Le Fond Monetaire International
Le Fond Monetaire International
Le Fond Monetaire International
INTERNATIONAL et la
Roumanie
Professeur coordonateur :
Etudiantes Erasmus:
Simona TRISCA
Paul IVAN
Gabriel MATEAS
- REIMS -
2010
Chaque tat devait dfinir sa monnaie par rapport lor, ou au dollar amricain lui mme
convertible en or. Il en dcoulait pour chaque monnaie une parit officielle en or ou en
dollar (systme dit d talon de change-or ou gold exchange standard ).
la valeur des monnaies sur le march des changes ne devait fluctuer que dans une marge
de 1% par rapport leur parit officielle.
chaque tat tait charg de dfendre cette parit en veillant quilibrer sa balance des
paiements.
dvaluations ou des rvaluations selon les cas. Si leurs rajustements montaires taient
suprieurs 10%, ils devaient alors obtenir laccord pralable de lorganisation.
Pour tenter dviter ce genre de situation, le FMI joue un rle dintermdiaire financier
entre tats membres. Ainsi chaque tat doit verser lorganisation une certaine somme, nomme
quote-part et dont le montant est dtermin par sa puissance conomique, elle mme mesure
par son PNB (produit national de son commerce extrieur). 25% de cette quote-part doivent tre
pays en or, le reste en monnaie nationale. En cas de dsquilibre de sa balance des paiements
risquant de menacer lquilibre montaire sur le march des changes, chaque pays membre peut
obtenir automatiquement 25% de sa quote-part ( droit de tirage ). Si le FMI le juge ncessaire,
il peut prter ce pays jusqu 125% de sa quote-part. Ses prts sont censs permettre aux
banques centrales de dfendre leur monnaie sur le march des changes.
Loctroi de ces crdits est soumis conditions et le pays demandeur doit sengager dans
une politique d'ajustement conseille par lorganisation afin de remdier aux causes de la
dprciation de sa monnaie.Le FMI fonctionne par ailleurs sur un systme de vote, o les voix
sont pondres par le montant de la quote-part . Ainsi sa cration, les tats-Unis eux seuls
dtiennent 25% des voix. Les tats-Unis sont par ailleurs les seuls disposer dun droit de veto
au sein de cette organisation.
On remarque que dans un tel systme, seuls les tats-Unis nont pas besoin de se soucier,
a priori, du cours de leur monnaie vu quelle fait office dtalon. Ainsi les tats-Unis pouvaient
connatre dimportants dficits sans tre soumis aux remarques du FMI.
Premires propositions de rforme
Dans le cadre du systme de Bretton Woods, chaque banque centrale nationale doit
pouvoir changer en or ou en dollar, toute somme de sa monnaie nationale qui lui serait
prsente sur le march des changes (principe de la convertibilit externe). Cest dire que si un
allemand possdant des francs le demande, la Banque de France se doit de les lui changer
contre des dollars amricains ou de lor. Dans un tel systme, le dollar sest dabord rvl trop
rare pour assurer cette fonction, mais partir des annes 1950, les dficits amricains ont permis
de faire du dollar une monnaie abondante. En 1959, certains pays demandent aux tats-Unis la
conversion de leurs dollars en or, ce qui provoque une premire crise du systme. Face cette
crise, lconomiste amricain Robert Triffin (Lor et la crise du dollar, 1960) propose une
rforme du FMI. Selon lui le systme montaire de Bretton Woods est confront un dilemme
(le dilemme [ou paradoxe] de Triffin ) :
Les tats-Unis doivent fournir au reste du monde des quantits importantes de dollars
afin de permettre lessor du commerce mondial dont les rglements seffectuent grce
cette monnaie.
En mme temps, ils se doivent de maintenir la valeur du dollar par rapport lor, ce qui
revient au contraire limiter lmission montaire.
Pour R. Triffin, les emprunts concds par le FMI sont insuffisants pour permettre aux
Banques centrales en difficult de maintenir la parit officielle de leur monnaie sur le march des
changes. Il souhaite donc un renforcement du rle de lorganisation en permettant des prts plus
importants qui seraient octroys, non en monnaie nationale, mais dans une unit de compte
commune et propre au FMI. Dans un tel systme tous les pays devraient dposer une proportion
uniforme de leurs rserves montaires. Ses dpts seraient comptabiliss dans une unit
commune qui ne serait pas le dollar mais qui serait aussi convertible en or. Cette nouvelle unit
de compte sous le contrle du FMI permettrait la stabilit du systme montaire international, et
rsoudrait la contradiction qui dcoule du rle prpondrant du dollar amricain. Cette
proposition clbre ne sera pas retenue, bien que le diagnostic de R. Triffin se rvlera exact.
Cration des droits de tirage spciaux
Une crise similaire celle de la fin des annes 1950 se produit la fin de la dcennie
suivante. nouveau les spculateurs jouent contre le dollar. Les dtenteurs de la monnaie
amricaine demandent sa conversion en or, ce qui provoque en mars 1968 la suspension de la
convertibilit externe du dollar, mesure visant limiter la sortie dor des coffres amricains. En
1969, face lincapacit du dollar jouer son ancien rle, le FMI va crer de toute pice une
nouvelle monnaie, toujours existante, le DTS (droit de tirage spcial).
Le DTS est alors une monnaie dfinie par une parit en or ; elle fut plusieurs reprises
octroyes aux diffrents pays membres, selon leur quote-part, afin de crer de nouvelles
liquidits internationales (en 1970, 1978 et 1981 puis rcemment certains pays ntant pas
membres de lorganisation aux dates prcdentes, et ce dans un souci d quit ). Aujourdhui
dfini par rapport un panier de monnaies (les 5 plus importantes), le DTS est surtout utilis par
les banques centrales (et des usages trs ponctuels : elle sert par exemple de monnaie de
compte aux oprateurs tlphoniques pour le rglement des taxes d'interconnexions
internationales.)
La fin du systme de Bretton Woods
En janvier 1976, les membres du FMI signent les [accords de la Jamaque] qui permettent
le flottement des monnaies. Le rle initial principal du FMI, garantir la stabilit des taux de
change dans une marge de 1%, a disparu.
3. Critiques du FMI
Vote censitaire et partialit
Les tats-Unis sont le contributeur principal du FMI, et possdent presque 20% des droits
de vote, ce qui leur donne un droit de veto. Les 10 premiers pays ont la majorit des droits de
vote alors que le FMI compte 184 pays membres. Ce qui fait dire aux dtracteurs du FMI qu'il
est un instrument au service des grands pays finanant le FMI pour imposer les vues
conomiques de l'organisation, majoritairement sur les 174 autres pays contributeurs, ainsi que
sur les pays ayant recours aux financements du FMI. Ce systme de vote censitaire est critiqu,
notamment par les tenants de la mondialisation dmocratique.
L'ingalit des droits de vote pose la question de l'quit du FMI. Dans La Grande
dsillusion, l'conomiste amricain Joseph Stiglitz fait par exemple du FMI une institution au
service de son principal actionnaire, les tats-Unis. Sa critique met rgulirement en lumire la
partialit du FMI qui risque d'entraner le dclin de cette institution : si l'analyse des
dsquilibres mondiaux par le FMI n'est pas quitable, si le Fonds n'identifie pas les tats-Unis
comme tant le principal coupable, s'il ne concentre pas son attention sur la ncessit de rduire
le dficit budgtaire amricain par des impts plus levs pour les citoyens les plus riches et de
dpenses plus faibles en matire de dfense, la pertinence du FMI risque fort de dcliner au cours
du XXIe sicle .
Politique considre nfaste pour les pays en dveloppement
Des critiques ont pour source la plupart des organisations altermondialistes et proviennent
galement d'conomistes rputs libraux ou de la BM. Elles considrent que les interventions du
FMI, mme si elles permettent un dpannage momentan des pays du tiers monde qui les
acceptent, aggravent la pauvret et les dettes en supprimant ou diminuant la capacit
d'intervention de ces tats, ce qui les empcherait de mieux rgler leurs problmes. L'argument
se base sur le fait que le FMI prconise les mmes recommandations conomiques et
globalement les mmes plans d'ajustement structurel tout pays demandeur d'aide, sans analyser
en profondeur la structure de chacun. Sur la base du Consensus de Washington , il
prconiserait le plus souvent une plus grande ouverture aux capitaux, aux services et biens
mondiaux, la privatisation des entreprises publiques ainsi que l'austrit budgtaire. On peut
prendre comme exemple l'Argentine, qui tait considre comme un pays modle par le FMI
mais qui a connu une grave crise conomique en 2001.
ce sujet, l'amricain Joseph E. Stiglitz a dvelopp ces critiques, notamment sur la
priode 1990-2000, dans son livre La grande dsillusion (2002). Au sujet de l'intervention du
FMI dans les pays asiatiques, notamment l'Indonsie, l'conomiste libral Milton Friedman, a
mme dclar que sans le FMI, il n'y aurait pas le problme de l'Asie. Il y aurait peut-tre des
cas isols, comme la Thalande, mais [qu']il n'y aurait pas une si grande crise travers l'Asie .
La direction de la Banque mondiale s'est galement montre distante par rapport la position du
FMI et a renforc l'impression que les deux institutions ne parlent plus systmatiquement d'une
mme voix. M. James Wolfensohn neuvime prsident de la Banque mondiale, dans son discours
du 6 octobre 1998, a dclar qu'il souhaiterait que les programmes de sauvetage financier
attachent plus d'importance aux proccupations sociales (comme le chmage) et que le FMI
insistait trop en revanche sur la stabilisation des monnaies .
Les populations peuvent tre trs critiques face aux politiques d'ajustement structurel
(PAS). Par exemple, la population sngalaise ne comprend pas pourquoi ce pays a d privatiser
tant ses chemins de fer, ce qui a abouti la suppression de la ligne, que son Office national
vtrinaire, mesure conduisant l'lvation des prix des produits vtrinaires, entranant un
dveloppement des pidmies et des parasites et aboutissant dcimer des troupeaux, abaisser la
qualit sanitaire des animaux, et empchant les exportations du btail. La situation en Guine et
au Ghana4 est sensiblement la mme. En Mauritanie, la suppression de la proprit collective
traditionnelle de la terre a entran une concentration de la proprit foncire dans les mains de
le trop peu, trop tard qui a plong le Kredit Anstalt de Vienne dans la crise au printemps 1931
ne se reproduise. Les crises nont pourtant pas manqu depuis la crise mexicaine de 1981 ; entre
1997 et 2002, on a mme constat une telle prolifration de crises que le mot contagion a t
beaucoup utilis (parfois tort) : Asie du Sud-Est, Russie, Argentine. Pourtant, il ne faut pas se
tromper. Cette fonction de PDR a seulement pour objectif dviter un effondrement en chane des
monnaies et des conomies. Il nest pas de la responsabilit du prteur en dernier ressort
dorganiser la sortie de crise. Cest, bien entendu, de la responsabilit des gouvernements.
2. Le Fonds montaire international a su sadapter aux transformations du systme
montaire international.Il faut reconnatre que le Fonds a toujours fait preuve dune grande
capacit dadaptation. Dailleurs, la manire dont il prsente ses fonctions principales reflte
cette transformation profonde de ses objectifs. On est ainsi pass de la promotion de la stabilit
conomique mondiale la rsolution des crises conomiques et, finalement, laide aux
pays pauvres . Une volution assez comparable lautre institution de Bretton-Woods quest la
Banque mondiale. Non seulement le FMI rebondit vite, et sait faire son mea culpa : il a ainsi
reconnu que sa gestion de la crisse asiatique de 1997-1998 avait t exagrment restrictive aussi
bien en matire montaire que budgtaire. Il a su prendre en marche le train des Objectifs du
Millnaire (ODM) et de la rduction de la dette des pays pauvres trs endetts, malgr le manque
vident denthousiasme des services. Il a su rformer les programmes dajustement structurels
(PAS)pour contrer les critiques du consensus de Washington . Il cherche mieux
communiquer avec la Banque mondiale, les Etats et les opinions publiques. Il sait se rendre
indispensable : la plupart de ses dtracteurs confessent en coulisse que sil nexistait pas il
faudrait sans doute linventer.
3. Le Fonds montaire navigue dans les eaux troubles par des courants opposs qui
remettent en cause le principe mme de son existence.La conditionnalit attache aux PAS a t
caricature, de sorte quaujourdhui le FMI est la fois une cible pour les rpublicains
amricains et les conomistes libraux ( droite) et pour les alter-mondialistes ( gauche). Les
premiers ont toujours dtest cette ide constructiviste attribue Keynes dune bureaucratie
internationale gendarme de la finance, et ils accusent le FMI dtre un pompier pyromane
(Jeffrey Sachs) qui fait peur aux investisseurs privs et qui dtourne ces derniers des pays
mergents. Ils insistent surtout sur le problme de lala moral. Le rapport Meltzer (1998) estime
que lexistence mme du FMI incite les pays et les investisseurs prendre plus de risques car ils
savent que les milliards vont affluer pour les sauver en cas de crise. Les seconds considrent le
FMI comme un valet du grand capital. Comme ils sentendent plutt mal avec les premiers, le
FMI peut facilement apparatre comme une organisation centriste (ce quelle est en ralit) et
perdurer, mme si la position nest pas confortable.
4. Les critiques factuelles sont ambivalentes et souvent biaises.Les critiques adresses
au FMI sont souvent dplaces, contradictoires et faciles. Pour bien saisir quel point, prenons le
livre La grande dsillusion de Joseph Stiglitz (2002), ancien chef conomiste de la Banque
mondiale qui remet en cause les pratiques du FMI avec un vritable esprit de systme. Et
prenons l'exemple Ethiopien. Stiglitz prsente ce pays comme dirig par un homme d'une
intgrit totale, M. Zenawi, soucieux d'amliorer le sort des pauvres de son pays, et soumis aux
contraintes injustes dun FMI qui cherche lui imposer une absurde politique de libralisation du
march financier et un budget quilibr. Alors que le pays a des bases conomiques saines et
que le gouvernement est comptent et engag en faveur des pauvres , le FMI refuse de lui
accorder des aides. Malgr lautorit de lancien conomiste en chef de la BM, force est de
reconnatre que l'Ethiopie, pays en guerre permanente avec ses voisins, n'a pas de bases
conomiques saines , quel que soit le sens qu'on donne ce mot. Il nest pas non plus considr
comme un exemple en matire de politique conomique par la plupart des observateurs
internationaux. Enfin, le gouvernement n'est pas franchement un modle de dmocratie ouverte.
Son engagement envers les pauvres , constat par la BM n'est que le reflet de lengagement de
ladite Banque auprs du gouvernement Ethiopien car,pour elle, dire le contraire serait se djuger.
Le raisonnement de Stiglitz est par ailleurs incohrent. Il reproche au FMI de faire preuve
vis vis de l'Ethiopie de nocolonialisme en lui imposant des rgles d'quilibre budgtaire, c'est-dire en demandant que les impts couvrent les dpenses publiques indpendamment de l'aide
trangre. Mais si un gouvernement dpend de l'aide trangre pour quilibrer son budget, ne
sera-t-il pas prcisment en situation de "no-colonis" ? Ainsi, le principe de lajustement
structurel va plutt dans le sens de lmancipation vis--vis des puissances trangres puisquil a
pour but dassurer lindpendance financire du pays. Sagissant de la crise asiatique, la critique
est facile a posteriori, mais sur le moment le raisonnement du FMI cherchant viter la
contagion sur les marchs n'apparaissait pas plus absurde qu'un autre. Quant lArgentine, ce
ntait pas un lve modle du FMI : vers la deuxime moiti des annes 1990, la dette du pays a
augment de 50 % en moins de cinq ans, ce qui ne compte pas pour peu dans sa difficult se
refinancer vers 2001-2002. Prsenter la faillite de ce pays, qui fait suite des dcennies de
gestion populiste, comme la rsultante de mesures librales dictes par le FMI, voil ce qui
sappel se tromper de cible.
La seule erreur du FMI a t de continuer prter lArgentine alors quil tait vident
que le pays allait dans le mur cause du currency board, de la drive budgtaire et du large
dficit du compte courant ; le Standby loan de $5,4 milliards en 2000 a seulement aggrav la
dette et cr lillusion que le gouvernement pouvait viter une dvaluation. Enfin, on accuse
souvent le FMI dtre anti-social . Mais le FMI nintervient pas dans le choix des dpenses
rduire ; cest le choix des gouvernements, qui trouvent plus facile de blmer le FMI que
dexpliquer leurs populations leur propre dcision. Depuis le dbut des annes1990, le seul
secteur o le FMI force nombre de PVD rduire drastiquement les dpenses est celui de la
dfense. Et il s est rang aux cots de la Banque mondiale dans la rduction des dettes pour les
pays pauvres et dans les objectifs dit du Millnaire (programme d action pour la rduction du
nombre de personnes pauvres).
5. Dates importantes dans lhistoire du FMI
Bibliographie :
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www.zf.ro
www.worldbank.org
PETRE BREZEANU, Systemes financiers interntionaux