Les Enjeux Des NTIC Dans Lentreprise
Les Enjeux Des NTIC Dans Lentreprise
Les Enjeux Des NTIC Dans Lentreprise
Résumé
A l’aube du 21’ème siècle le monde économique est en pleine mouvance, une mutation d’une
économie de production à une économie d’information et de savoir.
Face à ces exigences (mondialisation, ouverture du marche .alliance, partenariat), l’entreprise
doit s’adapter et adapter son organisation avec des outils appropriés. En cela les Nouvelles
Technologie d’Information et de Communication ( NTIC ) offrent la meilleure opportunité pour
l’entreprise .
L’objet de ce travail est de faire apparaître ce que ces technologies apportent de novateurs en
terme de configuration et de fonctionnement organisationnel, et de faire le point sur les
bouleversements qu’elles engendrent à l’intérieur de l’entreprise et dans son environnement le plus
proche.
La question est : comment engager diffuser une démarche NTIC au sein de l’entreprise , avec quel
moyens et outils ?
Introduction
1
Emmanuel-Arnaud Pateyron, Robert Salmon Les nouvelles technologies de l’information et l’entreprise, Ed economica
1996.
définition internationale 3 qui retient comme champ des NTIC des activités économiques qui
contribuent à la visualisation, au traitement, au stockage et à la transmission de l’information
par les moyens électroniques.
D’autre définition comme celle de HERBERT SIMON (prix Nobel des sciences
économiques 1978) et qui paraît la plus, s’est penchée sur les caractéristiques de celles ci.
Selon HERBERT les NTIC aident à rendre :
« Toute information accessible aux hommes, sous forme verbale ou symbolique, existera
également sous forme lisible par ordinateur ; les livres et mémoires seront stockes dans les
mémoires électroniques… » 1
Ainsi les nouvelles technologies d’information et de communication
peuvent être définis comme étant l’ensemble des technologies d’informatiques
et de télécommunication , elles sont les résultats d’une convergence entre technologies . Elles
permettent l’échange des informations ainsi que leurs traitement. Elles offrent aussi de
nouveaux moyens et méthodes de communication.
Toutes ces technologies tournent autour du réseau Internet, ce dernier a permis le
raccourcissement des délais dans la diffusion et le partage des informations.
Avant d’arriver au fondement du World-Wide-Web ou toile d’araignée, la recherche a
passé par plusieurs étapes. Au début des années 90 a mis au point le protocole http et
navigation dans les pages HTML à l’aide de lien hypertexte, puis on a met au point le
navigateur MOSAIC.2
A partir de cela Internet prend une nouvelle dimension, ce n’est plus un réseau
informatique mais plutôt un nouveau média de communication qui ne cesse de se développer
et de se généraliser au fil des jours.
Au niveau des statistiques les chiffres montrent que le nombre d’internautes est
passé de 100 million en 1998 à 130M EN 1999 et 170M une année après et on estime le
nombre à 370 M l’an 2003.3
L’autre particularité des NTIC, et à laquelle aucune technologie ne peut se
mesurer, réside dans le fait qu’elle touche tous les domaines de notre vie : pour faire du
business, vendre, acheter, former, échanger …, il suffit de se connecter sur internet.
Ainsi Internet est devenu un média de communication universel, le premier centre
d’échange de savoir et de diffusion .
L’entreprise, quelque soit sa taille, se trouve au coeur de l’activité écono-
mique et ne pourrait rester à l’écart d’une telle évolution (révolution ) .
Son avenir dépendra de l’importance accorder par les dirigeants à cette mutation. Toute
entreprise doit réagir en temps réel et être en mesure de sauvegarder voir d’améliorer sa
position compétitive dans le marché.
Les tenants de cette stratégie, qualifiés de pessimistes et peu sensibles aux changements
que peuvent apporter les nouvelles technologies d’information et de communication, ne
croient pas à leur nécessite, ou du moins pas pour le moment.
Les arguments qu’utilisent les dirigeants qui freinent ce déploiement, sont tout à fait
légitimes. Pour eux, ces nouveaux outils sont inadaptés à un travail sérieux, ce n’est pas un
objectif prioritaire pour l’entreprise, investir dans de tel outil coûte très cher pour le peut de
résultats qu’il peut rapporter pour l’entreprise.
Lorsque ils s’aperçoivent de l’importance du phénomène ils réagissent mais cette
réaction risque de venir trop tard surtout en matière de maîtrise de ces techniques et l’effet de
l’expérience te de l’apprentissage sont 1des phénomènes clefs de la compétitivité.
A cet égard VAN LIEFLAND soutient l’idée « qu’en général les gens qui ne sont pas
attires par le changement y viennent plus tard ne serait ce que par le désir de faire partie de la
communauté même s’ils ne sont pas intéresses par la maîtrise technologique » 1.
Cette stratégie est considérée comme stratégie de prudence ; les dirigeants d’entreprise
s’engagent dans les changements toute en restant raisonnable. Cependant l’économiste
PHILIP EVANS affirme qu’ « une stratégie attentiste est généralement mauvaise, mieux
vaut échouer cinq fois de suite pour avoir essayer trop taux que d’échouer une seule fois pour
avoir essayer trop tard. ». 1Dans ce cas l’échec est définitif.
2/ La stratégie offensive.
Cette stratégie d’engagement, paraît la plus approprie pour toute entreprise qui veut
jouer un rôle moteur et conforter son image. En effet, l’introduction des NTIC dans
l’entreprise va permettre d’améliorer la productivité (bien qu’elle n’est pas évidente
généralement on parle de productivité organisationnelle) et la qualité des prestations, ce qui
valorise leur image sur le marché. Une telle stratégie va leur permettre également de s’intégrer
dans l’univers des NTIC et de faire face à la globalisation. La stratégie offensive permet aux
clients de l‘entreprise à surmonter le passage vers la mondialisation.
La mise en œuvre de cette stratégie dépend aussi du profil du manager s’il est le genre
qui aime prendre le risque (risk taker), avoir un comportement d’engagement, un mordu de la
technologie, vouloir apprendre et améliorer ses connaissances.
Dans les pays industrialises ou un grand nombre de firmes possèdent un site Internet ;
imaginons donc une entreprise qui n’est pas encore inscrite sur le Web, elle perdra sûrement
une partie de sa clientèle dans un contexte concurrentiel très rude . Cependant, seul les
entreprises qui ont pris l’initiative d’intégrer ces nouvelles technologies vont prendre de la
distance et acquérir plus d’expériences et d’apprentissages.
Adopter la deuxième stratégie, la stratégie offensive pour l’acquisition des nouvelles
technologies n’est plus une question de choix mais plutôt une exigence, un impératif.
1
Peyrat O ; op.cit
De nos jours les NTIC arrivent massivement dans les entreprises sous des formes
différentes, intranet, Internet et visioconférence. L’entreprise est ainsi bouleversée avec ces
changements technologiques qui différent énormément des autres types de développement
technologiques qui concernaient principalement les processus de production eg (robotisation,
automation des processus ).
La nouveauté de cette technologie est qu’elle exige des reformes profondes dans la
structure, les méthodes de travail et son organisation, le style de management.
Dans la littérature de management on distingue deux styles de management : l’un basé
essentiellement sur l’efficacité de la structure de l’entreprise, tandis que l’autre repose sur le
potentiel humain.
Les récentes recherches en sciences de management prônent l’épanouissement de
l’homme sur son lieu de travail et la possible conciliation des objectifs personnels des salaries
avec celle de l’organisation. 1Ainsi le travailleur est considéré comme acteur au lieu d’un
simple outil de production.
Une diffusion rapide et massive des NTIC au sein de l’entreprise contraste avec une
évolution souvent lente des réformes d’organisation de travail et de structure. Tels sont les
traits majeurs apparents du changement technique contemporain.
L’erreur vient généralement du fait que les dirigeants dissocient techniques et
organisation, alors qu’elles ne peuvent s’apprécier séparément. Ainsi la réussite de leurs
diffusion dépend aussi bien des conditions technico-économiques de leurs mise en
application que des structures organisationnels.
L’entreprise taylorienne caractérisée par une structure pyramidale est toujours présente
dans un grand nombre d’entreprises, mais les vestiges de cette dernière vont définitivement
disparaître avec l’arrive en masse des NTIC.
La nature de ces technologies appelle des remaniements structurels et organi-
sationnels de l’entreprise et elles ne déterminent en aucun cas la forme d’organisation ou
le style de management dans la mesure ou elles participent à l’émergence d’un modèle
organisationnel propre à l’entreprise.1
Les modes d’organisation se fondent sur la dichotomie conception-exécution avec une
stricte division de travail sont incompatible avec ces nouvelles technologies. Le PDG autre
fois inaccessible, rigoureux, et autocrate ne sera plus le même avec l’arrive de la messagerie
électronique qui permet à chaque salarié de s’adresser directement et sans intermédiation aux
top exécutive dans une expression beaucoup conviviale que celle utilisée traditionnellement.
Dans une entreprise dite de type cyber-entreprise, la notion de responsabilité
est attribuée au plus compétent et non pas au plus gradé, ainsi on assiste à une gestion par les
compétences et non pas une gestion des compétences comme ce fut le cas dans l’entreprise
de type taylorienne . La catégorie des managers dites cadres intermédiaires va prendre plus
d’importance à cause d’une décentralisation accentuée par l’arrivée de nouveaux canaux de
communications, ce ci veut dire que le système de communication ne contient plus de relais
d’information.
Dans cette nouvelle configuration de la structure d’entreprise on constate, que le
nombre des niveaux hiérarchiques va diminuer et que la tendance générale dans les cyber-
entreprises est vers un aplatissement de la structure hiérarchique. Cependant, il faut
mentionner que certains responsables utilisent les NTIC pour substituer les échanges virtuels
aux rencontres personnels par souci d’économie ou peur de confrontation.
1
Henry Mintzber, Le Management voyage au centre des organisation, Les éditions d’organisation,1998.
D- Les NTIC et l’organisation du travail
1
Claudine Batazzi, l’impactbdes NTIC dans l’entreprise CRIC , 2000.
1
Pettingrew A M, Whipp R; Managing changes for competitive success, Oxford Blackwe; 1996
de projet. Il offre ainsi une meilleure complémentarité à la messagerie électronique.
L’intérêt de ce groupware est avant tout:
- Améliorer la capacité de réaction en terme de rapidité et de qualité
- L’information peut circuler plus vite avec de meilleur potentiel de coopération,
ainsi il est possible de mettre en réseau les compétences disponibles dans l’entreprise.
* Workflow , généralement on associe au groupware la coordination de la circulation
des documents, une tache accomplie par workflow, celui ci peut donc être défini comme un
ensemble de dispositifs techniques permettant la diffusion, l’administration et l’exécution
d’un flux d’informations au sein du group de travail. L’intérêt du workflow est :
- Optimiser la cohésion entre les intervenants et les temps de réponses.
- Simplifier le travail de chacun en lui précisant les taches à réaliser en prévoyant des
procédures prédéfinies. Toutefois une implantation de workflow implique que la firme
effectue des taches répétitives qui puissent être automatisées. Mais avant de penser à leur
utilisation, il faut bien réfléchir sur les besoins réels car les coûts induits par de telle
technologie est très lourde à supporter.
- La formation continue apparaît dans ce cas indispensable étant donne l’obsolescence rapide
des TIC.
Le temps de travail ne se mesure plus en temps de présence mais également en temps de
disponibilité on line pour coopérer à distance et en temps de créativité2. C’est ainsi que le
travail à envahi la sphère privé et appellent de nouvelle formes d’organisation et de
contrôle.
1
Marc Maurice ; Les Technologies de L’Information et de la Communication et les problémes de travail et de l’emploi,
LEST-CNRS, Aix-en-Provence ; 2000
E- Les NTIC et le système de communication.
Afin de réussir l’introduction des nouvelles technologie au sein d’une entreprise il faut
s’assurer que :
- Avant de s’aventure dans de telle technologie, il est prudent de créer des groupes de
travail pour observer les concurrents et le marché et pour réfléchir sur le potentiel usage qu’il
peut en être fait.
- La création des projets pilotes permet de mettre en place des équipes techniques
compétentes pour mesurer l’impact sur l’organisation, puis valider les choix avant la
généralisation de la nouvelle technologie à l’ensemble de la firme. Avec cette méthode
pragmatique on diminue le risque d’échec et de rejet.1
- En outre, pour que la greffe réussisse, il est souvent préférable que les novelles
pratiques viennent cohabiter voir hybrider les anciennes et s’appuyer sur elles. Cela veut dire
une fois on implante Internet, par exemple, la substitution des communication électroniques
aux anciennes doit s’opérer par étape. Ainsi, on commence par mettre en ligne des services
publiques simples et incontournables comme le répertoire téléphonique ou la messagerie, en
1
Sigot F ; Que devient la qualité totale dans la nouvelle économie ; Qualité e mouvement ; N°49 ; Avr 2001.
les doublant en premier temps par les supports classiques papiers qui disparaîtront ensuite
progressivement.
Avec les NTIC ; la performance technique n’est plus un critère déterminant de succès,
mais c’est l’appropriation des projets par l’ensemble du personnel qui les légitiment. C’est
ainsi qu’une information à partir d’Internet ne sera d’aucune utilité si les individus ne
communiquent pas à travers cette information et par conséquent l’investissement conçu en
NTIC sera inutile.
L’autre point qui peut garantire la réussite de cette implantation concerne l’implication
des dirigeants, le top exécutif surtout lorsqu’il s’agit de mesurer les changements
d’organisation et l ‘évolution des compétences liées au nouvelles technologies.
La collaboration entre les différents services de l’entreprise qui n’ont ni les mêmes
priorités ni forcément l’habitude de travailler ensemble, est primordiale pour l’amorce d’un
travail d’équipe et un échange transversal des informations.
L’arrivée des NTIC a provoqué une rapide évolution des métiers et afin de suivre
cette mutation la firme doit adopter une politique de formation continue aux nouvelles
méthodes de travail, aux nouveaux modes de gestion de l’information.
Enfin, tous les acteurs de l’entreprise doit être inclus dans le changement ce qui leur
permet de se sentir bien positionnés et bien motives dans leur nouvel environnement, sans
cette motivation le projet des NTIC ne peut atteindre ses objectifs.
CONCLUSION