi le triangle AOB est isocèle, et le sommet 0 se trouve sur la per-
pendiculaire élevée au point H milieu de AB.
Mais le triangle CODest aussi isocèle; la perpendiculaire HO est aussi
perpendiculaire à la parallèle CD (G., n° 76); or la perpendiculaire OG,
abaissée du sommet d'un triangle isocèle sur la base de ce triangle,
passe au milieu de cette base. (G., no 61.) Ainsi G est le point milieu de
CD, et la droite GH, qui joint les deux points milieux, passe par le point
de concours des deux diagonales. C. Q. F. D.
535. Théorème. En joignant deux à deux les points milieux des
quatre côtés d'un trapèze isocèle, on obtient un losange.
536. Théorèmes. 1° Deux trapèzes isocèles sont égaux lorsqu'ils ont
des bases égales et même hauteur; 2° les perpendiculaires élevées au
milieu des côtés d'un trapèze symétrique se coupent au même point.
537. Note. Onnomme contre-parallélogrammeun systèmearticulé de quatre
tiges, correspondant aux diagonales et aux côtés non parallèles d'un trapèze
isocèle; ainsi (fig. 326) les quatre tiges seraient AD, BC, AC et BD.
Cette figure, dont le parallélogrammen'est qu'un cas particulier, est très
usitée dans les Inverseurs. De nos jours, les systèmes de tiges articulées ont
été étudiéset appliquésd'une manière remarquable; on les nomme suivant le
cas, inverseurs ou réciprocateurs, compas de Peaucellier, compas composé,
transformateurs, etc. (voir ci-après, n° 1203).
Quadrilatère quelconque.
538. Le quadrilatère se rencontre fréquemment dans les Exercices de
Géométrie ; il y a donc lieu d'étudier quelques cas d'égalité de deux qua-
drilatères, ainsi que les propriétés de ces figures.
Pour démontrer l'égalité de deux quadrilatères, on a recours à la
superposition ou à la décomposition en deux triangles.
Exercice 61.
539. Théorème. Deuxquadrilatères sont égaux :
1° Lorsqu'ils ont trois côtés et les deux angles comprisrespectivement l'
égaux;
2° Lorsqu'ils ont deux côtés consécutifs et les trois angles adjacents j
respectivement égaux; <
LIVRE1 239
3° Lorsqu'ils ont un angle égal et les quatre côtés respectivement
égaux, et placés dans le même ordre.
• Exercice 62.
Exercice 63.
o42. Théorème. Les points milieux des côtés d'un quadrilatère quel-
conque sont les sommets d'un parallélogramme.
Soit ABCDun quadrilatère quelconque, et EFGH
la figure obtenue en joignant les milieux des côtés.
Si l'on mène la diagonale BD, le quadrilatère
donné se trouve divisé en deux triangles, BDA et
BDC. La droite EF joint les milieux des côtés AB
et AD, et GH les milieux des côtés CB et CD;
ainsi chacune de ces droites est parallèle à BD et
égale à sa moitié (no 431). Donc ces deux lignes
sont égales et parallèles, et la figure EFGH est
un parallélogramme. C. Q. F. D. Fig.328.
240 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
543. Théorème.Dans un quadrilatère quelconque, les droites aui
joignent les milieux des côtés opposés se coupent
en leurs milieux.
Soit le quadrilatère ABCD. Les points E, F, G,
H, milieux des côtés, sont les sommets d'un pa-
rallélogramme (n° 542), et les droites EG et FH
ne sont autre chose que les diagonales de ce pa-
rallélogramme; donc ces droites se coupent en
leurs milieux. (G., n° 105.) C. Q. F. D.
544. Théorème. Le parallélogramme obtenu
Fig.329. en joignant deux à deux les points milieux des
côtés d'un quadrilatère est un rectangle, lorsque
les diagonales du quadrilatère primitif sont rectangulaires, ou lorsque
les droites qui joignent les milieux des côtés opposés sont égales entre
elles.
545. Théorème. On obtient un losange lorsque la figure donnée est un
trapèze isocèle ou un rectangle. On obtient un carré lorsque la figure
donnée est un carré, ou un trapèze isocèle à diagonales rectangulaires
égales.
Exercice 64.
Exercice 65.
548. Théorème. Dans un quadrilatère quelconque, les droites qui
joignent les milieux des côtés opposés se rencontrent au milieu de la
droite qui joint les milieux des diagonales.
Soit ABCD un quadrilatère quelconque,
EG et FH les droites qui joignent les mi-
lieux des côtés opposés, AC et BD les dia-
gonales, et IK la droite qui joint les mi-
lieux des diagonales.
Traçons le quadrilatère IFKH.
Dans le triangle ABD , la droite IF est
parallèle à AD, et en est la moitié; dans
le triangle ACD, la droite KH est parallèle Fig.331.
à AD, et en est la moitié; ainsi les droites
IF et KH étant parallèles et égales, la figure IFKH est un parallélo-
gramme (G., no 104), et les diagonales FH et IK se coupent en leurs
milieux (G., n° 105); mais FH et EG se coupent aussi en leurs mi-
lieux (n° 543); donc le point 0 est le milieu des trois droites EG, FH
et IK. C. Q. F. D.
Exercice 66.
549. Théorème. L'angle des bissectrices intérieures de deux angles
consécutifs d'un quadrilatère est égal à la demi-somme des deux autres
angles de ce quadrilatère; l'angle des bissectrices extérieures de deux
angles consécutifs est égal à la demi-somme de ces deux angles consé-
cutifs.
M. H
242 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 67.
550. Théorème. L'angle aigu des bissectrices intérieures de deux
angles opposésd'un quadrilatère égale la demi-différence desdeux autres
angles.
Soit G l'angle DGB, et H son supplément formé par les deux bissec-
trices (fig. 332).
extérieur au "D
L'angle L, triangle BeL= C + ?
Exercice 68.
551. Théorème. Les bissectrices intérieures d'un quadrilatère] quel-
conque se rencontrent de manière à former un nouveau quadrilatère
dont les angles opposés sont supplémentaires.
Soit ABCDun quadrilatère quelconque,et EFGH
le quadrilatère formé par les bissectrices inté-
rieures.
Les quatre angles du quadrilatère ABCDégalent
ensemble 4 droits (G., n° 94); on a donc
2a -(- 262c -|- 2d = 4 droits
d'où a+b+c+d=2 droits
Pour les deux triangles ADEet BCG, la somme
totale des six angles est de 4 droits
Fig.333.
a + 6 + c + d-|-E-)-G = 4 droits
Si, de cette égalité on retranche la précédente il vient
E + G= 2 droits
Ainsi les deux angles E et G sont supplémentaires, et il en résulte que
F et H le sont aussi. (G., n° 94.)
Donc les bissectrices intérieures.
Remarque. Les exercices relatifs aux figures formées par les bissec-
trices des angles d'un parallélogramme, d'un rectangle (nos512, 513), ne
sont que des cas particuliers de celui-ci.
552. Théorème. Les bissectrices extérieures d'un quadrilatère [quel-
conque se rencontrent de manière à former un quadrilatère dont les
angles opposés sont supplémentaires.
Commeci-dessus.
LIVRE
1 243
Exercice 69.
Exercice 70.
ooa. Théorème. La somme des distances des quatre sommets d'un
quadrilatère à une droite donnée, égale quatre fois la distance de cette
même droite au point de concours des droites qui joignent deux à deux
les points milieux des côtés opposés du quadrilatère.
En effet, en joignant deux à deux les points milieux, on obtient un
parallélogramme (n° 542) qui a pour diagonales les droites qui joignent
les milieux des côtés opposés ; or la somme des distances des quatre
sommets du quadrilatère égale la somme des distances des quatre som-
mets du parallélogramme, et celle-ci égale quatre fois la distance du
point de concours des diagonales, donc.
556. Théorème. Un polygone convexe d'un nombre impair de côtés
est déterminépar la connaissance despointsmilieux de ses côtés*.
1° Si l'on donne les points milieux I, K, L des trois côtés d'un
triangle, ce triangle est déterminé. En effet,
par chaque point donné, il suffit de mener
une parallèle à la droite qui joint les deux
autres (n° 434).
2° Lorsqu'on connaît les points milieux
des côtés d'un pentagone, la figure est aussi
déterminée; car, soient donnés les points
F, G, H, K, L; en admetlant que le penta-
gone demandé soit construit, on reconnaît,
en menant une diagonale quelconque AD,
Fig.335. que le point I, milieu de AD et dont la
position
- détermine le triangle ADE et par
-
suite le quadrilatère ABCD, peut s'obtenir à l'aide des trois points F,
G, H, car la figure FGH1 est un parallélogramme (n° 542).
Il en serait de même pour une autre diagonale, AC par exemple. Le
point milieu J est le quatrième sommet d'un parallélogramme HJLK, que
les trois points donnés H, K, L déterminent complètement. Ainsi, soit
qu'on construise le parallélogramme FGHI. puis le triangle ADE, ou bien
le parallélogramme HJLK et le triangle ABC, on n'obtient qu'un seul et
même pentagone.
Il en serait de même pour 7 points, pour 9 points, etc. ; donc.
LIEUX GÉOMÉTRIQUES
557. Les constructions n'étant indiquées qu'à la fin du livre II, on doit
se borner, dans les questions suivantes, à reconnaître la nature et la
position du lieu demandé.
Le lieu peut se composer d'une ou de plusieurs droites, d'une ou de
plusieurs circonférences.
* A. PROUHET, 1844,p. 19.On peutvoirci-après
Annalesmathématiques,
Nouvelles
2.91,n, 1049.
l'Exercice
LIVRE! 245
Dans certains cas, une partie seule de la ligne obtenue répond à la
; l'autre partie répond généralement à une question
question proposée
présentant quelque analogie avec la première (n° 570).
Pour la recherche des lieux et pour leur construction, il est utile de
recourir aux développements déjà donnés. (Méthodes, n° 56.)
La recherche des lieux géométriques est très importante, parce que la
résolution d'un grand nombre de problèmes réclame l'emploi des lieux
géométriques.
Exercice 71.
008. Lieu. Quel est le lieu des points également distants de deux
droites parallèles AB et CD?
Pour chaque point M du lieu, il faut qu'on
ait la distance de MG égale à MH. Ainsi le
point M se trouve au milieu d'une droite GH
perpendiculaire aux deux parallèles AB et CD.
Le lieu dcmnrdé est la droite indéfinie EF
menée par le point M parallèlement aux deux Fig.336.
droites données.
Sd9. Lieu. Lieu du milieu des sécantes comprises entre deux paral-
lèles.
06O. Lieu. Entre deuxparallèles, on mène des perpendiculaires telles
que GH (fig. 337) ; sur ces perpendiculaires, prises pour bases, on con-
struit des triangles isocèles égaux entre eux; quel est le lieu du sommet
de ces triangles isocèles?
861. Lieu. Même problème. Le triangle est quelconque, mais il est
constamment égal à lui-même.
Le lieu du sommet M est une pa-
rallèle aux droites données.
Les triangles rectangles MNH,
M'N'H' sont égaux comme ayant l'hy-
poténuse égale MH=M'H' et un angle
aigu égal; l'angle MHN= M'H'N'
comme compléments des angles
égaux H et H'; donc MH= M'H'
et les deux droites MM', NN' sont Fig.337.
parallèles.
Exercice 72.
S62. Lieu. Deux sommets d'un triangle glissent sur deux parallèles
données; quel est le lieu du troisième sommet?
Même réponse et même démonstration que précédemment.
Exercice 73.
2563.Lieu. Lieu des milieux des droites menées d'un point donné à
une droite donnée.
246 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
Soit A le point donné, et BC la droite donnée; menons AD perpendi-
culaire à BC. Le point I, milieu de AD, ap-
partient au lieu demandé.
Menons une droite quelconque AH, et
joignons son milieu au point I; la droite GI
est parallèle à BC. Ainsi le milieu de toute
Fig.338. droite, telle que AH, se trouve sur la droite
indéfinie EF menée par le point 1 parallèlement à BC.
Exercice 74.
J>64. Lieu. Lieu des centres des parallélogrammes qui ont la même
base BC et la même hauteur h.
C'est une droite, menée par le point milieu de la hauteur, parallèle-
ment à la base.
S6iî. Lieu. Lieu des centres des -parallélogrammes obtenus en coupant
deux parallèles données par deux sécantes parallèles entre elles.
Exercice75.
¡;li(j. Lieu. Lieu des sommets des triangles qui ont même base BC et
même hauteur h.
Ce lieu n'est autre que le lieu des points
situés à la distance h de la droite BC; c'est
donc l'ensemble des deux droites indéfinies
EF et GII menées de part et d'autre paral-
lèlement à BC, à la distance h. (G., n° 84.)
H67. Remarque. Après l'étude des super-
Fig.339. ficies, la question précédente peut s'énoncer
comme il suit:
Lieu des sommets des triangles qui ont même base et même superficie.
S68. Lieu. Lieu du point de concours des médianes des triangles qui
ont une base commune et même hauteur.
Les médianes se coupent aux2fa de leur longueur, à partir du sommet;
le lieu est donc la parallèle menée à la base par le point situé aux de
la hauteur du triangle, à partir du sommet.
Exercice 76.
a69. Lieu. Lieu des points de concours des diago-
nales des trapèzes symétriques formés en menant des
parallèles à la base d'un triangle isocèle.
Les parallèles BD et CE donnent lieu à des angles
correspondants égaux. (G., n° 78.)
Ainsi l'angle ABD=ACE
de même ADB= AEC
mais C= E
donc B= D
Fig.340. Ainsi le triangle ABDest isocèle, et le côté AB= AD.
, BE, se coupent sur la bissec-
Or on sait que les droites telles que DC
LIVRE1 247
trice de l'angle A (n° 534); donc la bissectrice est le lieu du point de
concours des diagonales des trapèzes symétriques.
870. Remarque. La bissectrice de l'angle A ou la hauteur du triangle
isocèle répond directement à la question, lorsque les trapèzes sont com-
pris dans le triangle. Les prolongements de la bissectrice au delà du
sommet A ou au delà de la base CE correspondent au point de concours
des diagonales des trapèzes obtenus, lorsque les parallèles menées
coupent les prolongements de AC et de AE.
Exercice 77.
571. Lieu. Lieu des points dont la somme ou la différence des distances
à deux droites données égale une ligne donnée.
(Voir Méthodes, nos 74 et 75.)
Exercice 78.
MAXIMA ET MINIMA
Exercice 79.
574. Problème. De tous les triangles qui ont même base et même
hauteur, quel est celui dont la somme des deux
autres côtés est minima?
Soit ABC l'un de ces triangles; les sommets des
triangles à considérer se trouvent sur la parallèle
XY menée à la base.
Cherchons les points symétriques E, F de A et B,
par rapport à XY.
La somme AC + CB égale la ligne brisée
AC+ CF; donc le minimum demandé correspond
à l'a droite ADF, et l'on obtient ainsi un triangle
Fig.341. isocèle ADB pour réponse.
Remarque. Ce problème n'est qu'un cas particulier du Problème du
chemin minimum. (G., n° 176.)
575. Problème. De tous les parallélogrammes qui ont une diagonale
commune et dont les autres sommets se trouvent sur les droites paral-
lèles à cette diagonale, quel est celui dont le périmètre est minimum?
C'est le losange, d'après l'exercice précédent.
576. Problème. De tous les parallélogrammes qui ont même base et
même hauteur, quel est celui dont le périmètre est minimum ?
C'est le rectangle.
Exercice 80.
577. Problème. De tous les triangles ABC qui ont même sommet A
et dont les autres sommets sont sur les côtés d'un angle aigu donné 0,
quel est celui dont le périmètre est mini-
mum
Il suffit de recourir à la méthode par du-
plication, pour reconnaître que le triangle de
périmètre minimum est celui qu'on obtient
en joignant les points A', A" symétriques
de A par rapport à chaque côté de l'angle, et
en menant AB, AC ; car le périmètre du
triangle ABC est moindre que celui de tout
autre triangle ADE.
En effet, les droites OM et ON sont res-
pectivement perpendiculaires sur les milieux
Fig.342. des droites AA'et AA"; on a donc : CA= eN,
EA= EN, BA= BA", DA= DA". Ainsi le
du triangle ABC est égal à la ligne droite A'A", tandis que le
périmètre brisée A'EDA"
périmètre du triangle ADE est égal à la ligne
578. Problème. De toutes les lignes brisées qui partent d'un point A
aboutir à un point B, et dont les sommets doivent se trouver res-
pour
LIVRE1 249
pectivement sur deux droites données, quelle est celle dont la longueur
est minima?
Solution analogue à la précédente.
On peut poser une question de même genre pour une ligne brisée assu-
jettie à rencontrer un nombre quelconque de droites données.
Exercice 81.
Exercice 82.
Exercice 83.
581. Problème. De tous les triangles qui ont même angle au sommet et
dont la somme des côtés qui comprennent cet angle est constante, quel
est celui qui a la plus petite base ?
lro Démonstration. Considérons le triangle isocèle BACet le trianerle
EAF, tel que BE= CF; nous allons prouver
que toute base telle que EF est plus grande que
la base BC du triangle isocèle.
Abaissons les perpendiculaires EG, FH.
Les triangles rectangles BEG, CFH sont égaux
comme ayant l'hypoténuse égale et l'angfe B =
l'angle FCH ; donc
BG= CH
et par suite, GH= BC
Or GH est plus petit que EF; donc
Fig.345. BC< EF
2e Démonstration. La méthode par duplication conduit à une démon-
stration très simple. Déterminons le point L symétrique de F, par rap-
port à BC; on aura OL = OF, puis les lignes BE et CL sont égales et
parallèles; il en est donc de même de BC et de EL; or
EL<EO+OL; donc BC<EF
Exercice 84.
Exercice 85.
S83. Problème. On prolonge deux côtés d'un triangle donné, au-
dessous de la base, de manière que la somme des
prolongements soit égale à celte base. Dans quel
cas la droite qui joint les extrémités du prolon-
gement est-elle minima?
Soit un point quelconque D de la base.
Prenons BE= BD et CF= CD.
Joignons E et F.
Le triangle AEF a un angle constant A; la somme
des côtés AE et AF est aussi constante, puisqu'elle
égale AB-(-AC-j-CB ; donc la ba<e EF est mi-
nima lorsque le triangle est isocèle (n° 581). Fig.347.
Exercice 86.
584. Problème.D'un point D de l'hypoténuse BC d'un triangle rec-
tangle ABC, on abaisse des perpendiculaires DE, DF
sur les côtés de l'angle droit; dans quel cas la droite
EF qui joint les pieds des perpendiculaires est-elle
minima ?
Pour un point D quelconque FE=AD; or la plus
petite droite qu'on puisse mener du sommet A à un
point de l'hypoténuse est la perpendiculaire AD'; donc
F'E' est la ligne minima.
58S. Problème. Par un point D, pris sur le péri-
mètre d'un losange, on mène des parallèles aux dia- Fig.348.
gonales de cette ifgure et on termine le rectangle inscrit; pour quelle
positiondu point D la somme des diagonales du rectangle sera-t-elle
un minimum?
Solution analogue à la précédente.
086. Problème. Pour quelle position du point D le périmètre du rec-
tangle sera-t-il maximum, puis sera-t-il minimum?
252 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
D'après un exercice connu (n° 579), le périmètre sera maximum quand
le point D sera à l'une des extrémités de la grande diagonale ; mais, en
réalité, le triangle aura une hauteur nulle, et le périmètre se composera
de deux fois la grande diagonale. Le minimum a lieu quand le point D
est pris à l'une des extrémités de la petite diagonale. Pour toute posi-
tion intermédiaire du point D, le périmètre du rectangle est plus grand
que le double de la petite diagonale et plus petit que le double- de la
grande.
Exercice 87.
S87. Problème. Une droite XYest menée par le sommet A d'un triangle
ABC ; des sommets B et G on abaisse des perpendiculaires sur la droite
donnée; quelle position faut-il donner au triangle, en le faisant tourner
dans son plan autour du sommet A, pour que la somme des perpendi-
culaires soit rnaxiina? Dans quel cas est-elle minima?
1° Du point F, milieu de BC, abaissons une perpendiculaire sur XY;
on a un trapèze. La somme des bases égale le double de la base moyenne,
ou BD+ CE= 2FG (nO436)
donc le maximum de la somme a lieu pour le maximum de FG. Cette
droite ne peut être plus grande que l'hypoténuse AF, mais elle peut
l'égaler; donc le maximum a lieu lorsque la droite AF, qui joint le som-
met A au point milieu du côté opposé, est perpendiculaire à XY.
Exercice 88.
588. Problème. A partir de chaque sommet d'un carré, en suivant le
périmètre d'une manière continue, on prend sur chaque côté une lon-
gueur donnée, et l'on joint deux à deux les points
ainsi déterminés; trouver le carré minimum que
l'on peut obtenir.
Soit AE = BF = CG = DH
1° Il faut d'abord prouver que la figure est un
carré.
En effet, les triangles rectangles AEH, BFE.
sont égaux comme ayant les côtés de l'angle droit
respectivement égaux;
donc HE - EF = FG = GH
Fig.351.
En outre, l'angle BEF = AHE
Ainsi BEF est le complément de l'angle AEH ; donc l'angle HEF est
droit, et il en est de même des angles F, G, H; donc la figure EFGH est
un carré.
20 La grandeur du carré ne dépend que de la longueur du côté; il faut
donc déterminer quel est le carré dont le côté est le plus petit.
Or AE+ AH= AD quantité constante;
donc le minimum de l'hypoténuse a lieu lorsque les deux côtés de l'angle
droit sont égaux entre eux (no 581).
Ainsi le carré minimum IJKL est celui qu'on obtient en joignant deux
à deux les points milieux des côtés du carré donné.
Exercice 89.
589. Problème.Etudier les variations de la somme des distances de
deux points donnés à un même point d'une droite
donnée.
1° Les points donnés sont de part et d'autre de la
droite.
(a) Lorsque la droite coupe AB, le point d'inter-
section 0 donne la plus petite somme; car
AB < AL + LB
(b) La somme augmente lorsque le point s'éloigne
deAB. En effet, la ligne convexe enveloppée AL+ LB
est plus petite que la ligne enveloppante AM+ MB.
(c) La somme tend vers l'infini lorsque le point Fig.352.
mobile s'éloigne indéfiniment dans la direction OX ou dans la direc-
tion OY.
Résumé. I. La somme peut varier de AB à + oc.
II. Pour une somme donnée 2a> AB, il y a deux points M, N, et
deux points seulement qui donnent
AM+ MB= AN + NB = 2 a
254 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
2° Les points donnés sont d'un même
côté de la droite.
Pour ramener ce cas au précédent, il
suffit de déterminer le point G symétrique
de A par rapport à XY, car AN+ BN re-
vient à CN+ BN. Donc le minimum de la
Fig.353. somme est donné par la droite BC, et la
somme peut varier de BC à + oc.
590. Note. De l'étude précédente, on peut déduire plusieursconséquences
qui se rapportent à l'ellipse. (G., n° 613.)
On sait que l'ellipseest le lieu des points dontla sommedes distancesà deux
points fixesest constante; donc, si A et B sont les deux foyersde la courbeet
2a la sommedes rayonsvecteurs, on peut admettreles résultats suivants:
1° La somme2a doit être plus grande que la distancefocaleAB;
20Toute droite qui passe entre les foyers A et B coupe l'ellipse en deux
points (fig. 352).
3° Une droite qui ne passepoint entre les foyers(fig. 353) coupel'ellipseen
deux points lorsque 2a est plus grand que la droite BC, qui joint un des foyers
au point symétriquedu premierpar rapport à cette droite;
4° Elle ne rencontrepas la courbe lorsque2a est moindreque AC;
5° Elle est tangente à la courbe quand 2a= AG, car alors les deux points
d'intersectionM et N se rapprochentindéfiniment;
6° L'ellipseest une courbeconvexe,car une droite ne peut la couper qu'en
deux points.
Exercice 90.
591. Problème. Étudier les variations de la différence des distances de
deux points donnés à un même point d'une droite donnée.
(Méthodes, n° 258.)
Remarque. De même que l'étude des variations de la somme des dis-
tances de deux points donnés à un même point d'une droite, conduit à la
connaissance de plusieurs propriétés de l'ellipse (n° 590); de même,
l'étude des variations de la différence des distances de deux points à un
même point d'une droite donnée, fait connaître diverses propriétés de
l'hyperbole (no 260); mais la seconde étude est plus longue et plus diffi-
cile que la première. On comprend donc pourquoi la plupart des Traités
de Géométrie ne démontrent pas d'une manière complète et rigoureuse
qu'une droite ne saurait couper une hyperbole enplus de deuxpoints ;
cependant nous avons cru devoir introduire ce complément dans nos
Éléments de Géométrie, dès la 4° édition (n° 680).
LIVRE II
THÉORÈMES
Distances et cordes.
Exercice 92.
594. Théorème. La plus grande ligne droite que l'on puisse mener
d'un point M à une circonférence donnée est la droite MOA qui part de
cepoint, passe au centre, et va se terminer à la circonférence.
93.
1Exercice
59o. Théorème. Lorsque deux circonférences n'ont aucun point com-
mun, leurspoints les plus rapprochés sont sur la ligne des centres AB.
1° Soient deux circonférences extérieures. Pour prouver que la distance
t
256 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
EF est plus courte que toute autre GH, menons les rayons AG et BH.
La ligne droite AEFB est plus courte que la ligne brisée AGHB; si l'on
retranche de part et d'autre les rayons AE et AG, BF et BH, il vient
EF< GH. C. Q. F. D.
Fig.354. Fig.355.
2° Soient deux circonférences intérieures. Pour prouver que la dis-
tance EF est moindre que toute autre GH, menons BG.
Le point G étant sur le prolongement du rayon B[ du petit cercle, on a
Gl < GR.(G., nO 114, 2o.)
Le point B étant sur le rayon AE du grand cercle, on a BE < BG
(G., no114,10); en retranchant BF= BI, on tire EF<GI. Ona
donc, à plus forte raison, EF<GH. C. Q. F. D.
Exercice 94.
596. Théorème. Quelle que soit la position respective de deux circon-
férences A et B, la plus grande sécante que l'on puisse mener de l'une
à l'autre est dans la directiondes centres.
Fig.35G.
Pour prouver que la sécante EF, menée par les centres, est plus grande
que toute autre sécante GH, menons les rayons AG et BH.
On a: Ligne droite GH < ligne brisée GABH
Ou GH < EABF C. Q. F. D.
Exercice 95.
u97. Théorème. Les points pris sur une corde
à égale distance du milieu de cette corde sont équi-
distants de la circonférence. -
i
LIVREIl 257
à égale distance du point de contact, sont équidistants de la circon-
férence.
599. Théorème. Les points pris sur une même circonférence, à égale
distance du point de contact de deux circonférences tangentes, sont
équidistants de la seconde circonférence.
Exercice 96.
600. Théorème. Les cordes parallèles menées par les extrémités d'un
diamètre sont égales, et la droite quijoint leurs autres extrémités est
aussi un diamètre.
1° L'arc BC= AD comme opposés à des angles égaux A et B. Or, si
l'on retranche chacun de ces arcs d'une demi-circon-
férence, on aura:
arc AC= arc BD
donc, corde AC= corde BD C. Q. F. D.
2° L'arc BC+BD égale une demi-circonférence,
car BD= AC; donc CD est un diamètre.
Autre démonstration. Lorsqu'on ne veut pas em- Fig.358.
ployer les angles inscrits, on abaisse la perpendiculaire EOF.
Les triangles rectangles AOE, BOF sont égaux comme ayant l'hypoté-
nuse égale et un angle aigu égal; donc OE= OF, et les cordes sont
égales. Le reste comme ci-dessus.
601. Théorème.Par les extrémités d'une corde, et dans un même
segment de cercle, on mène deux cordes également inclinées sur la pre-
mière; prouver que ces deux lignes sont égales, et que la droite qui joint
leurs autres extrémités est parallèle à la première corde.
Exercice 97.
Exercice 98.
604. Théorème. Dans un même cercle, deux cordes égales, AC et BD,
qui se coupent, sont les diagonales d'un trapèze
isocèle.
En effet, les cordes AC et BD étant égales,
les arcs sous-tendns ADC et BAD sont égaux;
si l'on enlève la partie commune AMD, les arcs
restants AB et CD sont égaux.
Donc les cordes AB et CD sont égales; or les
cordes AD et BC qui interceptent les arcs égaux
sont parallèles (no 603).
Fig.361. Ainsi la figure ABCD est un trapèze iso-
cèle. C. Q. F. D.
Remarque. En procédant comme à l'exercice 97 (n° 602), il n'est pas
nécessaire de recourir au théorème de l'angle inscrit; mais la démon-
stration serait beaucoup plus laborieuse que la précédente.
605. Théorème. Dans un même cercle, deux cordes égales, AB et CD,
qui ne se coupentpas, sont les côtés non parallèles d'un trapèze isocèle
(fig. 361.)
Exercice 99.
606. Théorème. Deux cordes égales d'une même circonférence et les
arcs que les cordes sous-tendentinterceptent des segments égaux sur
toute sécante parallèle à la droite qui joint les milieux des cordes.
Soient les cordes égales AB, CD; 0, le centre du cercle et G le point
où la perpendiculaire OE rencontre la parallèle HL.
La figure ABCD est un trapèze symétrique
(n° 604).
La perpendiculaire abaissée du centre divise les
; ainsi
trois cordes parallèles en deux parties égales
le milieu G de la corde HL est sur EF.
D'ailleurs les deux figures EFDC, EFBA sont
Fig.362.
superposables.
Donc GN= GM
parsuite, MH= NL C. Q. F. D.
j
Remarques. 1° Les cordes égales AD, BC donnent HI= JL.
2° On peut recourir à la Duplication (voir Méthodes, n° 145).
LIVREH 259
607. Théorème. Lorsqu'on fait pivoter une corde autour d'un point
fixe, et qu'on mène par les extrémités de la corde mobile des cordes
parallèles à une ligne donnée, la droite qui joint les extrémités des
parallèles passe constamment par un même point. (Cas particulier d'un
problème de PONCELET. Voir n° 1236.)
Soit AB qui pivote autour du point M (fig. 362); la quatrième corde
CD passera constamment par le point N symétrique de M, par rapport
à la perpendiculaire EOF.
Exercice 100.
608. Théorème. Par deux points pris sur une corde et équidistants
du point milieu de cette corde, on élève deux per-
pendiculaires limitées au même arc de cercle; prou-
ver que ces perpendiculaires sont égales.
Remarques. 1° Par rapport à l'arc AFGB et à la
corde AB, les perpendiculaires DF, EG sont appelées
ordonnées des points F et G.
20 On peut recourir à la Duplication (n° 145) ; il en
est de même pour démontrer le théorème (n° 610). Fig.363.
Exercice 101.
Exercice 102.
1..
612. Théorème. La plus grande et la plus petite corde que l'on puisse
mener par un point A donné dans un cercle, sont perpendiculaires l'une
à l'autre, et l'une d'elles est un diamètre.
L
260 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Par le point donné A, menons un diamètre EF. une corde CD oeroen-
diculaire à ce diamètre; soit GH une autre corde
quelconque et 01 la distance du centre à cette
corde.
Le diamètre EF est évidemment la plus grande
corde que l'on puisse mener par le point A. (G.,
n° 113.) Il reste à prouver que la corde CD est
plus courte que toute autre GH.
La droite OA, perpendiculaire sur CD, est
oblique sur GH. On a donc OA> 01, et par suite
la corde CD plus courte que GH. (G., n° 126, 2o.)
Fig.365. C. Q. F. D.
Remarque. Lorsque le point est extérieur, il n'y a lieu de considérer
que la plus grande corde. La sécante qui passe par le centre donne une
corde égale au diamètre. A droite et à gauche de cette position, la
sécante donne des cordes de plus en plus petites; la corde se réduit à un
point lorsque la sécante devient tangente. Au delà de cette position, les
droites menées par le point extérieur ne rencontrent pas la circonférence.
613. Théorème. Deux cordes de longueurs connues 1 et l' sont
inscrites dans la même circonférence; la plus
courte et la plus longue distance de leurs points
milieux sont données lorsque les cordes sont pa-
rallèles.
Soient les deux cordes AB et GH de longueurs
l et l'.
Soit EF = CD= GR, CD et EF étant parallèles
à AB.
Fig.366. MN est la plus courte distance,
car MN=: ON - OM= OK- OM
Or MKest > OK—OM; donc MN est le minimum.
ML est la plus longue distance,
car MKest<OK+OM
ou MK< ML,donc. C. Q. F. D.
Exercice 103.
614. Théorème. Lorsque deux circonférences se coupent, et que de
chaque centre on abaisse une perpendi-
culaire sur la sécante menée par un des
points d'intersection, la distance entre les
deuxperpendiculaires est la demi-somme
ou la demi-différence des cordes inter-
ceptées par chaque circonférence sur la
sécante menée.
1° Pour la sécante EF, telle que le point;
Fig.367. A est compris entre E et F. J
Ona: AH= 72AF (G., n° 121.)
et AG= V2AE
d'où HG= V2FE C. Q.F. D.
LIVREII 261
2° Pour la sécante AMN, telle que le point A est sur le prolongement
de MN.
Exercice 104.
616. Théorème. De toutes les sécantes que l'on peut mener par l'un
des points d'intersection de deux circonférences A et B, la plus grande
est celle qui est parallèle à la ligne des centres.
Soit GH une sécante menée par le
point D, parallèlement à la ligne des
centres AB, et soit EF une autre sé-
cante quelconque, menée, soit par le
même point D, soit par l'autre point
d'intersection C. Il s'agit de prouver
que GH est plus grand que EF.
Des centres A et B, menons les
perpendiculaires AK et AI, BL et BM, Fig.360.
puis AN parallèle à EF.
Les points I, K, L, M, étant les milieux des cordes, on a
IM = 72EF, et KL = 72GH
Or IM= AN; et par rapport à BM, la perpendiculaire AN est plus
courte que AB ou KL. On a donc lM< KL, et, en doublant EF < GH.
C. Q. F. D.
Tangente.
Fig.371. Fig.372.
n'est autre que le rayon OM du point de contact; donc la tangente est
perpendiculaire au rayon qui aboutit au point de contact.
618. Courbes tangentes. Deux courbes sont tangentes en un point
donné M, lorsque ces deux courbes ont même tangente en ce point.
De celte définition générale, trop rarement donnée, résulte immédiate-
ment que les rayons du point de contact de deux cercles tangents sont
en ligne droite, car chacun d'eux doit être perpendiculaire à la tangente
commune et au même point.
619. Angle d'une droite et d'une courbe. On nomme angle d'une droite
AB et d'une courbe CAB l'angle BAT formé par la droite AB et par la
tangente AT, menée à la courbe par le point où elle est rencontrée par
la droite.
L'angle ABT est l'angle formé au point B par AB et par la courbe
donnée.
On considère généralement le plus petit des deux angles supplémen-
taires BAT, DAT, que la sécante AD forme avec la tangente AT.
Une droite est normale à la courbe, ou coupe normalement la courbe,
lorsqu'elle est perpendiculaire à la tangente.
Fig.373. Fig.374.
Angle de deux courbes. On nomme angle de deux courbes AB, AC qui
se coupent (fig. 374), l'angle TAVformé par les tangentes AT, AVmenées
respectivement à chaque courbe par le point d'intersection.
620. Cerclesorthogonaux. On dit qu'un cercle coupe orthogonalement
r un autre cercle lorsque les tangentes menées respectivement à ces cercles,
264 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
par le point d'intersection, font entre elles un angle droit; les cercles
ayant pour centres respectifs M et 0 sont orthogonaux (voir aussi n° 627).
Dans ce cas, les rayons menés au point d'intersection sont perpendicu-
laires l'un à l'autre. -
Exercice 105.
G21. Théorème. La tangente AB menée par le
milieu d'un arc CMDest parallèle à la corde CD
qui sous-tend cet arc.
Le rayon OM, mené au point de contact, est
perpendiculaire à la tangente (G., n° 131); ce
même rayon étant mené au milieu de l'arc CMD,
est perpendiculaire à la corde CD. (G., n° 122.)
Donc les deux droites AB et CD sont parallèles
Fig.375. comme étant perpendiculaires à la même droite OM.
Exercice 106.
622. Théorème.Lorsque deux circonférences
sont concentriques: 1° la plus grande circonfé-
rence intercepte des cordes égales sur les tan-
gentes à la circonférence intérieure;
2° Pour une corde qui coupe les deux circon-
férences, les parties GM, NII, comprises entre les
deux courbes sont égales.
Fig.376.
Exercice 107.
623. Théorème. Lorsque, d'un mêmepoint, on mène deux tangentes
à une circonférence: 1° la corde des contacts est perpendiculaire à la
droite quijoint le centre aupoint de concours des tangentes;
2° Les tangentes sont également inclinées sur la corde des contacts.
Remarque. Le procédé usuel que l'on emploie pour mener une tan-
du cercle, en décri-
gente à une circonférence, par un point donné hors
vant une circonférence sur la droite AO comme diamètre (fig. 377), est
Fig.377. Fig.378.
très simple; mais il ne peut être utilisé pour la sphère, tandis que le sui-
vant conduit à une solution qui est aussi applicable aux arcs tangents
sur la sphère.
i
LIVREII 265
Du point 0 comme centre (fig. 378), avec un rayon double de OR, il
faut décrire une circonférence concentrique à la première. Du point A
comme centre, avec AO pour rayon, couper la circonférence décrite :
soient E, F les points d'intersection. La perpendiculaire élevée au milieu
de la corde OE est la tangente demandée.
On peut joindre le point C au point A.
Exercice 108.
624. Théorème. Lorsque deux arcs, ayant même rayon, sont tangents
à la même circonférence : 1° La corde des contacts est perpendiculaire à
la droite qui joint le centre de la circonférence au point de concours des
deux arcs;
20 Les arcs sont égaux et également inclinés sur la corde des contacts.
Soient E, F les centres des arcs tangents à la circonférence 0.
1° La ligne des centres EF est per-
pendiculaire à la corde commune AA'
(G., n° 137, 2°), les rayons EB, FC sont
égaux, et ces rayons passent par le
centre 0; ainsi OB= OC; donc OE=OF,
et ces obliques égales donnent aussi
PE= PF; donc les triangles FOE, BOC
sont isocèles, et ont un angle opposé Fig.379.
par le sommet; mais la droite OP, per-
pendiculaire au milieu de FE, est bissectrice de l'angle FOE et de son
opposé BOC; donc cette droite AOP est perpendiculaire au milieu de la
corde des contacts BC.
20 On sait que l'angle d'une droite BC et d'une courbe BA est l'angle
CBD formé par la droite et par la tangente BD (n° 649); or l'angle
OBG= OCB; donc l'angle complémentaire CBD= BCD.
Exercice 109.
625. Théorème. Les tangentes extérieures CD et EF, communes à
deux circonférences A et B, se rencontrent sur la ligne des centres, et il
en est de même des tangentes intérieures GL et KH.
Fig.380.
Le point A, étant équidistant des tangentes extérieures, appartient à la
bissectrice de leur angle, et il en est de même du point B. Donc la bis-
sectrice de l'angle J se confond avec la ligne des centres.
M. 12
266 EXERCICESDE GÉOMÉTRIE
On voit de même que les points A et B appartiennent aux bissectrices
des angles opposés formés en 1 par les tangentes intérieures.
Et comme ces angles sont égaux, leurs moitiés sont aussi égales.
Or 1 + s + u = 2 droits; donc 1 + s + r = 2 droits; etles deux bissec-
trices IA et IB ne font qu'une même ligne droite qui est la ligne des
centres.
Donc les tangentes.
626. Théorème.10Lescordes des contacts CE, GK,HL,DFsont parallèles.
20 Les sécantes CF, DE sont égales entre elles; il en est de même de
GH et KL. (Supposer ces diverses lignes tracées.)
1° Les quatre cordes sont perpendiculaires à la ligne des centres
(n° 623).
20 La droite AB étant perpendiculaire au milieu des cordes CE, DF,
la figure CDFE est un trapèze symétrique, etles diagonales CF, DE sont
égales.
Le trapèze GKLH est aussi symétrique ; donc les côtés GH, KL sont
égaux.
Remarque. Le point 1 est le centre intérieur de similitude, et le point
J, le centre extérieur. (G., n° 813.)
627. Théorème. Si l'on mène les trois tangentes communes à deux
cercles 1 et K tangents l'un à
l'autre, la tangente interne AB
rencontre chacune des deux
autres à égale distance despoints
de contact.
En effet, les tangentes me-
nées d'un même point à un
même cercle étant égales (G.,
n° 192), on a AC= AG, et
AG= AD; ainsi le point A est
le milieu de CD.
Et de même, le point B est le
milieu de EF. C. Q. F. D.
Fig.381. Remarque. Si du point A
comme centre, avec AG pour
rayon, on décrit une circonférence, cette ligne passe par les points de
contact C, D et coupe orthogonalement les deux cercles donnés.
On sait que deux circonférences sont orthogonales, lorsque leurs rayons
respectifs AC, IC allant à un point d'intersection, sont perpendiculaires
l'un à l'autre (n° 620).
628. Théorème.Le point de contact des circonférences données, et les
points de contact d'une même tangente extérieure, déterminent une
demi-circonférence; les deux demi-cercles qui correspondent aux deux
tangentes extérieures sont tangents entre eux.
En effet, il suffit de prendre A-et B pour centres, et AG= GB pour
rayon.
Les demi-cercles sont tangents, parce que les rayons AG et GB sont en
ligne droite.
LIVREIl 267
Exercice 110.
629. Théorème. Les points de rencontre des bissectrices extérieures
d'un triangle, servent de centres à des cercles tangents aux trois côtés
(on les nomme cercles ex-inscrits).
630. Théorème. Les bissectrices des angles extérieurs d'un triangle
forment entre elles un nouveau triangle, dont les hauteurs se confondent
avec les bissectrices intérieures du premier triangle (fig. 411).
En effet, les bissectrices des angles extérieurs forment trois lignes
droites perpendiculaires aux bissectrices des angles intérieurs (nO444,
scolie ).
De plus, les points de concours des bissectrices extérieures appar-
tiennent aussi aux bissectrices intérieures; car le point F, par exemple,
étant équidistant des côtés AB et AC, appartient à la bissectrice AO.
Ainsi le triangle DEF a pour hauteurs les trois droites FA, DB, EC,
bissectrices intérieures du premier triangle. C. Q. F. D.
Exercice 111. — 1.
631. Théorème. Les circonférences décrites des trois sommets d'un
triangle ABC, et passant
par les points de contact du
cercle inscrit, sont tangentes
deux à deux.
En effet, les tangentes
menées d'un même point à
un même cercle étant égales
(G., n°192), on a AE= AF,
BF= BD, CD= CE.
Ces circonférences, ayant
un point commun sur la
ligne des centres, sont tan-
gentes deux à deux. (G.,
no 138, 2o.) Fig.382.
632. Théorème. Les circonférences décrites des trois sommets d'un
triangle ABC, et passant par les trois points de contact que détermine
chaque cercle ex-inscrit, sont tangentes deux à deux.
Démonstration analogue à la précédente. On a trois groupes de trois
circonférences.
Exercice 111. — Il.
633. Théorèmes. 1° Le cercle inscrit dans un triangle, et chacun des
cercles ex-inscrits, coupe orthogonalement le groupe des trois circonfé-
rences tangentes deux à deux qui lui correspond.
Rappelons que deux cercles se coupent orthogonalement lorsque les
deux rayons d'un même point d'intersection sont perpendiculaires l'un
à l'autre (n° 620).
Or le rayon du cercle inscrit DEF, qui aboutit au point D, est perpen-
diculaire à CD; donc les angles DEF et CDE sont orthogonaux.
Ir
268 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
20 Lorsque trois circonférences sont tangentes deux à deux, la circon-
férence qui passe par les trois points de contact coupe orthogonalement
les trois circonférences données.
634. Les démonstrations données pour les angles inscrits (G., n08147
à 154) sont très simples ; néanmoins on peut aussi donner les suivantes:
Théorème. L'angle inscrit a pour mesure la moitié de l'arc compris
entre ses côtés. (G., n° 147.)
Soit A un angle inscrit dont un côté passe par le
centre.
Menons le diamètre DOE parallèle à AC..
Les angles A et 0 sont égaux comme correspon-
dants, ils auront donc même mesure; or l'angle au
centre 0 a pour mesure l'arc BD; mais l'arc BD=
l'arc AE comme mesurant des angles au centre oppo-
Fig.383. sés par le sommet; les arcs AE, DC sont égaux
comme compris entre parallèles (G., no 131); donc
l'arc BD= DC; par suite, l'arc BD estla moitié de l'arc BC. Ainsi l'angle
inscrit a pour mesure la moitié de l'arc BC compris entre ses côtés.
Théorème. L'angle du segment a pour mesure la moitié de l'arc com-
pris entre ses côtés. (G., n° 149.)
Soit BAC un angle du segment ; menons BD
parallèle à la tangente; les arcs AD et AB sont
égaux comme compris entre parallèles; les angles
A et B sont égaux comme alternes-internes (G.,
n° 78); or B a pour mesure moitié de l'arc AD;
donc son égal A a pour mesure moitié de
Fig.384. l'arc AB. C. Q. F. D.
63J>.Théorème. L'angle qui a son sommet entre le centre et la circon-
ference a pour mesure la demi-somme aes arcs
compris entre ses côtés et leurs prolongements *.
(G., nO151.)
Soit l'angle BOC.
Par le point E, menons une parallèle EA à la
corde DC; les arcs AC et DE sont égaux (G.,
n° 134), les angles 0, E sont égaux comme corres-
Fig.385. pondants. (G., n° 78.)
Fig.386. Fig.387.
Cet angle se présente assez fréquemment; on le nomme ex-inscrit.
Pour avoir sa mesure, on fait la demi-somme des arcs qui ne sont pas
compris entre les deux cordes, dont l'une est un des côtés de l'angle, et
l'autre le prolongement de l'autre côté.
Exercice 112.
Fig.388. Fig.389.
Menons la tangente commune EF. Les angles r et s, égaux comme
2^0 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
opposés par Lesommet, sont des angles du segment; donc les arcs CMG
et GND, dont les moitiés servent de mesure à ces angles égaux, ont
nécessairement le même nombre de degrés. C. Q. F. D.
Scolie. Si les circonférences sont tangentes intérieurement, les arcs
semblables GMCet GND sont d'un même côté de la sécante.
Exercice 113.
638. Théorème. Si deux sécantes CD et EF se croisent au point de
contact de deux circonférences tangentes A et B, les cordes CE et DF qui
joignent leurs extrémités sont parallèles.
Fig.390. Fig.391.
En effet, les arcs opposés GMCet GND (fig. 390) ont le même nombre
de degrés (n°637). Ainsi les angles inscrits E et F sont égaux; et comme
ces angles ont la position d'alternes-internes, les droites EC et FD sont
parallèles. C. Q. F. D.
Scolie. Le théorème est encore vrai pour le cas des cercles tangents
intérieurement (fig. 391) : les arcs GC et GD ont le même nombre de
degrés; ainsi les angles E et F sont égaux, et les droites CE et DF sont
parallèles.
639. Théorème. Si l'on mène une sécante commune CD par le point
de contact de deux circonférences tangentes, les tangentes EF et GH
menées par les extrémités de cette
sécante sont parallèles.
Ce théorème n'est qu'un cas par-
ticulier du précédent; il suffit de
considérer deux sécantes infiniment
rapprochées l'une de l'autre; les
cordes qui joignent leurs extrémités
deviennent des tangentes.
Voici d'ailleurs une démonstration
directe du théorème proposé.
Fig.392. Les tangentes sont parallèles, car
la sécante commune CID détermine
des arcs opposés CMI et IND d'un même nombre de degrés (no 637);
donc les angles aigus C et D sont égaux (G., no 149), et les droites EF
et GH sont parallèles. (G., n° 80.) C. Q. F. D.
Remarque. L'emploi d'une tangente commune intérieure donne aussi
un moyen très facile de démontrer ce théorème.
LIVREII 271
Exercice 114.
Exercice 115.
641. Théorème. Si deux circonférences A et B se coupent, et si, par
l'un des points d'intersection C, on mène une sécante mobile EF, la
somme des arcs CGE et CF situés d'un même côté de cette sécante est
constante, quant au nombre des degrés.
En effet, lorsque la sécante mobile passe de la position EF à la posi-
tion GH (fig. 394), l'arc GE est remplacé par FH; or ces arcs ont le même -
nombre de degrés (no 637), puisque leurs moitiés servent de mesure aux
angles égaux r et s.
Donc, si deux circonférences.
Fig.394. Fig.395.
Autre démonstration (fig. 395). L'angle m des deux tangentes est
constant; donc la somme supplémentaire x +y est aussi constante.
Sc«iîe. Discussion. La sécante étant mobile autour du point C, nous
allons nous rendre compte des divers cas qui peuvént se présenter.
272 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Et d'abord, la sécante prenant la position CH', devient tangente au
cercle A; l'arc sous-tendu dans ce cercle
est nul, et toute la somme se trouve dans
l'arc CNH'.
Les deux cordes CG et CH peuvent se
trouver l'une sur l'autre; le théorème sera
encore vrai, à la condition que l'on pren-
dra négativement l'arc CG.
Enfin, la sécante mobile peut prendre la
Fig.396. position de la corde commune CD ; les
deux arcs seront CNHD,que l'on continue
à regarder comme positif, et CGD, qu'il faut considérer comme négatif.
Exercice 116.
642. Théorème. Unesécante mobile EF étant menéepar l'un des points
d intersection de deux circonférences A et
B, les droites DE et DF,qui joignent l'autre
point d'intersection aux deux extrémités de
la sécante, forment entre elles un angle
constant. (MŒBIUS *, Statik, p. 118. Cit. par
BALTZER, § IV,p. 53.)
En effet, si l'on mène la corde commune
CD, l'angle D se trouve décomposéen deux
Fig.397.
parties r et s, qui ont respectivement pour
mesures '/, CNIEet 1/2CNF; et comme la somme des arcs CMEet CNF
est constante (nO641), il en est de même de la somme des angles r et s.
C. Q. F. D.
Autre démonstration. Dans le triangle EDF,les angles- E et F sont
constants (G., n° 147. E. de G., no 634);
donc l'angle D est aussi constant.
Scolie. Si la sécante mobile devient tan-
gente à l'un des deux cercles, l'un des angles
partiels r ou s est nul.
Si les deux cordes sont repliées l'une sur
l'autre, l'un des deux angles devra être pris
négativement, comme l'arc qu'il comprend.
Enfin, si la sécante mobile prend la po-
Fig.398. sition de la corde commune, et si l'on consi-
dère les extrémités mobiles de cette sécante un peu avant qu'elles se
réunissent en D, on voit que les lignes DE et DF tendent vers les tan-
gentes DG et DU, qui donnent encore l'angle constant.
Remarque. L'angle constant est le supplément de l'angle des deux
cercles. En effet l'angle EDF (fig. 397), étant constant, serait le même
que l'angle ACB (fig. 398), que forment entre eux les rayons CA, CB : or
l'angle ACB est le supplément de l'angle aigu des deux tangentes menées
aux cercles par le point C; donc.
* MŒBIUS élèvedeGAUSS
(1790-1868), etcontinuateur dessctencu
desestravaux.(Histoire
mathématiques par M.MAXIMILIEN
et physiques, MARIE.)
LIVREII 273
.Exercice 117.
643. Théorème. Si l'on mène une sécante mobile CD par l'un des
points d'intersection de deux circonférences sécantes, les tangentes CO
et DO menées par les extrémités de la
sécante mobile font entre ellesun angle
constant 0.
En effet, la somme des arcs IC et
ID est constante quant au nombre des
degrés (n° 637) ; ainsi, dans le triangle
OCD, la somme des angles C et D est
constante, et le troisième angle 0 est
constant. (G., n° 93, 20.)
Scolie. Ce théorème peut se conclure
cas mène deux sécantes CD Fig.
3 99.
du où l'on
et EF (no 644, qu'on pourrait démontrer en premier lieu); les cordes
EC et DF font un angle constant, égal à l'angle t sous lequel se coupent
les deux circonférences. Les deux sécantes CD et EF peuvent se con-
fondre; alors les cordes ECO et DFO deviennent des tangentes aux deux
cercles A et B.
-
Exercice 118.
644. Théorème. Si deux sécantes, CD et EF, se coupent en l'un des
points d'intersection de deux circonfé-
rences, A et B, les cordes EC et DF, qui
joignent leurs extrémités, forment par leurs
prolongements un angle constant 0.
Par le point 1 menons les droites IG et IH
tangentes respectivement aux deux circon-
férences A et B. L'angle t de ces deux tan-
gentes est indépendant de la position des
sécantes considérées.
Sur la première circonférence, on voit,
par les mesures, que l'angle Fig.400.
m= t -J- z
Et sur la seconde circonférence, on voit que
r =x ou z
De là on tire, en soustrayant
rrt —r = t
Or l'angle m est extérieur au triangle OCD; on a donc 0 + r = m,
d'où 0 = m — r =t, quantité constante.
Kota.L'élude des divers cas qui peuvent se présenter est très facile; on
pourrait d'ailleurs se reporter à la deuxième édition des É. de G. (n° 644,
page 312), il en est de même pour d'autres questions très élémentaires; par
contre,danscettetroisièmeédition,nousdonnonsassez fréquemmentde nouvelles
démonstrations,des renseignements bibliographiquescomplémentaireset de
nouvellesquestions.
12*
274 DE GÉOMÉTRIE
EXERCICES
Exercice 119.
645. Théorème. On a deux circonférences tangentes intérieurement
en un point A; si par la seconde extrémité B de la ligne des centres AB
on mène une corde BCD, tangente au point C, à la circonférence inté-
rieure, la droite AC est bissectrice de l'angle BAD.
1° Démonstration. Menons la tangente AE et la ligne ACF.
Les tangentes AE et CE étant égales,
l'angle EAC= ECA
donc Arc DF = BF
Fig.401. d'où Angle DAC= CAB
Donc AC est bissectrice. C. Q. F. D.
Autres démonstrations. 20 Menons le rayon MC ; le triangle isocèle
AMC donne CAM= ACM- mais MC est perpendiculaire à la tangente
BC, par suite MC est parallèle à AD ; ainsi l'angle ACM= CAD comme
alternes- internes; donc l'angle CAD= CAM. C. Q. F. D.
30 GH est parallèle à DB (fig. 402), à cause des angles droits G et D;
donc C est le milieu de l'arc GH.
Fig.402. Fig.403.
4° Les angles en A ont pour complément ACDet AHC, qui ont même
mesure.
La propriété est générale.
5° Le triangle EAC étant isocèle (fig. 403),
l —j—
n —l —j-~m
donc n=m
et - x =y
646. Théorème. La bissectrice intérieure de l'angle d'un triangle est
bissectricede l'angle formé par le diamètre du cercle circonscrit, et la
hauteur abaissée du sommet de l'angle considéré.
Soient le triangle ACB. Circonscrivons une circonférence au triangle;
j
LIVREII 275
joignons le sommet G au point milieu de l'arc AB, afin d'avoir la bissec-
trice de l'angle C; menons le diamètre CD et la hauteur CH ; prolon-
geons cette hauteur jusqu'à la circonférence; soit L le point de rencontre.
L'angle droit CAD a pour mesure
donc l'arc BL = AD
Mais la bissectrice CG donne BG = AG
donc l'arc LG= DG C. Q. F. D. Fig.404.
Remarques. 1° On peut procéder plus rapidement comme il suit: joi-
gnons l'extrémité D du diamètre au point L, où le prolongement de la
hauteur coupe la circonférence; CLD est droit, il en est de même de
CHA; donc les côtés AB et DL sont parallèles; ainsi l'arc BL= AD, etc.
20 La question connue : La bissectrice de l'angle droit d'un triangle
rectangle est bissectrice de l'angle formé par la hauteur et la médiane
issues de ce même sommet (n° 500), n'est qu'un cas particulier du
théorème ci-dessus, car alors la médiane est un rayon du cercle circon-
scrit.
30 On peut donner une seconde démonstration du théorème proposé
(voir ci-après, n° 664).
Exercice 120.
647. Théorème. Lorsqu'un parallélogramme ABCD, de grandeur
-invariable, se meut dans son plan, de manière que deux côtés adjacents
AB, AD passent par deux points fixes, la diagonale AC passe aussi par
un point fixe.
(Méthodes, n° 141.)
648. Les solutions des exercices relatifs aux angles, aux triangles,
aux quadrilatères inscrits dans le cercle, nécessitent surtout l'emploi
des théorèmes suivants:
L'angle inscrit a pour mesure la moitié de l'arc compris entre ses
côtés. (G., n° 147; E. de G., n° 634.)
Aux arcs égaux, aux cordes égales, correspondent des angles au centre
égaux. (G., nos 117, 119.)
En combinant ces deux théorèmes, on arrive au suivant, que l'on em-
ploie fréquemment:
Exercice 121.
649. Théorème. Aux arcs égaux, aux cordes égales, correspondent des
angles inscrits égaux et réciproquement.
650. Théorème. Lorsque plusieurs angles sont égaux, l'arc opposé
à l'angle au centre égale une quelconque des valeurs suivantes:
1° La moitié de l'arc de l'angle inscrit;
2° La moitié de la somme des arcs opposés à l'angle dont le sommet
est entre le centre et la circonférence;
3° La moitié de la différence des arcs compris entre les côtés de l'angle,
dont le sommet est hors de la circonférence, et réciproquement.
65!. Théorème.Lorsqu'un triangle inscrit dans une circonférence a
un angle constant, le côté opposé est tangent à une
circonférence concentrique à la première.
Soit A l'angle constant; il a pour mesure la moitié
de l'arc CB. (G., n° 147.)
Donc, si A'= A,
on a arc BG= arc B'C'
d'où la corde BC = B'C' (G., n° 118.)
Fig.405. Or ces cordes égales sont également éloignées du
centre, donc les cordes BC, B'C' sont tangentes à une même circon-
férence décrite du point 0 comme centre.
6»2. Théorème. Lorsqu'un triangle circonscrit à une circonférence
a deux angles dont la somme est constante, le troisième sommet est sur
une circonférence concentrique à la première.
Le troisième angle est aussi constant, et par suite son sommet est
toujours à la même distance du centre.
4
Exercice 122.
Exercice 123.
655. Théorème. Tout parallélogramme ABCD inscrit à un cercle est
un rectangle, et les diago-
nales sont des diamètres.
En effet, les cordes AD et
BC sont égales, comme étant
les côtés opposés d'un paral-
lélogramme; ainsi les arcs AD
et BC sont égaux, et il en est
de même des arcs AB et CD.
Chacun des quatre angles
A, B, C, D, a pour mesure
'/, (m+n); donc ces angles
sont égaux, chacun d'eux est Fig.407.
droit (G., no 95), et la figure est un rectangle.
278 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
L'angle D étant droit et inscrit, il faut que l'arc ABC soit une demi-
circonférence (G., n° 148, 2°); donc la diagonale AC est un diamètre.
Il en est de même de BD.
656. Théorème. Quatre tangentes, parallèles deux à deux, forment
un losange circonscrit, et le quadrilatère obtenu en joignant deux à
deux les points de contact est un rectangle.
657. Théorème. Les cordes perpendiculaires aux extrémités d'une
troisième corde quelconque forment les côtés opposés d'un rectangle
inscrit.
658. Théorème. Les angles opposés d'un quadrilatère non convexe
inscriptible sont égaux.
Réciproquement. Un quadrilatère non convexe est inscriptible lorsque
les angles opposés sont égaux.
Soit ABCDun quadrilatère non convexe inscriptible.
En parcourant le périmètre, à partir d'un sommet
quelconque A, pour revenir au même sommet, on
voit que les angles A et C occupent le premier et le
troisième rang: tels sont les angles opposés. Il en est
de même de B et D.
Fig.408. 1° A= G comme ayant même mesure demi-arc BD.
2° Lorsque A égale C, les deux points A et C se
trouvent sur l'arc de segment décrit sur BD et capable de l'angle A
(G., n° 154); donc les quatre points A, B, C, D appartiennent à une
même circonférence.
Remarque. Deux côtés opposés AD, BC d'un quadrilatère convexe-
ADBC (fig. 408), et les deux diagonales AB, CD, constituent un quadri-
latère non convexe ABCD, auquel on peut appliquer les deux théorèmes
précédents.
Exercice 124.
Exercice 125.
Exercice 126.
Fig.411. Fig.412.
2e Démonstration. Dans les quadrilatères inscriptibles BDHF, DHEC
(fig. 412), on a:
a = a' et [i =P'
or a.' = W comme ayant les côtés perpendiculaires;
donc a = (3
Remarque. On peut consulter aussi le théorème du n° 1136 et celui
du no 1138.
Exercice 127.
* NAGEL recteurdel'écoleindustrielle
(1803-1882), d'Ulm.
(Real-Schule)
- HOUSEL, ancienélève del'Ecolenormalesupérieure, a la
auteurde l'Introduction
géométriesupérieure,1865. son
à la G.S.estun ouvragequidonnebeaucoup
L'Introduction plusquece qu'annonce
titre modeste.
LIVREII 281
Le point 0 étant équidistant de chaque sommet (fig. 413),
l'angle a =a, b=b, c =c
Or 2a + 2b + 2c = 1800
ou a = 900 — (b + c)
ou a = 90° — C
Mais les hauteurs sont les bissectrices (no 662) des angles du triangle
DEF.
Donc aussi d = 900 - (e + f)
Or (e+f) est le supplément de EHF dont C est aussi le supplément;
par suite,
e+f=C et l'anglea=d
Mais ADest perpendiculaire à DC; donc AO est aussi perpendiculaire
à DF. C. Q. F. D.
Fig.413. Fig.414.
3e Démonstration. Le quadrilatère inscriptible CFDB (fig. 414) donne:
angle G = D
La tangente AT donne C = A, donc D = A; FD parallèle à AT est per-
pendiculaire au rayon AO.
664 (a). Corollaire. La bissectrice d'un angle d'un triangle divise en
deux parties égales l'angle formé par le rayon du cercle circonscrit et
par la hauteur qui part du sommet considéré.
Eneffet, dansB, on a a = 900- C (valeur trouvée ci-dessus).
Orl'angle CBF égale aussi 90°- C; donc la bissectrice de l'angle
B est aussi bissectrice de l'angle OBF. C. Q. F. D.
On a donc une seconde démonstration d'un théorème déjà démontré
(no 646).
Remarque. Le théorème de Nagel n'est qu'un cas particulier d'un
théorème plus général.
664 (b). Note. Le point de concours des trois hauteurs d'un triangle a été
nomméorthocentre par M. BESANT, auteur de divers ouvrages mathématiques
estimés; il a employéce terme dans son livre: Geometrical Conics)en 1869.
En France, M. MOREL a introduit ce mot: (Journal de mathématiques élé-
282 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
mentaires, 1879, p. 178, et 1890,p. 106), en traduisantun ouvragede JAMES
BOOTH, membre de la sociétéroyale de Londres, mort en 1878.
Dansla Géométrierécente du triangle, le point de concoursdes hauteursest
désignépar H.
Les mêmes auteurs ont nommé DEF, triangle
orthocentrique; actuellement on dit simplement :
triangle orthique.
663. Théorème. Dans un triangle ABC, les
trois hauteurs se coupent en un même point.
On circonscrit une circonférence au triangle, et
l'on prolonge les hauteurs Jusqu'à la circonfé-
rence; on obtient ainsi six arcs égaux deux
à deux. (CARNOT, De la Corrélation des figures
en Géométrie, 1801.)
Fig.415.
(Voir Méthodes, no 292, b.)
666. Théorème. La distance du point où les hauteurs se coupent, à un
côté donné, égale le prolongement de la hauteur abaissée sur ce même
côté.
Ainsi DH= DL
(Voir Méthodes, n° 292, c.)
Exercice 128.
667. Théorème. 1° Les cercles circonscrits à un triangle donné et aux
triangles, ayant deux des sommets dit premier et le point de concours
des hauteurs pour troisième sommet, sont égaux. (CARNOT.)
(Voir Méthodes, no 292, c.)
Exercice 129. — I.
668. Théorème. Les sommets d'un triangle rectangle inscrit divisent
la circonférence en trois arcs; l'un
est une demi-circonférence, et les
deux autres sont supplémentaires.
Après avoir prolongé les trois côtés
du triangle, on mène à chacun de
ces trois arcs une tangente telle que
le point de contact soit au milieu de
la portion de tangente interceptée
entre les côtés de l'angle suffisam-
ment prolongés ; démontrer que les
trois points de contact sont les
Mener lesdroitesADet AO. sommets d'un triangle équilatéral.
(Sir FREDERICK POLLOCK. — N. A.
Fig.416.
1855, p. 367.)
Soit l'angle droit BAC, et les tangentes EF, HL, MN, telles que
DE= DF, GH= GL et OM= ON
Il faut prouver que l'arc DAGest le tiers de la circonférence, et qu'il
en est de même de DBO.
LIVRE
Il 283
Joignons le point A au point D. Dans le triangle rectangle EAF, la
médiane AD égale la moitié de l'hypoténuse; donc
AD=DE=DF
donc l'angle DAF= DFA
Exercice 130.
673. Théorème. Dans un cercle, on donne une corde AB et un dia-
mètre CDperpendiculaire à cette corde (fig. 418). Onjoint un point
quelconque 0 de la circonférence aux extrémités
des deux lignes déjà menées. On projette les
droites OC, CD sur OA ; démontrer que la
somme des projections est égale à OA, et que
la différence des mêmes projections est égale
à OB.(Grand concours en 1847. Mathématiques
élémentaires.)
Soient OM et ON les projections des droites
OC et OD.
Mener ladroiteDL.
1° Projetons le centre G sur la corde OA. Les
Fig.418.
lignes égales CG, DG ont des projections égales
MH, NH (nos 670 et 136). D'ailleurs H est le milieu de la corde; donc
OM= NA
par suite, DM+ ON= DA C. Q. F. D.
2o Prolongeons CM jusqu'à la circonférence en L, et joignons L au
point D.
A cause des grandeurs égales OM, AN, la corde LD est égale et paral-
lèle à MN; de plus on a :
Arc OL= arc AD= arc DB
d'où l'arc OB= l'arc LD
par suite, la corde OB= LD= MN C. Q. F. D.
Exercice 131.
674. Théorème. Dans tout quadrilatère inscriptible, les bissectrices
des angles formés par les côtés opposés sont parallèles aux bissectrices
des angles formés par les diagonales.
Par le point 0 de concours des dia-
gonales, menons des parallèles IJ,
MN aux bissectrices EU, FL des
angles E, F.
Il faut prouver que IJ et MN sont
les bissectrices des angles 0.
En effet, a = il! (DH- AG)
mais l'arc GI = HJ
on peut ajouter ou retrancher ces
grandeurs égales et écrire:
ao == 7,(DJ
, —AI)
Fig.419. de même, b = '^(CJ —BI)
mais a =b
donc DJ - AI = CJ - BI
d'où DJ-f- BI = GJ-(-AI
LIVREII 285
Le premier membre est le double de la mesure de l'angle c; le second
est le double de d.
Donc c =d C. Q. F. D.
On prouverait de même que MN est bissectrice de l'angle BOC.
Exercice 132. — I.
Exercice 133.
680. Théorème. Lorsqu'une circonférence est circonscrite à un triangle
équilatéral, démontrer que la distance d'un point quelconque de cette
circonférence à un des sommets du triangle égale la somme des distances
du même point de la circonférence aux deux autres sommets.
Il faut prouver qu'on a:
MC=MA+MB
ou MD+ DC = MA+ MB
LIVREIl 287
lie Démonstration. Par le sommet A, menons ADE parallèle à MB; il
en résulte:
Arc BE= arc AM
Arc MBE= arc AMB= arc ABC 2
Le triangle ADMest équilatéral, car il est équi-
angle.
donc MD= MA
Prouvons maintenant que DC= MB
Les triangles ABM, ADC sont égaux, comme Fig.422.
ayant un côté égal adjacent à deux angles égaux.
AC= AB, angle ACD= ABM et angle MAB= DAG
donc DC= MB
Ainsi MC= MA-f- MB C.Q.F.D.
681. 2c Démonstration. En regardant comme
connu le livre Ill, on peut s'appuyer sur le pre-
mier théorème de Ptolémée.
Dans le quadrilatère inscrit ABDC, le produit
am des diagonales égale la somme des produits
des côtés opposés (n° 1209); on a donc
am= ar + (ts
d'où, en divisant par a,
m= r-\- s Fig.423.
Exercice 134.
l'angle I = BCF 2+ AM
ou le cinquième aussi;
donc IM = AM
!
288 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
De même, en menant par le sommet E la droite EG parallèle à MB,
on a BG = ME= MJ
et, par suite, CG = AM= DF
Ainsi les figures HIBG, HIMJ, HFDJ sont des parallélogrammes.
Dès lors, démontrer que
MB+ MD= MA+ MC+ ME
revient à prouver que
(HJ + HG) + (HI + HF) = MA+ MC+ ME
ou, en supprimant les quantités égales, HJ, MA, puis HI et ME, il suffit
de prouverque HG+HF=MC.
Or le triangle EHF est isocèle, car chacun des arcs AE et GF égale un
cinquième de la circonférence;
donc HG+HF=EG
D'ailleurs EG = MC
parce que ses deux cordes sous-tendent des arcs égaux EDCG et CBAM;
donc la somme des distances du point M aux sommets de rang impair
égale la somme des distances de ce même point aux sommets de rang
pair.
Exercice 135.
Polygones curvilignes.
Exercice 136.
685. Théorème. Lorsqu'untriangle curviligne est inscrit dans un
cercle, que la base de ce triangle est inva-
riable, tandis que le troisième sommet se
meut sur la circonférence, la somme des
angles à la base, étant diminuée de l'angle
au sommet, est une quantité constante.
Quelle que soit la position du sommet B
sur l'arc ABC,
on a l =l, m= m, n=n
donc A + C — B = 2l,
quantité constante. Fig.426.
Exercice 137.
686. Théorème. Dans tout quadrilatère
curviligne inscriptible, la somme de deux
angles opposés égale la somme des deux
autres angles.
Rappelons que l'angle EBF mesure l'angle
curviligne B (n° 619).
Joignons chaque sommet au centre du
cercle circonscrit.
On a évidemment b =b; car les tangentes
BF, CF sont égales et se coupent sur la bis-
sectrice de l'angle 0.
De même, on aurait a =a, etc. Fig.427.
Or A+C = a + d-f&-fc
B+D=a+b+c+d
d'où A+C = B + D. C. Q. F.D.
M. 13
290 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
687. Remarque. La propriété connue du quadrilatère rectiligne inscrip-
tible n'est qu'un cas particulier de la précédente.
La somme des angles opposés égale deux droits, parce que la
somme de deux angles opposés égale celle des deux autres, et que la
somme des quatre angles de tout quadrilatère rectiligne égale quatre
droits.
Exercice 138.
Fig.430. Fig.431.
2° La somme des angles a six droits pour maximum, car l'angle A, par
exemple, a deux droits pour limite lorsque les tangentes AE, AF tendent
à être en ligne droite, et les arcs sont de part et d'autre du point de
contact. Lorsque chaque angle tend vers deux droits, les trois centres
doivent se confondre, et le triangle curviligne devient en réalité la cir-
conférence qui passe par les trois points.
Onpeut encore démontrer la seconde partie du théorème en procédant
comme il suit:
Le triangle curviligne étant convexe, l'hexagone formé par les tangentes
est aussi convexe. Or la somme des angles de l'hexagone égale huit droits;
or le minimum de E + F + G est deux droits et correspondrait au cas où
les tangentes en A, B, G seraient en ligne droite et formeraient un
triangle; donc la somme A+ B + C a (8- 2) ou 6 droits pour limite.
292 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
692. Théorème. La somme des angles d'un triangle curviligne non
convexe peut varier de zéro à six droits.
1° Cette somme peut descendre jusqu'à zéro. En effet, quand deux cir-
conférences sont tangentes et que l'on con-
sidère les arcs situés d'un même côté du
point de contact, l'angle des deux arcs est
nul, puisqu'ilest la limite d'un angle aigu
qui devient infiniment petit.
Ainsi les circonférences décrites des som-
mets d'un triangle ABC et tangentes deux à
deux donnent un triangle curviligne EHFIGJE
dont la somme des angles est nulle.
Il en est de même du triangle non con-
vexe formé par les arcs ELF, FMG, GNE.
D'ailleurs, il est utile de considérer ces
Fig.432. deux triangles simultanément.
20 Les arcs tangents GI, GJ donnent lieu à un angle nul; par suite, les
arcs tangents GI et GN peuvent être considérés comme formant un angle
de 180°; par suite, les trois angles d'un triangle curviligne peuvent égaler
au plus trois fois 2 droits ou six droits. -
693. Remarque. Trois circonférences qui se coupent deux à deux en six
points A, A'; B, B'; C, C' donnent lieu à huit triangles curvilignes. Nous
nommerons correspondants les triangles tels que ABCet A' B' C', qui
n'ont aucun sommet commun.
Voici les quatre groupes de triangles correspondants:
ABC ABC' f AB'C' ( A'BC'
( A'B'C' ( A'B'C ( A'BC ( AB'C
Les triangles correspondants ont les angles respectivement égaux, car
l'angle A du triangle convexe ABC
égale l'angle A' du triangle non con-
vexeA'B'C',etc.
Les triangles qui ont deux som-
mets communs, par exemple ABC,
A'BCforment un bi-segment ou sur-
face comprise entre deux arcs de
cercle ABA', ACA'.
La somme des angles égale quatre
droits, plus deux fois l'angle du bi-
segment, car les angles en B valent
deux droits; il en est de même des
angles en C et A'= A.
Les triangles qui n'ont qu'un som-
Fig.433. met commun, par exemple, ABC et
ABICI,ont un angle égal opposé par le sommet, et la somme des autres
angles égale aussi quatre droits, car l'angle AB'C' est le supplément de
A'B'C, et, par suite, de l'angle B.
'694. Théorème. Lorsqu'un triangle curviligne ayant une base donnée
est tel que la somme des angles à la base, diminuée de l'angle au som-
LIVRE Il 293
met, est une quantité constante, le lieu de ce sommet est un arc de
cercle qui passe par les extrémités de la base.
Soient 2d la différence donnée., et ABC un triangle dont la base AC est
invariable de grandeur et de position, et tel
qu'on ait A+ C — B = 2d
Pour reconnaître le lieu du sommet, déter-
minons le centre 0 du cercle circonscrit à ABC,
on aura:
A + C - B = 2l (no 685);
donc 2l = 2d différence donnée.
Mais le triangle AOC est isocèle; donc le
point 0 est sur la perpendiculaire qu'on élè- Fig.434.
verait au milieu de la corde AC, et la position
de ce point sur cette perpendiculaire ne dépend que de la demi-diffé-
rence l ou d; donc la position du centre du cercle circonscrit au triangle
est invariable, donc l'arc ABC est le lieu du sommet B.
695. Remarque. La base donnée, AC, peut être remplacée par une
autre base quelconque menée de A à C; mais la différence 2l variera
d'après la base, tout en restant constante pour une même base donnée.
696. Théorème. Un quadrilatère curviligne est inscriptible lorsque la
somme de deux angles opposés égale celle
des deuxautres angles.
Soit A+C=B+ D.
Menons la diagonale AC, et faisons pas-
ser une circonférence par trois sommets
A, B, C : il faut prouver que le sommet
D se trouve sur cette circonférence.
On a B + D=A+ C,
ou
w + w + D = DAC+ Z + m + DCA+ w + Z
donc Fig.435.
D—(DAC -)- DCA)= 21
quantité constante qui correspond au triangle isocèle AOC; donc le
sommet D est sur le cercle décrit du centre 0, avec OA pour rayon.
697. Théorème. Lorsqu'un quadrilatère curviligne, circonscrit à un
cercle, est formé par quatre arcs de même rayon,
et dont la concavité est tournée vers le centre du
cercle, la somme de deux côtés opposés égale celle
des deux autres côtés. (Il en est de même lorsque
la convexité des quatre arcs est tournée vers le
centre.)
On sait que les arcs décrits avec le même rayon et
tangents au même cercle sont égaux lorsque ces deux
arcs sont concaves par rapport au centre (n° 624); Fig.436.
donc AB= BF + AH
CD= CF + DH
d'où AB+ CD= BC + AD
294 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Remarques : 1° La réciproque est vraie; mais la démonstration exige-
rait l'étude préalable du triangle curviligne et des différents cas qu'il
peut présenter; car dans un triangle curviligne, formé par trois arcs
décrits avec le même rayon, un côté peut être, suivant le cas, ou plus
petit que la somme des deux autres, ou bien plus grand que cette somme.
Comme passage d'un cas à l'autre, on peut considérer la circonstance
où un côté est égal à la somme des deux autres.
20 Le théorème précédent (n° 697) aurait pris place naturellement au
paragraphe des polygones circonscrits, mais il a paru plus simple de le
réunir aux questions précédentes, relatives aux polygones curvilignes
inscrits.
698. Pour démontrer que quatre points appartiennent à une même cir-
conférence, il suffit d'établir que le quadrilatère qui aurait ces points
pour sommets est inscriptible.
On sait que le rectangle, le trapèze isocèle et tout quadrilatère dont
les angles opposés sont supplémentaires sont des figures inscriptibles.
Les problèmes où l'on donne un plus grand nombre de points, six, neuf,
par exemple, se ramènent à la considération du quadrilatère inscriptible.
699 (a). Théorème. Tout trapèze isocèle ABCDest inscriptible.
Les angles opposés sont supplémentaires.
699 (b). Théorème.Lorsque les diagonales d'un quadrilatère se coupent
à angle droit, les quatre points milieux des quatre côtés de ce quadrila-
tère appartiennent à une même circonférence.
En effet, le parallélogramme formé en joignant les points milieux
deux à deux est un rectangle, car ses côtés sont parallèles aux diago-
nales du quadrilatère.
700. Points concycliques. On nomme points concycliques, ou points
homocycliques, quatre points, où un plus grand nombre, qui appartien-
nent à une même circonférence.
L'expression points concycliques,introduite par les géomètres anglais,
se rencontre fréquemment dans la Géométrie récente ou Géométrie du
Triangle.
On peut énoncer le théorème précédent comme il suit:
Les points milieux des côtés d'un quadrilatère à diagonales rectangu-
laires, sont quatrepoints concycliques.
701. Théorème. Les sommets B, C d'un triangle
ABC, le centre du cercle inscrit et le centre du
cercle ex-inscrit tangent à BC, appartiennent à
une même circonférence.
En effet, les bissectrices BI, BD des angles sup-
plémentaires ABC, CBE sont perpendiculaires l'une
à l'autre; il en est de même de IC et de CD; donc
la circonférence décrite sur ID comme diamètre
Fig.437. passe par B et C.
LIVREII 295
702. Théorème. Si du milieu de l'arc sous-tendu par une corde AB,
on mène deux autres cordes CD et CE coupant la première, et si l'on
joint leurs extrémités, on forme deux triangles
CDE et CFG équiangles entre eux, et un quadri-
latère inscriptible DEGF.
1° L'angle C est commun aux deux triangles;
l'angle D du grand triangle a pour mesure
V2(m-\-n), et l'angle G du petit a aussi pour
mesure lji(m-\-n). (G., n° 151.) Donc les deux
triangles sont équiangles. (G., n° 93.)
2° L'angle D du quadrilatère a pour mesure
et G a mesure Fig.438.
VoCBE, l'angle opposé pour
'/, (m+s +r). ou V2GADE; les angles opposés étant supplémentaires,
le quadrilatère est inscriptible. C. Q. F. D.
Remarque. Les deux cordes AB et DE sont antiparallèles.
Exercice 139.
703. Théorème. Un polygone est régulier lorsqu'il est inscriptible et
circonscriptible à deux circonférences concentriques. -
Fig.439.
Le polygone étant circonscriptible, il en résulte OM= ON; donc les
deux cordes AB, BC sont égales comme également éloignées du centre 0
du cercle de rayon OA.
De l'égalité des cordes résulte l'égalité des angles.
_0704. Théorème. Lorsqu'on prolonge chaque côté d'un polygone régu-
lier, dans le même sens et d'une même
quantité, on obtient un nouveau polygone
régulierA'B'C' (fig. 439).
705. Théorème. On donne un polygone ré-
gulier d'un nombre impair de côtés, par
exemple un pentagone; on prolonge les apo-
thèmes jusqu'au cercle circonscrit; on obtient
ainsi les sommets d'un pentagone égal au
premier. Les côtés des deux pentagones, en
se coupant deux à deux, forment un déca-
gone régulier (fig. 440). Fig.440.
296 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Exercice 140. — 1
706. Théorème. Si, par les sommets d'un triangle ABC, on fait passer
trois circonférences qui se coupent deux à deux sur les côtés de ce
triangle en D,E,F,
-1°Ces trois circonférences passent par un même point 0.
2° L'angle AOB égale la somme des angles C et D, l'angle BOC égale
A plus E, l'angle COA égale B plus F.
1° Soit 0 le point de concours des circonfé-
rences qui passent par les sommets A et B.
A cause des quadrilatères inscrits, l'angle FOD
est le supplément de A, DOE est le supplément
de B; mais les trois angles au point 0 et les
angles A, B, C valent ensemble 6 droits; or les
angles A, B et leurs suppléments donnent 4 droits;
donc FOE et C valent ensemble 2 droits; par
suite, le quadrilatère CFOE est inscriptible, et la
Fig.441. circonférence FCE passe par le point 0. C. Q. F. D.
2" Prouver que l'angle BOC= A + E, etc. (fig. 442.)
Heprésentons 2 droits par tt, on a :
l'angle BOC= a' + ? = a + S.
or OL=T. —(C + y), (3 = 71 —(B + o)
Fig.4V2.
d'où BuC= 7t —(B -j- C) -|- —(y + 5)
donc BOC= A + E C. Q. F. D.
706 a. Scolie. Si le triangle inscrit DEF, variable de position et de
reste semblable à lui-même, le point 0 est invariable de posi-
grandeur, 0 être
tion; car la somme A+ E est constante, etc., donc le point peut
déterminé par les segments du cercle BOC capable de A + E, et de COA
capable de B + F.
706 b. Note.La secondepartie du théorème précédent et la conséquencesi
LIVREII 297
remarquableet si fécondequ'on en tire, sont dues, croyons-nous,à M. NEUBERG,
(J. M.E., 1886,p. 152,n° 8.)
La questionélémentaireprécédentesera fréquemmentrappelée dans les ques-
tions relatives au centre permanent de similitude (nol 2476et suivants).
706 c. Extension.Si l'on choisit un point arbitrairement sur chaque arête
d'un tétraèdre, les quatre sphères passant respectivementpar chaque sommet
et par les points situés sur les trois arêtes adjacentes ont un point commun.
S. ROBERTS.
Pour la démonstrationon peut voir: Mathésis, 1884,page 16, question 43.
706d. Théorème. Sur les côtés AB, BC, CA d'un triangle, on prend
trois points quelconques C', A', B', on décrit les cercles AB'C', EC'A', CA'B',
qui coupent respectivement en D, E, F trois parallèles issues de A, B, C.
Démontrer que les points D, E, F et le pointS commun aux trois cercles
sont en ligne droite. (J. M. E. de VUIBERT, 1893, 1er oct., p. 4.)
Les quadrilatères inscriptibles SAC'D, SBEC', donnent:
angle DSC' = DAC; ESC' = EBC'
or DAC'= EBC'
donc DSC= ESC'
ainsi DS et ES se confondent.
Fig.443.
De même DS coïncide avec SF, d'où résulte que les quatre points D, E,
F, S sont en ligne droite.
707. Théorème. Une circonférence est circonscrite à un triangle ABC ;
les trois circonférences qui se coupent deux à deux auxpoints A, B, C,
et dont les centres sont sur la circonférence circonscrite, passent par un
même point.
Il suffit de se reporter à un théorème précédent (n° 701 ).
Les trois circonférences, telles que.celle dont 0 est le centre (fig. 437),
passent par le point de concours 1 des bissectrices intérieures.
13*
298 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 141.
708. Théorème. Étant donnéun quadrilatère, si l'on mène des circon-
férences tangentes intérieurement aux côtés pris trois à trois, les quatre
centres ainsi obtenus sont les sommets d'un quadrilatère inscriptible.
En effet, les centres en question ne sont autres que les points de
- concours des bissectrices intérieures du quadrilatère considéré. Or ces
bissectrices forment un nouveau quadrilatère dont les angles opposés
sont supplémentaires (n° 551); donc ce quadrilatère est inscriptible.
(G., no 157.)
709. Théorème.A chaque côté d'un quadrilatère et aux prolonge-
ments des deux côtés adjacents du côté considéré, on décrit une circon-
férence tangente; prouver que les centres des quatre cercles tangents
ainsi décrits appartiennent à une même circonférence.
Exercice 142.
710. Théorème. Sur chaque côté d'un quadrilatère inscriptible pris
pour corde, on décrit une circonfé-
rence; les quatre circonférences se
coupent deux à deux en quatre autres
points qui appartiennent à une même
circonférence.
Les trois angles formés au point G
valent 4 droits; donc, à cause des
quadrilatères inscrits, l'angle G du
quadrilatère FGHI égale la sommedes
suppléments des deux autres angles
du point G : ainsi
HGF ou G = BAF+ BCII
De même
Fig.444.
FMI ou I = DCH+ DAF
d'où G+ 1 = A + C = 2 droils
donc le quadrilatère FGHI est inscriptible.
710 a. Remarque. Ce théorème se rapporte directement aux polygones
curvilignes. Un sait que la somme de deux angles opposés d'un quadrila-
tère curviligne inscriptible égale la somme de deux autres angles (nO686),
et que, réciproquement, le quadrilatère est inscriptible lorsque cette
relation a lieu ( n° 696); d'ailleurs, lorsque deux cercles se coupent, les
curvilignes aux deux points d'intersection sont égaux entre eux
angles
(n° 693). Par suite, ABCD étant inscriptible, on a, pour les angles cur-
vilignes,
A + C = B + D; d'où F+H=G+l
Donc FGHI est inscriptible.
710 b. Théorème. Les centres des cercles inscrits aux quatre triangles
1
LIVRE
Il 299
que déterminent les deux diagonales d'un quadrilatère inscrit sont les
sommets d'un rectangle. (N. C. M. 1874-75, p. 228.) On peut voir aussi:
Théorèmes et Problèmes, par M. CATALAN, 6e édition, 1878, p. 50.
1 Exercice 143. — 1.
Exercice 144.
Exercice 145.
•
713. Théorème. Dans tout polygone inscrit de 2n côtés, la somme des
angles de rangpair est égale à la somme des angles de rang impair.
En prenant le double de la valeur de chaque angle inscrit, on a :
1—b + c + d + e + f+g
3= d+e+f+g+h+a
5= f+g+h+a+b+c
7= h+a+b+c+d+e
5 + 7=
1 + 3—|— 3 fois la circonférence entière.
Il en serait de même du double de la somme
des angles de rang pair; donc les deux sommes
sont égales.
Dans l'exemple donné, chaque somme égale
trois fois la moitié de la circonférence ou six
angles droits.
714. Remarque. En général, la somme des
angles intérieurs d'un polygone ayant 2n côtés
est donnée par la formule:
Fig.447. 2 droits (2n - 2)
donc la somme des angles de rang pair est donnée par
1 droit (2n - 2)
La somme des angles d'un des groupes égale autant d'angles droits
qu'il y a de côtés moins deux.
Exercice 146.
71S. 1er Théorème de Poncelet.Si deux polygones inscrits de 2a côtés
ont (2n —1) côtés respectivementparallèles, les deux derniers côtés sont
aussi parallèles.
En effet, tous les côtés étant donnés parallèles deux à deux, sauf deux
d'entre eux, AB et A'B', par exemple, on reconnaît que tous les angles
du premier polygone, sauf les angles A et B, sont connus; il en est de
même pour le second. Or A et B appartiennent à deux groupes différents
et se trouvent déterminés. En effet, supposons que nous ayons des octo-
gones, la somme des angles de rang pair égale six droits; il en est de
même de celle des angles de rang impair.
Soit M la somme des trois angles de rang pair qui sont connus, et N
celle des trois angles de rang impair; nous aurons
A =6 droits - M et B =6 droi ts - N
or on a aussi A' = 6d — M et B' = 6d —N
donc A=A', B= B' et les côtés AB et'A'B' sont parallèles.
LIVRE
II 301
710. Remarque. Le théorème peut être énoncé comme il suit :
Si un polygone de 2n côtés demeure constamment inscrit dans un
même cercle et que chacun de (2n — 1) côtés se meuve parallèlement à
lui-même, le dernier côté se mouvra aussi parallèlement à lui-même.
(N.A., 1850, p. 136.)
Exercice 147.
Exercice 149. — 1.
719. Théorèmes (a). Le centre dît cercle des neufpoints est au milieu
de la droite qui joint le point de concours des hauteurs au centre du
cercle circonscrit à ce triangle.
(b). Le rayon du cercle des neuf points est la moitié du rayon du
cercle circonscrit.
(Méthodes, n° 28. Après l'étude du livre 111, on peut recourir à une
autre démonstration, n° 1262.)
(c). La tangente du cercle des neufpoints au point milieu d'un côté
et ce côté sont antiparallèles par rapport à l'angle opposé.
(Méthodes, n° 28.)
¡
* EULER, Mémoires de Saint-Pétersbourg,
en 1765.
302 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Remarque. Il nous paraît avantageux de reproduire ici la démonstra-
tion du théorème fondamental, à cause des questions nombreuses qu'on
peut rattacher au cercle des neuf points.
720. Cercle des neuf points. Dans un triangle, les milieux des côtés,
les pieds des hauteurs et les milieux des droites qui joignent les som-
mets au point d'intersection des hauteurs, sont situés sur une même
circonférence.
Soient D, E, F les points milieux des côtés; AK, CG deux hauteurs;
H leur point d'intersection, et L le milieu de AH.
Il suffit de prouver que la circonférence DEF passe par K et par L.
Fig.449.
1° Menons FK. Le trapèze EDFK est isocèle, et partant inscriptible
(n° 699). En effet, dansle triangle rectangle ACK, la médiane FK= FC.
donc ED = KF
Ainsi la circonférence DEF passe par le point K.
20 La droite FL (fig. 449), qui joint les milieux de AC et de AH, est
parallèle à CH; mais FE est paral-
lèle à AB ; donc l'angle
LFE égale G=1 droit
Ainsi le quadrilatère ELFK est
inscriptible, et la droite LE est le
diamètre du cercle, carles angles
LFE, LKE sont droits. Donc.
Autre démonstration. On peut
dire plus rapidement : La circon-
férence du point milieu D, E, F
1° passe par le pied K des hau*
Fig.450. leurs (fig. 450).
car angle D = C = K
donc DEFK est inscriptible.
LIVRE
II 303
20 passe par les points d'Euler, tels que L
angle EFL= A(iC = 90°
angle EDL= cm = 900
comme ayant leurs côtés parallèles; donc le quadrilatère DEFL est ins-
criptible.
721. Remarques. 1° La droite LE qui joint le point milieu L, pris sur
une hauteur au point milieu E du côté, est un diamètre.
2° Pour simplifier les énoncés et rappeler qu'EuLER est le premier qui
ait considéré les points tels que L, nous avons appelé point eulérien ou
point d'Euler d'une hauteur AK, le point milieu L de la distance AU du
sommet d'un triangle au point de concours des hauteurs*.
3° Si 0 est le centre du cercle circonscrit, DO et FO sont perpendicu-
laires au milieu de AB et de AC ; donc, à cause du diamètre LE, l'angle
LDE est droit; il égale donc OFC, mais DE est parallèle à AC; donc DL
est aussi parallèle à FO, mais FL est déjà parallèle à CHG, par suite,
à DO; ainsi la figure ODLF est un parallélogramme;
donc DL = OF
et OD= FL = 78CH
De ces remarques on peut déduire les théorèmes suivants:
Exercice 149. — V.
732. Théorème. Le cercle des neufpoints passe par les centres de
vingt-
quatre cercles que l'on peut détermi-
ner directement.
On sait que les quatre triangles
ABC, AHB, AHC, BHC, ont même
cercle des neuf points (no 72b); or
chacun de ces triangles donne lieu à
six cercles; donc.
Exemple. La bissectrice de l'angle
CAH donne les cercles 0, 0'.
Le cercle 0 passe par le milieu
K du côté CH, par le pied P de la
perpendiculaire AP abaissée sur CH
et par les projections L, M des som-
mets C, H, sur la bissectrice AML.
733. Remarques. 1" Rien n'est plus
facile que de multiplier indéfiniment
Fig.453. le nombre de points que l'on peut dé-
terminer directement, et par lesquels passe néanmoins le cercle des
neuf points d'un triangle donné ABC.
En effet, le cercle considéré est circonscrit au triangle DEF, que l'on
peut nommer triangle médian, pour rappeler qu'il passe par les pieds des
trois médianes (ou triangle complémentaire de M. NEUBERG n° 432). Or,
en prenant G, pied de la hauteur AG, comme le point milieu de la base
d'un triangle, on peut dire que EFG est le triangle médian auquel est
circonscrit le cercle des neuf points.
LIVREII 307
En menant par les sommets E, F, G des parallèles aux côtés opposés,
on obtient IJK pour triangle principal; les points D, E, F, G sont com-
muns aux deux triangles ABC et IJK. Il en est de même du point P,
milieu de BH et en même temps milieu de OJ. Le point R est le milieu
Fig.454.
: le point milieu
deOK et celui de CH; mais il y a trois points nouveaux
de 01 et les pieds M, N des perpendiculaires JM, KN.
On peut construire deux triangles analogues à IJK; donc les trois
triangles ainsi formés donnent neuf nouveaux points.
734. 20 Le triangle dont ESF serait le triangle médian ou triangle
complémentaire (n° 432, Rem.) ne donnerait que deux nouveaux points,
car le point milieu de 01 serait le pied de la hauteur abaissée sur
le côté parallèle à EF et D serait le point d'Euler. Les deux autres
hauteurs passeraient par P, R; mais le triangle correspondant à ELF
donnerait aussi deux points. Il y aurait à considérer quatre autres
triangles analogues pour les côtés DE, DF; donc on aurait douze nou-
veauxpoints, etc.
Exercice 150.
Exercice 151.
C. Q. F. D.
Exercice 152.
Exercice 154.
Fig.459.
Il faut prouver qu'on a
EL = FP + GK+ 1T
ou AL= AJ-)- AN-}- AM
Il suffit donc de démontrer que AM= NB et que AJ = BL.
LIVREII 311
lo AM+ AN= KT et BM+BN=OV
mais KT = OV
donc AM-(- AN= BM-(- BN
d'où AM= BN
2° Le triangle EBF est rectangle et isocèle, car l'angle EBF est droit
comme angle des bissectrices de deux angles adjacents supplémentaires
(nO402),et l'angle BEF égale 45°, puisque EF et EG sont bissectrices
des angles complémentaires RES, SEL.
Donc BE=BF
Les triangles rectangles BEL, BFJ sont égaux comme ayant l'hypoté-
nuse égale et les angles aigus égaux, car les angles EBL et FBJ sont com-
plémentaires, puisque EBF est droit, donc BL= AJ.
Ainsi EL ou AL = AN+ BN + BL = GN+ lM + FJ
C. Q. F. D.
743. Remarques. 1° Dans tout triangle, le périmètre égale (fig. 459)
2AM+ 2BM+ 2BS
car AM= AT, BM=BV, BS = CV = CT = BL
Ainsi, en désignant le périmètre par 2p, on a
AM=p —a
BM=js —b
AP=p-c
Or AL = AJ —(—AB —p—c c—p
donc les rayons des cercles inscrit et ex-inscrit aux trois côtés d'un'
triangle rectangle donnent les relations suivantes:
IM ou r = p - a
GN ou roc = p - b
FJ ou rb= p — c
EL ou ra=p
2° La tangente intérieure AB, limitée aux tangentes extérieures,
égale les segments KT, OV, compris entre les points de contact des tan-
gentes extérieures.
Car AN= AK et AM= AT
Or AN= BM
donc AB= KT= O.V C. Q. F. D.
Exercice 155.
744. Théorème de Pitot *. Dans tout quadrilatère circonscrit ABCD,
la somme de deux côtés opposés, AB et CD, est égale à la somme des
deux autres côtés.
Car les tangentes menées d'un même point à un même cercle sont
égales.
Exercice 156.
740. Théorème réciproque. Si un quadrilatère ABCD est tel que la
somme de deux côtés opposés AB et CD soit égale à la somme des deux
autres côtés BC et AD, ce quadrilatère est
circonscriptible à un cercle.
Pour le prouver, menons une circonfé-
rence tangente aux trois côtés AB, BC et
CD, puis une droite AD' tangente à cette
circonférence.
Le quadrilatère ABCD' donne
AB+ CD' = BC+ AD'
Mais on a supposé que
Fig.460.
AB + CD= BC + AD
En soustrayant membre à membre, il viendrait
DD'=AD-AD'
Or un côté d'un triangle ne peut être égal à la différence des deux
autres (G., n° 49); le triangle ADD' est donc impossible: AD se con-
fond nécessairement avec AD', et le quadrilatère considéré est circons-
criptible. C. Q. F. D.
Exercice 157.
746. Théorème. Lorsque le cercle tangent aux quatre côtés d'un qua-
drilatère est extérieur à cette figure, la différence des deux côtés opposés
de ce quadrilatère égale la différence des deux autres côtés. ( STEINER,
Journal de Crelle, 1846.)
Soit AE=AF = a
BG= BH= 6
CE=CH=c
DF = DG= d
On a AC=a-c
DB = d—b
d'où AC—DB= a-)-& —c —d
AD=a-d
CB= c - b
d'où AD-CB=a+b-c-d
Fig.461. Donc Ar. - DB=AD- CB
C. Q. F. D.
Exercice 158.
Fig.462. Fig.463.
Remarques. 1° Il est évident que la somme BC + BD n'égale point
AC+ AD; donc le théorème ne peut pas être énoncé pour deux côtés
adjacents quelconques.
2° Le théorème est vrai pour un quadrilatère non convexe.
AC+ CE= a - c + c + b
AD-(- DB= a —d-\-d-\-b
d'où AC+CB=AD+DB C. Q. F. D.
On a aussi AC- BD= AD- BC
748.Note.Le Théorèmede Pitot (n° 745) remonte à 1725; il a été complété
en 1846,par STEINER (Cit. de BALTZER,§ 4, n° '10.— NouvellesAnnales,1849,
p. 367). M. G. DARBOUX en a fait une étude complète dans le Bulletin des
sciencesmathématiques et physiques, 1879,p. 64. 11parvient au théorèmesui-
vant : Étant donné un quadrilatère ABCDcirconscriptibleà un cercle, et qui
se déforme de telle manière que les sommetsA et B demeurent fixes, les
grandeurs des côtésétant invariables, le lieu du centre du cercleinscrit est un
cercle ayant pour diamètre le segment qui divise harnioniquement les deux
diagonalesAC, BDdu quadrilatère, quand il est amené dans la position oti
il a ses quatre sommetsen ligne droite.
M. G. DARBOUX, membrede l'Académiedes sciences, auteur de nombreuses
étudesmathématiques;nous aurons à le citer à proposdes Inverseurs (n° 1203),
de mêmeque nous avonseu à le citer dans les Exercices de Géométriedes-
criptive, 3eédition, n03935,936, sectionsdu tore.
Exercice 159.
749 (a). Théorème. Lorsqu'un quadrilatère inscriptible a ses diagonales
rectangulaires, le quadrilatère formé enjoignant deux à deux les pro-
jections dupoint de concours des diagonales, sur les côtés de la figure
donnée, est à la fois inscriptible et circonscriptible.
La circonférence qui passe par les quatre projections passe aussi par
les quatre points milieux des côtés du quadrilatère donné.
M. 14
314 EXERCICESDE GÉOMÉTRIE
Soient ABCDle quadrilatère donné, 0 le centre du cercle circonscrit,
EFGH la nouvelle figure obtenue. Les quadrilatères AHME, EBFM, etc.,
sont inscriptibles.
Donc l'angle HEM= HAM
FEM= FBM
Mais HAM= FBM
car ces angles ont pour mesure 72DC.
Donc HEM= FEM
Ainsi EM est bissectrice de l'angle
FEH; de même FM est bissectrice
de l'angle F. Donc le quadrilatère
EFGIIest circonscriplible, car les
quatre bissectrices se coupent au
même point M.
Fig.4lii-. 1° Les angles
HEF + HGF = 2 (MBF + MCF).
Mais le triangle MBCest rectangle; donc MBF + MCF= 1 droit.
Ainsi HEF+ HGF= 2 droits, et le quadrilatère EFGH est circonscri-
ptible.
2° Joignons le point M au point L milieu de DC, et prouvons que ML
est dans le prolongement de EM.
Dans le triangle rectangle CMD, la médiane LM= LC ; donc
l'angle LMC= LCM= MBA- AME
(Ces deux derniers sont complémentaires du même angle MAE.)
Les angles égaux LMCet AME prouvent que le prolongement de ME
passe par le milieu de DC; de même pour les autres lignes. A cause des
angles droits E et G, ces points appartiennent à la circonférence décrite
sur LS comme diamètre.
De même F et H appartiennent à la circonférence décrite sur le dia-
mètre RP.
Mais le parallélogramme LRSP est rectangle, car ses côtés sont paral-
lèles à AC et à DB; donc LS= RP, et les huit points apppartiennent à
une même circonférence.
Le centre N du cercle des huit points du quadrilatère ABCDest au
milieu de MO.
749(b).Note. La questionci-dessusa été proposéeen 1870,au Concoursgénéral
pour les mathémathiquesélémentaires(N. A., 1870,p. 383).Diversespropriétés
sont connuesdepuis fuit longLemps,d'autres ont été indiquéespar M. SANCERY
(N. A., 1871,p. 487); on y trouve notamment les suivantes : 1° La distance
d'un côté d'un quadrilatère inscrit au centre du cercle circonscrit, égale la
moitié du côté opposé.(p. 492.Remarque);20Les quadrilatèresinscritsABCD
et le circonscritqu'on obtientenmenantdes tangentespar les sommetsA,B,C,D,
sont tels que les quatre points de concoursdes côtés opposés sont sur une
même droite, et cette ligne est la polaire du point M par rapport au cercle
circonscritABCD;3° Le quadrilatère circonscrit dont A,B,C,D sont les points
de contactest semblableau quadrilatèreEFGH, etc.
La deuxièmepropriétémontreque ABCDest un cas particulier du quadrila-
tère harmonique, considéréde nos jours dans la Géométriedu triangle, et que
LIVREII 315
M est son point de Lemoine; mais rien n'indique la propriété fondamentalede
ce point. Dansses Théorèmeset Problèmesde Géométrie, 6° édition, en 1879,
p. 134, M. CATALAN se borne à établir que les distancesdu point M, à deux
côtés opposés,tels que AB, CD, sont dans le même rapport que ces deux côtés,
ce qui résulte immédiatementdes triangleséquianglesAMB, DMC.
Exercice 160.
750. Théorème. Par le centre d'un polygone régulier d'un nombre
quelconque de côtés, on mène une droite quelconque xy; la somme des
perpendiculaires abaissées des sommets situés d'un côté donné de la droite
égale la somme des perpendiculaires abaissées des sommets situés de
l'autre côté de cette droite.
1° C'est évident quand le polygone a un nombre pair de côtés, car
les sommets sont symétriques deux
à deux par rapport au centre de
figure; par suite, leurs distances à
la sécante centrale seront égales.
2° Si le polygone a un nombre
impair de côtés, troispar exemple,
circonscrivons une circonférence au
triangle équilatéral donné ABC; puis,
par les sommets A, B, C et les mi-
lieux de chaque arc, menons des
tangentes afin de former un hexagone
régulier circonscrit. (G., n° 161.) Fig.465.
Désignons chaque perpendiculaire
par une lettre rappelant le sommeL d'où elle est abaissée.
11faut prouver qu'on a AL= BM-\- CN ou ct = b + c.
Or on sait que la perpendiculaire menée par le point milieu d'une
droite est la demi-somme ou la demi-différence, suivant le cas, des per-
pendiculaires abaissées des extrémités de la droite (no 436).
Lignes concourantes.
Exercice 161.
752. Théorème. D'un point quelconque, on abaisse des perpendicu-
laires sur trois droites données; la circonférenceguipasse par les trois
pieds des perpendiculaires coupe les
droites données en trois autres points
qui sont aussi les projections d'un
même point.
Soient M le point et D, E, F ses
projections sur les côtés du triangle
ABC; les trois autres points d'inler-
section D', E', F' sont aussi les pro-
jections d'un même point N.
En effet, joignons M au centre 0
Fig.466. du cercle qui passe par D, E, F. Pre-
nons ON= OM, la droite NF' est
perpendiculaire à AC, car LF' = LF; donc NF'est parallèle à MF; de
même pour NE' et ND'; donc
753. Théorème. Quel que soit le nombre de côtés d'un polygone qu'une
circonférence coupe en A, A' D, D', etc., si les points A, B, C, D, etc.,
sont les projections d'un mêmepoint, il en est de même despoints A',
B', G', D', etc.
Exercice162.
784. Théorème. Sur chaque côté d'un triangle on construit un triangle
équilatéral, et l'on joint le troisième sommet de chacun de ces-triangles
au sommet opposé du triangle primitif; démontrer :
1° Que les trois droites ainsi menées sont égales entre elles;
2° Qu'elles se coupent au même point.
1° Les triangles FAC, BAE sont égaux comme ayant un angle égal
compris entre deux côtés égaux.
L'angle FAC= BAE, puis l'arc FA= B
et AC= AE.
Donc FG= BE; on aurait de même
FC= AD.
2° Les circonférences circonscrites aux
deux triangles équilaléraux ABF, AEC se
coupent en un point 0, tel que les angles
AOB, AOCsont égaux entre eux et valent
120°, comme suppléments des angles F, E
qui valent 60°; donc l'angle BOC égale
aussi 120°, et la circonférence circonscrite
Fig.467. au triangle équilatéral BDC passe par le
point de concours 0 des deux premières.
Joignons ce point 0 aux six sommets, et pour démontrer la seconde
partie du théorème, il suffit de prouver que OF et OC sont en ligne
droite.
Or chaque angle formé autour du point 0 vaut 60°, car l'arc BF est
I
LIVRE
Il 317
le tiers de la circonférence, etc.; donc la somme des trois angles FOB,
BOD, DOC vaut 180°, et les côtés. extérieurs OF et OC sont en ligne
droite. C. Q. F. D.
755. Remarques.1° Chaque côté du triangle ABC est vu du point 0
sous un même angle.
2° Le théorème est encore vrai lorsque chaque triangle équilatéral tel
que ABF est rabattu sur ABC, au lieu d'être placé à l'extérieur, comme
cela a lieu dans la figure précédente.
3° Le théorème subsiste lorsqu'on construit extérieurement sur chaque
côté de ABC des triangles semblables, de telle manière que chacun des
angles adjacents au sommet A soit égal à l'angle C; que chacun des
adjacents à B soit égal à A, et chaque adjacent à C soit égal à B.
(J .-M. DEBOURGET, 1879, p. 58.)
756,Note. Les cercles circonscritsaux triangleséquilatéraux,ont été nommés
cerclesde Torricelli par M. NEUBERG.
Dansla nouvelleterminologiedu triangle, le point de concoursdes circonfé-
rences circonscritesaux triangles extérieurs est désigné par z, et celui des
triangles intérieurs par z'; ces deux points sont nommés centresisogones du
triangle.
Le point z est le point dont la somme des distances aux trois sommets du
triangle donnéest minima. La recherche du point donnantce minimaavait été
proposéepar FERMAT à TORRICELLI; ce dernier en donna plusieurs solutions.
(Mathésis, 1889, p. 173,renvoi.)
Exercice 163.
760. Pour démontrer que trois points sont en ligne droite, on procède
fréquemment comme il suit:
On joint un des points à chacun des deux autres, et l'on prouve que
les deux droites sont dans la même direction, soit en établissant qu'elles
sont parallèles à une même ligne, soit en prouvant qu'elles forment avec
une autre droite, menée par le point commun, des angles égaux opposés
par le sommet.
Malgré la différence apparente des questions, on reconnaît que pour
démontrer que trois points sont en ligne droite, on procède à peu près
comme pour prouver que trois droites concourent au même point. Les
méthodes modernes rendent compte de cette analogie en établissant que
les deux questions sont corrélatives.
Exercice 165.
Exercice 166.
762. Théorème de Simson. Si d'un point pris sur la circonférence
circonscrite à un triangle, on abaisse des perpendiculaires sur chaque
côté de ce triangle, les trois points ainsi obtenus sont en ligne droite.
(Bobert SIMSON *.)
* RETSlN, de mathématiques
professeur à l'athénéedeGand.
supérieures
LIVREIl 321
20 Quand la distance OM croît de zéro à R = OA= OB= OC, la surface
diminue de -y- à zéro; ainsi, le cercle cir-
conscrit est le lieu des points M qui donnent
une aire nulle. En effet, d'après le théorème
de Simson, il n'y a plus de triangle, mais
seulementune ligne droite.
30QuandOMcroît indéfinimentà partir de R,
lasurfacepartde zéroet augmenteindéfiniment.
4° Pour toute valeur de l'aire comprise
entre zéro et ,g il"1y a deux : une cir-
d.. réponses
conférenceintérieure et une circonférenceex- Fig.473.
térieure au cercle circonscrit.La relation des
rayons Ri et R2 du lieu, et du rayon R du cercle circonscrit, est
Exercice 168.
Fig.477.
En effet, les circonférences de rayon moitié, c'est-à-dire celles qui ont
pour diamètre PA, PB, PC, se coupent en trois points D, E, F situés en
ligne droite (Théorème de Salmon, n° 766), et ces points sont les pro-
jections du point P sur les côtés du triangle, car les angles AEP, CEP
sont droits comme inscrits dans des demi-circonférences; donc DEF est
la droite de Simson.
Mais PD' = 2PD, PE' = 2PE, 2PF' = PF
Donc D', E', F' sont aussi en ligne droite.
Exercice 171.
Exercice 172.
LIEUX GÉOMÉTRIQUES
Fig.482.
Ce lieu est le même que le lieu des points équidistants des deux droites
AB et CD : c'est l'ensemble des deux droites indéfinies EF et GH, qui
servent de bissectrices aux angles formés en 0.
Exercice 174.
775. Lieu. Lieu des points d'où un cercle C est vu sous un angle
donné m.
On mène deux tangentes faisant entre elles l'angle voulu, et l'on
décrit une circonférence concentrique à la première et qui passe par le
point de concours des deux tangentes.
776. Lieu. Lieu des points d'où les tangentes menées à une circonfé-
rence donnée A sont d'une longueur donnée m.
Exercice 175.
777. Lieu. Deux circonférences concentriques
étant données, quel est le lieu du sommet
d'un angle droit dont un côté est tangent à
une des circonférences, tandis que l'autre côté
est tangent à la seconde?
La figure OAMB est un rectangle dont les
côtés sont connus; donc la longueur OM est
constante; le lieu du point M est une circon-
Fig.483. férence concentrique aux premières.
778. Lieu. Lorsque les tangentes font un angle constant N.
C'est encore une circonférence concentrique aux proposées, car le
quadrilatère OCND est de grandeur connue, les angles et deux côtés
adjacents étant connus.
779. Enveloppe. Quelle est l'enveloppe de la droite CD des contacts,
lorsque l'angle N est constant (n° 119)?
C'est la circonférence décrite avec la perpendiculaire OP pour rayon,
car la corde CD reste à une même distance OP du centre ; donc celte
corde est tangente à la circonférence OP.
i
LIVREIl 329
Exercice 176.
Fig.486.
Le point milieu de CE est une circonférence concentrique à la circon-
férence A; il en est de même pour le milieu de FD.
Remarque. Lorsque les circonférences sont tangentes intérieurement,
les sécantes forment les côtés non parallèles du trapèze.
330 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Exercice 177.
784. Lieu. Lieu des centres des circonférences décrites avec un rayon
donne r, et qui interceptent sur une droite donnée AB des cordes d'une
longueur donnée m.
soit 0 un point du lieu demandé. Le triangle OGlï est déterminé en
grandeur par la corde m et le rayon t". Le lieu cherché est donc le même
que le lieu qui serait décrit par le point 0, si le triangle OGHglissait
sur le plan, en conservant sa base GH sur la droite AB.
Fig.487.
Ce lieu se compose de deux droites CD et EF menées parallèlement à
AB, de part et d'autre de cette droite.
Pour déterminer un premier point 0, on portera la longueur donnéem
sur la droite AB, enGH, par exemple; des points G et H commecentres,
avec r pour rayon, on décrira des arcs dont la rencontre donnera le
point 0.
78o. Lieu.Lieu des centres des circonférences décrites avecun rayon r,
et qui déterminent, en coupant une circonférence, une corde commune
de longueur donnée.
On trouvera deux circonférences concentriques à la circonférencepro-
posée.
786.Lieu.Lieu des centres des circonférences décrites avec un rayon r,
et qui coupent orthogonalement une circonférence donnée (n° 620).
C'est une circonférence concentrique à la circonférence donnée et qui
a pour rayon r1 = + r2-
Il en estde même lorsque les circonférences doivent se couper sous un
angle donné, mais de grandeur quelconque.
Exercice 178.
787. Lieu. Par chaquepoint d'une circonférence, on mène des droites
parallèles sur lesquelles on prend une longueur constante 1; quel est le
lieu des points ainsi obtenus?
(Voir Méthodes, no 58.)
788. Lieu. Même question. La figure donnée est quelconque.
(Voir Méthodes, no 59.)
LIVREII 331
789. Lieu. Ondonne deux circonférences concentriques; par chaque
point de la circonférence extérieure on mene
des tangentes à l'autre circonférence ; sur cha-
cune de ces lignes, à partir de la circonférence
extérieure, on prend une longueur constante;
quel est le lieu des points ainsi obtenus ?
Soient OA, OB, les circonférences données.
On obtient deux circonférences concentriques
aux circonférences proposées.
Le calcul des rayons OM, ON dépend du
livre TH. Fig.488.
AB2= a- —h-; AB= \j a- —b-
- b2+
BM==l BM2
OM2 b2=—6S
-f- +\/a2 l* + ;2tyas —l ++ a2
BN=—b- yja* —b*b2
Ainsi OM2 = lt.+ ce -j- Zlsjaï^b- (1)
ON2=î#+ aa —2 V»2—&2 (2)
Vérification. Dans le triangle MON, la droite AO est médiane;, or
(l) +(2) donnent, en effet, OMs+ON2= 2Z2 + 2a2. (G., n° 254.)
790. Lieu. Lieu du point milieu de chacun des trois côtés mobiles du
parallélogramme ABCD.
Le lieu du milieu de AB est une circonfé-
rence égale aux premières et ayant son centre
au milieu de CD.
Le lieu du point milieu de CA est une cir-
conférence décrite du centre C avec la moitié
de CA pour rayon ; de même pour DB.
Fig.489.
Remarque. Le lieu du point de croisement
des diagonales dépend du livre III. Ce lieu est celui du point milieu
d'une droile qui joint un point fixe C à chaque point d'une circonfé-
rence ayant D pour centre (no 65).
Exercice 179.
791. Lieu. On fait tourner une circonférence
autour de l'un de ses points, et dans chacune
de ces positions on lui mène des tangentes pa-
rallèles à une droite fixe donnée; trouver le
lieu des points de contact. (Concours général,
1865; classe de troisième.)
Soient XY la direction donnée, A le point
fixe, B le centre de la circonférence mobile
dans une position quelconque, CT, DV, les
tangentes parallèles à XY.
Le lieu des centres, tels que B, est une cir-
conférence décrite du point fixe A, comme
centre, avec un rayon égal à celui de la cir- Fig.490.
conférence mobile.
332 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Pour avoir les points de contact C et D, il faut mener par le centre B
une perpendiculaire à XY. En menant EF perpendiculaire à cette même
ligne XY, on reconnaît que les lignes EC, AB, FD sont égales et paral-
lèles; donc le lieu des points C est la circonférence décrite du centre E
avec r pour rayon. Le lieu du point D est la circonférence qui a F pour
centre.
Remarque. Le lieu est le même que celui que l'on obtient lorsque, par
chaque point B d'une circonférence fixe FBE, on mène dans une direc-
tion donnée une droite BC d'une longueur connue r.
792. Lieu. Même problème.Lorsque la circonférence mobile est con-
stamment tangente à une circonférence donnée.
C'est le même lieu que celui qui est rappelé dans la remarque ci-
dessus.
Exercice 180.
793. Lieu. Lieu décrit par le milieu M d'une droite finie AB qui se
meut dans un angle droit C, de
manière que ses extrémités glissent
sur les côtés de l'angle.
Soit AB une position quelconque
de la droite mobile. Joignons son
milieu M au point C.
La droite CNLI,étant médiane sur
l'hypoténuse du triangle rectangle
ACB, égale i/i AB; et comme AB
est une longueur constante, il en
est de même de CM. Ainsi le point
M se meut sur l'arc DME, décrit
Fig.491. du point G avec CM pour rayon.
Remarque. Le lieu du point milieu d'une droite mobile finie, lorsque
l'angle C n'est pas droit, est une ellipse, ayant C pour centre.
Le lieu d'un point de AB (autre que le point milieu) est une ellipse,
même lorsque l'angle C est droit. (G., n° 643.)
Tout point lié invariablement au segment AB, et situé dans le plan
BCD, décrit aussi une ellipse, d'après le théorème de Schooten (nos 144
et 2lt0).
795. Lieu. Lieu décrit par le point de concours des médianes d'un
triangle rectangle ABC, dont l'hypoténuse de longueur constante a ses
extrémités sur deux droites rectangulaires données (fig. 491).
Les médianes se coupent aux deux tiers de leur longueur à partir des
sommets; or, comme la médiane CM a une longueur constante, il en
résulte que le lieu du point de concours est une circonférence décrite du
point C comme centre avec les deux tiers de CM pour rayon.
793. Lieu. Quel est le lieu du point M de contact de deux circonfé-
rences tangentes entre elles et respectivement tangentes à une droite en
deuxpoints donnés A et B, mais dont les rayons sont vai-icibles ?
LIVREIl 333
Menons la tangente commune MC.
On a CB = CM= CA
Fig.492.
donc le lieu estla circonférence décrite du centre C, avec la moitié de
AB pour rayon.
Remarque. Ce problème n'est qu'un cas particulier d'une question qui
sera traitée ultérieurement (n° 820).
Exercice 181.
79G. Lieu. Lieu du point milieu des cordes menées à une circonfé-
rence par un même point.
(Voir Méthodes, no 80.)
797. Lieu. Lieu des points milieux des côtés d'un triangle ABC, dont
la base est fixe et l'angle au sommet constant.
Soit AB la base, 0 le centre du segment capable de l'angle donné; le
lieu se compose des deux circonférences égales décrites sur les diamètres
AO et BO.
La partie de ces circonférences comprise entre la base AB et l'arc qui
complète l'arc ACB, correspond aux triangles qui auraient 1800— C pour
angle au sommet.
Exercice 182.
798. Lieu. Dans une circonférence, une corde
fixe AB est l'une des bases d'un trapèzeinscrit ;
quel est le lieu géométrique du point milieu de
chaque diagonale et de chacun des deux côtés
adjacents à la base AB?
Les points milieux des cordes AD, AE se trou-
vent sur la circonférence décrite sur AC comme
diamètre (n° 796). Fig.493.
Les points milieux de BD, BE appartiennent à
la circonférence décrite sur BC comme diamètre.
799. Lieu. Quel est le lieu géométrique du
sommet C d'un triangle ayant AB pour base et
dont la médiane AD, qui part du point A, a une
longueur constante?
Prenons AE= AB; la droite AD médiane de
longueur constante, joignant les points milieux
de BE et de BC, est parallèle à EC et en égale Fig.494.
334 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
la moitié; donc EC égale 2AD ; par suite, le lieu du point G est la cir-
conférence décrite du point E comme centre avec un rayon double de la
médiane donnée.
Exercice 183.
Exercice 184.
801. Lieu. Quel est le lieu despoints M, tels que la droite AB, qui
joint les pieds des perpen-
diculaires MA, MB,abais-
sées de ce point sur deux
droites fixes OX, OY, ait
une longueur constante 1?
On peut voir Méthodes,
no 142; d'ailleurs voici:
1° Soit AB= l et M le
point qui se projette en A
et B.
La droite AB et l'angle
opposé 0 ayant une valeur
constante, il en est de
même du diamètre OM du
cercle circonscrit; donc le
Fig.496. lieu du point M est le-
cercle décrit du point 0 comme centre, avec OM pour rayon.
LIVREIl 335
2° Tous les points du cercle MM' appartiennent au lieu.
Pour la position A'B', on obLient M', or le quadrilatère OA'M'B' reste
inscriptible, la diagonale A'B' et l'angle M' ont mêmes valeurs que AB
et l'angle aigu 0, considérés en premier lieu; donc OM'= OM, etc.
Le point C est donné par l'extrémité A, lorsque AB se trouve perpen-
diculaire à OY. On obtient le point D, lorsque A'B' est perpendiculaire
à l'axe XOX'.
802.
ExerciceLieu. On donne une circonférence
185. ee~e 00etetun
M~ ~o~<fixe
~.re
de centre point
A; par ce point on mène une sécante BAC ; par les points A et B, puis
A et C, on décrit deux circonférences
tangentes à la première et qui se
coupententre elles "aupoint M; quel
est le lieu de ce point ?
Les centres des circonférences tan-
gentes se trouvent en D, E, sur les
rayons OB, OC. Les triangles BOC,
BDA, AEC sont isocèles et ont les
angles égaux; donc la figure ADOE
est un parallélogramme, et la droite
DE, qui joint les centres des deux
circonférences D, E, passe par le
point G milieu de AO; donc le point G
est fixe.
Or la droite DE est perpendiculaire Fig.497.
au milieu de la corde commune AM; par suite, MG= AG; par consé-
quent, le lieu du point M est la circonférence décrite du point G comme
centre avec AG pour rayon.
803. Remarques. 1° Le lieu demandé ne diffère pas de celui du point
milieu des cordes BAC menées par le point A; on doit faire alors cer-
taines restrictions. Ainsi, quand le point A est situe hors du cercle 0,
le lieu ne se compose que de la partie extérieure de la circonférence
décrite sur AO comme diamètre (n° 80).
20 Pour déterminer le lieu du point M, on peut aussi recourir à une
relation angulaire. En effet, la ligne AD est égale et parallèle à OE;
d'ailleurs DM est symétrique de AD par rapport à la ligne des centres
DE; donc la figure DMOE est un trapèze symétrique; la ligne MO est
parallèle à DE, mais la ligne MAest perpendiculaire à cette même droite
DE. Par suite, l'angle AMOest droit, et le lieu du point M est la circon-
férence décrite sur AO comme diamètre.
804.Lieu. Par l'un despoints où deux circonférencesB et C se coupent
on mèneune sécante, à partir du point d'intersection A on prend sur
cette ligne des longueurs AM, AMégales à la demi-somme des cordes
interceptées; quel est. le lieu des points M et N ?
En abaissant les perpendiculaires BD, CE sur la sécante MN, la lon-
gueur DE égale la demi-somme des cordes.
336 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
On sait que si l'on décrit la demi-circonférence BC, la parallèle CG à
MN égale DE; donc on prend AM= AN = CG.
Fig.498.
Le lieu du point M est donc une circonférence égale à la circonférence
de diamètre BC.
Pour construire le lieu, il faut mener une parallèle HL à la ligne des
centres, et prendre pour diamètres AH = AL = BC.
Exercice 186.
Exercice 187.
808. Lieu. Par un point fixe, pris dans un cercle, on mène deux
cordes rectangulaires, on joint les extrémités deux à deux de manière à
former un quadrilatère inscrit; quel est le lieu du point milieu de
chaque côté du quadrilatère et le lieu des projections du point de croi-
sement des diagonales sur les côtés du quadrilatère ?
En se reportant à l'Exercice 159 (no 749), on reconnaît que la circon-
férence GLFS, de centre N, est le lieu demandé, car les points M et 0 sont
fixes; or N est le milieu de MO.
Exercice 188.
809. Lieu. On donne une circonférence et un diamètre fixe AB. D'un
point quelconque C pris sur le prolongement du diamètre on mène une
tangente CT, puis la bissectrice de l'angle ACT
; quel est le lieu du pied
de la perpendiculaire abaissée du centre sur la bissectrice ?
(Voir Méthodes, no 82.)
Exercice 189.
810. Lieu. Lieu des points tels que la somme des distances de chacun
d'eux aux trois côtés d'un triangle équilatéral ABC soit égale à une
longueur donnée z.
Considérons un point quelconque 0 en dehors du triangle équilatéral.
On sait que, si l'on prend négativement la distance OH qui tombe à
l'extérieur du côté BC, on a (n° 488, scolie II) :
m + n — r = AD, hauteur du triangle.
Ajoutons 2r, il vient m-f- n -f- r = AD-f- 2r = AL
Et cela sera vrai pour tout point pris sur l'une des lignes FG, HI, JE,
menées parallèlement aux côtés, à la dis-
tancer.
Il en est de même pour tout point pris
sur l'une des droites EF, GH, Ij; car, pour
un point quelconque pris sur EF, la dis-
tance au côté AC est la même que pour le
point F, ces deux lignes'étant parallèles
; et
la somme des distances aux deux autres
côtés est égale à FP ou r, l'une des hau-
teurs égales du triangle équilatéral EFB.
Ainsi la propriété est vraie pour tous les
points du périmètre de l'hexagone EFGHIJ.
Fig.501. 11reste à indiquer la construction à faire
pour que l'on ait m+ n + r = z, longueur
donnée. Or on a vu que m + n + r = AD+ 2r = AL; il suffit donc
de mener la hauteur AD prolongée, de porter la longueur z en AL. C'est
à la distance DK, moitié de DL, qu'il faut mener des parallèles aux
côtés.
LIVREIl 339
811. Lieu. Lieu des points iels que la somme des distances de chacun
d'eux aux trois côtés d'un triangle quelconque soit égale à une lon-
gueur donnée r.
Le lieu est analogue au précédent; mais pour déterminer les points
extrêmes E, F G. (fig. 501), il faut recourir à une construction déjà
indiquée (nO74), et employer les lignes proportionnelles, pour démon-
trer que pour tout point 0 du périmètre de l'hexagone EFGHIJ, la
somme des distances égale la ligne donnée.
Exercice 190.
812. Problèmes. 1° Un des côtés d'un angle droit roule sur une
circonférence pendant que le sommet décrit une circonférence concen-
trique à la première; quelle est l'enveloppe du second côté de l'angle
droit ?
(Voir Méthodes, no 123.)
2° Même question. L'angledonnéest constant, mais il n'égale pas un
droit.
L'enveloppe est encore une circonférence concentrique aux deux pre-
mières.
Exercice 191. — 1.
Exercice 192.
816. Lieu. Un triangle a pour base une corde fixe AB d'un cercle,
et le troisième sommet M se meut sur l'arc sous-tendu AMB; 1° quel
est le lieu décrit par le point
de concours des bissectrices du
triangle mobile? — 2° Quel est le
lieu du point de concours des
hauteurs de ce même triangle ?
1° L'angle M est constant;
donc les angles A et B du triangle
ont une somme constante, et il
en est de même de leurs moitiés
met n.
Ainsi, dans le triangle AIB,
l'angle 1 est constant, et le lieu
du point 1 est l'arc AIB capable
de l'angle I.
Cet angle 1 est le supplément
de la somme m+ n.
La somme
Fig.503. A+ B + M= 2 droits
donc m4- n -f- V2M = 1 droit
Ainsi la somme m n a pour complément 1/2M, et par suite, pour sup-
plément, 1 droit + 1/2 M.
Donc l'angle 1=1 droit + 1/2M.
L'arc AIB est le lieu du point de concours des bissectrices intérieures,
le reste de cette circonférence AIB est le point de concours des bissec-
trices extérieures des angles A et B.
20 L'angle formé par les hauteurs issues des sommets A et B est
constant, car il est supplément de M; donc le lieu est un arc AHB, pas-
sant par l'orthocentre H et par les sommets A et B.
Cet arc est égal au plus petit des arcs sous-tendus par AB ; en un mot,
l'arc AHB appartient au cercle symétrique du cercle circonscrit, par
rapport au côté fixe AB.
Exercice 193.
817. Lieu. Dans une circonférence on donne une corde fixe AB, une
corde mobile CD de longueur constante; ces deux cordes sont les côtés
opposés d'un quadrilatère; quel est le lieu du point de concours des deux
autres côtés et le lieu du point de concours des diagonales?
L'angle 0 est constant, car il a pour mesure la demi-somme des arcs
AB et DC, qui ne varient pas de longueur.
LIVREIl 341
L'angle E est aussi constant, car il a pour mesure la demi-différence
des mêmes arcs.
Fig.504.
Donc chaque lieu est un arc de segment capable d'un angle connu.
Remarque. Lorsque les cordes AB, DC se coupent, il faut les consi-
dérer comme étant les diagonales du quadrilatère.
Exercice 194.
Exercice 195.
819. Lieu. Par un point B, situé dans un angle XOY, on mène une
sécante fixe ABC et une sécante mobile DBE; on circonscrit des cir-
conférences aux triangles ABD, BCE ainsi obtenus; quel est le lieu du
second point M d'intersection des deux circonférences ?
342 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Joignons le point M aux trois points A, B, C de la sécante fixe.
Prouvons que l'angle AMC est cons-
tant:
angle AMB= D
angle BMC= BEO
donc AMC= ODE+ OED
AMC= 2 droits — DOE
Ainsi l'angle M est le supplément de
l'angle 0; donc le quadrilatère AMCO
est inscriptible. Le lieu demandé est la
Fig.506. circonférence circonscrite au triangle in-
variable AOC.
Remarque. 1° Le lieu est indépendant de la position du point B sur la
sécante fixe.
2° Sans démonstration, on peut déduire le lieu d'un théorème précé-
dent (nos 711 et 711 a).
3° Cette question a servi de thème à une excellente étude élémentaire:
les Lieux Géométriques en Géométrie élémentaire (n° 64, p. 39), par
M. P. SAUVAGE, professeur au lycée de Montpellier.
Exercice 196.
820. Lieu. Sur les côtés d'un angle BAC on a marqué deux points B
et G inégalement éloignés du sommet A; on décrit deux circonférences
tangentes entre elles, et dont l'une est tangente à AB aupoint B et Vautre
à AC au point C; quel est le lieu géométrique du point de contact des
deux circonférences? (ENDRÈS,Manuel des ponts et chaussées, sixième
édition, tome I, p. 309.)
Fig.507.
Menons MB, MC. Le quadrilatère ABOCa deux angles droits; donc les
angles A, 0 sont supplémenlaires. (G., n° 97.)
Or les triangles BDM, GEMsont isocèles ; ainsi
l'angle DMB= 72MDO
l'angle EMG= 1/2 MEO
LIVREII 343
Or l'angle BMC= IMO- (DMB+ EMC)
A
Ainsi —
l'angle BMC= 1800 M-, valeur constante;
donc le lieu du point M est l'arc du segment décrit sur BC et capable
d'un angle de
1800 - ).
Remarque. L'arc BNC correspond à un contact intérieur.
821. Lieu. Même problème, en remplaçant les côtés de l'angle par
deux circonférences I, J, les points de contact B et C étant donnés.
On mène les tangentes BA, CA, et l'on retombe sur le cas précé-
dent.
La détermination du lieu est proposée à l'occasion d'un problème de
raccordement de deux lignes droites ou circulaires. (Voir ci-après nos957
à 964.)
Exercice 197.
822. Lieu. D'un point quelconque C de l'arc d'un segment circulaire
ACB, on abaisse une perpendiculaire CP sur la corde de l'arc; du point
C, avec cette perpendiculaire pour rayon, on
décrit une circonférence à laquelle on mène des
tangentes par les extrémités de la corde; quel
est le lieu du point M où se coupent les tangentes
AM, BM?
Joignons le centre C aux trois points A, B, M.
On sait que l'angle ACB se déduit de l'angle
M, et réciproquement (n° 466). Or le premier
est constant; il en est donc de même du second.
En effet,
Fig.508.
M= 2ACB- 180
D'aillëurs les points A et B appartiennent au lieu, car ils corres-
pondent au cas où le rayon CP est nul; donc le lieu est l'arc de segment
décrit sur AB et capable de l'angle 2ACB-180.
344 EXERCICESDE GÉOMÉTRIE
o
Remarque. On peut étudier les particularités que présente la question,
lorsque le point G est sur ACB ou sur A'C'B', et lorsqu'il est sur AB' ou
sur BA'.
Exercice 198.
823. Lieu. Sur les côtés d'un angle droit donné on prend deux gran-
deurs OA, OB dont la somme est constante =1; quel est le lieu des
points M où la circonférence circonscrite au triangle ABO est rencon-
trée par la droite OM menée par le
sommet 0 parallèlement à la base AB?
(Concours académique, Gaen, 1877.)
Soit OA-j-OB = Z, somme donnée.
Prenons OC= OD= l et joignons
le point M aux points C et D.
On a AM= OB = AC
OA= MB= BD
donc les triangles MAC, MBD sont
isocèles.
Or les angles au sommet MAC,
MBD sont égaux comme suppléments
des angles égaux OAM, OBM ;
Fig.509. donc angle OCM= ODM
Par suite, les quatre points 0, M,
C, D sont concycliques; donc le lieu de points M est la demi-circonfé-
rence décrite sur le diamètre CD. -
Remarques. 1° Le lieu complet, pour les quatre angles formés autour
du point 0, se compose de quatre demi-circonférences.
2o Lorsque l'angle COD n'est pas droit, le lieu est l'arc du segment
décrit sur la corde DC et capable de l'angle donné DOC.
Le lieu complet se compose dé quatre arcs égaux deux à deux.
824. Extension. Livre VIII. L'enveloppe de AB est une parabole tan-
gente à OD, OC, aux points C et D, quel que soit l'angle des axes OX,
OY (n08 2165 et 2170). Le cercle BOA est circonscrit au triangle AOB
; or ce cercle passe par le foyer
formé par trois tangentes ; donc les
cercles tels que AOBpassent par un point fixe.
Exercice 199.
825. Lieu. Les sommets B et C d'un triangle ABC glissent sur deux
droites OX, OY qui se coupent en faisant un angle supplémentaire de
l'angle A; quel est le lieu du sommet A?
Discuter le problème, en admettant que le sommet B peut glisser sur
le prolongement OX' de OX, et que le point C parcourt pendant ce temps
la ligne YOY'.
Soit ABC une position quelconque du triangle donné.
.
LIVREII 345
A cause des angles supplémentaires XOY et BAC, le quadrilatère
ABOC est inscriptible;
donc angle AOX= ACB
Donc le point A se meut sur une droite menée par le point 0 et qui
fait avec OX un angle égal à l'angle C du triangle, et par suite avec OY
un angle égal à l'angle B.
826. Discussion. Il est évident que le lieu ne comprend pas toute la
droite menée par le point de concours 0; car le point A ne peut pas s'éloi-
gner indéfiniment du point 0.
Appliquons CB sur OX. Soit
DEO la position du triangle.
Pour l'angle XOY, le point E
est une position limite du som-
met A; puis ce sommet vient
en A et jusqu'à une position
extrême M donnée par le
triangle LM'P, dont les côtés
ML, MP sont respectivement
perpendiculaires à OX, OY.
Dans ce cas, la diagonale OM
du quadrilatère inscriptible est
le diamètre même de ce cercle.
Puis le sommet glisse de M
jusqu'à une autre position li-
mite F, donnée par le triangle
OFG.
Angle XOY'. En faisant glis-
ser B sur OX et C sur OY', le
sommet A part du point E, Fig.510.
glisse jusqu'au point 0 et con-
tinue, vient en H et jusqu'à une position limite F', telle que OF'= OF.
Angle X'OY'. En continuant le mouvement, le sommet A glisse de F'
jusqu'en M', puis de M' repasse par les positions déjà occupées F', H et
s'arrête en E'.
Angle X'OY. Enfin le sommet A part de E', passe en 0, E, et s'arrête
au point F.
En un mot, le sommet A décrit deux fois la droite MOM'.
Remarques : 1° L'énoncé doit être complété en disant que l'angle 0
doit être supplémentaire de l'angle A ou être égal à cet angle, car
XOY'= A.
2° Lorsque l'angle A n'égale ni XOY ni son supplément XOY', le lieu
du point A est une ellipse (n° 144). Le problème précédent n'est qu'un
cas particulier de la question plus générale où le triangle ABC est quel-
conque par rapport à l'inclinaison des axes. Avec l'angle A, supplément
de XOY, l'ellipse est infiniment aplatie et se réduit à son grand axe MOM',
parcouru deux fois par le point mobile.
346 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
PROBLÈMES
Distances diverses.
827. La distance d'un point à une droite est donnée par la perpendi-
culaire abaissée du point sur la droite. (G., no 39.)
La distance d'un point à une circonférence est la partie du rayon,
ou du rayon prolongé, comprise entre ce point et la circonférence.
(G., n° 114.)
La distance de deux circonférences se mesure sur la ligne des centres
(nog 595 et 596).
Exercice 200.
Exercice 202.
832. Problème. Par un point donné A mener une droite qui passe à
égale distance de deuxpoints donnés B et C.
1° On joint le point A au point milieu de BC ;
2° Par le point A, on mène une parallèle à BC.
833. Problème. Mener une droite parallèle à une droite donnée et qui
passe à égale distance de deuxpoints donnés.
Par le point milieu D, on mène une droite parallèle à la ligne
donnée.
834. Problème. Mener une droite équidistante de trois points, non en
ligne droite.
Il suffit de joindre deux à deux les points milieux des côtés du triangle
formé par les trois points.
Il y a trois droites qui répondent à la question.
Exercice 203.
Fig.515.
Abaissons la perpendiculaire AC sur BY.
Les bissectrices des angles A déterminent les points E, E' qui
répondent à la question, car DA= DE, puisque le triangle ADE est
isocèle.
837. Problème. On donne une circonférence, une droite et un point A
sur cette ligne. Trouver un second point sur cette droite qui soit équi-
distant dit point donné et de la circonfé-
rence.
Soit Ble pointtel que BA= BC.
Le triangle ABC est isocèle; mais on ne
peut pas déterminer immédiatement la posi-
tion du point C, tandis que la parallèle OD
donne un triangle isocèle facile à construire,
car AD= le rayon.
Fig.516. Il faut donc prendre AD= r, élever une
perpendiculaire au milieu de OD, afin de déterminer le sommet B de-
mandé.
LIVREIl 349
Remarque. Il y a généralement deux solutions, car on peut porter r
de Aen E.
Exercice 204.
Exercice 205.
Exercice 206.
845. Problème. Trouverun point quisoit à une distance donnée a,
de deux lignes données AC et CMD, droites ou circulaires.
Pour chacune des deux lignes données, on construit le double lieu des
points situés à la distance donnée a; les rencontres de ces lieux peuvent
fournir huit points remplissant la condition demandée.
Remarque. Chacun des points obtenus peut servir de centre à une
circonférence décrite avec le rayon a tangentiellement aux deux lignes
données.
846. Problème. Avec un rayon donné r, décrire unecirconférence qui
passe par un point donné A, et dont la plus courte distance à une cir-
conférence donnée B soit d'une longueur donnée e.
LIVREII 351
La distance BD des deux centres doit être égale à la somme des rayons
augmentée de la distance donnée e.
Donc le centre D doit se trouver sur
la circonférence décrite du point B,
avec un rayon égal à cette longueur
totale.
Puisque la circonférence demandée
doit passer par le point A, son centre
doit se trouver sur la circonférence
décrite du point A avec le rayon r.
La rencontre de ces deux lieux géo- Fig.520.
métriques donne généralement deux
points D et E qui peuvent servir de centre à des circonférences repon-
dant à la question.
Sécantes.
Exercice 207.
Exercice 208.
849. Problème.Étant donnés un cercle B et unpoint fixe A, mener
par ce point une sécante telle que la
partie CD comprise dans le cercle soit
d'une longueur donnée m.
D'un point quelconque G, pris sur la
circonférence donnée, et avec un rayon
égal à la longueur donnée l, on décrit
un arc qui coupe en H la circonférence
donnée; on décrit, du point B, une
circonférence tangente à la corde GH,
et l'on mène, tangentiellement à cette
Fig.522. circonférence auxiliaire, les droites AD
et AF, qui satisfont au problème.
Car les cordes CD, EF et GH sont égales, comme également éloignées
du centre.
850. Problème. Par un point donné dans un cercle, mener une corde
telle que la somme ou la différence des segments
égale une longueur donnée 1.
1° Pour la somme, on procède comme ci-dessus
(n° 849).
2° Pour la différence, supposons le problème ré-
solu.
Soit BAC la corde demandée telle que
Fig.523. AB—AC—l.
Pour retrancher AC de AB, on peut porter AC de B en D; alors
AD=1 ; mais A et D appartiennent à la circonférence décrite du centre
0 avec OA pour rayon; donc il faut décrire la circonférence OA; du
point A avec l pour rayon, couper la circonférence auxiliaire en D, la
corde ADBC répond à la question.
Discussion.Il y a généralement deux solutions.
La différence l peut au plus égaler 2A0; alors la sécante EOF passe
par le centre. La différence peut devenir nulle, alors la sécante MN est
tangente à la circonférence auxiliaire.
Dans les deux derniers cas, il n'y a qu'une seule solution.
851. Problème. On donne un point A et deux circonférences concen-
triques; par le point donné, mener une sécante telle que la. partie com-
prise entre les deux circonférences ait une longueur 1.
D'un point B pris sur l'une des circonférences (fig. 523), on coupe la
seconde en D avec la longueur l; on décrit une circonférence concen-
trique aux premières et tangentes à la droite BD prolongée; puis, par le
point donné A, on mène une tangente à la circonférence décrite.
Exercice 209.
852. Problème.Étant données deux circonférences non concentriques,
mais dont l'une est intérieure à l'autre, mener à la circonférence inté-
LIVREII 353
rieure une tangente telle que la corde comprise dans la grande circon-
férence ait une longueur donnée 1.Entre quelles limites peut varier cette
longueur?
Soient A et B les centres des circonférences
données, MN, la tangente demandée, égale
à l.
1° Toutes les cordes égales sont également
éloignées du centre. Donc il faut prendre
CD = l, décrire une circonférence avec le
rayon BE, et mener une tangente commune
à la circonférence ainsi décrite et à la circon-
férence A. Fig.524.
2° La perpendiculaire élevée au point G
est la plus petite corde que l'on puisse mener, et la perpendiculaire
élevée en F est la plus grande. -
Quand le point B n'est pas dans le cercle A, la plus grande corde est
le diamètre tangent mené par le point B.
853. Problème. Même énoncé, mais la différence des segments OM,
ON déterminés par le point de contact doit égaler une ligne donnée 2d.
En supposant le problème résolu, et menant les rayons AO, BL, puis
la parallèle AH, on reconnaît que
OM- ON ou 2d = 2LO= 2AH
ou AH= d
Donc, sur le diamètre AB, il faut décrire une circonférence. Du point
A comme centre, avec d, demi-différence donnée, couper cette circonfé-
rence en H et mener une tangente parallèle à AH.
Exercice 210.
Fig.525. Fig.526.
2° (Fig. 525). On procède comme dans le 1er cas. La parallèle peut
couper la circonférence en deux points, lui être tangente ou ne pas la
rencontrer.
On a donc deux solutions, une seule ou aucune (n° 93,10).
3° (Fig. 526). Soint les circonférences B et C.
Il faut prendre AD = AB, décrire une circonférence D égale à B.
On aura AM= AN
857. Remarques. 1° La première question peut se traiter comme il
suit:
Soit 0 le point donné dans l'angle A.
En supposant le problème résolu et OB= OC,
on voit que la parallèle OD passe par le milieu
de AB (n° 431, Corollaire) ; donc il faut mener
la parallèle OD, prendre DB= DA, et me-
Fig.527. ner BOC.
2° Le cas particulier suivant est le plus in-
téressant de tous, et il dépend d'une question déjà traitée (n° 138).
8S8. Problème. Par l'un des points d'intersection de deux circonfé-
rences A et B, mener une sécante qui ait
ce point pour milieu.
Soit EF une sécante qui ait pour milieu
le point C. Des centres A et B, menons
les perpendiculaires AG et BH, puis CI
également perpendiculaire à EF.
Les points G et H sont les milieux des
Fig.528. cordes égales CE et CF; on a donc CG=CH;
et dans le trapèze ABHG, la droite CI étant
parallèle aux bases AGet BH, le point 1 est le milieu de AB (n° 436).
Ainsi la sécante EF est perpendiculaire à la droite CI qui joint le point
C au point I, milieu de la ligne des centres.
8S9. Problème. On donnedeux circonférences concentriques; par un
point donné sur la circonférence extérieure, mener une corde qui soit
divisée en trois parties égales.
LIVREII 355
lre Solution. Soit AB= BC.
Si l'on élève la perpendiculaire BM, on aura
AM= CM.
Mais l'angle B est droit, ainsi COM est un
diamètre; donc, du point donné A, comme
centre, avec le diamètre de la circonférence
intérieure pour rayon, il faut décrire un arc
MN, puis mener MOC et AC.
Remarque. Suivant que l'arc décrit coupe
en deux points la circonférence intérieure, lui
est tangent ou ne la rencontre pas, il y a Fig.529.
deux solutions, une seule ou aucune.
2e Solution. On mène le diamètre qui passe par le point A; sur le
premier tiers, à partir de ce point A, on décrit une circonférence dont
l'intersection avec le cercle intérieur détermine le point B.
860. Problème. Par deux points A et B, mener deux parallèles dis-
tantes l'une de l'autre d'une longueur donnée 1.
Sur AB, comme diamètre, on décrit une circonférence. Du point A,
avec l, on coupe cette circonférence en C. On joint B à C, et par le
point A on mène une parallèle. La longueur AC ou l est la distance des
parallèles.
861. Problème. Par deux points A et B, faire passer deux circonfé-
rences concentriques, éloignées l'une de l'autre
d'une longueur 1.
On sait en outre que les rayons CA, CB, qui
aboutissent aux points donnés, font entre eux un
angle 2m.
En supposant le problème résolu, on remarque
que dans le triangle ABCon connaît le côté AB,
la différence AD ou l des deux autres et l'angle
C. Or chacun des angles égaux CDB, CBD est le Fig.530.
complément de la moitié de l'angle G;
donc CDn= 90° - m
ADB— 180 — (90 — m) = 90 + m
Ainsi, on peut construire le triangle ADB, dans lequel on connaît un
angle et deux côtés. (G., n° 185.)
Exercice 211.
862. Problème. Mener une parallèle aux bases d'un trapèze, de
manière que le segment compris entre les diagonales ait une longueur
donnée. Discuter le problème.
(Voir Méthodes, no 250.)
Exercice 212.
863. Problème. On donne deux circonférences et une droite; mener
une perpendiculaire à cette droite, de manière que le segment déterminé
356 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
par les circonférences soit divisé en deux parties égales par la droite
donnée.
La solution est fournie immédiatement en
recourant à la duplication. Il suffit de décrire
une circonférence B' égale à B et symétrique,
par rapport à XY. -
MN et M'N' répondent à la question.
Remarque. On peut résoudre le problème,
même lorsque la droite MN doit être paral-
lèle à une droite UZ oblique par rapport à XY.
Par le point B, on mènerait
- BOB' parallèle
à ZU, et l'on prendrait
Fig.531.
OB' = OB
Exercice 213.
864. Problème. Entre deux circonférences données, inscrire une
droite de longueur 1 qui soit parallèle à une ligne xy.
(Voir Méthodes, n°89.)
Exercice 214.
865. Problème. On donne deux circonférences extérieures A et B,
ainsi qu'une droite xy. Mener une sécante parallèle à xy, et telle que la
somme des cordes interceptées égale une longueur donnée I.
(Voir Méthodes, no 91.)
Exercice 215.
866. Problème. Par deux points A et B donnés sur l'un des côtés d'un
angle G, mener deux sécantes parallèles, telles que
la somme des segments interceptés sur ces parallèles
ait une longueur donnée 21.
Supposons le problème résolu et AD+ BE= 21.
La base moyenne MN= l; donc, du point milieu M
de AB, avec l pour rayon, il faut couper CD.
Remarques. 1° Il y a deux solutions, une seule, ou
aucune, suivant que l'arc coupe CD en deux points,
est tangent à cette ligne ou ne la rencontre pas.
Fig.532. 20 Pour les points tels que A et B', placés de part
et d'autre de C (fig. 532), la construction précédente donnerait deux
parallèles, ayant 2l pour différence.
867. Problème. Même question. Les deux points
A et B appartiennent à une circonférence.
Il faut décrire une circonférence avec le rayon OM
et prendre MN= l.
Fig.533. On aura AD+ BE= 21
1
LIVREIl 557
Exercice 216.
Exercice 217.
872. Problème. Par unpoint P, mener une sécante PDE qui coupe les
côtés d'un triangle BAC, de manière que DE
égale DC+ BE.
Supposons le problème résolu.
De la relation DE = BE + CD, on déduit
AD + DE + AE = AB + AC
Donc le périmètre du triangle ADE est connu,
et l'on retombe sur un exercice connu (n° 869).
Remarques. 1° Lorsque les segments doivent
être extérieurs, on a
D'E' = BE' + CD' Fig.535.
donc AD'-f AE' —D'E' = AB+ AC (nO871)
358 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
2° Solutions analogues, lorsque la sécante doit être parallèle à une
ligne donnée (n° 870).
873. Problème. Inscrire dans un triangle ABC une sécante DE, de
longueur connue 1, et telle que cette sécante égale
la somme des segments BD et CE.
Soit le problème résolu, et
DE= BD+ CE = l
En prenant AF= AG=1/2 (AB+ AC).
Nous savons que tout triangle, tel que ADE,
aura pour périmètre AB-f-AC. Il suffit donc de
mener une tangente DE d'une longueur donnée l.
Or on sait qu'un côté DE, compris entre le
cercle inscrit et le cercle ex-inscrit, égale FH= GK
Fig.536.
(nO743, II); donc il faut prendre FH= GK= l.
Décrire le cercle de centre I, et mener la tangente intérieure DE com-
mune aux deux cercles.
Exercice 218.
Exercice 219.
870. Problème. D'un point A donné comme centre, décrire une cir-
conférence qui coupe deux circonférences concen-
triques, de manière que la droite menée par les
deux points d'intersection passe par le centre des
circonférences concentriques. (RITT, Problèmes de
Géométrie et de Trigonométrie.)
En supposant le problème résolu, on reconnaît
que la perpendiculaire AD sur la corde CE passe
par un point D de la circonférence équidistante de
deux circonférences données; donc il suffit de me-
ner une tangente AD à la circonférence équidis-
tante BD, puis mener BD, et prendre AC= AE Fig.538.
pour rayon de la ci: onférence demandée.
877. Problème.D'un point B donné comme centre, décrire une circon-
férence qui coupe lee côtés d'un angle A de ma-
nière que la ccn-d, MN soit parallèle à une
droite CD.
Supposons le pr jblème résolu. Le milieu de
la corde se trouve sur la perpendiculaire BP
abaissée du centre sur la direction donnée CD,
et si l'on mène AOE, cette droite sera la mé-
diane du triangle ACD; donc il faut joindre le
A au milieu E de CD. Du centre Fig.539.
point point -B, -
abaisser une p '-pendiculaire sur CD. Par le point 0 ainsi déterminé,
mener MN par.lèle à CD, on aura BNI= BN; le rayon de la circonfé-
rence demandée sera BM.
Exercice 220.
878. Problème. Par l'un des points d'intersection de deux circonfé-
rences A et B, mener une sécante qui soit d'une longueur donnée.
(Voir Méthodes, no 139.)
879. Pro' lème. Par l'un des points d'intersection des deux circonfe-
rences A et B, mener la sécante la plus courte
possible.
C'est la corde commune CD; car toute
autre ce Je CM, CN, est plus longue comme
étant plus rapprochée du centre.
Variation de la sécante. De la longueur
minima CD, la sécante devenant CM, aug-
mente successivement lorsque le point M se Fig.540.
rapproche de C, jusqu'à la position où cette
ligne devient parallèle à la ligne des centres; à partir de cette position,
où elle est maxima, elle décroît, devient CN, et atteint de nouveau la
position limite CD.
360 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
880. Problème. Par l'un des points d'intersection de deux circonfé-
rences, mener une sécante telle que la dif-
férence des cordes ait une longueur don-
née2d*.
Supposons le problème résolu, et soit
CH- CG=- d.
Pour déterminer la différence, on pour-
rait porter CG de G en E, ou bien prolon-
ger le rayon AC d'une quantité CD égale à
Fig.541. CA; puis, abaissant les perpendiculaires
DE, DF, on aurait DF= HE= d.
Donc, après avoir déterminé le point D, il faut décrire une circonfé-
rence sur le diamètre BD; puis du point D comme centre, avec la demi-
différence d, couper DFB en F. La sécante demandée doit être menée
parallèlement à DF.
Exercice 221. — I.
881. Problème. Décrire une circonférence qui intercepte sur trois
droites données, AB, CD, EF, des cordes égales et d'une longueur
donnée.
On inscrit une circonférencedans le triangle formé par les trois droites;
sur l'une de ces lignes à partir du point de contact, on porte une lon-
gueur égale à la moitié des cor,les que l'on veut obtenir; puis une cir-
conférence concentrique au cercle inscrit et passant par le point déter-
miné sur la tangente répond à la question.
Scolies. 1° Chacune des trois circonférences ex-inscrites fournit une
autre solution.
1° Si deux des droites données sont parallèles, il n'y a plus que deux
solutions.
3° On peut aussi proposer la question suivante: Avec un rayon donné,
décrire une circonférence qui intercepte des longueurs données sur deux
droites données.
882. Problème. Mener une sécante à deux circonférences de manière
que la corde interceptée par la première
circonférence égale une longueur don-
née 1, et que la corde interceptée par la
seconde égale une longueur aussi don-
née 1'.
Dans la première circonférence, on
mène une corde égale al, et dans la
seconde, une corde égale à l'.
Fig.542. La tangente commune aux circonfé-
rences tangentes aux cordes menées répond à la question. (G., n° 193.)
Il y a généralement quatre solutions; car on peut mener quatre tan-
gentes communes à deux circonférences extérieures. (G., n° 194.)
* GUILMlN,
Exercices page94.
de géométrie,
LIVRE
Il 361
Exercice 222.
Exercice 223.
Exercice 224.
891. Problème. Couper les trois côtés d'un triangle ABC par une sé-
cante LMN de manière que LM = MN = l.
Recourons au problème contraire (no 213).
Soit ABC le triangle donné. Prenons
L'M' = M'N'= l, et par les points L', M',
N', faisons passer trois lignes formant un
triangle A'B'C' égal au triangle donné. Sur
L'M', il faut décrire un segment capable de
l'angle A; sur M'N', un segment capable du
supplément de B. Puis par M', menons une
sécante A'M'B' égale à AB (n° 878).
Le triangle obtenu A'B'C' sera égal à ABC,
triangle donné. Il ne reste plus qu'à prendre
AL = A'L' et BN = BW. La droite LMN sera
à L'M'N'. Fig.548.
égale
892. Problème. Dans un triangle ABC, inscrire un triangle égal à un
triangle donné LMN.
On a recours au problème contraire, et l'on procède comme ci-dessus.
(VoirMéthodes, no215.)
Exercice 225.
Exercice 226. - I.
Fig.549.
Menons la parallèle BH, elle est divisée en deux parties égales par
COT.
Du centre abaissons la perpendiculaire OJ sur AB; le point J est le
milieu de la corde, donc IJ est parallèle à AM.
On a angle IJB = CAB= ITB
donc le quadrilatère IJTB est inscriptible.
Par suite, l'angle OTJ = IBJ = OGJ.
Les angles OTJ et OGJ étant égaux, le quadrilatère OJTG est inscrip-
tible; donc l'angle OTG=OJG= 90°. C. Q. F. D.
(J.-M. VUIBERT, 1878, p. 108.)
89S (b). Théorèmeréciproque.Pour déterminer un point C, tel qu'en le
joignant à deux points donnés A et B, on obtienne des segments égaux
OM, ON sur un-diamètre donné, il suffit de mener ABG, puis la tan-
gente GT et le diamètre TOC.
On retrouve ainsi la construction donnée par Georges RITTdans ses
Problèmes de Géométrie analytique.
On connaît une solution de ce même problème par les polaires.
LIVREIl 365
(Traité de Géométrie, par MM. ROUCHÉ et de COMBEROUSSE, 6° édition,
n° 347.)
896. Problèmes. 1° Même question, en remplaçant le diamètre par une
corde donnée et son point milieu.
(Voir Méthodes, n° 274, 10.)
2° Même question; la droite donnée est quelconque, et le point 0 est
donné sur cette droite.
(Voir Méthodes, no 276.)
Angles.
Remarque. Un des problèmes les plus utiles est celui qui consiste à
mener la bissectrice de l'angle de deux droites, sans recourir au sommet
de cet angle. (G., no 175).
Exercice 227. — 1.
899 (a). Problème. Diviser un angle A en deux parties égales sans le
secours du compas.
366 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
A l'aide d'une règle divisée, ou même d'une simple bande de papier,
1 on marque, sur l'un des côtés, des
longueurs quelconques AB et BC,
que l'on reproduit sur l'autre côté,
en AD et DE. On mène BE et CD,
puis AIF, qui est la bissectrice cher-
chée. Car on sait que les droites BE
et CD se croisent sur la bissectrice
Fig.551. (no 441).
Exercice 227. — II.
899 (b). Problème. Dans un triangle, mener une droite qui soit symé-
trique d'une médiane, par rapport à la bissectrice qui part du même
sommet.
Soit AM= BM.
Il suffitde prendre CB'=CB,
CA'= GA, joindre B'A'et me-
ner une droite du sommet C
au point M' milieu de B'A'.
Les droites CM, CM' sont
également inclinées sur la bis-
sectrice CI.
(Voir ci-après no 1229, II.)
899 (c).Note.La droiteCM'd'a-
bord nommée médiane antipa-
rallèle, par M. LEMOINE, est con-
nue sous le nom de syrnédiane,
que lui a donné M. MAURICE
L'OCAGNE (N.A., 1883,pages 450,
459; voir aussi 1884, page 25;
Fig.552. 1885, page 360).
M. LEMOINE, dès 1873,dans les
N. A., a indiquéplusieurspropriétésdu point communaux trois médianes anti-
parallèles d'un triangle; cette étude peut être regardée commel'origine des re-
cherches contemporainesqui ont conduit à la Géométrie du triangle. (Voir
ci-après, nos2330et 2352.)
M. D'OCAGNE a étudiéd'unemanièretoute particulièreles propriétésdes lignes
mêmesqu'il avaitnomméesSymédianes, et ce dernier nom a prévalu.
La Géométrie du triangle est cultivée avec ardeur, elle a donné lieu à de
nombreux travaux; on en trouvera l'indication dans le Journal de mathéma-
tiques élémentaires et spéciales; on lira surtout avec intérêt l'Étude bibliogra-
phique et terminologique de M. VIGARIE, 1887, et l'étude plus complètedu
même auteur en 1889, au Congrèsde Toulouse;cette belle étude est donnée
commesupplément dans Mathésis, 1890.
Nous nous bornerons à la menue monnaie de ces nouvellesrecherches, et
cela suffira néanmoins pour enrichir notre recueil de plusieurs questions très
intéressantes.
Exercice 228. — I.
900. Problème. Par un point donné A, mener une droite qui coupe
une droite donnée BC sous un angle donné m.
LIVREII 367
En un point quelconque de BC, avec cette ligne pour un des côtés, on
fait un angle égal à m; par le point A, on mène une parallèle au second
côté de l'angle formé avec BC.
Il y a deux solutions.
901. Problème. On donne une droite et deux points hors de cette
ligne. Déterminer un point sur cette droite de manière qu'une des
médianes du triangle ainsi formé coupe la
droite sous un angle donné.
Soient ABC le triangle demandé; XY et A, B
les données.
1° Pour la médiane DG, il suffit de mener
par le point milieu D de la base AB une droite
DC qui rencontre XY en faisant l'angle donné
Fig.553.
(nl, 900).
2° Si on demande que la médiane parte d'un des deux sommets donnés
de A, par exemple, il faut mener AF formant l'angle donné. Le côté BC
doit être divisé en deux parties égales par la médiane; il suffit donc de
mener une parallèle GM équidistante de B et de XY, puis de mener BMC,
car on aura BM = MC (no 563).
902. Problème. Deux murs OC et OD forment un angle quelconque;
deux personnes placées en A et B dans cet angle sont tournées l'une
vers le mur OG, l'autre vers le mur OB. On
demande où il faut placer deux miroirs E
et F, appliqués aux murs, pour que ces deux
personnes puissent se voir l'une l'autre.
On détermine. les points A' et B' symé-
triques de A et B par rapport aux droites OG
et OD, et l'on trace A'B', qui détermine en
E et F les points demandés.
Car les angles marqués i sont égaux, ainsi Fig.554.
que les angles marqués r; donc le rayon lu-
mineux AE se réfléchit suivant EF, et celui-ci revient suivant FB. Ré-
ciproquement, le rayon lumineux qui part de B suivra le chemin brisé
BFEA.
Exercice 228. — II.
903. Problème. Dans un quadrilatère quelconque
ABCD, trouver les points du périmètre d'où deux
côtés opposés, AD et CB, par exemple, sont vus
.sousle même angle.
Pour avoir le point situé sur AB, par exemple,
déterminons le symétrique C' de G (no 902), et
menons DC, puis EC; les angles AED, BEC sont
égaux.
De même, en déterminant le point A' symétrique
de A par rapport au côté DC, on obtient le point
F, d'où les côtés AD, BC sont vus sous des angles
égaux. Fig.555.
368 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 229. — 1.
Fig.557.
Il faut décrire respectivement sur les côtés a, b, c des segments capables
du supplément des angles C, A, B.
1° Les trois segments se coupent au même point 0, car leur somme
correspond à 27r.
20 L'angle OAB==OBC, car ils ont même mesure: demi-arc OB,
le AOB ou 7t— B est tangent à BC.
puisque segment
LIVREII 369
De même l'angle OBC= OCA comme ayant pour mesure demi-arc OC.
Remarque. 1° On obtient une seconde solution, en décrivant le seg-
ment AO'B tangent à b, BO'G tangent à c, CO'A tangent au côté a.
2° Les circonférences qui passent par deux des sommets d'un triangle,
et qui sont tangentes à l'un de ses côlés adjacents, sont nommées circon-
férences adjointes.
907.Note.La question ci-dessus,proposéedans les NouvellesAnnales en 1875,
est le point de départ de travaux nombreux et remarquables, qui venant
364), consti-
s'adjoindre au point et aux cercles de Lemoine(N. A., 1873,p.Géométriedu
tuent les deux principales sources de la Géométrierécente, ou
triangle.
Nous aurons occasionde revenir sur la question précédente et de parler de
MM.LEMOINE et BROCARD.
M. CHADU, professeurau lycée de Mont-de-Marsan,eut l'honneur de résoudre
la questionproposéeau concoursd'agrégation en 1874, question qui revenait à
celle posée par M.LEMOINE en 1873,puis la question de M.BROCARD (N.A.,1875,
pages 175et 286); son nom est souventcité en 1875et 1876.
Exercice 230.
Exercice 231.
Exercice 232.
Exercice 233
914. Problème. Sur une droite donnée XY, déterminer un point C, tel
que les tangentes menées de ce point à deux circonférences données A et
B fassent des angles égaux avec XY.
(Voir Méthodes, HO147.)
915. Problème. On donne une droite XY et deux points A et B, situés
du même côté de la droite. Trouver un point
C sur XY, tel que l'angle ACX soit double de
l'angle BCY.
La solution est très simple en recourant à
la duplication (n° 145).
Après avoir déterminé B' symétrique de B,
on décrit une circonférence tangente à XY, et
par le point A on mène une tangente ACD.
On a angle BCY= B'CY = B'CD
d'où angle BCY= 1/2 DCY= 1/2 ACX Fig.563.
Remarque. Il y a deux solutions.
372 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
916. Théorème. Déterminer le point C, de manière que la somme des
angles ACXet BCYait une valeur donnée; quel est le minimum de cette
valeur?
Sur AB, il faut décrire un segment capable de l'angle supplémentaire
de la somme donnée.
Le minimum de la somme a lieu pour le maximum du supplément; or
le maximum de l'angle ACBest donné par l'arc tangent à XY. Ilya deux
maximum pour ce supplément; mais il faut savoir décrire les circonfé-
rences passant par deux points A, B, et tangentes à une droite XY. (G.,
no 299. E. de G., n° 948.)
Exercice 234. — 1.
Fig.564.
Pour chacun des deux cercles, on décrit le lieu des points d'où ce
cercle est vu sous l'angle donné (n° 77b). La rencontre des deux lieux
donne généralement deux points C et D qui répondent à la question.
918. Problème. Trouver un point d'où trois cercles égaux soient vus
sous le même angle.
C'est le centre du cercle qui passe par les trois autres centres.
Remarque. Quand les rayons sont inégaux, le problème se rapporte
au livre 111.
919. Problème. Deux circonférences égales A et B étant données, ainsi
qu'un point C sur l'une d'elles, mener MN parallèle et égale à AB, et
telle que l'angle MCN égale un angle donné.
En supposant le problème résolu et MCN l'angle demandé, on est con-
duit à la construction suivante.
Sur DE, égale et parallèle à AB, on décrit un segment DOE de centre
H, capable de l'angle donné; tel est le segment qu'il faut faire glisser
LIVREII 373
entre les deux circonférences, jusqu'à ce que l'arc passe par le point C.
Il suffit de recourir à une translation
parallèle, de manière à amener l'arc
DE à passer par le point C.
On peut déterminer la position de
MN comme il suit:
On forme un triangle AIB égal à
DHE. La figure HIBE est un parallé-
logramme. Du centre I, avec le rayon
IH, on décrit un arc HK, que l'on Fig.565
coupe par un arc décrit du centre C
avec DH pour rayon. K sera le centre de l'arc du segment capable de
l'angle donné, et la corde MN sera égale et parallèle à AB.
920. Problème. On donne deux droites égales AB, A'B', et l'on demande
d'amener AB à coïncider avec A'B', à l'aide
d'une rotation autour d'un centre à déter-
miner.
Menons AA' et BB' ; élevons des perpen-
diculaires au milieu de chacune de ces
lignes; le point C où les perpendiculaires
se coupent est le centre demandé.
En effet, CA=CA'; CB= CB' comme Fig.566.
obliques également éloignées du pied de la
perpendiculaire; puis les triangles ACB, A'C'B' sont égaux comme ayant
les trois côtés égaux.
Scolie. I. Les perpendiculaires CD et CD' sont égales, car les triangles
rectangles ADC, A'D'C sont égaux comme ayant l'hypoténuse égale et
l'angle CAD = GA'D'; donc, pour opérer la rotation de la droite, il suffit
de la considérer comme liée au centre par la perpendiculaire CD, et faire
tourner CD d'un angle DCD' égal à l'angle a.
II. Le quadrilatère DCD'E a deux angles droits; donc l'angle DCD' ou «
égale l'angle BEB', que les droites forment entre elles.
Remarques. 1° Le problème proposé (n° 920) est celui qu'il faut résoudre
pour amener une figure plane donnée à occuper dans son plan une posi-
tion aussi donnée; d'après le théorème de Chasles (nO770), on sait que ce
résultat peut toujours être obtenu.
20 Voir à ce sujet deux articles de M. A. POULAINdans J. M. S., 1891,
p. 193, et J. M. E., 1894, p. 3.
Exercice 235.
Exercice 236.
;
LIVREn 375
2° La médiane AD égale la moitié de la base.
Dans ce cas, le triangle est rectangle, l'angle est constant.
Fig.569. Fig.570.
30 La médiane est plus petite que la moitié de la base.
Le triangle isocèle donne l'angle minimum.
Car on a A' ou BA'C> BFC. L'angle augmente et tend vers 1800,lorsque
le sommet se rapproche de plus en plus de la base BC.
Exercice 237.
924. Problème. Un segment rectiligne, d'une longueur constante MN,
glisse sur une droite illimitée. Deux points fixes A et B sont donnés; on
mène AMC, BNC.Étudier les variations de l'angle C ainsi déterminé.
(Voir Méthode, jao253.)
925. Problème. On donne un diamètre fixe DOE, un point A sur le
prolongement de ce diamètre; on
mène une corde MN parallèle au
diamètre. Pour quelle position de
cette corde la somme des angles
MAO et NAOest-elle maæimaP
En menant le diamètre* MOL,
nous retombons sur une question
précédente (nO 922); car
MAO+ NAO= MAL.
Or la base ML est constante; il
en est de même de la médiane AO;
donc le maximum a lieu quand le Fig.571.
triangle BAC est isocèle, car la médiane AOest plus grande que la moitié
de la base ML. Dans ce cas, la parallèle devient la tangente BT, et l'on a
2 fois BAO> MAO-(- NAO
Remarque. Lorsque le point A est dans la circonférence, le triangle
isocèle BAC correspond à la somme minima, ainsi qu'on l'a vu précé-
demment (nO923, 30).
Exercice 238.
926. Problème. On donne deux parallèles et unpoint fixe 0. A quelle
distance de ce point faut-il mener une droite CD perpendiculaire aux
parallèles, pour que l'angle CODsoit maximum?
(Voir Méthodes, nO216.)
376 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
927. Problème. Unpoint fixe 0 et deuxparallèles sont donnés; mener
une sécante CDparallèle à une droite AB, de manière que l'angle COD
soit maximum.
(Voir Méthodes, n° 272.)
Exercice 239.
928. Problème. On donne, de grandeur et de position, une circonfé-
rence et une droite CD.Pour quel point A de la circonférence l'angle CAD
est-il maximum ou minimum?
(Voir Méthodes, n° 341.)
Exercice 240.
929. Problème. On donne deux circonférences concentriques et un angle
droit EAF dont le sommet est placé au centre commun. On projette les
points E, F sur un diamètre fixe, et par les points D, G, on mène les
parallèles DN et GL. Pour
quelle position de l'angle droit
EAF l'angle LAN atteint-il
son maximum? (Concours gé-
néral pour les classes de lo-
gique, en 1860. — NI.A., 1861,
p. 21.)
Le maximum a lieu lorsque
la somme LAG-f-DAN est
aussi grande que possible.
Pour ramener cette question
à une question déjà connue, il
suffit de décrire une circonfé-
rence sur DE comme diamètre,
et de prendre DM= GL.
Les trois triangles rectangles
Fig.572.
GLF, END, DME sont égaux
comme ayant l'hypoténuse égale; de plus les deux premiers ont des
angles égaux, et le premier et le troisième ont le côté DM= GL; donc
ce côté égale EN. Ainsi la droite MN est parallèle à DE; l'angle
DAM= GAL, et l'on peut remplacer LAG+ DAN par MAD+ NAD.
Or le maximum de cette somme a lieu quand MN devient tangente.
Alors l'angle DET égale 45°; mais pour que la projection du point E
fasse 450 avec AE, il faut que AE fasse aussi 450avec le diamètre fixe IJ.
930. Remarque. On sait que LL', NN' sont deux diamètres conjugués
de l'ellipse qui aurait AJ et AK pour demi-axes; donc l'angle maximum
que peuvent faire entre eux deux diamètres conjugués est obtenu en pro-
jetant les extrémités de deux diamètres rectangulaires du cercle AJ,
lorsque ces deux diamètres coupent IJ sous des angles de 45°.
L'angle NAL' est le supplément de NAL; ainsi à l'angle maximum cor-
respond l'angle minimum.
LIVRE
Il 377
Exercice 241.
933. Problème. Par un point donné A, mener une droite qui coupe
une circonférence donnée sous un angle
donné m.
On a rappelé qu'on nomme angle
d'une droite et d'une circonférence,
l'angle m formé par la droite BD avec
la tangente BT, menée à la circonfé-
rence par un des points B d'intersection
(n° 619).
Ainsi, par un point quelconque B
de la circonférence, menons une tan-
gente BT; formons l'angle donné m, Fig.573.
et, par le point A, menons une sécante AFG telle que la corde inter-
ceptée FG= BD.
Il suffit de mener, du point A, une tangente à la circonférence de
rayon CE.
L'angle m = F = ÀFJ (nO931).
934. Problème. Mener une droite qui coupe une circonférence A sous
un angle donné m, et une circonférence B sous un angle n.
On procède comme ci-dessus, et l'on mène une tangente commune aux
deux circonférences auxiliaires.
378 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
933. Problème. Décrire une circonférence qui coupe chaque côté d'un
triangle sous un angle donné m.
Soit le problème résolu et l'angle D = m.
Les trois cordes doivent être égales, car
alors les triangles DFE, D'F'E' sont égaux;
donc le centre est équidistant des trois côtés;
par suite, le point 0 est le point de con-
cours des bissectrices du triangle. Le rayon
OD est l'hypoténuse d'un triangle rectangle
DLO, dans lequel on connaît OL et l'angle
O=D=m.
Fig.574.
Exercice 242.
936. Problème. On donne deux droites; décrire une circonférence avec
un rayon donné: le centre doit être
sur une des droites, et la circonfé-
rence doit couper l'autre droite sous
un angle donné.
En supposant le problème résolu,
on voit qu'il est facile de déterminer la
1 distance OP du centre à la droite AB.
Fig.575. Il faut élever au sommet de l'angle a
donné une perpendiculaire DO égale au
rayon; mener une parallèle OC à la ligne AD; le centre C est déterminé.
937. Problème. Décrire une circonférence de rayon donné, qui soit
coupée sous un angle m par une droite, et sous un angle n par une autre
droite aussi donnée de position.
Solution analogue au problème précédent (n° 936).
Exercice 243.
938. Problème. Avec un rayon donné,
décrire une circonférence qui passe par
un point A et qui coupe une circonfé-
rence donnée B sous un angle donné.
Cherchons le lieu des centres des cir-
conférences coupant la circonférence don-
née sous un angle donné.
Avec une tangente quelconque FT fai-
sons l'angle donné TFG; élevons une per-
pendiculaire à FG, et prenons FD égale
au rayon donné r. La circonférence dé-
Fig.576. crite du point B comme centre, avec BD
pour rayon, sera le lieu cherché; il suffit alors de le couper avec un arc
décrit du point A comme centre avec r pour rayon.
Exercice 244. — 1.
939. Problème.D'unpoint donné comme centre, décrire une circonfé-
rence qui coupe orthogonalement une circonférence donnée; ou bien, d'un
i
LIVREII 379
voint donné A comme centre, décrire une circonférence telle que la
tangente menée d'un point donné B ait une lon-
gueur L
On a déjà dit (nO 620) que deux cercles se
coupent orthogonalement lorsque les tangentes
menées respectivement à ces cercles, par un des
points d'intersection, sont à angle droit.
En supposant le problème résolu et la tan- Fig.
5 77.
gente BC= l, on voit qu'il suffit de décrire une
circonférence sur AB comme diamètre, et de la couper par un arc décrit
du centre B avec la longueur l. AC est le rayon demandé.
Exercice 245.
Exercice 246.
947. Problème. Avec un rayon donné a, décrireune circonférence tan-
gente:
1° A deux droites;
2° A une droite et à une circonférence;
3° A deux circonférences.
Discuter ce dernier cas.
Le problème proposé revient à trouver un point situé à une distance
donnée a, de deux lignes données droites ou circulaires.
(Voir Discussion, n° 252.)
Exercice 247.
948. Problème. Par deux points donnés A et B, faire passer une cir-
conférence qui soit tangente à une droite donnée XY.
Supposons le problème résolu et ABC la cir-
conférence tangente.
Déterminons le point E symétrique du point
B, et menons AC, BC, CE. Cherchons la va-
leur de l'angle ACE.
ACE = ACY+ DCE
ACE= ACY+ DCB= ACY+ DAC
Mais la somme ACY+ DAC a pour supplé-
ment l'angle D;
Fig.581.
donc ACE= 180 - D
Ainsi sur AE il faut décrire un segment capable de l'angle 180- D,
c'est-à-dire un segment capable de l'angle ADY.
Remarque. Cette solution d'un problème connu (G., n° 298) est avanta-
geuse, parce qu'elle n'exige que la connaissance du livre II.
Elle est due à M. E. LEMOINE, ancien élève de l'École polytechnique,
principal promoteur de la Géométrie récente du triangle (J. M. E., 18T9,
p. 21).
l 949. Problème. Inscrire un cercle dans un
secteurcirculaire.
! En supposant le problème résolu, on recon-
naît qu'il suffit de mener une tangente ECF
par le point milieu C de l'arc donné BCD, puis
de mener les bissectrices des angles égaux E,
F du triangle isocèle EAF.
; Remarque. On procède comme ci - dessus Fig.582.
(n° 949) lorsqu'on veut inscrire un cercle
dans le triangle formé par les tangentes AL, AH et par l'arc IIGL.
Exercice 248.
950. Problème. Une circonférence de centre A étant donnée, décrire,
d'un point B aussi donnépris pour centre, une autre circonférence, de
382 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
manière que la tangente commune, mesurée entre les points de contact,
ait une longueur donnée 1.
En supposant le problème résolu et CD= l;
on voit que la parallèle AE égale aussi l.
Donc, sur AB comme diamètre, il faut décrire
une circonférence; puis, du point A, la couper
avec le rayon l; mener BE, prendre ED = AC.
Remarque. Lorsqu'on porte ED sur le prolonge-
ment de BE, la tangente est extérieure; lorsqu'on
prend ED sur EB, la tangente est intérieure.
9ol. Problème. Même énoncé, mais les deux
tangentes doivent se couper sous un angle donné
Fig.583. 2m.
Par le point A, on mène AE coupant AB sous un angle m, et l'on
abaisse une perpendiculaire BE, etc.
Exercice 249.
9S2. Problème. Deux points A et B étant donnés, décrire une circon-
férence avec un rayon donné, telle que les
tangentes menées de A et de B fassent
entre elles un angle donné 2m et que la
différence des tangentes égale une ligne 1.
Soit le problème résolu;
AC - BD 1
et l'angle AEB= 2m
Prenons EF = EA
on aura BF = l
On peut construite le triangle BAF, car
on connaît AB, la longueur BF et l'angle
AFB.
En effet, AFE = 90° — m
donc BFA= 180 —(90° —m) = 90° + m
Le triangle ABF étant construit, prolon-
Fig.584.
geons FB jusqu'à la rencontre E du seg-
ment décrit sur AB et capable de 2m; puis, entre les côtés de l'angle
AEB, on déterminera un point 0, tel que OC= aD = r.
953. Problème. Trois points A, B, C
étant donnés, du point A, comme centre,
décrire une circonférence telle que les
tangentes menées des points B et C fassent
entre elles un angle donné.
Sur BC il faut décrire un segment!
Fig.585. BOC capable de l'angle donné; joindre
le centre A au point milieu de l'arc BC. Cette ligne AD est bissectrice
de l'angle D; donc les perpendiculaires AF, AG sont égales.
j
LIVREIl 383
Exercice 250.
Exercice 251..
957. Problème.Raccorder deux lignes données, droites ou circulaires,
par un arc d'un rayon donné. -
Pour chaque ligne donnée, on trace le lieu des centres des circonfé-
rences qui peuvent être décrites avec le rayon donné, tangentiellement
à la ligne donnée. Les rencontres de ces lieux donnent les centres des
arcs à décrire. Les points de raccordement sont déterminés par des per-
pendiculaires abaissées des centres sur les droites, ou des normales com-
munes aux deux courbes qui se raccordent (la normale commune passe
par les deux centres).
On peut avoir à raccorder deux droites entre elles, deux arcs entre
eux, ou une droite et un arc.
958. Remarque. Le raccordement des lignes est d'une grande utilité
dans toutes les questions pratiques qui se rattachent au dessin linéaire.
A un autre point de vue, le raccordement des lignes est aussi très impor-
tant dans les opérations sur le terrain pour le tracé des routes. Ces diverses
384 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
applications exigent des développements qui ne sauraient trouver place
ici. On doit donc consulter et la Méthode de dessin et l'Arpentage,
3° édition, 1888. Pour ce dernier traité, on peut voir le § V(n08613et
suivants ).
Exercice 252.
Exercice 253.
Exercice 254.
Exercice 255.
Exeroice 256.
970. Problème. Construire un triangle rectangle, connaissant un côté
de l'angle droit et la somme ou la différence de l'hypoténuse et de l'autre
côté.
1° La somme = l.
Supposons le problème résolu, AB le côté donné et BC+ AC= l.
Pour avoir la somme (fig. 589),
on peut porter BC de C en D. Or
le triangle rectangle BAD est dé-
terminé, car AD= l; donc il suffit
de construire ce triangle et d'éle-
ver une perpendiculaire EC au
milieu de BD; le point C sera dé-
terminé.
20 Soit d la différence (fig. 590).
Un raisonnement analogue con-
duit à prendre AD= d et à élever
Fig.589. Fig.590. une perpendiculaire EC au milieu
de BD.
On aura: BC - AC = AD=d
971. Problème. Construire un triangle rectangle, connaissant l'hypo-
ténuse et la somme ou la différence des côtés de l'angle droit.
Le problème revient à trouver un -point sur une demi-circonférence,
-
de manière que la somme ou la différence de ses
distances aux extrémités du diamètre égale une
longueur donnée (n° 921).
On peut aussi employer la construction suivante:
Supposons le problème résolu et AB + AC = l.
Pour avoir la somme, on peut porter AC de A
en D. Or D= 450; donc il faut prendre BD= i,
faire un angle D de 450, et, du point B comme
Fig.591. centre, avec l'hypoténuse donnée couper DE en C
et C'.
Il y a une solution analogue pour la différence, mais on fait un angle
de (180- 45) ou de1350.
Exercice 257. — 1.
Fig.592. Fig.593.
20 Si l'on connaît l'angle aigu C et le rayon du cercle inscrit (fig. 593), on
décrit ce cercle et on mène deux tangentes perpendiculaires AC et AB; en
un point quelconque de AC on construit l'angle D égal à l'angle donné;
on mène OG perpendiculaire sur DG, et par le point 1 la parallèle CIB.
973. Problème. Construire un triangle rectangle, connaissant:
1° Un côté de l'angle droit et le rayon du cercle inscrit;
20 La somme des côtés de l'angle droit et le rayon dIt cercle inscrit.
1° Si l'on connaît le côté AB et le rayon du cercle inscrit (fig. 593), on
décrit ce cercle et on mène deux tangentes perpendiculaires AC et AB;
on donne à cette dernière la longueur AB, et, par le point B, on mène
au cercle inscrit la tangente BIG.
2o Si l'on donne la somme des côtés de l'angle droit et le rayon r du
cercle inscrit, on retranche 2rde la somme donnée (fig. 592), et l'on a
le diamètre du cercle circonscrit, qui n'est autre que l'hypoténuse (n° 741);
on rentre alors dans le premier cas ci-dessus.
Fig.595. Fig.596.
3° Si L'on connaît la médiane AE et la hauteur AD qui tombent sur
l'hypoténuse (fig. 596), on trace une droite indéfinie BC et une perpendi-
culaire AD égale à la hauteur donnée; du point A, avec un rayon égal à
la médiane donnée, on coupe BC en E; ce point E est le milieu de l'hypo-
ténuse; et, comme l'hypoténuse est double de la médiane (n° 492), on
porte EA en EB et EC.
Exercice 258.
97S. Problème. Construire un triangle rectangle ABC, connaissant la
longueur a de l'hypoténuse, le sommet A de l'angle droit, et sachant que
les sommets B, C doivent se trouver respec-
tivement sur deux droites rectangulaires
données.
Soit XOY l'angle droit donné, A le som-
met connu.
Le quadrilatère BAOC est inscriptible,
car les angles BOC, BAC sont droits; de
plus BC est le diamètre, et cette droite doit
égaler a.
Mais, dans le triangle rectangle, la mé-
diane OD est la moitié de l'hypoténuse
Fig.597. a
avec
(n° 492); donc,
(nO 2 pour rayon, des
points A et 0 comme centre décrivons des arcs; ils se coupent en D, et,
de ce point comme centre, décrivons une circonférence avec le même
rayon -; elle fera connaître les points B et C.
Exercice 260.
979. Problème. Construire un triangle, COll-
naissant les pieds E, F, D, des trois hau-
teurs.
On sait que les trois hauteurs d'un triangle
ABC servent de bissectrices au triangle DEF
qui a pour sommets les pieds de ces mêmes
hauteurs (n° 662).
On tracera donc le triangle DEF, puis ses
trois bissectrices; par les points D, E, F, on
mènera des perpendiculaires à ces bissectrices,
ce qui donnera le triangle ABC. Fig.600.
Exercice 261. — 1.
080. Problème. Construire un triangle, connaissant
1° Deux côtés AB et BC, et la médiane AD qui tombe sur l'un
d'eux ;
2o Deux côtés AB et AC, et la médiane comprise AD;
30 Un côté BC, et les deux médianes BE et CF qui partent de ses
extrémités.
Supposons le problème résolu; prolongeons la médiane AD de sa
propre longueur en DA', et menons BA' et CA', puis, dans le triangle
BCA', les médianes BF' et CE'. La figure totale ayant pour diagonales
390 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
les droites BC et AA' qui se coupent en leurs milieux, est un parallélo-
gramme. Comme les médianes d'un triangle se coupent aux 2L de leur
longueur, on a DO= DO', et la figure BOCO'
est aussi un parallélogramme.
Enfin, remarquons que si, avec les don-
nées, on peut reproduire l'un quelconque des
triangles ou des parallélogrammes de la
figure, on achèvera facilement le triangle
proposé.
1° Avec les côtés AB et BC, et la médiane
AD, on peut construire le triangle ABD, qui
Fig.601. permettra ensuite de trouver le sommet C.
20 Avec les côtés AB et AC. et la médiane
AD, on peut construire le triangle ABA' (en prenant BA' = AC, et
AA'=2AD) ; dans ce triangle ADA', on mènera la médiane BD, que l'on
prolongera de sa propre longueur, et on aura le troisième sommet C.
3° Avec le côté BC, et les médianes BE et CF, on peut construire le
triangle BOC, en prenant les des médianes données; on prolonge
ensuite ces médianes de manière à leur donner leur vraie longueur,
et l'on trace les droites BF et CE, dont la rencontre détermine le
sommet A.
Exercice 261. — Il.
981. Problème. Construire un triangle, connaissant :
1° Deux médianes AD et BE, et le côté nc, sur lequel tombe l'une
d'elles;
20 Les trois médianes (fig. 601).
1° Avec les médianes AD et BE, et le côté BC, on peut construire le
triangle BOD ; ensuite on donne aux droites BDC et DOAleur vraie lon-
gueur, et on a les sommets C et A.
2° Avec les trois médianes, on peut construire le triangle BOO', qui a
pour côtés les des médianes données. Dans ce triangle, on mènera la
médiane BD, que l'on prolongera de sa propre longueur, ce qui donnera
le sommet C ; enfin on donnera à DOA la vraie longueur, ce qui don-
nera le sommet A.
Exercice 262.
982. Problème. Construire un triangle, connaissant:
1° Deux côtés AB et BC, et la hauteur AD, qui tombe sur l'un d'eux;
20 Deux côtés AB et AC, et la hauteur comprise AD.
Soit ABCle triangle à reproduire.
1° Connaissant les côtés AB et BC, et la
hauteur AD, on tracera une droite BC indé-
finie, et, en un point quelconque D, on élè-
vera la hauteur DA; du point A, avec le
côté AB pour rayon, on coupera BC en B, et
Fig.602. l'on donnera à BC la longueur voulue.
20 Connaissant les côtés AB et AC, et la hauteur AD, sur une droite
LIVREII 391
indéfinie BC, on élèvera une perpendiculaire AD égale à la hauteur
donnée; du point A comme centre, avec des rayons égaux aux côtés
donnés, on coupera BC en B et en G, ce qui déterminera complètement
le triangle.
Remarque. Si la hauteur devait tomber en dehors du triangle, cette
condition devrait être énoncée pour que le problème fût complètement
déterminé.
983. Problème. Construire un triangle, connaissant
1° Un côté BC et les deux hauteurs BE et CF, qui partent de ses
extrémités;
20 Deux hauteurs AD et BE, et le côté BC, sur lequel tombe l'une
d'elles (fig. 602).
1° Connaissant le côté BC et les hauteurs BE et CF, on trace d'abord
le côté BC; des points B et C, avec des rayons égaux aux hauteurs
données, on décrit des arcs indéfinis, en E et F, et l'on mène à ces arcs
les tangentes BF et CE, dont la rencontre en A détermine le troisième
sommet du triangle.
20 Connaissant les hauteurs ADet BE, et le côté BC, on trace ce côté
BC ; du point B avec un rayon égal à BE, on décrit en E un arc auquel
on mène la tangente CE; en un point quelconque de la direction BC, on
élève une perpendiculaire GH égale à la hauteur qui doit tomber sur BC,
et l'on mène parallèlement à BC la droite HA, qui détermine le troisième
sommet A du triangle.
Exercice 263. — 1.
984. Problème. Construire un triangle, connaissant la base, l'angle
opposé et la hauteur abaissée du sommet de cet angle.
(Voir Méthodes, n° 105.)
985. Problème. Construire un triangle, connaissant
1° Un angle B, un côté BC de cet angle, et la hauteur BE, qui part
du sommet de ce même angle;
2o Un angle B, et les deux hauteurs opposées AD et CF;
3° Un angle B, la hauteur BE, qui tombe sur le côté opposé, et AD,
l'une des deux autres hauteurs.
Soit ABC le triangle demandé.
1° Si l'on connaît l'angle B, le côté BC et la hauteur BE, on peut
tracer BC, et construire l'angle B; décrire,
du point B, avec un rayon égal à la hauteur
donnée, un arc en E, et mener la tangente
CE ; le troisième sommet A est déterminé.
2° Si l'on connaît l'angle B et les deux
hauteurs opposées AD et CF, on peut con-
struire l'angle B; mener à volonté GH per- Fig.603.
pendiculaire à BC, et égal à l'une des hau-
teurs données, puis HA parallèle-à BC, ce qui détermine un second
sommet A. Une construction analogue donne le troisième sommet C.
392 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
30 Si l'on connaît l'angle B et les hauteurs BE et AD, on peut con-
struire l'angle B ; mener à volonté GII perpendiculaire à BC, et égal à la
seconde des hauteurs données, puis HA parallèle à BC, ce qui détermine
un second sommet A; décrire, du point B, avec un rayon égal à l'autre
hauteur, un arc en E, et mener la tangente indéfinie AE, qui donne le
troisième sommet G.
Exercice 264.
Fig.607. Fig.608.
20 (Fig. 608.) Portons AC en AD; le triangle CAD est isocèle; la
somme des angles égaux C et D est égale à l'angle extérieur e, supplé-
ment de A; ainsi l'angle i = 1/ie.
On peut donc construire un angle ADC égal à la moitié du supplément
de l'angle donné, et prendre le prolongement DB égal à la longueur
donnée pour la différence de deux côtés, ce qui donne un premier sommet
B; du point B, avec un rayon égal au côté donné, on coupe DC, ce qui
donne un second sommet C; enfin on mène CD, et, en son milieu, la
perpendiculaire EA, qui donne le troisième sommet A.
Remarque. Sur BC, on peut décrire un segment capable de l'angle
connu A, et le problème peut s'énoncer comme il suit:
Diviser un arc de cercle BACen deux parties, telles que la somme ou
17*
394 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
la différence des cordes des deux arcs partiels obtenus ait une longueur
donnée.
Ce problème, résolu directement (no 921), donne une seconde méthode
pour construire un triangle avec les données ci-dessus.
(Voir aussi Méthodes, n° 115.)
Exercice 267.
990. Problème. Construire un trianale, connaissant la base, la
différence m des deux angles adjacents et la
somme1 des deux autres côtés.
Soit ABC le triangle demandé. AB la base don-
née; AC+ CB= l. A et B les angles adjacents,
tels que A- B = m.
Prolongeons AC d'une quantité CD égale à BC;
dans ce cas, AD= l.
L'angle extérieur ACB= D + CBD= 2CBD ;
Fiy.609.
Exercice 268.
992. Problème. Construire un triangle, connaissant la longueur de la
base, une droite sur laquelle doit se trouver cette base, l'angle opposé
et deuxpoints par lesquels doivent passer les deux autres côtés.
(Voir Méthodes, n° 108.)
Exercice 269.
993. Problème. Construireun triangle, connaissant le périmètre, un
angle et la hauteur abaissée du sommet de cet angle.
(Voir Méthodes, n° 134.)
Exercice 270.
994. Problème. Construire un triangle ABC, connaissant la base AB,
la différence m des deux angles adja-
cents, et sachant que le sommet C doit
se trouver sur une droite xy. (COMPA-
GNON *, Questions proposées de Géomé-
trie, p. 34, n° 158.)
Supposons le problème résolu. Soit F
le point symétrique de B, et CD= CB.
Les angles A+B et CDB+ CBD ont
même supplément C.
Fig.611.
Exercice 271. — 1.
997. Problème. On donne la base, l'angle au sommet et le rayon du
cercle inscrit.
(Voir Méthodes, n° 262,30.)
Exercice 271. — Il.
998. Problème. Construire un triangle, connaissant la médiane AM,
la symédiane AS et la distance MS
de leurs pieds.
En supposant le problème résolu
et se rappelant que la bissectrice du
triangle est en même temps bissec-
trice de l'angle MAS et qu'elle passe
par le point milieu J de l'arc CJB,
on arrive à la construction sui-
vante:
On construit le triangle AMS, on
mène la bissectrice AI, que l'on pro-
longe jusqu'à la médiatrice menée
par M; puis sur MJ on détermine
Fig.613. le point 0 équidistant de A et de J;
ce point 0 est le centre du cercle cir-
conscrit au triangle demandé; il suffit alors de prolonger MS jusqu'au
cercle circonscrit, en B et C.
999. Problème. Construire un triangle, connaissant la médiane, la
symédiane et la hauteur qui partent d'un même sommet.
On construit les triangles rectangles AHM,AHS, et l'on retombe sur la
question précédente.
Exercice 271. — III.
1000. Problème. Couper les côtés d'un angle
A, de manière que le triangle déterminé ait
un périmètre donné 2p et réalise une autre con-
dition.
On sait que lorsqu'une circonférence est tan-
gente aux côtés d'un angle A, toute tangente,
telle que BC, donne un triangle dont le péri-
mètre constant égale 2AD (n° 739).
Donc il faut prendre AD= AE= p.
Élever les perpendiculaires DO, EO, décrire
Fig.614. la circonférence et mener la tangente PBC.
LIVRE
II 397
(a) On donne le rayon du cercle inscrit.
Avec le rayon donné, on décrit une seconde circonférence tangente aux
côtésde l'angle A, et le côté BC est donné par la tangente intérieure
commune aux deux circonférences.
1001. (b) La hauteur abaissée du sommet A doit avoir une longueur
donnée h. (Voir n° 134.)
Du centre A, avec le rayon h, on décrit une seconde circonférence, et
l'on mène la tangente intérieure commune aux deux circonférences.
1002. (c) La longueur de la bissectrice de l'angle A est donnée.
Ce problème se ramène au n° 998; il en serait de même si l'on donnait
la hauteur abaissée du sommet B. Le problème se ramènerait aun° 999,
si l'on donnait l'angle B.
Exercice 272.
Exercice 273.
lOOo. Problème. Inscrire dans an cercle donné un triangle qui ait
les côtés parallèles à trois droites données.
1° Soient ab, bc, ca les trois droites données. Faisons un angle inscrit
D égal à l'angle a; cet angle
fait connaître la longueur EF
du côté opposé à l'angle A.
Décrivons donc une cir-
conférence 0 tangente à EF;
menons une tangente BC pa-
rallèle à bc, puis une paral-
lèle AC à la droite ac; et
joignons B et A. Cette droite
Fig.617. sera parallèle à ba, car l'an-
gle A=a, il a en effetmême
mesure 1/2FE ou 1/2 CB,C= c; donc B—b ; or CB est parallèle à cb;
doncBA est parallèle à ba.
2° On peut aussi recourir aux figures semblables, circonscriré une cir-
conférence au triangle abc, et par le centre 0 mener des parallèles à oa,
ob,oc.
30 On détermine la longueur d'un côté, comme on l'a fait précédem-
ment (nO-1003).
1006. Problème. On donne deux points A et B, ainsi qu'une circonfé-
rence; sur cette courbe, déterminer unpoint C,
tel qu'en le joignant aux points A et B, on
forme un triangle inscrit CDE, dont l'un des
angles ait une grandeur donnée.
Soit l'angle D égal à l'angle donné.
La corde CE est déterminée, car l'angle D
égale la moitié de l'arc CE.
Formons un angle inscrit TMN égal à l'angle
donné; décrivons une circonférence tangente à
la corde MN, et, par le point B, menons une
Fig.618. tangente BEC à la circonférence auxiliaire ; on
aura D= M.
Scolies. 1° Par ce point B, on peut mener deux tangentes, ce qui
donne deux solutions; si l'angle donné M doit être au point E, il
faut mener les tangentes par le point A, ce qui donne deux autres solu-
tions.
2° Lorsque C est l'angle donné, on procède comme on l'a déjà indiqué
(n° 1004), et l'on a encore deux solutions; donc, en tout, on a six solu-
tions.
Exercice 274.
1007. Problème. Construire un triangle LMN, sachant que ses côtés
vont passerpar trois points fixes A, B, C; que les sommets M, N sont
LIVRE
Il 399
sur un cercle fixe, passant par les points A et B; et enfin que l'angle L
a une valeur donnée. (Concours général de 1875, classe de seconde.)
Soit le problème résolu, et LMN le triangle
demandé.
L'angle L égale la demi-somme des arcs AB
et MN; donc MN peut être connu; pour cela,
faisons l'angle inscrit TAD égal à l'angle
donné, on aura l'arc BD= l'arc MN. Donc,
par le point C, menons une tangente CMN à la
circonférence concentrique à la première et
tangente à la corde BD. Fig.619.
Scolie. On peut mener deux tangentes, il y a donc deux solutions.
1008. Problème. Inscrire, dans une circonférence, un triangle ABC
dont l'angle A est connu et dont les deux côtés AC et BC sont tan-
gents à deux cercles donnés. (Concours gé-
néral de 1875, classe de troisième.)
Soient 0, D, E, les centres des circonfé-
rences données.
Puisque l'angle A est connu, il en est de
même de l'arc BC et de la corde BC ; pour
cela, on peut mener une tangente MT, faire
l'angle TMN égal à l'angle donné.
Du centre 0, décrire une circonférence tan-
gente à MN, et, puisque le côté BC doit être Fig.620.
tangent à la circonférence D, il faut mener
une tangente commune BC; puis, par le point C, mener une tangente
à la circonférence E.
Scolie. A la tangente commune BC correspondent deux solutions. Et
comme on peut mener généralement quatre tangentes communes à deux
circonférences, on peut avoir huit solutions.
Exercice 275.
1009. Problème. Deux circonférences concentriques étant données,
construire un triangle dont les angles sont donnés, et qui ait un
sommet sur une des circonférences, et les deux
autres sommets sur la seconde circonférence.
(FRANCOEUR *, Cours complet de Mathématiques
pures, t. 1.)
Supposons le problème résolu, ABC le triangle
demandé.
Prolongeons BA. L'angle inscrit B étant connu,
il en est de même de la corde CD. En effet, il
suffit de faire avec une tangente quelconque CT Fig.621.
Exercice 277.
Exercice 278.
Exercice 279.
Exercice 280.
Fig.G26.
qui est le centre permanent de similitude des carrés circonscrits
(n° 2476).
4° La solution ci-après est d'une ex-
trême simplicité:
Soient A,B,C,D les quatre points donnés.
D'un de ces points B, par exemple,
abaissons la perpendiculaire BP sur la
diagonale AC; prenons BL= AC et me-
nons DL, on a la direction d'un côté du
carré.
Cette solution est due à M. BIANDSUT-
TER,de Lucerne. (Mathésis, 1881, page 8.)
Fig.627.
Exercice 281.
1022. Problème. Dans un parallélogramme donné, inscrire un
carré.
Soit le problème résolu;
FE perpendiculaire à EH et
FE = EH.
Le carré a pour centre le
point de concours des diago-
nales du parallélogramme.
Abaissons les Dernendicu- Fig.628.
laires OL, FM sur AB, et la perpendiculaire ON sur FM.
404 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
Les triangles rectangles OLE, ONF sont égaux, comme ayant les
angles égaux et l'hypoténuse égale. En effet, OE= OF, et les angles
LOE, NOF ont les côtés respectivement perpendiculaires.
Donc ON= OL
De là on déduit la construction suivante.
Du centre 0 du parallélogramme, il faut abaisser la perpendiculaire
OL sur AB ; prendre LM = LO, et la perpendiculaire MF détermine le
sommet F; puis on porte FN de L en E, et l'on mène FE, etc.
1023. Remarque. La discussion est très intéressante, mais fort longue;
elle emploie d'ailleurs la trigonométrie; il n'y a donc pas lieu de la
donner ici; mais on peut la lire dans les Nouvelles Annales mathéma-
tiques, 1859, page 451.
Exercice 282.
30 Lepérimètre et la diagonale.
On a à construire un triangle rectangle ACD, connaissant l'hypoté-
nuse AD et la somme des autres côtés (n° 989).
On peut aussi donner la diagonale et la différence des côtés adja-
cents.
1025. Problème. Construire un losange, connaissant le côté et la
somme ou la différence des diagonales.
En prenant la demi-somme ou la demi-différence, on est encore
ramené à construire un triangle rectangle, connaissant l'hypoténuse et
la somme ou la différence des autres côtés.
Exercice 283.
Exercice 285.
102'.).Problème. Construire un trapèze ABCD, connaissant les quatre
côtés.
1 Supposons le problème résolu. En me-
nant par le sommet C une parallèle CE
au côté AD, on forme un triangle BCE,
dont on connaît les trois côtés, car BE
est la différence des deux bases, et nc,
CE, les deux côtés non parallèles. Fig.631.
* Donc il faut construire un triangle BCE ayant pour base la différence
406 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
des bases du trapèze et les longueurs BC et AD pour côtés ; puis,
par le
point C, mener une parallèle à BE et prendre CD= EA= la petite base
du trapèze.
1030. Problème. On donne les bases et les deux diagonales.
Il faut construire un triangle AFC ayant pour base la somme des bases
du trapèze, et pour côtés les diagonales données. *
Exercice 286.
Exercice 287. — I.
1037. Problème. Construire un quadrilatère, connaissant les quatre
côtés, et l'une des droites EG qui joignent les milieux des côtés
opposés.
Soit ABCD le quadrilatère demandé; E, F, G, H, les milieux des
côtés, 1 et J les milieux des diagonales AC
et BD. Traçons les quadrilatères EIGJ et
HIFJ.
Dans le triangle ABD, la droite EJ est
parallèle à AD, et en est la moitié; dans
le triangle ACD, la droite IG est parallèle
à AD, et en est la moitié. Pareillement,
chacune des lignes El et JG est parallèle à
BC, et en est la moitié. Ainsi EIGJ est
un parallélogramme, dans lequel on con- Fig.635.
naît les quatre côtés et la diagonale EG.
On peut donc construire ce parallélogramme, et tracer sa diagonale 1J.
On construit de même le parallélogramme FIHJ, dans lequel chacun
des côtés HI et JF est moitié de CD, et HJ, IF moitié de AB.
Alors on peut construire le quadrilatère ABCD, car on a les milieux
des côtés, avec les directions et les longueurs de ces mêmes côtés.
Remarque. On peut voir le Journal de Mathématiques de M. VUlBEHT,
1892, page 93, n° 2887; ou CATALAN, Théorèmes et Problèmes de Géo-
métrie, 6° édition, P. VIII, page 14.
1038. Problème. Construire un quadrilatère inscriptible avec les don-
nées suivantes:
1° Les diagonales, l'angle qu'elles forment et le rayon du cercle cir-
conscrit.
Dans le quadrilatère inscrit, les angles oppo-
sés sont supplémentaires. Donner une diago-
nale, un angle opposé à cette ligne, revient à
donner le rayon du cercle circonscrit et la dia-
gonale. Ainsi le problème précédent revient à
construire un quadrilatère, connaissant les an-
gles, les diagonales et leur angle.
On décrit le cercle avec le rayon donné, on
prend AC, EF égales aux diagonales. Il faut dé- Fig.636.
crire une circonférence tangente à la corde EF,
et mener pour seconde diagonale une tangente DB formant, avec AC,
l'angle donné m. On a DB= EF, comme cordes équidistantes du
centre.
1039. 20 Les angles, une diagonale AC et l'angle m qu'elle forme avec
l'autre diagonale.
Sur la diagonale connue AC, il faut décrire un segment capable de
l'angle opposé D. On obtient ainsi le cercle circonscrit.
La seconde diagonale BD dépend de l'angle A; donc, en un point
quelconque G du cercle circonscrit, faisons l'angle EGF égal à l'angle
donné A, puis menons une tangente DB, formant avec AC l'angle m.
408 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
1040. 30 La diagonale AC, l'angle opposé D, un doté AB et l'angle
des diagonales.
Exercice 287. — Il.
1041. Problème. Construire un quadrilatère quelconque ABCD avec
les données suivantes:
1° Une diagonale AC, un côté AB et les
angles.
Sur la diagonale AC, je décris un segment
capable de l'angle B et un segment capable
de D.
Du point A comme centre, avec la longueur
AB, je coupe l'arc du segment. Je joint B au
Fig.637. point C, et je fais l'angle donné BCD.
1042. 20 Deux angles adjacents B et C, le côté AB adjacent à l'un
d'eux et les diagonales.
On construit d'abord le triangle ABC, dans lequel on connaît un
angle B et deux côtés AB, AC. Puis on fait l'angle donné BCE, et l'on
coupe CE par un arc décrit du point B avec la seconde diagonale BD
pour rayon.
Exercice 288.
1043. Construire un quadrilatère, connaissant les deux diagonales,
leur angle et deux angles opposés B et D.
Sur AC, on décrit les segments capables des
angles B et D. Par le centre 0 d'un de ces arcs,
de B, par exemple, on mène une droite OF égale et
parallèle à la seconde diagonale, et l'on décrit une
circonférence égale à la circonférence 0.
Par le point D, on mène une parallèle à FO, qui
donne le sommet B; on est ramené à une question
Fig.638. connue (n° 864).
Exercice 289.
Exercice 291.
1049. Problème. Construire un pentagone, connaissant les milieux
des côtés. (LIONNET**.)
* M.DESBOVES, au lycéeFontanes,auteurdesouvragessuivants
professeur : Questions
de géométrie,
Questions de trigonométrie.
d'algèbre,Questions
**LIONNET, à Louis-le-Grand
professeur en1844.
M. 18
410 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Soit ABCDEle pentagone demandé, et F, G, H, K, L, les milieux des
côtés. Une diagonale quelconque AD partage
ce polygone en un quadrilatère ABCD et un
triangle ADE.
Avec les trois milieux F, G, H, on peut cons-
truire un parallélogramme FGHI, qui donne le
milieu 1 de la diagonale AD ; et avec les trois
milieux I, K, L, on peut construire le triangle
Fig.641.
ADE, qui donne trois sommets. On trouve les
deux autres sommets en traçant AFB et DHC, et en portant FA en FB,
et HDen HC.
Remarque. Le pentagone peut être construit en n'employant que le
compas. (N. A. 1844, p. 19; solution par M. A. PROUHET *.)
Maxima et minima.
1050. Périmètre minimum. Les trois premiers exercices qui vont être
résolus se rapportent au livre I. Tout périmètre minimum, étant déve-
loppé entre deux points fixes, doit donner une ligne droite ou la plus
petite ligne brisée que les données du problème puissent comporter.
Angle maximum. Le maximum de l'angle dont les côtés doivent passer
par deux points fixes, est celui qui est inscrit dans le segment qui a le
plus petit rayon possible, eu égard aux données. Le minimum de l'angle
correspond au segment qui a le plus grand rayon. L'angle tend vers zéro,
c'est-à-dire que ses côtés tendent à être parallèles lorsque le rayon tend
vers l'infini.
Méthodes. Pour résoudre les exercices proposés, on a recours aux
diverses méthodes déjà indiquées (n° 325, chap. VII).
Ainsi, suivant le cas, on emploie les lieux géométriques, une constante
provisoire ou les principes déjà exposés, etc.
Exercice 292.
1081. Problème. On donne un point P sur le périmètre d'un qua-
Arilatère ABCD ; quel est le chemin mi-
nimum qui, partant du point donné,
aboutit à ce même point après avoir
rencontré les trois autres côtés?
Il faut déterminer le point F symé-
trique de P par rapport à AD. Pour
cela, on abaisse une perpendiculaire
PE, qu'on prolonge d'une quantité EF
égale à PE.
De même, on détermine le point G
Fig.642. symétrique de P par rapport à BC,
puis le symétrique H du point G par
* M.A.PROUHET, de
auquelondoitla publication
à l'Écolepolytechnique,
professeur
diversouvragesde STURM.
LIVRE
II 411
rapport à CD. Enfin on mène FH, NP, MG, LP. Le quadrilatère PLMNP
a le périmètre minimum ; il égale FH.
En effet, pour un autre point quelconque I, on a
PI + IM > PL-f-LM (G., nO 176.)
Remarques. 1° Dans l'énoncé de la question, le point d'arrivée peut
être différent du point de départ; d'ailleurs, chacun de ces points peut
être pris à l'intérieur du quadrilatère donné.
20 En prenant le symétrique P„ de P, par rapport au côté AD; puis le
symétrique P2, de Pt, par rapport au côté DC; le symétrique P3, de P2,
par rapport au côté suivant, etc., on peut résoudre le problème pour
un polygone d'un nombre quelconque de côtés.
Exercice 293. — I.
10o2. Problème. Dans un triangle donné ABC, inscrire le triangle
DEF de périmètre minimum.
Le périmètre dépend de la position des points D, E, F.
Pour simplifier le problème, supposons qu'il n'y ait que deux sommets
de position indéterminée.
En admettant que le sommet D soit
connu, on aura le chemin minimum
DEFD (G., no 76) en cherchant le
symétrique G de D par rapport à
AB; le symétrique H de D par rap-
port à AC et en menant GH, car
DE + EF + FD égale la droite GH.
Pour résoudre le problème, il suffit
donc de trouver la droite minima
GH; en menant GBO et HCO, on re-
connaît que ces lignes sont fixes de Fig.643.
position, car l'angle ABG= ABD, l'angle ACH= ACB. D'ailleurs
BG= BD, CH= CD; donc la somme OG+ OH des côtés qui com-
prennent l'angle 0 est constante, elle égale OB+ BC+ CO; donc la
base GH sera minima lorsque le triangle GOH sera isocèle.
Exercice 294.
105G. Problème. De tous les triangles qui ont même base et même
hauteur, quel est celui dont l'angle au som-
met est maximum ?
C'est le triangle isocèle ABC.
Soient ABC et ADC ayant leur sommet sur
une parallèle BD à la base.
Pour tout point D non situé sur la perpen-
diculaire FB élevée au milieu de la basp l'arc
du segment capable de l'angle D coupera FB
en un point E tel que FE> DH.
Fig.645. Or l'angle B est plus grand que - E; en
effet, B= G; or G = E + GCE; donc B est maximum.
1057. Problème. De tous les triangles qui ont même base et dont le
LIVREIl 413
point d'intersection des hauteurs se trouve sur une droite donnée
parallèle à la base, quel est celui dont l'angle au sommet est mini-
mum?
Les hauteurs abaissées des sommets A et C se coupent sous un angle
égal au supplément de l'angle B; donc l'angle au sommet est minimum
quand l'angle des hauteurs est maximum ; on obtient donc aussi un tri-
angle isocèle.
Exercice 295. — 1.
1060. Problème. Parmi les triangles qui ont pour base une longueur
donnée et qui sont circonscrits au même cercle, quel est celui dont
l'angle au sommet est maximum?
Considérons le triangle isocèle ABC et le triangle quelconque DEF,
tels que AB= DE.
Les bissectrices des angles à la base se rencontrent au centre du cercle
inscrit.
414 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
D'ailleurs, on sait (no 466) que
l'angle AOB= 90 + c ;
E
DOE= 90-j-~.
Donc, au plus grand angle au centre corres-
pond le plus grand angle au sommet; par
suite, il suffit de comparer les angles AOB
et DOE.
Or, pour le triangle isocèle AOB, OG est la
flèche du segment capable de l'angle AOB,
tandis que pour le segment capable de l'angle
DOE, OG n'est plus que l'ordonnée d'un point
Fig.647. quelconque de cet arc; donc le segment BOA
est < -. que le segment EOD: donc l'anele
'-' DOE
est < AOB; d'où F< C.
Ainsi l'angle au sommet est maximum lorsque le triangle est isocèle.
- Exercice 296.
Exercice 297.
1004. Problème. De tous les triangles qui ont même base et même
angle au sommet, quel est celui dont le périmètre est maximum
Ire Démonstration. C'est le triangle isocèle ABC (fig. 649).
En effet, en prolongeant AC d'une quantité CE égale à CB, puis AD
d'une quantité DF égale à DB, l'angle E = i/2 C, F = l/2D; donc les points
E, F appartiennent au segment capable d'un angle égal à la moitié de
l'angle donné. Or ce segment a le point C pour centre, car CE = CB;
donc le diamètre ACE, qui correspond au triangle isocèle, donne le
maximum, car il est plus grand que la corde AF.
Ainsi AC+CB>AD+DB C. Q. F. D.
Fig.649. Fig.650.
106S. 2° Démonstration (fig. 650). Du centre, abaissons les perpendi-
culaires OG, OH sur les cordes AD, DB; le maximum de la somme de
ces dernières lignes est le même que celui de leurs moitiés DI, DJ; or
(no 339) le maximum de DI+ DJ a lieu lorsque le point D est au milieu
de l'arc; donc il faut que les deux cordes AC, CB soient égales.
En effet, dans ce cas, l'angle EOF égale GOH, car chacun d'eux est
la moitié de AOB ; or, dans les secteurs égaux EOF, GOH, la somme
Càl + CN, donnée par le point C milieu de l'arc, est plus grande que
DI+DJ. Ainsi, pour un segment donné ADCB, les cordes doivent être
égales.
1066. 3e Démonstration. La méthode par duplication conduit aussi
fort simplement au résultat (fig. 651).
La bissectrice de l'angle D passe au point G milieu de l'arc AGB
; la
416 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
bissectrice de l'angle extérieur passe par suite par le A
point C, extrémité
du diamètre GOC.
En déterminant le symétrique F du point B
par rapport à CD, le côté DB viendra dans le
prolongement de AD, car les angles a, b, c sont
égaux.
En outre, CF = CB
Or on a AF < AC + CF
Fig.651. ou AD+ DB< AC+ CB C. Q. F. D.
Remarque. Lorsque le sommet D se rapproche du point C, le péri-
mètre AD+ DB augmente, car l'angle ACF a deux côtés de longueur
invariable, tandis que l'angle compris augmente, lorsque le point D se
rapproche de C.
Eneffet, angle ACF= ACB+ 2 fois BCD
Exercice 298.
1067. Problème. Dans un cercle, inscrire le triangle de périmètre
maximum.
Soit ABC un triangle quelconque; regardons mo-
mentanément une des variables comme constante,
soit donc une base connue AC; il faut trouver le
triangle à périmètre maximum inscrit dans le seg-
ment ABC ; or on sait que le triangle isocèle ADC
répond à la question
; donc, quand il y a deux côtés
variables AB, CB, ces côtés doivent être égaux entre
Fig.652. eux. Un raisonnement analogue prouve que les côtés
AG, AD doivent être égaux entre eux lorsque CD est constant; donc
le triangle à périmètre maximum est équilatéral.
1068. Théorème. Pour un nombre donné de côtés, le polygone régu-
lier a le périmètre maximum..
C'est une conséquence immédiate de la démonstration précédente.
1069. Théorème. De deux polygones réguliers inscrits dans le même
cercle, le polygone qui a le plus grand nombre de côtés a le périmètre
maximum.
En effet, considérons par exemple le triangle équilatéral ADC et un
quadrilatère ACDE ; on a AE + ED > AD ; donc le périmètre du qua-
drilatère est plus grand que celui du triangle; mais le carré inscrit dans
le cercle donné a le périmètre plus grand que celui du quadrilatère con-
sidéré; donc le périmètre du carré est plus grand que celui du triangle
équilatéral, etc.
Exercice 299. — I.
1070. Problème. En prenant pour base le diamètre, inscrire dans un
demi-cercle le quadrilatère de périmètre maximum.
Un raisonnement analogue à celui de l'exercice précédent prouve que
LIVRE
Il 417
les trois côtés variables doivent être égaux entre eux; le quadrilatère
est donc le demi-hexagone régulier inscrit.
Dans les Méthodes (n° 357), on a appliqué directement à l'étude du
quadrilatère la deuxième démonstration donnée pour prouver que de
deux triangles qui ont même base et même angle au sommet, le triangle
isocèle a le périmètre maximum (n° 1065).
1071. Problème. Bansun demi-cercle, inscrire un quadrilatère dont
le périmètre ait une longueur donnée ; le côté opposé au diamètre doit
avoir une longueur donnée 1. Quel est le quadrilatère de périmètre
maximum?
Soit d la différence obtenue en retranchant
2r +1 du périmètre donné.
En prenant DE égale à la corde donnée l,
on voit que le problème est ramené à diviser
l'arc AE, de manière que la somme des cordes
AB+ BE ait une longueur connue d; ou, ce
qui revient au même, à construire un triangle,
connaissant la base, l'angle opposé et la somme
des deux autres côtés (nos 921 et 9b9). Fig.653.
Pour cela, du point F milieu de l'arc AFE, il faut décrire l'arc AGE
;
puis, du centre E avec d pour rayon, couper l'arc décrit, enfin mener
GE.
On a AB+ BE = d
donc, en prenant DC= BE
on aura BC = DE = l
et le quadrilatère ABCD répond à la question.
Maximum. Le maximum est donné par des cordes égales AF, FE. Dans
ce cas, la corde donnée l doit être parallèle au diamètre.
Exercice 300.
1074. Problème. Pour un arc donné ABC, quelle est la tangente à
cet arc dont la longueur est
minimal la ligne menée est
limitée par les rayons ex-
trêmes OA, OC.
Le point de contact B doit
être au milieu de l'arc; en
effet, la tangente EF est
plus grande que sa parallèle
GBH; mais cette ligne, me-
née par le point milieu B de
la base d'un triangle isocèle,
est plus grande que cette
Fig.655. base MN; donc, à fortiori,
MN < EF.
Remarque. Cette question ne diffère pas d'une question déjà traitée
(no 1058).
Exercice 301. — 1.
1075. Problème. Un arc ABC est divisé en deuxparties quelconques
AB, BC; on mène des tangentes par les points extrêmes A et C, et on
limite ces lignes par le rayon OB prolongé; pour quelle position du
point B la somme des tangentes est-elle minima?
Fig.656. Fig.657.
Soient les tangentes AD et CE (fig. 656), et supposons B plus près
de A que de C; par suite, l'angle AOB est < BOC; donc l'angle EDF ou
i ivrtcTI 419
ADO, complément de AOB, est plus grand que l'angle E, complément
de BOC; donc DF, opposé à l'angle E, est moindre que FE; donc
AF + CF<AD + CE
Ainsi Je minimum AF+ FC a lieu lorsque les tangentes sont égales;
donc le point G doit diviser l'arc donné en deux parties égales.
Autre démonstration. Menons la tangente au point B (fig. 657).
On a: BG=AD; BH=CE
donc la question revient à la précédente (n° 1074).
1077. Problème. Par un point pris sur une circonférence, mener une
corde telle que sa projection sur une droite donnée de position ait une
longueur minima; étudier les variations de
la projection des diverses cordes que l'on
peut mener par le point donné A.
1° Quand la corde est nulle, la projection
est nulle.
En allant vers la droite, AD donne ad, et
la projection croît jusqu'au point b donné
par la corde AB menée à l'extrémité du dia-
mètre parallèle à la droite donnée ab; donc
ab est un maximum, car à partir du point B
les cordes telles que AD' donnent une pro-
jection plus petite. La projection décroît Fig.658.
constamment ; pour la perpendiculaire AF,
elle s'annule de nouveau, puis devient ae, atteint un nouveau maximum
ac, en valeur absolue, décroît de nouveau et s'annule en a.
Exercice 302.
Exercice 303.
i080. Problème. De tous les triangles qui ont une base de longueur
donnée et qui sont circonscrits au même cercle, quel est celui dont le
périmètre est minimum?
Le triangle isocèle ABC ale périmètre minimum, car l'angle C est > F
(n° 1060).
Or les triangles rectangles OMC, ONF ont un côté égal; donc à
l'angle NFO < MCO correspond une oblique OF plus longue que OC et
Fig.661.
AM+ BL= AB= DE; donc les variations de périmètre ne dé-
pendent que de MC et de NF; donc le triangle isocèle a le périmètre
minimum.
1081. Remarques. 1° Le triangle équilatéral circonscrit est le triangle
qui a le périmètre minimum ; car, pour AB et AC, on prouverait que le
minimum a lieu lorsque ces côtés sont égaux entre eux.
2° Généralement l'étude du périmètre maximum ou minimum est plus
difficile que celle des surfaces. Aussi on se borne à déduire le périmètre
maximum ou minimum, circonscrit à un cercle, de l'étude de la surface
(n° 1694, Remarque).
Néanmoins il est avantageux de traiter directement les périmètres
sans recourir à des notions qui ne sont présentées qu'au livre IV.
Questions diverses.
Exercice 304.
1082. Théorème. Soient A et Bles extrémités d'un diamètre, C un
autre point quelconquede la demi-
circonférence décrite sur AB, on
prend des arcs égaux BD, DE,
l'on mène AD et BC qui se coupent
en F, et les droites AE et CD qui
se coupent en G: démontrer que
les droites FG, AE sont perpendi-
culaires. (Mathésis, 1892, page 31.)
Les angles inscrits A et C sont Fig.662.
égaux, donc le quadrilatère ACGF
est inscriptible
; mais l'angle ACB est droit, il en est donc de même de
l'angle AGF.
422 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 305.
1083. Problème. 1° Déterminer les points équidistants de trois droites
qui se coupent deux à deux; 2° déterminer les droites équidistantes de
trois points donnés. Étudier la dualité de ces deux questions, indiquer
les solutions qui se correspondent deux à deux.
Soient A, B, C les points de concours des droites concourantes don-
nées de la première question, et les points donnés de la seconde; soient
a, b, c, les côtés opposés aux sommets A, B, C.
Fig.663.
1° Les bissectrices intérieures et extérieures donnent quatre points qui
répondent à la première question: le centre 1 du cercle inscrit et les
centres tels que J des trois cercles ex-inscrits.
2o Les trois droites qui joignent deux à deux les points milieux de a,
b, c, répondent à la seconde question.
Dualité. En tenant compte des signes, le point équidistant J corres-
pond à la droite équidistante MN, car la distance JP, JQ ayant même
direction que la distance du point 1 aux mêmes droites sont considérées
comme positives, tandis que JR, de direction opposée à IF, est négative.
De même pour MN,les distances de cette droite aux points B et C peuvent
être regardées comme positives, et celle de A comme négative: ainsi les
trois côtés du triangle médian LMN correspondent aux centres des trois
cercles ex-inscrits.
Au point I, dont les trois distances sont positives, correspond la ligne
de l'infini; car aucune droite à distance finie ne saurait être à distance
égale, comme grandeur et même signe, de trois points A, B,C qui ne
sont pas eux-mêmes en ligne droite.
Exercice 306.
1084. Théorème. Un triangle isocèle mobile reste semblable à lui-
même, un des côtés égaux passe par un point fixe, tandis que les extré-
LIVRE
II 423
mités de la base glissent sur une circonférence donnée, prouver que le
second des côtés égaux passe aussi par unpoint fixe. (J. M. E., 1890,
naee 151, LAUVERNAY.) -
Soit ABC dans une position quel-
conque, M le point fixe, 0 le
centre du cercle donné, AOD la
hauteur du triangle isocèle.
L'angle x est le complément de
l'angle invariable P, donc le lieu
du sommet A est le segment décrit
sur MO, capable de l'angle connu a.
Mais a.' = x donc l'arc ON = OM
et le point N se trouve déterminé
indépendamment de toute position
particulière du triangle; ainsi le
côté AC passe par un point fixe N.
C. Q.F. D. Fig.664.
Exercice 310.
Fig.669.
2° Le point A', B', C' symétriques du centre 0, par rapport aux côtés,
sont les centres respectifs des trois cercles symétriques tels que CHA; or
EF est parallèle à A'B' et en égale la moitié, donc A'B' égale et paral-
lèle à AB, donc.
Le centre K du cercle des neuf points est le centre d'hométie des tri-
angles égaux ABC, A'B'C'.
Les triangles égaux ont même cercle des neuf points.
3° Des remarques précédentes, on peut conclure que H est le centre
du cercle circonscrit au triangle A'B'C' et en déduire 3°; d'ailleurs, on
sait que les hauteurs d'un triangle donné ABC sont les médiatrices du
triangle supplémentaire A"B"C", qu'on obtient en menant par les som-
mets A, B, C des parallèles aux côtés opposés (no 445), ainsi H est le
centre du cercle circonscrit au triangle A"B"C", de même qu'il l'est pour
A'B'C'; les cercles ayant pour centres respectifs H et B' sont tangents<
en B". i
j
LIVRE
II 427
Exercice 312. — I.
1094. Théorème. 1° D'unpoint H on abaisse des perpendiculaires sur
les côtés d'un triangle; on mène, par rapport à chaque côté, les droites
symétriques des perpendiculaires, on obtient ainsi neuf droites qui se
coupent trois à trois en quatrepoints (le point H y compris).
2o Lorsque le point H est l'orthocentre, les trois autres points obtenus
sont sur le cercle circonscrit.
1° Soient HPa; HPb, HP e les perpendiculaires abaissées sur les côtés
a, b, c et Ha, Hb, Hc les points symétriques de H par rapport à ces
mêmes côtés.
Les symétriques de HFa et de HPe par rapport au côté a passent par
le point symétrique Ha, ainsi les deux droites symétriques et la droite
HHœpassent par le même point; de même pour les autres côtés.
2° Le symétrique de l'orthocentre, par rapport à chaque côté du tri-
angle, est sur le centre circonscrit (n° 666), donc.
Exercice 312. — II.
1095. Théorème. Par les milieux des côtés d'un triangle donné, on
mène les symétriques des côtés du triangle, par rapport à une direction
donnée; les trois droites ainsi menées concourent en un point du cercle
des neufpoints du triangle donné. (J. M. E., 1890, page 118.)
Soient LMN le triangle donné, ABC le triangle médian ; CD la direc-
tion donnée, faisant des angles a et p avec les côtés MN, LN.
Fig.670.
Menons les symétriques AP, BP : il suffit de démontrer que le point P
appartient au cercle ABC, et pour cela prouvons que l'angle APB est le
supplément de ACBou N.
Angle BAP= M—2a
ABP= ABN ou L —PBN= L —(180° —2p) = L + 2p —180°
donc APB= 180 - (M - 2ot + L + 2p - 180)
Mais M+L —180 = —N et 2(S —oc) = 2N, donc.
APB= 180 — N C. Q. F. D.
428 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Remarques. 1° La question ci-dessus revient au théorème suivant:
Par chaque sommet d'un triangle ABC, on mène une droite quisoit
symétrique du côté opposé, par rapport à une même direction donnée,
les trois droites ainsi menées se rencontrent en un même point du cercle
circonscrit au triangle ABC.
2o Si l'on prend successivement les symétriques par rapport à deux
directions à 450 l'une de l'autre, on obtient deuxpoints diamétralement
opposés sur le cercle circonscrit, car AP et AP' sont à angle droit.
30 Théorème réciproque. Les droites qui joignent chaque sommetd'un
triangle à un même point du cercle circonscrit, sont respectivement
symétriques des côtés opposéspar rapport à une même direction.
Fig.672.
triques, on prend l' symétrique de 1 par rapport au côté BC; de même
3' est le symétrique de 3 par rapport à CA, et 5' l'est de 5 pa" rapport à AB,
SoitJ le point d'intersection des cercles décrits des centres l' et 3', il
suffit de prouver que le cercle décrit de 5' passe par J. Or l'arc BDC
430 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
égal à BwC, est le double de la mesure d'un angle inscrit égal à B, donc
l'angle IïJG=B; de mêmeAJC= C, et l'angle AGBaurait pour mesure
demi-arc AFB, donc l'arc AGBest le double de la mesure de (1800- C),
c'est-à-dire de (A + B), donc l'arc AFB passe par le point J.
De même les cercles symétriques des cercles adjoints qui se coupent
en w' donnent un second point J'.
Remarque. Les points J et J' sont les centres permanents de simili-
tude de deux triangles circonscrits et semblables au triangle donné
(voir ci-après, n° 2487).
i099. Note. L'emploides cercles symétriquesdes cerclesqui passentpar les
extrémitésde chacundes côtésdu trianglede référence,a conduità un nouveau
modede transformation,car à trois cercles passant par un mêmepoint et par
les extrémitésde chacun des côtés d'un triangle, correspondenttrois cercles
symétriquesqui passent aussi par un même point. Les deux points correspon-
dants ont été nomméspointsjumeaux.
La transformationpar cerclessymétriquesa été étudiéepar M. SCHOUTE
Commecas particulier remarquable,on peut citer le cercle circonscrit, en
prenant son symétriquepar rapport à chaquecôté, on obtient trois circonfé-
rences égales au cercle circonscrit,et qui passentpar VorthocentreH (no1093).
THÉORÈMES
Lignes proportionnelles.
Exercice 313. — I.
1101. Théorème. Toute parallèle à la base d'un
triangle a son milieu sur la médiane qui part du
côté opposé.
En effet, les trois droites AB, AD, AG, forment
un faisceau qui divise dans un même rapport les pa-
rallèles BC et EF; et puisque la droite BC est divi-
sée en deux parties égales, il en est de même de EF.
Fig.674. C. Q. F. D.
Exercice 315. — 1.
Fig.676.
Ona --
l'~
që E CE (®->n°231,et Ex. de G., n° 1104,Corollaire.)
BD DF
Mais TG ; donc la parallèle menée par le point P passe par
N et se trouve dans le prolongement de MN, donc tous les points de con-
cours 0, P, Q appartiennent à une même droite.
4108. Théorème réciproque. On donne trois parallèles BF, MI), CG.
Par chaque point de MQ. on mène deux droites telles que BOE, DOC.
Prouver que les sécantes CB, ED, GF, etc., passentpar le mêmepoint.
Exercice 316.
Fig.678.
Exercice 317.
1111.Théorème. On mène desparallèles AB, CD à une des diagonales
d'un quadrilatère. Prouver que les
droites AC, BD se coupent sur l'autre
diagonale.
1116. Théorèmes. 1° Trois droites indéfinies OA, OB, OC, passent par
un même point; si un point M se
meut sur l'une d'elles, les distances
de ce point aux deux autres droites
sont dans un rapport constant.
Soient M et N deux positions quel-
conques du point mobile. Il suffit de
prouver que
Fig.680.
Fig.681.
donc les triangles CBM, C/B/M' sont
semblables comme ayant un angle égal compris entre côlés proportion-
nels, il en résulte que C'M' est parallèle à CM; donc, si l'on mène direc-
tement les droites B'M', C'M' respectivement parallèles aux premières,
la droite M'M passera par le sommet A.
1117 (b). Remarque. 1° On ulilise ce théorème afin de mener par un
j
LIVRE
III 437
point donné M une droite qui concoure avec deux droites BB', CC' dont
on ne peut avoir le point de concours A.
2° La considération d'un solide auxiliaire (n03 169 et suivants) d'un
trièdre coupé par deux plans parallèles BCM, B'C'M' rend compte facile-
ment de la question ci-dessus.
Exercice 320.
1119. Théorème. Dans un triangle, le point de concours des perpendi-
culaires élevées au milieu des côtés du triangle, le point de concours des
médianes et celui des hauteurs sont en ligne droite.
La distance des deux derniers points est double de celle des deux
miers. (EULER,en 1765.) pre-
438 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
Soient 1-rle point de concours des hauteurs, M le ooint de concours
des médianes.
Prolongeons HM d'une quantité MO égale à la
moitié de HM, et joignons le point 0 aux points
milieux F et G. Il sjuffit de prouver que OF r OG
sont perpendiculaires à BC et à AC.
Le^ médianes se coupent aux deux tiers de leur
longueur. (G., n° 230.)
Ainsi MB= 2MG, mais Mil égale aussi 2MO.
Donc,les triangles BMII, GMO sont semblables
comme ayant un angle égal compris entre côtés
proportionnels.
Donc GO est parallèle à BU.
Fig. 083. Ainsi GO est perpendiculaire à AC. C. Q. F..D.
De même FO est perpendiculaire à BC; donc le
point 0 est le point de concours des perpendiculaires élevées au milieu
des côtés; or les trois points H, M, 0 sont en ligne droite, et
MH= 2MO; donc.
.1120. Remarques. 1° La première partie du théorème peut s'énoncer
comme il suit: Dans un triangle,le centre du cercle circonscrit, le centre
de gravité et Vorthocentre sont en ligne droite.
2° Le centre du cercle des neuf points forme avec 0, M, II une divi-
sion harmonique (voir ci-après, n° 1262,2°). La remarque est de SALMON
(Géométrie analytique, p. 109).
30 La distance d'un sommet à l'orthocentre est double de la distance
du côté opposé au centre du cercle circonscrit.
Eneffet BH= 2G0 car BM=2GM
Note. Le théorèmeest dû à EULER en Mfà{Mémoiresde Saint-Pétersbourg)
La droite qui joint l'orthocentre au centre du cercle circonscritest nommée
droite d'Euler. (Voir BALTZER, Planimétrie, § 12, nO8.) Cette droite passe par
le point de concours des médianes et contient aussi le centre du cercle des
neufs points (no 719).
On lira avecfruit un remarquablearticle de TERQUEM sur lesrelationslinéaires
qui existent entre certains points du triangle. (NouvellesAnnales, 1842,p. 79.)
Le Journal de Mathématiques élémentaires spéciales (années 1879et 1880)
a reproduit une élude très complètedu triangle par JAMES BOOTH, membrede
la Sociétéroyale de Londres.La traductionest de M. MOREL, un des rédacteurs
du journal, et dont le nom se trouve fréquemmentdans les NouvellesAnnales
de M. Gérono.
Exercice 321.
1121. Théorème.Dans tout triangle, le centre du cercle inscrit, le
point de concours des médianes, et le centre du cercle inscrit au triangle
formé en joignant deux à deux les milieux des côtés du triangle donné,
sont trois points en ligne droite, et la distance des deux premiers est
double de celle des deux derniers. (Housel*.)
Soit M le centre du cercle inscrit au triangle ABC, N celui du cercle
inscrit au triangle DEF.
Exercice 322.
Fig.685.
Donc, pour obtenir le point M, il
suffit de diviser GE en parties 'proportionnelles à GH et EF.Ainsi le
point M est fixe,
Il en est de même du point N.
440 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Exercice 323.
1123. Théorème. Un triangle ABC reste semblable à lui-même, un
sommet A est fixe, tandis que le sommet B
glisse sur une droite donnée. Prouver que
le troisième sommet C décrit une autre
droite.
lre Démonstration. Considéronsle triangle
dans la position spéciale où le côté AB se
trouve perpendiculaire à By. Par le point
C, il faut mener zx perpendiculaire à AC,
et l'on a le lieu demandé.
En effet, si nous menons une ligne quel-
conque AB', et formons l'angle B'AC' égal à
Fig.686.
l'angle BAC, le nouveau triangle sera sem-
blable à ABC, car les triangles rectangles ABB' et ACG', ayant un angle
aigu égal, l'angle BAB'= CAC' sont équiangles; donc on a les rapports
égaux
Donc les triangles ABC, AB'C' sont semblables, comme ayant un angle
égal compris entre des côtés homologues proportionnels; par suite, si l'on
construit directement un triangle AB'C' ayant B' sur ty, et si ce triangle
est semblable à ABC, le sommet C' sera
sur zx. C. Q. F. D.
2c Démonstration. Le mode suivant
peut être employé utilement pour toute
figure qui reste semblable à elle-même,
et dont un sommet reste fixe, tandis
qu'un autre sommet décrit une ligne
donnée.
AB AB' est cons-
Le rapport BC ou B'e'
Fig.687. tant; sur le prolongement de AB, pre-
nons BC,= BC; le lieu du point Ct est
une droite UIZIparallèle à xy (no 63), Lorsqu'on amène CI en C, C/
en C', en formant un angle CBCj= C'B'C/, la droite UtZt vient en uz,
et c'est par conséquent le lieu du troisième sommet du triangle.
Exercice 324.
1126. Théorème. Lorsque la demi-circonférence décrite sur le côté
oblique d'un trapèze rectangle, pris pourdiamètre, coupe le côté opposé,
chaque point d'intersection divise ce côté en deux segments dont le pro-
duit égale le produit des bases du trapèze.
(Méthodes, no 24.)
1127. Théorème. Deux perpendiculaires AB, CD menées à une droite
BC, sont dirigées en sens contraire l'une de l'autre; la circonférence
LIVRE111 441
décrite sur AD, comme diamètre, coupe le prolongement de BC en deux
points M, N tels que chacun d'eux détermine deux segments soustractifs
BM, MC, dont le produit égale le produit des perpendiculaires.
(Voir Méthodes, no 24. R. 4°.)
1128. Théorème. La distance d'un point quelconqued'une demi-circon-
férence au point de contact d'une tangente fixe, est moyenne propor-
tionnelle entre le diamètre du cercle et la distance du point considéré
à la tangente fixe.
Il faut prouver qu'on a a- = 2re
Menons le diamètre MOG; joignons le point A au point G.
Les triangles rectangles AEM, GAM sont semblables, car l'angle G
égale l'angle MAE.
Fig.688. Fig.689.
Autre démonstration. Abaissons la perpendiculaire MH sur le diamètre
AB.Ona a- = AH.AB
a-2="2re
(t^
Remarques. 1° On en déduit e a2 ; c'est d'ailleurs évident d'après
la fig. 689.
2° Le théorème précédent peut être déduit, comme cas particulier, du
théorème connu:
Le produit de deux côtés d'un triangle égale la hauteur relative
au troisième côté, multipliée par le diamètre du cercle circonscrit.
(G., n° 270.)
En effet, lorsque les deux extrémités de la base se réduisent à un point,
cette base est tangente à la circonférence. Les deux côtés sont égaux entre
eux et sont donnés par la corde qui joint le point considéré au point de
contact; la hauteur est la perpendiculaire abaissée du même point sur la
tangente; donc.
Remarque. Ce théorème n'est qu'un cas particulier du théorème de
Pappus, relatif au quadrilatère inscrit (n° 121'»); mais il convient de le
présenter directement, car il conduit non seulement à une démonstration
nouvelle du théorème du quadrilatère, mais encore à diverses extensions
remarquables (nos 1176, 1178, 1179, 1222, 1224).
19*
442 EXERCICES
BB GÉOMÉTRIE
Exercice 325.
1129. Théorème.La distance d'un point quelconque d'une
rence à une corde donnée, est moyenne proportionnelle entrecirconfe-
les dis-
tanœsAdu même pointLCLUSB. tangentes menées par les extrémités de- la
corde.
(Voir Méthodes, n° 25.)
Autre démonstration. Soient MA= a,
MB= b, MD= d, ME=e, MF=f.
Fig.690.
Similitude.
* L'étude'des figuressemblables
est dueà THALÈS.La considérationdes figures,nor.
seulementsemblables,maisaenhietblemetti en 1822(Tratté
placées,a étéfaitepar PONCELET
desfigures,tome1,cbap.m). Enfin,la dénomination
despropriétésprojectives defigura
a été donnéepar CHASLES
homotliètiqvœs en 1827(AnnalesdeGergonne, t. XVIII,p.280).
LIVREIlf 448
Exercice 326. - I.
Exercice 327. — 1.
1136. Théorème. Les droites qui joignent deux à deux les pieds des
hauteurs d'un triangle déterminent
trois triangles semblablesau triangle
primitif.
La demi-circonférencedécrite sur le
diamètre BC passe par les pieds E, F
des hauteurs; donc FE est antiparal-
lèle à BC, et les triangles ABC, AEF
sont équiangles.
De même pour DBF et pour DCE.
Remarque. On sait que le triangle
DEF, obtenu en joignant deux à deux
les pieds des hauteurs, est nommé tri-
angle orthique (nos 292 /* et 664 b). Fig.693.
Fig.
(30'i. Fig.695.
Autre démonstmtion.Les points P et Q divisent harmoniquement.MN,
et l'angle PDQ est droit. Donc DP est bissectrice de l'angle MDN.
Remarque. Le théorème précédent (n° 1137) n'est qu'un cas particulier
de celui-ci.
La première démonstration que nous venons de donner (n° 1138) est
analogue à celles que l'on trouve dans les ouvrages suivants: Applica-
tions de Blanchet, par E.-E. NEEL,1879, p. 11, n° 6, 2e moyen; on peut
voir aussi le Journal de mathématiques de Vuibcrt.
xcc e C28. - 1.
Exercice 329.
1141. Théorème. Tuas les rectangles circonscrits à un quadrilatère
dont les diagonales se coupent a angle
droit sont semblables entre eux.
Deux rectangles sont semblables,
lorsque les côtés adjacents de l'un d'eux
sant dans le même rapport que les côtés
adjacents du second (nO1133, 2°).
Soit EFGH un rectangle circonscrit.
Par les points A et D, menons des
parallèles aux côtés. Les triangles rec-
tangles AJC, DBI sont semblables, car
les côtés sont respectivement perpen-
donc Fig.697.
diculaires;
Exercice 330.
Fig.698.
Les triangles tels que AOB, A'OB' sont semblables, comme ayant un
angle égal compris entre côtés homologues proportionnels.
et les triangles BAD, B'A'D' sont semblables, comme ayant un angle égal
compris entre côtés homologues proportionnels; donc les polygonesABCD,
NB'C'D' sont semblables, comme étant composés d'un même nombre de
triangles semblables et semblablement placés.
1143 (b). Théorème réciproque. Les droites menées par les points
homologues de deux figures homothétiques concourent au même point.
(G., no 811.)
1144. Définitions. Le point 0 est le centre de similitude ou d'homothé-
tie. On nomme axe de similitude toute droite OA'A qui passe par le centre
de similitude *.
L'homothétie est directe ou positive, quand les polygonesABCD, A'B'C'D'
sont d'un même côté du centre 0 d'homothétie.
Fig.G99. Fig.700.
Exercice 331. — 1.
1147 (aj, Théorème.Deux polygones semblables, ABCD,
d'une manière quelconque sur un plan, ont un centre deA'B'C'D', placés
similitude'
Il faut prouver qu'on peut trouver un point 0 tel que
Fig.701.
Prolongeons deux côtés homologues AU, A'B'; faisons passer une cir-
conférence par AMA'et une autre par BMB'.
Ces deux circonférences se coupent en un point 0 qui est le point
demandé. En effet, à cause des quadrilatères inscrits AOA';\I, BOB'M,
les angle? AOA',BOB' sont égaux, comme ayant le même supplément M;
donc l'angle AOB= A'OB'.
D'ailleurs l'angle OABégale OA'B', car ils ont le même supplément OA'M.
Ainsi les triangles OAB et OA'B' sont semblables, car ils sont équi-
angles; d'où
et l'angle BAD= B'A'D', car les triangles BAD, B'A'D' sont semblables
par construction.
Ainsi les triangles AOD,A'OD' sont semblables, comme ayant un angle
égal A= A' compris entre côtés homologues proportionnels, d'où
semblableau premier.
Ce théorème se déduit du précédent (n° 1147). Pour le démontrer, on
peut considérer en premier lieu que les points a, b, c, d sont situés sur
le prolongement de AO, DO,. puisque la figure abcd est amenée à la
position A'B'C'D' par une rotation autour du point 0 (no 1125, 20 D).
Exercice 332.
1149. Théorème. Les trois centres de similitude de trois polygones
homothétiques, pris deux à deux, sont en ligne droite.
Fig..702.
Soient M le centre de similitude des polygones A et B, N celui, de A et
C. Il faut prouver que la droite MN passe par le-point 0, centre de simi-
litude deB et C.
452 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
La ligne MN, passant par M, est un axe de similitude pour A et B
(n° 1145); passant par N, elle est un axe de similitude pour A et C;
donc MN est un axe de similitude pour B et C, et doit passer par leur
centre 0.
Remarque. La proposition peut aussi se démontrer à l'aide des trans-
versales. (G., n°821.)
Les trois centres de similitude sont externes, ou bien deux sont externes
et l'autre interne.
Exercice 333.
1151. Théorème. Deux hauteurs quelconques d'un triangle sont inver-
sement proportionnelles aux bases correspondaJites.
Si l'on appelle a et b deux côtés quelconques, a'
et b' les hauteurs correspondantes, les triangles
rectangles qui ont respectivement pour côtés a, b'
et b, (Ifsont semblables, car ils ont un angle aigu
Exercice 334.
1152. Théorème. Deux côtés quelconques a et b d'un triangle sont entre
eux comme leurs projections l'un sur l'autre.
Fig.707.
Exercice 336.
1158.Théorème. Lorsque la différence des angles à la hase d'un triangle
égale un droit, la hauteur de ce triangle est moyenne proportionnelle
entre les distances de son pied aux extrémités de la base.
Admettons que l'angle AOB- A = 1 droit et que BC soit la hauteur
du triangle ADO (fig. 707). L'angle ABC= BOC, car ils ont pour com-
plément le même angle A.
Eneffet, BOC= 2d - BOA= 2d - (Id + A)
d'où BOC= Id - A
Les triangles rectangles ACB, CBOsont semblables, et l'on a
Exercice 337. — 1.
Fig.70!).
ou ax + by = ab sin C = 2S (3)
en représentant par S le double de l'aire du triangle donné.
On arrive d'ailleurs directement et rapidement à la relation (3) en pro-
cédant comme il suit: ax et by représentent le double de l'aire des
triangles CDB, CDA, donc
ax+ by=2S
^6 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Fig.710.
Exercice 338.
1162. Théorème. 10La différence des carrés de deux côtés quelconques
d'un triangle égale la différence des carrés de leurs projections sur le
troisièmecôté.
2° La somme de deux côtés quelconques d'un triangle, multipliée par
leur différence, égale la somme de leurs projections sur le troisième côté,
multipliée par la différence de ces mêmes projections.
Soient a et b les côtés considérés et a', b' leurs projections respectives
sur le troisième côté, on a
lo a2- b2= a-2 b'2
20 (a +b) (a - b) = (a' + b') (a' — b')
Exercice 339. — 1.
Exercice 340.
1163. Théorème. Lorsque deux triangles rectangles sont semblables,
le produit des hypoténuses est égal à la somme des produits des côtés
homologues. (DOSTOR**, N. A. 1869, p 433.)
Soient a, b, c les côtés d'un triangle; a', b', c' ceux du second. Si m
est le rapport de similitude des côtés des deux triangles, on aura
a' = am; b' —bm; c'= cm
Or la relation à démontrer, c'est-à-dire
aa' =bb'-)- cc' (1)
peut se représenter par aam = bbm + ccm
ou a2= b2+c2 égalité connue;
donc la relation (1) est démontrée.
1166. Théorème. Si, du milieu d'un côté de l'angle droit d'un triangle
rectangle, on abaisse une perpendiculaire sur
l'hypoténuse, la différence des carrés des seg-
ments formés sur l'hypoténuse égale le carré de
Vautre côté de l'angle droit.
Soit AD= DB et EC= m, BE= w
m2 = DG2—DE2
Fig.712.
n2 = BD2—DE2
d'où m2—n2 = DC*— BD2= DC2- AD2= b2
Exercice 341.
Exercice 342. — 1.
1170. Théorème. La somme des carrés des trois médianes d'un triangle
égale les 3/4de la somme des carrés des trois côtés.
Soient d, e, f les médianes qui aboulissent respectivement aux côtés
a, b, c.
On sait que la somme des carrés de deux côtés quelconques d'un triangle
égale deux fois le carré de la médiane du troisième côté, plus la moitié
du carré de ce troisième côté. (G., n° 254.)
1171. Théorème. La somme des carrés des médianes des triangles rec-
tangles qui ont même hypoténuse est une quantité constante.
Soit a l'hypoténuse constante; d, la médiane correspondante, est la
moitié de l'hypoténuse (n° 492).
Fig.717.
La formule connue (n° 1173)
d2a = b2m+ c'!n — amn
462 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
En ajoutant membre à membre ces deux égalités, on obtient succes-
Fig.718.
1178 (a). Scolie. Deux théorèmes connus (G., nos 270 et 268) ne sont
que des cas particuliers du théorème que nous venons de donner.
1° Le produit de deux côtés quelconques d'un triangle égale la hauteur
relative au troisième côté, multipliée par le diamètre du cercle circon-
Fig.720.
1177 (a). Note.Triangle tangentiel. On nommetriangle tangentielpar rapport
à un triangle donnéLMNle triangle ABC qu'on obtient en menant des tan-
gentes par chaque sommet L,M,Nau cercle circonscrit.
Le triangle tangentiel de LMNest son triangle polaire par rapport au cercle
circonscrit.
Dans la Géométrie du triangle, on considèrefréquemmentle triangle tan-
gentiel ABCet le triangle des contacts LMN.
Exercice 345. — I.
1178.Théorème. Par unpoint quelconque M d'une circonférence, on
mène une sécante dans une direction donnée; elle coupe une corde fixe
en un point A et les tangentes menées au cercle par les extrémités de
la corde en des points B et C; prouver que le rapport
MB. MC est
constant.
(Méthodes, n° 290.)
1179. Théorème. On donne un triangle circonscrit à un cercle, et le
triangle inscrit formé par les trois cordes de contact du premier (no1176);
si l'on coupe la circonjérence et les deuxtrictiègles par des sécantesparal-
lèles à une droite donnée) le produitdes distances du point M aux points
où la sécante rencontre les côtés du triangle inscrit est au produit des
distances du même point M aux points où la sécante rencontre les côtés
du triangle circonscrit, dans un rapport constant.
C'est évident, d'après les théorèmes précédents (n031176 et 1178).
Exercice 346. — I.
1182. Théorème d'Euler. Dans tout triangle, la distance d du centre
du cercle circonscrit au centre du cercle inscrit est donnée par la rela-
tion d"2= R(R—2r).
(Voir Méthodes, n° 327.)
1183. Théorème. En désignant par ra le rayon du cercle exinscrit
tangent au côté a, et par da la distance de ce centre au centre du cercle
circonscrit, ona d^= R(R-}- 2ra).
(Voir Méthodes, n° 328.)
1183 (a). Note. Larelation d'Euler est le premier pas qui ait été fait dans une
voieoù d'illustres géomètresont marché après lui: il s'agit des polygonesà la
fois inscrit et circonscrità deux cercles, ou plus généralementà deux coniques.
NICOLAS FlJss, en 1792,chercha à résoudre un problème qui poite son nom:
déterminer la relation qui lie les rayons et la distance des centres de deux
circonférencesdont l'une est inscrite et l'autre circonscrite à un polygone
donné, maisil ne put réussir que pour quelques cas particuliers.
Plus tard, PONCELET, en 1817-1822,traila géométriquementle problèmeplus
étendu de l'inscription Lt de la circonscriptiond'un même polygogneà deux
coniques, et le résolutdans toute sa généralité.
En 1828, JACOBI s'est occupé du même problèmeau point de vue analytique.
M. MOUTARD, en 1862, a traité la même question, mais d'une manière géné-
rale. (Applicationsd'analyse et de Géométrie, par PONCELET, tome I, note 3,
page53.).)
JACOBl, célèbre analyste de Kœnigsberg, s'occupa, dès 1829, des fonctions
elliptiques; et son frère Morin-HermannJ ACOBI découvrit la galva-
(1790-187'I),
noplastie en 1836.
21*
466 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 346. — H.
1184. Théorème. Dans tout triangle la somme des carrés des dis-
tances du centre du cercle circonscrit aux centres des quatre cercles
tangents aux trois côtés du triangle, égale douze fois le carré du rayon
du cercle circonscrit.
Mais on sait que la somme des trois rayons des cercles ex-inscrits,
étant diminuée du rayon du cercle inscrit, égale 4R (n° 736); donc le
second membre devient
R(4R+ 8R) ou 12R2 C. Q. F. D.
1185. Théorème. Si l'on mène un diamètre commun MN aux circon-
férences inscrite et circonscrite à un triangle
ABC,le rayon de la circonférence inscrite
est moyen proportionnel entre les segments
MP, NQ compris entre les deux circonfé-
rences. (\. A., 1850, page 216.)
Soient ON= OM= R ; OD= d;
DQ= DP= r.
MP = OM— OD— DP = R — r — d
NQ= ND- DQ =R- r +à
MP. NQ= (R - r)2- d2
Or, d'après le théorème d'Euler,
Fig.721.
d2 = R(R—2r) ou = R2-2Rr
donc MP.NQ= R2 —2Rr-f-ï"2—(R2 —2Rr)
ou MP.NQ= r2 C. Q. F. D.
Remarque. MQ NP = 4Rl' + r2
1185(a). Note. La sixièmeéditiondes Théorèmeset problèmes de Catalan
contient un assez grand nombre de relations; il en est de même des recueils
scientifiquesque nous avons cités; mais tout ce qu'il ya de plus intéressant,
pour la Géométrietraditionnelle ou classique, se trouve réuni dans l'ouvrage
suivantde M. VUIBERT : Relations entre les élémentsdu triangle (1893).L'ou-
vrage comprend110relations entre les Éléments linéaires; 59 entre les Élé-
ments angulaires ; 104 entre les Éléments linéaires et angulaires, en tout, 273
formulesavec leurs démonstrations.
Divers articles du Journal de mathématiques élémentaires de M. G. DE
LONGCHAMPS, donnent de nombreusesrelations pour la Géométrierécente du
triangle, il en est de même de Mathésis et des ouvragesde MM.CASEY et
EMMERICH. (A sequel to the first six Booksof the Eléments of Euclid, by JOHN
CASEY, et Die Brocardschen Gebilde, von Dr A. EMMERICH.)
LIVREIII 4G7
Exercice 347.
Exercice 348. - I.
1189. Théorème. Dans un parallélogramme ABCD, les distances ME
et MF d'un point quelconque d'une diagonale aux deux côtés adjacents
sont entre elles inversement comme ces côtés.
Menons les droites MGet MH parallèles aux côtés du parallélogramme,
et considérons les triangles rectangles MEH et MFG; leurs angles
aigus
468 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
G et H sont égaux comme ayant les côtés parallèles; ainsi ces triangles
sont semblables (G., n° 223), et l'on a
Fig.723.
1189 (a). Remarques. 1°De cette relation, on déduit ME. AB=MF. AD.
Ainsi les produits des distances ME et MF par les côtés respectifs AB
et AD sont égaux.
2° On obtient une démonstration très simple lorsqu'on a recours au
livre IV (fig. 724).
Fig.725.
; donc
En effet, les triangles ABM, ADN sont équiangles
Exercice 349.
1193. Théorème. Sur les côtés d'un parallélogramme articulé ABCD,
ou sur les prolongements de ces côtés,
on prend quatre points L, M, N, 0,
situés en ligne droite. En admettant
que ces points restent fixes sur les cô-
tés respectifs auxquels ils appartien-
nent, tandis que le parallélogramme
se déforme, prouver que le rapport
des distances d'un de ces points à deux
autres points reste constant.
Fig.726.
Soit, par exemple, L, M, N.
Les triangles semblables MBL, MCN donnent:
4'70 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
1194. Pantographe. Le pantographe repose sur le théorème précé-
dent.
On sait que le pantographe est un instrument qui permet de repro-
duire rapidement un dessin, en l'amplifiant ou en le réduisant dans un
rapport donné.
En fixant le point AI, par exemple, et en faisant décrire au point L une
figure donnée, le point N décrira une figure semblable à la première.
Les deux figures homothétiques décrites par L et N auront M pour centre
intérieur de similitude.
En fixant le point L, les points M et 0 décriront des figures homothé-
tiques ayant L pour centre extérieur de similitude.
Il en est de même du point N, car on a
rapport constant.
Remarque. Dans les applications mécaniques, ABCD est ordinai-
rement un losange; mais un parallélogramme jouit des mêmes pro-
priétés.
Exercice 350.
* M.PEAUCELLIER,capitainedegénieen1864,inventeurdol'iiioerseurquiportesonnom.
n° 1203,et Mécanique,
(Voirla noterelativeaux inverseurs, F. J., no'232et 233.)
j5
LIVREIII 471
latère BAEC, dont la diagonale BE est perpendiculaire au milieude
AC.
Fig.728.
lo hi — a2 = Op'l- OA*= (OP — OA)(OP+ OA)= AP. CP
2" V1—a'l = b* —a2 = AP.CP
1197. Théorème. Lorsque la différence des carrés de deux côtés adja-
cents d'un quadrilatère égale la différence
des carrés des deux autres côtés, et si le
grand côté de chaque groupe part d'un même
sommet, les diagonales du quadrilatère sont
à angle droit.
Admettons qu'on ait la relation
bi - a2= c" - d*
et que les plus grands côtés b et c partent
d'un même sommet C. Il faut prouver que
BD et AC sont des droites rectangulaires. Fig.729.
Soient 0 le pied de la perpendiculaire abais-
sée du sommet B sur AC, et 0' le pied de la perpendiculaire abaissée
du sommet D sur AC ; il suffit de prouver que les points 0 et 0' coïn-
cident.
Orona b2 - a2 = C02- A02 (n071)
c* —d*= CO'2 —AO'*
donc CO2—A02= C0'*—AO'2
Or cette égalité n'est possible qu'autant que 0 et 0' coïncident.
Exercice 351.
1198. Théorème. Dans un quadrilatère ABCD, les diagonales AC, BD
se coupent à angle droit. Si l'on déforme le quadrilatère en gardant
les quatre mêmes côtés, mais en rapprochant deux sommets opposés
A et C, les diagonales de la nouvelle figure se couperont aussi à angle
droit (fig. 729).
Les diagonales se coupant à angle droit, on a
a2- 62 = m2—rit = di — c2
Mais la relation at — bt = dl-c" subsiste constamment, car les
quatre côtés ne varient pas de longueur; donc les points B et D appar-
tiennent à une même droite perpendiculaire à AC (n° 1197).
472 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
1198 (a). Remarque. 10Les carrés des quatre segments des diagonales
donnent une somme constante.
m2 + w2+ p2 -(- q2= 1/2(a2+ b2 + c2+ d2)
2° On nomme quadrilatère à diagonales orthogonales, ou même sim-
plement quadrilatère orthodiagonal, le quadrilatère dont les diagonales
sont à angle droit. (Mathésis, 1894, p. 268.)
Exercice 352. — 1.
1199. Théorème. En désignant par a et b les bases d'un trapèze, par
d la longueur de la parallèle
menée aux bases par le point de
concours des diagonales, on a la
relation
donc.
Fig.730 2° En désignant par d' la lon-
gueur de HLK, on a la relation
Fig.731.
LIVREIII 473
La figure donne immédiatement ce résultat.
Fig.732. Fig.733.
3° Les bases AM, BN sont de sens contraire (fig. 733).
Fig.73i.
Il faut prouver que les triangles ABC, DEF ont même point de con-
cours des médianes.
Par le point G de concours des médianes de ABC, menons une droite
quelconque XYet abaissons les perpendiculaires Aa, Bb, Ce, et Dd, Ee,
Ef. Représentons ces perpendiculaires par a, b, On sait que pour
toute droite XY menée par le point G, on a
a = b +c (no462).
474 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
La somme algébrique a + b + c est nulle, lorsqu'on regarde comme
négatives les perpendiculaires b et c.
1201 (a). Réciproquement. Si l'on a la valeur absolue a = b + c, la
droite XY doit passer par le point de concours des médianes; donc, pour
démontrer le théorème proposé, il suffit de prouver que cl = e + f.
ou an + am = bn + bm + cn + cm
a(m + n) = b(m +n) + c(m + n)
ainsi a =b +c relation connue; donc.
1201 (b). Note.Le théorème précédent peut donner lieu à diverses observa-
tions.Ainsi:
1° Le lieu du point milieu L de EF est la droite MN qui joint les points
milieux des côtés CA, CB.
Car DGL est médiane du triangle DEF, et puisque les médianesdes deux
triangles concourent au même
point, et que ce point divise cha-
cune d'elles aux deux tiers de sa
longueur à partir du sommet,
on a :
Or, dans le triangle équilatéralabc, les côtés ab, bc, ca sont égaux; donc
ad= be= cf, et le triangle def est équilatéral,car les trois triangles adf, bed,
cfe sont égaux; donc de=cf = fd. Maisil est évident que les médianes des
triangles équilatérauxabc, def, dont le secondest inscrit au premier, passent
par un mêmepoint; donc il en est de même des médianesdes triangles-ABC,
DEF, car à la médianedl correspondDL, etc.
M. G. DELONGCHAMPS, professeurde mathématiquesspécialesau lycée Char-
lemagne.Depuis 1882, le Journal de mathématiques élémentaires et spéciales
est sous sa direction.Dans nos Exercices de géométrie descriptive(3°édition),
nousavonseu à citer plusieurs foisla Géométrieanalytique de ce savantauteur.
M. BROCARD, commandantdu génie. Un des principaux auteurs de la Géo-
métrie du triangle; il a publié de nombreuxarticles dans le J. M. E. et S.,
et dans Mathésis.
476 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
1201 (d). Théorème. Sur chaque côté d'un triangle ABC, on constn\<svoo
des triangles AA'B, BB'C, CC'A ayant même orientation, tous à l'ecax\w &u
rieur, ou tous à l'intérieur dit triangle donné; prouver que les médittAiV-mas
de A'B'C' se coupent au même point que celles de ABC.
Fig.736.
Joignons A' au point milieu M de AB, et prenons MD= MA'; le tt si ;').,
angle ADB est semblable à BA'A : prouvons que DB'CC' est un paraUisq ni
logramme.
1° Les triangles DBB' et CAB sont semblables comme ayant un aallir.eu j
égal, compris entre côtés proportionnels, car angle ABC= DBB' 'ISd;
à cause des triangles semblables ABD et CBB' ; il li ; *91
résulte que l'inclinaison des côtés homologues DB', AC est égale à i sj
DBA, égal lui-même à C'CA : ainsi les droites CC', DB' sont parallèlwlâllBis
on prouverait de même que DC' est parallèle à CB', et la figure Dl'O'tf su
est donc un parallélogramme.
2° Dans le triangle CDA' les médianes CM, A'N se coupent auxJesb z s J
tiers de leur longueur; or CM est une des médianes du triangle .IIUI. 9!~
ABC, et A'N est une des médianes du triangle obtenu A'B'C', donc 1 ouwb
deux triangles ont même centre de gravité G.
1201 e. Note. Pour la démonstrationon peut voir aussi le traité de GéornétlimtàO
de MM. ROUCHÉ et DECOMBEROUSSE, 1891.Note par M. NEUBERG, page 4 £ )T
no 38.
Le théorème précédent est une généralisationde celui de Pappus (h" 1201011 OU)
à son tour, il prêle à diverses généralisationsdues à MM.NEL'BERG, LAISANIAÎIA
LIVRE III 477
:S.U. (Mathésis, 1881,pages 166, 167; N. A., 1881, page 337; Projections et
ntre-projections, par M. NEUBERG, p. 52.)
LAISANT, auteur de nombreuxarticles insérés dans les NouvellesAnnales, la
.uvellecorrespondancemathématique, Mathésis; on connaît sa traducron dps
luipolencesde Bellavitis et son Recueil deproblèmes mathématiques (1893).
RÉSAL, membrede l'Institut, auteur de savantstravaux relatifs à la Mécanique.
Exercice 353. — 1.
Depuis cetteépoque,les
Depuiscette époque,les étudeset
étudeset les découvertessur les inverseurs se sont
les
iccédéavec rapidité: M.SYLVESTER, célèbre géomètre anglais, a fait, en 1874,
ne lectureaussibelle que savantesur la transformation du mouvementcircu-
ire en mouvementrectiligne. Deuxautres savants de la mêmenation,MM.HART
KDlPE,ont établi de nouveauxmodèles,pendant que M. PEAUCELLIER conti-
uait à inventer de nouveauxsystèmes à tiges articulées.
478 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
L'inverseur de HARTn'a que cinq tiges; il utilise le théorème de ROBERTS
(no 1202).Liuvevsêuv Peaucellier en a sept; il en est de même de celui de
KEMPE. (N. A., 1875, page 552.) Ce dernier inverseur repose sur le théorème
suivant
: On donne un losange ABCD, un point 0 sur une de ses diano-
nales; on forme ainsi un quadri-
latère AOCDà diagonales rectan-
gulaires; sur OC considéré comme
côté homologuede CD, on construit
un quadrilatère OCLM semblable
à DAOC ; prouver que la droite AM
est perpendiculaire sur AB.
On peut recourir à la Géométrie
analytique pour démontrer le théo-
rème de Kempe, ou chercher une
démonstration qui ne réclame que
Fig.738. la connaissance des Éléments de
Géométrie. (Voir à ce sujet N. A.,
1875, page 553 et Conférences de M. Neuberg, citées à la fin de cette note.)
Depuis la rédactionde cette note, 1882, M. HARTa fait connaître un nou-
vel inverseur à cinq tiges, et de son côté M. KEMPE est parvenu au même
résultat.
1203(a). Pôle d'inversion.Dans les Inverseurs de PEAUCELLIER, de HART,etc.,
on nomme pôle d'inversion l'origine P des rayons vecteurs PA, PC (fig. 727
et 728) ou PM, PN (fig. 737), dont le produit eit constant.
Dansles inverseurs, à l'exception de celui de KEMPE, le pôle d'inversionet les
deux extrémités des rayons vecteurs sont en ligne droite.
Pour tout ce qui est relatif aux inverseurs, il est utile de lire les articles
suivants: dans les NouvellesAnnales mathématiques, 1873,page 71; Notesur
une Question de géométrie de compas, par M.l'eaucellir. - Sur les Systèmes
de tiges articulées, par M. V. LIGUINE, professeur à Odessa, du même auteur,
1881,page 153.—Étude du rapport des vitessesdes divers mouvementsà con-
sidérer dans l'inverseur Paucellier) par M. MAURICE D'OCAGNE,1881, page 456;
188'i, page 199.
On trouve dans la Nouvellecorrespondancemathématique deux articlestrès
remarquables, 1876, page 129: Les Compas composésde Peaucellier, Ilart et
Kempe, par M. P. MANSIOX, professeur à l'universitéde Gand; puis année 1877,
pages 129et \ll\sur la Production du mouvementrectiligne exact, au moyen
des tiges articulées, par M. A.-B. KEMPE,de VInner Temple, ancienélèvedu
collège de la Trinité, à Cambridge.
En 1879, dans le Bulletin des sciences mathématiques et astronomiques,
pages 109, 144 et 151, M. G. DARBOUX a publié de savant articles sur les
systèmes articulés.
En 1886, M. NEUBERG a donné deux conférences sur qu-elquessystèmes de
; tracé mécanique des lignes (biochure de 48 pages).La démons-
tiges articulées
tration du théorème de l'Inverseur de Kempe (fig. 738) est à la page 18 de la
publication du savant professeurde l'université de Liège.
EnfinMathésis (1894,page 111)offreencore une étude sur quelquessystèmes
de tiges articulées, par M. R. BRICKRD, ingénieur à Dijon.
Exercice 354.
Exercice 356.
Exercice 357.
1210. 2e Théorème de Ptolémée. Dans tout quadrilatère noninscrip-
tible ABCD, le produit des diagonales est
moindre que la somme des produits des côtés
opposés.
Il faut prouver que l'on a AC. BD < ac + bd
Faisons passer une circonférence par trois des
sommets, A, D, C, par exemple.
Construisons l'angle r égal à s, et l'angle DAE
égal à CBD, et menons EC. Le point B n'étant
pas sur la circonférence, l'angle CBD n'a pas la
même mesure que DAC, et ainsi la droite AE Fig.743.
ne se confond -pas avec AC.
Les triangles semblables DEA et DCB donnent
Exercice 358. - I.
1211. 3e Théorème de Ptolémée. Les diagonales d'un quadrilatère
inscrit sont entre elles comme les sommes de$produits des côtés qui
Le théorème connu (no 1189) n'est qu'un cas particulier de celui que
nous venons de démontrer.
Exercice 359.
Fig.749. Fig.750.
30 Trois sommets B, C, D coïncident (fig. 750).
La question n'offre plus d'intérêt; mais il est évident qu'on a encore
eg = (h
1216. 3c Démonstration. Le théorème de Pappus peut être démontré
LIVREIII 485
à l'aide d'un de ses cas particuliers (n° 1215, 2°) établi directement.
(Méthodes, n° 23.) Cette nouvelle démonstration sera appliquée à une
question beaucoup plus généraleque celle du quadrilatère inscrit, et
cette dernière elle-même deviendra ainsi un simple corollaire du théo-
rème général que nous donnerons plus loin (n° 1222).
1217 (a). Théorème. Le produit des distances d'unpoint quelconque M
à deux côtés opposés, égale le produit des distances du même point aux
deux diagonales.
Démonstration analogue à celle qu'on a déjà donnée (n° 1214).
D'ailleurs, il suffit de considérer les diagonales comme étant deux
côtés opposés d'un quadrilatère.
1217 (b). Mêmes théorèmes (nos 1214 et 1217). Par un point quel-
conque M on mène une droite e' qui coupe AB sous un angle donné a;
une droite f qui coupe BC sous un angle donné (3; une droite g' qui
coupe CD sous un angle donné y, et h' qui coupe DA sous un angle 8.
Le rapport du produit des lignes qui coupent deux côtés opposés au
produit des lignes qui coupent les deux autres côtés (ou les diagonales)
est constant.
La démonstration est identique à celle du théorème de Desargues, ci-
après, relatif à l'involution (no 1219).
1218. Théorème corrélatif du Théorème de Pappus. Dans tout quadri-
latère circonscrit à un cercle, le produit des distances d'une tangente
mobile à deux sommets opposés est au produit de ses distances aux
deux autres sommets dans un rapport constant. (CHASLES.)
Fig.751.
Soient a, b, c, d les distances respectives des sommets A, B, C, D à
la tangente EF.
Il faut prouver que ac
bd = constante.
486 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Or, les angles COBet FOE étant égaux, no 739), il en résulte
COF= BOE
De plus, les angles FOE et AOD étant supplémentaires, il en résulte
AOE+ DOF= 180
les sinus disparaissent deux à deux, et il reste
Exercice 360. — 1.
1219. Théorème de Desargues. Lorsqu'une sécante coupe une circon-
férenceen deux points M, M', deux côtés opposés d'un quadrilatère
inscrit en A et A', les deux autres côtés opposés en B et B' , le rapport
des produits des distances de M aux points déterminés sur les côtés
opposéspris deux à deux égale le rapport des produits des distances de
M'aux mêmespoints.
Fig.752.
Du point M, abaissons les perpendiculaires MC, MC', MD, MD'sur les
côtés du quadrilatère. On a (n° 1214) :
Fig.754.
produit de trois segments rectilignes, n'ayant pas d'extrémitécommune, égale
le produit des trois autres segments.
L'involution est une méthodetrès féconde,surtout pour l'étude des coniques.
DESARGUES a établi le théorème fondamental;PASCAL l'a cité dans son Essai
sur les coniques. CHASLES a rattachél'involutionà la théorie du rapport anhar-
monique.
Les principaux ouvrages que l'on peut consulter sont les suivants ;
CHASLES, Géométriesupérieure ; HOUSEL, Introduction à la Géométriesupé-
rieure. — CREMONA, Géométrieprojective; LENTHÉRIC, Expositionélémentaire
de la Géométriernodeme. Ces deux derniers ouvrages se complètentl'un par
l'autre: le premier est surtout descriptif, tandis que le secondutilise principa-
lement les relations algébriques.
On connaîtaussi le bel Appendice au livre VIII du Traité de Géométriede
MM. RoucHÉet DECOMBEROUSSE (6eédition).
Aucun ouvrage n'est plus élémentaireque YIntroduction à l'étude de l'ho-
mographie de M. REYNAUD, professeur à Toulouse.
LENTHÉRIC, nom porté par trois honorables membres d'une même famille,
successivementprofesseurs de mathématiquesà Montpellier.De nos jours, on
connaît les Villesmortes du golfe du Lion, etc., par M.CH.LENTHÉRIC, ingé-
nieur en chef des ponts et chaussées.
Exercice 360. — Il.
1222. Théorème. Lorsqu'un poly-
gone d'un nombre pair 2n de côtés
est inscrit dans une circonférence, le
produit des distances d'un point quel-
conque de la circonférence à n côtés,
n'ayant pas d'extrémité commune,
égale le produit des distances du
même point aux n autres côtés.
Considérons des hexagones.
Soient a, b, c, d, e, f les distances
de M aux côtés de l'hexagone inscrit,
et g, h, i, j, k, l les distances de M
aux côtés de l'hexagone circonscrit,
a étant la perpendiculaire abaissée
LepointMestlepointd'oùpartentles sur la corde qui correspond aux tan-
hauteursa, b,C,.
Fig.755. gentes dont g, h sont les distances
au point M.
LIVRE
III - 489
On sait que la distance d'un point M à une corde quelconque est
moyenne proportionnelle entre les distances du même point aux deux
tangentes correspondantes (n° 25) ; donc
Transversales.
1226. Pour prouver que trois points donnés sont en ligne droite, ou
que trois droites concourent au même point, il est parfois très utile de
recourir aux théorèmes de Ménélaüs et de Céva. D'ailleurs la démonstra-
tion de ces deux théorèmes fondamentaux est si simple, qu'il serait très
fâcheux d'en priver les élèves.
Exercice 361.
1227. Théorème de Ménélaüs. Lorsqu'une transversale coupe les trois
côtésd'un triangle, le produit de trois segmeats, n'ayant pas d'extré-
mité commune, égale le produit des trois autres segments.
La démonstration donnée dans les Éléments de Géométrie (no 743) est
basée sur les lignes propor-
tionnelles.
Dans les Méthodes (n° 166),
on a recours aux surfaces auxi-
liaires. Au n° 180, la démons-
tration, extrêmement simple,
est basée sur les projections,
et se trouve indiquée dans le
Traité des propriétés projec-
tives de Poncelet.
Enfin, la démonstration sui-
vante ne le cède en simplicité
et en élégance à aucune des
A"N précédentes.
Fig.756. Par les trois sommets, me-
nons trois droites parallèles
entre elles; par exemple, des perpendiculaires a, b, c à la transversale.
Exercice 362.
1228. Théorème réciproque. Si trois points déterminentsur les côtés
d'tmtriangle six segments tels que le produit de trois segments non
consécutifs égale le produit des trois autres segments, les trois points
sont en ligne droite. -
LIVRE
III 491
Un seul des trois points doit se trouver sur le prolongement d'im côté,
ou les trois points doivent se trouver sur les prolongements.
On a recours à la réductionpar l'absurde. (G., n° 745.)
1229. Théorème de Carnot. Lorsqu'une transversale coupe les côtés
d'un polygoneplan, chaque côté est divisé en deux segments ; le produit
de tous les segments,n'ayant pas d'extrémité commune, égale le produit
de tous les autres segments.
(Méthodes, no 181.)
Exercice 363. - I.
1230. Théorèmes.1° Les bissectrices extérieures des angles d'un triangle
rencontrent les côtés opposés en trois points situés en ligne droite.
1
Fig.757.
La bissectrice extérieure de l'angle C coupe le côté opposé AB au point
L, etc. Il faut prouver que L, M et N sont en ligne droite.
Désignons les trois côtés du triangle par a, b, c.
Les segments AL, BL, déterminés par la bissectrice CL, sont propor-
tionnels aux côtés AC et BC; on a donc
si E' divise le côté CA dans le rapport , n F' le côté AB, dans le rap-
1.
Fig. 758.
port -2-
q
et D', le côté BC dans le rapport —
S les trois points D', E',
F' sont en ligne droite.
LIVREIII 493
En effet, en exprimant chaque segment en fonction du côté correspon-
dant et du rapport donné par le point de division, on peut remplacer
Dans le second cas, c'est le côté b qui est divisé par E' dans le rap-
port - , c dans le rapport - et a dans le rapport -; donc on a :
Exercice 364.
1233. Théorème. Les milieux des trois diagonales d'un quadrilatère
completsont en ligne droite. (GAuss, en 1810*.)
Démonstration de M. J. MENSION. (N. A., 1853, p. 420.)
Fig.760.
Pour prouver que L, M, N sont trois points en ligne droite, considé-
rons le triangle GHK formé en joignant deux à deux les points milieux
du triangle BCE.
Le côté HK passe par le point L milieu de AC, GK passe par M milieu
de BD, et GH par N.
Il suffit donc de démontrer qu'on a la relation
Exercice 365. — I.
1234. Théorème. Si, d'un point quelconque du cercle circonscrit à
un triangle, on mène des droites qui fassent, dans le même sens, des
angles égaux avec le côté du triangle, les pieds de ces droites seront sur
droite.
une mêmeligne j
* VoirDieElementederMathematiJc,von DrBALTZER, ou Elementidi Mathematica
delD'B., § 7,no5.
LIVREIII 495
Soit l'angle CEO= CFO = BDO.
Les triangles COE, AOD sont semblables, car E= D, et les angles
DAO; ECO sont égaux, comme sup-
pléments l'un et l'autre de l'angle
Fig.761.
Les triangles COF, BOD sont aussi
semblables, car les angles F et D sont égaux entre eux, et les angles
OCF, OBD ont même mesure.
M'B'
Le membre de droite est constant; donc le rapport MB, est connu,
et le point B' est déterminé de position. (G., n° 208.)
1237. 3e Démonstration (fig. 763). Soient 0 le point des concours de
CD et C'D', puis P le point où la polaire de A coupe AB'.La polaire OP du
Fig.763.
point A passe par le point de concours 0 des droites CD, C'D' et le fais-
ceau (OA, OP, OM'N', OMN)est harmonique. Par conséquent, les quatre
points A, B', P, S communs à ce faisceau et à la droite AB forment une
division harmonique. Les points B, P, A étant fixes, il en est de même
du quatrième B'. (D'après J. M. E., 1890, page 208.)
Exercice 366.
1238. Théorème. Deux cordes AD et BC se coupentau milieu 0 d'une
troisième corde EF. Prouver que les segments OM, ON, interceptés sur
EF par les droites AC et BD, sont égaux.
est possible de démontrer le théorème en se
lre Démonstration. Il @
bornant à recourir aux Éléments cleGéométrie. Les triangles qui ont un
LIVREIII 497
angle égal sont entre eux comme les produits des côtés qui comprennent
l'angle égal; donc on a successivement (fig. 764) :
Or cette proportion ne peut être vérifiée que par EM= FN, donc.
4e Démonstration. On a recours aux polaires et aux faisceaux harmo-
niques. (G., n° 803.)
1239. Remarques. 1° On peut énoncer le théorème comme il suit:
les angles opposés d'un quadrilatère inscrit interceptent des segments
égaux sur la perpendiculaire menée du
point de concours des diagonales, sur la
droite qui joint ce point au centre du
cercle.
2° En employant le théorème de Des-
argues, on reconnaît que le théorème pro-
posé subsiste, lorsque les points 1 et J
(fig. 7ô5), au lieu de coïncider, sont
équidistants du milieu 0 de la corde.
3° Les côtés opposés AB, CD donnent
aussi OG= OH. Il suffit que les deux
Fig. 7C5. points d'un des trois couples IJ, MN ou GH
soient équidistants du milieu de la corde,
pour qu'il en soit de même des points des deux autres couples.
1239 (a). Note. L'exemple donné montre comhienil est important d'étudier
quelques théorèmes fondamentaux,tels que ceux de MÉNÉLAÜS sur les trans-
versales (n° 1227); de DESARGUES, pour les trois couplesde points en involu-
tion (n° 1219);et il en est de mêmede celui de CÉVA: pour les droitesconcou-
rantes (n° 1240), car rien n'est plus facile que de prendre un des cas particu-
liers de ces théories et de le proposer commequestion élémentaire; mais il est
souvent difficilede traiter la question à l'aide des seules ressourcesque four-
nissent les Éléments de Géométrie. Ainsi la 1" démonstration. uniquement
basée sur les théorèmesles plus connusdes Éléments, est extrêmementlabo-
rieuse; la 2e démonstration, qui utilise les transversales, est encore assez
longue; tandis que la 30 démonstration, qui se rapporte à l'involution, est
d'une très grande simplicité;il en est de mêmede la 4e, donnéedans les Elé-
ments. (G., n° 803) et qui se base sur la théorie des polaires.
LIVREIII 499
l Exercice 367.
1240. Théorème de Céva. Les droites qui joignent les sommets d'un
triangle à un même point déterminent sur les côtés six segments tels
que le produit de trois d'entre eux, n'ayant pas d'extrémité commune,
égale le produit des trois autres.
(G., n° 749; Méthodes, n° 167.)
Autre démonstration. A cause du quadrilatère complet OMAN, les
points L et P sont conjugués harmoniques par rapport à BC.
Fig.766.
s'entraînent mutuellement.
1240 (a). Note.On peut nommer céviennesles droites qui partent du sommet
d'un triangle (no 167 R); alors le théorème s'énonce comme il suit: Trois
céviennesconcourantesdéterminent, etc.
I M.Le terme céviennea été proposépar M. POULAIN (voirJ. M. E., 1888,p. 278).
POULAIN, S. J., professeur à la faculté catholiqued'Angers, auteur de
nombreux articles dans le J. M. E., et S., ainsi que du remarquable travail
intitulée
: Principes de la nouvelleGéométrie du triangle.
Exercice 368. — 1.
(
1241. Théorème réciproque. Si trois points situés sur les côtés d'un
triangle divisent les côtés en six segments tels que le produit de trois
segments non consécutifs égale le produit des trois autres, les trois
droites, qui joignent chacun de ces points au sommet opposé, passent
par un même point.
Les trois points sont sur les côtés, ou bien un seul est sur un côté et
les deux autres sur les prolongements.
a recours à la démonstration par l'absurde. (G., n° 751.)
Exercice 369. — I.
de même Fig.768.
Fig.769.
Traçons le triangle complémentaire DEF ; ses hauteurs se coupent au
centre 0 du cercle circonscrit au triangle donné ABC, et par suite elles
502 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
vérifient les relations de Céva; or EL=FL', etc., car les triangles DEF,AFE
Fig.770.
C', les trois points d'intersection des couples de droite AB, A'B' ,
A', B',
BC, B'C' et CA, C'A' sont en ligne droite.
LIVREIII 503
C'est une simple conséquence des théorèmes de Ménélaüs et de Céva
(nos 1227 et 1240
Soit D le point d'intersection de MBet de AA'; E le point de concours
E
de LA et de BB' ; F, celui de MB et de CC', les quatre points L, F, A,
sont en ligne droite; on a de même les droites MFBD et NECD.
On sait aussi que LMNest la polaire du point K de Ceva, par rapport
au triangle donné ABC.
1242 (f). Remarques. 1° On peut énoncer le théorème comme il suit:
Les côtés du triangle péclal du point de concours de trois céviennes
rencontrent les côtés opposés dit triangle donné, en trois points en ligne
droite.
20 On nomme triangle péclal d'un point donné K, le triangle A'B'C'
formé en joignant deux à deux les pieds des trois cévéniennes de ce
point K.
Exercice 370.
1243. Théorème. Les perpendiculaires abaissées d'un même point,
sur les trois côtés d'un triangle, déterminent six
segments tels que la somme des carrés de trois
d'entre eux non consécutifs égale la somme des
carrés des trois autres segments.
Soient les perpendiculaires OL, OM, 0:\.
D'après un théorème connu (no 1163), on a :
AL2- BL" = A02- B02
BMa—CM8= BO2—CO2
CN2 —AN*=CO2 —AO2 Fig.771.
En ajoutant ces égalités membre à membre, on trouve
AL2+ BM2+ CN2—B L2 — CM-- AN2= 0
ou AL2+ BM2+ C.V=:BL2-|-CM2 + AN2 (1)
C. Q. F. D.
Exercice 371. — 1.
1244. Théorème. Réciproquement. Lorsque trois points déterminent
sur les côtés d'un triangle six segments tels que la somme des carrés
de trois d'entre eux non consécutifs, égale celle des trois
autres, les trois
points peuvent être considérés comme étant les projections d'un même
point.
On le démontre par la réduction à rabsurde, ainsi l'a fait
qu'on
pour les réciproques des théorèmes de Ménélaiis et de Céva (nos 1228
et 1241).
124o. Théorème. Les médiatrices des trois côtés d'un se
triangle
coupent au même point; il en est de même des trois hauteurs de ce
triangle.
1° La relation
AL2+ BM2+ CN2= BL" + CM2+ AN2 (no 1243) a
lieu évidemment, lorsqu'on élève des perpendiculaires au milieu de
504 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
chaque côté d'un triangle; car, dans ce cas, AL=BL. BM= CM
et CN= AN par construction; donc les trois
perpendiculaires concourent au même point
(no 1244).
2° Considérons les hauteurs; a, b, c désignant
les côtés du triangle, on a (n° 1163) :
AL2—BL2= AC2—BC2
Or AL2—BL2= 62 —a2
BMi!- CM2=c2 - b2
Fig.772. CN2— AN2= a2 — c2
d'où AL2+ BM2+ CN2— (BL2+ CM2+ AN2)= 0
C. Q. F. D.
Exercice 371. — il.
1246. Théorème. Les perpendiculaires élevéessur les côtés d'un tri-
angle, aux trois points où les cerclesex-inscrits sont tangents à ces
côtés, se coupent au mêmepoint.
lr0 Démonstration (no 757).
2e Démonstration. Soient L, M, N
les points de concours des bissec-
trices extérieures; il faut prouver
que les perpendiculaires LD, ME, NF
se coupent au même point.
Il suffit de prouver que
BD2+ CE2 + AF2=DC2+ AE2+ BF2
Or BD2- DCi = BL2- CL2
CE" - AE2= MC2- MA"
A F2 —BF'2 = NA2—NB2
Fig.773.
Ajoutons, on trouve
BD2+ CE2+AF2-(DC2 + AE2+ BF2)=BL2+ MC2+ NA2—(CL2 + MA2+ NB2)
Mais les bissectrices intérieures qui donnent le centre 0 du cercle
inscrit sont les hauteurs du triangle LMN (nO662), et se coupent au
même point; donc le second membre de l'égalité ci-dessus égale zéro
(nO1243).
Donc, il en est de même du premier, et l'on a
BD2+ CE2+ AF2= DC2+ AE2+ BF2
et les trois perpendiculaires LD, ME, NF se coupent au même point P
(n° 1244).
Exercice 371. — III.
1246 (a). Théorème. Dans un trapèze rectangle circonscrit au demi-
cercle décrit sur le côté perpendiculaire aux bases, pris pour diamètre,
les diagonales se coupent au point milieu de la parallèle menée aux
bases, par le point de contact du quatrième côté.
LIVREIII 505
Soit F le point où BE rencontre AH, il suffit de prouver que
AF= FH.
Fig.774.
1246 (b). Remarque. 1° Les diagonales etla hauteur Ali sont les symé-
dianes du triangle rectangle BAC; or on démontre directement que les
symédianes qui partent des sommets B et C se coupent au point milieu
de la hauteur relative à l'hypoténuse.
20 On pourrait prouver d'abord que les diagonales se coupent sur
AH, puis se rappeler que la parallèle aux bases d'un trapèze, menée par
le point de concours des diagonales, est divisée en parties égales par ce
point (n° 1109). Mais établir la première partie serait aussi long que la
démonstration donnée ci-dessus.
Exercice 372.
1247. Théorème de Desargues. Lorsque les côtes de deux triangles se
coupent deux à deux en trois points situés en ligne droite, les droites
qui joignent deux à deux les sommets correspondants se coupent au
mêmepoint.
Fig.775.
Soient les triangles ABC, A'B'C' tels que les points L, M, N soient en
ligne droite; il faut prouver que les lignes A'A, B'B, C'C concourent
en un même point 0.
M. 22
506 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
1° On peut démontrer ce théorème à l'aide des transversales et du
théorème de Céva;
2o En employant le rapport anharmonique (G., n° 782) ;
30 En recourant à un solide auxiliaire. (Méthodes, n° 177.)
Exercice 373.
1248. Théorème réciproque. Lorsque les sommets de deux triangles
sont deux à deux sur trois droites qui concourent en un mêmepoint,
les côtés des triangles se coupent deux à deux en trois points situés en
ligne droite.
1249. Note sur l'homologie.L'homologieest due à l'illustre PONCELET. Le
théorème de Desargues et le théorèmeréciproque (nos1247,1248)serventde
base aux rechercheset aux constructionsrelativesà cette méthode.Lorsqu'on
met une figure plane en perspectiveet qu'on rabat le tableau sur le plan de
projection, on obtient deux figures homologiques,c'est-à-dire deux figures
telles que les points se correspondentdeuxà deux et sont situéssur des droites
qui concourenten un même point nommécentre d'homologie.Les perspec-
tives de deux figures homothétiquessont aussi homologiques.
Les droites qui joignent entre eux deux points d'une des figures et les deux
points correspondantsde l'autre figure, se coupentsur une droitenomméeaxe
d'homologie.
L'homologieest un mode de transformationde figures qui permet, par
exemple, de remplacer une ellipse ou une hyperbolepar un cercle, dont la
première courbepourraitêtre regardéecommela perspective.
Pour se rendre compte du merveilleuxinstrumentque Ponceleta créé, il
suffitde lire le Traité des Propriétésprojectivesdes figuras de cet auteur.
Exercice 374. — I.
1250. Théorème de Carnot. Lorsqu'une circonférence coupe les côtés
d'un triangle ABC, le côté AB aux points D et
D', BC en E et E', CA en F et F', on a la rela-
tion suivante:
Fig.778.
On peut ajouter quelques développements au théorème principal,
ainsi: le triangle A"B"C"est égal à ABC ; les côtés égaux AB, A"B",
etc., se coupent en trois points situés sur une droite perpendiculaire à la
sécante; cette même sécante coupe les côtés de A"B"C"en trois points
qui, joints aux sommets correspondants, donnent un point M" du cercle
circonscrit et les points M, M" sont équidistants de la sécante.
D08 DE GÉOMÉTRIE
EXERCICES
Circonfércnces. — Situation.
Exercice 375.
1252. Théorème. Un rectangle ABCD a pour base une droite AB
double de la hauteur BC ; on joint le
point A au point situé au quart de DC.
Prouver que le point M où cette ligne'
coupe la diagonale BD appartient à la
demi-circonférence décrite sur ABcomme
diamètre.
Soit DF= 74DC.
Le point M appartient à la demi-cir-
conférence AB. En fûet':
Fig.779. Les triangles ADF. BAD sont sem-
blables comme ayant un angle droit com-
pris entre côtés homologues proportionnels; donc les angles DAF, ABD
sont égaux, ainsi ABMest le complément de BAM.
Donc l'angle M est droit, et son sommet est sur la demi-circonfé-
rence.
1253. Théorèmes. 1° Lepoint N appartient à la demi-circonférence,
lorsqu'onprend AG= 2DE.
Les triangles rectangles ABG, DAE sont semblables, car AB est
double de AD , et AG est double de DE.
20 Onprend AL= 4/5 AD, la parallèle LM coupe la diagonale BD
en un point M qui appartient à la demi-circonférence.
Remarque. Ces théorèmes sont utilisés pour mettre une circonférence
en perspective. (Géométrie descriptive *, n° 568.)
12d4. Théorème. Onconstruit descarréssur lescôtésde l'angle droit
d'un triangle rectangle. La circonfé-
rence décrite sur l'hypoténuse comme
diamètre passe par le point milieu de
la droite qui joint les deux sommets
opposésdes deux carrés.
Il faut prouver que le point 0, mi-
lieu de DE, appartient à la circonfé-
rence.
En prolongeant les côtés qui abou-
tissent aux points D, E, on forme un
carré DFEG, dont le sommet F est sur
la circonférence décrite; or AF, dia-
gonale du rectangle ABFC, est un dia-
Fig.780. mètre; donc Vangle droit AOF, formé
les diagonales du carré, doit avoir son sommet sur la circonférence.
par
Exercice 376. - 1.
1255. Théorème. Deux cercles quelconques A et B étant donnés de
grandeur et de position, si deux rayons AC et BD se meuvent en restant
constamment parallèles l'un à Vautre, les droites menées par leurs
extrémités rencontrent la ligne des centres en un même point.
Fig.781.
Soit CDN la droite menée par les extrémités des rayons, en l'une
quelconque de leurs positions. Les triangles semblables NAC et NBD
donnent NA ^ainsi le rapport est constamment égal au
AG M
rapport des rayons AC (t BD ; et comme il n'y a, sur la droite AB,
qu'une "j~Tr)'égal au
seule position du point N qui donne le rapport
rapport AG (G., nos 208 et 209), ce point N est donc déterminé, car
sa distance NA est indépendante de la direction des rayons parallèles.
Scolie. Si les rayons parallèles sont tracés dans des directions oppo-
sées AC et BE, la sécante CE rencontre la ligne des centres en un point
M dont la position est déterminée par la proportion
i258. Note. Les Trois livres des Porismes d'Euclide, par M. CHASLES. Pour
donner une juste idée de ce qu'il faut entendre par porisme, dans le sens des
anciens, nous allonsciter textuellementquelqueslignes de l'ouvrage mêmeque
nous venons d'indiquer. (Pages 54 et 55.)
« Les porismes sont des théorèmesnon complets)exprimant certaines rela-
tions entre des chosesvariables suivant une loi commune) relationsindiquées
dans l'énoncé du porisme, mais qu'il faudrait compléter par la détermination
de grandeur ou de position de certaines choses qui sont la conséquencede
l'hypothèse,et qui seraient déterminéesdansl'énoncéd'un théorèmeproprement
dit ou théorème complet.
« Exemple de porisme : Dans un cercle, l'angle sous lequel on voit, du
centre, la partie de chaque tangente comprise entre deux tangentes fixes, est
constant; ou bien est donné afin d'énoncer le porisme dans le style même
d'Euclide.
« Exemple du théorème complet : Dans un cercle, l'angle sous lequel on
voit, du centre, la partie de chaque tangente comprise entre deux tangentes
fixesest égal à la moitié de l'angle formé par les rayons qui vont aux pointa
de contact des tangentes fixes. n
Les porismes sont employéspour déterminer les lieux géométriqueset pour
résoudre les problèmes.
* M.A.Bonus,professeur articlesinsérésdans
auteurdenombreux
de mathématiques,
J. M.E. et J. M. S, depuis1885.
-
LIVREIII 511
L'ouvrage d'Euclideétait en trois livres et contenait 171propositions.Pappus
ramène 171 porismes à XXIXénoncésqu'il appelle genres. Pour démontrer les
porismes d'Euclide, Pappus établit d'abordXXXVIII lemmes.
De nombreuses tentatives ont été faites pour rétablir le texte d'Euclide,
d'après les indicationslaisséespar Pappus.
L'astronomeHALLEY s'en est occupé; ROBERT SIMSON a rétabli le texte de
trois porismes principaux; M. BRETON DE CHAMP, ingénieur distingué, auquel
on doit des traités de levé des plans et de nivellement, a publié en 1855, puis
en 18O8,ses Recherchesnouvellessur les porismes d'Euclide. Enfin, M. CHASLES,
en 1860, a donné les Trois livres des Porismes d'Euclide, rétablis d'après la
notice et les lemmesde Pappus et conformémentau sentiment de R. Simson
sur la forme des énoncésde ces propositions.Nous devonsencorementionner
la réclamationde M. BRETON DECHAMP (N. A., 1867,page 522), et dire avec
PONCELET qu'on attribue, ce semble, un peu trop facilementaux anciens cer-
taines théories, ou certains théorèmes, dont ils n'ont connu peut-être que
quelquescas particuliers.
L'assertionde Poncelet a recu tout récemment une confirmationbien inat-
tendue: ainsi M. TARRY a signalé le 176eporisme d'Euclide comme pouvant
conduireà plusieurs des propriétés des points et du cerclede Brocard-: ques-
tions toutes récentess'il en fut jamais. (J. M. E., 1890, pages 35 et 83); nous
donnonsla démonstrationla plus simple (n° 1084).
Nous utiliserons un certain nombre de porismes soit qu'ils viennent en
réalité D'EUCLIDE, soit qu'ils procèdent de CHASLES; mais dans la forme des
énoncés, nous nous conformeronsgénéralementaux habitudesmodernes.
M. TARRY, receveur des contributionsdirectes à Alger, a fait de nombreuses
découvertesdans le champ de la Géométrie du triangle; voir notammentle
point de Tarry et la ligne de Tarry (J. M. E. et S., Matllésis; CASEY, p. 142).
Fig.784.
Il faut prouver que l'angle AEB est droit.
En effet, le rayon AE est bissectrice de l'angle DEC formé par deux
tangentes; de même la droite BE est bissectrice de l'angle supplémen-
taire FEG; donc AEB est droit. Donc.
Exercice 377.
Exercice 378. — 1.
Ainsi, toute droite menée par le point H est limitée à la grande cir-
conférence, et divisée en deux parties égales par le cercle des neuf
points.
On a prouvé directement que le point I, milieu de AH, appartient au
cercle des neuf points (no 720), et que HG= GL (n° 292, c).
Fig.785.
Exercice 382.
Exercice 383. — I.
Fig.788.
Soient 1 et J les points d'intersection; il suffit de prouver que la posi-
tion de ces points est indépendante du rayon CE : on sait que
LI = LJ
Or AI. AJ = r2
d'où (AL - LI) (AL + LI) = r2
d'où AL2- LI2= r2, quantité constante.
On aurait de même BL2— LJ2 = r2
Ainsi la position des points 1, J est indépendante du rayon CE.
516 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
1269. Théorème. Si, d'un point pris à volonté sur le plan d'une suite
de cercles ayant même axe radical, on mène deux tangentes à chaque
cercle de la série, le point milieu de chaque corde des contacts se trouve
sur une circonférence coupant
orthogonalementlespremières.
(PONCELET, Applications d'Ana-
lyse et de Géométrie, t. II,
p. 397.)
Soit C un des cercles dont
OD est l'axe radical commun,
A le point donné, AE, AF les
tangentes, B le point milieu
de la corde des contacts.
Tout cercle qui coupe ortho-
gonalement les cercles don-
Fig.789. nés doit avoir son centre sur
OD. Faisons donc passer par
les points A et B un cercle dont le centre soit sur l'axe radical; il suffit
d'élever une perpendiculaire au milieu de AB. Le théorème sera dé-
montré, si nous prouvons que l'angle CHO est droit, car le cercle de
centre 0 sera le cercle orthogonal qui passe par le point A, et ce cercle
passera en outre par le point B.
Or le triangle rectangle CEA donne
CE2= CB CA
Mais CE2= CH2; donc CH2= CB. CA
Ainsi la droite CH est tangente au cercle, car son carré égale le pro-
duit de la sécante CA par la partie extérieure CB. Donc l'angle CHO est
droit. Le cercle orthogonal de centre 0, ne dépendant que du point A et
de l'axe radical commun DO, est donc le lieu du point milieu B des cordes
de contact de tous les cercles, tels que ceux qui ont respectivement pour
centres les points C, C'
1270. Théorème. Dans le théorème précédent, toutes les cordes des
contacts passent par un même point, quel que soit le cercle considéré.
En effet, l'angle ABE étant droit, toute corde telle que FE passe par
le point L, extrémité du diamètre AOL.
Exercice 384.
Fig.791. Fig.792.
Í 20 Les cercles peuvent se déplacer de manière à devenir tangents:
chaque corde devient nulle en longueur; mais sa direction limite est la
tangente commune. Donc, lorsque trois cercles sont tangents entre eux,
les trois tangentes communes se rencontrent en un même point.
Remarque. Ces deux théorèmes ne sont que des cas particuliers du
théorème suivant:
518 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
1
1272. Théorèmes.1° Les axes radicaux des trois cercles, pris deux à
deux, concourent au même point.
2° Le point de concours des axes radicaux, ou centre radical des trois
cercles, est le centre d'un cercle orthogonal aux cercles donnés.
(Voir G., no 838.)
Exercice 385.
d'où OE OC= OD OF
Ainsi, en comparant (1) et (2), on a
OM ON = OM ON'
d'où ON= ON' C. Q. F. D.
Remarque. AE, BF, OE sont les hauteurs du triangle AOB, car la ligne
des centres IJ est parallèle aux bases du trapèze.
LIVREIII 819
Exercice 386.
* LÉoNANNE, ancienélèvedel'Écolepolytechnique,
répétiteurau collègeLouis-Ie-Grand.
LesNouvelles
Annaleslui doiventplusieursdémonstrations
très ingénieuses.
520 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
donc les trois points B, 0, D sont en ligne droite (G., n° 804,
2°), et cette
ligne BOD est la polaire du point M.
De même AC passe par le point 0.
Fig.795.
3° Les diagonales du quadrilatère circonscrit passent par les points de
concours des côtés opposés du quadrilatère inscrit, car les droites HG,
AC, EF sont les polaires de trois points D, N et B, situés en ligne droite.
(G., n° 804, 10.)
1275 a. Note. Le Théorèmede Newtonest vrai pour une coniquequelconque.
Ainsi que nous l'avons indiqué, la démonstrationque nous avons donnée
(no1274)est de LÉON ANNE(N. A., 1842, page 186; 1844, pages 28 et 465).
CATALAN, dans ses Théorèmeset Problèmesde Géométrie, 6e édition, 1879,
Th. LIX, page 127, reproduit la solutionmêmedonnéepar NEWTON.
BOBILLER (Géométrie, 11Eédition, page 361) reproduit une démonstration
donnée par CARNOT dans sa Géométriede position.
Les mots pôle et polaire ont été employésen 1809, par SERVOIS, ancien pro-
fesseur de l'école de Metz, auteur d'un essai sur la Géométriede la règle
: Solu-
tions peu. connuesde différents problèmesde Géométriepratique. (Voir M. G.
DELONGCHAMPS, Géométrie de la règle et de l'équerrc, 1890.)
Exercice 387.
1276 (a). Théorème. Les bissectrices des angles formés par les côtés
opposés d'un quadrilatère inscriptible, et les droites qui joignent deux
à deux les milieux des côtés opposés de ce quadrilatère, passent par un
même point.
En effet, les droites qui joignent les milieux des côtés opposés se ren-
contrent au milieu de la droite MN qui joint les milieux des diagonales
(n° 548); donc les bissectrices et les droites qui joignent les milieux des
côtés opposés passent par le même point 0, milieu de MN.
Exercice 388.
Exercice 390. — 1.
1279. Théorème. Lorsaue trois circonférences ont une même corde
commune AB, toute sécante AMON,
menée par un des points d'inter-
section et qui coupe les trois
courbes en M, 0, N, détermine
des segments MO, OiNdont le rap-
port est constant.
Joignons le second point d'inter-
section B aux trois points M, 0,
N, et prouvons que la figure MOiNB
reste semblable à elle-même, quelle
que soit la direction de la sé- Fig.799.
cante AN.
Les angles M, 0, N ont une valeur constante, car M est le supplément
de AMB qui égale fis arc AM"M'B.
0 = f/t arc AO'B, N = f/2arc ANB
Donc le rapport MO- est constant. C. Q. F. D.
ON
1279 (a). Remarques. 1° Ilen est de même des rapports etc.
BM* RM
2° Ce théorème peut être déduit comme remarque d'un lieu géomé-
trique (n° 1373).
3° La sécante AM' donne car l'angle M'== M, Or = 0,
.O'N' - uN
N'=N.
40 La
L sécante
é t AM"A'l" donne
d M"O"= Afn car M"= '1" M''1/= ~I
aussi O"N" M,
(..1':\
0"= 0, N" = N.
Ainsi toute sécante menée par le point A donne lieu à un rapport con-
stant.
524 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Exercice 391.
1283. Théorème. Lorsqu'une figure se meut dans sonplan, en restant
semblable à elle-même, et que trois de ses droites passent respectivement
par trois points fixes, tout point
de la figure donnée décrit une
circonférence(JQLIUSPEfERSEN.
N. A., 1867, p. 80.)
Soient A, G, D les trois points
fixes, MNP le triangle formé
par les trois droites qui passent
par les points fixes, L un point
quelconque de la figure mobile.
Joignons L à deux sommets
M et N.
Le triangle MNP reste sem-
blable à lui-même; donc M se
meut sur l'arc de segment AMC.
capable de l'angle donné M.
De même, N se meut sur
l'arc AND. Fig.801.
Nous retombons ainsi sur la
question précédente; soit B le second point d'intersection des circon-
férences AMC, AND; les points M, N glissent sur deux circonférences;
donc le point 0 décrit une circonférence BAO, et le point L une circon-
férence ayant son centre J sur le prolongement du rayon BI.
1283 (a). Scolie. Toutes les circon(àcnccs, lieu des points L, passent
par un même point B.
En effet, l'angle ABC= 2d —M, ABD= 2d —N.
Donc CBD= 4d - (NI + N) ou CBD= 2rf —P
Ainsi le point B appartient à la circonférence CPD et à toute circonfé-
rence L.
1284.Note.Nous avons déjà cité l'ouvrage si remarquable de M. PÉTERSEN :
Méthodeset Théoriespour la résolutiondesproblèmes de constructions géomé-
triques, 1880.
Cet ouvrage, traduit en français par M. 0. CUEMIN,
ingénieur des ponts et
526 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
chaussées,est bien propre à montrer tout le parti qu'il est possiblede tirer de
quelques méthodes bien appliquées;cependantnous devons donner quelques
renseignementsbibliographiques :
Les théorèmes précédents 1281 à 1284, proposéspar M. J. P., dans les
N. A. de 1866, page 480, et résolus en 18R7,page 80, se trouvent indiqués
dans le même recueil, dès 1858, page 48, dans un article, par M. DELAFITTE,
professeur,commecas particuliersdes figures homographiques.
« Lorsqu'une figure varie de grandeur et de position,en restant semblable
à elle-même:
1° Si trois droitestournent chacune autourd'un point fixe,toute autre droite
tourne autour d'un point fixe, et un point quelconquedécrit un cercle.Tous
ces cercles passent par un même point, qui est un point double communà
toutes les figures.
20 Si troispoints décrivent chacun une ligne droite, tout autre point décrit
une ligne droite, et une droite quelconqueenveloppeune parabole. Il
Les deux théorèmesprécédents sont fondamentauxdans l'étude élémentaire
des figures qui varient de grandeur et de position, tout en restant semblables
à elles-mêmes.
Voiraussi NouvelleCorrespondancemathématique de CATALAN, 1880,pages
72,172,219, articles de M. NEUBERG; puis page 321, lettre de M. LAQUIÈRE,
officierd'artillerie, rappelant la publicationen 1872, d'uneétude analoguepar
M. GROUARD, officierde la mêmearme.
Exercice 392.
428o. Théorème de La Hire. Siun cercle roule sans glissement à l'in-
térieur d'une circonférence de rayon double,
un poiiit quelconque de la circonférence mobile
décrit un diamètre du grand cercle.
Soit OAle rayon de la grande circonférence,
et en même temps le diamètre de la petite. Sup-
posons que le petit cercle, placé d'abord en
AEOF, roule sans glissement à l'intérieur de la
grande circonférence; et soit CGOD une posi-
tion quelconque du cercle mobile. Menons la
Fig.802. droite OC au nouveau point de contact C. Nous
allons prouver que le point A décrira le diamètre AB.
On a angle AOC= arc AC = 72arc AE = 1j2arc CD
et comme le petit cercle a un rayon moitié de OA, l'arc d'un degré de la
petite circonférence est moitié de l'arc d'un degré de la grande; et ainsi
l'arc AC est égal, en longueur absolue, à chacun des arcs AE et CD.
Donc, lorsque le cercle mobile passe de la première position à la seconde,
le point E vient en C, et le point A se trouve en D, c'est-à-dire sur le
diamètre AB. C. Q. F. D.
Autre démonstration. On peut dire plus simplement : Le point A vient
en D, car l'angle DOC= 1/2DEC.
Donc arc DEC = arc AC
1285(a).Note.Ce théorème,souventattribuéà LAHIRE (N.A.,1843,p.499;1854,
page 297), l'est parfois à CARDAN (N. A., 18'i5); mais du moinson doit à La
Hire la constructionde l'engrenage intérieur, dont le principe repose sur le
théorèmeprécédent; cet engrenagepermet de transformer un mouvementcir-
culaire en un mouvementrectilignealternatif.
On sait que tout point d'une circonférencequi roule sur une autre circonfé-
rence décritune épicycloïde.(G., n° 892.)
LIVREIII 527
Lorsque la circonférenceroule à l'intérieur, on obtient une hypocycloide;
dans le cas particulieroù le rayon de la circonférenceintérieureest la moitiédu
rayon de la circonférencedirectrice,l'hypocycloïdese transformeen ligneladroite.
Capdan,né à Pavie en 1581,est mort à Romeen 1576. Il fit connaîrre réso-
lution de l'équation du troisième degré, et parvint à résoudre celle du qua-
trième degré. On connaît le Joint universel qui porte son nom.
Exercice 393.
1286. Théorème. Les diagonales d'un pentagone régulier se divisent
mutuellement en moyenne et extrême raison.
Le triangle COB est isocèle, car les angles
en C et en B ont même mesure.
Les triangles isocèles COB, CAB sont sem-
blables, car ils ont un angle commun; donc
Fig.804.
même pour les angles en M et en 0; donc les triangles CDM, MAOsont
isocèles, ainsi AD= AG+ CD
Exercice 395.
* La méthode
desisopérimètrcs, ; ellea étérepro-
est dueà DESCARTES
attribuéeà SCHWAB,
duitepar EeLER dansun desesmémoires. (CitationdeM.CATALAN, N.A.,1864,page545.)
J. SCHWABest néen 1765ILMannlieim ; mais quandil a publiéla Méthode desfigures
l'Al-
il était citoyenfrançais;car dès1793il avaitquittédéfinitivement
isopérimétriques,
lemagnepourVtnirhabiterla France.Sa Géométrie plane a été publiéeà Nancyen1813;
l'auteurmourutdanscettevillele 23novembre dela mêmeannée.
LIVREIII 529
Exercice 396.
Exercice 397.
1291. Théorème. Par l'extrémité d'une corde, on mène deux autres
cordes également inclinées sur la première. Par un second point de la
circonférence, on mène des parallèles aux trois lignes déjà considérées;
prouver que la somme des côtés du premier angle est à celle des côtés du
seconddans le même rapport que les cordes qui servent de bissectrices
à ces angles. (MACLAURIN, en 1743; Traitédes fluxions.)
Soit AB bissectrice de CAD; menons le diamètre EF parallèle à AB,
et les cordes EG, EH parallèles aux côtés de l'angle CAD.
M. 23
530 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Le triangle GEH sera isocèle. Il suffit de s'occuper des moitiés des
cordes; donc, du centre 0, abaissons les perpendiculaires OMN, OIJ et
OP. Cette dernière sera bissectrice de
l'angle LOK; donc
PL=PK
d'ailleurs ME= JE
Les triangles semblables LAN, OME
donnent
Exercice 398. — I.
1292. Théorème. Par deux points A et B égale-
ment éloignés du centre et pris sur un même dia-
mètre, on mène deux droites parallèles AM, BN ter-
minées à la même demi-circonférence; prouver que
le produit kM.BN est constant. (Porismes d'Eu-
clide, par CHASLES, page 306.)
Soit OA= OB; prolongeons MA et NO jusqu'à
Fig.808. leur rencontre: le point L appartient à la circonfé-
rence.
LIVREIII 531
En effet, les triangles AOL, BON sont égaux, comme ayant un côté
égal adjacent à deux angles égaux, car A = B, comme alternes-internes:
donc OL= ON; AL= BN.
Or AL AM est une quantité constante pour un même point donné A
; donc il en est de même de AM BN.
(G., n° 259)
Remarque. AM BN = r2 — AO2.Ce théorème conduit à une propriété.
bien connue de l'ellipse. (Voir ci-après, no 208'i.)
Ce qui est évident, puisque les triangles BDG et CDE sont semblables
comme étant rectangles et ayant un angle aigu C = G. Donc.
Exercice 399.
donc M= D
Ainsi le quadrilatère CMND est inscriptible,
et l'on a
LM LN = LC LD = LI2
donc
AE AF= AG2
L
quantité constante. Fig.813.
Exercice 400. — I.
1298. Théorème. On donne une droite XY, une circonférence et deux
points A et B sur cette courbe; on
joint chaque point M de la circon-
férence aux points A et B, l'on dé-
termine ainsi des points G, D sur
la droite; prouver qu'il existe sur
XY deux points fixes I, J, tels que
le produit CI. DJ soit constant.
(Concours de 1876, Mathématiques
élémentaires. )
On ne peut être conduit à la dé- Fig.814.
termination des points 1 et J, qu'en
présupposant l'existence d'une certaine symétrie dans les éléments de la
figure. En menant les parallèles AA', BB' et les sécantes AB'I, A'BJ, on
obtient deux triangles semblables AIC, DJB; car l'angle 1=J, l'angle
A= MBB', parce qu'ils ont le même supplément MAB'; donc l'angle
CAI=D.
Fig.815.
Le quadrilatère CDNMest inscriptible.
En effet, l'angle N est le complément de ABD; donc
N= 72 arc BD
Mais l'angle ex-inscrit est le supplément de BCD, dont la mesure est
; ainsi les angles N et MCD sont supplémentaires.
'/2 arc BD
Les quatre points C, D, N, M sont concycliques, on a
LM LN = LC LD = LT2 C. Q. F. D.
On trouve aussi LM'.LN' = LT2
Remarque. Les points M et N déterminent deux divisions homogra-
phiques (1298a).
Exercice 400. — III.
Exercice 401. — I.
Fig.818.
Fig.820.
d'où AB2= AD AE
Remarque. Ce théorème se rapporte à une question connue (n° 1294).
LIVRE
III 537
Exercice 402.
1305. Théorème. Lorsque deux cercles sont tangents extérieurement,
la distance des points de contact
d'une tangente extérieure com-
mune aux deux cercles est
moyenne proportionnelle entre
les diamètres des cercles.
Soient r et s les rayons des
cercles, t la distance AB.
lre démonstration.
AB2= DC2- CE2 Fig.821.
mais DC= r-j-s; GE= r—s
i2 = (r + S)2— (r — s)2
t2= r2 + 2rs + s2 — r2 -)- 2rs — s"zj--4rs
t1 =2r 2s C. Q. F. D.
Autres démonstrations. 20Les triangles équiangles ABN, ABM (fig..822)
donnent donc
Fig.822. Fig.823.
30 Le quadrilatère AMEC, BMED sont semblables (fig. 823),
on aa:: MA = MB = ME =
MA = MB = ME =2
Le triangle rectangle DMCdonne:
t2
-Ç = DE.EG= r.s
d'où t2 = 2r. 2s C. Q. F. D.
1306. Théorème. La distance FH du point de contact à la tangente
2rs , t une
t'
extérieure l r ; c'est t
quatrième ll' à la
proportionnelle l demi-
d
égale f -g s
somme des rayons età chacun de ces rayons (ûg. 821).
538 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
1307. Théorème. La distance FO du point de contact au centre exté-
rieur de similitude des deux cercles est donnée par
r - s (fig. 821).
2rs
Exercice 403.
1308. Théorème. Lorsque trois circonférences sont tangentes deux à
deux et sont inscrites dans le même angle, le rayon de la circonférence
intermédiaire est une moyenne proportionnelle aux rayons des circon-
férences extrêmes.
Fig.824.
Soient r, s, t les rayonsdonnés. Il faut prouver qu'on a
Exercice 404.
1309. Théorème. Lorsqu'une même circonférence AO est inscrite et cir-
conscrite à deux polygones réguliers sem-
blables, sa longueur est moyenneproportion-
nelle entre la circonférence circonscrite au
polygone extérieur et la circonférence inscrite
au polygone intérieur.
OB est le rayon de la circonférence cir-
conscrite; CO celui de l'inscrite.
Les circonférences sont entre elles comme
leurs rayons; il suffit donc de prouver qu'on a
Fig.825. A02 = BO. CO
LIVREIII 539
1310. Théorème. Toute circonférence tangente
à deux circonférences concentriques égale leur
demi-somme ou leur demi-différence.
Soient A0= a; 0B = b
Le rayon de la circonférence, dont AB est le
•
diamètre, égale
Celui de la circonférence, dont BC est le dia- Fig.826.
mètre, égale ij2 (a — b).
Exercice405.
Fig.827.
En divisant chaque membre par CP, on trouve
Fig.828.
Exercice 406.
1313. Théorème. Lorsquedeuxcirconférences égales se coupentà angle
droit, la somme des carrés des cordes,
interceptées par les circonférences sur une
sécante quelconque menée par le point A, est
une quantité constante.
Il suffit de prouver que AD2+ AE2 est une
quantité constante.
Les triangles rectangles sont égaux, car
AB= AC; l'angle DAB= ACE comme ayant
les côtés perpendiculaires.
Ainsi AD2+ AP = AC2+ BD2= r2
Fig.829.
AM2+ AN2= 4r2
1314. Théorème. Dans un cercle, par un point
donné A, on mène une corde quelconque BAC;
démontrer que le produit des segments de la
corde, augmentédu carré de la distance du point
fixe au centre du cercle, égale le carré du
rayon.
Menons la corde perpendiculaire à AO.
Fig.830. On a AB AC + A02 = AD2+ A02= r2
1315. Théorème. On élève la perpendiculaire PG et on mène PH;
démontrer que l'on aura PG2+ PII2 = V2EFi.
Eneffet, PH2= P02 + r2
PG2 = PE.PF = r2 —PO2
donc PII2 + PG2= 2r2 ou 1/i EF2
LIVRE
III 541
Exercice 407.
1316. Théorème. Lorsqu'une corde ABC coupe un
diamètre sous un angle de 45°, la somme des carrés
des segments AB, BC égale 2r2.
En effet, AB2= 2BD2= 2CF-
BC2= 2CE2
donc AB2+ BC2= 2C02 = 2r2 Fig.831.
1317.Théorème. Si deux circonférences quelconques sont concentriques,
la sommedes carrés desdistances d'un point
quelconque de l'une aux deux extrémités
d'un diamètre de l'autre est constante.
Soit M un point quelconque de la
grande circonférence, et AB un dia-
mètre quelconque de la petite. Menons
le rayon OM, qui sera une médiane du
triangle AMB.
On a donc (G., n° 254)
a2 + 6*= 2R2+ 20A2= 2R2+ 2 r9
quantité constante.
De même, le triangle CND donne Fig.832.
c2 + d2 = 2r2 + 20C2 = 2r2 +2R2 quantité constante.
1318. Théorème.Sur un diamètre, on prend, à partir du centre, des
grandeurs égales OA, OB; par un de ces points
on mène une corde quelconque CBD , et l'on joint
le point A aux points C et D; prouver que la
somme des carrés de AC, AD, CD est constante.
(COMPAGNON, no 269.)
On sait qu'on a AD2-[-BD2= 2a2-f-2&'2.
AG2+ BC2= 2a2 + 262
2DB BC = 2BE BF= 2a1 — 2b2 Fig.833.
quantité constante. AD2+ AC2+ CD2= 6a2 + 2b2 = 2(3a2 + b2)
Exercice 408. — 1.
1319. Théorème.Étant donné deux cercles qui se coupent ortho-
gonalement, si l'on fait passer un cercle par leurs centres et par leurs
points d'intersection, la somme des puissances d'un point de ce cercle,
par rapport aux cercles donnés, est nulle. (H. FAURE *, N. A., p. 240.)
Exercice 409.
1325. Théorème. Si d'un point donné P, on mène à une circonférence
donnée deux sécantes quelconques AB et CDperpendiculaires entre elles,
la somme des carrés AB2et CD"des parties intérieures de ces sécantes
est constante. (ARCHIMÈDE).
Procédons ainsi qu'il a été indiqué précédemment (Méthodes, no 30).
1er Cas. Point intérieur. Soient a
et b les demi-longueurs des cordes
rectangulaires données, r le rayon
du cercle, a' et b' les distances du
centre du cercle aux deux cordes.
Il faut prouver qu'on a :
4a1 -|- 4b'!= constante
Or a2= r1 —a'2 et b2= r2 —b12
d'où a2+b2 = 2r2 — (a'2+ b'2)
Il suffit de prouver que la quantité
à soustraire est constante.
Or a' et b' sont les côtés d'un rec-
Fig.838.
tangle ayant pour diagonale la lon-
gueur invariable OP; donc a2 + b2 = 2r2 - OP2, quantité constante, et
le théorème est démontré.
Remarque. La somme des carrés des quatre segments PA, PB, PC,
PD est aussi une quantité constante, on a :
PA2+ PB2+ PC2+ PD2= 2(a2+ b*+ OP2)
1326. 2° Cas. Le point donné P est hors du cercle (fig. 839).
Fig.839.
a2+ fc2 = 2r2—(a"2-\-bhl)
a2 + b2 = 2ri - Op2 donc
LIVREIII 545
Remarque. OP2 peut au plus égaler 2r2 ou d2, donc le point P doit être
à une distance OP au plus égale à la moitié d de la diagonale du carré
circonscrit.
1327. Théorème. Par le point de contact de deux circonférences tan-
gentes extérieurement, on mène deux
sécantes rectangulaires; prouver que la
somme des carrés des deux droites inter-
ceptées égale le carré de la somme des
diamètres des circonférences données.
Menons NL parallèle à GII :
NL= V,GAB; ML= 1/2 EF;
Fig.840.
M\='/,RS
Or Ml\2= LN2+ l\IL2
donc RS2 = BC2+ EF2
1328. Théorème. Lorsqu'on mène deux sécantes rectangulaires, la
somme des carrés des distances, comptées sur les sécantes, depuis le
point A jusqu'aux circonférences, est constante.
AH2-f- AI'2= AM-
; AJ2 + AG2= AN2
donc AB2 +AC-2 + AE2 +AF2 = AR2 + AS2 C.Q.F.I).
on peut dire encore
AB2+ AE2 + AC2+ AF2= BE2+ CF2 quantité constante.
Remarque. Les relations précédentes (nos 1327 et 1328) sont analogues
à celle qu'on obtient pour un cercle et un point P (n° 1325).
Exercice 410.
Les triangles rectangles AMF, NBG sont semblables, car ils sont
équiangles;
Figures inverses.
413.
Exercice
1332. Théorème. La longueur d'une corde s'obtient en multipliant la
corde correspondante par la puissance d'inversion, et en divisant ce
résultat par le produit des rayons vecteurs qui aboutissent aux extré-
mités de cette seconde corde.
(Jféthodes, no 219.)
1 Exercice 414.
Fig.842.
Soient I, J, le centre du cercle inscrit et d'un cercle ex-inscrit; R, S, les
points de contact, FDE le triangle médian, GH la quatrième tangente.
La droite CG, la bissectrice AI, la ligne DE des milieux se coupent en
un même point K.
LIVREIII 549
On sait que BR=CS et RS=AB-AC
Mais on sait que le lieu des points E, F tels que les produits DL DE
tl DM DF soient égaux à la puissance du point D par rapport aux
cercles 1 et J est un cercle DEF tangent aux cercles 1 et J (no 1322);
nonc le cercle des neuf ppints ou cercle d'Euler est tangent au cercle
inscrit et aux cercles ex-inscrits.
Les points de contact U et V s'obtiennent en joignant le point D aux
points de contact R' et S' de la tangente fixe GH.
1341(a). Note. Le théorème de Fuerbach se démontrede plusieurs manières,
mais il n'en est pas de plus éléganteque celle qui procèdede l'inversion (no238).
La démonstrationdonnée par BALTZER dans ses Elemente der mathematik,
Planimétrie, § 12, n° 8, est simple, mais assez longue.
MM.ROUCHÉ et DECOMBEROUSSE, dans leur Traité de Géométrie élémentaire,
donnentla démonstrationque nous avons reproduite (no 238).
Plusieurs articles des NouvellesAnnales mathématiques s'occupent du théo-
rème de Fuerbach. On y trouve deux démonstrationsdues à M.MENTION (1846),
page 403, et 1850, page 401. Le savant rédacteur des Annales, M. GERONO, a
donné le moyen de déterminer les points de contact du cercle des neuf points
avec les cerclesinscrits et ex-inscrits, en n'employant que la règle, sans avoir
une seule circonférenceà décrire. (Année 1865, page 220.)
Le Journal de mathématiques élémentaires et spécial-es(1879), page 359,
donne la solutionde JAMES BOOTH, membre de la Société royale de Londres.
Cette solution est analogue à la première de M. MENTION. Elle est fondéesur
le calcul de la distance du centre du cercle des neuf points au centre du cercle
inscrit.
La démonstrationsi simple qui précède est due à M. MILNE(J. M. E., 1890,
page 3), on peut voir aussi les démonstrations données par ce même journal
(1886, page 3; 1890.page 193);
Et encore la démonstrationde M. L. Vautré, professeur à Autrey (Vosges).
(J. M.E., 1895,p. 83.)
J. MILNE,membre de la société mathématiquede Londres,auteur de n'eckly
problem papers et de Companion to the Wecklyproblem papers; nous aurons
occasionde citer ce remarquable ouvrage.
J. MENTION a donné divers articles dans les N. A., de 1843à 1853.
Exercice 419. — II.
1342. Théorème d'Hamilton*. Soit D le point de concours des hau-
teurs d'un triangle ABC ; les quatre triangles ayant pour sommet les
points A, B, C, D, pris trois à trois, ont même cercle desneuf points, et
ce cercle est tangent aux seize cercles inscrits ou ex-inscrits aux quatre
triangles.
{Méthodes,n° 292, k.)
* Sir WILLIAM
HAMILTONa énoncéce problème,en 1861,dans The QuarterlyJournal
(Cit.CATALAN,
Théorèmes
et problèmes
de géométrie 6" édition,page178).
élémentaire,
550 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
,
Inversion symétrique. !
Exercice 419. — III.
1342 (a). Théorème. Par le sommet A d'un triangle, on mène une
droite quelconque AD limitée à la base
BG; sur la droite symétrique de AD,
par rapport à la bissectricede l'angle
A, on prend une longueur AG telle
que le produit AD. AG égale le produit
bc : prouver que le lieu du point G est
la circonférence circonscrite au tri-
angle ABC.
Par le point E où AD rencontre le
cercle, menons la parallèle EG, prou-
vons que AG est symétrique de AD, et
que AD AG= bc.
1° La bissectrice de l'angle BAC,
Fig.843.
passant au point milieu de BIC, passe
aussi au point milieu de EIG; donc les droites AD, AG sont symétriques.
20 Les triangles ABD, AGC sont semblables, car les angles en A sont
égaux entre eux, et il en est de même de G et de ABD ;
Fig.845.
et portons AL en AD sur la droite symétrique de AH ; la circonférence
décrite sur le diamètre AD est la figure inverse de XY, car bc= k2.
552 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 419. — V.
1342 (f). Problème. On donne le pôle A, l'axe AZ et
trouver la figure inverse symétrique d'un cercle qui ne la puissance k2;
passe point par
le pôle.
Le moyen le plus rapide est de déterminer la circonférence 0' telle
que AB AD'= F; puis de prendre la symétrique 0 du cercle 0'.
1342 (g). Remarque. M et N sont des points inverses; il en est de
même des points E, F; mais on sait que les centres C et 0' ne sont pas
Fig.846.
inverses; par suite, dans Yinversionsymétrique, les centres C et 0 ne
sont pas non plus des points inverses.
Fig. 848.
La construction conduit à la même conclusion.
Exercice 419. — VII.
t342ru). Théorème.
Le point inverse symé-
trique et le point iso-
gonal d'un point donné
se trouvent sur une
droite passant par le
pôle A et sur une cir-
conférence passant par
B et C.
Deux points M et M'
sont isogonaux, lors-
qu'ils sont obtenus par
deux couples de droites
isogonales AG, AL et
BG', BL'. (Voir ci-après,
n° 1344 a, 5°.)
Pour obtenir l'isogo-
nal M' de M, on peut me-
ner AMG, B:\IG', mener
les parallèles GL, G'L'
et les droites LA, L'B.
Pour avoir le point
inverse N, on peut re-
courir à un problème
connu (n° 2497), ou
prendre AP AM= bc,
puis prendre le symé-
trique N de P par rap-
port à la bissectrice.
M. 24
554 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
1° Les points A, M', N sont sur la droite symétrique de AMP.
20 Les triangles ACN, AMB sont semblables comme ayant un angle
égal, en A, compris entre côtés proportionnels, car de AN AM= 6c.
LIEUX GÉOMÉTRIQUES
40 xy = k2
50 Xl+ y- =a2 -
6° x-—yi = 6"
i
LIVRE111 555
Exercice 420. — I.
1344. Lieu. Quel est le lieu des points dont le rapport des distances
à deux droites égale un rapport
donné —? n
La question a été indiquée
dans les Méthodes (n° 60), mais
il convient de la présenter d'une
façon générale.
Soient les droites données
OX, OY.
Le lieu complet se compose
de quatre droites symétriques
deux à deux, par rapport aux
bissectrices 01, 01' des droites
données.
1° Soient A et A' des points
tels qu'on ait:
AM m A'Jl' m
Les
AN droites
n OA,OA'
A'M' répon-
n
dentà la question.
2° Lorsque l'ordonnée qui cor-
à m tombe sur Fig.850.
respond OY,
on trouve encore OB, OB' comme appartenant au lieu.
1345. Lieu. Quel est le complexe des droites dont les distances à deux
points donnés sont dans un rapport donné?
Soient A, B et m les points et le rapport donnés.
Fig.851.
Il suffit de déterminer sur AB les points C et D qui donnent deux seg-
ments dans le rapport donné, car toutes les droites menées par C ou par
D répondent à la question; on a, en effet,
1346. Lieu. Sur deux droites OX, OY on prend des longueurs telles
- = par les points M, M' on mène des
qu'on mt NO = N'O m-;
; par N, ÎS'on mène des parallèles à une
parallèles à une droite donnée
autre droite aussi donnée; quel est le lieu despoints d'intersection A,
A' desparallèles correspondantes?
LIVRE
III 557
La question peut être énoncée comme il suit:
Fig.852.
On coupe un angle XOY par des parallèles MN, M'N' ; par les points
M, M',etc.
Le lieu est une droite qui passe par le sommet de l'angle.
Exercice 421.
1347. Lieu. On joint un point donné 0 aux divers points M d'une
droite, et l'on prend sur chaque ligne ainsi menée une distance ON,
telle que OM m ; quel est le lieu des points N?
(Voir Méthodes, no 63.)
Exercice 422.
1348. Lieu. On joint un point donné 0 aux divers points M d'une
circonférence, et l'on prend sur chaque ligne ainsi menée une distance
ON, telle que 0M =~ ; quel est le lieu despoints N?
(Voir Méthodes, n° 63.)
Exercice 423. — 1.
1349. Lieu. On donne une droite XX' et un point extérieur A; par ce
point on mène une droite quel-
conque AB limitée à XX', on fait
un angle donné BAC, et l'on
prend une longueur AC telle
que AC égale un- rapport
donné quel est le lieu du
n
point C?
1re Démonstration. Afin de re-
trouver une question connue,
prolongeons BA d'une quantité
AE égale à AC; le lieu du point E
est une parallèle à XX' (n° 1347). Fig.853.
558 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
La connaisEance. de ce lieu conduit immédiatement à la cons-
truction suivante: Abaissons la perpendiculaire AB', formons l'angle
B'AC'= BAC et élevons une perpendiculaire C'Y à la droite AC'; les
angles X'DC' et B'AC' sont égaux comme ayant les côtés respective-
ment perpendiculaires; donc, par un point C quelconque du lieu, il
faut mener une droite CY qui fasse avec XX' un angle égal à l'angle
donné.
2e Démonstration. La question se traite facilement par synthèse, de
la manière suivante: Par le point C, menons CD formant un angle
CDX' égal à l'angle BAC; pour prouver que CD est le lieu demandé, il
suffit de mener une ligne quelconque AB', de faire l'angle B'AC'= BAC
Exercice 424. — I.
Fig.856.
lr0 Solution. Le triangle ABC restant semblable à lui-même, le
AB
rapport AC est constant; il en est de même de l'angle BAC.
Joignons le point A au centre D, faisons l'angle DAE égal à BAC,
et prenons AE de manière qu'on ait
13H3. On donne deux droites OX, OY, un point A sur l'une d'elles et
B sur l'autre, on prend à partir de ces deux origines, dans un sens
déterminé, des segments égaux AC= BD; puis CE= DF, etc., lieu du
point milieu de AB, CD, EF.
Fig.857.
En menant les parallèles LP, MQ et LR aux droites OY, OX, on a :
Exercice 425.
13H9. Lieu. Lieu des points tels que, de chacun d'eux, deux cercles
donnés, A et II, soient vus sous un même angle.
24*
36.2 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Il est évident que les points de concours 1 et 0 des tangentes com-
munes aux deux cercles font partie du lieu demandé.
Soit M un autre point, tel que l'on ait l'angle CMG= DMH; leurs
moitiés sont aussi égales, et les triangles rectangles ACM et BDM sont
e r
semblables, et donnent rapport constant.
7 =7'
Fig.858.
Le lieu demandé est donc le même que celui des points dont les dis-
tances aux deux points A et B sont dans le rapport (G., n° 307.)
7
Ce lieu est la circonférence décrite sur 01 comme diamètre.
Exercice 426.
Fig.860.
Ainsi le lieu demandé est le lieu des points dont le rapport des dis-
tances à deux points A et D égale un rapport connu n (G., n° 307.)
Noie.La solutionque nous venons de donner, est emprunlée à la 5eédition
des Théorèmeset problèmesde Géométriede CATALAN, p. 196.
M. BURAT a donné une belle solution de ce même problèmedans le supplé-
ment du Manuel général du 28 juin1^H4, p. 206.
Voir aussi J. M. E., 1886,p. 16 : Etude complètede la question.
Exercice 427. — I.
1362. Lieu. Quel est le lieu du point de concours des diagonales des
parallélogrammes inscrits dans un quadrilatère donné? (A. LONG-
CHAMPT *, Recueil de problèmes, ill-4°,
p. 159.)
Pour inscrire un parallélogramme EFGH
dans un quadrilatère donné ABCD, il suffit
de mener EF parallèle à la diagonale BD,
FG parallèle à la diagonale AC.
Les droites EH, GH, respectivement
parallèles aux deux premières, se coupent
sur CD.
Le point 0 de concours des diagonales
est au milieu de la droite LK, qui joint Fig.861.
les milieux de deux côtés opposés; mais le lieu du point K est la mé-
diane AM du triangle ABD. Le lieu du point L est la médiane CM
du triangle BCD ; enfin le lieu du point 0, milieu de LK, est la médiane
MN du triangle AMC ; donc le lieu du point de concours des diagonales
est la droite MN qui joint les points milieux des diagonales du quadri-
latère.
* M.A.LONGCHAMPT, directeurdesétudesà l'institutionpolytechnique;
est de 1865. sonRecueilde
problèmes
564 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Remarques. 1° Les prolongements de MN correspondent au point de
concours des parallélogrammes dont les sommets sont placés sur le
prolongement des côtés de ABCD.
20 Le théorème est vrai pour le quadrilatère gauche (voir ci-après,
livre VI).
Exercice 427. — Il.
1363. Lieu. Lieu du point de rencontre des diagonales des rectangles
inscrits dans un triangle donné.
Pour inscrire un rectangle, il
suffit de mener une parallèle DG
à la base BC, et d'abaisser des
perpendiculaires des points D
et G.
Le point de concours 0 est au
milieu de EF.
Le point E, milieu de DG, est
sur la médiane AM du triangle
ABC; donc le lieu du point 0 est
Fig.862. la médiane MNdu triangle MAH.
Ainsi le lieu du point 0 est
la droite MN qui joint le milieu de la base BC au milieu de la hau-
teur AH.
Remarque. Chaque côté pris pour base donne un lieu analogue. Les
trois droites telles que MN, qui joignent le milieu de la hauteur, au
milieu du côté correspondant, se coupent au point de Lemoine du tri-
angle (n° 1242. b. Pour la démonstration, voir J. M. E., 1887, p. 113);
il en résulte que le point d'intersection est le centre de trois rectangles
inscrits. Ce même point jouit d'un grand nombre de propriétés (voir ci-
après, n° 2375) : après le centre du cercle circonscrit et le centre de gra-
vité, il semble le plus intéressant des points d'un triangle.
Exercice 427. — III.
1364. Lieu. Par un point A, on mène une sécante ABD qui coupeune
circonférence donnée C en
deux points B et D; quel est
le lieu du point M d'intei^sec-
tion des circonférences menées
par les points A et B et par
les points A et D, lorsque ces
circonférences sont tangentes
au cercle donné? (N. A., 1872,
page 468.)
Les centres E, F sont sur
Fig.863. les rayons BE, DC.
Les triangles AFD, BCD,
ABE sont isocèles et semblables; la figure AFCE est un parallélo-
milieux 0;
gramme; ainsi les diagonales EF, AC se coupent en leurs
LIVREIII 565
mais la ligne des centres EF est perpendiculaire au milieu de la corde
commune AM ; donc
OM = OA= OC
Le lieu du point M est la circonférence décrite du point 0 comme
centre avec 1/2AC pour rayon.
Exercice 428.
13Gd. Lieu géométrique. Un des côtés non parallèles d'un trapèze est
donné de grandeur et de position, on con-
naît aussi les longueurs a et b des deux
bases; quel est le lieu du point de concours
des diagonales et celui dit point milieu du
côté inconnu?
Soient AB le côté fixe, AD et BC ayant
pour longueur a et b.
On sait que les diagonales d'un trapèze
se divisent respectivement en parties pro-
portionnelles aux bases.
Exercice 429. — 1.
1366. Lieu géométrique. On donne les longueurs a et b des bases
d'un trapèze; l'une d'elles, AD, est fixe de position; on connaît aussi
la longueur c d'un des autres côtés. Quel est le lieu du point de con-
cours des côtés non parallèles et le lieu du point de coticours des dia-
gonales ?
566 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
1° Puisque ABa une grandeur constante, le point B décrit une circon-
férence ayant A pour centre et AB
pour rayon.
Chaque point de ABE décrit aussi
une circonférence ayant A pour
centre.
1367. Lieu. Quel est le lieu d'un point F, relié au trapèze par une
parallèle FG de longueur donnée qui rencontre AB en un point fixe G
de cette ligne?
Le point G décrit une circonférence ayant A pour centre et AG pour
rayon; donc le point F décrit une circonférence ayant le point H pour
centre et FH pour rayon (n° 58).
1368. Lieu. Dans un trapèze ABCD (fig. 856), la base ADest donnée
; quel est
de grandeur et de position; la base BC est donnée de longueur
le lieu du point de concours des côtés non parallèles et celui du point
de concours des diagonales, lorsque le sommet B décrit une ligne diroitB
ou une circonférence donnée?
On donne AD= a et la longueur b de l'autre base; en outre, le
sommet B glisse sur la droite BB".
Tout point de AB décrira une droite parallèle à BB'.
Fig.867.
D'après les exemples précédents, il suffit de reconnaître le lieu décrit
par un point de AB ; par exemple, par le point B.
Pour cela, il suffit de mener BP parallèle à CD.
Le point P est fixe, car AP= a - b
AB m
PU1S BP=1T
donc le lieu du point B est la circonférence MN, lieu des points dont le
rapport des distances aux points A et P .égale m.
n (G., no 307.)
Il suffit de mener les deux bissectrices des angles formés par AB
et BP.
Tous les points considérés décriront des lieux analogues, car on a
568 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
La parallèle EF est le rayon de la circonférence lieu des points E.
Les parallèles LG, OK donnent le centre et le rayon du lieu pour les
points L, 0.
1370. Lieu. Mêmesdonnéesj mcâson a AB4+ CD2= k2.
On détermine le lieu du point B.
Pour la somme des carrés égale të, le lieu du point P est une cir-
conférence ayant pour centre le point milieu de AP (n° 69); le lieu
relatif à la différence des carrés se compose de deux perpendiculaires à
AP(n° 71).
Exercice 430.
dans un rapport donné >n le lieu du point M est une autre circonfé-
rence qui passe parles deux points Aet B communs aux deux premières.
Ce théorème a déjà été démontré directement (n° 1279).
20 L'exercice 186, n° 805, n'est qu'un cas particulier de celui-ci.
Exercice 431. — I.
1373. Lieu. Par un point donné 0, l'on mèneune sécante quelconque
qui rencontre une droite donnée en un point N; on prend sur la sécante
une longueur OM, telle que le produit ait une valeur constante k2. Quel
est le lieu des points M?
(Voir Méthodes, nos67 et 68, 2°, 3°.)
1374. Lieu: Étant donnés un point A
et une droite indéfinie CD, on mène du
point à la droite une sécante mobile
AM, et en chaque position, on prend
un point N tel que l'on ait
AM AN= k2 = 2AD'2.
Trouver le lieu des points N.
Ce problème n'est qu'un cas parti-
culier de l'exercice précédent (n° 1373);
mais il offre quelque intérêt à cause de
la valeur 2AD2, attribuée à la con-
stante k*.
Prenons le point R symétrique de A.
Le lieu demandé est la circonférence dé-
crite sur AR ; le centre est en D; et si
l'on appelle r la distance AD, on a Fig.869.
fc2 = AD. AR= r 2r=2r2 = DA2+ DCî = AC2; d'où /c = AG
Si l'on joint le point N au point R, on considère les triangles rec-
tangles ADM et ANR, qui sont semblables comme ayant l'angle A
commun ; et l'on a
Exercice 432.
1381. Lieu. On donne un triangle isocèle, et l'on demande le lieu
des points tels que la distance de chacun d'eux à la base du triangle
soit moyenne proportionnelle entre les distances du même point aux
deux autres côtés.
(Voir Méthodes, n° 86.)
Exercice 433.
1382. Lieu. On donne un triangle ABC; sur la bissectrice extérieure
de l'angle A on prend des distances AD, AF,
telles que leur produit égale constamment
ABX AC; quel est le lieu géométrique des
points M où les droites DB et FC se ren-
contrent?
Soit AF AD= AG AB
lre Solution. De VExercice 400 (no 1298)
on peut conclure que le lieu des points M est
une circonférence qui passe par les points B
et C, ainsi que par les symétriques G, H de
ces points, par rapport à la bissectrice inté-
rieure de l'angle A; d'ailleurs la démonstra- Fig.872.
tion est très simple.
2e Solution. De l'égalité AF AD= AC AB on déduit =
-KB-- -^-p- ;
donc les deux triangles ADB, ACF sont semblables comme ayant un
angle égal compris entre deux côtés homologues proportionnels; donc
l'angle C= D; F = ABD. Mais l'angle M est le supplément de D-j-F;
donc il égale l'angle BAD supplément de D + ABD; par suite, le lieu des
points M est le segment décrit sur BC, capable de l'angle DAB= M.
Remarque. Le point H, symétrique de B, donne l'angle H égal à
CAF, etc.; ainsi le lieu géométrique est la circonférence qui passe par
BCGH.
Exercice 434.
1383. Lieu. Une sécante AC, menée à un cercle donné 0, se meut
autour d'unpoint fixeA; aux deux points d'intersection avec la circon-
5-12 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
férence, on mène deux tangentes BM et CM. On demande le lieu des
points de concours de ces couples de tangentes.
Menons MP perpendiculaire sur AO (fig.
873). -
Les triangles rectangles ODA
et OPM sont semblables,
comme ayant en 0 un angle
aigu commun ; on a donc
OA QM
GD = OP
d'où OA OP= OM OD(l)
Or la droite OM est perpen-
diculaire à la corde des con-
tacts BC. Dans le triangle
rectangle OCM, on a donc
(G.,no 247)
OC2= OM OD
De ces deux égalités résulte
on
Fig.873. OA.OP= OC2; d'où OP = ^-
quantité constante.
Donc le lieu du point M est la droite indéfinie MP menée perpendicu-
lairement à AO, à une distance
OP donnée par la relation
OP=
Remarques. 4° La partie inté-
rieure de cette droite ne fait pas
partie du lieu, ou du moins elle
ne correspond pas à des tan-
gentes réelles; mais la question
peut être énoncée d'une manière
plus générale (G., no 802); et,
dans ce cas, toute la droite ap-
partient au lieu demandé.
2° Lorsque le point A est in-
térieur (fig. 874), le lieu MP est
Fig.874. extérieur.
138-1. Théorème. Réciproquement, étant donnésune droite indéfinie
MP et un cercle 0, si, d'un point M mobile sur MP, on mène des tan-
gentes MB et MC, la corde BC des contacts passera constamment par le
point A. Ce point est sur OA perpendiculaire à MP, à une distance OA
donnéepar la relation OA. OP = OC2 ou OA= -^p-.
Rappelons que, par rapport au cercle 0, le point A est appelé 1e pôle
de la droite MP, et cette droite est appelée la polaire du point A.
A chaque pôle correspond unepolaire, et réciproquement. (G., no 801.)
Lorsque le pôle A est extérieur au cercle, le point P est intérieur, et
LIVRE111 573
réciproquement. Si le pôle est sur la circonférence, la polaire correspon-
dante est la tangente menée par le pôle lui-même.
Exercice 435.
Exercice 436.
1393. Lieu. Lieu des points dont la somme des carrés des distances
à deux droites rectangulaires égale un carré donné.
(Voir Méthodes, n° 72.)
Exercice 437.
1394. Lieu. Quel est le lieu des points dont la somme des carrés des
distances à deuxpoints fixes égale un carré donné k2?
(Voir Méthodes, no 69.)
Pour la différence des carrés, voir n° 1397.
1395. Lieu. On donne deuxpoints A et B; quel est le lieu despoints
Ctels que 2AC2 -f- BC2= fc2 ?
Prenons un point quelconque 0 sur AB; abaissons la perpendiculaire
CD, et l'on a :
2 AC2 =2 A02+2. C02+ 2 - 2AO OD
BC2= B02+ Co2- 2BO.OD (G., nos2Õ1et 252.)
LIVREIII 570
La somme des deux membres de droite est connue
; elle égale lz2.
Pour que cette somme soit indépendante'de
la position du point C, il suffit d'éliminer la
distance OD,qui particularise la position deC.
Mais pour que 4AO OD et — 2BO.OD donnent
une somme algébrique nulle, il suffit que
BO= 2AO, ou que AO = i/3AB.
Prenons donc AO = o-; BO = 23d
Fig.876.
Dans ce cas, on a
Exercice 438.
1398. Lieu. Lieu des points tels que, pour chacun d'eux, les tangentes
menées à deux cercles donnés, A et B, soient égales.
~,
Fig.877.
Soit M un point tel que les tangentes MC et MD soient égales. Menons
aux points de contact les rayons AC et BD, puis les droites MAet MB.
Les triangles rectangles ACMet BDM donnent
g1=c2 + r2 et f2 = C2+ r'2
d'où g2 — f2= r2 — r'2
quantité constante.
Ainsi le lieu demandé est le même que le lieu des points tels que la
différence des carrés de leurs distances aux deux centres A et C soit
d'une valeur donnée r2 — r'2.
Or (nos 1397 et 71) ce lieu est une perpendiculaire indéfinie menée à la
droite AB par un point E dont la position est déterminée par la relation
Exercice 439.
1400. Lieu. Pour unpoint donné D pris dans un cercle, quel est le
lieu des points M tels que la tangente MT égale
la distance MD? (Porismes dJEuclide, page 263.)
Soit M un point du lieu.
On a, par construction, DM= TM.
Projetons le point M sur le diamètre ADC ;
MD2= MT2= MO2—R2
retranchons MC2 de chaque membre de cette
égalité, on trouve
MD2— MC2= M02 — MC2— R2
ou DC2= OC2- R2
Fig.878.
mais OC2—R2 = (0C + R)(0C —R) = ACxBC
Donc le lieu des points M est la perpendiculaire MC, telle qu'on ait
AC.BC= DC2
Exercice 440. — 1.
1401. Lieu. Quel est le lieu des centres des cercles qui coupent deux
cercles donnés suivant des diamètres? (N. A., 1846, page 3O2, et
A. AMIOT, Problèmes, page 285.)
Fig.879.
Soient a, b les distances OA, OB des centres donnés à un point du lieu,
et c, d, les rayons BD et AC ; donc
a2 + c2 = &2+ d2; d'où C2- d2= 6 * —a2
Mais on sait que b2 - a2 = BP2- AP2 (nO1398).
M. 25
578 EXERCICESDE GÉOMÉTRIE
Il suffit donc de diviser AB en deux parties dont la différence des
carrés BP2 et AP"= c2 - d2.
1402. Lieu. Lieu des centres 0 des cercles qui coupent le cercle A sui-
vant un diamètre, et qui cou-
pent le cercle B orthogonale-
ment.
On a OC=OD
donc b" - d2 = a2 + C2
d'où b" - a2 d2 + c2
La différence des carrés 62
et a" est encore constante; le
lieu demandé est donc une per-
pendiculaire OP à la ligne des
Fig.880. centres, de manière que
BP"- AP2= C2 + d2
Mais il faut connaître le problème suivant:
Exercice 441. — 1.
1405. Lieu. Quel est le lieu des points tels que la somme des carrés
de leurs distances aux sommets d'un polygone régulier quelconque soit
égale à un carré donné k2?
Le cas le plus difficile est celui où le polygone régulier a un nombre
impair de côtés; d'ailleurs la démonstration étant la même, quel que
soit ce nombre impair, on peut donc se borner au triangle équilatéral.
LIVREIII 579
Soit M un point du lieu, a le rayon du cercle circonscrit et m la dis-
tance OM.
Projetons les sommets sur une droite per-
pendiculaire à OM.
Les théorèmes relatifs au carré du côté
opposé à un angle aigu, ou à un angle
obtus, donnent les relations suivantes:
triangle AOM AM2= a2 +P,62 — 2m AD
car AD est la projection du côté AO sur la
direction du côté OM.
triangle BOM BM2= a2 + m2 + 2m BE
triangle COMCM2= a2 +m2+ 2m. CF
d'où AM2+ BM2+ CM2 Fig.881.
ou /e2 = 3a23m2-|-2m(BE -(- CF —AD)
Or, pour un axe quelconque EDF (no 750) mené par le centre des
moyennes distances des sommets d'un polygone, la somme des perpen-
diculaires qui tombent d'un côté de l'axe égale celle des perpendiculaires
qui tombent de l'autre côté; donc la parenthèse est nulle, et l'on a
= fc2
k2= 3a2 + 3m2 ; d'où m2 — a2 quantité constante;
donc le lieu du point M est le cercle décrit du centre 0 avec m pour
rayon.
1406. Lieu. Quel est le lieu des points dont la somme des carrés des
distances aux trois sommets d'un triangle égale un carré donné k2?
C'est une circonférence décrite du point de concours des médianes
avec une longueur donnée par
lorsqu'on représente par a'} b', c' les 2/3de chaque médiane.
Remarque. Le lieu des points dont la somme des carrés des distances
à tous les sommets d'un polygone quelconque est aussi une circon-
férence ayant pour centre le centre des moyennes distances de tous les
sommets *.
1407. Lieu. Quel est le lieu des points dont la somme des carrés des
distances aux côtés d'un polygone régulier égale un carré donné k2?
On sail que si l'on projette,un point sur des droites concourantes for-
mant les angles au centre d'un polygone régulier, on forme un nouveau
polygone régulier en joignant deux à deux les projections obtenues ; la
question proposée se ramène à la question déjà résolue (n° 1405). En
* On peutvoirBOBILIEHCours
degéométrie,
Ile section,§ 4, prop.8.
'580 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
effet, projetons le centre 0 sur les trois droites MD, ME, MF, le triangl(
JKL sera équilatéral.
Fig.882.
*
Soit 01 —OG= a ; OM= m
on a MD= a —ML; d'où MD2= a2 —2aML+ ML-
ME= a —MJ; » ME1== a2 —2aMJ+ MJ2
MF= a + MK; » MF'2= a2 + 2aMK-f MK2
d'où MD2+ ME2+ MF2
ou fc2 = 3a2 + (ML2+ MJ2-f- MK*)+ 2a(MK - ML— MJ)
Le dernier terme est nul; l'avant-dernier est la somme des carrés des
distances d'un point M du cercle circonscrit aux sommets du triangle
équilatéral; ainsi
ML2+ MJ2+ MK2= 3MX«+ 3MN2 = 6MNS= 3/2MO2= 3/sm2
Ainsi 3fimt-f- 3a2=/c2; d'où m2= 2a2+ 2/3fe2quantité constante.
Le lieu du point M est un cercle concentrique au cercle circonscrit
ABC.
PROBLÈMES
Lignes proportionnelles.
Exercice 442.
-—-J~
"-
l~
l "- r\
—'
! ?&' i 7e
X:
1 -
-----1(------- iD :
l,
A
Fig. 883. Fig. 884.
2e Construction. La considération des solides auxiliaires conduit à
une construction très rapide (fig. 884) :
On mène deux parallèles MN, M'N' qui coupent les droites données;
on joint le point E aux points M et N; puis, par M', on mène une paral-
lèle à I\E, par N'une parallèle à NE; soit E' le point de rencontre des
deux droites M'E', N'E', la ligne EE" sera la droite demandée.
1409. Problème. On donne trois droites concourantes et un point A.
Par ce point, menerune transversale telle
que les segmentsinterceptés BC, CD soient
entre eux dans un rapport donné ni*n
En supposant le problème résolu et
Exercice 443.
1410. Problème. Trouver une ligne qui soit à une ligne connue dans
le même rapport que deux carrés donnés.
(Méthodes, nO294, h.)
082 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
1410 (a). Problème. Trouver deux lignes qui soient entre elles dans
le rapport de deux cubes donnés.
On peut recourir à un théorème déjà démontré (nO1168); d'ailleurs
l'intérêt que présente ce problème nous engage à le résoudre complète-
ment, sans renvoyer au théorème rappelé.
Soient m et n les côtés des cubes donnés.
Construisons un triangle rectangle BAC, ayant pour côtés de l'angle
droit les longueurs données m et n.
Abaissons la perpendiculaire AD sur l'hypoténuse et les perpendicu-
laires DE sur AB et DF sur AC.
Fig.886.
BD2 -AB4 ou m4
Remplaçons CD2 par sa valeur AC4 on aura
-^r,
= = nQ.F. Dn.
1410 (b). Remarque. En abaissant les perpendiculaires EG, FH, GI, HJ,
Exercice 444.
1412. Problème. On donne un point 0, une droite et une circonfé-
rence; par le point donné, mener une sécante MON, limitée aux deux
lignes et telle que les segments interceptés OM, ON soient entre eux
dans un rapport donné.
(Voir Méthodes, n° 95.)
1413. Problème. Les droites sont remplacées par des circonférences.
(Voir Méthodes, no 96.)
Exercice 445.
1414. Problème. Étant données deux circonférences sécantes, mener
par un des points d'intersection une sécante qui soit divisée par ce point
dans un rapport donné.
Ce n'est qu'un cas particulier du problème précédent (no 1413) ; néan-
moins il est utile de connaître une solution directe très simple.
(Méthodes, n° 139.)
1413. Problème. Par unpoint A donné dans le plan d'un cercle 0,
mener une sécante AC telle que
les distances ABet AC du point
donné aux deux intersections
soient dans un rapport donné,
2/s, par exemple.
La question a été traitée d'une
manière générale (n° 1413).
Voici une solution particulière:
Menons la tangente AD. On a
AB.AC= AD2
on doit avoir aussi Fig.887.
Fig.888.
Menons la tangente CT. Les triangles ACT, TCB sont semblables, car
l'angle T est commun et l'angle BCT= BAC.
Il faut trouver une ligne BT qui soit à AB dans le même rapport que
deux carrés donnés. (G., no 346, II.)
25*
586 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
GA IIA-
En prenant -pr. =,jT. le lieu HLG est tangent au cercle donné.
Les deux points C, C' se confondent en un seul H.
(e) Le problème qui consiste à diviser un arc en deux parties, dont les
cordes aient un rapport donné (n° 1418), est un cas particulier du pro-
blème proposé (n° 1419).
(f) Les points A et B peuvent avoir une position quelconque, non
seulement sur le diamètre HB, mais même une position quelconque
dans le plan du cercle donné. Le problème aura deux solutions, une
seule, ou aucune, suivant que le lieu géométrique MCNC'coupera en
deux points la ligne donnée HCBC', lui sera tangente, ou ne la rencon-
trera pas.
Exercice447.
1420. Problème. Dans le plan d'un triangle, mener une droite telle
que les perpendiculaires abaisséesdes som-
mets du triangle sur cette droite soient
proportionnelles ci des grandeurs données
1, m, n.
(GUILMIN **, Exercices de Géométrie,
livre III, n° 82.)
lre Solution. Admettons qu'on ait
* M.EXDRÈS,
Ingénieur estbien
généraldespontset chaussées,
en chef,puisinspecteur
connudescandidatspar sonManuel,rappeléci-dessus.
** M.GUILMIN,
auteurfécondd'ouvrages élémentaires:
de mathématiques Géométrie,
etc.
Algèbre,
LIVRE
III v 587
Exercice 450.
1423. Problème. Par un point L pris sur la base d'un triangle ABC,
mener la droite LMN qui détermine deux segments égaux AM et EN.
Le théorème des transversales
donne la relation
Exercice 452.
Exercice 453. — 1.
Exercice 456.
Fig.901.
d'où BM DN = ab (1)
Le produit des segments est constant.
1432. Remarque. Les points M et N décrivent sur les côtés de l'angle C
deux divisions homographiques (n° 1298).
1433. Problème. Relationentre CM et CN.
BM=CM-b, DN= CN—a
Dans (1) remplaçons BM et DN par les valeurs trouvées ci-dessus, on a
(CM- b) (CN- a) = ab, CM CN—a CM—b CN+ ab = ab
ou CM CN= a. CM+ & CN (2)
1434. Problème.Relation entre CM et CN, lorsque le point A est sur
la bissectrice.
Dans ce cas, la figure ABCDest un losange, b =a. La formule (2)
devient CM CN = a(CM+ CN)
Le produit des segments égale la somme de ces mêmes segments mul-
tipliés par a.
Ou, en divisant chaque membre par a. CM. CN,
Exercice 457.
1436. Problème. On divise le côtéAB d'un trapèze quelconque en deux
C b B parties AD,DBproportionnellesà met n.
Par le point obtenu, on mène une pa-
s/ Vr rallèle aux bases a et b. Exprimer la
Yj y) longueur de cette parallèle en fonction
/>- £ des bases et de m et n.
A La question a déjà été traitée comme
E Flg. 2.
théorème (no 1200), en vue des applica-
tions ultérieures; mais il convient de la proposer comme problème à ré-
soudre.
Fig.903.
Exercice 458. — 1.
Fig.90i.
Exercice 459.
Exercice 460.
Exercice 461.
Ic
L- D
Y - Dl
- --
K d -\-
0
aVNp p' \A\^2' â\ g J
r -p
CI
Fig.907.
Exercice 462.
4448. Problème. Quelle est la longueur du côté et de l'apothème du
dodécagone régulier inscrit en fonction du rayon?
Le côté C' d'un polygone inscrit d'un nombre double de côtés est donné
par la formule
600 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 463.
Exercice 464.
Exercice 465.
Fig.910.
Ainsi la somme des carrés des distances du point de concours des mé-
dianes aux trois sommets égale le tiers de la somme des carrés des côtés
du triangle.
M. 26
602 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
14H2. Problème. On divise la base d'un triangleen trois parties égales,
les deux points de division sont joints au som-
met opposé. Exprimer la somme des carrés des
deux lignes ainsi menées, en fonction des carrés
des côtés du triangle.
En appliquant le théorème relatif au carré de
la médiane (G., n° 254), on a
2f2 + 2^ = b2+ d2
2d2 + 2g2 f2 + C2
Ajoutons les égalités, réduisons et transpo-
Fig.911. sons.
Exercice 466. — L
1433. Exprimer, en fonction des côtés d'un triangle, les trois mé-
dianes, les trois bissectrices, les trois hauteurs
et les distances des trois côtés au centre du cercle
circonscrit.
Médianes. Le calcul des médianes repose sur ce
principe: La somme des carrés de deux côtés
quelconques égale deux fois le carré de la médiane
du troisième côté, plus deux fois le carré de la
moitié de ce même côté. (G.,n° 234.)
Appelons a', b'. c', les médianes respectives des
côtés a, b, c.
On a successivement:
Fig.912.
LIVRE1lI -603
14S3 (a). Bissectrices. Le calcul des bissectrices repose sur ce principe:
Le produit de deux côtés quélconques d'un triangle égale le carré de la
bissectrice de l'angle compris, plus le produit des deux segments que
cette bissectrice détermine sur le troisième côté. (G., no 268.)
Appelons a', b', c', les bissectrices qui tombent sur les côtés a, b, c;
al et a2, bu et fe2,CI et c2, les segments déterminés sur les côtés a, b, c.
Les segments du côté a sont entre eux comme les deux autres côtés
b etc. (G., n°215, fig. 913.)
Les formules générales de ces segments sont:
Fig.913. Fig.914.
Fig.915.
Désignons par a', b', c', les distances des côtés a, b, c, au centre du
cercle circonscrit.
Le triangle rectangle OCDdonne
Fig.916.
Exercice 467.
Ainsi la différence des deux courbes égale l'arc abc, qui a pour rayon l,
et pour angle au centre l'angle P formé par les rayons extrêmes.
Fig.917. Fig.918.
20 Considérons trois arcs, correspondant aux angles m,n, o (fig. 918).
Ainsi la différence des deux courbes égale l'arc abcd qui a pour rayon l,
et pour angle au centre l'angle P formé par les rayons extrêmes.
3° Soit le cas où la courbure des arcs n'est pas de même sens (fig. 919);
Ainsi la différence des deux courbes égale l'arc ad, qui a pour
rayon l,
et pour angle au centre l'angle P formé par les rayons extrêmes.
608 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Donc si deux courbes sont formées de plusieurs arcs concentriques
deux à deux, la différence de longueur de ces deux courbes égale un arc
circulaire qui aurait pour rayon
la distance des deux courbes, et
pour angle au centre la valeur an-
gulaire comprise entre les rayons
extrêmes.
Pour trouver la valeur angu-
laire comprise entre les rayons
extrêmes, il faut considérer le
mouvement angulaire que ferait
le premier rayon, dans le sens des
arcs, pour prendre une position
Fig.91!).
parallèle au dernier rayon.
- 1487. Scolies.1° Cette propriété est vraie pour deux courbes parallèles
quelconques, AEG, A'E'G', dans lesquelles il peut même y avoir de parties
droites FG, F'G'.
Fig.920.
Les rayons sont remplacés par des droites (AA', BB', CC' normales
aux deux courbes, et d'une longueur constante l. La différence de lon-
gueur des deux courbes égale ab + bc + cd — de — ef = af.
Car on peut tracer des normales assez rapprochées pour que les élé-
ments courbes puissent être confondus avec des arcs de cercles, ce qui
ramène au cas précédent.
20 Le rayon mobile Pa passe successivement par les positions Pb, Pc,
Pd, Pe, Pf. Si ce rayon revient sur lui-même jusqu'à reprendre sa posi-
tion primitive Pa, son mouvement angulaire est nul, et les deux courbes
sont égales; alors les normales extrêmes sont parallèles.
3° Si le rayon mobile Pa qui suit le mouvement de la courbe décrit un
demi-cercle, la différence des deux courbes égale rd, ou la demi-circon-
férence de rayon l.
40 Si le rayon mobile Pa décrit un cercle entier, la différence des deux
courbes égale 2TTl,ou la circonférence qui a pour rayon L Si le rayon
mobile fait plusieurs tours dans un même sens, la différence des deux
courbes est d'autant de circonférences de rayon l qu'il y a de tours.
1457 (a). Note.La surface comprise entre deuxcourbes parallèlesquelconques
se nomme bandeau. Nous venons d'indiquer la manière de calculer une des
courbesen fonctionde l'autre courbe et de la largeur l; puis, au livre IV (nos1584
à 1586),nous apprendronsà évaluer la surface. Les bandeaux se rencontrent
LIVREIII 609
fréquemmentdans les constructions. Tout ce qui est relatif à la mesure des
courbes et de la surface des bandeauxest indiqué, sans démonstration, dans
le Traité des mesurages et des métrages, etc., par M. E. SERGENT,ingénieur
civil.
Exercice 468.
20 Les périmètres inscrits p etp1 sont entre eux comme AH et AE; les
triangles rectangles AHE et EIF sont semblables, car ils ont en A et E
des angles égaux comme alternes-internes.
Circonférences tangentes.
Exercice 469.
1459. Problème. Décrireune circonférence tangente à deux droites
OA, OB et à une circonférence donnée C.
26*
610 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE *
Soit D le cercle demandé. Son centre doit se trouver sur la bissectrice
ODde l'angle 0.
Fig.922.
Menons CE perpendiculaire à OD, et DF perpendiculaire à OB: du
point D avec DC pour rayon, décrivons l'arc ECF, et menons FG per-
pendiculaire à DF, et par suite, parallèle à OB. On a:
DF = DG
retranchons DU= DI
il vient IIF = 1G= r
Ainsi, il faut tracer la droite indéfinie GF parallèlement à OB, et à
une distance égale à r; déterminer E symétrique de C par rapport à OD,
et enfin décrire l'arc ECF par les deux points E et C, et tangentiellement
à la droite GF. (G., no 298.)
Le centre de cet arc est le centre de la circonférence demandée.
Remarque. Un second arc pouvant être tracé par les deux points E
et C tangentiellement à GF, il y a une seconde solution. Deux autres
solutions seront obtenues, si l'on prend le centre sur la bissectrice de
l'angle obtus formé par les deux droites. — Si les deux droites données
étaient parallèles, la bissectrice serait remplacée par la droite équidis-
tante.
Exercice 470.
Exercice 471.
1461. Problème. Décrire une circonférence tangente à une droite AB,
et à deux circonférences données C et D.
Fig.924.
Soit EGH cette circonférence. Menons OC, OD et CD; puis OF perpen-
diculaire sur AB.
Du point 0, avec un rayon égal à la plus petite des distances OC et
OD, décrivons la circonférence CFL: avec DL pour rayon, décrivons une
autre circonférence; et par le point F, menons MN perpendiculaire à OF,
et par suite parallèle à AB.
Il faut donc tracer MN parallèle à AB, à la distance r; décrire du
point D la circonférence auxiliaire qui a pour rayon la différence des
rayons des circonférences données.
- Puis décrire une circonférence
qui passe par le point C, et qui soit tan-
gente à la droite MN et à la circonférence auxiliaire. (G., n° 299.)
l.
612 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Le centre de cette circonférence est aussi le centre de la circonférence
demandée.
Remarque. Comme on peut mener, par le point C, quatre circonférences
tangentes à MN et à la circonférence auxiliaire DL, le problème actuel
a aussi quatre solutions.
Exercice 472.
1462. Problème. Décrire une circonférence tangente à deux circonfé-
rences données A et B, et quipasse par unpoint donné G.
Fig.925.
Ce problème et le suivant (n° 1463) ont déjà été résolus (nos 46 et 47),
néanmoins il est bon de les traiter de nouveau.
Soit CDMNla circonférence tangente.
La ligne MN des contacts passe par le centre de similitude S des
cercles donnés A et B; il faut donc déterminer ce point S, par exemple,
en menant la tangente commune FES.
Le cercle mené par C, E, F détermine sur SC un point D qui appar-
tient à la circonférence demandée, car on a :
SC SD= SM. SN = SE SF
Le problème est donc ramené à la question connue : Par deux points
C, D faire passer une circonférence qui soit tangente au cercle B,
(G., n° 299.)
On sait qu'il faut faire passer un cercle par C et D qui coupe le cercle B,
mener HGL; par L, mener une tangente LN au cercle B. Puis la circon-
férence qui passera par les trois points C, D, N répond à la question.
Remarque. On peut déterminer directement aussi le point de contact M.
Les tangentes LT, IJ, déterminent un cercle CDIT qui répond aussi à
la question.
Le centre intérieur de similitude de A et B fournirait à son tour deux
autres solutions; donc, en tout, le problème comporte quatre solutions.
LIVREIII 613
Exercice 473.
1463. Problème. Décrire une circonférence tangente à trois circonfé-
rences données A, B, C.
Voir Méthodes, n° 46.
Remarque. Il y a huit solutions; lorsque les trois cercles sont extérieurs
l'un à l'autre, les circonférences obtenues sont conjuguées deux à deux;
ainsi, à la circonférence tangente extérieurement aux trois cercles don-
nés, correspond une circonférence tangente intérieurement aux trois
mêmes cercles.
A la circonférence tangente extérieurement aux cercles A et B et inté-
rieurement à C, correspond une circonférence tangente intérieurement
aux deux premières et extérieurement à la troisième, etc.
1463 (a). Note.Ainsi que nous l'avons déjà dit (n° 46), la solutionci-dessus
est de VIETTE; le problèmeavait été traité par APOLLONIUS, dans un ouvrage
dont le titre seul a été transmis par PAppus.Après VIETTE,les plus grands
géomètres, DESCARTES, NEWTON, EULER, etc., s'en sont occupés; on connaîtla
belle solution de GERGONNE et BOBILLER. (Voir Traité de Géométrie, par
MM.ROUCBÉ et DECOMBEROUSSE.) De nos jours, le même problème a donné
lieu à de nouvelles études; il a même été traité comme cas particulier de la
question plus générale qui consisteà décrire une circonférencequi coupe trois
circonférencesdonnées,sous des angles déterminés;voirà ce sujet N. A., 1883,
pages 272 et 348; 1881,p. 316; 1886, page 539; 1891,p. 339; 1892, pp. 227
et 331.Commeextension, on arrive à décrire un cercle tangent à trois cercles
d'une sphère et à décrireune sphère tangente à quatre sphères données, 1892,
pages 406et 410.
Enfin, M. ÉMILE LEMOINE (1892,page 453j, comparantles diverses solutions
du problème d'Apollonius, au point de vue de la simplicité et de l'exactitude
des constructions,place en premier lieu la solutiondonnée par M. MANNHEIM
(1885,page 108), puis en secondlieu celle de VIETTE,ci-dessus, et celle de
M. FOUCHÉ (1892, page 227; et commela moins bonne, au point de vue du
tracé graphique,la solutionsi éléganteet si remarquabled'ailleurs de GERGOXXE
et BOBILLER.
Exercice 474.
1464. Problème. On donne deux points A, B et une droite xy; sur cette
ligne, déterminer unpoint C tel que la somme
des carrés des distances AC, BC soit minima.
On sait que le lieu des points dont la somme
des carrés des distances à deux points A et B est
constante, est une circonférence décrite du point
milieu 0 comme centre.
Le minimum de la somme des carrés a donc Fig.92b.
lieu pour la circonférence tangente.
Donc il suffit d'abaisser la perpendiculaire OC sur xy.
Remarque. Pour une somme de carrés égale à une valeur donnée kt,
on prendrait un rayon OM donné par
614 EXERCICESDE GÉOMÉTRIE
On obtient, comme dans tous les problèmes du second degré, deux
solutions, une seule, ou aucune, suivant que la circonférence décrite
Fig.927.
coupe xy en deux points, est tangente à cette ligne, ou ne la rencontre
pas.
146S. Problème. On donne deux points
et une circonférence ; déterminer sur la
courbe un point C tel que AC2+ BC2 soit
minimum ou maximum.
Il faut joindre le milieu 0 au centre du
cercle donné. C correspond au minimum
Fig.928. et D au maximum.
1466. Problème. Mêmes données; déterminer C de manière que la dif-
férence des carrés soit minima ou maxima.
Il faut mener des tangentes perpendiculaires à AB.
1° Lorsque OL ne rencontre pas la circonférence donnée, M corres-
pond au minimum et N au maximum.
20 Lorsque OL coupe la circonférence, chaque tangente donne un maxi-
mum, et la différence décroît lorsque le point s'approche de OL.
La différence est nulle pour les points où OL coupe la différence.
Exercice 475.
Exercice 476.
1460. Problème. Sur une base donnée EF, on construit des triangles
EMF dont la somme des côtés EM, MF est constante. Sur chaque côté
EM, MF, pris pour diamètre, on décrit des circonférences. Quelle est
Venveloppede ces circonférences?
Fig.930.
L'enveloppe est évidemment symétrique par rapport à EF, car le
triangle peut être construit au-dessous de cette ligne aussi bien qu'au-
dessus. Le point 0, milieu de EF, doit être le centre de l'enveloppe, car
616 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
à tout triangle EMF correspond un triangle égal tel que la longueur EM
aboutirait au point F et la longueur FM aboutirait au point E.
Nous sommes donc conduits à joindre le point 0 aux centres C
et D, milieux respectifs de EM et MF; la figure DOCM est un parallélo-
gramme. -
1 Ainsi OH= OC + CM= OD+ DM= OG
donc l'enveloppe est un cercle décrit du point 0 comme centre, avec un
rayon OH égal à la demi-somme constante MC -|- MD.
Avec les donnéesprécédentes (no 1469).
Les trois points G, M, H sont en ligne droite.
1470. Théorème.
Les trois points M, G', H' sont aussi en ligne
droite.
Exercice 477.
Exercice 478.
X
Fig.032.
de la corde demandée doit se trouver sur la médiane OGD du triangle
OEF et sur la perpendiculaire CDH abaissée du centre C sur xy.
Fig.933.
Le centre doit être sur la bissectrice; les bases sont perpendiculaires
à cette ligne.
On emploie les figures semblables. On mène deux perpendiculaires
AB, CD dont les longueurs soient dans le rapport donné; on cir-
conscrit une circonférence au trapèze isocèle ABCD; soit 0 le centre,
OA = OB=OC=OD le rayon. On détermine facilement la position du
centre 0' tel que 0'A'=»\ Il suffit de prendre OE =r et de mener EA'
parallèle à la bissectrice SO.
1474. Problème. On donne une droite XY
et deux points A et B situés de part et
d'autre de cette droite; par les deuxpoints,
faire passer une circonférence qui intercepte
sur XY la plus petite corde possible.
Supposons le problème résolu, et soit OB
le rayon du cercle qui détermine la corde
minima MN.
On sait que dans un cercle donné, la plus
corde mener un Fig.934.
petite qu'on puisse par
point C est perpendiculaire au rayon qui passe par ce point.
618 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Donc, pour déterminer le centre 0 du cercle demandé, il faut élever
une perpendiculaire sur XY au point C, puis une perpendiculaire DO au
milieu de AB.
Le point 0 sera le centre demandé.
Exercice 479.
147S. Problème. Par deux points donnés A et B, faire passer une cir-
conférence qui coupe en deux parties
égales une circonférence donnée C.
Soit le problème résolu et FE un dia-
mètre du cercle donné C.
En menant ACD, on a (G., no 259)
AC.CD= CF.CE = r2
Donc DC est une troisième propor-
tionnelle à CA et r, et le problème est
ramené à faire passer une circonférence
par les trois points A, B, D.
Fig.935. Pour trouver la longueur de CD, on
peut décrire une demi-circonférence
ayant son centre sur AC et passant par A, et par le point H extrémité
du rayon CH perpendiculaire à AC, car on aura
Exercice 480.
Fig.936.
Exercice 481. — 1.
1477. Problème. On donne trois points A, B, C; par deux de ces
points A et B, faire passer une cir-
conférence telle que la tangente menée
du troisième point C ait une longueur
donnée 1.
En supposant le problème résolu, et
CT= 1, on voit qu'en joignant le point
C au point A on a
CD CA= CT2=r2
On peut donc déterminer CD.
Pour cela, décrivons une demi-cir-
conférence sur le diamètre AC, pre-
nons CE= l et abaissons la perpendi-
culaire ED.
Il faudra faire passer une circonfé- Fig.937.
rence par les trois points A, B. D.
1478. Problème. Par deuxpoints donnés A et B, faire passer une cir-
conférence qui coupe orthogonalement un cercle donné C.
C'est la même question, car la longueur de la tangente CT est connue,
elle égale le rayon du cercle C.
Mais on peut traiter la question en suivant une marche plus générale
qui sera utilisée assez fréquemment.
Joignons le centre 0, supposé connu, aux points A, C, T.
On a OC2- OP= CP = l2; donc OC2—0A2= l2
Ainsi le centre 0 est sur la perpendiculaire PO, telle que la différence
des carrés des distances de chacun de ses points à deux points C et A
égale un carré donné l*.
D'ailleurs le centre se trouve aussi sur la perpendiculaire élevée au
milieu de AB.
Exercice 481. — II.
1479. Problème. Décrire une circonférence telle que les tangentes
menées de trois points donnés A, B, C aient respectivementpour lon-
gueur des lignes données a, b, c.
620 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Le problème proposé revient à décrire un cercle qui coupe orthogona-
lement trois cercles donnés.
Le centre du cercle demandé est le point de concours des axes radicaux
des cercles considérés deux à deux. (G., n° 837.)
1480. Problème.Décrire une circonférence qui passe par un point et
qui coupe orthogonalement deux cercles dOi/nés.
C'est un cas particulier du précédent.
Exercice 482.
148-1. Problème. Décrire une circonférence qui coupe orthogonulement
trois circonférences données.
Le centre du cercle demandé est le centre radical des trois cercles
donnés, car les tangentes menées de ce point sont égales entre elles; il
suffit de prendre la longueur de ces lignes pour rayon.
(G., n° 837, Remat-ques1°.)
Exercice 483. — 1.
1482. Problème.Décrire une circonférence qui coupe trois cercles don-
nés suivant un diamètre.
Lorsqu'un cercle en coupe deux
autres A et B suivant des dia-
mètres, le centre 0 se trouve sur
une droite DO perpendiculaire à
la ligne AB des centres et telle
que, pour un point quelconque,
on ait la relation
a* —bi = m*—li (nO1401) (1)
De même, pour B et C, il faut
qu'on ait
b2- C2= n2 — m4 (2)
L'intersection des perpendicu-
laires DO, EO est le centre de-
F'ig.938. mandé.
1483. Théorème. Les trois lieux DO, EO, FO se coupent au même
point.
C'est une simple conséquence de la question précédente, car le point 0,
où se coupent DO, EO, appartient au lieu des centres des cercles qui
coupent A et C suivant un diamètre.
Les formules (l) et (2) conduisent au même résultat.
En effet, en les additionnant membre à membre, elles donnent
a*—<p-=rîL—V- (3)
relation qui caractérise chaque point du lieu FO.
1484. Problème. Par deux points donnés Bet C, faire passer un cercle
qui coupe un cercle A suivant un diamètre.
LIVREIII 621
Les lieux DO, FO sont déterminés par les relations (fig. 938)
a2 —62 = —P (1 bis) ou b2—.a2= P
a2 — c2= — P (3 bis) ou ci — a2 = P
D'ailleurs, il suffit de construire un seul des lieux DO, FO, car le
centre est aussi sur la perpendiculaire élevée au milieu de BC.
1483. Problème. Par unpoint C, faire passer nue circonférence qui
coupe deux cercles donnés A et B suivant des diamètres.
Les lieux sont déterminés par les relations suivantes:
DO (fig. 938) a2 — b2= m2 — P
EO b2— c2= — m2
FO c't.- b2 = - l2
On construit deux quelconques de ces lieux.
Fig.939.
Pour A et B, le lieu DO est l'axe radical des deux cercles.
Pour A et C, B et C, la relation a été déterminée (nos 1401 et 1482).
DO &s_as = wa_ l2
EO b2- C2= m2-j-w2
FO a2 —c2 = w2-(- P
On construit deux de ces lieux.
On peut se proposer les problèmes suivants :
Exercice 484.
1488. Par deux points Aet B, faire passer une circonférence qui coupe
une autre circonférence donnée sous itn angle donné.
(Voir Méthodes, n° 228.)
Note.On lira avec intérêt dans les Nouvellesannales mathématiques, 1892,
pp. 227et 331la belleétudesur les cerclesqui touchent trois cerclesdonnés,
ou qui lescoupentsousun angle donné,par M. FOUCHÉ, agrégé de l'Université.
Voir aussi dans le compterendu du troisièmecongres scientifiqueinterna-
tional des catholiques, tenu à Bruxellesdu 3 au 8 septembre1894,la remar-
quable étude du R. P. POULAIN, S. J., sur Quelquespropriétés angulaires des
cercles.
Exercice 485.
1489. Problème. Par un point de l'hypoténuse d'un triangle rectangle,
mener des parallèles aux côtés de l'angle droit, de manière que le rec-
tangle réalise certaines conditions imposées.
Le rapport des côtés doit égaler (Voir Méthodes, n° 99, c.)
La somme des carrés des côtés adjacents doit égaler k2. (d.)
Le produit des côtés adjacents du rectangle doit égaler k2. (Voir Mé-
thodes, 99, e.)
1490. Problème. Inscrire un carré dans un triangle équilatéral ABC.
Menons à l'un des côtés une perpendiculaire quelconqueE'F' (fig. 940),
achevons le carré E'F'G'D', et menons B'D'C' parallèle à BC. La droite
indéfinie ADD'fera connaître le point D sur BC; les parallèles DE, DGet
EF donneront le carré. -
Fig.940. Fig.941.
En effet, les deux figures ABCet AB'C' sont semblables ; les droites AD
et AD' sont homologues, aussi bien que DG et D'G'; et puisque D'G' est
le côté du carré inscrit dans le triangle équilatéral A'B'C', D'G' est le
côté du carré inscrit dans le triangle AB'C'.
Solution algébrique. Considérons un carré DEFG inscrit dans un
équilatéral ABC (fig. 941). Appelons 2a le côté du triangle équi-
triangle z la AI de la
latéral, h sa hauteur, 2x le côté du carré inscrit, et partie
hauteur qui se trouve au-dessus du carré.
LIVREIII 623
Le triangle ADE est équilatéral, ainsi son côté AE = 2x; et le triangle
rectangle AEI donne:
Exercice 486.
1491. Problème. Dans un cercle, inscrire un rectangle qui soit sem-
blable à un rectangle donné.
(Voir Méthodes, n° 100, c.)
1491 (a). Problème.Même question,inscrire le rectangle dans un demi-
cercle.
.11faut recourir aux figures semblables,
ou aux lieux géométriques.
Exercice 487.
1493. Problème. Dansmi triangle, inscrire nurectangletic /lérimèi
dO/liU:2p.
Discuter le problème, en attribuant ii Il toutes les valeurs possibles et
en prenant pour le triangle donné:
10lJ <Ii, 2° b = h, 3° /;>/*.
Voir Méthodes,nO 256.)
1191. Problème. Duus miIl'HUigh',meneruni' jmrallele M.Na In base;
liai' 1rsJHIIHISM, N, menertirs droites jiarallèles à la ligne donnée.île
manièreque le j>érimètredu pu rallélugrammeinscrit ail une longueur
lnnnée.
Voir Méthodes.n° 192.)
Exercice 488.
Fig.944.
=
d'ou (1) devient + 3 Nt—.e+
, ¡¿- )
En réduisant au même dénominateur, et simplifiant, on obtient
3Lc+ 3bx = 2h2 — 2hx + 4bx
x(3l + 2 h —b)= 2 K1
M. 27
626 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 490.
Fig.9i6.
Dans l'exemple proposé, la première droite parallèle E'F', est inscrite
dans l'angle C; or, si l'on inscrit dans l'angle A une parallèle à D'F', on
retrouvera le triangle inscrit DEF et un ex-inscrit, relatif au côté BC;
puis une parallèle à D'E' inscrite dans l'angle B donnera encore DEF et
un ex-inscrit relatif au côté AC.
20 Lorsque le triangle inscrit DEF est connu, on obtient facilement les
trois triangles ex-inscrits: il suffit de tracer le triangle anticomplémen-
taire def de DEF. Le sommet d détermine CdDf. La ligne eA donnerait
le sommet d'un ex-inscrit sur le côté CB et fB, celui de l'ex-inscrit rela-
tif au côté AC.
3° Lorsque les droites données comme direction sont respectivement
j
LIVREIII 627
parallèles aux côtés du triangle donné, le triangle inscrit n'est autre
chose que le triangle médian ou triangle complémentaire de ABC (nO432,
Rem.); mais au point de vue géométrique il n'y a pas lieu de chercher
les ex-inscrits, car C et d coïncident.
Exercice 491.
Exercice 493.
Fig.952. Fig.953.
2e Solution (fig. 953). On sait que les circonférences tangentes inter-
ceptent des cordes parallèles AB, DE sur tout angle dont le sommet C
est au point de contact; donc le problème revient à décrire une circon-
férence qui passe par deux points D, E et qui soit tangente à une circon-
férence donnée ABC. (G., no 299.)
Construction. Par D, E faisons passer un arc qui donne lieu à la sé-
cante MNO.
Menons la tangente OC; C est le point demandé. La tangente OC
donne une seconde réponse.
LIVREIII 631
Remarque. On peut être conduit à la solution précédente en remarquant
que le point C, supposé connu, est le centre de similitude des triangles
CAB, CDE et des circonférences circonscrites à ces mêmes triangles;
donc, pour obtenir le point C, il faut faire passer par D, E une circon-
férence qui soit tangente à la circonférence donnée AMB.
Exercice 495.
dolO. Problème. On donne deuxp'oints, une circonférenceet une droite;
déterminer sur la courbe un point tel qu'en le joignant aux deuxpoints
la corde soit parallèle à la droite donnée.
(Voir Méthodes, n° 52.)
Exercice 496. — 1.
ISil. Problème de Castillon. On donne trois points et une circonférence;
inscrire dans cette circonférence,un triangle tel que chaque cûté passe par
un despoints donnés.
(Voir Méthodes, Do51.)
Note. Pappus résolut le problème lorsque les trois points donnés sont en
ligne droite. GABRIEL CRAMER, l'auteur des formules de ce nom, généralisa la
question en prenant trois points quelconques, et le proposa à CASTILLON; ce
dernier en donna une solution synthétique en 1776,déduite de celle de Pappus.
La même année, LAGRANGE publia une solutionanalytique très simple; mais
la construction la plus élégante est celle que nous avons donnée; elle est due
à un jeune Napolitain,ANNIBALE GIORDANO DIOTTAIANO.(Cit. N. A., 1844,p. 464.)
LAGRANGE, né à Turin en 1736, mort à Paris en 1812.On lui doit le Calcul
des variations, un traité de Mécanique analytique, la Théorie des fonctions
analytiques, la Résolution des équations numériques.
Exercice 496. — Il.
1312. Problème. A un quadrilatère ABCDcirconscrire un quadrilatère
semblable à un quadrilatère
donné egfh. (LAMÉ*.)
En procédant d'une ma-
nière analogue à celle qu'on
a employée pour une ques-
tion connue (n° 1020), on
est conduit aux constructions E
suivantes:
Sur AD, décrire un seg-
ment capable de l'angle h;
sur AB, un segment capable
de l'angle heg, et sur DC,
un segment capable de gfh.
Actuellement, il faut trou-
ver un point H, tel que le Fig.954.
Exercice 497.
Exercice 498.
Exercice 499.
1016. Problème. Construire un triangle, connaissant un angle, Je pro-
duit des côtés qui comprennent cet angle, et
sachant que la longueur de la base doit être
minima.
Construisons un triangle isocèle ABC et un
triangle quelconque DBF tels que
AB.BC = DB.BF
Soit AB= BC= a; prenons deux grandeurs
égales AD et CE, soit x cette longueur.
Le produit AB BC= a2
DB BE = (a — x) (a + x) =a2 — x2
Quelque petit que soit x, ce produit est Fig.957.
moindre que a2. Or pour que DB BF = a2, il
faut donc que CF soit plus grand que CE; donc DF > DE; mais on a vu
(no 581) que AC est < DE; donc, à fortiori, on a AC < DF.
Par conséquent, le triangle isocèleest celui dont la base est minima.
Exercice 500.
1317. Problème. Construire un triangle, connaissant la base, la hau-
teur et la somme des carrés des deux autres côtés.
: (Voir Méthodes, no 107.)
Exercice 501. -
Fig.958.
On peut construire le triangle isocèle DEB, dont les trois côtés sont
connus, puis prendre BC= a, etc.
Remarque. On peut encore donner la solution ci-après (ROUCHÉ ET DE
27*
631 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
COMBEROUSSE, Cours de Jlathénwtiques, à l'usage des candidats à l'École
centrale, t. Il, p. 224) :
Supposons le problème résolu.
Prenons BE= BA; la droite AE est perpendiculaire à la bissectrice
BD; menons la parallèle MDN.
Exercice 502.
Exercice 503. — 1.
--
Fig.965.
On sait que les quatre points B, 0, C, 0' appartiennent à une circon-
férence dont le centre est au point F; par suite, DF= R (n° 1259).
D'ailleurs, le théorème d'Euler (n° 327) donne:
OD2= R(R —2r)
0'D2=R(R+ 2r')
Ainsi, dans le triangle ODO', on connaît deux côtés OD, O'D et la
médiane DF du troisième côté, et l'on peut construire le triangle
(n° 980, 2°).
Puis on décrit les cercles 0 et 0', et l'on mène les tangentes com-
munes AB,AC,BC.
Exercice 504. — II.
Exercice 506. - 1.
Fig.966bis.
1erCas.Figures directement semblables. On sait qu'on nomme ainsi deux
figures semblables ABC, A'B'C', qu'on peut amenerà être homothétiques,
par la rotation de l'une d'elles autour du centre de similitude S (n° 1146).
Considérons deux segments rectilignes homologues AB et A'B', ils se
rencontrent en D'.
lfr Moyen. Déterminons le point de Miquel du quadrilatère convexe
ABB'A' (nO21), par exemple, en décrivant les cercles circonscrits AA'D'
et BB'D'. Le point de Miquel S est le point double demandé, car les
triangles SAB, SA'B' sont directement semblables, parce que les angles
SAB, SA'B' ont même mesure, et que les angles SBA, SB'A' sont aussi
SA SB AB
égaux; donc
d
SA' = SB' = A'B'
Les cercles DAB, DA'B'donneraient le même point S. Ces quatre cercles
peuvent être nommés cercles de Miquel du quadrilatère AA'B'B.
2e Moyen. Déterminons les points conjugués M et M'tels qu'on ait:
MA = M'A = AB
MA' M'A' A'B'
Le cercle dont MM' est le diamètre est le lieu des points dont le rap-
port des distances aux points fixes A et A' égale le rapport des côtés ho-
mologues AB, A'B'; donc ce cercle passe par le point S. De même pour le
640 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
i
cercle analogue ayant N. pour diamètre; ainsi le point double S peut
être obtenu par l'intersection des cercles MM' et NN'.
Ce moyen donne aussi le centre S' de similitude pour deux figures in-
verses ABC, A'B'C".
Le point de Miquel S étant aussi le centre de similitude directe pour
AA' et BB', il en résulte qu'en déterminant P et Q, puis P' et 0', de ma-
les cercles ayant pour diamètre respectif PQ et P'Q' passent par le point S.
Les quatre cercles dont onvient de parler peuvent être nommés cercles
d'Apollonius du quadrilatère ABB'A'.On a donc huit cercles qui passent
par le point double de deux figures directement semblables.
3c Moyen. On peut tracer la droite qui est le lieu des distances pro-
portionnelles aux deux segments AB et A'B', ainsi que la droite, lieu
des divisions proportionnelles (voir ci-après 2394 et 2396); chacun de ces
lieux passe évidemment par le point S, puisque ce point réalise à la fois
les deux conditions de ces lieux. Il en est de même des droites analogues
pour les segments AA' et DB'; voilà donc quatre droites faciles à tracer
qui passent par le point double S.
Enfin, on trouve aussi les huit droites suivantes:
4e Moyen. En supposant connu le point demandé S, on voit que
l'angle ASA' égale l'angle connu D que font les deux segments considé-
rés: il faut d'ailleurs qu'on ait les rapports égaux
Exercice 508. - 1.
1529. Problème. Ondonne deux tangentes à un cercle; mener une
troisième tangente telle que le segment
intercepté sur cette ligne par les deux
premières ait une longueur donnée.
1° On peut employer une relation algé-
brique (no 329).
20 On sait que l'angle MON est con-
stant, car il est la moitié de POQ, supplé-
ment de l'angle connu C; donc, par le pro-
blème contraire (no 213), on est ramené
à construire un triangle MON, connais-
sant la longueur d.e la base MN, l'angle
Fig.968. au sommet MONet la hauteur OH (n° 105).
30 On peut recourir aussi à une question déjà traitée (n° 262).
1530. Problème. Diviser un arc de cercle en deux parties, de manière
que les cordes des arcs ainsi déterminés soient entre elles dans un rap-
port donné m n
Ce problème, déjà résolu (no 1418), n'est rappelé qu'à cause du groupe
naturel qu'il forme avec les questions suivantes (nOS1531 à 1535).
1531. Problème. La somme des cordes doit égaler une longueur don-
née 1.
La question revient à construire un triangle, connaissant la base,
l'angle opposé et la somme des deux autres côtés.
(Voir Méthodes, no 115 et nos 921, 989.)
1532. Problème. La différence des cordes doit égaler une longueur
donnée d.
La question revient à la suivante:
et la diffé-
Construire un triangle, connaissant la base, l'angle opposé
rence des deux autres côtés.
(Voir nos 922 et 989.)
Exercice 508. — Il.
1533. Problème.Diviser un arc de cercle
en deux parties de manière que la somme
des carrés des cordes ainsi déterminées
égale k2.
On emploie le lieu géométrique des points
dont la somme des carrés des distances aux
extrémités de la corde donnée égale k2
(no 69).
Fig.969. DupointD, milieu de la cordedonnéeAB, on
décrit une circonférence ECF, avec unrayon DC tel que 2CD2-]-2AD2—k2.
LIVREIII 643
1534. Problème. La différence des carrés égale k2.
On a recours au lieu de la différence des carrés (no 11).
1533. Problème. Le produit des deux cordes doit égaler k2.
On sait que le produit des deux côtés d'un triangle égale le diamètre
= - K1-
multiplié par la hauteur (G., n° 270); donc CH MN
Le problème revient à construire un triangle, connaissant la base,
l'angle opposé et la hauteur (n° 105).
Exercice 509.
1536. Problème. Par le point milieu d'un arc de cercle, mener une
droite telle que le segment compris entre la corde de l'arc et Vautre
partie de la circonférence ait une longueur donnée (4 solutions). (FRAN-
CŒUR,Cours de Mathématiques, t. I.)
(Voir Méthodes,n° 320.)
Exercice 510.
Exercice 511.
1539. Problème,On donne une demi-circonférence ADCet une perpen-
diculaire au diamètre AG;mener une tangente EDF limitée Ú ces deux
droites, de manière que les segments DE, UF soient égaux entre eux.
(Voir Méthodes,no 311.)
Exercice 512.
1540. Problème. Le segment DE doit être double de DF.
(Voir Méthodes, n° 315.)
1541. Problème. On doit avoir =
DF —.n
(Voir Méthocles, n° 310.)
Exercice 513.
1542. Section de raison. Sur deux droites concourantes OX, OY, on
donne deuxpoints fixes D, F. Par unpoint A, mener une sécante MAN,
de manière que les segments DM, FN soient dans un rapport donné.
(APOLLONIUS.)
(Voir Méthodes, n° 332, a.)
Exercice 514.
1543. Section de l'espace. Le produit des distances DM, DF doit égaler
un carré donné k2. (APOLLONIUS.)
(VoirMéthodes, n° 332, b.)
Exercice 515.
1544. Section déterminée. Étant donnés quatre points en ligne droite,
on demande de déterminer un cinquième point tel que le produit de ses
distances à deux des points donnés soit au produit des distances aux
deux autres dans un rapport donné n (APOLLONIUS.)
(VoirMéthodes, n° 334.)
1544 (a).Note.Les principesde la Géométriemoderne permettentderésoudre
les problèmesde la sectionde raison, de la section de l'espaceet tous les pro-
blèmes du seconddegré par une méthodeuniforme,aussi éléganteque simple,
due à CHASLES. (Géométriesupérieure, nOs290à 296et 298.)
Le problèmede la sectiondéterminéerevient à déterminerles points doubles
d'une involution.(G. S., no 281.On peut voir aussi les Eléments de Géométrie
projective de CREMONA, n° 267.)
LIVRE1II 645
Exercice 516. — I.
Fig.970.
Si nous menons les tangentes aux points B, C, puis une perpendicu-
laire EF à la droite AO, nous formerons un triangle isocèle EDF circons-
crit au triangle demandé, et chaque hauteur telle que FOB est bissectrice
de l'angle ABC.
En d'autres termes, le triangle ABC peut être considéré comme obtenu
en joignant deux à deux les pieds des hauteurs de DEF (no 662), et le
triangle inscrit sera déterminé dès qu'on connaîtra le triangle cir-
conscrit.
Or, pour ce dernier, il suffit de trouver la longueur de AF ou de OF.
Soit OA= a, OB= r
Les triangles rectangles FAO, FBE sont semblables, car ils ont un
angle aigu commun; donc
646 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Afin de n'avoir qu'une seule inconnue, remplaçons 2AF2par sa valeur
20F2—2a2, nous obtiendrons:
Questions diverses,
Exercice 516. — Il.
1S46 (a). Théorème. Sans recourir à la mesure des aires, démontrer
que les hauteurs abaissées du
sommet A et B d'un triangle sur
les côtés opposés, sont en rap-
port inverse avec ces mêmes
côtés; en déduire qu'il en est
de même des perpendiculaires
abaissées d'un même point de
la médiane C.
1° Les triangles rectangles
ACP, BCQ sont semblables,
donc
= C. Q. F. D.
20 Il suffit de considérer le Fig.971.
pied M de la médiane; or x est la moitié de h, y la moitié de l, donc
a C. Q. F. D.
-Y = -
Remarque. On sait que la proposition est une conséquence immédiate
du théorème de l'aire d'un triangle, car les triangles ACM, BCM sont
oc = - b
-
équivalents, donc
d ax = by ou y a
Exercice 516. — III.
1046 (b). Théorème.A partir des sommets d'un triangle on prend des
grandeurs égales sur les diamètres du cercle circonscrit; de chacun des
6^8 EXERCICESDEGÉOMÉTRIE
trois points on abaisse des perpendiculaires sur les deux côtés
les correspon-
dants, droites qui joignent deux à deux les projections obtenues sont
parallèles et proportionnelles aux
côtés opposésdu triangle; il en est
de même des diagonales de l'hexa-
gone formépar les six projections.
On a les quadrilatères sem-
blables CIHJ, CAFB ; donc IJ est
parallèle à AB, de plus
Exercice 516. - V.
1546 (d). Lieu. On donne en grandeur deux côtés opposés d'un qua-
drilatère inscrit dans un cercle donné ; ces deux côtés sont mobiles et
glissent sur la circonférence; on joint le point où se coupent les deux
autres côtés au point de concours des diagonales: quel est le lieu des
points où la droite ainsi menée est rencontrée par la perpendiculaire
élevée ait milieu d'une des cordes données?
Fig.974.
Soient AB, CD les côlés donnés en grandeur, M et Nles points où IJ
rencontre les perpendiculaires OM,ON, et P le point où CD rencontre AB.
Le point P est le pôle de IJ, et les pôles des cordes AB, CD se trouvent
sur IJ, mais ils sont aussi sur les perpendiculaires OM,ON ; donc M et N,
pôles respectifs des cordes, situés sur les tangentes AM, CN, sont les
points de concours demandés; or le triangle rectangle OBMest invariable
de grandeur, car l'angle MOB ne varie point, donc il en est de même de
OM; par suite, le lieu des points M et N se compose de dtux circonfé-
rences concentriques au cercle donné. (J. M. E. 1891, p. 140.)
+ L'appellation (Mathésis,1885,page204,renvoi).
est dueà M.NEUBERG
isodynamigues
LIVREIII 651
rallélogramme, car AH= 2.0R = 0D, donc OH est la résultante
de OD et de OA, et, par suite, la résultante de trois forces égales
AO, BO, CO.
1346 (g). Remarque. On peut généraliser le théorème:
Soit un point quelconque 0 que l'onjoint aux trois points milieux A',
B', C' des côtés d'un triangle; par chaque sommet A, B, C on mène des
parallèles à OA', OB', OC'; ces lignes se coupent en un mêmepoint H, et
la droite OH est la résultante des forces OA, OB, OC. La généralisation
est de GÉRONO. (N. A. M. 1883, p. 525.)
1348 (h). Théorème. 1° Tous les cercles d'Apollonius tels que MM',
NN', décrits sur les droites AA',BB',CC' qui joignent les sommets homo-
logues de deux figures directement semblables ABC, A'B'C', ainsi que
les cercles d'Apollonius, tels que PQ, P'Q', relatifs à chaque côté des
figures données, passent par un même point S' (fig. 966 bis, page 639).
20 Il en est de même des cercles de Miquel tels que AA'D', BB'D'
lorsque le quadrilatère ABB'A' relatif et deux côtés homologues est con-
vexe (seul cas que nous ayons étudié).
C'est évident d'après une question précédente (n° 1527) : tous les
cercles passent par le point double S des deux figures directement sem-
blables.
Pour deux triangles donnés ABC, A'B'C' il y aurait à considérer neuf
cercles d'Apollonius et neuf cercles de Miquel.
Les neuf cercles de Miquel et les deux bissectrices relatives à chaque
cercle fournissent dix-huit constructions différentes; d'autre part, pour
les deux triangles ABC, A'B'C', en prenant les côtés deux à deux, par
exemple BC, B'C' et les droites BB', CC', on obtient en tout douze lieux
des points des distances, ou des divisions proportionnelles; soit en tout
dix-huit cercles et douze droites (non compris les bissectrices) qui
passent par le point S, ces trente lignes donnent:
30.29
=4 5
donc en tout on a 43o-|-18 = 453 constructions distinctes pour déter-
miner le point double S.
LIVRE IV
THÉORÈMES
1547. Dans les Éléments de Géométrie (IVe livre), les aires sont dé-
duites de celle du rectangle par la comparaison directe de la surface à
évaluer à une surface déjà connue. Ainsi, on prouve qu'un parallélo-
gramme est équivalent à un rectangle de même base et de même hauteur;
donc on peut prendre pour mesure du parallélogramme le produit des
, nombres qui mesurent la base et la hauteur de la figure donnée.
On procède d'une manière analogue pour le triangle et le trapèze; mais,
pour le cercle, il a fallu recourir aux considérations infinitésimales et
considérer cette figure comme la limite des polygones réguliers dontle
nombre de côlés augmente indéfiniment.
ARCHIMÈDE * est le principal auteur de la Géométrie de la mesure. On
lui doit l'expression de l'aire du cercle et la quadiature du segment pa-
rabolique (G., no 947). Jusqu'à lui, les géomètres n'élaient parvenus qu'à
évaluer les polygones. On pouvait citer, il est vrai, les lunules d'Hippo-
crate (nOS1577 et 1578); mais ce n'était que la constatation d'une équi-
valence heureuse entre une figure à périmètre curviligne et un triangle
rectiligne, mais non une méthode qui pût conduire à l'évaluation des
surfaces planes limitées par une courbe.
La Méthode d'exhaustion, due à ARCHIMÈDE, et appliquée à la parabole,
ainsi qu'à la mesure des solides, est indiquée au livre VII (n° 1902);
il en est de même de la Méthode des indivisibles, de CAVALIERI, et
de la Méthode de sommation, que l'on peut rattacher aux deux pre-
mières.
Les formules de quadrature approximative que nous avons employées
sont dues à THOMAS SIMPSON (G., 11°S83) et à PONCELET. (G., nO357.)
Cette dernière formule a été modifiée avantageusement par le capitaine
PARMRNTIFR **. (G., no 996.)
Exercice 517.
1548. Théorème. L'aire d'un, polygone circonscrit à un cercle égale la
moitié du produit du périmètre par le rayon du cercle.
Car un tel polygone est décomposable en triangles ayant tous pour
hauteur le rayon r du cercle, et pour bases les divers côtés.
Exercice 518.
1549. Théorèmes. 1° Les droites menées des sommets d'un triangle
ABC au point de concours G des médianes, divisent ce triangle en trois
triangles équivalents.
20 Les trois médianes divisent le triangle en six triangles équivalents.
Exercice 519.
1830. Théorème. P, Q, R étant des carrés construits sur les trois côtés
d'un triangle rectangle:
1° Chacun des trois triangles S, T, U, que l'on obtient en joignant les
sommets extérieurs des cai^rés, est équivalent au triangle rectanglepri-
mitif;
20 La somme des carrés des côtés de l'hexagone obtenu égale huit fois
le carré de l'hypoténuse.
Prolongeons LB, et menons sur
cette droite la perpendiculaire GM.
1° Les triangles D et S sont égaux,
comme ayant en A un angle égal
compris entre des côtés respective-
ment égaux.
Les triangles rectangles D et E
sont égaux, comme ayant les hypo-
ténuses égales et un angle égal en B.
(Ces angles en B sont égaux, comme
ayant même complément r.) Il en
résulte que BM= BA=c.
Les triangles T et E sont équiva-
lents, comme ayant même hauteur
GM, et des bases égales LB et BM.
Donc les triangles T et D sont équi- Fig.977.
va'ents.
Et l'on prouverait de même l'équivalence des triangles U et D.
2o Le triangle BGL donne (G., n° 252)
w2—c2-(- a2 +2BL. BM= c? + a2 + 2c-=a - + 3c2
On aurait de même m'l = a2 + 3b2
Les carrés des quatre autres côtés de l'hexagone donnent
2a2 + b--f-c-
On a donc pour la somme des carrés des six côtés
4a?-f-4b'2-f-kc"- ou 4a2+ 4a2 ou enfin 8a2 C. Q. F. D.
- 654 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 520.
15S1. Théorème. Un triangle rectangle est équivalentau rectangle des
deux segments faits sur l'hypoténuse par
le point de contact du cercle inscrit.
(BURLET, de Dublin,N. A., 1856, p. 290.)
Soient m, n les segments faits sur
l'hypoténuse, r le rayon du cercle inscrit.
On sait que
AE= AF= r ; CE= m; BF —n
Fig.978. Le double de l'aire du triangle est
donné par AC AB
ou (AE+ EC) (AF+ FB)
2 S=(r+m) (r -f- n) = r2 -f- r(m-|- n) + mn
Or 1'2 + rem+ n) est l'aire du triangle, car mr est le double du
triangle DOC ou bien Taire du quadrilatère DOEC; de même rn exprime
l'aire de DOFB, et r2 complète le triangle rectangle.
Ainsi 2S= S -{- mn; d'où S=mn
Exercice 521.
1552. Théorème. L'aire - d'un triangle ABC peut s'obtenir en multi-
pliant le rayon du cercle circonscrit par le
demi-périmètre du triangle orthique.
On sait qu'on nomme triangle orthique le
triangle obtenu en joignant deux à deux les
pieds des hauteurs du triangle donné.
Joignons le point 0 aux trois sommets A, B,
C et aux points D, E, F.
Le rayon AO du cercle circonscrit est per-
pendiculaire à DF (nos 292 et 663); donc l'aire
du quadrilatère ADOFs'obtient en multipliant
Fig.979. AO ou R par la moitié de DF.
1552 (a). Scolie. En désignant les trois côtés du triangle donné par
a, b, c, et ceux du triangle DEF par4e, f, on a
surf. ABC =
LIVREIV 655
.1insi la somme des droites qui joignent deux à deux les pieds des
hauteurs s'obtient en divisant le produit des trois côtés du triangle par
le double du carré du rayon du cercle circonscrit.
15S2 (b). Théorème.Soient P, Q, R les projections du centre de gra-
vité d'un triangle ABC sur les côtés a, b, c de ce triangle, on a
Exercice 522.
Exercice 523.
Exercice 524.
1558. Théorème. Quand deux triangles ont même hauteur, les rec-
tangles inscrits qui ont : mêmehauteur sont dans le même rapport que
les triangles donnés.
(Voir Méthodes, n° 200.)
Exercice 525.
Fig.984. Fig.985.
Fig.986. Fig.987.
En menant les perpendiculaires DF, EG sur AB, puis CM, EN sur
DF, on obtient quatre triangles rectangles égaux ABC, BGE, END,
DMC.
Or, si du pentagone AGEDC, on retranche les triangles ABC et BGE,
on obtient le carré de l'hypoténuse; tandis que si l'on retranche du même
pentagone les triangles CMD et DNE, on obtient pour reste les carrés
des côtés de l'angle droit; donc
CBED= CAFM+ FGEN
40 La solution précédente est une simplification de celle de BHASCARA**.
BCDEestle cari é construit sur l'hypoténuse (fig.987), GNet NHles carrés
construits sur les côtés de l'angle
droit; or la somme de ces carrés,
augmentée de quatre triangles rec-
tangles égaux entre eux, donne le
même carré AGFH, q ue le carré de
l'hypoténuse augmenté de quatre
triangles égaux aux premiers.
5° Soit le triangle rectangle
ABC (fig. 988) d'une extrémité.B
de l'hypoténuse, avec le côté c
pour rayon, décrivons une cir- Fig.988.
conférence, ona.
AC2= CD.CE; b2=(a+c)(a-c); b'1 = a%—c2
1361. Théorème. On construit des carrés sur les côtés d'un triangle
quelconque BAC (fig. 989); si l'on fait l'angle AMBégal à BAC, et qu'on
Exercice 526.
1^63. Théorème. Lorsque deux droites de longueurs donnéesse coupent
sous un angle constant, le quadrilatère formé en joignant deux à deux
les extrémités de ces droites a une surface constante.
(Voir Méthodes, no 155.)
1564. Théorème. Le parallélogramme EG, qui a pour sommets les
milieux des côtés d'un quadrilatère
quelconque ABCD, est la moitiéde
ce quadrilatère.
Menons les diagonales AC et BD,
et, par les sommets, des parallèles
à ces mêmes diagonales.
La figure IJKL est un parallélo-
gramme dont les côtés sont respec-
tivement égaux et parallèles aux
diagonales AC et BD. Le parallélo-
gramme EFGH a ses côtés parallèles
aux diagonales AC et BD, et égaux
Fig.989. aux moitiés de ces mêmes diago-
nales. (G., n° 222.)
Ainsi les deux parallélogrammes IJKL et EFGH sont semblables. Le
rapport des dimensions homologues 2 , et le rapport des surfaces
est
Les droites AC et BD divisent le parallélogramme total en quatre pa-
rallélogrammes; et dans chacun d'eux, comme dans AOBJ, par exemple,
une moitié fait partie du quadrilatère ABCD, et l'autre moitié est en
dehors de ce quadrilatère.
Ainsi le quadrilatère ABCDest la moitié du parallélogramme IJKL, et
le double du parallélogramme EFGH. C. Q. F. D.
1565. Théorème. Toute droite menée d'une base à l'autre d'un trapèze,
par le milieu de la base moyenne, divise la figure en deux trapèzes
équivalents.
LIVREIV 661
Soient G et H les milieux des bases AD et BC du trapèze ABCD. La
droite GH détermine deux trapèzes GHBA et GHCD équivalents, comme
ayant même hauteur et des bases respectivement égales. Donc ces tra-
pèzes ont aussi même base moyenne,
et le point 0 est le milieu de la
droite EF.
Les parallèles AD, EF et BC dé-
terminent des parties égales sur AB,
et aussi par conséquent sur GH. (G.,
n° 210.) Ainsi le point 0 est le mi-
lieu de GH comme de EF. Fig.990.
Soit MN une droite menée par le
point 0. Les triangles OGMet OHN sont égaux, comme ayant un côté
égal adjacent à des angles respectivement égaux. Donc, dans chacun
des trapèzes équivalents déterminés par GH, l'un de ces triangles peut
être remplacé par l'autre. Donc les trapèzes déterminés par MX sont
équivalents. - C. Q. F. D.
Autre démonstration. Soient m et h la moitié de la base moyenne et la
hauteur du trapèze donné. Chaque trapèze partiel a pour aire mh, donc
ils sont équivalents.
Remarque. On admet que le point M est sur la petite base et non sur
le prolongement de cette ligne.
Exercice 528. - I.
Fig.991. Fig.992.
Autre démonstration. Les triangles rectangles semblables HBC. PMN
donnent hd - cm
d'où de = mh= S
Scolie. Les distances de chaque point milieu des côtés non parallèles
662 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
d'un trapèze, au côté opposé à celui dont on considère le milieu, sont
inversement proportionnelles à ces mêmes côtés.
En effet, soit f la perpendiculaire abaissée du point milieuN sur le côté
opposé AD (fig. 992), on a f. AD= d BC
1567. Théorème. Les triangles qui ont pour bases les côtés non paral-
lèles d'un trapèze et qui ont pour sommet
commun le point de concours des diago-
nales, sont équivalents.
Il faut prouver qu'on a
AOD< > BOC
En effet, ADB et ACB sont équivalents;
si l'on supprime la partie commune AOB,
Fig.993. les restes Eont équivalents; donc.
1568. Théorème. Les triangles ALD, BLC qui ont pour bases les côtés
non parallèles et dont le sommet commun est sur la droite quijoint les
milieux des bases, sont équivalents.
Exercice 529.
Exercice 530. — 1.
Fig.995.
LIVREIV 663
Autre démonstration.
1
Fig.096.
OAB+ OCD—m-\-n-{-p-\-q = OAD + OCB
1871. Théorème. Lorsqu'onjoint un point
pris sur une diagonale aux quatre sommets
d'un parallélogramme, on décomposela figure
en quatre triangles équivalents deux à deux.
En effet, les triangles ADO, CDO sont
équivalents, car ils ont même base DO et
des hauteurs égales AM, CN. Fig.997.
1S72. Théorème. La somme des deux triangles
qui ont pour sommet commun un point du
périmètre d'un parallélogramme, et pour base
chaque diagonale, est constante.
La somme AOC+ BOD est constante.
En effet AOC, BOC sont équivalents; donc
AOC+ BOD= BOD+ BOC= BCD Fig.998.
Exercice 530. — II.
1S73. Théorème. Lorsqu'on joint un point quelconque 0 aux quatre
1 sommets d'un parallélogramme, le triangle qui a ce point pour sommet
et une diagonale pour base, est la somme ou la différence des triangles
qui ont même sommet, et pour bases
respectives les deux côtés adjacents qui
aboutissent à une des extrémités de la
diagonale considérée.
1° Considérons la diagonale AC et les
côtés AB, AD; on doit avoir
OAC= OAB+ OAD
Pour comparer les triangles qui ont AO
base il suffit de mener Fig.999.
pour commune,
les hauteurs CE, BG, DF et de prouver qu'on a CE = BG + DF
Or menons la parallèle BH. Les triangles rectangles AFD, BIIC sont
égaux, car les hypoténuses sont égales et parallèles; tous les angles sont
égaux; donc CH= DF.
Ainsi CE = BG + DF C. Q. F. D.
2° Lorsque le point est pris dans l'intérieur de l'angle BAD ou dans son
opposé au sommet, le triangle OACest la différence des deux autres.
3° Lorsque le point 0 est sur AC ou sur son prolongement, le triangle
OACest nul, les deux autres triangles sont équivalents.
664 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
11
1
Exercice531.
1874. Théorème de Brune*. Si, dans un quadrilatère quelconque
ABCD, on mène, par les milieux M, N de chacune des diagonales, une
parallèle à l'autre, et qu'on joigne leur
point de concours 0 aux milieux E, F,
G, H des côtés du quadrilatère, cette
figure sera partagée en quatre quadri-
latères équivalents.
Soient MO parallèle à BD, NO paral-
lèle à AC.
Il suffit de prouver qu'une des divi-
sions, OFCG, par exemple, est le quart
du quadrilatère total.
Fig. 1000. Joignons le point M aux points B,
D, G.
1° M étant le milieu de AC, la ligne brisée BMD divise le quadrilatère
en deux parties équivalentes.
20 F et G étant les milieux de BC et de DC, la ligne brisée FMG divise
le quadrilatère CBMD en deux parties équivalentes; donc CFMG est le
quart de la figure totale.
Mais FG est parallèle à BD et, par suite, à MO; donc le quadrilatère
CFOG est équivalent à CFMG.
Ainsi CFOG est le quart de ABCD. C. Q. F. D.
Exercice 532.
1S75.Théorèmes de Prouhet. il-Deuxpolygones quelconques de 2n côtés
sont équivalents, quand leurs
côtés ont les mêmes milieux.
(E. PROUHET **, N. A., 1851,
p. 181.)
Soit un polygone ABCDde 2n
de côtés; E, F, G, Hles points
milieux.
Joignons le sommet A au som-
met correspondant A'.
On a par construction
AE= EB; A'E = EB'
donc BB' est une droite égale et
parallèle à AA'. (G., n°80.)
Il en est de même de CC, de
.- v
Fig.100-1. DD', etc.
* BRUNE, à la chambredescomptes
ancienconseiller a étépublié
deBerlin.Le théorème
dansleJournalde Crelleen 1841;depuiscetteépoque,il a paru dansplusieurspublica-
et dansquelquesrecueilsde problèmes.
tionspéiiodiques ubJ.O<^
**E. PROUHET, ae m.IXERO.NU
collaborateur
répétiteurà l'Ecolepolytechnique,
à1868.
LIVREIV 665
Projetons les sommets et les points milieux sur une droite xy perpen-
diculaire à AA'.
Les trapèzes sont équivalents deux à deux; ainsi ABba= A'B'ba, car
ils ont même base moyenne Ee et même hauteur ab.
Or les deux polygones sont équivalents, parce qu'ils sont la somme
; ainsi:
algébrique de trapèzes équivalents
ABCD = BCcb + CDdc - DAatl - ABba
A'B'C'D'= B'C'cb + CDde — D'A'ad — NB'ba
donc ABCD= A'B'C'D'
Exercice 533.
Exercice 534.
1077. Lunules d'Hippocrate *. Si, sur les trois côtés d'un triangle
rectangle ABC pris comme diaiiîètres, on décrit des demi-circonfé-
rences, la somme des surfaces des deux
croissants M et N, compris entre les
demi-circonférences, est égale ci la sur-
face du triangle rectangle T.
En effet, les trois demi-cercles sont
semblables: ils sont donc entre eux
comme les carrés des diamètres, c'est-
à-dire comme les carrés des côtés du Fig.1002.
triangle T. Ainsi le demi-cercle construit
sur l'hypoténuse égale la somme des demi-cercles décrits sur les côtés
de l'angle droit.
On a donc M+ 1 + N + J = T + 1 + J
D'où M + N= T C. Q. F. D.
Exercice 535.
Fig.1005.
Fig.1006. Fig.1007.
20 Soit r le rayon du cercle primitif (fig. 1006), et i la distance du
point C au centre. Les deux segments du diamètre sont r +i et r - i.
Les trois demi-cercles qui ont pour diamètres 2r, r +i et r - i, ont
Exercice 536. — 1.
Exercice 537.
1587. Théorème. Toute figure non convexe ABCDEpeut être trans-
formée en une autre isopérimètre et de surface plus grande.
LIVREIV 671
Menons AC, et déterminons le point Br symé-
trique de B par rapport à AC. AC étant perpen-
diculaire au milieu de BB', on a :
AB= AB' ; CB= CB'
Ainsi la figure convexe AB'CDE a le même pé-
rimètre que la figure donnée, mais elle est plus
grande. Donc. Fig.1010.
Exercice 538.
1388. Théorème. Dans un cercle donné et pour un nombre donné de
côtés, le polygone régulier inscrit est celui dont la surface est marrima.
(VoirMéthodes, n° 355.)
Exercice 539.
1589. Théorème. De deux polygones réguliers inscrits dans le même
cercle, celui qui a le plus grand nombre de côtés est maximum.
(Voir Méthodes, n° 356.)
Exercice 540.
1590. Théorème. Deux polygones quelconques P et P', circonscrits à
un même cercle, sont entre eux comme leurs périmètres p et p'.
En effet, si l'on appelle r le rayon du cercle, les aires des deux poly-
gones sont respectivement 1/2pr et 1/2,p'r(nO 1548). On a donc
Exercice 541.
1591. Théorème. Lorsque trois droites AOD, BOE, COF, issues des
sommets d'un triangle ABC, se coupent au même point 0, on a la rela-
Exercice 543.
1393. Théorème. Dans un triangle rectangle, la somme des inverses
des carrés des côtés de l'angle droit égale l'inverse du carré de la hau-
teur h, abaisséedu sommet de l'angle droit sur l'hypoténuse.
Exercice 544.
Exercice 545 — I.
Exercice 546.
1599. Théorème.Le carré du rayon du cercle inscrit dans un triangle
rectangle égale la somme des carrés des
rayons des cercles inscrits dans lestrian-
gles rectangles obtenus en abaissant la
hauteur qui part du sommet de l'angle
droit.
1° Les trois triangles ABC, HAC, HBA
sont semblables ; donc les carrés des
lignes homologues sont proportionnels;
Fig.1014. donc en représentant par r le rayon du
cercle inscrit dans ABC, par s celui
du triangle ACH, et par t celui de ABH, on aura:
* DuFAYE membredel'Académie
(1668-1739), dessciences.
676 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
1601. Théorème. La différence des aires ou a2- b2 est égale à l'aire
du polygonesemblable qui serait circonscrit à une circonférence qui
1
aurait pour diamètre le côté BD du polygone inscrit donné.
Exercice 548.
i
1602. Théorème. La différence des aires des polygones réguliers de 2n
côtés inscrit et circonscrit à un cercle, est moindre que le quart de la
différence des polygones réguliers de n côtés
inscrit et circonscrit à ce mômecercle. (N. A.,
1844, p. 13.)
Soient AB, DC les demi-côtés des polygones
de n côtés.
La différence des aires égale 2n fois le trapèze
Fig.1016. ABCD.
Soient AD, EF les côtés des polygones de 2n côtés.
La différence des aires égale 2n fois le triangle ADF.
Il faut prouver qu'on a ADF < ijA ABCD
Le triangle et le trapèze ayant même hauteur BD, il suffit de prouver
que la base DF du triangle est plus petite que le quart de la somme
AB-f-DC des bases du trapèze.
Or OF est bissectrice de l'angle AOD, la figure AFDGest un losange;
donc DF= AG et DF < FC
Les parallèles AB, CD donnent la relation
- CF- d'où ou AG'2 -.= BG.CF
bbr
BG= - DF
Mais la moyenne proportionnelle AG est plus petite que la demi-
somme des côtés BG et CF (n° 1599, Remarque).
Donc AG< 1/2 (BG+ FC)
d'ailleurs AG= 1/2(AG+ DF)
En additionnant, on trouve 2AG< 1/2 (AB+ DC)
ou AGou DF< V4 (AB+ DG) C. Q. F. D.
Exercice 549.
1603. Théorème. Par chaque sommet d'un triangle, on mène une
droite qui divise le côté opposé en segments
proportionnels aux carrés des deux autres
côtés; prouver que ces trois droites se coupent
au même point. (P. HOSSARD, commandant
d'état-major, 1848, N. A., pages 407 et
454.)
m fc2
Soit AD telle que n c2
lro Démonstration. Abaissons les perpen-
diculaires f et g sur les côtés correspondants
b et c.
Les triangles ADC, ADB ont même hau- -
Fig.1017. teur, lorsqu'on prend A pour sommet ; ils
sont entre eux comme les doubles produits de la base par la hauteur,
LIVRE
IV 677
1603 (b). Note. Les droites AD, CL. sont nommées actuellement symé-
dianes, et l'on sait que les trois symédianes d'un triangle se coupent au même
point (a02352).
Le point de concours des symédianes est nommé point de Lemoine, parce
que M. LEMOINE en a montré l'importanceen 1873(N. A., page 364) et que cette
première étude a été le point de départ de la Géométrie récente du triangle;
mais ce même point avait été trouvé antérieurement par plusieurs auteurs,
à l'occasionde recherches diverses que rien ne rattachait les unes aux autres.
On peut citer le commandantMATHIEU, en 1865(N. A., page 403); CATALAN,
en 1852,Théorèmeset problèmes de Géométrie, 2e édition, page 161; HOSSARD,
en 1848(N. A., page 454); en Allemagne,GREBE,en 1847,à l'occasiondu pro-
blème des carrés construits sur chaque côté d'un triangle donné (no 2369). On
a pu l'attribuer à GAUSS,comme cas particulier d'une question relative à la
méthodedes moindres carrés; on a mêmetrouvé mention de ce point dès 1809
dans les Éléments d'analyse de SIMON LHUILlER.
Lesdétails bibliographiquesqui précèdent et beaucoupd'autres ont été donnés
par M. LEMOINE lui-même en 1885. (Mathésis, 1886, 30 supplément, page 23.)
678 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Exercice 550.
1604. Théorème. Le produit des rayons du cercle inscrit à un tri-
angle et des trois cercles ex-inscrits, égale le carré de la surface de ce
triangle.
En effet, on a (G.,nO 354):
Exercice 551.
1603. Théorème. L'inverse du rayon du cercle inscrit égale la somme
des inverses des rayons des cercles ex-inscrits.
Exercice 552.
1606. Théorème. L'inverse du rttyon du cercle inscrit égale la somme
des inverses des trois hauteursdu triangle.
Soient h, h', h" les hauteurs qui correspondent aux côtés a, b, c.
Le double de l'aire du triangle est donné par 2pr ou ah, etc.
Donc 2pr = ah = bit' = ch"
Maisle produit ah peut s'écrire :
Or 2]1= a + b +c, et, si l'on ajoute terme à terme les trois der-
nières fractions égales, on aura
Exercice 553. — I.
1608. Théorème. Si, d'un point pris dans l'intérieur d'un triangle,
on abaisse des perpendiculaires 1, 1', 1" sur
les côtés a, b, c, on aura la relation
Fig.1018.
1014. Théorème de Newton. La droite qui joint les milieux des dia-
gonales d'un quadrilatère circonscriptible passe par le centre du cercle
inscrit.
Ce théorème peut être considéré comme
un corollaire du théorème de Léon Anne
(nO1613).
En effet, la somme des côtés opposés AD
et CB égale celle des deux autres; donc
COB+ AOD= AOB + COD
Car tous ces triangles ont pour hauteur
Fig.1022. le rayon du cercle inscrit, et la somme des
bases CB, AD des premiers égale la somme AB-)-CD de celles des
seconds; donc le point 0 se trouve sur MX.
Corollaire (dû à GERGONNE). Dans tout triangle ex-inscrit, la droite
qui joint le milieu d'un côté au milieu de la distance d'un point de
contact de ce côté au sommet opposé de ce triangle, passe par le centre
du cercle.
La démonstration de Newton a été reproduite par CATALAN, dans ses
Théorèmes et Problèmes de Géométrie, 6e édit., p. 127; elle repose sur
deux Lemmes à établir préalablement p. 125, corollaire II du théorème
LVI et théorème LVIII.
Exercice 557.
Exercice 558.
1616. Problème. Construire un triangle, connuÍssant ses angles et sa
surface m2.
Avec les angles donnés, on construit un triangle quelconque ABC,
semblable au triangle de-
mandé.
Prolongeons la base AC
d'une longueur CI égale à la
moitié de la hauteur h; sur
AI décrivons la demi-circon-
férence AFI: la perpendicu-
laire CF ou u est le côté du
carré équivalent au triangle
ARC;car on a :
w2= AC.CI
Sur CF, portons la longueur Fig. 1023.
CG égale à m; menons AFH,
puis GH parallèle à AC, HC' perpendiculaire à AC, et enfin C'B' pa-
rallèle à BC.
A'B'C' est le triangle demandé. En effet, les deux triangles ABC, AB'C'
étant semblables, aussi bien que ACF et AC'H, on a :
Exercice 559.
1617. Problème. Construire un triangle, connaissant les trois hau-
teurs.
On fait un triangle avec les trois hauteurs données, et un deuxième
684 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
triangle avec les trois hauteurs du précédent ; ce nouveau triangle est
semblable à celui que l'on demande, car on a :
aa' = bb' = cc'
donc le triangle demandé est semblable à celui qui aurait pour côtés les
inverses des trois hauteurs.
Exercice 560.
1018. Problème. Par un point A pris dans un angle XOY, mener une
secante MAIN telle que le
triangle MON ait uneaire
donnée k2.
Pour fixer la position du
point donné A par rapport
aux côtés de l'angle XOY,
formons le parallélogramme
ABOC.
Abaissons la perpendicu-
laire AH.
Les longueurs a, b, h
sont connues.
Soit BM= x
Il suffit d'établir une re-
lation, à l'aide de la sur-
face k2, entre l'inconnue x
Fig.-10211. et les données.
Les triangles semblables
MON, MBA sont entre eux comme les carrés des côtés homologues;
d'ailleurs le double de l'aire de MON
= 2k2, le double de MBA= xh;
d'où K2= ah
Or ah exprime l'aire du parallélogramme ABOC.
Donc le triangle minimum POR est double du parallélogramme qui
correspond au pointA.
1619. Problème. Même question, lorsque le point donné A ne doit pas
être dans le même angle que le triangle demandé.
1
Fig.1025.
Exercice 562.
1624. Problème. Dans Un angle donné XOY, inscrire une droite
MN de longueur donnée 1, de manièreque le triangle MONait une aire
donnée k2.
L'emploi du problème contraire conduit à une solution peu élégante,
mais très simple.
1° Sur M'iN'= l, décrivons un segment capable de l'angle donné
XOY (fig. 1028).
2k*
h est connu, car lh =2k2j d'où h = —j-
LIVREIV 687
Portons la quatrième proportionnelle ainsi obtenue de M' en J', et la
narallèle J'O' donne un triangle M'O'.Y égal au triangle demandé.
Fig.1028. Fig.1029.
20 Prenons 0M= 0'M' et ON= 0'Y (fig. 1029).
30 Maximum de k*pour une ligne donnée 1.
Pour une droite donnée, le plus grand triangle qu'on puisse obtenir
M'L'N' est isocèle; donc, pour une base l, un angle au sommet XOY, il
faut qu'on aIt au plus k'=72 -=
2 —2
Donc, pour une longueur l, le triangle isocèle AOB est maximum.
40 Minimum de 1, pour une valeur donnée k2.
C'est la base d'un triangle isocèle ayant l'aire k2.
Remarque. Le problème peut être résolu par la méthode algébrique.
Le cas le plus remarquable est traité dans l'ouvrage: Arpentage, levé
des plans, nivellement, par F. J., Se édition, n0 3~2, p. 168.
Exercice 563. - 1.
162S. Problème. Déterminer un point () sur la base BC d'un triangle,
de manière que le produit OM ON des per-
pendiculaires abaissées de ce point sur les cù-
tés AB, AC, ait une valeur donnée k2.
Abaissons la perpendiculaire AH sur BC.
Menons AO.
Le double de l'aire du triangle ABC peut
être exprimé de deux manières différentes.
On a donc l'égalité
bm-\-cn = ah (1)
d'ailleurs mn—tf (2)
Ces deux équations permettent de déterminer
m et n. Fig.1030.
Fig. 1032.
LIVREIV 689*
Il faut porter la moitié de cette troisième proportionnelle de M en A et
en B, et prendre AO= BO pour rayon.
Exercice 565.
1629. Problèmes. 1° Construire un carré, connaissant la somme du
côté et de la diagonale.
(Construction directe, Méthodes, no41.) .-
(Emploi des figures semblables, Méthodes, n° 207.)
2° Construire un carré, connaissant la différence de la diagonale et
du côté.
On peut recourir aux figures semblables.
(Méthodes, n° 207.)
Une analyse analogue à celle qu'on a faite
pour le problème de la somme (n° 41) don-
nerait une construction directe.
On peut aussi indiquer la solution sui-
vante, très simple et très élégante.
Sur une droite AY, formant avec AX un
angle de 49 degrés, on prend AE= d; du Fig.1033.
point E comme centre, - avec la différence
d pour rayon, on coupe AX au point F, et l'on porte d de F en B.
La longueur AB est le côté du carré; puis on élève la perpendiculaire
BC,etc.
En effet, le triangle AEF est isocèle rectangle; donc EF est perpendi-
culaire sur AC. Le quadrilatère EFBC a deux angles droits en B et en
E, de plus FB= FE; donc BC=EC.
Ainsi AC - BC AE = cl
Exercice 566. — I.
1631. Problème. Construire une figure qui donne les côtés des carrés
équivalents à 2 fois, 3 fois, 4 fois, etc., un carré donné.
1° Soit OA le côté du carré donné. La diagonale OB est le côté du
carré double; on construit le triangle rectangle OBC, en prenant BC
égal à OA ; le carré qui serait construit sur OC serait égal à OB'2+ BC2,
690 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
et serait par conséquent triple du carré donné. La figure se continue:
indéfiniment.
Fig.1034. Fig.1035.
2° Portons le côté AB du carré donné de B en C, de C en D, etc.
Décrivons des demi-circonférences sur les diamètres AC, AB, AE, etc.
On aura BG2= a2
BR2= 2a2
BI2= 3a2, etc.
Exercice 566. — Il.
1632. Dans un trianale. inscrire un rectanqle qui soit équivalent au
triangle partiel qui surmonte ce rectangle.
Exercice 567.
d'où MP= MN C. Q. F. D.
Discussion. Chaque côté du triangle donne lieu
à un carré inscrit. Exprimons le côté du carré en Fig.1037.
fonction de la base et de la hauteur correspon-
dante; soient a, b, c les côtés du triangle, a', b', c' les hauteurs cor-
respondantes, x, y, z les côtés des carrés inscrits.
Donc le plus grand carré est celui qui correspond au plus petit côté
du triangle.
1636. Théorème.La somme des inverses des côtés des trois carrés
692 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
égale la somme des côtés et des hauteurs, diviséepar le double de l'aire
du triangle. 1
Exercice 568.
1637. Problème. Construire un rectangle, ayant un périmètre donné
et équivalent à un autre rectangle donné.
Soit 2p le périmètre et mn le rectangle donné; le problème revient
à trouver graphiquement les racines de l'équation
x(p — x) = mn (n° 297)
1638. Problème. Même question, on donne la différence p des côtés
adjacents et la surface mn.
On détermine les racines de l'équation
x(x —p) = mn (nO299).
Exercice 569.
1639. Problème. Dans un cercle, inscrire un rectangle de surface
donnée.
(Voir Méthodes, n° 100, d.)
Autresolution. Le rectangle se compose de deux triangles rectangles
ayant un diamètre AB pour base commune; soit
h la hauteur abaissée du pîint C ou du point D
sur AB.
Donc, en prenant 4a2 pour surface totale, on a
* 2ABC ou AB./I = 4A2
d'où = AB
Fig.1038. Prenons BE= 2A
et décrivons sur ABF une demi-circonférence passant par A, E.
Exercice 570.
Exercice 571. — 1.
b n_-_n__---
Fig.103!
t. Fig.M'io.
4° Le rectangle maximum peut être obtenu d'une manière directe et
très élégante, comme il suit (fig. 1040).
Soient x, y la base et la hauteur du rectangle, et m, u les deux seg-
ments que la parallèle DE détermine sur la hauteur h du triangle.
Exprimons x et y en fonction des données et de m, /1.
Exercice 572.
1617. Problème. Construire un rectangle dont la différence des carrés
des côtés adjacents égale une quantité donnée.
On peut recourir à la méthode algébrique (nu 304, f).
II faut renoncer à l'emploi des lieux géométriques, car le lieu des
points dont la différence des carrés des distances à deux droites rectan-
gulaires est constante, est une hyperbole équilatère ayant ses axes sur
les droites données.
Ou bien on aurait à résoudre le problème connu: trouver les points
d'intersection d'une droite et d'une hyperbole sans construire cette
cnnvhp
696 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
1648. Problème. Établir la formule de l'aire du trapèze en le consi-
dérant comme la différence de deux triangles.
Soient b, b'; l, l' les bases respectives et les hauteurs des triangles
obtenus en prolongeant les côtés non parallèles jusqu'à leur rencontre:
en éliminant l et V, on trouve:
Exercice 573.
1649. Problème. Par deux points A et B pris sur un des côtés d'un
angle 0, mener deux droites parallèles telles
que le trapèze résultant ait une surface don-
née k2.
Le théorème qui établit qu'on peut obtenir
l'aire d'un trapèze ABCD, en multipliant AB
par la hauteur GH abaissée du point milieu de
CD sur le côté opposé (n° 1566), conduit à la
solution suivante:
Il faut élever une perpendiculaire EF telle que
Fig.1043.
Mener la parallèle FG. On obtient ainsi le
point milieu G du côté inconnu CD; joindre G au point L, milieu de
AB, et mener AD, BC parallèles à LG.
1649 (a). Remarque. Le problème peut être proposé avec les données
suivantes:
1° On donne A et B sur les côtés del'angle 0 et la longueur de la
hauteur BM du trapèze.
2° On donne A et B sur les côtés de l'angle 0 et la longueur 1 du côté
opposé CD.
Il faut mener deux parallèles AD, BC qui interceptent sur OXun seg-
ment CD égal à la longueur donnée.
Exercice 574.
Exercice 575.
16S1. Problèmes. 1° D'un point 0 comme centre, décrire une circon-
férence qui coupe deux parallèles données, de manière que le trapèze
ABCDait une aire donnée k2.
En supposant le problème résolu, on a (fig. 1044)
M
E~t -
Or GF est connu, il en est donc de même de EM= 2Gr.
On joindra le centre 0 au point M; puis au point M on élèvera
la perpendiculaire AB à la droite OM, et AO= BO sera le rayon
demandé.
2° Avec un rayon donné r, couper deux parallèles de manière que le
trapèze ABGD = k2 (fig. 1044).
En un point quelconque, on mène la perpendiculaire GF, une parallèle
équidistante des deux lignes données; on prend
M. 30
698 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
et tout trapèze dont les côtés non parallèles passeront par M, N aura
l'aire k2.
Le problème est ramené à construire un triangle rectangle AMO,con-
naissant la longueur r de l'hypoténuse, le sommet de l'angle droit
devant être en M et les autres sommets devant se trouver sur des droites
données AF, GF (n° 975).
Exercice 576. — 1.
1632. Problème. D'un point 0 pris comme centre sur la bissectrice
d'un angle, décrire une circonférence telle
que le trapèze déterminé ait une aire
donnéek2.
Du centre, abaissons les perpendicu-
laires OM, ON, puis NP; MN est la base
moyenne.
1° Il suffit de déterminer la hauteur FG
du trapèze, et porter sa moitié de L en F
et en G.
Or MN FG= fc2
Fig.10i6.
ce qui permet de déterminer le rayon LR du cercle.
LIVREIV 699
Exercice 577.
Exercice 578.
Fig.1048.
Le triangle rectangle CFD fournit la seconde équation :
d* = (R + r)"1 —(R —r)2 = 2R 2r = 4Rr
Exercice 580.
Exercice 581.
1659. Problème.A une circonférence donnée, circonscrire un triangle
isocèle tel que la sommedes
deux côtés égaux soit minima.
Le triangle isocèle demandé
doit être tel que la distance
CE égale la projection BD de
la moitié de la base; en effet,
admettons que les tangentes
CEB, CE'B' réalisent la con-
dition rappelée, toute droite
FE'G menée par le point de
contact E' sera plus grande
que CE'B' (no 168); donc
CE'B' < GE'F Fig.1051.
et par suite, à plus forte raison, on aura
CE'B' < tangente IJ
Remarque. Le point de contact E divise la tangente en moyenne et
extrême raison.
En effet, les triangles BAC, BDA sont semblables
; donc
702 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Mais BD= CE'par construction; la tangente BA= BE; donc
BC. CE= BE2 C. Q. F. D.
Construction. On ne sait pas mener géométriquement une tangente
BEC qui soit divisée par le point de contact en moyenne et extrême
raison, mais on peut construire une figure semblable à celle que l'on
demande, et trouver celle-ci à l'aide de la méthode du problème con-
traire.
Ainsi, on prendrait une droite quelconque BC, par exemple, divisée au
point E, on porterait CE de B en D. Au point D, on élèverait une per-
pendiculaire que l'on couperait en A par un arc de cercle décrit du centre
B avec BE pour rayon. On obtiendrait ainsi un triangle rectangle BAC
semblable à la moitié du triangle isocèle demandé. La perpendiculaire
EO donnerait le rayon de la figure auxiliaire.
Exercice 582.
Exercice 585.
DM OE = NE OD (2)
En multipliant (1) par (2), on trouve: Fig.1052..
OC. OE= OD2
donc OE est une troisième proportionnelle facile à construire.
On peut prendre OE= OD et abaisser FEN.
1665. Problème. Même question pour un point 0 pris sur la médiane
d'un triangle quelconque.
Exercice 586.
1666. Problème. Diviser en parties équivalentes un trapèze, par des
droites joignant les deux bases.
Exercice 587.
1667. Problème. Diviser un trapèze donné ABCD en trois parties
équivalentes, par des droites parallèles à l'un des côtés non parallèles
à AD, par exemple.
Exercice 588.
1668. Problème. Aux bases d'un trapèze ABCD, mener une parallèle
qui divise ce trapèze dans un rapport donné: 2/5, par exemple.
Exercice 589.
1669. Problème.Diviser un trapèze en deux parties équivalentes, par
une droite menée par un point donné.
Dans quelle région du plan doit se trouver le point donné, pour qu'il
y ait trois solutions, deux, une seule; pour que la droite de division
rencontre les deux bases, les deux côtés non parallèles, une base et un
des côtés non parallèles ?
(Voir Méthodes, n° 254.)
Exercice 590.
1670. Problème. Diviser un quadrilatère ABCD en deux parties équi-
t'alentes, par une droite partant d'un point E donné sur le périmètre.
Exercice 591.
1671. Problème. Diviser un polygone quelconque ABGDK en deux
parties équivalentes, ou dans un rapport donné, par une droite partant
d'un point K donné sur le périmètre.
70i DE GÉOMÉTRIE
EXERCICES
Exercice 592.
1G72. Problème. D'un point P donne dans une figure quelconque,
mener desdroites qui divisent cette figure en deux parties équivalentes,
ou en deux parties qui soient dans un rapport donné.
Exercice 593.
Fig.1053.
Soit un quadrilatère ABCD, à partager en trois parties proportion-
nelles à des longueurs l, m, n. On donne la droite OP.
1° Prolongeons chaque côté dans une même direction.
Par le point P, il faut mener une parallèle PE à la droite AO, puis EF
parallèle à OD, FG parallèle à OC, et GH parallèle à OB.
Le triangle POH est équivalent au polygone donné.
En effet, le triangle OAE est équivalent à OAP ; le triangle EOD
peut être remplacé par son équivalent FOD; FOC est équivalent à
GOC; GOBest équivalent à IIOB ; donc HOP est équivalent au polygone
donné.
2° Divisons PH en trois parties PM, MN, TsII respectivement propor-
tionnelles aux grandeurs données l, m, n.
Par N, menons NI parallèle à HG, puis menons IJ et enfin JK.
Dans l'exemple donné, la parallèle ML rencontre le côté BC.
Il faut prouver que les trois parties du quadrilatère sont équivalentes
aux triangles OPM, OMNet OXH.
Or le triangle OBL est équivalent à OBM;
donc OPBL= OPM
De même OBN= OBI; OCI= OCJ; ODJ= ODk
donc OPBCDK0= 0PN
et ainsi de suite, quel que soit le nombre de parties.
LIVRE
IV 705
1674.Note. La belle solution d'EuzETa été publiée en 1854, dans les Nou-
velles Annales Mathématiques, page 114. Depuis, elle a été retrouvée par
M. D'OCAGNE, voir Journal de mathématiques Bourget, 1878,page 332et 1880,
p. 487; puis Mathésis, 1881,page 109.
M. D'OCAGNE, aujourd'hui ingenieur des ponts et chaussées, a déjà justifié,
par les ouvrages remarquables qui lui sont dus, les espérances que faisaient
naître les articles qu'il publiait mêmeavant son entrée à l'Ecole polytechnique,
soit dans le Journal de Mathématiquesde M.Bourget, soit dans les Nouvelles
Annales mathématiques.
MAXIMA ET MINIMA
Polygones.
Exercice 594.
167o. Problème. Quel est le plus grand des triangles qui ont même
base b, et même angle B opposé à cette base?
Le triangle est maximum lorsque le sommet est au point milieu de
l'arc capable de l'angle au sommet.
Exercice 595.
1676. Problème. De tous les triangles qui ont même base et même
périmètre, quel est celuidont la surface est maxima?
Considérons deux triangles ABC et ABD, l'un
quelconque et l'autre isocèle, et tels que
AD+DB=AC+CB
Par les sommets C et D, menons des parallèles
CE, DF à la base du triangle.
Par rapport à CE, déterminons le symétrique M
du point B; et par rapport à DF, le symétrique N
du même point B.
On a AC+ CM= AC + CB Fig.1054.
la droite ADN= AD+ DB;
d'où AN= AC + CM
donc la ligne brisée AC + CM qui égale la droite AN, doit aboutir à un
point M situé entre B et N, sans quoi elle serait plus grande que ANj
donc BN, double de la hauteur du triangle isocèle, est plus grandejque
BM, double de la hauteur de l'autre triangle; ainsi le triangle isocèle
a la surface maxima.
W
Exercice 596.
1677. Problème. De tous les triangles ayant même surface, quel est
celui qui a le plus petit périmètre?
Soit A un triangle quelconque. Soient B et C deux triangles équila-
30*
706 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
téraux : l'un isopérimètre avec A, et l'autre équivalent à A. Appelons
le périmètre commun aux deux triangles A et B, et 3p' le périmètre du 3p
triangle C.
Les deux triangles A et B étant isopérimètres, c'est le triangle équila-
téral B qui est le plus grand. On a donc A < B; et comme A = C, on a
aussi C<B; d'où 3p' <3p.
Ainsi le triangle équilatéral C a un périmètre moindre que tout triangle
irrégulier équivalent. Donc, de tous les triangles ayant même surface,
c'est le triangle équilatéral qui a le plus petit périmètre.
Exercice 597. — 1.
1678. Problème. De tous les triangles isopérimètres, quel est le plus
grand en surface?
lre Démonstration. Soient x, y, z les trois côtés variables, 2p le péri-
mètre constant, et S la surface variable. Un a x -|- y + z = 2p, somme
constante.
1680. Problème. D'un point 0 pris sur la base d'un triangle quel-
conque ABC, on abaisse des perpendiculaires OM, ON sur les côtés
du triangle; pour quelle position du
point 0 le triangle MON est-il maxi-
mum?
1° Lorsque le point mobile est en A ou
en B, le triangle est nul; il y a donc un
maximum pour une des positions intermé-
diaires.
2° L'angle MON est constant, car il est
le supplémentde l'angle B; or les triangles
qui ont un angle égal sont entre eux comme
les produits des côtés qui comprennent
cet angle (G., n° 329); il suffit donc d'é- Fig.1056.
tudier la variation du produit OM ON.
30 Exprimons OM, ON en fonction de lignes connues, et des dis-
tances AO, GO. Pour cela, menons les perpendiculaires CD ou m et AE
ou n.
Exercice 598.
1
1683. Problème. De tous les rectangles dont le périmètre est constant,
quel est celui dont la surface est maxima?
Ou bien: Quel est le maximum, du produit de deux facteurs dont la
somme est constante ?
(Voir Méthodes, no 343.)
Exercice 599.
1684. Problème. De tous les rectangles dont la surface est constante,
quel est celui dont le périmètre est minimum ?
Ou bien: Quel est le minimum de la somme de deux facteurs dont le
produit est constant ?
(Voir Méthodes, no 344.)
Exercice 600.
1683. Problème. De tous les rectangles dont la somme des carrés de
deux côtés adjacents est constante, quel est celui dont la surface est
maxima ?
Ou bien: Quel est le maximum du produit de deux facteurs dont la
somme des carrés est constante?
(Voir Méthodes, no 345.)
Exercice 601. — 1.
1686. Problème. De tous les rectangles dont la surface est constante,
quel est celui dont la somme des carrés de deux côtés adjacents est
minima?
Ou bien: Quel est le minimum de la somme des carrés de deux fac-
teurs dont le produit est constant ?
(Voir Méthodes, n° 346.)
Exercice601. — II.
1687. Problème. Une droite de longueur donnée a est divisée en deux
parties sur chacune desquelles on construit un
carré; quelles sont les variations de la somme
de ces carrés?
Soient AB= œ et BG= y;
on a x-\-y = a
Sur AC construisons un carré: on a
a? = a?2 -f- V2+
d'où e + y" = a" - 2xy
Donc la somme des carrés ou a2 — 2xy atteint
Fig.1057. son maximum lorsque 2xy est minimum, et ré-
Or le minimum de xy a lieu lorsqu'un des facteurs est
ciproquement.
nul ; dansce cas x=a ; xî = aï.
LIVREIV 709
Le maximum de xy a lieu lorsque
Exercice 602.
Exercice 603.
Exercice 604. — 1.
on en déduit a = 36.
On peut encore prendre sur BC la longueur —'—
Fig.1061. Fig.'1062.
Fig.1064.
L'aire du trapèze AEFC étant donnée par ACx MN, celle du rectangle
circonscrit, étant le double, sera
Exercice 606.
1693. Problème. Inscrire dans un cercle le rectangle maximum.
1° La question dépend du troisième principe (no 345).
20 La tangente donne une solution très simple (n° 348).
30 L'étude directe n'offre aucune difficulté.
Exercice 607. — I.
1694. Problème. Aux extrémités A et B d'un diamètre, on élève
deux perpendiculaires, et l'on mène une tangente DC limitée à ces
714 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE i
deux lignes. Quel est le minimum du trapèze ABCDcirconscrit au demi-
cercle?
Le rayon du point de contact et les droites OC,
OD divisent le trapèze en quatre triangles égaux
deux à deux; donc COD est la moitié du trapèze,
et l'aire de la figure totale = DC r.
Donc le minimum de la surface a lieu pour le
minimum de la tangente CD. Il suffit que cette der-
nière EF soit parallèle au diamètre. Le demi-carré
Fig.1065. circonscrit AFEB est le minimum.
Remarques. 1° En vertu d'une question connue (n° 1566), il faut et il
suffit que OH soit minimum, c'est-à-dire égal au rayon.
20 De l'étude de la surface minima du trapèze circonscrit on déduit
très facilement le périmètre minimum du trapèze circonscrit.
Exercice 608. — 1.
t 1698. Problème.Sur les deux
parties AB, BC dit diamètre d'une
demi-circonférence ADC, on décrit des demi-
circonférences. Quel est le maximum de l'espace
DEF compris entre les trois arcs?
1er Moyen. Les demi-cercles étant propor-
tionnels aux carrés de leurs rayons, il suffit de
comparer les carrés x2, y2 et r2.
Le maximum de 1-2- (Xi+ y2) a lieu quand la
sommeX2+ y1 est minima ; et comme x + y = r,
il faut que x =y (n° 1687).
Fig. 10(38.
à la somme des deux demi-cercles égaux décrits sur chaque moitié
de AC.
716 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
2° Moyen. On sait que l'espace curviligne considéré, ou arbelo d'Ar-
chimède, est équivalent au cercle qui aurait pour diamètre la perpendi-
culaire BD (n° 1579)
; donc le maximum a lieu quand le point B coïncide
avec le point 0 milieu de AC.
Extension. Sur trois droites AC, AB, BC, prises pour lignes homo-
logues, on construit trois figures semblables
; le maximum de la surface
AEBFC DA a lieu lorsque AB = BC.
* Exercice 609.
Exercice 610.
La moitié de l'aire du trapèze est donnée par GPx GH; mais les tri-
angles OGII, CGP sont semblables; donc
Exercice 612. — I.
1705. Problème. Inscrire dans un cercle un triangle dont l'aire soit
maxima.
1er Moyen. Il faut que le triangle soit équilatéral. En effet, soit un
triangle quelconque ABC. Par le point
A, menons une parallèle à BC; si le
triangle n'est pas isocèle, la droite AD
sera une corde et non une tangente;
donc le triangle OBC est plus grand
que ABC.
Ainsi OB doit égaler OC.
Par un raisonnement analogue, on
démontre que, par rapport à la base
OB, il faut que OC= BC; ainsi le
triangle maximum est équilatéral.
2e Moyen. Soit MON le triangle
Fig.1074. maximum, il est équivalent au rec-
tangle OPML.
Or, pour avoir le rectangle maximum ayant un sommet sur l'arc ODMC,
un côté sur OX et l'autre sur OY, il faut mener une tangente EMF telle
que EM= MF. (Méthodes, n° 360.)
Or OE= EM; donc le triangle EFG est équilatéral; il en est donc de
même de OMN, qu'on obtient en joignant deux à deux les milieux des
côtés du premier; donc le triangle équilatéral inscrit est maximum.
Exercice 612. — H.
1706. Problème. Deux points A et 0 sont à une distance constante a ;
de l'un d'eux 0, comme centre, décrire une
circonférence telle que le triangle ABC, formé
par les tangentes et la corde des contacts, soit
maximum. Quel est le maximum du quadri-
latère ABOC?
1° Le triangle isocèle ABC est inscrit dans
un cercle constant AO ; donc il est maximum
quand il est équilatéral (nos 1588 et 1705).
Fig.1075. 1 a
::= ==
OH= -â- OP
Dans ce cas, OH OP= -r-
2° Le quadrilatère ABOC est le double du triangle rectangle ABO
LIVREIV 721
inscrit dans une demi-circonférence. Le maximum a lieu quand il est
rectangle isocèle, c'est-à-dire quand OD= AD. Le quadrilatère maxi-
mum est donc carré.
Exercice 613.
1707. Problème. Circonscrire à un cercle le triangle d'aire minima.
Le triangle équilatéral répond à la question.
1er Moyen. La surface d'un polygone circonscrit s'obtient en multi-
pliant le périmètre par le rayon; donc ses variations ne dépendent que
du périmètre, lorsque le cercle inscrit est donné.
Or, pour une même base,
le triangle isocèle a le pé-
rimètre minimum (n° 1080) ;
ainsi les côtés doivent être
égaux deux à deux, et le
triangle minimum est équi-
latéral.
2e Moyen. Considérons la
moitié BAGdu triangle iso-
cèle minimum.
Il faut mener la tangente
ADB telle que D soit le Fig.1076.
milieu.
En effet, toute autre sécante LDM, menée par le point D milieu de AB,
donne le triangle GML> GAB (n° 367); donc, à plus forte raison, le
triangle GIJ, déterminé par une tangente, est > GAB.
GA= AD= DB; ainsi le triangle ABCminimum est équilatéral.
Remarque. Au triangle inscrit maximum DFG correspond le circon-
scrit minimum ABC (n° 1705).
Il en est de même dans plusieurs autres problèmes posés précédem-
ment.
Exercice 614. - 1.
1708. Problème. Dans un demi-cercle ABC, inscrire le trapèze de sur-
face maxima.
La solution générale est donnée aux
Méthodes (n° 365); néanmoins il peut
être utile d'appliquer directement cette
solution à la question proposée.
Supposons le problème résolu, ABDC
le trapèze demandé (fig. 1077); élevons
la perpendiculaire AY, prolongeons DB.
Les triangles DGF*ABG sont égaux;
donc le trapèze est équivalent au rec-
tangle AFDG; or le maximum s'obtient
en menant la tangente HDL de manière Fig. 1077.
que DH= DL.
Le rectangle AFDG est d'ailleurs équivalent au triangle ADK; leur
M. 31
722 EXERCICESDEGÉOMÉTRIE
maximum a lieu en même temps ; ainsi ADK est le triangle équilatéral
inscrit; donc DC= AB= r et, par suite, le trapèze ABDC est la moitié
de l'hexagone régulier inscrit.
Fig.1078.
On procède comme ci-dessus; on mène la tangente HDL telle que D
en soit le milieu. (Voirno 1712, note.)
Fig.1080. Fig.1081.
Exercice 615.
1712. Problème. Quel est le trapèze isocèle maximum dont une des
bases est donnée,ainsi que les côtés
égaux?
Supposons le problème résolu;
CPOD le trapèze demandé.
Le trapèze est équivalent au rec-
tangle IDIIP.
D'ailleurs le sommet est sur la
circonférence décrite du centre 0
avec b pour rayon; donc il faut
mener la tangente FDE telle que le
point de contact en soit le milieu.
On sait (nO311) que lorsque a>l',
c'est la seconde racine qui donne PE. Fig.1082.
On aurait donc, en prenant a et b avec leurs valeurs absolues,
724 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Remarque. Quand b = a, on obtient le demi-hexagone régulier
Exercice 617.
Exercice 620.
1718. Problème. Dans un demi-cercle, mener une corde parallèle à
une ligne donnée, de manière que le quadrilatère qui aurait pour côtés
opposés le diamètre et la corde menée, ait une aire maxima.
(Voir Méthodes,nO366.)
Exercice 621.
1719. Problème. Du point de contact d'une tangente, pris pour centre,
on décrit une demi-circonférence qui coupe un cercle donné. On joint un
des points d'intersection aux extrémités du diamètre. Inscrire un tra-
pèze maximum dans chacun des segments circulaires déterminés par les
droites rectangulaires ainsi menées.
Fig.1086.
Soient Dle point de contact, A un des points d'intersection du cercle
AD et de la demi-circonférence EAF.
EDF est une tangente divisée en deux parties égales; chacun des points
inconnus B, C correspond à un rectangle maximum inscrit dans le seg-
ment correspondant; donc, d'après le théorème de Pollock (nO 668), les
trois points B, C, D sont les sommets d'un triangle équilatéral inscrit;
on détermine donc facilement B et C.
On sait d'ailleurs que le -trapèze AGBH est équivalent au rectangle
maximum BPAL (nos 365 et 1708).
Remarques. 1° Quelle que soit la position du point A sur le cercle
donné, la demi-circonférence, dont ADest le rayon, détermine un seg-
ment ABH tel que le point B est le sommet commun à chaque trapèze -
maximum inscrit dans les divers segments ABH; de même pour C; car
B et C sont les sommets d'un triangle équilatéral inscrit dont le sommet
D est fixe.
2° Le rectangle DIAK est maximum; il en est de même du trapèze équi-
valent AHDJ.
30 Le problème général, d'inscrire le trapèze maximum dans un seg-
ment circulaire quelconque ABH, ne peut pas se résoudre en n'employant
que la règle et le compas, car il y a trois segments
: ABH, HAK, ACK,
728 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
et, par suite, trois réponses données par les sommets B, C, D. Aussi
la détermination de la tangente conduit à une équation du troisième
degré.
Relations à déterminer.
Exercice 622.
Fig.1087.
Exercice 623.
Fig.1088.
Exercice 624.
Exercice 625.
1725. Problème. On donne un triangle par ses trois côtés et l'on de-
mande l'expression du rapport de sa surface à
celle du triangle qui aurait pour sommets les pieds
des bissectrices des angles du triangle. (Voir Re-
vue de l'Enseignement secondaire spécial*, 1879,
p. 123, et Exercices d'Algèbre, no 1261.)
Soient ABC le triangle proposé et les bissectrices
AD, BH,CE.
Joignons HD, ED, HE.
Les triangles HCD et ABC, ayant un angle égal
- Fig.1080.
commun, donnent
On trouveraitde même
Ajoutons membre à membre les relations (2), (3), (4), nous aurons"
Exercice 626,
Exercice 627.
1727. Problème. Trouver l'aire du trapèze formé par deux cordes
parallèles situées d'un même côté dit
centre; l'une d'elles égale le rayon, et
Vautre égale le côté du triangle équila-
téral inscrit.
Soient AD= r\/3 (G., no 277) et
BC= r.
L'apothème OF est la hauteur d'un
triangle équilatéral BOC, dont le côté
égale le rayon; donc
Fig.1091.
Exercice 628. — 1.
Les triangles rectangles BMA, GHL sont semblables, car ils ont les
côtés respectivement perpendiculaires; d'ailleurs
GL = CD = BM
Fig.1093.
Employons le second procédé (indiqué à la fin du n° 1731); calculons
CP, DQet PQ.
Dans les formules obtenues (1), (2), (3) et (4), il suffit de remplacer la
distance des centres r + s par d ou par sa valeur + s2.
Exercice 629.
Fig.1094.
Exercice 630. — 1.
Fig.1095.
Exercice 631.
1737. Problème. Exprimer, en fonction du côté, les aires des poly-
gones réguliers de 6, 12, 8, 10, 5 et 15 côtés.
LIVREIV 739
Nous nous bornons à indiquer les résultats, car les solutions ont été
données dans les deux premières éditions des Exercices de Géométrie.
Fig.1097.
740 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Scolie. Voici une formule applicable à un polygone régulier quelconque,
et qui exprime la surface en fonction du rayon :
S= VÎ"1*2sini
C'est-à-dire que l'aire d'un polygone régulier quelconque égale le
carré du rayon multiplié par la moitié du nombre des côtés, puis par
* le sinus de l'angle au centre.
Appliquée aux polygones réguliers dont il a été question ci-dessus,
cette formule conduit immédiatement aux résultats déjà trouvés.
On peut l'employer pour d'autres polygones et former le tableau sui-
vant:
Nombre descôtés.Airedupolygone. Nombredescôtés.Airedu^lygone.
3 1,29904r2 12 3,000Or2
4 2,0000r2 13 3,0206r2
5 2,3776r2 14 3,0372r2
6 2,5981r2 15 3,0504r2
7 2,7364 r2 16 3,0615r2
8 2,8284 r2 17 3,0706r2
9 2,8925r* 18 3,078lr2
10 2,9349ri 19 3,0846r2
11 2,9735r2 20 3,090lr2
Exercice 632. — II.
4745. Problème. Calculer la surface de l'octogone étoilé*.
Soit r le rayon du cercle, le côté de
l'octogone étoilé où AB est donné par
(G., n° 733).
La surface se compose de huit triangles
égaux au triangle AOB; mais ces triangles
ont des parties communes ; par suite, l'oc-
togone intérieur, dont MN est le côté, est
pris trois fois; en effet le huitième, MON,
se trouve dans les trois triangles DOE,
AOB et FOG.
Fig.1098. Donc la surface de l'octogone étoilé s'ob-
tient en multipliant le demi-périmèlre ou 4AB par l'apothème 01, et en
retranchant du résultat deux fois l'octogone convexe dont 01 est l'apo-
thème et MN le côté.
* Lespolygones
étoilésont été étudiésen premierlieupar KEPLER, en1619.
KEPLER est surtoutconnucommeastronome
(1571-1630) et par lestroisloiscélèbres
qui
portentsonnom;néanmoins il a traitédiversesquestions
géométriques.
LIVREIV "741
Exercice 633.
Ainsi l'aire a' du nouveau polygone inscrit est une moyenne géomé-
trique entre les deux polygones donnés.
20 En reprenant le premier et le quatrième rapport de la suite précé-
Ces derniers triangles sont entre eux comme les polygones A' et A,
dont ils sont le i/8, et l'on a enfin:
Exercice 634.
Exercice 635.
M. 32
746 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Fig. -1103.
20Soit AD= DB
Sans recourir à la formule générale qui donne le côté BD du polygone,
inscrit d'un nombre double de côtés, connaissant AB et DO, on peut cal-
culer BD à l'aide du triangle rectangle DBG.
Fig.1104.
Fig.1106.
748 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
Pour avoir AFHE, du cercle entier, il faut retrancher ACEet FGH.
Exercice 636. — 1.
1756. Problème. Quelle est la surface du cercle inscrit dans un secteur
circulaire dont l'angle au centre égale GOde-
grés?
Pour inscrire un cercle dans un secteur circu-
laire, on mène une tangente DBE par le point
B, milieu de l'arc ABC, et l'on mène les bissec-
trices DM, EM, OM.
Pour le secteur de 60 degrés, le triangle est
équilatéral, les bissectrices sont hauteurs et
médianes.
Fig. 1106.
Fig.1107.
Fig.1108.
L'angle LMN des rayons de contact égale 60 degrés; donc MO est le
côté d'un triangle équilatéral dont MN est la hauteur.
r LIVREIV 749
Exercice 637.
Fig.1110.
rayon DF = 2c + d, car le côté du triangle équilatéral = 2c,
Exercice 638. — 1.
1 7tH.Problème. Quelle est la surface de l'ovale obtenue en divisant
AA' 01l 2a en quatreparties égales?
La surface se compose de deux quarts de
cercles ayant DF pour rayon, plus de deux
quarls de cercle ayant AC pour rayon, moins
le carré CDC'D';
Fig.1111.
Exercice 639.
Exercice 640.
23*
754 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
En fonction de a, le multiplicateur
n, devient a
20 La partie MCNF, commune aux deux cercles, égale 7ra2— (3).
3° La lunule MENF égale la différence des cercles plus (3).
Exercice 641.
1769. Problème. Chaque sommet d'un triangle équilatéral étant pris
pour centre et le côté étant le rayon, si l'on
décrit trois arcs, on obtient un triangle équila-
téral curviligne dont on demande d'exprimer
l'aire en fonction du côté r du triangle équila-
téral.
1° La surface curviligne ABC est composée
d'un triangle équilatéral augmentée de
4@
trois segments de 600 (nO 1752).
Fig.1117.
Exercice 642. — 1.
1771. Problème. De chaque sommet d'un carré comme centre, avec le
côté r pour rayon, on décrit un quart de cercle.
Quelle est la surface de l'espace quadrangulaire
curviligne EFGH compris entre les quatre arcs se
coupant deux à deux?
On sait que, par la construction effectuée, l'arc
DGFB est divisé en trois parties égales (no 911).
Donc la figure curviligne se compose d'un carré
Fig.1118. ayant pour côté FG la corde du dodécagoneinscrit,
LIVRE IV 755
plus quatre segments circulaires tels que FOG ayant pour corde le côté
du dodécagone.
Remarque. Lorsque a = 2, on a :
Questions diverses.
Voici les valeurs que le calcul fournit, en employant les tables de loga-
rithmes à cinq décimales:
Côtés. Apothème. Rayon.
6 0,866025 1,000000
12 0,933012 0,965930
24 0,949471 0,957660
48 0,953565 0,955600
96 0,954582 0,955090
192 0,954836 0,954962
384 0,954899 0,954925
768 0,954912 0,954925
Le rayon du cercle isopérimètre est compris entre l'apothème et le
rayon du dernier polygone; on peut prendre la moyenne des deux der-
nières valeurs, et dire que pour une circonférence de 6 mètres, le rayon
.est 0m954918.
La circonférence égale 27ir, et la demi-circonférence ';';"1'.
Ona donc -*(0,954918;= 3; d'où =3,14157.
- = Q9549]8
On peut compter sur cinq chiffres, et poser
Tt = 3,1416
Exercice 642. — V,
1773 (b). Problème. Appliquer au calcul du nombre T: les formules
de SAURINP'= 2pp en partant des carrés inscrit et
,
circonscrit à un cercle de 1 mètre de rayon (voir no 1458).
La méthode des périmètres, due à ARCIIIMÈDE, a conduit SAURIN aux
formules que nous allons employer.
Le rayon étant 1, le côté du carré inscrit est exprimé par v'2 (G.,
n°274, 3°), et le périmètre est 4^/2 Le côté du carré circonscritest 2,
et le périmètre est 8. Ainsi, dans le premier calcul, on a
758 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
En faisant les calculs par logarithmes à cinq décimales, on trouve les
résultats suivants:
Côtés. P. P.
4 8,000 00 y2
8 6,6-2742 6,12300
16 6,36514 6,24286
32 6,30336 6,27300
64 6,283 21 6,28)14
128 6,28436 2,28257
256 6,28343 6,28300
512 6,28320 6,28314
1024 6,28321 6,28314
La circonférence étant comprise entre les deux derniers périmètres
calculés, on peut poser:
Circonférence de 1 mètre de rayon. 6m28318
En divisant par le diamètre 2m00000
On obtient le nombre - 3,141 59
Exercice 642. — VI.
1773 (c). Problème. Appliquer au calcul du nombre TTles formules
Les deux expressions extrêmes ayant les numérateurs égaux, les dé-
nominateurs le sont aussi; et l'on a: c—sjab Ainsi, lorsque trois
nombres sont tels que l'un d'eux est une moyenne géométrique entre les
deux autres, la même relation existe entre les inverses de ces trois
nombres.
La seconde relation devient:
r2 =1 ; d'où - - t
Il faut donc calculer le rayon et l'apothème des polygones successifs
jusqu'à ce que les décimales que l'on conservera soient communes. On
aura alors, au même degré d'approximation, le rayon du cercle qui a
1 mètre carré de surface, et on déduira la valeur de -.
L'emploi des formules de Legendre donne les résultats suivants:
Le rayon du carré est la moitié de la diagonale, et l'apothème est la
RÉSULTATS OBTENUS
Côtés. r. a.
4 0,707108 0,500000
8 0,594612 0,549344
16 0,571529 0,560543
32 0,566014 0.563294
64 0,564650 0,563962
128 0,564312 0,564150
256 0,564 m 0,564186
512 0,564206 0,564193
1024 0,564200 0,564200
Dans le polygone régulier de 1024 côtés, le rayon et l'apothème ont la
même expression numérique quant aux cinq premiers chiffres, les seuls
sur lesquels nous puissions compter dans l'usage des tables logarith-
miques à cinq décimales.
On peut donc poser aussi pour le cercle équivalent à ce polygone:
r = 0m56420
LIVRE
IV 761
Or l'aire de ce cercle est de 1 mètre carré, comme pour chacun des
polygones sur lesquels ont porté les calculs. On a donc:
22
1773 (e). Valeur de 7c. Archimède a donné pour valeur approchée
1
LIVREIV 763
valeur constante quand les trois rapports sont donnés, donc les six
triangles sont équivalents.
1773 (i). Remarques. 10 Les centres de gravitédes six triangles équi-
valents à DGF appartiennent à une même ellipse, ayant pour centre le
centre de gravité de ABC: il suffit de considérer le triangle équilatéral,
dont ABC serait la projection.
2° En effectuant les calculs et quelques réductions, on trouve:
THÉORÈMES
Exercice 643.
1774. Théorème. Si une droite AB et unplan M sont parallèles, tout
plan N perpendiculaire à la droite est aussi
perpendiculaire au plan donné.
1° Par un point quelconque 1 pris sur le plan
M, menons une droite IC parallèle à AB ; cette
droite est contenue dans le plan M (G., n° 380),
Fig.1125. et, comme sa parallèle AB, elle est perpendicu-
laire au plan N (G., n° 392); donc le plan M, qui
contient cette droite lC, est aussi perpendiculaire au plan N (G., n° 400).
2° Réciproquement. Une droite AB et un plan M perpendiculaires à
un même plan N sont paral-
lèles.
En effet, si la droite AB et
le plan M se rencontraient en
un point quelconque, 0, par
Fig.1126. exemple, on pourrait de ce
point abaisser une droite OIC
perpendiculaire à l'intersection EF; cette droite serait perpendiculaire
au plan N (G., n° 402), et ainsi il y aurait deux perpendiculaires
abaissées d'un même point sur un même plan, ce qui est impossible.
Donc la droite AB et le plan M sont parallèles.
Exercice 644.
1775. Théorème. Une droite AB et un plan M perpendiculaires à une
même droite CD sont pa-
rallèles.
En effet, si la droite AB
et le planMse rencontraient
en un point quelconque, 0,
par exemple, on pourrait
Fig.1127.
joindre ce point au point;
d'intersection E de la droite CD et du plan M.
La ligne CD, étant donnée perpendiculaire au plan M, serait aussi
j
LIVREV 765
; et ainsi il y aurait d'un même point 0 deux per-
perpendiculaire à OIE
pendiculaires, OAB et OIE, abaissées sur une même droite, ce qui est
impossible.
Donc la droite ABet le plan M sont parallèles.
Exercice 645.
1776. Théorème. Si deuxplans sont respectivementparallèles à deux
autres plans qui se coupent, les inter-
sections sont parallèles.
Soient les plans Met N, respective-
ment parallèles aux plans P et Q, qui
se coupent suivant CD. Il faut prouver
que l'intersection AB est parallèle à CD.
Les deux plans M et P étant paral-
lèles, la droite AB, qui appartient au Fig.1128.
premier de ces plans, est parallèle au
second (G., no 376); de même, les plans N et Q étant parallèles, la droite
AB, qui appartient au premier, est parallèle au second.
Ainsi la droite AB, parallèle aux deux plans P et Q qui se coupent, est
parallèle à leur intersection CD (G., n° 381). Donc.
Exercice 646.
1777. Théorème. Étant donnés un dièdre MIJN et une droite inté-
rieure AB perpendiculaire à l'arête et oblique aux deux plans; si un
plan se meut, en tournant autour de cette droite, et coupant les deux
faces dit dièdre, l'angle plan déterminé sur
le plan mobile est minimum lorsque ce plan
j est perpendiculaire à l'arête.
Soit CD la position du plan mobile lors-
qu'il est perpendiculaire à l'arête IJ, et soit
EF une autre position quelconque de- ce même
plan mobile.
L'arête IJ est perpendiculaire au plan CD,
et par suite aux droites AC et AD qui sont
dans ce plan. Ces droites AC et AD sont les
projections de la droite AB sur les deux faces Fig.1129.
du dièdre.
Or l'angle que fait une droite avec sa projection sur un plan est
moindre que l'angle qu'elle fait avec toute autre droite menée par son
pied dans ce plan (G., n° 409); on a donc:
Angle BAC< BAE
BAD< BAF
d'où CAD< EAF C. Q. F. D.
Exercice 647.
1778. Théorème. Deux trièdres S et S' qui ont deux faces b et c, b' et
c', respectivement égales, et le dièdre compris inégal, ont aussi la troi-
sième face inégale, et réciproquement.
iü6 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
Sur l'arête commune aux deux faces égales, portons des longueurs
égales SA et S'A'; puis menons, perpendiculairement à ces mêmes arêtes,
les plans ABC et A'B'C'. La
droite SA sera perpendicu-
laire aux lignesAB et AC,
et de même S'A'aux lignes
A'B'et A'C'.
Les triangles SACet S'A'C'
sont égaux, comme ayant un
côté égal (SA, S'A') adjacent
à des angles respectivement
égaux; donc
AC= A'C et SC=S'C'
De même les triangles SAB
et S'A'B' sont égaux, et l'on a:
Fig.1130.
AB= A'B' et SB = S'B'
1° Les dièdres SA et S'A' sont mesurés par les angles plans CAB et
C'A'B'; de sorte que si l'on a SA < S'A', on a aussi
CAB< C'A'B'
Ainsi les triangles ABCet A'B'C'ont deux côtés respectivement égaux,
et l'angle compris A<A'; donc CB<C'B'. (G., n° 56.)
Dès lors les triangles CBS et C'B'S' ont deux côtés respectivement
égaux, et le troisième côté CB< C'B'; donc l'angle a est plus petit
que a'. C. Q. F. D.
2° Réciproquement. Supposons que l'on donne la face a < a'. Les
triangles CBS et C'B'S' ont deux côtés respectivement égaux, et l'angle
M<a'; donc CB< C'E'.
Dès lors les triangles ABC et A'B'C' ont deux côtés respectivement
égaux, et le troisième côté CB< C'B'; donc l'angle CAB est plus petit
que C'A'B', et le dièdre SA est plus petit que S'A'. C. Q. F. D.
Exercice 648.
Exercice 650.
1782. Théorème.Si un angle solide a toutes ses arêtes coupées par
un plan quelconque, variable de position, la somme des angles plans
déterminés sur les faces de l'angle solide d'un même côté du plan sécant
est constante.
Soit n le nombre des faces latérales de l'angle solide considéré. Tout
plan M qui coupe toutes les arêtes d'un même côté du
sommet, détermine sur les faces latérales n triangles,
pour lesquels la somme totale des angles est un
nombre d'angles droits exprimé par 2n.
Celte somme se compose de deux parties: 1° la
somme des valeurs angulaires qui forment les faces
de l'angle solide, en S; 20 la somme des angles dé-
terminés sur ces mêmes faces au-dessus du plan
sécant. Or, quelle que soit la position du plan sé-
cant,.la première partie est constante; donc la
deuxième l'est aussi.
Considérons, en second lieu, les angles qui sont
Fig.1134. déterminés sur les faces au-dessous du plan sécant.
Chacun de ces angles est le supplément de l'angle adjacent qui se trouve
au-dessus de ce même plan; à chaque arête il y a ainsi une somme de
quatre angles droits : et la valeur totale des angles, tant supérieurs
qu'inférieurs, est un nombre de droits exprimé par 4n. Mais la somme
des angles supérieurs est constante; donc la somme des angles infé-
rieurs l'est aussi.
Exercice 651.
Fig.1135.
Si l'on faisait tourner la face c autour de l'arête SA d'un demi-tour,
l'arête SB se trouverait transportée en SB' dans l'ouverture b.
L'angle total CSB est la somme des faces b et c, et l'angle CSB' est la
différence de ces mêmes faces.
La grande face a est donnée plus petite que la somme des deux autres;
et comme elle est plus grande que chacune des deux autres, elle est,
à plus forte raison, plus grande que leur différence.
Si donc on transportait la face a sur le plan CSB, cette face serait trop
petite pour atteindre les deux arêtes SC et SB, et trop grande pour être
contenue entre SC et SB'.
Or, .dans le mouvement de rotation de SAB autour de SA, l'angle des
deux arêtes SC et SB passe par toutes les valeurs intermédiaires de
CSB à CSB'.
Il y a donc une position SB pour laquelle l'angle CSB est égal à la
face a; ce qui montre que le trièdre est possible.
Exercice 652.
1784. Théorème. Pour que l'on puisse former un trièdre avec trois
angles dièdres donnés A, B, C, il faut et il suffit que leur somme soit
comprise entre deux et six droits, et que le plus petit dièdre, augmenté
de deux droits, surpasse la somme des deux autres.
Soit A le plus petit dièdre. Appelons a', b', c' les angles plans supplé-
mentaires de A, B, C. L'angle a' sera le plus grand de ces trois supplé-
ments.
1° Les conditions énoncées sont nécessaires, car ce sont des propriétés
de tout trièdre. (G., n°42"7.)
20 Les conditions données peuvent se résumer ainsi:
6 droits > A + B + C > 2 droits, A-f- 2 droits > B-j- C
De là résultent les relations ci-après entre les valeurs supplémen-
taires (on retranche de six droits les trois membres de la première rela-
tion, et de quatre droits les deux membres de la seconde) :
0 <a' + b'+ c' < 4 droits, a' < b'+ c'
Ainsi la somme des trois angles plans a', b', c' est inférieure à quatre
angles droits, et le plus grand, a', est moindre que la somme des deux
autres.
M. 33
770 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Donc un trièdre peut être construit avec trois faces égales respective-
ment à a', b', c'. Le trièdre supplémentaire de ce premier trièdre aura
pour dièdres les suppléments dea', b', c', c'est-à-dire les dièdres donnés
A, B,C. (G., n° 416.)
Donc, pour que l'on puisseformer.
Exercice 653.
1783. Théorème. Les trois plans perpendiculaires aux faces d'un
trièdre S, menés par les arêtes opposées à ces faces, se rencontrent sui-
vant une même droite (plans hauteurs).
Ces plans ne sont autre chosequeles plans proje-
tants des trois arêtes sur les faces opposées.
Considérons deux de ces plans, SBE et SCF (il
faut supposer le sommet S en avant du plan ABC) ;
soit SO l'intersection de ces deux plans. Coupons
le trièdre S par un plan quelconque ABC perpen-
diculaire à SO ; cette droite SO, perpendiculaire au
Fig.1136. plan ABC, sera aussi perpendiculaire aux intersec-
tions ou traces BEet CF situées dans ce plan.
Or le plan SBE, perpendiculaire aux deux plans ABC el SAC, est per-
pendiculaire à leur intersection AC; ainsi sa trace BE, perpendiculaire
à AC, est l'une des hauteurs du triangle ABC.
Il en est de même de la trace CF, et aussi de la trace du troisième
plan SAD. Or les trois hauteurs du triangle ABC se rencontrent en un
même point 0 (n° 445); donc les trois plans hauteurs du trièdre S se
rencontrent suivant une même droite SO. C. Q. F. D.
Exercice 654.
178G.Théorème. Dansun trièdre quelconque S, les trois plans bis-
secteurs des dièdres se rencontrent suivant
une même droite dont chaque point est équi-
distant desfaces.
(Supposez le sommet S en avant du plan
ABC.)
Soit SO l'intersection de deux plans bis-
secteurs SBE et SCF.
La droite SO appartenant à chacun des
Fig.1137.
plans bissecteurs SBE et SCF, chaque point
de SO est équidistant des faces SBC, SCA et SBA. (G., 11°399, 4°.)
Donc chaque point de SO est équidistant des trois faces du trièdre, et
en particulier des deux faces du dièdre SA ; d'où il suit que cette ligne
SO appartient au plan bissecteur de ce même dièdre SA. Donc, dans un
trièdre quelconque.
Exercice 655.
1787. Théorème. Dans tout trièdre S, les trois plans qui passent par
les arêtes et par les bissectrices des faces opposées se rencontrent sui-
vant une même droite (plans médians).
LIVRE
V 771
(Supposez le sommet S en avant du plan ABC.)
Portons sur les arêtes des longueurs égales SA, SB, SC, et coupons le
trièdre par le plan ABC.
Soient SBE et SCF deux des plans médians.
Les distances SA et SC étant égales, le triangle
ASC est isocèle; donc la bissectrice SE tombe
au milieu E de la base AC; alors la trace BE
est une médiane du triangle ABC; il en sera
de même de CF et de la troisième trace AD.
Or les trois médianes du triangle ABC se ren-
contrent en un même point 0; ce point est donc Fig.1138.
commun aux trois plans médians. Et comme ces
plans passent aussi par le sommet S, on voit qu'ils se rencontrent sui-
vant une même droite SO. C. Q. F. D.
1788. Théorème. Le plan indéfini P, mené perpendiculairement au
plan d'un angle ASC, par la bissectrice SE de ce même angle, est le
lieu despoints équidistants des côtés de l'angle S.
Nous avons admis, dans ce qui pré-
cède, que le plan indéfini P, mené per-
pendiculairement au plan d'un angle ASC
par la bissectrice SE de ce même angle,
est le lieu des points équidistants des
côtés de l'angle S. Cette propriété est une
conséquence du théorème des trois per-
pendiculaires. (G., n° 372.)
En effet, soit M un point quelconque du
plan P. Menons ME perpendiculaire à SE,
puis les droites EA et EC perpendicu-
laires aux côtés de l'angle S, et enfin MA Fig.1130.
et MC. On a EA= EC; la droite ME
est perpendiculaire au plan ASC ; MA et MC sont deux obliques qui
s'écartent également de la perpendiculaire; ainsi ces lignes sont égales,
et le point M est équidistant des côtés SA et SC.
Exercice 656.
1789. Théorème. Les trois plans menés perpendiculairement aux
faces d'un trièdre S, par les bissectrices de ces mêmes faces, se ren-
contrent suivant une même droite dont
chaque point est équidistant des trois arêtes.
(Supposez le sommet S en avant du plan
ABC.)
Portons sur les arêtes des longueurs
égales SA, SB, SC, et coupons le trièdre par
le plan ABC.
Considérons deux des plans en question;
SOE et SOF. Fig.1140.
par exemple,
Les distances SA et SC étant égales, la droite AC est perpendiculaire
à la bissectrice SE, et a le point E pour milieu.
Le plan indéfini SOE est le lieu des points équidistants des deux côtés
772 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
de l'angle ASC ; ainsi le point 0 de ce plan est équidistant des arêtes
SA et SC. De même le plan indéfini AOF est le lieu des points équidis-
tants des côtés de l'angle ASB, et le point 0 de ce plan est équidistant
des arêtes SA et SB.
Donc chaque point de SO est équidistant des trois arêtes du trièdre,
et en particulier des deux arêtes de la face ESC ; d'où il suit que cette
ligne SO appartient au plan mené perpendiculairement à la face BSC par
la bissectrice de cette même face. Donc, les trois plans.
Exercice 657.
1790. Théorème. La projection d'une surface plane quelconque sur
un plan égale le produit de cette sur-
face par le cosinus de l'angle qu'elle
fait avecle plan.
1° Considérons d'abord un triangle
ABC situé dans le plan M, et sa
projection A'B'C' sur le plan N, et
supposons que l'un des côtés, AC par
exemple, soit parallèle à l'intersec-
tion EF des deux plans. La projec-
tion A'C' sera parallèle à EF et égale
Fig.1141. à AC.
Prenons ce côté AC pour base du triangle. La hauteur BH ou h, per-
pendiculaire sur AC, est aussi perpendiculaire sur EF, et sa projection
B'H' ou h' sur le plan N sera également perpendiculaire à l'intersection
EF; de sorte que l'angle BOB' est l'angle des deux plans.
Or dans le plan BOB' on a
h' = h cos 0
car la projection d'une droite sur un plan quelconque égale la droite don-
née multipliée par le cosinus de l'angle que cette ligne fait avec sa pro-
jection. (Trig., n° 33.)
Multiplions le premier membre par 4/2A'C'et le second par 1/2AC, ce
qui revient à multiplier les deux membres par 1/2b, il vient
1/2bh'= 1/2bh cos 0
Or ij2bh' est l'aire de la projection A'B'C', et 1/2bh est l'aire du tri-
angle considéré ABC.Donc le théorème
est vrai dansce cas.
2° Si le triangle considéré ABC n'a
aucun côté parallèle à l'intersection
EF des deux plans MN, on mène une
droite AD parallèle à EF, et le triangle
ABC se trouve ainsi décomposé en
deux triangles ABD et ACD qui ren-
trent dans le premier cas considéré.
On aura donc
A'B'D'= ABD cos 0
Fig.1142.
A'C'[)' =ACB. cos 0
d'où, en additionnant,
NB/C' = ABC
A'B'C' ABC. cos 0
LIVREV 773
3° Un polygone quelconque étant décomposable en triangles, le théo-
rème sera encore applicable. Il en sera de même pour les figures termi-
nées en tout ou en partie par des lignes courbes ; car ces figures sont
des limites de polygones rectilignes, ou, suivant l'expression reçue, des
polygones d'une infinité de côtés.
Scolies. I. Les projections, sur un même plan, de deux figures équi-
valentes situées dans un même plan donné, sont équivalentes entre
elles.
Il. Lesprojections, sur un même plan, de deux figures quelconques
situées dans un même plan donné sont dans le même rapport que les
figures planes données.
Exercice 658.
1791. Théorème. Par le sommet d'un trièdre, on mène dans le plan
de chaque face une droite perpendiculaire à l'arête opposée; démontrer
que ces trois perpendiculaires sont dans un même plan.
Soient SAD, SBE, SCF les plans menés par chaque arête perpendicu-
lairement à la face opposée; on sait que
ces trois plans se coupent suivant une
droite SH (n° 1785).
Menons une section quelconque ABC
perpendiculaire à la droite SH, et par S
un plan P parallèle à ABC.
La droite BC, intersection des plans
CAB, CSB perpendiculaires au troi-
sième plan SAD, est elle-même perpen-
diculaire à ce plan SAD; donc, si SL
est l'intersection de la face CSB et du
plan P, la droite SL sera perpendicu-
laire au plan SAD et par suite à l'arête
SA contenue dans ce plan.
De même SM, parallèle à AC, est une
droite contenue dans la face SAC et per- Fig.1143.
pendiculaire à l'arête opposée SB.
SN parallèle à AB est perpendiculaire à SC.
Or les trois perpendiculaires SL, SM, SN sont dans un même plan.
Exercice 659.
1792. Théorème. Les milieux des côtés d'un qua-
drilatère gauche sont les sommets d'un parallélo-
gramme.
On sait qu'on nomme quadrilatère gauche la
figure ABCDformée par quatre droites non situées
dans un même plan. Les diagonales AC et BD ne se
rencontrent pas.
La démonstration est identique à celle que l'on
donne en géométrie plane (n° 542).
EF est parallèle à BD et en égale la moitié. Fig.1144.
774 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
GII est parallèle à BD et en égale la moitié.
Donc EF, GH sont des droites égales et parallèles; donc elles sont
dans un même plan et forment les côtés opposés d'un parallélo-
gramme.
1793. Théorème. Les droites qui joignent les milieux des côtés oppo-
sés d'un quadrilatère gauche se coupent en leurs milieux.
En effet EG, FH sont les diagonales d'un parallélogramme.
170h. Théorème. Le point de concours des droites qui joignent deux
à deux les milieux des côtés opposés d'un quadrilatère gauche, est le
point milieu de la droite quijoint les points milieux des diagonales.
Comme en géométrie plane (n° 548). -
Mais les trois droites qui joignent deux à deux les milieux des côtés
opposés et les milieux des diagonales ne sont pas dans un même plan,
sans quoi les quatre côtés donnés et les deux diagonales seraient aussi
dans un même plan.
Exercice 660.
1791).Théorème. Dans tout quadrilatère gauche, la somme des carrés
des côtés égale la somme des carrés des diagonales, plus quatre fois le
carré de la droite qui joint les milieux des diagonales.
Cette extension du théorème d'Euler est due à Carnot. Elle se dé-
montre comme le théorème connu (n° 1205).
1790. Théorème. Dans tout quadrilatère gauche, la somme descarrés
des diagonales est double de la somme des carrés des deux droites qui
joignent les milieux des côtés opposés.
Commeen géométrie plane (no 1204).
Exercice 661.
1797. Théorème. A partir de deux sommets opposés A, C d'un
quadrilatère gauche, on divise Içs quatre côtés dans un même rapport
donné - ; les quatre points obtenus sont les sommets d'un parallélo-
gramme inscrit.
Le théorème se démontre comme en géo-
métrie plane.
Soit
La droite EF est parallèle à BD (G.,
n° 214); de plus ÈD- égale aussi —m;
on poserait
30 QuaLre points non situés dans un même plan donnent lieu à trois
groupes de quatre droites qu'on peut prendre comme côtés d'un quadri-
: ABCDA,ABDCA, ADnCA.
latère gauche
Exercice 662.
1798. Théorème. Tout plan parallèle à deux côtés opposés d'un qua-
drilatère gauche divise les deux autres côtés en parties directement
proportionnelles.
Soit ABCD un quadrilatère gauche.
Dans le plan BCD de deux côtés adja-
cents, menons Da parallèle à CB, et Ba pa-
rallèle à CD.Joignons Aaysoit l la longueur
de Aa.
La figure aBCD est un parallélogramme,
car les côtés opposés sont parallèles.
Tout plan parallèle au plan ADa sera pa-
rallèle aux côtés opposés AD et BG ; car il
sera parallèle à AD, à Da, et par suite à la
parallèle BC.
Réciproquement. Tout plan parallèle aux Fig. 1146.
côtés opposés AD, BC, sera parallèle au
plan ADa; car il sera parallèle aux deux droites DA, Da.
Tout plan parallèle au plan ABa est parallèle aux côtés opposés
- AB,
CD, et réciproquement.
Actuellement, soit EFe un plan parallèle aux côtés AD, BC ; ce plan
sera parallèle à ADa; donc Fe est parallèle à Da, Ee est parallèle à Aa;
donc
C. Q. F. D.
Remarque. Soit
on aura
Exercice 663.
1799. Théorème. On mène un plan parallèle à deux côtés opposés
d'un quadrilatère gauche, ce plan coupe les deux autres côtés en deux
points E, F; puis on mène un plan parallèle au second groupe de côtés
opposés, il coupe les preyniers en deux points G, H; prouver que les
droites EF, GH sont dans un même plan (fig. 1146).
776 DE GÉOMÉTRIE
EXERCICES
Soit le plan EFe parallèle à ADa et HGh parallèle à ABa.
On sait que AB et DC sont divisés dans un même rapport.
De même CB et DA sont divisés dans un même rapport.
Les quatre plans parallèles deux à deux donnent quatre droites paral-
lèles entre elles Aa, Ee, Hh, K.
Soit 1 le point où l'intersection des deux plans EFe et HGfrrencontre
EF, et J le point où la même intersection rencontre GH.
Il suffit de prouver que li =]i; car si cette égalité a lieu, le point 1 se
confondra avec J et appartiendra aux deux diagonales EF et GH.
Or
Mais
LIVREV 7i7
Corollaire. Toute droite telle que GHest divisée en parties égales par EF.
Remarques. 1° En procédant d'une manière analogue, on démontrerait
directement le théorème réciproque, dont celui-ci n'est qu'un cas parti-
culier.
20 Le quadrilatère gauche se rencontre fréquemment dans les appli-
cations*.
Exercice 665.
LIEUX GÉOMÉTRIQUES
Exercice 666.
Exercice 672.
1809. Lieu. Quel est le lieu des projections d'un point donné A de
l'espace sur les droites menées dans un plan, par un même point B de
ce plan?
Abaissons la droite AC perpendiculaire sur le plan P.
Cette droite est perpendiculaire à BC
; ainsi C e::t un point du lieu; il
en est de même du point B; car, si nous menons
dans le plan P la droite BE perpendiculaire à BC,
la ligne AB est perpendiculaire à BE en vertu
du théorème des trois perpendiculaires.
Pour toute autre droite AD perpendiculaire
à BD, nous aurons BD perpendiculaire à DC en
vertu du théorème réciproque de celui des trois
perpendiculaires; ainsi l'angle BDC est droit;
donc le lieu demandé est la circonférence décrite
sur BC comme diamètre. Fig.1151.
Exercice 673.
1810. Lieu. Lieu des milieux des droites
menées entre deux droites données dans l'es-
pace.
Par la droite AB on peut mener un plan M
parallèle à la droite CD, et par cette dernière
un plan N parallèle à AB. (G., nos 377 et 378.)
Le plan RR, mené à égale distance des plans
Met N, est le lieu demandé. Car ce plan con-
tient les milieux de toutes les droites menées Fig.1152.
de M à N.
Exercice 674.
1811.Lieu. Lieu despoints équidistants de trois points A, B, C donnés
en ligne brisée.
C'est la perpendiculaire élevée au centre
du cercle qui passe par les trois points A,
B, C.
1812. Autre méthode. Par les points mi-
lieux des droites AB, BC, CA on peut faire
passer des plans respectivement perpendi- Fig.1153.
culaires aux droites AB, etc., ces trois plans
se coupent suivant la droite obtenue par la première méthode.
Exercice 675.
1813. Lieu. Quel est le lieu dupoint milieu, d'une droite de longueur
constante, dont les extrémités s'appuient sur deux droites rectangu-
laires non situées dans le même plan?
Par deux droites non situées dans un même plan, on peut faire passer
780 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
deux plans parallèles entre eux; car il suffit de mener, par un point
d'une des droites, une parallèle à la seconde;
le plan ainsi déterminé est parallèle à cette
seconde ligne; puis, par cette dernière droite,
on mène un plan parallèle à celui qu'on a
obtenu.
Coupons les deux plans parallèles par un
troisième plan qui leur soit perpendiculaire et
Fig.1154. qui passe par la droite MN, et soient sur ce
troisième plan XX', YY' les traces des deux
plans parallèles. On peut considérer ces mêmes lignes XX' et YY' comme
étant les projections des deux droites données sur le troisième plan.
Soit ML la plus courte distance des deux droites rectangulaires, MN
la droite de longueur constante; son point milieu 0 sera évidemment
dans un plan parallèle aux deux droites données et équidistant de ces
deux lignes.
La projection M'N' de MN sur le plan équidistant est une longueur
constante LN, car MN et ML ont des longueurs données. Ainsi le tri-
angle rectangle MLN est déterminé, et LM a une longueur invariable;
donc le lieu du point 0 milieu de MN est le même que le lieu du point 0
milieu de M'N', lorsque celte dernière longueur a ses extrémités sur
deux droites rectangulaires obtenues en projetant les droites données
sur le plan équidistant. Le lieu est donc une circonférence ayant OM'
pour rayon, -et pour centre, le point milieu de la perpendiculaire com-
mune aux deux droites données.
Exercice 676.
1814. Lieu. Quel est le lieu du point de concours des diagonales des
parallélogrammes inscrits dans un quadrilatère gauche?
C'est la droite MN qui joint les points milieux des deux diagonales.
La démonstration ne diffère point de
celle qui a été donnée pour le théorème
correspondant de Géométrie plane, car
les droites AB, AM, AC, DB, EF sont
dans un même plan. Ainsi la médiane AM
passe au point K milieu de EF.
De même CM passe au point L milieu
de GH. Puis, dans le triangle AMC, la
médiane MN passe au point 0 milieu de
LK; or le point milieu 0 est le point de
concours des diagonales du parallélo-
Fig. 1155.
gramme EFGH.
181S. Autre démonstration. Projetons la figure sur un plan perpendi-
culaire à MON.
Les trois points M, 0, N auront même projection 0.
Les projections des segments d'une même droite sont proportionnelles
à ces segments; doncon obtient un parallélogramme abcd, car BM= DM ;
donc bm = dn;
de même am = cn
LIVREV 781
1
d'ailleurs les droites EF, GH égales et parallèles ont des projections ef1
gh ; mais les diagonales eg, fh se
égales et parallèles
croisent au point commun o; donc EG, FH se coupent
sur la droite MON.
1816. Remarque. La démonstration par les pro-
jections peut servir pour la question connue de Géo-
métrie plane, où il s'agit de trouver le lieu des points
de concours des diagonales des parallélogrammes ins-
crits dans un quadrilatère plan.
En effet, le lieu une fois connu pour le quadrilatère
gauche, il suffit de projeter la figure sur un plan non Fig. 1156.
perpendiculaire à MON.
PROBLÈMES
Exercice677.
Exercice 678.
1818. Problème. La flèche d'un clocher forme un angle solide régulier
à 8 faces, dont la somme est de 90 degrés. On demande la valeur de
chacun des angles des faces latérales vers la base de la flèche.
Angles de 8 triangles, ensemble. 8.2 ou 16 droits
Somme des 8 angles du sommet. 1 droit
Différence: les 16 angles vers la base.. 15 droits
Valeur de l'un de ces angles.. 1j,'1G de droit
Soit 84°3/8 ou 8~2~
Exercice 679.
1819. Problème. La somme des 8 faces de l'angle solide de la flèche
d'un clocher pouvant varier de 0 à 360 degrés, on demande entre
782 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
quelles limites peut varier la somme des angles des faces latérales vers
la base de la flèche.
Somme totale des angles des 8 faces 8.2 ou 16 droits
» des 8 angles du sommet de 0à 4 droits
» des 16 angles vers la base de 16 à 12 droits
Ainsi la somme demandée est variable de 12 à 16 droits, soit de 1080
à 1440 degrés.
1820. Problème. Que deviennent ces limites dans le cas général d'un
angle solide de n faces?
Somme totale des angles 2n droits
Angles au sommet de0 à 4 droits
Anglesversiabase. de Inà ('2n- 4) droits
Exercice 680.
Exercice 681.
Exercice 683.
1825. Problème. Par une droite donnée AB, mener un plan qui passe
à égale distance de deux points donnés
Cet D.
Soit M ce plan; les perpendiculaires
CE et DF doiventêtre égales; ces droites
sont parallèles, commeétant perpendi-
Fig.11G2. culaires à un même plan; donc les
triangles CEG et DFG sont égaux,
comme ayant un côté égal adjacent à des angles respectivement égaux.
Ainsi CG= GD.
Le plan M est donc déterminé par la droite donnée AB et le point G,
milieu de la droite CD, qui joint les points donnés.
Il y a une seconde réponse: le plan conduit par AB parallèlement
à CD.
Exercice 684.
1826. Problème. Par un point donné 0, mener un plan qui passe à
égale distance de trois autres points donnés A, B, C.
Fig.1163.
Exercice 685. — 1.
THÉORÈMES
Géométrie de position.
Exercice 686.
1830. Théorème. Dans un tétraèdre SABC, les trois droites qui
joignent les milieux des arêtes opposées se rencontrent en un même
point, qui est le milieu de chacune d'elles.
Considérons d'abord deux de ces droites; par exemple, DF et EG.
Menons les droites DE et Fr
Dans le triangle ASC, la droite DE est paral-
lèle à AC, et en est la moitié; de même, dans
le triangle ABC, la droite FG est parallèle à AC,
et en est la moitié.
Ainsi la figure DEFG est un parallélogramme
qui a pour diagonales les droites DF et EG;
donc ces droites se coupent en leurs milieux.
La troisième droite, qui joindrait les milieux
de SB et de AC, couperait aussi DF en son mi-
lieu; donc les trois droites.
Fig.1166.
Scolie. Les quatre droites AB, BC, CS et AS,
qui ne sont pas dans un même plan, forment ensemble le périmètre
d'un quadrilatère gauche. Nous avons déjà vu (nO 1792) que les milieux
des côtés sont les sommets d'un parallélogramme.
Exercice 687.
1831. Théorème. Les milieux des
arêtes d'un tétraèdre régulier ABCD
sont les sommets d'un octaèdre régu-
lier.
En effet, toutes les lignes qui joi-
gnent un point milieu quelconque, 1 par
exemple, aux quatre points E, F, G, Il
sont égales comme moitié d'une arête.
Donc tous les huit triangles formés
sont équilatéraux entre eux.
Donc la figure EFGIIIJ est un octaèdre
régulier. C. Q. F. D. Fig. 1167.
788 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
1832. Théorème. 1° Les milieux des arêtes d'un tétraèdre quelconque
sont les sommets d'un octaèdre dont les arêtes opposées sont égales et
parallèles.
2° Le volume de l'octaèdre est la moiliédu volume du tétraèdre.
En effet, la pyramide DEIH est le huitième de DABC, car ses arêtes
sont respectivement la moitié des arêtes de DABC ; or les volumes sont
entre eux comme les cubes des dimensions homologues. (G., n° 487.) De
même CGIH= l/S CBAD, etc.; donc octaèdre = 4/8ABCD.
Note. Il n'y a que cinq polyèdresréguliers convexes(G., nO429); mais il y a
en outre quatre polyèdres réguliers non convexes.Ils ont été découverts par
POINSOT, étudiés par CAUCIIY et M. J. BERTRAND. (Voir Traité de Géométrie
élémentaire, par MM. ROUCHÉ ETDECOMBEROUSSE, n° 913.)
POINSOT, né à Paris en 1777, mort en 1859,membre du bureau des Longi-
tudes, auteur des Éléments de statique, où se trouve exposéepour la pre-
mière fois la théorie des couples.
CAUCHY, né à Paris en 1789, mort en 1857,un des plus grands mathémati-
ciens de notre siècle. Il a publié un grand nombre de mémoiressur toutes les
parties des mathématiques.
M. J. BERTRAND, membre de l'Institut.
Exercice 688.
Exercice 689.
Exercice 690.
Exercice 691.
Exercice 692.
* COMMANDINO traduisitlesœuvresd'AnCHIMÈDE,
(1509-1575) , de PTOLÉMÉE
d'APOLLONIUS
et d'EuCLIDE,
et publia,en 1565,sontraité DeCentrogravitatis.
790 DE GÉOMÉTRIE
EXERCICES
Le plan AHB, qu'elles déterminent, est perpendiculaire à l'arête CD, 1
puisque cette ligne est l'intersection des
auxquelles les hauteurs sont respectivementfaces
perpendiculaires. (G., n° 405.)
Par CD, menons un plan CID perpendicu-
laire à AB. Ce plan sera perpendiculaire aux
faces ABC, ABD ; par conséquent il contiendra
les hauteurs DL, CK; donc ces deux lignes se
coupent.
Remarque. La droite HI, intersection des
plans menés par AB et CD, passe par les
points G, 0; car elle est la troisième hau-
teur, soit du triangle AHB, soit du triangle
CID.
Fig. 1170.
Exercice693.
Exercice 694.
homo-
Soit m le rapport des côtés homologues et des diagonales
logues des deux bases du tronc.
1° Les arêtes latérales opposées sont dans un
même plan, et ce plan coupe le tronc suivant
un trapèze ACC'A', dont les diagonales AC', CA'
se coupent sur la droite MS d'intersection des
deux plans ASC, BSD.
(G., no213,3o)
Exercice 695.
1841. Théorème. Le plan qui passe par le point milieu de trois arêtes
nonparallèles et non concourantes d'un
cube coupe le solide suivant un hexa-
gone régulier.
Considérons le plan mené par les
points milieux I, J, K des trois arêtes
non parallèles deux à deux et qui n'ap-
partiennent pas à un même angle so-
lide.
Menons les diagonales BE, BG, GE
des trois faces de l'angle solide F, et la
diagonale AC.
La droite IJ, qui joint les points mi-
lieux de BA, CB, est parallèle à AC et Fig.1173.
en éyale la moitié: donc elle est aussi
parallèle à EG et en égale la moitié. De même JK est parallèle à BG et
en égale la moitié.
Le plan IJK, mené par des droites parallèles à EG et à BG, est donc
parallèle aux plans BEG et ACII.
I
792 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Donc KL et CH sont parallèles comme intersections de deux
plans
parallèles IJKL et ACH, par un troisième plan CGH.
Mais K est le point milieu de CG; donc L est le milieu de GH et
KL= 72GH, etc. Ainsi le plan IJK passe par les points milieux L, M, N
des côtés correspondants.
L'hexagone obtenu est régulier, car chaque côté est égal à la moitié
du côté d'un triangle équilatéral, etles angles sont égaux comme étant
les suppléments des angles d'un triangle équilatéral. En effet, IJ est
parallèle à EG; JK est parallèle à BG; donc l'angle IJK est le supplé-
ment de BGE.
Remarque. On peut voir au sujet de cette question les Exercices de
Géométrie descriptive, 1893, par F. J. (n° 527, p. 297).
Exercice 696.
1842. Théorème. On peut couper par un plan une pyramide qua-
drangulaire dont la base est un polygone convexe, de manière à obtenir
pour section un parallélogramme.
On sait que le plan sécant doit
être parallèle aux lignes d'inter-
section des faces opposées de la
pyramide, car il coupera deux
faces opposées suivant des paral-
lèles à l'intersection de ces faces
(G., n° 383); par suite, les deux
droites d'intersection seront pa-
rallèles entre elles.
Il faut donc prolonger les côtés
opposés jusqu'en leur rencontre,
mener JE, JF; tout plan paral-
lèle à JEF donnera un parallé-
logramme abcrl.
Ainsi gba et ES sont paral-
lèles comme intersections de deux
plans parallèles par le plan SAB ;
de même cd est parallèle à SE et
par suite à ab; de même ab, cd
sont parallèles à SF. La figure
Fig.1174. abcd est doncun parallélogramme.
Remarques. 1° Au point de vue des opérations graphiques à effectuer,
la construction indiquée dans les Exercices de Géométrie descriptive est
préférable à celle que l'on vient de donner.
2° Le théorème précédent (n° 1842) peut s'énoncer comme il suit: Il
est toujours possible de projeter coniquement un quadrilatère quelconque
ABCDsuivant un parallélogramme abcd.
On peut d'ailleurs disposer du centre J de projection de manière à
obtenir pour projection un losange ou un rectangle; pour cette dernière
figure, il suffit que J appartienne à la sphère décrite sur EF comme
diamètre.
LIVRE
VI 793
Exercice 697.
Exercice 698.
184S. Théorème. Deux droites AB et A'B', symétriques par rapport
à un plan MN, font avec ce plan des angles
égaux.
La droite AA' est perpendiculaire au plan
MN, et a son milieu en D; de même, BB'
est perpendiculaire au plan MN, et a son
milieu en C.
Donc CD est la projection commune des
deux droites sur le plan MN ; et si, dans le
plan AB', on mène les droites AH et A'H' pa-
rallèles à CD, on a en i et i' les angles des
deux'droites avec le plan MN ; et comme
Fig.1176. les deux trapèzes rectangles GDABet CDA'B'
pourraient coïncider, il en résulte que l'angle i = i.
Exercice 699. — 1.
Volumes.
Exercice 700.
Exercice 701.
Exercice 703.
1850. Théorème. Le volume d'un tétraèdre égale le 1/3 d'une arête
quelconque a, multipliée par la projection R
du solide sur un plan M perpendiculaire à celte
arête.
En effet, le tétraèdre ABCD égale le tronc de
prisme triangulaire droit EFG BAD, moins le
tronc EFG CAD. Le volume est donc
V3R(GB+ FD + EA)
nuins 1/3 R (GC+ FD+ EA)
soit V3R.BC, ou */3et.R C. Q. F. D.
Fig.1179.
Exercice 704.
Exercice 705.
Exercice 706,
Exercice 707. — 1.
1854. Théorème. Toutplan menépar une arête
d'un tétraèdre, et par le milieu de l'arête oppo-
sée, divise le tétraèdre en deux parties éqitiva-
lentes.
Soit CE= DE.
Abaissons les perpendiculaires CM, DN sur la
face commune ABE.
Les deux parties sont équivalentes comme ayant
une base commune ABE et des hauteurs égales
a
CM, DN. *
Fig.1181.
1833. Théorème. Tout plan mené par les milieux de deux arêtes
opposées d'un tétraèdre divise ce solide en deuxparties équivalentes.
Soient E, F les points milieux par lesquels
on mène la section FGEH.
Joignons le point A aux points F, H; me-
nons aussi DF, DG.
Les deux solides à comparer se composent
des pyramides quadrangulaires équivalentes
A, FGEH; D, FGEH; car elles ont même
base, et les hauteurs abaissées des points A
et Dsur la section sont égales; car AE = DE.
Il ne reste plus qu'à comparer les pyra-
mides triangulaires ABFH et DCFG. Pour
cela, comparons chacune d'elles au tétraèdre
donné. On sait que deux tétraèdres qui ont Fig.1182.
un même angle solide sont entre eux comme
les produits des trois arêtes de cet angle solide (G., n° 477);
ainsi les deux solides déterminés par le plan EHFG sont dans le
rapport TYt
Exercice 708.
Exercice 709.
C. Q. F. D.
34*
802 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Exercice 711. 1
1860. Théorème. Par chaque sommet d'un tétraèdre quelconque, on
mène unplan parallèle à la face opposée; prouver que le tétraèdre
obtenu est 27 fois plus grand que le tétraèdre donné.
Considérons un tétraèdre quelconque A'B'C'D'. Traçons sur les faces
latérales les médianes qui partent
du point D', et sur la base, les mé-
dianes qui partent des points B'
et C'.
Le point de rencontre D de ces
dernières médianes est aux 2/3 de
leurs longueurs respectives ; et de
même, si l'on marque les points A,
B, Caux 2/3 des médianes qui par-
tent du point D', on aura les points
de rencontre des médianes des faces
latérales.
Prenons les points A, B, C, D
comme sommets d'un tétraèdre. Le
plan ABC, coupant dans un même
rapport les droites D'E, D'F, D'G,est
parallèle à A'B'C' (G., n° 462) ; il en
Fig.1185. est de même des autres faces. Et
ainsi les deux tétraèdres sont semblables, quoique les éléments soient
disposés dans un ordre inverse.
Donc, si l'on se donnait d'abord le tétraèdre ABCD, et si l'on menait,
par les sommets, des plans parallèles aux faces opposées, c'est le
tétraèdre A'B'C'D' que l'on obtiendrait. Il reste à trouver le rapport des
volumes.
Or, d'après les constructions, chacune des dimensions de DABCest le
i/3 des dimensions homologues de D'A'B'C'; donc les volumes sont entre
1
eux dans le rapport ou -27 (G., n° 487.)
31 \3
Donc le tétraèdre A'B'C'D'égale 27 fois le tétraèdre ABCD.
Autre démonstration. Chaque sommet du petit tétraèdre est le centre
de gravité de l'une des faces du grand.
En effet, AB, parallèle à EF, l'est à A'B'.
Ainsi, E, F, G sont les milieux des côtés de AIBIC'.
Donc D est le centre de gravité de A'B'C'.
a été appliquée à bien d'aulres corps qu'à ceux que l'on considèreordinaire-
ment. (G., n° 990.)A l'exercice 104, no 877 de l'Appendiceaux Exercicesde
Géométrie,nous avons prouvé que cette mêmeformules'appliqueà tout corps
dont la sectiony2 est donnéepar une fonctiondu troisièmedegré:
y2 = ax3+ bX2+ cas+ d
Pour les mêmescorps, nousavons trouvé que le volumepeut s'exprimerpar
Relations numériques.
Exercice 714.
Exercice 715.
Exercice 716.
1871. Théorème. La somme des carrés des projections d'une droite
sur trois axes rectangulaires deux à deux égale le carré de cette
droite.
Soit OM la droite donnée, et trois axes rectangulaires OX, OY, OZ.
On peut admettre que la droite passe par le
point de concours des axes, car les projec-
tions d'une droite sur des droites parallèles
sont égales entre elles.
Pour avoir les projections de OM, il suffit
de mener par le point M trois plans respec-
tivement parallèles à XOY, XOZ, YOZ. Nous
formons ainsi un parallélipipède rectangle,
dont les arêtes OA, OB, OC sont les projec-
tions de la droite donnée.
Or la droite MD, perpendiculaire au plan
1194. AOBD, est par suite perpendiculaire à OD;
Fig. donc
OM2= OD2+ MD5
; d'ailleurs OD2= OB2+ OA2
donc OM2
= OA2+ OB2-f- OC4 C. Q. F. D.
1872. Théorème. La somme des carrés des projections d'une droite
OM sur trois plans rectangulaires deux à deux égale le double du carré
de cette droite.
OD, OE, OF sont les projections de la droite sur les trois plans
menés par le point 0; car, par exemple, ME est perpendiculaire au
plan XOZ, etc.
0D2= 0A2+ 0B2; OE'2= OA2-f- OC2; OF2= OB2-f OC2
donc OD2+ OE2+ OF2= 20A2+ 20B2+ 20C2= 20M2
Exercice 717.
1873. Théorème. En coupant par un plan quelconque, en A, B,
C, D, les quatre arêtes d'un angle solide S d'un octaèdre régulier,
Exercice 719.
1875. Théorème. Par unpoint fixe 0 pris sur la droite équidistante
des arêtes d'un angle polyédrique régulier, onmène unplan quelconque;
prouver que la somme des inverses des arêtes est constante.
(Voir Méthodes, no 286.)
Exercice 720.
Exercice 722.
PROBLÈMES
Maxima et Minima.
Exercice 723.
1880. Problème, Quel est le parallélépipède de volume maximum
dont la somme des trois arêtes égale une longueur donnée?
(Voir Méthodes, no 372.)
Exercice 724.
1881. Problème. De tous les parallélépipèdes droits qui ont pour base
un carré et dont la somme du côté du carré et de la hauteur est con-
stante, quel est celui dont le volume est maximum?
(Voir Méthodes, no 375.)
Exercice 725.
1882. Problème. Pour une même surface totale, quel est le parallélé-
pipède de volume maximum ?
(Voir Méthodes, nO378.)
Exercice 726,
1883, Problème, Quel est le volume maximum d'une boite creuse dont
la somme des cinq faces a une valeur donnée?
(Voir Méthodes, n° 379.)
Exercice 727.
1884. Problème. Quel est le parallélépipède rectangle, à base carrée,
dont le volume est maximum, lorsque la somme d'une face latérale et
du çarr-é de base est constante?
(-Méthodes,nQ380.)
812 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 728.
1885. Problème.A un carré de côté a, on enlève quatre carrés et l'on
forme un parallélépipède rectangle; quel est le volume maximum?
Soit AE, la demi-base = x; et ED, la hau-
teur = y.
-
Le volume = 4x"y, et x + y =
Y'
On peut poser immédiatement (n° 376)
Exercice 730.
Exercice 731.
-
1889. Problème. Par le sommet d'un parallélépipède, mener un plan
qui coupe les trois faces opposées, de manière que le tétraèdre obtenu
soit minimum.
(Voir Méthodes, nu 383.)
Exercice 732.
Exercice 733.
1891. Problème. On coupe un tétraèdre régulier par un plan parallèle
à deux arêtes opposées AB, CD; étudier les variations de la section
obtenue, lorsque le plan sécant se déplace,
en restant parallèle aux mêmes arêtes.
Soit EFGH une section parallèle à AB et
à CD.
Les droites EF, GH sont parallèles à AB;
car FE, par exemple, est l'intersection du
plan sécant par le plan ABC, conduit par
une parallèle AB au plan sécant.
Pour une raison analogue, EH, FG sont
parallèles à CD. Ainsi, pour un tétraèdre
quelconque, la section est un parallélo-
gramme. Fig. 1194.
Lorsque le tétraèdre est régulier, on ob-
tient un rectangle, car les arêtes opposées AB et CD sont orthogo-
nales (nO161).
Le triangle ACDétant équilatéral, AE = EH = AH= BF.
Prenons CI = ÇJ = AE
nous aurons IJ = EH,
814 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Le rectangle dont il faut étudier les variations a donc pour côté une
parallèle EF à la base d'un triangle équilatéral ACB, et pour hauteur la
parallèle IJ, située à la même distance du sommet C que EF l'est de la
base.
Donc la somme des côtés du rectangle est constante: elle égale deux
fois la ligne MN qui joint les milieux des côtés; elle égale, en un mot,
l'arête AB.
Le rectangle sera maximum lorsque les deux facteurs seront égaux
entre eux. Ainsi le maximum est donné par la section équidistante des
arêtes opposées. Cette section est un carré.
1892. Problème. Même question pour un tétraèdre quelconque.
La section est un parallélogramme dont les côtés se coupent sous
un angle constant, quel que soit le plan sécant; car EF, GII sont
parallèles à AB, et EH, FG sont parallèles à CD. La variation de la
surface du parallélogramme ne dépend donc que du produit des côtés
adjacents.
Pour un pointE, soit
-
Calculons les droites EF, EII :
Exercice 734.
Exercice 735.
1894. Problème. L'arête d'un cube étant a, trouver l'expression de la
diagonale de ce cube, et de la surface d'une section faite par deux arêtes
opposées.
La diagonale du cube est
Exercice 736.
189o. Problème. Quel est le volume d'une pyramide triangulaire,
ayant a pour arête de baie et b pour arête latérale?
La base est un triangle équilatéral ayant a pour côté, et dont la hau-
teur est donnée par a ,- (G., no 316, L)
Or la hauteur du tétraèdre tombe au point de concours des trois hau-
teurs du triangle équilatéral de base, c'est-à-dire aux de leur longueur
à partir du sommet.
Ainsi le rayon du cercle circonscrit à ce triangle égale
Exercice 737.
1896. Problème. A quelle distance du sommet faut-il couper une
pyramide parallèlement à la base, pour que les deux parties soient
équivalentes?
Soient P et P' les pyramides totale et partielle; h et h' les hauteurs
respectives. On a la relation
y-
Ainsi h' = /i(0,7937)
816 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE 1
Remarque. On peut poser
3
Ainsi h' = 7,71}4
Exercice 738.
1897. Problème. Dans quel rapport faut-il couper la hauteur d'une
pyramide parallèlement à la base, pour diviser cette pyramide en 3,
4 n parties équivalentes?
S'il s'agit de diviser en 3 parties équivalentes, on détermine une pre-
mière section qui donne une pyramide partielle égale au 73 de la pyra-
mide totale; puis, sans tenir compte de cette première opération, on
détermine une nouvelle section qui donne une pyramide partielle égale
aux 73 de la pyramide totale.
De même, pour diviser en 4 parties équivalentes, on déterminera sépa-
rément, à partir du sommet, des pyramides égales respectivement à 74?
V;, 3Ade la pyramide totale. Et ainsi des autres cas.
S'il s'agit de 3 parties équivalentes, on considère 3 pyramides P', P",
et P, et l'on pose les nombres 1/3 73 1
exprimant le rapport des pyramides P' P" P
ou des cubes des hauteurs h'3 hlfi h3
Ainsi les hauteurs h' h" h
3 3 3
sont comme les nombres. W3\J*j3 \/1
dont les valeurs sont 0,693 0,894 1
S'il s'agit de 4 parties équivalentes, on trouvera pareillement pour les
hauteurs h' h" h'" h
3 3 3 3
les nombres JfJ;. J2!4 VA JT
ou 0,630 0,794 0,909 1
S'il s'agissait de n parties équivalentes, on trouverait de même pour
les hauteurs. h' h" h'" h
3 3 3
les nombres 4l!n \/2ln \/3/w • • • 1
Exercice 739.
Exercice 740.
1899. Problème. Un solide, dont la' forme rappelle celle de certains
tas de pierres concassées, repose sur le sol par sa
base ABCD, qui est un rectangle, et les plans des
quatre autres faces forment avec celui de la base
des angles de 45°. On propose d'évaluer la surface
latérale et le volume de ce solide, connaissant les
dimensions de la base. (Brevet facultatif de Lyon,
juillet 1876.)
Le solide n'est autre chose qu'un tronc de prisme
triangulaire. Pour obtenir son volume, il suffira donc de
multiplier la section droite parla moyenne des arêles.
Soit PMN la section droite, et AEFB la projection
horizontale du solide.
Le triangle FHB est rectangle et isocèle; donc
Fig.1195.
Exercice 741. — 1.
1900. Problème. Un tétraèdre a pour base un triangle à trois côtés
inégaux a, b, c; les trois autres arêtes sont égales entre elles, leur
M. 35
818 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
longueur d est connue
; exprimer le volume du tétraèdre en fonctiondet
arêtes.
D'après une formule connue, l'aire de la base est donnée par
La hauteur est un des côtés d'un triangle rectangle dont d est l'hypo-
ténuse et R l'autre côté de l'angle droit; donc
20 Soit AE= b
ona : AE= ay/3 (G.,n- 2 17.)
LIVRE
VI 819
1900 (b). Remarques. 1° La face supérieure du solide est le triangle -
équilatéral B'D'F'; la face inférieure est le triangle ACE. Toute section
parallèle aux bases est un IJe.\agolle.ayant trois côtés égaux entre eux
et respectivement parallèles aux côtés de ACE; les trois autres côtés
sont aussi égaux entre eux et paradèles à ceux de B'D'I". La section
de surface maxima est équidistante des bases, et c'est un hexagone
régulier dont chaque côté égale la moitié de AC. La surface de cet
hexagone est donc
1900 (g). Problème. Les faces d'un parallélépipède sont des losanges
égaux dont le côté est a et une des diagonales b. On demande l'expres-
sion du volume en fonction de a et de b.
Discuter cette expression. (Diplôme d'études. Besançon, 1878.)
Soit A le sommet d'un des trièdres formés par trois angles opposés
à la diagonale b. Avec les mêmes indications que ci-dessus, on a un tri-
angle équilatéral BCD ayant b pour côté, et trois triangles isocèles tels
que BAC dont AB= AC = a, tandis que BC = b.
Le volume demandé s'obtient en multipliant 2BAC par la hauteur h
abaissée du sommet D sur BAC.
Pour oblenir h, remarquons que le volume de la pyramide ABCD peut
s'obtenir soit en multipliant BAC par q, soit en multipliant le triangle
équilatéral BCD par le tiers de la perpendiculaire k, abaissée du sommet
A sur BCD ; donc
Exercice 742. — 1.
1901. Problème. Tracer le développement de chacun des polyèdres
réguliers convexes.
Cette question est plutôt du ressort du dessin que de la géométrie
proprement dite; on trouve ces développements dans Les Exevgiçes de
Géométrie descriptive, par F. J., 3e édition (n03483 et suivants).
THÉORÈMES
Volumes et Relations.
Exercice 743.
1903. Théorème. Le volume d'un cylindre circulaire droit égale le
produit de sa surface latérale par la moitié du rayon.
Ce théorème n'est qu'une extension de la propriété analogue déjà
établie pour un prisme régulier (n° 1848).
Le cylindre peut lui-même être considéré comme un prisme régulier
d'une infinité de faces latérales.
Scolie. La surface latérale est exprimée par 2nrh; le produit par la
moitié du rayon sera 27trh. i/ir ou 7tr'l.h, expression conforme à celle
que l'on connaît.
Exercice 744.
Exercice 745.
1905. Théorème. Dans un cylindre circulaire droit, la surface laté-
rale est à la somme des bases comme la hauteur est au rayon.
On a, en effet, dans le cylindre:
Volume = Base x hauteur = Bh
Volume = Surface latérale x 1/ïrayon = 1/2Sr
Donc iLSr = Bh et Sr=2Bh
Exercice 746.
1906. Théorème. Dans un cylindre circulaire droit, la section faite
suivant l'axe est à la base comme la hauteur est au 1/4de la circonférence
du cylindre.
La section faite suivant l'axe est double du rectangle générateur du
cylindre, soit 2S. On a, pour le volume V, les deux expressions ci-après:
V= Bh et V= S 2tt J/2r = -nrS
On a donc i:rS = Bh et 27trS = 2B/i
Exercice 747.
1907. Théorème. Si la hauteur d'un cylindre égale le diamètre, le
volume égale la surface totale multipliée par le 1/3du rayon.
Considérons une sphère inscrite à ce cylindre.
Ce cylindre peut se décomposer en deux parties:
1° Deux cônes ayant pour sommet commun le centre de la sphère, et
pour bases les bases du cylindre; la hauteur est le rayon de la sphère
inscrite, lequel est aussi le rayon du cylindre;
20 Le volume engendré par un triangle ayant pour base la génératrice
du cylindre, pour sommet le centre de la sphère, et tournant autour
de l'axe du cylindre, il s'obtient en multipliant la surface latérale du
cylindre par le tiers du rayon.
Donc le volume du cylindre égale la surface totale multipliée par le
V3du rayon. C. Q. F. D.
Exercice 748.
1908. Théorème. Le volume d'un cône circulaire droit égale la sur-
face latérale, multipliée par le ij3 de la distance du centre de la base
au côté du cône.
C'est un cas particulier du volume engendré par un triangle en tour-
nant autour d'un axe mené par un de ses sommets et siLué dans son plan.
Ce théorème n'est qu'une extension de la propriété analogue déjà éta-
blie pour une pyramide régulière (n° 1849).
35*
128 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Exercice 749.
1009. Théorème. Le volume d'un cône circonscrit à une sphère égale
le produit de sa surface totale par le 1/3 du rayon de la sphère.
Comme précédemment (no lUO-i), on peut considérer ce cône comme
formé:
1° D'un cône ayant son sommet au centre de la sphère inscrite et pour
base la base du cône donné;
20 Du volume engendré par un triangle qui aurait pour sommet le
centre de la sphère, et pour côté opposéla génératrice même du cône.
Donc le volume proposé égale la surface totale, multipliée par le 1/3du
rayon de la sphère inscrite.
Exercice 750.
1910. Théorème. Le volume d'un cône circulaire droit égale le l/3 de
La surface du triangle générateur multipliée par la circonférence Au
cène. -
Le triangle générateur a pour aire ilirh; la circonférence est 2tir;
le y3 du produit de ces deux quantités est i/3.l/2rh.2-Kr ou 1/3tzrVi;
donc.
Exercice 751.
1911. Théorème. Le volume d'un tronc conique circonscrit à une
sphère égale le produit de sa surface totale par le ijz du rayon de la
sphère.
Solution identique à celle du n° 1907; donc le volume du tronc égale
la surface totale multipliée par le i/9 du rayon de la sphère inscrite,
C. Q. F. D,
Exercice 75S.
1912. Théorème. Deux solides quelcanques, A et A', circonscrits à des
sphères égales, sont entre eux comme lexirs surfaces tçtales S et S'.
En effet, r étant le rayon des sphères inscrites, on a identiquement
Exercice 753.
1913. Théorème. Si le côté 1 d'un tronc de
cône égale la somme des rayons r et r' des bases,
la hauteur h égale deux fois la moyenne géomé-
trique de ces mêmes rayons, et le volymi Y égult
la surface totale S multipliée par le '/g de la hotîi-
ieur.
1* Le colé 1 est l'hypoténuse d'un triangle rec-
tangle qui a pour côtés de l'angle droit la hauteur h
Fig. 1201. et la différence r — r' des rayons.
LIVRE
VII 827
On a donc h* = III— (r - r')2 = (r + t")' — (r — r')! =
— (r2 + r'2 + 2rr') - (r2+ r" — 2rr') = 4rr'
Donc h = 2J't'r', c'est-à-dire deux fois la moyenne géométrique des
rayons.
2° On a V = V3/I(B + B' + 7rh (r2 + r'2 + rr')
D'autre part, les bases sont 7rr2 et 7tr'2,- la surface latérale est
'/g£(2:rr-f- 27tr') , ou 7rî(r-j-r'), ou 7i(r-f-r') (r +r'), ou enfin
7:(»'2
—|— r" + 2rr').
La surface totale sera donc 7t(2r2+ 2r'2-f- 2rr') ou 2:r(r4-{-r'2 + rr').
Le produit de cette expression par 116h est 1/a7th(1'2-j-r'2 +î-r').
ce qui est le volume V du tronc.
Exercice 755.
1016. Théorème. Dans un tétraèdre circonscriptible par les arêtes,
la somme des deux arêtes opposées égale la somme de chaque autre
groupe formépar deux arêtes opposées.
f En effet, les tangentes issues d'un même point sont égales, en dési-
gnant par a les tangentes issues du sommet A; par b, celles qui sont
issues de B, etc.
On reconnaît que la somme de deux arêtes opposées se compose
de a-{-bc-\-d ; donc.
828 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
1917. Théorème. Lorsqu'un hexaèdre est circonscrit à une sphère par
les arêtes, les douze arêtes se divisent en trois groupes de quatre
droites, joignant deux à deux les sommets de deux faces opposées. La
somme des arêtes d'un de ces groupes égale la somme des arêtes de
chaque autre groupe.
La somme des quatre arêtes d'un même groupe est composée de huit
segments a, b, c, d, e, f, g, h.
Exercice 756.
1918. Théorème. On donne une sphère et un point fixe; par ce point
on mène trois plans rectangulaires deux à deux et qui déterminent trois
cercles; prouver que la somme de ces trois cercles est constante.
(Voir Méthodes,no 30.)
Exercice 757.
Exercice 758.
Fig.1203.
Exercice759.
L'égalité hypothétique
ou b2e2 JJIÇJI_]_C2)
- aVft ou bc = ah
égalité de deux expressions de S.
Exercice 760.
1923, Théorème. Lorsqu'un cône est circonscrit à une sphère de
rayon a, le rayon r et la hauteur h du cône sont
liés au rayon de la sphère par la relation
Exercice 761. -
Exercice 762. — 1.
1026. Théorème. Par un point donné sur l'axe d'un cône de l'évolu-
tion, on mène un plan quelconque; la somme des inverses des deux gé-
nératrices opposées est une quantité constante, quel que soit le couple
de génératrices.
(Voir Méthodes, no 280.)
1927. Théorème. Pour un couple donné de génératrices opposées d'un
cône droit ayant une courbe à centre pour périmètre de base, la somme
des inverses de ces génératrices est constante pour tout plan menépar
un point fixe pris sur la hauteur; mais la constante varie suivant le
couple considéré.
Dans tout cône droit ayant une courbe à centre pour périmètre de la
base, la hauteur est bissectrice d'un couple quelconque de génératrices
opposées. Donc, pour un même point 0, on aura, quel que soit le plan
mais la constante dépend de l'angle x que forment entre elles les deux
génératrices considérées.
832 EXERCICES-
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 763.
Exercice 764.
Exercice 765.
Exercice 766.
W32. Théorème de Maclaurin. Le volume d'un segment sphérique égale
le cylindre de mêmehauteur qui aurait pour
base la section équidistante des bases, moins la
moitié de la sphère qui aurait la hauteur pour
diamètre.
Soient m et n les rayons des bases du seg-
ment considéré, s le rayon de la section équi-
distante des bases, et h la hauteur, r étant d'ail-
leurs le rayon de la sphère.
Entre les longueurs m, n, s et h, on a la re-
Fig.1208. lation (nOH40)
w8+ n2 = 2s2 —2(V2/0'2
La formule ordinaire du volume du segment (G., n° tiSÜ)donne
V= y^h3-|- i/3r.h{m*2 -j"n<î)
= V6tt/i3+ Vs-'t(2ss - 2 Vth*\
= '/6ï.lt3 + 7th(s"- 1/,h2)
= t/sTth3+'Tt$"2h - '/47r/i3
= 1I82h— tfiîTzhs C. Q. F. D.
LIVREVII 835
4932 (a). Scolie. 10 Dans des sphères quelconques, les segments de
même hauteur et de même section médiane sont équivalents ; car la for-
mule donnée plus haut est indépendante du rayon de la sphère.
2° Si les bases d'un segment sont équidistantes du centre de la sphère,
on a s = r, et alors
V= "r'2h - l/i2^h3
Et si, en même temps, la hauteur devient égale au diamèlre 2r ds la
sphèr'e, on aura
V = 7tr2.2r — 1/12t:(2?')3= 2ttr3 - 2/37CT3
= 4/37tt,3
formule ordinaire de la sphère.
1933.stote.Nous appelonsla questionci-dessusthéorèmede Maclaurin, parce
qu'elle n'est qu'un cas particulier d'un théorèmeplus général dû à ce célèbre
géomètre.(VoirTraité des fluxions par Maclaurin;traduit par le R. P. PÉZENAS,
2 vol. jn-4°, en 1749.Introduction, page xxv.)
La priorité en faveur du géomètre anglais a été signalée par M. DESBOVES
N. A., 1877,page 278);mais avant cette indication,en 1875(GéométrieF. I. C.,
2e édition),nous avons énoncénon seulementle théorèmerelatif aux segments
engendrés par une conique tournant autour de l'axe focal, mais un théorème
analogue pour les segments engendrés par une conique dans sa rotation autour
de l'axe non focal (page 384, exercices81, 82).
La démonstrationde ces théorèmes et de plusieurs autres se trouve dans
l'Appendiceaux Exercices de Géométrie.
PÉZENAS, savantjésuiLe,né à Avignon (1692-1776),opéra le nivellementdu
canal de Craponne, en Provence, et traduisit plusieursouvragesanglais.
Exercice 767.
Inscription et Position.
Exercice 768.
1936. Théorème. Dans tout prisme triangulaire droit on peut inscrire
un cylindre; à ce même solide on peut circonscrire un cylindre.
En effet, aux deux bases peuvent être inscrits et circonscrits des
cercles respectivement égaux et parallèles, et une droite peut se mouvoir
perpendiculairement aux bases en s'appuyant sur les cercles inscrits ou
les cercles circonscrits; cette droite décrira les cylindres dont il est ques-
tion. Donc, dans tout prisme triangulaire droit.
1937. Théorème. A trois plans indéfinis, parallèles à une même
droite, et qui se coupent deux à deux, on peut mener quatre cylindres
circulaires tangents.
En effet, les trois plans dont il est question ne sont autre chose que
les faces latérales d'un prisme triangulaire prolongées indéfiniment.
Si l'on coupe le système de ces trois plans par un quatrième plan per-
pendiculaire aux intersections des premiers, on obtient un triangle dont
les côtés sont prolongés indéfiniment.
Or à trois droites indéfinies qui se rencontrent deux à deux on peut
mener quatre cercles tangents. (G., n° 189.) Si une droite indéfinie se
meut en s'appuyant sur les circonférences de ces cercles et en restant
parallèle aux intersections des plans donnés, cette droite mobile décrira
quatre surfaces cylindriques tangentes aux trois plans donnés.
Exercice 769.
1938. Théorème. A tout trièdre onpeutinscrire et circonscrire un cône
de révolution.
LIVREVII 837
Dans le premier cas, il faut inscrire un cercle dans le triangle obtenu,
en coupant le trièdre par un plan perpendiculaire à la droite d'intersec-
tion des trois plans bissecteurs des dièdres du trièdre; dans le second
cas, il suffit de prendre trois longueurs égales SA, SB, SC sur les arêtes,
et de circonscrire une circonférence au triangle ABC.
Exercice 770.
Exercice771.
1941. Théorème. Par quatre points A, B, C, D, non situés dans un
même plan, on peut faire passer une sphère, et une seule.
1° Les points donnés déterminent deux
triangles: ABC et ACD. Par les points E, F,
G, milieux des côtés qui partent du point A,
dans les plans des deux triangles, menons les
perpendiculaires El, EH, FI et GH; menons
ensuite les droites IM et HN perpendiculaires
aux plans ACD et ACB; les pieds 1 et H de
ces perpendiculaires sont les centres des Fig.1209.
cercles circonscrits aux deux triangles; donc
ces perpendiculaires sont les lieux des centres de loutes les sphères que
l'on peut faire passer par ADC et ACB.
Ces deux lieux se rencontrent au point 0; en effet, si, par les perpen-
diculaires Fil et EH à AC, on mène le plan IEH, ce plan sera perpendi-
culaire à l'intersection AC des deux plans DAC et BAC, il l'est donc
aussi à chacun d'eux (G., n° 406); donc ce plan IEH contient les deux
perpendiculaires IM et HN (G., n° 403), et ces droites IM et HN se
coupent (G., no 77); donc leur intersection 0 est le centre de la sphère
demandée.
2° La droite IM étant le lieu des points équidistants des points A, C,
D, et la droite HN le lieu des points équidistants des points A, B, C,
l'unique rencontre 0 de ces deux droites est le seul point de l'espace qui
soit équidistant des quatre points donnés. Donc.
1942. Scolies. I. Les quatre points donnés peuvent servir de sommets
à un tétraèdre ABCD ; donc à un tétraèdre quelconque on peut circon-
scrire une sphère, et une seule.
838 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
II. Les lignes analogues à 10 et HO, que l'on pourrait élever sur les
deux autres faces du tétraèdre, passeraient au point 0; or les points 1
et H sont les centres des cercles circonscrits aux faces ACD et ABC.
Donc, dans un tétraèdre quelconque, il y a un point de rencontre
unique pour les perpendiculaires élevéessur les quatre faces par les
centres des cercles circonscrits à ces mêmes faces.
Exercice 772.
1943. Théorème. On peut inscrire une sphère à un tétraèdre quel-
conque.
Car les six plans bissecteurs des dièdres se rencontrent en un même
point, qui est équidistant des quatre faces (n° 1833). Ce point peut ser-
vir de centre à une sphère qui sera tangente à toutes les laces.
Exercice 773.
1044. Théorème. Deux sphères quelconques peuvent avoir, l'une par
rapport à l'autre, cinqpositions différentes; et les conditions relatives
aux rayons et à la distance des centres sont les mêmes que pour les cir-
conférences. (G., UO138.)
En effet, étant données deux circonférences dans l'une quelconque des
cinq positions connues, si l'on fait tourner la figure totale autour de la
ligne des centres, on produit deux sphères qui sont absolument dans les
mêmes conditions que les deux circonférences.
Exercice 774.
1945. Théorème. Si trois sphères se coupent deux à deux, les plans
d'intersection se coupent suivant une même droite perpendiculaire au
plan des trois centres..
En effet, le plan qui passe par les tiois centres de ces sphères déter-
mine trois cercles qui se coupent, et les trois cordes d'intersection se
rencontrent en un même point (n° 1271).
Si, par ces cordes, on mène des plans perpendiculaires au plan des
centres, on obtient les trois plans d'intersection des sphères-, et leur in-
tersection commune est la perpendiculaire menée au plan des centres par
le point de concours des trois cordes.
Remarque. Le point de concours des trois cordes est le centre radical
des trois cercles. Le théorème démontré (n° 1945) n'est qu'un cas parti-
culier d'un théorème plus général. (G., n° 839, 4°.)
Exercice 775.
1946. Théorème. Une sphère et un plan étant donnés, démontrer que
toutes les sphères décrites des différents points du plan comme centre;
avec des rayons égaux aux tangentes menées de ces points à la sphère
donnée,passent par unpoint fixe. (N. A., 1868, p. 42.)
Il suffit d'étudier la section méridienne obtenue en coupant la sphère
LÎVRE
Vil 839
par un plan perpendiculaire au plan donné; car, si le théorème est vrai,
le point commun ne peut se trouver, par raison de symétrie, que sur la
perpendiculaire CP abaissée du centre
C sur le plan PQ.
Prenons donc PM= PB, et prou-
vons que, pour une tangente quel-
conque AD, on a
AM= AL)
Soient CP = «; CB = r
on aura PM2= PB2= a2 — r,2
Ajoutons AP2 à chaque membre, on
obliendra : Fig.1210.
PM2+ PA2= (t-I+ AP2— r1
ou AM2—AC2—r2 = AD2 C. Q. F. D.
Ainsi la distance AM égale la tangente AD; donc la sphère décrite du
point A comme centre avec AD pour rayon passe par le point fixe M.
C. Q. F. 1).
Remarques. 1° La droite AP est l'axe radical du point M et de la circon-
férence CDB. Le plan dont PQ est la section, par un plan mené par CP,
est le plan radical de la sphère C et du point M.
20 Les sphères passent toutes par un second point fixe, le point N
symétrique de M par rapport au plan donné.
Exercice 776.
1947. Théorème. Un hexaèdre est inscriptible dans une sphère lorsque
ses faces sont des quadrilatères inscriptibles.
Circonscrivons une circonférence au quadrilatère ABCD et une autre
à BEFG.
Soient M, N leurs centres respectifs.
Dans un plan mené par MN perpendiculaire-
ment à la corde commune BC, on peut mener des
perpendiculaires par les points M, N aux quadri-
latères ABCD, BEFC. Soit 0 le point de rencontre
des perpendiculaires. Ce point est le centre de
la sphère qui passe par les deux cercles déjà tra-
cés (no 1941).
Or la section de cette sphère par le plan déter- Fig. 1211.
miné par les trois points D, C, F, doit contenir
le quatrième sommet G de tout quadrilatère inscriptible ayant déjà D,
C, F pour sommets; donc la sphère passe par le sommet G, et, pour
une raison analogue,
0 elle passe aussi par le sommet H. Donc.
Exercice 777.
1948. Théorème. Lorsqu'un polygone plan est inscrit dans une sphère,
les plans tangents menés à la sphèrepar les sommets du polygone in-
scrit se coupent au mêmepoint.
840 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Soit le polygone ABCF inscrit dans un cercle ABCD ayant L pour
centre.
Menons par le centre de la sphère la droite OL
jusqu'à la rencontre du plan tangent mené par le
point A.
La tangente AT est la section du plan tangent
par le plan méridien AOL.
Le triangle rectangle OAT donne:
AOt
OT OL —AO2; OT = -^-
Donc la distance OT est constante, quel que soit
le plan tangent. Ainsi tous les plans tangents
passent par le même point T.
1949. Théorème. Lorsqu'un polygone est cir-
conscrit à une sphère, les plans tangents menés
Fig.1212. par les côtés de ce polygone passent par un même
point.
Les plans tangents menés par les côtés sont les mêmes que ceux qui
seraient menés par les sommets A, B, C d'un polygone inscrit.
Exercice 778.
tmm. Théorème. Lorsque les arêtes opposées d'un octaèdre inscrit
dans une sphère sont dans un mêmeplan, les trois diagonales de l'oc-
taèdre se coupent au même point.
En menant un plan tangent à la sphère par chaque sommet de l'oc-
taèdre, on forme un hexaèdre circonscrit dont les faces prises quatre à
quatre concourent en un mêmepoint.
(Voir Méthodes, no 32.)
19il. Théorème réciproque. Lorsquepar un même point T on mène des
plans tangents à une sphère, les points de contact sont les sommets
d'un polygone plan inscrit.
19S2. Théorème. La courbe de contact d'une sphère et d'un cône cir-
conscrit est une circonférence.
Exercice 779.
i9o3. Théorème. Un cylindre qui entre dans
une sphère par un cercle en sort par un cercle
égal au premier.
Représentons la sphère et le cylindre sur un
plan parallèle aux génératrices du cylindre, et
mené par le centre de la sphère et le centre du
cercle d'entrée.
Il est évident que la courbe d'entrée et celle
de sortie sont symétriques par rapport au plan
du grand cercle perpendiculaire au cylindre;
Fig.1213. donc les deux courbes sont égales.
LIVREVII 841
Exercice 780.
1Cosiitographie,
parF. J. (n, 70).
M. 36
842 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE.
1° Le théorème des sécantes issues d'un même point étant
appliqué
à la sphère donne
CM CN= CA. CE
Mais les triangles rectangles semblables CAP, CGE donnent:
CA.CE = CP.CG
donc CM.GN= GP.CG
Donc les triangles CMP, CGN sont semblables comme ayant un angle
égal compris entre côtés proportionnels; mais l'angle CPM est droit,
car CP est perpendiculaire au plan de la base; donc l'angle CNG est
aussi droit.
20 Les points E, N, D appartiennent donc à la sphère décrite sur CG
comme diamètre. Ainsi la courbe de sortie est la courbe d'intersection
de deux sphères; or cette courbe est un cercle (G., n° 548); donc.
Remarque. On a aussi CE. CA= CB. CD; ainsi le cercle END est la
section antiparallèle du cône CAMB; donc la section antiparallèle du
cône oblique à base circulaire est un cercle.
Exercice 782.
1956. Théorème. Par deux cercles d'une même sphère, onpeut faire
passer deux cônes ayant ces cercles pour sections parallèles ou antipa-
rallèles.
Par les centres des deux cercles et par celui de la sphère on peut faire
passer un plan ABCD, et ce plan est perpen-
diculaire à chaque cercle; car, en vertu des
constructions faites pour la démonstration d'un
théorème connu (G., n° 543), la ligne qui joint
le centre de la sphère au centre d'un petit
cercle est perpendiculaire à ce petit cercle.
Pour représenter plus facilement cette figure,
prenons ABCD pour plan principal; AB et CD
sont les diamètres des cercles donnés.
Menons ADS, BCS et ARC, BRD.
S et R sont les sommets des deux cônes.
En effet, pour S par exemple, le cône SAB
doit sortir de la sphère par un cercle (193b)
ayant pour diamètre DC, et dont le plan est
perpendiculaire au plan SAB; donc la courbe
Fig.1216. de sortie ne diffère point du cercle donné CD.
1957. Remarque. Toute génératrice SNM donne des points correspon-
dants, car les cordes AM, DN sont antiparallèles. On peut le démontrer
directement, car on a : SM. SN = SA. SD à cause de la sphère.
On peut encore dire: le plan ASM coupe la sphère suivant un cercle
dans lequel le quadrilatère AMNDest inscrit; donc AM et DN sont anti*
parallèles.
Ainsi, pour avoir des points antihomologues M, N, il suffit de mener
Une génératrice quelconque SNM. Pour rétude des cercles tracés sur la
sphère, on a recours aux centres de similitude C, C', et I, l'. (Voir ci-
après, n° 1962.)
LIVREVil 843
Exercice 783.
Fig.1217.
Soit CDGH le cercle donné et CD la corde d'intersection d'un des
cercles décrits.
Les deux droites AB, CD situées dans le plan du cercle ABCD se
coupent en un certain point S.
1° Prouvons que toute aatre corde commune GH passe par ce même
point.
A cause de la sphère, ou du cercle ABCD, on a :
SA. SB = SC SD
Joignons le point S au point G; soit H le point où SG rencontre le
cercle BAGet H' celui où elle rencontre le cercle DCG, on aura:
SG. SH = SA. SB = donc SC SD = SG SH'
donc H et H' se confondent.
2° Joignons S au centre 0 de la sphère; les plans menés par SEE' et
par chaque corde commune donne des grands cercles EBAE' EDCE',
EHGE' qui passent par les points d'intersection et ont EE' pour diamètre
commun.
1960. Corollaire. Lorsqu'un cercle ATB est tangent au cercle HTG, la
844 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
tangente commune passe par le point S d'intersection des cordes com-
munes, et le grand cercle ETE' est tangent aux cercles ATB et CTD.
1961. Théorème. Même théorème (no 1959), quand les deux points A
et B n'appartiennent pas à la surface sphérique.
Soit S le point où la droite AB coupe le plan du cercle donné; tout
plan mené par ABS coupe la sphère suivant un cercle, et l'intersection
de ce plan par le plan du cercle donné passe par le point S, commun
aux deux plans, et n'est autre chose que la corde commune aux deux
cercles. Donc.
Exercice 785.
1962. Théorème. Deux cercles quelconques d'une même sphère ad-
mettent des centres de simili-
tude, et tous les grands cercles
menés par un des centres de
similitude déterminent sur les
cercles donnés des couples de
points correspondants, tels que
les droites qui les joignent deux
à deux passent par un même
point.
Soit S le sommet extérieur
Fig.1218. du cône qui passe par les deux
cercles. Joignons ce sommet S
au centre 0 de la sphère. Par définition, les points E, E' sont les
centres externes de similitude.
Tout grand cercle mené par EE' détermine des points correspondants.
En effet, si une génératrice quelconque SNM coupe les circonférences
données en M et en N, on a, à cause de la sphère,
SM SN= SE. SE'
donc les quatre points E, M, N, E' appartiennent à un même grand
cercle.
Réciproquement. 1° Tout grand cercle EME' détermine deux points
M, N tels que la droite MN passe par un point fixe S.
2° Les cordes AM, DN sont antiparallèles (n° 1957).
Si les génératrices SA, SM se rapprochent indéfiniment, les sécantes
AM, DN, antiparallèles, auront pour limites les tangentes aux cercles
donnés en M et N; donc ces tangentes aux deux cercles en M et N sont
antiparallèles par rapport à SNM. On prouverait de même que les tan-
gentes en M et N au grand cercle EMNE' sont antiparallèles; on sait
d'ailleurs que cela a toujours lieu pour un même cercle par rapport à la
corde MN des contacts.
3o L'angle des tangentes en M égale l'angle des tangentes en N
(n°241); donc le grand cercle coupe les cercles donnés sousun même
angle.
Remarque. Le diamètre IOR1' détermine les centres internes 1 et l' de
similitude.
LIVREVII 845
Triangles sphériques.
Exercice 786.
1963. Théorème. Dans tout triangle sphérique, à un plus grand côté
est opposé un plus grand angle, et réciproquement.
Considérons le trièdre central OABC. Si l'on a
a >c, on a aussi la face BOC> BOA, et par suite
(no 1781), le dièdre OA>OC ou l'angle A> G.
Pareillement, donner l'angle A>C, c'est donner
ledièdre OA> OC. On en conclut la face ROC> BOA, Fig.1219.
d'où l'arc BC>BA.
Donc, dans tout triangle sphérique.
Note. Le théorème relaLifà l'aire du triangle sphérique a été énoncé par
ALBERT GIRARD, d'Amsterdam,en 1629;mais la démonstrationn'est pas rigou-
reuse; le théorème devrait être attribué, d'après LAGRANGE, à CAVALIERI, qui
l'a donné et démontréen 1632.
La considérationdu trianglepolaire ou triangle supplémentaire d'un triangle
sphériquedonnéest due à SNELLIUS en 1627.
Avant lui, en 1626,GJRARD, et même VIÈTE,mort en 1603, avaient déjà con-
sidéré un triangle ayant certaines relations avec le triangle donné; mais le
triangle réciproque de Viète n'offre pas tous les avantages qu'on retire du
triangle polaire. (Aperçuhistorique,pages 54 et 546, et N. A., 1855,page 152.)
1964. Théorème. Dans tout quadrilatère sphérique circonscrit à un
cercle, la somme de deux côtés opposés égale la somme des deux autres
côtés.
Le quadrilatère est formé par quatre arcs de grand cercle, et il est cir-
conscrit à un petit cercle.
La démonstration est analogue à celle du théorème connu du quadri-
latère rectiligne (n° 744), car les arcs de grand cercle, issus d'un même
point et tangents au même petit cercle, sont égaux.
Exercice 787.
1965. Théorème de Gergonne. Un quadrilatère sphérique est circons-
criptible lorsque la somme de deux côtés opposés égale celle des deux
autres côtés.
(Annales de Mathématiques, t. V, année 1814-1815, p. 384.)
Le théorème se démontre par la réduction à l'absurde, en procédant
comme en géométrie plane (n° 745).
Remarque. Le théorème de Gergonne est le corrélatif du théorème de
Guéneau d'Aumont (n° 1967). De l'un on passe à l'autre à l'aide du
triangle polaire supplémentaire.
Ainsi, admettons qu'on ait un quadrilatère ayant pour côtés les arcs
a. b, c, d tels que a-f- c = b + d. On en déduira pour le quadrilatère
polaire supplémentaire A'+ C'= Br+ D'.
846 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
En effet,
A' = 180°—a; G'=180° —c; B' = 180°—b et D' = 180° —d
Or 180° —n+180° —c=480° —6+ 1800- ri
car a + c= b + d
donc A'+ C'= B'D'
Exercice 788.
19G6. Théorème de Fuss. Quelle que soit la base AB d'un triangle sphé-
rique ABC, le lieu dutroisième sommet C est un grand cercle lorsque la
somme des arcs latéraux est une demi-circonférence.
On peut recourir à l'emploi des figures symétriques.
(Voir Méthodes, no 148.)
Exercice 789.
1967. Théorème de Guéneau d'Aumont. Dans tout quadrilatère sphé-
rique inscrit au cercle, la somme de deux angles opposés est égale à la
somme des deux autres angles.
(Voir Méthodes, n° 162.)
Exercice 790.
* LEXELL, Sesrecherches
russe(1740-17S4).
savantastronome surlescorclesdela sphère
sontconsignées (Aperçuhis-
dansle tomeV (année1787)desActesde Saint-Pétersbourg.
torique,page236.)
LIVREVII 847
le lieu du troisième sommet C est un petit cercle qui passe par les points
A' et B' diamétralement opposés aux sommets fixes A et B.
Démonstration deSteiner. Soit A+ B + C - 2d = T quantité cons-
tante. (G., n° 606.)
Il suffit de démontrer que A' + B' — G est
une quantité constante, car on sait que
dans ce cas le lieu du sommet est le petit
cercle A'B'C (nO1968).
Or les angles A et A' sont supplémen-
taires, de même B-|-B' = 2d; dore la for-
mule donnée devient
2d —A' + 2d —B' + C —2d = T
d'où A'+ BI- C = 2d - T quantité cons-
tante.
Donc le lieu du sommet est le petit cercle Fig, 1221.
A'B'C.
Remarques. 1° Le grand cercle qu'on mènerait parallèlement au petit
cercle A'B'C passerait à égale distance de AB et de A'B'.
20 Lorsqu'on a deux petits cercles égaux et parallèles, et que deux
points A et B sont donnés sur l'un d'eux, tandis que le troisième point
C est mobile sur l'autre petit cercle, les arcs de grand cercle AC, BC
déterminent un triangle ACBdont l'aire est constante.
En effet, si l'on prend sur le second petit cercle un arc CD égal à AB,
le parallélogramme ABCD est évidemment constant, quelle que soit la
position du point mobile C; or le triangle est la moitié du parallélo-
gramme.
De cette remarque on peut déduire une seconde démonstration du
théorème de Lexell.
Exercice 792.
Exercice 793.
1972. Théorème. La figure inverse d'une sphère, par rapport à un
point de cette surface pris pour origine, est un plan perpendiculaire au
diamètre menépar l'origine.
(Voir Méthodes, n° 240; il en est de même pour plusieurs des exercices
suivants.)
Exercice 794.
1973. Théorème. La figure inverse d'un plan, par rapport à un point
extérieur à ce plan, est une sphère qui passe par l'origine, et dont le
diamètre correspondant est perpendiculaire auplan donné.
Exercice 795.
1974. Théorème. La figure inverse d'une sphère, par rapport à un
point non situé sur la surface, est une autre sphère, et l'origine est un
centre de similitude pour les deux sphères.
Exercice 796.
1975. Théorème. Dans deux figures inverses, les angles correspondants
sont égaux.
(Voir Méthodes, n° 241.)
Exercice 797.
1976. Théorème. L'inverse d'un cercle, par rapport à un point non
situé dans-sonplan, est un cercle.
(Voir Méthodes, no 242.)
LIVREVII 849
Exercice 798.
Exercice 799.
1978. Théorème. Tout cercle de la sphère qui passe par l'origine a une
droite pour inverse; tout autre cercle a un cercle pourprojection stéréo-
graphique.
Exercice 800.
1979. Théorème de Dupuis. Lorsqu'une sphère de rayon variable est
tangente à trois sphères fixes, le lieu des points de contact sur chaque
sphère fixe est un cercle. (Correspondance de l'Ecole polytechnique,
t. I, p. 19.)
Fig.1222.
Soient trois sphères et A, B, C les centres des grands cercles que déter-
minerait le plan mené par les centres de ces trois sphères.
Afin de rendre intuitive la détermination du lieu, transformons, par
inversion, les trois sphères données en trois sphères ayant leurs centres
respectifs en ligne droite. Pour cela, déterminons le centre radical 0 des
trois grands cercles A, B, C (G., n° 837, Exercice n° 1481), et décri-
vons le cercle 0 qui coupe orthogonalement les trois cercles donnés.
En prenant un point quelconque D sur le cercle auxiliaire et une puis-
36*
850 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
sance d'inversion quelconque k2, la figure inverse du cercle 0 sera une
droite xy perpendiculaire au rayon OD et telle que
Db. 2DO= k2
Les cercles A, B, C ont pour inverses des cercles a, b, c dont les
centres sont sur xy, car la transformée du cercle orthogonal OD doit
couper orthogonalement les trois cercles a, b, c, ce qui ne peut avoir lieu
qu'autant que la droite xy passe par les centres respectifs de ces cercles.
En résumé, les sphères ayant pour centres respectifs A, B, C ont pour
inverses trois sphères a, b, c ayant les centres en ligne droite.
Toute sphère tangente aux trois premières a pour inverse une sphère
tangente aux trois dernières, et réciproquement; or toutes les sphères
tangentes extérieurement aux sphères a, b, c sont évidemment égales
entre elles.
Pour chacune d'elles, les trois points de contact et la ligne des centres
xy, sont dans un même plan. — Dans le plan des centres,S est le centre
du grand cercle egi d'une de ces sphères; l'enveloppe des sphères égales
tangentes aux sphères a, b, c est un tore ayant xy pour axe.
La courbe de contact de ce tore et de la sphère a, ou bien le lieu géo-
métrique sur la sphère a des points de contact des sphères tangentes aux
sphères a, b, c, est un cercle dont ef est le diamètre et dont le plan est
perpendiculaire à la ligne xy des centres.
Il en est de même pour b et c.
La figure inverse du cercle ef est un cercle EF de la sphère A. En
effet, la figure inverse du plan mené par ef perpendiculairement au plan
des centres A, B, C est une sphère passant par l'origine D et dont le
rayon DL est donné par la relation 2DL DM =fe2, et l'intersection des
sphères A , L est un cercle EF dont le plan est perpendiculaire au plan
des centres A, B, C, L. La courbe inverse du cercle, dont ef estle dia-
mètre, doit se trouver à la fois sur la sphère A, inverse de a, et sur la
sphère L, inverse du plan mené par feM; donc le cercle projeté suivant
le diamètre EF est l'inverse du cercle projeté suivant ef.
Il en est de même pour les sphères B et C.
1979 (a). Remarque. Le lieu, sur chaque sphère, dans le cas le plus
général, se compose de quatre cercles. En effet, aux trois cercles a, b, c
extérieurs l'un à l'autre, on peut mener quatre groupes de deux cercles
égaux tangents aux cercles donnés, ce qui donne lieu à quatre tores
comme surface enveloppe des sphères tangentes à a, b, c. Ainsi egi et
fhj constituent le groupe de deux cercles égaux tangents extérieurement;
deux autres cercles égaux peuvent être tangents extérieurement à a, c et
intérieurement à b, etc.
Chaque groupe donne lieu à un cercle tel que ef, et par suite, au
cercle EF.
Ainsi quand les trois sphères A, B, C sont extérieures deux à deux,
le lieu des points de contact sur chaquesphère se compose de quatre
cercles dont les plans sont perpendiculaires au plan ABC. Ces quatre
plans se coupent suivant une même droite, car les quatre cercles tels que
ef, dont les quatre cercles de la sphère A sont les inverses, sont perpen-
diculaires à xy.
i979 (b). Note. La démonstrationdu théorème de Dupuis par l'inversionest
due à M. A. MANNHEIM. (N. A., 1860,page 67.)
LIVRE
VII 851
Pour se rendre compte de la puissance de la méthoded'inversioncomme
moyen d'investigation,il suffit de lire quelques articlesdes NouvellesAnnales
mathématiques, et, entre autres, celui que nous venonsde citer. L'auteur de la
Géométriecinématique y traite de la cyclide ou surface enveloppedes sphères
tangentes à trois sphères données. Chaquepropriété du tore dont la première
surfaceest la transforméepar inversionfait connaîlreune propriétécorrespon-
dante de la cyclide.Cette remarquableétude se lit avec facilitéet se retient de
même, non seulementà cause du modeheureuxde l'exposition,maisaussi par
suite des avantagesinhérents à la méthoded'inversion.
La cyclidea d'abord été nomméeet étudiée par DUPIN.Les sectionsdu tore
ont été étudiéespar M. VILLARCEAU et par M. DARDoux.
Dupuis, ancien élève de l'Ecole polytechnique,mort au commencementde ce
siècle. (D'après M. CATALAN.)
CH.DUPIN(1784-1873), membrede l'Académiedes sciences,auteur des Déve-
loppements de Géométrie, ouvrage où se trouvent d'inléressants théorèmes
relatifsau rayon de courburede l'ellipse et l'étude de la cyclide(page 200).
YVONVILLARCEAU, astronome; on lui doit le théorèmesuivant: Le plan
bitangent au tore coupe cette surface suivant deux cercles. (Voir E. de D.,
par F. J., 3e édition,n° 942.)
LIEUX GÉOMÉTRIQUES
Exercice 801.
1980. Lieu. Quel est le lieu des points également éclairés par deux
lumières A et B, dont les intensités sont i et i'? On sait que la quantité
de lumière reçue par un point donné est en raison inverse du carré de
la distance du point considéré au foyer lumineux.
Fig.1223.
donc, dans le plan, le lieu des points également éclairés est la circonfé-
rence MLN, lieu des points dont le rapport des distances à deux points
fixes A et B égale le rapport
connu-lW/
v/t'
Dans l'espace, le lieu demandé est la sphère engendrée par la rotation
de la demi-circonférence MLN tournant autour de AB.
Construction. Il faut déterminer les points conjugués M, N, tels que
AB
Il faut chercher deux carrés qui soient entre eux dans le rapport BU
Décrivons la demi-circonférence ADB; élevons la perpendiculaire CD;
Exercice 802.
1984. Lieu. Quel est le lieu des sommets des pyramides quadrangulaires
qu'on peut couper suivant un rectangle?
C'est la sphère décrite sur la troisième diagonale EF prise pour dia-
mètre, car alors les droites SE, SF, auxquelles les côtés de la section
seront parallèles, sont perpendiculaires l'une à l'autre.
Remarque. Le point commun aux trois sphères décrites sur les côtés
854 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
du triangle diagonal OEF (fig. 1225 et 1226), pris pour diamètres, est
le sommet d'une pyramide qui peut
donner des sections carrées.
1086. Lieu. Pour que la section soit
un losange, un cal'rn
1° Prolongeons les diagonales AC,
BD jusqu'à la troisième diagonale EF
(fig. 1226). Pour que le figure soit un
losange, il faut que les diagonales du
parallélogramme se coupent à angle
droit; donc les droites SH, SG doivent
être rectangulaires entre elles. Tout
point de la sphère décrite sur le dia-
mètre GII pourra servir de sommet, et
tout plan parallèle à SEF donnera un
losange; car les diagonales seront rec-
Fig.1226.
tangulaires, et la figure est d'ailleurs
un parallélogramme, puisque les côtés seront deux à deux parallèles
à SE, SF.
2° Pour avoir un carré, il faut que le sommet appartienne à la cir-
conférence commune aux sphères décrites sur les diamètres EF et GH.
Exercice 804. — I.
1986. Lieu. Étant donnée une sphère de rayon r, trouver le lieu du
sommet d'un trièdre dont les trois arêtes sont tan-
gentes à cette sphère et dont les trois faces sont égales
chacune à 600 ( Concours général de 1878, lre partie
de la question proposée en philosophie. N. A. 1868,
page 215.)
Soient SA, SB, SC les trois arêtes tangentes; le
tétraèdre SABC est régulier; donc
AB= AS, etc.
La droite SO est perpendiculaire au plan de la section
Fig.1227. et passe par le centre M du triangle équilatéral ABC.
Exercice 805.
1089. Lieu. Quel est le lieu géométrique des centres des sphères qui
coupent orthogonalement trois sphères données?
C'est une perpendiculaire au plan des trois centres des sphères don-
nées, et menée par le centre radical des trois grands cercles que ce plan
détermine.
Exercice 806.
1990. Lieu. Quel est le lieu des centres des sphères qui coupent trois
sphères suivant des grands cercles?
C'est encore une perpendiculaire menée au plan des trois centres par
le point de ce plan d'où l'on peut décrire un cercle qui coupe les trois
grands cercles suivant un diamètre (no 1482).
Exercice 807.
Fig.1229.
Le problème revient à la question connue: Trouver le lieu des points
M, tels que les perpendiculaires c et d, abaissées de ces points sur les
côtés d'un angle, étant respectivement multipliées par des quantités con-
nues a2 et b2, aient une somme constante k3.
On sait que ce lieu est une droite LN facile à déterminer (n° 271). Le
lieu dans l'espace est donc le plan mené par LMN, parallèlement à l'in-
tersection OP des bases données.
PROBLÈMES
Constructions graphiques.
Exercice 808.
Exercice 809.
1993. Problème. Par unpoint donnéA sur la sphère, mener un arc
de grand cercle perpendiculaire à un autre arc donné BC.
Du point A, avec une ouverture égale à J'fi, on coupe l'arc donné BG
;
LIVRE
VII 857
et du point obtenu G, avec la même ouverture, on décrit l'arc demandé
BAP.
Car, si 0 est le centre de la sphère, le
point C étant d'ailleurs le pôle de l'arc BP,
la droite CO est perpendiculaire au plan
OBP, et par suite, aux droites OB et OP;
et si l'on prend l'arc BP égal à un qua-
drant, le point P, distant d'un quadrant des
points B et C, est le pôle de l'arc BC : ainsi
la droite OP est perpendiculaire au plan
OBC, et par suite, aux droites OB et OC.
Donc l'angle POC est droit, les plans OBC
et OBP sont perpendiculaires, aussi bien Fig.1231.
que les arcs BC et BP.
Exercice 810.
1994. Problème. Par une droite AB, mener un plan tangent à une
sphère de centre C.
Par le centre C, il faut mener un plan perpendiculaire à AB. Ce plan
coupe la droite en un certain point D, et la sphère suivant un grand
cercle EFG.
Dans le plan auxiliaire et par le point D, il faut mener une tangente
DE au grand cercle; le plan conduit par ADB et DE répond à la question.
En effet, il est perpendiculaire au rayon OE dupoint de contact, car
OE est perpendiculaire à la tangente ED et à la droite que l'on mènerait
par le point E parallèlement à AB.
Remarque. Quand la droite AB ne rencontre pas la sphère, il y a deux
solutions; il n'yen a qu'une seule lorsque la droite est tangente, et aucune
quand la droite coupe la sphère.
Exercice 811.
1995. Problème. Par un point A, mener unplan qui soit tangent à
deux sphères données B et C.
La ligne des contacts est une tangente commune aux deux sphères;
par suite, elle passe par un des centres de similitude; il en est donc de
même du plan tangent.
Déterminons donc les centres E, de similitude.
Le problème est ramené au précédent:
Par la droite AE, mener un plan tangent à une sphère B.
Il y a généralement quatre solutions, parce que chaque centre de simi-
litude donne lieu à deux plans tangents.
Exercice 812.
1996. Problème. Mener un plan tangent à trois sphères A, B, C.
En diminuant le rayon de chacune d'elles d'une longueur égale au
858 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
rayon de la plus petite, on retomberait sur le problème précédent; mais
il est plus simple de procéder comme il suit :
D'après le théorème de d'Alembert (n° 176), les six centres de simili-
tude sont trois à trois en ligne droite et donnent lieu à quatre droites.
Par chacune de ces droites il faudra mener un plan tangent à une sphère,
et ce plan sera tangent aux trois sphères données.
Généralement on a huit solutions.
Exercice 813.
1997. Problème. Par un point donnéA sur unesphère, faire passer un
arc de grand cercle qui soit tangent à un petit cercle B donné sur cette
même sphère.
La solution est analogue à celle que nous avons donnée en géométrie
plane (n° 623, Remarque).
Soient B le centre du cercle donné, r la
corde du grand cercle qui sert de rayon recti-
ligne au petit cercle; on détermine la corde s
qui, dans un grand cercle, sous-tend un arc
double de l'arc sous-tendu par r; puis, du
centre B avec le rayon S, on décrit un cercle
et on le coupe par le cercle décrit du centre A
avec AB pour rayon ; soit D le point d'inter-
section. Enfin on mène un grand cercle per-
pendiculaire au milieu de BD.
Ce grand cercle partage en deux parties
Fig.1232.
égales l'arc de grand cercle qu'on aurait
mené par B et D; par suite des rapports de r a s, il est tangent au cercle
donné.
Remarque. Le point de contact C serait déterminé par l'intersection
du cercle donné et du grand cercle qui passerait par B et D.
Exercice 814.
Exercice 815.
Exercice 817.
Exercice 818.
Exercice 819.
Exercice 820.
2004. Problème. A quelle distance du sommet faut-il faire une section
S parallèle à la base B d'un cône, pour que le rapport de cette section
à la base soit égal à un nombre donné k?
Exercice 821. — 1.
2005. Problème. Couper un cône par un plan, de manière que le
cercle de section soit équivalent à la surface latérale du tronc de
cône.
Soient AB= 1, BH=h, AH=b et
BD= x.
On doit avoir
^MD2= TT(AH+ MD)AM (1)
Fig.1233.
! j
LIVRE
VII 861
monte ce cylindre. Quelle est la SUTFacetotale et le volume de ce cylindre
en fonction dit rayon r et de la hauteur h dit
cône donné?
Soit ABC et PMNQ la section du cône et du
cylindre par un plan mené par l'axe commun
aux deux corps.
On doit avoir MP= BM
Pour déterminer le point P, on peut recourir
aux figures semblables; il suffit de prendre une
perpendiculaire AL égale à AB et de mener BL;
on aura MP= BM.
Il faut évaluer le rayon PH et la hauteur MP; Fig. 1234.
soit l la longueur connue de AB, car
Exercice 822.
2007. Problème. Quelle est la surface et quel est le volume d'une sphère
circonscrite à un tétraèdre régulier dont l'arête égale a?
Soit ABC la face que nous prenons comme base. Traçons sur cette
base la droite AD, qui est à la fois, pour le
triangle équilatéral ABC, bissectrice, médiane,
hauteur et perpendiculaire au milieu de BC.
Le plan mené par cette droite AD et par le
quatrième sommet S du tétraèdre est aussi,
dans ce solide, plan bissecteur, plan médian,
plan hauteur, plan perpendiculaire à la face
ABCsuivant la médiane AI). Ainsi les six plans
Fig.1235.
analogues qui pourraient être menés dans ce
tétraèdre se rencontrent en un même point (no looo).
Or, parmi ces six plans, les trois qui tombent sur la face ABC sont
perpendiculaires à cette face; donc leur intersection commune est la hau-
teur SE du tétraèdre. (Supposons la section ASD rabattue sur le plan
de la base.)
862 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Cette hauteur SE tombe au 2/3de la médiane AD; et de même, la hau-
teur qui partirait du sommet A tomberait aux 2/3de la médiane opposée
SD. (Cette droite SD est la médiane de la face BSC.)
Il s'agit de calculer la position du point 0 sur la hauteur SE ou sur
AF; car OS ou OA est le rayon de la sphère circonscrite.
L'arêle AB= a, BD= 72 a.
Ainsi
Exercice 823.
2008. Problème.Exprimez, en fonction ducôtéa d'un tétraèdre régu-
lier, la surface et le volume de la sphère inscrite et de la sphère tangente
aux arêtes du tétraèdre.
Soit ABC l'une des faces que nous prenons
comme base. Par la droite AD, médiane de
celte base, et par le quatrième sommet S, me-
nons le plan ASD, rabattu ici sur le plan de la
base.
La hauteur SE du tétraèdre tombe sur la
Fig.1236. médiane AD; et comme elle doit aussi bien
tomber sur une autre médiane quelconque, le
point E ne peut être que le point de concours des médianes. Ainsi AE
est les 2/s de AD.
LIVRE
VII 863
La droite SD est une médiane de la face de devant BSC ; la hauteur
qui part du point A doit de même arriver en F, aux 2/3de SD.
Le point de rencontre 0 de ces hauteurs est équidistant des faces et
équidislant des sommets. La distance aux faces est OE, OF ou r; c'est
le rayon de la sphère itiscrite. La distance au sommets est OA, OS ou R;
c'est le rayon de la sphère circonscrite.
R-j- r —SE = AF= h, hauteur du tétraèdre.
Appelons m la médiane AD ou SD. Le triangle ADB donne:
AD2 ou m2= a2—i/ia* = 3jJiai; d'où m= 1/2ctv:3
AE= 2 3m= */3. 72«V'3~ = '/3av/3
DE = V3m= V3. l/.,as/W= \/,a~3
Le triangle SED donne:
h2 = M2- Ygm2 = s/gm2= 8/0 3/4(r = "2/3a'2 et li = '/3aJ6
Les triangles semblables AEO et AFD donnent:
ou D 2/3W• m '73 21 31 2 11
ainsi qu'on l'avait déjà trouvé (n° 2007).
Les mêmes triangles donnent :
Exercice 824.
Exercice 825.
Exercice 826.
2012. Problème. Exprimer, en fonction du côté a, le volume engendré
par un hexagone régulier tournant autour de l'un de ses côtés.
M. 37
866 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Le volume égale le cylindre engendré par ACDF, plus deux troncs de
cône égaux, engendrés par AIIBC et FIED,
moins deux cônes égaux, engendrés par AHB
et FIE.
La hauteur AF du cylindre est a; celle
des troncs de cône et des cônes est AIl, qui
égale BG ou 1/2a; BH ou AG, ou h, est le
rayon des cônes, et le petit rayon des troncs
de cône; AC ou 2h est le rayon du cylindre.
et le grand rayon des troncs de cône.
h2 = a2 — i/Aa1= '/,a' h = 1/2a.v/
3
(2h,)*= 4h2= 3a2 2h = a{a
lN Le produit des deux rayons sera
Fig. 1239. 2h.h ou 3/2a2
V du cylindre.. , , 7t(2h)2a = 7r.3a2.« =3:ra:}
V des troncs 2/3t: 72«(3a2+ 3/4a2+ 3/2a2)= 'j^a3
V total des cônes.. */3t: 3/4a?.1/2a = y^a3
V demandé 3r.a3-f- Vv™3 —'A"®3= 9/,-,.a3
Exercice 827.
2013. Problème. Un triangle tourne autour de
la droite qui joint les milieux de deux de ses
côtés; quel est le rapport des volumes engendrés
par chaque partie du triangle?
En joignant deux à deux les trois milieux, on
décompose le triangle donné en quatre triangles
égaux.
On sait que le volume engendré par un triangle
Fig.1240. tel que BED est double du volume engendré par
LIVREVII 867
EDF (G., n° 566, 3°); donc, en désignant par v le volume engendré par
AEF,on aura :
vol. EDF= v, vol. EBD= 2u, vol. DFC= 2v
donc vol. EBCF= 5w
2013 (a). Problème.Exprimer, en fonction du côté a d'un cube, la sur-
face et le volume de la sphère inscrite, de la sphère tangente aux arêtes
et de la sphère circonscrite.
1° Pour la sphère inscrite, le diamètre est a,
La surface est Tià2,
Et le volume 1/67ra3.
20 Pour la sphère tangente aux arêtes, le diamètre est la diagonale
d'une face, on a donc d = a J2
La surface est 7td2 ou 27ta2
Le volume est g1-7^3 ou 7ra3
30 Pour la sphère circonscrite, le diamètre est la diagonale d du cube;
on a: d2=3a2 et d=a{"3.
La surface est iici2 ou 37ia2,
Et le volume l/û7td\ ou iU'7î • 3a2.aV-U-, ou 3
Exercice 828.
2014. Problème. On donne deux points A et 0; du point 0, comme
centre, décrire une circonférence OB telle
qu'en menant la tangente AB et faisant tour-
ner la figure autour de AO, la surface en-
gendrée par AB soit égale à la surface de la
sphère.
Soit AO = a, OB=r
et AB = g
Fig.1241.
La surface du cône est donnée par ttBD AB.
En simplifiant, on trouve:
a2 —r2 —4ar = 0 ou r2 -|- 4ar —a2 = 0
d'où r = — 2a ± v'4â2+ a1
r = a( — 2 + J5)
Exercice 829.
2015. Problème. Un triangle équilatéral T tourne autour (l'un axe
MN situé dans son plan perpendiculairement à la base a; la distance de
868 EXERCICES DE GEOMETRIE
l'axe au triangle est égale au colé a. On demande le volume et la sur-
face du solide engendré.
Le volume demandé est la différence des
troncs de cône engendrés par CDEF et CDEG;
les rayons sont 2a, 3/2a et a; la hauteur h
est la hauteur d'un triangle équilaléral dont
le côté est a
ou h = i/2ajlï (G., nO316.)
Fig.1242. Les deux troncs de cône sont:
V3• VaW• ît(4a2-J- °/4a'2-(- 3a2),
et V3.1/2av/"37T(9/4a2
+ a2+3/2a5),
ou Ve"™3
• 19/Vy
ou 1%47ra3\/
La différence ou le volume demandé est:
3 ou ^Tta^lT
18/24^a3s/
Les surfaces latérales de ces troncs de cône sont:
ira(2a + 3/2a) ou '/,7ca 2@ et 7ra(3/2a-f- a) ou 5/21ta2
La somme des deux surfaces latérales est Gîta2.
Il faut y ajouter l'aire de la couronne engendrée par la base FG du
triangle tournant, savoir:
7r(2a)2- 7ra2; ou 47m2—na?, ou 37ra2
Et l'aire totale du solide est 91ta2,ou 9 fois l'aire du cercle qui aurait
a pour rayon.
Vérification (nO2010). Le centre de gravité du périmètre du triangle
équilatéral est en même temps celui de la surface ; ce point est sur la
hauteur abaissée du point E ; donc sa distance d à l'axe égale 2
Or l'aire est donnée par: périmètrexZnd. (G., n° 903.)
Exercice 830.
Ainsi les volumes (1) et (4) sont équivalents, bien que les surfaces ADE
Exercice 831.
Par le calcul :
Soient BH=h, AH=b, AB=l et
BD—x.
Fig.1244.
d'ailleurs MP= h - x
Exercice 832. - 1.
2019. Problème. Le volume du cône partiel doit égaler celui du
cylindre(fig. 1244).
Fig.1240,
Exercice 833.
Exercice 834.
2023. Problème. Un carré dont le côté est a tourne autour d'un axe
MN mené dans son plan par l'un des sommets,
perpendiculairement à la diagonale qui part de
ce sommet. On demande le volume et la surface
du solide engendré.
Le volume égale:
Deux troncs de cône égaux engendrés par AIBC
et AJDC,
Moins deux cônes égaux engendrés par AIB et
AJD.
Le côté est a; la hauteur égale la moitié de la
diagonale, soit ijid; les rayons sont d et 1/2d. On 1248.
sait que d2= 2a2, et ainsi Fig.
d =a<J2 ; d3= 2a3y/2.
On a donc pour le volume:
v = 2/3.V» + v^2 + 7^2) - 2/>• v^ li,'2d
= i/3Kd3(1 + 1/4+ V2)—i/ni:dA = i/2r:d3 ou TTa3\j2
La surface totale du solide égale la somme des surfaces latérales des
deux troncs de cône et des deux cônes:
S = 21ta(d -(- V2d) l/2da = 2'TCa(%.d + 1/2d)
= 4nad = kna aJ2 = 47T(t\2'
Vérification. Avec les conventions faites précédemment (nO2010), la
distance du centre de gravité à l'axe est donnée par
Exercice 835.
2024. Problème. Un hexagone régulier a pour côté a; on prolonge
l'un des côtés BA d'une longueur AG égale
à a, et par l'extrémité du prolongement
on mène au côté une perpendiculaire MN
qui sert d'axe de rotation à l'hexagone.
On demande le volume et la surface du
solide engendré.
Le triangle AFG est équilatéral, ainsi
que FGF'.
GA= a, GB= 2a, HF= 7#a, HC= 5/2a
GH ou h= y 2a7"3~
Le volume demandé égale: Fig.-1249.
37*
874 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Deux troncs de cône égaux, engendrés par GHCB et IHCD,
Moins deux autres troncs égaux, engendrés par GHFA et IHFE.
V = Va• 7saV'à" •71a2+25Aa"2+ 5a2) - 2/3.
1/'la.J3.n(a2 + 1/4a2+1/'la2)
= V3^«3V"3(blA- 7A)= 18W>/â"
Soit environ 24,50a3
La surface du solide égale la somme des surfaces latérales des
quatre troncs de cône, plus les deux couronnes engendrées par AR
et DE.
A = 2r:a(2a + :'/-2a) 27ra(a+ 7sa)+ 27r(4a2 — a2)
= ira2(9 —3—J— 6) = 18ira2
Exercice 836.
Exercice 837.
Exercice 838.
Exercice 839.
2028. Problème. De chaque sommet d'un cube pris pour centre, on
décrit une sphère ayant pour rayon la moitiédu côtédu cube. Quelle est
la valeur du solide compris entre les sphères, et quel serait le rayon de
la sphère équivalente?
Cube= a3
Les huit partiesde la sphère correspondent à une sphère de rayon 2 ;
Exercice 840.
2030. Problème. Une sphère est posée sur un plan horizontal; sur
le même plan repose par sa base un cône droit, dont la hauteur est
878 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
égale au diamètre de la sphère; on demande de couper ces deux corps
par un plan horizontal de telle sorte que les sections soient entre elles
comme deux nombres donnés. (Concours général, 1875. Rhétorique.
N. A. p. 88.)
Soient a le rayon de la sphère, b celui de la base du cône dont la hau-
teur égale 2a; représenlons par x la distance du sommet du cône au
plan sécant.
Le rayon b' de la section du cône est donné par
8a3
Remarque. Lorsque m= n, on a: x = ^.2 —|—2
Dans le cas particulier où la base du cône égale un grand cercle,
Exercice 841. — 1.
Soit AE= x.
Fig.1253. La surface annulaire étudiée égale
7t(EG2- EF2)
LIVREVII 879
Dans le triangle équilatéral,
EG2= AE EH = x(1r — x)
ou 2ra —x-
4
Divisons tous les termes par ;.
Maximum. Le produit
(r —x)x est maximum pour
r-x=x;
Fig. 1254.
Remarque. Lorsqu'on demande que les sections soient dans un rapport
Exercice 842.
2035. Problème. Étant donné un demi-cercle 0, on mène une paral-
lèle AB au diamètre CD. Cette parallèle partage le demi-cercle en deux
parties, un segment AMB et la figure CABD.
On fait tourner le demi-cercle autour du dia-
mètre CD, et on demande: 1 ° de trouver le vo-
lume du solide engendré par la figure CABD ;
2° d'en déduire le volume du solide engendré
par le segment, en retranchant le premier du
1255. volume de la sphère, et de faire la vérification
Fig. en calculant directement ce dernier; 3° quelle
est la relation qui doit exister entre AB et le diamètre CD, pour que
le volume engendré par le segment soit la moitié du volume de la
sphère. (Brevet supérieur. Digne, 2e session 1876; Manuel général 1877,
p. 294.)
OC= R AB= 21 AA'= m
A'C = h = B~l
LIVREVII 881
Le volume engendré par CABDse compose d'un cylindre et de deux
segments sphériques à une base.
Volume du cylindre = Ttm2x 2l
ou i:i =R:î— P
W: R3
ou bien encore
:\
AB ou 2/ = RjT = R.l,B87
Exercice 843.
2036. Problème. Trouver l'angle dièdre de chacun des cinq polyèdres
réguliers convexes.
Tétraèdre régulier, (a)
Soit ABCla base d'un tétraèdre, et ADS le rabattement d'une section
882 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
faite par le milieu de l'arête BC perpendiculairement à cette arêle. Celte
section passe par les sommets A et S, puisque ces points, sont équidis-
tants des points B et C.
La perpendiculaire SI est la hauteur du té-
traèdre; le point 1 se trouve sur la droite AD,
médiane de la base. Ce même point doit se trou-
ver sur chaque médiane de la base; et ainsi il
est au point de concours des médianes, et par
conséquent aux 2/3de la longueur AD. Donc
DI = V3m
Fig. 125G. La droite SD est une médiane de la face BSC;
on a donc:
SD = AD= m
L'angle dièdre que l'on cherche n'est autre chose que l'angle D du tri-
angle rectangle DIS, et cet angle a pour cosinus DI : DS, ou V3w : m,
ou simplement ij3 : soit 0,333.
L'angle qui a '/3 pour cosinus est de ÍOù31' 72*.
Hexaèdre régulier (b)
Dans l'hexaèdre régulier ou cube, les faces sont perpendiculaires entre
elles, et le dièdre est de 90°.
Octaèdre régulier, (c)
2037. L'octaèdre régulier est décomposable en deux pyramides qua-
drangulaires régulières, ayant pour base
commune un carré ABCD dont le côté est
l'arête a du polyèdre.
La droite EF, qui joint les sommets de ces
pyramides, est perpendiculaire au carré ABCD
en son milieu 0.
Par le point I, milieu de l'arête BC, me-
noms un plan perpendiculaire à cette arête.
Ce plan passe par les points E et F, qui sont
équidistants de B et de C.
L'angle OIE est la moitié du dièdre cher-
Fig.12.77. ché; et cet angle a pour cosinus 10 : IE, soit
'/,a: 7W3 ou 1 : s/3
En effectuant le calcul, à l'aide des tables trigonométriques à cinq
décimales, par exemple, on trouve que l'angle OIE =540 44' 12,
Donc l'angle dièdre de l'octaèdre = 109°28' 24.
Dodécaèdre régulier, (d)
2038. Soit H le milieu de l'arête BM. A cause des pentagones régu-
liers qui servent de faces au polyèdre, la droite KH est perpendiculaire
à BM ; et il en est de même de XH : ainsi l'angle plan KHX est le dièdre
Fig.1258.
Il suit de là que le triangle MGH est semblable au triangle central
d'un décagone régulier ; donc:
MH ou y2a = VJGMCV5"—1) = 74KM/5 -1)
2a
De là on tire En multipliant numérateur et déno-
KM = 5 -^ —1
minateur par 5 + 1, on obtient:
KM= Vï«(nT5+0 et KM2 = 7^(3+^)
On voit que la diagonale d'un pentagone régulier égale la moitié du
côté multiplié par J Õ + 1.
En appliquant cette formule au pentagone régulier qui aurait pour
sommets les points K, M, X, Q, S, on posera:
KX= 72KM(^1T +1) = V4a(v 5" + l)2 = 72û(3 + )
KX2= 1/2a2(7 + 3{5)
KZ = 1/2KX= 74a(3 + /B") KZ2= 78a?(7 + 3{5)
Le triangle rectangle KHM donne:
884 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Icosaèdrerégulier, (e)
2039. Les faces étant des triangles équilatéraux, les médianes BL et
EL sont perpendiculaires à l'arête IA, et l'angle ELB est l'angle plan
correspondant au dièdre cherché.
Fig.1259.
Dans le pentagone ABCDE, la diagonale PE = + 1)
et BP = VîBE= '/,«(régulier
+ 1).
Dans le triangle équilatéral ABI, la hauteur BL = 1/gav'3
Exercice 844.
2040. Problème. Pour chacun des cinq polyèdres réguliers convexes,
exprimer, en fonction de l'arête a :
1° Les rayons des sphères inscrite et circonscrite;
2° La surface et le volume de chacun de ces polyèdres.
* C'estpouréviterquelques radicauxquenousprenonslecarrédusinus;toutesréduc-
tionsfaites,on Indiquerauneracineà extraire.
**Danschaquepolyèdre, on remarque quel'angleestunevaleurindépendantedel'arête
:
entretousles tétraèdresréguliers;entretousles
celadoit être, puisqu'ily a similitude
entretous lesoctaèdres
cubes, réguliers,
etc.
LIVRE
VII 885
ou ou o,40824a
QG_v# 1W VW 32 _yaflt^/3
Tel estle rayon de la sphère inscrite.
La surface totale égale huit fois l'aire du triangle équilatéral dont le
côté est a, soit 8 y4aVir, ou 2a2J3, ou 3,46410a2.
Le volume égale la surface totale multipliée par le 1/3 du rayon de la
sphère inscrite, soit 1/3.2aV3 !/2ay/2/3 , ou ysa3^JY, ou 0,47140a3.
886 DEGÉOMÉTRIE
EXERCICES
ou 7,663 Oa3
Icosaèdre régulier. <e)
(Voir, à l'Exercice précédent, la figure et les préliminaires relatifs à
l'icosaèdre n° 2039.)
Les sommets B, E, J appartiennent à la surface de la sphère circon-
scrite; donc le triangle BEJ est rectangle en E, et l'on a :
BJ5= JE'2 -f- BE*
ou, en appelant 0 le centre du polyèdre:
40Ji = a* + V.a?(Y5"+ 1>2= 1/2a2(5+ {fI)
Maxima et Minima.
Exercice 845.
2042. Problème. Inscrire dans une sphère le parallélépipède de
volume maximum.
(Voir Méthodes, n° 388*.)
Exercice 846.
2043. Problème. Dans an hémisphère, inscrire le parallélépipède
rectangle maximum. Le solide doit avoir une de ses faces sur la base du
segment.
(Voir Méthodes, nOS390, 391.)
Le double du solide demandé est inscrit dans la sphère entière.
Dans ce cas, le cube est le solide maximum; donc, pour l'hémisphère,
c'est la moitié du cube: la hauteur est la moitié du côté du carré de
base.
Exercice 847.
2044. Problème. Par un point donnéA,
mener un plan qui coupeune sphère suivant
un cercle, de manière que le cône qui au-
rait ce cercle pour base et le sommet au
centre 0 de la sphère soit maximum.
Soit DBCE le grand cercle mené par le
point A perpendiculairement à la section
Fig.1260. dont BC est le diamètre.
Exercice 848.
204S. Problème. Quel est le cône de volume maximum dont la généra-
trice a une longueur donnée 1?
Exercice 849.
2046. Problème. Couper un cônepar un plan parallèle à la base, de
manière que le cylindre qui aura cette section pour
base et qui sera limité à la base du cône ait un vo-
lume maximum.
(Voir Méthodes,n° 384.)
D'après l'exercice rappelé, on peut poser les con-
clusions suivantes:
1° Le cylindre maximum est donné par la section
DE faite au premier V3 de la hauteur ou de la géné-
ratrice, à partir de la base.
En appelant x le rayon de la section, y la hauteur
du cylindre, on a Fig.
-4
donc le cylindre est les g- du cône.
2° Le cône minimum circonscrit à un cylindre r.x^y est celui dont la
hauteur h =3y. Son volume est les 9/4de celui du cylindre.
3° La section ED, faite au premier 1/3de h à partir de la base, donne
le cône inscrit maximum lIED.
2047. Problème. 1° Deuxpoints A et 0 sont Mune distance constante
a; de Vund'eux commecentre, décrire une circonférence telle que le
cône qui aura pour sommet le point A et pour base le cercle dont BC est
le diamètre soit maximum;
M. 38
890 EXERCICES
DE GEOMETRIE
2° Quel est le maximum du double cône dont le cercle BC serait la
base commune, et les points 0 et A seraient les sommets?
1° La distance AO étant constante,
le cône ABC est inscrit dans une sphère
qui a pour rayon a
-. Pour mener la tangente DBE qui
donne le maximum, il suffit de prendre
DO= a = AO ; car alors AH = 1/3AD
(n° 2046; voir aussi, ci-après, n° 2052,
Piemarque.)
Fig.1262. Puis, du centre 0 avec OBpour rayon,
on décrit la circonférence demandée.
2047 (a). Remarque. Soit a = 2r.
Exercice 850. — 1.
Dans ce cas,
Exercice 851.
Exercice 852.
2052. Problème. Inscrire dans une sphère le cône de volume maxi-
mum.
Le cône CDD'sera maximum, en même temps que le cylindre qui en
Exercice 853. - 1.
2033. Problème. A une sphère
donnée, circonscrire le cône de
volume minimum.
D'après le no 337, on est con-
duit à mener une tangente ABC
telle que
base = 6î°V 3
LIVRE
VII 895
La hauteur de la pyramide = 4r; le volume est donc
Exercice 854.
1 20SS. Problème. Daits un secteur sphérique, inscrire le cylindre
maximum.
(Voir Méthodes, n° 398.)
1
Remarque. Pour calculer le volume du cylindre, il faut recourir à la
trigonométrie.
On donne l'angle AOB = a ; par
suite, on connaît OB = rcosa
et AB= r sin a.
11 faut diviser l'angle a en deux
parties AOD, DOE, telles que
tang. DOE =2 tanc. AOD.
Soit AOD et DOE = p = y, on
aura pour condition:
Tang y = 2 tang ,3;
puis a = (3-j-y Fig.1267.
On sail exprimer la tangente de la somme des deux arcs en fonction
des tangentes de ces arcs. (Trigonométrie, F. J.)
Exercice 855. — I.
20aG. Problème. Dans un segment sphérique à une base, inscrire le
cylindre maximum.
(Voir Méthodes, no 393.)
896 DE GÉOMÉTRIE *
EXERCICES
Soit PF la trace de la base du segment sphérique.
v Il faut mener une tangente DEF, telle que DE = 2DF.
Fig.1268.
Volume 7ÏDH2.PH (no317;it, i),
Exercice 858.
2062. Problème. Quel est le maximum du cylindre engendré par la
rotation d'un rectangle autour
d'un de ses côtés? Le périmètre
du rectangle est constant.
Soient x le rayon de la base,
yla hauteur, et x + y = a.
Le volume égale iix^y; donc
(nO376)
Fig.1270.
Il suffit de prendre
Avec cette valeur pour rayon, il faudra décrire une sphère con-
centrique à la première et mener un plan tangent parallèle au plan
donné P.
2° En prolongeant le tronc cylindrique obtenu, on obtient le cylindre
inscrit dans la sphère; donc il faut qu'il ait pour base une section égale
à s/3w5.
Exercice 860. — 1.
Fig.1273.
valeur de x comprise entre les racines; il s'annule pour les valeurs des
racines, et reste négatif, en tendant vers l'infini, pour toute valeur de x
non comprise entre les racines; mais, dans tous les cas, le trinôme a une
valeur réelle. Or au delà du sommet A, vers AX, par exemple, que
deviennent les sections du cône et de la sphère? — Voici la réponse:
Le cône doit être considéré comme formé par deux nappes illimitées
dans le sens de AX et dans celui de AX'.
La sphère a pour analogue un hyperboloïde équilatère à deux nappes.
effet, la circonférence a pour équation:
En x9.+ y2= a2 (G.,n°-646.)
646.)
LIVREVII 903
L'hyperbole équilalère de mêmes sommets A et A' a pour équation:
X2— y2 = a2
Ainsi l'ordonnée MP du cercle est donnée par
y2 = et2— X2
tandis que l'ordonnée SV de l'hyperbole est donnée par:
y2=:3? — a2
C'est une simple permutation de signes.
Par suite, la sphère complétée par l'hyperboloïde équilatère et le cône
à deux nappes donnent lieu à des sections circulaires correspondantes,
quelle que soit la valeur attribuée à la variable x.
La somme ou la différence des sections correspondantes donne lieu à
une question identique ou analogue au problème proposé.
Ainsi, en étudiant directement la couronne comprime entre l'hyperbo-
loïde et le cône, on reconnaît que la surface annulaire change de signe,
en passant par zéro, au point I, où la génératrice du cône coupe l'hyper-
bole.
L'étude complète conduirait à des questions déjà publiées (Appen-
dice aux Exercices de Géométrie, n° 819, page 92), il suffit d'indiquer le
résultat.
2003 (a). Résumé. 1° En prenant en un point quelconque P de AC
une ordonnée y telle que
y2 = Mp2- Np2
on obtiendrait une ellipse, dont la rotation autour de AC engendrerait
un ellipsoïde ayant A et C pour sommets, et dont le volume serait équi-
valent au volume engendré par le segment circulaire AMB tournant
autour de XX'.
Le maximum de la couronne est donné par le plan mené à égale dis-
tance de A et C, parce que le plan passe par le centre de l'ellipsoïde.
3
Ce maximum égale T 1ta2, donc 62 de l'ellipsoïde est donné par:
2068 (d). Lieu. Quel est le lieu géométrique du centre des sections
circulaires d'un cône oblique à base circulaire ?
Soit ABC la section du cône par le plan mené par le sommet C
et le centre M du cercle de base, perpendiculairement au plan de cette
base.
LIVREVII 905
AB est le diamètre, le lieu du centre des sections parallèles à la base
est la médiane CM.
Pour avoir la direction des sections
circulaires antiparallèles, on peut
mener la tangente CT au cercle cir-
conscrit ABC, ou bien prendre
CA'= CA et CB'= CB;
et l'on obtient A'B' parallèle à CT.
(Voir aussi n° 659.)
Le lieu du centre des sections per-
pendiculaires au plan principal A'CB'
et parallèle à CT est la médiane CM'
du triangle A'B'C, c'est-à-dire la sy-
médiane,du triangle ABC, ou ligne
symétrique de CM par rapport à la
bissectrice CDE.
On peut aussi mener la tangente AF,
BF et mener CF; cette dernière con-
struction est due à CHASLES.
Fig.1274.
Exercice 860. — V.
2068 (e). Lieu. Étant donné deux droites SA, SB qui se coupent, par
SA, on mène un plan et par SB un plan perpendiculaire au précédent:
trouver le lieu des droites d'intersection. (J. M. E. S., 1881, p. 447.)
Si l'on mène un plan perpendiculaire à SA, ce plan coupera le trièdre
formé par ASB et les deux plans mobiles suivant un triangle rectangle
dont le sommet de l'angle droit sera sur l'arête SC; donc le point C
d'intersection de cette arête mobile, avec le plan mené perpendiculaire-
ment à SA, sera sur un cercle ayant pour diamètre l'intersection de ce
plan et du plan ASB. Il en résulte que la surface engendrée par l'inter-
section des plans mobiles est un cône oblique à base circulaire; les deux
directions de sections circulaires sont les deux plans perpendiculaires
aux arêtes SA et SB.
LIVRE VIII
THEORÈMES
Ellipse.
Exercice 861.
2069. Théorème. Les diamètres de l'ellipse sont des droites qui passent
par le centre de la courbe.
On appelle diamètre rectiliyne une droite qui divise en deux parties
égales une série de cordes parallèles. Deux diamètres sont dits conju-
gués lorsque chacun d'eux divise en deux parties égales les cordes paral-
lèles à l'autre.
Dans le cercle, dont la projection donne l'ellipse, considérons une série
de cordes parallèles: les milieux de ces cordes sont sur un même dia-
mètre du cercle, et ce diamètre se projette suivant une droite qui passe
par le centre de l'ellipse.
Toutes les cordes parallèles du cercle donnent, par leurs projections,
des cordes parallèles de l'ellipse; car tous les plans projetants sont
parallèles.
Le milieu de chaque corde du cercle se projette au milieu de la corde
correspondante de l'ellipse; car chaque partie de cette dernière corde
égale la moitié de la corde du cercle multipliée par le cosinus de l'angle
formé par la corde et par sa projection.
Ainsi la projection d'un diamètre quelconque du cercle donne un dia-
mètre de l'ellipse, et toute droite menée par le centre d'une ellipse est un
diamètre. Donc les diamètres de l'ellipse.
Exercice 862.
Fig.1275.
nn'; donc ram', qui passe au centre, est un diamètre. De même nn'
divise en deux parties les cordes parallèles à mm'; donc mm' et nn/,
projections de deux diamètres rectangulaires du cercle principal, sont
deux diamètres conjugués de l'ellipse.
Exercice 863.
2071. Théorème. Lesparallèles hi' et h'i, menées à un diamètre mm'
par les extrémités de son conjugué, sont tangentes à l'ellipse; et réci-
proquement, la corde des contacts de deux tangentes parallèles à un
diamètre donné mm' est le conjugué de ce diamètre.
1° Les parallèles Hl' et H'I, au diamètre MM', sont perpendiculaires à
NN', et par suite sont tangentes au cercle
; les projections hi' et M n'ont
qu'un point commun avec l'ellipse, et elles sont tangentes à cette courbe,
puisqu'elle est convexe. (G., n° 622.)
2° Réciproquement, la ligne des contacts NN', dans le cercle, est per-
pendiculaire aux tangentes ; donc sa projection nn' est le diamètre con-
jugué de mm', projection de MM'.
908 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 864.
2072. 1er Théorème d'Apollonius. Les parallélogrammes circonscrits
à l'ellipse, et dont les côtés sont parallèles à deux diamètres conjugués,
sont équivalents au rectangle construit sur les axes.
Exercice 865.
Exercice 866.
2074. La somme des carrés des projections de deux diamètres conju-
gués sur un axe quelconque égale le carré de cet axe.
OP2+ OQ2= a2 et Pm2+ Qn2= b2
En effet, les triangles rectangles OMP et ONQ sont égaux; car
l'angle MOP=ONQ et ON= OM= a.
Donc MP= OQ; et, puisqu'on a 0P2 + MP2= N02= a2, on peut
écrire OP2+ OQ2= a2 (1)
Les projections de a' et de b' sur le petit axe égalent Pm et Qn.
Exercice 867.
Exercice 868.
2076. Théorème. L'ellipse a deux diamètres conjugués égaux; ils cor-
respondent aux diagonales du rectangle construit sur les axes.
Fig. 1276.
En nous bornant aux demi-diamètres, on reconnaît que les diagonales
OE et OF du carré, dont les côtés sont parallèles aux axes, sont égale-
ment inclinées sur AA'
; et, puisque PM = PN, on a
Pm= Pu ;
d'où Om = On
Exercice 869.
2077. Théorème. Pour une tangente quelconque à l'ellipse, le produit
de l'abscisse du point de contact par l'abscisse du point où cette tangente
coupe le grand axe, égale le carré du demi-gmnd axe.
(Il y a un théorème analogue pour le petit axe.)
910 EXERCICES DE GEOMETRIE
Soit la tangente mT, et soit MT la tangente correspondante du cercle
principal (G., n° 626)
; le triangle rectangle OTMdonne
OT- OP= ON12= a"
Fig.1277.
De même OR OV= On2= b2
Exercice 870.
2078. Théorème.Les axes d'une ellipse interceptent sur une tangente
quelconque des segments dont le produit égale le carré du demi-dia-
mètre conjugué ait diamètre du point de contact.
1
Fig.1278.
Soient les tangentes Lmfet LMF à l'ellipse et au cercle principal. MO
est perpendiculaire à la tangente au cercle et à sa parallèle GO
; MOet
LIVREVIII 911
GO donnent deux demi-diamètres conjugués mO et gO; gO est parallèle
à Lf, puisque GO et LF sont parallèles (nO2069).
Exercice 871.
Fig. 1279.
La droite DME, parallèle à NO, est tangente à l'ellipse (no 2071); la
perpendiculaire élevée au milieu de OC détermine le centre de la circon-
férence auxiliaire. Si l'on joint le point 0 aux extrémités du diamètre,
ona DM.ME= MC'2= NO2
Donc (n° 2078) les droites OD et OE font connaître la direction des
axes.
912 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Sur le diamètre OE décrivons une circonférence, abaissons la perpen-
diculaire MPA"; nous aurons
OA"2= OP. OE
Donc (no 2077) OA" est la valeur du demi-grand axe.
On déterminerait d'une manière analogue le petit axe.
2080. Remarque. Comme construction, ce procédé est médiocre; car
0 et C étant souvent très rapprochés, la circonférence e~t mal déter-
minée.
Le procédé suivant, dû à CHASLES, est bien préférable; mais la démon-
stration directe de la seconde partie est longue et assez difficile.
Du point M, abaissons une perpendiculaire sur NO ou a', prenons
MG= MC= a', et menons OG et OC.
OG= a + b, OC = a - b, et le grand axe est la bissectrice de
l'angle COG.
Le triangle OMGdonne (G., no 2S2)
-
OG2= a'2 + V2+ 2a' ML
Mais ML = b'. sin MOL= b'. sin V. (Trig., nU62.)
Donc OG2 =a'1 -]- b1'2-|- 2a'b' sinV=(a -j- b)'2 (nO2075).
De même, dans le triangle OMC, OU= MC-l. + bl2 - 2MC.ML;
mais MC= a'. Donc OC2= a'2 -(- £ >'2— 2a'b'.sinV; donc OC2= (a-b)2.
En utilisant notre première construction, la deuxième partie se dé-
montre plus facilement. Il suffit de remarquer que la circonférence qui
a la tangente pour diamètre passe au point G, puisque MG= MC. Donc
OE est bissectrice, car les angles COE et GOE ont pour mesure les arcs
égaux GE et CE.
Enfin la droite MF, parallèle à la bissectrice, donne OF= b,
FG=a; car RG= ar —MR, RC= a1 —MR, OG= a-\-b, OC= a —b.
a'+MR ~-)- b
Et puisqu'on a,
Et puisqu'on à cause de
delàla bissectrice
bisseclrice, a' - MP, et que,
dans une proportion, la somme des deux premiers termes est à leur
différence dans le rapport de la somme des deux derniers à leur diffé-
2a' 2a al a , .„ a' GF
rence, on a 2b ou yR=y. D'ailleurs, -jjjj-= - £ £ -;
donc GF= a et FO= 6.
2080 (a). Note. 1° Le calcul des axes, indiqué ci-après (n° 2188), est parfois
nécessaire. Par exemple, lorsque le mur de tête d'un pont biais est en talus,
l'arc de tête est une demi-ellipse rapportée à deux diamètresconjugués;et il
faut calcultr les axes pour trouver, au moyendes tables connues, le développe-
ment de l'arc de tête. La déterminationgéométriquedes axes est une question
très intéressante, mais en réalité moinsutile dans les applications:car, l'ellipse
ne se déterminant que par points, il n'est guère plus diflicilede déterminerles
points lorsqu'on connaîten grandeur et en position deux diamètresconjugués,
que lorsqu'on connaît les axes.
2° La déterminationdes axes, connaissantdeux diamètres conjuguéset leur
angle, a exercé la sagacité d'un grand nombrede chercheurs : dans nos Exer-
cicesde Géométriedescriptive(3e édition,n° 553),nous avons reproduitla belle
solution donnée par M. A. JULLIEN, professeurà Sainte-Barbe. (N. A., 1S75,
pages 324 et 359.) Nous pouvons signaler aussi une autre constructionbien
remarquable.(N. A., 1889,page 329.)
LIVRE
VIII 913
Exercice 872.
2081. Théorème. La droite qui
joint le point de concours de deux
tangentes au milieu de la corde des
contacts passe au centre de l'ellipse.
Soient PM et PN deux tangentes
à l'ellipse, et soient P'M' et P'l\' les
tangentes correspondantes au cercle
principal. P'O passe au milieu de la
corde M'N' ; donc sa projection PO
passe au milieu de MN, et la droite Fig. 1280.
PD passe au centre.
Scolie. La droite qui joint le point de concours de deux tangentes au
point milieu de la corde des contacts et cette corde elle-même donnent
lieu à un système de diamètres conjugués.
Exercice 873.
Fig.1281.
Lorsqu'on connaît deux diamètres conjugués et leur angle, le paral-
lélogramme circonscrit fait connaître quatre tangentes et leurs points
M. 39
914 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
de contact; on obtient quatre autres points en joignant A' au point E,
milieu de CB, et C au point A, etc. En prenant DG= AD, il faut qu'on
Une droite divisée en parties égales a pour projection une droite divi-
sée en un même nombre de parties égales; et généralement, puisque les
projections de deux parallèles sont proportionnelles à ces lignes, si une
droite est divisée dans un rapport donné, il en sera de même de sa pro-
jection. Il suffit donc d'établir pour la circonférence les propriétés énon-
cées ci-dessus, pour qu'on puisse les appliquer à l'ellipse: deux dia-
mètres conjugués de cette dernière courbe remplacent deux diamètres
rectangulaires du cercle, et réciproquement.
1° Prenons ce= i/ibc. Les triangles rectangles a'ec et ac'c sont
semblables, car ce= 1/').ca' et ac' = 1/2aa'. Donc l'angle ca'e = a'ac;
donc l'angle a'ac -J- aa'rn = 1 droit, et l'angle m est droit. Par tuile,
les droites a'e et ac se coupent sur la circonférence; leurs projections
A'E et AC se coupent sur l'ellipse. D'ailleurs, le point E est le milieu
de CB.
Pour la seconde partie, bornons-nous à considérer le cercle. Prenons
dg = ad ou ag = 2ad= aa'. Si l'on a , les triangles rec-
df ag
tangles adp et aa'v sont encore semblables ; l'angle m est droit. Donc ce
point appartient à la circonférence.
Remarque. Voir à ce sujet: Exercice de Géométrie descriptive, 3e édi-
tion, n° 92.
Exercice 874.
2083. Théorème. La projection d'une ellipse sur un plan quelconque
est une ellipse.
Toute propriété descriptive qui se conserve en projection conduit à ce
résultat. Ainsi, dans la figure précédente (fig. 1281), les points tels que M
appartiennent à la courbe; mais en projetant cette ellipse et les lignes de
construction, telles que AC et A'E, et le parallélogramme circonscrit, on
obtient une figure analogue. Les projections des divers points de la
courbe donnent donc une ellipse.
Exercice 875.
2084. Théorème. Le produit des
distances des foyers à une tan-
gente quelconque est constant.
Les points M et M', projections
des foyers, sont sur le cercle prin-
cipal (G., n° 626); prolongeons
M'F'. Puisque OF = OF', et que
les lignes FM et F'M' sont paral-
lèles, on a
MF= NF'
Fig.1282. .Or NF'. F'M' = A'F' F'A
i
LIVREVIII 915
Donc FM F'M' = A'F' F'A= (a — c) (a + c) = a2 — c2
ou FM F'M' =
Exercice 876.
Exercice 877.
Exercice 878.
2090. Théorème. Par un foyer d'une ell-ipseon mène une corde AFB;
par le point de rencontre C des deux normales en A et B on mène une
parallèle au grand axe; cette parallèle passe par le point milieu de
AB.
Soient BC, AC les normales; il faut
prouver que DA=DB.
Les triangles semblables ADC, AFG,
puis BDC, BFE donnent les rapports
suivants:
Il
Fig.1285.
AF BF
Il suffit de prouver que les rapports -j^j et FE sont égaux.
Or les normales sont bissectrices des angles A et B du triangle ABF',
et les bissectrices divisent la base en segments proportionnels aux côtés
m et Mdu triangle; donc
Exercice 879.
2091. Théorème. Dans l'ellipse, la normale en un point M de la
courbe est divisée par les axes en deux
segments MN-, ML, dont le produit égale
le carré du demi-diamètre conjugué à
celui qui passe par le point donné M.
(N. A., 1847, page 231.)
Soit la normale MNL; menons la tan-
gente DME ; la parallèle OK à la tangente
est le demi-diamètre conjugué à OM. Il
faut prouver qu'on a
Fig.1286.
MN. ML= OK2
Les triangles rectangles semblables DML, MNE donnent
Exercice 880.
2093. Théorème. Le carré de la distance du centre d'une ellipse à une
tangente quelconque, diminué du carré de la distance du centre à la
9'18 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
droite menée par un foyer parallèlement à cette
tangente, égale le
carré du demi-petit axe.
Il faut prouver que
OM*- — ON2= bi
Décrivons le cercle principal; pro-
jetons les foyers sur la tangente.
Les points P et P' appartiennent au
cercle principal.
On sait d'ailleurs que
F'P' = FQ
et que FP FQou AF. FA'= ï>2;
Fig.1287. donc FP. F'P' = b2 (no 2084)
Ceci étant rappelé, il suffit de remplacer PP' et FP par leurs valeurs
en fonction de OMet de ON.
Or F'P' = OMON et FP = OM- ON
donc FP'. FP = (OM+ ON)(OM— ON)= OM2— ON2
ou OM2— ON2= b2 C. Q. F. D.
Exercice 881.
Exercice 882.
2096. Théorème. Les tangentes menées par les extrémités d'une corde
focale d'une ellipse se coupent sur la directrice correspondante.
Considérons le cercle principal.
A la corde focale MFN correspond, dans le cercle principal, la corde
M'FN'.
Or le lieu des points L' de con-
cours des tangentes est une droite
L'D perpendiculaire à OF. (G.,
no 802, 2°.) Cette droite est la
polaire du point F.
Il en est donc de même pour
l'ellipse.
2096 (a). Théorème. La somme des inverses des segments d'une corde
focale est une quantité constante.
(Voir Méthodes, no 287, Remarque.)
2096 (b). Théorème. Soit F l'un des foyers d'une ellipse inscrite à un
parallélogramme ABCD :
1° Les circonférences circonscrites aux triangles FAB, FBC, FCD,
FDA sont égales. (STEINER.)
2o Leurs centres se trouvent sur une circonférence égale aux premières
et dont le centre'est le foyer F. (N. C. M., 1878, p. 123, MEUTZNER.)
Exercice 883. — I.
2097. Théorème de Chasles. Le lieu des sommets d'un angle droit
dont les côtés sont respectivement tangents à deux ellipses homo-
920 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
focales est une circonférence concentrique à ces ellipses. (N. A. 1849
page 214.)
Puisque les ellipses sont homo-
focales, elles ont les mêmes foyers;
C2ne varie pas. Soit b2 le carré du
demi-petit axe de l'une d'elles et
b'2 celui de l'autre courbe.
La tangente à la première donne
OM2— ON2= b2 (1) (no 2093)
La tangente à la seconde donne
OM'2— ON'2= b'2 (2)
d'où OM2+ OM,2
ou 0 S2= fc2 + 6'2 4- (ON2+ ON'2)
Fig.1290. Mais ON2-]-ON'2 égalela cons-
tante c2; donc
OS2= 62-f- b'2+ c2 quantité constante.
C. Q. F. D.
Exercice 885.
Mais, en projetant le cercle sur un plan oblique, les droites AB, A'B'
seront réduites dans un même rapport; les produits cd, c'd' seront aussi
réduits dans un rapport constant; donc, pour l'ellipse, on a la propor-
tion (1), d'où l'on déduit
courbe algé-
Remarque. Le théorème de Newton est vrai pour une
est d APOLLO-
brique quelconque. Le cas particulier relatif aux coniques
NlUS.(N. A., 1844, page510.)
LIVREVIII 923
Exercice 886.
Fig.1294.
Les deux demi-diamètres OD, OE étant égaux, sont également inclinés
sur les axes de l'ellipse; donc la bissectrice de l'angle A est parallèle à
l'un des axes.
La bissectrice de l'angle formé par BB' et CC' est parallèle à l'autre
axe.
Exercice 887.
est constant.
Considérons un cercle qui aurait l'ellipse Fig.1295.
donnée pour projection, et menons le plan de
ce cercle par le point M donné. Soient ME', MG', etc., les perpendicu-
laires abaissées du point M sur les côtés du quadrilatère NB'C'D' qui
se projette suivant ABCP,
924 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
On sait qu'on a
ME'.MG' = MF'.MH' (nO1214) (1)
Or la perpendiculaire ME n'est pas la projection de la perpendiculaire
ME'; mais, en joignant le point E' au point E, on obtient un triangle
MEE' quireste semblable à lui-même, quel que soit le point M de l'el-
On aurait de même
MG'= MG g et MH'= MH.fc
Dans l'égalité (1), remplaçons ME' MH'par leurs valeurs ci-dessus.
On a ME e x MG.g =MF fx MH h
j
LIVREVIII 925
Exercice 888.
2108. Théorème de Desargues. Lorsqu'une transversale coupe une
ellipse et un quadrilatère inscrit, elle détermine deux points sur la
courbe, tels que le rapport des produits des distances de l'un d'eux aux
couples des points d'intersection de la transversale et des côtés opposés
du quadrilatère égale le rapport des produits des distances du second
point aux mêmes couples de points d'intersection de la transversale et
des côtés opposés.
Fig.1296.
MA. MA'
En effet, d'après le théorème précédent (n°2l06), le rapport MB MB'
est constant, quelle que soit la position du point M sur la courbe; donc,
pour un second point M' d'intersection, on aura
Exercice 889. — 1.
2110. 1er Théorème de Poncelet. L'angle sous lequel on voit de l'un
des foyers d'une section conique la partie d'une tangente mobile, inter-
ceptée entre deux tangentes fixes, est constant
pour toutes les positions de cette première tan-
gente. (Traité des propriétés projectives des
figures, tome I, no 464.)
lrc Démonstration. Soient LC, LD les tan-
gentes fixes; MN la tangente mobile. Il faut
prouver que l'angle MFN est constant.
Joignons le foyer F aux trois points de con-
tact et aux extrémités de la tangente mobile
MN. On sait que la droite qui joint le point de Fig.1297.
Exercice 890.
Exercice 891. — I.
2117. Théorème. Lorsqu'un quadrilatère circonscrit à une conique
a pourpoints de contact les sommets d'un quadrilatère inscrit, les dia-
gonales des deux quadrilatères passent par le même point. (NEWTON.)
On peut placer une conique quelconque sur un cône de révolution
(n° 2212). Par le sommet du cône et par chaque côté des deux quadrila-
tères, ainsi que par les diagonales, on mène des plans. Le quadrilatère
circonscrit donne une pyramide quadrangulaire circonscrite. En coupant
le cône par un plan perpendiculaire à l'axe, on obtient un cercle inscrit
928 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
et circonscrit à deux quadrilatères; or les diagonales de ces deux qua-
drilatères passent par un même point; il en est donc de même dans la 1]
section conique (no 1274).
Fig.1302.
On peut aussi placer la conique sur un cône de révolution ; la propriété
établie pour l'hexagone inscrit dans le cercle s'étend à l'hexagone inscrit
dans une conique quelconque.
2° En raisonnant sur la conique elle-même et l'hexagone inscrit, on
peut appliquer la théorie des transversales en procédant comme il a été
indiqué.(G., n° 747.)
30 On pourrait recourir aux faisceaux anharmoniques, en procédant
pour une conique quelconque, comme on le fait pour le cercle. (Voir
Traité de Géométrie, par MM. ROUCHÉ et DECOMBEROUSSE, no 332.)
Fig.1304.
Dans la. rotation autour de AA', la courbe
AHA' engendre un ellipsoïde de révolution, et la directrice engendre un
plan P perpendiculaire à l'axe AA'.
Coupons la surface de révolution par un plan perpendiculaire au méri-
dien principal AHA' ; soient GMHla courbe obtenue et LE l'intersection
du plan directeur par le plan sécant.
Pour démontrer le théorème, il suffit de prouver que, pour un point
quelconque M de la courbe, le rapport des distances MF et MR est con-
stant; car si cela est prouvé, F sera le foyer et LE la directrice, et, par
suite, la section sera une conique.
Par le point M menons un plan méridien et un plan perpendiculaire
à l'axe.
Le premier donne pour section un cercle IM= IJ.
PM, perpendiculaire au méridien principal AHA', est parallèle à LE.
Le plan conduit par l'axe donne le méridien AMA' et la directrice DN
parallèle à 1M comme intersections de deux plans parallèles par le plan
méridien. En projetant le point M en N, on a
MN= PQ = ID = JK; MR=PL
Le point M appartenant à l'ellipse AMA', dont DN est la directrice
—C i
et le rapport constant, donne
* MOBIUS, il a pro-
géomètreallemand;danssontraitéDerlaricentricheCalcul(1827),
poséla notationsymbolique (ABCD)pourdésignerle rapportanharmonique desquatre
dessix rapportsenfonctiondel'und'eux.
pointsA, B, C, D. Onluidoitaussil'expression
(G.,no758.)— (Cit.CREMONA, pages46et 53.)
LIVREVIII 931
Il suffit d'exprimer ID en fonction de PL, qu'il faut faire entrer dans
le rapport, et en fonction de lignes connues.
Or les triangles LFD, IFP sont semblables; donc
Hyperbole. — Théorèmes.
Exercice 893. — I.
Fig.1305.
La démonstration la plus rigoureuse et la plus complète résulte de
l'étude de la variation de la différence des distances de deux points fixes
à un point quelconque d'une droite donnée (nos 258 à 261); mais cette
démonstration ne saurait trouver place dans les Éléments de Géo-
mélrie.
2124 (a). Remarque. Une difficulté analogue se présente quand XX'
passe entre F et F' pour les points situés au delà du point d'intersec-
tion de XX' et de FFI, — F1 étant le point symétrique de F' par rapport
à XX'.
La question omise (G., n° 651) est celle qui se rapporte à un point tel
que N, situé au delà du point D, où la droite coupe XX'. — Lorsque le
symétrique N'est tel que M se trouve dans l'angle FN'F', la démonstra-
tion donnée ne prouve pas que F'N' — FN' est essentiellement différent
de F'M — FM, dès qu'on a déjà F'M' — M'F = 2a.
Il faut donc recourir à l'élude de la variation de la différence des dis-
tances (n° 258); mais la connaissance de cette variation suffit. En effet,
de C à X', la différence varie de zéro à ff', projection de FF' sur XX'. Or
932 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
toutes les valeurs données par les points de D à X sont plus grandes que
ff'; donc le point N ne saurait donner une différence égale à celle des
points donnés M et M\
De même, si l'on prenait pour points donnés M et N, on en conclurait
que la différence est plus grande que ff', et par suite, que CX' ne peut
avoir aucun point donnant la différence voulue.
Exercice 897.
2127. Théorème. Sur une sécante quelconque, l'hyperbole et ses
asymptotes interceptent des segments égaux.
(VoirMéthodes, n° 174.)
Exercice 898.
2128. Théorème. Toute tangente limitée aux asymptotes est divisée
en deux parties égales par le point de contact.
(Voir Méthodes, n° 175.)
Exercice 899.
2129. Théorème. Lorsqu'onprojette en C unpoint M de l'hyperbole
équilatère sur l'axe non transverse,
la distance AC du sommet au point
obtenu C égale l'abscisse MC du point
considéré M.
En effet,
MC2ou x2= y2-{- a?
MC2= OC2-j- OÀ2
donc MC2= AC2 C. Q. F. D.
Remarque. On peut construire fa-
cilement l'hyperbole équilatère par
Fig. 1309. points, en utilisant la propriété pré-
cédente. Ainsi, on mène une parallèle
quelconque Db a l'axe transverse. Du point D comme centre, avec le
; elle fait connaître les points
rayon DA, on décrit une demi-circonférence
Net N'.
Exercice 900.
2130. Théorème. Dans l'hyperbole équilatère, la droite qui joint le
centre à un point quelconque de la courbe est moyenne proportionnelle
entre les deux rayons vecteurs de ce point. (N. A. 1842, p. 429.)
Dans le triangle FMF', la droite MOest médiane; donc
2M02+ 20F2 = MF'2+ MF2
ou MF"+ MF3= 2M08+ 2ca (1)
LIVREVJII 935
Maison a : MF' —MF= 2a
ou MF'2 —2MF.MF'+ MF2= 4a2
MF2+ MF'2 = 4a2 + 2MF.MF' (2)
En comparant (1) et (2), on trouve:
2M02+ 2c2 = 4a2 + 2MF.MF'
Mais dans l'hyperbole équilatère c2 = 2a9;
donc, en simplifiant et divisant par 2, on
trouve :
C. Q. F. D. Fig.1310.
MO2= MF.MF'
Exercice 901.
Parabole. - Théorèmes.
Exercice 902.
2133. Théorème. Les tangentes menées à la parabole par un point
extérieur font des angles égaux arec la ligne qui joint ce point au foyer,
et avec la parallèle à l'axe menéepar ce mêmepoint extérieur;
936 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Et la droite qui joint ce point au foyer est bissectrice de l'angle de,
rayons vecteurs des points de contact.
Soient les tangentes PM
lèle à l'axe. j
et 1°
PN,Ilet faut
soit prouver
PHla paraU
qu
l'angle FPN = HPM.
Cherchons les
E et G du symétrie
ques foyer, paJ
rapport aux tangentes. Geq
points appartiennent à là
directrice (G., nO695); les
projections 1 et J du foye.
sont sur la tangente, au
sommet. (G., no 697.)
La circonférence j
sur PF, comme diamètre décrit
aux 1 et J
passe points Ji
puisque les angles FIP e~
Fig.1311. FJP sont
droits.
Les angles inscrits Fil
et FPJ sont égaux ; mais FIJ et HPI sont égaux comme ayant les côtés
respectivement perpendiculaires. Donc l'angle HPM= FPN.
20 Il faut prouver que la droite PF est bissectrice de l'angle MFN, ou
que l'angle PFM = PFN.
Or PFM= PEM, PFN= PGN et PEM= PGN, puisque ces dernier
égalent 1 droit plus PGE ou son égal PEG. Donc l'angle PFM = PFN.
C. Q. F. D.
Exercice 903.
Menons les tangentes MG, NG; ces droites se coupent à angle droit;
le point G se trouve sur la directrice (2134, Sco-
lie); GF est perpendiculaire à MN, car les points
F et C étant symétriques par rapport à GN et
l'angle GCN étant droit, l'angle NFG l'est aussi.
Donc FM.FN= GF2(G., n° 247, 2°.)
MN
11suffit de prouver que -pQ2 est une quantité
constante.
On sait que BG= GF = GC;
donc BC= 2GF
Abaissons la perpendiculaire MP sur GIN ;
MP= BC. Fig.1313.
Les triangles rectangles DFG, MNP sont semblables comme ayant les
côtés perpendiculaires; donc
Exercice 905.
t
2137. Théorème. Si par le foyer d'une parabole on élève unc perpen-1
diculaire à l'axe, et que sur cette droite on prenne des grandeurs égales
FM, FN de part et d'autre de cet axe, le trapèze obtenu en projetant les
points M et N sur une tangente est constant, quelle
que soit la tangente menée. (N. A. 1845, p. 363.)
Soit FM= FN.
Il faut prouver que le trapèze MCDN a une aire
constante.
Or la surface peut s'obtenir en multipliant un des
côtés non parallèles par la perpendiculaire abaissée
du point milieu de l'autre côté, mais la projection B
du foyer F sur une tangente quelconque DT se trouve
sur la tangente au sommet.
Ainsi le point milieu de CD se trouve sur AY;
BP est la hauteur, et l'on a
Fig.1314. MCDN= MN. BP quantité constante.
2138. Problème. Par le foyer F d'une ellipse, on élève une perpendi-
culaire sur le grand axe, on prend de part et d'autre de l'axe des
grandeurs égales FM, FN; mener une tangente à l'ellipse de manière j
que le trapèze obtenu en projetant M et N sur la tangente ait une aire
donnée k2. j
La projection du foyer sur la tangente, c'est-à-dire le milieu du côté
Exercice 906.
1
2139. Théorème. Toute corde menée par le foyer
d'une parabole est égale au quadruple du rayon vec-
teur du point de contact de la tangente parallèle à
cette corde. (N. A. 1877, p. 335.)
Menons les perpendiculaires AC, MP, BE sur la
directrice; PM prolongé passe par le point G milieu
de la corde. (G., n°706, 2°.)
Donc 2. GP = AC + BE AB
Mais le triangle FMT est isocèle, car l'angle
FMT= GMV= FTM.
Donc FM=FT=GM=MP
Fig. -1315. d'où PG = 2FM
d'où 2GP ou 4FM= AB C. Q. F. D.
LIVREVIII 939
Exercice 907.
Exercice 908.
2143. Théorème. Pour tracer le balancier des machines à vapeur,
connaissant la demi-longueur AP et la demi-largeur PM = PN, on divise
MP et AP enun même nombre de parties égales; par les points de divi-
sion de MP on mène des parallèles à l'axe, et l'on joint N à chaque
point de division de l'axe.
Prouver que l'on obtient un arc de parabole.
Fig.1317.
Les carrés des ordonnées sont dans le même rapport que les abscisses;
on a donc une parabole.
+ Communiqué
par M.HUMEAU, à l'écoled'artset métiersd'Aix.
professeur
LIVRE
VIII 941
Exercice 909.
2148. Théorème. Démontrer directement que le triangle curviligne
formé par un arc de parabole et les deux tangentes menées aux extré-
mités de cet arc est le tiers du parallélogramme construit sur la corde
des contacts et le diamètre conjugué à cette corde. En déduire que l'aire
du segment parabolique est les deux tiers de ce même parallélogramme.
Fig.1319.
Le triangle MDN est équivalent au parallélogramme CMNG.
Pour avoir la surface MBN, il suffit de retrancher du triangle total la
surface comprise entre la courbe MBN et les tangentes DM, DN.
Menons la tangente AF parallèle à la corde MN, on aura AF = ,
car DB= BE.
Donc le triangle ADF est le quart du triangle MDN ou le quart du
parallélogramme.
Menons les tangentes parallèles aux cordes BM, BN.
Le triangle IFJ est le quart de BFN.
Mais le triangle BFN est équivalent à DBF; donc IFJ est le quart de
DBF.
ADF
Donc
IFJ + ARS = -
Des tangentes parallèles aux cordes BF, BN donnent lieu à deux tri-
angles dont la somme est le quart de IFJ.
Les tangentes parallèles aux cordes BL, LM donneraient lieu à
deux autres triangles analogues ; la somme des quatre nouveaux
triangles est donc le quart de la somme IFJ + APQ ou le quart
ADF
A F
de , etc.
Donc, en résumé, en représentant par P le parallélogramme, le tri-
= p
angle ADF
q
La somme des deux suivants ou IFJ + ARS =
4 = lb
942 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
La somme des quatre suivants estle quart du résultat, précédent, etc.
Donc la somme des triangles formés entre la courbe et les tangentes
DM, DN est donnée par la somme des termes d'une progression décrois-
1 P
santé, dont "4 est la raison et y le 1 premier terme.
Or la limite de la somme des termes d'une progression, dont a est le
premier terme et q la raison, est donnée par
Exercice 910.
i
Fig.1320.
Soient AN et xy la droite et la circonférence données; et 21la distance
du centreà la droite.
Pour un point N quelconque on a : mC = 1/2NC.Qr NC= 2 £ -|-NP;
donc Cm= l + VsPN.
LIVREVIII 943
Or si nous divisons les ordonnées, telles que PN, en deux parties
égales, nous obtenons l'ellipse ABA'B', dans laquelle BB'= 7aAA'; et,
puisque la courbe aba'b' est obtenue en prenant sur chaque parallèle une
longueur constante Mwi égale à l, nous obtenons une courbe égale à la
pm ob PM OB
première, car on a: pn = - ad' puisque = "Qjj"• n Doncaoao; D b
est une ellipse.
Exercice 911.
2147. Lieu. Lieu du centre des ellipses tangentes à deux droites en
des points donnés, et lieu dit centre et du foyer F des ellipses tangentes
« deux droites et dont l'autre foyer F' est fixe.
Fig.1321. Fig.1322.
1° D'après l'exercice 872 (n° 2081), le lieu du centre 0 des ellipses
est sur la droite BP, qui joint E milieu
de la corde MN des contacts au point P;
2° Le lieu du foyer F est une droite BP
qui fait, avec la tangente TP, un angle
égal à F'PT' (G., n° 633) ; le lieu du centre
est une parallèle Ox menée à égale dis-
tance de F' et de BP, car on a constam-
ment F'G - CD.
2147 (a). Remarque. La droite F'P est
la position exlrême de l'axe focal des
ellipses tangentes aux deux lignes don-
nées. Pour F'P, l'ellipse est réduite au
grand axe F'P; jusqu'à cette limite ex-
trême, les points de contact sur chaque
droite se rapprochent de plus en plus du
point P.
Au delà, pour F'B, on a donc une hy-
perbole dont les foyers sont F' etB; de
même, pour F'F", la droite F'DC donne
le centre D sur la tangente T'. Cette ligne Fig.1323.
944 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
est donc une asymptote; et le point où 00' rencontrerait la tan-
gente T serait le centre de l'hyperbole qui aurait TP pour asymptote.
La droite F'y, parallèle à EP et à 00' correspond à une parabole.
(G., nO690.)
Exercice 912.
Fig.1324.
1° Cas de deux circonférences. Soit le point M tel que l'on ait :
MB= MB'; d'où MF—MF' = BF—B'F' = (R —r), quantité cons-
tante.
Le point M appartient à une hyperbole dans laquelle 2a = R — r, et
dont F et F' sont les foyers. Le point A', milieu de DD', est un des
sommets, car A'F — A'F"= R - r; il en est de même du point A,
milieu de EE' , car
AF'— AE = (AE'— E'F') — (AE — EF) = AE' — E'F' — AE + EF =
EF —E'F' = R —r
Lorsqu'on a NC = N'C', le point N appartient à cette même
branche.
Les points de l'hyperbole obtenue sont les centres des circonférences
tangentes aux deux circonférences données extérieurement à l'une, et
intérieurement à l'autre.
En procédant d'une manière analogue, on voit que le lieu complet
comprend une seconde hyperbole : A' est le milieu de DD', et A, celui de
EE'. On a: MB= MB', et par suite la valeur 2a ou
MF—MF' = (BM+ R) —(MB' —r), 2a = (R + r);
la circonférence décrite de M, avec le rayon MB=MB', est tangente inté-
rieurement à la circonférence F', et extérieurement à la circonférence F ;
LIVREVIII 945
le contraire a lieu pour les points de la branche de droite. Lorsque les
circonférences sont intérieures, le
lieu se compose de deux ellipses.
2° Pour une circonférence et une
droite xy, le lieu se compose de deux
paraboles: le milieu de OB est le
sommet de l'une d'elles. On prend
AD= AF; puisque ML= MF, on a
M1= MJ, car A est le milieu de OB
et celui de FD.
Donc LJ = IF.
A', milieu de OC, est le sommet
de la seconde parabole.
NF= NP; donc NH= NG
La discussion des divers cas que
peuvent présenter deux circonfé-
rences, et une circonférence et une
droite, est intéressante, mais n'offre
aucune difficulté. Fig.1325.
Exercice 913.
2149. Lieu. Lieu du centre des cercles qui passent par un point fixe,
et qui sont tangents à une droite donnée ou à une circonférence donnée.
Ce n'est qu'un cas particulier du lieu précédent: un cercle est réduit
à son centre. D'ailleurs, suivant que le point donné est intérieur ou
extérieur au cercle donné, on a une ellipse ou une hyperbole. (G., n08615
et 649.)
Exercice 914.
21oO. Lieu. Par les points
où une tangente mobile coupe
deux droites fixes tangentes à
une parabole, on mène des
parallèles aux tangentes fixes:
lieu du point de concours de
ces parallèles.
Pour une troisième tangente
quelconque DE, on a (G.,
EC DB
n :r-/1.
no 0A)
, EB = AD* Or 0„r
si nous menons la parallèle
DU jusqu'à la corde des con-
tacts, puis, par le point H,
une parallèle à AB jusqu'à la
rencontre de la tangente BC,
nous aurons les égalités: Fig.1326.
Fig.1328.
3° Si d'un foyer quelconque F nous abaissons la perpendiculaire ED
sur la directrice, le sommet correspondant est au milieu de DF; donc
le lieu des sommets est la droite POE ainsi menée, car on aura constam-
ment D'0' = O'F'.
LIVREVIII 947
Exercice 916.
Exercice 918. — I,
21S4. Lieu. Dans un trapèze, la grande base est fixe, la petite base
est donnée de longueur, et la somme des deux autres côtés est constante.
Quel est le lieu du point de concours des diagonales?
Fig.1329,
Soient AD= a, BC= b et AD+ DC= l
Par le point 0, menons des parallèles aux côtés,
On a: AE = OG= OH= DF
puis OE=AG, OF = DH
a
d'où AG= AB.
a-\-b
948 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
donc
Fig.1330.
En effet, chaque point du système mobile décrit une ellipse, et toutes -1
les ellipses sont semblables.
j
LIVREVIII 949
Pour G, par exemple, on a :
DR=a+b et DC+ CR= 1
donc D et R sont les foyers et le grand axe = l.
Fig.1331.
1° Soit K le point d'intersection des deux diagonales, on a :
donc AK= PK
950 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Le point de concours est le point milieu de AP, proposition connue 1
(nO1246a).
Le lieu du point K est une ellipse ayant BG pour grand axe et
OH= demi OL, pour demi-petit axe.
2° Les diagonales et la perpendiculaire AP sont les symèdianes du
triangle rectangle ABC, or ces lignes se coupent au point milieu de la
hauteur AP, donc., etc.
Exercice 919.
2157. Lieu. Par unpoint M pris sur une ellipse, on mène une tœn,.
gente MT qui coupe le petit axe au point T. Quel est le lieu de la pro-
jection du point T sur le rayon vec-
teur FM du point de contact? (MANK-
HEIM,N. A., 1868, p. 316.)
Du foyer F' abaissons une perpen-
diculaire F'D sur la tangente; prolon.
geons-la jusqu'au cercle directeur du
foyer F; on sait que DE= F'D et que
FE = 2a passe par le point de con-
tact M.
Mais FT= TF' égale donc TE; donc
le triangle FTE est isocèle, et la per-
pendiculaire TiNtombe au milieu de la
base; donc FN = '/2FE = a. Ainsi le
Fig.13,2. lieu est le cercle décrit du foyer F
comme centre avec le demi-grand axe pour rayon.
Remarque. Si l'on projette le même point T sur l'autre rayon F'M, la
droite NL passera par le centre de la courbe,
2158. Théorème. On mène une tangente MT à une parabole, cette
droite coupe la tangente au sommet A en un point T; le lieu de la pro-
jection du point T sur le rayon vecteur FM du point de contact est une
circonférence décrite dit foyer comme centre, avec un rayon FA égal
à la distance du foyer F au sommet A de la courbe.
Exercice 920. — 1.
2159. Lieu. Les sommets A et B d'un triangle donné glissent respecti-
vement sur deux droites fixes. Quel est le lieu décrit par le troisième
sommet ?
(Voir Méthodes, n° 144.)
On peut énoncer le théorème comme il suit:
2160. Théorème de Schooten
*. Lorsqu'un segment rectiligne AB, de
I
LIVREVIII 951
et de position donnée sur unplan M, se déplace de manière
¡longueur
que ses extrémités A et B glissent respectivement sur deux droites con-
courantes tracées clans un plan P qui coïncide avec le premier, tout
point du plan M décrit une ellipse surle plan P..
Corollaire. Un point quelconque d'une droite, dont les extrémités
glissent respectivement sur deux droites concourantes fixes, décrit une
ellipse ayant pour centre le point de concours des deux droites fixes.
L'importance de ce corollaire, que l'on énonce fréquemment comme
théorème, nous conduit à le
démontrer directement.
Soient OX,OY les droites
fixes, ABM la droite mobile,
les longueurs AB, BM ne va-
rient pas, le point A glisse sur
OX, tandis que B glisse sur
OY;il faut prouver que le
point M décrit une ellipse,
ayant le point 0 pour centre.
Circonscrivons une circonfé-
rence au triangle AOB.
Joignons le point M au centre
L, afin d'obtenir un diamètre
CD ; joignons aussi les points
C et D aux points 0, A et B.
La circonférence ne varie Fig.1333.
pas de grandeur: en effet
ACOBest un arc de segment décrit sur une ligne donnée AB et capable
d'un angle donné XOY.
Les triangles ACM et BDMne varient pas de grandeur, car la droite
MDCest déterminée par le centre L du cercle; or ce centre se trouve
sur la perpendiculaire élevée au milieu de AB et à une distance LU qui
ne varie point, car le rayon AL ne varie point, quelle que soit la position
de la corde AB du segment décrit ACODB.
Dans le déplacement de AB, chaque point C et D décritune droite qui
passepar l'origine 0.
En effet, l'angle AOC égale l'angle ABC, qui ne varie point; donc le
point C est constamment sur une droite OX' qui forme avec OX un angle
XOX' égal à CBA.
De même le point D se meut sur une droite OY' qui forme avec OY un
angle YOY'égal à l'angle invariable BAD.
Le point M décrit une ellipse ayant 0 pour centre, et dont les demi-
axes égalent MC et MD, car le mouvement de AB entraîne celui de la
figure invariable ACDM; or CD est une droite de longueur constante,
dont les extrémités C et D glissent respectivement sur deux droites
rectangulaires fixes OX', OY'; donc le point M décrit une ellipse, etc.
(G., n° 643.)
Exercice 920. — Il.
2161. Théorème de Steiner. L'aire de l'ellipse engendréepar un point
donné M d'une droite AB de longueur invariable, dont les extrémités
952 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
glissent respectivement sur deux droites concourantes OX, OY, est
pendante de l'angle XOY formé par ces deux droites. indé-1J
Le théorème de Steiner est une simple scolie du théorème de Seltooten
(no 2160), en effet:
L'aire de l'ellipse ayant a et b pour demi-axes est donnée par twb
G., n° 637.)
Ainsi l'aire de l'ellipse engendrée par le point M (fig. 1333) égale
,rMC. MD.
Or quel que soit l'angle XOY, on a :
MC.MD= MA.MB; aire = 7IMA.MB
donc l'aire est indépendante de l'angle 0.
Exercice 921.
Exercice 922.
2163. Lieu. Quel est le lieu du centre des ellipses inscrites dans un
quadrilatère convexe? (NEWTON.)
* D'aprèsLAHIRElui-même, desEpi-
quel'on doitla considération
c'està DESARGUES
(Pourcescourbes,voirG.,nO892.)
cycloïdes.
LIVREVIII 953
C'est la droite qui joint les points milieux des diagonales du quadrila-
tère.
En effet, pour une ellipse donnée, on peut projeter la figure de manière
que cette courbe soit un cercle.
Le quadrilatère ABCD, dont MN est la droite qui joint les milieux, se
projette suivant un quadrilatère abcd, dont mn, ligne des milieux des
diagonales, est la projection de MN. Or mn contient le centre o du
cercle inscrit (n° 1614), et ce centre est la projection du centre 0 de l'el-
lipse; donc 0 est sur la droite MN. C. Q. F. D.
2164. Remarque. Ce théorème de Newton permet de déterminer le
centre d'une ellipse dont on connaît cinq tangentes, car les lignes prises
quatre à quatre donnent des quadrilatères circonscrits et des droites
telles que MN, M'N', dont le point de concours est le centre cherché.
Exercice 923.
2165. Lieu du foyer des paraboles circonscrites à trois droites données.
Soit ABC le triangle formé par les trois tangentes.
La projection du foyer F d'une parabole circonscrite sur chaque tan-
gente à la courbe se trouve sur la tangente au sommet (G., no 697);
donc les projections obtenues D, E, G sont en ligne droite. Or la réci-
proque du théorème de R. Simson (nO 22) prouve que le point F appar-
tient à la circonférence circonscrite au triangle ABC; donc cette circon-
férence est le lieu des foyers F.
2166. Remarques. 1° Théorèmes de Lambert. La circonférence circon-
scrite à trois tangentes à une parabole, passepar le foyer de cette courbe.
C'est une manière différente d'énoncer la question ci-dessus. (Voir
n° 2141).
20 Le lieu que l'on vient d'étudier a de nombreuses conséquences:
Pour déterminer le foyer d'une parabole dont on connaît quatre tan-
gentes, on circonscrit des circonférences à deux des triangles formés par
ces lignes.
Les circonférences circonscrites aux quatre triangles formés par des
droites qui se coupent deux à deux passent par un mêmepoint F. (Théo-
rème de MIQUEL,nO21.)
Exercice 924.
2167. Problème. Quelle est l'enveloppe d'un côté d'un angle droit dont
l'autre côtépasse par unpoint fixe, lorsque le sommet glisse:
1° Sur une droite fixe;
20 Sur une circonférence.
(Voir Méthodes, nos 126 et 127.)
Exercice 925.
2168. Problème. On coupe les côtés de l'angle droit par une droite
qui détermine un triangle d'une aire donnée. Quelle est l'enveloppe de
l'hypoténuse de ce triangle?
(Voir Méthodes, n° 129.)
954 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 926.
2169. Problème. Quelle est l'enveloppe d'utne droite AC qui divise
deux droites concourantes DM, DN données de longueur et de position
en parties inversement proporiio?inelles ?
(Voir Méthodes, no 128.)
2170. Problème. Une droite AB est partagéepar un point variable M,
en segments additifs, ou soustractifs; sur chacun des segments on décrit
un carré, du même côté de AB si les segments sont additifs, de part
et d'autre, s'ils sont soustractifs. Démontrer que la droite qui joint les
centres des carrés enveloppeune parabole. (A. BOUTIN *.)
La parabole a pour foyer le point milieu de AB; la directrice est la
parallèle à AB, menée par le sommet D de l'angle droit du triangle iso-
cèle rectangle ADB construit sur la ligne donnée.
(J. M. E,, 1887, page 215.)
Exercice 927.
f Par conséquent, le lieu du point C est une conique ayant pour foyer
le point A, pour directrice la droite MN, et passant par B. (J. NEUBERG,
N. C. M., 1874-75, page 185.)
i.
Exercice 931.
2182. Théorème. Si une figure reste constamment semblable à elle-
même et se meut dans son plan, de manière qu'une de ses droites MF
958 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
tourne autour d'un point fixe F, tandis que le point M se meut sur
circonférence, tout autre point de la figure décrira une
ef toute droite qui ne passe pas par F de cette figure enveloppera
circonférence,
une
conique.
1° Soit un point quelconque N. Le triangle FMN reste semblableà
lui-même; donc N se meut sur une circonférence (n° 1355).
2° La droite MN faisant un angle constant avec MF, et le point M,
restant sur une circonférence, l'enveloppe de MN est une conique à
centre (n° 2177).
30 Une droite quelconque AB coupe MF en un certain point B, par
exemple; B décrit une circonférence, mais l'angle ABF est constant;
donc l'enveloppe de AB est une conique à centre.
Exercice 932.
|
2183. Problème. On donne deux droites rectangulaires OX, OY. 0 est
le centre commun à des ellipsesd'aire constatite ayant les axes sur les
droites données. Quelle est l'enveloppe de ces ellipses?
L'aire de l'ellipse est donnée par izab.
Ainsi, on a: OA OB= constante = par exemple 2k?.
En se reportant à la figure 1338, on reconnaît immédiatement qu'en
réduisant les ordonnées du cercle dans un rapport donné, on obtientla
figure 1337 et les résultats suivants:
Fig.1337. Fig.1338.
Le rectangle OPLQ est la moitié de OACB ; il égale donc k,"J.. La tan-
gente MLN est divisée en de-ux parties égales par le point de contact,
et le triangle MON a une aire constante, car il est double du rec-
tangle OPLQ. Nous retombons donc sur une question connue (nos 78
et 118).
équilatère, ayant fc2pour puissance, est tangente en L
L'hyperbole
à la droite MLN, et par suite elle est tangente à l'ellipse considérée;
donc l'enveloppe des ellipses d'aire constante se compose de deux
équilatères ayant OX, OY pour asymptotes et k2 pour puis-
hyperboles
sance.
2183 (a). Note.On cite fréquemmentle théorèmesuivant dont les applications.
sont nombreuses :
LIVREVIII 959
Dans tout triangle inscrit à une hyperbole équilatère, le point de concours
des trois hauteurs est situé sur la courbe. (BRIANCHON et PONCELET.)
On trouve la démonstrationau secondvolume des Applications d'analyse et
de Géométriede PONCELET, page 504.
Actuellement même, il y aurait grand profit à lire, étudier et résumer le
Traité des propriétés projectives des figitres, et les Applicationsd'analyse et
de Géométrie.
PROBLÈMES
Ellipse et Hyperbole.
Exercice 933.
2184. Problème. Dans une ellipse, quelle est la distance du centre à
une corde parallèle au grand axe, et dont la longueur est la moitié de
ce grand axe Y
Cette distance = b \J 3 (n° 50).
Exercice 934.
2185. Problème. Une ellipse est donnée par ses foyers et la longueur
2a du grand axe; sans construire - la courbe, déterminer les points où
cette ellipse est coupée par une circonférence dont le centre est sur le
petit axe.
(Voir Méthodes, no 116.)
Exercice 935.
2186. Problème. Mener à une ellipse une tangente qui fasse un angle
donné a avec le rayon vecteur du point de contact.
Fig.1339.
Soit l'angle FML = a.
La tangente est également inclinée sur les deux rayons vecteurs; donc
l'angle FMF' égale deux droits moins 2a. Ainsi, sur FF', il faut décrire
un segment-FMM'F' capable de l'angle 2d — 2oe.
Il y a quatre tangentes formant un losange circonscrit.
960 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
Grandeurs limites. Le segment décrit sur FF' est capable d'un angle
d'autant plus grand que le rayon de ce segment est plus petit. Ainsi, au
point B, l'angle est le plus grand possible; par suite FBT est la plus
petite valeur qu'on puisse attribuer à l'angle ce.
La plus grande est 90°; elle correspond aux sommets A et A'.
Dans ce cas, en effet, l'angle FAF' est nul.
Exercice 936.
2187. Problème. Trouver l'aire de l'ellipse en considérant cette courbe
comme la projection d'un cercle sur un plan. (G., n° 634.)
Soit a le rayon du cercle.
Le diamètre mené parallèlement à l'intersection du plan donné avec le
plan du cercle, se projette en vraie grandeur parallèlement à l'intersec-
tion, et donne le grand axe 2a de l'ellipse.
Le diamètre 2a, mené dans le cercle perpendiculairement à l'intersec-
tion des deux plans, se projette en une ligne 2b, qui est le petit axe de
l'ellipse. (G., n° 634.) Ces deux lignes donnent l'angle 1 des deux plans,
b
etcet angle a pour cosinus —.
Or la projection d'une surface plane quelconque sur un plan égale le
produit de cette surface par le cosinus de l'angle qu'elle fait avec le plan,
on a donc:
Ellipse = cercle cos 1= 7\a? --a = imb C. Q. F. D.
Exercice 937.
2108. Problème. Calculer les longueurs a et b des demi-axes, connais-
sant deux diamètres conjugués et leur angle.
On a les deux relations: a'2+ b'1= a2 + bl et a'b'.sin V= ab
(nos 2073 et 2075).
Écrivons: a2 +b2 = a'2 + b"I et 2ab = 2a'b' sin V
Successivement, ajoutons et retranchons membre à membre ces deux
égalités; on trouve:
a2 + 2ab + 62= a'2 + b'2+ 2a'b' sin V
ou (a+6)2 = a'2 + 6'2 + 2a'6' sinV
a2 2ab + 62= a'4 + b''l— 2a'b' sin V
ou (a —fc)2 = a'2 -}- b'* —2a'b'. sin V
Exercice 938.
2189. Problème. Sans recourir au procédé général, déterminer les
axes lorsqu'on connaît les deux diamètres conjugués égaux et leur
angle.
Fig.1340.
Soit OD= OD'. Le grand axe est sur la bissectrice de l'angle DOD';
Oy est perpendiculaire à Ox. Menons la bissectrice de l'angle xOy:
l'ordonnée DP fait connaître OE, rayon du cercle principal. D'ailleurs
l'abscisse DV donne OL= b. (G., n° 635.)
Remarque. Le cas où l'on connaît les deux diamètres conjugués égaux
et leur angle se présente souvent; par exemple, dans les voûtes en
décharge, dans les avant-becs des points biais à plusieurs arches, etc.
Dans ce cas, l'aire de l'ellipse égale irD02.sin DOD' ou 7ra'2.sin V;
OP= OD.cos DOP= a'.cos 7,V. Or OE ou a = 0Vv/2; donc
a = (t'e cos i/2V.
Demême OV= a' sin i/îW; d'où 6=c~Y.sin~V.
Exercice 939.
2190. Problème. En considérant l'ellipse comme la projection du
cercle principal, et sans construire la courbe,
Mener une tangente : 1° par un point donné sur la courbe;
20 par un point donné hors de la courbe; 3° parallèlement à une ligne
donnée;
Et mener une normale: 1° par un point pris sur la courbe
; 2° paral-
lèlement à une ligne donnée.
Tangente.
1° Soit N le point donné; l'ordonnée PN fait connaître le point M du
cercle. On mène MT tangente au cercle, et puis TN. (G., n° 640.)
Si le point T est trop éloigné, on mène DE et BF (G., n° 642), et puis
FN. Une remarque analogue s'applique aux autres cas.
M. 41
962 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
2° Soit G le point donné. On mène BGR
; G' e&tle point correspondant
par rapport au cercle principal. On mène les tangentes G'H' et G'L';
puis GL et GII, tangentes demandées.
Fig.1341.
30 Soit OS la direction donnée. On cherche la ligne correspondante
OS', et l'on mène la tangente U' parallèle à OS', puis U parallèle à OS.
Normale.
2191. 1° SoitMle point donné. On mène la tangente MI et la perpen-
diculaire MN, qui est la normale demandée.
Fig.1342.
Fig.1313.
Pour ces théorèmes et les constructions qu'on peut en déduire, il faut
recourir à l'Appendice aux Exercices de Géométrie, ouvrage où toutes
ces questions se trouvent traitées.
Les constructions sont aussi indiquées dans la 3c édition des Exercices
de Géométrie descriptive (n08 91 et suivants).
Exercice 940.
2193. Problème. Déterminer les points où une droite donnée coupe
une hyperbole dont on connaît les foyers et la différence constante.
(Voir Méthodes,n° 113, b.)
Remarque. On peut déterminer les points où une droite rencontre une
hyperbole dont on connaît un point et les asymptotes, sans construire la
courbe et même sans déterminer les foyers. (Voir Exercices de Géométrie
descriptive, 3° édition. Note; nos 1311 et suivants.)
Exercice 941.
2194; Problème. Une hyperbole équilatère étant donnée par ses
asymptotes et sa puissance k2, mener une tangente sans construire la
courbe et de manière que la partie interceptée entre les asymptotes ait
une longueur donnée.
(Voir Méthodes; n° 118:)
964 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 942.
îi1îliî. Problème. Construire une ellipse ou une hyperbole avec les don-
nées suivantes:
1° Le centre, la longueur du grand axe et deux tangentes.
Du centre donné 0, avec a pour rayon, on décrit le cercle principal;
aux points C et C', D et D', où les tangentes sont coupées par le cercle,
on élève aux tangentes des perpendiculaires qui se coupent deux à deux
aux foyers. (G., nos 626 et 667.) Si les foyers sont dans le cercle
(fig. 1344), on a une ellipse, et, dans le cas contraire (fig. 1345), une
hyperbole.
Fig.1344. Fig.1345.
Généralement, il y a deux solutions; car on peut chercher le point f
où se coupent les perpendiculaires C et D': ff' est la distance focale
d'une hyperbole.
2196. 2° Le grand axe (position et longueur) et une tangente.
S*
Fig.13W. Fig.1347.
; les perpendi-
On décrit le cercle principal sur le grand axe donné AA'
culaires élevées à la tangente en C et C' donnent les foyers. On obtient,
LIVREVIII 965
suivant le cas, une ellipse ou une hyperbole : une ellipse, lorsque la tan-
ne rencontre pas le grand axe entre les sommets A et A' (fig. 1346);
gente
une hyperbole, dans le cas contraire (fig. 1347).
2197.3° Un des foyers, une tangente, la direction du grand axe et
sa longueur 2a.
FC.
DupointF, abaisserla perpendiculaire
Fig.1348.
1
Fig.1349.
Du foyer F on abaisse, sur la tangente T, la perpendiculaire FC; du
point G, avec a pour rayon, on coupe xy en 0 et 0'; du point 0 comme
centre, avec a pour rayon, on décrit le cercle principal; au point D, on
élève une seconde perpendiculaire à la tangente, et le second foyer est
en F'.
Le cercle décrit de 0' comme centre donne une seconde solution.
Quand les foyers sont dans le cercle (fig. 1348), la courbe est une
ellipse, c'est une hyperbole quand ces points F et F" sont hors du cercle
(fig. 1349).
La première figure donne deux ellipses; et la seconde, une hyperbole
et une ellipse. On peut avoir deux hyperboles: il suffit que la tangente
coupe xy entre A et A'.
2198. 40 Les deux foyers et le rapport des axes -
a
1° Pour l'ellipse, le rapport est toujours < 1.
966 EXERCICES
DE'GÉOMÉTRIE
On prend OM et ON tel que l'on ait =
-N-u -y (fig. 1350), et par le
point F on mène une parallèle à NM.
Fig.1350. Fig.1351.
nF - et
O Go
Ona (G., n° 620) 08 = donc BF = a,--
6 BO= b.
20 Pourl'hyperbole (fig. 1351), on élève une perpendiculaire MN telle
que l'on ait MN = Du centre 0 on décrit l'arc ND, et par le foyer
F on mène FE parallèle à ND; on a - •
ÀE-= y
Donc OA= a, AE= b; car A02+AE2= OE2= c*. (G., no658.)
OE est une asymptote. (G., nO663.)
Fig.1352. Fig.1353.
On détermine Fi symétrique du foyer par rapport à la tangente donnée
T; on joint F., au point de contact M, et on prend F1F'r= 2a. Le second
foyer est F' (fig. 1332).
Quand FF' est moindre que 2a, et que les deux points sont du même
côté de la tangente, on a une ellipse; quand FF' est >2a, et que les
points F et F' sont de part et d'autre de la tangente, la courbe est une
hyperbole (fig. 1353).Dans le premier cas (fig.1352), en prenant FiF"=2a,
comme FF" ou 2c est ^FJ" ou 2a, on obtient aussi une hyperbole; dans
le deuxième cas (fig. 1353), si FiF"=2a, comme on a FF"= 2a, on
obtient une deuxième hyperbole.
LIVREVIII 967
En résumé, on obtient une ellipse ou une hyperbole, ou bien deux
hyperboles.
2200. 6° Un foyer et trois tan-
gentes.
Il faut projeter le foyer sur chaque
tangente. Le cercle qui passe par D,
D', D" est le cercle principal; FC fait
connaître le grand axe.
On obtient une ellipse lorsque le
1
point F est dans le cercle (fig. 1354), Fig. 1354.
et une hyperbole dans le cas contraire.
Fig.1355. Fig.135G.
Cherchons les symétriques E et E' du foyer F; joignons E' au point de
contact M. Le cercle directeur doit passer par les points E et E', et avoir
son centre sur E'M. Ainsi le point où la perpendiculaire élevée au milieu
de EE' coupe E'M est le second foyer.
La courbe est une ellipse lorsque le cercle décrit comprend le foyer F
(fig. 1355), et une hyperbole si le point F est hors du cercle directeur
(fig. 1356).
Exercice 943.
968 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
OE2= OP. OT; donc OE= a. On peut décrire le cercle principal et
achever,l'ellipse.
Fig.1357.
La ligne ML, parallèle à xy, donne OL pour le demi-petit axe.
(G., nO635.)
Exercice 944.
2203. Problème. Construire une parabole avec les données suivantes:
Fig.1364.
Soient Ax, M et B, l'axe et les points donnés.
Si A est le sommet, on aura:
Fig.1365.
une question comme no 2143; car, en cherchant M', point symétrique
.
Fig.1366.
Soient M et M' les points de contact donnés sur les tangentes PM et PM'.
La droite PG, qui joint P au milieu dela corde des contacts, est paral-
lèle à l'axe. (G., no 705.) Projetons M et M' sur PG; joignons M au point
B, milieu de PE, et le point M' au point C, milieu de PH. L'intersection
des deux droites MB et M'C est le sommet A de la parabole; car on a :
AT= AO, AV= AI, et les sous-tangentes sont divisées en deux parties
égales par le sommet. (G., n° 699.)
Menons la normale M'N, et portons la moitié de la sous-normale IN
de A en F et en D : on a ainsi le foyer et la directrice, ce qui permet de
tracer la parabole.
r.
[
972 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 945.
22H. Problème. Un segmentparabolique est limitépar une corde per-
pendiculaire à l'axe; par une des extrémités de cette corde, on mène
une parallèle à l'axe. Mener une tangente limitée aux côtés de l'angle
droit et telle que le point de contact soit le milieu du segment intercepté.
(Voir Méthodes, n° 318.)
Exercice 946.
2212. Problème. Couper un cône de révolution de manière que la sec-
tion soit une ellipse, une parabole ou une hyperbole données.
D'après le théorème de Dandelin* (G., n° 843) relatif aux sections d'un
cône de révolution, on sait que toute section plane de ce cône est une
ellipse, une parabole ou une hyperbole; il s'agit de déterminer la section
qui donne une courbe donnée.
Suivant le cas, on donne les axes 2a, 2b, ou le paramètre p. Soit 20c
l'angle au sommet du cône considéré; a représente l'angle que forme
l'axe du cône avec les génératrices. Nous considérerons trois cas, selon
la nature de la courbe que l'on veut obtenir.
1° Ellipse (fig. 1367). Le problème revient à construire le triangle AVA'
dans lequel on connaît AN= 2a, AV= 2c (G., n° 846, 2°), et l'angle V
en degrés, à 90 — a.
égal,
Il y a toujours une solution, et une seule, car AV est < AA' et l'angle
Vest aigu. (G., n° 185.)
Le triangle construit, on fait l'angle VA'S égal à V; et sur deux géné-
ratrices opposées du cône donné, on porte des grandeurs égales à SA
et SA'.
Fig.1367. Fig.1368.
2° Parabole (fig. 1368). Il faut construire un triangle rectangle AGO,
connaissant l'angle aigu 0 = oc,et le côté AG= 1/2p(G., n° 848, 2°), pro-
blème toujours possible, et qui n'a qu'une seule solution.
2213. 3° Hyperbole (fig. 1369). Le problème revient à construire le
* DANDELIN,néau Bourgeten 1794,mort à Bruxellesen 1847.Le théorèmequi
sonnoma été publiéen 1831,dansun recueilpériodique il seraitmêmedû
de QUÉTELET,
à ce dernier;maisDANDELINl'a étenduau côneoblique(Histoiredessciencesmathéma-
tiqueset physiques,par MAXIMILIEN
MARIE, t. XII, p.201).
porte
LIVREVIII 973
triangle AVA', dans lequel on connaît AA'= 2a, AV= 2 c, V= 90 - (l
(G., n° 8'51, 2°); mais comme le côté opposé à l'angleV est plus petit
que AV, il peut y avoir deux solutions, une seule ou aucune. (G., n° 186).
Il faut au moins que l'angle 2ct égale celui
des asymptotes (n° 2125); car lorsqu'il y a
égalité, AA'est parallèle à l'axe, VA'= 2b.
Il y a deux solutions, lorsque l'angle 2a est
plus petit que l'angle des asymptotes.
2214. Remarques. 1° Sur un cylindre dont
le diamètre est 2b, on peut facilement déter-
miner une section elliptique dont les axes
soient 2a et 2b.
Sur un cône donné on peut toujours pla-
cer une ellipse donnée, ainsi qu'une parabole
donnée. On peut y placer aussi toute hyper-
bole dans laquelle l'angle des asymptotes ne Fig.13G9.
surpasse pas l'angle au sommet du cône;
une hyperbole quelconque peut être placée sur tout cône dans lequel
l'angle au sommet n'est pas inférieur à l'angle des asymptotes de la courbe.
Un cône quelconque contient toutes les ellipses et toutes les paraboles
possibles.
20 Pour étudier les courbes du second degré, on peut toujours sup-
poser que l'ellipse appartient à un cylindre ou à un cône de révolution,
et que la parabole, ou l'hyperbole, appartiennent à un cône de révolution.
Hélice.
Exercice 947.
Fig.1370.
On résout facilement le problème et le suivant en considérant l'angle
plan dont l'enroulement sur le cylindre produit l'hélice.
974
-. rYRRfirps nw r.BnMÉToiir •
1° D'après la définition de la courbe, l'arc VP= vp, NM= nm, etc
Fig.1371.
Or me est la différence des ordonnées, aa' = 2-7:R.
Exercice 948.
2216. Problème. Evaluer l'aire de la surface cylindrique comprise :
1° Entre un arc d'hélice, les ordonnées extrêmes et la projection hori-
zontalede l'hélice;
2° Entre deux arcs d'hélice (,e même pas, et les génératrices qui limitent
cesarcs;
3° Entre deux arcs d'hélice de même pas, et les arcs de deux nou-
velles hélices normales aux premières. j
LIVREVIII 975
f 2° Les hélices de même pas sont parallèles, et proviennent de droites
nm et n'm' parallèles.
Or le parallélogramme
f nn'mm'= vp .mm'
donc l'aire de
NN'MM'=arcVP. MM'
3o Les hélices normales aux
premières proviennent de droites
en et fm perpendiculaires aux
lignes nm et n'm'. On peut d'ail-
leurs prouver directement que Fig.1372.
la surface ENN' = FMM'.
Mais le rectangle enmf—nm. fm ou vp. mm'
donc l'aire ENFM= NM. FM ou arcVP.MM'
Ordinairement on multiplie l'arc projection, ou VP, par la distance
MM' mesurée sur une génératrice.
L'Appendice aux Exercices de Géométrie (publié en 1877) contient
quelques exercices relatifs à l'hélice (nos868 et 876).
Maximum et Minimum.
Exercice 949.
2217. Problème. Quel est le rectangle maximum qu'on puisseinscrire
dans une ellipse donnée?
La considération du cercle prin-
cipal montre que le rectangle
maximum a pour diagonales les
deux diamètres conjugués égaux.
Rappelons qu'il suffit de mener
une tangente FDL, telle que
DF=DL
Pour la mener, on peut aussi
utiliser le cercle principal (G.,
n° 626); d'ailleurs
OL= a^/2 ;
car CL = CE = OC= a Fig. 1373.
donc aussi OF = bj2
Exercice 950.
2218. Problème. Dans une ellipse, mener deux parallèles équidistantes
d'un diamètre donné, de manière que le parallélogramme inscrit,
aurait ces parallèles pour côtés opposesf ait le périmètre, maximum,qui
(Voir Méthodes, n° 339.)
976 DE GÉOMÉTRIE
EXERCICES
Exercice 951.
2219. Problème. Quel est le minimum et le maximum du rectangle
circonscrit à une ellipse?
Le lieu du sommet d'un angle droit circonscrit à l'ellipse est une cir-
conférence ayant même centre que l'ellipse et décrite avec Ja2+ b2 pour
rayon (n° 2094).
1° Or le rectangle maximum inscrit dans le cercle a les côtés égaux;
donc le carré circonscrit à l'ellipse répond au maximum.
Les sommets de ce carré sont sur les prolongements des axes.
20 Le rectangle inscrit dans le cercle principal est d'autant plus petit
que ses côtés diffèrent davantage l'un de l'autre, car la somme des carrés
des côtés est constante; donc le rectangle minimum est celui qui est
construit sur les axes de la courbe.
Maximum. La demi-diagonale du carré est égale au rayon \Ja--{-fe2
indiqué ci-dessus. La surface de ce carré = 2(a2+ &2).
MÙÚmum.Le rectangle des axes = 2a. 2b = 4ab.
Exercice 952.
Exercice 953.
2221. Problème. Par un point A, donné sur un des axes d'une ellipse
ou sur leur prolongement, mener une sécante ABC, telle que le triangle
BOC formé en joignant les extrémités de la corde de l'ellipse au centre
de la courbe soit maximum.
Il suffit de se reporter à un Exercice déjà traité (no 1696).
Décrire, du centre pour rayon; mener
0, une circonférence avec -
une tangente AB'C'; elle coupe le cercle principal en deux points B'C';
le triangle B'OC' est maximum pour le cercle principal; puis on déter-
mine ABC, projection de AB'C'.
Remarque. Le triangle B'OC' étant rectangle en 0, les côtés OB et OC
du triangle correspondant BOC sont deux demi-diamètres conjugués, et
tout triangle formé par deux demi-diamètres conjugués est équivalent
à BOC, car on sait que a'b' sin V= ab.
Exercice 954.
2222. Problème. 1° Inscrire dans une ellipse le triangle maximum; le
sommet A' est donné sxir la courbe. 20 Quel est le lieu du milieu de la
base des triangles inscrits équivalents au maximum demandé?
Fig.1375. Fig.1370.
1° Lorsqu'on projette un cercle et un triangle équilatéral inscrit au
cercle (fig. 1375), les deux surfaces sont réduites dans le même rap-
-b
port a (fig. 1376).
978 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
Or le triangle équilatéral inscrit dans le cercle de rayon a a pour super-
ficie
fici 2- .La
- 4 projection dans l'ellipse du triangle maximum aura
Exercice 955.
Fig.1377. Fig.1378.
Le problème inverse, circonscrire le triangle minimum à une ellipse
donnée, fera connaître les relations de l'ellipse et du triangle qui répondent
à la question.
1° Au cercle DE^j (fig. 1377) correspond un triangle équilatéral GAJBJ.
2° A l'ellipse DEF (fig. 1377) correspond un triangle isocèle ABC, lors-
qu'on veut que l'un des côtés du triangle soit perpendiculaire à l'un des
axes.
Le rapport de l'ellipse au triangle ABC est le même que celui du cercle
au triangle AJBJCJ(no 200). D'ailleurs, le triangle minimum circonscrit
correspond au triangle maximum inscrit EDF. On sait que OH = HG
(no 2222), DH= HC; par suite, en fonction de OD, on a DII = -^-; et
le double, DG= 3a; donc CG= GO. On sait, de plus, que les médianes
AF, DC se coupent aux 2/3de leur longueur; on pourrait donc en conclure
immédiatement que CO = 2a; d'où CG — a.
30 Les mêmes relations existent quand on transforme la figure en incli-
nant CD sur la base AB. On peut donc en conclure les résultats suivants
(fig.1378) : Dans le triangle quelconque A'B'C', l'ellipse de surface maxima
a pour un de ses diamètres les 2/3D'G'de la médiane C'D'. La droite E'F',
qui joint les milieux des côtés A'C' et D'C', est une corde conjuguée au
diamètre D'G'. Le centre 0' est au 1/3de D'C'.
980 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
De même, les 2/3F'J' de la médiane A'F' donnent un autre diamètre.
Or, de même que dans le triangle équilatéral AiCBt inscrit au cercle
(fig. 1377), on a ElFi = OMiSj'J (G., n° 277);
de même EF= OMv'3 ou EF= b\/:à
Exercice 956.
Exercice 957.
Exercice 958.
2227. Problème. Dans un segment
-parabolique ABC, limitépar la 1i
corue JBL, inscrire un trapèze BCDE
qui ait BC pour grande base et dont
la surface soit maxima.
Le trapèze BEDC est équivalent au
rectangle JEHC; donc il faut mener
une tangente FEG, telle que E en soit
le milieu (n° 318).
En désignant AM par a, MB par b,
on trouve que
Fig.1381.
On peut écrire
Fig.1382.
est l'aire du triangle inscrit.AMN; les variations du seg-
~OrAP-MN -
ment parabolique ne dépendent que de cette variable; par suite, le-maxi-
mum a lieu lorsque le triangle est maximum. On sait qu'il faut que le
triangle AMNsoit équilatéral; donc le maximum a lieu lorsque I
LIVREVIII 983
2229. Valeur du maximum. Le triangle équilatéral a pour aire, en
Exercice 960.
2230. Problème. Un solide est composé de deux cônes égaux ayant une
base commune i couper ce solide par un plan
parallèle aux génératrices SB et AT, de ma-
nière que la section soit maxima.
La section se compose de deux segments pa-
raboliques.
Si GH et MN sont les lignes principales de la
section, on reconnaîtra comme précédemment
que le segment parabolique MGN varie comme
le triangle MAN, et que le segment MHN varie
comme le triangle MDN; donc la section varie
commele quadrilatère AMBN; donc le maximum
a lieu quand la section passe par le centre 0,
car le carré ACBD est le quadrilatère maxi- Fig.1383.
mum.
2231. Valeur du maximum.
ECFD = 2/3CD EF ECFD = 2/3.2r.g = %gr
2232. Remarques. 1° On peut arriver très rapidement à la détermina-
tion du maximum en procédant comme il suit:
La somme des aires paraboliques est donnée par 73GH MN.
Or GH est une quantité constante, car GH= BS= gr; donc la varia-
tion ne dépend que de MN. Ainsi le maximum a lieu, lorsque la section
est menée par le centre 0, car alors la corde MNdevient le diamètre COD.
20 On pourrait étudier la variation de diverses sections qu'on pourrait
produire dans un octaèdre régulier, ou même dans tout octaèdre, dont
les trois diagonales AB, CD et ST se couperaient respectivement en par-
ties égales.
Exercice 961.
2233. Problème. On donne une sphère, un grand cercle et un plan;
mener unplanparallèle au plan donné, tel que le cylindre qu'on obtient
en projetant la section sur le grand cercle fixe ait un volume maximum.
(Voir Méthodes,no 400.)
Exercice 962.
2234. Problème. Dans un segment à une base dé paraboloïde de révo
lution, inscrire le cylindre de volume maximum.
(Voir Méthodes, n° 395.)
Le cylindre est la moitié du paraboloïde.
984 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Exercice 963.
2233. Problème. Circonscrire, au segment de paraboloïde, le cône
minimum.
(Voir Méthodes, n° 396, II.)
Le cône est les 9/s du paraboloïde.
Questions diverses.
Exercice 964.
2236. Théorème de Mannheim. Soit ABCDun parallélogramme arti-
culé : le sommet A est fixe, et les côtés AB, AD tournent autour de A
d'angles égaux en sens contraircs. Démontrer que le point C décrit une-
ellipse. (Mathésis, 1892, p. 235.)
Fig.1384.
Soient K et H les points où BC rencontre Ax, bissectrice de BAD, et
Ay, bissectrice extérieure du même angle: les triangles ABKet ABH
sont isocèles; donc AB= BK= BH.
Ainsi la droite HK a une longueur constante et se meut entre deux
axes rectangulaires, donc le point fixe C de cette droite décrit une ellipse.
Exercice 965.
2237. Problème. Construire un triangle ABC, connaissant la hauteur
AH, la médianeAM et le rapport
Exercice 968.
Exercice 969.
Exercice 970.
2243. Théorème de Steiner. Le lieu des points de vue tels que lulier-
spective d'une circonférence C, sur un plan perpendiculaire à celui de C,
LIVREVIII 987
soit une autre circonférence, est l'hyperboloïdc équilatère de révolution
à une nappe, dont C est la circonférence de gorge.
Soit V un des points de vue, situé dans un plan perpendiculnire au
plan du cercle C et mené par
son centre, AB étant le dia-
mètre du cercle donné.
Il suffit de démontrer que
sur le plan principal le lieu
des points V est l'hyperbole
équilatère dont AB est l'axe
transverse.
Or sur le diamètre VOV'
décrivons une circonférence,
elle passe par les sommets
A et A', car l'équation de la
courbe ce2— y2 = a2
donne X2= a2 + y2
donc OA = OV.
Pour avoir la direction des Fig.1388.
sections circulaires antipa-
rallèles du cône, dont V est le sommet et AB le diamètre de la circon-
férence de base, il suffit de mener des plans perpendiculaires au plan
principal ABV et parallèles à la tangente VP; or cette ligne est per-
pendiculaire à OV, à GX, donc toute section DE perpendiculaire à AB
donne un cercle pour perspective du cercle C. — Sur le plan de profil
mené par le centre du cercle donné, on aurait pour perspective un
cercle ayant MN pour diamètre.
PROBLÈMES NUMÉRIQUES
Indications générales.
2° Exemple.
2246. Problème. La rotonde du panorama des Champs-Elysées, à
Paris, a 55 mètres de diamètre. Quelle est la surface occupée par cet
édifice?
On a recours à la formule -nrr2,ou mieux à la formule 1L~di.
Log. lit. ou 0,25.. 1,39794
Log. 7r 0,49715
Log. 55. 1,74036
» 1,74036
Soit 23 ares 7580. 3,37581 correspond à 2 375m,l80.
3e Exemple.
2247. Problème. Calculer le diamètre d'un boulet de fonte de 12 hec-
togrammes, la densité de la fonte étant 7,207.
Prenons pour unités correspondantes le décimètre et le kilogramme.
Soient x le diamètre demandé, d la densité, p le poids. Le volume est
donné par la formule v = i/6'Kx? (G., n° 574.)
On sait que le poids égale le volume multiplié par la densité; donc
1/67ia^,d = p
Segment circulaire.
2231. Aire du segment. Pour obte-
nir l'aire d'un segment circulaire
AFB, il faut calculer l'aire du sec-
teur AOBF et en retrancher l'aire du
Fig.1390.
triangle AOB.
Remarques. 1° Les éléments de géométrie permettent de calculer l'aire
PROBLÈMES NUMÉRIQUES 993
des segments circulaires ayant pour corde le côté d'un polygone régulier
que l'on sait inscrire, en n'employant que la règle et le compas, car pour
ces polygones on peut exprimer la
corde AB, l'apothème OD en fonc-
tion du rayon, et l'on connaît l'angle
au centre AOB (n08 1752 à 1755).
Dans tous les autres cas, il faut
recourir à la trigonométrie, afin de
déterminer certains éléments.
2° Nous conviendrons de repré-
senter la corde AB par 2c, la dis-
tance OD par d, la flèche DF par f, Fig.1391.
le rayon par r, la perpendiculaire
-
BP, abaissée sur AO, par p, et la longueur de l'arc AFB par 1; puis le
demi-angle au centre par (l, et l'angle entier par (J).
2232. Données. Pour obtenir l'aire du segment, il faut connaître le
rayon r et l'angle au centre w, ou 2a; mais le segment est déterminé de
grandeur, lorsqu'on donne deux quelconques des six quantités suivantes:
r, w, 2c, d, f, 1
Formules principales. On sait que dans le triangle rectangle AOD,
dont l'angle AOD= (l, on a :
c = r*sina (1) d = rcoscc (2)
42*
994 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
2253. Formules du segment. On peut écrire:
j
PROBLÈMES NUMÉRIQUES 995
et la hauteur des pieds droits est de lm20; l'extrados n'est point parallèle
à l'intrados (G., n° 1006); sa section est un arc dont on calculera le rayon
et la longueur. En appelant x la partie du diamètre qui est au-dessous
de la corde MN, on a x IC = IN2
Fig.1393.
ln indique le logarithme népérien; pour l'obtenir on peut prendre le
996 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
2-
0,57194x2,30259 = 1,316 943: et, puisque-ï = 50, on a
* Citationempruntée&l'Esquissehistorique,par M.VIGARIE,1889.
** Nousn'avonspas à notredisposition
cescomptes restre:nte.
rendusà publication
GÉOMÉTRIEDU TRIANGLE 999
de la géométrie du triangle, par M. VIGARIE,1889 (supplément à Mathé-
sis, 1890) et les articles du même auteur, publiés sur le même sujet,
chaque année, depuis cette époque, dans le Journal des mathématiques
de M. DELONGCHAMPS.
2261. 4o Après les publications périodiques citées ci-dessus, nous pou-
vons indiquer divers ouvrages que l'on consulterait avec profit: Géolné-
rie récente du triangle, par M. NEUBERG, note 3, de soixante-dix pages,
de la première partie du Traité de Géométrie, par MM. RUUCHÉ et DE
COMBEROUSSE, 6Eédition, 1891.
(JOMémoires sur le tétraèdre, 1884, sur les Projections et contre-pro-
jections d'un triangle fixe et sur le système des trois figures directement
semblables, par M. NEUBERG (Bruxelles, 1890).
60 Trigonométrie rectiligne et Géométrie du triangle, par LALDALET-
TRIER(Paris, 1889).
70 Troisième livre de Géométrie, etc. Théorème de Stewart, par THIRY
(Gand,1887, 1891).
80 Principes de la nouvelle Géométrie du triangle, par A. POULAIN, S. J.
(Paris, 1892).
90 A sequel to the first six books of the Eléments of Euclid, par JOHN
CASEY(6e édit., Dublin, 1892). La moitié du volume est consacrée à la
Géométrie du triangle.
10° Companion to the Weekly Problem Papers, par J. MILNE,section V,
par T. C. SIMMONS (Londres, 1888).
11° A treatise on the Geometry of the Circle, par J. M'OLELLAND
(Londres, 1891).
120 Supplément to Euclid revised, par NIXON(Oxford, 1891).
130An Elementary Treatise on modem pure Geometry, par LACHLAN
(Londres, 1893).
140Die Brochardschen Gebilde, par DRA. EMMERICII (Berlin, 1891),
Coordonnées trilinéaires.
Fig.1394.
Résumé. Pour les points situés dans le triangle, les trois coordonnées
sont positives.
Lorsqu'un point est situé hors du triangle, mais dans un angle même
de ce triangle, une seule des coordonnées est négative, N, par exemple.
Le point a deux coordonnées négatives et une positive, lorsqu'il est
dans un angle opposé par le sommet, 0, par exemple.
Exercice 971.
Fig.1395.
Exercice 972.
2266. Problème. Établir une relation entre les trois distances d'un
point aux côtés d'un triangle donnent
les côtés de ce même triangle, de ma-
nière à pouvoir calculer une de ces dis-
tances, connaissant les deux autres et
les longueurs du côté.
Soient x, y, z la distance d'un point
M aux côtés a, b, c; soit S la surface du
triangle donné, on a :
ax+ by + cz = 28 (1)
Ainti on ne peut se donner arbitrai-
rement que deux distances, par exemple,
x èt y; alors on a : Fig.1396.
Fig.1397.
Celte formule est souvent employée;
elle caractérise la distance du point K de Lemoine aux trois côtés.
1012 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 973.
2268. Problème. Déterminer un point, connaissant trois grandeurs «,
(3,y proportionnelles aux aires
des trois triangles qui auraient
ce point pour sommet et pour
bases respectives un des côtés
du triangle donné.
Soit M le point demandé,
on a :
Fig.1309. Fig.1400.
Soient a,(3, y l'aire des triangles BMC, CMA, AMB (fig. 1399).
En désignant par S l'aire du triangle donné, on a :
- +p+y=s (4)
Cette formule est générale, pourvu qu'on tienne compte des signes;
ainsi (fig. 1400) la hauteur MR du triangle AMB tombant dans une direc-
tion opposée à celle qui est regardée comme positive, le triangle AMB
doit être regardé comme négatif, or on a
BCM+ CMA— AMB= ABC
donc la relation (1) est encore vérifiée, car y a une valeur négative.
2271. Scolies. 1° En désignant suivant l'usage (n°2267) par x, y, z les
hauteurs respectives des trois triangles, on a :
Exercice975.
Exercice 976.
2274. Problème.Déterminer les coordonnéesnormales et les coordon-
nées barycentriques absolues du centre de gravité G d'un triangle ABC,
et celle du point K qu'on obtient en menant des droites symétriques à
chaque médiane, par rapport à la bissectrice quipart du même som-
met. Le point K est le point de Lemoine (n° 2352).
1° Pour le centre de gravité G, les triangles BGC, CGA, AGB sont
équivalents, puisque le point G est au tiers de la médiane AN, à partir
du pied N de cette ligne, donc J
DUTRIANGLE
GÉOMÉTRIE 1005
ou ax = by = ez (4)
20 Centre K des symc-
dianes. La symédiane est
le lieu des points dont
les distances aux côtés
correspondants a et b,
par exemple, sont dans
le rapport de ces mêmes
côtés; cette ligne CD est
la symétrique de la mé-
diane CM, par rapport à
la bissectrice CI. On a
donc
x : y : z = a : b : e (5)
Fig.l'Kli.
Les coordonnées des points de Brocard (n° 1097) ont beaucoup d'ana-
logie avec les précédentes, car elles sont:
Exercice 977.
Fig.1403. Fig.1404.
.2° Pour N (fig. 1404), un des angles, en valeur absolue, égale la somme
des deux autres.
Les segments décrits sur b et c et capables de Y ou de Z sont décrits du
côté même du triangle, tandis que le segment capable de X, décrit sur a,
est à l'opposé du triangle, par rapport au côté a; il doit donc être regardé
comme négatif.
- 2277. Remarque. En tenant compte de la valeur relative pour un même
point, on a une des deux relations suivantes:
X + Y + Z = 2* (1) ou X+ Y+ Z = 0 (2)
GÉOMÉTRIE DUTRIANGLE 1007
L'exemple bien connu des cercles circonscrits à chacun des triangles
équilatéraux construits sur chaque côté d'un triangle donné (no 754).
revient à ce qui suit:
Lorsque les triangles équilatéraux sont extérieurs, le point 0 peut être
Qbtenu par trois segments positifs capables de 120°.
Lorsque les triangles équilatéraux sont intérieurs, deux segments sont
positifs et correspondent à 60°, un segment est négatif et correspond
à 120.
2278.Note. Les coordonnéesangulaires proposéespar M. SCHOUTE, de Gro-
ningue, ont été utilisées par divers auteurs et notamment par MM. ARTZ,NEU-
BERG,GOB,POULAIN, LEMOINE, FURHMAN (J. M. E., 1891, p. 101). M. l'abbé
POULAIN en a traité tout spécialement dans sa Géométriedu triangle et dans
le J. M. E., 1891.
GOB,professeur à Ilasselt (Belgique).
Exercice 978.
Exercice 979.
Fig.1405.
Réciproquement. Les cercles symétriques des trois cercles qui passent
par le point extérieur N donneraient le point intérieur M.
2282. Triangles podaire et antipodaire. Le triangle podaire d'un point M
par rapport au triangle de référence ABC est le triangle PQRqui joint
deux à deux les pieds des perpendiculaires abaissées du point M sur les
côtés a, b, c du triangle donné (fig. 1406et 1407, n° 2283).
Le triangle antipodaire d'un point M par rapport au triangle ABC est
le triangle qu'on obtient en menant par les sommets A, B, C des perpen-
diculaires aux droites MA, MB, MC.
Cas particulier. Le triangle de référence se réduit à un point lorsque
les trois droites données sont concourantes; mais le triangle podaire
n'en subsiste pas moins, et il y a lieu de le considérer (fig. 1408et 1409,
n° 2287); mais il n'en est pas de même de l'antipodaire, puisqu'on n'ob-
tient qu'une droite perpendiculaire
à MA au point A.
Exercice 980.
2283. Théorème. Les coordonnées
angulaires d'un point M, par rap-
port aux angles du triangle de ré-
férence ABC et à ceux du triangle
podaire PQR du point donné, sont
respectivement égales à la somme
ou à la différence des angles A et
P; B et Q, C et R, suivant que le
point M est à l'intérieur ou à l'ex-
Fig.1406. térieur du triangle.
GÉOMÉTRIE DUTRIANGLE 1009
lo Point intérieur (fig. 1406). L'angle BMC ouX = A-(-l+2; mais
: quadrilatère CPMQ est inscriptible, de même pour BPMR; donc
angle 1 =3, l'angle 2=4; ainsi
angle CMAou Y = B + Q et AMBou Z = C + R
2284.2° Point extérieur (fig. 1407). L'angle
BMC ou X= "K—[(B —2) —(— (G-}- 1)J
X = 7t - (B + C) - (l - 2) = A - (1 - 2)
Fig.1407.
mais à cause des quadrilatères inscriptibles MPCQ et MRBP, on a l'angle
1 = 3 et l'angle 2 = 4, d'ailleurs l'angle 3 - 4 égale l'angle QPR = P;
donc X= A- P; de mêmeZ = C - R
Reste à étudier l'angle AMC ou Y
Q —B= BPQ + BRQ
or angle BPQ = CMQ ; angle BRQ = AMQ et CMQ+ AMQ = X
donc Y= Q—B
Avec la convention des signes, regardant comme positif le segment
auxiliaire, BMC capable de l'angle X, lorsqu'il est décrit du côté même
du triangle et comme négatif, le segment AMC, capable de l'angle Y,
parce que ce segment décrit sur b est à l'opposé du triangle, on écrira
sans ambiguïté et d'une manière générale, pour les coordonnées d'un
point extérieur,
X = A —P ; Y = B —Q ; Z = C —R
2285. Note. Le problème précédent est traité avec de longs développements
dans un ouvrage de mérite : A treatise on the Geometryof the Circle, par
W. J. M.CLELLAND (principal de la Sociétédes écoles, à Dublin). SectionIII:
The Point 0 Theorem.
La conventiondes signes permet de simplifieret de généralisertouteschoses.
Exercice 981.
2286. Problème. 1° Déterminer les angles du triangle podaire d'un
point M en fonction des coordonnées angulaires de ce point.
20 Étudier le triangle podaire 'Ju'on obtient lorsque le triangle de
référence se réduit à un point.
1 M. 43
1010 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
1° Triangle de référence ABC. Point M intérieur (fig. 1406, n° 2283).
On présuppose toujours les équations de condition:
A+ B + C = tt et X+ Y+ Z = 2tt
D'après la question précédente 10, on a :
P = X —A; Q=Y-B; R=Z-C
Point M extérieur (fig. 1407). On a, en tenant compte des signes:
A+ B+ C= x et X + Y + Z = 0
car l'une des coordonnées angulaires, Y, par exemple, est de signe con-
traire et égale, en valeur absolue, la somme des deux autres.
D'après la question précédente 2°, on a :
P=A-X; Q=B-Y; R=C-Z
Dans l'exemple donné (fig. 1407),la normale MQ est négative; il en est
de même de l'angle AMC ou Y; donc en réalité, en valeur absolue,
Q = B + Y, ainsi qu'on le sait.
2287. 2° Trois droites concourantes. Il faut considérer trois angles con-
sécutifs, afin d'avoir une somme égale à deux droits, comme c'est
nécessaire pour tout triangle.
Fig.1408. Fig.1409.
Pour obtenir facilement les projections de M sur les droites concou-
rantes, on peut décrire une circonférence sur MOcomme diamètre (fig.
1408et 1409).
On trouverait immédiatement:
angle P = 2 ; Q = J ; R = 3
d'où l'on peut conclure
:
Le triangle podaire PQR d'un point M, par rapport à trois droites 1
concourantes, est semblable au triangle, réduit à un point, que forment j
ces trois droites. j
Exercice 982.
2288. Problème.Coordonnéestripolaires. Déterminer unpoint, connais-
sant les distances 1, m, n, de ce point aux trois sommets d'un triangle,
ou connaissant des grandeurs proportionnelles à ces distances.
1°De A et B avec i et m pour rayons, on décrit des cercles qui se
DUTRIANGLE
GÉOMÉTRIE 1011
coupent généralement en deux points D, D'; le cercle décrit du sommet C,
avec n pour rayon, doit passer par l'un des points trouvé?, D, par exemple:
ce point répond à la question.
2° Si l'on ne connaît que des grandeurs proportionnelles l, m, n aux
vraies distances du point cherché aux trois sommets, on a recours au
lieu des points dont les distances aux sommets A et B sont dans le rap-
port de l à m; on sait que ce lieu est une circonférence facile à détermi-
ner (G., no 307) et dont le centre est sur le côté G. De même, on décrit
le lieu des points dont les distances à B et C sont dans le rapport de m
à n; les deux circonférences se coupent en deux points D et D'; chacun
de ces points répond à la question, car on a :
AntiparalIèles.
2290. Définition. Deux droites AB, CD, sont antiparallèles par rapport
aux côtés d'un angle XOY,
lorsque l'angle OAB que la
première fait avec OX égale
l'angle OCD que la seconde
fait avec OY.
Conséquences. 1° Les
droites AD, BC sont anti-
parallèles par rapport aux
côtés de l'angle N.
20 Le quadrilatère ABCD
est inscriptible, car les an-
gles opposés A et C sont
supplémentaires.
3° Les diagonales AC,
BD sont antiparallèles par
rapport aux côtés de l'an-
gle 0 et par rapport à ceux
de l'angle M; car les an-
gles ADB, ACB sont égaux,
etc.
40 Les côtés opposés du Fig.141C.
quadrilatère inscriptible
sont antiparallèles par rapport aux diagonales de ce même quadrila-
tère.
1012 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
5° Lorsque deux droites AB, DC sont antiparallèles par rapport aux
côtés d'un angle 0, on a :
2291. Réciproquement. 1° Tout cercle qui coupe les côtés d'un angle 0
détermine des droites antiparallèles. On a trois couples d'antiparallèles.
2° Lorsqu'on a OA OD= OB OC ou OA OC les
droites AB,
,
BC sont antiparallèles.
Plus généralement, le quadrilatère ABCDest inscriptibleet l'on obtient
trois groupes d'antiparallèles.
Note. La dénominationde droites antiparallèles se trouve, dès 1667, avec le
sens actuel, dans les NouveauxÉléments de Géométried'A. ARNAUD. (N. A.,
18:0, p. 408.)C'est le cas de dire:
Onne s'attendaitguère
AvoirArnaudencetteaffaire.
Celui que ses contemporainsavaient surnommé le grand Arnaud, né à
Paris en 1612, mort à Bruxellesen 1694, est beaucoupplus connu par son
séjour à Port-Royalet par ses œuvres de polémiqueque par ses œuvresmathé-
matiques; néanmoinsdans ses N. E. de Géométrie, publiéssans nomd'auleur,
il a devancéBERTRAND DEGENÈVE, dans l'emploide bandes infiniespour démon-
trer certainsthéorèmes.
Exercice 983.
2292. Théorème. 1° Tout cercle qui passe par les extrémités d'un côté
d'un triangle coupe lesdeux
autres côtés suivant une
droite antiparallèle au pre-
mier côté considéré.
C'est une simple consé-
quence du quadrilatère in-
scrit : ainsi DE, FG sont
antiparallèles au côté AB.
20 La droite DE qui joint
les pieds des hauteurs issues
des sommets A et B est an-
tiparallèle à AB.
Car le demi - cercle décrit
sur ce diamètre AB passe
par les pieds des hauteurs.
30 Les tangentes menées
au cercle circonscrit par
chaque sommet d'un trian-
gle donné, sont respective-
ment antiparallèles du côté
opposé.
En effet, l'angle ACN = B.
4°Lesantiparallèles à l'un
Fig.1411. des côtés d'un triangle sont
au rayon du cercle circonscrit relatif au sommet opposé.
perpendiculaires j
j
BU TRIANGLE
GÉOMÉTRIE 1013
Car le rayon OC est perpendiculaire à la tangente CN, et par suite à
ses parallèles DE, FG.
2293. Triangle tangentiel. Par rapport au triangle donné, ou triangle
de référence ABC, le triangle LMN est nommé triangle tangentiel.
On sait d'ailleurs que les deux triangles sont réciproquement polaires
par rapport au cercle circonscrit ABC.
Exercice 984.
2294. Théorèmes. 1° Le lieu du point milieu des parallèles à la base
d'un triangle est la médiane
correspondante. 2° Le lieu du
point milieu des antiparallèles
est la symédiane, c'est-à-dire
la droite symétrique de la mé-
diane par rapport à la bissec-
trice qui part du même som-
met.
1° Le point F, milieu de EG,
est sur la médiane AM.
2° Par retournement ou du-
plication, autour de la bissec-
trice AO, c'est-à-dire en prenant
AC'= ACet AB'= AB, on ob-
tient les antiparallèles B'C',
E'G', etc. Le lieu du point mi-
lieu est sur la médiane AM'
relative à B'C'; donc le lieu du
point milieu des antiparallèles est Fig.1412.
la droite AS, symétrique de la médiane par rapport à la bissectrice AO.
Exercice 985.
2293. Théorèmes. 1° Les antiparallèles égales relatives aux côtés des
angles A et C d'un trian-
gle ABC déterminent un
trapèze isocèle.
2° Trois antiparallèles
égales, inscrites dans les
angles d'un triangle, dé-
terminent sur les côtés
du triangle six points
concycliques, c'est-à-dire
six points qui appartien-
nent à une même circon-
férence.
1° Les angles aigus D
et J sont égaux à l'angle
B, donc le trapèze DFIJ l'ig. 1413.
est symétrique lorsque Dr = IJ.
1014 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
La base FI est parallèle à AC; de même DH est parallèle à AB.
2° Tout trapèze isocèle, DFGH par exemple, est inscriptible; il en est
de même de DFIJ; pour démontrer que les six points déterminés par les
trois antiparallèles égales sont concycliques, il suffit de prouver que le
cercle circonscrit DFGH passe par le point I; or le quadrilatère FGHI
est inscriptible, car les côtés opposés FI, GH sont antiparallèles, donc,,.
Remarque. Le cercle circonscrit est un cercle de Tucker, que nous étu-
dierons ultérieurement (no 2383).
Exercice 986.
2296. Théorème. La symédiane qui part du sommet Ad'un triangle
ABC, est le lieu des points
d'où les antiparallèles aux
côtés des angles B et C sont
égales entre elles.
Soit AS la symédiane : il
suffit de prouver que SD,
antiparallèle de AB, égale
SE, antiparallèle de AC.
Par le point S, menons
l'antiparallèle MN de la base
BC. On sait que SM= SN
(no2291). Les triangles DSM,
ESN sont isocèles, car les
angles D et M égalent B, etc.;
donc
SD= SM et SE = SN
41q Ainsi les
Fig. antiparallèles SD,
SE sont égales entre elles.
11en est de même pour tout point de la symédiane, car le triangle GFH
semblable à DSE est isocèle comme ce dernier; or le triangle IFJ est
aussi isocèle, car les angles 1 et J sont égaux à l'angle A, donc IG= JH,
2297. Remarque. La propriété de la symédiane d'être le lieu des points
d'où l'on mène des antiparallèles égales dans les angles B et C, aussi
bien que d'être le lieu du point milieu des antiparallèles relatives à
l'angle A, simplifiera bien des démonstrations. Cette propriété doit être
connue depuis longtemps; elle se déduit comme conséquence de ce que
la symédiane d'un sommet passe par le point de concours des tangentes
menées par les autres sommets; mais nous ignorons si elle a été signalée
directement et employée à démontrer la proposition ci-dessus.
Exercice 987.
2298. Théorèmes. 1° Par le point de concours de deux symédianes d'un
triangle, on mène trois antiparallèles ; prouverque ces lignes sont égales
entre elles. 20En conclure que les trois symédianes se coupent au même
point.
GÉOMÉTRIE DUTRIANGLE 1015
Soient BM, CN les symédianes, DE l'antiparallèle relative aux côtés
de l'angle B et que BM divise en
deux parties égales, FG l'antiparal-
lèle relative à Cet que CN divise en
parties égales, enfin IJ l'antiparal-
lèle relative aux côtés de l'angle A.
1° Les angles D, F sont égaux
entre eux, comme étant respective-
ment égaux à l'angle A; donc
DK= FK et parsuite DE= FG
Les triangles EKI, GKJ sont iso-
cèles, ainsi IK = EK et JK = GK;
donc le point K est aussi le milieu
de IJ, et cette ligne égale les deux Fig,1415,
autres.
2° Le point K étant le milieu de l'antiparallèle IJ, relative à l'angle A,
appartient à la symédiane de A; donc les trois symédianes concourent
au mêmepoint.
2299. Remarques. 1° Sans considérer l'antiparallèle IJ, on peut con-
clure que les trois symédianes sont concourantes, car le point K où se
coupent les antiparallèles égales DE, FG relatives aux sommets B et C
appartient par cela même à la symédiane de A.
2° Le point de concours des symédianes se désigne par K et se nomme
point de Lemoille; on dit aussi point symédian.
Les six points D, E, F, etc., appartiennent à un même cercle décrit
du point K comme centre; ce cercle se nomme second cercle de Lemoine :
il sera étudié ultérieurement (no 2385).
Exercice 988.
2300. Théorèmes. 1° Lorsqu'on divise, dans un même rapport, les
droites AK, BK, CK qui joignent les sommets d'un triangle au point de
concours des symédianes, les antiparallèles qu'on mène par les points
de division sont égales entre elles, et réciproquement.
Fig.1416.
1016 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 989.
2302. Lieu. Dans un triangle, on mène des parallèles, puis des anti-
parallèles à la base: par les extré-
mités de chacune de ces lignes on
élève des perpendiculaires aux
deux côtés de l'angle du sommet,
on demande le lieu du point de
concoursdes deuxperpendiculaires
menées par les extrémités, 1° des
parallèles, 20 des antiparallèles.
Dans chaque cas, le lieu est une
ligne droite qui passe par le som-
met A.
Il suffit de déterminer un second
point.
1° Pour les parallèles, on peut
considérer les perpendiculaires AD,
BD élevées aux extrémités de la
Fig.1417. base; donc le lieu est le diamètre
CD du cercle circonscrit.
2° Pour les antiparallèles, on peut mener les hauteurs AE, BF : le
point H appartient au lieu demandé, car EF est antiparallèle à AB;
donc le lieu est la hauteur CHG.
Remarque. Les droites CD, CL sont isogonales, car elles sont éga-
lement inclinées sur la bissectrice CI (n° 2292, 2°); d'ailleurs DG est
parallèle à AB, donc les angles en C sont égaux entre eux.
Exercice 990.
j
GÉOMÉTRIE DUTRIANGLE - 1017
pondent à la hauteur considérée, prouver que les trois droites antipa
rallèles qu'on obtient en joignant les
projections d'un même point sont
égales entre elles.
Menons le diamètre COM, prolon-
geons la hauteur CD jusqu'au cercle
circonscrit.
A cause de l'angle droit CNM, la
base AB est parallèle à NM.
Les quadrilatères inscriptibles CEDF
et CAMB sont semblables comme
composés de deux triangles rectangles
respectivement semblables CED, CAM
et CFD, CBM, dans lesquels les
angles aigus en C sont respectivement
égaux; donc Fig.1418.
Exercice 991.
2304. Théorèmes. 1° La longueur de l'antiparallèle qui joint les pro-
jections sur les côtés adja-
cents, dupiedde chaque hau-
teur d'un triangle, s'obtient
en divisant l'aire de ce tri-
angle par le rayon du cercle
circonscrit. 2° Lesprojections
des pieds des trois hauteurs
d'un triangle sont six points
concycliques.
On sait qu'on a :
Exercice 992.
2305. Théorème.,Pai, le pied S d'une symédiane CS, on mène les anti-
parallèles SD, SE relatives aux côtés des deux autres sommets A et B;
la circonférence circonscrite au triangle DSE, 1° est tangente à AB au
pied S de la symédiane; 2° elle coupe les deux autres côtés en donnant
une antiparallèle égale aux deux premières.
Fig.1420.
1° Les antiparallèles SD, SE sont égales entre elles et également incli-
nées sur AB (n° 2296), donc le cercle circonscrit au triangle isocèle DSE
est tangent à la base du triangle, au pied de la symédiane.
20 Les six points déterminés par trois antiparallèles égales sont con-
cycliques, donc le cercle déterminé par trois d'entre eux donne une anti-
parallèle FG égale aux deux premières.
Inversion isogonale.
j
DUTRIANGLE
GÉOMÉTRIE 1019
souvent les termes mêmes du commandant d'artillerie, lorsqu'il n'y a pas
de confusion possible à redouter.
C. Q. F. D.
Fig. 1421.
on déduit MD NG= ME Ml
2310. Remarque. Sans recourir à la duplication, on pourrait dire: Les
quadrilatères ADME, AIING sont semblables; donc
1020 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 994.
2311. Théorèmes. 1° Les pieds des
quatre perpendiculaires abaissées
des deux points M et N, sur les côtés
de l'angle, sont concycliques.
2° La droite quijoint les deuxpro-
jections d'un, des points donnés est
perpendiculaire à l'isogonalequipasse
par l'autre point.
Exercice 995.
j
GÉOMÉTRIE
DUTRIANGLE 1021
Exercice 996.
2314. Théorème. Deux droites isogonales AM, AN déterminent sur le
côté opposé des segments tels
que les produits CM. CN et
BM.BN sont dans le rapport
des carrés b2 et c2des côtés ad-
jacents.
Les triangles CAM,BAN d'une
part et CAN, BAM de l'autre
ont respectivement un angle égal
en A; d'ailleurs ils ont même
hauteur, donc leurs bases res- Fig.1424.
pectives sont entre elles comme
les produits des côtés qui comprennent les angles égaux; on a donc:
Exercice 997.
2316. Théorème. Les droites isogonales des trois droites qui joignent
au sommet opposé d'un triangle, les points où une transversale coupe les
côtés de ce triangle, rencontrent ces mêmes côtés en trois points situés
sur une même droite.
~-
Fig.1425.
Les isogonales AD, AL donnent
1022 GÉOMÉTRIE
DUTRIANGLE
Exercice 998.
2317. Théorèmes. 1° Lorsqu'on joint un point M aux trois sommets
d'un triangle ABC, les droites isogonales de MA, MB, MC se coupent en
un même point M'. Ce point est le point isogonal ou inverse du premier.
2o Les projections de deux points isogonaux M et M', sur les côtés du
triangle donné, sont six points concycliques.
1° Soient AM', BM' les isogonales de AM, BM.
donc les droites CM, CM' sont isogonales par rapport à la bissectrice de
langle C.
2o En considérant M et M'
par rapport à l'angle A, on
sait que les quatre points D,
D', G, G' sont sur une cir-
conférence dont le centre est
au point milieu de MM'
(no 2311).
Or, en considérant M et M'
par rapport à l'angle B, les
quatre points D, DI, E, E'
sont sur une circonférence
ayant 0 pour centre; donc
les six projections sont con-
cycliques.
2318. Remarques. 1° On
Fig.1426. sait que le triangle DEG,
formé en joignant deux à
deux les projections d'un point M sur les côtés de ABC, est nommé tri-
anglepodaire de ce point (n° 2282).
30On sait aussi que la droite DE est perpendiculaire à BM' (n° 1118,3°);
donc les côtés du triangle podaire d'un point sont respectivement perpen-
diculaires aux droites isogonales du point inverse du point considéré.
2° La hauteur et le diamètre circonscrit qui partent du même sommet
d'un triangle sont des droites isogonales (no 646, 40).
GÉOMÉTHIE DUTRIANGLE 1023
3° Le triangle qui joint deux à deux les pieds des hauteurs d'un triangle
est nommé triangle orthique; d'après la remarque précédente 4°, on
reconnaît que les côtés du triangle orthique sont respectivement per-
pendiculaires aux rayons du cercle circonscrit qui aboutissent aux som-
mets du triangle donné, et l'on retrouve ainsi le théorème deNagel (n° 663).
40 Le point de concours des hauteurs d'un triangle (ou oriliocentî,e*) et
le centre du cercle circonscrit, sont des points isogonaux.
Lepoint de Lemoine, ou point de concours des symédianes, est l'iso-
gonal du centre de gravité.
Le centre du cercle inscrit se correspond à lui-même dans l'inversion
isogonale. Il en est de même de chacun des centres des cercles ex-inscrits.
Exercice 999.
2319. Théorème. Trois droites parallèles, issues des trois sommets
d'un triangle, ont pour isogo-
nales trois droites qui se coupent
sur le cercle circonscrit, et réci-
proquement.
Soientles parallèlesAD, BE, CE.
Pour obtenir l'isogonale de AD,
on peut mener DM parallèle à BC,
et l'on obtient l'isogonale AM.
Pour démontrer le théorème, il
suffit de prouver que l'isogonale
d'une des deux autres parallèles,
celle de BE par exemple, passe
par le point M du cercle circon-
scrit. En d'autres termes, il faut
prouver que la parallèle menée
par E au côté AC, afin de déter- Fig.1V27.
miner l'isogonale de BE, passe
par le point M; or l'arc AE= BD,à cause des parallèles, égale MC; donc
la parallèle menée au côté AC par le point E passe par M.
De même CM est l'isogonale de CF.
2320. Réciproquement. Si l'on donne le point M sur le cercle circons-
crit, ce qui donne MA, MB dont il faut mener les isogonales, on peut
tracer pour cela les droites MD, ME respectivement parallèles à CB et
à CA; or, à cause des arcs égaux BD, MC, AE, les droites ADet BE sont
parallèles, il en est de même de CF.
Le point isogonal d'un point M du cercle circonscrit est à l'infini, dans
la direction des parallèles AD, BE, CF.
2321. Positions relatives de deux points isogonaux. Il suffit de faire mou-
voir le premier point dans un des angles donné,, A par exemple, et dans
son opposé par le sommet; le point isogonal sera constamment dans l'un
ou l'autre de ces angles, car si le premier point parcourtla droite MAB,
son isogonal devra parcourir la droite AR', isogonale de AR.
* L'appellationorthocentre
est dueà M. II. BESANT, du collègeSaint-Jean, à Cam-
bridge,auteurde nombreusesquestionsdansles N. A., en 1871et 1872.
1024 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
1° Si le point donné M est à l'infini, M'est sur l'arc BM'Cdu cercle
circonscrit, ainsi qu'on l'a démontré (n° 2320).
20 Lorsque le point donné N est dans l'opposépar le sommet de l'angle
A du triangle, N'est dans le segment circulaire compris entre le côté et
l'arc BC; car l'isogonale CN' de CN, est comprise dans l'angle M'CB
égal
à l'angle ACM.
30 Si le point donné coïncide avec le sommet A, la position de l'iso-
gonal est indéterminée sur le côté opposé BC.
Fig.1428.
4° Lorsque le point donné 0 est dans le triangle, il en est de même
de son isogonal 0'; car on l'obtient en faisant, vers l'intérieur du triangle,
l'angle BCO', égal à l'angle ACO.
5° Si le point donné est sur le côté BC, son isogonal est au sommet A.
6° Lorsque le point donné P est entre le côté et l'arc BC, l'isogonal
P' est dans l'angle opposépar le sommet.
C'est le cas réciproque de N, N'.
7° Si le point donné Q est sur le cercle circonscrit, l'isogonal est à
l'infini dans la direction de la droite isogonale de AQ.
C'est le cas réciproque de M, M'.
DUTRIANGLE
GÉOMÉTRIE 1025
8° Lorsque le point donné R est hors du cercle circonscrit, dans l'angle
A proprement dit, l'isogonal R' est aussi hors de ce même cercle et du
même côté que R.
Pour déterminer R', on a fait l'angle p' = p.
2322. Résumé. Les deux points isogonaux sont tous les deux à l'inté-
rieur du triangle, ou tous les deux à l'extérieur; si l'un d'eux est sur
le cercle circonscrit, l'autre est à l'infini.
Exercice 1000.
2323. Théorème. Deux points isogonaux sont les foyers d'une conique
tangente aux trois côtés du triangle de référence; on obtient une ellipse
ouune hyperbole suivant que les deuxpoints sont à l'intérieur du triangle,
ou tous les deux à l'extérieur.
Fig.1429.
Soient F, F' deux points isogonaux.
Les projections de ces points sur les trois côtés sont six points concy-
cliques(no2317,211); le centre 0 est le point milieu de FF'.Le cercle ainsi
décrit est le cercle principal d'une ellipse, dont F, F' sont les foyers et dont
les côtés du triangle de référence sont des tangentes, car on sait que les
projections P, Q, R des foyers sur les tangentes sont sur le cercle principal.
On pourrait dire aussi: Les produits des distances des deux points iso-
gonaux à chacun des côtés du triangle sont égaux entre eux, car on a
FP. F'P' = FQ F'Q' = FR F'R' (nO2309, 2°)
propriété bien connue de l'ellipse (no 2084); d'ailleurs ce produit cons-
tant égale le carré du demi-petit axe, l'ellipse est donc bien déterminée;
enfin, pour avoir les points de contact, il suffit de prendre le symétrique
E du foyer F par rapport à la tangente et de mener F'IE.
1026 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
On sait aussi que les tangentes AP, AH, issues d'un même point A,
font des angles égaux avec les droites AF, AF', qui joignent ce point A
aux foyers, propriété bien connue des coniques.
2324. Remarques. 1" Suivant la position des points isogonaux pris pour
foyers, on obtient une ellipse jouissant de quelque propriété particulière:
tangente, par exemple, aux côtés, aux pieds mêmes des symédianes, etc.
20 Lorsque les points isogonaux sont extérieurs au triangle, on obtient
une hyperbole tangente aux trois côtés du triangle; le cercle principal
se détermine comme pour l'ellipse.
Exercice 1001.
2323. Théorème. Deux points isogonaux, dont l'un est sur le cercle
circonscrit et l'autre à l'infini, correspondent à une parabole tangente
aux trois côtés dit triangle; le pointdonnéest le foyer, l'axe de la courbe
est dans la direction des trois droites isogonales parallèles menées par
les sommets.
Fig.1430.
Soit F' à l'infini dans la direction LA, et F son isogonal.
Les projections du point F du cercle circonscrit déterminèrent une
droite de Simson du triangle donné; les symétriques, par rapport aux
côtés du foyer F, déterminent la tangente au sommet; puis des parallèles
EM, GN à la direction AL de l'axe de la parabole, déterminent les points
de contact.
Exercice 1002.
Exercice 1003.
2328. Théorème. Le triangle podcvire d'un point M est semblable au
triangle antipodaire du pointisogonal M'.
Fig.1432.
Soit M un point quelconque; en menant des parallèles DD', EE', on
détermine son isogonal M'. Il faut prouver que a(3y, podaire de M, est
semblable à l'antipodaire a'fi'y' de M'.
Or la droite (3y,qui joint les projections de M, est perpendiculaire à
NM' (n° 2311); donc |3y est parallèle à W¡', etc.
Scolie. D'après un théorème connu des Annales de Gergonne, l'aire du
triangle inscrit et circonscrit ABCest la moyennegéométrique des aires
de apyet a'p'y'. (Voir E. de G., n° 1611).
Exercice 1004.
2329. Théorème. Les droites isotomiques de trois cévéniennes concou-
rantes d'un triangle sont elles-
mêmes concourantes.
Définition.On nomme droites iso-
tomiquesdeux droites qui, partant
d'un même sommet d'un triangle,
déterminent sur le côté opposé, à
partir de son point milieu, des
segments égaux entre eux. Les
points équidistants dupoint milieu
du côté considéré sont isotomiques
entre eux.
Soient
ID= ID\ JE=JE', LG=LG'
les droites AD', BE', CG' sont con-
Fig.1433. courantes.
GÉOMÉTRIE DUTRIANGLE 1029
En effet, la relation de Ceva, applicable aux trois premiers, est
Or, si l'on remplace CD par son égale BD', BD par D'C, etc.,
I 3° Pour les points inverses ou isogonaux (n° 2316), ce sont les coor-
données normales qui sont inverses; si x et y sont les coordonnées d'un
premier point, et x', y' celles du point isogonal, on a
Symédianes.
1
2331. Définitions. La symédiane est la symétrique de la médiane par
rapport à la bissectrice qui part du même sommet.
On a déjà vu que la symédiane du sommet A d'un triangle ABC est le
lieu du point milieu des antiparallèles à BC, et quel est aussi le lieu des
points des antiparallèles égales relativement aux côtés des angles B
etC (n082294,2° et 2296).
La symédiane jouit de diverses propriétés, que l'on peut prendre suc-
cessivement comme définition de cette ligne, afin d'en déduire, comme
conséquences, les autres propriétés: nous en donnerons divers
exemples.
Exercice 1005.
2332. Théorème. La symédianeissue d'un sommet d'un triangle passe
par le point de concours des tangentes menées au cercle circonscrit par
les autres sommets.
1030 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
On sait que la symédiane est le lieu des points des antiparallèles égales
jD, JE et des droites égales LD, LE (fig. 1434); d'ailleurs les tangentes
CP, BP sont égales et anliparallèles par rapport aux côtés des angles B
et C, donc la symédiane ASL passe par le point P.
Fig.1!134. Fig.1435.
Autre déuwnstration. Menons la médiane AL (fig. 1435), la bissectrice
AM, et prouvons que AP est symétrique de AL par rapport à la bis-
sectrice AM.
Le triangle rectangle OBP donne OL OP= r2, d'où on déduit suc-
cessivement :
Exercice 1006.
1
DUTRIANGLE
GÉOMÉTRIE 1031
Les triangles donnent:
Fig.1436.
or les triangles ACM, BCM ont des bases égales et même hauteur; donc
Exercice 1007.
t
L
1032 - EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
sons des carrés sur a et b, la droite GCSHest la symédiane, puisque les
distances du point G aux côtés a et b sont dans le rapport de a à b.
Fig.1437.
En prenant SH= CG, etc., on obtient des parallélogrammes AH,
BH respectivement équivalents aux carrés a2, h2.
Exercice 1008.
i
GÉOMÉTRIE DUTRIANGLE 1033
Par le sommet C menons CL parallèle à la base, les droites CT, CL
sont symétriques par rapport aux bissectrices CI, CJ; or les triangles
Fig. 1438.
EBC, EAC sont équivalents comme ayant même base CE et même hau-
teur; on a donc :
Exercice 1009.
C. Q. F. D.
20 Par C menons une paral-
lèle à la tangente AD, c'est-
à-dire une droite antiparallèle
à CB, par rapport aux côtés
Fig.1439. de l'angle BAC, le point mi-
lieu de CF appartient à la symédiane AOS du triangle, car cette ligne
est le lieu du point milieu des antiparallèles.
Puisque CF parallèle à la tangente est divisée en deux parties égales,
le faisceau (A, BSCD) est harmonique (G., n° 793); donc:
Fig.1440.
Il faut remplrccr CS et BM par leur râleur en fonction des côtés; or
GÉOMÉTRIE
DUTRIANGLE 1035
Exercice 1011.
Fig.1441.
Les triangles ACT, ABT sont -,-emblables,
semblables, on ab : c ==t-t ——r
=-- n .1
d'ailleurs m — n = a, il faut exprimer m, n et t en fonction de fi, b, c
Des deux premiers rapports on déduit successivement:
Exercice 1012.
Fig.1442.
Exercice 1014.
2347. Théorème. Aux extrémités B et C des côtés d'un triangle et sur
ces mêmes côtés, on élève des per-
pendiculaires m, n, jusqu'à la ren-
contre de la perpendiculaire élevée
au troisième côté par le pied de
la symédiane AS, les perpendicu-
laires m et n sont proportionnelles
aux cubes des côtés adjacents.
Menons la hauteur AH, on a :
Exercice 1015.
D'un point quelconque pris sur la base d'un tri-
n2348. Théorème. ,
angle, on abaisse des perpendiculaires x, y sur les deux
autres côtés; le
1038 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
minimum de la somme des carrés des perpendiculaires a lieu
le point mobile sur la base coïncide avec le pied de la lorsque
du symédiane qui
part sommet opposé.
Fig.1444.
Soient le triangle ABC, CN la symédiane, D un point quelconque, u
et v des parallèles aux côtés.
On sait que dans tout triangle
ax + by = constante
car on obtient ainsi le double de l'aire du triangle.
Donc le minimum de la somme des carrés des variables ou x" + y2,
a lieu lorsque ces variables sont proportionnelles à leurs coefficientsres-
pectifs (n° 348), c'est-à-dire quand on a :
Exercice 1017.
Point de Lemoine.
Exercice 1018.
2333. Théorème. Les trois symédianes d'un triangle se coupent au
même point.
lrc Démonstration. Les symédianes sont les isogonales des médianes;
or ces dernières lignes se rencontrent en
un même point, donc il en est de même
des symédianes, et leur pointde Lemoine
K est l'isogonal du centre de gravité G.
2e Démonstration. La symédiane est le
lieu du point milieu des antiparallèles
correspondantes et le lieu des antiparal-
lèles égales par rapport aux deux autres
sommets, d'où il est facile de conclure
que les trois symédianes se rencontrent,
car par le point de concours de deux
d'entre elles on peut mener trois anti-
parallèles divisées par ce point en deux
parties égales, et d'ailleurs égales entre
elles; donc le point de concours appar- Fig.1446.
tient aussi à la troisième symédiane.
3e Démonstration. Chaque symédiane passe par le point de concours
)
1040 EXERCICBS
DEGÉOMÉTRIE
des tangentes relatives aux deux autres sommets (fig. 1446); donc les
trois symédianes sont les droites qui joignent les sommets d'un triangle
DEF aux points de contact A, B, C du cercle inscrit, or ces trois droites
se coupent au point de Gergonne du triangle ABC (n° 1242).
4° Démonstration. La symédiane est le lieu des points dont les dis-
tances aux côtés adjacents sont proportionnelles à ces mêmes côtés; soit
donc K le point de concours des symédianes qui partent des sommets A
et B, on aura:
Fig.1447.
On sait que les côtés du triangle pédal A'B'C' rencontrent les côtés
opposés du triangle de référence ABC en trois points L, M, N en ligne
droite (nO1242, d).
On a aussi L, F, A, E en ligne droite, etc.
GÉOMÉTRIE DUTRIANGLE 1041
Les symédianes extérieures sont AL, BM, CN. On sait que la somme
algébrique de leurs inverses est nulle (n° 2344).
Exercice 1019.
Exercice 1020.
Fig.1449.
Il faut prouver qu'on a :
44*
1040 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Or les distances du point de Lemoine aux côtés sont dans lie même
rapport que ces côtés, on a donc:
Exercice 1021.
Fig.1450.
(n° 2356).
y z 28
Remplaçons b et c par leur valeur (1'2+ b2+ c2> on aura:
Exercice 1022.
Exercice 1023.
2364. Problème. Calculer la surface du triangle podaire du point de
Lemoine.
On sait que le point de Le-
moine K est le centre de gravité
de son triangle podaire (n° 2358),
donc DKL est une médiane; en
prenant LG = LK, on obtient
un parallélogramme; ainsi les
triangles KFG, ABC sont sem-
blables comme ayant les côtés
respectivement perpendiculaires;
d'ailleurs GK= x, GF= y;
Fig.1452.
Or FGK ou FEK n'est que le tiers de DEF; ainsi:
Fig.1453.
cette ligne pour dimension, on construit un carré, de manière que les
trois carrés soient extérieurs au triangle, ou tous trois sur ce triangle
1U46 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
même; les droites qui joignent chaque sommet du triangle aupoint de
rencontre des côtés opposés des carrés correspondants, se coupent en un
mêmepoint.
Les triangles ABC, A'B'C' sont homothétiques ; donc les trois droites
A'A, B'B, C'C concourent au centre d'homothétie.
D'ailleurs, les distances de C' aux côtés a et b égalent respectivement
C'D'ou CD et CE, elles égalent a et b donc C'C est la symédiane relative
au sommet C; de même pour les autres droites: ainsi K est le point
symédian ou le point de Lemoine.
2370. Remarque. Le théorème est beaucoup plus général que l'énoncé
ci-dessus: il suffit de mener des parallèles à des distances a', b', c' pro-
portionnelles aux côtés a, b, c.
2371. Note. Le théorème est d'un auteur allemand GREBE,il a été donné
en 1847; le point K a doncainsi été rencontré accidentellement,de même qu'il
l'avait été antérieurement par divers auteurs, et notamment par Lhuillier,
en 1806, mais sans donner lieu à aucune étudegénérale, tandis que M.LEMOINE
en a fait connaître les principalespropriétés; aussi M. NEUBERG a-t-il donnéle
nom de point de Lemoine au point symédian, et cette désignationest adoptée
par la plupart des auteurs français, belges, anglais; néanmoinsles Allemands
le nommentpoint de Grebe (voir notamment Die Brocardschen Gebilde,von
Dr A. EMMERICH); on pourrait dire aussi: point de Lhuillier, etc.; mais on fini-
rait par avoir besoind'un dictionnairede synonymie.
Exercice 1027.
2372. Théorème. Sur chaque côté d'un triangle pris pour diamètre,
on décrit un cercle; à chaque cercle on mène deux tangentesparallèles
au diamètre: ces tangentes se coupent en douze points, onjoint chacun
d'eux au sommet déterminé par les côtés parallèles aux tangentes qui
donnent le point d'intersection, on obtient six droites qui se coupent
trois à trois en quatre points: au point de Lemoine et à ses trois points
associés.
Les douze points d'intersection des tangentes sont groupés quatre
à quatre autour des sommets A, B, C; dans chaque groupe, ils ne
donnent lieu qu'à deux droites, parce qu'ils sont les sommets d'un paral-
lélogramme dont A est le centre, etc.
Les parallèles sont éloignées des côtés a, b, c de grandeurs proportion-
nelles à ces côtés; donc.
Les trois tangentes extérieures au triangle et les trois intérieures
donnent les symédianes proprement dites et déterminent le point K;
deux tangentes extérieures et une intérieure, ou réciproquement, donnent
une symédiane intérieure et deux symédianes extérieures; ces trois
droites passent par un des sommets du triangle tangentiel, et comme il
y a trois groupes différents, on obtient les trois points associés au point
de Lemoine.
Exercice 1028.
Fig.1454.
En etret, le point K est le point milieu de la hauteur abaissée du som-
met de l'angle droit sur l'hypoténuse; donc le lieu est l'ellipse indiquée
ci-dessus. (Voir d'ailleurs no 2156, 2.)
2374. Remarque. Le lieu du point K pour un triangle CAB, dont la
base CB est fixe et l'angle A constant, est aussi une ellipse bitangente en
B et C au triangle tangentiel. Les extrémités du petit axe correspondent
au cas où GH, 1J sont parallèles à la base; on obtient M et N.
Cercles de Lemoine.
Fig.1455.
cours K des symédianes d'un triangle, on mène des parallèles aux trois
GÉOMÉTRIE
DUTRIANGLE 1049
côtés, les six points d'intersection des côtés et des parallèles sont concy-
cliques.
Soient DE,FG, IJ les parallèles: il faut prouver que l'hexagone DFJEGI
est inscriptible.
Les parallèles et les côtés déterminent trois parallélogrammes tels que
ADKF, or le point M de concours des diagonales est le milieu de DF, or
AK est une symédiane, donc la droite DF qu'elle divise en deux parties
égales est antiparallèle à BC par rapport aux côtés de l'angle A. De
même IG est antiparallèle de AB et JE de AC.
Les angles AFD, AJE sont égaux entre eux, comme étant respective-
ment égaux à l'angle C, à cause des antiparallèles, et par suite DFJE
est un trapèze isocèle; il en est de même de FDIG et de JEGI. Chacun
d'eux est inscriptible, or le cercle qui passe par les points E, J, F, D
passe également par le point 1, car le quadrilatère JFDI est inscriptible,
puisque DF et IJ sont antiparallèles par rapport aux deux autres côtés;
de même le cercle passe par G.
2378. Remarque. Le centre L est au point milieu de la droite OK, qui
joint le centre du cercle circonscrit au point de concours des symé-
dianes, ou point de Lemoine, car le rayon AOest perpendiculaire à l'anti-
parallèle DF, et la perpendiculaire ML menée par le milieu de AK passe
donc par le milieu L de OK.
2379.Note. Le cercle DFEG est nommépremier cercle de Lemoine; le poly-
gone DFJEGI est l'hexagone de Lemoine.
En Angleterre, ce cercle est nommé fréquemmentthe triplicate ratio circle J
à cause de la propriété fort remarquabledes trois segmentsdéterminéspar ce
cercle (voir ci-après no 2381). Cette propriété, mise en lumière par MM.GAY
et TucKER,en 1883et 1885, avait été d'ailleurs signaléepar M. Lemoine(Nou-
vellesannales mathématiques, 1873, 20 série, t. XII, p. 365, no 4).
Exercice 1030.
2380. Théorème. Les côtés d'un triangle sont divisés par le premier
cercle de Lemoine en segments proportionnels aux carrés des côtés.
Chaque segment extrême correspond au carré du côté qui lui est adja-
cent; le segment intermédiaire compris dans le cercle correspond au
carré du côté sur lequel il se trouve.
Il faut prouver qu'on a pour les segments de BC (fig. 1455) :
or les triangles BJE, EKG, GIC ont même hauteur KN; donc
Exercice 1031.
2381. Théorème. Les segments interceptés sur les côtés d'un triangle
par le premier cercle de Lemoine sont proportionnels aux cubes des
côtés correspondants.
Il faut prouver qu'on a (fig. 145o) :
Exercice 1032.
2383. Théorème. Cercles de Tucker. Lorsque deux triangles directe-
ment semblables ont le point K pour centre d'homothétie, les prolonge-
ments des côtés du triangle intérieur rencontrent les côtés de l'autre
triangle en six points concycliques.
Fig.145G.
En effet, ADA'F est un parallélogramme; donc DF, divisée en deux
parties égales par la symédiane AK, est antiparallèle à BC ; de même EJ
est antiparallèle à CA, et GI l'est à AB; ces trois antiparallèles sont
égales, et les six points qu'elles déterminent sont concycliques. Le point L,
milieu de 00', est le centre de ce cercle.
2384. Remarques. 1° Les antiparallèles se rencontrent deux à deux
sur les symédianes, en V par exemple, car ces lignes divisent AK, CK en
parties proportionnelles, et elles sont parallèles à AT, CT; d'ailleurs la
symédiane BKT est le lieu des points d'où l'on peut mener des antiparal-
lèles égales DF, IG par rapport aux côtés des angles A et C.
20 Si l'on remarque que le triangle, dont V est l'un des sommets,
formé par les trois antiparallèles égales, et le triangle tangentiel dont T
1052 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
est l'un des sommets, ont le point de Lemoine K pour centre d'homo
thétie directe, on peut énoncer le théorème comme il suit: Tout triangl
directement homothétiquepar rapport au triangle tangentiel, et dont 1
est le centre d'homothétie, coupe les côtés du triangle inscrit ABCen s~
points concycliques.
3° La droite OK est le lieu des centres des cercles de Tucker.
Exercice 1033.
2385. Théorème. Second cercle de Lemoine. Si par le point K d'ui
triangle on mène les antiparallèles aux côtés, on obtient six point
concycliques.
Fig.1457.
Car les trois antiparallèles sont égales entre elles et sont divisées er
parties égales par le point K, donc.
2386. Remarques. 1° JF est parallèle à BC, etc.; donc les triangles
A'C'B' et ACB sont égaux.
20 Les segments interceptés par le cercle sur les côtés du triangle
donné sont respectivement proportionnels aux cosinus des anglet
opposés.
En effet, le triangle isocèle DKJ a ses côtés égaux perpendiculaires aux
côtés égaux du triangle AOB; donc l'angle DKJ est le supplément de
AOB, ou supplément de deux fois C, donc y = C; de même a = A,
P = B.
Soit r le rayon du cercle de Lemoine, on a :
GÉOMÉTRIEDUTRIANGLE 1053
A cause de cette propriété, le second cercle de Lemoine est appelé en
Angleterre cosine circle; ses trois associés méritent le même nom
(no2387).
30 Dans la Note déjà citée (N. A., 1873, p. 305), M. LEMOINE indique
que les trois antiparallèles menées par K sont égales entre elles; ce qui
conduit au second cercle dont nous venons de parler.
Exercice 1034.
Exercice 1035.
2389. Théorème.Si l'on détermine trois points A', B', C' qui divisent
en parties proportionnelles, dans le même sens, les distances du point K
1054 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
de Lemoine aux sommets A, B, C du triangle, on obtient trois groupes
de six points concycliques : pour cela l'on mène par A', B', C' des anti-
parallèles jusqu'à la rencontre des côtésde ABC, puis des antiparallèles
par A, B, C, jusqu'à la rencontre des côtés de A'B'C', enfin en considé-
rant les points d'intersection des triangles ABCet A'B'C'.
Cette question doit être considérée comme le résumé de plusieurs ques-
tions précédentes.
Fig.1459.
1° Les antiparallèles DE, MN, FG sont égales parce que les antiparal-
lèles menées par K sont égales entre elles, et que les points A', B', C'
divisent AK, BK, CK dans le même rapport; on retombe donc sur une
question connue; l'on détermine le centre R du cercle de Tucker, en
menant B'R parallèle au rayon BO du cercle circonscrit.
2° Les segments tels que PQ interceptés sur les côtés du triangle cir-
conscrit HIJ sont égaux entre eux, pour une raison analogue à celle ci-
dessus; donc les six points tels que P, Q sont concycliques, et le cercle
a même centre 0 que le cercle circonscrit.
GÉOMÉTRIE DUTRIANGLE iom
3o Enfin les intersections des côtés des triangles ABC, A'B'C' donnent
trois antiparallèles telles que UV égales entre elles, et par suite six points
tels que U et V concycliques. Le centre s'obtient en menant TS parallèle
à BO.
2390. Remarques. 1° Le cercle circonscrit correspond à des segments
antiparallèles nuls en A, B, G; c'est donc un des cercles de Tucker.
2o Pour des antiparallèles telles que U'V', on mènerait la parallèle
T'S', afin d'avoir le centre du cercle correspondant.
30 Au delà de K, par rapport aux sommets, on peut prendre des gran-
deurs telles que KB", KA", etc., proportionnelles à BK, AK, etc.; les
antiparallèles telles que M'N' sont égales entre elles, R' est le centre du
cercle correspondant.
4° La droite illimitée OK est le lieu des centres des cercles de Tucker.
Exercice 1036.
2391. Théorème. Cercle de Taylor. Si des pieds des hauteurs d'un
triangle on abaisse des perpendiculaires sur les côtés, les six pieds de
ces perpendiculaires sont surun même circonférence.
Fig.1460.
lre Démonstration. Les trois antiparallèles DG, EF, IJ sont égales
entre elles (no 2304), donc les six points sont concycliques. — Voici
d'ailleurs une démonstration fort simple qui ne présuppose pas la con-
naissance des théorèmes antérieurs.
2e Démonstration. En joignant deux à deux les pieds G, 1 des perpen-
diculaires issues de deux points différents M et N et les pieds E, F des
1056 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
perpendiculaires issues d'un même point, on obtient les côtés et les dia-
gonales d'un hexagone EGIFDJ.
Démontrons d'abord que les côtés opposés GI, BC sont parallèles,
tandis que la diagonale EF est antiparallèle à ces mêmes côtés.
La droite MN qui joint les pieds de deux hauteurs est antiparallèle au
côté BC; or pour le triangle ANM, GI est antiparallèle au côté NM,
donc GI et BC sont parallèles. La diagonale EF est parallèle à NM, à
cause des triangles semblables ELF, NHM ; doncEF est antiparallèle à BC.
De même FD est parallèle à AB, et IJ est antiparallèle aux mêmes
droites AB et FD ; puis EJ est parallèle à AC, tandis que GD est anti-
parallèle à ces deux droites.
Ceci démontré, il est facile d'établir que l'hexagone est inscriptible:
ainsi le quadrilatère EGIF est inscriptible puisque les côtés opposés EF,
GI du quadrilatère EGIF sont antiparallèles; le quadrilatère JEGI est
inscriptible, puisque AB, IJ sont antiparallèles par rapport aux côLés
CA, CB, ou par rapport aux parallèles à ces mêmes côtés EJ, GI.
Les deux cercles ayant trois points communs E, G, 1 se confondent;
de même le sixième point D appartient à ce cercle.
2392. Remarques. 1° Les trois diagonales sont égales entre elles, car
le trapèze GIDJ est inscrit, et par suite symétrique; PQR est le triangle
médian du triangle orthique LMNde ABC.
Le cercle inscrit au triangle PQR des trois diagonales égales est con-
centrique au cercle circonscrit EGIF; le centre se désigne par T.
20 Le cercle de Taylor appartient au groupe général des cercles de
LEMOINE ou de TUCKER, car les six points concycliques sont déterminés,
en réalité, par trois antiparallèles égales EF, DG, IJ.
30 Chaque triangle formé par un côté du triangle de référence et ayant
l'orthocentre H pour sommet opposé, admet un cercle ayant avec le pre-
mier d'intéressantes relations géométriques; on peut voir à ce sujet:
CASEY, p. 193.
2393. Note. Le cercle de Taylor a été étudié, en 1884, par l'auteur dont il
porte le nom; mais il avait été signalé en 1879par M. CATALAN, Théorèmeset
problèmes de Géométrie,6Eédit., p. 132, et antérieurement,dès 1877, il a été
donné par le Journal de mathématiques de M. VUIBERT, 1877,pages 30 et 43,
n° 60.
A ce sujet on peut voir Mathésis, 1889,p. 250, et les Elements of Euclid by
JOHNCASEY, 1892,p. 193.— N'oublionspas cependantune remarque déjà faite
à l'occasiondu point de Lemoine: Être devancédans la découverted'un théo-
rème particulier, que les premiers auteurs ont rencontré et présenté comme
questionisolée, n'ôte point le mérite de ceux qui rencontrentultérieurementla
même question, qui la creusent, la développent,la complètentet en font le
simplepoint de départ d'une étude importanteet bien originale: c'est ce qui a
eu lieu pour le cercle qui nousoccupeet quiporte avecjustice lenomdu savant
anglais H. M. TAYLOR.
Lieux géométriques.
Exercice 1037.
2394. Théorème. Le lieu des points dont les distances à deux segments
rectilignes donnés de grandeur et de position sont directement propor-
GÉOMÉTRIE DUTRIANGLE 1057
tionnelles à ces mêmes segments est une droite qui passe par le point de
concours des droites de ces segments. — Construire ce lieu.
1° Lieu (fig. 1457). Le point 0 appartient évidemment au lieu; soit L
un autre point tel que l'on ait :
"-
Fig.1457. Fig.1458.
2e Moyen (fig. 1458). Prenons OAia, [OB= b et terminons le, paral-
lélogramme OALB, la diagonale OL est le lieu demandé, car
Exercice 1038.
2396. Théorème. Le lieu des
points dont les projections P
et Q sur deux segments recti-
lignes AB, CD donnés de gran-
deur et de position, divisent
ces deux segments dans un
même rapport est la droite
MN qui joint le point M d'in-
tersection des perpendiculaires
AM, CM, au point N où se
coupent les perpendiculaires
élevées sur les segments, aux
points correspondants B et D.
Onadmetque es extrémités Fig.1459.
M 45
1058 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
A et C se correspondent et qu'il en soit de même de B et D (fig. 1459
et 1460).
Fig.1460.
En menant par M ou N des parallèles aux segments donnés, on recon-
naît que pour un point L quelconque de MNon a:
Exercice 1039.
l 1
Fig.1461.
donc le point L appartient au lieu M"N" des segments AB et A"B".
C. Q. F. D.
2399. Remarques. 1° Le théorème est vrai pour des projections
obliques et se démontre de même.
20 A défaut de nom expressif plus concis, nous nommerons le point L
point des divisions proportionnelles, pour trois segments rectilignes
donnés.
3° Pour les trois côtés d'un triangle, pour les cordes d'un même
cercle, le point des divisions proportionnelles coïncide avec le centre du
cercle circonscrit; les côtés du triangle sont divisés en deux parties
égales.
4° Soient trois segments AA', BB', CC', si l'on peut mettre en corres-
pondance directe une quelconque des extrémités de chaque segment, par
exemple, A, B et C', on obtient quatre points tels que L; car en se bor-
nant à une seule des extrémités des segments, on a les groupes sui-
vants :
A, B,C. A,B,C'. A, B', C. A', B, C.
Chaque groupe fournit un point.
L'ensemble des droites qui constituent les lieux géométriques com-
prend six lignes différentes qui se rencontrent trois à trois en quatre
points.
Exercice 1040.
2400. Lieu. On donne un triangle quelconque ABC. Quel est le lieu
des points des divisions proportionnelles des côtés, pour ces mêmes côtés
1060 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
considérés deux à deux. - L'ensemble comprend six droites
un même qui passent
par point.
Fig.1462.
C'est une simple conséquence du no précédent 2399, 3° et 4°.
Constructions. 1° Les diamètres du cercle circonscrit qui partent des
sommets, les perpendiculaires BD, CD se coupent à l'extrémité du dia-
mètre mené par A et 0; l'on a :
j
GÉOMÉTRIE DUTRIANGLE 1061
Chaque lieu se composant de deux droites, on obtient quatre points
communs.
2402. 26 solution. Soient
AB, CD les segments donnés;
0 leur point de concours.
1° Admettons que A corres-
ponde à C. Il faut décrire les
circonférences ACO et BDO.
Le second point commun M à
ces deux cercles est le point
double demandé (voir ci-après,
nO2405). En effet, les triangles
ABM, CDM sont semblables,
car l'angle B= D, etc.
2° Si le point Acorrespond au
point D, il faut décrire les
circonférences ADOet BCO ; le
Fig.1463.
point N répond à la question.
2403. 3e solution. Circonférences adjointes. On nomme circonférences
adjointes d'un triangle ABC, des circonférences telles que AMB, AMC
Fig.1464.
qui passent par les extrémités des côtés AB, AC et qui sont respective-
ment tangentes à AC et à AB.
Les circonférences adjointes AMB,AMCdonnent le
point M qui répond
à la question.
En effet, les triangles AMB, CMAsont
semblables, car l'angle B= 8r
et y = C.
1062 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
2404. Remarques. 1° La droite AMest le lieu des points dont les dis-
tances aux segments est dans le même rapport que ces segments.
La droite AN, abstraction faite des signes, appartient aussi à ce lieu.
2° Le problème considéré dans toute sa généralité comporte quatre
solutions M, N, M', N' symétriques deux à deux par rapport au point
commun A.
3° Dans un triangle, pour les côtés considérés deux à deux, les trois
droites telles que AM concourent en un même point; c'est le point de
Lemoine K (n° 2353). Deux droites telles que NN' par exemple, celle des
sommets B et C, puis la droite intérieure AM concourent en un même
point : on obtient donc un point intérieur K et trois points extérieurs
qu'on nomme points associés du point de Lemoine.
Le seul point, à distance finie, dont les projections divisent les trois
côtés d'un triangle dans un même rapport est le centre du cercle circon-
scrit; ce point, sauf pour le triangle équilatéral, ne coïncide pas avec le
point K.
2405. Point double. On nomme point double de deux figures directe-
ment semblables, un point de la première qui est son propre homologue
pour la seconde.
Fig.1465.
La construction indiquée précédemment (n° 2402) donne le point double
les AB,CD, lorsque A correspond à C et B à D. Les
M, pour segments
AMB, CMD sont directement semblables; par la rotation de l'un
triangles
d'eux autour de M, le côté MC viendrait sur MA, le côté MD, sur MB et
CD serait parallèle à AB.
Si l'on fait correspondre D au point A et C au point B, on trouve N
et les triangles ANB, DNC sont aussi directement
pour point double,
semblables.
GÉOMÉTRIE
DU TRIANGLE 1063
Exercice 1042.
2406. Lieu. Déterminer le lieu des points des moments égaux pour
deux segments rectilignes, don-
nés de longueur et de posi-
tion.
Le moment est le produit du
segment par sa distance au
point considéré.
Soit N un point du lieu de-
mandé puisqu'on a :
AB NP= CD NQ
On trouve
2407. Remarques. 10 Les droites OX, OY, OM, OM' forment un fais-
ceau harmonique, car OiN'est parallèle à la droite B'D' que les trois
autres rayons divisent en deux parties égales.
20 L'ensemble des droites OM, OM' est le lieu des sommets des tri-
angles équivalents NAB, NCD.
Exercice 1043.
Fig.1467.
De même Mc appartient aux lieux des trois segments ; on trouverait
deux autres points analogues.
2409. Remarques. 1° Les triangles MaS',MSy', Mya' sont équivalents.
2° Ma, Ma, Mc sont les points associés de M. D'après les conventions
établies, la distance McR' est négative, et il en est de même, par suite,
du moment a&' McR', et les triangles équivalents M0afî' et McPy', sont
de signes contraires.
30 Le centre de gravité G d'un triangle est le point intérieur des mo-
ments égaux pour les côtés de ce triangle; on connaît aussi les trois
points qui lui sont associés.
2410. Généralisation. Les propositions relatives au triangle, sont des
cas particuliers de celles qu'on peut établir pour trois segments recti-
lignes donnés de longueur et de position: c'est ce qu'on a déjà signalé
pour le point des distances directement proportionnelles, ou point de
Lemoine dans le triangle; pour le point des divisions proportionnelles,
ou centre du cercle inscrit pour le triangle, etc.
Exercice 1044.
2411. Théorème. Cercle des moments égaux. Sur chaque côté d'un
triangle, vers l'intérieur de ce triangle, on construit un triangle isocèle
GÉOMÉTRIE
DUTRIANGLE 1065
équivalcnt au tiers de la surface du triangle donné. Prouver que les
sommets des triangles isocèleséquivalents, le centre du cercle circonscrit
et le centre de gravité du triangle donné appartiennent à une même
circonférence. Trois autres points faciles à déterminer d'avance, appar-
tiennent à cette même circonférence.
Fig.1468.
Soit G le point de concours des médianes, MO la médiatrice de AB; la
parallèle GD détermine le sommet d'un triangle isocèle équivalent au
tiers du triangle total; or le sommet D de l'angle droit ODG appartient
à la circonférence décrite sur OG comme diamètre, donc.
2413. Cercle des huit points. Le cercle ayant OG pour diamètre et les
trois cercles associés passent par le point 0; chacun de ces trois der-
niers a un autre point commun avec le cercle OG, ce point se trouve sur
la médiane correspondante; ainsi J où la médiane AGG' coupe le cercle
OG' appartient aussi au cercle OG, car la lignedes centres est bimédiane
du triangle GOG'.
On peut donc déterminer trois points analogues à J, sans tracer
le cercle OG, et ce dernier passe ainsi par huit points déterminés
d'avance.
45*
1066 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 1045.
Fig.1469.
1° Tout cercle qui passe par A et B donne :
a. CM= 6. CN
Or les perpendiculaires LM, LN étant parallèles aux hauteurs AP, BQ
se coupent sur la hauteur abaissée du point C, et comme ce sommet C
appartient au lieu, la hauteur CHL est le lieu demandé.
20 Il suffit de déterminer deux points du lieu; prendre AR= CQ;
le point 0 appartient au lieu puisqu'on a :
a.CP = &.CQ = b.AR
F est le point qui correspond au segment ACb, ou aux valeurs
a CJ = b AC= donc FO répond à la question.
2415. Remarqués. 1° Si l'on porte CQ de C en G, la droite OF est
GÉOMÉTRIE
DUTRIANGLE 1067
parallèle à CI, c'est-à-dire est parallèle à la hauteur du triangle BCA',
dans lequel CA'= CA.
20 Sans s'appuyer sur la propriété connue de la hauteur, on peut
démontrer facilement que le lieu des points L est une droite, car de
a CM= b CN et a.CP = fc.CQ
et le lieu du point L est la droite CL des points dont les projections sur
deuxdroites déterminent des grandeurs directement proportionnelles.
2416. Énoncé général. On donne deux droites AB, A'B', unpoint C sur
la première et G' sur la seconde, ainsi que deux longueurs a et a'. Trou-
ver le lieu des points L tels qu'en les projetant en P et P' sur les
droites, on ait les produits égaux a CP = a' C'P'.
Il y a deux cas à considérer, suivant que les segments CP, C'P' sont
tous deux déterminés dans la direction qui va de G et C' vers le point de
concours S des deux droites données, ou sont tous deux comptés dans la
direction contraire; dans le second cas, un des segments CP, par
exemple, est dans la direction CS, tandis que C'P' est dans la direction
opposée.
Le lieu peut être désigné brièvement par le nom de lieu des points des
segments inverses, parce que les segments déterminés sont inversement
proportionnels aux longueurs données a et b qui leur correspondent.
Exercice 1046.
2417. Problème. Déterminer un point tel que ses projections sur les
côtés d'un triangle donné donnent
des segments qui, étant multipliés
respectivement par le côté corres
pondant, donnent trois produits
égaux. — Les segments considérés
n'ont point d'extrémité commune.
Suivons le périmètre du triangle
dans le sens ABC.
Menons le lieu EF des points des
segments inverses, tel qu'on ait
pour chacun d'eux :
AB .AP=BC .BQ
puis le lieu analogue relatif au
sommet B, de manière qu'on ait: X
Fig.1470.
BG.BQ = CA.CR
Le point Z commun aux deux lieux répond à la question.
2418. Remarque. 1° Les trois lieux analogues se coupent en un même
point, car de AB. AP = CA. CR
1068 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
on conclut que le point Z appartient au lieu relatif au troisième som-
met C.
20 En suivant le périmètre du triangle dans le sens ACB, contraire au
premier, on détermine un second point Zfanalogue au point Z. Ces points
peuvent être nommés, par rapport aux côtés du triangle, points des seg-
ments inverses.
Exercice 1047.
2419. Théorème.Par le point symétrique dupied de la hauteur d'un
triangle, par rapport au milieu de la base, on mène une parallèle à
cette hauteur:
1° Les trois droites analogues
du triangle se coupent en un
mêmepoint ;
2° Chaque droite ainsi menée
est le lieu des points dont les
projections sur les côtés adja-
cents à la base considérée-déter-
minent des segments, à partir
de cette base, inversement pro-
portionnels aux longueurs des
côtéssur lesquels ils sont situés.
1° Chaque droite telle que P'H',
passe par le point H' symétrique
de l'orthocentre H, par rapport
au centre du cercle circonscrit.
Fig.1471.
2° La hauteur AP est le lieu du
point H dont les projections Q, R sur les côtés donnent les produits
égaux AC.AQ = AB.AR; donc P'H' est le lieu des points tels qu'on a :
CA.CQ'= BA.BR'.
Exercice 1048.
2420. Théorème. Pour un triangle donné, le lieu complet du point
dont les projections sur les côtés considérés deux à deux, déterminent
des segments qui, multipliés respectivement par le côté correspondant,
donnent desproduits égaux, se compose de douzedroitesparallèles deux
à deux, et qui, se coupant trois à trois en quatre points, donnent lieu à
un parallélogramme dont le centre du cercle circonscrit au triangle est
e point de concours des diagonales.
Considérons AB et CD.
1° Lorsque l'originè des segments est en A et D, la hauteur AH est le
lieu demandécar AB. AF = DC. DE.
2° Quand on prend B et C pour origines des segments, le lieu est la
droite PQ parallèle à AT et symétrique par rapport au point milieu G du
côté. Il suffit en effet de prendre les points E', F' symétriques de E, F
par rapport à M, N, car alors :
BA..BF'= CD CE'
GÉOMÉTRIE DU TRIANGLE 1069
30 Quand on prend A et C pour origines, on a RS.
4° Avec D et B pour origines, ona R'S'.
A cause de la construction, on voit que les quatre droites forment un
parallélogramme dont 0 est le centre.
Fig.1472.
Considérons les trois côtés pris deux à deux; chaque groupe donne
quatre droites, donc, en tout, le lieu en a douze. Les trois hauteurs se
coupent en H; leurs symétriques en H', point symétrique de l'ortho-
centre par rapport au centre 0.
De même les trois droites analogues à R'S' se coupent en un même
point symétrique par rapport à 0, du point où se coupent les droites
telles que RS. Donc.
Exercice 1049.
2421. Lieu des points tels que les parallèles menées par chacun d'eux
à deux côtés a et b d'un triangle soient égales entre elles. — La paral-
lèle au côtéa est limitée aux deux autres côtés,etc.
Le lieu est une droite: il suffit d'en déterminer deux points; or si l'on
trace le triangle anticomplémentaire de ABC, le sommet C' appartient
au lieu des droites égales parallèles aux côtés a et b, car les segments
1070 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
interceptés entre les deux autres côtés en A et B sont nuls. Le point 1
sur la base est le pied de la bissectrice intérieure de l'angle G, car alors
ID= IE * donc C'I est le lieu demandé.
Fig.1473.
2422. Remarques. 1° Il est facile de déterminer d'autres points du
lieu, par exemple celui qui est sur le côté AC : il faut prendre la paral-
lèle HF égale à AC, etc., le point J donne JL = CA.
20 Le point 1 étant le pied de la bissectrice, on voit que le lieu demandé
C'IJ, divise la base AB en segments BI, 1Adirectement proportionnels
aux côtés adjacents a et b.
30 Le lieu C'IQ, est l'antibissectrice de l'angle C' du triangle anticom-
plémentaire A'B'C'; c'est-à-dire la droite isotomique de la bissectrice
C'P (no 1242,d), car CP= CQ; caron a:
Fig. 1V74.
4° La question précédente a été résolue par M. BROCARD, avec note par
M. NEUBERG, l'auteur même de la question. (Mathésis, 1881, p. 148.)
Exercice 1051.
2423. Dans un triangle déterminer un point X, tel que les pa-
Fig.1475.
rallèles menées à trois droites données, soient égales entre elles.
1072 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Par les sommets A, B, C on mène des droites parallèles aux lignes
: soit A'B'C' le triangle obtenu.
données
On inscrit trois segments parallèles l, m, n, égaux entre eux, et l'on
détermine ainsi un triangle horcmthétique de A'B'C', et l'on mène A'A",
B'B", C'C" : le centre X d'homothétie répond à la question.
2426. Remarques. 1° Il y aurait lieu de considérer aussi les droites
analogues aux lieux A'A", B'B" des parallèles égales, mais extérieures au
triangle, ainsi qu'il a été indiqué précédemment pour l'anlibissectrice
extérieure.
2° On pourrait demander que les parallèles demandées DD', EE', FF'
fussent dans un rapport donné: il suffirait de prendre l, m, n, dans ce
même rapport.
30 Les trois antiparallèles égales du point de Lemoine (no 2385), de
même que les trois parallèles aux côtés du triangle (n° 24*24),ne consti-
tuent qu'un cas particulier du problème général ci-dessus; on peut
même y rattacher la question suivante.
Exercice 1052.
Fig.1476.
Par les sommets A, B, C, on mène des droites respectivement paral-
lèles aux lignes données, et l'on prend des grandeurs égales AM, BN, CL;
puis on mène par L une parallèle au côté a, etc. AA' est le lieu des points
tels que A'G=A'H, etc.; donc le centre d'homothétie X des deux triangles
ABC, NB'CI répond à la question.
2428. Remarques. 1° Il y aurait trois autres solutions, en considérant
les points associés à X. -
GÉOMÉTRIE
DUTRIANGLE 1073
20 On procéderait d'une manière analogue si XD,XE, XF devaient être
dans un rapport donné.
30 Dans le cas particulier où XF,XD, XE doivent être respectivement
parallèles aux côtés a, b, c, le point X est un point de Jerabek*; en con-
sidérant le prolongement de EX, de X jusqu'au côté a, etc., on obtient le
second point de Jerabek. (Mathésis, 1881, p. 191.)
Exercice 1053.
2429. Théorème. Sur chacun des côtés d'un triangle, comme corde,
on décrit un segment capable du supplément d'un angle adjacent, en
prenant ces angles dans le même sens, lorsqu'on parcourt le périmètre
du triangle; ces trois segments se coupent en un point M, tel qu'on a :
angle MAB= MBC = MCA.
Fig.1477.
1° Les segments se coupent au même point, car
— A +'¡¡ - B + ï. - C = 2-
* M. JERABEK, à Telc(Moravie).
professeur
1074 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
2° Chaque segment est tangent à un côté du triangle; ils ont été nom-
més circonférences adjointes; en employant les centres 1, 3, 5, on obtient
le point M.
3° Les angles MAB, MCA sont égaux comme ayant pour mesure,
demi-arc AM du segment AMC, etc.
4° En employant les centres 2, 4, 6, on obtient un second point N qui
donne angle 1NBA= NAC= NCB
5° L'angle o>=u>', car pour chacun de ces angles on trouve la relation
(n° 2435) cotg M= cotg A+ cotg B + cotg C
2430. Remarque. Les points M et N ont été nommés points de Brocard,
du nom du mathématicien qui les a fait connaître. (N. A. 1875, p. 192,
question 1166, solution p. 286).
Le point M est fréquemment désigné par Q' et N par Q. (Cependant
SIMMONS, dans Companion io the weekly Problems Papers, by MILNE,fait
le contraire.) On a proposé récemment de désignerM par 01 premierpoint
de Brocard et N par O2 second point de Brocard. Suivant l'ordre et le
mode adoptés pour les obtenir, M avait reçu les noms de point positif ou
point rétrograde et N ceux de point négatif et de point direct.
Exercice 1054.
* VoNDREMMERICH, deMülheim-sur-Ruhr.
au gymnase
professeur
GÉOMÉTRIE DU TRIANGLE 1075
: Supplement to Euclid revised, 1891,p. 394; ce dernier l'attribue
dans NIXON
à M.R. F. DAVIS
Exercice 1055.
Fig.1479.
* R. C.J. NIXON
et R. F. DAVIS,
M.A.,professeurs
à l'universitéde Cambridge.
1076 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
eux, donc il en est de même des trois qui correspondent au point' N;
d'ailleurs w' = w.
En second lieu, les projections de deux points isogonaux M et N sur
les trois côtés d'un triangle sont concycliques, donc, etc.
2'i34. Remarques. 1° L'identification du point N avec le second point
de Brocard ressort suffisamment du lemme rappelé (nO1086); cependant
elle n'est établie rigoureusement que par le calcul.
2o Les points de Brocard M et N sont des points isogonaux; ils sont
les foyers d'une ellipse tangente aux trois côtés du triangle (n° 2323);
la circonférence qui pjsse par les projections de M, N sur les côtés, en
est le cercle principal.
L'ellipse est nommée ellipse de Brocard et son cercle principalInm est
le plus petit des cercles de Tucker du triangle ABC.
2435.Note. Calculde l'angle de Brocard.
Soient x, y, z les coordonnéesnormalesdu point de LemoineK, par rapport
aux côtés correspondantsa, b, c; soit S la surfacedu triangledonné.
Les trois triangles isocèlessemblablesqui correspondentà l'angle w donnent
or ona successivement
:
Exercice 1056.
Fig.1481.
passe par le centre 0 du cercle circonscrit et par les deux points de Bro-
card d'un triangle donné.
1078 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
1° Enjoignant chaque sommet du triangle à chaquepoint de Brocard,
on forme trois triangles isocèles semblables ayantpour base un des côtés
du triangle donné, et les sommets sont sur le cercle de Brocard.
20 Si par le sommet des trois triangles isocèles, on mène une paral-
lèle à la base du triangle considéré, les trois droites ainsi menées se
coupent en un même point K sur le cercle de Brocard et ce point est
diamétralement opposé au point 0.
3° Lepoint K où les parallèles se rencontrent est le point de Lcmoine
du triangle donné; la droite OK qui joint le centre du cercle circonscrit
aupoint de Lemoine est le diamèlre du cercle de Brocard.
1° Les sommets E, F, G des triangles isocèles tels que BFC, se trouvent
sur le cercle MNO (no 2433. lre Démonstration).
2o Le sommet F se trouve aussi sur la perpendiculaire OF élevée au
milieu de BC, donc si l'on mène une parallèle FK à la base BC, cette
parallèle passera à l'extrémilé du diamètre OK, car l'angle en F est
droit, de même pour EK et GK, donc ces trois parallèles se coupent en
un même point K du cercle de Brocard.
3° Le point K ainsi obtenu est le point de Lemoine du triangle donné;
en effet, à cause des parallèles telles que FK, la distance du point K au
côté BC égale la hauteur FH du triangle isocèle BFC.
De même la distance de K au côté CA égale la hauteur GI, etc., mais
les trois triangles isocèles sont semblables, les hauteurs sont proportion-
nelles aux bases, donc les distances de K aux côtés BC et CA sont direc-
tement proportionnelles à ces côtés, et par suite, le point K appartient
à la symédiane issue de l'angle C, de même pour les autres côtés: ainsi
K est le point symédian ou le point de Lemoine.
D'ailleurs OK est le diamètre du cercle de Brocard.
2438. Remarque. On peut procéder autrement et définir, par exemple,
le cercle de Brocard comme le cercle qui passe par les sommets des trois
triangles isocèles, puis démontrer que les points de Brocard appartiennent
au cercle, ensuite qu'il en est de même du centre 0 et du point K (J. M. E.
1883, Étude par M. Morel, pp. 10, 33, 62, 97, 169).
2439. Problème. Construire l'angle w de Brocard d'un triangle donné.
Fig.1482.
, par le sommet A, une parallèle AD
- 11suffit de mener la tangente CD
au côté opposé et mener BD.
DUTRIANGLE
GÉOMÉTRIE loli9
E. effet, l'angle ACD est égal à l'angle B du triangle, l'angle DCE
égale l'angle A.
On a donc BH = h cotg M
CH = h cotg DCH = h cotg A
puis BC = h (cotg B + cotg C)
Comme on a BH = BC + CH
il vient cotg M= cotg A + cotg B + cotg C, donc M est l'angle de
Brocard (n° 2435 et J. M. E. 1883, p. 169, M. MOREL.)
Remarques. 1° CG passe par l'autre point de Brocard et L est le som-
met d'un des triangles isocèles semblables.
2° La parallèle AD est un côté du triangle anticomplémentaire de ABC,
tandis que CD est un des côtés du triangle tangentiel, donc: Si l'on
trace le triangle tangentiel et le triangle anticomplémentaire, les points
d'intersection d'un côté du premier et d'un du second donnent lieu à six
droites qui donnent les deuxpoints de Brocard et les trois sommets des
isocèles semblables; d'ailleurs en joignant chaque bommet du triangle tan-
gentiel au sommet opposé de ABC, on obtient le point de Lemoine; par
suite, les deux triangles auxiliaires déterminent très simplement six
points du cercle de Brocard.
Exercice 1058.
2440. Théorème. Triangles semblables au triangle donné. 1° Le triangle
qui a pour sommets les sommets des trois triangles isocèles semblables,
Fig. 1483.
dont les angles à la base égalent l'angle wde Brocard est semblable au
triangle de référence; 20 Les triangles podaires de chaque point de Bro-
card sont semblables à ABC et ils sont égaux entre eux; 3° Les triangles
antipodaires des mêmes points de Brocard sont aussi semblables au
triangle donné.
1080 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
1° Les trois médianes qui déterminent le centre 0 du cercle circons-
crit au triangle donné sont respectivement perpendiculaires aux côtés
AB, BC, CA; elles se coupent donc sous des angles égaux à ceux de ABC ;
donc le triangle podaire du point K, par rapport aux médiatrices est lui-
même semblable à ABC. (n° 2287.)
Le triangle des sommets des trois isocèles est nommé premiertriangle
de Brocard.
20 Soit rlpy le triangle podaire du premier point de Brocard; le seg-
ment AQB, tangent à BC correspond à l'angle 7t - B, or l'angle a du
triangle podaire égale l'angle AQjB— C (nO2286) ; donc
rl =T.- B — C; d'où a : - A
de même p=B, y = C; ainsi a(3yest semblable à ABC.
Il en est de même de a'f/y'; mais les deux triangles podaires sont ins-
criptibles dans un même cercle (n° 2423), et puisqu'ils sont semblables,
ils sont égaux.
3° Le podaire d'un point et l'antipodaire du point isogonal sont sem-
blables entre eux (nO2328); donc l'antipodaire de û2 semblable au podaire
de QI, et vice versa, est semblable à ABC.
On prouve d'ailleurs avec facilité que l'antipodaire de chaque point
de Brocard est semblable au triangle de référence.
Exercice 1059.
2441. Théorème. Le cercle de Brocard passe par les dix points ci-après:
Fig.1484.
centre 0 du cercle circonscrit, les deux points de Brocard, les trois
sommets des triangles isocèles semblables, le point K de Lemoine et les
GÉOMÉTRIE DUTRIANGLE 1081
trois points où les circonférences adjointes relatives à un même angle se
coupent deux à deux.
La proposition est démontrée pour les sept premiers points, il suffit
de l'établir pour les trois derniers.
Soient C1MBet CINA les cercles adjoints relatifs aux côtés de l'angle
C; ils ont respectivement pour centre, les points 1 et 6. Soit 1 le point
de rencontre des deux arcs de segments capables, l'un et l'autre, du sup-
plément de l'angle C; on sait que le point 1 est le point double ou le
centre de similitude des deux segments semblables et que par suite ses
distances aux côtés BC, CA sont directement proporlionnelles à ces
r
côtés; d'où il résulte que ce point 1 appartient à la symédiane issue de C,
donc CI passe par le point K, centre des symédianes; or la corde CIJ du
cercle circonscrit est divisée en parties égales par le point 1 (n° 2427) ;
donc 01 est perpendiculaire à CJ et le point 1 sommet de l'angle droit
OIK appartient à la circonférence OK ; de même pour L, etc.
2442. Remarque. Ainsi qu'on l'a déjà indiqué, le triangle EFG, dont
les sommets peuvent être considérés comme les projections du point de
Lemoine sur les médiatrices de ABC, ou comme les sommets de trois
triangles isocèles semblables, est nommé premier triangle de Brocard.
Les trois points tels que I, H, L où se coupent les cercles adjoints aux
côtés d'un même angle de ABC, peuvent aussi être considérés comme les
projections du centre 0 sur les symédianes; ils donnent lieu à un triangle
IHL, nommé second triangle de Brocard.
Exercice 1060.
Fig.1485.
On peut aussi procéder comme il suit, et c'est plus facile comme cons-
truction : mener DM, faire l'angle MDP égal à w.
Comme vérification, il faut que DM et PN se coupent sur le cercle de
* M.TARRY, re-
directes,à Alger,auteur de remarquables
receveurdesContributions
du triangle.
cherchessurla Géométrie
DUTRIANGLE
GÉOMÉTRIE 1083
Exercice 1061.
2443. Théorème. Trois cordes d'un même cercle, dans une situation
quelconque, admettent les points de Brocard et de Lemoine et le cercle
de Brocard.
Fig.1486.
La figure suffit.
Pour déterminer les symédianes, ou plus exactement les lieux AKL,
CKR, etc. des points dont les distances sont proportionnellesaux cordes
considérées deux à deux, on a recours à la méthode du parallélogramme,
prenant AP=a(5' et AQ = etc.
Exercice 1062.
2446. Problème.Par un point donnédans un cercle, mener une corde
telle que le rapport de la longueur de cette ligne à sa distance au point
donné égale un rapport donné. Tracer la plus grande et la plus petite
de ces cordes.
Soit K le point et c le rapport donnés; formons un triangle isocèle
ayant K pour sommet, la hauteur sur le diamètre KO et tel qu'on ait:
1084 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
On obtient ainsi la plus longue corde AB et la plus courte CD.
Si nous prenons C'D' égale
et parallèle à CD, les cordes
comme longueur devront être
comprises entre les limites AB
et C'D'.
Soit à mener une corde égale
à M'N'.
Par M' menons M'H' paral-
lèle à AK, H'L' est la distance
au point K de la corde de-
mandée, donc cette corde est
la tangente commune aux deux
circonférences dont l'une a K
pour centre, H'L' pour rayon,
et l'autre a le point 0 pour
centre, et OL' pour rayon; on
Fig.1487. trouve MN et une seconde so-
lution symétrique de cette première, par rapport à KO.
2447. Remarque. 1° Lorsque le point donné K' est hors du cercle, les
tangentes menées au cercle par ce point K' répondent à la question: la
corde est nulle et la distance aussi; le problème n'offre d'intérêt qu'autant
que le rapport donné égale celui de la corde des contacts à sa distance
à K'; dans ce cas K' est l'associé d'un point de Lemoine, placé à l'inté-
rieur du cercle.
20 L'enveloppe des cordes telles que le rapport de la longueur de cha-
cune d'elles, àsa distance à un point fixe, ait une valeur donnée, est une
conique; car, en prenant pour axes deux diamètres rectangulaires, dont
celui des x passe par le point fixe, on trouve pour équation:
R2x2(1 + m2)+ y2[R2+ m2(R2— d2)]— 2dm2K2x— R2(R2— rt2m2)= 0
dans laquelle m représente le rapport donné, et d, la distance du point
fixe au centre du cercle du rayon R.
En transportant les axes des coordonnées au centre de la courbe
Exercice 1063.
Fig.1488.
Les triangles pFy' et yGa' sont semblables; M et N sont les points de
Brocard du système; la projection E du centre 0 sur c appartient au
cercle OML.
Exercice 1064.
Kig.1489.
Les triangle a.EW,pFy/, yGi' sont semblables parce que les hauteurs
sont égales aux distances du point K aux trois côtés et, par suite, pro-
portionnelles aux segments donnés; d'ailleurs ces hauteurs divisent les
bases des trois triangles en parties proportionnelles; donc
angle ocou w= (3= y et angle w' ou ar= W= y'
2° aE détermine un point M tel que l'arc MFL est capable du complé-
ment de l'angle w, donc yG qui fait avec GL un angle égal au même
complément passe par le point M, de même pour BF.
Enfin a.'G, y'F, prE passent par un autre même point N.
24iîO. Remarques. 1° Les points et les cercles de Brocard d'un triangle,
ainsi que le théorème relatif aux trois cordes d'un même cercle, ne
sont que des cas particuliers, mais très intéressants de la proposition
ci-dessus.
20 L'angle w des trois triangles semblables peut varier de 0° à 1800;
tandis que dans le triangle il ne peut dépasser 300.
30 Le théorème relatif à trois segments est applicable à tous les seg-
DUTRIANGLE
GÉOMÉTRIE 1087
ments rectilignes qui admettent un même point de Lemoine K et un
même point L des divisions proportionnelles.
40 En tenant compte des quatre points L des divisions proportionnelles,
on obtient quatre groupes de trois triangles, semblables entre eux dans
chaque série.
5° On peut se proposer un grand nombre de questions telles que la sui-
vante: Déterminer l'angle, le cercle et les points de Brocard, pour les
trois cordes interceptées sur les côtés d'un triangle, par le premier cercle
de Lemoine, ou pour le cercle de Taylor, etc.
Exercice 1065.
2451. Théorème. Par un même point, on mène à un cercle une sé-
cante et des tangentes, l'on joint
les deux points d'intersection de la
sécante aux points de contact des
deux tangentes. Prouver que les
cordes obtenues sont proportion-
nelles entre elles.
La réciproque est vraie.
Les triangles semblables MAD,
MBA, etc. donnent:
Exercice 1066.
2454. Théorème. Quadrilatère harmonique. Lorsque dans un quadri-
latère, les produits des côtés opposés sont égaux entre eux et égaux à la
moitié du produit des diagonales: 1° le quadrilatère est inscriptible;
1088 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
20 les tangentes menées par les extrémités d'une diagonale se
sur l'autre diagonale 30le coupent
j point de concours des diagonales est le point
de Lemoine du quadrilatère, car ses distances aux côtés sont
tionnelles à ces mêmes côtés. propor-
Fig.1491.
1° Le quadrilatère est inscriptible, d'après le théorème de Ptolémée
(nos 1209,1210).
20 De ac = bd on déduit
donc les tangentes en A et C se coupent sur DB, de même pour les tan-
gentes en B et D (no 2452).
30 BD passant par le point de concours des tangentes est la symédiane
des triangles ABC et ADC (n° 2332), donc
Droites isoclines.
Exercice 1067.
Fig.1492.
Soient SA, SB, SC. des normales; SA', SB', SC' des isoclines, il
faut prouver que ABCD, A'B'C'D'sont des polygones semblables.
Or les triangles ASA', BSB' sont semblables comme étant équi-
angles.
Les triangles ASB, A'SB' sont semblables comme ayant un angle égal
compris entre côtés proportionnels; donc les polygones podaire et copo-
daire sont semblables comme étant composés de triangles semblables
deux à deux et disposés dans le même ordre.
2463. Scolies. 1° Si l'on joint un point S aux sommets A, B, C.
d'un polygone donné et qu'on élève des perpendiculaires HAE, EBF, etc.,
tout polygone copodaire A'B'C'D', est semblable au polygone donné
ABCD.
20 Le polygone podaire ABCDest le polygone inscrit minimum, par
rapport au point S.
3° Il n'y a point de maximum, car les sommets tels que A', B' peu-
vent s'éloigner indéfiniment sur les droites HE, EF.
4° Le point S est le centre permanent de similitude des polygones ins-
crits semblables entre eux.
GÉOMÉTRIE
DUTRIANGLE 1091
Exercice 1068.
Exercice 1069.
Fig.1493.
On joint les points alternatifs en suivant le périmètre du triangle à
partir d'un sommet N, par exemple, et l'on obtientles triangles otpy et
cx'Wy'égaux entre eux et semblables au triangle podaire ABC.
La démonstration directe n'offre aucune difficulté; mais il est encore
plus simple de dire que les deux triangles obtenus sont copodaires par
rapport au point I; par suite, ils sont semblables au triangle ABC, et
égaux entre eux parce qu'ils sont inscrits dans le même cercle.
1092 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 1070.
Fig.1494.
C'est une conséquence des questions précédentes, d'ailleurs voici:
Les triangles AOD, BOE, CQF sont équiangles et, par suite sem-
Exercice 1071.
Fig.1495.
3° Les triangles ASB, A'SB' sont semblables.
Exercice 1072.
2470. Théorème. On donne un point S et un polygone ABCD; tout
polygone circonscrit, formépar des isoclines à SA, SB., est semblable
au polygone antipodaire de ce même point.
Fig.1496.
Soient HAE, EBF, etc. respectivement perpendiculaires à SA, SB.;
1094 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
puis les isoclines H'AE', E'BF', il faut prouver que HEFG et H'E'F'G'sont
des polygones semblables.
Comme précédemment, on démontre que les polygones sont composés
de triangles semblables, semblablement placés; car on a :
Exercice 1073.
2472. Théorème. Les droites isoclines menées par chaque sommet d'un
triangle, relativement à l'un des côtés adjacents, déterminent un triangle
semblable au triangle donné.
Fig.1497.
L'angle a du triangle = aBA-|- aAB= A ; de même f} = B,
y = C; donc txpyest semblable à ABC.
De même si l'on fait des angles égaux à l'extérieur tI'Wyest semblable
à ABC.
Les triangles a^y, a'(s'y' sont circonscrits à ABC.
2473. Scolies. 1° Le triangle intérieur peut se réduire à un point, et
c'est un des points de Brocard.
Le triangle extérieur est maximum lorsque chaque côté, P'y' par exemple,
DU TRIANGLE
GÉOMÉTRIE 1095
est parallèle à la ligne des centres des segments extérieurs décrits res-
pectivement sur BC et capable de l'angle B et sur CA capable de l'angle C.
20 Le second point de Brocard s'obtiendrait en menant les isoclines,
par rapport à AB, BC, CA; à partir de A, B, C.
2474. Note. Calcul du côté ay ou b' en fonction de b et de 0.
La figure donne oty= Ay- AiX (1)
Dans le triangle AyC, on a
Exercice 1074.
2475. Théorème. Les
droites isoclines menées
par chaque sommet d'un
triangle, relativement au
côté opposé, déterminent
un triangle semblable au
triangle donné.
L'angle obtus D est le
supplément de E, donc .Fig.1498.
le quadrilatère DpEB est
inscriptible; par suite, (3=B. De même a = A et y = C, donc.
1096 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Scolies.1° Les isoclines sur les côtés opposés font des angles égaux
avec les hauteurs correspondantes; par suite, lorsque l'angle 0 augmente,
les isoclines se rapprochent des hauteurs et pour 6 =90°, elles se con-
fondent avec ces lignes; le triangle se réduit à un point, à l'ortho-
centre H.
2° On peut voir les développements de la question ci-dessus dans les
théorèmes et problèmes, par M. CATALAN, 66 édit., 1878, p. 90: ou dans
le Journal de mathématiques de M. VUIBERT, 1879, p. 147, no 147.
Exercice 1075.
2478. Théorème. Lors-
qu'un triangle DEF in-
scrit à un triangle donné
ABC, reste semblable à
lui-même, mais en va-
riant de position et de
grandeur, il admet un
point fixe de son plan,
comme centre perma-
nent de similitude.
Le théorème est la con-
Fig.1499. séquence de l'invariabi-
lité de position du point commun aux trois cercles qui passent respec-
GÉOMÉTRIE DUTRIANGLE 1097
tivement par un sommet du triangle donné et par un point marqué sur
chacun des côtés adjacents (nos 706 et 2-283).
La démonstration directe n'offre aucune difficulté.
Exercice 1076.
2479. Théorème. Dans un triangle ABC, on inscrit un triangle A,BlC1
semblable au triangle donné; le cercle circonscrit au triangle AJBJC,
donne lieu à un second triangle inscrit A2B2C2semblable aux deux pre-
miers; les centres permanents de similitude des deux groupes sont les
points de Brocard du triangle ABC.
Fig.1500.
1° Soit AJBJCJle triangle semblable à ABC et Q1le centre permanent
de similitude pour le groupe de triangles analogues à AJBJCJ.
L'angle AQ,B= C + A, (nos 706 et 2283) ou égale A+ C = 1t - B,
donc le point Q, est sur l'arc de segments AQiB, tangent en B au côté
BC; de même l'angle CQtA= B + CI = B + C= 1t — A; donc il est sur
l'arc de segment CQA, tangent en A au côlé AB, etc. Ainsi le centre per-
manent de similitude Q1 est un des points de Brocard.
20 Le point isogonal Q2 de Q1 obtenu en faisant (or=to, etc., est le
centre permanent de similitude des triangles tels que A2B2C2;c'est le
second point de Brocard; d'ailleurs l'angle AQ2C= B + A2, il égale
aussi B + A comme point de Brocard, donc A2= A; de même B2= B,
C2= D et le triangle A2B2C2 est semblable aux deux premiers.
2480. Note. On sait que le point QI qui donne pour les angles:
Q1AB= QiBC= Q1CA
est nomméactuellementpremier point de Brocard (no 2430).Rappelonsqu'au
début il a été désigné, en France, par 0', wl ou Q' et nommé point rétro-
grade, par oppositionà l'autre point.
SIMMONS (Compagnonto the WeehlyProblem Papers) le désignepar û et le
nommepoint positif.
1098 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Le point Q2qui donne : ~Q2AC=
Q2AG = Q2CB
-Q,.CB== Q2BA
Q2BA
est nommé secondpoint de Brocard; au début, on le désignaitpar 0, w ou O,
on l'appelait point direct; divers auteurs anglais le désignent par 0' et le
nommentpoint négatif.
Les coordonnéesbarycentriquesdu premier point Qt sont
Fig.1501.
Considérons le triangle DEF dans la position particulière où les droites
SD, SE, SF sont perpendiculaires aux côtés de ABC; déterminons le
symétrique S' de S par rapport au centre L; les points S et S' sont iso-
gonaux (n° 2311), les projections de ces points donnent six points con-
cycliques et D', E', F' sont les projections de S'. Ainsi S' est le centre
permanent de similitude du groupe de triangles semblables à D'E'F'.
Il est d'ailleurs facile de le prouver directement, car l'angle
AS'B= 7T—(a' + (Y) ou 7r—(a-f(3)
GÉOMÉTRIE DUTRIANGLE 1099
quantité qui ne dépend que de S; donc S'est déterminé par trois arcs de
segments connus. Le théorème est donc démontré quelle que soit la posi-
tion du premier triangle inscrit.
2482. Scolies. 1° Les points S, S' sont les foyers d'une ellipse tangente
aux trois côtés du triangle ABC, le cercle DD'EE'FF' en est le cercle
principal.
20 Si les triangles DEF, D'E'F' tournent respectivement autour de S
et S', avec des vitesses angulaires égales, mais en sens contraire, leurs
sommets sont toujours sur une circonférence.
30 Le lieu du centre du cercle L circonscrit à DEF est une droite, car
le triangle DLS reste semblable à lui-même pendant qu'il pivote autour
du centre S et que le sommet D décrit une droite (n° 1125).
(TAYLOR,NEUBERG,J. M. E., 1886, pp. 106, 151; voir surtout une
note placée à la fin de Mathésis, 1885 : Sur les figures semblablement
variables, par M. J. NEUBERG, extraite des Proceedings ofthe London
Mathematical Society, vol. XVI; ces quelques pages constituent un vrai
petit chef-d'œuvre de Géométrie élémentaire.)
Exercice 1078.
2483. Théorème. Trois droites illimitées donnentun triangle ABC; on
donne trois angles oc,, y dont la somme égale deux droits :
Fig. 1502.
1° Sur le côté a, on décrit, vers l'intérieur du triangle, un segment
capable de A+a; sur b, un segment capable de B+pjsur c, de G-j-y;
1100 EXERCICES DEGÉOMÈTHIE
les trois segments déterminent un point S dont le triangle podaire est
inscrit à ABC et a pour angles a, y.
2° Sur a, on décrit un segment capable de A — a; sur b, de B — 6 ;
sur c, C- y; les trois segments déterminent unpoint S' dont le triangle
podaire est ex-inscrit à ABC, et qui a pour angles a, (3, y.
On peut regarder le théorème comme démontré (n° 2283); néanmoins
à cause de l'intérêt dela question, elle va être trailée directement.
1° Les trois segments A+ a, B-~-p, C-j-y se coupent en un même
point intérieur S, parce que la somme des angles égale quatre droits; on
sait en outre que lorsque l'angle BSC= A-(-a, etc., le triangle podaire
inscrit a précisément a pour angle dont le sommet est sur le côté a
(n08 706 et 2283); de même pour les angles des deux autres sommets.
2° Les différences A — a:, B — (3,C — yne sont jamais de même signe:
une ou deux sont positives et deux ou une sont négatives, tout segment
positif doit être décrit vers l'intérieur du triangle ABC, tout segment
négatif doit être décrit vers l'extérieur.
Avec les données de la figure, A-oc est négatif, le segment corres-
pondant BS'C est à l'extérieur.
L'angle BS'C égale AS'B + AS'C. On a en effet:
a - A =:B - p + C - y
et les trois segments se coupent en un même point S' (fig. 1502).
2484. Remarques.1° Les points S et S' sont les centres permanents de
similitude des triangles inscrits on ex-inscrits semblables à un triangle
donné, ayant pour angle a, (3,y.
Fig.1503.
20 Avec les nouvelles données (fig. 1503i la différence A- rx est posi-
tive et les deux autres sont négatives; le triangle podaire ex-inscrit, par
rapport au sommet rx' est du côté même du triangle donné; en réalité,
on a: A- rx = (3- B + y - C
30 Dans les deux figures 1502 et 1503, on a pris le même triangle de
référence ABCafin de bien manifester que tout dépend des angles donnés
~,Y.
GÉOMÉTRIE
DUTRIANGLE H01
4° Dans le théorème précédent on admet implicitement que le sommet a
doit être sur la droite opposée au sommet A; que P doit être sur b ou AC
et y sur c ou AB, et l'on obtient deux triangles podaires semblables;
l'un est inscrit et l'autre ex-inscrit.
Le problème général admet en tout douze solutions, ainsi qu'on va le
reconnaître (voir ci-après, nO2487).
Exercice 1079.
Fig.1504.
Soit ABC (fig. 1504) le triangle formé par les trois droites et a(5y un
Fig.1505.
triangle équilatéral. Sur le côté a vers l'intérieur du triangle ABC, il
faut décrire un segment capable de A+IZ, c'est-à-dire de
A+60o;
1102 EXERCICES DEGÉOMÉTRIE
sur b, de B + 60°, sur c, de C + 600; les trois arcs se coupent au centre
permanent de similitude S de tout triangle équilatéral inscrit (n° 2286).
En décrivant des segments de A — 600, B — 60°, C — 600 (fig. 1504),
on obtient S' pour les triangles équilatéraux ex-inscrits.
2186. Scolie. Suivant la valeur des angles de ABC, le triangle équila-
téral ex-inscrit peut avoir une des dispositions ci-contre (fig. 1504
ou 1505).
Exercice 1080.
2437. Théorème. Dans un triangle donné ABC, on peut déterminer:
1° Six centres permanents de similitude, tels que le triangle podaire
inscrit, relatif à chacun d'eux, soit semblable à un autre triangle donné
IXP'Y,2° Six centres pour des triangles ex-inscrit.
Exercice 1081.
Exercice 1082.
2490. Théorème. Lorsque le triangle ex-inscrit afiiydoit être semblable
au triangle donnéABC, on n'obtient que deux centres permanents de
similitude, à distance finie.
Il suffit d'examiner ce que devient le tableau II des six centres des
triangles ex-inscrils (no 2487) dans le casoù A= a, B= ^, C= y,
on obtient le résultat ci-après:
IV. 1 2 3 4 5 6
a 0 0 A-B A-B A-C A-C
b 0 il-C B - c B-A - B-A 0
c 0 C—B G—A 0 C—B C-A
Seuls les groupes 3 et 5 donnent trois segments qui se coupent en des
1104 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
points déterminés S et S', à distance finie; ils correspondent, pour les
Fig.1508.
triangles ex-inscrits, aux deux points de Brocard Q et Q', que donnent
pour les inscrits les groupes3 et 5 du tableau III (no 2489).
Exercice 1083.
2491. Problème. Déterminer le centre permanent de similitude des
1
---~.¡~
-zIr
Fig.1509.
triangles inscrits à trois cercles donnés et semblables au triangle ayant
les trois* centrespour sommets.
GÉOMÉTRIE DUTRIANGLE 1105
Les triangles semblables ABC sont les seuls qui admettent un centre
permanent de similitude; car si deux sommets d'un triangle variable de
grandeur et de position, mais qui reste semblable à lui-même, glissent
sur deux circonférences données, le troisième sommet décrit une troi-
sième circonférence, et le triangle des trois centres est semblable au
triangle mobile.
Le problème revient donc à trouver un point V dont les distances aux
trois centres soient proportionnelles aux rayons correspondants: il suffit
donc de déterminer les centres isodynamiques V et W des trois circon-
férences (n° 1546, e).
On sait que ce sont les poinLs d'intersection des circonférences décrites
sur les diamètres tels que El, dont les extrémités sontles centres de
similitude des cercles considérés.
Le centre W donne A'B'C' semblable à ABC; pour une inclinaison 0, on
obtient A"B"C", etc.
Le triangle A'B'C' est le plus grand du groupe de W; le plus petit
serait donné par le premier point d'intersection de WA', WB', WC' avec
les cercles.
Exercice 1084.
2492. Théorème. On donne un triangle ABC et trois angles a, p, y,
dont la somme égale deux droits:
1° Sur a on décrit, vers l'intérieur du triangle, un segment capable
de n — a; sur b, de 7r— p; sur
c, de t: —y; les trois segments
déterminent un point S dont le
triangle antipodaire circonscrit
à ABC a pour angles ex, (3,y.
20 Lorsqu'on décrit les mêmes
segments vers l'extérieur du tri-
angle, on obtient un point S'
dont le triangle antipodaire, sem-
blable à olpy, est ex-inscrit par
rapport à ABC.
1° Les trois segments corres-
pondent à des angles dont la
somme égale quatre droits, on
obtient donc un point S; le tri-
angle antipodaire apy a pour
angles les suppléments de BSC,
CSA, ASB; il a donc pour angles Fig.1510.
ex, P, y.
20 Résultat analogue au précédent; mais en S' un des angles est la
somme des deux autres (voir d'ailleurs la figure 1514 du n° 498, qui
donne la construction pour le cas où les triangles circonscrit et ex-cir-
conscrit sont équilatéraux).
2493. Remarque. Dans le premier cas, on peut dire que l'on décrit à
l'extérieur du triangle des segments capables de 0:, [3,y, et dans le second,
de tracer les mêmes segments oc, (3, y du côté même du triangle de réfé-
rence.
M. 47
1106 EXERCICES
DE GÉOMÉTRIE
Exercice 1085.
2494. Théorème. On peut déterminer 1° six centres permanents de
similitude, tels que le triangle antipodaire de chacun d'eux soit sem-
blable à un triangle donné afiy et circonscrit à un autre triangle ABC;
20 six autres centres pour un triangle antipodaire ex-circonscrit.
Exercice 1086.
249i». Théorème. L'orthocentrè et les points de Brocard du triangle
ABC sont des centres permanents de similitude pour les triangles anti-
podaires circonscrits, lorsque a|5y doit être semblable au triangle de
référence ABC; on a de plus trois autres centres.
Le tableau V de la question précédente peut suffire; on peut d'ailleurs
y remplacer (Xpar A, (3par B, y par C, puisque aSy doit être semblable
à ABC. On obtient ainsi:
VI. 1 2 3 4 5 0
a 7:-A TZ—A » —C r.-C —Iï -, r - P,
b TZ— B r. - C TZA r, - Il - C TZ— A
c 7t- C 7t- B 7r— B t: — A 7t- A TZ— C
Pour les triangles antipodaires circonscrits, les segments doivent être
décrits vers l'intérieur du triangle ABC; or le groupe 1 donne FoWAo-
centre, ou point de concours des hauteurs, et les groupes 3 et 5 donnent
les points de Brocard Q et û', puisque les valeurs qui donnent ce3 points
GÉOMÉTRIE DUTRIANGLE 1107
correspondent aux cercles adjoints déjà indiqués dans une question pré-
cédente (nO2489).
L'orthocentre du groupe 1 ci-dessus est le point isogonal du centre 0
du cercle circonscrit (n° 2317).
Les trois points des groupes 2,4,6 sont les isogonaux des trois points
trouvés pour les triangles inscrits.
2496. Scolies. 1° Chaque point de Brocard d'un triangle est à la fois
centre permanent pour un triangle inscrit et pour un triangle circonscrit
semblable au triangle donné ABC.
On peut conclure aussi cette propriété d'une autre question connue
que le triangle podaire d'un point est semblable à l'antipodaire du point
isogonal du premier (nU2328); or les points de Brocard sont isogonaux
l'un de l'autre.
20 Chaque point de Brocard est le centre de similitude pour le podaire,
le triangle donné et l'antipodaire, ainsi que pour tous les triangles ins-
crits et circonscrits relatifs au même centre permanent de similitude.
Exercice 1087.
2497. Problème. Examiner ce que deviennent les centres des antipo-
daires ex-circonscrits lorsque a[jv est semblable à ABC.
Il faut recourir au tableau VI (n° 2485), en se rappelant que les seg-
ments doivent être décrits à l'extérieur
du triangle de référence.
1° Chacun des groupes 3 et 5 donne
un point bien déterminé S et S'; deux
triangles antipodaires ex-circonscrits cor-
respondent au deux triangles podaires ex-
inscrits déjà étudiés (n° 2484).
20 Le premier groupe donne trois fois
le cercle circonscrit, car le segment
ir —A décrit sur a vers l'extérieur du
triangle n'est autre chose que le cercle
circonscrit; de même pour T;- B décrit
à l'extérieur sur le côté b et pour n — C
décrit sur c; donc chaque point du cercle Fig.15-13.
circonscrit est un centre permanent de
similitude d'un triangle antipodaireex - circonscrit semblable à ABC,
et ce triangle ex-circonscrit se réduit à un point.
Il est facile de vérifier à posteriori cette conséquence, car les perpen-
diculaires menées par les sommets aux droites SA, SB, SC se coupent
en un même point M du cercle circonscrit, sous des angles égaux à ceux
de ABC.
Il en serait d'ailleurs de même pour les droites isoclines que l'on mène-
rait par les sommets aux droites SA, SB, SC.
3° Reste à étudier les groupes analogues 2,4 et 6; pour 2, par exemple,
où l'on doit décrire le segment 7r— A sur a, N — C sur b, 7t— B sur
à l'extérieur du triangle; le premier de ces segments se confond avec c, le
cercle circonscrit, les deux autres se coupent au sommet A, donc le
1108 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Exercice 1088.
2498. Problème. Cas particulier. Déterminer le centre permanent de
Fig.151i.
similitude des triangles équilatéraux circonscrits à un triangle donné.
Deuxpoints répondent à la question.
Sur chaque côté a, b, c on décrit un segment capable de 7r- 60°. car
GÉOMÉTRIE DUTRIANGLE 1109
IX= [i = y =600; on obtient le point S, et le triangle antipodaire équila-
téral x~ (n° 24841.
Les mêmes segments décrits vers l'extérieur donnent S' pour centre
de similitude des triangles équila-
téraux ex-circonscrits.
2499. Théorème. lorsque les
diagonales d'un quadrilatère sont
égales et orthogonales, leur point
de concours est le centre penila-
nent de similitude d'un carré cir-
conscrit.
Les perpendiculaires menées à
SA, SB, etc , donnent un carré, les
droites isoclines E'AF',F'BG', etc..
donnent donc aussi un carré, et le
système des carrés circonscrits a
le point S pour centre de simili- Fig.1515.
tude.
Exercice 1090.
Fig.1516.
Il en résulte que la figure mobile est constamment dans une même.
situation donnée par rapport à sa trajectoire. En d'autres termes, en con-
sidérant la trajectoire comme faisant corps avec la figure donnée elle-
même, on peut dire que l'ensemble de la figure plane se dilate dans sa
rotation autour du centre S, mais en restant semblable à elle-même dans
toutes ses positions.
1112 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
2510. Remarque. De même que la droite et la circonférence sont les
seules lignes planes qu'on puisse faire glisser sur elles-mêmes, la spirale
logarithmique est la seule courbe plane qui reste semblableà elle-même
en chacune de ses parties, et qui puisse glisser sur elle-même dans la
dilatation indiquée ci-dessus. En un mot, cette courbe est pour les figures
variables de position et de grandeur, mais invariables de forme, ce qu'est
la circonférence pour les figures invariables de grandeur, mais variables
de position.
Exercice 1091.
Exercice 1092.
Fig.1517.
Considérons deux faces planes homologues xpy, ct^yj, placées d'une
manière quelconque dans l'espace. On sait qu'on peut toujours détermi-
ner un plan sur lequel les projections orthogonales des figures planes
semblables a(3y eta, PJ y, soient elles-mêmes des figures directement
semblables (no 1846 a à 1846 d), néanmoins il est utile d'examiner suc-
cessivement les deux cas principaux qui. peuvent se présenter.
1er Cas (fig. 1517). Les projections ABC, A~B~Clsont des figures direc-
tement semblables (1846 a).
47*
1114 EXERCICES
DEGÉOMÉTRIE
Prenons ce plan de projection pour plan horizontal, déterminons le
point double S (nO 1527); par une rotation convenable, amenons ABC
en A2B2C2sur tout plan vertical, les projections verticales A\B',C\ et
A'.B'.C, Feront homothétiques et S, S' sont les projections du point
double de l'espace (fig. 1517).
La spirale logarithmique
plane ADAt est la projection
horizontale de la spirale toga-
iiihmique conique que le point
(A, A') décrit pour arriver en
(A,, A/t), et A'D'A', (st la pro-
jection verticale de la même
courbe. La droite (SR, R'S')
est l'axe du cône.
Fig.1519.
pace, pour arriver à coïncider avec son égale, ne sont que des cas parti-
culiers du théorème précédent (n° 2514).
Ligne droite.
Axed'homologie (PONCELET). Lieudespointsd'intersection desdroitescorres-
pondantes de deuxfigureshomologiques. 1249'.
Axeradical (GAULTIER DETOURS). Lieudes points d'égalepuissancepar
rapportà deuxcercles. 12&5,a.
Cévienne (A. POULAIN). Droitequijointun sommetd'un triangleà un point
du côtéopposé : ce motvientde Cévaet d'unthéorèmebienconnu. 1240,b.
Complexe dedroites.Ensemble desdroitesquijouissentd'unemêmepropriété. 1345.
Droiteantibissectrice.Droiteisotomique dela bissectrice
d'un angle;elledivise
la baseen segments inversement proportionnelsaux côtésadjacents. 2422,3°.
Droitede l'infini.Cordecommune à deuxcercles,maisrejetéeà l'infini,tandis
quel'autrecordecommune, l'axeradicalest à distancefinie. 1265,a.
DroitedeLemoine. Polairedu pointde Lemoine. 2354.
DroitedeSimson.Droitequipassepar lespiedsdesperpendiculaires abaissées
surlescôtéàd'untriangled'un pointquelconque du cerclecirconscrit.762 et 765,b.
Droitedesdistances Lieudespointsdontlesdistancesà deux
proportionnelles.
segments rectilignessontproportionnelles à cessegments. 2394.
Droitedesdivisionsproportionnelles. Lieudes pointstels que les perpendicu-
lairesabaisséesdechacund'euxsur deuxsegmentsrectilignes,divisentceslon-
gueursen partiesproportionnelles. 2396.
Droitedesmomentségaux ( F. J.). Lieudes pointstels quele produitd'un
segmentrectilignepar sa distanceau pointconsidéré, égaleleproduitdel'autre
segmentpar sa distanceau mêmepoint. 2406.
Droitedespointsdessegments inverses.Voir. 2416.
Droitedesmilieux(CHASLES). Lieudu pointmilieudesdroitesqui joignent
deuxà deuxles pointséquidistants, pris fcurles côtésd'un angle,à partir des
originesdonnées sur cesmêmescôtés. 1091 et 1358.
Droited'Evier.Lignequi jointl'orthocentre,ou point de concoursdes hau-
teursd'untriangle,au centredu cerclecirconscrit. 28.
Droitesantiparallèles(ARNAUD). Termeconnu. 28,iv et 2291.
Droitesinverses(MATTHIEU). Voirdroitesisogonales. 2307.
Droitesisoclines(F.J.). Droitespartantd'unmêmepointet également inclinées
sur les côtésd'unpolygone. 2458.
Droitesisogonales(NzuBERG). Céviennes partant d'un mêmesommetd'un
triangleet également inclinéessurla bissectrice
issuedumêmesommet. 1118 et 2307.
Droitesisotomiques (DELONGCHAMPS). Céviennes menéesd'unmêmesommet
d'untriangleà des pointsisotomiques situéssur le côtéopposé
; on lesnomme
aussidroitesréciproques. 1242,d et 2329.
Médianesantiparallèles(LEMOINE). VoirSymédianes. 899,b.
Médiatrices (NEUBERG). Perpendiculairesélevéesau milieudes côtésd'un
triangle. 443.
* Lesréférence,
se rapportentauxnumérosde l'ouvrageet non pointà la pagination.
1118 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
VoirDroitesisoclines.
Podairesobliques. 2458.
Symédianes Droitesymétrique
(D'OCAGNE). de la médianepar rapportà la
issuedu mêmesommet.
bissectrice 899,b et 2231.
Symédiane extérieure
(THIRY). Droiteextérieure
au triangle,ayantplusieurs
dela symédiane
despropriétés demêmesommet. 2338.
Transversales (DELONG
réciproques CHAMPS). Droitemenéepar lespointsisoto-
miquesdespointsquedétermineunepremièretransversale. 1231.
Points.
Centred'homologie (POXVELET). Pointdeconcours desdroitesquipassentpar
deuxpointscorrespondants dedeuxfigureshomologiques. 1249.
Centredesimilitude. Termeconnu.-- Sa détermination. 1527.
Centresisodynamiques (NEVBEllG).Pointsde concours destroiscerclesd'Apol-
loniusd'untriangle. 1546,e.
Centresisogones.Pointsde concoursdes cerclesde Torricellid'un triangle,
c'est-à-diredes cordescirconscrits aux triangleséquilatéraux construitssur
chaquecôtéde ce triangle;tousà l'extérieur, outoussurle triangledonné. 766.
Centre permanentdesimilitude.Centrecommun de similitude
dedeuxfigures
lorsquela figureinscritevariede
inscriteet circonscrite, - positionet de gran-
deur,maisenrestantsemblable à elle-même. 2476.
Orthocentre Pointdeconcours
(BESANT). deshauteursd'untriangle.28,292 et 664,b.
Pointde Gergonne. Pointdeconcours descéviennes qui aboutissentauxpoints
de contactducercleinscrità un triangle. 1242.a.
Pointde Grèbe. Nomdonnépar les auteursallemands au point de Lemoine;
maison pourraitdireaussi,avecplusde raison,pointde Lhuilicr. 1603,b.
PointdeJérabeck. Pointd'ofil'onpeutmenertroisdemi-droites égales,paral-
lèlesauxcôtésd'un triangle. 2428,3°.
PointdeLemoive (NEUBERG). Pointdeconcours dessymédianes. 103 et 2352.
Pointde Miquel(KAKTOR). Pointcommun auxquatrecerclesde Miqueld'un
quadrilatère. 21.
Point de Nagel.Pointdeconcoursdescéviennes qui aboutissentaux points
decontactdescôtésmêmesd'untriangleaveclestroiscerclesex-inscrits. a.
1242,
Pointdesdivisionsproportionnelles (F.J.). Pointcommun à troisdroitesde
divisions proportionnelles. 2399,2°.
Point des segmentsinverses.Point communà trois droitesde segments
inverses. 2418,2°.
PointdeSteiner.Quatrième pointcommunaucerclecirconscrit à un triangle
et à l'ellipsedeSteinerdecemêmetriangle. 2242.
Pointde Tarry.Pointdiamétralement opposé au pointde Steiner,surlecercle
circonscrit. 2242.
Pointsassociésde G.Sommets du triangleanticomplémentaire d'un triangle
donné. 2273.
PointsassociésdeLemoine. Sommets dutriangletangentield'untriangledonné;
cespointsont quelques-unes despropriétés du pointde Lemoine. 2404,;,'.
Pointscirculairesà l'infini.Pointscommuns à un cercleet à la droitede
l'infini. 1265,a.
Pointsconcycliques.Pointsappartenantà unemêmecirconférence; onditaussi
homocycliques. 292,g et 700
PointsdeBrocard. Pointsdéterminés adjointes.1097 et 2429.
partroiscirconférences
Pointsd'Euler,ou pointseulériens(F.J.) Pointssituéssurleshauteursd'un
triangleà égaledistancedel'orthocentre et de chaquesommet. 721.
Pointsinverses(MATHIEU). VoirPointsisogonaux. 2307.
Pointsisocycliques(BERNÈS). VoirInversionsymétrique. 1342,k.
Pointsisogonaux(NEUBERG). Pointsdonnéspar deuxcouplesde céviennes
isogonales; chaquecoupleétantformépartroisdroitesconcourantes. 1344,a et 2307.
Pointsisotomiques (DELONGCITAMPS). Pointssituéssur un des côtésd'un
triangleà égaledistancedu pointmilieude cemêmecôté. 1231.
Pointsjumeaux(SCHOUTE). Pointsdonnaspar deuxcouplesde troiscercles
qui se coupenten un mêmepoint,passentpar deuxdessommets d'untriangle
LEXIQUE GÉOMÉTRIQUE 1119
et lorsquechaquecercled'un groupeest symétriqued'un cerclede l'autre
groupe. 1099.
Pointscommuns
Pointslimitesde Poncelet. aux cerclesqui coupentorthogo-
nalementdeuxcerclesdonnés. 231 et 1268.
(DE LONGCHAMPS).
Points réciproques Pointsdonnéspar deux couplesde
céviennesisotomiques chaquecoupleétantformépar troisdroites
ou réciproques,
coucourantes. 1242,d
Pointsymédlan.Nomdonnépar quelques auteursanglaisau pointde Lemoine,
ou pointdeconcoursdessymédianes. 2299.
Pointcommundesrayonsvecteursdedeuxfiguresinverses. 1203,a.
PÓled'inversion.
Problèmes.
Problèmead quatuorliueasde Pappus. 21es*.
Problème d'Alhazen,oudu Billardcirculaire. 1545.
ProblèmedeBrocard.Déterminer un point0, tel que les anglesOAB,OBC,
OCA. soientégauxentreeux; questionproposée en 1875. 906.
Problème deCastillon,Triangleinscritdansun cercledonnéet dontlescôtés
passentpar trois pointsaussidonnés. 51.
ProblèmedeGerbert.Relationdansle trianglerectangle. 1722.
Problème de Grégory,Calculde71par la méthodedesaires. 1748.
Problèmede la carte, ou P. de Pothenot.Déterminerun point,connaissant
troisautrespoints,etc. 908.
Problème dela sectionde l'espace(ApoLLOlncs), 332,b.
Problème dela sectionderaison(ApOLLOXIUS). 332,a et 1512.
Problème dela sectiondéterminée(APOLLONIUS). 334 et 1544.
Problèmede Newton.Dansun segment,limitépar une droiteet par une
courbequelconque, inscrirele rectanglemaximum. 362.
Problèmede Pappus.Par un pointpris sur la bissectriced'un angle,mener
unesécantede longueurdonnée. 309,b et 1537.
rrobllmede Sturm.Construireun quadrilatèreinscriptible,donton connaît
lescôtés. 151 et 1527.
Problème de Viète.Décrireun cercletangentà troiscerclesdonné@. 46.
Problèmes d'Apollonius.VoirSectionde raison, de l'espaceet déterminée. 332.
Théorèmes.
Th.d'Apollonius, sur les diamètresconjugués des coniques
a'2 + b'2= a2+ b2 et a'b' sin V= ab 2072 et 2075.
Th.d'Aubert.Lesquatreorthocentres des trianglesforméspar quatredroites
qui Fecoupentdeuxà deuxsontsur unemêmedroite. 767.
Th. de Brianchon.Les diagonalesqui joignentles sommetsopposésd'un
hexagone circonscrità uneconiquese coupentau mêmepoint. 2121.
Th.de Brune.Si par les milieuxdes diagonalesd'un quadrilatèreon mène
des parallèlesà ces mêmeslignes,le quadrilatèreest diviséen quatreparties
équivalentespar lesdroitesqui joignentle point de concoursdes parallèlesaux
pointsmilieuxdesquatrecôtésdu quadrilatère. 1574.
Th.de Carnot.Io Polygoneplancoupépar une transversale;relationentre
les segments. 181.
2° Cerclecoupépar un triangle: relationentre les segmentsdéterminéssur
les côtésdu triangle. 1250.
3° Coniquequelconque, : extensiondu théorèmepré-
coupéepar un triangle
cédent. 2121.
N., Pages.
AngledeBROCARD. Calcul. 2436 1076.
Annalesmathématiques de GERGONXE. 158* 68*.
: historique.
Antlparallèles 2291 1012.
Application à l'ellipsed'unthéorèmedu premierlivre. 590 254.
Axesde l'ellipse : calculet détermination géométrique. 2080,a 912.
Axeradical,sécantescommunes de LOXCELET. 1265,a 514.
Bandeau: longueurdescourbes,surfaceno 1457,a; p. 60S. 1584 669.
Billardcirculaire : historique,solutionsdiverses. 1546 -640.
Centredesmoyennes distances,sonintroduction en géométrie. 462* 219.
Centrepermanentde gravitédu systèmeformépar trois figuressem-
blablesconstruitesi-urlescôtésd'un triangle. 1201,e 476.
CercledeTAYLOR : précurseurs. 2393 1056.
Cerclesde TORRICELLI et centresisogones. 756 316.
Cerclesdu triangle : LEMOIxE, TacEER, NEUBERG, SCHOUTE. 1100,2° 431.
Cercletangentà trois cercles,solutionde VIÈTEet autres; solutions
n°46*,p.18. 1463,a 613.
Céviennes : origineet raisonde cette dénomination. 1240,b 499.
Contre- parallélogramme ; inverseurs,etc. 537 238.
Coordonnées despointsréciproques deM.G.DELONGCHAMFS. 2275 1005.
Déplacement d'unefigureplane,TH.DECHASLES, 771 326.
Divisiond'un angleen troispartieségales. 501 229.
Droiteet théorèmeD'EULER : le centredu cerclecirconscrit;le centre
degravitéet l'orthocentresonten lignedroite. 1120 438.
Droitela pluscourte,passantpar un pointet limitéeà deuxcourbes. 168 75.
Éducationchrétienne,revuepédagogique. 1286,a 527.
Élémentsd'Euclide,Éditionsanglaises,etc. 36* 13.
Enveloppe d'unedroitequi divisedeuxcôtésd'un triangleen parties
inversement proportionnelles. 1201,2° 474.
Extension duthéorèmede SIMSON, donnantlieuà la droitedemêmenom. 764 320.
Figuresvariablesde grandeuret de position,maisinvariables de forme. 1284 525.
Homographie : historique,bibliographie. 1298,a 533.
Homologie, dueà PONCELET; axeet centred'homologie. 1249 506.
Importance del'étudedequelques théorèmes fondamentauxpourrésoudre
lesquestionsd'examen. 1239,a 498.
Inverseurs
: historique,variétés. 1203 477.
Inversionsymétrique : historiqueet théorèmefondamental. 1342,d 550.
Involution
: bibliographie et biographie. 1221 487.
Journalde mathématiques élémentaires deM.VUlBERT, 805* 8336.
Lieuxgéométriques quiéchappentaux Élémentsde géométrie. 79 31.
Maximum et minimum, remarques surles méthodespourlesdéterminer.1712,b 724.
Médianes antiparallèles, ou symédiancs. 899,c 367.
Méthodes deséquipollences de BELLAVITIS, 909,2° 369.
Méthodedesisopérimètres de SCHWAB, dueà DESCARTES. 1289* 528.
Méthode dessectionscomparées : historique. 1935 835.
Méthodes en Géométrie : résumé. 400,b 199.
MouchedeLAHIRE;engrenage intérieur. 1285,a 526.
Moyenne proportionnelle entredeuxlignes,solutionsdiverses. 1167,a 468.
Nouvelle correspondance mathématique deCATALAN. 766* 323.
1128 EXERCICES DE GÉOMÉTRIE
Nouvelles Annalesmathématiques sesfondateurs,etc. 52 22.
Orthocentrc, ou pointde concours de- hauteurs. 664 b 281.
Pointdeconcours desdroitesquijoignentle pointmilieudochaquehau-
teur,au pointmilieudela basecorrespondante. 1242.d 502.
Pointsdeconcoursdescéviennes qui aboutissentaux pointsde contact
descerclesinscritet ex-inscrits. 1242,a 500.
Pointsde LEMOISE et de BROIARD, n° 907,p.369;no2360,p. 1043. 2371 1846.
Pointsde BROCARD : nomset symboles..2480 1097.
Polyèdresréguliers: cinqconvexes, quatrenon convexes. 1832 788.
Pori-meaD'KUCLTDE : définitions, bibliographie. 1258 510.
PostulatumD'EUCLIDB, es-aide démonstration. 428 208.
Problèmead quatuorlineas(lePAPPCS, 2107 924.
Problème de CASTILLON, historique. 1511 631.
Problèmedela carte, ou de POTHEXOT, dû il SNELUCS. 909 369.
Problèmedela tangentepourlesmaximaet lesminima. 317,b 157.
Problèmede PAPPUS, sécantede longueurdonnéemenéepar un point
de la bissectrice d'un angle,no321,b, p. 160. 1538 643.
Problèmes D'APOLLONIUS Desectionerationalis,etc. 334,b 167.
Projectionset contre - projections d'un triangle,par M.NEUBERG. 1844,a 793.
Quadrilatère harmonique, relationfondamentale. 2456 1088.
Quadrilatère orthodiagonal sespropriétés.
In<crlptible, 749,b 314.
Rectification relativeà la datedenaissance deSXELLIUS. 909,3° 370.
RelationD'EULER : d2=R(R-21'), 1183,a 465.
Relationsentrediversélémentsd'un triangle. 1185,a 466.
Relationsde PTOLÉMÉK, entrelescôtéset les diagonalesd'un quadrila-
tère inscriptible. 1209,a 481.
Relationou théorèmede STEWART, historique. 1173,a 461.
Sectionsconiques : leurétudepar lesauteursanglais. 2132 935.
Symédianes, leur pointde concours,historique. 1603,b 677.
Théorème de DOPUIS et Cylclide. 1979,b 850.
Théorème deFUERBAcH, Démonstrations diverses. 1341,a 549.
Théorèmede NEWTON ; pointdeconcoursdes diagonales desquadrila-
tères polaires,inscritet circonscrità une mêmeconique. 1275,a 520.
Théorèmede PITOT, son complément. 748 313.
Théorème fondamental pourl'inversion symétrique. 1175,b 462.
Théorèmes deGUAet de TINSEAU. 1878 810.
Transformation de SCHOUTE, par cerclessymétriques. 1099 430.
Transformation par inversion,sonorigine. 248 108.
Translationparallèle,sonemploi,originedu mot. 195 87.
Transversales réciproques de M.G.DKLONGCHAMPS. 1231,a 492.
Triangleformépar desdroitesisoclines,clkltl descô'és. 2474 1095.
Trianglescomplémentaire et antlcompléiuentaire. 434,b 211.
Triangleséquibocardiens. 1100,1° 431.
Trianglesphérique,évaluationde l'aire. 1963 845.
Troisfiguresdirectement semblables. 2517 1115.
Volumedéterminépar deuxfacesplanesparallèles^*^,:,'.1)' 804. 1866 806.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
A Boubals,
582.
Bouquet,321,1130.
Abhasen,268,646. Bourdon,59,1129.
Aguillon,106. Bourget,4, 22, 636,671,682,705,998,10*6,
Alhazen,645,64G,647,1123. 113.0
Amiot,82, 577,1130,1131. Boutin,510,954.
Ampère,215. Brahmngupta, 481.
Anaxagore, VII. Brava's,108, 1018.
André,235,1130. Bretonde Champ,511.
Anne(Léon),519,520,616,681,682. Brianchon,XII, 108, 531,929,930,959,
Apollonius, VIII, XI, XVI,7, 55,165,1G6, 1120,1123,1130.
167,199,431,613,644,789,823,908,909. Bricard,478.
924,1118,1119,1123,1128. Briot,31, 150,321,1130, 1131.
Appel,321. Brisse,22.
Archimède,VIII, IX, 199,214,544,652, Brocard,XIII,XIX,303,368,369,429,474,
666,667,716,743,757,761,789,823,832, 475,511,957,998, 999,1043,1071,1074,
912,1111,1121. 1076,1077,1079,1080,1081,1082,1083,
Archytas,VIII. 1086,1087,1088,1092,1094,1095,1097,
Aristote,VII. 1098,1103,1104,1107, 1114,1118,1119,
Arnaud,208,1012,1117. 1120,1121,1123,1127,1128.
Artzt, 303,474,1007,112U. Brune,664,1123.
Aubert,323,324,1123. Burat, 141,142,563,724,1131. <
Aubry,994. Burlet,654.
AudIerne,836,1130.
C
B
Cardan,526,527,952.
Baltzer,108,219,272,290,299,313,324, Carnot,XIr,81,134,137,199,219,282,304,
411,438,448,494,542, 549,667,1129,
1131. 308,425,481,488,491,495,506,520,774,
Barisien,1119. 777,921,922,1123,1129,1130.
Barrow,IX. 466, 511,999,1048,1056,
Casey,14,137,290,
Bellavitis,XIII, 369,370,477,1127,1130. 1U77, 1082,1089,1114,1120,1129,1130.
463, 550,554,1025,1118,1122.
Bernès, Cassini,31.
Bernoulill,XI, 31, 326. Castillon,20,631,1123,1128.
Bertrand(Joseph), 788. Catalan,35,137,215,275, 290,2!-9,315,323,
Bertrand(Louis),56, 207,1010. 407,411,424,425,439,477,520,526,528,
Besant,281,1023,1118. 544,549,563,677,681,6S2,794,851,998,
Bezout,XI,724. 1044,1056,1096,1120,1127,1130,1131.
Bhascara,659. Cauchy,XIT,788.
403.
Biandsut-ttr, Cavalieri,IX,652,823,845.
Blanchet,33,47,446,494,1129.- fesaro,459,502.
Bobiller,112,219,494,520,579,613,1129. céva,73,490,493,498, 499,500,502,503,
Booth,281,438,4C0,549. 507.677,1126.
Bordoni,522. Chadu,368,369,1043.
25191,— Tours,impr.Marne.