Dimensionnement Des Structures
Dimensionnement Des Structures
Dimensionnement Des Structures
structures
Antoine Legay
Matre de confrence
2015-2016
Cnam-Paris
II.1 Traction 9
II.1.1
II.1.2
II.1.3
II.1.4
II.1.5
Torseur de cohsion 9
Contrainte normale 10
Allongement, dformation et dplacement 10
Relation contrainte-dformation 12
Relation entre effort normal et chargement 12
II.2 Torsion 13
II.2.1
II.2.2
II.2.3
II.2.4
II.2.5
II.2.6
Torseur de cohsion 13
Moment quadratique polaire de section 14
Contrainte tangentielle 14
Dformation et rotation des sections 15
Relation contrainte-dformation 16
Relation entre moment de torsion et chargement 16
II.3 Flexion 17
II.3.1 Torseur de cohsion 17
II.3.2 Moment quadratique de section 18
ii
II.3.3
II.3.4
II.3.5
II.3.6
II.3.7
Contrainte normale 18
Dformation 21
Dplacement 21
Relation contrainte-dformation 21
Relations moment de flexion - effort tranchant - chargement 22
25
35
IV Contraintes et dformations
IV.1 Introduction 35
IV.2 Caractrisation des contraintes et des dformations tridimensionnelles 36
IV.2.1 Oprateur des contraintes et des dformations 38
IV.2.2 Thorme de superposition 39
Hypothses 39
Etat de contraintes planes 40
Expressions des contraintes subies par un carr non align avec x et y 41
Expressions des dformations dun carr non align avec x et y 44
Relation entre les contraintes et les dformations dun carr non align avec x et y
Directions principales 45
Cercle de Mohr des contraintes 45
V Critres de dimensionnement
V.1
V.2
V.3
V.4
V.5
44
49
Objectifs 49
Matriaux ductiles : critre de Tresca 49
Matriaux ductiles : critre de Von Mises 51
Comparaison des critres de Tresca et de Von Mises 52
Fatigue des matriaux 52
VI Enveloppes minces
55
59
iii
Principe 67
Pont de Wheatstone 68
Utilisation du boitier 70
Diffrents montages 71
Capteurs jauges 72
Exploitation dune rosette de 3 jauges 45o
VIII.2 Photolasticit 74
VIII.2.1 Principes 74
VIII.2.2 Mise en quation 77
VIII.2.3 Rseaux de courbes caractristiques
79
73
67
Figure I.1 Exemples de structures : structure en balsa dun avion daromodlisme, pylne
lectrique
en vol, la structure du pylne lectrique doit rsister des vents forts et des surcharges de
neige et de verglas.
Deux principales mthodes existent pour dimensionner une structure :
Mthode non prdictive "essai-erreur" : on construit un prototype rel (ou une maquette
chelle rduite), puis on le teste en condition relle ; cette mthode a lavantage de
ne faire appel aucune connaissance a priori de la mcanique mais est coteuse.
Mthode prdictive : on fait un modle mcanique "virtuel" bas sur des quations mathmatiques, puis on le teste ; cette mthode est moins couteuse, mais a linconvnient
de faire appel des connaissances de mcanique et de mathmatiques.
Cest cette deuxime mthode qui est dveloppe dans ce cours. On se limite au dimensionnement des structures en statique et en lasticit linaire.
Problme rel
Le problme rel fait intervenir (Fig. I.2) :
Une structure, comprenant des incertitudes sur sa gomtrie et son matriau ;
Des liaisons avec lextrieur, souvent assez mal maitrises ;
Des efforts appliqus, parfois assez complexes.
Lors de la phase de conception, la solution relle de ce problme nest pas accessible (dplacements, contraintes, ...). Une fois la structure fabrique et place dans son environnement,
la solution est partiellement accessible par des mesures (jauges de dformation, photolasticit,... ).
1 variable
a) poutre
2 variables
b) coque
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000
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3 variables
c) tridimensionnel
le modle de coque,
le modle plan en contraintes planes,
le modle plan en dformations planes,
le modle axisymtrique,
le modle tri-dimensionnel.
Pour lexemple prcdent dun pied de table, on peut par exemple choisir :
Le modle de poutre (Fig. I.3 a) :
hypothse cinmatique de poutre
1 variable le long de laxe de la poutre dcrit le problme
encastrement de type poutre
torseurs defforts quivalents
Le modle de coque (Fig. I.3 b) :
hypothse cinmatique de coque
2 variables sur la surface moyenne de la coque dcrivent le problme
encastrement de type coque
torseurs defforts quivalents distribus
Le modle tri-dimensionnel (Fig. I.3 c) :
encastrement tri-dimensionnel
3 variables dans les 3 directions de lespace dcrivent le problme
forces surfaciques distribues
Pour les trois modles proposs, lencastrement est modlis de faon parfaite alors que la
liaison relle est ralise par une pice intermdiaire souple. Ces modles ne permettent pas
de dimensionner cette pice intermdiaire. Cest au concepteur de choisir le modle le plus
adapt par rapport aux critres de dimensionnement quil pense tre les plus judicieux.
11
00
00
11
00
11
00
11
MO
s
O
Figure I.5 Modle de poutre et coupure fictive en deux parties.
Dun point de vue plus gomtrique, une poutre est un solide engendr par une surface
plane appele section droite constante ou lgrement variable dont le plan reste orthogonal
une courbe de grand rayon appele ligne moyenne dcrite par le centre de surface O
de la section droite (Fig. I.5). La plus grande dimension transversale est petite devant la
longueur de la fibre moyenne (rapport de 5 10 au moins).
Dans le cadre de ce cours, on ne sintresse quaux poutres droites, cest dire celles
dont la ligne moyenne est une droite. De plus, dans la majorit des cas, on ne prend que
des sections constantes.
F
2
F
2
Principe de Saint-Venant
Les contraintes et les dformations dans une rgion loigne du point dapplication des
efforts ne dpendent que du torseur des efforts de cohsion au point considr (Fig. I.6).
Autrement dit, la faon dont on applique le chargement na pas dinfluence loin de
lapplication de la charge.
Hypothse de Bernoulli
Une section de la poutre initialement plane et perpendiculaire la ligne moyenne reste plane
et perpendiculaire la ligne moyenne aprs dformation (Fig. I.7).
y
A1
x
B1
B2
An Bm
Dans le plan (
x ,
y ), les liaisons classiquement rencontres
sont
:
Fx M x
n o
encastrement :
L
=
0
F
x
y
yA
articulation :
appui simple :
x nLo =
yA
x n o
L =
Fx
M z A
Mx
0 A
Mx
0 A
La poutre est en quilibre sous laction des efforts cits ci-dessus. Le principe fondamental
de la statique scrit
i=nb.X
liaisons n
i=1
LAi +
i=nb.
efforts n
X
n o
Bi = 0
i=1
n o
n o
L + = 0 .
La poutre est en quilibre isostatique si toutes les inconnues de liaisons peuvent tre
dtermines en crivant lquilibre de la poutre. La poutre est en quilibre hyperstatique si
certaines inconnues de liaisons ne peuvent pas tre dtermines en crivant lquilibre de la
poutre : le nombre dinconnues non dtermines donne le degr dhyperstatisme. Enfin, si il
y a plus dquations que dinconnues de liaisons, la poutre est mobile : le nombre dquations
supplmentaires par rapport au nombre dinconnues de liaisons est le degr de mobilit.
T (M, n ) (Fig. I.9). Le torseur de cohsion est la somme sur la surface de T (M,
n ) o
T (M,
n)
O
Figure I.9 Vecteur contrainte.
La rsultante vaut :
ZZ
s =
T (M,
n )d.
MO =
ZZ
O M T (M,
n )d.
KO =
MO O
I.4.2 Dtermination
La dtermination du torseur de cohsion se fait en crivant lquilibre de 1 ou de 2 . On
utilise les notations suivantes :
L : torseur des actions mcaniques inconnues sur la poutre provenant des liaisons,
de cohsion.
n o
n o
n o
L + = 0 .
n o
Ceci permet de dterminer le torseur inconnu L dans le cas ou le problme est isostatique.
Lquilibre de la partie 1 scrit
n
n o
L1 + 1 + 21 = 0
KO = L 1 1 .
Mt
Traction
Torsion
Mfz
Ty x
Flexion
o
n
KO =
N
0
Torsion
0
0
0 O
Mt
0
0
O
0
0
Flexion pure
(plan (
x ,
y ))
0
0
Mfz O
0
0
Flexion simple
(plan (
x,
y ))
0
T
y
0
0
0
Mfz O
n o
L2 + 2 + 12 = 0
o 1 2 = 2 1 = KO
KO = L 2 + 2 .
o x est suivant la ligne moyenne et les vecteurs y et z sont dans les directions transversales. Dans ce repre, le torseur de cohsion vaut
n
KO =
T
z
Mt
M fy
M f z O
II.1 Traction
II.1.1 Torseur de cohsion
KO = L 2 + 2
F
x y
l
A
F
x
10
avec
n
et
n o
L2 = 0
o
o n
n
2 = F
x|0
= F
x | O A F
x
{z
= 0 car colinaires
on a
= F
x|0
o n
x|0
KO = F
avec
S =
ZZ
TO =
)
S
MO O
ZZ
x d =
x = S
x
| {z }
=S aire section
et
MO =
ZZ
(y
y + z
z )
x d = 0
car y et z sont des fonctions impaires intgres sur des intervalles symtriques. Finalement :
n
TO =
N
x
N
.
S
11
II.1 Traction
x + x
x
u(x)
u(x + x)
u(x + x) u(x) + x
Figure II.2 Dformation dun tronon de poutre en traction
Dformation
Afin de pouvoir comparer les rsultats entre eux, on prfre utiliser une grandeur adimensionne que lon note et qui vaut
=
l
.
l
dun vecteur u(x) x . Autrement dit, le vecteur u(x) x est le vecteur dplacement du point
O .
On montre quil existe une relation entre la dformation (x) labscisse x et le dplacement u(x) donne par
du(x)
.
dx
La dformation est la drive du dplacement par rapport x.
(x) =
Preuve On isole un petit tronon de poutre de longueur x compris entre les abscisses x et x + x (Fig.
II.2). Lextrmit de gauche se dplace dune valeur u(x), la section de droite se dplace dune valeur
u(x + x). La longueur finale du tronon est u(x + x) u(x) + x, son allongement est u(x + x) u(x).
La dformation du tronon est alors
u(x + x) u(x)
=
x
En faisant tendre x vers 0, on obtient exactement la dfinition de la drive :
lim
x0
u(x + x) u(x)
du(x)
=
x
dx
On a bien
=
du(x)
dx
12
F
L
Re
rupture
zone plastique
zone lastique
Re
s
N
=
,
E
ES
exemple, pour une poutre verticale o laxe x est vers le bas, cette force linique vaut
p = gS
o est la densit du matriau composant la poutre, g est la gravit et S est laire de la
section de la poutre.
Dans ce tronon, on montre que lon a la relation suivante entre leffort normal et la
charge linique :
dN
+ p = 0.
dx
13
II.2 Torsion
x + x
N(x)
N(x + x)
p
x
111
000
000
111
000
111
000
111
000
111
000
111
000
111
er
M
r
C
x
Preuve On isole un petit tronon de poutre de longueur x compris entre les abscisses x et x + x (Fig.
II.4). Lextrmit de gauche subit la force N (x) car la matire est droite et, par convention, leffort
normal est laction de la partie de droite sur la partie de gauche (en supposant que laxe positif soit vers la
droite). Lextrmit de droite subit la force N (x+x). Le tronon subit la force linique p, soit la rsultante
px. Lquilibre du tronon scrit
N (x) + N (x + x) + px = 0
soit en divisant par x
N (x + x) N (x)
+p = 0
x
En faisant tendre x vers 0, on obtient exactement la dfinition de la drive :
lim
x0
dN (x)
N (x + x) N (x)
=
x
dx
On a bien
dN (x)
+p=0
dx
II.2 Torsion
II.2.1 Torseur de cohsion
KO = L 2 + 2
avec
n
n o
L2 = 0
14
er y
Figure II.6 Rpartition de la contrainte tangentielle dans la section dune poutre sollicite en
torsion.
et
2 =
on a
0 | C
x
0 | C
x + O A 0
KO =
0 | C
x
0 | C
x
Z Z
r2 dS
S(x)
Pour une section circulaire de rayon R (diamtre D = 2R), le calcul est le suivant :
I0 =
r=R Z =2
r=0
r2 (r d dr) = 2
=0
D4
R4
=
4
32
De4 Di4 .
32
r (Fig. II.6) :
T (M,
x ) =
e
Mt (x)
r
I0 (x)
r
R
15
II.2 Torsion
(x + x)
(x)
(x)
(x)
x + x
(x + x) (x)
x
Figure II.7 Dformation et rotation des sections
o max est la valeur de la contrainte sur la peau de la poutre et R est la rayon de la poutre. Le moment
MO =
ZZ
O M T (M,
n ) d
soit ici
MO =
ZZ
Donc on a
r
er max
r
max
e d =
R
R
Mt =
soit aussi
ZZ
max
I0
x
r 2 d
x =
R
I0
max
R
R
Mt
I0
En remplaant dans lexpression de , on a bien le rsultat attendu.
max =
d
.
dx
Preuve Deux sections distantes de x tournent respectivement des angles (x) et (x + x). La rotation
relative entre les deux sections est de (x + x) (x) (Fig. II.7). Cette rotation relative provoque la
distorsion angulaire (x) qui caractrise la dformation en torsion. La relation entre (x) et (x) est
tablie gomtriquement en dessinant deux triangles rectangles :
un triangle dans le plan tangent au cylindre, qui fait apparaitre langle (x) ( gauche sur la figure
II.7),
un triangle dans le plan de la section, qui fait apparaitre langle (x + x) (x) ( droite sur la
figure II.7).
Ces deux triangles partagent un cot de longueur a. On peut crire dans le triangle faisant intervenir (x)
que
a
tan (x) =
x
16
a
r
x0
(x + x) (x)
x
On a bien
d
.
dx
(x) = r
d
.
dx
E
2(1 + )
c
x.
Dans ce tronon, on peut montrer que lon a la relation suivante entre le moment de
torsion et la rpartition linique de moment :
dMt
+ c = 0.
dx
Preuve Soit un petit tronon de poutre de longueur x (Fig. II.8). Lquilibre en moment autour de
x
scrit :
Z
x+x
Mt (x) + Mt (x + x) +
c(x) dx = 0
x+x
c(x) dx = c x
17
II.3 Flexion
c
x
Mt (x)
x
Mt (x + x)
x
x + x
x
Figure II.8 quilibre dun tronon de poutre en torsion
1111
0000
0000
1111
0000
1111
0000
1111
0000
1111
1111
0000
0000
1111
0000
1111
0000
1111
0000
1111
A
x
F
y
x
v(x)
Dforme de la section
(coefficient de Poisson)
Mt (x + x) Mt (x)
= c
x
soit aussi
dMt
+ c = 0.
dx
II.3 Flexion
II.3.1 Torseur de cohsion
KO = L 2 + 2
avec
n o
L2 = 0
18
et
n
o
o n
= F
y | O A(F
y)
2 = F
y | 0
2 =
on a
KO =
= F
y | (lx)
x (F
y)
o
F
y |(x l)F
z
F
y |(x l)F
z
Mfz = (x l)F.
I(O ,
z ) (x)
Z Z
y 2 dS
S(x)
I(O ,
y ) (x) =
Z Z
z 2 dS.
S(x)
I(O ,
z ) (x) =
h
2
h2
b
2
2b
y 2 dzdy = b
h
2
h2
y 2 dy = b
h y 3 i h2
h2
bh3
.
12
De mme, on a :
hb3
.
12
Le thorme de transport de Huygens permet de calculer le moment quadratique dune
I(O ,
y ) (x) =
bh3
b(a h)3
a 2
+2
+ bh
12
12
2
Pour les sections les plus courantes, les moments quadratiques sont donns sur la figure
I=
II.10.
19
II.3 Flexion
D
b
I=
a4
12
I=
bh3
12
I=
y
h
d
D
(D4 d4 )
I=
64
b
section en I
D4
64
20
max
>0
M(x, y)
y
x
<0
max
Figure II.11 Contrainte normale dans une section de poutre sollicite en flexion
Mfz (x)
y
I(O ,
z ) (x)
T (x)
.
S(x)
La contrainte tangentielle est gnralement trs petite devant la contrainte normale, elle est
donc souvent nglige.
Preuve On suppose que le vecteur contrainte dans une section de la poutre scrit sous la forme(Fig.
II.11) :
T (M,
n ) = max
x = (x, y)
x
h/2
o (x, y) est la contrainte normale due la flexion, La rsultante du torseur de cohsion vaut :
ZZ
max
T (M,
n ) d =
h/2
s =
ZZ
y d
x = 0
car y est une fonction impaire intgree sur un intervalle symtrique (de h/2 h/2).
Le moment du torseur de cohsion vaut :
MO =
ZZ
O M T (M,
n ) d =
max
MO =
h/2
Or
ZZ
zy d = 0
donc :
et
ZZ
ZZ
y
(y
y + z
z ) max
x d
h/2
z + zy
y ) d
(y 2
ZZ
y 2 d = I(O ,
z ) (x),
max
z
MO = I(O ,
z ) (x)
h/2
h/2
Mfz (x)
I(O ,
z ) (x)
Mfz (x)
y
I(O ,
z ) (x)
21
II.3 Flexion
(x)
(x + x)
x
y
x
Figure II.12 Rotation (x) des sections pour une poutre sollicite en flexion
II.3.4 Dformation
Pour une poutre en flexion, la dformation est due la variation de langle de rotation (x)
des sections (Fig. II.12). Ltat de contrainte tant quivalent de la traction-compression
dans une fibre de la poutre, la dformation est un allongement unitaire dans la direction
axiale. Son expression en fonction de la rotation (x) des sections est :
(x, y) =
d(x)
y
dx
Preuve Soit un petit tronon de poutre de longueur x (Fig. II.12). La section dabscisse x tourne dun
angle (x), la section dabscisse x + x tourne dun angle (x + x). La fibre neutre de ce tronon a pour
longueur x, la fibre situe la distance y de la fibre neutre a pour longueur x aprs dformation. En
considrant que les angles de rotation des section sont petits, cette longueur x a pour expression :
x = x + y(x) y(x + x)
soit aussi
x x = y (x + x) (x)
Par ailleurs, la dformation dans la direction axiale de la fibre situe la distance y de la fibre neutre
vaut :
x x
=
x
Soit aussi
(x + x) (x)
= y
x
En faisant tendre x vers 0, on a
d(x)
y
=
dx
II.3.5 Dplacement
La poutre se dforme sous laction du chargement. Les points de la ligne moyenne se d
placent suivant
y de la valeur v(x). Autrement dit, le vecteur v(x)
y est le vecteur dplacement du point O .
dv(x)
dx
22
Mf (x)
x + x
x
p
T (x + x)
Mf (x + x)
T (x)
En simplifiant par y, on a :
Mfz (x)
y
I(O ,
z ) (x)
et =
d(x)
y
dx
d(x)
Mfz (x)
y = E
y
I(O ,
dx
z ) (x)
Mf (x)
d(x)
=
.
dx
EI(O ,
z ) (x)
dx2
EI(O ,
z ) (x)
Par exemple, pour une poutre horizontale o laxe y est vers le haut (gravit vers le bas),
cette force linique vaut
p = gS
o est la densit du matriau composant la poutre, g est la gravit et S est laire de la
section de la poutre.
Dans ce tronon, on peut montrer que lon a la relation suivante entre leffort tranchant
et la charge linique :
dTy
+ p = 0.
dx
On peut aussi montrer que lon a la relation suivante entre le moment de flexion et leffort
tranchant :
dMfz
+ Ty = 0.
dx
Preuve On isole un petit tronon de poutre de longueur x compris entre les abscisses x et x + x (Fig.
II.13).
T (x + x) T (x)
+p = 0
x
23
II.3 Flexion
En faisant tendre x vers 0, on obtient exactement la definition de la drive :
lim
x0
dT (x)
T (x + x) T (x)
=
x
dx
On a bien
dT (x)
+p=0
dx
Lextrmit de gauche subit par ailleurs le moment de flexion Mf (x + x). Lextrmit de droite subit
(point O ) scrit :
Mf (x + x)
z Mf (x)
z + O
O (T (x)
y)= 0
avec O O = x
x . Le calcul du produit vectoriel donne :
O O (T (x)
y ) = T (x)x
z
24
Traction
n
o
KO =
N
0
Torsion
0
0
0 O
0
0
Flexion
Mt
0
0
O
0
T
y
0
0
0
Mfz
O
dplacement
translation u
x
rotation
x
translation v
y
dformation
allongement
distorsion
allongement
relation
dplacement-dformation
relation
contrainte-dformation
relation
du
dx
= E
N
S
=r
d
dx
= G
Mt
r
I0
d2 v
y
dx2
= E
Mfz
y
I
contrainte-efforts
relation
du
N
=
dx
ES
d
Mt
=
dx
GI0
d2 v
Mf
=
2
dx
EI
dN
+p=0
dx
dMt
+c=0
dx
dTy
+p=0
dx
dplacement-efforts
quations reliant
les efforts
gnraliss
dMfz
+ Ty = 0
dx
TA
o
= FA | 0
FA
A
barre AB
B
FB
26
Calcul de treillis
TB
o
= FB | 0
o
= 0 | 0
FA | 0
+ FB | AB FB
Soient
FA = FB
et
AB FB = 0
Leffort extrieur FB est donc port par laxe de la barre. En notant i le vecteur unitaire
allant de A vers B, on a
i =
AB
k AB k
et
FB = FA = NAB i
o NAB est leffort normal dans la barre AB.
Une barre rotule ses deux extrmits ne subit que de la traction-compression. Chaque
barre reste un segment de droite aprs dformation, la figure III.1 montre la dforme globale
dun treillis (barres en tirets).
Si lon veut considrer les liaisons comme des encastrements, des moments sont alors
transmis et de la flexion apparat dans les barres ainsi que de la torsion dans le cas dune
structure tridimensionnelle : cest un portique. La modlisation dune structure comme un
treillis rotul a longtemps tait utilise dans les bureaux dtudes avant larrive des moyens
de calculs informatiques.
b = 3 + 2x ;
2n = 3 + b
Le nombre de barres b est li au nombre de nuds n pour que le systme soit isostatique. Il
faut de plus que les encastrements du treillis nimposent pas dhyperstatisme la structure.
27
a) n=3 ; b=3
b) n=4 ; b=5
Treillis isostatiques
Treillis hyperstatiques
n=4
b=6
b = 6 + 3x ;
b = 3n 6
n=4+1
b=6+3
28
Calcul de treillis
2
1
(2)
(n)
n
u ()
(1)
x
Figure III.5 Mthode des nuds, quilibre dun nud.
note
u () le vecteur faisant un angle avec laxe
x (sens trigonomtrique positif). On
note i langle entre x et le vecteur port par la barre (i) sloignant du nud N .
En notant Ni leffort normal dans la barre (i), lquilibre du nud scrit :
n
X
Ni
u (i ) + F = 0
i=1
29
1111111111111111
0000000000000000
0000000000000000
1111111111111111
0000000000000000
1111111111111111
0000000000000000
1111111111111111
0000000000000000
1111111111111111
quilibre stable
F < Fcr
F = Fcr
N = F
N = F
Mf = 0
Mf 6= 0
valle, en quilibre instable au sommet dune montagne. Par analogie, lquilibre est dit
stable si la structure revient sa position dquilibre aprs une petite perturbation de sa
position.
Une poutre droite en compression garde sa forme droite tant que leffort normal N est
infrieur la charge critique de flambage Fcr (Fig. III.7).
et
o n
x + YA
y|0 .
LA = XA
o n
y|0
LO = Y0
n
n
n
= 0|0 ,
+ F
x|0
+ XA
x + YA
y|0
Y0
y|0
A
En dplaant le torseur LA de A en O on a :
n
LA
n
o
= XA
x + YA
y | OA (XA
x + YA
y)
30
Calcul de treillis
L
O
F
x
(1)
v(x)
O
x
(2)
LA
= XA
x + YA
y | L
x (XA
x + YA
y)
LA
= XA
x + YA
y | LYA
z)
n
o
n
n
Y0
y|0
+ XA
x + YA
y | LYA
z ) + F
x|0
= 0|0
O
YA = 0 ;
Y0 = 0
On suppose que la poutre possde une configuration dforme de type flexion en quilibre
sous laction dune charge de compression. Ltude du torseur de cohsion se fait sur cette
configuration dforme (Fig. III.8). Un point O de la ligne moyenne avant dformation
O O = v(x)
y
{K} = {Text(1) } = {F
x | 0 }0
{K} = {F
x |O O (F
x )}0
O O (F
x ) = (x
x v(x)
y ) (F
x ) = v(x)F
z
Finalement
{K} = {F
x | v(x)F
z }O
donc leffort normal vaut N = F (ngatif si F est positif) et le moment de flexion vaut
Mf = v(x)F . Or le moment de flexion vaut aussi Mf = EI (x) avec v = donc
Mf = EIv (x). Les deux expressions du moment de flexion doivent tre gales, donc :
EIv (x) + v(x)F = 0.
Comme EI est positif, si F est positif, alors cette quation diffrentielle a une solution de
la forme
v(x) = sin x + cos x
31
n=1
n=2
n=3
n=4
Figure III.9 Flambage dune poutre droite articule pour diffrentes valeurs de n.
Les conditions aux points O et A imposent que ces points ne se dplacent pas verticalement :
v(0) = 0 et v(L) = 0.
Cela entraine que = 0 et que sin L = 0 donc =
lexpression de v(x) est
v(x) = sin
n
o n est un entier. Finalement,
L
n
n
n
n2 2
n
x, donc v (x) =
cos
x, et v (x) = 2 sin
x.
L
L
L
L
L
n2 2
n
n
x + F sin
x = 0.
sin
L2
L
L
n2 2
.
L2
Si F est tel quil existe un n entier qui satifasse cette dernire quation alors la configuration
F = EI
gale EI L 2 , cest dire la premire valeur de n entier (n = 1), alors la poutre prend la
configuration "courbe". La valeur de ntant pas donne, cette valeur peut devenir trs
grande et conduire la ruine de la poutre.
La figure III.9 montre les dformes pour diffrentes valeurs de n.
I
S
32
Calcul de treillis
Poutre lance, grand
Poutre courte, petit
Figure III.10 lancement dune poutre droite.
la poutre est lance, plus est petit plus la poutre est courte (Fig. III.10). Llancement
(sans dimension) vaut par dfinition
L
r
o L est la longueur de la poutre et r est le rayon de giration de la section.
=
Fcr
EI 2
= 2 .
S
L S
E 2
.
2
E 2
= Re 2 = Re cr =
cr
E 2
Re
Cette valeur ne dpend que du matriau, par exemple pour un acier dusage gnral :
E = 200GPa ; Re = 240MPa cr = 90
Finalement, le critre de dimensionnement dune poutre en compression se rsume ainsi :
Si < cr ( 100 pour lacier) alors on dimensionne en compression :
le critre scrit
=|
Re
N
|<
S
s
33
extrmit 2
Le
rotul
rotul
libre
encastr
2L
encastr
encastr
0, 5 L
encastr
rotul
0, 7 L
rotul
rotul
0, 5 L
n=2
le critre scrit
|N | <
Fcr
s
2
L2e
IV Contraintes et dformations
IV.1 Introduction
Le solide est en quilibre sous laction de forces extrieures (Fig. IV.1).
Pour connaitre ltat de contrainte lintrieur du solide, on isole un petit cube d. Les
objectifs sont de :
Caractriser les forces agissant sur le petit cube : ce sont des forces internes la matire
qui sont vues par le cube comme des forces surfaciques (Pa ou MPa) agissant sur les
6 faces ; ces forces surfaciques sont appelles contraintes,
Caractriser les dformations du petit cube : le cube sallonge (ou se rtrci) dans
chaque direction et les angles initialement de 90o entre les arrtes du cube changent,
Etablir les relations entre les contraintes et les dformations,
Proposer un critre de dimensionnement.
36
Contraintes et dformations
y
x
d
x
Le repre (
x ,
y ,
z ) est align avec les arrtes du cube. La superposition de ces 6 tats
donne ltat de contrainte gnral dans lequel peut se trouver un petit lment de matire.
x appliques sur les 2 faces ayant pour normales x et x . Il est facile de vrifier que
x
y = x ;
z = x
plique suivant
x et , et sont les allongements unitaires suivant
x,
y et
z . Ces
x
relations sont celles issues de la traction dune poutre. Le coefficient de Poisson entraine
des dformations dans les directions transversales. La contrainte x a pour unit le Pa, les
dformations sont sans dimension.
On peut alors crire les dformations en fonction des contraintes :
x =
1
x ;
E
y =
x ;
E
z = x
E
x = y ;
z = y
y ;
E
y =
1
y ;
E
z =
y
E
37
x = z ;
y = z
x = z ;
E
y =
z ;
E
z =
1
z
E
y sur la face de normale
x
x sur la face de normale
y
y sur la face de normale
x
Lquilibre en rsultante est facile vrifier. Lquilibre en moment est vrifi en crivant
la somme des moments au centre du cube.
La contrainte tangentielle engendre une distorsion angulaire du cube : langle de
avant dformation devient un angle de 2 . La relation entre et scrit :
= G
o G est le module dlasticit transversale exprim en Pa. La contrainte de cisaillement
(ou tangentielle) a pour unit le Pa, est sans dimension. Lexpression de G en fonction
de E et est :
G=
E
2(1 + )
1
xy
G
38
Contraintes et dformations
1
xz
G
xz =
1
yz
G
yz =
x y z
E
E
E
1
y
E
y +
E
1
= xz ;
G
x +
E
z = x
E
y =
xy =
1
xy ;
G
xz
z
E
1
z
E
yz =
1
yz
G
On rappelle que
G=
E
2(1 + )
S = xy
xz
xy xz
y
yz
yz
(
x ,
y ,
z)
Les quantits sont appeles les contraintes normales, les quantits sont appeles
les contraintes de cisaillement.
39
y
d
S : plan moyen
xy
E=
2
xz
xz
2
xy
2
yz
2
y
yz
2
(
x ,
y ,
z)
Les quantits sont appeles les allongements unitaires, les quantits sont appeles
les distorsions angulaires.
2
de contrainte S
.
Ltat de contrainte S associ la somme des deux chargements et la somme des deux
oprateurs des contraintes :
S
"
1
1
x
1
1
y
S = S +S
(
x ,
y)
"
"
2
2
x
2
2
y
2
1
+ x
x
1
2
+
1
2
+
2
1
+ y
y
(
x ,
y)
(
x ,
y)
plaque et
x et
y sont dans le plan Dans cette configuration, rien ne dpend de z.
40
Contraintes et dformations
y
y
-x
-
d
-
x
x
-y
xz = 0, yz = 0.
S=
(
x ,
y)
La figure IV.6 montre le carr dform suite au chargement appliqu sur ses 4 cots.
x y
E
E
41
x
x
y =
x + y
E
E
G
Soit en inversant les quations (rsolution dun systme de 2 quations 2 inconnues) :
=
x =
y =
E
x + y
2
1
E
x + y
2
1
= G
On rappelle que
G=
E
2(1 + )
Ces relations sont valables dans le cas prsent des contraintes planes.
IV.3.3 Expressions des contraintes subies par un carr non align avec x et y
Tous les dveloppements prcdents sont faits sur un carr align avec les axes
x et
y.
Pourtant rien nempche disoler un carr non align avec ces axes. On isole par exemple
sur la figure IV.7 un carr d align avec les axes x et y inclins dun angle par rapport
x et
y.
Ce carr subit les contraintes suivantes :
S =
( x , y )
42
Contraintes et dformations
-x
-
x
x
d
-
-x
d
-
-y
-y
ly
-x
-
M
-
-y
lx
43
Il existe des relations entre S et S . Afin de trouver ces relations, on isole autour du point
M un petit triangle dpaisseur h (Fig. IV.8). On suppose que ltat de contrainte est le
mme en tout point du triangle.
Le bilan des actions mcaniques agissante sur les 3 faces du triangle est
F1+ F2+ F3 = 0,
soit aussi en simplifiant par h
x ly
x ly
y y l x
y lx
x + x l x + l y = 0 ,
soit en remplaant lx et ly par leurs expressions en fonction de l puis en simplifiant par l :
x cos
x cos
y y sin
y sin
x + x x + y = 0 ,
x = cos
x + sin
y
y = sin
x + cos
y
sin 2 + cos 2
=
2
En isolant un triangle tourn dun angle de 2 par rapport celui utilis, on en dduit que
y = x ( +
x y
x + y
)=
cos 2 sin 2 +
2
2
2
44
Contraintes et dformations
x
x
cots. Lallongement du carr dans la direction x est caractris par lallongement unitaire
x y
x + y
cos 2 + sin 2 +
2
2
2
x + y
x y
cos 2 sin 2 +
2
2
2
x y
=
sin 2 + cos 2
2
2
2
y =
IV.3.5 Relation entre les contraintes et les dformations dun carr non align
avec x et y
Les relations entre les contraintes et les dformations dun carr inclin dun angle sont
les mmes que celles pour le carr non inclin :
x =
1
x y
E
E
1
x + y
E
E
1
=
G
y =
ou encore
E
x + y
2
1
E
x + y
y =
2
1
x =
= G
45
x
-x
y =
n2
2
1
0
d
-
x =
n1
-2
-1
-y
On rappelle que
G=
E
2(1 + )
On dit que les directions x et y sont directions principales si le carr inclin ne subit pas
de cisaillement, autrement dit, si = 0 (Fig. IV.10). Les directions principales sont notes
et
, elles sont orthogonales.
dans la suite
n
n
1
x y
sin 20 + cos 20 = 0
2
soit
0 =
1
arctan x y
2
2
et
sont alors
Les directions principales
n
n
1
2
= cos
n
1
0 x + sin 0 y
= sin
n
2
0 x + cos 0 y
Les contraintes principales 1 et 2 valent
1 = x (0 ) et 2 = y (0 )
soient
x y
x + y
cos 20 + sin 20 +
2
2
x + y
x y
cos 20 sin 20 +
2 =
2
2
1 =
46
Contraintes et dformations
20
1 x
2
x
x +y
2
x
x y
2
Pour donn, on a
x y
x + y
=
cos 2 + sin 2
2
2
x y
=
sin 2 + cos 2
2
soit aussi en ajoutant les carrs des deux expressions prcdentes
x
avec
R=
x + y 2
2
+ = R2
2
s
2
x
y
+ 2
y
Ceci est lquation dun cercle dans le repre (x , ), de centre ( x +
2 , 0) et de rayon R.
cot oppos
tan 20 = =
x
y
cot adjacent
2
Graphiquement, on mesure langle 20 comme langle reliant dans cet ordre les trois points
(x , 0), C puis (x , ). Le sens positif est le sens trigonomtrique.
Dans tous les cas, par convention, on prend 1 droite et 2 gauche.
Si y < x (Fig. IV.12) alors 1 = 0 et 2 = 0 + 2 ,
Si x < y (Fig. IV.13) alors 1 = 0 +
et 2 = 0 .
47
20
2
1 x
2 y
C
0 > 0
0 < 0
20
1 x
20
2
1 x
2 x
xx
yy
1 x
C
0 > 0
20
et 2 = 0
0 < 0
V Critres de dimensionnement
V.1 Objectifs
Le but est de vrifier que les contraintes dans la structure restent acceptables pour ne pas
engendrer de rupture en fonctionnement. Pour les matriaux ductiles, les critres utiliss
couramment imposent que le matriau reste dans le domaine lastique en tout point de
la structure, cest le cas des critres de Tresca et de Von Mises. De plus, le phnomne
de fatigue est le critre de dimensionnement prendre pour les pices subissant un grand
nombre de cycles de chargement.
Re 0 0
S=
0
0
0 0
0 0 (
x ,
y ,
z)
Le cercle de Mohr associ cet tat de contrainte (Fig. V.2) donne le cisaillement maximal
Re
max =
. Le critre de Tresca est
2
50
Critres de dimensionnement
xx
zone
plastique
zone de striction
xx
zone lastique
xx
zone
dcrouissage
45o
xx
max =
Re
2
Re
2
x
Re
max <
Re
.
2
S=
0
(
n
1 n2 ,n3 )
n
pla
p
- 3 lan
1 -
2
2
pla
n
1 -
3
Figure V.3 Trois plans des contraintes principales en tridimensionnel.
51
Zone possible
max
dtat de contrainte
Cercle (1 , 3 )
Cercle (1 , 2 )
x
3
1
Cercle (1 , 3 )
(x , ) est la zone grise comprise entre les trois cercles. Le cisaillement maximal dans ce
cas est
max =
1 3
.
2
max = Max
<
Re
.
2
1 q
=
(1 2 )2 + 12 + 22 .
2
52
Critres de dimensionnement
Re
Re
Re
1
Re
Re
Re
a) zone de Tresca
Re
Re
1
Re
Re
Re
Re
c) comparaison
Re < 1 < Re ,
|2 | < Re
Re < 2 < Re ,
|1 2 | < Re
1 2 < Re et 2 1 < Re .
Les deux premires lignes donnent un carr centr en (0, 0) de cot 2Re . Les deux conditions suivantes donnent une zone comprise entre 2 droites de pente 1 et ayant pour ordonnes
lorigine Re et Re (). La zone de Tresca est reprsente sur la figure V.5a).
Dans le plan (1 , 2 ), le lieu des points tels que V.M. < Re est
12 + 22 1 2 < Re2 .
Ces points sont lintrieur dune ellipse centre en (0, 0) dont quelques points sont donns
pour faciliter le trac :
(Re , 0) (0, Re ) (Re , Re ) (Re , Re )
La zone de Von Mises est reprsente sur la figure V.5b).
On remarque que la zone de Von Mises est plus grande que celle de Tresca, la diffrence
est reprsente sur la figure V.5c). Le choix du critre (Von Mises ou Tresca) se fait partir
de rsultats dessais.
53
0a 90%
MPa
F/S
0a
50%
temps
250
Rr 10%
200
0a
150
Re
100
50
Rendu.
nb. cycles
100
101
102
103
104
105
106
107
108
F/S
moy + a
moy
temps
moy a
Figure V.7 Chargement cyclique moyenne non nulle
liages non ferreux, lasymptote horizontale nexiste pas, on prend alors par convention
Rendu. = 0, 5 Rr .
Les courbes de Whler dpendent cependant dautres facteurs plus ou moins difficiles
prendre en compte sans faire dessais supplmentaires : taille de la pice, tat de surface,
corrosion, traitement de surface, temprature.
54
Critres de dimensionnement
Dans le cas dun chargement cyclique contrainte moyenne moy non nulle (Fig. V.7),
on peut appliquer des formules empiriques permettant de trouver la contrainte quivalente
cyclique moyenne nulle. Par exemple, la formule de Soderberg donne une relation entre
lamplitude a de la contrainte appique de moyenne non nulle moy lamplitude de la
contrainte quivalente 0a du chargement moyenne nulle :
a
moy
+
=1
0a
Re
Dans le cas dun tat de contrainte plan ou tri-dimensionnel, on utilise la contrainte
quivalente de Von Mises ou bien la contrainte quivalente de Tresca suivant le matriau :
le critre adapt est dtermin par des essais.
VI Enveloppes minces
s f s =
ZZ
p
n d
s f s = p
ZZ
n d
Le calcul apparemment compliqu de lintgrale double est en fait simple. On peut mon
s f s d = pS
gnrale :
56
Enveloppes minces
Solide
Fluide, pression p
orthonorm (
e ,
e ,
z ) attach au point M est tel que
z soit port par laxe du rservoir.
r
T (M,
er ) = 0
T (M,
e )=
e
T (M,
z ) = zz
z
En coupant le rservoir par une section fictive AA perpendiculaire laxe (section A-A
de normale
z ), en isolant la partie et en crivant lequilibre de en rsultante, il vient
1
ZZ
AA
zz
z p
ZZ
S1
n dS = 0 .
pR
.
2e
Cette contrainte ne dpend pas de la forme du fond du rservoir et est nomme leffet de
zz =
fond.
57
En coupant le rservoir dans le sens de la longueur par une section fictive BB dans le
plan (
e ,
z ) (section B-B de normale
e ), en isolant la partie 1 et en crivant lquilibre de
r
1 en rsultante, il vient
ZZ
BB
e p
ZZ
S2
n dS = 0 .
Dans le calcul des aires qui suit, on nglige les aires des fonds sphriques par rapport
aux aires faisant intervenir la longueur du rservoir. Cela revient isoler un tronon du
reservoir autour du point M situ loin des fonds. En projetant suivant la direction
e , la
surface projete de S1 est un rectangle de longueur b et de largeur 2R, son aire est 2LR. La
surface de coupe fictive BB est compose de 2 rectangles de longueurs b et de largeurs e,
2Le 2LRp = 0,
soit la contrainte circonfrentielle
pR
.
e
La contrainte circonfrentielle est deux fois plus importante que la contrainte axiale, cest
=
elle qui dimensionne le rservoir. Les formules prcdentes donne une bonne approximation
de ltat de contrainte dun rservoir mince loin des fonds si lpaisseur est petite devant les
dimensions du rservoir, soit peu prs e <
R
40
et R < 3L.
A-A
S1
AA
111111
000000
000000
111111
000000
111111
000000
111111
er
000000
111111
000000
111111
000000
111111
000000
111111
000000
111111
000000
111111
000000
111111
e
A
L
B-B
111111
000000
0000000000000000
1111111111111111
000000
111111
000000
111111
0000000000000000
1111111111111111
000000
111111
000000
111111
0000000000000000
1111111111111111
000000
111111
000000
111111
0000000000000000
1111111111111111
000000
111111
z
S2
000000
111111
0000000000000000
1111111111111111
000000
111111
000000
111111
0000000000000000
1111111111111111
000000
111111
000000
111111
0000000000000000
1111111111111111
000000
111111
000000
111111
0000000000000000
1111111111111111
000000
111111
000000
111111
0000000000000000
1111111111111111
000000
111111
BB
000000
111111
0000000000000000
1111111111111111
000000
111111
000000
111111
0000000000000000
1111111111111111
000000
111111
er
Figure VI.2 Rservoir mince cylindrique en pression interne.
Figure VII.1 Exemple de calcul par lments finis dun pylne lectrique (lments barres).
60
Avant dformation :
u1
u2
O
Aprs dformation :
x
F2
x
F1
Figure VII.2 Elment barre 2 noeuds.
pour abscisses x1 = 0 et x2 = l.
KO = ext. 2 N = F2
ou
KO = ext. 1 N = F1
ES
ES
l N =
(u2 u1 )
l
l
ES
ES
(u2 u1 ) F1 =
(u1 u2 )
l
l
ES
ES
(u2 u1 ) F1 =
(u1 + u2 )
l
l
F1
F2
ES
=
l
La matrice
ES
k=
l
"
"
1 1
1 1
#"
u1
u2
"
1 1
#"
u1
u2
"
F1
F2
61
"
1 1
#"
0
u2
"
F1
F
Fl
ES
et
F1 = F
Leffort normal est dtermin par
N=
ES
ES F l
(u2 u1 ) =
(
0) = F
l
l ES
F1
x , F2
x et F3
x . Lquilibre global scrit
F1 + F2 + F3 = 0.
A lquilibre, lensemble des deux barres sest dform, les nuds 1, 2 et 3 se sont dplacs
respectivement de u
x, u
x et u
x (u < u < u si les deux barres sont en traction).
1
62
E1 , S1
E2 , S2
u1
x
u2
x
u3
x
tat dform
N1
x
II
F1
x 1 N1
x
N1
x
x
N1
x 2 N2
x
F2
N2 x
II
N2
x
N2
x 3 F3
x
Figure VII.3 Deux barres en traction.
lment I :
N1 =
E1 S1
(u2 u1 )
L1
N2 =
E2 S2
(u3 u2 )
L2
lment II :
En remplaant dans les expressions des quilibres des nuds, on a les trois quations
suivantes :
E1 S1
(u2 u1 ) = F1
L1
E2 S2
E1 S1
(u2 u1 )
(u3 u2 ) = F2
L1
L2
E2 S2
(u3 u2 ) = F3
L2
En notant k1 = E1 S1 /L1 et k2 = E2 S2 /L2 , on a alors le systme matriciel suivant :
F1
k1
k1
0
u1
k1 k2 + k1 k2 u2 = F2
F3
0
k2
k2
u3
{z
K
} | {z }
Q
| {z }
F
Cette opration est lopration dassemblage des matrices de rigidit lmentaires, la matrice
K est appele matrice de rigidit de la structure, le vecteur Q est le vecteur des inconnues
63
k1 =
"
u1
k1
u2
#
k1 u1
k1
k1
et
k2 =
u2
"
u2
k2
k2
u3
#
k2 u2
k2
u3
en reprant les lignes et les colonnes de chaque matrice par les inconnues de dplacements
associes. On range ensuite dans la matrice de rigidit K de la structure chaque terme des
deux matrices la ligne et la colonne correspondante :
u1
u2
u3
k1
k1
K =
k1
k1 + k2
k2
u1
k2 u2
k2
u3
u1
= 0, connu
Q=
u2 inconnu
u3
u1
F =
u2 = 0, connu
inconnu
u3
= F, connu
Si le dplacement est connu en un nud alors la force est inconnue, si la force est connue
alors le dplacement est inconnu.
La troisime tape est la rsolution du systme dquations complet afin de dterminer
toutes les inconnues
k1
k1
k1
F1
k2 + k1 k2
u2 = 0
F
u3
0
k2
k2
Une toutes les inconnus trouves, on peut calculer les efforts normaux dans chaque barre :
N1 =
E1 S1
(u2 u1 )
|{z}
l1
=0
et
N2 =
E2 S2
(u3 u2 ).
l2
64
u2Y
u2X
u1Y
1
u1X
u = u
x.
Il scrit dans le repre global
u = uX X + uY Y .
Y
En notant uX
1 et u1 les dplacements suivant X et Y du nud 1 de la barre dans le repre
global, et en appliquant la formule prcdente au nud 1, on a
Y
u1 = uX
1 cos + u1 sin .
u1
u2
"
|
cos sin
0
cos
{z
=T
soit
uX
1
#
uY
1
X
sin
u2
}
Y
u2
| {z }
=Q
q = TQ
o Q est le vecteur des inconnus de dplacements aux nuds de llment dans le repre
global et T est la matrice de transformation passant du repre global au repre local.
65
Il est possible dcrire les mmes relations pour les forces extrieures agissant aux nuds
de llment :
F 1 = F1
x = F1X X + F1Y Y et F 2 = F2
x = F2X X + F2Y Y
donc
F1X = F1
x X = F1 cos et F1Y = F1
x Y = F1 sin
de mme,
F2X = F2 cos et F2Y = F2 sin
ce qui scrit sous forme matricielle
F1X
cos
sin
=
0
FY
1
X
F
2
F2Y
"
#
F
1
cos
F2
sin
{z
=TT
La matrice qui apparait pour les forces est la transpose de celle prsente dans les relations
des dplacements. Finalement, lquilibre de la barre crit en fonction des dplacements et
des forces dans le repre local la barre
"
F1
F2
ES
=
l
"
1 1
#"
u1
u2
F1X
FY
1
X
F
2
F2Y
cos
sin
=
0
"
ES
1
l
1
cos
#"
cos sin
0
uY2
sin
ES
l
|
cos2
cos sin
cos sin
sin2
cos2
cos sin
cos sin
sin2
{z
=kg
cos2
cos sin
cos2
cos sin
cos sin
sin2
cos sin
uX
1
#
uY
1
X
sin
u2
cos
sin2
uX
1
uY
1
X
u
2
uY2
F1X
FY
1
= X
F
2
F2Y
ES
ES X
Y
Y
(u2 u1 ) =
(u2 uX
)
cos
+
(u
u
)
sin
1
2
1
l
l
66
V
II
IV
III
1111111
0000000
0000000
1111111
(x)
1
w1
w2
x
w(x)
x
w1 : dplacement suivant
y de la section au nud 1,
2EI
l3
3l 2l2
6 3l
3l
3l
{z
k
3l
6
3l
3l
} | {z }
w1
F1
l2
1 M 1
3l
w2 F 2
2l2
M2
2
q
{z
q
R
R
R
+
L +
S
L
S
L
S
En supposant que la section du fil est un carr de cot h, un allongement relatif du fil de
L
L
S
h = 2hh
h
68
Moyens exprimentaux
avant dformation
aprs dformation
allongement du fil
L
Va
i1
Vd
Rd
Rb Vb
i2
i1
i2
Ra
Rc
Vc
Figure VIII.2 Pont de Wheatstone.
soit aussi
h
S
=2
S
h
En remplaant par la relation avec L, on trouve
L
S
= 2
S
L
Finalement, en ngligeant la variation de rsistivit du matriau qui est trs petite en
pratique, on a
R
L
=
(1 + 2)
R
L
On note k = 1 + 2 le facteur de jauge. Ce facteur est donn par le fabricant de la jauge, il
est de lordre de 0, 5 3. On a alors
L
R
=k
= k
R
L
o est lallongement unitaire dans la direction de la jauge.
69
avec
1
1
1
=
+
.
Req
Ra + Rd Rb + Rc
i = i1 + i2
S =V V
a
b
S =V V
c
d
V
Req
= i1 + i2
(1)
S = Ra i1 Rb i2 (2)
S = Rc i2 Rd i1 (3)
(1) i1 =
V
i2
Req
V
Req
i2 =
En remplaant dans (3) :
R
Req
Ra
V (Ra + Rb )i2
Req
V S
1
Ra + Rb
S=
V
Rd Ra
Rc Ra
V S Rd
+
V S
Ra + Rb Req
Req Ra + Rb Req
Rc
Rd
Ra Rd
V Ra Rc
+
Rd +
=
Ra + Rb Ra + Rb
Req Ra + Rb
Ra + Rb
S 1+
S
i2 Rb i2 =
Ra + Rb + Rc + Rd
Ra + Rb + Rc + Rd Ra Rc + Ra Rd Ra Rd Rb Rd
=V
Ra + Rb
(Ra + Rd )(Rb + Rc )
Ra + Rb
Finalement
S=V
Ra Rc Rb Rd
(Ra + Rd )(Rb + Rc )
S
S
S
S
Ra +
Rb +
Rc +
Rd .
Ra
Rb
Rc
Rd
De mme
Rc
S
=V
,
Ra
(Ra + Rd )(Rb + Rc )
70
Moyens exprimentaux
quilibrage du pont
rglage du facteur de jauge
Ra
S
=V
.
Rc
(Ra + Rd )(Rb + Rc )
Finalement
S =
V
Rb Rd + Rc Ra Rd Rb + Ra Rc .
(Ra + Rd )(Rb + Rc )
Pour simplifier les calculs dans la suite, on prend les mmes rsistances nominales pour
les quatres rsistances :
R = Ra = Rb = Rc = Rd .
Ceci se justifie car les jauges branches sur le pont de wheatstone sont gnralement les
mmes. La valeur de S se simplifie
S =
V Rd Ra Rb Rc
+
.
4
R
R
R
R
En remarquant que
Ra
Rb
Rc
Rd
= ka ;
= kb ;
= kc ;
= kd ;
R
R
R
R
o k est le facteur de jauge, il vient
S =
ou encore
V
k d + a b + c ,
4
4S
= a b + c d .
kV
71
Aprs branchement des jauges, il faut indiquer le facteur de jauge k et quilibrer le pont.
Le boitier impose une tension V de 2 Volts.
La mesure affiche sur lcran la valeur A
A=
4S 6
.10
kV
soit aussi
A = (a b + c d ).106 .
Le facteur daffiche 106 est due au fait que les dformations sont souvent comprises entre
106 et 103 .
4S 6
.10 = a b + c d = 2(1 + )t
kV
si k est le facteur de jauge. Si lon souhaite que laffichage donne t , il suffit de multiplier k
par k de faon avoir :
A=
4S
2(1 + )
.106 =
t = t
kk V
k
cest dire k = 2(1 + ). Le rglage du facteur de jauge sur le boitier est alors 2k(1 + ).
72
Moyens exprimentaux
a
b
Figure VIII.5 Exemple de montage en demi-pont : essai de flexion.
4S 6
.10 = a b = 2f
kV
si k est le facteur de jauge. Si lon souhaite que laffichage donne f , il suffit de multiplier k
par k de faon avoir :
4S 6
2
.10 = f = f
kk V
k
cest dire k = 2. Le rglage du facteur de jauge sur le boitier est alors 2k.
A=
Quart de pont
Une seule jauge est active. Les 3 autres rsistance doivent avoir les mmes valeurs nominales
de rsistance que la jauge. Si seule la jauge a est active, laffichage indique
A=
4S 6
.10 = a .106
kV
73
y
90o
45o 90 = y
45
0o
0 = x
Ce type de capteur est prcis, fidle et permet une certaine souplesse demploi. On
trouve ces capteurs dans des applications comme la pese, la mesure de pression, la mesure
de force, la mesure de couple. Les domaines dapplications sont vastes : automobile, mdical,
instruments de mesures...
Suivant les applications, les montages en quart de pont, demi-pont ou pont complet
peuvent tre utiliss.
On place le repre (
x ,
y ) de telle manire aligner
x et
y avec les jauges perpendiculaires. On note 0 , 45 et 90 les allongements unitaires mesurs par les 3 jauges. Donc on
a les relations suivantes :
0 = x
90 = y
ainsi que
45 = ( = 45o )
x y
x + y
cos (2 45o ) + xy sin (2 45o ) +
2
2
x + y
45 = xy +
2
74
Moyens exprimentaux
Figure VIII.8 Dispositif de photolasticit, tude des isochromatiques dun crochet soumis
de la traction.
y = 90
xy = 45
0 + 90
2
VIII.2 Photolasticit
VIII.2.1 Principes
La photolasticit permet dtudier les contraintes dans des pices planes en polymre transparent par un systme optique (Fig. VIII.8).
Dfinition lectromagntique de la lumire
Les phnomnes lumineux peuvent, selon la thorie lectromagntique, tre considrs comme
lis la propagation simultane dun champ lectrique E et dun champ magntique H,
constamment perpendiculaires entre eux ainsi qu la direction de propagation, et dont les
valeurs sont des fonctions sinusodales du temps.
Lumire polarise
Un filtre polarisant possde la proprit de ne laisser passer quune composante du champ
parallle une direction fixe dite axe de polarisation. Deux filtres polarisants successifs
axes parallles laissent passer la lumire ; sils ont croiss, cest dire axes perpendiculaires,
ils ne laissent pas passer la lumire, le faisceau polaris par le premier ayant une composante
nulle suivant laxe du second (Fig. VIII.9).
75
VIII.2 Photolasticit
polariseur 1
lumire
polarise
direction d 1
lumire quelconque
d1
polariseur 1
lumire quelconque
d1
polariseur 2
d2
polariseur 2
lumire
polarise
direction d 1
d
Sortie :
lumire
polarise
car d 1 k d 2
Sortie :
extinction
car d 1 d 2
Birfringence accidentelle
Une lumire plane se prsentant suivant une direction de polarisation quelconque par rapport
ce
o 1 et 2 sont les contraintes principales, N est lordre de frange, est la longueur donde,
c est la vitesse de la lumire et e est lpaisseur du milieu birfringent.
Le lieu des points o la lumire est teinte due au retard sont les isochromatiques. Lordre
76
Moyens exprimentaux
polariseur 1
lumire quelconque
milieu birfringent
b2
b1
d1
polariseur 1
polariseur 2
d2
milieu birfringent
lumire quelconque
polariseur 2
b2
b1
d1
Sortie :
lumire polarise
d2
Sortie :
extinction
b 1 est
direction principale
retard
77
VIII.2 Photolasticit
couleur visible
passage rouge-bleu
passage rouge-vert
passage rouge-vert
2
z
L =a
x sin
t .
T
c
Le vecteur
x se dcompose suivant b1 et b2 comme :
x = cos b1 sin b2 .
Donc le vecteur lumire se prsentant lentre du milieu birfringent vaut :
z
2
z
2
t
a sin b2 sin
t .
L = a cos b1 sin
T
c
T
c
e
e
et t2 = .
c1
c2
Le retard par rapport au temps quaurait mis chaque onde pour traverser le mileu est :
1 = c(t1 tvide ) = c
et
e
c1
2 = c(t2 tvide ) = e
c
e
1
=e
c
c1
c
1 .
c2
On appelle n1 et n2 les indices du milieu birfringent tels que :
n1 =
c
c
et n2 = .
c1
c2
soit :
2
z 1
2
z 2
L = a cos b1 sin
t
a sin b2 sin
t
,
T
c
c
T
c
c
z + (n1 1)e
2
z + (n2 1)e
2
t
a sin b2 sin
t
.
L = a cos b1 sin
T
c
T
c
78
Moyens exprimentaux
2
z
2
z
L = a cos b1 sin
t
a sin b2 sin
t
T
c
T
c
2
t
a sin cos
y sin
t
L = a cos sin
y sin
T
c
T
c
car
b1 .
y = sin et b2 .
y = cos
En simplifiant, on a :
h
2
z
2
z i
avec :
sin p sin q = 2 cos
pq
p+q
sin
2
2
on a :
2
z
2
L = a sin 2 cos
y
t +
sin
T
c
2c
T 2c
Lamplitude de sortie du vecteur lumire vaut :
A = a sin 2 sin
T c
sin
= 0.
Le premier cas sin 2 = 0 correspond aux isoclines, en effet ceci est quivalent = 0
ou = 2 .
Le deuxime cas correspond aux isochromatiques :
sin
=0
= N = N
79
VIII.2 Photolasticit
N
ce
Dans le cas dune lumire monchromatique, on observe une extinction de lumire (bande
1 2 =
est teinte.
xx
< 5.
entre 4 et 5.
80
Moyens exprimentaux
Isochromatique N=1
Isostatiques
Les isostatiques sont les courbes donnant en chaque point du plan, par leur tangente et leur
normale en ce point, la direction des contraintes principales. Ce rseau peut se construire graphiquement partir du rseau des isoclines. La mthodologie est la suivante (Fig. VIII.13) :
fixer le trac des isoclines sous une feuille de papier calque,
tracer le contour de la pice tudie,
placer une feuille de papier avec un quadrillage sous lensemble prcdent,
orienter le quadrillage pour quil soit parallle la direction 0o (tous les points de
lisocline 0o ont donc pour directions principales les axes du quadrillage),
tracer le long de lisocline 0o des petites croix parallles et perpendiculaires au quadrillage (par exemple avec un intervalle de 1 cm entre deux croix),
orienter le quadrillage pour quil soit parallle la direction 15o ,
tracer le long de lisocline 15o des petites croix parallles et perpendiculaires au quadrillage,
recommencer ces oprations pour les directions 30o , 45o , 60o et 75o ,
enlever le trac des isoclines de faon avoir seulement les croix et le contour de la
pice,
placer une nouvelle feuille de papier calque sur les croix pour pouvoir effacer les isostatiques sans effacer les croix,
tracer les isostatiques en suivant les trois rgles :
les isostatiques sont tangentes aux croix,
les isostatiques sont parallles et perpendiculaires entre elles,
le bord de la pice est une isostatique,
garder seulement le trac des isostatiques et vrifier que les trois rgles sont respectes.
VIII.2 Photolasticit
isoclines
croix
isostatiques
81