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Flambement GROUPE DE KAVIRA

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UNIVERSITE MAPON

DEPARTEMENT DE GENIE MECANIQUE

LE FLAMBEMENT

Présenté par :
ILUNGA MUNANA ARSENE
KAVIRA KAMBOYERA MARGA
MASHAURI BIN BAHATI
BYUMANINE SAFARI
Dirigé par : Ass. Kayala.

ACADEMIQUE 2022-2023
Table des matières
INTRODUCTION: ......................................................................................................................... 1
I. ASPECT THÉORIQUE DU FLAMBEMENT ........................................................................... 1
1. LE FLAMBEMENT SIMPLE ......................................................................................... 1
2. LE FLAMBEMENT FLEXION ...................................................................................... 4
a) Sous charge concentrée Q ................................................................................................ 4
b) Sous charge uniformément répartie q............................................................................... 5
c) Influence de l'effort tranchant sur le flambement des pièces ........................................... 5
II. ASPECT EXPERIMENTAL DU FLAMBEMENT .................................................................. 6
2.1. Prise en compte des défauts de rectitude .............................................................................. 6
2.2. Prise en compte des défauts de centrage .............................................................................. 9
III. ASPECT REGLEMENTAIRE DU FLAMBEMENT ............................................................ 13
3.1 VERIFICATION SELON L’ADDITIF 80 ......................................................................... 13
Flambement simple................................................................................................................ 13
Flambement flexion ............................................................................................................... 13
3.2 VERIFICATION SELON L’EUROCODE 3 ..................................................................... 14
Flambement simple................................................................................................................ 14
Flambement flexion ............................................................................................................... 14
Longueur de flambement ...................................................................................................... 15
Flambement des pièces triangulées ....................................................................................... 16
EXEMPLES D’APPLICATION ................................................................................................. 17
EXEMPLE 1: flambement d’un Poteau en compression simple centrée. ................................. 17
EXEMPLE 2: flambement d’un Poteau comprimé et fléchi, sans risque de deversment ......... 19
INTRODUCTION:
Un élément élancé, c’est à dire ayant une grande dimension par rapport à au-moins une des deux
autres, soumis à un effort de compression axial, peut se déplacer transversalement de façon
importante sous de faibles charges.

On distingue:

 Le flambement simple qui affecte les barres simplement comprimés;


 Le flambement-flexion qui affecte les barres comprimées et flechies.

I. ASPECT THÉORIQUE DU FLAMBEMENT


1. LE FLAMBEMENT SIMPLE
a) Poutre bi-articulée
Le flambement simple affecte les pièces soumises à la compression simple.

D'après la loi fondamentale de la flexion,


issue de la résistance des matériaux, le
𝑑2 𝑌
moment fléchissant s'écrit: 𝑀 = −𝐸𝐼 𝑑𝑥 2

Or 𝑀 = 𝑁𝑦, donc:
𝑑2 𝑌
𝐸𝑙 𝑑𝑥 2 + 𝑁𝑌 = 𝑂.

𝑁
En posant 𝛼 = √𝐸𝐼 , on obtient l'équation

de l'élastique:

𝑑2𝑌
+ 𝛼2𝑌 = 0
𝑑𝑥 2

Équation différentielle du second ordre, dont


la solution générale est de la forme :

𝑌 = 𝐴 𝑠𝑖𝑛 𝛼𝑥 + 𝐵 𝑐𝑜𝑠 𝛼𝑥
La résolution de cette équation s'opère grâce aux conditions aux limites :

• Pour x= 0, Y (0) = 0, B = 0

1
• Pour x=t0, Y (t0) = 0, A sin 𝛼t 𝑂 = 0

Deux cas sont alors possibles :

- Si sin 𝛼𝑡0 ≠ 0 , A = 0 et Y (x) = 0 quel que soit x. Dans ce cas, seul l'équilibre rectiligne
est possible.
𝑘𝜋 𝑁 𝑘 2 𝜋 2 𝐸𝐼
- Si sin 𝛼𝑡0 ≠ 0, 𝛼𝑡0 = k n Soit:𝛼 = = √𝐸𝐼 d'où: 𝑁 =
𝑙0 𝑙2

- Si k = 0, N = 0 et la poutre est rectiligne. Pour qu'elle reste fléchie, il faut que k soit au
moins égal à 1, ce qui conduit à la valeur minimale de N, correspondant à un équilibre
𝜋 2 𝐸𝐼
fléchi de la poutre, qui vaut : 𝑁𝑘 = NK =force critique d'Euler.
𝑙0 2

𝑁𝑘 𝜋 2 𝐸𝐼 𝑙 𝜋2 𝐸 2
Nous avons 𝜎𝑘 = = 2 = 𝑙 , A est la section droite de la poutre.
𝐴 𝑙0 𝐴 𝑙0 2

𝑙0 𝜋2 𝐸
Avec 𝜆 = nous obtenons : 𝜎𝑘 =
𝑙 𝜆2

- Lorsque 𝜎𝑘 > 𝜎𝑒 aucun risque de


flambement n'est à craindre et la ruine
survient pour 𝜎𝑘 < 𝜎𝑒 .
- pour 𝜎𝑘 = 𝜎𝑒 , nous avons 𝜆𝑘
élancement critique. Dans le cas d'un
poteau bi-articulé en acier E.235,
l'élancement critique vaut :
𝐸 210000
𝜆𝑘 = 𝜋√𝜎 = 𝜋√ =93
𝑘 235

b) Poutre encastrée en pied et articulée en tête


La ligne d'action de N tend à se déplacer dans la section d'encastrement et génère une réaction
transversale P, la ligne d'action passe par A, point d'inflexion de la déformée.

𝑑2 𝑌 𝑁
L'équation de la déformée s'écrit : 𝐸𝐼 𝑑𝑥 2 = −𝑀 = −𝑁𝑌 + 𝑃𝜆 posons 𝛼 = √𝐸𝐼

𝑃
et a pour solution : 𝑌 = 𝐴 𝑠𝑖𝑛 𝛼𝑥 + 𝐵 𝑐𝑜𝑠 𝛼𝑥 + 𝑁 𝑥

2
La résolution s'effectue grâce aux
conditions aux limites :

Y (0) = 0, soit B = 0

𝑃
Y(𝑡0 ) = 0, soit 𝐴 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑡0 + 𝑡 = 0
𝑁 0

Y' (𝑡0 ) = 0, soit A𝛼 cos 𝛼𝑡0 = 0

D'où l'on tire l'équation transcendante tg 𝛼𝑡0 = 𝛼𝑡0 , qui a pour plus petite racine 𝛼𝑡0 = 4,5.

4,5 𝑁 𝜋 2 𝐸𝐼
Soit : 𝛼= = √𝐸𝐼 D’ou: 𝑁𝑘 = 2
𝑙0 𝑙02

c) Poutre bi-encastrée
L'équation différentielle est :
𝑑2 𝑦
𝐸𝐼𝑧 𝑑𝑥 2 = 𝑀

L'expression du moment est de la forme:


𝑀 = −𝑁𝑦 + 𝐶𝑥 + 𝐷

𝑑2 𝑦
par conséquent: 𝐸𝐼 𝑑𝑥 2 + 𝑁𝑦 = 𝐶𝑥 + 𝐷

Par intégration, il vient :

y = A cos αx + B sin αx + Cx + D

Les conditions aux limites sont les suivantes :

𝑦(0) = 𝑦(𝑡0 ) = 0 et 𝑦 ′ (0) = 𝑦 ′′ (𝑙0 ) = 0

Soit{𝐴 + 𝐷 = 0 ; 𝐵𝛼𝑙0 + 𝐶 = 0 ; 𝐴𝑐𝑜𝑠𝛼𝑙0 + 𝐵𝑠𝑖𝑛𝛼𝑙0 + 𝐶𝑙0 + 𝐷 = 0 ;


𝐴𝛼𝑠𝑖𝑛𝛼𝑙0 + 𝐵𝛼𝑙0 + 𝐶𝑙0 = 0 }

𝐸𝐼
La force critique d'Euler est donc égale à : 𝑁𝑘 = 4𝜋 2 𝑙2
0

3
D'une manière générale, selon les conditions aux appuis, la force critique d'Euler vaut:
𝜋 2 𝐸𝐼
𝑁𝑘 = 𝑚 𝑙0 étant la longueur réelle de la barre.
𝑙02

𝜋 2 𝐸𝐼 𝑙0
En introduisant la longueur de flambement 𝑙𝑘 elle s'écrit alors : 𝑁𝑘 = avec 𝑙𝑘 =
𝑙𝑘2 √𝑚

Des calculs analogues à ceux que nous avons effectués pour une poutre bi-articulée ou
encastrée/articulée, conduisent à des valeurs de rn et de 𝑙𝑘 , récapitulées dans un tableau dans
le livre.

2. LE FLAMBEMENT FLEXION
Si Mo (x) est Je moment fléchissant initial, le moment fléchissant total dans la poutre,
comprimée et fléchie, vaut : M (x) = Mo (x) + Ny

𝑑2 𝑦
La déformée a pour équation: EI = 𝑑𝑥 2 + Ny = − Mo (x)

Pour des fonctions simples de Mo (x), l'intégration est possible.

a) Sous charge concentrée Q

𝑙−𝑎
Nous avons : si 𝑥 ≤ 𝑎 𝜇(𝑥) = 𝑄𝑥 𝑙

𝑙−𝑥
Si 𝑥 ≥ 𝑎 𝜇(𝑥) = 𝑄𝑎 𝑙

4
L'intégrale générale a pour expression :

Q 𝑙−𝑎
- si 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝑎 y (x) = A cosα x + B sin α x + 𝑁 𝑥 𝑙
Q 𝑙−𝑎
- si 𝑎 ≤ 𝑥 ≤ 𝑙 y (x) = C cosα x + D sin α x + 𝑁 𝑎 𝑙

Ayant déterminer A, B, C et D :

𝑄 sin α (l−a) Q 𝑙−𝑎


- Si 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝑎 y (x) = − 𝛼𝑁 sin α x + 𝑁 𝑥
sin α l 𝑙
𝑄 sin α a Q 𝑙−𝑥
- 𝑎 ≤𝑥≤𝑙 y (x) = − 𝛼𝑁 sin α(l − x) + 𝑁 𝑎
sin α l 𝑙

𝑙 𝑙
Pour 𝑥 = 2 et 𝑎=2

𝛼𝑙 𝑙 𝑁 𝜋 𝑁 𝑄𝑙3 3(𝑡𝑔𝑢−𝑢) 𝑄𝑙 𝑡𝑔𝑢


𝑢= √ = 2 √𝑁 𝑥𝑚𝑎𝑥 = − 48𝐸𝐼 𝑦𝑚𝑎𝑥 =
2 2 𝐸𝐼 𝑧 𝑘 𝑧 𝑢3 4 𝑢

b) Sous charge uniformément répartie q


𝑞𝑥 𝛼𝑙
𝜇(𝑥) = (𝑙 − 𝑥) en posant : 𝑢= ; il vient :
2 2
2𝑥
𝑞𝑙 4 cos [𝑢 (1 − )] 𝑞𝑙 2 𝑥
𝑦(𝑥) = [1 − 𝑙 ]+ (𝑙 − 𝑥)
16 𝐸𝐼𝑧 𝑢4 𝑐𝑜𝑠𝑢 8𝐸𝐼𝑧 𝑢2

𝑙
La flèche maximale pour 𝑥 = 2, s’écrit :

5 𝑞𝑙 4 24(1 − cos 𝑢) − 12𝑢2 cos 𝑢


𝑦𝑚𝑎𝑥 =
384 𝐸𝐼𝑧 5𝑢4 cos 𝑢
𝑞𝑙 2 2(cos 𝑢 − 1)
𝑦𝑚𝑎𝑥 =
8 𝑢2 cos 𝑢
Les résultats, pour les cas usuels, sont rassemblés dans un tableau dans le livre.

c) Influence de l'effort tranchant sur le flambement des pièces


La sollicitation d'effort tranchant, généralement présente dans les pièces fléchies de la pratique,
entraîne des déformations dont nous n'avons pas tenu compte jusqu'à présent :

𝑑2 𝑦 𝑁 𝑁
La déformée : 𝑑𝑥 2 (1 − 𝐺𝐴 ) + 𝐸𝐼 𝑦 = 0
1

π2 𝐸𝐼 N𝑘 N𝑘
La force critique de flambement : N𝑘 = (1 − ) ou N𝑘 = N′ 𝑘 (1 − ) ou
𝑙𝑘2 GA1 N′′ 𝑘
1 1 1
encore N = N′ + N′′
𝑘 𝑘 𝑘

5
II. ASPECT EXPERIMENTAL DU FLAMBEMENT
L’expérimentation en laboratoire, effectuée sur des poutrelles laminées courantes soumises à
des efforts de compression progressivement croissants, montre que la ruine des pièces se
manifeste de deux façons différentes, selon l’élancement des pièces.

 Pour les pièces de faible élancement (forte section, faible hauteur, 𝜆 < 20), la ruine se
manifeste par l’affaissement des membrures, sous la contrainte 𝜎𝑒 approximativement
 Pour les pièces de grand élancement (𝜆 > 100), la ruine intervient pour une contrainte
d’affaissement 𝜎𝑠 (inferieur à la limite élastique 𝜎𝑒 et à la contrainte d’Euler 𝜎𝐾 ), pour
laquelle on observe une augmentation brutale des déformations avec l’apparition des
zones plastifiées, suivie d’un effondrement. En outre la courbe contraintes/déformation
ne sera pas linéaire

L’affaissement a lieu pour une contrainte 𝜎𝑠 inferieure à 𝜎𝐾 . La contrainte d’Euler représente


en fait une borne supérieure, qu’on peut atteindre, du fait que la théorie d’Euler prend en compte
une barre idéale, parfaitement rectiligne et soumise à un effort de compression N parfaitement
centré au centre de gravité de la section et appliquée suivant l’axe moyen, ce qui n’est jamais
le cas dans la réalité. En effet :

 Les pièces après leur traitement en laminoir et leurs diverses manutentions et transporte,
ne sont pas rigoureusement rectilignes (défauts de rectitude) ;
 Leurs inerties ne sont pas constantes (tolérances de laminage)
 Les efforts normaux de compression et les appuis ne sont jamais rigoureusement centrés
(défauts de centrage)
 Les poteaux, sur chantiers ne sont jamais parfaitement verticaux (tolérances de
montage)
 Enfin, le module d’élasticité E de l’acier n’est pas vraiment constant, du fait des
contraintes résiduelles de laminage (défauts d’homogénéité)

Ces cinq types de défauts, plus ou moins prononcés, mais réels et inévitables, contribuent à
affaiblir les éléments, en raison des moments de flexion parasites qu’ils créent, qui majorent
considérablement la contrainte.

2.1. Prise en compte des défauts de rectitude


Considérons une poutre dotée d’une courbure initiale 𝑦0 = 𝑓(𝑥) et chargée centriquement

6
Dans une section courante z, le moment fléchissant vaut 𝑀(𝑥) = 𝑁(𝑦 − 𝑦0 )

L’équation de la déformée est :

De cette équation on déduit que :

La déformée de la poutre, à vide, s’exprime par le développement en série de sinus suivante :

qui en première approximation (les autres termes étant négligeables), se résume à :

Cette relation peut aussi s’écrire :

La solution générale de cette équation sera :

Les dérivées sont :

7
L’équation de la déformée devient alors :

De cette équation, on tire :

La flèche additionnelle y prise par la poutre vaut donc :

𝑙
Elle est maximale à l’abscisse 𝑥 = 2 ; soit :

𝑁 𝜋 2 𝐸𝐼
Compte tenu que 𝛼 2 = 𝐸𝐼 et 𝑁𝐾 = , l’équation précédente s’écrira alors :
𝑙2

Les déformations croissent hyperboliquement avec N.

La flèche totale 𝑓𝑡 (flèche initiale + flèche additionnelle) vaut donc :

8
 Lorsque N=0, 𝑓𝑡 = 𝑎 (état initial)
 Lorsque 𝑁 → 𝑁𝐾 , 𝑓𝑡 → ∞ (état de ruine)

La contrainte maximale, caractérisant l’état de ruine, est obtenue par :

1 𝑖2
Compte tenu de 𝑐 = 𝑣𝐴 = 𝑣 , i étant le rayon de giration et c la distance du centre de gravite de

la section à la frontière du noyau central, on a :

𝑁 𝜋2 𝐸
La charge de ruine N est obtenue par la relation précédente en portant 𝜎 = et 𝜎𝐾 = , on
𝐴 𝜆2

obtient l’équation du second degré qui donne N :

2.2. Prise en compte des défauts de centrage


On considère cette fois-ci une poutre rectiligne, chargée d’une force normale N, parallèle à
son axe moyen, mais excentrée de e.

9
- Equation de la déformée :

- Solution générale :

- Conditions aux limites : y (0) =e, soit B=0


1−cos 𝛼 𝑙
𝑦(𝑙) = 𝑒, soit 𝐴 = 𝑒 sin 𝛼 𝑙

D’où :

𝑙
- Fleche totale maximale pour 𝑥 = :
2

Or :

D’où :

La flèche totale vaut alors :

Soit :

10
 Lorsque N=0, 𝑓 = 0 (état initial)
 Lorsque 𝑁 → 𝑁𝐾 , 𝑓 → ∞ (état de ruine)

𝑓 varie hyperboliquement en fonction de N et a pour asymptote horizontale 𝑁𝐾 .

Le moment fléchissant maximale vaut :

La contrainte maximale, caractérisant l’état de ruine, est obtenue par la relation :

𝑖2
Qui peut s’écrire encore, en portant 𝑐 = et 𝑓 tirée de la relation de la flèche totale :
𝑣

Or,

Soit enfin :

La charge de ruine N peut être obtenue par résolution de l’équation précédente. Cependant, plus
simplement, tant que N reste faible vis-à-vis de 𝑁𝐾 (petites déformations), on peut admettre
avec une précision suffisante, 𝛼𝑙 étant faible, que :

11
L’équation de la flèche totale s’écrit alors :

𝑁
En posant 𝛼 2 = 𝐸𝐼, on obtient finalement :

12
III. ASPECT REGLEMENTAIRE DU FLAMBEMENT

La théorie d’Euler, établie pour des structures idéales, est très insuffisante, en regard des
imperfections de centrage, de rectitude, de verticalité et de la présence des contraintes
résiduelles. Il est donc nécessaire de prendre en compte ces imperfections ou leurs effets.

Les règlements ont notamment défini un facteur d’imperfection 𝛼

3.1 VERIFICATION SELON L’ADDITIF 80

Flambement simple

La sollicitation N de compression, pondérée, doit satisfaire à :

𝑁
𝑘0 = ≤1
𝑁𝑝

Avec :

𝑁𝑝 = effet normal de plastification, qui vaut pour une section A : 𝑁𝑝 = 𝐴. 𝜎𝜏

𝑘0 = Coefficient fonction du plus grand des élancements réduits ̅̅̅


𝜆𝑥 𝑒𝑡 ̅̅̅
𝜆𝑦

𝜆𝑥 𝜆𝑦
Définis par : ̅̅̅
𝜆𝑥 = 𝑒𝑡 ̅̅̅
𝜆𝑦 =
𝜆𝜏 𝜆𝜏

𝐸
Avec 𝜆𝜏 = 𝜋√𝜎 ( élancement eulérien).
𝜏

ℓ𝐾𝑥 ℓ𝐾𝑦
𝜆𝑥 = 𝑒𝑡 𝜆𝑦 =
𝑖𝑥 𝑖𝑦

Flambement flexion

La vérification n’est à faire que si :

𝑁
𝜆̅ > 0.2 Et 𝑘0 𝑁 > 0.1
𝑝

Les sollicitations sous charges pondérées doivent satisfaire à la condition suivante :

𝑁 𝑘𝑓 𝑥 𝑀 𝑀𝑚𝑦
𝑘0 𝑁 + . 𝑀𝑚𝑥 + 𝑘𝑓𝑦 ≤1
𝑝 𝑘𝑑 𝑝𝑥 𝑀𝑝𝑦

13
Avec :

𝑀𝑚𝑦 𝑒𝑡 𝑀𝑚𝑥 = Moment de flexion maximaux par rapport aux axes de plus forte et de plus
faibles inerties.

𝑘0 = coefficient donné par tableaux, en fonction de 𝜆̅.

𝑘𝑑 = coefficient de déversement

𝐶𝑚𝑥
𝑘𝑓𝑥 = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅
2 𝑁
1−𝜆 𝑥 𝑁
𝑝

𝐶𝑚𝑦
𝑘𝑓𝑦 = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅
2 𝑁
1−𝜆 𝑦 𝑁
𝑝

3.2 VERIFICATION SELON L’EUROCODE 3

Flambement simple

Le risque de flambement n’est à considérer que si 𝜆̅ > 0.2

En ce cas, la sollicitation N de compression simple doit satisfaire à :

𝑓𝑦
𝑁 ≤ 𝑥. 𝛽𝐴 . 𝐴. 𝛾
𝑀𝑙

Où 𝛽𝐴 = 1 Pour les sections transversales de classe 1, 2 ou 3

𝛽𝐴 = 𝐴𝑒𝑓𝑓 /𝐴 Pour les sections transversales de classe 4

Et x est le coefficient de réduction pour le mode de flambement à considérer.

Flambement flexion

Les éléments sollicités simultanément en flexion et en compression axiale, doivent satisfaire à


diverses conditions, selon la classe de leur section transversale.

Sections de classes 1 et 2 :

14
𝑋𝑚𝑖𝑛 Est la plus petite des valeurs de 𝑋𝑦 𝑒𝑡 𝑋𝑧

Où 𝑋𝑦 𝑒𝑡 𝑋𝑧 sont les coefficients de réduction définis précédemment

Et 𝛽𝑀𝑦 𝑒𝑡 𝛽𝑀𝑥 sont les facteurs de moment uniforme équivalent pour le flambement par flexion.

Sections de classe 3 :

Les formules pour les sections 1et 2 que ce soit avec ou sans risque de déversement, restent
valables à ka condition de remplacer 𝑀𝑝𝑙 = 𝑤𝑝𝑙 . 𝑓𝑦 par 𝑀𝑒𝑙 = 𝑤𝑒𝑙 . 𝑓𝑦

Sections de la classe 4 :

Les formules deviennent, en introduisant les sections et modules efficaces :

Longueur de flambement
La longueur de flambement ℓ𝑘 d’un élément peut être déterminée, en fonction de sa longueur
nominale ℓ0 .

Il convient de calculer les facteurs de distribution de rigidité 𝜂1 𝑒𝑡 𝜂2 , respectivement en tête


et en pied du poteau qui valent :

15
Avec :

𝑙
𝑘𝑐 = Rigidité du poteau concerné = 𝑙
0

𝑘1 𝑒𝑡 𝑘2 = rigidité des poteaux

Flambement des pièces triangulées


Se calcule en commençant par :

La longueur de flambement

Il convient de vérifier :

 D’abord le flambement d’un tronçon de membrure, dans le plan du treillis. La longueur


de flambement à adopter est la distance entre nœuds su treillis : ℓ𝑘 = 𝑎
 Ensuite, le flambement du poteau composé, sur sa hauteur totale, tout comme un poteau
classique de section pleine.

Moment d’inertie de flexion

Les treillis ne sont pas pris en compte dans la détermination des inerties, qui se réduisent aux
inerties de membrures

Inertie principale : 𝐼𝑒𝑓𝑓𝑦 = 2. 𝐼𝑦

1
Inertie minimale : 𝐼𝑒𝑓𝑓𝑧 = 2 ℎ0 2 𝐴𝑓 + 2𝐼𝑧

Effort des membrures à mi-hauteur

L’effort axial 𝑁𝑓 dans chaque membrure vaut :

𝑁 𝑀
𝑁𝑓 = +ℎ
2 0

Effort dans les treillis

Ils sont maximaux aux extrémités du poteau. L’effort 𝑁𝑑 dans une diagonale de treillis vaut :

𝑉.𝑑
𝑁𝑑 = 𝑛ℎ
0

𝜋𝑀
Avec : 𝑉 = ℓ

𝑑, 𝑛 𝑒𝑡 ℎ0 Étant donnés sur le tableau suivant.

16
EXEMPLES D’APPLICATION
EXEMPLE 1: flambement d’un Poteau en compression simple centrée.
Quelle charge maximale N de compression peut supporter un Poteau de 8 mètre de hauteur,
encastré en tête et en pied, selon les deux plans, et constitué d’un HEB 200. Acier s235

Solution:

-longueur de flambement:

Lk = k l0 k = ½ pour un double encastrement

8
Lk = 2 = 4m

17
𝑙0
-l’élancement maximal: 𝜆𝑧 =
𝑖

𝑖: est le rayon de gyration minimal. Il est lu dans le table ci-dessous:

𝑙0 4000𝑚𝑚
𝜆𝑧 = = = 79
𝑖 50.7𝑚𝑚

𝜆𝑧 79
- Elancement reduit ou eulerien : 𝜆̅𝑧 = = 93 = 0.86 𝜆𝑐 = 93 pour les aciers s235
𝜆𝑐

- Effort normal de plastification: 𝑁𝑝𝑙


𝑁𝑝𝑙 = A.𝑓𝑦 avec A: aire de la section du profilé et 𝑓𝑦 la limite d’elasticité. La
valeur de A est également lue dans le tableau montré ci-haut.

𝑁𝑝𝑙 = 7810𝑚𝑚2 𝑥 235𝑁/𝑚𝑚2 𝑁𝑝𝑙 = 1835.35 KN

Calcul de la charge maximale

a) Selon additif 80

Pour 𝜆̅𝑧 = 0.86 nous trouvons une valeur K0 = 1.44


𝑁𝑝𝑙 1835
𝑁 ≤ = = 1274 KN
𝐾0 1.44

b) Selon Eurocode 3
Pour 𝜆̅𝑧 = 0.86 on obtient un coefficient de reduction 𝜒 = 0.63 ( courbe c)

𝛾𝑀1 = 1.1 : le coefficient partiel de sécurité.

18
𝑁𝑝𝑙
On peut alors vérifier la condition : 𝑁 ≤ 𝜒𝑚𝑖𝑛
𝛾𝑀1

1835
𝑁 ≤ 0.63 = 1051 Kn
1.1

L’eurocode 3 se montre plus contraignant que l’additif 80 ( de l’ordre de 20%, dans ce cas
précis): ceci s’explique par:

 La prise en compte du facteur partiel de sécurité 𝛾𝑀1 = 1.1



 Par la géométrie de la section ( pour un HEB ici < 1.2 et on passe de la courbe a
𝑏

de flambement à la courbe c.

EXEMPLE 2: flambement d’un Poteau comprimé et fléchi, sans risque de deversment

Vérifier la stabilité d’un poteau IPE 220 de 6 mètres de hauteur, soumis à une charge normale
de compression N = 100 KN et à une charge transversale linéaire q = 2KN/m, appliquée dans
le plan yôx. Le poteau est bien castré dans le plan yôx et bi articulé dans le plan zôx. Acier
S235.

N = 100KN

𝑁𝑝𝑙 = 𝐴. 𝑓𝑦 = 3340𝑚𝑚2 𝑥 235𝑁/𝑚𝑚2 = 785KN

19
𝑤𝑒𝑙𝑧 : module de section élastique

𝑤𝑝𝑙𝑧 : module de section plastique

𝑞𝑙2
𝑀𝑍 = Le moment fléchissant dû à la charge longitudinale
12

𝑀𝑃𝑙𝑧 = 𝑤𝑝𝑙𝑧 𝑥 𝑓𝑦 = 57300 𝑚𝑚3 𝑥 235𝑁/𝑚𝑚2 = 13,465 K N

𝑙𝑘𝑦 6000 𝜆𝑦 66
𝜆𝑦 = = = 66 et 𝜆̅𝑦 = = = 0.71
𝑖𝑦 91.1 𝜆𝐶 93

𝑙𝑘𝑧 3000 𝜆𝑧 121


𝜆𝑧 = = = 121 et 𝜆̅𝑧 = = = 1.3
𝑖𝑦𝑧 24.8 𝜆𝐶 93

Selon l’additif 80

𝜆̅𝑧 = 1.3 On trouve K0 = 2.33 (k0 coefficient dont la valeur est obtenu dans le tableau en
fonction de 𝜆̅𝑧

1
𝐾𝐹𝑍 = ̅𝑧 2 𝑁
= 1.27
1−𝜆
𝑁𝑝𝑙

Nous allons vérifier que :

𝑁 𝑀
𝑘0 𝑁 + 𝑘𝑓𝑧 𝑀 𝑧 ≤ 1
𝑝𝑙 𝑝𝑙𝑧

100 6
2.33 785 + 1.27 13.5 = 0.3 +0.56 = 0.86 ≤ 1

20
Selon eurocode 3

Section de classe 1 :

Pour 𝜆̅𝑧 = 1.3 , 𝜒𝑧 = 0.427 ( courbe b)

Pour 𝜆̅𝑦 = 0.71 𝜒𝑦 = 0.847 (courbe a)

𝑤𝑝𝑙𝑧 − 𝑤𝑒𝑙𝑧
𝜇𝑧 = 𝜆̅𝑧 (2𝛽𝑚 − 4) + avec 𝛽𝑚 le facteur de moment uniforme équivalent pour
𝑤𝑒𝑙𝑧

le déversement.

57.4−37.4
𝜇𝑧 = 1.3(2𝑥1.3 − 4) + = −1.28
37.4

𝜇 𝑁 1.28 𝑥 100
Kz = 1 − 𝜒 𝑧𝑁 = 1 − 0.427 𝑥 785
𝑧 𝑝𝑙

La vérification se fait suivant cette inégalité :

𝑁 𝑀 𝑍
+ 𝑘 𝑀𝑝𝑙𝑧 ≤1
𝜒 𝑁𝑝𝑙
𝑚𝑖𝑛 𝛾𝑚1
𝛾𝑚1

100 6
785 + 1.35 13.5 ≤1
0.427𝑥
1.1 1.1

0.99 ≤ 1

Une fois de plus l’eurocode est plus exigent que l’additif 80 (d’environ 15%)

21

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