Pompes Et Moteurs
Pompes Et Moteurs
Pompes Et Moteurs
Conception et maintenance.
Introduction
Les pompes et moteurs hydrauliques font partie, au même titre que les vérins ; de la
catégorie de composants hydrauliques transformant l’énergie mécanique en énergie
hydraulique et vice versa.
Le fluide sous pression est généralement dirigé sur une valve de distribution qui, dans
sa position neutre, le dirige à nouveau vers le réservoir et dans sa position de travail sur un
récepteur.
Les moteurs hydrauliques ont, en général, la même constitution que les pompes
hydrauliques du même type.
Introduction :
Dans un circuit hydraulique, les pompes jouent un rôle tout aussi important, lequel
s’apparente à celui joué par le cœur chez l’être humain. En effet, la pompe permet de faire
circuler, par l’intermédiaire de canalisations, un fluide hydraulique qui déplacera des charges
grâce à des vérins ou a des moteurs hydrauliques. La pompe joue un rôle de premier plan, car
c’est elle qui fournit l’énergie dans un circuit hydraulique.
Pour répondre à toutes les applications industrielles, plusieurs types de pompe ont été
mis au point. On peut toutefois regrouper toutes ces pompes sous deux grandes familles : les
pompes hydrauliques volumétriques et les pompes hydrauliques non volumétriques.
Les pompes hydrauliques non volumétriques n’ont pas d’étanchéité interne. En effet,
l’orifice d’admission n’est pas sépare de celui de refoulement par des pièces mécaniques
rigides. Ces pompes sont donc utilisées uniquement dans les circuits de transfert ou la masse à
déplacer se limite à celle du fluide en lui-même.
Il existe plusieurs types de pompe hydraulique volumétrique. Ces pompes diffèrent les
unes des autres par leur dimension ainsi que par la quantité et nature de leurs pièces mobiles
internes. Malgré ces distinctions, elles remplissent toujours essentiellement le même rôle,
celui de faire circuler une quantité plus ou moins grande de fluide. Les caractéristiques de
fonctionnement sont donc les mêmes.
Cylindrée (C) :
La cylindrée d’une pompe hydraulique est le volume ou la quantité de fluide que celle-
ci refoule par révolution.
Le second facteur qui influence le débit d’une pompe hydraulique est la vitesse de
révolution de celle-ci. Une pompe est toujours accouplée a moteur par l’entremise de son
arbre d’accouplement. Lorsque la pompe hydraulique est entraînée par un moteur électrique,
les vitesses sont de l’ordre de 1200 tr/min, 1500 tr/min ou 1800 tr/min. Cependant, il importe
de respecter la vitesse nominale prescrite par le fabricant, c’est a dire la vitesse de révolution
pour laquelle une pompe est conçue.
qv = C * n
Pression (p) :
Il est faux de croire qu’en plus de fournir un débit, une pompe hydraulique fournit une
pression. Le rôle d’une pompe hydraulique est uniquement de créer un débit. La pression dans
un circuit hydraulique est due a la résistance a l’écoulement que rencontre le fluide. La
résistance a l’écoulement peut provenir d’une force sur un vérin, d’une charge sur un moteur
ou d’une restriction dans la tuyauterie. Les unités de mesure utilisées pour exprimer la
pression sont le Pascal (Pa) ou le bar.
Puissance (P) :
Afin d’accomplir sa tache qui est de mettre en mouvement un fluide, une pompe
hydraulique est toujours accouplée mécaniquement a une source motrice. Le rôle de la source
motrice est de fournir une puissance mécanique en rotation a l’arbre de la pompe afin de
mettre en mouvement les pièces internes de cette dernières. Une pompe hydraulique a donc
comme caractéristique de transformer l’énergie mécanique qu’elle reçoit de sa source motrice
en énergie hydraulique.
Phyd= P*QV/600
Avec :
P : pression en bar
QV : débit en l/min
Phyd : puissance en KW
Afin d'optimiser la durée de vie d'une pompe hydraulique, il est important de respecter la
puissance nominale établie par le fabricant.
La puissance nominale est la puissance hydraulique maximale de la pompe lorsque cette
dernière est en fonctionnement continu.
Les pompes hydrauliques volumétriques possèdent des pièces mobiles internes. Pour que ces
pièces puissent se déplacer, il faut nécessairement leur assurer un jeu minimal. A cause de ce
jeu, il se produit en fonctionnement des fuites d'huile entre les interstices des pièces mobiles.
Ces fuites, appelées fuites volumétriques ou fuites internes, augmentent en fonction de la
pression du circuit.
A cause des fuites volumétriques, le débit réel fourni par une pompe hydraulique est inférieur
au débit théorique. Certaines pompes ont des fuites volumétriques plus importantes que
d'autres. Cela peut être exprimé en calculant le rendement volumétrique d'une pompe.
Le rendement volumétrique est donné par l'équation mathématique suivante :
Le rendement volumétrique est le rapport entre le débit d'huile réellement fourni par la
pompe et le débit théorique. Il permet de com parer différentes pompes volumétriques. Il est à
noter que le rendement volumétrique ne peut jamais être supérieur à la valeur numérique «l».
En effet, un rendement volumétrique de l équivaut, en pourcentage, à un rendement de 100 %.
Les pompes à engrenage externe tirent leur nom de la position de leurs roues dentées.
Ces roues sont placées l'une à côté de l'autre et s'engagent l'une dans l'autre par leurs dents se
trouvant sur leur circonférence.
La pression Refoulement 3. l’huile est
pousse les roues refoulée vers la
dentées contre le sortie
corps de la
pompe
2. l’huile
transportée par
les alvéoles 1. à mesure que les dents se
désengagent,un vide partiel
Admission est crée
Les pompes à engrenage externe comportent une roue dentée menante et une roue
dentée menée. Ces roues tournent en sens opposé en s'engrenant l'une dans l'autre.
En face de l'orifice d'admission, les deux roues dentées se séparent en créant un vide partiel
comblé par l'huile provenant du réservoir. L'huile est ensuite transportée par les alvéoles
formées par le creux des dents elle corps de la pompe.
Des plaquettes assurent l'étanchéité axiale des alvéoles, c'est-à-dire qu'elles empêchent
l'huile de fuir par les côtés des alvéoles. Au fur et à mesure que les dents se réengagent,
l’huile est évacuée vers l’orifice de refoulement.
Sous l’effet de la pression existant du côté de refoulement de la pompe, les deux roues
dentées sont poussées contre le corps de la pompe à cause de l’espace existant entre la face
des dents des roues dentées et le corps de la pompe. L’espace disponible tend à s’amplifier à
mesure que la pompe prend l’âge et s’use. Les pertes volumétrique augmentent donc en
fonction de l’usure de pompe. Il en résulte un faible rendement volumétrique.
La figure ci-dessous vous montre une vue éclatée d’une pompe à engrenage. Vous pouvez y
remarquez la plaquette d’étanchéité qui assure l’étanchéité axiale de la pompe
Organes
1 Roues dentées (menante, menée )
2 Plaquette d’étanchéité
3 Corps de pompe
4.1 Couvercle avant
4.2 Couvercle arrière
5 Joint d’étanchéité de l’arbre
6 Coussinet
7 Joint torique
Il existe également des pompes à en grenages externe double. Une pompe à engrenage double
est en fait l’union de deux pompe à en grenage, lesquelles sont entraînée par le même arbre
d’accouplement. Ces pompes ont le même principe de fonctionnement qu’une pompe à
engrenage simple. Elles possèdent un seul orifice de refoulement.
Une pompe à engrenage double peut alimenter deux circuits hydrauliques indépendants ou
fournir un plus grand débit à un seul circuit.
Les pompes à engrenage interne tirent leur nom du fait qu'elles possèdent comme
pièce mobile une roue à denture interne
La pompe à engrenage interne à croissant comprend deux roues à denture, soit une
roue à denture interne et une roue à denture externe, lesquelles sont séparées par un croissant
fixe.
La roue à denture externe entraîne la roue à denture interne. Il est à noter que la roue à denture
externe est excentrique par rapport à la roue à denture interne et que les deux roues dentées
tournent dans le même sens. La figure ci-dessous représente le principe de fonctionnement
d'une pompe à engrenage interne à croissant.
Refoulement
Roue à denture
interne Roue à denture
externe
Admission
Dans ce type de pompe, l'huile hydraulique est aspirée par les cavités créées lors du
désengagement des deux roues dentées. Le fluide devient prisonnier dans les alvéoles créées par les
dents de roues dentées et le croissant. Il est ainsi transporté jusqu'à ce qu'il soit refoulé lorsque les
dents se réengagent. Il existe également des pompes double ou triple à engrenage interne à croissant .
Conception
Compensation radiale
La force de compensation radiale F R agit sur le segment (7.1) et son support (7.2).
Compensation axiale
La force de compensation axiale F A, créée par le champ de pression (8) au niveau des
disques axiaux (5), agit dans la zone de la chambre de refoulement.
Les rapports de sections et la position des rouleaux d‘étanchéité (7.3) entre le segment
et son support sont conçus de telle manière qu‘une étanchéité presque sans jeu est réalisée
entre la couronne à denture interne (2), la pièce intercalaire (7) et le pignon arbre (3.
Des lamelles ressorts, situées sous les rouleaux d‘étanchéité (7.3) assurent une compression
suffisante, même à des pressions très faibles.
Denture interne
Arbre d’accouplement
Denture externe
Les pompes à palettes à cylindrée fixe à rotor non balancé ont un principe de
fonctionnement relativement simple. Le rotor, dans lequel sont introduites les palettes, est
installé dans le carter de la pompe. Il est excentrique par rapport au centre du corps de la
pompe. La figure ci-dessous représente le principe de fonctionnement d'une pompe à palettes
à cylindrée fixe à rotor non balancé.
excentricité
Admission
Arbre
d’accouplement
1. les alvéoles
augmentent de volume ce
qui crée un vide partiel
comblé par le fluide carter
palettes
Dans ce type de pompe, le rotor est entraîné dans un mouvement de rotation grâce à
l'arbre d'accouplement relié à la source motrice de la pompe. La force centrifuge, ainsi créée,
pousse les palettes contre une couronne circulaire. Lorsque le rotor tourne, les palettes suivent
le contour de la couronne. Il est à noter que le chanfrein de la palette suit toujours le sens de
rotation. Il en est ainsi pour tous les types de pompe à palettes. A cause de l'excentricité du
rotor par rapport à la couronne, les palettes divisent l'espace compris entre le rotor et la
couronne en une série d'alvéoles. L'aspiration de la pompe se fait à l'endroit où les alvéoles
augmentent de volume. Il se crée ainsi un vide partiel qui sera comblé par l'huile hydraulique
poussée dans ces alvéoles par la pression atmosphérique agissant dans le réservoir. L'huile
emprisonnée dans les alvéoles est ensuite acheminée vers l'orifice de refoulement de la
pompe. Par la suite, la diminution du volume des alvéoles force l'expulsion de l'huile vers
l'orifice de refoulement. Une force de poussée est appliquée sur le rotor de la pompe puisque
la pression existant du côté du refoulement est exercée d'un seul côté. A cause de ce
déséquilibre de force ainsi créé sur le rotor, ce type de pompe est appelé pompe à palettes à
rotor non balancé. Il est à noter que ce déséquilibre de force entraîne une réduction de la
longévité de la pompe.
Formateur: Sami REKIK. 15
Pompes et moteurs hydrauliques.
Or, pour remédier au déséquilibre de force existant dans un pompe à palettes à rotor
non balancé, on a recours à une pompe à palettes de construction légèrement différente, soit la
pompe à palettes à rotor balancé.
Dans un pompe à palettes à cylindrée fixe à rotor balancé, la pression exerce une force
sur deux côtés opposés (180°) du rotor. Ainsi, l'opposition des forces créées par la pression
permet d'annuler l'effet de déséquilibre néfaste au roulement.
Admission Refoulement
Force
Le principe de fonctionnement des pompes à palettes à rotor balancé est le même que
celui des pompes à palettes à rotor non balancé. La seule distinction se trouve au niveau de la
forme de la couronne. En effet, cette dernière est de forme ovale. En fonctionnement, cela se
traduit par deux admissions et deux refoulements par tour du rotor. Les deux orifices de
refoulement sont opposés (180°), tout comme ceux d'admission, ce qui permet d'équilibrer les
roulements et autres pièces internes en rotation. Les pompes à palettes à rotor balancé
résistent mieux aux montées de la pression du côté du refoulement. De plus, leur durée de vie
est généralement plus longue que celle des pompes à palettes à rotor non balancé.
Afin d'augmenter l'étanchéité au point de contact entre les palettes et la couronne, une
pression d'huile ou un ressort est appliqué sous les palettes afin que la force centrifuge pousse
les palettes contrôla couronne ou le corps de la pompe. La figure ci-dessous vous montre une
vue en coupe d'une pompe à palettes à rotor balancé.
La pression qui existe du côté du refoulement est appliquée sous les palettes par
l'intermédiaire d'une rainure dans la plaque de poussée. Cette dernière sert à maintenir
l'étanchéité latérale des alvéoles.
Cette plaque de poussée est maintenue entre la couronne et les palettes par l'entremise
d'un ressort et de la pression existant du côté du refoulement.
II existe sur le marché des pompes à palettes à rotor balancé pouvant fonctionner sous de
hautes pressions (17 000 kPa ou 2 500 psi) et à grande vitesse (1800 r/min). Ces pompes ont
toujours le même principe de fonctionnement. Toutefois, elles ont subi quelques
modifications. Les pompes à palettes à rotor balancé à haute pression sont conçues pour
fonctionner à des pressions de 17 000 kPa (2 500 psi) et plus. Sous de telles pressions, une
pompe à palettes à rotor balancé avec palettes rectangulaires appliquerait une telle force sous
les palettes qu'il en résulterait une usure très rapide des palettes et de la couronne. C'est
pourquoi, pour prévenir cette usure prématurée, des trous sont percés dans le rotor. Ceci
permet à la pression existant du côté du refoulement de s'appliquer en dessous de toute la
surface de la palette, et ce, uniquement dans le quadrant de haute pression. En effet, le
quadrant de haute pression est celui qui requiert l'étanchéité maximale entre les palettes et la
couronne afin de limiter les fuites. La figure ci-dessous vous montre une pompe à palettes à rotor
balancé pour haute pression.
Dans le quadrant de basse pression, la pression sous la palette devient alors nulle
puisque c'est la pression existant à l'orifice d'admission qui s'y applique. La poussée de la
palette contre la couronne est assurée par la pression de l'orifice de refoulement qui est
emprisonnée dans la chambre centrale évidée de la palette. La pression qui est dans la
chambre centrale évidée de la palette est acheminée par la plaque de support du côté du
refoulement.
En cas de bris, pour assurer le remplacement rapide des pièces mobiles internes d'une
pompe à palettes à rotor balancé pour haute pression, on utilise une cartouche pré assemblée
par le fabricant. Une cartouche est constituée de -la couronne, du rotor, des palettes et des
plaques de support du côté de l'admission et de celui du refoulement.
Plaque de support
(côté refoulement)
Plaque de support
(côté admission)
couronne
Vis
Goupille de
positionnement
Les pompes à palettes à débit fixe, qu'elles soient à rotor balancé ou non balancé,
présentent un inconvénient majeur : leur cylindrée et, par conséquent, leur débit sont fixes.
Dans un circuit hydraulique, le volume d'huile nécessaire pour alimenter les composants est
rarement constant. Lorsque le circuit requiert moins d'huile, l'excédent fourni par une pompe à
cylindrée fixe est évacué par la valve de sûreté. Il en résulte une perte de débit et
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Pompes et moteurs hydrauliques.
ORGANE
1 Couronne mobile
2 Ressort du compensateur de pression
3 Rotor
4 Vis butée de la couronne
5 L’ excentricité maximale de couronne mobile est ajustable au moyen de cette
vis
6 Vis d’ajustement du compensateur de pression ( lorsque la pression crée une
force suffisante sur la couronne pour vaincre la force du ressort, la couronne
mobile se déplace et se centre par rapport au rotor
7 Limiteur de débit unidirectionnel ( réglage de pression côté ressort)
Chute de débit
10
A tout moment, un piston se trouve dans la plage d’inversion du côté aspiration au côté
pression, ou du côté pression au côté aspiration.
Par un orifice dans le piston, le fluide arrive au patin et crée un équilibrage hydrostatique.
Compensateur
Plateau de pression
incliné
Ressort de
rappel
Les pompes à pistons axiaux à axe droite et à cylindrée variable possèdent un plateau incliné
mobile. A l’aide d’un mécanisme de réglage le plateau peut être amené dans des positions
angulaires.
En fonction de la position incliné du plateau, c'est-à-dire l’angle de pivotement , les pistons
peuvent exécuter une certaine course.
Cette course est déterminante de la grandeur de la cylindrée de la pompe.
La course des pistons augmente avec l’accroissement de l’angle (voir figure ci-dessous)
Dans cette version, le barillet (1 )avec les pistons (5), la glace de distribution (7) avec le carter
sont mobile. L’angle par rapport a l'axe de l'arbre peut être modifié jusqu’environ 25°. En
fonction de cet angle de pivotement, les pistons exécutent une certaine course dans le barillet.
La course et, par conséquent, la cylindrée de refoulement augmentent avec l'accroissement de
l'angle de pivotement.
Naturellement, le sens du débit s'inverse dès qu'on dépasse l'angle 0.
Organe
1 Corps de la pompe
2 Chambre centra
3.1 Bloc cylindre du piston 1
3.2 Bloc cylindre du piston 2
3.3 Bloc cylindre du piston 3
4 Pistons
5 Clapet d’aspiration
6 Clapet de refoulement
tandis que son clapet de refoulement s'ouvre. L'huile contenue dans l'alésage du piston est
alors expulsée dans la chambre de refoulement, puis vers l'orifice de refoulement.
Organe
1 Arbre d’entraînement
2 Accouplement à tenons
3 barillet
4 Pivot de distribution
5 Piston
6 Patin
7 Bague de cylindrée
8 Anneau de maintien
9 Piston de commande 1
10 Contre piston
Cette pompe à pistons radiaux possède des pistons disposés en étoile et débite vers le
centre sur un pivot de distribution. Les patins des pistons équilibrés hydro statiquement
prennent appui sur une bague de commande de la cylindrée. La variation de la cylindrée, ainsi
que le changement de sens du débit du fluide, s'obtiennent par excentration de la bague de
commande de cylindrée à l'aide de Le couple du moteur d'entraînement Le couple du moteur
d’entraînement est transmis sans contrainte transversale de l'arbre d'entraînement au barillet à
pistons radiaux, par l'intermédiaire d'un accouplement homocinétique (à tenons).
Le barillet tourne autour d'un pivot de distribution qui est fretté dans le corps de pompe.
Piston et patin sont articulés grâce à une rotule et solidarisés par une bague. Les patins sont
guidés par bague. Les patins sont guidés par 2 anneaux de maintien sur la piste de glissement
de la bague de cylindrée. En fonctionnement, la force centrifuge et la pression d'huile générée
par les pistons plaquent les patins sur la bague de cylindrée.
Fonction
La fonction d'un régulateur de pression est de ramener automatiquement le débit refoulé d'une
pompe à cylindrée variable au niveau du débit réelle- ment consommé par un ou plusieurs
consommateurs, dès que la pression affichée est atteinte. Il doit travailler sans occasionner de
sur débit lors de la phase de régulation. Le débit est généralement fixé par des valves de
contrôle de débit. La courbe caractéristique montre que la pompe fournit dans un premier
temps son débit maximum dès que la pression affichée est atteinte, le régulateur réduit ce
débit c'est-à-dire, dans un cas typique, ramène le débit à 0 (pompe à annulation de débit). La
pompe est capable d'ajuster son débit à tous les points situés sur la branche d'annulation de la
courbe entre 0 et Qmax.. Si la consommation du circuit est nulle, la pompe maintient la
pression et compense éventuellement les fuites du système. La branche d'annulation de la
courbe est presque verticale. La pente de cette partie de la courbe renseigne sur le degré de
sensibilité du régulateur.
Le débit avant régulation n'est pas tout à fait constant, car le rendement volumétrique diminue
lorsque la pression de sortie augmente.
Les circuits d'autorégulation des pompes peuvent être complexes et réaliser toutes sortes de
régulations différentes (en pression, débit, puissance, load-sensing...). Ci-dessous, exemples
de circuits de régulation.
Le régulateur de pression décrit dans les paragraphe précédentes, ajuste le débit de la pompe à
cylindrée variable à la valeur réglée par une valve de réglage de débit placée sur le circuit de
refoulement. Cet ajustage du débit ne s'effectue toutefois pas dans ce cas à la pression du
circuit consommateur mais à celle préréglée sur le régulateur de la pompe.
En montant la valve de réglage de débit dans le circuit de régulation de la pompe, comme
décrit ci-dessous, le débit peut être varié en même temps due l'on adapte la pression au circuit
consommateur.
De cette façon, le bilan énergétique se trouve encore amélioré. La pression maximale peut, de
plus, être limitée par un tarage supplémentaire du régulateur de pression de la pompe.
Ce régulateur permet également de maintenir dans une certaine plage, un débit constant,
malgré les variations du régime d'entraînement.
section inférieure. La pression en aval de l'orifice de mesure est amenée par une canalisation
de pilotage externe dans la chambre du ressort de régulateur et, de ce fait, s'applique sur la
section supérieure du tiroir. A cette pression plus faible, s'ajoute la poussée du ressort, ce qui
permet d'obtenir un équilibrage des forces de part et d'autre du tiroir. L'orifice de mesure et le
tiroir du régulateur travaillent ensemble, de la même façon que l'orifice calibré et la balance
de pression d'un régulateur de débit.
La différence avec un régulateur de débit réside dans le fait que les arêtes du tiroir de
la balance de pression règlent directement le débit tandis que celles du tiroir du régulateur de
pompe règlent l'excentricité de la bague de commande de cylindrée et, par voie de
conséquence, le débit refoulé de la pompe.
Une restriction de la section de passage à l'orifice de mesure a pour conséquence une
augmentation de la différence de pression qui pousse le tiroir du régulateur vers son ressort.
Le circuit du piston de commande 1 est, de ce fait, décomprimé, ce qui permet à la bague de
commande de cylindrée de se mou- voir vers la position neutre.
La course de la bague de réglage se termine dès que la différence d'environ 10 bar affichés par
le ressort du régulateur est rétablie.
Lors de l'augmentation de la section de passage à l'orifice de mesure, il se produit le
phénomène inverse qui augmente le débit de la pompe.
La mise en place d'une valve de réglage de pression sur cette canalisation de pilotage permet
d'obtenir l'effet d'un régulateur de pression commandé à distance. Le gicleur habituellement
placé dans le tiroir se trouve ici remplacé par la canalisation de pilotage. Par des variations de
l'orifice de mesure, la branche horizontale de la courbe p-Q peut être déplacée parallèlement à
elle-même. De même que par des réglages de la valve pilote, la branche verticale peut être
déplacée dans les mêmes conditions. Ceci signifie que chaque point de fonctionnement de
cette courbe caractéristique peut être obtenu; en d'autres termes, chaque besoin en pression et
débit peut être satisfait de façon précise, sans perte d'énergie.
Il est à remarquer que le régulateur de pompe sert de limiteur; la régulation de débit
travaillant, elle, de façon indépendante à tous les niveaux de la pression affichée. La
commande du régulateur combiné Pression - Débit peut s'effectuer à l'aide de valve de réglage
de pression ou de débit standard.
Dans les cas de commande électrique, nos valves à effet proportionnel sont particulièrement
appropriées. Un avantagé particulier de ces valves réside dans le fait qu'elles sont produites en
série et sur- tout ne nécessitent aucune adaptation particulière pour garantir un bon
comportement avec la pompe.
La grande variété de types de pompe volumétrique qu'on trouve sur le marché peut
poser un problème lorsque vient le moment de sélectionner une pompe en particulier. Afin
d'effectuer une sélection judicieuse d'une pompe volumétrique, il importe de cerner les
besoins du circuit hydraulique à alimenter.
Au cours de l'étude de cette section, vous verrez quels sont les critères à analyser afin de
sélectionner une pompe qui répondra adéquatement aux besoins d'un circuit hydraulique
particulier.
Les critères de sélection d'une pompe hydraulique volumétrique sont nombreux et leur
importance varié selon le circuit à alimenter.
Par exemple, les critères à considérer lors de la sélection d’une pompe qui alimentera une
machine outil sont le niveau sonore peu élevé et la faible consommation d'énergie .
Cependant, pompe hydraulique utilisée à bord d'un avion doit avant être fiable et légère .
Notez que les critères qui suivent ne sont pas présentés par ordre d'importance, car
l'importance de ces critères varie d'une application à une autre.
Débit et cylindrée
Chaque circuit hydraulique requiert un débit ou une certaine quantité de fluide qui dépend du
nombre de récepteurs et de la grosseur de la tuyauterie. De plus, le débit fourni par une pompe
dépend de la vitesse de révolution de la pompe, de la pression existant au refoulement et de la
viscosité du fluide à déplacer.
De plus, si le circuit à alimenter requiert un débit constant, une pompe à cylindrée fixe est tout
indiquée. Par contre, si la demande en débit varie selon le cycle de travail du circuit, il faudra
choisir une pompe à cylindrée variable.
Pression de fonctionnement
Vitesse de révolution
Fluide
Le fabricant établit toujours le débit d'une pompe en fonction d'une certaine viscosité
du fluide. Si, pour une application donnée, une huile de Viscosité différente est utilisée, il faut
prendre quelques précautions avant d'arrêter son choix sur une pompe. Si une viscosité plus
faible est utilisée, il peut survenir un manque de lubrification au ni- veau des pièces mobiles
de la pompe. Il peut alors survenir des bris ou une diminution du rendement total de la pompe.
Si une huile de viscosité supérieure est utilisée, la pompe pourrait aspirer difficilement
le fluide, ce qui peut engendrer de la cavitation et endommager gravement la pompe.
Afin de sélectionner l'huile hydraulique adéquate, il importe également de déterminer les
conditions de température auxquelles le circuit hydraulique est soumis.
La viscosité d'une huile hydraulique varie en fonction de la température. Si la
température est basse. la viscosité augmente. Si la température est haute, la viscosité diminue.
Avant d'arrêter son choix sur une pompe hydraulique, il faut également s'assurer de la
compatibilité des joints d'étanchéité de la pompe avec le fluide utilisé. Les joints d'étanchéité
sont offerts en différents matériaux tels que le caoutchouc, le caoutchouc synthétique, le
nylon, l'amiante imprégnée de caoutchouc synthétique, le téflon et divers plastiques.
Finalement, il est de toute première importance de prévoir une filtration adéquate du
fluide afin de respecter la propreté prescrite par le fabricant. La plupart des fabricants
recommandent de recourir à une filtration dont la finesse est située entre 10 et 25 µm.
Rendement
Il faut toujours sélectionner une pompe en s'assurant que les conditions de fonctionnement
dans le circuit à alimenter correspondent à un rendement élevé de la pompe.
Niveau sonore
Le bruit engendré par une pompe dépend du type, de la qualité des pièces, de la
cylindrée, de la pression de travail et de la vitesse de révolution de la pompe. On considère
qu'une pompe qui engendre un bruit de 90 dB (décibels) est bruyante, tandis qu'une autre est
considérée silencieuse si elle émet un bruit d'environ 60 dB. Le bruit émis par une pompe
croît beaucoup plus rapidement avec une augmentation de la vitesse de révolution qu'avec une
augmentation de la pression ou de la cylindrée.
Coût d'achat
Le coût d'achat d'une pompe est un facteur important. Celui d'une pompe à palettes est
généralement plus élevé que celui d'une pompe à engrenage, tandis que celui d'une pompe à
pistons est plus élevé que celui d'une pompe à palettes. Notez également que le coût d'une
pompe à cylindrée variable est plus élevé que celui d'une pompe à cylindrée fixe.
Bien que plus coûteuse, une pompe à pistons est toutefois plus performante et offre un
meilleur rendement. Il ne faut donc pas se baser uniquement sur le coût d'achat d'une pompe
pour arrêter son choix.
Critères généraux
Afin d'éviter de mauvaises surprises, il faut également prendre en considération les critères
suivants :
le type d'accouplement de l'arbre de la pompe (cylindrique à clavette, conique fileté,
cannelé)
le type de filet et la disposition des orifices;
le type de flasque de la pompe (ovale à 2 trous, carré ou rectangulaire à 4 trous);
les dimensions de la pompe (hauteur, longueur, largeur);
la fiabilité de la pompe;
les délais de livraison;
la facilité à obtenir des pièces de rechange;
la documentation technique disponible;
la réputation du fabricant.
Tous ces critères peuvent avoir une in fluence sur le choix définitif d'une pompe.
Les manuels du fabricant contiennent une foule d'informations sur les caractéristiques
de fonctionnement d'une pompe hydraulique. Ils sont de précieux outils lorsque vient le
moment de choisir un type de pompe en particulier. De plus, en consultant les manuels du
fabricant, il est possible de retracer les caractéristiques de fonctionnement d'une pompe à
partir delà plaque signalétique de cette dernière.
Au cours de l'étude de cette section, vous apprendrez à utiliser adéquatement les manuels du
fabricant et compléterez des fiches de spécifications de pompes hydrauliques volumétriques.
Cueillette d'information
Tableaux
En examinant ce tableau, vous pouvez constater que le modèle de pompe D05 a une
cylindrée de 0,114 po3/r (1,87 cm3/r) Cette même pompe fournit, à une vitesse de révolution
de 1200 r/min, un débit de 0,58 GPM (2,20 L/min) sous une pression de 100 psi (6,9 bar).
Toujours à une vitesse de 1200 r/min, si la pression au refoulement passe à 1500 psi (103
bar), le débit de la pompe D05 chute à 0,42 GPM (1,59 L/min). Le débit diminue en fonction
de l'augmentation de la pression au refoulement. A une même pression au refoulement de
1500 psi (103 bar), si la vitesse de la pompe passe de 1200 r/min à 1800 r/min, le débit
augmente et passe à 0,71 GPM (2,69 L/min). En observant le coin supérieur droit de ce
tableau, vous remarquerez que toutes ces don nées ont été établies en fonction d'une huile
d'une viscosité de 100 SSU à 120°F (49°C). Selon le fabricant, les tableaux portant sur le
débit des pompes peuvent être présentés sous diverses formes. La figure ci-dessous vous
présente une autre présentation de ce type de tableau.
Ce tableau est divisé en deux parties. Les données de la partie du haut correspondent à
une vitesse de 1500 RPM (r/min), tandis que celles du bas concernent une vitesse de 1800
r/min. Une pompe ayant le code de 25V 12 a une cylindrée de 40 Cm3/r (2,47 po3/r). Cette
même pompe fournit un débit de 54,5 L/min (14,4 GPM) sous une pression de 70 bar (1000
psi) et à une vitesse de 1500 r/min. Remarquez que, dans ce cas, le fabricant fournit également
la puissance mécanique nécessaire à fournir à la pompe dans ces conditions. La puissance
d'entrée à la pompe
Graphiques
On trouve plusieurs types de graphique dans les manuels des fabricants. Il y a, par exemple,
des graphiques portant sur la puissance mécanique ou sur le débit en fonction de la vitesse, de
la pression au refoulement et du type de fluide utilisé. La figure ci-dessous vous montre des
graphiques sur la puissance et le débit.
Ce type de graphique est très fréquemment utilisé par les fabricants. Il contient les
informations suivantes : le débit, la puissance d'entrée à la pompe (ou puissance mécanique),
la puissance hydraulique nécessaire pour actionner le compensateur de pression, le rendement
volumétrique et le rendement total.
Les graphiques de la figure ci-dessous sont ceux de pompes à pistons axiaux à axe droit à
cylindrée variable. Ils concernent les pompes de modèles PAVC 33 et PAVC 38. Toutes les
informations sont en fonction de la pression au refoulement de la pompe à 1800 r/min et d'un
type de fluide donné.
En examinant la figure, on constate que le débit de cette pompe à pistons décroît lente-
ment avec l'augmentation de la pression. La chute du débit (en pointillé) à 1500 psi (103 bar)
montre comment le débit se comporte lorsque la plaque de poussée de la pompe réduit la
cylindrée de la pompe pour un ajustement du compensateur à 1500 psi. Le comportement du
débit est également montré dans le cas d'un ajustement du compensateur à 3000 psi (207 bar).
Cette figure indique également la puissance mécanique à l'entrée de la pompe en fonction de
la pression, et ce, pour la cylindrée maxi- male de la pompe. La puissance hydraulique
nécessaire pour actionner le compensateur de pression représente, quant à elle, la puissance
hydraulique fournie par la pompe pour maintenir une condition de cylindrée nulle (ou débit
nul), c'est-à-dire pour compenser les fuites volumétriques de la pompe. Par exemple, pour
maintenir une pression de 1500 psi (103 bar) dans un circuit hydraulique, la pompe PAVC 33
doit fournir une puissance hydraulique approximativement de 2.5 hp pour uniquement
compenser ses propre fuites interne.
Texte
Plusieurs informations très importantes figurent également sous forme de texte dans
les manuels. Selon le fabricant, on peut retrouver des informations telles que :
- des recommandations sur l'accouplement de la pompe avec sa source motrice;
- la filtration à respecter;
- le fluide hydraulique à utiliser;
- le poids de la pompe; - le niveau sonore de la pompe; -
le sens de révolution (la référence est toujours prise face à l'arbre d'accouplement); -
les accessoires disponibles;
- les précautions à prendre lors du démarrage;
- la vitesse et
- la pression de pointe (maximales).
On doit clarifier ici la notion de vitesse et de pression maximales. En fonctionnement
intermittent, la pompe peut tolérer une vitesse ou une pression de pointe supérieure à la
vitesse ou à la pression nominale.
La signification de «fonctionnement intermittent» peut varier d'un fabricant à l'autre. Il est
donc préférable de ne jamais dépasser la vitesse ou la pression nominale sans avoir
préalablement fait une vérification auprès du fabricant.
En observant les données inscrites sur cette figure, on peut connaître les caractéristiques de
fonctionnement d'une pompe de marque Parker dont, par exemple, le numéro de modèle est
PVP 16 20 _ 2R _ __ V. En effet, en décomposant ce numéro de modèle on obtient les
informations suivantes.
PVP :pompe à piston à cylindrée variable
16 : cylindrée de 16 cm3/r, (0,98 po3/r)
20 plage de pression au refoulement permise entre 250 et 2000 psi (17-138 bar)
Espace (Omit) : arbre d'accouplement de type cylindrique à clavette longitudinale
2 :orifices d'admission et de refoulement situés sur le côté de la pompe raccordement
de l'admission effectué à l'aide de quatre vis (filet 3/4 po SAE) et d'une bride
raccordement du refoulement effectué à l'aide de quatre vis (filet 3/4 po SAE) et d'une
drain du carter de la pompe raccordé à l'aide d'un raccord SAE-6 à filet standard
R : révolution de l'arbre d'accouple ment en sens horaire (la pompe vue de face, face à
l'arbre d'accouplement).
Espace (Omit) : pas d'ajustement de la cylindrée maximale
Espace (Omit) : impossibilité de faire une pompe double (en accouplant deux pompes
bout à bout)
Espace (Omit) : compensateur de pression présent
V : joints d'étanchéité en Viton
Note : Viton est une marque de commerce. Ce type de joint est composé d'élastomère
(caoutchouc synthétique) et de fluor (fluorélastomère).
Fiche de spécifications
Une fiche de spécifications est une fiche sur laquelle les caractéristiques de
fonctionnement d'une pompe apparaissent d'un seul coup d'œil. Elle est construite à partir des
manuels du fabricant et permet d'éviter de perdre un temps précieux à retrouver un manuel ou
une information particulière y apparaissant. De plus, une fiche de spécifications permet de
planifier un travail d'installation ou de réparation d'une pompe. En connaissant les
caractéristiques physiques de la pompe, on est en mesure de prévoir les outils et pièces
nécessaires (type de vis, de boyau, de raccord), les pièces de rechange correspondant au
numéro et le modèle de la pompe
Il est essentiel d'avoir accès à une fiche de spécifications lors d'essais en
fonctionnement d'une pompe. En effet, comment pourrait-on effectuer un essai d'une pompe
et conclure à son bon fonctionnement si l'on ne connaît pas ses caractéristiques? Une fiche de
spécifications permet donc de comparer les caractéristiques en fonctionnement avec celles
fournies par le fabricant. On est ainsi en mesure de conclure au bon ou au mauvais état d'une
pompe. La figure ci-après vous présente un exemple de fiche de spécifications d'une pompe
hydraulique.
Essais en fonctionnement
Les essais en fonctionnement s'effectuent à l'aide d'un banc d'essai. Un banc d'essai
hydraulique permet de vérifier des équipements hydrauliques tels que pompes, moteurs,
vérins et soupapes. Pour ce faire, on installe l'équipement hydraulique sur le banc d'essai, puis
on effectue les raccords hydrauliques entre les deux. Par la suite, à l'aide du banc d'essai, on
reproduit fidèlement les conditions de fonctionnement de l'équipement, ce qui permet de
mesurer le comportement de ce dernier. Il existe plusieurs types de banc d'essai, mais tous
remplissent le même rôle, soit celui de mesurer les performances des pompes, moteurs, vérins
et soupapes hydrauliques.
Les caractéristiques des pompes volumétriques qu'on peut vérifier à l'aide d'un banc d'essai
sont :
le débit fourni à différentes vitesses et sous différentes pressions de travail;
le rendement volumétrique;
les différents ajustements de la pompe, par exemple l'ajustement de la cylindrée
maximale et l'ajustement du compensateur de pression.
De plus, lors du fonctionnement de la pompe, une inspection visuelle est effectuée pour
détecter les fuites externes, c'est-à-dire les fuites d'huile à l'extérieur du carter.
Procédure de démarrage
Avant de mettre en marche une pompe hydraulique volumétrique, il faut observer les mesures
suivantes.
Avoir sous la main la fiche de spécifications complétée de la pompe à tester. Cette
fiche indique la vitesse et la pression nominales (ou maximales en fonctionnement) à
respecter ainsi que le débit sous différentes conditions de pression et de vitesse de
révolution. Elle contient également des informations importantes telles l'identification
de l'orifice d'admission en fonction du sens de révolution et la température à laquelle
les es- sais doivent être réalisés.
S'assurer que le carter de la pompe est rempli d'huile afin d'éviter que les pièces
mobiles ne manquent de lubrification lors du démarrage.
Gaver le conduit d'admission d'huile pour permettre à la pompe d'aspirer de l'huile ou
de s'amorcer le plus rapidement possible.
S'assurer que la pompe sera mise en marche sous des conditions de pression nulle. La
pression dans un circuit hydraulique est une résistance à l'écoulement. Cette
Formateur: Sami REKIK. 43
Pompes et moteurs hydrauliques.
résistance pourrait fortement nuire à l'amorçage de la pompe. Une fois toutes ces
mesures respectées, on peut procéder au démarrage du banc d'essai.
II importe que les essais soient effectués à la même température que celle prescrite par
le fabricant. En effet, le débit fourni par une pompe varie en fonction delà viscosité du fluide
utilisé, tandis que la viscosité d'un fluide varie en fonction de la température. Effectuer un
essai à une température autre revient donc à utiliser un fluide de viscosité différente, ce qui
peut avoir un effet significatif sur le débit fourni par la pompe. Il faut donc, avant de réaliser
les es- sais, procéder au chauffage de l'huile.
Essai de débit
Essai de pression
Un essai de pression effectué sur une pompe hydraulique volumétrique consiste à
augmenter graduellement la pression au refoulement de la pompe à une vitesse de révolution
constante (ex. : 1200 r/min), ce qui permet de mesurer le débit fourni par la pompe. Par la
suite, ce débit est comparé à celui annoncé par le fabricant sous les mêmes conditions. L'essai
de débit est en- suite effectué à différentes vitesses de révolution (ex. : 1500 r/min et 1800
r/min).
Il est normal que le débit fourni par une pompe hydraulique volumétrique diminue
progressivement avec une augmentation de la pression de travail. Cependant, une pompe en
mauvais état subira une diminution beaucoup plus importante de son débit en fonction de la
pression de travail. Une diminution anormale du débit est donc un signe de mauvaise
étanchéité interne de la pompe.
L'essai de pression porte aussi le nom d'essai de charge puisqu'il existe une pression de
travail
Introduction :
La cylindrée d'un moteur est le volume ou la quantité de fluide qu'il faut fournir à un
moteur pour que son arbre d'accouplement effectue une révolution complète (360°). Le fluide
fourni au moteur entraîne le déplacement des pièces mobiles internes de ce dernier, entraînant
ainsi le déplacement de l'arbre d'accouplement du moteur. La cylindrée des moteurs est
exprimée en centimètres cubes par révolution (cm3/r) ou en pouces cubes par révolution
(po3/r) Plus la cylindrée d'un moteur est élevée, plus les dimensions du moteur sont grandes.
Le second facteur qui influence directement le couple d'un moteur hydraulique est la
chute ou la différence de pression (∆p) que le fluide hydraulique subit en passant de l'orifice
d'admission à l'orifice de refoulement du moteur.
Le couple théorique d’un moteur hydraulique est donné par l’équation mathématique
suivante :
La vitesse de révolution d'un moteur hydraulique dépend de la quantité d'huile qui lui est
fournie ainsi que de la cylindrée du moteur. La vitesse de révolution est obtenue comme
suite :
n = QV*1000/ C
1.3. Puissance
Un moteur hydraulique transforme la puissance hydraulique, qui lui est fournie par pompe, en
puissance mécanique.
La puissance hydraulique est calculée à l'aide de l'équation suivante :
Phyd=Qv* ∆p/60000
Où
QV : Débit en litres par minute (L/min)
∆p : chute de pression en KPa
Phyd : puissance hydraulique en kW
La puissance mécanique d'un mouvement de rotation est calculée à l'aide de l'équation
suivante :
Pméc=T*n/9550
Où :
n :Vitesse de révolution en révolutions par minute (r/min)
T : couple en Newton-mètre (N.m)
Pméc : puissance mécanique en kW
moteurs à engrenage, des moteurs à palettes et des moteurs à pistons. Vous verrez quelles sont
les pièces mobiles qui caractérisent ces divers types de moteur ainsi que l'interaction de ces
composants.
Dans un moteur à engrenage à denture externe, le fluide sous pression fourni par la
pompe fait tourner les roues dentées en sens opposé. Une roue dentée est raccordée à l'arbre
d'accouplement du moteur et fournit ainsi le couple de sortie du moteur. La figure ci-dessous
représente le principe de fonctionnement d'un moteur à engrenage à denture externe.
L'huile sous pression est transportée entre les dents et le carter de la pompe. La
pression de l'huile emprisonnée dans ces alvéoles n'a pas d'effet sur le couple du moteur,
puisque cette pression est la même pour chaque alvéole. En s'éloignant de la paroi du carter
du moteur, les dents sont soumises à une différence de pression : d'un côté, la pression
emprisonnée dans une alvéole, de l'autre, la pression de la conduite de refoulement qui est
généralement nulle ou plus faible que la pression d'admission.
Ces deux types de moteur sont des copie; des pompes volumétriques du même nom.
Marques de
référence
Nomenclature
1 Vis
2 Couvercle
3 Glace de distribution
4 Rondelle à ressort
5 Palette
6 Anneau
7 Goupille
8 Rotor
9 Clavette
10 Arbre
11 Circlips
12 Joint de l’arbre
13 Roulement extérieur
14 Roulement intérieur
15 Joint de glace
16 Joint statique
17 corps
Le débit sous pression régnant entre les palettes l et 2 exerce une force plus grande sur
la palette 2 que sur la palette l. La résultante des deux forces opposées donne naissance à un
couple et le moteur est entraîné en rotation.
Lorsque deux palettes consécutives ont quitté les chambres d'admission, l'huile remplissant
l'alvéole se trouve enfermée jusqu'à ce que la première palette atteigne un orifice de sortie B
ou B1.
A cet endroit l'espace formé par l'anneau et le rotor diminue et l'huile enfermée dans l'alvéole
se trouve chassée au travers du passage d'échappement.
plaque de poussée contre l'anneau et le rotor, et les palettes contre la partie interne de l'anneau
comme précédemment.
Les moteurs à pistons en ligne à cylindrée variable sont pratiquement identiques aux pompes
du même modèle. Toutefois la plaque dé poussée et son étrier prennent par rapport à. l'arbre
un angle opposé à celui qu ils occupent dans la pompe du même modèle.
Ces moteurs fournissent un couple qui varie en fonction de la position de l'étrier, donc
de la cylindrée. La puissance disponible sur l'arbre de sortie est approximativement
proportionnelle à la vitesse pour une pression différentielle cons- tante.
Ils peuvent également fonctionner de façon continue ou intermittente, changer de sens de
rotation par inversion de débit et être bloqués sous charge. Les vitesses dépendent du débit à
l'entrée et de l'angle que fait l'étrier avec l'axe de l'arbre moteur. Nous avons vu
précédemment que l'action de la pression sur les pistons se traduisait par la naissance d'une
force F 2 génératrice du couple moteur. La figure ci-après représente trois positions de la
plaque de poussée. A ces trois positions correspondent trois forces F 2 différentes fonctions
de l'angle a. formé par la plaque de poussée et l'axe de l'arbre moteur. On voit sur cette figure
que la force F 2 diminue lorsque l'angle a diminue. Lorsque l'angle décroît, la course du
piston diminue et le volume de liquide hydraulique nécessaire à la rotation du moteur décroît.
1. Ressort taré
2. Piston compensateur
3. Passage « A »
4. Piston de commande
de l'étrier
5. Ressort d'étrier
6. Etrier
Leur construction est identique à celles des pompes à pistons à axe brisée à cylindrée
constante, à l'exception de quelques légères modifications apportées aux surfaces de contact
de la glace de distribution et du bloc cylindres (voir figure ci-dessous). Ils ont pour
caractéristiques une puissance variable et un couple constant pour une pression différentielle
constante et un débit variable. Ils peuvent être employés en service continu, intermittent, avec
renversement du sens de rotation. Ils travaillent sous charge variable mais doivent être
protégés par une soupape de sûreté. Le sens de rotation dépend du choix de l'orifice
d'admission. L'inversion du sens d'écoulement de l'huile permet de modifier le sens de marche
du moteur. En fonctionnement (voir figure ci-dessous), l'huile sous pression pénètre dans le
moteur par l'orifice d'entrée puis elle est dirigée par la glace de distribution dans les alésages
du bloc-cylindres. La pression régnant dans les alésages du bloc-cylindres crée une force qui
repousse les pistons de la glace de distribution. Puisque les pistons sont maintenus à une
distance fixe de l'arbre et que l'axe du bloc-cylindres est décalé angulairement par rapport à
l'axe de cet arbre, les pistons engendrent obligatoirement un mouvement de rotation en
s'éloignant de la glace de distribution. Lorsque les pistons se présentent devant la lumière de
sortie, ils se rapprochent de la glace de distribution et repoussent l'huile contenue dans les
alésages au travers de la lumière de sortie et l'orifice d'échappement du moteur. Ces moteurs
sont construits avec un angle fixe de 23" ou 30° (angle formé par l'axe du bloc- cylindres et
l'axe de l'arbre d'entraînement)
Ces moteurs sont de construction identique à celle des pompes à pistons à cylindrée
variable à axe brisé. Ils travaillent à haute pression, jusqu'à 210 et 350 bars suivant le modèle
(voir figures l 15 et l 16). Le fonctionnement de ces' moteurs est l'inverse de celui des pompes
du modèle correspondant.
L'huile sous pression pénètre dans le moteur par la bride d'entrée, passe dans les passages
internes pratiqués dans l'axe d'articulation, l'étrier et le bloc de distribution ; elle traverse
ensuite la lumière d'admission de la glace de distribution et pénètre dans les alésages du bloc-
cylindres. Comme la distance entre ces pistons et l'arbre reste constante et que l'axe du bloc-
cylindres est décalé angulairement par rapport à l'axe de l'arbre, les pistons doivent
obligatoirement engendrer un mouvement de rotation pour s'éloigner de la glace de
distribution. Lorsque les pistons se présentent devant la lumière de refoulement de la glace de
distribution, ils repoussent l'huile contenue dans les alésages du bloc- cylindres au travers de
la lumière d'échappe- ment, de l'étrier et de l'axe d'articulation jusqu'à la bride de sortie.
L'étrier ne peut être orienté de chaque côté de la position centrale. Le changement de sens de
rotation ne peut être obtenu que par le changement de sens de l'écoulement du liquide au
travers du moteur. Les différentes commandes du déplacement de l'étrier sont obtenues par :
un volant à main.
ou un compensateur de pression.
1. Joint universel
2. Groupe de rotation
3. Glace de distribution
4. Axe du bloc- cylindre
5. Bloc de distribution
6. Etrier
7. Bloc-cylindres
8. Pistons
Came excentrique
Accouplement
Boisseau cylindrique
Orifices
d’admission et
de refoulement Arbre du moteur
Segment du piston
La distribution du fluide s'effectue par un boisseau cylindrique qui comporte un orifice
d'admission et un orifice de refoulement. L'huile fournie à un piston par l'entremise du
boisseau cy1indrique crée une pression sur le piston. Ce piston pousse, par l'entremise de sa
bielle, sur la came excentrique de l'arbre du moteur et force ce dernier à amorcer un
mouvement de rotation.
Introduction :
Les défaillances sont la raison d’être de l’entretien. Afin de diminuer les risques
qu’une pompe ou un moteur hydraulique subie une défaillance, on doit effectuer un
entretien régulier de ces équipements.
1.1. Défaillances
Il arrive très rarement qu’une pompe ou un moteur hydraulique subie une défaillance
partielle ou totale à cause d’un défaut de fabrication. Lorsqu’un équipement ne fonctionne pas
correctement, cela résulte obligatoirement de la présence d’un problème ailleurs dans le
système. Dans la réalité de 90 à 95% des défaillances de ces équipements peuvent être
attribuées à une ou à plusieurs des causes suivantes :
• Aération
• Cavitation
• Contamination
• Surpression
• Température excessive
• Viscosité inadéquate
1.1.1. Aération
La présence des bulles d’air dans un fluide hydraulique s’appelle aération
et elle entraîne un fonctionnement bruyant de la pompe ainsi qu’un
mauvais fonctionnement des composants d’un circuit hydraulique. Elle
peut provoquer l’arrachement de la matière au niveau de refoulement.
l’aération est généralement due à l’état défectueux des joints d’étanchéité
au niveau de l’arbre ou de carter de la pompe.
1.1.2. Cavitation
La cavitation d’une pompe hydraulique se produit lorsque le fluide
n’occupe pas l’espace disponible à l’intérieur de la pompe, l’étranglement
de l’admission ou bien une grande vitesse de révolution ce qui entraîne un
fonctionnement bruyant de la pompe. Elle peut provoquer l’arrachement de
la matière au niveau de l’admission.
1.1.3. Contamination
Tout corps étranger se trouvant dans un fluide hydraulique est défini
comme étant la contamination et à un effet important sur les performances
d’un circuit hydraulique et de ses composants.
1.1.4. Surpression
L’utilisation des pompes et des moteurs hydrauliques dans des conditions
de pression supérieure à celle prescrite par le fabricant entraîne des forces
extrêmes sur les pièces mobiles internes de ces équipements.
N.B :
• L’aération et la cavitation provoquent la contamination, puisqu’elles arrachent
de la matière.
• L’aération, la cavitation, la contamination et la surpression sont des facteurs
qui contribuent à une augmentation de la température.
• Si la température augmente la viscosité diminue ce qui peut entraîner :
- des fuites internes ou externes
- une augmentation de l’usure des pièces mobiles internes
1.2.2. Etanchéité
on doit vérifier régulièrement l’étanchéité au niveau de :
• pompes et moteurs hydrauliques
• tuyauterie et raccords
• joints d’étanchéités
Lorsqu’un des composants des pompes ou des moteurs hydrauliques est usé ou brisé,
on doit le réparer.
Les principales réparations effectuées sont :
• Le remplacement
• L’ajustement
• L’alignement
• Le ré usinage
2.1. Remplacement
2.2. Ajustement
Formateur: Sami REKIK. 63
Pompes et moteurs hydrauliques.
L’ajustement qui est également une réparation pratiquée sur les pompes et les
moteurs hydrauliques touche :
Les garnitures
Les joints d’étanchéités
Le compensateur de pression
La soupape de sûreté
Pour les garnitures et les joints d’étanchéités il faut toujours respecter le couple
de serrage prescrit par le fabricant.
Un mauvais ajustement de la soupape de sûreté peut être responsable d’une
surpression ou bien d’une faible pression.
2.3. L’alignement
L’alignement fait également partie des réparations qui sont effectuées sur les
pompes
et les moteurs hydrauliques.
2.4. Ré usinage
Lorsqu’une pièce d’une pompe ou d’un moteur hydraulique est usée ou brisée
dans certains cas on procède à son ré usinage plutôt qu’à son remplacement.
On choisit généralement le ré usinage lorsque la ou les pièces ne sont pas
disponibles sur le marché ou pour des questions de coût.
La réparation rapide et efficace exige qu’on agisse d’une manière structurée comme
celle présentée au premier chapitre de ce module. Lors d’un processus de dépannage
on doit déterminer avec précision la cause d’une défaillance puis la corriger.
Dans les manuels des fabricants il existe des tableaux de diagnostic de panne
dans lesquels les défectuosités fréquemment rencontrées sur ces équipements.
Pompe bruyante
Causes possibles Mesures à prendre
1. Canalisation d’admission partiellement - Nettoyer la canalisation ou le filtre
bouchée, filtre d’admission obstrué
2. Mauvaise étanchéité au niveau : - Vérifier l’état des joints et de la
. joints de la tuyauterie ou de la pompe garniture de l’arbre, changer les si
. garniture de l’arbre nécessaire.
Bruit excessif
Causes possibles Mesures à prendre
1. Pièce internes usées ou endommagées - Démonter, vérifier et remplacer les
pièces
2. Présence d’air dans le circuit - Purger les conduits et déterminer la
source
3. Viscosité d’huile top élevée - Employer l’huile convenable
Fuites externes
Causes possibles Mesures à prendre
1. Joints défectueux - Remplacer les joints conformément aux
instructions du fabricant
2. Défectuosité du joint de l’arbre - Remplacer les joints conformément aux
instructions du fabricant
3. Carter défectueux - Remplacer le carter
4. Mauvais serrage des raccords - Vérifier et resserrer
hydrauliques
Jeu de l’arbre
Causes possibles Mesures à prendre
1. Roulements usés - Remplacer conformément aux
instructions du fabricant
2. Charge latéral ou axiale grande -