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üOÜRGERŸ

ET JACOB

ANATOMIE

liK L'HOMfyl!

MYÛLOGIK

Al’ONÊV'EOLOl'11
(* g)
TRAITE COMPLET
DE

L’ANATOMIE DE L’HOMME
COMPRENANT

L’ANATOMIE CHIRURGICALE

LA MÉDECINE OPÉRATOIRE
PAR LES DOCTEURS

BOURGERY et CLAUDE BERNARD


ET LE PROFESSEUR-DESSINATEUR-ANATOMISTE
%
[B 4 5*3
N.-H. JACOB
AVEC LE CONCOURS DE MM.

LUDOVIC HIRSCHFELD, GERBE, LÉVEILLE, ROUSSIN, LEROUX, DUMOUTIER, ETC.

Ouvrage couronné par l’Académie des Sciences

ÉDITION AVEO PLANCHES ET TEXTES SUPPLÉMENTAIRES

TOME DEUXIÈME
2 0 8 3

L. GUÉRIN ET ClE, ÉDITEURS


DÉPÔT ET VENTE A LA

LIBRAIRIE THÉODORE MORGAND. — PARIS, 5, RUE BONAPARTE

1867-1871
Réserve de tous droits.
TRAITÉ COMPLET DE L’ANATOMIE DE L’HOMME

ANATOMIE DESCRIPTIVE
ET

PHYSIOLOGIQUE

APPAREIL DE LOCOMOTION
MYOLOGIE - APONÉVROLOGIE

TEXTES GÉNÉRAUX

L. GUÉRIN, ÉDITEUR
DÉPÔT ET VENTE A LA

LIBRAIRIE THÉODORE MORGAND. — PARIS, S, RUE BONAPARTE

1866-1867
AVERTISSEMENT

Nous voici arrivés au tome deuxième de notre ouvrage. tielles, pensant que nous continuerions par la suite à nous
On a pu voir, dans le volume précédent, le soin que nous servir de la même échelle. Nous avions prévu cet incon¬
avons pris d’inscrire autant qu’il nous a été possible le vénient, qui ne pouvait en être un que pour les parties
plus de détails dans le moins d’espace, en disposant cha¬ molles, par la nécessité de reproduire avec netteté une foule
que planche de manière à ce qu’elle offrît un sujet com¬ de détails intéressans déjà très petits dans la nature; mais
plet; ce qui nous a mis pour quelques-unes dans la néces¬ comme nos planches très garnies nous fournissent de l’es¬
sité de les couvrir d’un trop grand nombre de dessins. Ainsi pace, nous avions déjà, sans augmenter leur nombre, ar¬
quatre cent soixante-douze figures de toutes grandeurs, rêté les modifications convenables.
qui représentent tous les détails de l’ostéologie et de la Tels os, en effet, secs ou couverts de leurs ligamens,
syndesmologie, sont contenues seulement dans cinquante- comme ceux du bassin, peuvent être représentés avec des
neuf planches, outre le frontispice. Nous continuerons dans détails suffisamment visibles sur des figures de demi-pro¬
la suite de combiner l’économie de l’espace avec la variété portion, qu’il n’en serait pas de même des petits muscles et
des détails en évitant les répétitions inutiles; mais sans des vaisseaux avec lesquels ils sont en rapport, outre que,
nous refuser à reproduire certains objets déjà connus par pour le chirurgien, les idées de relation tirées de la gran¬
une de leurs faces, quand il nous paraîtra utile de les faire deur réelle sont d’une telle importance, qu’on ne saurait
voir sous des aspects et des rapports nouveaux, et avec les¬ trop habituer les yeux à en bien juger. Et procédant d’après
quels on n’est pas ordinairement familier. cet esprit, on conçoit qu’il est une foule de planches qui,
Quoique nous ayons mis dans le style une extrême con¬ sans cesser d’appartenir à l’anatomie graphique, en raison
cision , la description des os nous a contraints cependant à des nombreux détails d’application qui s’y trouveront con¬
faire un texte fort étendu, trop peut-être pour des étu- tenus, formeront autant de figures d’anatomie chirurgi¬
dians; mais il nous a été impossible d’éviter cet incon¬ cale toutes faites à l’avance, ce qui, dans la deuxième par¬
vénient, qui tient à la nature du sujet. Les os servant tie de notre ouvrage, nous évitera des répétitions inutiles,
d’attache ou de point d’appui à toutes les parties, il est et augmentera d’autant l’espace dont nous pourrons dis¬
indispensable de les nommer toutes à propos de leur étude, poser pour les opérations.
outre qu’étant les mieux connus dans leur organisation, Ainsi, pour la myologie, nous représenterons de gran¬
leur description est nécessairement surchargée de détails deur naturelle l’appareil hyoïdien, l’aine, l’aisselle, le bas¬
de structure, de développement, de mécanisme, d’anoma¬ sin, le diaphragme, et en général toutes les particularités
lies et de rapprochemens avec l’anatomie comparée. des muscles qui ont un grand intérêt anatomique ou chi¬
Peut-être, dans un ouvrage d’anatomie, devrait-on com¬ rurgical; nous en ferons de même pour la névrologie et
poser deux ostéologies, l’une précédant toutes choses et l’angiologie.
où l’os serait seulement décrit dans sa forme, comme on La représentation des muscles nous avait paru dès le
le fait pour un corps brut ; et l’autre placée à la fin, et qui commencement d’une grande importance, puisque ce sont
serait la récapitulation de tous les rapports des parties, alors eux qui donnent le volume, et que c’est dans leurs inter¬
connues, avec le squelette. N’ayant pu procéder de cette valles ou sur leurs plans que s’inscrivent les vaisseaux ;
manière, nous engageons les personnes qui commencent mais il nous semblait assez difficile de bien montrer à-la-
l'étude de l’anatomie à ne pas s’appesantir d’abord sur des fois leurs rapports et leurs attaches. Albinus et Giuseppe
détails qui surchargeraient inutilement leur mémoire, ou del Medieo, en offrant isolément les muscles sur les os, don¬
plutôt de n’étudier définitivement les os que concurrem¬ nent bien les attaches, mais en sacrifiant les rapports;
ment avec les muscles qui s’y attachent, à mesure que les Duverney, Mascagni, et d’autres auteurs, en offrant plus
planches qui représentent ceux-ci auront paru. généralement les muscles assemblés, font mieux juger de
Quelques personnes nous avaient reproché,dans l’ostéo- leurs rapports entre eux, mais le squelette se trouvant mas¬
logie, d’avoir représenté en demi-nature des parties essen¬ qué, les attaches manquent de netteté. M. J. Cloquet nous
!) AVERTISSEMENT.
paraît avoir le mieux évité ces deux inconvéniens; nous l’embryotomie. Nous avons déjà, et nous continuerons
espérons y parvenir également, quoique, dans certains cas, d’avoir par la suite des obligations de même nature envers
d’une manière un peu différente. En général, nous présen¬ MM. Geoffroy-Saint-Hilaire, Magendie et de JBlainville,
terons d’abord des planches d’ensemble pour les rapports, qui n’ont également cessé de nous prodiguer des marques
et, lorsqu’il sera indispensable de le faire, nous donnerons de bienveillance et d’intérêt.
des figures de détails pour les attaches. Dans les figures des Nous devons surtout des témoignages particuliers de
membres, nous offrirons parallèlement diverses couches reconnaissance à M. Orfila, doyen de la Faculté de Méde¬
d’un même plan, en conservant sur les plus profondes les cine, pour la protection énergique et si généreuse qu’il a
attaches des muscles des plus superficielles, de manière à bien voulu nous accorder. Quoique peu connus antérieu¬
ce quelles s’expliquent les unes parles autres.Pour le tronc rement de ce savant professeur, nous en avons pourtant
en particulier, composé de deux moitiés symétriques, nous reçu les services les plus signalés. Il s’est empressé de faire
tracerons les dessins doubles, d’un côté, les muscles, et mettre à notre disposition tous les moyens d’instruction
de l’autre, leur esquisse sur celle du squelette; ces dessins compatibles avec les devoirs de sa place et l’équité, sans
demi-noirs et blancs paraîtront peut-être d’un aspect sin¬ avoir eu d’abord, pour s’intéresser à nous, d’autres motifs
gulier, mais ils présentent un sens clair; et dans la néces¬ que son amour pour la science, l’utilité générale dont
sité d’opter, il nous a paru convenable de sacrifier l’effet lui paraissait devoir être notre ouvrage, et, ajoutons
pittoresque à l’intérêt scientifique. aussi, le besoin qu’il sentait que nous avions de sa pro¬
Quant aux aponévroses, nous serons dans l’obligation tection.
de figurer et décrire avec les muscles celles qui leur ser¬ Enfin nous devons rendre la part qui lui appartient à
vent d’attache, et en sont évidemment la continuation, ou, M. Teissier, interne provisoire de l’Hôtel-Dieu, qui s’est
en d’autres termes, qui peuvent être considérées comme adjoint à nos travaux. Sans cesse occupés des nombreux
les tendons élargis des muscles membraneux. Nous réser¬ détails qu’entraîne la confection de notre ouvrage, nous
verons à la fin, pour une description spéciale, toutes les avions besoin d’une personne instruite qui pût nous aider
aponévroses d’enveloppe ou de séparation. pour les continuelles préparations d’anatomie que nous
Qu’il nous soit permis en terminant de présenter ici sommes obligés de faire. Nous avons trouvé,dans M. Teis¬
nos remerciemens publics aux savans illustres qui ont sier, beaucoup au-delà de ce que nous avions espéré.
bien voulu nous aider de leurs lumières pour l’amé¬ Pourvu, quoique fort jeune encore, d’une instruction très
lioration de notre ouvrage, et de leur influence pour nous étendue, doué d’un excellent esprit de recherches, indé¬
procurer les livres, les pièces ou les divers objets scien¬ pendamment de ses soins et de son zèle assidus, nous lui
tifiques que nous avons si fréquemment besoin de consul¬ devons déjà un certain nombre d’observations, qui toutes
ter. Nous devons beaucoup, sous ce rapport, à l’obligeance sont intéressantes , et dont quelques-unes sont neuves.
de M. Duméril. M. le baron Cuvier a bien voulu nous of¬ Nous nous ferons un plaisir de les signaler dans notre
frir les pièces de ses riches collections pour éclaircir divers texte, à mesure que nous traiterons des sujets auxquels
points danatomie, et en particulier pour ce qui concerne elles se rapportent.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
OU PHYSIOLOGIQUE.

APPAREIL DE RELATION,
ORGANES DE LA LOCOMOTION.

LIVRE TROISIÈME.
MYOLOGIE.

La myologie a pour objet la description des muscles volon¬ ils font partie: tels sont, à la cuisse, les couturier, droit anté¬
taires, ou qui obéissent aux excitations des nerfs encéphaliques, rieur, biceps; au bras, les biceps, triceps, et, en général, tous
et celle des aponévroses et des tendons qui leur servent d’at¬ les longs extenseurs et fléchisseurs. Les autres muscles s’atta¬
tache. chent, par le décroissement de couches superposées, sur l’os du
membre lui-même, en remontant du point mobile vers le point

DES MUSCLES EN GÉNÉRAL. fixe, et deviennent d’autant plus courts qu’ils sont plus profonds.
Les muscles larges ou plats forment les parois mobiles des ca¬
DISPOSITION, SITUATION. vités: tels sont les obliques et transverses abdominaux, grand
dentelé, releveur de l’anus; l’un d’eux, le diaphragme, établit
Les muscles, organes mous, fascicules, contractiles, rouges une cloison de séparation entre la poitrine et l’abdomen. Les
ou rougeâtres, très vasculaires, sont les agens actifs de la loco¬ muscles courts, qui s’insèrent sur des points rapprochés, occu¬
motion. Placés dans toutes les parties du corps qui sont le siège pent toujours le voisinage des articulations : de ce nombre sont
de mouvemens volontaires, ils déterminent, surtout pour les les rotateurs de la tête, du fémur, les petits faisceaux exten¬
membres, la forme et le volume, en fixant les dimensions en seurs et fléchisseurs du rachis, etc. Au reste, cette division
largeur et en épaisseur. Disposés suivant des inclinaisons va¬ des muscles ne peut fournir que des aperçus très généraux, et,
riées, juxta-posés par leurs faces, ils sont disposés par couches parmi ces organes, il en est un grand nombre dont la forme
qui se revêtent de la superficie vers la profondeur, séparés en mixte n’appartient exclusivement à aucune des dénominations
groupes, ou isolés les unes des autres par des enveloppes aponé- indiquées.
vrotiques ou fibro-cellulaires. Dans leurs intervalles rampent les La forme des muscles est très variée; en général ils sont aplatis
troncs et les principales divisions des vaisseaux et des nerfs. et présentent des faces juxta-posées et des bords adjacens. Les
muscles longs sont ou rubanés (couturier, droit interne, pectiné)
CONFIGURATION, CARACTÈRES PHYSIQUES. ou cylindriques et fusiformes (biceps brachial et fémoral, demi-
tendineux"). Quelques-uns sont triangulaires (adducteurs de la
La scolastique a divisé les muscles comme les os sur lesquels ,
cuisse, psoas). Les muscles larges sont quadrilatères trapézoïdes
ils s’adaptent, en bngs, larges et courts. Il est clair que les muscles ou triangulaires. Ces dernières formes sont aussi les plus com¬
longs doivent être situés parallèlement aux os de même déno¬ munes parmi les muscles courts; quelques-uns cependant, tels
mination, c’est-à-dire aux membres; leur étendue, en rapport que les grands obliques postérieurs de la tête, les faisceaux du
avec celle des mouvemens qu’ils doivent exécuter, diminue transversaire épineux, etc., sont fusiformes et peuvent être con¬
graduellement de la superficie vers la profondeur. Les plus sidérés comme des muscles longs d’une petite proportion.
longs, qui sont aussi les plus superficiels, s’insèrent, par leurs Le volume des muscles s’exerce dans les limites les plus éten¬
extrémités, au-delà des limites de la section de membre dont dues, depuis les fibrilles microscopiques du marteau et de l’é—
TOME
2 DES MUSCLES EN GÉNÉRAL.

trier jusqu’aux vastes faisceaux du grand fessier et du troisième les vastes parois du tronc. Leur nombre aussi n’est pas en rap¬

adducteur de la cuisse, et aux longues fibres du grand dorsal et port avec celui des os; un seul muscle recouvre le crâne où se

du couturier. Les différences entre les muscles sont telles qu’il trouvent huit os , et par opposition l’avant-bras, pour deux os,

n’en existe pas deux qui forment la même niasse. Le volume, qui compte vingt muscles; un seul os, le fémur, fournit des attaches
dépend de la quantité de fibres, est généralement un indice de à vingt-deux de ces organes.
la force proportionnelle des muscles dans un même sujet: ainsi Par rapport aux deux moitiés du corps, les muscles sont en
les muscles longs, dont une dimension l’emporte de beaucoup nombre pair. Il n’y à d’impairs que les muscles situés sur le
sur les deux autres, sont relativement les plus faibles; les mus¬ plan moyen ; encore sont-ils formés de deux moitiés symé¬

cles courts, dont les trois dimensions se rapprochent, sont au triques: tels sont les sphincters, l’occipito-frontal, les releveurs

contraire les plus forts. de l’anus, et même, jusqu’à un certain point, le diaphragme.
La couleur est un des caractères essentiels des muscles, et pré¬
sente des nuances remarquables, pour tout l’ensemble du sys¬ STRUCTURE , INSERTIONS.
tème, entre des individus différens, et pour les muscles entre
eux, dans un même sujet. Sous le premier point de vue, en gé¬ La plupart des muscles se composent de deux parties : l’une,
néral, l’intensité de coloration du système musculaire est pro¬ moyenne, la chair proprement dite, leur est essentielle et les
portionnée à celle des systèmes tégumentaire et pileux. Les constitue; l’autre, tendineuse ou aponévro tique, placée à leurs ex¬
muscles sont d’un rouge-violacé chez les sujets bruns, qui passe trémités, n’est qu’accessoire et sert à leurs attaches.
au rouge-sanguin dans les individus châtains, et au rouge- La portion charnue est formée de fibres parallèles ou conver¬
jaunâtre chez les blonds fades. Dans un même sujet, les muscles gentes vers le point mobile. Dans les muscles épais et larges, les
à fibres courtes, fines et serrées, sont plus colorés que ceux dont grand fessier, grand pectoral, deltoïde, les fibres s’agglomèrent
les fibres sont larges et moins adhérentes entre elles. Ainsi la co¬ en fascicules et ceux-ci en faisceaux, dont le muscle lui-même
loration, très foncée dans les muscles courts, l’est moins dans est composé. Dans les muscles allongés, les faisceaux ne sont
les muscles longs et diminue encore dans les plus larges. Quant distincts qu’autant qu’ils forment autant d’attaches différentes,
aux sections du corps, les muscles des membres sont plus colorés ex. les splénius, complexus, angulaire, etc.
que ceux du tronc ; les muscles de la face sont les plus pâles ; La forme funiculaire ou membraneuse des muscles décide de
enfin, pour le tronc en particulier, les muscles des parois anté¬ celle des tissus fibreux qui servent à leurs implantations. Les
rieures et latérales sont d’une nuance rouge-sanguin, ceux de la muscles longs se terminent par des tendons, et les muscles
couche superficielle du dos, rouge-jaunâtre; les faisceaux de larges par des aponévroses ; les premiers se fixent sur les os par
gouttières vertébrales et les petits muscles de l’appareil hyoïdien leurs extrémités et les seconds par leurs bords.
au contraire sont d’un rouge-violacé. L’insertion des fibres musculaires sur le tissu fibreux se fait
La consistance, d’autant plus grande que les fibres sont plus directement ou sous des angles variés, mais qui n’excèdent pas
étroitement unies, coïncide ordinairement avec la coloration. Les 45 degrés. Ainsi, dans les muscles larges de l’abdomen et dans
muscles peauciers, à la face, au cou et à la main, dont, en raison quelques muscles longs, le couturier, le fascia-lata, etc.; la fibre
de leur adhérence cutanée, la texture est très serrée, sont les aponévrotique ou tendineuse, placée sur la même ligne, semble
seuls qui allient une grande consistance à une faible coloration. être la continuation de la fibre charnue.
L’insertion oblique des fibres musculaires donne lieu à di¬
NOMBRE. verses combinaisons : tantôt un tendon mitoyen reçoit des fibres
obliques des deux côtés où un tendon latéral en reçoit d’un seul
Ghaussier compte trois cent soixante-quatorze muscles, nom¬ côté; dans le premier cas le muscle est dit penniforme (ex.
bre beaucoup plus considérable que celui des os. Peu d’auteurs crural antérieur, long fléchisseur propre du gros orteil); et
se sont attachés à fixer le chiffre total des muscles par l’impossi¬ dans le second, semi-penniforme(ex. extenseurs des doigts et des
bilité, dans un sujet aussi arbitraire, d’offrir un résultat non con¬ orteils) ; tantôt les fibres entrecoupées d’aponévroses convergent
testable, les mêmes faisceaux, plus ou moins confondus par d’une circonférence vers le tendon commun: ce sont les muscles
l’une de leurs attaches, étant considérés par les uns comme un rayonnés (ex. temporal, petit fessier). Les aponévroses d’enve¬
seul muscle, et par d’autres comme autant de muscles diffé¬ loppe contribuent aux implantations des muscles superficiels,
rens. Ainsi l’occipito-frontal est décrit tour-à-tour comme un comme on l’observe à l’avant-bras et à la jambe. Quelques-unes
seul ou comme deux muscles; Duverney en fait trois des attaches ne sont que des épanouissemens fibreux prolongés sur les mus¬
supérieures des constricteurs du pharynx; Winslow multiplie cles , pour offrir des insertions à des fibres courtes et obliques
beaucoup les épineux du dos; M. Meckel distingue trois scalènes qui, par leur autre extrémité, se portent sur les tendons : tel est
et en admet trois autres surnuméraires. Les petits muscles, le cas du demi-tendineux. Le soléaire, en particulier, offre des
plus ou moins accidentels, augmentent encore la confusion : exemples de tous les cas cités de fibres directes ou obliques
tels sont l’hyo-thyroïdien de Duverney, les longs faisceaux sous- implantées entre une aponévrose et un tendon.
costaux et ceux des capsules ilio-fémorale et fémoro-tibiale. Au Pour qu’un muscle soit distinct, il suffit qu’une de ses at¬
reste, comme une évaluation rigoureuse, si elle était possible, taches, celle surtout qui sert au point mobile, soit isolée. Beau¬
n’ajouterait rien à l’intérêt, celle de Ghaussier, établie d’après les coup d’entre eux, libres dans toute leur étendue, ont leurs atta¬
bases les plus généralement admises, suffit du moins pour don¬ ches isolées sur les os. D’autres, par l’une de leurs extrémités,
ner une idée de la masse du système musculaire. ont une insertion commune avec d’autres muscles sur leurs ten¬
Les muscles ayant pour objet le mouvement sont prodigués dons ou leurs aponévroses.
dans les parties les plus actives et où des forces opposées sont On ne considère généralement, comme attaches d’un muscle,
nécessaires; aux membres, ils sont multipliés dans de petits que les extrémités opposées qui font suite à ses fibres; toute¬
espaces, tandis que quelques-uns, très étendus, suffisent pour fois l’une des extrémités peut être élargie en une portion plus ou
DES MUSCLES EN GÉNÉRAL. 3
moins considérable de circonférence, et l’autre rétrécie en un vantage de leur direction. Les muscles courts sont en général
simple tendon: ex. les muscles radiés. L’union des bords et des dans des conditions inverses; le carré pronateur et le carré cru¬
angles d’un muscle avec les parties voisines, ne constitue que ral s insèrent perpendiculairement. Enfin dans beaucoup de
des adhérences celluleuses ou aponévrotiques. Des deux attaches, muscles la direction première est plus ou moins modifiée par les
on appelle fixe celle qui sert de point d’appui au muscle, et mo¬ saillies articulaires, et dans quelques-uns, par la réflexion de leurs
bile celle qu’il entraîne dans ses contractions. La première est tendons dans des coulisses ou des poulies spéciales.
souvent commune avec d’autres muscles; l’autre est plus ordi¬
nairement isolée. Les attaches ne sont réellement fixes qu’autant CONNEXIONS.
quelles ont lieu sur des os incapables de déplacement: telles
sont celles du crotaphite, dans la fosse temporale, des psoas sur Les nombreux rapports des muscles sont surtout importans à
les vertèbres lombaires, du jambier antérieur et de l’extenseur connaître sous le point de vue chirurgical.
des orteils sur le tibia. Quand un muscle s’insère à deux parties
mobiles, on réserve le nom d’attache fixe à celle qui se meut le i° Avec la peau. Il n’y a que les muscles peauciers qui aient
moins et vers laquelle s’effectue le plus habituellement la trac¬ des adhérences directes avec la peau ; les autres muscles en sont
tion: ex. insertion coracoïdienne du petit pectoral. Enfin, dans isolés par une couche adipeuse et par des enveloppes aponé¬
quelques muscles, les deux attaches deviennent alternativement, vrotiques. Les plus superficiels se dessinent au-dehors par la
l’une par rapport à l’autre, point fixe et point mobile : c’est le cas saillie de leurs ventres ou de leurs tendons, et la dépression des
des inter-costaux. intervalles celluleux qui les séparent. Ces lignes extérieures,
Les muscles réunissent la triple fonction de mouvoir le sque¬ combinées avec les saillies osseuses, sont d’un grand intérêt pour
lette ou l’enveloppe cutanée, et de tendre les aponévroses ; leurs le tracé des régions chirurgicales dans lesquelles s’inscrivent les
insertions, avec ou sans intermédiaire d’aponévroses et de ten¬ opérations.
dons, présentent six variétés. 2° Avec les aponévroses et les gaines fibro-celluleuses. Ces rap¬
i° D’un os à un autre os, c’est le cas le plus ordinaire. ports sont de quatre sortes (a). Presque tous les muscles sont
2° D’un os à une aponévrose. Ex. : Fascia-lata, palmaire grêle. environnés à la superficie par les aponévroses générales d’enve-
3° D’un os à d’autres muscles, par la fusion de leurs fibres. loppe (b). De la circonférence au centre, un grand nombre
Ex. : Muscles du périnée. d’entre eux sont réunis en groupes dans des polyèdres irrégu¬
4° D’un os à d’autres muscles et à la peau. Ex.: Peaucier, et la liers, par des cloisons fibreuses perpendiculaires, qui, de l’apo¬
plupart des muscles de la face. névrose extérieure, se portent sur les lignes rugueuses des os (c).
5° D’une aponévrose à la peau. Ex. : Palmaire cutané. Quelques muscles superficiels ont leurs gaines aponévrotiques
6° Entre les extrémités d’autres muscles, par le mélange de Spéciales qui les isolent dans leurs mouvemens, et dont la den¬
leurs fibres. Ex. : Orbiculaires ou sphincters des lèvres et de sité est proportionnée à leur tendance au déplacement. Ces trois
l’anus. espèces d’enveloppes, formées d’un tissu fibreux compacte,
dorment généralement insertion aux fibres musculaires (d).
SITUATION, DIRECTION. Enfin les muscles qui n’ont pas d’aponévrose spéciale sont en¬
vironnés d’une gaîne fibro-celluleuse dont la densité diminue
Le lieu occupé par un muscle et les obliquités qu’il présente des plus superficiels aux plus profonds ; cette gaîne, formée
par rapport aux divers plans sont, avec les attaches, les circon¬ d’un tissu cellulaire condensé, plus ou moins chargé de graisse
stances les plus importantes à considérer sous le point de vue dans les intervalles des muscles, leur sert à-la-fois de moyen
physiologique, puisqu’elles déterminent ses usages. En général, d’isolement et d’union.
les faisceaux charnus situés dans un même plan, par rapport 3° Avec les os. Les muscles radiés s’implantent sur les os dans
aux articulations qu’ils font mouvoir, ont des usages analogues. presque toute l’étendue de leur corps. La plupaat des muscles
Les muscles de l’avant-bras sont presque tous fléchisseurs en larges recouvrent seulement les os sans autre adhésion que celle
avant, extenseurs en arrière, pronateurs en dedans, et en de¬ du tissu cellulaire avec le périoste, jusqu’au point de leur in¬
hors supinateurs. La direction d’un muscle est représentée par sertion. Pareille disposition s’observe aux membres pour les
une ligne passant au milieu de ses attaches et qui indique la résul¬ muscles profonds. Les plus superficiels correspondent, par leur
tante moyenne de ses forces. L’inclinaison de cette ligne par rap¬ corps, au cylindre aminci de l’os. Ils n’ont de rapports qu’avec
port aux divers plans ou à l’axe des os, en même temps qu’elle les extrémités articulaires élargies autour desquelles se contour¬
fixe la situation relative d’un muscle, fait préjuger des moindres nent leurs tendons. Généralement ces tendons franchissent les
particularités de ses usages et de l’intensité de son action pro¬ articulations qu’ils protègent, pour s’implanter à l’os situé au-
portionnellement à son volume et au mode plus ou moins avan¬ dessous de la fraction du membre dont le muscle lui-même fait
tageux d’implantation de ses fibres. Ainsi le sublime et le radial partie.
antérieur ont une attache humérale qui leur est commune; tous 4° Avec les vaisseaux et les nerfs. Les muscles, formant des
deux situés en avant sont fléchisseurs; mais le sublime, qui suit coussiuets souples, sont à l’égard des vaisseaux des conducteurs
parallèlement l’axe du membre, est fléchisseur direct, tandis que et des organes de protection. Les principaux troncs vasculaires,
le radial antérieur, dont l’attache carpienne est externe, est en enveloppés par des gaines fibro-celluleuses, rampent dans les
même temps pronateur. sillons musculaires, à la partie interne du bras et de la cuisse, ou
Considérée sous le point de vue des forces, la direction offre dans les plans profonds de l’avant-bras et de la jambe, abrités
des applications variées. La plupart des muscles s’insèrent obli¬ par les os et les muscles, et garantis de l’atteinte des corps
quement sur les os sous des angles variés. Les longs muscles extérieurs. Quand une attache musculaire se trouve sur leur
superficiels des membres, presque parallèles aux leviers qu’ils trajet, elle s’ouvre pour leur livrer passage en formant une ar¬
font mouvoir, perdent beaucoup de leur puissance par le désa¬ cade aponévrotique qui s’oppose à ce que le cours des liquides
4 DES MUSCLES EN GÉNÉRAL.
soit interrompu dans les contractions musculaires. Ces contrac¬ Mais comme de toutes les qualités des muscles il n’en est au¬
tions elles-mêmes, inoffensives pour la circulation des artères, cune^ part les insertions, qui suffise toujours pour les carac¬
favorise celle des veines. tériser, il a fallu composer les noms de plusieurs de ces qualités
5° Rapports des muscles entre eux. Ce sont à-la-fois les plus nom¬ réunies. Ex. : Grand et petit obliques de l’abdomen, et grand
breux et les plus importans, puisque c’est d’eux que dérivent et petit obliques postérieurs delà tête; carré pronateur et carré
tous les autres. En considérant que chaque muscle en lui-même crural ; transverse de l’abdomen et transverse du périnée ; longs
se distingue par sa forme, sa situation, sa direction, ses dimen¬ fléchisseurs ou extenseurs des doigts et des orteils ; grand fessier
sions, sa structure, appropriées à sa destination spéciale, on et petit fessier ; biceps brachial et biceps fémoral, etc.
admire que, de tant de combinaisons partielles, il puisse résulter, L’avantage qu’offrent les insertions de pouvoir désigner les
entre eux et avec les autres parties, une forme générale et une muscles isolément, en faisait la meilleure base d’une nomencla¬
harmonie de rapports coïncidant de la manière la plus heureuse ture univoque et régulière. C’est sur cette donnée qu’est fondée
avec la synergie d’action. Cependant les muscles superposés par l’excellente nomenclature de Chaussier, dont celle de Dumas
couches, juxta-posés par leurs faces, longent les membres, cir¬ n’est qu’une variante moins heureuse, par la nécessité où s’est
conscrivent les cavités, s’ajustent aux divers mécanismes , et cru l’auteur de renfermer dans les dénominations toutes les
s’adaptent parfaitement les uns aux autres, en conservant la li¬ attaches , ce qui change un simple nom en une phrase bizarre
berté de leurs mouvemens , sans laisser d’autres vides que ceux et compliquée. Nous aurons soin de donner, comme synonymie,
nécessaires pour le passage des vaisseaux, et dans les lieux les plus la nomenclature de Chaussier; mais, comme l’habitude et la
convenables pour que ces derniers se trouvent efficacement pro¬ nécessité de s’entendre ont fait prévaloir les anciennes dénomi¬
tégés. La connaissance des rapports des muscles constitue presque nations, nous continuerons de nous en servir.
toute l’anatomie, et offre le plus grand intérêt sous les deux points
de vue physiologique et pathologique. C’est un des sujets sur ORDRE DE DESCRIPTION.
lesquels nous nous efforcerons le plus de fixer l’attention.
Il existe, pour décrire les muscles , deux méthodes de classi¬
NOMENCLATURES. fication: l’une, où ces organes sont considérés par ordre de
superposition ou par régions , et l’autre, où ils sont groupés
La myologie est, de toutes les parties de l’anatomie, celle où d’après leurs usages. La première , léguée par Galien, puis long¬
il règne le plus de confusion dans le langage. Les premiers ana¬ temps oubliée, reproduite par Albinus, adoptée et plus ou moins
tomistes ne désignaient, par des noms particuliers, qu’un cer¬ modifiée par Sabatier, Vicq-d’Azyr et Bichat, a continué de ré¬
tain nombre de muscles ; les autres n’étaient connus que par des gner dans nos écoles et dans tous nos traités d’anatomie , chaque
noms numériques, tirés, soit de leur position relative, comme à jour de plus en plus étendue et subdivisée. La seconde , créée
la même époque on indiquait aussi la plupart des os de la face, parVésale, avait été suivie par Winslow, et négligée depuis. La
soit de leurs usages vrais ou supposés. Sylvius, le premier, com¬ classification par régions, image du cadavre, est plus anatomique,
mença d’imposer des noms particuliers à tous les muscles, et ce et en même temps, comme elle donne les rapports, elle est
travail fut presque complété par Riolan. Plus tard, ou alla peut- chirurgicale, ce qui explique surtout le succès qu’elle a obtenu
être trop loin en multipliant sans nécessité les subdivisions, et dans ces derniers temps. La classification d’après les usages
appelant de noms différens les faisceaux d’un même muscle , offre des inconvéniens, le même muscle remplissant parfois des
comme on peut le voir dans Duverney et Winslow. Les anato¬ usages très différens; mais , d’un autre côté, elle présente de
mistes les plus modernes, Sabatier, Bichat, Boyer, MM. Hip- grands avantages : elle est physiologique, et, sous ce point de vue,
polyte et Jules CIoquet,ont plutôt retranché qu’ajouté, quant elle entre mieux dans l’esprit du sujet, l’étude des muscles en
au nombre ; mais les dénominations ne sont pas tellement arrê¬ eux-mêmes. Aussi ne sommes-nous pas surpris quelle ait été re¬
tées , qu’il n’y ait encore aujourd’hui des muscles dont le nom produite tout récemment par M. Cruveilhier, dans son Cours
présente des variantes entre les divers auteurs. d’études anatomiques, ouvrage excellent, plein de rapprochemens
Dans cette bizarre nomenclature, les noms des muscles ont été ingénieux, d’aperçus utiles et de faits bien observés, certaine¬
empruntés de leurs divers accidens. ment celui de tous auquel nous avons le plus emprunté, et que
nous ne citons seulement par intervalles, que parce qu’on ne
i° Delà situation relative. Ex. : Muscles antérieurs,postérieurs, saurait toujours citer.
internes, externes. Pour ce qui nous concerne en particulier, la classification par
2° De la configuration. Ex.: Les carrés , triangulaires, orbicu- régions, qui sacrifie l’ensemble aux détails de localités , ne nous
laires, pyramidaux, etc. convenait que médiocrement ; et, du reste, comme elle doit se
3° De la direction. Ex. : Muscles droits, obliques, transverses. représenter plus tard dans notre Anatomie chirurgicale,il valait
4° Des dimensions. Ex. : Muscles grands, petits, longs. mieux envisager le sujet sous un aspect différent. Il semble
5° Des usages. Ex.: Fléchisseurs, extenseurs, adducteurs, donc que nous n’avions plus qu’à suivre l’ordre physiologique.
abducteurs, constricteurs, masseter, sphincters, diaphragme. Toutefois il se présentait ici une nouvelle difficulté qui tient à
6° Des divisions ou complications. Ex. : Digastiques, complexus, la nature de notre ouvrage, par la nécessité de faire concorder
jumeaux, biceps, triceps, dentelés. le texte avec les planches. Pour les membres où les muscles ,
7° Des os avec lesquels ils sont en rapport. Ex. : Temporal, radiaux, situés dans un même plan, ont généralement des usages ana-
péroniers.
logues, rien de plus facile que de les figurer et de les décrire
8° De la région dont ils font partie. Ex.: Fessiers, anconé, dans un ordre commun ; mais il n’en est pas de même du tronc,
poplité.
où se trouvent juxta-posés des muscles, dont les uns meuvent ses
9° Des insertions. Ex. : Occipito-frontal, sterno-hyoïdien, génio- pièces osseuses , et les autres ses appendices. Comment, sur des
glosse.
figures, séparer du tronc le trapèze, le grand dorsal, le grand
DES MUSCLES EN GÉNÉRAL.
pectoral, les psoas? Comment dessiner ces muscles avec ceux de autant qu’il nous sera possible, ceux qui ont des fonctions ana¬
lepaule, du bras et de la cuisse auxquels ils appartiennent dans logues. Ainsi ce n’est point une classification que nous présen¬
l’ordre physiologique? Forcés de nous créer une méthode pro¬ tons , mais seulement un ordre spécialement adapté à la forme

prement iconographique, c’est-à-dire en harmonie avec l’aspect même de notre travail. Toutefois, comme nous désirons être

du cadavre dont nos planches d’ensemble sont limage, nous complets , après chaque section, en traitant du mécanisme d’une

nous sommes rapprochés de M. Boyer en décrivant des parois partie , nous replacerons dans l’ordre physiologique les muscles

et des plans , sauf, dans la succession des muscles, à rapprocher, qui y concourent.

SECTION PREMIÈRE.

MUSCLES DU TRONC.
PAROIS ANTÉRIEURE ET LATÉRALES.

MUSCLES DE LA CHARPENTE (a) pour les fibres superficielles, dans toute la hauteur de la
partie moyenne du sternum par de courtes fibres aponévro¬

THORACO - ABDOMINALE. tiques entre-croisées en nattes avec celles du côté opposé; (Jb) pour
les fibres profondes, sur les cartilages des côtes de la seconde à la
cinquième, et sur l’aponévrose antérieure des intercostaux par
d'autres fibres confondues avec cette dernière aponévrose et
avec les petits ligamens radiés antérieurs chondro-sternaux

MUSCLES DU THORAX. (PI. 5o ,fig. 5, chiff. 9,n, 21).


3° La portion chondro-aponévrotique s’insère par ses fibres
profondes sur le cartilage de la sixième côte, et par ses fibres
superficielles sur l’aponévrose du grand oblique abdominal au-
DU GRAND PECTORAL. (0
devant du muscle droit.
STERNO-HUMÉR AL (CHAUSS.); PECTORALIS MAJOR (SOEMM.). 4° Le dernier faisceau isolé s’insère sur l’extrémité osseuse
de la sixième côte.
Situation, configuration. Muscle superficiel, très large, aplati
et mince en dedans, plus épais et bombé en dehors, non,
Les faisceaux du grand pectoral se composent, comme en
comme on le dit, de forme triangulaire, mais plutôt irrégulière¬
général les muscles horizontaux , de fibres rubanées , larges et
ment pentaèdre, situé à la partie antérieure de l’une des moitiés
plates ; les plus profondes sont les plus fines. Toutes ces fibres
du thorax, au-dessus et au-devant du triangle de l’aisselle dont
se dirigent, en convergeant de dedans en dehors, des attaches
il forme la paroi et le bord antérieurs.
fixes vers l’attache mobile, les faisceaux supérieurs, de haut en
bas, les moyens, horizontalement, les inférieurs , de bas en
Divisions , insertions, direction,fasciculation. A partir de son
haut. Parvenu au tendon huméral, le faisceau claviculaire est
attache mobile à l’humérus, le grand pectoral se divise en autant
celui qui descend le plus bas en passant au-devant de tous les
de portions qu’il a d’attaches fixes, à la clavicule, au sternum et
autres. Les premiers fascicules sternaux s’insèrent un peu plus
aux cartilages des côtes de la seconde à la sixième , à l’aponé¬
haut sur un épanouissement fibreux qui fait partie du tendon ;
vrose du grand oblique abdominal et à l’extrémité osseuse de la
ceux qui viennent ensuite se contournent successivement les
sixième côte.
uns au-dessous des autres en remontant en arrière des faisceaux
supérieurs, et s’attachent sur le tendon, d’autant plus haut qu’ils
i" La portion claviculaire forme un vaste faisceau isolé qui
sont partis de plus bas, en sorte que, pour les faisceaux extrêmes,
s’insère par de courtes fibres aponévrotiques, sur la face anté¬
la position relative des insertions est inverse. Le premier fais¬
rieure de la clavicule, de huit lignes environ de l’extrémité
ceau , supérieur par son attache claviculaire, est inférieur par
sternale de cet os jusqu’à sa partie moyenne.
son attache humérale , et le dernier, inférieur par son extrémité
i° La portion chondro-stemale est séparée de la précédente
costale, est supérieur sur le tendon commun.
par un sillon celluleux triangulaire. Elle se divise en gros fais¬
De tout ce qui précède, il résulte que le tendon huméral est
ceaux qui varient en nombre de six à neuf. Les attaches se font:
formé de deux lames aponévrotiques parallèles, séparées en

(1) Planches «2 et 63. haut, formant gouttière parle bas, dont l’antérieure, superficielle,

TOME II.
6 MUSCLES DU THORAX.
reçoit les faisceaux supérieurs , et la profonde les faisceaux infé¬ dedans du bras abaissé, les faisceaux inférieurs sont abaisseurs ,
rieurs. Le tendon membraneux, formé par ces deux feuillets dans les mêmes sens, du bras qui est élevé; les faisceaux inter¬
intimement unis en dehors , s’insère sur toute la lèvre antérieure médiaires représentent la résultante moyenne des fibres oppo¬
de la coulisse bicipitale de l’humérus, continue en haut, avec l’in¬ sées. Quand la respiration est difficile ou accélérée, l’épaule
sertion du sus-épineux, et en bas avec le tendon du deltoïde; étant préalablement maintenue par ses muscles postérieurs , le
par son épanouissement il renforce la lame fibreuse qui tapisse tendon huméral de point mobile, se change en point fixe, le
la coulisse du biceps et fournit inférieurement une expansion sternum et les côtes sont élevés, et le grand pectoral devient alors
membraneuse qui concourt à la formation de l’aponévrose un muscle inspirateur.
brachiale.

Connexions. Le plan antérieur, convexe, est séparé de la peau Dü PETIT PECTORAL 0).
et du tissu adipeux sous-cutané, en haut par le peaucier, dans
PETIT DENTELÉ ANTÉRIEUR; COSTO-CORACOIDIEN (CHAVSS.) ; SERRATUS
le reste de son étendue par une lame celluleuse qui tient lieu
ANTICUS {ALBIN}-, PECTORALIS MINOR (SOEMM.).
d’aponévrose.
Le plan postérieur recouvre le petit pectoral, le sous-clavier,
Situation, configuration. Muscle mince, triangulaire, aplati,
la moitié du sternum, l’extrémité antérieure des six premières
dentelé, situé derrière le précédent à la partie supérieure, anté¬
côtes avec leurs cartilages, une partie des intercostaux externes,
rieure et un peu latérale du thorax.
du grand dentelé; de l’oblique externe et du grand droit de
l’abdomen , les vaisseaux thoraciques et la partie supérieure du
Insertions, direction. Né de la face externe des cinquième,
biceps et du coraco-brachial.
quatrième et troisième côtes par trois languettes aponévrotiques
Le bord externe longe dans ses trois quarts inférieurs le bord
minces , il s’insère dans les intervalles sur le plan fibreux des
adjacent du deltoïde ; supérieurement il s’en écarte en formant
muscles intercostaux externes. De ces trois ou quatre attaches
un large triangle celluleux dans lequel s’enfonce la veine cépha¬
internes, procèdent autant de faisceaux radiés, peu distincts,
lique, et d’où sort une artériole.
qui se réunissent à un tendon aplati et resplendissant, plus long
Le bord supérieur constitue l’attache claviculaire, et le bord
en bas et en avant qu’en arrière et en haut. Le tendon s’attache
interne, l’attache sternale ; inférieurement ce dernier se continue
sur le bord antérieur et près du sommet de l’apophyse cora¬
avec la ligne blanche sur laquelle s’implantent ses dernières
coïde, où il adhère à celui du coraco-brachial et de la courte
fibres aponévrotiques.
portion du biceps. Les fibres du petit pectoral, très fines et
Le bord inférieur se divise en deux parties : l'interne forme la
fortement colorées, sont toutes obliques de bas en haut et de
double attache sur l’aponévrose du grand oblique et sur la sixième
dedans en dehors; elles augmentent en longueur et en inclinai¬
côte ; Xexterne libre, mince en bas et en dedans , épais en haut
son du bord supérieur vers l’inférieur.
et en dehors , contourné dans toute son étendue par la torsion
des faisceaux inférieurs , forme le rebord antérieur saillant
Connexions. Le plan antérieur est recouvert par le muscle grand
du creux axillaire. Enfin les rapports médiats du grand pec¬
pectoral, entre les deux est une couche de tissu cellulaire lâche,
toral avec les vaisseaux axillaires sont des plus importans. Il
dans laquelle rampent les vaisseaux et les nerfs thoraciques. Le
protège ces vaisseaux par la saillie qu’il forme en avant, et par
plan postérieur recouvre immédiatement une portion du grand
ses bords, sert de guide pour la ligature de l’artère par plusieurs
dentelé, des côtes et des intercostaux externes. A un pouce de
procédés.
son extrémité scapulaire, sa direction est croisée par les vais¬
seaux axillaires. Les deux bords sont libres. Le supérieur laisse,
Anomalies. Il existe parfois un faisceau supérieur qui, au lieu
entre lui et la clavicule , un espace que l’on utilise pour la liga¬
de rejoindre le tendon huméral, s’attache , soit à l’aponévrose
ture de l’artère. L'inférieur, épais, concourt à former le bord
brachiale, soit au tendon de la courte portion du biceps, ou à
antérieur du creux de l’aisselle ; il déborde quelquefois celui du
celui du grand dorsal. Il n’est pas rare de trouver le tendon hu¬
grand pectoral.
méral, divisé au-delà de son insertion habituelle, embrasser
entre les deux feuillets le tendon de la longue portion du biceps
Anomalies. Il est assez ordinaire de rencontrer un petit pec¬
brachial (Cruv.). M. Meckel signale un muscle accidentel, vu
toral à quatre faisceaux, dont le premier s’insère à la seconde
aussi par Sandifort, qui s’étend du sterno-cléido-mastoïdien au
côte (Pl. 64). Il est plus rare que le faisceau accidentel se fixe
sterno-pubien, ou grand droit abdominal, partagé, comme
à la sixième côte. Rosenmüller a trouvé un petit muscle surnumé¬
ce dernier, par des intersections aponévrotiques. Ce muscle,
raire qui, de l’apophyse coracoïde, s’insérait aux deux premières
dont l’étendue est souvent moins considérable, varie pour les
côtes, sorte de transition entre le petit pectoral et le sous-clavier.
attaches, mais en conservant toujours la même direction. Il
Gantzer a signalé une languette musculaire, qui s’étendait de la
semble plutôt une continuation anomale du sterno-pubien, et
première côte à la capsule fibreuse scapulo-humérale.
ne saurait appartenir au grand pectoral, avec lequel il n’a de
commun que le voisinage.
Action. Son point fixe est ordinairement sur les côtes, et alors
il tire sur l’omoplate, par l’apophyse coracoïde, ou, en d’autres
Action. Le grand pectoral agit sur l’humérus, ou sur le ster¬
termes, il est abaisseur de l'épaule en avant. Mais si l'épaule est
num et les côtes. Dans le cas le plus ordinaire , le point mobile
fixée en haut et en arrière, il soulève les côtes, et de même que le
est à l’humérus, le muscle, alors dans son ensemble, est adduc¬
grand pectoral, il devient inspirateur.
teur du bras. Si la tête de l’humérus est écartée en arrière il
devient rotateur du bras en dedans. Quant aux contractions par¬
tielles , les faisceaux supérieurs sont élévateurs en avant et en (1) Planches 64, 68.
MUSCLES DU THORAX- 7

DU SOUS-CLAVIER (0. et à l’aponévrose intermédiaire, et d’autre part, à la face interne


de l’angle postérieur et supérieur de l’omoplate.
COSTO-CLAVICULAIRE {CHAVSS,)-, SUB-CLAVIUS (SOEMM.).
20 La portion moyenne se compose des seconde, troisième et
quatrième languettes. La seconde, très considérable, se glisse
Situation, configuration. Petit muscle en forme de triangle très
sous la première, vers le bord supérieur de la deuxième côte;
alongé, arrondi en fuseau, légèrement aplati d’avant en arrière,
dans son milieu , elle forme une concavité; en arrière, elle s’élar¬
situé à la partie supérieure du thorax entre la clavicule et la
git pour s’insérer sur les deux tiers supérieurs de l’attache sca¬
première côte.
pulaire à uneapénovrose formant une petite arcade,et qui lui est
commune avec la troisième languette. Cette dernière s’implante
Insertions, direction. Implanté sur le cartilage de la première
aussi en avant et en haut à la seconde côte, en arrière et en bas,
côte, par un fort tendon qui se prolonge sur le bord inférieur,
partie à l’aponévrose et partie au-dessus du faisceau inférieur. La
et presque toujours traverse une duplicature du ligament costo-
quatrième languette s’étend du même tendon à la troisième côte.
claviculaire {PI. 5o, fig. 5, chiff. 6). Le sous-clavier se dirige de
3° La portion inférieure est formée par les six dernières lan¬
dedans en dehors, avec une légère inclinaison de bas en haut.
guettes insérées aux côtes de la quatrième à la neuvième. De
Après un court trajet, il commence à s’attacher dans la gouttière
forme triangulaire, des côtes vers l’omoplate, radiées en éven¬
de la face inférieure de la clavicule, d’abord par les fibres supé¬
tail, elles convergent toutes en arrière en un faisceau commun;
rieures, et successivement par toutes les autres; il se termine
les cinquième, sixième et septième, saillantes au miieu, les
enfin par un tendon aplati qui s’insère à l’extrémité externe de
troisième et quatrième contournées en dessus, et les deux der¬
la clavicule auprès du ligament coraco-claviculaire inférieur.
nières en dessous et en arrière. Elles s’insèrent par une espèce de
tendon épais et court qui embrasse en avant l’angle inférieur
Connexions. Enveloppé dans un canal osseux et fibreux, entre
de l’omoplate.
la clavicule et la forte aponévrose coraco-claviculaire qui se
Toutes ces languettes charnues, séparées par des sillons cel¬
contourne autour de lui en forme de gouttière {PL 67), le sous-
luleux, sont formées de larges fibres parallèles, minces et ruba¬
clavier n’a que des rapports médiats: en avant, avec le graud
nées, effilées en arrière. Les attaches costales linéaires se font
pectoral ; en arrière, avec les vaisseaux axillaires et les nerfs du
par de minces aponévroses ; elles ont reçu le nom de digitations,
plexus brachial. Il fait, pour ces derniers, l’office d’un coussinet
qui peint le mode de pénétration réciproque des cinq dernières
élastique et empêche qu’ils ne soient comprimés entre la clavi¬
avec les faisceaux du grand oblique par une succession d’angles
cule et la première côte.
sortans et rentrans. Les moyennes, de la quatrième à la sixième,
se glissent sous les attaches du petit pectoral.
Anomalies. M. Meckel, d’après Boehmer et Rosentnüller, con¬
sidère, avec raison, comme un appendice accidentel du sous-
Connexions. Le plan externe du grand dentelé est recouvert en
clavier un petit faisceau surnuméraire qui parfois s’étend de la
avant, dans les premières digitations, par le petit et le grand
première côte à l’apophyse coracoïde ou à l’acromion.
pectoral. Les quatre ou cinq dernières sont sous-cutanées. Leur
saillie extérieure, intéressante pour le peintre et le statuaire, sert
Action. Son point fixe le plus ordinaire est à la première côte,
d’indice au chirurgien, pour la détermination des côtes et de
et dans ce cas il entraîne en bas et en avant la clavicule, et appli¬
leurs intervalles. Latéralement, le grand dentelé forme la paroi
que son extrémité interne contre le sternum; si, au contraire, il
profonde du creux axillaire en rapport médiat avec les gros
s’appuie sur la clavicule, il concourt à l’inspiration en élevant le
vaisseaux. En bas, il est recouvert par le bord du grand dorsal,
cartilage de la première côte.
en arrière par le sous-scapulaire, séparé de ces différentes par¬
ties par un tissn cellulaire lâche.
DU GRAND DENTELÉ (2). Le plan interne recouvre en arrière l’extrémité costale du petit
dentelé postérieur et supérieur, et dans le reste de son étendue,
COSTO-SCAPULAIRE ( CHAUSS.); SERRATUS MAGNUS {SOEMM.).
les intercostaux externes, et les côtes de la seconde à la neuvième.
Les bords supérieur et inférieur sont libres; le premier est très
Situation, configuration. Vaste muscle trapézoïdal, très large,
court et l’autre très long.
mince, aplati, formé de languettes charnues parallèles, qui en¬
Le bord postérieur ou scapulaire forme, sur la lèvre interne de
veloppe les trois quarts supérieurs de la paroi latérale du thorax.
l’omoplate, une insertion aponévrotique, placée entre celles du
rhomboïde et du sous-scapulaire.
Division, insertion, direction, fasciculation. Composé de dix
Le bord antérieur ou costal, arrondi en arc, le plus long de
languettes charnues qui s’étendent de la face externe des côtes
tous, est celui qui présente les digitations.
au bord spinal de l’omoplate, le grand dentelé se divise en trois
portions distinctes.
Anomalies. La neuvième languette manque très souvent. Dans
des cas très rares, il n’y a pas de languettes moyennes, et alors le
i° La portion supérieure est formée seulement par la première
muscle est composé des deux portions opposées séparées par un
languette, isolée des autres, moins élevée, mais plus épaisse,
intervalle.
tendue comme une corde au-dessus de la seconde, plus large en
avant, rétrécie en arrière, implantée d’une part au bas de la
Action. Il y a peu de muscles où elle soit aussi compliquée,
face externe de la première côte, au bord supérieur de la seconde
1° Insertion fixe aux côtes. L’effet produit par la contraction des
trois ordres de faisceaux est très différent. Le premier, tendu
(U Planches 64, 67, 68. en travers, avec une légère inclinaison de bas en haut et de de¬
(2) Planches 62, 63, 64, 66. dans en dehors, abaisse et porte en avant le moignon de l’épaule. Le
8 MUSCLES DU THORAX

second tire directement l’omoplate en avant par les languettes su¬ Action. Ce muscle représente, sur la face interne de la paroi
périeures, et tend à élever son angle par les inférieures. Le troi¬ antérieure du thorax, les petits dentelés postérieurs. Il a pour
sième faisceau, de beaucoup le plus fort, élève et entraîne en avant usage d'abaisser les cartilages et l'extrémité osseuse des quatre ou
[angle inférieur, et, par le mouvement de bascule, porte en bas cinq côtes auxquelles il s’insère.
et en arrière [angle spinal supérieur. La résultante moyenne de la
contraction commune est le transport de l'omoplate en avant et
CIRCONFÉRENCE DU THORAX.
en bas. Le grand dentelé, dans ce premier mode d’action, con¬
court puissamment à maintenir l’omoplate dans l’effort néces¬
saire pour soulever un fardeau, les côtes étant préalablement
fixées en bas par les muscles abdominaux. 20 Insertion fixe à
DES INTERCOSTAUX
l’omoplate. Dans ce cas le muscle est inspirateur par les deux fais¬
ceaux externes qui écartent les côtes. M. Cruveilhier le croit ex-
EXTERNES ET INTERNES (i).
pirateur, par les deux premières languettes de sa portion moyenne Situation, configuration, nombre. Ces muscles, très bien nom¬
qui abaissent la seconde côte. més, forment, par leur réunion, une lame musculaire à deux
feuillets juxta-posés, qui remplit chacun des espaces situés entre
DU TRIANGULAIRE DU STERNUM (0. les côtes ou leurs cartilages, en décrivant, de chaque côté, la
PETIT DENTELÉ ANTÉRIEUR; STERNO-COSTAL {CHJUSS.)-, STERNO-COSTALIS demi-enceinte du thorax, du rachis au sternum pour les six pre¬
(SOEMM.y, STERNO-ABDOMINALIS (ROSENMULLER). miers, et s’étendant du même point jusqu’à la jonction des car¬
Situation, configuration. Muscle très mince, fascicule, alongé tilages ou à l’extrémité des côtes flottantes pour les cinq autres.
en triangle, situé verticalement à la partie postérieure du plas¬ Ainsi, il y a en tout quarante-quatre muscles intercostaux, vingt-
tron chondro-sternal du thorax, dans ses trois quarts inférieurs. deux de chaque côté, moitié externes, moitié internes.

Division, insertions, direction, fasciculation. Ce muscle est com¬ Insertions, direction, structure,fasciculation. Chacune de lames
posé de quatre, mais le plus souvent de cinq petits faisceaux des intercostaux se compose de deux plans : au dehors, l’externe,
aplatis qui s’insèrent des deuxième, troisième, quatrième, cin¬ en dedans, l’interne, qui s’insèrent sur les lèvres correspon¬
quième et sixième côtes, au sternum, à l’appendice xiphoide et dantes du bord inférieur de la côte située au-dessus, ou du bord
au muscle transverse abdominal. Chacune des insertions cos¬ supérieur de celle placée au-dessous. Les deux sortes d’intercos¬
tales se fait par de longues fibres aponévrotiques, minces et na¬ taux s’étendent, en avant, jusqu’à l’extrémité sternale des carti¬
crées, sur le cartilage, en dehors, sur l’extrémité de la côte osseuse lages de prolongement; mais en arrière, les intercostaux ex¬
et sur le plan fibreux des muscles intercostaux internes. L’in¬ ternes commencent aux articulations costo-vertébrales, et les
sertion sternale a lieu par des fibres semblables, disposées sui¬ internes, seulement à l’angle des côtes. Tous deux se composent
vant une ligne continue dans toute la hauteur du sternum. Les de fibres musculaires entremêlées de filamens aponévrotiques,
faisceaux, formés de fihres parallèles très fines, sont unis par qui, le plus souvent, n’ont que le tiers ou la moitié de la hau¬
leurs côtés. Le premier est presque vertical, les autres sont de teur de l’espace intercostal, mais parfois aussi en parcourent
plus en plus obliques; le cinquième est transversal, attaché en toute l’étendue. Ces diverses fibres sont obliques de haut en
dedans, avec le quatrième, sur l’appendice sternal, et confondu, bas, mais l’inclinaison a lieu d’arrière en avant pour les intercos¬
par son bord inférieur, avec le muscle transverse abdominal au- taux externes, et d’avant en arrière pour les intercostaux inter¬
devant des attaches du diaphragme, sous lesquelles il envoie nes, de sorte qu’ils se croisent en sautoir. Les insertions aux
souvent un long faisceau qui s’insère aux cartilages des côtes, côtes se font par de courts filamens qui s’épanouissent sur le
de la huitième à la onzième. périoste. A leurs extrémités, les deux rangs d’intercostaux sont
plutôt aponévrotiques que musculaires, et dans quelques points
Connexions. Il est en rapport : en avant, avec les côtes, leurs leurs diverses fibres s’entre-croisent en x. Les externes, surtout,
cartilages et le bord du sternum; en arrière, avec les vaisseaux offrent en avant un plan aponévrotique très prononcé (PL 5o,
mammaires internes, le nerf diaphragmatique, le médiastin anté¬ fig.5,et/7.65), qui maintient l’union descartilagesaveclesternuin
rieur, les plèvres, et, médiatement, avec le bord antérieur des et les côtes. Enfin, quant à leur volume proportionnel, les inter¬
poumons, les gros vaisseaux, et, pour celui du côté gauche, le costaux externes sont plus épais et plus charnus que les internes.
cœur et ses enveloppes. Ses attaches internes sont perforées par
des arcades aponévrotiques qui donnent passage aux petits ra¬ Connexions. Les intercostaux externes sont recouverts, en avant,
meaux antérieurs des vaisseaux mammaires internes. parles muscles grand et petit pectoral et en partie le grand obli¬
que de l’abdomen ; latéralement, par le grand dentelé et le grand
Anomalies. Elles sont assez variées quant au nombre et à la dorsal; en arrière, par les petits dentelés, la masse du sacro-
disposition des faisceaux. Souvent le triangulaire du sternum ne spinal et les surcostaux. Sur le plan opposé, ils sont séparés des
remonte pas au-delà de la troisième ou même de la quatrième intercostaux internes par une aponévrose et les vaisseaux inter¬
côte. Parfois , au contraire, il forme six faisceaux et s’étend jus¬ costaux. Les intercostaux internes, par leur face pectorale, sont
qu’à la première côte. Il est surtout ordinaire qu’il y ait d’un recouverts par les faisceaux sous-costaux et parles plèvres, et
côté un faisceau de moins que de l’autre, ou que le faisceau en rapport médiat avec les organes thoraciques.
supérieur d’un côté soit remplacé par une aponévrose dont les
fibres simulent la portion musculaire qui manque. Action. Les deux plans de muscles intercostaux, par la direc-

(1) Planches 68 et 75. (1) Planches 65, 68, 73, 76.


MUSCLES DU THORAX. 9
lion de leurs fibres, peuvent alternativement élever ou abaisser serve quelquefois. Morgagni a même vu un cas où ils étaient
les côtes, être inspirateurs ou expirateurs. Dans le même temps, l’un tous unis, et constituaient un long dentelé postérieur très ré¬
les tire en arrière, l’autre en avant, en changeant réciproque¬ gulier.
ment leur action, suivant que l’effort est produit de haut en bas
DES SOUS-COSTAUX. (*)
ou de bas en haut, en sorte que dans l’un ou l’autre cas, la résul¬
tante moyenne est toujours un mouvement vertical, ou d’éléva¬ Ces muscles, décrits d’abord isolément par Verheyen , sont si¬
tion ou d’abaissement. Dans l’inspiration, le point fixe est pris tués en dedans de la cavité thoracique, et constituent de simples
sur les vertèbres cervicales par les muscles scalènes qui élèventla languettes assez peu évidentes , variables en nombre et en éten¬
première côte, et par celle-ci, successivement toutes les autres. due, et placées derrière la plèvre, au-devant et en dedans de l’ex¬
Dans l’expiration, le point fixe est pris sur la dernière côte, main¬ trémité vertébrale des intercostaux internes. Au nombre de trois
tenue par le carré des lombes, et le mouvement se communique ou quatre, ces languettes s’étendent le plus ordinairementde la
de bas en haut, en sens inverse du premier. seconde côte à la sixième ou à la septième, chacune d’elles s’in¬
sérant d’une côte supérieure à la seconde ou troisième située

DES SURCOSTAUX. (0 au-dessous. La structure des sous-costaux est à-la-fbis musculaire


et aponévrotique comme celle de tous les petits muscles dentelés
LEVATORES COSTARUM [STEN ON).
dont ils présentent le rudiment. La direction de leurs fibres est
Situation, configuration. Petits muscles courts, triangulaires, la même que dans les intercostaux internes. On ne leur attribue
aplatis, ligamenteux, situés à la partie postérieure des espaces pas d’usages différens de ceux de ces derniers muscles avec lesquels
intercostaux, étendus, au nombre de douze de chaque côté entre ils se confondent, et dont ils ne semblent être que l’extension.
le rachis et les côtes, et servant, en arrière, d’accessoires puis-
sans aux intercostaux externes.
MUSCLES DE L’ABDOMEN.
Divisions, insertions. Chacun d’eux commence par un fort
tendon, inséré à la partie postérieure du sommet des apophyses Ils forment en commun une enceinte contractile, composée
transverses des vertèbres dorsales. De ce tendon naissent des de chaque côté de trois muscles membraneux superposés, les
fibres musculaires dirigées de haut en bas et de dedans en de¬ grand oblique, petit oblique et transverse, qui rejoignent en avant et
hors, comme dans les intercostaux externes, mais avec une en arrière le plan moyen par de fortes aponévroses. L'antérieure,
obliquité plus grande, et qui augmente du bord interne vers l’ex¬ formée de quatre feuillets, est renforcée par un muscle vertical,
terne. Ces fibres s’insèrent, par le bord inférieur du muscle, le grand droit, engainé dans son épaisseur. La suture médiane
formant la base du triangle, sur la ligne rugueuse qui par¬ des aponévroses de chaque côté prend le nom de ligne blanche,
court en diagonale la face postérieure des côtes, de leur angle un petit muscle tenseur, le pyramidal, s’y attache inférieurement.
à leur tubérosité. Les surcostaux se distinguent en courts et
en longs. Les courts surcostaux ( levatores breviores), au nombre DU GRAND OBLIQUE. (2)
de sept ou huit, ne traversent qu’un seul espace intercostal
OBLIQUE EXTERNE; COSTO-ABDOMINAL (CHAUSS. ; M. ABDOMINIS OBLIQUUS
d’une apophyse transverse à la côte située au -dessous. Ils occu¬ EXTERNUS ISOEMM.). S. DESCENDENS.
pent les deux tiers supérieurs de la poitrine; le premier par
conséquent est intermédiaire entre l’apophyse transverse de la Situation, configuration. Le grand oblique, large muscle sous-

septième vertèbre cervicale et la première côte. Les longs sur¬ cutané, embrasse les parties latérales de l’abdomen, s’étend un

costaux (levatores longiores), au nombre de trois ou quatre, font peu sur l’une et l’autre faces, antérieure et postérieure, et, par

suite aux précédens, et se composent de deux petites digitations. ses aponévroses, achève de circonscrire, jusqu’au plan médian,

L'externe, très oblique en dehors, s’attache, comme les muscles chacune des moitiés du tronc. D’une forme trapézoïdale, il décrit,

courts, à la côte immédiatement sous-jacente ; l’interne, plus ver¬ du haut en bas, une courbe sinueuse pour se prêter aux con¬

tical, contracte quelques adhérences avec cette côte, puis, la tours des cavités qu’il revêt; en sorte que, déprimé à son mi¬

franchit, pour s’insérer au bord supérieur de celle qui est pla¬ lieu, correspondant au pli de flexion de l’abdomen, il est bombé

cée au-dessous ; mais comme l’espace est très limité, il en résulte à ses extrémités pour rejoindre la crête iliaque et contourner le

que dans la succession de ces muscles le long faisceau interne rebord des côtes. Par la direction de ses fibres et sa position

de l’un est en partie recouvert par le court faisceau externe de superficielle, il semble former la continuation des pectoraux et

celui qui lui succède. Enfin, le dernier des surcostaux, qui des intercostaux externes.

procède de la onzième apophyse dorsale, n’ayant plus au-des¬


Divisions, insertions, direction, fasciculation. Ce muscle naît,
sous de lui que la douzième côte, n’offre, comme les supérieures,
par de courtes fibres aponévrotiques : i° comme point fixe, de
qu’un seul faisceau.
la moitié antérieure de la lèvre externe de la crête de l’os coxal ;

Structure, connexions, action. Ces muscles se composent, comme 2° d’une ligne courbe qui continue en avant la direction de cette

les intercostaux et les petits dentelés, d’un mélange de fibres mus¬ première attache, et s’étend sur l’aponévrose jusqu a deux pouces

culaires et aponévrotiques. Us sont en rapport en arrière avec le et demi (0,067“’'") de l’épine iliaque antérieure et supérieure;

long dorsal et le sacro-lombaire; en avant et en dehors, avec les 3° faisant suite à ce dernier point, par un coude à angle (Jroit,

intercostaux externes ; en dedans, avec le transversaire épineux. d’une ligne, sensiblement verticale, qui remonte le long des trois

Ils ont pour usage d'é/ever les côtes, et sont par conséquent inspira¬ quarts supérieurs de l’aponévrose, et s’étend jusqu’au cartilage

teurs. Ils agissent tous en commun, disposition qui permet sans de la cinquième côte. De ces diverses insertions, les fibres se

inconvénient la fusion de plusieurs en un seul, comme on l’ob- dirigent obliquement de bas en haut, de dedans en dehors, et

(i) Planches 88,89. (1) Planche 76.—(2) Planches 62 , 63,67 , 69, 71, 72.
TOME II. 3
10 MUSCLES DE L’ABDOMEN.
d’avant en arrière, et se rassemblent en huit languettes paral¬ Action. i° Le point fixe à la crête iliaque, le grand oblique tire

lèles, d’autant mieux séparées quelles se rapprochent davantage obliquement sur les côtes qu’il abaisse et porte en arrière ; l’apo¬

des attaches supérieures. Ces languettes se fixent isolément sur la névrose antérieure s’enfonce et tend à s’appliquer contre le rachis.
face externe des huit dernières côtes, de la cinquième à la dou¬ Cette contraction a pour résultat : (a) par rapport au thorax, de
zième, en décrivant une ligne courbe, à concavité inférieure, l’alonger par l’écartement de l’extrémité antérieure des côtes,
oblique de haut en bas, d’arrière en avant, et de dehors en de¬ de le fléchir de son côté et de lui imprimer une légère rotation
dans. Chacune des attaches, inclinée dans le même sens, se fait qui le tourne en sens opposé; de redresser le tronc s il a été
par de courts fila mens aponévrotiques, suivant une diagonale fléchi de l’autre côté, et les deux muscles agissant simultané¬
qui traverse le grand diamètre des côtes. La surface osseuse ment, de le maintenir dans sa rectitude ordinaire, ou de le flé¬
triangulaire qui les surmonte sert d’implantation, de la deuxième chir directement en avant, et de le redresser s’il a été renversé
à la quatrième ou cinquième, aux languettes correspondantes en arrière. (6) Par rapport à l’abdomen , de lui servir d’une en¬
au grand dentelé, et pour les trois ou quatre dernières à celles veloppe contractile qui contient les viscères. 2° Le point fixe aux
qui fixent le bord externe du grand dorsal. Nous savons déjà côtes, le thorax étant fixé, de resserrer les viscères en les soule¬
que c’est en raison de ce mode de réception, semblable à celui de vant en arrière, et de fléchir le tronc de bas en haut, de côté ou
la face palmaire des doigts, les mains jointes, que ces attaches directement, en entraînant le bassin et les membres abdomi¬
ont reçu en commun le nom de digitations. La première lan¬ naux vers le thorax. En ce qui concerne la respiration, les usages
guette, très large, mais courte et assez mince par son extrémité du grand oblique, comme ceux du petit oblique, ne nous pa¬
supérieure, se confond en avant avec les fibres du grand pecto¬ raissent pas avoir été assez exactement déterminés. Suivant que
ral, et s’implante en arrière sur l’extrémité de la cinquième côte ; le grand oblique prend son point fixe sur la crête iliaque ou sur
de là elle se rend sur l’aponévrose. Les quatre languettes corres¬ les côtes, il alonge la poitrine ou il refoule les viscères en haut.
pondantes au grand dentelé ont une largeur d’un pouce à quinze Il nous semble qu’il doit être alternativement inspirateur dans le
lignes; elles augmentent progressivement de longueur et dimi¬ premier cas, et expirateur dans le second. Toutefois ce dernier
nuent d’obliquité de la seconde à la cinquième : toutes viennent effet ne peut avoir lieu qu’autant que le diaphragme est relâché;
se fixer, en formant un bourrelet saillant, sur le feuillet super¬ si, au contraire, ce muscle est tendu et contracté, le grand
ficiel des aponévroses abdominales antérieures propre au grand oblique, comme tous les autres muscles qui exercent une pres¬
oblique. Les trois dernières languettes sont beaucoup plus étroi¬ sion sur les viscères, tend à dilater les ouvertures abdominales,
tes, et presque verticales; ce sont elles qui s’implantent sur la et concourt par conséquent aux actes de la défécation, de l’éjec¬
crête iliaque : la huitième est fixée en haut sur le cartilage et tion des urines et de l’expulsion du fœtus dans l’accouchement.
sur l’extrémité osseuse de la douzième côte. Les fibres, minces C’est également ce même effort simultané qui produit les hernies.
et aplaties, sont parallèles comme les faisceaux quelles concou¬
rent à former. Leur masse est différente aux deux extrémités, DU PETIT OBLIQUE. (0
de sorte que l’épaisseur du muscle, qui est de quatre à cinq lignes OBLIQUE INTERNE; ILIO-ABDOMINAL (CHAUSS.)-, OBLIQUUS INTERNUS
inférieurement, est beaucoup moindre à sa partie supérieure. ABDOMINIS (SOEMM.). S. ADSC.ENDENS.

Situation, configuration. Large, membraneux, également de


Connexions. La surface externe, convexe, est en rapport avec la forme trapézoïdale comme le précédent, mais beaucoup plus
peau et le tissu adipeux, dont l’épaisseur autour de l’abdomen va¬ petit, intermédiaire entre lui et le transverse, le petit oblique
rie, su ivant le degré d’embonpoin t des sujets, de trois lignes à qua¬ dirigé en bas et en arrière, et placé entre la crête iliaque et le
tre ou cinq pouces. En arrière, la même surface est un peu recou¬ rebord cartilagineux des côtes, constitue pour l’abdomen l’ana¬
verte parle bord du grand dorsal, et en haut parle grand pectoral.
logue des intercostaux internes au thorax.
La surface interne, concave, recouvre l’extrémité sternale des
huit dernières côtes et leurs cartilages, la partie antérieure des Divisions, insertions, direction, fasciculation. Ce muscle, com¬

intercostaux externes correspondans et le petit oblique. posé de fascicules rubanés parallèles ou divergens, procède de
Des quatre bords, le supérieur ou costal, l'inférieur ou iliaque, trois insertions fixes : i° en arrière, sur son bord postérieur, d’un
et l'antérieur, nous sont déjà connus. Le postérieur, libre, très feuillet aponévrotique qui lui est commun avec le petit dentelé
court, étendu entre la douzième côte et la crête iliaque, est le inférieur, et qui adhère fortement à celui du grand dorsal;
plus souvent recouvert par le grand dorsal ; mais parfois il existe 2° en bas et en dehors des trois quarts antérieurs de l’interstice
entre ces deux muscles un espace triangulaire occupé en partie de la crête de l’os coxal ; 3° inférieurement et en avant, du tiers
par les dernières fibres du petit oblique, et complété par l’apo¬ externe et supérieur de la gouttière du ligament de Poupart. La
névrose postérieure commune à ce muscle et au transverse, et première insertion forme un bord très mince; les fibres qui en
à laquelle le grand oblique n’est uni que par un tissu cellulaire naissent, d’abord presque verticales, s’inclinent progressivement
serré. Ce triangle cutané correspond un peu en dedans du som¬ de bas en haut et d’arrière en avant, et s’insèrent au bord infé¬
met de la crête iliaque; sa moitié interne, occupée seulement rieur de la moitié libre de la douzième côte et de son cartilage.
par l’aponévrose interposée entre le bord postérieur du petit L’implantation iliaque, fort épaisse, se compose de filamens ten¬
oblique en arrière, et en avant, le bord externe du carré des dineux très serrés : les fibres de sa moitié postérieure, graduelle¬
lombes, est remarquable par son peu de résistance ; aussi est-ce ment plus obliques et plus longues, gagnent le bord inférieur
à travers cette fente verticale intermusculaire que s’effectue la des cartilages des onzième, dixième et neuvième côtes : dans les
hernie lombaire signalée par J.-L. Petit. intervalles des côtes flottantes, elles sont unies avec celles des in¬
tercostaux internes, dont la direction est la même. Les fibres de
Anomalies. Elles sont peu nombreuses. La plus ordinaire tient la moitié antérieure iliaque s’attachent, en décroissant de lon-
au nombre des faisceaux, et dépend de la disposition du sque¬
lette, suivant que les côtes sont en plus ou en moins. (l) Planches 64, 65, 68, 69, 71 , 74, 75.
MUSCLES DE L’ABDOMEN. 11
gueur et d’obliquité, sur le feuillet moyen de l’aponévrose anté¬ bulum de dehors en dedans à sa partie supérieure, et qui se
rieure, suivant une ligne verticale, qui s’étend du cartilage de la rétrécit et se prolonge beaucoup inférieurement pour former
neuvième côte au niveau de l’épine iliaque inférieure, à six lignes une enveloppe au cordon spermatique et au testicule.
en dehors du muscle droit. En regard de l’épine, elles sont
courtes et horizontales. Celles qui naissent du ligament de Pou¬ Divisions . insertions. Le.crémaster offre de nombreuses varié¬
part s’alongent et s’inclinent progressivement en bas et en avant. tés , qui justifient les manières différentes dont il a été décrit et
Inférieurement elles affectent une disposition particulière, et figuré. Il procède, i° des dernières fibres du petit oblique, en
dont la connaissance est d’un grand intérêt pour la théorie des arrière de son bord inférieur, dans la gouttière aponévrotique du
hernies inguinales. A partir de la limite de leur implantation, ligament de Poupart ; i° d’une attache spéciale, bien isolée dans
ces fibres pâles et minces dans la gouttière aponévrotique forment les sujets vigoureux, qui continue l’insertion dans la gouttière
une arcade surbaissée qui, dans l’homme, passe au-devant et fibreusejusquederrière le pilier externe; 3° du pubis,ou mieux
au-dessus du cordon des vaisseaux spermatiques, se dirige en du ligament inguinal interne qui le recouvre. Toutes ces fibres
bas et en dedans, en s’incurvant vers l’épine du pu bis, sur laquelle sont minces, pâles et fasciculées, et descendent obliquement en
ses fibres, développées en membrane, s’attachent avec leur forme de membrane musculeuse au-devant du cordon sperma¬
aponévrose dans l’étendue d’un pouce, derrière le ligament tique jusqu’au voisinage de l’anneau. Dans ce point, quelques
inguinal interne et au-devant de l’insertion analogue du trans¬ fibres passent, les unes devant, les autres derrière le cordon, et
verse. Comme l’ont fait observer Bichat et Scarpa, la position de vont se fixer au pubis ; le plus grand nombre franchissent l’an¬
ce double épanouissement, derrière l’orifice de l’anneau ingui¬ neau et accompagnent le cordon sous forme de deux colonnes
nal, oppose un puissant obstacle à la formation des hernies di¬ charnues d’une texture très lâche. La colonne externe, la plus
rectes, ou inguinales internes. A cette remarque nous en ajouterons forte, naît de la gouttière crurale ; l’interne descend du pubis. A
une autre: vers l’angle supérieur, en regard du passage du cor¬ partir de l’anneau , elles s’envoient réciproquement sur les deux
don spermatique, l’arcade recouvre aussi, par son point le plus faces des fibres légères , plus fortes en avant qu’en arrière, qui
résistant, la moitié supérieure de l’orifice interne du canal ingui¬ se joignent en arcades ou à angles aigus. Cette disposition cesse
nal (PL 69, 70, 71 ), et forme une bride contractile qui s’oppose d’être évidente inférieurement. Autour du testicule les deux co¬
également à la sortie des viscères dans la hernie inguinale lonnes charnues s’épanouissent en une membrane rougeâtre que
externe. C’est encore de cet angle que procède le muscle crémas- l’on distingue parmi les enveloppes de cet organe, sous le nom
ter, comme nous le verrons plus bas. de tunique érytbroïde. On s’accorde généralement à considérer
le crémaster comme n’étant formé que par les fibres les plus
Connexions. La surface externe est recouverte dans presque inférieures du petit oblique , dont le testicule s’enveloppe, dans
toute son étendue par le muscle grand oblique; mais, comme le fœtus, à sa sortie de l’abdomen, et qu’il pousse devant lui à
elle dépasse un peu ce muscle à ses extrémités, elle est en rap¬ mesure qu’il descend dans le scrotum. M. J. ('.loquet en particu¬
port avec son aponévrose en avant et avec le grand dorsal en lier, qui, pour mieux comprendre ce muscle, l’a disséqué à tous
arrière. La surface interne recouvre le transverse dans toute son les âges , a rendu cette opinion très probable ; toutefois elle ne
étendue, excepté à sa partie supérieure, où elle ne le revêt que s’accorde pas avec le fait d’un faisceau spécial, et encore moins
par son aponévrose. avec un cas vu également par M. Cloquet, et dans lequel un
faisceau accidentel procédait du fascia transversalis. Le même
Action. Les insertions opposées de ce muscle étant semblables auteur considère le crémaster dans son ensemble comme se ren¬
à celles du grand oblique , le résultat des contractions est ana¬ dant directement de l’arcade crurale au pubis, et il explique
logue , mais se trouve modifié par la direction différente dans ainsi les anses qui ne seraient que le produit de l’alongement
laquelle s’opèrent les mouvemens. Ainsi le petit oblique , outre des fibres, et se continueraient sans interruption jusque sous le
sa fonction de fléchisseur latéral du tronc, resserre l’abdomen , testicule, en devenant de plus en plus rares et déliées.
mais en attirant les viscères en bas; comme le fait observer Saba-
batier, il entraîne surtout plus directement la circonférence infé¬ Action. Le crémaster soulève le testicule, qu’il applique contre
rieure de la poitrine en bas et en arrière, et sa partie interne en l’anneau inguinal. Dans ce mouvement, il entraîne mécanique¬
dehors , d’où résulte l’écartement des côtes, et par conséquent ment, parles adhérences cellulaires, le dartos et le scrotum;
l’ampliation des diamètres vertical et transverse de la poitrine. mais il est étranger à la contraction vermiculaire propre à ce
Ce muscle, suivant qu’il transporte ses points d’appui à la poi¬ repli cutané , et qui en produit le froncement sous l’influence de
trine ou au bassin,nous paraît devoir, comme le grand oblique, certaines excitations, et en particulier celles du froid et de l’or¬
concourir à-la-fois à l'inspiration et à l'expiration. Ses fibres infé¬ gasme vénérien.
rieures contiennent plus particulièrement les viscères en bas.
Nous avons déjà dit quels sont plus particulièrement leurs usages DU TRANSVERSE. «
LOMBO-ABDOMINAL {CHAUSS.) ; M. ABDOMINIS TRANSVERSUS ( SOEMM. )
par rapport au canal inguinal. S. INTIMUS.

Situation, configuration. Le transverse, situé, comme les deux


DU CRÉMASTER. (0 obliques, entre les bords opposés de la poitrine et du bassin ,
Situation , configuration. Ce petit muscle , propre à l’homme , forme la troisième couche musculaire des parois latérales de
est situé dans la duplicature de l’aponévrose du grand oblique l’abdomen ; mais il diffère beaucoup des deux muscles précédens
et du fascia transversa lis, au-dessous du petit oblique, dont il par sa forme sinueuse de haut en bas, et par la direction hori¬
forme la continuation. Dans sa configuration générale, il repré¬ zontale de ses fibres, d’où il a emprunté son nom.
sente un sac musculaire , dont l’orifice est ouvert en infundi-
Divisions, insertions, direction , fasciculation. Ses fibres nais-

(1) De xpepuco, je suspends. — Planches 69, 82. ;f) Planches 65, 66, 70, 71 , 73, 75.
12 MUSCLES DE L’ABDOMEN.

sent de quatre origines : i° de l’appendice xiphoïde et de la face bané, situé verticalement de chaque côté de la ligne blanche ,
interne des cartilages des sept dernières côtes; 20 de l’aponévrose et renfermé dans une gaine aponévrotique de la paroi anté¬
postérieure ; 3° des trois quarts antérieurs de la lèvre interne de rieure de l’abdomen, entre le pubis et le rebord cartilagineux
la crête iliaque; 4° du tiers externe et supérieur de la gouttière des côtes.
du ligament de Poupart, conjointement avec le petit oblique.
Toutes les fibres de ce muscle sont disposées en fascicules plats Divisions, insertions, fasciculation. Le grand droit, adossé à
et rubanés peuadhérens entre eux. Les fibres supérieures, vers son congénère , procède du bord supérieur du pubis, depuis la
le cartilage de la sixième côte, se confondent avec celles du symphyse jusqu’à l’épine par un tendon court, mais très fort,
faisceau inférieur du triangulaire du sternum. D’abord très mince d’avant en arrière, souvent unique, mais parfois divisé
courtes entre l’appendice xiphoïde et le cartilage de la septième en deux faisceaux, dont l’externe est le plus considérable. Les
côte, elles augmentent graduellement de longueur de haut en tendons des deux muscles droits, recouverts par les muscles
bas, et se rendent sur le feuillet profond de l’aponévrose anté¬ pyramidaux , s’entrecroisent inférieurement sur la symphyse
rieure. Elles sont transversales du septième au dixième cartilage, pubienne, parallèles entre eux, mais avec une légère inclinaison
et forment, avec les languettes du diaphragme, quatre digitations en dehors, qui augmente de bas en haut, ils sont séparés par le
très distinctes. Au-dessous elles sont obliques en bas et en cordon médian de la ligne blanche. Leur bord externe donne
avant; par leur extrémité postérieure, elles pénètrent en triangle attache, de chaque côté, au fascia transversalis. A quelques lignes
dans les deux intervalles que sépare le onzième cartilage, et de son origine, chaque tendon s’épanouit en une aponévrose
s’attachent sur le cartilage et l’extrémité osseuse des trois der¬ ellipsoïde très forte. C’est de la cavité et des bords de cette apo¬
nières côtes, en formant de nouveau , avec les faisceaux corres- névrose que procèdent les fibres musculaires, qui se dirigent
pondans du diaphragme , de minces digitations avec entre¬ ensuite verticalement avec une légère obliquité en dehors jus¬
croisement des fibres aponévrotiques qui établissent la continuité qu’au rebord cartilagineux des côtes interrompues à de courts
entre les deux muscles. intervalles, dans leur trajet, par des intersections aponévrotiques
Les fibres qui procèdent de l’aponévrose postérieure sont les sur lesquelles nous reviendrons bientôt.
plus longues de toutes. Correspondant au pli de flexion du L’attache supérieure du muscle grand droit se fait par trois
tronc, elles sont transversales, intermédiaires entre les derniers languettes : l’interne, la plus faible , s’insère sur le ligament
fascicules costaux descendans, et les premiers fascicules iliaques costo-xiphoïdien , la base de l’appendice xiphoïde et l’extrémité
ascendans : la ligne qu’elles tracent sur l’aponévrose antérieure du cartilage de la septième côte. La moyenne s’implante en bas
décrit une courbe rentrante en arrière. Les dernières attaches à et en avant du cartilage de la sixième côte; l’externe, la plus
la crête iliaque et dans la gouttière du ligament de Poupart se large des trois, remonte encore, et s’attache à l’extrémité osseuse
font par des filamens aponévrotiques épais et courts ; les fibres et au cartilage de la cinquième côte , en épanouissant ses fibres
qui en naissent, d’abord ascendantes , puis transversales, s’in¬ aponévrotiques avec celles de la deuxième languette du petit
clinent et s’alongent graduellement en bas et en dedans. A partir pectoral. Cette insertion supérieure, dans son ensemble, occupe
du point où cesse leur implantation, elles forment au-dessus du une largeur de deux pouces et demi qui diminue graduellement
cordon spermatique une arcade semblable à celle du petit oblique, en s’approchant du pubis ; son épaisseur, au contraire, est très
mais un peu plus haute que cette dernière, et conséquemment mince, tandis qne celle de la partie inférieure du muscle est
recouverte par elle. Parvenues au pubis, elles s’y épanouissent portée jusqu’à cinq lignes.
au-devant du tendon du muscle droit. Quelques-unes, rares Le grand droit est principalement remarquable par le nombre
et minces, situées plus en arrière et en dehors, forment un de ses intersections aponévrotiques; généralement on en compte
deuxième plan qui tapisse la partie interne de l’espace fibro- trois, quelquefois quatre ou même cinq, qui décomposent le
celluleux placé entre le même tendon et l’orifice supérieur du muscle en autant de ventres charnus, plus un, qu’il y a d’intersec¬
canal inguinal, et forment avec le feuillet du fascia transversalis, tions. Lorsqu’il n’en existe que trois, l’inférieure est située au
quelles revêtent, le seul obstacle à la production de la hernie niveau ou un peu au-dessus de l’ombilic ;la supérieure est placée
inguinale interne. en regard du bord des cartilages des côtes, et la moyenne, à dis¬
tance à-peu-près égale dans l’espace intermédiaire entre les deux
Connexions. Ce muscle, par sa surface externe, est entièrement autres. Une quatrième intersection , quand elle s’offre, est ordi¬
recouvert par le petit oblique. Sa surjace interne est en rapport nairement placée au-dessous de l’ombilic, à la hauteur de la crête
avec 1 eftiscia transversalis, qui la sépare du péritoine. iliaque. Toutes ces intersections traversent le muscle suivant une
ligne irrégulière en zigzag, et dont la direction générale est plus
Action. Le transverse resserre directement l’abdomen d’avant ou moins horizontale ou oblique en bas et en dedans ; elles se
en arrière, et tend à appliquer sa paroi antérieure contre le ra¬ composent de filamens aponévrotiques plus ou moins entremêlés
chis. Ce mode de mouvement, dû à la direction de ses fibres , de fibres musculaires très prononcées en avant, où elles sont for¬
représente la résultante des forces des deux muscles obliques , et tement unies avec le feuillet profond antérieur de la gaine qui les
complète leur action. Par rapport à la respiration, il est surtout recouvre, et souvent, au contraire, à peine sensibles en arrière, et
expirateur. libres d’adhérence fibreuse avec l’aponévrose postérieure d’enve¬
loppe. Il est rare que ces intersections soient complètes; dans leurs
DU GRAND DROIT ABDOMINAL. CO intervalles elles sont traversées par des fibres musculaires, sur¬
DROIT DU BAS-VENTRE ; STERNO-PUBIEN (CH4USS.); M. RECTUS ABDOMINIS tout très nombreuses en arrière, et qui lien t de l’un à l’autre les
(SOEMM.).
ventres charnus. Leurs usages ne sauraient être douteux dans un

Situation, configuration. Muscle très long, mince, aplati, ru- muscle aussi long, et continuellement exposé à des pressions qui
tendent à écarter ou alonger ses fibres; leur objet, en le parta¬
(1) Planches 63, 04, 66, 71, 72, 76. geant en plusieurs petits muscles , est bien évidemment d’aug-
MUSCLES DE L’ABDOMEN. 13
menter sa force et sa résistance tout en conservant l’étendue de
ses mouvemens. DU PYRAMIDAL. «
PUBIO-SOUS-OMBIUCAL (CHAUSS.); M. PYRAMIDALIS (SOEMM.).
Connexions. Le grand droit est engainé dans presque toute
sa hauteur entre les deux feuillets doubles de l’aponévrose anté¬ Situation, insertions. Ce petit muscle alongé, aplati, en forme

rieure des trois muscles larges abdominaux. D’après cette dispo¬ de triangle, est situé verticalement, de chaque côté du plan

sition, la^iace antérieure du droit est recouverte en haut par le moyen, à la partie inférieure de l’abdomen. Né par de courtes

grand pectoral, jusqu’à la sixième côte, et de ce point au rebord fibres aponévrotiques, en avant du bord supérieur du pubis et

libre des cartilages par l’aponévrose qui, de ce dernier muscle, de son ligament supérieur, dans l’étendue d’un pouce derrière

rejoint le feuillet du grand oblique pour se confondre avec lui. le pilier interne de l’anneau inguinal, ses fibres parallèles mon¬
tent obliquement de dehors en dedans ; les internes, très courtes,
Du rebord des cartilages jusqu’au quart inférieur, c’est le feuillet
les autres, d’autant plus longues qu’elles sont plus externes;
antérieur du petit oblique qui est en rapport avec le grand
toutes viennent s’implanter sur le cordon ligamenteux qui ter¬
droit; enfin plus bas s’interpose le feuillet du transverse et le
muscle pyramidal. La face postérieure recouvre en haut le bord mine inférieurement la ligne blanche, de manière à former su¬
périeurement un sommet très aigu.
de l’appendice xiphoïde et l’extrémité antérieure des inter¬
costaux externes et des cartilages des côtes de la cinquième à la
Connexions. La face antérieure est recouverte par les aponé¬
neuvième. Au-dessous, le muscle est tapissé par le feuillet posté¬
vroses des deux obliques. La face postérieure recouvre l’extrémité
rieur du petit oblique que double celui du transverse, jusqu’à
inférieure du grand droit. La base au pubis est encastrée dans
son quart inférieur, où le passage de ce dernier feuillet en avant
une sorte de loge aponévrotique entre deux épanouissemens tri¬
laisse le muscle droit en contact avec le péritoine (PA 71, 72, 7 5).
angulaires, en arrière le ligament de la ligne blanche, et en avant
Le bord externe est incliné de bas en haut et de dedans en dehors.
le ligament inguinal interne (PL 71, 72).
Il est compris, pour ses trois quarts supérieurs, dans le dédouble¬
ment de l’aponévrose du petit oblique. Le bord interne, sensible¬
Les anomalies de ce muscle sont très nombreuses. Sa hau¬
ment vertical, est renfermé dans l’angle de jonction des mêmes
teur la plus ordinaire est au tiers inférieur de l’espace qui
feuillets à la ligne blanche. En regard de l’anneau ombilical il
sépare le pubis de l’ombilic, mais cette proportion est très va¬
forme un angle rentrant d’où résulte entre les deux muscles un
riable, et dans des cas rares on l’a vu également remonter jus¬
espace rhomboïdal entièrement aponévrotique qui explique la
qu au voisinage de l’ombilic, ou s’élever à peine au-dessus du
plus grande fréquence des hernies en ce point (PA 75).
pubis. Quant au nombre, on l’a trouvé double d’un seul côté,
ou des deux à-la-fois (Winslow, Sabatier). Enfin il manque
Anomalies. Le muscle droit offre parfois une quatrième lan¬
assez fréquemment en totalité d’un seul ou des deux côtés : dans
guette qui s’étend à la quatrième côte, disposition analogue à
ce cas on remarque une épaisseur plus considérable du grand
celle des mammifères (Meckel). Nous avons indiqué, à propos
droit, d’après Santorini, et du petit oblique suivant Glisson et
du grand pectoral (page 8), le faisceau accidentel qui continue
Sabatier. Il est assez présumable que l’une et l’autre observations
le muscle principal et rejoint le sterno-cléido-mastoïdien. Des
sont également vraies, et que l’augmentation d’épaisseur doit por¬
cas à-peu-près semblables, et où ce faisceau se termine à une
ter sur les deux muscles à-Ia-fois ; cependant ces différences ne
hauteur plus ou moins considérable du sternum, ont été vus à
nous ont jamais parues bien sensibles.
plusieurs fois par Vésale, Albinus et Sabatier. Kelch a signalé un
second muscle droit anomal placé en dehors à l’abdomen, et qui
Action. Son usage, comme Fallope l’avait anciennement re¬
s’étendait, entre les deux obliques, de la dixième côte à la partie
connu , est de tendre la ligne blanche, qui devient ainsi une
moyenne du bord inguinal de l’os des îles. L’anomalie la plus com¬
sorte de point fixe pour la contraction des grands muscles ab¬
mune consiste dans la multiplication des intersections aponévro-
dominaux , condition que l’on conçoit devoir être surtout favo¬
tiquesqui rapproche l’organisation de l’homme de celle du singe.
rable quand le tronc se meut d’un seul côté.
Enfin, dans l’ascite, la grossesse et les divers états où le volume de
l’abdomen se trouve beaucoup augmenté, le grand droit est, par
sa position, encore plus que les autres muscles abdominaux, sujet
DES APONÉVROSES D’INSERTION
à une distension qui l’élargiten l’amincissant, et donne lieu à des
éraillemens de la gaine aponévrotique ou des éventrations, in¬
DES MUSCLES ABDOMINAUX.
convénient qui fait encore mieux sentir la nécessité des intersec¬
tions tendineuses qui forment sa charpente transversale. Les muscles membraneux de l’abdomen, n’occupant que ses
parties latérales, s’insèrent par leurs bords sur des aponévrosesqui
Action. Ce muscle contribue, avec les deux obliques et le trans¬ leur font suite, et complètent de chaque côté la demi-enceinte du
verse, à resserrer le bas-ventre d’avant en arrière, et agit parti¬ tronc jusqu’au plan moyen où les antérieures se confondent dans
culièrement comme expirateur en abaissant en arrière la portion la ligne blanche, et les postérieures s’implantent sur le rachis.
chondro-sternale du thorax. Mais surtout, comme les muscles
précités sont des fléchisseurs latéraux du tronc, celui-ci en est le
fléchisseur direct en avant, soit qu il amène la poitrine vers le bas¬
DE LA LIGNE BLANCHE. 0)
sin, ou, ce qui est plus rare, le bassin vers la poitrine. Il joue Situation,configuration, structure. Onappelle de ce nom une ban¬
également le principal rôle pour redresser le tronc lorsqu’il a été delette fibreuse très résistante, tendue verticalement à la partie
renversé en arrière.

(1) Planches 63, 71, 72.


(2) Planches 62, 63, 64, 69, 70, 71, 72, 7S.
TOME II.
4
14 MUSCLES DE L’ABDOMEN.
moyenne de l’abdomen, de l’appendice xiphoïde au pubis. Cette tact immédiat avec ce muscle, se réunissent en une seule lame,

bandelette, qui n’est autre que la suture des deux aponévroses sur son bord externe, en sorte que, à partir de ce bord, l’aponé¬

antérieures, est formée par la superposition de leurs quatre feuil¬ vrose commune qui est quadruple en dedans, est seulement

lets intimement unis, et dont les fibres obliques ou transversales triple en dehors.
s’entre-croisent d’un côté à l’autre, *on-seulement d’un feuillet à
celui qui lui est opposé, mais encore entre les différentes couches, 1° FEUILLET OU APONÉVROSE
de manière à former en commun un cordon inextricable d’une
grande solidité. Il s’y mêle dans l’homme quelques fibres longi¬ DU GRAND OBLIQUE.
tudinales, mais elles sont peu apparentes et beaucoup moins
nombreuses que dans les quadrupèdes, chez lesquels cette corde Situation, insertions,fasciculation. Elle naît des divers points sur
tendineuse avait besoin d’être renforcée pour supporter la pres¬ lesquels nous avons vu s’implanter les fibres, en haut, de la ligne
sion directe des viscères abdominaux. La ligne blanche procède transversale qui termine le grand pectoral formant un angle droit
du sommet de l’appendice xiphoïde; sa largeur, déterminée par avec celle descendante du bord antérieur du grand oblique, cette
l’écartement des bords internes des muscles grands droits dont dernière se contournant en bas pour gagner l’épine iliaque an¬
elle occupe l’intervalle, est de quatre à cinq lignes dans toute sa térieure etsupérieui e. De cette épine à celle du pubis l’aponévrose
partie supérieure jusqu a deux pouces au-dessus de l’anneau om¬ est tendue en un bord contourné, sur lequel nous reviendrons
bilical; ses bords s’écartent ensuite jusqu’au niveau de cette cica¬ bientôt. Dans ses trois quarts supérieurs elle est rectangulaire et
trice et se rejoignent à un pouce au-dessous, de sorte que d’u ne largeur de trois pouces en haut et de quatre en bas. Les fibres
l’ombilic situé à sa partie moyenne forme le centre d’une losange principales continuent la direction oblique de celles du muscle
aponévrotique alongée verticalement. Plus bas, les muscles droits de haut en bas et de dehors en dedans, en augmentant graduel¬
s’adossant l’un à l’autre, la bandelette de la ligne blanche, très lement de longueur et d’inclinaison à mesure quelles sont plus
resserrée, change ses diamètres et gagne en épaisseur d’avant en inférieures. Leur direction est croisée à angle droit par d’autres
arrière ce qu’elle perd transversalement en largeur, disposition fibres plus profondes qui semblent procéder de la ligne blanche
nouvelle qui lui permet d’offrir par ses faces latérales un espace et sont obliques en sens inverse des premières, c’est-à-dire de haut
suffisant pour l’implantation des muscles pyramidaux. Enfin, à en bas et de dedans en dehors; toutes ces fibres, pour s’accom¬
son extrémité inférieure, ce ruban fibreux s’épanouit de chaque moder à l’incurvation de la paroi abdominale, principalement
côté en un ligament triangulaire, de huit à dix lignes de hau¬ au-dessous de l’ombilic, décrivent une légère courbe à convexité
teur, qui passe derrière le tendon du grand droit et s’attache par inférieure.
sa base, dans l’étendue d’un pouce, sur la symphyse et l’extré¬ La partie inférieure du feuillet aponévrotique du grand obli¬
mité osseuse du pubis. que offre une disposition spéciale très importante à bien étudier
pour son intérêt médico-chirurgical. Elle se compose de quatre
Connexions. La face antérieure de la ligne blanche est unie à bandelettes, nettement séparées à leur attache inférieure, réunies
la peau d’une manière moins lâche que le reste des parois ab- par leurs bords, mais distinctes suivant leur longueur, d’autant
dominalas; dans les sujets maigres, et même dans ceux qui n’ont plus que le système musculaire, dans son ensemble, est lui-même
qu’un embonpoint modéré, en raison du relief formé de chaque plus vigoureusement développé.
côté par les muscles droits, son trajet est marqué à l’extérieur La bandelette inférieure convexe en dehors, épaisse et très ré¬
par une dépression qui constitue le sillon médian. La face posté¬ sistante, termine en bas l’aponévrose du grand oblique, et l’unit
rieure est en rapport avec le fascia transversalis, les bords latéraux à celle du bassin et de la cuisse. Tendue entre les épines iliaque
se bifurquent pour envelopper les muscles grands droits. et pubienne, c’est à cette disposition que répond le nom impro¬
L’objet de la ligne blanche est de former entre le pubis et pre qui lui a été donné de ligament de Poupart, ou même de
l’appendice sternal un ligament qui sert d’appui aux muscles Fallope, quoique ce dernier anatomiste n’en ait pas fait mention.
abdominaux et limite l’extension immodérée du tronc en arrière. On l’appelle aussi arcade crurale ou fémorale, en raison de la
Cette bandelette représente en réalité une sorte de sternum ab¬ voûte quelle forme au-dessus des muscles psoas et iliaque dans
dominal flexible lié à celui du thorax par l’intermédiaire du car¬ le point où ils franchissent la branche horizontale du pubis, d’où
tilage xiphoïde, pièce élastique et mobile de transition. résulte une ouverture elliptique de communication de l’abdomen
La ligne blanche manque quelquefois dans une étendue plus avec la cuisse, circonscrite en dehors et en bas par l’aponévrose
ou moins considérable, par absence primitive de réunion congé- lombo-iliaque ( fascia iliaca) : c’est Xorifice supérieur du canal crural
niale. Elle est sujette à des déchirures et des distensions par qui donne passage aux vaisseaux cruraux, artère, veine et nerf,
contraction musculaire, mais surtout à des éraillemens déter¬ et à des lymphatiques. Le ligament de Poupart forme un repli
minés par l’accroissement de volume du bas-ventre, et qui sont contourné de haut en bas et d’avant en arrière, passe sous 'e bord
suivis de hernies ombilicales et ventrales. inférieur du petit oblique et du transverse, et se continue sur la
face postérieure de ce dernier muscle avec 1 e fascia transversalis.
DE L’APONÉVROSE ABDOMINALE Par sa face externe et inférieure, convexe, il sert d’implantation
à l’aponévrose fémorale; sa face interne et supérieure forme, à
ANTÉRIEURE, (i)
partir de l’épine iliaque, une gouttière qui, dans ses deux cin¬
Elle se compose, sur la ligne blanche, de quatre feuillets : le quièmes externes, donne attache aux libres inférieures du petit
superficiel appartient au grand oblique, le plus profond au oblique et du transverse, et, dans les trois autres, renferme
transverse, et les deux moyens au petit oblique. Ces derniers, qui le canal inguinal. Son extrémité inférieure se partage en trois
forment la surface interne de la gaine du grand droit, en con- divisions qui constituent autant d’attaches différentes : i° En
avant, parvenu auprès de l’épine du pubis, il s y insère en de¬
hors d’une autre attache que nous connaîtrons bientôt sous le
(X) Planches de 03 à 75.
MUSCLES DE L’ABDOMEN. 15
nom de pilier externe de l’anneau inguinal. 20 A deux pouces en mité de la bandelette supérieure est une arcade étroite et alongée
dehors delà symphyse pubienne, point correspondant environ qui donne passage au nerf ilio-scrotal. Le pilier externe, épais
au milieu du canal inguinal, il se dégage de son bord postérieur et arrondi, n’a que huit lignes de longueur ; il s’implante sur
un repli aponévrotique, qui se dirige obliquement en bas et en l’épine du pubis, au-devant de la naissance du ligament inguinal
arrière, et s’implante sur la crête du pubis : c’est le ligament de interne, en dedans delà première attache du ligament de Poupart,
Gimbemat. Large de quatre lignes à son origine, ce ligament s’a¬ et adhère à tous les deux. L’ouverture de l’anneau est oblique, sui¬
mincit en un sommet aigu jusqu’au pubis, de sorte qu’il forme vant la direction du canal, de bas en haut, de dedans en dehors,
un triangle alongé horizontalement. Sa base ou son bord libre, et un peu d’avant en arrière, suivant une ligne extérieure qui
arrondi, falciforme, épais et résistant, inscrit le bord interne de s’étendrait de la racine de la verge à environ un pouce en dedans
l’anneau crural, situation qui explique son importance dans la de l’épine iliaque antérieure et supérieure. Cet orifice offre une
hernie crurale. 3° Le dernier prolongement du ligament de Pou¬ largeur d’environ quatre lignes sur une hauteur de huit; son mi¬
part naît d’abord par un angle aigu des fibres supérieures de la lieu est éloigné de douze à quatorze lignes du plan moyen et élevé
bandelette principale contournées derrière la première attache de six au-dessus de lepine du pubis. 11 offre trois bords : l'interne
pubienne, et de cette attache elle-même, entre le sommet du liga¬ est droit ; Xexterne, en même temps supérieur, est formé par les
ment de Gimbernat et le pilier externe auxquels il est intime¬ dernières fibres de liaison qui, nées de la partie inférieure du pilier
ment uni, puis ses fibres procèdent successivement du pubis externe, décrivent une courbe parabolique en remontant vers
jusqu’à la symphyse ; elles montent ensuite derrière les piliers l’interne, en sorte que l’anneau se termine supérieurement par
de l’anneau inguinal et au-devant de l’attache pubienne du petit un angle interne. De ce même bord externe et supérieur naît un
oblique et du crémaster, d’autant plus longues quelles sont plus prolongement vaginiforme qui accompagne le crémaster sur le
supérieures, et se fixent par une base d’un pouce de hauteur à la cordon des vaisseaux spermatiques. Le bord inférieur, situé sur
partie inférieure de la ligne blanche, en formant un ligament un plan plus profond, est le même que celui du ligament in¬
triangulaire que nous nommons inguinal interne (i). Ce ligament guinal interne. Cette forme de l’anneau en triangle irrégulier,
semble constituer également l’attache pubienne antérieure de la compris entre un côté rectiligne et deux curvilignes, est la plus
ligne blanche, par opposition à celui qui s’insère derrière le ordinaire. Parfois cependant les piliers se trouvant réunis en bas
tendon du muscle droit. par une lamelle à concavité inférieure, l’orifice devient ovalaire.
Les trois autres bandelettes, placées successivement au-dessus
du ligament de Poupart, sont de simples rubans fibreux de ren¬ Connexions. L’aponévrose du grand oblique est recouverte à
forcement compris dans la continuité du feuillet aponévrotique, sa face antérieure par le fascia superficialis et le tissu adipeux
et séparés seulement par des intervalles où les fibres de ce der¬ sous-cutané. Sa face postérieure revêt dans ses trois quarts supé¬
nier sont beaucoup plus minces et transparentes. Toutes trois rieurs une partie de l’extrémité des fibres du petit oblique, et
font suite aux fibres musculaires inférieures du grand oblique. de leur aponévrose d’insertion, et le feuillet antérieur de cette
D’abord peu distinctes à leur naissance, elles tendent d’autant dernière, auquel elle s’unit à un demi-pouce de la ligne blanche,
plus à s’isoler qu’elles deviennent plus inférieures; mais en bas de manière à ne pouvoir en être séparée. En bas cette aponévrose
elles sont maintenues et renforcées par un plan de fibres super¬ recouvre l’extrémité inférieure du petit oblique, et constitue la
ficielles, arrondies en filamens, qui, nées de l’arcade crurale, partie la plus résistante de la paroi antérieure du canal ingui¬
remontent vers la ligne blanche au-devant des bandelettes nal. Son bord externe donne attache au grand oblique; l'interne
quelles unissent en croisant perpendiculairement leur direc¬ fait partie de la ligne blanche; le supérieur donne attache au
tion; en sorte que l’aponévrose offre en ce point l’apparence grand pectoral ; l'inférieur est constitué par le ligament de Pou¬
d’une toile grossière. La bandelette supérieure se termine en bas part et les piliers de l’anneau.
à l’extrémité de la ligne blanche, en s’entre-croisant avec celle
du côté opposé au-devant du ligament inguinal interne. Les 2° FEUILLET OU APONÉVROSE
deux bandelettes moyennes sont plus intéressantes : l’intervalle
aponévrotique, plus rare, qui les sépare, augmente légèrement DU PETIT OBLIQUE.
de haut en bas. Au-dessus et au-dehors de l’épine du pubis, les
fibres qui occupent cet intervalle venant à manquer, il en résulte Situation, division, insertions. Sa forme est celle d’un triangle
un trou nommé anneau inguinal, orifice inférieur du canal du alongé de haut en bas, dont la base est au rebord des côtes et le
même nom. Les extrémités des bandelettes, entre lesquelles l’an¬ sommet au pubis. Née du bord antérieur de l’oblique interne,
neau se trouve compris, se nomment les piliers. Le pilier interne, à sa partie supérieure, vers la jonction des neuvième et dixième
rubané, est double de l’autre en largeur et en longueur ; il des¬ cartilages des côtes, elle est d’abord éloignée du muscle droit,
cend obliquement en bas et en dedans, au-devant du ligament et s’en rapproche peu-à-peu en descendant jusqu’au niveau de
inguinal interne, et s’entre-croise avec celui du côté opposé sur l’é|»ine iliaque antérieure et supérieure. Dans toute cette hau¬
la face antérieure de la symphyse pubienne, au-dessus du liga¬ teur le feuillet aponévrotique est simple entre le petit oblique et
ment suspenseur de la verge. Entre son bord interne et l’extré- le bord externe du grand droit; mais parvenu auprès de ce
bord, il se divise en deux lames, qui passent l’une en avant et

(1) Ce ligament a été décrit et fidèlement dessiné par M. Jules Cloquet dans l’autre en arrière de ce muscle, et se rejoignent de nouveau au-
sa thèse inaugurale, mais sans lui imposer un nom. Nous avons cru devoir delà de son bord interne sur la ligne blanche. Au-dessous de
lui donner celui de ligament inguinal interne, par analogie avec le ligament
l’épine iliaque, il n’y a plus de lame postérieure; l’antérieure,
de Gimbernat, qui n’est également qu’une attache de l’aponévrose du
grand oblique. Seulement nous prévenons que cette dénomination a déjà qui n’est que la suite du feuillet simple d’origine, continue à
été employée par Hesselbach, mais dans un autre sens, pour signifier le recouvrir le grand droit, dont la sépare toutefois le feuillet in¬
fascia transversal^, par opposition au ligament de Poupart et à la bande¬
férieur du transverse, et se rétrécit de plus en plus inférieure¬
lette du pilier externe que le même auteur appelle en commun ligament
inguinal externe. ment à mesure que le petit oblique envahit sur sa largeur; elle
16 MUSCLES DE L’ABDOMEN.
s’implante avec lui sur le pubis, derrière le ligament inguinal pour les muscles postérieurs du tronc. Elle se compose des deux
interne. Les fibres de cette aponévrose continuent la direction aponévroses du transverse et du petit oblique.
de celles du muscle, c’est-à-dire qu’à partir de la crête iliaque,
où elles sont transversales, les supérieures divergent de bas en i° L’aponévrose du transverse procède d’abord , par une
haut, et les inférieures de haut en bas. lame unique, des fibres du bord postérieur de ce muscle. Parve¬
nue en regard du bord externe du carré des lombes, il s’en dé¬
Connexions. Sa face antérieure est recouverte en haut dans la tache un premier feuillet antérieur, très mince : celui-ci passe au-
portion la plus large de son feuillet simple par le grand obli¬ devant du carré des lombes, qu’il isole du grand psoas et s’insère à
que, et dans le reste de son étendue par l’aponévrose de ce la base des apophyses transverses des quatre premières vertèbres
muscle, qui double la lame antérieure de la gaine. Sa face posté¬ lombaires; en haut, il se fixe sur l’arcade externe du diaphragme
rieure recouvre les fibres et l’aponévrose du transverse. Son bord qui se termine au pilier par lequel ce muscle s’insère aux deux
interne fait partie de la ligne blanche; Yexterne, qui commence premières apophyses transverses lombaires. Après avoir fourni ce
à la terminaison du petit oblique, est oblique de haut en bas et premier feuillet, l’aponévrose glisse derrière le carré des lombes ;
de dehors en dedans, et sinueux dans sa longueur. Le supérieur arrivée au bord externe du sacro-spinal, elle envoie derrière cette
est le plus remarquable, et diffère pour chacune des lames qui masse charnue un autre feuillet postérieur, assez mince, qui s’unit
enveloppent le muscle droit. La postérieure s’implante sur l’in¬ intimement à l’aponévrose du petit oblique, et s’attache en com¬
terstice du bord de l’appendice xiphoïde et des cartilages des mun avec cette dernière aux apophyses épineuses lombo-sacrées.
côtes du septième au neuvième; l’antérieure ne s’attache que sur Enfin l’aponévrose principale,non moins forte qu’à son origine,
les points extrêmes, de sorte que le bord étant libre dans l’in¬ continuant sous le nom Ae feuillet moyen sa direction première,
tervalle, laisse une fente que traverse l’extrémité supérieure du sépare le carré des lombes de la masse des sacro-lombaire, long
muscle grand droit. dorsal et transversaire épineux, et s’insère au sommet des apo¬
physes transverses des quatre premières vertèbres lombaires : les
3° FEUILLET OU APONÉVROSE trois attaches inférieures se font par des faisceaux de fibres
en éventail qui convergent vers l’apophyse en un sommet com¬
DU TRANSVERSE. mun; la première attache s’opère par ce que l’on nomme le
ligament cintré. Ce prétendu ligament, qui n’est autre chose que
Situation, division, insertions. Né du bord antérieur et interne
l’extrémité supérieure épaissie de l’aponévrose principale, est
du transverse, suivant une ligne courbe rentrante en dehors, ce
constitué par une forte lame fibreuse, étendue de la dernière
feuillet profond décrit un demi-ovale de chaque côté de la ligne
vertèbre dorsale et de l’apophyse transverse de la première ver¬
blanche. Vers son quart inférieur, il est divisé par une fente que
tèbre lombaire au sommet du cartilage de la douzième côte et
traverse le muscle grand droit en deux portions inégales : la
au muscle transverse. Cette lame, formée de plusieurs bande¬
supérieure, d’une longueur triple de l’autre, passe derrière ce
lettes transversales, très résistantes, donne attache à un faisceau
muscle et l’inférieure au-devant; la première en doublant la
du diaphragme, en dehors de son arcade externe, et sert égale¬
lame postérieure du petit oblique, et la seconde revêtue par son
ment d’implantation à l’aponévrose qui unit les fibres de ce
feuillet antérieur. Les fibres de l’aponévrose du transverse ont
muscle entre les deux côtes flottantes.
la même direction que celles du muscle lui-même, transversales
pour la portion supérieure, et obliques en bas et en dedans pour
2° L’aponévrose du petit oblique , semblable à la précédente,
les plus courts.
naît du bord postérieur de ce muscle, interposée entre le feuil¬
let postérieur du transverse et l’aponévrose du grand dorsal,
Connexions. La face postérieure de cette aponévrose recouvre
auxquels elle est assez intimement unie. Elle se compose de
supérieurement le fascia transversalis en haut, et en bas le mus¬
deux plans de fibres, les unes transversales, et les autres obli¬
cle droit. Son bord interne fait partie de la suture de la ligne
ques, suivant la direction de celles du muscle, de bas en haut et
blanche. Son extrémité supérieure s’implante par un sommet aigu
de dedans en dehors. Par son bord postérieur, elle s’implante,
dans l’angle du cartilage xiphoïde et de la septième côte sur leur
conjointement avec le feuillet postérieur du transverse, aux
lèvre interne. L'extrémité inférieure, également effilée, s’attache
apophyses épineuses des deux dernières vertèbres lombaires, à
au pubis, au-devant du pyramidal, avec les dernières fibres
celles des deux premières vertèbres sacrées, et aux ligamens qui
musculaires du transverse.
les unissent. Son bord supérieur se confond avec le petit dentelé
postérieur et inférieur ; son bord inférieur s’attache sur la partie
APONÉVROSE ABDOMINALE POSTÉRIEURE. (0 postérieure de la crête de l’os coxal.

Elle offre une étendue moins considérable que l’antérieure :


mais sa distribution est aussi compliquée. Intermédiaire entre CLOISON MUSCULAIRE
la douzième côte, l’os coxal et les vertèbres lombaires, cette
forte aponévrose, de forme quadrilatère, constitue de chaque THORACO-ABDOMINALE.
côté une charpente flexible qui élargit et maintient la colonne
lombaire, et présente le triple usage d’unir, comme un vaste li¬
DU DIAPHRAGME. (!)
gament , la poitrine au bassin et au rachis pour borner l’éten¬
due des flexions latérales, de servir de point fixe en arrière aux DIAPHRAGMA; SEPTUM TRANSVERSUM.

muscles abdominaux et au diaphragme, et de former des gaines


Situation, configuration. Le diaphragme, vaste muscle impair,

(l) Planches 66. 67, 68, 76, 80.


(1) De Siaiffiaau, je sépare. — Planches de 76 à 81.
DU DIAPHRAGME. 17

mais asymétrique, membraneux , arrondi en coupole, est ren¬ tercepter une ouverture ellipsoïde de deux pouces de hauteur,
fermé par le squelette dans l’intérieur de la grande cavité du large de huit à dix lignes, dont le contour est entièrement mus¬
tronc, qu’il traverse obliquement d’avant en arrière , et divise culaire : c’est Y ouverture supérieure ou œsophagienne qui donne pas¬
comme une cloison courbe, de son tiers supérieur à son tiers sage à l’œsophage et aux nerfs pneumo-gastriques. Des deux com¬
inférieur, en séparant la cavité thoracique dont il forme le plan¬ missures anguleuses de cet orifice, la supérieure, plus large, est
cher convexe, de la cavité abdominale dont il constitue la voûte. en outre arrondie par l’entre-croisement en arcade de quelques
Sa circonférence inférieure, irrégulièrement elliptique, est la fibres qui se dégagent des deux faisceaux. Du sommet de cette
même que celle du thorax, et s’étend de l’appendice xiphoïde, arcade naît un petit appendice musculaire, effilé en pinceau,
en suivant de chaque côté le rebord des côtes, jusqu’aux ver¬ qui se contourne en arrière, remonte de quelques lignes sur la
tèbres lombaires, sur lesquelles il se termine par un sommet face antérieure de l’œsophage, et vient se mêler avec ses fibres

aigu. longitudinales. Cette disposition a été indiquée par Haller et


quelques auteui-s, mais comme un fait accidentel et peu or¬
Divisions, insertions, fasciculation. Le diaphragme est divisé, dinaire. D’après nos observations elle serait au contraire fort
par le plan moyen, en deux moitiés, l’une gauche ou gastro- commune, tandis que nous regardons comme très rare le cas
splénique, et l’autre droite ou hépatique , dont les diamètres sont vu par M. Cruveilhier où l’ouverture œsophagienne était aponé-
semblables inférieurement, mais qui offrent quelques diffé¬ vrotique.
rences quant à la hauteur et à la forme de leurs voussures, et La commissure inférieure décrit un angle très aigu, formé par
au mode de leur fasciculation ; d’où il résulte que ce muscle, l’entre-croisement en X des deux fascicules adjacens : suivant la
quoique circonscrit par l’enceinte régulière delà poitrine, n’est plupart des auteurs, c’est le fascicule gauche qui passe au-devant
pas exactement symétrique. Sa forme générale étant orbicu- du droit; le rapport inverse nous a paru se rencontrer plus
laire, il est charnu dans son contour, et sa partie moyenne fréquemment(i). Au reste, tousdeux se confondent au pointde
est occupée par une vaste aponévrose, vers laquelle les fibres leur entre-croisement, redeviennent distincts au-dessous, et
musculaires convergent de toutes les directions; en sorte qu’il s’implantent sur une arcade fibreuse transversale, assez épaisse,
peut être considéré comme un assemblage de faisceaux digas¬ qui forme le sommet de Y ouverture inférieure ou aortique. Cet
triques radiés , dont les extrémités s’insèrent à la circonfé¬ orifice ovalaire, d’un pouce et demi de diamètre vertical, sur
rence , et dont les tendons mitoyens se sont confondus au dix lignes de largeur, coupé obliquement de haut en bas et
centre en une membrane fibreuse commune. Les moitiés du d’avant en arrière, forme la terminaison d’un canal ostéo-muscu-
diaphragme forment deux voûtes séparées par la dépression laire compris entre les piliers du diaphragme et les vertèbres, de
moyenne de l’aponévrose. La voûte hépatique a environ sept la partie supérieure de la dixième dorsale au milieu de la première
pouces de hauteur, du cartilage de la onzième côte à son sommet. lombaire, et qui donne passage à l’artère aorte, à la veine azygos,
La voûte gastro-splénique est moins élevée de huit à dix lignes. au canal thoracique, et parfois au nerf grand splanchnique
Les deux moitiés ont le même diamètre antéro-postérieur, mais gauche. Les bords de l’ouverture sont formés par la naissance
la droite, qui envahit sur le rachis, est un peu plus large que la de deux tendons parallèles qui reçoivent de chaque côté les
gauche en travers. fascicules musculaires des piliers, descendent verticalement en
s’épanouissant, et se fixent, le droit, le plus épais, sur le corps
Insertions fixes. Elles sont situées en bas et en arrière, sur une de la troisième vertèbre, et le gauche, sur celui de la seconde,
base solide diyisée en trois parties : au milieu les premières ver¬ jusqu’à leur partie inférioure, confondus par leurs bords avec
tèbres lombaires, et, de chaque côté, deux arcades fibreuses le ligament vertébral commun antérieur, et souvent réunis ou
inextensibles, et la forte bandelette de l’aponévrose du transverse, entre-croisés, à leur sommet, par un prolongement du tendon
dite le ligament cintré. Les fibres nées de ces trois attaches se le plus court.
rendent en commun sur une vaste échancrure que présente en Les deux longs tendons ne forment que l’attache vertébrale
arrière l’aponévrose centrale. inférieure des piliers ; il en existe au-dessus deux ou trois autres
La portion moyenne forme une masse pyramidale dont la base sur la même ligne verticale, et une dernière isolée en dehors,
est à l’aponévrose et le sommet sur les vertèbres lombaires ; cette qui procèdent successivement des fascicules les plus externes.
masse, qui embrasse les vertèbres, l’aorte et l’œsophage, fait La seconde attache adhérant au tendon principal, s’implante sur
en avant une saillie considérable et affecte une direction presque le milieu de la seconde vertèbre lombaire; celles des deux côtés
verticale, en sorte qu’elle s’isole de l’ensemble du muscle ; d’où la se réunissent en V sur la ligne médiane, où elles entre-croisent
distinction vicieuse encore admise par Winslow, d’après les an¬ leurs fibres, en inscrivant le bord inférieur de l’orifice aortique.
ciens anatomistes, qui la décrivaient séparément sous le nom de La troisième attache s’insère sur l’extrémité inférieure de la
diaphragme inférieur ou petit diaphragme. Elle se compose de deux première vertèbre lombaire et le disque situé au-dessous. La
faisceaux considérables, droit et gauche, nommés les appendices, quatrième, lorsqu’elle existe, se fixe sur le corps de la dernière
les jambes ou les piliers du diaphragme. Le pilier droit est plus vertèbre dorsale ou la base de l’apophyse transverse de la pre¬
considérable que le gauche. Chacun d’eux se compose d’une mière lombaire, et quelquefois sur tous les deux. Enfin l’attache
série de fascicules juxta-posés et convergens qui enveloppent externe forme un petit pilier surnuméraire distinct, qui s’implante
l’une des moitiés des vertèbres en regard. Le pilier droit, plus par un tendon spécial sur la deuxième vertèbre et le disque qui
long que l’autre, est aussi plus large, car il recouvre en partie la lui est inférieur, et souvent se prolonge par un mince filament
face antérieure. La ligne qui forme leur jonction longitudinale est jusqu’à la quatrième ou cinquième vertèbre ; ce petit tendon est
située un peu à gauche et présente une disposition particulière. séparé du grand par une arcade fibreuse qui donne passage, de
Les bords adjacens des piliers sont formés par deux fascicules
qui, nés, l’un auprès de l’autre, de l’aponévrose centrale , s’écar¬
(1) Planches 76, 80. Haller, dans la belle planche de ses fascicules, a figuré
tent en descendant pour se rejoindre plus bas, de manière à in¬ cet entre-croisement de la même manière.
TOME II. 5
18 DU DIAPHRAGME.

chaque côté, au nerf splanchnique, et constitue en même temps un petit tendon membraneux de forme triangulaire. Les fibres,

l’attache de l’arcade fibro-musculairedes psoas. à partir des insertions latérales, se rendent sur l’aponévrose cen¬

Les portions latéralesfixes ont une disposition uniforme des deux trale en décrivant une courbe ascendante, les postérieures d’ar¬

côtés. Elles naissent en décroissant du bord postérieur de l’é¬ rière en avant,les antérieures d’avant en arrière, et les moyennes

chancrure de l’aponévrose, et se rendent, par de nombreux fasci¬ de dehors en dedans. Elles sont très fines, lisses, brillantes, et

cules divergens, sur les deux arcades fibreuses et le ligament disposées par fascicules rubanés, parallèles, peu adhérens entre

cintré. L'arcade interne, d’un pouce d’ouverture, procède du eux, et parfois même offrant de légers écartemens entre lesquels

second pilier cité plus haut, décrit un demi-cercle fibreux, et s’adossent les deux membranes séreuses thoracique et abdomi¬

redescend sous la forme d’une bandelette aponévrotique sensible¬ nale. La longueur de ces fibres, qui n’est que de deux pouces et

ment verticale, mais avec un peu d’obliquité en bas et en demi aux deux limites extrêmes d’insertion du septième cartilage

dedans. Cette bandelette épaisse et forte constitue véritablement, et du ligament cintré, augmente progressivement de devant et

comme l’ont pensé Haller et Sœmmerring, un troisième pilier, d’arrière vers la partie moyenne, où elle atteint environ sept

point d’appui intermédiaire des deux arcades. Elle se bifurque pouces, de l’aponévrose centrale à l’implantation de la dixième

en deux lamelles dont l'interne et supérieure s’attache au sommet côte, ligne la plus élevée de la voussure du diaphragme. Les

et en partie sur le bord supérieur de l’apophyse transverse de la se¬ fascicules se réunissent en faisceaux assez distincts. Trois d’entre

conde vertèbre lombaire, et dont l’externe et inférieure, plus large eux, aplatis, se rendent de chaque côté du cartilage de la sep¬

et plus longue, s’implante sur le bord supérieur de la troisième tième côte sur le foliole médian de l’aponévrose centrale; au-delà,

apophyse transverse lombaire. Cette seconde lamelle, qui fortifie leur disposition n’est plus la même sur les deux moitiés du dia¬

singulièrement l’implantation inférieure du diaphragme, man¬ phragme. Sur la moitié gauche, jusqu’à l’attache de la dixième

que quelquefois. Sous l’arcade interne passe l’extrémité supé¬ côte, dans une étendue correspondante à la grosse tubérosité

rieure effilée des psoas, qui s’attachent en outre dans une canne¬ de l’estomac, ces faisceaux larges et bombés présentent un

lure de la bandelette d’insertion. L'arcade externe, plus large, est aspect semblable à celui des côtes d’un melon; plus loin un

fermée en dedans par le bord externe de la même bandelette. vaste sillon indique le bord libre de la rate; la surface est lisse

Elle décrit une courbe parabolique également concave en bas, au-delà. Les faisceaux sont beaucoup moins prononcés à droite,

et vient se terminer en dehors sur la suture des deux premiers et ne présentent pas le même aspect.

feuillets de l’aponévrose du transverse; sous cette arcade passe


l’extrémité supérieure du carré des lombes : le sommet du cintre 2° Le faisceau xiphoidien naît de l’extrémité antérieure de l’apo¬

fibreux sert d’implantation au feuillet aponévrotique antérieur névrose centrale, se dirige en bas et en avant en s’élargissant,

du transverse qui revêt ce muscle en avant. Le dernier fascicule, jusqu’au milieu de l'appendice xiphoïde, puis se réfléchit et re¬

assez large inférieurement, s’attache en dehors de l’arcade ex¬ monte derrière cet appendice pour s’insérer à sa base; ses fibres
terne, sur le ligament cintré, jusqu’auprès du sommet de la sont pâles et minces. Entre lui et le premier faisceau des sep¬
douzième côte. Il manque quelquefois et se trouve alors remplacé tièmes côtes il existe un espace triangulaire, souvent libre,
par l’aponévrose intermédiaire entre les deux côtes flottantes d’autres fois incomplètement fermé par une membrane fibro-cel-

(PL 81). luleuse très mince, qui établit la communication celluleuse des
deux grandes cavités thoracique et abdominale, et par lequel
Insertions mobiles. Elles sc composent des attaches latérales s’effectuent les hernies diaphragmatiques. Chez nombre de su¬
chondro-costales et de l’attache médiane xiphoïdienne. i° Les jets le faisceau xiphoidien lui-même manque en totalité ou en
insertions mobiles commencent à la onzième côte. Pour s’y ren¬ partie, et l’espace intermédiaire est ordinairement rempli par

dre, les premières fibres, à partir de l’échancrure du centre une aponévrose.


aponévrotique, décrivent une courbe et s’écartent du fascicule
du ligament cintré en interceptant un espace triangulaire rem¬ Aponévrose centrale. Environnée de tous côtés par les fibres
pli par une aponévrose qui, parfois, comme nous venons de le musculaires qui, des diverses implantations fixes ou mobiles, sc
dire, remplace ce fascicule lui-même et s’unit en bas à celle du rendent à sa circonférence, découpée en trois folioles continus,
transverse. Cette première insertion occupe une étendue de un antérieur médian et deux latéraux, elle occupe la partie
quinze lignes sur l’extrémité de la côte, et de six ou huit sur le moyenne de la courbure du diaphragme ; d’où les dénominations
cartilage, suivant une diagonale du bord inférieur de la pre¬ de centre phrénique, de trèfle aponévrotique, qui lui ont été im¬
mière au bord supérieur du second ; au-delà elle se confond posées par beaucoup d’anatomistes. Elle forme, entre les deux
avec une aponévrose du transverse qui pénètre entre la onzième moitiés du diaphragme, un plan déprimé, oblique d’arrière en
et la dixième côte. L’implantation sur cette dernière est encore avant, et de haut en bas, de l’orifice œsophagien vers l’appendice
de quinze lignes, et d’un pouce sur le cartilage ; sa direction est xiphoïde, et qui se relève à droite et à gauche vers chacune des
la même. La neuvième côte forme, pour une longueur de six voûtes latérales. Destinée à répondre au triple usage de servir
lignes seulement, la dernière attache osseuse du diaphragme, qui d’insertion aux fibres du diaphragme, de réunir ses deux moi¬
continue ensuite de s’insérer sur les cartilages dans une étendue tiés pour compléter la cloison thoraco-abdominale, et de faci¬
d’un pouce sur le neuvième, un pouce et demi sur le huitième, liter ou de protéger le passage de l’œsophage et des gros vais¬
jusqu’à sa jonction avec le septième, et deux pouces et demi sur seaux artériels et veineux, elle a une forme et une construction
ce dernier. La structure de ces diverses insertions est la même; toutes spéciales, qui ne nous semblent pas avoir été suffisam¬
toutes se composent de courts filamens aponévrotiques entre¬ ment analysées par les divers anatomistes, et par Haller lui-
mêlés de fibres charnues. Les trois insertions costales forment même. Voici ce que l’observation nous a fait reconnaître à cet
vers leur extrémité postérieure un trousseau assez épais, sur le¬ égard.
quel se rendent les fibres en saillie d’une attache sur l’autre, La forme de trèfle est nécessitée par la saillie antérieure de la
tandis que vers leur extrémité antérieure elles s’amincissent en colonne rachidienne qui s’interpose en arrière entre les deux
DU DIAPHRAGME. 19

moitiés du diaphragme. Au-devant des vertèbres sont les trous gauche, beaucoup plus large, contribue, pour une part considé¬
ou les canaux du passage des gros vaisseaux, en sorte qu’il ne rable, à former le foliole lui-même, et constitue la liaison de la
reste plus, suivant le diamètre antéro-postérieur, que la lon¬ bandelette semi-circulaire avec le foliole antérieur.
gueur du foliole médian antérieur. Ce foliole qui unit les deux L orifice de la veine cave inférieure se trouve donc formé par
moitiés est le plus large; il s’étend beaucoup à gauche, point où les bords courbes des deux bandelettes entre leurs points de su¬
il correspond au péricarde; il reçoit les faisceaux musculaires perposition en arrière et d’entre-croisement en avant; aussi sa
des cartilages des septièmes côtes, et celui de l’appendice xi- forme la plus ordinaire est-elle ellipsoïde. A chacune de ses com¬
phoïde : c’est de la bifurcation de sa base en arrière que procè¬ missures les épanouissemens de la bandelette droite rejoignent
dent les deux folioles latéraux, qui s’étendent au sommet de la les fibres du diaphragme par un trousseau de fibres à bord fal-
voûte de chacune des moitiés; le droit est plus large et se pro¬ ciforme; un trousseau semblable se dégage sur la face abdomi¬
longe aussi un peu plus en arrière que le gauche. Ces deux fo¬ nale, en sorte que l’espace intermédiaire forme, pour ainsi dire,
lioles reçoivent toutes les fibres des insertions latérales du hui¬ un système à part, traversé par la bandelette demi-circulaire
tième cartilage à la onzième côte. qui trace le bord externe de l’ouverture, et rempli par les fibres
La structure de l’aponévrose centrale est très compliquée. aponévrotiques d’insertion du troisième faisceau musculaire du
Elle compose une sorte de charpente flexible qui a pour élément cartilage de la septième côte droite, qui se rendent sur cette der¬
principal deux longues et fortes bandelettes fibreuses contour¬ nière. Chez les sujets où les bandelettes sont les plus écartées,
nées, qui se superposent, lient entre eux les trois folioles, et ser¬ les trousseaux falciformes des commissures forment deux bords
vent d’insertion directe aux fibres musculaires dans certains qui expliquent la dénomination de trou carré (foramen quadra-
points, mais plus généralement de point d’appui aux fibres tum), donnée par les anatomistes à l’orifice de la veine cave in¬
aponévrotiques d’insertion. La bandelette la plus longue, que férieure.
nous nommons demi-circulaire postérieure, naît de l’extrémité du
foliole droit, dont elle forme le plan inférieur; elle est par con¬ En résumé, l’aponévrose centrale du diaphragme a pour char¬
séquent visible d’abord par la face abdominale; elle parcourt, pente deux fortes bandelettes qui interceptent l’orifice de la veine
d’arrière en avant, l’étendue de ce foliole, forme le bord externe cave inférieure et servent d’attache directe aux faisceaux des in¬
d’un orifice sur lequel nous reviendrons, et par lequel passe la sertions fixes du diaphragme, et de point d’appui commun aux
veine cave inférieure, s’infléchit en dedans à angle obtus, passe fibres aponévrotiques de ses insertions mobiles. De ces bande¬
transversalement au-devant de l’orifice œsophagien, et se con¬ lettes, l’une sert à réunir la partie postérieure des deux moitiés du
tourne de nouveau en arrière pour faire partie du foliole gauche diaphragme, et forme une enceinte inextensible au-devant des
qu’elle parcourt dans toute sa longueur jusqu’à son extrémité grands canaux; l’autre établit la liaison des deux extrémités an¬
postérieure. Cette dernière bandelette, dont la forme est celle térieure et postérieure de la moitié droite, et unit cette dernière
d’un fer à cheval, reçoit comme un cordon de renforcement les elle-même avec l’extrémité antérieure de la moitié gauche; les
extrémités supérieures des piliers et des autres fascicules à in¬ deux extrémités de celle-ci sont liées par une bandelette fibreuse
sertions fixes, unit l’un à l’autre les deux folioles latéraux, et particulière.
décrit une arcade protectrice au-devant des trois grands canaux
qui traversent le diaphragme. Elle donne attache par chacune Connexions. La face supérieure ou thoracique, convexe, est dé¬
de ses extrémités aux fibres musculaires les plus postérieures primée à sa partie moyenne et presque plane en avant et à gau¬
des deux folioles qui lui font suite, et de chaque côté, à des che, dans la portion la plus large du foliole médian qui supporte
fibres aponévrotiques d’insertion qui lui sont presque perpen¬ le cœur, et est uni intimement au péricarde dans la plus grande
diculaires, en continuant la direction des fibres musculaires qui partie de son étendue. Au milieu correspondent les médiastins ;
montent de droite à gauche et de gauche à droite sur chaque bord les voûtes latérales, revêtues parles plèvres, sont en rapportavecla
des folioles. La seconde bandelette ou bandelette oblique, antéro¬ base des poumons. Les bords amincis de ces organes s’insinuent
postérieure, traverse en diagonale l’aponévrose centrale, de l’ex¬ latéralement et en arrière entre les surfaces du diaphragme et
trémité postérieure droite à l’extrémité antérieure gauche. Su¬ du thorax. La face inférieure ou abdominale, concave en totalité
perposée au-dessus de l’autre dans le foliole droit, elle en forme en sens inverse de la convexité de l’autre, et par conséquent
d’abord le plan supérieur ou thoracique, et naît des fibres mus¬ plus profonde à droite, et légèrement saillante à son milieu, ré¬
culaires par des trousseaux convergensqui se réunissent à la base pond en arrière, de chaque côté,aux reins et aux capsules sur¬
du foliole en un ruban fibreux. Ce ruban forme le bord interne rénales, à sa partie moyenne, au pancréas et au plexus solaire;
de l’orifice de la veine cave, et le sépare de celui de l’œsophage; il dans le reste de son étendue à droite au foie à gauche, à la rate
embrasse ensuite par deux lames supérieure et inférieure l’ar¬ et à la grosse tubérosité de l’estomac. Elle est partout revêtue par
cade transversale de la première bandelette, et s’épanouit au- le péritoine, excepté au niveau du repli appelé le ligament sus-
delà en triangle dans le foliole antérieur, en recevant de chaque penseur du foie, en sorte que le diaphragme est compris entre
côté les filamens aponévrotiques qui servent d’implantation aux deux membranes séreuses. Par la plus grande partie de sa cir¬
fibres musculaires des septièmes cartilages, dont ils continuent conférence, comprenant ses insertions mobiles, il n’a de rapport
la direction oblique. Au-delà de cette expansion triangulaire les direct qu’avec le transverse, ou, en arrière, son aponévrose, et, en
filamens latéraux s’entre-croisent les uns avec les autres, et for¬ avant, le triangulaire du sternum.
ment le bord d’insertion du faisceau xiphoïdien. Enfin, pour
terminer ce qui a rapport à la structure de l’aponévrose médiane, Anomalies. Le diaphragme manque parfois en totalité ou en
au contour des folioles latéraux existe, sur la face thoracique, partie à la naissance, par vice primitif de conformation. Il pré¬
un plan de fibres courbes, perpendiculaires à la direction des sente fréquemment des éraillemens entre ses fibres, qui donnent
fibres musculaires qui envahit sur ces dernières et les unit plus lieu à des hernies; souvent cet accident est le résultat d’une con¬
fortement à la membrane fibreuse du foliole. Celui du côté traction brusque. M. Boyer a vu un faisceau musculaire ano-
20 DU DIAPHRAGME.

mal qui séparait les folioles droit et médian, et qui venait s’in¬ pas de même de l'expiration, dans laquelle ce muscle, dans l’état

sérer au-devant de l’orifice de la veine cave. Winslow a signalé de relâchement et véritablement passif, est remonté dans sa
une bandelette accidentelle, détachée du faisceau xiphoïdien, position première par la pression de bas en haut des muscles de
qui descendait derrière la ligne blanche sur laquelle elle s’insé¬ l’abdomen. Comme agent de l’inspiration le diaphragme con¬

rait au-dessus de l’anneau ombilical. court aux divers phénomènes qui eu dépendent, le soupir, le bâil¬
lement et l'effort, dont, suivant l’observation de M. J. Bourdon,
Action et usages. Le diaphragme, cloison contractile de sépara¬ l’inspiration est le prélude. Ce muscle contribue encore aux

tion entre la poitrine et l’abdomen, sert d’appui au cœur et aux mouvemens qui mettent alternativement en jeu l’inspiration et

poumons, supporte en partie le foie et la rate, comprime direc¬ • l’expiration, tels que l'anhélation, le rire, le sanglot, Yétemument,
tement l’estomac, refoule plus ou moins les viscères de l’une ou le hoquet; M. Magendie a prouvé qu’il agit également avec beau¬
l’autre cavité splanchnique, et de plus exerce une action sur l’œ¬ coup d’énergie dans le vomissement; enfin, par sa pression inter¬
sophage et lesgrands courans vasculaires qui le traversent. Aussi mittente sur les viscères abdominaux, il produit un ballottement
ce muscle, qui est l’agent principal de la respiration, a-t-il en qui en active et facilite les fonctions. En raison de la disposition
outre une influence considérable sur la circulation, la digestion côtelée de ses faisceaux en avant de la moitié gauche, qui semble
et les phénomènes qui en dépendent ; ses mouvemens, presque former un sac contractile tout spécial en regard de la grosse tu¬
toujours volontaires, s’exécutent parfois hors de la volonté, et dé¬ bérosité de l’estomac, on serait induit à penser que ce muscle
pendent de l’état des viscères ; son histoire conséquemment se exerce une action mécanique sur l’acte delà chymification : nous
lie à toute celle de la physiologie et de la pathologie interne ; ne possédons encore aucune donnée physiologique à cet égard;
l’importance et les effets variés de son action mécanique sur les mais cette présomption nous parait emprunter quelque proba-
fonctions de l’organisme lui assignent un rang très supérieur à bilité de l’inspection de la structure anatomique.
celui des autres muscles de la vie animale, et le placent jusqu à Reste à considérer le diaphragme par rapport à l’action qu’il
un certain point dans un rang intermédiaire entre ces derniers exerce sur les canaux auxquels il livre passage : il paraît évident
et les muscles de la vie organique, distinction qui justifie l'ex¬ quelespiliers,ense contractant, compriment l’œsophage et même
pression poétique employée par Haller à son égard, nobilissimus, l’aorte, circonstance à laquelle M. Cruveilliier croit devoir attri¬
postcor, musculus diaphragma. buer la fréquence des anévrysmes de cette artère dans son canal
Dans les contractions du diaphragme, les fascicules des pi¬ ostéo-musculaire. Quant à la veine cave inférieure, on a beau¬
liers et des arcades fibreuses tirent à la manière des muscles longs coup agité la question de savoir quel est à son égard le résultat
sur la bandelette semi-circulaire et l’extrémité postérieure de la de la contraction du diaphragme. Un auteur moderne d’un
bandelette antéro-postérieure, qu’ils abaissent en arrière. L’apo¬ grand mérite pense qu’elle est rétrécie, et s’appuie de l’autorité de
névrose moyenne étant devenue à son tour un point fixe, les Haller, qui aurait vu le fait sur un animal vivant pendant l’in¬
faisceaux radiés qui s’y attachent, et par leur autre extrémité se spiration. Toutefois la plupart des auteurs se rangentà l’opinion
rendent aux insertions mobiles latérales et antérieures, entrent contraire, et c’est celle qui nous semble la plus probable en con¬
en jeu, chaque moitié agissant comme une poche contractile, sidérant la forme et la disposition des bandelettes qui circon-
de la circonférence vers le centre. L’effet nécessaire du raccour¬ scriventlorifice, et en se rendant compte des effets de la traction
cissement des fibres courbes est de les rapprocher de la ligne sur les divers points de sa circonférence.
droite, d’une quantité proportionnelle à leur longueur, d’où
résulte, quant au diaphragme, l’aplatissement de sa voûte, et,
quant aux attaches cbondro-sternales, d’abord leur élévation, PAROI POSTÉRIEURE DU TROXC.
puis leur rapprochement du centre. L’ensemble de ces divers
mouvemens est ce qui produit l'inspiration. L’abaissement du Les muscles de cette paroi sont superposés en quatre couches.

diaphragme, qui diminue légèrement l’aire de la circonférence Leur nombre est si considérable, et ils offrent tant de variété pour

inférieure de la poitrine, a surtout pour effet d’augmenter con¬ l etendue, la position relative, la direction et les usages, qu’il est

sidérablement l’étendue de son diamètre vertical ; l’ampliation presque impossible de les classer méthodiquement par des ca¬

progressive de la capacité thoracique détermine un vide que ractères communs et différentiels. La division la plus générale

remplit à mesure l’introduction de l’air dans les poumons. Par et la plus rationnelle consiste à les grouper en deux séries : la

rapport à l’abdomen, les effets sont inverses : le diamètre vertical première se compose de muscles larges, à direction transversale

de cette cavité diminue à proportion de l’abaissement du dia¬ ou oblique, qui sont superficiels et servent aux mouvemens, soit

phragme. Ce muscle offrant un plan incliné de haut en bas et de l’épaule et du bras en arrière, soit des côtes. La seconde série

d’avant en arrière, dans sa contraction concentrique, il refoule est formée de muscles longs, situés plus près du squelette, dont

les viscères suivant le prolongement de son axe en bas et en avant ; la direction est plus ou moins verticale, et qui ont pour objet,

et alors, si les muscles abdominaux sont relâchés, la pression du dans leur ensemble, l’extension générale du tronc en arrière, et

diaphragme détermine l’ampliation de la circonférence abdo¬ pour chacun d’eux en particulier, l'extension partielle ou les

minale ; mais si ces muscles sont contractés, la pression des vis¬ inclinaisons latérales de la tête, de la nuque et du dos. En gé¬
cères est prolongée vers la cavité du bassin. C’est d’après ce mé¬ néral l’étendue, dans les muscles de chaque série, est plus con¬
canisme que le diaphragme, auquel s’oppose inférieurement la sidérable pour ceux qui sont plus superficiels, et diminue pour
réaction du plan musculaire périnéal, contribue, dans l'effort, à les plus profonds, qui se subdivisent en se rapprochant des os.
l’expulsion, par les ouvertures normales, des corps étrangers, les Quant aux parties où ils sont situés, ils sont très nombreux et
fèces, l’urine et le fœtus, dans l’accouchement; c’est encore le d’un volume peu considérable à la région cervicale qui est très
même phénomène qui détermine fréquemment la production mobile; la région lombaire, la plus fixe, ne comprend qu’un
des diverses sortes de hernies pelviennes et abdominales. Mais si petit nombre de muscles, mais ils y sont très volumineux; la
le diaphragme est l’agent essentiel de l'inspiration, il n’en est région dorsale tient le milieu entre les deux extrêmes.
MUSCLES DU DOS. -21
Action. Le point fixe le plus ordinaire de ce muscle étant à ses
MUSCLES DU DOS. attaches occipito-vertébrales, il tire l’épaule en arrière ; ses fibres
supérieures 1 élèvent, les inférieures l’abaissent; les moyennes,
COUCHE SUPERFICIELLE. qui représentent la résultante moyenne des forces, portent di¬
rectement l’omoplate en dedans et en arrière, de sorte que la

DU TRAPÈZE. (0 contraction simultanée des deux trapèzes écarte les épaules en


dehors et les rapproche du rachis. Si le membre thoracique est
BORSO - SUS - ACROMIEN (CHAUSS.); MUSCULUS CÜCULLARIS, S. TRAPEZIUS
fixé, ce muscle entraîne le tronc. Les fibres de ses insertions
(R/OZ.).
supérieures en particulier, prenant leur point d’appui sur l’é¬
Situation, configuration. Muscle mince, membraneux, sous- paule, inclinent la tête en arrière, de côté ou directement,
cutané, en forme de triangle inéquilatéral à base interne, situé suivant qu’un seul trapèze se contracte, ou que les deux agissent
à la partie postérieure du cou, et postérieure et supérieure du à-la-fois.

dos et de l’épaule. Il tire son nom de la forme qu’il inscrit en


commun avec son congénère. DU GRAND DORSAL. «
LOMBO-HUMÉRAL (CHAUSS.) ; DORSALIS MAXIMUS {I.AUB.)- LATISSIMUS
Insertions, direction, fasciculation. Il procède comme insertions DORSI (,SOEMM.).
fixes : i° Du tiers interne de la ligne courbe supérieure de l’oc¬
cipital, par des fibres aponévrotiques très courtes, qui s’entre¬ Situation, configuration. Muscle très large, plat, membraneux,
mêlent avec celles du ventre postérieur de l’occipito-frontal. sous-cutané, en forme de triangle, dont la base est en haut,
2° A angle droit avec cette première insertion, du ligament de l’extrémité supérieure de l’humérus au rachis, et dont le
sur-épineux cervical, des sommets des apophyses épineuses de sommet se termine au coccyx, en sorte qu’il revêt la moitié in¬
la septième vertèbre cervicale, et successivement de toutes celles férieure du dos, les lombes et la région sacro-coccygienne.
du dos jusqu’à l’une des trois dernières, mais le plus souvent la
douzième, et de la portion dorsale du ligament sur-épineux qui Insertions, direction, fasciculation. Le grand dorsal se compose
les réunit. Toutes ces attaches se fout par des filamens aponévro¬ de deux parties, l’une musculaire et l’autre aponévrotique.
tiques unis en forme de membrane continue, élargie de chaque L’aponévrose, qui forme son insertion fixe, s’attache sur toute la
côté, en une demi-ellipse, de la cinquième apophyse épineuse longueur du ligament sur-épineux et sur les apophyses épineuses
cervicale à la troisième dorsale, et terminée inférieurement dorso-lombaires et sacrées, à partir de la quatrième ou cin¬
par une aponévrose triangulaire de deux pouces de longueur, quième dorsale, sur les tubercules qui représentent les fausses
à sommet très aigu, qui, par son épaisseur, constitue une sorte apophyses transverses sacrées, et sur la moitié postérieure de la
de tendon. A partir de ces diverses implantations les fibres, lèvre externe de l’os coxal, en se confondant pour ces deux der¬
rassemblées en fascicules, se dirigent toutes vers le bord posté¬ nières insertions,avec celles du grand fessier. Cette aponévrose en
rieur en fer à cheval que décrivent la clavicule et l’épine de forme de triangle à base inférieure, est d’abord très large infé¬
l’omoplate. Elles se divisent en trois séries : les supérieures, de rieurement, jusqu’à un pouce au-dessus de l’os coxal, point où
l’occipital à la cinquième apophyse cervicale, obliques de haut commence la portion musculaire. Elle se rétrécit ensuite peu à
en bas et de dedans en dehors, très minces, d’autant plus courtes peu en montant, suivant une ligne onduleuse, oblique de bas en
quelles sont plus inférieures, se rendent sur le bord postérieur haut et de dehors en dedans, tracée par la naissance des fibres
du tiers externe de la clavicule, sur l’acromion et le ligament charnues; ces dernières approchant d’autant plus près des ver¬
acromio-claviculaire. Celles de la portion occipitale, les plus tèbres quelles sont plus supérieures. Les fibres de l’aponévrose
longues, contournent le bord externe du cou pour gagner la elle-même forment deux séries : les externes, plus ou moins
clavicule. Les fibres de la série moyenne, nées de la demi-ellipse obliques, font suite à celles du muscle dont elles continuent la
aponévrotique, sont les plus courtes, et se rendent presque hori¬ direction; les internes, qui forment l’implantation vertébrale,
zontalement sur le bord postérieur et supérieur de l’épine de sont horizontales ou légèrement inclinées en bas et en dehors;
l’omoplate. Les fibres de la série inférieure forment les faisceaux les unes et les autres se confondent en une trame commune sur
les plus larges: obliques de bas en haut, elles augmentent pro¬ la partie moyenne de l’aponévrose. La portion charnue du grand
gressivement de longueur; les inférieures sont les plus longues dorsal est encore triangulaire. Elle commence par une base
de toutes; elles s’implantent sur une aponévrose triangulaire qui interne et inférieure sur la ligne de l’aponévrose. Les fibres
glisse, par l’intermédiaire d’une synoviale, sur la racine bifur- qui en naissent, largement fasciculées, convergent toutes en
quée de l'épine de l’omoplate, et s’insère elle-même sur la crête haut et en dehors vers un tendon commun qui forme ïin¬
terminale de cette apophyse. sertion mobile à l’humérus. Les supérieures, de la cinquième à la
septième apophyse épineuse dorsale, redescendent d’abord en
Connexions. La face postérieure est recouverte par la peau à dehors en décrivant une courbe jusqu’à l’angle inférieur de
laquelle l’unit un tissu cellulaire assez dense. La face antérieure l’omoplate. Ordinairement renforcées dans ce point par un fais¬
recouvre, de haut en bas, la moitié supérieure du splénius, et ceau particulier qui en naît, elles remontent en dehors, et vont
l’extrémité du grand complexus, une partie de l’angulaire, le s’insérer sur le côté externe et postérieur du tendon huméral. A
rhomboïde, le bord supérieur du petit dentelé, une portion de partir de la septième apophyse épineuse dorsale, toutes les fibres
l’aponévrose qui recouvre le sacro-spinal et l’extrémitésupérieure se dirigent obliquement de bas en haut et de dedans en dehors
interne du grand dorsal. Les bords supérieur et inférieur sont vers le tendon commun ; les plus inférieures, qui naissent près de
libres. l’os coxal, sont les plus longuesde toutes; leur direction estpresque

(l) Planches 83, 84. (i) Planches 83, 84, 62, 109, no.
TOME II. 6
22 MUSCLES DU DOS.

verticale; elles s’insèrent par leur autre extrémité sur le côté du rieurs, quand on veut attirer le corps ou l’élever vers un objet

tendon qui forme sa face externe. Au-dessus et en dehors de fixe que l’on a saisi avec les mains. Enfin la tension de l’aponé¬

son attache aponévrotique la plus inférieure, le grand dorsal vrose de ce muscle facilite la contraction de la masse charnue

offre, sur son bord externe, troisou quatre insertions superposées du sacro-spinal.

qui se fixent sur les trois ou quatre dernières côtes en formant


DEUXIÈME COUCHE.
des digitations avec les languettes inférieures du grand oblique.
Les fibres qui en naissent remontent verticalement, et s’implan¬
DU RHOMBOÏDE. (0
tent sur le côté antérieur et interne du tendon huméral.
Ce tendon lui-même est membraneux, long de trois pouces DORSO-SCA.PULAIRE (CHAVSS.) ; MUSCULI RHOMBOIDEI.

sur un de large; il contourne le bord inférieur épais du grand


Configuration, divisions, insertions. Ce muscle plat, large, assez
rond, dont il croise la direction, et remonte au-devant de ce
épais, dont le nom représente exactement la forme, est situé
muscle. Parvenu à son tendon, il en est d’abord isolé par une
obliquement à la partie supérieure du dos et inférieure du cou.
synoviale clc glissement, puis il s’y unit, s’insère avec ce dernier
Par son insertion fixe au rachis, il s’étend le plus ordinairement
sur la lèvre postérieure de la coulisse bicipitale, et se prolonge
du ligament sur-épineux cervical, et du sommet de l’apophyse
sur cette gouttière, qu’il tapisse en confondant ses épanouisse-
épineuse delà septième vertèbre cervicale, jusqu’à celui de la cin¬
mens avec ceux du tendon du grand pectoral. Une bandelette
quième dorsale et aux ligamens inter-épineux correspondans. A
unit son bord interne à la petite tubérosité de l’humérus; une
partir de cette implantation, qui forme une lame aponévrotique
expansion, née de son bord externe, concourt à renforcer l’apo¬
continue, les fibres rassemblées en faisceaux parallèles descen¬
névrose brachiale.
dent obliquement en dehors, et s’attachent sur l’interstice du
De tout ce qui précède il résulte que le sommet commun, dont
bord spinal de l’omoplate, depuis l’insertion de l’angulaire jus¬
fait partie le tendon , reçoit les fibres de toute la vaste surface
qu’auprès de l’angle inférieur, fixées à chaque extrémité sur l’os
du grand dorsal, et que ces dernières, échangeant leur position
lui-même, et dans le milieu, sur une arcade aponévrotique ver¬
relative, de l’aponévrose postérieure sur le tendon huméral, ce
ticale, qui protège le passage de plusieurs rameaux de l’artère
tendon lui-même se contourne pour rentrer en dedans; d’où il
cervicale transverse. Le faisceau supérieur, plus ou moins isolé
résulte une gouttière à cannelure interne qui loge la moitié in¬
du reste du muscle, a été décrit par les auteurs sous le nom de
férieure du grand rond, et se termine par une anse que traverse
petit rhomboïde ou partie supérieure du muscle rhomboïde. Albi-
la partie supérieure de ce muscle, dont le tendon s’attache au-
nus l’a figuré s’insérant par son bord spinal de la cinquième à
dessous et en arrière de celui du grand dorsal.
la septième apophyse épineuse, et par son bord scapulaire der¬
rière l’angulaire, sur les deux tiers supérieurs de la portion cor¬
Connexions, ha face postérieure du grand dorsal est recouverte
respondante de l’interstice.
en haut et en dedans par l’extrémité inférieure du trapèze, et
dans le reste de son étendue par la peau. L'antérieure est en
Connexions. La face postérieure de ce muscle est recouverte en
rapport avec le petit dentelé postérieur et inférieur, son aponé¬
haut par le trapèze, en bas et en dehors par Je grand dorsal.
vrose et celle du petit oblique abdominal, une partie des muscles
Elle est sous-cutanée dans un petit espace triangulaire situé
grand rond, grand dentelé, rhomboïde, intercostaux inférieurs,
entre ces deux muscles et l’extrémité inférieure de l’omoplate.
et la moitié postérieure des dernières côtes. Le bord interne
L'antérieure recouvre le petit dentelé postérieur et supérieur,
constitue l’attache spinale. Le supérieur, remarquable par sa
une partie des splénius, sacro-spinal, intercostaux externes, et
forme demi-circulaire, recouvre en partie l’angle inférieur de
de l’extrémité postérieure des premières côtes. Le bord supérieur,
l’omoplate. L'externe est le plus intéressant : mince en bas, où
dans sa moitié externe, est en rapport avec l’angulaire.
il constitue les insertions costales, il est épais et arrondi supé¬
rieurement, où il forme le bord postérieur du creux de l’aisselle.
Action. Le rhomboïde tire l’omoplate en dedans et en haut,
Le tendon est en rapport avec les vaisseaux et nerfs axillaires.
et par conséquent la rapproche du rachis en même temps qu’il la
soulève. La contraction isolée de ses fibres inférieures, en élevant
Anomalies. D’après Wardrop, la plus commune consiste dans
l’angle inférieur de cet os, lui fait éprouver un mouvement de
un faisceau transversal charnu ou aponévrotique qui passe au-
bascule qui abaisse l’articulation scapulo-humérale. Les deux
devant du coraco-brachial, et unit les tendons du grand dorsal
rhomboïdes, suivant les muscles avec lesquels se combine leur
et du grand pectoral, en formant une bride qui peut comprimer
action, concourent également à faire hausser les épaules ou à les
les vaisseaux dans les mouvemens. Parfois, suivant Rosenmül-
écarter en arrière.
ler et M. Meckel, le tendon du grand dorsal envoie une bande¬
lette qui longe le coraco-brachial et s’insère avec lui à l’apophyse
coracoïde. DES DENTELÉS POSTÉRIEURS.

Action. Le grand dorsal, dont le tendon s’enroule autour C’est, il nous semble, avec raison que M. Meckel considère

de l’humérus, tire l’extrémité supérieure de cet os en bas et comme un seul muscle les deux dentelés postérieurs, si par¬

en arrière, en lui faisant subir une légère rotation, par l’ef¬ faitement semblables de structure, de forme et d’attaches, situés

fet de laquelle sa face postérieure devient externe. Il applique à chaque extrémité du thorax, et réunis par une aponévrose en

l’omoplate contre la poitrine, et, conjointement avec le grand une bande longitudinale fibro-musculaire, disposition qui rap¬

pectoral, rapproche le bras du tronc et l’abaisse avec force lors¬ pelle l’occipito-frontal avec ses deux ventres charnus opposés,

qu’il a été élevé. En prenant son point fixe à [humérus, il con¬ unis par l’aponévrose épicrânienne.

court à Y inspiration en élevant les trois ou quatre dernières


côtes, et entraîne ou enlève le tronc vers les membres supé¬ (I) Planche 85.
MUSCLES DU DOS. 23

DU DENTELÉ POSTÉRIEUR ET SUPÉRIEUR ( 1 ). L’aponévrose des dentelés postérieurs forme une bande
fibreuse verticale qui occupe toute la partie postérieure du tronc.
DORSO-COSTAL (CHAUSS.); MÜSCULUS SERRATUS, S. DENTATDS SUPERIOR.
Elle procède de la partie inférieure des lombes, où elle est d’a¬
bord unie intimement à celle du grand dorsal. Très épaisse
Ce muscle membraneux, demi-aponévrotique, de forme qua¬
inférieurement, elle remonte sur les lombes et la partie infé¬
drilatère, est situé obliquement à la partie supérieure du dos.
rieure du dos, où elle sert d’attache aux languettes qui con¬
Son insertion spinale est assez variable : étendue dans tous les cas
stituent le dentelé inférieur : parvenue au-dessus de ce muscle,
de la septième apophyse épineuse cervicale à la deuxième dor¬
elle s’amincit beaucoup, et forme entre les deux dentelés une
sale, en s’attachant à leurs sommets et aux ligamens inter-épi¬
toile d’union qui sépare le grand dorsal des deux colonnes dn
neux, parfois elle procède de la sixième cervicale; dans sa plus
sacro-lombaire et du long dorsal. Dans cet espace, elle s’implante
grande extension, elle est comprise entre la cinquième cervicale
en dedans sur les apophyses épineuses dorsales et leurs liga-
en dessus et la troisième dorsale en dessous : c’est de cette ma¬
mens, et en dehors sur la portion des côtes voisines de leur angle
nière qu’elle est figurée par Albinus. Cette insertion forme une
et sur les fibres aponévrotiques des intercostaux externes; des
vaste aponévrose rhomboïdale, à fibres parallèles, qui descend
fibres transversales ou obliques s’étendent de l’une à l’autre in¬
obliquement en dehors jusqu’à moitié de la longueur du mus¬
sertion. Arrivée en regard du dentelé supérieur, généralement
cle, en regard du bord externe du splénius. Les fibres muscu¬
elle adhère au bord inférieur de ce muscle, puis s’insinue entre
laires qui en naissent continuent la direction première, et se
lui et le splénius, dont elle maintient l’extrémité inférieure.
partagent en quatre languettes qui vont s’implanter, en formant
autant de digitations, sur le bord supérieur et la face externe des
diction des dentelés. Placés aux deux extrémités de la poitrine,
côtes, de la deuxième à la cinquième. Parfois ces languettes sont
ils agissent en sens inverse pour alonger cette cavité par l’écar¬
au nombre de trois ou de cinq : toutes sont fixées par de courts
tement des côtes qu’ils tirent en dedans vers leur insertion fixe.
filamens aponévrotiques.
Le supérieur élève l’arc postérieur des seconde, troisième, qua¬
La face postérieure de ce muscle est recouverte par le rhom¬
trième et cinquième côtes, et sous ce rapport, de l’aveu même
boïde, et en partie, en haut par le trapèze, en dehors, par l’an¬
de tous les auteurs, il concourt à l’inspiration. 17inférieur abaisse
gulaire et le grand dentelé. \j antérieure s’applique sur le splé¬
bien véritablement les neuvième, dixième, onzième et douzième
nius, et la partie supérieure du sacro-spinal, long dorsal et
côtes : mais quel est l’effet de ce mouvement dans le jeu de la
sacro-lombaire. Le bord inférieur adhère à l’aponévrose, qui
respiration? Bichat, MM. H. Cloquet et Cruveilhier pensent
l’unit au dentelé inférieur.
qu’il sert à l'expiration. M. Meckel au contraire croit qu’il pro¬
duit l'inspiration. L’observation directe, sur une poitrine nue, du
DU DENTELÉ POSTÉRIEUR ET INFÉRIEUR (2). mécanisme visible des côtes, nous engage à nous ranger de cette

LOMI'-O-COSTAL (CHAUSS.)-, MUSCÜLUS SERRATUS, S. DENTATUS INFERIOR. dernière opinion. L’arc postérieur des quatre dernières côtes
nous a paru constamment s’abaisser dans l’inspiration, tandis

Semblable au précédent, comme lui mince, membraneux et que l’extrémité antérieure s’élève, et par conséquent le dentelé

quadrilatère, mais le double en hauteur, plus aponévrotique inférieur, dans cette fonction, doit réagir sur la traction du dia¬

que musculaire, il est situé à la partie inférieure du dos et su¬ phragme, et être synergique et non antagoniste avec le dentelé

périeure des lombes. Par son bord spinal fixe, il s’insère aux supérieur; disposition que rend encore plus plausible l’aponé¬

apophyses épineuses, de la dixième dorsale à la troisième lom¬ vrose qui, en unissant ces muscles, les sollicite à se contracter

baire, et aux ligamens inter-épineux correspondans. L’aponé¬ simultanément et limite leur action.

vrose qui procède de cette implantation, composée de fibres Les deux dentelés sont en outre tenseurs de leur aponévrose

parallèles, obliques en sens inverse de celle du dentelé supérieur, d’union, et forment avec elle et les côtes une longue gaine ostéo-

remonte obliquement en dehors. Aux deux tiers externes de fibreuse contractile, qui resserre et contient les muscles long

sa largeur, il en naît quatre languettes musculaires, qui s’insè¬ dorsal, sacro-lombaire et transversaire épineux. C’est à tort que

rent à angle aigu sur le bord inférieur des quatre dernières Winslow, ne tenant pas compte de l’aponévrose, nie cet effet,

côtes. La languette supérieure, la plus large, s’attache, de l’an¬ admis avant et après lui par tous les anatomistes.

gle delà seconde fausse côte, dans une étendue de trois pouces
sur son arc antérieur. Les insertions des trois autres se rétrécis¬ DE L’ANGULAIRE. (0
sent graduellement; la dernière occupe l’extrémité osseuse et une TRACHÉLO-SCAPULAIRE (CIIAUSS.)-, M. PATIENTIÆ (SPIGEL.),- LEVATOR
SCAPULÆ.
partie du cartilage de la douzième côte. Les bandelettes, pour se
prêter à la courbe rentrante de la poitrine, sont bien isolées et Situation, insertions. Muscle long, funiculaire, plat, mais épais
sont imbriquées de haut en bas, le bord inférieur de chacune et contourné en sens inverse à ses extrémités, situé à la partie
d’elles recouvrant le bord supérieur de celle qui est placée au- latérale et postérieure du cou. Il procède, comme insertion fixe
dessous. la plus habituelle, par quatre forts tendons, des tubercules
La face postérieure de ce muscle est recouverte par le grand postérieurs des apophyses transverses des quatre premières ver¬
dorsal; sa face antérieure est appliquée sur le feuillet postérieur tèbres cervicales. De ces tendons naissent autant de faisceaux,
de l’aponévrose du transverse, qui la sépare du sacro-lombaire d’abord distincts et inclinés en bas et en dehors, qui s’unissent
et du long dorsal. Ses deux bords ne sont distincts que dans sa après un court trajet. Le muscle rubané qui résulte de leur réu¬
portion musculaire; sa portion fibreuse fait partie de l’aponé¬ nion contourne d’avant en arrière la saillie latérale formée par le
vrose commune, qui est seulement plus épaisse en ce point. splénius et les complexus, et descend pour se fixer à l’angle in¬
terne et supérieur de l’omoplate et à la portion du bord spinal

(1) Planche 87.


(2) Planche 85. (1) Planches 87, 63.
Vi MUSCLES DU DOS.
sacro-spinal. A la nuque on distingue quatre couches, le splé-
placée au-dessus de l’épine. Par suite de la torsion que le muscle
nius, les deux complexus avec le transversaire du cou et le cer¬
a subie les fibres qui continuent le faisceau supérieur descen¬
vical descendant, le demi-épineux du cou et le transversaire
dent le plus bas, auprès du rhomboïde ; les fibres du faisceau
épineux, au-dessus duquel sont les droits et obliques postérieurs
inférieur au contraire, les plus courtes, s’insèrent au sommet de
de la tête. Pour faire cadrer ces muscles avec ceux du dos, nous
l’angle de l’omoplate.
concentrerons les quatre couches en deux. A ces muscles s ajou¬
tent les inter-épineux et inter-transversaires, et un muscle isolé,
Connexions. Recou vert par le trapèze et en partie le sterno-cléido-
le carré des lombes, qui n’a de commun avec les précédens que
mastoïdien et la peau, l’angulaire recouvre une portion des splé-
sa position au-devant de la masse du sacro-spinal.
iiius, dentelé supérieur, transversaire du cou et sacro-lombaire.

TROISIÈME COUCHE DES MUSCLES DU DOS.


Action. Ce muscle, qui forme comme un appendice supérieur
du rhomboïde, agit avec ce dernier pour élever l’angle interne
DU SACRO-SPINAL. «
et supérieur de l’omoplate, en abaissant le moignon de 1 épaule
par un mouvement de bascule. Ce mouvement est favorisé par M. Chaussier décrivait sous ce nom les deux couches de mus¬

l’inclinaison en avant qui résulte de l’enroulement que nous cles des gouttières vertébrales. Suivant l’exemple de MM. H. Clo-

avons signalé pour l’extrémité supérieure de l’angulaire. Agis¬ quet et Meckel, nous en restreignons l’acception à l’union du

sant avec le trapèze, il concourt à soulever l'épaule directement. long dorsal et du sacro-lombaire, auxquels nous ajoutons, poul¬

Lorsque cette dernière est fixée, l’angulaire incline légèrement ie premier, le transversaire, et, pour le second, le cervical des¬

le cou de son côté; mais si son congénère se contracte en même cendant.


temps que lui, tous deux concourent à maintenir la tête dans MASSE COMMUNE.
sa rectitude.
Situation, insertions. Elle constitue un ventre charnu extrê¬
mement fort et d’un volume considérable, d’une forme rectan¬
MUSCLES DES GOUTTIÈRES gulaire, dirigé verticalement, qui remplit et déborde en dehors
toute la gouttière lombo-sacrée. Elle naît, i° de la face anté¬
COSTO-VERTÉBRALES.
rieure et du bord externe d’une aponévrose très épaisse, qui
forme en arrière le plan superficiel du ventre charnu ; 2° de l’ex¬
Ces muscles, si remarquables par leur nombre, leur super¬
trémité de la crête iliaque en avant de l’aponévrose; 3° de l’épine
position, les adhérences et l’intrication de leurs fibres, la mul¬
iliaque postérieure et supérieure, des ligamens sacro-iliaques
tiplicité de leurs tendons et la variété de leurs usages, forment
postérieurs, et des fausses apophyses transverses sacrées, autour
assurément le sujet le plus compliqué de la myologie : aussi
de l’épanouissement inférieur du transversaire épineux ; 4° vers
est-ce un de ceux qui ont le plus exercé la sagacité des anato¬
la partie antérieure et externe, des apophyses transverses lom¬
mistes, sans toutefois que l’on soit encore parvenu à s’entendre sur
baires par deux tendons verticaux ascendans , l’externe très
leur nombre et les dénominations qui leur sont imposées. Stenon
large, qui s’attache aux deux tiers du bord inférieur de l’apo¬
le premier les a généralisés en les distinguant en muscles droits,
physe, et l’interne, funiculaire, qui s’implante sur le tubercule
médians et latéraux, et en muscles obliques, convergeas et diver¬
isolé {processus accessorius), situé à sa base. A partir de l’apo¬
geas. Winslow les a très bien analysés d’après leurs attaches ;
physe, les faisceaux rayonnés qui font suite à ces tendons, rejoi¬
mais peut-être les a-t-il un peu trop multipliés, ce qui répand
gnent la masse commune des fibres verticales, suivant une di¬
de la confusion sur leurs usages. Après lui, les anatomistes fran¬
rection opposée : l’externe est oblique de haut en bas et d’arrière
çais nous semblent au contraire en avoir trop restreint le nom¬
en avant ; l’interne est oblique de bas en haut et de dedans en
bre. M. Meckel, en se rapprochant d’Albinus et de Winslow, a
dehors. L’aponévrose, la plus forte de toutes celles d’insertion,
fait, selon nous, beaucoup mieux sous ce rapport. M.Cruveilhier,
procède elle-même : (a) du bord postérieur de la crête iliaque ;
qui groupe ces muscles sous la dénomination de spinaux posté¬
(6) de la ligne des tubercules latéraux du sacrum jusqu’au
rieurs, a répandu de la clarté sur leur étude, en prouvant que
coccyx, en se confondant avec les attaches supérieures du grand
les nombreux faisceaux de la nuque sont les analogues et , pour
fessier; (c) des apophyses épineuses sacrées et de leurs ligamens,
ainsi dire, les extrémités modifiées des grandes masses dorso-
puis successivement des apophyses lombaires, par des bande¬
lombaires. Nous allons nous-même essayer de traiter ce sujet
lettes parallèles. A partir de ces diverses implantations, la masse
en nous conformant aux dénominations reçues^ nous le ferons
charnue, d’abord peu considérable et triangulaire dans la gout¬
avec la dernière exactitude, en ne prenant, comme à l’ordinaire,
tière sacrée, monte verticalement, acquiert deux pouces d’épais¬
d’autre guide que la nature, et sans nous inquiéter des nom¬
seur d’avant en arrière, envoie ou reçoit en dedans les faisceaux
breuses contradictions qui régnent dans les auteurs, et nous
transversaires des lombes, et s’élargit graduellement en dehors
ajouterons à ce qu’ils ont écrit pour certains faits que nous
jusqu’auprès de la douzième côte, où commence la division en
croyons ne pas avoir été convenablement observés.
deux longues colonnes musculaires dorso-cervicales, l’une in¬
Nous avons déjà fait la remarque que les muscles des gout¬
terne, le long dorsal, et l’autre externe, le sacro-lombaire. Tou¬
tières costo-vertébrales, d’abord simples à la partie inférieure du
tefois , si l’union des deux muscles est intime jusqu’à ce point, ils
tronc, se compliquent de plus en plus avec les mouvemens à
peuvent être distingués beaucoup plus bas, les trois cinquièmes
mesure que l’on remonte vers sa partie supérieure. Du bassin à
internes étant occupés par l’aponévrose que continue le long
la naissance du cou, il n’y a que deux couches superposées for¬
dorsal, tandis que les deux cinquièmes externes sont formés
mées par le sacro-spinal d’une part, et de l’autre par le transver¬
par les fibres charnues parallèles et vei’ticales nées un peu au-
saire épineux, auquel s’adjoint supérieurement le demi-épineux
du dos. On voit que déjà nous retranchons de la première
couche les inter-épineux dorso-lombaires, qui font partie du (1) Planches 86, 83.
MUSCLES DU DOS. 25
dessus de la crête iliaque, et auxquelles font suite les faisceaux faisceaux est assez irrégulière ; généralement l’apophyse épineuse
du sacro-lombaire. de la dixième ou douzième dorsale en est le centre. Un premier
faisceau, le plus interne et le plus court, s’étend de la neuvième
LONG DORSAL. ou dixième apophyse à la onzième ou douzième : c’est celui qui

LOMBO-DORSO-TRACHÉLIEN (DUMAS); SEMI-SPINATUS (B/OZ.); LONGISSIMUS est le plus évident et le mieux isolé. Il est renfermé par les
DORSI. autres, qui naissent successivement par des tendons grêles des
huitième, septième, sixième et même cinquième apophyses dor¬
A partir de la bifurcation de la masse commune au-dessous sales, s’appliquent les uns contre les autres , entremêlent leurs
de la douzième côte, l’aponévrose postérieure continue de mon¬ fibres, s’insèrent en partie sur l’aponévrose du grand dorsal, et
ter en se rétrécissant jusqu’à la hauteur de la neuvième côte. Sa se terminent sur les deux premières bandelettes lombaires ; en
moitié externe, lisse, se compose de fibres verticales, d’où sorte que ces fascicules, bien distincts à leurs extrémités tendi¬
naissent successivement les fibres internes du sacro-lombaire et neuses, se fixent par leurs ventres charnus sur l’aponévrose,
externe du long dorsal. Sa moitié interne est formée, comme confondus dans leurs fibres d’une manière plus ou moins inextri¬
nous l’avons dit, de bandelettes verticales, parallèles, nées des cable. Cette disposition est très différente de la régularité indi¬
apophyses épineuses lombaires, de sorte qu’elles forment des quée par quelques auteurs -, mais au moins s’entendent-ils sur
courbes elliptiques qui s’enveloppent les unes les autres, d’au¬ la forme générale de ces fascicules et sur le lieu qu’ils occupent
tant plus externes et plus longues quelles procèdent d’une ver¬ jusqu’à la cinquième ou sixième apophyse dorsale. Il n’en est
tèbre plus inférieure. Ces bandelettes, très minces, sont unies pas de même de ceux qui composent la portion supérieure, et
latéralement, suivant leur longueur, dans le petit intervalle qui dont aucun auteur, à notre connaissance, ne fait mention ,
les sépare, par une mince aponévrose à fibres transversales. quoique nous les ayons toujours rencontrés.
Depuis la deuxième apophyse épineuse lombaire, aux bandelettes Cette portion supérieure s’étend depuis la quatrième ou cin¬
succèdent des faisceaux charnus qui s’interposent entre la crête quième apophyse épineuse dorsale jusqu’à la troisième cervi¬
épinière dorsale et la grande aponévrose , en sorte que, dès son cale, et comprend par conséquent neuf ou dix faisceaux grêles
origine, le long dorsal se trouve partagé en deux colonnes ascen¬ presque parallèles, terminés par de petits tendons arrondis,
dantes, l’une interne, spinale, et l’autre médiane, ou costo-trans- longs et déliés. Ces faisceaux naissent inférieurement du sommet
versaire, interposée entre la colonne spinale et celle que forme de l’aponévrose et d’un prolongement quelle forme dans le sillon
le sacro-lombaire, d’où la dénomination d'épineux transversaire, qui les sépare du ventre charnu du long dorsal. Ils montent
donnée au long dorsal par M. Gruveilhier. obliquement en dedans , d’autant plus courts et plus obliques
qu’ils sont plus inférieurs ; les plus élevés sont presque verticaux.
La colonne médiane, ou le long dorsal proprement dit, fait A la hauteur de la cinquième côte,ils sont séparés de l’extrémité
suite à l’aponévrose dont elle naît suivant une ligne courbe ascen¬ supérieure du long dorsal par un espace triangulaire, dans
dante de dehors en dedans ; elle forme un ventre charnu qui lequel s’interpose l’extrémité inférieure des complexus et du
remonte en s’amincissant jusqu’à la première côte, limité par transversaire du cou. Ces faisceaux adhèrent tous entre eux par
deux sillons cellulaires verticaux qui le séparent des faisceaux leurs corps, et forment une colonne non interrompue avec ceux
épineux et du sacro-lombaire. Ce ventre charnu, à sa partie de la portion inférieure. Les fascicules supérieurs de cette por¬
supérieure, reçoit ordinairement une languette musculaire du tion spinale du long dorsal, situés entre le faisceau digastrique
transversaire du cou et de la portion digastrique du grand du grand complexus et les demi-épineux du cou et du dos,
complexus. Il se compose lui-même de faisceaux ascendans peu peuvent n’être pas aperçus d’abord; mais les fascicules inférieurs,
distincts, obliques de dedans en dehors et de bas en haut, et qui placés sur le même plan que le ventre charnu du muscle, qu’ils
semblent se perdre dans le sillon de séparation du long dorsal et séparent des apophyses épineuses, frappent d’évidence au pre¬
du sacro-lombaire ; mais si on renverse ce muscle de dehors en mier aspect ; aussi est-il surprenant qu’ils aient échappé à l’at¬
dedans, on s’aperçoit que les faisceaux ne font que se contourner tention des anatomistes.
en pas de vis sur son bord externe, et qu’ils s’isolent et se dirigent
en dedans, sur la face costale du muscle, en formant deux séries
TRANSVERSAIRE. (.)
de tendons ascendans. La série externe ou costale se compose de
sept ou huit faisceaux, dont les tendons, épais et courts, se TRANSVERSALE CERVICIS {dLB.)-, GRAND TRANSVERSAIRE DU COU {WINSL.).
fixent au bord inférieur du col des côtes de la douzième à la
sixième ou cinquième. La série interne ou transversaire (grand Ce muscle rubané, mince, contourné suivant sa longueur,est
transversaire du dos , Winsl. ; épineux transversaire Cruv. ) com¬ situé à la partie latérale du cou et postérieure et supérieure du

prend douze faisceaux, dont les tendons très grêles , d’un pouce dos. C’est avec raison que la plupart des anatomistes, depuis

et demi à deux pouces de longueur, s’insèrent au sommet des Sabatier, le considèrent comme formant la partie supérieure ,

apophyses transverses de toutes les vertèbres dorsales. ou le prolongement cervical du long dorsal; seulement cette
disposition est moins évidente que pour le cervical descendant:

La colonne interne (grand épineux du dos, Winsl. ) se divise en en effet, les tendons supérieurs et inférieurs de ce dernier con¬

deux parties qui se conduisent différemment. La portion infé¬ tinuent bien réellement la double série, à direction inverse, de

rieure (inter-épineux dorso-lombaire, H. Cloq.) se compose de ceux du sacro-lombaire, tandis que le transversaire, s’il fait véri¬

faisceaux demi-elliptiques, grêles et longs, qui se renferment tablement suite à la colonne ascendante lombo-dorsale des fais¬

les uns les autres comme les bandelettes lombaires, et font suite ceaux transversaires du long dorsal, s’en distingue néanmoins

à ces dernières par la bandelette de la première ou seconde par ses tendons descendans.

vertèbre, qui, au lieu de rejoindre l’aponévrose, donne naissance


à un premier trousseau musculaire. La disposition de ces petits (1) Planche 86.
tome n.
7
26 MUSCLES DU DOS.

Le transversaire procède par cinq ou six cordelettes tendi¬ muscle lui-même; disposition dont le moindre inconvénient

neuses des apophyses transverses des troisième, quatrième, cin¬ serait de neutraliser l’action sur les côtes des faisceaux externes.
quième, sixième et septième vertèbres dorsales, et quelquefois Ainsi nous regardons les faisceaux internes comme descendons ,
de celles placées au-dessus ou au-dessous, la seconde ou la hui¬ c’est-à-dire comme tirant de bas en haut, tandis que les autres
tième. Ces tendons s’implantent à l’extrémité du bord supérieur tirent de haut en bas. Une dernière observation viendra confir¬
de chaque apophyse, en dedans de ceux du long dorsal. Les fais¬ mer cette opinion. On n’a jamais spécifié le point fixe d’inser¬
ceaux qui en naissent se rassemblent en un muscle rubané, qui tion de ces divers tendons. L’examen fait voir que les tendons
s’enroule de bas en haut et de dedans en dehors, puis d’arrière externes s’insèrent d’abord sur le bord inférieur des onzième et

en avant, autour delà saillie des complexus , appliqué sur eux douzième côtes, dont la face externe est tournée en bas; à mesure
par sa face interne et son bord supérieur, et, par l’inférieur, que les côtes, étant plus élevées , se redressent, le point d’inser¬

en rapport avec les derniers tendons transversaires du long tion gagne leur partie moyenne, puis supérieure ; enfin ils se

dorsal et avec le cervical descendant qui suit la même direction. fixent tout-à-fàit sur le bord supérieur des deux premières côtes,

A sa naissance il se confond avec la partie supérieure du ventre dont la face externe est tournée en haut. Que si l’on examine

charnu du long dorsal par un trousseau de fibres assez volumi¬ le point d’attache des tendons internes, on verra qu’il est in¬

neux; à la partie supérieure de son bord interne, il entremêle verse des autres aux extrémités, c’est-à-dire que ces tendons

également ses fibres, dans une assez grande étendue , avec celles s’implantent sur le bord inférieur des premières côtes, égale¬

du petit complexus. Enfin, pour ses attaches supérieures, le ment sur le milieu des côtes moyennes, mais sur le bord supé¬

transversaire se divise de nouveau en cinq faisceaux, parfois rieur des dernières côtes. De cet examen anatomique du sacro-

un de moins que pour les attaches dorsales. Les tendons aponé- lombaire il ressort cette déduction physiologique, que ce muscle

vrotiques , que des fibres musculaires très minces unissent par serait composé de deux rangs de faisceaux qui devraient être

leurs bords jusqu’à leur terminaison, s’implantent sur les tuber¬ antagonistes dans leur action, quoique confondus en une seule
cules postérieurs des vertèbres cervicales, ordinairement depuis colonne charnue. Nous dirons plus bas quelles sortes d’actions
la seconde ou la troisième jusqu’à la sixième ou la septième, et nous paraissent devoir être le résultat de cette conformation.
très rarement sur la première.

CERVICAL DESCENDANT. (0
SACRO-LOMBAIRE. M. CERVICALIS DESCENDENS (DIEMERBROEK); S. ACCESSORIUS SACRO-
LUMBALIS {STEN.)-, TRANSVERSAIRE GRÊLE DU COU (fTlNSL.).
LOMBO-COSTO-TRACHÉLIEN {DUMAS)-, SACRO-LUMBUM, SACRO-LUMBALIS.
Ce petit muscle n’est véritablement, comme l’indique le nom
A partir de la bifurcation de la masse commune dont ce muscle qui lui a été donné par Stenon, que l’accessoire, et, pour ainsi
forme les deux cinquièmes externes, il monte verticalement dire, que le complément du sacro-lombaire ; aussi beaucoup
tout le long de la face postérieure du thorax , entre les angles d’auteurs n’en ont-ils fait qu’une description commune. Il se
des côtes et le bord externe du long dorsal, dont le sépare un compose de quatre petits faisceaux réunis par leurs ventres, entre
sillon cellulaire. Il se rétrécit graduellement et s’incline en de¬ eux, et inférieurement avec le sacro-lombaire ; mais la sépara¬
dans à mesure qu’il se rapproche de son extrémité supérieure. tion des faisceaux adjacens de ces deux muscles est sensible dans
Avant tout déplacement, ce muscle, par sa face postérieure, une plus grande étendue que celle des autres. Ces faisceaux,
paraît seulement formé d’une série de fascicules ascendans, qui comme ceux du transversaire, se terminent, à chaque extré¬
procèdent inférieurement de la masse commune, et se terminent mité, par un tendon cervical et un dorsal, et se renferment les
par treize tendons longs et plats, régulièrement parallèles, qui uns les autres, de sorte que l’interne est le plus court, et
forment la plus grande partie de sa largeur, et se fixent au fur et l’externe le plus long. Cette disposition de fascicules, visibles dans
à mesure, en montant, sur l’angle des douze côtes; le plus toute leur longueur et terminés par deux tendons , est le carac¬
élevé s’insère en arrière de l’apophyse transverse de la dernière tère essentiel qui nous paraît distinguer le cervical descendant
vertèbre cervicale. Si, en écartant le long dorsal, on renverse le du reste du sacro-lombaire. Les tendons inférieurs ou dorsaux,
sacro-lombaire en dehors sur les attaches que nous venons de déliés et bien séparés, s’implantent sur l’angle des côtes de la
signaler, on trouve qu’il est formé, sur sa face costale, par dix deuxième ou troisième à la cinquième ou sixième. Ce sont eux
ou onze faisceaux isolés dans leur moitié inférieure, confondus qui commencent les tendons descendans du sacro-lombaire.
en commun supérieurement, qui s’insèrent par autant de ten¬ Les tendons supérieurs ou cervicaux sont réunis par des fibres
dons, également sur l’angle des côtes, mais un peu en dedans musculaires ; ils contournent la saillie du transversaire et des
des premiers. Les quatre faisceaux supérieurs qui appartiennent complexus, et font suite aux tendons ascendans du sacro -lom¬
aux deuxième, troisième, quatrième et cinquième côtes, sont baire ; par conséquent, le treizième de ces tendons se fixant à la
formés par le cervical descendant, qui n’est réellement que la septième vertèbre cervicale, ceux du cervical descendant s’im¬
portion cervicale du sacro-lombaire , mais qui s’isole de ce plantent successivement sur le tubercule postérieur des apophyses
muscle dans une plus grande étendue que les autres faisceaux. transverses des sixième, cinquième , quatrième et troisième ver¬
Ainsi le sacro-lombaire est bien réellement formé de deux séries tèbres de la même région.
de faisceaux et de tendons , qui augmentent de volume de haut
en bas, les uns externes et superficiels, et les autres internes et Connexions du sacro-spinal. i° Portion lombo-sacrée. La masse
profonds. Les faisceaux externes, nés de la masse commune, sont commune est recouverte en arrière par l’aponévrose du grand
évidemment ascendans. Les tendons internes doivent-ils être dorsal, unie au feuillet postérieur du transverse et du dentelé
considérés de même? Il nous semble que non; car, au lieu de inférieur. La face antérieure recouvre une partie du sacrum.
faire mouvoir les côtes, ce seraient elles qui serviraient de point
d’appui, et les faisceaux tireraient, pour ainsi dire, à vide sur le (1) Planche 86.
MUSCLES DU DOS. 27
la portion sacrée du transversaire épineux, le feuillet moyen 20 Colonne transversaire du long dorsal. Son action générale, ré¬
de l’aponévrose du transverse, et les muscles inter-transversaires partie sur toutes les apophyses transverses lombaires et dorsales,
des lombes. En avant et en dedans, elle est en rapport avec la produit également l’érection du tronc avec ou sans inclinaison
portion lombaire du transversaire épineux et les apophyses latérale, suivant qu’un seul ou les deux côtés agissent à-la-fois.
épineuses correspondantes. En dehors elle est embrassée dans Le renversement du tronc en arrière a pour conséquence né¬
la gouttière de duplicature des deux feuillets postérieurs de l’apo¬ cessaire une ampliation des parois antérieures et latérales du tho¬
névrose du transverse. 2° Portion dorso-cervicale. Les muscles rax, qui déjà facilite les mouvemens de la respiration. Nous
sacro-lombaire et long dorsal, logés dans les gouttières costo- allons voir les autres colonnes musculaires y concourir d’une
vertébrales , sont revêtus en arrière par les dentelés postérieurs manière plus efficace.
et leur aponévrose d’union, qui changent en une gaine ostéo-
fibreuse et musculaire l’espace dans lequel ils sont contenus. 3° Colonne costale du long dorsal. Les sept ou huit faisceaux
A leur extrémité supérieure, ils sont recouverts par l’extrémité qui s’insèrent au col des côtes tirent en bas et en arrière sur leur
inférieure du splénius, et en ce qui concerne le transversaire et arc postérieur; ils ont pour double effet l’extension du tronc et
le cervical descendant, par l’angulaire. Leur face antérieure s’ap¬ l’augmentation du diamètre vertical de la poitrine.
plique sur les côtes, l’extrémité postérieure des intercostaux
externes, les surcostaux, le demi-épineux du dos, la portion 0
4 Sacro-lombaire. Le mécanisme de ses deux rangs opposés

dorsale du transversaire épineux, et pour les prolongemens cer¬ de faisceaux est certainement le plus obscur et le plus compli¬

vicaux, les deux complexus. Le sacro-lombaire lui-même est en qué. Que la série de faisceaux externes, ou la colonne ascen¬

partie recouvert en dedans par le ventre charnu du grand dor¬ dante, tire de haut en bas, le fait est clair, puisque tous les fais¬

sal. Le sillon qui les sépare donne passage aux nerfs et aux vais¬ ceaux et leurs tendons font suite à la masse lombo-sacrée. Mais

seaux qui gagnent les couches superficielles du dos. Dans l’écar¬ en est-il de même des faisceaux internes formant la colonne que

tement triangulaire que forment en haut les colonnes épineuse nous nommons ascendante? Il est évident qu’elle n’a rien de

et transversaire de ce dernier muscle, est reçue l’extrémité infé¬ commun avec la masse lombo-sacrée, nétant constituée que par

rieure des deux complexus et du demi-épineux du cou. les faisceaux qui s’insèrent aux côtes. Mais les côtes sont-elles ici
l’origine ou la terminaison des faisceaux, ou mieux, sont-elles

Action du sacro-spinal. En se portant au point de vue de la le point d’appui, l’insertion fixe des faisceaux, ou leur insertion

structure'générale de ce muscle, on le trouve formé d’un ventre mobile, distinction d’après laquelle leur contraction se ferait de

charnu inférieur d’une force considérable, qui s’appuie sur le haut en bas, dans le premier cas, et de bas en haut, dans le

sacrum et l’os coxal, et se divise en quatre colonnes ascendantes second. Supposons que la force agissante tire vers le bas: les

verticales, partagées en autant de faisceaux qu’il y a d’os à mou¬ deux colonnes du sacro-lombaire, dans ce cas, étant synergiques,
voir, ces faisceaux s’implantant successivement de bas en haut rien de plus simple que l’action de la colonne externe; mais
sur chacune des zones vertébro-costales qui échelonnent le l’interne ne pourra entrer en contraction qu’après que les côtes
squelette dans toute la hauteur du tronc. Le fait le plus général auront été fixées par la première; et encore sur quoi tirerait-
de la contraction de chacune de ces colonnes multifides est de elle, puisqu’il n’y a plus d’autres tendons au-dessus? Évidem¬
tirer les vertèbres et l’arc postérieur des côtes, leurs insertions ment ce ne pourrait être que sur la masse charnue médiane
mobiles, vers le bassin, leur insertion fixe. Mais comme, en raison résultant de la fusion commune des deux colonnes de faisceaux ;
de la convexité postérieure du thorax, qui forme pour la série pour que ce mouvement pût avoir une utilité, il faudrait qu’il
des faisceaux une longue courbe de réflexion analogue à celle ne s’exécutât que progressivement de bas en haut, par étages, et
des extrémités articulaires des os des membres, elles s’enroulent alors chacune des côtes se trouvant d’abord fixée par son fais¬

autour de cette cavité, en même temps quelles abaissent les ceau externe propre, servirait de point d’appui à son faisceau
vertèbres et les côtes, elles les tirent en arrière, d’où résulte le interne, qui lui-même augmenterait d’autant l’action des fais¬
redressement ou Yextension du tronc. L’importance de ce mou¬ ceaux externes situés au-dessus, et ainsi de suite, des côtes infé¬
vement explique le volume considérable de la masse lombo- rieures aux supérieures. Telle est au moins l’idée que l’on peut

sacrée dans l’homme, en vue de la station bipède. Mais à cet se faire de ce mouvement ; mais il est lent et saccadé. Toutefois, il

effet, le seul qui ait frappé les physiologistes, nous pensons qu’il est possible qu’il s’opère ainsi pour l’extension du tronc, dans la

s’en joint nécessairement un autre sur la respiration. Pour com¬ station verticale; mais il ne doit pas être le seul, car alors on ne
prendre ce double mécanisme, l’action si compliquée du sacro- concevrait pas pourquoi tous les faisceaux internes ne tireraient

spinal demande à être étudiée séparément : i° dans la colonne pas, comme tous les autres, leur origine de la masse lombo-
spinale du long dorsal ; 20 dans ses deux colonnes transversaire sacrée , ce qui, pour une action commune, sem lerait devoir
et costale ; 3° dans le sacro-lombaire. produire un résultat à-la-fois plus énergique et plus prompt.
Que si maintenant nous supposons que la force agissante tire
i° Colonne spinale du long dorsal. Dans la portion inférieure vers le haut, l’induction physiologique se trouvera bien mieux
(inter-épineux dorso-lombaires), les faisceaux appuyés sur l’aponé¬ d’accord avec la structure anatomique. Le point d’appui de la
vrose du long dorsal produisent, en se contractant, des courbes, colonne de faisceaux internes sera pris sur les vertèbres cervi¬
renfermées les unes dans les autres, qui déterminent l’inflexion cales par le prolongement supérieur, qui alors va justifier le
latérale en arc de cercle de la portion dorsale du rachis, en nom de cervical descendant qui lui aurait été donné si heureu¬
faisant saillir et inclinant le corps des vertèbres du côté opposé. sement par Diemerbroek. Tous les faisceaux qui font suite seront
Les tendons cervicaux produisent le renversement de la nuque également descendans, comme l’indique leur direction. Ils tire¬
en arrière du même côté. Si les deux colonnes spinales se con¬ ront alors sur les côtes, devenues insertions mobiles, leur point
tractent simultanément, l’extension de la colonne épinière est d’appui, d’abord assez faible en haut, se trouvant sucessive-
directe. ment renforcé par un plus grand nombre de faisceaux à me-
28 MUSCLES DU DOS.
sure quêtant plus inférieurs ils deviennent plus volumineux. Ce muscle procède, 10 des apophyses épineuses des vertèbres
Le sacro-lombaire étant ainsi analysé, son action paraîtra dorsales, à commencer de la sixième ou huitième en remontant
beaucoup moins équivoque. i° Sous le rapport de la station. La jusqu’à la septième cervicale, et des ligamens inter-épineux qui
colonne des faisceaux externes abaisse les côtes en les tirant, les unissent; i° du ligament cervical postérieur jusqu’au niveau
d’après la courbe du thorax, d’autant plus en arrière que leur de la troisième vertèbre cervicale. Cette insertion se fait par une
position relative dans l’échelle commune est plus élevée, et par succession de fibres aponévrotiques, qui augmentent progressi¬
conséquent elle redresse le tronc, ou concourt à son extension. vement de longueur de haut en bas, et composent inférieure¬
Elle est, sous ce rapport, l’auxiliaire des colonnes du long dor¬ ment une membrane triangulaire, à sommet aigu, comme pour
sal, et comme elles, élargit sur les côtes les mouvemens que celles- le trapèze. Les fibres musculaires qui en naissent montent paral¬
ci exécutent sur les vertèbres. Elle contribue pour une plus lèlement de bas en haut et de dedans en dehors, d’autant plus
grande part aux inclinaisons latérales dans les contractions par¬ longues et plus verticales quelles sont plus inférieures. Le mus¬
tielles d’un seul côté. 20 Sous le rapport de la respiration. Le sacro- cle en se développant contourne la saillie latérale des complexus,
lombaire, comme le long dorsal, contribue déjà à la respiration et devient graduellement plus épais en se rapprochant de ses
par cela seul qu’il facilite l’ampliation de la poitrine; mais cha¬ attaches supérieures. A deux pouces de l’insertion spinale com¬
cune de ses rangées nous paraît produire ici une action spé¬ mence la séparation des deux splénius. Celui du cou, qui fait
ciale. Si l’on se rappelle que les tendons ascendans s’insèrent de suite aux trois vertèbres inférieures, se partage en autant de fais¬
bas en haut, du bord inférieur au bord supérieur des côtes, et ceaux, d’où naissent de forts tendons qui s’implantent sur le
que les tendons descendans s’implantent de haut en bas sur le tubercule postérieur des apophyses transverses des trois pre¬
bord opposé, de sorte qu’ils s’enroulent sur les côtes extrêmes mières vertèbres cervicales; le faisceau qui se rend à l’atlas est
en sens inverse, il résulte de cette double disposition que les le plus volumineux. Le splénius de la tête, d’abord très large
uns abaissant les côtes, les autres les élèvent; et que, dans les inférieurement, se rétrécit à la partie supérieure, et s’insère,
deux cas, les côtes, par le déroulement des tendons, subis¬ par de courtes fibres aponévrotiques, sur la moitié externe de
sent un léger mouvement de torsion sur leur axe de haut en l’empreinte rugueuse située au-dessous de la ligne courbe supé¬
bas et d’avant en arrière, ou de bas en haut et d’arrière en avant. rieure de l’occipital, sur la portion mastoïdienne du temporal
Or, le point d’insertion de la puissance étant très rapproché du et sur le bord postérieur de l’apophyse mastoïde, sous et derrière
point d’appui articulaire, tandis que le levier de la résistance l’attache du sterno-cléido-mastoïdien.
est très long, le plus faible mouvement de torsion de l’arc pos¬
térieur détermine un déplacement considérable à l’extrémité de Connexions. Le splénius est le plus superficiel des muscles
l’arc antérieur. Gomme conséquence de cette torsion, la colonne propres de la nuque. Sa face postérieure est recouverte par le
ascendante, abaissant les côtes en arrière, les élève en avant, et trapèze, le petit dentelé postérieur supérieur, et le rhomboïde;
concourt à l’inspiration, renforcée dans ce mouvement par les près de son attache supérieure, elle est sous-cutanée. Sa face
autres colonnes d’extension du long dorsal; et la colonne des¬ antérieure est appliquée sur les deux complexus, et en partie sur
cendante, élevant les côtes en arrière, les abaisse en avant, et le transversaire et l’extrémité supérieure du long dorsal. Son bord
concourt à l'expiration. Les colonnes antagonistes ne peuvent interne, écarté en dehors à partir de la troisième vertèbre cervi¬
plus se contracter qu’alternativement. Telle est au moins l’idée cale, laisse entre lui et son congénère un espace triangulaire,
qu’il nous semble que l’on peut se faire des usages du sacro- dans lequel l’extrémité supérieure des grands complexus est en
lombaire. Elle n’a à la vérité qu’une valeur d’opinion fondée sur contact avec les trapèzes. Son bord externe est en rapport en haut
l’examen de la structure : mais il en est de même de la plupart avec l’attache supérieure du sterno-cléido-mastoïdien, au milieu,
des muscles, car il en est bien peu dont les contractions aient avec l’angulaire, qui le contourne pour revêtir une partie de
été vues directement. la face postérieure.

Action. Le splénius agit à-la-fbis par ses deux portions, et


DU SPLÉNIUS. <0 d’une manière uniforme, sur la tête et les premières vertèbres
du cou. L’effet de la contraction du splénius droit, par exemple,
MASTOÏDIEN POSTÉRIEUR (fTIXSL.); MUSCULI SPLENII.
est de faire tourner la face du même côté, tandis que l’occiput
est renversé en arrière et à gauche. Si les deux splénius agissent
Situation, configuration. Ce muscle plat, membraneux, mais
simultanément, la tête est renversée directement en arrière,
assez épais, est situé obliquement à la partie postérieure du cou,
mouvement qui constitue Vextension du cou.
et s’étend un peu sur l’extrémité interne et supérieure du dos.
En forme de triangle alongé, contourné suivant sa largeur, on
ne sait pourquoi son nom se trouve emprunté de celui de la
DU GRAND COMPLEXUS. «
rate (Wriv), à laquelle il ne ressemble nullement.
TRACHÉLO - OCCIPITAL ( CH A VSS. ).
Division, insertions. Le splénius se compose de deux portions,
dont les attaches supérieures sont différentes, et qui ne s’unis¬ Situation, configuration, division. Muscle plat, mais assez épais,
sent qu inférieurement ; d’où la distinction rationnelle établie de forme irrégulièrement rectangulaire, situé à la partie posté¬
par les anciens anatomistes, et encore admise par M. Meckel, du rieure du cou et à l’extrémité supérieure et médiane du dos.
splénius en deux muscles, le splénius de la tête, splénius capitis Le grand complexus se compose de deux portions réunies dans
(cervico-rnastoidien, Ghauss.); et le splénius du cou, splénius cer- leur attache supérieure et suivant leurs bords adjacens , mais
vicis (dorso-trachélien, Chauss.). dont beaucoup d’anatomistes jusqu’à nos jours faisaient deux

;i) Planches 85, 87. (l) Planches 86, 87.


MUSCLES DU DOS. 29
muscles différens ; l’une interne, presque verticale, le digastrique Action. Ce muscle agit en sens inverse du splénius, c’est-à-dire
du cou ( biventer cervicis, Albin. ), formée, comme son nom l’in¬ que, si celui du côté droit se contracte isolément, il tourne la
dique, de deux ventres charnus réunis par un tendon mitoyen; face à gauche, et renverse l’occiput en arrière de son côté. Quand,
l’autre externe, oblique et membraneuse, qu’ils appelaient spé¬ au contraire, les deux complexus agissent simultanément, ils
cialement complexus, quoique ce nom ne convienne réellement étendent le cou, ou, ce qui revient au même, redressent la tête
qu’à la réunion des deux portions. directement.

Insertions, direction. Ce muscle naît par autant de tendons, DU PETIT COMPLEXUS. (i)
i° de la face postérieure des apophyses transverses des cinq MASTOÏDIEN LATÉRAL [jriNSL.)-, TRACHÉLO-MASTOIDIEN (CHAUSS.)\ PARVUS
premières vertèbres dorsales, et parfois même des suivantes, COMPLEXUS; TRACHELO-MASTOIDEUS.
sixième, septième, et jusqu’à la huitième, en-dedans de l’attache
des tendons du long dorsal et du transversaire; 2° des tuber¬ Membraneux,grêle, déformé triangulaire,le petit complexus

cules postérieurs des apophyses articulaires et de l’angle ren¬ est situé en dehors du précédent, à la partie latérale et posté¬

trant , qu’ils forment avec la racine postérieure des apophyses rieure du cou.

transverses des vertèbres cervicales de la septième à la troisième.


Tous ces tendons sont aplatis en bandelettes, cernent, à leur Insertions. Il naît : i0 Des apophyses transverses, rarement de la

implantation, la face libre des apophyses, et se dirigent obli¬ troisième, et le plus souvent de la seconde et de la première des

quement de bas en haut et de dehors en dedans, réunis par les vertèbres dorsales ; toutefois ces premières insertions manquent

fibres musculaires des faisceaux auxquels ils donnent naissance. chez quelques sujets. 2° De la partie supérieure des tubercules

Ceux de ces faisceaux qui naissent des apophyses dorsales con¬ articulaires et de l’angle rentrant qu’ils forment avec les racines

vergent en commun vers la partie inférieure et moyenne du postérieures des apophyses transverses des vertèbres cervicales,

cou, en se recouvrant un peu de haut en bas par leurs bords de la septième à la quatrième ou la troisième. Ces insertions se

adjacens. Les trois inférieurs s’unissent en commun pour former font par de minces bandelettes aponévrotiques, unies par des

le ventre inférieur de la portion digastrique, et se rendent sur fibres musculaires très déliées; souvent elles sont remplacées par

son tendon mitoyen. Ce ventre est uni le plus souvent par un deux petites cordelettes tendineuses parallèles ; mais, dans tous

assez fort trousseau de fibres musculaires avec la partie supé¬ les cas, elles adhèrent, à leur origine, avec celles du grand com¬

rieure du long dorsal ; parfois aussi il adhère au transversaire. plexus. Des fascicules plats qui en naissent, les inférieurs , les

Le tendon, mince et funiculaire, dirigé verticalement, de deux plus longs et les plus épais, sont presque verticaux; les autres

pouces environ de hauteur, correspond à la partie inférieure du diminuent de longueur et augmentent d’obliquité à mesure qu’ils

cou. A son côté interne, il est renforcé par un faisceau né, par sont plus supérieurs. Ils s’unissent par leurs bords, montent

un ou deux tendons , des apophyses épineuses , soit de la sep¬ verticalement en s’épaississant, et convergent vers un sommet

tième vertèbre cervicale, ou de celle-ci et de la première dor¬ commun, qui s’insère par un tendon élargi sur le bord posté¬

sale, souvent même des seconde ou troisième dorsales, mais très rieur et inférieur de l’apophyse mastoïde. Le plus ordinaire¬

rarement des sixième ou cinquième cervicales. A la partie externe ment une légère intersection aponévrotique parcourt les fibres

du même tendon mitoyen se rencontre ordinairement un autre du petit complexus à peu de distance de son implantation.

tendon, aplati, qui reçoit les faisceaux des deux ou trois pre¬
mières vertèbres dorsales. Tous deux contribuent à donner nais¬ Connexions. Ce muscle-, contournant le grand complexus, sa

sance aux fibres du ventre supérieur: celui-ci monte verticale¬ face interne et antérieure est appliquée sur ce dernier; en haut,

ment, en s’élargissant, pour s’insérer à l'occipital; à deux pouces elle est en rapport avec l’extrémité des obliques de la tête et du

de son attache, il est partagé transversalement par une inter¬ ventre postérieur du digastrique. Sa face externe et postérieure est

section aponévrotique. La portion externe procède des cinq at¬ en contact, dans la moitié supérieure, avec le splénius, et dans

taches cervicales ; les tendons sont plus ou moins unis à ceux l’inférieure, avec le transversaire.

du petit complexus, les faisceaux qui leur font suite, d’autant


plus obliques et plus courts qu’ils sont plus supérieurs, sont Action. Si l’un des petits complexus agit seul, il incline légè¬

divisés dans leur trajet par la ligne d’intersection commune. Ils rement la tête de son côté, sans lui communiquer de rotation.

convergent tous vers l’implantation occipitale, et le ventre charnu Si les deux entrent en action, ils contribuent à l’extension directe

qui en naît s’insinue au-devant de l’extrémité supérieure de la de la tête.

portion interne, en partie confondu avec elle. Toutes deux s’at¬


tachent, par de nombreux filamens aponévrotiques, sur les deux QUATRIÈME COUCHE DES MUSCLES DU DOS.
tiers internes de la vaste empreinte située entre les deux lignes
demi-circulaires de l’occipital,en dedans du splénius,qui les DU TRANSVERSAIRE ÉPINEUX.
recouvre en partie.
TRANSVERSO-SPINAL [DUMAS)-, ARTICULAIRE ÉPINEUX [CRVF.)-,
M. MULTIFIDUS SPINÆ.
Connexions. Ce muscle est en rapport, par sa face postérieure.
avec le trapèze, le splénius, le petit complexus, le transversaire Sous ce nom, la plupart des anatomistes modernes com¬
et le long dorsal ; par sa face antérieure, avec les muscles droits et prennent deux longues colonnes musculaires demi-charnues et
obliques de la tête, et le demi-épineux du cou; par son bord in¬ tendineuses, accolées longitudinalement, et composées chacune
terne, avec le ligament cervical postérieur et du tissu cellulaire d une succession de faisceaux obliques, unis par leurs ventres, et
adipeux, qui le sépare de son congénère. Il est uni par un mélange distincts à leurs attaches(multifide du dos), qui remplissent les
de fibres musculaires avec le long dorsal, le petit complexus, et
parfois le transversaire. (I) Planches 86 et 87.
TOME II.
8
30 MUSCLES DU DOS.

gouttières vertébrales entre les apophyses articulaires et les apo¬ il s’élargit de nouveau à la naissance du cou. Aussi Winslow et

physes épineuses. La colonne postérieure ou superficielle est for¬ quelques anatomistes avant lui, en ont-ils fait trois muscles dif-

mée par les demi-épineux du cou et du dos, et la colonne anté¬ férens , un pour chaque région. La structure du transversaire

rieure ou profonde par le transversaire épineux proprement dit. épineux est très compliquée. La portion lombo-sacrée ( muscle
sacré des anciens anatomistes) remplit toute la gouttière du
sacrum jusqu’à l’arcade osseuse qui sépare les deux derniers
i° DEMI-EPINEUX DU COU. (0 trous sacrés, environnée à ses attaches par l’expansion de la masse
M. SPINATUS (RIOL.); SPINALIS CERVICIS {ALBIN.). commune du sacro-spinal. Les faisceaux internes et inférieurs
sont d’abord très courts; les autres s’alongent graduellement en
Situation, insertions. Muscle plat, assez épais, en forme de devenant externes et supérieurs. Implantés entre les tubercules
triangle alongé, situé dans la portion cervico-dorsale de la articulaires et les apophyses épineuses, ils adhèrent aux ligamens
gouttière vertébrale. Il naît du bord supérieur, et près la base sacro-iliaques postérieurs et aux ligamens propres du sacrum.
des apophyses transverses des cinq ou six premières vertèbres Cette portion musculaire, d’abord très mince inférieurement,
dorsales par Un pareil nombre de tendons aplatis, auxquels devient fort épaisse aux lombes. A partir de ce point, la dispo¬
succèdent des faisceaux unis par leurs bords, qui montent obli¬ sition générale du muscle est uniforme. Considéré dans sa tota¬
quement de dehors en dedans , et s’insèrent de chaque côté par lité , on le voit évidemment composé de faisceaux obliques,
quatre tendons incomplètement isolés à l’un des sommets des dont les tendons extrêmes s’insèrent d’une vertèbre à la seconde,
tubercules bifides des apophyses épineuses des vertèbres cervU située au-dessus , de sorte que la vertèbre intermédiaire se
cales de la cinquième à la seconde. Le tendon supérieur qui s’at¬ trouve franchie sans insertion apparente; mais ces premiers
tache à l’axis est de beaucoup le plus considérable ; il forme le faisceaux ne sont que superficiels, et ils en recouvrent d’autres
point convergent du triangle, et reçoit à lui seul les faisceaux des plus profonds et plus courts. L’insertion inférieure des fais¬
deux ou trois premières insertions dorsales. Ce muscle adhère ceaux superficiels se fait par de forts tendons funiculaires, au
souvent, par un mélange de fibres , avec la portion cervicale du sacrum, aux lombes et aucou, sur les tubercules articulaires, et
transversaire épineux, sur laquelle il s’applique, et avec le demi- au dos, au bord supérieur de la base de l’apophyse transverse,
épineux du dos, qui lui fait suite. point correspondant aux tubercules articulaires pour cette ré¬
gion. C’est à cette disposition que répond le nom d’arfj'cu/eure

a" DEMI-EPINEUX DU DOS. (2) épineux, donné à ce muscle par M. Cruveilhier. L’insertion supé¬
rieure a lieu, dans toute la hauteur, par l’intermédiaire d’un
M. SEMI-SPINOSUS; SEMI-SPINALIS DORSI {ALBIN.).
tendon rubané, qui s’attache sur les côtés du tubercule des apo¬
physes épineuses. Ces faisceaux se confondent par leurs bords,
Situation, insertions. Mince, plat, en forme de rhombe très
et, par leur face postérieure plane, entremêlent dans un grand
alongé, ce muscle, qui, suivant la remarque d’Albinus, forme
nombre de points leurs fibres avec ceux de la portion spinale
la continuation du précédent, moins épais, long, grêle, plus
du long dorsal et des demi-épineux du cou et du dos. Si on les
aponévrotique que charnu , procède inférieurement, par cinq
sépare mécaniquement, on trouve au-devant d’eux un second,
ou six tendons du bord supérieur et près de la base des apo¬
puis un troisime plan de fascicules , d’autant plus courts qu’ils
physes transverses dorsales, de la cinquième ou sixième à la
sont plus immédiatement en contact avec les vertèbres. Les
onzième. Ses faisceaux, également asçendans,réunis parleurs
moyens s’implantent de la base des apophyses articulaires sur
bords, et presque verticaux, remontent la hauteur d’environ
les côtés des apophyses épineuses, en envahissant plus ou moins
cinq vertèbres , et s’implantent par cinq ou six tendons aux apo¬
sur les lames vertébrales ; les plus courts s’étendent seulement
physes épineuses des deux dernières vertèbres cervicales et des
d’une lame vertébrale à celle qui est placée au-dessus. Tous ces
trois ou quatre premières dorsales.
faisceaux, à divers plans , adhérant par leurs faces adjacentes,
Les deux muscles demi-épineux du cou et du dos ne sont autres
forment, par leur intrication, une masse commune; la direction
que les longs faisceaux décrits, par les anatomistes français les
est la même pour tous, oblique de bas en haut, et de dehors en
plus modernes, comme formant la couche superficielle du trans¬
dedans.
verse épineux.

Action. Le transversaire épineux concordant, par ses divi¬


3° MULTIFIDE DU DOS {albin., meck.) (3), sions multipliées, avec les fractions nombreuses du rachis ou
les vertèbres elles-mêmes , sur lesquelles il s’implante, et qu’il
OU TRANSVERSAIRE ÉPINEUX PROPREMENT DIT.
fait mouvoir, ses faisceaux devaient être liés pour se comman¬
der les uns les autres; mais aucun d’eux ne peut agir,que la
Situation, structure, insertions. Ce muscle, très complexe,
vertèbre qui lui sert d’appui, et successivement toutes celles
remplit immédiatement la gouttière vertébrale depuis la partie
placées au-dessous, ne soient préalablement maintenues. C’est
inférieure du sacrum jusqu’à la seconde vertèbre du cou. La
par conséquent l’implantation fixe au sacrum qui sert de point
superposition de ses faisceaux, étagés les uns au-dessus des autres,
d’appui commun. Si donc le muscle se contracte brusquement
et réunis par leurs bords adjacens, constitue un long muscle
de bas en haut, dans toute sa hauteur, et des deux côtés à-la-
continu , qui participe à la forme de la gouttière dans laquelle il
fois', il concourt avec le sacro-spinal à l’extension générale du
est contenu, en sorte que, largement épanoui sur le sacrum,
tronc; mais ce n’est pas là son usage spécial. En considérant la
graduellement aminci aux lombes, étranglé au milieu du dos,
direction de ses faisceaux, on conçoit que chacun d’eux, ap¬
puyé sur une apophyse articulaire inférieure, tire sur une apo¬
(1) Planches 88, 89. physe épineuse supérieure, qu’il entraîne en bas et en dehors
(2) Planches 88, 89.
de son côté, tandis que le corps de la vertèbre, par une légère
(3) Planches 88, 89.
MUSCLES DU DOS. 31
rotation sur son disque, remonte et se tourne aussi en dehors,
mais vers le côté opposé. Ce mouvement, exécuté successive¬
DU GRAND ET DU PETIT OBLIQUES POSTERIEURS
ment par étages, du sacrum à l’axis, fait du transversaire épi¬ DE LA TÊTE.
neux le muscle rotateur propre du rachis. Cet effet, bien com¬
pris, rend raison de sa structure dans les différentes régions : Ils forment, d après M. Cruveilhier , les deux premiers épi¬
ses faisceaux sont les plus faibles à la région dorsale, où les côtes neux transversaires.
rendent la rotation très difficile : ils sont déjà plus longs et plus
forts à la région lombaire; mais surtout ils augmentent beau¬
Le grand oblique, M. obliquus major (Riol.); capitis obliquas
coup en longueur et en nombre au cou et à la partie supérieure
inferior; axoïdo-atloidien ( Chauss. ) ; épineux transversaire axoido-
du dos, dont les mouvemens de rotation sont très énergiques,
atloïdien (Cruv.), alongé, arrondi, fusiforme, naît, par de courtes
jusqu’au point de former trois couches de muscles rotateurs,
fibres aponévrotiques, de l’un des tubercules de l’apophyse épi¬
synergiques les uns avec les autres, le transversaire épineux, le
neuse de l’axis, en dehors du tendon du grand droit, et au-des¬
demi-épineux et le grand complexus, dont l’analogie de fonc¬
sus de celui du demi-épineux du cou. Il se dirige ensuite en
tions avec les deux premiers avait déjà été saisie par Albinus.
dehors avec une légère obliquité en haut et en avant, et s’im¬
plante également par de courts filamens aponévrotiques dans
une fossette que l’on remarque à la partie postérieure et infé¬
MUSCLES DROITS ET OBLIQUES POSTÉRIEURS
rieure du sommet de l’apophyse transverse de l’atlas.

DE LA TÊTE.CO Sa face postérieure est en rapport avec l’extrémité supérieure


des deux complexus; Y antérieure s’applique sur la lame de l’axis,
Au nombre de quatre, destinés aux mouvemens particuliers le ligament atloïdo-axoïdien et le coude formé par l’artère ver¬
des articulations céphalo-rachidiennes, ils complètent l’ensemble tébrale à la sortie de son canal.
des muscles postérieurs de la colonne vertébrale. Ce muscle, dont le point fixe est à l’axis, attire en arrière
l’apophyse transverse de l’atlas ; il est par conséquent rotateur de
la tête qu’il fait incliner de son côté.
DU GRAND ET DU PETIT DROITS POSTÉRIEURS
DE LA TÊTE. Le petit oblique, M. obliquus minor (Riol.); capitis obliquus
superior-, atloïdo-sous-mastdidien ( Chauss.); transversaire épineux
M. Cruveilhier considère, avec raison, ces petits muscles
atloido-occipital(Cruv.), né, par de longues fibres aponévrotiques
comme les deux premiers interépineux du cou.
du bord supérieur du sommet de l’apophyse transverse de l’at¬
las , il monte obliquement en dedans et en arrière jusqu’au-des¬
Le grand droit , M. rectus capitis posticus major; axoïdo-occi-
sous de la ligne courbe supérieure de l’occipital, où son insertion
pital (Chauss.); interépineux axoïdo-occipilal ( Cruv. ), plat, en
est intermédiaire entre celles du splénius et du grand droit.
forme de triangle alongé, naît, par un sommet tendineux , de la
Recouvert, en arrière, par le splénius et le grand complexus, il
partie supérieure de l’un des tubercules de l’apophyse épineuse
s’applique, en avant, sur le bord du ligament occipito-atloïdien
de l’axis; de là il monte obliquement en arrière et en dehors,
postérieur, l’occipital et l’attache du grand droit. Par son bord
s’élargit graduellement, et s’implante en rayonnant sous la ligne
interne, il inscrit avec ce dernier et le grand oblique un espace
courbe inférieure de l’occipital, entre le petit droit et le petit
celluleux triangulaire, au fond duquel est le coude formé par
oblique.
l’artère vertébrale à son entrée dans le crâne. Le muscle petit
Il recouvre en avant une petite étendue de l’occipital, l’arc pos¬
oblique concourt à l’extension de la tête.
térieur de l’atlas, le ligament atloïdo-axoïdien postérieur, et le
muscle petit droit. En arrière, il est en rapport avec le petit obli¬
que et l’extrémité supérieure du grand complexus. Le grand
DES INTEREPINEUX CERVICAUX, (i)
droit postérieur de la tête est au nombre des extenseurs et des INTERCERVICAUX (CUAUSS.)- M. INTERSPINALES CERVICIS.
rotateurs de cette partie qu’il incline en arrière, de côté ou di¬
rectement, suivant qu’il agit seul ou avec son congénère. Au nombre de douze, ils sont disposés en six paires, qui oc¬
cupent les intervalles des apophyses épineuses cervicales. La
Le petit droit , M. rectus capitis posticus minor ; atloïdo-occi- première paire s’étend de l’apophyse de l’axis à celle de la troi¬
pital (Chauss. ) ; interépineuxalldido-occipital(Cruv.), en forme de sième vertèbre cervicale. La dernière est placée entre les apo¬
triangle équilatéral, situé au-devant du précédent, procède éga¬ physes de la septième vertèbrecervicaleet de la première dorsale.
lement , par un court tendon, du tubercule postérieur de l’atlas ; Chaque paire se compose de deux petits faisceaux parallèles,
il monte verticalement en arrière en s’élargissant, et s’insère à la séparés par une membrane fibro-celluleuse, aplatis, membra¬
partie inférieure de l’occipital, de chaque côté de sa crête ex¬ neux, composés de fibres verticales , qui remplissent l’intervalle
terne, dans la fossette qui sépare le bord du grand foramen de situé entre les apophyses épineuses, en s’étendant du bord infé¬
la ligne demi-circulaire inférieure. rieur de la vertèbre située au-dessus , au bord supérieur de celle
placée au-dessous. Ces petits muscles, par leur/ace externe, sont
Saface postérieure est couverte par le grand droit et le grand en rapport avec les faisceaux du transversaire épineux, du
complexus. L'antérieure s’applique sur l’occipital et le ligament demi-épineux du cou , et avec les tendons épineux du long dor¬
occipito-atloïdien postérieur. Ce petit muscle est extenseur di¬ sal. Prenant leur point d’appui sur la crête épinière dorsale, ils
rect de la tête sur l’atlas. rapprochent de haut en bas les unes des autres les apophyses

(1) Planche 89. (1) Planche 89.


32 MUSCLES FLÉCHISSEURS DU RACHIS.
épineuses cervicales, et, par conséquent, ils concourent à 1er- s’implante, par un épanouissement aponévrotique, sur le tiers
tension du cou. externe de la ligne courbe supérieure de l’occipital.

Connexions. Peu de muscles en ont d’aussi importantes. Par


MUSCLES ANTÉRIEURS ET LATÉRAUX leur direction en diagonale, et le relief qu’ils forment sous la

DU RACHIS (FLÉCHISSEURS). peau, les sterno-cléido-mastoïdiens servent d’indice pour les


rapports dans la plupart des opérations qui se pratiquent au
cou. En avant, ils forment les côtés du triangle antérieur du
Le rachis est pourvu d’un certain nombre de muscles qui con¬
cou , dans lequel s’inscrivent le pharynx et le larynx avec ses
courent à ses flexions antérieure et latérales. La flexion anté¬
annexes. En arrière, chacun d’eux limite un second triangle à
rieure, qui devait s’isoler de l’ensemble pour la région cervicale,
base inférieure, dont l’autre côté est formé par le trapèze. Consi¬
s’exécute au moyen de plusieurs muscles, les sterno-cléido-mas¬
déré dans les détails , sa face externe ou superficielle est recou¬
toïdiens, droits antérieurs de la tête, et longs du cou. Pour le
verte par le peaucier et par la peau ; entre les deux muscles
reste du tronc, elle est produite par un long muscle déjà décrit,
rampent la veine jugulaire externe et les rameaux du plexus cer¬
le grand droit abdominal, rejeté au-devant de la charpente
thoraco-abdominale, et continué par le sterno-cléido-mastoïdien, vical superficiel. Sa face interne ou profonde recouvre: i° l’articu¬
lation sterno-claviculaire; i° une partie des muscles de l’appareil
de manière à former en commun la corde contractile de l’arc
hyoïdien et les extrémités de tous ceux dont les attaches se fixent
antérieur du rachis. Les flexions latérales, outre les puissances
aux apophyses transverses cervicales ; 3° les nerfs pneumogas¬
nombreuses que nous avons déjà vues y concourir, sont néan¬
trique, grand hypoglosse, accessoire de Willis , grand sympa¬
moins produites plus spécialement par certains muscles, au cou,
thique , et la plupart des nerfs cervicaux ; 4° la partie inférieure
le droit latéral de la tête, les scalènes, et les intertransversaires;
de l’artère carotide et de la veine jugulaire interne. Ses deux
aux lombes, les intertransversaires et le carré.
bords circonscrivent les triangles du cou; Yantérieur surtout
guide l’incision dans nombre d’opérations chirurgicales.
PORTION CERVICALE.

DU STERNO-CLÉIDO-MASTOÏDIEN. (0 Anomalies. Elles consistent dans des faisceaux accidentels; les


uns ne forment que de simples languettes, isolées seulement par
STERNO-MASTOIDIEN ( CflÂUSS.).
l’une de leurs attaches supérieure ou inférieure; les autres for¬

Situation, configuration. Muscle long, épais et rubané, plus ment des faisceaux séparés , soit en arrière de la clavicule à l’oc¬

étroit à son milieu qu’à ses extrémités, contourné sur lui-même, cipital (Meckel), ou en avant du sternum, à l’angle de la mâ¬

situé obliquement surles parties latérale et antérieure du cou, en choire inférieure (Brugnone). Ces différentes dispositions ne

s’étendant du sternum et de la clavicule à l’apophyse mastoïde. font que rappeler l’organisation normale de certains animaux.

Insertions, direction, fasciculation. Ce muscle se compose de Action. Le sterno-cléido-mastoïdien , s’appuyant sur le thorax

deux faisceaux, l’un sternal et l’autre claviculaire, accolés et fixé par le grand droit abdominal, est principalement fléchisseur

confondus en haut, isolés seulement en bas, et dont Albin us, à de la tête sur le cou , et du cou sur le thorax. Mais en raison de

l’exemple de quelques anatomistes, avait fait deux muscles parti¬ l’enroulement en diagonale qu’il décrit autour de la saillie des

culiers, distinction justifiée par l’exemple de quelques mammi¬ muscles profonds, en même temps qu’il fléchit la tête en avant,

fères, chez lesquels ces faisceaux sont entièrement séparés. Par il l’incline de son côté, et, de plus, tourne la face et l’élève un peu

son extrémité inférieure, point fixe le plus habituel, il forme du côté opposé. Sous ces divers rapports , on voit qu’il est l’anta¬

une large base; l’attache interne, épaisse et funiculaire, naît goniste du splénius. Si les deux sterno-mastoïdiens agissent simul¬

au-devant de l’extrémité supérieure du sternum, par un tendon, tanément, la flexion de la tête et du cou est directe.

qui s’entrecroise en bas avec celui du côté opposé, et qui se


prolonge en haut sur les fibres charnues. DU GRAND DROIT ANTERIEUR DE LA TÊTE, (i)
L’attache externe, membraneuse, procède, par de courts fila- GRAND TRACHÉLO-SOUS-OCCIPITAL {CHAUSS.)\ M. RECTUS CAPITIS
ANTICUS MAJOR (MOKGAGNI).
mens aponévrotiques, de la face supérieure et du bord postérieur
du tiers interne de la clavicule dans une étendue assez variable,
Situation, insertions. Ce muscle, long et plat, plus épais supé¬
mais qui n’est pas moins d’un pouce. Dans quelques cas, ces
rieurement qu’inférieurement, est appliqué sur les parties laté¬
deux attaches sont unies ; mais le plus souvent elles sont sépa¬
rales de la face antérieure des vertèbres cervicales. Son extrémité
rées par un intervalle celluleux de forme triangulaire, que
inférieure,effilée,naît des tubercules antérieurs des apophyses
la tension du muscle rend très apparent sous la peau. Les deux
transverses des sixième, cinquième , quatrième et troisième ver¬
faisceaux font suite aux attaches inférieures ; le sternal, le plus
tèbres, par quatre tendons minces , qui augmentent de volume
long et le plus épais, remonte obliquement en dehors et en
de bas en haut,etde la face antérieure desquels procède un pareil
arrière, en contournant la masse des muscles profonds. Le fais¬
nombre de petits faisceaux charnus. Ces faisceaux montent obli¬
ceau claviculaire, dirigé presque verticalement, s’insinue sous
quement en dedans. Les trois supérieurs , qui se recouvrent par
la face interne du premier, de manière à croiser en X sa direc¬
imbrication, se confondent à la hauteur de la seconde vertèbre,
tion : d’abord accolé à celui-ci, il s’y unit au-dessus de la partie
et se terminent à la face postérieure d’une aponévrose assez forte
moyenne du muscle ; tous deux forment en commun l’insertion
et resplendissante, diviséeen deux lames, dont l’antérieure des¬
supérieure qui embrasse, par un fort tendon, le bord anté¬
cend très bas sur le muscle. Cette aponévrose, par ses bords et
rieur, le sommet et la face externe de l’apophyse mastoïde, et
sa cavité, forme l’origine d’un faisceau supérieur unique qui

(1) Planches 03, 04, 06. (l) Planche 02.


MUSCLES FLÉCHISSEURS DU RACHIS. 33
s’implante à l’apophyse basilaire, au-devant du grand trou occi¬ vrotiques, du corps des trois premières vertèbres dorsales en
pital. Le faisceau interne et inférieur, né de la sixième vertèbre dedans de ceux déjà indiqués, et du corps et des disques des trois
cervicale, est distinct des autres dans toute son étendue. En bas, ou quatre dernières vertèbres cervicales; puis, assemblés en un
il est souvent renforcé par une languette du muscle long du cou ; seul faisceau , montent en décrivant une courbure à concavité
en haut, il s’insère également par un sommet aigu à l’apophyse interne, et se fixent sur le corps de l’axis et de la troisième vertèbre
basilaire, en dedans du faisceau commun, et près de son congé¬ cervicale, et sur les disques intermédiaires, en partie confondus
nère du côté opposé. avec la naissance du ligament vertébral commun qui les sépare.

Connexions. Sa face antérieure, recouverte par le pharynx, est Connexions. Sa face antérieure est recouverte en partie par le
en rapport avec l’artère carotide , la veine jugulaire interne, le grand droit antérieur, et, dans le reste de son étendue, est en
nerf pneumo-gastrique , le ganglion cervical supérieur et les rapport avec le pharynx ou l’œsophage, l’artère carotide, la veine
rameaux qui en naissent. Sa face postérieure recouvre une par¬ jugulaire interne, et les filets de communication des ganglions
tie des vertèbres correspondantes, les articulations occipito et cervicaux. Sa face postérieure est appliquée sur les vertèbres et
axoïdo-atloïdiennes, le petit droit antérieur et une portion du leurs disques intermédiaires. Son bord externe, en regard des
long cou. deux premières vertèbres dorsales, est séparé du scalène anté¬
rieur par un espace de forme triangulaire que traversent l’artère
Action. Le muscle grand droit fléchit la tête sur le cou, et, vu et la veine vertébrales.
son obliquité, incline légèrement la face de son côté. Gomme dans
tous les cas analogues, la contraction simultanée des muscles Action. Elle varie pour chaque assemblage de faisceaux. Le

des deux côtés produit la flexion directe. premier fléchit l’atlas sur l’axis, et lui imprime un léger mouve¬
ment de rotation, qui tourne la face de son côté. Le second,
tirant en sens inverse sur les apophyses transverses , tend à leur
DU PETIT DROIT ANTERIEUR DE LA TÊTE, (i)
faire exécuter un mouvement de rotation qui incline la face du
PETIT TRACHÉLO-SOUS-OCCIPITAL ( CHAUSS.)-, M. RECTUS CAPITIS ANTIC. côté opposé. Enfin le troisième assemblage de faisceaux, en refou¬
MINOR (MORGAGN1).
lant les disques intervertébraux, a pour objet de fléchir latérale¬
ment la colonne cervicale sur elle-même. Cette action représente
Très petit muscle quadrilatère, aplati, situé en haut de la face
encore, à peu de chose près, la résultante moyenne des trois
antérieure du cou. Il naît de la racine de l’apophyse transverse et
forces. Il est inutile d’ajouter que la contraction des muscles des
de l’arc antérieur de l’atlas, par de courts filamens aponévro-
deux côtés produit la flexion directe.
tiques. Ses fibres parallèles montent obliquement en dedans, et
s’implantent sur l’apophyse basilaire et sur le cartilage de la
suture pétro-basilaire. Recouvert en avant dans ses deux tiers
DES MUSCLES SCALÈNES. (0
COSTO-TRACHÉLIENS (CHAUSS ); MUSCULI SCALENI; LEVATORES COSTARUM
internes, par l’insertion supérieure du grand droit, sur son tiers
LONGI.
externe repose le ganglion cervical supérieur. En arrière, il re¬
couvre le ligament occipito-atloïdien antérieur,et en partie l’arti¬ Situation, configuration. Lesscalènes, muscles longs,conoïdes,
culation occipito-atloïdienne. Lepetitdroit contribue légèrement fusiformes, sont situés sur les parties latérales de la colonne cer¬
à fléchir la tête de son côté. vicale du rachis. Etendus des apophyses transverses de cette
région aux deux premières côtes, M. Cruveilhier les considère
DU LONG DU COU. (2) comme étant les longs transversaires du cou. En raison du

PRÉ-DORSO-ATLOIDIEN (CH AV SS.); M. LONGUSCOLLI. parallélisme de leurs faisceaux et de leur isolement accidentel
plus ou moins complet, il est facile d’en varier le nombre sur
Situation. Ce muscle, alongé, plat, fasciculé, est situé sur les divers sujets. Ainsi Albinus en comptait cinq, Sabatier trois,
parties latérales du cou, dans les gouttières latérales des ver¬ Chaussier n’en admettait qu’un seul; Sœmmerring et M. Meckel,
tèbres, étendu verticalement depuis l’atlas jusqu’au tiers supé¬ au contraire, reviennent au nombre trois, et le dernier en signale
rieur de la colonne dorsale. encore autant de surnuméraires, dont l’existence est plus ou
moins accidentelle. La plupart des anatomistes français n’en
Division, insertions, fasciculation. Il se compose, suivant la reconnaissent que deux, l’un antérieur et l’autre postérieur.
plupart des auteurs, de deux, et, d’après M. Cruveilhier, de Cette division étant à-la-fois la plus évidente en anatomie, et la
trois systèmes de faisceaux, formant en quelque sorte trois seule féconde en applications chirurgicales, c’est celle à laquelle
muscles distincts, quoique unis entre eux. i° Trois fascicules nous nous arrêtons.
nés, par des tendons plats, des tubercules antérieurs des apo¬
physes transverses des cinquième , quatrième et troisième ver¬ DU SCALÈNE ANTERIEUR.
tèbres cervicales. Ils se réunissent en un faisceau unique qui
monte obliquement en dedans, et vient se fixer au tubercule Insertions , fasciculation. II procède du tubercule situé au mi¬
antérieur de l’atlas. 20 Trois fascicules, qui proviennent du corps lieu de la face supérieure et sur le bord interne de la première
des trois premières vertèbres dorsales , se dirigent en haut et en côte, par un fort tendon qui s’épanouit en un cône aponévro-
dehors, et s’implantent au tubercule antérieur des apophyses tique, des bords et de la cavité duquel naissent les fibres char¬
transverses des quatrième et troisième vertèbres cervicales. nues. A partir de cette insertion, le muscle monte obliquement
3° Six ou sept fascicules qui procèdent, par des tendons aponé- en arrière et en dedans. D’abord fusiforme, il s’aplatit et se divise
en quatre faisceaux superposés, qui augmentent de longueur de

(1) Flanche 92.


(2) Planche 92. (X) Planches 90, 91, 92, 94.
TOME IX.
9
34 MUSCLES FLÉCHISSEURS DU RACHIS.

bas en haut. De ces faisceaux procède unpareilnombrede tendons existence est de quelque intérêt, en ce qu’il traverse ordinairement

qui viennent s’implanter au tubercule antérieur et sur la lèvre en diagonale l’intervalle des deux grands scalènes, en séparant

correspondante de la gouttière des apophyses transverses des ver¬ les unes des autres les branches supérieures et inférieures des

tèbres cervicales, de la sixième à la troisième. Parfois quelques nerfs cervicaux qui forment le plexus brachial. L’autre faisceau

faisceaux accidentels vont s’insérer aux tubercules postérieurs. (scalenus lateralis), également né de la première côte, et accolé
au scalène postérieur, n’offre d’ailleurs rien de remarquable.

Connexions. En avant, le scalène antérieur répond inférieure¬


ment à la veine sous-clavière et au muscle sous-clavier, qui le Action des scalènes. Ces muscles, en prenant leur point d’appui

séparent de la clavicule et croisent sa direction ; au-dessus il est sur les côtes, concourent puisamment à fléchir la colonne cervi¬

en rapport avec le sterno-cléido-mastoïdien , l’omoplate-hyoï- cale de leur côté. Le scalène postérieur surtout, qui remonte

dien , les artères cervicales, transverse et ascendante, et le nerf très haut, produit plus efficacement cet effet. La flexion directe

diaphragmatique. La face postérieure de ce muscle limite en est le résultat de la contraction simultanée des muscles des deux

avant un espace en forme de triangle alongé, à base inférieure, côtés. Enfin, en tirant en sens inverse, les scalènes, prenant leur

compris entre les deux scalènes , et sensible au toucher sous la point fixe sur les vertèbres, soulèvent les deux premières côtes,

peau. Cet espace est traversé en bas par l’artère sous-clavière, et, dans ce cas, font partie des muscles inspirateurs.

et dans le reste de sa hauteur, par les branches des nerfs cervi¬


caux qui forment le plexus brachial. Son côté interne, inscrit,
DU DROIT LATÉRAL DE LA TÊTE. W
comme nous l’avons déjà vu, avec le long du cou , un autre es¬
PREMIER TRANSVERSAIRE ANTÉRIEUR (JVINSL.)- ATLOIDO-SOUS-OCCIPITAL
pace triangulaire qui loge l’artère et la veine vertébrales. Enfin la
(CHAUSS, ) ; M. RECTUS CAPITIS LATERALIS.
saillie formée en commun par son tendon inférieur et le tuber¬
cule de la première côte, sur laquelle il s’implante, sert d’indice Situé en dehors du petit droit antérieur, semblable à lui pour
en chirurgie pour la ligature de l’artère sous-clavière. la forme et la grandeur, ce petit muscle, qui n’est que le premier
des intertransversaires cervicaux, naît, par une aponévrose, du
DU SCALÈNE POSTERIEUR. bord antérieur et supérieur de l’apophyse transverse de l’atlas,
monte verticalement, et se fixe sur une empreinte située derrière
Insertions , fasciculation. Plus long et plus volumineux que le la fosse jugulaire. Sur sa face antérieure glissent, dans leurs arcades
précédent, ce muscle naît inférieurement de deux tendons bien fibreuses, la veine jugulaire et les nerfs pneumo-gastrique,
distincts. L’antérieur, épais et très fort, s’implante sur la face accessoire de Willis et grand hypoglosse, à leur sortie du crâne.
supérieure de la première côte, au-dessous et en dehors de la Sa face postérieure correspond àl’artère vertébrale.
gouttière de réception de l’artère qui le sépare du tubercule
d’insertion du scalène antérieur. Le tendon postérieur, plus mince
et plus long, s’attache sur le bord supérieur de la seconde côte.
DES INTERTRANSVERSAIRES CERVICAUX. «
Ces tendons s’amincissent en aponévroses , d’où procèdent les INTERTRANSVERSARII CERVICIS.

fibres des deux faisceaux qui montent obliquement en dedans


Au nombre de cinq paires de chaque côté, disposés par cou¬
et en avant, et se confondent en un seul corps de muscle
ples pour chaque espace, l’un antérieuret l’autre postérieur, ces
qui se divise de trois en six fascicules, dont les tendons s’im¬
petits muscles, de forme quadrilatère, composés de fibres paral¬
plantent sur les tubercules postérieurs des six dernières ver¬
lèles , s’étendent en avant et en arrière de l’un à l’autre des bords
tèbres cervicales. Parfois il existe un septième fascicule qui va
supérieur et inférieur des deux lamelles des apophyses trans¬
gagner l’atlas. Dans quelques sujets, le faisceau né de la seconde
verses en regard, séparés par un intervalle qui complète à-la-fois,
côte, reste isolé de l’autre dans toute sa longueur; il s’attache en
dans chaque espace, le canal vertébral et les gouttières des bran¬
particulier par deux ou trois tendons aux apophyses transverses
ches antérieures des nerfs cervicaux. La première paire est située
inférieures. Les deux muscles qui résultent de cette division
entre les seconde et troisième vertèbres; un seul muscle existe
constituent les scalènes moyen et postérieur des auteurs qui en
entre l’atlas et l’axis. La cinquième paire occupe l’intervalle des
admettent trois.
deux dernières apophyses transverses cervicales.
Les intertransversaires du cou répondent, par leurs faces
Connexions. Isolé en avant du scalène antérieur par le sillon
opposées, en avant, au grand droit antérieur; en arrière, aux
que traversent le plexus brachial et l’artère sous-clavière, ce
tendons des splénius angulaire, transversaire et cervical, descen¬
muscle est en rapport: en arrière, avec le cervical descendant,
dant. Ces petits muscles , en rapprochant les apophyses trans¬
le transversaire , le splénius et l’angulaire ; en dedans, avec le
verses, déterminent l’incurvation ou flexion latérale de la colonne
premier intercostal externe et les muscles intertransversaires
cervicale.
postérieurs ; en dehors, avec le sterno-cléido-mastoïdien , le fais¬
ceau supérieur du grand dentelé, l’artère cervicale transverse et PORTION LOMBAIRE.
de nombreux rameaux du plexus cervical.

DU CARRÉ DES LOMBES. &


Anomalies. Sous la dénomination de scalènes surnuméraires ILIO-LUMBO-COSTAL (DUMAS)- ILIO-COSTAL (CSAUSS.)-, M. QUADRATUS
on comprend, outre celui déjà indiqué, deux autres faisceaux LUMBORUM.
accidentels, différens par leur situation et leur attache inférieure,
mais qui ont de commun de se terminer supérieurement par Situation, configuration. Muscle plat, épais, irrégulièrement
deux ou trois petits tendons fixés aux apophyses des vertèbres
inférieures. L’un (scalenus minimus Albini), accolé en arrière au
(i) Planche 92. (2) Planche 92.
scalène antérieur, naît, comme lui, de la première côte. Son (3) Planches 76, 89, 103.
MUSCLES FLÉCHISSEURS DU RACHIS. 53
rectangulaire, plus large en bas qu’en haut, vertical, situé pro¬ le rein et l’intestin colon. En arrière, le carré des lombes cor¬
fondément, de chaque côté, à la région lombaire du rachis, respond à la masse commune du sacro-spinal, dont le sépare le
entre la crête iliaque et la douzième côte, où il contribue à feuillet moyen de l’aponévrose du transverse.
former la paroi postérieure de l’abdomen.
Action. Ce muscle que M. Cruveilhier appelle le long inter¬
Insertions, fasciculation. Né par de longues fibres aponévro- transversaire des lombes, prenant son point d’appui le plus or¬
tiques, dans l’étendue d’environ deux pouces et demi, de la dinaire sur la crête iliaque, tire en bas et sert à fixer la dou¬
partie postérieure de la crête iliaque et du ligament ilio-lom- zième côte. Sous ce rapport, il augmente, dans la respiration,
baire, ce muscle se compose de deux et parfois de trois ordres le diamètre vertical de la poitrine, et forme le point du départ
de faisceaux ascendans. i° Les faisceaux externes, les plus forts, des contractions, de bas en haut, des intercostaux. Par ses fais¬
dirigés verticalement, forment une masse commune qui monte ceaux obliques, il tend à fléchir latéralement la colonne lom¬
directement avec une légère obliquité en dedans, devient plus baire du rachis, en rapprochant les unes des autres les apo¬
mince et plus étroite, s’insinue sous l’arcade externe du dia¬ physes transverses. '
phragme , et s’insère aux deux tiers internes du hord inférieur
de la douzième côte, et souvent, par quelques fibres, au liga¬
DES INTERTRANSVERSAIRES DES LOMBES. (.)
ment cintré. i° Les faisceaux internes, au nombre de quatre,
naissent principalement de l’attache inférieure ligamenteuse. INTERTRANSVERSARII LUMBORUM.

D’abord confondus avec le corps du muscle, ils s’en isolent


bientôt, montent obliquement en dedans, et s’implantent par Au nombre de dix, cinq de chaque côté, par conséquent uni¬
des languettes aponévrotiques au bord inférieur d u sommet des ques, et non juxta-posés par paires, comme ceux du cou , ces
apophyses transverses des quatre premières vertèbres lombaires. petits muscles aplatis, quadrilatères, composés de fibres pa¬
3° Les faisceaux du troisième ordre, plus ou moins accidentels, rallèles, occupent sous la forme d’une membrane verticale les
procèdent, en sens inverse des précédens, du sommet des apo¬ intervalles qui séparent les apophyses transverses lombaires,
physes transverses des trois dernières vertèbres lombaires. A étendus du bord inférieur de celle qui est située au-dessus, au
partir de cette origine, ils montent obliquement en dehors, et bord supérieur de celle qui est placée au-dessous. Leurs inser¬
se confondent avec le corps du muscle, près de son attache tions se font par l’intermédiaire de courtes fibres aponévroti¬
costale. ques. Le premier d’entre eux est situé entre la dernière vertèbre
dorsale et la première lombaire ; le dernier entre les quatrième
Connexions. Le carré des lombes, comme nous l’avons vu en et cinquième vertèbres lombaires.
décrivant l’aponévrose abdominale postérieure (page 16), est Ces muscles sont en rapport : en avant, avec le grand psoas ;
engainé entre ses deux feuillets antérieur et moyen. Ses rapports en arrière, avec le transversaire épineux. Gomme le carré des
médiats sont, en avant, à sa partie supérieure l’arcade fibreuse lombes dont ils ne sont que les accessoires, ils fléchissent laté¬
externe et la languette d’insertion du diaphragme ; inférieure¬ ralement la colonne lombaire par le rapprochement des apo¬
ment , une expansion aponévrotique transversale ; dans le reste physes transverses, ou la redressent si elle a été inclinée en
de son étendue, en dedans, le muscle grand psoas, et en dehors sens opposé.

SECTION DEUXIÈME.

DES MUSCLES DE LA TÊTE.

L’appareil locomoteur de la tête, dont les usages sont à-la-fois La classification d’Albinus, par régions circonscrites, adoptée
si importans et si variés, est assurément, de toutes les frac¬ par Bichat et son école, offre le grave inconvénient d’isoler, sous
tions de la myologie générale, celle qui offre le plus d’intérêt. un simple point de vue de localité, les diverses parties d’un
Dans un sujet qui renferme de si nombreux détails, il serait même appareil qui, dans la nature, tendent à se lier pour l’exé¬
utile de coordonner les muscles dans un ordre méthodique, cution de mouvemens communs. L’analyse des divers méca¬
d’après leur situation et leurs usages, de manière à en faciliter nismes nous présentera un cadre plus fécond en applications
l’étude, et à rappeler à la mémoire le plus grand nombre de physiologiques.
faits. La disposition adoptée par quelques auteurs, qui se con¬ D’après ce que nous savons déjà de l’architecture de la tête
tentent de présenter les muscles les uns après les autres, n’ayant
qu’une valeur d’énumération, est complètement insignifiante. (l) Planche 88.
36 MUSCLES DE LA FACE.

ostéologique, la face est percée, pour les organes des sens , de triangulaire du nez, qui du reste se confond avec les releveurs; l’un
sept orifices, autour desquels doivent se grouper des muscles qui de ces derniers les dilate en haut, et de plus elles ont latérale¬
les ouvrent ou les ferment plus ou moins complètement à vo¬ ment en bas un petit muscle dilatateur.
lonté. Si cet appareil musculaire n’avait pas d’autre usage, il Enfin, de l’oreille externe procèdent trois petits muscles peau¬
faudrait, à l’exemple de M. Meckel, en renvoyer la description ciers, antérieur, supérieur et postérieur, qui participent au jeu de
à celle des organes des sens ; mais il n’en est pas ainsi. Les mus¬ la physionomie.
cles faciaux, adhérens à la peau dans toute l’étendue de leur
face extérieure, et prolongés, par des appendices, sous le cuir PEAUCIERS DU CRANE.
chevelu et sur le cou, forment en commun un masque mo¬
bile , appareil d’expression des idées et des passions. Ces mus¬ DE L’ORBICULAIRE DES PAUPIÈRES. W
cles que, d’après l’expression de M. Cruveilhier, nous appelons PALPÉBRAL (niCH.)- MAXILLO-PALPÉBRAL {DUM.); NASO-PALPÉBRAL {CHAÜSS.)-r
peauciers, forment la première série des muscles de la tête. Une DUO PALPEBRARUM MUSCULI (FES.)-, M. SPHINCTER PALPEBRARUM
deuxième série comprend ceux qui meuvent la mâchoire infé¬ ( MOLlNETTI) ; ORBICULARIS OCULI ( SANTORINI ).

rieure, et une troisième série ceux de l’appareil hyoïdien. Nous


ne traiterons ici que des muscles qui concourent aux mouve- Situation, configuration. Mince, membraneux, occupant les
mens communs, renvoyant à l’étude de organes des sens et du régions supérieure et latérales de la face, au-devant de l’orbite
larynx ceux qui exécutent leurs mouvemens partiels. qu’il dépasse beaucoup dans toutes les directions, excepté en de¬
dans , ce muscle a la forme d’un ovale, dont le grand diamètre
est incliné obliquement de haut en bas et de dedans en dehors
MUSCLES PEAUCIERS DE LA TÊTE. dans le même sens que la cavité orbitaire. Appliqué sur le
contour de cette cavité, il en indique la saillie extérieure, et se
déprime au centre pour se mouler sur le globe de l’œil. Il est
La peau présente en regard des cavités orbitaires et buccale
divisé à son milieu par la fente horizontale des paupières, et
du squelette, des ouvertures, ellipsoïdes en travers, qui, à vo¬
formé de fibres concentriques autour de cet orifice.
lonté, doivent être closes ou largement ouvertes. Un muscle orbi-
culaire spécial environne chacune de ces cavités; de là deux va¬
Insertions, fasciculation. Il procède de l’angle interne de l’œil
riétés correspondantes d’orbiculaires, l’un palpébral ou crânien,
par plusieurs origines: i° Des deux côtés supérieur et inférieur,
et l’autre buccal ou facial. Chacun de ces muscles ferme, par sa
et de la face antérieure d’un petit tendon haut d’une demi-ligne
contraction, l’orifice musculo-cutané, autour duquel il est situé ;
et long de deux et demie. Ce tendon implanté sur la lèvre anté¬
mais comme il est inhabile à ouvrir cet orifice, cet usage est
rieure de la gouttière lacrymale, est renforcé par un petit cordon
rempli par d’autres muscles qui viennent se confondre avec lui
fibreux né de l’aponévrose du sac lacrymal, sous le nom de
par l’une de leurs extrémités. Ainsi chacun des orbiculaires pal¬
tendon réfléchi du muscle orbiculaire. Formé par la jonction de
pébral et buccal est le centre d’un système particulier de mus¬
ces deux attaches, le tendon commun se dirige horizontalement
cles peauciers: organe, par lui-même, d’occlusion des ouver¬
en dehors, vers la commissure interne des paupières , et se bi¬
tures et de rétraction des traits, de sa circonférence irradient
furque pour se continuer avec l’un et l’autre des fibro-cartilages,
des appendices musculaires fixes par leur autre extrémité sur
compris dans leur épaisseur. 2° De la suture fronto-maxillaire
les os, et qui exécutent le double mouvement excentrique de
et des extrémités correspondantes des deux apophyses, orbitaire
dilatation des orifices et d’expansion des traits.
interne du frontal et montante de l’os maxillaire. 3° De l’aponé¬
vrose d’enveloppe du sac lacrymal. 4° Du bord antérieur de la
A I’orbiculaire des paupières se rapportent : I ° le petit muscle
gouttière lacrymale et du tubercule du même nom.
de l’arcade sourcilière, son accessoire ou le sourcilier-, i° les mus¬
A partir de ces diverses insertions, les fibres ascendantes et
cles antagonistes de l’orbiculaire ; (a) le vaste appendice du cuir
descendantes supérieures et inférieures se dirigent suivant des
chevelu, ou l'occipito-frontal; 3° un prolongement ou attache
lignes courbes opposées, au-dessus et au-dessous de l’ouverture
moyenne de ce dernier muscle, 1 epyramidaldu nez; 4° l'élévateur
des paupières, inscrivent le contour de l’orbite, et se rejoignent
de la paupière supérieure. Le système des deux orbiculaires est lié
en se confondant en dehors. Suivant quelques auteurs, leur
par le petit zygomatique.
jonction est fréquemment indiquée sur le prolongement de la
commissure externe par une intersection aponévrotique très
L’orbiculaire des lèvres est l’aboutissant de presque tous
légère ; toutefois nous n’avons jamais rencontré cette disposi¬
les muscles de la face, ses antagonistes, qui en irradient dans
tion. L’aspect et la courbure des fibres varient à diverses hau¬
toutes les directions. Ce système offre de chaque côté: i° Des
teurs ; les fibres médianes qui recouvrent les paupières, pâles,
élévateurs sous plusieurs angles ; (a) deux directs de son mi¬
minces et rares, ont été distinguées, par Riolan, sous le nom
lieu , le naso-labial et le myrtforme ; ( b ) un oblique en de¬
particulier de muscles ciliaires ( musculi ciliares ). D’abord à peine
dans, Xélévateur commun de l'aile du nez et de la lèvre supérieure;
sensibles, et dirigées transversalement au voisinage du bord
(c) un direct de sa commissure, le canin ; (d) trois de plus en
palpébral, elles deviennent graduellement plus colorées, plus
plus obliques en dehors, l'élévateur propre de la lèvre supérieure,
fortes, et augmentent de courbure à mesure qu’elles s’eu éloi¬
le petit et le grand zygomatiques. 2° Un diducteur latéral, le buc-
cinateur. 3° Des abaisseurs sous plusieurs angles ; (a) un direct gnent. Les muscles ciliaires, bien qu’ils se confondent, dans leur
de son milieu, l'incisif; (b) un direct de sa commissure, le trian¬ contour, avec l’orbiculaire, doiveut cependant en être séparés,
gulaire du menton; (c) deux obliques, le carré du menton et le non-seulement par leur aspect, mais aussi, comme nous le ver¬
vaste appendice cervico-thoracique, ou le peaucierdu cou. rons plus loin, en raison de leurs fonctions. Les fibres de la cir-
Les ouvertures nasales ou les narines, qui doivent toujours
rester ouvertes, ne sont que peu rétrécies par un muscle, le (X) Planches 03 94, 95.
MUSCLES DE LA FACE. 37
conférence sont épaisses et disposées par couches de rubans où arrivent les rayons lumineux, et cependant l’œil reste ouvert,
demi-ovalaires concentriques , plus prononcées en dehors et en la portion palpébrale cédant à l’action du releveur de la pau¬
bas ; en sorte quelles semblent parcourir le contour de l’orbe en pière supérieure. Mais c’est principalement par rapport aux
entier. Ainsi, le muscle n’ayant qu’une attache interne vers la¬ excitations nerveuses auxquelles il obéit que ce muscle offre une
quelle se rassemblent les fibres, ce n’est qu’en théorie que quel¬ singularité bien digne de l’attention des anatomo-physiologistes.
ques auteurs ont pu, à l’exemple de Vésale, le considérer comme Nous voulons parler de ses usages, eu égard aux deux états op¬
formé de deux muscles palpébraux semi-elliptiques, réunis et posés de veille et de sommeil. En effet, pendant la veille, l’orbicu-
confondus vers les commissures. laire, ou au moins le muscle ciliaire, est ordinairement relâché :
cependant, comme tous les muscles de l’appareil nerveux encé¬
Connexions. L’orbiculaire forme la couche musculaire prin¬ phalique, il obéit à la volonté, sauf cette différence qu’il reste
cipale des paupières, et fait partie de l’appareil protecteur de plus que tout autre sous l’influence de l’instinct organique de
l’œil (tulamina oculi). Sa face antérieure est recouverte par la conservation; il cligne les paupières à certains intervalles pour
peau. Adhérentes entre elles dans le contour orbitaire, où elles faciliter le cours des larmes , et il se contracte, même malgré la
sont plus épaisses, les deux membranes en regard des pau¬ volonté, pour peu que l’œil soit menacé de la rencontre d’un
pières , et, pour en faciliter le mouvement partiel, s’amincissent corps étranger. Quand,au contraire, le besoin de sommeil se fait
et sont isolées par une couche de tissu cellulaire séreux, disposi¬ sentir, ce muscle clôt l’œil; il reste alors lui seul contracté, hors
tion qui justifie la distinction de l’orbiculaire en deux muscles. de l’influence cérébrale, pendant le repos des autres muscles, tant
La face postérieure recouvre de haut en bas: au milieu, l’extré¬ que dure le sommeil, et se relâche de nouveau au réveil. Bicliat
mité inférieure du frontal et le sourcilier, auxquels elle adhère; pense que l’orbiculaire est entièrement passif dans le sommeil,
en dedans, les fibro-cartilages tarses, l’angle interne de l’orbite et que l’occlusion de l’œil est un simple effet de pesanteur causé
et le sac lacrymal; eu dehors, l’angle externe et une portion de par la chute de la paupière supérieure, dont l’élévateur est
l’aponévrose temporale ; en bas, la partie supérieure de l’os de la relâché. Pour achever de rendre son idée, il compare même le
pommette et l’attache du releveur propre de la lèvre supérieure. sommeil à la paralysie de l’élévateur, dont l’abaissement de la
La circonférence affecte des rapports très variés; la courbe supé¬ paupière supérieure est également le résultat. En observant ce
rieure forme un bord saillant au-devant du frontal ; elle se con¬ qui se passe dans le sommeil, il nous semble que l’on est con¬
fond avec lui profondément, et en dedans avec le pyramidal traint d’adopter un avis contraire. La paupière supérieure d’un
du nez. Les fibres venant se rendre dans la peau du sourcil ont individu endormi n’est pas seulement abaissée ; elle est froncée
une texture serrée. La courbe externe envahit beaucoup vers la activement, et oppose au doigt qui la soulève une résistance qui
tempe ; elle est formée de fibres lâches, dont les plus extérieures, augmente avec celle de l’effort employé; mais, en outre, si le
séparées de la masse par des intervalles celluleux éraillés, vont dormeur est dans un lieu très éclairé, on voit que la circonférence
se confondre par leur extrémité dans le pannicule adipeux et de l’orbiculaire est égalementcontractée pour s’interposer comme
dans le corps de la peau. La courbe inférieure inscrit un bord un écran au-devant de l’œil , jusqu’au point de faire grimacer
libre qui n’adhère, sur chacune de ses faces, que par un tissu tous les traits. Il suffit même, étant dans un lieu obscur, d’ap¬
cellulaire lâche à la peau et aux parties sous-jacentes.En dehors, procher ou d’éloigner une lumière des paupières d’une personne
il s’en dégage quelques fibres profondes qui concourent à former endormie, pour produire instantanément et voir d’une manière
le petit zygomatique; en dedans, cette courbe est séparée de évidente la contraction ou la dilatation de cette circonférence.
l'élévateur commun par un sillon dans lequel rampe la veine L’espèce et les propriétés des nerfs que reçoit l’orbiculaire peuvent
faciale. La courbe interne se compose des deux moitiés qui rejoi¬ seules rendre raison de ces curieux phénomènes.
gnent les insertions communes.
DU SOURCILIER. (O
Action. L’orbiculaire, sous le point de vue physiologique, s’isole M. SUPKRCILII (FABRIC.); SUPER.CILIA.RIS (SANTOR.); CORRUGATOR
■de tous les muscles volontaires. Ses fonctions se résument dans SUPERCILII ( ALBIN. ).
les qualités nécessaires à son rôle d’organe protecteur de l’œil.
Situation, insertions. Petite languette musculaire très courte,
Considéré en lui-même, son mécanisme est assez simple: d’après
mais assez épaisse, appliquée sur la moitié interne de l’arcade
sa forme, on conçoit que les fibres circulaires se froncent de
sourcilière du frontal, dont elle suit la courbure. Elle naît, par
la circonférence vers l’ouverture médiane, en se rapprochant de
deux ou trois racines, de la partie interne de la bosse nasale,
leurs attaches sur le bord interne. Le premier résultat de cette
derrière le muscle pyramidal, se dirige en haut et en dehors,
contraction est l’occlusion des paupières ; mais si le mouvement
et se confond avec les fibres profondes de l’orbiculaire en regard
est porté aussi loin qu’il peut aller, l’orbiculaire entraînant avec
de la partie moyenne de l’arcade orbitaire. C’est d’après cette
lui les muscles qui lui adhèrent, le front s’abaisse, les joues
disposition qu’Albinus considère ce muscle comme un appendice
s’élèvent, et il en résulte que tous les traits se grippent vers les
ou comme l’une des attaches de l’orbiculaire. Recouvert par le
orbites comme centres. Cet effet général étant reconnu, si main¬
pyramidal, l’occipito-frontal et l’orbiculaire,le sourcilier recouvre
tenant on analyse les mouvemens partiels de l’orbiculaire, on
l’os frontal, et les vaisseaux et nerfs sus-orbitaires à la sortie de
reconnaît que sa distinction en deux muscles n’est pas moins
l’échancrure qui leur livre passage.
fondée en physiologie qu’en anatomie. Ainsi, dans la simple
occlusion des paupières, nommée le clignement, la portion palpé¬
Action. Ce muscle fronce le sourcil en dedans et en bas, et
brale seule se contracte, la supérieure surtout, et ce mouvement
plisse le front verticalement. Sous ce rapport, il concourt puis¬
se produit lors même que, la face étant épanouie, la circonfé¬
samment à exprimer la colère , le mécontentement, et, en géné¬
rence de l’orbiculaire, au lieu d’être contractée, est élargie. Par
ral , toutes les passions tristes.
opposition, sous l’influence d’une lumière vive, la circonférence
du muscle se contracte fortement pour rétrécir l’ouverture par (1) Flanches 94, 96.
TOME II. io
38 MUSCLES DE LA FACE.
très difficile d’isoler les faisceaux musculaires d’avec la peau.
DE L’OCCIPITO - FRONTAL. ( i)
Action. L’occipito-frontal se contracte d’avant en arrière, ou
Situation, configuration. Ce muscle membraneux , d’une éten d’arrière en avant, de l’une vers l’autre de ses portions muscu¬
due considérable, est situé à la partie supérieure du crâne, qu’il laires ou de leurs attaches. L’alternative de ces deux contrac¬
enveloppe comme une coiffe depuis les arcades sourcilières jus¬ tions , d’un effet assez énergique chez certains sujets, imprime
qu aux deux lignes courbes supérieures de l’occipital. Il se com¬ au cuir chevelu des mouvemens antéro-postérieurs très pronon¬
pose de deux portions distinctes , l’une frontale, l’autre occipi¬ cés. Dans la plupart des cas , le muscle occipital, fixé sur sa ligne
tale , que Bichat et M. Cloquet considèrent comme des muscles d’implantation , n’agit que comme tenseur de l’aponévrose épi-
différens. Ces deux portions sont formées chacune de deux fais¬ crânienne, et celle-ci devient le point d’appui du muscle frontal,
ceaux symétriques, placés de l’un et l’autre côté du plan moyen. dont le jeu est l’un des plus importans pour l’expression de la
La vaste aponévrose épicranienne, comme une trame commune, physionomie. i° Dans la contraction davant en arrière, le muscle
unit à-la-fois les deux muscles opposés, ainsi que les faisceaux occipital est seul en action : il tend l’aponévrose, le muscle
de chacun d’eux. De la portion frontale procède une languette frontal, et, par ce dernier, le demi-orbiculaire supérieur ; par
d’insertion, le muscle pyramidal du nez. conséquent, le front est épanoui, et l’œil largement ouvert.
En général, ce mouvement coïncide avec le rire et toutes les
i° Muscle frontal. M.frontis ( Fallop. ). Occupant la région affections gaies. 2° Dans la contraction d’arrière en avant, c’est le
du front, irrégulièrement quadrilatère, de deux pouces et demi frontal qui agit ; le froncement de ce muscle, en rapprochant
de hauteur, ses fibres procèdent de l’aponévrose épicranienne ses attaches, imprime à la peau des rides transversales. Si cet
par un boi'd supérieur convexe en haut, et descendent parallèle¬ état coïncide avec le relâchement de l’orbiculaire, qui se trouve
ment vers le sourcil, où elles s’entremêlent avec celles de l’orbi- entraîné en haut, il concourt à exprimer l’hilarité, l’étonnement
culaire, et se continuent en dedans avec le pyramidal. Les fais¬ ou la méditation ; mais si l’orbiculaire est lui-même contracté,
ceaux, entre leurs bords internes , sont séparés par un espace
l’expression est celle des affections tristes. Considéré dans son
triangulaire, dans lequel pénètre l’aponévrose, et qui, d’abord
ensemble, l’occipito-frontal est, par rapport à l’ouverture et à
très large en haut, se termine par un sommet aigu à la jonction
l’occlusion de l’œil, congénère de l’élévateur de la paupière supé¬
des pyramidaux. Recouvert en avant par la peau , ce muscle
rieure, et antagoniste de l’orbiculaire et du sourcilier. Comme
recouvre en arrière l’os frontal et le bord du temporal. Dans son
muscle cutané, non-seulement il meut la peau , mais il la sou¬
épaisseur rampent les vaisseaux frontaux. tient, tant par ses fibres que par son aponévrose, et il l’isole du
périoste. Les effets de cet isolement sont même très sensibles en
2° Muscle occipital. M. occipitalis ( Douglas) ; supercilium
pathologie; car il est rare que certaines maladies du cuir che¬
traliens(Go\omb.). Situés à l’occiput, les deux faisceaux analogues
velu, la teigne, les dartres , pénètrent plus profondément, et
aux précédens, moins élevés et plus régulièrement quadrila¬
par opposition , l’on sait que, dans les maladies du périoste ou
tères, sont également formés de fibres verticales parallèles, qui
des os, et dans l’érysipèle flegmoneux, il arrive souvent que le
naissent en haut de l’aponévrose épicranienne, et s’insèrent en
désordre est déjà très grave, avant que la peau ait manifesté
bas par de courtes fibres aponévrotiques sur les deux tiers externes
d’altération bien évidente.
de la ligne'courbe supérieure de l’occipital, au-dessus des at¬
taches du splénius et du sterno-cléido-mastoïdien. Appliqué
sur la portion supérieure de l’occipital, et un peu sur le pariétal DU PYRAMIDAL DU NEZ. (i)
et le temporal, des nerfs et des vaisseaux le recouvrent. Comme
à l’extrémité frontale, l’aponévrose sépare les faisceaux sur le Situation, insertions. Situé au-devant des os propres du nez, ce

plan moyen. petit muscle, comme l’ont pensé beaucoup d’anatomistes d’après
Eustachi, n’est réellement qu’une continuation du frontal, ou,
3° Aponévrose épicrânienne. Cette vaste enveloppe fibreuse en d’autres termes, son attache médiane. C’est donc à tort que
recouvre toute la partie supérieure de la tête, et forme le lien l’usage s’est introduit de le décrire isolément. Sa forme est trian¬
commun de ses petits faisceaux musculaires peauciers quelle gulaire. Sa base supérieure, tout-à-fait arbitraire, est prise aux
isole dans leurs mouvemens partiels, et dont elle communique dépens de la partie inférieure du frontal. Il descend, en s’amin¬
et rassemble l’action pour un mouvement commun. Etendue de cissant, sur l’os propre du nez , parallèlement à son congénère.
l’un à l’autre des muscles frontal et occipital, elle s’insinue au Séparés l’un de l’autre supérieurement par un sillon celluleux
milieu entre leurs faisceaux , et latéralement revêt les muscles qui fait suite à la languette médiane de l’aponévrose, tous deux
temporaux , et sert d’attache aux auriculaires. Ses fibres, d’un s’unissent inférieurement, et s’épanouissent en commun sur l’apo¬
aspect resplendissant, sont parallèles entre elles, et dirigées d’a¬ névrose du triangulaire du nez. Recouvert par la peau, le muscle
vant en arrière sur le sinciput. Sur les tempes, la direction la pyramidal recouvre le sourcilier, la bosse nasale, la suture fronto-
plus évidente est celle de fibres verticales traversées par des nasale et l’os propre du nez.
courbes horizontales. A la surface externe de cette aponévrose
rampent les nombreux rameaux des artères et des veines fron¬ Action. On a considéré ce muscle comme un élévateur de
tales , temporales et occipitales , et les filamens des nei'fs qui les aile du nez ; mais rien ne prouve qu’il puisse avoir cet usage.
accompagnent. Sa fonction réelle est de servir de point fixe au muscle frontal.
Les trois portions de l’occipito-frontal, unies seulement au M. Cruveilhier pense qu’il abaisse l’angle interne du sourcil et
péricrâne par un tissu cellulaire lâche, adhèrent, au con¬ la peau intermédiaire aux deux sourcils, et que, sous ce rapport,
traire, fortement au cuir chevelu , au point qu’il est souvent il concourt à l’expression de la physionomie.

(l) Planches 93, 95. (i) Planches 93, 95.


MUSCLES DE LA FACE. 39

en zigzag suivant leur longueur ; eu sorte que leur déplissement


DE L’ELEVATEUR DE LA PAUPIÈRE
permet d’une manière passive l’ampliation des lèvres. Elles sont
SUPÉRIEURE, (i) disposées, d’avant en arrière, par couches superposées, entre
RELEVEUR PROPRE (WINSL.)-, ORBITO-PALPÉBRAL (CBAUSS.); M. ELEVATOR lesquelles s’insinuent à la circonférence les extrémités conver¬
PALPEBRÆ SUPERIORIS. gentes des muscles de la face. Les fibres qui avoisinent l’ouver¬
ture buccale forment un faisceau particulier de revêtement qui
Situation, insertions. Muscle long, mince, aplati, en forme de se renverse ou se dédouble en dehors, et contribue à produire
triangle, situé à la partie supéi’ieure de la cavité de l’orbite, qu’il ce déjettement des lèvres très prononcé chez quelques indivi¬
traverse horizontalement d’arrière en avant, en forme de trian¬ dus et qui est exagéré dans la race nègre. C’est vers les commis¬
gle , dont la base se contourne au-devant du globe de l’œil. Il sures que s’unissent les fibres des deux moitiés de l’orbiculaire.
naît par un tendon grêle, membraneux, de la face inférieure de Elles s’entre-croisenf pour se confondre sous des angles variés
la petite aile du sphénoïde, un peu au-devant et au-dessus du trou entre elles et avec celles des autres muscles.
optique, traverse horizontalement l’orbite d’arrière en avant,
en devenant graduellement plus large et plus mince, se réflé¬ Connexions. L’orbiculaire, à part les modifications qui dépen¬
chit de haut en bas sur le globe de l’œil, et s’épanouit en une dent du squelette, détermine par son étendue la grandeur de la
mince aponévrose qui s’attache en partie sur le bord supérieur bouche. Il existe seul au pourtour de son orifice. En avant, il est
du fibro-cartilage delà paupière supérieure, s’amincit au-devant uni intimement à la peau très dense qui le recouvre. Dans le con¬
de ce fibro-cartilage quelle tapisse, et se termine en se fixant à tour des lèvres et en arrière, il est revêtu par la membrane mu¬
son bord inférieur. queuse buccale, dont l’isolent les glandules labiales, les vaisseaux
coronaires, et un nombre considérable de filarnens nerveux. Sa
Connexions. La face supérieure est en rapport en arrière avec la circonférence reçoit les épanouissemens des muscles faciaux ses
branche frontale du nerf ophthalmique de Willis, et,dans le reste tributaires. Voici dans quel ordre les fibres nous ont paru se
de son étendue, avec la voûte osseuse et le coussinet adipeux de superposer de la surface vers la profondeur. i° Demi-ellipse su¬
l’orbite. Au-devant de l’œil, où elle devient antérieure, elle est sé¬ périeure: au milieu, le naso-labial d’Albinus , l’orbiculaire, le
parée de l’orbiculaire par le ligament palpébral. La face infé¬ myrtiforme ; de chaque côté, l’orbicu la ire renfermant les rele-
rieure, dans sa position horizontale, est appliquée sur le muscle veurs. 2° Demi-ellipse inférieure : le carré du menton, l’orbicu¬
droit supérieur de l’œil. En avant, elle est en rapport avec la laire. 3° Commissures: le grand zygomatique, l’orbiculaire, le
conjonctive et le fibro-cartilage tarse. canin et le triangulaire du menton; puis l’orbiculaire, confon¬
dant en dehors ses fibres profondes avec celles du buccinateur.
Action. Ce muscle, réfléchi autour du globe de l’œil, élève
la paupière supérieure et en même temps l’entraîne un peu Action. Considérée dans sa plus grande simplicité, la contrac¬
en arrière. tion de l’orbiculaire, en rapprochant les lèvres, a pour objet
l’occlusion de la bouche. Mais ce mouvement, qui se produit
PEAUCIERS DE LA FACE.
également d’une manière passive par l’élévation de la mâchoire
inférieure, emprunte du jeu de l’orbiculaire, et de l’opposition
DE L’ORBICULAIRE DES LÈVRES. M
de ses antagonistes, les applications les plus variées. Ce muscle,
LABIAL (DUM., CHAUSS.)-, CONSTRINGENS (SPIGEL.)-, CONSTRICTOR LABIORUM
dans son mouvement de totalité, se resserre, de la circonférence
(COWP.) ; SPHINCTER LABIORUM (DOUGLAS).
vers le centre, comme en général tous les sphincters ; mais il
Situation , configuration. Ce muscle, sphincter de l’ouverture
s’en distingue par une propriété bien remarquable , et qui n’ap¬
buccale, épais, de forme ovalaire transversalement, se com¬ partient qu’à lui : c’est de pouvoir se contracter isolément par
fractions ; ainsi non-seulement une lèvre ou une commissure
pose, comme l’a exprimé Winslow, de deux moitiés demi-
elliptiques, séparées par la fente horizontale de la bouche, et peut agir seule, mais même un côté de lèvre se meut, le reste
correspondant à la division des lèvres quelles forment presque conservant son immobilité. On conçoit quen raison de cette
faculté locomotrice partielle, l’orbiculaire est, dans les divers
uniquement. A partir de l’ouverture labiale, la moitié supé¬
rieure s’étend jusqu’à la base du nez, et l’inférieure jusqu’à la points de son contour, l’antagoniste de chacun des muscles qui
dépression transversale placée au-dessusdu menton. Toutes deux s’y insère, comme il l’est de tous dans l’ensemble de sa circon¬
se confondent en dehors des commissures et envahissent en férence. Quant à la direction dans laquelle s exercent ses mou-
vernens, ce muscle peut également déjeter les lèvres en avant
commun sur les joues.
ou les renverser en arrière. Dans le premier cas, la bouche étant
Insertions, fasciculation. L’orbiculaire des lèvres suspendu au
fermée par la contraction des fibres labiales, s’il s y joint celle
milieu des muscles de la face, qui viennent en rayonnant se des commissures, les lèvres forment un bourrelet circulaire sail¬
confondre à sa périphérie, est le seul d’entre eux qui n’ait aucune lant ; c’est ce qui a lieu dans 1 e sifflement. En écartant un peu
insertion sur les os. Chacune des demi-ellipses labiales se com¬ les lèvres de manière à former une ouverture infundibuliforme,
pose de fibres concentriques, opposées parleur concavité d’une la bouche est disposée pour la succion ou pour le soufflement. Le
lèvre à l’autre, d’abord sensiblement horizontales vers le bord mouvement par lequel on rentre les lèvres vers l’intérieur de la
libre, et qui augmentent graduellement de courbure vers la cir¬ bouche peut être porté jusqu’au point d’en envelopper la partie
conférence jusqu’à former des demi-ovales. Loi’sque la bouche antérieure des arcades dentaires. Ces actions variées appartien¬
est fermée, ces fibres, revenues sur elles-mêmes, sont plissées nent en propre à l’orbiculaire; mais elles sont modifiées par
divers muscles élévateurs, abaisseurs ou diducteurs, tant pour
les fonctions nombreuses auxquelles prend part le mécanisme
(1) Planches 94, 90.
(2) Planches 93, 94, 95, 90.
de la bouche que pour le jeu de la physionomie.
40 MUSCLES DE LA FACE.
de l’abaisseur de l’aile du nez. Son bord interne est en rapport
DU NASO-LABIAL {albin.), (i)
avec le pyramidal.

Ce petit faisceau sous-cutané, qui n’est distinct que chez les


Action. Ce muscle élève à-la-fois l’aile du nez et la lèvre su¬
sujets vigoureux, naît latéralement de l’extrémité antérieure du
périeure en tirant sur la peau et sur le muscle orbiculaire. En
fibro-cartilage delà sous-cloison, de chaque côté du sillon nasal.
élevant l’aile du nez, il dilate l’ouverture des narines, et, sous
Il descend obliquement en dehors, et se confond après quelques
ce rapport, il concourt à l'inspiration. L’effet de sa contraction ,
lignes de trajet dans l’épaisseur de l’orbiculaire. Ses fibres ex¬
dans le jeu de la physionomie, l’a fait surnommer le muscle du
ternes se contournent en dehors et en arrière, et forment des
dédain.
ansesrqui vont rejoindre le faisceau inférieur du petit muscle
dilatateur de l’aile du nez. Le naso-labial, qui adhère fortement
DE L’ELEVATEUR PROPRE DE LA LÈVRE
à la peau , est un élévateur médian de la lèvre supérieure ou de
l’orbiculaire. Quelques auteurs le considèrent comme formant SUPÉRIEURE. (1)
l’une des attaches de ce dernier.
ORBITO-MAXILLI-LABIAL {DUM.)\ MOYEN SUS-MAXILLO-LABIAL (CHAUSS.) ;
LEVATOR LABII SUPERIORIS.
DU MYRTIFORME. (2)
Configuration, insertions. Mince, irrégulièrement rectangu¬
ABAISSEUR DE L’AILE DU NEZ; INCISIF MOYEN ( IV] N SL. ).
laire, situé à la partie moyenne de la face, il s’attache supé¬
Muscle très court, rayonné, aplati, placé au-dessous de l’aile rieurement, par deux ou trois petits faisceaux aponévrotiques,
du nez. Il s’implante, par une extrémité aponévrotique étroite, dans letendue d’un pouce, sur la portion de l’os maxillaire su¬
dans la fossette incisive de l’os maxillaire supérieur, et se divise périeur et de l’os de la pommette, qui forme le bord inférieur
en deux faisceaux ; l’un inférieur, descendant, se perd dans les de la base de l’orbite. A partir de cette insertion, il descend en
fibres postérieures de l’orbiculaire; l’autre faisceau, supérieur se rétrécissant avec une obliquité en dedans, d’autant plus pro¬
et ascendant, atteint la partie postérieure de l’aile du nez, où noncée que les fibres sont plus externes. Inférieurement, il s’in¬
elle se fixe à son bord inférieur et à sa face externe, au-dessous, sinue par sa partie interne sous l’élévateur commun de l’aile
en arrière et en dedans de son muscle dilatateur. du nez et de la lèvre supérieure, recouvert par quelques fibres
Recouvert parla membrane muqueuse buccale, l’orbiculaire, superficielles de ce muscle et du triangulaire. Sa partie externe
les élévateurs de la lèvre supérieure et le dilatateur de l’aile du adhère fortement à la peau ; tout-à-fait en bas elle en est isolée
nez, lemyrtiforme s’applique en arrière sur l’os maxillaire. Son par le petit zygomatique, et se confond avec lui et l’élévateur
bord interne est en rapport avec le frein de la lèvre supérieure. commun dans l’orbiculaire des lèvres.
Ce petit muscle, par ses faisceaux opposés, est à-la-fois éléva¬
teur de la lèvre supérieure et abaisseur de l’aile du nez. Chaus- Connexions. Recouvert en avant par l’orbiculaire des pau¬

sier le considérait comme l’une des origines ou attaches supé¬ pières , la peau et les muscles avec lesquels il entremêle ses
rieures de l’orbiculaire. fibres, l’élévateur propre recouvre en arrière les vaisseaux sous-
orbitaires, une partie du canin et du myrtiforme. Il est séparé
du premier de ces deux muscles par un intervalle triangulaire
DE L’ELEVATEUR COMMUN DE L’AILE DU NEZ
rempli d’un tissu cellulaire adipeux, au travers duquel rampent
ET DE LA LÈVRE SUPÉRIEURE. (3) les vaisseaux.

GRAND SUS-MAXILLO-LABIAL (CHAVSS.); M. LEVATOR LABll SUPERIORIS


ALÆQUE NASI. Action. Ce muscle qui forme un angle obtus, avec la fente
horizontale de la bouche, élève un peu en dehors la lèvre su¬
Configuration, insertions. Mince, en forme de triangle alongé, périeure.
situé obliquement de chaque côté du nez, ce muscle naît, par
un sommet effilé, de l’apophyse orbitaire interne, au-dessous du DU PETIT ZYGOMATIQUE. (2)
tendon de l’orbiculaire des paupières. A partir de cette origine,
PETIT ZYGOMATO LABIAL {CHAUSS.)-, ZYGOMATICUS MINOR.
il descend obliquement en dehors en s’élargissant. De son bord
interne, il envoie en dedans un petit faisceau qui s’implante ,
Ce petit faisceau funiculaire procède de la face externe de
en partie, au bord supérieur du cartilage de l’aile du nez, en
l’os malaire et des fibres profondes de la circonférence de l’or-
partie dans la peau; le reste du muscle, après avoir fourni ce
biculaire des paupières. Composé de fibres parallèles, épais de
faisceau, s’épanouit en fibres superficielles qui se fixent à la
deux lignes, il traverse obliquement la joue en diagonale de
peau de la lèvre supérieure, et en fibres profondes qui se con¬
haut en bas et de dehors en dedans, et vient se confondre
fondent avec celles du triangulaire du nez, de l'élévateur propre
dans la peau et dans l’orbiculaire des lèvres, au-dessus de sa
de la lèvre supérieure et de l’orbiculaire des lèvres.
commissure, conjointement avec les deux élévateurs et le trian¬
Recouvert dans la plus grande partie de son étendue par la
gulaire du nez, au-devant desquels il s’interpose.
peau, et en haut par l’orbiculaire, ce muscle recouvre en ar¬
Recouvert en avant par la peau, ce muscle en arrière est en
rière l’apophyse montante de l’os maxillaire supérieur et une
rapport médiat avec le canin, dont le sépare une couche abon¬
partie de l’élévateur propre, du triangulaire, et du dilatateur et
dante de tissu cellulaire adipeux. Il contribue à élever la lèvre
supérieure en la tirant en dehors.
(1) Planches 83, 95.
(2) Planches 94, 96. Voyez pl. 84 les observations nouvelles, faites après
l’impression, que nous y avons consignées. (1) Planches 93, 94, 95, 96.
(3) Planches 83, 95. (2) Planches 93, 96.
MUSCLES DE LA FACE. 41

Le petit zygomatique réunit l’un à l’autre les deux orbiculaires DU RELEVEUR DU MENTON, (i)
palpébral et buccal, et les sollicite à se contracter simultané¬
HOITPPE DU MENTON; INCISIF INFÉRIEUR (JTINSL.); ELEVATOR LABIl
ment. Il manque parfois chez certains sujets. INFERIORIS ( COWPER).

DU GRAND ZYGOMATIQUE, (i) Configuration, insertions. Ce petit muscle, situé à la partie

GRAND ZYGOMATO-LABIAL (CH 4 U SS.)-, M. ZYGOMATICUS MAJOR.


inférieure de la face, contribue à former les saillies latérales
du menton. Implanté au-dessous des dents incisives, dans la
fossette qui existe de chaque côté de la symphyse du menton,
Configuration, insertions. Situé en dehors et un peu au-dessous
il se partage en deux faisceaux. L’un interne, en forme de pin¬
du précédent, affectant la même direction, mais d’un volume
ceau, rétréci en haut, large en bas, se compose de fibres très
plus considérable, ce muscle, dont l’existence est constante,
courtes, pâles , mélangées de graisse, qui descendent pour se
naît, par une insertion aponévrotique, d’un sillon situé au bas
fixer immédiatement à la peau. Le faisceau externe, aplati, est
de la face externe, et près de l’angle postérieur de l’os malaire,
constitué par des fibres colorées, courbes et ascendantes , qui
se dirige en bas et en dedans sous forme d’une bandelette de
s’entremêlent en dehors avec celles du carré de la lèvre infé
quatre à cinq lignes de largeur, à fibres parallèles, s épanouit
rieure, et vont se confondre, en haut, dans le demi-orbiculaire
et, parfois même, se bifurque inférieurement, et vient se perdre
inférieur. Par la réunion des deux releveurs, les faisceaux ex
en dehors de la commissure de l’orbiculaire, en confondant ses
ternes décrivent un croissant à concavité supérieure. Les fais
fibres profondes dans ce muscle, avec celles des élévateurs, du
ceaux internes composent en commun une masse triangulaire
canin et du triangulaire du menton. Ses fibres superficielles qui
à base inférieure, disposition d’après laquelle plusieurs anato¬
recouvrent toutes les autres sont en rapport avec la peau.
mistes, et en particulier M. Meckel, considèrent les deux houp¬
pes du menton comme n’étant qu’un seul muscle médian, c est-
Connexions. Le grand zygomatique est immédiatement ren¬
à-dire impair et symétrique. Toutefois ces muscles paraissent
fermé dans une gaine de tissu adipeux. Séparé de la peau par
s’isoler, vu la double saillie latérale qu’ils déterminent, et cette
une couche graisseuse, ce muscle, tendu comme une corde, de
dépression, correspondant à leur union moyenne, qui est indi¬
l’os malaire à la lèvre supérieure, recouvre la partie antérieure
quée à l’extérieur par le sillon vertical du menton, très pro¬
de l’attache zygomatique du masseter, et, dans le reste de son
noncé chez quelques individus.
étendue, est séparé du canin et du buccinateur par un épais
flocon de tissu graisseux.
Action. Ce muscle fronce et ramène d’avant en arrière et de
bas en haut la peau du menton. Ce mouvement, qui chasse et
Action.Intermédiaire entre les élévateurs et le buccinateur,
repousse la lèvre inférieure, a pour effet assez singulier de la
ce muscle, comme le précédent, élève et entraîne en dehors
soulever suivant une ligne courbe, en la renversant en dehois.
la lèvre supérieure.
au-devant de la supérieure.

DU CANIN. (2)
DU CARRE DE LA LÈVRE INFERIEURE. (2)
SUPER-MAXILLO-LABIAL (DUM.); PETIT SUS-MAXILLO-LABIAL (CHAUSS.);
M. LEVATOR ANGULI ORIS (ALBIN.); CANINUS. ABAISSEUR DE LA LÈVRE INFÉRIEURE (S/CB.); MENTO-LABIAL (CHAUSS.);
DEPRESSOR LABIl INFERIORIS (ALRIN.).

Configuration, insertions. Mince, irrégulièrement rectangu¬


Configuration, insertions. Situé en dehors du précédent, mem¬
laire, ce muscle, à sa partie supérieure, est fixé profondément
braneux, peu coloré, de forme rhomboidale, ce muscle pro¬
par de courtes aponévroses au milieu de la fosse canine, dont il
cède inférieurement : i° de la moitié interne de la ligne oblique
a emprunté son nom. De là il descend en se rétrécissant, avec
externe de la mâchoire inférieure; i° du peaucier du cou , au¬
une légère obliquité en avant et en dehors, adhère au grand
quel il fait suite. Presque toujours, une intersection aponévro¬
zygomatique, et, vers la partie externe de la commissure, entre¬
tique, adhérente à la base delà mâchoire, indique la séparation
mêle ses fibres avec celles del’orbiculaire et du buccinateur, et
des deux muscles ; mais dans ce cas même l’intersection est tra¬
semble se continuer avec le triangulaire des lèvres.
versée par quelques fibres du peaucier, qui se continuent dans
le carré. Né de cette double origine, ce dernier muscle, com¬
Connexions. En avant, sa partie supérieure, profonde, est re¬
posé de fibres parallèles, se porte obliquement en haut et en
couverte par l’élévateur de la lèvre supérieure, les vaisseaux
dedans. Parvenu à la naissance de la lèvre inférieure, ses fibres
sous-orbitaires et les flocons graisseux, qui le séparent du petit
profondes s’insinuent et se perdent dans le demi-orbiculaire
zygomatique. Sa partie inférieure, superficielle, est en rapport
correspondant. Les fibres superficielles passent au-devant de ce
avec le grand zygomatique et le pannicule adipeux sous-cutané.
muscle, et vont se fixer à la peau de la lèvre, jusqu au voisi¬
En arrière, ce muscle recouvre la fosse canine, une partie du
nage de la membrane muqueuse. Les fibres internes, à leur
buccinateur et de la membrane muqueuse buccale.
partie inférieure, s’unissent avec la houppe du menton, et à
leur partie supérieure s’entre-croisent en X avec celles du côté
Action. Le canin , en même temps qu’il élève la commissure,
opposé.
la tire un peu en dedans ; mais s’il combine son action avec
celle des zygomatiques, les obliquités en sens inverse se trouvant
Connexions. Ce muscle est recouvert en dehors par letrian-
neutralisées, l’élévation delà commissure est directe.

(1) Planches 93, 94, 95, 96.


(1] Planches 93, 95.
(2) Planches 93, 94, 95, 96.
(2) Planches 93, 94, 95, 96.
11
TOME II.
42 MUSCLES DE LA FACE.

gulaire, et, dans le reste de son étendue, par la peau, à laquelle DU BUCCINATEUR. (i)
il adhère intimement, surtout à sa partie supérieure. En arrière,
ALVÉOLO-MAXILLAIRE [DUM.); BUCCO-LABIAL [CHAUSS.]-, M. BUCCÆ [COLUMB.)
le carré recouvre une partie de la mâchoire et de la houppe du BUCCINATOR.
menton, le nerf et les vaisseaux mentonniers, et le demi-orbi-
culaire inférieur. Les deux carrés convergeant l’un vers l’autre
Situation, configuration. Membraneux, mais assez épais, de
comprennent en bas, dans leur écartement, les deux houppes
forme quadrilatère, le buccinateur, situé à la partie moyenne et
du menton.
latérale de la face, s’étend de l’un à l’autre des os maxillaires,
et forme spécialement la couche musculaire de la joue.
Action. Le carré abaisse obliquement en dehors la moitié de
la lèvre inférieure de son côté ; mais, vu l’entre-croisement de
Insertions, direction. Il naît : i "en arrière, d’une aponévrose in¬
ses fibres internes au-delà du plan moyen, il tire un peu sur
termédiaire entre lui et le constricteur supérieur du pharynx.
l’autre moitié, de sorte qu’il incline la lèvre en entier vers lui. Si
Cette aponévrose est tendue entre le sommet de l’aile interne de
les deux muscles congénères se contractent simultanément, la
l’apophyse ptérygoïde et l’extrémité postérieure du bord alvéo¬
lèvre inférieure est moins abaissée, mais elle est fortement ten¬
laire inférieur. Elle donne naissance à deux feuillets : en arrière
due transversalement. Au reste, les deux carrés n’étant que la
et en dedans, l’aponévrose pharyngienne ; en avant, celle du
continuation, et, pour ainsi dire, la terminaison labiale des peau-
buccinateur. 2° De la surface externe du bord alvéolaire supé¬
ciers du cou, leurs mouvemens empruntent de ces derniers
rieur, suivant une ligne courbe, depuis la tubérosité maxillaire
presque toute leur énergie.
jusqu’en regard de la première dent grosse molaire. 3° De la
lèvre externe de la gouttière du bord alvéolaire inférieur, vis-à-
DU TRIANGULAIRE DES LÈVRES, (i) vis les trois dents grosses molaires. A partir de ces diverses in¬
sertions , les fibres de longueur inégale se dirigent toutes d’ar¬
MAXILLO-LABIAL (CHAVSS.); DEPRESSOR LABIORUM [COff'PER); DEPRESSOR
ANGULI ORIS [ALBIN.). rière en avant en convergeant vers la commissure; les moyennes
nées de l’attache postérieure et les plus longues, sont horizontales.
Configuration, insertions. Situé superficiellement à la partie Celles des deux bords alvéolaires deviennent de plus en plus
inférieure de la face, en dehors du précédent, mince, triangu¬ courtes, à mesure quelles procèdent d’une attache plus anté¬
laire, dirigé verticalement, ce muscle naît, par une large base, rieure. La direction des fibres supérieures est oblique de haut en
du bord de la mâchoire inférieure au-dessous de la houppe du bas et de dehors en dedans ; celle des inférieures l’est en sens
menton, et successivement, en montant en dehors, du bord in¬ inverse. Toutes ces fibres sont larges, ridées en zigzag, et se re¬
férieur de la ligne oblique externe jusqu’à un demi-pouce du vêtent par imbrication, de manière à pouvoir s’écarter dans les
masseter. De là ses fibres montent en convergeant vers la com¬ cas de distension du muscle. Elles adhèrent à l’aponévrose pro¬
missure des lèvres, les externes d’abord légèrement obliques pre , qui a pour objet de limiter l’écartement. Vers la commis¬
d’arrière en avant et de dehors en dedans ; les moyennes ver¬ sure, où le buccinateur se trouve rétréci en un sommet, il s’in¬
ticales et les internes en décrivant des courbes, dont l’inclinai¬ sinue dans l’épaisseur de l’orbiculaire sous les divers épanouisse-
son en arrière et en dehors est d’autant plus prononcée qu’elles mens des muscles élévateurs et abaisseursde l’angle des lèvres ,
se rapprochent davantage du plan moyen. Concentré en dehors et se confond avec eux. Quelques unes des fibres de ses bords
de la commissure, le triangulaire forme un ruban épais, de s’entre-croisent pour se mêler au-delà de la commissure avec
quatre lignes seulement de largeur, intimement uni à la peau le demi-orbiculaire opposé.
conjointement avec quelques-unes des fibres superficielles de
l’orbiculaire, confondu en dedans avec les fibres profondes de Connexions. Le buccinateur, situé profondément dans sa par

ce muscle et celles du buccinateur, et qui supérieurement re¬ tie postérieure, est en rapport médiat, par sa surface externe, avec
çoit les fibres du grand zygomatique, et se mêle avec le canin un grand nombre de parties, mais il en est isolé jusqu’à son tiers
qui semble former sa continuation. antérieur par son aponévrose. Cette membrane, dont l’épaisseur
diminue d’arrière en avant, resserre et contient les fibres mus¬
Connexions. Le triangulaire, dans sa moitié inférieure, est culaires. Au-delà le buccinateur est en rapport en arrière avec la
compris dans la duplicature des deux feuillets du peaucier, ou , branche de la mâchoire inférieure et le bord du masseter, dont
en d’autres termes, entre la couche sous-cutanée de ce muscle le sépare une couche adipeuse; au milieu avec une boule grais¬
et le carré de la lèvre inférieure dont les fibres croisent sa direc¬ seuse d’un volume variable suivant le degré d’embonpoint, mais
tion. Supérieurement il s’unit avec tous les muscles de la com¬ qui se rencontre toujours, même chez les sujets les plus mai¬
missure et avec la peau. gres. Cette masse graisseuse remplit le creux triangulaire de la
joue causé parla saillie du masseter, et sépare le buccinateur
Action. Ce muscle est l’abaisseur de l’angle des lèvres, et, du grand zygomatique et du risorius de Santorini. Parallèle¬
comme tel, il est l’antagoniste du canin et du grand zygomati¬ ment à la direction du muscle régnent les nerfs buccaux, les
que , fonction qui s’explique par leur fusion commune dans la rameaux de l’artère faciale transverse, et le canal de Sténon,
commissure, coïncidant avec la direction inverse de leurs atta¬ qui le traverse en regard de la seconde dent molaire, pour s’ou¬
ches osseuses. La même opposition se manifeste dans la part vrir sur la muqueuse buccale. A la commissure, le buccinateur
qu’ils prennent au jeu de la physionomie ; car le triangulaire s’insinue dans l’orbiculaire, sous le grand zygomatique, le ca¬
est l’agent des passions tristes, comme les deux autres le sont nin et le triangulaire. Dans ce point, l’artère et la veine maxil¬
des passions gaies. laires externes traversent sa direction. Enfin, par sa surface

(1) Planches 93, 94, 95, 96 (I) De buccinare, sonner de la trompette. — Planches 93, 94, 95, 96, 99.
MUSCLES DE LA FACE. 43
interne, ce muscle recouvre la membrane muqueuse de la mence inférieurement en dehors de l’aile du nez par un sommet
bouche,dont il est séparé par les glandules buccales. de deux lignes de largeur. Les auteurs le font naître seulement
d’une petite aponévrose implantée sur l’os maxillaire en dedans
Action. Le buccinateur a trois attaches fixes et une seule mo¬ de la fosse canine, derrière l’élévateur commun de l’aile du nez
bile à la commissure ; c’est donc sur l’angle des lèvres que doit et de la lèvre supérieure ; mais, par une dissection attentive, on
principalement porter son action. Toutefois, comme il occupe reconnaît que ce muscle, beaucoup plus épais à son extrémité
l’intervalle des bords alvéolaires, il peut,en se concentrant,s’ap¬ inférieure, est disposé sur trois plans : i ° des fibres superficielles,
pliquer contre les dents, i0 En tirant sur la commissure, ce muscle immédiatement sous-cutanées, qui s’implantent à la peau au-
détermine l’alongement transversal de la bouche, la tension et dessous et en dehors de l’aile du nez, conjointement avec celles
l’amincissement des lèvres, et le plissement de la peau de la joue des deux élévateurs de la lèvre supérieure, entre les épanouis-
en rides verticales. Le buccinateur, sous ce rapport, est l’antago¬ semens du petit zygomatique et du dilatateur de l’aile du nez.
niste le plus direct de l’orbiculaire, dont il distend les fibres 2° Des fibres moyennes qui traversent la direction de celles des
en ellipse. Le mouvement combiné des deux muscles a pour élévateurs avec lesquelles elles s’entre-croisent. 3° L’insertion
effet d’appliquer les lèvres et les joues contre les arcades den¬ osseuse déjà décrite et la seule signalée par les auteurs. A partir
taires. Appliqué à la mastication ; on conçoit que, s’exécutant de cette triple origine , ce muscle monte obliquement en dedans,
à-la-fois de haut en bas et de bas en haut, il a pour résultat passe sur le bord supérieur du cartilage de l’aile du nez, s’amincit
d’exprimer ou de déloger l’aliment des deux gouttières situées à mesure qu’il s’épanouit sur le cartilage latéral, et se termine
entre les joues et les bords alvéolaires, et de le reporter sous le en une large base par une aponévrose très mince,qui se confond,
plan de broiement des arcades dentaires. A cet effet actif il s’en sur le plan moyen, avec celle du côté opposé.
ajoute, dans certains cas, un autre absolument passif: si, la bouche
étant fermée, on fait avec la langue le vide dans la cavité buccale, Connexions. Le triangulaire du nez est recouvert par la peau

le buccinateur s’applique contre les dents, ou même se renverse à laquelle il adhère. Il recouvre le cartilage latéral, un peu celui
dans leur intervalle lorsqu’elles sont écartées ; c’est ce qui arrive de l’aile du nez, une petite portion de l’os maxillaire, et, par sa
dans le phénomène de la succion , soit de la salive ou des corps languette superficielle, les élévateurs avec lesquels il s’entremêle.
solubles. 2° Le mode de contraction du buccinateur de l’une à En haut, son bord supérieur est en rapport avec l’épanouisse¬
l’autre de ses insertions alvéolaires, ou en travers de sa direction , ment du pyramidal du nez.
n’a lieu que dans le cas où, la bouche étant remplie par une sub¬
Action. Son interprétation a été le sujet de nombreuses dissi¬
stance quelconque gazeuse , liquide ou solide, la joue s’arrondit
dences parmi les anatomistes, et, aujourd’hui même, elle n’est
en une saillie demi-sphérique au-dehors ; le muscle alors, dont
pas encore bien nettement déterminée.Riolan considère ce muscle
les fibres parallèles sont déplissées et élargies, a perdu un peu
comme un dilatateur de l’aile du nez ( qui alam naris dilatât sine
de son diamètre antéro-postérieur, et beaucoup augmenté en
elevatione nasi). Cowper en fait un élévateur de la même partie.
diamètre vertical, et forme une voussure analogue à celles du
Il est constricteur, d’après Spigel(constringens), ou compres¬
diaphragme. Par sa contraction, les fibres, de curvilignes, tendant
seur, suivant la dénomination d’Albinus. M. Cruveilhier pense
à redevenir rectilignes , la joue rentre en dedans, et les corps
que son action varie suivant que la forme de l’aile du nez est
étrangers sont chassés de la cavité buccale, soit à l’extérieur,
convexe ou concave en dehors, et qu’il est dilatateur dans le
brusquement ou par gradation, suivant que l’orbiculaire, étant
premier cas, et constricteur dans le second. Dans notre opi¬
entr’ouvert, offre plus ou moins de résistance, comme dans
nion , les usages de ce muscle diffèrent suivant son point fixe.
l’action de souffler et l’expuition d’un corps solide ou fluide,
i° S’il s’appuie sur son extrémité inférieure, il déprime l’aile du
soit en arrière, vers le pharynx, dans la déglutition.
nez et le cartilage latéral, et par conséquent il est constricteur
des narines ; 2° s’il est fixé à sa base, il devient, pour la peau de
PEAUC1ERS DU NEZ.
la commissure des lèvres, un auxiliaire des élévateurs obliques
en dedans, et pour l’aile du nez, il est dilatateur. Nous allons
Il faut comprendre sous ce nom les muscles qui concourent
voir, du reste, que cette dernière fonction est beaucoup mieux
spécialement à dilater ou rétrécir les narines. Quelques-uns, qui
remplie par un petit muscle spécial.
ont encore d’autres usages,nous sont déjà connus : ce sont, l’abais-
seur de l’aile du nez, le naso-labial et le petit faisceau alaire de
l’élévateur commun. Il ne nous reste plus que le triangulaire et DU DILATATEUR DE L’AILE DU NEZ. (.)
surtout le dilatateur de l’aile du nez. Nous avons décrit en son lieu
C’est le nom qui nous a paru convenir à un petit muscle tou¬
le pyramidal, qui n’a qu’un rapport de situation avec le nez par
jours distinct, et même très apparent, chez les sujets vigoureux,
sa voûte osseuse, et n’exerce aucune action sur la partie mobile
placé en dehors et en arrière de l’aile du nez. Parfois il est rem¬
de cet organe.
placé par un faisceau triangulaire assez épais , composé de
fibres convergentes , qui se détache du bord interne des éléva¬
DU TRIANGULAIRE DU NEZ. (i) teurs, et se rend horizontalement à l’aile du nez. Ce faisceau lui-
MAXILLO-NASAL (DUM.); SUS-M AXILLO-N AS AL (CHAUSS.y, TRANSVERSAL même , quoique moins complètement isolé, diffère très peu du
{CRVF.y, ELEVATOR ÀLÆ NASI (COJFPER); TRANSVERSÜS (SANTORINI); muscle normal.
COMPRESSOR NÀRIUM {ALBIN.).
Ce dernier naît, par une courte attache fibreuse, verticale,
dans une hauteur de deux à trois lignes, de la partie postérieure
Situation, configuration. Ce
petit muscle membraneux est situé
de la face externe du cartilage de l’aile du nez. Dès son origine, il
en travers sur la partie latérale et moyenne du nez. Il com¬
se divise en trois petits faisceaux divergens entre eux, et dans les

f1) Planches 93, 94, 95. (1) Planches 93, 94, 95.
MUSCLES DE LA FACE.
44
Inférieurement,il se perd dans le tissu cellulaire sous-cutané,
fibres qui les composent; un supérieur, ascendant ; un médian ,
au-dessus de l’apophyse zygomatique. Recouvert par la peau, ce
sensiblement horizontal ; et un inférieur, descendant. Les deux
muscle recouvre l’aponévrose temporale, l’artère et la veine du
premiers, après trois lignes de trajet, s’insinuent dans la masse
même nom. 11 a pour objet de porter l’auricule en avant et
du triangulaire et des élévateurs, pour se confondre avec leurs
fibres. Le troisième s’entremêle avec le naso-labial en dedans, et en haut.

en bas le demi-orbiculaire supérieur. Tous trois, dans leur por¬


3° DE L’AURICULAIRE POSTERIEUR.
tion libre, sont unis intimement à la peau. Pour bien voir ce
muscle, il suffit, après avoir enlevé de très près l’enveloppe cu¬ MASTOIDO-AURICULAIRE (CHAUSS.); TRES MUSCULI RETRAHENTES AÜRICULÆ
[ALBIN.).
tanée, de tirer l’aile du nez en dedans, et un peu en avant; les
trois petits pinceaux de fibres, convenablement distendus, se
Plus fort et plus épais que les deux autres, mais d une moindre
dessinent alors nettement, celui du milieu étant séparé des autres
étendue, il se compose de deux ou trois petits faisceaux pl^ts ,
par deux dépressions triangulaires. plus ou moins complètement isolés, qui se fixent, par de courtes
aponévroses ou de petits tendons, à la partie postérieure de la
Action. Elle nous paraît avoir pour effet irrécusable de tirer
conque auriculaire, descendent en arrière en s’épanouissant,
en dehors l’aile du nez et de la rendre convexe pour élargir l’ou¬
et se terminent,suivant une ligne courbe, sur la portion mastoï¬
verture des narines. Il est facile de s’assurer de ce mouvement,
dienne du temporal et sur le bord voisin de l’occipital. Recou¬
en saisissant avec légèreté les ailes du nez entre le pouce et
vert par la peau, ce muscle est séparé, par du tissu cellulaire,
l’indicateur, et en s’efforçant de dilater largement les narines:
du périoste des os, et n’a point de rapports avec l’aponévrose
on perçoit alors nettement au toucher la tension des attaches de
épicranienne. Il porte l’oreille en arrière et en bas.
ces muscles, et on sent même leur contraction sous la pe'au dans
la petite étendue de leur trajet. Il est, au reste, assez singulier
DU PEAUCIER DU COU. (0
que l’on n’ait pas découvert plus tôt ces dilatateurs des ailes du
ou
nez, dont cependant l’action était bien connue; caron voyait
ici une fonction évidente, appréciable même à l’extérieur, sans PEAUCIER [WINSL.) •
que l’on eût songé à se demander par quel organe elle pouvait THOR ACO-MAXILLI-F ACI AL [DUM.) ; THORACO-FACIAL [ClIAUSS.)-, M. LA'IUS
être exercée. Ces muscles ont une importance très grande, en ce [RIOL.)-, DETRAHENS QUADRATUS ( SP IG EL.) ; QUADRATUS GENÆ
qu’ils font partie des agens de l'inspiration. La même remarque S. TETRAGONUS (COWPMB); LATISSIMUS COLLI [ALBIN.).

s’applique aux abaisseurs des ailes du nez, ainsi qu’aux releveurs


Situation, configuration. Vaste muscle membraneux, pâle,
communs et aux triangulaires, dont l’action , combinée avec
très mince, de forme quadrilatère, mais rétréci à son milieu,
celle des dilatateurs, contribue à produire l’élargissement le plus
étendu de l’extrémité inférieure de la face à 1 extrémité supé¬
considérable des ouvertures des narines.
rieure de la poitrine et de l’épaule, en tapissant toute la région
antérieure du cou, dont il double l’enveloppe cutanée.
PEAUCIERS DE l’OREILLE. (i)

Insertions, direction, fasciculation. Le peaucier naît par des


Sous ce nom, l’on ne décrit ordinairement que les trois muscles
fibres aiguës et dentelées , de la peau et du pannicule adipeux,
extrinsèques de l’auricule ou ses dilatateurs. Rayonnés, pâles,
au-devant du grand pectoral, et sur les faces externe et anté¬
membraneux et presque sans épaisseur, ils n’existent qu’à l’état
rieure du deltoïde. Ces fibres, de longueur inégale, décrivent,
de vestige chez l’homme, où ils ne suffisent pas à produire le
par la succession de leur origine, une ligne sinueuse en zigzag,
plus léger mouvement du pavillon acoustique.
dont la hauteur varie suivant les divers sujets : chez les uns, elle
s’arrête un peu au-dessous de la clavicule, tandis que, chez

, - DE L’AURICULAIRE SUPERIEUR. d’autres, mais plus rarement, elle descend jusqu au voisinage du
mamelon. A partir de leur insertion cutanée, les fibres plates
TEMPORO-AURICULAIRE [CHAUSS.y, M. ATTOLLENS AÜRICULÆ [ALBIN).
et rubanées montent obliquement en avant et en dedans jus¬
qu’au bord de la mâchoire. En arrière, sur le bord libre, il s’en
Inséré par une mince attache fibreuse, dans une largeur de
adjoint successivement de nouvelles. En avant, les deux peau-
six lignes, sur la partie supérieure du fibro-cartilage de la conque
ciers laissent d’abord un écartement assez considérable à la par¬
auditive, il monte dans l’étendue de deux pouces, en rayon¬
tie inférieure, et qui, par suite de leur convergence , se réduit à
nant, sur une large surface, et se perd dans l’aponévrose épicrâ-
quelques lignes auprès du menton. Les bords, dans cet espace ,
nienne. Recouvert parla peau , il recouvre l’aponévrose tempo¬
sont unis par une mince aponévrose , point de départ de celle
rale. Il est destiné à élever la conque auriculaire.
du cou. Mascagni a figuré en ce point un entre-croisement en X
des fibres des deux côtés ; mais nous n’avons jamais rencontré
2“ DE L’AURICULAIRE ANTERIEUR. cette disposition. Dans tout le trajet du cou, les fibres sont paral¬

ZYGOMATO-AURICULAIRE [CHAUSS.); M. ATTRAHENS AÜRICULÆ [ALBIN.]. lèles et séparées par de légers intervalles que remplit un tissu
fibro-cellulaire, de manière à former en commun une mem¬

Moins large et encore plus mince que le précédent, auquel il brane qui s’applique sur les contours onduleux du cou. Parvenu

fait suite ; comme lui, de forme triangulaire, il naît de la partie sur le bord de la mâchoire, le peaucier distribue ses fibres sui¬

antérieure de l’hélix,qu’il contourne par son attache fibreuse, vant un ordre assez compliqué : i° sous la symphyse du men¬

et s’épanouit sur l’aponévrose jusqu’auprès du muscle frontal. ton, les fibres les plus internes se dirigent horizontalement et

(1) Planches 62, 93, 95.


(l) Planches 93, 95.
MUSCLES DE LA MACHOIRE INFERIEURE. 45
se mêlent avec celles du côté opposé ; quelques-unes contour¬ qui tend et soulève la commissure, contribue, comme l’indique
nent le menton et se perdent au-dessous de la houppe. 2° En son nom de risorius, à exprimer le rire et la joie.
regard de la base du triangulaire des lèvres, le peaucier se divise
en deux feuillets: l’un, superficiel, glisse jusque vers la commis¬
sure , entre le muscle et la peau, en s’unissant à tous les deux ;
MUSCLES DE LA MACHOIRE INFÉRIEURE.
l’autre, profond, s’insinue sous le triangulaire, adhère à l’os
D’après ce que nous savons déjà du mécanisme de la mâchoire
maxillaire , et se confond avec le carré de la lèvre inférieure, qui
inférieure, elle doit posséder des muscles qui exécutent l’éléva¬
en forme la continuation. 3° En dehors , les fibres s’attachent sur
tion, l’abaissement et la diduction, soit transversale, soit antéro¬
la ligne oblique externe de la mâchoire , et plus en arrière, elles
postérieure. Les élévateurs sont le masseter, le temporal et le
remontent, et se perdent sur le masseter ordinairement jusqu’à
plérygoidien interne. On trouve pour diducteurs le plérygoidien
son aponévrose, mais parfois beaucoup plus haut.
externe, et encore, pour une faible part, le plérygoidien interne.
Les fibres postérieures du peaucier sont croisées dans leur
Ces divers muscles, qui opèrent les mouvemens énergiques de
direction par une languette musculaire accessoire, connue sous
la mastication, sont épais et très forts, entremêlés qu’ils sont,
le nom de risorius de Santorini. Cette languette, dont l’exis¬
dans leur texture, de fibres courtes et d’aponévroses qui leur
tence n’est pas constante, procède de la région parotidienne;
donnent une grande résistance : leur développement devient
presque transversale, elle se dirige un peu obliquement de haut
énorme dans les animaux carnassiers. Les muscles abaisseurs,
en bas vers la commissure; ses fibres parallèles décrivent de
au contraire, sont relativement très faibles, la force légère
légères courbes à concavité supérieure.
dont ils ont besoin, déjà favorisée par la pesanteur même de la
mâchoire, n’ayant pour objet que de disposer à une nouvelle
Connexions. Ce muscle est uni à la peau dans toute son éten¬
contraction de leurs antagonistes. Les abaisseurs sont de deux
due. Toutefois son adhérence n’est pas partout la même: elle est
ordres: les uns, qui ne vont qu’à l’hyoïde, sont en même temps
intime inférieurement, un peu moindre au cou, et assez lâche
les élévateurs de cet os : ce sont les mylo-hyoïdien, génio-hydi-
sous Je menton , pour permettre avec l’âge l’infiltration , ou
dien, mais plus spécialement le digastrique ; les autres , situés au-
mieux, l’imprégnation d’une certaine quantité de graisse. Par sa
dessous de l’hyoïde, l’abaissent directement, et, par son inter¬
face interne, le peaucier s’applique sur l’aponévrose cervicale,
médiaire , tendent à communiquer le même mouvement à la
qui forme le troisième feuillet d’enveloppe tégumentairc. Ce
mâchoire: tels sont les sterno-hyoïdien, scapulo-hyoidien, et,
n’est donc qu’avec l’interposition de cette aponévrose, dont l’isole
comme représentant un seul muscle par leur continuation, les
un tissu cellulaire lâche et extensible, qu’il recouvre médiatement
sterno-thyroïdien et thyro-hyoïdien. Tous ces muscles, excepté le
un grand nombre de parties importantes: i° A la région maxil¬
digastrique, appartenant plus particulièrement à l’hyoïde, seront
laire inférieure, la glande parotide, le masseter, l’os maxillaire,
décrits avec le groupe dont il est le centre.
le buccinateur, le triangulaire des lèvres et les vaisseaux maxil-
lairesexternes. 2“ A la région sus-hyoïdienne, la glande sous-maxil¬
ÉLÉVATEURS
laire, Je digastrique, le mylo-hyoïdien et les ganglions lympha¬
tiques de la base de la mâchoire. 3° A la région sous-hyoïdienne, DU MASSETER. (0
les muscles sterno-hyoïdien, sterno-thyroïdien, thyro-hyoïdien,
Z YGOMATO-M AXILLAIRE (DUM., CHAUSS.)-, M. MANSOR1US ( COL [/MH. );
omoplat-hyoïdien et les vaisseaux thyroïdiens. 4° Dans toute la MASSETER ( FALLOP. ).
hauteur du cou , le sterno-mastoïdien , le plexus cervical
superficiel , les ganglions lymphatiques et la veine jugulaire Situation , configuration. Muscle rectangulaire, épais, très fort,
externe; et plus profondément dans le sillon vasculaire, l’ar¬ situé presque verticalement en bas et en arrière des parties laté¬
tère carotide, la veine jugulaire interne et le nerf pneumo¬ rales de la face, où il est appliqué sur le plan externe des branches
gastrique. 5° A la région sous-claviculaire, la clavicule, le del¬ de l’os maxillaire inférieur.
toïde et le grand pectoral. En raison de ses nombreux rapports ,
le peaucier est un des muscles les plus importans sous le Insertions,fasciculation. Le masseter se compose de deux plans,
point de vue chirurgical, puisqu’il influe sur les délimitations et, pour ainsi dire , de deux muscles superposés, dont le plus
et le mode de propagation d’une foule de maladies, et qu’il profond n’a que la moitié de la longueur de l’autre. i° Le muscle
est intéressé dans la plupart des opérations qui se pratiquent superficiel naît d’une aponévrose large et très épaisse,' qui s’at¬
au cou. tache aux deux tiers antérieurs du bord inférieur de l’arcade
zygomatique, et contourne le bord libre du muscle en avant.
Action. Le peaucier peut être considéré comme un muscle de Cette aponévrose quadrilatère, composée de fibres parallèles,
la face qui, pour plus d’énergie, et en raison de l’étendue con¬ descend un peu obliquement en arrière jusqu’à la partie
sidérable de la surface sur laquelle se porte son action, prend moyenne du muscle , où elle semble se terminer à la superficie
son point d’appui sur la poitrine et l’épaule. Dans sa contrac¬ par huit ou dix lambeaux dentelés, qui dessinent des digitations
tion , il tire en bas et un peu en dehors la partie inférieure des avec l’extrémité , de même forme, des languettes charnues de
tégumens et des muscles de toute la face , et il entraîne la peau continuation. Toutefois les dentelures aponévrotiques se pro¬
du cou, qui lui adhère, en dessinant, par ses bords, deux longent par des cloisons entre les petits faisceaux nombreux et
cordes fortement tendues, dont la saillie devient permanente très forts dont le muscle se compose , en fournissant des inser¬
chez les vieillards. Par sa portion interne, la plus forte et la plus tions à leurs fibres. Les unes et les autres viennent s’implanter
épaisse, il abaisse et tend la lèvre inférieure par la houppe du sur les rugosités de l’angle et du bord postérieur de la mâ¬
menton et le carré, ainsi que la commissure, par le triangulaire. choire. Dans son épaisseur, l’aponévrose comprend plusieurs
Dans le jeu de la physionomie, il exprime la douleur et les pas¬
sions tristes. La bandelette accessoire de Santorini, au contraire, (I) De u.aaxoïi.ca, je mange. —Planches 93, 94, 95, 97.
TOME II.
46 MUSCLES DE LA MACHOIRE INFÉRIEURE.
feuillets superposés, d’où se dégagent, par sa face interne, des matique, en inscrivant tout le contour de la fosse temporale.
lamelles de renfoncement; les fibres assez épaisses, qui en Mince et violacée à sa partie supérieure , cette aponévrose infé¬
naissent en grand nombre, vont se fixer sur la moitié inférieure rieurement est resplendissante, d’un blanc nacré, plus épaisse et
de la face externe de la branche de l’os maxillaire, au-dessus de partagée en deux feuillets, entre lesquels s’interpose un peu de
l’insertion précédente, qui leur fait suite. 2° Le muscle profond graisse, et dont l’externe, d’une texture plus rare que l’interne, dé¬
se compose de deux faisceaux. Le postérieur, épais, conoïde, génère, sur l’arcade zygomatique, en un tissu cellulaire fibreux.
décroissant de haut en bas, naît profondément de la racine an¬
térieure de l’apophyse zygomatique et de la face interne de Insertions, fasciculation. Le muscle temporal naît: i° de la
l’arcade du même nom. Il descend verticalement en arrière de face interne de l’aponévrose d’enveloppe; 2° de toute l’étendue
l’aponévrose, où il est d’abord apparent, puis s’enfonce sous sa de la fosse temporale; 3° de la crête qui sépare l’une de l’autre
lace interne. Les fibres convergentes se réunissent sur un fort les deux fosses temporale et zygomatique. Les fibres, à partir de
tendon plat, qui s’implante sur la partie moyenne de la branche ces diverses origines, descendent toutes en convergeant vers une
de la mâchoire, au-dessus des attaches du muscle superficiel, aponévrose centrale, leur sommet commun ; les antérieures sont
aux fibres duquel il fournit quelques insertions. Lefaisceau an¬ obliques d’avant en arrière, les moyennes verticales, et les posté¬
térieur procède également de la face interne de l’arcade zygoma - rieures obliques d’arrière en avant, de sorte que le muscle,
tique, en partie confondu avec le précédent. Plus faible que ce d’abord très mince dans son contour, à mesure que ses fibres se
dernier, d’abord recouvert par lui,il se dirige d’arrière en avant, rejoignent, devient très épais inférieurement. L’aponévrose d’in¬
et vient s’implanter le long du tendon du temporal et sur la face sertion, de forme radiée, procède des cloisons fibreuses qui
externe de l’apophyse coronoïde. séparent les faisceaux. Elle contourne en avant et en arrière les
deux bords du muscle, devient plus épaisse inférieurement et se
Connexions. La face externe du masseter est recouverte en rétrécit en un tendon. A sa naissance, elle reçoit, par de longues
arrière par la glande parotide, qui embrasse son bord posté¬ dentelures, les fibres extérieures assez longues de l’aponévrose
rieur ; en bas, par le peaucier ; en haut et en avant, dans une faible superficielle, puis successivement par sa face interne et sur le
étendue, par le grand zygomatique; au milieu , par le risorius de contour de la cavité qu’elle renferme, elle donne attache de haut
Santorini, le canal de Sténon , le nerf facial et l’artère transverse en bas, jusqu’au voisinage du tendon , aux fibres nombreuses
de la face, qui croisent perpendiculairement sa direction. Sa et de longueur inégale, qui procèdent de la vaste étendue de la
face interne recouvre la branche de la mâchoire, l’attache du
surface osseuse et de la crête temporale. Le tendon très épais qui
temporal et une partie du buccinateur, dont l’isole une masse la continue descend verticalement dans l’étendue de quelques
de flocons graisseux. Son bord antérieur, saillant sous la peau, lignes derrière l’arcade zygomatique , et se fixe à l’apophyse
limite la joue en arrière.
coronoïde , dont il embrasse la face interne, le bord postérieur,
le sommet, le bord antérieur, où il se prolonge sur la lèvre
Action. Ce muscle élève la mâchoire inférieure, qui a été
externe de la branche de la mâchoire et la partie supérieure
abaissée, et fait frapper avec beaucoup de force son bord alvéo¬
de la face externe, au-dessus de l’attache de la languette in¬
laire contre celui de la mâchoire supérieure. Vu J’obliquité de
terne du masseter. Parfois, de l’insertion à la crête temporale,
ses fibres, de haut en bas et d’avant en arrière, en même temps
provient un faisceau très fort, qui s’implante, par un tendon
qu’il soulève la mâchoire, il lui imprime une légère projection
distinct, à la lèvre interne du bord antérieur de la branche
d’arrière en avant. En outre, quand son mouvement semblerait
maxillaire.
achevé, lors même que les bords alvéolaires sont au contact,
dans l’action de serrer les dents, il les applique encore avec une
Connexions. Sa face externe est recouverte en bas par l’arcade
nouvelle force l’un contre l’autre. Cette puissante contraction
zygomatique et le masseter; dans le reste de son étendue, par
du masseter, résultat combiné de sa texture, de son mode d’im-
l’aponévrose épicranienne et les muscles auriculaires antérieur
plantation et de sa direction avantageuse, par rapport au levier
et supérieur qui la séparent de la peau. Entre ces parties ram¬
qu’il fait mouvoir, en fait l’agent le plus énergique de la masti¬
pent les vaisseaux et les nerfs temporaux superficiels. Sa face
cation.
interne tapisse la fosse temporale; inférieurement, elle est en
DU TEMPORAL. (0 rapport avec le ptérygoïdien externe, le bord postérieur du buc¬
CROTAPHITE (de xpOTOÇOî , tempe, WINSL.); ARCADI-TEMPORO-MAXILLAIRE cinateur, l’artère maxillaire interne et les vaisseaux temporaux
{DUtr.y, 1EMPORO-MAXILLAIRE (CHAUSS.); M. TEMPORALIS (ALBIN.). profonds, dont l’isole une couche épaisse de tissu adipeux.

Situation, configuration. Vaste muscle, rayonné en éventail, Action. Le muscle temporal concourt avec beaucoup de force
mi-partie fibreux et musculaire, très élégant de forme et de colo¬ à élever la mâchoire inférieure et à serrer les dents. Sa contrac¬
ration , qui remplit la fosse temporale, où il est renfermé vertica¬ tion, sous ce l’apport, est synergique de celle du masseter; mais
lement dans une gaine ostéo-fibreuse, formée en dedans par la son insertion, trop rapprochée du point d’appui, est bien
surface des os du crâne, et en dehors par une aponévrose. moins heureuse. Aussi la nature paraît-elle avoir contre-balancé
L'aponévrose temporale superficielle, enveloppe fibreuse exté¬ cet inconvénient par une masse de fibres plus considérable, et
rieure, limite, par ses attaches, la circonférence du muscle. De qui augmente encore dans les animaux carnassiers. Quant au
forme ovalaire transversalement, elle naît du bord supérieur de jeu spécial qu’exercent les fibres opposées, il est le résultat néces¬
l’arcade zygomatique , et s’implante successivement sur le bord saire de leur situation relative. Les antérieures élèvent la mâ¬
postérieur de l’os malaire, la crête externe du frontal, la ligne choire en avant, les moyennes directement en haut, les posté¬
courbe du pariétal, et la racine postérieure de l’apophyse zygo- rieures en arrière. Ces dernières , quand l’os maxillaire est
abaissé, utilisent,comme une poulie de renvoi, la gouttière zygo¬
(1) Planches 94. 96. matique , autour de laquelle se réfléchit le tendon. Elles con-
MUSCLES DE LA MACHOIRE INFÉRIEURE. 47
tribuent aussi à rappeler la mâchoire en arrière, lorsqu’elle a été de l’aile externe de l’apophyse ptérygoide au col de la mâchoire
projetée en avant par l’action des ptérygoïdiens. inférieure. Il naît, par ses insertions fixes : i° de toute la hauteur
de la face externe de l’aile externe de l’apophyse ptérygoide et de
DU PTÉRYGOÏDIEN INTERNE. (0 la petite surface de la pyramide de l’os palatin qui la termine
GRAND PTÉRIGOIDIEN [iriNSL.]; PTÉRYGO-ANGULI-MAXILEAIRE (DUM.); GRAND inférieurement ; 2° de la partie postérieure de la crête temporo-
PTÉRYGO-MAXILLAIRE (CHAUSS.); M. PTERYGOIDEUS INTERNUS [ALBIN.). zygomatique du sphénoïde et d’une épine qui en fait partie. Ces
deux attaches se font par des fibres aponévrotiques assez courtes
Situation, configuration. Epais,rectangulaire, mi-partie fibreux
pour la première, et très longues pour la seconde. De là le muscle
et musculaire, appliqué sur la face interne de la branche de l’os
se porte transversalement de dedans en dehors et d’avant eu
maxillaire inférieur, étendu obliquement de l’angle de cet os à
arrière, divisé en deux faisceaux, dont l’inférieur est le plus con¬
la fosse ptérygoïdienne, ce muscle, exactement semblable au sidérable. Parfois dans le sillon celluleux qui les sépare , rampe
masseter, dont il répète la forme, la structure et la direction sur l’artère maxillaire interne. Les deux faisceaux , formés de fibres
la face opposée de l’os, justifie la remarque de Winslow, qui le convergentes , s’unissent en un sommet aponévrotique épais et
considère comme un masseter interne.
tronqué, qui s’implante dans la fossette antérieure et interne du
col de la mâchoire, et, par un appendice, adhèrent à la masse
Insertions, fasciculation. Il procède, par une forte aponévrose,
principale, sur la partie antérieure de la circonférence du fibro-
10 du fond de la fosse ptérygoïdienne et de la face interne de l’aile
cartilage interarticulaire.
externede l’apophyse ptérygoide dans toute sa hauteur ; 2° du cro¬
chet de l’aile interne de la même apophyse et de la face inférieure
Connexions. Ce muscle, logé profondément dans l’enceinte
de la pyramide de l’os palatin ; 3° souvent, enfin, de la tubérosité
osseuse de la fosse zygomatique, est en rapport, par sa face externe,
maxillaire, par un petit faisceau séparé seulement à sa partie
avec le tendon du temporal, ordinairement avec l’artère maxil¬
supérieure, et qui embrasse en dehors l’attache du ptérygoïdien
laire interne, et médiatement avec la branche de la mâchoire.
externe. Le muscle , né de ces diverses insertions, descend obli¬
Sa face interne est croisée inférieurement par le grand ptérygoï¬
quement en arrière et en dehors, et vient s’implanter par de fortes
dien. Elle répond, dans quelques sujets, à l’artère maxillaire in¬
lames aponévrotiques sur les rugosités de la face internede l’angle
terne, et, chez tous, aux vaisseaux et nerf dentaires inférieurs et
delà mâchoire inférieure. L’aponévrose très épaisse, semblable
au ligament latéral interne de l’articulation. Ces parties rem¬
à celle du masseter,occupe toute la moitié supérieure du muscle;
plissent, avec du tissu cellulaire graisseux , le sillon triangulaire
elle donne attache aux fibres profondes par sa face interne, et se
qui sépare l’un de l’autre les deux ptérygoïdiens.
termine par des dentelures auxquelles font suite les cloison^
fibreuses qui séparent les faisceaux.
Action. Ce muscle tire le col de la mâchoire, son insertion mo¬
bile, en dedans et en avant, vers l’apophyse ptérygoide. Le fibro-
Connexions. Sa face interne est en rapport en haut avec le
cartilage, qui fait partie de l’attache maxillaire, se trouve entraîné
muscle péristaphylin externe; en bas, elle est séparée du con¬
avec le condyle, qu’il n’abandonne jamais. Le résultat de cette
stricteur supérieur du pharynx par un espace celluleux triangu¬
contraction est un double mouvement horizontal de l’arcade alvéo¬
laire, qui renferme la glande sous-maxillaire, des vaisseaux et des
laire inférieure sur la supérieure, d'arrière en avant et de dehors en
nerfs. Sa face externe e st en rapport avec la branche maxillaire,
dedans. Les ptérygoïdiens externes sont donc bien véritablement
dont l’isolent en haut le ligament latéral interne de l’articulation
les diducteurs de la mâchoire, et conséquemment les agens es¬
temporo-maxillaire, le nerf lingual, les vaisseaux et le nerf den¬
sentiels du broiement dans la mastication. Dans la diduclion laté¬
taires inférieurs.
rale , les deux muscles opposés agissent alternativement. Le
condyle étant obligé de descendre le rebord de la cavité glé-
Action. Le ptérygoïdien interne, qui est surtout dirigé de haut
noïde, le mouvement de la mâchoire s’exécute par une sorte de
en bas, concourt à élever la mâchoire; mais, en raison de sa double
bascule, de manière que le frottement des arcades alvéolaires
obliquité,à cette action principale s’enjoignent deux autres. Son
commence du côté de la contraction et se termine du côté op¬
attache supérieure fixe étant située en avant et en dedans par
posé: l’action de l’autre ptérygoïdien détermine le retour en sens
rapport à l’insertion inférieure mobile, en même temps qu’il
inverse. La prépulsion de la mâchoire résulte de la contraction
élève la mâchoire inférieure, il contribue à sa prépulsion ou trans¬
simultanée des deux ptérygoïdiens; elle s’accompagne d’une dé¬
port en avant, et à sa diduclion latérale; d’où il suit que ce muscle
viation latérale, si l’un des deux muscles agit plus que l’autre.
doit être considéré comme un intermédiaire entre les élévateurs
Le mouvement inverse de recul et de rétropulsion est produit
et les diducteurs : auxiliaire puissant du temporal et du masseter,
comme nous l’avons vu, en partie par le temporal, et en partie
11 l’est aussi, quoique pour une plus faible part, du ptérygoïdien
également par les abaisseurs de la mâchoire ou les muscles
externe.
sous-hyoïdiens.
DU PTÉRYGOÏDIEN EXTERNE. (1 2) ABAISSEÜR

PETIT PTÉRYGOÏDIEN (D'INSU); PTÉRIGO-COLLI-MAXILLAIRE [DUMAS) ; PETIT


PTÉRYGO-MAXILLAIRE [CHAUSS.)-, PTRRIGOIDEUS ABDUCENS (SPIGEL.);
DU DIGASTRIQUE, (i)
S. INTERNUS [ALBIN.). MASTOIDO-HYGÉNIEN [DUM.)- MASTOIDO-GÉNIEN [CHAUSS.); M. DIGASTRICUS
[RIQL.); Bl-VENTER MAXILLÆ [ALBIN.).
Muscle court, épais, co-
Situation, configuration, insertions.
noïde, situé dans la fosse zygomatique, étendu horizontalement Situation, configuration. Muscle long, grêle, situé à la partie
supérieure du cou , au-dessous de la mâchoire inférieure, com-
(1) Planche 97.
(2) Planche 97. (I). Planches 90, 91, 96.
MUSCLES DE LA MACHOIRE INFERIEURE.
posé, comme son nom l’indique, de deux ventres charnus. Ces duisent à-la-fois. Par sa contraction isolée, chacun des faisceaux
deux faisceaux fusiformes, de longueur inégale, séparés par un élève l’os hyoïde, en l’inclinant de son côté, le postérieur en
tendon mitoyen , forment entre eux un angle droit. arrière , et l’antérieur en avant ; leur action simultanée produit
l’élévation directe. Mais ces effets demandent à être considérés
Insertions, fasciculation. Le faisceau postérieur ou temporal, le dans chaque faisceau par rapport au plus ou moins de mobilité
plus long, naît, en arrière, par une large insertion, de la rainure des deux os. i° Faisceau postérieur : si tous les muscles sont relâ¬
dite digastrique de l’os temporal, et un peu en dehors, par une chés , il soulève d’abord l’os hyoïde ; mais, en outre, en tirant sur
aponévrose, du bord antérieur de l’apophyse mastoïde, en dedans le tendon réfléchi, il abaisse en même temps la mâchoire par le
du sterno-mastoïdien. Ce faisceau, légèrement aplati, se porte faisceau opposé, qui, de plus, y ajoute son action. Si l’os hyoïde
obliquement eu bas et en avant : d’abord un peu renflé près de est fixé, l’abaissement de la mâchoire est le seul effet produit.
son origine, il s’amincit et s’effile vers sa partie inférieure; ses 2° Le faisceau antérieur ne peut être le point de départ de la

fibres s’implantent sur les bords et dans la cavité d’un cône apo- contraction qu’autantque la mâchoire à laquelle il s’attache est
névrotique, auquel fait suite le tendon mitoyen. Celui-ci, long préalablement fixée. Dans ce cas, l’aponévrose sus-hyoïdienne
d’environ deux pouces, traverse ordinairement l’extrémité infé¬ est tendue , et l’os hyoïde est soulevé s’il est libre ; mais s’il est
rieure du muscle stylo-hyoïdien, ou quelquefois passe au-devant, contenu par ses muscles abaisseurs, l’action se communique par
s’engage dans une anse ou poulie fibreuse horizontale, fixée le tendon réfléchi au faisceau postérieur et à son attache tempo¬
en bas sur l’os hyoïde, longue de quatre à six lignes, et pourvue rale, et il en résulte, suivant l’observation de Ferrein, un léger
d’une synoviale de glissement. Au sortir de cette poulie , le ten¬ mouvement de bascule du crâne sur l’atlas , qui élève un peu la
don change sa direction première pour remonter obliquement mâchoire supérieure. Toutefois ce mouvement n’est qu’un très
en dedans , et bientôt s’épanouit de nouveau en un cône aponé- faible auxiliaire de celui déterminé par les muscles extenseurs
vrotique qui reçoit les fibres du faisceau maxillaire. Par son bord de la tète. En résumé, il ressort de l’ensemble des considérations
interne, ce tendon est uni avec une lame fibreuse, l'aponévrose précédentes, que , des deux faisceaux du digastrique, le posté¬
sus-hyoïdienne. Cette aponévrose, de forme triangulaire, qui rieur est plus particulièrement abaisseur de la mâchoire, et l’an¬
remplit l’intervalle des deux muscles digastriques, donne attache térieur, élévateur de l’os hyoïde.
en haut à quelques fibres du faisceau antérieur, et se fixe en bas
sur l’os hyoïde, continue avec celle du côté opposé, par une MUSCLES DE L’APPAREIL HYOÏDIEN.
suture plus ou moins intime, sur le plan moyen; toutes deux
forment, par leur réunion , comme une plaque résistante d’in¬ p L’os hyoïde, comme l’avons vu dans l'ostéologie, est le centre
sertion à la région sus-hyoïdienne. Le faisceau antéi ieurou maxil¬ ou le noyau solide d’un appareil très mobile qui commande le
laire, né, par une extrémité très mince, de l’aponévrose et du mouvement de deux groupes très importans, le larynx et l’appa¬
tendon mitoyen, monte suivant la direction de ce dernier, suc¬ reil glosso-phary ngien. Nous décrirons après les muscles propres
cessivement plus épais et aplati d’arrière en avant. Il s’implante, de l’hyoïde , ceux qui meuvent la langue , le voile du palais et le
par de nombreux filamens aponévrotiques, dans toute l’étendue pharynx; mais nous renverrons au système digestif letude de la
de la fossette de la mâchoire inférieure, située au-dessous de langue en elle-même , et à la description du larynx, celle de ses
l’apophyse géni, en entre-croisant au milieu ses épanouissemens muscles intrinsèques.
fibreux avec ceux du côté opposé. Quand le muscle digastrique L’hyoïde est entraîné alternativement dans deux sens oppo¬
est très fort, les ventres antérieurs s’adossent en avant sur le plan sés, l’élévation et l’abaissement. Les muscles élévateurs forment
moyen. Le plus souvent ils sont écartés et réunis seulement par deux séries. Les uns, élévateurs directs,sont aussi, par opposition
un tissu fibreux ou une sorte de raphé à fibres transversales. Dans d’attaches mobiles, des abaisseurs directs de la mâchoire inférieure;
certains cas, ils s’unissent par quelques fibres au mylo-hyoïdien. ce sont, outre le digastrique décrit ci-dessus, les rnylo-liyoïdien
La plupai’t des anomalies appartiennent aux faisceaux anté¬ et (jénio-hyoïdien; un autre, le stylo-hyoïdien, est élévateur laté¬
rieurs. Parfois ils sont unis sur le plan moyen (Meckel), ou ils ral. Ces muscles appartiennent en propre à l’hyoïde. Toute¬
sont séparés et comme doublés par un petit faisceau né de l’os fois l’élévation, soit directe, soit latérale, est encore puissam¬
hyoïde ( Cruveilhier). Bien rarement les faisceaux, au lieu de ment secondée par d’autres muscles assez nombreux , i’hyo-
s’étendre jusqu’au menton , s’attachent à la partie moyenne de la glosse, le constricteur moyen, les styliens, le génio-glosse, qui
branche de la mâchoire (Platner). Ces dispositions variées rap¬ font partie de l’appareil glosso-pharyngien, et concourent à
pellent l’état normal de plusieurs mammifères. l'élévation commune, soit qu’ils aient ou non des insertions à
l’hyoïde.
Connexions. Sa face externe est recouverte, en arrière, par la Parmi les abaisseurs, il en est également de directs, les sterno-
glande parotide , et les attaches supérieures du petit complexus hyoïdien , sterno-thyroïdien ou thyro - hyoïdien ; et un latéral,
et du sterno-mastoïdien; au milieu, par la glande sous-maxil- Yomoplat- hyoïdien.
laire que le muscle embrasse dans sa concavité; dans ses trois
quarts antérieurs, par le peaucier. La face interne recouvre une
partie des muscles styliens, mylo-hyoïdien et liyo-glosse, les MUSCLES PROPRES DE L’HYOÏDE.
artères carotide interne, carotide externe, et ses branches labiale ÉLÉVATEURS (SUS-HYOÏDIENS).
et linguale, la veine jugulaire interne, et le nerf grand hypoglosse ,
qui longe la face inférieure du tendon. DU MYLO - HYOÏDIEN, (i)

Action. Le digastrique est indifféremment abaisseur de la m⬠Situation, configuration, insertions. Situé au-dessus du ventre
choire ou élévateur de l’os hyoïde, suivant que l’un de ces os est
fixé,l’autre étant mobile, ou bien même les deux actions se pro¬ (1) Planches 90, 91, 98.
MUSCLES PROPRES DE L’HYOÏDE. 49
antérieur du digastrique, membraneux, alongé, compris entre glissant sur une petite synoviale, et bientôt s’épanouit en cône
quatre côtés de longueur inégale, le mylo-hyoïdien forme avec fibreux, d’où naissent les fibres charnues. De là le muscle se
celui du côté opposé, avec lequel il s’unit sur la ligne médiane, dirige obliquement en bas, en avant et en dedans, sous la forme
un plancher musculaire à double plan incliné en bas et en d’une cordelette légèrement aplatie, croise de dedans en dehors,
dedans, qui est tendu dans l’espace compris entre la concavité à angle aigu, la direction du ventre postérieur du digastrique,
de la mâchoire inférieure et l’os hyoïde. Il naît supérieurement, s’écarte en une ouverture ellipsoïde , qui donne passage au
par de courtes fibres aponévrotiques, de toute l'étendue de la tendon mitoyen de ce muscle, ou, plus rarement, ne fait que
ligne oblique interne ou myloïdienne , depuis la dernière dent glisser au-devant de lui, et se termine inférieurement par une
molaire jusqu’à la symphyse du menton. A partir de ce point expansion tendineuse qui s’implante au bas de la face antérieure
jusqu’au tiers externe, les fibres parallèles, d’abord très courtes de l’os hyoïde, à distance moyenne, entre sa petite corne et la
en avant et en dedans , puis grad uellement de plus en plus ligne médiane.
longues, descendent obliquement en dedans et en arrière, pour
se fixer en commun avec celles du muscle opposé sur un raphé Connexions. Le stylo-hyoïdien est intermédiaire dans la série
fibreux médian, qui s’étend de la symphyse du menton à l’os des muscles styliens, entre le stylo-glosse et le stylo-pharyngien.
hyoïde. Les fibres externes, moins obliques, s’implantent au bas Son bord supérieur est comme renforcé par le ligament qui porte
de la face antérieure du corps de l’hyoïde. son nom. Il est recouvert en dehors par le faisceau postérieur
du digastrique, et, du reste, affecte avec les autres parties les
Connexions. On peut considérer les deux mylo-hyoïdiens mêmes rapports que ce dernier. Le stylo-hyoïdien est quelquefois
comme ne formant qu’un seul muscle, divisé par une inter¬ double, et formé de deux cordons parallèles plus ou moins com¬
section fibreuse médiane. Ce point de vue même est vrai pour plètement isolés.
cei’tains sujets chez lesquels l’intersection n’existe pas. La face
externe et inférieure de chacun de ces muscles est en rapport avec Action des muscles sus-hyoïdiens. Les mylo-hyoïdien et génio-
le digastrique, l’aponévrose sus-hyoïdienne, la glande sous- hyoïdien, de même que le digastrique, meuvent alternative¬
maxillaire et le peaucier. Sa face interne et supérieure est en con¬ ment la mâchoire ou los hyoïde. i° Action sur la mâchoire.
tact avec les muscles génio-hyoïdien ,hyo-glosse, stylo-glosse, les L hyoïde étant fixé par les muscles inférieurs, les supérieurs , le
nerfs lingual et grand hypoglosse, le prolongement de la glande stylo-hyoïdien excepté, tirant sur la mâchoire, l’abaissent en
sous-maxillaire, le canal de Warthon et la glande sublinguale. décrivant un arc de cercle d’avant en arrière, qui augmente
1 ouverture de la bouche. Il est à remarquer que les muscles
DU GENIO-HYOIDIEN. (.) mylo - hyoïdien , génio- hyoïdien et digastrique qui prennent
part à ce mouvement, quoique très faibles encore dans leur
Configuration, insertions. Petit muscle funiculaire, en forme masse commune, produisent cependant un effet assez éner¬
de triangle très alongé, situé au-dessus du précédent: il naît en gique, vu le mode avantageux de leur insertion perpendiculaire
avant, par un sommet aponévrotique très aigu, de chacun des sur l’extrémité du levier opposée au point d’appui. 20 Action sur
tubercules inférieurs de l’apophyse géni, se dirige obliquement Ihyoide. Elle a pour effet l’élévation de cet os, mouvement d’une
en arrière et en bas, et s’implante par sa base en avant du bord grande importance, puisque de son exécution dépendent à-la-
supérieur de l’os hyoïde , dans ses deux tiers internes, au-dessus fois , pour la langue, sa projection en avant; pour le pharynx,
de l’attache du mylo-hyoïdien. Les fibres divergent du sommet la déglutition; et pour le larynx, la production des sons aigus.
du muscle vers sa base; souvent, à son milieu, elles sont traver¬ Le mylo-hyoïdien, le génio-hyoïdien et le faisceau antérieur du
sées par une intersection aponévrotique irrégulière. digastrique produisent l’élévation en avant ; le faisceau posté¬
rieur du digastrique, et surtout le stylo-hyoïdien, dont l’inser¬
Anomalies. Dans quelques sujets, les deux génio-hyoïdiens se tion temporale est toujours fixe, sont les agens de l’élévation en
confondent sur le plan moyen ( Cruv. ); plus rarement ils sont arrière : l’élévation directe résulte de la contraction simultanée
remplacés par un faisceau sous-jacent au mylo-hyoïdien, et qui de tous les muscles sus-hyoïdiens. Ces trois mouvemens corres¬
adhère par ses bords au raphé fibreux de ce dernier muscle et au pondent à des phases différentes de la déglutition. Nous verrons
ventre antérieur du digastrique (Duille). plus loin pour quelle part y concourent les muscles de la langue
et du pharynx.
Connexions. Sa face inférieure est appliquée sur le mylo-hyoï¬
dien ; la supérieure sur le génio-glosse ; 1 interne sur son congénère, MUSCLES ABAISSEURS (SOUS-HYOIDIENS).
dont il est ordinairement séparé par un sillon celluleux.
Ils sont disposés sur deux couches: l’une, superficielle, com¬
DU STYLO-HYOÏDIEN. (2) prend le sterno-hyoïdien et l’omoplat-hyoïdien ; la couche pro¬
M. STYI.O-HYOIDEUS. fonde se compose du sterno-thyroïdien et du thyro-hyoïdien.

Configuration, insertions. Placé à la partie latérale et supé¬ DU STERNO- HYOÏDIEN. (i)


rieure du cou, grêle et funiculaire, comme tous les muscles
CLÉIDO-HYOIDIEN {CRUV.)\ M. DEPRESSOR OSSIS HYOIDEI; STERNO-HYOIDEUS.
styliens, le stylo-hyoïdien naît de la partie moyenne de l’apo¬
physe styloïde, entre le stylo-glosse et le stylo-pharyngien, par
un petit tendon , qui près de son origine, longe l’apophyse en Configuration, insertions. Ce muscle, mince, aplati,rubané,
parcourt, comme un long ruban, la partie antérieure du cou.
(1) Planches 75, 90.
(2) Planches 90, 91, 96, 99. (1) Planches 90, 91.
TOME II.
[3
50 MUSCLES PROPRES DE L’HYOÏDE.
Son insertion inférieure, largement épanouie, naît, par de breuses variétés: i° l’absence totale de ce muscle (Meckel);
courtes fibres aponévrotiques, du ligament sterno-claviculaire, 2° l’élargissement de son faisceau scapulaire qui s’étend le long
postérieur, et seulement, par ses épanouissemens, du cartilage du bord de l’omoplate (Albinus); 3° son origine de la clavicule
de la première côte et de la partie voisine de la première pièce seule (Albinus),ou par deux faisceaux, de cet os et de l’omoplate
du sternum; d’où il résulte que c’est avec raison que M. Cru- (Kelch); 4° la fusion de son faisceau supérieur avec le sterno-
veilhier substitue au nom impropre de sterno-hyoïdien celui, thyroïdien (.Sels); 5° l’insertion de ce faisceau à l’apophyse trans-
beaucoup plus exact, de cléido-hydidien. A partir de son attache verse de la seconde vertèbre cervicale, sans aucun rapport avec
inférieure, ce muscle contourne en arrière l’articulation sterno¬ l’hyoïde (Sels), disposition qui annule complètement son prin¬
claviculaire, puis, légèrement rétréci, monte verticalement en cipal usage.
suivant les contours onduleux du corps thyroïde et du larynx ,
séparé de son congénère par un intervalle médian que remplit Connexions. Indépendamment des muscles nombreux avec
une membrane fibro-celluleuse. Il s’insère, par son extrémité lesquels nous l’avons déjà vu en rapport, le scapulo-hyoïdien
supérieure, au bord inférieur du corps de l’os hyoïde, en dedans emprunte en chirurgie un nouvel intérêt de sa direction par
de lomoplat-hyoïdien. Les fibres de ce muscle sont parallèles, rapport aux vaisseaux et aux nerfs. Traversant à-la-fois les deux
minces et colorées. Souvent, à la hauteur du cartilage thyroïde, sillons vasculaires des régions sous-hyoïdienne et sus-clavicu¬
elles sont interrompues par une légère intersection fibreuse trans¬ laire, il passe au-devant de l’artère carotide et de la veine jugu¬
versale. Dans d’autres cas, cette intersection est située à peu de laire interne pour la première région, de l’artère sous-clavière
distance de la clavicule. et du plexus brachial pour la seconde, et il gêne pour pratiquer
l’incision qui doit mettre à découvert ces vaisseaux, principale¬
Anomalies. Ce muscle est quelquefois double. Parfois il se ment lorsqu’il s’agit de lier l’artère sous-clavière à sa sortie d’entre
confond inférieurement avec le sterno-thyroïdien (Albinus). On les scalènes.
l’a vu aussi naître en bas du milieu de la clavicule (Kelch).
DU STERNO-THYROÏDIEN. (i)
Connexions. Recouvert en avant par l’aponévrose cervicale, le
M. BRONCHIUS IRIOL.) ; S. STERNO-THYROIDEUS.
peaucier, le sterno-mastoïdien et la clavicule, le cléido-hyoïdien
recouvre en arrière les sterno-thyroïdien, thyro-hyoïdien et crico- Configuration, insertions. Situé verticalement le long de la partie
thyroïdien, le corps thyroïde, les membranes thyro-hyoïdienne antérieure du cou , derrière le cléido-hyoïdien ; comme lui,
et crico-thyroïdienne, dont le séparent souvent des bourses sy¬ mince, rubané, mais plus large, il naît inférieurement au-des¬
noviales ; enfin, les vaisseaux thyroïdiens supérieurs, et médiate- sous de l’attache de ce muscle, par de courtes fibres aponévro¬
ment la trachée-artère. tiques , de la partie moyenne et latérale de la face postérieure
de la première pièce du sternum et du cartilage de la seconde
DE L OMOPLAT-HYOÏDIEN. (i) côte. D’abord très large à son extrémité inférieure, il se rétrécit
SCAPITLO-HYOIDIEN {CHA U SS.)-, M. RETRACTOR OSSIS HYOIDEI ; OMO- un peu , puis monte verticalement jusqu’au cartilage thyroïde,
HYOIDEUS; CORACO-HYOIDEUS. où il s’insère obliquement de bas en haut et de dedans en dehors
sur la ligne de séparation de ses deux facettes, entre les attaches
Configuration, insertions. Muscle rubané, plus grêle et plus du thyro-hyoïdien et du constricteur intérieur du pharynx. Il
long que le précédent, digastrique ou composé de deux fais¬ reçoit toujours en ce point une languette musculaire de termi¬
ceaux extrêmes, réunis à angle obtus par un tendon mitoyen, naison du dernier de ces muscles, et souvent se continue par
et situé sur les parties antérieure et latérale du cou qu’il traverse quelques unes de ses fibres avec le premier. lies fibres du sterno-
en diagonale. Son faisceau inférieur ou scapulaire naît du bord thyroïdien sont parallèles, fines et très colorées ; ordinairement
cervical de l’omoplate sur la limite de l’échancrure coracoï- elles sont traversées, un peu au-dessus de la clavicule, par une
dienne, et souvent aussi du ligament qui ferme cette échan¬ intersection fibreuse transversale. Ce muscle, comme le cléido-
crure. Les fibres aponévrotiques d’insertion se prolongent assez hyoïdien, se présente quelquefois double (Gunz).
loin sur le bord supérieur. Le faisceau mince et plat qui leur
succède, d’abord presque horizontal, monte ensuite obliquement Connexions. Recouvert par les muscles cléido et scapulo-hyoï-
d’arrière en avant et de dehors en dedans, glisse entre le trapèze, diens, il recouvre en haut le corps thyroïde et ses vaisseaux, le
la clavicule, le peaucier et le sterno-mastoïdien, en avant, et en muscle crico-thyroïdien, une partie du constricteur inférieur
arrière les scalènes. En regard du scalène antérieur le muscle, du pharynx; en bas, la trachée-artère, les veines sous-clavière et
plus étroit, est continué par le tendon mitoyen. Celui-ci, long jugulaire interne, l’artère carotide, et, du côté droit, le tronc
d’un à deux pouces, aplati, incurvé suivant sa longueur, décrit brachio céphalique. Dans l’espace moyen des deux muscles ram¬
le sommet de l’angle obtus des deux faisceaux. Il est renfermé pent la veine thyroïdienne moyenne et ses rameaux affluens,
dans une anse de glissement, formée par une mince duplicature qu’il est si important de ne pas léser dans l’opération de la tra¬
du feuillet profond de l’aponévrose cervicale qui se fixe à la cla¬ chéotomie.
vicule. Le faisceau supérieur ou hyoïdien procède en haut du ten¬
don ; il monte presque parallèlement au cléido-hyoïdien, et DU THYRO-HYOÏDIEN. (2)
vient s’insérer en dehors de ce dernier muscle, au bord inférieur
M. HYO-THYROIDEÜS.
du corps de l’os hyoïde.

Petit muscle membraneux, irrégulièrement quadrilatère, qui


Anomalies. Elles sont assez communes et présentent de nom¬

(1) Planches 76, 90, 100.


(I) Planches 90, 91, 94, 96. (2) Planches 90, 99.
MUSCLES DE LA LANGUE. 51
semble n'être que la partie supérieure du sterno-thyroïdien iso¬
lée pour permettre les mouvemens partiels des parties sur les¬ MUSCLES DE LA LANGUE.
quelles il s’insère. Il naît de la ligne oblique du cartilage thyroïde,
monte verticalement, en diminuant un peu de largeur et aug¬ La langue, organe musculaire très complexe,et douée d’un
mentant d’épaisseur, et se fixe au bas de la face postérieure du mécanisme admirable, se compose de deux sortes de muscles:
corps de l’hyoïde, dans sa moitié externe et en dedans de la les uns, compris dans son étendue, constituent la majeure par¬
moitié antérieure de sa grande corne ; en sorte que la longueur tie de sa propre substance ; ce sont les muscles intrinsèques nouvel¬
de ses fibres diminue du bord interne vers l’externe. lement découverts et décrits par plusieurs anatomistes, mais
Recouvert par les muscles cléido et scapulo-hyoïdiens, il re¬ surtout par M. Gerdy. Leur histoire appartient à celle de la
couvre le cartilage thyroïde et la membrane hyo-thyroïdienne. langue en elle-même, dont ils forment le tissu par leur entre¬
croisement , et dont ils exécutent les mouvemens partiels. Les
DE L'HYO-THYROÏDIEN autres , bien qu’ils se rendent à la langue , ou s’y épanouissent
par l’une de leurs extrémités, en sont néanmoins isolés dans une
DE DUVERNEY. (i)
grande partie de leur étendue, servent à ses attaches osseuses,
C’est le nom donné par cet anatomiste à une petite languette
produisent ses mouvemens généraux, et la maintiennent en
musculaire, dont il a donné le dessin(2), et qui,suivantses expres¬
position; ce sont les muscles extrinsèques, anciennement connus,
et les seuls dont nous ayons à nous occuper ici, comme appar¬
sions , « se trouve quelquefois, prend son origine de la base de
« l’os hyoïde, et vient se perdre sur le corps de la glande thy-
tenant au système musculaire commun. Ces muscles pairs, au
« roide, avant sa division en deux parties. » Ce muscle vertical
nombre de quatre, sont: un élévateur latéral et rétracteur d’avant
naît, par un petit tendon grêle, du milieu du bord inférieur de
en arrière , le stylo-glosse, auquel s’adjoint le glosso-staphylin,
l’os hyoïde, s’élargit en un petit faisceau plat sur l’angle anté¬
un abaisseur latéral, l'hyo-glosse; un rétracteur latéral, le mylo-
glosse; enfin, un muscle médian , à-la-fois abaisseur et projec¬
rieur du cartilage thyroïde, et s’épanouit en bas ou sur la com¬
missure du corps du même nom , ou d’un seul côté sur l’un de
teur de la langue, le génio-glosse. Les trois principaux de ces
ses lobes. Dans ce dernier cas, le muscle se dévie latéralement et
muscles n’étaient que très imparfaitement connus dans leur por¬
semble une bandelette isolée du thyro-hyoïdien. Toutefois la
tion linguale avant le travail de M. Gerdy, qui, le premier, a for¬
situation médiane paraît la plus normale, car c’est toujours celle
mulé la disposition des divers muscles de la langue, et les a
de l’attache hyoïdienne; et lors même que le faisceau musculaire
suivis dans toute leur étendue.
n’existe pas, il est rare que l’on ne trouve au moins son tendon
converti en un ligament filiforme, qui s’étend de l’os hyoïde au DU STYLO-GLOSSE. (i)
cartilage thyroïde, dont il limite la descension. M. RETRACTOR LINGUÆ ; S. STYLO-GLOSSUS {ALBIN.),

Action des muscles sous-hyoïdiens. Elle consiste à abaisser Configuration, insertions. Petit muscle mince, rubané, très
l’hyoïde, et, par son intermédiaire, le larynx et l’appareil glosso- long, étendu presque horizontalement de l’apophyse styloïde
pharyngien. Les trois grands cordons sous-hyoïdiens surtout, au sommet de la langue. Il naît au-dessus du stylo-pharyngien,
qui ont des attaches inférieures fixes, sont incapables de tout par une mince aponévrose, delà partie supérieure de l’apophyse
autre usage que d’entraîner en bas l’hyoïde ou de préluder aux styloïde, l’accompagne jusqu’auprès de son sommet, et continue
mouvemens qui en sont les suites,tels que l’abaissement de la de s’insérer sur le ligament stylo-maxillaire. D’abord arrondi en
mâchoire ou la flexion médiane de la tête. Le cléido-hyoïdien cordelette juqu’au point où il abandonne ce ligament, au-delà il
et le sterno-thyroïdien sont des abaisseurs directs, le premier s’épanouit en membrane, se porte obliquement en bas, en avant
par lui-même , le second par le thyro-hyoïdien, sa continua¬ et en dedans, distribue , par sa face interne, quelques unes de
tion , ou en tirant sur le cartilage thyroïde. Le scapulo-hyoïdien ses fibres aux constricteurs supérieur et moyen, remplit l’inter¬
est un abaisseur latéral; mais il n’incline l’hyoïde de son côté valle triangulaire qui sépare ces muscles en avant, conjointe¬
qu’autant qu’il agit seul. L’abaissement de tout l’appareil hyoï¬ ment avec l’hyo-glosse, auquel il envoie également des fibres;
dien a pour effet, quant au pharynx , la chute du hol alimen¬ puis traverse avec ce dernier muscle l’aponévrose pharyngienne
taire dans l’œsophage, et quant au larynx et à l’isthme du gosier, d’insertion myloïdienne, s’insinue sous la muqueuse buccale,
la production des sons graves. Le thyro-hyoïdien est le seul, embrasse la partie inférieure du petit muscle mylo-glosse, et
parmi les muscles sous-hyoïdiens, qui ait une fonction spéciale vient s’appliquer, par un bord élargi, sur la partie latérale de la
inverse de l’autre ; car, s il se contracte isolément, il change son base de la langue. Dès qu’il s’est confondu avec cet organe, il
point fixe, et, au lieu d’être abaisseur de l’hyoïde, il devient, au prend la forme d’un long ruban mince, composé de fibres paral¬
contraire, l'élévateur propre du cartilage thyroïde, dont le bord lèles , contourne le bord de la langue, glisse sous sa face infé¬
supérieur glisse derrière le corps hyoïdien. Ce muscle, sous ce rieure , reçoit en dessous l’extrémité antérieure du lingual longi¬
dernier rapport, a une grande importance en physiologie, puis¬ tudinal inférieur ou profond, qui se fond avec lui, se joint lui-même
qu’il est l’agent essentiel de l’élévation de la charpente cartilagi¬ en dessus au lingual superficiel ou longitudinal supérieur, envoie ,
neuse du larynx , mouvement préparatoire indispensable pour sous le tissu jaune, un faisceau qui s’unit à celui du côté opposé,
la reproduction des sons aigus. Enfin, quant au petit muscle de et vient, à quelques lignes de la pointe delà langue, entremêler ses
Duverney, qui, du reste , se rencontre rarement, il est probable fibres avec celles de son congénère, sur le plan moyen, les deux
que ce n’est qu’un accessoire du thyro-hyoïdien, dont l’unique muscles décrivant des courbes latérales qui se réunissent en
usage est d’aider à l’élévation du larynx sur le plan moyen. ogive.

(1) Planche 90. (1) Planches 98, 99, 101. — Voyez, pour un nouveau faisceau trouvé après
(2) Myologie complète, pi. 4. l’impression, l’explication de la planche 99
52 MUSCLES DE LA LANGUE.
Connexions. La portion pharyngienne du stylo-glosse est eu l'insertion myloïdienne du constricteur supérieur ; mais sa direc¬
rapport, par sa face externe, avec le faisceau temporal du digas¬ tion est différente. Elle se porte en dedans sur le côté de la base
trique, la glande sous-maxillaire et le nerf lingual ; par sa face de la langue, où elle s’unit, en bas, au stylo-glosse, avec lequel
interne , avec le muscle constricteur supérieur du pharynx, elle se continue; en haut, au glosso-staphylin , avec lequel elle
l’aponévrose pharyngienne inférieure et la membrane buc¬ se perd dans le lingual longitudinal supérieur.
cale. Sa portion linguale est recouverte par la membrane de la
langue, et recouvre l’hyo-glosse, et en avant les linguaux verti¬ DU GENIO-GLOSSE. (1)
caux. Elle est elle-même traversée par les fibres des linguaux
M. EXPULSOR, ATTRAHENS LINGUÆ; S. GENIO-GLOSSUS {ALBIN.).
transverses.
Configuration, insertions. Le plus fort et le plus volumineux
DE L’HYO-GLOSSE (^z.).(0 des muscles delà langue,situé verticalement avec son congénère
HYO-CHONDRO-GLOSSE (DüM.); M. DEPRESSOR LINGUÆ; S. CERATO, BâSIO de chaque côté du plan moyen, étendu de l’apophysegéni à la
ET CHONDRO-GLOSSI {ALBIN.). langue, membraneux et aplati transversalement, rayonné en
éventail d’avant en arrière; il naît, par un petit tendon entre¬
Configuration, insertions. Muscle membraneux, quadrilatère, mêlé de fibres charnues, du tubercule supérieur de l’apophyse
presque vertical, situé latéralement à la région sus-hyoïdienne. géni, au-dessus de l’insertion du génio-hyoïdien. De ce tendon,
Il naît des trois divisions de l’os hyoïde, par autant de faisceaux leur sommet commun , procèdent les fibres qui montent en
que Winslow a réunis , avec raison, sous la dénomination com¬ divergeant pour se distribuer à la langue, dans l’étendue de ses
mune à'hyo-glosse, mais qu’Albinus, à l’exemple des anciens ana¬ quatre cinquièmes postérieurs. Les fibres les plus antérieures se
tomistes, avait décrits comme trois muscles différens. i° Le dirigent d’abord en haut, puis s'incurvent obliquement d’arrière
faisceau basio-glosse, le plus épais, fixé en haut de la face anté¬ en avant et de bas en haut, pour gagner la surface de la langue
rieure du corps de l’hyoïde, monte un peu obliquement d’avant près de sa pointe. Au-delà les fibres les plus courtes se portent
en arrière; c’est le plus externe. 2° Le chondro-glosse procède de directement en haut et en arrière. Après celles-ci, les fibres
la petite corne de l’hyoïde'et du cartilage d’union du corps avec de la série postérieure s’alongent et s’incurvent graduellement
la grande corne. Il forme un petit faisceau interne, isolé, très en arrière et en bas. En les suivant dans les limites de leur con¬
court, qui pénètre dans la langue au-dessous des deux autres. tour extérieur, voici ce que l’on observe: i° les fibres les plus
3° Le cérato-glosse (corniculo-lingualisde Yerheyen),le plus large, inférieures composent un vaste faisceau fusiforme isolé dans
naît du bord supérieur de la grande corne, et monte, en se presque toute sa longueur, depuis l’apophyse géni (génio-hyoï¬
rétrécissant d’arrière en avant. L’obliquité de ses fibres est d’au¬ dien de Winslow). E11 arrière, sous la base de la langue, il se
tant plus grande quelles sont plus postérieures. Les internes, termine par une lame fibreuse très dense, unie sur le plan moyen
presque verticales, glissent sous le bord externe du basio-glosse, avec celle du côté opposé, et qui s’insèrent en commun à la
entre les deux faisceaux pénètre inférieurement l’artère lin¬ partie moyenne de la face postérieure de l’hyoïde. Cette lame
guale. Les trois portions de l’hyo-glosse, unies à leur partie nous paraît former une aponévrose médiane sous-linguale et
supérieure, s’insinuent dans la langue parla moitié postérieure sus-hyoïdienne. Par sa face supérieure, elle donne attache au
de Ja lèvre inférieure de son bord. Parvenu dans l’épaisseur de tissu jaune et au petit faisceau médian qui accompagne le liga¬
cet organe, le muscle monte obliquement en avant entre le stylo- ment moyen de l'épiglotte, et s’insère à la face dorsale de ce
glosse , en dehors et en dedans, le lingual longitudinal inférieur fibro-cartilage. 20 En dehors, un autre faisceau s’attache au pour¬
et le génio-glosse ; ses fibres, d’autant plus obliques quelles sont tour de la petite corne de l’hyoïde, au-devant du chondro-glosse.
plus antérieures, viennent se confondre sur la lèvre supérieure 3° Au-delà, les fibres les plus externes se continuent avec l’in¬
du bord de la langue avec celles du lingual longitudinal supé¬ sertion hyoïdienne du constricteur moyen ( génio-pharyngien de
rieur. Elles sont traversées dans leur trajet par celles des linguaux Winslow), ou se fixent sur une petite aponévrose intermédiaire
transverses. entre les deux. 4° Enfin, en remontant, les fibres de la circonfé¬
rence s’entre croisent avec celles de la portion cérato-glosse de
Connexions. Les rapports nous sont déjà connus dans l’épais¬ l’hyo-glosse jusque vers la ligne où ce dernier muscle et la
seur de la langue. Dans sa portion libre ou sous-linguale, l’byo- masse du génio-glosse lui-même s’insinuent dans Je tissu de
glosse est en contact, par sa face externe, avec la glande sous-maxil¬ la langue. Quant à la portion linguale, les deux génio-glosses,
laire, le nerf grand hypoglosse, l’artère linguale, les muscles juxta-posés, pénètrent dans l’épaisseur de la langue par la par¬
digastrique, stylo-hyoïdien, génio-hyoïdien, et il s’applique en tie moyenne de sa face inférieure. Accolés en arrière au lin¬
grande partie sur le mylo-hyoïdien. Sa face interne recouvre une gual inférieur longitudinal et à l’hyo-glosse, et en avant aux
partie du constricteur moyen du pharynx, de l’artère linguale linguaux inférieur et vertical, ils continuent de monter jus¬
et du nerfglosso-pharyngien. qu’à la surface de la langue, où ils s’épanouissent et se ren¬
versent un peu en dehors. Dans ce trajet, ils sont séparés par
DU MYLO-GLOSSE. (2) la cloison médiane de la langue, s’entre-croisent perpendicu¬
lairement avec les muscles linguaux transverses, et s’insinuent à
Sous ce nom, Winslow indique une petite bandelette mince, travers les linguaux supérieurs longitudinaux, pour s’insérer
presque transversale, aplatie de haut en bas, qui s’insère en d’avant en arrière à la membrane de la langue et au tissu jaune
dehors sur le bord alvéolaire interne au-dessous de la dernière de sa base.
dent molaire. Cette bandelette, à son origine, s’applique sur
Connexions. Dans sa portion maxillaire, le génio-glosse est en
(1) Planches 98, 99
(2) Planche 98. (1) Planches 98, 102.
MUSCLES DU VOILE DU PALAIS.
rapport, par sa face interne , avec son congénère; par sa face
externe , avec la glande sub-linguale, le mylo-hyoidien et l’hyo- MUSCLES DU VOILE DU PALAIS.
glosse. Son bord inférieur répond au génio-hyoïdien, et le supé¬
rieur à la membrane muqueuse buccale.
La cloison musculo-membraneuse,dite le voile du palais, ren¬
ferme, de chaque côté, les épanouissemens de cinq muscles pairs,
Action des muscles extrinsèques de la langue. La langue,
dont les extrémités formentses attaches osseuses ou l’unissent aux
vu sa texture essentiellement musculaire, est, de tous les organes, parties molles voisines. Trois de ces muscles, qui descendent de
celui qui offre l’exemple de la mobilité la plus complète, et à la base du crâne au voile du palais,l’élèvent et le dilatent: ce sont
laquelle participent plus ou moins les différens muscles qui la les péristaphylin interne, péristaphylin externe et palato-staphylin.
composent, lies muscles extrinsèques exécutent plus spécialement Les deux autres, situés au-dessous du voile du palais, l’abaissent
les mouvemens généraux, et préparent ou achèvent les mouve- et le rétrécissent en même temps qu’ils élèvent la langue ou le
mens partiels. Les mouvemens généraux de la langue sont la pharynx, leur autre extrémité mobile : ce sont le glosso-stapliylin
projection ou le transport en avant, la rétraction ou le rappel en
et le palato-pharyngien. Winslow, qui a beaucoup subdivisé tous
arrière, l'élévation et l'abaissement. Chacun de ces mouvemens les muscles de l’appareil hyoïdien, en compte neuf au voile
se produit en masse ou d’un côté seulement ; en outre, la langue du palais, ce qui tient à ce qu’il en fait quatre du péristaphylin
externe et deux du pharyngo-staphylin.
par sa face dorsale s’arrondit, soit en travers, soit d’avant en
arrière, ou, au contraire, se déprime en une gouttière longitu¬
dinale. La mobilité partielle de la langue, due à ses muscles DU PERISTAPHYLIN INTERNE, (i)
intrinsèques , ne fait plus que compléter sa mobilité générale, PÉTRO-SALPINGO-STAPHYLIN [tTINSL.); PÉTRO-STAPHYLIN (CHAUSS); SPHÆ-
et il en résulte une circumduction de sa pointe à divers plans, NO-PHARYNGEUS {RIOL.); PTERYGO-STAPHILINUS INTERNUS (MARCHETTI);
SPHÆNO-PALATINUS (COUPER); M. LEVATOR PALAU MOLLIS.
qui lui permet de parcourir la surface de la cavité buccale. Ana¬
lysons provisoirement la part de chacun des muscles extrinsèques
Configuration, insertions. Muscle funiculaire , épais pour son
de la langue dans sa locomotion , sans tenir compte de celle des
peu detendue, arrondi en haut, membraneux en bas, situé dans
muscles intrinsèques.
la paroi externe des ouvertures postérieures des fosses nasales. 11
naît, par un faisceau de courtes aponévroses: i° d’une surface
i° Le stylo-glosse, aidé du glôsso-staphylin, soulève la base
rugueuse placée au-devant et en dedans de l’orifice inférieur du
de la langue en arrière et latéralement, et concourt, en outre ,
canal carotidien; 2° de l’extrémité externe et postérieure du car¬
avec l’hyo-glosse, à incliner la pointe de l’organe en bas et en
tilage de la trompe d’Eustache et du bord du canal osseux qui lui
arrière de son côté. Si les deux stylo-glosses agissent simultané¬
fait suite. De là le muscle descend obliquement d’arrière en
ment , l’élévation de la base ou l’abaissement de la pointe sont
avant et de dehors en dedans. Parvenu au voile du palais, il se
directs.
coude en dedans et s’épanouit horizontalement pour en faire
partie, glisse entre les deux couches du palato-pharyngien, en
2° L'hyo-glosse abaisse latéralement la base de la langue en
s’y unissant, adhère à l’aponévrose du péristaphylin externe,
même temps qu’il élève l’hyoïde, à moins que cet os ne soit fixé.
et se confond sur le plan moyen par une base élargie avec son
Par la contraction des deux muscles congénères , la langue s’a¬
congénère et le palato-staphylin.
baisse directement par ses bords, et s’élargit à sa surface en une
courbe transversale.
Connexions. Sa face externe est en rapport, dans la portion ver¬
ticale, avecle péristaphylin externe, et dans sa portion horizontale,
3° Le mylo-glosse, comme le pense Winslow, paraît avoir pour
où elle devient/ace inférieure, avec le constricteur supérieur du
usage de maintenir la base de la langue de son côté, tandis que
pharynx, les faisceaux péristaphylo-pharyngien et thyro-slaphy-
la pointe de cet organe s’élève du côté opposé. Si les deux muscles
lin du palato-pharyngien, le péristaphylin externe et son aponé¬
tirent à-la-fois,la base delà langue est élargie dans son diamètre
vrose. Sa face interne est recouverte par les membranes muqueuses
transversal, en même temps quelle est un peu rétractée en
du pharynx et du voile du palais, et par le faisceau thyro-staphy-
arrière. lin du palato-pharyngien.

4° Le génio-glosse, le plus considérable des trois, est aussi celui


qui a les usages les plus puissans et les plus variés, d’où le sur¬
DU PERISTAPHYLIN EXTERNE. (2)
nom de polychreste («oXùç, plusieurs, xfwr'oç, utile),que lui donne PTÉRYGO-STAPHYLIN (CÜAÜSSM. PTERYGO-STAPHILINUS EXTERNUS (MAR¬
CHETTI); PTERYGO-PALATINUS (COWPER , MORGAGN1) ; M. TUBÆ EUSTA-
Winslow. Ce muscle, en effet, par ses fibres extrêmes, répond à
CHIANÆ NOVUS {VALSALVA); PALATO-SALPINGÆUS (DOUGLAS); CIRCUM-
des mouvemens opposés. Par ses fibres postérieures, les plus FLEXUS PALATI (SOEMM.).
nombreuses , il soulève l’hyoïde et projette l’extrémité anté¬
rieure de la langue hors de la cavité buccale. La contraction de Configuration, insertions. Situé comme le précédent, qui le
ses fibres antérieures, aidée de celle des stylo et hyo-glosses, recouvre en dedans et en arrière de l’aile interne de l’apophyse
fait rentrer cet organe dans la bouche. Ses fibres moyennes, ptérygoïde, alongé, mince, étendu de l’épine du sphénoïde et de
abaissant la langue par son milieu, concourent, avec les linguaux la trompe d’Eustache au voile du palais et à la luette, mais coudé
tra ns verses, à la creuser en une gouttière longitudinale, et à angle droit au milieu de son trajet, et offrant, par le fait de son
ses épanouissemens latéraux la rétrécissent. Enfin l’action du changement de direction, deux portions, l’une ptérygoidienne,
muscle en entier aide, avec l’hyo-glosse, à l’abaissement total. verticale, funiculaire et aplatie transversalement; l’autre pala-
Quant à la comparaison des deux génio-glosses, comme ils sont
accolés sur le plan moyen, il serait difficile de saisir une diffé¬ (1) Planches 98,100, 101.
rence bien sensible entre leur contraction isolée ou simultanée. (2) Planches 98, 102.
tome 11. i4
S4 MUSCLES OU VOILE OU PALAIS.
tine, horizontale et membraneuse. Ce petit muscle, d’une struc¬ le voile du palais, et se termine au sommet de la luette. Il est en
ture complexe , est divisé par Winslow en quatre faisceaux que rapport, par sa face nasale, avec la membrane pituitaire, par
cet auteur considère comme trois muscles distincts, auxquels il l’intermédiaire de ses follicules mucipares. Par sa face buccale,
assigne des noms particuliers. i° Le ptérygo-salpingoidien ; c’est il correspond à l’aponévrose du péristaphylin externe, au péri-
une petite languette musculaire implantée supérieurement sur staphylin interne et au faisceau supérieur du palato-pharyngien.
la face externe ou sphénoïdale de l’extrémité pierreuse de la
trompe d’Eustache: très mince, elle descend verticalement et DU PALATO-PHARYNGIEN. (i)
s’insère sur le bord de l’aile interne de l’apophyse ptérygoïde.
THYRO-PHARYNGO-STAPHYLIN ( ITINSL.) ; PHARYNGO-STAPHYLIN des auteurs
Cette languette, dit Winslow, ne paraît servir qu’à dilater la fiançais modernes; MUSCULUS COLUMELLÆ (MO RG A GAI)-, THYRO-STAPHIL1NUS
trompe. Son existence nous a paru accidentelle, et, dans tous (DOUGLAS)-, THYRO-PALATINUS CUM HYPERO-PHARYNGÆO (SANTORIN1
PALATO-PHARYNGEUS (SOEMM., ME CK EL).
les cas , elle appartiendrait à la trompe, et non au péristaphylin
externe, avec lequel elle n’aurait de commun que la direction. Configuration, divisions, insertions. Muscle large, rubané, con¬
2° Le sphéno-saIpingo-staphylin ; c’est le péristaphylin externe tourné sur lui-même, et décrivant une courbe parabolique du
proprement dit. Fixé en haut dans la fossette scaphoïdienne de voile du palais à la partie latérale du pharynx , dont il forme
l’apophyse ptérygoïde, un peu sur le cartilage de la trompe, et la couche interne. Winslow le partage en deux bandelettes , le
au-delà, sur la partie du sphénoïde voisine de son épine, il con¬ thyro et le pharyngo-stapliylin , auxquelles M. H. Cloquet en
stitue un faisceau vertical, aplati en travers, qui descend paral¬ adjoint une troisième , le péristaphylo-pharyngien , également
lèlement à l’aile interne de l’apophyse ptérygoïde, le long de empruntée de Winslow, mais que cet anatomiste avait rangée
son bord postérieur; en bas, aux fibres charnues succède un parmi les muscles du pharynx. Ces deux opinions sont égale¬
tendon aplati, qui se réfléchit sous le crochet ptérygoïdien, ment bien fondées; car, d’une part, il est naturel de considérer
sur lequel il glisse par l’intermédiaire d’une petite synoviale; le péristaphylo-pharyngien comme une dépendance du palato-
un petit ligament le maintient. Au-delà, le tendon se porte hori¬ pharyngien; et, d’autre part, ces deux muscles n’appartiennent
zontalement en dedans et s’épanouit dans le voile du palais, pas moins au pharynx, dont ils sont les élévateurs, qu’au voile
en une aponévrose qui en forme la charpente , s’insère en du palais, dont ils sont les abaisseurs. i° Le thyro-staphylin, le
arrière sur la crête transversale du plancher de l’os palatin, et plus long et le plus fort, constitue en outre, inférieurement,
se confond sur le plan moyen avec celle du côté opposé. C’est, le point d’appui solide du voile du palais. Il procède des trois
selon nous, sans nécessité que Winslow distingue, à part de ce quarts supérieurs de la lèvre interne du bord postérieur du
muscle, un faisceau qu’il appelle ptérygo-staphylin supérieur. Ce cartilage thyroïde au-devant et en dedans de l’insertion du
faisceau externe, assez fort et constant, s’isole du muscle dans stylo-pharyngien. Près de son origine, il s’accole avec ce der¬
les trois quarts supérieurs, mais s’y unit inférieurement. 3° Le nier muscle ; la limite de leur attache inférieure est marquée
ptérygo-staphylin inférieur décrit par Heister ; c’est un très petit par un petit tendon filiforme. 2° Le pharyngo-staphylin com¬
pinceau de fibres horizontal, fixé en dehors au sommet du cro¬ mence à être visible en dehors et en arrière du précédent, sur
chet ptérygoïdien, et qui s’épanouit en dedans sur l’aponévrose, le constricteur inférieur, avec lequel ses fibres s’entremêlent
en se dirigeant vers la luette. On pourrait le nommer plus exac¬ perpendiculairement. Il se dirige un peu obliquement en haut
tement hamulo-slaphylin. Il paraît être un muscle tenseur plus et en dedans , pour joindre le thyro-staphylin. Tous deux
spécial de la luette. Du reste, il ne doit se rencontrer que bien montent, aplatis de dedans en dehors, en décrivant la courbe
rarement ; car nous n’avons pu réussir à en constater l’existence latérale du pharynx. Au milieu ils s’entrecroisent ; le pharyngo-
d’une manière bien évidente.
staphylin passe en dedans de l’autre , et d’externe et postérieur
qu’il était en bas, il devient, en haut, interne et antérieur. 3° Le
Connexions. La face externe du péristaphylin externe est en
péristaphylo-pharyngien (hypéro-pharyngien de Santorini) est décrit
rapport dans la portion verticale avec le ptérygoïdien interne,
par Winslow comme ne faisant que naître du pharynx ; mais tel
et dans sa portion horizontale, où elle devient inférieure, avec
que nous l’avons vu plusieurs fois sur la nature, il descend assez
la membrane muqueuse palatine, dont la sépare une couche
bas, car il procède à angle droit des fibres des constricteurs infé¬
épaisse de follicules mucipares. Sa face interne correspond en
rieur et moyen, et s adjoint en haut au thyro-staphylin. Les trois
haut à la trompe d’Eustache et à l’aile interne de l’apophyse
bandelettes ascendantes s’incurvent en dedans. Parvenues der¬
ptérygoïde; en bas, elle est séparée du péristaphylin interne
rière 1 amygdale, elles concourent à former le pilier postérieur du
par la bandelette ptérygoïdienne du constricteur supérieur du
voile du palais, et décrivent vers la luette la demi-arcade latérale
pharynx ; au voile du palais, où elle est face supérieure, elle est unie
et postérieure. Le pharyngo-staphylin passe derrière et en dedans
aux muscles palato-pharyngien, péristaphylin interne et palato-
du thyro-staphylin et au-dessus du péristaphylin externe, où il
staphylin.
forme un plan fibreux, qui bride ce muscle et maintient l’angle
DU PALATO-STAPHYLIN(i) qu’il décrit. Ce plan s’attache, par un prolongement filiforme, à

ÉPISTAPHYLIN ( tf'INSL. ) ; COLUMELLÆ MUSCULUS TERES, AZYGUS UYÜLÆ l’épine palatine, et s’unit, sur la ligne moyenne, avec celui du
(MORGAGNI) ; PALATO-STAPHYL1NUS (DOUGLAS). côté opposé, sous le palato-staphylin. Le thyro-staphylin s’étend
davantage en avant et en arrière , et s’infléchit dans le voile du
Petit muscle funiculaire, situé à la partie moyenne du voile
palais, pour s insérer à la face supérieure de l’aponévrose du
du palais , parfois unique, mais le plus souvent doublent séparé
péristaphylin interne, conjointement avec le péristaphylin-pha-
de son congénère par un sillon celluleux médian. Il s’implante
ryngien. Ce dernier s’insère en partie au crochet ptérygoïdien,
en arrière à l’épine nasale postérieure et à l’aponévrose du péri¬
puis s insinue, comme nous venons de le voir, sous le précédent,
staphylin externe, descend obliquement d’avant en arrière avec
pour se confondre avec lui par son attache dans le voile du palais.

(1) Planches 98, un, u>2.


(1) Planches 98, 101, !02.
MUSCLES 1)1 VOILE DU PALAIS.
Connexions. Ce muscle forme l’insertion palatine du pharynx , lelévation de la soupape a pour objet d’empêcher les corps
et constitue, avec la bandelette ptérygoïdienne du constricteur étrangers de pénétrer dans les fosses nasales : néanmoins ce
supérieur, une couche de fibres internes descendantes, qui con¬ résultat survient encore fréquemment dans le trouble qui accom¬
court spécialement, avec le stylo-pharyngien, à l’élévation. Le pagne l’un ou l’autre phénomène. Les élévateurs, qui, par la

palato-pharyngien, par sa surface extérieure, est en rapport avec continuité des parties molles, concourent à supporter et sou¬
le stylo-pharyngien et les trois constricteurs avec lesquels se lever le pharynx en avant, sont pour cela même les plus forts,

mêlent ses fibres. Au voile du palais, comme l’observe M. Meckel, et ont un point d’appui fixe à la base du crâne. 3° En s'abaissant,
il embrasse et contientle péristaphylin interne dans l’écartement le voile du palais ouvre les ouvertures nasales, et tend à fermer
des thyro et pharyngo-staphylins. Par sa surface intérieure, ce celle de la bouche. Mais, comme la hauteur de la cloison mobile

muscle n’est pas seulement en rapport avec la membrane mu¬ n’égale pas celle de l’aire buccale, l’occlusion est complétée par
queuse du pharynx ; mais il lui adhère fortement par ses fibres, l’élévation simultanée de la base de la langue et du pharynx.

et nous nous sommes assuré que quelques-unes même, surtout Aussi, indépendamment des autres forces, beaucoup plus éner¬

à la partie inférieure, semblent s’y perdre. Cette union nous a giques, qui concourent à la même action, en ce qui concerne
paru s’opérer par l’intermédiaire d’une membrane fibro-cellu- spécialement le voile du palais, les mêmes muscles, dont les

leuse très fine, qui donne réellement attache aux fibres muscu¬ insertions extrêmes sont également mobiles, produisent-ils les

laires , et s’unit elle-même intimement à la membrane muqueuse. deux mouvemens à-la-fois. En outre, comme par l’effet de la

La même observation s’applique à la bandelette ptérygo-pbaryn- tension, de curvilignes ils tendent à devenir rectilignes, au

gienne du constricteur supérieur, en sorte que la couche des rétrécissement vertical de l’isthme du gosier, ils en ajoutent un

fibres internes descendantes nous paraît devoir être considérée autre suivant le diamètre transversal. 4° La constriction de l’ou¬
comme un véritable muscle peaucier de la membrane muqueuse verture bucco-pharyngienne est le résultat de la diminution de

pharyngienne. Des recherches faites sur le cheval nous ontdonné ses diamètres. Dans un faible degré, en pressant sur le bol ali¬

le même résultat plus prononcé. mentaire, elle en détermine la chute dans le pharynx: portée
plus loin , elle préside à la déglutition des liquides. Dans le
DU GLOSSO-STAPHYLIN. (i) trajet des corps étrangers en sens inverse, elle est, pour les

M. CONSTRICTOR ISTHMI FAUCIUM; GLOSSO-STAPHYLINUS. vibrations de l’air et des parties molles, une des conditions néces¬
saires de la production des sons aigus; enfin, dans ïexpuition, la
Petit faisceau mince et très court, aplati en travers, situé rapidité imprimée au passage de l’air dans l’étroit canal inflexe
d’avant en arrière dans l’épaisseur du pilier antérieur du voile compris entre la courbe dorsale de la base de la langue,d’une
du palais. Les auteurs le font naître de la partie latérale de la base part, et de l’autre le pharynx et le voile du palais, aide à détacher
de la langue.Cette indication est très vague; mais,en réalité,ces et chasser les crachats. 5° La dilatation de l’isthme du gosier est
fibres, unies en ce point à celles du mylo-glosse, se continuent le résultat combiné de l’élévation du voile du palais et de l’abais¬
avec le lingual longitudinal supérieur. sement de la base de la langue. Elle permet la déglutition d’un
A partir de cette origine, il monte au-devant de l’amygdale, bol alimentaire d’un grand volume ou l’inspiration rapide d’une
et s’incurve en haut, pour pénétrer dans le voile du palais , en masse d’air considérable dans le bâillement, et, en sens inverse,
formant la demi-arcade latérale antérieure. 11 s’unit au voisinage elle facilite, pour la voix, la production des sons graves, et dans
de la luette avec lepharyngo-staphylin,etse fixe sur l’aponévrose le vomissement, l’éjection des corps étrangers.
du péristaphylin externe. Il est en rapport avec la membrane Quant à l’action spéciale de chacun des muscles du voile du
muqueuse, le constricteur supérieur du pharynx, le pharyngo- palais: i° Lepéristaphylin externe est tenseur en travers, et par con¬
staphylin et le mylo-glosse. séquent dilatateur. Il concourt aussi à l'élévation, mais seulement
jusqu’à la hauteur de la ligne horizontale des crochets ptérygoï-
ACTION DES MUSCLES DU VOILE DU PALAIS.
diens, autour desquels lui et son congénère se réfléchissent.
Il agit en tirant sur son aponévrose, qui forme la cloison de
La cloison membraneuse du voile du palais forme une sorte
support du voile du palais. Nous avons vu que sou petit faisceau
de valvule ou de soupape, placée comme intermédiaire entre les
hamulo-staphylin est le tenseur direct de la luette.
ouvertures de commnnication des fosses nasales et de la cavité
2° Le péristaphylin externe est l'élévateur essentiel: il continue
buccale dans le pharynx. Mobile sur le bord postérieur des os
son action lorsque celle du muscle précédent a atteint ses limites.
palatins, comme sur une charnière, elle exécute de haut en bas
Il est aidé sur le plan moyen par le palato-staphylin.
des mouvemens de quart de cercle, dont il est curieux d’analy¬
3° Le palato-pharyngien abaisse en arrière le voile du palais
ser les effets. i°Dans letat ordinaire , au repos, elle est inclinée
et rétrécit en travers l’isthme du gosier, en même temps qu’il
obliquement en bas et en arrière, de sorte que les ouvertures
soulève le pharynx par les constricteurs et le cartilage thyroïde.
buccale et nasales sont médiocrement ouvertes. Celles du nez
4° Le glosso-staphylin abaisse en avant le voile du palais, tandis
donnent alors passage à l’air pour la respiration. 2° En s'éle¬
qu’il soulève et rétracte la langue en arrière. Il sollicite à l’aider,
vant, le voile du palais ferme les ouvertures postérieures des
dans cette dernière action, le mylo et le stylo-glosses avec lesquels
fosses nasales et les orifices des trompes d’Eustache, et ouvre
se mêlent ses fibres. Les deux muscles abaisseurs concourent éga¬
d’autant l’ouverture buccale. C’est ce qui a lieu pour la déglu¬
lement à rétrécir i’orifice bucco-pharyngien, en changeant en
tition dans le premier instant où le bol alimentaire arrive à
ogive l’arcade demi-circulaire qu’il forme dans l’état de repos.
toucher le voile du palais. Cet effet est également produit, mais
pour un résultat inverse, dans le vomissement ou dans la toux
qui survient lorsque, en avalant, une petite quantité de matière MUSCLES DU PHARYNX.
alimentaire s’est introduite dans la glotte. Dans les deux cas
1^ couche musculaire de la paroi membraneuse du pharynx

(1) Planches 98, 102. forme l’enveloppe extérieure de la grande cavité du même nom,
S6 MUSCLES DU PHARYNX.

ilont elle inscrit trois des côtés, le postérieur et les deux laté¬ cade qui inscrit la limite extrême de l’entonnoir supérieur du

raux. Suspendue à la base du crâne, elle s’insère de chaque côté pharynx. Toutefois , l’arcade aponévrotique , interrompue dans

sur la mâchoire inférieure, l’os hyoïde et la cage du larynx. sa continuité par les attaches osseuses ptérygoïdienne et maxil¬

L’espace compris entre les attaches constitue la paroi antérieure laire du constricteur supérieur, et traversée par la bandelette

du pharynx formée par le voile du palais, la base de la langue linguale de ce muscle, le stylo et l’hyo-glosses, ne peut être sui¬

et le larynx, et entrecoupée parles orifices de communication vie qu’avec l’intermédiaire de leurs gaines celluleuses, ce qui

du nez, de la bouche et de la glotte, avec la cavité pharyngienne, permet de la diviser en trois parties : une supérieure, médiane,

leur aboutissant commun, en sorte que les muscles de cette l'aponévrose céphalo-pharyngienne ; et deux latérales et paires, les

cavité, qui en sont la partie essentielle , déterminent sa forme aponévroses ptérygo-inyldidienne et cérato-linguale.

générale, appropriée à ses usages , et modifiée par l'écartement


APONÉVROSE CÉPHALO-PHARYNGIENNE.
des points d’insertion latéraux et par les accidens de surface de
la paroi antérieure. Cette forme est celle d’un cylindre membra¬
Configuration , insertions. On peut la considérer ou comme
neux , tendu par ses attaches supérieures, entre la base du crâne
une seule aponévrose médiane et impaire, ou, ce qui est plus
et les ouvertures nasales, évasé en entonnoir vers la bouche, un
conforme à la division paire des autres parties molles, comme
peu étranglé au-dessous, en regard de l’épiglotte, élargi de nou¬
résultant de la suture de deux aponévroses latérales sur le plan
veau derrière le larynx, et enfin rétréci inférieurement, pour se
moyen. Elle naît supérieurement suivant une ligne continue, cou¬
continuer avec l’œsophage.
dée en dehors: i°En travers du corps sphéno-basilaire, au-devant
Les muscles pharyngiens se composent de bandelettes minces,
de l’insertion des muscles droits antérieurs de la tête. Elle est
nées directement ou par des aponévroses d’insertion, des attaches
assez résistante en ce point, où elle est renforcée par l’attache
supérieures et latérales, et qui sont unies de haut en bas, sur
basilaire des constricteurs supérieur et moyen(muscle céphalo-
la face postérieure, par un raphé médian fibreux. Les unes,
pharyngien des auteurs). 2° Delà surface inférieure du rocher,
plus ou moins verticales ou obliques, ont pour objet l'élévation;
derrière et en dedans de l’attache du péristaphylin interne.
mais le plus grand nombre, horizontales ou radiées, opèrent la
Cette insertion est épaisse, forte et doublée par le muscle pétro-
constriction ou exécutent à-la-fois les deux espèces de mouvemens.
pharyngien, qui est appliqué contre la face postérieure de l’apo¬
Quant à leur classification , quelques-uns des anatomistes les
névrose. 3° Au-delà , cette membrane se coude presque à angle
plus .distingués, Duverney, Douglas, mais surtout Winslow,
droit, pour se porter en avant et s’implanter à l’aile interne de
les avaient peut-être beaucoup trop subdivisés , en comptant
l’apophyse ptérygoïde, au-devant de l’attache du constricteur
autant de muscles différens qu’il y a d’attaches spéciales. Cette
supérieur. En haut, elle s’insère au sphénoïde. Au dessous,elle
méthode, que n’éclaircissent pas suffisamment des descriptions
se laisse traverser par le péristaphylin interne et se continue en
trop succinctes, manque peut-être de liaison et d’ensemble;
dedans, sur ce muscle, par une gaîne celluleuse d’enveloppe,
mais au moins elle forçait à étudier les moindres détails. Dans
qui rejoint la bandelette ptérygoïdienne du constricteur supé¬
ces derniers temps, Chaussier, en n’admettant au pharynx qu’un
rieur. Cette partie de l’aponévrose est fortifiée par les fibres du
seul muscle stylo-pharyngien , a donné dans un excès contraire
sphéno-salpingo-pharyngien , quand il se rencontre. A partir de
et bien plus fâcheux, puisqu’il tend à réunir et confondre tant
ces diverses origines , l’aponévrose céphalo-pharyngienne des¬
de faisceaux si différens de direction, d’insertions et d’usages.
cend verticalement et inscrit trois des côtés d’un rectangle. Ses
En considérant les bandelettes musculaires transversales du pha¬
fibres ont une disposition rayonnée semblable à celle des petits
rynx, il est facile de voir qu’elles se groupent en trois couches, qui
muscles pétro-pharyngiens,et remplacent ces derniers quand ils
se révêtent par imbrication de bas en haut. Santorini, l’auteur de
manquent. En bas, la membrane s’insinue au-devaut du con¬
cette divisiou si naturelle, a nommé ces trois muscles constric¬
stricteur supérieur, s’amincit et se perd dans les fibres de ce
teurs, d’après leur principal usage; sa classification a continué de
muscle.
régner dans les écoles. Mais aux constricteurs les anatomistes
nos contemporains n’adjoignent qu’un élévateur, le stylo-pharyn¬ Usages et connexions. Cette aponévrose forme la partie supé¬
gien et cependant Duverney et Winslow en comptent deux rieure et l’attache crânienne du pharynx. Sa suture médiane,
autres, les pétro et sphéno-salpingo-pharyngiens, qui renforcent mais surtout les cordons épais de ses angles latéraux, nous sem¬
l’aponévrose supérieure,et dont le premier surtout est assez fort. blent pouvoir être assimilés à des ligamens suspenseurs. Sa surface
Enfin,la plupart des auteurs terminent en bas le pharynx par interne est en contact avec de nombreux follicules mucipares et
un muscle impair, également très distinct, le constricteur de l'œso¬ avec la membrane muqueuse. Sa surface externe donne attache
phage, dont la description appartient à celle de l’organe dont il aux petits muscles qui lui sont propres ; elle est en rapport en
emprunte le nom. dehors avec le péristaphylin interne, et en bas, avec le constric¬
Nous aurons donc à décrire dans le pharynx: i°ses aponé¬
teur supérieur.
vroses , dont nous allons connaître le détail ; i° six muscles, dont
trois constricteurs, supérieur, moyen et inférieur, et les trois élé¬ Aponévrose ptérygo-myloïdienne. Elle fait suite à la précé¬
vateurs nommés précédemment. dente , et représente comme une sorte de ligament qui naît du
crochet ptérygoïdien, se dirige en bas et un peu en dehors , et

DES APONÉVROSES PHARYNGIENNES D’INSERTION. s’insère inférieurement à la partie supérieure de la ligne my-
loidienne, intermédiaire entre l’attache du mylo-glosse et celle

Elles forment de chaque côté les attaches supérieures du du constricteur supérieur. Dans le court espace interosseux
pharynx, suivant une ligne courbe, oblique de haut en bas, quelle traverse, elle donne attache en arrière au muscle précé¬
de dedans en dehors et d’arrière en avant, depuis le corps sphé- dent, et en devant, au buccinateur, et se continue sur la face
no-basilaire jusqu’à la grande corne de l’os hyoïde, en sorte externe de ce dernier muscle, pour constituer son aponévrose
que, de la réunion des deux courbes latérales, résulte une ar¬ spéciale.
MUSCLES DU PHARYNX. S7
Aponévrose Cérato-linguale, ou sus-hyoidienne latérale (i). De nons de la décrire, dans un grand nombre de sujets ; mais chez
forme quadrangulaire, très mince, elle est située sur les côtés d’autres, la grande arcade ptérygo-basilaire se trouve divisée en
et au-dessus de l’hyoïde, entre la grande corne de cet os et la deux, les fibres de chaque côté remontant sur l’angle latéral de
base de la langue, d’une part, et de l’autre, les attaches hyoï¬ l’aponévrose, où elles rejoignent Je petit muscle sphéno-sal-
diennes du génio-glosse et du constricteur moyen. Elle s'insère pingo-pharyngien, qui devient leur attache supérieure. Les ban¬
en bas sur le bord interne de la grande corne de l’os hyoïde, delettes suivantes décrivent le contour du pharynx, et se ren¬
et se perd en haut sur la ligne latérale, où pénètrent dans la dent également sur le raphé médian. La bandelette linguale, la
langue les mylo, stylo et hyo-glosses, et le constricteur supé¬ dernière, forme le bord inférieur du muscle, qui s’amincit de
rieur. Elle parcourt l’espace triangulaire qui sépare les deux plus en plus en arrière vers la ligne moyenne. Quelques-unes de
constricteurs supérieur et moyen, donne attache à quelques ses fibres se perdent sur l’aponévrose cérato-linguale, ou s’entre¬
fibres des bords adjacens de ces muscles et des stylo-glosse et stylo- mêlent avec celles des muscles voisins.
pharyngien. D’avant en arrière elle unit le constricteur moyen au
génio et à l’hyo-glosse. Son usage paraît être d’établir la liaison Connexions. Le constricteur supérieur, dont l’étendue en tra¬
entre ces divers muscles, et de former le réseau commun dans le¬ vers est considérable, forme la partie la plus large du pharynx.
quel s’entremêlent leurs fibres. Elle apparaît dans les différens Sa surface extérieure est en rapport: en arrière, avec l’attache
points de son étendue plus ou moins évidente chez les divers montante du constricteur moyen et avec l’aponévrose posté¬
sujets, suivant qu’il existe ou non des intervalles entre les épa- rieure qui la sépare des muscles longs du cou et du corps des
nouissemens de leurs fibres, ou, en d’autres termes, que l’intri¬ vertèbres cervicales supérieures : latéralement le constricteur su¬
cation des fibres musculaires est plus rare ou plus serrée. périeur est en contact avec le stylo-glosse et le stylo-pharyngien,
dont quelques fibres se mêlent aux siennes. Il est séparé du pté-
CONSTRICTEURS.
rygoïdien interne par un vaste sillon celluleux, dans lequel
DU CONSTRICTEUR SUPERIEUR. (*) rampent l’artère carotide interne, la veine jugulaire interne, les
nerfs pneumo-gastrique, hypo-glosse et spinal, et plusieurs fila-
PTÉRYGO ET GLOSSO-PHARYNGIENS ( WIN SLOW) ; PTÉRYGO-PHARYNGEUS
mens du ganglion cervical supérieur. Par sa surface intérieure,
(DRAKE, MORG'AGNl)-, MYLO ET GLOSSO-PHARYNGEI (SANTOR1N!).
ce muscle reçoit l’aponévrose céphalo-pharyngienne, se mêle
Configuration, insertions. Muscle membraneux, irrégulière¬ avec le pharyngo-staphylin, et il est tapissé par la membrane
ment quadrilatère, coudé sur lui-même, situé à la partie supé¬ muqueuse du pharynx. Son bord supérieur embrasse le pérista¬
rieure du pharynx. Nous le décrivons le premier, contre l’u¬ phylin interne ; le bord inférieur limite en haut l’espace triangu¬
sage adopté généralement, vu ses nombreuses connexions avec laire compris entre les deux constricteurs supérieur et moyen,
les parties que nous venons d’étudier. Il procède, par son bord et qui est rempli par le stylo-glosse et l’hyo-glosse.
externe et supérieur, d’insertions fixes ou mobiles très va¬
riées: i°du faisceau péristaphylo-pharyngien, du muscle pha- DU CONSTRICTEUR MOYEN, (i)
ryngo-staphylin et du péristaphylin interne; i° de la moitié
HYO-PHARYNGIEN ( JVINSL.)- HYO-GLOSSO-BASI-PHARYNGIEN (DUMAS); HYO-
inférieure du bord de l’aile interne de l’apophyse ptérygoïde
PHARYNGEUS {V ALSALFA, SANTORINI)-, GLOSSO-HYO-PHARYNGEUS.
jusqu’au sommet de son crochet {ptérygo-pharyngien de Wins-
low); 3° de l’aponévrose ptérygo-myloïdienne qui lui est com¬ Configuration, insertions. Membraneux, triangulaire et rayon¬
mune avec le buccinateur; 4° de l’extrémité supérieure de la né, ce muscle, situé à la partie moyenne du pharynx, est celui
ligne myloïdienne de l’os maxillaire inférieur au-dessous de l’at¬ des trois qui offre la plus grande hauteur verticale et la moin¬
tache du mylo-glosse (mylo-pharyngien de Douglas); 5° du côté dre étendue en travers. Il naît : i° de toute l’étendue de la
de la base de la langue, entre le stylo-glosse et l’hyo-glosse grande corne de l’os hyoïde jusqu’à son sommet; 2° chez beau¬
(<fiosso-pharyngien de Winslow) ; 6° parfois d’un faisceau spécial coup de sujets, par un prolongement delà première insertion,
qui descend de l’apophyse styloïde, ou se détache du muscle de la base de la petite corne et du bord postérieur et supérieur du
stylo-pharyngien, fia première bandelette, ptérygoïdienne et corps de l’os ; 3° parfois au-dessus des attaches précédentes, d’un
palatine, se divise en deux parties : l’une, ptérygo-pharyngienne, faisceau inférieur du génio-glosse (génio-pharyngien de Winslow),
qui est distincte du constricteur proprement dit, s’en détache ou, lorsqu’il manque, de l’aponévrose cérato-linguale; 4° en¬
en dedans, descend perpendiculairement aux fibres transver¬ fin , dans des cas rares, du bord postérieur du ligament qui
sales de ce muscle, et parallèlement au palato-pharyngien, quelle unit la grande corne de l’hyoïde avec celle du cartilage thyroïde
renforce. Elle est unie intimement à tous les deux, et se perd in¬ (muscle syndesmo-pharyngien de Douglas). A partir de ces di¬
férieurement dans le constricteur ; mais, par ses usages, elle sem¬ verses insertions, qui forment le sommet commun du triangle,
ble appartenir au système des faisceaux élévateurs. L’autre ban¬ les fibres se portent en divergeant sur la face postérieure pour se
delette, ou ptéry go-basilaire, forme le bord supérieur libre du joindre avec celle du côté opposé sur le raphé fibreux. Toutes
constricteur. Dans sa forme générale, elle s’incurve d’abord de les fibres qui naissent en avant du sommet de la grande corne
haut en bas et d'avant en arrière, puis elle remonte en sens op¬ se dirigent obliquement en haut. Les fibres hyoïdiennes les plus
posé pour s’insérer, par un sommet aigu, au milieu du corps antérieures et celles qui continuent le génio-glosse forment le
sphéno-basilaire et sur le raphé médian ; en sorte quelle trace bord supérieur libre. Ce bord courbe, d’une grande longueur,
une courbe à concavité supérieure, dont le point déclive en se dirige obliquement en haut, et vient, par un sommet aigu,
dehors inscrit une anse assez épaisse autour de la saillie du s’insérer avec son congénère au milieu du corps sphéno-basi¬
péristaphylin interne et de l’angle latéral de l’aponévrose céphalo¬ laire, conjointement avec l’attache moyenne du constricteur su¬
pharyngienne. Cette disposition se rencontre telle que nous ve¬ périeur à laquelle il s’unit (muscle céplialo-pharyngien des au-

(i) Planches 99, loi. (2) Planches 98, 99, 100, loi. (i) Planches 99, îoo, 101
TOME il. :5
58 MUSCLES DU PHARYNX.

teurs); quelquefois cependant le constricteur moyen ne remonte ment filiforme, jusqu’à rattache basilaire. A mesure que l’on
pas aussi haut; il s’implante alors sur le raphé du muscle pré¬ descend, les fibres diminuent de longueur et d’obliquité; celles
cédent. Les fibres qui naissent en avant du sommet de la grande du bord inférieur sont les plus courtes.
corne font suite aux précédentes, et décroissent progressivement
de longueur; celles du sommet sont d’abord horizontales et les Connexions. La surface extérieure de ce muscle est en con¬
plus courtes, puis elles s’incurvent en bas en augmentant de tact, en dehors, avec le corps thyroïde, l’artère carotide, et, en
longueur. Ce sont elles qui naissent parfois du ligament thyro- partie, le muscle sterno-thyroïdien; en arrière, avec l’aponé¬
cératoïdien. Les plus inférieures, qui forment le bord libre, vrose postérieure, très mince en ce point, qui la sépare des mus¬
descendent environ jusqu’au milieu du cartilage thyroïde, en cles grand droit antérieur de la tête, long du cou, et de la
sorte que le muscle s’étend beaucoup moins en bas qu’en haut. portion cervicale du ligament commun prévertébral. Sa surface
Toutes les fibres se rendent également sur le raphé fibreux qui intérieure est en rapport, de haut en bas, avec le constricteur
les sépare de celles du côté opposé. Ce raphé, dont l’épaisseur moyen, les épanouissemens des muscles palato et stylo-pharyn¬
est assez considérable vers la partie supérieure ou le point fixe, giens, la membrane muqueuse, dans une grande étendue, puis,
diminue peu-à-peu au-dessous, et se réduit inférieurement à une tout à-fait inférieurement, le constricteur de l’œsophage. Elle est
ligne fibro-celluleuse. fortement unie à toutes ces parties. Le bord supérieur est libre
en dehors à sa naissance. L’inférieur l’est également; c’est au-
Connexions. La surface extérieure de ce muscle est en rapport dessous de l’anse qu’il forme que s’insinue le nerf laryngé infé¬
en bas avec le constricteur inférieur; vers le sommet, avec l’hyo- rieur du pneumo-gastrique.
glosse ; et, dans le reste de son étendue, avec l’aponévrose posté¬
rieure. Elle reçoit quelques fibres des stylo-glosse et stylo-pha¬ ÉLÉVATEURS.
ryngien. La surface intérieure est recouverte en arrière par la
membrane muqueuse pharyngienne, et dans le reste de son DU STYLO-PHARYNGIEN, (i)
étendue, par le stylo-pharyngien, la bandelette descendante du
OU STYLO-THYROIDIEN ( WINSL.) ; STYLO-THYRO-PHARYNGIEN (DUMAS);
constricteur supérieur et le palato-pharyngien. Elle adhère for¬ STYLO-PHARYNGEUS.
tement à ces muscles, dont les fibres s’entremêlent avec les
siennes. Par son attache antérieure, ce muscle est lié fréquem¬ Configuration, insertions. Muscle long et mince, en forme de

ment avec le génio- glosse. Les deux bords supérieur et inférieur triangle alongé, funiculaire en haut, membraneux en bas, situé
forment des anses libres, sous lesquelles pénètre et d’où se dé¬ presque verticalement sur les parties latérales du pharynx, qu’il
gage le stylo-pharyngien. parcourt en diagonale, avec une légère obliquité de haut en bas
et d’arrière en avant; étendu de l’apophyse styloïde au pourtour
DU CONSTRICTEUR INFERIEUR, (i) de la cage cartilagineuse du larynx. Il procèdede la partie interne
et supérieure de l’apophyse styloïde, près de sa base, par un petit
CRICO-THYRO-PHARYNGIEN (DUMAS)-, THYROET CRICO-PHARYNGIENS (fTINSL.)
THYRO ET CRICO-PHARYNGEI (VALSA LVA).
tendon plat, qui accompagne cette aiguille osseuse jusqu’auprès
de son sommet, où il s’en détache. Le cordon musculaire qui lui
Configuration, insertions. Plus fort et plus épais que les deux fait suite descend, avec une forte inclinaison en avant, dans
autres, membraneux, large, de forme rhomboïdale, il pro¬ l’espace triangulaire qui sépare les deux premiers constricteurs,
cède de haut en bas, par une ligne sinueuse non interrompue : jusqu’au niveau du bord supérieur libre du constricteur moyen.
i° Du tiers postérieur du bord supérieur du cartilage thyroïde Dans ce trajet le muscle, qui s’élargit graduellement, envoie
et de la face externe de la grande corne. Cette première attache au constricteur supérieur des fibres en arcade qui accompa¬
ne se rencontre pas toujours, principalement chez les sujets gnent celles de ce muscle dans leur direction ascendante, et se
faibles. 2° De toute la hauteur de la ligne oblique du même car¬ mêlent plus ou moins avec celles du stylo-glosse et de l’hyo-
tilage , en dedans de l’insertion du sterno-thyroïdien : ces deux glosse. Parvenu en regard de l’anse musculaire que lui offre le
muscles, en outre, sont unis par deux ou trois bandelettes mus¬ bord supérieur du constricteur moyen, il s’y enfonce et s’inflé¬
culaires assez fortes, qui passent sans interruption de l’un à chit un peu en bas, de sorte que sa direction ultérieure est bien
l’autre. 3° Du bord inférieur et de la face externe de la petite corne moins oblique. Il s’insinue entre le constricteur et le palato-
thyroïdienne. Il est assez ordinaire que les attaches sur le cartilage pharyngien, uni intimement à tous les deux, mais principale¬
envoient un ou deux petits pinceaux de fibres sur l’enveloppe ment au dernier; puis il s’élargit considérablement, et, sans ces¬
du corps thyroïde en arrière. Ce sont elles que Winslow appelle ser d’être continu, présente trois attaches inférieures distinctes,
fort improprement muscle thyro-adénoïdien. 4° De la membrane un faisceau médian postérieur, et deux prolongemens anté¬
crico-thyroïdienne, derrière le muscle crico-thyroïdien, avec le¬ rieurs, l’un interne et l’autre externe. i° Les fibres moyennes et
quel cette insertion est souvent liée par une bandelette. 5° De la postérieures, qui constituent la niasse principale, suivent la di¬
face externe du cartilage cricoïde et du premier anneau de la rection première, accolées au thyro-staphylin, et descendent
trachée-artère par un faisceau intimement uni au constricteur avec lui pour s’insérer à la lèvre externe du bord postérieur du
de l’œsophage. Nées de ces diverses origines, les fibres, qui toutes cartilage thyroïde. 2° Les fibres internes contournent en dedans,
sont parallèles, épaisses, larges et rubanées, se dirigent oblique¬ en pas de vis, le bord libre du thyro-staphylin, tout en étant
ment en haut et en arrière vers le raphé médian. Celles du bord liées avec lui : leur implantation se fait d’arrière en avant et de
supérieur remontent en un sommet aigu, ordinairement jus¬ dehors en dedans, suivant la ligne onduleuse du contour supé¬
qu’au milieu du constricteur moyen, mais quelquefois beau¬ rieur du larynx. Continuant l’attache moyenne thyroïdienne,
coup plus haut, et même, dans des cas rares, par un prolonge¬ elle monte sur la face externe de la grande corne du carti-

(1) Planches 09, 100, 101, 102. (1) Planches 90, loi, 102.
MUSCLES DU PHARYNX. 59
lage thyroïde, contourne son sommet en arrière, redescend fin, ce qui achève de le faire considérer comme un muscle séparé
sur la face interne de sa base, puis envoie une languette infé¬ du constricteur, c’est qu’il n’en existe pas moins lors même que
rieure qui s’attache par un petit tendon sur l’angle externe et le bord supérieur de ce dernier ne forme qu’une seule arcade
supérieur du chaton du cartilage cricoïde, et par un épanouisse¬ musculaire.
ment aponévrotique sur ce cartilage et sur l’arythénoïde; elle
se termine en haut et en dedans par un pinceau détaché qui se ACTION DES MUSCLES DU PHARYNX.
fixe au milieu du bord latéral du fibro-cartilage de l'épiglotte.
Ce pinceau musculaire, saillant sous la membrane muqueuse, Le pharynx s’élève, s’abaisse, s’élargit et se resserre. Les deux
forme la moitié inférieure de la ligne concave complétée en haut mouvemens essentiels sont Y élévation et la constriction ; les muscles
par le pharyngo-staphylin,et qui inscrit de chaque côté le con¬ du pharynx y prennent la part la plus active.
tour de l’isthme du gosier. 3° Les fibres externes forment une L'élévation est déterminée d’abord, pour la masse de l’appareil
languette qui s’insinue entre les grandes cornes de l’hyoïde et du hyoïdien, par les élévateurs propres de l’hyoïde ; mais, en outre,
cartilage thyroïde, en dedans de la membrane hyo-thyroïdienne, la paroi antérieure du pharynx est soulevée par les musclés de
descenden divergeant,et s’insère,par une mince aponévrose,sur la langue, et les parois postérieure et latérales par ceux du
la lèvre interne de la grande corne et du bord supérieur du voile du palais et ceux du pharynx lui-même, et parmi ces
cartilage thyroïde, adhérant en arrière aux fibres internes, et derniers, il faut comprendre les constricteurs. Ainsi le pharynx
isolée en avant, où elle se prolonge jusque derrière le muscle est soulevé : i° latéralement (a) par le stylo-pharyngien, l’élévateur
thyro-hyoïdien. essentiel, qui l’entraîne en haut et en arrière, et en partie par
le stylo-glosse; (b) par le pétro-pharyngien, le sphéno-salpingo-
Connexions. "La face externe de ce muscle est couverte, en haut, pharyngien , et la bandelette ptérygo-pharyngienne : le premier
par le stylo-hyoïdien et l’artère carotide externe; en 6as,parles agit sur l’aponévrose, qu’il tend obliquement de dedans en
constricteurs moyen et inferieur, la membrane thyroïdienne. dehors vers son attache supérieure ; le second tire verticale¬
Sa face interne est en rapport , en haut, avec le constricteur ment sur le bord libre du constricteur supérieur, et ce dernier
supérieur, et lui envoie des fibres; en bas, avec le palato-pbaryn- se soulève de lui-même par son attache ptérygoïdienne. 20 En
gien, auquel elle s’unit, et avec la membrane muqueuse du arrière, (b) par l’insertion basilaire des deux premiers constric¬
pharynx. teurs , ou le prétendu muscle céphalo-pharyngien des auteurs.
Cette attache forme le point d’appui des constricteurs, pour
DU PETRO-PHARYNGIEN. (i) soulever obliquement en arrière le larynx, et conséquemment,
par son intermédiaire, le pharynx. Cette action est synergique
Petit faisceau musculaire , plat et triangulaire, situé oblique¬ de celle du stylo-pharyngien, qui ne soulève pas le pharynx
ment en arrière, sur le côté de la partie supérieure du pharynx. seulement par ses muscles, mais aussi par les cartilages laryn¬
Il s’attache, en haut, avec l’angle latéral de l’aponévrose céphalo¬ giens ; (6) de dehors en dedans par la languette ptérygo-pharyn-
pharyngienne, et s’épanouit en rayonnant, en bas et en dedans, gienne du constricteur supérieur et par les trois portions du
sur la face postérieure de cette aponévrose, qu’il fortifie. Suivant palato-pharyngien. Nous avons déjà fait remarquer que ces
l’indication qu’en donne Winslow, il semble que ce soit une des quatre bandelettes doivent être considérées comme une couche
attaches du constricteur supérieur ; mais, d’après la manière spéciale de muscles élévateurs, distincts des constricteurs qu’ils
dont il s’est offert à nous, ses fibres, au moins le plus ordinaire¬ soulèvent avec la membrane muqueuse d’arrière en avant et de
ment, n’atteignent pas jusqu’au bord libre de ce muscle. Le dehors en dedans, vers la cloison palatine, leur insertion supé¬
pétro-pharyngien ne se rencontre que chez les sujets vigoureux; rieure. C’est pour ne pas fermer la communication nasale que
dans la plupart des autres, il est remplacé par des fibres rayon- ces bandelettes s’incurvent et se tordent en demi-voûte latérale,
nées de l’aponévrose. En arrière, il est en rapport avec l’aponé¬ de manière à ne pénétrer que de côté dans le voile du palais.
vrose postérieure du pharynx. L’usage de cette couche musculaire est très important. Elle rap¬
proche l’un de l’autre le voile du palais et le pharynx, de manière
DU SPHENO-SALPINGO-PHARYNGIEN. (2) que ces parties ne forment qu’un seul plan curviligne qui presse
en haut, en arrière et de côté, sur le bol alimentaire, dans la
Moins large, mais plus long que le précédent, rubané ou fili¬ déglutition. Si on se rappelle quelle adhère à la muqueuse
forme, ce petit muscle se rencontre presque constamment. Il est comme une sorte de peaucier, on concevra que cette membrane
situé auprès, mais en dehors du pétro-pharyngien, sur l’angle n’est que froncée dans le soulèvement, disposition importante,
même ou sur le côté externe de l’aponévrose céphalo-pharyn¬ puisque, si l’union eût été lâche, la muqueuse, en s’élevant,
gienne. Il naît supérieurement en partie de la base de l’aile interne eût formé des plis ou comme des valvules transversales, qui au¬
del’apophyse cartilagineuse ptérygoïde,et en partie de la portion raient fait obstacle au passage des corps étrangers dans le pha¬
voisinedela trompe d’Eustache; mais parfoisson insertion est beau¬ rynx. 3° En avant, l’élévation s’opère par l’intermédiaire de la
coup plus externe et n’a aucun rapport avec latrompe.il descend, hase de la langue. 4° En avant et de côté, elle a lieu par les inser¬
appliqué sur l’aponévrose, vers le constricteur supérieur, dans le¬ tions linguale et myloïdienne du constricteur, et, jusqu’à un
quel il seprolongeassezbas. Quandlebordsupérieurdecemuscle certain point, par la continuation des fibres du constricteur moyen
forme d eux arcades, le sphéno-pharyngien réunit leurs fibres cour¬ avec celles du génio-glosse. De la tension commune des éléva¬
bes,etforme leur attache supérieure jmaistoutefoisils’en distingue teurs résulte, en coïncidence avec le soulèvement, la dilatation
encore par l’isolement de ses fibres verticales superficielles. En- infundibuliforme de la partie supérieure du pharynx. Cet état
constitue le premier temps de la déglutition, pour la réception
du bol alimentaire à l’isthme du gosier.
(1) Planches 100, 101.
(2) Planches 09, 101. La constriction est principalement déterminée par ceux des
t;0 MUCLES DU PHARYNX.
muscles du pharynx qui en ont emprunté leur nom: toutefois l’hyoïde et du cartilage thyroïde, et par le tiraillement de l’œso¬
elle l’est aussi en partie parles élévateurs eux-mêmes. La plupart phage. Quant à la dilatation , elle est, comme nous l’avons vu,
des physiologistes modernes pensent, avec Bichat, qu’aussitôt par le seul fait de l’écartement des attaches, l’une des consé¬
la réception du bol alimentaire dans l’entonnoir du pharynx , quences de l’élévation. Elle augmente d’une manière passive dans
les muscles élévateurs venant à se relâcher, ce bol descend im¬ la déglutition des corps étrangers d’un gros volume.
médiatement plus bas, évidemment par le simple effet de la
pesanteur, quoiqu’ils évitent de s’exprimer à cet égard. Mais CONNEXIONS RÉCIPROQUES DES PARTIES DE L’APPAREIL HYOÏDIEN. .

l’examen de la structure anatomique et l’observation sur soi-


même, de ce qui se passe dans la déglutition, semblent induire à Nous avons signalé d’une manière générale l’hyoïde comme le
une opinion contraire. Nous avons vu plus haut les muscles, point d’appui commun des mouvemens de la langue, du voile du
principalement constricteurs, agir néanmoins en partie comme palais, du pharynx et du larynx. Maintenant que nous connais¬
élévateurs, pour concourir d’abord au soulèvement et à la dila¬ sons en détail les muscles de ces parties, un court résumé nous
tation de l’infundibulum pharyngien. Du moment que le bol suffira pour montrer leurs nombreux rapports, chacune d’elles
alimentaire arrive dans ce point, ce sont les élévateurs propres étant pourvue à-la-fois de muscles propres pour ses fonctions
et les bandelettes élévatrices de la couche interne, qui vont à spéciales, et de muscles communs ou de bandelettes de liaison
leur tour commencer la constriction. Si on se rappelle bien les avec les autres qui sollicitent des mouvemens d’ensemble.
effets de l’élévation, la base de la langue est soulevée, et tend à i° L'hyoide est uni par des muscles, des ligamens ou des apo¬
s’appliquer contre la paroi postérieure ; le voile du palais est névroses, en haut avec la mâchoire inférieure, par le digas¬
tendu et se continue par une surface commune avec cette même trique, les mylo et génio-hyoïdiens; avec l’apophyse styloïde du
paroi. En suivant de bas en haut les entre-croisemens en diago¬ temporal par tous les muscles styliens; en bas avec la clavicule et
nale des bandelettes ascendantes : d’avant en arrière s’étendent le sternum, par les sterno et scapulo-hyoïdiens et sterno-thyroï-
les stylo-pharyngien et stylo-glosse, et les attaches basilaires des dien. Les insertions supérieures sont renforcées par celles des
constricteurs ; d’arrière en avant agissent les diverses bande¬ autres parties, en sorte qu’il peut être considéré comme s’atta¬
lettes du constricteur supérieur, de l’apophyse ptérygoïde à la chant à la base du crâne par les élévateurs du voile du palais
langue; en arrière et sur les côtés sont tendus les ptérygo et et du pharynx. Les puissances élévatrices réunies donnent par
palato-pharyngiens : ainsi le bol alimentaire, partout étroite¬ conséquent une force très supérieure à celle des trois muscles
ment environné et comprimé de haut en bas, est forcé de suivre abaisseurs de l’hyoïde, qui sont les seuls aussi pour tout l’en¬
la seule issue qui lui soit offerte, c’est-à-dire de descendre. Les semble de l’appareil hyoïdien. Les connexions partielles de
élévateurs, s’appuyant de haut sur la hase de la langue, le l’hyoïde sont très nombreuses : avec la langue, par la hase de cet
cèdent graduellement aux fibres de plus en plus horizontales organe, qui s’y attache, et par les muscles génio, hyo et stylo-
des deux premiers constricteurs, puis se relâchent peu-à-peu glosses, qui leur sont communs ; avec le pharynx, par les inser¬
à mesure que le constricteur inférieur, le plus fort, s’emparant tions du constricteur moyen et du stylo-pharyngien; avec le
du corps étranger, se contracte sur lui de haut en bas, le fait larynx, par l’épiglotte, la membrane hyo-thyroïdienne et les

cheminer de ses fibres supérieures aux inférieures, en s’appuyant ligamens qui l’unissent au cartilage thyroïde.
sur la gouttière résistante des cartilages thyroïde et cricoïde, 2° La langue s’unit au voile du palais par le glosso-staphylin ;

et le cède enfin à l’œsophage. Telle est la série des phénomènes au pharynx, par l’insertion latérale du constricteur supérieur

que nous croyons constituer la déglutition. Nous ne nions pas et la bandelette de liaison du génio-glosse avec le constricteur
absolument que la pesanteur ne puisse avoir quelque effet sur moyen ; au larynx, par l’épiglotte.
la progression du bol alimentaire ; ce que nous nions,c’est qu’une 3° Le voile du palais est lié au pharynx par la bandelette pté-
fonction aussi importante puisse être confiée à un simple effet rygo-pharyngienne et les trois faisceaux du palato-pharyngien ;
physique, surtout dans un point du trajet où un arrêt que tout, au larynx, par le faisceau thyro-staphylin.

dans la théorie, semblerait devoir faciliter, aurait pour effet de 4° Enfin la contre-partie nous montre le pharynx lui-même,
suspendre la respiration. Ce n’est pas ainsi que procède la na¬ lié à l’hyoïde, à la langue et au voile du palais, par les muscles
ture; en outre, nous ne voyons pas la nécessité d’avoir recours déjà nommés, et de plus au larynx, par le constricteur inférieur
à une explication qui ferait supposer l’absence de puissances et le stylo-pharyngien; à Xœsophage, par son constricteur; au
musculaires spéciales dans un lieu , au contraire, où les muscles sternum et à la clavicule, par la continuation des fibres du constric¬

sont si nombreux, sans aucun vide et si bien entremêlés, de teur inférieur avec celles du sterno-thyroïdien.
manière à solliciter réciproquement leurs contractions pour une Ainsi les muscles nombreux de l’appareil hyoïdien, plus ou
action commune. Au reste, en supposant que la pesanteur aidât moins confondus ou liés par des prolongemens de leurs fibres,
à la déglutition dans l’homme, encore cet auxiliaire ne serait-il peuvent donc être envisagés comme les bandelettes isolées d’un
pas d’un grand secours, puisqu’il faut avoir recours à d'autres vaste ensemble, dont toutes les parties sont synergiques et ten¬
forces pour expliquer cette fonction quand on avale, la tête en dent à se contracter en commun. Cette disposition unitaire, si
bas; à plus forte raison en est-il de même chez la plupart des bien adaptée à la jonction commune des diverses cavités dans
animaux, dans lesquels, d’après la manière dont ils prennent celle du pharynx, semble indiquer que tous les muscles con¬
leur nourriture, l’aliment, au lieu de descendre, remonte vers courent plus ou moins à chacune des fonctions propres des
l’œsophage et l’estomac. quatre sections de l’appareil hyoïdien. Ces fonctions ayant pour
L'abaissement du pharynx contribue également à la dégluti¬ objet le passage de divers corps étrangers au travers d’un même
tion : il est passif, quant aux muscles propres, et dépend du re¬ canal, on conçoit alors clairement la nécessité qu’elles se suc¬
lâchement des élévateurs. Dans les cas où il va jusqu’à produire cèdent les unes aux autres, ou,en d’autres termes,l’impossibilité
l’alongement, il est déterminé par les muscles abaisseurs de qu’il puisse s’en exécuter complètement plus d une à-la-fois.
MUSCLES DU BASSIN. 61

SECTION TROISIÈME.

MUSCLES DU BASSIN.

Le bassin comprend un grand nombre de muscles qui se divi¬ aux efforts qu’ils ont à supporter pour expulser ou retenir les
sent en deux séries. Ceux delà première tapissent l’une et l’autre corps étrangers auxquels ils doivent livrer passage.
surface des parois pelviennes postérieure et latérales, et s’in¬
sèrent par leur extrémité tendineuse au fémur : ce sont les mus¬ MUSCLES DE LA RÉGION ANALE COMMUNS AUX DEUX SEXES.
cles pelvi-fémoraux, uniquement destinés aux mouvemens de la
cuisse, et dont, par conséquent, la description doit précéder DU RELEVEUR DE L’ANUS, (i)
celle du membre abdominal. La deuxième série forme un plan
PUBIO-COCGYGI-ANNULAIRE [DUM.)- SOt'S-PUBIO-COCCYGIEN ( CH A USS. ) ;
musculeux exclusivement propre au bassin, dont il clôt infé¬ M. SEDEM ATTOLLENS ( VESAL.) ; MAJOR LEVATOR ANI [RIOL.).
rieurement l’excavation. Ce sont les muscles dits communément
du périnée, mais dans une acception impropre, puisqu’ils s’é¬ Configuration, insertions. Membraneux, quadrilatère, plus
tendent bien au-delà des limites de cette partie. Bichat les a dé¬ large supérieurement qu’inférieurement, incurvé en quart de
crits en deux régions, anale et génitale, que nous réunirons en cercle de haut en bas et d’avant en arrière, ce muscle est situé
une seule, en raison du prolongement des muscles de l’une à sur les parois antérieure, latérale et inférieure de la cavité du
l’autre, ou de leur fusion intermédiaire dans les deux sexes. petit bassin. Il s’insère le long de son bord supérieur : i° Dans
sa moitié antérieure, par de courtes fibres aponévrotiques, en
bas de la face postérieure de la symphyse du pubis, et sur le
MUSCLES DE LA RÉGION ANO-GÉNITALE.
corps de cet os en suivant le bord supérieur du trou ovale.
2° Au-delà, le long d’une bandelette fibreuse qui concourt à for¬
Dans leur disposition générale, ils représentent une cloison
mer l’arcade des vaisseaux obturateurs, et s’étend de ce point à
contractile, tendue en travers de l’orifice inférieur de l’excava¬
l'épine de l’ischion. Le bord concave de cette bandelette sert
tion pelvienne, et percée d’ouvertures pour les communications
d’implantation à une mince aponévrose qui, sur la marge du
de cette cavité au-dehors. Ces muscles sont superposés en deux
bassin, semble l’épanouissement du tendon du petit psoas, et
couches. La couche supérieure ou profonde est constituée par un
tapisse l’obturateur interne. 3° Eu arrière, sur l’épine ischiati-
grand muscle membraneux, le releveur de l’anus, qui s’unit en
que. Les fibres, à partir de ces diverses insertions, descendent
arrière à son congénère sur le plan moyen. La couche inférieure
en convergeant un peu vers le plan moyen, les antérieurs pres¬
est formée au milieu par le constricteur ou sphincter de l’anus;
que verticales, les moyennes de plus en plus obliques, et les
en arrière, par un muscle de support, Yischio-coccygien. En
postérieures presque horizontales. Ces dernières s’implantent
avant,la disposition change dans les deux sexes. Chez l’homme,
sur les deux côtés du coccyx, et un peu en avant de son sommet
au-devant du sphincter de l’anus, s’étend un muscle spécial,
jusqu’au rectum, et s’unissent, avec celles du côté opposé, sur
compresseur du bulbe de l’urèthre, le bulbo-caverneux, puis,
un raphé fibreux médian. Ce sont les seules qui aient des atta¬
deux autres compresseurs de la portion membraneuse de l’u¬
ches inférieures communes aux deux sexes. Les fibres moyennes
rèthre, le pubo-uréthral de Wilson et le pu bio-prostatique, tous
se confondent avec celles du sphincter de l’anus. Les fibres an¬
trois flanqués par un fort accessoire, Y ischio-caverneux. De cha¬
térieures se conduisent différemment dans les deux sexes: chez
que côté du même sphincter est le petit muscle transverse du
l’homme, elles se mêlent dans l’entre-croisement du sphincter
périnée. Chez la femme, en avant du sphincter de l’anus, est un
avec le transverse et le bulbo-caverneux, et s’insèrent, au-devant,
autre muscle spécial, le constricteur du vagin, auquel se rend le
par l’intermédiaire d’une lame fibro-celluleuse, au pourtour
transverse du périnée : Y ischio-caverneux et Yischio-clitoridien,
de l’extrémité inférieure du rectum et du col de la vessie, sur
d’un très petit volume, remplacent le muscle analogue de
la prostate et sur le bulbe de l’urèthre; chez la femme, elles se
1 homme. En résumé, le releveur de l’anus forme la partie es¬
terminent dans le constricteur du vagin.
sentielle de la cloison musculaire périnéale. Par son union avec
son congénère, il décrit une grande voussure à concavité supé¬
Connexions. Ce muscle forme, avec son congénère, un plan¬
rieure, ou, comme l’a fort bien exprimé Winslow, une sorte de
cher concave, qui supporte les viscères de la cavité pelvienne.
petit diaphragme inférieur courbé en sens inverse du grand dia¬
Sa surface intérieure, concave, embrasse en avant, dans l’homme,
phragme supérieur, auquel il fait opposition à l’extrémité pel¬
le bas-fond de la vessie, la prostate et les vésicules séminales;
vienne de la grande cavité abdominale; comme ce dernier, il
est percé d’orifices de communication, mais qui sont pourvus
de muscles spéciaux d’une force et d’un volume proportionnés (1) Planches 104, 105, 106.
TOME iô
62 MUSCLES DU BASSIN.
et dans la femme, le bord périnéal de l’orifice du vagin : en ar¬ se prolonge un peu sur les fibres quelle soutient, et dont elle
rière, elle contourne l’extrémité inférieure du rectum. Sa sur¬ continue l’insertion. C’est elle que Winslow et quelques auteurs
face extérieure, convexe, est en rapport avec les muscles obtu¬ appelaient ligament cutané. Le faisceau musculaire, qui succède
rateur interne, ischio-coccygien, grand fessier, transverse du au tendon, se prolonge et s’élargit au-devant de l’attache posté¬
périnée et sphincter de l’anus, constricteur du vagin dans la rieure, dans l’étendue d’un pouce, et aplati de haut en bas. Di¬
femme, et, dans les deux sexes, les vaisseaux et le nerf hon¬ visé sur le plan moyen près de son origine, il se prolonge en
teux internes. avant d’environ un pouce, puis se bifurque au devant de la
commissure postérieure de l’anus en deux faisceaux latéraux
DE L’ISCHIO-COCCYGIEN. («) semi-elliptiques qui entourent cet orifice, et s’appliquent de
nouveau l’un contre l’autre au-delà de la commissure anté¬
ISKIO-COCCYGIEN {CHAUSS.)\ M. COCCYGEUS {SOEUSI.).
rieure. A quelques lignes plus loin ils se rejoignent en un seul

Configuration, insertions. Mince, aplati, triangulaire, incliné faisceau aplati, qui se termine également par une double atta¬

en bas et en avant, ce muscle naît, par un sommet fibreux, du che: l’une au pannicule sous-cutané, et l’autre par l’entre¬

bord inférieur et de la face interne de l'épine sciatique, puis de croisement de ses fibres avec celles du bulbo-caverneux et du

la face pelvienne du bord inférieur aminci du petit ligament transverse du périnée. Dans la femme, les deux demi-ovales

sacro-sciatique. De là il se porte en divergeant en dedans et un s’entrelacent avec ceux du constricteur du vagin. Il résulte de ce

peu en bas, et vient s’insérer tout le long du bord du coccyx et à qui précède que la portion elliptique du sphincter forme au¬

la partie inférieurede la face latérale du sacrum. Formé d’un mé¬ tour de l’anus un bourrelet saillantà fibres concentriques, adhé¬

lange de fibres musculaires et aponévrotiques, ce muscle con¬ rant par sa face inférieure à la peau et au bord terminal de la

tinue, en bas, le petit ligament sacro-sciatique, ou en d’autres membrane muqueuse du rectum. La portion supérieure ou pro¬

termes, on peut le considérer comme n'étant que la moitié in¬ fonde du sphincter, décrite sous le nom de sphincter interne par

férieure et le bord libre de ce ligament, modifié dans son tissu, les auteurs, mériterait le nom de sphincter rectal. Elle est située

de manière à devenir légèrement extensible et rétractile. en dedans, et s’étend au-dessus de la précédente. Dans l’état de
vacuité du rectum, elle inscrit autour de son extrémité anale

Connexions. Sa face postérieure et inférieure est recouverte par un anneau de douze à quinze lignes de hauteur, terminé par

les deux ligamens sacro-sciatiques et par le grand fessier. Sa face deux bords libres, et rétréci en avant et en arrière. En rapport,

antérieure et supérieure fait partie du plancher inférieur du petit par sa surface intérieure, avec la membrane muqueuse, elle est

bassin. Son bord inférieur inscrit une ligne concave; parfois il environnée à l’extérieur par le releveur de l’anus en haut, et en

se continue avec celui du releveur de l’anus, mais le plus sou¬ bas par la portion ellipsoïde du sphincter, et adhère à tous les

vent il est libre, tranchant, et. s’insinue un peu au-dessous de ce deux. Dans l’état de distension du rectum, elle s’élargit et se
muscle. moule autour du cul-de-sac de l’intestin, et représente une sorte
de capsule étendue en travers par le déplissement de ses fibres,

Anomalie. Il n’est pas rare que l’on rencontre entre les ischio- mais étranglée sur le raphé médian aux deux extrémités de son

coccygiens un petit faisceau accidentel qui n’a de commun avec diamètre antéro-postérieur. En avant de sa face inférieure s’ap¬

eux que le voisinage. Ce faisceau, mince et plat, nommé par plique le transverse du périnée, qui lui envoie un petit faisceau,

Sœmmerring curvator coccygis (Pl. 106), a été décrit par cet et tous deux viennent se terminer, par quelques fibres, dans l’en-

anatomiste comme s’étendant au milieu de la face pelvienne du tre-croisement commun avec le bulbo-caverneux.

coccyx, de son sommet à l’extrémité inférieure du sacrum. Nous


l’avons trouvé pair, sous la forme de deux bandelettes conver¬ Les connexions nous sont déjà connues. Par la surface infé¬

gentes, couvrant, de chaque côté du coccyx, l’attache du mus¬ rieure, la portion elliptique est sous-cutanée; l’autre décrit une

cle ischio-coccygien. courbe ascendante qui se prolonge sur la face pelvienne du re¬
leveur de l’anus, en laissant entre ces muscles, la tubérosité scia¬

DU SPHINCTER EXTERNE DE L’ANUS. (2) tique et la peau, un vaste espace, épais en dehors, rempli de tissu
graisseux, et dans lequel rampent les vaisseaux honteux. Par
CONSTRICTEUR DE L’ANUS ( BICH.) ; COCCYGIO-ANAL ( CHAVSS ) ;
la surface supérieure, le sphincter externe est en rapport avec le
M. SPHINCTER ANI EXTERNUS.
sphincter interne, l’extrémité inférieure du rectum et le releveur
de l’anus.
Situation, configuration, insertions. Ce muscle, épais et fort,
environne l’orifice cutané de l’anus. Son étendue est plus consi¬
DU TRANSVERSE DU PERINÉE. (1)
dérable qu’on ne l’indique généralement. Sa forme et ses rap¬
ports diffèrent un peu dans les deux sexes. Il se compose de deux ISKIO-PÉRINÉAL [CHAUSS.); M. LEVATOR ANI MINOR (R10L.) ;
portions : l’une, le sphincter anal proprement dit, est inférieure TRANSVERSUS PERINÆI.

et superficielle; c’est à elle que se rapporte surtout la description


Configuration, insertions. Situé en avant de l’anus, sur les par¬
donnée par les auteurs. Sa forme est elliptique dans l’homme, et
ties latérales du périnée, qu’il traverse en diagonale, ce petit
ovalaire ou presque circulaire dans la femme. Il procède, en
muscle, mince, triangulaire, se conduit différemment dans les
arrière, par un tendon fibro-celluleux bifurqué, de la face pos¬
deux sexes. i° Dans Yhomme vigoureux, il est souvent formé de
térieure de la dernière pièce du coccyx et de la surface adjacente
deux faisceaux parallèles plus ou moins complètement isolés. Le
delà peau qui le revêt. Une expansion fibreuse, née du tendon,
faisceau postérieur constitue le muscle normal quand il est seul.
Il naît, par une aponévrose tendineuse, de la lèvre interne de
(l) Planches in4, 105.
v2j Planches 104, 105. (1) Planches 104, 105.
MUSCLES DU BASSIN. 03
la tubérosité, et de la branche ascendante de l’ischion, s’ap¬ Connexions. En arrière, sa face inférieure est en rapport avec
plique immédiatement sur la portion supérieure du sphincter l’extrémité du sphincter de l’anus, et son côté est isolé par un
externe, et, après quelques lignes de trajet, envoie dans l’épais¬ sillon celluleux de l’ischio-caverneux. En avant, il est sous-cutané.
seur de ce muscle une bandelette récurrente qui se mêle à ses Son bord interne forme son attache fibreuse adhérente à l’urèthre
fibres. Au-delà , le transverse se partage en deux autres bande¬ et son point d’appui commun avec son congénère.
lettes continues: l’une, interne et inférieure, funiculaire, se
porte en avant et en dedans, glisse au-dessus de la demi-ellipse DE LISGHIO-GAVERNEUX. (O
du sphincter externe, et vient se mêler à ses fibres et à celles du
ISKIO-URÉTHRAL ( CHAUSS.) ; ISCHIO-CAVERNOSUS, S. ERECTOR PENIS.
bulbo-caverneux. L’autre bandelette, externe et supérieure,large
et rayonnée, monte en s’élargissant, et, par sa base, s’implante
Configuration, insertions. Long'et plat, situé sur les côtés du
sur une aponévrose qui elle-même se fixe sur l’enveloppe fibreuse
périnée , plus large en avant qu’en arrière, il naît au-devant de
de la racine du corps caverneux. Lefaisceau antérieur, quand il
l’attache du transverse, par un sommet effilé, delà face interne
existe, est plus grêle que le précédent : il s’attache à l’ischion,
de la branche ascendante de l’ischion, et continue de s’y insérer
entre ce dernier et le corps caverneux, accompagne la bandelette
par de courtes fibres aponévrotiques dans l’étendue d’un pouce;
interne et vient se mêler avec elle dans l’entre-croisement com¬
puis il embrasse la racine du corps caverneux en bas et en
mun avec le bulbo-caverneux. 2°Dans la femme, comme le sphinc¬
dedans. Il s’implante, par ses fibres profondes les plus courtes,
ter de l’anus, beaucoup moins long, cesse plutôt en arrière;
sur la membrane fibreuse de ce corps, et s’y termine par ses
le transverse, moins complexe que dans l’homme, se porte
fibres superficielles, les plus longues, suivant une ligne oblique
directement en travers sur le constricteur du vagin, dans lequel
d’arrière en avant et de dedans en dehors. La direction de ce
il s’épanouit. La plupart des auteurs d’anatomie affirment qu’il
muscle est presque antéro-postérieure, comme le bord de l’ischion
envoie souvent clans le sphincter externe de l’anus un faisceau ,
sur lequel il s’applique, et dont il contourne l’angle obtus, c’est-
dont l’attache sciatique est un peu écartée de celle del’ autre.
à-dire que l’écartement des deux ischio-caverneux est plus con¬
Nous n’avons pas rencontré cette disposition.
sidérable en arrière, où ils limitent la largeur du périnée, qu’en
avant, où ils ne sont séparés que parles bulbo-caverneux. Les
Connexions. La face antérieure et inférieure de ce muscle cor¬
fibres de ces muscles, parallèles et curvilignes, décroissent de
respond à l’ischio-caverneux , dont elle est séparée par un sillon
longueur du bord interne vers l’externe.
celluleux triangulaire que traverse l’artère du corps caverneux.
Sa face postérieure et supérieure est appliquée sur le releveur et le
Connexions. Sa face interne est séparée par un sillon celluleux
sphincter de l’anus.
et vasculaire des muscles transverse et bulbo-caverneux. Syner¬
gique avec ce dernier muscle, il s’étend beaucoup plus loin en
MUSCLES SPÉCIAUX DES PARTIES GÉNITALES.
arrière, et n’atteint qu’à la moitié de sa longueur en avant.

1° DANS L’HOMME.
DES CONSTRICTEURS DE L’URÈTHRE. (2)
DU BULBO-CAVERNEUX. (0
La portion membraneuse de l’urèthre est environnée par des
BULBO-URÉTHRAL ( CllAUSS.) ; M. ACCELERATOR URINÆ.
fibres musculaires qui la fortifient: Wilson a décrit sous le nom

Configuration, insertions. Mince, en forme de rhombe très de pubo-uréthral un muscle demi-circulaire de cette partie. Nous

alongé, plus large en arrière cju’en avant, ce muscle, accolé à y en joignons un autre, qui nous paraît distinct du premier par

son congénère sur le plan moyen, est situé sur le diamètre antéro¬ ses attaches et sa direction inverse en diagonale, et que nous
postérieur du périnée, au-dessous du bulbe de l’urèthre et de la nommons pubio-prostatique.

racine de la verge. Ses fibres les plus postérieures deviennent


apparentes au sortir de l’entrelacement quelles forment avec 1° PUBO-URÉTHAL.

celles des transverses et de la couche profonde du sphincter de


PUBO-URETHRALIS ( 1V1LSON).
l’anus. Très courtes dans leur portion libre, elles se dirigent
presque transversalement autour de l’extrémité dn bulbe de
Configuration , insertions. Membraneux et trapézoïdal, offrant
l’urèthre et s’y insèrent ; celles qui leur succèdent naissent d’un
ses faces de dedans en dehors, et ses bords d’arrière en avant,
raphé fibreux médian, qui, chez beaucoup de sujets, est à peine
dirigé presque verticalement et contourné en demi - gouttière
sensible. Ces fibres augmentent graduellement de longueur et
à sa partie inférieure, ce muscle est situé profondément à la
d’obliquité d’arrière en avant, de dedans en dehors et de bas en
partie antérieure et moyenne du périnée,au-dessus de l’entre¬
haut. Elles s’implantent d’abord, par une expansion aponévro.
croisement du sphincter avec les transverses et les bulbo-caver¬
tique,'sur les côtés du bulbe de l’urèthre, puis, par de petits
neux. Accolé à son congénère, il naît, de chaque côté, dans
tendons membraneux,sous l’enveloppe fibreuse des corps caver¬
l’étendue d’un demi-pouce, par une petite aponévrose, du bord
neux, près du sillon uréthral, en sorte que les deux muscles, à
postérieur de la symphyse pubienne et du ligament sous-pubien,
partir de la dépression inférieure médiane , contournent de
au-dessous de l’attache fibreuse de la vessie. Cette insertion est
chaque côté en pas de vis le bulbe de l’urèthre et l’extrémité
éraillée pour donner passage à un réseau veineux. A partir de
postérieure de sa portion spongieuse. En avant, il résulte de
cette origine commune, les deux muscles envoient d’abord une
l’écartement de leurs fibres terminales un angle aigu , rentrant
bandelette transversale, antéro-postérieure, qui revêt la paroi
en arrière, où l’urèthre commence à être sous-cutané.

(1) Planche 104.


(l) Planches 103, 104. (2) Planche 103.
64 MUSCLES DU BASSIN.
supérieure de l’urèthre, et s’attache en arrière sur la prostate; tour de l’orifice du vagin. En haut, elles s’attachent au pourtour
puis ils s’écartent en dehors, en descendant, pour enceindre la du méat urinaire, puis se continuent dans l’épaisseur des petites
portion membraneuse de l’urèthre, et se confondent, par une lèvres, par deux faisceaux cylindriques, ascendans, qui con¬
base élargie, à sa face inférieure, sur un raphé fibreux médian. vergent vers la base du clitoris, au-dessous de laquelle ils s’in¬
Les fibres divergent et se dirigent un peu obliquement de haut sèrent par un petit tendon. En arrière, ce muscle est renforcé
en bas et d’avant en arrière. Par leur face inférieure, elles se par un anneau vaginal très mince. Entre lui et ce dernier vient
mêlent, en dessous et en avant, aux fibres les plus antérieures se perdre latéralement le transverse du périnée.
du releveur de l’anus, tandis quelles en sont séparées en arrière
par un réseau veineux, provenant de la prostate et du col de la DE L’ISCHIO-CAVERNEUX, (i)
vessie. Par l’extrémité du bord antérieur, elles se confondent avec IS CHIO-CAVERN OSUS.
les fibres postérieures du bulbo-caverneux. Considérés dans leur
Ce muscle, long de quinze à dix-huit lignes, et beaucoup
ensemble, les deux constricteurs de l’urèthre enveloppent de
toutes parts la portion membraneuse de ce canal, et la fixent au plus faible que dans l’homme, est également compris entre la
branche ascendante de l’ischion et l’enveloppe du corps caver¬
pubis, de manière à lui servir à-la-fois de ligament suspenseur et
neux. Son insertion sciatique est située au-dessus de celle du
d’anneau contractile.
t ra ns verse.

Connexions. La surface externe de ce muscle correspond à la


DE L’ISCHIO-CLITORIDIEN. (2)
branche descendante du pubis, au releveur de l’anus et à des
veines; sa surface interne,k la portion membraneuse de l’urèthre; C’est, selon nous, à tort que les anatomistes confondent géné¬
son bord antérieur, à la portion bulbeuse du même canal et au ralement ce muscle avec le précédent, dont il nous a paru fort
muscle bulbo-caverneux; son bordpostérieur^ la prostate. distinct dans la nature. Parallèle à l’ischio-caverneux, il naît de
l’ischion au devant de ce dernier, sur la face externe duquel il
2° PUBIO-PROSTATIQUE. reste accolé. Ses fibres musculaires, très longues, suivent la
direction du corps caverneux et se terminent sur un petit tendon
Configuration , insertions. Mince, membraneux, il se compose
plat qui s’insère au-dessus de l’extrémité libre du clitoris.
d’une bandelette épaisse et très forte, appliquée sur le muscle
précédent, dont elle croise perpendiculairement la direction.
ACTION DES MUSCLES DE LA RÉGION ANO-GÉNITALE.
Elle naît en arrière, de chaque côté de la face antérieure de la
prostrate, se dirige obliquement en avant et en bas, et s’attache
Les muscles de la cloison inférieure du bassin étant plus ou
sur le repli aponévrotique falciforme qui tapisse la branche des¬
moins confondus par leurs corps ou rattachés les uns aux autres
cendante du pubis , et sur la petite aponévrose que nous avons
par des bandelettes de liaison, forment, de même que les
vue donner insertion au faisceau profond du transverse du péri¬
dépendances de l’hyoïde, un appareil synergique également sus¬
née. Les fibres les plus inférieures se jettent dans le lacis muscu¬
ceptible de se contracter d’ensemble pour une action commune,
laire du sphincter et du bulbo-caverneux.
ou par fraction distincte pour chaque fonction spéciale. Toute¬
Dans toute son étendue, le pubio-prostatique mêle intime¬
fois, en raison même des connexions réciproques des diverses
ment ses fibres à celles du pubio-uréthral, en sorte que c’est vérita¬
parties de l’appareil, qui font quelles se prêtent un appui com¬
blement de leur action simultanée, coïncidant avec une direction
mun, les fonctions propres ne sont jamais complètement isolées,
inverse, que résulte la constriction de toute la portion membra¬
et l’ensemble y concourt, dans tous les cas , pour une part plus
neuse de l’urèthre.
ou moins considérable. Il y a donc à considérer, d’abord le mé¬
canisme général de la région ano-génitale, puis les mécanismes
2° DANS LA FEMME.
partiels des deux sous-régions anale et génitale.

DU CONSTRICTEUR DU VAGIN, (i) i° Action commune. La cloison musculaire périnéale exécute,


CONSTRICTOR CUNNI. dans sa totalité, des mouvemens d’élévation et d’abaissement.
L'élévation est le seul mouvement véritablement actif. Son or¬
Configuration, insertions. Mince, ellipsoïde, ce muscle super¬
gane essentiel est, comme déjà nous l’avons énoncé, le plancher
ficiel est placé sous la membrane muqueuse des grandes et des
formé par le releveur de Canus et 1 ’ischio-coccygien ; mais ce der¬
petites lèvres, où il inscrit presque entièrement le contour de
nier, dont la structure est trop fibreuse, n’y aide que faiblement,
la vulve. Il se compose de deux demi-ellipses, comme le sphinc¬
et représente un plan de support élastique et mobile, plutôt
ter anal, et fait suite à la commissure antérieure de ce dernier,
qu’un agent contractile. Le releveur de l’anus, dans sa con¬
dont les fibres des deux moitiés, par une disposition particu¬
traction, prend son point d’appui sur ses attaches supérieures
lière à la femme, s’entrelacent en 8 de chiffre, pour donner
au pubis et à la bandelette ischio-pubienne; il tire par consé¬
naissance aux deux autres moitiés du constricteur du vagin. Cet
quent, de chaque côté, sur le raphé médian qu’il soulève, en
entre-croisement des deux muscles, intermédiaire entre les com¬
tendant à devenir rectiligne. L’effet de ce mouvement est de
missures de l’anus et de la vulve, constitue le périnée , réduit
comprimer de bas en haut les viscères pelviens, le rectum, la
chez la femme à une simple cloison, qui se déchire facilement
vessie et l’utérus chez la femme. Situé au fond de l’excavation pel¬
sous la pression de la tête du fœtus dans l’accouchement. A
vienne, il réagit avec avantage contre les efforts du diaphragme
partir de ce point, les demi-ellipses, convexes en travers et for¬
et des muscles abdominaux, dont l’excès de force s’est perdu sur
mées de fibres concentriques, inscrivent de chaque côté le con¬

(1) Planche 105.


(1) Planche 105. (2) Planche 105.
MUSCLES DU BASSIN. 65

les parois osseuses déelives de l’infuiidibulumdu bassin. Le résul¬ jets où la constriction n’est pas assez vive, et surtout lorsqu’il
tat de cette contraction simultanée des muscles antagonistes, est existe à l’anus un peu de gonflement de la membrane muqueuse,
de comprimer de toutes parts les corps étrangers contenus dans hémorrhoïdal ou autre , l’orifice netant pas exactement fermé,
l’abdomen , et par conséquent de participer de concert à l’expul¬ il se fait entre les plis un léger suintement de mucus stercoral.
sion des matières fécales, des urines et du fœtus dans l’accouche¬
ment. Les connexions du releveur de l’anus nous semblent par¬ 3° Action des muscles de la sous-région génitale. Elle est très
ticulièrement adaptées à cet usage. On se rappelle que, par son prononcée chez l'homme, et a pour objet l’évacuation de l’urine
bord interne et inférieur, qui est son insertion mobile, il s’at¬ et du sperme, h’ischio-caverneux tire en bas et en arrière le corps
tache au pourtour du sphincter de l’anus, dans les deux sexes, caverneux, le comprime et y refoule le sang d’arrière en avant,
du col de la vessie, de la prostate et de la naissance de l’urèthre en imprimant au pénis une secousse qui fait relever son extré¬
dans l’homme, et du constricteur du vagin dans la femme. Or, mité libre. Sous ces divers rapports , il est plus spécialement le
par sa contraction, en tirant perpendiculairement sur les sphinc¬ muscle érecteur. Le bulbo-caverneux, qui environne en bas et sur
ters, il tend à les dilater, et conséquemment à ouvrir leurs les côtés le bulbe de l’urèthre, le comprime contre la cannelure
orifices. Cette disposition est le complément du mécanisme fibreuse supérieure de l’enveloppe des corps caverneux, et con¬
ingénieux par lequel ce muscle, en comprimant de bas en haut séquemment il applique l’une contre l’autre les deux moitiés du
et d’avant en arrière, contribue cependant à expulser les corps canal de l’urèthre, et tend à en exprimer l’urine et le sperme.
étrangers de haut en bas et d’arrière en avant. Enfin, par ses Les deux constricteurs de la portion membraneuse de l’urèthre
rapports avec le bulbo-caverneux et les constricteurs de l’urèthre, paraissent bien avoir, dans ce lieu , le même usage que le bulbo-
le releveur de l’anus stimule l’action de ces muscles, et y ajoute caverneux dans le sien. Leur action même s’exerçant circulaire-
une force nouvelle pour l’éjaculation du sperme. ment, sur des tissus mous, par des bandelettes obliques en
L'abaissement de la cloison périnéale est purement passif et divers sens, est plus directe. Leur vaste entre-croisement latéral
résulte du relâchement des puissances musculaires. Il augmente paraît surtout devoir agir très efficacement pour vider l’inté¬
beaucoup par la pression du diaphragme et des muscles abdo¬ rieur du canal des fluides qu’il contient. Enfin la contraction de
minaux dans une forte inspiration, une toux violente, l’éter- ces muscles, surtout dans l’éjaculation, s’opère brusquement
nument, etc. ; enfin , dans l’accouchement, il se change en une par une sorte de spasme nerveux , qui non-seulement fait par¬
forte distension, qui, elle-même, portée au-delà de l’énergie <jes courir aux fluides toute l’étendue du canal, mais les projette à
muscles et de la résistance des tissus, amène parfois la rupture une distance plus ou moins considérable au-dehors. La puis¬
du périnée. sance de ces divers muscles est augmentée parcelle du trans¬
verse, du releveur et du sphincter de l’anus, avec lesquels ils
2° Action des muscles de la sous-région anale. L’usage du sphinc¬ sont liés, et qui entrent dans le même temps en action. L’exquise
ter est de maintenir fermé lorifice de l’anus, pour permettre susceptibilité des muscles de l’urèthre, qui les fait se contracter
l’accumulation , dans le rectum, des matières fécales, qui, sans an moindre contact, est l’une des causes qui nous semblent
cette disposition, s’écouleraient continuellement au-dehors. La apporter le plus d’obstacle au cathétérisme de ce canal. Les
portion capsuliforme est parfaitement organisée, pour former le constricteurs de la portion membraneuse,en particulier, doivent
fond du sac de l’intestin: elle s’arrondit sur les matières quelle s’opposer avec énergie à l’introduction des sondes. C’est peut-
supporte et refoule de bas en haut. La portion elliptique, par le être à la tension de ces muscles , qui se feraient traverser eux-
rapprochement de ses deux moitiés, est plus essentiellement le mêmes, qu’il faut.attrihuer les fausses routes si communes dans
muscle d’occlusion. Le sphincter a pour antagonistes le trans¬ ce point. Cette considération donnerait lieu à des observations
verse du périnée dans l’homme, et dans les deux sexes, les fibres thérapeutiques sur le choix des procédés de cathétérisme, sur
d’insertion du releveur de l’anus, mais surtout, comme l’ob¬ lesquelles nous aurons occasion de revenir dans la partie chirur¬
serve judicieusement Bichat, les fibres circulaires et longitudi¬ gicale.
nales du rectum , qui pressent sur les matières contenues dans Dans la femme, l’action des muscles génitaux est bien moins
l’intestin, et le diaphragme avec les grands muscles abdomi¬ sensible. Les ischio-caverneux et ischio-clitoridien facilitent l’érection
naux. L’excès d’énergie de l’une des puissances antagonistes sur du clitoris. Le constricteur du vagin n’a d’action bien efficace que
l’autre est au nombre des causes qui influent sur le plus ou chez les filles vierges, ou chez la jeune femme dans les premiers
moins de fréquence habituelle de l’acte de la défécation. Le temps du coït; encore est-il souvent peu développé chez beau¬
sphincter se dilate de lui-même quand le besoin de rendre les coup d’entre elles. Par la fréquence de la cohabitation , les effets
matières fécales se fait sentir. Sous ce rapport, comme le remarque de l’accouchement et les progrès de l’âge, le constricteur vaginal
encore Bichat, il se rapproche des muscles de la vie organique, se relâche au point que son action devient tout-à-fait nulle. Il en
et il est lié avec ceux du rectum par une sympathie qui a pour est de même du transverse, qui, dans la femme, semble n’être
effet de neutraliser son action. La paralysie de ce muscle en¬ que l’antagoniste ou le dilatateur du muscle précédent.
traîne l’incontinence des matières fécales. Chez quelques su¬

TOME u. 17
66 MUSCLES DE L’ÉPAULE.

SECTION QUATRIÈME.

MUSCLES DES MEMBRES.

Les muscles des membres sont très nombreux. lisse divisent, ils gouvernent les mouvemens: les uns, élévateurs et abducteurs,

comme le squelette,en quatre sections.En général, les muscles le trapèze, l’angulaire et le rhomboïde ; d’autres, abaisseurs et

qui font partie d’une section, c’est-à-dire qui lui donnent sa adducteurs, les pectoraux, le grand dentelé et le grand dorsal,

forme et son volume, sont étrangers à ses mouvemens. Ainsi, qui agit sur l’omoplate par l’intermédiaire de l’os du bras. lies

chacune d’elles est mue par les muscles de la section supérieure, muscles intrinsèques de l’épaule, qui font mouvoir l’humérus,

dont elle reçoit les tendons, et ses muscles propres servent à se divisent en trois séries: i° Les élévateurs: le deltoïde, le

mouvoir la section qui lui est inférieure. sus-épineux et le coraco-brachial. i° Les abaisseurs : le grand dor¬

Nous avons déjà remarqué que la forme et la disposition géné¬ sal, déjà connu, et son accessoire le grand rond. 3° Les rotateurs

rale des muscles sont analogues à celles des os qu’ils revêtent. de la tête de l’humérus: le sous-scapulaire, le sous-épineux et le

Ijes os larges des cavités du tronc et de la tête sont recouverts de petit rond.
muscles membraneux ; les os longs des membres le sont de
muscles funiculaires. Cette forme, toutefois, éprouve des modifi¬ * ÉLÉVATEURS.

cations dans chaque région, qui constituent ses caractères géné¬


raux. Au-dessous se rencontrent les modifications locales qui DU DELTOÏDE, (i)
caractérisent chaque muscle en particulier. Ainsi, les muscles de
SOUS-ACROMIO-HUMÉRAL (CtUUSS.);SUB-ACROMIO-CLAVI-HUMÉRAL(DMf^i);
l’épaule et ceux de la hanche, qui, de l’omoplate et de l’os coxal, M. ATTOLLENS HUMERUM [SPIGEL ) ; ELEVATOR, S. EXTENSOR HUMERI ;
s’étendent à l’extrémité troncique de l’humérus et du fémur DELTOÏDES.
sont épais, courts, rayonnés, de manière à contre-balancer par
leur puissance le désavantage de leur insertion auprès de l’extré Situation, configuration. Muscle épais, rayonné, triangulaire,

mité mobile du levier déterminé par toute la longueur du incurvé sur lui-même, suivant ses deux diamètres , de haut en

membre. Déjà leur configuration est intermédiaire entre les bas et d’avant en arrière, de manière à enceindre l’articulation

deux formes membraneuse et funiculaire. Les muscles du bras scapulo-humérale ; situé à l’extrémité supérieure du membre

et de la cuisse sont longs comme l’humérus et le fémur, et se ter¬ thoracique, où il forme le moignon de l'épaule. 11 a reçu son

minent inférieurement par des tendons funiculaires qui s’inflé¬ nom de sa forme, que l’on a comparée assez grossièrement à la

chissent autour des articulations du coude et du genou. Les lettre A des Grecs, renversée.
muscles du bras et de la jambe, de même forme que les précé-
dens, sont destinés à mouvoir l’extrémité terminale, la main ou Insertions, fasciculation. Ses fibres naissent, comme point fixe,

le pied, et se continuent par de longs tendons, qui sont uniques suivant une ligne contournée en fer à cheval : i° de toute la lon¬

quand ils s’attachent sur le métacarpe ou le métatarse, et devien¬ gueur du bord postérieur de l’épine de l’omoplate; 2° du con¬

nent multiples s’ils doivent mouvoir les doigts ou les orteils. tour externe de lacromion, et en partie des attaches de la cap¬

Les muscles des membres sont groupés, suivant chaque plan, sule fibreuse scapulo-humérale; 3° du tiers externe du bord

par séries qui correspondent à des mouvemens communs de antérieur de la clavicule. Ses épanouissemens aponévrotiques

flexion ou d’extension, d’adduciion ou d’abduction, de pronation se confondent, sur les os, avec ceux du trapèze, dont l’insertion

ou de supination. scapulaire est la même sur le bord opposé. Les longs filamens
entre-croisés de ces deux muscles forment une zone blanchâtre,
d’où procèdent plusieurs aponévroses, dont la principale tapisse
MUSCLES DU MEMBRE THORACIQUE. la fosse sous-épineuse. A partir de cette triple origine, les fibres
charnues se dirigent toutes de haut en bas, en convergeant vers
Ils se divisent en muscles de l’épaule, du bras, de l’avant-bras le tendon huméral comme sur un sommet commun. Les posté¬
et de la main. rieures , les plus longues, inclinées obliquement d’arrière en
avant ; les antérieures , obliques d’avant en arrière, et les
MUSCLES DE L’ÉPAULE. moyennes directes sur la face externe. Dans sa masse, le muscle
deltoïde est partagé en un nombre considérable de faisceaux.
MOTEURS DE L’ARTICULATION SCAPULO-HUMÉRALE.
Albinus en compte dix principaux ; M. Cruveilhier, dix-huit ou

Nous avons décrit, avec le tronc, les muscles extrinsèques de


l’épaule qui, du rachis et des côtes, se rendent à l’omoplate,dont (i) Planches 108, 83, 62, 76.
MUSCLES DE L’ÉPAULE. 67
vingt; mais, par une dissection minutieuse, il serait facile d’en Anomalies. Présentées dans l’ordre de leur plus grande fré¬
trouver un beaucoup plus grand nombre. Ces faisceaux sont quence, les principales sont : i° la division du muscle en deux
séparés par des lamelles aponévrotiques, qui s’étendent le plus portions par une scissure longitudinale (Meckel); 2° l’existence
généralement de l’insertion scapulo-claviculaire au tendon hu¬ d’un faisceau qui, du bord axillaire de l’omoplate, rejoint le ten¬
méral, et, par leurs faces, servent d’implantation aux fibres don deltoïdien (Albinus); 3° la présence d’un faisceau inverse, né
musculaires. Ils se divisent en trois groupes : les faisceaux pos¬ du sous-épineux, et qui rejoint le bord postérieur du muscle.
térieurs font suite à une aponévrose assez large : d’abord, sim¬
plement convergens, ils se contournent inférieurement, et se Action. Le deltoïde ayant pour insertion fixe la ceinture sca¬
revêtent, en s’inclinant les uns au-dessous des autres, pour se pulaire, maintenue par le trapèze, l’angulaire et le rhomboïde,
fixer sur le tendon huméral, de la même manière que ceux du tire sur son propre tendon huméral, et constitue par consé¬
grand pectoral; du reste, ils sont parallèles entre eux. Les fais¬ quent Yélévateur essentiel du bras. L’implantation de son tendon
ceaux antérieurs sont également parallèles, diminuent de lon¬ un peu en avant fait que l’élévation s’accompagne d’une légère
gueur de dehors en dedans, et se rendent directement sur le adduction. En raison de sa forme convexe, il glisse et se réflé¬
bord antérieur du tendon. Les faisceaux médians sont les plus chit sur la saillie que lui forme la tête de l’humérus. Le bras
nombreux et les plus compliqués. Ils forment trois étages super¬ étant élevé perpendiculairement, Bichat pense que le deltoïde
posés irrégulièrement : ceux nés de l’acromion se terminent peut contribuer à l’abaisser. M. Cruveilhier n’est pas de cette
par un sommet effilé sur les cloisons aponévrotiques; un second opinion. Quant à nous, il nous semble que, dans ce cas, la con¬
rang leur succède, qui se fixe sur la naissance du tendon; le traction de ce muscle, déjà rendue presque impossible par le
troisième rang accompagne ce tendon jusque auprès de son im¬ refoulement de ses fibres, n’aurait, en raison des rapports des
plantation; néanmoins quelques fascicules enjambent sur les os, d’autre effet que de faire repousser l’omoplate en bas et en
autres, et parcourent presque toute la hauteur du muscle. Le arrière; mais, dès que l’abaissement est commencé par l’action
tendon huméral qui réunit tous ces faisceaux présente une du grand pectoral et du grand dorsal, la tête de l’humérus ne
forme anguleuse en V, correspondant à la division des trois s’offrant plus aussi perpendiculairement par rapport à la sur¬
sortes de fascicules. La branche antérieure reçoit les fibres cla¬ face de la cavité glénoïde, et le deltoïde lui-même commençant
viculaires, et se continue par une lamelle aponévrotique avec le à se déplisser, le muscle peut alors concourir à l’abaissement.
tendon du grand pectoral. Sur la branche postérieure se rendent Quand on s’élève sur les bras, le tendon huméral devenant l’in¬
les fibres nées de l’épine. L’intervalle reçoit les fascicules mé¬ sertion fixe, le deltoïde entraîne le tronc en haut. Au reste, l’ac¬
dians. Le tendon lui-même s’implante sur l’éminence rugueuse, tion de ce muscle, qui représente le grand fessier de l’épaule,
située à la partie externe de l’humérus, connue sous le nom n’est pas aussi énergique qu’il le semblerait en raison de sa
d'empreinte deltoïdienne. Il est reçu dans la bifurcation de l’atta¬ masse, du nombre et de l’intrication de ses faisceaux , vu la di¬
che supérieure du brachial antérieur. rection désavantageuse de ses fibres, toujours parallèles au le¬
vier qu’elles font mouvoir. La réflexion du deltoïde, sur la tête
Connexions. Sa surface extérieure convexe, recouverte médiate- humérale, semble bien avoir pour effet de contrebalancer cet
ment parla peau, le pannicule adipeux, l’épanouissement du inconvénient, mais pas d’une manière assez efficace.
muscle peaucier, et quelques filamens des nerfs sus-acromiens,
est en rapport immédiat avec une mince toile fibro-celluleuse
DU SUS-EPINEUX, (i)
d’enveloppe, qui procède de la ceinture scapulaire et de l’aponé¬
PETIT SUS-SCAPULO-TROCHITÉRIEN (CHAUSS.) ; SUS-SPINI-SCAPULO-TROCHITÉ-
vrose sus-épineuse, et se continue en avant et en bas avec l’apo¬
RIEN (D(JMdS)\ SUS-ÉPINEUX (CRUC.) ; M. SUPRA-SPINATUS (Nonnulli).
névrose brachiale. Sa surface intérieure, concave, est également
tapissée par une toile fibro-celluleuse, en sorte que le muscle,
Situation, configuration. Muscle conoïde, épais, alongé, situé
dans son entier, est renfermé dans une gaine. Cette surface re¬
à la partie supérieure et postérieure de l’épaule, dans la fosse
couvre l’articulation scapulo-humérale, dont elle est séparée par
sus-épineuse; moulé dans sa cavité de manière à se trouver
une synoviale et un tissu cellulaire filamenteux très abondant,
compris dans un canal ostéo-fibreux, entre la surface osseuse
de manière à glisser sans frottement. Elle revêt en outre le tiers
concave et l’aponévrose d’enveloppe, il naît: i° par de courtes
supérieur de l’humérus, l’apophyse coracoïde, l’extrémité supé¬
fibres aponévrotiques, de la surface de l’omoplate, à partir de
rieure des deux pectoraux, du biceps, du coraco-brachial, des
son bord spinal et de la face correspondante de l’épine; 2° par
deux muscles ronds, des sus et sous-épineux, les vaisseaux acro-
quelques fibres superficielles, de la surface intérieure de l’aponé¬
miens et circonflexes. Son bord antérieur, très épais, est séparé
vrose sus-épineuse ; 3° des deux faces des minces lamelles apo¬
du bord externe du grand pectoral, qui lui est adjacent, par un
névrotiques longitudinales, qui le divisent en longs faisceaux
sillon celluleux, dans lequel rampe la veine céphalique; en haut
parallèles et convergens. Toutes ces fibres se rassemblent de
l’espace intermédiaire s’élargit, et forme, entre les muscles et la
dehors en dedans sur un tendon plat, leur sommet commun, qui
clavicule, un creux triangulaire qui sert de passage à une artère
passe sous la voûte de l’acromion et sous le ligament coraco-
deltoïdienne, dans lequel s’enfonce la veine céphalique, et qui
acromien, et vient s’implanter sur la première des facettes du
trace la voie par la ligature de l’artère axillaire par le procédé
grand trochanter huméral, confondu dans sa périphérie avec
de Desault. Le bord postérieur, mince en haut, où il s’applique
la capsule articulaire qu’il traverse, adhérent, par son bord in¬
sur le sous-épineux, épais et contourné en bas par la torsion des
férieur, au tendon du sous-épineux, et séparé de celui du sous-
faisceaux qui se rendent sur le tendon, est en rapport avec le
scapulaire par la coulisse de glissement du tendon de la longue
triceps brachial. L’angle ou tendon inférieur, compris dans la
portion du biceps.
bifurcation du brachial antérieur, est le point où s’effectue le
moins de mouvement : c’est d’après cette raison qu’on l’a choisi
pour y placer des cautères. (l) Planches 107, 108.
MUSCLES DE L’EPAULE.

Connexions. Recouvert par l’extrémité scapulaire de la clavi¬ sous-scapulaire, du grand dorsal, du grand et du petit ronds.

cule le ligament coraco-acromien, une portion du deltoïde et Par son bord interne, il recouvre d’abord, à sa partie supérieure,

du trapèze, ce muscle tapisse la fosse sus-épineuse, la partie puis 11 longe dans le reste de son étendue, l’artère axillaire, et

supérieure de l’articulation scapulo-humérale et les nerfs sus- sa continuation, l’artère brachiale, les branches quelles four¬
nissent et le nerf médian. Enfin, ce muscle est traversé par le
scapulaires.
nerf musculo-cutané, d’où le nom de perforé de Cassérius qui lui

Action. Le sus-épineux, tendu comme une sorte de ligament avait été donné. Parfois même il est également pénétré !par une

contractile au-dessus de la tête de l’humérus, semble avoir pour des branches du nerf médian.

premier usage de résister aux puissances qui tendent à élever


l’os, et, sous ce rapport, de servir d’auxiliaire actif à la voûte Anomalies. Dans des cas rares, au lieu d’une simple perfora¬

passive acromio-coracoïdienne. Considère comme puissance tion, le coraco-brachial offre une division qui occupe, ou sa

musculaire, il élève en avant l’extrémité inférieure de l’humé¬ moitié inférieure, ou même toute son étendue. Cette scission a

rus, suivant un mouvement de bascule qui fait glisser la tête de été trouvée indépendante du nerf musculo-cutané qui passait

cet os en bas et en arrière sur la cavité glénoïde. Sous ce point comme à l’ordinaire par une ouverture spéciale. (Meekel.)

de vue, il est accessoire du deltoïde, mais son actionne peut


être que très faible, l’avantage de son insertion perpendiculaire Action. Le coraco-brachial élève le bras vers le plan moyen,

au levier devant se trouver presque neutralisé par la trop grande c’est-à-dire en avant et en dedans. Il est par conséquent congénère

proximité du point d’appui. Ce muscle, par sa fusion avec la des faisceaux claviculaires du deltoïde et du grand pectoral; si le

capsule, est un de ceux que Winlsow appelle articulaires. Il lui bras est porté en arrière, et tourné en dedans, il le ramène en

attribue plus spécialement l’usage de tendre cette capsule et de avant, en lui imprimant un mouvement de rotation en dehors.

l’empêcher d’être pincée entre les os dans le jeu de 1 articula¬ Enfin, lorsque le bras est fixé, comme dans l’action de grimper,

tion. Si cette observation est fondée, elle doit s’appliquer égale¬ il refoule l’épaule vers l’humérus.

ment aux autres muscles capsulaires, et ne se rapporte plus par¬


ticulièrement au sus-épineux, qu’autant que les mouvemens ABAISSEURS ET ADDUCTEURS DE L’HUMÉRUS.

s’exécutent dans sa direction.


Nous avons déjà décrit, avec les muscles du tronc, le grand
DU COR A CO-BRACIIIAL. (0 dorsal et le grand pectoral, qui sont adducteurs et abaisseurs
CORACO-HUM ÉR AL {CHAUSS., DUM.); M. CORACOIDEUS {RIOLAV); PERFORATUS du bras; le petit pectoral, qui est abaisseur et adducteur de
CASSERII ; CORACO-BRACHIALIS. l’omoplate, et le grand dentelé, qui, par rapport à l’épaule, fait
plus spécialement office d’adducteur. Il ne nous reste plus qu’à
Situation, configuration. Muscle funiculaire, mince, aplati de
donner la description du grand rond.
dehors en dedans, placé à la partie interne et supérieure du
bras, étendu de l’apophyse coracoïde et du tendon de la courte
DU GRAND ROND, (r)
portion du biceps à l’humérus.
SCAPULO-HUMÉRAL {CHAUSS.); ANGULI-SCAPULO HUMÉRAL(DUM.); M.TERES,
Insertions. Il procède, par un faisceau de fibres aponévroti- S. ROTUNDUS MAJOR.

ques et musculaires, figurant un court tendon , de l’extrémité


Configuration, insertions. Muscle long, rubané, très épais,
libre et du bord inférieur du sommet de l’apophyse coracoïde,
situé parallèlement au petit rond, en arrière du creux axillaire.
entre le tendon du petit pectoral en dedans, et en dehors, celui
Il naît, par de courtes fibres aponévrotiques, au-dessous du
de la courte portion du biceps brachial, auquel il est uni. A
sous-épineux, d’une surface quadrilatère qui termine la face
partir de cette insertion, les libres parallèles descendent verti¬
postérieure de l’omoplate, au-dessus de son angle inférieur : la¬
calement, mais avec une légère obliquité en dedans. Elles conti¬
téralement, quelques-unes de ses fibres s’implantent sur les cloi¬
nuent de naître, dans letendue d’environ deux pouces, du bord
sons aponévrotiques qui le séparent du petit rond et du sous-
interne du tendon de la courte portion du biceps; le muscle se
scapulaire. Composé de fibres parallèles, le grand rond monte
renfle en cet endroit, puis descend en bas et en arrière, et vient
obliquement de bas en haut et de dedans en dehors: d’abord
s’insérer par un court tendon membraneux et vertical, de deux
accolé au petit rondj, il s’en écarte en montant, et passe au-
pouces de hauteur, suivant une ligne située sur le plan interne
devant de la longue portion du triceps brachial. Autour de la
de l’humérus. La limite de cette implantation atteint environ,
saillie qu’il forme en dehors, s’infléchit l’extrémité supérieure
comme l’exprime Boyer, la partie moyenne de l’os. Winslow la
rubanée du grand dorsal. Chacun d’eux s’amincit en un tendon
fixe au tiers supérieur de l’humérus, et M. Cruveilhier, à son tiers
membraneux, large d’un pouce à un pouce et demi, aplati d’a¬
inférieur. Le filet effilé qui ferme le muscle est reçu entre l’angle
vant en arrière. Ces deux tendons s’appliquent l’un sur l’au¬
interne de la bifurcation du brachial antérieur et l’extrémité
tre, et adhèrent par leurs faces adjacentes. Celui du grand dor¬
de la portion interne du triceps brachial. Il est assez ordinaire
sal reste plus antérieur et supérieur. Le tendon du grand rond,
que l’aponévrose d’insertion, qui se prolonge beaucoup plus haut
en arrière qu’en avant, soit unie, par quelques fibres, à la courte situé en arrière de l’autre, le dépasse beaucoup en bas, et

portion du triceps. se prolonge très loin sur les fibres charnues par la face inté¬
rieure. Tous deux s’implantent le long de la lèvre interne et
Connexions. La face antérieure du coraco-brachial est recou¬ postérieure de la coulisse bicipitale de l’humérus; mais au lieu
verte par le deltoïde, le tendon du grand pectoral et la courte que le tendon du grand dorsal tapisse cette gouttière, et vient
portion du biceps. Sa face postérieure revêt les tendons du y confondre ses épanouissemens fibreux avec ceux du tendon du

(1) Planches 111, 113, 109, 110. (t) Planches 107, 108, 109, 110.
MUSCLES DE L ÉPAULE. 6R

grand pectoral, celui du grand rond reste fixé sur la lèvre de la il est uni en haut et qu’il concourt à former, et s’insère à la

coulisse. petite tubérosité ou petit trochanter de l’humérus. En arrière,


le tendon n’adhère pas à la capsule, et l’on y trouve presque
Connexions, La face postérieure de ce muscle est recouverte toujours une fente longitudinale qui est fermée seulement par
par la peau, par le grand dorsal et la longue portion du triceps une synoviale de glissement. En bas, il est assez ordinaire que le
brachial. Sa face antérieure est en rapport avec le sous-scapu¬ tendon se prolonge par une lame fibreuse sur la lèvre interne
laire, la courte portion du biceps, le coraco-brachial, le tendon de la coulisse bicipitale, où il s’unit parfois au tendon du grand
du grand dorsal, les vaisseaux axillaires et le tissu cellulaire lâche dorsal.

du creux de l’aisselle. Son bord interne et supérieur est en rapport


avec le petit rond et la longue portion du triceps. Son bordexterne Connexions. La face postérieure du sous-scapulaire tapisse la

et inférieur forme, avec le long dorsal, la limite saillante du fosse du même nom. En dehors elle en est séparée par les vais¬

creux de l’aisselle en arrière. seaux et les nerfs sous-scapulaires, et, plus à l’extérieur, elle revêt
la capsule scapulo-humérale, une partie du grand rond et de la

Action. Le grand rond, par sa position, peut être considéré longue portion du triceps brachial. Sa face antérieure est en rap¬

comme un faisceau du grand dorsal, qui en aurait été isolé pour port avec le grand dentelé, dont elle est séparée par l’aponévrose

s’insérer à l’omoplate. Ses usages sont par conséquent synergiques sous-scapulaire et par une couche épaisse d’un tissu cellulaire

de ceux de ce dernier muscle, c’est-à-dire qu’il est abaisseur du très lâche. Son bord externe est en rapport avec les muscles coraco-

bras en arrière et en dedans; mais en même temps, vu l’enrou¬ brachial et deltoïde, en avant; en arrière, le grand et le petit

lement commun des tendons autour des faces postérieure.et in¬ ronds; mais surtout il forme la limite postérieure du creux de
terne de l’humérus, ces deux muscles sont aussi rotateurs de l’os l’aisselle, et, sous ce point de vue, ses connexions les plus im¬

en dedans, et, sous ce rapport, congénères du sous-scapulaire. portantes sont celles qu’il offre avec les vaisseaux axillaires et
le plexus brachial. En haut, le bord inférieur libre du tendon
MUSCLES ROTATEURS DE LA TÊTE DE L’HUMÉRUS. décrit une anse fibreuse, sous laquelle s’insinuent les vaisseaux
circonflexes.
Rotateurs en dedans.

Action. Elle se rapporte à deux effets principaux : i° Le sous-


DU SOUS-SCAPULAIRE, (i)
scapulaire étant oblique de bas en haut et de dedans en dehors,
SOUS-SCAPULO-TROCHimEN {CHAUSS., DUMAS)-, M. IMMERSUS, S. SUB- de son inseriion fixe vers son attache mobile, il semble devoir
SCAPULARIS ( RIOL.).
être d’abord abaisseur en dedans, du bras qui a été élevé; mais

Situation, configuration. Épais, rayonné, triangulaire, ce mus¬ surtout, en raison du bec saillant que forme la cavité glénoïde

cle est situé sur la face antérieure de l’omoplate, où il remplit la au-dessous de la tête de l’humérus, il tend à maintenir les sur¬

presque totalité de la fosse sous-scapulaire, dont il a emprunté faces articulaires en contact. 2° Mais, comme son tendon s’en¬

son nom. Il correspond à lui seul aux trois muscles sus-épineux, roule autour de l’hémisphère interne de la tête de l’humérus,

sous-épineux et petit rond, situés sur la face opposée de l’os. dans sa contraction il lui imprime un mouvement de torsion
qui est d’autant plus prononcé, qu’il aurait été entraîné en de¬
Insertions, fasciculation. Le sous-scapulaire, quoique régu¬ hors par les muscles de la face opposée. Le sous-scapulaire est
lièrement rayonné, est assez complexe dans sa structure. Il se donc, sous ce rapport, rotateur en dedans. S’il agit simultanément
compose de neuf à dix faisceaux nés de la surface de l’os, et des avec ses antagonistes, ils maintiennent en commun la tête de
cloisons aponévrotiques qui s’implantent sur les lignes conver¬ l’humérus contre la cavité glénoïde, et s’opposent aux luxations.
gentes que l’on y remarque. Les trois premiers faisceaux supé¬ C’est dans ce sens que d’anciens auteurs ont pu assigner à ces
rieurs, les plus courts, tapissent la partie supérieure de l’os, à divers muscles l’usage d’appuyer le bras contre le tronc, ou, en
partir du bord spinal et de la ligne d’insertion de l’angulaire. Ils d’autres termes, de faire l’office d'adducteurs. Enfin, dans la sus¬
se dirigent en dehors, et s’infléchissent autour de la base de pension par les bras, le sous-scapulaire tend à entraîner le tronc
l’apophyse coracoïde, comme sur une poulie de renvoi : une sy¬ vers l’humérus ; mais si le bras étant élevé, il survient une chute
noviale intermédiaire facilite leur glissement en ce point. Les ou un effort quelconque sur la main ou le coude, on conçoit
trois ou quatre faisceaux qui suivent se rendent directement en que la traction des rotateurs devienne une des causes de la
haut et en dehors vers le tendon commun. Les trois faisceaux luxation.
inférieurs s’enchevêtrent à angle aigu les uns dans les autres; Rotateurs en dehors.
ils naissent par de courtes aponévroses au-dessus de l’attache du
grand dentelé, sur l’angle inférieur de l’os. Un dernier faisceau Ils se composent d’un groupe musculaire situé dans la fosse
isolé, de forme funiculaire, procède de la partie inférieure du sous-épineuse, et qu’une scission longitudinale divise en deux
bord axillaire, au-dessus et au-devant de l’attache du grand rond. muscles, le sous-épineux et le petit rond.
Il monte presque verticalement, renforcé, chez certains sujets,
par quelques fibres nées d’une aponévrose fixée sur le bord de DU SOUS-EPINEUX. (1)
l’omoplate, et qui unit le sous-scapulaire au grand rond et à la
GRAND SUS-SCAPULO-TROCHITÉRIEN (CHAUSS.); SUS-SPINI-SCAPULO-
longue portion du triceps brachial. Les divers faisceaux con- TROCHITÉRIEN (DUMM. INFRA-SPINATUS (Nonnulli).
vergens se réunissent, vers l’angle scapulaire de l’omoplate, en
un large tendon membraneux, qui contourne la face interne de Situation, configuration. Muscle épais, rayonné, triangulaire,
l’articulation scapulo-humérale, traverse la capsule à laquelle occupant presque toute l’étendue de la fosse sous-épineuse, de

(1) Planche 107. (l) Planches 108, 83, 85.


TOME II. 18
70 MUSCLES DU BRAS.
l’épine de l’omoplate jusqu’auprès de son bord axillaire. Il se la fosse sous-épineuse, dont les isolent en dehors les vaisseaux et
compose de deux faisceaux séparés par une cloison aponévro- nerfs sus-scapulaires. En haut, ils revêtent la face postérieure de
tique; 1 efaisceau supérieur, ou épineux, naît de la lèvre infé¬ l’articulation, et se mêlent avec sa capsule. Le bord inférieur ou
rieure de la bifurcation de l'épine de l’omoplate à sa naissance, externe du petit rond, en particulier, est en rapport avec le
et de toute l’étendue de la lace inférieure delà même apophyse. grand rond et le faisceau scapulaire du triceps brachial.
Ses fibres, presque horizontales, mais avec une légère incurva¬
tion à concavité supérieure, se fixent sur l’aponévrose de sépa¬ Action des muscles sous-épineux et petit rond. La direction de
ration. Les plus externes, qui sont aussi les plus longues, con¬ ces muscles étant la même que celle du sous-scapulaire, mais sur
tournent, comme une poulie de renvoi, la racine libre de l’épine la face opposée de l’omoplate, et leurs tendons s’enroulant en sens
pour se fixer sur le tendon huméral. Lejaisceau inférieur, beau¬ inverse autour de l’articulation, il est clair qu’ils doivent avoir
coup plus considérable, s’étend depuis le précédent jusque vers pour usage opposé la rotation de la tête de l’humérus en dehors,
l’attache du grand rond. Il procède, par sa base, de toute la hau¬ et, pour usage commun avec le sous-scapulaire, de maintenir
teur de la lèvre postérieure du bord spinal. Il se compose de fortement en contact les surfaces articulaires. Le bras étant levé,
fascicules convergens, obliques de bas en haut et de dedans ces trois muscles concourent à le maintenir dans cette position,
en dehors, mais avec une légère incurvation à concavité infé¬ en appliquant fortement la tête de l’humérus contre la cavité
rieure. Le plus grand nombre se rendent sur l’aponévrose de glénoïde; mais alors, comme nous l’avons remarqué à propos du
séparation; le fasicule inférieur et externe, le plus long, est le sous-scapulaire, il y a danger de luxation.
seul qui se rende directement sur le tendon huméral. Dans
toute l’étendue du muscle, les fibres des divers fascicules nais¬
MUSCLES DU BRAS.
sent : i° de la surface osseuse de la fosse sous-épineuse; 2° de
minces lames fibreuses intermusculaires de séparation; 3° sur MOTEURS DE L’ARTICULATION HUMÉRO-CUBITALE.
le bord supérieur et interne de la cloison aponévrotique de sé¬
paration avec le petit rond; 4° sur la face antérieure, pour Ils se rapportent seulement à deux plans opposés : l’un anté¬
quelques fibres superficielles de l’aponévrose sous-épineuse d’en¬ rieur, l’autre postérieur, correspondant, le premier à la flexion,
veloppe. Dans l’insertion commune humérale, le faisceau supé¬ le second à l’extension.
rieur reste superficiel; l’inférieur glisse au-devant. Tous deux,
unis intimement, forment un tendon aplati, qui s’implante sur FLÉCHISSEURS.
la deuxième facette de la grosse tubérosité ou grand trochanter
de l’humérus, entre les tendons du sus-épineux et du petit rond, Au nombre de deux : le biceps brachial et le brachial an¬
confondu par le mélange de ses fibres avec eux et la capsule sca- térieur.
pulo-humérale.
DU BICEPS BRACHIAL. («)
DU PETIT ROND. (1)
(fléchisseur du radius.)
PLUS PETIT SUS-SCAPULO-TROCHITÉRIEN ( CHAUSS.); MARGINI-SUS-SC4PULO-
TROCHITÉRIEN ( DUM.) ; M. TERES MINOR (Nonnulli).
SCAPULO-RADIAL ( CHAUSS.) ; SCAPULO-CORACO-RADIAL {DUM.) ; CORACO-
RADIAL {fTl N SC.) ; BICEPS INTERNUS, S. BICEPS BRACHII (Nonnulli).
Configuration, insertions. Alongé, funiculaire, aplati de dedans
en dehors, situé à la partie inférieure et externe de la fosse sous Situation, configuration. Muscle long, épais, ovalaire sur sa
épineuse, ce muscle semble n’être qu’un faisceau du sous-épi¬ coupe transversale, situé verticalement sur la face antérieure et
neux, qui s’en trouverait séparé par une cloison aponévrotique un peu interne du bras.
épaisse ; aussi n’est-ce pas sans raison que M. Cruveilhier décrit
ces deux muscles en un seul. Le petit rond naît, par un sommet Division, insertion, fasciculation. Le biceps se compose, dans
effilé, intermédiaire entre le sous-épineux et le grand rond, sa moitié supérieure, de deux portions qui s’unissent et se con¬
d’une surface triangulaire et rugueuse, située à la partie infé¬ fondent inférieurement. La portion externe ou longue portion,
rieure de la fosse sous-épineuse, près du bord axillaire de l’omo¬ caput longum, seu musculus gleno-radialis, naît, par un long ten¬
plate. A partir de cette origine, il monte obliquement de bas don funiculaire aplati, du milieu du bord supérieur de la ca¬
en haut, parallèle au sous-épineux. Quelques-unes de ses fibres vité glénoïde de l’omoplate. Ce tendon, qui fait suite, de chaque
s’implantent en haut sur l’aponévrose qui le sépare de ce muscle, côté, au bourrelet fibreux articulaire, est d’abord renfermé dans
et en bas, d’une autre aponévrose très forte qui l’isole du grand une duplicature de la membrane synoviale de l’articulation sca-
rond. Toutes viennent se rendre sur un tendon large, qui des¬ pulo-humérale, qui lui forme une sorte de gaîne. Recouvert d’a¬
cend assez bas sur le milieu de la face postérieure, et se fixe sur bord par la capsule fibreuse, il s’enfonce entre les deux trochan¬
la troisième facette du grand trochanter huméral, intimement ters de l’humérus dans la coulisse de glissement, dite bicipitale,
uni au tendon du sous-épineux et à la capsule de l’articulation. qui lui est propre, revêtu, à sa sortie de l’articulation, par une
bandelette fibreuse tendue entre les deux tubérosités, et main¬
Connexions des muscles sous-épineux et petit rond. Séparés l’un tenu, dans sa coulisse, entre les tendons du grand dorsal et du
de l’autre par une cloison aponévrotique, ces muscles sont en grand rond en arrière, et du grand pectoral en avant. En re¬
rapport, par leur/ace postérieure, médiatement, avec la peau, le gard de ce dernier, le tendon s’épanouit pour donner naissance
deltoïde, le trapèze et le grand dorsal; immédiatement, avec l’a¬ aux fibres charnues. La courte portion, caput breve, seu m. co-
ponévrose sous-épineuse. Par leur face antérieure, ils recouvrent raco-radialis, procède, par un tendon plat, du sommet de l’apo-

U) Planches 108, 83, 85. (1) Planches lit, 114, 62, 76.
MUSCLES OU BRAS. 71
physe coracoïde, en dehors de l’attache du coraco-brachial. Ce tale, il fait subir au radius une demi-rotation sur son axe, en sorte
tendon descend en s’élargissant: d’abord il sert d’implantation que, au mouvement de flexion s’ajoute la supination de Favant-
au coraco-brachial, dans l’étendue de deux pouces, sur son bord bras. Par l’expansion de la bandelette bicipitale, il tend l’aponé¬
interne; puis il commenceà donner attache aux fibres charnues vrose antibrachiale, et contient les muscles pronateurs. Enfin ,
dans cette direction, et se prolonge sur le bord externe jusqu’au- comme nous l’avons fait observer en traitant de l’articulation
dessous de l’union commune. Les deux portions s’unissent en¬ scapulo-humérale, le tendon de sa longue portion, en raison
viron à la hauteur des deux cinquièmes supérieurs du bras; de la contractilité du muscle et de la mobilité de l’omoplate?
au-dessus du point de jonction, elles sont séparées par un entre lesquels se trouvent comprises ses extrémités, fait, au-des¬
intervalle celluleux à angle aigu. Après leur réunion , les deux sus de la tête de l’humérus, l’office d’un ligament élastique, qui
faisceaux qui leur font suite, quoique confondus dans une masse amortit les chocs de bas en haut.
commune, forment néanmoins encore deux courbes distinctes,
et sont séparés par un léger sillon qui se prolonge jusqu’au bas. DU BRACHIAL ANTERIEUR. (1)
Tous deux se composent de fascicules verticaux dont les fibres
sont parallèles. Un peu au-dessus du pli du bras naît le tendon (fléchisseur du cubitus.)
inférieur, d’abord par un épanouissement aponévrotique qui
commence plus haut sur le bord externe. Ce tendon, aplati HUMÉRO-CU BIT AL [CH AU SS., DÜM.) ; BRACHIALIS INTERNUS , S. FLEXOR
d’avant en arrière, descend verticalement an milieu du pii du CUBITALIS ULNARIS (Nonnulli).

bras, entre les masses des supinateurs et des pronateurs; puis


Situation, configuration. Muscle épais et large, situé en avant
il s’incline légèrement en dehors , devient moins large et plus
épais, contourne la tubérosité du radius, dont il est séparé par de la moitié inférieure de l'humérus, qu’il enveloppe de l’un à

une bourse synoviale de glissement, et se fixe sur le bord posté¬ l’autre de ses bords latéraux.

rieur de cette apophyse. De la face antérieure et du bord interne


du tendon radial se dégage une lame aponévrotique très épaisse, Division, insertions. Il se compose de trois faisceaux, un mé¬
dian et deux latéraux. Le faisceau médian ou supérieur consti¬
la bandelette bicipitale, qui se dirige obliquement en bas et en
tue la masse principale du muscle. Il naît, en haut, par une
dedans, où elle bride les muscles pronateurs et renforce l’apo¬
extrémité bifurquée en deux sommets anguleux, du milieu de la
névrose antibrachiale antérieure, avec laquelle elle se confond.
face interne de l’humérus. Dans la bifurcation médiane est reçu
Cette bandelette offre un grand intérêt en chirurgie, surtout
le tendon huméral du deltoïde. Chacun des angles procède
pour la phlébotomie. Placée comme une cloison résistante, entre
de la surface de l’os par de courtes fibres aponévrotiques; l’angle
la veine superficielle médiane basilique et le nerf cutané interne,
externe est limité en dehors par la portion externe du triceps,
d’une part, et de l’autre, l’artère et la veine humérales et le nerf
et l’interne est borné en dedans par le sommet du coraco-
médian, elle protège ces vaisseaux, et, chez les sujets maigres,
brachial , en sorte que la zone antérieure et interne de la
c’est le plus ordinairement dans son tissu que s’arrête la pointe
partie moyenne de l’humérus est entrecoupée par une série de
de la lancette.
pointes musculaires verticales ascendantes et descendantes qui
se reçoivent mutuellement: en haut, le coraco-brachial et le
Connexions. Sa face antérieure est recouverte en haut par le
deltoïde; en bas, le sommet de la portion interne du triceps et
deltoïde et le tendon du grand pectoral ; en bas, par l’aponévrose
les deux extrémités du brachial antérieur. A partir de l’attache
brachiale antérieure, et médiaternent par la peau. La face posté¬
supérieure, les fibres moyennes descendent verticalement ; de
rieure est en rapport supérieurement avec l’humérus; inférieu¬
chaque côté , elles sont l’eliforcées par des fibres nouvelles : en
rement avec le brachial antérieur. Son bord interne est uni en
dehors , elles naissent de l’aponévrose qui sépare le brachial
haut au coraco-brachial; dans le reste de son étendue, il recouvre
antérieur de la portion externe du triceps et de la naissance de
et protège les vaisseaux huméraux, qui même décrivent un coude
la crête externe qui donne attache au long supinateur; en de¬
autour delà saillie inférieure du fascicule interne, pour se rendre
dans, elles procèdent de la ligne interne de l’os, en suivant les
au pli du bras : c’est la saillie de ce bord qui guide l’incision pour
attaches du coraco-brachial et de la portion interne du triceps.
la ligature de l’artère humérale.
Toutes ces fibres se rendent à la périphérie et dans la cavité inté.
rieure d’un cône aponévrotique, qui se réfléchit autour de la
Anomalies. Les principales, dans l’ordre de leur fréquence,
trochlée humérale, et vient se mêler aux deux faisceaux infé¬
sont: i°la division des deux fasciculesjusque sur le tendon radial
rieurs. Le faisceau inférieur interne, très épais, se fixe en avant
(Weilbrecht, Albinus, Rudolphi, Meckel); 20 l’existence d’un
de la moitié inférieure de la crête interne. Il descend de dedans
troisième faisceau plus petit que les deux autres, qui naît du
en dehors, en contournant la saillie de l’articulation, et vient se
milieu de la face interne de l’humérus (Albinus, Mayer), ou qui
joindre en un tendon inférieur qui lui est commun avec le
se détache du brachial antérieur; 3°enfin l’on rencontre quel¬
faisceau externe. Ce dernier fait suite au faisceau médian sur la
quefois un quatrième et même un cinquième fascicule,qui,
lèvre externe, contourne également l’articulation en dehors et
dans ce cas, sont unis et forment une troisième portion plus
vient joindre le tendon qui lui est commun, avec le précédent.
interne, qui se fixe à part au radius , et constitue réellement un
Il résulte de cette disposition que les deux faisceaux inférieurs
fléchisse ur su rn u méraire, comme chez les oiseaux (Pietsch).
se rejoignent en Y au-dessous du faisceau médian, qui est reçu
dans leur intervalle et forment la limite inférieure de l’implan¬
Action. Le biceps étendu , suivant une légère inclinaison en
diagonale, du côté interne de l’articulation de l’épaule, à l’extré¬ tation cubitale. Cette implantation occupe la surface rugueuse

mité externe et supérieure de l’avant-bras , est fléchisseur de et triangulaire située au-dessous du bec coronoïdien du cubi-

l'avant-bras sur le bras dans le sens de l'adduction; mais, en outre,


son tendon inférieur s’enroulant autour de la tubérosité bicipi¬ (1) Planches 111, 114.
72 MUSCLES Dll BRAS.
tus; elle se fait par deux tendons adhérens entre eux. Le supé¬ scapulo-humérale, contient la tête de l'humérus en bas et en
rieur, qui fait suite au faisceau médian, est fixé dans la fossette arrière, comme elle l’est en haut et en avant par la longue por¬
placée au-dessous de l’apophyse coronoïde. Le tendon inférieur tion du biceps , et latéralement par les muscles rotateurs.
commun aux deux faisceaux s’attache sur la petite éminence
oblongue située plus bas. Par ses bords , l’insertion cubitale 2° La portion externe (caput externum , s. magnum ; m. anconeus
dégage des lamelles fibreuses qui renforcent l’aponévrose anti¬ magnus, s. externus ; anconé externe, Winslow; vaste externe du
brachiale.
triceps, Cruveilhier) procède en haut, par un court tendon
externe , de la face postérieure du col chirurgical de l’humérus,
Connexions. La face antérieure de ce muscle est couverte, au puis, d’une ligne rugueuse, qui descend en arrière de la tête
milieu , par le muscle biceps; de chaque côté, par l’aponévrose de l’humérus à l’angle externe de l’os, et enfin de l’aponévrose
brachiale et par la peau. En dedans, le brachial antérieur est en intermusculaire externe. Les fibres, nées de ces trois origines,
rapport avec l’artère et la veine humérales , et le nerf médian, descendent en arrière et en dedans, les supérieures, presque
et, inférieurement, avec le rond pronateur. En dehors, il est verticales; les autres, d’autant plus obliques et incurvées quelles
en contact avec les vaisseaux collatéraux externes, et recouvert, sont plus inférieures, et se rendent, par de petits fascicules paral¬
à sa partie inférieure, par le long supinateur. La face postérieure lèles, sur l’aponévrose inférieure commune. Les fibres charnues
environne le corps de l’humérus et revêt l’articulation huméro- les plus inférieures, très courtes et presque horizontales, se
cubitale. Souvent il existe en ce point une bourse synoviale continuent en bas avec l’extrémité supérieure de l’anconé.
qui facilite le glissement. L’anomalie la plus commune est la
scission verticale du grand faisceau (Meckel).
3° La portion interne (caput internum ; anconé interne, Wins¬
low; vaste interne, Cruveilhier) naît, par un sommet aigu , du
Action. Le brachial antérieur, dont la direction générale de
bord interne de l’humérus, derrière les tendons des grand
haut en, bas est inverse de celle du biceps, ou de dehors en de¬
dorsal et grand rond , et continue de s’y insérer plus bas, entre
dans , est fléchisseur du cubitus, qu’il amène un peu vers Yabduc-
la longue portion et le coraco-brachial. Elle procède également
tion. Si la main est fixée, ce muscle concourt avec le biceps à
de l’aponévrose intermusculaire interne. Les fibres, à partir de
fléchir le bras sur l’avant-bras.
ces implantations , composent un faisceau descendant conoïde,
alongé, qui contourne en dedans la saillie de la longue portion
DU TRICEPS BRACHIAL. (.) du triceps et vient s’insérer, de haut en bas, sur la face anté¬
rieure et la moitié inférieure du bord interne de l’aponévrose
(extenseur du cubitus.)
commune, au-dessous de l’implantation de la longue portion, et

SCATULO - OLÉCRANIEN ( CHAUSS. ) ; TRI - SCAPULO -HUMÉRO-OI.ÉCRANIEN sur l’extrémité interne de l’olécrâne. Quelques fibres des plus
{DUMAS)-, EXTENSOR CUB1TI MAGNUS {DOUGLAS)-, M. TRICEPS BRACHII, inférieures, très courtes, se rendent directement de l’aponévrose
S. CUBITI ; BRACHIUS EXTERNUS, S. POSTERIOR (Nonnulli).
musculaire interne sur la capsule articulaire.

Situation , configuration. Muscle long, épais , d’un volume


4° L’aponévrose commune et insertion cubitale, très épaisse, à
considérable, situé verticalement à la face postérieure du bras,
fibres verticales, se compose d’un double repli, décrivant un
dont il occupe toute l’étendue.
cône aponévrotique ; le feuillet postérieur forme, sur les deux
cinquièmes inférieurs de la face postérieure du bras , un vaste
Division, insertions. Il se compose, dans ses quatre cinquièmes
rectangle fibreux , dont la dépression est sensible sous la peau
supérieurs,de trois portions, qui ne s’unissent en un seul muscle,
dans les contractions du bras. Il reçoit, par ses bords, les fibres
qu’à la partie inférieure.
superficielles des trois portions du triceps , et s’insinue, en haut,
par un prolongement anguleux,entre la longue portion et le vaste
i° La portion moyenne et supérieure ou longue portion (m. lon-
externe ; les fibres profondes s’implantent, dans l’intervalle des
gus, Riolan, Albinus (caput longum; grand anconé, Win slow),
deux lames, sur leurs faces adjacentes. En bas, le cône aponévro¬
naît, par un tendon épais et court, du rebord inférieur de la
tique se fixe lui-même , par une masse fibreuse très épaisse, sur
cavité glénoïde de l’omoplate et de l’espace triangulaire qui
l’extrémité postérieure et supérieure de l’olécrâne : une synoviale
forme la naissance de son bord axillaire. Ce tendon , aplati
sert à faciliter son glissement. En dehors, le tendon du triceps
d’avant en arrière, ne descend que d’environ un pouce sur la
envoie un prolongement qui renforce l’aponévrose antibrachiale.
face postérieure et inférieure, où il donne naissance à un faisceau
vertical, fusiforme, distinct du reste de la longue portion qu’il
Connexions. Sa face postérieure est couverte supérieurement
rejoint, par un sommet effilé, à son angle de jonction avec la
par les muscles deltoïde et petit rond, et, dans le reste de son
portion externe. De la face antérieure et supérieure du tendon,
étendue, seulement par l’aponévrose brachiale et la peau. La
à sa naissance, procède une forte aponévrose large et très épaisse,
face antérieure est en rapport; supérieurement,avec les tendons
qui contourne le faisceau scapulaire en dessus et en dedans, et
des muscles sous-scapulaire, grand rond et grand dorsal; au-des¬
vient s’épanouir sur la face postérieure. De cette aponévrose
sous , avec la face postérieure de l’humérus, dont elle est séparée
naissent des fibres descendantes sensiblement verticales,mais avec
parle canal ostéo-fibreux contourné, dans lequel passent le nerf
une légère inclinaison en dehors, qui se rendent sur la face anté-
radial et les vaisseaux collatéraux externes. De chaque côté, le
lieureetsur la moitié du bord interne del’aponévrose commune
triceps est bridé par les cloisons intermusculaires ; l’extrémité
d’insertion inférieure. Cette portion scapulaire du triceps
supérieure de sa courte portion est en contact avec l’artère
tendue comme un ligament actif au-dessous de l’articulation
humérale.

(I) Planches 112, 113, 109, no.


Action. Le triceps est extenseur de l’avant-bras sur le bras. Sa
MUSCLES DE L’AVANT-BRAS. 73
puissance de contraction n’est point proportionnée à la masse de dehors en dedans les muscles qui s’insèrent en commun en
considérable de ses fibres, vu le désavantage de sa direction pa¬ avant de l'épitrochlée, les rond pronateur, radial antérieur, pal¬
rallèle au levier et la trop grande proximité du point d’appui à maire grêle, et cubital antérieur ; la seconde couche est occupée
son insertion cubitale. Les muscles fléchisseurs, dont l’implan¬ par un seul muscle, le fléchisseur superficiel des doigts; à la troi¬
tation est beaucoup plus avantageuse, prédominent à l’avant- sième couche appartiennent deux muscles : en dedans le flé¬
bras, où le mouvement qu’ils produisent, correspondant à la pré¬ chisseur profond des doigts ; en dehors le long fléchisseur propre du
hension, était le plus nécessaire. Il en résulte que la position pouce. Derrière leurs tendons est situé, au bas de l’avant-bas, le
la plus favorable pour la contraction de l’extenseur est celle où carré pronateur.
l’avant-bras forme avec le bras un angle très ouvert. Nous au¬
rons occasion de remarquer, en traitant du membre inférieur, DU ROND PRONATEUR. (i)
que la disposition y est inverse, le grand extenseur à quatre
GRAND PRONATEUR {niCH.) ; ÉPITROKLO-RADIAL (CIUUSS., DUS/.);
têtes (quadriceps fémoral) offrant, et par son volume et par son M. PRONATOR TERES (Nonnulli).
mode d’implantation, une force très supérieure à celle des flé¬
chisseurs , comme cela devait être, l’extension à ce membre étant Situations configuration. Muscle rubané, décroissant de lar¬
le point de départ des deux mouvemens les plus essentiels, la geur de haut en bas, situé obliquement en diagonale, de la par¬
station et la progression. La longue portion du triceps brachial tie supérieure et interne de l’avant-bras, au milieu de son bord
en particulier, qui représente le droit antérieur de la cuisse, ne externe.
peut agir efficacement, pour tirer sur l’olécrâne, qu’autant que
l’omoplate est fixée par ses muscles propres; mais si le point Insertions,fasciculation. Il naît supérieurement : i° de l’extré¬
d’appui est transporté à l’autre extrémité, le triceps devenant mité de la lèvre antérieure de la crête interne de l’humérus;
extenseur du bras sur l’avant-bras, la longue portion produit 2° de la partie antérieure du sommet de l’épitrochlée; 3° de la
avec énergie le même mouvement, de l’épaule sur le bras. C’est cloison intermusculaire qui lui est commune, en dedans avec
cette aptitude à mouvoir l’omoplate, qui a engagé quelques le radial antérieur, en arrière avec le fléchisseur superficiel ;
anatomistes à en faire un muscle particulier. 4° du bord interne de l’apophyse coronoïde et de l’aponévrose
qui le sépare du tendon du brachial antérieur, par un faisceau
MUSCLES DE L’AVANT-BRAS. distinct qui rejoint le corps du muscle après avoir donné pas-
sage, par une arcade fibreuse, au nerf médian. D’abord, large
L’avant-bras qui donne attache à la plupart des muscles mo¬
et mince, ce muscle, rétréci et plus épais, descend oblique¬
teurs de la main, et dont les deux os eux-mêmes sont mobiles
ment en dehors. Ses fibres parallèles, mais un peu convergentes,
l’un sur l’autre, est de toutes les fractions des membres celle
viennent se fixer autour et dans la cavité d’un tendon membra¬
qui comprend le plus grand nombre de muscles. On en compte
neux, qui contourne la face antérieure du radius, sous un angle
vingt, superposés par plans sur trois faces, antérieure, posté¬
de quarante-cinq degrés, et s’implante verticalement, dans une
rieure et externe. Ces muscles répondent à six mouvemens oppo¬
étendue de deux pouces, sur sa face externe.
sés : pour la main, flexion ou extension, adduction ou abduc¬
tion; pour l’avant-bras, pronation et supination. Les muscles
Connexions. Ce muscle est recouvert en haut par l’aponévrose
situés sur un même plan ont des usages analogues; les muscles
antibrachiale et la bandelette bicipitale, en bas par les radiaux
antérieurs sont fléchisseurs et pronateurs ou adducteurs : les
externes, le long supinateur, le nerf et les vaisseaux radiaux.
muscles postérieurs sont extenseurs et abducteurs; les muscles Par sa face postérieure, il recouvre le tendon du brachial anté¬
externes sont supinateurs.
rieur, le long fléchisseur superficiel, le court supinateur, les
En considérant de haut en bas les puissances qui agissent sur vaisseaux cubitaux et le nerf médian. Son bord externe forme en
les leviers, les os de l’avant-bras sont étendus sur le bras par
dedans la limite de l’espace triangulaire du pli du bras, borné
un petit muscle, Yanconé. La pronation est produite plus spé¬
en dehors parle long supinateur, en haut par la masse charnue
cialement par deux muscles, en haut Je rond, en bas le carré du biceps, et traversé verticalement par le tendon de ce dernier
pronateurs, qui ont pour antagonistes un long et un court supina¬ muscle. Cette espace est très important sous le rapport chirurgi¬
teurs. Le carpe est mis en mouvement par cinq muscles : deux cal, en ce qu’il contient le nerf médian, la terminaison de la veine
fléchisseurs et adducteurs, le radial et le cubital antérieurs; deux et de l’artère humérales, et le point de leurs bifurcations en ra¬
extenseurs et abducteurs, les radiaux externes; un extenseur et diales et cubitales.
adducteur, le cubital postérieur. Les doigts sont mus par deux flé¬
chisseurs communs, l’un superficiel et l’autre profond. Le pouce est
Anomalies. Le rond pronateur estquelquefois double; le mus¬
pourvu d’un long fléchisseur propre. Les extenseurs des doigts sont
cle anormal étendu en arrière, du cubitus au tendon inférieur
encore plus nombreux : outre un extenseur commun des quatre
(Brugnone), ne nous paraît être que le faisceau postérieur, dont
derniers doigts, il existe un extenseur propre de l’index et un du la scission est prolongée très loin.
petit doigt; enfin le pouce à lui seul possède deux extenseurs et un
long abducteur. Il ne nous reste plus qu’à indiquer un dernier
Action. Ce muscle est essentiellement pronateur. Il agit avec
muscle superficiel de l’avant-bras, le palmaire grêle, qui est ten¬
d’autant plus de force que l’avant-bras, au point de départ de sa
seur de l’aponévrose palmaire.
contraction, se trouve dans un état de supination plus prononcé,
son tendon s’enroulant, comme sur une poulie, autour de la face
MUSCLES DU PLAN ANTÉRIEUR. antérieure du radius, lorsque cet os est fortement écarté en de¬
hors. L’avantage de sa direction, par rapport à celle du radius,
(fléchisseurs et pronateurs.)

Ils sont superposés en trois couches : la première comprend (1) Planches ! 14, iis, lie.
TOME II,
ip
74 MUCLES DE L’AVANT-BRAS.

et le lieu de son implantation à la partie moyenne de eet os, mine un long tendon. Situé longitudinalement à la partie anté¬

rendent son action plus iorte que celle des supinateurs, quoique rieure et interne de l’avant-bras, il naît, par un petit cône apo¬

sa masse soit moins considérable. Ce muscle n’est pas seulement névrotique, de la face antérieure de l’épitrochlée, entre le radial

pronateur ; il est en outre fléchisseur du bord externe de l’avant- antérieur et le cubital antérieur, et adhère à tous les deux. Il

bras sur le bord interne du bras, et, si la main est fixée, il pro¬ descend obliquement en dehors; ses fibres se rendent autour

duit le mouvement inverse. d’un petit tendon plat, situé d’abord sous l’aponévrose antibra¬
chiale, et qui continue la direction première. Parvenu au milieu

DU RADIAL ANTERIEUR. (O de l’extrémité inférieure de l’avant-bras, sa direction devient ver¬


ticale; il s’insinue dans l’épaisseur de l’aponévrose, et se trouve
GRAND PALMAIRE; ÉPITROKLO-MÉTACARPIEN (CH4USS.,DUM.); M. RADIALIS
placé superficiellement derrière la peau, au-devant du ligament
INTERNUS, S. FLEXOR MANUS RADIALIS (Nonnulli).
annulaire du carpe, auquel il envoie quelques prolongemens

Situation, insertions. Alongé, fusiforme, épais et charnu dans fibreux, et recouvert seulement par une mince lamelle. Au-des¬

ses deux cinquièmes supérieurs, ce muscle, situé à la partie an¬ sous, il s’épanouit en éventail dans l’angle supérieur de l’apo¬

térieure de l’avant-bras, qu’il traverse obliquement en diago¬ névrose palmaire.

nale, naît supérieurement: i° du bord antérieur et supérieur


de l’épitrochlée; 2° des cloisons aponévrotiques qui lui sont Connexions. Recouvert dans presque toute son étendue par

communes, en dehors avec le rond pronateur, en dedans avec le l’aponévrose antibrachiale et seulement en bas par la peau, ce

palmaire grêle auquel il est intimement uni; 3° en arrière, de muscle est appliqué en arrière sur le fléchisseur superficiel.

l’aponévrose d’insertion du fléchisseur superficiel; 4° en avant,


par quelques fibres, de l’aponévrose antibrachial. A partir de Anomalies. Le long palmaire manque très souvent, soit d’un

ces diverses orignes, ce muscle descend obliquement en dehors seul ou des deux côtés; la longueur relative de son faisceau

en s’élargissant. Ses fibres légèrement divergentes, se rendent charnu et de son tendon est très variable. Parfois il est remplacé

au pourtour et dans la cavité d’un cône aponévrotique, aplati par un tendon des fléchisseurs des doigts (Rosenmüller). Dans

d’avant en arrière, qui commence à la partie moyenne de l’a¬ d’autres cas, au contraire, son tendon s’élargit en une bandelette

vant-bras, et se continue lui-même par un long tendon: celui- aponévrotique (Albinus).

ci passe]au-devant de l’articulation radio-carpienne, s’engage


derrière les muscles court abducteur et opposant du pouce, Action. Ce muscle est spécialement tenseur de l’aponévrose

dans une coulisse du trapèze, où il est retenu par une gaine palmaire; en continuant son effet, il devient, comme l’indique

fibreuse; une synoviale facilite ses glissemens en ce point. Au- Winslow, accessoire du radial antérieur, dont il longe la direc¬

delà, il s’enfonce en arrière et un peu en dehors, et s'implante, tion, c’est-à-dire qu’il est à-la-fois fléchisseur et légèrement pro¬

par un épanouissement, sur une surface triangulaire située à la nateur de la main sur l’avant-bras.

face palmaire de l’extrémité supérieure du second os du méta¬


carpe, entre les attaches des deux premiers interosseux ; quel¬ DU CUBITAL ANTERIEUR.(O
quefois il s’insère aussi, par des prolongemens, au trapèze, au CUBITO-CARPIEN ( CHAUSS.) ; ÉPITROCHLI-CUBITO-CARPIEN (DUM.); CUBITALIS
ligament transverse métacarpien, ou même au troisième os du INTERNUS ( RIOI..) ; M. ULNARIS INTERNUS , S, FLEXOR ULNARIS (NonnuUi).

métacarpe.
Situation, configuration, insertions. Long et plat, semi-penni-
forme, situé presque verticalement à la face antérieure et in¬
Connexions. Recouvert par l’aponévrose antibrachiale et les
terne de l’avant-bras, au-devant du cubitus qu’il enveloppe, ce
muscles de l’éminence thénar, le radial antérieur recouvre le
muscle, le plus interne de la couche superficielle, naît supé¬
fléchisseur superficiel, et en partie le long fléchisseur du pouce
rieurement: i°Du bord inférieur du sommet de l’épitrochlée,
dont il croise la direction.
au-devant de l’attache tendineuse du fléchisseur superficiel.
20 Du bord interne de l’olécrane: entre ces deux attaches est une
Action. Ce muscle fléchit de proche en proche le deuxième
arcade fibreuse, traversée par le nerf cubital, et qui fait suite à
os du métacarpe sur la deuxième rangée du carpe, la deuxième
la gouttière postérieure de l’épitrochlée, dans laquelle ce nerf
rangée sur la première, et celle-ci sur le radius. En d’autres
est contenu. 3° Parfois, en avant, du bord interne de l’apophyse
termes, il est fléchisseur delà main sur l’avant-bras; mais, en
coronoïde du cubitus et d’une aponévrose qui le sépare du flé¬
raison de sa direction oblique, de son extrémité inférieure ex¬
chisseur sublime. 4° En arrière, par de courts filamens aponé¬
terne à son extrémité supérieure interne, il incline le bord ra¬
vrotiques, des deux tiers supérieurs de la crête postérieure du
dial de la main sur le bord cubital de l’avant-bras, et, par con¬
cubitus. 5° Enfin par ses fibres superficielles, dans son tiers su¬
séquent, à la flexion s’ajoute une légère pronation.
périeur, de la face postérieure de l’aponévrose antibrachiale.
Nées de ces diverses insertions, les fibres descendent en com¬
DU PALMAIRE GRÊLE. (2)
mun, les supérieures presque verticales, les autres obliques de
PETIT PALMAIRE; ÉPITROKLO - PALMAIRE [CHAUSS.) ; ÉPITROCHLO-CARPI- haut en bas et d’arrière en avant. Toutes se rendent vers un
PÀLMAIRE ( DUMAS)\ LATESCENTIS CORDÆ MUSCULUS (FALLOPE); PAL-
tendon commun, situé en avant et sur le bord externe du mus¬
MARIS LONGUS (RIOL.).
cle dont il occupe le tiers inférieur. Ce tendon descend vertica¬

Situation, insertions. Petit faisceau funiculaire, grêle, com¬ lement jusqu’à l’os pisiforme, qu’il enveloppe, et se prolonge

posé, par moitiés, d’un faisceau fusiforme alongé, que ter¬ même, au-devant du ligament inférieur de cet os, jusqu’au
pyramidal.

(1) Planches 114, 116.


(2) Planches 114 , 116.’ (I) Planches 118, 114, 116.
MUSCLES DE L’AVANT-BRAS. 75
Connexions. Recouvert par l’aponévrose antibrachiale, le cubi¬ minces lamelles aponévrotiques, viennent se confondre, de haut
tal antérieur recouvre le nerf cubital , le fléchisseur super¬ en bas et de dehors en dedans, dans la masse moyenne; en sorte
ficiel , un peu le fléchisseur profond ; mais ses rapports les que cette masse est formée à-la-fois des fibres externes du ten¬
plus intéressans sont ceux qu’il affecte avec l’artère cubitale. don huméral et de toutes celles qui procèdent des attaches cu¬
11 la recouvre et la protège dans la plus grande partie de son bitales et radiales. Elles se divisent inférieurement en deux fais¬
étendue, en haut, par sa masse charnue; en bas, par le bord ceaux superposés, dont les tendons inférieurs naissent sur leur
externe de son tendon, qui sert de guide au chirurgien, soit bord interne. Le faisceau antérieur, le plus fort, et qui recou¬
pour comprimer, soit pour inciser, dans l’opération de la vre l’autre, se termine par le tendon du médian; le faisceau
ligature. profond, le plus faible, se continue avec le tendon de l’indi¬
cateur.
Action. L’insertion carpienne de ce muscle se prolongeant au- Les quatre tendons du fléchisseur superficiel, qui ne com¬
delà du pisiforme, non-seulement il tire sur cet os, mais il s’en mencent à paraître que vers les deux cinquièmes inférieurs de
sert également comme d’une saillie de réflexion pour agir sur l’avant-bras, se rassemblent à la hauteur du carpe, séparés seu¬
l’extrémité supérieure du cinquième os métacarpien. Le résultat lement les uns des autres par leurs gaînes synoviales, et cô¬
de sa contraction est d’incliner en avant ce dernier os sur le toyés en dehors par le nerf médian, qui leur est parallèle, et,
carpe, et celui-ci sur le cubitus, ou, en d’autres termes, il par son aspect, semble leur appartenir. Us s’engagent dans
est fléchisseur direct du bord cubital de la main sur celui de l’arcade aponévrotique palmaire, de forme elliptique en tra¬
l’avant-bras. vers, conjointement avec les tendons du fléchisseur profond,
au-devant desquels ils forment un premier plan, et se su¬
DU FLECHISSEUR SUPERFICIEL DES DOIGTS, (i) perposent eux-mêmes en deux couches : en avant, les tendons

FLÉCHISSEUR SUBLIME; ÉPITROKLO-PHALANGINIEN COMMUN (CHAÜSS.) ; EPI- de l’annulaire et du médius, en arrière ceux du petit doigt et
TROKLO-CORONI-PHALANGINIEN (DOM.)-, DIGITORUM SECUNDI INTERNODII de l’indicateur. Par rapport à leur direction, les deux tendons
FLEXOR ( SPIGEL.) ; M. FL EXOR DIGITORUM COMMUNIS SUBLIMIS (NonmiIIi) ; de l’annulaire et du petit doigt s’infléchissent à angle obtus au¬
S. PERFORATUS ( COtTPER).
tour de l’apophyse de l’os crochu, pour se rendre obliquement
aux doigts auxquels ils appartiennent : ceux du médian et de
Situation, configuration. Muscle large, épais, trifide supérieu¬
l’indicateur suivent leur direction première au sortir de l’arcade
rement, quadrifide inférieurement, étendu verticalement de
palmaire. Ces quatre tendons plats s’écartent en divergeant, pla¬
l’extrémité intérieure de l’humérus aux secondes phalanges des
cés au-devant de ceux du fléchisseur profond, des muscles lom-
quatre derniers doigts.
bricaux et de l’adducteur du pouce. En regard des articulations
métacarpo-phalangiennes, ils pénètrent dans les gaînes syno¬
Insertions, fasciculation. L’insertion supérieure se divise en
viales des doigts. Chacun deux s'élargit un peu, et se creuse
trois portions : i° L’une, humérale, est constituée par un fort
en une gouttière qui s’applique sur la face du tendon profond
tendon aponévrotique, qui embrasse le bord inférieur de l’épi¬
correspondant. A la partie supérieure de la première phalange,
trochlée. Ce tendon ou cône aponévrotique, uni, en avant, à la
le tendon se divise en deux lamelles latérales qui s’écartent; leurs
grande attache commune des muscles superficiels, descend en
lèvres postérieures contournent en pas de vis le tendon pro¬
s’élargissant, et se continue par des fibres charnues verticales ,
fond, et se rejoignent derrière lui sur la gouttière antérieure
qui naissent de ses bords et de sa cavité intérieure. Il forme
de la première phalange, de manière à livrer passage à ce ten¬
l’origine de deux faisceaux internes verticaux, d’où naissent plus
don par une ouverture, et à tapisser sa coulisse phalangienne
bas les tendons fléchisseurs des deux derniers doigts. En dehors,
de glissement. Latéralement, les deux lèvres antérieures lon¬
le tendon huméral s’amincit en un bord tranchant, qui descend
gent obliquement le tendon profond de haut en bas et de
d’environ quatre pouces , s’incurve en dehors en une arcade
dedans en dehors. A la hauteur de la première articulation
aponévrotique à concavité supérieure et remonte le long du
phalangienne, la lamelle, qui tapisse la coulisse, se bifurque de
tendon du biceps brachial en une forte lamelle aponévrotique
nouveau en deux embranchemens qui viennent se confondre
qui vient s’insérer au cubitus, entre les faisceaux médian et
avec les bandelettes latérales. Ces dernières viennent enfin s’im¬
latéral externe du brachial antérieur. Cette arcade elliptique,
planter sur chacune des petites crêtes situées sur les côtes et à la
haute d’un pouce et demi, donne passage aux vaisseaux cubi¬
partie moyenne de la face antérieure de la deuxième phalange.
taux et au nerf médian. 20 La seconde attache est formée par
(Voyez PL ia3, fig. 3, 4-)
cette même lamelle externe de l’arcade fibreuse; elle s’implante
non-seulement au cubitus, mais au col du radius et au pourtour
Connexions. Sa face antérieure est recouverte par les aponé¬
du tendon du biceps; en bas, elle rejoint le tendon huméral
vroses antibrachiale et palmaire, le rond pronateur, le radial
parle repli falciforme de l’arcade, et il en naît en commun une
antérieur, le palmaire grêle, le cubital antérieur, et une par¬
mince aponévrose superficielle qui tapisse le milieu de la face
tie des vaisseaux radiaux. Sa face postérieure recouvre, à l’avant-
antérieure du muscle, et d’où procèdent les fibres charnues
bras, le fléchisseur profond et le fléchisseur propre du pouce,
des faisceaux fléchisseurs du médius et de l’indicateur. 3° La
les vaisseaux cubitaux et le nerf médian ; dans la paume de
dernière insertion se fait sur la crête du radius, qui descend de
la main, les muscles lomhricaux et les tendons du fléchisseur
la tubérosité bicipitale à la partie moyenne du bord externe de
profond.
l’os, au-dessous des attaches du court supinateur et du rond
pronateur, et au-dessus de celle du long fléchisseur propre du
Anomalies. Parfois il manque un tendon, le plus ordinaire¬
pouce. Les fibres qui en naissent, par de courts filamens et de
ment celui du cinquième doigt, et, dans ce cas, il est remplacé
par un appendice venant du fléchisseur profond. Souvent aussi
O Planches lie, 115, 119, 120. le faisceau de l’indicateur est séparé du reste du muscle dans
76 MUSCLES DE L’AVANT-BRAS.
sa hauteur, disposition qui rappelle l’isolement de l’extenseur sorte que, des deux tendons fléchisseurs de chaque doigt, le pro¬
propre sur la face opposée (Meckel). fond est plus externe que le superficiel pour l’indicateur, et plus
interne pour le petit doigt. Ces tendons présentent en outre une
Action. Ce muscle fléchit les deuxièmes phalanges sur les particularité : c’est de donner attache à de petits muscles, les
premières, celles-ci sur les os du métacarpe, et, en dernier lombricaux, qui modifient la direction de leurs mouvemens. Le
lieu, la main sur l’avant-bras. Comme tous les tendons sont tendon de l’indicateur, très écarté des autres en dehors, s’ap¬
renfermés dans l’arcade aponévrotique palmaire, les doigts, plique sur le muscle adducteur du pouce: il donne attache, par
convergeant tous dans leur action, se fléchissent directement son bord externe, au premier lombrical. Le tendon du médian
sur le milieu du poignet. Il en résulte que c’est au mouvement traverse longitudinalement la paume de la main: il s’applique
propre des petits muscles de la main, à l’obliquité et au jeu des en arrière sur l’attache métacarpienne de l’adducteur du pouce ,
articulations métacarpo-phalangiennes, que sont dues les in¬ et donne attache, par son bord externe, au deuxième lombrical,
clinaisons partielles auxquelles se prêtent les divers doigts dans et, par son bord interne , au bord externe du troisième lombri¬
la flexion. cal. Les tendons de l’annulaire et du petit doigt se contournent,
comme ceux du fléchisseur superficiel, autour de l’apophyse
DU FLECHISSEUR PROFOND DES DOIGTS.(i) de l’os crochu , et traversent la paume de la main avec une
obliquité qui augmente à mesure que les doigts sont plus écar¬
CUBITO-PHALANGIEN COMMUN (CHAVSS.) ; CUBITO-PHALANGETTIEN COMMUN
(DUM.y, FLEXOR TERTII DIGITORUM INTERNODII {SPIGEL) ; PERFORANS tés. Le tendon de l’annulaire sert d’implantation , par les bords
(COfTPER); FLEXOR DIGITORUM COMMUNIS PROFUNDUS (Nonnulli). correspondais, aux troisième et quatrième lombricaux. Celui
du petit doigt donne attache , seulement par son bord externe ,
Situation, configuration. Muscle long, situé derrière le précé¬
au quatrième de ces muscles. Tous deux sont appliqués sur les
dent, moins large, mais plus épais à sa partie moyenne, comme
interosseux. A la hauteur des articulations métacarpo-phalan¬
lui, bifide supérieurement et quadrifide inférieurement.
giennes, les tendons du fléchisseur profond s’enfoncent, avec
ceux du fléchisseur superficiel, dans les gaines synoviales des
Insertions, fasciculation. Il procède, à l’avant-bras : j 0 Des trois
doigts. Chacun d’eux présente d’abord, en regard de la pre¬
quarts supérieurs des faces interne et antérieure du cubitus, en
mière phalange, deux dépressions latérales obliques, pour le
commençant à l’extrémité supérieure par une bifurcation en
glissement des lamelles de bifurcation du tendon superficiel,
deux sommets, qui contourne le tendon du brachial antérieur,
et adhère à l’extrémité inférieure de la face antérieure de la pre¬
et dont l’interne remonte beaucoup plus haut que l’externe et
mière phalange, par un dédoublement synovial. Il s’élargit sur
se fixe dans un petit enfoncement au-dessous et en arrière de
la première articulation phalangienne, puis se rétrécit de nou¬
l’attache du ligament interne de l’articulation. 2° Des deux tiers
veau vers le milieu de la seconde phalange, et lui adhère,en ar¬
internes du ligament interosseux, et, par quelques fibres obli¬
rière, dans toute son étendue, par un second ligament synovial.
ques, du milieu de la face antérieure du radius, sur son bord
Vers le milieu, une scission longitudinale le divise en deux ten¬
interne. 3° Tout-à-fait en dedans, de la portion de l’aponévrose
dons, qui franchissentla deuxième articulation phalangienne et
antibrachiale qui est en rapport avec la face interne du cubi¬
viennent s’implanter sur le tubercule bifide de la phalange
tus. A partir de ces diverses origines, les fibres se groupent en
unguéale.
quatre faisceaux qui semblent former quatre muscles plus dis¬
tincts que pour le fléchisseur superficiel. De ces faisceaux naît,
Connexions. lia face antérieure de ce muscle est couverte par
vers la partie moyenne de l’avant-hras, un pareil nombre de
le fléchisseur superficiel, les vaisseaux cubitaux et le nerf mé¬
tendons qui vont se rendre à chacun des quatre derniers doigts.
dian. La postérieure recouvre le cubitus, le ligament interosseux,
Le faisceau le plus superficiel, très large, appartient à l’annulaire-
le muscle carré pronateur, le ligament radio-carpien antérieur,
son tendon remonte très haut; les fibres s’y rendent, des implan¬
les muscles adducteur du pouce et interosseux. Les tendons sont
tations supérieures et latérales, dans une disposition penniforme.
logés dans la gouttière de la face antérieure des phalanges. Son
Des trois autres faisceaux sous-jacens, l’interne appartient au
bord externe recouvre l’artère interosseuse et est recouvert par le
petit doigt; le plus externe remonte très haut vers l’implanta¬
bord correspondant du long fléchisseur du pouce.
tion supérieure: il est libre dans presque toute la hauteur de son
ventre charnu; c’est celui de l’indicateur. Le faisceau du médius,
Anomalies. Parfois il existe un faisceau accidentel, situé entre
caché par celui de l’annulaire, est presque confondu avec lui.
les deux fléchisseurs communs, qui procède en haut de l’épi¬
Ces trois faisceaux sous-jacens sont semi-penniformes; les ten¬
trochlée , et vient rejoindre en bas le faisceau de l’annulaire du
dons se rapprochant de la ligne moyenne verticale du muscle,
fléchisseur profond (Gantzer). Dans d’autres cas, une languette
les fibres se rendent obliquement sur le bord correspondant à
détachée du long fléchisseur du pouce vient se confondre avec le
la périphérie du muscle lui-même, c’est-à-dire sur le bord in¬
faisceau du fléchisseur profond, qui appartient au doigt indi¬
terne du tendon interne, et vice versa sur le bord externe des
cateur.
tendons externes. Ces tendons descendent sur le carré prona-
teur à la face antérieure du carpe; celui de l’indicateur isolé des
Action. Ce muscle a pour usage plus spécial de fléchir la troi¬
trois autres. Tous quatre forment une deuxième rangée de ten¬
sième phalange sur la deuxième. La succession des autres mou¬
dons derrière ceux du fléchisseur sublime, et s’engagent avec eux
vemens de flexion appartient en commun aux deux fléchisseurs.
dans l’ellipse aponévrotique palmaire. A la paume de la main,
Nous verrons, dans l’aponévrologie, comment glissent et sont
ils s’écartent de la même manière que ceux du fléchisseur su¬
maintenus les doubles tendons de chaque doigt. Renfermés en
perficiel qu’ils accompagnent, mais divergent un peu plus; de
commun à la partie supérieure de la main, dans l’ouverture ellip¬
soïde palmaire , contenus, dans la paume, par des bandelettes
(1) Planches ne, na, 120. digitales de l’aponévrose, et renfermés, suivant la longueur des
MUSCLES DE AVANT-BRAS. 77
doigts, dans une gaine fibreuse, mince au-devant des articula¬ faisceau né, soit de l’épitrochlée, soit de l’attache humérale du
tions, dont le jeu devait rester libre, ils présentent, sur le milieu fléchisseur superficiel (Gantzer).
des phalanges, des entre-croisemens de bandelettes résistantes,
qui retiennent les tendons dans leurs coulisses. La conséquence Connexions. iAi face antérieure de ce muscle est couverte par
de ce mécanisme est que, dans la flexion, les cordes tendineuses le fléchisseur superficiel, le radial antérieur, le long supinateur,
sont maintenues appliquées sur les os, par des liens résistans, l’artère radiale, le ligament annulaire du carpe, les vaisseaux
depuis l’extrémité inférieure de l’avant-bras jusqu’aux phalanges radiaux et le court fléchisseur du pouce. La face postérieure est
unguéales; disposition nécessaire, puisque, sans elle, les tendons, appliquée sur le radius, le carré pronateur, le bord interne du
au lieu de s’arrondir avec la courbe des os, se seraient tendus de ligament interosseux, les ligamens du carpe et le faisceau pos¬
l’une à l’autre extrémité, comme les cordes de l’arc osseux, et térieur du court fléchisseur du pouce. Le tendon est pourvu d’une
auraient empêché la main de se mouler sur les objets et de les membrane synoviale et d’une gaîne fibreuse spéciales. La double
saisir. Ainsi contenus, les doubles tendons fléchissent successi¬ attache du court fléchisseur lui fournit une ouverture de passage
vement les phalanges unguéales surlesinternodiennes, celles-ci analogue aux fentes des tendons du fléchisseur superficiel que
sur les phalanges métacarpiennes, et ces dernières sur les os du traversent ceux du fléchisseur profond.
métacarpe; puis, le métacarpe lui-même sur le carpe, et enfin
le carpe sur l’avant-bras. Comme tous les tendons se trouvent Action. Ce muscle fléchit à lui seul la seconde phalange sur
rassemblés en un faisceau, dans l’ellipse fibreuse palmaire, quelle la première ; mais il est aidé par le court fléchisseur pour la
que soit l’inclinaison de la main par rapport à l’avant-bras, flexion de la première phalange sur l’os métacarpien. La coopé¬
c’est vers cette ellipse que convergent les efforts de flexion ration de ce dernier muscle, auquel se joint l’adducteur, ajoute
des doigts, mais avec une légère inclinaison vers l’organe d’op¬ à la flexion du premier os métacarpien sur le carpe, l'adduction
position, ou le pouce, que nous avons déjà vue dépendre de qui constitue [opposition avec les autres doigts.
l’obliquité des articulations métacarpo-phalangiennes. Ainsi
la flexion des doigts est parfaitement harmoniée avec celle DU CARRE PRONATEUR. (1)
du pouce pour la préhension, et ce double mouvement reste
CURIÏO-RADIAL {CHAUSS., DUMAS); PRONATEUR TRANSVERSE (fTINSL.);
isolé du levier de l’avant-bras, quel que soit l’angle que la M. PRONATOR QUADRATUS , S. INFERIOR ( ItlOL., COirPKR).
main forme avec ce dernier dans les diverses inclinaisons en
avant, en arrière ou sur les côtés, qui constituent sa circum- Configuration, insertions. Muscle mince, plat, de forme qua¬
duclion. drilatère, situé au cinquième inférieur de l’avant-bras, au-devant
de l’extrémité antibrachiale du radius et du cubitus. Il naît, par
DU LONG FLECHISSEUR DU POUCE.(.) de courtes fibres aponévrotiques, du bord interne et de la face
antérieure du cubitus. Ses fibres, parallèles, dont la longueur
GRAND FLÉCHISSEUR DU POUCE ; RADIO-PHALANGETTIEN DU POUCE (CffAUSS.);
M. FLEXOR POLLICIS PROPRIUS, S. LONGUS. décroît delà superficie vers la profondeur, se dirigent transver¬
salement et se fixent sur un tendon aponévrotique, très court,
Situation, insertions. Muscle long, vertical, penniforme, situé
qui contourne la face antérieure du radius et se fixe en avant de
sur le bord radial de l’avant-bras et de la main. Il naît supé¬
son bord externe. Sur le bord supérieur du muscle,se distinguent
rieurement, par un sommet effilé, de la crête du radius qui des¬
deux petits faisceaux obliques et descendans, dont l’un naît du
cend de la tubérosité bicipitale, derrière et au-dessous des atta¬
radius, et l’autre du cubitus, et qui se rejoignent, à angle obtus,
ches du rond pronateur et du fléchisseur superficiel. Ses fibres pour se confondre avec la masse commune.
naissent de la partie moyenne de la face antérieure du radius,
en dehors de la cloison aponévrotique externe, en dedans du
Connexions. Recouvert par les vaisseaux radiaux et cubitaux ,
bord du ligament interosseux, et descendent obliquement de
les fascicules et les tendons du fléchisseur profond et du long
chaque côté, jusqu’au milieu du carré pronateur, sur les bords
fléchisseur propre du pouce, le carré pronateur recouvre les
et sur la face postérieure d’un tendon plat, mitoyen, qui appa¬
deux os de l’avant-bras et le ligament interosseux.
raît vers la partie moyenne de l’avant-bras. Ce tendon descend
verticalement sur le carré pronateur et la gouttière du carpe,
Anomalies. Meckel a trouvé un sujet chez lequel ce muscle
parallèle aux autres tendons fléchisseurs et au nerf médian.
manquait complètement. Dans deux autres cas, il l’a trouvé
Sous 1 arcade palmaire, il s’infléchit, comme sur une poulie de
formé de deux faisceaux obliques , parfaitement distincts et qui
renvoi, autour de la saillie du trapèze et du premier os méta¬
s’entre-croisaient, disposition qui ne nous paraît être que l’exa¬
carpien, contenu dans une gaine fibreuse propre, qui est isolée,
gération des deux petits fascicules supérieurs.
par une cloison, de l’ellipse des fléchisseurs communs. Au-delà
il longe la gouttière du premier os métacarpien, glisse entre les
Action. Le carré pronateur, s’insérant en plein sur le cubitus
deux faisceaux du court fléchisseur et les os sésamoïdes de l’ar¬
par un bord épais, cette attache est toujours le point fixe. Celle
ticulation métacarpo-phalangienne, s’enveloppe sur le pouce,
du radius , plus mince, et contournant la face antérieure de cet
d une gaine fibreuse propre, passe, en s’élargissant, au-devant
os comme une poulie, est l’insertion mobile. Il en résulte que ,
de 1 articulation interphalangienne, et vient s’implanter sur le
la main étant en supination , le carré pronateur tire sur le bord
tubercule antérieur de la phalange unguéale, au-dessous duquel
externe du radius, auquel il fait subir un quart de cercle de
il s’épanouit.
dehors en dedans et d’arrière en avant. Ce muscle est donc pure¬
ment pronateur. Par une disposition heureuse, bien rare dans
Anomalies. II n’est pas rare que ce muscle soit renforcé par un
la mécanique animale, la direction de ses fibres, perpendicu-

(t) Planches lie, 120.


(1) Planches 116, 131.
TOME
20
78 MUSCLES DE L’AVANT-BRAS.

laires au levier, et leur situation à son extrémité inférieure mo¬ cette apophyse, et de modifier, par un faisceau isolé, rapproché

bile , ajoutent beaucoup à l’énergie de son action. du lieu de la résistance, la direction principale de la puissance
extensive.

MUSCLES DU PLAN POSTÉRIEUR.


DE L’EXTENSEUR COMMUN DES DOIGTS. (1)
(EXTENSEURS ET ABDUCTEURS.) ÉPICONDYLO-SUS-PHALANGETTIEN COMMUN ( CHAUSS., DUM.)-, MAGNUS EX-
TENSOR DIGITORUM (fl/O/.) ; M. EXTENSOR D1GITORUM COMMUNIS (Nonnulli).

Ils sont superposés en deux couches : à part un seul, tous


Situation, configuration. Muscle long, fusiforme, mi-partie
s’étendent de l’avant-bras à ceux des doigts qu’ils font mouvoir.
charnu et tendineux, simple en haut, quadrifide inférieure¬
La première couche comprend: à sa partie supérieure, Yanconé,
ment, où il se porte aux quatre derniers doigts, situé verticale¬
et dans le reste de son étendue, de dehors en dedans, trois muscles
ment à la partie externe de la face postérieure de l’avant-bras.
verticaux , fextenseur commun des doigts, Cextenseur propre du petit
doigt et le cubital postérieur. La seconde couche se compose de
Insertions. Il naît supérieurement de la face postérieure de
quatre muscles obliques, et décroissant de haut en bas: le long
l’épicondyle, par un tendon court et plat, qui lui est commun
abducteur du pouce, son court et son long extenseurs, et l’extenseur
avec l’extenseur propre du petit doigt et le cubital postérieur.
propre de C indicateur.
Ce tendon est intimement uni avec les tissus fibreux voisins,
en dehors, l’attache du second radial externe, en dedans, celle de
DE L’ANCONE, (i) l’extenseur du petit doigt, en arrière, l’aponévrose antibrachiale,
ÉPICONDYLO-CUBITAL (CBAUSS., DUM.) ; M. ANGONEUS (fl/O/..); ANCONÆUS. et en avant, celle du’court supinateur; de manière à former en
commun une pyramide fibreuse quadrangulaire, de la cavité de
Situation, insertions. Muscle court, épais, triangulaire, situé laquelle les fibres naissent, de chaque côté, dans une disposi¬
derrière l’articulation huméro-cubitale, à la partie moyenne et tion penniforme, pour se rendre vers une suture moyenne. Au
au tiers supérieur de la face postérieure de l’avant-bras. II naît, tiers inférieur de l’avaut-bras, le muscle se divise en deux,
en haut, par un sommet tronqué divisé en deux parties : i° En et, parfois, trois faisceaux, auxquels font suite des tendons. Le
dehors, est un tendon court qui s’implante en bas et en arrière faisceau le plus considérable est postérieur ou superficiel. Son
de l'épicondyle; ce tendon se prolonge très loin, par un épanouis¬ tendon plat, formé d’abord d’un cône aponévrotique, qui reçoit
sement, sur le bord externe, et sert d’attache à l’aponévrose les fibres musculaires, se divise bientôt en deux bandelettes qui
d’enveloppe. 2° En dedans, le sommet du muscle forme la conti¬ se rendent au médius et à l’annulaire. Parfois, de son bord in¬
nuation directe des fibres externes et inférieures du triceps bra¬ terne, se dégage le tendon qui appartient au petit doigt; mais,
chial. A partir de cette double origine, les fibres de l’anconé, dans d’autres cas, ce dernier procède d’un faisceau isolé plus
groupées en petits fascicules divergens, descendent obliquement profond. En dehors et au-devant du grand faisceau médian
de dehors en dedans; les supérieures, très courtes et presque existe toujours celui de l’indicateur, grêle, mince, et distinct de
horizontales , se fixent sur le contour externe de l’olécrâne, où la masse principale depuis la partie moyenne de l’avant-bras.
elles font suite à celle du triceps, sans qu’il existe aucune ligne Les tendons de l’extenseur commun passent sous le ligament
de démarcation. Celles qui suivent augmentent graduellement annulaire du carpe, dans deux coulisses de glissement que
d’inclinaison et de longueur; les plus longues, qui forment le l’on remarque sur le bord interne de l’extrémité carpienne du
bord externe , se terminent en bas par un sommet effilé. Toutes radius, à sa face postérieure. Ces coulisses, séparées par une
se rendent sur la grande empreinte triangulaire située à la partie cloison fibreuse qui s’implante sur une crête intermédiaire,
externe et postérieure du cubitus; la limite de leur implantation, sont pourvues chacune d’une synoviale : l’interne, plus consi¬
qui inscrit le bord interne du muscle, est indiquée par la crête dérable, renferme les trois tendons du petit doigt, de l’annu¬
postérieure, sur laquelle l’anconé confond ses épanouissemens laire et du médius; dans l’externe, se trouvent compris les deux
fibreux avec ceux du cubital antérieur. tendons extenseurs de l’indicateur. Au-delà de l’articulation du
poignet, les tendons de l’extenseur commun s’écartent en diver¬
Connexions. Ce muscle est renfermé dans une loge ostéo- geant : celui du médius, le plus direct, suit la face dorsale du
fibreuse spéciale. Sa face postérieure est recouverte par une apo¬ troisième os métacarpien. D’abord étroit à sa partie supérieure,
névrose qui fait partie de celle de l’avant-bras. L'antérieure est il s’élargit un peu au milieu, où il est divisé par une fente lon¬
appliquée sur l’articulation huméro-cubitale, le ligament annu¬ gitudinale, et se rétrécit de nouveau près de l’extrémité digi¬
laire du radius, le muscle court supinateur et sur le cubitus, où tale. lie tendon de l’annulaire suit également la face dorsale du
son implantation a une étendue considérable. quatrième métacarpien. Au-dessus de la tête de cet os, il est lié
avec celui du médius par une bandelette oblique en bas et en
Action. L’anconé tire en arrière l’extrémité supérieure du dehors. Le tendon du petit doigt longe celui de l’annulaire jus¬
cubitus vers l’épicondyle. Il est par conséquent extenseur du qu’à l’extrémité digitale du métacarpe; puis, il lui est uni par
bord interne de l’avant-bras sur le bord externe du bras. Par une forte lamelle, de manière à ne pouvoir s’en écarter, et il se
son usage, il est accessoire du triceps brachial; mais, en raison termine par une autre lamelle, oblique en bas et en dedans,
de sa continuité avec ce dernier muscle, on peut le considérer qui traverse le dernier espace métacarpien, et vient se confon¬
comme n’étant, pour ainsi dire, que son appendice, destiné à dre, avec le tendon de l’extenseur propre du petit doigt, sur son
prolonger plusloin son insertion,et dont l’incurvation, en dehors bord externe. En dehors, le tendon de l’indicateur est celui qui
de l’olécrâne , aurait le double effet de permettre le jeu de s’écarte le plus. A la sortie de sa coulisse, il est joint par celui

(i) Planche 117. (1) Planche 117.


MUSCLES DE L’AVANT-BRAS. 71)
de l’extenseur propre, situé d’abord au-devant de lui, et qui DE L’EXTENSEUR PROPRE DU PETIT DOIGT, (i)
s’accole bientôt à son bord interne, de manière à former en
ÉPICONDYLO-SUS-PHALANGETTIEN DU PETIT DOIGT (CHAUSS.) ; M. EXTENSOR
commun un ruban plat, divisé par une fente médiane longitu¬
DIGITI MINIMI PROPRIUS.
dinale; ainsi formé, le double tendon traverse obliquement la
face dorsale de la main pour se rendre sur le doigt indicateur. Situation, insertions. Petit muscle funiculaire , extrêmement
Parvenu sur la face dorsale des articulations métacarpo-pha¬ grêle, situé en dedans du précédent, dont il semble n’être qu’un
langiennes, chacun des tendons extenseurs des doigts ne forme appendice. Il procède, en haut, par un sommet effilé, du cône
plus qu’un seul ruban fibreux, dont la disposition est partout aponévrotique, qu’il partage avec l’extenseur commun, et,
la même. Il envoie d’abord de l’un et de l’autre côté une lamelle dans l’étendue d’environ deux pouces, de la cloison aponévroti¬
fibreuse sur la capsule métacarpo-phalangienne; puis, il reçoit que intermédiaire. Dirigées verticalement le long de la partie
sur ses bords latéraux l’épanouissement triangulaire de l’attache moyenne de l’avant-bras, ses fibres charnues se rendent sur
du lombrical correspondant, qui l’accompagne tout le long de la un tendon grêle, pourvu d’une synoviale propre. Ce tendon
première phalange, de manière à comprendre la face dorsale de s’engage sur la face dorsale du carpe et derrière le ligament an¬
cette dernière dans une sorte de gaine. Sur la première articu¬ nulaire, dans une coulisse de glissement qui contourne, en de¬
lation phalangienne, le tendon, pour faciliter le mouvement hors, celle du cubital postérieur; puis il s’élargit, et se dirige
de flexion, présente une disposition remarquable. A sa partie obliquement sur la face dorsale du cinquième os métacarpien
moyenne, il s’écarte en deux bandelettes latérales qui contour¬ jusqu’à la naissance du petit doigt, où il est renforcé par la ban¬
nent de chaque côté l’articulation, et se rejoignent au-des¬ delette que lui envoie le tendon de l’extenseur commun. Au-
sous, de manière à circonscrire une vaste fente ellipsoïde, qui delà, il parcourt la face dorsale du cinquième doigt pour s’im¬
s’entr’ouvre et loge les saillies des os dans la flexion. Cette fente planter à sa dernière phalange ; du reste, sa distribution,
est remplie par une autre bandelette fibreuse médiane, qui re¬ exactement la même que pour le muscle précédent, n’offre rien
vêt en arrière l’articulation, et à laquelle la synoviale est intime¬ qui ne nous soit déjà connu.
ment unie. Le tendon reformé sur la deuxième phalange lui
adhère assez fortement. Parvenu sur la seconde articulation pha¬ Anomalies. Ce muscle manque quelquefois complètement, et
langienne, il offre de nouveau une scissure longitudinale, puis alors il est remplacé par un second tendon de l’extenseur com¬
franchit cette articulation, et s’implante, par ses deux lan¬ mun (Brugnone, Meckel). Dans d’autres cas, au contraire, le
guettes, sur le tubercule postérieur de la phalange unguéale, tendon se bifurque en deux languettes, dont l’externe se distri¬
intimement uni en avant à la synoviale, et adhérent de chaque bue au quatrième doigt (Meckel).
côté aux ligamens latéraux.

Action. Ce muscle, ainsi que son nom l’indique, étend isolé¬

Connexions. L’extenseur commun des doigts est recouvert sur ment le petit doigt. Toutefois, comme son tendon est lié, par

sa face postérieure par l’aponévrose antibrachiale, le ligament une bandelette, avec celui de l'annulaire, sa contraction com¬

annulaire du carpe, l’aponévrose dorsale du métacarpe, et au munique à ce dernier un mouvement assez prononcé chez la

doigt, par la peau. Sa face antérieure est en rapport avec le court plupart des sujets, mais que l’habitude parvient à réprimer chez

supinateur, les long adducteur, court et long extenseurs du les personnes qui jouent des instrumens de musique.

pouce et l’extenseur propre de l’indicateur, les nombreuses


articulations du poignet, les muscles interosseux, les os méta¬ DU CUBITAL POSTERIEUR. (2)
carpiens, les phalanges et leui'S articulations. CUBITO-SUS-MÉTACARPIEN ( CHAUSS.)-, ÉPICONDI-CUBITO-SUS-MÉTACARPIEN
(DUM.) ; CUBITAL EXTERNE ( fTINSL.) ; M. ULNARIS EXTERN U S ; EXTENSOR
ULNARIS.
Anomalies. La plus commune est la division en deux ou trois
faisceaux jusqu’à la partie supérieure. Parfois le tendon du petit
Situation, insertions. Muscle long, fusiforme, situé verticale¬
doigt est double : dans ce cas, l’un de ses cordons s’unit au ten¬
ment le long du cubitus, à la partie interne de la face posté¬
don de l’annulaire, et l’autre rejoint celui qui est propre au petit
rieure de l’avant-bras. Il naît supérieurement: i° de la partie
doigt (Albinus, Brugnone).
interne du cône aponévrotique des extenseurs et de l’anconé,
qui s’implante en arrière et au-dessous de l’épicondyle; 2° de
Action. Ce muscle est extenseur à-la-fois de la main dans son la face antérieure de l’aponévrose antibrachiale; 3° de la face
entier et de chacune de ses articulations en particulier; c’est-à- postérieure, excavée, du cubitus. Cette dernière implantation
dire qu’il étend successivement, de bas en haut, la troisième pha¬ a pour limites, en haut, l’attache de l’anconé, qu’elle sépare du
lange sur la seconde, celle-ci sur la première, puis les doigts sur cubital antérieur, et en bas, la crête postérieure qui occupe le
le métacarpe, le métacarpe sur le carpe, et enfin ce dernier sur tiers moyen du cubitus, où lesdeux muscles cubitaux confondent
l’avant-bras. Par la liaison des divers cordons fibreux, dont celui leurs épanouissemens aponévrotiques. Tou tes les fibres se rassem¬
de l’annulaire est le centre, on conçoit que le médius et l’annu¬ blent autour et sur la face antérieure d’un tendon qui commence
laire sont sollicités à s’étendre simultanément; aussi, pour le jeu au tiers inférieur de l’avant-bras, descend verticalement, en se
des instrumens, est-il besoin d’une grande habitude pour ac¬ rétrécissant, entre l’extenseur propre du petit doigt et le cubi¬
quérir la faculté de les étendre isolément. L’indépendance du tus, contourne, comme une poulie, l’extrémité inférieure de cet
mouvement est plus prononcée au petit doigt, qui est pourvu os derrière le ligament annulaire du carpe, enveloppé dans une
d’un extenseur propre; mais surtout elle est complète pour l’in¬ gaîne fibreuse pourvue d’une synoviale, qui l’accompagne jus-
dicateur, qui, outre qu’il possède un extenseur propre, de¬
meure isolé des tendons de l’extenseur commun parle faisceau (1) Planche 117.
oarticulier que ce muscle lui envoie. (2) Planches 117, lis.
80 MUSCLES DE L’AVANT-BRAS.
qu’auprès de son attache; s’infléchit, en dedans, sur les ar¬ férieur du bord externe de l’avant-bras et sur le même côté de
ticulations du poignet, et s’implante, en s’épanouissant, sur le l’articulation du poignet.
tubercule interne de l’extrémité carpienne du cinquième os
métacarpien. Parfois il s’en détache une languette qui accom¬ Anomalies. Parfois, les deux tendons qui le terminent infé¬
pagne ce dernier os jusqu’au voisinage de la première pha¬ rieurement forment une scission qui divise le muscle jusqu’au¬
lange du petit doigt, où il s’unit au tendon de son extenseur près de sa partie supérieure. Dans des cas rares, on a vu le
propre. cordon qui sert d’attache au court abducteur du pouce s’im¬
planter sur le trapèze (Fleischmann).
Connexions. Placé entre l’anconé et le cubitus, d’une part, et
de l’autre, l’extenseur du petit doigt, le cubital postérieur est ré¬ Action. Ce muscle étend le premier os du métacarpe, en ar¬
couvert, en arrière, par les aponévroses de l’avant-bras et de la rière, sur le carpe, et en partie le carpe sur l’avant-bras. On
main, et recouvre, en avant, le cubitus, le court supinateur, le l’appelait extenseur avant Albinus, qui l’a nommé abducteur. En
long abducteur du pouce, ses extenseurs et celui de l’indicateur. réalité, il est à-la-fois l’un et l’autre, mais surtout abducteur. 11
concourt en outre à l'extension de la main, et, comme le re¬
Action. Ce muscle est extenseur du cinquième os métacarpien marque Winslow, à son mouvement de supination.
sur le carpe, et de ce dernier sur l’avant-bras , mais, en même
temps, il est adducteur de la main, dont il incline le bord in¬ DU COURT EXTENSEUR DU POUCE.(i)
terne sur le cubitus.
PETIT EXTENSEUR DU POUCE (BIC H AT); CUBITO SUS-PHALANGIEN DU POUCE
(CHAUSS.); M. EXTENSOR POLLICIS BREVIS.
DU LONG ABDUCTEUR DU POUCE. (0
GRAND ABDUCTEUR (B IC HA T); CUBITO-SUS-MÉTACARPIENDU POUCE (CHAUSS.); Situation, insertions. Situé au-dessous et en dedans du muscle
CUBITO-RADI-SUS-MÉTACARPIEN (DUM.); M. ABDUCTOR POLLIOIS LONGUS. précédent, auquel il est accolé, plus court, mais aussi large in¬
férieurement, il naît de la face postérieure du radius et du liga¬
Situation, insertions. Ce muscle, le plus considérable de la ment interosseux, et s’insinue, par un sommet effilé, entre le
couche profonde, est situé au-dessus et en dehors des autres, long abducteur du pouce et son long extenseur, parfois, jusqu’au
au milieu de la face postérieure de l’avant-bras, qu’il traverse en cubitus. Divisé en faisceaux parallèles entre eux et avec le long
diagonale. Il naît supérieurement : i°de la face externe du cu¬ abducteur, il croise, appliqué sous ce dernier muscle,la direction
bitus, dans l’étendue d’un pouce et demi, entre le court supi¬ des tendons du long supinateur et des radiaux externes, et se con¬
nateur et le long extenseur du pouce; 20 du ligament interos¬ tinue, en ce point, par un tendon plat, qui passe avec celui du
seux ; 3° de la partie interne de la face postérieure du radius; long abducteur sur le bord externe du carpe, puis sur la face
4° d’une lamelle aponévrotique qui le sépare des extenseurs du dorsale du premier os métacarpien, et vient s’insérer en arrière
pouce. Ces diverses attaches se succèdent suivant une ligne et en dehors de l’extrémité supérieure de la première phalange
oblique, qui trace la direction du muscle de haut en bas et de du pouce.
dedans en dehors. Commençant, en haut, par un sommet ef¬
filé, les fibres se rassemblent au milieu suivant une disposition Connexions. Le court extenseur du pouce offre exactement les
penniforme, et composent un faisceau intermédiaire entre le mêmes rapports que le long abducteur, avec lequel il est souvent
court supinateur ctles extenseurs du pouce, qui contourne en confondu dans sa portion charnue, et dont il ne semble être, dans
pas de vis le bord postérieur du radius. En ce point, aux fibres tous les cas, qu’un faisceau isolé, surtout dans sa partie infé¬
charnues, succède un tendon plat, auquel s’accole celui du court rieure, où leurs tendons, compris dans une synoviale à deux
extenseur du pouce. Tous deux passent au-devant des tendons compartimens, s’écartent néanmoins à la partie inférieure pour
des radiaux externes et de celui du long supinateur, dont ils faciliter leurs mouvemens.
croisent la direction, glissent sous le ligament annulaire du
carpe dans la coulisse externe de l’extrémité inférieure du ra¬ Action. Ce muscle est d’abord extenseur de la première pha¬
dius, pourvus chacun d’une synoviale, et séparés par une petite lange sur le premier os métacarpien; lorsque ce premier effet
cloison fibreuse; au-dessous, ils continuent leurs trajets paral¬ est produit, il devient auxiliaire du muscle précédent comme
lèles; puis le tendon du long abducteur s’écarte un peu plus abducteur et extenseur du premier os métacarpien.
en dehors et en avant, envoie une forte lame fibreuse qui sert
d’implantation au court abducteur du pouce, et se fixe lui-
DU LONG EXTENSEUR DU POUCE. 0)
même au bord externe de l’extrémité supérieure du premier os
métacarpien, enveloppé par sa membrane synoviale jusqu’au¬ GRAND EXTENSEUR DU POUCE (BICHAT); CUBITO-SUS-PHALANGETTIEN DU
POUCE (CHAUSS.); M. EXTENSOR POLLICIS MAJOR, S. LONGUS; S. SECUNDI
près de son insertion.
INTERNODII (COIVPER, DOUGLAS).

Connexions. Ce muscle est recouvert, en arrière, par le long Situation, insertions. Situé au-dessous et en dedans du court
extenseur commun et le long extenseur propre du petit doigt. extenseur, entre ce muscle et l’extenseur propre de l’indicateur,
Dans le point où il contourne le radius, et jusqu’à sa terminai¬ alongé, fusiforme, il procède, en haut, par un sommet effilé, de
son, il est sous-cutané, et revêtu par une lamelle propre de la face externe et postérieure du cubitus, au-dessous du long
l’aponévrose antibrachiale. En avant, il est en rapport avec le abducteur du pouce, puis du ligament interosseux et de la cloi¬
cubitus, le ligament interosseux, le radius, les tendons radiaux, son aponévrotique, qui le sépare, en dedans, du cubital posté-
qui lui font faire une forte saillie, sous la peau, sur le tiers in¬

(1) Planches 117, 118, 122, 123.


(1) Planches 117, iis, 122, 123. (2) Planches 117, lis, 122, 123.
MUSCLES DE L’AVANT-BRAS. 81
rieur. Né de ces diverses origines, il descend, sur la face posté¬ extenseurs des trois derniers doigts. Sur la face dorsale du carpe,
rieure du ligament interosseux, dans une direction presque ver¬ le tendon de l’extenseur propre, qui d’abord était placé au-de¬
ticale, mais avec une légère inclinaison en dehors. Ses fibres se vant de celui de l’extenseur commun, s’applique sur son côté
rendent, de l’un et l’autre bord, vers une ligne fibreuse moyenne, interne , qu’il longe ensuite pour traverser obliquement en
et se terminent sur un tendon qui passe sur la face postérieure commun le métacarpe, séparé, comme nous l’avons dit, de ce
du radius , dans la coulisse des extenseurs, séparé, de ces der¬ dernier par une scissure longitudinale. Confondu sur la face dor¬
niers, par une cloison fibreuse et compris dans une synoviale sale de l’articulation métacarpo-phalangienne, leur trajet sur
propre. Une petite saillie osseuse de l’extrémité inférieure du l’indicateur nous est déjà connu.
radius lui forme une poulie de renvoi autour de laquelle il
s’infléchit, à angle obtus, pour se diriger en dehors. Il passe Anomalies. Elles sont très nombreuses et se rattachent aux
alors sur la face dorsale du carpe et les tendons des radiaux ex¬ variétés suivantes : i° La division du muscle en un faisceau digas¬
ternes, dont il croise la direction sur le trapèze. Il intercepte, trique par un tendon mitoyen (Rosenmüller). 2° La bifurcation
entre lui et le tendon du court extenseur, un espace triangulaire du tendon en deux languettes qui se rendent à l’index (Meckel).
qui, par la contraction des muscles, forme un creux sous la 3° La scission du faisceau charnu en deux ventres, qui se réu¬
peau; puis il s’accole en dedans de ce tendon sur l’extrémité nissent en un seul tendon (Albinus). Il existe, en outre, des
supérieure du premier os métacarpien, parcourt longitudina¬ muscles surnuméraires qui rapprochent plus ou moins l’orga¬
lement la face dorsale de cet os, s’élargit sur son articulation nisation de l’homme de celle du singe. Les principaux sont:
phalangienne, revêt la face dorsale de la première phalange 4° Un deuxième tendon se rendant au médius (Gantzer). 5° Un
et l’enveloppe dans une gaine à sa partie'supérieure, conjoin¬ muscle séparé, né du radius et du ligament radio-carpien pos¬
tement avec les épanouissemens fibreux de l’abducteur du pouce, térieur, et qui s’attache à la première phalange de l’indicateur
qu’il reçoit sur son bord interne ; élargi de nouveau sur l’arti¬ (Albinus, Peitsch). 6° Un extenseur propre du médius, prove¬
culation phalangienne, il la franchit, et s’implante, en se rétré¬ nant, soit du cubitus (Meckel), soit du ligament radio-carpien
cissant un peu, sur le tubercule postérieur de la phalange un¬ (Brugnone), soitdu radius (Meckel). 70 Un extenseur accidentel
guéale du pouce. à double tendon, qui s’implante sur les deuxième et troisième
métacarpiens(Brugnone).
Connexions. Il diffère un peu, dans ses rapports, des deux
muscles précédons, par sa direction verticale. Il est situé au-de¬ Action. Ce muscle communique à l’index la faculté de s’é¬
vant du long extenseur commun jusqu’auprès du ligament annu¬ tendre isolément, disposition qui est facilitée par l’isolement du
laire du carpe, où son tendon devient superficiel ; mais surtout, tendon provenant de l’extenseur commun, qui se sépare des
son principal caractère consiste dans l’angle obtus de réflexion autres auprès de la masse charnue : c’est à cette circonstance que
que forme ce tendon avec le ventre charnu. l’indicateur doit l’indépendance de son mouvement d’extension,
qui est supérieure à celle de tous les autres doigts, excepté le
Action. Ce muscle est extenseur de la seconde phalange sur pouce.
la première, puis devient auxiliaire du court extenseur, pour
coopérer au même mouvement de la première phalange sur le MUSCLES DU PLAN EXTERNE.
métacarpien. Son angle de réflexion, qui a pour effet d’entraî¬
(supinateurs).
ner le pouce très fortement en arrière, contribue avec force au
plus grand écartement de la main. Sous ce rapport, il est évi¬ Ils sont au nombre de quatre, superposés en trois couches: le
dent qu’il concourt, non-seulement à l’extension, mais en outre, long supinateur, les deux radiaux externes et le court supinateur.
avec beaucoup d’énergie, à l’abduction, qu’il porte seul jusqu’à
ses dernières limites, contradictoirement à l’opinion exprimée DU LONG SUPINATEUR. (1)
par quelques auteurs.
HUMÉRO-SUS-RADIAL (CHAVSSDUM.)- M. SUPINATORUM PRIMUS (SPIGEL)-,
SUPINATOR LONGUS ; BRACHIO-RADIALIS.
DE L’EXTENSEUR PROPRE DE L’INDICATEUR.(i)
Situation configuration. Muscle superficiel, long et plat, charnu
CUBITO-SUS-PHALANGETTIEN DE L’INDEX (CHAVSSDUM.)-, M. ABDÜCENS
INDICEM ( SPIGEL) ; INDICATORIUS S. INDICIS ; EXTENSOR S. ABDUCTOR. dans ses deux cinquièmes supérieurs, tendineux inférieure¬
ment , situé le long du bord radial de l’avant-bras, étendu
Situation, insertions. De même forme, mais plus petit que le depuis le tiers inférieur de l’humérus jusqu’à l’extrémité car-
précédent, qu’il longe sur son bord interne, de manière à former pi enne du radius.
avec lui un petit groupe vertical isolé, il s’insère, en haut, sur
le cubitus, au-dessous du long extenseur propre du pouce ; puis Insertions. Il procède, en haut, dans l’étendue d’un pouce et
successivement à l’aponévrose qui le sépare de ce muscle, et demi, par de courtes fibres aponévrotiques, de la naissance de
surtout au ligament interosseux. Il descend presque verticale¬ la crête externe de l’humérus et de la cloison aponévrotique
ment, charnu dans l’étendue de deux pouces, puis donne nais¬ externe, au-dessus du premier radial, intermédiaire du tri¬
sance à un tendon qui passe sous le ligament annulaire du ceps brachial au brachial antérieur. Le ventre charnu, aplati
carpe, dans une gaine qui lui est commune avec celui de l’ex¬ d’avant en arrière et très épais, se dirige d’abord de dedans en
tenseur commun qui appartient à l’indicateur. De chaque côté, dehors ; puis il se contourne en bas et en dedans , autour de la
une cloison fibreuse sépare cette coulisse de glissement, en de¬ saillie formée par le faisceau externe du brachial antérieur et
hors, du long extenseur du pouce et, en dedans, des tendons par l’épicondyle. Il descend alors presque directement sous la

(1) Planches 117, 122, 123. (I) Planches lis, 123.


TOME II. 21
8*2 MUSCLES DE L’AVANT-BRAS.

forme d’un faisceau rubané, dont l’épaisseur diminue graduel¬ cavation triangulaire située au-dessous; 4° de la surface in¬

lement de haut en bas. Ses fibres, rassemblées en fascicules térieure de l’aponévrose d’enveloppe, qui n’est elle-même que

parallèles, se rendent, vers le milieu de l’avant-bras, dans la l’expansion de l’attache supérieure à l’épicondyle. A partir de

cavité et sur les bords d’un cône aponévrotique, auquel fait suite ces diverses origines, les fibres contournent, de dehors en de¬
un tendon aplati, qui longe verticalement le bord externe du dans et d’arrière en avant, l’extrémité supérieure du radius.

radius, et vient s’insérer, en s’épanouissant, au sommet de son D’abord sensiblement horizontales et très courtes vers l’attache

apophyse styloïde. cubitale, elles augmentent graduellement de longueur et d’obli¬


quité, à mesure quelles s’éloignent en arrière vers l’insertion
Connexions. Ce muscle est recouvert, en dehors et en avant, épicondylienne, et se rassemblent en deux faisceaux, qui s’é¬

dans presque toute son étendue , par les aponévroses brachiale cartent inférieurement pour embrasser la tubérosité bicipitale
et antibrachiale, et, près de l’extrémité inférieure de son ten¬ et le tendon du biceps. Le faisceau antérieur rhomboïdal, très
don, par le long abducteur et le court extenseur du pouce, qui court et légèrement oblique, passe au-dessus de ce tendon, et
croisent très obliquement sa direction. En dedans et en arrière, ce contourne en pas de vis le col du radius , en arrière duquel il
muscle est en rapport avec le brachial antérieur, le court supi¬ s’insère. Par sa forme et sa position, il concourt très puissam¬
nateur, le premier l’adial externe, l’attache radiale du rond ment au mouvement de rotation de cet os sur son axe. Le fais¬
pronateur et celle du fléchisseur superficiel des doigts. Son ceau inférieur, beaucoup plus long et de forme triangulaire,
bord interne est séparé, en haut,du brachial antérieur, par le nerf passe au-dessous de la tubérosité bicipitale, et s’implante sur la
radial; plus bas, il forme, en dehors, la limite du pli de flexion crête qui descend de cette tubérosité vers le bord externe de l’os.
de l’articulation du coude, dans lequel s’enfonce le tendon du
biceps: dans les deux tiers inférieurs de l’avant-bras, il recouvre Anomalies. Parfois il existe un petit faisceau supérieur sur¬

l’artère radiale, et sert de guide pour la compression ou la liga¬ numéraire , qui se porte transversalement sur le ligament an¬
ture de ce vaisseau. Son extrémité supérieure forme un angle fi¬ nulaire du radius, dont il semble être un muscle tenseur (Cru-
breux, qui commence au-dessous du canal inflexe ostéo-muscu- veilliier). Il est plus rare qu’un faisceau accidentel, détaché de
laire, par lequel les vaisseaux collatéraux externes débouchent l’épicondyle, vienne s’insérer au milieu de la face externe du ra-
de la face postérieure du bras sur sa face externe. Enfin, dans dius(Sandifort).
ses rapports généraux, ce muscle est compris au bras dans une
gaine aponévrotique qui lui est commune avec le brachial anté¬ Connexions. Le court supinateur est recouvert, en avant, par
rieur , tandis qu’à l’avant-bras , il est renfermé dans une gaine le long muscle du même nom, les radiaux externes, un peu le
qui lui est propre. rond pronateur, l’artère et les veines radiales ; en arrière, par
l’aneoné et par l’attache humérale commune des muscles exten¬
Action. Des trois conditions que présente ce muscle, de naître seurs communs des doigts, l’extenseur propre du petit doigt et le
du tiers inférieur du bras, de contourner obliquement en pas de cubital postérieur. Par sa surface intérieure, le court supinateur
vis la saillie externe de l’articulation, et de se fixer, par son inser¬ enveloppe le tiers supérieur du radius, une partie de l’articula¬
tion mobile, à l’extrémité même du levier qu’il fait mouvoir, il tion du coude et du ligament interosseux. Il est, en outre, tra¬
résulte que, pour agir, il a besoin que l’avant-bras soit placé versé par la branche profonde du nerf radial, qui se distribue
préalablement en pronation , circonstance dans laquelle, s’en¬ aux muscles postérieurs de l’avant-bras.
roulant autour du radius en diagonale, il ramène fortement cet
os en dehors, et conséquemment est un agent très actif de la Action. Ce muscle, qui contourne les quatre cinquièmes de
supination. Dès que ce premier mouvement est opéré, le long l’extrémité supérieure du radius, vu le mouvement de rotation
supinateur, dont toute la longueur se rapporte à un même plan, qu’il imprime à cet os, de dedans en dehors et d’avant en ar¬
ne peut plus agir que comme un très faible auxiliaire de la flexion rière, est l’agent le plus essentiel de la supination. Toutefois, en
de l’avant-bras sur le bras. Enfin, lorsque la main est fixée, l’in¬ raison de sa proximité du point d’appui, qui neutralise, en par¬
sertion mobile se transportant à l’humérus , ce muscle agit alors tie, l’avantage de sa direction, sa puissance ne nous semble pas
en sens inverse, c’est-à-dire comme fléchisseur du bord externe supérieure à celle du long supinateur, dont l’insertion, à l’extré¬
du bras sur l’avant-bras. mité du levier de la résistance, est beaucoup plus avantageuse.
En fait, ces deux muscles, qui agissent chacun sur l’une des ex¬

DU COURT SUPINATEUR, (i) trémités du levier de la supination, sont des auxiliaires indispen¬
sables l’un de l’autre. A partir de la pronation, c’est le long supi¬
PETIT SUPINATEUR (BICHAT); ÉPICONDYLO-RADIAL (CHAUSSDUM.) ;
M. SUPINATOR BREVIS; SUPINATORUM SECUNDUS ( SPIGEL ). nateur qui commence le mouvement avec le plus d’énergie, mais
c’est le court supinateur qui l’achève.
Situation-, insertions. Muscle large, quadrangulaire , incurvé
sur lui-même, en forme de cylindre creux, de manière à en¬ MUSCLES RADIAUX EXTERNES.
rouler le tiers supérieur du radius, et formant à lui seul la
couche profonde, externe sous le long supinateur et les ra¬ Intermédiaires par leur situation et leurs usages, des supina¬
diaux. Il naît supérieurement: i° du ligament latéral externe teurs aux extenseurs, les deux radiaux, parallèles au long supina¬
de l’articulation du coude avec lequel il est intimement uni, teur, avec lequel ils forment une masse commune, ne sont, pour
et, par le ligament, de la surface de l’épicondyle; 2° du con¬ ainsi dire, que deux faisceaux d’un même muscle accolés ensem¬
tour du ligament annulaire du radius; 3° de la petite crête ble, mais distincts dans toute leur étendue.
qui limite en dehors la cavité sigmoïde du cubitus et de l’ex¬

(1) Planches 118, 116.


MUSCLES DE L’AVANT-BRAS. 83

leur divergence; celui du second radial vient s’insérer, en


DU PREMIER RADIAL EXTERNE. (0 s’épanouissant, en dehors de l’empreinte triangulaire située
sur la face dorsale de l’extrémité supérieure du troisième os
LONG RADIAL EXTERNE; HUMÉRO-SUS-MÉTACARPIEN ( CHAUSSDÜM.) ;
M. RADIALIS EXTERNUS LONGDS, S. EXTENSOR RADIALIS LONGÜS. métacarpien.

Situations , configuration. Muscle long et plat, situé à la partie Anomalies. Ce muscle manque quelquefois entièrement, et
externe et postérieure de l’avant-bras, en arrière et en dedans du alors le premier radial est beaucoup plus fort, comme s’il était
long supinateur, charnu dans son tiers supérieur, tendineux formé de la réunion des deux muscles; parfois le radial unique
dans ses deux tiers inférieurs. se divise, inférieurement, en deux tendons qui vont s’implanter
comme à l’ordinaire, disposition analogue à celle de plusieurs
Insertions. Il naît supérieurement : i° dans letendue de deux mammifères (Salmann). Dans des cas opposés, les deux radiaux
pouces, de la crête ou angle-plan externe de l’humérus, où il fait existant simultanément, c’est le second radial qui est bifide in¬
suite à l’attache du long supinateur ; 2° de l’aponévrose intermus¬ férieurement, et dont les deux tendons s’insèrent au troisième
culaire externe. Le ventre charnu, aplati de dedans en dehors, et au quatrième os métacarpiens (Albinus, Meckel).
contourne la saillie de l’épicondyle, conjointement avec le long
supinateur, qui le recouvre par son bord antérieur, et, comme Action des deux radiaux. Nous avons déjà fait observer que
lui, plat et rubané. Le tendon, d’abord très large, descend, en s’a¬ ces muscles, par leur position, sont intermédiaires entre les su¬
mincissant, le long de la face externe du radius; il passe accolé pinateurs et les abducteurs du pouce, d’une part, et de l’autre,
à celui du second radial, sous l’entre-croisement du long abduc¬ les extenseurs des doigts. Leurs usages participent également de
teur et du court extenseur du pouce ; puis il s’engage sous le l’un et de l’autre mode d’action. Ainsi, ils sont extenseurs du
ligament annulaire du carpe dans une coulisse située sur la face métacarpe sur le carpe, et de celui-ci sur l’avant-bras, et en
postérieure du radius, renfermé dans une synoviale commune même temps abducteurs de la main. Ce mouvement est surtout
avec le tendon du second radial. Tous deux descendent, en favorisé parla longue courbe oblique que les deux muscles dé
s’écartant, sur la face dorsale du carpe, croisés, dans leur direc¬ crivent le long du radius, leur masse charnue étant externe et
tion, par le tendon du long extenseur du pouce. Enfin le tendon même un peu antérieure, tandis que leur tendon métacarpien
du premier radial s’implante un peu en dehors de l’empreinte est tout-à-fait postérieur. Le premier radial, en particulier, en
triangulaire située sur la face dorsale de l’extrémité supérieure raison de son insertion humérale, peut concourir à la flexion
du deuxième os métacarpien. de l’avant-bras sur le bras, et vice versâ, suivant l’extrémité qui
sert de point fixe.
Connexions. Ce muscle est recouvert par le long supinateur
et l’aponévrose antibrachiale. Il recouvre le second radial, une MUSCLES DE LA MAIN.
partie de l’articulation du coude, de la face externe du radius
et des articulations du carpe. Nous avons fait remarquer, dans l’Ostéologie, le nombre con¬
sidérable d’os et d’articulations qui fractionnent la charpente de

Anomalies. Parfois il se détache inférieurement de son ten¬ la main, et lui impriment une si grande mobilité. Les muscles,

don une languette fibreuse qui s’accole à celui du second ra¬ en nombre proportionnel, qui mettent en jeu les pièces osseu¬

dial, et s’insère au-dessus de lui sur la tête du troisième os méta¬ ses, composent deux séries: les uns, ou muscles extrinsèques,

carpien (Albinus). sont précisément la plupart de ceux de l’avant-bras, et ont,


pour objet principal, les grands mouvemens de flexion et d’ex¬

DU SECOND RADIAL EXTERNE. (2) tension. Les muscles intrinsèques de la main sont aussi très
variés, mais se rapportent plus spécialement aux mouve¬
COURT RADIAL EXTERNE; ÉPICONDTLO-SL'S-MÉTACARPIEN {CHAUSS., DUM.)-,
mens partiels d'abduction et d'adduction; d’où résultent l’écar¬
M. EXTENSOR RADIALIS BREVIS.
tement ou Yextension en travers, et le rapprochement ou l’op¬

Situation, insertions. Plus épais et moins long que le précé¬ position. Épais et fusiformes, leur longueur n’est en général que

dent, charnu dans ses deux tiers supérieurs, tendineux dans son la moitié de celle de la main, du carpe, à l’extrémité supé¬

tiers inférieur, il naît supérieurement: i° de la partie externe rieure des premières phalanges. Tous ces muscles sont situés

ou du sommet de l’épicondyle, par un tendon assez fort, qui est sur la face palmaire, et par cela seul concourent à la préhension.

uni, en dehors, avec celui des extenseurs des doigts ; 20 de l’apo¬ Ils se divisent en trois groupes divergens, un moyen, déprimé

névrose intermusculaire qui le sépare des extenseurs des doigts ; dans la paume de la main, et deux latéraux, enveloppant la base

3° d’une autre aponévrose postérieure de revêtement, qui, infé¬ du pouce et du petit doigt, où leur masse charnue triangulaire est

rieurement fait partie de celle qui enveloppe le membre. A par¬ désignée sous les noms d'éminences thénar et hjpothénar, formées

tir du tendon d’origine, qui descend très bas le long du bord chacune de quatre muscles. A l’éminence thénar, appartien¬

interne du muscle, les fibres descendent parallèlement pour nent le court abducteur, le court fléchisseur, Y opposant et Yadducteur

s’implanter sur le tendon inférieur, celui-ci, d’abord très large, du pouce. L’éminence hypotbénar renferme un muscle tenseur

descend, en se rétrécissant, sur la face postérieure du radius, de la peau,l epalmaire cutané; plus, Y adducteur, le court fléchisseur

accolé au tendon du premier radial dont il partage les rap¬ et Yopposant du petit doigt. Les muscles du groupe moyen sont dis¬

ports. A l’extrémité carpienne du radius, une petite crête os¬ posés sur deux couches:l’une superficielle, bridée par l’aponé¬

seuse, interposée entre les tendons, forme le point de départ de vrose palmaire, comprend les quatre lombricaux, accessoires des
tendons du fléchisseur profond, auquel ils s’insèrent ; la couche
profonde, située dans lecarternent des os, se compose de sept
(1) Planches lis. 118, 123.
muscles interosseux adducteurs et abducteurs des doigts, qui,
(2) Planches 118, 115, 123.
84 MUSCLES DE LA MAIN.

par leur superposition, se divisent en trois palmaires et quatre plus en plus de haut en bas. Le fascicule interne, le plus infé¬
rieur, se termine par un petit tendon qui se fixe en arrière et
dorsaux.
En résumé, la main comprend dix-neuf muscles, qui, dans au-dessus de celui du court abducteur.

leur intention la plus générale, sont des auxiliaires des fléchis¬


seurs, avec lesquels ils concourent en commun à la préhension. Connexions. Recouvert par une aponévrose qui l’isole en de¬

En effet, les muscles des deux éminences, quelle que soit leur dans du court abducteur, il est sous-cutané en dehors. Par sa
dénomination, ont également pour objet de rapprocher l’un de face postérieure, il est en rapport avec le premier os métacarpien

l’autre le pouce et le petit doigt vers la ligne moyenne de la et la capsule qui l’unit au trapèze.
main, ou de faire opposition, et de ce mouvement, combiné avec
la flexion des doigts, résulte l’occlusion de la main ou la pré¬ Action. Ce muscle porte le premier métacarpien en dedans et
hension. Quant aux lombricaux et aux interosseux, ils contri¬ un peu en avant. Il est donc réellement ïopposant externe et pro¬
buent, quoique pour une faible part, a laction commune; les fond du pouce.
premiers, en modifiant la direction des tendons fléchisseurs; et
les seconds, en variant les inclinaisons des doigts. DU COURT FLECHISSEUR DU POUCE. (0
TRAPÉZO-PHALANG1EN [CRUF.); CARPO-PHALANGIEN DU POUCE [CHAUSS.) ;
MUSCLES DE L’ÉMINENCE THÉNAR OU INTRINSÈQUES DU POUCE. M. FLEXOR SECUNDI INTERNODII POLLICIS MANUS (DOUGL.) ; S. BREVIS.

Situation, insertions. Ce muscle, l’un de ceux dont les limites


DU COURT ABDUCTEUR DU POUCE. (0
sont les moins précises, est situé à la partie interne de l’émi¬
CARPO-SÜS-PHALANCIEN DU POUCE (CHAUSS.); SCAPHO-SUS-PHALANGINIEN nence thénar. Il naît, par une insertion supérieure bifide : i° en
(DUM.)-, M. ABDUCTOR BREVIS POLLICIS MANUS.
avant et en dehors, de l’apophyse du trapèze, au-dessous de
l’attache du court abducteur et de l’arcade du ligament pal¬
Situation, insertions. lie plus superficiel des muscles de l’émi¬
maire, dont il forme le bord libre conjointement avec le court
nence thénar, il naît, par une attache aponévrotique rubanée :
fléchisseur du petit doigt, avec lequel il s’entre-croise; 2° en de¬
i° d’une expansion du tendon du palmaire grêle; 2° du ligament
dans, de la face palmaire du grand os et des ligamens qui l’unis¬
palmaire situé au-devant des tendons fléchisseurs, et qui unit, au
sent aux os voisins; 3° dans l’espace intermédiaire, où il sert à
milieu, les attaches des muscles des deux éminences; 3° du rebord
lier les deux attaches du bord inférieur de la coulisse fibreuse
palmaire du scaphoïde; 4° dans quelques cas, d’une expansion
de glissement du tendon du long fléchisseur propre du pouce,
fibreuse de la gaîne du radial antérieur. D’abord très large à son
et celle du radial antérieur jusqu’au point d’implantation de
origine, et divisé, par un sillon longitudinal, en deux faisceaux
son tendon. De ces diverses insertions, naît un muscle dont la
parallèles, épais et plats, ce muscle descend obliquement en de¬
division inférieure, véritablement arbitraire, a été considérée
hors, en se rétrécissant, et se termine par un tendon épais et
d’une manière différente par les anatomistes. En dehors, et for¬
court, qui se fixe sur le tubercule externe delà première pha¬
mant la saillie interne de l'éminence thénar, est un faisceau fu¬
lange du pouce, et s’épanouit en dehors de l’attache du court
siforme, très épais, parallèle au court abducteur et à l’opposant,
extenseur avec lequel il est souvent uni.
qui passe inférieurement en dehors du long fléchisseur, et s’im¬
plante, par un tendon aplati, à l’os sésamoïde externe, et, par
Connexions. Recouvert par l’enveloppe fibro-celluleuse sous-
son intermédiaire, au tubercule correspondant de la première
cutanée, il recouvre l’opposant et le court fléchisseur du pouce.
phalange, au-dessus et en arrière de l’attache du court ab¬
ducteur.
Action. Ce muscle tire la première phalange du pouce en
En arrière, dans le creux intermédiaire, entre l’éminence thé¬
avant et en dedans. Dans ce mouvement, il écarte, à la vérité, le
nar et la paume de la main, le court fléchisseur est déprimé
pouce de l’indicateur, mais c’est en qualité d’opposant superfi¬
par une gouttière profonde, dans laquelle glisse le tendon du
ciel, plutôt que d'abducteur, comme l’indiquerait le nom qui lui
long fléchisseur propre du pouce. Enfin les fibres internes, nées
a été imposé.
du grand os, se confondent en dehors avec celle du faisceau
externe dans la gouttière, et en dedans, avec le fascicule supé¬
DE L’OPPOSANT DU POUCE. (2)
rieur de l’adducteur du pouce, de manière à former en com¬

CARPO-MÉTACARPIEN DU POUCE [CHAUSS. j ; M. OPPONENS POLLICIS MANUS, mun un faisceau interne, qui se sépare de l’autre inférieure¬
ment, longe, en dedans, le tendon du long fléchisseur, et
Situation, insertions. Muscle trapézoïdal, aplati, rubané, situé s’implante à l’os sésamoïde interne, en s’épanouissant, sur la
à la partie externe de l’éminence thénar. Il naît : i° du ligament première phalange du pouce.
palmaire, au-devant de la gaîne du tendon du radial antérieur De l’ensemble de ces dispositions, il résulte un muscle com¬
qu’il contourne; 20 de la surface du trapèze et du ligament qui plexe, saillant en avant par l’un de ses faisceaux, déprimé pro¬
unit cet os au capitatum. De l’insertion supérieure aponévroti¬ fondément par l’autre, et canaliculé dans l’espace moyen, le
que, dont la forme est membraneuse, procèdent des fascicules tendon du long fléchisseur séparant une double attache aux os
parallèles qui se dirigent obliquement en dehors, et vont s’insérer, sésamoïdes. Dans l’impossibilité de fixer sa limite en dedans,
par de courtes fibres aponévrotiques, à toute la longueur du Richat et Boyer considèrent le faisceau interne comme apparte¬
bord externe du premier os métacarpien. Le fascicule supérieur nant au court fléchisseur. M. Cruveilhier, au contraire, res¬
très court est presque horizontal; les autres s’inclinent de treint ce muscle à son faisceau externe. Quant à nous, le court
fléchisseur, dans sa conformation comme dans ses usages, ne

(1) Planches 119, 120.


(2) Planches 120, 121. (1) Planche 120.
MUSCLES DE LA MAIN. 85

nous semble être que le complément de l'adducteur, ou, en d’au¬ parée par les vaisseaux du même nom et par une aponévrose.
tres termes, nous envisageons ce dernier comme un muscle
inflexe qui enveloppe, dans une anse à concavité interne, les Anomalies. Il est assez ordinaire que ce muscle, divisé par des
tendons fléchisseurs; de telle sorte que, de la masse princi¬ sillons profonds , se trouve formé par un plus ou moins grand
pale, située dans la paume de la main , procède un prolonge¬ nombre de faisceaux séparés. Parfois, quelques-uns de ces fais¬
ment latéral qui, d’abord excavé pour le passage du tendon long ceaux inférieurs franchissent les derniers espaces interosseux
fléchisseur du pouce, le contourne, et le revêt ensuite en avant pour s’insérer au quatrième ou au cinquième os métacarpiens.
par le faisceau externe né du ligament palmaire; d’où il résulte
que l’adducteur, ainsi analysé, tire avec énergie sur les deux Action. Ce muscle rapproche fortement le pouce de la ligne
bords de la première phalange du pouce, tout en inscrivant, moyenne de la main; il est donc véritablement adducteur, ou,
sur la moitié interne de la paume de la main, une vaste coulisse suivant une expression plus précise, d’après son mode d’inser¬
musculaire autour des tendons fléchisseurs. tion perpendiculaire à la partie moyenne du levier qu’il fait
mouvoir, il est, pour l'opposition du pouce, avec les quatre der¬
Connexions. Le court fléchisseur, dans les limites ordinaires niers doigts, l’agent essentiel dont les trois autres muscles ne sont
qu’on lui assigne, est recouvert par le court abducteur et l’en¬ que les accessoires.
veloppe sous-cutanée fibro-celluleuse externe; il renferme le
tendon du long fléchisseur du pouce, et recouvre le premier MUSCLES DE L’ÉMINENCE HYPOTHÉNAR OU INTRINSÈQUES
interosseux dorsal. DU PETIT DOIGT.

Anomalies. Parfois les deux attaches au trapèze et au ligament Ils se composent, comme nous l’avons vu, d’un peaucier et de
palmaire sont isolées, et divisent le faisceau externe en deux. trois muscles qui s’insèrent au côté interne du cinquième os mé¬
Plus souvent encore le faisceau interne est confondu, dans toute tacarpien, ou de la première phalange du petit doigt.
sa hauteur, avec l’adducteur (Meckel).
DU PALMAIRE CUTANÉ. (0
Action. Ce muscle, accessoire de l’adducteur, amène la pre¬
CARPIEUS {RIOL.)-, CARO QUÆDAM QUADRATA ( SPIGEL, DOUGL.);
mière phalange en dedans, et même l’incline un peu vers la PALMARIS BREVIS.
paume de la main. Il est donc très légèrement fléchisseur de
Situation, insertions. Petit muscle peaucier, quadrilatère, situé
cette phalange sur son métacarpien, mais plus spécialement ad-
transversalement à la partie supérieure de l’éminence hypothé-
du leur du pouce, ou opposant avec les autres doigts.
nar. Il naît, en dehors, du bord interne du ligament palmaire
jusqu à son bord libre inférieur. Les fibres parallèles, horizon¬
DE L’ADDUCTEUR DU POUCE. (0
tales, recouvrent la saillie des muscles profonds, et se termi¬
MÉTACARPO-PHALANGIEN DU POUCE (CHAUSS.); MÉSOTHÉNAR ( WIN SL.)-, nent sur le bord interne de la main dans le corps de la peau,
PARS HYPOTHENARIS POLLICIS ( RIOL.),
après un trajet d’environ un pouce et demi.

Situation, insertions. Muscle épais, triangulaire, rayonné,


Connexions. Recouvert immédiatement par la peau, dans la¬
situé transversalement dans la paume de la main. Il naît, par
quelle il se perd par son extrémité interne, ce muscle recouvre
une large base : i0 à la partie supérieure, suivant une ligne hori¬
l’extrémité supérieure de l’adducteur et du court fléchisseur du
zontale, de la face antérieure du trapèze, du trapézoïde, du
petit doigt, dont il est séparé par l’enveloppe fibro-celluleuse
grand os et desligamens qui les unissent conjointement avec les
interne.
courts fléchisseurs; 2° de haut en bas, suivant une ligne verti¬
cale , de la crête moyenne du troisième os métacarpien et de
Action. On lui attribue pour usage de froncer la peau de
l’aponévrose interosseuse; 3° par quelques fibres superficielles
l’éminence hypothénar, et, sous ce rapport, il peut aider au
d’une aponévrose qui tapisse sa face antérieure. Nées de ces di¬
mouvement d'opposition du petit doigt. Du reste, cette fonction
verses origines, les fibres se groupent en fascicules convergens;
ne semble pas être d’une grande importance ; car ce muscle man¬
ceux qui procèdent de l’attache carpienne se rassemblent en un
que dans beaucoup de sujets, et n’est généralement bien déve¬
faisceau oblique de haut en bas et de dedans en dehors. Les
loppé que chez les plus vigoureux.
fascicules inférieurs, dont la direction est de plus en plus hori¬
zontale, composent un second faisceau métacarpien, séparé du
DE L’ADDUCTEUR DU PETIT DOIGT. (2)
précédent par un sillon celluleux. Tous deux s’unissent, en un
sommet commun, par un tendon bifide, dont le faisceau supé¬ PISI-PH AL ANCIEN {CRUV.) ; C ARPO-PH AL AN GIEN DU PETIT DOIGT {CHAUSS.,
DUM.) ; M. ADDUCTOR DIGITI QUINTI.
rieur s’implante sur l’os sésamoïde interne, et l’inférieur sur le
tubercule correspondant de la première phalange du pouce. Situation, insertions. Situé sur le bord cubital de la main, ce
petit muscle naît, par de courtes fibres aponévrotiques, de l’os
Connexions. Sa face antérieure est recouverte médiatement : en pisiforme et de l’expansion du tendon du cubital antérieur. Il
dedans, par les tendons fléchisseurs et les lombricaux de l’indi¬ constitue un faisceau charnu, épais et fusiforme, qui descend le
cateur et du médius ; en dehors, par l’aponévrose palmaire et la long du plan interne du cinquième os métacarpien, et vient s’in¬
peau. Elle est enveloppée immédiatement par la gaine que lui sérer, par un tendon court et plat, sur le rebord interne de la
envoie l’aponévrose interosseuse. Sa face postérieure recouvre les première phalange du petit doigt.
muscles des deux premiers espaces interosseux, dont elle est sé¬

(1) Planches 119, 151.


<0 Planches 121, 122. (2) Planches 119, 120.
TOME II. 22
86 MUSCLES DE LA MAIN.
Connexions. Recouvert par l’enveloppe fibreuse interne et par ce muscle recouvre les tendons fléchisseurs du petit doigt et la
le palmaire cutané, ce muscle recouvre l’opposant et le bord in¬ partie supérieure des trois derniers interosseux.
terne du court fléchisseur.
Action. Gomme son nom l’indique, ce muscle, en amenant le
Action. Il tire, en dedans, le petit doigt, dont il est conséquem¬ cinquième métacarpien en dehors et un peu en avant, contribue
ment l’adducteur. Par rapport aux mou vemens de la main, en par¬ au mouvement d'opposition d u petit doigt avec le pouce.
ticulier, c’est un muscle d’écartement qui contribue à donner à
cet organe tout son développement en travers. Connexions des muscles des éminences thénar et hypothénar. En
résumé, de l’étude que nous venons de faire, il résulte que les
DU COURT FLECHISSËUR DU PETIT DOIGT, (i) éminences thénar et hypothénar inscrivent deux triangles mus¬
culaires adossés, à angle droit, par leurs bases, au milieu de
UNCI-PHALANGIEN {CRUF.); PORTION DU CARPO-PHALANGIEN DU PETIT
DOIGT ( CH AV SS.)■, M. FLEXOR PROPRIUS DIGITI QUINTI. la partie supérieure de la main. C’est cette base commune, siège
des insertions fixes, qui est le centre du mouvement de char¬
Situation, insertions. Situé en dehors du précédent, avec lequel nière des leviers du pouce et du petit doigt, auquel contri¬
il est parfois confondu, il procède, en haut, par une base assez buent tous les muscles, et qui constitue Y opposition réciproque,
large : i° du bord libre du ligament palmaire, où il confond ses caractère essentiel de la main. Toutefois, les trois doigts inter¬
épanouissemens avec ceux du court fléchisseur du pouce; i° de médiaires agissant en commun avec le cinquième dans l’oppo¬
la face antérieure de l’os unciforme. Séparé, à son origine, de l’ad¬ sition générale de la main, il n’était pas nécessaire que ce der¬
ducteur, par un sillon triangulaire, dans lequel s’enfonce un nier fût susceptible d’un déplacement considérable ; tandis que
rameau de l’artère cubitale, il descend obliquement en dedans, le levier formé par le pouce, existant seul sur le bord radial,
renflé à son milieu, accolé à l’adducteur sous le bord externe devait être à-la-fois et plus fort et plus mobile, de manière à
duquel il s’insinue, et se termine par un petit tendon plat placé s’opposer à-la-fois, avec la même énergie, aux quatre derniers
derrière et en dedans de celui de l’adducteur, avec lequel il se doigts, dans leur ensemble, ou à chacun d’eux en particulier.
confond, et qui se fixe à l’extrémité interne du rebord antérieur
de la première phalange du petit doigt. MUSCLES DE LA PAUME DE LA MAIN.

DES LOMBRIC AUX. (0


Connexions. Recouvert par le palmaire cutané, l’enveloppe
fibro-celluleuse interne et un peu l’adducteur, il recouvre l’oppo¬ PALMI-PHALANGIENS {CHA USS.); ANNULI-TENDO-PHALANGIENS {DUM.) ;
M. FLECTENTES PRIMUM INTERNODIUM ( SPIGEL); LOMBRICALES.
sant, les tendons fléchisseurs du petit doigt et une partie des trois
derniers interosseux. Disposition générale. Au nombre de quatre, ces petits mus¬
cles, avons-nous dit, ne sont que des accessoires des tendons
Action. Ce muscle, d’après ses insertions, du milieu de l’arcade longs fléchisseurs profonds. Insérés supérieurement sur les faces
palmaire à la première phalange du petit doigt, tire cette der¬ ou les bords de ces tendons, les fibres qui en naissent compo¬
nière en dehors, ou vers la paume de la main. Il est bien évi¬ sent autant de petits faisceaux fusiformes qui traversent, en di¬
demment court fléchisseur ou opposant. C’est donc à tort que vergeant, le diamètre vertical delà paume delà main, et se
Chaussier, ena fait un seul muscle avec l’adducteur dontle mode terminent sur de petits tendons, au-dessus des têtes des os mé¬
d’action est inverse. tacarpiens. Ces tendons contournent les articulations métacarpo-
phalangiennes, puis la face externe des premières phalanges,
DE L’OPPOSANT DU PETIT DOIGT. (2) s’adossent à ceux des interosseux, et viennent s’implanter, en
UNCl-MÉTACARPIEN {CRUF.) ; C ARPO-MÉTAC ARPIKN DU PETIT DOIGT (CBAUSS.,
arrière, sur le bord externe des tendons extenseurs, en regard
DUM.); M. ABDUCTOR OSSIS MÉTACARPI QUINTI. de la moitié inférieure des mêmes phalanges.

Situation, insertions. Semblable à l’opposant du pouce, mais Connexions communes. Recouverts médiatement par les ten¬
plus faible, comme ce dernier, aplati, trapézoïdal, demi-aponé- dons fléchisseurs superficiels, l’arcade superficielle de l’artère
vrotique et charnu, l’opposant du petit doigt naît supérieure¬ cubitale, l’aponévrose palmaire et la peau , ils recouvrent en
ment, par un large sommet fibreux tronqué, de l’apophyse et partie les muscles et les vaisseaux interosseux, et les tendons
du bord inférieur de l’os crochu. Il se dirige obliquement en fléchisseurs profonds, enveloppés par une membrane celluleuse
bas et en dedans, en s’élargissant, et s’implante en avant sur très mince, qui n’est que l’expansion de la gaîne synoviale méta¬
les trois quarts inférieurs du bord interne du cinquième os mé¬ carpienne de ces tendons.
tacarpien. Ses fibres demi-charnues et aponévrotiques augmen¬
tent de longueur et d’obliquité de haut en bas ; celles du bord Action. Les auteurs ne sont pas d’accord sur les usages de ces
externe, les plus inférieures et les plus longues, se rendent sur muscles. Vésale les considère comme des adducteurs; Spigel
un court tendon plat, qui lui-même se fixe sur la tête de l’os comme des fléchisseurs. M. Cruveilhier pense, d’après Riolan
métacarpien, et s’épanouit au-delà sur le ligament latéral interne et la plupart des auteurs, qu’ils sont destinés à maintenir appli¬
de l’articulation et sur l’extrémité de la phalange, derrière les ten¬ qués les tendons extenseurs contre les phalanges, en leur tenant
dons des deux muscles précédens. lieu de gaine propre ; mais, en outre, il leur attribue l’usage de
servir de lien entre les tendons extenseurs et fléchisseurs, de
Connexions. Recouvert par l’adducteur et le court fléchisseur, manière à s’opposer au déplacement réciproque et des uns et
des autres. Quant à nous, tout en reconnaissant la réalité de ces
(1) Planches 119, 120.
(2) Planche 121. (1) Planches 120, u9.
MUSCLES DE LA MAIN. 87
divers usages, nous pensons qu’il en est encore un autre omis des doigts, et, par leurs rapports avec les lombricaux et les ten¬
par les divers auteurs, et qui, cependant, ne nous paraît pas le dons extenseurs de concourir plus ou moins, aux mouvemens
moins essentiel. Transposant l’insertion mobile, la plus habi¬ de flexion et d’extension. D’abord, assez mal connus des premiers
tuelle des lombricaux, des tendons extenseurs aux fléchisseurs, anatomistes, Guillemeau et Habicot sont les premiers qui en
nous croyons que c’est principalement sur ces derniers qu’ils aient fait une bonne description. On en compte sept : deux pour
agissent. En effet, si l’on se rappelle que l’attache supérieure du chacun des trois derniers espaces interosseux, et un seul pour
fléchisseur profond étant tout-à-fait interne, la flexion de l’indi¬ le premier, le muscle complémentaire étant représenté par l’ad¬
cateur et du médius devrait se faire sur le bord cubital de la ducteur du pouce. Dans leur position relative, les deux mus¬
main, tandis que les tendons de l’annulaire et du petit doigt, dé¬ cles d’un même espace, dont les bords sont d’épaisseur inégale,
tournés de leur direction par l’apophyse de l’os crochu, de¬ sont situés l’un devant l’autre en diagonale, de manière à pré¬
vraient se fléchir sur le bord radial, on concevra la nécessité des senter alternativement la plus grande partie de leur étendue
lombricaux, dont les attaches inférieures étant externes, ceux vers l’une ou l’autre face de la main, d’où la distinction des in¬
des deux premiers doigts tendent à rappeler leurs tendons un terosseux en quatre dorsaux et trois palmaires.
peu en dehors, tandis que les deux derniers les maintiennent Pour comprendre l’intention générale de ces muscles, il faut,
plus fixes, de manière à rétablir la flexion directe, ou, en d’au¬ à l’exemple de M. Cruveilhier, les considérer au point de vue de
tres termes, à faire converger les diverses forces vers la ligne ver¬ leurs usages, comme adducteurs et abducteurs des doigts, en fai¬
ticale et moyenne de la main. sant converger leurs mouvemens vers la ligne moyenne verticale
de la main, centre du mécanisme partiel de cet organe. Cette
Premier lombrical. lie plus long des quatre, implanté sur première donnée étant établie, chacun des interosseux dorsaux,
tout le bord externe du tendon de l’indicateur, composéde fibres plus éloigné de cette ligne à son insertion métacarpienne qu’à
dont la longueur décroît de haut en bas; il descend oblique¬ son attache digitale, se fixera, par cette dernière, sur le bord op¬
ment en dehors. Son tendon contourne l’articulation métacarpo- posé du doigt correspondant, qu’il écartera delà ligne moyenne,
phalangienne de l’index, accolé à celui du premier interosseux ou dont il sera l'abducteur; et vice versa, chacun des interosseux
dorsal, et se rend plus bas sur le tendon extenseur de l’indica¬ palmaires, plus rapproché de la ligne moyenne à son attache
teur. Ce muscle, comme le tendon auquel il appartient, est très métacarpienne qu’à son insertion digitale, se fixera sur le bord
écarté des autres en dehors. de la phalange correspondant à cette ligne, vers laquelle il amè¬
nera le doigt, en faisant office d'adducteur.
Deuxième lombrical. Semblable au précédent, mais plus Ainsi, parcourant la série des sept muscles interosseux, nous
petit, il naît du bord externe du tendon du médius, dans le tiers trouvons, quant aux attaches et aux usages de chacun d’eux :
moyen de la paume de la main, se dirige aussi en bas et en de¬ Premier dorsal, des premier et deuxième métacarpiens au
hors, pour contourner la face externe du médius. côté externe de la première phalange de l’index ; abducteur de
l'index. Deuxième dorsal, des deuxième et troisième métacar¬
Troisième lombrical. Situé verticalement entre le deuxième et piens au côté externe de la première phalange du médius ; abduc¬
le quatrième, avec lesquels il forme un groupe convergent, il teur du médius. Troisième dorsal, des troisième et quatrième mé¬
s’interpose entre les tendons du médius et de l’annulaire, fixé, tacarpiens au côté interne de cette même phalange du médius;
par ses côtés, au tiers moyen du bord interne du premier et du abducteur du médius. Quatrième dorsal, des quatrième et cin¬
bord externe du second. Il descend presque directement, et son quième métacarpiens au côté interne de la première phalange
tendon s’implante, soit au côté externe de l’annulaire, ou au côté de l’annulaire ; abducteur de l’annulaire. En sens inverse : Pre¬
interne du médius, et parfois, à tous les deux, par un cordon mier interosseux palmaire, du deuxième métacarpien au côté in¬
bifurqué. Par rapport à l’usage que nous attribuons aux lombri¬ terne de la première phalange de l’index; adducteur de l'index.
caux de tirer sur les tendons fléchisseurs, on conçoit que cette Deuxième palmaire, du quatrième métacarpien au côté externe
variante, dans l’insertion digitale du troisième lombrical, est in¬ de la première phalange de l’annulaire ; adducteur de l'annu¬
signifiante, tandis qu’elle paraît inexplicable aux auteurs qui ne laire. Troisième palmaire, du cinquième métacarpien au côté
font agir les lombricaux que sur les tendons extenseurs. externe de la première phalange du petit doigt; adducteur du
petit doigt.
Quatrième lombrical. Le plus court de tous, décroissant de Ce n’est donc pas sans motif que nous rapportons les mou¬
largeur de haut en bas, il naît de la partie antérieure et des bords vemens de l’ensemble des interosseux à la ligne moyenne de la
adjacens des tendons de l’annulaire et du petit doigt, et descend main; car, si on prenait pour terme de comparaison le plan
obliquement en dedans pour contourner la face externe du petit moyen du corps, les troisième et quatrième dorsaux se trouve¬
doigt. raient être des adducteurs, et le troisième palmaire un abducteur.
Ainsi les interosseux fournissent des abducteurs et adduc¬
DES INTEROSSEUX. (0 teurs à l’index, au médius et à l’annulaire, et un adducteur au
MÉTACARPO-PHALANGIENS LATÉRAUX ( CHAUSS.); MÉTACARPO-LATÉRI- petit doigt. Les mouvemens des deux doigts extrêmes sont com¬
PHALANGIENS (DUM.) ; M. INTEROSSEI. plétés par les muscles des deux éminences: Xabducteur du petit
doigt n’est autre que celui nommé son adducteur, par rapport
Disposition générale. Les muscles interosseux, ainsi nommés au plan moyen du corps; et quant au pouce, nous connaissons
d’après leur situation dans l’intervalle des os du métacarpe, et déjà ses abducteurs et son adducteur propre, qui représente le
qui, par leurs insertions mobiles, se rendent sur les premières
premier interosseux palmaire, avec un volume plus considéra¬
phalanges, ont pour objet de servir aux inclinaisons latérales
ble et une insertion prolongée plus loin, pour satisfaire au fort
mouvement d’opposition du pouce.
(i) Planches 121, 122, 123.
88 MUSCLES DE LA MAIN.
lange des doigts; leur contraction est d’autant plus énergique,
INTEROSSEUX DORSAUX. que la main est placée dans l’extension.

MÉTACARPO-PHALANGIENS LATÉRAUX SUS-PALMAIRES (CHAÜSS.) ;


M. INTEROSSEI EXTERNI. INTEROSSEUX PALMAIRES.

métacarpo-phalangiens sous-palmaires {chauss.)-, interossei interne


Muscles longs, aplatis et prismatiques sur leur épaisseur,
penniformes, étendus des deux métacarpiens, entre lesquels ils De même forme que les précédens, visibles seulement sur la
sont situés, à la première phalange et au tendon extenseur du face palmaire, au nombre de trois, si l’on en excepte l’adducteur
doigt auquel ils appartiennent. De leurs bords d’insertion, l’un du pouce, ils sont situés dans la paume de la main, et s’étendent
occupe dans toute sa largeur la face latérale de l’un des méta¬ de toute la longueur du bord palmaire de l’un des métacarpiens
carpiens, depuis la crête palmaire jusqu’au bord dorsal; l’autre à la première phalange et au tendon extenseur du doigt corres¬
est borné à l’extrémité dorsale de la même face du métacarpien pondant. Le premier et le troisième de ces muscles ne forment
adjacent; de sorte qu’il résulte, au-devant de ce dernier, un qu’un seul faisceau ; le second, situé entre les troisième et qua¬
autre espace triangulaire rempli par l’interosseux palmaire. Les trième métacarpiens, est réellement penniforme.
fibres nées de ces deux insertions se rendent sur une aponé¬
vrose moyenne qui donne naissance au tendon digital, dont le Connexions. Recouverts, sur leur face postérieure, parles in¬
trajet nous est déjà connu. terosseux dorsaux, leurs rapports sont les mêmes que ceux de
Le premier interosseux dorsal diffère beaucoup des autres. Si¬ ces derniers muscles dans la paume de la main.
tué dans le premier espace métacarpien, dont la mobilité du
pouce rend l’écartement très considérable, ce muscle, d’un Action. Les interosseux palmaires sont, comme nous l’avons
grand volume proportionnel, en forme de triangle alongé, se dit, des adducteurs des doigts. Ils exigent également, pour agir,
compose de trois faisceaux, un palmaire et deux dorsaux. Le que la main soit placée dans l’extension.
faisceau palmaire présente deux ordres des fibres : les unes nais¬
sent, en dehors, de la moitié carpienne du bord interne du
premier os métacarpien, et descendent verticalement jusqu’au¬
MUSCLES DU MEMBRE ABDOMINAL.
près du tendon commun. Les autres procèdent, en dedans, de
la moitié palmaire de la face latérale du second os métacar¬
Ils se divisent en muscles de la hanche, de la cuisse, de la
pien, et descendent obliquement pour se mêler aux fibres verti¬ jambe et du pied.
cales. Les deux faisceaux dorsaux naissent également de la moi¬
tié postérieure des faces adjacentes des deux os métacarpiens. MUSCLES DE LA HANCHE.
L'externe est plus fort que l'interne. Leurs fibres obliques se
MOTEURS DE L’ARTICULATION COXO-FÉMORALE.
rendent vers une ligne aponévrotique, très évidente sur la face
dorsale, qui sert de jonction commune, et donne aux muscles, Ces muscles, que nous nommons pelvi-fémoraux, s’étendent
sur ce plan, une disposition penniforme. A la partie supérieure, de la circonférence du bassin à l’os de la cuisse, dont ils pro¬
les trois faisceaux sont séparés par une anse fibreuse, qui donne duisent les mouvemens sur le tronc. Ils composent trois séries :
passage à la branche de l’artère radiale qui forme l’arcade pro¬ i° Les fléchisseurs : le grand psoas et Y iliaque que nous décrivons
fonde' de la main. Inférieurement, les fibres se réunissent sur le en un seul muscle, et auxquels s’adjoint un tenseur des aponé¬
tendon digital. Ce tendon fait suite au faisceau palmaire, et vroses, le petit psoas. 20 Les extenseurs: le grand, le moyen et le
donne insertion à ceux du plan dorsal par sa face interne et petit fessiers. 3° Les rotateurs de la tête du fémur: le pyramidal,
postérieure ; au-dessous, il contourne, par un large épanouisse¬ les deux jumeaux, les deux obturateurs et le carré crural.
ment , l’articulation métacarpo-phalangienne de l’index, qu’il
enveloppe en dehors, et à laquelle il se fixe. Il se termine enfin, FLÉCHISSEURS DE LA CUISSE.
dans l’étendue d’un pouce, sur le bord externe du double ten¬
don extenseur de l’indicateur, et s’unit, en bas, à celui du pre¬ DU PSOAS ILIAQUE (crw.) (0
mier lombrical.
Groupe musculaire considérable, situé à l’intérieur du tronc,
sur la paroi postérieure et inférieure de la cavité abdominale,
Connexions. Les interosseux dorsaux sont en rapport, en
bifide supérieurement, où il se compose d’un long faisceau lom¬
avant, avec les interosseux palmaires, l’adducteur du pouce,
baire vertical, et d’un vaste faisceau radié qui remplit la fosse
l’opposant et le court fléchisseur du petit doigt, les lombricaux
iliaque; tous deux, se confondant sur le rebord du bassin, fran¬
et les tendons longs fléchisseurs. L’aponévrose interosseuse les
chissent l’arcade crurale, pour se fixer intérieurement, par un
sépare de leurs antagonistes, et dans les sillons intermédiaires
tendon commun, au petit trochanter.
rampent les artères interosseuses, et pénètrent les branches per¬
forantes. Par leur face dorsale, ils sont en rapport avec les ten¬
Portion lombaire.
dons extenseurs des doigts, et recouverts par une mince apo¬
névrose. Le premier interosseux dorsal, en particulier, est plus grand PSOAS (des auteurs ; de , lombes).
directement en contact, en avant, avec l’adducteur et le court
PRÉ-LOMBO TROCHANTÉRIEN {CHAUSS., DUM.) ; LOMBAIRE INTERNE {W1NSE.) ;
fléchisseur du pouce, et en arrière, avec la branche de ter¬ LUMBALIS {SPIGEL, COfFPER) ; M. PSOAS MAGNUS ; S. LOMBARIS.
minaison de l’artère radiale, qui va s’anastomoser avec la cu¬

bitale. Situation, configuration. Long muscle fusiforme, presque ver-

Action. Ces muscles sont des abducteurs de la première pha¬ (1) Planches 103, 76, 106.
MUSCLES DE LA HANCHE. 89

tical, situé sur les parties latérales de la colonne lombaire du ra¬ de l’os ilium, et dont le sommet est formé par l’attache fémo¬
chis et sur le rebord du grand bassin. rale. i° Dans sa portion lombaire, le grand psoas est en rapport,
en avant, avec l’aponévrose lombo-iliaque, fascia-pelviensis et
Insertions. Il naît, i° par un sommet effilé, de la moitié in¬ fascia-iliaca, le petit psoas, le diaphragme, le rein, le péritoine;
férieure de la face latérale de la dernière vertèbre dorsale, et à droite, le colon ascendant, et à gauche, le colon descendant.
successivement de la face latérale des corps des cinq vertèbres En arrière, il recouvre les faces latérales des corps vertébraux,
lombaires et des disques intervertébraux. Ces attaches se font les apophyses transverses, le muscle carré des lombes et les ar¬
sur les disques et les bords saillans opposés des corps des vertè¬ tères lombaires. Dans son épaisseur, il est traversé par le plexus
bres ; la portion correspondant à leur étranglement moyen for¬ lombaire, disposition qui explique les douleurs fréquentes dont
mant , pour le passage des vaisseaux lombaires, autant d’ellipses il est le siège. 2° La portion pelvienne du psoas iliaque est re¬
ostéo-fibreuses, dont le côté aponévrotique sert également d’im¬ couverte par l’aponévrose lombo-iliaque et le péritoine; elle
plantation musculaire. 2° A la base des apophyses transverses forme les plans latéraux déclives de la partie inférieure de la
des mêmes vertèbres en circonscrivant le canal de transmission cavité abdominale. Elle est en rapport, à droite, avec le cæcum
des vaisseaux. Nées de ces diverses origines, les fibres, charnues, et l’extrémité inférieure de l’intestin grêle; à gauche, avec l’S
fines, parallèles et très colorées, descendent presque verticale¬ iliaque du colon; le bord interne du psoas, en contact avec les
ment, mais avec une obliquité légère en dehors et très prononcée artères et veines iliaques primitives, iliaques internes et externes,
en avant. Elles composent un vaste faisceau conoide, aplati d’a¬ et les nerfs cruraux, fait saillie vers la marge du bassin, dont il
vant en arrière, dont le sommet se dégage de dessous l’arcade rétrécit le diamètre de trois lignes de chaque côté ; son bord
interne du diaphragme. Ce faisceau, appliqué sur les corps des externe, par le relief qu’il forme au-devant du carré des lombes
vertèbres et le muscle carré des lombes, franchit l’articulation et de la portion iliaque, inscrit dans toute sa hauteur une gout¬
sacro-iliaque, et fait saillie sur le rebord du grand bassin; puis tière triangulaire, le long de laquelle fusent les divers liquides
il contourne à angle droit l’arcade crurale, et s’infléchit en bas dans les épanchemens, et en particulier le pus des abcès par
et en dehors autour du tendon du droit antérieur de la cuisse, congestion provenant de caries de la colonne vertébrale. 3° Sur
pour s’insérer au sommet du petit trochanter par un tendon l’arcade fémorale, le psoas iliaque remplit la gouttière située en¬
plat qui reçoit ses fibres et celles du muscle iliaque. Au milieu tre l’épine inférieure et l’éminence ilio-pectinée; il est en rapport
de la hauteur du muscle, ce tendon envoie une lamelle verticale avec les vaisseaux fémoraux et le ligament de Poupart. 4° A la
de prolongement qui reçoit de chaque côté les fibres dans une partie supérieure de la cuisse, le faisceau commun se contourne
disposition penniforme. profondément autour du tendon du muscle droit antérieur,
recouvert en avant par une aponévrose et par les vaisseaux fé¬
Portion iliaque. moraux situés dans un espace triangulaire qui le sépare du
pectiné; en arrière, il revêt la capsule coxo-fémorale, sur la¬
ILIACO-TROCIIANTÉRIEN ( CHA VSS.) ; II.IACO-TROCHANTIN (DUW.) ; M. ILIACUS,
quelle il glisse par l’intermédiaire d’une vaste synoviale ellip¬
S. ILIACUS INTERNUS monnulli).
soïde de haut en bas, à parois épaisses, simple ou biloculaire

Situation, configuration. Vaste muscle rayonné très épais qui (Pl. i5g), et qui, parfois, communique avec celle de l’articu¬

remplit la fosse iliaque interne. lation.

Insertions. A partir de la lèvre interne de la crête iliaque, il Anomalies. Il n’est pas rare de rencontrer un psoas surnumé¬

procède, par de courtes fibres aponévrotiques, de l’épanouisse¬ raire, situé entre le muscle normal et l’iliaque. Il naît de deux

ment des ligamens ilio-lombaire , ilio-vertébral et sacro-iliaque, ou trois apophyses transverses des vertèbres supérieures, et

et successivement de toute la surface de la fosse iliaque interne, s’implante, soit au tendon commun, soit isolément au petit tro¬

jusqu’aux épines antérieures et au bord inguinal de l’os. Les chanter (Meckel).

fibres contournées en S, suivant leur longueur, se rendent obli¬


Action. Le psoas iliaque est fléchisseur de la cuisse sur le bas¬
quement de haut en bas et de dehors en dedans sur le côté
sin, et légèrement rotateur du fémur d’avant en arrière et de
externe du tendon du grand psoas, en augmentant graduelle¬
dedans en dehors. L’inconvénient qui résulte de son insertion
ment de longueur de haut en bas. Les plus inférieures, nées de
à l’extrémité supérieure du long levier, représenté par le mem¬
l’épine iliaque, derrière le tendon du couturier, forment un
bre abdominal, est contre-balancé par l’avantage de sa direc¬
long faisceau, dont une partie s’attache sur le tendon du psoas ;
tion : d’une part, pour la flexion de la cuisse, son inflexion à
l’autre contourne ce tendon et le petit trochanter, et s’implante
angle droit sur l’arcade crurale; et, d’autre part, pour la rota¬
au-dessous de cette éminence sur la ligne du pectiné. En dedans
tion du fémur, sa torsion autour du tendon du droit antérieur
se rencontre fréquemment un petit faisceau particulier ( le mus¬
de la cuisse. Quand les fémurs sont fixés dans la station, le psoas
cle iléo-capsulo-trochantérien), qui procède du bas de l’épine ilia¬
iliaque devient fléchisseur du tronc sur la cuisse, ou dans les
que antérieure et de la capsule coxo-fémorale, séparé du reste
mouvemens latéraux contribue plus ou moins à l’incliner de
du muscle par le tendon du droit antérieur de la cuisse. Ce
son côté.
petit faisceau descend verticalement, et, après un court trajet,
ou vient s’unir au tendon du psoas, derrière lequel il est situé, PETIT PSOAS (l).

ou s’implante isolément, au-dessous du petit trochanter, sur la PRÉLOMBO-PUBIEN (CÜAUSSM. PSOAS MINOR.
ligne pectinée.
Situation, insertions. Petit muscle funiculaire, mi-partie
Connexions. Le psoas iliaque représente une grande masse charnu et tendineux, situé au-devant du grand psoas, dont il
triangulaire, dont la base, adhérente à la colonne lombaire par
un long prolongement, s’étale en dehors sur toute la largeur (1) Planches 103, 76.
TOME II. aî
00 MUSCLES DE LA HANCHE.
croise très obliquement la direction. Il naît, par un sommet lière, impriment au grand fessier un aspect qui le distingue de
effilé, de la dernière vertèbre dorsale, de la première lombaire, tous les autres muscles. Les fascicules composent deux faisceaux
parfois même de la seconde, et des disques qui les unissent. Ses distincts dans leur forme, surtout par leur implantation fémo¬
fibres, parallèles, descendent verticalement pour se réunir en rale. Le supérieur, d'une étendue considérable, forme à lui seul
regard de la quatrième vertèbre lombaire sur un tendon ru¬ les deux tiers de la masse musculaire. Les divers fascicules qui
bané, resplendissant, qui traverse de haut en bas, en diagonale, le composent viennent se terminer dans une duplicature de
la face antérieure du grand psoas, de son bord externe vers l’in¬ l’aponévrose fascia-lata, et se réunissent en convergeant autour
terne, et vient s’implanter sur l’éminence ilio-pectinée. Ce ten¬ de la saillie formée par le grand trochanter, de manière à l’en¬
don, par ses bords, donne attache au fascia-pelviensis et au vironner d’un demi-cercle musculaire inscrit par la terminaison
fascia-iliaca, en sorte qu’il peut être considéré comme une ban¬ de leurs fibres. Cette première insertion constitue l’implantation
delette de renforcement de ces deux aponévroses, dont sa por¬ membraneuse du grand fessier. L’aponévrose, très épaisse en ce
tion charnue est le muscle tenseur. point, glisse, par l’intermédiaire d’une synoviale, sur le grand
trochanter, ou plutôt sur les tendons du moyen fessier et du
Action. Le petit psoas est accessoire du muscle précédent vaste externe, qui le recouvrent, et se prolonge en dehors et en
comme fléchisseur de la cuisse sur le bassin, ou du bassin sur la avant, où elle donne attache au muscle fascia-lata. Inférieure¬
cuisse; mais son usage le plus réel paraît être de tendre les ment le mode d’insertion des fibres devient assez compliqué;
aponévroses, et, sous ce rapport, de brider et contenir le psoas l’aponévrose continue à recevoir les fibres du grand fessier, mais
iliaque dans sa contraction. Le petit psoas manque fréquem¬ seulement les plus superficielles, qui s’y implantent directement
ment; parfois, au contraire, il est double et composé de deux sur un feuillet unique. Les fibres profondes, qui composent
petits faisceaux parallèles. presque toute la masse du faisceau inférieur, très épais, et les
derniers fascicules du faisceau supérieur, se contournent d’ar¬
EXTENSEURS DE LA CUISSE. rière en avant pour se fixer sur un fort tendon, qui, lui-même,
s’insinue entre le vaste externe et le biceps, et vient s’implan¬
DU GRAND FESSIER, (i) ter dans une longueur de trois pouces sur une saillie rugueuse

SACRO-FÉMORAL ( CHAUSS.) ; ILIO-SACRO-FÉMOR AL (DUM.) ; GLUTÆUS verticale, de la face postérieure du fémur, depuis la limite d’in¬
MAXIMUS ( MOL., DOUGLAS). sertion du carré crural jusqu a la naissance de la ligne âpre, dont
elle forme supérieurement la bifurcation externe ; en sorte que
Situation, configuration. Vaste muscle rhomhoïdal, très épais, l’attache inférieure du grand fessier se compose de deux élé-
situé superficiellement à la partie postérieure du bassin; le plus mens : i° une insertion aponévrotique qui reçoit la presque to¬
considérable des muscles du corps humain, et, par sa masse, en
talité du faisceau supérieur et les fibres superficielles du faisceau
rapport avec la station bipède dont il est le principal agent.
inférieur; 2° une insertion tendineuse qui reçoit presque en entier
les fibres du faisceau inférieur et les dernières fiLres profondes
Insertions, direction, fasciculation. Le grand fessier procède, du faisceau supérieur.
par son bord postérieur et supérieur: i° de l’aponévrose du
grand dorsal et de la courbe postérieure de la lèvre externe de
Connexions. Le grand fessier présente une surface postérieure,
la crête iliaque, à partir de son sommet, en descendant jusqua convexe dans ses deux diamètres, recouverte par un feuillet
l’épine postérieure et inférieure; 2° de la surface rugueuse qui
fibro-celluleux, et médiatement par un tissu adipeux très abon¬
termine l’os des îles en ce point; 3° par de très forts filamens
dant et par la peau. Sa face antérieure, plane, recouvre : i° les
aponévrotiques, de la série des tubercules externes du sacrum
muscles moyen fessier, pyramidal, deux jumeaux, carré crural,
et du ligament sacro-iliaque postérieur; 4° des tubercules ad-
les tendons des obturateurs, la grande échancrure sciatique,
jacens du sacrum et du coccyx, et du ligament sacro-coccygien
les ligamens sacro-sciatiques, l’attache supérieure des biceps,
postérieur, en formant une arcade aponévrotique qui donne
demi-membraneux, grand abducteur et vaste externe; i° les
passage aux derniers nerfs sacrés postérieurs; 5° de la face pos¬
vaisseaux et nerfs fessiers, ischiatiques et honteux internes, et les
térieure des deux ligamens sacro-sciatiques, par un prolonge¬
nerfs sciatiques, grand et petit. Son bord inférieur, libre, est in¬
ment bifurqué, qui s’étend sur le grand ligament sacro-scia¬
diqué à l’extérieur par une ligne courbe, saillante, à concavité
tique, et dont l’angle inférieur se termine en un tendon trian¬
supérieure ; il trace en arrière la délimitation de la cuisse, et sert
gulaire; 6° enfin dans le plus grand nombre des cas, de la forte de guide dans les opérations.
aponévrose postérieure du moyen fessier et de la surface trian¬
gulaire de la fosse iliaque externe, située entre ce dernier mus¬
Action. Le grand fessier ayant son point fixe à son insertion
cle et le pyramidal. Toutefois chez beaucoup de sujets cette
sacro-iliaque postérieure, tire à-la-fois sur l’extrémité supérieure
dernière insertion n’a pas lieu, et le grand fessier, en ce point,
du fémur par son tendon, et sur la face externe du genou par
est séparé de la surface osseuse par du tissu cellulaire sé¬
le tendon de l’aponévrose fascia-lata, qui elle-même fait, pour le
reux. Nées de ces diverses origines, les fibres se rassemblent en
mouvement, l’office d’une forte bandelette de communication ;
larges fascicules rubanés. Ces fascicules sont nettement sépa¬
ainsi le grand fessier n’agit pas seulement sur l’extrémité su¬
rés dans toute leur longueur par des sillons celluleux, entre les¬
périeure du levier formé par le membre abdominal, mais il agit
quels pénètrent des cloisons qui se dégagent de l’enveloppe
également sur la partie moyenne du même levier à sa face ex¬
fibro-celluleuse superficielle. Parallèles entre eux, ils descen¬
terne. Comme conséquence de sa direction, son usage principal
dent obliquement en bas et en dehors, de l’insertion sacro-ilia¬
est de tirer en arrière ou d'étendre la cuisse qui a été fléchie.
que vers l’implantation fémorale, et, par leur disposition régu-
Mais en outre il est légèrement rotateur en dehors du grand
trochanter et de l’articulation du genou; et abducteur ou adduc¬
(i) Planches 124, 128. teur du membre en entier, suivant qu’il a été porté préalablement
MUSCLES DE LA HANCHE. 91
en dedans ou en dehors. Par la bandelette fascia-lata, il est le fémur étant fixé, le moyen fessier étend et incline le bassin de
tenseur très énergique de l’aponévrose fémorale, et contient, dans son côté,'et, suivant qu’il agit davantage par ses fibres anté¬
leurs contractions , les muscles de la cuisse, principalement le rieures ou postérieures, incline légèrement la face antérieure du
vaste externe. Enfin, quand le fémur est fixé, dans la station , il tronc de son côté ou en sens inverse.
renverse le bassin en arrière de son côté, et imprime au tronc un
léger mouvement de rotation en sens opposé. DU PETIT FESSIER. (0
PETIT-ILIO-TROCHANTÉRIEN (CHAÜSS.); n.IO-ISCHII-TROCHANTÉRIEN (DUM.);
DU MOYEN FESSIER, (i) GLUTÆUS MINIMÜS, S. TERTIUS (IlIOL.).

GRAND-ILIO-TROCHANTÉRIEN ( CHAÜSS.)-, ILIO-TROCHANTÉRIEN [DUM.) ;


Configuration, insertions. Muscle rayonné, triangulaire, aplati,
GLUTÆUS MEDIÜS ( RIOL.).
situé sous le moyen fessier dans la moitié antérieure de la fosse
Situation, configuration. Muscle épais, triangulaire, composé iliaque externe. Il naît : i° par un bord demi-circulaire qui en
de deux faisceaux superposés, situé en avant et en dehors du forme la base, de la crête externe de l’os des îles, au-dessous du
précédent, dans la fosse iliaque, qu’il recouvre presque en muscle précédent, à partir de l’épine iliaque antérieure et su¬
entier. périeure, jusqu’au tubercule de séparation de la fosse iliaque;
puis le long de la ligne courbe inférieure, et au-delà, sur la lèvre
Insertions, fasciculation. Des deux faisceaux de ce muscle, l’un, postérieure du fond de la grande échancrure sciatique. 2° A
antérieur et externe, très épais, naît en bas et en dehors de toute la surface de la fosse iliaque externe comprise entre son
l’épine iliaque antérieure et supérieure, derrière l’attache du bord circulaire et les attaches de la capsule coxo-fémorale. Les
fascia-lata, et continue à s’implanter, par de courtes fibres apo- fibres sont d’autant plus longues quelles sont plus superficielles
névroliques, sur la lèvre externe de la crête de l’os des îles jus¬ quant à l’épaisseur; dans le sens de la largeur elles sont très
qu’au tubercule qui sépare en deux parties la fosse iliaque longues en avant, où elles forment un bord épais, et dimi¬
externe. A l’extérieur, les fibres procèdent de la face interne de nuent progressivement en arrière; les plus courtes sont celles
la forte aponévrose d’enveloppe qui, inférieurement, se con¬ qui naissent de l'échancrure sciatique, où le muscle est très
tinue avec la bandelette du fascia-lata. Ce premier faisceau, qui mince. Toutes ces fibres se concentrent sur la face interne d’une
forme la masse principale du muscle, se compose presque en aponévrose rayonnée, plissée sur elle-même, qui se convertit, à
entier de fibres externes verticales, fasciculées, qui se rendent son sommet, en un tendon plat, adhérent en arrière à celui du
directement sur le fort tendon fémoral. Les fibres antérieures pyramidal et à la capsule coxo-fémorale; en dehors, à celui du
forment un bord épais : elles s’insèrent également à l’aponévrose moyen fessier : ce tendon contourne le bord antérieur du grand
et descendent un peu obliquement en arrière vers le tendon. Le trochanter, sur lequel il glisse par l’intermédiare d’une syno¬
faisceau postérieur ou profond , bien distinct du précédent, viale et s’implante sur une large empreinte et un tubercule
mince, triangulaire et rayonné, s’implante sur toute la surface situé sur la face antérieure de cette apophyse, au devant de l’atta¬
osseuse comprise entre le bord de la crête iliaque formant la che du moyen fessier.
ligne courbe supérieure, et l’attache du petit fessier indiquant
la ligne courbe inférieure, à partir du tubercule de séparation Connexions. Recouvert par le moyen fessier et en avant par le
de la fosse iliaque où se réunissent ces deux lignes. Le faisceau fascia-lata, ce muscle recouvre une partie de la fosse iliaque
postérieur descend obliquement en dehors vers le grand tro¬ externe, le bord externe du tendon réfléchi du droit antérieur
chanter, en s’insinuant sous le bord épais du faisceau précé¬ de la cuisse, et la partie supérieure de l’articulation coxo-fémo¬
dent. Ses fibres se réunissent toutes en convergeant sur une rale, dont il est séparé par du tissu cellulaire lâche.
aponévrose rayonnée, qui se concentre elle-même, pour se réu¬
nir au tendon commun, à sa face interne. Ce tendon, aplati, Action. Les usages de ce muscle sont analogues à ceux du
court, épais et très résistant, s’insère à la face externe du grand moyen fessier. Comme lui, il est rotateur du fémur en dedans,
trochanter, suivant une ligne très saillante, oblique de haut en abducteur et légèrement fléchisseur de la cuisse; mais, vu son ex
bas et d’arrière en avant. Une synoviale intermédiaire facilite le trême épaisseur en avant, c’est le mouvement de rotation qui
glissement du tendon sur la surface du grand trochanter située est le plus puissant. Quand le fémur est fixé, le petit fessier
au-dessus. étend le bassin et l’incline de son côté, en rappelant dans le même
sens la face antérieure du tronc.
Connexions. Recouvert par le grand fessier, le fascia-lata et la
peau, ce muscle recouvre le petit fessier et une partie de la fosse Résumé de l’action générale des trois muscles fessiers. Ces muscles
iliaque externe. Le faisceau postérieur, par la moitié inférieure sont les agens essentiels de la station bipède, d’où le dévelop¬
de son bord libre, est en rapport avec le bord supérieur du pement considérable qu’ils affectent dans l’homme. i° Dans
pyramidal, et circonscrit, avec ce muscle, la fente de passage la station: les fessiers ayant leur point fixe au fémur, par la
des vaisseaux fessiers. traction puissante qu’ils exercent sur le bassin en arrière, ils
contre-balancent le poids du tronc et neutralisent sa tendance
Action. Ce muscle , dans sa totalité, est abducteur et extenseur à se fléchir en avant. S’ils agissent des deux côtés à-Ia-fois, le
de la cuisse. Le faisceau postérieur contribue le plus à l’exteu- tronc est étendu directement; si la contraction n’a lieu que d’un
sion, et l’externe à l’abduction. Les fibres antérieures de ce der¬ seul côté, ils produisent simultanément l’inclinaison du tronc.
nier concourent en outre à la rotation de la tête du fémur en Enfin, suivant que l’action est exercée plus particulièrement par
dedans et à la flexion de la cuisse sur le bassin. Dans la station, le grand fessier ou par les fibres antérieures des deux autres, le

(1) Planches 126, 131, 132. (1) Planches 128, 131.


92 MUSCLES DE LA HANCHE.
tronc subit une légère rotation du côté opposé dans le pre¬
mier cas, ou du même côté dans le second. i° Dans la pro¬ DE L’OBTURATEUR INTERNE. (1)
gression, le point fixe étant au bassin, les fessiers, dans leur tota¬
SOUS-PUBIO-TROCHANTÉRIEN INTERNE ( CHAUSS.) ; INTRA-PELVIO-TROCHAN-
lité, sont extenseurs et abducteurs de la cuisse. Le grand fessier TÉRIEN {DVM.y, M. MARSUPIALIS , S. BURSALIS ( COJVPER, DOUGLAS).
agit en outre isolément comme rotateur en dehors, le petit fes¬
sier comme rotateur en dedans, et le moyen plus ou moins, sui¬ Situation , configuration. Muscle rayonné , triangulaire , situé
vant l’une ou l'autre action. dans la cavité du bassin, et remarquable par la réflexion à angle
droit qu’il inscrit autour de la petite échancrure sciatique pour
ROTATEURS DE LA TÊTE DU FÉMUR. gagner la cavité digitale du fémur.

DU PYRAMIDAL, (i) Insertions, fasciculation. L’obturateur interne, dont la struc¬


ture est très complexe, se compose d’une série de fascicules con-
SACRO-TROCHANTÉRIEN ( CHAOSS.) ; SACRO- 1LI-TR0CHANTÉRIEN ( DUM.) ; M.
vergens qui naissent de la circonférence interne de l’ischion et
PRIMUS QUADRIGEMINUS ( RIOL.) ; S. ILIACÜS EXTERNUS (SPIGEL, CO WP ER );
S. PYRIFORMIS ( AUUNUS). du pubis, et se réunissent, vers l’échancrure sciatique, en un
sommet commun. Ces fascicules sont de trois sortes : descendans,
Configuration, insertions. Muscle pyriforme, alongé, aplati transverses et ascendans. Des fasciculés descendans, les uns pro¬
d’avant en arrière, étendu des parois postérieures et latérales cèdent de la face postérieure de la cavité cotyloïde, au-dessous
du bassin au grand trochanter. Il procède, par une large base, de la marge du bassin, et descendent verticalement pour former
i° du bord des gouttières des second et troisième trous sacrés an¬ une première réflexion à angle droit sous l’épine sciatique; les
térieurs, et par des appendices, des ponts osseux qui séparent le autres , obliques, s’implantent sur l’arcade aponévrotique qui
second trou sacré du premier et du troisième; 20 de l’extrémité complète le trou obturateur. Les faisceaux transverses naissent
de l’os des îles formant le rebord inférieur de la symphyse sacro- du rebord postérieur des branches horizontale et descendante
iliaque ; 3° de l’interstice et de la lèvre postérieure du bord du pubis, et les faisceaux inférieurs delà surface interne delà
iliaque de la grande échancrure sciatique et de la face anté¬ branche ascendante de l’ischion jusqu’auprès de sa tubérosité.
rieure de l’extrémité correspondante du grand ligament sacro- Indépendamment de ces fascicules superficiels, qui sont les plus
sciatique. Cette insertion se fait par des fibres aponévrotiques, longs, d’autres, plus profonds, procèdent, en grand nombre,
très courtes en avant et longues en arrière. Les fibres charnues du rebord du contour osseux du trou sous-pubien et de toute la
qui leur succèdent, agglomérées en fascicules plats, conver- surface de la membrane obturatrice , d’autant plus courts, qu’ils
gens, forment un muscle conoïde aplati d’avant en arrière, qui sont plus près de son bord externe. Tous ces faisceaux se ras¬
sort du bassin par la grande échancrure sciatique, dirigé obli¬ semblent sur une forte aponévrose rayonnée, située sur la face
quement de haut en bas, de dedans en dehors, et un peu d’a¬ profonde, et divisée elle-même en cinq ou six tendons qui se
vant en arrière. Il se concentre en un sommet, glisse sur la face dirigent en dehors, et s’infléchissent à angle droit, en avant
postérieure de la cavité cotyloïde, interposé entre le moyen fes¬ et en dehors, pour franchir l’éperon osseux formé par la pe¬
sier et le jumeau supérieur, et se termine par un tendon funi¬ tite échancrure sciatique. Dans ce point existe la plus considé¬
culaire, aplati, qui s’implante au tubercule de l’angle postérieur rable de toutes les synoviales de glissement (Pl. 15g). Elle occupe
et supérieur du grand trochanter, adhérant en haut au tendon une ouverture de passage triangulaire, circonscrite,en haut, par
du petit fessier, et en bas à celui des deux jumeaux et de l’obtu¬ l’épine sciatique et le petit ligament sacro-sciatique; en dedans,
rateur interne. par le grand ligament sacro-sciatique; en dehors,par la surface
même de l’os. Cette surface représente un sommet à angle droit
Connexions. En raison de la position de ce muscle, elles sont arrondi : elle est enduite, dans l’état frais, d’un cartilage creusé de
des plus importantes. Sa face antérieure est en contact dans cinq ou six gouttières, séparées par des franges synoviales linéai¬
l’intérieur du bassin, des deux côtés, avec le faseia-pelvien- res , pour servir au glissement des tendons qui composent l’apo¬
sis, les vaisseaux hypogastriques, le plexus sciatique, dont névrose commune. La synoviale de glissement revêt cette surface
les branches se creusent des gouttières sur la surface du mus¬ osseuse, s’enfonce de chaque côté pour former un repli qui se
cle, et à gauche avec le rectum; à l’extérieur du bassin, elle est prolonge très loin du côté de la cuisse, et se réfléchit sur l’apo¬
en rapport avec la face postérieure du petit ligament sacro- névrose et les tendons, en formant autant de petits culs-de-sac
sciatique et de la capsule coxo-fémorale. Sa face postérieure est dans leurs écartemens. Au-delà, les divers tendons se réunissent
recouverte par le muscle grand fessier. Son bord supérieur, en un seul, très fort, aplati d’avant en arrière , et que les fibres
adjacent au moyen fessier, inscrit entre lui et ce muscle la charnues des faisceaux superficiels accompagnent jusque sur le
fente de passage des vaisseaux fessiers. C’est par cet orifice di¬ col du fémur, sur sa face postérieure. Ce tendon, logé dans une
laté que se font les hernies dites sciatiques. Son bord inférieur, gouttière que lui offrent les deux muscles jumeaux, reçoit, par
parallèle au jumeau supérieur, intercepte en arrière, avec le ses bords, des fibres nombreuses de ces muscles et vient enfin
petit ligament sacro-sciatique, la fente de passage des vaisseaux s’insérer dans le haut de la cavité digitale du fémur, intermé¬
honteux internes et ischiatiques, et des nerfs sciatiques, grand diaire à ceux du pyramidal et de l’obturateur externe, avec les¬
et petit. quels il s’unit par ses côtés.

Anomalies. Il 11’est pas rare de trouver ce muscle partagé en Connexions. i° Dans le bassin, l’obturateur est en rapport, par
deux moitiés; la supérieure est la plus faible; entre les deux sa face antérieure, avec la membrane sous-pubienne et le pour¬
passe le nerf fessier (Winslow, Meckel). tour du trou obturateur ; 20 par sa face postérieure, avec l’aponé-

(1) Planches 125, 132, 05, 10e. (I) Planches 126, 159, 135, 125, 105.
MUSCLES DE LA HANCHE. 93

vrose qui lui est propre, la bandelette fibreuse ischio-pubienne, fibres se rendent en commun sur un tendon horizontal situé
et le releveur de l’anus, qui l’isole de la vessie. A sa sortie du entre le carré crural et le jumeau inférieur. Ce tendon glisse
bassin, sa direction est croisée par celle des vaisseaux et nerfs par l’intermédiaire d’une synoviale sur la face postérieure de la
ischiatiques et honteux internes, et des nerfs sciatiques. Hors du capsule coxo-fémorale, et vient s’insérer à la partie inférieure
bassin, il est recouvert par le grand nerf sciatique et le muscle de la fosse digitale, au-dessous des tendons de l’obturateur in¬
grand fessier : il recouvre les deux jumeaux. terne et des jumeaux.

DES JUMEAUX, (i) Connexions. Sa face antérieure est recouverte, au bassin, par
la portion réfléchie du psoas iliaque, le second adducteur et le
PETITS JUMEAUX [WINSLOW)-, ISCHIO-TROCHANTÉRIEN (CHAU SS.)\ ISCHIO-
SPINI-TROCHANTÉRIEN (DUMAS) ; SECUNDUS ET TERTIUS QUADRIGEMINI pectiné.Sa face postérieure recouvre la membrane obturatrice et le
( IUOL.) ; MARSUPIUM CARNEUM ( COLOMB., SP1G.); MUSCULI GEMINI FE- trou sous-pubien ; son tendon fémoral est placé entre le jumeau
MORIS.’s. MARSUPIALES EXTERNI.
inférieur et la capsule fémorale. C’est en arrière de ce muscle
que s’étend la hernie dite ovalaire, du nom du canal ostéo-fibreux
Situation, insertions. Au nombre de deux, l’un supérieur,
des vaisseaux obturateurs qui en est l’orifice de passage.
l’autre inférieur, les jumeaux sont situés à la partie inférieure
et postérieure du bassin, séparés en dedans par un écartement
triangulaire que remplit le sommet de l’obturateur interne, et
DU CARRÉ CRURAL, (i)
presque juxta-posés en dehors, où ils forment une gouttière ISCHIO-SOUS-TROCHANTÉRIEN (CHAUSS.) ; TUBER-ISCHIO-TROCHANTÉRIEN
(DUM.) ; M. QUARTUS QUADRIGEMINUS QUADRATUS (RIOL.); QUADRATUS
mitoyenne, dans laquelle est reçu le tendon du même muscle.
FEMORIS.
Le jumeau supérieur s’insère en dedans par un sommet effilé
à la face postérieure de l’épine sciatique; Xinférieur s’implante, Configuration, insertions. Muscle rectangulaire, très épais, situé
par un vaste épanouissement, à la lèvre interne de la tubérosité horizontalement à la partie inférieure et postérieure du bassin.

sciatique, entre la coulisse de glissement de l’obturateur interne II procède en dedans, par un faisceau linéaire de courtes fibres
et l’attach'e du grand ligament sacro-sciatique. Tous deux se di¬ aponévrotiques, de la lèvre antérieure de la grosse tubérosité
rigent transversalement en dehors, accolés au tendon de l’obtu¬ sciatique, au-devant des attaches du biceps fémoral et du troi¬

rateur interne, sur les bords correspondans duquel viennent se sième adducteur. De là ses fibres se portent transversalement

rendre leurs fibres, et se terminent par un double sommet ten¬ rassemblées en fascicules rubanés parallèles. Il s’implante en
dineux fixé au fond de la cavité digitale en commun avec le ten¬ dehors, par des fibres aponévrotiques très fortes, sur la ligne

don de l’obturateur, auquel ils sont intimement unis. épaisse et large qui descend en arrière au petit trochanter, au-
dessus et en dedans de l’attache du grand fessier. A sa partie su¬
Connexions, anomalies. Tous deux sont recouverts par le grand périeure, entre lui et le grand trochanter, existe chez quelques

fessier; ils recouvrent la face postérieure de l’articulation coxo- sujets une synoviale de glissement.
fémorale. Le jumeau supérieur est compris entre le pyramidal
et l’obturateur interne; l’inférieur, entre ce dernier muscle et le Connexions. Recouvert en arrière par le grand fessier, le carré

carré crural. Le premier manque plus souvent que le second crural est en rapport, par sa face antérieure, avec le tendon de

(Gantzer). Meckel les a vus manquer tous les deux. l’obturateur externe, l’extrémité delà capsule coxo-fémorale, une
portion du col du fémur, le tendon du psoas iliaque, le bord su¬

DE L’OBTURATEUR EXTERNE. (2) périeur du petit et du grand adducteurs, et le petit trochanter.

SOUS-PUBIO-TROCHANTÉRIEN EXTERNE ( CHAVSS.) ; EXTRA-PELVIO-PUBI- Action des muscles rotateurs de la cuisse. Tous ces muscles, fixés
TROCHANTÉRIEN (DDM.) ; M. OBTURATOR EXTERNUS.
d’une part sur le bassin, s’insèrent à angle droit sur la partie

Situation, configuration. Triangulaire, rayonné, semblable postérieure du grand trochanter. D’après leur direction per¬

pour la forme à l’obturateur interne, il est situé en sens inverse pendiculaire, ils tirent de la manière la plus avantageuse sur

de ce muscle sur la face externe du pubis et de l’ischion, et l’extrémité du levier, et contre-balancent, par leur mode d’in¬

comme lui réfléchi au-dessous de la cavité cotyloïde. sertion, le désavantage de l’extrême longueur ou du poids du
membre. Le grand trochanter, étant amené en arrière, suivant

Insertions, direction. Il se compose de trois sortes de fais¬ un quart de cercle, le genou et la pointe du pied sont tournés en

ceaux , descendans, transverses et ascendans. Les faisceaux des¬ dehors; tandis que la tête du fémur roule en sens inverse en

cendons naissent de la partie inférieure de l’épine du pubis, avant, le col de l’os servant de rayon. Tous ces muscles opè¬

de la crête horizontale de cet os au-dessous de l’arcade crurale, rent la rotation en se réfléchissant sur les courbes osseuses, qui

et du demi-cercle aponévrotique du canal de passage des vais¬ leur servent de poulies de renvoi. L’énergie de chacun d’eux,

seaux obturateurs. Les faisceaux transverses procèdent de la indépendamment de sa masse, est modifiée d’après l’ouverture

branche descendante du pubis, et les ascendans, de la branche de l’angle de réflexion, qui elle-même varie suivant la direction

montante de l’ischion. D’autres plus profonds naissent en de la tête de l’os au moment de la contraction. i°Si l’on sup¬

grand nombre de la surface de la membrane sous-pubienne, pose la tête du fémur dans sa position naturelle, le pyrami¬

d’autant plus courts qu’ils se rapprochent davantage de son dal, le jumeau et le carré ne sont que très peu réfléchis ; mais

bord externe. Tous convergent en un sommet commun qui se il n’en est pas de même de l’obturateur interne, qui peut

réfléchit à angle obtus dans la gouttière située entre le bord augmenter de tension, mais dont le degré de la réflexion est

inférieur de la cavité cotyloïde et la tubérosité sciatique. Les inhérent à son trajet. Ainsi ce muscle, dont les faisceaux des¬
cendans s’incurvent d’abord à angle droit autour de l’épine

(1) Planches 125, 132, 150.


(2) Planches 126, 134. (1) Planches 125, 135, 132.
TOME II. a4
94 MUSCLES DE LA HANCHE.
sciatique, tandis que la niasse dans sou entier subit la même Dans l’agencement des muscles de la cuisse, la démarcation
inflexion sur la petiteéchaocrure, est nécessairement eeluid’en- entre les divers appareils, soit synergiques, soit antagonistes,
tre eux dont l’énergie est, dans tous les cas, la plus considéra¬ est beaucoup mieux prononcée d’avant en arrière que transver¬
ble : c’est même, en myologie, le seul exemple d’une insertion salement. Cette disposition est nécessitée par l’espèce de mouve¬
aussi avantageuse, comme c’est également le seul cas où il y ment propre à la jambe ou à l’articulation fémoro-tibiale, qui
ait autant d’inégalité entre la longueur du levier de la résis¬ n’est réellement susceptible que de flexion et d’extension, tan¬
tance et la brièveté de celui de la puissance. Les jumeaux, im¬ dis que l’abduction et l’adduction, dont le centre est dans l’ar¬
plantés sur le tendon de l’obturateur interne, le contiennent, le ticulation coxo-fémorale, étant communes à tout le membre,
dirigent, et doivent netre considérés que comme des acces¬ les muscles qui les produisent s’insèrent à-la-fois sur le fémur
soires de ce muscle, dont ils forment la portion extérieure au bas¬ et sur les os de la jambe. Quant à la différence proportionnelle
sin. Dans cette position, l’obturateur externe, réfléchi à angle ob¬ entre ces deux mouvemens, il est remarquable à quel point l’ad¬
tus autour de la tête du fémur, agit encore avec assez davantage. duction, qui rappelle le membre vers le centre de gravité, se
Il n’en est pas de même du pyramidal, qui netirequepar sa masse, distingue par le nombre et la masse des muscles qui l’opèrent,
son incurvation sur la cavité cotyloïde étant très faible. 2° Si le tandis que l’abduction , qui n’a pour objet que de disposer au
grand trochanter est rappelé en arrière, la force des rotateursse- mouvement inverse, est à peine représentée à la cuisse par deux
condaires se trouvant épuisée par l’absence de réflexion et lerelâ- muscles, dont elle n’est pas même l’objet principal.
cliement de leurs fibres, l’obturateur interne est le seul qui, par
sa direction, puisse encore maintenir le mouvement. 3° Si, au EXTENSEURS DE LA JAMBE.
contraire, le grand trochanter a été porté en avant, tous les ten¬
dons se trouvant fortement réfléchis, l’obturateur externe sur DU TRICEPS FEMORAL.(i)
le col du fémur, le pyramidal et les jumeaux sur la cavité co¬
TRI-FÉMORO-ROTUL1EN ( CHAUSS.) ; TRI-FÉMORO-TIBI-ROTULIEN ( DUM.).
tyloïde et la tête de l’os, ils agissent en commun avec une puis¬
sance considérable pour rappeler le fémur dans sa position.
A l’exemple de Meckel et de M. Cruveilhier, nous réunissons
4° Enfin, quand la cuisse est fixée, les rotateurs entraînent, sui¬
le droit antérieur de la cuisse au triceps, dont il n’est qu’un
vant un quart de cercle, le bassin en arrière sur le fémur, tan¬
appendice, et nous ne croyons pas devoir décrire à partie cru¬
dis que la face antérieure du tronc décrit une courbe proportion¬
ral, qui en réalité n’existe pas isolément, puisque rien ne le
nelle en sens opposé.
distingue du vaste interne. Ainsi, pour nous, le triceps fémoral,
extenseur propre de la jambe, est un vaste muscle situé sur les
Action des muscles accessoires des rotateurs du fémur. La rotation
parties antérieure externe et interne de la cuisse, et composé de
de la tête du fémur sur la cavité cotyloïde, qui commande l’en¬
deux portions qui se réunissent inférieurement sur un tendon
semble des mouvemens du membre abdominal, indépendam¬
commun : i° une portion moyenne, isolée, qui s’attache eu
ment des petits muscles propres qui l’opèrent à l’extrémité du
haut au bassin: c’est le droit antérieur des auteurs; 2° une por¬
levier, est facilitée, suivant la longueur de ce dernier, par le
tion profonde née du fémur, qu’elle enveloppe dans tout son
concours de plusieurs muscles de la cuisse, d’un volume plus
contour: c’est le triceps des auteurs, composé de deux faisceaux
considérable, et dont la force est bien mieux en rapport avec
considérables, l’un interne et antérieur, dit le vaste interne,
le poids du membre. Ainsi la rotation en dedans, déterminée
auquel nous adjoignons le crural; l’autre externe, ou le vaste
par le petit fessier et le faisceau antérieur du moyen, est facilitée
externe.
par la contraction des fléchisseurs internes et du poplité ; mais
c’est surtout la rotation en dehors, beaucoup plus énergique, à
i° DU DROIT ANTÉRIEUR DE LA CUISSE.
laquelle prend part une masse considérable de muscles: direc¬
tement, en dehors, le grand et le moyen fessier, et, en dedans, par ILIO-ROTULIEN {CHAUSS.)-, M. RECTUS FEMORIS, S. EXTENSOR CRURIS
le mouvement qu’ils impriment au fémur sur son axe, le psoas MEDIUS SUPERFICIALIS.

iliaque, le pectiné et les adducteurs.


Configuration, insertions, fasciculation. Long muscle fusi¬
forme, aplati d’avant en arrière, situé verticalement au milieu
MUSCLES DE LA CUISSE.
du plan antérieur de la cuisse, compris entre deux tendons, du
rebord du bassin à la rotule. Le tendon supérieur, très fort, naît
MOTEURS DES ARTICULATIONS COXO-FÉMORALE ET FÉMORO-TIBIALE.
de l’épine iliaque antérieure et inférieure, se contourne un peu

Ces muscles se rapportent à quatre plans opposés, corres¬ en dehors, en descendant, autour de la tête du fémur et de l’ex¬

pondant aux quatre mouvemens principaux du membre : en trémité inférieure du psoas iliaque ; puis il s’épanouit en rayon¬

avant des extenseurs de la jambe, le droit antérieur et le triceps nant sur la face antérieure du muscle, et se prolonge à son mi¬

fémoral, ne formant qu’un seul et même muscle; en arrière des lieu par une lamelle aponévrotique qui descend très bas. Les

fléchisseurs de la jambe, les demi-tendineux, demi-membraneux libres charnues, nées de chaque côté de l’aponévrose d’expansion

et biceps fémoral; en dedans des adducteurs, disposés sur deux et de la cloison fibreuse médiane, descendent obliquement de

plans. i°quatre muscles profonds implantas sur le fémur, et chaque côté pour se rendre sur une aponévrose postérieure; elles

par conséquent adducteurs propres de la cuisse, le pectiné et les composent un vaste faisceau penniforme, très large au milieu

trois adducteurs proprement dits; 2° deux muscles superficiels et rétréci aux extrémités. Inférieurement, toutes se rendent surle

adducteurs et fléchisseurs de la jambe, le couturier et le droit in¬ tendon commun du triceps : les plus inférieures, presque verti¬

terne. Enfin, en dehors, un abducteur, tenseur de l’aponévrose cales, sur la face antérieure du tendon; les autres , à mesure

fémorale, 1 e fascia-lata, auquel s’adjoint la portion externe du


triceps fémoral ou vaste externe. (i) Planches 127, isi, 133, 135.
MUSCLES 1)E LA CUISSE. 95
qu’elles deviennent plus profondes, sur l’aponévrose posté¬ la supérieure, sous-musculaire, est creusée en gouttière pour
rieure qui forme elle-même l’expansion du tendon. Celui-ci, très recevoir le ventre charnu du droit antérieur ; ses fibres, très
large, épais et aplati d’avant en arrière, reçoit par ses côtés les fines, se rendent sur le bord correspondant de l’aponévrose cen¬
aponévroses d’insertion du vaste interne et du vaste externe, trale; la moitié inférieure, sous-cutanée, bridée par une aponé¬
descend un peu obliquement en dedans, s’élargit vers la base vrose spéciale, forme à l’extérieur un relief très prononcé. Ses
de la rotule, enveloppe, par ses faces antérieure et latérales, cet fibres, groupées en larges fascicules parallèles, contournées
os, qui n’est qu’un sésamoïde développé dans son épaisseur, et d’arrière en avant et de dedans en dehors, se rassemblent sur
de chaque côté adhère, par des épanouissemens fibreux, aux une sorte de tendon plat, qui lui-même se fixe sur le bord
ligamens latéraux de la rotule et au tendon de l’aponévrose interne du tendon du droit antérieur de la cuisse, et sur la
fascia-lata. Au-dessous de la rotule, le tendon extenseur commun moitié supérieure du bord correspondant de la rotule. Inférieu¬
descend verticalement : d’abord très large, ses bords convergent rement, le tendon membraneux du vaste interne adhère au li¬
vers un sommet tronqué, qui s’implante sur le tubercule anté¬ gament latéral interne de la rotule et à l’aponévrose d’enveloppe
rieur du tibia. du genou.
L'aponévrose centrale du vaste interne occupe la moitié infé¬
a» TRICEPS CRURAL. rieure du muscle, au-devant du corps de l’os, et derrière le droit
antérieur. Elle forme le centre d’une gouttière longitudinale,

VASTE INTERNE (PORTIONS INTERNE ET ANTÉRIEURE). dont les bords déclives sont formés par les deux grands faisceaux
latéraux, et qui loge en arrière le droit antérieur. Cette aponé¬
VASTUS INTERNUS (Nonnulli). vrose, très épaisse, composée de fibres verticales parallèles, re¬
çoit par ses bords, son sommet et sa face postérieure, toutes les
Situation, configuration. Pyriforme de haut en bas, aplati d’a¬ fibres des deux tiers supérieurs du vaste interne ; elle se conti¬
vant en arrière, ce muscle est incurvé transversalement en nue inférieurement avec le ligament rotulien, qui lui-même
demi-cercle, de manière à former une gouttière de réception qui fait suite au ventre charnu du droit antérieur. C’est cette partie
environne le corps du fémur dans toute sa hauteur, en avant et moyenne, constituée par l’aponévrose, plus, la partie née de la
sur ses faces latérales. face externe, qui constitue le pi’étendu muscle crural des auteurs,
que rien ne distingue du vaste interne.
Insertions, direction. Il naît : i° par un sommet effilé, du tu¬ Derrière la portion moyenne se rencontre un petit faisceau
bercule situé en avant du grand trochanter, qui limite l’im¬ vertical, né de la face antérieure du fémur à son quart infé¬
plantation du moyen fessier ; 2° par de courtes fibres aponévro- rieur. Il descend pour s’insérer à la partie supérieure de la cap¬
tiques, d’une ligne rugueuse, qui traverse en diagonale la base sule fémoro-tibiale ; c’est le muscle sous-crural, que l’on pourrait
du col du fémur depuis le tubercule précité jusqu’à la ligne appelerfémoro-capsulaire. Meckel assure que son existence est
âpre, dont elle trace la bifurcation supérieure et interne; 3° par constante; cependant nous ne l’avons pas trouvé chez tous les
de longues bandelettes fibreuses parallèles, de toute la hauteur sujets. On lui attribue pour usage d'être tenseur de la portion
de la lèvre interne de la ligne âpre et de la ligne interne de sa sous-rotulienne de la capsule fémoro-tibiale, dont il empêche le
bifurcation inférieure jusqu’auprès du condyle, où elles for¬ pincement dans l’extension.
ment une arcade pour le passage des vaisseaux articulaires in¬
ternes. Ces bandelettes fibreuses constituent une vaste aponé¬ VASTE EXTERNE.
vrose d’insertion juxta-posée avec celle des adducteurs. Le sillon
qui les sépare loge les vaisseaux fémoraux et profonds. Cette VASTUS EXTERNUS (Nonnulli).
aponévrose donne attache aux fibres charnues par sa face ex¬
terne , et se continue avec les plus superficielles. Au tiers infé¬ Situation, configuration. Vaste faisceau rectangulaire, très
rieur de la cuisse, elle dégage une lamelle triangulaire, in¬ épais, situé sur la face externe de la cuisse, et contourné autour
termédiaire d’elle au tendon du grand adducteur, qui ferme du fémur et de la portion externe du vaste interne, entre le bi¬
en dedans le canal infïexe ostéo-fibreux des vaisseaux fémoro- ceps en arrière et le droit antérieur en avant.
poplités; 4° enfin dans toute l’étendue de la gouttière qu’il
forme à l’entour du fémur, le vaste interne procède directement Insertions, direction. Il naît: i°du bord inférieur du grand
des faces interne et antérieure de l’os, de ses deux angles anté¬ trochanter jusqu’au tubercule antérieur, par un fort tendon
rieurs et de la plus grande partie de sa face externe. Nées de ces membraneux qui se confond avec celui du moyen fessier. 2° En
diverses origines, les fibres de ce muscle convergent vers une arrière, d’une ligne rugueuse qui descend de l’attache du
aponévrose moyenne qui occupe la moitié inférieure de sa face moyen fessier à la ligne âpre, en dehors du tendon du grand
antérieure. Les supérieures, presque verticales, descendent di¬ fessier. 3° De toute la hauteur de la lèvre externe de la ligne
rectement sur 1 aponévrose; les fibres latérales s’y rendent obli¬ âpre, de la ligne externe de sa bifurcation inférieure, et de l’a¬
quement de chaque côté, de haut en bas et d’arrière en avant, ponévrose intermusculaire externe, qui le sépare de la courte
eu contournant la saillie du corps du fémur; celles qui naissent portion du biceps, cette aponévrose formant également, au-
de la face externe, peu épaisses, recouvertes par le grand fais¬ dessus du condyle, une arcade de passage pour les vaisseaux ar¬
ceau du vaste externe, s’implantent sur le bord externe de l’apo¬ ticulaires externes. Dans sa hauteur, le vaste externe se compose
névrose centrale; celles qui procèdent de la face interne con¬ de deux faisceaux: l’un supérieur, qui en forme presque la
tournent le fémur, en décrivant de longues courbes obliques : totalité; l’autre, inférieur et postérieur, né en arrière de son at¬
elles constituent, à partir de l’extrémité supérieure, un vaste tache voisine du biceps. Le faisceau supérieur est compris entre
faisceau qui augmente graduellement de saillie jusqu’au-dessus deux vastes aponévroses formant l’épanouissement de ses ten¬
du genou. Ce faisceau varie de rapports dans ses deux moitiés: dons. De son attache trochantérienne naît l’aponévrose supé-
90 MUSCLES DE LA CUISSE.

rieurc, superficielle, qui s’étale sur sa face externe, et descend faces d’implantation aussi étendues, encore augmentées, dans le
beaucoup plus bas en arrière qu’en avant. Cette aponévrose est prolongement sur les fibres charnues, d’aponévroses larges et
très épaisse et fasciculée; les fibres charnues continuent sa di¬ très résistantes. L’ensemble de cette disposition était nécessité
rection, et naissent également de toute sa face interne ; elles sc pour produire l’extension de la jambe, celui de tous les mouve-
dirigent obliquement, de haut en bas, d’arrière en avant, et de mens qui exige la plus puissante énergie, puisque dans la sta¬
dehors en dedans, en augmentant progressivement de lon¬ tion, et surtout dans le saut, ce muscle fait à lui seul équilibre
gueur. En avant du muscle, elles forment un bord épais creusé à tout le plbids du corps. Son action pour maintenir le tronc
en demi-gouttière pour recevoir le droit antérieur ; puis se con¬ aurait été nulle sans le droit antérieur, qui établit la communica¬
tournent sur elles-mêmes en pas de vis, et rentrent sur la face tion directe entre la jambe et le bassin. Ce faisceau peut alter¬
opposée du muscle pour se fixer sur la face externe d’une vaste nativement établir son point fixe sur l’une ou l’autre extrémité,
aponévrose profonde inférieure. La torsion nous a paru s’effec¬ et par sa direction commande le mouvement d’ensemble du tri¬
tuer autour des fibres postérieures servant de noyau, et qui se ceps , dont il représente la résultante moyenne. L’implantation
rendent presque verticalement sur le tendon commun. Le fais¬ du tendon rotulien sur la tubérosité du tibia, et le parallélisme
ceau postérieur et inférieur ne se présente complètement isolé que de la force au levier, semblent, au premier abord, des conditions
chez les sujets vigoureux : beaucoup plus large en arrière qu’en très désavantageuses pour la station, et elles le seraient effec¬
avant, c’est lui qui constitue l’attache fémorale opposée à la tivement sans la présence de la rotule, qui fait office de pou¬
courte portion du biceps. Ses fibres, très épaisses, diminuent lie; toutefois, si au lieu de considérer les deux fractions du
de longueur et d’obliquité de haut en bas; toutes viennent se membre abdominal sur la même ligne, ce qui suppose l’exten¬
rendre sur la partie postérieure du tendon. Celui-ci, membra¬ sion achevée, ou du moins le membre au repos sur un plan
neux, fasciculé, très résistant, s’implante sur le bord externe du horizontal, on prend, au contraire, pour point de départ la
gros tendon rotulien et sur la moitié supérieure du bord corres¬ flexion, le tendon étant infléchi à angle droit sur la rotule, l’ex¬
pondant de la rotule, adhérant en bas au ligament latéral ex¬ tension comme un ressort qui se détend, s’opère avec une ex¬
terne de cet os et au tendon de l’aponévrose fascia-lata. trême vigueur, par la rotation d’arrière en avant, en quart de
cercle, du tibia sur le fémur. Les trois portions du triceps dans
Connexions. Le droit antérieur de la cuisse, représentant la les mouvemens d’extension varient également et pour la somme
longue portion du triceps, est sous-aponévrotique dans ses trois de la force et pour sa direction. Le droit antérieur et les fibres
quarts inférieurs. Dans sa partie supérieure, il est recouvert par médianes du vaste interne tirent, suivant l’inclinaison du ten¬
le couturier, la portion réfléchie du psoas iliaque, et par le petit don sous-rotulien, en haut et un peu en dehors. La moitié infé¬
fessier. En arrière, il recouvre, par son tendon supérieur, la tête rieure du vaste interne rappelle le même tendon en dedans ; mais
du fémur et la capsule coxo-fémorale, dont souvent il est séparé cette action, quoique très énergique, est plus que neutralisée
par une synoviale intermédiaire; puis l’attache du psoas iliaque par l’énorme puissance du vaste externe, qui tire la rotule en
et du pectiné, les vaisseaux circonflexes internes, et la partie dehors. Le résultat de cette prédominance d’action est, comme
moyenne des deux vastes qui lui forment une gouttière de ré¬ nous l’avons dit plus haut, de produire, pour le membre en
ception. Inférieurement, son tendon, qui renferme la rotule, général, une légère abduction, et pour la rotule en particulier,
est en rapport, au-dessus de cet os, avec le prolongement de la une tendance à se luxer en dehors, qui déjà est favorisée par le
synoviale articulaire, et au-dessous, avec un tissu adipeux abon¬ peu de saillie du condyle externe. Aussi cette luxation en dehors
dant qui le sépare de cette membrane. de la rotule est-elle très commune, difficile à réduire, et sur¬
Les vastes interne et externe entourent le corps du fémur tout à maintenir réduite. On se rappelle à ce sujet le malade
dans toute son étendue, la ligne âpre exceptée. En avant, ils re¬ vu par M. Ant. Dubois, chez lequel cette luxation avait lieu
çoivent dans une cannelure le droit antérieur. Le vaste interne chaque fois que le mouvement d’extension était produit avec un
est sous-cutané dans sa moitié inférieure, et recouvert en dedans peu d’énergie. Au reste, d’après la structure que nous avons
par le couturier ; en arrière, il est en rapport avec les trois ad¬ reconnue au vaste externe, on voit que la tendance vicieuse au
ducteurs, et séparé de ces muscles par un vaste sillon qui loge déplacement, produite surtout par les faisceaux antérieurs
les vaisseaux fémoraux, l’artère profonde et ses divisions. Au tors, est en partie contre-balancée par la direction inverse des
tiers inférieur de la cuisse, de son aponévrose se dégage la forte faisceaux postérieurs, qui tendent à appliquer la rotule contre
lamelle triangulaire qui rejoint le tendon du troisième adduc¬ sa coulisse de glissement. Enfin, dans la station, quand le
teur, et forme cet entonnoir fibreux qui constitue le canal de membre abdominal est fixé, le triceps rappelle le fémur, et par
passage de l’artère fémoro-poplitée (P/. 133, 134). Le vaste ex¬ conséquent le bassin, en avant, et contribue à fléchir ce dernier
terne est recouvert, en haut, parle muscle fascia-lata; dans le en tirant sur le tendon du droit antérieur.
reste de son étendue, par l’aponévrose du même nom et par
la peau. Il est en rapport, en arrière, avec le tendon du grand FLÉCHISSEURS DE LA JAMBE.
fessier, l’attache fémorale du biceps, et l’aponévrose intermuscu¬
laire externe. La jambe est fléchie par trois muscles, formant sur la face
postérieure de la cuisse un triangle vertical, alongé, dont le
Action. Le triceps fémoral, dans son ensemble, est extenseur sommet commun s’implante sur la tubérosité sciatique, c’est-à-
de la jambe, sur la cuisse. D’après sa direction générale, légè¬ dire près du plan interne. De cette insertion naissent deux flé¬
rement oblique de haut en bas et de dehors en dedans, l’ex¬ chisseurs internes, le demi-tendineux et le demi-membraneux,
tension s’accompagne d’une légère abduction, disposition im¬ qui descendent presque verticalement pour s’implanter au tibia,
portante pour écarter le pied en dehors du centre de gravité et un seul fléchisseur externe, le biceps, d’abord unique, mais
pendant la marche. Le triceps est celui de tous les muscles dont très volumineux, puis renforcé en dehors par un faisceau sur¬
la masse est la plus considérable ; aucun ne possède des sur¬ numéraire, sa courte portion, et favorisé en outre par sa direc-
MUSCLES DE LA CUISSE. 07
lion oblique en dehors , où il s’insère au péroné, en sorte que Connexions. Le biceps est recouvert, en arrière, par le grand
le triangle inscrit par les fléchisseurs, ayant pour base inférieu¬ fessier et 1 aponévrose fémorale; en avant, il recouvre en partie
rement l’épaisseur du genou en travers, la flexion de la jambe le demi-tendineux, le demi-membraneux et le vaste externe, le
peut se faire également avec inclinaison vers l’un ou l’autre des grand nerf sciatique, les artères perforantes et la partie supé¬
bords latéraux , ou directement par l’action simultanée des trois rieure des vaisseaux poplités. Par sa partie inférieure, il forme
muscles. Mais, dans ce cas, la résultante moyenne ayant pour le côté externe du triangle supérieur du jarret.
sommet la tubérosité sciatique, la flexion de la jambe s’accom¬
pagne d’une inclinaison en dedans, qui rapproche le talon du Anomalies, action. Le point fixe le plus ordinaire de ce mus¬
plan moyen.
cle étant à la tubérosité sciatique, il fléchit la jambe en inclinant
son bord externe en dedans, et, par la continuation de ce mou¬
DU BICEPS.(i) vement, il étend un peu la cuisse en arrière sur le bassin. Dans
la demi-flexion de la jambe, il lui imprime une légère rotation
FLÉCHISSEUR DU PÉRONÉ.
qui incline sa face externe en arrière. Enfin, dans la station, s’il
ISCHIO-FÉMORO-PÉRONIEN (CHAUSS.), ou PÉRONIER (DUM.); BICEPS FEMORIS, prend son point fixe au péroné, il étend fortement le bassin, et
S. FIBULARIS; M. FLF.XOR CRURIS EXTERN US. empêche le tronc de s’incliner en avant.

Situation, configuration. Long muscle funiculaire, épais, bifide


FLÉCHISSEUR DU TIBIA.
supérieurement, et terminé en bas par un seul tendon , situé en
dehors de la face postérieure de la cuisse.

DU DEMI-TENDINEUX. (0
Insertions, fasciculation. Les deux faisceaux du biceps ont
ISCHIO-PRÉTIBIAL (CHAUSSISCHIO-CRETI-TIBIAL {DUM.) - M. SEMI-
reçu les noms de longue et courte portions. La longue portion
TENDINOSUS, S. SEMI-NERVOSUS.
naît de la partie externe et supérieure de la grosse tubérosité
sciatique, au-dessus et en arrière de l’attache du troisième ad¬
Situation, configuration. Long muscle fusiforme, situé à la
ducteur, par un tendon épais, court et très résistant, qui se
partie postérieure et interne de la cuisse, formé, comme son
distingue seulement par un léger sillon de celui du demi-ten¬
nom l’indique, d’un faisceau charnu que termine un long ten¬
dineux , auquel il est intimement uni. A ce tendon succède une don funiculaire.
aponévrose qui donne naissance aux fibres de la longue portion
par ses faces externe et postérieure, et à celle du demi-tendi¬
Insertions. Il procède : i° en arrière, du rebord interne et su¬
neux par sa face interne. Les deux muscles descendent, ainsi
périeur de la grosse tubérosité sciatique, en dedans de l’inser¬
parallèlement unis, dans une étendue de trois pouces ; au-delà,
tion du biceps à laquelle il est uni ; 2° de la face antérieure et
ils continuent le même trajet, séparés par un sillon celluleux,
du bord interne de l’aponévrose d’insertion de ce dernier muscle.
jusqu au tiers inférieur de la cuisse, où les fibres, s’écartant laté¬
Les fibres charnues, qui naissent presque immédiatement de
ralement pour rejoindre chacune le tendon qui lui appartient,
la surface d’implantation, composent un faisceau conoïde qui
interceptent l’espace triangulaire qui commence le creux du
descend verticalement sur la face postérieure de la cuisse, accolé
jarret.
au biceps jusqu à la naissance du triangle supérieur du jarret,
Ainsi, la longue portion, d’abord sensiblement verticale, s’in¬ que ces muscles forment par leur écartement. En ce point com¬
curve, en dehors, au tiers inférieur de la cuisse: elle se compose
mence le tendon du demi-tendineux; d’abord aplati, ce tendon
de fascicules médians parallèles, auxquels s’en adjoignent d’au¬ reçoit les fibres charnues suivant une ligne diagonale de haut en
tres latéraux , obliques, qui se contournent d’avant en arrière. bas, de son bord interne vers l’externe; au-dessous,il s’arrondit,
Tous se rendent vers les bords d’une aponévrose moyenne, qui descend un peu obliquement en dedans, en arrière et au-dessous
se rétrécit pour donner naissance au tendon terminal. Ce tendon
de celui du demi-membraneux, contourne avec ce dernier, de
continue à recevoir, par son bord interne et une partie de sa haut en bas et d’arrière en avant, la saillie du condyle interne,
face antérieure, les fibres de la longue portion jusque derrière entre cette éminence et le jumeau interne, en décrivant une
le condyle externe du fémur. Par son bord opposé, il donne
courbe à concavité antérieure et supérieure; enfin il s’infléchit
attache aux fibres de la courte portion. Celle-ci naît, par de courtes au-dessous de la tubérosité interne du tibia, jusqu’auprès de
fibres aponévrotiques, du tiers moyen de la lèvre externe de la l’attache du tendon du couturier, où il se bifurque. Le cordon
ligne âpre du fémur, entre les attaches du troisième adducteur supérieur ou horizontal passe derrière ce tendon avec celui du
en dedans, et en dehors du vaste externe et de l’aponévrose inter¬ droit interne, et s’insère sur le tibia jusqu’auprès de sa tubérosité
musculaire externe. Cette portion représente un faisceau aplati
antérieure. Cest de 1 intrication des fibres de ces trois tendons
de dedans en dehors, composé de fascicules parallèles, obliques
que résulte l’épanouissement commun dit la patte-doie. Le cor¬
de haut en bas et d’avant en arrière, qui s’implantent sur la face
don inférieur du tendon du demi-tendineux continue, en de¬
antérieure et le bord externe de l’aponévrose et de son tendon
dans de celui du couturier, la direction première, et s’épanouit
terminal jusqu auprès de son attache. Ce tendon contourne la
sur une petite rugosité verticale, en arrière de la face cutanée
saillie formée par le jumeau externe, s’épanouit en demi-cercle , de cet os.
embrasse le ligament latéral externe, se fixe, d’avant en arrière,
à la tête du péroné, et, par une double expansion, s’attache sur
Connexions. Recouvert en arrière par l’aponévrose fémorale
la tubérosité externe du tibia, et se confond avec l’aponévrose
et par le grand fessier, ce muscle est en rapport, par sa face an
jambière.
térieure, avec le demi-membraneux et le troisième adducteur.

(1) PlanchfiS 128, 130, 132.


(i) Planches 128, 129, 132, 133.
TOME II.
25
98 MUSCLES DE LA CUISSE.
Son tendon est pourvu d’une longue synoviale propre, qui l’ac¬ tique , en bas et en avant, avec les vaisseaux poplités. Son tendon
compagne jusqu’auprès de son attache tibiale. inférieur, comme celui du demi-tendineux, est pourvu d’une
synoviale de glissement (PI. i5 9). Le demi-membraneux, par
Action. Ce muscle est fléchisseur interne de la jambe, ou, en son écartement avec le biceps, intercepte, comme nous l’avons
d'autres termes, du tibia sur la cuisse; en outre, par l’enrou¬ dit, un espace triangulaire formant l’angle supérieur du losange
lement de son tendon autour de l’articulation du genou, il im¬ inscrit par le jarret. Les deux muscles, par la saillie de leurs
prime à la jambe demi-fléchie un léger mouvement de rotation bords libres, servent également de guide au chirurgien pour
qui porte la pointe du pied en dedans et en bas, et, sous ce rap¬ atteindre, dans cette cavité, que le volume considérable de ses
port, il est synergique du muscle poplité : lorsque la jambe est vaisseaux et le grand nombre de ses communications cellulaires
fixée, comme les autres fléchisseurs , il devient extenseur du rendent le siège de fréquentes opérations.
bassin.

Action. Elle est semblable, mais non pas identique, à celle du


muscle précédent : i°le demi-membraneux est plus fort que le
DU DEMI-MEMBRANEUX. (O
demi-tendineux, vu le nombre et la brièveté de ses fibres, qui,
ISCHIO-POPL1TI TIBIAL (CHAUSSDUM.); M. SEMI-MEMBRANOSUS. en outre, descendent plus bas sur le tendon inférieur; i° comme
rotateur, il agit à-la-fois sur le fémur et le tibia, et sa brièveté
Situation, configuraiton. Long muscle épais et plat, situé ver¬ est plus que compensée par l’enroulement plus complet de son
ticalement à la partie postérieure de la cuisse. tendon en arrière,que commande le vaste faisceau poplité; 3° en¬
fin, quand la jambe est fixée, il maintient avec énergie l’extension
Insertions, fasciculation. Le demi-membraneux, comme son du bassin.
nom l’indique, se compose d’un ventre charnu, contourné lon¬
gitudinalement en S, et compris entre deux forts tendons mem¬ ADDUCTEURS DE LA CUISSE ET DE LA JAMBE.
braneux, l’un externe et supérieur, et l’autre interne et infé¬
rieur. Le tendon supérieur, large, épais et rubané, naît de la Au nombre de quatre: deux superficiels, lepectiné et le moyen
partie la plus élevée et la plus externe de la tubérosité sciatique, adducteur-, et deux profonds, le petit et le grand adducteur.
entre les attaches du biceps et du demi-tendineux en arrière, et
du troisième adducteur en avant. Ce tendon descend verticale¬ DU PECTINE. (1)
ment jusqu’au tiers inférieur de la cuisse, libre d’abord dans le
SO US-PUBIO-FËMO R AL (CHAUSS.); PUBIO-FÉMORAL (DU il.)-, M. PECTINÆUS,
tiers de sa hauteur, et formant des angles mousses et arrondis.
S. PECTINALIS.
La même disposition continue vers son bord externe jusqu’au
quart inférieur, tandis que le bord interne forme une duplica- Configuration, insertions. Muscle rectangulaire, rubané, situé
ture qui donne naissance aux fibres charnues. Ces fibres s’im¬ obliquement à la partie antérieure et interne de la cuisse. Il naît
plantent de la manière suivante : i° sur les deux tiers inférieurs en haut, de la partie antérieure de la branche horizontale du
du bord interne de l’épanouissement aponévrotique jusqu a son pubis, sous l’arcade crurale, dans un espace triangulaire aponé¬
sommet; ’a° sur le tiers inférieur du bord externe du tendon. vrotique, formé par l’expansion des piliers delà capsule fémo¬
Toutes ces fibres descendent avec une inclinaison en dehors, rale. A partir de cette origine, les fibres descendent parallèle¬
disposées en fascicules parallèles, dont l’obliquité diminue de ment de dedans en dehors et un peu d’avant en arrière, et se
haut en bas. Ces divers fascicules viennent s’implanter dans rendent sur un tendon membraneux qui se fixe sur la lèvre
la cavité du cône aponévrotique inférieur, né sur le bord externe de la bifurcation interne et supérieure de la ligne âpre,
interne à la hauteur où finit le tendon supérieur. A cette apo¬ en dehors de l’attache du vaste interne.
névrose, à la hauteur du condyle interne, succède un fort ten¬
don arrondi, sur lequel se rendent les fibres externes et infé¬ Connexions. Le pectiné est recouvert, en avant, par le feuillet
rieures sous forme d’un faisceau courbe très épais, saillant à profond de l’aponévrose fémorale, et en dehors, un peu par le
l’extérieur, qui inscrit le côté interne du triangle supérieur du bord réfléchi du psoas iliaque. Il recouvre en arrière l’obturateur
jarret. Le tendon du demi-membraneux contourne l’articula¬ externe, les vaisseaux qui traversent ce muscle, et le faisceau
tion de la même manière que celui du muscle précédent, et supérieur du petit adducteur. Son bord externe forme , avec
s’épanouit en formant trois cordons membraneux unis par leurs le psoas iliaque,qui le recouvre, un sillon celluleux triangulaire
bords : le premier, horizontal, se dégage du bord externe, et con¬ qui loge les vaisseaux fémoraux. Son bord interne est juxta-posé
court à former la capsule articulaire du condyle interne; le se¬ avec le moyen adducteur dans ses deux tiers supérieurs; infé¬
cond, vertical, s’implante sur la face postérieure de la tubérosité rieurement il s’en écarte, mais reste uni à ce muscle par une
interne du tibia; le troisième, qui forme la continuation du aponévrose. Son extrémité supérieure est appliquée sur le trou
tendon, contourne la tubérosité interne, et s’y insère entre les des vaisseaux obturateurs, et se trouve par conséquent placée
tendons du droit interne et du demi-tendineux. au devant des hernies ovalaires. Le tendon fémoral est sou vent
perforé pour le passage des vaisseaux circonflexes internes. Au-
Connexions. Le demi-membraneux est recouvert en arrière dessous, il limite l’arcade de passage de l’artère perforante.
par le demi-tendineux et par l’aponévrose fémorale. Il recouvre
par sa face antérieure une partie du grand adducteur et l’at¬ Anomalies. Winslow a signalé un pectiné surnuméraire, qui
tache du jumeau interne. Son bord externe est en rapport, en s’attache en haut et à la partie interne du trou sous-pubien, et
arrière, dans presque toute son étendue, avec le grand nerf scia¬ rejoint supérieurement le tendon fémoral.

(I) Planches 132, 133, 129. (1) Planches 134, 131, 127.
MUSCLES DE LA CUISSE. 99
sa face postérieure recouvre une partie de l’obturateur externe et
DU MOYEN ADDUCTEUR (BICH.) (0 du grand adducteur. Près du fémur, entre ses deux faisceaux,
existe l’arcade de passage de la première perforante; son bord
PREMIER ADDUCTEUR (BOYER); PREMIER ADDUCT. SUPERF. (CRUVEILH.);
PUBIO-FÉMORAL (CHAUSS.) ; ADDUCTOR FEMORIS LONGUS, S. CAPUT PRIMUM supérieur limite celle de la circonflexe interne, et son bord infé¬
TRICIPITIS. rieur, celle de la seconde perforante.

Configuration, insertions. Muscle plat, long, triangulaire,


situé au-dessous du pectine. Il naît de la partie inférieure de
DU GRAND ADDUCTEUR (bichat). (i)
l’épine du pubis, par un fort tendon plat qui descend dans l’é¬ TROISIÈME ADDUCTEUR (BOYER); GRAND ADDUCT. PROFOND (CRUVEILH.);
tendue de trois pouces, et s’épanouit en un cône aponévro- ISCHIO-FÉMORAL ( CHAUSS.) ; ADDUCTOR FEMORIS MAGNUS, S. CAPUT TER-
TIUM TRICIPITIS.
tique d’où naissent les fibres charnues; celles-ci composent un
faisceau épais, oblique en dehors sous un angle aigu, et ter¬
Situation, configuration. Vaste muscle triangulaire, très épais,
miné par une aponévrose largement épanouie, qui s’insère sur
situé dans toute l’étendue de la partie interne et moyenne de la
la lèvre interne de la ligne âpre, depuis la partie moyenne jus¬
cuisse.
qu’au quart inférieur de l’os. Cette aponévrose, percée en bas
d’un orifice pour le passage de la troisième artère perforante,
Insertions, direction, fasciculation. Le grand adducteur se
adhère fortement en arrière au troisième adducteur; elle con¬
compose de trois faisceaux distincts, horizontal, oblique et ver¬
tribue en outre à former le canal ostéo-fibreux des vaisseaux
tical, confondus par leurs bords dans leur attache pubienne,
poplités, et la lame aponévrotique triangulaire commune au
mais parfaitement isolés dans leur trajet et dans leur insertion
troisième adducteur et au vaste interne, qui forme en dedans la
fémorale.
paroi de l’infundibulum du même canal.
Le faisceau vertical ou interne, d’un volume considérable,
forme le tiers moyen de l’épaisseur de la cuisse à sa face interne.
Connexions. Ce muscle est recouvert en avant, de haut en bas,
par l’aponévrose fémorale, le couturier, le droit antérieur et le Il naît, par un trousseau de courtes fibres aponévrotiques, du
sommet large et mousse de la tubérosité de l’ischion, et, par un
vaste interne. Dans le sillon intercepté entre lui et ces trois mus¬
fort tendon, de la partie externe, la plus saillante, de cette
cles rampent les vaisseaux fémoraux et la terminaison de l’artère
tubérosité. Les fibres naissent de cette première implanta¬
profonde. Ce rapport avec l’artère fémorale est l’nn des plus im-
tion et des deux bords d’une expansion tendineuse qui des¬
portans ; car c’est vers le milieu de ce muscle, à son bord interne,
cend jusqu’au milieu de la cuisse : rassemblées en fascicules
que se pratiquent ordinairement la compression et la ligature,
parallèles, qui forment en dedans une face de deux à trois
et c’est sur la surface déclive de son aponévrose que l’artère s’en¬
pouces d’épaisseur, elles sont séparées, en arrière, du fais¬
fonce en bas et en arrière pour devenir poplitée. La face posté¬
ceau oblique, par un vaste sillon celluleux. Toutes s’insèrent
rieure du premier adducteur est en rapport avec les muscles du
même nom, le petit et le grand. Son bord interne et le plus long dans la cavité d’un large cône aponévrotique, qui commence

est recouvert par le droit interne; son bord interne forme, près au milieu de la face antérieure du muscle. De cette aponévrose

du fémur, la limite de l’arcade de passage de la seconde artère procède, en avant, une lame fibreuse, de forme triangulaire,
dont nous avons déjà parlé, qui s’insère, à l’autre extrémité, sur
perforante.
l’aponévrose postérieure du vaste interne, et inscrit en dedans
la paroi de l’infundibulum des vaisseaux fémoro-poplités. Cet
DU PETIT ADDUCTEUR (bichat) (2)
infundibulum, ouvert en haut, forme un canal ostéo-fibreux, cir¬
SECOND ADDUCTEUR (BOYER) ; PETIT ADDUCT. PROFOND (CRUVEILH.); SOUS- conscrit, en avant, par le vaste interne; en arrière, par le grand
PUBIO - FÉMORAL (CHAUSS.); M. ADDUCTOR FEMORIS BREVIS , S. CAPUT adducteur; en dehors, par une lamelle aponévrotique courbe,
SECUNDUM TRICIPITIS.
fournieparcesdeux muscleset le premier adducteur, et quil’isole
del’os; en dedans, par l’aponévrose triangulaire sus-mentionnée.
Configuration, insertions. Muscle plat, membraneux, triangu¬
Oblique de haut en bas, de dedans en dehors et d’avant en ar¬
laire, situé à la partie supérieure et interne de la cuisse, derrière
rière, ce canal contourne le fémur à la naissance de la bifurca¬
le pectine et le premier adducteur. Il naît, par un faisceau de
tion interne et inférieure de la ligne âpre, où la surface de l’os est
fibres aponévrotiques très courtes, de l’excavation située au-des¬
adoucie pour le glissement des vaisseaux; le plan même du pas¬
sous de l’épine du pubis, derrière le tendon du premier adduc¬
sage, de la face interne sur le triangle postérieur, où les vais¬
teur et entre les attaches de l’obturateur externe et du droit in¬
seaux, de fémoraux deviennent poplités, est indiqué dans l’état
terne; puis il descend obliquement, en s’élargissant, à angle de
frais par une ouverture ellipsoïde, fermée en dehors par le bord
quarante-cinq degrés, et se divise en deux faisceaux, l’un supé¬
de l’os, et dans le reste de son contour par l’aponévrose du fais¬
rieur, plus petit, l’autre inférieur plus considérable, qui conti¬
ceau vertical, qui, en haut, l’unit au faisceau oblique, et-, en
nuent de s’élargir, et se terminent par une double aponévrose
bas, s’insère sur la ligne interne jusqu’au-dessus du condyle,
fixée aux deux cinquièmes supérieurs delà ligne âpre du fémur,
où elle forme une autre arcade de passage pour les vaisseaux
le faisceau supérieur derrière le pectiné, et l’inférieur dans l’écar¬
articulaires supérieurs et internes. Plus bas, cette aponévrose
tement triangulaire qui sépare ce muscle du premier adducteur.
rejoint le tendon commun. Ce dernier fait suite au cône apo¬
névrotique; épais et aplati d’avant en arrière, il descend verti¬
Connexions. La face antérieure de ce muscle est recouverte par
calement entre le vaste interne et le demi-membraneux, et
le pectiné, le premier adducteur et leur aponévrose d’union;
s’implante sur un tubercule situé en haut de la face interne du

(1) Planches 134, 131, 127.


(2) Planches 134, 135. (i) Planches 135, 133, 134, 132, 137.
100 MUSCLES DE LA CUISSE.
condyle interne, en formant de larges épanouissemens sur la mérite plus particulièrement ce nom. Il concourt également à

tubérosité située au-dessous. la rotation ; mais l’éloignement de son insertion pelvienne, en

Le faisceau oblique ou moyen naît supérieurement au-devant arrière de la cavité cotyloïde, le rend, par son faisceau vertical,

de l’attache du faisceau vertical, qu’il contourne, en suivant, sur l’antagoniste des précédens, d’où il résulte qu’au lieu d’être flé¬

la face antérieure, le rebord de la tubérosité sciatique depuis chisseur de la cuisse, il en est, au contraire, l’un des extenseurs.

son extrémité interne, en remontant sur la branche ascendante Lorsque la cuisse est fixée dans la station, les adducteurs tirent

de l’ischion. A partir de cette insertion, le faisceau oblique, le bassin en bas et en dehors, et disposent le tronc à se fléchir

d’abord uni au faisceau vertical, contourne en pas de vis la ou à s’incliner de leur côté. Dans ce cas, au contraire, le grand

masse de ce dernier; puis, descendant en dehors, il s’épa¬ faisceau, congénère des muscles fléchisseurs de la jambe, con¬

nouit en un triangle membraneux, qui s’implante par une tribue à étendre le bassin en arrière.

courte aponévrose dans l’interstice de la ligne âpre, en dedans


de l’attache de la courte portion du biceps. Cette insertion est DU COUTURIER. (0
traversée parles arcades des deux premières artères perforantes.
FLÉCHISSEUR ET ROTATEUR DE LA JAMBE.
Le bord inférieur du faisceau oblique, séparé du faisceau vertical
dans les deux tiers de son étendue, se termine en bas par un ILÉO-PRÉTIBIAL {CHA ÜSS.) ; ILIO-CRETI-TIRIA.L (DUA1.) ; M. FASCIALIS (SPIGEL);
triangle qui renferme les arcades de passage de la dernière per¬ SARTORIUS, S. LONGUS {RIOL.).

forante et des vaisseaux poplités.


Le faisceau horizontal ou supérieur naît, en commun avec le Situation, configuration. Ce muscle, plat, rubané, le plus long

précédent, des branches ascendantes de l’ischion et descendantes de ceux du corps humain, est situé à la partie antérieure et in¬

du pubis, au-dessous de l’attache du petit adducteur. Il con¬ terne de la cuisse, qu’il traverse en diagonale, depuis le rebord

tourne le grand faisceau, et s’épanouit en un muscle triangu¬ externe du bassin jusqu’à la partie interne et supérieure de la

laire très mince, qui s’insère sur la bifurcation externe et supé¬ jambe.

rieure de la ligne âpre en dedans du tendon du grand fessier,


contigu, par son bord inférieur,avec le faisceau oblique, par son Insertions, direction. Il naît supérieurement : i° par un fort

bord supérieur avec le carré crural, et traversé par les branches tendon, du sommet de l’épine iliaque antérieure et supérieure,

de l’artère circonflexe interne. et de la moitié supérieure de l’échancrure placée au-dessous;


2° d’une cloison aponévrotique épaisse qui le sépare du mus¬

Connexions. Le grand adducteur est recouvert en avant par le cle fascia-lata. Les fibres nées de cette aponévrose et de la ca¬

moyen et le petit muscles du même nom, et par le vaste interne. vité d’un cône aponévrotique qui fait suite au tendon iliaque,

Il recouvreen arrière le demi-membraneux et la longue portion se rassemblent en un faisceau qui traverse obliquement de haut

du biceps ; en dedans, il est en rapport dans presque toute son en bas, de dehors en dedans, et un peu d’avant en arrière, les

étendue avec le droit interne; en haut, avec l’aponévrose faces antérieure et interne de la cuisse jusqu’à son tiers infé¬

fémorale, et en bas, avec le muscle couturier : sa base longe rieur; puis, devenu vertical, longe la face interne de l’articu¬

l’obturateur externe et le carré crural. Ses rapports les plus lation du genou, et enfin se termine par un tendon, qui con¬

importons sont ceux qu’il affecte avec le premier adducteur et tourne d’arrière en avant la tubérosité du tibia, et s’insère, par

le vaste interne, pour la formation du canal de passage des vais¬ un large épanouissement, sur la lèvre interne de la tubérosité

seaux fémoro-poplités. antérieure et de la crête du tibia. Dans ce long trajet, le coutu¬


rier, d’abord épais et ovalaire transversalement, passe sur le

Action des muscles adducteurs. tendon du droit antérieur de la cuisse, s’élargit jusqu’à la par¬
tie moyenne, où ses fibres postérieures, qui s’enfoncent dans le

Ces muscles, en raison de leur obliquité, correspondent à sillon des vaisseaux, donnent à sa coupe transversale la forme

trois sortes de mouvemens. L’insertion pelvienne, la plus éle¬ d’un prisme triangulaire. A son tiers inférieur il est rubané:

vée, étant surtout plus interne, le premier mouvement produit, ses fibres, parallèles, parcourent toute sa longueur, de l’une à

et le plus fort, est l’adduction. L’inclinaison d’avant en arrière y l’autre de ses attaches. Son tendon inférieur, ou tibial, se com¬

ajoute une légère flexion de la cuisse sur le bassin ; et enfin, l’en¬ pose de deux portions, intimement unies parleurs bords adja-

roulement des aponévroses d’insertion fémorale, qui contour¬ cens: sa portion supérieure, membraneuse, commence sur le

nent la face interne de l’os, pour se fixer sur son angle postérieur, bord antérieur du muscle, au niveau du plan articulaire; elle

convertit les adducteurs en rotateurs très énergiques en dehors, descend le long de la tubérosité interne du tibia pour devenir

disposition qui est encore favorisée, dans le plus petit, par la transversale et s’épanouir jusqu’au bord de la tubérosité anté¬

torsion en pas de vis de son extrémité supérieure, autour du rieure de l’os. La portion inférieure du tendon, épaisse, arron¬

grand faisceau vertical du troisième ; en sorte que la rotation die et funiculaire, reçoit les fibres charnues les plus inférieures;
en dehors, que nous avons vue déjà produite, en sens inverse, elle descend,avec une légère obliquité en avant, en dedans du

par tous les muscles de la région fessière, a, dans les mus¬ tendon du droit interne et de la bifurcation supérieure du
cles adducteurs, un auxiliaire d’une puissance considérable, demi-tendineux, avec lesquels elle s’épanouit, et s’insère sur
tant par le volume de leurs fibres que par leur direction et le l’extrémité supérieure de la face interne de l’os jusqu’auprès de
mode avantageux de leur implantation dans toute la hauteur de sa crête, en formant l’épanouissement dit la patte-d'oie.
l’os. La proportion suivant laquelle chacun de ces muscles agit
dans les divers mouvemens, varie suivant leur masse et leur di¬ Connexions. Le couturier est le plus superficiel des mus¬
rection. Les adducteurs superficiels sont en même temps flé¬ cles de la cuisse; sa longueur, déjà si considérable, en ne
chisseurs, et, parmi eux, le pectine est eu outre plus essentiel¬
lement rotateur. Le troisième adducteur est celui de tous qui (1) Planches 127 , 129.
MUSCLES DE LA CUISSE. 101
tenant compte que de l’éloignement de ses attaches, est beau¬ chit obliquement de haut en bas et d’arrière en avant, au-des¬
coup augmentée par ses nombreuses inflexions. Dans toute sa sous de cette dernière, glisse en dehors du tendon du couturier,
longueur, il est compris dans une duplicature ou gaine aponé- placé, dans le sens vertical, entre ce tendon et celui du demi-
vrotique; sa face superficielle est en rapport avec la peau par l’in¬ tendineux, vient conjointement avec eux s’insérer, en s’élargis¬
termédiaire de l’aponévrose fémorale; sa face profonde recouvre sant, à la crete du tibia, et concourt à former l’épanouissement
de haut en bas les tendons du droit antérieur et du psoas iliaque, dit la patte-d'oie.
les extrémités adjacentes du pectiné, du premier adducteur et
du vaste interne; en bas, son bord postérieur est longé par le Connexions. Recouvert en dedans par l’aponévrose fémorale,
droit interne et son tendon. Mais le rapport le plus important il recouvre en sens inverse le bord interne des trois adducteurs
du couturier est celui qu’il affecte avec les vaisseaux fémoraux: et le ligament latéral interne de l’articulation du genou.
aussi, est-ce vers l’un de ses bords que se pratique l’incision
pour la ligature de l’artère par les divers procédés mis en usage. Action. Ce muscle est adducteur et fléchisseur de la jambe,
A la pai tiesupérieure de la cuisse, ce muscle est placé en dehors et agit principalement lorsque le membre est écarté du corps.
de l’artère, et trace le côté externe d’un triangle, formé en Par la réflexion de son tendon, il est légèrement rotateur de la
dedans par le psoas iliaque et le pectiné, et dans lequel s’en¬ jambe en dedans, et, sous ce rapport, synergique avec le coutu¬
foncent les vaisseaux. Au tiers moyen de la cuisse, la direction rier. Dans la station sur les pieds, il fait dévier le bassin, qu’il
de l’artère traverse celle du couturier en diagonale, en sorte que abaisse directement vers lui.
le vaisseau répond successivement au bord interne, puis à la face
postérieure, et enfin au bord externe du muscle. Inférieurement,
DU POPLITÉ, (i)
du sillon graisseux, qui sépare son bord antérieur du vaste
interne, se dégage le nerf saphène; la veine interne du même
ROTATEUR DE LA JAMBE.
nom longe le bord postérieur dans toute son étendue.

FÉMORO-POPLITI-TIBIAL ( CHAUSS., DUM.) -, SUPPOPLITEUS (SP/G.)',


Action. Le point fixe étant à l’épine iliaque , le couturier flé¬ POPLITÆUS (Nonnulli).
chit d’abord la jambe, puis la renverse en dedans en la croisant
sur celle du côté opposé. Quand ce mouvement est achevé, il Configuration, insertions. Muscle mince, en forme de triangle
contribue à fléchir la cuisse sur le bassin. Si la jambe est fixée, alongé, situé obliquement en diagonale dans la fosse que pré
ce muscle incline en avant le bassin sur la cuisse et lui imprime sente la partie supérieure de la face postérieure du tibia, au-
un léger mouvement de rotation qui incline la face antérieure dessus de la ligne ditepoplitée. Il naît supérieurement, par un
du tronc en sens opposé. petit tendon plat, delà fossette profonde, en forme de gouttière
transversale, située à la partie postérieure de la tubérosité ex¬
DU DROIT INTERNE. (0 terne du fémur, où il confond, en haut, ses épanouissemens
avec ceux du jumeau externe. Ce tendon, logé profondément
ADDUCTEUR ET FLÉCHISSEUR DE LA JAMBE. en arrière et en dedans du ligament latéral externe, et revêtu

SOUS-PUBIO—PRÉTIBIAL ( CHAUSS.)-, SOUS-PUBIO-CRÉTI-TIBIAL (DUM.); par la synoviale articulaire, contourne, en arrière et en bas, la
GRACILIS INTERNUS (Nonnulli). saillie du condyle externe du fémur et la tubérosité correspon¬
dante du tibia,derrière l’articulation péronéo-tibiale supérieure,
Situation, configuration. Muscle long, plat, rubané, large et
et au-dessus de 1 attache du soléaire. En ce point, il se divise
charnu à ses trois cinquièmes supérieurs, tendineux dans ses
en plusieurs cordelettes fibreuses, d’où naissent autant de
deux cinquièmes inférieurs, situé verticalement le long du plan fascicules qui se portent obliquement en divergeant en bas et
interne et superficiel de la cuisse.
en dedans, disposés en plusieurs plans. Les fibres profondes, les
plus courtes, s implantent de proche en proche sur la surface
Insertions. Il naît supérieurement par une longue attache
triangulaire du tibia. Les fibres superficielles se rendent sur
linéaire sur le côté de la symphyse pubienne, en dedans de l’im¬ une lame aponévrotique très résistante, qui elle-même se fixe
plantation des adducteurs, depuis l'épine du pubis jusqu’à la sur le tiers supérieur de l’angle interne et postérieur du tibia,
branche ascendante de l’ischion. Cette insertion se fait par des où elle est renforcée par le prolongement du ligament latéral
fibres aponévrotiques resplendissantes, fasciculées, dont la lon¬ articulaire interne, et l’épanouissement inférieur du tendon du
gueur diminue d’avant en arrière. Les fibres charnues qui leur de mi-membraneu x.
succèdent descendent verticalement, agglomérées en fascicules
parallèles, et viennent se rendre dans la cavité et sur les bords
Connexions. Le poplité est recouvert à sa face postérieure par
d un cône aponévrotique, qui commence sur le bord postérieur une aponévrose spéciale, et par une bandelette fibreuse verticale,
du muscle au tiers inférieur de la cuisse. Dans ce trajet, le
dégagée du ligament postérieur de l’articulation, qui forme l’at¬
muscle est contourné en travers , de manière à embrasser dans tache supérieure interne de l’arcade de passage des vaisseaux
une gouttière verticale interne la saillie du troisième adducteur.
poplités dans l’attache supérieure du soléaire; disposition qui
Le tendon mince et grêle longe, en descendant, le bord posté¬
rappelle une pareille bandelette que présente à l’avant-bras le
rieur du couturier, et reçoit sur son bord antérieur les fibres
fléchisseur sublime. Médiatement, le poplité est en rapport sur
les plus longues, qui l’accompagnent jusqu’à l’articulation du
la même face avec les jumeaux, le plantaire grêle, les vaisseaux
genou. Devenu libre, ce tendon, accolé au couturier, contourne
poplités et le nerf sciatique poplité interne. En avant, il recou¬
en arrière les tubérosités internes du fémur et du tibia , s’inflé¬
vre une partie du tibia et de l’articulation péronéo-tibiale.

(l) Planche 129.


(l) Planches 142, 137.
TOME II.
a6
102 MUSCLES DE LA CUISSE.
Action. Ce muscle, prenant son point fixe sur le fémur, im¬ terne, un postérieur et un tout-à-fait externe. Dirigés plus ou
prime au tibia un mouvement de rotation qui porte le talon en moins obliquement, inclinés ou réfléchis dans leurs tendons ,
dehors. Ce mouvement s’accompagne d’une légère flexion. Il ils exécutent, par les combinaisons variées de leurs forces, quatre
est donc, par ce double usage, synergique avec le couturier et sortes de mouvemens, comme s’ils appartenaient à quatre plans
le droit interne, et antagoniste du biceps. opposés. Le mouvement le plus essentiel du pied étant celui par
lequel il se détache du sol, en soulevant le poids du corps , les
MUSCLE DU FASCIA-L AT A. ( « ) muscles les plus puissans sont les extenseurs ou les muscles du
mollet, les deux jumeaux et le soléaire (triceps sural), qui forment
TENSEUR DE L’APONEVROSE ET ABDUCTEUR DE LA JAMBE.
la couche postérieure superficielle. Leur insertion inférieure
ILIO-APONÉVROSI-FÉMORAL ( CI1AUSS.) ; M. TENSOR FASCIÆ LATÆ (Nonnulli). se fait sur le tarse au calcanéum: ils ont comme accessoires,
pour les inclinaisons latérales du pied , cinq autres muscles
Configuration, insertions. Alongé , épais, quadrilatère, étroit
tarsiens: 1 e jambier postérieur, extenseur du pied; le jambier
en haut, large en bas, ce muscle, le plus volumineux des ten¬
antérieur, fléchisseur du même organe, tous deux concourant,
seurs aponévrotiques, occupe le tiers supérieur de la face ex¬
en sens inverse, à élever son bord interne; les trois péroniers,
terne de la cuisse, renfermé dans une du plicature de l’aponé¬
élévateurs du bord externe ou abducteurs du pied, dont ils sont
vrose fémorale. Il procède en haut, par un tendon épais et
en outre extenseurs. Tous ces muscles sont seulement moteurs
court: i° de l’extrémité antérieure de la lèvre externe de la crête
de l’articulation tibio-tarsienne.Les autres, longs, grêles et faibles,
iliaque; 2° de la lèvre externe de l’épine iliaque antérieure et
relativement aux premiers, en même temps qu’ils font mouvoir
supérieure, au-devant de l’attache du moyen fessier, et en de-
l’articulation du coude-pied, servent plus spécialement à la
horsdu tendon du couturier auquel il est uni. Les fibres qui font
flexion et à l’extension des phalanges, où ils ont pour congénères
suite au tendon iliaque sont disposées en fascicules rubanés pa¬
les petits muscles du pied. Ce sont, en avant, le long extenseur du
rallèles, qui descendent en s’écartant, avec une légère obliquité,
gros orteil et l'extenseur commun des orteils, également fléchis¬
en arrière et en dehors. Quelques-uns de ces fascicules, nés de
seurs du pied ; en arrière, les long fléchisseur propre du pouce
la partie interne de l’attache supérieure, contournent le bord
et long fléchisseur commun des orteils , qui concourent aussi à
antérieur du muscle dans le sillon qui le sépare du couturier,
l’extension du pied.
pour devenir, en bas, externes et superficiels. Vers l’extrémité
inférieure élargie, les divers fascicules se terminent successive¬
EXTENSEURS DU PIED.
ment dans la duplicature de l’aponévrose fascia-lata ; les plus
longs se perdent directement sur les fibres superficielles de la
DU TRICEPS SURAL. (i)
bandelette de renforcement.
JUMEAUX SOLÉAIRE, ET PLANTAIRE GRÊLE.
Connexions. Le muscle du fascia-lata est renfermé entre deux
M. TRICEPS SURÆ , S. GEMELLI CUM SOLEO.
feuillets de l’aponévrose du même nom, c’est-à-dire que, revêtu
sur sa face externe par le feuillet superficiel, continuation réelle
Situation, configuration. Ce muscle, très épais, extrêmement
de cette aponévrose, et qui forme avec celle du moyen fessier son
fort, situé verticalement à la face postérieure de la jambe, forme
attache pelvienne, il est tapissé sur sa face interne par un feuillet
la plus grande partie de sa masse charnue et constitue en parti¬
profond plus mince, qui l’isole du quadriceps fémoral. Son bord
culier le mollet. Son développement, considérable dans l’homme,
antérieur côtoie en haut le bord externe du couturier, dont le
constitue l’un des principaux caractères de la station bipède. Il
sépare inférieurement la saillie du droit antérieur; son bord
se compose de trois faisceaux volumineux, l’un antérieur, le
postérieur est contigu au moyen fessier.
soléaire, terminé inférieurement par le fort tendon commun ,
et deux postérieurs , les jumeaux interne et externe, fixés sur
Action. La principale a pour objet de tendre la bandelette de
l’aponévrose d’expansion du tendon. La plupart des auteurs
renforcement de l’aponévrose fascia-lata, et, sous ce rapport,
décrivent séparément ces trois faisceaux; mais c’est avec raison
de contenir les muscles de la cuisse, et spécialement le vaste ex¬
que, fondés sur la synergie de leur action, quelques anatomistes
terne, celui de tous qui a le plus de tendance au déplacement;
modernes ont recommencé à les décrire en commun sous le nom
mais, en outre, si l’on se rappelle que cette bandelette, très épaisse,
de triceps sural.
peut être considérée comme un vaste tendon membraneux qui
s’insère à la partie externe et antérieure du genou, sur le fémur et
i° JUMEAUX.
le tibia, on conçoit que le muscle du fascia-lata devient, par ce
prolongement, extenseur et abducteur de la jambe. Quelques GASTROCNÉMIENS, de kv7Î;xïj, jambe, et de -jaarr,p , ventre; BI-FÉMORO-CALCANIENS
( CUAUSS., DUM.); GASTROCNEMEI (RIOLAN, HEISTER, WINSLOW) -, GEMELLI
auteurs l’ont considéré comme légèrement rotateur de la cuisse
(SPIG.)
en dedans; ses fibres antérieures, réfléchies, nous paraissent
assez bien adaptées à cet usage.
Les jumeaux constituent un seul et même corps charnu, bigé-
miné, épais, large, aplati d’avant en arrière, situé à la moitié
MUSCLES DE LA JAMBE. supérieure de la face postérieure de la jambe.

MOTEURS DE L’ARTICULATION TIBIO-TARSIENNE ET DE CELLES


Insertions. Ils naissent isolément, chacun par un tendon court
DES ORTEILS.
et plat, des empreintes digitales situées, en haut et en arrière
Ces muscles se rapportent à trois plans, un antérieur etex- des condyles du fémur, sur les limites de l’os, et leur implan-

(l) Planches 130, 127, 153. (i) Planches 139, 136, 137, 140, 141.
MUSCLES DE LA JAMBE. 103
tation se continue au-dessus par un petit faisceau aponévro- et la longueur, situé entre les jumeaux et le soléaire, il naît,
tique , sur une surface triangulaire rugueuse , qui remonte vers par de courts filamens aponévrotiques, de la capsule fibreuse
les deux lignes de la bifurcation inférieure de la ligne âpre, et du condyle externe du fémur, et parfois aussi du condyle lui-
s’épanouit sur les attaches de la membrane fibreuse postérieure même, au-dessous du tendon du jumeau du même côté, au-
de l’articulation fémoro-tibiale. En raison de la saillie et de la dessus et en dedans de l’attache du poplité. A partir de cette
hauteur du condyle interne, l’attache du jumeau de ce côté origine, le faisceau charnu descend obliquement en dedans,
est située plus en arrière et plus haut que l’autre; le tendon éga¬ jusqu à la hauteur de l’arcade de passage des vaisseaux tibio-
lement est plus fort et plus épais. Des deux tendons procèdent poplités au travers du soléaire, où ses fibres se rendent sur
des aponévroses, qui descendent et s’épanouissent sur les bords le bord d’un tendon grêle et rubané. Ce tendon continue à des¬
externe et interne, jusqu’au tiers supérieur de la jambe. D’abord cendre obliquement sur la face postérieure du soléaire, de ma¬
étroits vers le jarret, les jumeaux s’élargissent, en descendant, nière à traverser l’épaisseur de la jambe en diagonale; au-delà
jusqu’auprès de leur insertion inférieure, pour former l’épais¬ du jumeau, il s’accole sur le bord interne du tendon d’Achille,
seur du mollet. Les fibres charnues affectent deux directions : qu’il accompagne jusqu’à sa partie inférieure où sa terminaison
les unes médianes font suite à l’implantation aponévrotique est très variable. Chez quelques sujets, il se confond avec le
supérieure et à la partie voisine du tendon ; elles sont obliques tendon d’Achille; chez d’autres, il se perd au-devant du bord
de haut en bas, de dedans en dehors ou de dehors en dedans, interne de ce tendon dans le tissu adipeux, se fixe sur les apo¬
de manière à converger de l’un ou l’autre jumeau vers un raphé névroses, ou s’attache au calcanéum.
fibreux médian, en formant un épais faisceau penniforme,
vertical, saillant isolément sous la peau. Les autres fibres naissent
3° SOLÉAIRE.
de la lace antérieure des aponévroses d’expansion des tendons,
ou font suite à leur épanouissement. Obliques de haut en bas
TIBIO-C ALCANIEN {CHAÜSS.)-, TIBIO-PËRONEI-CALCANIEN (DUM.) ;
et d’arrière en avant, elles se rendent sur la face postérieure GASTEROCNEMIUS INTERNUS {SPIG., COWPER).
d’une autre aponévrose très résistante, qui tapisse le muscle en
avant et se confond inféi'ieurement avec celle du soléaire. Les Situation, configuration. Alongé, vertical, épais et large au
dernières fibres de l’expansion aponévrotique postérieure s’im¬ milieu, rétréci aux extrémités, ce muscle est situé au-de¬
plantent directement sur l’aponévrose du tendon d’Achille, en vant des jumeaux, à la face postérieure de la jambe, dont il
décrivant deux courbes à concavité supérieure, séparées au mi¬ occupe presque toute la hauteur, de la tête du péroné au cal¬
lieu par un angle rentrant, et dont l’interne descend plus bas que canéum.
l’externe : elles inscrivent à l’extérieur la démarcation du mollet.
En haut, les deux jumeaux, quoique formant une masse com¬ Insertions, fasciculation. Le soléaire naît en haut, du péroné
mune, présentent, avant leur jonction, un écartement dont au tibia, suivant une ligne oblique en bas et en dedans, qui suit
les deux bords convergens, convexes, tracent le triangle infé¬
le bord inférieur du poplité. L’insertion péronière se fait par
rieur du losange du jarret. Après leur réunion, et au-delà, dans un fort tendon en arrière et en dedans de la tête du péroné, et
toute leur étendue, bien que conjoints par le raphé médian, leur se continue par des fibres aponévrotiques sur la moitié supé¬
démarcation est encore indiquée par le long sillon vertical, qui rieure du bord externe de l’os et le tiers supérieur de sa face
se termine à l’angle de réunion de leurs courbes inférieures, d’où postérieure. Les insertions tibiales ont lieu : i° le long de la ligne
ils s’écartent de nouveau ; tous deux font saillie en haut par les oblique poplitée; i °à une aponévrose fixée sur le tiers moyen du
deux faisceaux convergens, et forment un plan incliné vers les bord interne du tibia; enfin, entre les attaches tibiale et péro¬
faces latérales de la jambe, dans la portion de leur étendue tapis¬ nière, règne une anse fibreuse à concavité inférieure, qui donne
sée par l’aponévrose postérieure. L’interne, qui remonte le plus passage aux vaisseaux tibio-poplités, et sert d’implantation aux
haut, descend aussi le plus bas: il est également plus large et fibres médianes du soléaire. De l’une et l’autre des insertions
plus épais que l’externe. tibiale et péronière, procède une expansion fibreuse, dont l’in¬
terne est plus épaisse et plus large que l’externe, et dont la réunion
Connexions. Tapissés en arrière par l’aponévrose jambière, les compose l’aponévrose antérieure, très épaisse, du soléaire, divisée
jumeaux sont en rapport, par leur face antérieure, avec le liga¬ par un raphé médian. Les fibres naissent des attaches supérieures
ment postérieur articulaire , l’extrémité inférieure des vaisseaux et de la face postérieure de cette double aponévrose, et se ren¬
poplités et les origines des vaisseaux articulaires, les muscles dent, les unes verticalement, les autres obliquement, en arrière,
poplités, plantaire grêle et soléaire. Dans le point de leur étran¬ sur l’origine ou la face antérieure d’une autre aponévrose très
glement , au-dessous du jarret, les tendons latéraux , avant épaisse qui tapisse la face postérieure du soléaire, et naît envi¬
de s épanouir en aponévrose, forment un rétrécissement sur le¬ ron à la hauteur de la partie moyenne des jumeaux. L’aponévrose
quel s’infléchissent, pour leur glissement, les tendons des muscles postérieure, plissée en fascicules convergens vers le bas, est éga¬
de la cuisse: sur le jumeau externe, le biceps, et sur le jumeau lement divisée en deux parties par le raphé médian fibreux, qui
interne, les demi-tendineux, demi-membraneux et droit in¬ semble partager verticalement le soléaire, comme les jumeaux,
terne. Parfois, chez les vieillards, des os sésamoides se déve¬ en deux portions, d’où la dénomination de gastrocnémien in¬
loppent dans leurs tendons fémoraux, surtout dans celui du terne. Vers la moitié de la hauteur de la jambe’, l’aponévrose
jumeau interne. postérieure du soléaire sert d’implantation à celle qui règne au-
2° PLANTAIRE GRÊLE. devant des jumeaux, et aux fibres les plus inférieures de ces
muscles. Au-dessous elle se rétrécit en un triangle alongé pour
PETIT FÉMOR 0-CALCANIEN (CHAÜSS.. DÜM.)-, EXTENSOR TARSI MINOR
(DOUGL.); M. PLANTARIS (Nonnulli). donner naissanceau tendon d’Achille. Sur ses bords, elle donne
attache à des fibres rentrantes et incurvées, qui naissent latéra¬
Petit faisceau charnu, fusiforme, très variable pour le volume lement des insertions tibiale et péronière.
104 MUSCLES DE LA JAMBE.
Tendon d’Achille. Il résulte immédiatement de la jonction il est soumis dans les marches forcées, le saut et le transport de
des aponévroses antérieure des jumeaux et postérieure du so¬ lourds fardeaux. Aussi la différence entre les forces produites par
léaire , et fait suite à cette dernière. D’abord large à la hauteur une même masse musculaire est-elle très considérable entre les
du mollet, et tourné directement en arrière, il s’alonge et se divers individus, suivant le plus ou moins de longueur du cal¬
rétrécit inférieurement pour constituer le tendon propre¬ canéum en arrière. Il est remarquable que la grande longueur
ment dit. La portion supérieure, qui fait la base du triangle, du calcanéum que l’on observe chez les nègres , quoiqu’elle
n’est d’abord qu’une aponévrose qui devient de plus en plus favorise la course, soit cependant un caractère de dégradation
épaisse, conserve encore l’empreinte du raphé médian, et con¬ de l’espèce humaine. Cette disposition , au reste,contre-balance,
tinue de donner attache aux fibres charnues du soléaire par sa dans cette race, le peu de volume proportionnel du mollet.
face antérieure et ses bords. Ces fibres sont plus nombreuses et L’énergie que le triceps déploie, dans un saut brusque,pour
descendent plus bas sur le bord externe que sur l’interne. Le ten¬ enlever le pied, situé sur un plan déclive, le talon étant plus bas
don proprement dit, le plus large et le plus fort de tous ceux que les orteils, explique les cas de rupture du tendon d’Achille
du corps humain, aplati d’avant en arrière, descend verticale¬ et de fracture de la grosse tubérosité du calcanéum. Nous avons
ment, mais avec une inclinaison en dedans; il s’implante sur vu, en parlant de la structure de cet os, comment la nature,
une éminence rugueuse, qui occupe en travers le milieu de la en prolongeant sous le calcanéum une bande de fibres osseuses
face postérieure du calcanéum, et s’épanouit jusque sous la face continues au tendon, avait mis obstacle à la fracture, qui, sans
inférieure de cet os. Au-dessus de cette insertion est une surface cette disposition , serait beaucoup plus fréquente. Des faisceaux
lisse, tapissée, dans l’état frais, d’une synoviale pour le glisse¬ qui composent le triceps sural, le soléaire n’est seulement qu’ex¬
ment du tendon. tenseur du pied ; mais les jumeaux , qui s’insèrent au fémur
ajoutent à l’extension du pied une légère flexion de la jambe
Connexions. Le soléaire, par sa face postérieure, est en rap¬
sur la cuisse. Lorsque le pied est fixé dans la station, le soléaire
port avec les jumeaux et le plantaire grêle. Il revêt par sa face
étend la jambe, en la maintenant fixement sur le pied, et les
antérieure une partie du tibia et du péroné, les muscles jambier
jumeaux tendent à fléchir la cuisse, mais avec un effort assez
antérieur, long fléchisseur propre du gros orteil, et long fléchis¬
faible, leurs insertions étant trop rapprochées du point d’appui.
seur commun des orteils, les vaisseaux et nerfs tibiaux posté¬
Quant au plantaire grêle, par analogie avec ce qu’il est chez
rieurs et poplités. Ce muscle, très large au milieu des jumeaux,
certains animaux et avec le palmaire grêle, on doit le considérer
offre sa plus grande épaisseur au-dessous de ces derniers, où il
comme un tenseur de l’aponévrose plantaire , que les conditions
forme la saillie postérieure de la jambe. Inférieurement, le ten¬
de fixité de cette dernière ont condamné à l’état rud mentaire ;
don d’Achille, sous-cutané en arrière, laisse entre lui et les mus¬
au reste, l’insertion vague de son tendon le réduit à un rôle
cles, par sa face antérieure,un espace celluleux assez considérable,
insignifiant.
sensible au dehors par deux gouttières longitudinales placées
Le triceps sural est un des muscles dont le volume proportion¬
entre ce tendon et les malléoles, et que remplissent en partie les
nel est le plusvariable ; par l’inaction prqlongée, il passe facilement
tendons réfléchis des fléchisseurs et péroniers, et les vaisseaux
à l’état graisseux.
qui les accompagnent.

DU JAMBIER POSTERIEUR. (.)


Anomalies. Le triceps sural, ou au moins le faisceau du so¬
TIBIO-SOUS-TARSIEN ( CHAUSS.)\ T1BIO-TARSIEN {DOM.) ; TIBIAL POSTÉRIEUR
léaire, est quelquefois double. Nous avons vu un cas où le fais¬
(MECK.)i TIBICUS POSTICUS ( RIOL.) ; NAUTIC.US, S. TIBIÆUS POSTICUS
ceau tibial, isolé de l’autre, s’implantait par un tendon particu¬ ( SP1G.).
lier sur le bord interne de la tubérosité du calcanéum, en dedans
Situation, configuration. Ce muscle, le plus profond de la face
du tendon d’Achille, plus faible que de coutume; celui-ci faisait
postérieure de la jambe, alongé, aplati, penniforme, prisma¬
suite au faisceau péronier et aux deux jumeaux.
tique et triangulaire sur sa coupe, épais en haut, mince en bas ,
Le plantaire grêle manque assez fréquemment. C’est avec
occupe toute la profondeur de la gouttière postérieure de la
raison que Meckel relève comme inexacte une assertion de
jambe placée entre le tibia, le péroné et le ligament interosseux.
Gantzer, que ce muscle manque plus rarement que son ana¬
logue à l’avant-bras, le palmaire grêle. Probablement Gantzer Insertions. Il naît: i° en haut, par deux faisceaux que sépare

aura été induit à cette opinion par une répétition fortuite de l’arcade de passage des vaisseaux tibiaux antérieurs : (a) de la

quelques cas rares. face postérieure du tibia au-dessous de la ligne poplitée, au-de¬
vant du soleaire et du long fléchisseur des orteils ; (6) du bord et
Action du triceps sural. Ce muscle est essentiellement exten¬
de toute la face interne du péroné et du ligament interosseux;
seur du pied sur la jambe. L’effort par lequel il détache le talon
2° de toute l’étendue de la face postérieure du ligament inter¬
du sol, en soulevant le poids du corps, est favorisé par plusieurs
osseux; 3° d’une aponévrose postérieure qui sépare les muscles
conditions avantageuses : l’isolement des faisceaux à divers
profonds des muscles superficiels; 4° enfin, par quelques fibres,
plans, leur longueur, la masse énorme de leurs fibres, leur
des cloisons fibreuses latérales du long fléchisseur commun en
multiplicité, leurs intrications, l’intermédiaire de plusieurs fortes
dedans, et du fléchisseur propre du gros orteil en dehors. Nées
aponévroses d’insertion, et enfin la direction tout-à-fait perpen¬
de ces diverses insertions, les fibres convergent obliquement de
diculaire de la force par rapport au levier quelle fait mouvoir.
haut en bas vers un raphé fibreux médian qui commence à
Toutefois, comme le pied forme un levier du second genre,
l’extrémité supérieure, et se dirige en dedans et en avant,
dont le point d’appui est aux articulations métatarso-phalan¬
vers le tiers inférieur de la jambe, où il forme un tendon aplati,
giennes, et la résistance à l’articulation tibio-tarsienne, la briè¬
qui continue à recevoir obliquement les fibres péronières les
veté de la branche calcanienne de la puissance, neutralisant
plus inférieures. En bas le muscle, appliqué sur le tibia,
une partie de la force, on s’étonne que les contractions du tri¬
ceps sural soient encore assez énergiques pour les efforts auxquels (I) Planche 142.
MUSCLES DE LA JAMBE. «OS
s’insinue au-devant du long fléchisseur commun des orteils. Son une coulisse ostéo-fibreuse, en commun avec celui du court
tendon, placé en dedans et en avant de celui de ce dernier péronier, qui lui est supérieur, et dont il n’est séparé que par
muscle, dont il est séparé par une cloison fibreuse, glisse, dans une duplicature synoviale. Réfléchi de haut en bas et d’arrière
une gaine synoviale qui lui est propre, derrière la face pos¬ en avant, il longe le côté externe du calcanéum, séparé du ten¬
térieure de la malléole interne, puis sur le ligament latéral in¬ don du court péronier par une petite apophyse qui leur fournit
terne de l’articulation tibio-tarsienne et le ligament calcanéo- à chacun une gaine propre. Parvenu sur le côté externe du
scaphoïdien inférieur, et s’implante sur le tubercule de l’os cuboïde, il s’infléchit de nouveau de dehors en dedans, et un
scaphoïde par un large épanouissement, qui se prolonge en peu d’arrière en avant, en glissant sur la facette cartilagineuse
avant sur les deux premiers os cunéiformes et les têtes des du cuboïde, point où il s’élargit et présente un os sésamoïde.
deux premiers métatarsiens. Près du point où il se fixe au sca¬ Enfin, il traverse le canal ostéo-fibreux, formé en haut par la
phoïde , le tendon comprend dans son épaisseur un os sé- gouttière du cuboïde, en bas par le grand ligament calcanéo-
samoïde. cuboïdien et métatarsien (voyez PI. 58) ; passe sous les articu¬
lations tarso-métatarsiennes, et s’insère au tubercule plan¬
Connexions. Séparé en arrière, par des aponévroses, du soléaire, taire externe et à l’extrémité postérieure du premier os méta¬
du fléchisseur propre du gros orteil, et des vaisseaux tibiaux et tarsien , en formant sous la face inférieure de l’os un vaste
péroniers, il est en rapport en avant avec une partie du tibia et épanouissement rayonné qui s’entremêle avec celui du tendon
du péroné,et l’étendue presque entièredu ligament interosseux. du jambier antérieur. Dans son trajet, ce tendon subit une
Danslecours de son trajet, il offre quelques arcades fibreuses pour triple réflexion sous la malléole, le calcanéum et le cuboïde, à
le passage de rameaux des vaisseaux péroniers. chacune desquelles correspond une gaine fibreuse et une syno¬
viale propres.
Action. Le jambier ou tibial postérieur, agissant par la ré¬
flexion de son tendon sur la poulie de la malléole interne, Connexions. Le long péronier latéral est en rapport, en de¬
tire de bas en haut et de dedans en dehors sur le scaphoïde, hors, avec l’aponévrose jambière; en arrière, avec le péroné
et par conséquent, étend sur la jambe, le pied, dont il élève le et le court péronier latéral. Il est séparé par des cloisons apo-
bord interne. Il est, sous ce dernier rapport, synergique avec le névrotiques, en avant, de l’extenseur commun des orteils; en
jambier antérieur, et antagoniste des péroniers. Dans les cas de arrière, du jambier postérieur, du long fléchisseur propre du
rupturedu tendon d’Achille, c’est le jambier postérieur qui opère gros orteil et du soléaire. Son tendon, sous-cutané à la jambe et
le mouvement d’extension, en transformant le pied en un levier sur le calcanéum, est situé profondément, en contact avec les
du troisième genre. Lorsque le pied est fixé, le jambier posté¬ os du tarse, sous la voûte plantaire.
rieur concourt à étendre ou à maintenir la jambe en arrière.
Action. En suivant la double inflexion de ce muscle, il est

EXTENSEURS ET ABDUCTEURS facile de se rendre compte de ses usages. Si l’on tire le tendon
en haut par l’angle qu’il forme derrière la malléole, le pied est
d’abord étendu sur la jambe; puis immédiatement, la réflexion
DU LONG PERONIER LATERAL, (i)
à angle droit sous le cuboïde a pour effet l’abaissement du bord
PÉRONÉO SOUS-TARSIEN (CHAUSS.); TIBI-PÉRONÉO-TARSIEN (DUM.)- PERONEUS
interne du pied, et, comme conséquence de la rotation eu de¬
POSTICUS (RIOL.y, S. PRIMUS FIBULÆUS (SPIG.)-, S. LONGUS {ALD.)
dans de l’astragale, l’élévation du bord externe. Nous insistons
sur ce fait primitif de l’abaissement du bord interne, qui donne
Situation, configuration. Long, étroit, quadrangulaire sur sa
à ce muscle une grande importance dans la station, où il de¬
coupe, dans la moitié supérieure de la jambe, aplati de dedans
vient accessoire des fléchisseurs des orteils. Ainsi le long péro¬
en dehors, et penniforme dans la moitié inférieure, réfléchi
nier latéral est à-la-fois extenseur et abducteur, ou rotateur du
par son tendon sous-tarsien, ce muscle est placé superficielle¬
pied, dont il tourne la face plantaire en dehors. C’est d’après ce
ment sur la ligne moyenne verticale de la face externe de la
mécanisme que ce muscle tend, dans les chutes, à luxer en de¬
jambe.
dans l’astragale, et, dans la fracture du tiers inférieur du pé¬
roné, à produire le déplacement, en soulevant le fragment in¬
Insertions, trajet (a) sur la jambe : i° au contour externe et an¬
férieur.
térieur de la tête du péroné et à la partie voisine delà tubérosité
externe du tibia ; 20 au tiers supérieur de la face externe du pé¬
DU COURT PERONIER LATERAL. (0
roné ; 3° aux aponévroses intermusculaires externes, qui sépa¬
rent ce muscle, en avant du long extenseur, des orteils, et en GRAND PÉRONÉO-SUS-MÉTATARSIEN [CHAUSS., DUM.)-, PETIT PÉRONIER
(W1NSL.) ; PERONEUS ANTICUS (RIOL.) ; S. SECUNDUS, S. SEMI-FIBULÆUS
arrière, du jambier postérieur; 4° à une aponévrose fine, à
(SPIGEL.)-, s. BREVIS (ALS.).
fibres verticales, semblable à celle du jambier antérieur, et
qui se termine également sur le muscle. Nées de ces diverses Configuration, insertions. Plus court que le précédent, en de¬
insertions, les fibres charnues descendent verticalement, en dans duquel il est situé, aplati, penniforme en haut, semi-pen-
formant un faisceau renflé vers la partie moyenne de la jambe, niforme en bas, réfléchi, par son tendon, sousla malléole externe,
où elles se rendent sur le sommet et le bord postérieur d’un ce muscle procède: i° des deux tiers inférieurs de la faceexterne
tendon plat qui s’incline en arrière, en descendant, sur la face du péroné, où il commence en haut par un sommet effilé;
déclive du péroné. Ce tendon glisse, en formant un angle de 20 des bords antérieur et postérieur du même os et des cloisons
cent degrés, derrière et sous la malléole externe, renfermé dans aponévrotiques qui s’y insèrent. Les fibres directes ou conver¬

(1) Planches 141, 142. ti) Planches 141, 142.


TOME II. 27
106 MUSCLES DE LA JAMBE.
gentes descendent sur la face interne ou sur les bords d’un ten¬ ment annulaire du tarse; traverse en diagonale la face dorsale
don aponévrotique moyen, situé sur la face externe du muscle ; du tarse, sur la tête de l’astragale et le scaphoïde, autour des¬
celles du bord postérieur se prolongent jusqu’au bas de la jambe. quels il s’infléchit en bas et en dedans, et vient s’implanter au
Le tendon lui-même, accolé d’abord en dedans de celui du long tubercule du premier os cunéiforme, en formant un épanouis¬
péronier latéral, passe en avant et au-dessus de lui dans leur sement qui se prolonge sur le premier os métatarsien.
gaine commune de glissement, derrière la malléole, en formant
un angle de cent vingt degrés; puis il accompagne parallèlement Connexions. Recouvert par les aponévroses jambière et dor¬

le même tendon, passe au-dessus de la petite apophyse du calca¬ sale du pied, il est en rapport, en arrière, avec le ligament in¬
néum, qui leur fournit une gaine fibreuse, longe obliquement terosseux, la coulisse de glissement du tibia, et la face dor¬
d’arrière en avant et de haut en bas, la face externe du cuboïde, sale du tarse; en dedans et en haut, avec la face externe du
laissant en dedans le tendon du long péronier latéral, et se fixe tibia ; en dehors, avec les extenseurs, commun des orteils et pro¬
en s’épanouissant sur le tubercule externe du cinquième os mé¬ pre du gros orteil, dont il est séparé par les vaisseaux et nerfs
tatarsien. tibiaux antérieurs.

Connexions. Ce muscle est en rapport, par sa face externe, avec Action. Le jambier antérieur est d’abord fléchisseur du pied
le long péronier et les aponévroses de la jambe et du pied; par sur la jambe; et comme son tendon s’enroule de haut en bas sur
sa face interne, avec le péroné, le calcanéum et le cuboïde. la face interne du tarse, il relève avec énergie le bord interne
du pied, en tournant sa plante en dedans. Sous ce dernier rap¬
Action. Le tendon du court péronier latéral, n’ayant qu’une port, il est synergique avec le jambier postérieur, et, dans tous
inflexion, agit directement sur l’os métatarsien. Il a pour usage les cas, antagoniste des péroniers.
plus spécial l’extension du bord externe du pied, à laquelle se
joint une légère rotation de haut en bas et de dehors en dedans MUSCLES MOTEURS DES ARTICULATIONS DU COUDE-PIED
de l’articulation tibio-tarsienne, et par conséquent l’élévation du ET DES ORTEILS.
bord externe du pied, dont la face plantaire est faiblement tour¬
FLÉCHISSEURS DU PIED.
née en dehors. Sous ces divers rapports,il est congénère du long
péronier latéral, dont il diffère, en ce que celui-ci est plus forte¬
DU LONG EXTENSEUR COMMUN DES ORTEILS
ment rotateur.
ET DU PERONIER ANTERIEUR. (»)
FLÉCHISSEUR DU PIED.
i° LONG EXTENSEUR.
DU JAMBIER ANTERIEUR, (i) PÉRONÉO-SUS-PH ALANGETTIEN [CHA USS.); PÉRONÉO-TIBI-SUS-PHALAN GETTIEN
TIBIO-SUS-TARSIEN [CHAUSS.)-, TIBIO-SUS-MÉTATARSIEN [Dü»l.)-, TIBIAL COMMUN [DUM.)\CNEMODACTYLEUS (RIOL.)-, EXTENSOR LONGUS DIGITORUM
ANTÉRIEUR ; T1BIUS ANTICUS (RIOL.); TIBIÆUS ANTICUS (SPJG.). PEDIS [ALB.).

Situation, configuration. Le plus puissant des muscles delà face Situation, configuration. Alongé, aplati d’avant en arrière,
antérieure et externe de la jambe, superficiel, alongé, épais, mi- charnu, et rectangulaire sur sa coupe à la partie supérieure,

partie charnu et tendineux, en forme de prisme triangulaire sur formé inférieurement par un tendon, réfléchi, à quatre divi¬

sa coupe transversale,le jambier antérieur occupe le large sillon sions, ce muscle est situé presque verticalement à la face anté¬
vertical placé entre le tibia, les extenseurs et le ligament inter¬ rieure et externe de la jambe sur la face dorsale du pied.
osseux.
Insertions, trajet. Il naît: i° de la tubérosité du tibia en dehors
Insertions. Il est fixé supérieurement : i° au tubercule et à la du jambier antérieur ; 2° de toute la partie de la face interne du
crête inférieure delà tubérosité externe du tibia, en descendant péroné, située au-devant du ligament interosseux, etde la par¬
vers son tubercule antérieur: 2° aux deux tiers supérieurs de la tie voisine de ce ligament; 3° en dehors, d’une aponévrose su¬
face externe de cet os, incurvée en ce point par une excavation perficielle semblable à celles du jambier antérieur et du long
pour recevoir le muscle; 3° au tiers supérieur du ligament inter¬ péronier latéral, et qui entre-croise ses fibres avec celles de ces
osseux, en dedans des vaisseaux et nerfs tibiaux antérieurs; 4°àla dernières, de manière à former en commun, pour l’attache su¬
face postérieure d’une aponévrose spéciale très mince, qui oc¬ périeure des muscles externes, une membrane fibreuse d’inser¬
cupe la moitié supérieure du ventre charnu ; 5° à la cloison fi¬ tion, dont le long extenseur est le centre, et qui s’appuie pro¬
breuse externe et antérieure qui le sépare des extenseurs. Nées fondément sur les cloisons intermusculaires; 4“ de ces cloisons
des parois ostéo-fibreuses de la pyramide quadrangulaire qui les elles-mêmes qui séparent le long extenseur des deux muscles
renferme, les fibres du jambier antérieur descendent verticale¬ voisins. Nées de ces diverses origines, les fibres charnues des¬
ment; les plus profondes se rendent presque parallèlement sur cendent, les supérieures médianes, verticalement, les fibres la¬
une lame fibreuse médiane ; les superficielles convergent en bas térales , avec une légère obliquité. Toutes se rendent sur le
vers un tendon,d’abord largement épanoui,qui commencesurle sommet et les bords d’un tendon aplati, qui commence sur le
bord antérieur du muscle, à la hauteur des deux cinquièmes in¬ bord interne du muscle en regard de la partie moyenne de la
férieurs de la jambe. Ce tendon, large, aplati d’avant en arrière, jambe. Ce tendon descend parallèlement à celui du long exten¬
glisse obliquement de haut en bas, etunpeu de dehors en dedans, seur propre du gros orteil jusque sous le ligament annulaire
sur l’angle antérieur et externe arrondi que présente inférieure¬ du tarse, où il se réfléchit. Dans ce trajet, il continue à recevoir
ment le tibia; s’engage dans une coulisse spéciale, sous le liga¬ sur son bord externe les fibres obliques qui se confondent plus

(i) Planches 138, 140, 143. (1) Planches 138, 141, 143.
MUSCLES DE LA JAMBE. 107
ou moins avec celles du péronier antérieur. Sous le ligament avec la cloison qui l’isole du court péronier latéral. Au pied, le
annulaire, le tendon passe dans une coulisse spéciale, en dehors tendon sous-aponévrotique croise l’articulation tibio-tarsienne
de la tête de l’astragale , retenu par une forte bandelette dégagée et le muscle pédieux.
delà face externe du calcanéum. Dans cette coulisse, il s’élargit
en s’amincissant, et s’infléchit à angle d’environ cent degrés, Action. Ce double muscle, réfléchi sous le ligament annulaire
en changeant sa direction verticale à la jambe pour une autre du tarse et sur les articulations des orteils, est à-la-fois extenseur
presque horizontale sur le coude-pied. A la sortie, il se divise des orteils et fléchisseur du pied. Malgré le nom spécial qui lui
en quatre tendons plats, qui descendent d’arrière en avant sur a été donné, la flexion du pied nous paraît être le mouvement
la face dorsale du pied, en croisant obliquement la direction le plus essentiel, dont l’autre ne serait que le complément par
du pédieux, et vont gagner, en divergeant, la face dorsale des la prolongation des tendons. En effet, si l’on fait agir le muscle
quatre derniers orteils. Le cordon du troisième orteil continue seul et avec lenteur, on sent que le premier mouvement produit
la direction du tendon commun ; celui du second est légèrement est la flexion du pied, et le second, l’extension des orteils; que
oblique en dedans; les deux derniers sont graduellement plus si l’on veut exécuter l’un de ces mouvemens isolément, la flexion
obliques en dehors. Parfois, de celui du cinquième orteil se du pied est produite sans l’extension des orteils ; mais l’extension
dégage une bandelette qui va se confondre avec le tendon du des orteils ne peut s’opérer sans la flexion du pied, qu’autant
péronier antérieur, ou se fixe au-devant de lui sur le cinquième que l’on réagit vers la face plantaire, en donnant un point fixe
os du métatarse. Ces quatre cordons fibreux sont unis, entre aux orteils, parla contraction de leurs courts fléchisseurs. On
leurs bords, par des lamelles transversales adhérentes à l’apo¬ conçoit, au reste, qu’il en devait être ainsi, l’extension des orteils
névrose dorsale du pied. Parvenus sur l’une des articulations n’étant qu’un mouvement secondaire; car on peut très bien
métatarso-phalangiennes, chacun des tendons glisse sous le liga¬ marcher, lors même que les orteils ne peuvent plus s’étendre
ment métatarsien transverse, en dedans de celui du pédieux, par suite de maladie, ou par la pression d’une chaussure trop
longe la face dorsale de la première phalange, où il reçoit, par serrée; tandis que le membre devient presque inutile, si une
ses bords, les petits ligamens triangulaires et les épanouissemens ankylosé empêche l’articulation tibio-tarsienne de se fléchir, lors
des tendons lombricaux et interosseux; puis il se divise en trois même que l’extension des orteils serait demeurée libre. Le long
bandelettes, une médiane plus large, qui revêt,en haut, la pre¬ extenseur est donc, en réalité, un fléchisseur externe et médian
mière articulation phalangienne, et s’insère au tubercule de la du pied, aidé, dans la flexion directe, par le long extenseur du gros
seconde phalange; deux latérales, plus étroites, qui contournent orteil et le jambier antérieur, fléchisseurs internes, car de lui-
la première articulation, se réunissent en V vers l’extrémité anté¬ même il tend, avec le péronier antérieur, à relever le bord ex¬
rieure de la seconde phalange, tapissent, en haut, la seconde terne. Quant à l’extension des orteils, c’est également à tort
articulation,et s’implantent surle tubercule dorsal de la troisième qu’on l’a fait procéder, à priori, de l’extrémité libre vers la base,
phalange. comme si les orteils étaient droits. Ces organes, dans leur position
normale, formant une courbe autour du bourrelet adipeux et

20 PÉRONIER ANTÉRIEUR. cutané sous-métatarso-phalangien, sont, à l’état de repos, dans


une demi-flexion qui fait de leurs articulations des poulies de
PETIT PÉRONÉO-SUS-MÉTATARSIEN ( CHAVSSDUM.) ; PERONEUS TERTIUS
renvoi. Le premier mouvement produit s’exerce donc de proche
[ALB.y, PARS EXTENSORIS LONGI (COWPER); QUINTUS TENDO EXTENSORIS
LONGI {MOHGAG.). en proche, de la base vers l’extrémité libre, et a pour premier
effet le redressement de l’orteil; ce n’est qu’alors que commence,
Situé à la partie externe et inférieure de la jambe, alongé, plat, en sens inverse, l’extension de la troisième phalange sur la se¬
semi-penniforme, réfléchi inférieurement, ce muscle a été con¬ conde, puis de celle-ci sur la première, et ensuite de l’orteil dans
sidéré alternativement par les auteurs, tantôt comme un fais¬ son entier sur le métatarse. Enfin le long extenseur est si bien
ceau distinct, tantôt comme n’étant que la portion externe et fléchisseur du pied, qu’il le devient, de la jambe sur cet organe,
inférieure du long extenseur, dont il est rare qu’il s’isole com¬ quand celui-ci est fixé sur le sol.
plètement. Il naît: i° du tiers inférieur de la face antérieure
du péroné; 20 de la partie voisine du ligament interosseux; DU LONG EXTENSEUR PROPRE DU GROS 0RTEIL.( i )
3° de l’aponévrose externe qui le sépare du court péronier laté¬ PÉRONÉO-SUS-PHALANGETTIEN DU GROS ORTEIL (CHAUSS.); PÉRONÉO-SUS-PHA-
ral; 4° des fibres externes du long extenseur. Il constitue un LANGINIEN DU POUCE (DUMEXTENSOR PROPRIUS POLLICIS PEDIS {ALB.).
faisceau charnu, mince, dont les fibres, obliques en bas et en
Configuration, insertions. Alongé, mince, penniforme, situé
dedans,se rendent jusqu’auprès du ligament annulaire du tarse,
à la partie antérieure de la jambe, entre le jambier antérieur et
sur un tendon interne qui accompagne en dehors celui du long
le long extenseur commun des orteils, il naît de la face interne
extenseur, se réfléchit avec ce dernier dans sa coulisse de glisse¬
du péroné et delà partie voisine du ligament interosseux dans l’é¬
ment , puis s’en dégage en dehors, en croisant en diagonale la
tendue de cinq à six pouces, à partir de son tiers supérieur. Son
face dorsale du pédieux, et vient s’implanter,en s’épanouissant,
extrémité effilée procède en ce point par un petit tendon plat qui
sur la face externe de l’extrémité postérieure du cinquième os
remonte très haut sur le péroné. Les fibres, verticales ou obliques,
métatarsien, au-devant et au-dessus de l’attache du court péro¬
se rendent sur un tendon plat qui occupe le bord antérieur, et
nier latéral.
l’accompagnent jusqu’à la partie inférieure de la jambe. Ce ten¬
don, situé entre ceux du jambier antérieur et du long extenseur
Connexions. Ce muscle est en rapport, par sa face libre, avec
commun, s’infléchit dans une gaîne propre sous le ligament an¬
les aponévroses de la jambe et du pied; profondément, avec le
nulaire du tarse, longe d’arrière en avant la face dorsale et les ar¬
péroné et le ligament interosseux; par sa face interne et anté¬
ticulations du scaphoïde, du grand os cunéiforme, du premier
rieure , avec le long extenseur propre du gros orteil et l’aponé¬
vrose qui le sépare du jambier antérieur ; par la face opposée,
(l) Planche 138.
108 MUSCLES DE LA JAMBE.

métatarsien et de la première phalange du gros orteil, et se fixe, qui le sépare du jambier postérieur et du soléaire. Les fibres

par un large épanouissement, sur le tubercule dorsal de la charnues, qui font suite à ces insertions , descendent, en con¬
deuxième phalange. T.e plus souvent, en regard de l’articulation vergeant, vers un tendon mitoyen ; les supérieures médianes,
cunéo-métatarsienne. il se détache, de son côté interne, un petit directement de haut en bas; celles des deux côtés, obliquement
tendon qui l’accompagne jusqu’à l’extrémité postérieure de la de dehors en dedans ou de dedans en dehors, en affectant une
première phalange du gros orteil, où il s’insère. disposition penniforme. Le tendon lui-même, qui commence
très haut, sous forme d’une cloison fibreuse, médiane, s’élargit,

Connexions. Compris à la jambe d’avant en arrière, entre et devient plus épais vers le tiers inférieur de la jambe, où il se
l’aponévrose d’enveloppe, d’une part, et de l’autre, le péroné et détache du tibia,et passe derrière celui du jambier antérieur,
le ligament interosseux,il répond, en dehors, au long extenseur, qu’il croise très obliquement. Les fibres cessent en ce point
en dedans, au jambier antérieur, dont il est séparé inférieure¬ sur son bord interne, et celles du bord externe l’accompagnent
ment par les vaisseaux et nerfs tibiaux. Au pied, son tendon jusqu’auprès de la malléole. Arrivé à la hauteur de cette apo¬

forme une saillie considérable sous la peau, et sert de guide au physe, il s’infléchit à angle obtus , derrière et au-dessous d’elle,
chirurgien pour trouver l’artère pédieuse qui longe son bord et glisse dans une coulisse fibreuse qui lui est propre, entre le
externe. Sur le gros orteil, il revêt l’expansion du tendon cor¬ tendon du jambier postérieur, qui lui est interne et supérieur,

respondant du pédieux. 11 est maintenu, sur l’articulation mé¬ et celui du long fléchisseur propre du gros orteil, qui lui est

tatarso-phalangienne, par un large épanouissement du liga¬ externe et inférieur, séparé de chacun d’eux par une forte cloi¬

ment commun, et sur l’articulation phalangienne, par une son fibreuse; au-delà , devenu horizontal, il s’infléchit oblique¬

bande fibreuse qui lui est propre. ment d’arrière en avant et de dedans en dehors, pour gagner
le milieu de la plante du pied. Dans ce trajet, il passe sous la
Action. Ce muscle, extenseur de la première phalange sur la petite tubérosité du calcanéum ; puis sous le tendon du long

seconde, puis de l’orteil sur le premier os métatarsien, est en fléchisseur propre du gros orteil, qu’il croise très obliquement,
outre fléchisseur du pied par son bord interne, qu’il tend à re¬ s’élargit et donne implantation, par son bord externe, à son
lever en portant la pointe du pied en dedans. Si le pied est fixé, muscle accessoire. Enfin, parvenu au milieu de la face plantaire
il fléchit la jambe sur cet organe. du pied, il se divise en quatre tendons grêles et arrondis qui
servent d’attache aux lombricaux, et vont se distribuer aux
Récapitulation desfléchisseurs du pied. D’après tout ce qui pré¬ quatre derniers orteils. Le tendon du second orteil est droit; les
cède, nous voyons que la flexion du pied résulte d’un ensemble autres sont de plus en plus inclinés en dehors ; le dernier forme
de mouvemens complexes exécutés par des muscles qui, en gé¬ une inflexion latérale pour entrer dans la gaine du petit orteil.
néral, outre cet usage, en ont d’autres très variés; ce qui expli¬ La disposition de ces tendons est la même pour tous ; chacun
que à cet égard le silence des physiologistes. Il n’y a pas, en d’eux| pénètre en arrière des articulations métatarso-phalan¬
réalité, de fléchisseurs directs ou médians. Tous sont latéraux giennes , dans une gaine fibreuse et synoviale, qui lui est com¬
par leurs tendons: les uns, externes, le long extenseur commun mune avec le tendon correspondant du court fléchisseur; tra¬
et le péronier antérieur, en même temps qu’ils fléchissent le verse l’écartement de ce dernier dans la gouttière de la première
pied, élèvent son bord externe, et sont, par ce second usage, con¬ phalange, et glisse directement pour s’implanter, par une extré¬
génères des péroniers latéraux; les autres, internes, le long ex¬ mité bifurquée, sur le tubercule plantaire de la phalange un¬
tenseur propre et le jambier antérieur, fléchissent le pied en guéale. On voit que cette disposition est en tout semblable à
élevant son bord interne, et sont, sous ce dernier point de vue, celle des fléchisseurs des doigts. De même qu’à la paume de la
accessoires du jambier postérieur et du triceps sural. main, il existe également à la plante du pied trois sortes de
synoviales : ainsi, indépendamment des synoviales digitales com¬
FLÉCHISSEURS DES ORTEILS. munes au long et au court fléchisseur, on rencontre de plus une
synoviale métatarsienne et une tarsienne, qui appartiennent
DU LONG FLECHISSEUR COMMUN DES ORTEILS.(0 seulement au long fléchisseur; leurs replis s’adossent un peu
au-dessus de l’entre-croisement de ce tendon avec celui du fléchis¬
TIBIO-PHALANGETTIEN COMMUN {CHAUSS., DOW.); PERO-DACTYLEUS (MOL.);
PERFORANS (JP/G , COWPER); FLEXOR PROFUNDUS (DOUGLAS); FLEXOR seur propre du pouce, point où ils sont enveloppés en commun
LONGUS DIGITORUM PEDIS (ALB.). par un vaste repli de même nature, que double une lamelle
fibreuse transversale, assez molle et lâche pour se prêter à leur
Situation, configuration. Long, aplati, penniforme, situé lon¬ glissement mutuel.
gitudinalement le long de l’angle interne et postérieur du tibia Connexions. i° A la jambe, ce muscle est en rapport, en avant,
qu’il enveloppe , composé d’un faisceau jambier vertical et d’un avec le tibia, et inférieurement avec le jambier postérieur; en
tendon plantaire horizontal, réfléchi, quadrifide antérieure¬ arrière, avec l’aponévrose qui le sépare du soléaire et des vais¬
ment, pour se distribuer aux quatre derniers orteils. seaux et nerfs tibiaux postérieurs; i° au pied, son tendon passe
au-dessus de l’adducteur du gros orteil et du court fléchisseur
Insertions, trajet. Il procède : i°par un sommet effilé, de l’extré¬ commun, au-dessous du tendon du long fléchisseur propre du
mité interne et inférieur.; de la ligne oblique du tibia, au-des¬ gros orteil, de son abducteur oblique, des interosseux et du
sous de l’attache du poplité et du soléaire ; 20 des trois cinquièmes transverse des orteils.
moyensde la face postérieure du tibia, desonangle interne et pos¬
térieur, et un peu de la partie voisine de la face sous-cutanée du Action. Ce muscle a un double usage par rapport aux orteils :
même os; 3° en dehors et en arrière,de la cloison aponévrotique les articulations métatarso-phalangiennes, faisant office de pou¬
lies, il fléchit spécialement la troisième phalange, puis, con¬
(I) Planches 142, 144, 140, 159. jointement avec le court fléchisseur, la seconde phalange sur la
MUSCLES DE LA JAMBE. 109

première, et l’orteil dans son entier sur le métatarse. L’objet de ce et du tendon d’Achille, ce muscle est en contact, en avant, avec
mouvement, qui est d’assurer la station en saisissant les inégalités le péroné, les vaisseaux péroniers et le jambier postérieur; 2° au
du sol, est presque annulé par nos chaussures. Par rapport au pied : le tendon, par sa face inférieure, est en rapport avec l’ad¬
pied, ce muscle est extenseur de cet organe sur la jambe, et par ducteur du gros orteil, le tendon du long fléchisseur commun
conséquent accessoire du triceps sural et du jambier postérieur, et l’aponévrose plantaire.
situés sur le même plan de la jambe.
Action. Ce muscle fléchit la seconde phalange sur la pre¬
mière , et l’orteil lui-même sur le premier os métatarsien ; mais
DU LONG FLÉCHISSEUR PROPRE DU GROS ORTEIL. (0
comme sa direction générale, depuis son extrémité supérieure,
PÉRONÉO-SOUS-PHALANGETTIEN DU POUCE (CHAUSS.); PÉRONÉO-PHALAN-
GUSIEN DU GROS ORTEIL {DUM.)-, FLEXOR LONGUS POLLICIS PEDIS (Nonnulli). est oblique de dehors en dedans, la flexion du gros orteil se fait
avec une inclinaison vers le milieu de la voûte plantaire, ce qui
Configuration, situation. Alongé, épais, aplati, penniforme, facilite dans la marche le transport, en diagonale, d’un pied
prismatique et triangulaire sur sa coupe, ce muscle se compose sur l’autre. Enfin , lorsque la flexion du gros orteil est produite,
par moitié : i° d’un faisceau jambier sensiblement vertical, situé ce muscle devient, comme le précédent, extenseur du pied sur
aux trois cinquièmes inférieurs de la face postérieure de la la jambe.
jambe, entre le court péronier et le jambier postérieur; 2° d’un
long tendon plantaire horizontal, réfléchi sous la malléole
MUSCLES DU PIED.
interne.

Analogues à ceux de la main, les muscles du pied sont très


Insertions. Elles ont lieu : i° aux deux tiers inférieurs de la face
nombreux et composent également deux séries. Les muscles de
postérieure du péroné et aux deux bords opposés de l’os, sur la
la première série ou extrinsèques, sont précisément ceux de la
limite des attaches du jambier postérieur et du court péronier
jambe , dont les tendons parcourent plus ou moins la longueur
latéral ; 2° sur les aponévroses qui séparent le fléchisseur propre
du pied, leur insertion fixe. Us ont, comme nous l’avons dit,
de ces deux muscles; 3° en bas, par quelques fibres, sur le liga¬
pour objet, les grands mouvemens de flexion ou extension, et
ment interosseux. Les fibres charnues, à partir de ces diverses
les inclinaisons latérales du pied. Les muscles intrinsèques de
origines, convergent dans une disposition penniforme, vers une
cet organe, au nombre de vingt, ou servent d’accessoires pour
cloison fibreuse médiane, qui, au milieu du muscle, constitue
la flexion et l’extension, ou déterminent l’écartement du pied,
un tendon que les fibres accompagnent sur ses bords jusqu’à la
pour saisir les surfaces dans une plus grande étendue, d’où ré¬
partie inférieure de la jambe, en nombre plus considérable sur
sultent , comme à la main, une extension en travers et une sorte
le bord externe, épais et mousse. Dans sa direction le faisceau
d’opposition ou de préhension du sol. En général, ils sont épais,
charnu n'est pas directement vertical, mais légèrement oblique
fusiformes et très résistans. En raison de la forme alongée du
de dehors en dedans ; de sorte que, l’extrémité supérieure corres¬
tarse, les plus puissans, qui forment la couche superficielle, ont
pondant au péroné, l’inférieure formée par le tendon aban¬
une longueur assez considérable, du calcanéum aux phalanges
donne la jambe, en s’infléchissant à angle obtus sous la coulisse
des orteils. Ceux de la couche profonde n’ont que la longueur
interne de l’astragale. Dans ce point, le tendon épais et large
du métatarse; un seul appartient à la face dorsale et ne pouvait
est situé dans une gouttière qui lui est propre, au-dessous de
avoir pour objet que de détacher les orteils du sol; aussi est-ce
l’astragale et du calcanéum, en bas et eu dehors du tendon du
le court extenseur commun des orteils ou pédieux. Les muscles de
long fléchisseur commun, dont il est séparé par une cloison
la face plantaire, très variés, sont ceux-là même qui servent à la
fibreuse très épaisse; au-delà, il croise très obliquement la direc¬
préhension du sol. Ils se divisent, comme leurs analogues de la
tion de ce dernier, au-dessus duquel il passe, et se dirige d’arrière
face palmaire de la main, en trois groupes divergens, deux laté¬
en avant, avec une légère obliquité de dehors en dedans : il est
raux et un médian. Le groupe interne comprend quatre muscles
reçu dans une gouttière que lui présente le court fléchisseur
appartenant au gros orteil, l'adducteur, le court fléchisseur, Yab-
du gros orteil, pénètre dans la gaine digitale, sous l’articula¬
ducteur oblique et l’abducteur transverse. Au groupe externe ou du
tion métatarso-phalangienne, large et aplati en ce point, où il
petit orteil, se rapportent son abducteur et son court fléchisseur.
est compris entre les deux os sésamoïdes ; puis il longe la coulisse
Le groupe médian est disposé sur trois pians: l’inférieur est
plantaire de la première phalange du gros orteil, se bifurque en
formé par le court fléchisseur commun des orteils ; le moyen ,
deux languettes, et s’implante, en s’épanouissant, sur le tuber¬
par Yaccessoire du long fléchisseur et les quatre lombricaux ;
cule plantaire de la deuxième phalange. Ce tendon possède
le supérieur, par les sept interosseux, trois plantaires et quatre
deux synoviales, l’une digitale et l’autre tarso-métatarsienne ;
dorsaux.
celle-ci offre une très grande longueur, comme nous l’avons dit
en parlant du long fléchisseur commun. Dans le point d’entre-
croissement des deux tendons, il existe une adhérence lâche DU COURT EXTENSEUR DES ORTEILS OU PÉDIEUX. (0
entre les synoviales; une forte bandelette fibreuse transversale CALCANÉO-SUS-PHALANGETTIEN COMMUN {CHAUSS., DUM.)-, PEDIEUS (RIOL.)-,
tendue entre les ligamens calcanéo-cuboïdien et cunéo-sca- M. EXTENSOR BREVIS DIGITORUM PEDIS (ALB.).
phoïdien, auxquels elle s’insère, maintient les deux tendons
appliqués contre la voûte plantaire. (Voyez PL 15g.) Situation , configuration. Mince, aplati, rectangulaire , simple
en arrière, divisé en avant en quatre tendons, ce muscle est situé
Connexions. i° A la jambe : tapissé en arrière par son aponé¬ à la face dorsale du pied, qu’il parcourt en diagonale du calca¬
vrose d’enveloppe, qui l’isole des vaisseaux péroniers, du soléaire néum aux quatre premiers orteils.

(1) Planches 142, 144, 159. (l) Planches 145, 143.


28
MO MUSCLES DU PIED.
Insertions. Il procède, en arrière, par une extrémité tendi¬
MUSCLES DU GROS ORTEIL.
neuse arrondie: i° de l’excavation externe et postérieure formée
par le calcanéum et l’astragale; 2° plus en avant, de la face dor¬
DE L’ADDUCTEUR DU GROS ORTEIL. (.)
sale de la petite apophyse du calcanéum, au-dessus et en dedans
CALCANÉO-SOUS-PHAL ANCIEN DU PREMIER ORTEIL (CPAUSS.)- CALCANÉO-
de la coulisse de glissement du court péronier latéral et des liga-
PHALANGIEN DU POUCE (DUAUS)-, POLLICLM ADDUCENS (CASSERUIS,
mens calcanéo-astragalien et scaphoïdien. Cette insertion a lieu SP1GEL); ADDUCTOR HALLUCIS (SOEA1M.).
par des fibres aponévrotiques, courtes, épaisses et très résis¬
tantes. Les fibres charnues, qui en naissent immédiatement, Situation, insertions. Situé superficiellement le long du bord
composent un large faisceau qui contourne la partie externe plantaire interne, long, aplati, épais et volumineux dans sa
de la face dorsale du tarse, en suivant une ligne oblique d’ar¬ moitié postérieure, tendineux en avant, ce muscle se compose
rière en avant et de dehors en dedans. Après un court trajet, en de deux faisceaux, l’un, interne et superficiel, s’insère : i° en de¬
regard des articulations cunéo-cuboïdiennes, il se divise en dans, à la crête interne et postérieure du calcanéum; 2°à l’apo¬
quatre faisceaux penniformes, qui croisent à angle aigu les ten¬ névrose calcanienne d’insertion du ligament annulaire du tarse,
dons du long extenseur commun, et, s’écartent en divergeant, qui livre passage aux vaisseaux et nerfs tibiaux postérieurs ;
pour se rendre, par un long tendon plat, aux quatre premiers 3° à une lamelle spéciale de l’aponévrose plantaire, et à la cloison
orteils. Ces faisceaux et les tendons qui leur font suite dimi¬ qui sépare l’adducteur du court fléchisseur commun. Ce premier
nuent graduellement de volume de l’interne vers l’externe , cha¬ faisceau longe le bord interne du pied, et ses fibres convergentes
cun proportionnellement à l’orteil auquel il appartient. Le ten¬ se réunissent sur la naissance du tendon commun, en regard
don du gros orteil, le plus considérable, s’insinue sous celui du du premier os cunéiforme. Le faisceau profond, externe et supé¬
long extenseur propre, qu’il croise à angle très aigu, appliqué rieur naît, à la hauteur du tendon du long fléchisseur com¬
sur l’articulation métatarso-phalangienne, et s’insère, par un mun, d’une forte lame aponévrotique, sous-jacente à la coulisse
large épanouissement, à l’extrémité postérieure de la face dor¬ de ce tendon, et qui est fixée sous la face interne du calcanéum,
sale de la première phalange. Les trois derniers tendons appar¬ en dedans de l’attache du muscle accessoire. Ce faisceau, appli¬
tenant aux second, troisième et quatrième orteils, parvenus sur qué sous la gaine des tendons fléchisseurs, le ligament cunéo-
le côté externe des articulations métatarso-phalangiennes, longent scaphoïdien inférieur et l’extrémité du court fléchisseur du gros
en dehors les tendons du long extenseur commun, avec lesquels orteil, vient rejoindre le tendon commun par sa face supé¬
ils se confondent pour compléter la gaine fibreuse de la face rieure et son bord interne. Le tendon lui-même longe directe¬
dorsale, et se terminent, en particulier, sur le côté externe de la ment le bord interne du pied, en donnant attache à la portion
troisième phalange. interne du court fléchisseur, et vient se fixer à l'os sésamoïde
interne et sur le côté correspondant de la première phalange
Connexions. Recouvert par l’aponévrose dorsale du pied et les du gros orteil.
tendons du long extenseur commun, le pédieux recouvre une
partie de la rangée antérieure du tarse, le métatarse, les muscles Connexions. Recouvert par l’aponévrose plantaire, ce muscle
interosseux et les phalanges. L’extrémité antérieure du premier recouvre le court fléchisseur du gros orteil, une partie du
faisceau est en rapport avec l’artère pédieuse, quelle recouvre muscle accessoire, les tendons des deux longs fléchisseurs, la
un peu par son bord interne, dans le point où cette artère se face inférieure du scaphoïde, du grand cunéiforme et de leurs
divise pour traverser le premier espace interosseux. articulations, l’extrémité des tendons des jambiers antérieur et
postérieur, et les vaisseaux et nerfs plantaires.
Anomalies. La plus commune est l’isolement complet du fais¬
ceau du gros orteil; parfois cette disposition est commune aux Action. Ce muscle, dont le tendon s’infléchit sur l’os sésa¬
quatre faisceaux, qui semblent former autant de muscles dis¬ moïde interne, est bien réellement adducteur du gros orteil
tincts. Dans certains cas, il en existe un surnuméraire, détaché qu’il tire en dedans; mais, une fois ce mouvement produit, il
du bord interne du second, et qui s’attache, soit à l’os métacar¬ agit avec force comme long fléchisseur du bord interne du pied,
pien correspondant, soit sur la face interne de la seconde pha¬ fonction dans laquelle il est aidé par le faisceau interne du court
lange ( Alb. ). Enfin on rencontre quelquefois un cinquième fléchisseur auquel il donne attache.
faisceau appartenant au petit orteil (Meckel).

DU COURT FLECHISSEUR DU GROS ORTEIL. (2)


Action. Le pédieux concourt à étendre, dans toute leur lon¬
gueur, les second, troisième et quatrième orteils sur le méta¬ TARSO-SOUS-PHALANGIEN DU PREMIER ORTEIL (CIIAUSS.)- TARSO-PHALANGIEN
DU POUCE (DUAl.)-, INTEROSSEUX (SP1G.); FLEXOR BREVIS POLL1CIS PEDIS
tarse; celui du gros orteil n’agit que sur la première phalange. A (ALBIN.).
raison de son obliquité inverse de celle du long extenseur com¬
mun , dont il est l’accessoire, il tend à élever vers le bord externe Situation, insertions. Ce petit muscle, tel qu’il est décrit dans
les orteils que le long extenseur élève vers le bord interne ; de la plupart des auteurs, naît en arrière, par un fort tendon mem¬
sorte que les deux obliquités venant à se neutraliser, l’extension braneux, de l’extrémité interne et antérieure du premier os
est directe. Cette observation toutefois n’a point lieu pour le cunéiforme, de la saillie voisine du troisième os du même nom
premier orteil, où les deux muscles tirent dans une direction et des ligamens obliques cunéo et calcanéo-cuboïdiens, au-des¬
commune, disposition qui était nécessaire pour le détacher sous et en dedans de la première articulation cunéo-métatar-
complètement du sol. sienne. Il se divise en deux faisceaux séparés par un sillon cel-

(1) Planches 144, 146,


(2) Planche 148.
MUSCLES DU PIED. 111
luleux, longitudinal, dans lequel se trouve un raphé fibreux à celui du faisceau externe du court fléchisseur, s’implante sur
qui continue l’insertion commune. Le faisceau interne, oblique la face interne de l’os sésamoide externe et du ligament glénoï-
en dedans, longe le tendon de l’adducteur du gros orteil; les dien de la première articulation métatarso-phalangienne, et se
fibres internes, obliques d’arrière en avant et de dehors en de¬ termine, par un fort épanouissement, sur le tubercule externe
dans, se rendent, en augmentant progressivement de longueur, de la première phalange.
de l’attache postérieure sur la face externe du tendon de l’ad¬
ducteur; les fibres externes, longitudinales, se rendent, de l’at¬ Connexions. Il est en rapport, par sa face inférieure, avec le
tache postérieure commune et du raphé médian, sur un tendon tendon du long fléchisseur des orteils, son accessoire et les lom-
court, qui se fixe antérieurement à la face postérieure de l’os bricnux; par sa face supérieure, avec les muscles interosseux et
sésamoide interne, intimement uni en dedans avec le tendon l’artère plantaire externe; par son bord interne, avec le court
de l’adducteur. Le faisceau externe, dont les fibres sont obliques fléchisseur.
en sens inverse du précédent, se rend du tendon postérieur et
du raphé médian sur une aponévrose externe, qui elle-même se Action. Il amène avec beaucoup d’énergie la phalange du
confond avec le tendon antérieur; celui-ci s’implante sur la face premier orteil en bas, en avant et en dehors, et par conséquent il
postérieure de l’os sésamoide externe et sur la face externe du est fléchisseur et abducteur oblique de cet orteil.
ligament glénoidien, confondu en dehors avec le tendon de l’ab¬
ducteur du gros orteil, et séparé en dedans de celui du fais¬
DE L’ABDUCTEUR TRANSVERSE DU GROS ORTEIL. (0
ceau interne par un espace triangulaire. Dans sa disposition
MÉTATARSO-SOUS-PHALANGIEN TRANSVERSAL DU PREMIER ORTEIL ( CH A USS.);
générale, ce petit muscle biceps se fixant à-la-fois aux deux os
MÉTATARSO-PHALANGIEN DU POUCE (DUM.); TRANSVERSUS PEDIS (RIOL.).
sésamoïdes, ses deux faisceaux semblent n'être que des accessoires
des autres muscles du gros orteil, l’interne de l’adducteur, et Situation, insertions. Petit muscle rubané, triangulaire, situé
l’externe de l’abducteur oblique. transversalement sous l’extrémité antérieure des os métatarsiens,
où il représente, à la main, le faisceau le plus inférieur de l’ad¬
Connexions. Ce muscle, sur sa face inférieure, est divisé par une ducteur du pouce, étendu depuis la tête du cinquième, et quel¬
gouttière longitudinale, dans laquelle est logé le tendon du flé¬ quefois seulement du quatrième os métatarsien, jusqu’à l’os
chisseur propre. Dans le reste de son étendue, il est en rapport sésamoide externe du gros orteil. Il est formé quelquefois par
avec l’aponévrose plantaire. Par sa face supérieure, il recouvre un faisceau unique; mais le plus souvent par une succession de
le grand cunéiforme, le premier os métatarsien et l’épanouisse¬ faisceaux horizontaux, rentrant les uns dans les autres. Le fais¬
ment des tendons du jambier antérieur et du long péronier ceau postérieur, le plus long, s’étend du cinquième orteil à l’os
latéral. sésamoide ; les autres faisceaux, graduellement plus courts, nais¬
sent successivement du quatrième, du troisième et du second
Action. Ce muscle n’est que très peu fléchisseur de la pre¬ os métatarsien, et viennent, par des lamelles aponévrotiques,
mière phalange du gros orteil, sur laquelle il ne s’insère pas se rendre sur un tendon commun, qui se fixe du côté externe
même directement. En analysant son action, on voit qu’il est du ligament glénoidien et de la première phalange du gros or¬
accessoire de l’adducteur et de l’abducteur oblique. teil, intimement uni, à sa face inférieure, avec le tendon de
l’abducteur oblique.
DE L’ABDUCTEUR OBLIQUE DU GROS ORTEIL, (i)
MÉTATARSO-SOUS-PHALANGIEN DXJ PREMIER ORTEIL (CHAUSS.); TARSO-
Connexions. En rapport, par sa face inférieure, avec les ten¬
MÉTATARSI-PHALANGIEN DU POUCE {DUM. ) ; 1NTEROSSEUS AD INDICEM dons fléchisseurs communs, les muscles lombricaux et les vais¬
PERTINGENS (BUCRET1US); AllDUCTOR HALLUCIS (SOEMM.;. seaux et nerfs collatéraux des orteils, il recouvre, par sa face
supérieure, une partie des interosseux.
Situation, configuration. Prismatique, aplati, triangulaire, ce
muscle est placé au milieu de la face plantaire qu’il traverse obli¬ Action. Accessoire de l’abducteur oblique, il tire en dehors
quement d’arrière en avant et de dehors en dedans. Le plus vo¬ le gros orteil ; et comme il n’a point d’insertion fixe, ses diverses
lumineux des muscles sous-métatarsiens, il représente au pied attaches, dans sa contraction, se rapprochant les unes des autres,
l’analogue de l’adducteur du pouce à la main. Comme ce der¬ il arrondit transversalement en un arc les articulations méta¬
nier, il est confondu avec le faisceau voisin du court fléchisseur, tarso-phalangiennes des orteils, et sert d’intermédiaire entre les
et s’il est moins étendu vers la voûte plantaire, au moins se muscles du gros et du petit orteil, pour aider à saisir les inéga¬
trouve-t-il suppléé en ce sens par un accessoire, l’abducteur lités du sol.
transverse des orteils.
MUSCLES DU PETIT ORTEIL.
Insertions. Il naît, en arrière, par une large base aponévro-
tique, de la face inférieure du cuboïde, de l’extrémité posté¬ DE L’ABDUCTEUR DU PETIT ORTEIL (2).
rieure des troisième et quatrième os métatarsiens, et de la gout¬
CALCANÉO-SOUS-PHALANGIEN DU PETIT ORTEIL [CHAUSS.) ; CALCANÉO-PHA-
tière fibreuse de glissement du tendon du long péronier latéral, LANGIEN DU PETIT DOIGT (DUM.); M. ABDUCTOR DIGITI QUINTI (Nonnulli).
en faisant suite dans ces divers points aux grands ligamens cal-
canéo-cuboïdien et métatarsien. A partir de cette origine, les Situation, insertions. Semblable à l’adducteur du gros orteil,
fibres, divisées en deux faisceaux par un raphé fibreux médian, situé superficiellement le long du bord plantaire externe, alongé,
se rendent en convergeant vers un tendon commun, qui s’unit

(1) Plancha 146.


(1) Planche 146. (2) Planches 144, 141.
H2 MUSCLES DU PIED.
aplati, épais et volumineux, ce muscle se compose de deux fais¬ transversale, situé superficiellement au milieu de la face plan¬
ceaux postérieurs, auxquels il s’en adjoint fréquemment un an¬ taire du pied, qu’il parcourt directement d’arrière en avant,
térieur. Les deux faisceaux postérieurs, confondus en arrière, ce muscle, simple à son extrémité postérieure, est divisé anté¬
s’implantent par des fibres aponévrotiques sur la crête du con¬ rieurement en quatre tendons, qui vont se distribuer aux quatre
tour externe et inférieur de la face postérieure du calcanéum. derniers orteils.
De là, le faisceau externe, sans s’isoler complètement du corps
du muscle, se rend, après un court trajet, sur un tendon, Insertions et divisions. Il procède, en arrière : i°de la partie
qui lui-même se fixe en dehors du tubercule du cinquième os moyenne de la crête située sous le calcanéum, entre les attaches
métatarsien, au-dessous du tendon du court péronier latéral. Le de l’adducteur du pouce et de l’abducteur du petit orteil; 1° de
faisceau interne, qui forme le muscle lui-même, est parcouru à la face supérieure de la bandelette médiane de l’aponévrose
son plan inférieur par une aponévrose de renforcement, qui plantaire ; 3° des cloisons aponévrotiques latérales qui le séparent
donne insertion à ses fibres charnues par sa face supérieure, des muscles voisins. Les fibres charnues, nées de l’intérieur du
détache une languette qui s’insère au tubercule du cinquième os cône aponévrotique formé par ses diverses attaches, constituent
métatarsien, et sert au-delà d’attache à d’autres fibres inférieures un faisceau charnu, épais et rétréci en arrière, plus mince et plus
superficielles, qui se réunissent avec les fibres postérieures pour large en avant, qui se divise, à la hauteur de la ligne antérieure
venir en commun s’implanter sur un tendon aplati, épais et du tarse,en quatre faisceaux fusiformes, dont trois superficiels
court. Ce tendon contourne en dehors l’articulation métatarso- ou inférieurs, et un supérieur ou profond, qui est en même
phalangienne du petit orteil, et vient se fixer au tubercule ex¬ temps le plus externe. En regard de la partie moyenne du mé¬
terne de sa première phalange; enfin, parfois en dehors se pré¬ tatarse, ces faisceaux se rendent sur autant de tendons aplatis,
sente le petit faisceau antérieur plus ou moins isolé, qui, né de situés au-dessous de ceux du long fléchisseur, et divergent pour
l’extrémité postérieure du cinquième os métatarsien, longe son gagner les coulisses digitales, au milieu delà face plantaire des
bord externe et vient rejoindre en avant le tendon commun. articulations métatarso-phalangiennes. Le tendon médian, des¬
tiné au troisième orteil, se porte directement en avant suivant
Connexions. Recouvert par l’aponévrose plantaire, ce muscle l’axe du muscle. Le tendon du second orteil est incliné en de¬
recouvre une partie du calcanéum et du cuboïde, la gouttière
dans, et celui du troisième en dehors. Le quatrième, qui fait
de réflexion du tendon du long péronier latéral, le court fléchis¬
suite au faisceau profond, est encore plus oblique, et s’infléchit
seur du petit orteil et le dernier muscle interosseux plantaire.
en dehors, avec celui du long fléchisseur, pour pénétrer dans la
gaine digitale du cinquième orteil. A partir des articulations mé¬
Action. Abducteur et fléchisseur du petit orteil.
tatarso-phalangiennes, ces tendons se comportent d’une manière
qui leur est commune: chacun d’eux s’élargit et s’applique sur la
DU COURT FLECHISSEUR DU PETIT ORTEIL. (>)
face inférieure du tendon profond, se divise vers la première pha¬
TARSO-SOUS-PHALANGIEN DU PETIT ORTEIL (CHAUSS); MÉTATARSO-PHALAN¬
lange en deux lamelles latérales, qui se rejoignent en arrière
GIEN DU PETIT DOIGT (DUMINTEROSSEUX (SPIG.); FLEXOR BREVIS DIGITI
MINIMI PEDIS (ALB.). dans la coulisse de glissement, et viennent s’implanter sur les
bords de la gouttière de la seconde phalange, en donnant pas¬
Configuration, insertions. Petit faisceau charnu, fusiforme,
sage dans leur écartement au tendon du long fléchisseur, dis¬
appliqué sur les faces externe et inférieure du cinquième os
position en tout semblable à celle que présente le fléchisseur
métatarsien. Il naît, conjointement avec les deux derniers inter¬
superficiel à la main.
osseux, du bord externe du grand ligament calcanéo-cuboïdien
et métatarsien, et un peu de la partie voisine de l’extrémité du
Connexions. Sa face inférieure est enveloppée par l’aponévrose
cinquième os métatarsien. A partir de cette origine, il se dirige
plantaire ; sa face supérieure est en rapport avec l’accessoire et le
obliquement d’arrière en avant et un peu de dedans en dehors,
tendon du long fléchisseur, les muscles lombricaux, et les vais¬
et se fixe, par un tendon plat, sous les faces externe et inférieure
seaux et nerfs plantaires.
du ligament glénoïdien de l’articulation phalangienne du cin¬
quième orteil, et, par un prolongement, au tubercule externe de
Action. Ce muscle, conjointement avec le long fléchisseur
la première phalange.
commun, fléchit la seconde phalange sur la première, et celle-
ci sur le métatarse. Son action est sensiblement directe pour les
Connexions. Recouvert par l’aponévrose plantaire et le tendon
second et troisième orteils, tandis que pour le quatrième et le
de l’abducteur du petit orteil, ce muscle est en rapport, par sa
cinquième la flexion se fait avec une inclinaison en dedans.
face supérieure, avec le dernier muscle plantaire et le cinquième
os métatarsien.
DU MUSCLE ACCESSOIRE DU LONG FLECHISSEUR
Action, Légèrement fléchisseur et abducteur du petit orteil.
COMMUN DES ORTEILS, (i)
MUSCLES MÉDIANS OU COMMUNS DES ORTEILS. ACCESSORIUS MUSCULI PERFORANTIS (Nonnulli).

DU COURT FLECHISSEUR COMMUNDES ORTEILS.(t) Configuration, insertions. Aplati, quadraugulaire, ce muscle


CALCANÉO - SOUS - PHAL ANGINIEN (CH. ); C ALCANÉO - PHALANGIEN COMMUN naît, en arrière, par une extrémité bifurquée : i°en dehors,
(DUAf.);PEDIEUS INTERNUS S. PTERNODACTYLEUS (AZO£.); PERFORATUS {SPIG., par un tendon aponévrotique, de la face externe et inférieure du
CO/7T\);FLEXOR-SUBLlMIS(DOI/GZ.); FLEXOR BREVIS DIGITORUM PEDIS(^£R.).
calcanéum et du grand ligament calcanéo-cuboïdien; 20 en

Situation, configuration. Court, épais, ovalaire sur sa coupe dedans, de l’angle qui sépare les faces interne et inférieure du

(I) Planche 146. (2) Planches 144. (1) Planche 144.


MUSCLES DU PIED. 113
calcanéum et tlu ligament calcanéo-scaphoïdien inférieur. Par¬ les phalanges; 2° à former un lien entre ces tendons et les fléchis¬
fois, chez les sujets vigoureux, ces deux insertions sont réunies seurs; 3° à diriger l’action des tendons du long fléchisseur:
par une aponévrose de forme triangulaire. En avant, les deux mais ici ils diffèrent un peu de ce qu’ils offrent à la main ; le
faisceaux convergens s’unissent sans se confondre, l’externe plus muscle accessoire ayant déjà rappelé avec énergie, en dehors,
long et plus considérable que l’interne : tous deux se rendent le tendon qui amène trop fortement la flexion vers le bord interne,
obliquement, par l’intermédiaire d’une forte aponévrose fasci- où est située la coulisse de glissement, les lombricaux tendent
culée, sur la face supérieure et sur le bord externe du tendon généralement à contre-balancer cette dernière influence, sans la
du long fléchisseur commun, dans la portion élargie qui précède neutraliser.
le point de sa division. Le faisceau interne, au point de jonction,
s’unit, par une forte lamelle, au tendon du long fléchisseur Différences entre les lombricaux. Distingués par des noms numé¬
propre du gros orteil, et l’aponévrose du faisceau externe se pro¬ riques de dedans en dehors, ils diminuent progressivement de
longe sur les trois premiers tendons du long fléchisseur commun longueur du premier vers le quatrième, suivant la convergence
quelle contribue à renforcer. de la ligne de division des tendons avec celle des articulations
métacarpo-phalangiennes.
Connexions. En rapport, par sa face inférieure, avec le court
fléchisseur commun des orteils, les vaisseaux et nerfs plantaires, Premier lombrical. Inséré sur le bord interne du second orteil,
ce muscle répond, par sa face supérieure, au calcanéum et aux il est légèrement oblique d’arrière en avant et de dehors en
ligamens de la voûte plantaire. dedans, de manière à contre-balancer l’action du muscle acces¬
soire, en rappelant un peu le tendon vers lui.
Action. Ce muscle, n’ayant point de tendon qui lui soit propre,
ne concourt à la flexion des orteils qu’en tirant sur les tendons Deuxième lombrical. Intermédiaire des tendons du premier
des deux longs fléchisseurs. Il paraît avoir bien évidemment pour et du second orteil, et fixé de l’un et de l’autre côté sur leurs bords
objet de maintenir celui du fléchisseur propre, et de rappeler, adjacens, il suit directement la ligne médiane antéro-postérieure
vers la ligne moyenne du pied, le mouvement de flexion que la du pied. Il est le centre d’action des lombricaux, dont il trace la
direction du tendon du long fléchisseur commun entraîne, en résultante moyenne.

dedans, vers la malléole interne, sa poulie de renvoi.


Troisième lombrical. Placé entre les second et troisième ten¬
dons, auxquels il s’attache, sa direction est légèrement oblique
DES LOMBRIC AUX (i).
en dehors.
PLANTI-SOUS-PHALANGIENS ( CHAUSS.)-, PLANTI-TENDINEUX-PHALANGIENS
(DUM.); LOMBRICALES PEDIS (Nonnulli)
Quatrième lombrical. Fixé entre les derniers tendons et

Disposition générale. Au nombre de quatre, comme à la main, appliqué sur le quatrième , comme ce dernier, il est très oblique,

ces muscles ne sont également que des accessoires du tendon du et son tendon s’incurve pour contourner l’articulation. Par le fait

long fléchisseur commun des orteils après sa division quadri- de sa direction, il est à-la-fois antagoniste du long fléchisseur et

fide, en sorte que ce tendon, dans sa direction diagonale, se trouve de son accessoire.

renfermé entre deux groupes de faisceaux charnus surnumé¬


raires; en arrière, l’accessoire proprement dit; en avant, les DES INTEROSSEUX (x).
lombricaux. Ces petits muscles , insérés postérieurement sur MÉTATARSO-PHALANGIENS LATÉRAUX (CHAUSS.); MÉTATARSO-LATÉRI-PHA-
les bords et en partie sur la face inférieure des tendons des LANGIENS (DUMAS); M. INTEROSSEI PEDIS (Nonnulli).
quatre derniers orteils, composent autant de petits faisceaux
Disposition générale. Les muscles interosseux du pied sont en
fusiformes, situés au milieu de la moitié antérieure de la face
plantaire qu’ils traversent, en divergeant, du tendon fléchisseur, tout semblables à ceux de la main, dont ils répètent la forme et

leur sommet commun, vers la face interne des articulations les usages. Ainsi ils sont au nombre de sept, quatre dorsaux et

métatarso-phalangiennes, leur base; ils se terminent par des trois plantaires , disposés par paires pour chacun des trois der¬
niers espaces interosseux, et un seul dorsal pour le premier
tendons aplatis en travers, qui contournent la face interne de
ces articulations, puis celles des premières phalanges, s’adossent espace, le muscle plantaire correspondant étant représenté par

aux tendons des interosseux et viennent se confondre avec les les abducteurs oblique et transverse du gros orteil. Comme les

languettes correspondantes des tendons extenseurs , près de intervalles des os métatarsiens sont fort étroits, les muscles

l’extrémité antérieure des mêmes phalanges. interosseux se recouvrent encore plus qu’à la main, en sorte que
les dorsaux font une saillie beaucoup plus considérable à la face
Connexions communes. Enveloppés par une mince toile cellu¬ plantaire que leurs analogues à la main.
leuse, expansion de la synoviale commune des tendons (PI. 15g), Dans leur intention générale, les interosseux sont des abduc¬
ils sont recouverts médiatement parles tendons du coprt fléchis¬ teurs et adducteurs des quatre derniers orteils. En faisant
seur commun, l’aponévrose plantaire et le pannicule adipeux converger leurs mouvemens vers la ligne moyenne du second
sous-cutané. Ils recouvrent les abducteurs oblique et transverse orteil, centre de leur mécanisme partiel, les trois derniers in¬
du gros orteil, les derniers muscles interosseux et les vaisseaux terosseux dorsaux sont des abducteurs, et le premier dorsal,
correspondans. plus les trois plantaires, des adducteurs. Ainsi, parcourant la
série de ces muscles interosseux, nous trouvons, quant aux
Action. Elle est la même qu’à la main, c’est-à-dire qu’ils attaches de chacun d’eux: deuxième dorsal; des second et troi¬
servent: i° à maintenir appliqués les tendons extenseurs contre sième métatarsiens au côté externe de la première phalange du

(1) Planche 144. (1) Planches 145, 146.

29
114 MUSCLES DU PIED.

second orteil ; abducteur du second orteil. — Troisième dorsal: des rière, chacun d’eux s’insère sur le ligament interosseux, en

troisième et quatrième métatarsiens, au côté externe de la pre¬ laissant une arcade de passage pour les artères perforantes, dont

mière phalange du troisième orteil; abducteur du troisième orteil. celle du premier espace , la plus considérable, forme l’origine

— Quatrième dorsal : des quatrième et cinquième métatarsiens, de l’arcade artérielle profonde du pied, née de l’artère pédieuse.

au côté externe de la première phalange du quatrième orteil; Sur la face plantaire, les interosseux dorsaux s’attachent, en ar¬

abducteur du quatrième orteil—En sens inverse premier dorsal, des rière, par un tendon aponévrotique, sur 1 extrémité des têtes des

premier et second métatarsiens, au côté interne de la première os métatarsiens et sur les ligamens interosseux : le premier s ap¬

phalange du second orteil; adducteur du second orteil. — Premier plique sur la face interne du second os métatarsien ; le second ,

plantaire: du troisième métatarsien au côté interne de la première le troisième et le quatrième, sur la face externe des os correspon¬

phalange de l’orteil correspondant; adducteur du troisième orteil. dans, en laissant les facettes internes , libres, occupées par les

— Second plantaire : du quatrième métatarsien, au côté interne interosseux plantaires.

de la première phalange, qui lui est continue ; adducteur du qua¬


trième orteil. — Troisième plantaire: du cinquième os métatarsien, INTEROSSEUX PLANTAIRES.

au côté interne de la phalange correspondante; adducteur du cin¬


Alongés, fusiformes, semblables à la portion plantaire sail¬
quième orteil.
lante des interosseux dorsaux, avec lesquels ils forment un plan
Ainsi, les trois orteils médians sont mus, dans leurs inclinai¬
musculaire continuels s’implantent, chacun par un faisceau
sons latérales, par les muscles interosseux. Les mouvemensdes
tendineux de fibres aponévrotiques, au milieu de l’extrémité
doigts extrêmes sont complétés: pour le petit orteil, par son
postérieure des trois derniers os métatarsiens, auprès des ten¬
abducteur propre , et pour le gros orteils par les muscles puis-
dons plantaires des interosseux dorsaux, avec lesquels ils for¬
sans que nous lui connaissons déjà, et qui rendent son action
ment une succession de six attaches. Ces muscles recouvrent la
indépendante de celle des quatre derniers orteils.
face interne des os sur lesquels ils sont situés, et qu’ils par¬

INTEROSSEUX DORSAUX. courent en diagonale d’arrière en avant, pour contourner, par


leurs tendons, la face interne des articulations métatarso-phalan¬

Muscles longs, aplatis et prismatiques dans leur épaisseur; giennes.

penniformes sur leur face dorsale, arrondis et fusiformes sur


Connexions communes aux interosseux dorsaux et plantaires. Sur
leur face plantaire ; étendus des deux métatarsiens, entre lesquels
la face dorsale, les muscles correspondans sont séparés des ten¬
ils sont situés, à la première phalange et au tendon extenseur
dons extenseurs par une forte lame aponévrotique; ils n’occupent
du doigt auquel ils appartiennent : ces muscles ayant générale¬
ment pour objet l’abduction des orteils, d’où résulte leur écarte¬ que l’espace même situé entre les os, en laissant leur face supé¬
rieure à nu. Sur la face plantaire, ils sont recouverts médiatement
ment ou extension en travers, mouvement qu’ils sont les seuls
parles muscles abducteur, oblique et transverse du gros orteil,
à produire, il en résulte que les interosseux dorsaux, beaucoup
plus forts que les plantaires, présentent, comparativement à les tendons fléchisseurs, le court fléchisseur du petit orteil, les

ces derniers, une triple insertion osseuse, c’est-à-dire que chaque vaisseaux et nerfs plantaires , isolés de ces différentes parties par

espace interosseux présentant quatre facettes d’insertions, lïn- une aponévrose qui leur est propre, et qui communique avec

terosseux dorsal occupe à lui seul les deux facettes de même celle de la face dorsale par des cloisons qui séparent les diverses

dénomination, plus l’une des deux facettes plantaires, l’autre paires de muscles interosseux.

suffisant à contenir le muscle plantaire correspondant.


L’insertion supérieure des interosseux dorsaux se fait de Action. Nous avons déjà vu que les interosseux sont des ab¬

chaque côté sur les faces de l’un et l’autre des os métatarsiens ducteurs et des adducteurs des orteils ; leur contraction suppose

correspondans, à part le premier, le plus volumineux de tous, que ces organes sont placés dans l’extension, comme nous avons

qui n’a de rapport avec le premier métatarsien que par une déjà eu occasion de le remarquer en parlant des interosseux de

attache tendineuse postérieure. Les fibres se réunissent oblique¬ la main.

ment d’arrière en avant sur un raphé fibreux médian, en ar¬


ANATOMIE DESCRIPTIVE
OU PHYSIOLOGIQUE.

APPAREIL DE RELATION,
ORGANES DE LA LOCOMOTION.

LIVRE QUATRIÈME.
APONÉVROLOGIE.

La connaissance des aponévroses est d’une grande im¬


portance sous le point de vue pathologique, à cause des
étranglemens qu’elles peuvent déterminer; elle ne l’est pas
moins dans la chirurgie (opératoire), à cause de leurs rapports1
avec les muscles et les vaisseaux.
Béclard , É lé mens tï Anatomie générale.

Les aponévroses (tic â™ de, et de vctyov, nerf) sont des mem¬ lette, devenu flexible et mince, pour se mêler aux parties molles
branes , ou toiles fibreuses inextensibles, qui enveloppent et en se prêtant à leurs mouvemens. Ces membranes se divisent en
contiennent les muscles en leur fournissant de larges surfaces cinq ordres, dont les quatre premiers sont établis d’après leurs
d’insertions, et protègent les vaisseaux et les nerfs. Fraction es¬ rapports avec les muscles : i° celles qui servent d’attache à ces
sentielle de l’appareil de la locomotion, on peut les considérer organes, ou aponévroses d'insertion; i° celles qui les renferment
comme des appendices du squelette, dont elles constituent lesem- et les contiennent, ou aponévroses de contention; 3° celles qui,
branchemeus flexibles, étendus à travers les épaisseurs des par¬ affectant à-la-fois les deux usages, sont en même temps aponé¬
ties molles jusqu’aux surfaces dont ils dessinent les contours, en vroses d insertion et de contention; 4° les feuillets fibro-celluleux
contribuant à maintenir les formes extérieures. plus minces, ou les gaines spéciales des muscles, moyens de con¬
tention, et, selon nous, de glissement; 5° le dernier est formé

DES APONÉVROSES EN GÉNÉRAL. par les aponévroses sous-cutanées, ou le fascia superficialis gé¬
néral, organe de liaison de la peau avec les tissus sous-jacens.

Considérées d’abord partiellement et en petit nombre par


les anatomistes, Bichat le premier les a généralisées comme Aponévroses d’insertion. Destinées à enceindre les parois des

une dépendance du système fibreux ; mais ce n’est que dans cavités, elles ne sont que les tendons membraneux des muscles

ces derniers temps que leur importance dans les maladies ayant de même forme (Ex. aponévroses abdominale antérieure, occi-

appelé l’attention des chirurgiens, les aponévroses, sous le nom pito-frontale). Toutefois cette première distinction n’est pas

defasciœ, emprunté delà bandelette fémoralefascia-lata, ont rigoureuse, l’aponévrose abdominale étant toujours organe de

été décrites avec plus de soin dans chaque région spéciale, par contention par rapport au muscle grand droit et aux viscères, et

un grand nombre de chirurgiens, pour l’aine; M. Bouvier, pour celle de l’occipito-frontal n’étant exempte de çette nécessité que

le périnée; M. Gerdy, pour les membres; puis enfin, réunies par la disposition des os quelle recouvre.

comme un ensemble général, par M. Godman, de Philadelphie,


et M. Paillard. Aponévroses d’insertion et de contention. Elles présentent aussi
plusieurs variétés:(a) Les unes naissent des attaches osseuses, et se
CONFIGURATION, DIVISIONS. répandent sur la surface des muscles qui s’y insèrent et quelles
isolent de l’enveloppe commune (Ex. aponévrose supérieure
Dans leur intention la plus générale, nous venons de présen¬ du jambier antérieur et du long péronier), (b) Les autres ne
ter les aponévroses comme n étant qu’une extension du sque¬ sont que des tendons modifiés ou élargis pour donner inser-
116 DES APONÉVROSES EN GÉNÉRAL.
tion à un plus grand nombre de fibres charnues; soit que, vant-bras; l’aponévrose palmaire a, comme nous l’avons vu,
nées des muscles, elles convergent vers le tendon (Ex. jumeaux son muscle tenseur propre. Une disposition à-peu-près analo¬
et soléaire) ; ou que, procédant du tendon, elles s’épanouissent gue s’observe en arrière, quoique moins évidente. Au membre
vers le muscle (Ex. petit pectoral, longue portion du biceps). abdominal, outre le muscle fascia-lata, tenseur propre de l’apo¬
Souvent l’aponévrose élargie et disposée en cône reçoit les fibres névrose fémorale, en arrière, le grand fessier remplit le même
dans sa cavité (Ex. attache des pronateurs et des fléchisseurs à objet, et au jarret, des bandelettes aponévrotiques établissent

l’épitrochlée ). la continuation des fléchisseurs de la jambe avec les jumeaux et


le soléaire pour solliciter l’extension du pied.
Aponévroses de contention. Elles diffèrent dans le tronc et dans 2° Avec les os ou avec dautres aponévroses. Les enveloppes com¬
les membres : i° Pour le tronc, elles s’étendent (a) entre des mus¬ munes sont cylindroïdes, et décrivent toute la circonférence des
cles (Ex. aponévrose des petits dentelés);(6)entre des bandelettes membres à la cuisse et au bras. Dans les autres fractions des
fibreuses (Ex. aponévrose du releveur de l’anus); (c) entre des os membres, elles s’implantent sur les faces ou les angles plans
et un raphé fibreux médian (Ex. aponévroses inférieure du péri¬ sous-cutanés des os. Les grandes cloisons forment des plans en
née et pré-vertébrale). Ces deux dernières forment des espèces de rayons, qui se fixent de l’aponévrose d’enveloppe sur l’os cen¬
diaphragmes qui séparent entre eux des groupes de parties, et tral, où elles se confondent avec le périoste.
dans leurs fonctions et dans leurs maladies; (d) entre des os et 3° Avec la peau. Partout où existe le fascia superficialis, c’est
des bandelettes fibreuses où elles maintiennent des muscles et par son intermédiaire que les aponévroses d’enveloppe adhèrent
ferment des ouvertures (Ex. aponévroses du pyramidal et de à la peau. A la région dorsale, où manque ce fascia, s’interpose
l’obturateur interne); (e)entre des bords osseux, où elles ferment le pannicule adipeux sous-cutané; dans quelques points où le
la communication entre la cavité de la poitrine et ses parois (Ex. tissu est très serré, la peau est fortement unie à l’aponévrose
aponévroses intercostale interne et cervico-thoracique). i° Pour sous-jacente, soit avec l’interposition d’un tissu adipeux assez
les membres. lies aponévroses de contention forment ici un sys¬ abondant qui adoucit les pressions (Ex. paume de la main, plante
tème de loges emboîtées les unes dans les autres et en rapport avec du pied); soit directement, lorsque ce tissu est inutile ou nui¬
les mouvemens. On y distingue : (a) correspondant aux mouve- sible par son volume (Ex. cuir chevelu). Enfin, lorsque la peau
mens du membre dans son entier, l'enveloppe commune sous-ja¬ doit rester mobile en regard d’un organe variable de volume, ou
cente au fascia superficialis, et qui renferme tous les muscles; dont elle forme le bouclier protecteur, le fascia superficiel est
(6) en rapport avec les mouvemens synergiques, la gaine commune uni à tous les deux par un tissu cellulaire lâche et dépourvu de
aux divers groupes de muscles qui ont des fonctions analogues graisse (Ex. paupières, pénis).
(Ex. gaînes communes des extenseurs, fléchisseurs, etc.); (c) poul¬ 4° Avec les vaisseaux et les nerfs. Les troncs pr incipaux, vascu¬
ie mouvement partiel d’un muscle isolé la gaine spéciale de cha¬ laires et nerveux, circulent dans les polyèdres celluleux formés
cun d’eux; (d) enfin, à partir de la face interne de l’aponévrose par l’adossement des loges aponévrotiques, où ils sont envelop¬
d’enveloppe, et se rendant sur les os, des cloisons qui séparent les pés par des gaînes fibro-celluleuses spéciales ; c’est ce que l’on
uns des autres les groupes ou les muscles partiels, et leur ser¬ observe principalement pour les membres. Les divisions des
vent en même temps d’insertion. vaisseaux, pour établir la communication entre les loges aponé¬
vrotiques, les traversent, et celles-ci leur fournissent ou des
CONNEXIONS. canaux de protection (Ex. canaux cruraux, sous-pubiens, aor¬
tique du diaphragme), ou des arcades circulaires ou ellipsoïdes
Les aponévroses situées à tous les plans ont des rapports avec (Ex. foramen de la veine cave au diaphragme, trous des adduc¬
tous les organes. teurs de la cuisse, et des ligamens interosseux de la jambe et de
i° Avec les muscles. Les aponévroses leur fournissent des en¬ l’avant-bras). Ceux de ces orifices qui sont soumis aux tractions
veloppes, polyèdres irréguliers dont la forme est déterminée par musculaires sont disposés de telle sorte, que, dans les mouve¬
celles de ces organes eux-mêmes. Ces cavités sont remplies par mens, aucun d’eux ne paraît être rétréci pour la totalité de l’aire
les muscles, mais avec interposition, dans les sillons celluleux, qu’il inscrit. Quelques-uns perdent en largeur, mais c’est qu’alors
de graisse, dont l’accumulation gêne les mouvemens. De la face ils gagnent en longueur (Ex. arcades perforantes des adducteurs
interne des cloisons naissent des prolongemens qui séparent les de la cuisse). D’autres acquièrent en longueur sans rien perdre
faisceaux et les fascicules. en largeur (Ex. canal aortique du diaphragme, arcades fémoro-
Presque toutes les aponévroses sont tendues dans les mou¬ poplitée, sous-pubienne, et celles du fléchisseur sublime et du
vemens; le fait est évident pour les aponévroses d’insertion. soléaire). Le trou de la veine cave au diaphragme est au contraire
Parmi celles de contention, les unes ont leur tenseur propre élargi suivant ces deux diamètres; enfin, les arcades interos¬
(Ex. les aponévroses fémorale, palmaire, épicranienne, et la seuses de l’avant-bras et de la jambe, n’étant soumises à aucune
ligne blanche abdominale, sur lesquelles tirent le fascia-lata, le traction musculaire, restent fixes. Dans tous les cas, et quelle
petit radial, les muscles frontal et occipital, et le pyramidal du que soit la forme des orifices vasculaires, ils adhèrent circulai-
bas-ventre); d’autres sont tendues par des muscles dififérens de rement aux gaînes fibro-celluleuses des vaisseaux par des pro¬
ceux quelles enveloppent. Dans tous les cas, la tension a pour longemens qui les renforcent, et, en leur servant d’appui, à de
effet de faciliter la contraction des muscles, en s’opposant à leur courtes distances, leur fournissent de nouveaux points de dé¬
gonflement immodéré ou à leur déplacement. Pour les mem¬ part pour leurs divers embranchemens. Au reste, et malgré les
bres, elle s’opère successivement du tronc vers l’extrémité termi¬ précautions prises par la nature pour empêcher la circulation
nale, les muscles, par l’intermédiaire des bandelettes fibreuses d’être gênée par les orifices vasculaires de passage, il paraît bien
spéciales, sollicitant de haut en bas la contraction les uns des cependant que cette gêne a lieu dans ces certaines circonstances,
autres pour des mouvemens analogues. Au membre thoracique, comme le témoignent les anévrysmes, plus fréquens au voisi¬
le deltoïde tend l’aponévrose du bras, et le biceps celle de l’a¬ nage de ces arcades inextensibles.
DES APONÉVROSES EN GÉNÉRAL. 117

constituent des feuillets en apparence fibro-celluleux ou cellu¬


VOLUME ET RÉSISTANCE. leux, qui renferment les muscles et leurs tendons, et de la sur¬
face interne desquels naissent des lamelles qui séparent les
Ils sont proportionnés à la force des membres eux-mêmesetau faisceaux et les fascicules des uns et des autres. Ces gaines pro¬
nombre des muscles. Ainsi les aponévroses sont plus épaisses aux pres nous ont paru tapisser même la face interne des aponé¬
membres inférieurs qu’aux membres supérieurs. Dans un même vroses de contention.
membre, la résistance des aponévroses diminue de la surface
vers la profondeur; elle augmente', au contraire, dans les diffé¬ TERMINAISONS.
rentes sections du tronc, vers l’extrémité terminale. Ainsi l’apo¬
névrose du membre thoracique, d’ailleurs très mince au del¬ Les aponévroses d’insertion font suite aux fibres musculaires,
toïde, s’épaissit graduellement sur le bras, puis à l’avant-bras, et par leur autre extrémité, s’implantent sur les ôs ou sur d’au¬
et acquiert à la paume de la main son maximum de densité. Dans tres aponévroses : i° Sur les os, soit directement, sans changer leur
les points de flexion, où il s’agit de maintenir contre les os les forme lamellaire, par des pinceaux radiés, unis entre eux, comme
tendons réfléchis, l’épanouissement est porté au point de fournir se fixent les aponévroses cervicales sur la base du crâne ou sur
de véritables ligamens annulaires, comme on l’observe au carpe les clavicules, soit par des tendons propres, dont quelques-uns
et au tarse. ont été surnommés piliers. 2° Sur d’autres aponévroses, ou par
une fusion commune, comme est l’aponévrose des jumeaux sur
DÉVELOPPEMENT.
celle du soléaire, ou, ce qui est le plus ordinaire pour les
Le système aponévrotique est toujours proportionné au sys¬ grandes surfaces, en formant avec leurs congénères, sur le plan
tème musculaire; aussi est-ce chez les individus vigoureux et moyen, des sutures ou raphés, qui lient les deux moitiés du
peu chargés de graisse qu’il convient surtout de l’étudier. Sous squelette fibreux dans les points où une grande mobilité doit
ce rapport, on observe la plus grande différence entre les indi¬ s’allier à la solidité : telles sont les lignes blanches cervicales,
vidus. Telle aponévrose intermusculaire en particulier serait abdominale et périnéale.
à peine sensible, au point de nier son existence, si on ne la cher¬ Les aponévroses de contention des membres s’implantent de
chait que sur une femme ou sur un enfant, tandis qu’elle est haut en bas au pourtour des articulations et sur les bords ou
très évidente sur un homme adulte fortement musclé. L’étude les épanouissemens des tendons. En travers, le mode d’insertion
des grands animaux, surtout des carnassiers, est également utile est plus varié : i° Les grandes enveloppes cylindroïdes du bras et
pour éclairer certains points douteux, en offrant très développés de la cuisse se font suite à elles-mêmes dans le pourtour de la
quelques feuillets dont les analogues, chez l’homme,sont à peine circonférence du membre; celles de l’avant-bras et de la jambe,
visibles. de la main et du pied,se fixent sur les os, dans leurs faces sous-
cutanées. 20 Les grandes cloisons ou rayons aponévrotiques
STRUCTURE.
s’implantent de la face interne de l’aponévrose d’enveloppe sur
Les aponévroses sont des toiles fibreuses, et, comme telles, elles les os. 3° Les cloisons partielles ou les gaines spéciales, suivant
sont formées au moins de deux séries de fibres perpendiculaires la profondeur à laquelle elles sont situées, se fixent sur les enve¬
entre elles , et entre-croisées à angle droit. Cette disposition est la loppes et les cloisons communes, ou les unes sur les autres.
plus générale. Toutefois, des deux séries de fibres, il y en a tou¬ 4° Les feuillets fibro-celluleux propres ou les gaines spéciales
jours une qui est la principale , et, même au premier aspect, la des muscles naissent généralement de l’attache fibreuse quel¬
seule apparente. Ces fibres, disposées par bandelettes parallèles conque de leur insertion fixe, et se continuent, par une dégra¬
plus ou moins fortes, font suite à celles des muscles dans les dation d’épaisseur insensible, sur les tendons de l’insertion
aponévroses tendineuses ou d’insertion (Ex. aponévroses des mobile pour former leur synoviale de glissement; en sorte que
muscles abdominaux , du grand fessier et du soléaire). Au con¬ ces gaines des muscles, qui déjà, par leur texture, s’éloignent
traire, elles sont transversales à la direction des fibres muscu¬ des simples aponévroses de contention, s’en écartent peut-être
laires, dans les aponévroses d’enveloppe ou de contention, comme aussi par leurs usages, et sembleraient devoir être considérées
celles des membres en offrent partout des modèles. La forte ban¬ elles-mêmes comme des synoviales moitié musculaires, moitié
delette fascia-lata, située à l’extérieur, semble s’écarter de la tendineuses : en effet, à notre sens au moins, rien ne répugne à
règle; mais elle y rentre, au contraire, si l’on se rappelle quelle admettre que les surfaces musculaires, mobiles ou susceptibles
n’est qu’accidentellement aponévrose de contention, son usage de frottemens et de légers déplacemens, comme, à un plus haut
le plus spécial étant de former le tendon jambier membraneux degré, les surfaces tendineuses ou articulaires, doivent leur
de ses deux tenseurs , les muscles fascia-lata et grand fessier. être assimilées dans un besoin commun d’enveloppes de glis¬
Dans les insertions des aponévroses aux tubercules apophy- sement.
saires, les fibres sont manifestement rayonnées. Cette disposition USAGES.
est utile, soit pour lier ensemble les enveloppes de deux frac¬
tions d’un membre, comme à l’épitrochlée, à l’épicondyle, à Les usages des aponévroses d’insertion et de contention sont
la crête externe du tibia, à la malléole externe; soit pour offrir entièrement fondés sur leur force de cohésion et leur inextensi¬
à une lame aponévrotique des attaches,par des sommets isolés bilité. C’est d’après ces propriétés que les unes sont des tendons
qui se lient au moyen de leurs entre-croisemens ; mode d’in¬ membraneux sur lesquels tirent les muscles, et que les autres,
sertion dont le feuillet moyen de l’aponévrose du transverse en limitant ces organes, les brident, les contiennent et s’oppo¬
abdominal, fixé aux apophyses lombaires, présente le meilleur sent à leurs déplacemens. Leur résistance, dans les inflam¬
modèle. mations, est la cause de ces étranglemeus si ordinaires dans
Les gaines spéciales des muscles nous semblent former des les parties où elles abondent, et nécessite parfois des débride-
enveloppes distinctes des aponévroses proprement dites ; elles mens très étendus. L’obstacle qu’elles présentent à l’issue du
TOME n. 3o
118 APONÉVROSES SOUS-CUTANÉES.
pus ou des divers fluides détermine les foyers et les fistules sont absolument dépourvues d’élasticité, elles ne reviennent
dont l’évacuation oblige souvent à de nombreuses contre-ou¬ jamais que très imparfaitement sur elles-mêmes; l’histoire des
vertures. Tendues brusquement avec violence, elles peuvent éventrations abdominales, suite de grossesses ou d’ascite, en offre
se rompre comme les tendons; distendues graduellement et fréquemment des exemples.
avec lenteur pendant un temps considérable, elles cèdent, s’é¬ Les feuillets celluleux des muscles, si nous ne sommes pas dans
raillent, et laissent les organes sous-jacens former des hernies l’erreur, doivent être distingués des aponévroses et rangés parmi
au travers de leurs écartemens. Une fois en cet état, comme elles les organes de glissement.

DES APONÉVROSES EN PARTICULIER.


APONEVROSES SOUS-CUTANÉES. sous-jacentes, comme on le voit dans les vastes cicatrices des
brûlures ou des phlegmons érysipélateux. Réservoir de la graisse,
La surface profonde de la peau n’est pas immédiatement il forme une couche isolante , qui sert de trame et de coussinet
unie avec les parties sous-jacentes, soit les muscles ou leur mobile pour les divisions des vaisseaux et des nerfs sous-cutanés,
aponévrose d’enveloppe ; un tissu fibreux intermédiaire les isole et fait office de cohibant, pour préserver les organes des influences
et facilite pour la peau une mobilité partielle qui lui permet physico-chimiques extérieures.
également , ou d’accompagner dans leurs mouvemens les parties Toutefois la texture et l’aspect du fascia superficialis offrant
quelle recouvre, ou même de se déplacer en sens inverse, ou de nombreuses variétés,il convient, pour faciliter sa description,
dans les directions les plus Variées par l’effet des pressions ou de le considérer par régions. Il est épais, abondant et d’un tissu
des chocs extérieurs. Cette membrane sous-cutanée est compo¬ lâche dans les parties susceptibles d’ampliation ou d’une grande
sée de lamelles et de filamens fibreux, confondus à courtes dis¬ mobilité : telles sont l’aine, l’aisselle et la paroi antérieure abdo¬
tances par de nombreux entre-croisemens en forme de réseau minale. Au contraire, il est mince, serré, à peine sensible là où
ou de filet, interceptant des mailles ou aréoles en grand nom¬ la peau est peu mobile, comme à la surface du dos. Son épaisseur
bre, disposées par lignes, ou parallèles ou concentriques, dont et sa densité sont intermédiaires pour les membres.
la succession, ou la superposition, détermine une direction com¬
mune en rapport avec l’espèce de mouvement le plus ordi¬ 1° APONÉVROSE SOUS-CUTANÉE DU TRONC.
naire pour chaque lieu déterminé. Dans ces mailles ou aréoles
de forme plus ou moins circulaire ou ellipsoïde, sont déposés Elle se compose de deux parties : le feuillet d’enveloppe mus¬
la graisse dans l’état de santé, la sérosité ou les divers fluides culaire et le fascia, qui revêt les aponévroses et les plis de flexion
dans les infiltrations. C’est dans leur épaisseur que rampent en des membres.
si grand nombre les vaisseaux et les nerfs sous-cutanés, et que
sont logés les ganglions lymphatiques. C’est à leur surface exté¬ (a) Feuillet fibro-celluleux abdomino-thoracique.
rieure que se développe le muscle peaucier dans les animaux.
Telle est, dans son ensemble, la membrane décrite dans ces der¬ Très mince, il forme une toile filamenteuse, qui revêt les
niers temps, sous le nom de fascia superficialis. muscles grand pectoral, grand oblique et grand dentelé, dont les
Reconnue à toute époque par les anatomistes, Clisson l’avait filamens sont en direction perpendiculaire à celle des fibres
envisagée comme une enveloppe musculaire générale; mais au¬ musculaires. Celui du grand pectoral affecte une disposition
cun auteur n’en avait donné une description spéciale. Considé¬ concentrique vers le tendon huméral. Il se confond, en dedans,
rée d’abord comme enveloppe des hernies dans la région ingui¬ avec le corps de la peau,sur le milieu du sternum; en dehors,
nale, où son épaisseur est assez considérable, elle a été décrite avec le feuillet du deltoïde, en fermant le sillon intermédiaire
en premier lieu par Camper, puis successivement et avec des entre les deux muscles, que traverse supérieurement la veine
développemens d’applications chirurgicales, par un grand nom¬ céphalique. En bas, il se perd avec le fascia de l’aponévrose. Les
bre de chirurgiens modernes, et plus particulièrement par feuillets du grand dentelé et du grand oblique, plus minces que
Hesselbach, Scarpa et Astley Cowper. Sous un point de vue le précédent, n’offrent rien de remarquable.
plus général, Godman l’a étendue à toute la surface du corps,
et a été suivi dans cette recherche par M. Paillard, qui en a (b ) Fascia sous-cutané inguinal, ou fascia superficialis des auteurs (i).
complété la description générale.
Le fascia superficialis, plus ou moins rare ou abondant, peut C’est celui qui a été décrit d’abord par les chirurgiens comme
être démontré anatomiquement dans presque toutes les parties enveloppe superficielle. Cette membrane fibro-celluleuse, prin¬
du corps, et constitue par le fait une enveloppe commune inter¬ cipalement remarquable sur la moitié inférieure de la surface
rompue seulement dans quelques points où les muscles et les abdominale, n’appartient pas uniquement à cette région, mais
aponévroses adhèrent à la peau, formant partout ailleurs une s’étend , en avant, sur le quart supérieur de l’aponévrose fémo¬
doublure pour cette membrane, au tissu de laquelle il fait suite rale, en sorte que, pour être bien compris, ce fascia, qu’il faut
par sa face externe, tandis qu’il se confond avec les aponévroses appeler abdomino-fémoral ou inguinal, doit être considéré, à
ou le périoste des os par sa face interne. Dans son point de vue partir du pli de l’aine, sa ligne moyenne, où son épaisseur la
général, ses usages sont des plus importans : sa texture fibreuse plus considérable est d’environ trois à quatre lignes ; de là, il
aréolaire était le seul moyen de permettre les mouvemens de la
peau, qui, sans cette disposition, aurait été fixée aux parties (1) Planche 148.
APONÉVROSES SOUS-CUTANÉES. 119
diminue graduellement à mesure qu’il s’étend, en haut sur l’ab¬ pris dans les plis articulaires ; mais, en raison de sa position,
domen, et en bas sur la cuisse. devant servir de coussinet dans la station assise, son épaisseur est
Le pli de l’aine forme la suture médiane ou la ligne de jonc¬ très considérable, et de dix lignes, terme moyen, dans un sujet
tion entre les deux membranes dont les mailles ont une direc¬ d’un médiocre embonpoint. Ses aréoles, très nombreuses, sont
tion différente. La portion abdominale revêt, sous forme d’une superposées par plans de bas en haut, et s’inscrivent suivant des
toile cellulo-adipeuse, toute la partie supérieure de l’abdomen lignes concentriques autour de l’orifice de l’anus. Ce fascia fait
jusqu’au niveau de l’ombilic. Au-dessous de ce plan, et dans un suite à celui de la cuisse et de la fesse dans le pli de flexion où son
espace compris entre la ligne blanche et le plan vertical de l’é¬ épaisseur est la plus considérable; il s’amincit graduellement,
pine iliaque antérieure et supérieure, le fascia s épaissit; ses pour se perdre, en avant, sur l’aponévrose des bulbo et ischio-

mailles, d’autant plus prononcées quelles sont plus inférieures, caverneux , et en dedans, sur le sphincter rectal, dont les fibres
sont disposées suivant des lignes courbes à concavité supérieure, le traversent, pour adhérer aux replis mucoso-cutanés.
d’après la direction des fibres de l’aponévrose du grand oblique
quelles renferment. Au pli de l’aine, et parallèlement à sa di¬ (d) Fascia sous-cutané axillaire.

rection , elles forment de vastes loges oblongues ou ellipsoïdes


superposées de haut en bas et d’avant en arrière, et qui servent Assez semblable à celui de l’aine, ses mailles sont en général

d’enveloppe à des flocons graisseux ou à des ganglions lympha¬ transversales et remplies par de la graisse et des ganglions lym¬

tiques. En dedans, ce fascia s’amincit pour se confondre du phatiques: confondu, en avant et en arrière, avec les feuillets

côté opposé sur la ligne blanche, et, dépourvu de graisse à sa fibro-celluleux des muscles, il accompagne assez bas le bord

partie inférieure, il passe sur l’anneau inguinal, et forme une axillaire des deux muscles pectoraux.
première enveloppe celluleuse, très fine, qui revêt le dartos et
accompagne le cordon spermatique. A partir de l’aine, où le fas¬ 2° APONÉVROSES SOUS-CUTANÉES DES MEMBRES THORACIQUES

cia superficialis contracte des adhérences très fortes avec la su¬ ET ABDOMINAUX.

ture des aponévroses abdominale et fémorale, il continue sans


interruption d’être parsemé de ces grandes loges adipeuses et Elles font immédiatement suite aux fascia de l’aine et de

lymphatiques, plus nombreuses et plus rapprochées en regard l’aisselle, et constituent des gaines fibreuses, minces, dont les

de l’arcade fémorale. En ce point aussi, il est perforé par les ori¬ mailles superficielles, chargées de graisse, forment la couche
fices de passage des artères tégumenteuse abdominale, honteuse adipeuse sous-cutanée, parcourue à divers plans par un nombre

externe, et de la veine scaphène interne, et présente plusieurs considérable de vaisseaux et de nerfs. Toutefois cette disposition

feuillets superposés, entre lesquels rampent de petits vaisseaux. n’existe quedans la longueur des grandes fractions des membres;

Les lignes suivant lesquelles sont disposées les loges adipeuses au voisinage des grandes articulations, le fascia semble former

sont également courbes et concentriques, mais à concavité su¬ une membrane fine, distincte du tissu adipeux. A la main et au
périeure, comme celles de l’aponévrose fémorale sous-jacente, pied, il disparaît dans la portion des aponévroses plantaire

de manière à s’adosser avec celles de la portion abdominale dans et palmaire, voisine de leur point de départ; mais il repa¬

le pli de l’aine où se fait leur jonction commune. A trois pouces raît sous forme d’une toile mince à fibres courbes transver¬

au-dessous de ce pli, et de chaque côté au-delà du couturier et sales (voyez Pl. 151 et i5j), sous les articulations phalan-
des adducteurs, le fascia inguinal s’amincit pour se confondre giennes du métacarpe et du métatarse, et forme au-delà, pour

avec celui de la cuisse. les doigts et les orteils, autant de petites gaines superficielles à
fibres annelées.
(c) Fascia sous-cutané périnéal (i).

Sa structure est aréolaire comme celle de tous les fascia com¬

APONÉVROSES DU TRONC.
APONÉVROSES THORACIQUES. En avant, elle contribue, avec ces derniers, à former le plan
aponévrotique très épais qui fait office de ligament et maintient

Elles comprennent les aponévroses intercostales et celle des les côtes et leurs cartilages. (Voyez tome I, Pl. 5o, et tome II,

petits dentelés postérieurs. (Voyez, pour cette dernière, Myo- PL 65.) Fixée sur les bords adjacens des côtes, elle donne attache
aux épanouissemens des tendons ou des aponévroses des muscles
logie, page 23 et PL 85.)
qui s’y insèrent.
Aponévroses intercostales^ 1). Elles constituent une superposition
de lamelles fibreuses disposées sur trois plans : 20 Aponévrose intercostale interne. Semblable en tout à la précé¬
dente pour les insertions, l’épaisseur et les usages, elle tapisse la

i° Aponévrose intercostale externe. Mince et superficielle, elle surface du muscle intercostal interne.

enveloppe à l’extérieur la couche des muscles intercostaux ex¬


ternes, adhérant, dans toute son étendue, aux nombreux fila- 3° Aponévrose sous-pleurale. Sous-jacente à la précédente ,

mens aponévrotiques qui entrent dans la structure de ces muscles. très mince, adhérente au périoste des côtes et à 1 aponévrose
précédente, elle tapisse la surface interne du thorax. Séparée
de la plèvre costale par une couche de tissu cellulaire sous-
(l) Planche 148.
120 APONÉVROSES DU TRONC.
séreux, c’est cette membrane, complétée en haut par la cloison par l’anneau inguinal externe, et constitue la hernie directe con¬
fibreuse cervico-thoracique , qui empêche réciproquement la nue, depuis Hesselbach, sous le nom d'inguinale interne. La ban¬
communication entre la cavité de la poitrine et ses parois dans delette externe et supérieure, née très bas par un sommet effilé de
les collections ou les infiltrations des divers fluides. la gouttière du ligament de Poupart, au-devant de celle que
nous venons de décrire (voyez PL 70), remonte obliquement
* APONÉVROSES ABDOMINALES. en dehors pour se perdre sur la face postérieure du muscle
transverse, en formant également un bord épais, ou pilier ex¬
A ce groupe appartiennent: i0 l’aponévrose antérieure d’in¬ terne de l’orifice inguinal péritonéal. C’est du contour de cet
sertion des muscles abdominaux , déjà décrite ( voyez Myologie, orifice, formé par les deux bandelettes et l’arcade fibreuse qui
tome Ier, pages i3-i6,et Planches 62-65); i° l’aponévrose posté¬ les unit au-dessous du bord libre du transverse, que naît le
rieure d’insertion (voyez Myologie, page 16, et Planches 66-85); prolongement cellulo-fibreux infundibuliforme que le fascia
3° l’aponévrose postérieure de la paroi antérieure ou le fascia transversalis fournit au cordon des vaisseaux spermatiques, et
transversalis ; 4° le feuillet de dédoublement sous-péritonéal; sur lequel s’épanouit le muscle crémaster. On admet que lors de
5° l’aponévrose lombo-iliaque. la descente du testicule chez le foetus, cet organe pousse au-de¬
vant de lui le fascia transversalis, dent l’alongement forme son
Fascia transversalis ( i ). enveloppe spéciale. Au-dessus de l’anneau inguinal interne, le
fascia transversalis tapisse de bas en haut la face postérieure du
Située sur la face postérieure du transverse, où elle semble transverse jusqu’au niveau de l’orifice de l’ombilic, où sa ténuité
compléter en arrière la gaine fibreuse de réception des muscles devient telle, qu’il se confond avec le tissu cellulaire et le feuillet
abdominaux quelle forme en commun avec celle du grand sous-péritonéal. En dehors, il se perd également au-dessus du
oblique, cette lame fibro-celluleuse est principalement épaisse plan vertical de l’épine iliaque; en dedans, il se confond avec
au pourtour de l’orifice interne du canal inguinal, et c’est en l’aponévrose du transverse sur le bord du muscle grand droit.
raison de l’obstacle qu’elle présente à la formation des hernies,
et des modifications quelle apporte dans leur étiologie et leur Feuillet sous-péritonéal.
configuration, qu’elle a été d’abord entrevue, puis décrite par
MM. Astley Cooper, Lawrence, Hesselbach et Jules Cloquet. Cette enveloppe fibro-celluleuse, très mince, tapisse toute la
Si l’on se rappelle le mode d’incurvation de bas en haut et d’avant surface abdominale, où elle double et renforce le péritoine, à
en arrière des bandelettes de l’aponévrose du grand oblique , la face externe duquel elle est unie par un tissu cellulaire lâche.
formant au-dessus de l’arcade crurale , de l’épine iliaque au Suivant toutes les inégalités de surface des parois abdominales ,
pubis, une gouttière à concavité supérieure, dans laquelle sont sa forme est très complexe, et son épaisseur varie dans les divers
reçus les muscles petit oblique, transverse et crémaster, on points. Elle est unie à sa face externe, avec les muscles et les apo¬
conçoit que,de cette incurvation, va naître une nouvelle apo¬ névroses, par un tissu cellulaire assez dense, et percée par un
névrose postérieure ascendante: c’est celle qui constitue le fascia grand nombre de trous pour le passage des vaisseaux et des
transversalis. Elle naît par conséquent de la réflexion des bande¬ nerfs.
lettes du grand oblique sur l’arcade crurale, et par quelques Aponévrose lombo-iliaque ( 1 ).
fibres, en bas et en dedans, de la surface du pubis; en haut et
en dehors, de la terminaison de l’aponévrose lombo-iliaque, Cette aponévrose, le fascia iliaca des modernes, forme l’en¬
avec laquelle elle se joint, en formant une autre gouttière de veloppe de toute la portion abdominale du muscle psoas iliaque,
réflexion,ouverte, en arrière et en dedans, vers l’abdomen. Au bifide supérieurement, comme le muscle auquel elle appar¬
pourtour de l’orifice inguinal interne , le fascia transversalis tient. i° La portion destinée au psoas naît en haut de l’arcade
constitue deux fortes bandelettes: l’une interne et inférieure, éten¬ interne du diaphragme qui livre passage au sommet effilé des
due de haut en bas, entre le ligament de Poupart et l’aponé¬ psoas, et, jusqu’à la naissance de la crête iliaque, elle s’insère
vrose abdominale antérieure, et de dehors en dedans, entre le d’un côté sur le feuillet antérieur de l’aponévrose du transverse,
bord interne de l’orifice inguinal péritonéal et le bord externe du et de l’autre sur les ligamens du rachis, percée de part et d’autre
muscle grand droit, forme la cloison fibreuse de séparation du d’arcades pour le passage des vaisseaux lombaires. A partir de
canal inguinal avec la partie inférieure de l’abdomen. Epaisse et la crête iliaque, et jusqu’à la jonction du psoas avec l’iliaque,
très résistante, elle se compose de fibres courbes parallèles, à elle enveloppe isolément le psoas, et adhère à la marge du bas¬
concavité externe, nées de l’arcade crurale et du pubis, et qui se sin. 20 La portion iliaque ou fascia iliaca proprement dit, pro¬
perdent très haut sur la face postérieure du transverse. Ces cède de toute l’étendue de la lèvre interne de la crête iliaque, et
fibres, d’abord parallèles au rebord externe du muscle grand vient se joindre antérieurement avec le fascia transversalis, en
droit, s’incurvent de plus en dehors, de manière à tracer, pour formant la gouttière dont nous avons parlé à propos de ce der¬
le contour interne de l’orifice inguinal, un bord libre tran¬ nier. C’est dans l’épaisseur de ce repli que se trouve renfermée
chant, véritable pilier interne de l’anneau inguinal péritonéal, l’artère circonflexe iliaque. Jusqu’à la jonction du psoas, cette
dont la naissance remonte très haut par un pinceau de fibres aponévrose tapisse le muscle iliaque, et vient s’insérer, en de¬
aponévrotiques dans la gouttière, formée par la jonction de dans, derrière le grand psoas, sur le rebord du bassin. Au
l’aponévrose lombo-iliaque. C’est cette cloison interne , destinée point d’insertion commune des deux faisceaux, ils sont réunis
à remplir le vide que laissent les arcades inférieures du trans¬ par une vaste bande aponévrotique spéciale née de la partie anté¬
verse et du petit oblique, qui résiste ordinairement à la pression rieure de la crête et de la gouttière citées précédemment. Cette
des viscères, mais dont le relâchement permet leur sortie directe bandelette, qui forme l’enveloppe inférieure commune des deux

(1) Planches 71. 72. (1) Planche 106.


APONÉVROSES DU TRONC. i2i
faisceaux, les accompagne ensuite dans tout le reste de leur
étendue. Au niveau de l'arcade fémorale, la gouttière des fascia 1° APONÉVROSES EXTRA-PELVIENNES.
iliaca et transversalis s’épanouit de manière à environner ïan-
neau crural. En haut, elle inscrit le contour de l’anneau, donne Aponévrose superficielle du périnée ou sous-périnéale (i).
attache à la bandelette interne du fascia tranversalis, et s’unit
intimement avec la face postérieure de l’aponévrose du grand Inscrite dans un triangle alongé, dont la base est au grand

oblique, quelle double pour former l’arcade fémorale. En bas, ligament sacro-sciatique et le sommet à l’enveloppe fibreuse du

en suivant le sillon de séparation des deux faisceaux du psoas corps caverneux, tandis que les côtés sont représentés par le

iliaque, elle forme la courbe inférieure anguleuse de l’anneau plan moyen et par le rebord osseux de l’ischion et du pubis,

crural. Ce feuillet postérieur accompagne sur la cuisse le mus¬ cette aponévrose est tendue transversalement sous le plan mus¬

cle psoas iliaque à sa sortie du bassin, et complète sa gaine culaire superficiel du périnée, et en rapport par sa face infé¬

aponévrotique jusqu’au petit trochanter. En dedans, il con¬ rieure avec le fascia superficialis adipeux. La portion postérieure,

stitue la paroi postérieure de la gaine des vaisseaux fémo¬ située entre le sphincter anal et la tubérosité sciatique, est

raux, et concourt à former le feuillet profond de l’aponévrose épaisse et formée de larges bandelettes parallèles très résistantes,

fémorale. dont la direction est transversale, mais avec une légère incurva¬

Vanneau crural lui-même est] une ouverture ellipsoïde de tion à concavité antérieure. Elle s’insère, par sa base, et par son

haut en bas, de dehors en dedans, et d’arrière en avant; il bord externe, d’arrière en avant, suivant une ligne courbe, sur

donne passage, du bassin vers la cuisse, aux vaisseaux iliaques le grand ligament sacro-sciatique et sur la grosse tubérosité sciati¬
que, en confondant son épanouissement avec le feuillet fibro-cel-
externes qui deviennent fémoraux. D’après ce que nous avons
luleux du grand fessier et avec l’aponévrose fémorale. Par son
vu, la courbe supérieure ellipsoïde ou arcade crurale est for¬
bord interne, elle se confond avec le tissu cellulaire du sphincter
mée, parla suture commune du ligament de Poupart, du fascia
rectal et avec le fascia superficialis. Sa face supérieure est séparée
transversalis et de l’aponévrose lombo-iliaque. La courbe posté¬
par un coussin adipeux du sphincter rectal, et adhère au trans¬
rieure rentrant en angle dans le sillon du psoas iliaque, est con¬
verse du périnée. La portion antérieure, beaucoup plus mince,
stituée en entier par l’aponévrose lombo-iliaque; l’anse externe
également à fibres transversales, revêt la face inférieure du trans¬
et supérieure est inscrite par l’élargissement de la gouttière de
verse, de l’ischio et du bulbo-caverneux; elle s’insère en de¬
la même aponévrose unie au fascia transversalis ; l’anse interne
hors sur la branche de l’ischion, et se confond en dedans avec
et inférieure est formée par le bord libre du pilier pubien du
celle du côté opposé sur le raphé médian; en arrière, elle con¬
ligament de Poupart, ou le ligament de Gimbernat, fortifié, sur
tinue, sans ligne de démarcation, la précédente, et en avant elle
sa surface postérieure, par l’attache pubienne de l’aponévrose
vient se perdre sur l’enveloppe fibreuse des corps caverneux.
lombo-iliaque et du fascia transversalis.
Cloison inférieure du périnée, cette aponévrose est traversée

Structure. Mince à sa partie supérieure, l’aponévrose lombo- par un grand nombre de vaisseaux destinés au fascia super¬
ficialis et à la peau. Dans les maladies, elle sépare les inflamma¬
iliaque s’épaissit à mesure quelle approche de l’arcade fémo¬
tions et les collections sous-cutanées de celles qui ont leur
rale. Comme toutes les aponévroses d’enveloppe, elle est formée
siège dans le plan museulaire. Sa densité en arrière explique
de fibres dont la direction est perpendiculaire à celle des mus¬
la tendance qu’ont les infiltrations urinaires à se porter en
cles. Dans son épaisseur se trouve compris le tendon du petit
avant.
psoas, quand il existe, et tous deux vont s’insérer en commun
à la partie latérale du détroit supérieur, où leurs épanouisse-
Aponévrose intermusculaire du périnée ou intra-périnéale (2).
mens vont se confondre avec l’aponévrose de l’obturateur in¬
terne.
Décrite par M. Carcassonne sous le nom de ligament péri¬
néal, et sous celui d'aponévrose périnéale par les chirurgiens
Connexions. En rapport, par sa face libre, avec le péritoine,
modernes, mais considérée vaguement comme une cloison apo¬
dont l’isole un tissu cellulaire séreux, elle enveloppe les deux
névrotique destinée à remplir le haut de l’arcade pubienne, cette
muscles psoas et iliaque, et renferme, à l’exception d’un fila¬
lame fibreuse nous paraît avoir pour objet d’offrir en avant une
ment, tous les nerfs du plexus lombaire; en sorte que, sur l’ar¬
double surface d’insertion, à-la-fois point d’appui et d’union des
cade fémorale, elle isole le nerf crural, situé en dedans, des
extrémités sous-uréthrales des muscles de la région nno-génitale.
vaisseaux situés au-dehors, et quelle n’enveloppe que par l’an¬
De forme triangulaire, épaisse et résistante, elle s’insère, en arrière
neau crural. En pathologie, elle a des effets très remarquables,
et en dehors, aux branches ascendante de l’ischion et descen¬
en ce quelle isole les inflammations qui ont leur siège dans l’un
dante du pubis, au-dessus de l’implantation de l’ischio-caver¬
des deux tissus cellulaires sous-péritonéal ou sous-aponévroti-
neux , se dirige obliquement d’arrière en avant et de dehors
que, distinction importante dans les abcès par congestion.
en dedans, appliquée sur le sphincter rectal et l’extrémité du
releveur de l’anus, en donnant insertion, par sa face inférieure
APONEVROSES PELVIENNES. au transverse du périnée. Parvenue en regard de la portion
membraneuse de l’urèthre, elle donne attache, par sa face infé¬
On en compte cinq : deux sont extérieures au bassin, l’a¬
rieure, à l’extrémité du transverse et au bulbo-caverneux dans
ponévrose superficielle du périnée et celle qui est profonde ou
leur point de jonction ; par sa face supérieure, elle adhère au pu-
intermusculaire; trois autres aponévroses tapissent l’intérieur
bio-uréthral de Wilson, sous lequel elle glisse, et sert d’implan¬
de la cavité, et revêtent les muscles releveur de l’anus, obtura¬
tation à l’autre petit muscle constricteur latéral, que nous avons
teur interne et pyramidal; elles sont renforcées par trois ban¬
delettes fibreuses.
(1) Planche 148.
(2) Planche X03.
tome 11.
3i
m APONÉVROSES DU TRONC.
nommé pubio-prostatique; enfin, en avant, conjointement avec
ce dernier muscle, elle prend en dehors sa dernière insertion au Aponévrose de fobturateur interne (1).
pubis, et se confond, en dedans, avec celle du côté opposé, sur
le raphé fibreux médian ; en sorte que, dans la manière dont nous De forme triangulaire, elle naît : i° de la face postérieure du

le considérons, le plan aponévrotique intra-périnéal, loin de pubis, au-dessus du pourtour du trou sous-pubien; 20 d’une

remplir l’arcade du pubis, forme avec cette dernière un angle forte arcade fibreuse quelle forme avec le muscle obturateur

opposé en regard ; le losange moyen qu’ils inscrivent étant rem¬ pour le passage des vaisseaux du même nom ; 3° du rebord du

pli par les portions prostatique et membraneuse de l’urèthre et bassin jusqua la naissance de la grande échancrure sciatique;
par les muscles qui leur appartiennent. 4° en arrière, de la bandelette ischiatique. Ses fibres, obliques
de haut en bas et d’arrière en avant, se rendent inférieurement
sur la bandelette ischio-pubienne. Cette aponévrose, appliquée
2° APONÉVROSES INTRA-PELVIENNES.
contre l’obturateur interne, circonscrit en dehors l’excavation
périnéale.
Aponévrose du releveur de l’anus et de lise h io-coccyg ien
ou suspérinéale ( i ).
Bandelettes de renforcement des aponévroses intra-pelviennes.

C’est sous ce nom que nous désignons l’enveloppe supé¬ Ces bandelettes ont pour objet de couper le grand espace inter¬
rieure de la cloison fibro-musculaire périnéale, dite aponévrose osseux du bassin, en fournissant des insertions aux muscles et
recto-vésicale ou pelvienne supérieure. Elle forme un plancher aux aponévroses. Toutes trois procèdent du sommet et de la face
inférieur complet qui tapisse la face supérieure du releveur interne de l’épine sciatique. La première, ou bandelette ischio-
de l’anus et de l’ischio-coccygien, au fond de l’excavation du pubienne, épaisse, très forte, s’étend de l’épine sciatique à la
bassin. Elle s’insère : i° En avant, par de fortes brides ou face postérieure de la branche du pubis au-dedans du trou
cordes fibreuses isolées les unes des autres, à la face posté¬ obturateur; elle donne attache, en bas, au muscle releveur de
rieure de la symphyse pubienne : ces premières attaches vont se l’anus et à son aponévrose; en haut, à l’aponévrose de l’obtura¬
fixer sur la partie antérieure de la vessie, où elles sont connues teur interne. La seconde bandelette, qui continue la direction
sous le nom de ligament antérieur de cet organe. 2° Plus en de¬ de la précédente, est formée par le petit ligament sacro-sciatique,
hors, sur la face postérieure de la branche du pubis, au-dessus qui donne attache à l’ischio-coccygien, aux aponévroses du rele¬
de l’attache du releveur de l’anus. 3° Sur la bandelette antéro¬ veur de l’anus et du pyramidal. La troisième bandelette, ou
postérieure ischio-pubienne, où elle confond ses épanouisse- ischiatique, la plus faible, double verticalement le rebord de la
mens avec ceux de l’obturateur interne. A partir de ces deux grande échancrure, de l’épine sciatique jusqu’auprès de la sym¬
dernières insertions, l’aponévrose tapisse la face supérieure du physe sacro-iliaque ; elle donne attache aux aponévroses du
releveur de l’anus; elle est formée de fibres parallèles entre elles pyramidal et de l’obturateur interne.
et celles du muscle, disposition inverse de ce que présentent
ordinairement les aponévroses d’enveloppe. Parvenue sur le Connexions et usages des aponévroses intra-pelviennes. Ces aponé¬
plan moyen, elle se confond en un raphé avec celle du côté op¬ vroses et leurs bandelettes tapissent en commun toute l’excava¬
posé, et adhère circulairement par des brides à l’intestin rec¬ tion pelvienne, et forment le premier plan de la cloison fibro-
tum dans le point où il la traverse; en arrière, elle tapisse l’is- musculaire, qui ferme en bas la grande cavité pelvi-abdominale.
chio-coccygien, et s’insère sur le petit ligament sacro-sciatique Cette grande capsule aponévrotique, continue dans son ensem¬
et sur la membrane fibreuse du sacrum. ble, est percée d’un nombre considérable d’orifices fibreux : au
milieu les grands trous de passage de l’urèthre et du rectum dans
Connexions. Sa face supérieure, concave, est unie au péritoine les deux sexes, et du vagin dans la femme. Des deux côtés, les ar¬
par un tissu cellulaire lâche; sa face inférieure, convexe, revêt cades fibreuses de sortie des vaisseaux et des nerfs fessiers, scia¬
le releveur de l’anus et l’ischio-coccygien. tiques et honteux pour l’aponévrose du pyramidal,et des vais¬
seaux sous-pubiens pour celle de l’obturateur. Partout ces ori¬
Aponévrose du pyramidal (2). fices adhèrent par des prolongemens fibreux avec les parois des
canaux qui les traversent; c’est à leur relâchement sous la pres¬

D’une étendue peu considérable, elle ferme, à l’intérieur du sion du diaphragme et des viscères abdominaux, que sont dues

bassin, la grande échancrure sciatique, convertie, par les deux les différentes hernies, ovalaires, ischiatiques, périnéales, etc.

ligamens sacro-sciatiques, en un vaste trou quadrilatère, que Enfin, dans les inflammations, la couche aponévrotique pel¬

traverse le muscle pyramidal. Elle s’implante, du corps du sa¬ vienne forme une cloison de séparation entre les épanchemens

crum et du sommet de l'échancrure sciatique, à une bandelette de la cavité péritonéale et les infiltrations des parties molles

fibreuse née de l’épine sciatique, qui borde en dehors la même du périnée.

échancrure, et au petit ligament sacro-sciatique, en suivant,


dans ses fibres, une direction transversale à celle du pyrami¬ APONEVROSES CERVICALES (2).
dal. Cette aponévrose est remarquable par les arcades et les trous
Le cou, dans son ensemble, est composé d'une colonne osseuse
considérables dont elle est perforée pour le passage des vais¬
centrale, et d’un très grand nombre de muscles divisés par leur
seaux et des nerfs, auxquels elle fournit des gaines d’enve¬
position et leurs usages en deux groupes principaux, antérieur
loppe.
et postérieur; intermédiaire entre la tête et la cavité thoraci-

(J) Planche 106.- (1) Planche 106.


(2) Planche 106. (2) Planche 147.
APONÉVROSES DU TRONC. 123
que, et traversé de haut en bas par les canaux de communica¬ postérieur du sterno-mastoïdien ; 20de haut en bas, elle naît supé¬
tion de ces deux cavités, le conduit aérien et l’œsophage, il com¬ rieurement de deux attaches fibreuses : l’une médiane, fixé sur
prend dans sa structure un nombre considérable de membranes l’apophyse basilaire, constitue un plan de fibres internes verti¬
fibreuses, aponévroses d’enveloppe, cloisons de séparation , et cales, qui descendent jusqu’à la septième vertèbre cervicale et
aponévroses partielles de réflexion ou d’insertion. s’attachent sur le corps de cette vertèbre, ou se perdent sur les
Dans sa division aponévrotique la plus générale, on distingue tendons des muscles longs du cou. La seconde attache a lieu à
au cou : i ° Y aponévrose cervicale superficielle d’enveloppe antérieure; l’éminence basilaire; elle se compose de fibres, dont les supé¬
2° la grande cloison médiane, qui coupe au-devant du rachis le rieures, très courtes, sont transversales, et les autres obliques, et
diamètre transversal, ou l'aponévrose pré-vertébrale, moyen d’iso¬ d’autant plus longues quelles sont plus inférieures; toutes vont
lement de l’appareil hyo-glosso-pharyngien et du sterno-mastoï- rejoindre, vers son angle postérieur, la gaine du sterno-mas¬
dien, avec les muscles spinaux, latéraux et postérieurs ; 3° au-de¬ toïdien. A la partie inférieure du cou, outre l’attache interne à la
vant de celle que nous venons d’indiquer, Yaponévrose pharyn¬ septième vertèbre, il y en a une moyenne et une externe; l’atta¬
gienne postérieure, enveloppe spéciale du pharynx; 4“ les feuillets che intermédiaire forme comme un pinceau de fibres résistantes
fibro-celluleux, plus prononcés dans le groupe musculaire pos¬ étalées par une base triangulaire sur le bord supérieur de l’apo¬
térieur que dans le groupe antérieur ; 5° le feuillet de réflexion du physe transverse de la septième cervicale; l’attache externe se com¬
scapulo-hyoïdien ; 6° trois petites aponévroses partielles d’inser¬ pose d’une lamelle qui glisse sur le sterno-mastoïdien pour s’im¬
tion des muscles du pharynx déjà décrites : Yaponévrose céphalo¬ planter sur la clavicule. Entre les deux, l’aponévrose se fixe
pharyngienne, attache du constricteur supérieur (voyez page 56 par des fibres verticales sur le bord interne de la première côte,
et Pl. îoo et ioi); Yaponévrose ptérygo-myloïdienne, attache du où elle se confond avec la cloison cervico-thoracique. Dans cette
constricteur supérieur et du buccinateur (voyez page 56 et étendue, elle livre passage à l’artère et à la veine sous-clavières
Pl. 99-101); Yaponévrose cérato-linguale ou sus-hyoïdienne laté¬ et au faisceau inférieur du scapulo-hyoïdien en adhérant circu-
rale, qui réunit plusieurs muscles (voyez pages by et 99 ). lairement à leurs parois.
y0 Deux petites aponévroses sus-hyoïdiennes, l’une inférieure, atta¬ L’aponévrose pré-vertébrale trace, dans les maladies, la grande
che du muscle digastrique (voyez page 48 et Pl. 90 ) ; l’autre su¬ limite de séparation entre les deux moitiés antérieure et posté¬
périeure ou sous-linguale, attache du génio-glosse (voyez page 52 rieure du cou. En bas, elle isole également le tissu cellulaire de
et Pl. 98 ,fig. 3); 8° deux petites aponévroses, hyo-thyroidienne cette partie de celui de l’aisselle : complétée en avant par l’aponé¬
et crico-thyroidienne, qui appartiennent spécialement au larynx, vrose cervicale superficielle, elle renferme dans ungroupe distinct
et dont il sera parlé en traitant de cet organe ; 90 enfin, et comme les sterno-mastoïdiens et tout l’appareil hyo-glosso-pharyngien.
complément, la forte cloison cervico-thoracique, qui sépare les
parties molles du cou de la cavité de la poitrine. APONÉVROSE PHARYNGIENNE POSTÉRIEURE.

APONÉVROSE CERVICALE SUPERFICIELLE (l). Placée immédiatement au-devant de la précédente, elle est
appliquée sur la face antérieure de cette dernière, depuis le plan
C’est un feuillet mince, fibro-celluleux, qui enveloppe toute moyen, où elle s’unit à celle du côté opposé, jusqu’à la gaine laté¬
la région antérieure du cou. II s’étend de la base de la mâchoire rale des gros vaisseaux qui l’en sépare. Elle naît supérieurement,
inférieure et des aponévroses massétérine et ptérygoïdienne par une série de bandelettes fibreuses, de l’apophyse basilaire, du
interne au sternum et aux clavicules, où il se confond avec bord antérieur du golfe de la veine jugulaire, et de la base
celui du grand pectoral. Plus épais sur le plan moyen, il forme de l’apophyse styloïde, puis, en descendant, de l’aponévrose
une ligne blanche cervicale assez prononcée : latéralement il ptérygoïdienne interne, jusqu’à la base de la mâchoire infé¬
renferme dans son épaisseur le muscle peaucier, en remplis¬ rieure, au-dessous du bord antérieur du muscle ptérygoï-
sant l’intervalle de ses fibres, et vient se perdre dans le tissu dien interne, où ses attaches sont très fortes. Elle revêt de
cellulaire. La veine jugulaire externe, sous-jacente à ce feuillet à haut en bas la face postérieure du pharynx et celle des muscles
la partie supérieure du cou, le traverse pour devenir sous-cu¬ styliens, le contour du corps thyroïde, diminue et se perd in¬
tanée dans ses deux tiers inférieurs, et au-dessus de la clavicule férieurement sur l’œsophage ; latéralement elle passe derrière le
le perfore de nouveau pour rejoindre les gros vaisseaux. En faisceau inférieur du scapulo-hyoïdien, au-devant de l’attache
arrière, ce feuillet envoie un prolongement qui se bifurque sur claviculaire de l’aponévrose pré-vertébrale, et nous a paru se
l’angle antérieur du sterno-mastoïdien, pour former la gaine perdre, en s’amincissant, derrière la clavicule, sur le feuillet pos¬
dans laquelle ce muscle est enveloppé. En dedans, des prolon- térieur de l’aponévrose coraco-claviculaire. En avant, elle se

gemens celluleux vont isoler les uns des autres les muscles abais- confond avec le tissu cellulaire sur les limites des constricteurs

seurs de l’hyoïde. et du corps thyroïde. Dans son trajet, elle est perforée par l’artère
carotide externe et les vaisseaux thyroïdiens. L’aponévrose pha¬

APONÉVROSE PRÉ-VERTÉBRALE. ryngienne postérieure forme l’enveloppe spéciale du pharynx,


du larynx et de leurs annexes, qu’elle sépare des gros vaisseaux

C’est une lame fibreuse verticale, assez épaisse, située au-de¬ et des muscles sterno-mastoïdiens. Elle est comprise, avec ces

vant du rachis et des muscles longs du cou et droits antérieurs parties, dans l’enveloppe pré-vertébrale.
de la tête. 10 En travers, au milieu du cou, à partir du rachis, La gaine fibro-celluleuse des gros vaisseaux du cou s’interpose,

elle double l’aponévrose pharyngienne postérieure jusqu’à l’en¬ dans un espace triangulaire, entre les aponévroses que nous

veloppe fibro-celluleuse des gros vaisseaux, passe derrière cette venons de décrire, et le feuillet postérieur du sterno-mastoï¬

gaine au-devant du scalène, et rejoint latéralement le feuillet dien. Dans la gaine sont renfermées l’artère carotide et la veine
jugulaire interne; l’angle postérieur loge le nerf pneumo-gas-
trique et le filet de communication du grand sympathique.
(1) Planche 93.
124 APONÉVROSES DU TRONC.
sternum, en formant un repli transversal au-dessous de l’atta¬
FEUILLET DE RÉFLEXION DU SCAPULO-HYOÏDIEN (i). che des muscles sterno-thyroïdiens. Ce foliole est traversé au
milieu et en arrière par l’œsophage et la trachée-artère ; latéra¬
C’est une duplicature fibro-celluleuse qui accompagne le lement et en avant, par le tronc artériel brachiocéphalique,
faisceau inférieur du scapulo-hyoïdien jusqu’au-dessus de l’angle et par l’artère carotide gauche. Il présente en outre un certain
de réflexion de son tendon mitoyen, lieu où son épaisseur est nombre de trous plus petits, pour le passage des nerfs et des vais¬
assez considérable, et au-delà duquel il s’amincit brusquement seaux de moindre dimension. La direction de ses fibres est très
et semble se perdre dans les gaines cellulaires. variée; elles sont disposées par bandelettes, qui vont rejoindre
Le feuillet antérieur naît des trois quarts internes du bord les parois des gros vaisseaux sur le contour desquels elles sont
postérieur de la clavicule, se dirige verticalement, s’infléchit fixées.
autour du bord supérieur du scapulo-hyoïdien pour redescen¬ La cloison cervico-thoracique nous paraît avoir une haute
dre en formant le feuillet postérieur; celui-ci s’insère à la clavi¬ importance en physiologie et en pathologie. Elle forme, à la par¬
cule jusqu a son tiers interne, puis s’en isole pour glisser der¬ tie supérieure de la poitrine, une sorte de diaphragme fibreux,
rière le sterno-thyroïdien, où il se confond en dedans avec celui tapissé sur les folioles latéraux par le repli de la plèvre costale,
du côté opposé, et en haut avec le feuillet qui tapisse le thyro- et dont la résistance empêche le sommet des poumons de re¬
hyoïdien. pousser en haut le tissu cellulaire et de faire au-dessus de la cla¬
Nous ne décrirons point les feuillets fibro-celluleux des mus¬ vicule une hernie sous-cutanée; disposition qui s’observe dans
cles spinaux, comme trop peu évidens pour mériter une mention les anciennes phlegmasies, lorsque le lobe inférieur des pou¬
spéciale. mons étant de moins en moins perméable à l’air, le lobe supé¬
rieur devient graduellement emphysémateux, et, par l’amplia¬
APONÉVROSE CERVICO-THORACIQUE (2). tion de son volume, distend peu-à-peu la cloison , qui seule fai¬
sait obstacle à son prolongement en haut. Cet accident, au reste,
C’est une cloison épaisse et résistante, qui remplit l’aire du qui n’est que le résultat d’une disposition morbide, aurait dû
cercle osseux compris entre les deux premières côtes, la première faire deviner l’existence d’une cloison fibreuse, puisqu’il sur¬
vertèbre dorsale et la première pièce du sternum. Traversée viendrait nécessairement chez tous les sujets, si la poitrine com¬
par les divers canaux qui établissent la communication du cou muniquait directement par du tissu cellulaire avec la partie in¬
et de la poitrine, sa structure est fort complexe. Elle se compose férieure du cou.
de deux folioles aponévrotiques latéraux et un médian. Les Enfin, on conçoit que la cloison cervico-thoracique, beau¬
folioles latéraux, falciformes, sont formés de deux lamelles : coup plus épaisse que le feuillet sous-pleural, doit avoir égale¬
i° Une lamelle postérieure qui naît en quart de cercle du mi¬ ment pour effet d’empêcher les épanchemens pleurétiques de
lieu et de la face latérale du corps de la première vertèbre dor¬ communiquer dans les espaces celluleux du cou, et, en sens
sale et des tendons des muscles longs du cou, se dirige en inverse, les infiltrations de ces derniers de pénétrer dans la ca¬
dehors, et vient s’insérer sur le bord interne de la moitié pos¬ vité de la poitrine.
térieure des premières côtes : du côté gauche, elle se fixe
aux parois de l’artère sous-clavière. 20 Une lamelle antérieure
née du bord interne de l’extrémité de la première côte et de Nous ne rappelons que pour les mentionner les aponévroses
son cartilage de continuation. Elle se dirige en arrière et en de LA tête, qui, étant toutes d’insertions musculaires, ont été
dedans, et vient se fixer de chaque côté sur le tronc veineux décrites dans la Myologie chacune dans son lieu. Ce sont :
brachio-céplialique. Des bandelettes antéro-postérieures réu¬ i° pour le crâne, l'aponévrose occipito-frontale (voyez Myologie,
nissent les deux lamelle? d’un même foliole, et une bande¬ page 38 et PL 95); l'aponévrose temporale (voyez page 46 et
lette transversale, placée derrière le sternum , unit les deux la¬ PL 95); 20 pour la face, l'aponévrose buccinato - zygomatique
melles opposées. Le foliole médian, de forme circulaire, s’unit (voyez page !\i et la planche 101 avec son explication ) ; l’aponé-
latéralement aux deux bords concaves des folioles latéraux. En wose massétérine ( voyez PL 100); l'aponévrose ptérygdidienne in¬
arrière, il se fixe sur le corps de la première vertèbre dorsale, terne ( voyez PL 147); et enfin l'aponévrose parotidienne, qui sera
et en avant, sur la membrane fibreuse de la première pièce du décrite en son lieu.

APONÉVROSES DES MEMBRES.

Dans leur disposition générale, elles se composent : i° d’une annulaires; 20 de grandes cloisons perpendiculaires à l’aponé¬
vaste enveloppe commune, divisée dans les diverses fractions vrose d’enveloppe, et qui, de la face interne de cette dernière,
par gaînes plus au moins épaisses et liées l’une à l’autre par des vont se rendre sur les os, en isolant par groupes les différens
bandelettes de renforcement, remarquables surtout dans les muscles qui ont des usages analogues; 3° d’enveloppes fibro-
points de réflexion des tendons, où elles forment des ligamens celluleuses communes à plusieurs muscles, ou propres à cha¬
cun d’enx. Ainsi envisagées, les aponévroses constituent la char¬
(1) Planche 94. pente flexible des membres, que traversent les canaux de com¬
(2) Planche 147, fig. 2. munication.
APONÉVROSES DES] MEMBRES. 125
APONÉVROSES DU BRAS.
APONEVROSES DU MEMBRE THORACIQUE.
Aponévrose brachiale.
APONÉVROSE D’ENVELOPPE COMMUNE (i).

Vaste loge qui enveloppe les muscles du bras: elle naît circu-
Divisée en un nombre de fractions pareilles à celles du membre,
lairement, en haut, de la clavicule, de lacromion, du bord axil¬
elle comprend , de haut en bas, les aponévroses scapulaires bra¬
laire de l’omoplate, des tendons du grand pectoral, du grand
chiale , anti-brachiale, palmaire, dorsale de la main, et les gaines
dorsal et du deltoïde; en dedans, elle forme la continuation
des doigts. A chacune de ces divisions se rapportent les cloisons
du feuillet du grand pectoral et du fascia superficialis axillaire;
et les loges aponévrotiques propres à la région dont elles font
et en arrière, elle adhère à l’aponévrose du sous-épineux et au
partie.
feuillet du grand dorsal. A partir de ces diverses origines, elle

APONÉVROSES DE L’ÉPAULE. descend jusqu’à l’articulation du coude, où elle adhère aux


éminences osseuses, et se continue avec l’aponévrose anti-bra¬

La principale est l’enveloppe du deltoïde, au-dessous de laquelle chiale. Par sa surface profonde, elle est unie aux cloisons inter¬

se groupent les aponévroses sus-épineuse, sous-épineuse et sous- musculaires, dont les deux principales, l’interne et l’externe,

scapulaire. séparent les groupes des muscles fléchisseurs d’avec les exten¬
seurs, et permettent de considérer à l’aponévrose brachiale
Feuillet fibro-celluleux du deltoïde. deux surfaces, l’une antérieure et l’autre postérieure.
La portion antérieure, dont l’épaisseur augmente de haut en
Dense, plus épais en arrière qu’en avant, il naît de l’expan¬ bas, procède successivement du tendon du grand pectoral, de
sion du feuillet du grand pectoral, tapisse le sillon intermé¬ celui du deltoïde et de sa bandelette de renforcement, et de la
diaire qui longe la veine céphalique, enveloppe en demi-cercle cloison intermusculaire externe. Ses fibres obliques, de haut en
la face externe convexe du deltoïde, et vient s’implanter en bas et de dehors en dedans, passent au-devant du ventre du
arrière sur l’aponévrose sous-épineuse, pour se continuer au- biceps quelles supportent, et vont se rendre sur la cloison in¬
dessus avec le feuillet du trapèze. Formé de fibres courbes trans¬ termusculaire interne et sur un faisceau implanté à l’épitro¬
versales à concavité supérieure, il s’insère, en haut,au pourtour chlée. En bas, cette aponévrose est percée d’une arcade ellip¬
de la clavicule, de l’épine de l’omoplate, et de leur articulation. tique pour le passage de la veine radiale sous-cutanée, et fortifiée
Au-dessus de lui, sur l’acromion, est une bourse muqueuse sous- par la bandelette bicipitale. Cette bandelette , née du bord
cutanée, ellipsoïde de dehors en dedans. Par sa surface interne , interne du tendon du muscle biceps, se dirige en bas et en
il adhère aux cloisons qui séparent les faisceaux nombreux du dedans, adossée à l’aponévrose brachiale, et vient s’épanouir, en
deltoïde. Par son extrémité inférieure, il se lie, en arrière, regard des muscles pronateurs, dans l’épaisseur de l’aponévrose
avec l’aponévrose brachiale sur le triceps. En avant, il s’épaissit anti-brachiale; elle simule une sorte de tendon membra¬
pour se fixer sur le tendon du deltoïde, et envoie, sur l’aponé¬ neux du biceps, considéré comme muscle tenseur de l’aponé¬
vrose brachiale antérieure, au-devant de la longue portion du vrose anti-brachiale, et en outre elle fortifie cette aponévrose et
biceps, une forte bandelette verticale de renforcement, qui sert forme une enveloppe de protection pour les gros vaisseaux au
de point de départ aux fibres aponévrotiques. Le feuillet du pli du bras. L’attache que nous avons signalée à l’épitrochlée
deltoïde enveloppe et contient ce muscle, qui, en outre, par constitue un faisceau divergent, demi-circulaire, dont les fibres
la bandelette dont nous venons de parler, devient tenseur de radiées et très résistantes servent d’attache à la cloison muscu¬
l’aponévrose brachiale. laire interne et aux aponévroses brachiale et anti - brachiale,
dont elles sont à-la-fois le point d’appui et la suture commune.
Aponévrose sus-épineuse. Lamelle fibreuse, très résistante, insé¬ La portion postérieure de l’aponévrose brachiale, comprise
rée au pourtour du bord cervical et de la lèvre supérieure de entre l’une et l’autre des cloisons intermusculaires, sert d’enve¬
l’épine de l’omoplate; renfermant, dans une loge ostéo-fibreuse, loppe au triceps. Elle se compose de fibres courbes transver¬
le muscle sus-épineux, elle se fixe en partie sous la voûte de sales à concavité supérieure. Née, en haut, du tendon du grand
lacromion et se perd sur le tendon. dorsal et des enveloppes du grand rond et du sous-épineux, elle
se perd en bas, où elle se fixe sur la tête du cubitus ; sur le point
Aponévrose sous-épineuse. Semblable à la précédente , mais culminant de cet os existe une bourse synoviale sous-cutanée,
plus vaste, elle tapisse le pourtour de la fosse sous-épineuse sur ovalaire transversalement.
la lèvre inférieure de l’épine de l’omoplate, le bord spinal et la
cloison interne de séparation avec le petit rond. Elle se perd, en Aponévroses partielles du bras.
haut, sur le tendon, et adhère, par des prolongemens, au bord
postérieur du feuillet du deltoïde, à l’aponévrose brachiale pos¬ La cloison intermusculaire externe, née du bord antérieur de la
térieure et à la cloison du grand rond. Par sa face interne, elle coulisse bicipitale, se fixe sur le bord et la crête externes de l’hu¬
s’unit aux lamelles interfasciculaires du sous-épineux. mérus, en séparant la loge de l’extenseur, le triceps, de celle des
fléchisseurs, le biceps et le brachial antérieur. Inférieurement elle
Feuillet fibro-celluleux du sous-scapulaire. Mince dans la plus se bifurque pour donner naissance à la loge anti-brachiale des
grande partie de son étendue , plus épais sur le bord interne, il muscles supinateurs, l’une de ses lamelles se terminant à l’épicon¬
naît du pourtour de la fosse sous-scapulaire, et se perd sur la dyle, et l’autre sur le cubitus. Cette cloison est traversée très obli¬
capsule scapulo-humérale. quement par le nerf radial et les vaisseaux collatéraux externes,
qui contournent en pas de vis la face postérieure de l’humérus.

(1) Planche 149. La cloison intermusculaire interne naît du bord postérieur de la


TOME II. 32
126 APONÉVROSES DES MEMBRES.
coulisse bicipitale; au-dessous du tendon du grand rond, se fixe contention des muscles pronateurs et fléchisseurs. Cette loge est
sur le bord, puis sur la crête interne de l’humérus jusqu a l'épi¬ partagée, d’avant en arrière, en trois plans, par deux lamelles
trochlée, où elle vient rejoindre le faisceau divergent. Elle sé¬ transversales, tendues entre deux cloisons verticales nées du
pare également le coraco-brachial du brachial antérieur et du radius et du cubitus, et dont l’une sépare la première couche
biceps. Le nerf cubital, qui longe cette lame de haut en bas , la des pronateurs du fléchisseur superficiel, et l’autre isole ce der¬
traverse près de l’articulation pour glisser derrièrelepitrochlée. nier des fléchisseurs profonds. Des feuillets verticaux ou obliques
Les deux grandes cloisons que nous venons de décrire servent en grand nombre servent à isoler les muscles les uns des autres,
de point de départ aux gaines spéciales des muscles. i° Une lame de manière à circonscrire autant de loges spéciales pour chacun
transversale, étendue de l’une à l’autre, sépare le brachial anté¬ d’eux. En dedans règne la cloison interne principale, inter¬
rieur du biceps, et complète les gaines de ces deux muscles. médiaire entre le muscle cubital antérieur et le postérieur, et qui
2° En arrière, elles forment, avec l’aponévrose postérieure, la s’étend de l’aponévrose superficielle au cubitus. Plus en avant
gaine du triceps. 3° Une autre lame dégagée de la cloison in¬ sont les cloisons spéciales qui complètent les loges partielles :
terne enveloppe le coraco-brachial, et vient se fixer sur le ten¬ i° au premier plan, celles des muscles cubital antérieur, pal¬
don delà courte portion du biceps. 4° Del’aponévrose brachiale maire grêle, radial antérieur et rond pronateur; i° au second
postérieure, qui enveloppe le faisceau scapulaire du triceps, plan, en dehors, le feuillet fibro-celluleux du bord radial du
procèdent deux petites cloisons latérales qui rejoignent l’humé¬ fléchisseur superficiel, qui n’existe que dans la moitié inférieure
rus en isolant ce faisceau des deux inférieurs. 5° Une gaine au-dessous de son attache radiale ; 3° au troisième plan, un
spéciale qui longe la cloison interne sert d’enveloppe aux vais¬ mince feuillet qui sépare l’un de l’autre les deux longs fléchis¬
seaux huméraux profonds et au nerf médian; elle renferme, en seurs. Partout les cloisons et les feuillets s’amincissent infé¬
haut, les nerfs cubital et cutané interne, et se trouve percée rieurement, pour se continuer avec les gaines d’enveloppe des
d’un trou pour le passage de la veine basilique. 6° Enfin, aux tendons.
dépens de l’aponévrose brachiale d’enveloppe, sont formées les En dehors, la grande loge externe des supinateurs est coupée
gaines spéciales des vaisseaux et des nerfs sous-cutanés. transversalement par une cloison qui sépare le long supinateur
du premier radial, et par un mince feuillet d’isolement situé entre
APONÉVROSES DE L’AVANT-BRAS (i).
les deux radiaux. Le court supinateur est revêtu par une aponé¬
vrose qui lui est propre, et qui forme au devant de sa bifurca¬
Plus épaisse que la précédente, l'aponévrose anti-brachiale
tion sur son attache l’adiale, en regard du tendon du biceps,
n’offre par un aspect aussi uniforme sur ses deux faces. Elle est
une arcade fibreuse sur laquelle s’étend parfois la synoviale de
composée d’un grand nombre de lamelles fibreuses destinées à
glissement. Sur leurs bords, les supinateurs sont compris entre
envelopper les muscles de l’avant-bras, variées dans leurs direc¬
deux cloisons , qui sont la continuation des lamelles supé¬
tions, suivant le groupe auquel elles appartiennent, mais con¬
rieures. La cloison interne, qui sépare ce groupe du brachial
tinues à l’extérieur, les unes avec les autres, pour former une en¬
antérieur, vient rejoindre l’aponévrose du court supinateur et
veloppe commune. Cette aponévrose, au reste, d’après les groupes
se fixe au radius; la cloison postérieure descend de l’épicondyle
des muscles quelle renferme, doit être décrite sur ses deux sur¬
sur la face postérieure du radius, intermédiaire entre les supina¬
faces antérieure et postérieure.
teurs et les extenseurs.
Les deux grandes loges externe et antérieure de l’avant-bras
Aponévrose anti-brachiale antérieure.
sont encore traversées par les gaines fibro-celluleuses des vais,

Elle naît : i° en dedans, des fibres divergentes du faisceau de seaux ; l’artère et les veines radiales sont pourvues, dans toute

l’épitrochlée; i° au milieu de la bandelette bicipitale et des fibres leur longueur, d’une gaine qui suit la cloison interne du long

inférieures de l’aponévrose brachiale. Dans cette partie de son supinateur ; les vaisseaux cubitaux n’en sont revêtus qu’inférieu¬

étendue, l’aponévrose forme l’enveloppe spéciale du groupe des re ment.

muscles pronateurs; 3° en dehors, l’aponévrose anti-brachiale Aponévrose anti-brachiale postérieure.


procède des lamelles de bifurcation de la cloison intermuscuiaire
externe du bras, qui renferme le groupe des muscles supinateurs; Ayant déjà décrit à part le groupe des supinateurs, cette apo¬

et, plus en dehors, du bord antérieur de l’épicondyle. Les fibres névrose ne s’étend pour nous en travers, qu’à partir de la cloison

aponévrotiques principales parcourent transversalement la face postérieure de ces muscles jusqu’à la grande cloison cubitale.

antérieure de l’avant-bras, en formant de grandes courbes à Encore plus épaisse que l’aponévrose antérieure , celle-ci est

concavité supérieure; au pli du bras, elles unissent, par une la¬ également formée de fibres transversales à concavité supérieure.

melle transversale triangulaire, les deux groupes pronateur et Dans l’espace qu’elle renferme, conjointement avec les os et le

supinateur, au-devant du tendon du biceps et des gros vaisseaux, ligament interosseux, sont contenus les extenseurs, disposés sur

au-dessous et en dehors du trou de passage de la veine radiale deux plans. A l’extérieur, l’aponévrose d’enveloppe dessine quatre

sous-cutanée et de la bandelette bicipitale. Inférieurement, loges distinctes: en haut, la petite loge de l’anconé, circonscrite

l’aponévrose, qui devient graduellement plus épaisse, est tra¬ par le cubitus; en dehors, le groupe vertical des extenseurs

versée très obliquement par les tendons du radial antérieur, et des quatre derniers doigts; au-dessous,la portion sous-cutanée

surtout du palmaire grêle, qui, de profonds, deviennent super¬ des extenseurs du pouce, où l’aponévrose, dans ses fibres prin¬

ficiels, et auxquels elle fournit une gaine spéciale vers la partie cipales, prend une direction oblique; en dedans,la loge du cubi¬

inférieure de l’avant-bras. tal postérieur, point où l’aponévrose offre le plus d’épaisseur.

En avant et en dedans, l’aponévrose anti-brachiale antérieure Entre ces divers groupes, les fibres , quoique d’inclinaisons

forme, avec les os et le ligament interosseux, la grande loge de variables, se confondent en une surface continue.
Profondément, la grande loge postérieure est coupée en tra¬
(il Planche 160. vers par l’aponévrose du court supinateur et par une autre assez
APONÉVROSES DES MEMBRES. 127
épaisse, tendue entre le radius et le cubitus, et qui tapisse la seur du pouce ; 20 un peu plus en dedans sur le radius, la gaîne
face postérieure des extenseurs propres du pouce et de l’indica¬ des deux radiaux externes, d’abord simple, mais qui se bifur¬
teur ; des cloisons verticales du premier plan, l’externe placée que presque aussitôt; 3° sur le bord opposé du radius, la
entre les supinateurs et l’extenseur commun nous est déjà con¬ grande gaîne commune des extenseurs : à sa partie supérieure,
nue. Une autre, interne, très résistante, s’attache sur la partie elle réunit en commun le long extenseur propre du pouce,
postérieure du cubitus, entre le cubital postérieur, l’anconé et l’extenseur propre de l’indicateur, et l’extenseur commun des
l’extenseur du petit doigt. Gomme l’os est presque sous-cutané doigts ; mais bientôt de petites cloisons qui occupent toute la
en ce point, cette cloison n’est, pour ainsi dire, que l’attache de hauteur du ligament annulaire renferment dans leurs gaînes
l’aponévrose postérieure au cubitus. Un simple feuillet sépare spéciales, d’une part, les deux tendons de l’indicateur, et de
les extenseurs communs des doigts et propre du petit doigt. Au l’autre, celui du long extenseur propre du pouce, qui s’incurve
plan profond, les long abducteur et court extenseur du pouce isolément en dehors ; 4° près du cubitus, une gaîne propre, in¬
sont compris dans une loge commune ; le long extenseur pro¬ curvée en dedans, appartient à l’extenseur propre du petit doigt;
pre du pouce et l’extenseur propre de l’indicateur ont chacun 5° enfin, sur la surface postérieure du cubitus, une dernière
une loge spéciale. gaîne, fortifiée en haut par une petite arcade ligamenteuse, ren¬
ferme le tendon du cubital postérieur.
Ligament annulaire du carpe. Développé dans l’épaisseur de l’aponévrose d’enveloppe com¬
mune, le ligament demi-annulaire postérieur du carpe se con¬
C’est une bandelette annulaire, large d’un pouce et demi, tinue, par son bord supérieur, avec l’aponévrose anti-brachiale,
sorte de bracelet fibreux qui environne l’extrémité carpienne et par son bord inférieur, avec l’aponévrose dorsale de la main.
de l’avant-bras et l’articulation du poignet. Terminaison in¬
férieure de l’aponévrose anti-brachiale, il ne s’en distingue à sa APONÉVROSES DE LA MAIN.
surface externe que par une plus grande épaisseur; mais, en rai¬
son de ses usages par rapport aux tendons, il mérite une des¬ Elles comprennent l’aponévrose palmaire et les deux feuillets
cription spéciale : on la divisé en deux segmens, antérieur et fibro-celluleux des éminences thénar et hypothénar, les apo¬
postérieur. névroses palmaire profonde, dorsale de la main, et les cloisons
Le ligament demi-annidaire antérieur du carpe (i) naît, en de¬ inter-osseuses; enfin, les gaînes fibreuses et synoviales, ear-
dans : i° par une attache interne, de l’extrémité sous-cutanée du piennes, métacarpiennes et digitales.
cubitus; 20 par une attache externe, de l’os pisiforme de l’apo¬
physe de l’os crochu et du tendon du cubital antérieur. Les deux Aponévrose palmaire sous-cutanée (1).
faisceaux se réunissent de manière à comprendre le tendon dans
leur épaisseur, et forment au-delà de son bord externe une forte En forme de triangle, épaisse, résistante, composée de bandes
bandelette à fibres transversales, qui passe au-devant des tendons divergentes, réunies par des fibres transversales , elle tapisse la
fléchisseurs. Cette bandelette séparée du ligament palmaire par paume de la main, dont elle forme le plan sous-cutané.
une arcade fibreuse, comprend dans une duplicature les ten¬ Elle naît : i° de l’épanouissement du tendon du muscle pal¬
dons du palmaire grêle et du radial antérieur, entre lesquels elle maire grêle, qui forme son angle supérieur ou son sommet;
donne attache, par une lamelle aponévrotique, au court abduc¬ 2° par sa face postérieure, du ligament palmaire et de l’aponé¬
teur du pouce; puis, au-delà du dernier tendon, elle s’attache, vrose du muscle palmaire cutané, avec lesquels elle est intime¬
par sa face interne, au radius, au trapèze et au scaphoïde, et fran¬ ment unie. A partir du tendon, elle se divise en six ou huit ban¬
chit sans interruption les tendons du long abducteur et du court delettes divergentes, qui vont rejoindre les articulations pha-
extenseur du pouce, pour se continuer sous le nom de ligament langiennes en inscrivant la base du triangle. De ces bandelettes:
annulaire postérieur. Par son bord supérieur, elle se continue avec 1 °L’une, moyenne, droite, s’insère au milieu del’articulatiou mé.
l’aponévrose anti-brachiale; par son bord inférieur, elle s’unit tacarpo-phalangienne du médius. 2°Trois autres, qui appartien¬
par un feuillet celluleux avec l’aponévrose palmaire et le bord nent à l’indicateur, se rendent sur une bandelette transversale,
carpien du muscle palmaire cutané. qui quelquefois forme une arcade au-dessus de l’articulation;
Le ligament demi-annulaire postérieur du carpe (2) forme la con. dans d’autres cas, elle ne présente qu’un vaste plan aponévro¬
tinuation du précédent : plus résistant que ce dernier, égale¬ tique transversal, qui bride sur le bord radial le premier inter¬
ment formé de fibres transversales parallèles, il passe sur la face osseux dorsal et l’adducteur du pouce, et vient rejoindre l’apo¬
postérieure de l’articulation du poignet et sur les nombreux névrose dorsale de la main. 3° Deux bandelettes qui se dirigent
tendons qui la recouvrent, fixé fortement, dans ce trajet, sur la vers l’annulaire, s’insèrent au-dessus de l’articulation méta¬
crête de l’extrémité carpienne du radius qui sépare les tendons carpo-phalangienne sur une arcade fibreuse transversale, au-
des radiaux de ceux des extenseurs, et vient se terminer où dessous de laquelle passent les tendons des lombricaux et des
nous avons pris le demi-anneau précédent, sur le cubitus, interosseux. Cette bandelette est fixée, en dedans, sur l’articula¬
l’os pisiforme et l’apophyse de l’os crochu. La manière dont il se tion du cinquième doigt, en dehors, sur celle du médius, où
conduit par rapport aux tendons postérieurs est fort remarqua¬ elle forme, au-dessous de la bandelette de ce dernier, un entre¬
ble. De sa face interne se dégagent de petites cloisons antéro¬ croisement en X, avec une demi-arcade provenant de l’indica¬
postérieures, fixées sur les os et les ligamens, et qui séparent teur ; de sorte que le médius se trouve le point de jonction mé¬
les gaines synoviales de ces tendons. En comptant de dehors en diane. Sur les extrémités, régnent les bandelettes qui inscrivent
dedans, on trouve successivement: i° sur le bord externe, la les côtés du triangle. 4° Celle du pouce contourne la saillie des
gaîne dorsale qui réunit le long abducteur et le court exten- muscles de l’éminence thénar, et s’implante en bas sur leurs

(1) Planches 119 et 123. (2) Planches 122, 123. (l) Planche isi.
128 APONÉVROSES DES MEMBRES.
tendons et sur l’os sésamoïde interne ; elle est liée par une arcade chisseurs, pour chacun des quatre derniers doigts, sont renfer¬
fibreuse avec les bandelettes de l’indicateur. 5° La bandelette in¬ més dans un canal ostéo-fibreux, qui commence au-dessus des
terne contourne la saillie des muscles de l’éminence hypothénar, articulations métacarpo-phalangiennes, et se termine sur la pha¬
et s’épanouit sur l’articulation métacarpo-phalangienne du petit lange unguéale. En premier plan, les quatre derniers doigts sont
doigt. Dans toute son étendue, l’aponévrose palmaire adhère réunis par un ligament commun.
fortement au corps de la peau, par de nombreux prolongemens Le ligament transverse sous-cutané décrit, comme la ligne des
filamenteux ou lamellaires; le bord externe en particulier s’y articulations digitales, une courbe à concavité supérieure. II
perd complètement. Ses bandelettes sont réunies et séparées par procède, à chaque extrémité, par un large épanouissement, des
de nombreuses fentes vasculaires ellipsoïdes ou demi-circulaires. faces terminales des articulations métacarpo-phalangiennes, ex¬
Cette aponévrose forme un plan sous-cutané très solide, qui terne de l’index et interne du petit doigt, et passe successivement
bride les tendons fléchisseurs, et maintient la concavité de la sur le médius et l’annulaire. Son bord supérieur concave se perd
paume de la main. Sa résistance est une cause fréquente d’é¬ dans le corps de la peau, auquel il adhère aussi par sa face an¬
tranglement dans les inflammations. térieure. Sa face postérieure est unie aux prolongemens de l’apo¬
Feuillets fibro-celluleux externe et interne. Tous deux envelop¬ névrose palmaire, aux gaines digitales, et fixée aux tubercules
pent en commun l’éminence dont ils font partie. Sous-cutanés des premières phalanges. Son bord inférieur est le plus remar¬
au-delà des limites de l’aponévrose palmaire, ils s’enfoncent au- quable: il se compose, dans les intervalles des doigts, de deux pe¬
dessous d’elle pour rejoindre l’aponévrose profonde, de manière tites bandelettes juxta-posées, qui s’écartent en formant un angle
à séparer entre eux les trois groupes de muscles. en ogive, et viennent s’entre-croiser en X sur la gaîne fibreuse
Le feuillet thénar naît des tendons des deux abducteurs et du du médius et de l’annulaire, les deux bandelettes extrêmes s’épa¬
premier os métacarpien, et se perd inférieurement au pourtour nouissant sur les bords opposés de l’indicateur et du petit doigt.
de l’articulation phalangienne. Le feuillet hypothénar naît du Ces arcades fibreuses interdigitales, complétées par les tendons
tendon du cubital antérieur et du cinquième os métacarpien, et des lombricaux et des interosseux qui se dégagent au-dessous
se perd également sur l’articulation digitale. Les deux feuillets d’elles, forment, dans l’angle de réunion des doigts, un plan
sont également formés de fibres transversales à la direction des sous-cutané, non moins flexible que résistant, qui se prête à
muscles, et adhèrent par leur surface interne aux cloisons cellu¬ leur mobilité en divers sens, s’oppose à leur écartement, et
leuses qui séparent ces derniers. protège le point de bifurcation des vaisseaux et des nerfs col¬
latéraux.
Aponévrose palmaire profonde. Chacune des gaines digitales est formée en arrière par la
gouttière osseuse de la face antérieure des phalanges; en avant
Mince, mais assez résistante, elle tapisse la face profonde de et sur les côtés, par un demi-cylindre fibreux. En premier plan
la main, sur l’adducteur du pouce et les muscles interosseux, existe un fascia à double feuillet. Nous prendrons pour modèle
quelle sépare des tendons fléchisseurs et des lombricaux. Le d’une description commune la gaîne du médius.
muscle adducteur en particulier est compris comme dans une i0 Le fascia sous-cutané adhère au corps de la peau par l’in¬
duplicature de cette aponévrose, qui donne attache par sa face termédiaire d’un tissu fibreux et adipeux, dont les filamens et
interne aux muscles profonds quelle revêt. les lamelles, très denses, expliquent l’étranglement si ordinaire
dans les inflammations des doigts. La face interne de ce feuillet
Aponévrose dorsale de la main ( i ).
présente une surface lisse, séparée de la gaîne au milieu par un
espace entrecoupé de nombreuses adhérences filamenteuses;
C’est une toile fibreuse, très mince, à fibres transversales,
de chaque côté, sur le bord des phalanges, le feuillet forme un
qui continue sur la face dorsale de la main le ligament demi-
repli traversé par quelques ramuscules des vaisseaux collatéraux.
annulaire postérieur du carpe. Étendue transversalement de
Cet espace ou cette cavité, qui règne dans toute la longueur du
l’un à l’autre bord, elle revêt les tendons extenseurs auxquels
doigt, nous paraît avoir la plus grande analogie avec les bourses
elle adhère, et la petite aponévrose qui recouvre les muscles
synoviales sous-cutanées.
interosseux dorsaux. A la naissance des doigts, elle se perd sur
2° La gaine ostéo-fibreuse (i) comprend : (a) au-dessus de l’arti¬
les tendons des extenseurs, autour des bourses synoviales sous-
culation métacarpo-phalangienne, un demi-anneau fibreux,
cutanées , qui existent sur les articulations métacarpo-phalan¬
très dense, compris entre les tendons des lombricaux et des in¬
giennes.
terosseux, et fixé de chaque côté sur la tête de l’os métacarpien
Aponévroses interosseuses.
et sur le ligament métacarpien transverse. (6) Sur l’articulation
deux bandelettes, nées des ligamens latéraux, et qui s’entre-croi-
La plus considérable est celle que nous avons vue tapisser la
sent en X. (c) Un fort ligament annulaire qui maintient l’arti¬
face palmaire profonde. Sur la face dorsale, il en existe quatre
culation des deux premières phalanges, (d) Sur la première
entre les os métacarpiens : elles sont réunies d’avant en arrière
par de petites cloisons qui séparent les muscles interosseux pal¬ phalange deux bandelettes entre-croisées en X, qui s’insèrent

maires et dorsaux. par leurs extrémités sur les articulations opposées, (e) Sur le
milieu de la seconde phalange un pareil entre-croisement de
Gaines fibreuses digitales deux bandelettes, mais dont la plus forte est celle qui est tour¬
née vers la ligne moyenne de la main. (/) Entre les anneaux
Leur texture est uniforme pour les quatre derniers doigts; articulaires et les bandelettes phalangiennes, une mince toile
elle ne présente que de légères différences au pouce. fibreuse à fibres transversales qui laisse apercevoir les tendons
A partir de l’aponévrose palmaire, les doubles tendons flé¬ sous-jacens. C’est cette dernière enveloppe qui termine le cy-

(l) Planche 149. (1) Planche ] 19.


APONÉVROSES DES MEMBRES. 129
lindre fibreux sur la phalange unguéale, (g) Sur sa paroi pos¬ Synoviales métacarpiennes. Au nombre de quatre, elles ont une
térieure continue, la gaine est formée par une lame fibi’euse disposition commune. Chacune d’elles commence supérieure¬
qui tapisse uniformément toute la gouttière métacarpo-phalan¬ ment à la cloison transverse de séparation , où elle s’adosse avec
gienne. D’après la structure de la gaine ostéo-fibreuse, on voit la synoviale carpienne ; inférieurement, elle se termine sur les
que les tendons fléchisseurs, maintenus de la manière la plus articulations métacarpo-phalangiennes, par un semblable repli
solide, ne peuvent jamais éprouver aucun déplacement. Sans accolé à celui de la synoviale digitale; transversalement, elle
cette disposition, ils formeraient, dans les contractions, une procède de chaque côté de l’enveloppe fibreuse des muscles
corde sous-cutanée de l’une à l’autre extrémité du doigt fléchi, lombricaux, qui n’en semblent pas distincts. En suivant son
comme on l’observe d’une manière plus ou moins complète dans trajet, à partir de la face postérieure, ses feuillets s’adossent
les panaris, lorsqu’une portion de l’enveloppe fibreuse a été derrière le tendon profond, tapissent ses faces latérales, se
détruite par la suppuration. rejoignent derrière le tendon superficiel et enveloppent ce der¬
La gaîne propre du pouce offre aussi deux anneaux articu¬ nier, au-devant duquel ils se confondent, en laissant une cavité
laires, l’un entre les os sésamoïdes, et l’autre sur l’articulation entre le feuillet d’enveloppe tendineuse et celui de revêtement
phalangienne. Quant au mode de contention du tendon du émané de la face antérieure des lombricaux. Ainsi les quatre
long fléchisseur, cette gaîne, située tout-à-fait en dehors, et ne synoviales métacarpiennes, quoique isolées les unes des autres,
répondant qu’au mouvement de flexion interne ou d’opposi¬ forment cependant une masse commune, liées , comme elles le
tion, ne présente que deux bandelettes parallèles, obliques de sont, les unes aux autres par les feuillets d’enveloppe des muscles
haut en bas, de l’os sésamoïde interne vers la face externe de la lombricaux.
première phalange et de l’articulation phalangienne, de manière
à résister à la tendance du tendon à se déplacer vers la paume de Synoviales digitales. Leur forme et leur trajet étant les mêmes
la main. pour toutes, il suffira également de décrire celle du médius. De
Gaines synoviales de la main (i). haut en bas, elle commence au repli d’adossement avec la syno¬
viale métacarpienne et se termine sur le milieu de la phalange
Les synoviales de la main sont répandues sur la face palmaire
unguéale. Transversalement, à partir du milieu de la face anté
et sur la face dorsale. La face palmaire comprend trois espèces
rieure de la gaîne fibreuse, elle tapisse ses faces latérales, puis
de synoviales pour les tendons des muscles fléchisseurs com¬
la gouttière ostéo-fibreuse des phalanges, s’adosse à elle-même
muns, une carpienne commune, quatre métacarpiennes et
au milieu, en formant des replis, et s’écarte de nouveau pour
quatre digitales , le tendon du long fléchisseur du pouce ayant
envelopper les tendons, de manière à former deux feuillets
une synoviale isolée.
tendineux et capsulaires. Les replis synoviaux (vincula tendi-
num,Meckel) présentent une disposition assez remarquable. Pour
Synoviale carpienne commune. Située dans l’ellipse ostéo-
les bien distinguer, il faut érigner en avant les deux tendons, en
fibreuse , palmaire, bornée en avant par le ligament demi-an¬
les écartant de la gouttière des phalanges. Le repli plialanginien,
nulaire antérieur du carpe et l’arcade palmaire ; en arrière, par
le plus considérable, occupe presque toute la longueur de la
la gouttière osseuse radio-carpienne; latéralement, par les cou¬
seconde phalange. Destiné au tendon profond qu’il enveloppe,
lisses du scaphoïde et du trapèze en dehors, de l’os crochu en
il est assez lâche pour permettre un écartement de quatre à cinq
dedans, elle réunit en un seul faisceau les huit tendons des flé¬
lignes, en formant derrière le tendon une sorte de ligament
chisseurs superficiel et profond, quelle environne dans une
postérieur, entre les feuillets duquel s’insinuent les vaisseaux
ellipse. De sa face interne se dégagent des cloisons antéro-posté¬
nourriciers. Deux replis phalangiens triangulaires, plus courts
rieures, qui séparent les paires de tendons les unes des autres,
que l’autre , se dégagent de la moitié inférieûre des bords laté¬
et ces dernières sont unies par des cloisons transversales servant
raux de la première phalange, et forment le lien et l’enveloppe
à l'isolement des tendons d’une même paire. De nombreuses la¬
des bandelettes de bifurcation des tendons superficiels. Leurs
melles, dégagées de la face interne des gaines partielles, s’insi¬
usages et leur structure sont les mêmes que pour le précédent.
nuent perpendiculairement entre les fibres d’un même tendon.
Plus haut, dans le point de leur bifurcation, les deux lamelles
Il résulte de cet ensemble une masse commune, déstructuré
du tendon superficiel sont unies avec la tête de la première
complexe, parfaitement disposée pour une mobilité d’ensemble,
phalange par des ligamens filiformes de cinq à six lignes de
mais dont les cloisons lâches, extensibles, permettent cepen¬
longueur. Enfin, entre les tendons, la synoviale présente trois
dant des mouvemens partiels. En suivant son trajet, à partir de
replis, deux en regard de la moitié supérieure de la première
la gouttière interne, l’enveloppe extérieure, ou la synoviale com¬
phalange, qui forment des anses synoviales ou des anneaux,
mune, tapisse la gouttière postérieure carpienne, rencontre en
réfléchis du tendon superficiel autour du tendon profond ; le
dehors,le nerf médian dont elle enveloppe le contour , s’adosse
troisième est, en avant, dans l’angle de bifurcation des lamelles
de nouveau à elle-même, s’applique d’arrière en avant sur la
latérales du tendon fléchisseur.
gaîne du long fléchisseur du pouce, se continue au-delà sur la
face antérieure, et rejoint la gouttière interne au premier point
Synoviale du tendon du long fléchisseur du pouce. Unique dans
de départ. En haut, la synoviale carpienne se confond avec le
toute la hauteur du tendon, sa structure est très simple. Elle
feuillet celluleux des muscles, mais c’est surtout en bas, au-
naît, en haut, de la terminaison des fibres du feuillet celluleux
dessous de l’arcade palmaire, que la disposition quelle offre est
de la portion charnue, et se termine inférieurement sur la pha¬
remarquable. A partir de sa juxta-position avec la synoviale du
lange unguéale, adossée latéralement à la synoviale carpienne
pouce, en descendant obliquement vers le petit doigt, elle est
commune, dont elle s’isole dans la paume de la main.
fermée par un vaste repli, résultat de son adossement avec les
Les faces externe et postérieure de la main présentent des
synoviales métacarpiennes.
synoviales isolées, divisées en deux séries; les unes accom¬

(1) Planche 168. pagnent les tendons jusqu’au point de leur implantation. Ce
TOME II. 33
130 APONÉVROSES DES MEMBRES.
sont les synoviales: i° des extenseurs et abducteurs du pouce; la forte aponévrose d’insertion et de contention, et constitue
2° des deux radiaux externes , distincts pour chacun d’eux ; l’un des deux feuillets amincis de sa duplicature sur le bord
3° du cubital postérieur. Les synoviales de la seconde série ne supérieur du grand fessier. Il tapisse le faisceau profond du
sont bien distinctes que derrière le ligament demi-annulaire moyen fessier jusqu’à son bord interne et postérieur, où il se
postérieur du carpe ; elles ne nous ont paru accompagner les termine sur la cloison qui sépare ce muscle du pyramidal.
tendons que jusque vers la partie moyenne de la main. Ce sont:
4° la synoviale de [extenseur propre du petit doigt et celle de l'exten¬ Feuillet du petit fessier. Encore plus mince que le précédent,
seur commun. Cette dernière, en raison du nombre de ses ten¬ il sépare l’un de l’autre les deux muscles, et s’étend du feuillet
dons, est assez complexe ; divisée par des cloisons de séparation postérieur du fascialata à la cloison du pyramidal.
antéro-postérieures, elle rappelle la disposition que nous avons
décrite pour la synoviale carpienne commune, et permet à- Feuillet des muscles rotateurs du fémur. Il fait suite à celui du
la-fois, comme cette dernière, des mouvemens communs ou moyen fessier, tapisse la face postérieure du pyramidal et des
isolés. jumeaux, et s’insère en dedans sur l’os coxal, au pourtour de la
grande échancrure sciatique, et en bas sur le grand ligament sa¬
APONEVROSES DU MEMBRE ABDOMINAL. cro-sciatique et sur la cloison de séparation du jumeau inférieur
avec le carré crural. Ce feuillet est remarquable par les arcades
APONÉVROSE D’ENVELOPPE COMMUNE.
vasculaires, ellipsoïdes, qu’il forme pour le passage des vais¬
seaux et nerfs fessiers, honteux et iscbiatiques.
Elle comprend les aponévroses des muscles de la hanche, le
feuillet fibro-celluleux du grand fessier, les aponévroses fémo¬
APONÉVROSEF ÉMORALE (l).
rale, jambière, dorsale et plantaire du pied. A chacune de ces
divisions se rapportent les cloisons et les gaines partielles pour
Cette aponévrose conoïde forme l’enveloppe commune sous-
chaque fraction de membre. Enfin, comme au membre supé¬
cutanée de la cuisse; c’est la plus forte et la plus épaisse de
rieur, nous terminerons par les gaines synoviales des orteils.
toutes les enveloppes de ce genre. Continue avec elle-même sui¬

APONÉVROSES DES MUSCLES DE LA HANCHE. vant sa coupe transversale dans toute la circonférence de la
cuisse, elle se divise néanmoins de haut en bas en trois plans
Aponévrose du moyen fessier (i). distincts pour la forme et la structure, et correspondant à un
pareil nombre de régions, l’une externe, l’autre antérieure, et
Epaisse, très forte, elle est située sur le moyen fessier, à la
la troisième interne et postérieure.
partie postérieure et externe du bassin, où elle forme en ce point
un appendice ou attache supérieure de l’aponévrose fémorale,
Région externe. Elle est formée par une vaste bandelette, dite
dans sa bandelette fascia-lata. Elle nait, en haut, de la lèvre
fascia-lata, la plus épaisse et la plus forte parmi les aponévroses
externe de la crête iliaque, depuis l’épine antérieure et supé¬
de contention. Cette bandelette, qui enveloppe à l’extérieur le
rieure jusqu’à l’attache du grand fessier. Elle descend sur la
vaste externe, fait suite en haut sur le grand trochanter : i°au
face externe du moyen fessier, aux fibres superficielles duquel
milieu, à l’aponévrose du moyen fessier, que nous avons con¬
elle donne attache dans la moitié supérieure de sa face interne;
sidérée comme son attache supérieure; 2° latéralement à deux
au-delà, elle continue de descendre jusque sur le grand tro¬
muscles qui en sont les tenseurs, en arrière, le grand fessier,
chanter, où elle se continue avec la bandelette du fascia-lata.
dont l’attache aponévrotique forme l’origine postérieure et supé¬
En ce point existe une capsule synoviale qui facilite le glissement
rieure de la bandelette fascia-lata ; en avant, les deux feuillets de
de l’aponévrose sur le tendon d’épanouissement du moyen fessier
la gaine du muscle du même nom : en sorte que cette gaine elle-
et du vaste externe. Ses fibres verticales, parallèles, sont épaisses
même, fixée à l’épine iliaque antérieure et supérieure, n’est
et fasciculées. Sur ses bords, l’aponévrose se bifurque, en avant,
autre que l’attache, en ce point, de la bandelette fascia-lata,
pour donner naissance aux feuillets de la gaine fibreuse du fascia-
renfermant dans une duplicature son muscle tenseur propre.
lata; en arrière, pour former les feuillets du moyen et du grand
Des deux feuillets de la gaine du fascia-lata, considérés comme
fessier, le bord supérieur de ce dernier se trouvant compris dans
appendices ou attaches de la bandelette principale, le superfi¬
une duplicature à laquelle elle s’insère.
ciel, né de l’épine par un tendon membraneux, donne attache

Feuillet fibro-celluleux du grand fessier. Mince, demi-trans¬ par ses faces interne et antérieure, aux fibres du muscle. Le

parent, plutôt celluleux que fibreux, en tout semblable à ceux feuillet profond sépare le muscle fascia-lata des bords antérieurs

du grand pectoral et du deltoïde , il revêt toute la surface posté¬ des moyen et petit fessiers. Les deux gouttières latérales de la

rieure du muscle grand fessier. Il se compose manifestement de gaine forment des cloisons de séparation ; l’externe et posté¬

deux plans de fibres: les plus légères, parallèles à celles du rieure se confond avec la forte aponévrose du moyen fessier;

muscle; les plus fortes, perpendiculaires à la direction de ces l’interne et antérieure sépare le fascia-lata, aux fibres courbes

dernières , et formant des couches concentriques à concavité duquel elle donne attache, de l’extrémité supérieure du cou¬

interne, nées en haut et en dehors de l’aponévrose du moyen turier et du droit antérieur de la cuisse. Enfin, la base du muscle

fessier et de la bandelette du fascia-lata, et venant se confondre fascia-lata s’insère dans la gouttière de jonction des deux feuil¬

sur le bord inférieur de l’aponévrose fémorale, en formant, lets, à laquelle fait suite l’aponévrose dont il est le tenseur.

pour le muscle, une sorte de capsule de contention. Née supérieurement de ce s diverses origines, l’aponévrose fas¬
cia-lata descend sur le muscle vaste externe jusqu’auprès de l’ar¬
Feuillet fibro-celluleux profond du moyen fessier. Il fait suite à ticulation du genou. En avant, elle s’unit à la portion antérieure

(1) Planche 153. (1) Planche 152.


APONÉVROSES DES MEMBRES. 134
de l'aponévrose fémorale sur le sillon du droit antérieur, et s’atta¬ au tendon commun, s’isole en irradiant sur le droit antérieur,
che inférieurement, par des fibres courbes à concavité interne, jusqu’au tiers inférieur de la cuisse, et latéralement il s’épanouit
sur le bord adjacent du tendon du muscle, où elle se confond avec en dehors sur la bandelette fascia-lata. Supérieurement, du ten¬
l’aponévrose superficielle du genou. En arrière, la bandelette don commun, naissent des épanouissemens qui se distribuent,
fascia-lata se continue avec l’aponévrose fémorale postérieure, en dedans, sur la gaine du couturier et des adducteurs; en de¬
en adhérant fortement par sa face interne à la forte cloison hors, sur le feuillet superficiel du fascia-lata. Ce vaste faisceau
qui sépare le vaste externe de la longue portion du biceps. En¬ rayonné, qui attache l’aponévrose fémorale à l’épine iliaque, et
fin, à sa partie inférieure, l’aponévrose fascia-lata se concentre supporte, par cette dernière, le poids des masses charnues, n’a
en un tendon membraneux très épais, qui descend obliquement pas, à proprement parler, de tenseur spécial, probablement en
d’arrière en avant sur la face externe de l’articulation fémoro- raison des usages variés des muscles qu’il recouvre.
tibiale, reçoit le ligament latéral externe de la rotule qui vient
se confondre dans son épaisseur, s’implante avec lui sur les tubé¬ Région interne et postérieure. L’aponévrose y est plus mince

rosités du fémur et du tibia, et se termine sur le bord externe que partout ailleurs, et de texture très simple. Elle se compose de

de la rotule et du tendon commun des extenseurs delà cuisse. fibres courbes transversales, qui, nées en arrière de la bande¬

La bandelette fascia-lata supporte dans l’état de repos le poids lette fascia-lata et de la cloison intermusculaire externe, forment

du muscle vaste externe, le contient dans ses mouvemens, et l’enveloppe des muscles fléchisseurs et adducteurs, et viennent

diminue, par sa résistance, l’effort par lequel il tend à luxer la rejoindre l’aponévrose antérieure sur le sillon du couturier.

rotule en dehors. Le tendon inférieur, très apparent sous la peau Vers le creux du jarret, l’aponévrose postérieure contracte des

dans les contractions, fait eu outre, pour l’articulation, l’office adhérences avec les gaines des tendons, et envoie, sur l’enve¬
loppe des jumeaux, deux bandelettes verticales qui établissent
d’un ligament latéral externe et antérieur.
la liaison commune. Enfin, dans le creux du jari’et, entre les

Région antérieure. Elle comprend tout l’espace qui s’étend de tendons du biceps, du demi-tendineux et des jumeaux, cette

haut en bas depuis le pli de l’aine jusqu’au genou, et transver¬ aponévrose forme une toile transversale percée par l’arcade de

salement, du sillon externe du grand droit au sillon antérieur passage de la veine saphène externe.

du droit interne. Sa texture varie dans chaque point, suivant


Circonférence supérieure de l’aponévrose fémorale. x° A la ré¬
les muscles quelle recouvre. En haut, dans le milieu du trian¬
gion antérieure, elle s'attache sur l’adossement de l’aponévrose
gle compris entre l’arcade crurale, le couturier et le premier
du grand oblique, dit le ligament de Poupart, et, par l’intermé¬
adducteur, se trouve le trou du passage de la veine saphène
diaire de ce dernier, les muscles abdominaux deviennent les vé¬
interne, qui s’enfonce pour se jeter dans la veine fémorale. Le
ritables tenseurs de l’aponévrose fémorale en avant. Au-dessous
contour de l’orifice offre une disposition particulière. L’aponé¬
de l’arcade crurale, c’est le feuillet superficiel qui est l’enveloppe
vrose, à partir du pubis, forme de grandes anses à concavité
extérieure, le feuillet profond, comme nous le savons déjà, étant
supérieure, qui remontent en dehors pour se fixer à l’arcade cru¬
formé par le prolongement de l’aponévrose lombo-iliaque.
rale, en inscrivant un ovale dont la petite extrémité,à bord épais,
■2° En dedans, l’aponévrose fémorale naît du corps et de la
est tournée en bas. Le fond de l’anse est un repli falciforme, sur
branche descendante du pubis ; 3° en arrière, elle est fixée sur
lequel s’infléchit la veine saphène pour traverser le plan aponé-
la tubérosité sciatique et le grand ligament sacro-sciatique ;
vrotique. L’aire de l’ovale est formée par une lame fibreuse rayon-
4° en dehors, nous avons vu quelle faisait suite latéralement à
née, détachée du bord externe, et qui va se fixer à l’arcade cru¬ ses deux tenseurs, et qu’au milieu elle s’implantait sur la crête
rale en ne laissant d’ouvert que le trou inférieur. C’est cette lame,
iliaque par l’aponévrose du moyen fessier.
qui porte le nom de feuillet superficiel, et qui est sensée former la
paroi antérieure du canal crural, canal qui n’existe pas en réalité, Circonférence inférieure. Celle-ci nous est déjà connue, en

vu l’adhérence du feuillet avec sa face postérieure. Ce feuillet, arrière, par sa continuation avec l’aponévrose jambière; en

du reste, assez mince, est percé d’un nombre considérable de avant, par la formation de l’aponévrose superficielle du genou ;

petits trous vasculaires (voyez Pl. 6g), d’où le nom de fascia et sur les côtés, par l’insertion du tendon du fascia-lata en de¬

cribriformis qui lui a été donné. L’aponévrose fémorale est for¬ hors, et en dedans, par l’union de l’aponévrose fémorale avec

mée de fibres courbes à concavité supérieure, au milieu et en le tendon du couturier.

dedans de la cuisse, sur les muscles adducteur, couturier et


APONÉVROSES PARTIELLES DÉ LA CUISSE (i).
droit antérieur. Elle présente inférieurement, sur ce dernier
muscle et sur le triceps, d’autres fibres à concavité inférieure. Les muscles de cette région, de longueur inégale, et parcou¬
Une bandelette verticale, détachée du vaste interne, vient se rant des portions plus ou moins grandes de la longueur de la
rendre sur le bord interne du tendon du couturier, en éta¬ cuisse, composent un système de loges aponévrotiques très com¬
blissant la liaison des aponévroses fémorale et jambière. En¬ plexe. Il n’existe, à proprement parler, qu’une grande cloison
fin, de l'enveloppe inférieure des deux vastes, se dégage une intermusculaire commune, qui occupe à-peu-près toute la hau¬
bandelette à anses concentriques, tournées en haut, qui enve¬ teur du membre : c’est la cloison externe ; les autres, qui n’ap¬
loppe la rotule et son ligament : cette bandelette, fixée infé¬ partiennent qu’à certains muscles, leur servent d’implantation,
rieurement sur le tibia, forme l’aponévrose superficielle du et font partie de leur gaîne spéciale.
genou qu’elle supporte en avant.
Maisc’estprjncipalementàla partie supérieure de cette région Cloison intermusculaire externe. Elle naît du grand trochanter,

que l’aponévrose fémorale offre une particularité remarquable. et s’unit au tendon du grand fessier; au-delà, elle longe la lèvre

Du sommet de l’épine iliaque antérieure et supérieure, au-de¬ externe de la ligne âpre, suit la ligne inférieure de bilurcation

vant de l’attache du couturier, procède un épais faisceau apo-


névrotique rayonné. L’embranchement principal, qui fait suite (U Planches 164 et i57, fis- 2.
132 APONÉVROSES DES MEMBRES.
correspondante, et se termine en bas au condyle externe. Épaisse demi-tendineux et le demi-membraneux. Limitée de dehors en
et très forte, elle est à-la-fois aponévrose d’insertion et de con¬ dedans, entre la cloison intermusculaire externe et le troisième
tention ; elle donne attache en dehors au vaste externe et à la adducteur; et en arrière, par l’aponévrose fémorale, elle est
courte portion du biceps ; et en dedans, elle forme la paroi de coupée par les feuillets de séparation des muscles.
la gaine des muscles fléchisseurs ; par ses bords, elle s’étend du
fémur à l’aponévrose d’enveloppe fémorale. Gaine des vaisseaux fémoraux (i). Comprise d’abord à la partie
Quelques auteurs ont considéré comme cloison intermus¬ supérieure de la cuisse dans le sillon des psoas iliaque et pec¬
culaire interne la grande aponévrose du vaste interne; mais, tiné , et recouverte au-delà par le feuillet postérieur du coutu¬
comme elle sert uniquement d’insertion à ce muscle, nous l’a¬ rier, elle s’enfonce dans le canal fémoro-poplité, et reparaît au
vons décrite dans la Myologie. milieu du jarret; les ramifications de l’artère profonde traversent
successivement d’avant en arrière les aponévroses d’insertion et
Gaines musculaires de la cuisse. La cuisse, suivant sa longueur, d’enveloppe des adducteurs, pour entrer dans les gaines des
se partage en trois groupes aponévrotiques : en avant, les ex¬ muscles fléchisseurs.
tenseurs; en arrière, les fléchisseurs; et en dedans, les adduc¬
APONÉVROSE JAMBIÈRE (2).
teurs. Le groupe antérieur est séparé des deux autres, en de¬
hors, par la cloison intermusculaire externe, et en dedans, par
Elle forme l’enveloppe propre des muscles de la jambe, entre
la grande aponévrose d’insertion du vaste interne. La gaine du
l’articulation du genou et celle du coude-pied. A l’extérieur, elle
grand adducteur sépare les deux groupes interne et postérieur.
se compose manifestement de deux portions, l’une externe et
antérieure, et l’autre interne et postérieure. La portion externe
Gaine des extenseurs. Elle est assez simple en elle-même, car
et antérieure naît en haut de la crête externe du tibia, de la
elle ne se compose que de l’enveloppe du triceps et du droit an¬
tête du péroné et du tendon du biceps, par d’épais faisceaux
térieur; mais au-devant d’elle s’adapte la gaine du couturier,
aponévrotiques, qui descendent en rayonnant sur les muscles,
et sous l’enveloppe commune de l’aponévrose fémorale se trouve
etviennentse confondreau milieu de la jambeavec un autre plan
également comprise la terminaison de celle du psoas-iliaque.
de fibres, qui procèdent du péroné par les cloisons latérales. Les
i° La gaine du droit antérieur est formée, en avant, par l’apo¬
faisceaux aponévrotiques supérieurs ne servent point, comme on
névrose fémorale et le faisceau d’épanouissement dont nous
l’a dit, d’insertion par leur face interne aux muscles sous-jacens,
avons parlé ; en arrière et en dehors, elle est constituée par un
cet objet étant rempli par une aponévrose spécialeque nousavons
simple feuillet fibro-celluleux, qui l’isole du crural antérieur et
décrite avec ces derniers. Au niveau du tiers supérieur de la
du vaste externe; en dedans, elle s’adosse aux gaines du coutu¬
jambe, la direction des fibres, comme nous venons de le voir,
rier et du vaste interne.
devient oblique de haut en bas et de dehors en dedans, à partir
2° La gaine du triceps nous est déjà connue par la réunion des
des grandes cloisons externes, en se rendant vers l’angle anté¬
parties qui la composent : pour le vaste externe, la bandelette
rieur sous-cutané du tibia. De cet angle procèdent d’autres
iascia-lata ; en avant, le feuillet du droit antérieur; dans la por¬
fibres très courtes, obliques, en sens inverse, qui se lient et s’en-
tion sous-cutanée du vaste interne, l’aponévrose fémorale ; et en
tre-croisent avec les premières. Cette disposition continue de ré¬
arrière, les cloisons intermusculaires.
gner jusqu’à la partie inférieure de la jambe au voisinage du
3° La gaine du couturier est spéciale à ce muscle. Elle est for¬
ligament annulaire du tarse, où la direction des fibres devient
mée, pour sa face sous-cutanée, par l’aponévrose fémorale; et,
inverse. L’aponévrose, en ce point, revêt la face sous-cutanée du
pour sa face profonde, par un feuillet propre.
tibia pour gagner la face interne; de sorte qu a la partie inférieure
4° Quant à la terminaison de la gaine du psoas iliaque, nous
de la jambe elle embrasse toute la circonférence du membre,
avons vu que ce muscle, au sortir du bassin, était enveloppé par
tandis qu’à sa partie moyenne elle s’arrête sur les angles du
un prolongement de l’aponévrose lombo-iliaque ; en dedans, une
tibia, sans revêtir la face sous-cutanée de cet os. La portion in¬
aponévrose spéciale recouvre le pectiné. C’est dans la gouttière
terne et postérieure de l’aponévrose jambière, beaucoup plus
commune de ces deux aponévroses que se trouve logée la gaine
mince que la précédente, enveloppe les jumeaux et le soléaire.
des vaisseaux fémoraux.
Elle est formée de grandes fibres transversales courbes à con¬
cavité supérieure, qui enveloppent les deux jumeaux comme
Gaine des adducteurs (voyez planche 154)- Elle est comprise
une sorte de capsule de suspension. Elle s’étend en travers, des
entre l’aponévrose d’insertion du vaste interne en avant ; en
cloisons intermusculaires externes à l’angle interne du tibia, ex¬
arrière, le feuillet postérieur d’enveloppe du troisième adduc¬
cepté inférieurement, où, comme nous venons de le dire, elle
teur , et en dedans, l’aponévrose fémorale. Elle se compose de
recouvre cet os pour se continuer avec l’aponévrose antérieure.
cinq loges renfermant le pectiné, le droit interne et les trois
La circonférence supérieure fait suite à l’aponévrose fémorale
adducteurs. Le droit interne, comme le couturier, est renfermé
au contour du genou. En avant, sur la crête externe du tibia,
dans une loge spéciale formée par l’aponévrose fémorale en de¬
la liaison est déterminée par un faisceau rayonné, qui se con¬
dans, et en dehoi’s un feuillet fibro-celluleux propre. Les adduc¬
fond en haut avec le tendon de l’aponévrose fascia-lata; en
teurs sont renfermés en commun dans une grande loge trian¬
dedans, avec l’aponévrose superficielle du genou et le ligament
gulaire, dont la base est en haut, et qui elle-même se trouve
rotulien; en bas, avec les épanouissemensdu tendon du coutu¬
subdivisée par les cloisons qui séparent le petit adducteur de
rier. Sur la face interne et antérieure, ce même tendon, intermé¬
ses deux congénères. En bas, la gaine commune est unie à l’apo¬
diaire entre les aponévroses des deux fractions du membre, leur
névrose du vaste interne par une enveloppe triangulaire du
sert d’union commune par des bandelettes fibreuses, qui rejoi-
canal fémoro-poplité. (Voyez planche 133.)

(1) Planche 154, et tome IV, page 43.


Gaine des fléchisseurs. Elle renferme en commun le biceps, le (2) Planche 155.
APONÉVROSES DES MEMBRES. 133

gnent,par son bord supérieur, l’aponévrose superficielle du en bas et de dedans en dehors, qui s’insère de la malléole du
genou, et, par son bord inférieur, celle delà jambe. En arrière, tibia à celle du péroné et à la gaine des tendons péroniers laté¬
nous avons vu que les aponévroses continues des deux fractions raux (voyez planche 141 ) » en dedans, une bandelette inférieure,
du membre sont également fortifiées par des bandelettes déga¬ qui rejoint l’aponévrose plantaire, maintient isolément les ten¬
gées des tendons de la cuisse, et qui s’épanouissent en regard des dons de l’extenseur propre du pouce et du jambier antérieur
jumeaux. La circonférence inférieure de l’aponévrose jambière (voyez planche 138). Cette bandelette médiane se continue
forme l’épaississement qui constitue le ligament annulaire du supérieurement avec l’aponévrose jambière, et lui est unie en

tarse. dehors par un faisceau divergent né de la malléole externe


Aponévroses partielles de la jambe. (voyez planche i55). Par son bord inférieur, elle se continue
avec l’aponévrose dorsale du pied ; elle contient dans des gaines
Elles comprennent deux grandes loges communes, l’une les tendons du jambier antérieur, des deux extenseurs, des pé¬
externe et antérieure, l’autre interne et postérieure, qui se sub¬ roniers, et les vaisseaux tibiaux antérieurs.
divisent à leur tour en deux autres. Les deux portions latérales font suite à la précédente: l’in¬
terne naît de la malléole tibiale, et se fixe, en bas, à la crête in¬
Gaine commune externe et antérieure (voyez planche i5ô). Elle
terne du calcanéum. Dans son trajet, elle maintient et renforce
renferme les muscles extenseurs et péroniers ; elle est bornée, en
les gaines de glissement des tendons du jambier postérieur et
avant, par la face externe du tibia ; en dehors et en arrière, par
des deux longs fléchisseurs des orteils ; elle protège également la
une grande cloison verticale, née de l’angle postérieur du péro¬
gaine des vaisseaux et nerfs tibiaux postérieurs, auxquels elle
né , qui sépare les muscles péroniers du jambier postérieur et
fournit un canal, et présente des arcades de passage pour les
du soléaire. Une autre cloison verticale, qui procède de l’angle
ramuscules vasculaires des os. La portion externe concourt en
externe du péroné et du ligament interosseux, divise en deux
commun, avec l’anse médiane à former la gaine, des tendons pé¬
parties la gaine commune et sert de moyen d’isolement entre
roniers ; elle s’insère en bas et en arrière sur la crête externe du
les gaines spéciales, des péroniers en arrière, et, en avant, du
calcanéum.
jambier antérieur et des extenseurs. Au-dessus de la malléole
APONÉVROSES DU PIED.
externe cette cloison se bifurque en deux lamelles, qui s’attachent
sur les crêtes du péroné, dont la portion intermédiaire est sous-
Il y en a deux principales, dorsale et plantaire, auxquelles se
cutanée. rapportent les divisions secondaires de l’une et l’autre face du
La gaine des extenseurs est de nouveau subdivisée, à sa partie
pied.
supérieure, par une aponévrose assez forte, qui donne attache
Aponévrose dorsale (i).
au jambier antérieur et au long extenseur commun, et, dans le
reste de son étendue, par des feuillets propres à ces deux muscles
Elle fait suite au bord antérieur du ligament annulaire du
et au long extenseur du gros orteil. tarse, et s’étend sur la voûte du pied, où elle sert à contenir les
tendons des extenseurs. Formée de fibres courbes transversales,
Gaine commune postérieure. Elle se subdivise en deux autres,
elle enveloppe le pied de l’un à l’autre bord, confondue vers la
qui renferment les muscles superficiels et les muscles profonds.
face plantaire avec les feuillets de l’adducteur du gros orteil et
La gaine superficielle des jumeaux et du soléaire est formée, en
de l’abducteur du petit orteil, en adhérant de chaque côté à la
arrière et sur les côtés, par l’aponévrose jambière postérieure; en
portion sous-cutanée des os métatarsiens. En avant, elle se con¬
avant, elle est séparée des péroniers par la grande cloison inter-
tinue avec les gaines synoviales des tendons sur les articulations
musculaire externe, et des muscles profonds, par leur aponé¬
métatarso-phalangiennes. Sous l’aponévrose dorsale se trouvent
vrose postérieure. La gaine profonde renferme le jambier posté¬
la gaine fibro-celluleuse propre du muscle pédieux et les petites
rieur et les fléchisseurs des orteils. Son aponévrose postérieure,
aponévroses interosseuses dorsales qui ferment en haut les espaces
très forte, forme une cloison transversale, tendue entre le péroné
des os métatarsiens.
et l’aponévrose jambière dans le point où elle s’insère à l’angle
interne du tibia. De la face antérieure de cette aponévrose se Aponévroses plantaires (2).
dégagent des feuillets partiels, qui séparent les uns des autres
les trois muscles de cette région. Au nombre de trois, l’une moyenne et deux latérales, elles
offrent dans leur distribution la plus grande analogie avec celles
Ligament annulaire du tarse (i). de la main.

C’est une forte bandelette circulaire, résistante, développée Aponévrose plantaire moyenne. Tendineuse, épaisse, et la plus
dans l’épaisseur des aponévroses jambière et dorsale du pied , forte des aponévroses d’insertion et de contention, elle s’implante
dans la ligne de leur jonction commune. Dans sa forme géné¬ enarrièreà la crête médiane inférieure du calcanéum, au-dessous
rale, il représente une bride, fixée de chaque côté sur les tuber¬ de l’attache du court fléchisseur commun des orteils, quelle em¬
cules plantaires du calcanéum,et qui embrasse, dans une anse, brasse, et aux fibres duquel elle sert d’implantation par sa face
l’articulation tibio-tarsienne , maintient les nombreux tendons supérieure. Dirigée d’arrière en avant suivant la ligne moyenne
qui la franchissent, et fait, pour ceux des muscles fléchisseurs du pied, elle se rétrécit d’abord à un pouce de son origine, puis
du pied , l’office de poulie de renvoi. s’élargit de nouveau, et se divise en cinq bandelettes digitales ,
Le ligament annulaire du tarse se compose évidemment de distinctes quoique unies par leurs bords, qui gagnent, en di¬
trois portions, une médiane et deux latérales. La portion mé¬ vergeant, les articulations métatarso-phalangiennes des orteils.
diane, la plus essentielle, forme une large bande oblique de haut

(1) Planches 165 et 156.


(1) Planche 155, 156 et 143. (2) Planche 157.
TOME II. H
134 APONÉVROSES DES MEMBRES.

Au niveau de ces articulations, la structure de l’aponévrose plan¬ un vaste ligament sous-musculaire, qui contribue puissamment

taire moyenne, assez complexe, offre à considérer : i°ün feuil¬ à maintenir dans ses rapports la grande voûte tarso-métatar-

let à fibres courbes transversales, recouvert lui-même par un sienne, portion immobile de la charpente osseuse du pied.

tissu aréolaire adipeux, étendu de l’un à l’autre bord du pied : Les aponévroses plantaires partielles sont en assez grand nombre:

il constitue unfascia superficialis, espèce de coussinet sous-méta¬ i°deux cloisons latérales, externe et interne, nées de l’aponé¬
tarso-phalangien. Dans ce fascia viennent se rendre des lamelles vrose médiane , qui séparent le court fléchisseur de l’adducteur

superficielles, dégagées du bord interne des bandelettes digi¬ du gros orteil et de l’abducteur du petit orteil, en servant à
tales, qui forment en avant les attaches de l’aponévrose plantaire leurs attaches communes ; 20 un feuillet de séparation du court
dans le corps de la peau où elles se terminent. 20 Sous le fascia fléchisseur, avec l’accessoire et le tendon du long fléchisseur;
superficialis se présente un ligament transverse cutané, sous- 3° des feuillets partiels en nombre pareil à celui des petits
métatarsophalangien, étendu, comme son analogue à la main, muscles du premier et du cinquième orteil ; 4° une aponévrose
de l’un à l’autre bord, confondu sous la gaine synoviale des or¬ commune interosseuse plantaire, d’où partent des cloisons qui
teils par un entre-croisement en X, et adhérant par son bord rejoignent l’aponévrose interosseuse dorsale, en séparant les
postérieur libre aux bandelettes digitales de l’aponévrose. 3° Ces deux muscles d’une même paire. Ces diverses laines fibreuses,
bandelettes elles-mêmes s’isolent les unes des autres, au milieu analogues de celles de la main, ne méritent pas une description
de la région métatarsienne, réunies seulement dans leurs in¬ étendue.

tervalles par des prolongemens du fascia sous-cutané ; chacune


d’elles se divise en deux lamelles, Tune interne et superficielle, Gaines synoviales des tendons du pied (1).

(jue nous avons déjà vue rejoindre le fascia superficialis pour se


jeter dans le corps de la peau , et l’autre externe profonde , qui Face dorsale. Le jambier antérieur et l’extenseur propre du

contourne les articulations métatarso-phalangiennes en dehors, gros orteil ont chacun une synoviale qui accompagne le tendon

où elle s’implante sur les ligamens latéral externe et glénoïdien. dans toute son étendue. Le tendon de l’extenseur commun pré¬

L’aponévrose médiane plantaire contient avec énergie le sente une disposition différente. Une synoviale s’étend depuis

groupe des muscles et des tendons fléchisseurs des orteils. Sur l’origine des tendons jusqu’à sa division quadrifide sur la face
ses bords, elle est unie dans toute la longueur avec les aponé¬ dorsale du tarse. En ce point existe un adossement ou repli trans¬
vroses latérales par une suture commune, que renforcent trois versal , au-dessous duquel existent, pour les quatre tendons desti¬
rangs de bandelettes transversales, un postérieur au-devant du nés aux orteils, autant de synoviales qui nous ont paru se perdre
calcanéum, un moyen sous les articulations tarso-métatarsiennes, sur les articulations métatarso-phalangiennes.
et en dedans, sous l’adducteur du pouce, une forte lame aponé-
vrotique qui maintient ce muscle, et se fixe sur la face interne Face plantaire. Le tendon du court péronier latéral n’a qu’une

du premier os métatarsien. synoviale. Il en existe deux pour celui du long péronier laté¬
L'aponévrose plantaire interne, également très épaisse, forme ral, adossées dans l’angle de réflexion sur le cuboïde, l’une ver¬
l’enveloppe de l’adducteur du pouce, dont les fibres s’insèrent ticale ou jambière,et l’autre transversale ou sous-métatarsienne.
à sa face profonde. Née du calcanéum et du ligament annulaire Le tendon du long fléchisseur propre du gros orteil est égale¬
du tarse, elle se continue en haut avec l’aponévrose dorsale du ment pourvu de deux synoviales, l’une tarso-métatarsienne,
pied ; en bas, elle est unie avec l’aponévrose médiane plantaire, et l’autre digitale. Enfin, il en existe, comme à la main, de
et se confond avec la bandelette de renforcement détachée de trois sortes pour les tendons fléchisseurs communs : i° Une
cette dernière; en avant, elle se perd au pourtour de l’articula¬ synoviale tibio-tarsienne pour le tendon long fléchisseur, jus¬
tion métatarso-phalangienne. qu’au point de son entre-croisement avec le fléchisseur du
L'aponévrose plantaire externe naît aussi, en arrière, du calca¬ pouce. En ce point existe un vaste repli qui facilite le glissement
néum et du ligament annulaire du tarse. Très épaisse en de¬ des deux tendons et se trouve fortifié par une bride fibreuse
hors, elle adhère au tubercule du cinquième os métatarsien, et transversale,étendue entre le calcanéum et l’articulation cunéo-
se divise au-delà en deux bandelettes, dont l’externe, qui en scaphoïdienne. 20 Au-dessous de ce point commence une syno¬
forme la continuation, vient se fixer sur le bord correspondant viale métatarsienne, qui se divise, avec le tendon, en quatre
de l’articulation phalangienne du cinquième orteil, tandis que embranchemens , dans lesquels s’insinuent les tendons du court
l’interne rejoint l’aponévrose moyenne, avec laquelle elle se fléchisseur commun. Ces quatre synoviales se terminent sous

confond. les articulations métatarso-phalangiennes, pour s’adosser avec


Les trois aponévroses plantaires servent à-la-fois d’enveloppes celles des orteils, suivant une disposition en tout semblable à
et de surfaces d’insertion aux groupes musculaires correspon- celle des doigts.
dans de la voûte du pied. Dans leur ensemble, elles constituent
un fort épanouissement fibreux triangulaire, implanté sur toutes
les saillies superficielles des os, que l’on peut considérer comme (1) Planche 159.
COUP D’OEIL GÉNÉRAL
SUR L’ENSEMBLE ET LES FONCTIONS

OlI SYSTÈME LOCOMOTEUR.

Dans l’appréciation des divers mécanismes, on abrège et on SYSTÈME OSSEUX.


simplifie singulièrement l’étude , en partant de ce point de vue
de causalité, que , tout organisme étant disposé par une sagesse Squelette.
et une prévision infaillibles delà manière la plus heureuse pour
La superposition des leviers, la tête, le rachis, le fémur, le
le but qu’il doit remplir, les appareils qui en dépendent, et les
tibia, dans une ligne verticale, reposant sur une base horizon¬
systèmes qui composent ces appareils, sont nécessairement liés
tale, le pied.
entre eux par une harmonie commune en rapport avec l’inten¬
Tronc.
tion générale de l’organisme, de telle sorte que la connaissance
de l’un de ces systèmes, dans ces détails, doit faire préjuger les
i0 La forme pyramidale, les courbures inverses et le peu de
principales particularités des autres. Cette méthode, à laquelle
flexibilité du rachis, la largeur croissante du corps des ver¬
nous aurons fréquemment recours dans notre Anatomie philoso¬
tèbres du cou vers les lombes, la brièveté de la colonne cervi¬
phique, n’est peut-être qu’un artifice susceptible d'être combattu,
cale, la direction, la forme conique et le mode d’emboîtement
dans les détails, pour les organes rudimentaires ou de transition
du sacrum; et l’incurvation en dedans du coccyx. 2° Le peu de
dans l’échelle animale; mais au moins elle est féconde et vraie
hauteur et la grande largeur des os iliaques, la forme capsulaire
dans l’appréciation des appareils.
et le mode d’inclinaison du bassin , et la direction en bas des
Toutefois, si l’imperfection de nos connaissances rend une
cavités cotyloïdes. 3° La courbure considérable des côtes, d’où
semblable appréciation très difficile, ou même impossible, pour
résulte l’ampliation et la voussure du thorax destiné à proémincr
les appareils complexes, il n’eu est pas de même du système
en avant.
locomoteur, si simple dans sa structure et dans ses fonctions. Il
Tête.
suffit, en effet, de considérer attentivement le squelette syndes-
mologique, pour y reconnaître, dans leur coordination relative,
i° La position du trou occipital plus antérieure que chez les
les mouvemens possibles, qui sont aussi,par rapport à l’orga¬
quadrupèdes, la direction des condyles horizontale comme les
nisme, les mouvemens nécessaires; et une fois cette connais¬
arcades dentaires. 2° La face aplatie, verticale et tournée en avant,
sance acquise, pour en déduire l’existence, et même la situation,
disposition corrélative avec la direction des condyles, et sans
la forme et la plupart des qualités des muscles qui y concourent,
laquelle les organes des sens seraient fixés vers le sol.
dans des limites et avec des détails dont la certitude serait en
raison directe de l’étude plus ou moins approfondie du squelette
Membres abdominaux.
lui-même et de la portée de notre esprit.
De cet examen il ressort deux faits généraux : i° La longueur et le volume des os plus considérables que
i° Tous les mouvemens du corps humain sont subordonnés dans le membre thoracique. 2° La direction des surfaces arti¬
à la station verticale sur les membres abdominaux, les membres culaires, et leur emboîtement disposé pour la station verticale.
thoraciques, étrangers au support et suspendus librement à 3° La lageur du pied, sa forme en double voûte, sa prolongation
l’extérieur, netant que des organes de préhension; d’où il résulte en avant, et le volume considérable du tarse par rapport à l’exi¬
que l’homme est essentiellement bipède et bimane. guïté des orteils. 4° L’angle droit, formé par l’articulation tibio-
2° Les mouvemens partiels sont coordonnés en un ensemble tarsienne. 5° L’isolement complet des deux os de la jambe, le
harmonique et se résument en deux mouvemens généraux, volume assez considérable du péroné et l’existence de la mal¬
l'extension et la flexion, toujours opposés l’un à l’autre, et dont léole externe. 6° La longueur et l’obliquité du col du fémur, et
chacun a pour objet plus spécial d'établir les rapports, soit de en général l’extrême longueur de cet os dans son entier.
l’homme avec lui-même , soit de l’organisme avec le monde
extérieur. Membres thoraciques.
Nous ne ferons que tracer, dans un aperçu rapide , l’in¬
dication de ces deux conditions fondamentales de l’appareil Tous les caractères de ces membres, univoques pour en faire
locomoteur. un organe de préhension , excluent absolument la possibilité
STATION VERTICALE. qu’il puisse servir à la station: i° Leur brièveté et leur faiblesse
comparativement aux membres abdominaux. 2° Leur écarte¬
On en trouve les preuves à-Ia-fois dans les trois systèmes, ment considérable du plan moyen , causé par l’existence de la
osseux,ligamenteux et musculaire. clavicule. 3° La direction de la cavité cotyloïde en dehors. 4° La
COUP D’OEIL GENERAL

largeur de la main, sa forme voûtée, la longueur des doigts et se transmettent le poids de haut en bas, est bien la première
leur mouvement d’opposition. 5° Le contact des surfaces de l’ar¬ cause de la rectitude du corps; mais, vu la forme arrondie, le
ticulation radio-carpienne, qui n’a lieu que dans la continuité peu de contact et le poli des surfaces de glissement, les articula¬
du membre.6°L’étroitesse des surfaceshuméro-cubitale et radiale, tions tendraient aussitôt à se fléchir, si elles n’étaient incessam¬
favorable à la rapidité de la flexion , mais, par cela même, inca¬ ment maintenues dans leurs rapports par un effort musculaire
pable de fixité comme support. 70 La mobilité partielle du radius, énergique et soutenu. Dans toute la hauteur du corps , les
et la direction du coude en dehors qui indique la tendance du muscles qui agissent principalement dans la station sont les
membre à se fléchir vers l’adduction. extenseurs. A l’exception du membre thoracique, étranger au
support, ces muscles sont, dans toutes les régions, les plus forts
SYSTÈME LIGAMENTEUX. et les plus volumineux, l’extension étant par le fait le mouve¬
ment essentiel, qui enlève le poids du corps, ou, en d’autres
i° La résistance et la flexibilité differentes des ligamens,qui termes, qui neutralise la force de gravitation, tandis que la
permettent plus de mobilité dans les membres thoraciques, et demi-flexion tend à se produire d’elle-même, par un simple effet
plus de solidité dans les membres abdominaux. Le peu de de pesanteur, dans l’état d’inertie des muscles, comme on l’ob¬
développement du ligament cervical postérieur. serve accidentellement dans le sommeil, la syncope, l’ivresse, ou
d’une manière permanente chez les individus faibles , le jeune
SYSTÈME MUSCULAIRE. enfant et le vieillard.
Station verticale sur les deux membres abdominaux. Les pieds sont
Les argumens qu’il fournit en faveur de la station verticale
fixés par les muscles du mollet, les jambes par les triceps fémo¬
sont très nombreux.
raux, et les cuisses par les fessiers. Toutefois les fléchisseurs ne
Sujet complet.
sont pas absolument inactifs. Les fléchisseurs du pied main¬
i° Son développement en hauteur. 20 La largeur des épaules tiennent le tibia; ceux de la jambe tirent sur la grosse tubérosité
comparativement à l’étroitesse du bassin. 3° La forme de prisme sciatique, pour empêcher le bassin de faire bascule sous l’effort
rectangulaire du tronc et l’excès du diamètre transversal sur des triceps,et le psoas iliaque et le pectiné résistent à la traction
du fémur en arrière, opérée par les puissans muscles fessiers.
le diamètre antéro-postérieur. 4° Le parallélisme des muscles de
la station aux leviers qu’ils font mouvoir, plus évident que chez Le bassin étant fixé sur les membres inférieurs, la rectitude
du tronc est opérée par les masses sacro-spinales, et l’extension
les quadrupèdes.
Tronc. de la tête par les muscles de la nuque. Dans cette position, sans
cesser detre maintenu par ses extenseurs, le tronc obéissant à
10 Le développement considérable de la masse du sacro-spinal, l’action isolée des colonnes charnues des gouttières vertébrales,
destinée à produire l’extension. 20 La force proportionnelle des ou à celles de ses nombreux fléchisseurs, est susceptible de mou-
muscles de la nuque, moindre que dans les quadrupèdes relati¬ vemens variés, soit de torsion sur la colonne lombaire, soit d’in¬
vement au poids de la tête, mieux supportée par le rachis. clinaisons ou de flexions en divers sens qui facilitent l’indépen¬
3° Le peu d’inclinaison du diaphragme et la faiblesse de son dance de mobilité partielle de la tête et du membre thoracique
foliole médian et de ses attaches chondro-xiphoïdiennes, qui auxquels il sert d’appui.
n’ont point à supporter le poids des viscères abdominaux. La station sur un seul pied ne diffère qu’en ce que le centre
de gravité se trouve porté sur une seule articulation coxo-fémo-
Tête. rale, le tronc, pour répartir le poids, se trouvant fortement
incliné du côté soutenu : elle a pour conséqueuce l’élévation du
L’aplatissement des lèvres de l’homme, qui ne permettent bassin, coïncidant avec l’inclinaison latérale du rachis et l’abais¬
l’alimentation qu’à l’aide du membre thoracique, organe inter¬ sement de l’épaule du même côté. Dans cette attitude, le pied
médiaire de préhension. qui porte, se trouvant placé sous le centre de gravité, le membre
abdominal est incliné obliquement, la hanche faisant saillie
Membres abdominaux.
en dehors. A l’action des puissances musculaires citées précé¬
i° L’existence et le grand nombre de muscles plantaires desti¬ demment, s’ajoute celle des muscles externes, les péroniers, qui
nés à saisir le sol. a0 Le volume et la force considérables des maintiennent fortement le bord interne du pied sur le sol, et
muscles extenseurs: (a) le mollet’, extenseur du pied; (6) le groupe les fessiers, qui fixent le bassin et l’empêchent de basculer vers
antérieur de la cuisse, extenseur de la jambe;(c) les fessiers, le côté non soutenu.
extenseurs de la cuisse. 3° La faiblesse proportionnelle des Dans la station sur la pointe des pieds ou sur les articulations
muscles fléchisseurs. métatarso-phalangiennes , le pied étant étendu, l’effort encore
11 est presque inutile de reproduire les différences que pré¬ plus considérable, déterminé par le mollet, est soutenu par les
sentent les muscles des membres thoraciques, où la prédomi¬ divers muscles tarsiens, le jambier postérieur et les péroniers; les
nance en nombre, en force et en volume, qui appartient aux fléchisseurs des orteils, et en général les trois groupes plantaires,
fléchisseurs, fait partie de leurs caractères comme organes de maintiennent avec énergie les orteils fixés sur le sol; les fléchis¬
préhension. seurs du pied ne font que réagir. L’étroitesse de la base de sus¬
tentation, qui porte principalement sur l’articulation métatarso-
PUISSANCES MUSCULAIRES DANS LA STATION. phalangienne du gros orteil, rend cette attitude si fatigante,
quelle ne saurait être long-temps supportée.
La station verticale de l’homme est un phénomène com¬ Le pas résulte d’une série de flexions et d’extensions consécu¬
plexe, qui a pour effet d’établir la succession des os du squelette tives, par lesquels les membres abdominaux, portés alternative¬
dans une contiguïté rectiligne. La superposition des leviers qui ment l’un au-devant de l’autre , se transmettent le poids du
DU SYSTÈME LOCOMOTEUR. 137

tronc par une suite de mouvemens en diagonale ; en sorte que rizontale, composent ses mouvemens, dans lesquels elle est aidée

l’action des abducteurs s’ajoute à celle des extenseurs, et l’action par la colonne cervicale du rachis, qui en forme la base ou le

des adducteurs se combine avec celle des fléchisseurs. La suc¬ pivot mobile. L’étendue considérable des mouvemens de la tête

cession des pas constitue la marche ou la progression. a surtout pour objet de faciliter l’usage des organes des sens.

La course n’est qu’une marche rapide, où, par économie de


temps et de frottement, le support est pris sur les articulations Membre thoracique.

métatarso-phalangiennes. La rapidité du mouvement, dans la


course, est augmentée par l’inclinaison du corps en avant. Organe de préhension, il forme un arc brisé, dont les diverses

Enfin, le saut consiste dans une extension brusque de toutes fractions se replient vers la bouche ou au-devant du plastron

les articulations demi-fléchies, qui se détendent comme un res¬ thoraco-abdominal. Gomme conséquence, tous les mouvemens

sort. Le contre-coup déterminé par la résistance du sol a pour qui se rapportent à un même plan sont analogues entre eux, et

effet l’enlèvement du corps. auxiliaires les uns des autres: en avant, les flexions; en arrière,
les extensions.
COORDINATION DES MOUVEMENS. La flexion de l’épaule n’est qu’une adduction en avant; celles
du bras et de l’avant-bras, de la main et des doigts, sont des

En considérant l’action musculaire dans sou intention la plus élévations en dedans ; la flexion de la main en particulier s’ac¬

générale, on voit quelle a pour objet deux sortes de mouvemens. compagne d’une pronation interne.

i° Du centre à la circonférence, ou l'écartement, Yexpansion, L'extension de l’épaule est une abduction en arrière : celles du

pour se transporter, chercher, atteindre, ou repousser (exten¬ bras, de l’avant-bras, de la main et des doigts, se résument dans

sion à laquelle se rapportent Yabduction et la supination). un abaissement en arrière. A l’extension de la main s’adjoint

2° De la circonférence au centre, ou le rapprochement, la con¬ une supination externe, qui complète son mouvement de cir-

centration, pour se reposer, embrasser, saisir, s’approprier, ou cumduction.


se garantir (flexion, sous laquelle se rangent Yadduction et la Membre abdominal.

pronation).
Chacun de ces mouvemens établit plus particulièrement les Organe de progression, les mouvemens des diverses fractions
sont opposés dans leur succession sur un même plan: en avant,
rapports de l’homme: le premier avec la nature, le second avec
lui-même ; mais ce n’est que de leur coordination que résulte flexion de la cuisse , extension delà jambe, flexion du pied,
extension des orteils ; en arrière, extension de la cuisse, flexion
l’harmonie des deux sortes de rapports.
de la jambe, extension du pied, flexion des orteils. Dans la plu¬
Comparés entre eux, ils sont alternativement dans l’un des
part des mouvemens, à la flexion se joint l’adduction, à l’exten¬
deux états ou de succession ou d’opposition. Ainsi, l’individu
sion, l’abduction.
supposé d’abord inactif, au repos, toute action nouvelle exige
préalablement l’extension, puis la flexion. Dans la marche, elles
se succèdent ; dans la station, elles s’opposent.
Ajoutons à cet énoncé général une courte analyse à posteriori.
En résumé, Yextension, moyen de transport, d’attaque et d’ap¬

Tronc. préhension, tend à écarter du plan moyen: c’est le mouvement


essentiel pour tout le corps, mais secondaire pour le membre
thoracique, où elle ne fait que disposera une flexion nouvelle.
L’objet spécial de cette partie étant de renfermer les viscères
de la vie organique, elle n’a de mouvemens nécessaires que La flexion, au contraire, rapproche du plan moyen : essentielle

ceux, absolument partiels, qui se rapportent à la respiration et pour le membre thoracique, elle n’est pour le reste du corps, au
point de vue de locomotion, que secondaire ou propre à amener
aux divers actes digestifs. Ses mouvemens généraux, au con¬
traire, sont peu essentiels au tronc en lui-même, et semblent le retour de l’extension. C’est, par rapport au monde extérieur,

plutôt disposés pour faciliter la mobilité distincte et si impor¬ la disposition à saisir et s’approprier les objets, et, par rapport
à l’individu, la tendance à s’enrouler sur lui-même pour se
tante de la tête et des membres thoraciques.
préserver de toute atteinte, en ployant, 1 un vers l’autre, les
En effet, le rachis présente la flexion et l’extension directes et
deux cônes du tronc, et rappelant les extrémités vers le centre
latérales et une demi-torsion du cou et des lombes. Dans ces
épigastrique ou vers le plexus soléaire et ses dépendances, mal
divers mouvemens, il est évident qu’il agit comme un levier
protégés en avant, tandis qu’au dehors se présentent l’occiput
auxiliare qui agrandit la portée d’action de la tête et du membre
et la carapace (rachis, sacrum, omoplate, côtes), la surface la
thoracique.
mieux garantie dans le squelette, et dont aussi les masses mus¬
Tête.
culaires et les tégumens sont les plus épais.

La flexion, l’extension directes et latérales, et une rotation ho¬

FIN DU TOME SECOND.

35
ÉPILOGUE
-ogs»sg«-

En terminant l’Appareil locomoteur, qu’il nous soit permis de jeter un regard en arrière sur l’ensemble des travaux
dont il a, pour nous, été l’objet.
Désireux de faire preuve de conscience et de probité scientifiques, et fidèles à nos promesses en tant que notre
zèle et la faiblesse de nos facultés nous le permettent, indépendamment du soin et de l’exactitude que nous appor¬
tons dans notre ouvrage, entièrement fait d’après nature, nous appliquons tous nos efforts à renouer la chaîne si
fréquemment interrompue de la science et à en combler les lacunes, soit en exhumant des auteurs originaux des
faits connus anciennement, mais déjà oubliés par les anatomistes modernes, soit en y ajoutant les découvertes
récentes de nos contemporains et le tribut quotidien de nos observations personnelles.
Voici l’énumération des faits pour l’examen desquels nous réclamons l’attention et la vérification des anatomo-
physiologistes.

En tête des généralités : usages, mais ne pouvant exécuter qu’une seule fonction à-la-fois; et
Une TABT.E des proportions et la description du corps humain à l’ex¬ parmi eux :
térieur. 3° Le stylo-glosse, auquel nous avons reconnu deux nouveaux fais¬
OSTÉOLOGIE. ceaux élévateurs : l’un qui se confond dans la base de la langue avec le
génio-glosse; l’autre isolé, qui s’attache à la petite corne de l’hyoïde ;
(a) Un travail original sur la structure des os, où il nous paraît prouvé 4° Le stylo-pharyngien, qui, par la multiplicité de ses faisceaux non
que ces organes, tant dans leur tissu spongieux et réticulaire que dans décrits, et leurs attaches distinctes au contour supérieur de la cage du
leur tissu compacte, ont une architecture propre à chacun d'eux, et qui larynx, serait mieux nommé stylo-laryngien ;
est dans un rapport rigoureux avec leurs usages pour chaque point dé¬ 5“ Le plan sous-muqueux des élévateurs du pharynx, dont l’intrica¬
terminé ; de telle sorte que, d’après la simple inspection anatomique, on tion et les usages, soigneusement analysés, nous semblent modifier la
peut également sur l’homme ou sur l’animal calculer le mécanisme des théorie de la déglutition, et donnent l’explication du mécanisme de cette
os, le degré de leur résistance, et prévoir assez exactement jusqu’à la na¬ fonction de bas en haut, en montrant le bol alimentaire toujours soumis à
ture, au siège et à la fréquence de leurs diverses maladies. l’action des puissances musculaires;
(b) Des recherches sur l’état de l’ossification dans le fœtus à terme 6° Le constricteur de /’œsophage, connu des anciens auteurs, et na¬
suivies dans tous les os. Nous croyons y avoir démontré que l’ossification guère reproduit dans la science par M. Meckel.
des épiphyses ne s’effectue pas régulièrement d’un centre unique à une (d) Quelques études spéciales :
périphérie, mais par la succession à divers temps d’un grand nombre iu Du canal inguinal de l’homme et de la femme;
d’îlots calcaires épars, formant, autour du noyau primitif, autant de 20 Des anneaux ombilical et crural.
centres d’irradiation, jusqu’à solidification complète. (e) Des classifications et des recherches propres à éclairer l’anatomie et
la physiologie de différens groupes musculaires, mais surtout des peau-
SYNDESMOLOGIE. ciers de la face, des muscles des gouttières vertébrales, et de ceux de la ré¬
gion ano-génitale.
Un nombre considérable de ligamens appartenant au rachis, au bassin, APüNËVROLOGIE.
à la main, au pied, à diverses articulations, et, de plus, une foule de dé¬
tails de structure et d’insertion encore inédits. Outre la systématisation générale, nous avons à signaler comme le pro¬
duit de nos observations:
MYOLOGIE. i° L aponévrose pharyngienne postérieure, enveloppe spéciale de l’ap¬
pareil hyo-glosso-pharyngien ;
(a) Quatre muscles nouveaux découverts par nous : 20 La cloison cervico-thoracique, qui forme en haut de la poitrine un
i° Le dilatateur de C aile du nez ; petit diaphragme fibreux;
2" Le rétracteur de la lèvre supérieure, séparé du myrtiforme ou 3° Le fascia superficialis du périnée et celui de l’aisselle;
abaisseur de l’aile du nez; 4° La structure particulière observée dans toutes les grandes aponé¬
3° Le pubio-prostatique, constricteur latéral de la portion membra¬ vroses de contention ; d’où il résulte qu’elles sont toujours en rapport avec
neuse de l’urèthre, distinct du muscle de Wilson, mais synergique avec les résistances, et renforcées suivant la résultante des tractions quelles ont
ce dernier ; à subir.
4° L’ischio-clitoridien, existant dans la femme, indépendamment de 5° Les petites aponévroses d'insertion intermusculaires du pharynx et
l’ischio-caverneux. du périuée, et celles des muscles superficiels des membres;
(b) Quatre muscles découverts par d’anciens auteurs, retrouvés et des¬ 6" Des recherches nombreuses sur les gaines et les bourses synoviales:
sinés par nous :
(a) En général, les gaînes synoviales tendineuses, mais principalement
i° L’ hyo-thyroïdien, de Duverney ; celles de la main et du pied, divisées en trois parties comme le squelette.
20 Le dépresseur de la lèvre inférieure, dessiné par Albinus ; (b) Les bourses sous-cutanées.
3“ Le mylo-glosse, rétracteur latéral de la langue; (c) Les feuillets musculaires propres que nous avons suivis partout, et
4° Le sphéno-salpingo-pharyngien, élévateur latéral du pharynx. que nous croyons pouvoir être assimilés, dans leurs usages, aux synoviales
Ces deux derniers décrits par Duverney et Winslow. tendineuses qui leur font suite.
(c) Muscles, complétés :
De 1 examen de ces organes, et de leur rapprochement avec les syno-
i° Le diaphragme avec son aponévrose, dont la structure admirable,
vialesarticulaires, les membranes séreuses des viscères et le tissu cellu¬
et cependant jusqu’à ce jour à peine entrevue, et si bien appropriée aux
laire séreux sous-cutané des parties où la peau est très mobile, il nous
résistances qu’il doit subir, quelle peut jeter un nouveau jour sur ses
semble que l’on peut déduire cet énoncé général, que la diversité des ap¬
nombreuses fonctions ;
pareils empêche de trouver sa place nulle part, savoir : qu’il n’y a pas,
20 Les muscles nombreux de l’appareil hyo-glosso-pharyngien, que
dans l’organisme, de mouvemens ou de déplacemens habituels et né^
nous avons trouvés confondus à leurs attaches par quelques pinceaux de
cessaires, sans une enveloppe spéciale de glissement appropriée à la struc¬
fibres, de manière à former un système synergique propre à plusieurs ture des parties mobiles.
TABLE DES MATIERES
CONTENUES

DANS LE DEUXIÈME VOLUME.

AVERTISSEMENT. MUSCLES ANTÉRIEURS ET LATÉRAUX DU RACHIS (fléchisseurs),


32 -35.
LIVRE TROISIÈME.
Portion cervicale. Sterno-cléido-mastoïdien, 32. —Grand et petit
droits antérieurs de la tête, 33. — Long du cou, 33. — Scalène an¬
MYOLOGIE. térieur, 33, 34. — Scalène postérieur, 34. — Droit latéral de la tête,
34. — Intertransversaires cervicaux, 34. = Portion lombaire.
Pages i — ii4- Carré des lombes, 34, 35. — Intertransversaires des lombes, 35.

DES MUSCLES EN GÉNÉRAL, 1 — 5.


SECTION DEUXIÈME.
Disposition, situation. Configuration, caractères physiques, 1.— Nom¬
bre. Structure, insertion, a. —Direction. Connexions, 3. — No¬
menclature, 4- — Ordre de description, 4? 5.
MUSCLES DE LA TÊTE,

35 — 60.
SECTION PREMIÈRE.

MUSCLES PEAUCIERS DE LA FACE , 36- 44"


MUSCLES DU TRONC,
Peauciers du crane. Orbiculaire des paupières, 36, 3y.—Sourci¬
5 — 35.
lier, 37. — Occipito-frontal, 38. — Pyramidal du nez, 38.— Élé¬

MDSCLES DU THORAX, 5 -g. vateur de la paupière supérieure, 3g. = Peauciers de la face. Or¬
biculaire des lèvres, 39.—Naso-labial, 40. —Myrtiforme, 4°-—
Grand pectoral, 5,6. —Petit pectoral, 6. — Sous-clavier, 7. — Grand Élévateur commun de l’aile du nez et de la lèvre supérieure, 4o. —
dentelé, y, 8. — Triangulaire du sternum, 8. — Intercostaux, 8, 9. Élévateur propre de la lèvre supérieure, 40.— Petit zygomatique, 4o.
— Surcostaux, sous-costaux, 9. —Grand zygomatique, 4i •— Canin, 4i.— Releveur du menton, 41.
T-Carré de la lèvre inférieure, 41,42> —Triangulaire des lèvres, 42.
MUSCLE DE L’ABDOMEN , 9— 20. — Buccinateur, 42> 43.= Peauciers du nez. Triangulaire du nez,
43.— Dilatateur de l’aile du nez, 43,44-= Peauciers de l’oreille.
Grand oblique, 9, 10. —Petit oblique, 10, xi. —Crémaster, 11. — Auriculaire supérieur, 44- —Auriculaire antérieur, 44- — Auricu-
Transverse, 11, 12. — Grand droit abdominal, ia, i3. — Pyra¬ culaire postérieur, 44- == Peaucier du cou, 44j 45.
midal, i3.
Aponévroses d’insertion des muscles abdominaux, i3 — 16.— Ligne MUSCLES DE LA MACHOIRE INFÉRIEURE, 45 - 48.
blanche, i3, i4- — Aponévrose abdominale antérieure, i4, 16.
— Aponévrose abdominale postérieure, 16. Élévateurs. Masséter, 45, 4^- — Temporal, 46.— Ptérygoïdien in¬
Cloison musculaire thoraco-abdominale, ou muscle diaphragme, terne, 47.— Ptérygoïdien externe, 47. = Abaisseur, Digastrique,
16' — ao. 47, 48.
MUSCLES DU DOS, 21 -32.
MUSCLES DE L’APPAREIL HYOÏDIEN, 48 - 5l.
Couche superficielle. Trapèze, ai. — Grand dorsal, ai, 22. =
Deuxième couche. Rhomboïde, 32. — Dentelés postérieurs, 22, 23. Élévateurs. Mylo-hyoïdien, 48, 49- — Génio-hyoïdien, 49- — Stylo-
— Angulaire, 23, 24.= Troisième couche. Sacro-spinal: masse hyoïdien, 4g. = Abaisseurs. Sterno-hyoïdien, 4g■> 5o. — Omoplat-
commune, long dorsal, transversaire, sacro-lombaire et cervical des¬ hyoïdien, 5o. —Sterno-thyroïdien, 5o. —Thyro-hyoïdien, 5o, 5i.
cendant, 24 — 28. — Splénius, 28. — Grand complexus, 28, 29. — Hyo-thyroïdien, 5i.
— Petit complexus, 29. = Quatrième couche. Transversaire épi¬
neux. Demi-épineux du cou, demi-épineux du dos, multifide du dos, muscles de la langue, 5i — 53.
29, 3o. — Grand et petit droits postérieurs de la tête, 3i. — Grand
et petit obliques postérieurs de la tête, 31. — Interépineux cervi¬ Stylo-glosse, 5i, 52.— Hyo-glosse, 52.— Mylo-glosse, 52. —Génio-
caux, 3i. glosse, 5a, 53.
TOME II. 36
140 TABLE DES MATIÈRES.
MUSCLES DU VOILE DU PALAIS, 53 — 55. — Demi-tendineux, 97, 98.—Demi-membraneux, 98. = Adduc¬
teurs. — Pectiné, 98.— Moyen adducteur, 99.—• Petit adducteur, 99.
Péristaphylininterne, 53. — Péristaphylin externe, 53, 54. — Palato- — Grand adducteur, 99, 100. —Couturier, 100, 101. — Droit in¬
staphylin, 54. — Palato-pharyngien, 54, 55. — Glosso-staphy- terne, ioi.—Poplité, 101, 102. —Muscle du fascia-lata, 102.
lin, 55. Muscles de la jambe. Triceps sural. Jumeaux soléaire et plantaire
grêle, 102 — 104. —Jambier postérieur, 104, io5.— Long péro¬
MUSCLES DU PHARYNX, 55 — 60. nier latéral, io5. —Court péronier latéral, io5, 106. —Jambier an¬
térieur, 106. —Long extenseur commun des orteils et péronier an¬
Aponévroses pharyngiennes d’insertion. Aponévrose céphalo-pharyn¬ térieur, 106, 107. — Long extenseur propre du gros orteil, 107, 108.
gienne, 56. — Aponévrose ptérygo-myloïdienne, 56. — Aponévrose
— Long fléchisseur commun des orteils, 108, 109.— Long fléchis¬
cérato-linguale, 5y. = Constricteur. Constricteur supérieur, —
seur propre du gros orteil, 109.
Constricteur moyen, 57. — Constricteur inférieur, 58. = Eléva¬
Muscles du pied. Court extenseur des orteils ou pédieux, 109, 110.
teurs. Stylo-pharyngien, 58, 59. —Pétro-pharyngien , 5g. —
— Adducteur du gros orteil, 110. — Court fléchisseur du gros orteil,
Sphéno-salpingo-pharyngien, 5g. — Connexions réciproques de
110, ni. —Abducteur oblique du gros orteil, ni.— Abducteur
l’appareil hyoïdien, 60.
transverse du gros orteil, ni. — Abducteur du petit orteil, ni,
112. —Court fléchisseur du petit orteil, 112. — Court fléchisseur
SECTION TROISIÈME. commun des orteils, 112. — Accessoire du long fléchisseur commun
des orteils, 112, n3. —Lombricaux, n3. — Interosseux dorsaux
MUSCLES DU BASSIN, et plantaires, n3, n4-

61—65. LIVRE QUATRIÈME.

MUSCLES DE LA RÉGION ANO-GÉNITALE, 6l -65.

Releveur de l’anus, 61, 62. — Ischio-coccygien, 62. — Sphincter ex¬


AP0NÉVR0L0GIE.
terne de l’anus, 62. —Transverse du périnée, 62, 63.— Bulbo-ca-
n5—i34.
verneux, 63. — Ischio-caverneux, 63.— Pubio-uréthral,63, 64. —
Pubio-prostatique, 64. — Constricteur du vagin, 64. — Ischio-ca¬ Des aponévroses en général, n5 — 118. — Configuration, divisions,
verneux de la femme, 64. — Ischio-clitoridien, 64. n 5, 116. — Connexions, 116. — Volume et résistance, 117. — Dé¬
veloppement, 117. — Structure, 117.—Terminaison, 117, 118.
SECTION QUATRIÈME.

DES APONÉVROSES EN PARTICULIER,


MUSCLES DES MEMBRES,
n8—119.
66 — 114.
APONÉVROSES SOUS-CUTANÉES, I l8.
MUSCLES DU MEMBRE THORACIQUE, 66-88.
Aponévroses sous cutanées du tronc.Feuillet fibreux celluleux abdomino-
muscles de l’épaule. Deltoïde, 66, 67. — Sus-épineux, 67, 68. — Co- thoracique; fascia sous-cutané inguinal; fascia sous-cutané périnéal;
raco-brachial, 68. —Grand rond, 68,6g. — Sous-scapulaire, 6g. fascia sous-cutané axillaire, 118, 119.
— Sous-épineux, 6g. — Petit rond, 70. Aponévroses sous-cutanées des membres, 119.
Muscles du bras.z=Fléckisseurs. Biceps brachial, 70, 71. — Brachial
antérieur, 71, 72. = Extenseur. Triceps brachial, 72, 73.
APONÉVROSES DU TRONC,
Muscles de l’avant-bras. = Plan antérieur. Rond pronateur, 73, 74.
— Radial antérieur, 74. —Palmaire grêle, 74.— Cubital antérieur, ng- 124.
74, 75. — Fléchisseur superficiel des doigts, 75, 76. — Fléchis¬
seur profond des doigts, 76, 77. — Long fléchisseur du pouce, 77. Aponévroses thoraciques. Aponévrose intercostale ; feuillet sous-pleu¬
— Carré pronateur, 77, 78. = Plan postérieur. Anconé, 78. — Ex¬ ral, 119,120.
tenseur commun des doigts, 78, 79. — Extenseur propre du petit Aponévroses abdominales. Fascia transversalis, 120. —Feuillet sous-pé¬
doigt, 79. — Cubital postérieur, 79, 80. — Long abducteur du ritonéal, 120. —Aponévrose lombo-iliaque, 120.
pouce, 80. — Court extenseur du pouce, 80. — Long extenseur du Aponévroses pelviennes. Sous-périnéale, 121. — Intra-périnéale, 121,
pouce, 80,81.—Extenseur propre de l’indicateur, 81. = Plan ex¬ 122.—Sus-périnéale, 122. — Aponévrose du pyramidal, 122.—
terne. Long supinateur, 81,82. — Court supinateur, 82. — Premier Aponévrose de l’obturateur'interne, 122. — Bandelettes de renfor¬
radial externe, 83. — Second radial externe, 83. cement des aponévroses intra-pelviennes, 122.
Muscles de la main. = Eminence thénar. Court abducteur du pouce, Aponévroses cervicales. Cervicale superficielle, 123. — Pré-verté¬
84. —Opposant du pouce, 84. —Court fléchisseur du pouce, 84, brale, 123.—Pharyngienne postérieure, 123, 124. — Feuillet de ré¬
85. — Adducteur du pouce, 85. = Eminence hypothénar. Palmaire flexion du scapulo-hyoïdien, 124. — Aponévrose cervico-thoraci¬
cutané, 85. —Adducteur du petit doigt, 85, 86.— Court fléchisseur que, 124.
du petit doigt, 86. — Opposant du petit doigt, 86. — Lombricaux,
86. 87. — Interosseux, 87, 88.
APONÉVROSES DES MEMBRES,

MUSCLES DU MEMBRE ABDOMINAL, 88- Il4- 124 —134.

Muscles de la hanche. Psoas-iliaque, 88, 89. — Petit psoas, 89, 90. Aponévroses du membre thoracique. Aponévrose d’enveloppe com¬
— Grand fessier, 90,91. — Moyen fessier, 91. — Petit fessier, 91, 92. mune, 125. = Aponévrose de l'épaule. Feuillet fibro-celluleux du
— Pyramidal, 92. — Obturateur interne, 92, g3. — Jumeaux, 93. deltoïde, 125. — Aponévrose sus-épineuse, 125. — Aponévrose
•—Obturateur externe, 93. —Carré crural, 93. sous-épineuse, 125. — Feuillet fibro-celluleux du sous-scapulaire,
Muscles de la cuisse. = Extenseur. Triceps fémoral. Droit antérieur, 125. = Aponévroses du bras. Aponévrose brachiale, 125. — Apo¬
vaste interne, vaste externe, g4- — 96. = Fléchisseurs. Biceps, 97. névroses partielles du bras, 125, 126. = Aponévroses de l’avant-
TABLE DES MATIÈRES. 141
bras. Aponévrose anti-brachiale antérieure, 126, — Anti-brachiale névroses partielles de la jambe, i33. — Ligament annulaire du tarse,
postérieure, 126 , 127. — Ligament annulaire du carpe, 127. = i33. = Aponévroses du pied. Aponévrose dorsale, i33. — Aponé¬
Aponévroses de la main. Aponévrose palmaire sous-cutanée, 127, vroses plantaires, i33, i34. = Gaines synoviales du pied, i34.
128. — Palmaire profonde, 128. —Dorsale de la main, 128. —
Interosseuse, 128.— Gaines fibreuses digitales, 128,129.= Gaines COUP-D’OEIL GENERAL
synoviales de la main. Carpienne commune, 129.— Métacarpiennes,
129. — Digitales, 129, i3o. SUR L’ENSEMBLE ET LES FONCTIONS DU SYSTÈME LOCOMOTEUR.
Aponévroses du membre abdominal. Aponévrose d’enveloppe com¬
i35 —137.
mune, i3o. — Aponévroses des muscles delà hanche. Aponévrose
du moyen fessier, i3o. — Feuillet fibro-celluleux du grand fessier, Station 'verticale, i35, i36.= Puissances musculaires dans la station,
130. —Du petit fessier, i3o.— Des muscles rotateurs du fémur, i36, *37. = Coordination des mouvemens, 187.
i3o. = Aponévrose fémorale, i3o, i3i. — Aponévroses partielles
delà cuisse, i3i, i32. = Aponévrose jambière, i32, 133. —Apo¬ ÉPILOGUE, i38.

FIN DE LA TABLE DES MATIERES DD DEUXIEME VOLUME.


TRAITE COMPLET
DE

L’ANATOMIE DE L’HOMME
COMPRENANT

L'ANATOMIE CHIRURGICALE

LA MÉDECINE OPÉRATOIRE
PAR LES DOCTEURS

BOURGERY et CLAUDE RERNARD


ET LE PROFESSEUR-DESSINATEUR-ANATOMISTE

N.-H. JACOB
AVEC LE CONCOURS DE MM.

LUDOVIC HIRSCHFELD, GERBE, LÉVEILLÉ, ROUSSIN, LEROUX, DUMOUTIER, ETC.

Ouvrage couronné par l’Académie des Sciences

ÉDITION AVEC PLANCHES ET TEXTES SUPPLÉMENTAIRES

TOME DEUXIÈME

L. GUÉRIN ET G", ÉDITEURS


DÉPÛT ET VENTE A LA

LIBRAIRIE THÉODORE MORGAND. — PARIS, 5, RUE BONAPARTE

1867-1871

Réserve de tous droits.


TRAITÉ COMPLET DE L’ANATOMIE DE L’HOMME

ANATOMIE DESCRIPTIVE
ET

PHYSIOLOGIQUE

APPAREIL DE LOCOMOTION
MYOLOGIE — APONÉVROLOGIE

PLANCHES

L. GUÉRIN, ÉDITEUR
DÉPÔT ET VENTE A LA

LIBRAIRIE THÉODORE MORGAND. — PARIS, 5, RUE BONAPARTE

1866-1867

Réserve de tous droits


TOME II. PLANCHES «0 ET 61

SUJET COMPLET DE MYOLOGIE.

PLANCHE 60. —PLAN ANTÉRIEUR.

ADULTE ( SIXIÈME DE nature).

Nous avons omis à dessein , parmi les muscles de la face, ceux que leur petit volume empêcherait de pouvoir être distingués.
Voyez à cet égard la tête de grandeur naturelle.

i. Faisceau antérieur de l’occipito-frontal. — 2. Orbiculaire des radial externe.—27. Rond pronateur.—28. Radial antérieur
paupières. 3. Releveur commun de l’aile du nez et de la lèvre — 29. Palmaire grêle. — 3o. Cubital antérieur.— 3i. Court
supérieure. —4- Releveur propre de la lèvre supérieure.— 5. abducteur du pouce. — 32. Court fléchisseur du pouce. — 33.
Grand zygomatique. Au-dessus se voil le petit zygomatique qui lui Adducteur du 34. Adducteur du petit doigt. — 35.
pouce. —
est parallèle, et derrière une portion du buccinateur. — 6. Orbicu¬ Aponévrose palmaire. — 36. Petit muscle palmaire cutané. — 37.
laire des lèvres. — 7. Carré du menton.— 8. Triangulaire du men- Muscle fascia-lata. — 38. Bandelette moyenne principale de l’apo¬
t°n- 9- Masseter. — 10. Crotaphite ou temporal. — 11. Peau- névrose fascia-lata. — 39. Couturier.— 4°- Pectiné.— 4 '• Masse
cier.— 12. Sterno-cléido-mastoïdien. — i3. Sterno-hyoïdien. En des psoas et iliaque sur la gouttière de l’arcade crurale.— 42- Pre-
dehors se voit l’extrémité supérieure du scapulo-hyoïdien.— 14. mier adducteur de la cuisse; derrière se voit le second adducteur
Bord cervical du trapèze. — i5. Grand pectoral. — 16. Extré¬ — 43. 44- Droit interne. —
Droit antérieur de la cuisse. —
mité costale du grand dentelé. — 17. Grand oblique. — 18. Grand 45. 46. Vaste interne (por¬
Vaste externe (portion du triceps). —
droit antérieur de l’abdomen vu au travers des aponévroses des deux tion du triceps). —[\j7. Jumeau interne. — 46- Bord du soléaire.
obliques. Entre lui et son congénère se voient, au-dessus du pubis, — 49- Bord du long fléchisseur commun des orteils. — 5o. Jam-
les deux petits muscles pyramidaux.— 19.Bord axillaire du grand bier antérieur. — 51. Long extenseur commun des orteils. — 5a.
dorsal.— 20. Deltoïde. — ai. Biceps brachial. — 22. Coraco- Long péronier latéral.— 53. Court extenseur commun des orteils
brachial. — 23. Portion interne et postérieure du triceps-brachial. (pédieux). — 54- Adducteur du gros orteil.
— 24. Brachial antérieur. — 25. Long supinateur. — 26. Premier

PLANCHE 61. —PLAN POSTÉRIEUR.

1. Faisceau postérieur de l’occipito-frontal. — 2. Crotaphite ou 24- Long abducteur du pouce.— 25. Son court extenseur. — 26.
temporal. — 3. Masseter.— 4- Sterno-cléido-mastoïdien.— 5. Son long extenseur. — 27. Extenseur propre de l’indicateur. —
Extrémité supérieure du splénius. Au-dessous se voit celle de l’an¬ 28. Court abducteur du pouce. — 29. Premier inter-osseux. —
gulaire. — 6. Extrémité céphalique du grand complexus. — 7. 3o. Adducteur du petit doigt.—31. Grand fessier. — 32. Moyen
Trapeze. — 8. Portion de l’extrémité inférieure du bord scapu¬ fessier. — 33. Biceps-fémoral. — 34- Demi-tendineux. — 35.
laire du rhomboïde. — 9. Grand dorsal. — 10. Extrémité posté¬ Demi-membraneux. — 36. Troisième adducteur. — 37. Droit
rieure et inférieure du grand oblique de l’abdomen. — xi. Sous- interne. — 38. Couturier. — 39. Portion externe du triceps-fé¬
épineux. — 12. Petit rond. — i3. Grand rond. — 14. Deltoïde. moral (vaste externe). —4°- Jumeau interne.— 41- Jumeau ex¬
— i5. Triceps-brachial. — 16. Brachial antérieur. — 17. Long terne. — 42. Soléaire. — 43. Long péronier latéral. — 44- Long
supinateur. — 18. Premier radial externe. — 19. Anconé. — 20. fléchisseur commun des orteils. —45. Court extenseur commun
Second radial externe. — 21. Extenseur commun des doigts. — des orteils (pédieux).
22. Extenseur propre du petit doigt.— 23. Cubital postérieur. —
Tome 2. PI.60.
P1.61.
TOMES II. PLANCHES 62 ET 63

ENSEMBLE DES MUSCLES Dll TRONC.


PLANCHE 62.-PLAN ANTÉRIEUR. COUCHE SUPERFICIELLE.

ADULTE (DEMI-NATURE).

Cette figure représente les muscles grand pectoral, grand ablique obdominal, grand dentelé, grand dorsal, deltoïde tels
qu’ils se présentent dans leurs rapports, la couche cutanée étant enlevée.

n. Repli aponévrotique inguinal (Ligament de Poupart).


a. Clavicule. — b. Extrémité del’acromiou. — c. Extrémité an¬
térieure de la crête de l’os des îles. — d. Épine du pubis. ia. Orifice inférieur du canal crural.
C. Grand dentelé. — Ce muscle, dont on voit les quatre di¬
A. Grand pectoral. — i. Faisceau claviculaire. — De i en 2.
gitations inférieures, finit, dans cette figure, à la huitième côte.
Attache des faisceaux sternaux. —3. Faisceau isolé qui s’implante
° D. Bord axillaire du grand dorsal, caché en haut par l’extré¬
sur la sixième côte. — 4- Extrémité humérale du faisceau clavicu¬
laire. — 5. Portion des faiseaux sternaux et costaux, qui se replie mité supérieure du biceps brachial.
au-dessous du faisceau pour s’insérer sur la partie supérieure du La figure montre les trois digitations de ce muscle.
tendon huméral. — 6. Entre-croisement sur le sternum des fibres E. Deltoïde. — i3. Attache supérieure claviculiare. — «4-
Attache inférieure humérale.— i5. Espace celluleux triangulaire,
aponévrotiques des deux muscles grands pectoraux.
B. Grand oblique. — De 7 en 7. Faisceaux supérieurs reçus placé entre ce muscle et le grand pectoral.
F. Extrémité supérieure du biceps brachial.
entre les digitations du grand dentelé.
De 8 en 8. Faisceaux qui forment des digitations avec le grand G. Portion coupée du triceps brachial.
H. H. Attaches inférieures des sterno-cléido-mastoïdiens.
dorsal.
i/ Aponévrose fascia-lata qui recouvre la naissance des muscles
De 9 en 9. Ligne blanche.
10. Anneau inguinal. On aperçoit le passage du cordon sper¬ de la cuisse.
matique entre ses deux piliers.

PLANCHE 63. — MUSCLES DE LA PREMIÈRE COUCHE.


GRAND PECTORAL, ORLIQUE EXTERNE, GRAND DROIT DE L’ABDOMEN, PYRAMIDAL, SCALÈNES, GRAN DROND,

GRAND DORSAL, ET GRAND DENTELÉ.

De 8 en 8. Ses digitations avec le grand dentelé. — 9. Son at¬


A, A. Clavicules. —B, B. Humérus. — C, C. Os des iles. — D.
tache iliaque et aponévrotique inférieure. —De 10 en ;o. Section
Sternum.
de l’aponévrose du grand oblique auprès du muscle sterno-pubien.
CÔTÉ GAUCHE. _Le chiffre inférieur répond au pilier externe de l’anneau.
11. Milieu du muscle grand droit abdominal. Il se compose,
E. Appendice xiphoïde. — De F en F. Succession des vertèhres. dans cette figure, de cinq ventres séparés par quatre intersections.
_G. Sacrum. — De H en H. Les douzes côtes. _De 12 en 12. Coupe du feuillet antérieur aponévrotique du
petit oblique.— i3. Extrémité des fibres du petit oblique, vue
entre les deux aponévroses. — De 14 en i4- Ligue blanche.
DES DEUX CÔTÉS.
i5. Muscle pyramidal.
1. Milieu du Muscle grand-pectoral. De 16 en 16. Les quatre digitations inférieures du grand-den¬
2. Son attache claviculaire.—De 3 en 3. Son attache sternale. telé. — 17. Bord axillaire du grand dorsal.
— 4. Section de son aponévrose inférieure qui s’insère sur celle 18, 18. Grand rond.
du grand oblique. — 4*- Attache sur la sixième côte.— 5. Attache 19. Scalène postérieur.
humérale de ses faisceaux supérieurs. — 6. Tendon contourné de De 20 en 20. Ses attaches supérieures.
ses faisceaux inférieurs. 21. SCALÈNE ANTÉRIEUR.
7. Milieu du muscle grand oblique. De 22 en 22. Ses attaches supérieures.
TOME II. PLANCHES «4 ET 65

PAROI ANTÉRIEURE DU TRONC.


PLANCHE 64. — MUSCLES DE LA DEUXIÈME COUCHE.
PETIT PECTORAL, SOUS-CLAVIER, OBLIQUE INTERNE ET GRAND DROIT DE L’ABDOMEN, ANGULAIRE,
SOUS-SCAPULAIRE, GRAND-DORSAL.

ADULTE (demi-nature) .

Les caractères, sur l’esquisse, sont placés dans les points indiqués par le commencement des tirets sur le côté ombré.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

des côtes et à l’appendice xiphoïdè. — 8. Son attache inferieure


A, A. Clavicules. — B, B. Humérus. — C, C. Os des îles.

De 9 en 9. Feuillet antérieur aponévrotique de l’oblique interne


CÔTÉ GAUCHE.
coupé au-devant du muscle grand-droit abdominal.
D. Sternum. — E. Appendice xiphoïde. — De F en F. Succes¬ jo. Milieu du muscle oblique interne.—• H- Son attache su¬
sion des vertèbres. — G. Sacrum. — De H en H. Les douze côtes. périeure aux cartilages et aux fausses côtes. — 12. Son attache
inférieure au pubis.
DES DEUX CÔTÉS. i3, i3, i3. Muscles intercostaux externes. Un aperçoit
leur extrémité antérieure dans tous les espaces intercostaux.
x. Milieu du muscue petit pectoral. — 2. Son attache supé¬
De 14 en 14. Les cinq digitations inférieures du grand-dentele.
rieure à l’apophyse coracoïde. — De 3 en 3. Ses attaches infe¬
Ce muscle, dans ce sujet, s’insérait jusqu’à la neuvième, côte.
rieures aux aponévroses des intercostaux externes et aux cotes,
i5. Sous-scapulaire. — 16. Son attache humérale.
delà seconde à la cinquième. — 4- Feuillet antérieur de l’aponé¬
17. Bord axillaire du grand-dorsal.— 18. Son attache humerale.
vrose coraco-claviculaire qui enveloppe le muscle sous-clavier.
19. Tendon huméral du grand-pectoral.— 20. Angulaire.
5. Muscle sous-clavier. — 6. Milieu du muscle grand-
_De 21 en ai. Ses attaches supérieures.
droit de l’abdomen. — 7. Son attache supérieure aux cartilages

PLANCHE G5. —MUSCLES DE LA TROISIÈME COUCHE.


INTERCOSTAUX INTERNES ET EXTERNES; PETIT OBLIQUE ET TRANSVERSE ABDOMINAUX VUS DE FACE.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

iliaque.—De i3 en 14. Son attache charnue aux cartilages des


A. Dernière vertèbre cervicale. Au-dessous se voient les quatre
côtes.— De >4en 15. Son attache aponévrotique. — 16, 16. Apo¬
premières vertèbres dorsales; la partie supérieure du sternum et
névrose du petit oblique. — 17, 17. Section de l'aponévrose du
les arcs antérieurs des deux premières côtes ayant été enlevés pour
orand oblique intimement unie à la précédente sur la ligne blan¬
laisser voir la disposition des intercostaux en arrière.
che.— 18, 18. Ligne blanche séparant les deux muscles petit obli¬
B, B. Les deux premières côtes coupées en dehors. — De C en
que et transverse. — 19. Fibres inférieures implantées dans la
C. Les huit côtes, de la troisième à la dixième.— D. Sternum.
gouttière du ligament de Poupart.— 20. Fibres inférieures formant
Au bas est son appendice. — E, E. Les os des îles.
une arcade au-dessus du cordon des vaisseaux spermatiques.
MUSCLES INTERCOSTAUX. 21,21. Ligament dePoupart ou aponévrose du grand oblique ren¬
versée. — 22. Ligament inguinal interne. — 23. Pilier interne
Côté droit : Dans toute la hauteur, est représenté le plan des
de l’anneau.
INTERCOSTAUX EXTERNES.
De I en 1. Partie antérieure des intercostaux externes.— De
MUSCLE TRANSVERSE.
a en 2. Aponévroses antérieures qui unissent les cartilages des
côtes entre eux et avec le sternum. — 3. Espace intercostal entre
les troisième et quatrième côtes, dont l’aponévrose est enlevée pour 24. Son milieu. — 25. L’extrémité antérieure de son insertion
laisser apercevoir l’extrémité sternale de l’intercostal interne pla¬ iliaque.
cée derrière.— 4, 4- Extrémité postérieure de l’intercostal interne De 26 en 27. Son insertion en dedans du rebord cartilagineux
recouvrant l’externe jusqu’à l’angle des côtes. — 5, 5. Extrémité des côtes.— 28, 28. Aponévrose du transverse formant la gout¬
costo-verlébrale de l’intercostal externe. — 6. La même extrémité tière dans laquelle est reçu le muscle droit.— 2g. Fente qui donne
non recouverte.—Côté gauche: Dans toute la hauteur, est repré¬ passage au même muscle. — 3o. Feuillet inférieur placé au-devant
senté le plan des intercostaux internes. — De 7 en 7. Leur partie ôe lui. — 3x. Fibres inférieures implantées dans la gouttière du
antérieure. — 8,8. Leur extrémité postérieure jusqu’à l’angle des ligament de Poupart. — 32. Arcade que forment les fibres au-des¬
côtes._9. Extrémité costo-vertébrale de l’intercostal externe. — sus de l’anneau inguinal interne.— 33. Pilier externe de cet anneau
10, 10. Espace libre, sans intercostal externe. formé par le fascia-transversalis. — 34- Orifice interne du canal
inguinal. — 35. Bride interne formée par les vaisseaux épigastri¬
muscle petit oblique. ques revêtus de tissu cellulaire fibreux. — 36. Attache pubienne.
11. Son milieu. — 12. L’extrémité antérieure de son insertion — 37. Aponévrose du grand oblique renversée.
JPJ.fiS.
*
TOME II. PLANCHES 66 ET 67

MUSCLES LATÉRAUX DU TRONC.


PLANCHE 66.—TROISIÈME COUCHE.

GRAND DENTELÉ, TRANSVERSE ABDOMINAL, INTERCOSTAUX EXTERNES.

ADULTE (demi-nature).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

À, A. Vertèbres. — De B en B. Les douze côtes. —C. Omo¬ De 11 à 12. Insertions sous les cartilages des côtes.
plate. — D. Os des îles. De 12 à i3. Bord antérieur de l’aponévrose placée derrière le
i. Milieu du muscle grand dentelé, descendant sur ce çujet muscle droit.
jusqu’à la neuvième côte. — a. Languette supérieure des première De 13 à 14. Feuillet inférieur de cette aponévrose qui passe au-
et deuxième côtes. — 3. Deuxième languette qui s’insère à la devant du muscle droit. La fente aponévrotique est indiquée au-
deuxième côte et à l’aponévrose superficielle des intercostaux ex¬ dessus du tiret.
ternes.— 4- Son attache aponévrotique à l’omoplate. — 5, 5. Les 15. Fibres inférieures en arcade au-dessus du cordon spermatique.
deux premières languettes rayonnées.—6. Leur insertion à la partie 16. Ouverture formant un véritable anneau interne.
inférieure de l’omoplate, au-dessus du tendon du faisceau inférieur. 17. Insertion du fascia-transversalis formant un pilier externe
— De 7 en 7. Les six languettes inférieures. — 8. Leur insertion de l’anneau.
à l’omoplate par un tendon commun. 18. Insertion pubienne. Au-dessous de ces détails se voient le
9. Milieu du muscle transverse abdominal. bord du ligament de Poupart et le faisceau coupédes psoas et iliaque.
De 10 en 10. Bord postérieur du muscle inséré sur la triple De 10 à 19. Attache du bord inférieur à la lèvre interne de l’os
aponévrose postérieure. des îles.
De 10 à 12. Bord costal. 20. Aponévrose postérieure.
De 10 à 11. Insertions sur les deux dernières côtes et sur les 21. Section de la masse du sacro-spinal.
petites aponévroses interposées entre le transverse, les intercos¬ 22. 22, 22. Muscles intercostaux externes. Ils régnent égale¬
taux, à l’extérieur, et, à l’intérieur, le diaphragme. ment dans toute la hauteur.

PLANCHE 67.—GRAND PECTORAL, GRAND OBLIQUE, SOUS-CLAVIER.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

FIGURE 1. — Grand pectoral. — A. Sternum. — B. Humé¬ 1. Milieu du muscle.


rus. — C. Clavicule. — D. Omoplate. — E, F. Sixième et sep¬ 2. Faisceau supérieur. — De 3 en 3. Attaches postérieures et
tième côtes. supérieures aux côtes. — De 4 en 4- Attache antérieure sur l'apo¬
1. Faisceau claviculaire. névrose. — 5. Anneau inguinal. En arrière se voient le ligament
De 2 en 2. Faisceaux sternaux. — 3. Faisceau qui s’insère sur de Poupart et le faisceau coupé des psoas et iliaque. — 6. Attache
l’aponévrose abdominale. — 4- Faisceau qui s’insère sur la sixième inférieur à la lèvre externe de la crête de l’os des îles. — De 3 en
côte. — 5. Point de torsion des faisceaux inférieurs. — 6. Portion 7. Bord postérieur du muscle qui adhère au feuillet superficiel de
tendineuse. — De 7 en 7. Feuillet antérieur du tendon (attache du l’aponévrose du transverse. — 8. Le même feuillet aponévrotique
faisceau claviculaire et des faisceaux sternaux supérieurs).—8. Feuil¬ recouvrant la masse musculaire du sacro-spinal.
let postérieur du tendon (attache des faisceaux inferieurs).
FIGURE 2. — Tendon huméral du grand pectoral avec ses FIGURE 4- —Sous-clavier. — A. Clavicule. —B. Moitié de
deux feuillets et leur gouttière inférieure.
la pièce supérieure du sternum. — G. Omoplate.
I. Sous-clavier. — 2. Feuillet antérieur de l’aponévrose ou li¬
FIGURE 3- — Grand oblique. — De A en A. Les six der¬ gament coraco-claviculaire renversé. — 3. Ligament costo-clavi-
nières vertèbres dorsales. — De B en B. Les six dernières côtes — culaire que traverse le tendon du sous-clavier.
C. Os des îles.
riM,
Dessillé d'après nature par lï. H Jacob.
TOME II. PLANCHES 68 ET 69

MUSCLES.
PLANCHE 68.

PETIT PECTORAL, PETIT OBLIQUE, TRIANGULAIRE DU STERNUM.

ADULTE (dEMI-NATURe).

FIGURE i. et au bord cartilagineux des côtes. — 8. Attache à la douzième


côte. — 9. Attache à la onzième côte. — 10, 10. Attaches inter¬
Petit pectoral avec le sous-clavier et quelques inter-costaux
médiaires aponévrotiques. — Dans le reste de l’étendue, attache
externes. Les os sont recouverts de leurs ligamens et de leurs
au rebord cartilagineux des côtes, de la sixième à la dixième, et à
capsules. — A. Clavicule. La planche ne présente qu’une clavi¬
l’appendice xiphoïde. — De 11 en 11. Bord inférieur du muscle
cule et qu’un A. — B. Sternum. — C. Humérus. — De D en D.
(attache iliaque). — 12. Fibres qui se continuent avec le muscle
Les six premières côtes. — i. Milieu du muscle petit pectoral. —
crémaster, et arcade formée par les fibres inférieures au-dessous
a. Son attache supérieure à l’apophyse coracoïde. — De 3 en 3.
du cordon des vaisseaux spermatiques. Au-dessous se voient le
Ses attaches inférieures de la troisième à la cinquième côte et à
bord du ligament de Poupart et le faisceau coupé des psoas et
l’aponévrose des inter-costaux externes. — 4- Sous-clavier. —
iliaque. — De i3 en i3. Aponévrose postérieure confondue avec
5, 5. Inter-costaux externes.
le feuillet de la triple aponévrose du transverse.

FIGURE a.
FIGURE 3.
OBLIQUE INTERNE.
TRIANGULAIRE DU STERNUM.
De A en A. Les six vertèbres, de la sixième à la onzième. —
De B en B. Les sept dernières côtes, de la sixième à la douzième. A. Plan postérieur du sternum. — Des deux côtés : —■ B, B.
— C. Os des îles. — i. Milieu du muscle. —- De 2 en 2. Attache Clavicules.— De C en C. Les six premières côtes coupées.— De
postérieure sur le feuillet fibreux qui se confond avec l’aponé¬ 1 en 1. Milieu des cinq faisceaux des triangulaires du sternum.—
vrose du transverse. — De 3 en 3. Attache antérieure sur le De 2 en 2. Leurs attaches sur les côtes et les fibres aponévroti¬
feuillet aponévrotique qui passe au-devant du muscle droit. — ques des inter-costaux internes, de la deuxième côte à la sixième.
De 4 en 4- Le même feuillet étendu de l’appendice xiphoïde au — De 3 en 3. Leurs attaches sternales. —4> 4* Point de jonction
pubis.— De 5 en 5. Aponévrose du grand oblique confondue avec des faisceaux inférieurs des triangulaires du sternum avec les
la précédente à un demi-pouce de la ligne blanche. — 6. Son in¬ transverses abdominaux. — 5, 5. Extrémité supérieure des trans¬
sertion au pubis. — De 7 en 7. Attaches supérieures à l’extrémité verses abdominaux. — De 6 en 6. Inter-costaux internes.

PLANCHE 69.

DÉTAILS DE LA PARTIE INFÉRIEURE DES MUSCLES GRAND ET PETIT OBLIQUES,


ET DE LEURS RAPPORTS AVEC LES AINES ET LA NAISSANCE DES CUISSES.

ADULTE (grandeur naturelle).

Côté droit du sujet : Grand oblique et aponévrose fémorale. Côté gauche : Petit oblique et partie supérieure
des muscles de la cuisse.

A, A. Épines antérieures et supérieures des os des îles. Côté gauche :


Côté droit :
De i3 en i3. Fibres musculaires inférieures du muscle oblique
B. Epine du pubis.
interne. — 14. Arcade formée, au-dessus du cordon des vaisseaux
1. Fibres musculaires inférieures du grand oblique._ 2, 2, 2. spermatiques, par les dernières fibres, dont quelques-unes se déta¬
Aponévrose du même muscle. — 3,3. Section de cette aponé¬ chent pour concourir à la formation du muscle crémaster. — 15.
vrose sur la ligne blanche. — 4, 4. Bandelettes ligamenteuses de Aponévrose du muscle petit oblique. — 16, 16. Gouttière du li¬
renforcement qui forment, par leur extrémité, les piliers de l’an¬ gament de Poupart. — 17, 17. Aponévrose du grand oblique
neau inguinal. — 5, 5. Repli de l’aponévrose ou ligament de Pou¬ renversée.— 18. Pilier externe.—- 19. Attache supérieure du li¬
part. — 6. Pilier externe de l’anneau inguinal. — 7. Son pilier gament de Poupart, ou ligament inguinal interne. — 20. Pilier
interne entre-croisé sur le pubis avec celui du côté opposé. Plus interne. Entre les deux piliers se voit, à revers, l’ouverture de
en dedans est une fente aponévrotique vasculaire.— 8. Ouverture l’anneau inguinal que traverse le cordon des vaisseaux spermati¬
de l’anneau inguinal. — 9, 9.Fibres obliques, nées du ligament ques. Au-dessous du pilier interne est la fente aponévrotique indi¬
de Poupart, qui se portent sur l’aponévrose en croisant sa direc¬ quée de l’autre côté.— 21. Muscle couturier.—22. Fascia-lata.
tion, ferment en haut l’ouverture de l’anneau et en lient entre eux Manque.— 23. Droit antérieur de la cuisse. — 24. Faisceau des
les deux piliers.— 10. Feuillet superficiel de l’aponévrose fascia- psoas et iliaque. — 2Ô. Pectiné. — 26. Premier adducteur. —
lata, au-devant du canal crural. — 11. Repli falciforme de l’apo-
27. Pénis. — 28. Cordon des vaisseaux spermatiques.— 29. (Côté
nevrose formant le bord libre de l’orifice inférieur du même canal.
droit.) Aponévrose fascia-lata, au-dessous de l’insertion du muscle
12. Section de la veine saphène interne qui passe par cet orifice. du même nom.
Tome 2 Fl.(SB
Tome 2.
TOME ïï. PLANCHE 70

PAROI ANTÉRIEURE DU TRONC.

ÉTUDE DU CANAL INGUINAL.


DÉTAILS DE L’EXTRÉMITÉ INFÉRIEURE DU GRAND OBLIQUE ET DU TRANSVERSE, ET DE LEURS RAPPORTS
AVEC LES AINES ET LA NAISSANCE DES CUISSES.

ADULTE (grandeur naturelle).

Côté gauche du sujet : Grand oblique dont l’aponévrose est entrouverte et renversée pour montrer l’intérieur du canal inguinal,
le CRÉMASTER étant enlevé. Le contour de l’anneau est conservé sous forme d’une bride. —La cuisse représente l’extrémité supé¬
rieure des muscles superficiels. — Côté droit : Transverse et aponévrose fémorale.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

A, A. Épines iliaques antérieures et supérieures. 19. Côté droit : extrémité des fibres du petit oblique renversées
B, B. Epines du pubis. en dedans pour laisser voir l’aponévrose du transverse.
20. Idem. Transverse.
CÔTÉ GAUCHE. 21. Idem. Dernières attaches de ce muscle dans la gouttière du
ligament de Poupart.
i. Extrémité inférieure du grand oblique. 22. 22. Sommet de l’arcade qu’il forme au-dessus de l’orifice
а, a. Son aponévrose. interne du canal inguinal.
3, 4. Lambeaux de l’aponévrose renversés pour montrer l’in¬ 23. Aponévrose du transverse.
térieur du canal inguinal. 24. Attache inférieure au pubis. C’est la même aponévrose qui
5. Naissance du ligament de Poupart. se voit à Iravers l’orifice de l’anneau inguinal gauche.
б. Coupe des bandelettes d’où procède le pilier externe. 25. 2Ô. Des deux côtés’, bord épais du fascia-transversalis qui
7. Pilier externe implanté sur l’épine du pubis. limite en dehors l’orifice supérieur du canal inguinal et vient s’unir
8. Bandelette d’où procède le pilier interne. à la gouttière du ligament de Poupart.
9. Pilier interne. —Entre les deux piliers est l’anneau inguinal. 26. 26. Idem. Portion très fine du même fascia qui forme le
10. Ligament inguinal interne. bord interne de l’orifice. Derrière une lamelle fibro-celluleuse se
11. Extrémité du pilier interne du côté droit. voient les vaisseaux épigastriques qui montent parallèlement au
la. Première bandelette d’insertion au pubis, séparée du pilier bord interne.
interne par l’arcade de passage du nerf ilio-scrotal. 27. 27. Idem. Orifice interne ellipsoïde du canal inguinal
i3. Extrémité de l’aponévrose qui ferme l’anneau, conservée 28. Côté droit: feuillet aponévrotique superficiel appliqué sur
sous forme d’une bride. les vaisseaux cruraux.
29. Idem. Section de la veine saphène interne qui traverse l’a¬
CÔTÉ DROIT. ponévrose fémorale (anneau crural inférieur) pour se jeter dans la
veine fémorale.
i4- Naissance du ligament de Poupart à l’épine iliaque. 3o- Côté gauche : muscle couturier.
15. Aponévrose renversée sur la cuisse. 31. Idem. Fascia-lata.
16. Son attache formant le pilier externe. 32. Idem. Masse réfléchie des psoas et iliaque.
17. 17. Aponévrose du petit oblique au-devant du grand droit. 33. Idem. Pectiné.
18. Côté gauche : dernières attaches de ce muscle dans la gout¬ 34. Idem. Droit antérieur.
tière du ligament de Poupart. L’arcade qu’il forme est soulevée 35. Idem. Premier adducteur.
par une airigne pour laisser apercevoir celle du transverse. 36. Pénis.
Tome 2.
TOME II. PLANCHE 71

MUSCLES
DE LA PAROI ANTÉRIEURE DU TRONC
VUS PAR LEUR SURFACE POSTÉRIEURE.

EXTRÉMITÉ INFÉRIEURE DES MUSCLES ABDOMINAUX.

Côté droit. — Grand, oblique et son aponévrose.


CÔTÉ GAUCHE. — Grand droit et fascia - transversale.

ADULTE (grandeur naturelle).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

DES DEUX CÔTÉS. verse dans la gouttière du ligament de Poupart (repli de l’a¬
ponévrose du grand oblique et du fascia-transversalis).
De a en a. Section verticale de l’os coxal, qui tombe au milieu 16. Gouttière que forment le fascia-transversalis et le fascia-
de la cavité cotyloïde. iliaca. Elle règne jusqu’à l’anneau crural.
a'. Section oblique qui envahit dans la branche horizontale du 17. Anneau crural (interne supérieur).
pubis, pour faire apercevoir l’anneau crural. 18. Extrémité inférieure du pyramidal. Ce muscle est enlevé
a*. Plan de la section verticale du pubis. dans quelques lignes d’étendue pour laisser voir le ligament ingui¬
b. Segment de la cavité cotyloïde. nal interne, et se continue plus haut.
c. Épine iliaque antérieure et supérieure. 19. Portion de l’aponévrose du petit oblique qui adhère à celle
d. Portion de la fosse iliaque, en arrière de la section du muscle du grand oblique.
iliaque. 20. Extrémité coupée du grand droit.
e. Épine du pubis. 21. Portion inférieure de la ligne blanche.
f. Naissance delà brauche descendante du pubis. 22. Ligament triangulaire qui forme son attache pubienne.
g. Symphyse pubienne.
CÔTÉ GAUCHE.
CÔTÉ DROIT. 23. Fascia-transversalis sur le muscle transverse et son apo¬
névrose.
1. Anneau inguinal.
24. Orifice interne et supérieur du canal inguinal (anneau in¬
2. Bandelettes qui se rassemblent pour former le pilier externe
guinal interne).
de l’anneau.
25. Son bord interne; 26, son bord externe, formés tous deux
3. Leur extrémité supérieure où elles procèdent du grand oblique.
par le fascia-transversalis.
4- Bandelette du pilier interne. — 5. Son extrémité supérieure.
27. Extrémité inférieure du grand droit.
6. Bandelette supérieure, séparée de la précédente par une pe¬
28. Gouttière des fascia-transversalis et fascia-iliaca.
tite arcade.
29. Son élargissement en infundibulum au-dessus de l’anneau
y. Fibres transversales de liaison des bandelettes.
crural.
De 8 en 8. Lambeau du fascia-transversalis qui forme le revê¬
30. Anneau crural.
tement postérieur de la gouttière du ligament de Poupart.
31. Ligament de Gimbernat.
9. Le même lambeau renversé au-dessous des dernières inser¬
tions du petit oblique et du transverse (i5).
DES DEUX CÔTÉS.
10. Ligament de Gimbernat.
11. Ligament inguinal interne. 32. Fascia-iliaca, sur le muscle iliaque.
12. 12. Aponévrose du grand oblique. 33. Plan de la section verticale des muscles psoas et iliaque.
13. Extrémité inférieure du muscle grand oblique. 34- Section de l’attache pubienne du pectiné.
De i4 en i5. Insertion inférieure du petit oblique et du trans¬ 35. Tranche des muscles abdominaux à leur insertion iliaque.
TOME IL PLANCHE 72

MUSCLES
DE LA PAROI ANTÉRIEURE DU TRONC
VUS PAR LEUR SURFACE POSTÉRIEURE.

EXTRÉMITÉ INFÉRIEURE DES MUSCLES ARDOMINAUX.

CÔTÉ GAUCHE. — Petit oblique et crémaster.


CÔTÉ DROIT. — Transverse; détaib du canal inguinal; grand droit.

ADULTE (grandeur naturelle).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

DES DEUX CÔTÉS.


15. Portion inférieure de la ligne blanche.
16. Ligament triangulaire qui forme son attache pubienne.
De a en a. Section verticale de l’os coxal, qui tombe au milieu
CÔTÉ DROIT.
de la cavité cotyloïde.
a1. Section oblique qui envahit dans la branche horizontale du
pubis, pour laisser apercevoir l’anneau crural. De 17 en 18. Transverse.
a’. Plan de la section verticale du pubis. 19. Son aponévrose.
20. Insertion pubienne. Une portion en est coupée en dehors
b. Segment de la cavité cotyloïde.
pour laisser voir le contour supérieur de l’anneau inguinal dont
c. Épine iliaque antérieure et supérieure.
d. Portion de la fosse iliaque, en arrière de la section du mus¬ le reste est caché par les attaches inférieures du transverse et du
cle iliaque. fascia-transversalis. .
21. 22. Gouttière des fascia-transversalis et fascia-iliaca. Un
e. Épine du pubis.
f. Naissance de la branche descendante du pubis. petit lambeau du fascia-transversalis est conservé dans toute la
g. Symphyse pubienne. hauteur. .
De 23 en 24. Lambeau conservé du fascia-transversalis qui
CÔTÉ GAUCHE.
comprend l’orifice supérieur du canal inguinal.
23. Bord interne.
De i en a. Petit oblique— 2. Dernières fibres d’insertion au- 24. Bord externe découpé arbitrairement en dedans pour lais¬
dessous desquelles commence le crémaster. ser voir l’intérieur du canal inguinal.
3. Aponévrose du petit oblique. 2Ô. Orifice supérieur du canal inguinal.
4. Suture du feuillet aponévrotique du transverse qui passe 26. Paroi antérieure du canal inguinal formée par les bande¬
au-devant du grand droit. lettes de l’aponévrose du grand oblique, le muscle cremaster étant
5. Crémaster. enlevé.
6. Infundibulum formé par ses fibres autour du cordon sper¬ 27. Orifice de l’anneau inguinal. > ,
matique. 28. Attache sur le tendon du grand droit de l’extrémité infe¬
De 7 en 7. Extrémité du transverse qui s'attache à la crête ilia¬ rieure du fascia-transversalis.
que et dans la gouttière de ligament de Poupart. 29. Anneau crural.
8. Gouttière du fascia-transversalis et du fascia-iliaca. 30. Ligament de Gimbernat.
9. Fascia-iliaca. 31. Muscle grand droit.
10. Anneau crural. 32. Son tendon pubien.
11. Ligament de Gimbernat.
12. Muscle pyramidal. des deux côtés.
13. i3. Feuillet aponévrotique du transverse qui passe au-de¬
33. Plan de la section verticale du muscle iliaque.
vant du grand droit.
14. Extrémité coupée du grand droit. 34. Section de l’attache pubienne du pectine.
TOME fi. PLANCHES 73 ET 11

COUPE VERTICALE DU TRONC.


PLANCHE 73. —PLAN LATÉRAL.

COUCHE INTÉRIEURE DES MUSCLES VUE EN DEDANS.

STERNO-HYOIDIEN, INTER-ÉPINEUX CERVICAUX, TRIANGULAIRE DU STERNUM, INTERCOSTAUX INTERNES, ATTACHES DU


DIAPHRAGME, TRANSVERSE, GRAND DROIT, PSOAS, ILIAQUE, PYRAMIDAL DU BASSIN.

ADULTE (demi-nature).

De A en A. Succession des vingt-quatre vertèbres. —B. Sacrum. De 5 en 5. Attaches du diaphragme.


—C. Coccyx. — De D en D. Les dix premières côtes. — E. Cla¬
6. Milieu du muscle transverse.— De 5 en 7. Ses attaches su¬
vicules. — F. Sternum ; au bas est son appendice. — G. Os des
périeures formant des digitations avec le diaphragme. — De 7 en
îles. — H. Os hyoïde. — De a en a. Succession des trous de con¬
7. Aponévrose qui passe derrière le muscle droit.
jugaison. — De b en b. Succession des ligamens jaunes. — De c
8. Portion inférieure du muscle droit , visible en arrière.—
en c. Succession des cartilages inter-vertébraux. — De d en d.
. Fibres inférieures du transverse en arcade. — io. Infundibulum
Succession des ligamens inter-épineux dorso-lombaires. — e. Sec¬
e l’orifice interne du canal inguinal. — 11. Attache pubienne de
tion de la symphyse pubienne. — f, g. Grand et petit ligamens
la ligne blanche.
sacro-sciatiques. — h. Aponévrose obturatrice. — 7. Muscle
STERNO-HYOÏDIEN. 12. Muscle iliaque. — i3. Muscle psoas.
De 2 en a. Muscles inter-épineux cervicaux. i4- Coupe du fascia-transversalis. — i5. Infundibulum du ca¬
De 3 en 3. Triangui,aire du sternum. nal crural; au fond se voient les vaisseaux coupés.
De 4 en 4- Les neuf premiers intercostaux internes. 16. Portion pelvienne du muscle pyramidal.

PLANCHE 74. — COUCHE MOYENNE DES MUSCLES VUS EN DEDANS.

La figure se divise en quatre parties. Le cou montre les muscles superficiels. A la poitrine les intercostaux internes sont
enlevés pour laisser voir , au travers des côtes , la face interne des muscles thoraciques. Vabdomen représente la surface
du petit oblique, et le bassin celle de ses muscles profonds. Au-dessous de ce dernier se voit l’extrémité supérieure des
muscles superficiels de la cuisse.

De A en A. Les douze vertèbres. — B. Fragment de l’occipital. 11. Arcade formée par les fibres inférieures du petit oblique
— C. Sacrum. —D. Coccyx. — E. Mâchoire inférieure. —F. Os dans la gouttière du ligament de Poupart.
hyoïde. — G. Sternum. — H. Clavicule. — De i1 à 110. Les dix
premières cotes. — K. Plan de section de la symphyse pubienne cou.
(os coxal).

12. Mylo-hyoïdien. — i3. Génio-hyoidien. — 14. Peaucikr.


thorax et abdomen.
— i5. Sterno-cléido-mastoïdien. Au-dessus de ce muscle et
de la grande corne de l’os hyoïde, on aperçoit le ventre postérieur
De 1 en 1. Attache xiphoïdienne et chondro-costales du dia¬
et le tendon moyen du digastrique. — 16. Sterno-hyoïdien. —
phragme jusqu a la sixième cote. — Le muscle est renversé vers
17. Scapulo-hyoïdien.— «8. Attache du scalène antérieur à
l’abdomen pour faire voir les insertions par la face thoracique._
la première côte.
De 2 en 2. Languettes du grand dentelé de la seconde à la hui¬
BASSIN.
tième côte. Celle de la première côte est visible en partie. — De 3
en 3. Les trois languettes d’insertion du petit pectoral. Ce mus¬ 19. Muscle iliaque.— 20. Grand psoas. — 21. Obtura¬
cle est aperçu dans la plus grande partie de son étendue._ De teur interne. — 22. Portion pelvienne du pyramidal. — 23.
4 en 4- Extrémité antérieure visible du grand pectoral._De Ischio-coccygien.
5 en 5. Languettes du grand oblique de l’abdomen.— 6. Extré¬
mité supérieure du grand droit abdominal. —7. Extrémité in¬
EXTRÉMITÉ SUPÉRIEURE DE LA CUISSE.
férieure du même muscle dégagé de la gaîne aponévrotique abdo¬
minale. — 8. Petit oblique abdominal. On aperçoit ses atta¬ 24. Couturier. — 25. Droit antérieur. — 26. Droit in¬
ches inférieures. — 9. Feuillet postérieur de son aponévrose. —
terne. — 27. Troisième adducteur. — 28. Demi-tendineux.
10. Coupe des trois feuillets aponévrotiques sur le plan médian. — 29. Grand fessier.
TOME II. PLANCHE 75

COUPE VERTICALE DU TRONC


SUIVANT SON DIAMÈTRE TRANSVERSAL.

ENSEMBLE DES MUSCLES DE LA PAROI ANTÉRIEURE VUS EN DEDANS.

ADULTE (demi-nature).

Le tronc , figuré dans toute sa hauteur, montre la demi-circonférence antérieure du cou, le plastron thoracique sterno-costal,
les enceintes musculaires abdominales et hypogastriques. L’épaule et la naissance de la cuisse sont coupées, et les articulations
scapulo-humérale et coxo-fémorale sont sciées sur le même plan.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

A. Milieu du sternum.
lages des cotes, et son attache inférieure à l’os coxal et dans la
B. Os hyoïde dans sa position.
gouttière aponévrotique ; cette dernière se termine par l’arcade
C. C. Clavicules.
que forment les fibres inférieures, le crémaster étant enlevé.
D. Maxillaire inferieur garni de ses dents.
10. Idem. Grand droit abdominal.
De E1 en E12. Coté gauche : les douze côtes.
11. Idem. Son tendon pubien. —Entre les deux tendons est
F. Côté droit : humérus.
l’attache triangulaire postérieure de la ligne blanche.
G. Idem. Extrémité articulaire de l’omoplate.
12. Coupe du muscle fascia-lata. — Pour ce chiffre comme
H. Idem. Os coxal.
pour tous ceux ou les mêmes détails sont figurés des deux côtés,
I. Idem. Fémur.
il n’y en a qu’un de marqué.
f, g. Articulation scapulo-humérale.
13. Orifice interne du canal crural.
h, i. Articulation coxo-fémorale.
De i4 en 14. Intercostaux internes.
i. Triangulaire du sternum. Il est vu de chaque côté dans
De 15 en 15. Coupe transversale du grand dentelé.
toute sa hauteur. Le droit a un faisceau supérieur de plus que le
16. Coupe longitudinale du deltoïde.
gauche.
17. Coupe oblique du grand dorsal.
2. Faisceau qui s’insinue sous les attaches du diaphragme.
18. CORACO-BRACHIAL.
3, 4, 5. Diaphragme. On n’a figuré que l’arc antérieur des at¬ 19. Grand pectoral.
taches de ce muscle, qui est coupé à deux pouces et demi au-des-
20. Coupe transversale de la portion claviculaire du trapèze. -
sus- 3. Attache a 1 appendice xiphoïde. — De 4 en L4, coté gau¬
21. Sterno-cléido-mastoïdien vu dans toute sa hauteur avec
che: digitations que forme le diaphragme avec le transverse. —
les attaches de ses deux extrémités.
De 5 en 5, côté droit : attaches isolées sur les cartilages des côtes 22. Peaucier.
du 7e au IIe.
23. Ventre supérieur du scapulo-hyoïdien.
6. Côte gauche : milieu du transverse.
24. Sterno-hyoïdien.
7. Idem. Perforation de son aponévrose qui livre passage au
25. Mylo-hyoïdien.
GRAND DROIT.
26. Génio-hyoïdien.
8. Idem. Arcade formée par les fibres du transverse dans la
27. Ptérigoïdien interne.
gouttière du ligament de Poupart. Au-dessus on aperçoit son at¬
28. Extrémité mastoïdiennedu ventre postérieur du digastrique.
tache inférieure dans la gouttière et à la crête de l’os coxal.
29. Coupe longitudinale du moyen fessier.
9. Côté droit : milieu du petit oblique. — On voit également,
30. Coupe longitudinale du petit fessier.
à ses extrémités, son attache supérieure aponévrotique aux carti¬
31. Coupeoblique de la masse des muscles adducteur et pectiné.
TOME II. PLANCHE 76,

COUPE VERTICALE DU TRONC


SUIVANT SON DIAMÈTRE TRANSVERSAL.

ENSEMBLE DES MUSCLES DE LA PAROI POSTÉRIEURE


DES CAVITÉS SPLANCHNIQUES.

ADULTE ( DEMI - NATURE ).

Le tronc, figuré dans toute sa hauteur, montre la demi-circonférence antérieure du cou, l’ensemble de la charpente
du rachis, du thorax et du bassin, avec leurs enceintes musculaires. La naissance des quatre membres représente des
détails variés.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

cou. De 21 en 21. Muscles sous-costaux.


De 22 en 22. Plan de section du grand dentelé.
Le côté gauche représente les muscles superficiels; le côté droit 23. Sous-clavier.
les muscles profonds.
Coté gauche : i. Sterno-cléido-mastoïdien. Cavité abdominale.
2. Sterno-hyoïdien.
3. SCAPULO-HYOÏDIEN. 24. Grand psoas.
4. Attache claviculaire du trapèze. 2Ô. Petit psoas.
5. Coté droit : Section du sterno-mastoïdien. 26. Côté droit: Carré des lombes.
6. Long du cou. 27. Foliole médian de l’aponévrose du transverse, le carré des
7. Grand droit antérieur de la tête. lombes étant enlevé.
8. SCALÈNE ANTÉRIEUR. 28. Muscle iliaque.
9. SCALÈNE POSTÉRIEUR. 29. 3o, 31. Plan de section des trois grands muscles abdomi¬
naux : 29, oblique externe ; 3o,oblique interne; 3i, transverse.
TRONC.
Cavité pelvienne.
Il est vu dans ses trois parties : au milieu, le diaphragme ; au-
32. Pyramidal.
dessus, la cavité thoracique ; au-dessous, les cavités abdominale et
pelvienne.
33. IsCHlO-COCCYGIEN ET RELEVEUR DE l’aNUS.

Diaphragme. MEMBRES.

Sa partie antérieure manque au-devant du plan commun de Membres thoraciques.


section.
10. Foliole aponévrotique médian. Bras gauche : E. Tête de l’humérus.
11. Orifice de la veine-cave inférieure. 34. Biceps brachial.
12. Foliole aponévrotique droit. 35. Deltoïde dont la partie antérieure a été enlevée pour lais¬
13. Faisceaux postérieurs droits terminés inférieurement par ser voir les muscles profonds.
les deux arcades aponévrotiques des psoas et du carré des lombes. 36. CORACO-BRACHIAL.
i4- Foliole aponévrotique gauche. 37. Tendon huméral du grand pectoral.
15. Faisceaux postérieurs du même côté. 38. Tendon coracoïdien du petit pectoral.
16. Tendon du pilier droit. Bras droit : 3g. Section des deux pectoraux. Le reste est re¬
17. Tendon du pilier gauche. vêtu de la peau.
18. Orifice aortique.
19. Orifice œsophagien. Membres abdominaux.

Cavité thoracique. Cuisse droite : l\o. Couturier.


4i. Fascia-lata.
A. Clavicule gauche. 4a. Droit antérieur.
B. Moitié correspondante de la première pièce du sternum. 43. Premier adducteur.
De C en C. Plan de section des douze côtes. 44- Pectiné.
De 20 en 20. Intercostaux internes. La cuisse gauche est revêtue de la peau.
2ture par «V. H. Jacob.
TOME II. PLANCHE 77

DIAPHRAGME.

PLAN ANTÉRIEUR.

Le diaphragme, sous cet aspect, n’est vu que par la portion antérieure de sa surface thoracique, sauf, en arrière,
les tendons de ses piliers.

ADULTE ( GRANDEUR NATURELLE ).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

DES DEUX CÔTÉS. 3. Moitié gauche ou gastro-splénique du diaphragme. On dis¬

tingue, pour sa portion antérieure gastrique, la disposition côtelée


A16. Neuvième vertèbre dorsale sciée à son tiers inférieur. Au- des faisceaux qui se fixent aux septième et huitième cartilages.
dessous on voit la dixième vertèbre. 4. Moitié droite ou hépatique du diaphragme.
A22. Troisième vertèbre lombaire. Au-dessus se voit la seconde.
5. Faisceau xiphoïdien.
B9. Neuvième côte. Elle est coupée derrière le diaphragme et
6. Suture de l’extrémité antérieure du foliole médian de l’a¬
ne se continue pas avec son cartilage pour laisser voir le contour
ponévrose centrale.
latéral du muscle.
7. Épanouissement triangulaire de la bandelette antéro-pos¬
B10. Dixième côte.
térieure.
C. Section de l’appendice xiphoïde renversé en bas et en avant
pour laisser voir l’implantation du faisceau médian. Du côté droit 8. 9. Fibres d’insertion des faisceaux des septièmes cartilages

les cartilages costaux sont laissés dans leur position ; mais du côté qui se confondent avec la bandelette antéro-postérieure, dans le

gauche, ils sont légèrement contournés par des airignes pour mieux foliole médian.

faire voir les insertions du diaphragme. 10, 11. Bandelette antéro-postérieure dans le foliole droit.

b7. Septième cartilage costal. Il est coupé eu diagonale pour 12, i3. Portion antérieure de la bandelette demi-circulaire.

dégager les attaches musculaires. 14. Trou de passage de la veine cave inférieure.

b8. Huitième cartilage. 15. Extrémité inférieure de l’œsophage. Dans le point où ce

b9. Neuvième cartilage. Ces deux derniers sont coupés dans le canal traverse le diaphragme, on voit le pinceau de fibres qui lui

point où cessent les insertions musculaires. est envoyé par ce muscle.

b10. Sixième cartilage. 16. Portion de l’artère aorte.


1. Tendon du pilier droit. 17. 17. Muscles petits psoas.

2. Tendon du pilier gauche. 18. 18. Muscles grands psoas.

A
ainrepar N H. Jaco
TOME II. MANCHE 7«.

DIAPHRAGME.
PLAN POSTÉRIEUR.

ADULTE (grandeur naturelle).

Le diaphragme est vu en arrière dans tout son développement. Les vertèbres au-dessus de la deuxième lombaire ont été enlevées
pour montrer la grande échancrure rachidienne placée entre les deux voussures diaphragmatiques, avec les ouvertures de passage
de l’oesophage et de l’aorte. Les seconde et troisième vertèbres lombaires ont été sculptées d’arrière en avant pour laisser apercevoir
les piliers avec leurs attaches. On n’a conservé que les apophyses transverses et leurs basés, la surface de la table osseuse du
milieu de la seconde vertèbre et le bord supérieur de la troisième, qui servent aux attaches. La quatrième vertèbre seule est intacte.
Les côtes, depuis la sixième, sont coupées verticalement sur le plan latéral moyen.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

A, A, A. Fragmens de la seconde vertèbre lombaire. 10, 10. Bandelette commune d’insertion des deux arcades aux
B, B, B. Fragmens de la troisième vertèbre lombaire. apophyses transverses.
a, a, a. Fragmens du disque intervertébral placé entre les deux 11, 11. Attache sur le ligament cintré.
vertèbres. 12, 12. Aponévrose triangulaire qui remplit l’espace des deux
b, b. Disque qui sépare les troisième et quatrième vertèbres lom¬ dernières côtes.
baires. Sa moitié supérieure ne présente que l’arceau antérieur. Sa 13, Ouverture aortique.
moitié inférieure est complète. 14- Ouverture œsophagienne avec l’extrémité inférieure de l’œ¬
C, Quatrième vertèbre lombaire dans son entier. sophage qui la traverse.
De D6 en D12. Les sept dernières côtes. Entre ces deux orifices se voient les faisceaux d’entre-croise¬
E. Extrémité inférieure du sternum. — Au-dessous se voient ment des piliers.
l’appendice xiphoïde, et de chaque côté l’extrémité des sixième et 15. Orifice de passage de la veine cave inférieure.
septième cartilages costaux. 16. 16, 16. Bandelette demi-circulaire postérieure.
1. Tendon du pilier droit. 17. 17, 17,17, 17. Bandelette oblique antéro-postérieure.
2. Tendon du pilier gauche. Il se continue jusqu’au niveau de 18. Faisceau aponévrolique de liaison du foliole gauche.
l’autre par son épanouissement. 19. Faisceau aponévrolique surnuméraire au-delà de l’orifice de
3. 3. Attache des deux piliers sur le milieu du corps de la se¬ la veine cave.
conde vertèbre. 20. Aponévrose qui reçoit les faisceaux postérieurs internes, et
(\. Point d’entre-croisement de leurs épanouissemens fibreux. s’unit perpendiculairement à la bandelette demi-circulaire. Nous
5, Côté droit : Insertion sur la masse latérale de la première 11e l’avons rencontrée que sur ce sujet.
vertèbre. 21. Faisceaux charnus postérieurs de la moitié gauche ou gas¬
6, 6. Des deux côtés : Petit pilier surnuméraire. tro-splénique du diaphragme.
7, 7. Arcade de passage du nerf grand splanchnique. 22. Faisceaux charnus postérieurs de la moitié droite ou hé¬
8, 8. Arcade interne sous laquelle glisse l’extrémité supérieure patique.
des psoas. De 23 en 23. Des deux côtés ; Coupe des intercostaux.
9, 9. Arcade externe sous laquelle s’insinue le carré des lombes. 24, 9-4- Coupe des muscles extérieurs et de la peau.
Tome 2 E _ P1.7S
TOMK II. H AM HI 79.

DIAPHRAGME.
PLAN SUPÉRIEUR OU THORACIQUE.

ADULTE (grandeur naturelle).

Les parois du thorax sont coupées horizontalement pour montrer à découvert la surface thoracique du diaphragme. Le plan
de section intéresse en arrière la dixième vertèbre dorsale, une partie des dixième et neuvième côtes; en avant, les huitième et
septième cartilages costaux et le sommet de la dernière pièce du sternum.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

A. Surface du disque supérieur de la dixième vertèbre dorsale. delette, recouverte par la précédente, revêt le plan abdominal du
a*. Son apophyse épineuse. foliole droit.
a2. Des deux côtés; Section de son apophyse articulaire supérieure. 12, i3, 14. Trajet de la même bandelette demi-circulaire au-
B. Idem. Section de l’apophyse articulaire inférieure de la neu¬ devant de l’orifice œsophagien et sur le bord interne du foliole
vième vertèbre. gauche.
C. Idem. Section de l’extrémité inférieure du sternum. — Au- 15. Faisceau aponévrotique du foliole gauche qui établit la
dessus se voit l’appendice xiphoïde. liaison de la bandelette demi-circulaire en i3 et i4, avec le foliole
D. Idem. Extrémité vertébrale de la dixième côte, sciée en dia¬ médian 16.
gonale suivant sa longueur. 16. Fibres obliques postérieures du foliole médian qui fixent, à
E. Idem. Segment de la neuvième côte. gauche, le dernier faisceau musculaire du 7e cartilage sur la bande¬
e1. Idem. Section de la même côte en diagonale suivant sa lette demi-circulaire en 12.
largeur. 17. Fibres obliques qui ont le même usage à droite, et forment
F. Idem. Section transversale de la portion ascendante du hui¬ un système isolé des trousseaux 7 et 9 de la bandelette antéro-pos¬
tième cartilage costal. térieure.
G. Idem. Septième cartilage costal. 18. Moitié ou voussure hépatique du diaphragme.
g1. Idem. Son apophyse d’articulation avec le sixième cartilage. 19. Portion splénique delà moitié gauche.
g2. Idem. Coupe oblique de son extrémité sternale. De 20 en ai. Disposition, par faisceaux côtelés, de sa portion
1. Orifice œsophagien avec la portion de l’œsophage qui le gastrique.
traverse. De 22 en a3. Des deux côtés: Attaches du diaphragme au car¬
2. Section de l’artère aorte dans son canal ostéo-muscu taire, tilage de la septième côte par trois faisceaux distincts qui, par leur
3. Orifice de passage de la veine cave inférieure. autre extrémité, se fixent sur les bords du foliole médian.
4- Milieu de la bandelette oblique, antéro-postérieure, 24. Attache du faisceau musculaire médian ou xiphoïdien à
qui sépare les deux orifices œsophagien et veineux. l’appendice xiphoïde.
5, 6, 7. Naissance de cette bandelette qui forme la surface 25. Des deux côtés : Extrémité supérieure du muscle transverse
thoracique du foliole droit. Le trousseau n° 7 contribue à former abdominal.
la commissure postérieure de l’orifice de la veine cave. SECTION DES MUSCLES DES PAROIS THORACIQUES DES DEUX COTÉS. '
9' Épanouissement en triangle de la bandelette dans le fo¬ 26. Les grands droits.
liole antérieur médian. —Le trousseau n° 9 contribue à former la 27. Les grands obliques.
commissure antérieure de l’orifice veineux. 28. Les grands dentelés.
1 o. Suture moyenne des fibres aponévrotiques de droite et de 29. Les deux plans d’intercostaux entre les 9' et 10* côtes.
gauche du foliole médian, liées entre elles et avec l’épanouissement 30. Les transversaires épineux.
triangulaire de la bandelette antéro-postérieure. 31. Les longs dorsaux.
11. Portion de la bandelette demi-circula.ire postérieure, 32. Les sacro-lombaires.
qui forme le bord externe de l’orifice de la veine cave. Cette ban¬ 33. Les grands dorsaux.
Tome 2. pi.7».
TOMI II. PLÀNCHE *0

DIAPHRAGME.
PLAN ABDOMINAL.

ADULTE (grandeur naturelle).

Le tronc est représenté dans toute sa largeur. La section des chairs en reproduit l’épaisseur réelle. Au-dessus on aperçoit
la saillie des pectoraux, et de chaque côté les épaules.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

a. Quatrième vertèbre lombaire; sciée à sa partie moyenne. Au- 8. Côté droit : Attache sur le ligament cintré au sommet de la
dessus se voient la troisième vertèbre, la seconde et la partie infé¬ douzième côte.
rieure de la première.
9. Côté droit : Aponévrose située entre les deux dernières côtes.
b. Sommet de l’appendice xiphoïde.
c. Septième cartilage costal. 10. Ouverture œsophagienne entre les piliers. Elle est remplie
d. Huitième. par l’extrémité coupée de l’œsophage même.

e. Neuvième. 11. Trou ellipsoïde de passage de la veine cave inférieure.


f. Sommet du dixième. 12. 13, i4, 15, 16. Trajet de la randelette semi-circulaike

g. Sommet du onzième. Entre lui et les précédens, on aperçoit postérieure du foliole gauche au foliole droit de l’aponévrose

la coupe de l’intercostal externe et celle du transverse qui continue moyenne.

l’intercostal interne. 17, 18. Trajet de la bandelette oblique antéro-postérieure

1. Épanouissement du tendon du pilier droit (3e vertèbre). du foliole droit au foliole médian. (Voyez pl. 79.)

2. Épanouissement du tendon du pilier gauche (2e vertèbre). 19, 20. Bandelette de liaison avec les fibres musculaires, vers
’ 3. Entre-croisement des secondes jambes des deux piliers sur la les deux commissures du trou veineux.
seconde vertèbre. 21. Épanouissement triangulaire de la bandelette antéro-posté
4. Arcade fibreuse de l’ouverture aortique. Il s’en dégage à gau¬ rieure dans le foliole médian.
che un filament accidentel qui rejoint l’aponévrose du petit psoas. 22. Bandelette de liaison du foliole médian avec le foliole gauche.
Au-dessous se voient l’ouverture aortique et l’extrémité coupée de
23. Côté droit: Extrémité supérieure du grand psoas.
l’artère elle-même. — De chaque côté, en dehors du tendon prin¬
24. Idem. Extrémité supérieure du petit psoas.
cipal, est un autre petit tendon séparé du premier par l’arcade de
2Ô. Idem. Carré des lombes.
passage du nerf splanchnique.
26. 26. Aponévrose postérieure du transverse.
5, 5 . Arcade fibreuse interne. — 5. Côté gauche: elle est re¬
présentée libre; au-dessous se voit l’extrémité coupée des psoas. — 27. Feuillet moyen de l’aponévrose qui passe entre le carré des
lombes et la masse du sacro-spinal.
5“. Côté droit, montre les psoas s’insinuant au-dessous.
6, 6*. Arcade fibreuse externe. — 6. Côté gauche : elle est isolée. 28. Suture du feuillet antérieur sur le moyen. Elle forme en
haut l’attache de l’arcade externe.
Au-dessous se voit l’extrémité coupée du carré des lombes. — 6a.
Côté droit, montre le carré des lombes s’insinuant au-dessous. Des deux côtés:
Au-dessus de l’arcade, de chaque côté, il y en a une petite vas¬
29. Section du transverse.
culaire.
30. Section du petit oblique.
7. Côté gauche •’ Bandelette d’insertion des deux arcades aux 31. Section du grand oblique.
seconde et troisième apophyses transverses lombaires. 32. Section du grand droit abdominal.
TOME II. PLANCHES 81 ET 82

PLANCHE 81.

DIAPHRAGME.
PLAN LATÉRAL. — COTÉ GAUCHE (GASTRO-SPLÉNIQUE).

ADULTE (grandeur naturelle).

Disposition générale.—La voussure du diaphragme est représentée bombée dans l’état de plénitude de l’estomac. Les dermeres
côtes ou leurs cartilages sont coupés suivant une double section : l’une oblique, en bec de flûte, montre la ligne diagonale
d’insertion des languettes musculaires; l’autre, perpendiculaire, indique le commencement de chacune des attaches par un
faisceau saillant en dehors de la languette voisine. Les muscles du bas-ventre sont coupes un peu au-dessous du rebord car¬
tilagineux des côtes pour laisser voir le tendon du pilier droit.

A. Sternum.—B8. Huitième vertèbre dorsale sciée à son milieu. cartilage. — L’aponévrose du transverse le sépare du onzième.
— B3. Troisième vertèbre lombaire, sur laquelle se voit, au profil, I. Faisceaux antérieurs côtelés qui s’attachent sur les 7e, 8' et
l’extrémité du tendon du pilier droit.—C9. Extrémité vertébrale 9e cartilages. — 2. Faisceaux de la voussure médiane qui viennent
de la neuvième côte.— Au-dessous se voient les dixième et onzième se rendre sur la 10e côte et son cartilage. — 3. Faisceaux posté¬
côtes également coupées pour découvrir le diaphragme. Les extré¬ rieurs qui s’insèrent à la i Ie côte et à son cartilage. — 4-Dépres¬
mités antérieures de ces côtes tiennent à leurs cartilages. — c‘\ sion qui indique le bord libre de la rate. —5. Aponévrose qui,
Douzième côte. — Elle est conservée en totalité. — c7. Septième dans ce sujet, remplaçait les faisceaux d’insertion sur le ligament
cartilage costal, avec les attaches diaphragmatiques qui s’y insè¬ cintré. — 6. Aponévrose qui remplit l’intervalle des 11e et 12e
rent. — c8. Huitième cartilage costal, avec les insertions qui lui cartilages, et contribue inférieurement aux insertions du muscle
sont propres. — c9. Neuvième cartilage auquel tient l’extrémité transverse. — 7. Attaches du faisceau médian à l’appendice xi-
de la côte correspondante. — Insertions qui leur sont communes. phoïde et des trois premiers faisceaux sur le septième cartilage. —
— c10. Dixième cartilage, avec l’extrémité de la dixième côte. Au- 8. Foliole gauche de l’aponévrose centrale. — 9. Foliole droit. —
delà de la ligne d’insertion, entre les 9e et 10e cartilages, est un 1 o. Foliole antérieur médian.
espace triangulaire rempli par une aponévrose. — c11. Onzième II. Œsophage; 12, veine-cave inférieure ; i3, artère aorte:
cartilage, avec l’extrémité de la onzième côte. En avant de l’inser¬ tous trois coupés au-dessus du diaphragme.
tion diaphragmatique est une aponévrose d’union. En arrière, sur 14. Profil du muscle grand droit abdominal.
l’extrémité de la côte, se rassemblent les faisceaux inférieurs du 15, 16. Extrémité costale du muscle transverse.
diaphragme, ceux qui se fixent sur le ligament cintré se trouvant 17. Extrémité supérieure des psoas.
remplacés, sur le sujet modèle, par une aponévrose. — cn. Douzième

PLANCHE 82.

DÉTAILS DES MUSCLES ET APONÉVROSES DE L’ABDOMEN.


Figure i . — Crémaster. -— Figures 2 et 3. — Anneau inguinal de la femme. — Figures 4 et 5. — Anneau ombilical. — 4? Plan
antérieur ; 5, Plan postérieur.

ADULTE (GRANDEUR NATURELLE).

FIGURE 1. 1. Figure 2. Aponévrose du grand oblique.—2. Figures 2,3.


Anneau inguinal.— 3. Figures 2, 3. Pilier interne.— 4. Figures
BASSIN d’homme.
2, 3. Pilier externe.— 5. Figures 2, 3. Fibres transversales de
Le crémaster est représenté des deux côtés : à droite, le crémas¬ liaison des bandelettes fibreuses.
ter se continue, derrière le petit oblique, dans la gouttière aponé- 6. Figure 2. Coté gauche, et Figure 3. Aponévrose renver¬
vrotique, pour former un petit tendon iliaque; a gauche, on a sée. Le contour de l’anneau est conservé.
conservé le contour de l’anneau inguinal. 7. Figure 2. Idem, et Figure 3. Arcade du petit oblique.
1, 1. Des deux côtés : Extrémité inférieure du muscle petit Elle est airignée en haut dans la Figure 3.
oblique. —2. Côté droit: Naissance du petit tendon iliaque. — 8. Figure 2. Idem. Orifice interne du canal inguinal.
3, 3. Des deux côtés: Insertion dans la gouttière aponévrotique. 9. Figure 2. Idem. Fascia transversalis.
— 4- Côté droit : Attache pubienne. — f>, 5. Des deux côtés : 10 et 11. Figure 3. Faisceaux entre-croisés très denses formés
Anses formées par la jonction des fibres des insertions opposées par le transverse, qui font obstacle, dans la femme, à la produc¬
externes et internes. — 6, 6. Idem. Épanouissement du crémaster tion de la hernie inguinale. Ils se composent d’un mélange de fi¬
qui forme la membrane érythroïde. bres musculaires et aponévrotiques, et s’écartent pour donner pas¬
sage au ligament rond. — 10. Faisceau supérieur qui passe au-
FIGURES 2 ET 3.
devant de l’autre et va s’insérer au pubis.— 11. Faisceau inférieur
BASSIN DE FEMME. qui se dégage de dessous le premier, et revient s’implanter dans la
Elles sont numérotées en commun. Dans la Figure 2, le coté gouttière aponévrotique.
droit montre l’anneau inguinal et l’aponévrose intacte; sur le côté 12. Figure 3. Ligament rond de l’utérus, retenu par une airigne.
gauche, l’aponévrose du grand oblique est incisée et renversée ; la
FIGURES /, ET 5.
partie inférieure du transverse est enlevée pour montrer le trajet
du canal inguinal.— La figure 3 forme une troisième vue du côté Elles montrent l’anneau ombilical avec les entre-croisemens en
:
droit elle montre la manière dont se termine inférieurement le nattes des fibres aponévrotiques qui circonscrivent le bord circu¬
transverse, et ses rapports avec le ligament rond de l’utérus. laire de l’orifice sur ses deux faces opposées.
Toiue 2 PL .SL

Dessiné d'après natare par N.H.Jacob. inp.Hecquot,Paris.


Tonif 2. PI. *2.

J’apres nature par N.H. Jacob.


TOME U. PLANCHES *5 ET S4

ENSEMBLE DES MUSCLES DU DOS.


PLANCHE 85.—COUCHE SUPERFICIELLE.

TRAPÈZE, GRAND DORSAL, EXTRÉMITÉ POSTÉRIEURE DES MUSCLES DE L’ABDOMEN ET DU COU; MUSCLES DE L’ÉPAULE

ET DE LA NAISSANCE DE LA CUISSE.

ADULTE (demi-mature).

i, i. Milieu des trapèzes. — 2. Attache supérieure occipitale. De 16 en 16. Les cinq languettes inférieures du grand dentelé.
— 3. Sommet de l’attache inférieure à la onzième vertèbre dor¬ Le grand oblique forme des digitations avec leurs insertions et
sale. — De 2 en 3. Bord d’insertion spinale.— De 4 en 4- Bord celles du grand dorsal.
d’insertion scapulo-claviculaire. 17. Extrémité du bord axillaire du grand pectoral.
5. Milieu du grand dorsal.—6. Naissance de son tendon hu¬ 18. Bord axillaire du petit pectoral.
méral. — De 7 en 7. Attaches costales sur son bord externe. — 19. Milieu du sterno-cléido-mastoïdien. Entre lui et le tra¬
8. Son aponévrose.— De 9 en 10. Insertion iliaque qui se confond pèze se voit une portion de l’extrémité supérieure du splénius et
avec les attaches du moyen fessier. — De 1 o en x o. Insertion sa¬ des scalènes.
crée qui se confond avec les attaches du grand fessier. 20. Milieu du deltoïde.— De 21 en 21. Sou insertion sca¬
x 1. Sous-épineux. pulo-claviculaire. — 22. Son insertion humérale.
12. Petit rond. 23. Extrémité supérieure du triceps brachial.
13. Grand rond. 24. Moyen fessier.
i4- Milieu du grand oblique. — i5. Son attache iliaque. En 25. Grand fessier.
arrière est le triangle celluleux qui le sépare du grand dorsal. —

PLANCHE 84.—PREMIÈRE COUCHE.

TRAPÈZE ET GRAND DORSAL.

Les signes indiquent, sur l’esquisse, les points où commencent les tirets sur le côté ombré.

A. Occipital. — De B1 en B24. Les vingt-quatre vertèbres. — l’esquisse. — Du point n° 11, au coccyx, règne l’attache spinale.
C. Sacrum. — D. Coccyx. — De E1 en E12. Les douze côtes. — 12. Portion du sous-épineux. Entre lui, le trapèze et le grand
F, F. Os coxaux. — G. Omoplate. — H. Humérus. dorsal, se voit une partie du rhomboïde.
1. Milieu du trapèze.»— 2. Attache supérieure à l’occipital. — 13. Portion du petit rond.
De 2 en 3. Attache interne spinale. — De 4 en 5. Attache externe 14. Portion du grand rond.
scapulo-claviculaire. 15. Extrémité postérieure du grand oblique abdominal.
6. Milieu du grand dorsal. — 7. Son tendon huméral qui se 16. Bord postérieur et aponévrose du petit oblique, dans
contourne autour du grand rond. — 8. Petite aponévrose d’in¬ l’espace triangulaire qui sépare le grand oblique du grand dorsal.
sertion iliaque. — 9, 10. Aponévrose qui se confond avec les at¬ 17. Deltoïde.— 18. Extrémité du faisceau scapulaire du tri¬
taches du grand fessier. — 11. Extrémité supérieure de l’attache ceps brachial. — 19. Extrémité supérieure du splénius.
interne à l’apophyse épineuse de la cinquième vertèbre dorsale. 20. Extrémité supérieure du sterno-cléido-mastoïdien.
La portion masquée par le trapèze est figurée sur le côté de
TOME IL PLANCHES 85 ET 86.

MUSCLES DU DOS.
PLANCHE 85. — DEUXIÈME COUCHE.

RHOMBOÏDE, PETIT DENTELÉ POSTÉRIEUR INFÉRIEUR, SPLÉNIUS, ANGULAIRE ET MUSCLES DE L’ÉPAULE.

ADULTE (demi-nature).

Les signes indiquent, sur l’esquisse, les points où commencent les tirets sur le côté ombré.

A. Occipital. — De B1 en B54. Les vingt-quatre vertèbres. — 12. Aponévrose inférieure commune à ce muscle et au petit
C. Sacrum. — D. Coccyx. — De E1 en E12. Les douze côtes. — oblique.
F, F. Os coxaux. — G. Omoplate. — H. Humérus. De 13 en 13. Portion des trois derniers intercostaux externes.
i. Milieu du rhomboïde.— De 2 en 2. Son attache spinale. i4- Extrémité postérieure du petit oblique.
— De 3 en 3. Son attache scapulaire. 15. Extrémité du grand dentelé qui s’insère à l’angle inférieur
4. Splénius.— 5. Attache supérieure de sa portion occipitale. de l’omoplate.
— 6. Extrémité supérieure du grand complexus. 16. Milieu du sous-épineux. — 17. Son attache humérale. —
7. Angulaire.— 8. Portion du transversaire.— En dehors De 3 en 3. Limite de son insertion scapulaire (bord spinal).
on voit une partie du cervical descendant. 18. Petit rond.— 19. Son attache humérale.
g. Aponévrose d’union des dentelés postérieurs. 20. Grand rond.— 21. Sus-épineux.— 22. Longue portion
De 10 en 1 i.Les quatre faisceaux du dentelé postérieur inférieur. du triceps brachial.

PLANCHE 8G. —TROISIÈME COUCHE.

ADULTE (grandeur naturelle).

Disposition générale. On aperçoit de haut en bas les grands et petits complexus, une partie des grands et petits obliques
postérieurs et supérieurs, les transversaires, cervicaux descendans, sacro-lombaires et longs dorsaux, intercostaux externes et
surcostaux.

La même figure montre les parties sous deux aspects : Le côté droit représente les muscles dans leurs connexions naturelles. Le
côté gauche les reproduit écartés, pour laisser apercevoir les tendons qui leur servent d’attache. Le long dorsal est renversé en
dedans, et le sacro-lombaire en dehors.

A. Occipital. — B, B. Portion mastoïdienne des temporaux.— de la masse commune du sacro-spinal en deux colonnes, le long
D7. Sommet de l’apophyse épineuse de la septième vertèbre cervi¬ dorsal et le sacro-lombaire.
cale. — D24. Sommet de l’apophyse épineuse de la cinquième ver¬ 17. Des deux côtés: Milieu du long dorsal. — 18. Côté
tèbre lombaire. — E1, E1. Premières côtes. — E12, E12. Douzièmes droit : Son aponévrose divisée en bandelettes auxquelles font suite
côtes. — F. Sacrum. — G. Coccyx. — H, H. Os coxaux. les faisceaux épineux que l’on aperçoit dans toute la hauteur, jus¬
1. Des deux côtés: Milieu du grand complexus. — 2. Son que sous le grand complexus. — 19. Idem. Point de jonction du
attache supérieure à l’occipital.—- 3. Tendons mitoyens delà por¬ long dorsal avec la portion digastrique du grand complexus, par
tion digastrique. une languette charnue qui leur est commune. — 20. Idem. Lan¬
4. Des deux côtés: petit complexus.—• 5. Son attache supé¬ guette charnue de liaison du long dorsal avec le transversaire.—De
rieure mastoïdienne. — De 6 en 6. Côté gauche : Insertions de ses 21 en 21. Côté gauche: Les sept tendons costaux du long dorsal.
tendons aux cinq dernières apophyses articulaires cervicales et aux — De 22 en 22. Idem. Les six tendons transversaires supérieurs.
deux premières apophyses transverses dorsales. a3. Des deux côtés : Milieu du sacro-lombaire.— De 24 en
7. Sommet de l’apophyse transverse de l’atlas; on aperçoit 24. Côté droit: Succession de ses treize tendons ascendans. —25.
les attaches des grand et petit obliques. Idem. Point de jonction du sacro-lombaire et du cervical descen¬
8. Des deux côtés : Transversaire du cou. — De 9 en 9. dant. — De 26 en 26. Côté gauche : Les sept tendons descendans
Côté gauche : Ses quatre tendons cervicaux. du sacro-lombaire faisant suite aux quatre qui appartiennent au
10. Cervical descendant. — De 11 en n. Côté gauche: Ses cervical descendant. — 27. Idem. Treizième tendon ascendant du
quatre tendons supérieurs ou cervicaux. — De 12 en 12. Idem. sacro-lombaire. On aperçoit le douzième et le onzième entre ceux
Ses quatre tendons inférieurs ou costaux. du cervical descendant, et à la partie inférieure, le second et le
i3. Des deux côtés: Masse commune du sacro-spinal.— troisième sur les onzième et douzième côtes.
14. Idem. Limite de son attache iliaque. — j5. Idem. Section de De 28 en 28. Côté gauche : Succession des muscles surcostaux
l’aponévrose qui se confond avec le bord in rne et supérieur du aperçus dans l’écartement du long dorsal et du sacro-lombaire.
grand fessier.
De 29 en 29. Des deux côtés : Succession des muscles inter¬
16. Côté gauche : Sommet de l’angle où commence la division costaux externes.
TOME II. PLANCHE 87

DÉTAILS DES MUSCLES POSTÉRIEURS


DU COU.

PETIT DENTELÉ POSTÉRIEUR SUPÉRIEUR, SPLÉNIUS, GRAND ET PETIT COMPLEXUS ANGULAIRE.

ADULTE (demi-nature).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

FIGURE i. 6. Extrémité occipitale de la portion digastrique du grand


COMPLEXUS.
A. Occipital.
De 7 en 7. Insertions des tendons vertébraux.
De R1 en B15. Les quinze premières vertèbres,
i. Milieu du dentelé postérieur supérieur.
FIGURES 4, 5.
De a en a. Attache spinale.
De 3 en 3. Attaches costales.
Elles sont numérotées en commun.
4- Milieu du splénius de la tête.
1. Figure 4- Milieu du petit complexüs.
5. Son attache occipitale.
a. Figure 4- Son attache mastoïdienne.
De 6 en 6. Son insertion spinale.
De 3 en 3. Figures 3,4- Ses tendons d’attache aux vertèbres.
7. Tendons du splénius du cou.
4- Figures 3, 4- Tendon mitoyen de la portion digastrique
8. Extrémité dje son insertion spinale.
du GRAND COMPLEXUS.
9. Extrémité supérieure du grand complexüs.
5. Figures 3, 4- Insertion occipitale.
10. 11. Extrémité supérieure des sacro-lombaire et long
De 6 en 6. Figure 5 et en partie Figure 4. Les tendons d’attache
DORSAL.
aux apophyses transverses des cinq premières vertèbres dorsales.

FIGURE 2. 7. Figures 3, 4- Petit faisceau interne.


8. Figures 3, 4* Milieu de la portion interne du grand com-
plexus.
Squelette en trois quarts de l’extrémité supérieure du rachis,
9. Figures 3, 4- Son insertion occipitale.
surmonté de l occipital, pour expliquer les rapports des muscles
dans les ligures 3, 4, 5. De 10 en 10. Insertions tendineuses aux six dernières vertèbres
cervicales.

FIGURE 3. FIGURE 6.

MUSCLE ANGULAIRE.
1. Splénius de la tête.

2. Son insertion occipitale. 1. Son milieu.


De 3 en 3. Son insertion spinale. De 2 en a. Insertions supérieures de ses quatre tendons cer¬
De 4 en 4- Attache des trois tendons du splénius du cou. vicaux.
5. Limite inférieure de son insertion spinale. De 3 en 3. Insertion inférieure au bord spinal de l’omoplate.
Tome 2.
pi. *7.

Fig, 5

Dessiné d'après nature par N. H. Jacob.


TOME II. PLANCHE 88

MUSCLE SACRO-SPINAL.

ADULTE (DKMI-NATUREj.

Figure i . — Long dorsal sur le plan postérieur du rachis.

Figure 2. — Sacro-lombaire sur le profil du rachis.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

FIGURE 1. De 10 en 10. Succession des muscles surcostaux.

11, 11. Coupe du sacro-lombaire à sa naissance.


De A en A. Les sept vertèbres cervicales.

De B en B. Les douze côtes coupées.


FIGURE 2.
Ç, C. Os coxaux.

De A en A. Les sept vertèbres verticales.


CÔTÉ DROIT.
De B en B. Les six vertèbres de la onzième dorsale à la qua¬
1. Masse commune du sacro-spinal. — A gauche , au travers trième lombaire.
d’une section de la masse, se voient les faisceaux lombaires. De C en C. Les douze côtes.
2. Aponévrose du long dorsal.
D. Os coxal.
De 3 en 3. Bandelettes inférieures spinales. 1. Masse du sacro-spinal.
4- Bandelette spinale moyenne.
De 2 en 2. Succession des tendons transversaires lombaires.
De 5 en 5. Tendons spinaux. Ils ne montent assez communé¬
3. Masse du sacro-lombaire, soulevée par des airignes pour dé¬
ment, comme sur ce sujet, que jusqu’à la troisième apophyse épi¬ tacher et isoler les tendons de la surface du thorax.
neuse dorsale.
De 4 en 4. Succession des tendons ascendans. — Dans la nature
6. Masse du long dorsal.
ils sont unis par des fibres minces, formant une membrane mus¬

culaire. Nous les avons nettement isolés sur la figure pour laisser
CÔTÉ GAUCHE.
voir dans leurs intervalles les tendons ascendans.

De 'j en 'j. Succession des tendons transversaires du long dor¬ De 5 en 5. Succession des tendons descendans également isolés.

sal.— A gauche on ne voit que les supérieurs. 6. Extrémité supérieure de la colonne des faisceaux descendans,

De 8 en 8. Faisceaux costaux du long dorsal, coupés pour laisser formant le petit muscle distingué sous le nom de cervical descen¬
voir les tendons transversaires. dant de Diemerbroeck.

De 9 en 9. Tendons costaux des mêmes faisceaux sur le long De 7 en 7. Succession des intercostaux externes.
dorsal.
Jï. H. Jacob.
TOME II. PLANCHE 89.

MUSCLES DU DOS.
QUATRIÈME COUCHE.

GRANDS ET PETITS DROITS ET OBLIQUES POSTÉRIEURS ET SUPÉRIEURS, DEMI-ÉPINEUX DU COU ET DU DOS, INTEREPINEUX CERVICAUX,
TRANSVERSAIRE ÉPINEUX, SURCOSTAUX, INTERTRANSVERSAIRES ET CARRÉ DES LOMBES.

ADULTE (demi-matüre).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

FIGURE i. 22. Côté droit. Milieu du feuillet moyen de l’aponévrose posté¬


rieure du transverse.
A. Occipilal. De 23 en 23. Côté droit. Ses attaches aux sommets des apophyses
B, B. Portion mastoïdienne des temporaux. transverses.
De Cl à Cî4. Les vingt-quatre vertèbres. De 24 en 24. Des deux côtés. Muscles interlransversaires des
D. Sacrum. lombes.
De E‘ en E's. Les douze côtes. 2 5. Côté gauche. L’une des apophyses transverses dorsales su¬
F, F. Os coxaux. périeures avec les tendons du transversaire et du grand complexus
1,1. Muscles petits droits postérieurs supérieurs. qui s’adjoignent à ceux du long dorsal et du transversaire épineux.
2, 2. Grands droits postérieurs supérieurs. 26. Côté gauche. L’une des masses apophysaires transverse et
3, 3. Grands obliques postérieurs supérieurs. articulaire avec les tendons des complexus, cervical descendant,
4, 4- Petits obliques postérieurs supérieurs. Celui du côté gauche scalènes, transversaire. Ces tendons varient en nombre presque
est coupé pour laisser voir l’attache du grand droit. pour chaque vertèbre.
I)e 5 en 5. Succession des interépineux cervicaux.
De 6 en 6. Succession des intercostaux externes coupés avec les
FIGURE 2.
côtes en dehors de leur angle.
De 7 en 7. Côté droit. Succession des surcostaux.
1. Côté droit. Milieu du cervical descendant.
8. Coté droit. Portion sacrée du transversaire épineux.
De 2 en 2. Ses attaches cervicales.
8*. Idem. Portion lombaire.
De 3 en 3. Ses attaches costales.
9. Idem. Portion dorsale.
9“. Idem. L’une de ses attaches articulaires.
4. Côté droit. Milieu du demi-épineux du cou.
5. Côté droit. Sommet de l’attache supérieure à l’axis.
10. Idem. Extrémité supérieure de la portion cervicale.
De 6 en 6. Côté droit. Tendons inférieurs transversaires.
Deit en 11 et en 11. Côté gauche. Succession des tendons ar¬
7, 7. Des deux côtés. Milieu du demi-épineux du dos.
ticulaires.
De 8 en 8. Côté gauche. Tendons spinaux.
De 12 en 12 et en 12. Côté gauche. Succession des attaches la¬
De 9 en 9. Des deux côtés. Tendons transversaires.
mellaires.
ro. Cote gauche. Milieu du transversaire.
De i3 en 13 et la vertèbre au-dessus. Côté gauche. Succession
De 1 1 en 11. Côté gauche. Tendons cervicaux.
des doubles tendons transversaires de la masse du sacro-spinal.
De c 1 en 12. Idem. Tendons dorsaux.
De i4 en i[\. Côté gauche. Bandelettes ascendantes des apo¬
physes épineuses qui contribuent à former l’aponévrose du long
dorsal. FIGURE 3.
De 15 en 15. Côté gauche. Attaches des tendons épineux (colonne
des faisceaux spinaux) du long dorsal. 1. Grand droit.
De 16 en 16 et en 16. Côté gauche. Succession de ses tendons 2. Petit droit.
transversaires. 3. Grand oblique.
De 1 7 en 17. Côté gauche. Ses huit tendons costaux. 4. Petit oblique.
De 18 en 18. Côté gauche. Tendons ascendans du sacro-lombaire. De 5 en 5. Interépineux cervicaux.
De 19 en 19. Côté gauche. Ses tendons descendans.—Les quatre
supérieurs forment les attaches inférieures ou costales du cervical
descendant. FIGURE 4-
20. Côté gauche. Milieu du carré des lombes.
De 21 en 21. Côté gauche. Ses tendons transversaires. — A Les cinq vertèbres des lombes avec leurs muscles interépineux
chacun de ses bords se voient ses attaches costale et iliaque. et intertransversaires.
Tome 2.
TPL89.

Dessiné A'aprèsnaluro par N.H. Jacoi/


TOME [J. PLANCHE 90

MUSCLES DU COU.
Figure i . — Ensemble des muscles du cou.
Figures 2, 3. — Mylo-hyoïdien et génio-hyoïdien.
Figures 4, 5. — Thyro-hyoïdien et hyo-thymïdien de Duverney.

ADULTE (grandeur naturelle).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

FIGURE 1. 28, 28. Des deux côtés : Grand droit antérieur de la tête.
2g, 29. Idem. Extrémité occipitale du splénius.
Elle représente au-dessus et au-dessous de l’hyoïde, d’un côté le 30. Coté gauche : Extrémité atloïdienne de l’angulaire.
plan superficiel, et de l’autre un plan profond.
31. Des deux côtés : Scalèue antérieur.
A. Mâchoire inférieure.
32. Idem. Scalène postérieur.
B, B. Clavicules.
1. Côté droit : Faisceau antérieur du digastrique.
FIGURE 2.
2. Idem. Son attache maxillaire.
3. Idem. Faisceau postérieur. Entre les deux, on voit le Plan inférieur des mylo-hyoïdiens.
tendon mitoyen et sa coulisse de glissement.
4. Idem. Aponévrose sus-hyoïdienne. FIGURE 3.
5. Idem. Stylo-hyoïdien.
6. Idem. Mylo-hyoïdien. Leur plan supérieur avec les génio-hyoïdiens.
7. Côté gauche .’ Génio-hyoïdien. A. Figures 2, 3. Mâchoire inférieure.
8. Idem. Son insertion maxillaire. B. Figures 2, 3. Os hyoïde.
9- Idem. Son insertion hyoïdienne. 1. Figures 2, 3. Milieu du mylo-hyoïdien. Dans la Figure 2, les
10. Idem. Hyo-glosse. deux muscles sont séparés par le raphé fibreux.
11. Idem. Stylo-glosse. Portion maxillaire. 2, 2. Figure 2. Insertion hyoïdienne.
12. Idem. Portion linguale. De 3 eu 5. Figure 3. Attache myloïdienne.
i3. Idem. Stylo-pharyngien. 4. Figure 3. Génio-hyoïdien droit accolé à son congénère.
14. Idem. Bandelette myloïdienne du constricteur supé¬ 5. Figure 3. Insertion commune à l’apophyse géni.
rieur. 6. Figure 3. Attache hyoïdienne.
i5. Idem. Mylo-glosse.
16. Idem. Bord lingual du génio glosse. FICURES 4 ET 5.
l7- Idem. Lingual longitudinal inférieur.
18. Idem. Milieu du sterno-hyoïdieu (<cléido-hyoïdien). Cage cartilagineuse du larynx vue de profil, Figure 4, et de
'9- Idem. Son insertion hyoïdienne. (Voyez, pour son in¬ face, Figure 5.
sertion claviculaire, planche 100.) a. Figure 4, 5. Os hyoïde.
20. Idem. Tendon mitoyen de l’omoplat-hyoïdien. b. Figure 4, 5. Cartilage thyroïde.
21. Idem. Son insertion hyoïdienne. c. Figure 4» 5. Membrane hyo-thyroïdienne.
22. Idem. Son insertion scapulaire. d. Figure 4» 5. Cartilage cricoïde, surmonté par la membrane
23. Côté droit : Milieu du sterno-thyroïdien. crico-thyroïdienne.
24. Idem. Son insertion thyroïdienne. (Voyez, pour son e. Figure 5. Corps thyroïde.
attache sternale, planche 100.) 1. Figure 4* Milieu du thyro-hyoïdien.
25! Idem. Milieu du thyro-hyoïdien. (Voyez Figure 4 ) 2. Figure 4- Son insertion hyoïdienne.
26. Idem. Son insertion hyoïdienne. De 3 en 3. Figure 4- Attache sur la ligne oblique du cartilage
24. Idem. Son attache thyroïdienne sur la ligne oblique thyroïde.
du cartilage qui lui est commune avec le 4- Figure 4, 5. Muscle hyo-thyroïdien de Duverney.
sterno-thyroïdien. 5. Figure 4» 5. Insertion hyoïdienne de son tendon.
27. Idem. Extrémité thyroïdienne du constricteur infé- 6. Figure 4, 5. Attache musculaire inférieure sur l’enveloppe
rieur du pharynx. du corps thyroïde.
Tome 2.
TOME IL PLANCHE 94

ENSEMBLE DES MUSCLES DU COU


VU ENTRE LES PLANS ANTÉRIEUR ET LATÉRAL.

ADULTE (grandeur naturelle).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

A. Bord libre de l’os maxillaire inférieur. 16. Insertion commune de ce muscle et du sterno-thyroïdien sur

B. Grande corne de l’os hyoïde. le cartilage thyroïde.

C. C. Clavicules. 17. Membrane hyo-thyroïdienne.


D. Première pièce du sternum. 18. Sterno-thyroïdien.
E‘. Première côte. E*. Deuxième côte. 19. Attache thyroïdienne du constricteur inférieur.
F. Extrémité supérieure de l’omoplate. 20. Tendon de l’oinoplat-hyoïdien.
G. Apophyse mastoïde. — Un peu en dedans se voit l’apophyse 2 1. Son attache hyoïdienne.
styloïde du temporal, et au-dessous le golfe de la veine ju¬ 22. Son insertion scapulaire.
gulaire. 23. Sterno-hyoïdien.
1. Faisceau antérieur du digastrique. U existe des deux côtés. 24. OEsophage.
2. Son attache maxillaire. 25. Corps thyroïde. — Au-dessous se voit une portion de la tra¬
3. Faisceau postérieur. chée-artère.

4- Son attache temporale. 26. Long du cou. Entre lui, le larynx et l’œsophage , se voit la
5. Coulisse de glissement avec l’aponévrose sus-hyoïdienne. face antérieure des vertèbres.

(Voyez planche 90.) 27. Grand droit antérieur de la tête.


6. Mylo-hyoïdien. On voit sur le plan moyen le raphé fibreux 28. Scalène postérieur.

qui l’unit à celui du côté opposé, 29. Son faisceau atloïdieu.


y. Son insertion à l’os hyoïde. 30. Son insertion à la seconde côte.
8. Insertion du stylo-pharyngien à l’apophyse styloïde. 31. Scalène antérieur.
9. Point où le muscle s’enfonce sous le constricteur moyen. за. Angulaire.
10. Stylo-hyoïdien. Son insertion à l’apophyse styloïde. 33. Son insertion atloïdienne.
11. Point où il est traversé par le tendon du digastrique. 34. Son insertion scapulaire.
12. Insertion du stylo-glosse à l’apophyse styloïde et au liga¬ 35 , Splénius.
ment stylo-maxillaire. зб. Insertion costale delà bandelettesupérieure du grand dentelé.
13. Point où le muscle se divise pour se continuer sur le bord
37. Côté gauche : Extrémité inférieure du sterno-cléido mas¬
de la langue.
toïdien.
14. Portion hyoïdienne du constricteur moyen.
38. Idem. Bord claviculaire du trapèze.
15. Thyro-hyoïdien. A sa partie supérieure on voit son insertion
39. Idem. Extrémité supérieure du deltoïde.
hyoïdienne.
TOME II. PLANCHES 92 ET 95

PLANCHE 92.

MUSCLES RACHIDIENS.
GRANDS DROITS ET PETITS DROITS ANTÉRIEURS, DROITS LATÉRAUX DE LA TÊTE, LONGS DU COU, SCALÈNES ANTÉRIEURS
ET POSTÉRIEURS, INTERTRANSVERSAIRES DU COU.

ADULTE ( GRANDEUR NATURELLE).

Les signes ont la même valeur dans les deux figures.

A, Figures i, 2. Section du corps sphéno-basilaire. i o. Figures 1,2. Droit latéral. Il est également visible dans
B, B. Figures 1,2. Section du rocher des deux temporaux. toute sou étendue.
C, C. Figures i, 2. Apophyses transverses de la vertèbre atlas. 11. Figures i, 2. Milieu du scalène antérieur.
D1, D1, D2, D2. Premières et deuxièmes côtes.
De i2en 12. Figure2. Attaches des tendons supérieurs cervicaux.
1. Figures 1,2. Milieu duGRAND droit antérieur. Cemuscle
13. Figures 1, 2. Insertion inférieure au tubercule de la pre¬
est airigné dans la Figure 2 pour montrer les attaches inférieures.
mière côte.
2. Figures i, 2. Attache au corps sphéno-basilaire.
De 3 en 3. Figures 2 et 3. Figure i . Insertion des quatre ten¬ 14. Figures i, 2. Milieu du scalène postérieur.
dons aux apophyses transverses cervicales. 15. Figures 1,2. Son faisceau postérieur.
4- Figure i. Milieu du long du cou. De 16 en 16. Figure 2. Attaches des tendons supérieurs aux apo¬
De 5 en 5. Figures i, 2. Attaches supérieures. physes transverses cervicales, à partir de la septième sur ce sujet.
De 6 en 6. Figures i, 2. Insertions aux apophyses transverses 17. Figures 1, 2. Insertion du faisceau antérieur sur la pre¬
cervicales des faisceaux obliques supérieurs.
mière côte.
7, 7. Figures i, 2. Attache cervicale des faisceaux inférieurs
18. Figures i, 2. Insertion dufaisceau postérieur sur la seconde
profonds.
côte.
De 8 en 8. Figures 1,2. Insertions inférieures sur les trois pre¬
mières vertèbres dorsales. 19. Figures 1, 2. Premier intertransversaire cervical.
9. Figure i . Petit droit antérieur. On voit distinctement De 20 en 20. Figures i, 2. Succession des paires d’intertrans¬
(es deux attaches à l’occipital et à la vertèbre atlas. versaires cervicaux.

PLANCHE 93.

MUSCLES DE LA FACE ET DU COU.


COUCHE SUPERFICIELLE.

ADULTE (grandeur naturelle).

Cette planche représente les muscles de la face dans leur ensemble. Le côté gauche laisse voir le peaucier ;
le côté droit, les muscles superficiels du cou.

A. Portion frontale de l’occipito-frontal. — B. Pyramidal. — fibres inférieures, également superficielles, passent au-devant de
C. Orbiculaire des paupières. l’orbiculaire des lèvres et du triangulaire du menton.
D. Élévateur commun de l’aile du nez et de la lèvre supérieure. J. Petit muscle dilatateur de l’aile du nez ; il se compose de trois
Ce muscle disparaît à la hauteur de l’aile du nez sous les fibres faisceaux: un ascendant, élévateur; transverse, diducteur; et un
entre-croisées du triangulaire et de l’élévateur propre de la lèvre descendant, abaisseur.
supérieure. R. Petit muscle naso-labial, élévateur moyen de la lèvre su¬
E. Triangulaire ; en bas est le petit faisceau de l’aile du nez, qui périeure.
appartient bien plus à ce muscle qu’à l’élévateur commun ; inté¬ L. Buccinateur.— M. Triangulaire du menton. — N. Carré
rieurement les fibres du triangulaire passent au-devant de celles du menton. — O. Petit muscle de la houppe du menton. — P.
des deux élévateurs. Orbiculaire des lèvres. — Q. Auriculaire antérieur. — R. Mas-
F. Élévateur propre de la lèvre supérieure. —G. Petit zygoma¬ seter.— S. Peaucier. — T. Sterno-cléido-mastoïdien. —U. Bord
tique; inférieurement ses fibres passent au devant de tous les cervical du trapèze. — V. Sterno-hyoïdien. — X. Scapulo-liyoï-
muscles déjà nommés. —H. Canin. — I. Grand zygomatique; ses dieu. —Y. Angulaire. — Z. Scalène postérieur.
Tome 2. 1131.
par N.H.Jm-ofc. Imp.Becguet Paris.p.v.
TOME II. PLANCHE M.

MUSCLES DE LA TÊTE ET DU COU.

PLAN ANTÉRIEUR. — COUCHE PROFONDE.

ADULTE (grandeur naturelle).

INDICATION DES C HIFFRES.

1,1. Muscle temporal. Du côté gauche, l’apophyse zygomatique le seul abaisseur du nez, tandis qu’il serait l’insertion fixe pour le
et une portion de l’os jugal ont été enlevées pour laisser voir faisceau labial, qui, se perdant en bas par une mince aponévrose si¬
l’attache du tendon à l’apophyse coronoïde de la mâchoire in¬ tuée entre l’orbiculaire et les glandules labiales serait un élévateur
férieure. delà lèvre. D’où il suit que ces deux faisceaux, distincts par leur
2. Côté droit : Sourcilier. trajet et leurs usages, sont pour nous deux muscles différens.

3. Idem. Insertion de l’orbiculaire sur son tendon et sur les os 10, 10. Buccinateur.
voisins. — La Figure 4 montre le petit muscle de Horner, qui s’é¬ 11, 11. Orbiculaire des lèvres. A gauche, il n’est représenté que
tend en dehors sur les bords palpébraux. — Sur la paupière supé¬ dans la lèvre inférieure. A droite, il est offert dans son entier pour
rieure s’épanouit son élévateur. la lèvre inférieure, et découpé à la lèvre supérieure pour laisser voir
4- OEil isolé dans la cavité de l’orbite. On aperçoit l’épanouisse¬ l’abaisseur de l’aile du nez.
ment, sur la sclérotique, de ses quatre muscles droits; en haut et 1 2. Côté droit : Triangulaire des lèvres.
en dedans, le tendon réfléchi de l’oblique interne; en bas, l’oblique
13. Côté gauche : Carré de la lèvre inférieure, dans toute son
externe dans son entier.
étendue. A droite, ses fibres superficielles labiales sont élevées, et il
5. Coté droit : Auriculaire antérieur. est découpé en dedans pour laisser voir les fibres ascendantes de la
6, 6. Triangulaire du nez. A droite, 011 le voit se mêler avec houppe du menton.
l’élévateur propre de la lèvre supérieure. A gauche, le faisceau de 14. Houppe du menton, faisceau cutané. —15. Faisceau supé¬
l’élévateur est coupé; au-dessous est l’aponévrose d’insertion à l’os rieur formé par la réunion des deux côtés en un croissant à con¬
maxillaire.
cavité supérieure. — La Figure 3 montre la coupe des faisceaux
y. Cote droit : Elévateur propre de la lèvre supérieure. cutanés. Le faisceau eu croissant, déjà figuré dans Albinus, nous
8, 8. Canin. Côté gauche : A sa partie inférieure, ses fibres paraît être un muscle différent de la houppe, et qui peut-être serait
sont croisées avec celles de l’orbiculaire. Il est coupé dans la ligne plutôt un abaisseur médian de la lèvre inférieure.
où il est continué par le triangulaire. 16. Masseter.
9% 9b, Abaisseur de l’aile du nez (faisceaux vus de face).— La 1 7. Sterno-cléido-mastoïdien
Figure 2 montre sa coupe avec ses deux faisceaux. 9”. Faisceau 18. Cléido-hyoïdien (sterno-hyoïdien).
maxillaire, cf. Faisceau labial. Ayant de nouveau examiné ce mus¬
19. Scapulo-hyoïdien.
cle dans des dissections très soignées, nous sommes contraints de
20. Feuillet de l’aponévrose cervicale qui rattache ce muscle à la
modifier la description, semblable à celle des auteurs que nous en
clavicule.
avons donnée page 4o. Pour nous, il est formé, comme dans cette
Figure 2, de deux faisceaux, maxillaire et labial, qui tous deux 21. Scalène postérieur.

se fixent sur les cartilages de la cloison et de l’aile du nez. Mais ce 2 2. Trapèze.


point serait l’insertion mobile pour le faisceau labial, qui formeraii 23. Angulaire.
Tome 2. P1.94.
TOME II. PLANCHE 115

MUSCLES DE LA TÊTE ET DU COU.

PLAN LATÉRAL. — COUCHE SUPERFICIELLE.

ADULTE ( GRANDEUR NATURELLE).

INDICATION DES CHIFFRES.

1. Aponévrose épicranienne intermédiaire entre les deux por¬ 20. Masseter. (Voyez, pour plus de détails, planche 97.)
tions de l’occipito-frontal. 21. Risorius de Santorini. Il se confond inférieurement avec le
2. Muscle frontal. peaucier du cou, dont il croise un peu la direction.
3. Muscle occipital.
22. Peaucier du cou. Il est vu dans toute sou étendue de la par¬
4- Auriculaire supérieur.
tie inférieure de la face à la partie supérieure de la poitrine et de
5. Auriculaire antérieur.
l’épaule.
6. Auriculaire postérieur.
23. Sterno-cléido-mastoïdien. Sa moitié inférieure est cachée
7. Orbiculaire des paupières.
sous le peaucier. —En haut, dans l’espace triangulaire qui sépare
8. Pyramidal du nez. •
son bord antérieur de la branche de l’os maxillaire, on aperçoit
9. Élévateur commun de l’aile du nez et de la lèvre supérieure.
deux muscles funiculaires; l’antérieur est le stylo-hyoïdien, le pos¬
10. Élévateur propre de la lèvre supérieure.
térieur est le faisceau temporal du digastrique.
11. Petit zygomatique.
24. Extrémité occipitale du splénius.
12. Grand zygomatique. — Entre et derrière les deux zygomati¬
ques on aperçoit le canin.
25. Petite portion du grand complexus.

13. Triangulaire du nez. 26. Angulaire.

14. Dilatateur de l’aile du nez. 27. Les deux faisceaux du scalène postérieur.
15. i5. Orbiculaire des paupières. Ces quatre derniers muscles ne sont qu’aperçus dans l’espace rec¬
16. Triangulaire des lèvres. Il est recouvert en dehors et en tangulaire que limitent le sterno-cléido-mastoïdien, le trapèze et le
arrière par les fibres superficielles du peaucier. peaucier.
17. Carré de la lèvre inférieure aperçu entre le triangulaire et 28. Extrémité supérieure du trapèze.
la houppe du menton.
29. Extrémité supérieure du deltoïde.
18. Houppe du menton.
30. Extrémité claviculaire du grand pectoral. Ces deux derniers
19. Buccinateur. Il est vu entre le grand zygomatique, le mas-
en partie cachés par les épanouisseinens du peaucier.
seter, et le risorius de Santorini.
TOME II. PLANCHE 96,

MUSCLES DE LA TÊTE ET DU COU.

PLAN LATÉRAL. — COUCHE PROFONDE.

ADULTE (grandeur naturelle).

A la face on a enlevé l’occipito-frontal, les auriculaires, l’orbiculaire des paupières, le releveur commun, les zygomatiques,
le triangulaire des lèvres et le masseter. — Au cou, il ne manque que le peaucier.

INDICATION DES CHIFFRES.

x. Muscle temporal. En bas l’arcade zygomatique a été em¬ 13. Faisceau maxillaire du digastrique. On voit, en arrière,

portée dans ses trois quarts antérieurs pour laisser voir le tendon son faisceau temporal et le stylo-hyoïdien qu’il traverse.

qui s’insère à l’apophyse coronoïde. 14. Mylo-hyoïdien.

2. Sourcilier. Au-dessous de ce muscle, on aperçoit, à la 15. Hyo-glosse.

partie supérieure de l’orbite, l’épanouissement de l’élévateur de la 16. Sterno-hyoïdien {cléido-hyoïdien).

paupière supérieure et le tendon réfléchi de l’oblique interne 17. Faisceau hyoïdien de I’omoplat- hyoïdien. En bas, au-

de l’œil. dessus de la clavicule, on aperçoit une partie de son tendon et de

3. Pyramidal du nez. son faisceau scapulaire entre le trapèze et le sterno-cléido-mas¬

4. Triangulaire du nez. — On n’a conservé inférieurement toïdien.

que son attache profonde maxillaire. 18. Thyro-hyoïdien.

5. Extrémité supérieure de Ielévateur commun de l’aile du 19. Sterno-cléido-mastoïdien. Il est vu dans tout son dévelop¬

nez et de la lèvre supérieure. pement de son attache sterno-claviculaire à son insertion temporale.

6. Elévateur propre de la lèvre supérieure. 20. Portion sus-scapulaire du trapèze.

7. Canin. 21. Portion de l’extrémité supérieure du splénius de la tête.

8. Abaisseur de l’aile du nez. Il manque sa portion qui 22. Petite portion de l’extrémité supérieure du grand com-

glisse derrière l’orbiculaire des lèvres. plexus.

9. Orbjculaire des lèvres. Il est représenté dans sa couche 23. Portion de I’angulaire.

superficielle. La partie moyenne du demi-orbiculaire supérieur est 24. Les deux faisceaux du scalène postérieur.

enlevée pour laisser apercevoir l’abaisseur de l’aile du nez. 25. Scalène antérieur.

10. Bucctnateur. Il est montré se perdant profondément dans Les cinq muscles précédens sont aperçus dans l’espace rectan¬

la commissure de l’orbiculaire. (Voyez, pour l’entre-croisement de gulaire qui sépare le trapèze du sterno-mastoïdien.

leurs fibres, planche 99.) 26. Extrémité scapulo-claviculaire du deltoïde.

11. Carré de la lèvre inférieure. 27. Extrémité sterno-claviculaire du grand pectoral.

12. Houppe du menton.


TOME II. PLANCHE S!

MUSCLES MASSETER ET ITÉRA GOIDIENS.

ADULTE (grandeur naturelle).

Figure i. — Couche superficielle du masseter.


Figure 2. — Couche profonde.

Figure 3. — Les deux mâchoires sont vues en arrière, le crâne étant scié verticalement en travers sur le plan
du corps du sphénoïde et des articulations temporo-maxillaires.
Figure 4- — Elle représente l’assemblage des deux mâchoires. L’arcade zygomatique et la branche de l’os maxil¬
laire inférieur ont été sciées et enlevées, dans la plus grande partie de leur étendue, pour laisser
apercevoir, par leur face externe, les limites des attaches maxillaires des deux ptérygoïdiens.
Figure 5. — Vue de la face interne des ptérygoïdiens sur les mâchoires assemblées, la tète étant sciée sur le plan
médian.
Figure 6. — Attache du ptérygoïdien externe sur le fibro-cartilage articulaire, vue de face.

Les signes ont la même valeur dans chacun des deux groupes de figures 1, a et 3, 4 » 5,6.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

FIGURES 1, a. s’implante au bas de la tubérosité maxillaire, en dehors du ptéry¬


goïdien externe.
1. Figure i. Milieu de la portion superficielle du masseter.
De 3 en 3. Figures 3, 4» 5. Insertion sur la lèvre interne du
De 2 en a. Figure i. Son attache à l’arcade zygomatique.
bord et de l’angle de la mâchoire. De l’autre côté, sur la lèvre ex¬
De3en3. Figure «.Limite inférieure de son insertion maxillaire.
terne, se voit l’attache du masseter.
4. Figures i, 2. Faisceau postérieur de la portion profonde.—
4- Figures 2, 4- Milieu du ptérygoïdien externe.
Supérieurement elle s’insère en dedans de l’arcade zygomatique.
5. Figures 4> 5. Attache au condyle de la mâchoire.
5. Figure 2. Attache de son tendon maxillaire.
6. Figures 3, 4, 6. Implantation sur le fibro-cartilage arti¬
6. Figure 2. Faisceau antérieur de la portion profonde, étendu
culaire.
de l’arcade zygomatique au tendon du temporal et à l’os maxillaire.
De 7 en 7. Figures 3, 4- Insertion sur la face externe de l’aile
7. Extrémité inférieure et tendon du muscle temporal.
externe de l’apophyse ptérygoïde. Dans la Figure 4, la partie in¬
férieure est cachée par le petit faisceau du ptérygoïdien interne.
FIGURES 3, 4, 5, 6.
8. Figure 3. Milieu du masseter.
A. Figures 2, 5. Corps du sphénoïde. 9. Figure 3. Son attache à l’apophyse zygomatique.
B. Figures 3,4, 5. Os maxillaires supérieurs. 10, 10. Figure 3. Coupe des houppes du menton sur le bord
C. Figures 3, 4, 5. Os maxillaire inférieur. de la mâchoire.
D. Figures 3,4» 5. Arcades dentaires superposées. De 11 en 12. Figure 3. Coupe du peaueier.
1. Figures 3, 4, 5. Milieu du ptérygoïdien interne. 13. Figure 3. Attache maxillaire du mylo-hvoïdien.
De 2 en 2. Figures 3, 5. Son insertion supérieure dans la fosse 14. Figure 3. Attache du génio-glosse.
ptérygoïdienne. — La Figure 4 montre un petit faisceau isolé, qui 15. Figure 3. Attache du génio-hyoïdien.
Tome 2.

Dessine d'après nature par N.H. Jacob.


«
TOME II. PLANCHE »

MUSCLES I)E LA LANGUE, DU VOILE


DU PALAIS ET DU PHARYNX.
ADULTE (grandeur naturelle).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

FIGURE 1. (largue.) dien. A gauche, on voit soulevé, par une airigne, le petit muscle ptérygo-
salpingoïdien.
A. Portion mastoïdienne du temporal.
3. Palato-staphylin.
а. Apophyse styloïde.
4. 4. Trompe d’Eustache.
B. B. Mâchoire inférieure coupée sur le plan moyen.
5. Extrémité palatine coupée du palato-pharyngien et de la bandelette
C. Os hyoïde.
ptérygo-pharyngienne.
D. Cartilage thyroïde.
6. Attache mylo-hyoïdiennedu constricteur supérieur également coupée
1. Faisceau lingual du stylo-glosse.
7. Ptérygoïdien externe.
2. Faisceau inférieur qui va à l’hyoïde et au muscle génio-glosse.
3. Muscle lingual longitudinal inférieur. FIGURE 5
4. Face dorsale de la laugue- Muscles du voile du palais vus par le plan inférieur.
5. Basio-glosse. A. Voûte palatine. Les os sont sciés au-devant de la seconde dent grosse
б. Cérato-glosse. — Les deux portions de I’hyo-glosse. molaire.
7. Génio-glosse. 1, i. Péristaphylin interne. (Portion verticale.)
8. Stylo-pharyngien. 2. Portion horizontale ou palatine du même muscle.
9. Génio-hyoïdien. 3, 3. Portion verticale du péristaphylin externe.
10. Section du raphé médian des mylo-hyoïdiens. 4. Petit ligament ptérygo-maxillaire qui convertit en trou l’échancrure
11. Portion du ventre maxillaire du digastrique. sous laquelle le muscle se réfléchit.
12. Membrane hyo-thyroïdienne. 5, 6. Aponévrose palatine.
6. Coupe des bandelettes pharyngiennes. (Voy. figure 4.)
FIGURE 2. (langue.)
FIGURE 6.
A, A. Os maxillaire inférieur scié sur le plan moyen.
Muscles du voile du palais et de la cloison postérieure du pharynx. La
B. Os hyoïde.
tête est sciée verticalement en travers, en passant au-devant des sinus
1, 2. Muscle hyo-glosse,suivi jusqu’à la membrane muqueuse de la lan¬
sphénoïdaux, à travers les cornets de l’ethmoïde, et entre les deux der¬
gue. 1. Basio-glosse. 2. Cérato-glosse.
nières dents molaires des deux bords alvéolaires. La langue, l’os hyoïde
3. Génio-glosse.
et le cartilage thyroïde sont coupés aussi verticalement, de manière à lais
4. Face dorsale de la langue.
ser entre eux un intervalle qui permet d’apercevoir la paroi postérieure du
5. Lingual longitudinal inférieur.
pharynx.
FIGURE 3. A. Sinus sphénoïdaux.
B, B. Portions écailleuses des temporaux.
Langue vue par sa face inférieure. C - Fond du sinus maxillaire.
A. Corps de l’hyoïde. D. Cornets de l’ethmoïde.
B, B. Apophyses slyloïdes des temporaux. E. Cornet inférieur. Ces trois détails sont enlevés du côté opposé pour
1. 1. Côté gauche: Portion horizontale du stylo-glosse. laisser voir l’extrémité supérieure des muscles du palais et du pharynx.
2. Hyo-glosse. F, F. Dernières dents molaires supérieures encastrées dansleursalvéoles.
3. Génio-glosse suivi jusqu’à la membrane de la langue, et maintenu G. Sutures médianes des os palatins. Au-dessus se lève la cloison nasale.
dans son tendon génien par une airigne. H, H. Branche de l’os maxillaire inférieur.
4. Côté droit: Section de la portion sous-linguale du même muscle. I, I. Dernière dent molaire inférieure.
5. 6. Son insertion aponévrotique hyoïdienne, formant l’aponévrose K, K. Os hyoïde.
sous-linguale. L, L. Cartilage thyroïde.
6. Sillon médian sous-muqueux qui sépare les deux génio-glosses. 1. Péristaphylin interne.
7. Lingual longitudinal inférieur. 2. Sa portion palatine.
8. Extrémité du lingual transverse vers la pointe de la langue. 3. Péristaphylin externe.
4. 4. Constricteur supérieur du pharynx.
FIGURE 4. 5. Aponévrose céphalo-pharyngienne.
6. Insertion de la bandelette ptérygo-pharyngienne.
Muscles du voile du palais vu par le plan postérieur. Le crâne a été 7. Glosso-staphylin.
scié transversalement de l’une à l’autre des cavités glénoïdes des tempo¬ 8. Mylo-glosse.
raux ; les branches de l’os maxillaire inférieur sont sciées à la naissance 9. Bandelette glosso-palatine.
du corps de l’os. 10. Plan de section de la langue.
A. Corps sphéno-basilaire. 11. Épanouissement de la bandelette ptérygo-pharyngienne.
a, a. Ailes externes des apophyses ptérygoïdes. 12. Bandelette périslaphylo-pharyngienne.
B. B. Condyle du maxillaire inférieur. 13. Pharyngo-staphylin.
C. Voûte palatine. 14. Thyro-staphylin.
1. Côté droit : Péristaphylin interne vu du côté gauche. On n’a con¬ 15. Constricteur de l’œsophage.
servé que les attaches coupées de ce muscle. 16. Section du buccinateur.
2, 2. Péristaphylin externe. Du côté droit, son aponévrose est vue 17. Section du mylo-hyoïdien.
tout entière avec la poulie de réflexion que lui forme le crochet ptérygoï- 18. Cérato-glosse.
Kg. S.
TOME IL PLANCHE 99.

MUSCLES DU PHARYNX
PLAN LATÉRAL.

ADULTE (grandeur naturelle).

Figure i. —a Ensemble des muscles du pharynx. Pour montrer les connexions générales, on a conservé, dans la moitié
postérieure, tous les muscles rachidiens.
Figure 2. — Langue et muscles styliens. Cette figure montre l’union du stylo-glosse avec l’hyoïde et le génio-glosse.
Figure 3. — Insertions du constricteur inférieur sur le corps thyroïde.
Figure f\. — Muscle stylo-pharyngien.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

FIGURE 1. glosse. Ce détail, que nous n’avons découvert que très récemment, est une
omission dans notre texte, qui se trouvait déjà imprimé : c’est pour ce motif
A. Os maxillaire inférieur. Il est scié verticalement à l’origine de sa bran¬ que nous essayons d’y suppléer ici.
che pour laisser voir les muscles. A. Section du maxillaire inférieur.
B. Maxillaire supérieur. B. Apophyse styloïde.
C. Portion mastoïdienne du temporal. C. Os hyoïde.
B. Clavicule. Il y en a un fragment d’emporté en dehors pour laisser voir D. Cartilage thyroïde.
l’attache costale du scalène antérieur. 1. Insertion du stylo-glosse sur l’apophyse styloïde et le ligament stylo-
E. Extrémité supérieure de l’omoplate. maxillaire, qui est coupé et renversé.
1. Muscle orbiculaire mes lèvres. 2. Faisceau lingual longitudinal coupé. (C’est celui qui est déjà décrit.)
а. Buccinateur. On voit en avant l’entre-croisement de ses fibres avec 3. Faisceau oblique hyo-linguo-génien. En suivant sur la figure son mode
celles des demi-orbiculaires, et en arrière l’aponévrose d’insertion ptérygo- de distribution, on voit qu’il se compose : i° d’un faisceau funiculaire qui
myloïdienne, qui lui est commune avec le constricteur supérieur. s’insère par un petit tendon au sommet de la petite corne de l’hyoïde ; 20 de
3. Constricteur supérieur du pharynx. plusieurs bandelettes dont la plus inférieure rejoint le faisceau chondro-gé-
4. Sphéno-salpingo-pharyngien. nien du génio-glosse; les autres se mêlent, de bas en haut, avec les faisceaux
5. PÉRISTAPHYLIN INTERNE. du même muscle qui gagnent la base de la langue.
б. Péristaphylin externe. Il est vu dans toute la hauteur de sa portion 4- Génio-glosse, dans toute la portion qui se distribue à la langue.
verticale, jusqu’au crochet de l’aile interne de l’apophyse ptérygoïde, la par¬ 5. Son faisceau chondro-génien. Au-dessus se voit la bandelette de liaison
tie inférieure de l’aile externe étant enlevée à cette intention. du génio-glosse avec l’attache hyoïdienne du constricteur moyen.
7. Stylo-glosse. On aperçoit la naissance de ses deux faisceaux, le lin¬ 6. Faisceau hyo-génien (génio-hyoïdien de Winslow).
gual longitudinal superficiel et le lingual profond. (Voyez Figure 2.) 7. Muscle GÉNIO-HYOÏDIEN.
8. Extrémité supérieure du stylo-pharyngien, (Voyez Figures 2, 4.) 8. Constricteur moyen.
9. Portion de I’hyo-glosse. 9. Face dorsale de la langue.
10. Mylo-hyoïdien. 10. Muscle lingual longitudinal supérieur. Entre ses fibres et l’épanouisse¬
11. Constricteur moyen du pharynx. ment de celles du génio-glosse, la surface prend un aspect ponctué par la
12. Constricteur inférieur. section du lingual transverse.
13. Attache thyroïdienne du sterno-thyroïdien, renversée en dehors pour 11. Pointe de la langue coupée verticalement près du plan moyen. Elle
montrer la continuation des fibres profondes avec celles du constricteur in¬ montre les fibres du lingual vertical.
férieur. 12. Extrémité supérieure du stylo-pharyngien.
i4* Constricteur de l’œsophage. 13. i4- Insertions de ce muscle sur le cartilage thyroïde.
15. THYRO-HYOÏDIEN.
16. Membrane hyo-thyroïdienne. FIGURE 3.
17. Crico-thyroïdien. Au-dessous se voit la trachée-artère, et en avant la
commissure du corps thyroïde. 1. Constricteur inférieur.
18. Extrémité supérieure de l’œsophage. 2. Attache du sterno-thyroïdien, renversée en dehors.
19. Splénius. 3. Corps thyroïde airigné en dehors. — On voit en haut et en bas les at¬
20. Angulaire. taches du constricteur inférieur.
ai. Grand faisceau du scalène postérieur. 4. Trachée-artère.
22. Son petit faisceau.
23. Scalène antérieur. FIGURE 4.
24. Grand droit antérieur et long du cou.
25. Dentelé postérieur supérieur. a. Apophyse styloïde.
26. Rhomboïde. b. Cartilage thyroïde, écarté en dehors par une airigne.
27. Sus-épineux. c. Grande corne de l’hyoïde.
28. Section du trapèze. d. Epiglotte.
e. Cartilage arythénoïde.
FIGURE 2. f. Cartilage cricoïde.
1. Muscle stylo-pharyngien dont on voit les insertions sur toutes les
Cette figure comprend, sur le stylo-glosse, un détail nouveau, ou, du moins, parties dont précède l’indication.
il n’est pas à notre connaissance qu’aucun auteur en ait fait mention. Il s’agit 2. Faisceau thyro-staphylin du palato-pharyngien, que contourne en
d'un faisceau lingual de ce muscle qui se distribue à l’hyoïde et au génio- avant et en dedans le stylo-pharyngien.
n.99.
T o me '2

Dessiné d apres nature par N


TOME II. PLANCHE 100

ENSEMBLE DES MUSCLES DU PHARYNX.

PLAN POSTÉRIEUR.

ADULTE (grandeur naturelle).

La tête est sciée horizontalement suivant le diamètre antéro-postérieur, au-dessus des orbites, et verticalement de
dedans en dehors, d’après trois plans, l’un moyen, en travers du corps sphéno-basilaire, et les deux autres latéraux,
inclinés obliquement, du corps sphéno-basilaire derrière l’apophyse mastoïde. Le pharynx est représenté dans sa posi¬
tion normale, et se détachant au-devant de la paroi antérieure du cou. En bas, les quatre premières côtes sciées en
travers indiquent la partie supérieure du plastron du thorax.

Les muscles ne sont numérotés que d’un côté.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

A. Corps sphéno-basilaire. après une longueur d’un pouce et demi. Au-devant de l’œsophage
B. Portion inférieure du frontal. se voit la portion correspondante de la trachée-artère.
C. C. Rocher des deux temporaux.
côté droit :
D. D. Extrémité sternale des clavicules.
E. Pièce supérieure du sternum. De chaque côté s’incurvent les 7. Attache myloïdienne du constricteur supérieur.
arcs antérieurs des quatre premières côtes. 8. Stylo-pharyngien.
9. Stylo-hyoïdien.

côté gauche: 10. 10. Faisceau temporal du digastrique, au-dessus et au-


dessous de l’anse du stylo-hyoïdien qu’il traverse.
1. Muscle CONSTRICTEUR SUPÉRIEUR. 11. Ptérygoïdien interne.
2. Constricteur moyen. 12. 12. Peaucier.
3. Constricteur inférieur. 13. Sterno-cléido-mastoïdien. Il est vu dans toute sa hau¬
Du haut en bas se voit le raphé médian, qui fait suite à l’atta¬ teur, de l’apophyse mastoïde à la clavicule et au sternum.
che sphéno-basilaire des deux premiers constricteurs ou muscle 14. Scapulo-hyoïdien.
céphalo-pharyngien des auteurs. 15. Côté gauche : Sterno-thyroïdien .
4- Petit muscle pétro-pharyngien. 16. Côté droit : Extrémité coupée du même muscle.
5. Aponévrose céphalo-pharyngienne. 17. Attache claviculaire du cléido-hyoïdien [sterno-hyoïdien).
6. Muscle constricteur de l’oesophage. Au-dessous se con¬ 18. Extrémité coupée du trapèze. Sur les côtes se voient les
tinue le canal œsophagien lui-même, qui est coupé en travers languettes, également coupées, du grand dentelé.
P1.1©®.
T orne 2.
TOME II. PLANCHE mi

MUSCLES DU PHARYNX.
PLAN POSTÉRTEÜR.

ADULTE (grandeur naturelle).

Figure i. — Plan postérieur du pharynx, auquel il manque le constricteur inférieur.


Figure a. — Extrémité supérieure du pharynx, vue au milieu de sa face latérale.
Figure 3. —* Surface intérieure du pharynx, vue par la face postérieure. On a fait la section sur le plan moyen ,
et on a renversé chacune des moitiés en dehors.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

FIGURE i. 7. Aponévrose céphalo-pharyngienne. Le muscle pétro-pharyngien man¬


quait sur ce sujet.
La tète a été sciée horizontalement au-dessus des orbites, suivant le dia¬ 8. Constricteur moyen.
mètre antéro-postérieur, et verticalement, suivant le diamètre transversal , 9. Son attache hyoïdienne.
mais sur deux plans, l’un pour le corps sphéno-basilaire, et l’autre pour la 10. Stylo-pharyngien dont la partie supérieure est enlevée.
base des rochers; tous deux sont rejoints par des coupes obliques. 11. Son insertion thyroïdienne.
A. Corps sphéno-basilaire. 12. PÉRISTAPHYLIN EXTERNE.
B. B. Rochers des deux temporaux. 13. PÉRISTAPHYLIN INTERNE.
C. Extrémité sus-orbitaire du frontal. 14. Buccinateur.
D. D. Branches du maxillaire inférieur. i!>. Aponévrose buccale.
1. Constricteur supérieur. Du côté gauche il est mis à découvert; du x6. Ses trois attaches dans la fosse zygomatique.
côté droit il est caché en bas par le constricteur moyen.— Voyez, pour le 17. Stylo-glosse dont la partie supérieure est enlevée.
détail de ses attaches, la Flgure 2. 18. Hyo-glosse.
2. Constricteur moyen.Le constricteur inférieur a été enlevé. 19. Mylo-hyoïdien.
3. Stylo-glosse. 20. Thyro-hyoïdien.
4- Stylo-pharyngien. A droite on a enlevé la partie moyenne de ces FIGURE 3.
deux derniers muscles, pour laisser voir la ligne des attaches du constricteur
La coupe et les indications des os sont les mêmes que pour la figure i ;
supérieur, de l’aile interne de l’apophyse ptérjgoïde à la ligne myloïdienne
seulement la section latérale droite du rocher est plus oblique en avant.
de la mâchoire inférieure.
1. Constricteur supérieur.
5. Son insertion thyroïdienne commune avec celle du faisceau thyro-
2. 2. Aponévrose céphalo-pharyngienne. A droite elle est renversée en
staphylin du palato-pharyngien.
entier, pour laisser voir l’attache du péristaphylin interne et la trompe d’Eus-
6. Petit muscle pétro-pharyngien.
tache. A gauche son attache sphéno-basilaire (2*) a été conservée, et l’on voit
7. Constricteur de l’oesophage.
le passage du péristaphylin interne au travers de l’aponévrose.
8. Bord postérieur du mylo-hyoïdien.
3. Trompe d’Eustache.
9. Côté gauche : Ptérygoïdien interne. On voit ses rapports avec la
4. 4. Péristaphylin interne. Celui de gauche est dans sa position nor¬
bandelette ptérygoïdienne du constricteur supérieur.
male, bridé par le faisceau pharyngo-staphylin du palato-pharyngien;celui de
10. Masskter.
droite est libre.
FIGURE 2. 5. Les deux palato-staphylins.
6. Fibres du constricteur moyen.
A. Coupe verticale en travers du corps sphéno-basilaire. 7. Fibres du constricteur inférieur.
B, C. Coupe du rocher et de la grande aile du sphénoïde, dans la direction 8. Bandelette ptérygoïdienne que l’on rattache au constricteur supérieur,
de la suture fronto-sphénoïdaîe.... B. Rocher. C. grande aile du sphénoïde. quoiqu’elle forme, en réalité, un muscle élévateur distinct.
D. Coupe de l’os maxillaire. 9. 9. Péristaphylo-pharyngien. Première bandelette du muscle palato-
E. Maxillaire inférieur. Il offre également une coupe verticale à l’union de pharyngien.
son corps avec sa branche. 10. 10. Thyro-staphylin. Deuxième bandelette du palato-pharyngien.
1*. Portion postérieure du constricteur supérieur. 11. Limite supérieure de son attache thyroïdienne.
i“. Sa portion latérale. Toutes deux sont isolées, dans ce sujet, par l’inter¬ 12. 12. Pharyngo-staphylin. Troisième bandelette du palato pharyngien.
médiaire du sphéno-salpingo-pharyngien, le long duquel elles forment deux A droite la portion supérieure de cette bandelette est enlevée. A gauche on
arcades ascendantes. la voit passer sur le péristaphylin interne (12“).
2. Attache sphéno-basilaire des deux constricteurs, supérieur et moyen. 13. i3. Portion interne de l’attache inférieure du stylo-pharyngien.On
3. Insertion sur la moitié inférieure de l’aile interne de l’apophyse pté- voit les implantations de ce muscle sur l’épiglotte, et sur les cartilages ary-
rygoïde et sur son crochet. thénoïde, cricoïde, et thyroïde.
4- Insertion sur l’aponévrose ptérygo-myloïdienne. 14. 14. Muscle crico-arythénoïdien postérieur.
5. Insertion à la partie supérieure de la ligne myloïdienne. 15. Surface intérieure de l’extrémité supérieure de l’œsophage.
6. Petit muscle sphéno-salpingo-pharyngien. 16. Son insertion au cartilage cricoïde.
Tome 2
PI. 101

lmp .Bec fuel,Paris .


TOME IL PLANCHE 402

COUPE DE LA TÈTE SUR LE PLAN MÉDIAN.

MUSCLES DE LA LANGUE, DU VOILE DU PALAIS,

DU LARYNX ET DU PHARYNX.

ADULTE (grandeur naturelle).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

De A en A et en A. Plan de section verticale de la base du crâne. 11. Section de la houppe du menton.


De B en B. Partie supérieure du canal rachidien , comprenant 12. 12. Section de I’orbiculaire des lèvres.
les sept vertèbres cervicales et les deux premières dorsales, recou¬ 13. PÈRISTAPHYLIN INTERNE.
vertes de leur appareil syndesmologique. 14. Sphéno-salpingo-pharyngien.
C. Branche de la cloison osseuse palatine. — Au-dessus s’étend 15. Orifice nasal de la trompe d’Eustache.
la fosse nasale droite, revêtue de sa membrane muqueuse. 16. Plan de section de la luette.— Au-dessus s’étend le palato-
d. Cornet inférieur.
STAPHYLIN DROIT.
e. Cornet moyen de l’ethmoïde.
17. Glosso-staphylin. — On aperçoit au-dessus la petite
f. Orifice interne de la narine droite.
bandelette glosso-palatine.
G. Plan de section de l’os maxillaire inférieur.
18. Attache linguale du constricteur supérieur. (Muscle
H. Idem, de l’os hyoïde,
glosso-pharyngien de Winslow.)
i. Idem, de l’épiglotte.
19. Attache hyoïdienne du constricteur moyen.
k. Cartilage cricoïde recouvert par la membrane muqueuse la¬
ryngée. 20. Pharyngo-staphylin.

I. Trachée-artère également revêtue par la membrane muqueuse. 21. Thyro-staphylin. — Au-dessus et en arrière se voit le

M. Plan de section de l’extrémité supérieure du sternum. péristaphylo-pharyngien et le ptérygo-pharyngien.


N. Deuxième côte droite. 22. Attache thyroïdienne du stylo-pharyngien.
i. Milieu du génio-glosse, vu par son plan interne. 23. Constricteur inférieur.
а. Son attache génienne. 24. Œsophage.
De 3 en 4- Courbe dorsale de la langue où viennent se perdre 25. Thyro-aryténoïdien. — Au-dessus se voient la corde vo¬
les fibres du muscle. cale et l’orifice du ventricule du larynx.
4- Fusion des fibres musculaires dans le tissu jaune de la base 26. Section du muscle aryténoïdien.
de la langue. 27. Bord interne du sterno-hyoïdien.
5. Muscle lingual longitudinal supérieur. 28. Petit droit postérieur de la tête.
б. Lingual vertical. 29. Grand oblique postérieur et supérieur de la tête.
7. Génio-hyoïdien. 30. Extrémité supérieure du demi-épineux du cou.
8. Section du raphé médian des mylo-hyoïdiens. 31. Grand complexus. — Entre les apophyses épineuses cer¬
9. Portion du ventre maxillaire du digastrique. vicales, se voient les muscles interépineux, et, entre les apophyses
10. Section du peaucier du cou. dorsales, les ligamens correspondans.
Pl.l©2
Tome 2
TOME il. PLiNCHE 1113.

MUSCLES DU BASSIN.
Figure i. — Carré des lombes psoas et iliaque (demi-nature).

Figures 2, 3, f\. — Constricteur de l’urèthre (grandeur naturelle).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

FIGURE i. FIGURE 3.

De A en A. Succession des six vertèbres de la dernière dorsale


Elle montre l’urèthre de profil.
au sacrum.
R, B. Os coxal.
A. Arcade pubienne.
C, C. Fémurs.
a, a. Section des branches descendantes des pubis.
Tous les os sont revêtus de leur appareil syndesmologique.
1. Milieu du constricteur de l’urèthre. ('Pubo-urèthral de
i, i. Milieu du carré des lombes.
Wilson.)
a. Son attache iliaque.
2. Son attache pubienne.
3. Succession de ses tendons transversaires.
4- Son attache iliaque derrière le ligament ilio-lombaire. 3. Petit faisceau supérieur qui s’attache en arrière sur la prostate.
4. Ligne du raphé sous-uréthral.
5. Milieu du grand psoas.
De 6 en 6. Ses attaches vertébrales avec les arcades vasculaires
5. Constricteur latéral de l’urèthre,que nous nommons pubio-
prostatique. C’est de l’intrication de ce muscle avec le précédent,
des artères lombaires.
7. Coté gauche: Coupe du grand psoas renversée en dedans, que résulte réellement un constricteur complet de l’urèthre.

et dont l’extrémité supérieure a été enlevée pour laisser voir la 6. Sa naissance sur la prostate.
7. Sa jonction avec le bulbo-caverneux.
partie supérieure de l’iliaque.
8. Bulbo-caverneux.
8. Côté droit: Petit psoas.
9. Extrémité antérieure du sphincter de l’anus.
9. Implantation iliaque de son tendon.
10. Faisceau prostatique du releveur de l’anus.
10, 10. Milieu de l’iliaque.
De 11 en 11. Côté gauche: Son insertion supérieure à la lèvre 11. Plan de section de la prostate.

interne de la crête de l’os coxal. 12. Canal de l’urèthre.

12, 12. Attache du tendon commun des muscles grand psoas et 13. Racine du pénis.

iliaque au petit trochanter.


13, i3. Limite inférieure de l’insertion de l’iliaque sur la ligne FIGURE 4.
qui descend du petit trochanter.

A. Arcade des pubis.


FIGURE 2.
a. Coupe de la branche descendante du pubis.
Constricteur de l’urèthre, vu sur une section verticale en travers. 1. Pubo-uréthral de Wilson.

A. Arcade des pubis. De a en 2. Son insertion pubienne.

a, a. Section des branches descendantes des pubis. 3. Son raphé médian et sa fusion avec le bulbo-caverneux.

1. 1. Milieu des deux moitiés du muscle qui embrassent la 4. PUBIO-PROSTATIQUE.

portion membraneuse de l’urèthre. De 5 en 5. Son insertion sur la bandelette fibreuse du rebord de

2. 2. Attaches pubiennes. Entre les deux moitiés est un petit la branche pubienne.

raphé fibreux. 6. Bulbo-caverneux.


3. Union commune sous l’urèthre par un raphé fibreux médian. 7. Extrémité du sphincter anal.

4. Faisceau prostatique. 8. Plan de section de la prostate.


5. Portion membraneuse de l’urèthre.
Tom#' 2. PI .105.
r
TOME II. PLiNCHES l#( ET 105

MUSCLES DU BASSIN.
ADULTE (GRANDEUR NATURELLE).

PLANCHE 10 4. -RÉGION ANO-GÉNITALE CHEZ L’HOMME.

A, A. Tubérosité de l’ischion. — a, a. Bord de la branche 5. Beleveur de l’anus. Son extrémité postérieure et inférieure.
ascendante du même os. — B. Face postérieure du coccyx. —
6. Ischio-coccygien. Ce muscle n’est vu que de ce côté où
c. Portion du grand ligament sacro-sciatique.
l’on a enlevé exprès une portion du grand fessier.

CÔTÉ GAUCHE : 7. Coupe de l’extrémité du grand fessier qui s’insère sur le coc¬
cyx et sur le grand ligament sacro-sciatique.
1. Milieu du bulbo-caverneux. On aperçoit, en arrière, le
point de son origine où ses fibres se mêlent à celles du transverse.
côté droit :
2. Ischio-caverneux, vu dans toute sa longueur.
3. Transverse du périnée. On aperçoit les trois languettes de
8. Extrémité supérieure du premier adducteur de la cuisse.
ce muscle : la première se mêle au sphincter; la seconde rejoint le
— 9. Idem, du droit interne. — io. Idem, du troisième ad¬
bulbo-caverneux ; la troisième tapisse le sillon placé en dedans de
ducteur.— 11. Extrémité du grand fessier.
l’ischio-caverneux.
4- Sphincter de l’anus. Le tiret est placé sur la portion ellip¬
tique du muscle. Aux deux extrémités sont les insertions cutanées. AU MILIEU ET EN AVANT :
En arrière, sur le coccyx, on a conservé la petite portion de peau
correspondante. Entre les demi-ellipses se voit l’orifice de l’anus, 12. Canal de l’urèthre. — i3, t3. Corps caverneux. — 14, 14»
entouré par le sphincter interne. — Autour de l’ellipse se déve¬ Cordons des vaisseaux spermatiques renversés en haut vers l’ab¬
loppe la portion capsulaire du muscle. domen. — 15. Extrémité libre du pénis recouverte de la peau.

PLANCHE I05.

Figure i. — SURFACE INTÉRIEURE DU BASSIN DE L’HOMME.

Figure 2. — RÉGION ANO-GÉNITALE SUR LA FEMME.

FIGURE i. côté droit :

A. Portion iliaque de l’os coxal. — B. Plan de section de la 1. Constricteur du vagin. — 2. Son insertion sur la base du
symphyse du pubis. — C. Sacrum. — D. Coccyx. clitoris. — 3. Anneau vaginal du même muscle, qui reçoit les fi¬
i. Muscle obturateur interne. —2. Arcade ostéo-fibreuse bres antérieures du releveur de l’anus. — 4- Entre-croisement
par laquelle passent les vaisseaux obturateurs. des fibres du constricteur du vagin avec celles du sphincter de
l’anus à l’union des commissures opposées, point correspondant
3. Pyramidal. Au-dessus se voit le foramen qui donne passage
aux vaisseaux fessiers. au milieu du périnée dans la femme.

4. Releveur de l’anus.—5. Son attache inférieure au coccyx 5. Ischio-clitoridien. 5\ Ischio-caverneux. Ces deux fais¬
ceaux sont compris par les auteurs sous l’un ou l’autre des noms
et sur un raplié médian. — 6. Bandelette ischio-pubienne qui sert
indiqués; mais ils constituent, en fait, deux muscles différens.
a son implantation supérieure. — De 7 en 8. Attache pubienne.
6. Clitoris.
g. Portion interne ou capsulaire du sphincter de l’anus. —
7. Muscle transverse, dit du périnée, quoique ce nom soit
10, 10. Extrémités antérieure et postérieure de la portion ellipti¬
impropre chez la femme.
que (demi-ellipse gauche).— 11. Demi-ellipse droite.
8. Sphincter de l’anus (portion elliptique).— 9. Releveur
12. Ischio-coccygien.
de l’anus.
13. Petit ligament sacro-sciatique.
côté gauche ;

FIGURE 2. 10. Extrémité supérieure du droit interne de la cuisse.


11. Idem , du troisième adducteur.
a. Tubérosité sciatique. 12. Extrémité coccygienne du grand fessier.
Dessine d'apres nature par N H Jacob.
TOME II. PLANCHE tOli,

MUSCLES DU BASSIN.

BASSIN VU EN DEDANS PAR LE PLAN SUPÉRIEUR.

ADULTE (grandeur naturelle).

Figure i. — Aspect général du bassin. Le contour est formé par la section des muscles abdominaux et de leurs aponévroses.
Sa paroi abdominale est tirée en avant par des airignes.
Figure a. — Petit bassin en premier plan, les os étant sciés sur le contour du détroit supérieur.

Dans les deux figures, on a représenté d'un côté les muscles, et de Vautre les aponévroses ;
les signes indicatifs sont les mêmes.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

A. Figure i. Cinquième vertèbre lombaire. Dans la Figure 2, 18. Figure 1. Point de jonction des aponévroses abdominales
la section passe au milieu de la première vertèbre sacre'e. postérieures (feuillets de l’aponévrose du transverse).
B. Figures 1, 2. Symphyse des pubis. 19. Figure 1. Feuillet antérieur.
C, C. Figures i, 2. Branche horizontale des pubis. 20. Figure 1. Feuillet moyen, le plus fort.
D, D. Figure 2. Section de la base de l’iléon. 21. Figure i. Feuillet postérieur (aponévrose du petit oblique
1, I. Figure i. Extrémité inférieure des muscles droits. et des dentelés postérieurs).
2, 2. Figure i. Leur plan de section. 22. Figure i . Aponévrose du grand dorsal.
3, 3. Figure i.Plandesectiondel’oBLiQUEEXTERNEabdominal. a3. Figure i. Grand psoas et tendon du petit.
4, 4. Figure 1. Idem, de I’oblique interne. 24. Figure i. Sou plan de section.
5, 5. Figure i. Idem, du transverse. 25. Figure i. Muscle iliaque.
6, 6. Figure i. Idem, de l’aponévrose de l’oblique externe. 26. 27. Figure i . Fascia iliaca qui revêt les muscles.
7, Figure i. La même aponévrose formant le feuillet super¬ 28. Figures 1,2. Obturateur interne. — A gauche il est re¬
ficiel antérieur de la gaîne du grand droit. couvert par le feuillet du fascia pelviaon pelviensis qui lui est propre.

8, Figure i. Feuillet profond antérieur dépendant de l’obli¬ 29. Figures i, 2. Pyramidal. Il est également recouvert à
que interne. gauche par son feuillet aponévrotique.

8\ Figure i. Premier feuillet postérieur dépendant de l’obli¬


30. Figures 1,2. Des deux côtésBandelette ischio-pubienne

que interne. du fascia pelviensis.


31. Figures i, 2. Releveür de l’anus. En arrière est l’ischio-
9, Figure 1. Deuxième feuillet postérieur dépendant du trans¬
coccygien.
verse.
32. Figures 1,2. Feuillet du fascia qui le recouvre.
ïo. Figure i. Fascia transversalis.
33. Figures i, 2. Petit ligament sacro-sciatique.
ioa. Sa continuation latérale (fascia propria).
34. Figures 1,2. Sommet de l’épine sciatique.
11, Figure i. Sa coupe.
35. 35. Figures 1,2. Arcade de passage des vaisseaux obturateurs.
12, 12. Figure i . Orifice abdominal du canal inguinal.
De 36 en 36. Figures i , 2. Arcades fibreuses de passage du
13, i3. Figure i. Anneau crural (orifice par lequel les vais¬
plexus sciatique et des vaisseaux fessiers et honteux.
seaux cruraux sortent de l’abdomen).
37. Figure 2. Sommet de la grande échancrure sciatique.
i4- Figure i. Plan de section du carré des lombes. 38. Figure 2. Petit muscle accidentel dit curvator coccygis
15. Figure 1. Idem, de la masse du sacro-spinal. (Sœmmerring).
16. Figure i. Idem, de la naissance du long dorsal. 3g. Figures i, 2. Orifice de l’anus.
17. Figure 1. Idem, du transversaire épineux. 4o. Figures i, 2. Orifice du col de la vessie.
fig.x.

Tome 2
ri.iod»:

PessiDf d’après natur* par N H. Jacck


TOME II. PLANCHES 107 ET 108

MUSCLES DE L’ÉPAULE.
PLANCHE 107.— PLAN ANTÉRIEUR.

SOUS-SCAPULAIRE, GRAND ROND, SUS-ÉPINEUX, ET PORTION DU DELTOÏDE, DU GRAND DORSAL, DES BICEPS ET TRICEPS BRACHIAUX

ADULTE (demi-nature).

Figure i . — Plan antérieur scapulo - huméral. = Figure a. — Le même, sans le grand dorsal. — Figure 3. — - Plan supérieur.
= Figure 4- — Attache du sous-scapulaire.

Les signes ont la même valeur dans toutes les figures.

A, A. Figures i , a, 4- Corps de l’omoplate. —a1. Figures i, a, 1 a. Figure 1. Bord axillaire du grand dorsal. — i3. Figure 1
3. Apophyse coracoïde. — a5. Figures i, a, 3. Section de l’apo¬ Attache de son tendon huméral.
physe acromion. — a®. Figure 3. Epine de l’omoplate.
DELTOÏDE.
muscle sous-scapulaire. 14. Figures i, 2. Milieu de ce muscle.— i5. Figures 1,2. At¬
tache humérale.
i. Figures i, a. Sou milieu. — a. Figures i, a, 3. Attache
TRICEPS BRACHIAL.
supérieure humérale. —De 3 en 3. Figures i, a. Attache scapu¬
laire supérieure. — De 3 en 4-Figures i , a. Attache au bord spinal. 16. Figures 1,2. Milieu de la longue portion.— 17. Figure 2.
— 4- Figures i, a. Attache inférieure. — 5. Figures i,a. Tendon Son tendon scapulaire.
du faisceau axillaire.
BRACHIAL ANTÉRIEUR.
GRAND ROND.
18. Figures i, 2. Son attache humérale interne provenant de
6. Figures i, a. Son milieu. — 7. Figure a. Attache humé¬ ia bifurcation supérieure. Le muscle est coupé au-dessous.
rale. — 8. Figures i, a. Attache scapulaire.
SOUS-ÉPINEUX.
SUS-ÉPINEUX.
19. Figure 3. Attache de son tendon huméral.
g. Figure 3. Milieu du muscle sus-épineux. Les figures 1 et 2 20. Figure 4- Tendon de la longue portion du biceps dans la
laissent voir la saillie de ce muscle au-dessus du bord spinal de gaîne que lui fournit la capsule scapulo-humérale. -r-21. Figure i .
l’omoplate. — 10. Figure 3. Attache humérale. — 11. Fi¬ Attache à l’apophyse coracoïde du tendon de la courte portion du
gure 3. Attache au bord spinal de l’omoplate. biceps uni au caraco-brachial.
22, 22. Figures 3, 4- Capsule fibreuse scapulo-humérale. —
GRAND DORSAL.
a3. Figure i. Tendon du grand pectoral.— 24. Figures 3, 4-
Ce muscle est coupé au-dessous du grand rond. Ligament coraco-huméral.

PLANCHE 108. — PLAN POSTÉRIEUR.

deltoïde, sus-épineux, sous-épineux, petit bond, gband bond.—attaches des muscles BOTATEUBS DE L’ÉPAULE.

Les signes ont la même valeur dans toutes les figures.

A. Figures i , 2. Clavicule.—B. Figure 2. Corps de l’omoplate. PETIT ROND.


— b1. Figures 1,2, 3. Épine de l’omoplate. — C. Figures i, 2, 10. Figures i, 3. Milieu du muscle.— 11. Figures i, 3. Atta¬
3, 4- Humérus. che inférieure scapulaire. — 12. Figures 3, 4- Attache supérieure
DELTOÏDE. humérale.
GRAND ROND.
1. Figures i, 2.Son milieu. — De 2 en 2. Figures i, 2. At¬
tache supérieure scapulo-claviculaire. — 3. Figures 1,2. Attache i3. Figures i, 3. Son milieu. — i4- Figures 3, 4- Attache
inférieure humérale. supérieure humérale.—De i5 en 1 5. Attache inférieure scapulaire.
SUS-ÉPINEUX.
triceps brachial (coupé).
4.
Figures i, 2. Milieu du muscle. — 5. Figure 4- Attache 16. Figure i. Faisceau scapulaire. — 17, 18. Figure i. Fai¬
humérale. — De 6 en 6. Figures i, 3. Attache au bord spinal de sceau postérieur.
l’omoplate. BRACHIAL ANTÉRIEUR.
SOUS-ÉPINEUX.
19. Figure i. Attache externe provenant de sa bifurcation su¬
7. Figures 1, 3. Milieu du muscle. — 8. Figures 3, 4- Attache périeure. — 20. Tendon de la longue portion du biceps-brachial
humérale. —De 9 en 9. Figures i, 3. Attache au bord spinal de vu dans la gaîne entr’ouverte que lui forme la capsule scapulo-
l’omoplate. humérale. — ai. Figures 3,4- Capsule scapulo-humérale.
Tome 2
JPL.1©7.
Tomr 2 . PL.10 8.
TOME II. PLANCHES 109 ET 110

CONNEXIONS MUSCULAIRES DE L’AISSELLE.

PLANCHE 109.—COUCHE SUPERFICIELLE.


MUSCLES PETIT PECTORAL, SOUS-CLAVIER, DELTOÏDE, GRAND DENTELÉ, SOUS-SCAPULAIRE, GRAND ROND,
GRAND DORSAL ET TRICEPS BRACHIAL.

ADULTE (grandeur naturelle).

L’aisselle est offerte dans son plus grand développement, le bras élevé et légèrement écarté en dehors et en arrière. L’épaisseur
de la peau et celle du tissu adipeux sous-cutané sont conservées partout aux contours extérieurs.

A. Saillie de l’angle de la mâchoire inférieure. — B. Saillie de GRAND ROND.


la clavicule. —C. Mamelon.
8. Son ventre charnu. — 9. Son tendon huméral. — 10. Li¬
mite de la jonction des deux tendons du gran drond et du grand
GRAND PECTORAL.
dorsal.
1. Tendon contourné qui reçoit les faisceaux inférieurs et glisse BICEPS BRACHIAL.
derrière le faisceau scapulaire en passant au-devant du coraco-
11. Ventre charnu de sa courte portion. — 12. Tendon de la
brachial uni à la courte portion du biceps.
même portion commun avec le coraco-brachial.

PETIT PECTORAL. CORACO-BRACHIAL.

2. Son extrémité inférieure qui déborde le grand pectoral. 13. Portion charnue de ce muscle dans le point où elle se con¬
fond avec la courte portion du biceps, sous l’attache du grand
GRAND DENTELÉ. pectoral.
TRICEPS BRACHIAL.
3.
Quatre de ses languettes remplissent l’aire triangulaire for¬
mée par les bords adjacens du grand pectoral et des sous-scapu- i4- Aponévrose de sa longue portion.— i5.Sa portion interne.
laire, grand dorsal, et grand rond. 16, 16. Deltoïde.
17. L’un des intercostaux externes, aperçu entre les digita¬
GRAND DORSAL. tions du grand-dentelé.
A partir du triangle axillaire, entre le grand pectoral, le coraco-
4- Son bord axillaire. — 5. Son tendon huméral.
brachial, et le biceps d’un côté, et de l'autre côté les tendons des
sous-scapulaire, grand rond, grand dorsal, et la portion interne
SOUS-SCAPULAIRE.
du triceps, on suit de l’œil le sillon que parcourent les vaisseaux
6. Son épaisseur. — 7. Son attache humérale. axillaires et brachiaux.

PLANCHE 110. —COUCHE PROFONDE.


GRAND PECTORAL, PETIT PECTORAL, GRAND DENTELÉ, GRAND DORSAL, SOUS-SCAPULAIRE, GRAND ROND, BICEPS,
CORACO-BRACHIAL, TRICEPS ET DELTOIDE.

A. Saillie de l’angle de la mâchoire inférieure. — B. Clavicule. SOUS-SCAPULAIRE.


— b. Capsule sterno-claviculaire. —C, C, C. Trois côtes: pre¬ 11. Milieu de son bord axillaire. — 12. Son attache supérieure
mière, deuxième, et cinquième. — D. Corps de l’humérus.— humérale.
d. Insertion de la capsule scapulo-humérale vers le col chirurgical. GRAND ROND.

petit pectoral. i3. Milieu de ce muscle. —14. Attache supérieure humérale.


On voit l’épanouissement de ses fibres daus la gouttière bicipitale.
1. Son milieu. — 2. Son attache supérieure à l’apophyse co¬
— i5. Profil de l’attache inférieure scapulaire.
racoïde. Au sommet de cette éminence se voit le tendon coupé du
biceps uni au coraco-brachial. TRICEPS BRACHIAL.
16. Aponévrose de la longue portion.— 17. Attache humérale
sous-clavier.
de la portion interne.
3. Son milieu. — 4- Son attache chondro-sternale. De 18 en 18. Plan de section des fibres du grand pectoral. —
De 19 en 19. Son tendon huméral coupé sur le bord de la coulisse,
DELTOÏDE.
bicipitale.
Ce muscle est vu par son bord adjacent au grand pectoral. — De 20 en 20. Plan de section des fibres du grand dorsal. —
5. Son milieu. — 6. Son attache supérieure scapulaire. — 7. Son 21. Son tendon huméral, coupé sur le bord de la coulisse bicipitale.
attache inférieure humérale. — 8. Son bord postérieur. 22. Tendon de la longue portion du biceps.
GRAND DENTELÉ.
23. Attache supérieure interne du brachial antérieur.
Le sillon des vaisseaux axillaires et brachiaux, et les points où
9. Sa troisième languette musculaire. — 10. Sixième languette. ces vaisseaux reposent sur l’humérus, sont encore bien plus sensi¬
Au milieu sont les quatrième et cinquième. Au-delà des insertions bles sur cette planche que sur la précédente, le grand pectoral,
costales, entre le grand dentelé et le petit pectoral, on aperçoit une le biceps, et le coraco-brachial qui recouvrent un peu la gouttière
portion des intercostaux externes. vasculaire étant enlevés.
TOME II. PLANCHES LU ET 112

MUSCLES DU BRAS.
PLANCHE 111.—PLAN ANTÉRIEUR.
DELTOÏDE, BICEPS, C.ORACO-BRACHIAL, BRACHIAL ANTÉRIEUR, PORTIONS LATÉRALES DU TRICEPS, NAISSANCE DES MUSCLÉS
DE L’AVANT-BRAS.

ADULTE (DEMI-NATURE).

Figure i. — Couche superficielle. = Figure 2 —Deuxième couche. —Figure 3. — Couche profonde.

Les signes ont la même valeur dans les trois figures.

A. Figures r, 2, 3. Clavicule. —B. Figures i, a, 3. Omoplate. CORACO-BRACHIAL.


— C. Figures 2, 3. Humérus. — D. Figures 2, 3. Radius. — E.
8. Figures 1,2, 3. Son milieu. —9. Figures 2, 3. Attache
Figure 3. Cubitus. — a. Figures 2, 3. Capsule scapulo-humérale.
supérieure coracoïdienne confondue avec celle de la courte portion
— b. Figures 2, 3. Ligament coraco-acromien. — c. Figures
du biceps.— De roen 10. Figure 3. Attache inférieure humérale.
2, 3. Ligament coraco-claviculaire.
brachial antérieur.
DELTOÏDE.
11. Figure i. Son milieu. — 12. Figures 2, 3. Son faisceau
1. Figure i. Milieu du muscle. — 2. Figure i. Attache supé¬ externe.— i3. Figures i, 2, 3. Son faisceau interne. — \l\. Fi¬
rieure (portion claviculaire). — De 3 en 3. Figures i, 3. Attache gure 3. Son attache humérale interne.— i5. Figure 3. Son at¬
inférieure humérale. tache inférieure cubitale. ,

BICEPS BRACHIAL. triceps brachial.

4. Figures i, 2. Milieu du muscle. — 5. Figures 2,3. Tendon 16. Figures 1,2, 3. Faisceau ou portion externe.— 17. Fi¬
de la longue portion. Il est coupé dans la Figure 3. — 6. Fi¬ gures 1, 2, 3. Faisceau ou portion interne. — 18. Figures 1,
gures 1, 2, 3. Courte portion unie au coraco-braclnal. Elle est 2, 3. Tendon huméral du grand pectoral. — 19. Figure i. Ex¬
coupée dans la Figure 3. — 7. Figures 1, 2, 3. Tendon inférieur trémité humérale du long supinateur. —10. Figures 1,2. Ex¬
radial. La Figure i représente la naissance de l’aponévrose bici¬ trémité humérale du premier radial. —21. Figure 2. Extrémité
pitale ; la Figure 2, l’insertion du tendon avec sa bourse syno¬ humérale du fléchisseur sublime. — 22. Figure i. Aponévrose
viale; la Figure 3, l’extrémité du tendon coupée. bicipitale.

PLANCHE 112.-PLAN POSTÉRIELR.


TRICEPS BRACHIAL, BRACHIAL ANTÉRIEUR, CORACO-BRACHIAL, COURTE PORTION DU BICEPS.

Les signes ont la même valeur dans les trois figures.

A. Figure. 3. Apophyse coracoïde de la clavicule. — B. Fi¬ Ventre charnu de la portion externe. — 11. Figure 2. Limite su¬
gures 1, 2, 3. Corps de l’omoplate. L’os est soulevé pour faire périeure de son attache humérale.
apercevoir l’attache de la longue portion du triceps, de manière
que son angle spinal est haut. —C. Figures 1, 2, 3. Corps de brachial antérieur (vu en arrière).
l’humérus. — D. Figures i, 2, 3. Extrémité humérale du cubitus.
— E. Figures i, 3. Extrémité humérale du radius.—a. Figures 12. Figure 3. Portion interne. — i3. Figure 3. Portion ex¬
1, 2, 3. Capsule fibreuse scapulo-humérale.—b. Figures i, 2, 3. terne. — 14. Figure 3. Attache externe, provenant de la bifur¬
Ligament latéral interne huméro-cubital. — c. Figures i,3. Li¬ cation supérieure. ,
gament latéral externe huméro-radial. — d. Figure 3.-Ligament
CORACO-BRACHIAL.
postérieur.
MUSCLE TRICEPS BRACHIAL. i5. Figures 2,3. Son milieu. — 16. Figure 3. Son attache
supérieure, coracoïdienne, commune avec la courte portion du bi¬
i. Figures i , 2. Aponévrose commune d’insertion des trois por¬
ceps. — 17. Figure 3. Son attache inférieure humérale.
tions du triceps. —2. Figures i, 2. Son attache inférieure olé¬
cranienne. —- 3. Figure i . Ventre charnu de la longue portion. —
BICEPS.
4. Figure 2. Coupe de cette portion pour laisser voir les attaches
supérieures des deux autres. — 5. Figure i . Faisceau supérieur de 18. Figures 2, 3. Courte portion. — 19. Figures i, 2, 3.Ten¬
la longue portion.—6. Figures 1, 3. Attache de son tendon sca¬ dons unis des sous-épineux et petit rond. — 20. Figures i, 2.
pulaire. — 7. Figures i. 2. Milieu de la portion interne. — 8. Fi¬ *Tendon du sous scapulaire. — 21. Figures i, 2. Tendons unis
gures 1, 2. Limite de son attache inférieure. — 9. Figure 2. Li¬ des grand dorsal et grand rond,— 22. Figures i , 3. Tendon hu¬
mite supérieure de son attache humérale. — 10. Figures i, 2. méral du deltoïde.
Tome
Tome 2 pi.m.
TOME II. PLANCHE 115.

MUSCLES DU BRAS.

PLANS LATÉRAUX.

BICEPS, CORACO-BRACHIAL, BRACHIAL ANTÉRIEUR, TRICEPS.

ADULTE (DEMI-nature).

Figure i. — Plan interne dans son entier.


Figure 2. — Le même, dont on a enlevé le biceps et les attaches supérieures
des muscles de F avant-bras.
Figure 3. — Plan externe.

Les signes ont la même valeur dans les trois figures.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

A. Figures 1, 2, 3. Corps de l’omoplate. 8. Figure 3. Attache humérale externe.


B. Figures 1,2. Humérus. 9. Figure 2. Attache inférieure cubitale.
C. Figures a, 3. Cubitus.
D. Figures 2, 3. Radius. TRICEPS.
a. a. Figures i, 2, 3. Capsule scapulo-humérale.
b. Figure 2. Ligament latéral interne huméro-cubital. 10. Figures 1, 2, 3. Longue portion.
c. Figure 3. Ligament latéral externe huméro-radial. 11. Figures 1,2, 3. Attache de son tendon scapulaire.
12. Figures i , 2. Milieu de la portion interne.
BICEPS. 13. Figures i, 2. Son attache supérieure humérale.
14. Figures 1, 2. Sa limite inférieure.
1. Figures 1, 3. Ventre charnu. II est coupé au-dessous de sa 15. Figure 3. Ventre de la portion externe.
moitié supérieure dans la Figure 3. 16. Figures i, 2, 3. Limite de son attache supérieure humérale.
2. Figures i, 2. Attache commune à l’apophyse coracoïde de 17. Figure 3. Aponévrose commune d’insertion.
la courte portion unie au coraco-brachial. 18. Figure 3. Sou attache à l’olécrâne.
3. Figures i, 2. Tendon inférieur radial. Dans la Figure 2, on
en voit naître l’aponévrose bicipitale. La Figure 3 n’offre que
ATTACHES CONSERVÉES.
l’extrémité d’insertion coupée.

19. Figures 1,2. Tendon coracoïdien du petit pectoral.


CORACO-BRACHIAL,.
20. Figures i, 2. Tendon huméral du sous-scapulaire.

4- Figures 1,2. Ventre charnu. 21. Figuresi, 2. Tendons unis du grand dorsal etdu grand rond.

5. Figures 1, 2. Attache inférieure humérale. 22. Figure 3. Tendons unis des sous-épineux et petit rond.
23. Figure 3. Tendon du grand pectoral.
BRACHIAL ANTÉRIEUR. 24. Figure 3. Tendon du deltoïde.
25. Figure i. Attache humérale commune des muscles super¬
6. Figures 1, 2, 3. Milieu du muscle. ficiels de l’avant-bras, rond pronateur, radial antérieur, palmaire
7. Figure 3. Faisceau inférieur externe. grêle, et cubital antérieur.
pi.na.
TOME II. PLANCHE 114,

CONNEXIONS MUSCULAIRES DU PLI DU BRAS.

BICEPS, BRACHIAL ANTÉRIEUR, TRICEPS, LONG SUPINATEUR, RADIAUX EXTERNES,

ROND PRONATEUR, RADIAL ANTÉRIEUR, PALMAIRE GRELE, CUBITAL ANTÉRIEUR, FLÉCHISSEUR SUBLIME, COURT SUPINATEUR,

LONG FLÉCHISSEUR PROFOND.

ADULTE (grandeur naturelle).

Figure i. — Couche superficielle.


Figure 2. — Couche profonde.

Les signes ont la même valeur dans les deux figures.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

BICEPS.
17. Figures 1, 2. Attache supérieure humérale confondue avec
1. Figure i. Faisceau interne faisant suite à sa courteporlion. celle des radial antérieur, palmaire grêle, et cubital antérieur.
2. Figure i. Faisceau externe continue à sa longue portion. 18. Figures i, 2. Attache inférieure radiale. Ces deux attaches
3. Figure 1. Tendon radial commun. sont isolées sur la Figure 2.

4- Figure 1. Aponévrose bicipitale coupée.


radial antérieur.
5. Figure 2. Extrémité du tendon radial avec l’aponévrose
qui l’unit au cubitus. 19. Figure 1. Ventre charnu. — 20. Figure i. Tendon.
brachial antérieur.
palmaire grêle.
6. 6. Figures i, 2. Masse charnue.
7. Figure 2. Faisceau interne. 21. Figure i. Ventre charnu. — 22. Figure 1. Tendon.
S. Figure 2. Attache inférieure cubitale.
CUBITAL ANTÉRIEUR.

TRICEPS.
23, 24. Figure 1. Portion charnue et tendon.
9. Figures i, 2. Extrémité inférieure de la portion externe.
FLÉCHISSEUR SUBLIME.
LONG SUPINATEUR.
25. Figurfs 1,2. Son milieu.
10. Figure i. Portion charnue. 26. Figure 2. Extrémité supérieure (humérale) aponévrotique.
11. Figure i. Tendon. 27. Figure 2. Portion radiale. Inférieurement elle s’attache sur
le radius, et supérieurement, par une bandelette fibreuse, elle re¬
PREMIER RADIAL.
monte s’insérer sur le cubitus en commun avec la courte aponé¬
12. Figures i, 2. Portion charnue. vrose du tendon du biceps.
13. Figures i, 2. Tendon. 28. Figure 2. Tendons inférieurs.

SECOND RADIAL. COURT SUPINATEUR.

'4- Figure 2. Portion supérieure charnue.


29. Figure 2. Sa partie supérieure. — 3o. Figure 2. Son ex¬
15. Figure 2. Portion inférieure à la naissance du tendon. trémité inférieure.
ROND PRONATEUR. 3i. Figure 2. Extrémité supérieure du long fléchisseur pro¬
fond, aperçue au fond de l’arcade aponévrotique formée par les
16. Figure 1. Ventre charnu.
deux attaches supérieures du fléchisseur sublime.
Pi„ini4.
TOME IL PLANCHES 115 ET III!.

MUSCLES DE L’AYANT - BRAS.


PLANCHES 11 S.—PREMIÈRE ET DEUXIÈME COUCHES.

BICEPS, BRACHIAL ANTÉRIEUR, TRICEPS, ROND PRONATEUR, RADIAL ANTÉRIEUR, PALMAIRE GRÊLE, LES TROIS
LONGS FLÉCHISSEURS, ET LES MUSCLES DES ÉMINENCES THÉNAR ET HYPOTHÉNAR.

ADULTE (demi-NATURE).

Les lettres ont la même signification dans les deux figures.

i. Figure i. Extrémité inférieure du biceps brachial.— a. 16. Attaches de ses quatre languettes inférieures. — 17, 18 et 19.
Figures i, a. Son tendon inférieur radial. — 3. Figure i. Extré¬ Figure i . Sa portion externe qui se confond sur l’éminence thé-
mité inférieure du brachial-antérieur. — 4. Figure 2. Son at¬ nar avec le tissu cellulaire sous-cutané.
tache inférieure cubitale. 20. Tendon du cubital antérieur.
5. Figures i, 2. Extrémité inférieure du triceps brachial.
PREMIER RADIAL EXTERNE.
LONG SUPINATEUR.
21. Figure 2. Ventre charnu. — 22. Figure 2. Tendon.
6. Figure 1. Milieu. — 7. Figures i, 2. Tendon inférieur.
La Figure 7 montre son attache radiale. LONG FLÉCHISSEUR SUPERFICIEL.

23. Figures i, 2. Milieu. — De 24 en 24. Figures i, 2. At¬


ROND PRONATEUR. tache supérieure externe radiale. — 25. Figure 2. Arcade aponé-
8. Figures 1,2. Attache humérale commune des rond prona- vrotique vasculaire. — 26, 26. Figures i, 2. Ses quatre tendons
teur, radial anterieur, palmaire grêle, et long fléchisseur superfi¬ inférieurs.
ciel.— g. Figure i. Milieu du rond pronateur. — 10. Figure 2. 27. Figure 2. Long fléchisseur profond aperçu au travers
Son attache inférieure radiale. des tendons du fléchisseur superficiel.
28. Figure 2. Long fléchisseur propre du pouce aperçu en
RADIAL ANTÉRIEUR. dehors des mêmes tendons.
2g. Figure 2. Portion externe du carré pronateur.
11. Figure 1. Milieu.—12. Figurés 1,2. Son tendon inférieur.
30. Figures i, 2. Court abducteur du pouce.
PALMAIRE GRÊLE. 31. Figures i, 2. Son court fléchisseur.
32. Figure i. Palmaire cutané.
i3. Figure 1. Milieu. — 14. Figure i. Tendon inférieur qui 33. Figure 2. adducteur du petit doigt.
s’épanouit pour former l’aponévrose palmaire.
34. Figure 2. Son court fléchisseur.
i5. Figure i. Milieu de l’aponévrose palmaire.—De 16 en 35. Figures i, 2. Ligament annulaire du carpe.

PLANCHE 116. — DEUXIÈME ET TROISIÈME COUCHES.

ROND PRONATEUR, LONG FLÉCHISSEUR SUPERFICIEL, LONG FLÉCHISSEUR PROFOND, LONG FLÉCHISSEUR PROPRE DU POUCE,
COURT SUPINATEUR, CARRÉ PRONATEUR, PREMIER RADIAL EXTERNE, ADDUCTEUR DU POUCE ET INTEROSSEUX.

Les lettres ont la même signification dans les trois figures.

A. Figures 1, 2, 3. Humérus. — B. Figure 3. Cubitus. — C.


LONG FLÉCHISSEUR PROFOND.
Figure 3. Radius. — a. Figures 1,2, 3. Ligament antérieur de
l’articulation huméro-cubitale, —b. Figure 3. Ligament inter¬ g. Figure 2. Milieu. — 10. Figure 2. Attache supérieure cu¬
osseux . bitale. — 11, 11, 11, 11. Figure 2. Attaches inférieures des ten¬
dons aux phalanges unguéales des quatre derniers doigts.
MUSCLE LONG FLÉCHISSEUR SUPERFICIEL.
ROND PRONATEUR.
1. Figure 1. Milieu. — 2. Figure i. Attache supérieure hu¬
mérale. De 3 en 3. Figure i. Attache supérieure radiale. — 12. Figure 3. Milieu.— 13. Figure 3. Attache supérieure hu¬
4- Figure i. Arcade aponévrotique vasculaire. — 5, 5, 5,5. Fi¬ mérale. — 14. Figure 3. Attache inférieure radiale.
gure 1. Attaches inferieures des tendons aux phalanges moyennes 15. Figure 3. Court supinateur.
des quatre derniers doigts. 16. Figures 2,3. Carré pronateur.
17. Figure i. Premier radial externe.
LONG FLÉCHISSEUR PROPRE DU POUCE. 18. Figures i, 2. Adducteur du pouce.
iget20.FiGUREs 1,2. Les deux derniers interosseux palmaires.
6. Figures i, 2. Milieu. —- 7. Figure 2. Attache supérieure
21. Figures i, 2. Attache inférieure du premier interosseux.
radiale. —8. Figures i, 2. Attache inférieure du tendon au tu¬
22. Figures 1, 2, 3. Tendon radial du biceps brachial.
bercule antérieur de la phalange unguéale du pouce.
23. Figures i, 2. Tendon du long abducteur du pouce.
Totne 2. f 1.115,

par N. H. Jacob.
TOME II. PLANCHES 117 ET 118.

MUSCLES DE L’AYANT-BRAS.
PLANCHE 117. - PLAN POSTÉRIEUR.

ADULTE DEMI-NATURE).

Les lettres ont la même signification clans les deux figures.

1. Figure i . Muscle long supinateur. 20. Figure i. Extrémité inférieure du triceps brachiai.
2. Figure i . Premier radial externe. 21. Figure 2. Court supinateur.
3. Figures i, 2. Milieu du second-radial externe. —/j. 22. Figures i, 2. Long abducteur du pouce.
Figure 2. Son attache supérieure humérale. — 5. Figures 1,2. 23. Figures i, 2. Court extenseur du pouce. —24. Figures
Son attache inférieure métacarpienne. A son côté externe se voit 1, 2. Attache phalangienne de son tendon.
l’insertion du premier radial. 25. Figures 1,2. Long extenseur du pouce. — 26. Figures
6. Figure i. Milieu de 1’extenseur commun des doigts. — 1,2. Son tendon ; il s’insère un peu plus bas à la phalange un¬
7. Figure i. Son attache supérieure humérale. — 8. Figure i. guéale du pouce.
Les quatre tendons au-dessous du ligament annulaire du carpe. 27. Figure 2. Extenseur propre de l’indicateur. — 28. Fi¬
— 8\ Figure 2. Leur gouttière de glissement. gure 2. Sa fusion en un seul tendon avec celui qui vient de l’ex¬
9. Figure i. Extenseur propre de l’indicateur.— 10, Fi¬ tenseur commun.
gure 1. Son tendon. — 10*. Figure 2. Sa gouttière de glissement. 29. Figure 2. Premier interosseux dorsal.
11. Figure i. Cubital postérieur. — 12. Figure 1. Son at¬ 30. Figure 2. Premier interosseux palmaire.
tache supérieure cubitale.— i3. Figure i . Son attache inférieure 31. Figure 2. Deuxième interosseux dorsal.
métacarpienne. — 14. Figure 2. Sa gouttière de glissement. 32. Figure 2. Troisième interosseux dorsal.
15. Figures 1,2. Anconé. 33. Figure 2. Deuxième interosseux palmaire.
16. Figures i, 2. Milieu du cubital antérieur.—17, ^.Fi¬ 34. Figure 2. Quatrième interosseux dorsal.
gures 1, 2. Aponévrose anti-brachiale qui contribue à l’insertion 35. Figure 2. Troisième interosseux palmaire.
de ses fibres. 36. Figure 2. Ligament postérieur de l’articulation huméro-
18. Figure i. Portion de l’extrémité inférieure du biceps cubitale.
BRACHIAL.
19, 19. Figures i, 2. Portion du brachial antérieur. Nota. La figure 3 représente l’attache inférieure isolée du long supinateur.

PLANCHE 118. —MUSCLES DE L’AVANT-BRAS A DIVERS PLANS.


Figure i . — Ensemble dès muscles vu par le plan latéral externe.
Figure 2. — Plan postérieur. — Les deux muscles radiaux externes.
Figure 3. — Plan postérieur. — Cubital postérieur, long fléchisseur profond, cubital antérieur.

Figure 4- — Plan latéral externe. — Anconé.


Figure 5. — Plan latéral interne. —Court supinateur.

Les lettres ont la même signification dans les cinq figures.

A. Figures 2, 3, 4, 5. Humérus.—B. Figures 2, 3, 4> 5. Cubi¬ i3. Figure 1. Milieu du long extenseur commun. — i3\ Fi¬
tus.— C. Figures 2, 3, 4» 5. Radius.— De Den D. Figures 2, 3. gure 1. Insertion supérieure des extenseurs.— 14- Figure 1. Ten¬
Les cinq os métacarpiens. — a. Figures 2, 3. Ligament postérieur dons inférieurs.
de l’articulation huméro-cubitale. — b. Figures 2, 4- Ligament 15. Figure i. Anconé.
latéral externe de la même articulation. — c. Figure 5. Ligament 16. Figure i. Extenseur propre du petit doigt.
latéral interne. — d. Figure 5. Ligament antérieur. —e. Figures 17. Figures i, 3. Milieu du cubital postérieur.— 18. Fi¬
2, 4, 5. Ligament interosseux cubito-radial. — f. Figures i , 2. gure 3. Attache supérieure humérale. — 19. Figure 3. Attache
Ensemble des ligamens postérieurs du carpe. inférieure métacarpienne.
1. Figure 1. Portion inférieure du biceps brachial. — 1”. Fi¬ 20. Figure i. Bond pronateur.
gures i,5. Son tendon radial. 21. Figure i . Radial antérieur.— 22. Ficure i . Son tendon.
2. Figure i. Faisceau externe du brachial antérieur.— 3. 23. Figure i . Milieu du long abducteur du pouce. — 24. Fi¬
Figure i . Faisceau interne. gures 1, 2, 3. Attache de son tendon au premier métacarpien.
4- Figure î. Portion inférieure du triceps brachial. 25. F'igure i. Court extenseur du pouce. — 26. Figure i.
5. Figure i. Milieu du long supinateur. — 6. Figure i. Attache de son tendon à la première phalange du pouce.
Attache supérieure humérale. — 7. Figure 1. Tendon inférieur. 27. Figure i. Long extenseur du pouce. — 28. Figure i.
8. Figures i, 2.Milieu du premier radial. —9. Figure 2. Attache de son tendon à la phalange unguéale du pouce.
Attache supérieure humérale. — 10. Figures 1, 2, 3. Attache mé¬ 29. Figure i. Extenseur propre de l’indicateur.— 3o. Fi¬
tacarpienne du tendon inférieur. gure 1. Son tendon.
11. Figures i, 2. Milieu du second radial. — 1 i\ Figure2. 31. Figure i . Opposant du pouce.
Attache supérieure qui descend de l’humérus. — 12. Figures 1, 32. Figure 1. Premier interosseux.
2, 3. Attache métacarpienne du tendon inférieur. 33. Figure i. Ligament annulaire du carpe.
Tome 2. PL 117.

lmp ,.£ec(juet,Par]
Dessiné d'apres nature par N.H. Jacob.
TOME II. PLANCHE 119

MUSCLES DE LA MAIN.

COUCHE SUPERFICIELLE.

ADULTE (GRANDEUR NATURELLE).

On n’a enlevé à la main que les tégumens et l’aponévrose palmaire. Les aspects, variés pour les cinq doigts, représentent . i Au
pouce et à Xannulaire, la surface de la gaine des fléchisseurs. a“ Au médius, les connexions des tendons des deux fléchisseurs.
3° A Xindicateur, le tendon isolé du fléchisseur-profond ; celui du fléchisseur superficiel est coupé à la naissance du doigt. 4“ Au
petit doigt, le tendon isolé du fléchisseur superficiel ; celui du fléchisseur profond est coupé au-dessous de la bifurcation du premier.

INDICATION DES CHIFFRES.

DOIGT INDICATEUR.
i. Milieu du court abducteur du pouce.
а. Son attache supérieure au ligament annulaire du carpe et 24. Extrémité coupée du tendon fléchisseur superficiel.
à l’os scaphoïde. 25. Tendon fléchisseur profond.
3. Son attache inférieure à la première phalange du pouce.
MÉDIUS.
4. Court fléchisseur du pouce.
5. Son attache supérieure au ligament palmaire. 26. Tendon fléchisseur superficiel.
б. Son attache inférieure externe. 27. Tendon fléchisseur profond.
7. Bord externe de I’opposant du pouce.
annulaire.
8. Palmaire cutané.
9. Milieu de I’adducteur du petit doigt. De 28 en 28. Surface antérieure de la gaine fibreuse des tendons.

10. Son attache supérieure à l’os pisiforme. Elle se compose, i° en haut et sur les deux premières articulations,
11. Son attache inférieure à la première phalange du petit doigt. de demi-cercles fibreux; 20 sur le milieu de la première phalange,

12. Court fléchisseur du petit doigt. d’un entre-croisement en X, et sur celui de la deuxième phalange,
13. Tendon du palmaire grêle. Il est coupé, à la naissance de d’une bandelette oblique. Une membrane mince et diaphane rem¬
l’aponévrose palmaire, au-devant du ligament du même nom. plit les intervalles et laisse apercevoir les tendons.

14. Tendon du radial antérieur.


PETIT DOIGT.
15. Tendon du cubital antérieur.
16. 16. Tendons du long fléchisseur superficiel. 29. Tendon fléchisseur superficiel.

17. 18,19, 20. Les muscles lombricaux, du premierau qua¬ 30. Extrémité coupée du tendon fléchisseur profond.

trième. On suit leur trajet dans la paume de la main, et on aper¬ 31. Bandelettes latérales d’insertion à la deuxième phalange du

çoit distinctement l’insertion de leurs tendons digitaux. Entre eux tendon fléchisseur-superficiel.

se voient, dans toute la hauteur, les doubles tendons fléchisseurs, 32. Ligament annulaire. On distingue la toile déliée qui revêt

et, vers la naissance des doigts, les tendons des interosseux re¬ les tendons des radial antérieur, palmaire grêle, et cubital antérieur,

couverts par le ligament métacarpien transverse. (Voyez PLANCHE 121, Figure 4-)
21. Muscle ADDUCTEUR DU POUCE. 33. 33. Tendons des long abductcuret court extenseur du pouce.
22. Premier interosseux dorsal. 34. 34. (Pouceet indicateur, et successivement aux autres doigts),
23. 23. Gaine fibreuse du tendon du long fléchisseur du pouce. ligamens obliques de la dernière phalange.
Tome 2.
PI. 1119,
TOME II. PLANCHE 12#.

MUSCLES DE LA MAIN.
DEUXIÈME COUCHE DE LA FACE PALMAIRE.

Figure i. — Main et partie inférieure de Vavant-bras. On a enlevé les'muscles radial antérieur et palmaire grêle,
le ligament annulaire du carpe, le muscle cour t abducteur du pouce, et le trajet palmaire des tendons
du long fléchisseur superficiel.
Figure 2. — Court fléchisseur du pouce isolé.
Figure 3. — Gouttière du tendon du long fléchisseur du pouce vue de face.

ADULTE (grandeur naturelle).

Les chiffres ont la même signification dans les figures 1 et 2. La figure 3 est numérotée à part.

INDICATION DES CHIFFRES.

FIGURE 1 et 2. leur portion digitale leur gaine fibreuse est renversée de chaque
côté dans toute la longueur des doigts.
1. Figures 1,2. Attache supérieure coupée du court abduc¬
19, 20, 21, 22. Figure i. Les quatre muscles lombricaux.
teur du POUCE
On aperçoit leurs insertions supérieures sur les tendons du flé¬
2. Figures 1,2. Attache inférieure du même muscle.
chisseur profond, et leurs insertions inférieures digitales.
3. Figures i, 2. Ventre charnu du court fléchisseur du
En bas, entre l’écartement des lombricaux et au-dessous de
pouce.
l’adducteur du pouce, on voit l’extrémité inférieure des mus¬
4 et 5. Figures r, 2. Ses attaches. 4- La supérieure à l’ar¬
cles interosseux.
cade palmaire; 5. l’inférieure à la première phalange du pouce.
23. Figures 1, 2. Portion charnue inférieure et tendon du
6. Figure i. Opposant du pouce.
long fléchisseur du pouce. Dans la Figure 2 on aperçoit son
7 et de 8 en 8. Figure 2. Ses attaches coupées.
passage en dedans de l’articulation carpo-métacarpienne, et der¬
9. Figure i. Adducteur du pouce.
rière , un ligament qui rejoint l’arcade palmaire.
to. Figure i. Adducteur du petit doigt.
24. Figures i, 2. Le même tendon vu dans sa gaîne en-
11. Figure i. Court fléchisseur du petit doigt.
tr’ouverte.
Les attaches de ces deux muscles sont visibles à leurs extrémités.
25. Figure i. Extrémité inférieure du cubital antérieur.
12 et i3. Figure i. Tendons du fléchisseur superficiel,
26. Figure i . Carré pronateur.
groups deux à deux.
27. Figure i. Tendon du radial antérieur.
i4- Figure i. Coupe des quatre tendons au-dessous de l’arcade
28. Figure i. Tendons des long abducteur et court extenseur
fibreuse palmaire, pour laisser voir les muscles lomhricaux et les
du pouce.
tendons du long fléchisseur profond.
29. Figure i . Arcade aponévrotique ou ligament palmaire.
i5 , i5. Figure 1. (Deuxième et troisième doigts.) Portion di¬
gitale des mêmes tendons que traversent ceux du fléchisseur pro¬
FIGURE 3.
fond.

16, 16. Figure 1. (Troisième et quatrième doigts). Attaches 1. Tendon du long fléchisseur du pouce.
de ces tendons par des languettes latérales sur la deuxième phalange.
2. Son passage sous l’arcade fibreuse métacarpo-phalangienne
17, 17. Figure 1. (Deuxième et troisième doigts.) Tendons du que lui forment les épanouissemens des muscles de l’éminence
muscle long fléchisseur profond au-dessous de la perforation de thénar.
ceux du fléchisseur superficiel. Plus bas se voit leur insertion au 3. Son implantation à la phalange unguéale.
tubercule antérieur de la phalange unguéale.
De 4 en 4- Gouttière fibreuse que lui forme l’arcade palmaire.
18, 18. Figure 1. (Quatrième et cinquième doigts.) Tendons 5. Muscle court fléchisseur du pouce.
du même muscle isolés de ceux du fléchisseur superficiel. 6. Adducteur.
Les quatre tendons sont visibles dans la paume de la main. Dans 7. Court abducteur.
Tome 2 PI o 110

Dessine A'aprèï par N.H.Jacob. Imp .Becquet, Taris.


TOME II. PIANCHE l!l

MUSCLES DE LA PAUME DE LA MAIN.


COUCHE PROFONDE.
Figures i et 2. — Carré pronateur, opposant et adducteur du pouce, opposant du petit doigt, interosseux.
Figure 3. — Coupe antéro-postérieure de la main, au-dessous de la seconde rangée du carpe, sous forme
d'une rondelle de quelques lignes d'épaisseur.
Figure 4- — Coupe semblable dans Varticulation radio-carpienne.

Pour déterminer rigoureusement les contours extérieurs , ils ont été pris sur une main en plâtre moulée d’après nature.

ADULTE ("GRANDEUR NATURELLE).

Les signes ont la même valeur dans les figures 1 et 2. Les figures 3 et 4 sont numérotées à part.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

FIGURES 1 et 2. 26, 28, 3o, 3a. Figure 2. Leurs coulisses de glissement sur les
phalanges des quatre derniers doigts.
a. Figures 1. 2. Ensemble des ligatnens antérieurs du carpe. 33. Figure i. Tendon coupé du cubital antérieur. Au-dessous
(Voyez PLANCHE 55). de la saillie de l’os pisiforme se voit l’attache supérieure , égale¬
b. Figure i. Coulisse fibreuse des tendons fléchisseurs. ment coupée, de l’adducteur du petit doigt.
1. Figure i. Muscle carré phonateur. 34* Figure i. Tendon coupé du radial antérieur.
2. Figure i. Milieu de I’opposant du pouce.
3. Figure i.Son attache supérieure à l’os trapèze et au liga¬
FIGURE 3.
ment palmaire.
4. Figure 1. Tendon inférieur qui limite son attache externe a, b, c, d. Surfaces articulaires métacarpiennes des os trapèze,
métacarpienne.
trapézoïde, capitatum , et nuciforme.
5,5. Figure 1. Attaches coupées du court abducteur dupouce. De ià 7. Plan de fusion des muscles; 1, 2, 3, des court ab¬
6. Figure i. Milieu de Padducteur du pouce.
ducteur, court fléchisseur, et opposant du pouce; 4» du palmaire
7. Figure i. Ses attaches supérieures métacarpiennes.
cutané; 5, 6, 7, de l’adducteur, de l’opposant, et du court fléchis¬
Tout le long de sa base se voit son insertion interne sur la ligue
seur du petit doigt.
moyenne du troisième os métacarpien.
Au milieu et vers le tiers supérieur se voit l’ouverture ovalaire
8. Figure i . Son attache inférieure à la première phalange
ostéo-fibreuse qui donue passageaux tendons des deux muscles longs
du pouce.
fléchisseurs communs.
8“. Figure i . Anneau fibreux formé au-devant du tendon du
De 9 a 18. Trous de passage des tendons : 9, du long fléchis¬
long fléchisseur du pouce par l’épanouissement des attaches des
seur du pouce ; 10, du radial antérieur; 11, des long abducteur
court abducteur, court-fléchisseur, et adducteur.
et court extenseur du pouce; 11*, du long extenseur du pouce;
9. Figure i. Milieu de I’opposant du petit doigt.
12, du premier radial externe; i3,du second radial; 14, i5,16,
10. Figure i. Son attache supérieure à l’os crochu et au liga¬
de l’extenseur propre de l’index et de l’extenseur commun; 17, de
ment palmaire. l’extenseur propre du petit doigt ; 18, du cubital postérieur.
1 1. Figure i. Tendon inférieur qui limite son attache interne
métacarpienne.
FIGURE 4.
12. Figures i, 2. Premier interosseux dorsal.
i 3. Figure 2. Son attache au premier os du métacarpe.
14. Figures 1,2. Son tendon digital. 1. Surface articulaire du radius.
15. Figures i, 2. Premier interosseux palmaire. 2. Surface articulaire du fibro-cartilage triangulaire.
16. Figures i, 2. Son tendon digital. 3. 3. Contour de la capsule radio-carpienne.
17. Figures i, 2. Deuxième interosseux dorsal. 4, 4, 4, 4- Contour du ligament annulaire du carpe.
18. Figures 1,2. Son tendon digital. De 4 (bord radial) en 5 (bord cubital). Duplicature du liga¬
19. Figures i, 2. Troisième interosseux dorsal. ment annulaire qui passe au-devant des tendons des radial anté¬
20. Figures i, 2. Son tendon digital. rieur, palmaire grêle, et cubital antérieur.
iga. Figures i, 2. Deuxième interosseux palmaire. De 6 en 17. Trous de passage des tendons: 6, du radial an¬
20". Figures 1,2. Son tendon digital. térieur; 7, du palmaire grêle ; 8, du cubital antérieur; de 9 en 9,
21. Figures 1, 2. Quatrième interosseux dorsal. des quatre tendons du fléchisseur superficiel, et au-dessous, des
22. Figures i, 2. Son teudon digital. quatre tendons du fléchisseur profond; 10, du long fléchisseur du
23. Figures i, 2. Troisième interosseux palmaire. pouce; 11, du long abducteur et du court extenseur du pouce;
24* Figures i, 2. Son tendon digital. 12, du premier radial externe; 13, du second radial et du long
25, 27, 29, 31, 32. Figure i. Doubles tendons fléchisseurs des extenseur du pouce; 14, des extenseurs propre de l’index, et com¬
cinq doigts maintenus en haut par leurs anneaux et par le liga¬ mun des doigts; i5, de l’extenseur propre du petit doigt; i6,du
ment métacarpien transverse. cubital postérieur.
PL 123.

rmp.Jiee(|uet, Paris.
TOME II. PLANCHE 128

MUSCLES DE LA MAIN.
PLAN POSTÉRIEUR.

ADULTE ( GRANDEUR NATURELLE ).

Les trois figures sont numérotées séparément.

INDICATION DES CHIFFRES.

FIGURE i. 32. Troisième interosseux dorsal.


33. Deuxième interosseux palmaire.
1. Extrémité inférieure et tendons de l’extenseur commun des 34. Troisième interosseux palmaire. — En bas et en dehors
doigts. se voit le quatrième interosseux dorsal, dans le point où il se
2. Les deux tendons extenseurs de l’indicateur. L’externe ap¬ dégage de dessous les tendons.
partient à l’extenseur commun , et l’interne à l’extenseur propre. 35. 35". Extrémité inférieure du cubital postérieur, et son at¬
3. Ecartement des tendons sur l’articulation interphalangienne. tache au cinquième os métacarpien.
4- Insertion à la phalange unguéale. 36. Opposant du petit doigt.
5. Tendon du médius. 37. Adducteur du même doigt.
6. Son écartement à l’articulation inter phalangienne. 38. Ligament annulaire du carpe.
7. Son insertion à la phalange unguéale.
8. Tendon de l’annulaire. FIGURE 2.
9. Son écartement.
10. Son insertion terminale. Elle montre le passage des tendons des muscles de la main sous
11. Tendon de l’extenseur commun qui rejoint le petit doigt le ligament annulaire du carpe.
par une bandelette aponévrotique. 1. Tendons des loug abducteur et court extenseur du pouce.
12. Extrémité inférieure de l’extenseur propre du petit doigt. 2, 3. Tendons des radiaux externes.
13. Son tendon. 4. jjTendon du long extenseur du pouce.
14. Sa jonction avec le tendon qui provient de l’extenseur 5. Tendon de l’extenseur propre de l’indicateur.
commun. 6. Tendon de l’extenseur commun, qui se joint à celui de l’in¬
15. Leur écartement. dicateur.
16. Leur insertion. 7. Tendon du même muscle qui se rend au médius.
18. Extrémité inférieure du long extenseur du pouce. 8. Tendon de l’annulaire.
19. Tendon du même muscle. 9. Tendon qui se rend au petit doigt.
20. Son insertion à la phalange unguéale du pouce. 10. Tendon de l’extenseur propre du petit doigt.
ai. Extrémité inférieure des deux muscles long abducteur et 11. Tendon du cubital postérieur.
court extenseur du pouce.
22. Tendon du court extenseur. FIGURE 3.
a3, 24. Tendons des radiaux externes. — 23, le premier; 24,
le second. Coupe longitudinale du médius d’avant en arrière.
25. Attache phalangienne de l’adducteur du pouce. 1, Tendon de l’extenseur.
26. Portion externe du premier interosseux dorsal. 2, Son attache à la phalange unguéale.
27. Son attache métacarpienne. 3, 3. Gaine fibreuse.
28. Portion interne du même muscle. 4, 4- Tendon du fléchisseur superficiel.
29. Tendon inférieur commun. 5, 5, 5. Tendon du fléchisseur profond depuis la paume de la
30. Premier interosseux palmaire. main jusqu’à son attache à la phalange unguéale. La même coupe
31. Deuxième interosseux dorsal. fait voir l’intérieur des diverses articulations.
pi.m.
Tonif 2

par N.H Jacob. Imo. B acquêt, Paris


Dessiné d'après
TOME IL PLANCHE 123,

MUSCLES DE LA MAIN.

PLAN RADIAL.

Figure i. Main latérale externe, muscles extenseurs, long abducteur, opposant et adducteur du pouce, premier
interosseux dorsal, extenseur propre de Vindex.
Figure 2. Doigt médius, deuxième lombrical et deuxième interosseuxpalmaire, tendonsfléchisseurs dans leur gaine.
Figures 3, 4, 3, G, 7. — Détails sur l'agencement réciproque des doubles tendons fléchisseurs.

ADULTE (grandeur naturelle).

INDICATION DES CHIFFRES.

FIGURE 1.
28. Extrémité digitale du premier lombrical.
29. Son épanouissement sur le tendon extenseur.
I . Coupe du LONG AHDUCTEUR DU POUCE.
2. Son insertion inférieure métacarpienne.
FIGURE 2.
3. Coupe du COURT EXTENSEUR DU POUCE.
4- Son insertion inférieure phalangienne. 1. Deuxième interosseux dorsal.
5. Long extenseur du pouce. 2. Son attache supérieure métacarpienne.
6. Son tendon au-dessous de la gaîne du ligament annulaire du 3. Son tendon inférieur épanoui sur celui de l’extenseur.
carpe. 4- Deuxième lombrical , attaché sur le tendon fléchisseur
profond.
7. Insertion du même tendon à la phalange unguéale.
8. Extenseur propre de l’indicateur. A côté se voit, de 5. Epanouissement de son tendon digital.

profil, l’extenseur commun. 6. Tendon fléchisseur superficiel coupé en haut. Le doigt re¬
présente les deux tendons dans leurs gaînes.
9. Les deux tendons extenseurs de l’index.
10. Leur écartement sur l’articulation interphalangienne.
FIGURE 3.
11. Leur insertion sur la phalange unguéale.
12. Tendon coupé du long supinateur. 1. Tendon coupé du fléchisseur superficiel.
13. Tendon coupé du radial antérieur, 2. Point où il est perforé pour le passage du tendon du flé¬
j 4- Tendon coupé du palmaire grêle. chisseur profond (4).
15. Masse charnue inférieure du long fléchisseur superficiel. 3. Insertion de ses languettes terminales à la deuxième phalange.

16. Tendon coupé du premier radial externe, au-dessus de 4. Tendon du fléchisseur profond.
l’abducteur du pouce. 5. Son insertion à la phalange unguéale.

*7» lT- Le même tendon : 17, au-dessus du ligament annu¬ 6. Enveloppe ligamenteuse des deux tendons, doublée par
leurs synoviales.
laire; 17*, à son insertion au deuxième os métacarpien.
7. Adhérence ligamenteuse sur la première phalange. Au-
18, i8\ Tendon du second radial: 18, au-dessus du ligament
dessus est un lien filiforme.
annulaire; 180, à son insertion au troisième os métacarpien.
8. Ligament attaché sur la deuxième phalange.
19, 19. Ligament annulaire du carpe.
Figure 4, tendon fléchisseur superficiel. Figure 5, tendon flé¬
20, Opposant du pouce.
chisseur profond. Tous deux vus par le plan antérieur. Figure 6,
■ai. Extrémité de I’adducteur du pouce.
tendon fléchisseur superficiel. Figure 7, tendon fléchisseur pro¬
22. Epanouissement fibreux de son attache phalangienne, sur
fond. Tous deux vus de profil.
le tendon du long extenseur du pouce.
Ces quatre figures sont numérotées en commun.
a3. Premier interosseux dorsal (faisceau interne).
1. Tendon superficiel.
24. Son insertion au premier os métacarpien.
2. Point de sa bifurcation.
a5. Son faisceau interne.
3. Attache de ses languettes terminales.
26. Son insertion inférieure à la première phalange de l’indicateur.
4. Point rétréci du tendon profond compris entre les languettes.
27. Premier interosseux palmaire.
5. Insertion à la phalange unguéale.
Tome 2.

d'après nature par N. H Jacob


lmp .B oc rju et, Paris.
TOME IL PLANCHE W

MUSCLES PELVI-FÉMORAUX.

COUCHE SUPERFICIELLE.

GRAND FESSIER, MOYEN FESSIER, EXTRÉMITÉ SUPÉRIEURE DES MUSCLES DE LA CUISSE, VASTE EXTERNE, BICEPS FÉMORAL,

DEMI-TENDINEUX, DEMI-MEMBRANEUX, GRAND ADDUCTEUR, ET DROIT INTERNE.

ADULTE (grandeur naturelle).

INDICATION DES CHIFFRES.

ï. Milieu du grand fessier. parties : 9 marque uue section de l’aponévrose reculée jusqu’à la

De 2 en 2. Son attache supérieure interne et postérieure à la naissance des fibres musculaires, de manière à laisser voir le ten¬

crête iliaque, au sacrum, et au grand ligament sacro-sciatique. don 8 ; le n° 10 indique le tendon seul, l’attache aponévrotique

3. Aponévrose postérieure du grand dorsal, sur laquelle s’épa¬ étant complètement enlevée; au-dehors, cette aponévrose est cou¬

nouissent les fibres aponévrotiques du grand fessier. pée pour laisser apercevoir le vaste externe.

4. Section de cette aponévrose. 11. Milieu du moyen fessier. L’aponévrose est également en¬
De 5 en 7. Insertion inférieure externe du grand fessier. Elle levée jusqu’au grand trochanter pour laisser voir les fibres.
se divise en deux parties: de 5 en 6, insertion membraneuse qui De 12 en 12. Section de l’aponévrose.
se confond avec l’aponévrose fascia-lata. De 6 en 7, insertion De i3 en i3. Portion postérieure de l’insertion iliaque.
tendineuse qui se fixe sur le fémur, et forme un épanouissement
i4- Attache inférieure sur la crête du grand trochanter.
superficiel avec l’aponévrose fascia-lata (voyez PLANCHE 128, de
15. Vaste externe. Ce muscle et les suivans sont coupés vers
3 en 4)- Pour faire mieux comprendre ce double mode d’insertion,
les deux cinquièmes supérieurs de la cuisse.
nous avons représenté diverses particularités. L’aponévrose est
16. Biceps fémoral.
coupée au-dessous du n° 6, et nous en avons laissé une dernière
17. Demi-tendineux.
bandelette indiquée par 7. Entre ces deux points, dans l’intervalle

des sections aponévrotiques, on aperçoit le tendon du grand fessier 18. Demi-membraneux.

qui se contourne pour s’implanter sur le fémur (voyez PLANCHE 19. Droit interne.

12 5). Cet espace, pour plus de clarté, est encore subdivisé en deux 20. Grand adducteur.
PI. 124.
TOME 11. PLANCHE 13.1

MUSCLES PELV1 -FÉMORAUX.

DEUXIÈME COUCHE.

MUSCLES MOYEN FESSIER, PYRAMIDAL, JUMEAUX SUPÉRIEUR ET INFÉRIEUR, OBTURATEUR INTERNE, CARRÉ CRURAL,
ATTACHES DU GRAND FESSIER.

ADULTE (grandeur naturelle).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

a. Quatrième vertèbre lombaire. Le n° 14 est inscrit dans l’ouverture qui donne passage aux

b. Cinquième vertèbre lombaire. vaisseaux et nerfs ischiatiques et honteux internes.


Au-dessous s’étend la surface du sacrum et du coccyx. Ces di¬ 15. Milieu du jumeau inférieur.
vers os sont recouverts de leurs ligamens. 16. Son attache interne à la partie supérieure de la grosse tu¬
c. Surface triangulaire de l’os coxal intermédiaire entre les at¬ bérosité sciatique.
taches du pyramidal et des grand et moyen fessiers. Son insertion fémorale externe est vue au-dessous du tendon de
d. Corps du fémur. l’obturateur interne.
1. Milieu du faisceau principal du moyen fessier. Au-dessus Au-dessous, entre ce muscle et le carré crural, ou aperçoit le
se voit la coupe de son aponévrose, qui sert à-la-fois d’enveloppe
tendon fémoral de I’obturateur externe.
et de surface d’insertion.
17. Petit ligament sacro-sciatique.
2. Milieu du faisceau postérieur.
18. Milieu du muscle carré crural.
3. Point où son tendon s’insinue derrière celui du faisceau
19. Son attache interne eu dedans delà grosse tubérosité sciatique.
principal, où il se confond avec ce dernier.
De 4 en 5. Insertion demi-circulaire supérieure des deux fai¬ 20. Insertion fémorale interne.

sceaux à.la lèvre externe iliaque. En dedans du n° 4> une petite Ces deux attaches sont vues dans toute leur hauteur.
portion en est cachée par l’attache du grand fessier. De 21 en 24- Attache supérieure interne du grand fessier.
6. Attache du moyen fessier à la crête externe du grand Elle se divise en plusieurs parties.
trochanter. De 21 en 22. Portion de l’attache à l’os coxal et à l’aponévrose
7. Milieu du pyramidal. lumbo-sacrée.
8. Surface postérieure de son attache supérieure, qui s’insère De 22 en a3. Portion qui s’insère à l’os sacrum.
au pourtour de la grande échancrure sciatique.
24- Extrémité inférieure implantée sur le grand ligament sacro-
Le n° 8 est inscrit dans l’ouverture inter-musculaire qui donne
sciatique. •
passage aux vaisseaux et nerf fessiers.
Pour la continuation de cette attache, voyez la petite figure si¬
9. Tendon fémoral du pyramidal.
tuée au-dessous. Les points 23 et 24 sont les mêmes que sur la
10. Milieu de ['obturateur interne dans son point de ré¬
grande figure; mais les trois lettres a, b, c indiquent ici un dernier
flexion sur la petite échancrure sciatique.
faisceau inséré sur une aponévrose qui descend le long de la face
De 11 en 11. Son attache supérieure interne ischio-pubienne.
interne de la tubérosité sciatique, a, attache au coccyx; de b en c,
Le muscle lui-même est vu s’épanouissant sur la surface pelvienne.
faisceau musculaire renversé en dehors.
12. Son tendon fémoral qui reçoit les deux jumeaux.
26. Tendon fémoral du grand fessier renversé en dehors.
13. Jumeau supérieur.
i4- Son attache interne à l’épine sciatique. 27. Aponévrose, dégagée du grand ligament sacro-sciatique ,

Son implantation fémorale externe est vue entre les tendons du qui recouvre en arrière l’extrémité du pyramidal.

pyramidal et de l’obturateur interne. a8. Attache supérieure du vaste externe.


F1.I25.

Dessine d apres nature par ^ .H Jucob. Lmp Jiecfjufit, Paris .


TOME II. PLANCHE (SC.

MUSCLES PELAI-FÉMORAUX.
Figüre i. — Petit fessier.

Figures 2 et 3. — Détails d'insertion des muscles qui s'attachent à textrémité coxale


du fémur.
Figure 4. — Obturateur interne.
Figure 5. — Obturateur externe.

ADULTE (demi-nature).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

FIGURE 1. 8. Tendon des psoas et iliaque.


a. Os coxal.
9. Insertion fémorale du pectiné.
b. Fémur vu par son plan externe.
De 10 en 10. Partie supérieure de l’insertion du deuxième ad¬
c. Extrémité du sacrum. — d. Coccyx. ducteur.
1. Milieu du petit fessier.
ir. Partie supérieure de l’attache du deuxième adducteur. Au
De 2 en 3. Son insertion supérieure iliaque. bas se voit l’extrémité du premier.
4. Son insertion inférieure fémorale. De 12 en 12. Tendon du grand fessier.
i3. Extrémité supérieure du vaste externe.
FIGURE 2.

Le fémur est offert, vu de trois quarts, par sa face antérieure FIGURE 4.


et externe.
a. Tête de l’os. a. Os coxal, à partir de l’épine antérieure et inférieure.

b. Son corps. b. Fémur.

c. Section de la capsule coxo-fémorale. 1. Milieu de l’obturateur interne.

1. Insertion inférieure du petit fessier. De 2 en 2 et en 2. Limites des attaches de son extrémité coxale

2. Insertion du moyen fessier. au pubis et à l’ischion.

3. Attache supérieure du vaste externe. 3. Point où il se réfléchit sur le bord de la petite échancrure
sciatique.

FIGURE 3. 4- Attache de son tendon fémoral à la partie supérieure de la


fosse digitale.
Le fémur est vu de trois quarts par sa face interne et postérieure.
FIGURE 5.
a. Tête de l’os.
b. Son corps.
a. Os coxal, a partir de la même hauteur que dans la figure
c. Section de la capsule coxo-fémorale. précédente.
1. Insertion du moyen fessier.
b. Tête du fémur. Le col a été scié de c en d, son contour étant
2. Tendon du pyramidal.
seulement indiqué par un trait pour laisser apercevoir l’extrémité
3. Tendon de l’obturateur interne.
fémorale de l’obturateur qui passe derrière le col de l’os.
4- Extrémité du jumeau supérieur.
1. Milieu de l’obturateur externe.
5. Extrémité du jumeau inférieur.
De 2 en 2. Son attache ischio-pubienne.
6. Tendon de l’obturateur externe.
3. Point où il contourne le col du fémur.
7. Attache du carré crural.
4. Insertion du tendon fémoral au bas de la fosse digitale.
Tome 2 Fi. 12©

Dessiné d'après par N . H . Jacob. lmp .Beccjuel, Paris .


TOME II. PLANCHES 127 ET 128.

MUSCLES DE LA CUISSE.
PLANCHE 127. - PLAN ANTÉRIEUR. COUCHE SUPERFICIELLE.
MUSCLES FASCIA-LATA, COUTURIER, DROIT ANTÉRIEUR, PSOAS ET ILIAQUE, PECTINÉ, DEUX PREMIERS ADDUCTEURS, DROIT
INTERNE, VASTE INTERNE ET VASTE EXTERNE; EXTRÉMITÉ INFÉRIEURE DU GRAND OBLIQUE ABDOMINAL, EXTRÉMITÉ
SUPÉRIEURE DES MUSCLES DE LA JAMBE.

ADULTE (demi-NATURE).

A. Épine antérieure et supérieure de l’os coxal. — B. Épine du i4- Pectine. Son iusertion à l’arcade crurale.
pubis. — C. rotule recouverte par le tendon extenseur de la cuisse. 15. Premier adducteur.— îô.Son attache supérieure au pubis.
— D. Tibia.
17. Droit interne. — 18. Son insertion supérieure, ischio-
a. Ligament rotulien (latéral interne). —b. Ligament rotulien pubienne.
(latéral externe).— c. Extrémité tendineuse de l’aponévrose fascia-
19. Surface peu étendue du troisième adducteur.
lata, qui forme son attache inférieure. — d. Ligament latéral in¬
20. Vaste interne. — ai. Limite inférieure de son implanta¬
terne de l’articulation. — e. Ligament latéral externe. — f. Coupe
tion sur le tendon commun.
à la naissance de l’aponévrose jambière.
22. Vaste externe. — 23. Limite inférieure de son implan¬
i. Milieu du fascia-lata.— a. Son attache supérieure ilia¬
tation sur le tendon commun.
que. — 3. Son attache inférieure coupée à l’aponévrose fascia-lata.
24- Petite portion du eiceps fémoral.
4- Milieu du couturier.— 5. Son attache supérieure iliaque.
— 6. Épanouissement de son tendon tibial. 2 5. Extrémité inférieure du grand orlique ardominal.—
26. Son aponévrose. — 27. Anneau inguinal entre ses deux piliers.
7. Milieu du droit antérieur. — 8. Aponévrose d’insertion
qui fait suite au tendon iliaque. — 9. Implantation sur le tendon 28. Jumeau interne.
inférieur, commun à ce muscle et au triceps fémoral.— 10. Ten¬ 29. Soléaire.
don commun.— 11. Point de son épanouissement où il enveloppe 30. Jambier antérieur.
la rotule. — ia. Sa portion inférieure à la rotule, qui s’implante 31. Long extenseur commun des orteils.
au tibia (ligament rotulien).
32. Long péronier latéral.
i3. Masse commune de I’iliaque (en dehors) et du psoas (en
33. Jumeau externe.
dedans).

PLANCHE 128.-PLAN POSTÉRIEUR. COUCHE SUPERFICIELLE.


GRAND ET PETIT FESSIER, BICEPS FÉMORAL, DEMI-TENDINEUX, DEMI-MEMBRANEUX, DROIT INTERNE, VASTE EXTERNE,
EXTRÉMITÉ SUPÉRIEURE DES JUMEAUX DE LA JAMBE.

1. Milieu du grand fessier. 12. Milieu du demi-tendineux. — i3. Son tendon inférieur.
De 2 en 2. Attache de son bord supérieur iliaque.— De 3 en 3. On le suit en bas de/Tière celui du droit interne.
Portion aponévrotique de son attache inférieure à l’aponévrose 14. Portion moyenne du df.mi-memrraneux.— i5. Sa portion
fascia-lata. inférieure vue dans le creux poplité.— 16.Son tendon. — 17. Point
Du 3 moyen en 4- Portion correspondant au faisceau inférieur où il se confond avec le ligament postérieur de l’articulation coxo-
qui s’implante profondément par le tendon fémoral (voyez, pour fémorale.
ce détail, PLANCHE 124). Sur cette figure, on voit l’épanouisse¬ 18. Portion moyenne du droit interne.— 19. Son tendon
ment fibreux superficiel sur l’aponévrose fascia-lata. Cette aponé¬ inférieur.
vrose est coupée aux deux extrémités de l’insertion du grand fessier 20. Portion inférieure du couturier dans le point où elle con¬
vers les points 3 et 4- tourne l’extrémité tibiale du fémur. — 21. Tendon de ce muscle.
5. Milieu du moyen fessier. Ce muscle est entrevu dans un 22. Portion du bord interne du grand adducteur aperçue
espace dont l’aponévrose est enlevée. On voit plus haut la coupe entre le demi-membraneux et le droit interne.
oblique de cette dernière.— 6. Portion supérieure du même muscle
a3. Extrémité supérieure du jumeau externe. — 24. Son at¬
recouverte par l’aponévrose. On aperçoit en haut la ligne courbe
tache fémorale.
de son insertion à la crête iliaque. — 7. Attache inférieure à la
crête du grand trochanter.
25. Extrémité supérieure du jumeau interne. — 26. Son at¬
tache fémorale.
8. Milieu du vaste externe.
27. Extrémité inférieure du grand oblique abdominal.
9. Milieu du biceps fémoral (longue portion). — 10. Courte
2S. Aponévrose postérieure de ce muscle et du grand dorsal.
portion de ce muscle. — 11. Tendon inférieur commun près de son
insertion péronéale.
TOME II. PLANCHE 129.

MUSCLES DE LA CUISSE.

PLAN INTERNE. COUCHE SUPERFICIELLE.

COUTURIER, DROIT INTERNE, PREMIER ET TROISIÈME ADDUCTEURS, DROIT ANTÉRIEUR, VASTE INTERNE, DEMI-TENDINEUX

ET DEMI-MEMRRANEUX. AU BASSIN, PSOAS ET ILIAQUE, PYRAMIDAL, OBTURATEUR INTERNE.

ADULTE (nEMI-NATÜRE).

Le bassin et la partie inférieure du rachis ont été sciés verticalement sur le plan moyen; en arrière des apophyses épineuses
se voit la masse du sacro-spinal, recouverte de la peau qui se contourne vers le sillon médian.

INDICATION DES CHIFFRES.

1. Milieu du couturier,
16. Son tendon inférieur tibial. Il forme la saillie inférieure des
2. Son attache supérieure iliaque.
quatre tendons qui constituent, par leur épanouissement, ce que
3. Épanouissement du tendon inférieur tibial. l’on nomme la patte d’oie.
4- Milieu du droit interne.
17. Milieu du vaste interne.
5. Attache supérieure ischio-pubienne. 18. Son implantation inférieure. Entre cette attache et le ten¬
6. Tendon inférieur tibial qui s’insinue derrière celui du cou¬ don du couturier, se voit l’aponévrose superficielle du genou.
turier.
19. Au bassin: milieu de I’obturateur interne.
7. Milieu du droit antérieur.
De 20 en a 1. Limites de son attache rayonnée sur la face pel¬
8. Premier adducteur. vienne du pubis.
9. Son attache supérieure pubienne.
22. Angle de réflexion qu’il forme sur le contour osseux de la
10. Portion supérieure du bord interne du troisième adducteur. petite échancrure sciatique, pour sortir du bassin.
11. Son attache supérieure à la tubérosité sciatique, a3. Portion pelvienne du pyramidal.
la. Milieu du demi-membraneux.
24. Portion interne du grand fessier.
i3. Attache de son tendon inférieur, dans le point où il se con¬ 2 5. Milieu de I’iliaque.
fond avec le ligament postérieur de l’articulation fémoro-tibiale. 26. Son attache supérieure à la crête de l’os coxal.
i4- Milieu du demi-tendineux.
27. Grand psoas.
15. Son attache supérieure à la tubérosité sciatique.
28. (En bas.)Extrémité supérieure coupée du jumeau interne.
TOME II. PLANCHE ISO,

MUSCLES DE LA CUISSE.

PLAN LATÉRAL EXTERNE.

MUSCLES GRAND ET MOYEN FESSIER, FASCIA-LATA, COUTURIER, DROIT ANTÉRIEUR, VASTES EXTERNE ET INTERNE,
BICEPS FÉMORAL.

ADULTE (demi-natijre).

INDICATION DES CHIFFRES.

1. Milieu du fascia-lata. 14. Son attache inférieure à la crête externe du grand trochanter.
2. Son attache supérieure iliaque. 15. Milieu du vaste externe (triceps fémoral).

3. Son attache inférieure dans la duplicature de l’aponévrose 16. Son insertion sur le tendon extenseur commun.

fascia-lata. Le muscle est mis à découvert dans la plus grande 17. Tendon extenseur commun.

partie de son étendue ; l’aponévrose superficielle est coupée à ses 18. Extrémité inférieure du même tendon qui s’insère au tibia.

deux extrémités : en bas elle offre un triple détail pour faire com¬ Au-dessus, il enveloppe la rotule.

prendre l’insertion des fibres dans la duplicature aponévrotique ; en 19. Droit antérieur de la cuisse.

arrière, un lambeau de l’aponévrose superficielle recouvre les fi¬ 20. Insertion de l’extrémité inférieure du vaste interne (tri¬

bres musculaires, au milieu, un autre lambeau en est offert ren¬ ceps fémoral) sur le tendon extenseur commun.

versé , en avant, une troisième portion montre les fibres s’insérant ai. Longue portion du biceps fémoral.

dans la duplicature, et l’aponévrose superficielle est coupée au- 22. Sa courte portion. On voit au-dessous du triceps la partie

dessous. inférieure de son attache fémorale.

4- Tendon tibial de l’aponévrose fascia-lata. 23. Tendon commun.

5. Extrémité supérieure du couturier. 24- Son attache inférieure à la tête du péroné.

6. Son attache à l’épine antérieure et supérieure de l’os coxal. 20. Petiteportiondel’extrémitéinférieuredu demi-membraneux.

7. Milieu du grand fessier. 26. Extrémité inférieure du grand oblique abdominal.

De 8 à 9. Portion simplement aponévrotique de l’attache infé¬ 27. Aponévrose (feuillet postérieur du transverse).

rieure qui se continue avec l’aponévrose fascia-lata. L’aponévrose 28. Section de l’aponévrose du genou (cruro-fémoralc).

est coupée au-dessous du grand trochanter et du n° 9, pour laisser 29. Section de l’aponévrose jambière.

apercevoir le tendon fémoral (voyez PLANCHES 124 et 125). De 3o à 34. Extrémité supérieure des muscles de la jambe.

De 10 à 11. Tendon fémoral du grand fessier. L’insertion apo¬ 36. Le jumeau externe.

névrotique en a été complètement enlevée (voyez PLANCHE 124). 31. Le soléaire.

12. Milieu du moyen fessier. 32. Le LONG PÉRONIER LATÉRAL.

13. Son attache supérieure iliaque. L’aponévrose est coupée 33. Le LONG EXTENSEUR COMMUN DES ORTEILS.

au-dessous. 34. Le JAMBIER ANTÉRIEUR.


TOME II. PLANCHE 131

MUSCLES DE LA CLISSE.
PLAN ANTÉRIEUR.

Figure i. — DEUXIÈME COUCHE. = Figure 2. — TROISIÈME COUCHE.

MUSCLES DROIT ANTÉRIEUR DE LA CUISSE, TRICEPS FÉMORAL, PECTINÉ, PREMIER ET TROISIÈME ADDUCTEURS,
DROIT INTERNE, MOYEN ET PETIT FESSIERS.

ADULTE (demi-nature).

Dans la figure 1, on a enlevé les muscles couturier, fascia-lata, psoas et iliaque. Le genou est représenté avec son aponévrose
superficielle d’enveloppe. Dans la figure 2, outre les muscles précédens, il manque le droit antérieur de la cuisse, le moyen et
le petit fessiers. Le genou et l’extrémité supérieure de la jambe sont seulement revêtus de leurs ligamens.

Les signes ont la même valeur dans les deux figures.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

À. Figures 1.2. Os coxal. 14. Figures 1, 2. Son attache supérieure au pubis.


B. Figures i, 2. Saillie de la rotule. Figure i, recouverte de 15 . Figures i, 2. Milieu du pectiné.
l’aponévrose superficielle. Figure 2, revêtue seulement par le ten¬ 16. Figures 1,2. Son attache supérieure sur la branche hori¬
don extenseur. zontale du pubis.
C, D. Figure 2. Extrémité supérieure, C, du tibia,D, du péroné. 17. Figure 2. Son attache inférieure sous et derrière le petit
a. Figures i, 2. Capsule coxo-fémorale. trochanter. Elle est percée d’une arcade vasculaire que traverse
b. Figure 2. Trou de passage des vaisseaux tibiaux antérieurs. une branche de l’artère circonflexe interne. — Au-dessus de son
c. Figures 1, 2. Section du tendon de l’aponévrose fascia-lata. bord supérieur, entre lui et le col du fémur, on aperçoit une por¬
1. Figure i. Milieu du muscle droit antérieur de la cuisse. tion du carré crural et du troisième adducteur. Au-dessous de son
2. Figures i, 2. Son attache supérieure à l’épine iliaque an¬ bord inférieur, dans un espace triangulaire, se voit une portion
térieure et inférieure.
du second adducteur avec l’arcade aponévrotique de la première
3. Figures 1,2. Son attache inférieure sur le tendon extenseur. artère perforante.
4- Figures i, 2. Tendon extenseur.
18. Figures i, 2. Milieu du troisième adducteur.
5. Figures i, 2. Son extrémité tibiale (tendon rotulien). 19. Figure 2. Extrémité interne de son attache supérieure au
6. Figures r, 2. Milieu du vaste externe. La figure 2 montre pubis.
dans toute son étendue ce vaste faisceau qui forme comme un muscle 20. Figure i. Milieu du droit interne.
spécial détaché du reste du triceps.
21. Figure i. Son attache supérieure ischio-pubienne.
7. Figures 1,2. Attache trochantérienne du vaste externe.
22. Figure i. Coupe de l’extrémité inférieure du couturier.
8. Figures 1,2. Son attache inférieure sur le tendon exten¬ 23. Figure i. Epanouissement de son tendon tibial.
seur et sur la rotule.
24. Figure 1. Milieu du moyen fessier.
9. Figures i, 2. Vaste interne.
25. Figure i. Extrémité antérieure de son attache iliaque.
10. Figures i, 2. Son attache inférieure sur le tendon exten¬
26. Figures i, 2. Son attache inférieure trochantérienne.
seur et sur la rotule.
27. Figure i. Milieu du bord antérieur du petit fessier.
11. Figure 2. Milieu du crural (portion moyenne du triceps,
28. Figure i. Extrémité antérieure de son attache iliaque.
confondue avec le vaste interne).
29. Figure 1,2. Son attache inférieure fémorale.
12. Figure 2. Limite supérieure de l’attache du vaste interne
30. Coupe du faisceau capsulaire de I’iliaque.
et du crural antérieur réunis.
31. Tendon des psoas et iliaque isolé de l’attache aponévrotique
13. Figures 1,2. Milieu du premier adducteur.
du dernier muscle.
PI.151,
TOME II. P1ANCHE 132.

MUSCLES DE LA CUISSE.

PLAN POSTÉRIEUR. DEUXIÈME COUCHE.

MUSCLES DEMI-MEMBRANEUX, COURTE PORTION DU BICEPS, TROISIÈME ADDUCTEUR, VASTE EXTERNE, DROIT INTERNE,
COUTURIER. — Au bassin. MUSCLES PELVI-FÉMORAUX.

ADULTE (DEMI-NATURF.).

On a enlevé de la planche 128 le grand fessier, la longue portion du biceps, et le demi-tendineux.

INDICATION DES CHIFFRES.

A LA CUISSE. ig. Faisceau isolé, postérieur et inférieur.


20. Milieu du droit interne.
1. Section de la longue portion du biceps à son extrémité in¬
ai. Son attache supérieure ischio-pubienne.
férieure.
22. Tendon inférieur tibial.
2. Attache du biceps à la tubérosité sciatique, confondue avec
a3. Extrémité inférieure du couturier.
celle du demi-tendineux.
24. Tendon tibial.
3. Milieu de la courte portion.
25. Tendon fémoral du grand fessier.
4. Extrémité supérieure de son attache fémorale.
5. Point de jonction des deux portions.
au bassin.
6. Attache inférieure du tendon péronien.
7. Milieu du demi-membraneux. L’attache supérieure à la
26. Muscle MOYEN FESSIER.
tubérosité sciatique est masquée par celle du biceps et du demi-
tendineux. 27. Pyramidal.
28. Obturateur interne.
8. Tendon inferieur tibial dans le point où il se confond avec
la capsule du condyle interne. 29. Jumeau supérieur.

9. Masse charnue du troisième adducteur,vue en dedans du 30. Jumeau inférieur. — Au-dessous se voit le tendon de l’ob¬

demi-membraneux. turateur externe.

10. Attache supérieure à la tubérosité sciatique. 31. Carré crural.

il Le meme muscle aperçu en dehors du demi-membraneux. 32. Aponévrose lumbo-sacrée. (Voyez pour les détails la PLAN¬

12. Arcades vasculaires des rameaux de l’artère circonflexe


CHE 125.)
interne.
13. Arcade de la première artère perforante. EXTRÉMITÉ SUPÉRIEURE DES MUSCLES DE LA JAMBE.
i4* Arcade de la deuxième artère perforante.
15. Arcade de la troisième artère perforante. 33. Jumeau interne.
16. Grande arcade de l'artère fémoro-poplitée. 34- Jumeau externe.
17. Milieu du vaste externe. 35. Plantaire grêle.
18. Son attache supérieure trochantérienne. 36. Creux poplité.
TOME 11. PLANCHE 1"

MUSCLES DE LA CUISSE.
PLAN INTERNE. DEUXIÈME COUCHE.

DROIT ANTÉRIEUR, VASTE INTERNE, TROISIÈME ADDUCTEUR, ATTACHES DES DEUX PREMIERS ET DU DROIT INTERNE,
DEMI-MEMBRANEUX ET DEMI-TENDINEUX. — AU BASSIN, GRAND FESSIER, PSOAS ET ILIAQUE, PYRAMIDAL,
OBTURATEUR INTERNE ET ISCHIO-COCCYGIEN.

ADULTE (demi-nature).

Le bassin et la cuisse ont été sciés verticalement sur le plan moyen; en arrière des apophyses épineuses se voit la masse du

sacro-spinal, recouverte de la peau, qui se contourne vers le sillon médian.


Le troisième adducteur est érigné, mais seulement de manière à reculer un peu le bord antérieur de sa face interne pour
laisser apercevoir les insertions fémorales des deux premiers adducteurs avec leurs arcades vasculaires.

INDICATION DES CHIFFRES.

A LA CUISSE. 17. Son tendon tibial.


18. Milieu du demi-tendineux.
1. Milieu du droit antérieur. On l’aperçoit en haut jus¬ 19. Son insertion supérieure à la tubérosité sciatique.
qu’auprès de son insertion à l’épine iliaque antérieure et inférieure, 20. Son tendon inférieur tibial.
et en bas, jusqu’à la naissance du tendon rotulien.
21. Attache iliaque du couturier.
2. Portion interne aponévrotique du vaste interne entre¬ 22. Son tendon inférieur tibial.
coupé par de nombreuses arcades vasculaires. Elle est vue, dans 23. Attache supérieure ischio-pubienne du droit interne.
toute son étendue, depuis son attache supérieure fémorale, au- 24. Son tendon inférieur tibial.
dessous du petit trochanter, cachée seulement par le bord du
muscle iliaque. La figure est disposée de manière à faire voir le AU BASSIN.
long sillon vasculaire qui suit le bord interne de la ligne âpre, et
dont les parois adjacentes sont formées par le vaste interne et 25. Grand fessier.
les attaches des adducteurs. 26. Grand psoas. Le petit psoas manquait sur la pièce originale.
27. Milieu de I’iliaque.
3. Limite de l’attache inférieure du vaste interne.
28. Limite antérieure de son attache coxale.
4. Milieu du grand outroisième adducteur entre deuxérignes.
29. Son faisceau inférieur contourné. On aperçoit son attache
5. Son attache supérieure à la tubérosité sciatique.
fémorale aponévrotique auprès de celle du pectiné.
6. Aponévrose triangulaire, née de son tendon inférieur, qui
30. Portion du fascia-lata, vue entre l’iliaque et le droit an¬
rejoint celle du vaste interne, et forme, entre les deux muscles, un
térieur de la cuisse.
vaste infundibulum dans lequel s’engagent les vaisseaux fémoraux
3 r. Portion pelvienne du pyramidal, comprise entre les deux
pour devenir poplités.
ouvertures vasculaires, Tune forma»lie sommet de la grande échan¬
7. Tendon inferieur. Au-devant de ce point est une arcade
crure sciatique, et l’autre limitée entre le pyramidal et le petit li¬
vasculaire. Dans la longueur du tendon s’insère en avant le vaste
gament sacro-sciatique.
interne.
32. Portion pelvienne de I’obturateur interne. A sa partie
8. Attache inférieure du tendon à la tubérosité externe du fémur. supérieure se voit Tinfundibulum des vaisseaux obturateurs.
9. Attache pubienne coupée du moyen ou premier adducteur.
33. Point de réflexion de l’obturateur dans le triangle de la
10. Milieu de son attache inférieure fémorale.
petite échrancrure sciatique, fermé par le grand ligament sacro-
11. Limite inférieure de cette insertion. Elle forme, dans l’in-
sciatique et le muscle ischio-coccygien. Son trou vasculaire est
fundibulum du troisième adducteur, une arcade vasculaire pour le
ménagé entre ces diverses parties.
passage de la troisième artère perforante. La limite supérieure de
34. Muscle ischio-coccygien.
la même insertion forme, avec celle opposée du petit adducteur,
une autre arcade qui livre passage à la deuxième perforante(n° i4). A LA JAMBE.
12. Milieu de l’attache fémorale duPETiT ou second adducteur.
13. Arcade aponévrotique de passage de la première artère 35. Extrémité fémorale coupée du jumeau interne.
perforante. 36. Poplité.
14. Arcade aponévrotique de la deuxième perforante. 37. Extrémité supérieure tibiale du soléaire.
15. Insertiou fémorale coupée du muscle pectine. 38. Arcade vasculaire qu’il forme pour les vaisseaux tibio-po-
16. Milieu du DEMI-MEMBRANEUX. plités.
Tome 2. PI.155.

Dessmc d'après nature par N. H. Jacod Xrap .Bectpiet, Paris.


TOME II. PLANCHE 154

MUSCLES DE LA CUISSE.

PLAN ANTÉRIEUR.

Figure i. — QUATRIÈME COUCHE. = Figure a. — CINQUIÈME COUCHE.

MUSCLES PECTINÉ, PREMIER, SECOND ET TROISIÈME ADDUCTEURS, OBTURATEUR EXTERNE.

ADULTE (demi-nature).

On a enlevé de la troisième couche (PI. i3i; fig. i) le muscle triceps fémoral; et de la quatrième couche, dans cette Planche,
fig. r, le premier adducteur et le pectiné.

Les signes ont la même valeur dans les deux figures.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

16. Figures i, 2. Son attache supérieure ischiatique.


A. Figures i, a. Os coxal.
17. Figure 1. Section de la toile aponévrotique qui forme un
B. Figures i, a. Fémur.
canal en infundibulum pour les vaisseaux fémoro-poplités (voyez
a. Figures i, a. Capsule coxo-fémorale.
i. Figure i . Milieu du pectiné. PLANCHE i33).

а. Figure i . Son insertion sur la branche horizontale du pubis. 18. Figure i. Aponévrose ascendante qui réunit les faisceaux

3. Figure i. Son insertion aponévrotique. Elle est traversée du troisième adducteur. Elle est traversée en haut (n° 7) par la

par une arcade aponévrotique de passage d’une branche de l’artère deuxième artère perforante. Au-dessous se voit 1 arcade de passage

circonflexe interne. de a troisime artère perforante.

4. Figure i. Milieu du premier adducteur. 19. Figure i. Orifice antérieur et supérieur de l’arcade des

5. Figure i. Son insertion tendineuse à l’épine du pubis. vaisseaux fémoro-poplités.

б. Figure i . Son insertion aponévrotique au fémur. Au-des¬ 20. Figures i, 2. Orifice inférieur de la même arcade. Une

sous est l’arcade aponévrotique de la troisième artère perforante. anse aponévrotique sépare les deux orifices dans la figure 1.

7. Figures i, a. Arcade aponévrotique de la deuxième bran¬ 21. Figure 2. Naissance du tendon fémoral.

che perforante entre les deux premiers adducteurs. 22. Figures 1, 2. Son implantation a la tubérosité du con-

8. Figure i. Toile aponévrotique qui concourt à l’insertion dyle interne du fémur.

fémorale des deux muscles, le premier adducteur, et le faisceau 23. Figures 1, 2. Attache fémorale aponévrotique inférieure

inférieur du second, auxquels elle adhère. qui donne insertion aux fibres postérieures. En bas se voit l’ar¬

9. Figure 2. Muscle deuxième ou petit adducteur com¬ cade de l’artère articulaire supérieure et interne.

posé de deux faisceaux. 24. Figures i, 2. Muscle obturateur externe.

10. Figure 2. Son insertion pubienne. 25. Figures 1, 2. Portion du faisceau supérieur du troisième

11. Figure 2. Attache fémorale du faisceau supérieur. adducteur.

12. Figure 2. Attache fémorale du faisceau inférieur. 26. Figure i, 2. Tendon iliaque du muscle droit antérieur de

13. Figures 1,2. Arcade aponévrotique de passage de la pre¬ la cuisse.


27. Figures i, 2. Attache trochantérienne des moyen et petit
mière artère perforante.
14. Figure 2. Point correspondant à l’arcade de la circonflexe fessiers.

interne au-dessus du pectiné. 28. Figures i. 2. Tendon des psoas et iliaque isolé du faisceau

15. Figures i, 2. Milieu du muscle troisième adducteur. inférieur de ce dernier muscle.


TOME IL PLANCHE 135

MUSCLES DE LA CUISSE.

PLAN POSTÉRIEUR. TROISIÈME COUCHE.

MUSCLES ADDUCTEURS, PREMIER, SECOND ET TROISIÈME; DEUX VASTES, EXTERNE ET INTERNE; OBTURATEUR INTERNE,

CARRÉ CRURAL.

ADULTE (demi-nature).

Les signes ont la meme signification dans les deux figures.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

A. Figures i, a.Oscoxal. 16. Figure 2. Insertion supérieure trochantérienne.


R. Figures i , 2. Extrémité inférieure (condyleexterne)du fémur. 17. Figures 1, 2. Faisceau inférieur.
a. Figures i, a. Capsule coxo-fémorale. 18. Figures i, 2. Extrémité inférieure du vaste interne.
b. Figure 2. Membrane obturatrice. A sa partie supérieure (a‘3) De 19 en 19. Figures i, 2. Attache supérieure fémorale de la
se voit le trou de passage des vaisseaux obturateurs. courte portion du biceps.
1. Figure i . Milieu du faisceau principal du muscle troisième
20. Figures 1, 2. Insertion fémorale du grand fessier. La
ADDUCTEUR.
Figure i représente en entier la portion aponévrotique et le tendon;
2. Figure 1. Attache supérieure commune à l’ischion. la PTgure 2 n’offre que le tendon coupé très court.
3. Figures i, 2. Tendon fémoral d’insertion à la tubérosité du
21. Figure i. Muscle obturateur interne. On aperçoit le
condyle interne.
contour ischio-pubien de son attache pelvienne.
4- Figure 1. Faisceau supérieur entrecoupé par les arcades
22. Figures 1,2. Son tendon fémoral.
aponévrotiques des branches de l’artère circonflexe interne. Le
même chiffre, dans la Figure 2, indique les mêmes passages dans le 23. Figures i, 2. Arcade ostéo-fibreuse qui livre passage aux
second adducteur. vaisseaux obturateurs.
5. Figure i. Milieu du faisceau médian. 24. Figures 1,2. Muscle carré crural. La Figure i le fait voir

6, 7. Figures i , 2. Arcades vasculaires des première et tout entier avec ses deux attaches ischiatique et fémorale. Cette
deuxième artères perforantes. dernière existe seule sur la Figure 2.
8 . Figure i. Arcade vasculaire de la troisième artère per¬ 25. Figures i, 2. Tendons d’insertion au grand trochanter des
forante. deux muscles grand et petit fessiers.
9. Figure i. Grande arcade fémoro-poplitée. 26. Figure 2. Tendon fémoral du muscle pyramidal.
10. Figures i, 2. Attache pubienne du second adducteur. 27. Figure 2. Tendon fémoral de l’obturateur externe.
11. Figure 2. Faisceau supérieur du même muscle. 28. Figure 2. Tendon des psoas et iliaque.
12. Figure 2. Son faisceau inférieur. Leur attache fémorale 29 et 3o. Figures i , 2. (Extrémité inférieure.) Arcades vascu¬
est vue dans toute la hauteur. laires des deux artères articulaires supérieures : 29, de l’interne,
13. Figures 1,2. Rord interne du premier adducteur. entre le tendon'du grand adducteur et le fémur; 3o, de l’externe
i4- Figure 2. Extrémité de l’attache fémorale. entre l’os et l’attache de l’aponévrose d’insertion du faisceau pos-
15. Figures i, 2. Milieu du vaste externe. térieur'et inférieur du vaste externe.
F1.15S.
TOME II. PLANCHES I3( ET 137

CONNEXIONS MUSCULAIRES DU JARRET.


ADULTE (grandeur naturelle).

PLANCHE 136. - COUCHE SUPERFICIELLE.


A la cuisse: EXTRÉMITÉ INFÉRIEURE DES MUSCLES VASTE EXTERNE, BICEPS, DEMI-TENDINEUX , DEMI-MEMBRANEUX, DROIT
INTERNE ÈT COUTURIER. — A la jambe : EXTRÉMITÉ SUPERIEURE DES DEUX JUMEAUX.

La cuisse est coupée à son tiers inferieur, et la jambe au tiers supérieur de la hauteur qu’elle forme avec le pied.

A. Milieu du creux poplité, dont le fond est formé par le fé¬ bord supérieur et interne courbe du creux poplité.— 12. Tendon
mur et l’extrémité supérieure du ligament postérieur. Cet espace tibial dans le point où il se confond avec la capsule du condyle in¬
décrit un rhombe irrégulier dont la diagonale n’est pas verticale, terne. Il se prolonge beaucoup plus bas derrière l’angle interne et
mais oblique de haut en bas et de dehors en dedans. postérieure du tibia (voyez PLANCHE 137).
i. Extrémité inférieure du grand faisceau du vaste externe i3. Extrémité du droit interne. — i4- Tendon tibial qui con¬
dépouillé de son aponévrose. tourne le tibia pour contribuer à former la patte-d’oie.
a. Faisceau inférieur et postérieur. i5. Extrémité du couturier.— 16. Tendon tibial près de son
3. Extrémité inférieure de la Ion gueportion du biceps fémoral. épanouissement.
De 4 en Lj. Extrémité de la courte portion.— 5. Aponévrose qui 17. Portion aponévrotique du jumeau interne. — 18. At¬
réunit les deux portions du muscle, et forme le commencement de tache au-dessus du condyle interne du fémur, du tendon auquel
son tendon péronien. — 6. Attache du tendon à la tête du péroné. fait suite l’aponévrose.— 19. Faisceau interne du même muscle.—
7. Extrémité du demi-tendineux. — 8. Naissance de son ten¬ 20. Sa partie inférieure.
don. — g. Point du même tendon où il contourne la tubérosité 21. Portion aponévrotique du jumeau externe. — 22. At¬
interne du tibia pour contribuer à former l’épanouissement de la tache ; au-dessus du condyle externe du fémur, du tendon auquel
patte-d’oie. fait suite l’aponévrose. — 23. Faisceau externe du même .muscle
îo. Demi-membraneux dans le point où commence son tendon séparé du précédent par le sillon médian. — 24. Sa partie inférieure.
tibial.— i i. Masse charnue inférieure de ce muscle qui forme le a5. Extrémité supérieure du plantaire grêle.

PLANCHE 137.— COUCHE PROFONDE.


Extrémité inferieure des muscles de la cuisse: TROISIÈME ADDUCTEUR, BICEPS, VASTES INTERNE ET EXTERNE. — A l’extrémité

supérieure de la jambe : POPLITÉ; EXTRÉMITÉ SUPÉRIEURE DES JUMEAUX, PLANTAIRE GRÊLE, SOLÉAIRE,
LONG PÉRONIER, LATÉRAL ET JAMBIER POSTÉRIEUR.

A. Partie inférieure du corps du fémur. 14. Tendon inférieur du demi-membraneux dans le point où
B. Corps du péroné. Le tibia est entièrement caché par les muscles. il se confond avec la capsule du condyle interne et avec le ligament
a. Ligament postérieur superficiel de l’articulation du genou. latéral.
1. Muscle troisième adducteur. — 2. Attache de son ten¬ 15. Extrémité du tendon du droit interne.
don à la tubérosité du condyle interne du fémur. — 3. Grande
16. Attache condylienne du jumeau interne.
arcade fibreuse des vaisseaux fémoro-poplités. Le fond laisse aper¬
17. Attache condylienne du jumeau externe.
cevoir une partie de l’attache aponévrotique inférieure du vaste
18. Ventre charnu du plantaire grêle. Son tendon est coupé
u terne. — 4. Arcade fibreuse de la troisième artère perforante.
au-dessus de l’attache du soléaire pour laisser voir l’arcade vascu¬
En dehors elle est limitée par l’extrémité de l’insertion du dernier
laire de ce dernier muscle.
faisceau fémoral du troisième adducteur. — 5. Arcade de passage
de l’artère articulaire supérieure et interne.— 6. Aponévrose fémo¬ 19. Tendon péronien du biceps fémoral.

rale d’insertion du faisceau inférieur condylien. 20. Milieu du poplité.— De 21 en 21. Insertion supérieure
7. Vaste interne. péronéo-tibiale du soléaire. Le muscle est coupé à un pouce au-

8. Vaste fxterne. Terminaison du grand faisceau vertical re¬ dessous. Le milieu en est renversé par deux airignes pour montrer

couvert de l’aponévrose fémorale coupée entre lui et le faisceau 1 arcade vasculaire. — 22. Arcade fibreuse des vaisseaux tibio-po-

postérieur et inférieur. —9. Faisceau postérieur et inférieur re¬ plités. — 23. Bride aponévrotique qui se détache du bord interne

vêtu de son aponévrose. — 10. Attache de l’aponévrose du même de l’arcade et s’insère beaucoup plus haut sur les tissus fibreux
faisceau au condyle externe du fémur. — 11. Arcade formée par articulaires du tibia, au-d< ssus du poplité. Cette bride est l’ana¬

la même aDonévrose, qui livre passage à l’artère articulaire supé¬ logue de celle que l’on remarque à l’arcade vasculaire du long
rieure externe. fléchisseur superficiel des doigts;

12. Biceps. Partie inférieure de l’insertion fémorale de sa courte 24. Long péronier latéral.
portion. 25. Extrémité du jambif.r postérieur.
13. Couturier. Il est coupé dans le point où il contourne le 26. Extrémité du long fléchisseur commun des orteils.
condyle interne.
PI.156,
Tome 2
Tôt ru* 2
TOME II. PLANCHE 138

MUSCLES DE LA JAMBE.

PLAN ANTÉRIEUR.

Figure i. — PREMIÈRE COUCHE. = Figure a. — DEUXIÈME COUCHE.

MUSCLES JAMBIER ANTÉRIEUR, EXTENSEUR PROPRE DU GROS ORTEIL, EXTENSEUR COMMUN DES ORTEILS,

PÉRONIER ANTÉRIEUR, LONG ET COURT PÉRONIERS LATÉRAUX; BORDS DU SOLÉAIRE ET DES JUMEAUX. — Au pied : COURT

EXTENSEUR DES ORTEILS.

ADULTE (demi-NATURE).

La jambe, dans la figure 2, est légèrement tournée en dedans; on a enlevé le jambier antérieur et le long péronier latéral ,
pour mieux faire voir les autres muscles.

Les signes ont la même valeur dans les deux figures.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

A. Figures i, 2. Tibia. 11. Figures i, 2. Péronier antérieur.


R. Figures 1,2. Portion de l’extrémité inférieure sous-cutanée 12. Figures i, 2. Insertion de son tendon au cinquième os
du péroné. métatarsien.
C. Figures i, 2. Rotule enveloppée par le tendon rotulien. Dans 13. Figure i. Milieu du long péronier latéral.
la Figure i, le genou est recouvert de son aponévrose superficielle; i4- Figures 1,2. Son attache supérieure à la tête du péroné.
la Figure 2 montre les détails de syndesmologie. 15. Figure 1. Point où le tendon inférieur se contourne der¬
a. Figure 2. Partie supérieure de l’aponévrose interosseuse. rière le péroné.
b. Figure 2. Arcade de passage des vaisseaux tibiaux antérieurs. 16. Figure 2. Milieu de la moitié antérieure du court péro¬
c. Figures i, 2. Ligament annulaire du tarse. La bandelette in¬ nier LATÉRAL.
terne et inférieure manque sur la Figure 2. 17. Figure 2. Son extrémité supérieure.
1. Milieu du muscle jambier antérieur. 18. Figure 2. Point où son tendon inférieur se contourne der.
2. Figures i, 2. Son attache supérieure à la crête externe du rière le péroné.
tibia. 19. Figures i, 2. Soléaire vu en dehors. La Figure 2 montre
3. Figures i, 2. Tendon inférieur. le contour du jumeau externe.
4* Figures i, 2. Point de sa réflexion sur le scaphoïde et le pre¬ 20. Figures i, 2. Jumeau interne.
mier cunéiforme avant son attache au dernier de ces os. 21. Figures i, 2. Soléaire vu en dedans.
5. Figures i, 2. Milieu du long extenseur commun des 22. Figures i, 2. Court extenseur des orteils, ou pédieux.
orteils. 23. Figures 1, 2. Le premier de ses tendons qui se rend au gros
6. Figures i, 2. Son attache supérieure tibiale. orteil; les trois autres sont vus entre ceux du long extenseur.
7. Figures i, 2. Son tendon inférieur dans le pointoù il se di¬ 24. Figures i, 2. Premier interosseux dorsal. Extrémité
vise en quatre cordons pour se rendre aux orteils, (voyez, pour la inférieure des muscles de la cuisse.
terminaison, PLANCHE i43). 25. Figure i. Vaste interne.
8. Figures i, 2. Long extenseur du gros orteil. 26. Figure i. Vaste externe.
9. Figure i. Son attache supérieure sur le péroné et sur l’apo¬ 27. Figure i.Couturier.
névrose interosseuse. 28. Figure i. Son attache tibiale.
10. Figures i, 2. Son tendon inférieur (voyez PLANCHE 143). 29. Figures i, 2. Tendon péronien du biceps.
Tome 2. Pl.158.
TOME II. PLANCHE 139.

MUSCLES DE LA JAMBE.
PLAN POSTÉRIEUR.

Figure i. — Première couche.


Figure a. — Deuxième couche.
Figure 3. — Extrémité supérieure des jumeaux.

MUSCLES JUMEAUX, SOLÉAIRE, PLANTAIRE GRÊLE, POPLITÉ, LONG PÉRONIER LATÉRAL, LONG FLÉCHISSEUR DES ORTEILS.
— EXTRÉMITÉ INFÉRIEURE DES MUSCLES DE LA CUISSE.

ADULTE ( DEMI-NATURE ).

Les chiffres ont la même signification dans les trois figures.

INDICATION DES CHIFFRES.

A. Figures i, a, 3. Corps du fémur.


De 16 en 16. Figure a. Son attache tibiale. — Voyez, pour son
insertion fémorale, PLANCHE i4a.
JAMBE. 17. Figures 1, a. Long péronier latéral.
18. Figures i, a. Son tendon dans le point où il s’enfonce sous
i. Figures i, a. Milieu du jumeau interne.
la malléole externe.
а. Figures i, a, 3. Son attache supérieure au-dessus du con-
19. Figures i, a. Court péronier latéral. Son tendon glisse
dyle interne du fémur.
entre la malléole et celui du long péronier.
3. Figures i, a. Sou attache inférieure sur l’aponévrose du ao. Figures 1, a. Long fléchisseur propre du gros orteil.
soléaire.
ai. Figures i,a. Son tendon dans le point où il s’enfonce sous
4- Figures i, a. Milieu du jumeau externe. la voûte du calcanéum.

5. Figures 1, a, 3. Son attache supérieure au-dessus du con- аа. Figures i, a. Long fléchisseur commun des orteils.
dyle externe. a3. Figures 1, a. Tendon du jambier postérieur dans le point

б. Figures i, a. Son attache inférieure sur l’aponévrose du où il contourne la malléole interne. Dans l’intervalle des tendons
soléaire. du long fléchisseur propre et du jambier postérieur, se voit celui
du long fléchisseur commun. Tous trois sont enveloppés par des
7. Figure a. Ventre charnu du plantaire grêle.
gaines spéciales.
8. Figure a. Son insertion supérieure. Dans cette figure, elle
a4- Figures i, a. Arcade fibreuse des vaisseaux tibio-plau-
est représentée au-dessus et en dehors de celle du jumeau externe.
taires sous les tendons.
Voyez, pour la même implantation figurée au-dessus de ce muscle,
PLANCHE i3y, et sur cette PLANCHE i3(), Figures a et 3.
EXTRÉMITÉ INFÉRIEURE DE LA CUISSE.
9. Figure a. Naissance du tendon du plantaire grêle.
10. Figures i, a. Point où il adhère à l’aponévrose du soléaire. a5. Figure i. Biceps.
11. Figure a. Milieu du soléaire, où commence son aponé¬ аб. Figures i, a. Attache de son tendon péronien.
vrose postérieure.
37. Figure i. Demi-membraneux.
De iaen 16, Figure a. Attache supérieure du même muscle. a8. Figure a. Son tendon tibio-capsulaire.
— Voyez pour ses détails, PLANCHE 137. 39. Figure i. Demi-tendineux.
13. Figures i, a. Aponévrosepostérieure du soléaire. Au-dessus, 30. Figure i. Droit interne.
elle reçoit l’insertion des jumeaux; au-dessous, elle donne naissance 31. Figure i. Couturier.
au tendon d’Achille.
3a. Figure a. Vaste interne.
>4- Figures i, a. Implantation du tendon d’Achille sur le cal¬ 33. Figure a. Tendon du grand adducteur.
canéum.
34. Figure a. Vaste externe.
i5. Figure a. Poplité.
35. Figure a. Son faisceau postérieur et inférieur.
TOME II. PLANCHE 1Î0

MUSCLES I)E LA JAMBE.

PLAN INTERNE.

MUSCLES JUMEAU INTERNE, SOLÉAIRE, PARTIE DU LONG FLÉCHISSEUR COMMUN DES ORTEILS, DU LONG FLÉCHISSEUR PROPRE
DU GROS ORTEIL ET DES JAMRIERS ANTÉRIEUR ET POSTÉRIEUR. — Au pied • ADDUCTEUR DU GROS ORTEIL. — A la cuisse . EX¬
TRÉMITÉ INFÉRIEURE DES VASTE INTERNE, COUTURIER, DROIT INTERNE, DEMI-TENDINEUX ET DEMI-MEMRRANEUX.

ADULTE (demi-nature).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

A. Tibia. On voit ses trois derniers tendons s’incurver pour contourner

B. Premier os métatarsien. la malléole interne.

a. Articulation du genou revêtue de son aponévrose superficielle. 13. Milieu du bord tibial du jambier antérieur.

b. Ligament annulaire du tarse. 14. Tendon inférieur.

c. Arcade vasculaire des vaisseaux tibio-plantaires. 15. Son attache au premier os cunéiforme.

16. Milieu de I’adducteur du gros orteil.


De c en d. Section de l’aponévrose jambière qui rejoint le liga¬
17. Son implantation postérieure calcanienne.
ment annulaire.
18. Son insertion antérieure à la première phalange du gros
1. Milieu du jumeau interne.
orteil.
2. Son extrémité supérieure près de l’attache au condyle interne.
19. Court fléchisseur des orteils, revêtu par l’aponévrose plantaire.
3. Insertion inférieure sur l’aponévrose postérieure du soléaire.
20. Tendon du long extenseur propre du gros orteil avec son
4- Milieu du bord interne du soléaire.
petit cordon accessoire.
5. Limite de son attache supérieure et interne sur la ligne po¬

plitée du tibia.
EXTRÉMITÉ INFÉRIEURE DES MUSCLES DE LA CUISSE.
6. Limite de son insertion inférieure sur le tendon d’Achille.

7. Tendon d’Achille.
ai. Vaste interne.
8. Son implantation sur le calcanéum.
22. Couturier.
De 5 en 9. Attache tibiale de la base du poplité.
23. Droit interne.
10. Long fléchisseur commun des orteils. 24. Demi-membraneux.
11. Tendon du jambier postérieur. a5. Demi-tendineux.
12. Tendon du long fléchisseur propre du gros orteil. 26. Epanouissement des tendons sur le tibia.
Litli.de Bénard-
Dessine d'après nature par N. tt.Jarob.
TOME II. PLANCHE l!l

MUSCLES DE LA JAMBE.

PLAN EXTERNE.

MUSCLES JAMBIER ANTÉRIEUR, LONG EXTENSEUR DES ORTEILS, PÉRONIERS LATÉRAUX ET ANTÉRIEUR, SOLÉAIRE ET JUMEAU

EXTERNE. — Au pied. PÉDIEUX, QUATRIÈME INTEROSSEUX DORSAL. — A la cuiste : EXTRÉMITÉ INFÉRIEURE DU TRICEPS

ET DU BICEPS.

ADULTE ( DEMI - NATURE ).

INDICATION DES CHIFFRES.

1. Milieu du jambier antérieur. a 1. Milieu du jumeau externe.

2. Attache supérieure tibiale. 22. Son extrémité supérieure auprès de son attache au condyle
3. Point où le tendon inférieur secontourne en avant sur le tibia. externe.

4- Milieu du long extenseur des orteils. 23. Insertion inférieure du jumeau sur l’aponévrose postérieure

5. Son attache supérieure tibiale. du soléaire.


24. Attache du tendon d’Achille au calcanéum.
6. Naissance de son tendon inférieur.
a5,26. Abducteur du petit orteil. —25. Ventre postérieur.
7. Division du tendon principal en quatre cordons qui se dis¬
26. Ventre antérieur.
tribuent aux quatre derniers orteils.
27. Attache postérieure au calcanéum.
8,9. Tendon du long extenseur propre du gros orteil.
28. Attache moyenne au tubercule du cinquième os métatarsien.
10. Péronier antérieur.
29. Attache du tendon terminal à la première phalange du petit
11. Attache de son tendon au cinquième os métatarsien.
orteil.
12. Milieu du long péronier latéral.
30. Pédieux. On aperçoit ses quatre tendons dans les inter¬
13. Son attache supérieure à la tête du péroné. valles de ceux du long extenseur.
14. Naissance de son tendon inférieur. 31. Quatrième interosseux dorsal.
15. Point où le même tendon s’enfonce avec celui du court pé¬
ronier pour passer en commun sous la malléole externe.
EXTRÉMITÉ INFÉRIEURE DES MUSCLES DE LA CUISSE.
16. Point où il contourne le bord externe du pied pour traverser
la voûte plantaire (voyez PLANCHE 142, Figure 3).
32. t Vaste externe.
17. Bord antérieur du court péronier latéral.
33. Son faisceau postérieur et inférieur.
18. Attache de son tendon au tubercule du cinquième os mé¬
34- Vaste interne.
tatarsien. 35. Tendon rotulien.
19. Milieu du soléaire. 36. Tendon de l’aponévrose fascia-lata.
20. Attacheinférieuresursonaponévrosepostérieurequisertéga¬ 37. Biceps.
lement d’implantation aux jumeaux et d’où naît le tendon d’Achille. 38. Attache péroniennc de son tendon.
Tome 2

Dessiné d'après nature par N.H. Jacob.


TOME II. PLANCHE 141

MUSCLES DE LA JAMBE.

PLAN POSTÉRIEUR PROFOND.

Figure i. — Troisième couche.


Figure 2. — Quatrième couche.
Figure 3. — Face plantaire du pied.

MUSCLES POPLITÉ, LONG ET COURT PÉRONNIERS LATÉRAUX, LONG FLÉCHISSEUR PROPRE DU GROS ORTEIL, JAMBIER POSTÉRIEUR
ET LONG FLÉCHISSEUR COMMUN DES ORTEILS.

ADULTE (demi-NATURE).

Les chiffres ont la même signification dans les trois figures.

INDICATION DES CHIFFRES.

1. Figure 1. Milieu du poplité. 19. Figures i, 2. jambier postérieur.


2. Figures i, 2. Son attache fémorale. 20. Figures 1, 2. Limite de son implantation supérieure, di¬
De 3 en 3. Figure 1. Son insertion sur le bord interne du tibia. visée en trois faisceaux.
4. Figure 2. Gouttière ostéo-fibreuse dans laquelle il est con¬ 21. Figures i, 2. Son tendon, près de franchir la malléole in¬
tenu. Elle est limitée inférieurement par l’implantation de l’aponé¬ terne.
vrose postérieure du muscle sur la ligne poplitée. 22. Figure 3. Son insertion sur la tubérosité du scaphoïde.
5. Figure i . Milieu du long péronier latéral. 23. Figures 1,2. Milieu du long fléchisseur commun des
6. Figures 1,2. Son attache supérieure. ORTEILS.
7. Figures 1, 2, 3. Son tendon dans le point où il s’enfonce 24. Figures i , 2. Limite de son attache supérieure. — Voyez
sous la malléole externe. pour l’implantation de son bord interne en avant du tibia, PLAN¬
8. Figure 3. Angle de réflexion du même tendon sur la fa- CHE 140.
celte du cuboïde. Il s’y développe fréquemment un os sésamoïde. 25. Figures 1, 2, 3. Son tendon inférieur dans le point de sa
Au-delà, le tendon est vu dans sa gaîne fibreuse. réflexion sous la malléole interne.
9. Figure 3. Son insertion à la tête du premier os métatarsien. 26. Figure 3. Sa division sous la voûte plantaire en quatre
10. Figures 1, 2. Milieu du court péronier latéral. tendons qui vont se distribuer aux quatre derniers orteils.—Voyez
11. Figure 2. Limite de son implantation supérieure. PLANCHES i44 et i46.
12. Figure 3. Son extrémité inférieure. 27. Figure 2. Long extenseur commun des orteils.
12*. Figure 3. Point où son tendon s’enfonce entre celui du long 28. Figures 1, 2. Tendon fémoral du jumeau interne.
péronier et la malléole. 29. Figures 1,2. Tendon fémoral du jumeau externe uni à l’at¬
13. Figure 3. Son insertion au tubercule du cinquième os mé¬ tache du plantaire grêle.
tatarsien. 30. Figures 1,2. Extrémité interne de l’attache supérieure du
14. Figure i. Milieu du long fléchisseur propre du gros soléaire.
ORTEIL. 31. Figures i , 2 .Tendon tibio-capsulaire du demi-membraneux.
15 . Figures i , 2. Limite de son insertion supérieure péronienne. 32. Figures 1, 2. Arcade fibreuse des vaisseaux tibio-poplités.
16. Figures i, 2, 3. Point où son tendon inférieur s’enfonce 33. Figures i, 2. Tendon péronien du biceps fémoral.
dans sa gaîne, sous la voûte du calcanéum. 34. Figures i, 2. Insertion du tendon d’Achille sur le cal¬
17, 18. Figure 3. Son trajet sous la voûte plantaire. (Voyez canéum.
PLANCHE 144.) 35. Figures i, 2. Arcade fibreuse des vaisseaux tibio-plantaires.
Tome 2

v:
TOME II. PLANCHE 143

MUSCLES DU PIED.

PLAN DORSAL SUPERFICIEL.

MUSCLES PÉRONNIER ANTÉRIEUR, PÉDIEUX ET INTEROSSEUX DORSAUX. EXTRÉMITÉ INFÉRIEURE DES LONGS EXTENSEURS
DES ORTEILS ET DU JAMB1ER ANTÉRIEUR.

ADULTE ( grandeur naturelle).

INDICATION DES CHIFFRES.

À. Tibia. 11. Son élargissement sur la première articulation interpha-

B. Premier os métatarsien. langienne.

a, a. Ligament annulaire du tarse. 12. Son attache sur la phalange unguifère.

b, b. Ligament métatarsien transverse antérieur. 13. Péronier antérieur.

1. Tendon du jambier antérieur. 14. Attache de son tendon sur le cinquième os métatarsien.

2. Point où il contourne le premier cunéiforme pour s’insérer 15. Pédieux ou court extenseur commun.

à sa tubérosité. 16. Son premier faisceau.

3. Long extenseur propre du gros orteil. 17. Attache du tendon de ce faisceau sur la première phalange

4,5. Son tendon bifurqué. —4- Le petit tendon ; —5, le gros. du gros orteil.

6. Insertion du gros tendon à la phalange unguifère du pouce. En dehors se voient les trois autres faisceaux du pédieux, entre

7. Long extenseur commun des orteils. les tendons du long extenseur commun.

8. Lieu de la division du tendon commun en quatre cordons 18. Premier interosseux dorsal. Les autres sont plus ou

qui vont se rendre à chacun des quatre derniers orteils. moins aperçus entre les tendons de deux extenseurs communs.

9. Membrane fibro-celluleuse qui réunit entre eux les tendons. 19. Bord libre du court fléchisseur du petit orteil.

Les deux autres se voient plus en dehors dans les espaces qu’ils 20. Bord libre de l’adducteur du gros orteil.

remplissent. ai. Extrémité inférieure du long péronier latéral.

10. Tendon du second orteil sur la première phalange. 22. Extrémité du long fléchisseur commun des orteils.
l oîne 2.
•H. .143,
TOME II. PLANCHE 1 44 .

MUSCLES DU PIED.
FACE PLANTAIRE.

Figure i. — PREMIÈRE COUCHE. = Figure 2. — DEUXIÈME COUCHE.

MUSCLES COURT FLÉCHISSEUR COMMUN, ADDUCTEUR DU GROS ORTEIL ET ABDUCTEUR DU PETIT, COURT FLÉCHISSEUR
DE L’UN ET DE L’AUTRE, ACCESSOIRE DU LONG FLÉCHISSEUR ET LOMBRICAUX.

ADULTE (grandeur naturelle).

Les deux figures sont numérotées en commun.

INDICATION DES CHIFFRES.

1. Figure i. Milieu du court fléchisseur des orteils. 20. Figures 1,2. Tendon du long fléchisseur propre du
1. Figure i . Son attache postérieure calcanienne. A un pouce gros orteil dans le point où il se dégage de la gouttière du cal¬
et demi est coupée l’aponévrose plantaire qui en est inséparable. canéum.
3. Figure i. Lieu de sa division en quatre tendons, qui se dis¬ 21. Figures 1,2. Son trajet dans la gouttière du court flé¬
tribuent aux quatre derniers orteils. chisseur du gros orteil.
4- Figure i. Tendon du troisième orteil, dans le point où il 22. Figures i, 2. Son aplatissement dans la gouttière qui sé¬
se bifurque pour former les deux bandelettes qui l’attachent à la pare les deux os sésamoïdes.
deuxième phalange. Le tendon analogue du second orteil est coupé 23. Figures i, 2. Son insertion dans la deuxième phalange du
pour laisser apercevoir celui du long fléchisseur. gros orteil.
5. Figure i. Attache des bandelettes latérales à la deuxième 24. Figure 2. Tendon du long fléchisseur commun des or¬
phalange. teils au point de sa réflexion sous l’épine du calcanéum, sa gaîne
5a. Figure 2. Second orteil. Connexions des deux tendons flé¬ étant ouverte.
chisseurs. 25. Figures i, 2. Point où il croise le tendon du long fléchis¬
6. Figure i. Attache calcanienne du faisceau superficiel de seur propre.
I’adducteur du gros orteil. 26. Figure 2. Lieu de sa division en quatre tendons, qui vont
7. Figure i . Faisceau profond du même muscle. aux quatre derniers orteils.
8. Figure 2. Section du muscle à la naissance de son tendon. 27. Figure 1. Tendon du deuxième orteil dans sa gaîne ouverte.
9. Figures i, 2. Attache métatarso-phalangienne du tendon. — Figure 2. Son insertion phalangienne. —27*. Figure i. Le
10. Figures i, 2. Faisceau interne du court fléchisseur du tendon semblable coupé au troisième orteil.
GROS ORTEIL. 28. Figure 2. Accessoire du long fléchisseur commun.
11. Figures i, 2. Son attache à l’os sésamoïde interne. Au- 29. 3o. Ses insertionscalcaniennes externeet interne. Au-dessus
dessus, il s’insère dans toute sa hauteur sur le tendon de l’adducteur. se voient les attaches coupées des court fléchisseur commun, adduc¬
12. Figures i, 2. Faisceau externe du même muscle. On voit teur du gros orteil et abducteur du petit.
en bas son attache à l’os sésamoïde externe. (Voyez, pour l’attache De 31 en 3i. Figure 2. Insertion de l’accessoire sur le tendon
supérieure, PLANCHE 146.) du long fléchisseur commun.
13. Figure i. Attache calcanienne de I’abducteur du petit 32, 33, 34, 35. Figure 2. Les quatre lombricaux du premier
orteil.
au dernier. Au-dessous se voient leurs insertions digitales.
i4- Figure i. Son ventre charnu postérieur externe. 36. Figures i, 2. Court fléchisseur du petit orteil.
15. Figure i. Son ventre postérieur interne. 37. Figure 2. Son insertion postérieure ostéo-fibreusc. Au-
16. Figure i. Sa bandelette fibreuse d’insertion. dessus une découpure laisse apercevoir le tendon réfléchi du long
17. Figure 1. Attache de la bandelette au tubercule du cin¬ péronier latéral dans sa gaîne.
quième os métatarsien.
38. Figure 2. Attache du même muscle à la première phalange
18. Figure i. Ventre charnu antérieur. du petit orteil.
19. Figure 1. Insertion à la première phalange du petit orteil. 3g. Figures 1, 2. Troisième interosseux plantaire.
Tuhu- 2 P1.144.
TOME II. PLANCHE 145

MUSCLES DU PIED.

PLANS PROFONDS, DORSAL ET PLANTAIRE.

Figure i. — Pédieux.
Figure 2. — Interosseux dorsaux (face dorsale).
Figure 3. — Interosseux dorsaux (face plantaire).
Figure 4- — Interosseux plantaires.

ADULTE (DEMI-NATURE).

Les signes ont la même valeur dans les quatre figures.

INDICATION DES CHIFFRES.

1. Figure i. Pédieux.— Son attache postérieure calcanienne. 19. Figures i, 2, 3. Son tendon digital.

2. Figure i. Premier faisceau. 20. Figures i, 2, 3. Quatrième interosseux dorsal.


3. Figuré i . Attache de son tendon à la première phalange 21. Figure 3. Son attache tarsienne inférieure.
du gros orteil. 22. Figures 1, 2, 3. Son tendon digital.
4- Figure i. Deuxième faisceau. a3. Figure 4- Premier interosseux plantaire.
5. Figure i. Attache de son tendon.
q4- Figure 4- Son attache tarsienne inférieure.
6. Figure i . Troisième faisceau.
25. Figure 4- Son tendon digital.
7. Figure i. Attache de son tendon.
26. Figure 4- Deuxième interosseux plantaire.
8. Figure i. Quatrième faisceau.
27. Figure 4. Son attache tarsienne inférieure.
9. Figure i. Attache de son tendon.
28. Figure 4- Son tendon digital.
10. Figures 1,2, 3. Premier interosseux dorsal.
29. Figure 4- Troisième interosseux plantaire.
11, 12. Figures2, 3. Son insertion postérieuresurlesdeux faces.
i3. Figures i,2,3. Attache de son tendon sur la première
30. Figure 4- Son attache tarsienne inférieure.

phalange. 31. Figure 4. Son tendon digital.

i4- Figures 1, 2, 3. Deuxième interosseux dorsal. 32. Figure i. Court fléchisseur du petit orteil.

15. Figure 3. Son insertion postérieure plantaire. 33. Figure i. Extrémité du tendon du long extenseur du gros

16. Figures 2, 3. Son tendon digital. orteil.

17. Figures 1, 2, 3. Troisième interosseux dorsal. 34? 35, 36, 37. Figure i. Extrémité des quatre tendons du long

18. Figure 3. Son attache tarsienne inférieure. extenseur commun des orteils.
Tome 2
Fl J 45,
TOME II. PLANCHE lit

MUSCLES DU PIED.
FACE PLANTAIRE.

Figure i . *— Troisième couche.


Figure 2. — Quatrième couche.
Figure 3. — Coupe dans l'articulation tibio-tarsienne (surface jambière).
Figure 4- — Coupe dans Varticulation tarso-métatarsienne(surface tarsienne).

ADULTE (grandeur naturelle).

Les signes ont la même valeur dans les figures i et a. Les figures 3 et 4 sont marquées isolément.

INDICATION DES CHIFFRES.

FIGURES i et a. 17. Figures 1, a. Son insertion phalangienne.


18. Figures i, 2. Transverse des orteils. Il commence (19)
Le pied est représenté dans toute sa longueur jusqu’au milieu
à la quatrième articulation métatarso-phalangienne, dans la Fi¬
de la première phalange des orteils. Sur la Figure a se trouvent
gure 1, et h la cinquième dans la Figure 2.
inscrits, dans sa portion tarsienne, les détails de la syndesmologie.
20. Figure i. Abducteur du petit orteil. — 21. Son atta¬
(Voyez la PLANCHE 58 et son explication.)
che calcanienne. — 22. Sa bandelette fibreuse d’insertion à l’apo¬
i. Figure i. Accessoire du long fléchisseur.
physe du cinquième os métatarsien. Ce muscle présente également
а. Figure i. Attache calcanienne. Elle est un peu différente
ici une variété très commune. Son faisceau antérieur (23) est étroit,
de ce que nous l’avons vue PLANCHE i45.
et son attache rétrécie 25. Il envoie une bandelette fibreuse (ph)
De 3 en 3a. Figure i. Attache de l’accessoire sur le tendon du
qui se fixe sur la quatrième articulation métatarso-phalangienne.
long fléchisseur commun des orteils.
(Voyez, pour la disposition la plus normale, PLANCHE i45.)
De 4 en 4". Figure i. Fragment du tendon du long fléchisseur
26. Figures 1,2. Court fléchisseur du petit orteil. —
renversé en bas et en dehors pour laisser voir l’insertion du muscle
27. Son insertion phalangienne. Entre lui et l’abducteur oblique
accessoire. — 4“ montre la division du tendon commun en ses
se voient les derniers interosseux.
quatre cordons.
5. Figure i. Fragment du tendon du long fléchisseur propre
FIGURE 3.
du gros orteil. Il sert également d’insertion à l’accessoire par une
languette fibreuse de 5a en 3. A. Surface articulaire astragalienne du tibia.
б. FiGUREi.Faisceauprofonddel’ADDUCTEURDU grosorteil.
B. Surface articulaire de la malléole péronieune. Autour de l’ar¬
7. 7. Figure i. Son attache calcanienne.
ticulation régnent la capsule et les ligamens. Les chiffres indiquent
8. Figure i. Coupe du faisceau superficiel. (Voyez PLAN¬
les tendons coupés et environnés de leurs gaines: 1, jambier an¬
CHE i45.)
térieur ; 2, long extenseur propre; 3, les quatre tendons du long
9. Figures 1, a. Son tendon.
extenseur commun ; 4, péronier antérieur; 5, jambier postérieur;
10. Figures i, 2. Faisceau interne du court fléchisseur du
6, long fléchisseur commun; 7, long fléchisseur propre; 8, court
GROS ORTEIL.
péronier latéral; 9, long péronier latéral; 10, tendon d’Achille.
11. Figures 1, a. Son tendon tarsien.— ii“. Naissance du
faisceau externe.
FIGURE 4.
la. Figures i, 2. Insertion double de l’adducteur et du fai¬
sceau interne du court fléchisseur du gros orteil: le premier à la A, B, C, D. Surface articulaire tarsienne: A, B,C, grand, petit,
première phalange, le second à l’os sésamoïde interne. On voit et moyen cunéiformes ; D, cuboïde.
également l’attache de son bord interne le long du tendon du mus¬ 1. Pédieux; 2, tendon du loDg extenseur propre; 3, les quatre
cle précédent. tendons du long extenseur commun; 4, tendon du péronier anté¬
1 3. Figures 1, 2. Faisceau externe du même muscle. rieur; 5, accessoire; 6, tendon du long fléchisseur commun ; 7,
i4- Figures 1,2. Son attache antérieure à l’os sésamoïde externe. tendon du long fléchisseur propre; 8, tendon du long péronier
15. Figures 1,2. Abducteur oblique du gros orteil, éga¬ latéral dans sa gaine ; 9, adducteur du gros orteil; 10, son court
lement formé de deux faisceaux. fléchisseur; 11, court fléchisseur commun; 12, tendon du court
16. Figure 2. Son attache tarsienne ostéo-fibreuse. péronier latéral; i3, abducteur du petit orteil.
TOME II. PLANCHE 147

APONÉVROSES DU COU.

ADULTE (grandeur naturelle).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

FIGURE l. B, Première pièce du sternum.


C, C. Les deux premières côtes.
La tête est sciée verticalement sur le diamètre transversal; la figure montre
D, D. Extrémité vertébrale des deux secondes côtes coupées.
les aponévroses profondes sur le plan potérieur du pharynx, depuis la base
Les détails de l’aponévrose varient un peu d’un côté à l’autre, suivant la
du crâne jusqu’à la zone cervicale du thorax.
disposition des gros vaisseaux qui la traversent.
A. Corps sphéno-basilaire.
1,1. Des deux côtés : Etendue de l’aponévrose entre les gros vaisseaux et
B, B. Rochers des temporaux.
les deux premières côtes.
C. Septième vertèbre cervicale.
2, 2. Idem. Insertion aux premières côtes.
D, D. Clavicules coupées à leur tiers externe.
3.3. Insertion sur le corps de la seconde vertèbre dorsale.
E, E. Premières côtes.
4.4. Lamelle intermédiaire aux gros vaisseaux ; elle s’attache au milieu,
F. Première vertèbre dorsale.
à leurs parois, en avant, à la première pièce du sternum, où elle forme un
Côté droit : Aponévrqse prévertébrale.
cul-de-sac, et, en arrière, à la première vertèbre cervicale.
1. 1, 1. Section de l’aponévrose sur le plan moyen.
5. Aponévrose sur le sternum.
2. Attache au corps sphéno-basilaire.
0. Section de la trachée-artère.
3. Insertion à l’occipital, près de l’éminence jugulaire.
7. Section de l’œsophage.
4 > 4, 4, 4. Etendue de l’aponévrose derrière le pharynx et l’œsophage.
8. Tronc artériel brachio-céphalique.
5, 5. Lamelle qui s’en détache, pour passer derrière l’artère carotide et
9. Tronc veineux brachio-céphalique droit.
la veine jugulaire interne, dont on aperçoit le relief au travers.
10. Tronc veineux brachio-céphalique gauche. Une lamelle fibreuse
6,6, 6. Continuation de la même lamelle avec le feuillet postérieur du
transversale unit les deux côtés de l’aponévrose.
sterno-cléido mastoïdien.
il- Artère carotide gauche.
7. Attache sur le corps de la septième vertèbre cervicale.
12. Artère sous-clavière gauche.
8. Insertion sur l’apophyse transverse de la même vertèbre.
13. Coupe de l’attache du long du cou.
9. Insertion claviculaire. Dans l’espace intermédiaire de l’une à l’autre
de ces dernières attaches, le feuillet aponévrotique se perd sur les enve¬
FIGURE 3.
loppes fibro-celluleuses de la veine sous-clavière et du muscle sterno-
cléido-mastoïdien, en formant une cloison qui sépare l’artère carotide et Plan de section du cou, vu par le côté qui appartient à la tête,
la veine jugulaire interne de la veine sous-clavière. t. Cinquième vertèbre cervicale.
10. Orifice de la veine sous-clavière qui traverse la cloison. 2. Section transversale du cartilage cricoïde. Dans l’intervalle se voient
11. Artère sous-clavière. la cavité du larynx et l’orifice de la glotte.
12. Sterno-cléido-mastoïdien. 3. Section de l’œsophage.
13. Peaucier. 4. Aponévrose prévertébrale.
Côté gauche : Aponévrose pharyngienne postérieure. 5. Aponévrose pharyngienne postérieure.
14 , 14, 14. Etendue de l’aponévrose sur la face postérieure du pharynx et 6. Constricteur moyen.
le corps thyroïde. 7. Corps thyroïde.
15, 15. Son attache à la base du crâne. 8. Long du cou.
10. Son insertion sur l’angle de la mâchoire. Au-dessus elle contourne 9. Scalène postérieur.
les muscles styliens , et se confond avec l’aponévrose du ptérygoïdien De 10 en 10. Angulaire.
interne. 11. Sterno-mastoïdien.
17. Sa terminaison inférieure, où elle s’attache sur la clavicule et le 12. Stemo-hyoïdien.
feuillet postérieur du sous-clavier, en enveloppant le scapulo-hyoïdien._ 13. Scapulo-hyoïdien.
Entre cette aponévrose pharyngienne et l’aponévrose prévertébrale, figu 14. Sterno-thyroïdien.
rée de l’autre côté, rampent les gros vaisseaux du cou. 15. Crico-thyroïdien.
10. Trapèze.
FIGURE 2. 17. Spléuius.
18. Les deux complexus.
Cloison aponévrotique cervico-thoracique, formant une sorte de dia¬ 19. Demi-épineux du cou et transversaire épineux.
phragme fibreux, qui remplit la ceinture des deux premières côtes, et 20. 20, 20, 20, 20. Aponévrose cervicale superficielle.
trace la séparation entre la cavité thoracique et le cou. 21. Gros vaisseaux du cou.
A. Deuxième vertèbre dorsale. 22. Artère vertébrale.
TOME II. PLANCHES 148 ET 14!)

PLANCHE 118.

APONÉVROSES DU BASSIN.
ADULTE (grandeur naturf.lle).

Figure i. — Aponévrose du périnée. = Figure i. — Fascia superficialis inguinal.

Voyez, pour les aponévroses de la cavité pelvienne, PLANCHE 106; et, pour le fascia transversalis et le canal inguinal,
PLANCHES G9, 70, 71 et 72.

FIGURE 1. tion à l’ischion.— 10, 11. Extrémité antérieure de l’aponévrose


qui revêt: 10, l’ischion caverneux; 11, le bulbo-caverneux. —
Le coté gauche représente le fascia superficialis périnéal, formé 12, 12. Naissance de l’aponévrose fémorale. — i3. Enveloppe
de lamelles fihro-celluleuses, circonscrivant des cellules adipeuses. fibro-celluleuse du grand fessier.
Le côté droit montre la surface de l’aponévrose périnéale inférieure
sous-jacente aux muscles. FIGURE 2.
Côté gauche : 1,1, 1. Surface du fascia superficialis périnéal.
— 2, 2. Son extrémité antérieure, où il s’amincit en une toile fibro- 1, 1, 1. Fascia superficialis abdominal qui se continue avec celui
celluleuse qui se continue avec le dartos. — 3. Portion interne, de l’aine. —2, 2, 2, 2. Fascia superficialis inguinal, éraillé par de
très mince, qui revêt le sphincter du rectum. — 4- Lamelle fi¬ nombreuses cellules graisseuses ellipsoïdes. — 3, 3, 3. Portion fé¬
breuse postérieure adhérente au corps de la peau. — 5. Coupe morale du même fascia. — 4- Point où il enveloppe le cordon sper¬
du fascia sur le plan moyen, en arrière, où il augmente d’épais- matique à sa sortie de l’anneau inguinal.— 5. Son prolongement
seur. — 6,6. Section dans le pli de la cuisse, où il se confond avec vaginiforme sur le cordon. — 6, 6. Ligne de fusion du fascia su¬
le pannicule adipeux fémoral. perficialis dans l’aponévrose fémorale. — 7. Réflexion du fascia sur
Côté droit: 7, 7. Surface de l’aponévrose inférieure du péri¬ l’épine iliaque antérieure et supérieure.
née, à fibres transversales. — De 8 en 8. Bord du grand ligament 8. Pénis.
sacro-sciatique, qui lui donne attache. — De 9 en 9. Son inser¬ 9. Testicules.

PLANCHE 149.

APONÉVROSE D’ENVELOPPE DU MEMBRE THORACIQUE.


ADULTE (demi-nature).

Figure i. — Plan antérieur. = Figure 2. — Plan postérieur.

FIGURE 1. névrose, et dont on voit en bas l’épanouissement formant l’angle


supérieur de l’aponévrose palmaire.
1. Aponévrose deltoïdienne formée par une simple toile cellu¬
FIGURE 2.
leuse à mailles entrecroisées.
2. Bandelette deltoïdienne qui se détache du bord antérieur du 1. Aponévrose deltoïdienne qui procède de la ceinture osseuse
tendon huméral, et vient renforcer l’aponévrose brachiale au-de¬ scapulaire. — En haut, sur l’articulation acromio-claviculaire, se
vant du biceps. voit la bourse synoviale sous-cutanée.
3. 3, 3. Aponévrose brachiale antérieure formée défibrés obli¬ 2,2. Aponévrose brachiale postérieure qui revêt le triceps.
ques descendantes du bord externe ou de la cloison du triceps, et 3. Petite aponévrose postérieure de l’anconé. —Au-dessus est
qui va rejoindre en bas les fibres ascendantes de l’épitrochlée. la bourse sous-cutanée de glissement de l’olécrâne.
4. Saillie sous-aponévrotique du nerf médian. 4. 4- Aponévrose propre du cubital postérieur.
5. Faisceau rayonné de l’épitrochlée, dont les fibres diver¬ 5. Bandelette d’origine de l’aponévrose d’enveloppe des mus¬
gentes rejoignent celles des aponévroses brachiale et antibrachiale, cles extenseurs.
les fortifient et les unissent. 6. 6, 6, 6. Aponévrose d’enveloppe des extenseurs. Ses fibres
6. Tendon du biceps vu au travers de l’aponévrose. sont transversales; elle est renforcée en dedans par les cloisons in¬
7. Bandelette bicipitale qui renforce en dedans l’aponévrose termusculaires.
an li brachiale. 7 , 7. Aponévroses à fibres obliques des supinateurs.
8. Creux ou pli du bras, où l’aponévrose sert de lien entre les 8. Aponévrose des adducteurs et extenseurs du pouce et de
muscles supinateurs et pronateurs. —Elle est traversée par le trou l’indicateur. — De l’un et de l’autre côté se voient les bourses sy¬
de passage de la veine radiale sous-cutanée. noviales sous-cutanées du radius et du cubitus.
9. 9, 9. Aponévrose antibrachiale antérieure formée de fibres 9, 9. Portion épaissie de l’aponévrose antibrachiale postérieure
courbes transversales à concavité supérieure. formant le ligament annulaire du carpe.
10. Portion inférieure plus épaisse, dite le ligament annulaire 10, 10. Aponévrose dorsale de la main.— Sur l’articulation
du carpe. métacarpo-phalangienne du médius, est représentée l’une des nom¬
11. Tendon du palmaire grêle, placé un peu au-devant de l’apo¬ breuses synoviales sous-cutanées de la main.
Tou u'
Tome 2
TOME IL PLANCHE ISO

LOGES ET CLOISONS APONÉVROTIQUES

DES MUSCLES DU BRAS ET DE L’AVANT-BRAS.

ADULTE (demi-nature).

Figure i. — Couche superficielle antérieure.


Figuré 2. — Seconde couche antérieure.
Figure 3. — Couche superficielle postérieure.

On a exagéré à dessein l’épaisseur des diverses lames fibreuses pour mieux faire comprendre leur disposition; toutefois le fond
des loges laisse apercevoir en demi-transparence les muscles sous-jacens.

INDICATION DES CHIFFRES.

Les signes sont placés dans l’intérieur des loges musculaires, lesquelles sont bornées elles-mêmes par les plans de section des
cloisons, soit aponévrotiques, soit fibro-celluleuses.

FIGURE i. 9. Extrémité inférieure de la gaîne du rond pronateur.


1 o. Extrémité supérieure coupée du long supinateur.
1,1. Extrémité inférieure de la loge du biceps brachial.
11. Extrémité coupée des radiaux externes.
2. Tendon du biceps coupé un peu au-dessus de son insertion.
12. 12. Loge des radiaux.
3. Insertion à l’épitrochlée, du tendon aponévrotique commun
13. Aponévrose superficielle qui revêt les fléchisseurs profonds
des muscles rond pronateur, radial antérieur, palmaire grêle, cu¬
et le rond pronateur.
bital antérieur.
4- Loge du rond pronateur comprise entre ses deux extrémités FIGURE 3.
coupées.
1. 1. Loge de l’extrémité inférieure du triceps brachial.
5,5. Loge du radial antérieur.
2. Coupe du tendon olécrânien.
6. Extrémité de son tendon.
3. Aponévrose externe du bras.
7. Loge du palmaire grêle.
8. Son tendon coupé.
4. Extrémité supérieure de la loge du long supinateur. Ce
muscle est coupé dans la ligne suivant laquelle il se contourne en
9. Loge du cubital antérieur.
avant.
10. Son tendon coupé.
5. 5. Loge du premier radial externe.
11. 11. Loge du long supinateur.
6. Loge de l’anconé.
12. Son tendon coupé.
7. Attache commune des extenseurs à l’épicondvle.
13. Lame fibro.celluleu.se qui revêt le fléchisseur sublime.
8 , 8. Loge du second radial externe.
i4- Aponévrose pallnaire.
g. Son tendon coupé.

FIGURE 2. 10, 10. Loge du long extenseur commun.


1 1. Ses tendons coupés.
1,1. Loge du brachial antérieur. 12. Loge de l’extenseur propre du petit doigt.
2. Aponévrose interne du bras. 13. Son tendon coupé.
3. Son aponévrose externe. 14. 14. Loge du cubital postérieur.
4- Tendon du brachial antérieur coupé. 15. Son tendon coupé.
5. Insertion du fléchisseur superficiel des doigts à lepitrochlée. 16. Attache du cubital antérieur à l’épitrochlée.
6. 6, 6, 6. Loge du fléchisseur superficiel. 17. 17. Sa loge aponévrotique.
7. Tendons coupés du même muscle. 18. Son tendon coupé.
8. Son attache cubitale. 19. 19. Aponévrose superficielle de la main.
Tome a.
P1.15®.

Dessiné d'après nature par N.H. Jacoi.


TOME II. PLANCHE 151

APONÉVROSE PALMAIRE
ET COUPES TRANSVERSALES DES MUSCLES ET DES CLOISONS APONÉVROTIQUES
DU RR AS ET DE L’AVANT-BRAS.

ABOUTE (grandeur naturelle).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

FIGURE i. 1. Radial antérieur.


2. Palmaire grêle.
Aponévrose palmaire. — Les doigts ne sont pas suivis au-delà 3. Cubital antérieur.
des premières articulations phalangiennes. 4. Rond pronateur.
1. Ligament annulaire du carpe. 5. Long fléchisseur superficiel des doigts.
2. Tendon du cubital antérieur. 6. Long fléchisseur profond des doigts.
3. Tendon du palmaire grêle. 7. Court supinateur.
4- Milieu de l’aponévrose palmaire. 8. Long supinateur.
5, 5, ô, 5, 5. Bandelettes digitales de l’aponévrose qui se sé¬ 9. Premier radial externe,
parent en divergeant. Dans leurs intervalles se voient les arcades jo. Second radial externe.
fibreuses vasculaires. j j. Extenseur commun des doigts.
6, 6, 6, 6. Bandelettes transversales qui servent à lier les pre¬ 12. Extenseur propre de l’indicateur.
mières. 13. Extenseur propre du petit doigt.
7, Suture moyenne en X sur la tête du troisième os métacarpien. 14. Cubital postérieur.
De 8 en 8. Bandelette transversale sous-cutanée, qui forme un 15. Vaisseaux radiaux.
ligament transverse sur les têtes des premières phalanges. j6. Vaisseaux cubitaux.
9,9, 9, 9. Points de jonction avec les gaînes des tendons flé¬ 17. Ligament interosseux et arcade de l’artère interosseuse.
chisseurs. — Les deux sutures médianes se font par les entre-croi- 18, 18, 18, 18. Aponévrose d’enveloppe.— Les aponévroses de
semens en X. séparation sont visibles entre les muscles.
De 1 o en 10. Coupe de l’aponévrose sur l’éminence thénar, sui¬
vant une ligne où elle se perd dans le corps de la peau. FIGURE 4.
11. Lame fibro-celluleuse qui revêt les muscles de l’éminence
thénar. A. Radius.
12. Lame fibro-celluleuse qui revêt les muscles de l’éminence B. Cubitus.
hypothénar. 1. Tendon du radial antérieur.
13. Muscle palmaire cutané. 2. Tendon du palmaire grêle.
3. Cubital antérieur avec son tendon.
FIGURE 2. 4- Long fléchisseur superficiel des doigts.
A. Humérus. 5. Long fléchisseur profond.
1. Section du biceps. 6. Long fléchisseur propre du pouce.
2. Idem, du triceps brachial. 7. Carré pronateur.
3. Idem, du coraco-brachial. 8. Long supinateur.
4. Idem , du brachial antérieur. q. Tendon des deux radiaux.
5. Idem, du deltoïde. 1 o. Long abducteur et court extenseur du pouce.
6. Vaisseaux huméraux profonds. 1 i. Long extenseur du pouce.
7. Veine basilique. 12. Extenseur propre de l’indicateur.
8. Idem, céphalique. 13. Extenseur commun des doigts.
9. 9, 9, 9. Aponévrose d’enveloppe. — Les aponévroses de sé¬ i4- Extenseur propre du petit doigt.
paration sont visibles entre les muscles. 15. Cubital postérieur.
16. Ligament interosseux.
FIGURE 3. 17. 17, 17. Aponévrose d’enveloppe.— Les cloisons de sépara¬
tion sont visibles entre les muscles.
A. Radius.
18. Vaisseaux radiaux,
C. Cubitus. rg. Vaisseaux cubitaux.
Fl.lSl.

.Dessiné d'après nature par Jf. R. Jacob


TOME II. PLANCHE 152

APONÉVROSE D’ENVELOPPE DE LA CUISSE.

ADULTE («EAU-NATURE).

Figure i. — Plan antérieur.

Figure a. — Plan postérieur.

INDICATION DES CHIFFRES.

FIGURE i. 12, 12. Fibres curvilignes de l’aponévrose interne de la cuisse à

concavité supérieure en haut, et inférieure en bas.


i. Attache à l’épine antérieure et supérieure de l’os des îles, du
13. Tendon du couturier.
tendon de l’aponévrose fémorale antérieure. Ce tendon est le som¬

met de convergence de plusieurs vastes bandelettes de renforce¬


ment, qui se rendent, en irradiant, sur les muscles de la cuisse. — FIGURE 2.
Sur l’épine iliaque est sa bourse synoviale sous-cutanée.

2,2,2. Épanouissement de la bandelette médiane sur le mus¬ 1,1. Mince lamelle fibro-celluleuse, qui forme l’enveloppe du
cle droit antérieur et sur le bord externe de l’aponévrose fascia-lata. muscle grand fessier.
3. Bandelette externe qui rejoint celle du muscle fascia-lata. De 2 en 2. Insertion de l’attache aponévrotique du grand fessier
/j, 5. Bandelettes internes qui s’eutre-croisent avec les lames sur la bande dite fascia-lata, à laquelle le muscle sert de tenseur
aponévrotiques du couturier et des adducteurs. externe et supérieur.
6, 6, 6, 6. Fascia soperficialis inguinal. 3, 3. Forte aponévrose du moyen fessier.
7, 7. Ligne de section de ce fascia sur l’aponévrose fémorale. 4 » 4, 4- Forte bande ou aponévrose fascia-lata.
— Au-dessous est le trou de passage delà veine saphène interne. 5,5, 5, 5. Aponévrose fémorale postérieure, formée de fibres
8, 8. Vaste bande externe verticale, dile aponévrose fascia-lata. courbes transversales à concavité supérieure.
9, Implantation de son tendon sur l’articulation du genou. 6. Lamelle fibro-celluleuse qui revêt le creux poplité. Elle est
10. Bourse synoviale sous-cutanée de la rotule, avec l’aponé¬ perforée par le trou de passage de la veine saphène externe et pos¬
vrose superficielle du genou. térieure.
De 11 en 11. Fibres courbes qui lient les aponévroses de la cuisse 7, 7. Bandelettes verticales de liaison des aponévroses de la
et de la jambe, et s’insèrent en bas sur le tendon du couturier. cuisse et de la jambe.
F1.1SÎ,
TOME IL PLANCHES 153 ET 151

PLANCHE 153.

APONÉVROSES EXTERNES D’ENVELOPPE


DE LA CUISSE,
ADULTE (demi-natüre).

t , t. Vaste bandelette verticale, dite aponévrose fas cia-lata, à continue en bas avec l’aponévrose du même nom, et en arrière
fibres longitudinales, coupées par d’autres transversales. Elle offre avec celle du moyen fessier.
en haut trois origines. De 7 en 7. Attache au fémur et au tibia de l’extrémité inférieure
2. Sa continuation sur le grand trochanter avec l’aponévrose du du fascia-lata, formant une bandelette tendineuse qui fait, pour
moyen fessier. l’articulation fémoro-tibiale, l’office d’un ligament interne et an¬
De 3 en 3. Attache, sur cette aponévrose, du muscle fascia-lata, térieur.
qui en est le tenseur en haut et en avant. 8, 8. Enveloppe fibro-celluleuse du grand fessier.
De 4 en 4- Attache aponévrotique du grand fessier, qui est le 9, 9, 9. Aponévrose postérieure de la cuisse, à fibres transver¬
tenseur du fascia-lata en haut et en arrière. sales, qui enveloppe les muscles fléchisseurs.
5, 5. Aponévrose très épaisse du moyen fessier que continue le 10, 10, 10. Aponévrose antérieure qui revêt les muscles exten¬
fascia-lata. seurs.
6. feuillet externe d’enveloppe du muscle fascia-lata, qui se 11, 11. Partie supérieure de l’aponévrose de la jambe.

PLANCHE 154.

LOGES ET CLOISONS APONÉVROTIQUES


DE LA CUISSE.
PLAN INTERNE.

1. Extrémité supérieure de la loge du couturier. Le tendon est i4- Section sur l’aponévrose triangulaire, qui forme l’infundi-
coupé au-dessous de l’attache à l’épine iliaque. bulum des vaisseaux fémoro-poplités.
2. Loge du couturier sur le vaste interne. 15. Loge du demi-membraneux.
3. Tendon tibial. 16. Coupe de son tendon tibial.
4- Loge du droit antérieur. 17. Loge du demi-tendineux.
5. Section de l’extrémité iliaque du muscle. 18. Son attache sciatique.
6. Section à la naissance du tendon inférieur. 19. Coupe de son tendon tibial.
7. Loge du premier adducteur, traversée par l’artère profonde. 20. Aponévrose qui revêt le vaste interne.
8. Section de l’attache pubienne.
21. 22. Fascia pelviensis qui revêt: 21 , l’obturateur interne ;
9. Section de l’attache fémorale, 22, le releveur de l’anus.
xo. Loge du second adducteur.
23. Bandelette ischio-pubienne.
11. Attache pubienne. 24. Fascia iliaca.
12. Loge du troisième adducteur.
25. Feuillet fibro-celluleux de l’enveloppe du grand fessier.
13. Attache sciatique.
TOME II. PLANCHES 155 ET 150

PLANCHE I SS.

APONÉVROSES DE LA JAMBE.
ADULTE (demi-NATO RE).

Figure i. — Plan antérieur. — Figure i. — Plan postérieur.

FIGURE i. 9. Ligament annulaire du tarse.


10. Bandelettes, à courbes transversales, de la voûte du pied, qui lient les
A. Rotule. — B- Malléole interne. — C. Malléole externe. — D. Crête ex¬ tendons extenseurs.
terne de l’extrémité supérieure du tibia. — E. Tète du péroné. FIGURE 2
1. Tendon de l’aponévrose fascia-lata.
De 2 en 2. Arcade formée par la jonction des aponévroses de la jambe et A. Calcanéum. — B. Malléole interne. — C. Malléole externe.
de la cuisse, et qui s’insère sur le tendon du couturier. 1. Lame fibro-celluleuse qui revêt, sous la peau, le creux poplité, et pro¬
3. Expansion aponévrotique du couturier. cède, de chaque côté, des tendons des muscles de la cuisse.
4. Bandelette verticale née de la tubérosité interne du tibia, et qui adhère 2. Bandelette verticale du jumeau interne, née supérieurement des ten¬
à l’aponévrose du jambier antérieur. dons fléchisseurs de la jambe.
6. Bandelettes obliques qui, des aponévroses de séparation des muscles 3. Bandelette verticale du jumeau externe, qui naît supérieurement du
externes, viennent se rendre au tibia. tendon du biceps fémoral.
6. Bandelettes verticales superficielles du jumeau interne. 4. 5. Bandelettes obliques de liaison qui, nées du tibia et des cloisons
7. Bandelettes obliques, dont le croisement s’étend du tibia au raphé intermusculaires, viennent se rejoindre en arrière sur le plan moyen.
médian postérieur. 6. Aponévrose à courbes transversales qui revêt le tendon du soléaire.
8. Faisceau ascendant de liaison né de la malléole externe. 7,8. Attaches postérieures du ligament annulaire sur le tendon d’Achille.

PLANCHE 156.

LOGES ET CLOISONS APONÉVROTIQUES


DES MUSCLES DE LA JAMBE ET DU PIED.

PLANS LATÉRAUX.

FIGURE 1. 15. Tendons de l’extenseur propre du gros orteil et de l’extenseur commun


des orteils, coupés au-dessus du ligament annulaire du tarse.
PLAN EXTERNE DE LA JAMBE ET DU PIED.
16 , 16. Forte cloison aponévrotique externe qui sépare les extenseurs des
péroniers latéraux.
A.Corps du tibia. — B. Corps du péroné. — C. Rotule— D. Cinquième
os métatarsien. 17, 17. Implantationsurle tibia de l’aponévrose d’enveloppe de la jambe.
1, X, 1. Loge aponévrotique des jumeaux et du soléaire, formée, en ar¬ 18. Ligament annulaire du tarse.
rière, par l’aponévrose d’enveloppe de la jambe, et, en avant, par la mem¬ 10,19. Aponévrose d’enveloppe du pied, qui revêt les muscles et les
tendons.
brane fibro-celluleuse qui revêt les muscles profonds.
2. Section du jumeau externe.— 3. Section de l’attache supérieure du FIGURE 2.
soléaire.
4. Portion supérieure de l’aponévrose jambière postérieure— 5,5. Coupe PLAN INTERNE DE LA JAMBE ET DU PIED.
de cette aponévrose.
6. Tendon d’Achille avec sa capsule de glissement sur le calcanéum. A. Corps du tibia. — B. Corps du péroné.
7. 7. Loge aponévrotique des péroniers latéraux, dont le fond est formé, 1,1. Loge fibro-celluleuse du long fléchisseur commun des orteils. —
au milieu, par le corps du péroné ; en avant, par le ligament interosseux; 2. Tendon coupé du même muscle.
en arrière, par la cloison qui sépare les péroniers des muscles profonds pos¬ 3, 3. Loge fibro-celluleuse du long fléchisseur propre du gros orteil. —
térieurs. 4. Tendon coupé du même muscle.
8. Attache supérieure du long péronier latéral. —9. Tendon du long pé¬ 6. Loge du jambier postérieur.
ronier latéral coupé. 6. 6. Loge fibro-celluleuse du soléaire.
10, 10, 10. Loge aponévrotique du jambier antérieur et des extenseurs 7. Section des jumeaux et du soléaire.
des orteils, dont le fond est formé par le tibia et le ligament interosseux. 8. Aponévrose jambière interne. — 9, 9. Son plan de section en arrière.
11. Extrémité supérieure de l’attache tibiale du jambier antérieur.— 10,10. Son attache en avant sur le tibia.
12. Coupe de son tendon au-dessus du ligament annulaire du tarse. 11. Tendon d'Achille.
13. Extrémité supérieure de l’attache tibiale du long extenseur commun 12. Loge du jambier antérieur. — 13. Tendon coupé du même muscle.
des orteils. 14. Ligament annulaire du tarse.
14. Cloison aponévrotique supérieure qui sépare ce muscle du jambier 16,15. Aponévrose d’enveloppe du pied, qui revêt les muscles et les
antérieur. tendons.
Dessiné d'après nature par N H Jacob.
TOME II. PLANCHE 137.

APONÉVROSE PLANTAIRE.
COUPES TRANSVERSALES DE LA CUISSE ET DE LA JAMBE.

ADULTE (grandeur naturelle).

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

FIGURE t. 3. Droit interne.


4. Premier adducteur.
A. Calcanéum revêtu des épanouissemens du tendon d’Achille 5. Deuxième adducteur.
et des aponévroses voisines. 6. Troisième adducteur,
1, Faisceau commun de l’aponévrose plantaire. y. Biceps fémoral.
2, Son attache au calcanéum. 8. Demi-membraneux.
3, 3, 3, 3, 3. Randelettes digitales de l’aponévrose. — Dans 9. Demi-tendineux, séparé en haut du biceps par la cloison
les angles qui les séparent sont comprises des arcades vasculaires. musculaire d’insertion commune.
4, 4- Lamelles superficielles des deux premiers orteils, qui 10. Extrémité inférieure de l’attache fémorale du grand fessier.
viennent se confondre avec l’aponévrose sous-cutanée, sous-méta- 11. Yaste externe avec les cloisons aponévrotiques d’insertion.
tarso-phalangienne. 12. Yaste interne. Il se prolonge, en avant du fémur, sous le
5, 5. Les mêmes lamelles du troisième et du quatrième orteils, précédent, pour former la portion moyenne du triceps.
coupées, dans le point où elles se confondent avec l’aponévrose su¬ 13. i3, i3, i3. Contour de l’aponévrose fémorale d’enveloppe.
perficielle. i4- Forte cloison aponévrotique externe qui s’implante sur le
6, 6. Aponévrose sous-cutanée, sous-métatarso-phalangienne fémur; les autres cloisons sont visibles entre les muscles.
à fibres courtes transversales. Elle est coupée sous le deuxième or¬ 15. Vaisseaux fémoraux.
teil pour laisser voir les bandelettes de terminaison de l’aponé¬ 16. Vaisseaux profonds,
vrose plantaire. îy. Nerf sciatique.
y, y. Bandelettes de terminaison de l’aponévrose plantaire qui
FIGURE 3.
s’insèrent en dehors, sur les articulations métatarso-phalangiennes.
8. Jonction de l’aponévrose superficielle avec la gaîne fibro- Coupe horizontale de la partie moyenne de la jambe.
celluleuse du gros orteil. A. Tibia.
9. Ligament transverse cutané, sous-métatarso-phalangien. B. Péroné. Entre les deux se voit le ligament interosseux.
De 10 en 10. Gaîne fibro-celluleuse des orteils. 1. Jambier antérieur.
11. 11. Bandelette interne qui lie l’aponévrose plantaire avec le 2. Long extenseur commun des orteils. Entre ce muscle, le
bord interne du pied. jambier antérieur et le ligament iuterosseux, se voit l’extrémité su¬
12. Aponévrose de l’adducteur du gros orteil, qui s’attache sur périeure du long extenseur propre du gros orteil.
le bord interne de l’aponévrose plantaire. 3. Long péronier latéral.
13. 13. Aponévrose d’enveloppe de l’abducteur du petit orteil, 4. Court péronier latéral.
au travers de laquelle s’aperçoivent les bandelettes fibreuses de ce 5. Jumeau interne.
muscle et du court fléchisseur. Elle est liée, en dedans, avec le bord 6. Jumeau externe.
iuterne de l’aponévrose plantaire.
y, y. Soléaire. La coupe montre sa forte aponévrose postérieure.
14. Fibres transversales de liaison entre ces deux aponévroses. 8. Jambier postérieur.
15. Fibres transversales qui lient les trois aponévroses en arrière. 9. Long fléchisseur commun des orteils.
10. Extrémité supérieure du long fléchisseur propre du gros
FIGURE 2. orteil.
Coupe horizontale de la cuisse, au-dessous de l’attache infé¬ 11. 11, 11, 11. Contour de l’aponévrose d’enveloppe de la
rieure du fascia-lata. jambe. Les cloisons aponévrotiques sont visibles entre les muscles.
12. Vaisseaux et nerfs tibiaux antérieurs.
A. Corps du fémur. 13. Vaisseaux tibiaux postérieurs.
1. Droit antérieur de la cuisse. 14. Nerf tibial postérieur.
2. Couturier. 15. Vaisseaux péroniers.
TOME II. PLANCHE IS8

CAPSULES ET GAINES SYNOVIALES


DU MEMBRE THORACIQUE.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

ARTICULATION DE L’ÉPAULE (demi-nature). I. Milieu de la synoviale carpienne. Deux stylets indiquent le


fond des replis en haut et en bas.
FIGURE I. — PLAN ANTERIEUR.
2. Nerf médian enveloppé par la synoviale.
A. Omoplate. 3. Cloison qui sépare la synoviale commune du long fléchis¬
B. Humérus. seur du pouce, qui en est isolé.
1. Capsule de glissement de l’articulation coraco-claviculaire. 4- Synoviale du long fléchisseur du pouce ouverte dans sa
2. Bourse synoviale située entre l’apophyse coracoïde et la cap¬ portion métacarpienne.
sule de l’articulation. 5. Cloison oblique formée par l’adossement des synoviales car¬
3. Bourse de glissement du tendon du sous-scapulaire sur la pienne et métacarpienne, et qui les sépare.
base de l’apophyse coracoïde. 6. Synoviale métacarpienne de l’index non ouverte, recouvrant
4. Tendon de la longue portion du biceps, enveloppé par un les tendons et le lombrical.
prolongement de la capsule articulaire.
7. Synoviale métacarpienne du radius entr’ouverte. Des stylets
5. Synoviale intermédiaire entre les tendons du grand dorsal et indiquent, à chaque extrémité, le fond des deux replis, carpien et
du grand rond.
digital.
8. Synoviale métacarpienne de l’annulaire entr’ouverte. Le
FIGURE 2. - PLAN POSTÉRIEUR.
tendon est relevé inférieurement pour montrer la coulisse de la
A. Omoplate. synoviale digitale.
B. Humérus. 9. Synoviale métacarpienne du petit doigt entr’ouverte. Elle
1. Bourse de glissement de la peau sur l’articulation acromio- est isolée des autres dans toute sa hauteur.
claviculaire. 10. Repli supérieur de la synoviale digitale sur le médius. Un
2. Synoviale du tendon du sous-épineux sur la racine de l’épine stylet ascendant sur le tendon superficiel en indique le fond.
de l’omoplate. II. Coulisse de glissement de la synoviale sur l’anuulaire. Le
tendon est renversé sur la seconde phalange pour montrer le lien
ARTICULATION DU COUDE (demi-nature). synovial (12) sur la première.
12, i3. Figure 6. Liens synoviaux des tendons sur la première
FIGURE 3.
et la deuxième phalanges du doigt médius, vus sur le profil.
I. Synoviale du tendon du biceps. i4, i5. Figure 6. Anses synoviales réfléchies du tendon su¬
perficiel autour du tendon profond.
FIGURE 4- 16. Figure 5. Gaîne fibreuse sur le doigt indicateur.
17. Figure 5. Synoviale des tendons extenseurs du pouce.
1. Synoviale du triceps sur le bec de l’olécrâne. Elle manque
fréquemment.
Figure 7. — face dorsale du carpe.

SYNOVIALES DE LA MAIN (grandeur naturelle).


1. Coulisse de l’extenseur commun. Des stylets indiquent, à
FIGURE 5. - FACE PALMAIRE DE LA MAIN. chaque extrémité, le fond des replis.
2. Synoviale du long extenseur du pouce.
Elle comprend trois espèces de synoviales pour les tendons flé¬ 3 Synoviale des radiaux externes.
chisseurs; uue carpienne commune, cinq métacarpiennes et cinq 4. Synoviale de l’extenseur propre du petit doigt.
digitales. 5. Synoviale du cubital postérieur.
Tome 2
F 3.. ISfi „

Desjin? d. après nature par N.H. Jacoi


)
TOME II. PLANCHE 15!)

BOURSES SYNOVIALES DU MEMBRE ABDOMINAL.

INDICATION DES LETTRES ET DES CHIFFRES.

FIGURE i. FIGURE 4.

GRANDEUR NATURELLE. DEMI - NATURE.

Face dorsale du pied.


Fragment de bassin, vu en arrière. Extrémité inférieure de l’os
des îles, articulation coxo-fémorale, extrémité supérieure du fémur. 1. Synoviales tarsiennes du long exteuseur des orteils entrou¬
A. Tubérosité sciatique. vertes. Des stylets indiquent en haut et en bas la profondeur des
B. Épine sciatique. replis.
C. Grand trochanter. 2. Cloison qui sépare la synoviale tarsienne commune des syno¬
1. Coulisse de glissement de l’obturateur interne sur la petite viales propres métatarsiennes.
échancrure sciatique; la surface cartilagineuse de l’os est divisée 3. Synoviales métatarsiennes.
eu cinq cannelures, partagées par des brides synoviales, et cor¬ 4. Synoviale du long extenseur propre du gros orteil.
respondant aux tendons radiés du muscle, qui se rendent sur le 5. Synoviale du jambier antérieur.
tendon commun. De chaque côté, la synoviale se réfléchit sur les Des stylets indiquent également pour ces dernières la profon¬
tendons par des freins ou replis très volumineux. Du côté du fé¬ deur des replis.
mur, elle forme un cul-de-sac profond.
FIGURE 5.
2, 3. Lèvres de la division du muscle déjetées, de chaque côté,
pour faire voir l’intérieur de la capsule synoviale. DEMI - NATURE.

4- Synoviale propre du tendon commun de l’obturateur; un


Face plantaire du pied.
stylet passé au travers de l’ouverture pratiquée pénètre jusqu’au
fond du repli. 1. Vaste repli adhérant de chaque côté aux os, qui renferme
5. Synoviale de glissement du jumeau externe, sur la face posté¬ et maintient les synoviales des tendons des long fléchisseur propre
rieure de la capsule coxo-fémorale. du gros orteil et commun des orteils.
6. Capsule de glissement du tendon du grand fessier sur le fémur. 2. Synoviale tarsienne, entr’ouverte, du tendon du long fléchis¬
seur commun des orteils.
FIGURE 2.
3. Synoviale métatarsienne, entr’ouverte, du même tendon au
GRANDEUR NATURELLE. point de sa division. Elle enveloppe à-la-fois les tendons et les
muscles lombricaux.
Capsule de glissement du psoas-iliaque sur la face antérieure de 4. Cloison de séparation des synoviales tarsienne et métatar¬
la capsule coxo-fémorale. sienne indiquée par des stylets.
5. Orifice des gaines des doubles tendons. Un stylet indique le
, FIGURE 3. point où elles s’adossent aux synoviales digitales.

DEMI - NATURE. 6. Synoviale digitale du second orteil.


7. 7. Longue synoviale tarso-métatarsienne du long fléchisseur
Synoviales des tendons des muscles fléchisseurs de la jambe. propre du gros orteil. Des stylets indiquent aux extrémités la pro¬
Elles sont entrouvertes au milieu, et des stylets indiquent le fond fondeur des replis, et au milieu la continuation de la gaine.
des replis. 8. Synoviale digitale du gros orteil.
1. Synoviale du droit interne. 9. Repli de la gaine du long péronier latéral qui la partage, sur
2. Synoviale du demi-membraneux. le cuboïde, en deux synoviales distinctes: l’une jambière et ver¬
3. Synoviale du demi-tendineux. ticale, 10; et l’autre sous-plantaire, 11.
PL 0 159.
Tome

Der.smé d'après nature par N.H. Jacob


i

&
f

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