PDF LOUNIS 24 Déc DIC9250 TEST AFFAIRES Albert Lejeune Déc 2009
PDF LOUNIS 24 Déc DIC9250 TEST AFFAIRES Albert Lejeune Déc 2009
PDF LOUNIS 24 Déc DIC9250 TEST AFFAIRES Albert Lejeune Déc 2009
UQAM
Département
d’informatique
Doctorat en
informatique cognitive
Remis au professeur
Modélisation UML
Hakim Lounis par
d’un EIAH pour
Albert Lejeune
faciliter
DIC 9250
l’apprentissage des
EAAR 06.12.2009
Modélisation UML d’un EIAH pour faciliter l’apprentissage des EAAR
Plan du travail
PLAN DU TRAVAIL 2
CONTEXTE 4
DÉFINITION DE EIAH 5
DÉFINITION DE EAAR 5
LE PROCESSUS DE LA MODÉLISATION OM 8
LA MOLÉCULE PROCESSUS 9
1. LA BASE DE RÉFÉRENCE 10
2. LA PORTÉE DE L’INTERVENTION 10
3. LA COUCHE DE SPÉCIFICATION 11
4. LA COUCHE D'ALIGNEMENT 11
5. LA COUCHE DE RÉALISATION 11
DISCUSSION ET CONCLUSION 21
RÉFÉRENCES UTILISÉES 22
Pour innover rapidement, la littérature récente met l’emphase sur des expériences
d’affaires bien ciblées et structurées tout en étant conformes à la démarche scientifique
de test d’hypothèse (Davenport, 2009). Selon Davenport, ces expériences d'affaires
deviennent une nouvelle façon d'organiser les activités de recherche et de
développement, de démarrer une nouvelle entreprise, d’innover en termes de produits
ou de services, ou de modifier tout processus d'affaires dans l'entreprise. Mais d’où
viennent les hypothèses à la base de ces expériences? Probablement de propositions
d’idées qui émergent d’un collectif quelconque (cercle de qualité, équipe de travail,
équipe de projet, communauté de pratique, ‘focus group’ etc..). Ces propositions ont
été triées, criblées et ordonnées vraisemblablement avec l’aide d’un intrapreneur expert
(dans les grandes organisations) ou directement par l’entrepreneur, qui,
particulièrement dans le cas de la nouvelle start-up, impose et s’impose un cycle rapide
de tests d’hypothèses.
Avec Drucker (1994), nous pensons que les firmes qui varient, étendent, multiplient et
recoupent les contextes de test d’hypothèses et d’expériences d’affaires sont plus à
même d’anticiper l’environnement de la firme.
Rappelons que les enjeux tactiques des EAAR sont des enjeux éminemment
stratégiques. Pour Brijnjolfson et Schrage (2009), ces expériences vont devenir à
la fois plus présentes et déterminantes étant donné le potentiel croissant des
technologies de l’information (TI) permettant de reproduire ces expériences à l’échelle
d’une grande organisation ou d’un réseau organisationnel étendu. Les implications
sont grandes notamment sur le fonctionnement de la fonction R&D. Les Google
de ce monde se départissent des méthodes traditionnelles de R&D: les
propositions innovantes ne viennent plus de 3 ou 4 gurus mais de 50 ou 60
expériences menées à l'échelle de la planète. Dans ces firmes, on ne parle plus
d'innover dans le futur, mais de mener des expériences sur une base continue.
Ce papier est organisé de la façon suivante : nous commençons par placer les définitions
couramment utilisées dans ce texte comme EIAH, EAAR, test d’hypothèse et méthode
OM de modélisation. Ensuite, nous présentons la modélisation UML de la façon
suivante : présentation des cas d’utilisation, présentation des classes d’objets et
diagramme de collaboration et d’états. Nous concluons par une brève discussion.
Définition de EIAH
Pierre Tchounikine (2009) définit ainsi un environnement informatisé pour
l’apprentissage humain (EIAH) :
Dans cette définition, SPI est l’acronyme de situation pédagogique informatisée et SAI
l’acronyme de situation d’apprentissage informatisée. Dans le cadre de ce travail, nous
n’élaborons pas sur l’intention pédagogique liée à notre modèle UML.
Définition de EAAR
Prenons un exemple. Chez Merck, des défis liés à l'information sont omniprésents
tout au long des activités de découverte de nouveaux médicaments. Traduire
efficacement le potentiel des nouvelles TI innovatrices pour offrir de nouvelles
capacités de R&D nécessite de combler les écarts entre, d’une part, les
innovateurs externes en TI et, d’autre part, la R&D interne et le personnel
Les étapes d’un test d’hypothèse dans le milieu des affaires sont les suivantes : 1. Créer
ou affiner l’hypothèse 2. Concevoir le test 3. Exécuter le test 4. Analyser le test 5.
Planifier la diffusion et 6. Diffuser à l’échelle de la firme.
Les distributeurs au détail et chaînes de restaurants comptent parmi les premiers et les
plus grands utilisateurs de tests. Tirer des inférences statistiques d’un petit nombre de
sites d'essai est beaucoup plus difficile et représente le grand défi de l’approche «tester
et apprendre ». Enfin, les tests formels n'ont de sens que si une hypothèse logique a été
formulée à propos de la façon dont une intervention proposée aura une incidence sur
une entreprise.
Mais cette modélisation ne portent pas que sur les aspects physiques et formels (hard),
elle va porter aussi sur les aspects intangibles et informels (soft). Ainsi, à l’époque de
Taylor et de la production à la chaîne, la conception physique du travail représentait
Le processus de la modélisation OM
Se lancer dans un processus de design à l’aide d’OM est d’abord un exercice de
visualisation (Morabito et al., 1999, p.131). La visualisation se compare à la composition
d’une symphonie ou à la réalisation d’une peinture. L’artiste démarre à l’aide d’une
image mentale et se lance dans un processus de création où le rendu est visualisé même
s’il n’est pas formé entièrement. Au fur et à mesure que l’artiste complète l’image, la
composition commence à prendre forme. L’artiste intervient avec son pinceau en
accord avec l’image alors que la forme résultante moule l’image en retour. À la fois
planifiée et émergente, l’image peinte est un produit de la visualisation.
La visualisation est élaborée, de façon artisanale, pour tenir compte des caractéristiques
émergentes désirées, de la culture organisationnelle, des domaines organisationnels et
de la stratégie de changement. Tous ces éléments représentent ensemble l’architecture
organisationnelle. Le succès de celle-ci est largement déterminé par sa capacité de
réaliser le moulage du processus de visualisation et d’implémentation.
La visualisation est le mécanisme qui permet de concevoir une architecture
organisationnelle de façon radicale. Elle permet à l'architecte organisationnel d'avoir
une vision globale de l’organisation, quoique des domaines de décision particuliers
soient implémentés de façon incrémentale, sous forme de domaines ou « molécules »
organisationnels spécifiques. Les molécules aident l’architecte organisationnel à
travailler sur un problème spécifique incluant de multiples facettes de l’organisation.
Morabito et al. (1999, pp.78-93) expriment le concept de molécule organisationnelle à
partir de la métaphore de la molécule d’eau. En fait, l’eau se décompose en deux
La molécule Processus
Les processus d’affaires sont une source d’avantage concurrentiel. Dans l’approche OM,
le processus d’affaires générique, représenté par la molécule Processus, n’est pas un
élément tangible, mais plutôt une abstraction des interrelations entre les personnes, les
structures de travail, l’information et les outils comme illustré dans la Figure 2.
Un processus n’est pas simplement une orchestration des flux de tâches, mais aussi le
reflet des principes de gestion et de la culture d’une organisation. La formulation d’un
processus, selon l’approche OM, est une démarche architecturale qui représente le
cœur de la transformation organisationnelle. Cette démarche est une séquence
composée de la caractérisation, de la transformation, de la spécification, du design et
l’implémentation de processus :
1. La base de référence
Le but premier de la création d'une base de référence (Morabito et al., 1999, pp.112-
113) est de faire l’analyse du type d'organisation actuel et futur que l’architecte
organisationnel a l'intention de concevoir ou d’améliorer. La première tâche de
l’architecte consiste à identifier l'invariant socioculturel1 de l’organisation étudiée. La
deuxième tâche consiste à identifier l'invariant spécifique de cette organisation.
2. La portée de l’intervention
En OM, la deuxième étape de visualisation d’une architecture est la détermination de la
portée de l’intervention c’est à dire la désignation des molécules qui doivent intervenir
dans le processus de visualisation (Morabito et al., 1999, pp.113-115). Faut-il visualiser
toute l'organisation et multiplier les domaines analysés (culture, stratégie, structure,
processus, apprentissage, personnes, information, etc.) ou faut-il cibler un ou deux
domaines organisationnels en particulier ? Le choix de la portée de l'intervention
dépend des objectifs poursuivis par le gestionnaire EAAR et l’architecte organisationnel.
1
L’invariant socioculturel (ex : l’individualisme en Amérique du Nord) définit culturellement la société dans laquelle
évolue une organisation.
4. La couche d'alignement
Avec OM (Morabito et al., 1999, pp.117-118), l'alignement doit se faire à plusieurs
niveaux dans l'organisation. Le premier niveau est celui de la molécule
organisationnelle. Tous les éléments constitutifs d’une molécule doivent se renforcer
mutuellement afin que, par émergence, le comportement émergent soit un patron qui
présente les caractéristiques de performance souhaitées.
Le deuxième niveau d'alignement se situe entre les molécules. Il est important de savoir
dans quelle mesure les molécules de l'organisation se supportent mutuellement et
quelle est la solidité du treillis qu'elles forment de par leurs relations réciproques. Les
liens entre les molécules doivent être serrés pour procurer le maximum d'alignement
possible. Il est important de souligner ici l'importance de l'alignement de chaque
molécule par rapport à la molécule "Culture". En effet, selon l'OM, la culture
organisationnelle est la première source d'alignement tacite et contractuel. Sa force
d'alignement est tellement puissante qu'elle impose ses contraintes au reste des
molécules.
5. La couche de réalisation
En OM (Morabito et al., 1999, pp.118-120), la cinquième étape de visualisation d’une
architecture organisationnelle est l'opérationnalisation du comportement de
l'alignement par la réalisation du modèle conçu dont les spécifications ont été définies
sous forme de contrats et dont les différents niveaux d'alignement ont été validés dans
les étapes précédentes. Étant donné que le but ultime d’OM est d'opérationnaliser les
Le modèle des cas d’utilisation est commenté ici en deux parties. La partie supérieure
du modèle Use Case UML (généré par Altova© 2009) présente la problématique de la
modélisation organisationnelle : comment décrire un processus existant devant faire
l’objet d’un changement (et devenir le processus TO BE) en 6 étapes? Deux acteurs vont
utiliser le EIAH pour EAAR : l’architecte organisationnel et un système qui peut être une
application développée sous un éditeur d’ontologies comme Protégé pour maintenir
une ontologie formelle de molécules et contrats de l’entreprise étudiée.
Cas d’utilisation : Modéliser le processus AS IS et TO BE (en utilisant include pour les sous-cas
d’utilisation)
Architecte organisationnel
Voir 3.
Architecte organisationnel
Voir 3.
Le diagramme de classes est présenté en deux parties pour des raisons de commodité.
La partie supérieure est construite autour de deux grandes classes : le TestHypothèse et
le ModèleOMProcessus. La première de ces deux classes est une composition des 5
étapes du déroulement d’un test d’hypothèse, la deuxième est une collection des 6
étapes de la modélisation OM. La classe processus est associés avec le test
d’hypothèse : cela permet de décrire le processus et de distinguer ses associations avec
le processus AS IS et le processus TO BE.
Le point de départ est l’observation d’un écart de performance sur un des processus clés
de la compagnie. Cet écart peut provenir d’un système de veille (Benchmarking) ou
d’une volonté de développer un avantage concurrentiel dans un ensemble d’activités
génératrices de valeur. Cependant la mise en route du EIAH pour EAAR ne se fait
qu’avec une autorisation budgétaire, accordée par un manager stratégique, visant à
corriger un manque de performance sur un processus défini. À travers la modélisation
OM, ce processus devient un Processus AS IS OM susceptible de recevoir la vision du
manager EAAR pour créer un processus futur, un processus TO BE. C’est le passage du
A Lejeune UML DIC 9250 – A2009 Page 20
concret à l’abstrait grâce à une représentation. Le processus OM TO BE abstrait va
maintenant devoir être instancié. Le système offre le choix d’une approche radicale ou
incrémentale à cette instanciation. Si l’approche est incrémentale, elle portera sur l’une
ou plusieurs des composantes du processus, à savoir : personnes, structure, information
et outils. Si le choix est radical, les nouvelles spécifications sont imposées, surtout par
automatisation accrue. Une mesure de performance est effectuée par la suite : sans
délai pour l’automatisation, avec un délai (ex : un mois) pour un changement
incrémental. Si l’écart est corrigé, la séquence est terminée pour le processus
considéré.
Discussion et conclusion
Comme annoncé dans l’introduction, nous avons négligé dans ce premier modèle UML
d’un EIAH pour EAAR les aspects suivants : Le rôle des experts et de l’expertise (Sanchez-
Nous avons pu cependant établir une première base de modélisation UML qui
permettra dans des délais raisonnables d’incorporer les aspects manquants.
Références utilisées
Brijnjolfson et Schrage (2009). The New, Faster Face of Innovation, sur le Web
http://sloanreview.mit.edu/business-insight/articles/2009/3/5139/the-new-
faster-face-of-innovation/
Davenport, T. (2009). How to Design Smart Business Experiments, Harvard
Business Review, February.
Drucker, P. (1994). The Theory of the Business, Harvard Business Review,
September-October.
Koivunen, N. (2007). Collective expertise: Ways of organizing expert work in
collective settings, Journal of Management & Organization 15: 258-276.
Morabito, J. Sack, I. Et A. Bathe, (1999). Organization Modelling, Prentice-Hall.
Sanchez-Manzanares, M. Rico, R. et Francisco Gil (2008). Designing
Organizations : Does Expertise Matter ?, Journal of Business Psychology 23: 87-
101.
Tchounikine, P. (2009). Précis de recherche en Ingénierie des EIAH, Juin. Sur le
Web.
i
voir
http://www.k8accesscenter.org/training_resources/CRA_Instructional_Approach.asp