Ce document introduit la sémiologie de l'image en expliquant que les images sont des signes qui peuvent être analysés. Il présente différents types d'images et les relations entre images et réalité. Le document décrit également l'évolution historique des images et leurs significations changeantes.
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D.
Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage
Page 1 Introduction limage et la smiologie de limage Les images possdent plusieurs caractristiques du langage, pas dans le sens figur de langage des fleurs , mais par les caractristiques de leur structure (syntaxe, grammaire, style) et par leur contenu smantique. Et la caractristique fondamentale est que les images sont des reprsentations abstractives de la ralit. Paul-R. WENDT communicologue smanticien amricain La trahison des images , Magritte Image : tym. Imago, imaginis : qui prend la place de Smiologie : La smiologie tudie la vie des signes au sein de la vie sociale (Ferdinand de Saussure). Aucun doute, notre perception de la beaut est fausse Campagne Dove pour lestime de soi : http://www.dovemoment.be/video/evolution_be_fr.wmv Les mannequins virtuels de H&M Le McDo D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 2 Images mentales matrielles fixes animes (mobiles) premires (originales) secondaires (dupliques) premires (originales) secondaires (dupliques) Un premier essai de typologie des images (L. Gervereau, 2001) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 3 Le rapport homme / image au cours des ges : les mdiasphres (S. Bounie, 2006, daprs R. Debray, 1992) temps LOGOSPHERE Lre de lidole GRAPHOSPHERE Lre de lart VIDEOSPHERE Lre du visuel Principe defficacit Limage est voyante. Limage est vue. Limage est visionne. Modalit dexistence Limage est vivante (cest un tre). Limage est physique (cest une chose). Limage est virtuelle (cest une perception). Rfrent Le surnaturel Le rel Le performant Objet de culte Le saint Le beau Le nouveau But La protection (limage capture) La dlectation (limage captive) Linformation (limage est capte) Norme de production La clbration La cration La production Objectif temporel Lternit Limmortalit Lactualit Vise du regard Au-del de limage Autour de limage (Vision contemplative) Seulement limage (Visionnage contrle) Organisation de la production Corporation, clricature Acadmie, Ecole Rseau de professionnels Continent dorigine Asie (Byzance) Europe (Florence) Amrique (New-York) Imprimerie Ecriture LOGOSPHERE Lre de lidole GRAPHOSPHERE Lre de lart VIDEOSPHERE Lre du visuel Principe defficacit Limage est voyante. Limage est vue. Limage est visionne. Modalit dexistence Limage est vivante (cest un tre). Limage est physique (cest une chose). Limage est virtuelle (cest une perception). Rfrent Le surnaturel Le rel Le performant Objet de culte Le saint Le beau Le nouveau But La protection (limage capture) La dlectation (limage captive) Linformation (limage est capte) Norme de production La clbration La cration La production Objectif temporel Lternit Limmortalit Lactualit Vise du regard Au-del de limage Autour de limage (Vision contemplative) Seulement limage (Visionnage contrle) Organisation de la production Corporation, clricature Acadmie, Ecole Rseau de professionnels Continent dorigine Asie (Byzance) Europe (Florence) Amrique (New-York) TV couleur LOGOSPHERE Lre de lidole GRAPHOSPHERE Lre de lart VIDEOSPHERE Lre du visuel Principe defficacit Limage est voyante. Limage est vue. Limage est visionne. Modalit dexistence Limage est vivante (cest un tre). Limage est physique (cest une chose). Limage est virtuelle (cest une perception). Rfrent Le surnaturel Le rel Le performant Objet de culte Le saint Le beau Le nouveau But La protection (limage capture) La dlectation (limage captive) Linformation (limage est capte) Norme de production La clbration La cration La production Objectif temporel Lternit Limmortalit Lactualit Vise du regard Au-del de limage Autour de limage (Vision contemplative) Seulement limage (Visionnage contrl) Organisation de la production Corporation, clricature Acadmie, Ecole Rseau de professionnels Continent dorigine Asie (Byzance) Europe (Florence) Amrique (New-York) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 4 la logosphre prsenterait limage comme subordonne larchtype, la graphosphre soumettrait limage au prototype, et la vidosphre transmettrait par limage ses propres strotypes R. Debray D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 5 Limage, perue ou imagine, est un signe - ou un ensemble de signes - , posant un rapport de ressemblance avec une ralit concrte ou abstraite Un signe est quelque chose qui tient lieu pour quelquun de quelque chose sous quelque rapport ou quelque rapport (C.S. Peirce) matrialit du signe : quelque chose = objet, son, odeur dynamique : pour quelquun relativit de linterprtation : sous quelque rapport ou quelque rapport Etudier une image, cest tudier les signes quelle contient (smiologie), en chercher ventuellement la signification (smiose) Un signe a pour caractristique lmentaire dtre la place de quelque chose dautre (U. Eco) ex. : symboles mathmatiques, physiques ou chimiques, cartes, dessins ou diagrammes, emblmes ou signaux, symptmes, etc. Un signe peut tre : - intentionnel ou non - explicite et reconnu comme tel, ou implicite et transparent Histoire de la science des signes : quelques dates 1890 : Charles S. Peirce (EU) : Semiotics 1900 : Ferdinand de Saussure, linguiste (Suisse) : Smiologie 1964 : Roland Barthes, psychanalyste (Fr) 1988 : Umberto Eco, crivain (It) 1995 : Serge Tisseron, psychanalyste (Fr) Limage comme un ensemble de signes D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 6 Une grille de lecture du signe : le carr smiotique (Greimas et Courts, 1986) paratre non paratre tre non tre Secret Illusion Vrit Fausset D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 7 Les trois constituants du signe Le rfrent (pour Peirce : l objet ) = ce que reprsente limage (le rel) Le signifiant (pour Peirce : le representamen ) = ce que lon peroit de limage Le signifi (pour Peirce : l interprtant ) = ce que signifie limage quelles consquences sur la signification ? quelles relations ? D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 8 limage est polysmique (modification de linformation) limage, telle que nous la voyons, est le rsultat dune chane de traitement de linformation (thorie de Shannon) limage est communicante (transport de linformation) Cerveau (traitement intellectuel et affectif) le signifi Limage au cur dun processus de traitement de linformation Image initiale (signe visuel) = le rfrent Oeil : rcepteur (perception) filtre le signifiant le signifi Scne relle (source) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 9 De Descartes (principe du doute) Nous douterons en premier lieu si de toutes les choses qui sont tombes sous nos sens (...) il y en a quelques unes qui soient vritablement dans le monde, tant cause que nous savons par exprience que nos sens nous ont tromps en plusieurs rencontres, et quil y aurait de limprudence de nous trop fier ceux qui nous ont tromps, quand mme ce naurait t quune fois nos sens sont faillibles et nous induisent en erreur ; nous ne pouvons donc nous en remettre eux et nous devons douter de ce qui se voit, sentend, se touche ( du cartsianisme : ne croire que ce que lon voit ) Eisenberg (principe dincertitude) Plus on connat avec prcision la vitesse d'une particule moins on connat sa position dans l'espace et rciproquement toute observation modifie ltat de lobjet observ Notre regard dtermine de toute faon le champ et le hors champ. Il qualifie les images (L. Gervereau) cest le regard qui fait limage Limage nest pas le rel D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 10 Voir cest croire, savoir, comprendre Voir : latin videre, indoeuropen veda : je sais Vision globale ou syncrtique : lil visuel . Le coup doeil balaye le monde visuel sans sy arrter, comme si il tait lisse : il voit sans regarder Monde rel Vue Se boucher les yeux et tre aveugle au monde, cest ne pas le comprendre Voir est le chemin ncessaire de la (re)connaissance (Le Breton) Images Mirages ? Vision analytique : lil haptique Le regard focalise sur une scne du rel qui nous entoure et sy arrte, comme pour le toucher Limage est-elle le rel ? Haptique : concerne le toucher ( optique, acoustique) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 11 La vue permet dapprcier la lumire, la forme et la couleur mais aussi la distance et le mouvement. Elle reste toutefois en surface (et non pas cur ) mais le dplacement par rapport la scne observe permet den apprcier la profondeur et la perspective Le regard est un contact (). Les yeux touchent ce quils regardent (Le Breton) Les mains veulent voir, les yeux caresser (Goethe) Dvorer des yeux Comment concevoir quon puisse, sans la vue, tirer partie des excitations auditives, olfactives, gustatives, tactiles, organiser en perceptions, se reprsenter une chaise rien quen effleurant le dossier, reconnatre un aliment au got sans le voir, etc. (Henri) Mais cette exprience sensible est un filtre de la ralit : Voir tout en noir ou voir tout en rose La perception nest pas concidence avec les choses, mais interprtation (D. Le Breton) La vue : une exprience sensorielle et poly-sensorielle (synesthsique) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 12 Les sens donnent du sens : la vue est une activit signifiante et de communication Entre la sensation et la perception, il y a la facult de connaissance qui rappelle que lhomme nest pas un organisme biologique mais une crature de sens. Voir, entendre, goter, toucher ou sentir le mode, cest en permanence le penser travers le prisme dun organe sensoriel et le rendre communicable. () Face au monde, lhomme nest jamais un il, une oreille, une main, une bouche ou un nez, mais un regard, une coute, un toucher, une gustation ou une olfaction, cest-- dire une activit. A tout instant, il institue le monde sensoriel o il baigne en un monde de sens dont lenvironnement est le pr-texte. La perception nest pas lempreinte dun objet sur un organe sensoriel passif, mais une activit de connaissance dilue dans lvidence ou le fruit dune rflexion. Ce nest pas le rel que les hommes peroivent mais dj un monde de significations D. Le Breton D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 13 Approche anthropologique du got : nature vs culture (daprs J-J Boutaud, 1997) Les sens NATURE CULTURE Filtre des images (Leroi-Gourhan) Le sens (la signification) Lessence (les rituels et codes sociaux) Got naturel La saveur (proprits physiologiques objectives) = image synesthsique = le got ressenti (par nature) Got culturel La valeur (dimension sociale et symbolique) = image reconstruite (labore) = le got reconnu (par rapport un tat naturel) Got cultiv et culturalis Les valeurs (dimension sociale et esthtique) = image reprsente = le got revendiqu et partag (par rapport un code culturel dominant) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 14 Cest lexprience que nous devons la notion de lexistence continue des objets ; que cest par leur toucher que nous acqurons celle de la distance ; quil faut peut-tre que lil apprenne voir, comme la langue parler ; quil ne serait pas tonnant que le secours dun sens ft ncessaire lautre (). Cest lexprience qui nous apprend comparer les sensations avec ce qui les occasionne (Diderot) Voir nest pas un acte passif n de la projection du monde dans la rtine, mais une prise de regard (). Il est ncessaire dacqurir les codes du voir afin de dplier le monde en toute vidence (). On naccde lusage propice de ses yeux que par apprentissage (Le Breton) La vue comme un apprentissage Le regard, cest le sens que lon donne ce que lon voit, travers lutilisation de codes culturels dusage, acquis par apprentissage. Voir, cest savoir regarder et reconnatre les signes que lon a appris Regarder une scne, cest la scanner en qute de sens. Cette attention est un processus o lindividu recolle les morceaux manquant du visuel selon leur probabilit dapparition et ce quil sattend (cherche) voir D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 15 Sensation Perception Cognition Sensation Rpertoire Texture Forme Couleur Analyseurs microtopographiques Extracteurs de motifs Analyseurs chromatiques Intgration Comparaison PERCEPT CONCEPT Objet Le modle de Bonnet (1989) Le modle du Groupe (Edeline, Klinkenberg et Minguet, 1992 Modles du dcodage visuel D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 16 Le modle de la communication (Sonneson, 1999) Hermneutique : science de linterprtation des textes D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 17 signe ressemblant ce quil reprsente (analogie signifiant / rfrent) iconicit dune image = degr de similitude entre limage et lobjet quelle est sense reprsenter caractre iconique dune image = capacit ressembler lobjet quelle dsigne tout en diffrant profondment de lui (image nest pas une copie) Licne Relations signifiant / rfrent : les trois grands types de signes selon Peirce Le symbole signe conventionnel et arbitraire pouvant prsenter un certain degr de similitude ou aucune similitude avec ce quoi il se rfre ; se dchiffre laide dun code Lindice (ou index) tout lment, visuel ou non, entretenant un rapport de causalit avec lide ou lobjet auquel il renvoie les 3 diffrents type dicne : limage (analogie qualitative) le diagramme (analogie relationnelle) la mtaphore (analogie qualitative) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 18 Codage, culture Indices, icne, symbole : exemple Icne Indice Symbole D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 19 Lchelle diconicit dAbraham Moles Arbitraire maximum Iconicit maximum Analogie reprsentation / rel Reprsentations figuratives Reprsentations abstraites D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 20 Les fonctions de limage Fonction symbolique : accs au Sacr, au Politique, etc. Le symbole Lindice Fonction pistmique : apport dinformations - reconnaissance-remmoration, illusion, propagande - message limage fonctionnelle Licne Fonction esthtique : plaisir du regard, motion D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 21 Graphme (le signe graphique) taille valeur grain couleur orientation forme Temps 1898 1906 1923 1925 1945 1972 Aujourdhui Texte nonc typographie Limage fonctionnelle : composantes de limage scripto-iconique Iconme (graphie isolable comme entit significative) constitue de graphems codage / dcodage D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 22 Qualits Attributs des graphmes Qualit slective Qualit associative Qualit ordonnancielle Qualit quantificatrice reprage visuel de limage par distinction spontane des autres regroupage visuel avec dautres images partir de caractristiques communes videntes dduction dune relation denchanement squentiel dordre qualitatif entre les lments coprsents tablissement dun ordre squentiel rigide bas sur la nature dnombrable des lments coprsents Taille X X X Valeur X X Grain X X X Couleur X X Orientation X X Forme X Qualits descriptives des graphems selon leurs attributs (Bertin, 1967) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 23 ligne surface contours / forme tons Quelques lments formels de limage . . . . points couleur lumire / texture D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 24 Loi de proximit (ou de rgularit) : des lments proches sont plus facilement perus comme appartenant une forme commune que des lments loigns (ici les groupes de deux colonnes de points) Loi de similarit (ou dgalit) : des lments de mme forme ou de mme taille sont plus facilement vus comme appartenant une mme forme densemble (ici les lignes de points noirs et celles de points blancs) Loi de bonne continuation : on a tendance naturellement continuer de faon rationnelle une forme donne, si elle est inacheve Loi de fermeture : une forme ferme parat plus prgnante qu'une forme ouverte qui ne constitue pas rellement une forme tant quelle est incomplte Loi du destin commun : les choses ou les points qui se dplacent selon une mme trajectoire apparaissent groups dans une mme forme (ici, prvalence de lorientation sur la forme) Quelques lments de reconnaissance des formes (daprs la Gestalttheorie , thorie structurale) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 25 Postulats Esthtico- perceptif Argumentationnel Motivationniste Smiologique Apparition 1890 1940 1940 1960 Responsable Artiste- visualiste Rdacteur Psycho- sociologique Smiologue/ Smioticien Plan vis (But) L'attention Cognitif Affectif Multiple Qualit du message (Moyen) Originalit USP Concept vocateur Saturation smantique Rle de l'image Essentiel Secondaire Dnotatif Important Suggestif Essentiel Informatif Rle du texte Quasi-nul Principal secondaire Secondaire Limage fonctionnelle : diffrents points de vue au cours du temps (par C. Cossette, http://www.comviz.com.ulaval.ca/module1/1.4_mainenmain.php) USP : Unique Selling Proposition (argument de vente exclusif), daprs le publicitaire Rosse Rives (1960) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 26 Rgime de la dnotation Rgime de la connotation L'information La signification La reprsentation L'motion L'analytique Le synthtique L'objet Le signe Le produit La valeur La connaissance La connivence L'instruction L'empathie Le nom Le caractre La pratique Le mythique La mimtique La potique Limage fonctionnelle : les deux fonctions de limage publicitaire (par Pninou, 1975, repris par Cossette, http://www.comviz.com.ulaval.ca/module1/1.4_fonction.php) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 27 Image Texte Dnotative Connotative Dnotatif Message informatif Message lgende Connotatif Message illustration Message potique Les diffrents types de message scripto-iconiques D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 28 Marque Image Le tlphone cellulaire Microcell Le chien Fido Les crales Rice Krispies de Kellogg Les triplets Cric, Crac et Croc La cigarette Marlboro Le cowboy viril Le rcureur Spic'n Span Mme Blancheville Les chemises Hathaway Le baron borgne Le Whisky Black Velvet Les surfaces noires La bire 50 Olivier Guimond L'essence Esso Le tigre Les pneus Michelin Bibendum Le chocolat Meunier La "petite fille" La boisson Banania Le "ngre" Les vins Nicolas Le "livreur" Bell Canada Monsieur B Limage fonctionnelle : identification de la marque par limage (par C. Cossette, http://www.comviz.com.ulaval.ca/module1/1.4_fonction.php) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 29 Lanalyse dimage : exemple de la publicit pour les ptes Panzani (R. Barthes, Rhtorique de limage, 1964) signifi linguistique signifi iconique 1. italianit : perception dune filiation italienne, travers des strotypes franais 2. naturalit filet ouvert = retour de march fraicheur produits Panzani + lgumes = repas complet bote de sauce = condens de produits naturels 3. simplicit spontanit, vracit composition de type nature morte peu de signes cods labsence de code dsintellectualise le message parce quil parait fonder en nature les signes de la culture le sens a un caractre dvidence naturelle alors quil est construit D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 30 Voici une publicit Panzani: des paquets de ptes, une bote, un sachet, des tomates, des oignons, des poivrons, un champignon, le tout sortant d'un filet demi ouvert, dans des teintes jaunes et vertessur fond rouge. Essayons d' crmer les diffrents messages qu'elle peut contenir. L'image livre tout de suite un premier message, dont la substance est linguistique ; les supports en sont la lgende, marginale, et les tiquettes, qui, elles, sont insres dans le naturel de la scne, comme en abyme ; le code dans lequel est prlev ce message n'est autre que celui de la langue franaise; pour tre dchiffr, ce message n'exige d'autre savoir que la connaissance de l'criture et du franais. A vrai dire, ce message lui-mme peut encore se dcomposer, car le signe Panzani ne livre pas seulement le nom de la firme, mais aussi, par son assonance, un signifi supplmentaire qui est, si l'on veut,1 italianit ; le message linguistique est donc double (du moins dans cette image) : de dnotation et de connotation ; toutefois, comme il n'y a ici qu'un seul signe typique, savoir celui du langage articul (crit), on ne comptera qu'un seul message. Le message linguistique mis de ct, il reste l'image pure (mme si les tiquettes en font partie titre anecdotique). Cette image livre aussitt une srie de signes discontinus. Voici d'abord (cet ordre est indiffrent, car ces signes ne sont pas linaires) l'ide qu'il s'agit, dans la scne reprsente, d'un retour du march; ce signifi implique lui-mme deux valeurs euphoriques : celle de la fracheur des produits et celle de la prparation purement mnagre laquelle ils sont destins; son signifiant est le filet entrouvert qui laisse s'pandre les provisions sur la table, comme au dball . Pour lire ce premier signe, il suffit d'un savoir en quelque sorte implant dans les usages d'une civilisation trs large, o faire soi-mme son march s'oppose l'approvisionnement expditif (conserves, frigidaires) d'une civilisation plus mcanique . Un second signe est peu prs aussi vident; son signifiant est la runion de la tomate, du poivron et de la teinte tricolore (jaune, vert, rouge) de l'affiche ; son signifi est l'Italie, ou plutt l'italianit; ce signe est dans un rapport de redondance avec le signe connot du message linguistique (l'assonance italienne du nom Panzani) ; le savoir mobilis par ce signe est dj plus particulier : c'est un savoir proprement franais (les Italiens ne pourraient gure percevoir la connotation du nom propre, non plus probablement que l'italianit de la tomate et du poivron), fond sur une connaissance de certains strotypes touristiques. Continuant d'explorer l'image (ce qui ne veut pas dire qu'elle ne soit entirement claire du premier coup), on y dcouvre sans peine au moins deux autres signes ; dans l'un, le rassemblement serr d'objets diffrents transmet l'ide d'un service culinaire total, comme si d'une part Panzani fournissait tout ce qui est ncessaire un plat compos, et comme si d'autre part le concentr de la bote galait les produits naturels qui l'entourent, la scne faisant le pont en quelque sorte entre l'origine des produits et leur dernier tat; dans l'autre signe, la composition, voquant le souvenir de tant de peintures alimentaires, renvoie un signifi esthtique : c'est la nature morte , ou comme il est mieux dit dans d'autres langues, le still living; le savoir ncessaire est ici fortement culturel. Les trois messages (1/3) (Roland Barthes, Rhtorique de lImage , 1964) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 31 On pourrait suggrer qu' ces quatre signes, s'ajoute une dernire information: celle-l mme qui nous dit qu'il s'agit ici d'une publicit, et qui provient la fois de la place de l'image dans la revue et de l'insistance des tiquettes Panzani (sans parler de la lgende) ; mais cette dernire information est extensive la scne ; elle chappe en quelque sorte la signification, dans la mesure o la nature publicitaire de l'image est essentiellement fonctionnelle: profrer quelque chose ne veut pas dire forcment : je parle, sauf dans des systmes dlibrment rflexifs comme la littrature. Voil donc pour cette image quatre signes, dont on prsumera qu'ils forment un ensemble cohrent, car ils sont tous discontinus, obligent un savoir gnralement culturel et renvoient des signifis dont chacun est global (par exemple, I italianit , pntr de valeurs euphoriques ; on y verra donc, succdant au message linguistique, un second message, de nature iconique. Est-ce tout? Si l'on retire tous ces signes de l'image, il y reste encore une certaine matire informationnelle ; priv de tout savoir, je continue lire l'image, comprendre qu'elle runit dans un mme espace un certain nombre d'objets identifiables (nommables), et non seulement des formes et des couleurs. Les signifis de ce troisime message sont forms par les objets rels de la scne, les signifiants par ces mmes objets photographis, car il est vident que dans la reprsentation analogique, le rapport de la chose signifie et de l'image signifiante n'tant plus arbitraire (comme il l'est dans la langue), il n'est plus ncessaire de mnager le relais d'un troisime terme sous les espces de l'image psychique de l'objet. Ce qui spcifie ce troisime message, c'est en effet que le rapport du signifi et du signifiant est quasi tautologique ; sans doute la photographie implique un certain amnagement de la scne (cadrage, rduction, aplatissement), mais ce passage n'est pas une transformation (comme peut l'tre un codage) ; il y a ici perte de l'quivalence (propre aux vrais systmes de signes) et position d'une quasi-identit. Autrement dit, le signe de ce message n'est plus puis dans une rserve institutionnelle, il n'est pas cod, et l'on a affaire ce paradoxe (sur lequel on reviendra) d'un message sans code. Cette particularit se retrouve au niveau du savoir investi dans la lecture du message : pour lire ce dernier (ou ce premier) niveau de l'image, nous n'avons besoin d'autre savoir que celui qui est attach notre perception : il n'est pas nul, car il nous faut savoir ce qu'est une image (les enfants ne le savent que vers quatre ans) et ce que sont une tomate, un filet, un paquet de ptes: il s'agit pourtant d'un savoir presque anthropologique. Ce message correspond en quelque sorte la lettre de l'image, et l'on conviendra de l'appeler message littral, par opposition au message prcdent, qui est un message symbolique . Les trois messages (2/3) (Roland Barthes, Rhtorique de lImage , 1964) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 32 () Si notre lecture est satisfaisante, la photographie analyse nous propose donc trois messages : un message linguistique, un message iconique cod et un message iconique non cod. Le message linguistique se laisse facilement sparer des deux autres messages; mais ces messages-l ayant la mme substance (iconique), dans quelle mesure a-t-on le droit de les distinguer? I1 est certain que la distinction des deux messages iconiques ne se fait pas spontanment au niveau de la lecture courante: le spectateur de l'image reoit en mme temps le message perceptif et le message culturel, et l'on verra plus tard que cette confusion de lecture correspond la fonction de l'image de masse (dont on s'occupe ici). La distinction a cependant une validit opratoire, analogue celle qui permet de distinguer dans le signe linguistique un signifiant et un signifi, bien qu'en fait jamais personne ne puisse sparer le mot de son sens, sauf recourir au mta-langage d'une dfinition : si la distinction permet de dcrire la structure de l'image d'une faon cohrente et simple et que la description ainsi mene prpare une explication du rle de l'image dans la socit, nous la tiendrons pour justifie. I1 faut donc revenir sur chaque type de message de faon l'explorer dans sa gnralit, sans perdre de vue que nous cherchons comprendre la structure de l'image dans son ensemble, c'est--dire le rapport final des trois messages entre eux. Toutefois, puisqu'il ne s'agit plus d'une analyse nave mais d'une description structurale, on modifiera un peu l'ordre des messages, en intervertissant le message culturel et le message littral; des deux messages iconiques, le premier est en quelque sorte imprim sur le second: le message littral apparat comme le support du message symbolique .. Or nous savons qu'un systme qui prend en charge les signes d'un autre systme pour en faire ses signifiants est un systme de connotation ; on dira donc tout de suite que l'image littrale est dnote et l'image symbolique connote. Les trois messages (3/3) (Roland Barthes, Rhtorique de lImage , 1964) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 33 Comment accder la la signification dun iconme ? (1/4) Lanalyse paradigmatique / syntagmatique D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 34 1. Analyse paradigmatique : paradigme : famille(s) priori laquelle se rattache liconme ( in absentia Saussure) a. b. c. autres familles Comment accder la la signification dun iconme ? (2/4) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 35 Comment accder la la signification dun iconme ? (3/4) 2. Analyse syntagmatique : syntagme : contexte dans lequel liconme sinscrit, un instant donn ( in presentia Saussure) Le paradigme, c'est le dictionnaire ; le syntagme, c'est la phrase (Cossette) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 36 3. En fonction du syntagme dans lequel liconme sinscrit, on dduit le sens Le ver est dans le fruit : qui profite la corruption ? Comment accder la la signification dun iconme ? (4/4) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 37 1re phase : description Technique - nom de lmetteur ou des metteurs - mode didentification des metteurs, - date de production, - type de support et technique, - format, - localisation. Stylistique - nombre de couleurs et estimation des surfaces et de la prdominance, - volume et intentionnalit du volume, - organisation iconique (quelles sont les lignes directrices ?) Thmatique - quel titre et quel rapport texte-image, - inventaire des lments reprsents, - quels symboles, - quelles thmatiques densemble ? (quel sens premier ?) 1. Description 2. Etude de contexte 3. Interprtation Une grille danalyse dimage (1/3 (L. Gervereau, 2000) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 38 2me phase : Etude du contexte Contexte en amont - de quel bain technique, stylistique, thmatique, est issue cette image ? - qui la ralise et quel rapport avec son histoire personnelle ? - qui la commandite et quel rapport avec lhistoire de la socit du moment ? Contexte en aval - limage connut-elle une diffusion contemporaine du moment de sa production ou une (des) diffusion(s) ultrieures ? - quelles mesures ou tmoignages avons-nous de son mode de rception travers le temps ? 1. Description 2. Etude de contexte 3. Interprtation Une grille danalyse dimage (2/3 (L. Gervereau, 2000) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 39 3me phase : Interprtation Significations initiales, significations ultrieures - le ou les crateurs de limage ont-ils suggr une interprtation diffrente de son titre, de son lgendage, de son sens premier ? - quelles analyses contemporaines de son temps de production pouvons-nous retrouver ? - quelles analyses postrieures ? Bilan et apprciations personnelles - en fonction des lments forts relevs dans la description, ltude du contexte, linventaire dinterprtations tages dans le temps, quel bilan gnral en dduisons-nous ? - comment regardons-nous cette image aujourdhui ? - quelle apprciation subjective tenant notre got individuel annonce comme telle - pouvons-nous en donner ? 1. Description 2. Etude de contexte 3. Interprtation Une grille danalyse dimage (3/3 (L. Gervereau, 2000) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 40 Quoi ? Produit marchandise service Qui ? Concepteur Commanditaire agence de publicit publicitaire client annonceur entreprise Pour qui ? Cible quel produit et pour qui ? quel consommateur ? qui est lacheteur ? qui veut-on viser, toucher ? Comment ? Iconographie personnages objets Inscriptions texte slogan accroche argumentaire message marque, nom logo jeu de mots paradoxe humour Provocation Techniques couleurs, sons, odeurs photo, dessin, image, montage, collage distribution dans lespace typographie Rfrents atmosphre lieu et temps symboles, mythologies clichs, strotypes O ? Supports et mdias radio, tlvision, presse affiches panneaux lumineux distribution Une grille danalyse de limage publicitaire (DC. Meyer, 2000-2006, http://www.hku.hk/french/dcmScreen/lang3033/lang3033_pub_lexique.htm) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 41 MOT SON & RYTHME SYNTAXE SENS Altration Production Amplification Rptition Addition Soustraction Substitution Permutation Altration Amplification Rptition Addition Soustraction Substitution Permutation Altration anagramme aphrse apocope barbarisme crase dirse penthse gmination mtaplasme mtathse syncope synalphe synrse allitration allographie annomination antanaclase assonance diaphore hiatus kakemphaton onomatope parisose paronomase pataqus priode accumulation anaphore apposition asyndte brachylogie diaphoreecholalie ellipse panadiplose panalepse zeugme acronyme amalgame syntagmatique barbarisme cacologie chiasme enallage hendyadin hypallage mot-valise prgrinisme solcisme tlescopage antiphrase baroquisme circonlocution comparaison epanorthose euphmisme hyperbole litote paradoxe paraphrase priphrase plonasme prmunition prtrition redondance syllepse tautologie verbiage allgorie antilogie antithse antonomase apodioxie apostrophe catachrse chleuasme clich mtalepse mtaphore mtonymie oxymore paradoxe personnification prolepse sophisme substitution syllogisme symbole synecdoque Lanalyse dimage lpreuve de lanalyse rhtorique : les diffrentes formes de rhtorique (DC. Meyer, 2000-2006, http://www.hku.hk/french/dcmScreen/lang3033/lang3033_intro_figures.htm) D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 42 Mtaphore (tym : transport) similarit Substituer une chose par quelque chose qui lui ressemble ou lvoque. Mtonymie (tym. : changement de nom) contigut Substituer une chose par une autre qui a un rapport (attribut, cause, effet) avec la premire. Synecdoque (tym : comprhension simultane) condensation Substituer une chose par une autre qui reprsente un dtail, une partie de la premire (ou le contraire). Lanalyse dimage lpreuve de lanalyse rhtorique : 3 formes importantes de rhtorique (DC. Meyer, 2000-2006) un exemple dapplication : http://www.lyceelecorbusier.net/btscv/_pdf/fig-rhetorique.pdf D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 43 Rfrent / signifiant / signifi : le message pictographique Pioneer 10 NASA Solar System Spacecraft Plaque (Designed by Jon Lomberg and Carl Sagan) Limage est-elle, par nature, anthropocentre ? D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 44 AUMONT Jacques. Limage. Paris : Nathan, 1990, 248 p. BARTHES Roland. La chambre claire : notes sur la photographie. Gallimard, 1980. FERRANTI Ferrante. Lire la photographie. Editions Bral, 2002, 224 p. GERVEREAU Laurent. Voir, comprendre, analyser les images. 3e d., La Dcouverte, 2000. 192 p. JOLY Martine. Lintroduction lanalyse de limage. Paris : Nathan, 1993, 128 p. SOULAGES Franois. Esthtique de la photographie.Armand Colin, 2005, 128 p. TISSERON Serge. Le mystre de la chambre claire Photographie et inconscient. Flammarion, 1999, 187 p. la bibliographie/webographie trs complte de J-P Prudhomme sur lAnalyse dimage http://www.webzinemaker.com/admi/m9/page.php3?num_web=3648&rubr=4&id=216068 le cours Une introduction limage du Master IDEMM de Lille3-IDIST : http://jeunet.univ-lille3.fr//livre-sic/parcours/p_image/presentation.htm le cours Smiologie de limage de D. Gaste, IUT Toulon : http://gaste.univ-tln.fr/preao/semio.pdf voir galement les autres cours multimdia mis disposition : http://gaste.univ-tln.fr/enseig.htm un exemple danalyse smiologique dimage publicitaire : Bldilait http://www.comviz.com.ulaval.ca/module1/1.6_Bledilait.html un autre exemple danalyse dimage publicitaire : Canderel http://www.hku.hk/french/dcmScreen/lang3033/lang3033_canderel.htm G. SONNESSON. Lecture 1: The Quadrature of the Hermeneutic Circle Historical and Systematic Introduction to Pictorial Semiotics http://www.chass.utoronto.ca/epc/srb/cyber/Sonesson1.pdf G. SONNESSON. Lecture 2: The Psychology and Archaeology of Semiosis. Pictorality as a Semiotic Function http://www.chass.utoronto.ca/epc/srb/cyber/Sonesson2.pdf G. SONNESSON. La rhtorique de la perception. Recherche de mthode http://www.arthist.lu.se/kultsem/pdf/RhetoriquePerc.pdf D. PERAYA. Entendre, voir, comprendre : des mcanismes perceptifs aux mcanismes cognitifs http://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/staf13/mod-1/perception/st13-1-1-96.html Quelque lments de bibliographie / webographie D. Bounie, Polytech'Lille IAAL, Smiologie de limage Page 45 Barthes R. Rhtorique de limage. 1964. Bertin, 1967 Bounie S. 2006 Boutaud J.-J. Smiopragmatique du got. In Internationale de limaginaire, n 7 : Cultures, Nourriture , Maison des cultures du monde, Babel, 1997, pp 49-61. Cossette C. http://www.comviz.com.ulaval.ca/module1/1.4_fonction.php Debray R. 1992 Gervereau L. Le sens du regard [en ligne]. Paris : Bulletin des Bibliothques de France, 2001 http://bbf.enssib.fr/sdx/BBF/frontoffice/2001/05/document.xsp?id=bbf-2001-05-0022- 002/2001/05/fam-dossier/dossier&statutMaitre=non&statutFils=non Gervereau L. Voir, comprendre, analyser les images. 3e d., La Dcouverte, 2000. 192 p. Greimas et Courts, 1986 Le Breton D. La saveur du monde : une anthropologie des sens. Mtaili, 2006, 452 p. Meyer D.-C. 2000-2006 Sonnesson G. 1999 Rfrences des sources utilises