Le Management de Processus
Le Management de Processus
Le Management de Processus
Promotion 2006
Jolle ROUET
Remerciements
Je tiens remercier galement tous ceux qui ont accept de rpondre mes
questions et qui mont ainsi apport leur aide et leur soutien.
Enfin, merci mes proches pour leur accompagnement tout au long de ce projet.
INTRODUCTION.........................................................................................................1
Conclusion .............................................................................................................. 53
Bibliographie........................................................................................................... 55
US : Unit de soins
U I : Unit dimagerie
Ce qui ma toujours intresse dans les diffrents hpitaux o jai travaill, petits
ou grands, cest lorganisation du travail. En effet je pense que cest par des actions sur
ces organisations que nous pouvons amliorer, optimiser le service rendu au patient,
lusager, cest aussi par ce biais que lon peut donner du sens au travail des diffrents
acteurs.
Mais, chaque fois que jai voulu entreprendre des actions damlioration dans
lorganisation du travail, je me suis rapidement rendu compte quil fallait sortir du cadre,
sortir des murs de mon service . Nous sommes dans des univers la fois complexes
et cloisonns peupls dhyperspcialistes au service de la sant de lHomme. Pourquoi
complexes ? Parce que lhpital est un tout qui comprend, une multitude de services,
dunits, interconnectes ou relies mutuellement. Or, ces parties ne sont pas toujours
interconnectes ou relies, nous restons dans la sparation, nous refusons de voir
lorganisation du travail qui rompt avec le principe de sparation puisque la connaissance
des parties ne suffit pas pour connatre le tout, nous pourrions citer Pascal toutes
choses tant causes ou causantes, aides ou aidantes, mdiates et immdiates, et
toutes sentretenant par un lien insensible qui lie les plus loignes et les plus diffrentes,
je tiens pour impossible de connatre les parties sans connatre le tout, non plus que de
connatre le tout sans connatre particulirement les parties 1 .
Ce qui aujourdhui, pose problme nos organisations, ce qui nous rend peu
efficient, cest le manque de connections, de communication, de liens entre les units,
lintrieur des units do des dysfonctionnements dans la pris en charge transversale des
patients. Pourquoi transversale ? Il y a lide de parcours, dun cheminement avec une
entre et une sortie, un input et un output dirait-on en informatique, o chaque
acteur, chaque corps de mtier, apporte le meilleur de sa comptence sans vritablement
suivre un principe organisationnel global. Le manque de rgulation conduit chaque quipe
remplir sa mission de manire cloisonne et sinscrire avant tout dans une logique de
mtier et non pas une logique de service rendu, de client, de fournisseur. La coordination
entre les acteurs est faible, or le patient au cours de son sjour lhpital o la dure
moyenne de sjour ne cesse de diminuer peut perdre beaucoup de temps.
1
Blaise Pascal, Penses (199 ou 72 ou 9). Le Moigne J-L Comprendre la complexit dans les
organisations de soins Aspeps, 1997, p 15.
2
Lorino Ph. , le dploiement de la valeur par les processus Revue franaise de gestion juin
juillet-aot 1995 p 55
3
Mintzberg H., Stucture et dynamique des organisations ditions dorganisation 2005 p 19
Dans une deuxime partie, partir des enqutes de terrain, des entretiens portant
sur les interfaces entre les services de soins et les services dimagerie, nous verrons
travers les relations, les modes de rgulation entre ces units, les difficults rencontres
et les dysfonctionnements.
Une troisime partie oriente sur des prconisations, partir dune exprience de
terrain oriente sur un axe stratgique tel que la gestion des processus sur linterface
imagerie et SAU.
4
Le Moigne J-L. Comprendre la complexit dans les organisations de Soins Aspeps Edition
1997 p23 et 24.
5
Morin E. Comprendre la complexit des organisations de soins Aspeps ditions 1997 p 31
6
Morin E. Comprendre la complexit des organisations de soins Aspeps ditions 1997 p 40
7
<http : //www. guichetdusavoir.org>
8
Tarondeau J-C., Wright R-W. la transversalit dans les organisations ou le contrle par les
processus Revue Franaise de Gestion juin-juillet-aot 1995
9
Hammer M., Champy J. Le Reingineering traduction franaise. Paris, Dunod, 1993
Figure N1
10
Little A-D. Lentreprise haute performance , AD/ESSEC, dcembre 1993
11
Jocou P., Meyer P. la logique de la valeur Dunod 1996 p 51
Principaux gisements de
Centres de responsabilit
Performance :les Interfaces
Processus
Figure N2
12
http //www.wikipdia.org
13
http //www.revuessim .free.fr
14
http//www.teluq.uquebec.ca
15
Lorino Ph. le dploiement de la valeur par les processus Revue franaise de gestion juin-
juillet-aot 1995 p62
La prise en charge dun patient reprsente une suite dactivits o des processus
se chevauchent, et, une personne peut contribuer travers une mme activit plusieurs
processus, prenons le cas dune infirmire qui contribue la fois au processus de gestion
administrative du patient , au processus de transport patient, et au processus de
production de soins spcifiques. La matrise ou la non matrise de ces processus aura
pour effet de qualifier la prestation dlivre.
Le rapport dactivit 2000 17 de lANAES nous montre que ce sont les rfrentiels
OPC (organisation de la prise en charge) et DPA (dossier patient) qui ont le plus de
recommandations ou de rserves, dans sa conclusion il est mentionn que des efforts
sont porter la coordination de la prise en charge des patients, la coordination des
activits mdicales, le dcloisonnement des units de soins, et la scurit dans ses
diffrents aspects.
Le rapport dactivit 2004 souligne dans son commentaire on notera quune
majorit de recommandations et de rserves concerne cette anne encore les 3
rfrentiels du 1er chapitre du manuel daccrditation ; le DIP (droit et information du
patient) le DPA et lOPC le rle du dossier du patient dans la coordination des actions
des professionnels. Les rserves concernent les rfrences portant sur des enjeux
directement lis la scurit des patients :
- la non conformit des prescriptions (crites, dates, signes)
- le circuit du mdicament.
16
Allafort M. dvelopper la coopration entre les acteurs du soin lhpital Ciste juin 2003
17
http//ww.has.fr
18
Lorino Ph. ibid p63
Les origines du cloisonnement sont dans notre culture o lon nous enseigne
fragmenter les problmes, dans nos rfrences un systme dorganisation du travail
Taylorien, mais aussi parce que, pour coordonner nos activits, selon la sociologie des
organisations les mcanismes de coordination formels ne sont pas nombreux 20 .
En effet, lhpital les mcanismes de coordination les plus utiliss sont ceux de
lajustement mutuel et de la standardisation par les qualifications.
A) Lajustement mutuel :
La coordination entre les acteurs, est assure par simple communication
informelle, donc, lhpital , cette coordination dpend pour une grande part de la qualit
des relations tablies entre les diffrents acteurs. Ce mode dajustement, de rgulation
bien quil soit performant dans des organisations confrontes des problmes
complexes, demeure fragile, alatoire, notamment lorsque nous sommes confronts
des changements dinterlocuteurs. Nous pouvons alors, pass dune collaboration
efficace une collaboration dficiente ou vice et versa.
19
Gonnet F. Application du raisonnement stratgique et systmique aux hpitaux publics
colloque de Cerisy 1994
20
Crmadez M., Grateau F. le management stratgique hospitalier inter ditions p19
Or, aujourdhui, nous pouvons dire que ces flux sont amliorer , nous avons tous
t confronts au cours de notre exercice professionnel lattente des brancardiers pour
le transport dun patient, lattente des rsultats du scanner, au questionnement sur la
disponibilit des lits par exemple, dailleurs F. Gompel crit : les bnfices principaux
dune optimisation des flux sont une augmentation de la capacit de soins, une
diminution des attentes, une diminution des cots et une meilleure efficacit
clinique dans la prise en charge du malade. La satisfaction des patients comme du
21
Mintzberg H. Structure et dynamique des Organisations ditions dorganisation 2005 p22
21
Gompel F., Pouligny P. loptimisation des flux au service de la qualit et de lefficacit
gestions hospitalires mars 2005
- les besoins de coopration, de coordination sont complexes, aucun acteur ne dtient une
connaissance suffisamment intime et exhaustive du processus pour tablir des normes de
coopration fiables et compltes ; nous sommes dans une organisation cloisonne o les
acteurs ont une vision parcellaire de lactivit par opposition la vision globale du soin.
- Les besoins de coopration sont versatiles et ne peuvent tre prvus par avance : ils
doivent tre remis en cause et rajusts. Nos organisations sont soumises un grand
nombre de contraintes, externes et internes o chaque unit concerne tendance ne
voir le problme pos quen fonction de sa perception de lenvironnement.
22
Gompel F., Pouligny P. loptimisation des flux au service de la qualit et de lefficacit
gestions hospitalires mars 2005
23
Lorino Ph. ibid p 66
24
Crmadez M., Grateau F. ibid, p27
25
htpp//www.fltr.ucl.ac.be
26
loi N 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et qualit du service de
sant
Figure N 3
On peut donc transposer ce mode de gestion des relations en interne entre les
services demandeurs, prescripteurs dactes, les clients en quelque sorte, et ceux que lon
appelle les prestataires, les services mdico-techniques par exemple, les fournisseurs.
27
Ellenberg E. management des risques une approche organisationnelle Gesttions
Hospitalires p26
28
Ellenberg E. ibid p25
Edward Deming :
Chacun fait de son mieux sans savoir ce quil doit faire ravages sils sont orients
Figure N 4
29
Jocou P., Meyer P. ibid p 112.
Le mouvement qualit a repris ces notions considrant que 20 40% des cots de
fonctionnement dune entreprise sont lis la non qualit. A cette volont doptimisation
du service produit, rendu, on peut ajouter, lattendu, du service par lusager ou le client.
30
Jocou P., Meyer P. ibid, p 76.
31
Jocou P., Meyer P. ibid, p 77.
32
Ardoino J., Transversalit ww.barbier-rd.nom.fr/transversalit.html
33
Bouvier A. management et sciences cognitives Que sais-je, puf, Vendme 2004 p 34 .
Donc, la coordination des acteurs est ncessaire, elle existe, nous lavons vu, par
lajustement mutuel, par la standardisation des qualifications mais ces deux mcanismes
ont des limites.
34
Crozier M., Friedberg E. lacteur et le systme ditions du seuil 1977 p 45.
35
Mintzberg H. ibid, p 21.
36
Mintzberg H. ibid, p 22.
37
Mintzberg H. ibid, p 21.
38
Crozier M. le phnomne bureaucratique Edition du Seuil, 1963, p 369.
39
Bouvier A. ibid p 26.
En raison du temps dont jai dispos, des difficults logistiques rencontres, jai
limit mon enqute lanalyse des liens et des problmatiques entre les services
dimagerie mdicale et les units de soins. Dans un premier temps je prsenterai le
processus de l'activit examen dimagerie, puis la mthodologie retenue pour conduire
lenqute de terrain, suivi des de lanalyse des rsultats .
40
Jocou P., Meyer P. ibid , p 140.
Ce qui nous intresse plus particulirement cest la phase pr-analytique et une partie
de la phase post analytique, ce sont les deux processus o les interfaces services de
soins imagerie sont les plus nombreuses et ce sont elles qui font lobjet de notre tude
aujourdhui.
En phase pr analytique nous nous situons au niveau du service demandeur, le
prescripteur, le client qui se pose les questions suivantes :
- qui on prescrit, on prescrit quoi, comment, quand, pourquoi, comment jachemine la
demande, comment je prends rendez-vous, comment et quand le patient est
transport ?
Nous sommes dans un processus complexe, o interviennent plusieurs mtiers et
processus supports. Si une des tapes de ce processus nest pas ralise correctement
les acteurs de la phase 2 devront faire face des non conformits des distorsions, do
des rpercussions sur la qualit de lexamen produit, des non rponses aux attentes, plus
globalement une mauvaise qualit de prise en charge du patient.
En phase post analytique nous nous situons au niveau du service producteur, le
fournisseur, le prestataire qui doit rendre un rsultat au demandeur client, l aussi nous
sommes dans un processus complexe o plusieurs mtiers interviennent, o les
interfaces sont nombreuses.
42
ANAES : manuel daccrditation des tablissements de sant deuxime procdure
daccrditation septembre 2004 - V2_manuel_A
Ces rfrences nous orientent clairement vers un partenariat avec les units de
soins prescripteurs, dans le but de limiter les dysfonctionnements, dassurer une
prestation de qualit qui rponde leurs besoins et leurs attentes dans lobjectif
damliorer la prise en charge du patient.
Dans un deuxime temps jai ralis une enqute au CHRU de lAPHM partir de deux
questionnaires :
- Un questionnaire (annexe I) destin aux personnels des services dimagerie
distribu sur deux sites (les hpitaux Sud et la Timone)
- Un questionnaire (annexe II) destin aux personnels des units de soins de
chirurgie vasculaire et de neurochirurgie distribu sur un seul site (la Timone). Je
nai pas obtenu lautorisation sur le site des Hpitaux Sud. De ce fait, la
comparaison entre les deux sites devient impossible, jai donc globalis les
rsultats. Donc au total 32 manipulateurs dlectroradiologie ont rpondu, 25
infirmires, 6 cadres de sant, 5 mdecins.
Dans un troisime temps jai assist au congrs cadres dimagerie de la rgion PACA
organis par lAFPPE lHpital de lArchet 2 Nice les 4 et 5 mai 2006. Une
prsentation de management par la qualit des interfaces entre limagerie et un SAU eu
lieu, partir de lexprience mene conjointement par un tudiant ingnieur qualit et un
Qualifiez les relations professionnelles que vous avez avec les US et avec les UI
manipulateur infirmire Cadre de sant mdecin
Trs satisfaisant 6.3% 4% 20% 20%
satisfaisant 59.4% 52% 60% 60%
moyennement 31.3% 36% 20%
Peu satisfaisant 3.1% 4% 20%
Trs peu
Lorsque lon parle de qualit des relations les rsultats sont les suivants :
qualit manipulateur infirmire Cadre de sant mdecin
Trs satisfaisant 20% 20%
satisfaisant 62% 72% 40% 60%
moyennement 28% 20% 40% 20%
Peu satisfaisant 9% 8%
Trs peu
43
www.afppe.net/
Nous avons vrifi la perception quont les professionnels du nombre de leurs relations :
Le taux de satisfaction lgard du nombre des relations entre les units de soins et les
units dimagerie est valu comme moyennement suffisant par prs de 40% des
infirmires et des cadres, et 60% mdecins ; on peut donc parler de dficit de
communication.
classeur intranet
Liste des examens pratiqus 44,2% 16,3%
Les personnels des units de soins 84% rpondent non la question les services
dimagerie mdicale avec lesquels vous travaillez mettent-ils votre disposition, la liste
des examens pratiqus, les conditions de ralisation des examens, le mode de retour des
rsultats . Il y a l, un fort dcalage entre lvaluation faite par les personnels des
services dimagerie et les personnels des units de soins.
En ce qui concerne les fiches dinformations patients, 20% des infirmires rpondent
quelles sont consultables. A la question les consultez-vous, 52% ne sexpriment pas,
28% oui, 20% non. Ces rsultats tmoignent dun manque de connaissances des moyens
dinformation mis la disposition.
Au cours de ma visite jai pu constat lexistence des classeurs dinformations raliss par
les services dimagerie, sur le bureau dun cadre de sant, au dessus dune armoire dans
une unit de soins, les outils sont consultables galement sur lintranet de ltablissement.
Nous avons vrifi si les professionnels de ces units, lors de leur prise de fonction
lhpital avaient visit soit une unit dimagerie pour les infirmires soit les units de soins
pour les manipulateurs radio :
Visite des units de soins ou dune unit dimagerie
infirmire manipulateur cadre
oui non oui non oui non
visite 21% 74% 18% 75% 60% 40%
Attente pour le transport des patients Malade mal prpar, mal inform
Dlais de ralisation des examens trop longs Non conformit de lidentit, demande
mal remplie, doublons.
Dlais de retour des rsultats trop longs Attente patient
Ces constats nous permettent de dire que le patient ne semble pas avoir t mis
au cur du systme, quun dficit de synchronisation dans lenchanement des
activits 44 semble tre la cause de bien des dysfonctionnements, et quen fait, le
fonctionnement global est perdu de vue. Nous sommes bien dans un problme de
gestion des interfaces entre plusieurs mtiers, plusieurs fonctions, qui ont cooprer
pour rsoudre des problmes.
Nous pouvons enrichir ces lments de rponse par le fait que 72% des
infirmires disent ne pas rechercher lantriorit des examens pratiqus avant la
prescription, quand on leur demande, pourquoi ? 88% nont pas de rponse, 4% disent
que cest au mdecin deffectuer cette recherche, 4% expriment clairement que ni le
mdecin ni elles mmes ne prennent le temps d effectuer cette recherche, 4% dclarent
le faire quelquefois pour rechercher les contre-indications.
Un cadre suprieur de sant dun CHU voque au cours dun entretien les
problmes de transport patient, la non conformit des demandes dexamens dimagerie,
44
F.Gompel, P. Pouligny., loptimisation des flux au service de la qualit et de lefficacit
Gestions hospitalires - mars 2005
Cette valuation nous permet de constater que les non conformits des prescriptions au
sens de lANAES , sont relles, et quau regard des chiffres, des progrs sont faire sur
tous les critres dvaluation. Cependant selon les propos dun cadre suprieur de sant
pointer, de manire systmatique les non conformits, a ne rsout rien, il faut prendre
en compte certaines contraintes des services cliniques, analyser les rsultats
ensemble..a ton inform les services cliniques de ces non conformits, comment les a
ton inform ? de quelle type dinformations les services cliniques ont besoin pour
rpondre aux recommandations ?
Au cours dun entretien, un cadre de sant dit : on travaille avec les prescriptions des
mdecins, si on a un souci, on tlphone dans le service une relance est faite pour faire
prciser ce quelle met derrire le mot souci savoir quand il a t hospitalis ou des
informations sur un examen , l aussi, la rgulation se fait par lajustement mutuel, on ne
parle pas de rechercher des informations concernant le patient soit dans le systme
d'information soit dans le dossier patient.
Ces rsultats peuvent tre assimils une forte demande dchanges entre les units de
soins et dimagerie de la part des oprationnels, mais, mme les 40% de cadres et de
mdecins sont rvlateurs de lisolement vcu, du cloisonnement, de la non
communication.
Nous avons fait prciser aux enquts, partir dune question ouverte ce quils
attendaient de ces temps dchanges , les rponses sont regroupes dans le tableau ci-
dessous, nous avons crois les donnes avec le mtier, mais, pour des questions
pratiques, deux tableaux seront prsents, les oprationnels ensemble, et les cadres et
mdecins ensemble.
On constate que les attentes sont nombreuses, quil y a une soif de connaissance de
lautre pour, mieux se comprendre, apporter des amliorations nos organisations, en
fait, pour dcloisonner et pour mieux coordonner nos activits, dans le but damliorer le
service au patient.
Concertation entre UI et US sur les dlais ralisation examen , dlais retour rsultats
Units de soins Units dimagerie
Oui Non Oui Non
Dlai ralisation 0% 32% 30% 32%
Dlai de retour 0% 32% 32% 25%
Le taux de non rponse des Units de Soins est lev (68%) ce qui laisse supposer que
la question a t mal pose, incomprise, ou que les professionnels ne se sont pas sentis
impliqus dans cette problmatique de dlais.
En ce qui concerne les Units dImagerie le taux de non rponse est plus faible,
les rsultats entre les oui et les non sont presque lquilibre ce qui sexpliquerait par le
fait que les questionnaires aient t distribus sur deux sites dimagerie diffrents, et, sur
un des sites il y aurait eu une concertation entre les units de soins et les units
dimagerie.
Un cadre de sant interview sur cette question dit : des fois on a des rendez-
vous un mois, donc on a dcid denvoyer les bons la radio une semaine avant la date
de lexamen car on sest aperu que si on envoyait les bons trop tt ils se perdaient, on a
trouv un arrangement cette organisation na pas fait lobjet dune formalisation
travers une procdure, nous restons dans un mode de coordination du type ajustement
mutuel.
Il semblerait malgr tout, selon les propos recueillis lors des entretiens avec un
cadre quil y ait a et l des tentatives de concertation dans des domaines spcifiques,
par exemple, entre un service dhospitalisation de jour en cancrologie et le scanner, des
protocoles ont t tablis entre les professionnels de ces deux units pour la prise en
charge des patients souffrant dinsuffisance rnale.
Ce mme cadre est entrain dtablir une sorte de cahier des charges jai list
tout ce quon aimerait par rapport au scanner par exemple, les horaires des rendez-
vous, et suite un incident, (extravasation dun produit de contraste) o des propos
conflictuels ont t changs entre la manipulatrice et linfirmire ayant pos la voie
veineuse elle a tabli une procdure demandant au manipulateur du scanner de vrifier la
permabilit de la voie veineuse avant dinjecter un produit de contraste.
Le patient est-il muni dune fiche navette son retour du service dimagerie ?
Units de soins Units dimagerie
Oui Non Oui Non
Fiche navette 60% 4% 48% 25%
Les rponses cette question nous permettent de dire que cet outil de communication
existe et quil est utilis, seulement une infirmire sur 25 rpond par la ngative, et 9 ne
rpondent pas la question.
Dans la population enqute en imagerie il y a des manipulateurs affects sur des postes
de radiologie gnrale, ce qui pourrait expliquer leur mconnaissance de cet outil.
Pour vrifier limplication, et la pratique des personnels dans la traabilit des vnements
indsirables nous avons pos les questions suivantes
Selon-vous, quelle est lexpression la plus souvent utilise par les professionnels des
units de soins pour parler de votre fonction dans ltablissement ?
Nous pouvons croiser ces reprsentations avec les rponses la question pose aux
units de soins : Pour vous, les services dimagerie, les laboratoires, la pharmacie
sont ?
Des prestataires de services 12%
Des partenaires dans le processus de prise en charge des patients 76%
Des fournisseurs 12%
Les services dimagerie enquts ont une reprsentation de leur identit assez
partage, ils pensent tre identifis, une faible majorit, par les personnels des units
de soins comme tant des prestataires de services, mais 30% pensent tre vus comme
des presse-bouton donc, une vision plutt ngative de leur fonction ; est-ce du, un
problme de positionnement comme lvoque un cadre lors dun entretien ?. Seulement
23% comme tant des partenaires dans le processus de prise en charge des patients.
Lexpression fournisseur na pas t choisie ce qui peut nous amener penser que la
conception de la relation client fournisseur entre ces personnels et les units de soins
nest absolument pas perue. Un corollaire pourrait tre fait avec les propos dun cadre
lors dun entretien qui prcise que ce qui la stimule pour amliorer le fonctionnement
entre son unit et le service daccueil des urgences c'est lide de positionner le service
dimagerie autrement, comme acteur de soins
Par contre, les personnels des units de soins peroivent majoritairement les
services mdico-techniques comme tant des partenaires dans le processus de prise en
Cette tude confirme nos hypothses de dpart et nous renforce dans lide que le
directeur des soins a un rle capital jouer en terme de coordination des acteurs, des
activits, dans un souci de cohrence et de performance. Au regard du dcret n 2002-
550 du 19 avril 2002, portant statut particulier du corps des directeurs des soins de la
fonction publique hospitalire, prcise quil est le garant de la qualit et de la coordination
des acteurs chargs des activits de soins. Larticulation, les interfaces des diverses
prestations, activits de soins, sont bien la base de sa mission, or, nous venons de voir
que les interfaces, les liaisons, taient peu prises en compte, gres sur le mode de
lajustement mutuel, alors que les acteurs confronts aux dysfonctionnements sont
demandeurs dchanges pour amliorer leurs prestations.
Lhpital tant un ensemble de processus, nous pensons que le management par
processus est probablement une faon daborder, de dvelopper la vision transversale
ncessaire au dcloisonnement, de piloter le changement, si bien videmment cet objectif
est inscrit dans la politique institutionnelle.
Nous lavons vu dans les rsultats de lenqute, alors que 6O% des cadres
dclarent avoir des temps dchanges avec dautres professionnels, 100% des infirmires
et 90% des manipulateurs dclarent ne pas en avoir. Comment, dans de telles
circonstances, amliorer la prise en charge des patients si les oprationnels, les premiers
concerns, ceux qui sont le front office nont pas la possibilit de partager, dvoquer
les problmes, les dysfonctionnements dinterfaces auxquels ils sont confronts, et de
proposer des solutions ?. Ils ont un rle essentiel jouer sur les actions mener pour
corriger les dysfonctionnements, ils reprsentent un formidable levier dans la mise en
place des dmarches damlioration de la qualit, dautant plus quils dclarent
majoritairement souhaiter avoir des temps dchange. Il sagit donc de dvelopper des
liens latraux, des mcanismes de liaison, termes emprunts la sociologie des
organisations.
Nous avons vu que les mcanismes de coordination les plus utiliss dans nos
tablissements de sant sont de type informels, cest essentiellement, lajustement
mutuel, qui laiss au hasard dmontre ses limites. Les mcanismes de coordination
formels, tels que la standardisation des procds, ne rglent pas tous les problmes
dinterdpendances entre les units, dailleurs, travers lenqute nous avons vu que des
documents, des procdures existent, mais ils ne semblent pas tre connus de tous, et
utiliss.
Donc, empruntons la sociologie des organisations tout un ensemble de
mcanismes pour encourager les contacts entre les individus, et ces mcanismes
peuvent tre incorpors la structure formelle 45 . Ces mcanismes de liaison
peuvent tre des postes de liaison ou encore les task force ; le groupe projet, et le
comit permanent sont utiliss pour institutionnaliser les runions.
45
Mintzberg H. ibid, p155.
46
Mintzberg H. ibid p156.
47
Mintzberg H. ibid , p158.
48
Maguerez G. l amlioration rapide de la qualit dans les tablissements sanitaires et mdico-
sociaux ditions ENSP 2005 p. 35.
dcider planifier
tudier raliser
Ces groupes peuvent merger de faon informelle, ou tre cre de faon formelle, dans
lindustrie cette pratique existe, lorsquun chef datelier a un problme qui concerne la
chane de montage, il runit un ingnieur, un membre du laboratoire, du dpartement de
contrle de qualit et ventuellement celui des achats. Ce groupe travaille sur le
problme ; lorsquune solution acceptable a t labore chacun retourne son travail
habituel 49 . Sa constitution nous montre qu il est pluridisciplinaire et transversal, ce qui
correspond aux attentes des enquts.
49
Mintzberg H. ibid, p 158.
D) La faisabilit :
Suite notre enqute nous pourrions proposer de constituer un ou plusieurs
groupes projets composs doprationnels, infirmires, manipulateurs, mdecins et autres
mtiers si besoin, de cadres de sant, et autres cadres selon le besoin, des units
concernes par les dysfonctionnements. Lobjectif de ces groupes tant de cibler partir
dindicateurs de mesure, un dysfonctionnement ou des dysfonctionnements rsoudre, et
de saccorder sur les changements que lon veut entreprendre (utiliser le schma de G.
Maguerez).
La mise en place de ce mcanisme de liaison, de rgulation, permettrait
denclencher un processus de dcloisonnement, travers un travail partag autour
dobjectifs communs, ceux-ci tant la rsolution, ou lamlioration des dysfonctionnements
auxquels les quipes sont confrontes. Nous contribuerions ainsi crer de la valeur
ajoute dans le processus de production de soins pour satisfaire le client, lusager,
redonner de la motivation aux professionnels de soins, et rendre plus efficiente
lorganisation.
Ces propositions peuvent sinscrire dans un projet plus global vise stratgique, la
gestion par processus. Nous laborderons dans un premier temps thoriquement, et dans
un deuxime temps nous citerons lexemple dune gestion dinterface par processus entre
le SAU et limagerie de lhpital Saint Roch au CHRU de Nice.
A) Le contexte rglementaire :
Les contraintes budgtaires obligent les hpitaux revoir leur organisation
complexe et cloisonne.
Dans le cadre du plan hpital 2007 le ministre de la sant parle de nouvelle
gouvernance des hpitaux .
Le mot gouvernance a t utilis dabord par les entreprises prives, la
gouvernance, voque la primaut du droit, la transparence, lquit, lefficacit,
lefficience, la cohrence, le respect des rgles et lthique professionnelle. Dans le
domaine de la sant ce mot est apparu en Grande Bretagne suite au rapport Kennedy en
1998. Dans sa conclusion on pouvait lire absence de leadership et de travail dquipe,
absence de systme dvaluation, pouvoir non partag . Jacques Orvain, Directeur des
Etudes lENSP dit au cours dune confrence lENSP le 28 juin 2006 Attention,
travailler de faon trop spare, il faut donner du sens, ne pas perdre le sens de ce que
lon fait, de ce pourquoi on est l, il faut retrouver une dmarche transversale lhpital
qui redonne du sens, garder la cohrence de lensemble .
Lordonnance n 2003-850 du 4 septembre 2003, fait tat de simplification de
lorganisation administrative et du fonctionnement du systme de sant. Deux volets
nous intresse dans le cadre de notre tude :
Le volet qui porte sur la rforme de la dotation globale de financement, avec
la mise en place de la tarification lactivit (T2A).
50
Benanteur Y., Rollinger R., Saillout J-L. ibid p 54.
51
Lorino Ph. ibid, p 57.
La gestion par processus telle que nous la prconisons consiste donc croiser
lapproche par processus dcrite prcdemment, avec le dcoupage en ple impos par
la rglementation, et se centrer sur les interfaces.
B) Le contexte humain :
Les dmarches qualit conduites depuis 1997 ont bien souvent conduits la
production de procdures, de protocoles, pas toujours connus des oprationnels, notre
enqute le dmontre.
Ces dmarches ont engendr de la mfiance, voir de la rsistance, de la
dception, Georges Maguerez crit je suis aussi un peu du en voyant que tous ces
efforts ne conduisent pas grand chose 52 . Mais, comment peut-on demander aux gens
de changer sans les accompagner ? .
Le changement demande des efforts, chaque acteur nest pas forcment prt,
mais, si nous avons la conviction quil faut amliorer nos modes dorganisation nous
serons mieux mme daccompagner les changements attendus.
Les oprationnels ont montr quils souhaitaient avoir des changes pour
amliorer la prise en charge du patient, ils ont donc envie de mieux faire, ils sont dj
dans une dmarche damlioration continue, alors donnons ceux qui sont au front
office et qui bien souvent sont des excutants et ont peu de pouvoir sur le choix des
actions mener, les connaissances et les outils ncessaires pour dvelopper cette vision
transversale. Pour que chacun ait des raisons de faire leffort denrichir ses
reprsentations et de transformer ses comportements dans la direction demande,
il faut que non seulement il ny soit pas perdant, mais que cette transformation
52
Maguerez G. ibid, p 17.
53
Jocou P., Meyer P. ibid , p124.
54
Claverane J-P., Pascal C. ibid , p 218.
55
Jocou P., Meyer P. ibid, p 142.
56
Jocou P., Meyer P. ibid, p 142.
57
Lorino Ph. Ibid, p62.
A) Le contexte :
Sur les 90000 examens raliss annuellement par le service dimagerie 70% sont
pour le SAU, qui est donc client de limagerie.
Une enqute mene par la MEAH entre octobre 2OO3 et mars 2005 sur les temps
dattente montre que lallongement des temps dattente est en partie du la ralisation
dexamens complmentaires, tant radiologiques que biologiques.
Pour la plupart des professionnels, la qualit se traduit par des protocoles
inconnus, ou lorsquils le sont, inapplicables car formuls par des agents loigns du
terrain, de la ralit des contraintes . 58
Un tudiant en ingnierie de la sant, ancien manipulateur, ayant travaill dans
diffrents tablissements privs et publics, doit raliser un stage pendant sa formation, il
en fait la demande auprs du chef de service dimagerie et du cadre suprieur de sant.
Ils sont tous les deux intresss par la dmarche qualit mais nont pas dides prcises
quand aux objectifs atteindre pendant ce stage. Cest partir des entretiens que
F.Huchot va proposer des actions damlioration en interne dans le service dimagerie et
en externe sur linterface imagerie-SAU. Ces propositions partages par le chef de
service, le cadre suprieur de sant, les personnels concerns, seront formalises sous
forme de projet appel IISAU, (interface imagerie, service daccueil des urgences) voir la
fiche projet MAD (management des dysfonctionnements en annexe V ).
Il ny a pas de demande institutionnelle formalise mais ltablissement a dj
vcu une premire accrditation, tous les documents tablis respecteront la charte
graphique de ltablissement et seront intgrs dans le systme de gestion documentaire.
58
Huchot F. Dmarche qualit en imagerie mdicale. Rsultats et perspectives Universit Nice
Sophia Antipolis
Programmer les changes des personnels entre les deux services dans le
but damliorer la connaissance du travail et les contraintes de chacun.
Nous lavons constat au cours de notre enqute, les services se connaissent peu,
chacun reste dans son coin , cette ide dchanges de personnel nous semble donc
trs intressante, elle doit tre impulse par le directeur des soins.
Plus que partout ailleurs, le succs de linnovation, des changements, des projets
nest possible lhpital que lorsque les rationalits des diffrentes catgories dacteurs
du soin sont traduites dans un langage comprhensible par tous et fdres par un
ojectif commun partag : le patient. 59
59
Allafort M. dvelopper la coopration entre les acteurs du soin lhpital Ciste, juin 2003.
p 6.
Ouvrages
Articles de revues
ALLAFORT M. Dvelopper la coopration entre les acteurs du soin lhpital. Ciste, juin
2003, pp. 1-6.
DANCAUSSE F., BLANCHARD M., ARNAL M. Le chemin clinique Une route vers
lamlioration continue. Gestions hospitalires, fvrier 2006, pp. 92-98.
ELLENBERG E., GUERRIER M., HIRSCH E. Droit des malades Quelles influences sur
lactivit de soin lhpital ?. adsp, juin 2004, n 47, pp. 61-65
LORINO Ph. Le dploiement de la valeur par les processus. Revue franaise de gestion,
juin, juillet, aot 1995, pp. 55-71.
Mmoires
Sites Internet :
Annexe I : Questionnaire distribu dans les units dimagerie mdicale - annexe non publie
Annexe II : Questionnaire distribu dans les units de soins - annexe non publie
Rfrence 35
Le fonctionnement des secteurs mdico-techniques vise diagnostique fait lobjet
dune concertation avec les secteurs dactivit.
35.a. La prescription dexamens complmentaires est justifie par ltat du patient et
mentionne les renseignements cliniques requis et les objectifs de la demande.
35.c. Les rgles relatives la communication des rsultats sont tablies et rpondent aux
besoins des secteurs dactivit cliniques en termes de qualit et de dlais de
transmission.
DIRIGER ET AMELIORER
GERER LE SERVICE
Proposition/Objectif :
En parallle avec le projet IISAU, lobjectif du projet MAD est dtablir un systme
permanent dchange par mail des dysfonctionnements relatifs linterface SAU/Imagerie
entre les cadres de ces deux services, et ce afin :
Damliorer lenregistrement des dysfonctionnements relatifs linterface
Imagerie/SAU afin dobtenir des donnes fiables pour engager des actions
damlioration.
De rduire les dlais entre le dysfonctionnement et laction damlioration.
Dtre au plus proche des front office dans la gestion de ces dysfonctionnements
afin dobtenir leur participation pour quau final ils sapproprient cette culture et
dmarche damlioration permanente de la qualit.
De satisfaire avant tout le patient par une prise en charge de qualit (dlais dattente,
conditions de lattente, ), mais galement satisfaire les diffrents acteurs de cette
prise en charge (agents de terrain, direction, CVSGDR), tout en manageant les
risques.
Par ailleurs, toute rponse une fiche de dysfonctionnement devra tre envoye
lensemble des cadres de ces deux services dans un dlai infrieur 48 heures.
Cette rponse sera soit une explication ou proposition de solution immdiate au
dysfonctionnement point, soit une demande de constitution de groupe de travail
pour mettre en uvre une action damlioration.
Intrts :
Traiter dans un dlai court les dysfonctionnements entre ces deux services.
Enregistrer et analyser lensemble des dysfonctionnements afin de mettre en
vidence les points forts et les points faibles de linterface (approche 5M).
Mettre en uvre, la demande des cadres, des projets damlioration en fonction des
dysfonctionnements enregistrs
et ce en faisant appel aux agents concerns dans un dlai trs court.
Evaluer les rsultats obtenus par ces groupes de travail (voir tableaux de bord).
Organisation :
Pour chaque projet, des fiches standardises de gestion de projet devront tre
systmatiquement utilises par le chef de projet et lquipe, afin de standardiser la
dmarche et par consquent damliorer lefficacit de ces groupes.
1% Dossier incomplet
26%
prparation patient
Autre
73%
F IC H E M A IL : D E C L A R A T I O N D E D Y S F O N C T I O N N E M E N T S A U / I M A G E R I E
N o m d c la ra n t : D e s c r ip tio n d u d y s fo n c tio n n e m e n t:
S e r v i c e d c la r a n t :
D a te :
T ype de
d y s f o n c t io n n e m e n t
M IL IE U
Rponse:
P A T IE N T
M A T E R IE L
MOYENS
H U M A IN S
PRO TO CO LES
PROCEDURES
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- 64 - Jolle ROUET - Mmoire de lcole Nationale de la Sant Publique - 2006