Antropología Fís Francesa
Antropología Fís Francesa
Antropología Fís Francesa
PRECIS D'ANTHROPOBIOLOGIE
DESCRIPTIVE ET METRIQUE
DU SQUELETTE
Lyon, 2006-2007
Gnralits
pied coulisse
compas d'paisseur
craniophores [ - cubique / - de Mollison]
dioptrographe cubique
mandibulomtre
planchette ostomtrique
torsiomtre de Janssens
ruban mtrique
balance
autres instruments
6.5 - Bibliographie
Index termes
Index iconographie
Introduction
De tous temps, l'Homme s'est vivement intress sa propre image et ses investigations concernent le
plan psychique, autant que physique. Son gocentrisme se cristallise sous forme philosophique ou
religieuse pour le premier; pour le second, il se ralise dans la science mdicale.
L'volution de la civilisation a fait dcouvrir d'autres terrains. Ainsi la peinture et la sculpture des Grecs
et des Romains mirent-elles en valeur le corps humain, sans cependant en ngliger l'esprit. Les Anciens
cherchrent d'ailleurs unir ces deux lments. Beaucoup plus tard, le Moyen-Age les sparait et
exacerbait sa vision en n'attribuant plus la moindre valeur au composant corporel. Avec la Renaissance,
celui-ci revient en scne, pour s'panouir dfinitivement: Vsale et ses successeurs en fournissent les
connaissances absolues, dont la mdecine n'est qu'une fraction. Des sciences auxiliaires nous font aussi
connatre l'homme dans son cadre gographique et social : l'anthropologie, la palopathologie et la
biomtrie en sont les produits.
La littrature consacre l'anthropobiologie est abondante[bibliographie] et les techniques d'tude du
squelette si nombreuses, qu'en 1972, Prague, un groupe de travail d'anthropologues europens dcidait
de les unformiser. Ceci aboutissant quelques annes plus tard aux : Recommandations pour dterminer
l'ge et le sexe sur le squelette [Ferembach, D., Schwidetzky, Ilse et Stloukal, M. (Bull, et Mm. de la
Soc. d'Anthropologie de Paris, t. 6, srie 13, 1979, 7-45)], prsentes en aot 1978 au Colloque de
Palodmographie de Sarospatak.
Malgr tout, les ouvrages d'anthropomtrie sont souvent d'un abord difficile pour l'anthropologue
dbutant, de mme que pour l'archologue fouilleur de spultures ou pour le mdecin-(ou
l'anthropologue-) lgiste. Pour cette raison nous proposons aujourd'hui ce prcis (sans la moindre
prtention et, sans aucun doute, susceptible de corrections et d 'additions ) o le lecteur trouvera toutes
les bases ncessaires un examen morphologique et mtrique srieux. Pour lui permettre,
ventuellement, d'largir ses connaissances, quelques pages ont t consacres aux mthodes d'tude des
ossements incinrs ainsi qu'aux techniques de calcul de certains estimateurs palodmographiques tels
que l'esprance de vie, le taux de mortalit et l'index de vieillissement. Ces donnes sont regroupes dans
une Annexe.
Nous tenons remercier tout particulirement Mme. Jeannine Alnus-Lecerf, Chef de Travaux du
Service national des Fouilles pour ses prcieux conseils lors de la traduction du manuscrit nerlandais,
ainsi que Mme. Jeanne Picart pour la premire rvision du texte. Nous remercions aussi Mr. Bert
Janssens pour le soin port aux nombreux dessins.
Nous esprons que notre ouvrage pourra faciliter l'tude de base de l'investigateur, tout en lui laissant la
libert d'une interprtation personnelle.
Paul A. Janssens (Anvers) et Raoul Perrot ( Lyon), 1987
Mme si quelque fois nous nous refrons des tats pathologiques-dans notre cas- palopathologiques nous n'avons pas consacr de chapitre spcial ce sujet: les ouvrages existants suffiront, tels ceux de :
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R. Ted Steinbock, Paleopathological Diagnosis and Interprtation, Springfeld, 1976, 423 p.
Donald J. Ortner & Walter G.J. Putschar, Identification of Pathological Conditions in Human
Skeletal Remains, Washington, 1981, 479 p.
Nous voudrions, attirer l'attention sur l'intert particulier ports l'tude des restes anciens incinrs, par
les auteurs allemands :
Wahl, Rsing FW [Methoden und Aussagenmglichkeiten der anthropologischen
Leichenbrandbearbeitung. (Archologie und Naturwissenschaften, 1, 1977, 53-80)]
Khl, Ingrid [Harris' lines and their occurence also in bones of prehistoric crmations. (Ossa, 7,
1980, 129-172)].
Avertissement
L'encadr prsent ci dessus devait introduire le Prcis d'anthropobiologie descriptive et mtrique du
squelette dont la publication avait t prvue au cours de l'anne 1987, Anvers et Lyon, conjointement.
Par ailleurs cet vnement concidait avec les vingt annes d'existence du Laboratoire d'Anthropologie
anatomique et de palopathologie de Lyon!
Malheureusement des difficults financires, le dcs de Paul A.Janssens et une multitude de contretemps ont empch la ralisation de ce projet et nous voici donc en 2006, prs de vingt ans aprs! Nous
avons dcid de reprendre ce travail et d'en assumer la publication via internet et le site du laboratoire!
Le passage de l'ouvrage papier celui numrique, reprsente un travail long et fastidieux, d'autant que
nous avons privilgi la version html, plus interactive et que, par ailleurs, le texte initial ncessitant une
srieuse mise jour, ne pouvait pas tre utilis, tel quel, pour une version pdf.
La publication sera donc longue : la table des matires montre le plan envisag. Plutt que d'attendre que
tout ait t revu et modernis il nous a sembl plus logique de procder des mises en ligne chelonnes
dans le temps, en fonction de l'avancement de la relecture et de l'adaptation au web, c'est ainsi que dans
un premier temps, la publication concerne le squelette crnien.
C'est avec beaucoup d'motion que nous ddions l'ensemble de ce Prcis d'anthropobiologie descriptive
et mtrique du squelette notre ami Paul A.Janssens. Avoir collabor la rdaction de cet ouvrage avec
celui, qui fut, au XXme sicle, un des plus minents anthropologues et palopathologistes europens [
l'gal des Dastugue (Caen], Riquet (Bordeaux), Sauter (Genve), Wells (Norwich), etc ] aura t, pour
nous, un grand honneur et une exprience riche d'enseignements!
Nous souhaitons que les internautes intresss (et plus particulirement nos tudiants) trouvent dans ce
Prcis, le prolongement naturel du cours polycopi [Anthropobiologie anatomique. Manuel pratique de
morphologie et morphomtrie du crne et du post-crne] qui est en ligne [version pdf] depuis dj une
anne sur le site du laboratoire.
Raoul Perrot, Lyon, 31 Mars 2006
1 - Les instruments
[Navigation dans le chapitre]
Gnralits
pied coulisse
compas d'paisseur
craniophores
craniophore cubique
craniophore de Mollison
dioptrographe cubique
mandibulomtre
planchette ostomtrique
torsiomtre de Janssens
ruban mtrique
balance
autres instruments
Gnralits
L'examen anthropomtrique somatologique et ostologique ncessite l'emploi d'un certain nombre d'instruments
de prcision, vendus par des firrnes spcialises. En ce qui nous concerne, nous utilisons depuis une quarantaine
d'annes, les instuments GPM, commercialiss par la firme SiberHegner, de Zurich :
SiberHegner & Co.Ltd.
P.O.Box 888,
8034 Zurich, Suisse.
Tl.+41 1 3867 272 Fax+41 1 3867 282
e.mail : info@dksh.com
Ces instruments de prcision, la diffusion presque confidentielle, sont videmment coteux et on est amen,
faire un choix en fonction des crdits [personnels ou de fonctionnement] dont on dispose! Seuls seront donc
mentionns les instruments possds par le laboratoire de Lyon, savoir ceux que nous avons considrs
comme indispensables : pour les autres, qui seront simplement signals voire mme ignors, nous renvoyons le
lecteur intress au catalogue des instruments GPM [dont sont extraites les photos prsentes ici : les numros
correspondent aux rfrences des instruments] tlchargeable directement www.dksh.com.
A ces instruments achets nous ajoutons un appareil non commercialis : le torsiomtre de Janssens.
Pied coulisse [catalogue SiberHegner / fig.104]
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Appel galement compas-glissire, cet appareil d'une longueur de 15 25 cm, possde un vernier, au 1/10mm
et est indispensable pour prendre les largeurs(=diamtres) de cavits telles : orbite, ouverture nasale, foramen
magnum, etc mais galement les diamtres diaphysaires des os longs ou les hauteurs ( nasale, faciale, etc.).
Les pieds coulisse anthropologiques tant chers, ils peuvent tre aisment remplacs par ceux
vendus dans les quincailleries, qui pour un prix modique, permettent de prendre toutes les mesures
anthropomtriques classiques.
Compas d'paisseur .[catalogue SiberHegner / fig.106-108]
Cet instrument, encore appel compas de courbure, compas cphalique ou cphalomtre, reprsente l'instrument
type de l'anthropologue! Il faut noter que le pelvimtre des gynco-obsttriciens en est trs proche et, en cas de
besoin, peut le remplacer.
Ainsi que son nom de cphalomtre l'indique, cet instrument sert prfrentiellement prendre les mesures au
niveau de la tte (du vivant ou du cadavre) mais galement au niveau du crne. En fait il existe deux modles,
celui pour la somatologie, possde des branches bout arrondi ou olive, alors que pour celui destin
l'ostologie, elles sont a pointe sche. Par ailleurs chacun des deux modles offre deux cartements possibles des
branches : 0-300 mm ou 0-600 mm.
En ce qui concerne donc le crne, c'est avec le compas cphalique que sont prises, en particulier, longueur
maximum du crne, largeur maximum du crne pour le neurocrne, largeur bizygomatique pour le
splanchnocrne, largeur bicondylienne et largeur bigoniaque pour la mandibule, etc...
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Crniophores
On en distingue deux : le crniophore cubique et le crniophore de Mollison. Ils sont indispensables l'un et
l'autre. Leur caractristique commune est de possder un systme de fixation du crne tudi.
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Cet instrument que l'on doit l'anthropologue allemand R.Martin, est le complment indispensable du
crniophore cubique. Sur l'un des cts de ce dernier, on installe un plateau en bois, pouvant se rabattre, au
repos, le long du crniophore. Sur le plateau est fixe une feuille de dessins, o un crayon dessine exactement ce
que l'observateur regarde dans un illeton de vise (dioptre + rticule). Crayon et illeton sont solidaires d'un
parrallogramme dformable dont le principe est exactement celui des pantographes du 19 me sicle ; en
fonction de sa position il est possible de choisir l' chelle du dessin parmi les 5 proposes : 1/3, 1/2, 1, x 2 ou x
3. Comme on le verra, la ralisation du diagramme sagittal fait privilgier l'chelle 1.
C'est un instrument facile construire soi-mme. Sur le milieu d'une planchette horizontale, nous
montons une planchette transversale pivotante et fixons un rapporteur au bord latral de la premire.
Ce rapporteur indiquera l'angle mandibulaire, si l'on presse les capitae des deux rami ascendantes
contre la planche pivotante, jusqu' ce qu'ils forment un seul plan avec les bords postrieurs de l'os
dpos sur la planche horizontale. En collant du papier millimtr sur la planche horizontale, nous
pouvons aussi mesurer la longueur de la mandibule, aprs redressement vertical de la planchette
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pivotante.
Planche ostomtrique
Cet appareil est destin la mesure des longueurs et des angles des os longs [ cf. post-crne]
Cet instrument peut galement tre fabriqu par l'anthropologue. Il se compose d'une planche de 65
cm de longueur et de 25 cm de largeur, couverte entirement de papier millimtr. Sur deux bords (de
longueur diffrente), nous fixons des planchettes verticales, hautes de 8 cm et de longueur
.correspondante. Le point zro doit se trouver dans l'angle. Il nous faut encore un petit bloc de profil
triangulaire, large de 4 cm, haut de 5 et long de 15 cm. Si nous voulons mesurer un os long, une de
ses piphyses touchera la petite planchette verticale; au moyen du petit bloc-tampon nous ttons
l'piphyse oppose, tout en lisant la valeur obtenue: la base de ce bloc doit concider avec l'une des
lignes transversales du papier millimtr de la planche horizontale.Pour mesurer des angles de
certains os longs ou courts, nous prenons deux carreaux en verre, sur lesquels nous avons trac une
ligne droite l'encre de Chine. Ces carreaux tant placs sur les deux planchettes verticales, suivant
les techniques indiques (voir chapitre III, 1), l'angle peut tre mesur l'aide d'un rapporteur. L'il
de l'examinateur doit videmment se trouver au-dessus des points ou axes indiqus: la position exacte
sera indique par le reflet de l'il dans le carreau, pendant la prise de mesure
Torsiomtre de Janssens
Cet appareil baptis torsiomtre, dont la conception est de P.A. Janssens ( 1966), s'inspire du
paralllographe commercial mais son utilisation est nettement facilite. Comme le nom l'indique, il permet de
mesurer les angles de torsion des os longs (et ventuellement du talus). L'os examiner (fmur par exemple) est
serr, au niveau de la diaphyse, par une pince fixe au milieu d'une tige mtallique, elle mme, surleve. L'os
est parallle la tige et les deux extrmits de celle-ci portent chacune un disque double, excut en plastique
transparent et compos de deux lments de diamtre lgrement diffrent. Le plus petit est fixe et divis en
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deux par une ligne diamtrale - horizontale qui est le niveau zro de rfrence ; l'autre, galement divis en deux
par une ligne diamtrale - horizontale, est gradu en degrs [on peut utiliser deux rapporteurs relis par leur base
et formant 360) et pivote sur son centre. De chaque ct, on installe le niveau zro de la plaque mobile, de
manire le faire concider avec l'axe de l'piphyse de l'os (indiqu la description de la prise des angles de
torsion: voir plus loin). Les valeurs angulaires de l'intersection des deux niveaux zro des plaques mobiles et
fixes des deux lments seront soit additionnes, si les angles se trouvent respectivement au-dessus et au-dessous
du niveau zro fixe, sinon soustraites (l'angle le plus petit, du plus grand), si ces angles se trouvent du mme ct
du niveau zro fixe.
Janssens PA (1966). Le torsiomtre. Bull Soc Roy Belge Anthrop Prhis, 76:25-27.
Ruban mtrique
Il permet de prendre les courbures ( par exemple la courbe mdiane-sagittale),les circonfrences ( circonfrence
horizontale du crne), ainsi que les primtres diaphysaires. Les modles enroulement automatique sont faciles
trouver. Les meilleurs sont en acier mince, mais ils sont fragiles. D'autres, fabriqus en toiles enduites, doivent
tre contrls rgulirement afin de dtecter une ventuelle longation.
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Balance
Elle sert prendre certains poids : en particulier celui du crne. Il est noter que ce paramtre est devenu
singulirement obsolte.
Autres instruments
Pour d'autres instruments utiles mais non indispensables tels goniomtre, palatomtre, pachymtre, orbitomtre
et compas de coordonnes ou paralllomtre de Schultz (outil de choix pour mesurer la hauteur de la grande
chancrure sciatique) nous renvoyons le lecteur au catalogue en ligne.
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2 - Le squelette crnien
2.1- Gnralits
Le squelette cranien est constitu de quatre parties :
L'tat de conservation du squelette crnien est indiqu par la terminologie, laquelle diffre suivant les auteurs
allemands ou franais:
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Crne complet
(avec mandibule)
Crne sans
mandibule
Crne sans face
Crne sans base
en
en
allemand
franais
Cranium
crne
Calvarium
Cranium
Calvaria
Calvarium
Calva
Lorsque le crne est endommag ou fragment, la restauration s'impose. Les fragments seront assembls avec
une colle se solidifiant rapidement (p.e. Velpon). Les pices manquantes peuvent tre remplaces par un pltre
non rtrcissant (p.e.Polyfilla). Les dents perdues post mortem seront recolles dans les alvoles
correspondantes.
Les points crniomtriques seront ensuite indiques au crayon ou au crayon feutre. Ceux qui se trouvent au
niveau de la ligne mdiane et aux deux cts, l'orbite et le porion sont indispensables pour l'excution des
crniogrammes ; les autres points, afin d'viter des erreurs de mensuration lors de la prise de deux mesures
diffrentes, mais ayant un mme point en commun.
2. 2 - Description du crne
Elle s'effectue en deux tapes : une premire description plutt subjective, morphologique, est ncessaire
pour une valuation du sexe, de l'ge et du phnotype cutan (si le crne l'autorise et ceci, avant la synthse
gnrale englobant l'tude du post-crne). D'ventuelles lsions pathologiques ou traumatiques seront
recherches, dcrites et interprtes [palopathologie].Il en sera de mme pour certains caractres descriptifs,
peu frquents et qualifis de caractres discrets.. Aprs la prise des paramtres et le calcul des indices, une
description objective, anthropomtrique compltera ces donnes.
2.2.1 - La description morphologique renseignera sur l'tat de conservation : cranium, calvarium, calvaria,
calva, crne reconstruit ou restaur, ventuellement les fragments manquants, la patine et les colorations par
certains agents (bronze, cuivre, fer, ocre). La description du crne concernera toutes les faces ou normae :
antrieure ou norma facialis [ NF ], norma lateralis (= norma sagittalis )[ NL], suprieure ounorma verticalis [
NV], postrieure ou norma occipitalis [ NO] et infrieure ou norma basilaris [ NB].
On mentionnera les formes " aberrantes" d'origine congnitale telles que plagiocphalie, trigonocphalie,
scaphocrnie, acrocrnie, oxycrnie et platycrnie, que l'on diffrenciera des dformations physiques (par
pression de la terre) et des dformations artificielles opres pendant l'enfance.On recherchera les trpanations et
traumatismes guris ou non (coups de hache ou d'pe), les ouvertures d'abcs (mastodite, sinusite), les
ractions priostales (syphilis), cribra orbitalia, la disparition de l'pine nasale (lpre), les ouvertures
pathologiques (mtastases, maladie de Kahler, tuberculose), l'paississement osseux rsultant de la maladie de
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Paget ou de l'ge (hyperostosis frontalis interna). On n'oubliera pas de mentionner galement les lsions pseudopathologiques (taphonomiques) qui sont causes par des rongeurs ou des carnivores. Il va de soi que, dans la
plupart des cas, un examen radiologique s'imposera.
Plusieurs parties du crne sont visibles en diffrentes normae. Pour cette raison, un examen organis sur le
schma de ces divisions, peut tre intressant pour apprhender le crne dans les trois dimensions de l'espace.
Nous commenons par la forme du crne : elle tient compte du contour gomtrique dans lequel on peut l'
inscrire. Il faut noter qu'entre en ligne de compte l' indice crnien horizontal : les formes ellipsode, ovode,
pentagonode et sphrode se rencontrant essentiellement chez les dolichocrnes ; les formes rhombode,
bursode et sphnode chez les brachycrnes.
Types crniens
Contours gomtriques
Rectangle avec largeur trs diffrente
de la longueur
Dolichocrnes
ELLIPSODE
SPHERODE
Hexagone
OVODE
Pentagone
PENTAGONOIDE
Losange (rhombe)
RHOMBODE
Formes
de la grande
Trapze petite base trs diffrente
de la grande
BURSODE
SPHENODE
Le fait que les arcades zygomatiques soient visibles ou non, en NV se traduit par l' indice crnio-facial
transversal (phnozyge, arcades visibles, indice suprieur 100.00 ; cryptozyge, arcades caches, indice infrieur
100.00). Nous tudions ensuite l'tat des sutures : synostoses ventuelles et leur localisation (p.e. la portion
S/3). Comme indicateur de l'ge, ce facteur a beaucoup perdu de sa valeur au profit de l'tude dentaire, de l'tat
des traves osseuses des piphyses proximales de l'humrus et du fmur ou de l'examen de la facette
symphysaire pubienne.
Pour la NL, mentionnons la forme du ptrion en H, X ou en suture fronto-temporale. Divers lments requirent
une attention particulire. Les apophyses mastodes seront grandes et longues, sinon petites et plates, selon
qu'elles touchent ou non la surface de la table d'examen sur laquelle repose le crne ; l'os occipital aura ses
insertions musculaires trs ou peu dveloppes (torus transversus occipitalis ou chignon, ce qui est un lment
masculin); la zone glabellaire sera saillante ou non, tout comme les arcades orbitaires, dont la forme extrme
constitue un vritable torus supraorbitalis " prhistorique"; enfin l'pine nasale peut tre importante dans
certains cas.
La NO dcrira les os wormiens ventuels (ossa suturae) dans la suture lambdode et, en particulier le fameux os
des Incas (=os pactal) dont la base est limite par les astrions, enfin une calotte en carne ou en forme de
barque renverse dnote un cas de scaphocphalie.
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En NF nous notons la prsence ventuelle de la suture mtopique, normalement synostose l'ge de trois ans, la
description du bord orbitaire suprieur (aigu ou obtus), les cribra orbitalia ventuels qui sont, avec la disparition
pathologique de l'pine nasale et des incisives centrales suprieures, des symptmes du syndrome de MollerChristensen, enfin le bord infrieur de l'ouverture nasale avec la fossette prnasale ou le sillon prnasal.
Pour la NB nous dcrivons d'abord la forme de l'arcade alvolaire qui sera parabolique, elliptique ou upsilode.
L'examen des dents suit : on indiquera les dents perdues post mortem ou ante mortem (= intra vitam), leur degr
d'abrasion (suivant Broca ou Brothwell ), la carie dentaire ventuelle, les anomalies dentaires, l'tat des alvoles,
la formation de tartre, la raction osseuse du palais sous forme d'une ostite chronique (symptme du syndrome
de Moller-Christensen), le torus palatinus ventuel, les abcs et la prsence du tubercule de Carabelli. Celui-ci
est seulement retrouv sur la M/1, rarement sur la M/2 et exceptionnellement sur la M/3; il affecte toujours la
face antrieure et n'atteint jamais la face masticatrice. Sont encore mentionner les racines bifides ( constater
aprs extraction de dents) et la dystrophie de l'mail sous forme de stries transversales, signature de l'avitaminose
D. Il est essentiel de noter l'tat de la synchondrosis spheno-occipitalis [ X sur le schma].
L'paisseur des os de la vote crnienne a de l'importance lorsqu'il s'agit, soit de l'tude d'ossements humains
prhistoriques (p.e. Nanderthaliens), soit d'tats pathologiques (p.e. maladie de Paget, hyperostosis frontalis
interna). Ces mesures sont prises l'aide d'un instrument spcial, le pachymtre. A dfaut de cet appareil, les
crnes fragments entrent seuls en ligne de compte. Twiesselmann (1941) donne les valeurs suivantes (en mm):
Localisation
Epaisseur
moyenne et
variation
actuelles
bosse frontale
5.4 (3-x-8.5)
bosse paritale
5.7 (3-x-9.5)
rgion
oblique
5.8 (3-x-8.7)
astrion
3.9 (1-x-1.57)
Nanderthaliens
(La Chapelle- auxSaints, Spy I et II)
6-x-7.2
6-x-10
5-x-7
II reste enfin dcrire la mandibule [Md] : menton saillant ou non, branches montantes massives ou graciles,
ainsi que l'arcade dentaire (comme dcrite ci-dessus pour le maxillaire suprieur ou maxilla).
2.2.2 - La description anthropomtrique intgre le terme anthropologique, avec la valeur indiciaireobtenue
entre parenthses, p.e. ... le crne est court (brachycrne, Ind.crnien horizontal de. 81.46).
Le crne est long, moyen ou court [ICH] ; la vote est haute, moyenne ou basse par rapport sa longueur[indices
verticaux, IV = Ind.de hauteur-longueur au basion / Ind.de hauteur-longueur au porion], troite, moyenne ou
large par rapport sa largeur [indices transverses, IT = Ind.de hauteur-largeur au basion / Ind.de hauteur-largeur
au porion]. Le front se qualifie d'aprs les valeurs indiquant sa largeur ou son troitesse; il possde des crtes
divergentes, moyennes ou parallles; il est arrondi ou plat [ Ind. de convexit fronto-sagittale]. Le foramen
magnum peut tre troit, moyen ou large [Ind. du foramen magnum]. La face complte [ = totale, au sens o on
peut prendre en compte la mandibule] oscille entre des valeurs dites larges et troites, parfois avec des
chiffres extrmes, indiqus par le terme hyper- [IFT = Ind. facial total]. Ceci vaut aussi pour la partie
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suprieure de la face [ IFS = Ind. facial suprieur]. L'orbite est, elle aussi, troite, moyenne ou large [IO = Indice
orbitaire ], le nez apparat troit, moyen ou large [IN = Ind. nasal ], le palais sera dcrit avec la mme
terminologie que celle de l'orbite et du nez [Indice palatin]. La face en NL sera prognathe, orthognathe ou
msognathe : cette constatation est dduire de l' Indice alvolaire ou des valeurs mesures directement sur le
crniogramme sagittal.
La mandibule sera longue et troite, sinon courte et large, en passant par une forme intermdiaire [Indice
mandibulaire], sa branche montante tant troite, moyenne ou large [ Ind. de la branche montante]. Pour
conclure, on mentionnera le volume des dents qui seront petites, moyennes, grandes ou trs grandes, selon
l'indicede Flower [ Ind. dentaire] . La capacit crnienne, qui est calcule suivant une formule dpendant du sexe
de l'individu examin, doit tre indique.
Longueur [- maximum du crne / - maximum 2 du crne / - de la base du crne / -du foramen magnum]
Corde mdiane-sagittale [ - frontale /- paritale / - occipitale /-de la partie suprieure de l'caille occipitale
/ - de la partie infrieure de l'caille occipitale]
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Angle [- de prognathisme facial suprieur (mesure directe) /- de prognathisme nasal /-de prognathisme
alvolo-sous-nasal
Par ailleurs le diagramme sagittal permet d'tablir gomtriquement la hauteur de la calotte et de mesurer les angles
[- frontal / de convexit frontale /-d'inclinaison de l'occipital /-de convexit occipitale /- d'inclinaison du foramen
magnum] non accessibles autrement.
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Nasospinal
Oblion
Opisthion
Opisthocranion
Oral
Orbital
Pogonion
Point :
- alvolaire suprieur
- glabellaire
- infra-orbitaire
- mentonnier
- pr-alvolaire
- symphysien
Porion
Prosthion [ prosthion 2]
Ptrion.
Staphylion
Vertex
Zygion
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BASION (ba/B) [NL] [NB].
Point antrieur mdian du foramen magnum. Pour des raisons d'ordre pratique, ce point est situ un peu plus bas
dans la direction antro-infrieure.Le basion est symtriquement oppos l' opisthion.
BREGMA (b/B) [ NF ] [NL] [NV].
Point de rencontre de la suture sagittale et de la coronale. Dans le cas d' anomalies de la premire [telles la
grande fontanelle chez les enfants jeunes ou l'existence d'un wormien], le bregma est dtermin par la
prolongation de la suture sagittale.
CORONAL (co) [ NF ] [NV].
Le point le plus latral de la suture coronale. Dans la plupart des cas, ce point se situe la rencontre de cette
suture et de la linea temporalis superior.
DACRYON (d) [ NF ].
Point situ la rencontre des os frontal, maxillaire et lacrymal.
ECTOCONCHION (ek/ec) [ NF ].
Point du rebord latral de l'orbite, qui est le plus loign du maxillo-frontal. La ligne raccordant ces deux points
est parallle aux bords suprieur et infrieur de l'orbite.
ECTOMALAIRE(ekm)[ NB].
Point symtrique de l'endomalaire (cf. point suivant) sur la face vestibulaire des dents 17 et de 27.
ENDOMOLAIRE (enm) [NB].
Point symtrique de l'ectomalaire (cf. point prcdent) sur la face vestibulaire des dents 17 et de 27. Ce point
peut ne plus tre dterminable suite la perte de la seconde molaire et l'oblitration de l'alvole correspondante.
EURYON (eu) [NV].
Les deux points sont reprs en ttant les parties latrales du crne avec les olives du compas d'paisseur,
jusqu' ce que la plus grande largeur soit obtenue.La position de l'instrument sera rigoureusement horizontale.
Sont exclues de cette prise de mesure: la linea temporale inferior, la crista supramastoidea - si elle existe - et la
rgion du conduit auditif externe (porus accusticus externus). Chez l'enfant, ces deux points se trouvent sur les
bosses paritales; dans le cas d'oxycrnie, au niveau des apophyses mastodes; chez les brachycrnes, ils se
trouvent plus en, avant que chez les dolichocrnes. Dans la plupart des cas, ils se trouvent derrire et au-dessus
du conduit auditif externe.
FRONTO-MALAIRE TEMPORAL (fmt) [ NF ].
Point le plus latral de la sutura zygomaticofrontalis. Il se trouve sur le passage du plan frontal au plan sagittal.
FRONTO-TEMPORAL (ft) [ NF ].
Point situ le plus antro-mdial sur la linea temporalis superior.
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'
Une confusion classique existe entre glabelle et point glabellaire. La glabelle dsigne en fait la zone frontale
plus ou moins saillante au dessus de la sutura nasofrontalis et entre les deux arcus superciliares : cette rgion
est fortement conditionne par le dimorphisme sexuel (dveloppement prononc chez l'homme, faible ou nul
chez la femme). Le point glabellaire, quant lui, est le point le plus saillant, situ sur la ligne mdiane : c'est lui
qui est utilis (et nomm glabelle par simplification et habitude) dans la longueur maximum du crne et la
longueur maximum 2 du crne.
GNATHION (gn/G) [ NF ] [NL].
Point le plus infromdian du corpus mandibulae.
GONION (go) [ NF ][ Md]
Point le plus bas en dehors et en arrire au niveau de l'angulus mandibulae. D'aprs Olivier (1960), il s'agit d'un
point virtuel, situ l'intersection de la tangente postrieure de la branche montante et de la tangente infrieure
du corps de la mandibule. En pratique, on fixe ces points en tenant la mandibule l'envers et en regardant ses
angles mandibulaires diriges vers le haut, tout en noircissant les points les plus saillants. Pour la mensuration n
66, on utilisera les points les plus latraux.
INFRA-DENTAL (id) [ NF ] [NL] [Md].
Point situ l' intersection de la ligne mdiane et du bord alvolaire antrieur, entre les deux incisives centrales
de la mandibule.
INION (i/I) [NL] [NO] [NB].
Point le plus saillant sur la ligne mdiane, au niveau de la protuberantia occipitalis externa. Compte tenu de la
possibilit de certaines formations aberrantes de cette rgion, ce point est localis, anatomiquement parlant,
l'endroit o s'unissent sur la ligne mdiane les deux lineae nuchae superiores (centre du tuberculum linearum).
Lorsque ces deux crtes sont peu dveloppes, le point est fix par l'allongement de ces lineae. Au contraire, si
un chignon s'est form (torus occipitalis transversus ), ce point doit tre situ au niveau du bord infrieur, prs
des lineae nuchae superiores . En pareil cas, il convient de ne jamais utiliser la pointe de l'exostose en pine,
dirige vers le bas.
LACRYMAL (la) [ NF ].
Point situ l'union de la sutura frontolacrimalis et de la crista lacrimalis posterior, qui forme le bord suprieur
du canal lacrymal.
LAMBDA (I) [NL][ NV][ NO].
Point de rencontre de la suture sagittale et de la suture lambdode. Il se dtermine par prolongation de ces
sutures, en cas de synostose, fontanelle ou os pactal (os inca).
MAXILLO-FRONTAL (mf) [ NF ].
25
Point localis sur la face interne mdiate de l'orbite, l'intersection de la crista lacrimalis anterior et de la sutura
frontomaxillaris. Dans le cas o le bord mdial de l'orbite est peu dgag, on le repre d'abord en le noircissant
l'aide d'une pointe de crayon, celle-ci dirige en partant du bord infrieur de l'orbite.
NASION (n) [ NF ] [NL].
Point mdian de la sutura nasofrontalis. Il ne s'agit pas du point le plus profond de la racine du nez (= sellion)!
NASOSPINAL (as) [ NF ] [NL].
Point virtuel situ sur la ligne mdiane de la tangente des points les plus infrieurs des bords de l'apertura
piriformis. Ce point peut se trouver au dessus ou en dessous de la spina nasalis. Il conviendra ventuellement de
l'indiquer l'encre, sur le ct, si l'pine est trs dveloppe.
OBELION (ob) (non figur).
Point situ l'intersection de la sutura sagittalis et de la ligne transversale, unissant les trous paritaux ou leurs
vestiges.
OPISTHION (o) [NL] [NB].
Point mdian sur le bord postrieur du foramen magnum.
OPISTHOCRANION (op) [NL].
Point le plus postro-mdian de l'os occipital, o se mesure la distance rectiligne maximum, partant du point
glabellaire. On localise ce point lors de la prise de la mesure n 1 (g-op) : de la main droite, nous fixons l'olive
du compas d'paisseur sur la glabelle et de la main gauche, nous faisons glisser l'autre olive le long de la ligne
mdiane jusqu' l'expansion maximale, sur la rglette gradue. Cet endroit est marque d'une croix.
ORAL (ol) [ NF ] [NB].
Point de l'intersection de la tangente postrieure aux deux incisives centrales suprieures et de la ligne mdiane.
Ce point se localise encore sur le bord alvolaire.
ORBITAL (or) (appel galement POINT INFRA-ORBITAIRE : PIO)[ NF ].
Point le plus bas du rebord orbitaire.
POGONION (pg) [NL] [Md]
Point le plus saillant antrieur, situ sur la ligne mdiane de la mandibule. En anatomie, c'est le tuberculum
mentale. Il est aussi appel symphysien ou point mentonnier.
POINT PRE-ALVEOLAIRE ( PROSTHION 2 / POINT ALVEOLAIRE SUPERIEUR)[ NF ].
Ce point est situ quelques mm au dessus du vrai prosthion : c'est le point le plus saillant sur la norma lateralis.
Il est utilis dans les mensurations des angles 72 et 74.
PORION (po) [NL] [NB].
26
Point mdian du rebord suprieur du conduit auditif extene ( porus accusticus externus ).
PROSTHION (pr) [ NF ] [NL].
Point le plus bas, situ sur la ligne mdiane entre les incisives centrales du rebord alvolaire. Ce point n'est plus
dterminable aprs une chute des dents, suivie de rsorption alvolaire. Ce prosthion est ne pas confondre avec
le point alvolaire suprieur ou point pr-alvolaire qui est le prosthion 2.
PROSTHION 2 [ NF ].
Ce point appel aussi point alvolaire suprieur ou point pr-alvolaire, est situ quelques mm au dessus du vrai
prosthion : c'est le point le plus saillant sur la norma lateralis. Il est utilis dans les mensurations des angles 72 et
74.
PTERION (pt) [NV].
Zone de rencontre des os frontal, parital, temporal et de la grande aile du sphnode. Il peut tre rel, mais
quelquefois il s'agit d'une figure dessine soit en forme de H, par une suture sphno-paritale interpose, ou bien
en forme de I, par une suture fronto-temporale interpose.
STAPHYLION (sta) [NB].
Point d'intersection de la ligne mdiane du palais osseux et de la tangente antrieure aux concavits des bords
postrieurs de ce palais.
VERTEX (v) [NL].
Point le plus haut au niveau de la ligne mdiane de la vote crnienne (cf. paramtre n22 a), le crne tant
install selon le plan de Francfort.
ZYGION (zy) [ NF ].
Point le plus latral de l'arcade zygomatique. Ces deux points sont dtermins lors de la prise de mesure n 43.
27
28
Paramtre
Longueur maximum
du crne
Technique de mesure
Distance rectiligne entre glabelle et
opisthocranion . Compas d'paisseur.
Diffrents auteurs prfrent la
longueur nasion-opisthocranion parce
que la localisation de la glabelle n'est
Instrument
compas d'paisseur.
29
Longueur maximum
2 du crne
compas d'paisseur.
5
7
8
Longueur de la base
du crne
Longueur du
foramen magnum
Largeur maximum
du crne
euryons.Compas d'paisseur. La
compas d'paisseur.
basion.
pied coulisse
basion.
compas d'paisseur.
Largeur frontale
minimum
fronto-temporaux.
Largeur frontale
maximum
coronaux.
Largeur occipitale
max.
astrions.
Largeur du foramen
Mesure perpendiculaire la 7.
magnum
17
20
compas d'paisseur.
compas d'paisseur.
compas d'paisseur.
pied coulisse
Hauteur basio-
bregmatique
le bregma.
Hauteur poro-
bregmatique (auriculo-
bregmatique)
distance :
compas d'paisseur
30
Hauteur de la calotte
23
25
Circonfrence
horizontale du crne
opisthocranion.
Courbe mdianesagittale
27
28
ruban mtrique
ruban mtrique
ruban mtrique
ruban mtrique
ruban mtrique
29
ruban mtrique
la suture sagittale.
ruban mtrique
Courbe lambda /
ruban mtrique
inion
Courbe inion /
ruban mtrique
opisthion
Corde nasion /
bregma.
coulisse.
31
30
31
Corde bregma /
lambda
coulisse.
Corde
lambda /opisthion
coulisse.
Angle frontal
coulisse.
Corde inion /
opisthion
coulisse.
A mesurer sur le
crniogramme sagittal
A mesurer sur le
crniogramme sagittal
A mesurer sur le
crniogramme sagittal
orbitaire.
33(4) Angle de convexit
occipitale
A mesurer sur le
crniogramme sagittal
-opisthion.
34
Angle d'inclinaison du
A mesurer sur le
foramen magnum
crniogramme sagittal
opisthion.
38
Capacit cranienne
[cf. 4]
39
Poids du crne
Longueur de la face
Cf. remarque n 39
Distance rectiligne entre le basion et
le prosthion
coulisse.
Longueur infrieure de
la face
le gnathion
32
43
44
fronto-malaire temporaux
Largeur bi-orbitaire
pied coulisse .
pied coulisse
ectoconchions
45
47
Largeur bizygomatique
zygions
coulisse.
Hauteur totale de la
pied coulisse. La
face
le gnathion
48
49
50
51
Hauteur suprieure de
pied coulisse
la face
le prosthion
Largeur postrieure
interorbitaire
lacrymaux
Largeur antrieure
interorbitaire
maxillo-frontaux
Largeur de l'orbite
pied coulisse /
orbitomtre. Cette
pied coulisse
pied coulisse
Hauteur de l'orbite
pied coulisse
33
orbitaire
54
Largeur nasale
pied coulisse
mdiane
55
Hauteur nasale
pied coulisse
le nasospinal
60
Longueur de l'arcade
alvolaire suprieure
pied coulisse
Largeur de l'arcade
alvolaire suprieure
pied coulisse
Longueur du palais
pied coulisse
staphylion
63
Largeur du palais
pied coulisse
endomalaires
64
Hauteur du palais
65
Largeur bicondylienne
OL
Largeur bigoniaque
pied coulisse
gonions
68
Longeur totale de la
mandibule
mandibulomtre
Hauteur symphysienne
pied coulisse
pied coulisse
34
mandibulaire
foramen mentale
71
Hauteur de la branche
montante de la
mandibule
mandibulae
Largeur de la branche
montante de la
pied coulisse
pied coulisse
mandibule
72
Angle de prognathisme
Angle de prognathisme
facial suprieur
(triangle facial de
Rivet)
L'angle form par les droites prosthion 2-basion et prosthion 2nasion est mesur au rapporteur.
x-69.90 = prognathisme / 70-72.9 = msognathisme / 73-x
= orthognathisme .
73
Angle de prognathisme
Technique et
nasal
nasospinal
74
Angle de prognathisme
Technique et
alvolo-sous-nasal
Angle mandibulaire (ou Angle form par les tangentes du bord mandibulomtre
goniaque)
pied coulisse
35
2. 6 - Les indices
Deux dimensions [paramtres] d'un mme organe sont confrontes en faisant le rapport de
100 fois la mesure la plus faible la plus forte. Le quotient ainsi obtenu est qualifi d'indice et
sa valeur est donne sans unit.Classiquement un indice comporte trois classes.
Comme pour les paramtres les numros les plus couramment utiliss sont imprims en
gras : ils correspondent ceux de l'ouvrage de Martin-Saller (1959). Les indications OL. se
rfrent au travail de G. Olivier (1960).
Ind.crnien horizontal = Ind.de
longueur-largeur [ICH]
Ind.de hauteur-longueur au basion =
indice vertical [IV]
Ind.de hauteur-largeur au basion =
indice transverse [IT]
Ind.de hauteur-longueur au porion =
indice vertical [IV]
Ind.de hauteur-largeur au porion =
indice transverse [IT]
Ind.moyen de hauteur au basion
Ind.moyen de hauteur au porion
Ind.hauteur-circonfrence
Ind. frontal transversal
Ind. fronto-parital (ind. frontal)
Ind.corono-parital (variante du
prcdent)
Ind. transversal parito-occipital
Ind. sagittal fronto-parital
Ind. sagittal fronto-occipital
Ind. sagittal parito-occipital
Ind. de courbure fronto-sagittale
Ind. de courbure parito-sagittale
Ind. de courbure occipito-sagittale
Ind. de convexit fronto-sagittale
Ind. de convexit parito-sagittale
Ind. de convexit occipito-sagittale
Ind. de largeur de l'caille occipitale
36
N
1
Indice
Ind.crnien
horizontal
= Ind.de
longueurlargeur
[ICH]
Formule
Classes
indiciair
es
Interprtation
8x100/1
Portrait
cranien
X-64.9
ultradolichocrne
crne
extrmement
allong
A
2
65.069.9
hyperdolichocrne
A
1
70.074.9
dolichocrne
crne allong
msocrne
crne moyen
75.079.9
IC
H
37
Ind.de hauteur-
17x100/1
80.084.9
brachycrne
crne arrondi
85.089.9
hyperbrachycrne
C
1
90.0-X
ultrabrachycrne
crne
extrmement
arrondi
C
2
chamaecrne
vote basse
orthocrne
vote moyenne
[basse / haute]
hypsicrne
vote haute
tapeinocrne
vote large
mtriocrne
vote moyenne
[large / troite]
acrocrne
vote troite
chamaecrne
vote basse
orthocrne
vote moyenne
[basse / haute]
hypsicrne
vote haute
tapeinocrne
vote large
mtriocrne
vote moyenne
[large / troite]
acrocrne
vote troite
X-
longueur
69,9
[au basion]
70.0-
= indice
74.9
vertical
75.0-
[IV]
Ind.de hauteur-
17x100/
X-
largeur
91.9
[au basion]
92.0-
= indice
97.9
transverse
98.0-
[IT]
Ind.de hauteur-
20x100/1 X-
longueur
57.9
[au porion]
58.0-
= indice
62.9
vertical
63.0-
[IV]
Ind.de hauteur-
20x100/8 X-
largeur
79.9
[au porion]
80.0-
= indice
85.9
transverse
86.0-
[IT]
5(1
Ind. de
hauteur de la
/2
calotte
OL
Ind.moyen de
17xl00/[( X-
hauteur
1+ 8)/2]
79.9
crne bas
IV
IT
IV
IT
38
[au basion]
80.0-
crne moyen
84.9
85.0-
crne haut
X
OL
2
Ind.moyen de
20xl00/[( X-
hauteur
1+ 8)/2]
67.9
68.0-
[au porion]
crne bas
crne moyen
71.9
72.0-
crne haut
X
9
Ind.hauteur-
17x100/
circonfrenc
23
Pour mmoire
e
12
Ind. frontal
9x100/1
transversal
X-
79.9
80.0-
99.9
100.0
-X
13
Ind. fronto-
9x100/8
X-
parital (ind.
65.9
frontal)
66.0-
stnomtope
front troit
mtriomtope
front moyen
eurymtope
front large
68.9
69.0X
13a
.
Ind.corono-
parital
(variante du
prcdent)
14
Ind.
transversal
paritooccipital
16
Ind. sagittal
27x100/
fronto-
26
Pour mmoire
39
parital
17
Ind. sagittal
28x100/
fronto-
26
Pour mmoire
occipital
18
Ind. sagittal
28x100/
parito-
27
Pour mmoire
occipital
19
Ind. de
26x100/
courbure
25
Pour mmoire
frontosagittale
20
Ind. de
courbure
paritosagittale
21
Ind. de
28x100/
courbure
25
Pour mmoire
occipitosagittale
22
24
Ind. de
29x100/
X-
convexit
26
89.9
fronto-
90.0-
sagittale
Ind. de
30x100/
convexit
27
orthomtope
front arrondi
chamaemtope
front plat
Pour mmoire
paritosagittale
25
Ind. de
31x100/
convexit
28
Pour mmoire
occipitosagittale
29
Ind. de
31x100/
largeur de
12
l'caille
occipitale
Pour mmoire
40
33
Ind. du
16x100/7 X-
foramen
81.9
magnum
82.0-
85.9
86.0-
X
37
Module du
1 +8+
crne
17/3
38
X-
hypereuryprosop
= indice jugal)
79.9
80.0-
45
[IFT]
31
euryprosope
msoprosope
face totale
moyenne
leptoprosope
95.0-
hyperleptoprosop
11
hypereuryne
face
suprieure trs
large
31
euryne
face
suprieure large
msne
face
suprieure moye
nne
leptne
facesuprieure
troite
hyperleptne
face
suprieure trs
troite
11
orbite large
IFT
84.9
85.089.9
90.094.9
39
Ind. facial
48x100/
X-
suprieur
45
44.9
[IFS]
54.049.9
50.054.9
55.059.9
60.0X
17x100/
IFS
Pour mmoire
mandibulaire
45
Indice
52x100/
X-
orbitaire
51
75.9
chamaeconque
41
[IO]
76.0-
msoconque
orbite moyenne
hypsiconque
orbite troite
IO
84.9
85.0X
46a
48
Indice
50x100/
interorbitaire
44
Ind. nasal
54x100/
[IN]
55
Pour mmoire
X-46.9
leptorhinien
ouverture nasale
troite
47.0-
msorhinien
ouverture nasale
moyenne
chamaerhinien
ouverture nasale
large
58.0-
hyperchamaerhin
31
ien
ouverture nasale
trs large
dolichuranique
msuranique
arcade alvolaire
50.9
51.057.9
54
Ind. de
61x100/
X-
l'arcade
60
109.9
alvolaire
110.0
suprieure
moyenne
114.9
110.0
brachyuranique
leptostaphylin
palais troit
msostaphylin
palais moyen
brachystaphylin
palais large
chamaestaphylin
palais bas
orthostaphylin
palais moyen
hypsistaphylin
palais haut
orthognathe
114.9
58
Indice palatin
63x100/
X-
62
79.9
80.084.9
85.0X
59
Ind. de
64x100/
X-
hauteur
63
27.9
palatine
28.039.9
40.0X
60
Indice
40x100/5 X-
IN
42
61
62
alvolaire
97.9
(gnathic
98.0-
index, indice
102.9
gnathique de
103,0
Flower)
-X
msognathe
prognathe
maxillaire saillant
Module
40+45+
facial
47/3
Indice
68x100/
X-
brachygnathe
mandibule large et
mandibulaire
65
84.9
(OL)
courte
85.0-
msognathe
mandibule moyenne
dolichognathe
mandibule troite et
89,9
90.0X
OL4
Ind. gonio-
OLx100/ X-
condylien
65
longue
branches montantes divergentes
89.9
90.0-
X
63
Ind. de la
71x100/
X-
branche
70
51.9
52.0-
montante
55.9
56.0-
X
66
Ind. de
robustesse
/ 69(1)
du corps
mandibulaire
OL5
Ind. frontogoniaque
68
Ind. dentaire
80(2)
X-
(de Flower)
x100/5
41.9
42.0-
microdontes
dents petites
msodontes
dents moyennes
mgadontes
dents grandes
43.9
44.045.9
43
69
Ind. crnio-
46.0-
hypermgadonte
facial
longitudinal
71
Ind. crnio-
45 x
facial
100/8
Pour mmoire
transversal
(transversozygomatique
)
72
Ind. fronto-
biorbitaire
73
Ind. jugo-
frontal
OL6
Ind.fronto-
10x100/
zygomatique
45
X89.9
phnozygie
zygomas nettement
visibles
9099.9
msophnozygie
zygomas peu ou
peine visibles
100X
cryptozygie
zygomas nettement
cachs
Les valeurs indiciaires du crne sont donnes dans l'ordre : ICH / IV basion [ou IV porion] /
IT basion [ou IV porion] // IFS[ou IFT] / IO /IN. Le portrait cranien [on peut parler galement
de formule cranienne ] consiste, par simplification, remplacer les valeurs indiciaires par leur
lettre ou chiffre correspondant, ce qui a l'avantage de pouvoir immdiatement dterminer
l'aspect du crne dans l'espace : c'est ainsi, par exemple, qu'un crne de formule A/a/a //1/1/1
a donc un neurocrne long vote haute et troite et un splanchnocrne face
suprieure, orbites et ouverture nasale troites. Ce crne est donc idalement harmonique
en ce qui concerne l'ensemble de ses paramtres.
3 - Le squelette post-crnien
44
3.1 - Gnralits
3.2 - Anthropobiologie descriptive et mtrique
Trois options de recherche sont proposes au
lecteur :
3.3.1 - Recherche alphabtique d'un
paramtre quelconque :
3.1- Gnralits
Par post-crne on dsigne l'ensemble du squelette partir de la premire vertbre cervicale
(atlas). Les os longs des membres offrent l'unique possibilit d' valuation de la taille du sujet
tudi : lment fondamental autant en anthropologie historique que judiciaire.
Comme pour le crne, l'tude descriptive fondamentale, prcde le calcul des indices
qui, complment indispensable, fournit des donnes chiffres plus objectives. Pour permettre
des comparaisons ultrieures, il est bon, ds le dbut des travaux, de faire l'inventaire des os
45
prsents, en se basant sur la mthodologie proposs par Richard Steckel et collaborateurs [The
global history of health project ( http://global.sbs.ohio-state.edu )] : selon ces auteurs, pour tous
les os longs et pour les deux cts, on distinguera la diaphyse et les surfaces articulaires
proximale et distale, en utilisant une chelle de prservation, allant de 0 = segment absent 4 =
segment prsent 75% [ Data Collection Codebook (2005, pdf)].
On fera galement l'inventaire d' ventuels traumas guris ou non (coups d'armes tranchantes,
amputation, cals aprs fractures, pseudarthrose, ractions osseuses aprs traumatisme) et des
lsions pathologiques observables : ostopriostite, maladie dgnrative des vertbres et des
articulations, ractions osseuses une infection spcifique (tuberculose, lpre,syphilis), tumeurs
osseuses, lsions kystiques, etc.
La pathologie osseuse n'tant pas aborde dans ce prcis nous renvoyons le lecteur internaute
intress la page palopathologie du site ainsi qu' l' iconothque paloapathologique .
Le crne ayant dj t tudi, on commencera l'tude anatomomorphomtrique du post-crne
par le rachis : retenir l'importance du diamtre transverse maximum de l'atlas pour la
dtermination du sexe . Pour le sacrum, on dduit de l' indice de largeur, que l'os est troit,
moyen ou large , ainsi que sa basalit : un sacrum est dit homobasal lorsque la face suprieure
de la premire vertbre sacre se trouve au niveau des ailerons sacrs, hypobasal lorsque la face
suprieure est au-dessus-des ailerons et hyperbasal : lorsque la face suprieure est en-dessous
des ailerons. L'homobasalit serait propre aux femmes et aux ngrodes, l'hyperbasalit aux
hommes et aux leucodermes [Cf .Phnotypologie]
46
l'humrus. Dans le projet d'tude mondiale de la sant, dirig par The Ohio State University (
http://global.sbs.ohio-state.edu ), 3 paramtres humraux sont retenus, pour apprhender la
robusticit de l'os : la longueur maximum [ 1] et les deux diamtres diaphysaires au milieu [ 5 et
6].
La platlnie indique que l'ulna (cubitus) est aplati ou arrondi. Les indices et les mesures du
bassin ont leur importance pour la dtermination du sexe ; la description de la facette
symphysaire, pour celui de l'ge. Suivant l' indice du dtroit suprieur du bassin, celui-ci sera
large ou bas.
Le fmur possde un pilastre dont le dveloppement est exprim par l' indice diaphysaire au
milieu ( pilastre nul, faible, moyen ou fort). L'influence gographique parat ici jouer un rle
important : des valeurs fortes de pilastres sont releves parmi les populations habitant des
contres accidentes. L' indice diaphysaire sous-trochantrien [= indice de platymrie] traduit
l'aplatissement ventuel de l'extrmit suprieure du fmur et peut survenir aussi bien dans le
plan sagittal que transversal. Dans le projet d'tude mondiale de la sant, dirig par The Ohio
State University, 4 paramtres fmoraux sont retenus, pour apprhender la robusticit de l'os : la
longueur maximum [1], les deux diamtres diaphysaires au milieu [6 et 7] et le diamtre
maximum de la tte [18].
La patella (rotule) compare au fmur est troite, moyenne ou large ( indice de largeur) et
permet galement de dterminer si l'os est bas, moyen ou haut par rapport au membre infrieur(
indice de hauteur).
L'aspect de la diaphyse (plus ou moins aplatie, en passant par tous les stades intermdiaires)du
tibia sera exprim par l'indice cnmique. La prsence d'une facette surnumraire (caractre
discret) rvle (?) la permanence d'une position accroupie. Ces facettes peuvent se rencontrer
aussi sur le talus (astragale).
S'il s'agit d'une tude d'un cimetire pour lequel il existe dj des publications
anthropologiques, ou bien d'autres cimetires de la mme priode chronologique ou culturelle,
il sera toujours intressant d'insrer des tableaux de comparaison, afin d'attirer l'attention sur
certaines caractristiques concordantes ou diffrentes : tout ceci tant prcis par une tude
statistique. Le travail sera complt par des figures, dessins ou photographies - ventuellement
des radiographies - qui illustreront bien les diffrents aspects de cette recherche.
47
Angle
Angle de torsion [ Fmur 28]
Angle collo-diaphysaire (= angle d'inclinaison) [ Fmur 29]
Angle condylo-diaphysaire (= angle de divergence)[Fmur 30]
Angle d'inclinaison du col (= angle capito-diaphysaire)[Humrus 17]
Angle de dclinaison (= angle de torsion)[Humrus 18]
Angle collo-diaphysaire [Radius 7]
Angle axillo-spinal [Scapula 16]
Angle de dclinaison du col [ Talus 16]
Angle de torsion de la tte [ Talus 17a]
Angle de rtroversion [Tibia 12]
Angle d'inclinaison [Tibia 13]
Angle bi-axial [Tibia 13']
= Angle de divergence [Tibia OL']
Angle de torsion [Tibia 14]
Angle de Boehler [Calcaneum OL]
Circonfrence [cf galement primtre]
Circonfrence au milieu [Fmur 8]
Circonfrence de la diaphyse [Fibula 4]
Circonfrence minimum 1 [Radius 3]
Circonfrence minimum 2 [Radius OL]
Circonfrence de la diaphyse [Tibia 10]
Circonfrence minimum de la diaphyse [Tibia 10b]
Circonfrence minimum [Ulna 3]
Diamtre
Diamtre antro-postrieur maximum [Atlas OL 1]
Diamtre transverse maximum [Atlas OL2]
Diam AP maxi du trou vertbral [Atlas M1]
Diam transv maxi du trou vertbral [Atlas M2]
Diamtre antro-postrieur maximum [ Axis M1]
Diamtre transverse maximum [Axis M2]
48
49
50
51
52
53
54
Circonfrence de la diaphyse
Circonfrence minimum de la diaphyse
Angle de rtroversion
Angle d'inclinaison
Angle bi-axial
= Angle de divergence
Angle de torsion
Paramtres Ulna
Longeur maximum
Longueur physiologique
Circonfrence minimum
Diamtre diaphysaire AP
Diamtre diaphysaire transversal
Diamtre transversal suprieur
Diamtre antro-postrieur suprieur
Rf
Technique de mesure
Instrument
Atlas [ indices]
OL1 Diamtre antro-
pied coulisse
pied coulisse
maximum ( fig.1)
la dtermination du sexe]
pied coulisse
Perpendiculaire M1
pied coulisse
Hauteur antrieure (
pied coulisse
fig.1)
vertbral ( fig.1)
M2
Axis [ indices]
1a
Largeur maximum de la
Perpendiculaire 1a .
pied coulisse
55
dens ( fig.1)
M1
Diamtre antro-
pied coulisse
Diamtre transverse
pied coulisse
maximum ( fig.1)
la dtermination du sexe]
pied coulisse
Perpendiculaire M3
pied coulisse
pied coulisse
vertebrae ( fig.1)
M4
pied coulisse
postrieure.
Sacrum [ indices]
1
Hauteur longitudinale
sacre1(longueur
verticale sacre 1) = arc
vertical sacr (fig.3)
ruban mtrique
Hauteur longitudinale
sacre 2 (longueur
verticale sacre 2) =
corde verticale sacre
(fig.3)
idem 1 .
pied coulisse
pied coulisse
Profondeur [flche]
Distance perpendiculaire 2, au niveau du
maximum de la concavite point le plus profond de la face pelvienne
(fig.3)
palatomtre ou
pied coulisse
(jauge de
profondeur)
Hauteur longitudinale
Mesure 2 jusqu' son intersection avec 6.
sacre 3 (longueur
verticale sacre 3) (fig.3)
paralllomtre
56
ruban mtrique
auriculares.
9
pied coulisse
10
pied coulisse
Sternum [ indices]
1
Longueur (fig.4)
pied coulisse
Largeur maximum du
corpus sterni (fig.4)
pied coulisse
Clavicule [ indices]
1
Longeur maximum
(fig5)
pied coulisse
6
OL
Primtre au milieu
(fig5)
ruban mtrique
diaphysaire
pied coulisse
acromialis
Scapula [ indices]
1
pied coulisse
compas
d'paisseur
57
Longueur de l'pine
(spina) (fig6)
pied coulisse
12
Hauteur de la cavitas
glenoidalis (fig6)
pied coulisse
13
Largeur de la cavitas
pied coulisse
palatomtre ou
glenoidalis (fig6)
14
Profondeur de la cavitas
glenoidalis (fig6)
pied coulisse
(jauge de
profondeur)
16
Angle axillo-spinal
(fig6)
rapporteur
Humrus [ indices]
1
Longueur maximum
(fig7)
58
Longueur physiologique
(fig7)
Pour les mesures 1 et 2 on veillera ce que l'axe longitudinal de l'os soit bien parallle la pice
allonge du pied coulisse et perpendiculaire aux deux mchoires de l'instrument.
5
Diamtre maximum au
milieu (fig7)
pied coulisse
Diamtre minimum au
milieu (fig7)
pied coulisse
Pour les deux mensurations on prendra le milieu de la diaphyse entre les branches de
l'instrument, en le faisant pivoter autout de son axe longitudinal. On notera les valeurs cherches
pendant l'opration. Pour les os dont les piphyses font dfaut, la mesure s'opre quelques
millimtres en dessous de la tuberositas deltoidea.
7
Primtre minimum de
la diaphyse (fig7)
ruban mtrique
de la tuberositas deltoidea.
KP
Primtre deltodien
(fig7)
17
Angle d'inclinaison du
diaphysaire) (fig7)
ruban mtrique
rapporteur
paralllographe ou
torsiomtre
59
Longeur maximum
(fig8)
planche
ostomtrique ou
grand pied
coulisse
compas
d'paisseur ou
grand pied
coulisse
l'piphyse distale.
Pour les mesures 1 et 2 on veillera ce que l'axe longitudinal de l'os soit bien parallle la pice
allonge du pied coulisse et perpendiculaire aux deux branches de l'instrument.
3
11
12
ruban mtrique
(fig8)
l'piphyse distale
Diamtre diaphysaire
AP (fig8)
Diamtre diaphysaire
pied coulisse
Diamtre transversal
pied coulisse
suprieur (fig8)
pied coulisse
transversal (fig8)
13
radialis.
14
Diamtre antro-
postrieur suprieur
(fig8)
pied coulisse
l'ulna et 13
Radius [ indices]
1
Longueur maximum
(fig9)
compas
d'paisseur ou
grand pied
coulisse
Longueur physiologique
compas
(fig9)
d'paisseur ou
et distale
grand pied
60
coulisse
Pour les mesures 1 et 2 on veillera ce que l'axe longitudinal de l'os soit bien parallle la pice
allonge du pied coulisse et perpendiculaire aux deux branches de l'instrument.
3
OL
Circonfrence minimum
1 (fig9)
Circonfrence minimum
2 (fig9)
ruban mtrique
ruban mtrique
diaphysaire
4
Diamtre diaphysaire
transversal maximum
(fig9)
le plus saillant.
Diamtre diaphysaire
transversal minimum
(fig9)
Angle collo-diaphysaire
(fig9)
pied coulisse
pied coulisse
rapporteur
proximal de la diaphyse.
compas
(fig10)
d'paisseur
Largeur du bassin
(fig10)
compas
d'paisseur (grand
format)
ou pied coulisse
(grand format)
10
compas
1 (fig10)
d'paisseur
ou pied coulisse
compas
d'paisseur
ou pied coulisse
61
compas
d'paisseur
ou pied coulisse
pied coulisse
pied coulisse
16
Longueur de l'ischion 1
(fig10)
pied coulisse
pied coulisse
62
(fig10)
pied coulisse
pied coulisse
23
Diamtre sagittal
pied coulisse
Diamtre transverse du
pied coulisse
Fmur [ indices]
1
Longueur maximum
(fig11)
planche
ostomtrique ou
grand pied
coulisse
63
Longueur en position
(fig11)
ostomtrique ou
grand pied
planche
coulisse
6
7
Longueur au trochanter
planche
(fig11)
ostomtrique ou
grand pied
mesures 1 et 2
coulisse
pied coulisse
au milieu (fig11)
Diamtre diaphysaire
transversal au milieu
perpendiculairement 6
pied coulisse
(fig11)
8
Circonfrence au milieu
(fig11)
ruban mtrique
trochantrien (fig11)
pied coulisse
Diamtre AP sous-
trochantrien (fig11)
perpendiculairement celle-ci.
Diamtre vertical de la
pied coulisse
pied coulisse
64
19
21
Diamtre sagittal de la
celle-ci.
Largeur de l'piphyse
distale (largeur
picondylaire) (fig11)
pied coulisse
pied coulisse
28
29
Paralllographe.
torsiomtre
rapporteur
planche
ostomtrique
rapporteur
planche
ostomtrique
rapporteur
pied coulisse
65
12)
12)
pied coulisse
Tibia [ indices]
1
Longueur condylo-
OL
mallolaire externe
Longueur maximum
planche
ostomtrique ou
grand pied
coulisse
Longueur maximum
planche
(longueur spino-
ostomtrique ou
(eminentia intercondylica)
grand pied
coulisse
1b
Longueur du tibia
(longueur condylo-
13)
2
planche
ostomtrique ou
grand pied
coulisse
Longueur condylo-
planche
ostomtrique ou
grand pied
coulisse
8a
Diamtre maximum de
la diaphyse au milieu =
la diaphyse.
Diamtre maximum de
la diaphyse
foramen nutricium.
pied coulisse
pied coulisse
Diamtre transversal de
la diaphyse au milieu =
pied coulisse
diamtre transversal 1
(fig 13)
9a
Diamtre transversal de
pied coulisse
66
la diaphyse = diamtre
foramen nutricium.
Circonfrence de la
A mesurer au niveau de 8.
ruban mtrique
ruban mtrique
12
Angle de rtroversion
(fig 13)
rapporteur
13)
rapporteur
rapporteur
Angle de torsion (fig 13) Angle aigu [la valeur oscille autour de 20]
form par l'intersection des axes
transversaux du facies articularis
proximalis et du facies articularis distalis.
La mesure de cet angle ncessite la
torsiomtre
rapporteur
67
Longueur totale
planche
ostomtrique ou
grand pied
coulisse
Circonfrence de la
ruban mtrique
pied coulisse
diaphyse
pied coulisse
68
pied coulisse
Longueur de la trochle
(fig 14)
pied coulisse
Angle de dclinaison du
rapporteur
rapporteur
Calcaneum [ indices]
1
Longueur maximum 1
(fig15)
pied coulisse
69
Longueur maximum 2
(fig15)
pied coulisse
Largeur au milieu
(fig15)
pied coulisse
Hauteur (fig15)
pied coulisse
rapporteur
70
71
Indice trochantro-physiologique
Indice diaphysaire au milieu [= indice pilastrique]
Indice diaphysaire sous-trochantrien [= indice de platymrie]
Indice de la tte
Indice de robusticit de la tte
Indice condylo-diaphysaire
Indice humro-fmoral
Indice intermembral
Indices Fibula
Indice de robustesse
Indices Humrus
Indice diaphysaire
Indice deltodien
Indice de robustesse maximum
Indice de robustesse physiologique
Indice de robusticit
Indice humro-fmoral
Indice radio- humral [= indice brachial]
Indices Patella
Indice de hauteur
Indice de largeur
Indice patellaire
Indices Radius
Indice de robustesse maximum 1
Indice de robustesse maximum 2
Indice de robustesse physiologique 1
Indice de robustesse physiologique 2
Indice diaphysaire [= indice d'aplatissement]
Indice radio- humral [= indice brachial]
Indices Sacrum
Indice de largeur 1
Indice de largeur 2
Indice de largeur suprieure
Indice de largeur au milieu
72
Indice
Formule
Classes indiciaires
OL2 x100/
Pour mmoire
OL1
Indice atlodien
interne
M2 x100/
Pour mmoire
M1
M2 x100/
Pour mmoire
M1
Interprtation
73
Indice axodien
interne
M4 x100/
Pour mmoire
M3
2 x100/ 1
X-97.9
postrieur
vertbre
cyrtorachique
98.0-101.9
vertbre
orthorachique
102.0-X
vertbre
coelorachique
vertbre
cuniforme base
antrieure
vertbre
rectangulaires
vertbre
cuniformes
base postrieure
Appliqu aux vertbres lombaires cet indice porte le nom d'indice lombaire de Cunningham : les
vertbres cyrtorachiques sont qualifies galement de lordotiques (allusion la lordose lombaire)
et celles coelorachiques le sont galement de cyphotiques (allusion la cyphose lombaire).
Indice de largeur
2
Indice de largeur
suprieure
Indice de largeur
au milieu
Indice de largeur
totale
5 x100/ 2
X-99.9
sacrum troit
dolichohirie
100.0-105.9
sacrum moyen
hyperplatyhirie
106.0-X
sacrum large
platyhirie
5 x100/ 1
Pour mmoire
9 x100/ 5
Pour mmoire
10 x100/
9
10 x100/
5
Pour mmoire
Pour mmoire
Indice de
concavit sacre
2 x100/ 1
Pour mmoire
6 x100/ 2
9 x100/ 8
Pour mmoire
1
Indice de
concavit sacre
2 ( OL)
Indice de
concavit max
5 x100/ 1
Pour mmoire
74
6 x100/ 1 X-23.4
robustesse
Indice claviculo-
1 x100/
humral
hum2
23.5-25,4
clavicule moyenne
25.5-X
clavicule robuste
X-45.9
46.0-47.9
48.0-X
Indice de largeur
acromiale
OL x
100/ 1
clavicule gracile
X-14.9
15.0-15.9
16.0-X
Indice glnodien
2 x100/ 1
13 x100/
12
X-63.9
concavit
12
(Olivier)
msomorphie
scapula moyenne
67.0-X
brachymorphie
scapula large
X-67.9
80.0-X
14 x100/
scapula troite
64.0-66.9
77.0-79.9
Indice de
dolichomorphie
cavit tendance
ovalaire
cavit moyenne
cavit tendance
arrondie
Pour mmoire
glnodienne
Indice scapulo-
1 x100/
humral
hum2
X-46.9
scapula basse
47.0-48.9
scapula moyenne
49.0-X
scapula haute
scapula basse
scapula moyenne
scapula haute
individu tronc
court
individu tronc
moyen
individu tronc
long
individu tronc
court
individu tronc
moyen
individu tronc
75
long
Indice deltodien
6 x100/ 5
X-76.5
platybrachie
76.6-x
eurybrachie
7 x100/ 1
Indice de
robustesse
physiologique
Indice humrofmoral
Indice
radio- humral (i
ndice brachial)
humrus non
aplati
KP x100/
Indice utilis dans la dtermination du sexe.
7
Indice de
robustesse
maximum
Indice de
robusticit
humrus aplati
( 5+ 6)
x100/ 1
1 x100/
fm1
Pour mmoire
Indice intressant l'anatomie compare : les valeurs allant de 73.5
(caractristique de la bipdie d'Homo sapiens) 137( allongement
considrable de l'humrus dans la brachiation chez l'Orang).
rad1
X-74.9
x100/ 1
75.0-79.9
80.0-X
Indice de
robustesse
physiologique
Indice de
platlnie
(Verneau)
13 x100/
Indice
diaphysaire
11 x100/
14
12
X-79.9
platlnie
ulna aplati
80.0-99.9
eurlnie
ulna moyen
100.0-X
hypereurlnie
ulna arrondi
Pour mmoire
OL x100/
1
76
physiologique 1
Indice de
robustesse
maximum 2
Indice de
robustesse
physiologique 2
Indice
diaphysaire
(indice
d'aplatissement)
Indice
radio- humral
(indice brachial)
1 x100/
X-74.9
hum1
75.0-79.9
80.0-X
2 x100/ 1
pelvien]
Indice de largeur
coxale
Indice de largeur
de l'ilion 1
Indice de largeur
de l'ilion 2
OL2
x100/ 1
OL2
x100/ 10
OL2
x100/
OL1
Indice du dtroit
suprieur
Indice iliopelvien
Indice ischiopubien 1
(Schultz)
Indice ischiopubien 2
23 x100/
24
X-89.9
platypellie
90.0-94.9
msatipellie
bassin moyen
95.0-X
dolichopellie
bassin troit
plat
77
(Novotny)
Indice cotylosciatique (Sauter)
OL4
x100/
OL3
Indice de
robustesse
physiologique
Indice de
( 6+ 7) x
robusticit (Morel) 100/ 2
Indice trochantro- 4 x100/ 2 Indice intressant l' anatomie compare. Les valeurs se
physiologique
positionnent par rapport 100 : tte du fmur au dessus du
trochanter : Gibbon(98), Homo(95.5) et Orang (94.5)/ tte au
niveau du trochanter : Chimpanz ( ind.de 100)/ tte en dessous du
trochanter : Gorille (101) et les Cynomorphes (102).
Indice diaphysaire 6 x 100/ 7 X-99.9
au milieu = indice
100.0-109.9
pilastrique
110.0-119.9
120.0-X
Indice diaphysaire 10 x100/
sous-trochantrien
9
= indice de
platymrie
X-74.9
75.084.9
85.099.9
100.0X
Indice de la tte
19 x100/
18
Indice de
robusticit de la
tte
( 19+ 18)
Indice condylodiaphysaire
7 x100/
x 100/ 2
21
hyperplatymrie
platymrie
eurymrie
stnomrie
Pour mmoire.
Pour mmoire.
Pour mmoire.
transversalement en-dessous du
trochanter
78
Indice humrofmoral
Indice
intermembral
hum2
xl00/ 2
Pour mmoire.
( huml +
radl) x100 / Pour mmoire.
( 2+ tib1a)
1 x1000/ ( X-49.9
fm2+
50.0-54.9
Indice patellaire
rotule
moyenne
tib1b)
Indice de largeur
rotule basse
55.0-X
rotule haute
2 xl00/
X-50.9
rotule troite
fm.21
51.0-55.9
rotule moyenne
56.0-X
rotule large
1 x100/ 2
par rapport la
longueur du membre
infrieur
Pour mmoire
l0b x
robustesse
100/ 1
Indice
9 x100/ 8
diaphysaire au
milieu
Indice cnmique
9a x
Pour mmoire.
Pour mmoire : cet indice est qualifi galement d'indice
d'paisseur de Wood-Jones que certains appellent tort indice
cnmique : sa valeur est en moyenne de deux units plus fortes que
le vrai indice cnmique (Olivier, 1960,p.247).
X-54.9
hyperplatycnmie
100/ 8a
aplatissement
marqu
55.0-62.9
platycnmie
tibia aplati
transversalement
63.0-69.9
msocnmie
aplatissement peu
sensible
70.0-X
eurycnmie
aplatissement nul =
diaphyse arrondie
1 x100/
fm2
Fibula [ paramtres]
Indice de
4 x100/ 1
Pour mmoire.
robustesse
79
Indice de hauteur
3 x 100/
1
Indice de la
4 x100/
trochle
Pour mmoire.
2 x100/ 1
Indice de hauteur
4 xl00/ la
Pour mmoire.
Les numros sont ceux de Martin (1959) et repris par G.Bruer (1988). Les autres auteurs sont
dsigns par une trois lettres :
G = Gieseler (source PA Janssens,1987)
OL = Olivier (1960)
M = Morel (1962)
KP = Karidas & Perrot (1991)
VV = Van Vark (source PA Janssens,1987)
NOV = Novotny (source PA Janssens,1987)
4 - La dtermination du sexe
4.1 - Gnralits
4.2 - Le crne
4.2.1 - Caractres descriptifs et
mtriques
4.2.2 - La capacit crnienne
Formule Lee et Pearson
(1901)
Formule T.Doro Garetto et al
(1985)
80
4.3 - Le rachis
4.4 - La ceinture scapulaire
4.5 - Le bassin
4.5.1 - Caractres descriptifs
classiques
4.5.2 - Mthode J.Bruzek (2002)
4.5.3 - Mthode R.Steckel et al
(2005)
4.5.4 - Mthode Murail et al
(2005)Murail
4.6 - Les os longs
4.7.- Mthode Acsadi & Nemeskeri
(1970)
4.8.- Mthode Janssens & Perrot
(1975)
4.9 - Bibliographie
81
4.1 - Gnralits
Le squelette entier doit tre pris en considration. En effet, l'aspect gnral de l'individu, en
place dans sa spulture, peut dj donner une premire indication, par sa stature, la massivit ou
la gracilit de ses os, l'importance des insertions musculaires. Nanmoins, l rside dj une
cause potentielle d'erreurs : il peut s'agir d'une femme robuste, d'un homme frle ou, encore,
d'un adolescent!
Dans bien des cas, ce premier diagnostic peut cependant tre confirm par des objets trouvs
dans la tombe. La remarque vaut surtout pour les cimetires mrovingiens, parfois aussi pour
des ncropoles romaines : des armes - ventuellement des insignes militaires - composent les
mobiliers d'homme, des grains de collier caractrisent les dotations fminines.
Une fois les rsultats de ces observations prliminaires, envisags avec prudence, la diagnose
sexuelle pour tre fiable, rend indispensable la prise en compte minutieuse des caractres
anatomiques et mtriques du crne [cranium + mandibule], du bassin et des os longs. Il est bon
de noter qu' ces mthodes "classiques" s'ajoutent depuis quelques annes des techniques
mathmatiques faisant appel des analyses discriminantes du sexe ( Gilles & Elliot, 1962 Howells, 1965 - Schulter-Ellis, Hayek & Schmidt, 1983, 1985, etc...).
cranium
Caractres descriptifs
Femme
Homme
occipital
moins prononces, parfois
absentes
occipitales
trs accentues.
aigu
mousse
Orbites
troites, rondes.
larges, carres
Insertions musculaires
inexistantes.
82
5.1 - Introduction
5.2 - Sutures craniennes
5.2.1 - Gnralits
5.2.2 - Mthodologie
5.3 - Denture
5.3.1 - Gnralits
5.3.2 - Bref rappel anatomique
5.3.3 - Dentition
5.3.4 - L'usure dentaire
5.3.5 - Le vieillissement dentaire
5.4 - Gril costal
5.4.1 - Premire cte
5.4.2 - Quatrime cte
5.5- Os coxal
5.5.1 - Analyse morphomtrique de l'ischion et de
l'ilion
5.5.2 - Modifications osseuses au niveau de la
symphyse pubienne[PG](*)
5.5.3 - Modifications osseuses au niveau de la surface
auriculaire [ cf.G]
5.6 - Ossification
5.7 - Radiologie [PG]
5.8 - Histologie [cf.G]
5.9 - Le cartilage thyrodien [cf.G]
5.10 - Sternum et scapula [cf.G]
5.11 - Rachis [cf.G]
5.12 - Conclusion : dtermination de l'ge au dcs et
83
mthodes mathmatiques
5.13 - Bibliographie [PG]
84
5.1 - Introduction
La diagnose de l'ge d'un sujet dcd est fondamentale, particulirement dans le domaine
judiciaire. Il est bon de rappeler que l'ge administratif qui dmarre la naissance oublie
purement et simplement les neuf mois de maturation intra-utrine : dtail qui peut tre utile
garder en mmoire lors de l'expertise anthropologique.
La dtermination de l'ge au moment de la mort est dlicate raliser : de trs nombreux
auteurs s'y sont intresss avec plus ou moins de succs, aucune technique n'tant vraiment
infaillible. Ainsi que le montre bien A.Schmitt (2002) : " l'ensemble des mthodes actuelles
manque de fiabilit, d'une part, cause de la variabilit de la snescence et la valeur des
indicateurs osseux, d'autre part, cause d'cueils mthodologiques tels que le manque de
rigueur du recours la rgression linaire pour estimer l'ge, en particulier partir des
structures histologiques osseuses".
Nous souscrivons entirement aux remarques prcdentes et c'est avec circonspection que
nous demandons au lecteur de parcourir, dans le cadre de ce prcis, les diffrentes mthodes
retenues : sutures craniennes , denture , dentition , cage thoracique ( premire et quatrime
paire de ctes), bassin ( analyse morphomtrique de l'ischion et de l'ilion, symphyse
pubienne), ossification, radiologie et les mthodes mathmatiques (faisant appel aux
techniques statistiques, voire mme celles probabilistiques baysiennes).
Pour les autres mthodes telles : histologie ; examen du cartilage thyrodien, du sternum, de
la scapula, du rachis, nous renvoyons le lecteur au mmoire d' Abdelhamid Grait.
85
pars
nasica
M2
pars
bregmatica
mtopique
pars
C1
bregmatica
coronale C2
nasion
bregma
pars
complicata
C3
pars
pteriga
S1
pars
bregma
bregmatica
S2
pars
verticis
S3
pars
obelica
S4
pars
lambdica
sagittale
pars
L1
lambdica
pterion
oblion
lambda
pars
asterica
asterion
86
coronale
Martin
(1958)
Vallois
(1944)
Olivier
(1960)
M1
1-6 ans
M2
1-3 ans
C1
24-38
ans
40-50 ans
25-70 ans
C2
24-38
ans
trs tard
30-70 ans
C3
26-41
ans
30-40 ans
25-55 ans
40-50 ans
20-60 ans
30-40 ans
20-60 ans
20-30 ans
20-45 ans
30-40 ans
20-60 ans
S1
S2 22-35
sagittale
S3 ans
S4
26-42
aprs 50 ans
ans
25-70 ans
lambdode L2
26-47
ans
30-60 ans
L3
26-50
ans
L1
50 ans
age
indiffrent
table interne
4
1525rarement 19 24
60
25-30 ans
atteint ans ans
ans
2040
70
20-24 ans
60 ans 15-19 ans 24
ans
ans
ans
70ans
70
ans
aprs 60 ans
trs tard
temporoparitale
aprs 65 ans
Dans certains cas, la suture mtopique (= sutura frontalis) persiste : normalement elle se ferme l'ge de trois six
ans mais elle peut rester ouverte, soit compltement, soit partiellement au niveau du nasion, en M1. Cette anomalie,
non pathologique ( signaler que pendant un certain temps, on la considrait comme lie au rachitisme) est qualifie
de mtopisme. Son dterminisme est gntique, familial, et se retrouve chez 8% environ des sujets de phnotype
leucoderme.
Stades de synostose
(Martin)
0
1
2
3
suture ouverte
dbut de synostose
synostose avec traces bien visibles
suture floue
87
4 synostose sans traces visibles
5.3 - Denture
5.3.1 - Gnralits
L'tude de la denture [forme, nombre des dents sur les mchoires] est un des lments les plus
classiques pour la dtermination de l'ge. Les trois facteurs qui entrent en ligne de compte
sont : la dentition, l'usure (abrasio) et le vieillissement dentaire. Le premier facteur permet une
valuation de l'ge jusqu' 15 ans environ; le second ne possde qu'une valeur relative aprs
cette priode, tandis que le troisime permettra un diagnostic beaucoup plus exact.
L'anthropologue, non spcialis en odontologie, ne possde que des notions rudimentaires en
ce qui concerne cette science et sa terminologie technique : il est donc prfrable qu'un
dentiste fasse cet examen.
5.3.2 - Bref rappel anatomique
Une dent comprend la couronne, le collet, la racine et l'apex. La couronne est recouverte
d'mail et la racine, de cment. La partie centrale est forme de dentine, dans laquelle se
trouve la chambre pulpaire qui se rtrcit vers l'apex, et contient les vaisseaux sanguins et le
nerf dentaire.
La denture humaine comporte classiquement 20 dents chez l'enfant (denture dciduale, ou de
lait, ou temporaire) et 32 chez l'adulte (denture dfinitive). Incisives et canines constituent les
dents labiales (galement groupe incisivo-canin), prmolaires et molaires constituent les dents
jugales
Pour chaque dent on dtermine cinq faces dont le nom est prcis par une nomenclature
internationale ( Olivier, 1960 ) :
face linguale [ facies lingualis = anciennement face palatine] : la face interne par
rapport l'axe mdian.
dents labiales :
88
o
dents jugales :
o
Il est remarquer que les termes vestibulaire, lingual, msial et distal, bien qu'obsoltes
depuis 40 ans sont toujours prsents dans la littrature odontologique franaise!
Heureusement qu'il n'en a pas t de mme pour la dsignation de l'emplacement des dents sur
les deux mchoires!
Jusqu'en 1972, en effet, on procdait de la faon suivante : les deux mchoires tant supposes
ouvertes, en position anatomique face l'observateur, les dents taient alors numrotes
d'avant en arrire de I V pour les dents dciduales et de 1 8 pour les dents dfinitives.
Leur position droite ou gauche tait indique par une initiale suivant le chiffre : D ou G pour
les dents suprieures, d ou g pour celles mandibulaires. Exemple: 3g est la canine adulte
infrieure gauche.
En 1973, la Fdration Dentaire Internationale (F.D.I.) a adopt un systme binaire, le premier
chiffre indiquant le quadrant dentaire ( quadrants 1 4 pour les dents permanentes, 5 8 pour
celles dciduales), le second chiffre, le type de dent et sa position sur l'arcade dentaire : c'est
ainsi que la canine adulte infrieure gauche qui tait 3g dans l'ancienne nomenclature, devient
donc 33 dans la nomenclature F.D.I. (aucune confusion n'tant donc possible avec une
quelconque autre dent)( tab.3 et 4).
(2) hmi-maxillaire
gauche
PM C
C PM
18 17 16 15 14 13 12 11 21 22 23 24 25 26 27 28
48 47 46 45 44 43 42 41 31 32 33 34 35 36 37 38
M
PM C
(4) hmi-mandibule
droite
C PM
(3) hmi-mandibule
gauche
Tableau 4 : dents
89
temporaires (lactales,
dciduales)
(5) hmi-max (6) hmi-max
D
G
M
55 54 53 52 51 61 62 63 64 65
85 84 83 82 81 71 72 73 74 75
M
denture
caractristiques
lactale
lactale,
temporaire,
dciduale
adulte
20 dents : I, C et M.
Pas de PM
L'examen attentif de la denture d'un sujet, permet donc d'approcher son ge, particulirement s'il
s'agit d'enfants ou de jeunes adultes (jusqu' une vingtaine d'annes). On notera que l'ge
d'ruption est variable selon la dent, sa nature maxillaire ou mandibulaire, le sexe de
l'enfant. Les datations fournies par Tisserand-Perrier & Aubenque (tab.6) montrent la complexit
de la diagnose de l'ge dentaire, on peut cependant noter que la premire molaire adulte,
remplaant la premire molaire de lait, apparat autour de 6 ans, justifiant son nom de "dent de 6
ans" (tab.7). Dans l'absolu on pourra retenir comme ge celui correspondant globalement la
dent sortie la dernire, en faisant bien sur abstraction de la troisime molaire, souvent agnsique
et l'ruption variable quand elle est prsente.
Tableau 6 : ruption des dents dciduales (en mois et jours)
Tisserand-Perrier & Aubenque
(1958)
Dents
Mx M
Legoux
(1)
Garons
Filles
Moyenne +/- SD
Moyenne +/SDe
24
24 m.7 j. 6 m. 24 m.24 j. 6
14 j.
m. 18 j.
14
14 m.24 j. 2
14 m.23 j. 2
Novotny
(1993) (1-2)
22-27.5
14-16
90
m. 16 j.
m. 15 j.
18
17 m.18 j. 3
m.7 j.
18 m.5 j. 3
m. 9 j.
10 m.6 j. 2 m. 10 m.23 j. 2
25 j.
m. 25 j.
8-12.5
7.5
8 m.14 j. 2 m. 9 m.0 j. 2 m.
5 j.
4 j.
7.5-10.6
6-8.3
7-14
16
18 m.0 j. 3 m. 18 m.6 j. 3
4 j.
m. 6 j.
18-19.1
12
15 m.3 j. 2 m. 14 m.27 j. 2
15 j.
m. 18 j.
14-16.6
20
23 m.28 j. 3 m. 24 m.18 j. 3
20 j.
m.23 j.
21.7-26.5
Md C
18-19.1
1 - Sexes confondus
2 - La distinction est faite en fonction des populations : Egypte, Tunisie, EtatsUnis, Canada et Nouvelle Guine mais nous n'avons pas retenu ce dernier facteur
ici.
PM
3 18-20
2 13-16
12
12.1-12.9 / 11.7-12.3
2 11-15
11
10
10.4-11.8 / 9.4-11.4
11-13
10
11.2-12.4 / 10.6-11.8
8.1-9.2 / 7.7-8.7
7.2-8.1 / 6.9-7.7
C
I
91
aspect de la dent
usure de l'mail
Brothwell (1965) a essay de tirer profit de l'usure dentaire pour une valuation de l'ge,
l'abrasion tant en relation directe avec l' ruption dentaire. Mais comme elle ne se montre pas
identique pour les diverses populations, il s'avre ncessaire de comparer le degr d'usure de
chaque lment-type, l'ge donn, par exemple, par la facette symphysaire
Dans sa tentative sur la population de Maiden Castle,date de l'Age du Fer, il ne considre que
les molaires, pour lesquelles il dcrit 7 stades principaux et 5 secondaires (tab.9).
92
2+
33
4+
5
5+
5++
ge estim
17-25 ans
confluence
l'usure, s'tend de manire ce que les plaques de dentine
de deux ou trois tubercules confluent
les plaques de dentine des quatre tubercules sont relies par
25-35ans
35-45 ans
> 45 ans
La lecture du tableau montre l'vidence le peu de fiabilit de la mthode, en effet les limites
thoriques de la tranche d'ge 25-35 ans peuvent s'tendre du stade 2 celui 5+ recoupant de
ce fait la marge suprieure de 17-25 ans (stade 3) et la marge infrieure de 35-45 ans (stade
4)! En fait seuls les stades 6 et 7 montrent, avec une relative certitude, que le sujet a dpass
45 ans.
5.3.5 - Le vieillissement dentaire
Si Brothwell (1965) a tent d'valuer l'ge approximatif en se rfrant l' usure dentaire,
Gustafson (1950) a procd de la mme faon mais en ajoutant 6 lments caractrisant le
vieillissement dentaire, pour chacun est donne une cotation de [0] [3] (tab10). :
93
d'usure
2
de l'mail
l'mail
cavit pulpaire
S2 = la cavit
dentine
formation de
pulpaire est
compltement (ou
secondaire
presque) remplie de
dans la partie
dentine secondaire
suprieure de la
cavit pulpaire
3
La priodontose (= P)
P0 = absence de P1 = priodontose P2 = priodontose
priodontose
dbutante
P3 = la priodontose a
racine
C1 = couche un
C2 = couche
normale de
paisse de ciment
de cment
cment
que la normale
La rsorption de la racine (= R)
R0 = absence de
R1 =
rsorption R2 = perte
R3 = zones tendues de
considrable de
cment et de dentine
de la racine
substance
impliques
uniquement par
petits endroits
isols
La transparence de la racine (= T)
T0 = aucune
T1 = dbut de
T2 = transparence
transparence
transparence
L'examen se fait sur une seule dent. Les troisimes molaires sont viter. Cet examen se fait
l'il nu pour les facteurs 1, 2 et 6 ; l'intervention du microscope est ncessaire pour les
facteurs 3, 4 et 5 (ventuellement aussi pour le facteur 6).
94
II est souhaitable que chaque chercheur tablisse d'abord son propre diagramme au moyen
d'une certaine quantit de dents provenant de personnes d'ge connu. Pour cette raison, la
mthode conviendra surtout pour l'examen mdico-lgal, plutt que pour celui de restes
humains archologiques. Pour ces derniers, un examen pralable de la facette symphysaire
sera ncessaire, afin d'valuer au mieux l'ge approximatif, compte tenu d'autres cas o cette
facette symphysaire serait perdue. Une graphique indiquera, en abscisse, l'ge et en ordonne
le chiffre de valeur. Avec ces donnes, on calcule la courbe-standard. Il y a lieu de tenir
compte de divergences, difficiles valuer, mais qui peuvent modifier les rsultats obtenus.
Une hygine dentaire amliore peut, par exemple, donner des valeurs d'ge plus leves.
La prparation des coupes longitudinales aprs dcalcification n'est pas absolument
ncessaire: le rabotage de la dent suffit.
La technique (difficile) de Gustafson consiste faire la somme de la cotation attribue
chacun des 6 caractres retenus, sachant que la cote [1] quivaut 4.56 ans et qu'il faut
ajouter ce chiffre, 12 ans, correspondant la dure de la vie infantile. A titre d'exemple de
calcul de l'ge, nous proposons les trois formules suivantes :
1. A0 + P0 + S0 + C0 + R0 + T0 = 0 points = 12 ans [(0) +12]
2. A2 + P1 + S2 + C1 + R1 + T1 = 8 points = 49 ans [(8 x 4.65) +12]
3. A3 + P2 + S2 + C2 + R0 + T2 = 11 points = 67 ans [(11 x 4.65) +12]
A noter que la technique de Gustafson prsentant un certain nombre de difficults ( Maples et
al, 1979) a t reprise et quelque peu simplifie pour la rendre plus oprationnelle ( Kashyap
et al, 1990 - Lamendin et al, 1992). Cependant la technique Lamendin prsente des limites :
elle n'est pas applicable aux individus de 0 20 ans, car l'quation utilise
comporte une constante de 25 ans. En effet l'ge est obtenu par la somme suivante :
0.18P [ = parodontose ( hauteur de la parodontose, au niveau du collet de la dent, x
100/hauteur de la racine] + 0.42T [ = translucidit (hauteur de dentine transparente,
la base de la racine, x 100/hauteur de la racine] + 25.53 [ = constante dj signale]
95
5 .4 - Gril costal
La cage thoracique est constitue de 12 paires de ctes, 7 d'entre elles s'articulant la fois sur
les vertbres thoraciques et sur le sternum. L'extrmit sternale est particulirement
intressante, car l'articulation costo-sternale subit un remaniement li l'ge du sujet et peut
donc servir de marqueur chronologique. Classiquement la quatrime cte parat tre la mieux
corrle avec l'ge, suivie des 3me et 5me cte ( Grait, 2006, p.27) mais nous avons jug
utile d'ajouter les mthodes rcentes consacres la premire cte.
5.4.1 - Premire cte
Moins classique que les mthodes bases sur l'examen de la 4me cte ou de la symphyse
pubienne, l'observation de la premire cte ( Kunos et al (1999) - Kurki, 2005) offre une
alternative ou (et) un complment intressant, aux autres techniques de datation du squelette, en
effet :
la premire cte est plus facilement identifiable que la quatrime, mme si l'observateur
a, sa disposition, l'ensemble relativement complet du gril costal
elle est nettement moins fragile que les autres lments squelettiques, tels la 4me cte
et la symphyse pubienne, et, de ce fait, est plus apte rsister au cours du temps
elle est, par ailleurs, moins sujette que la 4me cte et la symphyse pubienne, des
modifications lies au stress mcanique ou l'influence du groupe phnocutan et du
sexe.
La dtermination de l'ge du sujet prend en compte non seulement l'volution de l' articulation
costo-claviculaire mais galement celle de l' piphyse [tte] costale ainsi que celle du tubercule
piphysaire :
96
97
70- augmentation du
80 comblement de la cavit
centrale avec une surface
externe d'aspect globulaire
[m]
Fig.2: l' piphyse [tte]
ge
Evolution morphologique
Evolution morphologique
98
Kunos et al (1999) proposent une rpartition de l'ge allant de 1 20 ans, puis de 20 80 ans pour chacun des 3
caractres retenus : articulation costo-claviculaire, piphyse [tte] costale, tubercule piphysaire, nous avons
prfr faire un regroupement des modifications morphochronologiques de 1 80 ans en tablissant les classes
d'ge qui nous ont paru les plus compatibles avec les illustrations proposes par les Auteurs, illustrations que
nous avons redessines pour les besoins de ce Prcis d'Anthropologie descriptive et mtrique.
99
phases (de 0 5). En 1986, Krogman et Iscan amliorent la mthode avec la distinction de 9
phases (de 0 8), chacune correspondant une tranche d'ge pour laquelle est indique l'ge
moyen (exprim en annes) et l'cart - type et ceci pour les deux sexes (tab.11).
Tableau 11 : volution
chronologique de la 4me cte
[d'aprs Krogman WM & Iscan M Y (
1986 )]
Phases Homme
Femme
< 16
< 13
17.3 +/14
0.5
21.9+/2.13
17.4+/-1.52
25.9+/3.5
22.6+/-1.67
28.2+/3.83
27.7+/-4.62
38.8+/-7 40+/-12.22
50+/11.17
50.7+/-14.93
59.2+/9.52
65.2+/-11.24
71.5+/10.27
76.4+/-8.83
La pratique de la mthode montre que l'volution des caractres morphologiques n'est pas
linaire et qu'il est prfrable de dissocier la transformation de l'extrmit sternale selon l'aspect
de la surface articulaire (4 phases), l' aspect des bords (3 phases) et leur paisseur (3 phases)(
Iscan et al, 1992, Oettle & Steyn, 2000).
La planche 2 reprend les rsultats d' Oettle & Steyn (in Grait, 2006 : pp.29-31) : les crneaux
chronologiques que nous proposons restent trs thoriques (en particulier si on les compare
ceux tablis par Kunos et al (1999) pour la premire paire de cte.
100
101
102
103
14.52]
4.44]
12.10]
7.63]
149
149.72
[+/-
[+/-
9.89]
10.25]
122.83
[+/-9.59]
114.50
[+/-7.31] [+/-6.38]
[+/-
[+/-
6.62]
6.64]
5.20]
117.93
6.40] 10.08]
[+/-7.03]
130.21
122.05
[+/-8.29]
[+/-6.03]
126.6
114.96
*srie
[+/-
[+/-
7.79]
6.38]
4.02]
[+/-11.2]* [+/-7.19]*
8.63]
[+/-
*srie
[+/-
[+/-
[+/-
7.67]
4.37]
4.52]
7.38]
7.34]
4.91]
(7) : moyenne
SD]
[ +/-SD]
Age
0-4
22.5
24.5
[+/-
[+/-
3.08]
4.23]
33.63
31.25
[+/4.38]
5-9
10-12 37.0
[+/2.64]
moyenne [ +/-SD]
26.33
87.96
95.75
[+/-
[+/-
[+/-
6.28]
5.19]
10.33]
37.6
38.12
86.0
[+/-
[+/-
[+/-
[+/-
4.09]
3.59]
5.54]
2.88]
46.0
44.11
80.77
[+/-
[+/-
[+/-
5.56]
3.58]
4.26]
36.0
[+/-2.0]
indice (6/7 ) :
25.36
[+/-5.0]
13-16 44.5
56.8
[+/-
[+/-
4.08]
6.37]
82.13
[+/-3.08]
81.79
[+/-3.06]
80.47
[+/-7.1]
104
Lintrt de la symphyse pubienne pour estimer lge au dcs rside dans sa maturation tardive
qui est moins variable que les processus dgnratifs qui lui succdent. partir de 40 ans, les
changements de la symphyse pubienne sont alatoires, surtout chez la femme ( Meindl et al, 1985
- Suchey et al, 1986 - Baccino et al, 1991). La maturation de la symphyse pubienne se rsume
en trois phases ( Meindl et al, 1985 ) :
Chez les immatures la symphyse pubienne est constitue de crtes et de sillons, deux lments
caractristiques des structures piphysaires (stade 1, figure ). Avec lge ces reliefs (sillons et
crtes) disparaissent en cdant leurs places des nodules osseux,
le
rempart ventral
se
Mackern et Stewart , 1957- Meindl et al, 1985 - Suchey et al, 1986 - Baccino et al, 1991Lovejoy et al, 1995b).
Deux systmes de mthodes existent :
Dans le deuxime, les auteurs prfrent une tude spare des caractres morphologiques
avec attribution dun score, en faisant laddition des scores obtenus pour chaque caractre
[ cf.G]
105
Phases Moyenne SD
M+/3SD
26.3
2.76
18-45
II
46.5
1.76 41.2-51.7
III
51.1
1.62 45.8-56.3
106
6 - La phnotypologie
tableau 1]
Dtermination du phnotype cutan d'aprs le crne chez les
4]
6.4 - Phnotypologie post-crnienne.
Corrlation stature/ICH ches les leucodermes [ tableau 5]
Clavicule [caractres mtriques][ tableau 6]
Clavicule [ caractres non-mtriques][ tableau 7]
Scapula :
o [ caractres mtriques][ tableau 8]
o [ caractres non-mtriques][ tableau 9]
Humrus [ caractres mtriques][ tableau 10]
Ulna [ caractres mtriques][ tableau 11]
Radius [ caractres mtriques] [ tableau 12]
Bassin [Caractres mtriques][ tableau 13]
Fmur :
o [Caractres mtriques][ tableau 14]
o [Caractres non- mtriques][ tableau 15]
Tibia [Caractres mtriques][ tableau 16]
107
Sacrum [Caractres mtriques] [tableau 17]
6.5 - Bibliographie
108
6.1- Dfinition
La phnotypologie est l'tude des lments descriptifs et mtriques, extrioriss par un sujet et le
rattachant un phnotype cutan, c'est dire un groupe humain exprimant une certaine
frquence de caractres. La pigmentation cutane est le caractre visible le moins discutable
malgr ses nombreuses variations et nous continuerons admettre l'existence des trois grandes
populations pour lesquelles nous retiendrons les termes de phnotype cutan :
leucoderme [terminologie considre comme obsolte par certains qui lui prfrent le
terme de caucasien ou caucasode],
xanthoderme [ou mongolode]
Il est intressant de rappeler que les services de police judiciaire franais utilisent un fichier, le
"Canonge " ( L'Express, 2006) qui comporte l'tat civil, la photo et la description physique
dtaille des personnes "signales" lors de leur placement en garde vue.Ce logiciel ractualis
en 2003, retient aujourd'hui 12 "types ethniques" :
1. blanc-caucasien,
2. mditerranen,
3. gitan,
4. moyen-oriental,
5. nord-africain-maghrbin,
6. asiatique-eurasien,
7. amrindien,
8. indien,
9. mtis-multre,
10. noir,
11. polynsien,
12. mlansien.
Dans ce cours consacr au squelette, nous n'envisagerons que l'ostophnotypologie , soit l'tude
anatomique et mtrique du squelette d'un individu, permettant de lui attribuer, la probable
pigmentation cutane de son vivant.
6.2- Le concept de race
"Le terme [de race] vient de l'italien razza. Il apparat la Renaissance pour dsigner les
varits d'animaux et de plantes domestiqus, puis il est intimement li la colonisation
europenne. Du VVI au XIX sicle, l'expression races humaines se substitue celle plus neutre
de varits de l'espce humaine. Elle contient l'ide d'une transmission hrditaire de
caractres physiques, mais aussi mentaux, avec une forte nuance valuative - celle des races
suprieureset des races infrieures. Trs tt, le sens de race se situe donc l'intersection de la
politique et de l'histoire naturelle ( Gayon, 2007).
109
7- L'valuation de la taille
La technique de Fully
La technique de Fully
modernise
Estimation de la taille
partir de diaphyses
compltes
Estimation de la taille
partir de diaphyses
incompltes
7.1- Gnralits
Avec le sexe, l' ge et le phnotype cutan (= anciennement qualifi de groupe racial), la taille
(stature) est le quatrime, et dernier, lment incontournable de l'identification d'un individu.
La taille reprsente de la manire la plus visible, de la naissance l'ge adulte, la croissance de
l'individu : il y a donc un lien vident entre les deux. Cependant d'autres facteurs, non moins
importants, sont prendre galement en compte, tels le dimorphisme sexuel, l'appartenance un
groupe phnocutan prcis, l'alimentation et la sant.Tous ces lments rendent donc dlicate
l'estimation de la taille partir du squelette d'autant que pour des individus anciens, les restes
110
osseux peuvent tre trs fragmentaires, rduits par exemple des fragments de diaphyse d'os
longs.
Dans ce qui suit nous nous intresserons d'abord la dtermination de la taille chez l'adulte, le
cas de l'enfant et du ftus tant envisag en dernier.
La technique de Fully
111
o
Mthodologie
Les 5 mesures prises se rpartissent ainsi :
hauteur basion-bregma
Cervicales
%
Thoraciques
%
Lombaires
%
hauteur antrieure de S1
La somme de ces mesures permet de donner la taille 3,55 cm prs dans 95 % des
cas, en utilisant l'quation suivante : stature = 0.98 (sigma des 5 hauteurs) + 14.63
+/-2.05 cm.
G.Fully & H.Pineau en (1960), proposent des facteurs de correction permettant de
passer de la taille squelettique celle du vivant (tab.2).
112
Tableau 2 : corrections pour
obtenir la taille du vivant
partir de celle squelettique
taille
squelettique
(cm)
ajout (cm)
>/=153.5
10
153.6-165.4
10.5
>/=165.6
11.5
pour les vertbres ( mise part la C2), la hauteur maximum du corps vertbral ne
doit pas tre prise dans le plan mdian, o elle est, gnralement, plus faible, mais
dans le 1/3 antrieur droit ou gauche selon le cas
pour les os longs, si le couple existe, prendre la longueur des deux cts (en
position, pour le fmur - maximum sans les pines, pour le tibia) et utiliser la
moyenne.
Une fois la somme des mesures ralises, deux quations sont proposes, selon que l'on
connait (A1) ou pas ( A2) l'ge de l'individu :
o
Il est noter que l'valuation de la taille est indpendante du sexe et de l'anciennet des
vestiges squelettiques (donc thoriquement utilisable pour des prhistoriques, par
exemple). Avec cette mthode de Fully modernise la stature est estime 4,5 cm prs
dans 95 % des cas.
7.2.2 - Mthodes dites "mathmatiques"
113
Les mthodes dites "mathmatiques" ( Raxter et al, 2006) utilisent des quations de rgression
base sur les liens de corrlation estims entre la longueur des os longs et la taille du squelette
qui, aprs correction, fournit la taille du vivant. Le problme, en fait, est "d'estimer une
inconnue non observable (telle ge au dcs ou la stature) partir d'inconnues qui elles, sont
observables "( Konigsberg et al.,1998:65). Deux approches mathmatiques sont en fait possibles
:
mthode baysienne : rgression de la stature / longueur de l'os long retenu : dans ce cas
on admet que la probabilit d'estimer la bonne stature est proportionnelle au produit de
cette probabilit par la distribution initiale de la stature .
La premire mthode est utilise quand on a la certitude que les statures estimes sont
extrapoles partir d'un chantillonnage d'os longs bien qualibrs.
La seconde mthode est gnralement prfre quand la distribution des tailles est considre
comme un -priori fiable ( Konigsberg et al.,1998:71.72).
C'est Pearson (1899) et Stevenson (1929) que l'on doit les premires tentatives d'application
de mthodes mathmatiques l'valuation de la taille. Cependant ce sont Trotter & Gleser (
1952), avec leurs travaux sur le squelette d'Amricains leucodermes et mlanodermes de la
collection Terry, qui ont gnralis et fait connatre ces quations de rgression. Quelques annes
aprs, ces travaux ont t repris par les mmes auteurs ( Trotter and Gleser, 1958, 1977) puis,
plus rcemment par d'autres (Jantz ,1992 - Cleuvenot & Hout, 1993). Il est important de noter
que la stature tant variable d'une population une autre, il est donc difficile, voire erron, de
vouloir extrapoler les quations obtenues dans une population toutes les autres ( Pearson, 1899
- Stevenson, 1929 - Dupertuis & Hadden, 1951 - Trotter and Gleser, 1952, 1958, 1977 - Eveleth
& Tanner, 1976 - Ruff, 1994 - Holliday, 1997 - Holliday and Ruff, 1997)! De nombreux travaux
proposent donc des formules de rgression tenant compte de la remarque prcdente (Telkka,
1950 - Allbrook, 1961 - Genoves, 1967 - Olivier, 1976 - Lundy, 1985 - Sjovold, 1990 Radoinova et al.,2002). Il est noter, cependant que dans le cas de populations anciennes o la
stature du vivant n'est videmment pas connue, des formules de rgression obtenues par une
mthode anatomique donnent de bons rsultats (Lundy, 1985, 1988 - Feldesman & Lundy, 1988 Jungers, 1988 - Sciulli et al., 1990 - Sciulli & Giesen, 1993 - Formicola & Franceschi,1996).
114
L'ensemble des os longs est pris en compte : on se base, gnralement, sur les os complets
(classiquement les os du membre infrieur - fmur en particulier- tant considrs comme les
mieux corrls la taille). Des formules de rgression ont t galement calcules afin de
pouvoire utiliser galement les os rduits des fragments diaphysaires : ceci tant videmment
fondamental - une fois encore - dans le domaine de l'anthropologie judiciaire.
Estimation de la taille partir de diaphyses compltes
La longueur de chacun des 6 os longs du squelette est retenue : il s'agit de la longueur totale
(piphyse proximale-piphyse distale), sauf pour le tibia, o les pines proximales ne sont pas
prises en compte, quant au fmur c'est la longueur hors tout et non la longueur en position qui
est prise en compte.
Il est important de noter que l'tablissement de la taille, suppose d'avoir pralablement
dtermin, avec certitude, le sexe et le phnotype cutan [leucoderme (caucasiens) xanthoderme (mongolode) - mlanoderme (ngrode)] de l'individu adulte. On comprend donc
qu'il y aura une (ou plusieurs!) quation adapte chaque cas.
A tire d'exemple les tableaux suivants (tab.3 6) sont amplement dmonstratifs de la
mthodologie utilise : on remarquera que, la plupart du temps, ce sont les travaux de Trotter et
Gleser qui sont repris et moderniss.
Tableau 3 : Equations d'estimation de la stature chez les Leucodermes et les
Mlanodermes (sexes spars)
Leucodermes (Caucasiens)
Hommes
longueur (cm)
os long
Femmes
+ cms +/- SD
longueur(cm)
os long
+ cms +/- SD
Humrus
3.08
70.45
4.05
Humrus
3.36
57.97
4.45
Radius
3.78
79.01
4.32
Radius
4.74
54.93
4.24
Ulna
3.70
74.05
4.32
Ulna
4.27
57.76
4.30
Fmur
2.38
61.41
3.27
Fmur
2.47
54.10
3.72
Tibia
2.52
78.62
3.37
Tibia
2.90
61.53
3.66
Fibula
2.68
71.78
3.29
Fibula
2.93
59.61
3.57
63.29
2.99
Fmur + tibia
1.39
53.20
3.55
Mlanodermes (Ngrodes)
Hommes
longueur (cm)
os long
Femmes
+ cms +/- SD
longueur(cm)
os long
+ cms +/- SD
Humrus
3.26
62.10
4.43
Humrus
3.08
64.67
4.25
Radius
3.42
81.56
4.30
Radius
2.75
94.51
5.05
Ulna
3.26
79.29
4.42
Ulna
3.31
75.38
4.83
Fmur
2.11
70.35
3.94
Fmur
2.28
59.76
3.41
Tibia
2.10
86.20
3.78
Tibia
2.45
72.65
3.70
115
Fibula
2.19
85.65
4.08
Fibula
2.49
70.90
3.80
71.04
3.53
Fmur + tibia
1.26
59.72
3.28
Tableau 4 : Taille* (en cm) des Xanthodermes (Mongolodes) partir de la longueur des
os longs (sexes spars)**
Hommes
Squelette
complet
Fmur
Tibia
Squelette
complet***
Stature = 8.66 radius - 7.37 ulna + 1.25 tibia - 0.93 fmur + 96.674
+/-2.812
Fmur
Tibia
Hommes
Longueur
(cm)
+
+/- SD
cms
Femmes
x
Indetermins
+ cms +/- SD
+ cms +/- SD
Humrus
4.19 32.73
4.65
3.95
41.05
4.83
Radius
6.01 26.78
4.45
5.30
41.97
5.00
Ulna
5.63 25.53
4.55
5.18
35.18
5.09
Fmur
2.88 36.54
3.83
2.85
39.20
4.13
Tibia
3.44
3.68
3.19
51.77
4.04
42
Tableau 6 : statures fminines et masculines des leucodermes (caucasiens) en cm (in Olivier, 1969)
116
fmur : longueur maximum (pas de diffrence selon les sexes) = longueur "thorique" +
0.09cm
humrus : longueur maximum (pas de diffrence selon les sexes) = longueur "thorique"
117
tibia fminin : longueur maximum (pas de diffrence selon les sexes) = longueur
"thorique"-0.04cm.
Figure : Segments *retenus par Steele & Kern (1969) ** pour l'humrus, le fmur et le tibia.
* Chaque segment de l'os est compris entre deux lignes numrotes. Pour le fmur, par exemple,
divis en 4 segments : F1 correspond l'espace entre les lignes 1 et 2, F2, entre 2 et 3, F3, entre 3 et
4 et F4, entre 4 et 5.
** in El Najjar & Mc Williams (1978 : 98).
118
+/- 3.95 cm
Femmes leucodermes (caucasiennes)
2.80(F2) + 1.46(F3) + 76.67 = stature +/- 4.91
cm
2.16(F1) + 2.50(F2) + 1.45(F3) + 68.86 = stature
+/- 4.81cm
2.57(F2) + 1.21(F32) + 5.03(F4) + 66.05 =
stature +/- 4.77 cm
Hommes mlanodermes (ngrodes)
2.59(F2) + 2.91(F3) + 75.74 = stature +/3.72 cm
1.209(F1) + 2.481(F2) + 2.78(F3) + 69.94 =
stature +/- 3.71 cm
2.53(F2) + 2.84(F3) + 2.40(F4) + 68.32 = stature
+/- 3.72 cm
Femmes mlanodermes (ngrodes)
2.12(F2) + 1.68(F3) + 93.29 = stature +/- 6.17cm
3.63(F1) + 1.86(F2) + 1.27(F3) + 77.15 = stature
+/- 5.80 cm
2.00(F2) + 1.08(F3) + 6.32(F4) + 77.71 = stature
+/- 6.01 cm
* D'aprs Steele (1970) in El Najjar & Mc Williams
(1978 : 103).
diaphyse
diaphyse
diaphyse
taille(cm)
taille(cm)
(cm)
(cm)
(cm)
taille(cm)
50
15.5
94.5
26
13.0.25
8.5
55
16
96.75
27
133.25
58.5
16.5
99.25
28
135.075
9.5
61.5
17
101.5
29
138.5
10
64.5
17.5
103.5
30
141
10.5
67.5
18
105.5
31
143.5
11
70
18.5
107.5
32
146
11.5
73
19
109.5
33
148.75
119
12
76.5
19.5
111
34
151
12.5
79
20
114
35
153.75
13
81.5
21
116
36
156
13.5
84.5
22
119
37
158.75
14
87
23
122
38
161.75
14.5
89.5
24
125
36
165
15
93
25
127.5
40
170
Taille
foetale
(cm)
Mois
lunaires
Taille
foetale
(cm)
Mois
lunaires
Taille
foetale
(cm)
Mois lunaires
17.65
4.25
32.23
6.25
41.58
8.25
19.81
4.50
33.72
6.50
43.84
8.50
120
21.88
4.75
35.15
6.75
44.97
8.75
23.80
36.52
46.04
25.60
5.25
37.85
7.25
47.07
9.25
27.40
5.50
39.13
7.50
48.08
9.50
29.08
5.75
40.37
7.75
49.06
9.75
30.69
41.58
50.02
10 (naissance)
Des travaux postrieurs ceux d'Olivier & Pineau ( Fazekas & Kosa, 1978 - Huxley &
Jimenez (1996) ont montr que, les quations proposes par ces deux auteurs ( 1960) pour le
radius, donnaient une taille surestime de 10 cm et un ge suprieur d'environ 3 mois lunaires
par rapport aux calculs effectus avec les autres os, ce qui n'tait pas le cas avec les formules
publies anciennement ( 1958). Il est donc important, en anthropologie judiciaire, de
redoubler de prudence lorsque le radius s'avre tre le seul os disponible lors d'une expertise
foetale.
7.5 - Bibliographie
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125
de la population ( Dodo, 1972, 1974, 1986a, 1986c, 1987, 1994 - Dodo & Ishida,
126
Les caractres discrets crniens sont, de loin, les caractres non-mtriques les plus tudis et
ceci depuis la plus haute Antiquit : c'est Hippocrate, en particulier, qui dcrit pour la
premire fois les os wormiens des sutures crniennes! Mais c'est partir du tout dbut du
XXme sicle que paraissent les premiers travaux scientifiques modernes.
2.1 - Les travaux historiques (1900 - 1940) [adapt de El-Najjar & McWilliams, 1978 ]
F. Russell dans "Studies in cranial variation" ( 1900), prsente l'tude d'environ 2000 crnes
pour lesquels il a retenu un certain nombre de traits morphologiques ( en particulier le canal
hypoglossal et le foramen supraorbitaire ) considrs comme tant discriminants dans l'tude
comparative des populations. Il essaie, en fonction de ces caractres de distinguer les Indiens
nordamricains de ceux sudamricains. Dans l'ordre chronologique vient ensuite AF
LeDouble dont les deux oeuvres majeures : Trait des Variations des Os du Crne de
I'Homme ( 1903) et Trait des Variations des Os de la Face de I'Homme ( 1907) font toujours
autorit [il est intressant de noter que le site de la Bibliothque Interuniversitaire de
Mdecine de Paris ( http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica/paleo.htm ) prsente une
version intgrale numrise de ces deux ouvrages]!
Les annes 1930-1935 sont marques essentiellement par les travaux d' Oetteking, Hooton,
Wood-Jones et Akabori.
L'ouvrage d' Oetteking : "Craniology of the North Pacific Coast"( 1930 ), est particulirement
intressant en montrant le grand intrt anthropologique que peut reprsenter la prise en
compte des cractres discrets. En effet la majorit du matriel osseux qu'avait sa disposition
cet auteur, prsentait des dformations craniennes importantes rendant alatoire toute tude
mtrique comparative avec des crnes intacts, ce qui n'tait pas le cas en retenant les
caractres non-mtriques. [Une remarque est faire cependant : Oetteking supposait que la
dformation volontaire du crne n'avait pas d'incidence sur l'apparition des traits discrets. Les
travaux plus rcents ( 1970) de NS Ossenberg :" The influence of artificial cranial
deformation on discontinuous morphological traits" semblent dmontrer, au contaire, une
relative dpendance entre les deux].
Hooton, de son ct dans un examen dtaill d'une population d'Indiens du sud-ouest des
Etats-Unis ( 1930), utilise galement les caractres discontinus pour distinguer des souspopulations. Il en est de mme pour Wood-Jones qui lui aussi prend en compte "The nonmetric morphological characters of the skull as criteria for racial diagnosis" ( 1931, 1934).
127
Akabori ( 1934 ), quant lui, propose une remarquable monographie dans laquelle il
recherche les diffrences significatives (sexe, ge et ct) de 85 caractres morphologiques
sur 400 crnes japonais modernes.
2.2 - Les travaux modernes.
Dans l'ensemble ces travaux essaient de trouver une origine gntique ces caractres
morphologiques inconstants, c'est en particulier le cas de l'Ecole japonaise, hritire des
recherches d'Akabori. En effet les scientifiques de l'archipel nippon ont consacr (et
continuent d'ailleurs de le faire) de trs nombreux tudes l'histoire du Japon et des
populations du Pacifique par le biais de la prise en compte des caractres discontinus
crniens : Dodo, 1972, 1974, 1986a, 1986c, 1987, 1994 - Dodo & Ishida, 1990 - Hanihara et
al, 1998a, 1998b, 2003 - Ishida & Dodo, 1993, 1997 - Jidoi et al, 2000 - Katayama, 1988].
Il est impossible de citer tous les Auteurs, aussi nous n'en retiendrons que quelques uns en
renvoyant le lecteur intress au tableau rcapitulatif. Il est noter que certains traits discrets,
suscitent, plus que d'autres l'intrt des chercheurs. A titre d'exemple on peut citer :
l' chancrure paritale ( Laughlin & Jorgensen, 1956 - Brothwell, 1959 - Anderson
& Merbs, 1962 - Bass, 1964 - Breathnach, 1965 - Berry & Berry, 1967 - Ossenberg,
1969 - Dodo, 1974),
la suture mtopique ( Comas, 1942 - Hess, 1946b - Woo, 1949a - Torgersen - 1950
- 1951b - Urison, 1959 - Breathnach, 1965- Ossenberg, 1969 - Baaten & all, 2003)
ou encore le torus palatin ( Hrdlicka, 1940 - Miller & Roth, 1940 - Lasker, 1947,
1950 - Woo, 1950 - Scott, 1957 - DeVilliers, 1968 - Sublett, 1970 - Axellson &
Hedegaard,1985 - Barbujani et al, 1986),
etc...
128
rcapitulatif, o le caractre est dcrit, ventuellement illustr et complt par les rfrences
les plus importantes le concernant [nous avons jug utile de reprendre la
bibliographie "historique" (1900-1940) et plus rcente (1940-1978) figurant dans l'ouvrage
d'El-Najjar & McWilliams, en la compltant par des rfrences modernes].
Angle goniaque
Apophyse coronode
Canal hypoglossal
Condyles occipitaux
Crte supramastode
Dhiscence tympanique
Echancrure :
- paritale
- supraorbitaire
Exostoses auditives
Foramen :
- alvolaire mentonnier
- alvolaire palatin antrieur
- de Huske
- infraorbitaire
- jugulaires
- mastodien
- mentonnier
- mentonnier interne
- nasal
- ovale
- palatin accessoire
- paritaux
- post-condylien
- supraorbitaire
- tympanique marginal
- zygomatique
Fosse supramatique
Fossette pharynge
Mat acoustique externe
M1 Md tri-radicule
Os :
- astrionique
129
- des Incas
- piptrique
- japonicum
- lambdode
- propres du nez
Pont :
- mylohyodien
- ptrigospineux
Processus ptrygopineux
Ptrion
Sillon :
- infraorbitaire
- sagittal suprieur
Suture :
- infraorbitaire
- mtopique
- palatine transverse
Torus :
- mandibulaire
- maxillaire
- palatin
Tubercule latral infracondylien
Wormiens lambdodes
3 - Tableau rcapitulatif
Caractre
1
Localisation [rle
(ventuellement)]
Rfrences
Washburn, 1947 Horowitz & Shapiro, 1955
- Avis, 1959 - Moss &
Simon, 1968 McWilliams, 1974.
Apophyse coronode
Variation de sa forme (
LeDouble, 1907) : le sommet
pouvant tre pointu ou arrondi,
l'ensemble du processus tant
vertical, inclin vers l'avant ou
courb vers l'arrire "en lame de
Avis, 1959.
130
Canal hypoglossal
(fig.3)
Condyles occipitaux
(fig.3)
Crte supramastode
(fig 2)
Dhiscence
tympanique ( =
foramen de Huske)
(fig.3)
Echancrure paritale
(fig 2)
Exostoses auditives
(fig 2)
Foramen alvolaire
mentonnier (fig 2)
DeVilliers, 1968.
131
11
12
Foramen alvolaire
(fig.1 et fig 2)
l'orbite, sur le
1956 - DeVilliers, 1968 maxillaire.Habituellement unique
Sublett, 1970.
mais peut tre multiple.
[ Passage des N.infraorbitaires et de
vaisseaux]
Foramens jugulaires
(fig.3)
13
Foramen mastodien
(fig 2)
14
1978.
Foramen mentonnier
(fig.1)
LeDouble, 1907 -
15
16
132
Foramen palatin
accessoire (fig.3)
18
Foramens paritaux
(fig 2)
19
Oetteking, 1930 - WoodJones, 1931, 1934 Akabori, 1934 Breathnach, 1965 - Berry
& Berry, 1967Ossenberg, 1969 - Sublett,
1970.
20
21
Foramen tympanique
marginal (fig.3)
22
Foramen zygomatique
(fig.1 et fig 2)
133
N.zygomatique].
23
Fosse supramatique
(fig 2)
24
Fossette pharynge
(fig.3)
25
Mat acoustique
externe (fig.3)
Anderson, 1962 -
26
M1 Md tri-radicule
27
28
Os astrionique (fig 2)
29
Os piptrique (fig 2)
30
Os japonicum (fig.1 et
fig 2)
Arcade zygomatique : li la
persistance de la suture
tranvsersozygomatique qui est
plus ou moins perpendiculaire
la suture temporozygomatique et
dlimitant un petit territoire
134
osseux autonome.
31
32
Os lambdode (fig 2)
(cf. wormiens
lambdodes)
- Dodo, 1974.
Os propres du nez
(forme) (fig.1)
33
34
LeDouble, 1907 -
Pont ptrygospineux
Le processus ptrygodien du
sphnode peut prsenter, sur sa
marge postrieure, assez prs du
foramen ovale, une excroissance
osseuse en forme de pont ou
d'pine.[Passage vasculaire.]
(fig.3)
35
36
Ptrion (fig 2)
Sillon infraorbitaire
(fig.1)
37
Sillon sagittal
suprieur
1978.
135
Suture infraorbitaire
(fig.1 et fig 2)
39
Suture mtopique
(fig.1)
40
Suture palatine
transverse (fig.3)
41
Torus mandibulaire
(fig 2)
1970.
136
43
Le long de la suture
intermaxillaire, dbutant prs du
foramen incisif (en AR de la 11)
et pouvant s'tendre jusqu' la
marge postrieure du maxillaire.
Corrlation possible avec le torus
mandibulaire.
44
Tubercule latral
infracondylien
45
Wormiens lambdodes
(fig 2)
137
138
139
140
Le ptrion peut prsenter une forme en H (A et E), X (F) ou K (B
et D). Parfois se dveloppe un wormien : os piptrique (C).
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135.
149
1 - Introduction.
2 - Index des caractres discrets retenus pour
les os du post-crne
3 - Tableau rcapitulatif.
4 - Bibliographie.
1 - Introduction.
Ainsi que nous l'avons dej indiqu propos du crne, les anatomistes et anthropologues ont
depuis longtemps remarqu des variations anatomiques et morphologiques (qualifies de
"caractres discrets") sur les os du squelette. De vastes tudes ont parfois tent de les
prsenter de faon plus ou moins exhaustive. Cette Annexe 2 du Prcis d'Anthropobiologie
descriptive et mtrique du squelette reprend, dans ses grandes lignes, les caractres tudis par
l'un de nous (Ludovic Debono), dans le cadre de sa thse de l'Universit Lyon1 (L.Debono,
2006), effectue sous la direction de Bertrand Mafart, qui a d'ailleurs dtermin le choix de
ces variations dans la continuit de ses travaux portant sur des sries historiques provenales
(Mafart, 1980, 1984, 1996).
Un caractre discret est par dfinition cot "prsent" ou "absent".Cette dichotomie simple
(voire simpliste) permet des calculs statistiques efficaces. Seuls sont signals ici les caractres
discrets correspondant cette dfinition stricte (exemple : foramen sternal) mais aussi des
caractres pouvant se rpartir en plusieurs classes (exemple : position de la tubrosit
bicipitale du radius). Quelquefois, le caractre se comporte rellement en terme de prsence
ou d'absence, sans stade intermdiaire possible (exemple : l'apophyse sus-pitrochlenne de
l'humrus). Mais il existe souvent entre l'absence du signe et sa prsence nette un continuum
de forme, qu'il est parfois difficile de sparer nettement (exemple : crte fessire du fmur).
Certains auteurs cotent ces signes sur une chelle mais ce systme comporte des
inconvnients mthodologiques : en particulier dans les cas d'arthrose et d'enthsopathie
(L.Debono, 2006). Nous avons donc choisi une frontire clairement dfinie pour dterminer
150
ou non l'existence du signe sur un os et, d'une faon gnrale, nous n'avons gard que les
formes indiscutables en liminant les formes ambigus. Nous avons hsit (R.Perrot)
prendre en compte le rachis tant certains caractres discrets apparaissent appartenir davantage
au domaine de la palopathologie qu' celui des variations morphologiques : nous avons
finalement dcid de suivre le co-auteur de cette annexe 2 du Prcis (L.Debono) et retenu
le spina bifida de l'Atlas, le spina bifida occulta du sacrum. et la spondylolyse lombaire.
Quelques problmes mthodologiques doivent tre prciss. Les caractres discrets du postcrne, en dehors du rachis, sont situs sur des os apparis. Sur un chantillon archologique,
les squelettes sont le plus souvent incomplets, il arrive frquemment qu'un seul des deux os
soit conserv : restreindre l'tude aux seuls os symtriquement conservs aurait rduit trop
drastiquement la liste des variations anatomiques retenues, de ce fait tous les os disponibles
ont t pris en compte. Sur le vivant, il est ais de donner une prvalence du signe par
individu [cette prvalence (sexe, ct, ge) longuement dveloppe par L.Debono dans sa
thse (et devant faire l'objet d'articles spars, avec B.Mafart) n'a pas t aborde dans le
cadre de ce Prcis].
151
3 - Tableau rcapitulatif
Os
1
Clavicule
Rfrences
Saunders, 1978 Mafart, 1984
152
claviculaire.Caractre rare,
rencontr galement chez le
ftus et l'enfant : son
dterminisme est trs
probablement gntique (cas
familiaux). Etiologie
rapprocher de celle de
l'apophyse suspitrochlenne.
2
Humrus
Struthers, 1873 Testut, 1889, 1890 Cunningham, 1898 Terry, 1921 Hrdlicka, 1923 Paturet, 1951 Magnant et al, 1971 Mafart, 1983, 1984 Dellon, 1986 Dastugue & Gervais,
1992 - Baron, 2003
153
Perforation humrale
[Foramen supratrochlaire /Perforation
olcranienne / Trou
intercondylien](fig.3).
Manouvrier &
Anthony, 1907 Mafart, 1980, 1984 -
154
Translucidit du
septum humral
(fig.5).
L.Debono, 2006
Fmur
155
Empreinte iliaque
[empreinte de Poirier /
empreinte de Bertaux ]
(fig.9 - fig.10).
L'empreinte iliaque
reprsente avec l' extension
de la surface articulaire et la
fosse d'Allen [avec
lesquelles elle a t
longtemps confondue] les
trois caractres discrets de la
rgion antrieure du col
fmoral. Cette empreinte est
dfinie par Mafart (1984)
comme " une plaque
rugueuse, situe proximit
du bord antro-suprieur de
la facette articulaire, sans
continuit anatomique avec
cette dernire [ce qui permet
de la distinguer de l'extension
de la surface articulaire].
Comme pour les trois autres
caractres discrets du col
fmoral, l'tiologie en est
incertaine: signe
d'acroupissement, formation
particulire du couple cotylefmur, contact avec le
Regnault, 1898 Paul-Boncour, 1900 Poirier, 1911 Wamsley, 1915 Meyer, 1924 Odgers, 1931 Meyer, 1934 Paturet, 1951 Kostick, 1963 Angel, 1964 Finnegan & Faust,
1974 - Winder, 1974
- Saunders, 1978 Mafart, 1984
156
Extension de la surface
articulaire [facette de
Poirier / convexit de
la bordure articulaire]
(fig.9 - fig.11).
L'extension de la surface
articulaire reprsente avec l'
empreinte iliaque et la fosse
d'Allen [avec lesquelles elle
a t longtemps confondue]
les trois caractres discrets de
la rgion antrieure du col
fmoral. Ce caractre discret
correspond une extension
du cartilage articulaire, en
direction du col fmoral. A la
diffrence de l'empreinte
iliaque, cette formation est
spare du col par le mme
liser osseux que celui de la
surface articulaire fmorale.
L'tiologie de cette "facette
articulaire
surnumraire" demeure
obscure : certains voulant y
voir une simple squelle biomcanique : marqueur
d'acroupissement (ou du
moins d'hyperflexion rpte
de la hanche).
Charles, 1894 Poirier, 1911 Parsons, 1914 Meyer, 1924 Odgers, 1931 Kostick, 1963 Angel, 1964 Finnegan & Faust,
1974 - Saunders,
1978 - Mafart, 1984 Donlon, 2000
10
157
Fosse
hypotrochantrique
(fig.13).
La fosse hypotrochantrique
reprsente avec la crte
fessire et le troisime
trochanter [avec lesquels
d'ailleurs elle entretient des
liens anatomo-fonctionnels
troits] les trois caractres
discrets de la rgion glutale
(fessire). Il s'agit df'une
"fosse longitudinale creuse
parfois sur la face externe du
fmur, immdiatement en
dehors de la srie de
rugosits qui marquent
l'insertion du grand fessier"
(Poirier, 1911). Cette fosse
prsente gnralement un
fond rugueux et irrgulier.
Des formations quivalentes
existent ches les
Anthropodes et chez les
hominids fossiles.
L'tiologie de la fosse
hypotrochantrique demeure
floue : gntique (atavique),
158
mcaniste, mtabolique.
12
13
Patella
Troisime trochanter
[tubrosit glutale]
(fig.14)
Le troisime trochanter
reprsente avec la crte
fessire et la fosse
hypotrochantrique [avec
lesquels d'ailleurs il entretient
des liens anatomofonctionnels troits] les trois
caractres discrets de la
rgion glutale
(fessire).Insertion d'une
partie des fibres du grand
fessier, la tubrosit glutale
est une formation classique
chez les mammifres y
compris primates. Comme
pour les autres caractres de
la rgion glutale, la
difficult rside dans
l'apprciation du passage du
caractre
morphologiquement normal
celui surnormal (continuum
de forme)! L'tiologie du
troisime trochanter demeure
inconnue : gntique
(atavique), mcaniste.
Encoche du vaste
externe (fig.15)
Kempson, 1902 Wright, 1904 Oetteking, 1922 Messeri, 1958 Saunders, 1978 Mafart, 1984 Capasso et al, 1999 Scapinelli & Capasso,
2000 - Al-Oumaoui et
al, 2004
159
15
Rachis
Grber, 1883 Wright, 1904 - George, 1935 Paturet, 1951 Brunelli, 1953 Green, 1975 - Soren
& Vaugh, 1994 Scapinelli &
Capasso, 2000
[dhiscence de l'arc
postrieur de l'Atlas]
(fig.17)
160
4 et 7 ans. L'apparition du
spina bifida de l'Atlas, obit
la mme tiologie que celle
retenue pour le sacrum.
16
Morse, 1969 Ferembach, 1963 Bennett, 1972 Kuttner, 1978 Saunders, 1978 Smithells et al, 1980Laurence et al, 1981 Spitry, 1983 Mafart,1984,1989 Briner, 2001 Wilson, 2003
161
17
Spondylolyse lombaire
(fig.19)
18
Radius
162
Os acromial (fig.21)
Vallois, 1925 Macallister, 1892 Morestin, 1894 Saunders, 1978 Stirland, 1984 - Fry
& Sommelet, 1988 Wienker & Wood,
1988 - Elleuch et al,
1994 - Mafart, 1997 Sanmarco, 2000
20
Sternum
Foramen sternal
[perforation sternale]
(fig.22)
Lal & Pande, 1975 Saunders, 1978 Cooper et al, 1988 Aktan & Savas, 1998
21
Tibia
Tubercule de Gerdy
(fig.23).
Paturet, 1951
22
Tarse
Calcaneus
secundarius (fig.24)
163
23
Os trigone de
l'astragale [talus
surnumraire, astragale
accessoire](fig.25).
Mann, 1990
164
165
166
167
168
169
170
171
172
Figure 21 - Os acromial
173
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http://anthropologie-et-paleopathologie.univ-lyon1.fr/
182
Palopathol
ogie
Bas de page
ICONOTHEQUE PALEOPATHOLOGIE
PALEOPATHOLOGIE : CM Billard version 2010
Note sur l'Ours des cavernes et la
palopathologie
1 - Dfinition
Si l'on s'en tient l'tymologie, la palopathologie est l'tude des maladies anciennes. Ce
terme, cr en 1892 par RW Shuffeldt et tomb dans l'oubli, est "rinvent" en 1913 par un
lyonnais [il n'est pas anodin de rappeler que c'est galement Lyon, 60 ans plus tard, en
1973, qu'a eu lieu le 1er Colloque franais de Palopathologie et qu'a t cr l'un des deux
premiers enseignements universitaires franais de palopathologie!] Marc Armand Ruffer
(1859-1917) lors d'tudes anatomo-pathologiques qu'il fit sur des momies gyptiennes, tant
humaines qu'animales. R.L. Moodie, en 1923, devait largir le champ d'tude englobant " not
only the diseases on the mummified animal and human remains of Egypt, but those of
prehistoric man and fossil vertebrates as well" . En effet, le palopathologiste aura, souvent,
affaire des ossements humains (ou animaux ) et plus rarement des corps momifis.
A la diffrence de l'anthropologie moderne qui tend, de plus en plus, enfermer le phnomne
humain dans un cadre mathmatique, beaucoup trop rigide, en oubliant qu'elle est avant tout
une science "naturelle" , donc d'observation, la palopathologie est, et ne peut tre, qu'une
discipline observatrice et partant de l, comparative.
Il est vident, qu'en dehors des tissus momifis, c'est essentiellement le squelette, base de
l'tude anthropologique, qui conduit s'intresser la palopathologie. Un os (ou un ensemble
d'os) ne peut paratre pathologique que par rfrence au mme os (ou au mme ensemble d'os)
183
dont sont bien connues, par ailleurs, les variations normales de mme que celles artfactuelles,
pouvant tromper au point qu'on parle parfois de pseudo-pathologie! Cette bonne connaissance
de l'os, qui ne peut tre acquise qu'aprs une longue pratique de l'ostologie sche, explique
pourquoi la palopathologie intresse ( et concerne) au premier chef l'anthropologue. Le
mdecin, pour sa part, bien que confront quotidiennement avec des problmes pathologiques,
risquera d'tre dsorient devant un matriel se prsentant lui sous un jour entirement
nouveau.
Cependant palopathologie et mdecine vont se rvler comme tant complmentaires au
niveau de l'interprtation du fait pathologique ancien. En effet la mdecine aidera alors la
palopathologie en lui apportant sa connaissance de ce mme fait, replac dans son contexte
moderne. De cette confrontation pourra natre une notion d'historique et d'volution d'une
maladie dtermine.
La pathologie, qu'elle soit ancienne ou moderne, est l'expression anatomo-pathologique, de
rapport anormaux existant entre l'individu humain (ou animal) et son environnement, c'est-dire l'ensemble des facteurs auxquels il est soumis [ Perrot ( R. ), 1980(3)] .
L'tude de ces facteurs, ou cologie, prend une place de plus en plus importante parmi les
sciences de la Vie.
M.Wasserman a invent la notion d' co - systme humain, dans lequel trois environnements
( biologique, physique et socio - culturel ) agissent sur l'Homme qui, son tour, peut ragir sur
eux. Cette raction peut s'effectuer de deux manires :
Parmi ces facteurs "cologiques", le traumatisme sous toutes ses formes joue un rle trs
important dans la pathologie, aussi bien ancienne que moderne. C'est ainsi qu'aux
enfoncements crniens et fractures des membres par armes lithiques (silex, obsidienne, etc...)
observes au cours de la prhistoire, vont succder les plaies par armes blanches ds l'Age du
Fer. Tout comme le mdecin-lgiste le paloanthropopathologiste va tre amen examiner et
dcrire le squelette de sujets ayant pri de mort violente. Son "expertise" ne sera complte
que dans la mesure o il pourra dterminer la nature de l'arme ou de l'objet traumatisant. On
comprend alors tout l'intrt que pa1opathologie pourra tirer de contacts frquents avec
l'archologie et la prhistoire, elles seules pouvant affirmer l'utilisation de telle ou telle arme
une poque dtermine. Inversement, en partant du diagnostic comparatif de certaines
184
185
Vue crnienne
( 3/4 arrire
gauche ) du sujet
mdival de
Creuzier - le Vieux ( Allier ), tu
coups de
hache .
fracas par objet contondant ( noter quune chute peut donner des aspects
similaires)
Chez les Prhistoriques, cest le premier type de blessures qui domine (83 % des
cas ) en rapport videmment avec un armement essentiellement lithique. Chez les
Mdivaux, au contraire, la priorit revient aux entailles (60 %). Les blessures par
flche sont toujours rares ( respectivement 4 et 3 % ).
En ce qui concerne la topographie des lsions, on remarque la royaut
traumatique du parital, quelle que soit lpoque : 39 % chez les
Prhistoriques, 45 % chez les Mdivaux. Viennent ensuite le frontal (17 % pour
les deux poques), la face (8 et 11 % respectivement), puis les autres os crniens.
Si lon regroupe frontal et parital, cest - - dire la partie antro - suprieure de la
tte, elle est concerne 74 % et 69 %, soit une moyenne de 71,5 % pour les
deux poques !