Cours Hydrologie IGS4
Cours Hydrologie IGS4
Cours Hydrologie IGS4
MODULE : GS 422
Chapitre premier
LE CYCLE HYDROLOGIQUE
ET LE BILAN
HYDROLOGIQUE
2
I - Le cycle de leau
Leau se prsente dans la plante sous trois formes:
Solide, Liquide, Gazeux
Le changement de phase de l'eau dpend de la
temprature et de la pression.
Les eaux sont en constante circulation sur la terre et
subissent des changements d'tat.
L'importance de ces modifications fait de l'eau le principal
agent de transport d'lments physiques, chimiques et
biologiques.
L'ensemble des processus de transformation et de transfert
de l'eau forme le cycle hydrologique .
3
Sous l'effet du
rayonnement solaire
l'eau vapore partir du
sol , des ocans et des
autres surfaces d'eau,
entre dans
l'atmosphre.
Une partie de la pluie qui tombe peut tre intercepte par les vgtaux
puis tre partiellement restitue sous forme de vapeur l'atmosphre.
La pluie non intercepte atteint le sol. Suivant les conditions donnes, elle
peut alors :
s'vaporer directement du sol,
s'couler en surface jusqu'aux cours d'eau (ruissellement de surface)
ou encore s'infiltrer dans le sol.
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12
3. Le bilan hydrique
Le cycle de l'eau peut-tre analys schmatiquement selon les trois
lments suivants :
Les prcipitations,
le ruissellement ou coulement de surface et l'coulement souterrain,
l'vaporation.
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P + S = R + E + (S S)
P : prcipitations (liquide et solide) [mm] ou [m3] ;
S : ressources disponible la fin de la priode prcdente (eaux
souterraines, humidit du sol, neige, glace) [mm] ;
R : ruissellement de surface et coulements souterrains [mm] ;
E : vaporation (y compris vapotranspiration) ;
S+-S : ressources accumules la fin de la priode tudie [mm].
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E = I O S
avec
E : vaporation [mm] ou [m3/s],
I : flux d'eau entrant [mm] ou [m3/s],
O : flux d'eau sortant [mm] ou [m3/s],
S :variation de stockage [mm] ou [m3/s].
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D= I-O
Avec
I : flux d'eau entrant [mm] ou [m3/s],
O : flux d'eau sortant [mm] ou [m3/s],
17
Formule de Turc
Avec:
Formule de Coutagne
D = P - m . P2
Avec :
20
Le bilan global moyen annuel dune grande rgion ou dun pays, dordre de
grandeur de centaines de millier de Km2, est obtenu par la somme des bilans
des bassins hydrologiques qui le constituent.
PE = P - ETR
PE : prcipitations efficaces
P : pluie annuelle [mm],
ETR : vapotranspiration relle
Ce bilan global annuel des grands domaines correspond, soit au cycle global
soit chacun des cycles de deuxime ordre, continental ou ocanique.
21
682.106 m3/an
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CHAPITRE II
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Tc = max ((th+tr+ta))
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une forme allonge (BV2) favorise, pour une mme pluie, les faibles dbits
de pointe de crue
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Avec :
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et suprieur 1 lorsque le
bassin est de forme allonge.
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Avec :
hi :
A:
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Avec
im : pente moyenne[m/km ou 0/00],
L : longueur totale de courbes de niveau [km],
D : quidistance entre deux courbes de niveau [m],
A : surface du bassin versant [km2].
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xi: distance qui spare deux courbes sur la rectangle [m] (la largeur du
rectangle tant constante, cette distance est gale au facteur de
pondration),
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La topologie tudie les notions de voisinage et de limite. Elle est utile dans la
description du rseau hydrographique en proposant une classification
Cette classification permet de dcrire sans ambigut le dveloppement du
rseau de drainage d'un bassin de l'amont vers l'aval. Elle se base sur les
rgles suivantes :
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Avec
Pmoy : pente moyenne du cours d'eau [m/km] ;
Hmax : dnivellation maximale de la rivire [m] (diffrence d'altitude entre le
point le plus loign et l'missaire) ;
L : longueur du cours d'eau principal [km ].
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Avec
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CHAPITRE III
PRECIPITATIONS
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une fois arrive dans le nuage, elle est entrane par des courants d'air froid ; la
prsence d'un noyau de condensation permet la rotation de la vapeur d'eau
autour de ce noyau de condensation :
Les cristaux de glaces situs au sommet du nuage peuvent donner diffrentes types
de prcipitations :
Les prcipitations orographique Comme son nom l'indique (du grec oros,
montagne),
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Le pluviographe
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Pluie
un dispositif particulier,
permet de dterminer la
hauteur de prcipitation et sa
rpartition dans le temps
donc son intensit
Une pice pivotante dont les deux compartiments peuvent recevoir leau
de pluie tour tour (augets basculeurs).
Quand un poids d'eau s'est accumul dans un des compartiments, la bascule et
change de position, ces basculements sont compts mcaniquement avec
enregistrement sur papier enroul, soit lectriquement par comptage dimpulsions
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Le pluviomtre
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Ils fournissent des mesures ponctuelles publies, par les services publiques,
dans des annuaires pluviomtriques
62
L'intensit moyenne (im) d'une averse s'exprime par le rapport entre la hauteur
de pluie totale observe durant la dure t de l'averse :
i m = h/t
im : intensit moyenne de la pluie [mm/h, mm/min] ou intensit spcifique
en prenant en compte la surface [l/s.]
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Lorsque on tudie des grandeurs comme les prcipitations ou les dbits de crue
d'un point de vue statistique, on dtermine la probabilit pour qu'une intensit i ne
soit pas atteinte ou dpasse soit infrieure ou gale une valeur xi.
Cette probabilit est donne, si lintensit i reprsente une variable alatoire, par la
relation suivante :
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L'analyse des pluies a permis donc, de dfinir deux lois de pluviosit qui peuvent
s'exprimer de la manire suivante :
2 Ou encore, dure de pluie gale, une prcipitation sera d'autant plus intense
que sa frquence d'apparition sera petite (donc que son temps de retour sera
grand)
Ces deux lois permettant d'tablir les relations entre les intensits, la dure et
la frquence (IDF) d'apparition des pluies
peuvent tre reprsentes selon des courbes caractristiques :
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La 3me mthode : des isohytes est la plus rigoureuse , elle est fonde sur
l'utilisation des isohytes.
Les isohytes sont des lignes de mme pluviosit . Grce aux valeurs pluviomtriques
acquises aux stations du bassin et aux stations avoisinantes, on peut tracer le rseau
d'isohytes.
Lorsque les courbes isohytes sont traces, la pluie moyenne Pmoy peut tre
calcule de la manire suivante
Avec :
Pmoy : prcipitation moyenne sur le bassin,
A : surface totale du bassin,
Ai : surface entre deux isohytes i et i+1,
K : nombre total d'isohytes,
Pi : moyenne des hauteurs h de prcipitations entre deux isohytes i et i+1.
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Lun des moyens permettant l'estimation d'une lame d'eau prcipite sur le bassin
versant: cest partir d'une hauteur de pluie ponctuelle tout en tenant compte de
l'htrognit des prcipitations est l'utilisation d'un coefficient dabattement ou
de rduction.
Pour certains vnement pluvieux, la hauteur des prcipitations tombant sur une
surface diminue lorsqu'on s'loigne de l'picentre de l'averse.
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Cette condition de la pluie sur la surface est assez bien respecte pour une rgion
homogne et peut s'appliquer dans le cas de petits bassins versants:
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CHAPITRE IV
EVAPORATION ET
EVAPOTRANSPIRATION
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On distingue l'vapotranspiration
potentielle ETP qui est le pouvoir
vaporant de l'atmosphre
sur un sol avec couvert vgtal
disposant de l'eau en abondance
(Stock deau important).
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On distingue :
Lvapotranspiration relle (ETR) : somme des quantits de vapeur d'eau
vapores par le sol et par les plantes
quand le sol est une certaine humidit et les plantes un stade de dveloppement
physiologique et sanitaire spcifique ;
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De faon analytique, les pertes par interception s'expriment par la relation suivante :
I = Pi (Ps + Pt)
I : interception (pluie n'atteignant jamais le sol) [mm],
Pi : pluie incidente [mm],
Ps : pluie atteignant le sol draine au travers du couvert vgtale [mm],
Pt : pluie atteignant le sol par coulement le long des branches [mm].
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Cette nergie change est, compense par un transfert d'eau qui s'vapore
un endroit pour se condenser un autre et retomber sous forme de
prcipitations.
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Avec :
ea : pression de vapeur d'eau effective ou
actuelle,
es : pression de vapeur d'eau saturation.
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L'humidit relative est donc le rapport entre la quantit d'eau contenue dans une
masse d'air et la quantit maximale d'eau que peut contenir cette masse d'air.
Ainsi, lorsqu'une masse d'air se refroidit, elle garde la mme quantit d'eau.
Par contre, la valeur de sa quantit maximale diminue avec la temprature.
Cette diminution implique qu' un certain moment, l'air devient satur car lhumidit
relative Hr = 100%.
Les facteurs physiques qui affectent l'vaporation d'une surface dpendent:
troitement des proprits de cette surface et sont donc variables selon qu'il s'agit de
l'vaporation partir:
L'vaporation d'un sol nu est conditionne par les mmes facteurs
mtorologiques que ceux intervenant dans l'vaporation d'une surface d'eau libre.
Toutefois, si la quantit d'eau disposition n'tait pas un facteur limitant dans le cas
de l'vaporation partir d'une surface d'eau libre, elle le devient dans la situation
d'un sol nu.
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ETM(culture) = kc ET0
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Lestimation des taux d'vaporation des nappes deau libre peut tre mesurer
exprimentalement par des bacs dvaporation
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Cest un bac expos en plein air qui contient un sol couvert d'un certain type de
vgtation, ou laiss nu, dont on value la quantit d'eau infiltre et draine par
rapport celle apporte par les prcipitations.
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CHAPITRE V
INFILTRATION ET
ECOULEMENTS
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La quantit d'eau collecte dans ce bassin versant puis transporte par la rivire;
rsultera:
Des prcipitations directes la surface du cours d'eau et des coulements de surface
et souterrain parvenant son exutoire.
La proportion entre ces deux types d'coulements est dfinie par la quantit d'eau
infiltre dans le sol.
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Le rgime d'infiltration i(t), nomm taux d'infiltration, qui dsigne le flux d'eau
pntrant dans le sol en surface.
L'infiltration cumulative, I(t), cest le volume total d'eau infiltre pendant une
priode donne. Elle est gale l'intgrale dans le temps du rgime d'infiltration:
Avec :
I(t) : infiltration cumulative au temps t [mm],
i (t) : rgime ou taux d'infiltration au temps t [mm/h].
Donc le rgime d'infiltration dpend :
du rgime d'alimentation (irrigation, pluie),
de l'tat d'humidit et
des proprits du sol.
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L'utilisation de lourdes machines agricoles dans les champs peut avoir pour
consquence la dgradation de la structure de la couche de surface du sol et la
formation d'une crote dense et impermable une certaine profondeur
Cette figure montre les diffrentes volutions du rgime d'infiltration au cours du
temps selon le type de sol.
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La couverture du sol :
- La vgtation influence positivement l'infiltration en ralentissant l'coulement de
l'eau la surface, lui donnant plus de temps pour pntrer dans le sol.
- Le feuillage protge le sol de l'impact de la pluie et diminue par voie de
consquence le phnomne de battance.
La topographie et la morphologie - Une forte pente favorise les
coulements au dpend de l'infiltration.
Le dbit d'alimentation (intensit de la prcipitation, dbit d'irrigation).
La teneur en eau initiale du sol :
- L'humidit du sol est un facteur essentiel du rgime d'infiltration, car les forces
de succion sont aussi fonction du taux d'humidit du sol.
Le rgime d'infiltration au cours du temps volue diffremment selon que le sol
est initialement sec ou humide.
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La variabilit spatiale et temporelle de la teneur en eau dans le sol est dcrite par
des profils d'infiltration ou profils hydriques (courbe de variation dhumidit dun
sol en fonction de la profondeur), reprsentant la distribution verticale des teneurs
en eau dans le sol, diffrents instants donns.
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L'coulement de surface
Aprs interception par la vgtation, il y a partage de la pluie disponible au niveau
de la surface du sol :
en eau qui s'infiltre et qui contribue, par un coulement plus lent travers les
couches de sol, la recharge de la nappe et au dbit de base,
et en ruissellement de surface ds que l'intensit des pluies dpasse la capacit
d'infiltration du sol (elle-mme variable, entre autre selon l'humidit du sol). Cet
coulement de surface, o l'excs d'eau s'coule par gravit le long des pentes,
forme l'essentiel de l'coulement rapide de crue.
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L'eau va transiter travers l' aquifre une vitesse de quelques mtres par jour
quelques millimtres par an avant de rejoindre le cours d'eau.
A cause des faibles vitesses de l'eau dans le sous-sol, l'coulement de base ou
coulement souterrain n'intervient que pour une faible part dans l'coulement de
crue.
De plus, il ne peut pas tre toujours reli au mme vnement pluvieux que
l'coulement de surface et provient gnralement des pluies antcdentes.
L'coulement de base assure en gnrale le dbit des rivires en l'absence de
prcipitations et soutient les dbits d'tiage .
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Le transport solide est par dfinition la quantit de sdiment (ou dbit solide)
transporte par un cours d'eau.
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Sa comptence - Elle est mesure par le diamtre maximum des dbris rocheux
que peut transporter le cours d'eau.
Cette caractristique est essentiellement fonction de la vitesse de l'eau.
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Le transport des sdiments par les cours d'eau est donc dtermin par les
caractristiques des particules (taille, forme, concentration, vitesse de chutes
et densit des particules). Ce qui permet de distinguer :
la charge en suspension, constitue de matriaux dont la taille et la densit
leur permettent, dans des conditions d'coulement dtermines, de se dplacer
sans toucher le fond du lit.
132
C'est souvent la seule fraction du dbit solide qui puisse tre aisment mesure
par rapport la capacit de mesures,
on peut d'ailleurs distinguer la charge chantillonne de la charge non
chantillonne .
Dans la trs grande partie des cas, la charge en suspension reprsente
quantitativement un pourcentage trs important du transport global.
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CHAPITRE VI
Le stockage et ses variations
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E = I + O S
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Toute l'eau capte dans les dpressions de surface, des plus petites, dues la
rugosit du sol, aux plus grandes plaines inondes, lacs, marais, etc., est
dsigne comme le stock d'eau de surface .
Le volume total d'eau pouvant tre retenu dans ces dpressions de surface est
appel capacit de rtention de surface.
Aprs l'averse, l'eau emmagasine dans ces dpressions s'infiltre dans le sol, ou
est utilise par les vgtaux ou encore s'vapore directement.
Ces dpressions ne sont que de petits rservoirs temporaires, qui peuvent agir
comme tampons durant une averse sur un bassin versant.
139
Les lacs , les plaines inondes sont des rservoirs d'eau de surface, naturels ou
artificiels, de volume et superficie pouvant tre trs importants.
Ils interviennent directement dans le bilan hydrologique par les changes d'eau
avec le sol (relations eau de surface-nappe), en favorisant l'vaporation leur
surface ou encore, en retardant l'coulement en rivire par laminage.
140
Cette section s'intresse l'eau qui pntre dans le sol et y sjourne, un court
instant ou de longues annes (phase souterraine du cycle de l'eau).
Les contraintes qui rgissent la circulation de l'eau dans toute l'paisseur du sol
et du sous-sol amne distinguer l'eau du sol et l'eau des rservoirs souterrains.
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O :
q : variation du flux transitant [mm/h] ;
qz1 et qz2 : flux d'eau moyen entre t1 et t2 travers les sections de cote
respectives z1 et z2,
t : intervalle de temps compris entre t1 et t2,
S z2 - z1 : surface comprise entre les deux profils hydriques et les profondeurs z1
et z2.
150
CHAPITRE VII
Etat nergtique de l'eau dans le sol
151
152
H=h+Z
Avec :
H : charge hydraulique [m], c'est--dire la pression exprime en hauteur d'eau
quivalente, soit la pression exerce par une colonne d'eau verticale de mme
hauteur ;
h : charge de pression [m], c'est--dire la pression effective de l'eau du sol, en
hauteur d'eau, par rapport la pression atmosphrique ;
z : charge de gravit [m], c'est--dire la hauteur de l'eau au-dessus du plan de
rfrence.
153
Charge hydraulique
Charge de pression
Charge de gravit
Les mouvements d'eau dans le sol, leur direction et leur importance sont rgis
par les diffrences d'nergie potentielle totale de l'eau, celle-ci se dplaant
d'un point nergie leve vers un point de plus basse nergie, pour tendre
vers un quilibre
154
L'infiltration et la percolation
156
3- L'infiltration et la percolation
Linfiltration dsigne le mouvement de l'eau pntrant dans les couches
superficielles du sol et l'coulement de cette eau dans le sol et le sous-sol, sous
l'action de la gravit et des effets de pression.
La percolation reprsente plutt l'infiltration profonde dans le sol, en direction de
la nappe phratique.
Le taux d'infiltration est donn par la tranche ou le volume d'eau qui s'infiltre par
unit de temps (mm/h ou m3/s).
La capacit d'infiltration est la tranche d'eau maximale qui peut s'infiltrer par
unit de temps dans le sol et dans des conditions donnes.
L'infiltration est ncessaire pour renouveler le stock d'eau du sol, alimenter les
eaux souterraines et reconstituer les rserves aquifres.
157
Une case lysimtrique est un bac expos en plein air qui contient un sol couvert
d'un certain type de vgtation, ou laiss nu,.
dont on value la quantit d'eau infiltre et draine par rapport celle apporte
par les prcipitations.
158
PE = P - ETR
159
La formule Turc : valable dans une zone o latmosphre nest pas trs
sche (humidit relative suprieure 50%) :
ETP = 0,40 (Ig + 50) (t/t+15)
Dans les zones arides ou en priodes sches o lhumidit relative (hr) est
infrieure 50% on utilise la formule suivante:
ETP = 0,40 (Ig + 50) (t/t+15) (1+(50-hr)/70)
161
pendant une dure dfinie par laire de laquifre considre, elle sexprime en l/s km2.
Laquifre est alimente par linfiltration efficace IE. Cest la quantit deau qui
parvient la surface de la nappe.
La sortie du bassin hydrologique est mesure, son exutoire principal par le dbit
de lcoulement total naturel moyen, Qt ou coulement total
165
Le terme naturel implique le fait que le dbit des cours deau du bassin nest pas
modifi par des interventions humaines.
En quilibre naturel, sur une longue priode, lcoulement total est gal aux
prcipitations efficaces.
7-1- Dbit de lcoulement souterrain du bassin hydrologique et de laquifre
Le dbit de lcoulement souterrain naturel moyen reprsente les sorties du bassin
hydrogologique ou laquifre.
Cest--dire son drainage par les cours deau et lalimentation des sources du bassin
hydrologique. Il assure le dbit des rivires en absence de prcipitations.
Les dbits dtiages sont gaux au dbit de lcoulement souterrain des aquifres.
Cest donc le dbit total des eaux souterraines dans les exutoires compris dans le
bassin hydrologique : source, surface deau libre, dpression ferms et mer.
166
Il est possible de distinguer selon leur origine, quatre types de sources : mergence,
dversement, dbordement et artsienne.
Les aquifres dans les valles sont en relation troites avec les rivires ou les lacs,
lesquels les alimentent ou les drainent.
Les exutoires peuvent tre des dpressions fermes occupes par des lacs ou
sches dans les zones arides (dpressions endoriques). Le long des littoraux les
aquifres affluent vers la mer avec contact eau douce/eau sale.
En quilibre naturel, sur une longue priode, lcoulement souterrain est gal
linfiltration pour le bassin hydrogologique et linfiltration efficace pour laquifre.
En terme de systme, cest donc le dbit des apports, fraction de lcoulement total ou
des prcipitations efficace qui, aprs avoir transit avec modulation dans lespace
considr, alimente le dbit des coulements.
Il ne doit pas tre confondu avec le mouvement de quantit deau dans les aquifres
ou coulement de leau souterraine ou flux souterrain qui est tudi par
lhydrodynamique souterraine.
167
Composante du
bilan
1956
1977
Composante du bilan
1956
1970
Atlas Saharien
2,03
2,03
Exutoire Tunisie
3,58
3,48
Tinrhet
0,43
0,43
Foggaras : Gourara
1,80
1,80
Lybie
0,49
0,49
Foggaras Tidikelt
1,94
1,90
1,99
1,99
0,30
0,29
Grand Erg
occidental
3,55
3,55
Percolation verticale El
Abiod
0,55
0,55
Totaux
8,49
8,49
Totaux
8,17
8,02
0,32
3,05
Totaux
8,49
11,07
2,58
168
Le tableau du bilan global moyen annuel des grands domaines du cycle de leau :
continent, ocan et globe. Valeurs deau en milliers de km3 (Unesco 1978)
Continents
Baumgartner 1975
Monographie
sovitique 1978
Lvovich 10974
ET
QT
ET
QT
ET
QT
Europe
6,6
3,8
2,8
8,3
5,3
7,2
4,1
3,1
Asie
30,7
18,5
12,2
32,2
18,1
14,1
32,7
19,5
13,2
Afrique
20,7
17,3
3,4
22,3
17,7
4,06
20,8
16,6
4,2
Australie
7,1
4,7
2,4
7,1
5,6
2,5
6,4
4,4
2,0
Amrique
du Nord
15,6
9,7
5,9
18,3
10,1
8,2
13,9
7,9
6,0
Amrique
du Sud
28,0
16,9
11,1
28,4
16,2
12,2
29,4
19,0
10,4
Antarctique
2,4
0,4
2,0
2,3
2,3
Total
111
71
40
119
72
47
113
72
41
Ocans
385
425
- 40
458
505
- 47
412
453
- 41
Monde
496
496
577
577
525
525
0169
172
Lanalyse granulomtrique a pour but la mesure des diamtres des grains par des
paramtres granulomtriques.
Les dimensions des grains des roches meubles stalent dans une gamme, en
gnral continue.
Lanalyse granulomtrique a pour but le tri, par des tamis standards, des grains en
fourchettes de diamtres conventionnels.
173
174
En ordonne linaire
les poids cumuls,
en grammes,
exprims en
pourcentage du
poids de lchantillon
tudi.
diamtre efficace
des grains d10,
Valeur 10%
176
Et l'eau de rtention qui est la fraction de l'eau souterraine, maintenue dans les
vides la surface des grains par des forces suprieures celle de la gravit. Elle
n'est donc pas mobilisable
Attire fortement la surface du solide, elle fait corps avec lui et appartient
physiquement et mcaniquement la mme phase de l'aquifre, rservoir/eau de
179
rtention.
L'eau adsorbe forme un mince film autour des grains, d'une paisseur de l'ordre du
dixime de micron.
Sa quantit augmente en fonction inverse de la granulomtrie:
- sables grossiers: 2-5% , sables fins: 10-15% , argiles: 40-50%
180
Leau pelliculaire entoure les particules de sol et leur eau hygroscopique dune
mince pellicule dpaisseur variable (0 0,1micron).
Elle peut se dplacer ltat liquide par le jeu des attractions molculaires de
particules voisines.
Leau pelliculaire ne peut pas se dplacer par gravit ; elle ne peut tre extraite que
par centrifugation.
La teneur des roches en eau pelliculaire varie de 40 45 % pour les argiles
1,5 3 % pour les sables.
181
Leau hygroscopique: Les particules du sol sont recouvertes deau qui imprgne les
micropores
formant des parcelles isoles retenues par les forces dadsorption ou dattraction
molculaire.
Ces phnomnes dadsorption des molcules deau et des ions sont lis la surface
spcifique du milieu
et particulirement importants pour les minraux argileux, ce qui rduit
considrablement la possibilit pour leau de circuler dans les argiles.
Cette eau ne peut se dplacer qu ltat de vapeur. Elle varie en fonction de la
porosit, de lhumidit, de la temprature et de la pression.
Elle varie en moyenne de 15 18 % pour les sables fins ou moyens,
de 0,2 0,5 % pour les sables grossiers.
182
Leau capillaire
t (%) = vv / vt .100
185
186
e (%) = Ve / Vt . 100
Coefficient de rtention spcifique (concerne leau de rtention)
Le coefficient de rtention spcifique (s) est le rapport du volume d'eau de
rtention (Vr) retenu par la roche aprs avoir limin l'eau gravitaire, au volume
total (Vt) de lchantillon.
s (%) = Vr / Vt . 100
187
e (%) = Ve / Vt . 100
188
dans l'aquifre
nappe libre par l'action
de la force de gravit
189
190
191
une zone non sature ou daration, contenant de l'air, de l'eau de rtention inclut
leau capillaire suspendue et de l'eau gravitaire en transit; la quantit deau gravitaire
est temporaire, en transit, souvent nulle.
En fonction des teneurs en eau ou de lhumidit qui croissent vers le bas, elle est
subdivise en trois sous zones :
192
Zone de transition o la
teneur en eau est voisine de
la capacit de rtention
(rapport du volume deau de
rtention au volume total en
pourcentage) ;
193
194
196
197
Q = K.A.i
Q: dbit
A: section de la colonne
i: gradient hydraulique
La permabilit est l'aptitude d'un rservoir se laisser traverser par l'eau, sous
l'effet d'un gradient hydraulique. Elle exprime la rsistance du milieu
l'coulement de l'eau qui le traverse.
Le coefficient de permabilit K est le volume d'eau gravitaire en m3 traversant en
une seconde, sous l'effet d'une section en m orthogonale la direction de
l'coulement, la temprature de 20C
La vitesse de filtration V est gale au rapport de la quantit d'eau passant en
une seconde sur la surface A. C'est galement le produit du coefficient de
permabilit par le gradient hydraulique :
V (m/s) = Q/A = K.H/h
H: hauteur de la colonne deau
198
La loi de Darcy n'est strictement applicable que pour des milieux homognes
o l'coulement de l'eau est laminaire. Elle ne peut tre utilise en particulier
pour les rseaux karstiques.
Le coefficient de permabilit est propre chaque rservoir; il dpend
notamment de la porosit efficace et de la viscosit du fluide; il augmente avec la
profondeur (l'augmentation de temprature diminue la viscosit).
14- Htrognit des aquifres et vitesse d'coulement des eaux
souterraines
La fraction mobile de l'eau contenue dans les aquifres (eau gravitaire) dtermine
les nappes d'eau souterraine.
L'coulement des eaux souterraines entre la zone d'infiltration et la zone d'exutoire
s'effectue par gravit.
La vitesse dcoulement des eaux souterraine est dtermine par la permabilit
et la porosit du rservoir.
199
200
Pour des sols saturs en eau la vitesse de filtration dpend du type de sol
Sol sableux : le coefficient de permabilit K est compris entre 5 et 10 cm/heure
Sol silteux : le coefficient de permabilit K varie de 2 50 cm/heure dans un
horizon A selon le type dhumus. Il est de lordre de 1 mm/heure dans les horizons
B enrichis en argiles.
Pour les sols non saturs (pluies faibles, air prsents dans les pores du sol), k est
beaucoup plus faible (0,1 mm/heure pour un sol silteux).
Une couche est rpute impermable pour des valeurs de k de lordre de 10-9 m/s.
Leau qui tombe la surface du sol commence humidifier la partie suprieure du
sol (quelques centimtres). Le profil hydrique change.
Cette augmentation de la teneur en eau en surface ne dtermine pas
automatiquement un transfert en profondeur :
leau peut rester retenue dans le sol par des forces de capillarit.
201
Lorsque la capacit de rtention du sol en eau est dpasse, leau descend sous
leffet de gravit et humidifie les couches infrieures.
202
203
204
205
Avec :
i(t) : capacit d'infiltration au temps t [mm/h],
io :capacit d'infiltration respectivement initiale dpendant surtout du type de sol
[mm/h],
if : capacit d'infiltration finale [mm/h],
t : temps coul depuis le dbut de l'averse [h],
: constante empirique, fonction de la nature du sol [min-1].
L'utilisation de ce type d'quation, quoique rpandue, reste limite, car la
dtermination des paramtres, i0, if, et g prsente certaines difficults pratiques.
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