Programme
Programme
Programme
Bruno Ben
MOUBAMBA
SYNTHESE
DU
PROGRAMME
PRESIDENTIEL
Sommaire
Bruno Ben Moubamba et son projet 3
Eléments de chiffrage 85
Bruno Ben Moubamba – Programme Présidentiel – 16 août 2009 2
Bruno Ben Moubamba
et son projet
Devenu un homme public déterminé à porter au plus haut les espérances du Peuple dont je fais partie, sollicité
de toute part, j’ai décidé de présenter ma candidature aux élections présidentielles Gabonaises anticipées de
2009.
Je suis Bruno Ben Moubamba. Je suis né à Libreville le 4 janvier 1967. Je suis le fils de Louis-Marie Moubamba
et d’Henriette Bouanga. Mes parents sont issus de la Nation Punu organisée en neuf clans. Mon père est un
Bagambu. Ma mère est une Bassumba.
J’ai grandi à Libreville, dans les bidonvilles du quartier de la Sorbonne, dans une maison qui ressemble à celle
de la plupart des gabonais : une maison de planches et au sol en terre battue.
Je me souviens de la faim à en pleurer lorsque nous n’avions plus de quoi acheter même un sac de riz pendant
trois jours, je me souviens des rats, des moustiques, de ce camion rouge dans une vitrine de magasin et du
visage fermé de ma mère qui ne pouvait pas me l’offrir, je me souviens de nos jeux dans les dédales du quartier
avec des bouteilles vides et des capsules, je me souviens des heures d’attente à l’hôpital général pour une
injection d’antipaludéen, je me souviens de tout, comme tous les gabonais. C’est aussi mon histoire. C’est elle
qui me donne la force de ne jamais céder, qui me pousse à agir toujours, à ne jamais baisser les bras, envers et
contre tout. Ce désir d’action n’est pas synonyme de revanche, c’est celui d’un homme de 42 ans qui souhaite
offrir à ses trois enfants et à tous ses compatriotes un Gabon où vivre est une fierté.
J’ai eu la chance d’être repéré très jeune comme un enfant aux capacités hors normes, d’être pris en charge au
petit séminaire, puis, après mon bac, d’être invité par des amis à faire mes études en France. Je suis diplômé en
philosophie, en journalisme et en sciences politiques. Chef d’entreprise, producteur, ma carrière de journaliste
m’a permis de rencontrer les personnalités les plus prestigieuses mais aussi les plus simples, engagées au
service de leur prochain.
Le chemin providentiel qui m’a conduit jusqu’en Europe au sortir du Collège Bessieux de Libreville il y a une
vingtaine d’années, m’a amené à ressentir plus que jamais, malgré le repos illusoire que peut donner le confort
matériel, les souffrances et les gémissements du Peuple Gabonais. J’ai entendu l’appel du cœur, l’appel à un
engagement total. Quel avantage y a-t-il à gagner le monde entier, si en oubliant son pays et ses frères, on se
perd soi-même ? A un moment de sa vie, toute personne doit se dresser et tenir bon en acceptant d’en subir
les conséquences quelles qu’elles soient.
J’ai quarante deux ans c’est-à-dire l’âge du règne du Président Bongo. L’Afrique et le monde sont fatigués de
ces régimes et des successions dynastiques. Un vent nouveau souffle sur la politique mondiale, une nouvelle
génération prend les rênes. Il va en être de même pour l’Afrique.
Le pouvoir n’est pas un héritage. Un ministère n’est pas une récompense. Une dictature, même si elle ne dit
pas son nom, ne dure que parce qu’une population asservie par la peur ou par les armes la laisse durer.
Pendant des années le pouvoir ancien a duré par la peur des habitants du Gabon. J’ai moi-même connu cette
Bruno Ben Moubamba – Programme Présidentiel – 16 août 2009 4
peur et je me taisais, agissant dans mon coin pour mon pays depuis dix ans, à Sindara, au cœur du Gabon (en
réouvrant l’école de la mission, en créant un internat, un dispensaire et les premières classes du collège, etc. ).
Les Gabonais ont droit à la démocratie comme le reste du monde. Les anciens se sont battus pour obtenir
l’Indépendance, ils n’imaginaient pas que l’Indépendance serait synonyme d’esclavage à nouveau, et par leurs
propres frères !
Ceux qui ont lutté pour nous, Ceux-là, nos ancêtres, ceux que nous avons connus dans nos rêves, Ceux qui
furent les maîtres de la nature, ceux qui furent les combattants de l’insoumission, Ceux qui furent des hommes-
dieux, ceux-là, nos ancêtres, Ce sont les bruits qui font encore chanter nos forêts, Ce sont les enfants de
l’Afrique orpheline. Au fond de moi, je les ai entendus entonner l’hymne de la liberté, Ceux-là : EMANE TOLE,
NYONDA dit MAVOUROULOU ELLANDE, REMBOLE, MBOMBE, WONGO, et d’autres…
Du passé de la colonisation retentissent encore les cris de ces hommes libres. Leurs chants de résistants
inondent encore nos fleuves, nos savanes, nos forêts et nos cœurs. Les Anciens ont dit : «Ceux qui meurent
sont des hommes. Ceux qui les remplacent sont aussi des hommes !» Comment le Gabon a-t-il fait, en moins
d’un demi-siècle, pour retomber dans un état pire que celui de la colonisation ?
Je dis au Peuple Gabonais : Jamais nos morts ne reposeront en paix sur la terre de nos ancêtres tant que nous
laisserons un système indigne nous diriger comme des animaux et persécuter nos pères, nos mères, nos frères,
nos sœurs et nos enfants. Je dis que la vie qu’on nous propose depuis presque 50 ans ne vaut pas la peine
d’être vécue car vivre ce n’est pas attendre de mourir.
La revendication des peuples d’Afrique est toujours la même : La Liberté. Le danger du pouvoir héréditaire,
c’est qu’il ne peut mener que vers la léthargie, la banalisation de l’inaction, c’est-à-dire l’acceptation de la
fatalité. Mais il n’y a pas de fatalité.
Le mythe Bongo a disparu avec son créateur. L’heure est passée. Elle a duré longtemps. Et avec le
renforcement inéluctable des nouvelles technologies de l’information et de la communication, il est plus que
probable que cette heure ne reviendra jamais. Il sera demain de plus en plus difficile aux gouvernements, en
Afrique ou ailleurs, d’agir au mépris des lois ou du simple bien-être prioritaire de leur population.
J’appelle de mes vœux une politique en Afrique qui soit la politique pacifiée de l’âge de raison. Une politique
où le pouvoir n’est plus perpétuel ni dynastique, où l’élection n’est pas une formalité pour donner l’illusion de
la démocratie, alors que le candidat héréditaire est déjà installé dans les appartements de son père.
Je ne ferais pas de chasse aux sorcières. Ceux qui ont vécu du système ne seront pas menacés, mais ils vont
enfin pouvoir montrer leurs talents, créer leurs entreprises, développer leur pays, car je sais que ce n’est pas
seulement l’aspiration des pauvres des bidonvilles. J’entends l’inquiétude de cette foule silencieuse qui risque
de tout perdre si elle me soutient et que finalement je ne l’emporte pas. Mais, mes frères, pour l’amour de vos
enfants et de vous-mêmes, l’heure est venue de retrouver votre dignité. L’heure est venue de vous relever et
de redresser la tête. Nous sommes un seul peuple et ensemble, nous l’emporterons.
Mon projet politique n’est pas le projet d’accession d’un clan au pouvoir. Parce que je crois profondément que
le Gabon n’appartient qu’à son Peuple, composé de toutes ses ethnies, composé de toutes les origines, de
toutes les religions. Mon projet politique ne veut pas casser les liens économiques et diplomatiques tissés
durant de longues années avec des pays étrangers et amis. Il veut les maintenir en les améliorant pour en faire
aux yeux de tous, une relation gagnant-gagnant. Mon projet politique n’est pas une rupture, il veut incarner un
changement. Changement de méthode, de vision et d’équipe. Ce qui a été bon sera conservé et développé,
tout le reste sera effacé, corrigé, reconstruit.
Nous sommes à l’orée d’un page nouvelle dans l’Histoire du Gabon, notre maison commune !
Comme d’autres avant moi, je prends acte de l’Histoire qui est en marche au Gabon et de l’appel qui nous est
lancé pour porter et accompagner notre destin commun. La gouvernance parfaite n’existe pas, mais, moi qui ai
eu la chance de vivre sous des cieux où le mot ‘Liberté’ a un sens, j’ai expérimenté qu’il est possible de gérer
correctement un pays, de protéger les peuples des déviances dictatoriales par des mécanismes de contrôle de
la gestion de l’Etat et par de réels contre-pouvoirs, de mettre en mouvement la solidarité nationale, de réveiller
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l’espoir et de bâtir ensemble des lendemains meilleurs. Le système Gabonais actuel, comme toute dictature qui
ne dit pas son nom malgré des institutions irréprochables sur le papier, veut continuer à empêcher le Peuple
Gabonais de sortir de la nuit. Ce système sait que lorsqu’une personne vit dans la peur pour son existence, elle
ne peut jamais rien faire, ni pour l’élévation des autres, ni pour résoudre les nombreux problèmes sociaux que
nous affrontons.
Nous sommes au bout du tunnel, la lumière est proche pour notre continent et notre pays ! Sans violence et
sans haine, nous refusons simplement l’inacceptable car nous sommes des hommes et il faut que soient
réaffirmés des principes comme celui-ci : les africains en général, et les Gabonais en particulier, ont le droit
inaliénable de profiter de leurs richesses. Ce principe n’est pas contradictoire avec l’économie mondiale.
Le temps où une poignée d’hommes pouvait impunément « diriger » une Nation sans rendre de comptes est
révolu ! Au moment où le monde bouge, change et se développe à grande vitesse. Les Africains ont le devoir de
ne pas rater le train de la mondialisation. Nous prendrons forcément notre destin en main car personne ne
viendra le construire à notre place ! L’heure a sonné du devoir, du courage personnel et de la conscience
collective de la chose publique. Peuple Gabonais, c’est à nous de montrer une nouvelle voie, l’Afrique nous
regarde !
Non, le changement au Gabon ne viendra pas du pouvoir en place, ni de l’opposition officielle, il viendra, il
vient, il monte du peuple.
Au seuil de cette alternance, j’entends qu’on me reproche parfois, mon soi-disant manque d’expérience. Mon
expérience est vaste et riche, si j’ose dire, je suis un leader chevronné. Le Gabon a aujourd’hui besoin de
technocrates, non de politiciens. Quand je dis « technocrates », j’entends des personnes qualifiées, hyper-
formées, motivées, honnêtes et efficaces, qui ont voyagé et travaillé, qui ont déjà agi au côté du peuple et pour
le peuple. Ces personnes, au cœur d’une vie accomplie, ont aujourd’hui la volonté de faire avancer leur pays
sur le bon chemin.
Le Président dont a besoin le Gabon aujourd’hui, c’est un Président qui remette son peuple debout, qui le
remette au travail et qui lui rende son honneur et sa fierté, un Président dont il soit fier sur la scène nationale
comme internationale, un visionnaire et un chef de l’équipe de gouvernement pragmatique et efficace. Sans en
tirer d’orgueil, je sais que je suis de cette trempe-là.
Lorsque nous aurons relevé le pays, lorsqu’il y aura des routes, des écoles dignes, des hôpitaux publics dans
lesquels même le Chef de l’Etat pourra se soigner et mourir de sa belle mort, où même le Ministre de la
Défense pourra faire des analyses, lorsque les gabonais n’auront plus faim, lorsqu’ils auront des logements
décents, lorsqu’ils ne mourront plus de maux bénins, alors oui, l’heure du débat politique sera réellement
venue. Alors l’Opposition pourra réaliser un travail de fond et se faire entendre. C’est mon rêve pour le Gabon.
C’est au peuple, au seul peuple, comme dans toute Démocratie, de décider, dans le cadre d’un scrutin libre, de
me porter au pouvoir s’il juge que mon programme et ma vision sont les siennes. Nous allons restaurer
l’honneur du Peuple Gabonais, le laver de sa honte, sa honte de vivre comme un misérable assis sur un tas d’or,
sa honte de se laisser dominer sans le courage de se remettre debout, sa honte parce que le monde entier
nous regarde et sait parfaitement ce qui se passe au Gabon. Car le monde entier nous regarde comme un
peuple faible, incapable de défendre sa dignité dès qu’on le menace où qu’on lui donne un billet.
Je ne suis ni diable ni messie, comme on a pu l’entendre. Je souhaite simplement être celui qui marchera
devant vous et permettra ce passage tant espéré entre le Gabon ancien et le nouveau Gabon. Ensemble,
nous allons créer les conditions d’une Glasnost africaine !
*
* *
Le monde change. Aux Etats-Unis, pour la première fois, c’est un Président aux racines africaines qui a été élu.
Partout la mondialisation accélère les échanges. Elle demande aux Nations de s’adapter au monde de plus en
plus vite. Au cœur de notre Afrique centrale, elle construit déjà une source de prospérité.
Une étape importante de la reconstruction du Gabon va passer par la mise en lumière de notre passé et des
années Bongo. Il sera essentiel et prioritaire de mettre en place une Commission "Vérité et Réconciliation" qui
permettra à toute la Nation de regarder son chemin en face pour se construire un avenir commun.
Il n’y aura pas rupture avec l’ancienne administration qui a depuis plus de quarante ans a travaillé au service du
Gabon, mais elle sera mieux cadrée, avec des missions claires et des objectifs fixés.
Il n’y aura pas rupture avec nos partenaires économiques. Les engagements pris avec les autres Nations seront
maintenus, dans le respect des règlements internationaux.
Le vrai changement, le changement fructueux, attend le prochain Président dans le quotidien de la population
gabonaise. Il vise à un renforcement de l’Etat au service du citoyen, garant d’une équitable répartition des
richesses. Il sera frappé du double sceau de la modernité et de la morale.
La modernité nous pousse à désenclaver le Gabon de l’intérieur. Elle s’appuiera sur ce qui existe déjà, qu’il
s’agisse du chemin de fer Transgabonais, des ports en eaux profondes ou de Gabon Airlines. Elle nous amènera
à lancer de nombreux projets touchant les routes urbaines, les transports en commun et le développement du
rail.
Quant à la morale, elle est l’alliée naturelle d’une Nation moderne. Elle appuie la dignité du citoyen en assurant
ses libertés. Elle s’exprimera dans le multipartisme et la liberté de la presse. Elle s’exprimera dans la tolérance
complète pour la diversité religieuse et la tolérance zéro pour la corruption. Elle s’exprimera dans l’instauration
de la présomption d’innocence et la facilitation de l’accès à un avocat en cas de besoin.
La corruption sera éradiquée et contrairement à ce que pensent les résignés, cela est possible. Avec un pouvoir
exécutif fort, exemplaire et décidé, avec une Justice réellement indépendante et dotée de moyens, avec une
brigade financière et une Cour des Comptes puissantes, avec un niveau de vie qui va se relever nettement pour
tous les gabonais, je l’affirme, mettre fin à la corruption est possible.
Dans ce projet, rien n’est improvisé. Il doit permettre à chaque gabonais de savoir, à tout moment, dans quel
état se trouve le pays et dans quelle direction il se dirige.
Ce projet exige de travailler en priorité à l’amélioration concrète de la vie de tous les citoyens par une meilleure
qualité de leur cadre de vie. Cela doit être le cœur de l’action de la nouvelle administration gabonaise. Il
donnera lieu à de vastes travaux de construction et d’assainissement, notamment en ce qui concerne l’eau
potable. Il luttera contre la prolifération des bidonvilles parce que chacun, au Gabon, doit avoir sa maison. Je
veux dire une vraie maison, en dur, dotée de l’électricité et de l’eau courante.
Il implique de faciliter l’accès à la culture et à l'éducation. Pour cela, nous souhaitons renforcer les structures de
formation universitaire et professionnelle. Les citoyens instruits seront les piliers du Gabon nouveau.
Car rien de ce qui doit se faire pour le Gabon ne se fera sans les Gabonais. L’esprit qui nous anime est celui de
l’écoute et de l’ouverture. Tous les acteurs de la vie économique et politique du pays seront consultés pour la
mise en place de notre projet.
Nous réunirons le meilleur des forces vives de la nation pour travailler le plus efficacement possible à la
modernisation du pays. Tous ceux qui voudront se mettre au travail et réellement moderniser le Gabon, qu’ils
soient issus de l'anciens régime, de l'opposition, de la société civile ou encore de la diaspora (dont le retour au
pays sera facilité), seront mis à contribution.
C’est au changement du quotidien des gabonais que nous allons travailler. Le changement de leur
environnement de vie d’abord. Le changement de leur rapport avec l’Etat ensuite. L’Etat est là pour protéger
les citoyens et leur assurer un cadre de vie décent et adapté à leurs besoins ; le Gabon est riche. Riche de son
peuple, de ses immenses matières premières. Il n’a pas besoin d’un Franc CFA de plus. Il a besoin qu’on protège
son économie pour la rendre plus efficace.
Protéger l’économie gabonaise, c’est avant tout la rendre moins dépendante du cours des matières premières.
C’est aussi, pour la renforcer, et grâce aux fonds importants dont dispose le pays actuellement, achever de
racheter la dette de la Nation.
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Protéger l’économie gabonaise, c’est aussi rendre la Nation autosuffisante en termes énergétiques et
alimentaires. Nos ressources nous le permettent, la qualité de nos programmes de formations de cadres et de
techniciens également. Notre important potentiel côtier nous pousse par ailleurs à développer une importante
activité de pêche.
Débarrassée du fardeau de la dette, notre riche Nation retrouvera la vigueur nécessaire pour investir et
entreprendre. A l’extérieur, grâce à la mise en place d’un fond souverain, et à l’intérieur, par l’instauration
d’une politique solide de gestion des marchés publics qui privilégiera, bien sûr, les entrepreneurs gabonais.
Dans un pays à l’économie renforcée, chaque gabonais trouvera les ressources dont il a besoin pour accomplir
ses projets. Dans ce sens, nous souhaitons qu’il soit possible à chaque citoyen d’ouvrir un compte en banque,
premier pas vers l’action entrepreneuriale.
Des efforts particuliers seront à mener au niveau de l’allocation des ressources. Il sera nécessaire de prioriser
les dépenses liées à la santé et à l’amélioration de l’habitat. D’autre part, les postes de dépense
gouvernementaux actuels jugés non utiles devront être supprimés.
Enfin, le grand potentiel touristique qui est le nôtre devra être valorisé par la mise en place d’infrastructures
attractives.
En redonnant souffle à notre économie, en réconciliant le Gabon avec son Histoire, nous pourrons développer
sur ces bases les actions sociales qui s’appuieront sur une politique nataliste forte.
Nous renforcerons l’attractivité de l’entreprenariat par rapport à la fonction publique.
Nous améliorerons le système scolaire en augmentant les structures scolaires pour diminuer le nombre
d’élèves par classe, privilégier l’orientation précoce des étudiants et développer des structures d’internat avec
encadrement pour les étudiants nécessiteux.
Enfin, nous mettrons en place une politique de santé ambitieuse axée sur le développement des hôpitaux
publics et l’instauration de la Sécurité sociale gabonaise assurant une gratuité de tous les soins fondamentaux.
Ce dispositif se devra d’être complété par un bon système d’assurance chômage et de retraite. La sécurité du
travailleur doit répondre à celle du malade et de la personne fragile.
Le Gabon, vous le savez, a un immense potentiel. Chaque gabonais sera acteur de sa réussite.
Au cœur de l’Afrique centrale, prochaine zone émergente du continent, il pourra s’inspirer des autres pays qui
ont dans le monde sa taille et ses ressources. Je veux parler du Koweït, du Qatar ou de Singapour.
Nous allons rassembler le Gabon et changer la vie des gabonais. Ensemble, nous allons construire le Gabon de
demain. Nous allons entraîner dans notre sillage toute l’Afrique Centrale vers le Développement.
Les principes et la politique générale traduisent les intentions de ce que nous entendons faire. Ils indiquent un
ensemble d’objectifs et d’actions politiques qui s’imposent par la nature des problèmes auxquels se trouvent
confrontés le pays et sa population. La politique générale est ainsi un canevas, une orientation stratégique de
la politique préconisée. Elle comporte entre autres, deux éléments principaux : l’identification du problème
d’une part et ses causes d’autre part, justifiant ensuite les actions politiques de sa résolution.
L’éducation
Le Gabon se caractérise par un taux de scolarisation élevé. Néanmoins, l’infrastructure disponible ne permet
pas de répondre aux besoins réels :
manque de salles de classe, d’écoles pour satisfaire à la demande scolaire ;
programmes scolaires inadaptés pour établir l’adéquation entre les ressources humaines
qualifiées et les besoins de développement du pays ;
La santé
La santé est un des principaux facteurs du sous-développement. L’absence d’infrastructures adéquates,
des conditions appropriées d’accès aux outils et ressources de santé entraînent :
décès causés par des maladies dont les traitements sont connus ;
déficit des ressources ou des outils pour donner accès à des soins de santé de qualité ;
L’autosuffisance alimentaire
Cadre de production agricole largement insuffisant, ne permettant de répondre qu’à un
tiers des besoins de consommation alimentaire ;
Absence d’un cadre de formation aux métiers de l’agriculture ;
Pauvreté endémique ;
Le système politique
Nous disons que la politique recouvre tout ce qui a trait au gouvernement d’un pays : l’art et la manière
d’organiser la vie collective des personnes en vue de répondre à leurs besoins d’épanouissement et de bien-
être, l'organisation sociale et économique en vue de l’accroissement des richesses collectives, la conduite
efficace des affaires publiques pour administrer ces richesses et permettre le développement.
Perspectives générales
Quel est le problème réel du Gabon ? Il n’y a pas de problème en ce qui concerne les ressources humaines, la
terre, le climat, la végétation, l’hydrographie, l’atmosphère ou tous autres aspects de ce genre qui sont de
nature à accabler le développement. Le réel problème gabonais réside dans le manque de volonté ou
l’incapacité notoire de ses administrateurs ou de ses dirigeants à se comporter comme de véritables leaders.
Nous affrontons un système qui tient le Gabon et les Gabonais dans la confusion et l’instabilité depuis près de
quarante ans. À cet effet, il faut suggérer des mesures concrètes de redressement du Gabon pour libérer les
talents et stimuler l’esprit d’entreprise dans les régions pour qu’enfin, celles-ci deviennent les nouveaux pôles
de relance de l’économie nationale.
Pour continuer et aller de l'avant il faut aussi être en paix avec son passé. C'est dans ce but que sera mis en
place une Commission "Vérité et Réconciliation" qui permettra à la Nation de regarder son passé en face et de
se construire un avenir commun
Développement social
Le développement social concerne le cadre d’activités qui permettent d’améliorer les conditions de vie des
personnes à des niveaux supérieurs. Une des conditions qui accablent de nombreux Gabonais est le logement
social. Les Gabonaises et les Gabonais vivent dans des maquis : des quartiers difficilement accessibles, pas du
tout urbanisés et soumis à des conditions d’intempéries difficiles. Il est évident que le développement du
logement social et l’urbanisation des cités est une des premières priorités du projet politique.
Développement économique
Le développement régional empêche le dépeuplement rural, préserve les paysages et protège la future
industrie, le tourisme par l’écotourisme. Contrôler les déficits du gouvernement et l’inflation en empruntant
sagement sur le marché international, en remboursant les dettes dans un délai raisonnable et en agissant en
prévision de nouveaux défis comme la gestion intégrée de l’environnement. Mais le clou de la stratégie est de
créer un fonds durable pour les générations à venir avec en grande partie les revenus du pétrole et de certaines
matières premières dans des programmes visant à l’amélioration de la croissance et les revenus en régions. Ces
programmes doivent comprendre des politiques de planification familiale très strictes, des techniques de
multiplication de la banane et du manioc, des projets d’irrigation rurale et d’alphabétisation des adultes. Le
Gabon doit s’adapter au nouvel ordre mondial en diversifiant son économie, en développant des
infrastructures énergétiques et en faisant du développement durable l’un des objectifs fondamentaux du
développement économique du Gabon.
Développement régional
C’est une priorité, avec un accent sur le retour des jeunes gabonais dans leur terroir.
Le Gabon va promouvoir les investissements sur tout son territoire, dans toutes les régions, et renforcer la
confiance des investisseurs. Les lacunes flagrantes sur le plan des infrastructures constituent l’un des grands
obstacles au développement du Gabon. Utiliser des règles principales que le développement durable impose à
ses partenaires en ce qui concerne la construction, l’entretien réel routier par exemple, et le développement
des infrastructures dans les régions en offrant un environnement de travail stimulant tout en respectant le
citoyen.
Seront fixées des règles de base à imposer de manière durable à nos partenaires en ce qui concerne la
construction et l’entretien réel routier ou le développement des infrastructures dans les régions en offrant un
environnement de travail stimulant tout en respectant le citoyen. Ces règles permettront d'attirer des
investissements, notamment dans le cadre des programmes de développement d'infrastructure du NEPAD.
La santé
Le système de santé est en panne depuis plus de quarante ans. Compte tenu de la désastreuse situation
sanitaire du continent africain, il faut estimer qu’il est nécessaire de former 1 million de soignants d’ici à 2020
sur le continent pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Pour le Gabon, les
besoins sont de 10.000 soignants supplémentaires afin qu’il puisse faire face à cette pénurie. La situation est
dramatique dans les villages.
L’absence de structures sanitaires villageoises, le coût et l’absence des médicaments touchent une population
déjà fragilisée par des travaux agricoles pénibles, une alimentation insuffisante et déséquilibrée, un
environnement et un habitat insalubres. De plus, l’accès aux services de santé existants est très difficile ou
impossible en raison des distances considérables, de l’absence de moyens de transport, de l’état des routes et
du manque d’argent. Les problèmes d’enclavement, d’équipements scolaires, d’approvisionnement en eau
potable apparaissent avec un taux similaire. Les salaires sont faibles, le pouvoir d’achat d’un médecin est
minime, les conditions de travail sont précaires, l’absence de perspectives de carrière et le manque flagrant de
médicaments et d’équipements, l’insécurité permanente liée à l’instabilité politique, la charge de travail est
croissante compte tenu du manque de main d’œuvre et aux ravages du Sida. Il faut remarquer que la mortalité
infantile est considérable : deux enfants sur trois meurent de diarrhées ou de maladies qui pourraient être
facilement traitées ou prévenues.
Le Gabon ne bénéficie que de 9 médecins pour 100.000 habitants contre 335 pour 100.000 habitants en
France. Le Gabon a très peu de spécialistes et doit recruter à l’étranger. Il doit renforcer ses capacités de
formation en termes de structures et de personnel enseignant et multiplier par sept le nombre d’étudiants en
médecine pour contrecarrer cette anomalie. De même, avec l’aide de l’Organisation Internationale pour les
Migrations (OIM), le pays peut lancer un programme de recrutement temporaire de personnels de santé qui
évoluent à l’étranger en leur offrant des primes au retour.
Utiliser les ambassades en ouvrant des bureaux de recrutement dans le but d’améliorer les contacts avec le
personnel qualifié de la diaspora gabonaise qui exprimerait le souhait de rentrer participer au développement
du Gabon. Autrement dit, confronté à des taux de mortalité infantile et maternelle parmi les plus élevés du
monde et à un manque criant de médecins et d’infirmières, le Gabon doit mettre son énergie dans la formation
du personnel non infirmier destiné à la prévention et aux soins primaires maternels et infantiles dans les
régions et les zones rurales. Définitivement, il est essentiel d’investir dans la formation supplémentaire.
L’Agriculture
Elle devra être développée en vue d’une souveraineté alimentaire du Gabon à 10 ans. La part de l’Afrique
subsaharienne est passée dans les échanges commerciaux de 2% à 1,6% entre 1990 et 2004. Ce qui est mince
et négligeable dans le marché mondial.
Le Gabon, pays à faible population active, devra se diriger vers une agriculture forte, avec l’assistance
technique et des subventions des pouvoirs publics. Ceci implique la mise en place d’une véritable économie
agricole, de formations agraires par des organismes de financement spécialisés du secteur. Le paysan sortirait
La Culture et le Sport
Il convient de renforcer l’action culturelle en appuyant les artistes pour qu’ils puissent rayonner à travers le
monde et diffuser la spécificité gabonaise : renforcer l’apprentissage des langues gabonaises pour
l’épanouissement de notre Nation et de l’Unité Nationale pour la solidarité entre les groupes.
La Culture et le Sport constituent en particulier des instruments de promotion sociale individuelle et collective.
Ils sont l’une des expressions de cohésion sociale et de promotion les plus puissantes d’un pays. Ils mobilisent
le dynamisme de la jeunesse.
La diffusion de la culture et des évènements sportifs entraîne inexorablement un engouement touristique pour
le pays ; il convient de créer les différentes structures de renforcement de l’expression culturelle et sportive
(Musées, sites historiques, parc à thèmes, salles de spectacles, palais omnisports, salles et centres
d’entraînement sportifs, écoles de formation techniques aux métiers de la culture et/ ou du sport).
Une politique de la culture et du sport avisée passe par deux centres d’intérêt : l’éducation et les
infrastructures. La détection des talents devra s’effectuer dès le plus jeune âge, en protégeant les droits des
jeunes et de leurs parents. C’est pourquoi les organismes publics en charge de la culture et du sport devront
synchroniser leurs programmes avec ceux de l’éducation nationale.
Un effort d’investissements public ainsi que la mise en place de partenariats publics / privés devront également
être mis en place pour édifier des infrastructures culturelles et/ou sportives départementales, cantonales,
municipales et même villageoises.
Il sera impératif d’associer les opérateurs économiques aux politiques de la culture et du sport pour encourager
le mécénat et le sponsoring.
Le projet politique que propose Bruno Ben Moubamba est un renouvellement des pratiques et des mœurs
politiques, du rapport du citoyen avec l'État, de l'organisation politique pour instituer un autre type de
fonctionnement de l'État en vue de l’accroissement de la richesse collective et le développement du pays. Ce
projet est révolutionnaire dans la mesure où il vise à mettre la classe politique au service de la population et
non la population au service du politique.
Pour ce faire, notre projet concerne quatre chantiers.
Le rapport du citoyen à l’organisation (parti) politique sera un rapport d’électeur à élu ou de militant à
parti politique. Les élus auront la responsabilité de représenter et de défendre les intérêts de leurs
électeurs dans le cadre du fonctionnement des chambres du parlement, du sénat, du conseil régional
ou du conseil municipal, dans le cadre de l’établissement des lois ou dans l’exercice contrôle de la
gouvernance par les élus. Le commissaire à l’éthique veillera à ce qu’aucun lien pécuniaire ne
s’établisse entre le citoyen et l’élu ayant des responsabilités dans l’administration de la chose public.
Le parlement votera une loi qui permettra aux organismes ou aux individus (professionnels) désirant
faire valoir par un lobbying des intérêts particuliers de faire inscrire et d’agir à ce titre de façon légale
comme lobbyiste.
En vue d’octroyer l’indépendance nécessaire à l’exercice de leur fonction et du respect de la loi, les
juges, les hauts fonctionnaires de l’État, les principaux dirigeants des sociétés parapubliques, seront
désignés par une procédure et selon les prérogatives nouvelles confiées au pouvoir législatif. Les
désignations seront faites sur proposition de l’autorité gouvernementale de tutelle. Des règles de
désignations précises seront établies à cet effet d’une part pour sauvegarder l’autorité des
parlementaires et des prérogatives du chef du gouvernement.
La révision et le renforcement des prérogatives des commissions parlementaires seront institués pour
mieux contrôler l’action du gouvernement et rendre les responsables politiques de l’administration de
l’État responsables devant les représentants des citoyennes et des citoyens
L’élection du parlement, du sénat et des conseils régionaux sera établie à des dates fixes.
La réussite d’un processus électoral est le résultat des efforts conjugués de tous les acteurs de ce
processus et en premier lieu les partis politiques. La confiance que ces partis peuvent accorder à
l’organisme régissant l’expression du vote est de nature à instituer un cadre politique serein. Une loi
créant la Commission électorale indépendante permettra de soustraire cette institution de l’influence
de l’autorité politique et permettra ou évitera de la soumettre aux manipulations des différents
acteurs de la vie politique. La loi relative à la création de cette institution devra recevoir le
consentement unanime des élus des deux chambres (Assemblée nationale et Sénat).
Les fonctions de gouverneur, de préfet et sous-préfet seront reconsidérées. Il s’agit de redonner les
prérogatives de l’administration locale aux élus locaux. On veut établir une proximité entre les besoins
du citoyen et l’administration, et rendre les élus plus redevables de leurs actions.
Plusieurs fonctions de l’administration publiques seront dévolues au Conseil régional. Il s’agira entre
autres, des fonctions relatives à l’administration de la police, de l’éducation, du service de proximité :
eau, gestion des déchets domestiques, service des pompiers, etc.
4. Chantiers du développement
4.1. Développement économique
Faire du Gabon le pôle de développement économique de la sous-région ;
Mise en place des politiques et administrer des programmes pour promotion des investissements
industriels et commerciaux dans les régions urbaines et rurales ;
Elaborer les profils socio-économiques des régions urbaines et rurales afin d'encourager les
investissements industriels et commerciaux et le développement ;
Effectuer des études sociales ou économiques à l'échelle locale, régionale ou nationale afin d'évaluer
le potentiel de développement potentiel et les tendances futures selon les régions ;
Planifier des projets de développement et coordonner les activités de concert avec les représentants
d'une gamme variée d'entreprises industrielles et commerciales, d'associations de gens d'affaires, de
groupes communautaires et d'organismes gouvernementaux ;
Evaluer les débouchés commerciales et élaborer des stratégies pour attirer du capital de risque ;
Établir un guichet de renseignements des gens d'affaires et des particuliers concernant les possibilités
de développement ;
Effectuer des recherches comparatives sur les stratégies de marketing pour des produits industriels ou
commerciaux ;
Une grande implication de l’État pour la Création d’entreprise se traduisant par l’accent mis sur le
développement de l’esprit entrepreneurial des Gabonaises et des Gabonais ;
Mise en place d’un cadre de développement touristique dans les différentes régions.
Mise en œuvre d’une stratégie de développement industriel axée sur des produits à forte valeur
ajoutée favorisant le maintien d’une industrie innovante, créatrice de richesse et d’emplois durables.
Elle permettra de susciter, au sein de la population gabonaise, l’émergence d’une véritable culture de
l’utilisation du matériau bois ;
Valorisation la filière énergétique. Le remplacement d’énergies polluantes par une énergie propre,
renouvelable et permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre est en effet à la base du
plan d’action lié à la valorisation des courts d’eaux et des énergies solaire ;
Nos forêts regorgent d’un potentiel considérable de biomasse forestière disponible. Une fois récoltée,
la transformation primaire et la transformation à valeur ajoutée sera de nature à créer des emplois
d’importance ;
Mise en œuvre des actions pour accompagner la transformation des structures de production et de
transformation des produits et des services ;
Promotion avec des incitatifs financiers des structures de production et de transformation de masse;
Favoriser la mise en place d’un réseau de production d’électricité pour répondre aux besoins de
production de masse ;
Construction d’une bibliothèque nationale, des bibliothèques de quartiers des grands centres urbains,
et des chefs lieux de département ;
Or, la réalisation d’un programme de société est entièrement tributaire des capacités de financement réelles
de l’Etat. Le budget général de l’Etat gabonais, tel qu’il apparaît aujourd’hui occulte des pans non
négligeables des ressources.
A titre d’exemple, les seules recettes pétrolières visibles dans la loi de finances sont : la redevance
d’exploitation et les recettes issues de quelques contrats de partage de production pétrolière.
Les autorités publiques actuelles ne font aucune mention dans les comptes publics des bonus (rétribution sur
les gains d’exploitation des sociétés pétrolières) et des abonnements (sommes déboursées chaque début
d’exercice par les sociétés pétrolières pour confirmer leurs ambitions d’explorations et/ ou exploitation sur le
territoire national).
Ces immenses recettes occultes (environ 2 300 Mds de F CFA, soit 85 % du budget officiel) pour l’instant ne
profitent qu’a un seul clan familial et quelques proches du parti pour l’instant au pouvoir alors que l’immense
majorité de la population est volontairement maintenue dans la misère.
Parmi dissimulations volontaires hors la comptabilité publique gabonaise, on peut aussi citer l’absence de
reversement des sociétés à forte participation étatique (SNBG et SEEG) ou encore les recettes les recettes en
provenance de la Direction Générale de l’Immigration. De plus, certaines productions minières sont toujours
exploitées de manière clandestines sans aucune recette fiscale officielle en faveur du budget de l’Etat (or et
diamant principalement).
Avec la prise en compte de l’ensemble des ressources réelles, différents experts dont ceux de la Direction
générale du Budget du Gabon estiment que LE REEL BUDGET DE L’ETAT devrait s’établir à 5.000 milliards de
FCFA par an.
AVERTISSEMENT
Certaines propositions figurant dans les pages qui suivent seront à affiner,
du fait de l’absence de statistiques récentes et fiables concernant le Gabon.
Quelques chiffres
1
L’Enquête Démographique et de Santé (EDSG) réalisée par le Ministère de la Planification du Gabon en 2000,
donne une image un peu ancienne de la situation du logement au Gabon compte tenu de l’absence de
statistiques récentes. Toutefois, le pays étant caractérisé par la mauvaise gouvernance, nous pouvons
considérer que la situation n’a pas pu s’améliorer : le constat de terrain démontre qu’elle s’est au contraire
précarisée.
Le problème du logement au Gabon s’est amplifié au cours des vingt dernières années, du fait de
l’accroissement exponentiel de la population urbaine suite à l’exode dural.
L’étude de la Banque Mondiale de 1994 sur la pauvreté au Gabon estime que le pourcentage de la population
vivant sous le seuil de pauvreté relative se situe autour de 60 %. Une étude plus récente menée par le PNUD en
2005 estime que le pourcentage de la population vivant sous le seuil de pauvreté en milieu urbain est de 75 %
et de 25 % en milieu rural.
Le résultat de l’enquête Gabonaise pour l’Evaluation et le Suivi de la Pauvreté (EGEP) 2005 indique que la
moitié environ des ménages urbains vit dans des bidonvilles dans des conditions sanitaires déplorables. Ces
bidonvilles s’étalent souvent dans des zones impropres à l’habitat, telles que les zones marécageuses.
Cette situation préoccupante en soi, traduit un déficit alarmant en logements et en terrains viabilisés.
On estime qu’aujourd’hui, environ 50.000 ménages vivant dans l’agglomération de Libreville n’ont pas à leur
disposition de logement décent.
Type de logements
106.000 ménages gabonais vivent dans des logements dont les murs sont en planches ;
Parmi ces logements, 57.200 ont un sol en terre ;
137.800 ménages vivent dans des logements dont de simples feuilles de tôles font office de
toit ;
Les ménages dont les murs des logements sont en ciment ou semi dur ne sont pas plus
décents dans la mesure où la plupart d’entre eux ont également un sol en terre, manquent le
plus souvent de sanitaires et de toiture stable. Ces ménages représentent 44 % de l’ensemble
des ménages soit 114.400 ménages.
Dans 20 % des ménages, plus de 3 personnes dorment dans la même pièce. Ce qui se traduit
par un manque total d’intimité et un espace de vie dramatiquement insuffisant pour les
familles, avec comme conséquence directe un risque accru de transmission des maladies
parasitaires et infectieuses et de déséquilibres psychologiques.
Type de toilettes
La moitié des ménages gabonais, soit environ 135.200 ménages, utilise des fosses rudimentaires, surtout en
milieu rural où ces fosses sont utilisées par près de 83 % des ménages ;
7 800 ménages ne disposent d’aucune toilette ;
1
La quasi-totalité des données citées dans ce travail proviennent de cette enquête. Les autres travaux que nous avons pu
trouver sur Internet par exemple en y faisait également référence. C’est l’enquête majeure réalisée par le Gabon ces dix
dernières années.
Bruno Ben Moubamba – Programme Présidentiel – 16 août 2009 28
Approvisionnement en eau
Approvisionnement en électricité
Propositions
Les données révélées ici par une enquête gouvernementale montre que les conditions de logement accablent
de nombreux Gabonais.
La majorité de la population gabonaise vit dans des « matitis », quartiers difficilement accessibles, non
urbanisés et souffrant gravement des intempéries. En dehors de quelques rares quartiers qui ont été
partiellement urbanisés, Libreville est un vaste bidonville. Sa réhabilitation et celle des autres villes du pays qui
lui ressemblent fortement s’imposent de toute urgence. Le développement du logement social et
l’urbanisation des cités sont donc une absolue priorité.
De telles propositions ne peuvent que s’insérer dans une politique nationale de grands travaux planifiés à long
terme (terrassement, construction d’un réseau routier, assainissement, raccordement à l’eau potable, à
l’électricité et au gaz, construction d’un réseau de collecte des eaux usées et de stations d’épuration,
possibilité de raccordement aux télécommunications, implantation d’hôpitaux, de centre médicaux, d’écoles,
de moyennes surfaces de distribution et de commerces de proximité, création de centres de rencontre et de
loisirs, installation d’équipements sportifs de quartier, de parcs et jardins, de jardins communaux mis à la
disposition des familles pour développer la petite agriculture vivrière, transports en commun, etc.).
Le système éducatif du Gabon dans son ensemble, de la maternelle à l’université est caractérisé par un certain
nombre d’insuffisances qui font qu’aujourd’hui son rendement est l’un des plus faibles de l’Afrique
subsaharienne. Il s’agit notamment de :
L’insuffisance et l’inégale répartition des structures d’accueil qui sont concentrées en milieu
urbain ;
L’insuffisance du matériel didactique ;
L’insuffisance d’aires de jeu ;
L’insuffisance des infrastructures sportives ;
L’insuffisance numérique du personnel d’encadrement et son inégale répartition ;
Le fort taux de redoublement ;
Le fort taux de déperdition scolaire ;
Les ressources budgétaires insuffisantes et leur répartition inappropriée ;
Les menaces liées à la pandémie du Sida avec en premier lieu le manque de prise en charge des
personnes atteintes du virus ;
La faible implication des partenaires. En effet, le faible niveau des réalisations en dépit des espoirs
suscités après les résolutions prises suite aux conférences de Jomtienne et de Dakar, a laissé place
au scepticisme chez les partenaires au développement et aussi chez les enseignants et les cadres
de direction de l’administration de l’éducation.
Notre programme propose ainsi un certain nombre d’investissement en tenant compte de la répartition inégale
de la population sur l’ensemble du territoire. Du fait de l’exode rural, plus de 80% de la population réside dans
2
les grandes villes. Sur 1.300.000 habitants, Libreville compte à elle seule 420.000 habitants.
I. L’Ecole maternelle
Les structures existantes sont sous la tutelle du ministère des Affaires Sociales ou du ministère de l’Education
Nationale.
2
www.legabon.org, site officiel du gouvernement gabonais, le 23 juin 2009
Bruno Ben Moubamba – Programme Présidentiel – 16 août 2009 31
Propositions
L’Ecole maternelle a souvent été considérée comme un prolongement de l’action familiale dominée par la
gestion des affects. Cette considération pourrait justifier le caractère non obligatoire de cette école et par
conséquent le peu de moyens mis à sa disposition.
Or, l’école maternelle est une école à part entière et est chronologiquement la première des écoles. C’est une
école essentielle pour la réussite de la scolarité de l’enfant ainsi que pour la construction d’une société
démocratique plus juste et plus solide.
En effet, l’école maternelle incarne au plus haut point le projet d’une éducation dialectique qui articule
continuité et rupture, permettant aux élèves de s’assumer, dans leurs moindres gestes, comme des êtres, à la
fois enracinés et émancipés. Elle est le lieu privilégié d’articulation entre les apprentissages cognitifs et le
« vivre ensemble ».
Par contre, l’éducation des enfants en ce qui concerne les valeurs fondamentales est la responsabilité des
parents. Chaque école/réseau d’écoles devrait disposer d’un conseil de parents qui pourra tester et, le cas
échéant, faire changer/compléter les valeurs et les convictions. Cela aussi bien au niveau de l'école maternelle
que de l'enseignement primaire et secondaire.
Suite à ces constats, le programme que nous proposons accordera une place aussi importante à l'école
maternelle qu’aux autres niveaux du système scolaire.
La rénovation des structures existantes, la construction et l’équipement de nouvelles salles de classe est donc
une priorité majeure.
Actuellement, le Gabon dispose de 6 259 salles de classes réparties de la manière suivante :
Tous les établissements privés mentionnés dans ce tableau sont reconnus d’utilité publique, ce qui signifie
qu’ils reçoivent des subventions de l’Etat gabonais, c’est la raison pour laquelle, nous les intégrons dans notre
programmation.
3
Donnée provenant du « Plan d’action national Education pour tous » - Ministère de l’Education Nationale 2002.
4
Au Gabon, les établissements scolaires appelés « lycée » ont des classes de 6ème en Terminale. Ils regroupent donc le collège
et le lycée. Il existe aussi des collèges de la 6ème à la 3ème .
Bruno Ben Moubamba – Programme Présidentiel – 16 août 2009 33
Investissements dans le secondaire (Eléments de chiffrage en annexe)
Le tableau 2 montre à quel point, il est urgent de construire des salles de classes supplémentaires pour les
collèges et les lycées.
La population d’âge scolaire pour le secondaire se situe autour de 313.300 enfants et adolescents (entre 10 et
19 ans).
Pour une population de 313 300 élèves environ, si on veut des classes de 50 élèves en moyenne, il va falloir
construire environ 6 300 salles de classe.
L’augmentation du nombre de salles de classe exigera aussi la formation et le recrutement d’enseignants
supplémentaires tant à la maternelle qu’au primaire et au secondaire.
Le tableau 3 montre également une carence énorme en salles de classe spécialisées tels que les laboratoires de
sciences et de langues, les ateliers pour les arts plastiques et les salles de musique.
Il faudra construire environ 1200 salles de classe spécialisées.
Outre les salles de classes banalisées et spécialisées, des infrastructures sportives sont également à construire
ou à rénover et à équiper :
5
NDONG, L., 2008. La place des concepts de la didactique des sciences dans la formation des professeurs de lycée et collège en
Sciences de la Vie et de la Terre en France et au Gabon. Thèse de Doctorat NR. Paris, Université Paris Descartes, 293p.
Bruno Ben Moubamba – Programme Présidentiel – 16 août 2009 34
Terrain de sport (football, basketball, handball, volley-ball, terrain de tennis, tennis de table,
gymnase),
Piscine pour la natation,
2 à Libreville,
1 à Port-Gentil,
1 à Tchibanga,
1 à Franceville,
1 à Koula-Moutou,
1 à Oyem.
Tous les élèves de tous niveaux devront être dotés de manuels scolaires modernes, dans toutes les disciplines,
soit au total 2,5 à 3 millions de manuels.
Le développement du système scolaire nécessitera le recrutement et la formation d’enseignants
supplémentaires de tous niveaux, tant pour la maternelle que pour le primaire ou le secondaire. Des centres de
formation spécialisés seront immédiatement créés pour faire face aux besoins de manière planifiée.
Compte tenu de la pauvreté ambiante, nous proposons la construction d’internats dans de nombreux
établissements, permettant aux enfants de se trouver rapidement dans des conditions de vie facilitant les
apprentissages.
V. L’enseignement supérieur
S’agissant de l’enseignement supérieur, le Gabon compte trois universités, Université Omar Bongo Ondimba
(UOBO), l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM), l’Université des Sciences de la Santé (USS)
et six établissements autonomes, l’Ecole Normale Supérieure (ENS), L’Ecole Normale Supérieure de
l’Enseignement Technique (ENSET), l’Ecole Nationale Supérieure de Secrétariat (ENSS), l’Institut National des
Sciences de Gestion (INSG), l’Institut Supérieur de Technologie (IST) et l’Institut National Supérieur
d’Agronomie et de Biotechnologie (INSAB).
En dehors de USTM et l’INSAB qui se trouvent à Franceville, chef de la province du Haut Ogooué (province dont
était originaire le Président Bongo Ondimba), tous les autres établissements se trouvent à Libreville.
Compte tenu du nombre total d’étudiants qui avoisine 15.000, il ne semble pas nécessaire pour l’instant de
proposer la construction de nouvelles universités. Nous optons plutôt pour la restructuration et la
modernisation des structures existantes.
A Libreville :
Rénovation et rajout des salles de classes, notamment les amphithéâtres ;
A Franceville :
Rénovation et rajout des salles de classes, notamment les amphithéâtres ;
Rénovation de l’actuel campus et de l’actuel restaurant universitaire ;
Construction de chambres d’étudiants supplémentaires et d’un autre restaurant universitaire ;
Rénovation et équipement de l’actuelle bibliothèque universitaire ;
Construction ou amélioration des bibliothèques par départements ;
Renforcement du matériel informatique.
L’université au Gabon se présente comme une structure éclatée entre deux villes, Libreville et Franceville. Les
propositions mentionnées ci-dessus seront réalisées dans un premier temps. Mais, dans un second temps, nous
envisageons la construction d’un grand centre universitaire dont l’implantation reste à définir, et qui pourrait
regrouper un certain nombre de structures ainsi que l’établissement de certaines formations dans d’autres
villes du pays. L’autonomisation des universités est aussi l’un de nos objectifs à moyen terme.
VI. La recherche
L’activité de la recherche est insuffisante notamment à cause du manque de moyens et d’infrastructures mis à
sa disposition.
Nous proposons de :
Le Gabon présente un certain nombre de paradoxes. Ce pays équatorial d’une superficie de 267 670 km² est
peu peuplé (1 300 000 habitants) et sa population se concentre à 80 % en zone urbaine, principalement à
6
Libreville, Port Gentil et Franceville suite à la migration des 15 dernières années .
Cette situation explique les conditions sanitaires précaires de certains quartiers et le déséquilibre marqué entre
la ville et la campagne en matière de facilité d’accès aux soins.
Malgré un budget de la santé très élevé comparé à d'autres pays voisins, l'accès aux soins et les indicateurs de
santé restent très médiocres.
Le taux de mortalité ne diminue pas et reste dominé par les maladies infectieuses et parasitaires. C'est le cas
pour le paludisme (la malaria) et le chikungunya. L'épidémie du VIH/Sida est en constante progression. D'autres
maladies très présentes au Gabon sont la diarrhée bactérienne, l'hépatite A et la fièvre typhoïde.
La faible efficience du système de santé tient à la difficulté pour la majorité pauvre d’accéder aux soins. A cela
s'ajoute :
le manque de contrôle et de suivi des circuits d'affectations des financements,
le développement cloisonné de plusieurs systèmes sanitaires dû à l'absence de planification,
une mauvaise gestion du système sanitaire (peu de suivi et d’évaluation des activités).
6
Cf. Enquête démographique et de Santé, 2000.
7
Sauf indication contraire, les chiffres concernent l'année 2006. D'après: Statistiques Sanitaires Mondiales 2008
8
Source: La Banque Mondiale, 2004
Bruno Ben Moubamba – Programme Présidentiel – 16 août 2009 38
1.2.2. Structures privées de santé
Hôpital Militaire de Libreville
l'Hôpital Jeanne Ebori de la Caisse Nationale de Sécurité Social (CNSS)
l'Hôpital Pédiatrique d'Owendo de la CNSS
l'Hôpital Paul Ygamba de la CNSS à Port-Gentil
Mises à part les structures privées, les structures publiques doivent toutes être rénovées, modernisées et
largement rééquipées. Leur approvisionnement continu en médicaments et consommables devra être assuré
avec fiabilité.
Le pays dispose également de quelques dispensaires répartis sur le territoire. La grande majorité de ces
dispensaires ne dispose cependant ni d'électricité, ni d'eau, ni des médicaments ou du matériel médical
nécessaire.
Propositions
Mettre sur pied un système de santé solide permettant de prévenir et de traiter les maladies ; Il devra prendre
en charge toutes les femmes, tous les hommes et tous les enfants, sans distinction.
Ce système nécessite:
Un recensement des besoins d'hygiène et des besoins médicaux,
Une redéfinition et un réaménagement des infrastructures hospitalières en commençant par les
infrastructures des grandes villes. Le réaménagement comprend aussi bien la restauration des
bâtiments que l'approvisionnement en matériel et fournitures médicales en tout genre.
Une couverture de vaccination sur tout le pays,
La mise sur pied d'une cellule scientifique spécialisée, dont la mission est de suivre de près les
résultats scientifiques de tous les vaccins qui sont produits.
La formation de médecins et infirmières permettant la densification des prestations de santé,
L'accessibilité aux soins pour tous grâce à la mise sur pied d'un système de Sécurité sociale digne
de ce nom,
La mise à disposition de moyens de transports et de communications permettant l'acheminement
de soins de santé, des médicaments et d'infrastructure dans les milieux ruraux.
Une cellule centrale gérant les financements du système de soins et leur bonne affectation
(contrôle).
9
Fiche réalisée à partir des indicateurs OMS du Gabon, Douala, mai 1998, des Indicateurs provenant du rappot mondial sur le
développement humain 2001;PNUD, et de l'African developpement indicators (1998/199), The World Bank, Whashington D.C.
Au Gabon en général
Apport d’expertise l'élaboration d'une structure de santé performante suite au recensement
des besoins d'hygiènes et médicaux, apport d’expertise logistique
Formation de nouveaux médecins et infirmiers, aide au retour,
Construction et aménagement d’hôpitaux et dispensaires, de laboratoires d’analyses, de
centres radiographiques, installation de pharmacies, de dépôts pour médicaments climatisés et
adaptés,...
Elaboration d’un plan directeur de la politique pharmaceutique du Gabon,
Négociation de contrats d'approvisionnement en médicaments, consommables, etc.
Elaboration et mise en place d’un réseau d'approvisionnement en médicaments couvrant
l'entièreté du territoire Gabonais.
Par province
La province de l'Estuaire (597.200 habitants)
Rénovation, modernisation et aménagement de l'hôpital général de Libreville (420 000
habitants), du Centre Hospitalier de Melen et de la Maternité Joséphine Bongo. Objectif : que
Libreville puisse compter à moyen terme environ 2.000 lits d'hôpital (sachant qu'un pays
occidental dispose en moyenne de 5 lits d'hôpital pour 1.000 habitants)
Construction de trois dépôts adaptés pour le stockage de médicaments pour les trois grands
hôpitaux et le réapprovisionnement des dispensaires de la ville.
Construction de dispensaires dans chaque quartier des 6 arrondissements de Libreville et dans
la commune d'Owendo.
Achat d'ambulances pour la mise en place d'un système de transport d’urgence des malades ou
accidentés.
Construction de laboratoires.
Equipement de radiographie et d'imagerie médicale.
Construction dans chaque Chef-lieu de département d'un dispensaire permettant aux 177.200
habitants restant l'accès à terme à 800 lits.
Achat d'équipement médical pour chaque département permettant la création d'un service
médical itinérant (camions médicaux, transport des médecins, services itinérant de soins
infirmiers, kinésithérapie, etc.).
Avec un PIB/habitant très élevé (7 000 à 14 000 $ par habitant selon les sources), le revenu du Gabon se situe
bien au-dessus de la moyenne des pays africains sub-sahariens et le place parmi les pays à revenus
intermédiaires. C'est un pays nanti mais socialement très sous-développé.
ème
En effet, la grande majorité de la population vit sous le seuil de pauvreté. Le Gabon se trouve au 109 rang
ème
sur 174 selon l’Indicateur du Développement Humain alors qu’il est classé au 65 rang mondial et, toujours
ème ème
selon les sources, entre le 2 et le 8 rang du continent africain sur le plan du revenu national. Environ 20 %
10
de la population en zone urbaine dispose d’un revenu inférieur au seuil de pauvreté absolu (1US$ / jour) .
Ces chiffres reflètent un partage trop inégal des richesses, source de tant de misère et d'injustice au Gabon.
Seule une minorité bénéficie, directement ou indirectement, de projets somptuaires ou du grand business
tandis que la grande majorité du peuple Gabonais est marginalisée. A cela s'ajoute une corruption généralisée
qui ne favorise qu'une petite élite proche du pouvoir au détriment du reste de la population.
Il s'en suit par conséquence un bilan social catastrophique:
Aucune aide publique aux personnes nécessiteuses (personnes handicapées, accidentées, âgées, filles-
mères, orphelins, etc.) ;
Peu de ressources ou d'outils pour donner accès à des soins de santé de qualité ;
Assurance accident inexistante ;
Pas de structure d'aide au logement ;
Système de retraite fictif.
Propositions
Il s’agit de doter le Gabon, dans un premier temps, d'un système d'aide public permettant de rendre au peuple
gabonais sa dignité, et de cimenter une réelle cohésion sociale en allouant une partie des richesses du pays aux
besoins les plus urgents, à savoir :
Venir en aide aux personnes nécessiteuses,
Doter le pays de ressources et outils afin de donner accès aux soins de santé (sécurité sociale,
assurance accident), au logement décent (allocation logement, prêts bonifiés voire à taux 0) et à une
réelle retraite.
Dans un deuxième temps:
Mettre sur pied un système de microcrédit solidaire afin de stimuler l'esprit entrepreneur du peuple.
Sécurité sociale
Un système de sécurité sociale performant sera mis en place, offrant, dans un premier temps, la gratuité de
l’accès aux soins élémentaires.
10
Source: Banque mondiale, 2000
Bruno Ben Moubamba – Programme Présidentiel – 16 août 2009 43
Allocations familiales et aides au handicap
Un complément d’allocation familiale et d’aide aux filles mère sera mis en place. Les allocations familiales
seront nettement revalorisées. Une aide aux personnes handicapées sera mise en place leur permettant de
vivre décemment avec ce seul revenu.
Allocation logement
Une aide au logement (paiement partiel du loyer ou des échéances de prêt d’accession de la propriété) sera
instaurée. La prise en charge totale ou partielle des intérêts de prêts d’accession à la propriété par l’Etat sera
envisagée.
Retraite
Le système de retraite viable sera développé, un montant minimal de pension étant établi pour permettre aux
personnes âgées de vivre décemment avec ce seul revenu. Cette mesure est d’autant plus nécessaire que
l’amélioration du système de santé va induire une rapide augmentation de l’espérance de vie.
Allocation chômage
Le système d'allocation chômage sera développé. L'allocation sera calculée sur base de l'indexation du niveau
de vie qui va se relever progressivement. Un plafond minimal sera établi permettant aux personnes au
chômage de vivre décemment avec ce seul revenu pendant leur période d’indemnisation. Sera également
prévu dans la cadre du système d'allocation chômage une aide au retour à l'emploi et une aide à la formation.
Les entreprises cotiseront pour la formation professionnelle.
SMIG
Le SMIG sera progressivement revalorisé en fonction du redéploiement de l’économie : c’est la relance de
l’économie et le relèvement du niveau de vie qui induira le niveau du SMIG. Grâce à une bonne gestion de
l'Etat et une dynamisation de l'esprit d'entreprise, on s’approchera des montants pour le SMIG équivalents aux
montants des pays émergents.
Le Microcrédit
Le Microcrédit consiste en l'attribution de prêts de faibles montants à des personnes ne pouvant pas accéder
aux prêts bancaires classiques.
Au Gabon, il s’agit d'élaborer un système permettant l’acquisition d'outils, matériels ou machines dont aurait
besoin une personne dans l'incapacité financière de les payer. Le prêt serait attribué prioritairement aux
femmes, regroupées et se portant solidairement garantes les unes des autres.
L’avantage du système :
permettre une dynamisation de micro-activités dans tout le pays,
permettre à une grande part de la population de sortir de la précarité par ses propres moyens,
valoriser le statut de la femme.
PROPOSITIONS
Outre les nombreuses propositions qui émaillent ce programme, nous proposons :
d'accroître la capacité de production des femmes en leur donnant accès au capital, aux ressources, au
crédit, à la terre, à la technologie, à l'information, à l'assistance technique et à la formation afin
qu'elles puissent gagner plus d'argent et améliorer la nutrition, l'éducation, les soins de santé et leur
propre condition au sein de la famille. Il est essentiel de libérer le potentiel productif des femmes si
l'on veut briser le cercle vicieux de la pauvreté et faire bénéficier pleinement les femmes du
développement et des fruits de leur travail.
De mettre en œuvre les domaines prioritaires de la plate forme de Beijing que nous sommes tenu de
respecter suite à la ratification par le Gabon de "La Convention sur l'Elimination de toutes les formes
de Discriminations à l'égard des Femmes" (CEDEF) en 1995.
Créer un poste de vice-Présidente réservé à une femme qui sera en charge de la condition de la
femme de manière transversale, avec autorité sur le premier ministre et tous les ministères du fait de
sa position de vice-présidente.
« L’agriculture doit désormais être perçue comme un métier qui fait vivre convenablement et prospérer celui qui
la pratique ».
L’économie gabonaise dépend essentiellement de l’exploitation du pétrole et du bois, malgré l’existence d’un
énorme potentiel agricole et des ressources en eau abondantes :
- 15,2 millions d’hectares fertiles, dont seuls 495 000 ha sont directement exploités.
- 440 000 ha de terres irrigables dont seuls 4450 ha sont irriguées, (d’après la FAO ; AQUASTAT, 2005) soit
0,98% de la superficie totale cultivée.
Environ 15% de la population gabonaise vit en milieu rural. Le secteur agricole (hors exploitation forestière)
reste relativement peu développé au Gabon. L’agriculture, y compris l’élevage et la pêche, qui occupait 33% de
la population active en 2004, n’a contribué au PIB qu’à raison de 8,7% en 2003 (tandis que la part la plus
importante du PIB provient des exportations de pétrole) et les exportations du secteur ne représentaient que
0,2% du total des exportations en 2001. Au cours des dernières années, la contribution du secteur agricole au
PIB du Gabon a considérablement diminué.
La production agricole
L’agriculture familiale a décliné et s’est progressivement repliée vers des systèmes d’autosubsistance, en raison
de la faiblesse du capital humain et social et d’un environnement économique peu favorable. On trouve :
Les exploitations traditionnelles (< 1 ha), caractérisées par une agriculture :
Itinérante, sur brûlis
Essentiellement vivrière (plantain, manioc, taro, igname)
Peu performante
Autoconsommée
Les plantations villageoises : cultures de rente (café, cacao, hévéa)
Les blocs agro-industriels appartenant aux sociétés paraétatiques (huile de palme, caoutchouc, café,
cacao, sucre, poulet de chair, viande bovine)
Les exploitations privées (bananeraies, vergers, potagers, élevage)
Les petites exploitations périurbaines appliquant des techniques culturales modernes (maraîchage,
élevage, production de champignons, polyculture vivrière).
Déficit de gouvernance
Certains facteurs structurels ont joué un rôle déterminant dans cette situation : exode rural, vieillissement de la
population rurale, mauvais état des routes, faible capacité des exploitations agricoles, choix stratégiques
discutables privilégiant la création des complexes agro-industriels organisés par filières, mondialisation…. Mais
la raison majeure est le déficit de politiques, d'institutions et de gouvernance.
Les politiques agricoles successives des 42 dernières années n'ont pas su aborder le développement agricole
dans sa globalité, dans sa diversité et dans sa relation fondamentale avec le développement rural et durable.
Elles n'ont pas pu s'adresser au capital humain, mobiliser et responsabiliser suffisamment les acteurs et
appuyer efficacement leurs initiatives. Cette négligence du secteur agricole s’est faite au profit de celui du
pétrole et a eu comme conséquence principale, le recours à une importation massive de vivres (60% de la
La stratégie agricole du Gabon doit être revue et doit se concentrer sur sa mise à niveau, sa restructuration et
la redéfinition des missions. L’agriculture peut être l’un des principaux moteurs de croissance de l’économie
nationale dans les 10 à 15 prochaines années. Ceci avec des retombées importantes en termes de croissance
du PIB, de création d’emplois, d’exportation et de lutte contre la pauvreté.
Propositions
Pour limiter les pertes post-récoltes et renforcer la compétitivité du secteur agricole, il faut assainir les circuits
de distribution et rationaliser les mécanismes de commercialisation.
A ce titre nous travaillerons au renforcement de la chaîne Pistes agricoles – Centres de collecte – Marchés de
gros – Marchés de détail. Comme nous l’avons déjà indiqué les efforts que nous comptons faire en matière
d’amélioration des Pistes rurales seront importants.
Un soutien financier sera apporté aux communes pour doter les principales zones de production de centres de
collectes et pour développer le réseau de marchés de détail. Parallèlement, le secteur privé sera associé à la
réalisation d’autres marchés de gros.
La surveillance et la régulation du marché intérieur des produits agricoles doivent être plus efficacement
organisées. Nous proposons d’associer les Opérateurs économiques à la mise en place d’un nouvel instrument
de promotion de la commercialisation intérieure des produits agricoles. En ce qui concerne la
commercialisation extérieure de nos produits agricoles, le processus en cours doit être poursuivi.
L’intervention de l’Etat doit davantage cibler le développement des capacités, la mise en œuvre des mesures
d’incitations, l’amélioration des techniques agricoles, la promotion de la qualité et le développement des
semences et des plants.
On devra évoluer vers un Groupement associant l’Etat aux organisations professionnelles Agricoles (OPA) et à
la chambre d’Agriculture, de manière qu’elles prennent plus efficacement en charge les nouvelles missions que
nous comptons lui assigner et qui viseront, à travers la formation, la valorisation des résultats de la recherche
et un meilleur encadrement, l’émergence d’organisations professionnelles performantes et le développement
d’un secteur privé dynamique.
La question foncière
L’accès à la terre constitue la première étape conditionnant l’activité de production agricole. De même,
l’investissement pour le maintien ou le renforcement de la capacité productive des terres dépend des
conditions de sécurisation foncière. La question de sécurisation foncière en milieu rural demeure un des grands
enjeux et défis conditionnant le devenir de l’agriculture dans le pays.
1. Potentialités
Le Gabon est une terre vierge : pour une superficie de 267 000 km², équivalente à la moitié d’un pays
comme la France, il est recouvert de forêt sur 85% du territoire. Les fleuves et cours d’eaux recouvrent
4% de la surface, 10% des terres sont encore inexploitées et seulement 2% de la surface du sol sont
cultivés ;
Le Gabon est un carrefour de communication : situé sur l’équateur et frontalier au Nord-Ouest avec la
Guinée équatoriale (351 km), au Nord avec le Cameroun (298 km), sur la tranche Est et Sud avec le
Congo-Brazzaville (1903 km), il possède un emplacement stratégique unique pour l’Afrique
équatoriale, et à plus grande échelle pour tout le continent africain ;
Le Gabon est une plate-forme potentielle du commerce maritime : sa longue façade maritime (littoral
de 885 km) lui offre des perspectives privilégiées pour les échanges par voie fluviale ; il fut dans le
passé le pôle du commerce triangulaire ;
Le Gabon possède une réelle biodiversité : constitué de trois régions majeures, d’abord les plaines
côtières (larges de 20 à 300 km), puis les massifs montagneux (les monts de Cristal au nord-est de
Libreville, le massif du Chaillu au centre), et enfin les plateaux, le pays rassemble une grande variété
de climats.
Financières : Reconnu pour ses nombreuses richesses naturelles (pétrole, bois, uranium, manganèse,
fer, or, etc.), le Gabon a, depuis près de 40 ans, l’un des PNB/habitant les plus élevés d’Afrique. Le
Gabon possède donc d’ores et déjà les moyens financiers nécessaires pour envisager une politique
d’aménagement du territoire et d’urbanisme de grande ampleur.
Touristiques : La forêt gabonaise regorge d’une faune et d’une flore prodigieuses. Cette richesse
naturelle peut être mise à profit et exposée au public, notamment étranger. L’ensemble des touristes
susceptibles de visiter le territoire gabonais devront être accueillis logés, nourris… De même,
l’ensemble de la zone côtière, qui profite par exemple à Libreville, offre elle aussi des perspectives
intéressantes dans le secteur tertiaire (activités balnéaires, etc.) et pour le développement d’une
politique d’aménagement du territoire et de grands travaux. Enfin, le Gabon, qui rassemble près de 80
ethnies, est un pays à la culture et à l’histoire denses et complexes : de nombreux sites chargés de
sens, sont encore peu mis en valeur (Lambaréné, Sindara). La culture bantoue, fer de lance des Arts
premiers, abonde en trésors culturels susceptibles d’être un levier du développement socioculturel du
Gabon. Leur mise en valeur, à travers par exemple la construction de musées, est un support au
lancement de Grands Travaux.
L’ensemble de ces richesses ont été inexploitées en raison de l’inexistence d’une politique d’aménagement du
territoire
A l’échelle nationale, l’aménagement du territoire, initié par la puissance coloniale, s’est fait sous
l’impulsion de l’exploitation minière du pays. Ainsi sont apparus trois pôles géographiques : l’île de
Port Gentil (cité pétrolière), les villes Gamba, Moanda et Mounana dans le sud-ouest (activités
minières), et bien sur l’agglomération de Libreville, la capitale. Cette seule perspective s’est imposée
au détriment d’un développement plus large des régions. Cela a provoqué un exode rural massif
depuis les années 70, à tel point que les zones urbaines rassemblent actuellement 84% de l’ensemble
de la population ;
A l’échelle panafricaine, aucun Plan d’urbanisation n’a relié le Gabon avec les trois pays qui
l’entourent : la Guinée équatoriale, le Cameroun et le Congo-Brazzaville.
En dehors des grandes villes, les 9 régions constituant le Gabon souffrent d’un manque de
compétitivité en terme d’infrastructures et subissent leur manque de coordination.
Depuis plus de 40 ans et malgré l’exode rural, aucun aménagement du territoire n’a été mis en œuvre.
Les populations se sont rassemblées essentiellement à Libreville et son agglomération (420 000 hab.),
Port-Gentil (164 000 hab.), Franceville (75 000 hab.) et Lambaréné (9 000 hab.) ;
Le visage actuel du Gabon résulte d’un développement datant de 1977, année où le Gabon abrita la
conférence de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine, aujourd’hui Union Africaine). Depuis plus de
30 ans, les infrastructures en place n’ont pas été entretenues, comme en témoigne l’état des routes et
des immeubles en béton vieillissant. Contrairement aux capitales de l’ancienne AEF (Afrique
Equatoriale Française) et de l’AOF (Afrique Occidentale Française) qu’étaient Brazzaville et Dakar,
Libreville, la capitale du Gabon, n’a pas bénéficié d’une organisation spatiale structurée. Mis à part
quelques bâtiments modernes essentiellement rassemblés autour de son Boulevard Triomphal, elle
tombe en désuétude ;
En milieux urbains, les quartiers se sont construits de manière anarchique, au gré des initiatives
individuelles. L’occupation de l’espace s’est fait de manière spontanée et incontrôlée. De ce fait, à
Libreville les logements ne sont pas localisés selon un réseau d’adresses, suivant une numérotation
des rues et des parcelles d’habitation.
Le Gabon souffre d’une absence de réseaux routiers. Le pays ne compte même pas 1 000 km de routes
bitumées, alors qu’un pays pauvre et 10 fois plus peuplé comme le Mali en compte 10 000. Libreville
Le réseau ferroviaire se résume à l’unique ligne de chemin de fer qu’est le Transgabonais, dont le
budget est déficitaire. Ligne à voie unique, longue de 648 km, elle ne fait qu’assurer la liaison entre
Owendo (port minéralier situé en banlieue de Libreville) et Franceville. Principalement utilisée à des
fins commerciales, elle assure en priorité le transport des grumes et des minerais (manganèse, etc.).
Elle ne transporte pas plus de 300 000 voyageurs par an, ce qui est dérisoire. Sa vitesse maximum
n’est que de 80 km/h pour les circulations voyageurs, et 60km/h pour le commerce marchand.
Le réseau aérien est lui aussi peu développé. Les liaisons internationales sont sous le monopole d’une
seule ligne aérienne (Air-Gabon jusqu’en 2007 puis Gabon Airlines), dont les vols sont concentrés sur
l’aéroport de Libreville. Les deux autres aéroports internationaux (Port-Gentil et Franceville) ont un
rendement excessivement bas. A l’intérieur du pays, quelques compagnies de tailles variables se
partagent le trafic et la desserte des 53 aérodromes locaux, dont seulement 10 sont munis de pistes
goudronnées.
A part quelques réserves naturelles (Lopé) et quelques lieux à vocation culturelle il n’existe aucune
politique de développement touristique efficace.
Propositions
Ce bilan montre que le développement du Gabon doit nécessairement passer par la mise en application
d’une politique efficace d’Aménagement du territoire. Tout reste donc à bâtir.
Aussi la volonté du gouvernement futur devra-t-elle répondre à cette exigence, par la mise en œuvre de Grands
Travaux selon des étapes progressives et selon un Plan d’Urbanisation à échéances successives.
Le programme de mise en œuvre de l’Aménagement du territoire gabonais doit s’appuyer sur deux bases :
Une Commission d’Aménagement du territoire aura pour mission d’établir un bilan complet d’une part des
ressources et d’autre part des nombreux besoins du Gabon, en terme d’Aménagement du territoire et
d’Urbanisme.
Cette Commission sera constitué d’une équipe pluridisciplinaire : principalement des corps de métiers du BTP
(urbanistes, géomètres, architectes, paysagistes, ingénieurs) et de la finance (économistes, statisticiens,
comptables).
Le Plan national d’Urbanisation devra couvrir tous les secteurs nécessaires au développement du
Gabon.
Création d’une voirie qui permette l’usage des espaces publics en saison des pluies : par exemple,
mise en place de trottoirs comportant un système de galeries, qui permettent de se déplacer tout en
étant protégés des intempéries. L’eau de pluie pourra être partiellement récupérée, stockée, puis
recyclée.
La sous-région comprend les pays de la zone CEMAC : le Cameroun, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée
équatoriale, la République centrafricaine, le Tchad et São Tomé et Principe. Son potentiel est énorme :
superficie territoriale, démographie, diversités culturelles ... tous les éléments sont rassemblés pour permettre
un développement de ces pays, qui malheureusement stagnent avec un taux de chômage et de misère
considérables et inacceptables.
Pourtant, des initiatives se sont multipliées en faveur du Gabon dans le but de développer cette zone, mais
elles n’ont pas porté le fruit escompté :
Le prêt de 5 milliards de F CFA de la BDEAC (Banque de Développement des Etats d’Afrique Centrale) à
la BHG (Banque de l’Habitat du Gabon) n’a servi à rien, puisque son utilisation n’a pas été destinée à
développer l’habitat ;
L’aide accordée au Gabon par l’Union Européenne, qui, dans le cadre du 9ème Fond Européen de
Développement (FED), devait se concentrer sur « l’entretien routier, la formation professionnelle et le
renforcement des capacités, ainsi que sur la préservation de la biodiversité et la prévention des
conflits » (propos de M. Mathisse, le 9 mai 2009 à Libreville), n’a pas profité au pays et à ses habitants.
Cette aide s’élevait pourtant à plus de 46 milliards de FCFA (70 millions d’euros) ;
Et que dire de l’utilisation des 25 milliards de FCFA (38,5 millions d’euros) octroyés pour le Programme
régional de conservation et d’utilisation rationnelle des Ecosystèmes Forestiers d’Afrique Centrale
(ECOFAC IV), des 2,6 milliards de FCFA (4 millions d’euros) pour le Programme d’Appui à la Paix et à la
Sécurité (PAPS), ou encore des 2,9 milliards de FCFA (4,4 millions d’euros) pour un appui à l’Ecole
Nationale des Eaux et des Forêts (ENEF) ?
Que ce soit en se basant sur les richesses dont il dispose naturellement ou sur les aides qu’il perçoit de
l’extérieur, le Gabon a les moyens de devenir un leader régional, pour stimuler la croissance et le
développement des autres pays d’Afrique centrale.
Pour atteindre cet objectif, l’Etat futur devra mettre en œuvre les infrastructures qui favorisent la réussite de 4
projets pilotes : le déploiement des transports, les réseaux d’échanges à caractères commerciaux,
universitaires et touristiques.
Création des cadres législatifs et exécutifs pour permettre une mise en œuvre rapide et
cohérences des politiques publiques :
Ce Schéma a pour but de fixer les objectifs précis qui détermineront les pôles de développement
prioritaires.
D’une part, le Schéma définira une Loi programme annuelle, basée sur les grandes orientations
votées pour une période de 25 ans et plus. D’autre part, il établira une Loi organique annuelle
relative aux lois de finances, qui définira les modalités de financement des travaux retenus.
Par principe, les politiques d’urbanisation seront systématiquement fondées sur une phase
Etudes/Conception préalable à l’action, et sur une réduction optimale du nombre des
intervenants.
Concrètement, les travaux mis en œuvre suivront donc un programme à phases successives : à
court terme (1 an), moyen terme (5/7 ans) et long terme (25 ans).
Le grand principe de construction est l’utilisation des technologies nouvelles au service de l’identité
traditionnelle, culturelle et environnementale du Gabon ;
Pour répondre à cette exigence, les procédés constructifs privilégieront les méthodes HQE (Haute
Qualité Environnementale), qui recherchent la qualité de vie, la bonne gestion de l’eau et des
énergies, le confort (hygrothermique, acoustique, ...), la qualité sanitaire de l’air et des espaces, le
respect de l’environnement et de la biosphère.
Les logements prendront en compte l’élasticité de la famille gabonaise : le nombre des pièces
(notamment les pièces de séjour et de repos, qui sont souvent sur-occupées), la surface utile (SU)
et le volume clos devront permettre une vie familiale confortable et qui facilite les retrouvailles.
En même temps, ces logements veilleront à offrir l’intimité nécessaire à un bon équilibre entre la
vie familiale et les activités individuelles.
Chaque habitation possédera les installations appropriées pour bénéficier des commodités
indispensables à tout espace de vie (lavage, bain, cuisine, rangements, etc.).
Les toitures utiliseront des matériaux qui pallient les nuisances sonore dues aux intempéries de la
saison des pluies (ex. : tuiles en bois).
Les parois (murs porteurs, cloisonnements) seront étudiées pour favoriser une ventilation naturelle
mécanique, tout en respectant l’intimité des habitants).
L’éclairage sera traité pour permettre de profiter au maximum de l’ensoleillement naturel, tout en
protégeant les habitants d’un excès de soleil.
Les parties privées respecteront les mêmes normes que celles établies pour les logements
individuels.
Les parties communes seront traitées pour favoriser le respect de l’intimité de chaque locataire,
surtout au niveau sonore. Les zones de rencontres de voisinage seront orientées vers les espaces
jours, procédé qui offrira un sas de protection sonore avec les espaces nuit.
L’objectif est d’anticiper les besoins des populations, en proposant un développement équilibré
des territoires urbain et rural, efficace sur le plan socioéconomique et durable sur le plan
environnemental. Il s’agit de planifier les équipements nécessaires (espaces publics, espaces verts,
réseaux d’eau potable, d’assainissement, réseaux de communication, éclairage public, électricité,
gaz).
Les Plan d’aménagement des villes prévoiront l’implantation de lieux de récréation publics, afin de
favoriser le lien social.
Compte tenu de la profusion des pluies au Gabon, il est nécessaire d’implanter sur l’ensemble du
territoire habité, un système de réseau de récupération et de traitement de l’eau. Pour éviter tout
problème de pollution des eaux fluviales par les effluents urbains, ces eaux seront traitées avant
d’être évacuées.
Cinq secteurs de développement sont prioritaires : la santé, l’urbanisme, l’éducation, l’emploi et les transports.
(Cf Chapitres correspondants)
La réussite de l’urbanisation du Gabon requiert une stratégie financière innovante, passant par :
Investissements financiers :
Des études par les cabinets les plus compétents devront être menées, sur des perspectives de
long terme sur toute la chaîne relative à l’aménagement du territoire.
Un nouvel aéroport international devra être construit à Libreville (300 millions d’euros).
Le programme consiste à faire de l’Etat gabonais non pas le principe et la fin de tous les projets
liés à l’Aménagement du territoire, mais plutôt l’initiateur et le garant du respect de
l’engagement des partenaires privés.
Compte tenue caractère prioritaire de secteurs susmentionnés pour les conditions de vie des
Gabonais et du retard accumulé, l’Etat pourrait consacrer 800 millions à 1 milliards d’euros par
an dans ces grand travaux d’aménagement du territoire.
Construction d’un nouvel aéroport international à Libreville et de nouveaux aéroports dans les
capitales provinciales.
Concevoir et mettre en œuvre des schémas directeurs d’aménagements urbains dans les
principales agglomérations secondaires pour qu’elles soient restructurées et étendues ;
Le concept de « Grand Libreville » comprenant l’actuel Libreville et toutes les localités
avoisinantes, devra être développé avec les installation de tous les réseaux évoqués.
Construction des locaux de l’administration décentralisée.
Aménagements des principaux axes routiers (Fougamou - Mayumba, Lalara – Makokou –
Okondja – Franceville, Alembè – Lopé – Wagni, Lastourville – Mounana, Ndéndé – Mbigou...).
Construction de plusieurs centaines de kilomètres de routes supplémentaires.
Propositions
L’implantation d’un tissu industriel pour impulser le développement du pays représente un défi que nous
voulons relever. Nous concevons la politique industrielle comme un élément clé de développement du
potentiel économique du pays tant dans le domaine minier, forestier, touristique que des services.
Politiquement parlant, la transformation et l’addition de valeur ajoutée aux produits bruts sera poussée au plus
loin.
Le plan d’action que nous préconisons place le développement industriel au cœur de notre politique de
développement économique. Nous envisageons de favoriser les investisseurs par des mesures fiscales
appropriées, permettant finalement d’optimiser le potentiel économique du Gabon.
Les entreprises représentent un maillon pour impulser un changement d’échelle significatif dans la mise
en œuvre opérationnelle du développement durable, notamment par une nouvelle approche de leurs
modes de production. Les entreprises innovantes dans le domaine de la production et la transformation
industrielle bénéficieront d’avantages fiscaux ;
Le gouvernement concevra des politiques d’allégements des cotisations à la charge des employeurs
pendant six ans au maximum au prorata du nombre d’emplois créés. Ces allégements atteignent 50 %
pour les petites et moyennes entreprises et 25 % pour les grandes entreprises industrielles.
L’accompagnement financier de l’Etat privilégie les financements conjoints avec les collectivités
territoriales et les projets les plus porteurs de développement et d’emploi, comme le mettent en
lumière les analyses stratégiques les plus abouties. Celles-ci positionnent les projets des pôles par
rapport à leurs concurrents étrangers, au plan technologique et commercial, et donnent la priorité aux
créneaux sur lesquels les partenaires des pôles sont au premier rang européen, voire mondial. En
répondant aux attentes des acteurs économiques, la création des pôles de compétitivité soulève une
réelle mobilisation sur le terrain. Ces centres d’excellence constituent des atouts de premier ordre pour
le développement durable des territoires sur lesquels ils sont implantés.
l) Potentialités géographiques
Le Gabon est une terre vierge. Pour une superficie de 267.000 km², équivalente à la moitié d’un pays
comme la France, il est recouvert de forêt sur 85% du territoire. Les fleuves et cours d’eaux recouvrent
4% de la surface, 10% des terres sont encore inexplorées et seulement 2% de la surface du sol sont
cultivés ;
Le Gabon est un carrefour de communication : situé sur l’équateur et frontalier au Nord-Ouest avec la
Guinée équatoriale (351 km), au Nord avec le Cameroun (298 km), sur la tranche Est et Sud avec le
Congo-Brazzaville (1903 km), il possède un emplacement stratégique unique pour l’Afrique
équatoriale, et à plus grande échelle pour tout le continent africain ;
Le Gabon est une plate-forme potentielle du commerce maritime : sa façade côtière (littoral de 885
km) lui offre des perspectives privilégiées pour les échanges maritimes ; il fut dans le passé le pôle du
commerce triangulaire ;
Selon les analyses faites par le Dr. Duncan Clarke (Chairman et CEO de Global Pacific & Partners), l'ouverture de
l'offshore profond et très profond grâce à l'amélioration des techniques de forage permettrait une estimation
des réserves actuelles du Gabon à 2,6 MdsB, avec un potentiel de 5 MdsB supplémentaires à l'horizon 2025.
Le Gabon est une province pétrolière mature, mais une province atypique pour deux raisons principales :
Onshore. Certains paramètres comme l'épaisse forêt ou les couvertures de latérite et de sel qui
absorbent l'énergie sismique sont telles qu'il est difficile de voir au-dessous. Ces particularités végétale
et géologique rendent l’exploration et la mise en exploitation des champs pétrolifères du Gabon plus
complexes. Toutefois, chaque nouvelle avancée technologique a permis la découverte d’importants
champs pétrolifères nouveaux. Il reste encore beaucoup de pièges subtils à découvrir au Gabon : le
potentiel est encore considérable.
Offshore. Il y a encore des zones d'ombre à explorer. Seule l'extrémité sud du Bassin Sud-Gabon a été
forée. Cette partie du bassin côtier gabonais est un bassin affamé : c'est la partie du bassin la moins
profonde et il n'y a pas de rivière majeure qui l'alimente en sédiments. Il reste encore des sédiments
nombreux, plus anciens et plus profonds, à forer : là aussi le potentiel est encore très important.
Le Gabon n'a plus de société nationale de pétrole. Elle a du fermer ses portes suite à une mauvaise
gestion. Le Ministère des Mines, de l'Energie et du Pétrole possède un département en charge des
questions pétrolières, la Direction Générale des Hydrocarbures (DGH). Cette DGH interagit de façon
autonome avec les sociétés opératrices. Depuis les années 90 la DGH travaille de concert avec des
sociétés conseillères techniques de l'Etat pour tout ce qui concerne les activités pétrolières. Ces
dernières se partagent directement les parts de l'Etat gabonais dans différents projets de production,
alors que ce rôle devrait être joué par une société nationale ou le Ministère. On imagine dès lors
aisément la difficulté pour obtenir une licence d'exploration et de partage de production au Gabon.
Cela a accru la perte de crédibilité du Gabon dans le monde pétrolier...
S'ajoute à cette structure administrative particulièrement lourde un contexte pétrolier à risque élevé,
Propositions
Il faut éveiller une conscience nationale enfouie depuis 41 ans et rallier le peuple autour de l'idée d'un
changement immédiat et pacifique en faveur d'un partenariat pétrolier profitable tant pour les Gabonais que
pour les investisseurs.
Pour que le pétrole gabonais puisse continuer à bénéficier d'une attention, il est impératif qu'un Etat
nettement plus solvable, compétent et gestionnaire s'instaure au Gabon pour mieux accompagner les
investissements en exploration. Il est également nécessaire d'appeler à une concertation de tous les
principaux opérateurs pour réfléchir aux moyens d'optimiser la production pétrolière dite déclinante.
Restructurer la Direction Générale des Hydrocarbures, qui pourrait être assistée par des bureaux de
consultants et éviter ainsi une politique nébuleuse de pots-de-vin pour l'obtention de licences
d'exploration.
Récupérer les actifs de l'Etat détenus par les sociétés conseillères techniques de l'Etat pour créer une
société nationale unique dont le but sera la gestion transparente des actifs.
En bref : Supprimer toute forme d'Administration superflue, de manière à assainir les processus
économiques, tout en allégeant les procédures permettant aux entreprises de rapidement déployer leurs
activités sur le sol gabonais.
A moyen terme :
Investir dans la recherche et dans la récupération (trouver des perspectives d'avenir pour un marché
pétrolier ayant atteint la maturité).
Faciliter les explorations onshore et offshore.
Installer une raffinerie ultra-moderne dans la région de Port-Gentil.
Créer un nouveau terminal pétrolier et gazier à Port-Gentil.
Etendre le port existant ou créer un port nouveau en eaux profondes, permettant l’accostage des
pétroliers et méthaniers de gros tonnage.
A long terme :
La tendance du Gabon doit aller vers la privatisation et non la nationalisation dans le cadre d'un réel
partenariat public-privé.
Le Gabon pourrait pourtant facilement augmenter les capacités de ses raffineries pour pouvoir satisfaire le
marché Equato-Guinéen en matière de raffinage. Le Gabon pourrait même agrandir ses raffineries pour devenir
le pays vers lequel les voisins exporteraient leur pétrole pour raffinage, avant de le réimporter sous forme de
produits finis. Pratiquement, le Gabon pourrait acheter lui-même ce pétrole et le revendre sous forme raffinée.
Le Gabon vend son pétrole brut à la raffinerie du Sénégal et pourrait en vendre à d’autres pays africains qui
importent le brut d’Iran (Afrique du Sud), des Emirats Arabes Unis (Kenya), d’Arabie Saoudite (Zambie).
Certains pays comme le Burkina Faso développent leur capacité d’approvisionnement en hydrocarbures pour
passer de 2 à 3 mois de réserves. Le Gabon pourrait alimenter ces marchés. Le downstream a donc encore un
potentiel considérable de développement tant pour le marché national que sous-régional.
Potentialités géographiques
Le Gabon est une terre vierge : pour une superficie de 267 000 km², équivalente à la moitié d’un pays
comme la France, il est recouvert de forêt sur 85% du territoire. Les fleuves et cours d’eaux recouvrent
4% de la surface, 10% des terres sont encore inexploitées et seulement 2% de la surface du sol sont
cultivés ;
Le Gabon est un carrefour de communication : situé sur l’équateur et frontalier au Nord-Ouest avec la
Guinée équatoriale (351 km), au Nord avec le Cameroun (298 km), sur la tranche Est et Sud avec le
Congo-Brazzaville (1903 km), il possède un emplacement stratégique unique pour l’Afrique
équatoriale, et à plus grande échelle pour tout le continent africain ;
Le Gabon est une plate-forme potentielle du commerce maritime : sa longue façade maritime (littoral
de 885 km) lui offre des perspectives privilégiées pour les échanges par voie fluviale ; il fut dans le
passé le pôle du commerce triangulaire ;
Le Gabon est constitué de trois régions majeures ; des plaines côtières (larges de 20 à 300 km), des
massifs montagneux (les monts de Cristal au nord-est de Libreville, le massif du Chaillu au centre), et
des plateaux. Le pays rassemble une grande variété de climats.
Potentialités minières
Le secteur minier, dont la contribution au PIB est encore limitée (moins de 3%), constitue une source
de diversification pour l’économie gabonaise. Le Gabon regorge de diverses ressources minières qui
ne sont pas exploitées, à l’exception du manganèse. Ces richesses en minerais sont constituées de
manganèse, de fer, d’or, de diamant, de niobium, de phosphates, et dans une moindre mesure
d’argent, de plomb-zinc et de barytine.
Manganèse:
Fer:
Le principal gisement se trouve à Bélinga, au nord-est du Gabon découvert en 1895, il estimé comme
l'un des plus grands gisements au monde jamais exploité. Sa teneur est de 64% et ses réserves sont
estimées à 1 milliard de tonnes. De géantes sociétés minières ont marqué leur intérêt pour
l'exploitation de ce minerai. Ce sont les chinois de Sinosteel et CMEC qui, avec l'Etat gabonais,
constituent le consortium devant conduire l'exploitation de cette mine. L’exploitation de ce site
D'autres gisements de fer encore non exploité se trouvent à Mont M'Bilan et Milingui dont les
réserves sont estimées respectivement à 100 millions de tonnes et 135 millions de tonnes.
Or et diamant :
D’après les informations officielles, l’exploitation de l’or se fait de manière artisanale par les
orpailleurs avec une production annuelle estimée à 500 kg. Quant aux réserves, elles se situeraient
dans une fourchette de 30 à 50 tonnes à Bakourdo au sud-est du Gabon, tandis qu’à Etéké, au sud,
elles sont estimées à plus de 15 tonnes. Quant au diamant, il se trouve dans le massif du Chaillu et
particulièrement à Makogonio ainsi que dans les régions de Medouneu et Mitzic. Il fait l'objet
d'intenses travaux d'exploration par les sociétés SouthernEra, De Beers et Motapa Exploration.
Phosphates et Niobium :
Le plomb, le zinc, le cuivre et l'argent sont des minerais qui ont été mis en évidence au Gabon et pour
les deux premiers plus précisément dans le synclinal de la Nyanga à Kroussou. Le stock métal en
plomb-Zinck est évalué à plus de 11.000 tonnes sur le seul lobe de Dikaki. Une teneur moyenne de 30
grammes par tonnes a été mise en évidence pour l'argent. Le Barytine est une substance qui a été
localisée au Mont Dourekiki, à l'Ouest de Tchibanga. Les réserves sont estimées à 31 millions de
tonnes tirant à 46% de sulfate de baryum. Cette substance a également été identifiée dans la région
de Kroussou.
Infrastructures minières:
Le Transgabonais:
Le chemin de fer Transgabonais achemine, entre Franceville et Libreville, sur une distance de plus de
six cents kilomètres, le minerai de manganèse de Comilog, le bois ainsi que des marchandises diverses.
Le Port d'Owendo:
La ville portuaire d'Owendo est située à 17km de Libreville, sur la pointe d'Owendo, à l'intérieur du
Golf du Gabon. Comilog y dispose de son propre port minéralier, dont la capacité de stockage
correspond à environ trois mois de production. Le port minéralier d'Owendo a été mis en service en
décembre 1988. Il permet l'évacuation du minerai de manganèse, qui représente la part de trafic la
plus importante de port d'Owendo, le bois en grume venant en deuxième position.
Propositions
Vu le considérable potentiel minier du Gabon, une de nos priorités consistera à développer ce secteur comme
source de diversification de l'économie nationale. Le premier objectif sera d'approfondir la connaissance des
gisements par des campagnes d'exploration et des moyens technologiques appropriées pour affiner la
cartographie minière. La révision du cadre légale et juridique ainsi que la promotion d'infrastructure
permettant l'acheminement de matière première devra rendre un partenariat public-privé plus attractif. Par
ailleurs, un objectif sera également de renforcer la formation et les qualifications des personnels miniers et de
développer des activités de recherche et de développement dans le secteur. Enfin, l’Etat pourrait encourager
par des mesures appropriées (financières et/ou foncières) la construction de logements pour les ouvriers et les
cadres miniers près des différents sites, par les sociétés d'exploitation des mines concernées.
La création de nouvelles voies ferroviaires reliant les principaux gisements au Port d'Owendo ;
Mesures d’Etat encourageant la construction de logements pour les ouvriers et cadres miniers
près des différents sites par les sociétés d’exploitation.
Au Gabon, une seule société s’occupe de la distribution de l’eau mais aussi de l’énergie dans les centres
urbains : la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG). Privatisée depuis 1997, elle est détenue par Véolia
Water (51%), et l’Etat Gabonais (49%). Concrètement, et en ce qui concerne le domaine de l’eau, les Gabonais
font face à des coupures intempestives et régulières (déficit moyen de 30 000 m3/jour). De plus, le réseau
d’adduction, déjà très insuffisant comporte de nombreuses fuites régulièrement détectées le long des
conduites.
A Libreville (420 000 habitants), comme dans d’autres villes, il existe de nombreux bidonvilles dans lesquels
vivent des familles défavorisées. Installées sur des sites non viabilisés, celles-ci vivent dans des maisons
insalubres, sans accès direct à l'eau courante. Pour s’approvisionner en eau potable, elles sont obligées de
parcourir plusieurs centaines de mètres pour se rendre chez des voisins, qui sont eux reliés au réseau de
distribution. Elles repartent ensuite chez elles avec quelques litres, obtenus contre de l’argent, souvent à un
prix bien plus élevé que le prix officiel.
Dans les milieux ruraux, l’accès à l’eau est encore plus difficile que dans les villes. Il n’existe pas de réseau de
distribution d’eau ou celui-ci est très limité. La distribution se fait via des fontaines publiques dans lesquelles
les Gabonais peuvent puiser librement. Mais les fontaines n’existent pas en nombre suffisant, et de
nombreuses familles puisent l’eau directement dans les fleuves ou dans des puits ouverts. Par ailleurs ces
fontaines sont bien souvent mal entretenues et leur nettoyage n’est pas réalisé assez régulièrement, ce qui
entraîne l’apparition de maladies.
Déchets
Au Gabon, seuls 20% de la population bénéficie d’un service de collecte des ordures ménagères et les zones
rurales sont en très grande majorités démunies de tout ramassage. Dans les villes, la collecte des déchets
s’effectue de manière très irrégulière et insuffisante, en particulier dans les quartiers périphériques. Par
conséquent, les poubelles débordent, et les décharges sauvages se multiplient le long des routes.
Au Gabon, la gestion des déchets est sous la responsabilité des municipalités. Le plus souvent, les communes
assurent directement cette tâche par le biais d’agents municipaux. Mais l’insuffisance des budgets municipaux
consacrés à la gestion des déchets et l’augmentation des coûts de collecte, limitent souvent cette pratique
dans le temps. Certaines communes ont choisi quant à elle de confier la collecte et l’élimination des ordures à
des opérateurs privés. Ainsi, suite à la signature d’une convention en 2002, la SOVOG (SOciété de Valorisation
des Ordures du Gabon) est l’entreprise chargée de collecter et de traiter les déchets ménagers à Libreville.
L’exemple de la capitale gabonaise est révélateur de l’ensemble des villes du pays. La municipalité ne dispose
pas de moyens financiers suffisamment importants pour collecter intégralement les ordures. De plus, de très
nombreux quartiers de Libreville sont totalement inaccessibles aux camions de collectes en raison de
l’inexistence de route goudronnées dans ces secteurs de la ville. A ceci, s’ajoute aussi les mauvais réflexes des
citadins gabonais, en particulier ceux vivant dans les quartiers pauvres de la ville, et le nombre insuffisant de
grandes bennes collectrices non proportionnel à la population. Tous ces éléments expliquent pourquoi le
ramassage des ordures ménagères est peu performant au Gabon. A Libreville, une fois collectées, les ordures
sont transportées jusqu’à la décharge de Mindoubé. Elles sont alors prises en charge par une autre entreprise
(la SOBEA) et connaissent leur seule forme de traitement : l’étalage et le compactage.
La lutte contre l’insalubrité passe nécessairement par la mise à disposition de moyens supplémentaires et par
une meilleure organisation de la collecte et du traitement des déchets ménagers. Elle doit être une priorité afin
d’améliorer le niveau sanitaire des Gabonais.
De même, de nombreux logements individuels, installés à proximité des cours d’eau sont régulièrement
inondés suite à de grandes pluies. Ces habitations, n’étant pas reliées à un réseau d’assainissement, elles
rejettent leurs déchets et leurs eaux usées en pleine nature. Les inondations emportent alors toute cette
pollution dans le milieu naturel, au contact direct de la population. De cette façon, l’eau véhicule de
nombreuses maladies dont les enfants sont bien souvent les premières victimes.
Energies renouvelables
Actuellement au Gabon la place de l’énergie renouvelable est infime. Tout reste donc à faire et les possibilités,
en particulier en ce qui concerne l’énergie solaire, sont nombreuses.
L’énergie solaire semble être l’énergie renouvelable présentant le potentiel le plus intéressant au Gabon, en
raison du bon ensoleillement dont dispose ce pays au cours de l’année. Qu’il s’agisse d’énergie solaire
thermique (transformation du rayonnement solaire en énergie thermique) ou de l’énergie solaire
photovoltaïque (production d’énergie électrique à partir du rayonnement solaire), celles-ci peuvent être
utilisées dans les régions rurales pour fournir l’électricité nécessaire au fonctionnement de nombreuses
installations (éclairages, réfrigérateurs, pompes hydrauliques, télécommunications, etc…). Elle peut également
être utilisée pour faire fonctionner des cuiseurs solaires
Concernant l’énergie éolienne, une étude datant de 2007 (commandée par la Banque Africaine du
Développement au bureau d’études Hélimax) ne cite pas le Gabon comme un des 15 pays africains disposant
d’un gisement éolien propice au développement de cette énergie. Cette information devra cependant être
vérifiée par des études complémentaires, afin de savoir si cette voie peut être au final empruntée ou mise de
côté.
Développer le secteur des énergies renouvelables est important à plus d’un titre : il permettrait de réduire la
facture énergétique du pays, de désenclaver de nombreuses régions rurales éloignées des centres urbains et de
limiter l’utilisation des ressources fossiles.
Biodiversité
La forêt équatoriale tient une place très importante au Gabon puisqu’elle couvre 85% du territoire du pays, soit
200 000 km2 et regroupe plus de 400 essences d’arbres. De plus, la diversité biologique au Gabon ne s’arrête
pas là, puisque 8 000 espèces végétales (parmi de nombreuses plantes médicinales), 150 espèces de
mammifères et 680 espèces d’oiseaux sont regroupées sur ce territoire. Cette faune et cette flore, sont
d’autant plus remarquables que la forêt est pour le moment relativement bien préservée. Ceci est dû en
grande partie à la faible densité de la population et par conséquent à la pression limitée que celle-ci exerce sur
le milieu naturel et ses ressources.
Malgré sa bonne conservation, la biodiversité du Gabon reste assez mal connue, y compris par ses habitants. En
effet, très peu d’inventaires complets ont été réalisés jusqu’à aujourd’hui. La population n’est pas assez
impliquée et reste peu consciente de la formidable richesse du patrimoine naturel présent au Gabon.
Propositions
C'est aux collectivités locales qu’il revient d'éduquer les populations en ce qui concerne l’hygiène du cadre de
vie, les déchets, le tri etc.. Plus la gestion par une collectivité locale sera bonne, plus elle bénéficiera de moyens
de l’Etat.
Eau
Parvenir à une adduction d’eau « en continu », sans coupures intempestives et une stabilité de la
pression délivrée, en ville comme en zone rurale.
Réparation des fuites dans le réseau existant et un entretien régulier par la suite.
Multiplier les fontaines en milieu rural pour un accès plus facile à l’eau dans ces régions.
Elargir le réseau de façon à relier les dizaines de milliers de nouvelles habitations qui seront
construites,
Développer de manière significative la collecte et la mise en réserve de l’eau de pluie dans ce pays
où la pluviométrie est abondante à certaines saisons de l’année (1 500 à 2 500 mm de pluie par an,
voire jusqu’à 4 000 mm/an dans la région nord-ouest).
Equiper les familles défavorisées afin qu’elles puissent chauffer l'eau, la filtrer ou la désinfecter avec
certains produits antiseptiques inoffensifs pour l'organisme humain avant de la consommer
Développer des systèmes de lagunages pour assainir l’eau à l’échelle individuelle ou de quartier
(peu d’entretien, aucune consommation d’énergie…), en particulier en zone rurale.
Déchets
Prévention
Collecte et transport
Augmenter le nombre de bennes dans les villes et mener une réflexion pertinente sur leurs
positionnements en fonction des densités de population, des voies d’accès (existantes et futures).
Mettre en place la collecte et le transport des ordures ménagères dans les zones rurales.
Entretenir le réseau routier existant et le développer pour permettre le passage des camions de
collecte dans tous les quartiers de Libreville et des autres zones urbaines mais aussi dans les autres
localités du Gabon.
Prévoir de nouveaux partenariats pour remplir les missions qui ne sont pas encore assurées par des
entreprises ou les municipalités (balayage des rues, curage des caniveaux, ramassage des déchets
industriels, etc.).
Traitement
Recyclage et valorisation
Développer le compostage à l’échelle individuel dans les campagnes, pour permettre de réduire la
quantité d’ordures ménagères (et l’utilisation de l’eau) mais aussi de limiter l’emploi de produits
phytosanitaires dans les cultures.
Initier une réflexion sur la manière la plus adéquate de recycler et valoriser les déchets à l’échelles
provinciale et nationale.
Energies Renouvelables
Mise en place de centrales thermiques et/ou photovoltaïques, afin de fournir de l’électricité à des
lotissements entiers, situés prioritairement dans des régions éloignées des centres urbains, afin de
les rendre plus indépendants.
Installation de panneaux solaires photovoltaïques sur les toits de nombreux nouveaux logements,
en priorité ceux localisés dans des zones reculées, pour permettre à ces régions une relative
indépendance électrique et éviter de coûteux travaux de raccordement au réseau électrique. Si de
l’énergie est produite en surplus, sans être consommée, elle pourrait être revendue à la SEEG.
Equiper les familles des zones rurales en cuiseurs solaires. Il en existe de plusieurs types (boîtes, à
panneaux, paraboliques). Ces systèmes permettent de réchauffer, mijoter, faire cuire des aliments
et bouillir de l’eau. Cette solution efficace ne demande aucune alimentation en bois, ce qui permet
de lutter contre la déforestation et de libérer du temps pour d’autres activités.
Lancer des projets d’électrification de villages utilisant l’énergie solaire en partenariat avec des
ONG.
Multiplier les partenariats avec des ONG (actions de conservation, d’éducation et de sensibilisation,
de promotion de la biodiversité gabonaise à l’étranger…)
Recevoir des chercheurs internationaux et tout faire pour leur faciliter l’étude et la découverte de la
biodiversité du Gabon.
Eau
A court terme (2 ans):
Fournir aux familles (plusieurs milliers) des quartiers défavorisés, l’équipement nécessaire pour
rendre l’eau potable.
Construire des locaux abritant le futur laboratoire de contrôle de potabilité de l’eau et mettre à
disposition l’équipement adapté.
Former le personnel technique chargé de contrôler régulièrement la potabilité de l’eau ainsi que le
personnel administratif.
Contrôler et réparer tous les conduits d’adduction d’eau déjà mis en place.
Installer 20 000 systèmes de collecte d’eau de pluie pour de nouvelles habitations en zones rurales
(comprenant 20 000 citernes en béton à enterrer).
Mettre en place plusieurs centaines de kilomètres de nouvelles conduites afin de relier les habitations
nouvelles au réseau d’eau potable.
Installer plusieurs centaines de kilomètres de conduites acheminant les eaux usées vers les stations
d’épuration.
Répartir 500 nouvelles bennes (fermées, pour limiter la propagation des nuisances olfactives et
constituer une protection contre certains animaux) sur tout le territoire.
A moyen terme :
Acheter 100 000 bacs à compost pour les zones rurales.
Construire 2 nouvelles usines de traitement des déchets (à Libreville, qui rassemble la moitié de la
population gabonaise, environ 400 tonnes de déchets ménagers sont collectés chaque année).
A long terme :
Mettre en place et organiser le tri sélectif.
Energies Renouvelables
A court et moyen terme :
Mettre en place plusieurs dizaines de centrales photovoltaïques et/ou thermiques d’1MWc pour
fournir suffisamment d’énergie à de très nombreux villages en zones rurales.
Lancer des appels d’offre à l’échelle internationale dans le but de déterminer le potentiel éolien du
pays.
Lancement d’une campagne de promotion de la recherche en écologie auprès des jeunes gabonais
Malgré un potentiel touristique considérable largement préservé par la création de 13 parcs nationaux, le
Gabon présente un déficit d’opérateurs touristiques, et depuis l’étranger cette destination n’est pas
suffisamment connue et mise en avant (donc pas assez vendue).
Propositions
L’apparition de nombreux opérateurs touristiques au Gabon est nécessaire pour instaurer une saine
concurrence permettant de présenter les tarifs les plus intéressants aux touristes, avec une large gamme de
propositions en matière de confort et de prix.
Parallèlement d’importantes actions de promotion internationale auprès du grand public et des tour
opérateurs doivent être envisagées pour faire connaître d’avantage et proposer plus largement la destination.
Le tourisme est bien entendu une voie de développement importante pour le Gabon. Le pays présente de
nombreux atouts qui peuvent être mis en avant. Il paraît possible de suivre 3 voies principales pour le
développement du tourisme.
Tout d’abord, le Gabon permet d’offrir un tourisme « balnéaire farniente » rencontré dans de
nombreuses destinations. En effet, les amateurs de tranquillité et de grand soleil profiteront des
magnifiques plages comme celles des caps Santa Clara, Estérias et de la Pointe Denis qui offrent un
cadre reposant. D’avantage d’hôtels (à « échelle humaine », bien intégrés dans le paysage et suivant
une construction respectant la tradition gabonaise) placés sur des sites choisis en bord de mer
permettraient d’accroître la capacité d’accueil touristique tout en proposant diverses activités.
Le Gabon pourrait ensuite développer un tourisme culturel et historique. De nombreux sites de
périodes diverses se prêtent à un tel tourisme : les sites rupestres et de l'âge de fer dans la réserve de
la Lopé, de nombreux sites liés à l’esclavage et à la traite des noirs, le presbytère des missionnaires
e
spiritains de Saint-Paul de Donguila à 2 heures de Libreville (fin du XIX ), à Lambaréné le célèbre
Hôpital Schweitzer créé en 1924, le site exceptionnel de la mission de Sindara où eurent également
lieu d’âpres combats entre l’armée française de Pétain et les troupes gaullistes de la France libre au
début de la seconde guerre mondiale, etc.
Enfin, le Gabon pourrait s’orienter vers un tourisme vert, centré sur la découverte des parcs nationaux,
de la nature et des écosystèmes. Immergés dans des paysages magnifiques (canyons, chutes, forêts,
savanes, plages..) les touristes peuvent côtoyer une impressionnante variété d’espèces animales et
végétales.
Dans tous les cas, ce tourisme devra respecter, préserver et mettre en valeur durablement les ressources
naturelles, culturelles et sociales du pays afin de minimiser les impacts négatifs générés par les touristes tout en
mettant en lumière les richesses du patrimoine Gabonais.
Accroître la capacité hôtelière et de restauration sur le littoral et à proximité des parcs nationaux
(gastronomie traditionnelle à promouvoir).
Développer les équipements sportifs (golf, tennis, volley…), d’animation (ponts suspendus…) et de
loisirs (bars, cinémas, night-clubs…) en bord de mer et à proximité des parcs nationaux,
Créer une école de guides-accompagnateurs pour assurer leur formation afin qu’ils soient capables de
faire découvrir la richesse historique, culturelle, biologique… des divers sites,
Concevoir des programmes d’écotourisme et organiser divers circuits plus ou moins longs à travers les
13 parcs nationaux du pays.
La réalisation de tels projets nécessite évidemment une très bonne qualité des accès (routes, héliports,
aéroports, …) et le développement des moyens de transports entre les divers sites touristiques
(compagnies de cars, de taxis de brousse, de compagnies aériennes et de bateaux de transport des
personnes…).
Bruno Ben Moubamba – Programme Présidentiel – 16 août 2009 71
CULTURE
Etat des lieux
La culture est la conscience en évolution que l’homme prend de lui-même et du monde dans lequel il travaille
et lutte. Dans le prolongement de l’éducation, la culture permet de faire émerger l’âme nationale qui scelle
l’unité nationale et doit permettre de relever les défis de l’histoire : elle offre les objectifs qui doivent donner
sens à la vie.
Ceci étant, la culture n’est pas seulement un enjeu identitaire : elle est créatrice d’emplois et contribue à
l’enrichissement national, collectivement et individuellement.
Pour assurer l’immobilisme politique de notre pays, la culture a été, pendant des décennies, soit étouffée, soit
dévoyée. Aujourd’hui, elle est dans une impasse avec pour conséquence :
notre inadaptation culturelle au contexte politique et économique du monde moderne ;
la recrudescence des tensions intercommunautaires.
Mise à part la télévision d’Etat, les équipements et médias culturels sont quasiment inexistants.
Propositions
Pour lever ces obstacles et stimuler la créativité afin d’opérer au Gabon un enracinement culturel du
développement, de la démocratie, de l’Identité, de l’Unité Nationale et de l’Intégration Africaine, Nous
proposons d’agir sur les plans suivants :
Redynamiser la production culturelle ;
Démocratiser l’information et la diffusion culturelle
Engager un programme national de récupération de mémoire collective et de recherche sur les savoirs
endogènes
Un pays sans mémoire est un pays sans racines. Pour une réappropriation de notre histoire, un programme
national sera lancé en vue de l’édition d’une encyclopédie nationale, témoignant avec expertise de notre
culture, de nos mythes, contes et légendes, de la médecine traditionnelle, de l'étude et l'usage des plantes, des
technologies anciennes du fer, de la céramique, du tissage, etc. Ce programme mobilisera toutes les expertises
nationales et impliquera l’Etat, les collectivités locales, les communautés villageoises et les associations
culturelles.
Propositions
Le sport doit être considéré comme générateur de lien social, promu pour ses perspectives éducatives
notamment vis à vis des jeunes.
Tout doit être mis en œuvre pour que les sportifs de haut niveau qui émergeraient de la jeunesse gabonaise
restent au pays.
Les organes de valorisation du sport et de formation des cadres et des jeunes devront être mis en place.
Dans ce contexte, toutes les villes d’une certaine importance seront dotées des équipements sportifs
appropriés.
Investissements
(Eléments de chiffrage en annexe)
Le peuple gabonais compte environ 80% de catholiques, 15% de protestants principalement évangélistes, et 5%
de musulmans.
Mis à part quelques grands édifices dans les principales villes du pays, les lieux de culte sont inexistants ou
rudimentaires.
Propositions
Le pluralisme sera la pierre angulaire du pacte républicain et reposera sur trois valeurs indissociables :
liberté de conscience,
égalité en droit des options spirituelles et religieuses,
neutralité du pouvoir politique.
La liberté de conscience permet à chaque citoyen de choisir sa vie spirituelle ou religieuse. L'égalité en droit
prohibe toute discrimination ou contrainte et l'Etat ne privilégie aucune option. Enfin, le pouvoir politique
reconnaît ses limites en s'abstenant de toute immixtion dans le domaine spirituel ou religieux.
Le pluralisme traduit ainsi une conception du bien commun. Pour que chaque citoyen puisse se reconnaître
dans la République, elle soustrait le pouvoir politique à l'influence dominante de toute option spirituelle ou
religieuse, afin de pouvoir vivre ensemble.
Le pluralisme n'est pas une valeur intemporelle qui sera déconnectée de la société et de ses mutations. S’il est
construit dans un dialogue permanent, le pluralisme va permettre d'établir progressivement, par-delà tout
dogmatisme, les équilibres correspondant aux besoins de notre société.
Toutes les religions et croyances sont autorisées dans la mesure où :
- elles sont paisibles,
- elles respectent la séparation de l’Eglise et de l’Etat,
- elles respectent la loi, les Droits de l’Homme et la liberté de conscience de leurs membres.
Investissements
Il sera créé une fondation d’Etat ayant pour objet de financer l’entretien des sites religieux et historiques.
La gestion des lieux et leur animation sera assurée par les représentants des confessions concernées pour
l’exercice du culte. En cas de défaillance de la gestion sur certains sites, mettant en cause leur entretien, l’Etat
interviendra de plein droit si il juge qu’un patrimoine culturel est en danger.
Pour permettre aux croyants de toutes confessions de pratiquer leur culte dans des lieux dignes, l’Etat pourra
subventionner la construction d’édifices religieux en complément des dons des croyants.
Plusieurs dizaines d’églises, de temples et de mosquées pourraient ainsi être construites avec l’aide de l’Etat.
Propositions
Renforcer le rôle des médias d’Etat dans l’éducation des masses et l ‘édification de la culture
nationale
C’est à travers des contrats de programme avec l’Etat que nous concevrons la contribution des médias d’Etat à
la refondation culturelle de la nation. Ces contrats doivent promouvoir l’expression plurielle dans l’équité.
Le PLUS
L’aide de l’État devra passer par l’exonération de droits de douane sur les équipements et matériels destinés
aux entreprises de communication et éditeurs de contenu, tout comme la suppression de la TVA pour
l’acquisition des biens d’équipements et de divers intrants pour le fonctionnement de ces entreprises. Cet axe
qui recoupe les lignes de base de la Convention de Florence de 17 juin 1950 et celles de Protocole de Nairobi
du 26 novembre 1976 pourraient vraiment aider les médias à respirer plus librement.
Investissements
Le réseau radio-télévision devra nécessairement passer par le câble (fibre optique) ou le satellite, afin que
toutes les populations aient accès à l’information, quelle que soit leur implantation géographique.
Il conviendra donc de développer un réseau complet de fibres optiques vers les principales villes de chaque
province afin que les infrastructures (hôpitaux, écoles, administrations) soient desservies par la fibre optique,
avec éventuellement des boucles locales sur le dernier kilomètre (avec le wimax par exemple).
Une autre solution consiste, dans les sites isolés, à mettre en place la réception par antenne satellite,
individuelle ou collective.
Dans les dizaines de milliers de logements sociaux qui vont être construits, le réseau multimédia (internet,
téléphonie, télévision) sera accessible par câble.
Le développement de ce réseau devra être autant que possible entrepris en coordination avec les travaux de
grande voirie, d’adduction d’électricité et/ou d’eau, les réseaux d’assainissement, etc.
Depuis quelques années, le secteur des télécommunications a connu d'importants changements, liés à
l'évolution des technologies, mais également à la libéralisation progressive du marché.
Le secteur affiche un potentiel de développement rapide, source de croissance économique, mais le pays reste
globalement largement sous-équipé.
On compte seulement 40 000 lignes fixes de téléphone, soit une ligne pour 32 habitants. Cette insuffisance du
réseau filaire s’est traduite par une relative explosion du réseau GSM qui compte environ 350 000 abonnés : le
développement des trois opérateurs de téléphonie mobile a donc été rapide ces dernières années (Libertis,
filiale de Gabon Télécom ; Télécel Gabon, filiale de Atlantique Télécom ; Celtel Gabon, filiale de MSI Cellular).
Seulement 25 000 micro-ordinateurs étant en service (soit 1 ordinateur pour 52 habitants), moins de 5% de la
population ont un accès direct à Internet. Ceci explique l’importance relative du nombre de cybercafés (210).
Depuis mai 2002, Libreville est raccordée au câble sous-marin SAT3 (fibres optiques), qui relie l'Afrique à
l'Europe. Le Gabon devient un Hub télécom haut débit pour l'Afrique Centrale. Actuellement 60% des
communications internationales transitent par SAT3.
Propositions
Permettre un accès optimal, tant pour les professionnels que pour les particuliers, au réseau téléphonique
filaire ou mobile, partout dans le pays.
Permettre un accès de tous les foyers à l’Internet, avec l’équipement notamment des lieux publics (écoles, lieux
de soins, administrations, etc.)
Investissements
Internet
Il conviendra de développer le réseau à travers le pays en passant par les principales villes des 9 provinces,
notamment en profitant de la construction des infrastructures (routes, voies de chemin de fer, urbanisation
des nouveaux quartiers, nouveaux bâtiments administratifs…).
Il se fera par fibre optique, avec possibilité de boucle locale sur le dernier kilomètre.
Son développement permettra à la population d’accéder à la téléphonie dans le monde pour un coût dérisoire
voire gratuit pour beaucoup de pays africains et européens, ainsi qu’à l’information via Internet et à la
télévision via une « box ».
Il est impératif de créer un pôle de formation à ces technologies pour les ingénieurs, de créer des classes avec
accès à Internet. Des nouvelles matières devront être créées au collège et au lycée.
Enfin, il pourra être étudié un plan de développement de haute technologies.
Téléphonie
Il est important de développer le réseau 3G pour les portables sur les grandes et moyennes villes et par la suite
dans les villages permettant aux chefs d’entreprises, aux commerciaux, aux personnes en déplacement d’avoir
accès à Internet et à l’information à tout moment.
L’Etat doit être garant d’une diffusion du service en vue de sa recevabilité par tous.
Mis à part un récent programme de changement d’uniformes, les moyens de la police nationale sont
inexistants : pas de locaux, pas de véhicules, pas d’informatique, pas de système radio sécurisé…
Il n’existe pas de fichier informatisé digne de ce nom, relatif à l’état civil.
Les listes électorales ne sont pas tenues à jour et sont sujettes à caution.
Propositions
Investissements
Modernisation de la Police
Tous les fichiers seront informatisés : état civil, listes électorales… et un réseau informatique national sécurisé
avec fichier central sera mis en place.
Toutes les dispositions seront prises pour les scrutins de toute nature soient transparents, basés sur des fichiers
électoraux à jour et informatisés, sans possibilité de fraude ni à l’inscription, ni au moment du vote et du
pointage des listes, ni au dépouillement.
Propositions
D'autre part, nous envisageons de contribuer à une meilleure participation des instructions démocratiques et
de la société civile dans le processus de consolidation de l’état de droit, de la démocratie et de la bonne
gouvernance:
les intervenants de la société civile agissant pour la consolidation de l’état de droit, la démocratie et la
bonne gouvernance, seront renforcés ;
Bruno Ben Moubamba – Programme Présidentiel – 16 août 2009 81
les institutions démocratiques (représentatives, consultatives et électorales) seront renforcées afin de
mieux contribuer à la consolidation du processus démocratique ;
le dialogue et la confiance entre l’état et la société civile seront améliorés ;
le niveau professionnel des médias sera amélioré et l’accès aux médias en langues locales, surtout en
faveur de la population rurale, sera facilité ;
la crédibilité du système électoral sera améliorée ;
les femmes disposeront des connaissances et des moyens pour exercer plus efficacement leurs droits
et devoirs dans le processus de démocratisation ;
la participation de la femme dans la gestion des affaires publiques sera mieux acceptée et encouragée.
Afin de mettre fin à la corruption nous allons réformer le Conseil Supérieur de la Magistrature pour que les
magistrats disposent de davantage d'autonomie et que leurs décisions aient plus de poids. Nous allons
également augmenter les pouvoirs des juges d'instruction, renforcer l’autorité du Parquet et élargir les
prérogatives de la Commission contre l'enrichissement illicite.
Investissements
Formation :
La formation initiale et continue du personnel judiciaire (magistrats, greffiers en chef, greffiers, secrétaires des
greffes et parquets) avec l’appui à l’Ecole Nationale de la Magistrature (ENAM) et d’autres institutions
spécialisées, la formation continue des auxiliaires de la justice (avocats, notaires, huissiers, personnel
pénitentiaire), la formation du personnel judiciaire en informatique, le renforcement de la coordination et de la
planification des actions de formation (mise à jour de la base de données de formation), l’appui sous forme de
missions d’expertise à l’enseignement et à la formation en droit de l’Université Omar BONGO.
Documentation :
La dotation en ouvrages des bibliothèques des tribunaux de grande instance, l’appui à la mise en place d’une
base de données juridiques (législation et jurisprudentielle), l’appui à la production et à la diffusion d’une
documentation juridique nationale en coordination avec l’UFR/SJP de l’Université Omar BONGO et la fourniture
en ouvrages et équipements de la bibliothèque de droit de cette Université et de la bibliothèque juridique du
palais de justice de Libreville.
Infrastructures :
La construction et la réfection des locaux pour les juridictions, la réfection et la construction de maisons d’arrêt
(l’aménagement des quartiers séparés pour les femmes et mineurs), le réaménagement du Centre national de
la documentation juridique auprès de l’Université Omar, la construction d’une Ecole Nationale de Police et
d’un internat pour l’Ecole nationale de la Police.
Equipement :
La poursuite de l’informatisation des services judiciaires, la dotation des locaux réhabilités ou construits en
matériel et mobilier, l’acquisition de véhicules de liaison pour les juridictions, la dotation de la police judiciaire
Politique pénitentiaire
La construction de nouvelles prisons dans chaque capitale de province sera indispensable à l’amélioration des
conditions de détention, à la facilitation de la réinsertion sociale (formation technique, suivi psychologique et
appui à la sortie de prison), à la promotion des peines alternatives par des activités de formation et de
sensibilisation et l’appui à l’élaboration d’une politique nationale de réinsertion sociales des détenus.
La zone d’intervention du Gabon se limite aujourd’hui à l’Afrique. La diplomatie gabonaise s’est investie dans de
nombreux conflits se déroulant sur le continent Africain et dans les régions d’Afrique Centrale et de l’Ouest en
particulier (Tchad, Libye, Angola, Namibie, Congo-Brazzaville, Centrafrique…).
Aujourd’hui le Gabon est l’un des quinze membres du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (CPS).
Le Gabon n’a cependant pas une longue tradition d’intervention au sein des opérations onusiennes de maintien
de la paix. Cette participation des forces armées gabonaises ne s’est faite que récemment, depuis quelques
années. Le Gabon fait aussi partie d’un système de sécurité sous-régional, baptisé Conseil de Paix et de sécurité
de l’Afrique centrale mise en place en 1999. Tout comme certains pays africains, le Gabon dispose d’accord
d’entraide et de défense avec la France.
L’armée gabonaise n’a pas vocation à être armée de manière à riposter à une attaque d’un autre pays ou à
porter le feu en dehors de ses frontières.
Propositions
Continuer à impliquer le Gabon dans des opérations de maintien de la paix dans la région et sur le
continent Africain.
Positionner le Gabon comme un intermédiaire privilégié pour des opérations onusiennes de la sous-
région.
Renforcer la coopération sous-régionale en termes de sécurité et de défense avec des partenaires.
Elaborer une loi de programmation orientée vers le soldat, sa formation, sa capacité à être au service
de la République. L’aspect citoyen de l’armée devra y être développé, les services qu’elle peut rendre à
la République gabonaise (soutient des forces de Police, intervention en génie civile…) plus que son rôle
de défense. Les militaires devront être bien équipés individuellement.
Cette armée républicaine a pour vocation de lutter contre des risques limités et il lui sera confié un rôle
de surveillance du territoire (ex : attaques de pirates, surveillance des côtes, lutte contre l’immigration
clandestine…).
Investissements
Achat du matériel didactique Pour 2500 ets 4 M FCFA 10 Mds FCFA 2 ans
Renforcement du matériel informatique dans les écoles, 2500 structures à 10 M FCFA par 2,5 Mds FCFA 3 ans
collèges et Lycées. équiper en structure
matériels et
fournitures
informatiques
Construction de salles d’apprentissages spécialisés 1200 Labos à 4 M FCFA 4,8 Mds FCFA 7 ans
construire et à
équiper
Programme de renforcement des centres techniques et 16 structures de 250 M FCFA 4 Mds FCFA 5 ans
professionnels dans tous les chefs lieux de provinces grandes et de
tailles moyennes
Mesures sectorielles Effectifs et volumétrie Coûts moyens Coût Financement Possibilités Délai
global national de Finex d’exécution
Dotation pour la création de filières 15 Mds FCFA 3 ans
d’apprentissage et formation alternée en
entreprises et collèges professionnels
Et
Dotation pour la mise en place d’une filière de
formation professionnelle permanente pour
adultes.
Rénovation et rajout des salles de classes et des 300 classes de 50 étudiants 20 M FCFA par classe 4,8 Mds FCFA 60 % Etat 40 % UE, BAD. 3 ans
amphithéâtres dans les différents universités et 35 amphithéâtres gabonais
instituts supérieurs 60 M FCFA par amphi
Rénovation et construction des différents 9 restaus U 400 M FCFA 3,6 Mds FCFA 3 ans
restaurants universitaires.
Rénovation, construction et équipement des 2 bibliothèques à rénover, 16 1Md FCFA 6 Mds FCFA 3 ans
bibliothèques universitaires par départements. bibliothèques de dépts à
construire et à équiper 250 M FCFA
Construction et équipement de laboratoires de 6 Labos à construire et à 400 M FCFA 2,4 Mds FCFA 3 ans
sciences et de langues à l’USS, l’ENS de Libreville, équiper
l’ENSET, l’ENSS, et à l’UOBO, USTM
Renforcement du matériel informatique dans 17 structures à équiper en 300 M FCFA par centre 5,1 Mds FCFA 2 ans
structures universitaires. matériels et fournitures
informatiques
Construction de chambres d’étudiants dans 1500 Chambres 1,6 Md FCFA pour les 6,6 Mds FCFA 3 ans
l’ensemble des cités universitaires supplémentaires ; 1500 ch.
(Construction et équipement d’un nouveau 1 cité universitaire d’une 5 Mds FCA pour le
capacité 5000 étudiants nouveau campus
campus pour environ 5000 étudiants)
Mise en place de financements spécialisés pour la Crédits de financement de 5 Mds FCFA 2 ans
recherche 1500 chercheurs
5 à Libreville 800 M FCFA par centre 4,8 Mds FCFA 4 ans
La construction et l'équipement de grands centres 1 à Franceville
de recherche:
Mise en place des subventions d'investissement pour 500 M FCFA 75% 25% FAO 2 ans
l'achat d’outils légers de travail agricole.
Mise en place des subventions d'investissement pour 2 Mds FCFA 75% 25% FAO 5 ans
l’investissement dans le domaine de l’élevage
Appui au renforcement des structures de formation Modernisation de 2,96 Mds FCFA 75% 25% FAO 5 ans
l'école de cadres 2 Mds FCFA
professionnelles agricoles
ruraux d'Oyem
Conception et mise en œuvre es schémas Révision des 80 plans 100 M FCFA 80 Mds FCFA 50% 50% organismes 3 ans
directeurs d'aménagements urbains dans les directeurs Internat.
principales agglomérations secondaires
Programme d'aménagement des nouveaux Aéroport LBV 195 M FCFA 2,43 Mds FCFA 75 % 25% 5 ans
8 aéroports des Système bancaire
aéroports (Libreville et les capitales
Provinces 6 M FCFA par
provinciales) aéroport
Etude et mise en chantier du « Grand Etudes à formaliser 300 M FCFA 1 an
Libreville »
Aménagement des principaux axes routiers Environ 5 000 km 300M FCFA 1 500 Mds FCFA Aide UE 10 ans
(500 Km/an) le Km de route
Construction des locaux de l’administration Une unité par Province 300 M FCFA 2,7 Mds FCFA 3 ans
décentralisée
Etendre le port existant ou créer un port nouveau en Nécessite une étude Chiffrage en cours 5 ans
eaux profondes, permettant l'accostage des approfondie
pétroliers et méthaniers de gros tonnage
Faciliter les explorations onshore et offshore Nécessite une étude Chiffrage en cours 2 ans
approfondie
Investir dans la recherche et dans la récupération Nécessite une étude Chiffrage en cours 5 ans
(trouver des perspectives d'avenir pour un marché approfondie
pétrolier ayant atteint la maturité)
Agrandir le port minéralier d'Owendo et augmenter Nécessite une étude Chiffrage en cours 5 ans
sa capacité de stockage approfondie
Renforcement de la logistique de ramassage 500 bennes fermées 6,5 Mds FCFA 50% Budget de l'Etat 2 ans
100 camions de bennes 50% Collectivités locales
et de traitement des ordures
à ordures
100 000 bacs à compost
Construction de 2 usines supplémentaire de 14 Mds FCFA 28 Mds FCFA 25 % 75% privé 5 ans
l’usine
traitement des déchets
Développement d'un centre d'enfouissement 30 Mds FCFA 25 % 75% privé 5 ans
des déchets utilisant du biogaz pour créer de
l'électricité
Installation des systèmes de lagunages 2 Mds FCFA 25 % 75% privé 5 ans
Développement en zone rurale de plusieurs 1,5 Mds FCFA 25% 75% privé 5 ans
dizaines de centrales photovoltaïques et
thermiques
Acquisition de plusieurs centaines de 2,5 Mds FCFA 25% 75% privé 5 ans
panneaux solaires à usage individuel (pour les
toits).
Bruno Ben Moubamba – Programme Présidentiel – 16 août 2009 96
Développement de la recherche et du 2 Mds FCFA 25 % Etat Gabonais 75% 3 ans
Coopération
potentiel éolien et des énergies marines.
canadienne et
norvégienne
Mise en place des infrastructures de 10 Mds FCFA 25 % Etat Gabonais 75% 3 ans
recherche orientée vers la biodiversité;
renforcement du personnel scientifique.
Logement 186.0
Enseignement public 55.1
Enseignement supérieur et recherche 18.4
Santé publique 35.9
Affaires sociales 308.6
Agriculture 8.4
Grands travaux, aménagement du territoire et urbanisme 164.7
Industrie 14.8
Industrie pétrolière (provision) 60.0
Secteur minier (provision) 100.0
Environnement 18.3
Tourisme 18.9
Culture Etude en cours
Sports Etude en cours
Religions et pluralisme Etude en cours
Médias et informations Etude en cours
Internet et téléphonie Etude en cours
Intérieur Etude en cours
Justice Etude en cours
Défense Etude en cours
Arriéré fonctionnaires 70.0
TOTAL 2010 Mds FCFA : 1 059,1