Poly Holo
Poly Holo
Poly Holo
M308 – L3 MFA
Université Paris-Sud D. Hulin 2013–14
2 D. H. M308
Bibliographie
Complétons cette bibliographie succinte par quelques ouvrages (bien) plus avancés
pour
approfondir l’étude des fonctions d’une variable complexe :
Conway Functions of one complex variables II
Remmert Classical topics in complex functions theory
Segal Nine introductions in complex analysis
3
4 D. H. M308
9 Séries de Laurent 81
A Fonctions holomorphes sur un anneau . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
B Développement en série de Laurent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
C Théorème des résidus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
D Ordre d’une fonction elliptique, suite . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
10 Produits infinis 89
A Prescrire les zéros d’une fonction holomorphe . . . . . . . . . . . . . 89
B Produits infinis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
C Un exemple : factorisation de la fonction sinus . . . . . . . . . . . . 92
D Fonction holomorphe avec zéros prescrits . . . . . . . . . . . . . . . . 94
11 La sphère de Riemann 97
A Ajouter un point à C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
B La sphère de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
A Fonctions holomorphes
Dans tout le cours, U ⊂ C désignera un ouvert de C.
f (z0 + h) − f (z0 )
lim =α
h→0 h
On note alors f ′ (z0 ) = α : c’est la dérivée (au sens complexe) de f en z0 .
Dz0 f : h ∈ C ≃ R2 → αh ∈ C ≃ R2 .
(x, y) ∈ R2 → x + iy ∈ C
6
Fonctions holomorphes 7
f :U ⊂C→C
se lit
f˜ : U ⊂ R2 → C ≃ R2 ,
où
f˜(x, y) = f (x + iy) .
∂ f˜ ∂ f˜
Notation 1.2 On notera f ′ la dérivée complexe de f , et les dérivées
∂x ∂y
partielles de f˜.
3. f˜ est R-différentiable
en z0 et sa matrice jacobienne s’écrit
a −b
Jz0 f˜ = ; on a alors f ′ (z0 ) = a + ib
b a
4. f˜ est R-différentiable en z0 et sa différentielle Dz0 f˜ ∈ LR (R2 , R2 ) est
nulle, ou est une similitude directe
En 2, on pense f˜ : U → C et en 3 ou 4 on pense f˜ : U → R2 .
Preuve On a vu que f est C-dérivable en z0 ssi f˜ est R-différentiable en
z0 et si il existe α = a + ib ∈ C tel que, pour h = x + iy, on ait
Preuve Immédiate, avec les règles “usuelles” pour calculer les dérivées.
Preuve ⇒ Immédiat.
⇐ Suit du théorème des accroissements finis appliqué à la fonction de
variable réelle f˜, qui est de différentielle nulle.
B Séries entières
Soient (an )n∈N P
une suite de nombres complexes, et la “série entière”
(formelle) associée n∈N an z n .
D(0,r)
∞ ∞
X (z + h)n − z n
f (z + h) − f (z) X n−1 n−1
− nan z = an − nz
h h
0 1
∞
X
= an vn (h) .
2
C Fonctions analytiques
Ce sont les fonctions qui sont localement développables en série entière.
U
Bien entendu, les coefficients an de la
série entière qui restitue f sur le disque
D(z0 , r) dépendent du point z0 ; on a
an = an (z0 ) = f (n) (z0 )/n!
d’où
∞
(p + q)!
|ap+q | |z0q |
X
|f (p) (z0 )| ≤
q!
q=0
Etape 2 : La série de Taylor de f en z0 a pour somme f sur le disque D(z0 , R−|z0 |).
On a vu que, pour |h| < R − |z0 |, la série double
∞
(p + q)!
ap+q z0q hp
X
p!q!
p,q=0
En particulier :
— f est automatiquement C 1
— et même C ∞
— et en plus elle est localement somme de sa série de Taylor en chaque
point.
Comparer aux fonctions de variable réelle :
— f (x) = x2 sin(1/x)
2
— f (x) = e−1/x
qui sont dérivables en tout point de R.
Rappelons également le
A La fonction exponentielle
P zn
Proposition 2.1 – La série entière ∞ 0 n! a un rayon de convergence in-
fini. Elle définit une fonction exp : C → C holomorphe, i.e. une fonction
entière. On note aussi exp(z) = ez .
– On a exp(0) = 1 et (exp)′ = exp.
– Pour z, w ∈ C on a ez̄ = ez et ew+z = ew ez . En particulier, exp : C → C∗
ne s’annule pas.
– L’application exponentielle réelle exp : R → R∗+ est une bijection crois-
sante.
On a |ez | = 1 si et seulement si z ∈ iR.
Définition 2.2 Une fonction entière est une fonction holomorphe définie
sur C tout entier.
Preuve Les deux premiers points sont clairs. L’identité ez̄ = ez suit de ce
que la conjugaison z ∈ C → z̄ ∈ C est continue.
Pour a, b ∈ C, on introduit g(z) = ez ea+b−z . On a g ′ = 0, donc g(z) ≡
g(0) = ea+b par la proposition 1.9. Pour z = a, on obtient ea eb = ea+b . En
particulier, ez est non nul, d’inverse e−z . Ceci justifie la notation exp(z) = ez ,
en posant e := exp(1).
On étudie d’abord la fonction exponentielle réelle sur [0, ∞[ en remarquant
que sa dérivée y est positive, et on complète l’étude en utilisant la relation
e−x = 1/ex .
Enfin ex+iy = ex eiy avec |eiy |2 = eiy e−iy = 1, tandis que ex = 1 si et
seulement si x = 0.
13
14 D. H. M308
Remarque. L’argument que nous allons développer ci-dessous pour démontrer la surjec-
tivité de l’application exponentielle exp : C → C∗ montre, plus généralement, qu’un
sous-groupe ouvert d’un groupe topologique est toujours fermé.
Il suit par exemple que le groupe Gl+
n R des matrices à déterminant positif est engendré
par exp(Mn R) (exp désignant ici l’exponentielle matricielle) : toute matrice réelle de
déterminant positif s’écrit comme produit d’exponentielles de matrices réelles.
G [
C∗ = H aH ,
a∈C∗ , a∈H
/
4iπ
2iπ
B Logarithme(s)
Dans le domaine réel, l’application exp : R → R∗+ est une bijection
croissante. Son inverse est le logarithme néperien, noté log : R∗+ → R.
Dans le domaine complexe, l’application exp : C → C∗ est surjective,
mais non injective. Lorsque z ∈ C∗ , on peut écrire z = ew , où w est un
logarithme de z, défini à 2iπ près. Quand z = ex+iy = ex eiy :
— la partie réelle de z, soit x = log |z|, est bien définie
— sa partie imaginaire y, définie à 2π près, est un argument de z.
z ∈ C∗ → θ(z) ∈ R
C Déterminations du logarithme
C.1 La détermination principale du logarithme
Il suit de l’étude de l’application exponentielle que la restriction
exp : {w ∈ C | − π < Im w < π} → C \ R−
est bijective, et est donc un biholomorphisme entre ces deux ouverts. L’ap-
plication réciproque
ℓπ : C \ R− → {w ∈ C | − π < Im w < π}
est appelée “détermination principale du logarithme”. Elle prolonge au “plan
coupé” C\R− le logarithme réel log : R∗+ → R. La “détermination principale
de l’argument” correspondante prend ses valeurs dans ] − π, π[.
iπ
iπ/2
-iπ/2
-iπ
∞
1 1 X
j(z) = = = (−1)n (z − 1)n .
z 1 + (z − 1)
0
• D’une part il faut bien avouer que c’était du pur favoritisme que de
singulariser la droite réelle négative, ainsi que de chercher à prolonger le
logarithme népérien. Si ∆ est une demi-droite fermée issue de l’origine, et si
α ∈ R est un argument pour (tous) les éléments de ∆ \ {0}, on obtient de
même une détermination du logarithme
ℓα : C \ ∆ → {w ∈ C | α − 2π < Im w < α}
iα
i(α-π/2)
i(α-π)
i(α-3π/2)
i(α-2π)
Δ
0
0
U V
1
ℓ(z) ∈ C∗
r : z ∈ U → exp
k
fournit une détermination holomorphe de la racine k-ième sur U .
sin(z) cos(z)
tan(z) = , cot(z) =
cos(z) sin(z)
sinh(z) cosh(z)
tanh(z) = , coth(z) =
cosh(z) sinh(z)
Λ = Zu+Zv.
La fonction f est alors connue dès qu’elle est connue sur le “domaine
fondamental” K := {xu + yv | 0 ≤ x < 1 , 0 ≤ y < 1 } du réseau Λ.
A Primitives
Définition 3.1 Soit f : U ⊂ C → C une fonction. On dit que la fonction
F : U ⊂ C → C est une primitive de f lorsque :
— F est holomorphe
— F′ = f.
23
24 D. H. M308
Un chemin, un lacet
Deux exemples
– Si ℓπ désigne la détermination principale du logarithme sur C \ R− (ℓπ
est donc primitive de z → 1/z, avec ℓπ (1) = 0), on a pour tout w ∈ C \ R−
dz
Z
ℓπ (w) = ,
σ[1,w] z
w
1
0
c1 c-1
Le lacet c1 et son opposé c−1 ; le concaténé de deux chemins
On obtient immédiatement le :
w w+h
w0
où γ est n’importe quel chemin tracé dans U joignant w0 à w : la condition (∗∗)
assure que la fonction F est bien définie car l’intégrale ne dépend pas du choix du
chemin entre w0 et w.
Soit ε > 0 pour lequel D(w, ε) ⊂ U . Soit |h| < ε. Si γ est un chemin joignant
w0 à w et tracé dans U , le chemin concaténé γ ∗ σ[w,w+h] joint w0 à w + h et est
tracé dans U . On a alors
Z
F (w + h) = F (w) + f (z) dz ,
σ[w,w+h]
w
w w+h
w0
w0
On
R retient parmi les quatre triangles T (i) celui (ou l’un de ceux) pour lequel
| ∂T (i) f (z) dz| est maximale. On le nomme T1 , de sorte que
Z Z
| f (z) dz| ≤ 4 | f (z) dz| .
∂T ∂T1
T et la suite de triangles Tn
d’où
sup |f (z) − f (z0 ) − α (z − z0 )| = o(diamTn ) .
z∈∂Tn
Preuve
1. L’existence d’une primitive de f sur U découle du critère donné dans
le théorème 3.11 et du lemme de Goursat 3.15.
2. S’en déduit, grâce à la proposition 3.7.
Preuve
1. Soit g holomorphe sur U . La fonction e−g f est constante sur U si et
seulement si g′ = f ′ /f . Prendre pour g une primitive convenable de la
fonction holomorphe f ′ /f sur le convexe U (on ajuste la “constante
d’intégration” en se servant de la surjectivité de l’application expo-
nentielle exp : C → C∗ ).
2. Si f = eg , la fonction h = exp kg convient.
L’unicité, à constante près, est laissée au lecteur.
32 D. H. M308
0
u
4. Formule de Cauchy dans un convexe
Interprétation géométrique
Par translation, on se ramène à a = 0. Le lacet γ est tracé dans C∗ et
1 dz
Z
Ind (γ, 0) = .
2iπ γ z
33
34 D. H. M308
c1 c-1 c
Il faut savoir calculer l’indice “de vue” dans des cas simples ; ici
Ind (c1 , 0) = 1, Ind (c−1 , 0) = −1, Ind (c, 0) = 2, Ind (d, 0) = 0
h′ (t) γ ′ (t)
=
h(t) γ(t) − a
γ(t) − a
ce qui montre que le ratio est constant. Puisque γ(1) = γ(0), on a
h(t)
donc bien h(1) = h(0) = 1.
Soit w0 ∈ C tel que γ(t) − a = h(t)ew0 . On vient de montrer que l’application
R t γ ′ (s)
t → w0 + 0 γ(s)−a ds est une détermination continue du logarithme de t → γ(t)−a.
2. L’application a ∈ C \ γ → Ind (γ, a) ∈ Z estR continue (application du
théorème élémentaire de continuité sous le signe : en effet, lorsque an →
a ∈ C \ γ, l’intégrand converge uniformément sur [0, 1], de mesure finie).
Cette application est à valeurs dans un espace discret, donc sa restriction à
toute composante connexe de C \ γ est constante.
3. L’image du lacet γ est un compact de C, donc inclus dans un disque
D(0, R). Le complémentaire c D(0, R) ⊂ C \ γ de ce disque est connexe ; il
est contenu dans l’unique composante connexe non bornée U∞ de C \ γ. Une
simple majoration montre que
L’indice (entier) est donc nul “à l’infini”, et donc sur tout U∞ .
Preuve Immédiat.
T3
T1
p
T2
arbitrairement petit.
f (z) − f (a)
q(z) = si z 6= a
z−a
′
q(a) = f (a)
R
U
38 D. H. M308
z1
z0 U
Les disques maximaux, centrés en z0 ou z1 , sur lesquels f ∈ H(U ) est développable en série entière.
Analyticité des fonctions holomorphes 39
Preuve du théorème Soit 0 < r < R. Le disque fermé D(z0 , r) est alors
inclus dans U . La formule de Cauchy dans ce disque (corollaire 4.8) donne,
pour tout point z ∈ D(z0 , r) ⊂ U :
Z 2π
1 f (z0 + reit )
f (z) = reit dt
2π 0 (z0 + reit ) − z
Z 2π
1 f (z0 + reit )
= z − z0 dt
2π 0 1−
reit
Z 2π ∞
1 X
= f (z0 + reit ) (z − z0 )n r −n e−int dt
2π 0 n=0
sur [0, 2π]. On peut donc échanger signes somme et intégrale pour obtenir
∞
X
f (z) = an (r) (z − z0 )n ,
n=0
où
2π
1
Z
an (r) = f (z0 + reit )e−int dt .
2πr n 0
1 f (w)
Z
f (z) = dw ,
2iπ cr w − z
g(z) = (z − z0 )2 f (z)
X ∞
X
n 2
ak+2 (z − z0 )k .
g(z) = an (z − z0 ) = (z − z0 )
n≥2 k=0
∞
X
f (z) = ak+2 (z − z0 )k
k=0
et le résultat.
w∈Λ∗
−α est convergente si et
P
On montre en effet que la somme w∈Λ∗ |w|
seulement si α > 2 (utiliser par exemple le fait que la norme euclidienne et
la norme k k1 sont équivalentes sur R2 ).
−2
P
La série w∈Λ |(z − w) | ne convergeant pas, on est amenés à sommer
plutôt w∈Λ∗ (z − w)−2 − w−2 . On constate alors que la série de fonctions
P
X
(z − w)−2 − w−2
w∈Λ , |w|≥2R
1 (n) 1 f (w)
Z
f (z) Ind (γ, z) = dw .
n! 2iπ γ (w − z)n+1
Le résultat suit par intégrations par parties, en utilisant le fait que γ est un
lacet et donc que les termes de bord disparaissent.
45
46 D. H. M308
B Estimées de Cauchy
Proposition 5.3 Formule de la moyenne Soient f : U → C une fonction
holomorphe et D(z0 , r) ⊂ U un disque fermé inclus dans U . On a
2π
1
Z
f (z0 ) = f (z0 + reit ) dt .
2π 0
∂2h ∂2h
∆h := + 2 =0
∂x2 ∂y
2. Mieux :
X f (n) (z0 ) 2 Z 2π
2n 1
r = |f (z0 + reit )|2 dt .
n! 2π 0
n∈N
Le principe du maximum 47
Preuve
1. Ce premier point suit de l’expression du développement en série de
f sur D(z0 , r) obtenu via la formule de Cauchy (théorème 4.10).
2. Il est clair que cette seconde assertion (qui n’est autre que la formule
de Parseval dans L22π pour la fonction fr : t → f (z0 + reit )) implique
la première. Démontrons la. La série
∞
it
X f (n) (z0 )
f (z0 + re ) = r n eint
n!
0
d’où le résultat car on peut intégrer terme à terme, les termes pour
lesquels n 6= m ayant une contribution nulle.
C Le principe du maximum
L’énoncé suivant est de première importance. Nous y reviendrons au
corollaire 6.22 avec un énoncé plus complet, mais nous en proposons dès
maintenant une preuve issue des estimées de Cauchy.
Preuve Supposons que |f (z0 + reit )| ≤ |f (z0 )| pour tout t ∈ [0, 2π]. Les
estimées de Cauchy 5.5(2) assurent que
X f (n) (z0 ) 2 Z 2π
2n 1
r = |f (z0 + reit )|2 dt ≤ |f (z0 )|2 .
n! 2π 0
n∈N
Il suit que toutes les dérivées f (n) (z0 ) sont nulles (n ≥ 1) et donc que f ,
analytique, est constante sur le disque D(z0 , r).
D Le théorème de Liouville
Une première application des estimées de Cauchy concerne les applica-
tions entières bornées. Rappelons la
En faisant tendre r vers +∞, on obtient que toutes les dérivées f (n) (0) de f
en l’origine sont nulles (n ∈ N∗ ). La fonction holomorphe f étant analytique
(théorème 4.10), f est somme sur tout le plan complexe d’une série entière
dont le seul terme non nul est constant.
Kr U
Preuve
1. A été vu dans au chapitre précédent.
2. Si K ⊂ U est compact et r > 0 est tel que le r-voisinage Kr de K soit
inclus dans U , il suit des estimées de Cauchy uniformes appliquées à
f − fn que l’on a pour tout n ∈ N
p!
sup |f (p) (z) − fn(p)(z)| ≤ sup |f (z) − fn (z)| .
z∈K r p z∈Kr
w∈Λ∗
w∈Λ , |w|≥2R
z ∈ C \ Λ → ℘(z + w) − ℘(z) ∈ C
est holomorphe sur un ouvert connexe et que sa dérivée est nulle (puisque
℘′ est périodique), elle est donc constante égale à cw ∈ C.
Rappelons que Λ = Z u + Z v. Nous allons montrer que cu = cv = 0, ce qui
assurera la Λ-périodicité de ℘. Traitons le cas de cu . La fonction ℘ est paire.
Puisque u/2 ∈ / Λ, la fonction ℘ est définie en ce point. Par parité
−u u −u −u
℘( ) = ℘( ) = ℘( + u) = ℘( ) + cu
2 2 2 2
ce qui assure que la constante cu est nulle.
6. Zéros d’une fonction holomorphe
f (z) = (z − z0 )k g(z) ,
52
Zéros d’une fonction holomorphe 53
f (k)(z0 )
g(z0 ) = 6= 0 .
k!
Pour l’unicité, on observe que si f (z) = (z − z0 )k1 g1 (z) = (z − z0 )k2 g2 (z)
où g1 et g2 sont deux fonctions continues en z0 qui ne s’y annulent pas, la
fonction z → (z − z0 )k1 −k2 se prolonge par continuité en z0 avec une limite
non nulle en ce point ; ceci assure que k1 = k2 .
f (z) = (z − z0 )k g(z) ,
Z(f ) = {z ∈ U | f (z) = 0} ,
Remarque 6.5 Par contre, les zéros d’une fonction holomorphe peuvent
s’accumuler sur le bord de son domaine de définition. Voir le chapitre 10.
Le principe des zéros isolés est souvent employé sous la forme suivante.
Lorsque f (a) 6= 0, on a oa (f ) = 0.
Lorsque f (a) = 0, oa (f ) est l’ordre du zéro de f au point a.
Si toutes les dérivées de f en a sont nulles, on convient que oa (f ) = +∞.
1 f ′ (z)
Z X
dz = oa (f ) .
2iπ cr f (z)
a∈D(z0 ,r)
compte le nombre de tours que le lacet f ◦cr fait autour de l’origine, ou encore
de combien varie l’argument de f (z) (la partie imaginaire de “log f (z)”)
lorsqu’on parcourt le lacet cr (voir la discussion en 4.1). C’est de là que
vient le nom de cet énoncé.
p
Y
f (z) = (z − aj )kj g(z)
j=1
où la fonction g est holomorphe sur U et n’a plus de zéros dans D(z0 , r). On
constate que
p
f ′ (z) X kj g′ (z)
= + .
f (z) z − aj g(z)
j=1
Alors
Ind (γ1 , a) = Ind (γ2 , a) .
Compter les zéros d’une fonction holomorphe 57
Puisque
h′ γ2′ γ1′
= − ,
h γ2 − a γ1 − a
on a l’égalité des indices Ind (h, 0) = Ind (γ2 , a) − Ind (γ1 , a). La condition
(*) assure que, pour tout t ∈ [0, 1], on a |h(t) − 1| < 1 : autrement dit le
lacet h est tracé dans le disque ouvert D(1, 1), et donc Ind (h, 0) = 0.
avec toujours cr (t) = z0 + reit pour t ∈ [0, 2π]. On introduit les lacets
γ1 = f1 ◦ cr et γ2 = f2 ◦ cr . On a, pour j = 1 ou 2 :
fj′ (z) dz
Z Z
dz = dz = Ind (γj , 0) .
cr fj (z) γj z
Nous allons maintenant nous intéresser au cas où la dérivée f ′ (z0 ) est
nulle. On a déjà dit que si toutes les dérivées de f en z0 s’annulent, alors
f est constante au voisinage de z0 . Etudions donc le cas où z0 est un zéro
d’ordre fini k de z → f (z) − f (z0 ). Le modèle à avoir en tête est la fonction
pk : z → z k en z0 = 0.
avec ak 6= 0, ou encore
f (z) = ak z k (1 + f1 (z))
Remarque 6.21 Noter, dans ces énoncés, la différence sidérante avec le cas
des fonctions de variable réelle. Considérer par exemple les fonctions x → x2
et x → x3 .
sin z
• La fonction z → , définie et holomorphe sur C∗ , se prolonge en
z
une fonction holomorphe sur C. Cela résulte en effet du développement
X z 2n+1 X z 2n
sin z = (−1)n =z (−1)n .
(2n + 1)! (2n + 1)!
n≥1 n≥1
61
62 D. H. M308
g(z)
f (z) = .
(z − a)k
La fonction
1
g : z ∈ D ∗ (a, r) → ∈ C∗
f (z) − w
∞
1 X
f (z) = w + = w + (z − a)−k bn (z − a)n .
g(z) n=0
B Fonctions méromorphes
Définition 7.5 Une fonction est dite fonction méromorphe sur U lorsqu’il
existe une partie P ⊂ U telle que :
1. P ⊂ U est une partie fermée de U , et discrète
2. la fonction f est définie et holomorphe sur U \ P
3. la fonction f admet un pôle en chaque point de P .
Remarque 7.9 – On peut démontrer, mais nous n’en sommes pas encore là,
qu’une fonction méromorphe sur U est toujours quotient de deux fonctions
holomorphes sur cet ouvert (voir le corollaire 10.17 lorsque U = C).
– En particulier, lorsque U est connexe, M(U ) est le corps des fractions de
l’anneau H(U ) des fonctions holomorphes sur U (qui est intègre, voir 6.8).
1 f ′ (z)
Z
dz = Z(f ) − P(f ) ,
2iπ cr f (z)
L’ensemble P (h) des pôles de h est inclus dans la réunion ∪n∈N P (hn )
des ensembles des pôles des hn .
C Groupes d’automorphismes
Définition 7.13 Un automorphisme d’un ouvert U ⊂ C est une application
f : U → U bijective et biholomorphe.
L’ensemble Aut U des automorphismes de U forme un groupe pour la
composition.
Preuve Puisque l’application f est injective, elle n’est pas constante, donc
elle est ouverte (corollaire 6.18). On observe alors que f n’a pas de singu-
larité essentielle en a. Sinon, l’image de la couronne {0 < |z − a| < R/2}
serait dense et rencontrerait l’ouvert non vide f ({R/2 < |z − a| < R}) :
contradiction avec l’injectivité de f .
Supposons donc que f admette en a une singularité effaçable. Puisque f
est injective, il résulte de la structure locale d’une application holomorphe
(théorème 6.16) que f ′ (a) 6= 0.
Supposons enfin que f admette en a un pôle d’ordre k. L’application
z ∈ D ∗ (a, r) → 1/f (z) ∈ C (définie et holomorphe pour 0 < r ≤ R assez
petit) est injective comme f et admet en a une singularité effaçable. Il résulte
de la discussion précédente que a est un zéro simple de 1/f , et donc que f
présente en a un pôle d’ordre 1.
On va en déduire le
D = {z ∈ C , |z| < 1} .
Remarque 7.17 – A ce stade, nous avons donc déjà déterminé les auto-
morphismes du disque qui fixent l’origine : ce sont les rotations jλ : z → λz
où |λ| = 1.
– On munit D de la distance euclidienne. Soit f : D → D une application
holomorphe qui fixe l’origine. De deux choses l’une : soit f est une rotation,
soit f rapproche tout le monde (strictement) de l’origine.
68 D. H. M308
ha : C \ {1/a} → C \ {1/a}
est un biholomorphisme entre ces deux ouverts. On observe que ha est une
involution, i.e. h2a = Id (si l’on est familier avec la géométrie projective,
on peut pour cela se contenter de noter que h2a : P1 C → P1 C est une
homographie qui fixe les trois points 0, a et ∞). Elle envoie le cercle unité
sur lui-même ; en effet on a pour tout t ∈ R
|a − eit | |a − eit |
|ha (eit )| = = = 1.
|1 − aeit | |e−it − a|
Le principe du maximum (corollaire 6.23) montre donc que ha (D) ⊂ D.
Puisque ha est une involution, on obtient bien finalement ha (D) = D.
g = f ◦ ha .
le même nombre fini Z(f ) de zéros et P(f ) de pôles (que l’on comptera,
comme toujours, avec multiplicité). C’est le nombre de zéros, ou de pôles,
de la fonction vue sur le quotient C/Λ. On définira l’ordre de la fonction
elliptique f comme cette valeur commune
1 f ′ (z)
Z
Z(f ) − P(f ) = dz = 0
2iπ ∂Kε f (z)
Les trois zéros et le pôle de ℘′ dans K ; les zéros et les pôles ℘′ dans C
A Lacets homologues
Nous avons démontré plus tôt (corollaire 3.16 et théorème 4.6) les résultats
suivants, valables pour un ouvert convexe U .
72
Théorème et formule de Cauchy 73
Dans un anneau :
deux lacets homologues, mais pas homologues à 0 ; deux lacets homologues à 0.
qz : a ∈ U → q(z, a) ∈ C
est holomorphe.
Preuve
— On a vu que Ωγ est un voisinage ouvert de l’infini (proposition 4.2).
Dire que γ ⊂ U est homologue à 0, c’est dire que le complémentaire
de U est inclus dans Ωγ .
— Le fait que k soit holomorphe découle de nouveau de l’holomorphie
sous le signe intégrale.
— Lorsque a ∈ Ωγ ∩ U , on a par définition de l’indice :
1 f (a)
Z
dz = f (a) Ind (γ, a) = 0 .
2iπ γ z−a
1 f (z) 1 f (z)
Z Z
f (a) Ind (γ1 , a)−Ind (γ2 , a) = dz− dz .
2iπ γ1 z − a 2iπ γ2 z − a
Preuve du corollaire
Supposons γ1 et γ2 paramétrés par l’intervalle [0, 1] et notons x1 = γ1 (0) et
x2 = γ2 (0). Le lemme précédent assure qu’il existe un chemin c d’extrêmités
x1 et x2 , et tracé dans U \ {a}. Formons le lacet γ := γ1 ∗ c ∗ γ2∨ ∗ c∨ . On
observe que, puisque γ1 et γ2 sont homologues, le lacet γ est homologue à
0. Ces deux résultats suivent donc du théorème et de la formule de Cauchy
8.4, les contributions de c et de c∨ aux intégrales se compensant.
cv
a
c
U
Espaces simplement connexes 77
Exemple 8.14 Par contre il faut remarquer qu’un lacet homologue à 0 n’est
pas toujours homotope à 0. Donnons, sans démonstration, un exemple de
lacet homologue à 0 dont on pourra se convaincre expérimentalement qu’il
n’est pas homotope à 0. L’ouvert U est ici le plan complexe privé de deux
points, ou de deux disques. La démonstration requiert cependant un peu de
technique (théorème de van Kampen).
On vérifie sans peine que la simple connexité est une propriété topologique,
c’est-à-dire invariante par homéomorphisme. Nous sommes maintenant en
mesure d’énoncer le théorème de l’application conforme de Riemann. Rappe-
lons qu’une application holomorphe dont la dérivée ne s’annule pas préserve
les angles orientés : elle est conforme.
Eléments de preuve On a vu
* 1 ⇒ 2 (proposition 8.13 )
* 2 ⇒ 3 (proposition 8.10)
* 4 ⇒ 1 (la simple connexité est une propriété topologique).
Définition 9.1 Une série de Laurent sur l’anneau A(R1 , R2 ) est une série
de fonctions X
an z n
n∈Z
où
— la série entière Pn∈N an z n converge sur le disque D(0, R2 )
P
— la série entière n≥1 a−n z n converge sur le disque D(0, 1/R1 ).
En particulier, la série de fonctions n∈Z an z n converge normalement sur
P
Lemme 9.2 Soit n∈Z an z n une série de Laurent sur l’anneau A(R1 , R2 ),
P
et f : A(R1 , R2 ) → C sa somme.
1. La fonction f est holomorphe.
2. Pour tout entier n ∈ Z et tout rayon r ∈]R1 , R2 [, on a
Z 2π
1
an = f (reit )e−int dt . (∗)
2π r n 0
81
82 D. H. M308
1 f (w) 1 f (w)
Z Z
f (z) = dw − dw .
2iπ c r2 w−z 2iπ c r1 w−z
R2
Preuve Les lacets cr1 et cr2 sont homologues dans l’anneau A ; en effet
1 f (z)
Z
an = dz . (∗)
2iπ cr z n+1
2π 2π
1 f (r2 eit ) 1 f (r1 eit )
Z Z
f (z) = it
r2 eit dt − r1 eit dt .
2π 0 r2 e − z 2π 0 r1 eit − z
2π 2π
1 f (r2 eit ) 1 f (r1 eit )
Z Z
f (z) = z dt + r1 eit
r1 eit dt .
2π 0 1 − r2 eit 2πz 0 1− z
1 P∞ n
Le résultat suit alors de l’identité 1−u = n=0 u , valable pour |u| < 1,
la convergence normale de cette série permettant d’intervertir sommes et
intégrales. On obtient en effet d’une part
2π X 1 Z 2π
1 f (r2 eit )
Z X
it −int
z dt = n f (r2 e ) e dt zn = an z n ,
2π 0 1 − r2 eit 2π r2 0
n∈N n∈N
84 D. H. M308
et d’autre part
1
Z 2π
f (r1 eit ) X r n+1 Z 2π
it it i(n+1)t
r1 e dt = 1
f (r 2 e ) e dt z −n
2πz 0 1 − r1 eit 2πz 0
z n∈N
∞ Z 2π
X 1 it int
= −n f (r 1 e ) e dt z −n
n=1
2π r 1 0
X
−n
= a−n z .
n≥1
zn n −n .
P P P
en prenant g(z) = n≥0 an et h(z) = n<0 an z = n≥1 a−n z
Bien entendu, tout ce qui vient d’être fait (par commodité de notation)
pour un anneau centré en l’origine se transpose sans difficulté à tout anneau
Az0 (R1 , R2 ) := {z ∈ C | R1 < |z − z0 | < R2 }.
Les zéros d’une fonction holomorphe peuvent s’accumuler sur le bord de l’ouvert
89
90 D. H. M308
L’idée de la preuve est bien sûr de prendre des produits comme dans
le cas où A est un ensemble fini. Mais cette fois-ci il faudra considérer des
produits infinis en s’assurant d’une part de la convergence du produit, et
d’autre part que le produit ne s’annule que lorsqu’un des facteurs s’annule.
Nous nous contenterons de démontrer le théorème lorsque U = C. Le cas
général reprend les mêmes idées, mais la preuve est plus technique.
B Produits infinis
Nous commençons par les produits infinis de nombres complexes, avant
de passer aux produits infinis de fonctions.
Définition 10.3QSoit (zn )n∈N une suite de nombres complexes. On Qk dit que
le produit infini ∞ z
0 n converge lorsque les produits finis Pk := 0 zn ont
une limite lorsque k → ∞, et on définit
∞
Y k
Y
zn = lim zn .
k→∞
0 0
1/n2
P
dont la convergence suit immédiatement du théorème 10.8, la série
étant convergente. Les deux fonctions f0 et P ont donc mêmes zéros avec
mêmes multiplicités. Nous allons en fait voir qu’il s’agit d’une seule et même
fonction !
Théorème 10.11 Pour tout z ∈ C on a l’égalité
∞
Y z2
sin πz = πz (1 − ).
n2
n=1
Preuve On observe que, puisque la série P∞de terme général 1/n2 converge,
1 2z
la série de fonctions méromorphes z + n=1 z 2 −n2 converge uniformément
sur les compacts de C (voir la définition 7.11).
Les fonctions méromorphes apparaissant de part et d’autre de (*) ont
même ensemble de pôles (l’ensemble Z des entiers relatifs), qui sont tous
d’ordre 1 et de résidu égal à 1. La différence
∞
1 X 2z
h : z → π cot πz − −
z z 2 − n2
n=1
π2 1 P∞ z 2 + n2
h′ (z) = − + + 2 n=1
sin2 πz z 2 (z 2 − n2 )2
π 2 P 1
=− 2 + 2 n∈Z
sin πz (z − n)2
oz0 (P ) = # {n ∈ N | an = z0 } ∈ N .
E0 (z) = 1 − z
z2 zn
En (z) = (1 − z) exp(z + + ··· + ) (n ∈ N∗ ).
2 n
L’intérêt de cette suite de fonctions est que En (1) = 0 pour tout entier
n ∈ N, tandis que En tend uniformément vers 1 sur tout disque fermé
D(0, r) ⊂ D(0, 1) inclus dans le disque unité (r < 1) lorsque n → ∞. Cette
dernière propriété est conséquence de ce que la détermination principale du
logarithme ℓ vérifie, pour tout |z| < 1,
∞
X zk
−ℓ(1 − z) = .
k
k=1
A Ajouter un point à C
Définition 11.1 On note S = C ∪ {∞} l’espace obtenu en adjoignant à C
un unique point noté ∞. On munit S de la topologie pour laquelle une partie
Ω ⊂ S est ouverte si et seulement si
— Ω ⊂ C est un ouvert de C
— ou bien Ω contient le point ∞, et S \ Ω est un compact de C.
On vérifie facilement que l’on a ainsi défini une topologie sur S (l’en-
semble vide et S sont des ouverts, une union quelconque ou une intersection
finie d’ouverts sont ouverts). Par construction, cette topologie induit sur C
sa topologie usuelle. Une base de voisinages de ∞ est constituée des ouverts
97
98 D. H. M308
P p(m)
La projection stéréographique
La sphère de Riemann 99
B La sphère de Riemann
Nous allons maintenant munir S d’une “structure complexe”.
Autrement dit, on va décider ce qu’est une fonction holomorphe
f : Ω → S définie sur un ouvert Ω ⊂ S et à valeurs dans S.
Preuve Immédiat.
A travers cet homéomorphisme, on pourra lire ce qui se passe près de l’infini
au voisinage de l’origine.
Remarque 11.6 Il suit de cette définition que les propriétés locales des
fonctions holomorphes f : U ⊂ C → C sont également satisfaites par les
fonctions holomorphes f : Ω ⊂ S → S : zéros isolés 6.4, application ouverte
6.18, structure locale 6.16 (se ramener dans C via j pour donner un sens à
la dérivée en ∞, ou en un point d’image ∞).
100 D. H. M308
Réciproquement :
Preuve 1. Soit X
f (z) = an z n
n∈Z
102
Retour sur l’uniformisation 103
-1 1
Uniformisation du demi-plan
z ∈ B → ez ∈ H
B Familles normales
La preuve du théorème d’uniformisation que nous allons donner dans le
paragraphe suivant est une jolie illustration de techniques “d’analyse fonc-
tionnelle”, où l’on fait de la “géométrie” sur des espaces de fonctions.
1. Le lecteur, s’il n’est pas familier avec le théorème d’Ascoli, peut admettre ce
résultat et passer au paragraphe suivant. Démontrons le néanmoins.
L’ouvert U est réunion de la suite de compacts
Fixons donc p ≥ 1. Nous voulons montrer qu’il existe une constante kp telle
que les restrictions des fn à Kp soient toutes kp -lipschitziennes. Ce résultat
va suivre de la formule de Cauchy, les fonctions fn étant à valeurs dans le
disque (donc uniformément bornées).
106 D. H. M308
M = sup{|f ′ (z0 )| , f ∈ F0 } .
Remarque 12.13 Il s’ensuit que M est fini, ce qu’on peut aussi voir di-
rectement (puisque D est borné) avec la formule de Cauchy pour la dérivée,
exprimée en z0 dans un disque D(z0 , r) ⊂ U .
Une fois ces lemmes démontrés, nous serons tirés d’affaire. En effet :
α−z
hα : z ∈ D → ∈D
1 − αz
r
w(z) =
v(z) + b
O O
D(-b,r)
L’ouvert U ; ici z0 est l’origine. L’image v(U ) (“racine carrée”) qui évite un disque.
f1 = hg(z0 ) ◦ g ,
f = hα ◦ q ◦ hg(z0 ) ◦ f1 .
Preuve du lemme 12.12 Soit (fn )n∈N une suite de fonctions de F0 pour
lesquelles |fn′ (z0 )| → M . Ces fonctions étant à valeurs dans le disque, elles
forment une famille normale (corollaire 12.8). Quitte à passer à une suite
extraite, on peut donc supposer que la suite fn : U → D converge uni-
formément sur les compacts de U vers une fonction holomorphe h ∈ H(U ),
qui prend a priori ses valeurs dans D.
Preuve du théorème de l’application conforme 109
Nous allons voir que cette application h est bien une uniformisation de U .
– Les estimées de Cauchy pour les dérivées (théorème 5.15) assurent que
– Supposons avoir montré que h est injective (ce sera une conséquence
immédiate du théorème de Hurwitz ci-dessous). La surjectivité de h est alors
conséquence du lemme 12.11, et de ce que |h′ (z0 )| = M .
D(z2,r)
D(z1,r)
Index
110
Preuve du théorème de l’application conforme 111
pôle, 62, 85
partie principale, 62, 84, 85
partie régulière, 84, 85
Picard (grand théorème de), 63
point d’accumulation, 52
point isolé, 52
primitive, 23
principe de l’argument, 55, 64, 87
principe du maximum, 47, 60
projection stéréographique, 98
prolongement analytique, 54
résidu, 62, 85
résidus (théorème des), 86
Riemann (prolongement de), 41, 63
Riemann (théorème de l’applica-
tion conforme), 79, 102
Rouché (théorème de), 57, 109
triangle, 27