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Cours Hydrologie IGS4

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IGS 4

MODULE : GS 422

Chapitre premier
LE CYCLE HYDROLOGIQUE
ET LE BILAN
HYDROLOGIQUE
2

I - Le cycle de leau
Leau se prsente dans la plante sous trois formes:
Solide, Liquide, Gazeux
Le changement de phase de l'eau dpend de la
temprature et de la pression.
Les eaux sont en constante circulation sur la terre et
subissent des changements d'tat.
L'importance de ces modifications fait de l'eau le principal
agent de transport d'lments physiques, chimiques et
biologiques.
L'ensemble des processus de transformation et de transfert
de l'eau forme le cycle hydrologique .
3

1- Dfinition et composantes du cycle hydrologique


Le cycle hydrologique est un concept qui englobe les phnomnes du
mouvement et du renouvellement des eaux sur la terre.
Cette dfinition implique que les mcanismes rgissant le cycle
hydrologique surviennent conjointement. Le cycle hydrologique n'a donc
ni commencement, ni fin.

Sous l'effet du
rayonnement solaire
l'eau vapore partir du
sol , des ocans et des
autres surfaces d'eau,
entre dans
l'atmosphre.

L'lvation d'une masse d'air humide permet le refroidissement


ncessaire pour l'amener saturation et provoquer la condensation de la
vapeur d'eau sous forme de gouttelettes constituant les nuages, en
prsence de noyaux de condensation.

Puis la vapeur d'eau, transporte et temporairement emmagasine dans


les nuages, est restitue par le biais des prcipitations aux ocans et
aux continents.
5

Une partie de la pluie qui tombe peut tre intercepte par les vgtaux
puis tre partiellement restitue sous forme de vapeur l'atmosphre.

La pluie non intercepte atteint le sol. Suivant les conditions donnes, elle
peut alors :
s'vaporer directement du sol,
s'couler en surface jusqu'aux cours d'eau (ruissellement de surface)
ou encore s'infiltrer dans le sol.

Il peut aussi y avoir emmagasinement temporaire de l'eau infiltre


sous forme d'humidit dans le sol, que peuvent utiliser les plantes.
Il peut y avoir percolation vers les zones plus profondes pour contribuer au
renouvellement des rserves de la nappe souterraine.
7

Le cycle de l'eau est donc sujet des processus complexes et


varis parmi lesquels nous citerons:

les prcipitations, l'vaporation, la transpiration (des vgtaux),


l'interception, le ruissellement, l'infiltration et la percolation.

L'emmagasinement et les coulements souterrains constituent les


principaux chapitres de l'hydrologie.

Ces divers mcanismes sont rendus possibles par un lment moteur,


le soleil, organe vital du cycle hydrologique.

Le bassin hydrologique est circonscrit par les lignes de crtes


topographiques, dlimitant le bassin versant d'un cours d'eau et de ses
affluents. Il correspond donc, en surface au bassin hydrogographique.
Il est admis que ses limites se superposent, au mieux, celles du bassin
hydrogologique. Ces conditions sont en gnral ralises pour les grandes
units, de l'ordre de quelques centaines de millier de km.
9

Le bassin hydrogologique est la fraction de l'espace du bassin


hydrologique situe sous la surface du sol. C'est le domaine des eaux
souterraines.
En gnral, il correspond un bassin sdimentaire. Ses limites sont
imposes par la structure hydrogologique.

10

L'aquifre, est l'unit de domaine


d'tude des eaux souterraines. Le
bassin hydrogologique est constitu
d'un ou de plusieurs aquifres.
11

2. La rpartition des eaux


Nous pouvons concevoir la rpartition des eaux sur la terre selon diffrents
points de vue :
Une rpartition quantitative et qualitative des eaux l'chelle du globe, et
par rapport aux diffrentes composantes du cycle hydrologique.
Une rpartition spatiale du bilan de l'eau sur les continents et l'chelle
d'une zone gographique.

12

2.1 Etat et situation de leau l'chelle du globe


Cette rserve d'eau
douce est loin d'tre
entirement
exploitable.
Les ocans
occupent en effet
une superficie peu
prs gale 70% de
la surface du globe
et reprsentent 97%
de la masse totale
d'eau dans la
les 4/5 de l'eau douce (2%)
biosphre.
sont mobiliss par les
glaciers et les banquises
des ples. soit un volume
d'environ 36106 km3.

Le solde (0.5%) est constitu


par les eaux souterraines, les
lacs et les fleuves (0.3%),
l'humidit des sols , de l'air et
les organismes vivants (0.2%)
13
(plantes et animaux)

3. Le bilan hydrique
Le cycle de l'eau peut-tre analys schmatiquement selon les trois
lments suivants :
Les prcipitations,
le ruissellement ou coulement de surface et l'coulement souterrain,
l'vaporation.

Dans chacune des phases on retrouve respectivement un transport d'eau,


un emmagasinement temporaire et parfois un changement d'tat.

14

L'quation du bilan hydrique se fonde sur l'quation de continuit et peut


s'exprimer comme suit, pour une priode et un espace donns :
bilan hydrologique qui reprsente le bilan des quantits d'eau entrant et
sortant d'un systme dfini dans l'espace et dans le temps, savoir lanne
hydrologique (priode d'une anne trs souvent diffrente de l'anne civile).
Avec :

P + S = R + E + (S S)
P : prcipitations (liquide et solide) [mm] ou [m3] ;
S : ressources disponible la fin de la priode prcdente (eaux
souterraines, humidit du sol, neige, glace) [mm] ;
R : ruissellement de surface et coulements souterrains [mm] ;
E : vaporation (y compris vapotranspiration) ;
S+-S : ressources accumules la fin de la priode tudie [mm].
15

Sous sa forme la plus gnrale et pour une priode dtermine (mois,


anne), ce bilan peut s'crire encore sous la forme simplifie
suivante :

E = I O S
avec
E : vaporation [mm] ou [m3/s],
I : flux d'eau entrant [mm] ou [m3/s],
O : flux d'eau sortant [mm] ou [m3/s],
S :variation de stockage [mm] ou [m3/s].

16

Si le bassin versant naturel est relativement impermable, la variation de


stock sur une priode donne peut tre considre comme nulle (S=0).

Ds lors, on peut introduire le dficit d'coulement (D) dans l'quation qui


s'crit :

D= I-O
Avec
I : flux d'eau entrant [mm] ou [m3/s],
O : flux d'eau sortant [mm] ou [m3/s],
17

Ce dficit dcoulement reprsente essentiellement les pertes dues


l'vaporation.
Il peut tre estim l'aide de mesures ou de mthodes de calcul. Par, les
formules de Turc et Coutagne :

Formule de Turc
Avec:

D : dficit d'coulement [mm],


P : pluie annuelle
T : temprature moyenne annuelle [C].
L = 300 + 25 T + 0.05 T3.
18

Formule de Coutagne
D = P - m . P2
Avec :

D : dficit d'coulement [mm],


P : pluie annuelle [mm],
m= 1/(0.8 + 0.16 T)
La connaissance du dficit d'coulement permet d'valuer le
comportement du systme ou la fiabilit des donnes senses le dcrire,
par comparaison entre les valeurs du dficit calcules directement et
les valeurs estimes dans un bassin versant plus grand.
19

Dans le bassin hydrologique de quelques centaines de Km2, les


apports sont fournis par les prcipitations efficaces, (PE) et les
sorties par le dbit de lcoulement total, (QT).
PE = QT
Dans le cas o lgalit nest pas respecte, il faut tenir compte des apports
autres que le prcipitations efficaces sur le domaine, le dbit de
prlvement (QEX) et de la diffrence de rserves positive ou ngative
(W) dans les bassins hydrogologiques.
W. PE = QT + W - QEX
Dans le bassin hydrogologique les dbits des apports sont reprsentes par
linfiltration, (I), fraction des prcipitations efficaces et les sorties par le dbit
de lcoulement souterrain (QW).
I = QW
Dans laquifre le dbit des apports est linfiltration efficace, (IE). elle est
reprsente par le dbit de lcoulement souterrain, (QW), ajout aux
dbits des prlvements, (QEX).
IE = QW + QEX

20

Le bilan global moyen annuel dune grande rgion ou dun pays, dordre de
grandeur de centaines de millier de Km2, est obtenu par la somme des bilans
des bassins hydrologiques qui le constituent.

PE = P - ETR
PE : prcipitations efficaces
P : pluie annuelle [mm],
ETR : vapotranspiration relle
Ce bilan global annuel des grands domaines correspond, soit au cycle global
soit chacun des cycles de deuxime ordre, continental ou ocanique.

21

BILAN DES RESSOURCES EN EAU DE LA TUNISIE


- Prcipitations : en moyenne 36.109 m3/an
- Evaporation et vapotranspiration : 32,5.109 m3/an (90 % des prcipitations)
- Ruissellement: (Ressources en eau de surface) : 2,7.109 m3/an
(7,5 % des prcipitations)
- Sur ce volume de ruissellement: 0,6.109 m3/an proviennent des coulements de
surface
-Infiltration (Ressources en eau souterraines renouvelables) : 1,4.109 m3/an
(3,9 % des prcipitations)
Nappes phratiques (faibles profondeurs : 050 m) : 737.106 m3/an
Nappes profondes (fortes profondeurs > 50 m) :

682.106 m3/an

22

Bilan hydrologique moyen annuel de la Tunisie

23

CHAPITRE II

LE BASSIN VERSANT ET SON


COMPLEXE

24

Le bassin versant est une unit gographique sur laquelle se base


l'analyse du cycle hydrologique.

Donc c est une surface hydrologiquement close, c'est--dire qu'aucun


coulement n'y pntre de l'extrieur et que tous les excdents de
prcipitations s'vaporent ou s'coulent par une seule section l'exutoire
25

Lorsquon s'intresse au ruissellement, la dlimitation du bassin versant


doit tenir compte des barrires artificielles (routes, chemins de fer, etc.).

L'hydrologie du bassin versant, et notamment la surface draine, peuvent


tre aussi modifies par la prsence d'apports latraux artificiels (rseaux
d'eaux, routes, ou des drivations artificielles modifiant le bilan
hydrologique).

26

L'analyse du comportement hydrologique d'un bassin versant


s'effectue le plus souvent par le biais de l'tude de la raction
hydrologique du bassin face la prcipitation.

Cette raction hydrologique du bassin versant est caractrise par:


sa vitesse (temps de monte tm, dfini comme le temps qui s'coule
entre l'arrive de la crue et le maximum de l'hydrogramme) et
son intensit (dbit de pointe Qmax, volume maximum Vmax,)
27

Une averse, tombant sur un bassin versant de caractristiques connues,


provoque l'exutoire du bassin considr un hydrogramme.

Cette hydrogramme de crue prsente la forme gnrale d'une courbe


dissymtrique que l'on divise en quatre parties :
tarissement (avant la pluie nette), crue, dcrue et tarissement
28

Temps de rponse du bassin tp cest lintervalle de temps qui spare le


centre de gravit de la pluie nette de la pointe de crue ou parfois du centre de
gravit de l'hydrogramme d l'coulement de surface.

Temps de concentration tc - Cest le temps que met une particule d'eau


provenant de la partie du bassin la plus loigne de l'exutoire pour parvenir
celui-ci.
On peut estimer tc en mesurant la dure comprise entre la fin de la pluie nette et
la fin du ruissellement direct (i.e. fin de l'coulement de surface).
29

Temps de monte tm - Cest le temps qui s'coule entre l'arrive l'exutoire de


l'coulement rapide et le maximum de l'hydrogramme d l'coulement de
surface.

Temps de base tb - Cest la dure du ruissellement direct, c'est--dire la


longueur sur l'abscisse des temps de la base de l'hydrogramme d
l'coulement de surface.

30

Le temps de concentration tc des eaux sur un bassin versant se dfinit


comme le maximum de dure ncessaire une goutte d'eau pour parcourir
le chemin hydrologique entre un point du bassin et l'exutoire de ce dernier
Il est compos de trois termes diffrents :
th : Temps d'humectation. Temps ncessaire l'imbibition du sol par
l'eau qui tombe avant qu'elle ne ruisselle.
tr : Temps de ruissellement ou d'coulement. Temps qui correspond la dure
d'coulement de l'eau la surface ou dans les premiers horizons de sol jusqu' un
systme de collecte .

ta : Temps d'acheminement. Temps mis par l'eau pour se dplacer


dans le systme de collecte jusqu' l'exutoire
Thoriquement on estime que tc est la dure comprise entre la fin de la
pluie nette et la fin du ruissellement .

Tc = max ((th+tr+ta))
31

Les courbes isochrones reprsentent les courbes d'gal temps de


concentration des eaux sur le bassin versant.

32

l'isochrone la plus loigne de l'exutoire reprsente le temps mis pour


que toute la surface du bassin versant contribue l'coulement
l'exutoire aprs une averse uniforme.

Le trac du rseau des isochrones permet de comprendre le


comportement hydrologique d'un bassin versant et l'importance relative de
chacun de ses sous-bassins.
Donc, ces courbes permettent de dterminer, l'hydrogramme de crue
rsultant d'une pluie tombe sur le bassin.

33

Le bassin versant fonctionne,donc comme un collecteur charg de recueillir les


prcipitations et de les transformer en coulement lexutoire.
Cette transformation ne va pas sans pertes en eaux et ces pertes dpendent des
conditions climatologiques rgnant sur le bassin versant, et des caractristiques
physiques de ce dernier.
Deux bassins soumis aux mmes conditions climatiques peuvent avoir un rgime
dcoulement totalement diffrent.
Cette diffrence est principalement cause par les diverses caractristiques
physiques des deux bassins.
Le bassin versant peut tre caractris par :

sa morphologie (forme, relief, densit de drainage)


la nature du sol
la couverture vgtale
34

Le bassin versant tant l'aire de rception des prcipitations et


d'alimentation des cours d'eau, les dbits vont tre en partie relis sa
surface.
La surface du bassin versant peut tre mesure par :
superposition d'une grille dessine sur papier transparent,
par l'utilisation d'un planimtre ou, mieux
par des techniques de digitalisation.
La forme d'un bassin versant influence l'allure de l'hydrogramme
l'exutoire du bassin versant.
ceci en raison des temps d'acheminement de l'eau l'exutoire. Ce
phnomne est li la notion de temps de concentration.

35

Les bassins en forme d'ventail (BV1), prsentant un temps de


concentration plus court (tc1), auront les plus forts dbits de pointe.

une forme allonge (BV2) favorise, pour une mme pluie, les faibles dbits
de pointe de crue
36

Il existe diffrents indices morphologiques permettant de caractriser le


milieu, mais aussi de comparer les bassins versants entre eux.
Lindice de compacit de Gravelius : KG

Avec :

KG: est l'indice de compacit de Gravlius,


A : surface du bassin versant [km2],
P : primtre du bassin [km].

37

Cet indice se dtermine partir d'une carte topographique en mesurant


le primtre du bassin versant et sa surface.

Il est proche de 1 pour un bassin


versant de forme quasiment circulaire

et suprieur 1 lorsque le
bassin est de forme allonge.

38

L'influence du relief sur l'coulement se conoit aisment, car de nombreux


paramtres hydromtorologiques varient avec l'altitude et la morphologie du bassin.
En outre, la pente influe sur la vitesse d'coulement. Le relief se dtermine lui aussi
au moyen d'indices ou de caractristiques suivants :
Cette courbe hypsomtrique reprsente la rpartition de la surface du bassin
versant en fonction de son altitude.

Elle exprime la superficie du bassin ou le pourcentage de superficie, au-del d'une


certaine altitude.
39

L'altitude mdiane correspond l'altitude lue au point d'abscisse 50% de la surface


totale du bassin, sur la courbe hypsomtrique.

Cette grandeur se rapproche de l'altitude moyenne dans le cas o la courbe


hypsomtrique du bassin concern prsente une pente rgulire.
40

Les altitudes maximales et minimales sont obtenues directement partir de cartes


topographiques
L'altitude maximale reprsente le point le plus lev du bassin.
L'altitude minimale considre le point le plus bas, gnralement l'exutoire.
Ces deux donnes deviennent importantes lors du dveloppement de certaines
relations faisant intervenir des variables climatologiques telles que:
la temprature,
la prcipitation et
le couvert neigeux.
Elles dterminent l'amplitude altimtrique du bassin versant et interviennent aussi
dans le calcul de la pente.
41

L'altitude moyenne se dduit directement de la courbe hypsomtrique ou de la


lecture d'une carte topographique. On peut la dfinir comme suit :

Avec :

Hmoy : altitude moyenne du bassin [m] ;


Ai :

aire comprise entre deux courbes de niveau [km2] ;

hi :
A:

altitude moyenne entre deux courbes de niveau [m] ;


superficie totale du bassin versant [km2].

42

La pente moyenne est une caractristique importante qui renseigne sur la


topographie du bassin.
Elle donne une bonne indication sur le temps de parcours du ruissellement direct donc sur le temps de concentration tc - et influence directement le dbit de pointe lors
d'une averse.
La mthode propose par Carlier et Leclerc consiste calculer la moyenne
pondre des pentes de toutes les surfaces lmentaires comprises entre deux
altitudes donnes.
Une valeur approche de la pente moyenne est alors donne par la relation suivante :

Avec
im : pente moyenne[m/km ou 0/00],
L : longueur totale de courbes de niveau [km],
D : quidistance entre deux courbes de niveau [m],
A : surface du bassin versant [km2].
43

L indice de pente ip se calcule partir du rectangle quivalent. Il est gal


la somme des racines carres des pentes moyennes de chacun des lments
pondrs par la surface intresse, soit :

ip: indice de pente [%],

L: longueur du rectangle [m],

xi: distance qui spare deux courbes sur la rectangle [m] (la largeur du
rectangle tant constante, cette distance est gale au facteur de
pondration),

d: distance entre 2 courbes de niveau successives (peut tre variable) [m],

d/xi: pente moyenne d'un lment [%].

44

Le bassin versant rectangulaire rsulte d'une transformation gomtrique du


bassin rel dans laquelle on conserve la mme superficie, le mme primtre et
donc la mme rpartition hypsomtrique.
Les courbes de niveau deviennent des droites parallles aux cts du rectangle.

La climatologie, la rpartition des sols, la couverture vgtale et la densit de


drainage restent inchanges entre les courbes de niveau.
Si L et l reprsentent respectivement la longueur et la largeur du rectangle
quivalent, alors :
Le primtre du rectangle quivalent vaut
La surface
Le coefficient de compacit
45

En combinant ces trois relations, on obtient cette relation:

Le trac des droites de niveau du rectangle quivalent dcoule directement de la


rpartition hypsomtrique cumule.

La topologie tudie les notions de voisinage et de limite. Elle est utile dans la
description du rseau hydrographique en proposant une classification
Cette classification permet de dcrire sans ambigut le dveloppement du
rseau de drainage d'un bassin de l'amont vers l'aval. Elle se base sur les
rgles suivantes :

46

Tout cours deau dpourvu de tributaires est dordre 1.


Le cours deau form par la rencontre de deux cours deau dordre

diffrent prend lordre du plus lev des deux.


Le cours deau form par la rencontre de deux cours deau du mme
ordre est augment de un.

47

Un bassin versant se caractrise principalement par les deux longueurs:

La longueur (LCA) est une distance curviligne mesure le long du cours


d'eau principal depuis l'exutoire jusqu' un point reprsentant la projection
du centre de gravit du bassin .
48

La longueur du cours d'eau principal (L) est la distance curviligne depuis


l'exutoire jusqu' la ligne de partage des eaux, en suivant toujours le segment
d'ordre le plus lev lorsqu'il y a un embranchement et par extension du dernier
jusqu' la limite topographique du bassin versant.

Si les deux segments l'embranchement sont de mme ordre, on


suit celui qui draine la plus grande surface.
49

La pente moyenne du cours d'eau dtermine la vitesse avec laquelle l'eau se


rend l'exutoire du bassin donc le temps de concentration.
Le calcul des pentes moyennes et partielles de cours d'eau s'effectue partir du
profil longitudinal du cours d'eau principal et de ses affluents.
La mthode la plus frquemment utilise pour calculer la pente longitudinale du cours
d'eau consiste diviser la diffrence d'altitude entre les points extrmes du profil par
la longueur totale du cours d'eau.

Avec
Pmoy : pente moyenne du cours d'eau [m/km] ;
Hmax : dnivellation maximale de la rivire [m] (diffrence d'altitude entre le
point le plus loign et l'missaire) ;
L : longueur du cours d'eau principal [km ].
50

La densit de drainage dpend de la gologie , des caractristiques


topographiques du bassin versant et des conditions climatologiques et
anthropiques.
La densit de drainage, introduite par Horton, est la longueur totale du rseau
hydrographique par unit de surface du bassin versant :

Avec

Dd : densit de drainage [km/km2] ;


Li : longueur de cours d'eau [km] ;
A : surface du bassin versant [km2].

51

Pour caractriser la capacit d'un bassin versant ruisseler un indice


est trs souvent utilis en hydrologie de surface, cest :

le coefficient de ruissellement (Cr) qui est dfini comme suit :

52

CHAPITRE III

PRECIPITATIONS

53

Pour qu'il y ait formation de prcipitations, il faut de la vapeur d'eau, un


noyau de condensation et des turbulences.

La vapeur d'eau peut-tre de un rchauffement des cours d'eau ou


une transpiration des plantes ( vapotranspiration )
54

une fois arrive dans le nuage, elle est entrane par des courants d'air froid ; la
prsence d'un noyau de condensation permet la rotation de la vapeur d'eau
autour de ce noyau de condensation :

le nuage se forme; en l'absence de noyaux de condensation, une goutelette d'eau


peut se former partiellement; si la temprature est ngative au sommet du nuage,
il y a alors passage de l'eau l'tat liquide des cristaux de glace .
55

Les cristaux de glaces situs au sommet du nuage peuvent donner diffrentes types
de prcipitations :

Les prcipitations convectives qui sont d'une forte intensit et peuvent


tre accompagnes dorage ou de grle mais elles ne durent pas
longtemps.
Elles se produisent par l'instabilit convective de l'air qui est associe
des nuages de types cumulus (forme arrondis ).
56

Les prcipitations orographique Comme son nom l'indique (du grec oros,
montagne),

ce type de prcipitations rsulte de la rencontre entre une masse dair chaude


et humide et une barrire topographique.
Les caractristiques des prcipitations orographiques dpendent :
de l'altitude, de la pente, de son orientation et de la distance sparant
l'origine de la masse d'air chaud du lieu de soulvement.
Elles prsentent une intensit et une frquence assez rgulires.
Ce type de prcipitations se produit souvent au niveau des massifs montagneux.
57

Les prcipitations frontales ou de type cyclonique.


Elles sont associes aux surfaces de contact entre deux masses d'air de
temprature, de gradient thermique vertical , d'humidit et de vitesse de
dplacement diffrents, que l'on nomme fronts .
Les fronts froids (une masse dair froide pntre dans une rgion chaude)
crent des prcipitations brves, peu tendues et intenses.
les fronts chauds (une masse dair chaude pntre dans une rgion occupe
par une masse dair plus froide) gnrent des prcipitations longues, tendues,
mais peu intenses.

58

Les diffrents instruments permettant la mesure des prcipitations sont:

Le pluviographe

Cet appareil comporte, en dessous de son


entonnoir de collecte l'eau de pluie,

59

Pluie

un dispositif particulier,
permet de dterminer la
hauteur de prcipitation et sa
rpartition dans le temps
donc son intensit

Une pice pivotante dont les deux compartiments peuvent recevoir leau
de pluie tour tour (augets basculeurs).
Quand un poids d'eau s'est accumul dans un des compartiments, la bascule et
change de position, ces basculements sont compts mcaniquement avec
enregistrement sur papier enroul, soit lectriquement par comptage dimpulsions
60

Le pluviomtre

instrument de base de la mesure des liquides


ou solides.
Il indique la quantit d'eau totale prcipite
et recueillie l'intrieur d'une surface
calibre dans un intervalle de temps
sparant deux relevs.

61

Le rseau d'observation est un rseau form par l'ensemble des stations


pluviomtriques pour un bassin versant ou une rgion donns.

Ils fournissent des mesures ponctuelles publies, par les services publiques,
dans des annuaires pluviomtriques

62

L'intensit moyenne (im) d'une averse s'exprime par le rapport entre la hauteur
de pluie totale observe durant la dure t de l'averse :

i m = h/t
im : intensit moyenne de la pluie [mm/h, mm/min] ou intensit spcifique
en prenant en compte la surface [l/s.]

h : hauteur de pluie de l'averse [mm],

t : dure de l'averse [h ou min].

Deux types de courbes dduites des enregistrements d'un pluviographe


permettent d'analyser les averses d'une station :
63

La courbe des hauteurs de pluie cumules reprsente en ordonne, pour


chaque instant t, l'intgrale de la hauteur de pluie tombe depuis le dbut de
l'averse.

64

La reprsentation, sous la forme d'un histogramme, de l'intensit de la pluie


en fonction du temps.

65

En reprsentant les averses sous forme de hytogrammes, la problmatique de la


sparation des averses se rsume comme suit :

1 - Si la prcipitation H tombant durant l'intervalle de temps t qui les spare


est infrieure un certain seuil
2 - Si cet intervalle de temps t est lui-mme suprieur une certaine valeur
66

Lorsque on tudie des grandeurs comme les prcipitations ou les dbits de crue
d'un point de vue statistique, on dtermine la probabilit pour qu'une intensit i ne
soit pas atteinte ou dpasse soit infrieure ou gale une valeur xi.
Cette probabilit est donne, si lintensit i reprsente une variable alatoire, par la
relation suivante :

On dfinit le temps de retour T: nombre danne sparant un vnement de


grandeur donne dun second vnement dune grandeur gale ou suprieure.

l'unit 1- F(xi): est appel probabilit de dpassement,


frquence de dpassement ou encore
frquence d'apparition.

67

L'analyse des pluies a permis donc, de dfinir deux lois de pluviosit qui peuvent
s'exprimer de la manire suivante :

1 Pour une mme frquence d'apparition - donc un mme temps de retour :


l'intensit d'une pluie est d'autant plus forte que sa dure est courte.

2 Ou encore, dure de pluie gale, une prcipitation sera d'autant plus intense
que sa frquence d'apparition sera petite (donc que son temps de retour sera
grand)
Ces deux lois permettant d'tablir les relations entre les intensits, la dure et
la frquence (IDF) d'apparition des pluies
peuvent tre reprsentes selon des courbes caractristiques :

68

Ces courbes donnant la probabilit de diverses intensits de pluie de courte dure


pour diverses dures en un lieu donn

La notion de frquence est exprime par la notion


de temps de retour

Il sagit dune famille de courbes,


dont chacune reprsente une
certaine priode de retour
exprime en annes
Donc pour une dure de pluie donne, plus le temps de retour est grand et
plus lintensit moyenne maximale sera importante.

69

La structure d'une averse est dfinie comme la distribution de la hauteur de


pluie dans le temps.

Cette distribution influence le comportement hydrologique du bassin versant

70

Les mthodes d valuation rgionale des prcipitations, les plus couramment


utilises sont:
les mthodes de calcul de moyennes
les mthodes d'interpolation des donnes pluviomtriques collectes localement.

Donc ces mthodes permettent


le calcul des lames d'eau moyennes l'chelle du bassin,
la cartographie des prcipitations, et
le calcul de hytogrammes moyens.

Parmi ces mthodes pour calculer la moyenne des pluies partir de


l'ensemble des mesures ponctuelles obtenues plusieurs stations
pluviomtriques sur le bassin ou proximit, on distingue:
71

La 1re mthode : la moyenne arithmtique: qui consiste calculer la moyenne


arithmtique des valeurs obtenues aux stations tudies, s'applique uniquement si
les stations sont bien rparties et si le relief du bassin est homogne.
la 2me mthode : des polygones de Thiessen: elle convient quand le rseau
pluviomtrique n'est pas homogne spatialement (pluviomtres distribus
irrgulirement).

on trace une srie de segments de droites reliant les stations pluviomtrique. On


lve des perpendiculaires au centre de chacune des droites ; les intersections de
ces perpendiculaires dterminent des polygones
72

La prcipitation moyenne pondre Pmoy pour le bassin, se calcule en effectuant


la somme des prcipitations Pi de chaque station, multiplies par leur facteur de
pondration (surface Ai), le tout divis par la surface totale A du bassin. La
prcipitation moyenne sur le bassin s'crit : Pmoy = Ai . Pi / A
Pmoy : prcipitation moyenne sur le bassin,
Ai : superficie du polygone associe la station i.
Pi : prcipitation enregistre la station i,
A : surface totale du bassin ( Ai ),

73

La 3me mthode : des isohytes est la plus rigoureuse , elle est fonde sur
l'utilisation des isohytes.
Les isohytes sont des lignes de mme pluviosit . Grce aux valeurs pluviomtriques
acquises aux stations du bassin et aux stations avoisinantes, on peut tracer le rseau
d'isohytes.

Il existe aujourd'hui des mthodes automatiques qui effectuent le trac d'isovaleurs


par des moyens statistiques .
74

Lorsque les courbes isohytes sont traces, la pluie moyenne Pmoy peut tre
calcule de la manire suivante

Avec :
Pmoy : prcipitation moyenne sur le bassin,
A : surface totale du bassin,
Ai : surface entre deux isohytes i et i+1,
K : nombre total d'isohytes,
Pi : moyenne des hauteurs h de prcipitations entre deux isohytes i et i+1.
75

Lun des moyens permettant l'estimation d'une lame d'eau prcipite sur le bassin
versant: cest partir d'une hauteur de pluie ponctuelle tout en tenant compte de
l'htrognit des prcipitations est l'utilisation d'un coefficient dabattement ou
de rduction.

Diffrentes dfinitions de coefficients d'abattement existent:

Pour certains vnement pluvieux, la hauteur des prcipitations tombant sur une
surface diminue lorsqu'on s'loigne de l'picentre de l'averse.

On peut dfinir le coefficient d'abattement comme le rapport de la pluie moyenne


de frquence donne la pluie ponctuelle de mme frquence.

76

Cette condition de la pluie sur la surface est assez bien respecte pour une rgion
homogne et peut s'appliquer dans le cas de petits bassins versants:

Avec : K : coefficient d'abattement,


Pm : pluie moyenne sur la surface, de frquence donne,
P : pluie ponctuelle de mme probabilit.
77

On peut tracer des courbes donnant la valeur de ce rapport, appel coefficient


d'abattement ou de rduction , en fonction de la surface considre et de la dure
ou de la hauteur de prcipitation.

Donc ce graphique reprsente la relation entre la hauteur de prcipitation,


surface et dure de laverse.

78

Il permet principalement de dterminer la hauteur maximale de pluie dune


prcipitation sur une zone en fonction de la surface de cette zone, pour une dure
de prcipitation donne.
Il permet de calculer le coefficient dabattement qui nest autre que le rapport de la
hauteur de la lame deau moyenne (sur lensemble de la surface) la hauteur de la
lame deau maximale ( la verticale du centre de laverse).

79

CHAPITRE IV

EVAPORATION ET
EVAPOTRANSPIRATION

80

Lvaporation se dfinit comme tant le passage de la phase liquide la


phase vapeur, il s'agit de l'vaporation physique.
Les plans d'eau et la couverture vgtale sont les principales sources de vapeur
d'eau.
On parle de sublimation (tranformation) lors du passage direct de l'eau sous forme
solide (glace) en vapeur.
Le principal facteur rgissant l'vaporation est la radiation solaire.
Le terme vapotranspiration englobe l'vaporation et la transpiration des plantes.
81

1er phnomne cest:

Physique : lvaporation qui intervient dans latmosphre la surface des lacs et


des cours deau ainsi que du sol nu donc cest lvaporation potentielle (EP) .

82

2me phnomnes cest:


Biologique : la transpiration provient de la couverture vgtale

On distingue l'vapotranspiration
potentielle ETP qui est le pouvoir
vaporant de l'atmosphre
sur un sol avec couvert vgtal
disposant de l'eau en abondance
(Stock deau important).

L'vapotranspiration relle ETR


correspond la perte en eau d'un sol en
manque deau (stock deau faible).

83

Lvapotranspiration relle ETR est lie lvapotranspiration potentielle ETP et


de la quantit deau prsente dans le sol.

84

On distingue :
Lvapotranspiration relle (ETR) : somme des quantits de vapeur d'eau
vapores par le sol et par les plantes

quand le sol est une certaine humidit et les plantes un stade de dveloppement
physiologique et sanitaire spcifique ;
85

Lvapotranspiration potentielle (ETP) ou vapotranspiration de rfrence


(ET0)
Cest la quantit maximale d'eau susceptible d'tre perdue en phase vapeur, sous un
climat donn,
par un couvert vgtal continu spcifi (gazon) bien aliment en eau et pour un
vgtal sain en pleine croissance.
Elle comprend donc l'vaporation de l'eau du sol et la transpiration du couvert
vgtal pendant le temps considr pour un terrain donn.

86

L'vaporation est une des composantes fondamentales du cycle hydrologique et


son tude est essentielle pour connatre le potentiel hydrique d'une rgion ou d'un
bassin versant.
La pluie peut tre retenue par la vgtation, puis redistribue en une partie qui
s'vapore et une autre qui est retransmise au sol par deux voies :

87

soit par gouttage travers du couvert vgtale


soit par ruissellement le long des troncs

La partie n'atteignant jamais le sol forme linterception. Son importance est


difficile valuer et souvent marginale sous nos climats.
88

De faon analytique, les pertes par interception s'expriment par la relation suivante :

I = Pi (Ps + Pt)
I : interception (pluie n'atteignant jamais le sol) [mm],
Pi : pluie incidente [mm],
Ps : pluie atteignant le sol draine au travers du couvert vgtale [mm],
Pt : pluie atteignant le sol par coulement le long des branches [mm].

89

L'vaporation dpend essentiellement de deux facteurs :


1er facteur : la quantit de chaleur disposition
La quantit d'eau pouvant tre vapore partir d'une surface dpend de la
quantit de chaleur provenant du soleil. Cette quantit de chaleur varie,

90

d'une part, selon les conditions gographiques (gradient de latitude),et

d'autre part, selon l'lvation de la surface liquide par rapport au niveau de la


mer (gradient altimtrique).
91

Les changes de chaleur entre l'atmosphre, la surface du sol et la surface


des lacs et des ocans qui sont les agents de l'vaporation, s'effectuent par
convection (mouvement dun fluide, avec transport de chaleur, sous influence
de diffrences de temprature) et conduction (action de transmettre de
proche en proche la chaleur).

92

Cette nergie change est, compense par un transfert d'eau qui s'vapore
un endroit pour se condenser un autre et retomber sous forme de
prcipitations.

Ces changes de chaleur entretiennent le cycle de l'eau.

93

2me facteur :Temprature de l'air et de l'eau


Le taux d'vaporation est une fonction croissante de la temprature de l'eau.
Comme la temprature de l'eau varie dans le mme sens que la temprature de
l'air, il est plus facile de mesurer cette dernire.
3me facteur :Humidit relative et spcifique de l'air
Le dficit de saturation (diffrence entre la pression de vapeur saturante et la
pression de vapeur actuelle) peut aussi tre exprim d'une autre manire recourant
la notion dhumidit relative Hr.
Cette dernire s'exprime par la relation suivante :

Avec :
ea : pression de vapeur d'eau effective ou
actuelle,
es : pression de vapeur d'eau saturation.

94

L'humidit relative est donc le rapport entre la quantit d'eau contenue dans une
masse d'air et la quantit maximale d'eau que peut contenir cette masse d'air.
Ainsi, lorsqu'une masse d'air se refroidit, elle garde la mme quantit d'eau.
Par contre, la valeur de sa quantit maximale diminue avec la temprature.
Cette diminution implique qu' un certain moment, l'air devient satur car lhumidit
relative Hr = 100%.
Les facteurs physiques qui affectent l'vaporation d'une surface dpendent:
troitement des proprits de cette surface et sont donc variables selon qu'il s'agit de
l'vaporation partir:
L'vaporation d'un sol nu est conditionne par les mmes facteurs
mtorologiques que ceux intervenant dans l'vaporation d'une surface d'eau libre.
Toutefois, si la quantit d'eau disposition n'tait pas un facteur limitant dans le cas
de l'vaporation partir d'une surface d'eau libre, elle le devient dans la situation
d'un sol nu.
95

dune surfaces d'eau libre. Dpend non seulement de proprits physiques et


gomtriques de cette surface (profondeur, tendue) mais aussi des proprits
physiques de l'eau (outre la temprature dj voque ci-dessus, on peut citer la
salinit).
D'une manire gnrale, la diffrence entre une surface d'eau libre peu
profonde et une surface d'eau libre profonde rside dans la sensibilit de la
premire aux variations climatiques saisonnires.
tandis qu'une surface d'eau libre profonde, de par son inertie thermique,
prsentera une rponse vaporat ive nettement diffrente.
Cependant, les volumes totaux vapors peuvent tre sensiblement les mmes
dans les deux cas.

96

L'vapotranspiration d'un sol couvert par de la vgtation est difficile estimer.


Les chercheurs sont arrivs dterminer les besoins en eau des cultures,
quivalent l'ETM, par la correction de l'vapotranspiration potentielle (ET0)
d'une culture de rfrence, qui est normalement le gazon, par un coefficient
appel "coefficient cultural" (kc) en utilisant la formule suivante :

ETM(culture) = kc ET0

97

Lestimation des taux d'vaporation des nappes deau libre peut tre mesurer
exprimentalement par des bacs dvaporation

98

L'vapotranspiration peut tre mesure aussi exprimentalement l'aide de


cases lysimtriques .

Cest un bac expos en plein air qui contient un sol couvert d'un certain type de
vgtation, ou laiss nu, dont on value la quantit d'eau infiltre et draine par
rapport celle apporte par les prcipitations.
99

Lvapotranspiration peut tre estimer aussi indirectement l'aide des formules


empiriques et thoriques qui combinent des variables climatiques:
Thornthwaite : formule qui est valable dans les rgions semi arides et semi
pluvieuses ,

100

101

102

103

CHAPITRE V
INFILTRATION ET
ECOULEMENTS

104

Les coulements reprsentent une partie essentielle du cycle hydrologique.


On a dj vu que l'eau prcipite sur un bassin versant va se rpartir en eau
intercepte, vapore, infiltre et coule.

105

La quantit d'eau collecte dans ce bassin versant puis transporte par la rivire;
rsultera:
Des prcipitations directes la surface du cours d'eau et des coulements de surface
et souterrain parvenant son exutoire.

La proportion entre ces deux types d'coulements est dfinie par la quantit d'eau
infiltre dans le sol.
106

L'estimation de l'infiltration permet de dterminer:


quelle fraction de la pluie va participer l'coulement de surface,

et quelle fraction va alimenter les coulements souterrains et participer la


recharge des nappes souterraines
107

L'infiltration qualifie le transfert de l'eau travers les couches superficielles du sol,


lorsque celui-ci est expos une submersion (inonder).

L'eau d'infiltration remplit en premier lieu les interstices du sol en surface et


pntre par la suite dans le sol sous l'action de la gravit et des forces de
succion (aspirer).
108

Le rgime d'infiltration i(t), nomm taux d'infiltration, qui dsigne le flux d'eau
pntrant dans le sol en surface.

La conductivit hydraulique saturation Ks est un paramtre essentiel de


l'infiltration. Il reprsente la valeur limite du taux d'infiltration si le sol est satur et
homogne.
L'infiltration cumulative, I(t), est le volume total d'eau infiltre pendant une
priode donne. Elle est gale l'intgrale dans le temps du rgime d'infiltration:
109

L'infiltration cumulative, I(t), cest le volume total d'eau infiltre pendant une
priode donne. Elle est gale l'intgrale dans le temps du rgime d'infiltration:

Avec :
I(t) : infiltration cumulative au temps t [mm],
i (t) : rgime ou taux d'infiltration au temps t [mm/h].
Donc le rgime d'infiltration dpend :
du rgime d'alimentation (irrigation, pluie),
de l'tat d'humidit et
des proprits du sol.
110

La capacit dinfiltration : reprsente le flux d'eau maximal que le sol est


capable d'absorber travers sa surface, lorsqu'il reoit une pluie efficace ou s'il
est recouvert d'eau.
Elle dpend, par le biais de la conductivit hydraulique Ks de :
la texture et de la structure du sol, de
la teneur en eau initiale du profil et de
la teneur en eau impose en surface.
La percolation (pntration), dsigne l'coulement vertical de l'eau dans le
sol en direction de la nappe phratique, sous la seule influence de la gravit.

Ce processus suit l'infiltration et conditionne directement l'alimentation en eau des


nappes souterraines.
111

La pluie nette reprsente la quantit de pluie qui ruisselle sur la surface du


terrain lors d'une averse.
La pluie nette est dduite de la pluie totale, diminue des fractions interceptes
par la vgtation et stocke dans les dpressions du terrain.

L'infiltration est conditionne par les principaux facteurs :


Le type de sol (structure, texture, porosit) - Les caractristiques de la matrice
du sol influencent les forces de capillarit et d'adsorption dont rsultent les forces
de succion (aspirer), qui elles-mmes, rgissent en partie l'infiltration.
La compaction de la surface du sol due l'impact des gouttes de pluie
(battance) ou d'autres effets (thermiques et anthropiques)

112

L'utilisation de lourdes machines agricoles dans les champs peut avoir pour
consquence la dgradation de la structure de la couche de surface du sol et la
formation d'une crote dense et impermable une certaine profondeur
Cette figure montre les diffrentes volutions du rgime d'infiltration au cours du
temps selon le type de sol.

113

La couverture du sol :
- La vgtation influence positivement l'infiltration en ralentissant l'coulement de
l'eau la surface, lui donnant plus de temps pour pntrer dans le sol.
- Le feuillage protge le sol de l'impact de la pluie et diminue par voie de
consquence le phnomne de battance.
La topographie et la morphologie - Une forte pente favorise les
coulements au dpend de l'infiltration.
Le dbit d'alimentation (intensit de la prcipitation, dbit d'irrigation).
La teneur en eau initiale du sol :
- L'humidit du sol est un facteur essentiel du rgime d'infiltration, car les forces
de succion sont aussi fonction du taux d'humidit du sol.
Le rgime d'infiltration au cours du temps volue diffremment selon que le sol
est initialement sec ou humide.
114

La variabilit spatiale et temporelle de la teneur en eau dans le sol est dcrite par
des profils d'infiltration ou profils hydriques (courbe de variation dhumidit dun
sol en fonction de la profondeur), reprsentant la distribution verticale des teneurs
en eau dans le sol, diffrents instants donns.

115

Dans un sol homogne et lorsque la surface du sol est submerge, le profil


hydrique du sol prsente :

une zone de saturation, situe immdiatement sous la surface du sol ;


une zone proche de la saturation appele zone de transmission, qui prsente
une teneur en eau proche de la saturation et en apparence uniforme ;
et finalement une zone d'humidification qui se caractrise par une teneur en eau
fortement dcroissante avec la profondeur selon un fort gradient d'humidit appel
front d'humidification qui dlimite le sol humide du sol sec sous-jacent.

116

Finalement la pluie qui arrive la surface du sol y pntre assez rgulirement


selon un front d'humectation qui progresse en fonction des apports, selon le jeu
des forces de gravit et de succion.
Cette figure montre comment au cours d'une infiltration, la zone de transmission
s'allonge progressivement tandis que la zone et le front d'humidification se
dplacent en profondeur, la pente de ce dernier augmentant avec le temps.

117

Au cours d'une averse, la capacit d'infiltration du sol dcrot d'une valeur


initiale jusqu' une valeur limite qui exprime le potentiel d'infiltration saturation.
En fait, la capacit d'infiltration du sol diminue trs rapidement au dbut de
l'infiltration mais par la suite, la dcroissance est plus progressive vers un rgime
constant, proche de la valeur de la conductivit hydraulique saturation.
Cette dcroissance, due essentiellement la diminution du gradient de pression,
peut tre renforce par le colmatage partiel des pores et la formation d'une crote
superficielle suite la dgradation de la structure du sol provoquant la migration de
particules.

118

Si l'on compare l'intensit de la pluie et la capacit d'infiltration d'un sol, il


existe deux possibilits :
Tant que l'intensit de la pluie est infrieure la capacit d'infiltration, l'eau
s'infiltre aussi vite qu'elle est fournie.
Le rgime d'infiltration est dans ce cas dtermin par le rgime d'alimentation.
C'est le cas au dbut du processus.
Le temps ncessaire pour galer la capacit d'infiltration est variable. Il dpend
principalement des conditions antcdentes d'humidit du sol et de l'averse.
Le temps requis est d'autant plus long que le sol est sec et que le rgime
d'alimentation est voisin de la conductivit hydraulique saturation Ks.
Lorsque l'intensit des prcipitations est suprieure la capacit d'infiltration du
sol, l'excdent d'eau s'accumule en surface ou dans les dpressions formant des
flaques, ou bien encore s'coule en suivant les dnivels topographiques.
Dans ce cas, on a atteint le temps de submersion (recouvrir) et l'on parle
d'infiltration capacit (le rgime d'infiltration est limit par la capacit
d'infiltration du sol).

119

Comme la dtermination du seuil de submersion dfinit le dbut de l'coulement


superficiel , on peut alors dduire la lame ruissele provoque par une averse
(volume du ruissellement divis par la surface du bassin versant). qui correspond la
pluie nette .

120

Le ruissellement ou coulement de surface


On peut distinguer en premier lieu les coulements rapides des coulements
souterrains plus lents.
Les coulements qui gagnent rapidement les exutoires pour constituer les crues se
subdivisent en :

- Ecoulement de surface ou ruissellement (mouvement de l'eau sur la


surface du sol) ;

- Ecoulement de subsurface ou coulement hypodermique (mouvement de l'eau


dans les premiers horizons du sol).

- Ecoulement souterrain dsigne le mouvement de l'eau dans le sol.

121

L'coulement de surface ou ruissellement est constitu par la frange d'eau


qui, aprs une averse, s'coule librement la surface des sols.
L'importance de l'coulement superficiel dpend de l'intensit des prcipitations et
de leur capacit saturer rapidement les premiers centimtres du sol, avant que
l'infiltration et la percolation, phnomnes plus lents, soient prpondrants. (qui a
plus dimportance).

122

L'coulement de surface
Aprs interception par la vgtation, il y a partage de la pluie disponible au niveau
de la surface du sol :
en eau qui s'infiltre et qui contribue, par un coulement plus lent travers les
couches de sol, la recharge de la nappe et au dbit de base,
et en ruissellement de surface ds que l'intensit des pluies dpasse la capacit
d'infiltration du sol (elle-mme variable, entre autre selon l'humidit du sol). Cet
coulement de surface, o l'excs d'eau s'coule par gravit le long des pentes,
forme l'essentiel de l'coulement rapide de crue.

123

L'coulement par dpassement de la capacit d'infiltration du sol est


considr comme pertinent pour expliquer la rponse hydrologique des bassins
en climats semi-arides ainsi que lors de conditions de fortes intensits
pluviomtriques.
Il est gnralement admis que mme des sols naturels prsentant une
conductivit hydraulique leve en climats temprs et humides peuvent avoir
une capacit d'infiltration infrieure aux intensits maximales des prcipitations
enregistres.
Cependant des crues sont frquemment observes pour des pluies d'intensit
infrieure la capacit d'infiltration des sols.
Dans ce cas, d'autres processus tel que l'coulement sur des surfaces satures
en eau, permettent d'expliquer la formation des coulements.
Des zones de sol peuvent tre satures soit par contribution de l'eau de subsurface
restitue par contribution directe des prcipitations tombant sur ces surfaces
satures.
124

L'coulement de subsurface ou coulement hypodermique comprend la


contribution des horizons de surface partiellement ou totalement saturs en eau.
Ces lments de subsurface ont une capacit de vidange plus lente que
l'coulement superficiel, mais plus rapide que l'coulement diffr des nappes
profondes.

125

L'coulement de subsurface ou coulement hypodermique


Une partie des prcipitations infiltre chemine horizontalement dans les couches
suprieures du sol pour rapparatre l'air libre, la rencontre d'un chenal
d'coulement.

L'importance de la fraction du dbit total qui emprunte la voie subsuperficielle


dpend essentiellement de la structure du sol.
La prsence d'une couche relativement impermable faible profondeur favorise ce
genre d'coulement.
Les caractristiques du sol dterminent l'importance de l'coulement
hypodermique qui peut tre important. Cet coulement tend ralentir le
cheminement de l'eau et allonger la dure de l'hydrogramme.

126

L'coulement souterrain ou coulement de la nappe


Lorsque la zone d'aration du sol contient une humidit suffisante pour permettre la
percolation profonde de l'eau, une fraction des prcipitations atteint la nappe
phratique.

L'eau va transiter travers l' aquifre une vitesse de quelques mtres par jour
quelques millimtres par an avant de rejoindre le cours d'eau.
A cause des faibles vitesses de l'eau dans le sous-sol, l'coulement de base ou
coulement souterrain n'intervient que pour une faible part dans l'coulement de
crue.
De plus, il ne peut pas tre toujours reli au mme vnement pluvieux que
l'coulement de surface et provient gnralement des pluies antcdentes.
L'coulement de base assure en gnrale le dbit des rivires en l'absence de
prcipitations et soutient les dbits d'tiage .
127

Bilan annuel des coulements


L'coulement total Et reprsente la quantit d'eau qui s'coule chaque anne
l'exutoire d'un bassin versant considr.
L'coulement est la somme des diffrents termes : coulement superficiel Es,
coulement hypodermique Eh et coulement de base (ou coulement
souterrain) Eb qui rsulte de la vidange des nappes.
Et = E s + E h + E b
le coefficient dcoulement total Cet, dfini par le rapport entre les
quantits d'eau coules et les quantits d'eau prcipites P :
Cet =Et / P
le coefficient d'coulement de surface Ces, obtenu en calculant le rapport entre
les quantits d'eau coules rapidement et les quantits d'eau prcipites :
Ces = Es + Eh / P
le coefficient de ruissellement Cr est dfini par le rapport entre la quantit
d'eau ruissele (i.e. coule) la surface du sol et celles des prcipitations :
Cr = Es / P

128

Transport solides dans les cours d'eau

Le transport solide est par dfinition la quantit de sdiment (ou dbit solide)
transporte par un cours d'eau.

Ce phnomne est limit par la quantit de matriaux susceptible d'tre


transporte (c'est dire la fourniture sdimentaire).

Il est principalement rgl par deux proprits du cours d'eau :

129

Sa comptence - Elle est mesure par le diamtre maximum des dbris rocheux
que peut transporter le cours d'eau.
Cette caractristique est essentiellement fonction de la vitesse de l'eau.

130

Sa capacit - C'est la quantit maximale de matriaux solides que peut


transporter en un point et un instant donn le cours d'eau.
La capacit est fonction de la vitesse de l'eau, du dbit et des caractristiques
de la section (forme, rugosit, etc.).

131

Le transport des sdiments par les cours d'eau est donc dtermin par les
caractristiques des particules (taille, forme, concentration, vitesse de chutes
et densit des particules). Ce qui permet de distinguer :
la charge en suspension, constitue de matriaux dont la taille et la densit
leur permettent, dans des conditions d'coulement dtermines, de se dplacer
sans toucher le fond du lit.

132

Le transport en suspension est en gnral constitu de matriaux fins, argiles et


collodes et quelquefois de silts.

C'est souvent la seule fraction du dbit solide qui puisse tre aisment mesure
par rapport la capacit de mesures,
on peut d'ailleurs distinguer la charge chantillonne de la charge non
chantillonne .
Dans la trs grande partie des cas, la charge en suspension reprsente
quantitativement un pourcentage trs important du transport global.

133

la charge de fond ,forme de matriaux trop gros pour tre mis en


suspension compte tenu de leur densit et de la vitesse du courant.
Ces particules roulent sur le fond ou se dplacent par saltation . Le transport par
saltation correspond un dplacement par bonds successifs.

134

CHAPITRE VI
Le stockage et ses variations

135

Pour complter l'tude des composantes du cycle de l'eau, il est indispensable de


dterminer le stockage deau et ses variations.
Rappelons que l'quation du bilan hydrologique peut s'crire pour une priode
donne :

E = I + O S

E : vaporation [mm] ou [m3],


I : volume entrant [mm] ou [m3],
O : volume sortant [mm] ou [m3],
S : variation de stockage [mm].
Le stockage d'eau se prsente sous diffrentes formes. On peut distinguer trois
grands types de rservoirs
Les dpressions de la surface du sol dans lesquelles l'eau peut s'accumuler. C'est le
stock d'eau de surface.
Le sol et le sous-sol dans lesquelles l'eau est emmagasine. C'est le stock d'eau
souterraine.
Les couvertures neigeuses et glaciaires qui constituent le stock d'eau sous forme
136
solide.

La rtention de surface comprend toute l'eau accumule sur, ou au-dessus du sol.


Elle comprend l'eau intercepte par le couvert vgtal, l'vaporation durant les
prcipitations et le stockage dans les dpressions du sol qui est le volume deau
emmagasin dans les petites dpressions du sol jusqu' leur niveau de dversement.
Elle ne comprend pas la rtention superficielle qui est la partie de la pluie qui
demeure la surface du sol durant la prcipitation et qui ruisselle ou s'infiltre quand la
pluie a cess.

137

Toute l'eau capte dans les dpressions de surface, des plus petites, dues la
rugosit du sol, aux plus grandes plaines inondes, lacs, marais, etc., est
dsigne comme le stock d'eau de surface .

Les petites dpressions de surface qui se remplissent ds que l'intensit des


prcipitations est suprieure la capacit d'absorption du sol.
Lors d'averses suffisamment importantes, ces dpressions sont combles et le
surplus prend part au ruissellement de surface.
138

Le volume total d'eau pouvant tre retenu dans ces dpressions de surface est
appel capacit de rtention de surface.
Aprs l'averse, l'eau emmagasine dans ces dpressions s'infiltre dans le sol, ou
est utilise par les vgtaux ou encore s'vapore directement.
Ces dpressions ne sont que de petits rservoirs temporaires, qui peuvent agir
comme tampons durant une averse sur un bassin versant.

139

Les lacs , les plaines inondes sont des rservoirs d'eau de surface, naturels ou
artificiels, de volume et superficie pouvant tre trs importants.
Ils interviennent directement dans le bilan hydrologique par les changes d'eau
avec le sol (relations eau de surface-nappe), en favorisant l'vaporation leur
surface ou encore, en retardant l'coulement en rivire par laminage.

140

Cette section s'intresse l'eau qui pntre dans le sol et y sjourne, un court
instant ou de longues annes (phase souterraine du cycle de l'eau).
Les contraintes qui rgissent la circulation de l'eau dans toute l'paisseur du sol
et du sous-sol amne distinguer l'eau du sol et l'eau des rservoirs souterrains.

La zone non sature, systme trois phases


(solide, liquide, gaz) ou seule une partie des
espaces lacunaires sont remplis d'eau, le reste
tant occup par l'air du sol,

La zone sature, systme deux phases


(solide, liquide) o tous les pores sont remplis
d'eau.
141

La distinction fondamentale entre la zone sature et la zone non sature rside


dans le comportement hydrodynamique de l'eau d l'effet de l'air et se traduit
notamment par une conductivit hydraulique diffrente.
Cependant, les zones satures et non satures ne sont pas des domaines
spars, mais font partie d'un systme d'coulement continu.

142

Pour faciliter l'tude de l'eau souterraine, nous distinguons toutefois :


L'eau du sol, assimile celle se trouvant dans la zone non sature.
La zone de l'eau du sol est le sige des racines des vgtaux et constitue surtout
une limite suprieure importante des nappes (alimentation, vaporation) ;
elle est galement le lieu de transit de matires et de substances. Ces processus
font partie du continuum sol-plante-atmosphre.

143

L'eau du sous-sol correspondant celle de la nappe. L'infiltration renouvelle


l'eau du sous-sol et des rservoirs souterrains et entretient, par son circuit dans
les aquifres, le dbit de l'coulement souterrain (dbit de base).
Celui-ci alimente les sources et les cours d'eau. Le niveau de l'eau souterraine est
influenc par le rgime de percolation de la pluie ou de l'eau d'irrigation travers la
zone non sature. L'tude des rservoirs souterrains intresse lhydrogologie.

144

Le sol dans sa partie non sature apparat comme un complexe dynamique


trois phases : liquide, solide et gazeuse.
La variabilit temporelle et spatiale de la phase liquide d'un sol se manifeste
aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif.
L'volution de la quantit (volume) et de la qualit (composition de l'eau)
dcoule d'une dynamique de transferts lie aux proprits mme de l'eau et
aux caractristiques du sol.

145

La description quantitative de la phase liquide du sol repose sur la notion de


teneur en eau ou humidit du sol.
Celle-ci varie principalement en fonction de la structure du sol et de sa porosit.
Selon qu'on la rapporte la masse ou au volume,
la teneur en eau d'un sol peut s'exprimer par :
La teneur en eau volumique ou humidit volumique :
Cest le rapport du volume d'eau prsent dans le sol au volume apparent de ce
sol (volume de sol en place).
La teneur en eau volumique varie entre une valeur minimale, la teneur en eau
rsiduelle r, et une valeur maximale, la teneur en eau saturation s.
Celle-ci est en principe gale la porosit efficace (dfinie comme le
rapport du volume des vides au volume total du milieu).
La teneur en eau pondrale ou humidit pondrale w : quantit (masse)
d'eau contenue dans un chantillon de sol, rapporte la masse des particules
de sol sec.
La teneur en eau des lments minraux varie gnralement entre 5 et 40%.
La prsence de matire organique augmente cette valeur qui peut dpasser 100%
(par exemple les tourbes o la teneur en eau pondrale peut atteindre 800%).
146

La variabilit spatiale et temporelle de la teneur en eau dans le sol est dcrite


par des profils hydriques successifs, reprsentant la distribution verticale des
teneurs en eau dans le sol, diffrents instants donns.

La surface comprise entre deux profils successifs, aux temps t1 et t2,


reprsente le volume d'eau par unit de surface stock ou perdu dans
l'intervalle de temps .
147

La variation de stock S entre les cotes altimtriques z1 et z2 durant l'intervalle


de temps t = t2 - t1 est reprsente par la surface de profondeur unitaire
comprise entre ces deux profondeurs et les deux profils hydriques correspondants

148

La quantification des flux repose sur l'application de lquation de continuit.


La loi de continuit exprime que la variation de la teneur en eau dans le temps
est gale aux variations spatiales du flux :

: variation de la teneur en eau [m3/m3] .100[%], valeur positive ou ngative


suivant que le sol perd ou stocke de l'eau ;
q : variation du flux transitant [mm/h] ;
z : variation de la profondeur [mm] ;
t : variation du temps [h].

149

On a alors les quations suivantes :

O :
q : variation du flux transitant [mm/h] ;
qz1 et qz2 : flux d'eau moyen entre t1 et t2 travers les sections de cote
respectives z1 et z2,
t : intervalle de temps compris entre t1 et t2,
S z2 - z1 : surface comprise entre les deux profils hydriques et les profondeurs z1
et z2.

150

CHAPITRE VII
Etat nergtique de l'eau dans le sol

151

La dynamique de l'eau rsulte de l'action de diffrents champs de forces


auxquelles elle est soumise : force de gravit, de capillarit, d'adsorption, etc.
On parle deau gravitaire lorsque l'effet de la gravit est prpondrant,
deau capillaire lorsque l'effet des forces de capillarit prdomine, ou encore
deau hygroscopique pour signaler la supriorit des forces d'adsorption.
Le concept de potentiel total de la phase liquide permet de quantifier l'tat
nergtique de l'eau du sol et de dcrire son comportement au sein du
systme sol-plante-atmosphre.

152

Il s'exprime de faon courante par la notion de la charge hydraulique totale H,


dfinie comme la somme des nergies potentielles de pression et de gravit,
rapporte l'unit de poids de liquide :

H=h+Z

Avec :
H : charge hydraulique [m], c'est--dire la pression exprime en hauteur d'eau
quivalente, soit la pression exerce par une colonne d'eau verticale de mme
hauteur ;
h : charge de pression [m], c'est--dire la pression effective de l'eau du sol, en
hauteur d'eau, par rapport la pression atmosphrique ;
z : charge de gravit [m], c'est--dire la hauteur de l'eau au-dessus du plan de
rfrence.

153

La distribution des potentiels de pression, de gravit et du potentiel total dans le


sol le long d'une verticale est reprsente graphiquement par des profils de
charge de pression, de gravit et de charge totale .

Charge hydraulique

Charge de pression

Charge de gravit

Les mouvements d'eau dans le sol, leur direction et leur importance sont rgis
par les diffrences d'nergie potentielle totale de l'eau, celle-ci se dplaant
d'un point nergie leve vers un point de plus basse nergie, pour tendre
vers un quilibre
154

La loi Darcy de comportement dynamique de la phase liquide d'un sol traduit


l'existence d'une relation entre les forces auxquelles est soumis le fluide et sa
vitesse d'coulement.

q : flux transitant [mm/h]


H : charge hydraulique totale [m]
z : profondeur partir de la surface du sol [m]
Ks : conductivit hydraulique saturation [mm/h].
Deux cas sont distinguer selon que l'on se situe en milieu satur ou non.
Dans le cas d'un milieu non satur, la conductivit hydraulique n'est plus constante ;
elle varie avec la teneur en eau q tout comme la pression effective de l'eau du sol qui
est ngative.
En milieu satur, la pression effective de l'eau du sol est positive ; elle correspond
la profondeur de submersion en dessous de la surface d'eau libre.
155

L'infiltration et la percolation

156

3- L'infiltration et la percolation
Linfiltration dsigne le mouvement de l'eau pntrant dans les couches
superficielles du sol et l'coulement de cette eau dans le sol et le sous-sol, sous
l'action de la gravit et des effets de pression.
La percolation reprsente plutt l'infiltration profonde dans le sol, en direction de
la nappe phratique.
Le taux d'infiltration est donn par la tranche ou le volume d'eau qui s'infiltre par
unit de temps (mm/h ou m3/s).
La capacit d'infiltration est la tranche d'eau maximale qui peut s'infiltrer par
unit de temps dans le sol et dans des conditions donnes.
L'infiltration est ncessaire pour renouveler le stock d'eau du sol, alimenter les
eaux souterraines et reconstituer les rserves aquifres.

157

Linfiltration peut tre mesure exprimentalement l'aide de cases lysimtriques

Une case lysimtrique est un bac expos en plein air qui contient un sol couvert
d'un certain type de vgtation, ou laiss nu,.
dont on value la quantit d'eau infiltre et draine par rapport celle apporte
par les prcipitations.
158

5- Alimentation des systmes hydrologiques


5-1- Alimentation et pertes du bassin hydrologique-prcipitation efficace et
Evaporation
Les prcipitations efficaces PE reprsentent la quantit deau fournie par les
prcipitations qui reste disponible la surface du sol, aprs soustraction des pertes
par vaporation relle.

PE = P - ETR

Lvapotranspiration est considre comme une perte par les hydrogologues.


Elle rsulte de deux phnomnes :

159

On calcule l'vapotranspiration l'aide de formules empiriques comme celle de


Thornthwaite, de Penman ou de Turc.
Thornthwaite : formule qui est valable dans les rgions semi arides et semi
pluvieuses

ETP = 1,6 x (10 t / i )


ETP : en cm pour un mois thorique de 30 jours et une dure thorique
dclairement de 12h sur 24h
t : temprature moyenne mensuelle en C
i : indice thermique annuel, il est gal la somme de 12 indices thermiques mensuels
i = (t/5) 1,514
= (1,6/ 100) x i + 0,5)
160

La formule Turc : valable dans une zone o latmosphre nest pas trs
sche (humidit relative suprieure 50%) :
ETP = 0,40 (Ig + 50) (t/t+15)

Ig : radiation globale du mois considr exprim en cal/cm2/jour


Pour le mois de fvrier le coefficient 0,40 est rduit 0,37.
t : temprature moyenne mensuelle en C

Dans les zones arides ou en priodes sches o lhumidit relative (hr) est
infrieure 50% on utilise la formule suivante:
ETP = 0,40 (Ig + 50) (t/t+15) (1+(50-hr)/70)

161

On retiendra uniquement la formule de Turc tablie partir des observations


faites sur 254 bassins versants situs sur tous les climats du globe :

Connaissant la prcipitation et lvapotranspiration potentielle au niveau


dune rgion, nous pouvons classer les rgions en fonction du rapport P/ETP
dans des zones daridit suivantes :
0,2<P/ETP< 0,5 : semi aride
0,03<P/ETP< 0,2 : aride
P/ETP est infrieur (<) 0,03 : hyper aride
162

6- Alimentation du bassin hydrologique-Infiltration


Leau des prcipitations est rpartie la surface du sol en deux parties fixes
conventionnelles et ingales :

- le ruissellement (R) qui alimente lcoulement de surface (Qs), directe, rapide


la surface du sol. Il est collect par le rseau hydrographique.

- Linfiltration ( I ) est la quantit deau franchissant la surface du sol, elle renouvelle


les stocks deau souterraines et entretient le dbit de lcoulement souterrain des sorties
aprs circulation dans les formations hydrogologiques permables du sous sol.
La hauteur dinfiltration ou la lame deau infiltre est la quantit deau infiltre
travers la surface du sol pendant une dure dtermine. Elle est exprime en mm/an.

Le taux dinfiltration est le rapport entre la hauteur dinfiltration et une hauteur de


prcipitation efficace.
163

Lalimentation spcifique est le quotidien des quantits deau globales apportes


en moyenne une nappe,

pendant une dure dfinie par laire de laquifre considre, elle sexprime en l/s km2.

6-1- Alimentation de laquifre-infiltration efficace

Laquifre est alimente par linfiltration efficace IE. Cest la quantit deau qui
parvient la surface de la nappe.

Au cours de son trajet entre la surface du sol et la surface de la nappe,

leau dinfiltration subit des pertes par vapotranspiration.


164

7- Dbit de lcoulement total du bassin hydrologique

La sortie du bassin hydrologique est mesure, son exutoire principal par le dbit
de lcoulement total naturel moyen, Qt ou coulement total
165

Le terme naturel implique le fait que le dbit des cours deau du bassin nest pas
modifi par des interventions humaines.
En quilibre naturel, sur une longue priode, lcoulement total est gal aux
prcipitations efficaces.
7-1- Dbit de lcoulement souterrain du bassin hydrologique et de laquifre
Le dbit de lcoulement souterrain naturel moyen reprsente les sorties du bassin
hydrogologique ou laquifre.
Cest--dire son drainage par les cours deau et lalimentation des sources du bassin
hydrologique. Il assure le dbit des rivires en absence de prcipitations.
Les dbits dtiages sont gaux au dbit de lcoulement souterrain des aquifres.
Cest donc le dbit total des eaux souterraines dans les exutoires compris dans le
bassin hydrologique : source, surface deau libre, dpression ferms et mer.
166

Il est possible de distinguer selon leur origine, quatre types de sources : mergence,
dversement, dbordement et artsienne.
Les aquifres dans les valles sont en relation troites avec les rivires ou les lacs,
lesquels les alimentent ou les drainent.
Les exutoires peuvent tre des dpressions fermes occupes par des lacs ou
sches dans les zones arides (dpressions endoriques). Le long des littoraux les
aquifres affluent vers la mer avec contact eau douce/eau sale.
En quilibre naturel, sur une longue priode, lcoulement souterrain est gal
linfiltration pour le bassin hydrogologique et linfiltration efficace pour laquifre.
En terme de systme, cest donc le dbit des apports, fraction de lcoulement total ou
des prcipitations efficace qui, aprs avoir transit avec modulation dans lespace
considr, alimente le dbit des coulements.
Il ne doit pas tre confondu avec le mouvement de quantit deau dans les aquifres
ou coulement de leau souterraine ou flux souterrain qui est tudi par
lhydrodynamique souterraine.
167

Ce tableau du bilan moyen annuel dun aquifre nappe captive du continental


intercalaire du Sahara septentrional au m3/s : superficie 600 000 km2 (Unesco 1972)
Dbit des apports

Dbits des coulements

Composante du
bilan

1956

1977

Composante du bilan

1956

1970

Atlas Saharien

2,03

2,03

Exutoire Tunisie

3,58

3,48

Tinrhet

0,43

0,43

Foggaras : Gourara

1,80

1,80

Lybie

0,49

0,49

Foggaras Tidikelt

1,94

1,90

Dahar Sud Tunisie

1,99

1,99

Percolation verticale Chotts

0,30

0,29

Grand Erg
occidental

3,55

3,55

Percolation verticale El
Abiod

0,55

0,55

Totaux

8,49

8,49

Totaux

8,17

8,02

Prlvement par sondages

0,32

3,05

Totaux

8,49

11,07

Prlvements sur la rserve

2,58

168

Le tableau du bilan global moyen annuel des grands domaines du cycle de leau :
continent, ocan et globe. Valeurs deau en milliers de km3 (Unesco 1978)
Continents

Baumgartner 1975

Monographie
sovitique 1978

Lvovich 10974

ET

QT

ET

QT

ET

QT

Europe

6,6

3,8

2,8

8,3

5,3

7,2

4,1

3,1

Asie

30,7

18,5

12,2

32,2

18,1

14,1

32,7

19,5

13,2

Afrique

20,7

17,3

3,4

22,3

17,7

4,06

20,8

16,6

4,2

Australie

7,1

4,7

2,4

7,1

5,6

2,5

6,4

4,4

2,0

Amrique
du Nord

15,6

9,7

5,9

18,3

10,1

8,2

13,9

7,9

6,0

Amrique
du Sud

28,0

16,9

11,1

28,4

16,2

12,2

29,4

19,0

10,4

Antarctique

2,4

0,4

2,0

2,3

2,3

Total

111

71

40

119

72

47

113

72

41

Ocans

385

425

- 40

458

505

- 47

412

453

- 41

Monde

496

496

577

577

525

525

0169

8- Aquifre, rservoir d'eau souterraine


Laquifre est un complexe de deux constituants en interaction : le rservoir et
leau souterraine:
Le terme, eau souterraine, dsigne toute l'eau contenue ou circulant dans le
rservoir. La fraction mobile est la nappe d'eau souterraine.
La premire fraction du rservoir est capacitive. Elle caractrise le stockage ou la
libration de l'eau souterraine.
Ces deux actions sont groupes sous le terme d'emmagasinement souterrain de
l'eau.
La libration de l'eau du rservoir est provoque par l'action de la force de la gravite
(aquifre nappe libre) ou
par expulsion et dcompression (aquifre nappe captive).
170

8-1 Caractristiques physique du rservoir


Le rservoir reprsente la trame solide de la structure de l'aquifre. L'eau souterraine
mobile s'emmagasine et circule dans les vides du rservoir, d'o l'importance de leur
tude.
Celle-ci porte sur les grandes caractristiques des vides : morphologie,
interconnections et gense.
8-1-2 Morphologie et interconnection des vides
Les fonctions, rservoir et conduite, sont dtermines essentiellement par les
dimensions et les interconnections des vides. Ces dernires assurent la continuit du
milieu aquifre.
L'tude morphologique des vides porte sur leur nature, leur forme et leurs dimensions.
Deux grands types de vides, pores et fissures, caractrisent respectivement le milieu
poreux et le milieu fissur.
171

8-1-3 Etude granulomtrique et caractristiques du milieu poreux


Ltude granulomtrique, ou granulomtrie, est lensemble des techniques
permettant de dterminer les caractristiques
physiques, ptrographiques, et gochimiques des roches meubles.
a. Analyse granulomtrique et paramtres granulomtriques
Une roche meuble, milieu poreux, est constitue dun assemblage de particules
solides, ou grains.
Leurs caractristiques gomtrique, leur rpartition et leur disposition vont dterminer
le type de rservoir.

172

Lanalyse granulomtrique a pour but la mesure des diamtres des grains par des
paramtres granulomtriques.

Les dimensions des grains des roches meubles stalent dans une gamme, en
gnral continue.

Lanalyse granulomtrique a pour but le tri, par des tamis standards, des grains en
fourchettes de diamtres conventionnels.

Une premire opration est dons le classement des grains en gammes de


diamtres dtermins. Cest--dire ltablissement dune classification
granulomtrique.

173

b. Phases et classification granulomtriques


Les dimensions des grains des roches meubles stalent dans une gamme, en
gnral continue. Lanalyse granulomtrique a pour but le tri,

Une premire opration est


dans le classement des
grains en gammes de
diamtres dtermins.
Cest--dire ltablissement
dune classification
granulomtrique).
par des tamis standards,
des grains en fourchettes
de diamtres
conventionnels.

174

c. Courbe granulomtrique cumulative


Le traitement statistique des donnes de lanalyse granulomtrique, utilis en
hydrogologie, est la courbe granulomtrique cumulative.
Le couple de donnes concernant une phase granulomtrique, diamtre et poids,
obtenu par tamisage, est port sur le graphique

En ordonne linaire
les poids cumuls,
en grammes,
exprims en
pourcentage du
poids de lchantillon
tudi.

En abscisses logarithmiques les diamtres des grains,


en mm, dtermins par les dimensions des mailles des
tamis ;
175

Le graphique obtenu est la courbe granulomtrique cumulative. Le sdiment est


reprsent par le secteur du diagramme positionn sous la courbe.
La courbe cumulative permet de calculer 2 paramtres granulomtriques
principaux : le diamtre caractristique, dx et le coefficient duniformit, U.
Le diamtre caractristique, dx est mesur par la valeur lue abscisse, correspondant
un pourcentage en poids cumul. Le plus utilis est le diamtre efficace d10, obtenu
par la valeur 10%. Cette valeur a t fixe conventionnellement en considrant que
les grains fins, entrans par leau en mouvement obstruent les pores rduisant ainsi
leurs dimensions

diamtre efficace
des grains d10,
Valeur 10%
176

Le coefficient duniformit, U (sans dimension), attribue une valeur numrique la


pente de la courbe. Il est calcul par le rapport suivant :
U = d60/d10

Par convention, si U est compris entre 1


et 2, la granulomtrie est dite uniforme.

Sil est suprieur 2, elle est varie.


177

9- Types d'eau souterraine


Il convient de distinguer, pour dfinir les caractristiques hydrogologiques des
rservoirs, deux types d'eau souterraine :

L'eau gravitaire est la fraction de l'eau


souterraine libre par l'action de la force de
gravit. C'est l'eau mobilisable.
Elle seule circule dans les aquifres, sous
l'action des gradients et alimente les
ouvrages de captage et les sources.
Le volume d'eau gravitaire libr est fonction
du temps d'gouttage et de la granulomtrie.
178

Et l'eau de rtention qui est la fraction de l'eau souterraine, maintenue dans les
vides la surface des grains par des forces suprieures celle de la gravit. Elle
n'est donc pas mobilisable
Attire fortement la surface du solide, elle fait corps avec lui et appartient
physiquement et mcaniquement la mme phase de l'aquifre, rservoir/eau de
179
rtention.

On peut ainsi sparer 2 phases dans la classe de l'eau de rtention :

L'eau adsorbe forme un mince film autour des grains, d'une paisseur de l'ordre du
dixime de micron.
Sa quantit augmente en fonction inverse de la granulomtrie:
- sables grossiers: 2-5% , sables fins: 10-15% , argiles: 40-50%

180

Leau pelliculaire entoure les particules de sol et leur eau hygroscopique dune
mince pellicule dpaisseur variable (0 0,1micron).
Elle peut se dplacer ltat liquide par le jeu des attractions molculaires de
particules voisines.
Leau pelliculaire ne peut pas se dplacer par gravit ; elle ne peut tre extraite que
par centrifugation.
La teneur des roches en eau pelliculaire varie de 40 45 % pour les argiles
1,5 3 % pour les sables.
181

Leau hygroscopique: Les particules du sol sont recouvertes deau qui imprgne les
micropores
formant des parcelles isoles retenues par les forces dadsorption ou dattraction
molculaire.
Ces phnomnes dadsorption des molcules deau et des ions sont lis la surface
spcifique du milieu
et particulirement importants pour les minraux argileux, ce qui rduit
considrablement la possibilit pour leau de circuler dans les argiles.
Cette eau ne peut se dplacer qu ltat de vapeur. Elle varie en fonction de la
porosit, de lhumidit, de la temprature et de la pression.
Elle varie en moyenne de 15 18 % pour les sables fins ou moyens,
de 0,2 0,5 % pour les sables grossiers.

182

Leau capillaire remplit les pores


et est retenue par des forces
dites de capillarit.
Elle est maintenue au dessus de
la surface libre de leau par la
tension superficielle
et on distingue leau capillaire
continue qui remplit la totalit des
pores

Leau capillaire

et leau capillaire isole qui


noccupe quune partie des vides.
La hauteur capillaire dpend de la
nature des pores; plus les pores
sont petits, plus la hauteur est
grande.
183

10- Paramtres des vides


Les deux paramtres principaux des vides sont la porosit, et la surface spcifique.
Tous sont exprims en rfrence au volume total de l'chantillon car la gologie
value les volumes des formations hydrogologiques.
La porosit totale (t ), ou porosit, est la proprit d'un milieu poreux ou
fissur, de comporter des vides interconnects ou non. Elle est exprime, en
pourcentage, par la relation suivante :
Porosit = volume des vides/ volume total
Ce paramtre est d'une utilisation pratique trs limite en hydrogologie,
un rservoir n'tant jamais compltement dpourvu de son eau.
C'est pourquoi les facteurs de la porosit seront tudis avec la porosit efficace.
184

10-1 Surface spcifique des grains ou des fissures


La surface spcifique d'un milieu poreux ou fissur est le rapport de la surface totale
des grains ou des parois des fissures,
soit l'unit de volume d'chantillon (surface volumique), soit l'unit de masse
(surface massique) du solide.
C'est le facteur principal des actions physico-chimiques d'interface eau/roche
(phnomnes d'adsorption).
Elle croit fortement lorsque le diamtre des grains ou la densit des fissures
diminuent.
La porosit totale (t) ou porosit, des roches est dfinie comme tant le
pourcentage du volume des vides (Vv) sur le volume total (Vt) :

t (%) = vv / vt .100
185

La surface spcifique dun milieu poreux ou fissur note :


Surface volumique (cm2/cm3) = surface totale des grains / unit de volume
Surface massique (cm2/cm3) = Surface totale des grains / unit de masse
La surface spcifique croit fortement lorsque le diamtre des grains ou la densit des
fissures, diminue.
La porosit totale (t) d'une roche dpend de la forme des grains, de leurs
dimensions respectives et de leur arrangement. De plus, le tassement et la
cimentation auront tendance diminuer cette porosit.

186

Porosit efficace (concerne leau libre)


La porosit efficace (e) est dfinie comme tant le rapport du volume d'eau
gravitaire (Ve ) que le rservoir peut contenir l'tat satur, puis librer sous l'effet
dun gouttage complet, son volume total (Vt )

e (%) = Ve / Vt . 100
Coefficient de rtention spcifique (concerne leau de rtention)
Le coefficient de rtention spcifique (s) est le rapport du volume d'eau de
rtention (Vr) retenu par la roche aprs avoir limin l'eau gravitaire, au volume
total (Vt) de lchantillon.

s (%) = Vr / Vt . 100
187

L'expression de la porosit totale peut aussi s'crire :

t (%) =Vv / Vt . 100 = ( Ve + Vr) / Vt . 100

e (%) = Ve / Vt . 100

188

11- Le coefficient demmagasinement souterrain


Des tudes et exprimentations, sur le terrain, permettent de mesurer, en place et
sur un volume important, les paramtres de l'emmagasinement de l'eau dans les
rservoirs.
Sous l'effet d'un abaissement unitaire de niveau pizomtrique, entranant une
diffrence de charge, l'eau est libre du rservoir :

dans l'aquifre nappe


captive par expulsion de
l'eau

dans l'aquifre
nappe libre par l'action
de la force de gravit

189

Dans l'aquifre nappe


libre, le coefficient
d'emmagasinement est
gal, en pratique, la
porosit efficace.

Par contre dans l'aquifre


nappe captive, il est 100
1000 (voir 10000) fois plus
petit.

Le coefficient d'emmagasinement, (Ce) est le rapport du volume d'eau libre ou


emmagasine par unit de surface de l'aquifre 1m la variation de charge
hydraulique, h, correspondante.
Il varie de 0.2 0.01 pour les nappes libres
et de 0.001 0.0001 pour les nappes captives.

190

12- Zonalit Sol Eau Souterraine


Ltude du premier aquifre, sous la surface du sol (aquifre nappe libre),
montre la prsence de haut en bas deux zones caractrises par la teneur en
eau du rservoir
Une coupe depuis la surface du sol jusqu' la nappe phratique montre la
zonalit suivante:

191

une zone non sature ou daration, contenant de l'air, de l'eau de rtention inclut
leau capillaire suspendue et de l'eau gravitaire en transit; la quantit deau gravitaire
est temporaire, en transit, souvent nulle.

En fonction des teneurs en eau ou de lhumidit qui croissent vers le bas, elle est
subdivise en trois sous zones :
192

Zone dvapotranspiration, interface sol/sous-sol, soumises des variations de


teneur en eau importantes provoques par linfiltration et lvapotranspiration. Sa
profondeur est en relation avec le type de sol et le climat ;

Zone de transition o la
teneur en eau est voisine de
la capacit de rtention
(rapport du volume deau de
rtention au volume total en
pourcentage) ;

193

une zone sature contenant


de l'eau de rtention et de l'eau
gravitaire; la partie suprieure
est imprgne d'eau remontant
par capillarit.
Cest le domaine de leau
gravitaire et de la nappe deau
souterraine.
La surface suprieure de cette
zone est la surface de la nappe
qui ne doit pas tre confondue,
thoriquement, avec la surface
pizomtrique.
Dans la pratique sa limite
suprieure est la surface
pizomtrique.

194

Zone frange capillaire,


alimente par leau de la zone
sature remontant par
ascension capillaire.
La surface de la nappe passe
au sein de cette tranche de
terrain.
Elle est en gnral une cote
suprieure la surface
pizomtrique.
Mais elle nest pas mesurable
sur terrain avec prcision par
des dispositifs oprationnels
simples.
Cest pourquoi elle est
mesure par le niveau cristaux
sa tranche infrieure est
rattache la zone sature car
les vides libres sont remplis
par leau capillaire continue.
195

13 - Aquifre, conduite d'eau souterraine


La fonction conduite du rservoir permet le transport de quantits d'eau et la
transmission d'influences.
Elle est impose par la structure de l'aquifre : paramtres gomtriques et
hydrodynamiques.
La loi de Darcy, tablie exprimentalement, est la base de l'hydrodynamique
souterraine. Elle est applicable sur le terrain dans des conditions bien dfinies.
13-1 Loi de Darcy
Pour une mme charge hydraulique (mme nergie potentielle), Darcy dfinit un
coefficient de permabilit (K), mesur en m/s, dpendant du type de milieu
poreux.

196

La quantit deau transitant dans ce milieu est proportionnelle la section totale


traverse A, au coefficient de permabilit K du milieu et la charge hydraulique
H et inversement proportionnelle la longueur h du milieu travers :
Q (m3/s) = K (m/s).A (m2). H/h
H/h est la perte de charge par unit de longueur, appele encore gradient
hydraulique et not i

197

L'expression prcdente devient donc :

Q = K.A.i
Q: dbit

A: section de la colonne

i: gradient hydraulique

La permabilit est l'aptitude d'un rservoir se laisser traverser par l'eau, sous
l'effet d'un gradient hydraulique. Elle exprime la rsistance du milieu
l'coulement de l'eau qui le traverse.
Le coefficient de permabilit K est le volume d'eau gravitaire en m3 traversant en
une seconde, sous l'effet d'une section en m orthogonale la direction de
l'coulement, la temprature de 20C
La vitesse de filtration V est gale au rapport de la quantit d'eau passant en
une seconde sur la surface A. C'est galement le produit du coefficient de
permabilit par le gradient hydraulique :
V (m/s) = Q/A = K.H/h
H: hauteur de la colonne deau

h: hauteur de la colonne de sol

198

La loi de Darcy n'est strictement applicable que pour des milieux homognes
o l'coulement de l'eau est laminaire. Elle ne peut tre utilise en particulier
pour les rseaux karstiques.
Le coefficient de permabilit est propre chaque rservoir; il dpend
notamment de la porosit efficace et de la viscosit du fluide; il augmente avec la
profondeur (l'augmentation de temprature diminue la viscosit).
14- Htrognit des aquifres et vitesse d'coulement des eaux
souterraines
La fraction mobile de l'eau contenue dans les aquifres (eau gravitaire) dtermine
les nappes d'eau souterraine.
L'coulement des eaux souterraines entre la zone d'infiltration et la zone d'exutoire
s'effectue par gravit.
La vitesse dcoulement des eaux souterraine est dtermine par la permabilit
et la porosit du rservoir.
199

Ainsi le transfert d'un mme


volume d'eau sur une distance
de 1 km peut varier d'une anne
ou plus en milieu poreux

de quelques mois en milieu


fissur quelques jours

voire quelques heures en


milieu karstique.

200

Pour des sols saturs en eau la vitesse de filtration dpend du type de sol
Sol sableux : le coefficient de permabilit K est compris entre 5 et 10 cm/heure
Sol silteux : le coefficient de permabilit K varie de 2 50 cm/heure dans un
horizon A selon le type dhumus. Il est de lordre de 1 mm/heure dans les horizons
B enrichis en argiles.
Pour les sols non saturs (pluies faibles, air prsents dans les pores du sol), k est
beaucoup plus faible (0,1 mm/heure pour un sol silteux).
Une couche est rpute impermable pour des valeurs de k de lordre de 10-9 m/s.
Leau qui tombe la surface du sol commence humidifier la partie suprieure du
sol (quelques centimtres). Le profil hydrique change.
Cette augmentation de la teneur en eau en surface ne dtermine pas
automatiquement un transfert en profondeur :
leau peut rester retenue dans le sol par des forces de capillarit.
201

Lorsque la capacit de rtention du sol en eau est dpasse, leau descend sous
leffet de gravit et humidifie les couches infrieures.

Si lhumidification du sol continue, leau finalement atteint la nappe par infiltration :

ce phnomne est trs lent et peut demander plusieurs mois.

En zone tempre, la quantit deau infiltre jusqu la nappe est estime


300mm/an, soit 10l/s par Km2

202

15- Configuration de laquifre. Types hydrodynamiques


15-1 Cartes pizomtriques
Les cartes pizomtriques reprsentent la distribution spatiale des charges et
des potentiels hydrauliques.
Elles sont les documents de base de l'analyse et de la schmatisation des fonctions
capacitives et conductrices du rservoir, et du comportement hydrodynamique de
l'aquifre.
C'est la synthse la plus importante d'une tude hydrogologique.

203

Modlisation du processus d'infiltration

204

7 Modlisation du processus d'infiltration


Parmi les nombreux modles existants, on peut retenir deux grandes approches,
savoir :
une approche base sur des relations empiriques, 2, 3 ou 4 paramtres,
une approche base physique.
7-1 Relations empiriques
Les relations empiriques expriment une dcroissance de l'infiltration en fonction
du temps partir d'une valeur initiale (soit exponentiellement, soit comme une
fonction quadratique du temps) qui tend vers une valeur limite, :
en gnral Ks mais pouvant tre proche de zro. Citons titre d'exemple deux
formules empiriques

205

La formule de Horton - La capacit d'infiltration s'exprime comme suit :

Avec :
i(t) : capacit d'infiltration au temps t [mm/h],
io :capacit d'infiltration respectivement initiale dpendant surtout du type de sol
[mm/h],
if : capacit d'infiltration finale [mm/h],
t : temps coul depuis le dbut de l'averse [h],
: constante empirique, fonction de la nature du sol [min-1].
L'utilisation de ce type d'quation, quoique rpandue, reste limite, car la
dtermination des paramtres, i0, if, et g prsente certaines difficults pratiques.

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