E-Rh Et GRH
E-Rh Et GRH
E-Rh Et GRH
Chapitre
2
Quest-ce que le-RH et que recouvre-t-il ?
Cest grande folie de d er sans besoin lintelligence dautrui Boccace
E-commerce, e-production, e-business, e-marketing, e-RH tous ces vocables en e- eur
issent un peu partout dans les mdia spcialiss ou grands publics. Mais quy a-t-il vra
iment derrire ce concept appliqu aux RH ? Sagit-il simplement dun label qui permet a
ux entreprises de se donner une image de rme moderne en recourant aux NTIC ? Suf til dutiliser Internet ou Intranet comme support pour estampiller de fait une appl
ication ressources humaines comme e-RH ? Dans ce chapitre, notre exprience pratiq
ue sur ce sujet au sein de France Tlcom, nous conduira proposer au lecteur la reprs
entation que nous nous faisons de ce concept, qui dpasse largement les d nitions act
uelles. Nous droulerons ensuite les diffrents grands processus RH impacts par le-RH,
en les illustrant avec des applications RH mises en uvre par des DRH de diverses
entreprises. Nous navons pas lambition dtre exhaustifs dans les exemples apports. Il
s sont nombreux et souvent riches. ce titre, nous risquons de frustrer certains
de nos collgues RH face aux projets innovants quils ont mis en uvre et que nous ne
pouvons citer, faute de place. Nous ne les oublierons pas lors de notre prochain
livre !
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les NTIC, savoir essentiellement les Intranets internes public, pour mettre en uv
re des pratiques dynamiques1. Le e-RH est le recours aux technologies de linforma
tion et de la communication pour optimiser les processus RH sur les tapes qui car
actrisent la vie dun salari : recrutement, gestion sociale (congs, dpenses sociales),
paie, gestion des comptences (carrire, formation), dpart du salari, retraite. Le eRH correspond au fonctionnement dune DRH articule autour de la collecte, du traite
ment, du stockage et de la diffusion des informations dont la plupart sont artic
ules en ux. La fonction se construit ainsi autour de processus de plus en plus tra
nsversaux2. Le terme e-RH semble beaucoup plus riche. Certes, il y a un recours
aux NTIC, ce qui renvoie aux notions suivantes : la mise en rseau donne la possib
ilit de faire circuler linformation de faon quasiment instantane entre diffrents acte
urs (individus ou groupes dindividus) ; le multimdia fournit la capacit traiter dif
frents types dinformation (son, images, vido, texte, calculs et instructions inform
atiques). En dautres termes, il y a complmentarit ; la convergence des technologies
(tlphone, son, images et vido) favorise leur digitalisation et leur traitement inf
ormatique ; avec le nomadisme, il est dsormais possible de saffranchir des infrast
ructures xes (essentiellement le bureau) pour se connecter de nimporte o, mme en dpla
cement,
1. Barthe, Stphane, Limpact des technologies du Web sur la Gestion des Ressources
Humaines : mergence de le-RH , in Les notes du LIRHE, note n 343, 2001 (Laboratoire
Interdisciplinaire de Recherche sur les Ressources Humaines et lEmploi). 2. Silva
, Franois, e-DRH, d. Liaisons, anne 2001.
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ce qui ouvre largement les domaines dutilisation, facilite lappropriation des outi
ls et dveloppe linteractivit ; laspect normatif de linformatique permet dadopter un f
rmat commun, indpendant des supports et des applications, ce qui favorise la comm
unication entre machines et applications, donc laccs.
Trois conditions remplir pour parler de-RH
Le recours aux NTIC dans un projet global RH Le-RH, cest le recours aux NTIC dans
un projet global RH. Nous entendons par global, le fait quune grande part des dom
aines RH est remanie, adapte ou transforme. Ainsi, ce recours aura un impact sur la
gestion de processus RH et sur la relation de la fonction RH avec son environne
ment. La gestion dun nombre signi catif de processus RH est faite sur le mode infor
matif (accs aux rgles RH) ou interactif (possibilit de modi cations, dinterrogations e
t de simulations). Le-RH couvre donc un certain nombre de processus RH qui sont a
dministrs sur un mode unique et qui sont donc communs lentreprise. Ceci pourra pos
er problme certaines entreprises ayant des pratiques trs diversi es (les grandes entr
eprises et les groupes). ce titre, la simpli cation des processus et son aspect no
rmatif ne devront pas tre sous-estims (voir chapitre 6). La relation de la fonctio
n RH avec son environnement. Ainsi lutilisation dun outil dERM dans un centre dappel
s RH est une bonne illustration du concept de le-RH. Nous dtaillerons cet exemple
et ses consquences dans les chapitres suivants. Nous pouvons cependant expliquer,
que la mise en place de lERM va compltement modi er les interactions de la fonction
RH avec le personnel et les managers. Des usages et des comportements nouveaux
seront prendre en compte pour optimiser sa relation de service.
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Le-RH fait intervenir dautres acteurs que la seule fonction RH Linformation RH devi
ent non seulement accessible tous (sous rserve du respect de quelques rgles de con d
entialit, tout le monde na pas accs tout), mais elle est galement traite directement
par tous. Le salari se voit responsabilis sur ses propres actes de gestion courant
e. Le manager intervient directement dans les processus RH, sans intermdiaire. Av
ec le-RH, le systme dinformation RH est donc partag, aliment ou modi par les acteurs
source de linformation, avec ou sans validation managriale. Tout se fait avec un
minimum dintervention des quipes RH. Laspect innovant et interactif des outils mis
en place, permet de grer diffremment les processus RH, de les reconsidrer avec un il
neuf, de balayer les champs du possible (du probable, voire de limpossible) pour
amliorer la relation de service et la valeur ajoute de la fonction RH. Cest aussi t
endre la dmarche de nouveaux champs, entre autres, lvaluation en ligne, ou le e-lea
rning. lintrieur de ces champs, le salari devient un acteur de plus en plus inform e
t acteur de son propre dveloppement. Le-RH, cest le recours des nouveaux modes dorga
nisation pour grer les processus RH Nous ne faisons pas allusion ici lvolution de l
a structure RH devenant un partenaire plus actif des affaires (concept de busine
ss partner, voir chapitre 4). En fait, cest lvolution des modes de fonctionnement p
ermis par le-RH qui rend ncessaire de nouvelles organisations RH (voir chapitre 5)
. Le-RH donne donc la possibilit de travailler diffremment. Ce sont les composantes
amplitude des champs couverts par les outils et mode de fonctionnement et dorgan
isation qui semblent manquer dans les diffrentes d nitions nonces aujourdhui et dont q
elques exemples ont t cits plus haut.
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Sans doute celles-ci sont-elles videntes pour nos auteurs, en revanche, elles sem
blent absentes chez beaucoup de nos collgues RH. Le seul dveloppement et la mise e
n ligne de quelques outils RH, indpendants les uns des autres, ne correspondent p
as la d nition propose. Ainsi, la mise en place dun support Intranet sur lvaluation
ne fait pas rentrer dans le monde du e-RH, moins que cette application soit en i
nterface avec dautres, comme la gestion des comptences, la gestion des postes (ave
c une alimentation de la base dinformation de lentreprise), et que ces dernires soi
ent la main des managers et des salaris. Le-RH : une proposition de d nition Le-RH,
utenu par une stratgie dentreprise et un recours aux NTIC, est un mode de fonction
nement global dune entreprise autour de la gestion dun nombre signi catif de process
us RH, qui sappuie sur : le partage de linformation RH et son traitement par un ac
cs direct des salaris, du management et de la fonction RH ; la mise en place dorgan
isations RH nouvelles pour optimiser la relation de service.
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tre retrouves facilement (classement organis, recherche par mots cls). Quelques info
rmations, ou sites Intranets privs , peuvent cohabiter. Linformation devient access
ible des catgories de personnes bien prcises. Des pro ls utilisateurs et des droits
daccs associs sont ncessaires. La fonction RH et /ou les managers accdent ainsi des i
nformations complmentaires qui leur sont rserves : marges de manuvre associes une rgl
RH, point sur des ngociations en cours, documents remis lors dune sance du comit den
treprise, etc. Les DRH restent cependant assez circonspects quant au contenu de
ces informations. La scurit daccs nest pas forcment optimum et un mot de passe est si
vite donn quelquun dautre, malgr toutes les consignes de dpart. LIntranet de collabor
tion LIntranet de collaboration ouvre des fonctionnalits plus large que la prcdente,
travers des applications collaboratives de type forum et groupware1. La cration
dun forum dans le domaine RH est surtout utilise autour de rseaux cibls : RH ou mana
gers principalement. Il permet dchanger des points de vue (en temps rel ou diffr) ou
des informations. Quand cette facult est offerte lensemble des salaris, une animati
on-rgulation est mise en place. Il sagit dviter tout dbordement. Une grande partie de
s entreprises sont sur ce sujet trs prudentes. Dautres jouent le jeu de la transpa
rence complte, comme Schneider Electric qui a ouvert en 1999 un Intranet RH mondi
al, baptis He@rt, dans lequel aucun ltrage a priori des forum nentrave la communica
tion entre les 40 000 utilisateurs
1. Permet un ou plusieurs groupes de travailler en commun, mme s ils sont loigns ph
ysiquement, en leur apportant la logistique pour communiquer (messagerie, forum),
cooprer (laboration collective de documents, espaces virtuels), se coordonner (age
ndas lectroniques, planning) et collaborer (base d information commune).
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postes pourvoir. Dautres applications ont vu le jour dune faon opportuniste, comme
tout ce qui est fait dans le domaine de lvaluation, ou par ncessit, comme la gestion
du temps de travail avec la mise en place des 35 heures. En n, quelques grandes e
ntreprises traitent galement une partie de leur gestion administrative avec la mi
se en place dun libre-service ddi. Si ce modle nest pas encore gnralis en France, il
largement utilis sur le continent nordamricain. Nous y reviendrons plus loin. Ces
libres-services permettent aux salaris dune entreprise, aprs authenti cation, de con
sulter certaines informations administratives les concernant, voire de les modi er
. Des exemples nous sont donns avec le choix de placement pour la participation e
t lintressement, la mise jour de donnes personnelles (changement de situation famil
iale, dadresse, de coordonnes bancaires), la visualisation de sa che de paie, des hi
storiques des formations suivies, etc. Le libre-service utilise trs souvent le wo
rk ow (voir schma), littralement ux de travail , celui-ci consiste grer lectronique
les processus (automatisation) mettant en jeu plusieurs acteurs, documents et ac
tivits. Le work ow permet la validation dune tierce personne qui peut tre le manager
(cas le plus frquent) ou un expert RH habilit (par exemple, pour valider un dossie
r complexe, ou ncessitant une pice justi cative, avant prise en compte dans le systme
dinformation). Son champ dapplication vise essentiellement la gestion administrat
ive : gestion des congs annuels, des frais de dplacement, des inscriptions sur des
sessions de formation Les avantages de ce type de fonctionnalits sont multiples t
ant sur le plan de lef cacit de lentreprise que sur le plan conomique. Par contre, une
problmatique demploi se posera pour une partie de la fonction RH. Ainsi, Cisco fa
it remarquer quaux tats-Unis deux personnes suf sent pour traiter les
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ditions dOrganisation
notes de frais de 20 000 salaris. Dans ce contexte, quel est lavenir dune dame de l
a paie charge de saisir les demandes de congs dans le systme dinformation ? Le work ow
ne peut-il pas tre une opportunit pour elle de passer dun rle de saisie pure un rle
plus forte valeur ajoute, comme celui du contrle par exemple : lassistante RH pourr
a voluer dun rle de saisie vers celui de contrle, ne serait-ce que pour vri er les info
rmations importantes, les mettre jour 1. Cette question sera traite de toute manire.
Ce serait faire preuve de langue de bois que de dire quil ny a pas de consquence e
n terme demploi sur le personnel RH.
Workflow
Il sagit d un process lectronique entre diffrents acteurs, qui fixe dans un domaine
donn : le rle de chacun qui est metteur ? qui est destinataire ? qui valide ? l or
dre des oprations les contrles effectus quelles rgles doivent tre respectes ? quel pr
cess si ce n est pas le cas ? Pour aboutir un objectif prcis.
Direction gnrale Contrles Intranet Salarie Priode demande Demande > ? < solde Rejet av
ec justification Dialogue possible Data warehouse pourquoi ? Recours possible In
tgration automatique en paie et dans les historiques Mise jour du planning servic
e Contrles ??
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Rgles internes
Chef de service
Fichier RH
Un exemple : demande de congs
1. site Vnunet : dossier le-RH allge ladministratif , 2001.
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je peux voir si lon a bien pris en compte le fait que lun de mes enfants a plus de
18 ans, etc. un espace manager : grce mes responsabilits professionnelles, je pe
x trouver lensemble des donnes relatives mes quipes ; je peux galement raliser mes su
ivis (tableaux de bord), valider les congs pays de mes collaborateurs, quali er les
propositions de part variable et les augmentations de rmunration Jai, en fait, ma ma
in, mes habilitations en matire daccs au systme dinformation. un troisime espace, un
eu cheval entre les deux premiers, qui est mon espace personnel professionnel, o
jai des liens avec par exemple les fournisseurs de billets davion ou des liens ave
c des fournisseurs de formation pour moi ou mes collaborateurs (via Extranet, si
besoin est), o jai accs des informations scurises lies mon domaine dactivit.
Un portail unique pour faciliter laccs linformation
Dans les grandes entreprises, la tendance est au regroupement, lintrieur dun mme por
tail, de lensemble des accs qui permettent un salari, au travers des nouvelles tech
nologies, dtre un employ titre personnel, titre professionnel et aussi ouvert sur le
xtrieur. Cest une grosse tendance et une bonne pratique dans les groupes, lheure ac
tuelle. Mais, au-del de la logique de portail, comment faire pour tre sr que linform
ation soit la bonne information, notamment dans le domaine RH ? Pour abiliser linf
ormation, on trouve tant au niveau franais quinternational une premire rponse : la l
ogique de propritaire de processus. Il sagit des personnes, que ce soit du domaine
commercial, nancier, technique ou RH, qui sont habilites pour mettre jour des inf
ormations sur des sites de
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Comme le montre le graphe ci-dessous, peu dentreprises osent aller plus loin : mo
ins de la moiti donnent la possibilit leurs salaris dun accs direct la DRH, seulemen
une sur trois propose un accs des forums.
Autres accs Gestion des jours de cong, RTT, formation Partage des connaissances par
des forums Accs direct la DRH 0% 10 % 20 % 30 % 40 %
8%
32 %
45 % 50 %
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Dans le futur, les DRH comptent largir lIntranet des services plus personnaliss, ma
is seulement 22 % des entreprises interroges envisagent des solutions de libre-se
rvice et de work ow. Par contre, il nest pas question de louvrir aux organisations s
yndicales ; 60 % des entreprises qui ont un projet y sont opposes.
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aux salaris de faire acte de candidature sur un poste ouvert ou denvoyer une candi
dature spontane ; pour tous les acteurs de suivre les candidatures. Selon les app
lications et les orientations politiques choisies, lemobilit peut aller de la d nitio
n de poste la slection nale en passant par les oprations de tri de CV, de tests en
ligne, de constitution de viviers. Un CV envoy est trac : le salari concern sait che
z qui son CV a t transmis pour traitement. On voit bien lopportunit que peut offrir
le-mobilit aux entreprises qui ont du mal organiser leur march demploi interne, de p
ar leur taille (groupes internationaux par exemple), leurs localisations multipl
es, leur diversit de mtiers et de cultures. Cest une rponse partielle lopacit de lof
interne. Par la technique des liens, il est possible dapporter une information p
lus complte et allant au-del du poste lui-mme. Ainsi, dans lIntranet du groupe Accor
, Accor job , tout collaborateur peut accder au Guide des mtiers pour connatre les c
onditions daccs un poste ; il peut galement consulter les formations proposes qui lu
i permettraient d acqurir les quali cations ncessaires pour obtenir ce poste, vri er la
situation gographique de son futur lieu de travail, etc. Ce principe de lien a t a
dopt par un grand nombre dentreprises. Les orientations de lentreprise en matire de
politique de mobilit sont structurantes dans la construction du processus cible.
Prenons trois exemples qui positionnent diffremment la relation salari / manager lo
ccasion de la mise en place de bourses en ligne.
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Dans lentreprise T1, le salari ne peut faire acte de candidature, via le libre-ser
vice, que sil a inform pralablement son manager. Ce dernier est en quelque sorte le
dclencheur de lutilisation du libre-service par le salari.
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Ils sont le point dentre des candidats sur Internet, dans le cadre de leur recherc
he demploi. On trouve l les grands sites du recrutement en ligne, tels que APEC , A
NPE (sites les plus visits), mais aussi cadremploi , cadres-online , jobpilot ,
ter . Il existe galement une multitude de petits sites. Ce sont des sites gnralistes
publiant des offres dans des secteurs varis et multifonctions. Paralllement ces s
ites, des sites spcialiss ont fait leur apparition dans des domaines d activits spci q
ues ou des pro ls particuliers (abjob pour l informatique, aeroemploiformation pou
r les mtiers de l aronautique, village justice pour les mtiers du droit, etc.). Les
sites d emploi rgionaux se dveloppent de plus en plus (emploisjeunes.paca.org, br
etagne-emploi.org, alsacejob.com). Autre tendance observe : les propritaires de ces
sites, en sassociant avec des cabinets de recrutement, proposent aux entreprises
des partenariats pour traiter la gestion des candidatures, la slection en fait, t
out le processus de recrutement. Les PME ont recours ces sites gnralistes. Pour de
s questions de cots, de volumes et de comptences internes, elles ne disposent pas
forcment d un site de recrutement. Cependant, les sites d emploi reprsentent, pour
certaines PME, une solution parfois plus adapte leurs besoins.
La rubrique RH sur les sites institutionnels dentreprise
Le-recrutement fait bien partie de le-RH, dans la mesure o il concerne le processus
qui conduit accueillir une nouvelle comptence dans lentreprise. Dans cet esprit,
certains groupes
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Elle va de la simple rubrique doffre d emplois loutil de gestion de candidatures.
Lavantage est de pouvoir faire dcouvrir lentreprise aux candidats (activits, produit
s, clients, rsultats conomiques), au-del des postes pourvoir et des pro ls recherchs.
st un espace de communication et de marketing voire de dlisation auprs de candidats
, qui peuvent tre aussi des clients de lentreprise. La relation entre le candidat
et l entreprise est personnalise et interactive. Un site Internet ddi au recrutemen
t permet aux candidats davoir un dossier unique, mme sils postulent diffrents postes
sur plusieurs entits d un mme groupe, et aux diffrentes entits de connatre la dmarche
du candidat au sein du groupe. Ces sites peuvent tre crs par et pour lentreprise lai
de de comptences internes ou externes. De plus, il existe des offres de plates-fo
rmes de recrutement disponibles et adaptes aux entreprises.
44 % des internautes utilisant des sites emploi, les considrent comme un moyen co
mme un autre pour trouver un poste ; une mthode ef cace pour un tiers des sonds, mai
s prs de 20 % estiment que cest beaucoup de bruit pour rien ; la moiti des sonds re
onnat quelques rponses ou contacts par mails, mais pas de proposition intressante e
t concrte ; le push des offres nest pas au point, on reoit tout et nimporte quo
rs certaines tudes, 89 % des internautes pensent quInternet est un outil davenir pou
r la recherche demploi1. Attention ce que les lourdeurs internes lentreprise ou le
manque de ractivit dun recruteur isol ne soient pas un handicap ! Des enqutes ralises
auprs d internautes montrent que ce mdia suscite de nouveaux comportements. Intern
et tant un outil rapide, les entreprises doivent s astreindre une grande ractivit s
ur le traitement des rponses. Il semble quau-del de 48 heures, une non rponse nuit l
eur image. Le dlai de rponse devient un critre de choix du candidat : il reprsente,
symboliquement, le degr de ractivit de lentreprise, notamment au niveau de son manag
ement.
Mieux grer le ux des candidatures
Les entreprises devront se doter dune organisation pour grer le ux. Les candidats s
ont effectivement tents d arroser un panel d entreprises sans rellement cibler et
personnaliser leur rponse, en laissant le soin l entreprise de faire le tri, do une
hausse de candidatures plus ou moins quali es. Il est, en effet, beaucoup plus fac
ile et rapide de dposer son CV sur le Web que de raliser une lettre manuscrite. ti
tre
1. Observatoire Keljob Interne & Emploi, dcembre 2000.
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ditions dOrganisation
Mais la France est loin de lusage qui en est fait dans les pays outre-Atlantique,
en particulier aux tats-Unis. Nos cultures loignes sont sans doute lorigine de cett
e diffrenciation. Michel Kalika1, spcialiste du domaine, sen est expliqu rcemment lor
s dun interview pour Vnunet : dans un pays aussi tendu que les tats-Unis, la relati
on la distance nest pas la mme et lintrt de la formation en ligne apparat donc plus
ent. Les diffrences culturelles sont en outre marques. Les Anglo-Saxons sont, par
exemple, davantage habitus que les Franais sauto-former. Mais les attentes en terme
de qualit ne sont pas les mmes. Dans la formation au management, par exemple, les
Franais recherchent des cours en ligne dune interactivit proche de celle des jeux
vido et sont dus par une offre essentiellement anglosaxonne qui se rsume souvent des
pages HTML . Voici quelques chiffres marquant cette diffrence entre les deux pays
: aux tats-Unis, le-learning reprsente environ 60 % des dpenses de formation et 92
% des grandes entreprises amricaines ont mis en uvre un projet de ce type (source
Arthur Andersen Management) ; selon ce mme cabinet, sur un chantillon de soixantequatorze grandes entreprises franaises, seules huit dentre elles ont mis en uvre de
s solutions de-learning visant principalement lapprentissage des langues et de la
bureautique. De mme, une enqute rcente de RH Info montre que, si 65 % des entrepris
es interroges pensent que lelearning deviendra le support de leur politique de for
mation dans les cinq ans venir, peine 20 % disent avoir dj expriment la mthode. Le p
urcentage de dpenses de formation en ligne con rme cet engouement limit :
1. Directeur du Executive MBA de Paris-Dauphine, coordonnateur de ltude Les d s de lelearning dans la formation continue au management de la Fondation nationale pour
lenseignement de la gestion des entreprise (FNEGE). Source : vnunet.fr 2001.
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Dune faon gnrale, les entreprises qui ont mis en place des solutions de formation en
ligne s accordent dire que ce mode de formation est complmentaire la formation c
lassique : mme s il tend se dvelopper, il ne peut se substituer au mode traditionn
el. Ainsi, pour Franois-Xavier Perroud du groupe Nestl : le-learning ne remplacera
pas la formation classique en prsentiel. Nanmoins, cest un complment ef cace. La exibil
it du e-learning est apprciable : les gens se connectent quand ils en ont le temps
, avec des cours personnaliss, puisquils sont dispenss selon leur niveau. Il est vr
ai que, avec la loi sur les 35 heures, la souplesse de la formation distance peu
t tre une bonne rponse. Selon une enqute rcente ralise par la fdration de la formatio
rofessionnelle, auprs de 193 entreprises, les domaines de formation privilgis par le
-learning concernent les formations mtiers (36 %) devant la bureautique (28 %), l
es langues
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(14 %) et les formations gnrales (10 %), comme l illustre l exemple du Crdit Agrico
le qui a form 250 salaris de douze caisses rgionales aux mtiers de la banque par le-l
earning. Daprs cette mme tude, les entreprises sintressant au elearning sont en majori
t des entreprises multi-sites (92,5 %), voire des multinationales (63,5 %). Mais
la formation en ligne ne doit pas rpondre une mode mettent en garde certains spcia
listes : le-learning ne consiste pas simplement mettre les formations classiques
la sauce des nouvelles technologies. Il sagit dappliquer la logique du rseau pour q
ue lapprentissage en entreprise se fasse en ligne et de faon collaborative 1. Les i
nvestissements tant relativement levs, mme si lamortissement se fait plus facilement
dans de grands groupes, ce mode de formation doit rpondre un choix stratgique de le
ntreprise et tre af ch comme tel. Aussi, les salaris qui suivent une formation de typ
e e-learning doivent tre reconnus par leurs managers, comme lors dune formation cl
assique. Il en sera de mme pour la mise en uvre du Knowledge Management (KM). Si l
a formation permet aux salaris dacqurir et de dvelopper leurs connaissances, de sadap
ter et damliorer leur performance, lorganisation doit tre en mesure doptimiser ce cap
ital de connaissance. Pour y parvenir, lentreprise doit mettre en place des mcanis
mes capables de crer, dencourager et dvaluer les conditions du partage de la connais
sance, a n quelle se diffuse lensemble des collaborateurs. Quil sagisse de-learning ou
de KM, le rle du management est primordial pour que le salari soit engag dans ce mo
de dacquisition et de dveloppement de comptences. Il doit en tre le sponsor , en impu
lsant ce mode favorisant les outils partags permettant dchanger, de se former, etc.
ce titre, le manager ne devra pas non plus sousestimer les aspects techniques nc
essaires.
1. archimag. : Perrin, Charlotte et Remize, Michel, Vers le co-apprentissage .
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ditions dOrganisation
Chaque consultant gre son droulement de carrire grce l Intranet. Il a ainsi accs son
rfrentiel de comptences, travers la liste des comptences gnrales et spci ques qu il
matriser. Le rsultat de ses valuations passes, croiss avec les missions qu il a effec
tues, lui permet de voir quel niveau il a atteint. Au consultant, ensuite, de dem
ander une formation ou de se placer sur une mission qui lui permettra de progres
ser dans un domaine qu il ne matrise pas totalement. Cest une faon intressante de re
ndre le salari acteur de son propre dveloppement.
Buriware, groupe de conseil et de service informatiques
Le salari met jour, la n de chaque projet, les comptences dveloppes. La question de
a reconnaissance des comptences peut tre souleve. Aussi, la fonction RH at-elle intrt
af cher clairement la position de lentreprise sur ce sujet.
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Le champ du possible est vaste, mais il ne peut se transformer que si la con ance
accorde par lentreprise ses collaborateurs est bien l, et cela ne semble pas si vide
nt ! Cest ce qui explique que, en ralit, lcart entre les ambitions dclares par les DRH
et les ralisations relles reste important Les limites sont donc celles que se xe lent
reprise ! Le-RH a par ailleurs des impacts non ngligeables sur lensemble des acteur
s de lentreprise, au-del de la fonction RH, quil faudra matriser. Tel est lobjet des
deux prochains chapitres.
Neuf tmoignages dentreprises
Pour conclure ce chapitre, nous avons souhait dvelopper quelques exemples dapplicat
ions mises en uvre sur lensemble des champs couverts par le-RH. Les entreprises qui
ne sont pas cites nous pardonneront
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ditions dOrganisation
Le descriptif
Loffre de PEA comprend la fourniture du botier daccs Internet par la tlvision et dun
avier ultra-fonctionnel infrarouges (le partenaire est Isiconnect), le forfait d
e communication mensuel (trois heures la premire anne, quatre la seconde) et lassis
tance la prise en main (hot line et webmaster). Le salari devient propritaire du m
atriel aprs les deux premires annes. la connexion, la page daccueil est toujours cell
e du portail Planetecap, qui compte 75 % dinformations gnralistes (sites spci ques, se
rvices dactualit, mto et recherche sur le Web) et 25 % de contenu PEA li lIntrane
nt le guichet RH ralis par la Socit Virtualia). Un e-mail est fourni (premire lettre
du prnom + nom de famille@planetecap.com) a n de favoriser le dialogue et la circul
ation de linformation entre les salaris.
ditions dOrganisation
Les rsultats
Prs de 90 % des salaris ont adhr au projet. Suite la distribution des packs en novem
bre 2001, les premires statistiques en terme d utilisation sont encourageantes, mm
e si les efforts pour soutenir lutilisation de loutil sont maintenir. Le portail e
st rgulirement mis jour et
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Par ailleurs, au-del doutils en ligne spci ques la fonction RH, diffrents outils daide
la dcision pour les managers sont galement accessibles.
1. @noo : portail RH de France Tlcom.
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Les rsultats
Le vrai frein, ce sont d abord les mentalits qui bougent moins vite que la techno
logie , dplore Vronique Barbotin, responsable du e-recrutement. Lide dun vivier commun
a gnr des rsistances, notamment outre-Atlantique. Certains donnent leur adresse cou
rrier aux tudiants, dans les forums, au lieu de les orienter vers le site Interne
t . Par ailleurs, on sous-traite encore trop facilement les recrutements et leur
logistique aux consultants. Il faut inciter les managers RH mettre les mains dan
s le cambouis et accepter lide que, si le dveloppement des outils est centralis, lor
anisation de lentreprise (choix et dcisions l aide de
ditions dOrganisation
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loutil) demeure bien dcentralise. Mensuellement, Alstom reoit aujourdhui par le canal
Internet plus de 2 000 candidatures (environ 10 % proviennent de linterne) d ges
et de niveaux dtudes varis, preuve que lInternet est plus dmocratique qu on l imagin
it initialement. Au plan technique, lintgration et la fusion avec PeopleSoft reste
nt la prochaine tape majeure franchir.
Le retour sur investissement
Les gains sont demble importants au niveau du recrutement, puisquun candidat cote mo
ins de 10 euros pour lintgration et la gestion de son dossier dans la base, compar
er l investissement massif que reprsentent lappel des consultants en recrutement,
la publicit et la gestion traditionnelle des CV.
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ditions dOrganisation
Apogea
Le recrutement par Internet
Le groupe Apogea (quatre liales) est spcialiste de linformatique de gestion pour le
s PME / PMI. ce titre, il commercialise des logiciels de comptabilit, de nance et
de paie. Ayant connu un accroissement de ses embauches en 2001, le groupe a char
g sa liale Apogea Ile-deFrance de grer les recrutements de ses trois autres entits e
n France (Apogea Centre, Apogea Sud-Ouest, et Apogea Mditerrane). Pour rpondre cett
e demande, Caroline Wajda, assistante du PDG Apogea le-de-France, a tout dabord pa
ss des annonces sur des sites gratuits, sans succs. Nous recevions des candidature
s peu ou pas cibles, et la plupart dataient de deux ou trois mois. Ce fut une rell
e perte de temps , dclare Caroline Wajda. Apogea dcida de faire appel Kioskemploi e
t sa nouvelle offre Job to Net, combine avec celle de Keljob, troisime moteur de r
echerche doffres demploi en France. En effet, dans un premier temps, nous avions t
est avec succs la plateforme Job and Co de Kioskemploi. La solution Job and Co savra
nt surdimensionne, nous avons dcid dutiliser Job to Net, plus conforme nos besoins d
e recrutement , explique Caroline Wajda. Celle-ci publie ses offres demploi via so
n bureau du recruteur Job to Net. Les offres sont aussitt rfrences sur Keljob. Les c
andidats consultent les annonces du groupe depuis Keljob, puis ils envoient dire
ctement leur candidature sur la rubrique recrutement dApogea, hberge sur la plate-f
orme Job to Net, laquelle Caroline Wajda a un accs direct et scuris. Elle traite en
suite les CV en zro papier, ce qui lui permet dautomatiser les rponses aux candidat
s (convocations, rponses ngatives, mises en CVthque), pour plus def cacit sur des tches
peu cratrices de valeur. De plus, la solution choisie est simple et ef cace, en par
ticulier pour un utilisateur peu rompu linformatique. Nous avons pu ainsi obtenir
un retour de candidatures satisfaisantes. Le temps de traitement des CV a t divis
par trois, nous pouvons ractiver nos offres pour des recrutements ultrieurs, en le
s diffusant sur dautres sites doffres demploi, sans avoir les saisir nouveau, ce qu
i nous fait gagner un temps prcieux. conclue Caroline Wajda.
ditions dOrganisation
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Les objectifs
Partant du constat que ladministration de la rubrique emploi sur le site web de B
osch France ne permettait ni de mettre jour aisment les informations ni de traite
r les candidatures sous un format homogne, la Direction des Ressources Humaines dc
ide de rationaliser sa r exion en matire de e-recrutement. Du fait dune utilisation a
ccrue dInternet dans le recrutement par les entits oprationnelles, la socit se devait
de professionnaliser la rubrique RH de son site web et la gestion du processus
de traitement des e-candidatures . Cette r exion saccompagne dun constat : Nous avion
connu au cours du premier trimestre 2001 une forte croissance du volume de cand
idatures reues par e-mail sur les boites aux lettres lectroniques de nos recruteur
s prcise Patrick Laslandes, Responsable Marketing RH et Trainee Program, et chef
de projet e-recrutement . Les recruteurs en rgion souhaitaient disposer doutils leu
r laissant toute autonomie dans leurs recrutements, de la mise en ligne des offr
es sans intermdiaire jusqu la gestion des candidatures au niveau local, tout en leu
r permettant de sappuyer sur limage forte du site web corporate de Bosch France, d
ont la communication institutionnelle RH est gre depuis le sige ajoute Patrick Lasl
andes. Cest ainsi que Bosch France dcide de concrtiser sa r exion en avril 2001, la de
mande gnrale, en lanant un projet de mise en uvre dune solution de gestion des e-recr
utements. Tenue des contraintes de dlais, la socit Bosch France dcide d externaliser
cette tche et de la con er un spcialiste du dploiement de plate-formes de e-recrutem
ent. Le choix se porte sur Kioskemploi et leur solution ASP* Job and Co, du fait
de leurs rfrences auprs de grandes entreprises, de leur rapidit dintervention et de
leur relation de partenariat avec Keljob, 3e site emploi en France, avec lequel
Bosch France travaille pour optimiser les ux de candidatures.
Le descriptif
La solution Job and Co permet Bosch France de bn cier : dune rubrique Emploi sur son
site web corporate, administre depuis la DRH du sige Saint-Ouen ;
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Les rsultats
Grce l ef cacit de dploiement et la simplicit de paramtrage la solution ASP Job and
la solution a t dploye en seulement deux semaines, puis mise en ligne en juillet 20
01. Premier bilan, six mois aprs : Pendant la priode juillet 2001 janvier 2002, Bo
sch France a reu et trait plus de 4 000 CV via sa nouvelle rubrique emploi web. Ki
oskemploi faisant voluer rgulirement sa solution de e-recrutement Job and Co, les r
ecruteurs ont bn ci dadaptations et de nouvelles fonctionnalits, sans surcot. La politi
ue dvolution logicielle de Kioskemploi a favoris la dlisation de Bosch France : labonn
ement semestriel a t renouvel et un projet dextension de la solution pour les recrut
ements internes est en cours de r exion
Le retour sur investissement
Donnes non communiques.
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Les rsultats
Grce l ef cacit de dploiement et la simplicit de paramtrage, la solution ASP choisie
mise en place en trois semaines, ds avril 2000. Premier bilan, un an aprs : nous a
vons reu et trait plus de
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ditions dOrganisation
6 000 CV via notre rubrique Emploi Web grce la solution mise en place. [] Nous pou
vons mettre en ligne nos offres demploi sans passer par le webmaster du site, les
botes aux lettres lectroniques des recruteurs ne sont plus engorges, les CV sont d
istribus en juste-temps vers les rgions, nous disposons de statistiques abilises ; en n
, la gestion institutionnelle du site et des candidatures nationales ne mobilise
qu une seule personne mi-temps , prcise Jean Pala. Le 18 mai 2001, Crdit Agricole
SA a lanc la nouvelle version de son site, bn ciant des fonctionnalits dveloppes par le
partenaire.
Le retour sur investissement
Donnes non communiques.
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Le descriptif
Le projet CBC combine un ensemble de modes dapprentissage et dvaluation, optimisant
lef cacit de la formation dsormais personnalise. Le processus de formation commence p
ar un diagnostic qui aboutit au programme personnalis de formation. Ce dernier es
t constitu de modules qui suivent les tapes de la vente sur les diffrents produits
(crdit, bancarisation, pargne), visant dvelopper les comptences utiles de lutilis
. Aprs lapprentissage (effectu via lIntranet sur des postes ddis) viennent des cas pra
tiques qui se font soit par tlphone, soit dans un lieu physique. Puis le manager (
impliqu dans tout le processus, que ce soit au niveau de llaboration du cursus ou d
u suivi) suit le commercial dans des situations de vente relles, en agence. Un di
agnostic de n est alors ralis, donnant lieu ou non des formations complmentaires (ap
proche itrative). Au plan technique , le dveloppement de la plate-forme (Ingenium) v
olue daprs une srie de tests, in vitro dabord (dans une entreprise un petit groupe t
este la plate-forme et un type de module), in vivo ensuite (deux ou trois quipes
de commerciaux testent lensemble du processus sur un produit).
Les rsultats
La dmarche et loutil sont en n de phase test. Un dploiement est programm en trois vag
ues sur lanne 2002. Lensemble des Caisses (trente et une entreprises) aura accs la p
late-forme en 2003, qui se prpare accueillir un autre produit de e-learning desti
n aux managers (coaching). Lobjectif principal de CBC nest pas de faire de la forma
tion moins chre et plus rapide , mme si les tests ont montr que lensemble du processu
s sur un thme (crdit) prend la moiti dune formation traditionnelle (8
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Le descriptif
Cible Formateur et Cible Responsable de Formation identi ent les comptences partir
de situations professionnelles, auxquelles le formateur et le responsable de for
mation sont confrontes au quotidien. La multiplicit des usages est lie au fait que
ces outils sont structurs sur un rfrentiel dactivit et non pas sur un rfrentiel de for
ation. En effet, partir dune analyse de lemploi, un rfrentiel dactivit inventorie les
grandes fonctions de lactivit dans lesquelles sont rparties les diffrentes squences di
ntervention. Cible Formateur sarticule autour des principales fonctions : la conc
eption des actions de formation, lingnierie pdagogique, lanimation de situation dappr
entissage ou la conduite dentretiens, de runions et la rdaction des crits profession
nels. De son ct, Cible Responsable de Formation sarticule autour des fonctions dun r
esponsable : conseiller, concevoir, manager, dvelopper et animer. Les situations
professionnelles sont analyses selon trois axes :
ditions dOrganisation
Les rsultats se font en temps rel et sous forme de pourcentage ou bien de toile dar
aigne . Cible formateur a t ralis par France Tlcom Formation, en partenariat avec
Tlcom R & D, lEDF, lAFPA et le CES.
Les rsultats
Lexprimentation auprs des formateurs a con rm loriginalit de cet outil permettant une a
alyse tridimensionnelle (exprience, connaissance, mthodes) pour chaque situation p
rofessionnelle. Lautonomie dutilisation est fortement apprcie, ainsi que la possibil
it de donner diffrentes rponses aux tudes de cas. Toutefois, le produit doit encore
progresser car les risques dinterprtation errone des rsultats est grand. Il faut un
professionnel connaissant trs bien le produit. Construire ce produit na pas toujou
rs t simple. En effet, mener un projet avec cinq partenaires a soulign la ncessit dune
plani cation prcise dans le temps ainsi que la ncessit davoir des directeurs de proje
t stables. Toutefois, comme le dit Paul Dels : lexprience montre que nul nest en mes
ure de rpondre seul la complexit des situations individuelles et collectives . Noto
ns larrive prochaine sur le march dun outil identique pour les acteurs de linsertion
professionnelle.
Le retour sur investissement
Le ROI est trs rapide car linvestissement est collectif et donc rduit (infrieur 35 0
00 euros).
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