Gestion Des Actifs Financiers Dans Les Organismes de Securite Sociale
Gestion Des Actifs Financiers Dans Les Organismes de Securite Sociale
Gestion Des Actifs Financiers Dans Les Organismes de Securite Sociale
THEME :
GESTION DES ACTIFS FINANCIERS DANS LES
ORGANISMES DE SECURITE SOCIALE
Prsent par
ADIGBO Yawo (CNSS-TOGO)
Responsable de stage
Madame Jolle CASTIGLIONE
Agent Comptable de la CRPCEN
06 dcembre 2013
REMERCIEMENTS
Ce rapport naurait pu tre ralis sans le concours de certaines personnes.
Ainsi, que tous ceux qui, de prs ou de loin, ont pris une part active dans sa ralisation
puissent trouver dans ces lignes lexpression de notre profonde gratitude.
Nous pensons tout particulirement Monsieur Jean-Luc Izard, le Directeur de la
CRPCEN pour nous avoir accept dans sa Caisse et notre responsable de stage,
Madame Jolle CASTIGLIONE, Agent Comptable de la CRPCEN pour ses conseils
et ses pertinentes observations. Nous noublions pas tous les autres Directeurs de
branches et le personnel de lAgence Comptable pour leurs concours.
Nous exprimons le mme sentiment de reconnaissance lendroit de la Direction des
Relations Internationales de EN3S, et plus particulirement notre rfrent Madame
Julie KAMAL, Responsable de projets pour son soutien et ses conseils tout le long
du stage.
Nos remerciements vont galement lendroit de Monsieur GNAKPA G. Vincent, le
Directeur du Centre Ivoirien de Formation des Cadres de Scurit Sociale
(CIFOCSS) pour son engagement et ses conseils.
II
SYNTHESE DE LETUDE
III
SOMMAIRE
PAGE DE TITRE ....................................................................................................................................................... I
REMERCIEMENTS .................................................................................................................................................. II
SYNTHESE DE LETUDE .......................................................................................................................................... III
SOMMAIRE .......................................................................................................................................................... IV
INTRODUCTION ..................................................................................................................................................... 1
1.
ETAT DES LIEUX DE LA GESTION DES ACTIFS FINANCIERS A LA CNSS TOGO ................................................... 3
1.1.
CADRE REGLEMENTAIRE .................................................................................................................... 3
1.1.1.
CADRE LEGAL ................................................................................................................................ 3
1.1.2.
CADRE INSTITUTIONNEL ............................................................................................................. 3
1.2.
GESTION DES ACTIFS FINANCIERS .................................................................................................. 4
1.2.1.
ACTEURS ......................................................................................................................................... 4
1.2.2.
ANALYSE DE LA GESTION DES ACTIFS FINANCIERS ......................................................... 5
1.2.2.1.
1.2.2.2.
1.3.
FORCES ET FAIBLESSES DU DISPOSITIF EXISTANT ................................................................... 7
1.3.1.
FORCES ............................................................................................................................................ 7
1.3.2.
FAIBLESSES .................................................................................................................................... 8
2.
2.2.
CONDITIONS DE MISE EN UVRE ................................................................................................... 13
2.2.1.
OBJECTIFS .................................................................................................................................... 14
2.2.2.
POLITIQUE ET STRATEGIE DE PLACEMENT ....................................................................... 16
2.2.3.
ANALYSE DE LA PERFORMANCE ........................................................................................... 21
CONCLUSION ........................................................................................................................................................23
SIGLES ET ABREVIATIONS .....................................................................................................................................24
BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................................................................25
IV
INTRODUCTION
La lutte contre le dnuement conomique et social qui peut frapper les membres de la
socit en raison d'une rduction sensible de leur gain pouvant provenir de la maladie, du
chmage, de l'invalidit, des accidents du travail, du vieillissement, etc., constitue l'objectif
majeur de la scurit sociale.
Latteinte de cet objectif passe par le respect des engagements en matire de prestations
lorsque celles-ci sont dues ; ce qui implique en premier lieu la viabilit financire des
rgimes de scurit sociale moyen et long terme.
Cependant, Il est particulirement difficile dy parvenir dans plusieurs domaines de la
scurit sociale, notamment pour les retraites, compte tenu du vieillissement de la
population et surtout de la dgradation du ratio dmographique dans la plupart des rgimes
grs en Afrique subsaharienne.
Il est donc important pour les organismes de scurit sociale de veiller ce que les sources
de fonds existantes soient suffisantes pour assurer la viabilit financire de leurs rgimes.
Ainsi, les craintes gnralises quinspirent aujourdhui la viabilit financire et les cots de
fonctionnement croissants font de loptimisation des investissements de la scurit sociale,
dans la plupart des organismes, une ncessit imprieuse.
En effet, les fonds de la scurit sociale et le revenu de leurs investissements
sauvegardent en partie la capacit servir les prestations promises et assurer le
fonctionnement des rgimes. tant donn l'importance des actifs financiers grs, les
organismes de scurit sociale en Afrique de louest francophone sont d'importants
actionnaires d'entreprises prives et publiques. Ils sont surtout dominants sur les marchs
montaires et financiers de lUEMOA.
Toutefois, lenvironnement de linvestissement se situe dans un cadre compliqu et domin
par des instruments financiers complexes et des crises rgulires des marchs financiers. Il
sagit, pour les organismes de scurit sociale, dun environnement quelque peu hostile
dans lequel certains risques peuvent freiner linvestissement optimal des fonds de la
scurit sociale. Par consquent, ils doivent tre vigilants et rduire au minimum les risques
associs en adoptant de bonnes politiques et stratgies dinvestissement. Selon Omar Al
Razzaz : au-del des chiffres et des indicateurs financiers, il y a toujours des tres
humains; chacune des dcisions que vous prenez concernant les fonds que vous
grez a un impact sur les prestations actuelles ou futures, sur la viabilit du rgime
de pension dont vous avez la charge et, in fine, sur les futures conditions de vie des
bnficiaires2.
La gestion des actifs financiers est donc devenue une proccupation croissante dans les
milieux de la scurit sociale. La CNSS du Togo nest pas pargne par cette situation o
les revenus des actifs financiers reprsentaient 18% du total des produits de lorganisme au
31 dcembre 2012.
Il est question de savoir en quoi la gestion des actifs financiers constitue-t-elle une
proccupation pour la CNSS Togo?
Cette question centrale se dcline en sous questions suivantes :
Quels sont les placements financiers raliss par la CNSS Togo ?
Quelles sont les politiques et stratgies dinvestissement ?
Comment grer au mieux les actifs financiers de lorganisme ?
La recherche des rponses aux diffrentes questions ci-dessus conduit structurer le
prsent rapport en deux points :
le premier point est consacr ltat des lieux de la gestion des actifs financiers la
CNSS Togo ;
le second point fait ressortir des pistes de solutions adaptes pour la CNSS Togo
tout en sinspirant de lexprience de la CRPCEN en la matire.
Omar Al Razzaz, Directeur gnral de lInstitution de scurit sociale de Jordanie et Prsident de la Commission technique sur
linvestissement des fonds de la scurit sociale, AISS, 07.09.2008
prestations
en
cas
daccidents
de
travail
et
maladies
En dehors des cotisations sociales, les produits financiers rsultant des placements de
fonds ainsi que les revenus des immeubles de rapport constituent des ressources
secondaires pour lorganisme. Le tableau n1 ci-aprs donne une ide de la rpartition des
ressources financires de la CNSS au 31 dcembre 2012.
Tableau n1 : rpartition des produits en millions de FCFA
Montant
Cotisations & majorations de retard
26 184
Loyers (revenus des immeubles de rapport)
104
Produits financiers
6 487
Produits exceptionnels
61
Reprises sur provisions
3 051
Autres
38
TOTAL
35 925
%
72,89%
0,29%
18,06%
0,17%
8,49%
0,11%
100,00%
Les charges de lorganisme sont essentiellement constitues des charges techniques qui
sont les prestations servies et des charges de fonctionnement ou charges administratives.
Le tableau n2 ci-dessous indique le niveau des charges de lorganisme au 31 dcembre
2012.
Tableau n2 : rpartition des charges en millions de FCFA.
Montant
Charges techniques
16 020
Prestations familiales
2 027
Risques professionnels
1 179
Pensions vieillesse
12 797
Action sanitaire & sociale
17
Charges administratives
4 385
Charges financires
330
Amortissement et provisions
5 107
Autres
129
TOTAL
25 971
%
61,68%
7,80%
4,54%
49,27%
0,07%
16,88%
1,27%
19,66%
0,50%
100,00%
Lexcdent des produits sur les charges pour une priode donne et destin renforcer les
fonds propres de lentreprise constitue les rserves.
1.2.2. ANALYSE DE
FINANCIERS
LA
GESTION
DES
ACTIFS
1.2.2.2.
En se basant sur les spcificits de chaque type de rserves ; les placements dpendent
du caractre de la rserve dans le patrimoine de lorganisme.
Les placements traditionnels
BIA, UTB, EBT, BTD et ORABANK). Les dcisions de placement en DAT sont prises par le
Directeur Gnral sur proposition de la DFC. Le risque que court cet investissement est la
faillite de la banque.
Ce sont des souscriptions le plus souvent au capital dentreprises cres sur initiative de
lEtat ou de socits prives. Lintrt de ce placement est de procurer linstitution des
dividendes. Cet objectif ne peut se raliser que si la gestion des entreprises est
performante. Or, cette performance nest souvent pas au rendez-vous ; pire, une vague de
fermetures des socits dEtat a eu des consquences dsastreuses sur la valeur du
portefeuille. Au 31 dcembre 2012, la CNSS dispose des actions dune valeur totale de
2 277 millions de FCFA dans les socits suivantes au TOGO : BTD, GTA-C2A, EBT,
ASKY, SEGIM-SA, BTCI, ETI. Pour ce type de placement, les dcisions sont prises au
niveau du CA sur la base dun rapport produit par la DFC et valid par le Directeur Gnral.
Les avances et prts
La CNSS a consenti titre conventionnel des prts ainsi que des avances lEtat du
TOGO. Lobjet de ces crdits sinscrit dans la participation de lorganisme des projets
dinvestissement porteurs pour lconomie nationale. Au 31 dcembre 2012, la CNSS a une
crance de 66 757 millions de FCFA sur lEtat togolais hors intrts.
Les investissements immobiliers
Pour manifester leur volont de contribuer au dveloppement conomique et social de la
nation, la CNSS avait eu financer depuis 1971 des oprations de ralisation densembles
immobiliers et dacquisition dimmeubles de rapport (371 villas et appartements la
Rsidence du Bnin Lom, 210 villas et appartements Baguida et 23 villas Kara).
Toutefois, compte tenu de la mdiocrit des rendements, conscutive une gestion
techniquement mal matrise et la confusion des placements avec des uvres sociales,
toutes les villas ont t vendues dans des conditions, cependant assez satisfaisantes. Au
31 dcembre 2012, les actifs immobiliers de la CNSS se chiffrent 4 284,66 millions de
FCFA.
Dans le contexte de sa restructuration, la CNSS vient de confier lactivit immobilire une
structure externe (SEGIM-SA) la formation de laquelle elle a particip hauteur de 45%
du capital social.
Les instruments financiers modernes
Les difficults rencontres dans certains types de placement sur le plan national ont
contraint la CNSS rechercher des opportunits offertes par les marchs financiers
INVESTISSE
MENTS
ALTERNATIF
S
3%
CREDIT
AGRICOLE
SUISSE
51%
SOCIETE
GENERALE
23%
BNP
PARIBAS
MONACO
26%
LIQUIDITES
23%
PLACEMENT
S A COURT
TERME
9%
FONDS
DIVERSIFIES
15%
AUTRES
1%
ACTIONS
15%
OBLIGATION
S
32%
PRODUITS
STRUCTURE
S
2%
des rencontres rgulires (2 fois par an) sont organises avec les
gestionnaires dactifs financiers de lorganisme.
1.3.2. FAIBLESSES
La politique et la stratgie de gestion des actifs financiers de lorganisme ne sont
pas suffisamment formalises :
absence de procdures, de modes opratoires formalisant la gestion des
actifs financiers ;
non accs aux changes tlmatiques entre les banques de placement et la
CNSS Togo (ETEBAC3) pour le bon suivi quotidien des titres.
Il apparat un rel besoin de formation des agents en charge de la gestion des actifs
financiers de lorganisme.
Au regard des enjeux que reprsentent les actifs financiers dans un organisme de scurit
sociale, loptimisation de leur gestion est une ncessit imprieuse.
Ainsi, dans la deuxime partie du rapport, nous allons, partir des constats effectus
pendant le stage, proposer des pistes de solutions la CNSS Togo. Il sagit de ressortir les
bonnes pratiques en la matire et danalyser les conditions de leur adaptabilit dans le
contexte de la CNSS qui est forcment diffrent de celui de la CRPCEN.
change tlmatique banque-clients (ETEBAC) est un protocole de tltransmission bancaire. Il permet l'change de fichiers
d'entreprise
implique
le
maniement
de
techniques
bancaires
et
Hubert La Bruslerie (de), Catherine Eliez : Trsorerie d'entreprise Gestion des liquidits et des risques ; Collection
Management Sup, Dunod 2012 - 3me dition
Ainsi, la CRPCEN, la gestion de la trsorerie passe non seulement par une connaissance
des techniques bancaires et des instruments financiers mais aussi et surtout par une
matrise des prvisions et des outils de base de la trsorerie.
Budget de trsorerie
Le budget de trsorerie doit enregistrer, non seulement les flux de trsorerie existants, mais
aussi toutes les recettes et toutes les dpenses dont l'entreprise prvoit la perception ou
l'engagement, qu'il s'agisse des dpenses et des recettes lies au processus
10
2.1.2.2.
2.1.2.3.
Automatisation de la gestion
12
2.1.1.4.
Contrle interne
tous
les
documents
produits
quotidiennement
par
les
trsoriers
sont
13
Ainsi, pour une bonne pratique de gestions des actifs financiers, il est important de
respecter certains principes directeurs5 qui puissent guider les organismes de scurit
sociale en matire de placement.
Ces principes constituent les conditions pralables et les mcanismes dune bonne gestion
des fonds des rserves de scurit sociale. Nous pouvons citer entre autres :
la poursuite dun objectif ;
la mise en place dune politique et stratgie de placement ;
lvaluation et lanalyse de la performance.
2.2.1. OBJECTIFS
Le placement des fonds des rgimes de scurit sociale devrait viser les objectifs
principaux ci-aprs :
La scurit
Il y a deux volets dans la scurit :
la scurit formelle, celle relative la nature du crancier, sa solvabilit et
les garanties prises en couverture de la crance ;
la scurit relle qui porte sur lexistence certaine, tangible matrielle du
capital qui doit tre prserv des risques de dprciation (dvaluation,
inflation).
Le rendement
Les placements devraient avoir un rendement aussi lev que possible dans les limites du
risque acceptable. Il sagit dun rendement optimal obtenir sans porter atteinte la
scurit relle de lactif financier.
La liquidit ou disponibilit
Elle implique que les actifs acquis sont aisment disponibles ou ralisables. Les
placements
doivent
tre
rapidement
convertibles
en
argent.
Cet
objectif
vise
AISS : Commission technique des tudes statistiques, actuarielles et financires - Placement des fonds des rgimes de scurit
sociale 28me Assemble gnrale, Beijing, 12-18 septembre 2004
14
La transparence
La transparence est une ncessit aussi bien dans la gestion de trsorerie que dans la
gestion des actifs financiers. Elle peut se traduire de plusieurs manires :
les trsoriers ainsi que les gestionnaires des actifs financiers doivent faire
preuve dune grande transparence financire en agissant de la manire la
plus prcise et rigoureuse conformment aux dcisions prises par les
grandes instances (Conseil dAdministration, Comit de placement ou de
gestion des actifs,) ;
les placements financiers devraient se raliser sur un march financier
capable de fournir linvestisseur, en temps utile, toute linformation dont il a
besoin et sur laquelle il peut se fier pour dcider de ses placements, selon
ses besoins, sa situation, sa tolrance au risque, etc. Linvestisseur doit avoir
un accs direct aux chiffres cls, aux stratgies de placement et aux
directives de placement des diffrents fonds. En effet, certains fonds trs
performants peuvent tre aussi trs opaques. Comme l'affaire Madoff en
dcembre 2008 l'a montr, la faible transparence ou le dfaut de
transparence, souvent pris pour des gages de discrtion et faisant ainsi
partie du prestige et de l'attrait psychologique de certains placements,
peuvent tout aussi bien cacher des pratiques problmatiques, voire illgales.
En matire de placements des fonds des rgimes de scurit sociale, il est important de
concilier au mieux ces diffrents objectifs.
Lutilit conomique et sociale (objectif accessoire et facultatif)
Dans la mesure o les organismes de prvoyance sociale accumulent gnralement des
fonds importants au titre des rserves techniques, on peut dire quils disposent de
ressources longues leur permettant dintervenir dans des investissements rendement
conomique. Il sagit dinvestir dans des secteurs porteurs, susceptibles de crer des
emplois et ce, dans le respect des objectifs prcdents.
Des rgles claires devraient tre fixes de faon que l'lment de subventionnement que
cet investissement peut comporter soit couvert par des ressources publiques autres que les
fonds du rgime de scurit sociale.
15
une organisation qui dfinit le rle et les responsabilits de chacun des acteurs,
qui produit les normes et dicte les procdures ;
Organisme de contrle et dappui technique aux Caisses Africaines de Scurit Sociale. Il compte aujourdhui 15 Etats membres
(le Benin, la Cte dIvoire, le Sngal, le Togo, le Cameroun, le Congo, la RD Congo, le Gabon, le Mali, la Guine Equatoriale ;
lUnion des Comores, la Centrafrique, le Burkina Faso, la Niger, et le Tchad) pour 19 organismes de prvoyance sociale (OPS)
affilis.
7
Autorit des marchs financiers AMF. Cest l'institution franaise en charge de veiller la bonne application des rgles qui
rgissent le march boursier franais (rgles d'admission, fonctionnement du march et des intervenants, suivi de l'information
communique au march...). L'AMF rsulte de la fusion entre la Commission des oprations de Bourse (COB) et le Conseil des
marchs financiers (CMF).
16
une politique crite qui prcise les objectifs, le langage, la dmarche choisie, les
limites acceptes ;
le risque de march : cest le risque de perte qui peut rsulter des fluctuations
des prix des instruments financiers qui composent un portefeuille (cours des
actions, taux dintrts, taux de change,).
le risque politique : ce risque sinscrit dans la mme ligne que le risque pays.
Il est directement li aux consquences des actions politiques dans un pays
ayant des incidences nfastes sur oprations de placement.
Le risque gologique et/ou climatique : Risque reli limpact que peut avoir
le facteur climatique et/ou gologique sur la conduite des oprations de
placement.
En dehors de ces risques qui sont directement lis lactivit de placement, il est important
pour la CNSS Togo de ne pas perdre de vue les risques oprationnels qui dcoulent
17
la rduction du risque ;
lacceptation du risque
Pour traiter certains risques, les fonds actions et les convertibles de la CRPCEN sont grs
par des gestionnaires dactifs financiers (Oddo Asset Management, UBS et M&G
Investments,).
De mme, le portefeuille financier en Europe de la CNSS Togo, est gr par des
gestionnaires dactifs (Hottinger Capital SA, BNP Paribas Monaco) suivant des
orientations stratgiques de lorganisme.
18
La diversification du portefeuille
Le portefeuille, dans ce cas, regroupe plusieurs titres et dont le risque est infrieur la
moyenne pondre des risques des titres qui le composent grce la parfaite corrlation
qui existe entre leurs rentabilits. Ceci permet de diminuer la volatilit du portefeuille.
"Mieux vaut ne pas mettre tous ses ufs dans le mme panier". En matire de gestion d'un
portefeuille d'actifs, la sagesse populaire de ce dicton est toujours d'actualit. La
diversification des investissements est une mesure de bon sens, indispensable pour
matriser le risque.
Mme en priode de turbulences sur les marchs financiers, toutes les valeurs n'voluent
pas de la mme faon. La baisse d'un secteur d'activit, d'un secteur gographique ou d'un
type de placement s'accompagne de la stabilit voire d'une hausse d'autres secteurs car
chaque secteur possde sa logique de progression et peut tre influenc indpendamment
par
des
vnements
extrieurs.
rduire l'impact d'une baisse d'un secteur particulier sur l'ensemble de votre
portefeuille.
Pour une efficacit optimale, l'effort de diversification doit tre ralis plusieurs niveaux et
prendre en compte les caractristiques suivantes :
la zone gographique : actions France, actions pays mergents, actions
amricaines...,
la devise de placement : euro, dollars...,
le secteur d'activit : bancaire, nouvelles technologies, matires premires,
mdical...,
le type de placement : actions, obligations ou montaires.
les produits obligataires (Obligation taux fixe comme les OAT ou les
obligations d'entreprise, Obligation indexe comme les OATi, Obligation
convertible,).
les devises.
l'immobilier ;
Les OPCVM peuvent tre considrs comme une catgorie distincte bien que leur
classification devrait se faire selon les produits dans lesquels ils sont investis.
Le portefeuille financier de la CNSS Togo est assez diversifi et compos des actions, des
obligations, des DAT,
20
Les deux derniers profils peuvent tre conseills aux organismes de scurit sociale car le
portefeuille sera investi, soit majoritairement en produits de taux avec une part modre
des actions, soit de manire quilibre entre les produits de taux et les actions.
Le couple rendement/risque
Il sagit de trouver le meilleur rendement pour un risque donn, ou inversement trouver le
risque le plus faible pour remplir un objectif de rendement donn. Toute la stratgie de
gestion consiste valuer le niveau de risque global que lon accepte de supporter, puis
slectionner les actifs rpondant ce niveau de risque.
22
CONCLUSION
Lobjectif du prsent rapport est dune part, danalyser la gestion des actifs financiers de la
CNSS Togo et dautre part, de proposer des pistes de solutions pour une bonne gestion
tout en sinspirant de lexprience de la CRPECN.
A lissue de nos analyses, il est constat une bonne volont de la direction gnrale de la
CNSS de rentabiliser les placements financiers de lorganisme. Toutefois, la politique et la
stratgie de la gestion des actifs financiers de lorganisme ne sont pas suffisamment
formalises (absence de procdures et de modes opratoires). De plus, le suivi quotidien
des informations relatives au titre souffre de linexistence de relations tlmatiques entre les
banques de placements et la CNSS. Il apparait aussi un rel besoin de formation des
acteurs en charge de cette gestion.
Compte tenu des spcificits de cette gestion et surtout de limportance des fonds mis en
jeu, il parat intressant, en se basant sur lexprience de la CRPCEN et de notre
formation :
dans un premier temps, doptimiser la gestion de trsorerie afin de permettre le
placement
les cots
d'opportunit ;
ensuite, de formaliser la politique et la stratgie dinvestissement ainsi que les
procdures de gestion des risques en vue de dgager une cohrence dans la
gestion ;
enfin, au niveau de la gouvernance, de crer une commission des placements
charge de dfinir la politique et la stratgie de placement, de les soumettre au
Conseil d'Administration, d'en superviser la mise en uvre et d'en valuer
l'efficacit.
Les actifs financiers constituent une importante source de financement et leur gestion
financire peut amliorer la performance de nos rgimes de scurit sociale qui
connaissent dailleurs pour la plupart des difficults de financement.
La gestion des actifs financiers devrait constituer, au mme titre que le recouvrement des
cotisations sociales, une priorit pour ces rgimes. Do limportance de former
rgulirement le personnel et de doter les services chargs de cette gestion en outils
modernes et performants devant permettre le bon suivi des titres de placement en vue de
maximiser le rendement des investissements tout en assurant leur scurit.
23
SIGLES ET ABREVIATIONS
AISS
AMF
BIA
BNP
BTCI
BTD
CA
Conseil d'Administration
CGA
CIPRES
CMF
CNSS
COB
CRPCEN
DAT
Dpt Terme
DFC
EBT
Ecobank Togo
ETEBAC
ETI
FCFA
GTA-C2A
HAO
OAT
OATi
OPCVM
SEGIM-SA
SICAV
UBS
UEMOA
UTB
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
-
Loi n2011-006 du 21 fvrier 2011, portant modification du code de la scurit sociale, Togo.
RAPPORTS
-
SITES INTERNET :
-
25