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Les Enjeux Des NTIC Dans Lentreprise

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Ali BOUHENNA

Faculté des Sciences Economiques et de Gestion


Université de Tlemcen

« Les enjeux des NTIC dans l’entreprise »

Résumé

A l’aube du 21’ème siècle le monde économique est en pleine mouvance, une mutation d’une
économie de production à une économie d’information et de savoir.
Face à ces exigences (mondialisation, ouverture du marche .alliance, partenariat), l’entreprise
doit s’adapter et adapter son organisation avec des outils appropriés. En cela les Nouvelles
Technologie d’Information et de Communication ( NTIC ) offrent la meilleure opportunité pour
l’entreprise .
L’objet de ce travail est de faire apparaître ce que ces technologies apportent de novateurs en
terme de configuration et de fonctionnement organisationnel, et de faire le point sur les
bouleversements qu’elles engendrent à l’intérieur de l’entreprise et dans son environnement le plus
proche.
La question est : comment engager diffuser une démarche NTIC au sein de l’entreprise , avec quel
moyens et outils ?

Introduction

A l’aube du 21éme siècle on assiste au passage de la société et de l’économie


matérielles à une société et une économie immatérielles. Ce passage est du au fait que nous
sommes toujours à la recherche de produire de plus en plus de valeur ajoute avec une
productivité sans cesse croissante. Le développement de la nouvelle économie dépend plus
des connaissances et de la créativité de l’homme que des ressources naturelles. Ce ci
explique la nouvelle tendance l’économie mondiale qui se trouve en pleine mouvance, une
mutation d’une économie de production à une économie d’information et de savoir.
Dans ce contexte l’entreprise est censée gérer les évolutions contradictoires des
métiers et des connaissances. Sous la pression de la réduction des coûts, l’entreprise doit se
consacrer à son métier d’origine ; par conséquent l’éventail de ses compétences se rétrécit,
alors que les problèmes sont de plus en plus complexes et nécessitent une maîtrise des
connaissances. Ainsi la logique du partage de l’information et le partenariat s’impose
au sein de l’organisation et entre organisations.
Toute tentative de modernisation qu’elle que soit sa nature s’inscrit dans le cadre de
l’amélioration de la qualité de service et la rationalisation des modes de fonctionnements
(interne et externe) et l’utilisation des ressources de plus en plus rare dans le but d’une
grande efficacité en terme de temps de productivité de rentabilité et compétitivité .
Face à ces exigences (mondialisation ; ouverture du marché, alliance partenariat…),
l’entreprise doit s’adapter et adapter son organisation avec les outils appropries. En cela les
Nouvelles Technologies de l’Information et de Communication ; abréviation souvent utilisée
(NTIC) offrent une meilleure opportunité pour l’entreprise.
L’objet de ce travail est de faire apparaître ce que ces technologies apportent de
novateurs en terme de configuration et de fonctionnement organisationnel, nous souhaitons
également faire le point ici sur les bouleversements qu’elles engendrent à l’intérieur de
l’entreprise qu’à son environnement le plus proche. Ainsi dans cette communication
on essaye de cerner les enjeux et les apports qu’apportent les NTIC dans la qualité de
l’entreprise, à travers des lectures que nous avons faites des différentes recherches et enquêtes
effectuées récemment par des spécialistes en la matière.
Notre problématique est axée sur les questionnements suivants :
Comment peut on concilier des NTIC qui exigent des structures d’organisation flexible avec
une fluidité dans la circulation de l’information à tous les niveaux hiérarchique avec celle
d’une structure rigide et cloisonnée généralement appelée structure de type taylorienne ?
Comment engager une démarche NTIC au sein de l’entreprise, avec quel moyen et
outil ?

A- Nature et définition des Nouvelles Technologies


de l’Information et de Communication

1- Nature des NTIC

Il est généralement fréquent d’associer les nouvelles technologies d’information et de


communication à la société d’information ce qui donne une dimension sociétale à ces
technologies vu leur impact étendu. Autrement dit avec le développement et la diffusion des
NTIC on assistera à des modifications de la société elle même voir même de la civilisation et
on dit fréquemment qu’à chaque invention ou développement technologique correspond une
ère civilisationnelle nouvelle1.
A cet égard on peut s’attendre à différentes réactions et thèses qui s’affrontent aussi
bien pessimiste qu’optimiste comme c’est souvent le cas lorsque des nouveautés
technologiques apparaissent.
Néanmoins, ces nouvelles technologies sont relativement hétérogènes et complexes et
font appellent a plus d’un secteurs (informatique, télécommunication …)
Aussi, ces technologies ne sont pas toutes nouvelles comme nous laisse entendre le
concept NTIC. Les techniques d’information par exemple sont plus anciennes qu’Intranet
ou Internet. La première apparition de cette dernière remonte aux années 70 à l époque ou
leur utilisation étaient strictement militaire.
La nouveauté dans ce secteur peut donc concerner les produits issus pour la plupart du
temps des différentes technologies préexistantes à tout comme par exemple le multimédia.
A l’aube du nouveau millénaire on assiste à la création de nouveaux produits
hybrides qui combinent à la fois ordinateur et télécommunication en même temps que se
développent la création et la diffusion du son de l’image , de la reconnaissance vocale du
langage parlé ou écrit associé au téléphone mobile .
La nouveauté de ces technologies peut s’identifier à travers les caractéristiques
suivantes :
- ambivalence des NTIC.
- La capacité d’hybridation des NTIC.
- La rapide obsolescence des NTIC. (Suivant la loi de Moore, qui démontre que la puissance
des microprocesseurs est multiplient par deux tous les 18 mois, au même prix).
- En plus de ces caractéristiques les NTIC ont un aspect multidimensionnelle, économique,
social, politique, culture.., ce qui les rendent très complexes à analyser et à cerner à tous les
niveaux .

2- Définition des NTIC

Dans les différentes littératures de management on constate qu’il n’y a pas un


consensus sur la définition des NTIC vu leurs hétérogénéités et leurs complexités. La

1
Emmanuel-Arnaud Pateyron, Robert Salmon Les nouvelles technologies de l’information et l’entreprise, Ed economica
1996.
définition internationale 3 qui retient comme champ des NTIC des activités économiques qui
contribuent à la visualisation, au traitement, au stockage et à la transmission de l’information
par les moyens électroniques.
D’autre définition comme celle de HERBERT SIMON (prix Nobel des sciences
économiques 1978) et qui paraît la plus, s’est penchée sur les caractéristiques de celles ci.
Selon HERBERT les NTIC aident à rendre :
« Toute information accessible aux hommes, sous forme verbale ou symbolique, existera
également sous forme lisible par ordinateur ; les livres et mémoires seront stockes dans les
mémoires électroniques… » 1
Ainsi les nouvelles technologies d’information et de communication
peuvent être définis comme étant l’ensemble des technologies d’informatiques
et de télécommunication , elles sont les résultats d’une convergence entre technologies . Elles
permettent l’échange des informations ainsi que leurs traitement. Elles offrent aussi de
nouveaux moyens et méthodes de communication.
Toutes ces technologies tournent autour du réseau Internet, ce dernier a permis le
raccourcissement des délais dans la diffusion et le partage des informations.
Avant d’arriver au fondement du World-Wide-Web ou toile d’araignée, la recherche a
passé par plusieurs étapes. Au début des années 90 a mis au point le protocole http et
navigation dans les pages HTML à l’aide de lien hypertexte, puis on a met au point le
navigateur MOSAIC.2
A partir de cela Internet prend une nouvelle dimension, ce n’est plus un réseau
informatique mais plutôt un nouveau média de communication qui ne cesse de se développer
et de se généraliser au fil des jours.
Au niveau des statistiques les chiffres montrent que le nombre d’internautes est
passé de 100 million en 1998 à 130M EN 1999 et 170M une année après et on estime le
nombre à 370 M l’an 2003.3
L’autre particularité des NTIC, et à laquelle aucune technologie ne peut se
mesurer, réside dans le fait qu’elle touche tous les domaines de notre vie : pour faire du
business, vendre, acheter, former, échanger …, il suffit de se connecter sur internet.
Ainsi Internet est devenu un média de communication universel, le premier centre
d’échange de savoir et de diffusion .
L’entreprise, quelque soit sa taille, se trouve au coeur de l’activité écono-
mique et ne pourrait rester à l’écart d’une telle évolution (révolution ) .
Son avenir dépendra de l’importance accorder par les dirigeants à cette mutation. Toute
entreprise doit réagir en temps réel et être en mesure de sauvegarder voir d’améliorer sa
position compétitive dans le marché.

B- Stratégie de l’entreprise face a cette technologie.

La rapidité avec laquelle se propage l’utilisation des NTIC et les avantages


qu’elles offrent à leurs utilisateurs, les placent parmi les premières occupations de toute
entreprise soucieuse de son avenir dans un contexte en perpétuel mutation Une
réflexion s’impose à toute entreprise de définir une stratégie qui lui paraît la plus approprie, à
cet égard, on identifie deux stratégies possibles : la Stratégie d’attente, et la stratégie
offensive.
1
Emmanuel-Arnaud , Robert Salmon, opcit
2
Peyrat O ; Systèmes d’information et systèmes de management de la qualité ; Management et systèmes AFAQ. N°28 ;
janv. 2001
3
BernmanE, Boundet Green ; Implication of skilled-biased technology change, The Quaterly Journal of Economics, nov
1998
1/ Stratégie d’attente.

Les tenants de cette stratégie, qualifiés de pessimistes et peu sensibles aux changements
que peuvent apporter les nouvelles technologies d’information et de communication, ne
croient pas à leur nécessite, ou du moins pas pour le moment.
Les arguments qu’utilisent les dirigeants qui freinent ce déploiement, sont tout à fait
légitimes. Pour eux, ces nouveaux outils sont inadaptés à un travail sérieux, ce n’est pas un
objectif prioritaire pour l’entreprise, investir dans de tel outil coûte très cher pour le peut de
résultats qu’il peut rapporter pour l’entreprise.
Lorsque ils s’aperçoivent de l’importance du phénomène ils réagissent mais cette
réaction risque de venir trop tard surtout en matière de maîtrise de ces techniques et l’effet de
l’expérience te de l’apprentissage sont 1des phénomènes clefs de la compétitivité.
A cet égard VAN LIEFLAND soutient l’idée « qu’en général les gens qui ne sont pas
attires par le changement y viennent plus tard ne serait ce que par le désir de faire partie de la
communauté même s’ils ne sont pas intéresses par la maîtrise technologique » 1.
Cette stratégie est considérée comme stratégie de prudence ; les dirigeants d’entreprise
s’engagent dans les changements toute en restant raisonnable. Cependant l’économiste
PHILIP EVANS affirme qu’ « une stratégie attentiste est généralement mauvaise, mieux
vaut échouer cinq fois de suite pour avoir essayer trop taux que d’échouer une seule fois pour
avoir essayer trop tard. ». 1Dans ce cas l’échec est définitif.
2/ La stratégie offensive.

Cette stratégie d’engagement, paraît la plus approprie pour toute entreprise qui veut
jouer un rôle moteur et conforter son image. En effet, l’introduction des NTIC dans
l’entreprise va permettre d’améliorer la productivité (bien qu’elle n’est pas évidente
généralement on parle de productivité organisationnelle) et la qualité des prestations, ce qui
valorise leur image sur le marché. Une telle stratégie va leur permettre également de s’intégrer
dans l’univers des NTIC et de faire face à la globalisation. La stratégie offensive permet aux
clients de l‘entreprise à surmonter le passage vers la mondialisation.
La mise en œuvre de cette stratégie dépend aussi du profil du manager s’il est le genre
qui aime prendre le risque (risk taker), avoir un comportement d’engagement, un mordu de la
technologie, vouloir apprendre et améliorer ses connaissances.
Dans les pays industrialises ou un grand nombre de firmes possèdent un site Internet ;
imaginons donc une entreprise qui n’est pas encore inscrite sur le Web, elle perdra sûrement
une partie de sa clientèle dans un contexte concurrentiel très rude . Cependant, seul les
entreprises qui ont pris l’initiative d’intégrer ces nouvelles technologies vont prendre de la
distance et acquérir plus d’expériences et d’apprentissages.
Adopter la deuxième stratégie, la stratégie offensive pour l’acquisition des nouvelles
technologies n’est plus une question de choix mais plutôt une exigence, un impératif.

C- Les NTIC et l’impératif de reformes : dans la structure,


les méthodes de travail et le style de management

1
Peyrat O ; op.cit
De nos jours les NTIC arrivent massivement dans les entreprises sous des formes
différentes, intranet, Internet et visioconférence. L’entreprise est ainsi bouleversée avec ces
changements technologiques qui différent énormément des autres types de développement
technologiques qui concernaient principalement les processus de production eg (robotisation,
automation des processus ).
La nouveauté de cette technologie est qu’elle exige des reformes profondes dans la
structure, les méthodes de travail et son organisation, le style de management.
Dans la littérature de management on distingue deux styles de management : l’un basé
essentiellement sur l’efficacité de la structure de l’entreprise, tandis que l’autre repose sur le
potentiel humain.
Les récentes recherches en sciences de management prônent l’épanouissement de
l’homme sur son lieu de travail et la possible conciliation des objectifs personnels des salaries
avec celle de l’organisation. 1Ainsi le travailleur est considéré comme acteur au lieu d’un
simple outil de production.
Une diffusion rapide et massive des NTIC au sein de l’entreprise contraste avec une
évolution souvent lente des réformes d’organisation de travail et de structure. Tels sont les
traits majeurs apparents du changement technique contemporain.
L’erreur vient généralement du fait que les dirigeants dissocient techniques et
organisation, alors qu’elles ne peuvent s’apprécier séparément. Ainsi la réussite de leurs
diffusion dépend aussi bien des conditions technico-économiques de leurs mise en
application que des structures organisationnels.
L’entreprise taylorienne caractérisée par une structure pyramidale est toujours présente
dans un grand nombre d’entreprises, mais les vestiges de cette dernière vont définitivement
disparaître avec l’arrive en masse des NTIC.
La nature de ces technologies appelle des remaniements structurels et organi-
sationnels de l’entreprise et elles ne déterminent en aucun cas la forme d’organisation ou
le style de management dans la mesure ou elles participent à l’émergence d’un modèle
organisationnel propre à l’entreprise.1
Les modes d’organisation se fondent sur la dichotomie conception-exécution avec une
stricte division de travail sont incompatible avec ces nouvelles technologies. Le PDG autre
fois inaccessible, rigoureux, et autocrate ne sera plus le même avec l’arrive de la messagerie
électronique qui permet à chaque salarié de s’adresser directement et sans intermédiation aux
top exécutive dans une expression beaucoup conviviale que celle utilisée traditionnellement.
Dans une entreprise dite de type cyber-entreprise, la notion de responsabilité
est attribuée au plus compétent et non pas au plus gradé, ainsi on assiste à une gestion par les
compétences et non pas une gestion des compétences comme ce fut le cas dans l’entreprise
de type taylorienne . La catégorie des managers dites cadres intermédiaires va prendre plus
d’importance à cause d’une décentralisation accentuée par l’arrivée de nouveaux canaux de
communications, ce ci veut dire que le système de communication ne contient plus de relais
d’information.
Dans cette nouvelle configuration de la structure d’entreprise on constate, que le
nombre des niveaux hiérarchiques va diminuer et que la tendance générale dans les cyber-
entreprises est vers un aplatissement de la structure hiérarchique. Cependant, il faut
mentionner que certains responsables utilisent les NTIC pour substituer les échanges virtuels
aux rencontres personnels par souci d’économie ou peur de confrontation.

1
Henry Mintzber, Le Management voyage au centre des organisation, Les éditions d’organisation,1998.
D- Les NTIC et l’organisation du travail

Actuellement les anciennes méthodes de managements vivent encore, mais cohabitent


avec de nouveaux modes de management basés essentiellement sur la réactivité et la
flexibilité de l’organisation.
Cette flexibilité dans l’organisation face à un environnement en perpétuelle mutation
et imprévisible, nécessite une gestion plus poussée de ces processus et oblige de travailler en
équipe.1
Les NTIC, ainsi optimisent la façon de travailler avec un redéploiement des
ressources vers des taches à plus grande valeur. En libérant ces ressources et
Moyens, l’entreprise doit aussi savoir les préserver en adoptant bien sur la méthode de
gestion des connaissances ( knowledge management, KM ) indispensable à la réussite d’un
changement organisationnel.
Les changements que peuvent apporter ces nouvelles technologies au sein
de la firme ne sont pas automatiques , car elles ne représentent en fin de compte
qu’un potentiel. Tout dépend en fait de la stratégie de l’entreprise dans l’usage quelle en fait
et de l’état des rapports sociaux de travail entre direction, salaries et leurs représentants
syndicaux.1
Les changements ainsi observes dans le mode de travail et son organisation peuvent
varier d’une dune entreprise à une autre suivant les modes d’appropriation des NTIC d’une
part par les salaries et d’autre part par les dirigeants.
Dans ce processus de changement de mode de travail, on remarque :
- Une évolution vers plus d’autonomie des salaries associes à une information
partagée.
- La formation des travailleurs se consulte grâce aux nouveaux canaux de communication
(intranet, Internet, visioconférence…), elle ne se transmet plus de haut en bas en suivant un
chemin long et plein de contraintes bureaucratiques.
- Chaque travailleur devient un centre de décision au plus proche problème à résoudre ce qui
donne plus de réactivité à l’entreprise.
- La généralisation du travail en groupe doit beaucoup au développement des NTIC. Les
réseaux élargies comme Intranet,( dispositif d’assistance aux réunions distantes), messagerie,
ou workflow , permettent de dépasser les barrières du temps et des distances dans la
composition d’un group réel ou virtuel mais polyvalent et prêt à répondre à toutes les
demandes, ce qui donne une grande créativité à l’entreprise.
- Le groupe de projets a été conçu de manière interactive et pouvant ainsi accompagner tout
développement de toute nature. Il est loin d’être un simple rassemblement d’individus, il se
distingue ainsi par sa cohésion par l’intérêt commun et un système d’information approprie au
travail collectif. Ce groupe de travail connu sous le nom générique de groupware1.
* Groupware : “ is intentional group processes and procedures to achieve specific
purposes plus software tools designed to support and facilitate the group work ”1, c’est un
processus de travail de groupe désignant les outils informatiques facilitant le travail d’équipe

1
Claudine Batazzi, l’impactbdes NTIC dans l’entreprise CRIC , 2000.
1
Pettingrew A M, Whipp R; Managing changes for competitive success, Oxford Blackwe; 1996
de projet. Il offre ainsi une meilleure complémentarité à la messagerie électronique.
L’intérêt de ce groupware est avant tout:
- Améliorer la capacité de réaction en terme de rapidité et de qualité
- L’information peut circuler plus vite avec de meilleur potentiel de coopération,
ainsi il est possible de mettre en réseau les compétences disponibles dans l’entreprise.
* Workflow , généralement on associe au groupware la coordination de la circulation
des documents, une tache accomplie par workflow, celui ci peut donc être défini comme un
ensemble de dispositifs techniques permettant la diffusion, l’administration et l’exécution
d’un flux d’informations au sein du group de travail. L’intérêt du workflow est :
- Optimiser la cohésion entre les intervenants et les temps de réponses.
- Simplifier le travail de chacun en lui précisant les taches à réaliser en prévoyant des
procédures prédéfinies. Toutefois une implantation de workflow implique que la firme
effectue des taches répétitives qui puissent être automatisées. Mais avant de penser à leur
utilisation, il faut bien réfléchir sur les besoins réels car les coûts induits par de telle
technologie est très lourde à supporter.
- La formation continue apparaît dans ce cas indispensable étant donne l’obsolescence rapide
des TIC.
Le temps de travail ne se mesure plus en temps de présence mais également en temps de
disponibilité on line pour coopérer à distance et en temps de créativité2. C’est ainsi que le
travail à envahi la sphère privé et appellent de nouvelle formes d’organisation et de
contrôle.

- Avec l’arrivée de ces nouvelles technologies on assiste à une délocalisation du travail


connu sous l’appellation techno-nomadisme sein même d’une organisation. Les enjeux des
bureaux nomades sont loin d’être simple moyen de la recomposition des modes de travail ou à
retracer les frontières de la vie professionnelle, malheureusement leurs contributions restent
encore incertaines et confuses.
- A propos de la productivité : Concernant l’apport des NTIC à l’entreprise en terme de
productivité, les avis sur ce sujet divergent énormément. D’une part la productivité est un
concept difficile à cerner, ce qui impose une redéfinition du terme en fonction des nouvelles
mutations organisationnelles et leurs modes d’utilisation et de développement.
En effet les experts s’accordent pour dire que l’efficacité des NTIC est liée à la
manière dont elles sont intégrées dans l’entreprise industrielle ou de service. Cette intégration
doit aussi être accompagner par des changements organisationnels, comme on la vue
précédemment.
Ainsi, on peut dire que c’est la qualité de l’organisation du travail et de l’entreprise qui
permet à ces technologies d’être efficace. Dans ce sens on parle plutôt d’une « productivité
organisationnelle »1 En d’autre termes toute tentative d’étude économétrique visant à
mesurer les gains en productivités associes à l’usage des NTIC reste limitée.
Dans une économie informationnelle fondée sur la connaissance et le savoir la
compétitivité des entreprises se basent sur des éléments qualitatifs, des études de cas utilisant
une approche qualitative est préférable dans ce cas.

1
Marc Maurice ; Les Technologies de L’Information et de la Communication et les problémes de travail et de l’emploi,
LEST-CNRS, Aix-en-Provence ; 2000
E- Les NTIC et le système de communication.

Structure organisationnelle et système de communication ne peuvent être considérer


séparément ils entrent inévitablement en interaction. Une structure pyramidale par exemple
rend difficile si 3ce n’est impossible une rapide et fluide circulation de l’information à cause
notamment de nombre élevé des niveaux hiérarchiques. Dans de telle situation le risque de
rétention d’information et refus de diffusion est très élevé.
Cependant une entreprise qui adopte un style de management participatif
observe une communication transversale au lieu d’une communication descendante.
Ceci, explique que dont de telle structures les niveaux hiérarchiques sont aplatis et
que tout relais d’information est devenu insignifiant. Seulement, dans ce cas les possibilités
de filtrer les informations (c’est à dire de discerner ce qui est correcte et de le traiter de
manière correcte) n’existent plus, ce qui impose au manager un nouveau comportement
communicationnel.
Dans ce nouveau système de communication, les salariés deviennent eux- mêmes les
décideurs d’une information adoptée à leurs besoins et par conséquent ne perçoivent plus
passivement l’information telle qu’elle leur était distillé sous forme de note de service ou
discours.
Ainsi, le manager doit adopter un nouveau comportement communicationnel, celui
d’être un coordonnateur et animateur de groupe de travail, son nouveau rôle donc consiste
à encourager les travailleurs dans la découverte d’informations interne à l’entreprise.
La structure communicationnelle d’une entreprise apparaît comme facteur révélateur
de son style de management ainsi la gestion de type participative permet des échanges
directs entre les individus grâce à des structures reposant sur des échanges fréquents et
transversaux.

F- Comment réussir l’introduction des NTIC

Afin de réussir l’introduction des nouvelles technologie au sein d’une entreprise il faut
s’assurer que :
- Avant de s’aventure dans de telle technologie, il est prudent de créer des groupes de
travail pour observer les concurrents et le marché et pour réfléchir sur le potentiel usage qu’il
peut en être fait.
- La création des projets pilotes permet de mettre en place des équipes techniques
compétentes pour mesurer l’impact sur l’organisation, puis valider les choix avant la
généralisation de la nouvelle technologie à l’ensemble de la firme. Avec cette méthode
pragmatique on diminue le risque d’échec et de rejet.1
- En outre, pour que la greffe réussisse, il est souvent préférable que les novelles
pratiques viennent cohabiter voir hybrider les anciennes et s’appuyer sur elles. Cela veut dire
une fois on implante Internet, par exemple, la substitution des communication électroniques
aux anciennes doit s’opérer par étape. Ainsi, on commence par mettre en ligne des services
publiques simples et incontournables comme le répertoire téléphonique ou la messagerie, en

1
Sigot F ; Que devient la qualité totale dans la nouvelle économie ; Qualité e mouvement ; N°49 ; Avr 2001.
les doublant en premier temps par les supports classiques papiers qui disparaîtront ensuite
progressivement.
Avec les NTIC ; la performance technique n’est plus un critère déterminant de succès,
mais c’est l’appropriation des projets par l’ensemble du personnel qui les légitiment. C’est
ainsi qu’une information à partir d’Internet ne sera d’aucune utilité si les individus ne
communiquent pas à travers cette information et par conséquent l’investissement conçu en
NTIC sera inutile.
L’autre point qui peut garantire la réussite de cette implantation concerne l’implication
des dirigeants, le top exécutif surtout lorsqu’il s’agit de mesurer les changements
d’organisation et l ‘évolution des compétences liées au nouvelles technologies.
La collaboration entre les différents services de l’entreprise qui n’ont ni les mêmes
priorités ni forcément l’habitude de travailler ensemble, est primordiale pour l’amorce d’un
travail d’équipe et un échange transversal des informations.
L’arrivée des NTIC a provoqué une rapide évolution des métiers et afin de suivre
cette mutation la firme doit adopter une politique de formation continue aux nouvelles
méthodes de travail, aux nouveaux modes de gestion de l’information.
Enfin, tous les acteurs de l’entreprise doit être inclus dans le changement ce qui leur
permet de se sentir bien positionnés et bien motives dans leur nouvel environnement, sans
cette motivation le projet des NTIC ne peut atteindre ses objectifs.
CONCLUSION

En conclusion on peut déduire que l’introduction des nouvelles technologies


au sein de l’entreprise doit répondre avant tout à un besoin bien défini . Elles sont un moyen
et non pas une fin, mais un moyen stratégique à une époque ou la réactivité est devenu l’arme
absolu.
On ne peut tirer avantages des NTIC que si la stratégie, l’organisation de la firme ainsi
que sa culture sont prêtes a évoluer. Mais avant de penser à leurs implantations il faut bien
réfléchir sur les besoins réels car les coûts induits ne sont pas négligeables.
Mais, rappelons tout d’abord que ces changements ne sont pas automatiques dans la
mesure ou ces technologies ne représentent qu’un potentiel, tout dépend en fait de l’usage
qu’ en fait l’entreprise.
Le but du développement des NTIC dans l’entreprise n’est pas celui de remplacer les
rencontres physiques, entre les individus, mais au contraire, le but est de les enrichir et les
entretenir à travers notamment une multiplication des échanges.
Bibliographie
Emmanuel-Arnaud Pateyron , Robert Salmon, Les Technologies de L’Information et L’Entrepris, Ed
Economica , 1996
Emmanuel-Arnaud Pateyron, Le Management stratégique de l’information, Ed Economica,1994
Henry Mintzberg, Le Management voyage au centre des organisations,Les éditions
d’organisation,1998
Henry Mitzberg, Stratégie et Dynamique des organisatnios , les éditiond d’organisatio, 1989
Jean Marie Gogme, Management de la Qualité, Ed Economica ,1997
BernmanE, Boundet Green ; Implication of skilled-biased technology change, The Quaterly Journal of
Economics, nov 1998
Claudine Batazzi, l’impactbdes NTIC dans l’entreprise CRIC , 2000
Marc Maurice, Les technologies de l’information et de la communication et les problèmes du travail
et de l’emploi, LEST-CNRS ,2000
Pascal Petit, Les NTIC et l’entreprise une révolution des formes de concurrences , CEPREMAP/
CNRS. Paris, 2001

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