L'Évaluation de L'entreprise Cas
L'Évaluation de L'entreprise Cas
L'Évaluation de L'entreprise Cas
ISSN: 2456-0766
www.ijlrem.org ǁ Volume 05 Issue 09 ǁ September 2021 ǁ PP 01-23
Loulid Adil
Professeur Habilité à l’université Hassan II Casablanca – FSJES- Mohammedia Maroc
Laboratoire de Recherche en Performances Economique et Logistique
Résumé: L'évaluation d'une entreprise et de ses capitaux propres a pour principal objectif, par la mise en
œuvre de moyens et méthodes adaptés au cas particuliers, de fournir une fourchette de valeurs servant de
référence dans le cadre de nombreuses opérations donnant lieu ou non à des transactions.
Notre article se propose de présenter, d’une façon plus exhaustive que possible, l’ensemble des méthodes
permettant d’évaluer une entreprise à l’occasion d’une transaction et de comparer les valeurs qui leur découlent.
Dans le cadre de notre travail, nous allons nous baser sur les données comptables et financières de
l’entreprise « ABCD. SA » en vue de déterminer sa fourchette de valeurs servant de référence en cas de
réception d’une offre publique d’achat.
Mots-clés: Evaluation de l’entreprise - valeur de l’entreprise - méthodes d’évaluation de l’entreprise.
Abstract: The main objective of valuing a company and its equity is, through the implementation of means
and methods adapted to the particular case, to provide a range of values serving as a reference in the context of
numerous transactions giving rise or not to transactions.
Our article proposes to present, in a more exhaustive way as possible, all the methods allowing to
evaluate a company during a transaction and to compare the values which result from them.
As part of our work, we will rely on the accounting and financial data of the company "ABCD. SA"in
order to determine its value range serving as a reference in the event of receipt of a public tender offer.
Keywords: Business valuation - business value - business valuation methods.
Introduction :
L'évaluation de toute ou partie d'une entreprise et de ses capitaux propres a pour but, par la mise en
œuvre de moyens et méthodes adaptés au cas particuliers, de fournir une Fourchette de valeurs servant de
référence dans le cadre de nombreuses opérations donnant lieu ou non à des transactions.
Dans le cadre d'une transaction, cet intervalle de valeurs donne une estimation du prix probable de
l'échange. Mais il convient de ne pas confondre les notions de valeur et de prix.La première, fondée sur la rareté
et l'utilité, est subjective. Dans le processus de valorisation, la valeur d'une entreprise dépend des hypothèses
formulées et des méthodes utilisées.La secondeest une réalité monétaire concrète et objective.Sur les marchés
organisés, le prix résulte de la conformation de l’offre et de la demande. Dans les opérations de gré à gré comme
la cession ou l’acquisition, totaleou partielle d’une entreprise, le prix relève, dans un contexte donné, de la
négociation entre l’acheteur et le vendeur motivésl’un et l’autre par des intérêts généralement divergents. (Najib
B. A., 2001)
L’écart entre l’évaluation et le prix de vente d’une entreprise peut être plus ou moins important selon le
contexte de l’opération notamment l’existence ou non d’une concurrence entre acquéreurs, le degré d’urgence
de la transaction, le degré de liberté du vendeur et le prix minimum exigé.
La problématique à laquelle se heurte toute personne confrontée à un achat ou à une cession d’entreprise
reste, à chaque fois, celle de l’évaluation. Une entreprise ne s’évalue pas aussi facilement qu’un actif pour
lequel il existe une "norme" de référence. Dans cette perspective nous nous interrogeons : Dans quelle mesure
peut-on proposer une valeur, ou au moins une fourchette de valeur, pour une entreprise et servant de référence
dans le cadre de nombreuses opérations donnant lieu ou non à des transactions?
Pour répondre à notre problématique, nous allons aborder dans un premier lieule contexte et la
préparation de l’évaluation de l’entreprise, puis nous allons exposer les différentes méthodes d’évaluation de
l’entreprise, ensuite nous allons présenter notre méthodologie de recherche et enfin nous présenteronsle cas
pratique de la société "ABCD. SA" à travers lequel nous allons mettre en application l’ensemble des méthodes
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d’évaluationévoquéesen deuxième point.
Les besoins des destinataires directes ou indirectes de l’évaluation sont divers, notamment l’acquéreur et
le vendeur dont les intérêts sont divergents, les actionnaires minoritaires (éviter la sous-évaluation), les salariés
et les institutions représentatives du personnel lors d’opérations de restructuration et de regroupement
d’entreprises (préoccupation du maintien d’emploi). (Jean-Michel P., 2008)
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Il n’est pas question d’étudier l’ensemble des techniques utilisées pour un diagnostic global mais plutôt
de mettre en évidence les quelques points qui constituent un préalable à la mise en œuvre des techniques
d’évaluation.
Chaque entreprise présente des caractéristiques propres dont on doit tenir compte dans l’évaluation. Il
n’existe pas de méthode universelle qui pourrait s’appliquer, quelle que soit la situation, à toutes les entreprises.
La situation de l’entreprise appréhendée au travers de l’analyse des données et du diagnostic influence le choix
de la méthode d’évaluation.
Le rapport de l’évaluateur devra synthétiser les conclusions des diagnostics, justifier les méthodes
d’évaluation retenues et présenter l’ensemble des résultats obtenus en explicitant les hypothèses retenues pour
les différents calculs.(Belkahia R. et Oudad H., 2007 & Jean-Michel P, 2008)
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De mettre en exergue des facteurs qualitatifs importants sur le projet du repreneur ;
De révéler de nombreux risques pouvant amener l’acquéreur à ne pas s’engager et à stopper son projet
d’origine sans perdre trop d’argent ou de temps ;
Nous proposons dans cette section une grille permettant de réaliser ce diagnostic global.
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Alors que l’actif réel correspond à la valeur comptable des éléments d’actifs qui peuvent être cédés,
L’actif réel exclut les actifs fictifs (Najib B. A., 2001)
Cette méthode qui vise à reconstruire l’actif net réel de l’entreprise suppose des compétences tant au
niveau de l’analyse financière que de l’expertise d’actifs (terrains, constructions, marchandises, brevets,
etc.…).(Najib B. A., 2001 & Nmili M., 2011)
Il s’agit donc une valeur substantielle brute déterminée indépendamment du mode de financement de
l’entreprise, par opposition à la valeurSubstantielle nette qui correspond à la valeur substantielle brute diminué
de l’ensemble du passif exigible.
A l’instar de la méthode de la valeur substantielle brute, l’évaluation selon les capitaux permanents
nécessaires à l’exploitation ne débouche pas sur une valeur ou un prix à payer par l’acquéreur éventuel, mais
permet de calculer le montant des capitaux propres et d’emprunts indispensables au fonctionnement normal de
l’entreprise, en vue de l’estimation du goodwill. L’intitulé des capitaux permanents nécessaires à l’exploitation
prête à confusion. Bien qu’il se réfère à l’origine aux capitaux nécessaires (passif du bilan), son mode de calcul
repose sur la notion du capital économique déterminé à partir des éléments de l’actif.
C.P.N.E= Immobilisations nettes d’exploitation
(+) Biens exploités par l’entreprise (leasing, location, prêt)
(+) Dépenses de remise en état des équipements vétustes
(+) Besoin en fonds de roulement d’exploitation
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Mentionnons qu’à l’instar des deux méthodes précédentes (actif net comptable corrigé et valeur
substantielle brute), on ne tient pas compte de la valeur des éléments du fonds de commerce appelés encore
survaleur ou goodwill qui font l’objet, comme nous le verrons, d’une évaluation séparée dans les expressions
mixtes de la valeur. (Alain C., 1990 & Pierre V., 2011)
Il est nécessaire donc de neutraliser au niveau du résultat de l’entreprise les effets de tous les éléments
exceptionnels et non récurrents en vue de déboucher sur une rentabilité normative récurrente ou capacité
bénéficiaire normale de l’entreprise. (Jean-Michel P., 2008)
Sur un plan pratique, ce modèle de base se heurte à la difficulté de prévoir les dividendes futurs pour
chaque année ; c’est pourquoi il a donné lieu à plusieurs modèles simplifiés. (JEAN-MICHEL P ; 2008)
𝐃𝟏 𝐃𝟐 𝐃𝐧 𝐃
𝐕𝟎 = + + ⋯+ +
(𝟏 + 𝐢) (𝟏 + 𝐢)² (𝟏 + 𝐢)𝐧 (𝟏 + 𝐢)𝐧
𝟏−(𝟏+𝐢)−𝐧
Ou : 𝐕𝟎 = 𝐃 ×
𝐢
𝟏−(𝟏+𝐢)−𝐧 𝟏
Quand le nombre d’années tend vers l’fini, la valeur de tend vers .
𝐢 𝐢
𝐃
Dans ces conditions, la valeur de l’entreprise est : V0=
𝐢
La valeur d’une action qui dégage un dividende constant est donc égal à l’inverse du taux de rentabilité
requis multiplié par le dividende.(Jean-Michel P., 2008)
Le modèle de base à taux de croissance constant ou modèle de GORDON SHAPIRO :
Si on émet l’hypothèse d’une croissance des dividendes à l’infini à un taux constant (g), on obtient :
𝐭
∞ (𝟏+𝐠)
Dt=D0(1+g)t&𝐕𝟎 = 𝐃𝟎 𝐭=𝟏 (𝟏+𝐢)
𝟏+𝐠
Si on développe la suite géométrique infinie de raison,( ) on obtient avec i>g :
𝟏+𝐢
𝐃𝟎 (𝟏 + 𝐠)
𝐕𝟎 =
(𝐢 − 𝐠)
Le prochain dividende étant D0(1+g) ou D1, la valeur de l’action sera égale à :
𝐃
𝐕𝟎 = 𝟏 .
𝐢−𝐠
Cette méthode ne va pas sans poser de problème dans la pratique compte tenu de l’irréalisme des
hypothèses relatives à la constance à l’infini du dividende et du taux de croissance. (Guedj N., 2000 & Charqi
A., 2002)
n
La valeur de l’entreprise = ( t=1 FNTt
(1 + i)t ) + la valeur terminale actualisée – Endettement.
Sachant que :
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V= R.B. × P.E.R.
Où :
V : Valeur de l’entreprise
R.B :Résultat net bénéficiaire récurrent
P.E.R:Price Earning Ratio
Le P.E.R. signifie donc le nombre d’années de bénéfices que l’acquéreur est disposé à payer. De plus en
plus, les analystes financiers retiennent comme base de calcul le bénéfice estimé à la place des derniers
bénéfices connus. Rappelons que le P.E.R. constitue un outil intéressant de comparaisons interentreprises au
niveau d’un secteur d’activité ou d’un marché boursier.
Bien que simple dans sa mise en œuvre, le P.E.R. demeure très critiquable sur un plan conceptuel, car il
compare une donnée boursière facilement mesurable à une donnée comptable (le bénéfice par action) qui
demeure ambiguë. Faut-il en effet retenir le bénéfice net comptable, le bénéfice net récurrent… ? En principe,
les experts s’accordent sur la pertinence du bénéfice récurrent après impôts sur les sociétés.
Malgré ses insuffisances, la méthode du P.E.R. reste malgré tout un outil prévisionnel d’évaluation
fréquemment employé par tous les analystes boursiers dans la mesure où il autorise des comparaisons
interentreprises au niveau d’un secteur d’activité ou encore du marché boursier. (Guedj N., 2000 & Charqi A.,
2002)
Ceci revient à capitaliser sur une durée infinie le superprofit, à un taux de capitalisation ou «taux risqué»,
double du taux i ou taux non risqué qui permet de déterminer le rendement normal des capitaux engagés. (Guedj
N., 2000, Belkahia R. & Oudad H., 2007 et Youssef S. & Kabbaj S., 2012)
1
Le goodwill représente la différence entre l'actif du bilan d'une entreprise et la somme de son capital
immatériel et matériel valorisée à la valeur de marché ; ou encore : le goodwill est un écart d'acquisition
correspondant à l'excédent du coût d'acquisition, lors d'une prise de participation
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CB :Capacité bénéficiaires de référence
VP: Valeur patrimoniale
Mentionnons que la valeur patrimoniale V.P. qui représente les capitaux investis peut être l’expression de
l’actif net comptable corrigé (A.N.C.C.), de la valeur substantielle brute (V.S.B.) ou des capitaux permanents
nécessaires à l’exploitation (C.P.N.E.).
Dans ces conditions, la capacité bénéficiaire qui traduit le rendement financier des capitaux investis
variera en fonction du critère de capital retenu.
3. Méthodologie de recherche.
Comme nous l’avons vu au niveau de l’introduction, l’objectif de cet article est de proposer un processus
permettant d’aboutir à une estimation de la valeur d’une entreprise ou au moins à une fourchette de valeurs
servant de référence dans de nombreuses opérations d’évaluation donnant lieu ou non à des transactions. De ce
fait, pour concrétiser notre objectif nous nous sommes appuyés sur les différentes méthodes d’évaluation
d’entreprise faisant l’objet de la revue de littérature ainsi que les états financiers de la société ABCD. SA pour
l’exercice comptable clos le31/12/2018.
Notre recherche suit un cheminement explicatif visant à expliciter le processus à suivre pour pouvoir
proposer une valeur à une telle ou telle entreprise à l’occasion d’une opération d’évaluation. De ce fait, quant au
positionnement épistémologique, nous nous plaçons dans le paradigme constructiviste(Thietart et al., 2007). Ce
choix s’explique par notre démarche considérant l’évaluation de l’entreprise comme une réalité subjective qui
dépend de l’évaluateur et de l’entreprise à évaluer. En effet, l’évaluation de l’entreprise est le produit de l’esprit
humain en interaction avec l’entreprise objet de l’évaluation.
Pour pouvoir apporter une réponse aussi satisfaisante que possible à notre problématique de recherche,
nous avons opté dans ce travail pour une méthodologie qualitative en se référant à l’étude de cas avec un recueil
documentaire. Notre choix méthodologique peut être expliqué par notre approche consistant à exposer le
cheminement explicatif permettant à l’évaluateur de l’entreprise de proposer une valeur raisonnable figurant à
l’intérieur d’une fourchette de valeurs découlant des différentes méthodes d’évaluation adoptées.
Del Bayle (2000)affirme que la technique de l’étude de cas «a été mise au point dans la seconde moitié
du XIXe siècle par le sociologue français Le Play (1806-1882) qui l’a utilisée pour étudier les problèmes
sociaux nés du développement de la société industrielle à travers l’analyse monographique de familles ouvrières
appartenant aux différents pays européens».
L’étude de cas est aujourd’hui largement reconnue comme stratégie de recherche en sciences de gestion.
Stake (2005)affirme que cette méthodologie est devenue l’une des méthodes les plus utilisées pour faire des
études qualitatives. Plusieurstravaux de référence ont participé à établir sa légitimité (Eisenhardt 1989 ; Yin
1994 ; Yin 2003; Guba & Lincoln 1994). Ces travaux ont mis en évidence son intérêt scientifique et ont proposé
des méthodes et des techniques d’investigation spécifiques afin d’améliorer sa validité.
2
Certains auteurs suggèrent l’application d’une prime de risque de 25% à 50%.
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Yin (1994)définit la méthode de recherche d'étude de cas comme une enquête empirique qui étudie un
phénomène contemporain dans son contexte réel ; quand les frontières entre le phénomène et le contexte ne sont
pas clairement. Le recours à l’étude de casest approprié lorsque se pose une question du type «comment» ou «
pourquoi» à propos d’un ensemble contemporain d’événements, sur lesquels le chercheur a peu ou pas de
contrôle.
3
Dénomination fictive en vue de garantir l’anonymat de la société étudiée.
4
Le total passif (voir Annexe 2)
5
Les capitaux propres (voir Annexe 2)
6
Les frais de constitution sont totalement amortis (voir Annexe 2)
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4.2.1.2. L’actif net comptable corrigé:
ANCC = Actif net comptable
(+) Plus-values
(-) Moins-values
(+)Fiscalité différée (actif)
(-) Fiscalité différée (passif)
(-)Impôt sur les reprises/subventions d’investissement et provisions réglementées
= 24 380 093.15
(+) 671 009.177
(-) 95 402.758
= 24 955 700.10 Dhs
4.2.1.3. Valeur substantielle brute (V.S.B) :
VSB =Actif réel corrigé
(+) Biens exploités par l’entreprise (leasing, location, prêt)
(+) Dépenses de remise en état des équipements vétustes
(-) Actifs hors exploitation
=204 015 106.899
(+) 44 747 149.7110
(+) 4 025 000.0011
(-) 1 100 000.0012
= 251 687 256.60 Dhs13
7
Plus-values sur les terrains et les constructions (1 100 000 – 747 000) + (1000 000 – 681 990.83)
8
L’impôt (IS) sur la plus-value réalisée sur les constructions (1 100 000 – 747 000) x 30%
9
L’actif réel corrigé = actif réel + plus-values = 203 344 097.18 + 671 009.17 = 204 015 106.89
10
- Le tableau des locations autres que le crédit-bail Annexe 5 (ETIC) fait apparaître une valeur estimative des
biens loués, autres que le crédit-bail, de 12 730 000.00 Dhs ;
- Le tableau du crédit-bail Annexe 6 (ETIC) fait apparaître un capital restant à amortir de 32 017 149.71 Dhs.
Soit un total, des biens loués et des biens en crédit-bail, de 12 730 000 + 32 017 149.71 = 44 747 149.71 Dhs.
11
Voir le poste des autres charges externes en Annexe 3 (C.P.C)
12
Voir le poste Terrains en Annexe 1 (Bilan/Actif)
13
La valeur substantielle brute (VSB) ne correspond aucunement à la valeur de l’entreprise ou au prix à payer
par un acheteur éventuel, dans la mesure où elle ne constitue qu’une étape intermédiaire dans le processus de la
détermination de la valeur de l’entreprise selon les méthodes basées sur le goodwill qui seront exposées plus
loin.
14
L’actif réel – la valeur estimative des terrains = 35 755 587.21 – 1 100 000 = 34 655 587.21
15
Le BFR d’exploitation c’est la différence entre l’actif circulant d’exploitation et le passif circulant
d’exploitation. Soit 166 184 282.91- (87 228 674.19-1 064 135) = 80 019 743.72 (voir Annexe 1 et 2)
16
La des capitaux nécessaires à l’exploitation ne correspond aucunement à la valeur de l’entreprise ou au prix à
payer par un acheteur éventuel, dans la mesure où elle ne constitue qu’une étape intermédiaire dans le processus
de la détermination de la valeur de l’entreprise selon les méthodes basées sur le goodwill qui seront exposées
plus loin.
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= 2 438 670.69 / 0.10
= 24 386 706.90 Dhs
Donc :
Valeur de l’entreprise = (24 955 700.10 + 24 386 706.9018) /2
= 24 671 203.50 Dhs
17
Voir Annexe 7. (Les flux nets de trésorerie prévisionnels pour 10 Ans)
18
Voir la valeur de rendement déjà calculée plus haut dans la partie des approches par les flux.
19
La rémunération dès l’actif net comptable corrigé est 8% (voir les hypothèses au début du cas pratique).
20
Le taux d’actualisation des rentes du Goodwill est 8% (voir les hypothèses au début du cas pratique).
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La valeur de l’entreprise = A.N.C.C +Goodwill actualisé
= 24 955 700.10 + 2 967 296.50
= 27 922 996.60 Dhs
⃝ Synthèse de l’évaluation:
En partant des toutes les valeurs obtenues à l’aide des différentes méthodes utilisées, nous pouvons
déterminer la fourchette de valeurs servant de référence pour proposer une valeur à l’entreprise « ABCD. SA ».
En effet, cette valeur sera comprise entre 23 763 795.60 Dhs (valeur reçue en appliquant la méthode du
Goodwill à partir de la V.S.B) et 27 922 996.60 Dhs (valeur découlant de la méthode du Goodwill à partir de
l’actif net comptable corrigé).
L’éventuel évaluateur de l’entreprise peut retenir la moyenne arithmétique de toutes les valeurs calculées
précédemment par toutes les méthodes :
Soit :
La valeur de la société = (24 380 093.15 Dhs + 24 955 700.10 Dhs +24 386 706.90 Dhs + 27 312 027.43 Dhs
+ 24 671 203.50 Dhs + 27 922 996.60 Dhs + 23 763 841.49 Dhs)/7
= 25 341 795.60 Dhs
21
La rémunération de la V.S.B est 6% (voir les hypothèses au début du cas pratique).
22
Résultat d’exploitation Voir Annexe 3 (C.P.C)
23
Les charges d’intérêts de l’exercice (à Court et Long terme) Voir Annexe 3 (C.P.C)
24
Les charges d’intérêts nettes d’IS de 30%.
25
La rémunération des C.P.N.E est 6.5% (voir les hypothèses au début du cas pratique).
26
Résultat d’exploitation Voir Annexe 3 (C.P.C)
27
Les charges d’intérêts de l’exercice (à Court et Long terme) Voir Annexe 3 (C.P.C)
28
Les charges d’intérêts à long terme nettes d’IS de 30%.
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Conclusion :
Les méthodes d'évaluation d'entreprise sont nombreuses et variées. Par conséquent, il est intéressant de
comparer les différentes valeurs obtenues pour avoir une vue d'ensemble de l'entreprise étudiée.
Une entreprise n’a donc pas qu’un prix mais une fourchette de valeurs dont les bornes sont les valeurs
extrêmes fournies par les différentes méthodes. A partir de ce constat, on peut examiner et s'interroger sur les
convergences et les divergences soulevées par les méthodes d'évaluation. Cette mise en perspective doit
permettre de retenir ou d'écarter les différentes méthodes d'évaluation et d'avoir une approche multicritère.
La démarche d’évaluation doit aboutir à la rédaction d’un rapport dans lequel l’évaluateur exprime son
opinion sur la valeur de l’entreprise.
Le rapport d’évaluation doit impérativement rappeler :
o Le contexte dans lequel l’évaluation est opérée,
o Les travaux effectués,
o Les limites éventuellement apportées aux travaux, soit à la demande du client, soit en raison de
l’absence d’un expert technique qui serait seul compétent sur des points très précis (audit d’environnement...),
o Les méthodes écartées dûment motivées et les méthodes retenues,
o La justification des hypothèses retenues dans la mise en œuvre des méthodes d’évaluation
(coefficient multiplicateur appliqué au chiffre d’affaires retenu, prime de risque...),
Une synthèse des calculs avec renvoi des détails de calcul en annexe et, en conclusion, non pas une
valeur figée, mais un intervalle de valeurs et/ou nuage de points
Enfin, il ne faut pas oublier que dans un contexte d’acquisition d’entreprise, l’acheteur doit avoir une
notion assez précise de l’enveloppe financière globale qu’il devra affecter à ce projet. (Celle-ci devra inclure,
outre le paiement du prix et le remboursement des comptes courants d’associés, la mise à niveau éventuellement
nécessaire des investissements et de la structure financière)
LES ANNEXES :
29
Les frais préliminaires correspondent à des frais de constitution engagés en Mars 2009 et qui sont totalement
amortis.
30
Le poste Terrains comprend trois terrains nus acquis par la société il y a 4 ans à SIDI KASSEM. Leur valeur
actuelle est estimée à 1 100 000 Dhs.
Ces terrains ne sont pas destinés à l’exploitation (Immobilisations hors exploitation).
31
Le poste construction correspond au Bureau (siège) de la société à Tamara. Sa valeur actuelle est estimée à
1000 000 Dhs.
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B Autres immobilisations corporelles
I Immobilisations corporelles en cours
L IMMOBILISATIONS FINANCIERES (d) 2 246 992.95 2 246 992.95 1 164 042.95
I Prêts immobilises 61 672.60 61 672.60 42 672.60
S Autres créances financières 2 185 320.35 2 185 320.35 1 121 370.35
E Titres de participation
Autres titres immobilises
ECARTS DE CONVERSION - ACTIF (e)
Diminution des créances immobilisées
Augmentation des dettes de finance
TOTAL I ( a+b+c+d+e) 44 987 862.57 9 232 275.36 35 755 587.21 21 128 645.12
STOCKS (f) 58 563 425.13 58 563 425.13 42 632 176.00
Marchandises
Matières et fournitures consommables 22 578 673.98 22 578 673.98 18 536 620.00
A Produits en cours 35 984 751.15 35 984 751.15 24 095 556.00
C Produits intérm. et produits résid.
T Produits finis
I CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT (g) 107 620 857.78 107 620 857.78 71 594 465.54
F Fournis. débiteurs, avances et acomptes 806 221.71 806 221.71 806 221.71
Clients et comptes rattaches 98 742 611.70 98 742 611.70 60 085 307.40
C Personnel
I Etat 8 072 024.37 8 072 024.37 10 515 540.68
R Comptes d'associés
C Autres débiteurs
U Compte de régularisation actif 187 395.75
L TITRES ET VALEUR DE PLACEMENT (h)
A
N ECART DE CONVERSION - ACTIF (i)
T (Eléments circulants)
TOTAL II ( f+g+h+i) 166 184 282.91 166 184 282.91 114 226 641.54
T TRESORERIE - ACTIF
R Chèques et valeurs à encaisser
E Banques, T.G & CP 1 333 417.21 1 333 417.21
S Caisses, régies d'avances et accréditifs 70 809.85 70 809.85 47 355.86
O TOTAL III 1 404 227.06 1 404 227.06 47 355.86
TOTAL GENERAL I+II+III 212 576 372.54 9 232 275.36 203 344 097.18 135 402 642.52
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C Autres créances 6 325 148.00
I Comptes de régularisation - passif 260 678.68
R AUTRES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES (g)
ECARTS DE CONVERSION - PASSIF (h)
C (Eléments circulants)
U TOTAL II ( f+g+h ) 87 228 674.19 65 405 149.58
T TRESORERIE PASSIF
R Crédits d'escompte 32 073 000.00 13 579 651.83
E Crédit de trésorerie 40 529 822.07 22 085 815.07
S Banques (soldes créditeurs) 7 534 089.63 3 936 711.45
O TOTAL III 80 136 911.70 39 602 178.35
TOTAL I+II+III 203 344 097.18 135 402 642.52
(1) Capital personnel débiteur .(2) Bénéficiaire (+). déficitaire (-)
32
Le poste des autres charges externes comprend un montant de 4 285 159.01 Dhs des frais d’entretien et
réparation dont 4 025 000 Dhs des dépenses de remise en état des équipements vétustes
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I V CHARGES FINANCIERES
33
E Charges d'intérêts 6 726 919.98 6 726 919.98 5 229 805.41
R Pertes de changes
Autres charges financières
Dotations financières
TOTAL V 6 726 919.98 6 726 919.98 5 229 805.41
VI RESULTAT FINANCIER ( IV - V ) -6 726 919.98 -5 229 805.41
VII RESULTAT COURANT ( III - V I) 3 487 849.35 2 260 111.97
1) Variation de stocks : stocks final - stocks initial ;augmentation (+) ;diminution (-)
2) Achats revendus ou consommes : achats - variation de stocks.
XIV TOTAL DES PRODUITS ( I + IV + VIII ) 184 553 484.32 109 364 914.27
XV TOTAL DES CHARGES ( II + V + IX + XII ) 182 114 813.63 107 786 446.06
XVI RESULTAT NET ( XIV - XV ) 2 438 670.69 1 578 468.21
33
Les charges financières à long terme sont de 5 026 919.98 Dhs et celles à court terme sont de 1 700 000 Dhs
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8 + Subventions d'exploitation
V 9 - Impôts et taxes 347 217.01 295 458.23
10 - Charges de personnel 24 178 319.09 12 924 981.72
= EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION ( E.B.E ) 14 594 051.49 10 039 863.82
= INSUFFISANCE BRUT D'EXPLOITATION ( I.B.E )
11 + Autres produits d'exploitation
12 - Autres charges d'exploitation
13 + Reprises d'exploitation: transfert de charges
14 - Dotations d'exploitation 4 379 282.16 2 549 946.44
VI = RESULTAT D'EXPLOITATION ( + ou - ) 10 214 769.33 7 489 917.38
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3 + Dotations financières
5 - Reprises d'exploitation
6 - Reprises financières
7 - Reprises non courantes
10 - Distributions de bénéfices
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Terrains Oujda 21/03/18 2 916.67 2 916.67 200 000.00
Camion Oujda 02/06/18 8 333.33 8 333.33 180 000.00
Matériel de transport Khouribga 01/12/18 132 000.00 132 000.00 600 000.00
Totaux 939 667.64 915 667.64 12 730 000.00
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Bibliographie:
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