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REPUBLIQUE TUNISIENNE

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE ET DE LA TECHNOLOGIE

*************

CERTIFICAT D’ETUDES SUPERIEURES DE REVISION COMPTABLE


SESSION PRINCIPALE – JUIN 2012

CORRIGE INDICATIF DE L’EPREUVE


DE REVISION COMPTABLE

BAREME :
1ère Partie : 5,75 points
2ème Partie : 6,75 points
3ème Partie : 3 points
4ème Partie : 4,5 points

Remarque :
Le corrigé est un corrigé pédagogique. L’évaluation et la notation des étudiants sont déterminées
sur la base des éléments clés de la réponse.

PREMIERE PARTIE (5,75 points)

Dossier N°1: (3,5 points)


Une entité peut recevoir de ses clients des éléments d’immobilisations corporelles qu’elle doit
utiliser pour leur fournir un accès continu à une source d’approvisionnement de matières
premières ou de service. Par exemple, une entité qui externalise ses fonctions de technologie
de l’information peut transférer ses éléments existants d’immobilisations corporelles au
prestataire de services externe.
Ces opérations sont traitées selon l’IFRIC 18 « transferts d’actifs provenant de clients » dont
les paragraphes 4 et 5 stipulent « La présente Interprétation s’applique à la comptabilisation
de transferts d’éléments d’immobilisations corporelles par des entités qui reçoivent de
tels transferts de leurs clients.
Les contrats qui entrent dans le champ d’application de cette Interprétation sont les contrats
dans lesquels une entité reçoit d’un client un élément d’immobilisations corporelles que
l’entité doit ensuite utiliser pour raccorder le client à un réseau ou pour fournir au client
un accès continu à une offre de biens ou de services, ou encore les deux. »
L’étude de la substance de cette opération doit porter sur les points suivants :

 Qualification de l’opération entre les deux sociétés (Transferts ou non d’actifs


provenant d’un client) ;
 Comptabilisation initiale du serveur, objet du transfert, chez Web Access ;

1
 Traitement de l’incidence de cette opération sur les produits des activités ordinaires
« PAO » de Web Access ;

 Qualification de l’opération d’un transfert d’un actif ?


Lorsque Web Access a reçu de Tech-Med un transfert d’un élément d’immobilisations
corporelles, elle doit évaluer si l’élément transféré satisfait à la définition d’un actif énoncée
dans le Cadre conceptuel. En vertu du paragraphe 49(a) du Cadre, « un actif est une
ressource contrôlée par l’entité du fait d’événements passés et dont l’entité attend des
avantages économiques futurs ».
Dans la plupart des circonstances, l’entité obtient le droit de propriété de l’élément
d’immobilisations corporelles transféré. Cependant, pour décider de l’existence d’un actif, la
question du droit de propriété n’est pas essentielle. Aussi, si le client continue de contrôler
l’élément transféré, il ne sera pas satisfait à la définition d’un actif malgré le transfert de
propriété.

Une entité qui contrôle un actif peut généralement en disposer à sa guise. Par exemple, l’entité
peut échanger cet actif contre d’autres actifs, l’utiliser pour produire des biens ou des services,
faire payer le prix de son utilisation à des tiers, l’utiliser pour régler des passifs, le détenir ou
le distribuer aux propriétaires.
Pour apprécier la question du contrôle de l’élément transféré, l’entité qui reçoit d’un client un
transfert d’un élément d’immobilisations corporelles doit considérer tous les faits et
circonstances pertinents. Par exemple, même si l’entité doit utiliser l’élément
d’immobilisations corporelles transféré pour fournir un ou plusieurs services au client, il peut
avoir la capacité de décider des conditions d’exploitation et d’entretien de l’élément
d’immobilisations corporelles transféré et de la date de son remplacement. Dans ce cas,
l’entité doit normalement conclure qu’elle contrôle l’élément d’immobilisations
corporelles transféré. (0,25 point)
Une entité peut convenir de fournir une ou plusieurs prestations de services en échange de
l’élément d’immobilisations corporelles transféré, comme par exemple lui fournir un accès
continu à une offre de biens ou de services. Conformément au paragraphe 13 de l’IAS 18,
l’entité doit identifier les services identifiables séparément qui sont inclus dans le contrat. Les
caractéristiques qui indiquent que un service identifiable séparément sont notamment les
suivantes :
(a) un raccordement à un service est effectué pour le client et constitue pour ce client
une valeur en lui même;
(b) la juste valeur du service de raccordement peut être évaluée de façon fiable.
Une caractéristique qui indique que fournir au client un accès continu à de services est un
service identifiable séparément est notamment qu’à l’avenir, le client qui effectue le transfert
reçoit les services à un prix inférieur au prix qui serait facturé sans le transfert de
l’élément d’immobilisations corporelles.

Pour le cas du transfert du serveur, les éléments ci-après démontre qu’il y a un transfert
d’immobilisation entre Web Access et Tech-Med :

 Conformément aux termes du contrat initial, Web Access sera chargée de la


maintenance, l’entretien et la sécurité du nouveau serveur ; (Extrait de l’énoncé)
 Les redevances fixes annuelles sont dues le 02 Janvier de chaque année pour un
montant annuel de 48.000 DT et le montant à payer lors du règlement des redevances
2
annuelles par la société Tech-Med pour les trois premiers exercices est fixé à 13.000
DT par année;
 La durée économique du serveur est estimée à 5 années alors que la durée
d’engagement envers Tech-Med est de 4 années.

Cette opération est donc qualifiée de transfert d’une immobilisation corporelle pour
Web Access. (0,25 point)

 Comptabilisation initiale du serveur transféré chez Web Access


Web Access doit comptabiliser le serveur transféré en tant qu’élément d’immobilisations
corporelles (0,25 point) conformément au paragraphe 7 de l’IAS 16 (c'est-à-dire (a) il est
probable que les avantages économiques futurs associés à cet élément iront à l’entité ; et (b) le
coût de cet actif peut être évalué de façon fiable) et évaluer son coût de comptabilisation
initiale à la juste valeur conformément au paragraphe 24 de cette Norme. (0,25 point)

 Comptabilisation du crédit
Web Access a reçu un serveur qui doit être comptabilisé et évalué conformément aux
paragraphes 9 à 11 de l’IFRIC 18 c'est-à-dire en tant que immobilisation. Pour la contre
partie, en vertu du paragraphe 12 de IAS 18, « lorsque des biens sont vendus ou des services
sont rendus en échange de biens ou services dissemblables, l’échange est considéré comme
une transaction générant des produits des activités ordinaires ».
Selon les termes des contrats le transfert du serveur constituerait un échange de biens en
contre partie de services à rendre. En conséquence, Web Access doit comptabiliser selon
l’IAS 18 un produit qui sera étalé sur la période de remboursement c'est-à-dire 3 années.
L’entité doit comptabiliser les produits lorsque le service est exécuté conformément au
paragraphe 20 de l’IAS 18. Si un service continu est identifié comme faisant partie du
contrat, la période au cours de laquelle le produit doit être comptabilisé pour ce service
est généralement déterminée par les termes du contrat conclu avec le client. (0,25 point)
Par conséquent, Web Access devrait comptabiliser au titre des trois premiers exercices
un produit qui correspond au montant de la redevance, soit 48.000 DT et non pas
uniquement le montant encaissé au tire de la redevance annuelle. (0,25 point)

Calcul du coût du serveur


Prix d’achat : (50 000 $ * 1,5) = 75 000 DT
Droit de douane : (20% * 75 000) = 15 000 DT
Frais d’installation et de mise en marche = 15 000 DT

Coût total : 105 000 DT


Ecriture comptable chez la société Web Access :

Exercice 2010
1- Transfert de l'immobilisation (0,25 point)
02/01/2010
(B) Immobilisation Corporelle 105 000,000
(B) Clients Avances et Acomptes
Ou Produit constaté d’avance 105 000,000

3
2- Comptabilisation de la redevance annuelle (0,5 point) :
02/01/2010
(B) Clients Tech-Med 13 000,000
(B) Clients Avances et Acomptes 35 000,000
(R) PAO 48 000,000

NB : L’écriture pourrait être acceptée selon le schéma comptable suivant : La redevance annuelle est répartie sur
12 mois : 48 000/ 12 mois = 4 000 DT/ mois (de janvier 2010 à décembre 2010)
02/01/2010

(B) Clients Tech-med 13 000,000

(B) Clients Avances et Acomptes 35 000,000

(R) PAO 4 000,000

(B) Produit Constaté d'avance 44 000,000

3- Comptabilisation de la redevance variable du mois de janvier 2010 (0,25 point)


31/01/2010

(B) Clients Tech-Med 8 000,000

(R) PAO 8 000,000

4- Constatation de l'amortissement année 2010 (0,25 point)


31/12/2010

(R) Dotation aux amortissements des immobilisations corporelles 21 000,000


(B) Amortissement des immobilisations
corporelles 21 000,000

21 000 DT = 105 000 DT/ 5 Années

Exercice 2011 ((0,25 point) si deux écritures, au moins, sont correctes.


1- Comptabilisation de la redevance annuelle
02/01/2011
(B) Clients Tech-Med 13 000,000
(B) Clients Avances et Acomptes 35 000,000
(R) PAO 48 000,000

NB : L’écriture pourrait être acceptée selon le schéma comptable suivant : La redevance annuelle est répartie sur
12 mois : 48 000/ 12 mois = 4 000 DT/ mois ( de janvier 2011 à décembre 2011)
02/01/2011

(B) Clients Tech-med 13 000,000

(B) Clients Avances et Acomptes 35 000,000

(R) PAO 4 000,000

(B) Produit Constaté d'avance 44 000,000

4
2- Comptabilisation de la redevance variable du mois de janvier 2011
31/01/2011
(B) Clients Tech-Med 12 000,000
(R) PAO 12 000,000

3- Constatation de l'amortissement année 2011


31/12/2011
(R) Dotation aux amortissements des immobilisations corporelles 21 000,000

(B) Amortissement des


immobilisations corporelles 21 000,000

5- Détermination de la juste valeur au 31/12/2011 et les écritures comptables à passer (l’étudiant sera noté sur
0,5 point soit il fait le premier traitement ou le deuxième traitement. Le 0,5 est réparti 0,25 pour le calcul
et 0,25 pour les écritures comptables)

(NB : Deux présentations d’écritures sont possibles selon la méthode choisie par l’étudiant)
Valeur Brute 105 000,000
Amortissement cumulé 42 000,000
VCN au 31/12/2011 63 000,000
Juste valeur au 31/12/2011 45 000,000
Ecart de réévaluation (Perte en résultat) -18 000,000

31/12/2011
(R) Amortissement immobilisation corporelle 42 000,000
(B) Immobilisation corporelle 42 000,000
31/12/2011
(R) Perte de réévaluation (Dépréciation d’actifs)
18 000,000
(B) Immobilisation corporelle 18 000,000

Le deuxième traitement possible et l’écriture correspondante se présentent ainsi :

Coefficient de réévaluation 0,71428571

Valeur Valeur avant Ecart


réévaluée Réévaluation Réévaluation
Valeur Brute réévaluée 75000 105 000,000 30 000,000
Amortissement réévalué 30000 42 000,000 12 000,000
VCN réévaluée 45000 63 000,000 18 000,000

31/12/2011

(RT) Perte de réévaluation (dépréciation d’actif) 18 000,000

(B) Amortissement immobilisation corporelle 12 000,000

(B) Immobilisation corporelle 30 000,000

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Dossier N°2 (2,25 points)

A/ Entrepôt en Espagne :
a) Traitement de l’entrepôt de stockage (1 point répartie comme suit):

La société Sun Fruit applique la méthode de la réévaluation pour la comptabilisation des


constructions. Selon l’IAS 21 « A chaque date de clôture, les éléments non monétaires en
monnaie étrangère qui sont évalués à la juste valeur doivent être convertis en utilisant les
cours de change de la date à laquelle cette juste valeur a été déterminée ». Pour notre cas, la
date de réévaluation est le 31 décembre 2011. (0,25 point)
Si le profit résultant de la réévaluation est porté en capitaux propres, les écarts de change
résultant de la réévaluation seront comptabilisés en capitaux propres. Lorsqu’un profit ou une
perte sur un élément non monétaire est comptabilisé directement dans les capitaux propres,
chaque composante de change de ce profit ou de cette perte doit être directement
comptabilisée dans les capitaux propres ». (0,25 point)

En conséquence, les écarts relatifs à la réévaluation de l’entrepôt seront constatés sur


l’entrepôt et son amortissement en contre partie des capitaux propres. Le calcul des écarts de
réévaluation et de change se présente comme suit : (0,25 point)
Calcul de l'Ecart de réévaluation en Calcul de l'écart global en DT au
Euros au 31/12/2011 31/12/2011
Ecart de Ecart au
Réévaluation Diff de
Entrepôt Acquisition réévaluation taux du Ecart Global
au 31/12 change
en Euros 31/12
Valeur brute 200 000,00 225 641,03 25 641,03 48 717,949 60 000,000 108 717,949
Amortissement 5 000,00 5 641,03 641,03 1 217,949 1 500,000 2 717,949
VCN 195 000,00 220 000,00 25 000,00 47 500,000 58 500,000 106 000,000

 225 641,03 = (220 000/195 000)* 200 000 € ;


 5 641,03 = (220 000/195 000)* 5 000 € ;
 25 641,03 = 225 641,03 – 200 000 €;
 641,03 = 5641,03 – 5 000 € ;
 48 717,949 = 25 641,03 * 1,9 ;
 1 217,949 = 641,03€ * 1,9 ;
 58 500 = (200 000 * (1,9 – 1,6)) - 1 500 ;
 108 717,949 = 48 717,949 + 60 000
 106 000 = 47 500 + 58 500.

31/12/2011 (0,25 point)


(B) Construction 108 717,949
(B) Amortissement des constructions 2 717,949
(C) Ecart de réévaluation des immobilisations corporelles * 47 500,000
(C) Ecart de change sur éléments non monétaires * 58 500,000
* L’étudiant peut regrouper les 2 montants Ecart de réévaluation

Ou, (avec 0,25 point pour les deux écritures)

6
31/12/2011
(B) Amortissements des constructions 8 000,000
(B) constructions 8 000,000
8 000 = 320 000 *5% * 6/12

31/12/2011
(B) Construction 106 000,000
(C) Ecart de réévaluation des immobilisations corporelles 47 500,000
(C) Ecart de change sur éléments non monétaires 58 500,000

b) Acquisition de la chambre frigorifique et des stocks (0,25 point).

Chambre Frigorifique : Cette immobilisation est un élément non monétaire évalué à


la date de clôture selon le modèle du coût, par conséquent il reste comptabilisé au taux
historique d’acquisition, aucun écart n’est constaté sauf en cas de dépréciation.

Pour le stock de Fruits il s’agit d’un élément non monétaire évalué à la date de
clôture selon le modèle du coût, par conséquent il reste comptabilisé au taux historique
d’acquisition, aucun écart n’est constaté sauf en cas de dépréciation.

Selon l’IAS 21 « Les éléments non monétaires en monnaie étrangère qui sont évalués
au coût historique doivent être convertis en utilisant le cours de change à la date de la
transaction »

c) La créance du client canadien (0,25 point) :

Il s’agit d’un élément monétaire qui sera évalué à la date de clôture au cours de clôture. Un
gain de change doit être constaté au titre de l’actualisation de la créance.

IAS 21 « A chaque date de clôture :


(a) les éléments monétaires en monnaie étrangère doivent être convertis en utilisant le
cours de clôture ; ».
« Les écarts de change résultant du règlement d’éléments monétaires ou de la conversion
d’éléments monétaires à des cours différents de ceux qui ont été utilisés lors de leur
comptabilisation initiale au cours de la période ou dans des états financiers antérieurs doivent
être comptabilisés en produits ou en charges de la période au cours de laquelle ils surviennent.
31/12/2011
(B) Client 3 750,000
(R) Gain de change 3 750,000
3 750,000 DT = 75 000 * (1,2 – 1,15)
B/ Prêt à la filiale : (0,75 point réparti comme suit)
Le prêt à la filiale est un instrument financier évalué à la date de comptabilisation à la juste
valeur et ultérieurement au coût amorti diminué des éventuelles dépréciations et en utilisant le
taux effectif. Le prêt a été accordé sans frais de transaction par conséquent le coût initial
est de 225 000 DT. En l’absence de frais de transaction, le taux effectif sera égal au taux
réel c'est-à-dire 6%. Les écarts constatés sur les prêts et créances sont constatés au résultat.
(0,25 point)

7
31/12/2011 (0,25 point)
(B) Intérêt courus sur créances rattaché à la filiale 14 250,000
(R) Produit Financier 14 250,000

Deux traitements sont acceptés :


31/12/2011(0,25 point)
(B) Prêt à la Filiale 60 000,000
(RT) Ecart de réévaluation 60 000,000

14 250,000 DT = 150 000 * 6% * 10/12 * 1,9


60 000,000 DT = 150 000 * (1,9 – 1,5).

Ou bien
31/12/2011(0,25 point)
(B) Prêt à la Filiale 60 000,000
(CP) Ecart de réévaluation 60 000,000

DEUXIEME PARTIE (6,75 points)

1) Conformité aux normes internationales d’audit et diligences complémentaires


0,25 point par diligences non conformes ou complémentaires évoquées avec un
maximum de 5,5 points
1.1. Communication avec le gouvernement d’entreprise sur le contrôle interne :
L'auditeur doit déterminer si, sur la base des travaux d'audit effectués, il a relevé une ou
plusieurs déficiences dans le contrôle interne.
Lorsque l'auditeur a relevé une ou plusieurs déficiences dans le contrôle interne, il doit
déterminer, sur la base des travaux d'audit effectués, si, pris individuellement ou ensemble,
elles constituent des déficiences majeures.
Dans le cas d’espèce, le cabinet a constaté que l’application informatique commerciale
n’intègre pas des contrôles suffisants assurant la non-modification des données. Cette
insuffisance de contrôle interne est qualifiée de défaillances majeures. Selon l’ISA 265,
l'auditeur doit communiquer par écrit, et en temps opportun, aux personnes constituant le
gouvernement d'entreprise les déficiences majeures dans le contrôle interne qu'il a relevées au
cours de l'audit.
L'auditeur doit également communiquer en temps voulu à la direction, à un niveau
hiérarchique approprié par écrit, les déficiences majeures relevées dans le contrôle interne
qu'il a communiquées, ou à l'intention de communiquer, aux personnes constituant le
gouvernement d'entreprise, à moins qu'il soit inapproprié de les communiquer directement à la
direction en la circonstance.

Le cabinet doit communiquer par écrit les défaillances sur le contrôle interne directement au
conseil d’administration sous forme d’un rapport sur le contrôle interne. (0,25 point)

8
1.2. Exploitation des résultats du SUM :

L’objectif du test est de s’assurer de l'existence des soldes de comptes clients débiteurs en
sélectionnant un échantillon de soldes clients et envoyer des lettres de confirmations.
Le risque d'anomalies significatives dans les assertions est élevé. En l’absence d'autres
sources de confiance, un facteur de confiance de 3,0 est utilisé.
Le seuil de signification (erreur tolérable) = 100.000 DT
Le seuil de travail = 80.000 DT
Intervalle de l’échantillonnage I= ST/FF= 80000/3= 26.666
Les erreurs sont supérieures à l’intervalle d’échantillonnage. Elles ne sont ni extrapolées et ni
ajustées.
Total des erreurs majorantes : 150.000 - 120.000 = 30.000 DT (1er client)
Total des erreurs minorantes : 144.100 - 180.400 = (36.300) DT (2ème client)
Erreur nettes : (6.300) DT
La conclusion du test est qu’à 95% (FF=3), le compte client n’est pas sous-évalués de plus de
(80000+ 6.300= 86.300). Le seuil alloué est 100.000 Dinars, donc le compte clients est affecté
par des erreurs inférieures au seuil alloué. (0,25 point)

1.3. Les confirmations négatives :


Les confirmations négatives fournissent des éléments probants moins convaincants que ne le
donnent les confirmations positives. En conséquence, l'auditeur ne doit avoir recours à des
demandes de confirmations négatives comme seul contrôle de substance destiné à répondre à
un risque évalué d'anomalies significatives au niveau des assertions que si les facteurs
suivants sont réunis :
(a) l’auditeur a évalué le risque d'anomalies significatives à un niveau faible et a recueilli des
éléments probants suffisants et appropriés concernant l'efficacité du fonctionnement des
contrôles se rapportant à l'assertion concernée;
(b) la population des éléments soumis à des procédures de confirmation négative comprend un
grand nombre de soldes de comptes, transactions ou conditions de faible valeur et homogènes;
(c) un taux très bas de divergences est attendu; et
(d) l’auditeur n'a pas connaissance de circonstances ou de conditions qui conduiraient les
destinataires des demandes de confirmation négative à ignorer celles-ci.
Dans le cas d’espèce, les conditions d’utilisation de la confirmation négative ne sont pas
remplies principalement la confiance dans les contrôles internes est très faible. Ainsi, le
recours à la confirmation négative comme seul contrôle de substance n’est pas suffisant. (0,25
point)
En plus, la société PHARMA INTERNATIONAL, principal client de la société, est une partie
liée. L’auditeur doit s’assurer que les transactions ont été conclues à des conditions
équivalentes à celles pratiquées dans un contexte de concurrence normale. (0,25 point)
La confirmation directe ne fournit d’élément probant que concernant l’assertion d’existence.
Il aurait donc fallu mettre en œuvre des diligences appropriées concernant les autres assertions
en particulier l’exhaustivité et l’évaluation. (0,25 point)
1.4. Utilisation de contrôles de substance :
Selon ISA 330, l'auditeur doit concevoir et réaliser des tests de procédures pour recueillir des
éléments probants suffisants et appropriés quant à l'efficacité du fonctionnement des contrôles
internes concernés si :
(a) il prévoit sur la base de son évaluation des risques d'anomalies significatives au niveau des
assertions, que les contrôles fonctionnent avec efficacité (c'est-à-dire qu'il envisage de

9
s'appuyer sur le fonctionnement efficace des contrôles pour déterminer la nature, le calendrier
et l'étendue des contrôles de substance) ; ou
(b) les contrôles de substance seuls ne peuvent fournir des éléments probants suffisants et
appropriés au niveau des assertions.
Dans le cas d’espèce, la société est fortement informatisée, l’associé chargé de la mission
décide de recourir à une stratégie corroborative. Les diligences d’audit se sont limitées à
l’exploitation des résultats de confirmation. Des contrôles de substance seuls ne peuvent
fournir des éléments probants suffisants et appropriés. Le cabinet doit prévoir un minimum de
tests de procédure pour étayer sa compréhension du système de contrôle interne. (0,25 point)
2) Comptabilisation et audit des frais de recherche et développement :
Le directeur comptable capitalise tous les frais de recherche et développement engagés au
cours de l’exercice 2011.
Cependant, conformément à IAS 38 immobilisations incorporelles :

* les frais de recherche sont obligatoirement comptabilisés en charges lorsqu’ils sont


encourus, car l’existence d’avantages économiques futurs n’est pas démontrable.
* les frais de développement sont obligatoirement immobilisés si l’entité peut prouver qu’elle
satisfait aux six critères suivants simultanément :
(a) la faisabilité technique de l’achèvement de l’immobilisation incorporelle en vue de sa
mise en service ou de sa vente.
(b) son intention d’achever l’immobilisation incorporelle et de la mettre en service ou de la
vendre.
(c) sa capacité à mettre en service ou à vendre l’immobilisation incorporelle.
(d) la façon dont l’immobilisation incorporelle générera des avantages économiques futurs
probables. L’entité doit démontrer, entre autres choses, l’existence d’un marché pour la
production issue de l’immobilisation incorporelle ou pour l’immobilisation incorporelle elle-
même ou, si celle-ci doit être utilisée en interne, son utilité.
(e) la disponibilité de ressources techniques, financières et autres, appropriées pour achever le
développement et mettre en service ou vendre l’immobilisation incorporelle.
(f) sa capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables à l’immobilisation
incorporelle au cours de son développement. (0,25 point)
Il existe un risque que les projets ne satisfont pas aux critères (départ de personnel
scientifiques clés, difficulté de financement) et par conséquent les frais de développement
devraient être comptabilisés en charge lorsqu’ils sont encourus. (0,25 point)
Selon ISA 580, bien que les déclarations écrites fournissent des éléments probants
nécessaires, elles ne fournissent pas en elles-mêmes des éléments probants suffisants et
appropriées concernant chacune des questions qu'elles traitent. De plus, le fait que la direction
a fournit des déclarations écrites fiables n'affecte pas la nature ou l'étendue des autres
éléments probants que l'auditeur recueille concernant le fait que la direction a satisfait ses
responsabilités ou concernant des assertions spécifiques.
Le cabinet s’est contenté d’exiger une lettre d’affirmation sur le caractère raisonnable de ces
frais. Les déclarations de la direction ne remplacent en aucune façon les éléments probants
suffisants et adéquats que l’auditeur s’attend normalement à trouver. (0,25 point)
L’auditeur devrait revoir le compte frais de développement et examiner le détail de ce compte
pour s'assurer que seulement les projets qui satisfont les critères de capitalisation sont inclus
comme une immobilisation incorporelle. (0,25 point)

10
3) Evaluation des stocks
3.1. Technique d’évaluation du coût standard
Selon IAS 2, les techniques d’évaluation du coût des stocks, telles que la méthode du coût
standard ou la méthode du prix de détail, peuvent être utilisées pour des raisons pratiques si
ces méthodes donnent des résultats proches du coût. Les coûts standards retiennent les
niveaux normaux d’utilisation de matières premières et de fournitures, de main d’œuvre,
d’efficience et de capacité. Ils sont régulièrement réexaminés et, le cas échéant, révisés à la
lumière des conditions actuelles.

Les coûts standards des stocks sont déterminés à la date de mise en exploitation du produit et
ne sont pas réexaminées. (0,25 point)

La Norme ISA 450 définit une anomalie comme représentant un écart entre le montant, le
classement, ou la présentation d'un élément présenté dans les états financiers, ou l'information
fournie, et le montant, le classement, la présentation ou l'information fournie, exigés pour ce
même élément selon le référentiel comptable applicable. En conséquence, une anomalie
significative dans les états financiers peut être en rapport avec :

(b) l'application des méthodes comptables retenues ;
• lorsque la direction n'a pas appliqué les méthodes comptables retenues fixées par le
référentiel comptable de manière permanente, y compris lorsqu'elle n'a pas appliqué
les méthodes comptables retenues de manière permanente entre les périodes ou par
rapport à des opérations ou à des événements similaires (permanence dans
l'application) ; ou
• en raison de la méthode suivie pour l'application d'une méthode comptable
retenue (telle qu'une erreur non intentionnelle dans son application).

Dans le cas d’espèce, la société n’a pas appliqué correctement la méthode du coût standard. Il
s’agit d’une anomalie significative conformément à l’ISA 540. (0,25 point)

3.2. Utilisation des travaux d’un cabinet de conseil désigné par la direction

Si les informations qui seront utilisées comme éléments probants ont été produites à partir des
travaux d'un expert désigné par la direction, l'auditeur doit, dans la mesure du possible et en
tenant compte de l'importance des travaux de cet expert pour les besoins de l'audit :

(a) évaluer la compétence, les aptitudes et l'objectivité de cet expert;


(b) acquérir la connaissance des travaux de cet expert;
(c) apprécier le caractère approprié des travaux de cet expert à utiliser en tant qu'éléments
probants pour l'assertion concernée.

Le cabinet s’est contenté d’examiner les CV des intervenants du cabinet de conseil ALPHA
CONSULTING pour évaluer la qualité des travaux du cabinet. Il n’a pas vérifié le point b et
c. (0,25 point)

3.3. Fourchette d’estimation

Selon ISA 540, l'auditeur peut conclure que des évaluations justifiées d'une estimation
comptable effectuées à partir des éléments probants recueillis diffèrent de l'estimation
ponctuelle de la direction. Lorsqu'un élément probant justifie d'une estimation ponctuelle,

11
l'écart entre l'estimation ponctuelle de l'auditeur et celle de la direction constitue une
anomalie. Lorsque l'auditeur est parvenu à la conclusion que l'utilisation de la fourchette
d'estimations qu'il a déterminée fournit des éléments probants suffisants et appropriés, une
estimation ponctuelle de la direction qui sort de cette fourchette sera considérée comme non
étayée par des éléments probants. En pareil cas, l'anomalie est au moins égale à la
différence entre l'estimation ponctuelle de la direction et le montant donné par
l'extrémité la plus proche de la fourchette d'estimations de l'auditeur.

La dotation aux provisions pour dépréciation des stocks des produits finis n’est que de
1.411.197 DT. D’où une insuffisance de provision de 1.088.803 DT. (0,25 point)

4) Premier audit

S’agissant d’une mission initiale, et suite à la perte des archives antérieures à 2011, il est donc
certain que l’auditeur n’ait pas pu obtenir des éléments probants suffisants et adéquats
concernant les soldes d’ouverture, conformément à ISA 510, surtout pour les postes
nécessitant en général l’examen des documents justificatifs des soldes et pour lesquels des
procédures alternatives ne sont pas réalisables (immobilisations par exemple). (0,25 point)
Cette situation se trouve aggravée par :
- L’absence d’audit des états financiers 2010 établis conformément au référentiel IFRS.
- Bien que les états financiers, établis selon le SCE, ont été audités au cours de l’exercice
2009, qui est l’exercice ayant précédé la nomination du cabinet Audit & Conseil en tant
qu’auditeur, le commissaire aux comptes a émis une opinion sans réserves alors que la revue
de celui-ci a révélé des soldes d’ouverture qui contiennent des anomalies significatives : des
soldes débiteurs et créditeurs non justifiés et significatives (ils ne doivent pas être
compensés). (0,25 point)

5. Impact des points soulevés sur le rapport d’audit

5.1. Détermination du seuil de signification

Le Seuil de Signification est le montant qui modifierait la décision d’un utilisateur


"raisonnable” se basant sur les états financiers. Pour cela, le seuil est déterminé en fonction
des utilisateurs et de leurs besoins.
La société française et ses auditeurs, pour des besoins de consolidation et d’estimation de la
valeur de la participation, sont les utilisateurs privilégiés. Donc, à priori la rubrique « capitaux
propres » intéresse ces utilisateurs. (0,25 point)

D’après le guide de l’IFAC, les pourcentages suivants sont généralement retenus. (0,25 point)

RUBRIQUE Minimum Maximum Moyenne


Capitaux propres (3 à 5%) 630.279 1.050.465 840.372

5.2. Les modifications à apporter au contenu du rapport d’audit

Incapacité de recueillir des éléments probants :


Des soldes débiteurs et créditeurs non justifiés 1.430.300
(1.410.500)

12
Selon ISA 510, lorsque l'auditeur n'est pas en mesure de recueillir des éléments probants
suffisants et appropriés sur les soldes d'ouverture, il doit exprimer une opinion avec réserve
ou formuler une impossibilité d'exprimer une opinion portant sur les états financiers, selon le
cas, conformément à la Norme ISA 705. (0,25 point)
Désaccord avec la direction : (0,25 point)
Capitalisation des frais de recherche et développement 1.140.000
Insuffisance de provisions sur stock 1.088.803
Méthodes comptables du coût standard non appliqué correctement

Selon ISA 705, Diffus (ou non circonscrit) – expression utilisée, dans le contexte
d'anomalies, pour décrire les incidences sur les états financiers des anomalies ou les
incidences possibles sur ceux-ci des anomalies, s'il en existe, qui ne sont pas détectées en
raison de l'impossibilité de recueillir des éléments probants suffisants et appropriés. Les
incidences diffuses sur les états financiers sont celles qui, selon le jugement de l'auditeur :
(i) ne sont pas circonscrites à des éléments, comptes ou rubriques spécifiques des états
financiers;
(ii) représentent ou peuvent représenter, si elles sont circonscrites à des éléments, comptes ou
rubriques spécifiques, une proportion importante des états financiers; ou
(iii) au regard des informations fournies, sont fondamentales pour la compréhension de
l'utilisateur des états financiers. (0,25 point)

L’incidence du désaccord est significative et diffus : stock, immobilisations incorporelles,


charges, dotations aux provisions, capitaux propres, résultat net, total des actifs, total des
passifs. L'auditeur doit exprimer une opinion défavorable lorsqu'il conclut, après avoir
recueilli des éléments probants suffisants et appropriés, que des anomalies, prises
individuellement ou en cumulé, sont à la fois significatives et diffuses dans les états
financiers. (0,25 point)

5.3. Un paragraphe descriptif d'autres questions

Selon ISA 710, si les états financiers de la période précédente n'ont pas été audités, l'auditeur
doit indiquer dans un paragraphe descriptif d'autres questions que les états financiers
comparatifs ne sont pas audités. (0,25 point)

6. Autre point :
Communication avec le gouvernement au cours de la mission :
Selon ISA 260, l’auditeur doit communiquer aux personnes constituant le gouvernement
d'entreprise : (0,25 point)
- Étendue des travaux d'audit et du calendrier de réalisation prévus
- Problèmes importants relevés lors de l'audit
- Les résultats des travaux d’audit.
Dans le cas d’espèce, tous les travaux d’audit du cabinet Audit & Conseil ont été directement
réalisés auprès des services concernés de la société.

2. Situations d’éthique 0,25 par situation d’éthique évoquée


M1 : Le cabinet Audit & Conseil peut fournir, pour le compte d'un client d'audit qui n'est pas
une entité d’intérêt public, des prestations, liées à la préparation de documents comptables et
d'états financiers lorsque les travaux sont routiniers ou mécaniques, tant que toute menace

13
liée à l’autorévision est réduite à un niveau acceptable. Parmi ces services : la prestation de
services d’établissement de la paie sur la base de données fournies par le client.
Dans tous les cas, l'importance de toute menace créée doit être évaluée et les mesures de
sauvegarde mises en œuvre, le cas échéant pour éliminer cette menace ou la réduire à un
niveau acceptable. Parmi de telles mesures de sauvegarde figurent :
MS1. la prise de dispositions pour que ces services ne soient pas effectués par un membre de
l'équipe d’audit ;
MS2. si ces services sont effectués par un membre de l'équipe d’audit, le recours à un associé
ou à un membre senior de l'équipe disposant de l'expertise appropriée et qui n'est pas membre
de l'équipe d’audit afin de procéder à la revue des travaux effectués. (0,25 point)
M2 : En mars 2012, l’associé chargé de la mission a réussi à conclure un nouveau contrat de
prestation de services et les associés du cabinet reçoivent des rémunérations au titre de la
vente des prestations de service. Un associé principal d'audit ne doit pas être évalué, ni
rémunéré en fonction de sa capacité à vendre des prestations autre qu’une mission d'assurance
à son client d'audit. Cette obligation est applicable dès le 1er janvier 2012. (0,25 point)
M3 : Une menace sur l'objectivité ou la confidentialité peut être créée lorsqu'un professionnel
comptable exerçant en cabinet effectue des missions pour des clients dont les intérêts sont
en conflit.
Le professionnel comptable exerçant en cabinet doit évaluer l'importance de toutes les
menaces et mettre en œuvre, le cas échéant les mesures de sauvegarde permettant d’éliminer
ces menaces ou de les réduire à un niveau acceptable. Avant d'accepter ou de poursuivre une
relation avec un client ou une mission spécifique, le professionnel comptable exerçant en
cabinet doit évaluer l’importance de toutes les menaces créées par les intérêts ou les liens
commerciaux avec ce client ou ce tiers.
Le cabinet doit notifier à chacun de ses deux clients (PHARMA TUNISIA, ADWIYAMED)
qu’elle n'agit pas exclusivement pour un client en particulier dans la fourniture des missions
proposées (par exemple dans un secteur particulier du marché ou par rapport à une mission
spécifique) et obtenir son consentement à ce qu'il procède ainsi.
Le cabinet doit également déterminer s’il peut mettre en œuvre une ou plusieurs des mesures
de sauvegarde additionnelles suivantes :
(a) le recours à des équipes de mission distinctes ;
(b) des procédures visant à empêcher l'accès à l'information (par exemple, une séparation
physique stricte de ces équipes, un archivage confidentiel et sécurisé des données);
(c) des recommandations précises à l'usage des membres de l'équipe chargée de la mission sur
les questions relatives à la sécurité et la confidentialité ;
(d) Le recours à des engagements de confidentialité signés par les employés et les associés du
cabinet ;
(e) La revue régulière de l'application des mesures de sauvegarde par un dirigeant qui
n'intervient pas dans les missions auprès des clients concernés. (0,25 point)

M4 : La société PHARMA TUNISIA a le même commissaire aux comptes depuis sa création


(2001-2011). S’il s’agit d’une personne physique, le commissaire aux comptes n’a pas
respecté le principe de rotation conformément à l’article 13 bis du CSC. (0,25 point)

M5 : Le projet de rapport d’audit a été préparé par le cabinet et envoyé aux principaux
actionnaires. Le fait d’envoyer le rapport directement aux principaux actionnaires est une
atteinte à la confidentialité. (0,25 point)

14
TROISIEME PARTIE (3 points)

1. Chaque élément clé de la réponse est noté sur 0,25 point (Total : 2 points)
Remarque : L’étudiant peut évoquer un seul organe de direction (soit conseil
d’administration ou soit directoire/conseil de surveillance)

1 La SARL doit se transformer en une SA en vertu de l’article 462 du CSC qui prévoit cette forme
obligatoire pour toute société mère. (0,25 point)
Les étapes à suivre pour cette transformation :
2 - Nomination d’un expert comptable ou d’un comptable pour la présentation à l’AGE d’un rapport
spécial sur la situation de la société (article 144 al 1 nouveau)
- Nomination, conformément aux dispositions des articles 173 et 174 du CSC d’un commissaire
aux apports par le Président du tribunal de 1ere instance pour la présentation à l’AGE d’un rapport
sur les actifs non liquides (usines et portefeuilles).
- Obtention du CAC de la société d’un rapport spécial sur la transformation (art 435 du CSC)
- Etablissement par le gérant d’un rapport à l’AGE pour la transformation (art 435 du CSC) (0,25
point)
3 - Régularisation du nombre des associés pour qu’il soit au minimum de sept (par des opérations de
cession par les deux associés par exemple ou par augmentation du capital …). (0,25 point)
4 - Convocation d’une AGE des associés. La convocation est faite selon les dispositions de l’article
126 du CSC, soit par l’envoi des lettres recommandées avec accusé de réception 20 j au moins
avant la date de l’AGE.
- Réunion de l’AGE au vu des rapports précédents. La décision de transformation nécessite la
majorité simple des associés (au moins 50% du KS puisque ce dernier est supérieur à 100 mille
dinars – art 144 du CSC).
- Adoption par la même AGE des nouveaux statuts de la SA. (0,25 point)
5 - Possibilité de nommer par la même AGE, les nouveaux administrateurs de la société ou les
nouveaux membres du conseil de surveillance (au nombre minimum de 3 et selon le mode de
gestion prévu par les dispositions statutaires). (0,25 point)
6 - Obligation de nomination d’un co-commissaire aux comptes de la société (société dont le total
brut des états financiers consolidés dépasse 100 millions de dinars et ayant un endettement
dépassant 25 millions de dinars). Cette nomination peut être faite par l’AGE ou par l’AGO à réunir
extraordinairement. Dans ce dernier cas, la convocation est par des insertions au JORT et deux
journaux. Le quorum à la première réunion est du 1/3 des actionnaires présents et représentés et les
décisions sont prises à la majorité. A défaut de quorum, l’AGO statut quel que soit le capital
présent ou représenté. (0,25 point)
7 - Accomplissement des formalités d’enregistrement et de publicité nécessaire (au greffe du tribunal
et par la publicité au JORT et deux journaux dont l’un en langue arabe).
- Réunion des nouveaux administrateurs ou, selon le cas, des membres du Conseil de surveillance
en conseil pour nommer soit le PDG ou le président du CA et le directeur général (selon les
nouveaux statuts), soit les membres du directoire et le président du directoire.
- Pour le CA, le quorum est la présence effective de la moitié des membres et les décisions sont
prises à la majorité des membres présents et représentés.
IDEM pour le conseil de surveillance.
- Accomplissement des travaux d’audit par les deux commissaires aux comptes aussi bien pour les
états financiers individuels que les états financiers consolidés ;

15
- Présentation par le conseil d’administration ou le directoire du rapport de gestion de la société et
des sociétés du groupe. Le cas échéant, le conseil de surveillance remet un rapport de contrôle à
l’AGO.
- Arrêté des états financiers individuels et consolidé par le CA ou le directoire. Le conseil est
convoqué par son président ou selon le cas par le président du directoire selon les dispositions
statutaires.
- Présentation par les commissaires aux comptes du rapport général sur les états financiers de la
mère, le rapport spécial de la mère, et du rapport sur les états financiers consolidés.
- Le cas échéant, le conseil de surveillance remet un rapport de contrôle à l’AGO.
- Convocation par le CA ou le Directoire d’une AGO pour notamment l’approbation des états
financiers individuels et consolidés, le renouvellement du mandat du premier commissaire aux
comptes (depuis 2009). (0,25 point)
8 - Approbation par l’AGO, au vu du rapport spécial des CAC de la convention réglementée relative
au rachat des 99,99% du capital de la société Z (convention non courante et faisant intervenir deux
sociétés ayant des dirigeants communs). (0,25 point)

2/ S’agissant d’un co-commissariat aux comptes, les principales diligences sont les suivantes :

Présentation par les CO- CAC : (1 point)

2.1. d’un rapport général sur les états financiers individuels ;


2.2. d’un rapport spécial sur les conventions réglementées dont l’achat des titres
de la société Y et l’emprunt de (s’il est supérieur au minimum fixé par les
statuts) ;
2.3. d’un rapport sur les états financiers consolidés ; et
2.4. l’envoi des dits rapports à la BCT (art 13 quater du CSC prévoit pour les sociétés
dont le total bilan consolidé dépasse 10 millions de dinars et le total endettement
dépasse 5 millions de dinars).

Remarque : Il suffit de présenter les 3 premiers points pour avoir la note complète (1
point)

QUATRIEME PARTIE (4,5 points)

1. (1,5 points)

Exercice 2010 Exercice 2011


BETA La société ALPHA est présumée La société ALPHA est présumée exercer un
exercer une influence notable sur contrôle exclusif sur BETA, en raison de la
BETA. détention majoritaire des droits de vote.
La méthode de mise en équivalence La méthode d’intégration globale est appliquée.
est appliquée. (Acquisition progressive)

- % de contrôle : 36% - % de contrôle : 51%


- % d’intérêt : 36% (0,25 point) [(72.000+7.200+73.800)/300.000]
- % d’intérêt : 51%
[(72.000+7.200+73.800)/300.000] (0,25 point)

16
TETA En limitant l’horizon temporel de Au 31 décembre 2011, la participation se trouve
détention à 12 mois, outre la être détenue depuis plus que 14 mois.
nécessité de rechercher activement
un acquéreur (à l’instar d’autres référentiels Nonobstant, les démarches déployées par ALPHA
comptables, notamment IAS 27 amendée en 2003 pour trouver un acquéreur potentiel de sa
avant la publication d’IFRS 5 ou la norme anglaise
participation dans TETA, le contrôle temporaire
FRS 2) la participation dans TETA est
n’est plus justifié.
réputée avoir été acquise en vue
d’être cédée dans un avenir
En conséquence, ALPHA doit traiter sa
proche et doit être, conséquemment,
participation par intégration globale avec date
exclue du périmètre conformément
d’effet octobre 2010. Les performances
au paragraphe NCT 35.11.
accumulées depuis l’acquisition jusqu’au 31
décembre 2010 seront imputées en résultats
Une information dans les notes aux
consolidés, par application de NCT 11
états financiers consolidés du groupe
(changement d’estimations).
doit être fournie pour expliquer les
raisons de la non consolidation de
- % de contrôle : 75%
cette filiale (NCT 35. 26 (b))
- % d’intérêt : 75% (0,25 point)
- % de contrôle : 75%
- % d’intérêt : 75% (0,25 point)
ZETA Le SCE ne prévoit pas à l’instar du En 2011, en considérant de fait les droits de vote
paragraphe IAS 27.14, la nécessité de potentiels exerçables liés aux obligations A et B,
considérer, lors de l’appréciation de le pourcentage de contrôle de fait remonte à
l’existence du contrôle, les droits de 51,25% (2).
vote potentiels actuellement
exerçables ou convertibles découlant, S’il est effectivement démontré qu’en raison de
par exemple, des options d’achat cette détention de fait qu’ALPHA exerce un
d’actions, des obligations contrôle exclusif sur ZETA, il y a lieu d’appliquer
convertibles en actions ordinaires,… la méthode d’intégration globale à partir 1er juillet
2011 mais par référence à un pourcentage
Pour justifier, le cas échéant, d’intérêts de 35%.
l’existence d’un contrôle exclusif de
fait, la société ALPHA doit
démonter, qu’en raison de la
détention de droits de vote potentiels
actuellement exerçables liés aux
obligations convertibles en actions,
elle dirige les politiques
opérationnelles et financières de la
cible en vue de tirer avantages de ses
activités.
En 2010, en considérant de fait
lesdits droits de vote potentiels - % de contrôle de droit : 35%
exerçables liés aux obligations A, le - % de contrôle de fait : 51,25%
pourcentage de contrôle de fait - % d’intérêt : 35% (0,25 point)
remonte à 45,83% (1). En
conséquence ZETA est présumée être
sous influence notable justifiant
l’application de la méthode de mise
en équivalence.
- % de contrôle de droit : 35%
- % de contrôle de fait : 45,83%
- % d’intérêt : 35% (0,25 point)

17
(1) L’emprunt porte sur 10.000 obligations de valeur nominale égale à celle des actions (2.500.000/250),
soit 5.000 obligations A et 5.000 obligations B. A titre irréductible ALPHA souscrit à 1.750 obligations
A et 1.750 obligations B. A titre réductible ALPHA souscrit à 1.625 obligations A et 1.625 obligations
B. Au 31 décembre 2010, seules les droits de vote rattachés aux obligations A sont réputées être
actuellement exerçables. Ainsi, le pourcentage de contrôle de fait est déterminé comme suit [(3.500
+1.750+1.625)/(10.000+5.000)] =45,83%.
(2) Au 31 décembre 2011, le pourcentage de contrôle de fait est déterminé comme suit [(3.500
+(1.750+1.625)x2)/(10.000+10.000)] =51,25%

Deuxième question :
Les calculs préliminaires conduisent aux écarts d’acquisition suivants :
Premier Lot (0,25 point)
Coût du regroupement d’entreprises (coût des titres) (1) [8.700.000 + 180.000] 8.880.000
Capitaux propres "BETA" au jour de l’acquisition [20.000.000 + 3.600.000] 23.600.000
+ Value sur terrains 650.000
+ Value sur constructions 800.000
Juste Valeur des actifs & passifs identifiables acquis hors impôt différé = 25.050.000
± Fiscalité différée sur écarts d’évaluation [1.450.000] x 30% (435.000)
Juste Valeur des actifs & passifs identifiables acquis = 24.615.000
Q.P de "Alpha" dans la J.V des actifs & passifs identifiables acquis (2) X36% 8.861.400
Ecart d'acquisition (1)-(2) 18.600

Deuxième Lot
Coût du regroupement d’entreprises (coût des titres) (1) [45.000 x110+ 1.100.000] 6.050.000 *
Capitaux propres "BETA" au jour de l’acquisition 35.240.000
- Amortissement/constructions [800.000 x 10% x 2,5] (200.000)
+ Value sur terrains 750.000
+ Value sur constructions 700.000
Juste Valeur des actifs & passifs identifiables acquis hors impôt différé = 36.490.000
± Fiscalité différée sur écarts d’évaluation [1.250.000] x 30% (375.000)
Juste Valeur des actifs & passifs identifiables acquis = 36.115.000 (0,25 point)
Q.P de "Alpha" dans la J.V des actifs & passifs identifiables acquis (2) X15% [51%-36%] 5.417.250
Ecart d'acquisition (1)-(2) (0,25 point) 632.750
*
Nbre d'actions avant augmentation 72.000
Nbre d'actions gratuites 7.200
Nbre d'actions de numéraire à titre irréductible (5 anciennes pour 2 nouvelles) 28.800
Nbre d'actions de numéraire à titre réductible [73.800-28.800] 45.000
Total 153.000

Selon le traitement autorisé par NCT 38, il y a lieu de passer les écritures suivantes au 1er
juillet 2011, date d’entrée en périmètre par intégration globale :
(Chaque écriture est notée sur 0,25 point. L’étudiant peut regrouper des écritures et/ou
traiter une écriture en 2 ou plus écritures)

(B) Terrains 750.000


(B) Constructions 700.000
(B) Passif d'impôt différé [30%x(750.000+700.000)] 435.000
(B) Ecart de réévaluation 1.015.000

18
(B) Réserves « BETA » [800.000x10%x2]x(1-30%) 112.000
(B) Résultat « BETA » [800.000x10%x0,5]x(1-30%) 28.000
(B) Passif d'impôt différé (ou AID) 60.000
(B) Amortissement des constructions 200.000
(B) Capital « BETA » [36%x20.000.000] 7.200.000
(B) Réserves « BETA » [36%x3.600.000] 1.296.000
(B) Ecart de réévaluation [36% x 1.450.000 x (1-30%)] 365.400
(B) Ecart d’acquisition (Goodwill) 18.600
(B) Titres de participation (1er lot) 8.880.000
(B) Capital « BETA » [15%x30.000.000] 4.500.000
(B) Réserves « BETA » [15%x(3.200.000-112.000)] 463.200
(B) Résultat « BETA » [15%x(1.240.000-28.000)] 181.800
(B) Prime d'émission « BETA » [15%x800.000] 120.000
(B) Ecart de réévaluation [15% x 1.450.000 x (1-30%)] 152.250
(B) Ecart d’acquisition (Goodwill) 632.750
(B) T. Part. ( QP 2è lot--> 15% supplémentaires) 6.050.000
(B) Capital « BETA » [28.800x100] 2 880.000
(B) Prime d'émission « BETA » [28.800x10] 288.000
(B) T. Part. ( QP 2è lot préservant 36% initiaux) 3.168.000
(B) Capital « BETA » [7.200x100] 720.000
(B) Réserves consolidées 720.000
(B) T. Part. (actions gratuites) 0
(B) Capital « BETA » [49%x30.000.000] 14.700.000
(B) Prime d'émission « BETA » [49%x800.000] 392.000
(B) Réserves « BETA » [49%x(3.200.000-112.000)] 1.513.120
(B) Résultat « BETA » [49%x(1.240.000-28.000)] 593.880
(B) Ecart de réévaluation 49%x [1.450.000x(1-30%)] 497.350
(B) Intérêts Minoritaires 17.696.350
(B) Réserves consolidées 184.320
(B) Résultat « BETA » [(1.240.000-28.000)x36%] 436.320
Réserves « BETA » [3.600.000- (3.200.000-
(B) 112.000)]x36% 184.320
(B) Résultats consolidés 436.320
(B) Réserves consolidées [18.600x20% x2] 7.440
(B) Résultats consolidés [18.600x20% x0,5] 1.860
(B) Amortissement GW 9.300

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