L'Algérie Aux Temps Des Royaumes Numides - PDF - 165 Pages
L'Algérie Aux Temps Des Royaumes Numides - PDF - 165 Pages
L'Algérie Aux Temps Des Royaumes Numides - PDF - 165 Pages
royaumes Numides
Ouvrage collectif
Sous la direction
De
Keltoum Kitouni Daho
Et de
Mohamed El Mostfa Filah
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Madame le commissaire de lexposition ainsi que toute lquipe scientifique et technique remercient tout
ceux qui ont contribu a la russite de ce travail collectif qui est organis pour la premire fois en Algrie ; avec
a leur tte Monsieur le wali de la wilaya de Constantine et monsieur le prsident de lassemble populaire de
Constantine pour lhbergement de cette manifestation.
Nous remercions en plus les muses nationaux et les muses de site pour le prt des collections exposes :
le Muse National Cirta (Constantine) ; le Muse National des antiquits et de lart musulman (Alger) ; Le
Muse National du Bardot (Alger) ; Le Muse National Ahmed Zabana (Oran) ; Le muse de Tipasa (Office de
gestion et dexploitations des biens culturels protgs (Alger). En Outre nous remercions Monsieur Salim
Annane, conservateur du patrimoine au Muse National de Stif pour ses efforts de traduction ainsi que Melle
Chahrazad Idjer T.S en informatique au Muse de Cirta et Monsieur Mustapha Magha T.S en informatique au
Centre national de recherches en Archologie (Alger).
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Mhamed Fantar
Tunis
Les contres situes entre la grande syrte et locan atlantique taient connues sous le nom de luba
comme lavait cit les textes gyptiens et grecs ; les populations qui vivaient dans ces contres taient appels
par un nom ethnique les libyens par les crivains anciens.
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point de vue de leurs modes de vie, de leurs murs et coutumes et de leurs vies quotidiennes. Nous rencontrons
le nom Luba avec ses connotations maghrbines dans des textes grecs plus anciens quHrodote tel ce qua crit
Homre dans lodysse. En outre nous citons Polybe et Diodore de Sicile et Strabon et de nombreux autres
crivains. Nous remarquant en plus que le mot luba se retrouve dans des textes dpoque byzantine pour
dsigner les rgions situes entre les Syrtes et locan atlantique.
la remarque cest que les textes grecs et latins parlent de noms de races et de tribus qui ne
sont pas cits par Hrodote qui parle de tribus indiques par des auteurs plus anciens qui citent Luba ou par
les dires des gens de Cyrne concernant lexistence de tribus. Il ne cite pas les tribus qui vivaient sur les rivages
occidentaux et celles qui vivaient dans les monts de latlas et sur ses rivages. Ce ntait pas un oubli de la part
dHrodote car il ne connaissait surement pas lexistence de ces tribus. Les historiens et les gographes qui ont
crit aprs Hrodote avaient plus dinformations concernant les nombreux peuples et tribus qui habitaient
lAfrique. Salluste, dans son ouvrage concernant la guerre de Jugurtha, a du utiliser ces nombreuses sources,
qui devaient se trouver dans la bibliothque du roi Hiempsal.
La question que je veux poser concerne lorigine des Afer et des Africain, qui sont nos
anctres? Le chercheur doit commencer sa recherche en revenant aux sources. Hrodote ne donne aucun indice
concernant lorigine des Lubiens il parle plus des tribus, de leurs territoires de leurs traditions et de leurs
croyance. Salluste, au premier sicle av J.C., a abord, lui, la question des origines des africains dans son livre
XVIII concernant la guerre de Jugurtha, il cite deux groupes de tribus locales les Lubiens et les Gtules. A ces
deux peuplades sajoutent des immigrs dcrits comme des anciens soldats dHracls qui viennent dEspagne
(mdes, perses et armniens). Ils constiturent ainsi une unit raciale culturelle (Maures et Numides avec
plusieurs autres groupes ethniques). Cette assertassions est beaucoup plus mythologique que vridique compte
tenu du mythe grec dHracls.
Conclusion :
Ce que nous remarquons concernant lunit lubyenne, ethniquement et culturellement, cest le fait de
la toponymie ; du fait que ce peuple a utilis sa langue pour designer non seulement les lieux, malgr les
connotations et les diffrences rgionales, mais aussi leurs villes, leurs villages, leurs montagnes et leurs
religions. Certains toponymes sont appliqus a des lieux diffrents forts loigns les uns des autres : ceci est un
indice concernant lexistence dun fond linguistique commun toutes les tribus lubyenne : par exemple les
noms de Tataouine, en Tunisie, et Ttouan au Maroc ; Tunja en Tunisie et Tanger au Maroc ; Tobrouk en Libye
et Tabarka en Tunisie . Lutilisation de la topographie peut aider le chercheur mieux connaitre la langue
Lubienne et ainsi pntrer plus lunit Lubienne. Cette Science est encore en balbutiements dans les pays du
Maghreb et ncessite encore des recherches ardues et des tudes tymologiques et philologiques. Les
toponymes gographiques apporteront une nouvelle lumire concernant les secrets de la langue lubienne. Quoi
quil en soit, la ressemblance des toponymes, entre la grande Syrte et locan Atlantique, prouve lunit du
patrimoine linguistique et culturel dans ces contres maghrbines et prouve que cette langue a un fond
linguistique important, encore trs vivace actuellement, appel Tamazigh. Cette langue ncessite encore plus
dtudes approfondies. Cette appellation, Tamazigh, a t adopte par les tribus et les peuples autochtones du
grand Maghreb. Ce sont des Afers, des Africains et des Amazigh sans oublier quils ont aussi t appels
lubyens, nous citons ici une inscription punique portant les mots chada lubim traduite par terre des
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lubyens ou champ lubyen . Nos anctres taient fier de leur appartenance lubyenne, nous remarquons la
forte proportion de porteurs du nom Lubi (pour les hommes) et Lubia (pour les femmes) dans lonomastique
africaine ; de mme de nos jours, nous remarquons la forte existence des prnoms Arbi et Arbiya au Maghreb.
Nos anctres taient aussi fiers, a partir des la venue des arabes musulmans, dune civilisation qui les a nourri
et a laquelle ils ont particip. Quoi quil en soit, lunion du Maghreb arabe ne se fera pas et ne durera pas, tant
quil ne sappuiera pas sur un grand projet scientifique et acadmique qui devra rpondre a une problmatique
cruciale que jai dj pos et que tout les peuples en voie de dveloppement se posent: qui sommes nous ?
Mhamed Fantar
Tunis
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Aux dires d'Hrodote, les Grecs et les Ioniens divisaient la terre en trois parties : l'Europe, l'Asie et la
Libye. A ces trois, le gographe ajoutait le delta du Nil. De cette Libye ou de cette Afrique comme nous disons
aujourd'hui, les anciens ne connaissaient qu'une faible partie, mme si des expditions avaient tent d'en cerner
les contours; et seule, pratiquement, la frange septentrionale, baigne par la Mditerrane et, au del des
colonnes d'Hercule par l'ocan, tait rellement connue. Aussi n'aurons aucun scrupule parler d'Afrique, alors
que de fait, nous ne considrerons qu'une partie de ce que l'on dsigne aujourd'hui sous le terme dAfrique du
Nord ou d'Afrique du Nord-Ouest.
La limite septentrionale de la zone tudie est donc le rivage de la mditerrane. A l'Est, l'autel des
Philnes marque la frontire, au fond du golfe de la grande Syrte; au del, les provinces demeureront jusqu' la
fin de l'antiquit rattaches l'Orient: Cyrnaque et Egypte. Vers le Sud, les donnes connues taient plus
imprcises. Hrodote savait bien que la Libye tait entoure d'eau: le priple de Nchao l'avait prouv, lui qui
avait fait partir les phniciens sur des vaisseaux " leur ordonnant de revenir par les colonnes d'Hercule de faon
atteindre la mer septentrionale". En fait, mme sous l'empire, les connaissances taient rduites et un
gographe comme Ptolme ne connaissait rellement que les provinces soumises Rome et la zone qui leur
faisait suite immdiatement au sud. Sans doute, la curiosit avait fait peupler ce vide de villes, de peuples et de
montagnes, mais comme l'ont montr les historiens contemporains, tout cela est une gographie fantaisiste o se
sont laiss prendre certains. L'expdition de Cornlius Balbus en 19 avant J.C. est sans aucun doute la meilleure
preuve des limites et de la pntration et de connaissance.
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Le Pays :
Ce pays, si rduit soit-il, n'en prsente pas moins de grandes diffrences tant dans relief ou son climat
que dans son paysage naturel. Nulle part, l'occupation romaine et la prsence carthaginoise plus forte raisonn'iront plus de 300 ou 350 km au maximum des cotes. Malgr cela, celui qui parcourt ces terres, tant de
l'actuel littoral tunisien aux rivages de l'Atlantique que surtout du nord vers le sud, est frapp par les brusques
transformations de ce qu'il dcouvre.
1)- Relief et climat:
Pour les gographes modernes, l'Afrique du Nord est une rgion de contact, particulirement
remarquable. Et dj Lucain, dans la Pharsale (IX, 411-413), savait que si la Libye est une rgion originale, on
pouvait la considrer comme une partie de lEurope, tenir compte des vents et du ciel. Rgion de contact,
l'Afrique l'est pour son relief. Lorsque on aborde le littoral en venant du Nord on voit, le plus souvent se dresser
les structures plisses labore lors des bouleversements du monde alpino-mditerranen. Par contre vers le sud,
l'espace saharien aux larges paysages monotones accroche les rgions mditerranennes au socle du continent
africain. De cette dernire rgion, seule la frange septentrionale a t occupe et habite de faon dense,
l'poque historique.
L'ensemble du relief est profondment dissqu et le dsordre impos au paysage par le cadre
gologique font de toute l'Afrique du Nord une zone trs, complexe o l'on peut distinguer la fois du nord au
sud les massifs ctiers qui semblent devoir arrter toute pntration venue de la mer ( Rif-Atlas ), l'espace
atlasique aux vastes compartiments de plaines barres par des , chanes montagneuses et au del le Sahara, mais
encore des disparits dest -en ouest qui font s'opposer des zones bien individualises qui ont rendu difficile
Ltablissement d'une unit politique tant dans l'antiquit qu'au moyen-ge - difficile, mais non
impossible. De l ces tendues changeantes des royaumes indignes des Ile et 1er sicle avant J.C. ou ces
provinces de l'empire qui regroupent des rgions aussi diverse. Le meilleur exemple tant cette Sitifienne
dmembre de la Maurtanie Csarienne et s'tirant du sud au nord, des montagnes de Petite Kabylie au Chott
el Hodna ; en passant par les hautes plaines o se trouvait la capitale. Ou encore, plus tard, ce royaume Ziride
dont la rsidence des souverains sest dplac de la Kalaa des Banu Hammad, non loin du chott, vers les rivages
mditerranens, l'antique Saldae (Bejaia). De l ce centre rgional dplac de Cirta Lambse et le retour
basse poque vers l'ancienne cit, rebaptise du nom de l'empereur Constantin, Constantine.
Le climat, lui aussi, cre une zone de conflit entre les masses d'air d'origine polaire et les masses d'air
tropicales, zone o des nuances diverses conduisent rapidement d'un paysage mditerranen (chne lige, chne
vert ou maquis des zones de) aux tendues steppiques et de l aux zones subarides une scheresse qui rend
toute vie impossible hors des zones irrigues, difficilement arraches soit aux terrains sals des chotts, soit aux
pimonts de la bordure saharienne.
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Cette zone de contact reoit des prcipitations brutales qui transforment les oueds asschs en torrents
de boue arrache. Aux terres cultives ou non. Pluies heureuses puisqu' elles promettent une rcolte - comme
celles qui marqurent l'arrive d'Hadrien, en 128, aprs une scheresse de cinq annes - mais pluies aussi qui
Rendent difficile et l'irrigation ncessaire et la culture. Dune Anne sur l'autre, l'aspect d'une mme saison
varie. De l ces, rcoltes capricieuses ou ces scheresses qu1voquent certains auteurs anciens : Tertullien dit
que sous le gouvernorat d'Hilarianus, on ne fit pas de moisson et Arnobe parle des scheresses qui ont svi dans
les champs des Gtules et en Maurtanie Tingitane, tandis que les Maures de la Csarienne et les Numides
faisaient de bonnes rcoltes.
Reliefs et climat se conjuguent pour donner des formes diverses au rseau hydrographiques Rares sont
les fleuves .qui drainent vers la mer des eaux abondantes, comme le Chlif ou la Medjerda (Bagrada). Le plus
souvent on ne voit que de larges oueds aux lits envahis de galets o parfois s'coule un filet d'eau et se cachent
des flaques vite assches; mais viennent les piges, en un point de parcours et c'est un torrent. Si certains de
ces oueds : s'coulent vers la mer, d'autres, au contraire, vont aboutir ces lacs sals des hautes plaines du
constantinois ou des confins sahariens (chott Melghir ou Chott Djrid).
2)-La nature
Cette zone d'quilibre instable l'est encore plus par la prsence de l'homme et les travaux et
dgradations qu'il impose au terrain. Si au cours du Quaternaire, l'Afrique du Nord a connu des oscillations
climatiques qui ont profondment modifi les conditions de vie au Sahara, depuis l'poque historique, il n'y a
pas eu de variations d'amplitude sensible; mais des transformations ont masqu le paysage. Ces modifications
deviennent sensibles celui qui peut suivre la vie d'une rgion et les botanistes ont pu montrer comment de nos
jours encore se marque le processus de dsertification du Sahara septentrional et des steppes limitrophes, par le
fait mme de l'homme - aujourd'hui par l'extension d'une craliculture alatoire et l'limination d'espces
ligneuses - hier sans doute aussi par.une mise en culture trop pousse de certaines rgions. Lirrgularit du
climat dans le cycle des annes dans la zone de contact entre le domaine subaride des hauts plateaux oranomarocains, de la cuvette du Hodna et des steppes tunisiennes d'une part et la frange du Sahara constitue un
facteur essentiel de l'instabilit humaine. La moindre interruption dans une phase de mise en valeur ou la
moindre erreur peuvent avoir des consquences dramatiques pour une vie qui est contrainte un effort incessant
d'irrigation et de-lutte contre l'rosion des sols. Mais ce qui est sensible aux limites, le demeure lorsque l'on
remonte vers le nord.
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Nous pouvons difficilement nous faire une ide du paysage quoffrait l'Afrique du Nord ses premiers
voyageurs. Faute danalyses polliniques multiplies sur des sites bien dats, les renseignements tirs des auteurs
anciens sont notre seule source et l'on risque dtre induit en erreur par telle notation. J'accorderais pour ma part
volontiers crance aux textes qui nous .dcrivent un paysage trs voir sin de celui que l'on voit aujourd'hui,
cultiv ou non : forts du littoral montagneux qu'voqu Strabon dans la Maurusie, les hautes plaines nues et les
montagnes arides qu'Augustin voit dans la Gtulie, oppose la rgion de Thagaste dont il tait originaire
(Sermon XLVI, 39), bords du Muthul plants d'arbustes o viennent les troupeaux et les cultivateurs (Salluste,
Jugurtha, XLVIII, 4;XLXI, 3).
II n'en demeure pas moins que dans le dtail une telle affirmation devrait sans doute tre nuance. La
prsence de l'homme a d transformer des quilibres ou acclrer des processus volutifs ainsi la disparition
des petits lphants qui sont si souvent signals par les textes et qui jourent un rle dans l'arme carthaginoise,
derniers survivants d'une faune approprie un ancien climat plus humide. De mme l'interaction de facteur
socioconomiques et de micro modifications climatiques dans le sud de la Byzacne ou la Numidie a sans
aucun doute contribu transformer des zones fertiles -peut-tre surexploites-en steppes ou dsert caillouteux.
Les hommes :
La prsence de l'homme est atteste ds le palolithique infrieur, mais pour saisir une diffusion moins
discontinue que celle que font entrevoir les galets d'Ain Hanech ou les ossements de Ternifine et les industries
de la carrire de Sidi Abderrahmane, prs.-de Casablanca, il faut attendre les traces qu'on laiss les hommes de
Mechta el Arbi et leur proches sur le littoral et les hautes plaines du constantinois l'oranais : civilisation ibromaurusiennes qui parait avoir progress d'est en ouest, entre le XIIIe et le VIIIe millnaire. Un autre groupe est
lui aussi venu apporter l'Afrique du Nord des traditions empruntes l'orient : ce sont les capsiens (du nom
d'un site tunisien, Capsa = Gafsa) qui paraissent .bien constituer un groupe dj complexe o des lments
mditerranens taient m -les des caractres ngrodes - signe de cette influence de la mer et de la terre qui
restera plus ou moins sensible aux diverses tapes de l'histoire du Maghreb.
Or prcisment, si les recherches des annes passes faisaient insister sur les relations entre les
premires manifestations du Nolithique en Afrique du Nord au cours du IVe millnaire avec l'Asie Mineure, de
toutes rcentes dcouvertes viennent dattirer l'attention sur l'anciennet des gisements du Sahara central et
oriental du Tassili et de l'Ennedi. Aussi doit-on se demander s'il n'y eut pas l un trs ancien foyer de
nolithisation (ds le Vie millnaire), peine plus rcent que celui de l'Anatolie et du Croissant fertile. Quoi
qu'il en soit de ces hypothses, comme l'a montr G.Camps, les dates donnes par les analyses du Carbone 14
montrent qu'il n'y a pas de retard dans l'volution du Maghreb et du Sahara : civilisations pipalolithiques
puis nolithiques furent, dans ce bout du monde, trangement contemporaines de celles de mme qualit que
connurent les pays voisins, l'Est (Cyrnaque, Sahara oriental) et au Nord (Espagne, Italie) . Ds lors la
prhistoire de ces rgions apparat bien troitement lie aux grands mouvements qui ont transform les
conditions de vie dans le bassin mditerranen.
Une autre hypothse peut tre avance propos de ces hommes du Capsien: sans doute faut-il voir en
eux les anctres directs -des berbres qui aujourd'hui encore constituent l'essentiel du peuplement de l'Afrique
du Nord, mme si leur langue recule devant l'arabe comme elle a recul devant le latin et si leurs coutumes
propres ont t profondment remodeles par les influences reues depuis l'poque punique. Ce sont eux qui,
non seulement dans les rgions laisses l'cart des zones capsiennes ou ibro-maurusiennes ou plus tard
soumises Rome, mais aussi dans une large mesure dans le Sahara, ont exerc une influence culturelle, avant
que le desschement progressif du Sahara partir du Ille millnaire ait coup progressivement - mais non
totalement - le littoral des influences africaines. Ce dernier phnomne a pour l'histoire de ces terres, une
importance considrable puisqu'il a fait de l'Afrique du Nord, une vritable le mditerranenne au del des
limites de laquelle s'arrtaient les connaissances prcises des Grecs et des Romains.
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De ces populations, la fin du Ile millnaire, au moment o l'influence de Tyr puis de Carthage, va se
faire sentir (ou commence d'tre sensible), nous ne savons que peu de choses. Il est parfois apparu tentant
d'induire des traditions postrieures certains aspects de la vie ou des coutumes de ces palo berbres. Ce que fit
St. Gsell ds le premier tome de son Histoire de l'Afrique du Nord. Il y a l quelque risque trop grave
d'anachronisme dans l'analyse d'une socit si sensible aux mutations et l'on risquerait facilement de tomber
sous le coup d'une accusation justifie de racisme .
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Bibliographie :
Appien, Roman history, Engl, Transl by H. White, ed. Loeb class. Libre. London, 1912-28.
Csar, La guerre dAfrique, trad. A. Bouvet, Les belles lettres, Paris 1949.
Hrodote, Histoire, Trad. A. Barguet ed. Galimard, Paris 1964.
Histoire Auguste, XXVIII (vie de Probus), IX, 2, trad. A. Chastagnol, Paris, 1994, p.1082-1083.
Pline lAncien, Histoire Naturelle, Livre V, 21-31, trad. J. Desanges, Paris, les Belles Lettres, 1980.
Polybe, Histoire, trad.D.Roussel,ed.Gallimard,Paris 1970 .
Salluste, Conjuration de Catalina et la guerre de Jugurtha, Walter G. Gallimard, Paris 1968.
Camps G., Aux Origines de la Bribrie, Monuments et Rites Funraires Protohistoriques de lAfrique du Nord.
Paris, A.M.G. 1961.
Camps G., Les Numides et la civilisation punique, A. A., t.14, 1979.
Camps G., Massinissa ou le dbut de lhistoire, Libyca, T. VIII ,1er semestre, 1960
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Numides et Gtules :
Plusieurs thses
historiens, Hrodote, ne mentionne en aucune faon une tribu ou un groupe ethnique dsign par le terme
Numide . Cette appellation est usite chez les romains au troisime sicle av-JC.
Dailleurs, les historiens du quatrime sicle, tels que Hcate, Temaius, Doris et Erastopin, utilisaient
le terme nomades quand ils faisaient rfrence aux numides de la mme manire quHrodote 1. Diodore de
Sicile, pour sa part, a beaucoup utilis le terme numide dans sa bibliothque historique durant le premier
sicle 2, nanmoins, son uvre ne dtermine pas avec justesse le contexte ethnique ou social mais le place dans
son environnement politique. Strabon 3 quant lui, a suivi le mme raisonnement, il ne distinguait pas la
diffrence entre le sens Nomade et la porte politique du terme Numide fort usit son poque. Son
interprtation avait pour argumentation les causes qui ont pouss le peuple numide au nomadisme, or selon ce
gographe, cest la prsence fort nombreuses des animaux sauvages qui a engendr cette situation de
nomadisme et par l limpossibilit sinitier lagriculture. Quen est-il de Polybe 4, historien contemporain du
roi Massinissa. Il ninterprta pas le sens tymologique et fit abstraction galement sur la contenance ethnique
et sociale. Son intrt sest port comme ses prdcesseurs sur la situation politique et conomique des numides
et leurs relations avec les carthaginois.
Ce sont les romains 5 au troisime sicle av.J-C., lors de la premire guerre punique qui ont donn un
sens politique prcis au terme numide . Ils ont tabli ds lors une corrlation avec des tribus libyques hostiles
aux carthaginois. Cest ce qui leur a permis davoir une large connaissance sur les diffrentes ethnies dAfrique
du Nord et sur les tribus les plus clbres.
Il est attest par ailleurs grce aux inscriptions bilingues (libyco-puniques) des personnages portant les
gentilices tirs du terme numide et qui datent de lpoque carthaginoise. Le mme constat est apparent durant la
priode romaine dans les inscriptions bilingues (punique-romain). Ces indices rvlateurs ont t mis
contribution par les spcialistes des langues anciennes et ceux qui tudient lonomastique affirmer que
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numide est un nom avr depuis lpoque carthaginoise, et quil est dorigine smitique. Les deux
formulations puniques linguistiques rejoignent en langue latine le mot numide tels que confirm dans une
inscription punico-latine. Cependant, les spcialistes restent partags sur le vritable sens du terme numide :
faut-il lui attribuer le qualificatif de nomadisme ou faut-il le cerner dans le sens ethnique. Cette dernire
affirmation a pour exemple des tribus numides natives de la rgion de la Medjerda et le Seybouse, dont la ville
romaine Thubursicu Numidarum puise son nom 6. Cest dailleurs le seul exemple de cit qui porte un
patronyme numide et qui perptue son nom dans lhistoire de lAlgrie antique.
Les Gtules taient un peuple dont la prsence nombreuse et la mobilit les incitait tendre leur
passage sur plusieurs pays connu sous le nom de Gtulia. Selon certains historiens le terme latin Gaetulus
est une drivation du vocable libyque Aguelid dont la forme pluriel est Igudilen 7. Le sens tymologique
du nom reste inconnu, nanmoins il fut port par un ensemble ethnique ayant des similitudes dans leur mode de
vie. Il est vident que les origines ethniques et historiques ont une relation avec les leveurs de bovids attests
au palolithique suprieur et ils ont domin les rgions de pturage dans le grand Sahara et la scheresse les a
pousss emprunter plusieurs directions dont la rgion du tell. Par leur haute matrise de llevage, les Gtules
selon les dires de certains historiens ont matrialis le lien entre la priode bovidienne et la priode cameline, et
leur rle tait prpondrant durant la priode Cabaline car ils apparaissent comme de bons cavaliers et des
conducteurs dattelages. Leur prsence est manifeste par de nombreux tmoignages des monuments funraires
pars a et l dans les steppes algriennes. Ces monuments indiquent quils ont t de diverses origines, du fait
quon retrouve des hommes de type ngrodes et dautres de type mditerranen 8. Cest l une preuve selon les
chercheurs que les Gtules ont t du point de vue anthropologique le point nodal entre la race ngrode
africaine et la race blanche de type mditerranen. Laire dexpansion des Gtules est trs vaste, elle stend de
locan atlantique jusquau Fezzan et leur prdilection allait sans conteste vers les steppes et latlas saharien ;
cette aire est voue au pturage de leurs btes, cest ce qui les qualifie dexcellents bergers et de redoutables
guerriers qui faisaient partie tour tour dans larme carthaginoise et larme romaine.
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Il est cependant trs difficile de discerner entre les Gtules, les Numides et les maures tant les rites
funraires se ressemblent 9, Apule de Madaure n point dmrit quand il les enjoint se rapprocher de lui en
dclamant : ma famille les Numides, ma famille les Gtules 10. Peuple jaloux de son indpendance et la
libert des mouvements, les Gtules fuyaient toute dpendance envers une entit politique que ce soit avant ou
aprs la colonisation romaine, et les frontires, notions abstraites, ne symbolisaient pas cet obstacle entre les
diffrentes ethnies et les autorits romaines nont pas sinfiltrer en territoire propre aux Gtules ; ils se
personnalisaient en tant que Numide au sein de ce royaume et se singularisent comme maures quand ils
traversaient le territoire des maures.
Ltat et la socit :
Lorganisation socio-conomique de ces peuples est dcrite par les textes latins en tant que tribu et les
prmices de cette organisation ne renvoyaient pas une ide dun tat central qui avait une autorit directe sur
ces tribus, comme ce fut le cas en gypte et en Grce et le littoral maghrbin sous la domination carthaginoise
ou dans les colonies phniciennes. Les liens qui liaient les diffrentes personnes dun part, et les groupes
ethniques dautre part, taient bass sur les liens du sang. Les sources anciennes ne reclent quelconques
informations sur lorganisation politique et administrative des peuples libyques et les lments archologiques
sont pauvres en indices se rfrant lexistence dun tat au sens propre du terme au temps dHrodote. En se
fiant sur les rcits mythiques, nous avons lexemple dun roi libyque qui se prnommait Hirbas (irban) 11. Ce
dernier avait parmi ses possessions territoriales la rgion ou fut difie Carthage. Ce roi lavait loue la
princesse Alissa pour quelle construise sa colonie. Hrodote ne fait pas allusion cette histoire, son auteur
voulait mettre nu lattitude comportementale des Cananens, connus pour leurs desseins inavous quant
atteindre leur but. On remarque ici labsence de preuves tangibles sur cet ventuel vnement.
Les sources demeurent muettes jusquau quatrime sicle, en effet Diodore de Sicile 12, cite un roi
Ielmas qui fut lalli de Syracuse de Grce durant sa compagne guerrire contre Carthage (310-307), et
lambivalence de Ielmas la conduit sa perte, car tantt il se ligue contre les carthaginois et tantt il se lie
eux pour vaincre Syracuse le grec, cette attitude peu honorable lui valut une mort certaine.
Les guerres puniques ont contribues lmergence de certaines personnalits numides. Au troisime
sicle et durant la premire guerre punique (264-241), le conflit entre Rome et Carthage a atteint son point
culminant, la situation est dautant plus dramatique pour les carthaginois du fait de linsurrection de leur propre
arme (Polybe nous fais part de cette situation 13
10
149 - 126 1. . (. ) 9
31
conflictuelle avec ceux de sa propre famille dont Massinissa, lobjet du litige est lappropriation du pouvoir et
ceci aprs la mort de Gaia le pre de Massinissa lors de la deuxime guerre punique (212-202)
Les villes :
15
. ) (. ) 14
Polybe, op.cid.36, 15; 3, 16.
32
Les habitants des villes ctires taient de divers horizons, quils soient autochtones ou descendant des
migrants phniciens ou issus du brassage ethnique des uns et des autres, en contact avec dautres lments
humains issus du bassin mditerranen venus offrir leurs services en tant que soldats ou artisans dans diverses
domaines tels que la construction, le travail des mtaux et bien dautres fonctions connus lpoque.
Les habitants avaient pour autorit lentit carthaginoise et les villes sous son influence adoptaient un
mode de gestion hrite des phniciens et qui se caractrisait par la prdominance de la classe aristocratique
dfendant un pouvoir oligarchique. Cette situation ne changea gure durant la priode numide et les villes
jouissaient dune certaine autonomie, mais reconnaissant la tutelle carthaginoise et lui prtait allgeance.
Toutefois, par lentremise du ctoiement avec les villes grecques, lempreinte des philosophes tels que Aristote,
Pricls, Solon et Platon est palpable dans le mode de grance des villes qui ont connues un essor dans ses
aspects intellectuels, politique et lgislatifs. Le conseil municipal (les comices) est le plus digne organe dans la
ville, il tait constitu par une pliade dadministrateurs chapeaut par deux sufftes. Certaines villes
importantes se sont inspires de ce mode de fonctionnement, la preuve nous est fournies par linscription
bilingue (punique-latine) de Dougga 16 et fut luvre de Micipsa fils de Massinissa. La classe dirigeante de cette
ancienne cit se composait comme suit :
le premier responsable : Aguelid (le roi), il incarnait le roi et exerait cette fonction dans la
ville pour une priode dune anne.
Il apparat daprs cette nomenclature que lautorit militaire avait une certaine dominance par rapport
aux fonctionnaires civils et religieux. Cest l un exemple parfait dune ville de lintrieur du pays numide
influenc par la civilisation phnicienne et qui illustrait un exemple idoine pour lensemble des autres villes
numides. La classe dirigeante de Dougga se caractrisait par son aspect militaire, mais, contrario, elle met
laccent sur la gestion tribale prconise par les rois numides sans pour autant exploiter la main duvre civile
dans la rgence des affaires des villes selon la tradition punique.
Les documents dautres villes puniques signalent le mode de gestion sous lgide des sufftes 17. Cette
organisation sarticulait autour dune autorit tripartite comprenant le roi (Aguelid), deux sufftes et des
officiers militaires. Cette organisation ne reprsentait pas un modle de gestion du moment quil existait une
organisation bicphale nenglobant que le roi et les deux sufftes. Ce mcanisme tait reprsent dans les villes
numides aprs la chute du royaume en 46 av-JC ou on assiste la dissolution de lautorit militaire qui fut
change par la puissance de Rome sur lensemble des cits.
Les rois nommaient la tte des villes des personnalits qui leurs sont dvous corps et me,
cependant lhistoire mentionne des cas de dloyaut manant de personnes enclines aux biens naturels de ce bas
monde. En effet, lhistorien Salluste rapporte la tratrise de certains gouverneurs des villes, qui avec la
16
17
33
complicit de Bocchus, roi de Maurtanie, et par la persuasion du lgat romain Metellus, ont trahi Jugurtha pour
quil tombe dans les rets de Sylla 18. Il est encore de mme pour les habitants de Zama qui ont ferm les portes
de la cit lors de la venue de leur roi Juba I, vaincu auparavant par Caius Iulius en 46 av-JC, ce fut l sa fin et
lanantissement de son royaume 19.
Les compagnes :
La relation, selon Polybe, tait troite entre le royaume et les diffrentes tribus et ethnies ayant lues
domiciles dans le monde rural, les steppes et au Sahara. Ces tribus prtaient allgeance leur seigneur et
assuraient ltat suffisamment de guerriers quand le besoin se faisait sentir. Chaque groupe ethnique tait sous
lautorit dune personnalit qui tirait son pouvoir du roi. Cette personnalit prsidait la gouvernance du
groupe, cette organisation se rapproche par ses diffrents aspects Tajmaat atteste dans les sources par
MZRH . Lassemble est reprsentative de la tribu et avait ses propres prrogatives telles celles que lon
retrouve dans les conseils municipaux des villes. Cependant, nous ignorons si le reprsentant de cette assemble
jouissait du vocable Aguelid , il nen demeure pas moins que ces dlgus avaient un rle prpondrant au
sein de leurs groupes respectifs et assuraient le rapport entre les rois et lensemble des sujets rpartis travers
les diffrentes tribus et ethnies.
Le roi nommait les uns dans son conseil consultatif et donnait dautres le commandement dune
troupe militaire lors dune guerre ou pour ramener le calme au niveau interne lors des insurrections des tribus
insoumises. Polybe et ses contemporains qualifient
mettant en vidence ltroitesse des liens entre ces prcieux collaborateurs et le roi.
Ainsi, il est vident que les rois sobligeaient matrialiser leurs dominations dans les villes en
favorisant le pouvoir militaire sur celui du pouvoir civile, ceci sexplique par la ncessit dtouffer toute
vellit revendicative dune autonomie ; par contre ces mmes rois ont eu un comportement persuasif envers les
tribus et les ethnies tablies dans le monde rural, cette attitude bienveillante pour but dattirer les bons
vouloirs de ces groupes envers le roi dune part, et dautre part, cela vitait davoir recours la leve dune
arme pour assurer la scurit dans ces vastes tendues. Les conseils municipaux et leur tte les premiers
responsables, veillaient ce que la soumission soit totale envers le roi et le royaume.
Mohamed El Bachir Cheniti
Universit dAlger
18
34
35
Les rgions de lAfrique du nord ont connues un dveloppement par vagues successives durant la
priode prhistorique, ce long processus sest caractris par les influences des pays limitrophes, quelles
manent de la pninsule ibrique et dItalie du cot septentrionale ou de lEgypte du cot orientale ou par les
rgions mridionales, ceci a favoris les changes inter rgionaux dans diverses domaines : culturels,
religieux .
La priode protohistorique sest caractrise chez les hommes par la singularisation de deux modes de
vies. Les uns, transhumants, ont adopt le mode pastoral toujours en qute des lieux de pturages dans les
hautes plaines du nord et du sud, tandis que les autres se sont sdentariss, prfrant se fixer en crant des
groupements dhabitats et cultivaient la terre.
Cest ce facis humain quon retrouve dans les ncropoles mgalithiques et la plus forte densit des
monuments est atteste dans lest de lAlgrie et plus particulirement en Numidie. La cramique retrouve
indique sans quivoque cette ide dappartenance un groupe ethnique et ses diffrentes formes et styles sont
de prcieux indices affirmant le caractre agricole et rural.
Attirs par le commerce, les phniciens ont commenc naviguer dans la partie occidentale de la mer
mditerrane ds le dbut du douzime sicle avant notre re. Attirs par les minerais, le cuivre, largent et
ltain, de la rgion de Tarshishe qui est situ au sud ouest de lEspagne, ils ont ainsi russi crer une voie
maritime de commerce, reliant les diffrents espaces de la mditerrane.
Les escales tablies par les phniciens se sont transformes durant les premiers sicles du premier
millnaire avant notre re en de vritables cits ou la ville de Carthage sera lune des plus prestigieuses du
bassin mditerranen. Par leur attractivit, les escales maritimes, ont t un ple dynamique pour tous les
changes commerciaux entre les phniciens dune part et les habitants autochtones dautre part. Cest dailleurs
cette interaction entre les diffrentes ethnies qui va engendrer llment punique . Justin nous apprend quen
fondant Carthage, Alissa recherchait acqurir lamiti des habitants de lAfrique du nord. Ces derniers
tmoignaient leur contentement envers ces trangers, qui voyaient en eux de vritables partenaires pour les
36
changes conomiques et commerciaux ; dailleurs, les habitants africains venus en nombre, amenaient leur
rcolte pour la vendre aux nouveaux venus 21.
Il est attest par les fouilles archologiques menes depuis plus de deux sicles dans plusieurs villes
puniques et principalement Carthage, de la prdominance de cette civilisation dans les villes ctires de
lAfrique du nord et son influence tendue dans le monde numide.
Il est admis que la civilisation punique ne symbolise plus ce rfrant de la civilisation phnicienne
orientale, elle est cependant issue de la rsultante des changes et des longues relations entre les phniciens et
les habitants du Maghreb antique. En effet, toutes les villes puniques limage de Carthage, ne sont en ralit
quune parfaite symbiose de deux lments essentiels constitu en majorit par des autochtones et une minorit
de phniciens, et l est lindicateur tangible de cette relation dchange depuis les lointaines aubes entre la
civilisation phnicienne et la civilisation libyco berbre.
La civilisation punique est constitue de plusieurs aspects, quils soient apparents dans la langue ou
dans les arts, ou dfinies dans larchitecture ou signifi dans les croyances et les rites funraires. Carthage
incarnait la puissance dun empire ds la deuxime moiti du premier millnaire, relie dun cot des villes
puniques implante sur la bande du littoral avec de forts rapports commerciaux et politiques. Et dun autre cot,
elle tait relie des royaumes numides dont les principales branches sont les Massyles reprsentant le royaume
de Numidie orientales et les Masaessyles dignes reprsentant de la Numidie occidentale, il est toutefois difficile
de dlimiter avec exactitude lespace gographique imparti chacune delle, de mme quon ignore la nature de
leurs organisations internes.
De trs forts liens et tous les niveaux unissaient les deux entits numide et punique, cela se
caractrisait par ltablissement des rapports sociaux, la langue en partage, les croyances, les arts et
larchitecture. Les numides, surtout la classe aristocratique, nont pas tard adopter la civilisation punique, et
ont fait de Carthage leur capitale (lieu ou Massinissa reut son ducation) 22.
Les sources anciennes rvlent la pratique des mariages mixtes entre les deux communauts, car ds la
fondation de
Carthage (au neuvime sicle avant notre re) les exemples foisonnent sur les demandes
maritales : les exemples les plus loquents manent videmment de la classe aristocratique, le roi Iabdas avait
mis le souhait dpouser la reine Alissa. Le gnral Amilcar a promis pour sa part de donner sa fille comme
pouse au roi numide Naharphase 23. La nice dHannibal avait pour poux Oezecls, loncle de Massinissa 24.
Le plus clbre exemple est sans conteste celui de Sophonisbe, fille du gnral carthaginois Adherbal.
Elle avait les faveurs de deux rois, Massinissa et Syphax, ce dernier pour des raisons politiques est arriv
Justin, XV II I , 5 et 6.
Appien, V I I I , 10, 37, 79.
23
Polybe, I , 78.
24
Tit.-Liv., 29, 29.
21
22
37
lpouser avant quil ne soit vaincu par les romains 25. Ce sont l des tmoignages qui mettent en vidence le
rapprochement entre les diffrentes civilisations en tablissant les liens du sang.
Toutes les villes ctires ou de lintrieur du pays qui portaient un nom libyque ou punique ont t
influences par la culture punique et ceci se matrialise soit dans la production de cramique atteste Cirta et
dans certaines escales maritimes ; soit par llvation de temples ddis Baal Amon et Tanit. Cette culture est
galement vhicule par la langue dans les rouages officiels de ltat et chez le commun des mortels.
Par ailleurs, nous constatons grce lonomastique des ex-voto consacrs Baal Amon et Tanit, une
corrlation entre les noms puniques et les noms numides et parmi les noms qui sont le plus souvent cits nous
avons: Melkart 26, (Adb)Ashmon 27, Adherbal 28, (Abd) Ashtart 29, (Bed) Melkart 30, (Bed) Ashtart 31.
La langue punique quant elle est non seulement usit dans les villes puniques mais elle est galement
pratique grande chelle dans les villes numides partir su troisime sicle av.J-C. Preuve en est la frappe de
la monnaie en caractre punique par les rois numides de Massinissa Juba I. Cest par cette langue que sont
clbrs les rituels religieux et les rites funraires et les stles de Cirta, Guelma, Ain Nechma, Khamissa et
Dougga reclent des textes en langue punique sans faire abstraction dune part, de la langue libyque dont
lexemple nous est parvenu par les inscriptions de la Chafia ,dans la rgion de Taref, et dautre part, on faisait
appel au bilinguisme telle linscription du mausole de Dougga en Tunisie et linscription ddie Massinissa
par Micipsa.
Lvque saint Augustin tmoigne de la prennit de la langue punique puisquil affirme quau
cinquime sicle de notre re, les montagnards de la rgion de Annaba parlaient le punique, tmoignage mis en
doute par Charles Courtois qui a mis lhypothse que ces gens parlaient un dialecte berbre 32. Cependant, pour
notre part, on ne peut qutayer les affirmations de saint Augustin du faite quil soit natif de Souk Ahras et quil
savait diffrencier entre la langue punique et les dialectes locaux.
Les numides et les puniques adoraient les mmes divinits, que ce soit Baal Amon ou Tanit, leur
adoration remonte jusqu lpoque de la fondation de Carthage et les inscriptions mettent en vidence les
rapports des adorateurs par des offrandes, tmoignent de lexpansion des ces divinits ds le troisime sicle
25
26
27
28
C.I.S., I, 187, 192, 196, 233, 241, 283; A. Berthier, R. Charlier, Op. cit. stles n 34, 35, 66, 68, 91.
C.I.S., I, 189, 200-203, 205-207, 214; A. Berthier, R. Charlier, Op. cit., stles n 34, 35, 66, 68, 91.
29
30
C.I.S., I, 181, 199, 20, 208, 209, 220, 245; A. Berthier, R. Charlier, Op. cit., stles n 97, 175, 181.
C.I.S., I, 185, 187, 190, 205, 207, 215; A. Berthier, R. Charlier, Op. cit., stles n 8, 13, 56, 68, 96,100, 107.
31
32
Ch. Courtois, Saint Augustin et la survivance du punique, R. Afr., t. 94, 1950, p. 259-282.
38
av.J-C. Les villes telles que Cirta, Guelma, Ain Nechma, Khamissa, Tiddis, Annaba, Dellys, Tigzirt, Tipasa,
Bettioua et bien dautres encore possdaient des temples rigs aux dieux suprmes.
Les noms des ddicants sont dorigine numide, toutefois la langue utilise tait le punique ou le nopunique. Le dieu Baal Amon se verra attribu des symboliques autochtones tel lexpansion de la longueur des
cornes du blier quon retrouve dailleurs grav de la sorte dans la numismatique numide, ceci est un critre li
la divinisation du blier en Afrique, avr dans les peintures et les gravures rupestres qui datent du deuxime
millnaire av.J-C. La desse Tanit nchappe pas aux influences africaines, elle a beaucoup de similitudes avec
la desse phnicienne Ashtart, cependant elle porte un nom aux consonances numides do le nom qui
commence et fini par la lettre T .
Il est rare de rencontrer la personnalisation de ces divinits dans les ex-voto de Carthage ou dans les
autres cits puniques et numides. Elles sont gnralement reprsentes par une symbolique astrale : le soleil qui
symbolise le dieu Baal Amon est le plus reprsent et il est associ au croissant de lune en rfrence Tanit, les
exemples les plus expressifs tant ceux dEl Hofra. Dans ce site connu, la desse Tanit est figure par un
triangle traverse en son sommet par une ligne transversale et coiffe dun cercle : cest lincarnation
schmatique et gomtrique dun tre humain. Ces personnalits divines occupent une place prpondrante dans
le contexte de la stle et ils sont souvent associs dautres symboles tels que la faucille, la main et les
encensoirs. Cette iconographie de Tanit est apparue durant le cinquime sicle av-J .C Carthage et dans
dautres villes telles que : Tigzirt, Tipasa et Bettioua et elle disparat dans le cours du premier sicle ap. J-C,
Tipasa tant la dernire ville recelant ce symbole.
Le mobilier funraire, trouv lintrieur des tombes puniques dans les villes, prsente des spcificits
berbres qui ont des similitudes avec ceux trouvs dans les monuments mgalithiques protohistoriques, cest ce
qui prouve lexistence des rites funraires non pas phniciens mais ceux des habitants originels 33.
Les tombes puniques taient auparavant dans une chambre creuse profondment sous terre et leurs
volutions vers un amnagement moins profond sexpliquent selon G. Camps par le souci des habitants davoir
un accs facile vers la chambre funraire 34. La crmation dorigine punique utilise Carthage durant le
cinquime sicle av.J-C est confirme dans le mausole dEl Khroub et ventuellement dans le mausole de
Mdracen et le mausole royal de Maurtanie.
Les modles les plus difiants dans le principe des changes entre le monde punique et le monde
numide sont perus dans larchitecture funraire. En effet, le mausole de Mdracen (fig.1) et le mausole royal
de Maurtanie (fig. 3) illustrent rciproquement les influences des uns sur les autres. Les deux mausoles
sinspirent des bazinas nord africaines au plan circulaire, dcors de colonnes semi engages, coiffs de
chapiteaux et surlevs par des formes pyramidales gradins (fig. 2-4).
Les lments dcoratifs sont de diverses origines, le chapiteau ionique du mausole royal de
Maurtanie est divis en deux types : celui qui dcore le pourtour du mausole (fig.6A) et celui qui agrmente
33
34
39
les fausses portes (fig. 5). Ce dernier reprsente une dcoration florale dfinie par une palme de palmier
dorigine phnicienne, cet exemple est apparent sur les chapiteaux dun temple punique Thuburbo Majus 35.
Figure 1- Le Mdracen.
A. Lezine, Architecture punique. Recueil de Documents, Pub. De luniversit de T unis, vol. V , 1960, p. 8, Fig.
1, 2.
35
40
Le deuxime type de chapiteaux est par par une couronne florale sous laquelle des volutes sont relies
entre elles par un canal profond (fig. 6 B). Cet archtype tait utilis en Grce avant le quatrime sicle av.J-C
et fut repris dans les monuments puniques sur les lments architectoniques du troisime sicle av.J-C et sur les
stles 36(fig. 7).
Nous remarquons galement lemploi du chapiteau ionique dans le mausole de Siga dans louest
algrien, Dougga en Tunisie et Sabratha en Libye. De leurs cots, les chapiteaux doriques sont reprsents
dans le mausole du Mdracen, dans celui dEl Khroub et sur les stles puniques de Carthage 37.
Figure 6- Le mausole royal de Maurtanie, chapiteau du pourtour(A) et chapiteau des fausses portes
(B).
P. Salama, Le T ombeau Royal Maurtanien, El Djezair Revue du Ministre du T ourisme, n 3, 1963, p. 30,
27 (fig. a, b); M. Bouchenaki, Le Mausole royal de Maurtanie, Alger, 1991, 27.
37
A. Lezine, Op.cit., fig. 35, 78.
36
41
Le type large des colonnes de Mdracen est dinspiration gyptienne et se rencontre aussi sur les stles
carthaginoises. La corniche gyptienne est prise par larchitecture punique et quon retrouve sur la faade des
stles carthaginoises du sixime sicle au quatrime sicle av.J-C 38. Les fausses portes sont une introduction
gyptienne, lornementation en forme de croix du mausole royal de Maurtanie est pareillement avre sur une
stle punique de Dllys qui date du troisime sicle av.J-C 39. Ces diffrentes formes dexpressions tous les
niveaux (culturels, croyances,) sont des indices rvlateurs sur les liens abyssales entre les lments numides
et puniques et il est mme parfois difficile de dtecter les repres se rfrant chaque entit tant les rapports
entre elles ne font plus cas de frontire.
38
C. G.Picard, Catalogue du Muse Alaoui, collection punique, Tunis, s.d. Cb 103, 122, 129 .
39
42
43
44
Le Rocher tmoigne de la succession des civilisations : depuis lpoque prhistorique, lhomme sy est
fix: les grottes sur les parois du ravin lui ont servi dabri naturel; les vastes forts dEl Mansourah, de Djebel
El Ouahch et de Sidi MCid, offrent des terrains de chasse et cueillette, et le Rummel, qui le contourne, permet
lirrigation des terres. Cest dans cet environnement que srigea le site de lancienne Cirta, capitale des
royaumes numides
Des objets tels que de la
poterie modele, des instruments
en silex et en os, des cramique,
des amphores, des stles, er des
fragments darchitecture attestent
de cette prsence permanente de
lhomme.
Figure 1 et 2- Le Rocher.
Ce
nom,
Cirta,
plusieurs
45
langue phnicienne. Cirta (K.R.T.N.), centre de la dynastie Massyle, elle est mentionne lors de la premire
guerre. Elle est capitale du roi Syphax, de Massinissa et de plusieurs rois numides. Les documents littraires
grecs et latins la citent comme capitale du royaume numide. Le rgne de Massinissa est le mieux connu, car il
est particulirement long (de 203 148 avant J.C.), soit 55 ans. Le nom de Massinissa, transcrit MSNSN
HMLKT est retrouv sur une pice de monnaie unique avec son effigie et sur le revers llphant, marchant
gauche. La stle n 63 dEl Hofra, date de la 56me anne de son rgne donne le nom de trois co-rgnants:
Micipsa, Gulussa et Mastanabal, les pices de monnaie mentionnent l'effigie de plusieurs rois.
Sous le rgne de Massinissa, la ville s'agrandit et put ainsi contenir jusqu'a 10.000 cavaliers et 20.000
fantassins comme en tmoigne l'historien grec Strabon. Gsell estime le nombre de ses habitants entre 150.000 et
180.000. L'exigut du rocher, l'insuffisance des ressources en eau, obligent l'extension de la ville sur sa partie
sud/Ouest (rive gauche du Rummel), comme le confirment les nombreux vestiges (inscriptions, tombes,
fondations d'difices, lots d'habitation et objets domestiques) retrouvs en dehors du rocher. Le rocher, site de
la ville originelle, restera pour les habitants de Cirta le sige de l'autorit politique, du culte et des silos de
grains.
A la mort de Massinissa, le royaume est divis entre les trois frres Micipsa, Gulussa et Mastanabal.
Micipsa rgnera durant 30 ans. Adherbal, Hiempsal les deux fils de ce dernier et Jugurtha son neveu lui
succdent, mais ne peuvent sentendre sur la rpartition du pouvoir. Jugurtha, sempare du royaume. Adherbal
fait appel aux romains.
46
Lgende du Plan
1.
Koudiat Aty : emplacement dune ncropole o on a dcouvert des centaines dobjets archologiques
(cramiques, verre).
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
47
48
Citant Tite Live, Gsell parle du palais de Massinissa Cirta o ce dernier donnait des banquets ...les
tables taient couvertes de vaisselle d'argent et de corbeilles d'or; des concerts o se faisaient entendre des
musiciens venus des pays hellniques .
Les nombreux vestiges archologiques du Koudiat, du Mansourah, de Sidi MCid et dEl Hofra ainsi
que les stles et les inscriptions commmoratives crites en quatre langues, punique, libyque, grecque, latine et
bilingues, font de Cirta la premire capitale autochtone et la deuxime ville, aprs Carthage, en Afrique du
Nord.
Kitouni Daho Keltoum
Centre National de
Recherches en Archologie
Bibliographie :
Tite-live ; XXX ; 30,5 .XXX ; 32, 14. XXX, 12.
M. Debruge; R S A C, T.1912.
J. Mazard, Corpus Nummorum Numdiae Mauretanie, 1955.
St. Gsell; T.IV; T.V; T VI .1913;-1928.
A. Berthier et Charlier ; le sanctuaire de el-Hofra ; 1955.
G. Camps ; Massinissa ; 1960.
Die Numider ; Bonn ; 1979.
K. Kitouni-Daho ; Rouen ; 2003.
49
50
Belabed Zineb
Universit de Constantine
Jadis, le peuple numide cherchait la scurit et la tranquillit prs des dieux, car il croyait que ces
derniers occupaient et dirigeaient son destin. Alors, il cra un espace sacr pour les adorer. A cet effet, les
numides, comme tous les peuples anciens, se rfugiaient au sommet des montagnes, dans les cavernes, et sur les
lieux levs pour communiquer avec leurs Dieux.
En gnral, dans lantiquit et particulirement dans le monde phnicien, le lieu sacr a volu, peut-tre a
cause dun ordre divin, comme le montrent les tablettes de Ras-Chamra au XIIIe sicle av.J-C 40, que
40
H. Basset, Les influences puniques chez les, Rev. Af., T., LXII, 1921, pp. (340-341)
51
lemplacement de ldifice sacr ntait pas choisit au hasard, mais on demandait la divinit lautorisation de
construire ces rsidences, comme la fait Baal 41 .
Si lon tient compte de la situation de lespace sacr dEl-Hofra, sur une colline, on remarque quil prsente
tous les caractres dun lieu sacr, on pense que les numides eux aussi choisissaient leurs espaces sacrs daprs
des conditions fixes, peut-tre, par les prtres comme un testament sacr de dieu.
Ils ont prfr, un lieu qui contenait des arbres, car le Dieu a recommand, que son lieu sacr
doit tre dans une fort, parce que les arbres sacrs sont la voix de Dieux quon entend dans le
murmure de la brise travers leurs branches.
On sait que leau vive tait considre comme un signe de la prsence bienveillante des
Dieux, cest pour cela que les numides ont install leur lieu sacr, sur la rive du fleuve 42 (Fig.1).
On distingue bien que la situation du site dEL-Hofra, situ sur une esplanade, entre le pied et
le sommet de la colline, surplombait la rive gauche du fleuve, ressemblant ainsi au temple dAmirt,
situ sur le sommet de la colline et la cote nord de la valle de Nahr Amirt, le temple dEshmoun
41
42
52
Sidon, domine la valle du Nahr Awali, qui fut autrefois le fleuve Asklepios Afka, le temple
tait bti sur une esplanade en partie artificielle surplombant le cours de Nahr Ibrahim 43 Pl.II).
Daprs les dcouvertes archologiques faites au 19me et au me sicle, la colline dEl-Hofra a livr
850 stles, si lon rassemble tous les documents fournis par les fouilles, on confirme, quon est devant un
temple numide ddie Baal Hammon, qui tait a lorigine (III sicle av. J.C.) un simple Tophet, ou sinstalla
trs vite un difice construit selon la tradition phnicienne. Au II sicle lpoque de Massinissa et de ses fils,
le sanctuaire atteint son apoge et son influence dborda la ville de Cirta pour stendre sur tout le pays numide.
43
M. H. Khendel Ben Younes, La prsence punique au pays numide, I.N.P., Tunis, 2002, p. 429.
53
Lorigine du temple dEl-Hofra tait un simple temple et ne comportant aucun bti, hormis peut- tre un simple
mur dlimitant lenclos dans la partie sud-ouest de ldifice, comme le prsentait A. Berthier. 44
A lintrieur du mur, il y avait, peut- tre un autel, et une fosse sacr contenant des braisiers, rservs
aux sacrifices, et tout autour, le champ de stles au pied desquelles, on a enterr les urnes contenant des
sacrifices (restes calcins des enfants et des animaux). Mais malheureusement, A. Berthier na pas retrouv ce
genre durnes 45.
Daprs les recherches modernes, on dsigne ce lieu par le nom Biblique Tophet, qui se dfinit selon
G. Fvrier comme : une enceinte sacre ciel ouvert, dlimite par des murs et lintrieur de laquelle taient
44
45
54
alignes les urnes contenant les restes calcins des enfants et des animaux offerts en sacrifices on trouve
galement lautel 46.
Dans les inscriptions dEl-Hofra, les termes Molk et Molk adam , indiquent que lon a mis en
rapport spcial avec les sacrifices humains, nous laisse penser, que les numides et notamment les puniciss
dentre eux pratiquaient ce rite qui a t remplac dans le monde punique, par un sacrifice de substitution de
victime humaine par un animal, gnralement un mouton 47.
La continuit de lexistence de ldifice jusqu la priode romaine, confirme par les trouvailles
dlments architecturaux (E), constitues de trois salles, dont les murs en petit appareil appartiennent
lpoque romaine. Ces trois salles contenaient de nombreuses tuiles de couvertures romaines, des fragments de
colonnes, des lampes, de nombreux fragments de poteries divers et des pices de monnaies romaines
Rpublicaines 52.
Enfin, il y avait une spulture qui renfermait deux individus, dont les ossements ont t examins par
L. Balout, qui pense, que le squelette infrieur est celui dune femme de 25 ans, dorigine ngrode, le
46
55
deuxime (le squelette suprieur) qui semble avoir subi des rites de dcharnement est celui dun homme
denviron 60 ans 53.
Les stles :
Le sanctuaire dEl Hofra consacr Baal Hammon a rvl un mobilier votif (Fig.9). Il a livr 850
stles votives, la plupart des inscriptions sont rdigs en punique et en no-punique et un petit nombre en
grecque et en latin. Par le nombre de stles recueillies, ce sanctuaire se place en deuxime position aprs celui
de Carthage, et avant celui de Hadrumetum (Sousse). La collection de stles dEl-Hofra est repartie entre le
muse du Louvre Paris et le muse National Cirta de Constantine 54.
Quelques lments architecturaux (des moellons de pierre tendre, des fragments de dcorations en
stuc et quatorze conduites deaux).
Dix-neuf pices de monnaies, dont deux pices Carthaginoises et dix- sept numides 55.
Belabed Zineb
Universit de Constantine
53
56
57
Rda Brixi
Muse National
de la Marine
Syphax tait le plus puissant des rois berbres au dbut du IIme sicle av J.C. Il avait deux capitales :
Siga, louest et Cirta, lest. Il avait vaincu Gaia, le pre de Massinissa. Il sest alli avec les Carthaginois et
pousa Sophonisbe, la fille du gnral carthaginois Hasdrubal. Son adversaire Massinissa, tait pass au parti
des Romains. Carthaginois et Romains se disputaient la domination conomique et politique du monde
58
mditerranen. Les Carthaginois avaient pour eux la supriorit de leur flotte, mais ils navaient pas darme.
Les Romains, peuple terrien, avaient une flotte insuffisante, mais possdaient une bonne arme de terre.
Lt de lanne 206 avant J.C, Scipion, qui venait de remporter la victoire de lIIipia en Espagne,
partit de Carthagne avec son lieutenant ; son but tait de sonder les intentions de Syphax, alli des
Carthaginois, quil souhaitait lattacher la cause romaine. Syphax reut sa table les gnraux des deux
nations ennemies. Il pu croire un moment quil serait larbitre de la situation et quil ramnerait la paix. Syphax
fut flatt de voir les gnraux de deux plus puissantes nations du monde venir le mme jour rclamer son
alliance et son amiti. Il leur offrit tous deux lhospitalit.
Lentrevue de Siga namena pas la paix. Scipion, rentr Rome, fit dcider la poursuite de la guerre.
Du conflit, les romains sortirent vainqueurs, Massinissa obtint pour prix de son alliance, une grande partie des
tats de Syphax ; mais il ne put sauver Sophonisbe qui a bu le poison pour viter dtre tran au triomphe
romain.
59
Sur le plan ethnique qutaient les Numides ? Un ensemble de tribus et de clans, la tte desquels se
trouvent des chefs qui soutiennent le roi avec leurs hommes lors dactions ponctuelles, car il ny avait pas
darme rgulire. A partir de Massinissa, on note une accentuation de la sdentarisation de ces populations et
le dveloppement de certaines cits telles les villes royales dHippo Reguis (Annaba) Zama Rgia, Bulla Rgia
et la capitale Cirta.
Sur le plan conomique, la Numidie connat une priode de prosprit lie au dveloppement de
lagriculture cralire et des changes avec Rome et le monde mditerranen.
Sur le plan religieux, mme aprs la disparition de Carthage, linfluence punique reste prdominante.
Trs frquent demeure le sanctuaire dEl Hofra Cirta dot de stles votives ddies Baal-Hammon (1sicle
av J.C).
Sur le plan culturel, grce ses deux souverains et ses suites (Micipsa), la Numidie souvre Carthage
et sa civilisation en adoptant la langue, les pratiques religieuses et funraires. Elle subit les influences
grecques hellnistes et romaines (Mdracen au nord-est de Batna, mausole de Dougga en Tunisie et du Khroub
16 km au sud-est de Constantine).
Le pouvoir se transmettait selon un systme agnatique. Ce nest pas le fils an du roi qui lui succdait
automatiquement mais lhomme le plus g de la famille proche. Sous Massinissa il laissa le pouvoir ses trois
fils. Ctait Scipion qui avait le soin de ce partage. Micipsa aprs la mort de ses deux frres 118 av J.C rgna en
solo.
Siga perdit son rle de capitale avec la fin des Masaessyles. Elle retrouva plus tard un certain lustre, car
le roi Maure Bocchus II (49-33 av J.C) en fit sa capitale comme on peut le voir sur plusieurs monnaies. Plus
tard il transfra latelier et la capitale Lixus aprs stre empar du royaume Maure de Bogud (38 av J.C). Puis
la ville saffaiblit. Strabon la considre comme ruine. Elle fut reconstruite et devient municipe lpoque
romaine.
Rda Brixi
Muse National de la Marine
60
61
Aibeche youcef
Universit Mentouri,
Constantine.
Ltude de la carte archologique du Maghreb antique nous rvle la prsence dune srie de
constructions, qui diffre par son historicit, ses fonctions, ainsi que sa gographie, du patrimoine
archologique, gnralement connu sous le nom de ruines romaines. Ainsi la population maghrbine a laiss des
"empreintes de son occupation du territoire, qui tmoigne de son originalit.
Nombre de ces monuments protohistoriques parvenus jusqu nous sont de grandes cimetires stalant
sur le territoire Algrien jusqu' la Tunisie actuelle, lune aprs lautre, renfermant des milliers de Dolmens, de
Bazinas ou de Tumulus ; tel que Bounouara, Sigus, Ain el Arbi, Roknia etc ... . Elles sont troitement lis, aux
rites funraires des anciens habitants, et apportent peu sur le vcu de leurs occupants, mais incitent poser
plusieurs questions : Comment pouvons nous expliquer cette carte, qui reste presque quasi totalement
funraire ? Ou habitaient tous ces locataires de Dolmens, combien taient ils, et comment taient leurs
habitations, puisqu ils avaient russi construire pour leurs dfunts ? Il nest pas exclu que cette srie de
ncropoles, ait une relation avec des centres urbains tels que Cirta, Dougga ou Makhtar.
Sajoute cette carte une autre srie de construction, plus colossale dans ses dimensions, et plus
volue dans ses ornementations architecturales, simplantant aussi dans des emplacements, tant considrs
priphriques, mais qui rpondaient sans doute une logique politique, urbaine, et qui incitent a se demander,
est-il possible de mettre en vidence limportance de la rpartition gographique de ces mausoles ? Est-ce que
le hasard qui a fait delles les plus anciennes rfrences de la priode numide ? Tout en chappant lvolution
urbaine quont connue la priode romaine, et la mtamorphose de la carte des villes a partir du 19eme sicle.
Jusqu' quel point pouvons-nous, restituer, a travers ces indices, lhistoire des Numides.
En dpit des difficults que pose ltude des mausoles, de leurs implantations, de labsence
dinscriptions ou dlments qui permettent une nouvelle approche historique. Mais aussi de labsence de
fouilles systmatiques, utilisant de nouvelles techniques, ce nest pas un hasard de remarquer la fragilit des
interprtations des rudits du 19eme sicle ; Quoiqu'ils ne fussent pas indiffrents la grandeur de ces
monuments, auxquels on doit plusieurs prospections et fouilles. Et pourtant il faut noter qu'au regard de la
diversit et de la qualit des informations qu'elle a livre, l'archologie du XIX me sicle, se prsente comme
l'une des sources les plus fcondes de l'histoire de la Numidie. C'est pourquoi, aller la recherche de cette
"Numidie" c'est, avant tout, tudier ces archive de lcole coloniale 56. Mais ce fonds n'est pas sans anomalies et
interprtations abusives.
56
Jen profite pour rendre hommage aux travaux de la socit archologique de Constantine, dont son recueil
constitue toujours un outil de travail inpuisable.
62
Aussi, importe-t-il d'approfondir les recherches et dvelopper une nouvelle logique archologique en
prenant en considration les nouvelles donnes historiques. L'dification de ces monuments couvre une priode
trs importante par sa relativit lHistoire des royaumes Numides. Souvent perus, comme points de contact
entre fondateurs et princes des dynasties Massyles et Masaessyles, mais aussi comme seuls tmoignages de
cette architecture Numide. Dont le hasard a fait que le funraire reprsente son plus grand hritage
archologique. Quoi que ces mausoles restent trs nigmatiques, quant aux familles royales, aux personnalits
ou aux royaumes qui auraient rigs ces monuments, car nous navons quune poigne de textes nous
permettant une approche historique satisfaisante. Et quoi que ces sites aient pu rsister travers les sicles,
nous manquons de beaucoup dindices en ce qui concerne leur cadre historique, politique et social. Enfin il est
vident que sans nouvelles fouilles de quelque importance, et rigoureusement dirigs, il est vraisemblable que
lon ne pourra avancer.
Le choix de la carte de cette Algrie Numide nous impose une approche, qui nest ni historique ni
typologique, mais juste des exemples, qui nous permettent dvoquer une tape aussi importante de lhistoire
du Maghreb antique, en sacrifiant la gographie de cette histoire, en faveur dun dcoupage politique actuel.
Mais on constate facilement qu'il y a, au moins deux grands types de constructions funraires, l'une sous forme
de tumulus, reprenant la mme physionomie des anciennes Bazinas, par son aspect extrieur, ses amnagement
et mmes ses annexes cultuelles, confirmant ainsi le maintien des traditions numides depuis la prhistoire. Les
exemples du Mdracen, du Mausole Maurtanien, ainsi que des Djedars, sont des indices de la persistance de
cette tradition.
Le second type de ces constructions, rvle une certaine ouverture culturelle sur le monde
mditerranen. Les mausoles numides sur plan carr de Dougga, Makhtar et du Khroub, produit de cette
rencontre des influences grco orientales, introduites par Carthage et de la tradition numide servirent longtemps
de modles architecturaux. 57
57
G.Camps Mausoles Princiers de Numidie et de Maurtanie, in revue Archeologia Paris,n 298, Fvrier
1994,p54
63
Le Mdracen, tant lexemple le plus ancien, plusieurs propositions lont dat de la fin du IV eme
sicle av JC. Situ dans la plaine dEl Mader, 40km de Batna. Dune hauteur de 18.50m, avec une base
cylindrique de 59m de diamtre et 60 colonnes engages. Le couronnement, constitu de 23 degrs, se termine
par une plate forme dalle de 11m de diamtre. Daprs G.Camps, son architecture tire la fois ses origines des
traditions protohistoriques berbres (Bazinas cylindro tronconiques), des modles grecs et des souvenirs
orientaux 58.
58
G.Camps, Nouvelles observations sur l'architecture et l'ge du Mdracen, mausole royale de Numidie,
C.R.A.I.1973, pp470-517.
64
Le mausole royal maurtanien, n'est qu'une copie du Mdracen, avec des dimensions agrandies, et
quelques modifications dans le dcor architectural, ainsi que la galerie qui mne a la chambre funraire. Il
repose sur une plate forme carre de63.90m, avec un diamtre de 60.90 m et une hauteur de32.40m ; on
remarque ses 60 colonnes engages, et 33 gradins de0.58m chacun, et au sommet une plate forme. 59
Chronologiquement parlant il date du I er sicle avant, ce qui explique ses moulures trs raffines, mais il
consacre cette notion dhritage Numide, en adoptant le mme modle du Mdracen.
Le mausole de Siga est une construction lance, de trois tages, sur un plan hexagonal dont les
faades sont alternativement rectilignes et concaves. Sa base est similaire celle de Sabratha, avec une largeur
de15 m. La reconstitution de Rakob le prsente avec 30m de hauteur 60. Les fouilles de G. Vuillemot ont
rvles la prsence d'un hypoge complexe d'une dizaine de chambres, un mobilier funraire, ainsi que
plusieurs lments et dcors. 61
59
65
Le premier repose sur un pidestal de cinq gradins, dcor aux angles de pilastres, sur la face
Nord il y a une fentre, qui donne accs la chambre funraire.
Le mausole de Es Souma.
Son implantation gographique par rapport a la carte de la Numidie, et surtout de sa capitale Cirta, son
type darchitecture, son mobilier funraire, et la dcouverte en plus dossements humains, font de lui .une
rfrence de lhistoire du royaume numide ; souvent dcrit comme mausole de Massinissa, Sans doute elle fait
partie de ces structures monumentales qui avaient tant focaliss l'intrt des chercheurs et faisaient l'objet de
plusieurs observations, jusqu' une priode rcente. Mais qui en suscite toujours, un plus grand intrt, grce
son tat de conservation, et aux rponses quil peut apporter.
Erig sur une colline, au voisinage de Cirta, 14 Km vers lest, dominant la ville du Khroub, dont le nom
signifie les ruines . Et quoi que son nom le prsente comme une tour ou "manarat " de mosque, nous
navons aucune indication dans les sources antiques et mmes mdivales, contrairement au Mdracen et au
Mausole royal Maurtanien.
Sa premire description fut faite aprs loccupation franaise en 1838 63 et en1843 par A.Berbrugger 64.
E.Ravoisi la dcrit aussi en 1846, et en avait mme propos une restitution 65 labor par larchitecte
Delamare, un beau relev de ltat du monument. 66
62
65
E.Ravoisier, Exploration scientifique de lAlgrie .Beaux Arts, I, Paris, 1846, pp75-76et 79-80,pl LXI-LXIV.
66
66
Ad. Delamare, Exploration archologique de lAlgrie pendant les annes 1840-1845.Paris, 1850, pl.161.
67
Les fouilles de 1915 et 1916 faites par le service des Monuments Historiques de lAlgrie furent publies par
Bonnell, Monument grco-punique de la Souma, R.S.A.C.t XLIX, 1915, pp.167-178.
68
St Gsell, Les Monuments Antiques de lAlgrie, t.1.pp. 62-64., H.A.A.N. T.VI., pp257-261.
67
De toute faon, on ne reconstitue que par conjecture cette partie du mausole. Les colonnes sont
dpourvues de bases et cannelures, au nombre de huit, ou peut-tre de douze, a chapiteau dorique, qui devaient
border une sorte de loggia, qui avait t
orne dune statue de bronze et que
surmontait un plafond a caissons. 69
Bien que Gsell ait insist sur linexistence de pyramide, mais seulement dune plateforme, amnage
au sommet, qui portait, soit un groupe sculpt, soit un grand motif ornemental ; la restitution propose par
Rakob, le prsente comme une tour lance, a plusieurs tages de presque 30m, de haut, couronne par une
pyramide haute de 9 m qui supportait, trs probablement, une statue de bronze dont quelques fragments sont
signals par Bonnell. 70
69F
Malgr certaines dformations, son type de construction, les moulures et les ornementations,
permettent de confirmer que les influences hellniques ont sans doute affect son dcor. A.Lezine indique que
Ce mausole scarte des mausoles de Dougga et du Mdracen par une modnature plus volue, et par ces
ses colonnes ou lon commence discerner des influences italiennes. 71
70F
69
70
Rakob. Architecture royale Numide, dans, collection de lcole franaise de Rome architecture et socit
de larchasme grec a la fin de la rpublique romaine. Rome, 66,1983, p335
71
A.Lezine Architecture punique, Recueil de documents, publication de l'universit de Tunis et P.U.F, Tunis
p28
68
Il faut noter aussi que les fouilles de Bonnell nont reconnu aucune construction extrieure qui ait pu
servir au culte ; vrai dire, la forme mme du monument ne semble pas pouvoir saccommoder dune annexe. Il
est mme difficile de penser quun simple autel ait t plac devant lune des faces du monument car celui-ci
repose sur de simples fondations et nest pas entour dune plate forme dalle comme au mausole mauritanien.
Le caveau funraire :
La construction de la Souma fut entreprise au-dessus de cette chambre funraire, qui tait reste
ferme jusqua1915. Cest un rduit qui ne mesure que 2 m de long, 1m de large et 0m.90de hauteur. 72Les
parois sont en pierres de taille. Le sol nest qu`en partie revtu d`une dalle, sur laquelle on avait dpos un large
bassin dargent, contenant les cendres et les ossements calcins du dfunt, orient, du nord-est au sud-est, et
tait tabli dans le sol naturel et occupe par ses htes avant la construction du mausole, qui l`a recouvert. Il
n`offre aucune communication avec le dehors. Donc il tait impossible datteindre la spulture, puisque le
caveau creus dans le roc tait recouvert par la masse du monument.
Parmi les trouvailles quavait dcrit Bonnell : Un rcipient ou vase en argent, de 0m.27 de diamtre,
tellement oxyde que, rempli d`ossement, il sest brise lors de la dcouverte. 73. Les tudes ont affirms quil
sagit de deux incinrations, celle dun homme dun certain ge et celle dun adolescent, rsultaient des
examens anthropologiques faits sur les restes de cadavres 74 entours d`un abondant mobilier : casque, cotte de
mailles, pe et autres armes, vaisselle dargent 75. Et suite a la rflexion de Camps qui avait not que
larmement ne ressemble pas a lquipement habituel des numides, Berthier avait ajout quon peut remarquer
le mme casque a pointe dcouvert au mausole sur une sculpture dune stle dEl Hofra. 76Ce mobilier
funraire tait environn damphores, parmi lesquelles deux taient rhodiennes.
Plusieurs hypothses ont t avances, Ch.A. Julien 77 lattribue Massinissa. Gsell lavait dat du
IIme sicle, daprs la poterie que renfermait son caveau 78 . Cette identification, mme confronte a lide
quil soit le tombeau dun chef militaire punique, en se rfrant a la ressemblance de l'armement dcouvert
avec celui d'El Hofra 79 mais la plus vraisemblable est celle qui en ferait le tombeau de Micipsa. Grce la
datation du mobilier funraire, qui date de la fin du II me sicle B.C. Rakob a voulu tablir un lien avec lanne de
la mort du fils de Massinissa, en proposant un rattachement de cette trouvaille aux circonstances de la
succession de Micipsa, au meurtre de son fils Hiempsal par Jugurtha, immdiatement prs la mort du roi 80.
Pouvons-nous parler dune architecture funraire, comparable aux constructions dans les villes ? Car
en se plaant lchelle de cette Numidie, on remarque que La zone d'implantation de ces Mausoles, confirme
leurs fonctions funraires, le cas de la Souma, reste unique en son genre, par la richesse de son mobilier
funraire intacte. Celui de Siga se caractrise par son hypoge, et Dougga par sa ddicace et la richesse de sa
dcoration.
Ces grands mausoles royaux, construits au voisinage de capitales ou de villes importantes, sont a
limage sans doute dun Etat organis, dont la puissance se base autant sur les centres urbains que sur le rseau
tribal. Ils attestent aussi lvolution que le pouvoir royal avait suivie, depuis le IIe sicle, dsireux de se
rapprocher des illustres modles grco puniques : leur architecture et leur dcoration confirment lentre des
72
73
76
77
69
royaumes numides au sein de la culture mditerranenne 81. Dans une tude sur le Mdracen, G. Camps avait
conclut, que la proximit du mausole de Souma Cirta, rvle lvolution importante que connut le royaume
Massyle au cours du IIe sicle av JC lpoque de la construction du Mdracen la dynastie encore proche des
ces origines tribales tablit son mausole dans la rgion mridionale proximit de lAurs, do semblent bien
tre issus son pouvoir et ses forces vives. Aprs le long rgne de Massinissa et peut tre celui de son fils
Micipsa, la puissance Massyle tend devenir un tat organise. Cest a proximit de la principale ville du
royaume, quest construit le tombeau du roi 82. Ainsi la construction de ce Mausole au IIme sicle avant J.C.
rpondait une logique urbaine, et une rfrence de la royaut la ville de Cirta 83 et avait fait de lui le
produit de cette rencontre des influences grco orientales, introduites par Carthage et de la tradition Numide.
Il est noter que ces Mausoles son lunique tmoignage de larchitecture monumentale Numide.
Reprsentant dune part une certaine continuit, en maintenant le mme aspect des Bazinas, une base circulaire
ou carre, supportant une construction tronconique, entours de cimetires collectifs, ils se caractrisent par
leurs dimensions colossales. Considrant ces constructions, non seulement comme des lieux dinhumations
individuelles ou collectives mais comme une stratgie commmorative leurs auteurs se servaient du
funraire pour afficher leur pouvoir. F.Rakob a soulign que larchitecture royale numide nest pas parpille
par hasard : elle se trouve sur dans des emplacements centraux choisis du territoire royal. Ces monuments ont
t poss dans leur milieu naturel comme des sceaux ; ce sont des marques distinctives des rgions conquises,
des monuments isols mais visibles de loin. 84 Ces monuments attestent aussi lvolution que le pouvoir royal
avait suivie, depuis le IIIe sicle, dsireux de se rapprocher des illustres modles grco puniques : leur
architecture et leur dcoration confirment lentre des royaumes numides au sein de la culture
mditerranenne 85.
Il n y a pas de doute admettre que les royaumes numides taient sur le plan culturel, imprgns par la
civilisation punique, enrichies dapports hellnistiques, mais nous ne pouvons pas ngliger cet hritage numide.
Les mausoles numides sur plan carr de Dougga, Makhtar et du Khroub servirent longtemps de modles
architecturaux ; Quoique leurs conceptions est autant hellnique que phnicienne 86
Aibeche youcef
Universit Mentouri, Constantine.
81
F.Rakob, Lauteur a fait allusion un chapiteau en marbre expose au muse e Constantine, comme tmoin
de larchitecture aulique de Cirta, Ibid., note 49.p336.
82
G.Camps, nouvelles observations sur larchitecture et lge de Mdracen, p.515
83
Cf Berthier, la Numidie, p171.
84
F.Rakob, Architecture royale Numide...p326
85
F.Rakob, Architecture royale Numide, pp.325-348
86
G.Camps, Les Numides et la Civilisation punique, dans Ant.Afr.T.XIV,1979,p.53.
70
71
Youcef Aibech
Universit de Constantine.
72
73
Pratiqu en mme temps que le Punique, le No punique, le Grec et le latin, l'criture libyque est
dcouverte grave sur des stles votives sur diffrents sites du territoire de l'Algrie actuelle.
74
75
3- Inexistantes sur le littoral, au sud et l'intrieur des villes antiques. Fait souligner : Cirta qui fut la
capitale Numide ne compte que deux inscriptions libyques dont une bilingue (libyco-punique).
Plusieurs lments expliquent la concentration de telles
protohistoriques, agglomration des tribus du royaume.
Les inscriptions puniques et no-puniques sont concentres l'intrieur de deux villes Cirta, considre
comme le second centre aprs Carthage par le nombre dinscriptions dcouvertes au sanctuaire dEl Hofra, et
Calama (An Nechma).
Elles sont moins denses autour de Calama et Thagaste ; au Nord et au Sud de Cirta ; au Nord de Batna.
Sur le littoral on compte deux Hippone ; une Chullu et une Saldae.
76
77
Bibliographie :
J.B .Chabot, R .I. L., Paris, 1940.
M .Cherbonneau ; A .S .A .P. C., T.I ; Constantine-Paris ; 1853.
St.Gell ; H A A N ; T ; IV. 1913-1923.
A.Berthier et Charlier, le sanctuaire dEl-Hofra ; 1955.
J.Mazard, Corpus Nummorum Numdiae Mauretanie, 1955.
G.Camps, Massinissa , 1960.
K.Kitouni-Daho ; Rouen, 2003.
F.Decret et M-H Fantar, A N dans Ant.; Paris.1981.
78
Houcine Djermoune
Centre National de Recherches en Archologie.
Introduction:
Une anne aprs la mort de Jules Csar en 46 AV.J.-C., les deux souverains qui se disputaient
l'immense territoire de la Mauritanie, Bocchus II (Iol) et Bogudes (Volubilis), entraient de plein pied dans la
guerre civile romaine, chacun dans un camp. Bogudes ayant choisit de prendre le partis de Marc Antoine, laissa
toute la Maurtanie 87 la porte de Bocchus II qui tait rest fidle au partis de Csar.
Peu avant sa mort en 33 Av. Bocchus II, rest sans hritier, lgua son royaume Rome 88. En 31 Av. J.C., la guerre civile termine; les affaires de la Maurtanie restaient vacantes en attendant les dispositions du
nouveau pouvoir qui s'installait Rome.
La premire action de souverainet d'Auguste en Maurtanie fut la mise en place de sept colonies 89
pour les vtrans des lgions qui ont combattues ces cts pendant la guerre civile. Elle sera suivie, deux ans
plus tard, par l'intronisation de Juba II, fils du dernier roi de Numide; vaincu par Jules csar lors de la bataille de
Thapsus en 46 av.J-C.
Soucieux d'viter une implication directe de Rome dans cet immense territoire avec tout ce que a
supposait comme dpenses budgtiser sur les actifs de l'Etat, l'institution d'un royaume en Maurtanie issu de
la seule volont d'Auguste restait peut tre la meilleur solution. Par l aussi, Auguste voulait aussi normaliser et
scuriser les relations 90 conomiques grandissantes qu'entretenait la communaut Romaine tablie au sud de la
pninsule Ibrique avec l'extrme Nord-Ouest de la Maurtanie.
La mission qui serait confie Juba II, tait de poser les fondements d'une romanisation 91 de la
Maurtanie en vue d'en faire ultrieurement une province 92. Romanisation qui- d'aprs la monnaie de Juba II,
puis celle de son fils Ptolme- semble avoir bien affect durablement la politique, l'conomie et la culture du
royaume 93.
Le monnayage de la Maurtanie csarienne:(25 Av/ 40 Ap.)
La monnaie de Juba II constitue, en faite une tape cruciale dans l'histoire de la monnaie
maurtanienne et africaine. Le systme de celle- ci, reprsente en ralit le passage des traditions montaires
africaines vers le modle du denier romain qui s'est impos graduellement dans le bassin mditerranen ; sans
87
79
pour autant, en constituer l'ultime tape de ce qui est communment appel la romanisation montaire en
Afrique du nord 94.
La mtrologie :
Pour la premire fois dans l'histoire de la monnaie africaine, des signes de maturit montaire
apparaissent sur le monnayage de Juba II. En effet, un systme clair qui se rfre apparemment des valeurs
pondrales tablies avec des quivalences entre les titres. Mme si la monnaie en or reste exceptionnelle et juste
pour la gloire; les missions du denier 95d'argent restent trs importantes; et dont la facture est plus ou moins
soigne. Le denier de Juba II, dont la mtrologie dcoule de celle du denier Romain, sans que ne soit tablit
dfinitivement la parit, plaide pour un arrimage irrmdiable de la monnaie maurtanienne au systme du
denier romain, mais sans se dpartir compltement de ses caractristiques africaines.
Le systme du denier Maurtanien:
Les tudes sur la mtrologie du denier Maurtanien n'ont pas avancs depuis le 19me sicle ; Depuis
que L. Mller avait propos le systme du denier romain comme rfrence mtrologique pour la monnaie
maurtanienne d'argent. Mme si le poids de ce dernier dans sa majorit reste de loin en de de celui du denier
Romain. Jean Mazard; quant a lui; fait remarquer que le poids du denier Maurtanien dcrot de 03,5 g jusqu'
02,2g ; et que le titre de l'argent dcrot de 906 pour finir 856.
Jacques Alexandropoulos, aborde l'pineux problme de la dnomination de la monnaie maurtanienne
en argent, pour laquelle le nom de "denier" est donn. Cette dnomination ne peut relever, en faite que de l'ordre
de la "terminologie"; mais sans que l'on puisse l'vacuer de manire dfinitive. Les missions de "denier"
Maurtanien qui ont un poids gal ou proche de celui du denier romain, reprsenterait en faites la volont de
Juba II d'mettre sous ce systme. La disparit des poids pour l'ensemble des missions, serait due
l'impossibilit pour le royaume, de maintenir dans la dure la disponibilit de quantits suffisantes de mtal
prcieux ncessaires pour une homognisation de ces missions.
Pour maintenir une parit entre le denier romain et celui de Juba II, il est vident de croire a une
continuelle actualisation 96 des taux de change entre ces deux monnaie.
L'iconographie:
La monnaie de la Maurtanie csarienne innove dans le domaine de l'iconographie par une profusion et
un largissement de l'ventail des sujets reprsents sur les revers inaccoutum dans la monnaie africaine, qui
jusque l, se limitait au seul rpertoire du cheval. Cette profusion avait comme origine des influences
Romaines, Lagides et Africaines.
Les influences romaines, dcoulaient de la nature des relations privilgies entre Juba II; roi vassal et
ses "parents" et mandants Rome. Juba II ne ratait aucune occasion pour montrer son dvouement et sa
reconnaissance envers son Auguste bienfaiteur, en reproduisant par exemple des types montaire augustens.
Les influences Lagides, qui existaient auparavant. Elles vont atteindre leur paroxysme suite au
mariage de Juba II avec Cloptre Sln, descendante et hritire des Ptolmaques. La Maurtanie csarienne
reu en faite la culture et la civilisation Lagides en dote. Elles n'ont eu aucune difficult se propager dans la
socit Maure.
Les influences africaines par contre, semblent tre des alibis pour donner un semblant de lgitimit
un souverain ambigu 97 venu d'ailleurs. Par contre, l'absence totale de renvoi ou de rfrents libyques pour toute
la dure des deux rgnes 98
94
80
Le trsor de Ghassira:
Le trsor dit de Ghassira 99 (Muse de Timgad), est constitu de 492 pices de monnaies en argent.
Contenant ct des deniers romains, des "deniers" de Juba II et de son Fils Ptolme. Ils sont repartis comme
suite:
1.
2.
3.
4.
Les circonstances relatives la dcouverte de cet important trsor restent problmatiques. D'aucun
pense au site de Portus Magnus 100, o une famille franaise aurait mis au jour, lors de travaux agricoles, un
trsor en argent qui aurait par la suite fait l'objet d'un vol. Le trsor couvre une priode de plus de 160 ans. La
plus ancienne pice un denier romain (N Id: 01/ Inv.:333) est date de 128 Av. J.-C. ; la plus rcente, un denier
de Ptolme (N Id: 488/ Inv.: 449), est date de 40 AD. Limportance de ce trsor rside dans le faite qu'il
survole la totalit des deux rgnes de Juba II et de Ptolme.
L'tude de la mtrologie et de l'iconographie des "deniers" Maurtaniens du trsor de Ghassira, a
permis la mise jour de la nomenclature typologique de la monnaie maurtanienne d'argent. Pas moins de
quatre nouveau deniers (deux pour chaque souverain) ont t dcouverts; ainsi que six nouvelles variantes pour
des type dj existants.
Juba II:
Deux types de "deniers" en argent de Juba II, ont t ajouts partir du trsor de Ghassira; aux listes
de Mazard et dAlexandropoulos.
Le premier est reprsent dans le trsor par deux spcimens indpendants (i.e. deux coins diffrents).
Il est dat de la 48me anne du rgne de Juba II (23 Ap.); qui est en faite sa dernire anne. Le revers reprsente
un personnage, Juba II en l'occurrence, au sommet d'un arc de triomphe. Le roi est sur un char gauche tir par
deux chevaux, une victoire devant et une autre derrire.
N Id: 263 / N Inv: 07
23 Juba II Av. J.-C
3.7 g / 15 mm / 12H
Avers:
REX derrire, IVBA devant. Effigie
diadme du roi a droite. Filet circulaire
Revers
Arc de triomphe surmont dun pidestal.
sur lequel trne debout Juba II.les rnes
de deux chevaux marchant droite dans la
main droite, la main gauche en lair. sur le
sommet de larc de triomphe deux
victoires.
Rfrences typologiques: Denier indit.
, soulve d'normes interrogations.
97
Fils d'un roi numide, avec une identit et une culture romaine.
Andropoulos.I. Les monnaies de lAfrique Antique. P. 218.
99
Localit dans la wilaya de Biskra 490 Km l'Est d'Alger.
100
Actuelle Betioua, prs d'Oran.
98
81
Ce denier clbre indniablement un grand triomphe, probablement une quelconque victoire des
troupes maures sur Takfarinas. Ce dernier recevra le coup de grce quelque temps plus tard par Ptolme 101
avec la prcieuse assistance de Rome; et qui lui vaudra la toge de pourpre de la part de l'empereur Tibre en 24
Ap. J.-C.
Le voile est lev sur un autre denier de Juba II, sur le revers duquel est reprsente une victoire
marchant droite avec une rfrence trs claire la premire anne 102du rgne de Juba II. Ce qui est en totale
contradiction avec ce que tend de faire croire Alexandropoulos, qui assne sans ambages que la premire
monnaie date de Juba II intervient la sixime anne du rgne soit 20 Av. J.-C.
25 - 24
BC
2 g / 16 mm/ 06 H.
Avers:
REX derrire, IVBA devant. Effigie diadme du
roi a droite. Grnetis
Revers
Victoire marchant a droite tenant une palme et
une couronne. Grnetis, R ANNO PRIMO
Rfrences typologiques:
Variante Alxandropoulos 128, Muller 65, Mazart
196 &
101
102
82
0n s'est arrt aussi sur un denier, sur le revers duquel est reprsent un lion. Ce qui est totalement
indit 103, et qui, en plus, est dat!
N Id: 269 / N Inv: 243
Juba II
Datation : 13 AD
2 g / 16 mm / 09 H.
Avers
REX derrire/ IVBA devant. Effigie diadme du
roi a droite. Grenetis
Revers
Lion (type hraldique) droite. Grnetis. []
XXXVIII
Rfrences typologiques:
Variante indite de Alexandropoulos 78, Muller
21, Mazard 141
Une variante pour le denier (Alexand. N 130) avec la vache sacr, qui est flanque ici d'un avers
leffigie diadme du roi droite portant la massue sur l'paule droite.
103
Alexandropoulos. J. Les monnaies de lAfrique Antique. P224; assne que les monnaies de Juba frapps aux
revers africains (Lion, Elphant, et l'Afrique) ne sont jamais dats!
83
Le plus ancien denier de Juba II avec le capricorne comme revers dans le trsor de Ghassira, est dat
de la 31me anne du rgne (i.e. 06 Ap. J.-C), ce qui remet en cause le fait tablit par la typologie
d'Alexarndropoulos selon laquelle lapparition de ce revers dans la monnaie de Juba II intervient la 35eme
N Id: 266/ N Inv: 203
Juba II
Datation : 06 AD
2.3 g / 17 mm / 09 H.
Avers
REX-IVBA devant. Buste diadm du roi a
droite. Grnetis
Revers:
Capricorne droite, une corne dabondance sur
le dos, un gouvernail sous le ventre, astre entre
les pattes. Grnetis. R XXXI
Rfrences typologiques:
Variante indite de Mazard. N 214 - 218
anne de son rgne (i.e. 10 Ap. J.-C.).
Le trsor de Ghassira fait ressortir une disparit dans la valeur pondrale des deniers de Juba II, qui
oscillent entre 1,9 g -3,7g. Toutefois, le poids de la moiti de la collection se rapproche du poids de rfrence
prsum 104. Le reste de la collection est constitu de petits ensembles, dont les valeurs pondrales dpassent ce
poids, et qui atteignent mme 105le poids de rfrence du denier romain (3,5 -3,7 g).
On est tent de conclure que des tentatives vaines existent 106 pour mettre des deniers sur la base de la
mtrologie du denier romain. La raison de cet chec serait, la difficult pour le royaume de disposer des mmes
quantits de mtal prcieux que l'empire romain.
Dix-sept type de revers pour les monnaies de Juba II sont rpertoris dans le trsor de Ghassira, cette
profusion de sujets traits, reprsente en faite trois rpertoires, ou sources d'influence diffrents: Romaine,
Lagide et Africaine. Ces influences sont loin d'tre caractristiques de l'poque de Juba II, mais l'utilisation de
ces rpertoires simultanment et alatoirement reste comme mme distinctive pour la priode. Cette profusion
servirait en faite des dessins de propagande. Celle destine l'extrieur et qui consiste affirmer l'allgeance et
le dvouement du souverain Rome. Par contre celle destine la consommation interne, avait pour but de
confrer une filiation Hraclenne 107 Juba II, et par extenso une lgitimit sur le territoire de la Maurtanie,
pas trs vidente tablir 108.
Sur les avers; le roi Juba II, est reprsent le plus souvent sous des traits hroques, imberbe et diadm
toujours droite. Quelques fois; il apparait avec les attributs d'hercules 109.
Ptolme:
104
84
Le trsor de Ghassira contient deux nouveaux types de denier de Ptolme totalement indits. Sur le
revers du premier est reprsent un cavalier gauche, la cape 110 au vent; sans selle ni triers ni brides. Il tient
une haste et un petit bouclier dans la main gauche, et de la droite la crinire du cheval. Il est dat de la 6me
anne du rgne (i.e. 28 Ap. J.-C.). Ce denier est reprsent par un spcimen unique dans tout le trsor.
N Id: 421 / N Inv: 56
Ptolme
Datation: 28 AD
2.2 g / 15 mm / 11H;
Avers
PTOLE MAEV derrire /REX devant.
Buste diadme et drap a droite imberbe .Filet
circulaire.
Revers
RA VI devant.
Cavalier gauche, petit bouclier et lance dans la
main gauche. la main droite dans la crinire du
cheval, sans frein ni trier. Filet circulaire
Rfrences typologiques:
Absolument indit.
110
85
De nouvelles variantes de deniers existants du roi Ptolme apparaissent dans le trsor de Ghassira,
l'exemple de la victoire marchant ici inhabituellement droite 111, et des types pour des annes de rgnes
inconnues auparavant et mme un denier avec une faute d'orthographe 112.
Revers: R .A [..] Victoire tenant
une palme et une couronne droite.
N Inv.: 67/N Chrono: 404
Autorit mettrice: Ptolemaeus
Datation: 23- ? AD
2.1 g/16 mm/ 01H
Revers: R A V X(!)
N Inv.: 344/N Chrono: 484
Autorit mettrice: Ptolemaeus
Datation: 38 ? AD
2.2 g/14 mm/ 06H.
A contrario de ce qui est admis communment par Muller (1871-1874), puis par Mazard 1955 et enfin
Alexandropoulos 2000, la dprciation de la valeur pondrale des deniers de Ptolme par rapport celle de son
pre, n'apparait nullement dans le trsor de Ghassira. Statistiquement une moyenne de 2,28g est retenue pour
tout la priode du rgne reprsente ici. Quelque spcimens atteignent mme le poids du deniers romain 113. Les
mme conclusions, concernant les vellits de reproduire la mtrologie du denier romain, sont probablement
retenir comme fondes.
L'Iconographie:
Liconographie de Ptolme est diffrente est distincte de celle de Juba II. Mme si on retient les
mmes sources d'influence. Les sujets reprsents dans les revers des deniers de Ptolme (trsor de Ghassira)
vont tous dans le sens de la clbration du pouvoir personnel de ce dernier. Ceci l'oppos de ceux reprsents
dans les revers de Juba II, qui taient orients le plus souvent clbrer la gloire d'Auguste plus
particulirement.
On retrouve ainsi, les signes et lornement de la royaut et du triomphe (une seule pice), la corne
dabondance, et le capricorne qui est devenu emblmatique du royaume de Maurtanie csarienne 114.
Pour le rgne de Ptolme, on a not depuis longtemps, l'introduction du palmier comme lment
iconographique principale et constant pour tout le rgne, et on a bien voulu voire derrire une influence
Africaine et Lagide 115
111
Jusque l dans les listes typologiques de Mazard et d'Alexandropoulos, elle marche toujours Gauche
dans les revers de Ptolme.
112
VX au lieu de XV.
113
Environ 08% des deniers de Ptolme du trsor de Ghassira ont un poids compris entre 3,2g et 3,8g.
114
force de l'usage
115
Alexandropoulos. J, Les monnaies de lAfrique antique. P 222
86
Dans le cadre de la manifestation, Alger, Capitale de la Culture Arabe , il est organis une exposition
intitule LAlgrie Numide . Cette exposition permettra au public algrien de dcouvrir une des priodes de son
histoire qui a ctoy les autres civilisations de la mditerrane entre le IVme et le Ier sicle avant-J.-C.
Aprs la prsentation dun aperu historique sur les royaumes de Numidie du IIIme au Ier sicle avant J.-C.,
nous ferons connaissance avec les aspects de la vie quotidienne chez les Numides ceci travers les objets
archologiques se trouvant dans les muses algriens.
Cette exposition est repartie en sept espaces:
88
89
Figure 1- Ascendants et descendants Massyle (203 av. J-C. 46 av. J-C.) : GAIA. Massinissa rgnent sur
lensemble royaume de la Numidie (Nord de lAlgrie).
La civilisation Numide :
Les tudes anciennes nont pas prt attention aux tmoignages sur la vie quotidienne des numides, malgr
que les anciens textes mentionnent lexistence de villes numides importantes. Quelques lments pars
darchitecture, ainsi que des reprsentations figures montrent des influences Egyptiennes, Grecques et puniques
dans les btiments officiels comme les palais et les mausoles royaux. Les fouilles archologiques permettent
nanmoins de mieux connatre lhabitat urbain.
Les objets de la vie quotidienne ont t retrouvs en grand nombre, grce aux fouilles des ncropoles
(vaisselles, bijoux, reprsentation figure). Ces objets voquent le cadre de vie de lpoque tandis que les
nombreuses monnaies retrouves en Afrique du nord permettant daborder la vie conomique.
Ce sont les inscriptions libyques et puniques, qui permettant de comprendre les systmes sociaux et
politiques de la socit numide (fonctions politiques, corps de mtiers).
Tous ces lments tmoignent enfin louverture des royaumes numides sur les civilisations environnantes:
Punique, Grecque, Latine et Ibrique.
Massinissa exportat du bl, de livoire, des plumes et des coquilles dufs dautruche et autre productions
africaines comme le bois de Thruya et les animaux du cirque et ces marchandises numides arrivrent jusquaux iles
de Rhodes , Delos, Rome, la Perse, et dautres contres de la mditerrane.
La Numismatiques Numide :
Le roi Syphax est le premier roi avoir frapp des monnaies en son
nom, puis vint Massinissa et ses successeurs qui mirent des monnaies royales
abondantes et nombreuses. On remarque que cette mission diminua de plus en
plus jusquau rgne de Jugurtha, durant lequel se dveloppa un autre type de
monnayage : celui des grandes villes autonome. On peut distinguer en Numidie
deux types de monnayage.
90
1- Le monnayage royal :
Emit en bronze, chaque roi frappa monnaies avec son effigie. On retrouve le plus souvent la tte du roi sur le
droit de la pice et au revers, un cheval ou un lphant, pis de bl et autres symboles. A partir de Juba I, les types
se diversifirent et on trouve en plus des monnaies en argent.
91
Zeitoun, lactuel Bidi Louisa -au moment de la construction dun garage de la socit des Automobiles Renault,
(Aujourdhui entreprisse algrienne Sonacome). La premire pelle a rencontr des pierres crites qui on rvl un
trsor unique de son genre : ctait le trsor dun tophet, le plus important aprs celui de Carthage. Le Tophet est un
sanctuaire ciel ouvert o on pratiquait le sacrifice Molook: il sagissait dun sacrifice denfants ou danimaux de
substitution, les enfants morts en bas ge taient enterrs dans ce sanctuaire.
Dans ce sanctuaire on a recueilli plus de 850 stles inscriptions puniques,
nopuniques, libyques, grecques, latines et bilingues. Parmi ces stles neuf datent de la
quarante et unime anne du rgne du Roi Massinissa, ce qui nous donne la date de (163-162
av.J-C.). On peut remonter a la date de 212 par un calcul de lauteur dun ex-voto dun sacrifice
(A ; Berthier ; 213). La premire dcouverte a aussi livr 3 stles dates ; une de ces stles nous
donne la date de la cinquantime anne du rgne de Massinissa.
Dautres stles nous donnent les noms des fonctions administratives et militaires,
dautres citent des mtiers. En gnral ces stles. Elles reprsentent les dieux adors par les
numides Cirta, tels Baal Hammon, Tanit, Baal- Idir. Elles comportent aussi des dcors et des
symboles religieux, dcoratifs, architecturaux, Animaliers. Des organes humains, des armes et
dautres symboles sont prsents sur ces stles.
Architecture funraire :
Le Mdracen.
Cest un imposant mausole (H : 18.5m, Diam : 59m) situ 40 Km au nord de Batna, dans la plaine dEl
Madher. Son nom tire son origine dun des anctres lgendaires des libyens nomm Madghis. Cest le plus ancien
des monuments funraires de Numidie puisquil daterait du IVe sicle av.J-C.
Ce mausole se compose dune base cylindrique qui drive des Bazinas protohistoriques typiques du
Maghreb, surmont dun couronnement en gradins. Son architecture montre des influences hellnistiques et
orientales.
La ville de Cirta.
Ds le IVe sicle av-JC, quelques textes rvlant lexistence de villes
intrieures, dont Cirta. Le nom de cette ville se retrouve transcris sous
plusieurs formes : Kirta, Cirta et KRTN attest sur les pices de monnaies;
92
LEcriture :
Lcriture libyque des numides, appartient la grande famille de lAlphabet du Monde Ancien . Elle
tait pratiqu en mme temps que le punique, le no punique, le grec et le latin. Cette criture a t dcouverte
grave sur des stles funraires mises jour sur diffrents sites du territoire actuel de lAlgrie.
Les plus anciennes de ces inscriptions datent entre le 1er millnaire et le VIe sicle av.J-C., elles scrivant
de deux manires, horizontalement et verticalement, nombreux caractres libyques persistent jusqu nos jours dans
les dialectes amazighs, crits et parls comme le Tifinagh, le Chaoui, le Kabyle, le Chleuh et le Chenoua.
Lcriture punique tait lcriture officielle des rois numides, comme le montrent les inscriptions
dcouvertes Cirta (El Hofra) et Calama (Ain Nechma).
Les plus anciennes inscriptions puniques dates de Cirta remontent au rgne de Massinissa autour de 163162 av-JC.
Keltoum Kitouni Daho
Commissaire de lexposition.
93
A la fin du IIe millnaires, les libyens entretenaient des contacts divers avec les peuples
de la rive nord de la mditerrane, des les mditerranennes, dEgypte et du Sahara. Ces
contacts senrichirent avec larrive des navigateurs phniciens, au bassin occidental de la
mditerrane, en qute des mtaux (argent, fer, plomb cuivre) et les changes commerciaux
samplifirent dans les escales ctires entre libyens et phniciens.
Au VIe sicle av.J-C Carthage domina le commerce mditerranen, mais le commerce
intrieur resta aux mains des numides.
A la fin du IIIe sicle av.J-C appart la puissance des royaumes numides. Avec larrive
de Massinissa les centres commerciaux puniques devinrent des centres numides tels que : Siga,
Rusicada, Chullu et les ports des deux Syrtes (Lybie). Massinissa et Micipsa ouvrirent les ports
numides aux changes commerciaux, avec les peuples du bassin mditerranen, comme les
ibres, les grec, les latins, les gyptiens, mais les relations avec les grecs semblent lavoir
emporte sur toutes autres.
Les tudes anciennes nont pas prt attention au tmoignage sur la vie quotidienne des
numides, malgr que les textes anciens mentionnent lexistence de villes numides importantes.
Quelques lments pars darchitecture, ainsi que des reprsentations figures montrent
des influences Egyptiennes, Grecques et puniques dans les btiments officiels comme les palais
et les mausoles. Les fouilles archologiques permettent nanmoins de mieux connatre lhabitat
urbain.
Les objets de la vie quotidienne ont t retrouvs en grand nombre, grce aux fouilles des
ncropoles vaisselles, bijoux, reprsentation figure . Ces objets voquent le cadre de vie
quotidienne de lpoque tandis que les nombreuses monnaies retrouves en Afrique du nord
permettant daborder la vie conomique.
Ce sont les inscriptions libyques et puniques, qui permettant de comprendre le systme
sociale et politique de la socit numide : fonctions politiques, corps de mtiers .
Tous ces lments tmoignent enfin louverture des royaumes numides sur les
civilisations environnantes : Punique, Grecque, Latine et Ibrique.
Massinissa exportt le bl, livoire, les plumes et coquilles dufs dautruche et autre
productions africaines comme le bois de Thuiya, les animaux du cirque, et ces marchandises
numides arrivrent jusquaux Iles de Rhodes, de Dlos, de Rome, dautres contres de la
mditerrane et de La Perse.
94
Dmter :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation
Description :
Statuette reprsentant. Dmter assise, vtue dune robe plisse serre la taille. La tte est
surmonte dune coiffure en aurole et couverte par un grand voile ainsi que le dos et le haut du
bras ; un pan du voile est rejet sur les jambes peu-dessus la robe. Les oreilles portent de gros
pendentifs doreilles. Un flot semble tomber sur lpaule, droite. Les avants bras sont briss.
Dmter est adosse contre un fond plat, un rebord avanc (bris) encore visible droite qui parat
avoir form une niche autour de la statuette.
Urne cinraire :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation :
Description : Urne cinraire en pte rose, peu paisse, bien tourne et mal cuite, de forme ovode fond plat,
avec un orifice circulaire de 10cm de diamtre et pourvue dun pied et dune collerette surajoute.
La liaison au col a t cache par un bourrelet ruban, a lextrieur ; la lvre de collerette est orne
dun dcor digit. Deux anses torsades plaques au-dessous de la collerette. Autour de lorifice
central et dans la couronne forme par celle-ci, quatre trous quidistants de 2cm de diamtre, puis 6
trous de 2mm galement percs avec une pointe.
Observations: Dcor digit inspir des motifs autochtones.
Datation:
95
Jarre Ibrique :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Description : Jarre de forme globulaire profil lgrement tronconique ; le fond est un peu relev et sappuie sur
un ressent troit, muni dun large orifice et deux anses verticales. Cette forme se caractrise par son
dcor peint appliqu sur un engobe pass prcdemment sur la pte. Il sagit dun dcor
essentiellement gomtrique se composant de haut en bas, dune frise de postes supports par une
bande peinte et de deux registres superposs: dune alternance des festons parallles et des motifs
en zigzag dans le premier registre et de demi-cercles concentriques et juxtaposs en alternance avec
des traits vibrs dans le deuxime registre.
Observations : Daprs G. Vuillemot, La ncropole des Andalouses a fourni une cramique ibrique qui aartient
aux cultures priphriques; ce type de jarres se rencontre en Espagne sur des sites ctiers.
Datation:
Lieu de Conservation:
Description: Une onocho avec anse, portant un col fin et allong sappuyant sur une panse ronde, et en face une
lvre pince. Col et anse sont dcors de cercles rouge-brun. La panse porte un dessin probablement
dun oiseau.
Observations : Daprs. M. Vinant, ce vase ibrique est le seul en Afrique du Nord. Ainsi il tmoigne de
limportance des activits commerciales sur le march de cramique et de la richesse dune certaine
classe dhabitants de la rgion.
Datation:
96
Lieu de Conservation:
Description: Grande jarre ovode large ouverture, assise sur un pied plein. Quatre anses partent de la lvre du
vase jusqu la naissance de la panse. Ces anses sont formes de deux boudins accols autour du col.
Sur un engobe blanchtre couvrant lextrieur du vase, il est peint de trois bandes horizontales rouge
vermillon spars par un trait horizontal noir, des filets noir parallles limitent les zones rouges et
garnissent les rserves dengobe. La lvre du col, peinte en rouge, est coupe de traits noirs dessins
suivant le rayon; des traits semblables marquent horizontalement les anses. La jarre est maille de
rouge lintrieur et lextrieur sur la bande suprieure.
Observations : Il semble bien que ce type de jarre est de fabrication espagnole et il reflte la relation commerciale
entre ce peuple et la pninsule ibrique ds VII me- VI me sicles av.J-C.
Datation:
Plat de poisson :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Matire :
Dimensions : D : 22cm
Terre cuite.
Description : Plat en pte ocre rouge fonc, lvre tombante, vasque rectiligne cupule centrale, fond annulaire,
sillon prs du bord, revtue dun vernis noir.
Observations :
Datation:
II me. av.J-C
97
Assiette :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Matire :
Dimensions : D : 15cm
Terre cuite.
Description : Assiette pte ocre, et lvre vase, au centre rouge. Elle est revtue dun vernis noir.
Observations :
Datation:
Askos :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Matire :
Terre cuite.
Dimensions : D : H : 10cm
Description : Askos en pte ocre couverte lextrieur et lintrieur dun mail rouge brun, ainsi que. Ce vase a
la forme dun canard: ailerons latraux, corps lgrement aplati, lextrmit de la queue ainsi les
protubrances manquent, les ailes portent des stries verticales, deux yeux en relief, tte surmont
dune crte casse, collier de pte encercle le col. Lorifice de remplissage est largement vas. Une
anse, brise, sarrondissait entre le rebord de lorifice et la naissance de la queue. Laskos repose sur
un pied en cornet et svase vers le haut. La forme de ce vase nest pas exceptionnelle, on le retrouve
dans le tophet de Salommbo, ainsi quen Sicile.
Observations : Selon A.M.Bisi, les askos zoomorphes ont seize types de formes en cramique punique qui ont t
retrouvs dans les ncropoles Numides, notamment Tipasa, Gouraya et aux Andalouses. La
prsence de ces types de cramiques puniques dans cette rgion confirme limportance de cette zone
lpoque numide.
Datation:
98
Anneau de cheville:
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Matire : Bronze.
Bague :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Matire : Cuivre
Description : Anneau sigillaire, chaton mobile reprsentant un scarabe intact qui a rsist laction du feu,
dont la gravure donne un dessin gomtrique en croix. Son quivalent existe au Muse Bardo
(Tunis) excut dans une pte dure mais moins soigne.
Observations : Daprs les trouvailles, les bagues se prsentent sous trois formes principales, des bagues simples
attestes Gouraya et Rachgoun, et les deux autres formes sont des bagues chatons mobiles, qui ne
semblent pas avoir t nombreuses, il ny a que la ncropole de Rachgoun qui un a livre quelquesunes et les autres sont chatons fixes, signales dans plusieurs ncropoles, notamment Jijel et
Tipasa
Datation:
Bibliographie : G. Vuillemot, 1955, p. 35; S. Lancel, 1968, P 85- 166 ; M.Astruc, 1937, p. 199.
99
Pendentif :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Matire : Argent.
Description : Mdaillon circulaire, muni dune blire de suspension bourrelet marginal, le disque est bord
dune nervure coupe la partie infrieure et remonte en pointe vers le centre.
Observations : Daprs plusieurs recherches, lorigine de ce genre serait le moyen Orient.
Datation:
Pendentif :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Matire : Argent.
Description : Pendentif globulaire, muni dune blire, reproduit un flacon panse sphrique.
Ce type de pendentif est frquent Carthage, probablement emprunt la pninsule ibrique.
Observations : Enfin, cette srie de bijoux, nous encourage classer le site de Rachgoun parmi les plus anciens
sites de la rgion.
Datation:
100
Lieu de Conservation:
Gourde :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Description :
Gourde en pte blanche jauntre, clair portant une panse un peu aplatie sur les cts, les anses
sattachent mi-hauteur du col. Sur la surface blanche est peint un dcor en noir de cercle fait dune
bande entre deux filets et a lintrieur une spirale.
Observations : Malgr que les ncropoles Numides ont livres quelques gourdes, comme Tipasa, Gouraya, Les
Andalouses et Bou-chne prs de Constantine, mais elles sont rares en Afrique du Nord et cette
raret nous fait croire quelles y ont t apportes de Chypre, o a eu paru pour la premire fois.
Datation:
VI me sicle av.J-C.
101
Vase biberon :
Lieu de Trouvaille:
Gouraya.
Lieu de Conservation:
Description : Vase en argile couverte dune surface jaune ple, panse ovodale lgrement carne, la partie
suprieure un peu conique. Un bord li directement la panse repose sur une base. Un biberon est
pos sur la panse, le vase a une anse verticale et se rattache la panse et au bord de lorifice.
Observations : Le vase biberon est trs connu dans tous les sites puniques. On le rencontre aussi prs des urnes
sacrificielles du sanctuaire de Tanit Carthage.
Datation:
Brle-parfums :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Dimensions : H : 10 8cm.
Description : Brle-parfum possdant trois vacuations, reposant sur une base cylindrique triangulaire (dgrad),
la panse montant verticalement, les deux ouvertures ornes de rosaces et deux tenants horizontaux.
Observations :
Datation: V me sicle av.J-C.
Bibliographie : Cintas, 1952, p.78.
Gobelet anse :
Lieu de Trouvaille:
Tipasa.
Lieu de Conservation :
Description : Gobelet carn avec anse, en pte fine, clair couverte dun engobe orang brillant. Le dcor est
reprsent en relief par des ttons et des petits points verticaux.
Ce genre de gobelet appartient la cramique parois fine, qui regroupe plusieurs productions et
groupes dateliers ayant des caractristiques propres.
102
Observations : Les cramiques parois fines taient diffuses en Mditerrane occidentale avant la deuxime
moiti du II me sicle av.J-C. La production de la cramique parois fines est galement atteste
dans le pays Numide. On la rencontre dans trois sites, il sagit des ncropoles de Gouraya, des
Andalouses et de Tipasa. Limportance de cette cramique rside surtout dans lidentification de son
lieu dexportation qui serait probablement Italie du Nord (Dictionnaire de cramiques, 1993, p.511).
Datation:
Bibliographie :
Gourde :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Description : Gourde en terre blanche jauntre, clair, la surface blanche est couverte dun engobe noir. La panse
est un peu aplatie sur les cts, les anses sattachent au col. Le dcor est reprsent par des cercles
concentriques.
Observations :
Datation:
IV me sicle av.J-C.
Gouraya.
Lieu de Conservation :
Description : Lcythe trilobe vernis noir, panse slargissant vers le haut, col haut et mince, pied assez haut,
nettement dtach de la panse par un tranglement marqu. La cruche est orne de pseudo-gadrons.
Ce type de lcythe, on le rapproche de la cramique vernis noir, car cette forme na pas
dquivalent exact dans le rpertoire grec et elle est rpandue dans diffrentes rgions du pays
Numido-punique comme Cherchell, Gastel et Gouraya.
Observations :
Datation:
103
Brle-parfums :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Matire :
Dimensions : H: 10.8cm
Terre cuite.
Description : Brle-parfum en terre mal pure compose de deux petites plats superposs et relies par une
colonnette verticale. Les parois des coupelles sont carnes.Ce genre de brle-parfums est un
encensoir employ dans le culte phnicien comme autel feu. En occident, on trouve aussi le
modle portable en terre cuite qui t dvelopp partir dun double bol caliciforme pied vas.
Daprs plusieurs archologues, la plupart de ces types sont dats du dbut des VIII me et Vme
sicles av.J-C.
Observations : La prsence des brle-parfums dans la ncropole de Tipasa est tonnante ; on notera ici que les
brle-parfums nont jamais constitu des objets courants dans les ncropoles, leur prsence est
surtout importante dans les sanctuaires.
Datation:
V me sicle av.J-C.
Lampe en cuelle :
Lieu de Trouvaille:
Provenance inconnue
Lieu de Conservation:
Matire :
Terre cuite.
Description : Lampe en forme dassiette rebord pinc les pincements dterminent la naissance de deux becs,
genre de lampe ce classe parmi les plus anciennes.
Observations : Daprs les fouilles de P.Cintas, dans la ncropole de Tipasa, on remarque labsence des lampes;
malgr leurs importances aux rituels funraires. Cette absence nest pas au hasard parce quelles
taient trs utiles dans la vie quotidienne.
Datation:
104
Masque :
Lieu de Trouvaille:
Gouraya.
Lieu de Conservation:
Matire :
Terre cuite.
Description : Masque en terre cuite figurant un personnage avec les cheveux crpus, sur son front un bandeau, sous
larcade sourcilire les yeux, le nez est troit a narines pinces, les oreilles semblent porter des
boucles, le menton bris. Daprs la coiffure ce masque est fminin. Lexpression est comme dans la
plupart des masques de ce genre, elle inspire le calme.
Ce masque est perc sa partie suprieure de deux trous, mais il ntait pas attach la paroi de la
tombe comme tous les masques de ce genre, il reposait face contre terre, dans un sarcophage o tait
allong le corps. Daprs F. Missonnier le rle de ce masque tait de protger le cadavre contre les
esprits malfaisants mme de son vivant. Ainsi St. Gsell dans son ouvrage Lhistoire ancienne de
lAfrique du Nord a montr, que ces masques taient faonns servilement sur des modles
orientaux, et leur rle ntait quun rle de protection.
Observations : Ce genre de masques a une date plus ancienne Carthage, il a t trouv dans les tombes ds
VII me et VI me sicles av.J-C.
Datation:
Lieu de Conservation :
Matire :
Terre cuite.
Description : Urne en forme de chardon en pte ocre fonc, mle un dgraissant blanc. Le col svase vers le
bas, la panse est plus lourde et ses parois sont paisses (8 mm). Sur une face soigneusement lisse,
blanchtre et peinte dun dcor charg, qui offre une alternance de rubans de couleur rouge et des
filets bruns.
Observations : On connat le profil de ce vase en forme de chardon dans le rpertoire carthaginois. Il est
gnralement tourn et trs orn de couleurs. Les strates du VIII me sicle av. J.-C., au sanctuaire
de Tanit et dans les tombes du VII me sicle av. J.-C., prsentent ce genre de vase, Malte, en
Sicile et en Sardaigne. Des exemplaires plus tardifs apparaissent Jijel et Gouraya. On a rencontr
aussi ce genre de vases plusieurs reprises en Espagne.
Datation:
105
Lieu de Conservation:
Matire :
Terre cuite.
Description : Urne excut dans une pte ocre rouge, panse ovode, sans col, large embouchure laquelle se
raccordent verticalement deux anses, auxquelles sajoute une anse en demi-cercle qui fait pont au-dessus
de lembouchure. Le dcor est constitu par une large bande rouge sombre sur le matre-couple, encadre
de deux filets noirs; un rseau de filets noir monte vers lembouchure partir de lpaulement. Ce dtail
selon S. Lancel, assure une place importante dans cette srie bien connue.
Observations :
Datation:
Onocho :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Matire :
Terre cuite.
Description : Onocho en pte ocre jaune soigneusement lisse, portant une panse ovode, embouchure pince spanouit
largement. Le dcor offre un rseau de zigzag et de motifs vgtaux styliss de couleur violette fonc sur
une surface ocre jaune.
Observations :
Datation:
106
Assiette Attique.
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Matire :
Terre cuite.
Dimensions :
Description :
Coupe en argile ocre rose, recouverte dun beau vernis noir et brillant, vase vasque arrondie, bord
lvre mince, listel en relief lintrieur, anses releves. La coupe repose sur un pied court. Le mdaillon
central est orn selon la technique figures rouges, dun jeune athlte ou du jeune baigneur, reprsente de
trois-quarts arrire, semble retenir au bout de son bras droit tendu une ponge emprisonne dans le rseau
dun filet.
Observations : Le thme de lornement est rpandu dans la production attique du dbut du IV me sicle av.J.C.
Labsence dun cadre de forme grecque ou de mandres entourant le mdaillon incitent revenir au style
de Kertch.
Datation:
IV me sicle av.J-C.
Collier :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Matire :
Description :
pate de verre.
Collier compos de Perles sphriques en pte de verre bleu et turquoises, perces et ornes de cercles
concentriques blanc et foncs.
II me - I er sicles av.J-C.
Bibliographie :
107
Scarabe :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Description : Scarabe taill dans une cornaline de bonne qualit, ilprsente une face dorsale bien distincte, le dos
bris, la base plate prsente une scne difficile interprter : un quadrupde droite, dont la tte
manque et il ne reste que la longue queue et le poil hriss. Il sagit dun loup ou hyne: lanimal
posant juter sur une sorte de corbeille ou de nacelle. Derrire lanimal, un personnage debout
attaquant avec un pieu quil tient dans sa main droite, et le bras gauche lev, derrire la nacelle.
Observations : Probablement une scne de chasse.
Datation: V me- dbut III me sicles av.J-C.
Bibliographie : S. Lancel, 1968, p. 158.
Askos :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Matire :
Terre cuite.
Description : Askos en forme de blier est model dans une pte ocre jaune bien pure. Les dtails sont figurs avec
soin et mme un certain art, lil, les narines, la courbure des cornes recourbes vers lavant, la queue
courte plaque sur larrire-train. Le dcor de cts verticaux traverss horizontalement par un ruban
mdian en peinture rouge appliqu sur les flancs de lanimal.
Observations :
Datation:
Askos :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Matire :
Dimensions : H: 13cm.
Terre cuite.
108
Description :
Observations :
Datation:
Cte de maille :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation :
Matire :
Fer.
Description:
Observations:
Datation:
II me sicle av.J-C.
Bibliographie:
Casque :
Lieu de Trouvaille:
Fer.
II me sicle av.J-C.
Bibliographie:
Description:
forme
109
Observations:
Datation:
II me sicle av.J-C.
Bibliographie:
Javelot :
Lieu de Trouvaille:
Fer.
Dimensions : L : 18,3cm.
Description:
Javelot.
Observations:
Datation:
II me sicle av.J-C.
Bibliographie:
Fer de lance:
Lieu de Trouvaille:
Description:
Fer de lance.
Observations:
Datation:
II me sicle av.J-C.
Bibliographie:
Epe :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation :
Matire :
Description:
Epe.
Observations:
110
Datation:
II me sicle av.J-C.
Bibliographie:
Description:
II me sicle av.J-C.
Bibliographie:
Lieu de Conservation :
Matire :
Description:
Observations:
Datation:
II me sicle av.J-C.
Bibliographie:
Lieu de Conservation :
Matire :
Argent.
Dimensions : 10cm.
Description:
111
Observations: Objet Unique, bon tat de conservation. IL pourrait sagir de la mdaille qua reue Mastanabal
aux Jeux olympiques.
Datation:
II me sicle av.J-C.
Bibliographie:
Rcipient :
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation :
Matire :
Description:
Observations:
Datation:
II me sicle av.J-C.
Bibliographie:
Le rcipient restaur et sa copie en Argent aprs restitution daprs loriginal (Hauteur restitue: 31cm).
Lieu de Conservation :
Matire :
Dimensions :
Pltre.
IIe S. Av-J-C.
112
Bibliographie: J.P. Morel, Etudes de cramique campanienne ;latelier des petites estampilles M.E.F.R. 1969, p.
59-127 (74) fig.05,n22; M.H. Fantar; Kerkouane cit punique du cap Bon, T.I, p.467-472 ;
G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides Ve sicle avant J-C.-Ier
sicle pres J-C. Rouen 2003, n26,p 43.
El Hofra.
Lieu de Conservation :
Matire: Pltre.
C-003 Chapiteau.
Lieu de Trouvaille :
Constantine.
Lieu de Conservation:
Matire : Marbre.
Dimensions: Haut: 0m32.5; L: 0m23 ; l : 0m.19; Diam de la 1er abaque : 0m26 ; Diam
de la 2 me abaque : 0m.26.
Description :
Datation :
113
C-004 Lampe.
Lieu de Trouvaille :
Jijel.
Lieu de Conservation :
Matire :
Description :
Datation :
Argile.
Lampe modele pte rose, reflets gris, imitation de lampe rhodienne, de trs mauvaise facture,
parois paisses et mauvaise cuisson. Elle est mentionne de fabrication indigne . Elle faisait
partie du mobilier rituel utilis dans les tombes en puits de Jijel (P.Cintas, F.n40-42, pl. LXIV).
III S. av-J-C.
Jijel.
Lieu de Conservation:
Matire :
Description
Argile.
Epoque libyque.
C-006 Lampe.
Lieu de Trouvaille :
Tiddis.
Lieu de Conservation :
Matire: Argile.
Dimensions: Haut: 0m3.5; Diam du bord: 0m5.2; Diam du fond: 0m1.6; L.: 0m8.5.
Description: Lampe grecque ou Hellnistique en pte rose avec reflet brun, grenue,
solide. De forme circulaire ; sans anses, avec une protubrance
gauche, le bec se rtrci vers le milieu et slargit lextrmit en
formant deux pointes de chaque ct. Le bec est bomb entre le
114
II me Sicle av.J-C.
Bibliographie: A. Berthier, Tiddis; Cit antique de Numidie 2000, p.350-360 fig72; G.Sennequier et C.Colonna,
LAlgrie au temps des royaumes numides, n04, p.37.
C-007 Lampe.
Lieu de Trouvaille :
Coudiat Aty,Constantine.
Lieu de Conservation :
Matire :
Argile.
Description : Lampe en pte rose, beige engobe blanche, plie en tricorne, forme munie de trois becs deux en
avant pour le passage des mches, le troisime plus large pour le remplissage de lhuile. Cette lampe
fait partie de la collection des lampes du muse, au nombre de cinq cents environ, extraites pour la
plupart des tombeaux du Coudiat Aty.
Observation: Ncropole de Coudait Aty Constantine
Datation :
II me S. av-J-C.
C-008 Coupe.
Lieu de Trouvaille :
Collo.
Lieu de Conservation :
Matire : Argile ;
II me ou I me Sicle av.J-C.
115
C-009 Bol.
Lieu de Trouvaille:
Collo.
Lieu de Conservation :
Matire : Argile.
Description: Bol en pte rose-brun, vernis noir, lisse luisant, peu caill sur la paroi interne et externe du bol,
rebord peu rentrant, reposant sur un pied, fond interne du pied externe nest pas rserv, trace de
calcaire sur le pied externe.
Observation : Trouv en 1935 dans les
Collo.
Datation:
fouilles de
C-010 Vase.
Lieu de Trouvaille :
Collo ?
Lieu de Conservation :
Matire : Argile.
Description : Vase en pte rouge, homogne, pate farineuse; Vernis noir lisse, luisant avec des reflets mtalliss
sur les deux parois. Une partie du fond interne et externe sont rouge-brun, deux anses verticales avec
poucier long.
Observation : Fouilles de Collo en 1935.
Datation :
116
C-011 Guttus.
Lieu de Trouvaille :
Jijel.
Lieu de Conservation :
Matire : Argile.
Dimensions: Haut: 0m5.8; Haut (avec anse): 0m8; Diam du bord: 0m3.2; Diam du
fond : 0m6.5
IV ou III S. av.J-C.
C-012 Plat.
Lieu de Trouvaille:
Jijel
Lieu de Conservation :
Matire : Argile.
Description :
interne :
117
Datation :
Bibliographie : J.P.Morel, Cramique Campanienne les Formes, Rome1981, forme 1312 ml; K.Daho Kitouni, thse
indite n 419 ; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, n51, p. 62.
C-013 Lcythe.
Lieu de Trouvaille :
Jijel.
Lieu de Conservation :
Matire: Argile.
Description:
Observations :
Datation:
C-014 Lcythe.
Lieu de Trouvaille:
Jijel.
Lieu de Conservation :
Matire: Argile.
Description : Lcythe en pte rose homogne bien pure. Vernis noir, lisse luisant peu caill, quelques reflets
bruns sur le fond externe, bord plat, anse
verticale, porte un anneau, ctele sur la
panse. Altration calcaire formant dpt sur
lensemble de lobjet, altration subie lors du
dpt dans la tombe sur toute la paroi externe.
Observation : La mme forme de lcythe, Tillot, la classe
comme verseuses B. n3, p.148. J.P. Morel
Forme n5451 b1 * pl. II n 24.
Datation:
118
K. Daho Kitouni, thse indite n 423; M. Tillot Gutti, Fioles parfum et Askoi de la ncropole
punique de Kerkouane, VI Tunis, 1991, p.141-169; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps
des royaumes numides ,n49,p.61.
C-15 Fiole.
Lieu de Trouvaille :
Tiddis.
Lieu de Conservation :
Matire : Argile.
Description : Fiole votive parfum, en terre beige, surface grise avec reflet noir trace de
tournassage, la panse rebondie, un tranglement sa naissance fait sortir un
long col, vas se terminant par un large orifice, bord peu bomb.
Observation : Fouille de Tiddis
Datation :
Bibliographie : G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides,
n07, p. 37.
Collo.
Lieu de Conservation :
Matire : Argile.
Description:
Observation :
Datation :
Bibliographie: J.P. Morel, Les vases vernis noir et figures rouges dAfrique avant
la deuxime Guerre punique et le problme des exportations de grande
119
Grce; antiquits africaines T., p.58, fig.40 15, 1980; J.P. Morel, La cramique verni noir de
Carthage sa diffusion et son influence, cahier des tude anciennes XVIII Carthage VIII acte du
congrs, III me partie universit du Qubec 1986, p. 43- 45 ; St. Gsell, H. A. A. N, T.IV, p.159160, n02; M.Tillot Gutti, Fioles parfum et Askoi de la ncropole punique de Kerkouan, Reppal,
T.VI Tunis, 1991, p.148.-164 fig. n01; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des
royaumes numides, n59, p 68.
Coudiat Aty.
Lieu de Conservation :
Dimensions: Haut partir de lanse: 06 cm; Haut du couvercle: 06.5 cm; Diam du
bord: 0m4 ; Diam du fond: 0m9; Diam du couvercle: 0m8; Diam du brle parfum:
0m8.
Description : Brle parfum, avec couvercle, en pte rose, engobe blanche. Ses bords ainsi que son couvercle sont
dcoups en forme de feuilles avec plusieurs trous sur le
couvercle. Le fond externe est peu bomb. Il a t trouv
dans un ossuaire en plomb (n 31) Dans une urne
cinraire rectangulaire, contenant des ossements
calcins.
Observation: Ncropole de Coudiat Aty Constantine.
Datation:
VII me ou VI S. av-J.C.
C-018 Cruche.
Lieu de Trouvaille :
Constantine.
Lieu de Conservation:
Clich PO22.
120
Observation : Dcouverte fortuite, Spulture coffrets de pierre place Benyazar Ex Baudin (Caudiat Aty Bellevue) Constantine 1960.
Datation:
II S. av-J-C.
Bibliographie : G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, n14, p.39.
Constantine.
Lieu de Conservation :
Ce. 422 Clich PO22.
Matire :
Terre cuite.
Description :
II me sicle av.J-C
C-020 Amphore.
Lieu de Trouvaille :
Lieu de Conservation
Matire :
Terre cuite.
Khroub.
Muse National Cirta de Constantine, n 3. C. Ce. 429 Clich.
Dimensions : Haut: 0m81; Diam du bord: 0m13;
Diam du fond : 0m 05.
Description : Amphore en pte rose beige, homogne, lisse, avec un bord rond
un peu bomb de lextrieur, les anses sortent sous la lvre et
senflent un petit peu en angle jusqu lpaule de la panse. La
panse ovode se termine dun fond rond en boudin trs court. Trace
dun vernis dengobe brun, lisse peu luisant .Cest une amphore de
Rhodes lieu ou on a fabriqu ce type, pour lexportation du vin.
Estampe sur les deux anses dans un cachet rectangulaire avec une
inscription transcrite Menothenis, le nom de cet atelier, se retrouve
dans les strates de Corinthe en 146 av-J-C. lpoque de la
colonisation romaine.
Observation: Cette amphore est fabrique en 146 av-Jc ou un peu avant,
Menothenis de Rhodes tait en activit en 150 av-J-C. Cette
121
amphore, trouve dans le mausole royale du Khroub a du tre fabrique entre 130-110 av-J-C.
Datation :
150 av-J-C.
Bibliographie: M. Bonnell, Monument Grco Punique de la Souma (prs de Constantine),p. 167-178; R.S.A.C;
T. 49, 1915. p.167-178; CH. B. Ruger, Die Keramik des Grabes Von Es Souma Bei El Khroub,
p339-344; St. Gsell, T.IV, p.62-63 Note n 05 de la p. 62. (Lampe); K.Daho Kitouni, thse indite
n 146 ; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, n129, p 130.
C-021 Amphore.
Lieu de Trouvaille:
Khroub.
Lieu de Conservation :
Clich.
Matire :
Terre cuite.
Description : Amphore en pte rouge orange avec deux anses et une marque sur cellesci, rche, grenue, des trous dair, dure, lourde. Elle est engobe dune
couche beige brun, grenue avec des grains brillants.
Observation: Trouve dans le mausole royal du Khroub. (Type Lamboglia 4. 6).
Datation :
II S. av-J-C.
C-022 Amphore.
Lieu de Trouvaille :
Khroub.
Lieu de Conservation :
Matire :
Terre cuite.
Description : Amphore avec deux anses en pte orange, rche, avec des grains
bruns peu brillants, traces de tournassage sur la paroi interne. Une
couche dengobe beige caill.
Observation: Mausole du Khroub. (Forme Dressl B.1; Type Lamboglia 1.A 1.6).
Datation:
150 av.J-C.
122
C-023 Bol.
Lieu de Trouvaille:
Jijel.
Lieu de Conservation
Matire : Argile.
Description :
Observation:
Datation :
Bibliographie : M. Astruc; R.Afric LXXX ; Nouvelles Fouilles Djidjelli (Algrie) 1937, pp. 199-253(p. 209) ;
J.P. Morel, Cramique Campanienne les Formes, 1981, forme 2940, p ; K. Daho ne Kitouni, thse
n 418; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, n52, p 63.
C-024 Onocho.
Lieu de Trouvaille :
Collo.
Lieu de Conservation :
Muse National Cirta de
Constantine. N 3. N. Ce. 49 Clich PO2O.
Matire :
Argile.
123
Onochos de diffrente pte) (mars 1893). Ces Onochos ont une place part, mais ils sont trs
loigns des Onochos grecs dtrurie, mais on les trouve en abondance travers toute la
mditerrane. Du point de vue du travail, elles formeraient une transition. Cest une fabrication
probablement locale.
Datation:
IV me III me S. av.J-C.
Bibliographie : P.Cintas; Cramiques puniques, pl.VIII, n 22; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des
royaumes numides, n54, p 64.
Matire :
Argile.
Description:
IV me III me S. av.J-C.
Sigus.
Muse National Cirta de Constantine. N3N. Ce.
Dimensions : Haut: 0m17; Haut de la panse:
0m11.6 ;Haut avec anse: 0m14.7: Haut de
lamphore: 0m75 ;L de la tte du cheval:
0m6 ;Diam de la lvre: 0m2; Diam du fond
(externe): 0m7 .
124
Description : Vase en forme de cheval muni dune anse et dun bec, le vase montre un cheval portant une charge de
deux jarres fond conique, suspendues de part et dautre d flanc de chaque ct du vase. Leurs fonds
sont plus allong que celui de P.Cintas forme n19.
Observation : Restaur et nettoy en 2003.
Datation:
III - II me S. av.J-C.
Bibliographie: P.Cintas; Cramique punique, 1950, pl. LVII n 19; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie
temps des royaumes numides, n80, p.75.
au
C-027 Entonnoir.
Lieu de Trouvaille :
Lieu de Conservation :
Matire : Argile.
Constantine.
Muse National Cirta de Constantine. N 3. N.Ce.50.
Dimensions: Haut: 0m11.7; Haut Total: 0m18; Diam du
bord : 0m11; L de la lvre : 0m9.
Description : Entonnoir en pte rose, engobe beige-brun ; rche sur quelques parties de la corne. Il
est en forme de corne termine par une tte de blier perce dun petit trou son
extrmit pour couler du liquide.
Observation: Place Benyazar Foudil, Ex Place Baudin lancienne marbrerie Alaxendra1960.
Datation :
IV-II me S. av.J-C.
Bibliographie : G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, n19, p.40.
C-028 Gourde.
Lieu de Trouvaille:
Lieu de Conservation:
Matire:
Terre cuite.
Description : Gourde en pte rose-orange, engobe ocre caille, col troit avec une lvre
continue, panse un peu bombe sur les cts ; les anses drivent du col lgantes
et sattachent au dbut de la panse mi hauteur.
Observation : Ncropole Coudiat Aty Constantine
Datation :
IV me S. av.J-C.
C-029 Lacrymatoire.
Lieu de Trouvaille :
Lieu de Conservation :
PO19.
125
Matire : Verre.
Dimensions : L : 0m13.2
Description:
Lacrymatoire en verre maill ; de lgers sillons en palmette sont gravs dans la pte. Dcor
ornements de couleur bleu turquoise, formant une rsille filigrane en relief sur un fond bleu noir.
Deux oreillettes perces de simples trous font saillie sur les cts.
Datation :
Bibliographie : M.R de la Blanchre, Muse de Constantine, p.112-113, pl.XIII n04,Arguel, R.S.A.C,1904, n116;
G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, n25, p 43.
C-030 Lacrymatoire.
Lieu de Trouvaille :
Collo, T. n 07.
Lieu de Conservation :
Matire :
Dimensions : L : 0m13.2
Verre.
Description : Lacrymatoire en verre maill, le dcor, ornements blanc et jaune est dispos en
dents de scie sur un fond indigo, il est constitu de dessins, grav de lgers sillons
en zigzag dans la pte.
Datation :
III me S. av.J-C.
C-031 Lacrymatoire.
Lieu de Trouvaille :
Constantine.
Lieu de Conservation :
Matire : verre
Description:
Lacrymatoire en verre maill ; des dessins sont gravs dans la pte, de lgers
sillons en vagues pas bien distingues lune de lautre : ornements blancs, fond
bleu noir, panse rebondie, ctele, trangle ses deux extrmits.
Datation :
C-032 Lacrymatoire.
Lieu de Trouvaille :
Constantine.
Lieu de Conservation :
126
Matire : Verre
Description:
Lacrymatoire en verre maill, le dcor est obtenu par des dessins dans la pte, gravs de lgers,
sillons en palmes. Dcor ornements ocre-jaune sur fond indigo : les oreillettes ne sont mme pas
perces : le fil de mtal qui servait suspendre le vase a t insr dans la pte encore molle et se
trouve soud loreillette.
Datation :
II me sicle av.J-C.
Bibliographie: M.R de la Blanchre, Muse de Constantine, p. 112-113, pl. XIII n05 ; Arguel, R.S.A.C, 1904 n
115; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, n24, p.42.
C-033 Anneau.
Lieu de Trouvaille :
Sidi Mcid.
Lieu de Conservation:
Matire :
Bronze.
II me sicle. av.J-C.
C-034 Pendentif.
Lieu de Trouvaille :
Lieu de Conservation :
N3.C.Ag 88.
Muse
Matire :
Argent.
National
Cirta
de
Constantine.
127
p.115 ; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, n93, p 79.
C-035 Figurine.
Lieu de Trouvaille:
Sidi Mcid.
Lieu de Conservation :
Matire : Plomb
Description : Figurine en plomb reprsentant une femme, vue de face, les jambes bien
campes, les mains ouvertes poses plat sur le ventre, pouces en haut,
seins reprsents par deux boules, la place du nombril est marqu par un
double cercle autour dun point, vtu semble t-il dun justaucorps trs
orn, faisant comme des plis sur les paules, perles au cou, frontal et
boucles doreilles. La figurine est en assez bon tat et reprsente une
femme peut-tre une desse. On retrouve ce style sur un certain nombre de
sculptures Phniciennes dAsie ; elle offre notamment de grandes analogies
avec la figure centrale dun bas-relief provenant dAscalon, qui est au
Louvre et qui semble reprsenter Athara la divinit locale de cette cit. Il
manque les deux pieds de cette figurine.
Observation: La figurine est en assez bon tat malgr la cassure des pieds. Elle provient
dun tombeau creus dans le roc Sidi Mcid Constantine.
Datation :
C-036 Sphinx.
Lieu de Trouvaille :
Tiddis.
Lieu de Conservation:
Matire : Bronze.
128
crit je croix que cest le plus ancien objet dart grec qui ait t recueilli jusqu prsent en
Algrie .
Datation :
VI me S. av.J-C.
Bibliographie : A. Berthier, Tiddis 2000, p. 397; St. Gsell, B.A.C, 1898, p. 241; Bronzes antiques de Sardaigne,
Catalogue de lexposition organise la bibliothque nationale, Paris 1954; G.Sennequier et
C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, n09, p. 38.
C-37 Miroir.
Lieu de Trouvaille :
Sidi Mcid.
Lieu de Conservation :
Matire : Bronze.
Description :
Observation : Le mobilier funraire dont le miroir fait partie tait utilis par les vivants dans leur vie quotidienne.
(Fouille de Sidi Mcid 1960-62, pente de lcole Puyade, Constantine).
Datation :
II me sicle av.J-C.
Bibliographie : A. Berthier, Un habitat punique Constantine, A. Afric, T.16, 1980, p.15, fig.02 ; Mohamed Tahar,
La collection des miroirs en bronze, conserv dans le muse de Carthage, REPPAL, XI 1999, p.195211; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, n29, p 44.
Lieu de Conservation :
Matire : Bronze.
Description : Disque aplati, vid au centre, prsentant laspect dune monture de miroir. La circonfrence est
garnie dune fragile srie de pointes aigus plus petites. Au sommet deux dents, inclines
obliquement figurent les deux cornes dun croissant montant. Le disque est orn de 8 mdaillons,
quelques-uns presque effacs figurant des ttes, tracs par quelques traits en relief, avec deux points
pour les yeux, et qui rappellent les effigies des monnaies de lancienne Afrique. Le mdaillon du
sommet plac juste sous le croissant, contient le buste dune
femme orne dun frontal et vue de face. Les autres bustes, vus
de profil, se correspondent des deux cts du disque. Ce sont
des hommes portant de bizarres coiffures surmontes de pointes,
daigrettes et peut-tre durus, comme on en trouve
reprsents sur des peintures gyptiennes. Les deux mdaillons
qui avoisinent celui du centre contiennent en outre deux
attributs facilement reconnaissables: celui du gauche, le disque
de Tanit, et celui de droite, une sorte de harpon, ressemblant
129
beaucoup la serpe du dieu Saturne. Le disque semble avoir t estamp, plutt que coul dans un
moule.
Observation: Les objets de plomb ont un style eux qui les distingue nettement de tous les objets de fabrication
romaine ils sont nafs et laids, sortis de la main douvriers maladroits et pourtant dj raffins .
Datation :
Lampe.
Lieu de Trouvaille :
Lieu de Conservation:
Description:
Datation :
II me sicle av.J-C
Lampe
Lieu de Trouvaille:
Tiddis.
Lieu de Conservation :
Matire :
Dimensions: Haut : 0m3.2; Diam du bord : 0m4; Diam du pied : 0m3.5; Diam au
milieu du rservoir : 0m6.
Terre cuite.
droite,
un
bec allong et bomb sous lorifice,
vernis noir sur toute la lampe, le
pied non rserv avec des sillons
concentriques.
Observation : Ce type de lampe, trouv dans le
Sanctuaire, est classe dans le
groupe XI de la classification de J.
Deneauve (variante de ce groupe);
la mme variante a t trouve El
130
Bibliographie: J. Deneauve, Lampes de Carthage, Paris 1974, p.57, n175; S. Lancel et Alu; Byrsa II A. 170, 55, p.
21; H. Benyounes, La ncropole punique dEl Kheima , seconde compagne septembre, 1985, Reppal
IV, 1988, p. 49-159 ; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, n 05p
37.
Lampe.
Lieu de Trouvaille :
Tiddis.
Lieu de Conservation :
Dimensions : Haut: 0m5.6 ; Diam du bord : 0m10 ; Diam orifice du bec : 0m2.5 ; L :
16 cm.
II me sicle av.J-C.
Bibliographie : J. Deneauve, Lampes de Carthage, Paris 1974, p 57 ; J. Lassus, lArchologie Algrienne, libyca
t.VII, 2 me semestre, 1959, p. 296; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes
numides, n06 p 37.
Bol.
Lieu de Trouvaille :
Sidi Mcid.
Lieu de Conservation : Muse National Cirta de Constantine. N 3. C. Ce. 289 Clich POO7.
Matire : Terre cuite.
Description : Bol en pte rose-pale, un peut rche, trou dair, vernis noir caill et coul sur une partie de la face
externe, le fond externe est rserv. Bord modrment bomb (partie suprieur de la face externe de
la paroi peu rentrante), fond creux.
Ce bol a t trouv dans le
compartiment un dpt doffrande
(plan C du Site de Sidi M cid).
Classement : Constantine (fouille
sidi Mcid 1960-62) ; Campanienne
131
Lcythe.
Lieu de Trouvaille :
Lieu de Conservation :
Dimensions : Haut : 0m41 ; Haut du col : 0m5.7 ; Diam : 0m5 ; Diam du bord :
0m41.3 ; Diam du fond externe : 0m8.
Clich.
Description : Lcythe en pte rouge ocre, panse piriforme et col trs effil, do part lanse ; col termin par
une moulure sortante et lgrement vase, panse reposant sur une base bords pais et termine en
forme de bouton.
Observation : Type de lcythe rare.
Datation :
Bibliographie: G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides,
Onocho.
Lieu de Trouvaille :
Jijel
Lieu de Conservation:
Description : Onocho, en pte beige, peu rche, trace dun verni brun sur une partie de
la panse, une anse verticale partant de la lvre la panse, le col du
rcipient est trs troit et a lvre continue.
Observations : Tombe XV, pl. II, n09.
Datation :
Bibliographie: P. Cintas; Cramique punique ; Vases anses ; Pl. X ; n 128; Photo pl.
LXXVII ; n 128 ; K.Daho Kitouni , thse indite n 428.
Urne funraire.
Lieu de Trouvaille :
Lieu de Conservation :
132
Description : Urne en terre cuite avec engobe beige, de forme cylindro-conique, munie de deux anses doubles, et
un pied, orne de trois cercles peints en brun sur la panse, avec urne base large.
Observation : Cintas Forme, pl. V, n 61
Datation:
Bibliographie : P. Cintas, pl. V, n 61 ; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides,
n11, p 39.
Vase.
Lieu de Trouvaille :
Collo.
Lieu de Conservation :
Diam
Description : Vase de type Onocho deux anses, de forme cylindro-conique; sur le col sont reprsentes
,opposes, deux prominences ; le premier visage avec
coiffure, le deuxime visage sans coiffure. Ce vase en pte
rose-beige, rche avec engobe brun; le fond interne du fond
externe nest pas rserv.
Sous chaque visage, cinq rondelles, sur la panse, spares lune
de lautre de 03 cm
Observation : Pice unique dcouverte par P.A. Fvrier ; restaure et
nettoye en 2003.
Datation :
III-II me sicleav.J-C.
Vase.
Lieu de Trouvaille :
Lieu de Conservation :
Muse National Cirta de
Constantine. N 3. J. Ce. 241 Clich PO21.
Matire : Terre cuite.
Dimensions : Haut : 30
cm ; Haut : du pied partir du fond
externe : 09 cm ; Diam du bord : 31.5
cm ; Diam de chaque pied : 04 cm.
Description: Vase tripode, le rcipient est en forme de
grande et profonde coupe, soutenue par
trois supports models en ttes humaines,
sans dcor et sans rebord marqu, trouv
dans un caveau funraire, tat du vase en
fragments colls, manque un fragment de
la lvre.
133
Observation : Dcouverte signale par P.A Fvrier. Pice unique, Restaur et nettoy en 2003
Datation :
Bibliographie : A. Berthier, Tiddis 2000, p. 322; Libyca, la cramique de Tiddis T. IV, 1956, p.155; Libyca, la
cramique import de Tiddis, T. VII, 1959, p.203-29 ; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au
temps des royaumes numides, n01,p 36.
Vase.
Lieu de Trouvaille :
Constantine.
Lieu de Conservation:
Matire : Argile.
IV sicle av.J-C.
Bibliographie : G. Marcais, Notice sur deux vases kabyles trouve Constantine, dans R.S.A.C. 1914, pp. 175-183
(177) ; G. Camps, Aux origines de la berbrie monuments et rites funraires protohistoriques Arts et
Mtiers graphiques, Paris 1961, p. ; St. Gsell; H.A.A.N. T.I, p. 350; G.Sennequier et C.Colonna,
LAlgrie au temps des royaumes numides, n10, p 38.
Vase.
Lieu de Trouvaille :
Tiddis.
Lieu de Conservation :
N d3. J. Ce. 242 bis.
Matire: Argile.
Description : Vase model une anse verticale qui part du col vers la
partie la plus large de la panse. Il est peint de bande
rouge sur engobe blanche, et dcor de plusieurs
bandes rouges, une bande sur la base du vase une
deuxime plus large que la premire au-dessus de
134
lanse deux filets et un dcor en ronde doiseau : une dernire bande sur le bord externe du vase qui
continue sur lanse.
Observation : On remarque la survivance de ce type de vase dans plusieurs rgions de lAlgrie.
Datation :
Bibliographie: G. Camps ; Aux origines de la berbris, M.R.F.P., Paris, p. 367; G.Sennequier et C.Colonna,
LAlgrie au temps des royaumes numides, n03, p 37.
Vase.
Lieu de Trouvaille:
Tiddis
Lieu de Conservation :
Matire : Argile.
Bibliographie : A. Berthier, Tiddis, p. 376; G. Camps, Aux origines de la berbris Monuments et sites funraires
protohistoriques, Paris 1961, p356; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes
numides, n02, p.36.
Vase.
Lieu de Trouvaille :
Constantine.
135
Observation : Ce vase a t trouv dans les fouilles de Sidi Mcid (1960-62), pente cole Puyade. Il a t trouv au
milieu dune mosaque dans laquelle on lavait encastre (sous le mur adoss la colline plan (C-E)
sous les ossements dun sanglier A. Berthier, un habitat punique Constantine dans antiquits
africaine T. 16 1980, p. 16. ).(J.P.Morel, les formes 1000.)
Datation:
Bibliographie : A. Berthier, un habitat punique Constantine dans antiquits africaine T.16, 1980, p.16;
G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, n18, p 40.
Bol.
Lieu de Trouvaille :
Sidi Mcid.
Lieu de Conservation :
Matire : Argile
Amulette.
Lieu de Trouvaille :
Collo.
Lieu de Conservation :
Matire: plomb
136
tombes 19 et 21 ; elle a t mentionne comme statuette gyptienne mle aux bronzes numides et
carthaginois.
Datation :
Bibliographie : A.Said Mahmoud, pp. 343-367; Hlo, Notice sur la Ncropole Liby-Phnicienne de Collo B.C.T.H.,
1895, p.362-366; M.R de la Blanchre, Muse de Constantine, p. 64, pl. ; G.Sennequier et
C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, n61,p 69.
Amulette.
Lieu de Trouvaille :
Collo.
Lieu de Conservation :
Matire : plomb
Bibliographie : Aziza Said Mahmoud p.362-366 ; Hlo ; Notice sur la Ncropole Liby -Phnicienne de Collo
Bulletin Archologique du comit des travaux historiques et Scientifiques, 1895, p 343-368 : G.
Doublet et P. Gaukler , Muses de lAlgrie et de la Tunisie, M.R de la Blanchre , Muse de
Constantine, p. 64. , pl. ; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides,
n61 p 69.
137
Le monnayage Numide
Le roi Syphax est le premier roi avoir frapp des monnaies en son nom, puis vint Massinissa et ses
successeurs qui mirent des monnaies royales abondantes et nombreuses, puis cette mission diminua de plus en
plus jusquau rgne de Jugurtha ou se dveloppa un autre monnayage autonome dans les grandes villes. On peut
distinguer en Numidie deux types de monnayage.
1-Le monnayage royal : Emit en bronze, chaque roi frappa monnaies avec son effigie. On retrouve le plus
souvent la tte du roi sur le droit de la pice et au revers un cheval ou un lphant. A partir de Juba I, les types se
diversifirent et on trouve plus de monnaies en argent et en or.
2-Le monnayage des villes :
Les grandes villes mirent des monnaies telles que Cirta, Siga, Hippone, Macomada. On trouve souvent une tte de
femme tourele, cest la desse Tyche protectrice de la ville, comme on peut trouver dautres symboles sur le
revers comme : des pis de bl, des grappes de raisin, des palmes qui voquent les ressources locales. Les pices
sont frappes en Bronze.
Les villes autonomes Numides (Est algrien), sont : Cirta (Constantine), Hippone (Annaba), Rusicada
(Skikda) et Macomada (Henchir el Mergueb). Aprs la chute de Carthage, ces villes ont pu accder lmission
dun monnayage qui leur avait permis daffirmer leur identit politique dautant plus que lautorit des royaumes
Numides et Maures ne sy opposait pas.
Les monnaies de villes ont t frappes dans le plomb, le bronze et dans largent. Les types bien que varis
avaient suivi une tradition : au droit leffigie du dieu ou de la desse qui assure la protection de la cit, tandis que le
revers tait rserv aux reprsentations qui voquent les ressources locales tels que Les pis, grappes, palmes,
abeilles, poissons. Les noms de villes prenaient place tantt sur lavers, tantt sur le revers de a pice ; ils
apparaissent sous forme de lgendes composes de caractres no puniques et rarement puniques.
Les monnaies figurants dans ce catalogue proviennent toutes du Muse National Cirta ( Constantine).
138
Descriptiontion :
Avers: Tte diadme du roi, gauche avec barbe ronde et cheveux boucls.
Revers : Cavalier galopant gauche, sur un cheval brid, vtu dun manteau flottant, au
dessous: un globule et un cartouche dans lequel une inscription punique :
=S ph Q. HMMLKT.
Matire : Bronze.
Etat de conservation : Pice perfore au niveau des cheveux e traverse au dessus du cheval devant le cavalier.
Bibliographie :
Mazard, 1955, p. 20, n 10. ; Alexandropoulos, 2000, p. 394, n6; G.Sennequier et C.Colonna,
LAlgrie au temps des royaumes numides, p 132 n132.
Provenance :
Description :
Matire : Bronze.
Cette pice est dune importance capitale puisquelle nous donne vraisemblablement le portrait
du grand roi et son nom en entier; le chancre cache sans doute les caractres puniques du mot
HMMLKT, do linscription entire: MSNSN HMMLKT, Massinissa possesseur du
royaume , ce qui est conforme aux lgendes de plusieurs stles del Hofra. Llphant
reprsent au revers, et non le cheval comme sur les autres monnaies de ce roi, en fait un
exemplaire unique.
Bibliographie :
Mazard, 1955, p.30, n17; Alexandropoulos, 2000, p.395, n10; LAlgrie au temps des
royaumes numides, 2003, p 132 n
139
Llphant par ses qualits naturelles et par les services quil rendait une fois domestiqu,
surtout au combat, tait un symbole de force et de victoire. En effet, en 311 avant J-C,
lempereur Seleucus I Nictor emporta la victoire la bataille dIpsos grce aux lphants
quil reprsenta par la suite sur ses monnaies comme symbole de victoire et du soleil, et plus
gnralement de lternit. Llphant entra dans liconographie numide sous le roi
Massinissa en souvenir de sa victoire la bataille de Zama contre les carthaginois. Il devint
ensuite un symbole de lAfrique, que lon trouve sur les monnaies de Juba Ier, ou il
reprsente lindpendance de la puissance du royaume numide, sur celles de Bocchus le
jeune ou il tient une palme dans sa trompe. Sur les pices de Juba II, il apparait loccasion
des dfaites successives des Gtules et de Tacfarinas en 7-8 aprs J-C.
Description :
Matire : Bronze.
Mazard, 1955, p.37, n46; Alexandropoulos, 2000, p397, n18; G.Sennequier et C.Colonna,
LAlgrie au temps des royaumes numides, p 133 n 141.
Description :
Matire : Bronze.
140
Description :
Matire: Bronze.
Mazard, 1955, p.38, n50 ou 53: Alexandropoulos, 2000, p. 397, n18 ; G.Sennequier et
C.Colonna, G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, p 133
n 140.
Description :
Matire : Bronze.
tat de conservation :
Bibliographie :
Description :
Matire : Bronze.
Mazard, 1955, p. 34, n 34. Alexandropoulos, 2000, p. 396, n12 ; R.S.A.C. 1904, p. 196, n
3727. G.Sennequier et C.Colonna, G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des
royaumes numides, p 133 n 139.
Provenance :
Tiddis 1947.
141
Description :
Matire : Bronze.
dessous un
Mazard, 1955, p.42, n 66. Alexandropoulos, 2000, p.399, n25. LAlgrie au temps des
royaumes numides, 2003, p 134 n 145.
Lastre est la figuration du soleil, dont le culte est plus rare que celui de la
lune, le plus souvent ils sont associs. Hrodote indique que les libyens sacrifiaient
au soleil et la lune.
Description :
Avers : Tte barbue et diadme gauche, devant gauche un signe ou une lettre ... .
Revers: Cheval debout immobile gauche, au dessus: un croissant renvers renfermant un
disque.
Matire : Bronze.
tat de conservation :
Bibliographie :
Description :
Matire : Bronze.
Mazard, 1955, p. 41, n 61. Charrier, 1912, p. 11, n35. Pl. III. Troussel, 1959.
G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, p 133 n 143.
Description :
Matire : Bronze.
Description :
Matire : Bronze.
tat de conservation:
assez bon.
Bibliographie:
Provenance :
Tiddis 1947
143
Description :
Avers : tte barbue et laure du roi gauche, dessous: les lettres puniques
au pourtour.
H T, grnetis
Revers: Cheval galopant gauche, au dessus: la tte dAmmon et au dessous les deux
lettres puniques AL.
Matire : Bronze.
tat de conservation :
Bibliographie :
Description :
Matire : Argent.
Description :
Matire : Bronze.
Mazard, 1955, p. 47, n 81. R.S.A.C., 1904, p. 198, n 3743; G.Sennequier et C.Colonna,
LAlgrie au temps des royaumes numides, p 134 n 149.
144
Description :
Avers : Tte virile droite (du roi), les cheveux tombant en longues boucles rgulires,
grnetis au pourtour.
Revers : Tte de lAfrique coiffe de la dpouille dlphant droite, une contremarque
avec les deux lettres puniques IL, grnetis au pourtour.
Matire :
Bronze.
Mtrologie :
Mazard, 1955, p. 54, n 95. Alexandropoulos, 2000, p.403, n85, R.S.A.C. , 1904, p. 198, n
3745. Charrier, 1912, p. 37, n85. G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des
royaumes numides, p 135 n 150
Description :
Matire :
Argent
Mtrologie :
tat de conservation :
Bibliographie :
Provenance :
Tiddis
145
Description :
Matire :
Bronze.
Mtrologie :
tat de conservation:
bon tat.
Bibliographie :
Provenance:
Description :
Tiddis
Avers : Tte de lAfrique, coiffe de la dpouille dlphant droite.
Revers: Lion marchant droite, au dessus: la lgende punique en deux lignes : IOBAI
HMMLKT prcd dun S invers, grnetis au pourtour.
Matire :
Bronze.
Mtrologie :
tat de conservation:
Bibliographie :
Le lion peut tre interprt soit dans un sens national, soit dans un sens
religieux. Il est en Phnicie lanimal attribut dAsherat, cest aussi un
attribut de Tanit qui revt parfois une forme lontocphale. Cest une
allusion au caractre guerrier de la desse.
Description :
146
Revers : Animal fantastique ail (griffon) debout droite, au dessus: lemihir (disque
ail), au dessous: le foudre gauche et droite : REX BOCV, grnetis au pourtour.
Matire :
Argent.
Mtrologie :
tat de conservation :
Pice perfore dun trou circulaire qui apparat lavers sur la tte des deux animaux, au
revers au milieu du foudre.
Bibliographie :
Mazard, 1955, p. 61, n 104. Alexandropoulos, 2000, p. 409, n375; LAlgrie au temps
des royaumes numides, 2003, p 151 n 173
Description :
Avers : Tte du roi avec barbe pointue et cheveux longs et onduleux droite, devant
linscription BQ-S.
Revers : Bacchus debout gauche, nu tenant un thyrse dans la main droite, son ct:
un petit taureau quil tient de la main gauche par la corne, dans le champ gauche: une
grappe de raisin, droite dans un cartouche rectangulaire lgende punique SIGAN,
grnetis au pourtour (mdaille frappe Siga).
Matire : Bronze.
tat de conservation:
moyen
Bibliographie :
Description :
Avers: Effigie diadme du roi droite, devant la tte : REX. IVBA pice perfore au
niveau de loreille, grnetis au pourtour.
Revers: Dpouille de lion suspendue une massue ; gauche: une flche avec la date:
RXXXXV(45), droite: un arc. Empreinte dplace, trou au dessus de la flche.
Matire : Argent.
Collection :
Description :
Avers: Tte diadm du roi droite, devant la tte: REX.IVBA, grnetis au pourtour.
Revers: Capricorne droite, entre les deux pattes ; un globe au dessus une
corne
dAbondance et au dessous un gouvernail et en bas la date : RXXXXV(45), grnetis au
pourtour.
Matire : Argent.
tat de conservation:
Bibliographie :
Mazard, 1955, p. 92, n 217; Alexandropoulos, 2000, p. 420, n185. LAlgrie au temps
des royaumes numides, 2003, p 152 n 178.
Description :
Avers: Tte du roi avec diadme droite; gauche: REX et droite: IVBA, filet au pourtour,
coin dplac.
Revers : Deux cornes dabondance avec Bandelettes, au milieu: un globule surmont
dun croissant, au dessus : ET et au dessous : MZ, (ET..MZ= 47), filet au pourtour.
Matire : Argent.
Bibliographie :
Description :
Matire : Bronze.
148
Avers: Tte diadme du roi droite, derrire REX et devant: IVBA, filet au pourtour,
coin lgrement dplac.
Revers : Buste diadm de Ptolme barbu avec le pallium droite, tout autour
R.XXXXVIII (48 ans, dernire anne du rgne de Juba); filet au pourtour.
Matire : Argent.
tat de conservation :
bon
Bibliographie :
Mazard, 1955, p. 123, n 387 Bonn, 1979, pp 656-657, pl. 150-3 ; Alexandropoulos,
2000, p. 420, n190 ; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes
numides, p 152 n 181.
Description :
Avers: Tte du roi diadm droite, derrire REX, devant: IVBA (partialement effac),
filet au pourtour, coin dplac.
Revers : Serpent Urus, la tte surmont dun croissant dress sur un autel orn dune
guirlande et de chaque ct: un arbre, au dessus : ET et au dessous : MZ (ET.MZ= 47),
filet circulaire, coin dplac.
Matire:
Argent.
tat de conservation :
trs bon.
Bibliographie :
Mazard, 1955, p. 131, n 414-418 ; 1904, p. 203, n3775, Bonn, 1979, pp 662-663,
pl.1534 ; Alexandropoulos, 2000, p. 431, n283 G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie
au temps des royaumes numides, p 152 n 183.
Description :
Avers: Tte diadme imberbe du roi droite, avec le pallium derrire : PEMAEV et
devant : REX, empreinte incomplte.
Revers : Palmier avec deux grappes de fruits, au pied duquel de part et dautre est
inscrite la date : R.A.V III, grnetis au pourtour, coin dplac.
Matire : Argent.
tat de conservation :
pice dforme
Bibliographie :
Mazard, 1955, p. 131, n 414-418; Bonn, 1979, pp.662-663, pl.1534.1904, p.203, n3775;
Alexandropoulos, 2000, p.431, n283; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps
des royaumes numides, p.152 n 183.
Collection :
Description :
Avers: Buste diadm et barbu du roi, avec le pallium droite devant : REX, derrire :
PTOLEMAEVS, filet au pourtour, coin lgrement dplac
Revers : Tte fminine (peut tre Crs ou Isis) droite, coiffe dune haute couronne
dpis, de pavots et de fleurs. De chaque cot du cou: une grappe de raisin, derrire
gauche : RAI, filet circulaire.
Matire : Argent.
tat de conservation :
bon.
Bibliographie :
Description :
Matire : Argent.
Description :
Avers: Tte imberbe et diadm du roi droite avec le pallium, derrire : P..LEMAEV,
devant : REX, grnetis au pourtour.
Revers : Capricorne avec une corne dAbondance sur le dos et un gouvernail sous le
ventre, au dessous: la date incomplte RAXII ?, grnetis au pourtour, coin dplac.
Matire : Argent.
Collection :
Description :
Avers: Tte imberbe et diadme du roi droite, derrire: PTOLEMAEV.., devant: REX.
Revers : Corne dAbondance a deux anses orne dune bandelette, et un sceptre plac en
sautoir, de part et dautre: R.A et VII, grnetis au pourtour.
Matire : Argent.
Description :
Avers : Buste imberbe, diadm et drap du roi droite, derrire: PTOLEMAEV. , devant :
REX.
Revers : Chaise curule contre laquelle est appuy un sceptre, au dessus: une couronne et
au dessous : C, droite : R.A.V IIII, grnetis au pourtour.
Matire: Argent.
Description :
Avers: Tte imberbe et diadme du roi droite derrire : PTOLEMAEVS; devant REX
grnetis au pourtour, coin dplac.
Revers : Un pi de bl et deux thyrses en sautoir gauche et droite : R.A XVI,
grnetis au pourtour.
Matire : Argent.
tat de conservation :
Bibliographie :
151
Provenance :
Constantine.
Description :
Avers: Tte de femme (tyche) tourelle droite derrire la tte gauche inscription :
BDMLKRT HAN et droite de la tte les lettres : CRTN, grnetis au pourtour.
Revers : Porte de la ville munie de crneaux et orn de deux palmes.
Linscription avait dabord t lue Bod Melkart ben hanno, ce qui aurait dsign une
seule personne. Mais A.Berthier a remarqu que le trait vertical prcdant le heth initial
de hanno tait en ralit pourvu son sommet dune petite fourche, ce qui donne la lettre
waw c'est--dire et ; il y avait donc la mention de deux personnes et non pas une. Il
sagit de deux sufftes, comme le montre la dcouverte dune autre pice Tiddis en
1959 sur laquelle les deux noms Bodmelkart et hanno taient prcds des lettres SFTM
sous la tte de tyche. La lgende complte tait donc : Cirta Bodmelkart et Hanno .
Les sufftes taient deux magistrats lus qui gouvernaient les villes puniques. Cette
mention montre que Cirta, ville numide, avait adopt les institutions municipales
puniques, qui ont dailleurs pu se perptuer pendant la priode romaine.
Matire : Bronze.
Description :
Avers: Effigie barbue et couronne de Bal SAmmon droite, sur lpaule un sceptre,
au dessous lgende en caractre de basse poque : GNGN grnetis.
152
Revers : Effigie couronne de feuillage droite (chadrafa), devant une grappe de raisin,
derrire lettre G grnetis.
Matire : Bronze.
tat de Conservation
: Bon.
Bibliographie :
Monnaie de Camarata.
Collection :
Description :
Matire: Bronze.
Mazard, 1955, p.
, n 573 ; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des
royaumes numides, p 137 n 161
Monnaie dIol.
Collection :
Description :
Avers: Tte dIsis couverte de voile et coiffe dune dpouille de vautour, elle est
surmonte dun globe entre deux cornes de vaches, devant la tte la lettre I, et derrire
les lettres : AT.
Revers : Trois pis runis en bas et entre les pis quatre lettres puniques : MN KL
Matire : Bronze.
tat de Conservation:
Bon.
Bibliographie :
Mazard, 1955, p.168, n549 ; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes
numides, p 137 n 163.
Monnaie de Rusicada.
153
Collection :
Provenance :
Tiddis.
Description :
Matire : Bronze.
tat de Conservation:
Bibliographie :
Provenance :
Tiddis.
Description :
Avers: Tte de femme (tyche) tourelle droite, derrire la tte la lgende punique:
CRTN, filet au pourtour.
Revers : Cheval brid marchant droite, au dessus la lgende punique en deux
BDMLKRT, grnetis.
lignes :
Matire: Bronze.
tat de Conservation:
Bon.
Bibliographie :
Provenance :
Tiddis.
Description :
Avers : Tte de femme (tyche) tourelle droite, derrire la tte la lgende punique :
CRTN. Grnetis au pourtour.
Revers : Deux pis de bl dress gauche et droite, de part et dautre en punique
inscription illisible : B..., grnetis au pourtour.
Matire : Bronze.
154
Stles
Les Croyances Numides.
Les pratiques religieuses chez les numides, remontent lpoque prhistorique, sous
formes de Gnies quon trouve un peu partout : dans les grottes et sommets des montagnes ;
sous terre ; dans les arbres ; dans les sources deaux et dans les fleuves
Les gravures rupestres nous montrent la pratique ancienne de la Zooltrie chez les
numides, et notamment le culte du blier sphrode, Taureau et lion.
Hrodote au Ve sicle av-JC. a confirm lexistence du culte des astres et il dit que les
libyens sacrifiaient la lune et au soleil.
Avec linfluence des civilisations de la mer mditerrane, le peuple numide a dvelopp
ses croyances, comme le montrent les stles du sanctuaire dEl Hofra. Du IIIe au I er sicle av.JC. Ils ddiaient leur dieux : Baal Hammon dieu de la fertilit et de la fcondit, la desse
Tanit, desse mre et desse du monde sous terrain et le dieu Baal Iddir, dieu des foudres et de
la pluie.
Les sacrifices numides taient pratiqus dans les sanctuaires, devant les portes des
maisons, les sources deaux, les montagnes, les arbres et les grottes. Ces pratiques de sacrifices
se pratiquaient, sans doute, pour loigner les mauvais esprits.
Daprs les dcouvertes archologiques faites au 19me et au 20 me sicle, le sanctuaire
dEl Hofra consacr Baal Hammon a rvl un mobilier votif. Celui-ci confirme, quon est
devant un temple numide ddie Baal Hammon, qui tait a lorigine (III sicle av. J.C.) un
simple Tophet, ou sinstalla trs vite un difice construit selon la tradition phnicienne. Au II
sicle lpoque de Massinissa et de ses fils, le sanctuaire atteint son apoge et son influence
dborda la ville de Cirta pour stendre tout le pays numide. Il a livr 850 stles votives, la
plupart des inscriptions sont rdigs en punique et en no-punique et un petit nombre en grecque
et en latin. Par le nombre de stles recueillies, ce sanctuaire se place en deuxime position aprs
celui de Carthage, et avant celui de Hadrumetum (Sousse). La collection de stles dEl-Hofra est
repartie entre le muse du Louvre Paris et le muse National Cirta de Constantine 1.Les stles
155
dEl-Hofra, ont fournit treize inscriptions dates, douze textes se rapportant aux quinze dernires
annes de la vie de Massinissa, a partir de la cinquime anne de son rgne (199-198 av. J.C.) et
se terminant la 56 anne de son rgne (148-147 av. J.C.). Le 13 texte voquant la 11 anne
du rgne de MKWSN Micipsa (128-127 av. J.C.)
Le site de Tiddis a fourni une srie de vestiges, certaines construits, et dautres
taills dans le roc comme le sanctuaire du sommet, a livr 45 stles, les unes no-puniques les
autres romaines.
Lieu de Conservation :
Matire :
Calcaire.
Bibliographie : Berthier et Charlier, 1955, pp. (53- 54), n 58, pl. IX ; A. Bonn, 1979, p. 554, pl., 94-2 ;
G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, p. 120, n106.
Lieu de Conservation :
Description : Stle fronton triangulaire pointu, dont la pointe ainsi que la partie
infrieure sont brises, portant un dcor en bas relief qui prsente un
motif floral flanqu de la palme droite et du caduce avec deux
rubans gauche. En dessous, dans un cartouche triple moulure, est
grave une inscription punique de quatre lignes.
156
Au seigneur, Baal Hammon MLKTR, voue/ qua vou Bodastant fils de Abd melquart /
au mois de Mafa antrieur, la quarante et uni/me anne du rgne parce quil a entendu sa
voix, il la bni.
Sur celle-ci, le nom de du roi nest pas indiqu, mais on sait quun seul roi numide a rgn plus de
quarante et un ans : il ne peut sagir que de Massinissa. Celui-ci ayant reu le titre de roi des mains
de Scipion ds la dfaite et la capture de Syphax, en 203 av.J-C. Cette stle est date de 163-162
av.J-C. Elle porte aussi le plus ancien texte punique dans la srie des stles de Constantine.
Datation :
Bibliographie: Berthier et Charlier, 1955, pp. (51- 52), n 56, pl. VIII, B ; Bonn,
1979, p. 550, pl., 92-2 ; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgerie au
temps des royaumes numides,n99,p.116.
Lieu de Conservation :
Matire : Calcaire.
La 56 anne du rgne de Massinissa correspond exactement lanne 148-147 avant- J.C., la fois
date de sa mort et date du dbut du rgne de ses fils, Micipsa et Gulussa et Mastanabal.
Bibliographie: Berthier et Charlier, 1955, pp. (59-60), n 63, pl X, A ; Bonn, 1979, p. 562, pl., 98100 ;G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes ,np.117, n100.
Lieu de Conservation :
Matire : Calcaire.
Ep.:12 cm.
157
Hammon) lintrieur dun temple dont la porte est figure par deux colonnes doriques. Il porte la
barbe, sa tte est surmonte dun petit disque radi. Le bras droit est lev et la main tient la hampe
dun caduce, le bras gauche est pos sur la poitrine. La tunique semble tre attache par une fibule
qui retient des plis en trane.
Observations: Les chapiteaux doriques sont rares dans le monde punique. Cette reprsentation architecturale
religieuse sur les stles dEl-Hofra, peut nous donner une ide de lallure des temples existant
Cirta, et pourquoi pas du sanctuaire dEl- Hofra lui-mme ?
Datation :
Bibliographie: Berthier et Charlier, 1955, p.214, pl.II, c; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des
royaumes numides, p.116, n98.
Lieu de Conservation :
Matire : Calcaire.
Bibliographie: Berthier et Charlier, 1955, p.29, pl. II B, Bonn, 1979, p.563, pl.97-100 ;
G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides,
p.115, n97.
Lieu de Conservation :
Matire :
Calcaire.
l : 16,5 cm ; Ep: 8 cm.
Dimensions : H : 10 cm ;
158
(Au sei)/ gneur, Baal le saint le / cinq du mois de Mefa antrieur / l(an) onze du
rgne de MKW/SN .
Cette stle est presque contemporaine de celle de Dougga (139-138 avant J.C.).
Datation :
Lieu de Conservation :
Bibliographie: G.Camps, 1960, p.258 ; A. Berthier, 1982, p. 62 ; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps
des royaumes numides, p.114 n95.
Lieu de Conservation :
Matire : Calcaire.
10 ,5 cm.
Description :
159
trouve au mausole dEl Khroub. Cette stle porte une inscription punique de trois lignes.
Le vu de Bodastart/ chef du (MSTRT) fils de Masof / Baal Hammon.
Datation :
Bibliographie: Berthier et Charlier, 1955, p.67, n 74, pl. XVII, A ; Bertrandy, Sznycer, 1987, pp.72-73;C.Picard,
1976, p.73 ; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgerie au temps des royaumes numides,p. 125, n118.
Lieu de Conservation :
Description :
Observations :
Datation :
Bibliographie:
Berthier et Charlier, 1955, p.167, 1G, pl. XXVII ; Bonn, 1979, p.102 ;M. Bertrandy, 1993, pp.(8485);Strabon, 3,13 ; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides,
p.118,n103.
Lieu de Conservation :
Matire : Calcaire.
Description : Stle fronton triangulaire brise en bas qui porte une ornementation
en relief: au centre, un bouclier rond avec lombo sculpt sur une
pe, dont la garde, en haut, et la pointe en bas dpassent le bouclier
droite il y a une masse darmes (ou plutt un bton de
commandement). Cette stle porte une inscription de trois lignes en
punique dont la dernire a presque entirement disparu.
160
Au seigneur, Baal Hammon, vu / qua vou Aris fils de Loubi/ il a entendu sa voix, il la
bni.
Le bouclier est reprsent sur sept stles dEl-Hofra, il apparait, soit rond (4 fois), soit oval (3 fois)
.Mais le bouclier rond est plus ancien, que le bouclier oval, car on le voit sur les monuments
prhistorique, comme on le figure sur quelques vestiges, qui nous sont conservs en Numide, tel que,
le mausole du Khroub, lautel sanctuaire de Simitthu ainsi que dans la dcoration des stles
libyques.
Datation :
Bibliographie: Berthier et Charlier, 1955, p.103, n 136, pl XVII, C, Bonn, 1979, p.550, pl.92-1; Polybuis, XXII,
2 ; XII, 3,4; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides,p.125, n117.
Lieu de Conservation :
Matire :
Description :
Calcaire.
Stle brise en haut, sans ornementation, portant une inscription punique de trois lignes, qui
mentionne deux mtiers, celui de menuisier et celui de mdecin. Baalyaton, le menui/sier, fils de
Baal ilek / le mdecin
0bservations : Les stles dEl-Hofra mentionnent des noms de fonction et des noms de mtiers, qui taient exercs
Cirta, tel que le mtier du mdecin. Ce dernier tait, dans les premiers temps, attach la magie. On
croyait que la maladie tait une sorte dune puissance dans le corps de lhomme et pour la gurir, il
faut une autre puissance, celle du Dieu Achmoune , qui la reprsente dans le corps du son prtre.
Apres un certain temps, le mtier du mdecin est spar de la magie et devient, un mtier prcieux
qui rapporte beaucoup dargent. Tandis que, le mtier du menuisier tait exerc aussi par le peuple
numide, et ce travail essentiel tait videmment la construction et la rparation des navires civiles et
militaires, et la fabrication des cercueils et meubles .
Datation :
Bibliographie: Berthier et Charlier, 1955, p.80, n 95, pl. XIII,D ; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps
des royaumes numides Ve sicle avant J-C.-Ier sicle pres J-C. Rouen 2003,p.119,n104.
Lieu de Conservation :
Matire: Calcaire.
Description :
Observations : Les stles dEl-Hofra ont livrs de prcieux lments pour lhistoire
de la Numidie et notamment sur la socit de Cirta. Concernant
lorganisation administratives et les diffrentes catgories sociales et
161
Bibliographie: Berthier et Charlier, 1955, p.64, n 67, pl. XIV, C ; Bertrandy, 1993, pp.8-9, Fig.2; G. Sennequier et
C. Colonna, LAlgrie au temps des royaumes, p.119, n105.
Lieu de Conservation :
Matire : Calcaire.
Bibliographie: Berthier et Charlier, 1955, p.75, n86; A. Bertrandy et Sznycer, 1987 pp.64-67; Bonn, 1979,
pl.1002, Fig.2; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides, p.121, n109.
Lieu de Conservation :
Matire : Calcaire.
Description :
Stle fronton triangulaire qui porte une inscription illisible, orne dun
disque surmont dun croissant. Au centre, est sculpt le signe de Tanit avec
un caduce droite; au dessous est figur un blier marchant gauche. Celui
ci apparat 9 fois sur les stles dEl-Hofra. Il se prsente marchant gauche (7
fois) et droite (2 fois). Il occupe diffrentes positions: le centre, et le
sommet, et au dessus et au dessous du signe de Tanit; il est grav aussi
162
lintrieur de cartouche. Daprs Mme Hours Miedan ce blier est un animal de sacrifice ; daprs A.
Berthier, certaines particularits de ce blier, sur les stles El-Hofra, feraient penser un symbole
important: attributs et symboles divins. Cependant, la position de ce blier, en dessous et non audessus du signe de Tanit fait retenir lide dun animal destin au sacrifice, iconographie courante
sur les stles puniques, notamment Carthage.
Datation :
Bibliographie: Berthier et Charlier, 1955, pp.201-202, , pl. XXVIII, a ; Bonn, 1979,p.552,pl.93-2 ; G.Sennequier
et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes, p.124, n115.
Lieu de Conservation :
Matire : Calcaire.
Description :
Datation :
Bibliographie:
Lieu de Conservation :
Description :
Datation :
Bibliographie:
Lieu de Conservation :
Matire : Calcaire.
Description :
163
une main et un bras avec bracelet, droite, un caduce. En bas, il reste la partie suprieure de deux
objets sculpts. A gauche il y a un petit socle portant un motif semi- sphrique dans lequel on
pourrait voir un citre et droite un col de vase, anse fortement releve.
Datation :
Lieu de Conservation :
Matire: Calcaire.
Description :
Stle fronton triangulaire, orne en bas relief, dun disque reposant sur
un croissant, pointes en haut. Au dessous, signe de Tanit entre deux
caduces. Sous le signe de Tanit, sur la partie lisse, il y a une inscription
punique de quatre lignes.
Datation :
Bibliographie:
Lieu de Conservation:
Matire : Calcaire.
Description :
Datation :
Bibliographie :
Lieu de Conservation:
Matire : Calcaire.
Dimensions : H : 38 cm ; l : 21 cm ; Ep : 9 cm.
164
Bibliographie:
Lieu de Conservation:
Description : Cette stle prsente un fronton triangulaire, orn en bas relief, dun cercle et
dun croissant renvers. Dans le cadre rectangulaire en relief, un personnage
debout de face vtu dune longue tunique, tient une hampe volumineuse de sa
main droite, lavant bras gauche lev tenant un objet arrondi, les pieds reposant
sur un socle. Au dessous de la main droite, un animal est figur de profil sur un
petit autel. Linscription dune ligne pourrait voquer un don.
MNTNTS.W.TG.RS. Un don (MNTNT) de (S de dtermination)
WTGRS ; (nom de personne inconnu ce jour).
Datation :
Bibliographie: Vuillemot, 1965, pp.(220-222), Bonn, 1979, pp.(546-547) ; Laporte, 1992, pp.(421-423),n8 ;
G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes, p.71,n68.
Lieu de Conservation :
Bibliographie : A.Berthier et M.Leglay, 1958, p.27; K .Benyounes, 2002, pp.264-268 ; G.Sennequier et C.Colonna,
LAlgrie au temps des royaumes numides, p.38, n8.
Lieu de Conservation :
Matire :
Calcaire
165
Description :
Stle fronton triangulaire brise en bas, orne en bas relief dun dcor se composant dun
croissant renvers. Elle porte une Inscription libyque dans un cartouche de quatre lignes mentionnant
un chef de tribu.
Datation :
Bibliographie : Chabot, 1940, RIL, n589, Bonn, 1979, pp. (582-583) ; G.Sennequier et C.Colonna, LAlgrie au
temps des royaumes numides, p.45,n31.
Datation :
Lieu de Conservation :
Alger. N977.
Dimensions : H : 94 cm ; l : 74
166
puissance ?). Une inscription libyque surmonte lpaule droite du personnage. Il ne reste que les
lettres U-S-L et R-D-S.
Datation :
Bibliographie : Masqueray, 1882, p.38; Winlleumier, 1928,p.14; R.I.L, 846; Laporte, 1992 p.395,n8 ; G.Sennequier
et C.Colonna, LAlgrie au temps des royaumes numides Ve sicle avant J-C.-Ier sicle pres J-C.
Rouen 2003,p.45,n32.
Lieu de Conservation :
Muse dAnnaba.
Matire : Calcaire.
Description :
Datation :
Stle portant une inscription bilingue (libyque et latine), dans un cadre queue daronde mentionnant
le nom dun dfunt et son pre. (SKTTW (fils) IMR Saclu (T). Cette Stle fronton rectangulaire
est orne en bas relief, du disque solaire surmont du croissant, au-dessous, un caduce gauche,
cot une forme indtermine, ressemblant au mausole du Dougga (?). Ou se trouve le tombeau du
dfunt ? A moins que cette stle figure bien le mausole du lKhroub ? On voit le signe de Tanit
compos de deux carrs surmontant un disque solaire, et une forme circulaire. Cette stle est brise
au- dessous.
Ier sicle avant J.C.
Bibliographie : I.L.A, n147 ; Chabot, 1940, R.I.L., n151; Bonn, 1979, pp. (584-585).
167
Bibliographie gnrale :
168
Expositions :
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Michael C. Carlos Musum, Atlanta, Cocker Art Musum, Sacramento, Milwaukee Art Musum,
Milwaukee, 1995-1994.
Bonn : Die Numider. Reiter und Knige nrdlich der Sahara, sous la direction de H. G. Horn et C. B.
Rger, Bonn, 1979.
Venise : The Phniciens, sous la direction de S. Muscat, exposition Venizi Palazzo Grossi, Milan, 1988.
Hanovre : Die Phnizier im Zeitalters Homers, sous la direction de U. Gehrig et H. G. Niemeyer,
Hanovre, Kestner Musum, 1990.
Paris : De lEmpire romain aux vil/es impriales. 6000 ans dart au Maroc, Paris, Petit-Palais
(exposition annule), 1990.
Paris : Liban, lautre rive, Institut du monde arabe, Paris, 1999.
Rouen : Muse dpartemental des antiquits 16 Mai27- Octobre 2003/ Constantine, 18 Fvrier18- Mai
2004 lAlgrie au temps des Royaumes Numides , N. Roy et
Constantine : LAlgrie Numide Muse National Cirta, 03 Fvrier -18 Avril 2008 ; sous la
direction de K. Kitouni Daho et M.M.Filah.
169
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