Geometrie Differentielle
Geometrie Differentielle
Geometrie Differentielle
DJAA
Géométrie Différentielle
2 Applications differentiables 19
2.1 Différentiabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2 Différentielle partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.3 Théorème des accroissements finis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.4 Applications du Théorème des Accroieesement finis . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.5 Théorème d’Inversion Locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.6 Téorème de Fonction implicite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3 Théorème du Rang 48
3.1 Théorème de Caractérisation d’une Submersion. . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.2 Théorème de Caractérisation d’une Immersion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
3.3 Théorème du Rang Constant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
4 Sous Variétés de Rn 62
4.1 Plongement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.2 Sous Variété . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
4.3 Equation Paramétrique d’une Sous Variété . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
4.4 Sous Variété à Bord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
4.5 Equation Cartésienne d’une Sous Variété . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
4.6 Espace tangent à une sous variété . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
4.7 Espace Tangent à un ouvert de Rn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
4.8 Espace tangent à une sous variété définie par une immersion . . . . . . . . . . 84
4.9 Espace tangent à une sous variété définie par une submersion . . . . . . . . . . 87
4.10 Champs de Vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
4.11 Orientation d’une Sous Variété . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
4.12 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
5 Formes Multilinéaires. 96
5.1 Groupe Symétrique Sn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
5.2 Formes Multilinéaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
5.3 Image Réciproque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
5.4 Produit Tensoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
5.5 Formes Alternées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
5.6 Produit Exterieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
5.7 Produit Intérieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Introduction
Je mets entre les mains de nos étudiants de mathématique 3ème année LMD ce document
de géométrie différentielle tout en éspérant qu’il sera pour eux un aide et un outil de base.
Notre objectif est de faire comprendre aux étudiants de 3ème année LMD les concepts de
la géométrie différentielle et le calcul différentiel sur les sous variétés réelles par des méthodes
simples et logiques.
Pr Mustapha Djaa
Professeur de mathématiques
Centre Universitaire Ahmed Zabana Relizane.
Mai 2017
Chapitre 1
Définition 1.1.1. Soit E un esapce vectoriel sur le R ou C. Une norme sur E est une
application
N :E → R+
x 7→ N (x)
1. N (x) = 0 ⇔ x = 0
2. N (λx) = |λ|N (x)
3. N (x + y) ≤ N (x) + N (y)
où x, y ∈ E et λ ∈ R ou C.
Proposition 1.1.1. Si N est une norme sur un espace vecoriel E, alors pour tout x, y ∈ E
on a
Preuve on a :
N (x) = N (x + y − y)
≤ N (x + y) + N (−y)
≤ N (x + y) + N (y)
d’où
N (x) − N (y) ≤ N (x + y) (1.3)
de la même façon on obtient
N (y) − N (x) ≤ N (x + y) (1.4)
des équations (1.3) et (1.4), on obtient
−N (x + y) ≤ N (x) − N (y) ≤ N (x + y)
donc
|N (y) − N (x)| ≤ N (x + y)
La formule (1.2) est obtenue en remplaçant dans l’équation (1.1) la variable y par −y.
Exemples 1.1.1. :
N : → Rn
n
x = (x1 , ...., xn ) 7→ N (x) = sup |xi |
i=1
N : → Rn
n
X
x = (x1 , ...., xn ) 7→ N (x) = |xi |
i=1
N : C[a,b] → R+
Z b
f = N (f ) = |f (t)|dt
a
Soit f : [a, b] → R+ une fonction continue non nulle. Il existe alors x ∈]a, b[ tel que
f (x) > 0.
En vertu de la continuité de la fonction f , pour 0 < ε < f (x), il existe η > 0 tel que
]x − η, x + η[ ⊂ ]a, b[,
Z b Z x−η Z a+η Z b
f (t)dt = f (t)dt + f (t)dt + f (t)dt
a a a−η a+η
Z a+η
≥ f (t)dt
a−η
Z a+η
≥ εdt
a−η
≥ 2εη
> 0.
Np : Rn → R+
n
hX i p1
x = (x1 , ...., xn ) 7→ Np (x) = |xi |p
i=1
N est une norme sur Rn . La démonstration repose sur les lemmes suivants :
1 1
Lemme 1.1.2 (Inégalité de Holder). Soient p, q ∈ [1, +∞[ vérifiant p
+ q
= 1 ( 1q = 1 − p1 ),
alors pour tout x, y ∈ Rn on a :
n
X
|xi ||yi | ≤ Np (x)Nq (y)
i=1
1 1
Lemme 1.1.3. Soient a, b ∈ R+ , alors pour p, q ∈ [1, +∞[ tels que p
+ q
= 1 on a :
ap b q
ab ≤ +
p q
Preuve Du Lemme 1.2.1
≥ 0
a0 1 1 1
+ b0 (1 − ) ≥ (a0 ) p (b0 )(1− p )
p p
a0 b 0 1 1
+ ≥ (a0 ) p (b0 ) q
p q
En posant a0 = ap et b0 = bq , on obtient :
ap b q
+ ≥ ab
p q
n
X
Npp (x + y) = |xi + yi |p
i=1
n
X
≤ (|xi | + |yi |)|xi + yi |p−1
i=1
Xn n
X
p−1
≤ |xi ||xi + yi | + |yi ||xi + yi |p−1
i=1 i=1
n
X n
X
≤ |xi ||zi | + |yi ||z i |
i=1 i=1
Définition 1.1.2. Deux normes N1 et N2 sur un espace vectoriel E, sont dite équivalentes
s’il existe deux réels positifs m, M > 0 tels que pour tout x ∈ E, on a
d’où
N2 (x) ≤ N1 (x) ≤ n.N2 (x)
N2 et N1 sont équivalentes (ici m = 1 et M = n).
on a :
Z 1
N1 (f ) = = |f (t)|dt
0
Z 1
≤ N∞ (f )|dt
0
≤ N∞ (f ).
si x ∈ [0, 1 − n1 ],
0,
fn (x) =
n(x − 1 + n1 ) si x ∈]1 − n1 , 1].
où n ∈ N∗. On a
1. fn ∈ C[0,1]
Définition 1.2.1. Soient (E1 , N1 ) et (E2 , N2 ) deux espaces vectoriels normés. Une application
f : (E1 , N1 ) → (E2 , N2 ) est dite continue en x0 ∈ E1 si
Si f est continue en tout point x ∈ E, on dit alors que f est continue sur E.
Définition 1.2.2. Soient (E1 , N1 ) et (E2 , N2 ) deux espaces vectoriels normés. Une application
f : (E1 , N1 ) → (E2 , N2 ) est dite uniformément continue sur E1 si
Remarque 1.2.1. Toute application uniformément continue est une application continue. La
réciproque n’est pas toujours vraie.
f : (R2 , N1 ) → (R, N2 )
(x, y) 7→ f ((x, y)) = x + y
f : (R, N1 ) → (R, N2 )
x 7→ f (x) = x2
Comme
lim |x + y| = +∞
x,y→+∞
Soit E un espace vectoriel de dimension fini n. Si (e1 , ..., en ) est une base de E, on pose
n
N∞ (x) = max |xi | (1.5)
i=1
où x = Σni=1 xi ei ∈ E.
Lemme 1.2.1. Si N est une norme sur E alors il existe M > 0 tel que pour tout x ∈ E on a
Preuve On a :
Xn
N (x) = N ( xi e i )
i=1
n
X
≤ |xi |N (ei )
i=1
n
n X
≤ max |xi | N (ei )
i=1
i=1
n
≤ M. max |xi |
i=1
≤ M.N∞ (x)
Pn
où M = i=1 N (ei ).
Proposition 1.2.1. Soient E un espace vectoriel de dimension fini n et (e1 , ..., en ) une base
de E. Si N est une norme sur E alors
N : (E, N∞ ) → (R, |.|)
x 7→ N (x)
est une application continue.
Preuve De la Proposition 1.1.1 et du Lemme 1.2.1, on obtient
|N (x) − N (y)| ≤ N (x − y) ≤ M.N∞ (x − y)
d’où N est uniformément continue donc continue.
Proposition 1.2.2. Soient E un espace vectoriel de dimension fini n et (e1 , ..., en ) une base
de E. Si N est une norme sur E alors
f : (Rn , k.k∞ ) → (E, N )
n
X
x = (x1 , ...xn ) 7→ x = f (x) = xi e i
i=1
Théorème 1.2.1. Soient E un espace vectoriel de dimension fini n et (e1 , ..., en ) une base
de E. Alors toutes les normes sur E sont équivalentes.
est compacte dans E (voir le cours de topologie : espace metrique et continuité). Utilisant la
continuité de l’application N (Proposition 1.2.2), N admet un maximum et un minimum sur
S i.e.
z
x = ∈S
N∞ (z)
N (a) ≤ N (x) ≤ N (b)
z
m ≤ N( )≤M
N∞ (z)
N (z)
m ≤ ≤M
N∞ (z)
m.N∞ (z) ≤ N (z) ≤ M.N∞ (z)
Preuve On démontre le cycle fermé (1) ⇒ (2) ⇒ (3) ⇒ (4) ⇒ (5) ⇒ (1)
(2) ⇒ (3)
On suppose que f est continue en 0 ∈ E. Soit ε > 0 il existe η > 0 tel que :
2x 2 2ε
NF (f (z)) = NF (f ( )) = NF (f (x)) <
η η η
donc f est bornée sur B(0,1)
(3) ⇒ (4)
Puisque S(0,1) ⊆ B(0,1) et f bornée sur B(0,1) on déduit que f bornée sur S(0,1)
(4) ⇒ (5)
Si f est bornée sur S(0,1) alors il existe M > 0 tel que NF (f (x)) < M pour tout x ∈ S(0,1) .
Soit x ∈ E ∗ on a NEx(x) ∈ S(0,1) et
NE (x) x
NF (f (x)) = NF (f ( x)) = NE (x)NF (f ( )) ≤ M.NE (x) (1.6)
NE (x) NE (x)
(5) ⇒ (1)
Ce qui montre que f est une application uniformément continue, donc continue.
Théorème 1.3.2. Soient (E, NE ) , (F, NF ) deux espaces vecoriels normés et f : E → F une
application linéaire. Si E est de dimension finie alors f est continue.
D’après le Théorème Th1.1.0, il existe m, M > 0 tel que m.NE (x) ≤ N∞ (x) ≤ M.NE (x). On
a
NF (f (x)) = Σi xi NF (f (ei ))
h i
≤ Σi NF (f (ei )) N∞ (x)
h i
≤ Σi NF (f (ei )) .M.NE (x)
≤ M 0 .NE (x)
Théorème 1.3.3 (Caractérisation d’une application multilinéaire continue). Soient (E, N1 ), ..., (E, Np )
, (F, NF ) des espaces vecoriels normés et f : E = E1 × ..... × Ep → F une application multi-
linéaire. Les conditions suivantes sont équivalentes :
1. f est continue sur E
2. f est continue en 0 ∈ E
3. f est bornée sur la boule unité B(0,1) = {x ∈ E; NE (x) ≤ 1}
4. f est bornée sur la sphère unité S(0,1) = {x ∈ E; NE (x) = 1}
5. (∃M > 0); (∀x = (x1 , ...., xp ) ∈ E) : NF (f (x)) ≤ M.N1 (x1 )N2 (x2 )....Np (xp )
où
NE (x) = sup Ni (xi )
1≤i≤n
Preuve .
(4) ⇒ (5)
Soit x = (x1 , ...., xp ) ∈ E, s’il existe i ∈ 1, ..., p tel que xi = 0 alors (5) est trivialement
verifiée. On suppose que xi 6= 0 (i = 1, ..., p), alors z = ( N1x(x1 1 ) , ...., Npx(xp p ) ) ∈ S(0,1) et on a
M ≥ NF (f (z))
x1 xp
≥ NF (f (( , ...., )))
N1 (x1 ) Np (xp )
1
≥ NF (f (x))
N1 (x1 )....Np (xp )
d’où
NF (f (x)) ≤ M.N1 (x1 )....Np (xp )
(5) ⇒ (1)
f ((x + h, y + k)) = f ((x, y)) + f ((x, k)) + f ((h, y)) + f ((h, k))
NF (f ((x + h, y + k)) − f ((x, y))) = NF (f ((x, k)) + f ((h, y)) + f ((h, k)))
≤ M N1 (x)N2 (k) + N1 (h)N2 (y) + N1 (h)N2 (k) .
NF (f ((x + h, y + k)) − f ((x, y))) ≤ M (N1 (x) + N2 (y) + 1)NE ((h, k)).
ε
Pour ε > 0, il existe η < min(1, M (N1 (x)+N2 (y)+1)
) tel que
Exemples 1.3.1. :
kf k = sup NF (f (x))
NE (x)≤1
Si kf k = 0 et x ∈ E ∗ , alors
x
NF (f ( )) ≤ kf k = 0
NE (x)
on déduit que f (x) = 0 et parsuite f = 0.
Proposition 1.4.1. Soient (E1 , N1 ), (E1 , N1 ) et (F, NF ) des espaces vecoriels normés sur R.
Si f ∈ L(E1 , E2 ) et g ∈ L(E2 , F ) alors g ◦ f ∈ L(E1 , F ) et on a
kg ◦ f k ≤ kgkkf k
Définition 1.5.1. Soit (E, k.k) un espace normé. Une suite (xn )n ⊂ E est dite convergente
vers x ∈ E si
lim kxn − xk = 0
n7→+∞
i.e.
(∀ε > 0), (∃n0 ∈ N) : (∀n ≥ n0 ), kxn − xk < ε
Définition 1.5.2. Soit (E, k.k) un espace normé. Une suite (xn )n ⊂ E est dite de Cauchy si
Proposition 1.5.1. Soit (E, k.k) un espace normé. Alors toute suite (xn )n ⊂ E convergente
vers x ∈ E est une suite de Cauchy (la réciproque n’est pas toujours vraie).
ε
Preuve Soit ε > 0), (∃n0 ∈ N) : (∀n ≥ n0 ), kxn − xk < 2
d’où
Contre-Exemple √ 1.5.1. (Q, |.|) est un espace normé sur Q, il existe une suite (xn )n ⊂ Q qui
converge vers 2 dans R, alors (xn )n est une suite de Cauchy dans (Q, |.|) non convergente
dans (Q, |.|).
Définition 1.5.3. Un espace de Banach est un espace vectoriel normé (E, k.k) complet (i.e
toute suite de Cauchy dans (E, k.k) est convergente dans (E, k.k)).
Chapitre 2
Applications differentiables
2.1 Différentiabilité
Définition 2.1.1. Soient (E, k.kE ), (F, k.kF ) deux espaces de Banach et U ⊆ E un ouvert
de E. Une application f : U → F est dite différentiable en a ∈ U , si il existe une application
linéaire L : E → F telle que
kf (x) − f (a) − L(x − a)kF
lim =0
kx−akE →0 kx − akE
ou
kf (a + h) − f (a) − L(h)kF
lim =0
khkE →0 khkE
On note
Dx f = L : E → F
Proposition 2.1.1. Soient (E, k.kE ), (F, k.kF ) deux espaces de Banach et U ⊆ E un ou-
vert de E. Si f : U → F est une application différentiable en a ∈ U , alors f est continue en a.
ε
pour 1 > ε > 0 il existe 0 < η < kLk+1
tel que
d’où
Exemple 2.1.1.
f : R → R2
x 7→ (x, x2 )
Si N1 (x) = |x| désigne la norme sur R, N2 ((x, y)) = max(|x|, |y|) désigne la norme sur R et
g l’application linéaire continue définie par
g : R → R2
h 7→ (h, 2x.h)
alors
N2 (f (x + h) − f (x) − g(h)) N2 ((x + h, (x + h)2 ) − (x, x2 ) − (h, 2x.h))
lim = lim|h|→0
|h|→0 |h| |h|
2
N2 ((0, h ))
= lim|h|→0
|h|
= lim|h|→0 |h|
= 0.
Da f : R → R
h 7→ Da (h) = f 0 (a).h
Définition 2.1.2. Soient (E, k.kE ), (F, k.kF ) deux espaces de Banach et U ⊆ E un ouvert de
E. Une application f : U → F est dite différentiable sur U si et seulement si elle differentiable
en tout point x ∈ U .
On note
Df : U → L(E, F )
x 7→ Df (x) = Dx f
Définition 2.1.3. Soient (E, k.kE ), (F, k.kF ) deux espaces de Banach et U ⊆ E un ouvert
de E. Une application f : U → F est dite continuement différentiable ou de classe C 1 sur U
si elle vérifie les conditions suivantes :
1. f est differentiable sur E.
2. Df : U → L(E, F ) est continue sur U .
Exemple 2.1.3.
f : R2 → R2
(x, y) 7→ f ((x, y)) = (x − y, y 2 )
D(x,y) f : R2 → R2
(h, k) 7→ D(x,y) f ((h, k)) = (h − k, 2yk)
1 −1
est une application linéaire de matrice associée
0 2y
Si k(x, y)k = max(|x|, |y|) désigne la norme sur R2 , alors
= 2|y − b|
≤ 2k(x, y) − (a, b)k
Théorème 2.1.1. Soient (E, k.k1 ), (F, k.kF ) deux espaces de Banach et k.k2 une norme sur
E. Si k.k1 et k.k2 sont équivalente alors toute application differentiable de f : (E, k.k1 ) →
(F, k.kF ) est une application differentiable de f : (E, k.k2 ) → (F, k.kF ) et inversement
Théorème 2.1.2. Soient (E, k.kE ), (F, k.k1 ) deux espaces de Banach et k.k2 une norme sur
F . Si k.k1 et k.k2 sont équivalente alors toute application differentiable de f : (E, k.kE ) →
(F, k.k1 ) est une application differentiable de f : (E, k.kE ) → (F, k.k2 ) et inversement
Théorème 2.1.3. Soient (E, k.kE ), (F, k.kF ), (G, k.kG ) des espaces de Banach, U ⊆ E (rep
V ⊆ F ) ouvert de E (rep F ). Si f : U ⊆ E → V ⊆ F et g : V ⊆ F → G sont differentiable
en a ∈ U et b = f (a) ∈ V respectivement, alors g ◦ f est une application differentiable en a et
Da g ◦ f = Db g ◦ Da f
Preuve Soit
On a
A(x) ≤ kg(f (x)) − g(f (a)) − Db g(f (x) − b)kG + kDb g(f (x) − b) − Db g(Da f (x − a))kG
≤ kg(f (x)) − g(f (a)) − Db g(f (x) − b)kG + kDb gkkf (x) − b − Da f (x − a)kG
kf (x) − f (a)kF
kx − akE < η ⇒ < kDa f k + ε
kx − akE
d’où
A(x) kg(f (x)) − g(f (a)) − Db g(f (x) − b)kG kDb gkkf (x) − b − Da f (x − a)kG
≤ +
kx − akE kx − akE kx − akE
kg(f (x)) − g(f (a)) − Db g(f (x) − b)kG kf (x) − f (b)kF
≤
kf (x) − f (b)kF kx − akE
kDb gkkf (x) − b − Da f (x − a)kF
+
kx − akE
kg(f (x)) − g(f (a)) − Db g(f (x) − b)kG
≤ (kDa f k + ε)
kf (x) − f (b)kF
kf (x) − b − Da f (x − a)kF
+kDb gk
kx − akE
Propriétés 2.1.1. Soient (E, k.kE ), (F, k.kF ) des espaces de Banach, f : (E, k.kE ) →
(F, k.kF ) et g : (E, k.kE ) → (F, k.kF ) deux applications differentiables en x ∈ E, alors
1. f + g est une application differentiable en x et on a : Dx (f + g) = Dx f + Dx g.
2. Si λ ∈ R alors λf est une application differentiable en x et on a : Dx λf = λDx f .
Exemples 2.1.1. :
1) Si f : (E, k.kE ) → (F, k.kF ) est une application linéaire continue, alors f est differen-
tiable telle que Dx f = f .
2) Soient (E, k.kE ), (F, k.kF ) des espaces de Banach et f : (E × F, k.k) → (G, k.kG ) une
application bilinéaire continue, alors f est differentiable et sa differentielle est donnée par
L : Df(a,b) : E × F → G
(h, k) 7→ Df(a,b) ((h, k)) = L((h, k)) = f ((h, b)) + f ((a, k))
où k(h, k)k = sup(khkE , kkkF ). En effet L est une application linéaire continue
d’où
kf ((a + h, b + k)) − f (a, b) − L(h, k)kG
lim =0
k(h,k)k→0 k(h, k)k
3) Soient (E1 , k.k1 ),...,(En , k.kn ), (F, k.kF ) des espaces de Banach et f : E1 ×...×En → F )
une application n-linéaire continue, alors f est differentiable et sa differentielle est donnée
par
n
X
D(a1 ,....an ) f ((h1 , ....hn )) = f ((a1 , .., hi , ..an )
i=1
f : Mn (R)E1 → Mn (R)
X → Xm
m
X
DX f ((H)) = X i−1 AX m−i
i=1
f :E×E → K
(x, y) 7→ < x, y >
Soient (E1 , k.k1 ),...,(En , k.kn ), (F, k.kF ) des espaces de Banach, on désigne E = E1 ×...×En
l’esapce de Banach produit muni de la norme
Pour i ∈ {1, ..., n}, on note Pi la ième projection et ui la ième injection définies par :
Pi : E → E i
x = (x1 , ..., xn ) 7→ xi
ui : Ei → E
y 7→ (0, ..., y, ..., 0)
Propriétés 2.2.1. :
1. (∀1 ≤ i ≤ n) Pi ◦ ui = IdEi
0 si i 6= j
2. Pi ◦ uj = δij =
IdEi si i = j
Pn
3. i=1 ui ◦ Pi = IdE
4. Pi est une application linéaire continue donc différentiable.
5. ui est une application linéaire continue donc différentiable.
Théorème 2.2.1. Soient (E1 , k.k1 ),...,(En , k.kn ), (F, k.kF ) des espaces de Banach. Alors
f : U ⊆ F → E1 × .... × En est différentiable si et seulement si pour tout i ∈ {1, ..., n} ,
Pi ◦ f : U → Ei est différentiable.
Si on note fi = Pi ◦ f , alors
n
X
Dx f = ui ◦ Dx fi
i=1
où x ∈ U .
Preuve Si f est différentiable, alors d’après le théorème de la composition des applica-
tions Théorème ?? on déduit que Pi ◦ f est une application différentiable.
Exemple 2.2.1.
f : R → R3
x 7→ (x3 , ex , sin(x))
On a
f1 = P1 ◦ f (x) = x3 , f2 = P2 ◦ f (x) = ex , f3 = P3 ◦ f (x) = sin(x)
sont des fonctions différentiable, donc f est une application différentiable et
3
X
Dx f (h) = ui ◦ Dx fi (h) = (3x2 .h, ex .h, cos(x).h)
i=1
Définition 2.2.1. Soient (E1 , k.k1 ),...,(En , k.kn ), (F, k.kF ) des espaces de Banach, U un
ouvert de E = E1 × .... × En . On dit qu’une application f : U → F admet une différentielle
partielle par rapport à ième variable xi en a = (a1 , ...., a1 ), si l’application
gi : Pi (U ) ⊂ Ei → F
xi 7→ f ((a1 , ...ai−1 , xi , ai+1 , ..., an ))
est différentiable en ai (1 ≤ i ≤ n). On note alors
∂f
(a) = Dai gi
∂xi
Proposition 2.2.1. Soient (E1 , k.k1 ),...,(En , k.kn ), (F, k.kF ) des espaces de Banach, U un
ouvert de E = E1 × .... × En . Si f : U → F est une application différentiable a = (a1 , ...., a1 )
alors pour tout i = 1, ..., n, f admet une différentielle partielle par rapport à la ième variable
xi et on a
n
X ∂f
Da f = (a) ◦ Pi
i=1
∂xi
où Pi désigne la ième projection.
Li : Pi (U ) ⊂ Ei → F
xi 7→ (a1 , ...ai−1 , xi , ai+1 , ..., an )
gi = f ◦ Li
Dai gi = Da f ◦ Dai Li
= Da f ◦ ui
Dai gi ◦ Pi = Da f ◦ ui ◦ Pi
d’où
n n
X ∂f X
(a) ◦ Pi = Dai gi ◦ Pi
i=1
∂xi i=1
n
X
= Da f ◦ ui ◦ Pi
i=1
n
X
= Da f ◦ ui ◦ Pi
i=1
= Da f ◦ IdE
= Da f
Exemples 2.2.1. :
Ex1)
f : R2 = R × R → R
(x, y) 7→ 2x2 + sin(2πy).
g1 : R → R
x 7→ f (x, 1) = 2x2 .
g2 : R → R
y 7→ f (1, y) = 2 + sin(2πy)
∂f
D1 g1 = (a) : R → R
∂x
h 7→ 4h.
∂f
D1 g2 = (a) : R → R
∂y
k 7→ 2πk
d’où
∂f ∂f
(a)(h) + (a)(k) = 4h + 2(1 + π)k
∂x ∂y
h
= (4, 2π)
k
= Da f (h, k)
Ex2)
f : R4 = R2 × R2 → R2
(x, y, s, t) 7→ (2x2 + et + s, sx + ty).
g1 : R2 → R2
(x, y) 7→ f (x, y, 0, 1) = (2x2 + e, y).
g2 : R 2 → R 2
(s, t) 7→ f (1, 1, s, t) = (2 + et + s, s + t)
∂f
D1 g1 = (a) : R2 → R2
∂X
(h, k) 7→ (4h, k).
∂f
D1 g2 = (a) : R → R
∂Y
(h0 , k 0 ) 7→ (h0 + e.k 0 , h0 + k 0 )
h
0 0 0 0 0 0 4 0 1 e k
Da f (h, k, h , k ) = (4h + h + e.k , k + h + k ) = .
h0
0 1 1 1
k0
d’où
∂f ∂f
Da f (h, k, h0 , k 0 ) = (a)(h, k) + (a)(h0 , k 0 )
∂X ∂Y
g:G → F
x 7→ f (L1 (x), L2 (x))
où fj = Pj ◦ f .
puisque Pj ◦ ui = δij .
Alors
kf (b) − f (a)kF ≤ g(b) − g(a)
Preuve Soit ε > 0, on pose
réduit à {a}. Si on note par c = supB, alors c ∈ A (puisque A est fermé compact) et que c
est une limite d’une suite croissante d’élément de B, i.e.
∃(yn )n ↑⊂ B; c = lim yn
n
donc
[a, c[= ∪n [a, yn ] ⊆ A
d’où [a, c] ⊆ A et c ∈ B. Si x ∈ A alors de la dérivabilité à droite de f et g il existe η > 0
tels que pour tout h ∈]0, η[ on a
kf (x + h) − f (xkF ε
≤ kfd0 kF +
h 2
g(x + h) − g(x) ε
gd0 ≤ +
h 2
d’où
kf (x + h) − f (xkF ≤ g(x + h) − g(x) + εh + ε
donc x + h ∈ A (∀ 0 < h < η). Comme c ∈ A et c = sup(B), on déduit que c = b ∈ A. Ainsi
d’où
kf (b) − f (akF ≤ g(b) − g(a)
Théorème 2.3.2. Soit g : [a, b] ⊂ R → R une fonction continue sur [a, b] admet une dérivée
à droite en tout point de ]a, b[, alors g est une fonction croissante sur [a, b] si et seulement si
pour tout x ∈]a, b[ on a gd0 (x) ≥ 0.
g(x + h) − g(x)
gd0 (x) = lim ≥0
0<h→0 h
Inversement, si x, y ∈ [a, b] tel que x < y on pose
g : [x, y] → R
x 7 → g(x)
f : [x, y] → R
x 7 → f (x) = 0
Corollaire 2.3.1. Soient (F, k.kF ) un espace de Banach et f : [a, b] ⊂ R → F une application
continue sur [a, b] admet une dérivée à droite en tout point de ]a, b[. Soik K ∈]0, +∞[ tel que
alors
kf (b) − f (a)kF ≤ K(b − a)
Preuve Il suffit d’appliquer le Théorème 2.3.1 à la fonction g : x ∈ [a, b] → g(x) = Kx ∈
R.
Définition 2.3.1. Soient (E, k.kE ), (F, k.kF ) des espaces de Banach et U un ouvert de E.
Une application f : U → F est dite K-lipschitzienne (K > 0), si pour tout x, y ∈ U on a
Théorème 2.3.3. Soient (E, k.kE ), (F, k.kF ) des espaces de Banach et U un ouvert convexe
de E. Si f : U → F est une application différentiable et K ∈]0, +∞[ tels que
∀x ∈ U : kDx f k ≤ K
Preuve Soient
g : [0, 1] → U
t 7 → g(x) = t(y − x) + x
h : [0, 1] → F
x 7 → h(x) = f (t(y − x) + x)
D’après la convexité de U , la fonction g est bien définie dérivable sur [0, 1] tel que g 0 (t) =
y − x. Comme h = f ◦ g alors
Théorème 2.3.4. Soient (E, k.kE ), (F, k.kF ) des espaces de Banach et U un ouvert connexe
de E. Si f : U → F est une application différentiable telle que
∀x ∈ U : kDx f k = 0
A = {x ∈ U ; f (x) = f (x0 )}
Cette dernière inégalité est vérifiée pour tout ε > 0 d’où B(y, r) ⊂ A, ce qui montre que A
est aussi ouvert, de la connexité de U , on déduit que A = U .
Théorème 2.4.1. Soient (E, k.kE ), (F, k.kF ) des espaces de Banach et U un ouvert convexe
de E. Si {fn : U → F }n est une suite d’applications différentiables telles que :
Alors
1. la suite {fn }n converge uniformément vers f sur chaque partie bornée de U .
2. f est une application différentiable telle que Df = g.
Preuve De la convergence uniforme de {Dfn }n vers g, on déduit que {Dfn }n est une
suite uniformément de Cauchy :
Par application du théorème des accroissements finis Théorème 2.3.3 à l’application (fp −
fq ) et la constante ε, on obtient :
3. kfp (x) − fq (x)kF < kfp (a) − fq (a)kF + εkx − akE , (∀x ∈ U ), (∀p, q ≥ N ).
6. Comme F est de banach alors la suite {fn (x)}n converge vers yx ∈ F (yx = limn fn (x)).
f :U → F
x 7→ f (x) = yx = lim fn (x)
n
Alors la suite {fn }n converge uniformément vers f sur toute partie bornée de U , en effet
de la propriété (2) on obtient :
kfp (x) − fq (x)kF < kfp (a) − fq (a)kF + εkx − akE , (∀x ∈ U ), (∀p, q ≥ N )
.
En faisant tendre q → +∞ on a
kfp (x) − f (x)kF < kfp (a) − f (a)kF + εkx − akE , (∀x ∈ U ), (∀p ≥ N )
.
ε0
Pour ε0 > 0, soient N 0 > N tel que kfp (a) − f (a)kF < ε
2
et M > 0 tel que ε ≤ 2M
, alors
(∀x ∈ U ∩ B(a, M )), (∀p ≥ N ) on a
alors
h i h i
A(h) ≤ k f (x + h) − f (x) − fn (x + h) − fn (x) kF
+kfn (x + h) − fn (x) − Dx fn (h)kF + kDx fn (h) − g(x)(h)kF (2.4)
De la propriété (1), on a
d’où
A(h) kfn (x + h) − fn (x) − Dx fn (h)kF
lim ≤ 2ε + lim
h→0 khkE h→0 khkE
kf (x + h) − f (x) − g(x)(h)kF
lim ≤ 2ε
h→0 khkE
cette inégalité est vérifiée pour tout ε > 0, par suite
kf (x + h) − f (x) − g(x)(h)kF
lim =0
h→0 khkE
Théorème 2.4.2. Soient (E1 , k.k1 ),.....,(En , k.kn ) et (F, k.kF ) des espaces de Banach . Si
f : U → F est une application définie sur un ouvert U ⊂ E1 × ... × En , alors les conditions
suivantes sont équivalentes
1. f est une application de classe C 1 sur U
2. f admet des dérivées partielles continues i.e.
∂f
: U → L(Ei , F )
∂xi
∂f
x 7→ (x)
∂xi
est continue ∀i = 1, ..n.
∂f
: U → L(E, F )
∂xi
∂f
x 7→ (x) = Dx f ◦ ui
∂xi
∂f
ce qui montre que ∂xi
est une application continue telle que
∂f ∂f
k (x + h) − (x)k = kDx+h f ◦ ui − Dx f ◦ ui k ≤ kDx+h f − Dx f kkui k.
∂xi ∂xi
∂f
Inversement, soit a ∈ U . De la continuité de l’application ∂xi
: U → F on a
∂f ∂f
(∀ε > 0), (∃η > 0) : (kx − akE < η) ⇒ k (x) − (a)k < ε
∂xi ∂xi
Soient x ∈ B(a, η) ⊂ U et i ∈ {1, ..., n}, on pose
gi : Pi (B(a, η) ⊂ Ei → F
∂f
t 7→ f ((a1 , ..., ai−1 , t, xi+1 , .., xn )) − (a)(t − ai )
∂xi
alors gi est une application différentiable telle que
∂f ∂f
Dt gi = k (a1 , ..., ai−1 , t, xi+1 , .., xn ) − (a)k < ε
∂xi ∂xi
Par application du théorème des accroissements finis (Théorème 2.3.3), on obtient
kgi (xi ) − gi (ai )kF k ≤ kf ((a1 , ..., ai−1 , xi , xi+1 , .., xn )) − f ((a1 , ..., ai−1 , ai , xi+1 , .., xn ))
∂f
− (a)(xi − ai )kF
∂xi
≤ εkxi − ai ki
d’où
n n
X ∂f X
kf (x) − f (a) − (a)(xi − ai )kF = k [gi (xi ) − gi (ai )]kF
i=1
∂x i i=1
n
X
≤ kgi (xi ) − gi (ai )kF
i=1
Xn
≤ εkxi − ai ki
i=1
≤ nεkxi − ai kE
Df : U ⊂ E : → F
n
X ∂f
x →
7 Dx f = (x) ◦ Pi
i=1
∂xi
Définition 2.5.1. Soient (E, k.kE ) et (F, k.kF ) deux espaces de Banach, U ⊂ E et V ⊂ F
deux ouverts de E et F respectivement. Une application f : U → V est dite difféomorphisme
de classe C1 si et seulement si f verifie les conditions suivantes
1. f est bijective.
2. f et f −1 sont différentiablement continues (de classe c1 ).
Soient (E, k.kE ) et (F, k.kF ) deux espaces de Banach. On note par L(E, F ) l’espace de
Banach des applications linéaires continues de E dans F muni de la norme
comme
lim un+1 = 0
n→+∞
on déduit que
+∞
X +∞
X
(Id − u) un = un (Id − u) = Id
n=0 n=0
−1
un .
P
d’où (Id − u) ∈ Isom(E, E) et (Id − u) = n
Lemme 2.5.2. Soient (E, k.kE ) et (F, k.kF ) deux espaces de Banach. Alors Isom(E, F ) est
un ensemble ouvert de L(E, F )
1
Preuve Soient u ∈ Isom(E, F ) et h ∈ L(E, F ) tel que khk < ku−1 k
, on a
(u − h) = u(Id − u−1 h)
Lemme 2.5.3. Soient (E, k.kE ) et (F, k.kF ) deux espaces de Banach. Alors
Ψ : Isom(E, F ) → Isom(F, E)
u 7→ u−1
1
Preuve Soient u ∈ Isom(E, F ) et h ∈ L(E, F ) tel que khk < ku0 k
, on a
d’où
lim k(u − h)−1 − u−1 k = lim k(Id − u−1 h)−1 u−1 − u−1 k
khk→0 khk→0
ku−1 hk
≤ lim ≤ ku−1 k =0
khk→0 1 − ku−1 hk
Soient (E, k.kE ) et (F, k.kF ) deux espaces de Banach, U ⊂ E et V ⊂ F deux ouverts de E
et F respectivement. Si f : U → V est un homéomorphisme, alors f est un difféomorphisme
de classe C 1 si et seulement si les conditions suivantes sont vérifiées :
Dx (f −1 ◦ f ) = Dy f −1 ◦ Dx f = IdE et Dy (f ◦ f −1 ) = Dx f ◦ Dy f −1 = IdF
d’où Dx f ∈ Isom(E, F ).
f (x) − f (a) − Da f (x − a)
ψ(x) =
kx − akE
De la linéarité de ϕ on obtient
kf (x)−f (a)kF
Comme f est différentiable et limx→a ψ(x) = 0, alors kx−akE
est bornée et
Reste à montrer que Df −1 : V → L(F, E) est une application continue. D’après le Lemme
2.5.3 l’application
Ψ : Isom(E, F ) → Isom(F, E)
u 7→ u−1
−1
−1
Dy f = Df −1 (y) f
−1
= Df ◦ f −1 (y)
= Ψ ◦ Df ◦ f −1 (y)
d’où
Df −1 = Ψ ◦ Df ◦ f −1
est une composée d’applications continues.
Théorème 2.5.2. [Théorème du Point Fixe] soit (E, k.kE ) un espace de Banach. Si
f : E → E est une application K-Lipshitzienne (0 < K < 1) (voir Définition Def2.2.1), alors
il existe un unique x ∈ E tel que f (x) = x.
Preuve :
1) Existence :
p
X
kxn+p − xn kE = k (xn+i − xn+i−1 )kE
i=1
p
X
= k(xn+i − xn+i−1 )kE
i=1
p
X
≤ K n+i−1 kx1 − x0 kE
i=1
1 − Kp
≤ Kn kx1 − x0 kE
1−K
Kn
≤ kx1 − x0 kE
1−K
Ce qui montre que (xn )n est une suite de Cauchy dans E. Comme E est un espace complet
alors il existe x ∈ E tel que
x = lim xn
n→+∞
De la continuité de f on déduit
ψ:U → E
−1
x 7→ x − Da f ◦ f (x)
alors ψ est une application de classe C 1 telle que pour tout 0 < K < 1 il existe r > 0, ψ est
K-Lipschitzienne sur la boule ouverte B(a, r)
Preuve
Dψ : U → L(E, F )
−1
x 7→ Id − Da f ◦ Dx f
Φ:U → E
−1
x 7→ Da f ◦ f (x)
Preuve en effet :
Lemme 2.5.6. Soit b = Φ(a). Si y ∈ B(b, (1 − K)r) alors il existe un unique élèment
x ∈ B(a, r) tel que y = Φ(x).
Si on note
gy : B(a, r) → B(a, r)
x 7→ y + ψ(x)
d’où
(∀x ∈ B(a, r)) ⇒ (gy (x) ∈ B(a, r))
D’autre part, si x, x0 ∈ B(a, r) alors
donc gy est une application K-Lipschitzienne, comme B(a, r) est un ensemble férmé de E
donc (B(a, r), k.kE est un espace complet. En vertu du théorème du point fixe, il existe un
unique élèment x ∈ B(a, r) tel que
Lemme 2.5.7. Si on note V = Φ−1 (B(b, (1 − K)r) alors V est un ouvert de B(a, r) et la
restriction de l’application Φ : V → (B(b, (1 − K)r) est un homéomorphisme.
(x = g(y)) ⇔ y = Φ(x)
d’où V = g(B(b, (1 − K)r)) = Φ−1 (B(b, (1 − K)r)) est un ouvert de B(a, r). Comme g est
injective (unicité de la solution) alors g : B(b, (1 − K)r) → V est une application bijective
telle que g −1 = Φ.
1
d’où g est une application 1−k
-Lipschitzienne, donc continue et on a
Φ = g −1 : V → B(b, (1 − K)r)
est un homéomorphisme.
Preuve Du théorème d’inversion locale (Théorème 2.5.3).
−1
DΦ = Da f ◦ Df : V → B(b, (1 − K)r)
−1
x 7→ Dx Φ = Da f ◦ Dx f
−1
est une application continue, comme Da Φ = ◦ Da f = IdE ∈ Isom(E, E) et
Da f
Isom(E, E) est un ouvert de L(E, E) alors il existe un ouvert Ve voisinage de a tels que
a ∈ Ve ⊂ V et DΦ(Ve ) ⊂ Isom(E, E) (i.e. ∀x ∈ Ve Dx Φ ∈ Isom(E, E)).
f = Da f ◦ Φ : Ve → W
est un difféomorphisme de classe C 1 .
Corollaire 2.5.1. Soient (E, k.kE ) et (F, k.kF ) deux espaces de Banach, U ⊂ E un ouvert
de E. Si f : U → F est une application injective de classe C 1 tel que
∀x ∈ U : Dx f ∈ Isom(E, F )
Alors f (U ) est un ouvert de F et f : U → f (U ) est un difféomorphisme de classe C 1 .
Remarque 2.5.1. Si (E, k.kE ) et (F, k.kF ) sont deux espaces de Banach de dimensions finis
et f : U → F est une application de classe C 1 telle que f est un difféomorphisme local en
x ∈ U (i.e. Dx f ∈ Isom(E, F )) alors dim(E) = dim(F ).
Corollaire 2.5.2. [ Cas de dimensions finis[ Soient (E, k.kE ) et (F, k.kF ) deux espaces de
Banach de dimensions finis. Si f : U → F est une application de classe C 1 , alors f est un
diffémorphisme locale en x si et seulement si
det(Mx (f )) 6= 0
où Mx (f ) désigne une matrice associée à Dx f .
Soient (E, k.kE ), (F, k.kF ) et (G, k.kG ) des espaces de Banach et U un ouvert de E × F .
Soient (a, b) ∈ U et f : U → G une application de classe C 1 telle que f ((a, b)) = 0. Si
∂f
∂y
((a, b)) : F → G est un isomorphisme linéaire (i.e ∂f ∂y
((a, b)) ∈ Isom(F, G)), alors il existe
V ⊆ U ouvert de E × F voisinage de (a, b), W ⊆ E ouvert voisinage de a et g : W → F une
application de classe C 1 tels que les conditions suivantes sont équivalentes :
1. (x, y) ∈ V et f ((x, y)) = 0
2. x ∈ W et y = g(x)
i.e.
(x, y) ∈ V, f ((x, y)) = 0 ⇔ x ∈ W, y = g(x)
Preuve Si on pose
ψ : U →= E × G
(x, y) 7→ ψ((x, y)) = (x, f ((x, y))
alors ψ est une application de classe C 1 telle que ψ((a, b)) = (a, 0) et
IdE 0
D(a,b) ψ = ∂f ∈ Isom(E × F, E × G
∂x
((a, b)) ∂f
∂y
((a, b))
ψ : V ⊂ E × F → W1 × W2 ⊂ E × G
(x, y) 7→ (x, f (x, y))
ψ −1 : W1 × W2 → V
(x, z) 7→ ψ −1 ((x, z)) = (ψ1 ((x, z)), ψ2 ((x, z))) = (x, ψ2 ((x, z)))
g : W1 → F
x 7→ g(x) = ψ2 ((x, 0))
est une application de classe C 1 . Si (x, y) ∈ V tel que f ((x, y)) = 0, alors x = ψ1 ((x, y)) ∈ W1
et on a
g(x) = ψ2 ((x, 0))
= ψ2 ((x, f ((x, y)))
= ψ2 (ψ((x, y)))
= P2 ◦ ψ −1 ◦ ψ((x, y))
= P2 ((x, y))
= y
où P2 : (x, y) ∈ E × F → P2 ((x, y)) = y ∈ F , désigne la deuxième projection.
h(a) = b
(x, h(x)) ∈ U , ∀x ∈ W1
f (x, h(x)) = 0 , ∀x ∈ W1
comme V est un ouvert il existe deux ouverts V1 ⊂ E et V2 ⊂ F tels que (x, h(x)) ∈ V1 × V2 ⊂
V . De la continuité de l’application h, on déduit l’existance d’ouvert W1 ⊂ W1 ∩ V1 voisinage
de x tel que :
1. h(W1 ) ⊂ V2
2. z ∈ W1 , (z, h(z)) ∈ V1 × V2 ⊂ V
donc pour tout z ∈ W1 on a :
• f (z, h(z)) = 0
• ψ(z, h(z)) = (z, f (z, h(z))) = (z, 0) = (z, f ((z, g(z)) = ψ(z, g(z))
Comme ψ et bijective on déduit que
h(z) = g(z), ∀z ∈ W1
Chapitre 3
Théorème du Rang
Définition 3.0.1. [ Rang d’une Application] Soient (E, k.kE ) et (F, k.kF ) deux espaces de
Banach et f : U ⊂ E → F une application de classe C 1 . Si Im(Dx f ) = {Dx f (h); h ∈ E}
est un espace vectoriel de dimension fini, on dit alors que f est de rang fini en x et on note
rangx (f ) = dim(Im(Dx f ))
Remarque 3.0.1. Soient (E, k.kE ) et (F, k.kF ) deux espaces de Banach et f : U ⊂ E → F
une application de classe C 1 . Si E est de dimension fini, alors
dim(E) = dim(Ker(Dx f )) + dim(Im(Dx f ))
d’où
rangx (f ) = dim(Im(Dx f )) = dim(E) − dim(Ker(Dx f ))
Remarque 3.0.2. Soient (E, k.kE ) et (F, k.kF ) deux espaces de Banach de dimensions finis
et f : U ⊂ E → F une application de classe C 1 . Si f est de rang p en x ∈ U , alors il existe
{e1 , ...., en } une base de E et {e1 , ...., em } une base de F telles que {Dx f (e1 ), ...., Dx f (ep )} est
une base de Im(Dx f ) et {ep+1 , ...., en } est une base Ker(Dx f ). Relativement à ces deux base
la matrice Mx (f ) associée à Dx f est donée par
1 ... 0 0.. 0
.. .
. ... ... 0.. 0
0 ... 1 0.. 0
Mx (f ) =
0 ... 0 0.. 0
.
.. ... ... 0.. 0
0 ... 0 0.. 0
où
1 ... 0
.. .
. ... ...
0 ... 1
est une sous matrice carrée d’ordre p. On déduit que le rang de f en x est l’ordre (rang)
de la plus grande sous matrice inversible de Mx (f ).
Définition 3.0.2. Soient (E, k.kE ) et (F, k.kF ) deux espaces de Banach et f : U ⊂ E → F
une application de classe C 1 . On dit que f est une immersion en x ∈ U si Dx f : E → F est
une application injective (i.e Ker(Dx f ) = {0}).
Soient E = Rn , F = Rm et
f : U ⊂ Rn → Rm
x = (x1 , ..., xn ) 7→ f (x) = (f1 (x), ..., fm (x))
alors
f : R → R2
x 7→ f (x) = (x, g(x))
Exemple 3.0.2.
f : R → R2
x 7→ f (x) = (cos(x), sin(x))
f : Rn → Rm
x = (x1 , ..., xn ) 7→ f (x) = (x1 , ..., xn , 0, ..., 0)
Exemple 3.0.4.
f : Rn → R
n
X
x = (x1 , ..., xn ) 7→ f (x) = −1 + x2i
i=1
f : Rn → Rm
x = (x1 , ..., xm , ..., xn ) 7→ f (x) = (x1 , ..., xm )
f ◦ g −1 : W → Rm
y = (y1 , ..., ym , ..., yn ) 7→ (y1 , ..., ym )
f : V → Rm
g:y %
est commutatif.
Preuve On a
f : U → Rm
x = (x1 , ..., xn ) 7→ (f1 (x), ..., fm (x))
Si on pose
h : U → Rn
x = (x1 , ..., xm , ..., xn ) 7→ (f1 (x), ..., fm (x), xm+1 , ..., xn )
alors
∂f1 ∂f1 ∂f1 ∂f1
∂x1
... ∂xm ∂xm+1
... ∂xn
.. .. .. .. ..
.
∂f . . . ... .
m ... ∂fm ∂fm ∂fm
...
Dx0 h = ∂x
01 . . .
∂xm ∂xp+1 ∂xn .
0 1 ... 0
. .. .. .. .
.. . . . . . . ..
0 ... 0 0 ... 1 (x0 )
∂f1 ∂f1
∂x1
... ∂xm
det(Dx0 h) = det
.. .. ..
6= 0.
. . .
∂fm ∂fm
∂x1
... ∂xm
(x0 )
y = (y1 , ..., ym , ..., yn ) = h(x) = (f1 (x), ..., fm (x), xm+1 , ..., xn )
d’où
yi = fi (x); ∀ i = 1, ..., m.
Si on pose g = h : V → W alors
Applications :
Soit (x, y) ∈ R2 , on a
g : R2 → R
(x, y) 7→ (f (x, y), y) = (xey , y)
alors
ey xey
D(x,y) g =
0 1
det(D(x,y) g) = ey 6= 0
de plus g est injective, d’après le théorème d’inversion locale (Corollaire 2.5.1) on déduit
que g est un difféomorphisme globale et on a
g −1 : R2 → R2
(x, y) 7→ (xe−y , y)
∂h
Il suffit donc de choisir h tel que ∂y
6= x ∂h
∂x
.
f : R3 → R2
(x, y) 7→ (x, z sin(y))
On a
1 0 0
D(x,y,z) f =
0 z cos(y) sin(y)
On distingue les cas suivants :
g : R3 → R3
(x, y) 7→ (x, y, z sin(y))
et on a
1 0 0
D(x,y,z) g = 0 1 0
0 z cos(y) sin(y)
det(D(x,y,z) g) = − sin(y) 6= 0
donc g est un difféomorphisme locale tel que localement on a g −1 (x, y, z) = (x, y, sin(y)
z
g : R3 → R3
(x, y) 7→ (x, z sin(y), z)
et on a
1 0 0
D(x,y,z) g = 0 z cos(y) sin(y)
0 0 1
det(D(x,y,z) g) = z cos(y) 6= 0
donc g est un difféomorphisme locale tel que localement au voisinage de (x, y, z), on a
g −1 (x, y, z) = (x, arcsin( yz ), z et f ◦ g −1 (x, y, z) = (x, y).
g ◦ f : V → W ⊂ Rm
y = (x1 , ..., xn ) 7→ (x1 , ..., xn , 0..., 0)
f
0
V → W
& yg
est commutatif.
Preuve On a
f : U → Rm
x = (x1 , ..., xn ) 7→ (f1 (x), ...fn (x), ..., fm (x))
Si on pose
h : U × Rm−n → Rm
x = (x1 , ..., xn , ..., xm ) 7→ (f1 (x), ..., fn (x), fn+1 (x) + xn+1 , ..., fm (x) + xm )
où x = (x1 , ..., xn ).
∂f1 ∂f1
∂x1 . . .
∂xm
det(D(x0 ,0) h) = det ... .. .. 6= 0.
∂fp . .
∂fm
∂x1
... ∂xm
x0
g −1 ((x, 0)) = h((x, 0)) = (f1 (x), ..., fm (x), fn+1 (x), ..., fm (x)) = f (x)
d’où
g ◦ f (x) = (x, 0) = (x1 , ..., xn , 0, ..., 0), ∀x ∈ V = f −1 (W 0 )
f
V −→ Wx0
& hyg
Applications :
Exemple 3.2.1. Soit f : x ∈ R → f (x) = (f1 (x), f2 (x)) = (x, ex ) ∈ R2 . Définir un difféo-
morphisme g : V ⊆ R2 → W ⊆ R2 tel que g ◦ f est une injection canonique sur R2 .
Soit x ∈ R, on a
1
Dx f =
ex
est une application linéaire de rang 1, donc f est une immersion sur R. On définit une
extension de f sur R par :
h : R2 → R2
(x, y) 7→ (x, ex + y)
alors
1 0
D(x,y) h =
ex 1
det(D(x,y) h) = 1 6= 0
de plus g est injective, d’après le théorème d’inversion locale (Corollaire 2.5.1) on déduit
que h est un difféomorphisme globale et on a
h−1 : R2 → R2
(x, y) 7→ (x, y − ex )
Si on pose g = h−1 alors g ◦ f (x) = g(x, ex ) = (x, 0), f ◦ g −1 est une injection dans R2 .
Remarque : La fonction g n’est pas unique, on peut choisir une fonction h sous la forme
h : R2 → R2
(x, y) 7→ (f1 (x), f2 (x) + y.k(x)) = (x, ex + y.k(x))
tel que k(x) 6= 0. Dans ce cas on a :
1 0
= k(x) 6= 0.
det(D(x,y) H = det x 0
e + y.k (x) k(x)
f
V −→ W
ϕy yψ
ϕ(V ) −→ ψ(W )
ψ ◦ f ◦ ϕ−1
Preuve On a x = (x1 , ...xp , xp+1 ...., xn ), (f (x) = (f1 (x), ..., fp (x), fp+1(x) , ...., fm (x)) et
∂f1 ∂f1 ∂f1
∂x1
... ∂xp
. . . ∂x n
. .. .. ..
.. . . ... .
∂f ∂fp ∂fp
p
∂x1 . . . . . .
∂xp ∂xn
Dx f = .
∂fp+1 ∂fp+1 ∂fp+1
∂x1 . . . ∂xp
. . . ∂xn
.. .. .. ..
. . . ... .
∂fm ∂fm ∂fm
∂x1
... ∂xp
. . . ∂xn
x
Comme rangx f = p, à des permutations près (voir Remarques 3.0.1) on peut supposer
que
∂f1 ∂f1
∂x . . . ∂x
1 p
det ... .. .. 6= 0.
∂fp . ∂f. p
∂x1
. . . ∂xp
(x0 )
∀i = 1, ..., n et ∀j = 1, ..., m, on a
∂f ∂f1 ∂f1
1 ...
∂x1 ∂xp ∂xi
. .. .. ..
.. . . .
det ∂fp ∂fp ∂fp = 0.
∂x1 . . . ∂xp ∂xi
∂fj ∂fj ∂fj
∂x . . . ∂xp ∂x
1 i (x0 )
Si on pose
ϕ : V → Rn
x = (x1 , ...., xp , ....., xn ) 7→ ϕ(x) = (f1 (x), ...., fp (x), xp+1 , ....., xn )
0 ... 0 0 ... 1 x
∂f1 ∂f1
∂x . . . ∂xp
1
det(Dx0 ϕ) = det ... .. .. 6= 0.
∂fp . .
∂fp
∂x1
... ∂xp x0
On remarque que si y = (y1 , ...., yp , ....., yn ) = ϕ(x) = (f1 (x), ...., fp (x), xp+1 , ....., xn ) alors
1 ... 0 0 ... 0
.. .. .. .. ..
. . . . ... .
0 ... 1 0 ... 0
Dy h = .
∂hp+1 ∂hp+1 ∂hp+1 ∂hp+1
∂y1
... ∂yp ∂yp+1
... ∂yn
.. .. .. .. ..
. . . . ... .
∂hm ∂hm ∂hm ∂hm
∂y1
... ∂yp ∂yp+1
... ∂yn y
Comme f est une application de rang p et ϕ est un difféomorphisme, on déduit que h est
une application de rang p, par suite
∂hp+1 ∂hp+1
∂yp+1
(y) ... ∂yn
(y)
.. .. (∀y ∈ ϕ(Ve )).
= 0,
. ... .
∂hm ∂hm
∂yp+1
(y) . . . ∂yn
(y)
Ce qui montre que hp+1 , ..., hm , sont des fonctions indépendantes des variables (yp+1 , ..., yn ).
ψ : W → Rm
z = (z1 , ..., zm ) 7→ ((z1 , ..., zp , zp+1 − hp+1 (z), ....., zm − hm (z)).
alors
1 ... 0 0 ... 0
.. .. .. .. ..
. . . . ... .
0 ... 1 0 ... 0
Dy ψ =
.
− ∂h∂yp+1 . . . − ∂hp+1
1 ∂yp
1 ... 0
.. .. .. .. .
. . . . ..
. . .
∂hm ∂hm
− ∂y1 . . . − ∂yp 0 ... 1
z
donc ψ est un difféomorphisme locale, de plus ψ est injective, en effet, si ψ(z) = ψ(z 0 ) alors
z1 = z10
..
.
zp = zp0
0
zp+1 − hp+1 (z) = zp+1 − hp+1 (z 0 ) = zp+1
0
− hp+1 (z)
..
.
0
zm − hm (z) = zm − hm (z 0 ) = zm0
− hm (z)
d’où z = z 0 . Comme ψ est un difféomorphisme locale et une application injective sur W , alors
d’après le théorème d’inversion locale (Coroolaire 2.5.1) ψ est un difféomorphisme sur W .
f
V −→ W
ϕy yψ
ϕ(V ) −→ ψ(W )
−1
ψ◦f ◦ϕ
et on a
ψ ◦ f ◦ ϕ−1 ((y1 , ...yp , yp+1 ...., yn )) = ψ((y1 , ...yp , hp+1 (y), ...., hm (y)))
= (y1 , ...yp , hp+1 (y) − hp+1 (y), ...., hm (y) − hm (y))
= (y1 , ...yp , 0...., 0).
Chapitre 4
Sous Variétés de Rn
4.1 Plongement
T (f (U )) = {θ ∩ f (U ); θ ouvert de Rm }
Exemple 4.1.1.
f :]0, 2π[ → R2
t 7→ (cos(t), sin(t))
Exemple 4.1.2.
f : R → R2
t 7→ (cos(t), sin(t))
f : D → R2
p
(x, y) 7→ (x, y, 1 − x2 − y 2 )
f :] − π, π[ → R2
s 7→ ((2cos(s) − 1)sin(s), (2cos(s) − 1)cos(s))
b)
π π
f :] − , [ → R2
3 6
s 7→ (10sin(3s)cos(s), 5sin(3s)sin(s))
f est un plongement non régulier (f n’est pas ouverte au voisinage de f (0) = (0, 0)).
c)
π π
f :] − , [ → R2
2 3
s 7→ (sin(2s)cos(s), cos2 (s))
Définition 4.2.1. Soient M ⊆ Rn et p ∈ N (p ≤ n). On dit que M est une sous variété de
dimension p si pour tout x0 ∈ M , il existe U ⊂ Rn ouvert voisinage de x0 , V ⊂ Rn un ouvert
voisinage de 0 dans Rn et un difféomorphisme
ϕ:U → V
x 7→ (ϕ1 (x), ...., ϕn (x))
Remarque 4.2.1. Dans la formule (4.2) on peut considérer une permutation des fonctions
ϕi :
x∈U ∩M ⇔ ϕi1 (x) = .... = ϕin−p (x) = 0 (4.3)
Exemple 4.2.1. :
Exemple 4.2.2. :
M = {(x, y, z) ∈ R3 ; x2 + y 2 + z 2 = 1, z > 0} est une sous variété de dimension 2. En
effet, soient D = {(x, y) ∈ R2 ; x2 + y 2 < 1}, U = D × R et
f :U → U
p
(x, y, z) 7→ (x, y, z − 1 − x2 − y 2 )
On a M ⊂ U et
1 0 0
D(x,y,z) f =
0 1 0
√ x √ y
1
1−x2 −y 2 1−x2 −y 2
p
f (M ) = D × {0} ≡ D, i.e. ((x, y, z) ∈ M ) ⇔ (f3 (x, y, z) = z − 1 − x2 − y 2 = 0).
Exemple 4.2.5. :
ϕ : V × Rq → Rp+q
(x, y) 7→ (x, y − f (x))
Théorème 4.3.1. Soit M une sous variété de Rn de dimension p (p ≤ n). Alors localement
e ⊂ Rp
M est définie par un plongement régulier, i.e. pour tout x0 ∈ M il existe un ouvert U
voisinage de 0, U ⊂ Rn voisinage de x0 et un plongement régulier ψ : U e → Rn tel que
ψ(Ue) = M ∩ U .
ϕ:U → V
y 7→ (ϕ1 (y), ...., ϕn (y))
e = V ∩ Rp ,
Si on pose U
i:U e → V
z = (z1 , ..., zp ) 7→ i(z) = (z, 0, .., 0)
ψ = ϕ−1 ◦ i : U e → U
z = (z1 , ..., zp ) 7→ ϕ−1 ((z, 0, .., 0)).
Alors ψ est une application de classe C 1 , injective et ouverte sur M . Comme ϕ−1 est un
difféomorphisme, alors
∂(ϕ−1 )1 ∂(ϕ−1 )1
∂z1
... ∂zp
.. ..
. ... .
∂(ϕ−1 )p ∂(ϕ−1 )p
Dz ψ = ...
∂z1 ∂zp
.. ..
. ... .
∂(ϕ−1 )n ∂(ϕ−1 )n
∂z1
... ∂zp (z,0)
est une matrice de rang p (les colones sont linéarement indépendants). Donc ψ est une im-
mersion par suite un plongement régulier et on a
e ) = ϕ−1 (V ∩ (Rp × {0}) = U ∩ M = U ∩ M.
ψ(U
Remarque 4.3.1. :
1. ψ est une composition d’une bijection ϕ−1 et une injection i, donc ψ est injective.
2. = Puis que ψ(U e ) = U ∩ M , alors ψ est une application ouverte sur M munie de la
topologie induite.
Preuve f est une immersion, donc f est de rang constant égale à n sur U . D’après le
théorème du rang constant (Théorème 3.3.1), pour x0 ∈ U ils existent un ouvert V ⊂ U
voisinage de x0 , un ouvert W ⊂ Rm voisinage de f (x0 ), un difféomorphisme ϕ : V → ϕ(V ) ⊂
Rn et un difféomorphisme ψ : W → ψ(W ) ⊂ Rm tels que le diagramme suivant est commutatif
f
V −→ W
ϕy yψ
ϕ(V ) −→ ψ(W )
−1
ψ◦f ◦ϕ
ψ ◦ f ◦ ϕ−1 ((y1 , ...yp , yp+1 ...., ym )) = (y1 , ...yp , 0...., 0)
Dans ce cas il existe , U ⊂ Rn voisinage de x tel que ψ(Ue ) = U ∩ M . On dit alors que la
sous variété M est définie localelement au voisinage de x par le paramétrage ψ.
Exemple 4.3.1. Une droite dans le plan est une sous variété de dimension 1 définie par une
immersion. Soient (a, b) ∈ R2∗ et f une application définie par
f : R → R2
t → (at + c, bt + d)
On a D(x,y) f = (a, b)t 6= (0, 0)t donc f est une immersion (plongement régulier) et M =
f ({R}) = {t(a, b) + (c, d) ∈ R2 ; t ∈ R} est une sous variété de dimension 1.
Dans le cas général on considère l’equation parametrique d’une droite M dans l’espace
affine Rn définie par le plongement régulier
f : R → Rn
t → ta + b
f : R → R2
t → (cos(2πt), sin(2πt)
Remarque : f est une immersion non injective (non un plongement) ce qui montre que la
condition "plongement régulier" dans le Théorème 4.3.2 n’est pas nécessaire.
g : I → R2
t → (t, f (t))
alors g est une immersion injective, de plus si K et J sont des intervals ouverts tels que
K ⊂ I, alors
(K × J) ∩ M = (K × J) ∩ g(I)
= (K × J) ∩ {(t, f (t)) ; t ∈ I}
= {(t, f (t)) ; t ∈ K, f (t) ∈ J}
= (K × J) ∩ g(K)
ce qui montre que g est une application ouverte sur g(I) muni de sa topologie induite. Du
Théorème 4.3.2 on déduit que M = g(I) est une sous variété de dimension 1.
g : R2 → Rn
(s, t) → as + bt + d
g : I ⊂ Rp → Rp+m
t → (t, f (t))
alors g est une immersion injective, de plus si K ⊂ Rp et J ⊂ Rm sont des ouverts tels que
K ⊂ I, alors
(K × J) ∩ M = (K × J) ∩ g(I)
= (K × J) ∩ {(t, f (t)) ; t ∈ I}
= {(t, f (t)) ; t ∈ K, f (t) ∈ J}
= (K × J) ∩ g(K)
ce qui montre que g est une application ouverte sur g(I) muni de sa topologie induite. Du
Théorème 4.3.2 on déduit que M = g(I) est une sous variété de dimension 1.
ϕ:U → V
x 7→ (ϕ1 (x), ...., ϕn (x))
i.e.
x∈U ∩M ⇔ ϕp (x) ≥ 0, ϕp+1 (x) = .... = ϕn (x) = 0
Remarques 4.4.1. On a :
Définition 4.4.2. Soit H+p = {(x1 , ..., xp ) ∈ Rp , xp ≥ 0}. Un ensemble M ⊆ R est dit sous
e ⊂ H+p voisinage
variété variété à bord de dimension p si pour tout x ∈ M il existe un ouvert U
de 0 et un plongement régulier ψ : Ue → Rn tel que ψ(0) = x, ψ : U e → M est une application
n
ouverte pour la topologie induite sur M par celle de R .
Int(M ) = M − ∂M.
Exemple 4.4.1. H+p = {(x1 , ..., xp ) ∈ Rp , xp ≥ 0} est une sous variété à bord de dimension p.
ψ : H+p → Rp
(x1 , ..., xp ) 7→ (x1 , ..., xp )
et on a
∂H+p = Rp−1 × {0}.
Exemple 4.4.2. La boule fermé B = {(x0 , ...., xp ) ∈ Rp+1 , Σi x2i ≤ 1} est une sous variété
de dimension p + 1 et de bord ∂B = S p = {(x0 , ...., xp ) ∈ Rp+1 , Σi x2i = 1}.
Si xp ≥ 0, on prend
ϕ+ : Rp+1 → H+p+1
q
(x0 , ..., xp ) 7→ x0 , ..., −xp + 1 − Σp−1 x 2
i=0 i .
Si xp ≤ 0, on prend
ϕ− : Rp+1 → H+p+1
q
p−1 2
(x0 , ..., xp ) 7→ x0 , ..., xp − 1 − Σi=0 xi .
On a
p+1 p+1
B = ϕ−1 −1
+ (H+ ) ∪ ϕ− (H+ )
∂B = ϕ−1 p −1 p
+ (R × {0}) ∪ ϕ− (R × {0})
Soient :
−1
(ϕ+ 2 + 2
y ) (V ∩ H+ × {0}) = Uy ∩ S+
−1
(ϕ+ + 1 3 2 2
y ) (V ∩ R × {(0, 0)} = Uy ∩ S = {(x, y, 0) ∈ R , x + y = 1, y > 0}
(ϕ− −1 2 − 2
y ) (V ∩ H+ × {0}) = Uy ∩ S+
(ϕ− −1 − 1 3 2 2
y ) (V ∩ R × {(0, 0)} = Uy ∩ S = {(x, y, 0) ∈ R , x + y = 1, y < 0}
− −
3) On construit de la même manière les couples (Ux+ , ϕ+
x ) et (Ux , ϕx ).
Théorème 4.5.1. Soit M ⊂ Rn une sous variété de Rn de dimension p (p ≤ n), alors pour
tout x0 ∈ M , il existent un ouvert U ⊂ Rn voisinage de x0 et une submersion f : U → Rn−p
tel que M ∩ U = f −1 ({0}).
On dit alors que M est une sous variété définie localement par l’équation f = 0.
Preuve D’après la définition d’une sous variété (Définition 4.2.1), il existe U ⊂ Rn ouvert
de Rn voisinage de x0 , V ⊂ Rn un ouvert voisinage de 0 dans Rn et un difféomorphisme
ϕ:U → V
x 7→ (ϕ1 (x), ...., ϕn (x))
tels que ϕ(x0 ) = 0 et
est de rang n−p. Donc f est une submersion, d’apès l’éqution (4.5) on déduit que U ∩M =
−1
f ({0}).
Remarque 4.5.1. En général si z ∈ f (U ) alors f −1 ({z}) est une sou variété de Rn de di-
mension p = n − m.
Preuve f est une submersion, donc f est de rang constant égale à m sur U . D’après
le théorème du rang constant (Théorème 3.3.1), pour x0 ∈ M ⊆ U ils existent un ouvert
V ⊂ U voisinage de x0 , un ouvert W ⊂ Rm voisinage de f (x0 )(= 0), un difféomorphisme
ϕ : V → ϕ(V ) ⊂ Rn et un difféomorphisme ψ : W → ψ(W ) ⊂ Rm tels que ψ(0) = 0 et le
diagramme suivant est commutatif
f
V −→ W
ϕy yψ
ϕ(V ) −→ ψ(W )
−1
ψ◦f ◦ϕ
d’où
(x ∈ V ∩ M ) ⇔ ϕ1 (x) = .... = ϕm (x) = 0.
f : U ⊂ Rm × Rp → Rp
x = (y, z) 7→ f (y, z)
∂f
est une application de classe C 1 tel que ∂z
∈ Isom(Rp ).
i.e.
[(y, z) ∈ V ∩ M ] ⇔ [y ∈ W, z = g(y)]
Considérons l’application
ϕ : W × Rp → Rm × Rp
x = (y, z) 7→ (y, z − g(y))
on a :
Idm 0
Dx ϕ =
Dy g Idp
Exemple 4.5.1. Une droite dans le plan est une sous variété de dimension 1 définie par une
submersion. Soient (a, b) ∈ R2∗ et f une application définie par
f : R2 → R
(x, y) → ax + by + c
M = f −1 ({0}) = {(x, y) ∈ R2 ; ax + by + c = 0}
Exemple 4.5.2. Le plan affine de R3 est une sous variété de dimension 2 définie par la
submersion
f : R2 → R
(x, y, z) → ax + by + cz + d
où (a, b, c) 6= (0, 0, 0).
Exemple 4.5.3. La sphère est une sous variété de dimension 2 définie par la submersion
f : R3∗ → R
(x, y, z) → x2 + y 2 + z 2 − 1
On a D(x,y) f = (2x, 2y, 2z) 6= (0, 0, 0) donc f est une submersion et S 2 = f −1 ({0}) =
{(x, y, z) ∈ R2 ; x2 + y 2 + z 2 = 1} est une sous variété de dimension 2.
Lemme 4.6.1. Si x ∈ Rn alors l’ensemble {x} × Rn = {(x, u), u ∈ Rn } muni des lois
suivantes :
L : (Rn , +, .) → ({x} × Rn , +, .)
u 7→ (x, u)
est un isomorphisme linéaire. En note alors
Rn ≡ {x} × Rn
Lemme 4.6.2. L’ensemble des vecteurs tangent à une sous variété M ⊂ Rn en un point
x0 ∈ M est un sous espace vectoriel de Rn .
γ : I → Rn
t 7→ γ(t) = ϕ−1 ϕ(γ1 (t)) + ϕ(γ2 (t))
alors
ϕp+1 (γ1 (t)) + ϕp+1 (γ2 (t)) = .... = ϕn (γ1 (t)) + ϕn (γ2 (t)) = 0
donc
γ(t) = ϕ−1 ϕ(γ1 (t)) + ϕ(γ2 (t)) ∈ M ; ∀t ∈ I
λϕ(γ1 (t)) ∈ V ; ∀t ∈ I
γ : I → Rn
t 7→ γ(t) = ϕ−1 λϕ(γ1 (t))
alors
donc
−1
γ(t) = ϕ λϕ(γ1 (t)) ∈ M ; ∀t ∈ I
Notation 4.6.1. On note par Tx0 M l’esapce vectoriel des vecteurs tangent à la sous variété
M en x0 ,
Remarque 4.6.1. Si v ∈ Tx0 M alors il existent une infinité de courbes γ dans M tels que
γ(0) = x0 et γ 0 (0) = v. En effet, si γ est une courbe qui represente v et f :] − ε, +ε[→] − ε, +ε[
une fonction de classe C 1 telle que f (0) = 0 et f 0 (0) = 1 alors γ ◦ f :] − ε, +ε[→ Rn est une
fonction de classe C 1 qui verifie :
1) γ ◦ f (] − ε, +ε[) ⊂ M .
2) γ ◦ f (0) = γ(0) = x0 .
d’où
Dx0 ϕ(u) ∈ Rp × {0}
Dx0 ϕ(Tx0 M ) ⊆ Rp × {0} (4.6)
2) Soient v ∈ Rp × {0} et ε > 0 tel que pour tout ∀t ∈] − ε, ε[ on a tv ∈ V . Si on pose
γ : t ∈] − ε, ε[→ ϕ−1 (tv) ∈ M
alors
γ(0) = ϕ−1 (0) = x0
γ 0 (0) = D0 ϕ−1 (v) ∈ Tx0 M
d’où
D0 ϕ−1 (Rp × {0}) ⊆ Tx0 M. (4.7)
Des formules (4.6) et (4.7) on déduit que Tx0 M = D0 ϕ−1 (Rp × {0}).
Remarques 4.6.1. :
1) le fibré tangent à une sous variété M en général n’est pas un espace vectoriel.
2)Si x 6= y alors Tx M ∩ Ty M = ∅.
Si on pose
γ :] − ε, +ε[ → U
t 7→ vt + x
alors
γ(0) = x et γ 0 (0) = v.
d’où
Tx U = Rn ≡ {x} × Rn
[
TU = Tx U ≡ U × Rn
x∈U
4.8 Espace tangent à une sous variété définie par une im-
mersion
f : R2 → R3
(s, t) 7→ su + tv + w
où u, v, w ∈ R3 tel que u et v sont linéairement indépendant. L’espace tangent à M = f (R2 )
en un point z = su + tv + w est donné par :
Tz M = D(s,t) f (R2 ) = {hu + kv; h, k ∈ R} ≡ {z} × {hu + kv; h, k ∈ R}
d’où [
TM = {z} × {hu + kv; h, k ∈ R} = M × {hu + kv; h, k ∈ R}
z∈M
f : R → R2
t 7→ (cos(t), sin(t))
On a M = f (R) = S 1 et
Tf (t) M = Dt f (R)
n o
= λ(− sin(t), cos(t)); λ ∈ R
n o
≡ (− sin(t), cos(t)) × R
T M ≡ S1 × R
f : R2 → R3
(s, t) 7→ (cos(t) cos(s), cos(t) sin(s), sin(t))
On a :
b) ∀(s, t) ∈ R2 − A :
T S 2 S 2 × R2 )
T S 2 ≡ ((S 2 − {e1 }) × R2 ) ∪ Te1 S 2 .
f : R2 → R3
2s 2t s2 + t2 − 1
(s, t) 7→ ( , , )
s2 + t2 + 1 s2 + t2 + 1 s2 + t2 + 1
g : R3 − (R2 × {1}) → R2
x y
(x, y, z) 7→ ( , )
1−z 1−z
On a :
7. De (1), (3) et (5) on déduit que f est un plongement régulier et M = f (R2 ) = S 2 −{N }
est une sous variété de dimension 2.
× R2 = (S 2 − {N }) × R2 .
S
9. T M = s,t∈R2 {f ((s, t))}
g : S 2 − {N } → R2
x y
(x, y, z) 7→ ( , )
1−z 1−z
4.9 Espace tangent à une sous variété définie par une sub-
mersion
f ◦ γ(t) = z; ∀t ∈] − ε, ε[
(f ◦ γ)0 (t) = 0
Dx f (γ 0 (0)) = 0
Dx f (u) = 0
Exemples 4.9.1. :
Exp-1 : Soit
f : Rn+1 → R
n
X
x = (x0 , x1 , ...., xn ) 7→ 1 − x2i
i=0
Tx S n = ker Dx f
n
X
= {h = (h0 , h1 , ...., hn ) ∈ Rn+1 ; < x, h >= xi hi = 0}
i=0
X : U → T U = U × Rn
x 7→ Xx = (x, F (x))
Lxv : C k (U ) → R
f 7→ Lxv (f ) = Dx f (v)
Remarques 4.10.1. On a :
Lx : C k (U ) → R
f 7→ Lx (f )
1) Lz (Const) = Lz (Const) = 0.
z z
2) L (xi − zi )(xj − zj )θij (x − z) = Lv (xi − zi )(xj − zj )θij (x − z) = 0.
∂f ∂f i ∂f ∂f
3) Lz (xi − zi ) ∂x i
(z) = L z
(x i ) ∂xi
(z) = v ∂xi
(z) = Lz
v (x i − zi ) ∂xi
(z) .
d’où
Lz = Lzv
D’après la Définition 4.10.1, les Lemmes 4.10.1 et 4.10.2, on obtient la proposition suivante
Proposition 4.10.1. Tout champ de vecteur X ∈ Γ(T U ) est représenté par une application
linéaire unique LX : C ∞ (U ) → C ∞ (U ) vérifiant la formule de Leibnitz :
LX (f g) = gLX (f ) + f LX (g)
LX : C ∞ (U ) → C ∞ (U )
f 7→ LX (f ) = X(f ) = Df (X).
où
Df (X) : U → R
x 7→ Df (X)(x) = Dx f (Xx ).
n
X ∂
LX = Xi (4.10)
i=1
∂xi
où X i = Pi ◦ F = F i .
Soit M une sous variété de Rn de dimension p. Un champ de vecteurs sur M est une
application
X : M → TM
x 7→ Xx = (x, F (x)) ∈ Tx M
Proposition 4.10.3. Si M ⊂ Rn est une sous variété de dimension p définie par une suber-
sion f : U ⊂ Rn → Rn−p , alors X ∈ Γ(T U ) est un champ de vecteurs sur M si et seulement
si
Df (X) = 0, i.e. (∀x ∈ M ) : Dx f (Xx ) = 0.
autrement dit, les fonctions (X 1 , ...., X n ) composante de X forment une solution du sys-
tème d’équations :
n
X ∂f j
X(f j ) = X i i = 0, 1(≤ j ≤ n − p). (4.11)
i=1
∂x
∂ ∂ ∂
X(x,y,z) = x +y + (ax + by)
∂x ∂y ∂z
∂ ∂ ∂
X(x,y,z) = x +y + (z − c − 1)
∂x ∂y ∂z
b(x,y,z) = x ∂ + y ∂ + z ∂
X
∂x ∂y ∂z
Définition 4.11.1. Soit e = (e1 , ...., en ) la base canonique de l’espace vectoriel Rn . Une base
ξ est dite orienté dans le sens directe (resp. inverse) de e si
det(P (e, ξ) > 0), (resp. det(P (e, ξ) < 0))
où P (e, ξ) désigne la matrice de passage de e à ξ.
Remarque 4.11.1. :
Définition 4.11.2. Soient ξ1 , ξ2 deux bases d’un espace vectoriel E de dimension fini. On
dit que ξ1 et ξ2 ont la même orientation, ou
Lemme 4.11.1. L’orientation définie une relation d’équivalence sur l’ensemble des bases de
E dont l’espace quotient est le groupe multiplicatif {1, −1}.
ξ1 ∼ ξ2 , ⇔ ϕ(ξ1 ) ∼ ϕ(ξ2 ).
ϕ, M1
(E, ξ1 ) −→ (E, ϕ(ξ1 ))
P1 ↓ ↓ P2
(E, ξ2 ) −→ (E, ϕ(ξ2 ))
ϕ, M2
Définition 4.11.3. L’orientation d’un espace vectoriel de dimension finie n est le choix d’une
base ordonnée ξ = (v1 , ...., vn ).
Une base ξ 0 est une orientation directe (resp. indirecte) si detP (ξ, ξ 0 ) > 0 (resp.
detP (ξ, ξ 0 ) < 0).
Définition 4.11.4. Une sous variété M ⊂ Rn de dimension p est dite orienté si pour tout
x ∈ M , l’espace tangent Tx M est orienté.
Si on désigne par ξx = (v1 (x), ...., vp (x)) l’orientation de Tx pour tout x ∈ M , alors les
applications
vi : M → T M
x 7→ vi (x)
Exemples 4.11.1. :
2) Rp (p < n) est une sous variété de Rn orienté par ξ = ( ∂x∂ 1 , ...., ∂x∂ p ).
4.12 Exercices
f : R3 → R
(x, y, z) 7→ x2 + y 2 − z 2
Exercice 4.12.3. En utilisant la Définition 4.4.1 démontrer que le cylindre S 1 × [0, 1] est
une sous variété à bord.
Exercice 4.12.4. En utilisant la Définition 4.4.2 démontrer que le cylindre S 1 × [0, 1] est
une sous variété à bord.
Chapitre 5
Formes Multilinéaires.
Notations 5.1.1. :
Soit n ∈ N∗ , on note par Sn l’ensemble des bijections de l’ensemble An = {1, ...., n} dans
lui même. Sn est un ensemble fini de cardinal card(Sn ) = n!. Les éléments de Sn sont appelés
permutations.
Lµ : Sn → Sn
σ 7→ Lµ (σ) = µσ
Rµ : Sn → Sn
σ 7→ Rµ (σ) = σµ
Définition 5.1.1 (Cycle). Un cycle de longueur p est une permutation σ ∈ Sn définie par
un sous ensemble {i1 , ..., ip } ⊆ An tel que
σ(i1 ) = i2 , ..., σ(ip−1 ) = ip , σ(ip ) = i1 ; et σ(j) = j, ∀j 6∈ {i1 , ..., ip }.
Le cycle σ est représenter par la matrice ligne (i1 , ..., ip ).
Deux cycles (i1 , ..., ip ) et (j1 , ..., jq ) sont dit disjoint si {i1 , ..., ip } ∩ {j1 , ..., jq } = ∅
Définition 5.1.2 (Transposition). Une transposition est un cycle τ de longueur 2 définie par
(i, j) i.e.
τ (i) = j, τ (j) = i, et τ (k) = k, ∀k 6∈ {i, j}.
De la relation d’équivalence (5.1), on déduit l’exitence d’un sous ensemble {i1 , ..., ik } ⊂ An
tel que An /∼ = {i¯1 , ..., i¯k }, d’où
Remarque 5.1.1. :
1) sign(σ) = ±1.
d’où
Y σ(µ(i)) − σ(µ(j))
sign(σµ) =
1≤i<j≤n
i−j
Y σ(µ(i)) − σ(µ(j)) Y µ(i) − µ(j)
=
1≤i<j≤n
µ(i) − µ(j) 1≤i<j≤n
i−j
Y σ(µ(i)) − σ(µ(j)) Y µ(i) − µ(j)
=
µ(i) − µ(j) 1≤i<j≤n
i−j
1≤µ(i)<µ(j)≤n
= sign(σ)sign(µ).
Remarques 5.1.2. :
n+1
[ n+1
[
Sn+1 = τi Sn = Sn τi
i=1 i=1
2) (∀i 6= j) : τi Sn ∩ τj Sn = ∅.
3) card( n+1
S Sn+1
i=1 τi Sn ) = card( i=1 Sn τi ) = (n + 1)card(Sn ) = (n + 1)! = card(Sn+1 ).
m
Proposition 5.1.2. Si on note que Sn+1 = {σ ∈ Sn+1 , σ(m) = m}, alors
n+1
[ n+1
[
m m
Sn+1 = τi Sn+1 = Sn+1 τi
i=1 i=1
où τi = (i, m).
n+1
Remarque : Sn+1 = Sn
Remarques 5.2.1. :
Définition 5.3.1. Soient E et F deux espace vecoriels sur R. Soient u : E → F est une
application linéaire et f ∈ Lk (F ) une forme k-linéaire sur F . On définit l’image réciproque
de f noté u∗ (f ) par :
u∗ (f ) : E k → R
(x1 , ...., xk ) 7→ f ((u(x1 ), ...., u(xk )))
Remarques 5.3.1. :
1)
∗ : Lk (F ) → Lk (E)
f 7→ u∗ (f )
d’où m
X
∗ s
u (e ) = usj ej
j=1
Définition 5.4.1. Soient E un espace vecoriels sur R, f ∈ Lk (E) une forme k-linéaire sur
E et g ∈ Lp (E) une forme p-linéaire sur E . On définit le produit tensoriel f ⊗ g par :
f ⊗ g : Ek × Ep → R
(x1 , ...., xk , xk+1 , ...., xk+p ) 7→ f ((x1 , ...., xk ))g((xk+1 , ...., xk+p ))
Remarques 5.4.1. :
Définition 5.4.2 (Espace dual). Soit E un espace vectoriel sur R. L’ensemble des forme
1-linéaire est appellé espace dual de E, on le note E ∗
E ∗ = L1 (E) = L(E, R).
Définition 5.4.3 (Base dual). Soit E un espace vectoriel de dimension finie n. Si (e1 , ..., en )
est une base de E, on définit sur E ∗ une base (e1 , ..., en ) dite base dual par la formule :
i i 1, j = i
e (ej ) = δj =
0, j 6= i
Proposition 5.4.1.
n Soito E un espace vectoriel de dimension finie n. Si (e1 , ..., en ) est une
i j
base de E alors e ⊗e est une base de l’espace vectoriel des formes bilinéaires L2 (E).
1≤i,j≤n
Preuve :
1) Si
n
X
αij ei ⊗ ej = 0
i,j=1
2) Si f ∈ L2 (E), alors
n
X n
X
f= fij ei ⊗ ej = f (ei , ej )ei ⊗ ej
i,j=1 i,j=1
De même, on a :
Proposition 5.4.2. Soit E un espace vectoriel de dimension finie n. Si (e1 , ..., en ) est une
base de E alors n o
i1 ik
e ⊗ ..... ⊗ e
1≤i1 ,...,ik ≤n
2) Si f ∈ Lk (E), alors
n
X n
X
i1 ik
f= fi1 ...ik e ⊗ .... ⊗ e = f (ei1 , ..., eik )ei1 ⊗ .... ⊗ eik
i1 ,...,ik =1 i1 ,...ik =1
L’ensemble des formes k-linéaire symétriques est un sous espace vectoriel de Lk (E) noté
Sk (E).
L’ensemble des formes k-linéaire alternées est un sous espace vectoriel de Lk (E) noté
Ak (E).
Proposition 5.5.1. Si f ∈ Lk (E) est une forme k-linéaire, alors l’application g définie par
X
g((x1 , ...., xk )) = ε(σ)f ((xσ(1) , ...., xσ(k) ))
σ∈Sk
L’application
A : Lk (E) → Ak (E)
f 7→ A(f )
(p + q)!
f ∧g = A(f ⊗ g). (5.6)
p!q!
1 X
(f ∧ g)((x1 , ..., xp+q )) = ε(σ)f ((xσ(1) , ...., xσ(p) ))g((xσ(p+1) , ...., xσ(p+q) )) (5.7)
p!q! σ∈S
p+q
1. (f1 + f2 ) ∧ g1 = f1 ∧ g1 + f2 ∧ g1
2. f1 ∧ (g1 + g2 ) = f1 ∧ g1 + f1 ∧ g2
3. (λf1 ) ∧ g1 = f1 ∧ (λg1 ) = λf1 ∧ g1
u∗ (f ∧ g) = u∗ (f ) ∧ u∗ (g)
où f ∈ Ap (E) et g ∈ Aq (E)
Remarques 5.6.1. Soient e = (ei )i une base de E et e = (ej )j une base de F . Si (uij )i,j
désigne la matrice de u relativement à e et e, alors
X
u∗ (es ∧ ek ) = usi ukj ei ∧ ej
ij
X
= (usi ukj − uki usj )ei ∧ ej
i<j
Remarque 5.6.1.
f (x1 ) g(x1 )
f ∧ g((x1 , x2 )) = det
f (x2 ) g(x2 )
Proposition 5.6.3. Soient f, g, h ∈ A1 (E), alors
(f ∧ g) ∧ h = f ∧ (g ∧ h)
On note alors
f ∧ g ∧ h = f ∧ (g ∧ h)
Preuve On a S3 = {id, (1, 2), (1, 3), (2, 3), (1, 2, 3), (1, 3, 2)}, d’où
1h
(f ∧ g) ∧ h((x1 , x2 , x3 )) = (f ∧ g)((x1 , x2 )) ∧ h(x3 ) − (f ∧ g)((x2 , x1 )) ∧ h(x3 )
2
−(f ∧ g)((x3 , x2 )) ∧ h(x1 ) − (f ∧ g)((x1 , x3 )) ∧ h(x2 )
i
+(f ∧ g)((x2 , x3 )) ∧ h(x1 ) + (f ∧ g)((x3 , x1 )) ∧ h(x2 )
= (f ∧ g)((x1 , x2 )) ∧ h(x3 ) + (f ∧ g)((x2 , x3 )) ∧ h(x1 )
+(f ∧ g)((x3 , x1 )) ∧ h(x2 )
= f ∧ (g ∧ h)((x1 , x2 , x3 )).
Définition 5.6.2. Soient f1 , ...., fp ∈ A1 (E). On définit le produit exterieur f1 ∧ .... ∧ fp par
X
(f1 ∧ .... ∧ fp )((x1 , ..., xp )) = ε(σ)f1 (x1 )....fp (xp ) (5.8)
σ∈Sp
f1 (x1 ) · · · f1 (xp )
= det
.. ..
. ··· .
fp (x1 ) · · · fp (xp )
(5.9)
Remarques 5.6.2. soient (e1 , ...., en ) une base de l’espace vectoriel E, (e1 , ...., en ) la base
dual de E ∗ et f1 , ....fp ∈ Ap (E). On a :
xpi1
x1i1 · · ·
.. ..
ei1 ∧ .... ∧ eip ((x1 , ..., xp )) = det
. ··· .
x1ip · · · xpip
où xk = Σni=1 xki ei (1 ≤ k ≤ p).
3) Si p > n alors le système {ei1 , ...., eip } est linéairement dépendant, d’où ei1 ∧....∧eip = 0.
Donc Ap (E) = {0}.
4) Si p = 0 alors A0 (E) = E.
Proposition 5.6.4. Soient E un espace vectoriel de dimension finie et (e1 , ...., en ) une base
de E. Si (e1 , ...., en ) désigne la base dual de E ∗ , alors
B = {ei1 ∧ ...... ∧ eip }1≤i1 <...<ip ≤n
est une base de l’espace vectoriel Ap (E).
Preuve :
alors X
αj1 ...jp = αi1 ...ip ei1 ∧ ...... ∧ eip ((ej1 , ...., ejp )) = 0.
1≤i1 <...<ip ≤n
(f1 ∧ ... ∧ fp ) ∧ (g1 ∧ ... ∧ gq ) = (−1)q (f1 ∧ ... ∧ fp−1 ) ∧ (g1 ∧ ... ∧ gq ) ∧ fp
= (−1)2q (f1 ∧ ... ∧ fp−2 ) ∧ (g1 ∧ ... ∧ gq ) ∧ fp−1 ∧ fp
.
= ..
= (−1)pq (g1 ∧ ... ∧ gq ) ∧ (f1 ∧ .... ∧ fp )
f ∧ g = (−1)pq g ∧ f
Définition 5.7.1. Soit x ∈ E. Le produit intérieure ix est une application définie par
ix (f ) : E p−1 → R
(x1 , ..., xp−1 ) 7→ ix (f )((x1 , ..., xp−1 )) = f ((x, x1 , ..., xp−1 )).
Définition 5.7.2. Soit x ∈ E. Le produit intérieure ix est une application définie par
1. ix (f, g) = ix (f ) + ix (g).
2. ix (λf ) = λix (f ).
1 X
= ε(στi )f ((xστi (1) , ...., xστi (p) ))g((xστi (p+1) , ...., xστi (p+q) ))
p!q! 1
σ∈Sp+q
1≤i≤p
1 X
+ ε(στi )f ((xστi (1) , ...., xστi (p) ))g((xστi (p+1) , ...., xστi (p+q) ))
p!q! 1
σ∈Sp+q
p+1≤i≤p+q
1 X
= ε(στi )f ((xσ(i) , ..xσ(1) .., xσ(p) ))g((xσ(p+1) , ...., xσ(p+q) ))
p!q! 1
σ∈Sp+q
1≤i≤p
1 X
+ ε(στi )f ((xσ(i) , xσ(2) ...., xσ(p) ))g((xσ(p+1) , ..xσ(1) .., xσ(p+q) ))
p!q! 1
σ∈Sp+q
p+1≤i≤p+q
1 X
= ε(σ)f ((xσ(1) , ..xσ(i) .., xσ(p) ))g((xσ(p+1) , ...., xσ(p+q) ))
p!q! 1
σ∈Sp+q
1≤i≤p
1 X
+ (−1)i−p ε(στi )f ((xσ(i) , xσ(2) ...., xσ(p) ))g((xσ(1) , xσ(p+1) ..xσ(i−1) ,
p!q! 1
σ∈Sp+q
p+1≤i≤p+q
p X
= ε(σ)f ((x1 , ..xσ(i) .., xσ(p) ))g((xσ(p+1) , ...., xσ(p+q) ))
p!q! 1
σ∈Sp+q
1 X X
+ (−1)i−p−1 ε(σ)f ((xσ(i) , xσ(2) ...., xσ(p) ))g((x1 , xσ(p+1) ...xσ(i−1) ,
p!q! p+1≤i≤p+q 1σ∈Sp+q
p(p − 1)!q!
= [(ix1 f ) ∧ g]((x2 , ...., xp+q ))
p!q!
p!(q − 1)! X
+ (−1)i−p−1 [f ∧ (ix1 g)]((xi , x2 ..., xi−1 , xi+1 .., xp+q ))
p!q! p+1≤i≤p+q
= [(ix1 f ) ∧ g]((x2 , ...., xp+q ))
1 X
+ (−1)i−p−1 (−1)i−2 [f ∧ (ix1 g)]((x2 ..., xi−1 , xi , xi+1 , .., xp+q ))
q p+1≤i≤p+q
= [(ix1 f ) ∧ g]((x2 , ...., xp+q )) + (−1)p [f ∧ (ix1 g)]((x2 ....., xp+q ))
Chapitre 6
ω : U → Ap (Rn )
x 7→ ωx
où ωi1 ...ip : U → R sont des fonctions sur U et (e1 , ...en ) désigne la base duale canonique de Rn .
X
(∀x ∈ U ); ω(x) = ωi1 ...ip (x)ei1 ∧ ... ∧ eip
1≤i1 <...<ip ≤n
• ω est dite continue si les fonctions ωi1 ...ip : U → R sont continues (1 ≤ i1 < ... < ip ≤
n).
• ω est dite différentiable de classe C k si les fonctions ωi1 ...ip : U → R sont différentiables
de classe C k (1 ≤ i1 < ... < ip ≤ n).
Propriétés 6.1.1. Soient U ⊆ Rn un ouvert, ω1 = ωi11 ...ip ei1 ∧ ... ∧ eip , ω2 = ωi21 ...ip ei1 ∧ ... ∧ eip
deux p-formes différentielles de classe C k sur U , ω = ωj1 ...jq ej1 ∧ ... ∧ ejq une q-forme diffé-
rentielle sur U et f : U → R une fonction de classe C k , alors
1. ω1 + ω2 = ωi11 ...ip ei1 + ωi21 ...ip ei1 ∧ ... ∧ eip est une p-forme différentielle de classe C k
sur U .
2. ω1 = f ωi11 ...ip ei1 ∧ ... ∧ eip est une p-forme différentielle de classe C k sur U .
4.
n
X n
X n
X
i j
fi e ∧ gj e = fi gj ei ∧ ej
i=1 j=1 i,j=1
X
= fi gj ei ∧ ej
i6=j
X
= (fi gj − gi fj )ei ∧ ej
1≤i<j≤n
Définition 6.1.3. Soit U un ouvert de Rn . Si on note par Ωkp (U ) l’ensemble des p-formes
différentielles de classe C k sur U , alors (Ωkp (U ), +, .) muni de la somme des p-formes diffé-
rentielles et le produit par des fonctions est un module sur C k (U ). Où
Pi : Rn → R
x = (x1 , ..., xn ) 7→ xi .
dxi : Rn → A1 (Rn ) = R∗
x 7→ dx Pi = ei = e∗i
n
X
(x ∈ U ), ω(x) = ωi (x)dxi . (6.5)
i=1
Exemples 6.2.1. :
ω = f dx + gdy + hdz
Dans la suite, on note dxi1 ....dxip au lieu de dxi1 ∧ ... ∧ dxip . Ainsi la formule (6.6) s’écrit
X
ω= ωi1 ...ip dxi1 ....dxip . (6.7)
1≤i1 <...<ip ≤n
1. Ωk0 (U ) = C k (U ).
2. Ωk1 (U ) = {f dx + gdy; f, g ∈ C k (U )}.
3. Ωk2 (U ) = {f dxdy; f C k (U )}.
4. Ωkp (U ) = {0} si p ≥ 3.
1. Ωk0 (U ) = C k (U ).
∂f
2. df = Σi ∂x i
dxi ∈ Ωk1 (U ), où f ∈ C k (U )
3. Σi fi dxi Σj gj dxj = Σi≤j (fi gj − gi fj )dxi dxj ∈ Ωk2 (U )
Définition 6.3.1. Soient U un ouvert de Rn et ω = Σ1≤i1 <...<ip ≤n ωi1 ,...,ip dxi1 ....dxip une p-
forme différentielle de classe C k sur U (1 ≤ k). On appelle dérivée extérieure de ω la (p + 1)-
forme différentielle dω définie par
X
dω = dωi1 ,...,ip dxi1 ....dxip .
1≤i1 <...<ip ≤n
Remarque 6.3.1.
X ∂ωi1 ,...,ip
dω = dxj dxi1 ....dxip .
1≤i1 <...<ip ≤n
∂xj
1≤j≤n
d(dxi1 ....dxip ) = 0.
Exemples 6.3.1. Soit U un ouvert de R on a
∂f ∂f
1. df = ∂x
dx + ∂y
dy.
∂f ∂g ∂g ∂f
2. d(f dx + gdy) = ∂y
dydx + ∂x
dxdy = ( ∂x − ∂y
)dxdy.
où f, g ∈ C k (U ).
Exemples 6.3.3. Soit U un ouvert de R3 on a
∂f ∂f ∂f
1. df = ∂y
dx + ∂y
dy + ∂z
dz.
∂g ∂f ∂f ∂g
2. d(f dx + gdy + hdz) = ( ∂x − ∂y
)dxdy + ( ∂h
∂x
− ∂z
)dxdz + ( ∂h
∂y
− ∂z
)dydz.
Où f, g, h ∈ C k (U ).
Exemples 6.3.4. Soit U un ouvert de Rn et ω ∈ Ωkn−1 (U ) telle que
n
X
ω= (−1)i+1 xi dx1 ...dxi−1 dxi+1 ...dxn ,
i=1
alors
dω = ndx1 ....dxn .
X ∂ 2f
= dxj dxi
i6=j
∂x j ∂x i
X h ∂ 2f ∂ 2f i
= dxj dxi + dxi dxj
i<j
∂xj ∂xi ∂xi ∂xj
Xh ∂ 2f ∂ 2f i i j
= − + dx dx
i<j
∂x j ∂x i ∂x i ∂x j
= 0.
Preuve On a
X ∂ωi
dω = dxj dxi
i,j
∂xj
X ∂ωi
= dxj dxi
i6=j
∂x j
X ∂ωi ∂ωj
= − dxi dxj
i<j
∂xj ∂xi
De la Définition 6.4.1, on a
Proposition 6.4.1. Toute forme différentielle exacte est une forme différentielle fermée.
Exemples 6.4.1. :
p
ω = d ln x2 + y 2 .
Σni=1 xi dxi
ω=
Σni=1 x2i
est une forme exacte telle que :
q
ω = d ln Σni=1 x2i .
ydx − xdy
ω=
x2 + y 2
est une forme fermée, en effet :
On a
donc ω est une 1-forme différentielle férmée. Cherchons une fonction F continument
dérivable sur R2 telle que
∂F
( = 3x2 + 2xy + y 2 ) ⇒ (F (x, y) = x3 + x2 y + xy 2 + f (y))
∂x
∂F
( = 3y 2 + 2xy + x2 = x2 + 2xy + f 0 (y)
∂y
d’où
(f 0 (y) = 3y 2 ) ⇒ (f (y) = y 3 + c)
Ainsi
F (x, y) = x3 + x2 y + xy 2 + y 3 + c
alors X
ω(X) = X i ωi . (6.9)
i
iX (ω)
ω : Γ(U ) → C k (U ) = Ωk0 (U )
X 7→ ω(X)
2) ω(f X) = f ω(X).
iX : Ωkp (U ) → Ωkp−1 (U )
ω 7→ iX (ω)
où
ω((X, X1 , ..., Xp−1 ))(x) = ωx ((X(x), X1 (x), ..., Xp−1 (x))) (∀x ∈ U ).
Remarque 6.5.1. La dérivée intérieure iX est une application C k (U )-linéaire, i.e. pour tout
ω1 , ω2 ∈ Ωkp (U ) et f ∈ C k (U ) on a :
iX (f ω1 + ω2 ) = f iX (ω1 ) + iX (ω2 ).
De la Proposition 5.7.1, on a
ϕ∗ : Ωkp (V ) → Ωkp (U )
ω 7→ ϕ∗ (ω)
par
ϕ (ω) (z1 , ..., zp ) = (dx ϕ)∗ (ωϕ(x) )(z1 , ..., zp ) = ωϕ(x) (dx ϕ(z1 ), ..., dx ϕ(zp ))
∗
x
1) (ψ ◦ ϕ)∗ = ϕ∗ ◦ ψ ∗ .
3) ϕ∗ (f ω) = (f ◦ ϕ)ϕ∗ (ω).
5) ϕ∗ (f ) = f ◦ ϕ.
où f ∈ C k (V ), ω, ω1 , ω2 ∈ Ωkp (V ) et η ∈ Ωkq (V )
X X ∂ϕj i X
ϕ∗ ( ωj dy j ) = (ωj ◦ ϕ) dx = (ωj ◦ ϕ)dϕj
j i,j
∂xi j
Preuve Soient (e1 , ...., en ) une base de Rn et (e1 , ...., em ) une base de Rm . On a
d’où
n
X ∂ϕj
ϕ∗ (dy j ) = dxi = dϕj
i=1
∂xi
Remarque 6.6.1. La preuve peut se faire d’une manière directe en remarquant que dy j = dPj
où Pj et la j − ième projection :
X X ∂ϕj i X
ϕ∗ ( ωj dy j ) = (ωj ◦ ϕ) dx = (ωj ◦ ϕ)dϕj
j i,j
∂xi j
∂ϕi1 ∂ϕin
∂x1
··· ∂x1
fi1 ..in = det
.. ..
. ··· .
∂ϕi1 in
∂xn
· · · ∂ϕ
∂xn
ω = f dy i .
d’autre part, on a
d ϕ∗ (f dy i ) = d (f ◦ ϕ)(ϕ∗ dy i )
= d (f ◦ ϕ)(dϕi )
= (d(f ◦ ϕ))dϕi
X ∂f ∂ϕj
= ( j ◦ ϕ)( k dxk )dϕi
jk
∂y ∂x
X ∂f
= ( j ◦ ϕ)dϕj dϕi
j
∂y
2) ω est exacte ⇒ ϕ∗ (ω) est exacte. (i.e. (ω = dα) ⇒ ϕ∗ (ω) = dϕ∗ (α).)
Définition 6.7.1. On dit que ω est integrable relativement à ϕ si la fonction f est integrable
sur I, on note alors Z Z Z Z
∗
ω = ϕ (ω) = .. f (x)dx1 ...dxp . (6.11)
ϕ I I
Z Z Z
(ω1 + ω2 ) = ω1 + ω2 .
ϕ ϕ ϕ
Z Z
λω = λ ω.
ϕ ϕ
où λ ∈ R.
Z Z Z Z
1 n
.. f dx ...dx = .. f ◦ θ[Jac(dθ)]dx1 ...dxn
V Z ZU
= .. θ∗ (f dx1 ...dxn )
U
où ∂θ
1 ··· ∂θ1
∂x1 ∂xn
Jac(dθ)(x) = ... · · · ..
∂θn .
∂θn
∂x1
··· ∂xn
e = ϕ ◦ θ.
où ϕ
Preuve Si ϕ∗ (ω) = f dx1 ...dxp alors d’après la Définition 6.7.1 et le Théorème 6.7.1, on
obtient
Z Z
ω = (ϕ ◦ θ)∗ (ω)
ϕ
e
ZJ
= θ∗ (ϕ∗ ((ω))
ZJ
= θ∗ (f dx1 ...dxp )
ZJ Z
= .. (f ◦ θ)[Jac(dθ)]dx1 ...dxp
Z ZJ
= .. f dx1 ...dxp
Z I
= ϕ∗ (ω)
ZI
= ω.
ϕ
ϕ : I =] − a, +a[ → R
x 7→ (x, x2 )
On a
ϕ∗ (ω) = xd(x2 ) − x2 dx = x2 dx
Z Z Z +a
∗ 2
ω= ϕ (ω) = x2 dx = a2 .
ϕ I −a 3
ϕ : I =] − a, +a[ → R
x 7→ (x, f (x))
On a
Z Z
ω1 = ϕ∗ (ω1 )
ϕ I
Z +a
= f (x)dx.
−a
Z Z
ω2 = ϕ∗ (ω2 )
ϕ I
Z +a
= f (x)f 0 (x)dx.
−a
1 2
= [f (a) − f 2 (−a)]
2
ϕ : I =] − 0, 2π[ → R
t 7→ (cos(t), sin(t)))
On a
ϕ∗ (ω) = dt
Z Z
ω = ϕ∗ (ω)
ϕ I
Z 2π
= dt.
0
= 2π
Remarque : si ω est une forme exacte, alors il existe une fonction f telle que ω = df , d’après
la Proposition 6.6.4, on
ϕ∗ ω = ϕ∗ (df ) = d(ϕ∗ f ) = d(f ◦ ϕ) = (f ◦ ϕ)0 (t)dt
d’où
Z Z
ω = ϕ∗ (ω)
ϕ I
Z 2π
= (f ◦ ϕ)0 (t)dt.
0
= f ◦ ϕ(2π) − f ◦ ϕ(0)
= 0.
ce qui est contradictoire avec le résultat précédent.
Exemple 6.7.4. Soient I =]0, 1[×] − π, π[, ϕ : (r, t) ∈ I → (r cos(t), r sin(t)) et ω = xdxdy.
On a
ϕ : I → R3
(t, s) → (cos(s) cos(t), cos(s) sin(t), sin(s)).
On a
Z Z
ω = ϕ∗ (ω)
ϕ I
π
Z π Z
2
= dt cos(s)ds
−π
−π 2
= 4π.
ϕ1
f1 → V
U
h1 & yg1
W1
ϕ2
f2 → V
U
h2 & yg2
W2
où U
f1 (resp. U
f2 ) est un ouvert inclus dans U1 (resp. U2 ), h1 (resp. h2 ) est l’injection canonique
dans Rn (identité sur Rp ) avec
f1 ) = V ∩ M = ϕ2 (U
ϕ1 (U f2 ).
On a
θ = ϕ2 ◦ ϕ−1 −1 −1
1 = g2 ◦ h2 ◦ h1 ◦ g1
Ce qui montre que θ est un difféomorphisme. D’apré le Théorème 6.7.2, on déduit que
Z Z Z
ω= ω= ω
ϕ2 θ◦ϕ1 ϕ1
3) ∀j ∈ {1, .., m} : ϕj (Uj ) ∩ (∪i6=j ϕi (Ui ) est une sous variété de dimension < p.
4) M = ∪m
i=1 ϕi (Ui ).
ϕ1 : U1 → R3
p
(x, y) 7→ (x, y, 1 − x2 − y 2 ),
ϕ2 : U2 → R3
p
(x, y) 7→ (x, y, − 1 − x2 − y 2 )
On a {(U1 , ϕ1 ), (U2 , ϕ2 )} est un recouvrement fini a bord de la sphère S 2 tel que
ϕ1 (U1 ) ∩ ϕ2 (U2 ) = {(x, y, 0) ∈ R3 , x2 + y 2 = 1}
est une sous-variété de dimension 1.
Exemple 6.8.2. Soient
C = S 1 × [0, 1],
U1 = [0, 1] × [0, 1],
ϕ1 : U1 → R3
(x, y) 7→ (cos(x), sin(x), y),
On a {(U1 , ϕ1 )} est un recouvrement fini a bord du cylindre C.
Définition 6.8.3. Soient M une sous variété orienté de Rn de dimension p, U un ouvert
de Rn et ω ∈ Ωkp (U ). Soit {(Ui , ϕi )}1≤i≤m un recouvrement fini à bord de M . On dit que ω
est integrable sur la sous variété M si elle integrable relativement à toutes les immersions ϕi
(1 ≤ i ≤ m), on écrit alors
Z Xm Z
ω= ω.
M i=1 ϕi
Si on considére l’application :
χ : Ωkp+1 (U ) → Ωkp (U )
Z 1
ω 7→ tp iX (ω)(tx)dt.
0
dχ(ω) + χ(dω) = ω.
p+1 Z 1
X ii j
j−1
χ(ω) = (−1) t f (tx)xij dt dxi1 ...dx
p d ...dxip+1
j=1 0
Z 1 Z 1 n Z 1
p p
ij
X ∂f
d t f (tx)xij dt = t f (tx)dt dx + tp+1 (tx)xij dt dxi .
0 0 i=1 0 ∂xi
D’où
p+1 h Z 1 n Z 1
X
j−1 p
ij
X
p+1 ∂f i
ii j
dχ(ω) = (−1) t f (tx)dt dx + t (tx)xij dt dxi dxi1 ...dx
d ...dxip+1
j=1 0 i=1 0 ∂xi
Z 1
= (p + 1) tp f (tx)dt dxi1 ...dxiij ...dxip+1
0
p+1 n Z 1
X
j−1
X
p+1 ∂f
ii j
+ (−1) t (tx)xij dt dxi dxi1 ...dx
d ...dxip+1 (6.12)
j=1 i=1 0 ∂xi
D’autre part, on a :
n
X ∂f i i1
dω = dx dx .....dxip+1
i=1
∂x i
p+1
X
i i1 ip+1 i1 ip+1
iX (dx dx .....dx ) = xi dx .....dx + dij ...dxip+1 .
(−1)j xij dxi dxi1 ...dx
j=1
Donc
n
X ∂f i i1
χ(dω) = χ( dx dx .....dxip+1 )
i=1
∂xi
n Z 1
X ∂f
= tp+1 (tx)iX (dxi dxi1 .....dxip+1 )dt
i=1 0 ∂xi
n Z 1 p+1
X
p+1 ∂f
i1 ip+1
X
j i i1 i ip+1
= t (tx) xi dx .....dx + (−1) xij dx dx ...dx ...dx
d j dt
i=1 0 ∂xi j=1
(6.13)
Z 1 n
X ∂f
dχ(ω) + χ(dω) = (p + 1)tp f (tx)dt + tp+1 (tx)xi dtdxi1 .....dxip+1
0 i=1
∂xi
hZ 10 i
= t f (tx) dt dxi1 .....dxip+1
p+1
0
h i1
= tp+1 f (tx) dxi1 .....dxip+1
0
= f (x)dx .....dxip+1 i1
= ω.
dχ(ω) = ω.
Théorème 6.10.1. Soit M une sous variété orientée à bord et ω ∈ Ωkp−1 (M ) à support
compact. Alors Z Z
dω = I ∗ (ω) (6.14)
M ∂M
où I : ∂M → désigne l’injection canonique (inclusion).
On a :
ci ...dxp ∈ Ωk (H p ).
3) ϕ∗ (ω) = Σpi=1 (−1)i+1 fi dx1 ....dx p−1 +
d’où :
Z Z
dω = ϕ∗ (dω)
p
V H+
Z
= dϕ∗ (ω)
p
H+
p Z
X ∂fi 1
= dx ....dxi ...dxp
p ∂xi
i=1 H+
p−1 Z Z +∞ ∂f
X i i
= i
dx dx1 ....dx
ci ...dxp
i=1 R
p−2 ×R+ −∞ ∂x
Z Z +∞ ∂f
p
+ p
dx dx1 ......dxp−1
p
Rp−1 0 ∂x
Z Z +∞ ∂f
p
= p
dxp dx1 ......dxp−1
p−1 0 ∂x
ZR
= fp (x1 , ..., xp−1 , 0)dx1 ......dxp−1
p−1
ZR
= j ∗ (ϕ∗ (ω))
Rp−1 ×{0}
Z
= j ∗ ϕ∗ (ω)
p
∂H+
Z
= I ∗ (ω)
∂M ∩V
ω = f (x, y)dxdy.
où f ∈ C k (R3 ) (k ≥ 1). Alors ω est une forme différentielle fermée, de la formule de Stokes
on obtient : Z Z
ω= dω = 0.
∂C C
1
Exemple 6.10.3. Sur R2 on pose : ω = dxdy, η = 2
(xdy − ydx), D1 = [0, 1] × [0, 1],
D2 = {(x, y) ∈ R2 : x2 + y 2 ≤ R2 },
ϕ2 : [0, 2π] → R2
(θ) 7→ (R cos(θ), R sin(θ))
On a :
1) Z Z 1 Z 1
ω= dxdy = 1.
D1 0 0
2)
Z Z Z Z 2π Z R
ω= ω= ϕ∗1 (ω) = ( rdr)dθ = πR2 .
D2 ϕ1 [0,R]×[0,2π] 0 0
Z Z Z Z Z 2π
1 2
ω= θ= η= ϕ∗2 (θ) = R dθ = πR2 .
D2 ∂D2 ϕ2 [0,2π] 0 2
i.e. Z Z
∂P ∂Q ∂R
(P dydz + Qdzdx + Rdxdy) = ( + + )dxdydz
∂D D ∂x ∂y ∂z
∂ ∂ ∂
où X = P ∂x + Q ∂y + R ∂z .
Bibliographie
[1] Y. Bougrov and S. Nikolski, Cours de mathématiques supérieures, Edition Mir (1983).
[2] H. Cartan, Cours de Calcul Différentielle, Collections Méthodes (1982).
[3] P. Colmez, Élémént d’analyse et d’algèbre,C.M.L.S., École Polytechnique, 91128 Palai-
seau Cedex, France.
[4] J. Dixmier, Cours de Mathématiques du Premier Cycle 2ème année, Gauthier-Villars,
Bordas (1977).
[5] J. Dixmier, Cours de Mathématiques du Premier Cycle 1ème année, Gauthier-Villars,
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