Rapport de La Cour Des Comptes 2011 Maroc T2
Rapport de La Cour Des Comptes 2011 Maroc T2
Rapport de La Cour Des Comptes 2011 Maroc T2
Volume II
La Région du Gharb Chrarda Beni Hssen (GCBH) comprend les provinces de Kénitra, Sidi Kacem
et Sidi Slimane. Avec une population de 1.859.540 habitants, la région compte un peu plus de 6% de
la population totale du Royaume
Le contrôle effectué par la Cour régionale des comptes a porté essentiellement sur le programme de
mise à niveau urbaine de quelques villes et centres relevant de la Région, d’une part, et sur le projet
de construction et d’équipement du siège de la région du Gharb Chrarda Beni Hssen, d’autre part.
¾¾ Ecarts significatifs entre les quantités des travaux prévues et celles réalisées
La comparaison des quantités des travaux d’aménagement prévues avec celles réalisées a révélé
des écarts significatifs, bien que la consistance des prestations soit facile à estimer. C’est le cas du
projet d’aménagement des accès de la ville de Kenitra (Marché n°06/RGCH/2008) et du projet
d’aménagement de la place d’habitat de la même ville dont certains articles ont enregistré respectivement
une augmentation de plus de 31% (soit 618.404,00 DH TTC) et de 40% (soit 345.000,00 DH TTC).
Cette situation a toutefois, entaché la sincérité des procédures de mise en concurrence et des principes
de transparence.
¾¾ Non mise en œuvre des fourreaux de protection des câbles d’éclairage public
Les marchés d’éclairage public n°07/RGCH/09 et n°05/RGCH/10 au niveau de la ville de Mehdya et
n°13/PK/BP/07 au niveau de Sidi Allal Tazi n’ont pas prévu la réalisation des fourreaux et chambres
de tirage. De même, les câbles ont été mis directement sous la terre. Ceci dénote le non respect des
normes de réalisation des réseaux d’éclairage public recommandant, ainsi, la pose des câbles souterrains
sous des fourreaux et la réalisation de chambre de tirage.
¾¾ Modification de la nature de certains travaux sans l’avis préalable des maîtres d’œuvre
et d’ouvrage
Les investigations effectuées sur place ont révélé que l’entreprise chargée des travaux a entrepris des
modifications sans l’accord préalable de l’architecte et du maître d’ouvrage. Il s’agit à titre d’exemple,
des travaux relatifs au capitonnage de certaines portes, aux dimensions des portes pleines en iroko, au
vitrage des placards et aux colonnes de l’arcade sur façade principale. En outre, ces modifications n’ont
pas fait l’objet de consignation dans les PV des réunions de chantier.
La province de Khémisset a été créée en 1973 en vertu du Décret Royal du 19 août 1973 et relève de la
région de Rabat - Salé - Zemmour - Zaér. Elle s’étend sur une superficie de 7.778 km² et compte une
population de 521 815 habitants (selon le recensement de 2004) soit une densité de près de 67h/km².
Le conseil provincial a programmé un ensemble de projets dans le territoire de la province portant
essentiellement sur les projets de voirie, des projets sportifs, des ouvrages d’art, des espaces verts,
d’aménagement des centres des communes rurales, et de construction et d’ouverture des pistes.
La commune urbaine de Sidi Allal El Bahraoui est située dans la Région de Rabat, Salé Zemmour Zaer
et relève du ressort territorial de la province de khémisset. Elle bénéficie d’une situation géographique
stratégique qui la positionne au cœur de l’axe routier reliant Rabat, Fès et Kénitra. Sa population est de
9.884 habitants selon le dernier recensement général de la population de 2004.
¾¾ Exécution défectueuse des travaux de reprofilage en enrobé à froid malgré leur prix
élevé
• Prix élevé des travaux de reprofilage en enrobé à froid
La commune a attribué le marché n°05/2006/SAB à une entreprise qui s’est présentée seule à l’appel
d’offres, malgré le caractère élevé du prix unitaire relatif au reprofilage en enrobé à froid. En effet,
l’entreprise a proposé un prix unitaire hors taxe de 3000 DHS/tonne alors que l’estimation du maître
d’ouvrage s’est établie sur un prix de 600 DH/tonne (HT), soit une offre de prix supérieur de 400%
par rapport à l’estimation du maître d’ouvrage. Cette offre du prix a généré un surcoût pour le budget
communal estimé à 970.869,60 DH TTC.
1. Gestion de l’urbanisme
La commune urbaine de Sidi Allal El Bahraoui a délivré, durant la période allant de 2005 à 2008, des
autorisations de lotir à des projets immobiliers d’une superficie totale de plus de 240 ha. A cet égard,
plusieurs anomalies ont été relevées.
1.1. Non respect des procédures légales pour la délivrance des autorisations de lotir
¾¾ Octroi des autorisations de lotir sans soumissions des projets à l’autorité gouvernementale
chargée de l’urbanisme
La commune de SAB a délivré des autorisations de lotir à neuf projets dont la superficie du terrain varie
de 10ha à 44 ha sans soumettre lesdits projets à l’autorité gouvernementale chargée de l’urbanisme. Ce
qui dénote le non respect des dispositions de l’article 8 du décret n°2-92-833 relatif aux lotissements.
¾¾ Octroi de l’autorisation de lotir sans que le lotissement projeté ne soit conforme aux
dispositions du plan d’aménagement
La commune de Sidi Allal El Bahraoui a délivré durant la période allant de 2005 à 2008, des autorisations
de lotir à 16 projets en violation des dispositions du plan d’aménagement n°00/SAB homologué par
le décret n°2.01.2734 du 05 décembre 2001. Ces autorisations ont été accordées suite à l’émission
de l’avis favorable d’une commission appelée « commission de voirie ». Toutefois, cette situation,
(…) En matière de gestion des projets il y a lieu de retenir que la période concernée par la mission de
contrôle a connu pour la première fois et d’une façon inhabituelle, la réalisation de plusieurs projets
touchant aussi bien le monde rural (l’électrification rurale , l’alimentation des douars en eau potable,
les routes…) que le monde urbain (viabilisation et la mise à niveau du centre) dont la majorité sont
financés par le FEC à travers deux contrats de crédits (30.400.000,00 pour la traversé et 11.200.000,00
pour les quartiers PAM , NASR ET SAADA).
L’absence de ressources humaines expérimentées et suffisantes ainsi que les moyens logistiques
pouvant répondre aux exigences de ce vaste programme, a obligé le recours aux bureaux d’études et
des laboratoires agrées ayant des connaissances requises pour assurer la mission d’étude et le contrôle
des projets en question.
D’autres parts certains marchés contrôlés sont provisoirement réceptionnés. La commune dispose
donc des cautionnements définitifs et retenus de garantie qui constituent selon les lois en vigueur une
garantie pour assurer le maintien en bon état de fonctionnement de tous les ouvrages des marchés
en question jusqu’à la réception définitive. Dans ce cadre il y a lieu de signaler que la commune a
adressé des lettres aux bureaux d’études et aux titulaires des marchés en les invitant à reprendre les
attachements selon les états des lieux et à remédier, le cas échéant, aux anomalies enregistrées.
Les éclaircissements aux différentes remarques soulevées par la commission de la cour régionale des
comptes ont fait l’objet de lettres de réponses apportées par les BET et architectes chargés chacun en
ce qui le concerne des études et suivis des travaux des marchés dont la commune leurs en a confié la
mission.
¾¾ Défaut de report des contraintes existantes au niveau de l’emprise des voies sur les plans
d’exécution
A ce propos il est à signaler que le bureau d’étude a fidèlement reproduit les équipements existants
(candélabres ,les poteaux électriques MT/BT les poteaux téléphoniques en bois les constructions au
niveau du périmètre d’étude tels les stations de service ,administrations des eaux et forets ,les arbres
objet de dessouchages) toutefois les réseaux souterraines en l’absence de leurs plan de recollement
par les administrations concernées qui ont été vivement incitées à retracer ces réseaux dans de
nouveaux plans et les remettre au BET et en effet lors de l’exécution des travaux des contraintes
connus auparavant ont été matérialisés par des sondages faite par l’entreprise chargée des travaux en
présence des services concernés .
¾¾ Les termes du contrat conclu avec le groupement d’architectes ne portent pas sur l’objet
de l’étude technique relative à l’aménagement du trottoir et d’espace verts de la traversée
Le contrat conclu avec le groupement d’architectes est un contrat type et unique pour tous les
architectes.
Ce Contrat est passé par entente directe en vertu de la circulaire n° 56/CAB de Mr le premier ministre
du 16 /04/1992 qui abroge la circulaire S.G.P. N° 482 du 14 Mars 1947.
Effectivement l’intitulé du marché est ‘’Aménagement la Traversée Du Centre De Sidi Allal Bahraoui’’.
Mais ce marché englobe dans son programme, un certain nombre de missions de constructions
¾¾ Prix élevés des travaux exécutés dans le cadre d’un avenant Marché N°12/2006
Comme il a été convenu et vu que les travaux en question sont considérés accessoires au marché le
BET dresse le CPS et les prix en question sont arrêtés conjointement entre le BET.l’entreprise et la
Commune et ils sont approuvés par l’autorité compétente.
¾¾ Prise en charge par le budget communal des frais de contrôles des matériaux prises en
charge par le budget communal
Pour une meilleure réalisation du projet la commune confie au laboratoire le contrôle de qualité dont
la majorité des résultats sont conformes et ils sont récapitules au rapport de synthèse et pour ceux qui
ne le sont pas ils ont fait l’objet de maintenance conformément aux recommandations.
¾¾ Exécution défectueuse des travaux de reprofilage en enrobé à froid malgré leur prix
élevé
- Prix élevé des travaux de reprofilage en enrobé à froid : L’offre du soumissionnaire a été
retenue conformément aux dispositions des articles 39 et 40 de décret 2-98-482 du 11
ramadan 1419 (30 décembre 1998). Après confrontation de l’offre du soumissionnaire et de
l’estimation établie, la commission a constaté que selon l’approche du détail estimatif le prix
est un peu élevé mais selon l’approche de l’estimation globale l’offre de 4 398 507 .60 dh est
convenable à l’estimation faite ( 4 194 960.60 dh). La commission a décidé de retenir cet offre
dont le procès verbal a été approuvé par l’autorité compétente
- Modalités de prise en compte des quantités de l’enrobé à froid non conforme aux dispositions
du CPS : En absence du pont bascule le mode de mesurage utilise est la densité d’enrobé.
- Mode de fabrication et de mise en oeuvre de l’enrobé à froid non-conforme aux normes en
vigueur : La fabrication a été faite suivant les recommandations du laboratoire (formulation du
beton)
1. Gestion de l’urbanisme
Pour la délivrance des autorisations de lotir, dès que la Commune reçoit la demande d’autorisation
de lotir , elle transmet le dossier à Mr le Gouverneur de la Province de Khémisset qui convoque
les différents services provinciaux de l’Etat ,notamment la délégation provinciale de l’Habitat et de
l’Urbanisme ,DPUE,DPE,ONE ,ONEP, IAM et la protection civile. La commission se réunit au siège
de la province de Khémisset (Secrétariat Général) sous la présidence de Mr le Gouverneur ou son
représentant en l’occurrence Mr le secrétaire général. Les avis de la commission sont dressés sur le
procès-verbal qui sera signé par tous les membres de la commission et envoyé à la commune pour
aviser le pétitionnaire des remarques établies ou procéder à la délivrance de l’autorisation de lotir si le
dossier a reçu un avis favorable.
Il est à signaler que jusqu’au mois de mars 2008 et en l’absence d’une agence urbaine ,la délégation
provinciale de l’urbanisme et de l’habitat assistait à toutes les réunions et représentait à cet effet les
services de l’urbanisme.
La commune de Sidi Allal Bahraoui a autorisé les projets de lotissements qui lui ont été soumis et ce,
suite à la tenue de la commission provinciale de voirie présidée par Mr le Gouverneur de province de
Khémisset ou par le secrétaire général et à laquelle prenaient part les services concernés.
Notons que le gouverneur de la province de Khémissset avait déjà saisi le Ministre délégué chargé
de l’Habitat et de l’Urbanisme par la lettre n°852/DPU du 26 janvier 2006 pour la modification du
plan d’aménagement qui ne répondait pas aux attentes des autorités provinciales , locales et celles
de la commune .Le ministre délégué en question avait exprimé son accord pour la révision du plan
d’aménagement par la lettre n°2922 du 28 février 2006.
Après avoir reçu la lettre de l’agence urbaine de Khémisset par laquelle elle demande de mettre à
sa disposition les dossiers relatifs aux lotissements , la commune de Sidi Allal Bahraoui a adressé les
dossiers de tous les lotissements autorisés avant l’installation de l’agence urbaine de Khémisset à savoir
les plans autorisés portant la mention « NE VARIETURE », les cahiers de charges ,les autorisations
de lotir et les réceptions qui servent pour instruction des dossiers y compris les lotissements qui ne
sont pas encore réceptionnées.
La commune urbaine de Témara a lancé un important programme de mise à niveau pour un montant
global prévisionnel de 250 MDH. Ce programme a fait l’objet d’une convention tripartite signée entre
la commune urbaine de Témara, le Ministère de l’Intérieur et le Fonds d’équipement communal.
Ce programme qui s’étale sur trois ans couvrant la période 2005-2007 est constitué de six volets :
Voirie et éclairage public (60.200.000,00 DH), espaces verts et places publiques (18.000.000,00 DH),
équipements sportifs (16.000.000,00 DH), équipements spécialisés et infrastructures économiques
(33.300.000,00 DH), assainissement et équipement des quartiers (22.500.000,00 DH) et mise à niveau
et amélioration des services communaux (100.000.000,00 DH). Le planning d’exécution prévisionnel
du programme se présente comme suit : 70 MDH en 2005, 100 MDH en 2006 et 80 MDH en 2007.
Concernant l’éclairage public, la commune urbaine de Témara a engagé un investissement de 13,80
MDH et des achats d’équipements d’un montant de 6,70 MDH au cours de la période 2004-2011.
Le service chargé de la gestion de l’éclairage public compte un effectif de 30 personnes avec un taux
d’encadrement de 3%.
1. Pour les insuffisances dans la gestion des projets à l’origine du retard enregistre
dans la réalisation du programme de mise à niveau
Sans introduction dans les détailles, les retard enregistrés dans la réalisation de ce programme sont
attribués en grande partie aux contraintes administratives et judiciaires, à la lenteur des procédures
5. Surcroît de TVA subi suite aux retards dans l’exécution des marchés
Les circonstances déjà évoquées en ce qui concerne les retards enregistrés dans l’exécution de certains
marchés ont fait subir à la commune des surcoûts de TVA.
Aussi, l’entrée en vigueur de cette augmentation du taux de la TVA n’a pas laissé le temps nécessaire à
la commune pour prendre les mesures qui s’imposent.
La commune d’Ain Atig est une collectivité locale nouvellement érigée en commune urbaine en 2009.
Elle disposait d’un plan d’aménagement en 1997 qui a expiré de fait en 2007. Un projet de plan
d’aménagement est actuellement en cours d’élaboration.
En dépit de sa proximité des deux grandes villes de Rabat et de Témara, la commune de Ain Atig
est toujours marquée par sa situation rurale et ce à travers la présence des «douars» éparpillés, non
structurés, construits clandestinement et sans infrastructures de base.
¾¾ Les douars dits restructurés souffrent d’un manque notoire en infrastructure de base
La commune, en délibérant la participation aux opérations de restructuration ou à leur réalisation, n’a
déployé aucun effort pour assurer l’équipement de ces zones même si l’objet primordial de l’opération
de la restructuration vise a priori la réalisation de ces infrastructures. A l’opposé, la commune dote ces
douars des bornes fontaines qui pèsent lourdement sur le budget de la commune d’environ 20% des
dépenses de fonctionnement (soit 1,5 Millions de DH).
¾¾ Des baraques et des habitats insalubres persistent dans les zones dites restructurées
Le plan topographique afférent à l’opération de restructuration comporte des lots en zones non
aedificandi ou touchés par les voies ou les marges de communications ferroviaires. Ces lots non-
autorisés sont demeurés en leur état initiale, ce qui a entrainé la persistance des baraques et des habitats
insalubres.
¾¾ L’octroi d’exonérations irrégulières et recouvrement double des taxes sur les opérations
de construire et celles de restauration
¾¾ Emission des poussières pendant la nuit par l’usine de fabrication du ciment « A-T »
Suite à une plainte déposée, le 30 octobre 2002, par les habitants du douar Sid El Hachmi, auprès des
services de la commune d’Ain Atig, au sujet de l’émission de poussière pendant la nuit par l’usine de
ciment avoisinante, une commission composée des représentants des services, de l’environnement,
du BMH, de l’autorité locale et de la commune a été diligentée sur les lieux. Elle a constaté plusieurs
manquements origine de ces poussières.
Une autre plainte des habitants avoisinant l’usine en janvier 2011 a été déposée auprès des services de
la commune. Les investigations réalisées par une commission diligentée à cet effet ont montré que les
émissions de poussières sont due au transport et au stockage du clinker en vrac a l’intérieur de l’usine.
La visite sur place a montré la persistance des émissions évacuées par l’usine, surtout pendant la nuit,
ce qui risque de porter atteinte à la sécurité et la salubrité publique des riverains.
A ce titre, la Cour régionale des comptes de Rabat recommande à la commune d’Ain Atig ce qui suit :
- inciter les sociétés responsables de la pollution de l’environnement de la commune à prendre les mesures nécessaires
afin d’éviter l’émission des odeurs nauséabondes et le rejet des effluents liquides dans la nature, notamment à travers
l’ensachage des broyats de traitement, leurs évacuations à la décharge publique et la mis en fosse sceptique des rejets
liquides traités.
- prendre les mesures nécessaires, en coordination avec l’agence du bassin hydraulique et le ministère de l’environnement,
en vue d’éviter la pollution d’oued Ikkem et la mortalité anormale de ses poissons.
- prendre les diligences nécessaires afin d’amener l’usine du ciment à respecter les normes en vigueur en matière
d’émission de particules et d’entretien de son dispositif de protection de l’air ambiant.
¾¾ Des baraques et des habitats insalubres persistent dans les zones dites restructurées
Le plan topographique établie par un ingénieur topographe assermenté reflète l’état initial des
constructions existantes, qui après constatation des services extérieur (ONCF, Agence du bassin…etc.)
la commission n’a pue statuer sur ces quelque cas qui sont touchés soit par la zone non aidificandie où
par les voies d’aménagements suite a leur situation du foncier. exemple : douar Javel, douar Bouchiha.
¾¾ L’opération dite de restructuration a permis des constructions sur des ruelles à largeur
très réduite et de forme irrégulière
L’existence de constructions sur des passages de 1,70m et 2,00m de largeur est relevée sur quelque
impasses et non pas des voies sauf le cas du douar Cherkaoui qui à était restructuré bien avant le
lancement de cette opération.
Pour les cas cité de douars ayant 3m de largeur (douars Berrahmoun Fatna…etc.) à noter que ces
douars n’ont pas une superficie suffisante pour atteindre le recule réglementaire (voir PV en l’objet).
suite à ces critères pour cela la commission à opté pour l’octroi de la surélévation.
La commission à de même optée pour la réalisation de passages au dessus de 4.00m.
¾¾ Octroi d’exonérations irrégulières et recouvrement double des taxes sur les opérations
de construire et celles de restauration
Concernant l’octroie des exonérations au profit de certains bénéficières, les services de la commune
n’exonère aucun demandeur suite à la réglementation en vigueur, certains autorisation ne sont pas
délivrées jusqu’à nos jour.
¾¾ Non application des pénalités de retard afférentes aux marchés n° 8/2005 et n° 9/2005
Conformément à l’article 65 du CCAGT la réception prend effet à la date d’achèvement des travaux
constatés par le maître d’ouvrage. Les pénalités de retard ont été appliquées pour les deux marchés
en prenant en considération les dérangements et obstacles entravant le bon déroulement des travaux.
Il a été signalé sur les PV que les travaux de voirie, assainissement et équipement étaient en état
stationnaire pour manque d’agrément et essaies y afférents.
¾¾ Réseau d’électricité
Concernant le réseau d’électricité, les observations suivantes ont été relevées :
• Retard dans la réalisation des études du schéma directeur d’électricité
L’ossature actuelle du réseau d’électricité ne permet pas de satisfaire les besoins grandissant des
collectivités concernées par cette gérance. Pour améliorer l’état du réseau, plusieurs projets de
¾¾ Projet REGICOM
La RADEEL a conclu avec les régies de distribution d’El Jadida, Settat et Agadir (RADEEJ, RADEEC
et RAMSA) une convention de partenariat pour la mise en place d’un système informatique de la chaîne
de gestion clientèle pour un montant total de 6.134.400,00 DH. Cette convention a été approuvée par
le Ministre de l’intérieur le 05 juin 2003.
Dans le but d’une économie d’échelle, la RADEEC, la RADEEJ et la RAMSA ont désigné la RADEEL
maître d’ouvrage délégué pour l’exécution du marché relatif à l’acquisition et l’implantation d’un
logiciel de gestion de la clientèle. Ainsi, la Régie a conclu avec la société W. le marché n°148/3/2002
approuvé le 08 décembre 2003 avec un montant de 6.134.400,00 DH.
La mise en place du système informatique a été marquée par des difficultés énormes et le marché
n°148/3/2002 n’a pas été exécuté dans le délai contractuel. Après une mission d’audit du système
réalisée en 2009 par un cabinet, les directeurs des quatre régies ont décidé lors de la réunion du 15
septembre 2010 d’abandonner le projet sous sa forme groupée et laisser libre arbitre à chacune des
régies pour choisir le système le plus adapté à ses spécificités matérielles et humaines. Le marché
n°148/3/2002 a été donc résilié à partir du 15 juillet 2011.
Après l’examen des dossiers du projet REGICOM, la Cour régionale des comptes a pu constater que
l’échec du projet a été dû notamment aux anomalies suivantes :
Le service public de transport urbain de la ville de Tétouan est assuré par des opérateurs privés soit dans
le cadre de contrat de concession, ou par simple autorisations de voirie délivrées par le Gouverneur.
Les premiers contrats de concession ont été conclus, depuis 2002, avec sept sociétés familiales locales
pour une durée de 10 ans prorogeable de 5 ans au maximum. Le réseau urbain concédé consiste en
dix-sept lignes de transport desservant uniquement la population de la ville de Tétouan qui s’élève à
318.698 habitants selon le dernier recensement général de la population et de l’habitat de 2004.
Ces sociétés sont, par ailleurs, agrées par l’Autorité gouvernementale chargée du transport pour assurer
le transport des voyageurs.
La commune urbaine de Tanger a été créée suite à l’adoption du système de l’unité de la ville, en vertu
du décret n°2-03-528 du 13 Rajeb 1424 (10 septembre 2003), en remplaçant la communauté urbaine
de Tanger et les communes urbaines de Charf, Béni Makada et Tanger-ville. La population de la
commune atteint, selon le recensement général de la population et de l’habitat de l’année 2004, environ
696.685 personnes. La commune s’étend sur une superficie de 129.5 km2 et gérée par un conseil élu
composé de 85 membres et un staff administratif de 2121 fonctionnaires et agents.
Les recettes propres de la commune urbaine de Tanger ont connu une évolution continue pendant
la période 2004-2008 en passant de 94 millions de dirhams au titre de l’année 2004 à 207 millions
de dirhams au titre de l’année 2008. Cette augmentation a été accompagnée par une évolution de
l’excédent réalisé au cours de cette période, en passant de 52 millions de dirhams en 2004 à 83 millions
de dirhams en 2008.
Toutefois, à partir de l’année 2009, les recettes propres ont commencé à enregistrer une régression
remarquable, en passant de 207 millions de dirhams en 2008 à environ 140 millions de dirhams en
2011. En parallèle, le reste à recouvrer des recettes propres de la commune a connu une augmentation
continue pendant la période 2004-2009 en passant de 90.128.593,80 DH en 2004 à 104.592.315,70
DH en 2009. Ce reste à recouvrer a enregistré une diminution pour se stabiliser à 76.730.236,68 DH
en 2011.
¾¾ Droits de fourrière
A ce propos, il a été constaté ce qui suit :
• Insuffisances dans la procédure de mise en fourrière des biens saisis et leur restitution,
tel qu’il ressort des observations suivantes
- la mise en fourrière des voitures sans émettre des ordres de mise en fourrière. Ainsi, les services
communaux ne demandent pas ces ordres lors de l’accès des dépannages des véhicules saisis
à la fourrière. Par ailleurs, aucun certificat de mise en fourrière n’a été établi, ce qui enfreint les
dispositions de la loi n°52-05 relative au code de la route qui dispose dans ses articles 110,111,
112, 113, 114 que la mise en fourrière est ordonnée par l’officier de police judiciaire, par l’agent
verbalisateur ou par l’autorité judiciaire. L’agent verbalisateur remet, au gardien de la fourrière,
l’ordre de mise en fourrière en contrepartie d’une attestation certifiant le dépôt effectif du
véhicule à la fourrière ;
- Le non enregistrement de la qualité de l’autorité ayant donné l’ordre d’entrée, dans les registres
de la fourrière, ce qui peut amener la commune à vendre des biens saisis soit par la justice ou
les douanes ou une autre administration;
La communauté urbaine de Tétouan avait conclu en 1999 une convention-cadre puis une convention
de partenariat avec l’Agence pour la Promotion et le Développement du Nord (APDN dans la suite
du rapport) dans le but de construire une nouvelle gare routière à la ville, vu que la gare existante est
devenue inadaptée en raison de son emplacement et de sa faible capacité.
En 2006, le conseil communal de la commune urbaine de Tétouan a décidé la création d’une société
d’économie mixte, qualifiée de société de développement local depuis 2009, en vertu de la délibération
n° 122-2006. Celle-ci a la forme d’une société anonyme en partenariat avec les opérateurs privés
de transport, d’un capital de 1.960.400,00 DH et ayant la raison sociale « Société Gare routière de
Tétouan », et qui sera qualifiée de société gérante dans la suite de ce rapport.
Dans ce cadre, un projet de cahier de charges fixant les conditions générales de fonctionnement et
d’exploitation de la gare routière de la ville de Tétouan et de ses services, a été préparé. En outre, une
convention de gestion a été conclue entre la société gestionnaire et la commune et dont l’approbation
par le ministre de l’Intérieur n’a eu lieu qu’en 2010, malgré que ladite société ait commencé ses activités
le 1er juillet 2007.
La commune urbaine de Martil a été créée en 1992. Cette commune, qui s’étende sur une superficie de
35,5 Km, est gérée par un conseil communal élu, composé de 29 membres, et un staff administratif
de 220 fonctionnaires et agents.
Les dépenses de fonctionnement de la commune ont connu une augmentation de 45% durant la
période allant de 2008 à 2010. Ainsi, elles ont passé de 29.551.603,00 DH en 2008 à 43.048.401,00DH
en 2010. Parallèlement, les dépenses d’investissement ont évolué de 175% sur la même période, ils ont
passé de 39.737.480,00 DH en 2008 à 109.370.412,00 DH en 2010.
Les abattoirs des villes de Tanger, Tétouan et Chefchaouen sont gérés directement par les communes.
Ils se composent de différents locaux servant à l’exercice de l’abattage.
A. Bâtiments et équipements
La situation du bâtiment, ainsi que ses équipements soulèvent les observations suivantes :
• Implantation inappropriée de l’abattoir
Les abattoirs se trouvent actuellement dans des zones inappropriées. Ils se trouvent, actuellement,
dans des zones résidentielles suite à l’extension des villes ce qui n’est pas sans conséquences sur la
santé et la salubrité de la population avoisinante. Ces établissements constituent, en effet, une source
importante de nuisances résultant des mauvaises odeurs et des rejets liquides et solides pollués qu’ils
dégagent.
En plus, l’abattoir de Tanger est implanté dans une zone inondable. Cette situation qui rend difficile
l’accès à quelques bâtiments de l’abattoir pendant les périodes des pluies ne respecte pas les dispositions
de la première partie de l’annexe au décret N° 2-98-617 du 5 janvier 1999 pris pour l’application du
dahir n° 1-75-291 du 8 octobre 1977 fixant les mesures relatives à l’inspection sanitaire et qualitative
des animaux et des denrées animales ou d’origine animale qui stipulent que les abattoirs doivent se
trouver dans des zones non inondables.
Par ailleurs, la commune a autorisé l’installation d’une centrale à béton qui dégage de grandes quantités
de poussières qui arrivent à atteindre les locaux de l’abattoir et risquent de contaminer les viandes
destinées à la consommation.
• Non respect de certaines exigences et règles en matière de bâtiments destinés à l’exercice
de l’activité d’abattage
Il a été constaté que les bâtiments réservés à l’abattage ne respectent pas certaines exigences contenues
dans l’annexe au décret n° 2-98-617 sus mentionné. En effet, il a été généralement constaté :
- L’insuffisance de l’espace d’abattage. Les opérations relatives à l’abattage se font dans des
espaces très exigus ;
- Les revêtements ne sont pas appropriés à l’exercice de l’abattage. En effet, le sol est généralement
couvert de matière dérapante, les murs et les toits présentent des revêtements difficiles à
nettoyer. A Tétouan, des infiltrations se produisent fréquemment sur certaines parties du toit.
De même, certaines parties des abattoirs sont à découvert comme c’est le cas à Tanger ;
- Non respect des exigences en terme de conception des bâtiments et des installations de
manière à empêcher l’accès aux rongeurs et des agents contaminants, séparer les opérations
pouvant donner lieux à des contaminations croisées et respecter un ensemble de prescriptions
au niveau des zones de manutention des denrées animales.
¾¾ Au niveau de Tanger
L’attribution et l’exécution de cette concession a été entachée par les insuffisances suivantes :
• Exploitation des moyens appartenant à l’abattoir pour le nettoyage des camions de
transport des viandes
Il a été constaté que la coopérative utilise l’eau de l’abattoir pour nettoyage de ses camions utilisés dans
le transport des viandes, des abats et des peaux, sans base légale.
• Utilisation par des tiers des voitures personnelles pour le transport des viandes issues de
l’abattage
Il a été relevé que certaines personnes utilisent leurs voitures personnelles pour le transport des viandes,
et ce, sans qu’aucune action ne soit entreprise à leur encontre.
Le transport des viandes par les particuliers sans qu’ils y soient habilités et en l’absence des conditions
d’hygiène requises constitue une infraction flagrante au règlement intérieur de l’abattoir notamment,
des dispositions de son article n°4 et peut porter préjudice à la santé du consommateur. En plus des
pertes que cela engendre pour le concessionnaire.
• Manque de suivi des conditions d’exécution du contrat de concession de la part de la
commune
Il a été relevé que la commune ne procède à aucun contrôle du concessionnaire malgré les irrégularités
qui sont relevés lors de l’exercice de cette activité.
• Non facturation de la TVA pour le transport de la viande appartenant à des personnes
n’étant pas membres de la coopérative
L’examen des données relatives aux facturations effectuées durant la période de 2006 à 2011 a permis
de constater que la coopérative ne facturait pas la TVA relative au transport de viande appartenant
Montant de la TVA
non facturée (en 15.546,82 24.199,17 24.262,13 54.260,57 24.049,37 24.416,35
dirhams)
TOTAL EN DH 166.734,41 DH
¾¾ Au niveau de Tétouan
La mise en place et la gestion de cette concession a été entachée par les insuffisances suivantes :
• Anomalies relatives à l’attribution de la concession
L’examen du dossier d’appel d’offres relatif à l’attribution de la concession du transport des viandes a
permis de constater ce qui suit:
- l’entreprise attributaire de la concession n’a pas pu justifier qu’elle exerce l’activité de transport
des viandes, abats et peaux et ce contrairement aux exigences dictées par l’article 8 du cahier de
charges relatif à l’exercice de la concession ;
- elle n’a pas produit une attestation de son affiliation à la CNSS. Pour combler en apparence
cette anomalie, il a été procédé au remplacement de cette pièce par une attestation d’affiliation
au nom d’une autre entreprise ;
- les droits d’enregistrement et de timbre relatifs audit contrat n’ont pas été réglés en infraction
à la réglementation en vigueur en la matière.
¾¾ Au niveau de Chefchaouen
Le transport des viandes issues de l’abattoir est assuré à chefchaouen, par la commune par le biais d’un
camion isotherme, sans, toutefois, disposer de l’autorisation nécessaire à l’exercice de cette activité
¾¾ Au niveau de Tanger
• Difficulté de suivi et de contrôle des recettes relatives aux opérations d’abattage
Il a été constaté que les bêtes destinées à l’abattage ne sont pas enregistrées et numérotées dans un
registre spécial dans lequel toutes les données relatives auxdites bêtes doivent être inscrites. L’absence
dudit registre rend impossible de faire le moindre suivi ou contrôle par les services concernés des
opérations effectuées au sein de l’abattoir et des recettes y afférentes.
• Perte de recettes à cause de l’abattage clandestin
L’abattage clandestin, constitue un véritable concurrent à l’abattage légal dans la ville de Tanger. Il a été
constaté que les actions entreprises par la commune visant à contrecarrer cette activité illégale restent
très insuffisantes.
Ce phénomène, qui représente un risque éminent sur la santé du consommateur puisque il échappe au
contrôle sanitaire, prive la commune de recettes qui lui permettront d’améliorer ses revenus propres.
• Anomalies dans la gestion des recettes relatives à la stabulation des bêtes
Il a été constaté que les salles de stabulation dont dispose l’abattoir restent très insuffisantes pour
accueillir les bétails, ce qui représente un important manque à gagner pour les recettes de la commune.
L’existence d’espaces suffisants pour la stabulation permettra également de mieux contrôler les bêtes
destinées à l’abattage
En outre, il a été relevé que la taxe de stabulation n’est imposée que pour une journée de séjour, malgré
que le bétail puisse rester au niveau des étables plusieurs jours.
• Non respect des procédures relatives à la perception des recettes liées aux opérations
d’abattage
Il a été constaté lors du contrôle que certains collecteurs des recettes relatives aux opérations d’abattage
ne respectent pas la procédure normale de perception de ces recettes et de délivrance des quittances
correspondantes.
En effet, ces collecteurs établissaient les quittances correspondantes à certaines opérations d’abattage
et les gardaient à leur niveau après les avoir retirées du quittancier sans procéder à l’encaissement réel
des montants correspondants.
Cette procédure, qui enfreint la procédure du recouvrement des recettes publiques, permet d’offrir des
avantages injustifiés au personnes devant payer à vue et au comptant les droits sur les opérations qu’ils
ont effectuées au sein de l’abattoir et peut causer des dommages financiers à la commune.
La Cour régionale des comptes recommande à la commune :
- L’établissement d’un registre dans lequel sont consignées toutes les informations concernant les bêtes destinées à
l’abattage ;
¾¾ Au niveau de Tétouan
• Absence d’un dispositif de traçabilité des opérations de stabulation
Lors des visites effectuées à l’abattoir, il a été remarqué qu’au moment de l’accueil des bêtes au niveau
de l’abattoir, aucun registre des bêtes destinées à l’abattage n’était tenu par les responsables de l’abattoir,
et ce en méconnaissance des dispositions prévues à l’article 8 du règlement intérieur de l’abattoir,
lequel précise que toutes les bêtes destinées à l’abattage doivent être enregistrées dans un registre tenu
par l’agent responsable des écuries, et où sont portées toutes les données relatives à ces bêtes ( genre,
origine, lieu d’élevage, etc.)
• Absence de traçabilité des opérations de pesées
L’instrument de pesage utilisé ne permet pas d’assurer une traçabilité des opérations de pesage des
carcasses effectuées, ce qui ne facilite pas la réalisation des contrôles nécessaires pour cette opération.
En effet, l’absence d’une traçabilité pour ce qui est du pesage des carcasses ne permet pas d’assurer un
suivi de l’activité et de s’assurer des quantités effectives de viandes issues de l’abattage.
La Cour régionale des comptes recommande à la commune de :
- Se conformer au règlement intérieur pour ce qui est de la mise en place d’un registre relatif aux bêtes destinées à
l’abattage ;
- Examiner la possibilité de mise en place d’un système de suivi des opérations de pesage réalisées au niveau de
l’abattoir.
A. Bâtiments et équipements
Achèvement des travaux d’aménagement, renouvellement de la clôture, et mise à niveau du bâtiment
abattoirs.
Après la résiliation en 2008, trois appels d’offres ont été lancés à savoir :
1. Appel d’offre ouvert n°17/CUT/2009 (marché n°48/CUT/200) en date du 26 Juin 2009 auquel
une seule entreprise a participé avec des références techniques insuffisantes.
2. Appel d’offre n°14/CUT/2010 (marche n°26/CUT/2010) en date du 06 Juillet 2010 auquel une
seule entreprise a participé avec une offre qui dépasse le crédit disponible.
3. Appel d’offre n°14/CUT/2010 (marché n°26/CUT/2010) en date du 30 Novembre 2010 auquel a
participé six concurrents, l’offre du moins disant était anormalement basse par rapport a l’estimation
de l’administration, la commission a décidé l’application de l’article 40 du décret n° 2-06-388 du 16
Moharram 1428 (05 Février 2007).
Ces travaux comprennent entre autre:
- Les travaux de renouvellement de la clôture ;
- Les travaux de réaménagement du bâtiment ;
- Les travaux de la réfection et extension des locaux de la stabulation ;
- Les travaux de la réfection de La voirie intérieure ainsi sue l’accès ;
Le réseau d’assainissement est raccordé via un réseau gravitaire au réseau de la ville, ainsi la station
de relevage des abattoirs, objet de pannes fréquentes et qui déversait dans l’Oued Mghogha a été
abandonnée, le bon fonctionnement du réseau actuel sera assuré par le curage préventif à l’aide d’une
équipe qui sera chargée de cette tache.
Le transfert des abattoirs vers un endroit adéquat et loin de l’agglomération de Tanger est devenu une
nécessité urgente d’autant plus qu’il se trouve actuellement dans une zone de manutention de la ligne
ferroviaire TGV Tanger-Casablanca, chose que le conseil de la C.U de Tanger vise à réaliser dans les
meilleurs délais.
A. Bâtiments et équipements:
Clôture inapproprié des bâtiments
En l’absence des crédits disponibles les aménagements des abords de l’abattoir et, entre autres, le mur
sont programmés dans le plan de développement urbain (PDU) 2011-2013de la ville de Chefchaouen.
Retard dans les travaux
Le retard considérable dans l’exécution de marché 6/2008 est du à :
- L’indisponibilité entière des crédits du marché : qui n’a été engagée que sur une partie (1ere
tranche et deuxième tranche) des crédits disponibles de l’ordre de 2.5 MDH; un ordre d’arrêt
en date de 21- 06 - 2010 est attribué à l’entreprise pour ne pas engager la commune dans des
travaux sans crédits disponibles. En effet le marché a été adjugé à l’entreprise « EA » pour un
montant de 2 957 640.00 DH
- L’autorisation de la troisième tranche restante de l’ordre 1 232 891.00 DH n’est parvenue de la
DGCL à la municipalité qu’en date de 11-03-2011.
- Le dossier du marché a été transmis à la perception pour visa sur la tranche désignée objet du
visa n° 197 du 23 /06/2011.
- L’indisponibilité entière de bâtiment : due à la pression des usagers (les bouchers) de maintenir
l’activité de l’abattage dans la ville, l’abattage n’a été déplacé jusqu’à l’aménagement d’un local
provisoire pour l’abattage parmi les espaces d’attelage des animaux sur le site de l’abattoir.
- L’apparition d’un certains nombre de fissures : Les travaux devraient reprendre le 14-12- 2011
, un délais de trois mois a été attribué à l’entreprise adjudicataire du marché 6/2008 relatif
au travaux de renforcement de l’abattoir néanmoins l’entreprise a demandé un ordre d’arrêt
jusqu’a finalisation de la solution de confortement par le BET et son visa par le BC pour traiter
les fissures apparues constatées lors de PV en date de 14-12-2011 de redémarrage des travaux .
- La difficulté d’entamer les travaux de la solution technique préconisée par la maitrise d’œuvre
( BET , BC, ARCHITECTE ) : Pour traiter les fissures sur les cloisons qui concernaient la
correction par la liaison des longrines basses de l’ancienne structure coupées et la reprise des
murs renforcés et qui nécessitaient une intervention attentive, minutieuse et lente. Ces travaux
sont achevés.
Créée en 1959, la commune rurale de Taghramt a donné lieu à la création de la commune urbaine de
Fnideq en vertu du décret n° 2-92-486 du 3 juin 1992 fixant la liste des cercles, caïdats, communes
urbaines et communes rurales du Royaume, et de la commune rurale de Belyounech en vertu du décret
n° 2-08-520 du 28 octobre 2008.
La commune rurale de Taghramt se situe à l’extrême nord du Royaume, faisant partie du ressort
territorial de la province Fahs-Anjra. C’est une commune rurale de 7.488 habitants, selon le recensement
général de la population et de l’habitat de 2004. Les activités exercées par la population sont réparties
entre l’agriculture, l’élevage et le travail dans les carrières situées dans le territoire de la commune.
La commune est gérée par un conseil communal composé de 13 membres et un staff administratif
de 22 fonctionnaires et agents. Les recettes de la commune au titre de l’année 2011 se sont élevées
à 54.038.631,21 dirhams et les dépenses à 6.623.343,56 dirhams, soit un excédent de 47.415.287,65
dirhams.
¾¾ Absence de révision, par la commune, des déclarations de la taxe sur les débits de
boissons
Le territoire de la commune contient 25 redevables soumis à la taxe sur les débits de boissons. Il a été
constaté qu’il n’a pas été procédé à la révision des déclarations fiscales déposées par ces redevables
malgré la faiblesse des montants déclarés, et ce contrairement aux dispositions de l’article 17 de la loi
n° 30-89 relative à la fiscalité des collectivités locales et de leurs groupements et aux dispositions de
l’article 134 de la loi n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales.
¾¾ Non application des procédures requises afin d’assurer les moyens suffisants pour la
réalisation et le contrôle de la gestion des programmes et des projets communaux
La commune dispose de crédits importants alloués au financement des projets d’équipement. A titre
d’exemple : la mise à niveau du siège de la commune (11.662.020,02 dirhams), l’ouverture de pistes
(7.988.200,00 dirhams), l’adduction et la maintenance des points d’eau (869.605,72 dirhams) et la
construction de l’abattoir (2.300.000,00 dirhams). Ainsi, au titre de l’année 2010, le total des crédits
d’équipement alloués à de grands projets non réalisés a atteint 25.816.117,93 dirhams.
Egalement, il a été constaté, à cet égard, que la commune n’a pas procédé à l’utilisation de ces crédits
et à la réalisation des projets y afférents. Elle ne déploie pas non plus d’efforts lui permettant de
disposer des ressources humaines compétentes en matière de planification, de programmation et de
suivi de leur réalisation, puisqu’elle n’a qu’un nombre limité de cadres ( secrétaire général, médecin,
administrateur principal et chargé de la régie des recettes), un technicien responsable d’urbanisme et
un autre technicien chargé des travaux. L’intervention de ce dernier reste limitée vu la taille importante
des projets prévus, surtout que la plupart des fonctionnaires sont des agents communaux qui n’ont
jamais bénéficié de cycles de formations ou de stages.
¾¾ Non disposition de la commune d’une décharge publique pour la collecte des ordures
et des déchets
Il a été constaté que la commune ne dispose pas d’une décharge pour les déchets solides qui atteignent,
selon un rapport élaboré par le médecin communal, pour le centre de la commune uniquement,
environ une demi-tonne quotidiennement. Ces déchets sont éliminés de façon non contrôlée dans les
écosystèmes de la commune.
L’absence d’une décharge constitue une enfreinte aux dispositions de la loi n° 28-00 relative à la
gestion des déchets et à leur élimination, et aux dispositions de la loi n° 11-03 relative à la protection
et à la mise en valeur de l’environnement. De plus, le fait d’éliminer les ordures et les déchets solides
de façon non contrôlée dans les écosystèmes de la commune risque de d’altérer le paysage naturel et
de causer plusieurs méfaits.
(Texte réduit)
(...)
¾¾ La commune n’a pas procédé à la révision des déclarations relatives à la taxe sur les
débits de boissons
La commune dispose d’une liste de 25 redevables dont la majorité payent les droits régulièrement.
Vu le caractère rural de la commune et compte tenu de l’éloignement des cafés qui n’exercent leurs
N° du Taux de
Nature du projet Crédit ouvert Observations
marché réalisation
Construction d’un foyer féminin 01/2010 1.867.657,00 100%
Mise à niveau du centre de Taghramt 01/2011 9.442.524,00 80%
Construction d’un abattoir communal 04/2011 1.958.612,00 25%
En cours
Construction de locaux commerciaux 05/2012 2.088.600,00
d’approbation
Aménagement des pistes reliant la route
nationale n°16 et le village Ain Jir
Aménagement des pistes reliant la route Début des travaux
01/2012 1.390.896,00 00
nationale n°16 et le village Ain Jir le mois prochain
Aménagement de la piste reliant Toutiat
biout et la mosquée
La ville de Béni Mellal est située au centre du pays entre le Moyen Atlas et la plaine de Tadla. Elle
comptait 163 248 habitants selon le recensement de 2004.
Son étendu territorial a connu, ces dernières années, une importante expansion urbanistique, qui
s’est manifestée par la création de plusieurs projets d’habitations, commerciaux et industriels. Cette
expansion a engendré plusieurs problèmes liés, essentiellement, à l’apparition de groupes d’habitations
marginaux qui ne respectent pas les procédures d’urbanisme et à la multiplication des abus dans le
domaine de l’octroi des autorisations de lotissements, de groupements d’habitations, de construction
et des permis d’habiter.
Le budget de la commune urbaine de Béni Mellal a atteint 131 millions de dirhams en 2010. Ainsi,
le patrimoine communal contribue aux ressources nécessaires au financement et à la réalisation des
projets de développement territorial, ainsi que l’encouragement et la promotion des investissements
privés.
Concernant la gestion des services publics locaux, il convient de signaler que la commune urbaine de
Béni Mellal a procédé à la délégation de la gestion du service de collecte et d’évacuation des déchets
ménagers et celui de l’éclairage public à la société ’ ‘T.M’ et à l’ONE’. Notons que la gestion de ces
deux services a coûté à la commune environ 41 millions de dirhams en 2010.
1. Observations générales
Le patrimoine communal permet à la commune d’assurer les moyens financiers nécessaires au
financement et à la réalisation des projets de développement ainsi que l’incitation et la promotion de
l’investissement privé. Toutefois, sa gestion se caractérise par des dysfonctionnements dont les plus
saillants sont :
- Faiblesse des ressources humaines affectées au service du patrimoine communal
En effet, le responsable du service s’occupe de toutes les missions confiées au service, en
l’absence des techniciens spécialisés dans la construction et la conception des plans, et les
relevés topographiques. Ce qui rend sa tâche difficile, sachant qu’il consacre beaucoup de son
temps à la réception des citoyens et à l’établissement et la délivrance des différentes attestations
administratives, au détriment des tâches d’organisation du service.
- Faiblesse des moyens de travail mis à la disposition du service (les ordinateurs et les
photocopieuses, les bureaux alloués au service, l’archivage).
- Absence au niveau du service du patrimoine communal d’agents assermentés chargés
de constater les occupations illégales et d’établir les procès verbaux y afférents.
2. Patrimoine mobilier
Dans ce cadre, il a été constaté ce qui suit :
- Absence d’un registre d’inventaire garantissant la protection et le suivi du patrimoine
mobilier de la commune. En effet, toutes les acquisitions de biens mobiliers effectuées en 2011,
n’ont pas fait l’objet d’inscription dans ce registre et ne portent pas des numéros d’inventaire.
- Non tenu d’un registre actualisé, permettant le suivi de la consommation des fournitures de
bureau qui s’élève à 500.000,00 dh par an.
Aussi, la Cour régionale des comptes recommande t-elle à la commune de prendre les mesures suivantes:
- Tenir un registre d’inventaire approuvé par le président de la commune et contenant toutes les données qui permettent
d’assurer la protection, le contrôle et le suivi des biens mobiliers de la commune;
- Procéder à la nomination d’un fonctionnaire responsable de la gestion de l’inscription des acquisitions de biens
mobiliers de la commune au registre d’inventaire, et de l’affectation des numéros d’inventaire permanents permettant
le suivi et le contrôle de ses utilisations futures.
4. Le patrimoine immobilier
La gestion du patrimoine immobilier connaît plusieurs problèmes comme il est indiqué ci-dessous:
¾¾ Autres dysfonctionnements
La gestion du patrimoine immobilier souffre de plusieurs autres problèmes dont les principaux sont:
- Non immatriculation du patrimoine communal et absence des titres et documents
de propriété notamment ceux qui prouvent la propriété de certains biens immobiliers, en
particulier les biens détenus par voie de possession, tels que le parking des autobus de transport
urbain, l’ancien marché hebdomadaire, le terrain du camping urbain, le terrain des ferrailleurs,
un centre de santé, un terrain nu et le 3ème arrondissement de la sûreté nationale;
- Appauvrissement du patrimoine immobilier privé de la commune. En effet, le conseil
communal a pris des décisions de vente de terrains à des tiers, comme celui du marché de gros et
du marché hebdomadaire, ce qui a contribué à l’appauvrissement du patrimoine immobilier de
la commune et la perte de revenus importants liés à la gestion de ces deux terrains, en l’absence
d’un plan communal visant à les substituer par d’autres terrains pouvant les remplacer.
D. Gestion de l’urbanisme
¾¾ Les lotissements
L’examen des dossiers de demande de lotir et ceux relatifs à la réception provisoire des travaux
d’aménagement, ainsi que les dossiers des dérogations, a permis de relever des observations relatives
aux lotissements suivants:
• Lotissement ‘ Al Amal’ du ‘GA’
Suite à la visite sur place du lotissement ‘ Alamal’ du ‘ GA ‘, effectuée le 15/12/2011, il a été constaté
l’avancement des travaux d’aménagement du lotissement,. Toutefois, les investigations et l’audition des
responsables des différents services de la commune, ont permis de relever les observations suivantes:
- Octroi d’une autorisation, par dérogation, à la société «GA» pour la création d’un
groupement d’habitations en méconnaissance des orientations générales du plan
d’aménagement
Le projet d’habitations présenté par la société ‘GA’, a bénéficié d’un accord de principe de la commission
des dérogations, sans prendre en considération les dispositions du plan d’aménagement, qui a réservé,
initialement, la zone en question, à la création d’un marché hebdomadaire et des espaces verts au lieu
des groupements d’habitations.
- Création par le « G.A » du lotissement en question sans autorisation préalable de la
commune
Le dossier de création du lotissement ‘ Al Aamal’ du « GA » a bénéficié d’un accord de principe
de la commission des dérogations le 15/11/2010, sous réserve de respecter les procédures légales
nécessaires à la création de lotissements et qui concernent, essentiellement la présentation d’un
dossier aux services de la commune, qui comporte les documents cités par la loi n° 90-25 relative
aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements, ainsi que l’assainissement de l’assiette
foncière, mais la société propriétaire du projet a commencé les travaux d’aménagement du lotissement
et l’opération de construction et de vente sans respecter les réserves émises par la commission des
dérogations.
- Création d’un lotissement sur le patrimoine foncier d’autrui et sur celui de la commune,
sans titre légal
Il a été observé, dans ce cadre, que la parcelle de terrain, objet de la construction du groupe d’habitations,
n’est pas la propriété du « GA », maitre d’ouvrage du projet. Les investigations menées ont confirmé
que ce projet a été édifié sur un terrain, objet du titre foncier n° 10/1260, qui relève du patrimoine
foncier du Ministère des Habouss et sur un terrain, objet des deux titres fonciers n° 10/13296R et
¾¾ Zone industrielle
Il a été observé, dans ce cadre, ce qui suit :
- Constructions réalisées sans respect des plans
En vertu de la décision du conseil communal de la ville de Béni Mellal, prise lors de sa session ordinaire
du moi d’octobre 2002, au sujet de l’approbation du cahier des charges relatif à la cession des lots de
terrain de la zone industrielle, sise dans la région sud ouest de la ville, la commune a mis à la disposition
des investisseurs, par le biais de la vente à l’amiable, des lots de terrain aménagés pour y construire des
projets industriels. Cependant, la visite de la zone industrielle a révélé que certains bénéficiaires des
lots ont réalisé des constructions non conformes aux plans approuvés. Ainsi, Le dossier du permis de
construire ne contient pas les plans de construction, comme prévu par les dispositions de l’article 2 de
la loi n° 25-90 susmentionnée.
- Construction de caves dans une zone où la loi l’interdit
Le plan d’aménagement interdit toute construction de caves dans la zone industrielle, du fait qu’elle
est inondable. La visite sur place a permis de relever plusieurs infractions relatives à la construction de
caves non autorisées et interdites par la loi.
- Modification de l’affectation de l’activité autorisée sans titre légal
La visite sur place a permis de constater que certains bénéficiaires des lots ont procédé à la
modification de l’affectation de l’activité autorisée sans titre légal, de l’industrielle aux habitations,
sans que la commune prenne les mesures légales contre les contrevenants. Il est à signaler que la plan
d’aménagement interdit la construction d’habitations au rez de chaussée.
Aussi, la Cour régionale des comptes recommande-t-elle ce qui suit :
- Eviter d’autoriser des lotissements ne disposant pas de servitudes suffisantes qui répondent aux exigences de la
circulation et de l’esthétique ;
- S’assurer de la propriété des terrains avant toute autorisation de création de lotissements. Respecter, également, la
législation lors de l’étude des dossiers d’autorisation par les services communaux ;
- Refuser les autorisations pour la création de lotissements qui sont entachés de vices, notamment l’empiètement de
certains lots sur d’autres, appartenant à un autre lotissement ;
1. Observations générales
Le contrôle de la gestion des projets d’investissement réalisés a permis de relever des observations
générales qui peuvent être résumées comme suit :
- Absence d’un plan de développement économique et social
- Absence d’indépendance du bureau d’études et de contrôle
L’examen des cahiers des prescriptions spéciales (CPS), a permis de constater que les sociétés
soumissionnaires des marchés prennent en charge les dépenses liées aux services fournis par les
laboratoires qui effectuent des études techniques et le contrôle des matériaux et travaux, objet de
ces marchés. Il s’agit, à titre d’exemple, des travaux d’aménagement des Boulevards Hassan II, Ibn
Khaldoune, Boulevard 20 Août et les travaux de renforcement de la voirie et la création d’aires
commerciales et les travaux de construction de l’abattoir municipal et de Dar Attaliba.
1. Observations générales
• Insuffisance du personnel au service du patrimoine
Pour le dépassement de cette situation le conseil communal prévoit l’édification d’un nouveau siège
municipal. La réalisation de ce projet permettra d’affecter le nombre suffisant de fonctionnaires dans
ce service conformément à vos recommandations. En attendant, un cadre administratif a été chargé
de l’inventaire des biens meubles communaux, d’en faire le suivi et entamer les actualisations qui
s’imposent.
• Insuffisance des moyens matériels mis à la disposition du service du patrimoine
Effectivement, malgré l’importance du service du patrimoine dans le développement et la protection
de la propriété communale, ce service souffre d’une insuffisance flagrante des moyens de travail mis
à sa disposition. Pour pallier ce problème, la commune entend l’équiper convenablement pour lui
permettre de fonctionner dans de bonnes conditions.
• Manque d’agents assermentés au service
Cette observation à un lien direct avec l’observation mentionnée en premier, le service recourra aux
agents assermentés exerçant au service de l’urbanisme le cas échéant.
4. Le patrimoine immobilier
¾¾ La cession de l’assiette foncière de l’ex-marché de gros
La commune a pris la décision de céder l’assiette foncière de l’ex-marche de gros pour atteindre trois
objectifs.
- 1 - réaliser des recettes financière pour le financement de projets de développement.
- 2 - permettre à cette ville de disposer d’un supermarché en mesure de satisfaire les besoins des
citoyens en matière de shoping en plus de la création d’un nombre important de poste d’emploi
sans oublier le rôle de rayonnement que joue ce genre de projets pour la ville.
- 3 - cette opération va en harmonie avec la mutation spatial et fonctionnel que connait ce
boulevard qui n’est plus un lieu de passage, mais un espace de shoping.
• Non respect des règles juridiques liées à la cession de la propriété communale
Concernant cette observation, l’opération de cession était l’objet de consentement entre la commune
et le groupe commercial acquéreur. Ce consentement a été sanctionné par un arrête de l’autorité de
tutelle autorisant cette commune à conclure l’opération de vente. Le produit de ladite vente a permis à
Avant la conclusion du contrat de la gestion déléguée, la collecte aux quartiers périphérique, se faisait
avec des conteneurs de 5 m³, que la commission a exclu de la liste des véhicules a transférer (équipement
et transports) et étant donné que ce matériel est resté sur place, la société a pris le soin de l’exploiter à
bon escient surtout que d’autres quartiers ont été intégré au périmètre urbain.
Longueur Avancement
Cout de la Date de
Nom de la voie de la voie les travaux
réalisation réalisation
(km) en %
Elargissement et
renforcement 5,5 40.000.000 100 2007
De Bd 20Aout
Elargissement et
renforcement Bd Ibn 2 ,4 1.600.000 100 2006
khaldoun et Bd Hassan II
Travaux d’élargissement et
de renforcement des voies à
10 8.900.000 100 2010
l’intérieur de la ville (tranche
n°1)
Nom de la place Situation Nature des travaux Etat d’avancement des travaux
Ancienne
Place Al Massira Réaménagement Etude
médina
Ancienne
Place la résistance Réaménagement Etude
médina
Ancienne
Place la liberté Réaménagement Etude
médina
Bordure de Bd 20
Bd 20Aout Aménagement Etude
Aout
2. Les lotissements
• lotissement ‘’ Amal ’’
Concernant la vente de la propriété de l’ancien Souk hebdomadaire au profil d’une société spécialisée
dans le domaine de l’immobilier et l’autoriser à construire, il y’a lieu à signaler que la commune n’a
jamais autorisé les travaux d’équipement et de construction, sauf qu’elle est en cour d’apurer la
situation foncière de l’assiette du souk avant l’opération de la vente, la société précité a procédé à
l’occupation du terrain et la réalisation du projet en l’absence de l’autorisation de construire , se qui a
incité la commune à arrêter les travaux et déposer une plainte auprès du procureur du loi s/n° 3167
du 25/04/2012 après la réalisation des procédures réglementaires les y afférentes.
• LOTISSEMENT “RIAD ESSALAM II”
Le dossier du lotissement Riad Essalam II a été étudier par la commission technique mixte au niveau
de la municipalité en date du 18/01/2007 et suite à l’accord de principe , le dossier et autorisé avec le
paiement des droits de la municipalité , (Reçu n° 117357 du 28/01/2008) concernant la largeur des
voies, le plan d’aménagement à prévu des voies d’aménagement de 10 m de largeur dans la ville de
Beni Mellal, dans les projets de lotissements en villa on peut autoriser cette largeur sachant que chaque
propriétaire laisse de 4 à 5m du mur de clôture de son villa de même pour le propriétaire en face ,
la distance entre deux constructions opposées sera de 18 à 20m, ce qui ne contradi par le règlement
d’aménagement. Les constructions en villa prévoient des parkings individuels à l’intérieur.
Vue que le délais des travaux d’équipement est périmé après 3 ans de l’autorisation, les dispositions de
l’article 11 de la loi 25/90 seront appliquées à ce projet.
(…………………..)
• Le complexe commercial ‘’L.V’’
L’autorisation de construire a été annulée, par la lettre numéro 6334 en date de 12 /09 /2012.
¾¾ Recommandations
Concernant l’urbanisme la commune a pris en considération toutes les recommandations et a envoyé
une copie à l’agence urbaine pour y tenir compte.
1. Remarques générales
• L’absence de plan de développement économique et social
Conformément aux dispositions de l’article 36 de la Charte communale un plan de développement a
été préparé pour le développement des affaires en tenant compte de la masse sociale pour une durée
de six ans à l’horizon du développement durable et en conformité avec une approche participative qui
tient compte de l’approche genre, où il a par la suite organisé des réunions de communication de tous
les accessoires de l’administration territorial en utilisant tentes de campements en participation de tous
les acteurs de la société civile, et après l’achèvement de toutes les étapes de la préparation de ce plan
il a été soumis à l’attention du conseil municipal au cours de la session ordinaire du mois de Février
2010 pour identifier les objectifs stratégiques de développement avec l’élaboration du programme et
de budgétisation multiples pour poursuivre la phase de l’évaluation, qui était sous la supervision de
M. Wali après l’approbation du conseil municipal, ainsi la commune dispose d’un système collectif
de développement pour la période 2010-2015 à travers l’adoption du projet d’urgence pour la
réhabilitation de la ville aussi la commune a déjà préparé un plan détaillé pour le développement établi
avant la période de cinq ans entre 2004-2008, ce modèle soutenu par le ministère de l’Intérieur et qui
ne présente pas le support d’approche participative ces étapes n’ont été pas complétée par les étapes
mentionnées ci-dessus.
• L’absence de l’indépendance du bureau d’études et de contrôle vers les adjudicataires
des marchés
La raison principale est due à l’insuffisance des budgets pour que la commune engage un laboratoire
de suivi et de contrôle, ainsi la commune procédera en suite à n’entamer aucun projet tant que le
laboratoire de suivre et de contrôle ne sont sur place et d’une façon indépendante.
• Réalisation lente et hésitante dans les projets
La principale raison qui a conduit à une réalisation lente, peut être résumée comme suit:
- Travaux de construction des abattoirs: Vu l’insuffisance du budget la commune a procédé à la
réalisation des abattoirs provisoires mais les services centraux vétérinaires n’ont pas accepté
ce genre d’abattoir et demandent à ce que celui-ci soit réglementaire et de transmettre les
documents nécessaires aux services vétérinaires pour l’approbation.
- Electrification de 14 quartiers : Les travaux de ce projet ont été exécutés, conformément aux
dispositions du CPS mais l’entreprise chargée de l’exécution de ce projet n’a pas demandé la
réception provisoire.
- Aménagement des aires commerciales: Le projet a été exécuté en sa totalité même si la présence
des commerçants ambulants a empêché la poursuite normale des travaux.
- Construction du par cet fourrière municipaux: le retard qu’a connu l’exécution des travaux du
par cet de la fourrière municipaux est dû au changement du lieu qui a été réservé à ce projet
mais la commune à cédé son terrain pour la construction du marché de gros de poissons.
- Construction des parkings : Les travaux de construction du parking ont été exécutés en leur
totalité après l’établissement des plans de détail.
- Aménagement du siège de la municipalité: Le retard qu’a connu l’exécution des travaux
d’aménagement du siège de la municipalité est due à l’entreprise qui n’a pas achevé ces travaux
Le contrôle de la gestion effectué par la Cour régionale des comptes de Marrakech a concerné plusieurs
domaines de gestion au niveau de la commune urbaine d’Essaouira en l’occurrence, la gestion des
services et équipements publics communaux, la gestion du patrimoine communal et de l’urbanisme
ainsi que la gestion des ressources financières, des commandes et des projets publics.
¾¾ Création d’un partenariat entre les mandataires pour procéder à l’opération de vente de
façon collective
Contrairement aux dispositions de l’article 10 de l’arrêté du ministre de l’intérieur susmentionné,
qui interdit toute sorte de partenariat entre deux mandataires ou plus, ces derniers n’assurent pas
l’organisation de la vente suivant les compartiments qui leur sont affectés, mais exercent de façon
¾¾ Vente des marchandises, dans le marché de gros, par les propriétaires au lieu des
mandataires
L’opération de vente, dans le marché de gros, est effectuée par les propriétaires des marchandises qui
traitent directement avec les acheteurs et utilisent leurs propres balances, en l’absence des mandataires
ou leurs employés. Ainsi, le propriétaire de la marchandise délivre à l’acheteur un mémoire qui indique
le type de la marchandise, son poids et son prix de vente, sans aucune intervention des mandataires
pour vérifier ces données. En outre, dans la plupart des cas, le prix de vente est perçu directement par le
vendeur sans aucune intervention des mandataires, ce qui risque d’entacher la fiabilité des déclarations,
quant au poids et au prix de vente de la marchandise.
Aussi, le rôle des employeurs, dans le cas où le prix de vente n’est pas reçu par le vendeur, se limite
à la perception du prix de vente au profit de ce dernier, sur la base des informations fournies par les
vendeurs, en l’absence de tout contrôle, en contrepartie du prélèvement du montant de la taxe du
chiffre d’affaires et son versement à la commune, après prélèvement de la commission.
¾¾ Cas de la cession d’un bien immobilier à la société «A.A» pour la construction d’une
usine de production de la glace industrielle
La commune urbaine d’Essaouira a conclu un contrat de cession de gré à gré d’un lot de terrain
communal d’une superficie de 595 m², sis au quartier industriel à Essaouira, objet du TF N°12898/35,
au profit de la société « A.A », pour la production de la glace industrielle et ce, pour un montant
global de 180.000,00 dirhams, sur la base d’un prix unitaire de 300,00 dirhams le m². Cette cession
¾¾ Construction du siège de la société « C.L » sur le domaine privé communal sans base
juridique
Le conseil communal d’Essaouira a approuvé, lors de sa session ordinaire du mois d’octobre 1984, la
cession d’un lot de terrain sis à l’avenue lala aicha d’une superficie de 2.164,35 m2, et ce, pour un prix
symbolique d’un dirham/m² en faveur de M. « M.C ». L’objet de cette opération était la réalisation d’un
projet caritatif consistant en une maison d’accouchement et prévue qu’elle soit mise à la disposition et
gérée par le ministère de la santé.
D’après les documents du dossier, il apparaît que le concerné a commencé les travaux de construction
de la maison d’accouchement à ses frais, en l’absence de l’approbation de l’autorité de tutelle aussi
bien sur la décision du conseil que sur la conclusion de l’opération de vente entre la commune et le
concerné. En outre, la visite des lieux a permis de constater que le bâtiment est exploité comme siège
¾¾ Non remise des réseaux principaux des lotissements au domaine public communal
La commune a procédé à la réception provisoire de plusieurs lotissements et groupements d’habitations
réalisées sur son territoire. Toutefois, malgré le dépassement du délai d’un an depuis la réception
provisoire, les services de la commune n’ont pas veillé à ce que la commission compétente procède à
la réception définitive et à la remise des réseaux de voirie, d’eau potable, d’éclairage public et des places
publiques au domaine public, contrairement aux dispositions de l’article 29 de la loi 25.90 relative aux
lotissements, groupes d’habitations et morcellements.
¾¾ Absence des décisions de classement des biens communaux parmi le patrimoine public
communal
Le classement d’un bien dans le patrimoine public communal requiert une décision du conseil
communal, qui précise de façon expresse son affectation et son enregistrement et ce, comme prévu
par l’article 37 de la loi 78.00 portant charte communale et par les dispositions du dahir du 19 octobre
1921 relatif au patrimoine privé des municipalités. En effet, contrairement à ces dispositions, le conseil
communal n’a pris aucune décision d’affectation ou de réaffectation, de façon expresse, des biens
communaux, ce qui entraînerait l’extraction du patrimoine public, des biens, qui sont par nature, des
biens publics et leur classement comme faisant partie du domaine privé communal, ou leur cession
ou leur location à des tiers. C’est le cas de la cession de certaines parties des équipements publics,
notamment l’abattoir et le marché de gros.
C. Gestion de l’urbanisme
La commune urbaine d’Essaouira dispose d’un plan d’aménagement urbain approuvé par le décret
n° 2.04.124 du 11 mars 2004. Aussi, le contrôle de la gestion de ce secteur a permis de relever les
observations suivantes:
¾¾ Absence d’une base de données relative aux fournisseurs et aux prix référentiels des
travaux
Malgré l’importance de cette méthode dans la gestion du processus d’achat, la division de la logistique
et du matériel ne détient aucune information concernant les entreprises, les fournisseurs et prestataires
de services opérant dans le marché. Elle en est de même, quant à l’absence d’une base de données
des prix référentiels des différents travaux et services. En plus, cette division n’entretient aucune
démarche pour s’informer sur les matériels et fournitures nouvellement lancés sur le marché, ou sur
les innovations et les évolutions technologiques que connaissent les différents domaines.
C. Gestion de l’urbanisme
• Non exécution des dispositions du plan d’aménagement
Si la commune est dotée d’un plan aménagement approuvé par le décret n°02.04.142 en date du 11
mars 2004, elle a été confronté à plusieurs difficultés dans la mise en œuvre des dispositions de l’article
La commune rurale Al ouidane, qui relève administrativement de la préfecture de Marrakech, a été créé
en 1992, par le décret n°2-92-468 du 30 juin 1992. Cette commune est située sur une superficie de 120
km2 et sa population a atteint 20 000 habitants, selon le recensement de 2004.
La commune dispose d’un conseil communal qui se compose de 25 membres, dont le président et six
suppléants, et d ’un effectif qui comprend 60 fonctionnaires.
En 2010, les recettes réalisées par la commune s’élèvent à 40.567.748,22 dirhams, tandis que les
dépenses ont atteint 25.454.098,43 dirhams.
¾¾ Faiblesse des déclarations des redevables au titre de la taxe sur les débits de boissons
Les recettes de la taxe sur les débits de boissons restent très faibles, puisque la liquidation de cette
taxe se base sur les déclarations du chiffre d’affaires des redevables, sans procéder à aucun révision
¾¾ Urbanisme
La gestion de l’urbanisme connaît des dysfonctionnements qui se résument comme suit:
- Absence d’un architecte chargé de la gestion du service d’urbanisme. En effet, cette tâche a
été confiée à un technicien, ayant une formation dans le domaine du génie civil, qui assure,
également, le suivi des travaux. Par conséquent, le développement du domaine d’urbanisme
reste, pour lui, une fonction secondaire ;
- Absence du contrôle des chantiers de construction et non respect de l’obligation de poser
des panneaux contenant des informations sur ces chantiers, ainsi que les références des
autorisations;
- Constatation d’une discordance entre les données disponibles dans les registres du service
d’urbanisme et les registres de la régie des recettes, en ce qui concerne les autorisations de
¾¾ Assainissement solide
Le centre «Achouitar » a connu un développement urbain et une démographie qui dépasse 10.000
habitants. Toutefois, la commune ne dispose pas d’un système de collecte et de traitement des déchets,
d’autant plus qu’elle n’a pas prévu l’affectation d’un terrain à la décharge publique. Par conséquent, la
problématique de la collecte des ordures se pose avec acuité, puisque ces ordures sont actuellement
jetées à Oued N’fiss, ce qui est de nature à avoir des effets néfastes sur la situation environnementale de
cette zone. De même, cette situation est en contradiction avec les dispositions de la charte communale
qui détermine les compétences de la commune en la matière, des dispositions de l’article 41 de la loi
n° 11-03 du 12 mai 2003 concernant la protection de l’environnement, ainsi que des dispositions de la
loi n°28-00 du 22 novembre 2006 concernant la gestion et l’élimination des déchets.
1. Secteur d’urbanisme
Malgré, que le plan d’aménagement n’ a pas pu accompagner le développement socio-économique
qu’ a connu la commune, et qui n’a pas pris en considération la spécificité d’aire relative à la surface
minimum de morcellement , ce qui a influencé négativement sur les intérêt des citoyens et sur les
projets d’investissements , la commune a pu atténuer les inconvénients de cette situation à travers
les plans de référence de petite parcelle dans le but de contrôler l’extension des Douars vis-à-vis des
projets d’investissements soumis à l’examen de la commission de dérogation.
De ce fait, le secteur d’urbanisme de la commune a connu un développement remarquable depuis l’année
2006, ce qui a eu un impact positif sur l’administration communale et sur le nombre d’autorisations
de construire et de réfections délivrées, donnant nécessite à un meilleure renforcement des cadres
techniques communaux pour mieux gérer tous les dossiers en instance avec la célérité demandée. A
cet effet, la commune a procédée dans son organigramme des fonctions à la séparation du service
technique et du service de l’urbanisme dans le but d’un bon rendement administratif, ce qui donne
nécessité à recruter un architecte comme cité dans votre rapport.
Concernant le contrôle technique des constructions, il ya lieu de signaler un manque de moyens
humains en l’occurrence les cadres techniques assermentés pour une meilleure couverture des 55
Douars existant au territoire communal, et pour le suivi sur les lieux des différentes doléances et
oppositions émanant des citoyens aux services de la commune.
2. Assainissement liquide
Dans ce volet, nous attirons votre attention que la commission envoyée par la cour des comptes
avait une confusion sur la délimitation du territoire de la commune au niveau du centre Chouiter, à
savoir que la rive droite de la RN9 où se trouve le pôle urbain (Nouvelle ville Alliance) dépond de la
commune rurale sidi Abdellah Ghiyate de la province d’El Houze et non de notre commune. De ce
fait, l’assainissement de cette région ne rentre pas dans notre attribution.
Pourtant, malgré l’importance de ce pôle comme indiqué dans votre rapport, son assainissement aura
des effets écologiques néfastes sur l’environnement de notre commune. En effet, la mise en place d’une
installation d’épuration des eaux usées sur notre territoire ne tirera aucun profit socio-économique
3. Assainissement solide
Il faut signale pour ce volet que OUED TENSIFT est très loin de la commune et n’entre pas dans le
cercle de son commandement territorial comme c’est mentionné dans votre rapport. Par ailleurs, la
décharge des ordures ménagères se fait depuis toujours à la décharge public près de Harbil. Actuellement,
et vu l’importance écologique de ce sujet, le conseil communal est en cours d’établissement d’une
convention avec la société PIZORNO pour l’utilisation de la décharge située à Bab Lakhmiss.
En ce qui concerne votre recommandation qui consiste à affecter un terrain spécial pour la décharge
public au niveau de notre commune, et comme nous la considérons parmi les meilleures solutions
à ce problème, nous cherchons à réaliser ce projet en partenariat avec d’autres communes voisines
afin d’éviter plusieurs inconvénients structurels et matériels, de même nous tenons à signaler le
rôle important de l’autorité préfectorale pour la réalisation de ce projet que ce soit sur le plan de
la supervision et la coordination que sur le plan de la subvention financière, étant donnée que la
commune se trouve sur le périmètre urbain, et qu’une mauvaise gestion de ce problème peut avoir des
répercussions écologiques néfastes sur l’environnement extérieure de la ville de Marrakech.
¾¾ Des malfaçons constatées sur certains axes malgré l’exécution récente des travaux
Les visites sur place des travaux exécutés pour un montant de plus de 42,5 millions de dirhams ont
montré l’apparition de malfaçons sur certains axes et boulevards qui témoignent du non respect des
normes de qualité en vigueur dans pareils travaux, sachant que dans la plupart des cas deux années se
sont écoulées à leur exécution définitive. De plus, l’apparition de ces malfaçons après une courte période
de la réception présage d’une éventuelle détérioration dans l’avenir proche. Il s’agit, à titre d’exemple,
de le voie maritime, du boulevard Mohamed V, de la RN19, du trottoir près du quartier Tirkaa, du
boulevard 3 mars et de la piste de course et des terrains de sport. Les malfaçons constatées consistent
en des fissurations et faillançages des voies, des enlèvements des bordures et des revêtements, ainsi que
des ondulations importantes le long des voies.
¾¾ Paiement de dépenses indues dans le cadre des marchés d’aménagement urbain à cause
du non respect des dispositions des cahiers de prescriptions spéciales (CPS) relatifs aux marchés
conclus. Il s’agit des cas suivants :
- Le marché n° 02/2008 : le CPS dispose que le prix proposé pour le béton armé comprend
l’acier utilisé. Toutefois, l’acier en question a été payé séparément ce qui a donné lieu à un
double paiement, pour un montant de 453.021,42 dirhams TTC.
- Le marché n° 24/2007 : la visite sur place des trottoirs réalisés dans le cadre de ce marché a
révélé que l’exécution n’est pas conforme au cahier des prescriptions spéciales qui a prévu des
travaux de carrelage. L’entreprise a ainsi bénéficié d’un montant indu de 15.600,00 dirhams
TTC.
- Le marché n°26/2009 : l’attachement n°1 chiffre les quantités d’enrobé exécutées à 4.924,80
tonnes, alors que le décompte n° 2 et dernier ajoute à cette quantité 31,20 tonnes sans préciser ni
les lieux ni les périodes d’exécution. Le montant des paiements indus atteint 21.715,20 dirhams
TTC. De plus, l’attachement n° 1 précise que la quantité d’enrobé payé (4.924,80 tonnes) a été
fixée sans tenir compte des travaux exécutés par l’ONEP.
- Le marché n° 23/2007 : il ressort des attachements et en comparaison avec le plan d’exécution
qui précise l’état de la voie avant les travaux, que les paiements des prestations relatives aux
¾¾ Pour ce qui est de la procédure d’appel d’offre, plusieurs observations ont été relevées et qui
concernent essentiellement :
- Les marchés « annulés » : il ressort du registre des marchés publics tenu par les services de la
province de Nador que plusieurs marchés numérotés et dont l’attributaire à été désigné, ont été
annulés. Le service chargé des marchés n’a pas présenté toutes les pièces justificatives qui leur
sont afférentes, notamment les procès verbaux d’ouverture des plis, qui même lorsqu’ils sont
disponibles ne sont pas signés par les membres de la commission d’ouverture des plis. De plus,
l’inexécution de ces marché et leur annulation n’ont été ni motivées ni justifiées.
- L’absence des procédures et des mesures de contrôle interne édictées par les règlements en
vigueur : En effet, les services de la province ne tiennent pas certains registres et pièces prévus
par le décret des marchés publics et qui permettent un contrôle interne des procédures des
appels d’offres. Il s’agit en particulier de l’envoi des dossiers d’appel d’offres aux membres
de la commission pour avis et observations (article 19 du décret des marchés publics), de la
tenue d’un registre de dépôt des plis par les concurrents, et l’enregistrement et la numérotation
des plis déposés (article 30 du décret des marchés publics), ainsi que de la tenue d’un registre
d’inscription des ordres de services (article 9 du CCAG-T).
- Des discordances dans les émargements des membres des commissions des ouvertures des plis
sur les différentes pièces des marchés publics : Ceci ressort des différences entre le nombre
de membres qui ont signé le procès verbal de l’appel d’offres et ceux qui ont paraphé l’acte
d’engagement. En effet, il a été constaté que certains membres de la commission signent le
procès verbal sans qu’ils paraphent l’acte d’engagement (par exemple les marchés n° 09/2007,
23/2007, 24/2007, 23/2008 et 25/2009).
¾¾ Recours aux marchés de régularisation pour des dépenses déjà exécutées
Il s’agit essentiellement de marchés d’études relatifs à l’aménagement urbain. Ainsi, et en comparaison
avec les marchés de travaux objet de l’étude et du suivi, il ressort que le bureau d’étude a préparé le
CPS avant d’entamer la procédure de conclusion du marché de l’étude et de suivi. Il est à signaler
que les dossiers relatifs aux marchés d’études comprennent toutes les pièces qui montrent que « les
procédures de mise en concurrence » prévues par les lois et règlements en vigueur ont été respectées.
Il s’agit par exemple des marchés n° 33/2009 et 35/2009.
De plus, les services de la province ont attribué l’exécution de certains marchés alors qu’ils n’ont
reçu qu’une seule offre d’une entreprise qui a été déjà chargée de l’exécution de travaux au niveau
des voies nécessitant pour leur achèvement la conclusion d’autres marchés. C’est le cas par exemple
du marché n° 23/2008, au sujet duquel il n’a été reçu qu’une seule offre de l’entreprise « S » chargée
déjà de l’exécution du marché n° 10/2008 qui nécessitait des travaux supplémentaires. De même,
pour le marché n° 24/2008 qui n’est que l’achèvement du marché n° 27/2007 et dont l’attributaire est
l’entreprise « E ».
¾¾ Demande des études après attribution des marchés de travaux et inexécution de leurs
recommandations
Les règles de bonne gestion nécessitent que les études soient préalables à la publication des avis
d’appels d’offres, ce qui n’a pas été le cas pour les marchés n° 24/2007, 23/2007 et 27/2007.
¾¾ Répartition de l’exécution des travaux d’une même voie ou d’une zone entre différents
marchés
Ceci dénote d’un ensemble de défaillances juridiques et de gestion en relation avec le coût des travaux
et les matériaux utilisés, ce qui peut être illustré par les deux exemples suivants :
- Des différences de qualité entre les travaux exécutés : il ressort des plans de récolement des
travaux exécutés au niveau de la voie menant à Zeghanghan que la réalisation des travaux du
même trottoir a été effectuée par deux entreprises différentes et dans le cadre de deux marchés
distincts. De ce fait, les travaux de carrelage ont été faits en utilisant deux types de carreaux
différents, ce qui s’est répercuté sur la qualité des travaux et l’apparence générale du boulevard.
Alors que pour le boulevard Mohammed V, les travaux ont été répartis en deux marchés
exécutés par une même entreprise ce qui rend difficile le suivi et le contrôle de l’exécution ;
- Les services de la province ont supporté des montants supplémentaires, à cause de la répartition
de l’exécution des travaux du boulevard Mohammed V et de la place Midane de la ville de
Nador dans le cadre de marchés successifs avec la même entreprise. Une partie des travaux
du boulevard a été réalisée dans le cadre du marché n°24/2008, au lieu du premier marché
conclu avec l’entreprise « E » (marché n° 27/2007) ce qui a fait supporté à la province un coût
supplémentaire d’environ 466.106,40 Dh. Alors que pour la place Midane et dont les travaux
ont été réalisés dans le cadre des marchés n°27/2007 et 22/2008 par la même entreprise « E »,
il résulte un coût supplémentaire de 263.761,44 Dh. Ces écarts découlent des différences des
prix unitaires des prestations dans les marchés successifs.
Durant la période 2007-2010, la commune urbaine (CU) de Nador a conclu plusieurs marchés relatifs
aux travaux de voirie. Ces marchés ont concerné deux types de travaux, à savoir :
- Les travaux de construction et de renforcement des voies par revêtement à l’enrobé bitumineux
ou d’autres matériaux (pavés, pierres naturelles ...). Le nombre de marchés conclus dans ce
cadre est de cinq marchés pour un montant global qui dépasse 67 Mdh.
- Les travaux d’entretien courant des voies au titre desquels quatre marchés ont été conclus
durant la même période pour un montant total de près de 4,5 Mdh.
Le service de l’éclairage public est soumis, quant à lui, à une double gestion : une gestion déléguée
par l’ONE dans le cadre de la convention conclue en date du 17 mars 2001, relative à « l’octroi et
l’exploitation des installations de l’éclairage public », et une gestion directe assurée par la commune au
niveau des quartiers intégrés dans son ressort territorial suite au découpage administratif de l’année
2009.
¾¾ Les marchés de voirie ont connu des modifications substantielles ce qui dénote
l’absence d’éléments objectifs dans la détermination de leurs consistances qualitatives
et quantitatives
Le marché n°20/2007 a connu des modifications importantes lors de la phase d’exécution. Ainsi,
plusieurs prestations ont connu, par rapport aux prévisions, des augmentations ou des diminutions
notables voire même la non réalisation de certaines d’entre elles (tels que les travaux de remblais, la
pose de la couche de base GBB 0/20, et la pose des gardes corps). De même, sur 26 regards prévus,
un seul a été réalisé, tandis que les travaux relatifs à l’enlèvement des bordures de trottoirs ont connu
une augmentation qui dépasse 1800%, ce qui montre que le bordereau des prix a été établi d’une façon
arbitraire. Il y a lieu de souligner également que ces modifications vont à l’encontre des dispositions de
l’article 4 du décret n°2-98-482 du 30/12/1998 relatif aux marchés publics, qui stipule que le maître
d’ouvrage doit déterminer aussi exactement que possible les besoins à satisfaire avant le lancement de
l’appel d’offres.
Par ailleurs, la commune a conclu deux avenants aux marchés n°20/2007 et 14/2008, ce qui confirme
les insuffisances liées à l’élaboration de ces marchés. Ainsi, l’avenant au marché n°20/2007 a compris
11 prestations liées essentiellement aux travaux d’assainissement liquide, à l’enlèvement des arbres
et à la construction de murs en agglos pour un montant global de 962.700,00 Dh. Pour ce qui est
de l’avenant au marché n°14/2008 d’un montant global de 2.293.020,00 Dh, 10 prestations ont été
prévues relatives aux travaux d’assainissement, de la pose de pavés et de bordures de trottoirs, ainsi
qu’aux travaux de signalisation horizontale. En outre, les cahiers de chantier de ces marchés font
ressortir que l’exécution de ces avenants a débuté avant leur conclusion et leur approbation, ce qui
enfreint la réglementation en vigueur, notamment l’article 10 du CCAG-T qui stipule que les avenants
ne sont valables et définitifs qu’après leur approbation par l’autorité compétente.
En conséquence, la Cour régionale des comptes d’Oujda recommande à la commune ce qui suit :
- Préparer de façon adéquate les marchés de voirie avant leurs conclusions, et déterminer aussi exactement que
possible les besoins de la commune et la consistance qualitative et quantitative des travaux à réaliser, pour éviter
tout ce qui peut influencer négativement le déroulement des travaux et leurs résultats ;
- Accorder l’importance nécessaire à l’élaboration des cahiers de prescriptions spéciales, en les rédigeant de façon claire
et conforme à la réglementation en vigueur, tout en veillant à ce que ces cahiers reflètent les besoins de la commune, et
que les dossiers d’appels d’offres contiennent tous les éléments et documents qui permettent une information adéquate
des concurrents sur la consistance qualitative et quantitative des travaux à réaliser ;
- Mettre en place des critères objectifs pour le choix des attributaires, tout en évitant ceux qui peuvent constituer un
facteur d’élimination injustifiée et qui vont à l’encontre des principes généraux qui régissent les marchés publics, et
veiller à l’évaluation des offres sur la base des critères prévus par le règlement de consultation ;
- De façon générale, veiller à l’application des dispositions prévues par la réglementation en vigueur relative à la
passation et la gestion des marchés publics.
¾¾ Insuffisance des moyens humains chargés du suivi des travaux, et les cahiers de chantier
sont entachés de certaines carences
Le suivi des travaux de voirie réalisés durant la période 2007-2010 a été confié à deux techniciens
seulement, sous la supervision de deux ingénieurs, ce qui est insuffisant au regard de l’importance
de ces travaux et des investissements engagés dans ce cadre et qui nécessitent un suivi rigoureux et
efficace. D’autre part, les cahiers de chantier, qui reflètent le degré de l’efficacité du suivi des travaux,
sont entachés de certaines carences. En effet, ces cahiers ne couvrent qu’une partie de la durée des
travaux, et partant, ils ne reflètent pas de façon complète le déroulement des travaux. En plus, des
pages de ces cahiers sont parfois laissées vides ou non datées, ce qui ne permet pas de s’assurer du
respect des délais d’exécution et de déceler tout dépassement éventuel de ces délais. A titre d’exemple,
on peut citer les marchés n°20/2007 et 3/2008.
¾¾ Lente cadence des travaux au niveau de certaines zones due à une mauvaise préparation
préalable
Les travaux ont duré plusieurs mois, dépassant l’année dans certaines zones. Il s’agit à titre d’exemple
de la voie n°72 du PA (les travaux ont duré environ 14 mois), et la voie « Achabab » (où les travaux se
sont déroulés pendant une année) dont les travaux sont réalisés dans le cadre du marché n°20/2007,
ainsi que la voie « AL Farabi » réalisée dans le cadre du marché n°14/2008 (les travaux se sont étalés sur
13 mois). Cette lenteur de la cadence des travaux est due à plusieurs facteurs dont l’origine principale
est la mauvaise préparation des marchés en question : la vétusté ou l’absence des infrastructures de
l’assainissement liquide, l’existence de poteaux électriques ou téléphoniques dans l’emprise des voies
à construire, la présence de constructions dans l’emprise de la voie et l’opposition des propriétaires.
Par ailleurs, la CU a émis dans le cadre du marché n°20/2007 deux ordres d’ajournement des travaux
pour le motif d’« attendre l’achèvement des travaux d’assainissement liquide entamés par l’ONEP », ce
qui reflète une carence au niveau de la coordination avec les services extérieurs avant de commencer les
travaux. De même, la commune a émis dans le cadre du marché n°14/2008 deux ordres d’ajournement
(ordre n°15/09 du 06/07/2009 et ordre n°02/10 du 12/07/2010), en vue d’ «actualiser le programme
des travaux, établir les études géotechniques et attendre la réalisation des travaux d’assainissement
liquide ». A ce niveau, il importe de souligner que l’ordre n°15/09 précité a été émis juste après
l’émission de l’ordre prescrivant le commencement des travaux (ordre n°10/09 du 20/04/2009). Il en
résulte que les travaux n’ont commencé qu’à partir du 20/10/2009. En outre, les motifs évoqués dans
cet ordre vont à l’encontre des principes généraux de la passation des marchés publics, notamment la
définition des besoins avant le lancement des appels d’offres.
La commune a également émis, suite à une demande écrite du titulaire du marché n°3/2008, l’ordre
d’ajournement n°02/09 du 06/01/2009 pour « attendre l’achèvement des travaux de renouvellement
d’un tronçon du réseau de l’assainissement liquide et de la pose d’une conduite d’eau potable, entamés
par l’ONEP ». L’ordre de reprise des travaux a été émis le 19 février 2009 (ordre n°03/09). De ce fait,
la durée d’ajournement s’est étalée du 07 janvier au 19 février 2009. A ce niveau, il y a lieu de noter
que l’ordre d’ajournement en question n’est pas justifié pour deux raisons. D’une part, le cahier de
chantier fait ressortir que les travaux étaient en cours d’exécution durant la période d’ajournement.
D’autre part, le motif évoqué dans cet ordre n’est pas valable pour ajourner les travaux, du moment
que les travaux entamés par l’ONEP au niveau d’un endroit, n’empêchent pas la poursuite des travaux
de voirie au niveau des autres lieux. En conséquence, vu le délai contractuel de l’exécution et les dates
¾¾ Malgré leur importance, plusieurs essais n’ont pas été réalisés dans le cadre des marchés
n°2/2008 et 16/2008 ce qui constitue une défaillance au niveau du contrôle de la qualité
des travaux réalisés
La CU Nador a conclu avec le laboratoire « L » les deux marchés n°2/2008 et 16/2008 pour contrôler
la qualité des travaux de voirie réalisés dans le cadre des marchés n°20/2007, 3/2008 et 14/2008.
Cependant, les essais réalisés par ledit laboratoire n’ont pas englobé tous les essais prévus par les
marchés n°2/2008 et 16/2008, ce qui constitue un indicateur de la défaillance des mesures prises pour
contrôler la qualité des travaux réalisés. Ainsi, parmi 35 tests et essais prévus dans le cadre du marché
n°2/2008, 11 tests et essais n’ont pas été réalisés, parmi lesquels, les essais « Duriez », les essais sur
l’enrobé bitumineux posé, notamment sa compacité, et les essais relatifs à la résistance mécanique des
canalisations d’assainissement liquide. De même, huit (08) tests et essais parmi 35 prévus dans le cadre
du marché n°16/2008 n’ont pas été réalisés. Ces tests et essais sont d’une importance primordiale dans
le contrôle des travaux de voirie. Par voie de conséquence, leur absence constitue un manquement
notable aux normes de contrôle de la qualité des matériaux utilisés dans les travaux de voirie.
¾¾ La commune ne prend pas les mesures nécessaires pour s’assurer de la qualité des
matériaux utilisés et des travaux exécutés dans le cadre de l’entretien courant des voies
Bien que ces marchés prévoient plusieurs mesures à prendre dans le cadre du contrôle de la qualité, la
CU Nador ne leur accorde pas l’intérêt nécessaire. A titre d’exemple, l’article 24 du marché n°10/2008
intitulé « Origine, qualité et contrôle des matériaux » a prévu plusieurs mesures à prendre pour s’assurer
de la qualité des matériaux utilisés, ce qui ne peut être réalisé que si ces matériaux subissent les essais
et tests usuels. D’un autre côté, plusieurs travaux réalisés dans le cadre de ces marchés devaient subir
un certain nombre d’essais et de tests pour s’assurer de leur qualité. Il s’agit, entre autres, des travaux
relatifs au compactage du fond de forme, à la couche de fondation GNF et à la couche de base GNA.
La non exécution de ces essais et tests couramment utilisés dans le domaine des travaux de voirie, est
une défaillance au niveau du contrôle du respect des normes de qualité exigées pour ces travaux, et
constitue également un avantage injustifié pour les titulaires des marchés, du fait que les frais afférents
à ces essais et tests devraient être supportés par les entreprises chargées des travaux (à titre d’exemple
l’article 24 des marchés n°7/2009 et 10/2008 stipulent que les titulaires supportent les frais des essais
et des tests).
¾¾ L’enrobé bitumineux utilisé ne répond pas dans plusieurs cas aux exigences
contractuelles et aux normes marocaines
Selon les rapports de contrôle de la qualité produits dans le cadre des marchés n°20/2007, 3/2008 et
14/2008, l’enrobé bitumineux utilisé ne répond pas dans plusieurs cas aux caractéristiques qualitatives
(notamment le module de richesse) exigées par les marchés conclus et les normes marocaines en
vigueur. Il s’agit des cas suivants :
• Marché n°20/2007
La valeur du module de richesse de l’enrobé bitumineux utilisée dans le cadre de ce marché varie,
selon les rapports de contrôle de qualité, entre 3 et 3,6 avec une moyenne de 3,28, ce qui est en deçà
de la valeur minimale exigée par les normes marocaines à savoir 3,45 (le fascicule 5 du chier des
prescriptions communes applicables aux travaux routiers a fixé la valeur de ce module entre 3,45 et
3,90). Ainsi, l’enrobé bitumineux utilisé dans ce marché (a l’exception de celui utilisé au niveau de
¾¾ Des erreurs de calcul dans la liquidation des droits de certains entrepreneurs, ce qui a
donné lieu au paiement d’un montant indu qui s’élève à 46.785,00 Dh
Ce montant est réparti comme suit :
• Marché n°10/2008
Le montant payé en trop est de 32.933,16 Dh. En effet, la commune a calculé au niveau de la zone
dite « Regoularess 1 » une surface de 99 m2 de pavé au lieu de 9 m2 à partir de la formule 18*0,5,
soit donc un montant en plus de 27.540,00 Dh. De même, la CU a calculé au niveau de l’école « Al
Mouahiddine » un volume de béton B3 de 14 m3 au lieu 11,21 m3 à partir de la formule 91*1,54*0,08,
ce qui correspond à un trop payé de 3.348,00 Dh. D’autre part, la commune a calculé une surface
globale de la couche de fondation de 149,89 m2 au lieu d’une surface de 140,92 m2 (la différence est
due à une erreur dans le calcul de la somme des surfaces partielles), soit un montant payé en trop de
2.045,16 Dh.
¾¾ Non achèvement de travaux d’un coût total de 420 milles dirhams ce qui les vide de leur
utilité
Les travaux réalisés au niveau de la rue 99 au quartier « Chaâla », dont le coût s’élève à 401.998,50 Dh,
se sont limités aux travaux de terrassement, à la pose des couches de fondation et de base, à la pose des
bordures de trottoirs et à la pose de la couche d’imprégnation sans qu’ils ne soient achevés par la pose
de la couche de roulement. De même, la commune a entamé uniquement les travaux de terrassement
au niveau de la rue 110 au quartier « Al Khattabi » pour un coût de 15.146,57 Dh sans réaliser les autres
travaux. Le non achèvement des travaux a des conséquences négatives, car d’une part, ces derniers
deviennent inutiles, et d’autre part ils sont sujets à détérioration d’où la nécessité de les refaire et de
supporter des charges supplémentaires.
¾¾ Les visites sur les lieux ont montré des malfaçons au niveau de certains travaux
récemment réalisés
L’état des voies objets de ces travaux, dont le coût dépasse 15 Mdh et dont l’exécution remonte à
moins de 3 ans, témoigne du non respect des normes de qualité en vigueur et présage leur détérioration
éventuelle dans l’avenir. Les malfaçons observées sont essentiellement des faillançages au niveau de la
couche de roulement, la mauvaise exécution des travaux relatifs aux bordures de trottoirs (notamment
au niveau des joints), ainsi que des malfaçons au niveau de l’évacuation des eaux pluviales et au niveau
des travaux de mise à la côte. On peut citer, à titre d’exemple, les voies et axes suivants :
• Marché n°20/2007 réceptionné provisoirement le 10 juillet 2009
Plusieurs malfaçons sont apparues au niveau des axes suivantes : la voie A, la voie L, les voies du
quartier Barraka, et la voie n° 72 du PA. Le coût global des travaux réalisés dans ces voies est de 13,20
Mdh, ce qui représente environ 58% du montant global payé dans le cadre de ce marché.
• Marché n°3/2008 réceptionné définitivement le 05 avril 2010
Plusieurs malfaçons sont apparues sur les voies suivantes : n°70, n°75, n°75 bis et n°53. Le coût global
approximatif des travaux au niveau de ces voies est de 2,40 Mdh, soit environ 47% du montant global
payé dans le cadre de ce marché.
• Plusieurs voies réalisées dans le cadre du marché n°14/2008 ont fait l’objet de travaux
d’ouverture de tranchés
Dans le cadre des travaux relatifs aux réseaux d’eau potable et d’assainissement liquide, sachant que
ce marché n’était pas encore réceptionné jusqu’à fin 2011, ce qui dénote l’absence d’une coordination
effective avec les services extérieurs concernés avant d’entamer les travaux de voirie. Par ailleurs,
¾¾ La modification de travaux ayant coûté plus de 315 milles dirhams juste après leur
achèvement
Les visites sur les lieux ont révélé l’inexistence de certains travaux. A ce sujet, les responsables de la
commune ont déclaré que ces travaux ont été réalisés puis supprimés et modifiés dans le cadre de
travaux ultérieurs réalisés par d’autres partenaires. Le coût des travaux en question est d’environ 315
milles dirhams, réparti entre les marchés n°7/2006, 6/2007 et 10/2008. Ainsi, et nonobstant tous les
motifs et les raisons qui peuvent être avancés dans ce cadre, l’exécution de certains travaux et leur
modification juste après constitue une insuffisance dans la coordination entre les différents partenaires
et représente un des aspects de la mauvaise gestion des deniers publics.
¾¾ La non prise de mesures nécessaires pour la réparation des anomalies survenues sur
certaines voies
Dans certains cas, la commune n’a pas pris, dans des délais raisonnables, les mesures nécessaires afin
de réparer les anomalies survenues sur certaines voies. Par exemple, à la date du 02 novembre 2011,
il a été constaté un glissement et des fissures importants au niveau de la voie située dans la zone
« Ouled mimoun ». Ces mêmes anomalies ont été constatées à la date du 14 novembre 2011, sans que
¾¾ Non adoption d’une vision stratégique claire afin d’améliorer la gestion du service et le
manque de données suffisantes relatives aux équipements de l’éclairage public
La commune urbaine de Nador n’adopte pas de stratégie claire pour le traitement des problèmes
relatifs au service de l’éclairage public. De même, elle n’a pas procédé à la préparation du schéma et
du plan directeurs de l’éclairage public, malgré leur importance dans la gestion efficace et efficiente de
ce service, ce qui indique que la commune n’accorde pas l’intérêt suffisant aux outils de planification à
moyen et à long terme afin de faciliter ses interventions dans ce domaine. En outre, la commune n’a pas
procédé à un inventaire exhaustif de son patrimoine en matière d’éclairage public. Elle s’est contentée
d’un inventaire partiel du nombre des armoires de contrôle, sans disposer des informations techniques
les concernant. D’autant plus que cet inventaire n’a pas concerné d’autres éléments du patrimoine
tels que les pylônes, les câbles, les lampes et la longueur du réseau. Elle ne dispose pas également
des données relatives aux câbles sous-terrain et des cartes détaillées du réseau électrique. L’absence
de telles données montre que la commune n’accorde pas l’intérêt suffisant au développement de la
gestion du service d’éclairage public et de son contrôle.
¾¾ Insuffisance des moyens humains et matériels mis à la disposition du service de
l’éclairage public
Il a été constaté à ce niveau une insuffisance en matière des ressources humaines affectées au service
de l’éclairage public, et une absence des programmes de formation continue pour la majorité des
techniciens du service. En plus, la commune ne dispose que de deux camions nacelles. Le service
souffre également de l’insuffisance du petit matériel, ce qui rend difficile ses interventions dans les
zones gérées directement par la commune. Les services communaux se contentent des contrôles
nocturnes réalisés par les techniciens de façon individuelle, et du traitement de certaines réclamations
reçues, sans toutefois, disposer d’une procédure claire pour les interventions et l’entretien via des
mécanismes spécifiques qui déterminent la nature de l’intervention, les zones prioritaires, les délais
d’exécution et les personnes qui en sont chargées.
En outre, le local administratif affecté au service d’éclairage public est constitué de deux bureaux
où les conditions de travail adéquates sont absentes. Le magasin communal destiné aux outils de
Malgré la similitude des courbes, cela ne signifie pas que la mesure des grains est répétée. Le tableau
le démontre comme il démontre aussi la convergence des proportions des mesures des grains selon le
laboratoire.
La Densité pleine et la Densité Hydrostatique : Tous les rapports du laboratoire ont analysé la
densité Hydrostatique sans parler de la densité pleine qui a été estimé entre 2.54 et 2.65 (...).
La Stabilité de Marchal : selon le Rapport du Labo (Rapport de Synthèse), laValeur de la Stabilité de
Marchal dépasse la valeur daN1000.
Pression Marchal : comme il a été dit, tous les rapports ne signalent que la Densité hydrostatique
sans parler du densité pleine que sa valeur est estimé entre 2.54 et 2.65 selon l’étude et en appliquant
la relation :
Toutes les valeurs de Pression Marchal varient entre 93 et 97 et qui sont conforme aux exigences de
l’étude des propriétés daté le 15/4/2008 n° 047-08-272-0
Suite aux observations de la C.R.C. concernant les contradictions signalé entre le résultat de l’essai et les
valeurs des analyses, la commune a pris contacte immédiatement avec le laboratoire pour clarification.
Celui là a confirmés l’erreur dans la saisie des ces valeurs et il les a corrigé. Une copie a été transmise
à la CRC.
La valeur du module de richesse varie entre 3,47 et 3,77 pour les marchés 20/2007, et 3,89 pour les
marchés 3/2008, et 3,71 pour le marché 14/2008.
Cela prouve que les caractéristique de modalité de l’enrobé bitumineux objet du contrat ainsi que les
critères en vigueurs dans ce domaine qui détermine la valeur minime de module de richesse dans 3,45
sont conforme au Fascicule n°5 du Cahier des clauses commun applicables aux travaux des voiries ,et
que les travaux réalisés les respectent.
• Des lacunes dans la liquidation du Marché n° 3/2008
1. Les décomptes sont établit a la base des métrés détaillés des travaux réalises. En révisant les dossiers
en question, on a remarqué le manque partielle ou total de quelques détailles des ces métrés.
Les services technique de la commune ont pu les récupérer (Plans détaillant les endroits réalisé et
tableau des réalisations) et on les a envoyées de nouveau à la C.R.C en réponse de son observation (...).
2. Le calcul de l’épaisseur : vu le tableau suivant :
L’erreur concerné le résultat de l’épaisseur de Béton du trottoir de l’école Elmuahidin, est dû lui aussi
a la mal saisie des données, au lieu d’écrire 0.10 on a écrit 0.08.
L’observation concernant l’erreur dans tous les parties des réalisations de la couche de base que
la commune a prie au compte vaut 149.84 au lieu de 140.92..L’erreur a été signalé au niveau de
réassemblage des tronçons des voies du quartier Régulariss, comme suit :
14.3x6.82x0.05=4.87
19.90x6.35x0.05=6.31
27.8x8.65x0.05=12.02
Le résultat est égal 23.2 et il a été écrit à l’envers comme suit 32.2 ce qui a provoqué un surplus de 9m².
- Le Marché7/2009
Au niveau de la façade principale du lycée Elkhattabi :Sa réelle superficie dépasse 1200m², et l’erreur
constaté dans les détails des métrés est du a l’oubli d un tronçon. Une copie du plan de situation a été
envoyé au C.R.C. ci-jointe une autre.
• Non respect des exigences quantitatives objet du contrat dans du marché 7/2006
Il est à signaler que l’entrepreneur a été paye au m³ et non pas au m².
L’hérissonage posé sur le trottoir, respecte le niveau de la profondeur des équipements (l’eau potable-
l’électricité-le téléphone…) existants dans les lieux afin de les protéger des dommages.
Dans notre cas, 10 cm d’herrissonage était suffisante et n’affecte ni à la qualité ni le degré de stabilité.
• La commune n’a pas achevé quelques travaux qui ont coute 420,000 DH
Il s agit des voies suivantes :
- Voie 99 Quartier Chaala
La réalisation de cette voie avait comme objectif de désenclaver la population du quartier et la
suppression des marais des eaux usées qui était en face de la mosquée Chaala. Les travaux sont arrêté a
• la détermination de la part de la commune dans les deux programmes n’a pas été basée
sur des données objectives, et la décision avec lequel la commune a eu ses deux prêts n’a
pas déterminée avec exactitude son affectation
Comme il a été déjà signalé ,et en se basant sur les excédents á partir de l’an 2007, il était claire que le
budget communal ne pouvait pas permettre des financements supplémentaires pour couvrir la cote
part de la commune dans les projets prévu par la convention du partenariat relative à la Mise à Niveau
Urbain de Nador 2007/2010.
Le dossier du prêt précité a été réalisé hâtivement et sans prendre en considération les préventions
objectives lors de son élaboration malgré que la commune avant l’approbation du prêt, a mis l’institut
concerné au courant dans ce qui concerne sa position financière tout en se basant sur des documents
concernant surtout ses dettes et la mases salarial des factionnaires et agents. Et malgré tous çà, le prêt
a été octroyé!
• la commune urbaine n’a pas respecté ses obligations stipulée dans la convention
du partenariat 2007/2010, et n’a pas pu assurer sa cote part dans le cadre du prêt
n° 1-NAD/07
Les raisons de l’incapacité de la commune dans ce domaine sont dû:
¾¾ Le non respect des lieux d’exécution des travaux prévus par les cahiers de prescriptions
spéciales dans certains cas, et la non indication de ces lieux dans d’autres
Il a été noté à cet égard, le non respect des lieux d’exécution prévus par les cahiers de prescriptions
spéciales (CPS) de certains marchés ou carrément la non indication de ces lieux . En effet, pour
les marchés n°02/2008, 01/2008 et 03/2008 la commune a déterminé dans les CPS y afférents les
voies concernées par les travaux. Cependant, l’exécution a été faite dans d’autres axes non prévus
initialement. Par ailleurs, en ce qui concerne les marchés n°09/2009, 05/2007, 20/2010 et 08/2009
la commune n’a pas indiqué les lieux d’exécution dans les CPS, ce qui va à l’encontre des dispositions
réglementaires relatives aux marchés publics, qui exigent que le maître d’ouvrage doit déterminer aussi
exactement que possible les spécifications et la consistance des travaux avant de lancer les appels
d’offres. Il convient de noter à cet égard, que la non précision des voies objet des marchés ou le
remplacement de certaines voies par d’autres non prévues, enfreint le respect du principe de liberté
d’accès à la commande publique et des principes d’égalité et de transparence.
2. Financement et études
¾¾ La commune a bénéficié d’un emprunt FEC en 2007 sans l’élaboration des études et
sans évaluation de la contribution des emprunts antérieurs dans l’amélioration de l’état
de la voirie
Le FEC a accordé à la commune le prêt numéro Berk/07 d’un montant de 55.200.000,00 Dhs, afin
de financer les marchés conclus au cours de la période 2006-2010. Les montants débloqués jusqu’à
2010 ont atteint 50.350.000,00 Dhs. Il a été noté à ce niveau que la commune a demandé ce prêt en
l’absence d’une étude approfondie qui détermine l’état du réseau de voirie et qui prévoit les divers
travaux à effectuer, ce qui dénote d’un manque de programmation, de préparation et de mise en œuvre
de ces travaux. Cette manière de faire, révèle que la commune recourt à l’emprunt sans détermination
préalable des projets à réaliser et que la conclusion des marchés est faite sans fixation des voies à
aménager et de la consistance des travaux et prestations à réaliser.
Cette carence se manifeste également par le fait que la commune n’a pas réalisé une évaluation du bilan
des travaux exécutés au cours de la période 2006-2010 afin de déterminer les différentes insuffisances
qui ont entaché ces travaux, surtout que la commune a conclu plusieurs marchés qui seront financés
dans le cadre d’un autre prêt accordé par le FEC d’un montant de 40.000.000,00Dhs.
Il y a lieu de signaler par ailleurs, que les mêmes lacunes et insuffisances, encourues par les marchés
précédents persistent toujours et entachent aussi les marchés conclus au cours de l’année 2011. En
effet, la commune a adopté la même méthodologie de travail puisque la réalisation des travaux se
fait en l’absence d’études techniques, et sans mise en place des conditions nécessaires pour un suivi
approprié des travaux.
¾¾ Des insuffisances au niveau des cahiers de chantier des plans de récolement et des
attachements
l’examen des cahiers de chantiers, concernant les marchés réalisés a permis de déceler plusieurs
insuffisances qui ont entaché ces cahiers. Il s’agit le plus souvent de feuilles séparées rédigées de façon
¾¾ D’autre part, la conclusion des conventions de partenariat avec une partie des associations afin
de réaliser les travaux de voirie dans les quartiers qu’ils représentent, sans préciser à l’avance les
conditions particulières que doivent remplir ces associations pour participer aux projets, porte
atteinte au principe de l’égalité entre les citoyens et favorise certains quartiers au détriment d’autres
sans justifications. La violation de ce principe se manifeste dans ce qui suit:
• La commune a entamé la réalisation des travaux de voirie sans fixer un calendrier d’exécution,
découlant d’une étude technique et d’une évaluation de la situation dans laquelle se trouve le
réseau de la voirie. En effet, la commune aurait dû, avant d’entamer l’exécution, préparer une
liste des quartiers ou des rues susceptibles d’être couverts par les travaux par ordre de priorité
et en fonction des résultats de l’évaluation de la situation du réseau de chaque quartier ;
• La non détermination au préalable des conditions que les associations doivent remplir afin de
bénéficier de la réalisation des travaux de voirie, a constitué une atteinte à la transparence de
cette opération et a entraîné une violation du principe d’égalité entre les citoyens, surtout en
l’absence d’une évaluation des besoins et d’une détermination des priorités. En conséquence,
certains quartiers n’ont pas bénéficié de la rénovation du réseau de voirie tout simplement
¾¾ Les travaux financés par les contributions des associations ne sont pas soumis aux
opérations de contrôle de la qualité pour s’assurer qu’ils répondent aux normes en
vigueur
Il a été noté dans le cadre de la mise en œuvre de ces conventions que la commune ne s’assure pas de la
qualité des travaux exécutés, ne contribue pas de façon rigoureuse dans leur suivi et ne dispose pas de
tous les documents qui précisent la nature des travaux (plan de récolement et rapports des laboratoires
chargés du contrôle de qualité). Il y a lieu de souligner d’autre part, que malgré le fait que ces travaux
sont financés par ces associations, la maintenance des ouvrages réalisées relève de la compétence
de la commune, du moment que les travaux sont exécutés sur son territoire, ce qui pourrait lui faire
supporter des charges financières importantes si les normes de qualité n’ont pas été respectées par ses
partenaires lors de l’exécution des travaux qui leur sont confiés.
D’autre part, la commune n’a pas élaboré les pièces justificatives des travaux effectués dans le cadre
des conventions de partenariat avec les associations de quartiers. Il s’agit notamment des situations des
travaux, des attachements et des décomptes. De même, les plans de récolement produits ne répondent
pas aux normes en vigueur. En effet, ces plans ne sont ni datés ni signés par les entreprises chargées
de la réalisation des travaux et ne montrent pas clairement les travaux pris en considération dans
l’établissement des décomptes réglés par la commune et ceux qui ont été supportés directement par
les associations, ce qui peut entrainer un double paiement pour les mêmes travaux.
¾¾ Des défauts constatées sur certaines voies dont les travaux ont été réceptionnés
récemment et le paiement de montant relatifs à des quantités de travaux dépassant les
réalisations
Les visites des lieux d’un échantillon des travaux exécutés ont montré l’apparition de certaines
défaillances, ainsi que l’exécution de travaux ultérieurs sur la couche de roulement posée. L’apparition
de ces défauts en dépit de la réception récente des travaux montre que ces derniers ne respectent pas
les normes de qualité requises. Ceci va conduire, sans doute, à les refaire au niveau des mêmes voies, et
ainsi à faire supporter la commune des coûts supplémentaires. Ces montants auraient pu être utilisés
dans d’autres zones si les services de la commune avaient veillé au respect de la qualité des travaux.
Il s’agit à titre d’illustration des marchés n°09/2006, n°01/2008 et n°02/2008 dont le coût a dépassé
six millions de dirhams et dont la réception définitive a été prononcée respectivement en date du 17
décembre 2008, 29 juillet 2010 et 07 septembre 2010.
¾¾ Des changements notables dans l’exécution des marchés ayant rendu l’offre du titulaire
supérieure aux autres offres et portant atteinte au principe de la concurrence
Les marchés des travaux ont connus des changements importants lors de leur exécution. En effet, les
quantités réalisées sont largement différentes des prévisions des bordereaux des prix. Par conséquent,
et en appliquant les prix proposés par d’autres soumissionnaires aux quantités des décomptes définitifs
de certains marchés conclus en 2008, ces changements conduisent à ce que les montants payés aux
titulaires des marchés soient supérieurs à ceux qu’aurait payés la commune à un autre soumissionnaire
si il a été déclaré titulaire. Par exemple, pour le marché n°01/2008 et en appliquant les prix unitaires
proposés par l’entreprise « G » aux quantités du décompte définitif conduit à un montant de
20.462.362,94 Dh soit une différence de 5.173.370,38 Dh en comparaison avec le montant payé à
l’entreprise « M.O » attributaire de ce marché, soit une augmentation de l’ordre de 20,20%. Il en est de
même pour les marchés n°03/2008 et 07/2008. De façon générale, les différences entre les montants
payés aux entreprises titulaires des trois marchés (01/2008 et 03/2008 et 07/2008) et les montants qui
pouvaient être payés aux autres concurrents sont évaluées à 6.724.336,93 Dh.
A. Urbanisme
Le plan d’aménagement et son règlement mis en place pour l’aménagement de la municipalité de Zaio,
ont été approuvés par le décret n°2.00.755 du 23 août 2000. Il ressort de la lecture du contenu de ce
plan et de la comparaison des infrastructures de base affectées et/ou prévues avec celles réalisées après
12 ans de son entrée en vigueur, que parmi 72 ouvrages d’utilité publique, seuls 33 ont été réalisés, ce
qui représente à peine 46% dont la plupart existait déjà avant l’établissement dudit plan.
¾¾ Les services communaux ne s’assurent pas de l’exacte base de liquidation de la taxe sur
les opérations de lotissement
Les services concernés de la commune n’appliquent pas les dispositions juridiques relatives à leur droit
de contrôle et de communication sur les déclarations fournies par les personnes imposables2, en vue
de vérifier leur sincérité et s’assurer et/corriger les éléments de liquidation des impôts et taxes dus
au budget de la commune, et partant, de procéder le cas échéant aux redressements et rectification
nécessaires.
En revanche, les redevables de la taxe sur les opérations de lotissement, se contentent de déposer
auprès du régisseur des recettes de la commune une déclaration comportant le coût total estimatif
des travaux d’équipement du lotissement au moment du dépôt de la demande de l’autorisation de
lotir, et d’une autre déclaration comportant le coût total réel des travaux précités, au moment de la
délivrance du certificat de conformité, sur la base de laquelle est liquidé le solde du montant de la taxe
exigible sans joindre à leurs déclarations aucun document comptable (factures par exemple) justifiant
la sincérité des données y figurant.
Il est observé à ce propos un grand écart entre le coût d’aménagement du mètre carré des lotissements
dont les dossiers ont été examinés. En effet, ce coût varie entre 59 et 505 DH/m², c’est-à-dire dix fois.
En conséquence, la Cour régionale des comptes recommande de :
- Pallier les distorsions urbaines qui se manifestent essentiellement par l’accroissement de la cadence de l’habitat
clandestin et la violation des règles et dispositions définies par la loi relative à l’urbanisme et le plan d’aménagement
d’une part, et la nature de l’assiette foncière non immatriculée dans sa globalité d’autre part ;
- Accorder un intérêt particulier à l’établissement minutieux des documents urbains, et veiller sur l’exécution de leurs
prescriptions ;
- Respecter les dispositions législatives et réglementaires en vigueur en matière d’urbanisme ;
- Renforcer les opérations de contrôle dans le domaine d’urbanisme ;
- S’assurer de la base de liquidation des taxes sur les opérations de construction et de lotissement, et de la redevance
d’occupation temporaire du domaine public communal pour usage lié à la construction.
2 Article 13 de la loi 30.89 relative à la fiscalité des collectivités locales et de leurs groupements, et l’article 149 de la loi 47.06 relative à la fiscalité des
collectivités locales.
A. Urbanisme
Dans un souci de respect du plan d’aménagement, le conseil municipal de Zaio a entrepris une série
de mesures administratives nécessaire à la bonne application de ce plan et ce en concertation avec
les services extérieurs de l’Etat. Ces services ont été contactés pour lancer les projets en relation
avec les services publics comme la santé, l’eau potable, l’électrification, l’assainissement, les routes,
l’aménagement des espaces verts, la rénovation des routes.
Malgré que le texte signifiant l’approbation du plan d’aménagement soit considéré comme une
déclaration d’utilité publique, la mise en application de cette disposition nécessite que la municipalité
dispose des ressources humaines et matérielles. Ces deux éléments constituent une condition sine
qua none pour la réussite de toute action décentralisée. La municipalité de Zaio souffre également
d’une carence en matière d’assiette foncière nécessaire à la mise en œuvre des projets à caractère
socioéconomique. Ce qui a rendu certaines décisions dans ce sens sans effet et ce depuis la session
d’Avril 2000 à la session de d’Avril 2007.
(…)
Ceci avant la création de l’agence urbaine de Nador. Il est également à rappeler que l’agence urbaine
de Nador a été crée en fin 2004.
Le travail avec ces plans types entre dans le cadre de la facilité adapté par le Ministère de l’Habitat.
En ce qui concerne les autorisations de construction émient par la commune et qui portent la
régularisation d’une situation antérieure et dont les propriétaires décident de construire un étage
supplémentaire. Ces demandes sont soumises à la commission technique chargée de l’étude des petits
projets dans le cadre du guichet unique. Cette commission renvoie le dossier vers la commune pour la
¾¾ Production des permis de lotissement des terrains qui n’obéissent pas aux conditions
légales
- Lotissement B.M.R et M.A.M.A
Il est à signaler que la commune urbaine de Zaio n’a reçu aucune correspondance de la part de
Monsieur le directeur du Domaine datant du 15 Mai 2009. On note également que messieurs B.M.R et
M.A.M.A ont fourni des attestations de la conservation foncière mise à jour et daté du 16 Mars 2009
faisant état d’aucune objection sur la procédure d’inscription et de conservation de leurs terrains. Cette
attestation démontre que la procédure de réquisition numéro 18638/11 est au nom des personnes sus
mentionnées et qu’il n’existe aucune objection ou dépôt légal.
- Lotissement A.B
La personne concernée détient la Mainlevée fournie par l’Administration du Domaine. Il est à noter
également que la commission centrale du contentieux entre l’Etat et les particuliers, ainsi que la lettre
du Monsieur le Gouverneur de la province du Nador ont tous donné l’accord pour l’exploitation de
ce terrain.
- Lotissement F
Le terrain objet de ce lotissement titré est la propriété de l’Amicale de l’association des œuvres sociales
de SUCRAFOR-Zaio.
Ce lotissement a été cédé aux travailleurs de l’usine SUCRAFOR qui n’ont pas bénéficié du premier
projet d’habitat que la direction avait précédemment mis en exécution.
En ce qui concerne le volet Conservation Foncière, il est à noter que la région du nord a été sous
protectorat espagnol. De ce fait, le foncier de cette région a été couvert par des titres dites-Khalifi.
Après l’indépendance, et après l’application du Dahir Charif 02-Mars-1973 concernant la restitution du
foncier agricole précédemment appartenant à l’occupant, et l’application du Dahir Charif du 1977 qui
a annulé la force légale du Titre Khalifi, qui désormais n’a aucun pouvoir juridique. Par conséquence,
tout le foncier qui a été couvert par ce genre de titre s’est trouvé objet de contentieux jusqu’à nos jours.
C’est le cas de la commune de Zaio et l’ensemble des communes de la province de Nador dont une
bonne partie de leur foncier était couverte par ce genre de titres.
Dans ce sens, le conseil municipal de Zaio a pris une batterie de mesures en vue de régulariser la
situation des terres dont les titres sont khalifi qu’elles soient la propriété de l’Etat ou des particuliers.
¾¾ En ce qui concerne la vérification des bases de calcul de la valeur de taxe sur les
opérations de lotissement
La commune a procédé à la vérification des bases de calcul de la valeur d’imposition concernant les
opérations de lotissement en questionnant par deux correspondances écrites le directeur régional des
impôts de Nador. L’objet de ces écris est de savoir la valeur réelle déclarée des travaux d’équipement
dont les propriétaires ont déjà obtenu l’attestation de réception provisoire. Il s’agit du lotissement
numéro 64 et le lotissement numéro 177 et le lotissement numéro 41. Il est à signaler que la commune
n’a reçu aucune réponse dans ce sujet et que la commune est toujours entrains de procéder aux
vérifications selon les termes de loi en vigueur.
En ce qui concerne les remarques portant sur la grande disparité entre le coût du mètre carré pour les
lotissements dont les dossiers ont été revus.
Ces coûts varient entre 50,00 Dh et 101,72 DH et non pas 59,00 DH et 505,00DH en prenant en
considération que la superficie concernée par l’autorisation numéro 64 est 17000m² et non pas 1700m².
Ce décalage est certainement dû à une erreur de frappe. et donc la valeur du mètre carré est de l’ordre
de 50,00 DH et non pas 505,00 DH.
De son coté, la commune a reçu une lettre du ministère de la santé en date du 02 octobre 2000
l’invitant à préparer un dossier en vue d’obtenir une autorisation d’exploitation et d’utilisation des eaux
de la station à des fins thérapeutiques, toutefois, la commune n’a pas donné suite à cette lettre.
Le non achèvement de la procédure relative à l’obtention de l’autorisation d’exploitation et d’utilisation
des eaux de la station pour des indications thérapeutiques a fait perdre à cette station un élément
attractif important.
Par ailleurs, l’exploitant de la station a procédé à la publicité de certains cas d’indications thérapeutiques
des eaux de la station bien que cette dernière ne dispose pas d’une autorisation à ce sujet. Cette
publicité est faite sur un tableau d’affichage à l’entrée de la station. Il renseigne sur l’intérêt des eaux de
la station en l’occurrence leur utilisation dans le traitement des maladies du rhumatisme, les arthrites,
les allergies et diverses maladies de la peau, ce qui constitue une publicité mensongère.
• Transfert de l’exploitation de la station au privé sans atteindre les objectifs escomptés
En dépit de l’amélioration notable qu’a connue la gestion de la station depuis 1996 compte tenu du
changement du mode de gestion de la station passant de la régie directe à l’affermage, les contrats
conclus par la commune au cours des années précédentes, y compris le contrat en vigueur qui s’étend
du 22 novembre 2006 au 22 novembre 2012, n’ont pas permis la réalisation des objectifs escomptés. En
effet, l’exploitation de la station a été faite de manière anarchique et traditionnelle, et a été entachée de
plusieurs anomalies. Ces anomalies sont liées, en partie, au non respect du locataire de ses engagements
prévus par le cahier des charges et aussi à l’absence d’un suivi, par la commune, de l’exécution du
contrat de location et de la prise des mesures nécessaires à l’encontre du locataire pour le contraindre
à honorer ses engagements. Toutes ces défaillances ont rendu anarchique l’exploitation actuelle de la
station, ce qui n’a pas permis d’atteindre les objectifs escomptés.
Il convient de noter que la station dispose de plusieurs atouts et moyens qui, en cas d’une exploitation
optimale, auraient permis d’assurer des prestations de haut niveau, d’engendrer des ressources
financières supplémentaires à la commune et de contribuer au développement économique et social
de la ville.
En dépit de ces anomalies, le conseil communal a adopté une décision visant le prolongement du
contrat de bail pour une durée de 18 ans maintenant les mêmes conditions, ce qui est de nature à
reproduire les mêmes anomalies sans que l’autorité de tutelle approuve, toutefois, cette décision.
Le contrat en vigueur est arrivé à son terme, ce qui constitue, pour la commune, une véritable occasion
pour remédier aux imperfections constatées tout en adoptant une nouvelle approche de gestion et
d’exploitation de la station.
A cet égard, la Cour régionale des comptes recommande à la commune urbaine d’Oujda de prendre les mesures suivantes:
- Préparer les études préalables pour cerner tous les aspects d’exploitation de la station en recourant à des spécialistes
en la matière que ce soit dans le secteur public ou privé ;
- Adopter une approche participative à travers l’implication, des services concernés, dans les travaux liés à la gestion
de la station ;
- Préparer un dossier d’appel d’offres qui regroupe toutes les informations nécessaires permettant à la commune
d’avoir des recettes financières importantes et améliorer la qualité des prestations fournies;
- Exploiter le forage d’eau tout en veillant à obtenir les autorisations légales requises à cet égard;
- Veiller au suivi des travaux, au respect des dispositions du cahier des charges et à l’application des sanctions
appropriées en cas de manquement aux engagements contractuels.
Également, la Cour régionale des comptes recommande ce qui suit:
- Elaborer et adopter une vision claire permettant la gestion optimale de la station Benkachour afin d’améliorer son
intérêt et son image de marque;
- Veiller à assurer toutes les données techniques et les diverses études relatives à l’exploitation afin de concevoir une
nouvelle approche pour le transfert de l’exploitation de la station ;
- Veiller à ce que les participants à l’appel d’offres disposent de l’expertise et de l’expérience requises dans ce domaine,
- Préparer le dossier d’appel d’offres de sorte qu’il comporte tous les éléments et informations nécessaires permettant
de garantir à la commune des recettes financières importantes et d’améliorer la qualité des services rendus ;
- Obtenir les autorisations légales requises pour l’exploitation du domaine public hydraulique tout en veillant à
préserver les ressources en eaux à travers la rationalisation de son exploitation ;
- Prendre toutes les mesures nécessaires pour remédier aux défaillances dues au non respect, par le locataire, des
engagements contenus dans le cahier des charges régissant l’exploitation ;
- Veiller, en cas de recours à l’affermage de la station, à ce que l’exploitation adopte une méthode de gestion efficace
qui permet à la commune, en tant qu’autorité délégante, de définir sa relation avec le délégataire de manière précise
via la détermination des droits et obligations des parties en se basant sur les engagements découlant du contrat ;
¾¾ Les recettes d’exploitation et les tarifs des services rendus par la station
- Inexactitude des données financières présentées par l’exploitant de la station
Les données financières résultant de l’exploitation du station est une affaire qui concerne le locataire en
personne sachant que le cahier de charges et l’acte annexée n’ont pas mentionnés dans leurs articles
le cas d’intervention de la Commune dans la comptabilité financière de l’intéressé, sachant aussi que
les droits de la Commune résultant de l’exploitation du station ont été arrêtés lors de l’ouverture des
plis à 550.000 dh annuellement sans aucun pourcentage d’augmentation même si le chiffre d’affaire du
station dépasse un plafond donné durant chaque semestre.
Le cahier de charges et le contrat de location ne stipulaient dans aucun de leurs articles qu’il est fait
obligation à l’exploitant de la station de la nécessité de tenir des registres comptables. Il est contraint
aussi de s’acquitter annuellement des droits de location fixés à 550.000 dhs conformément aux résultats
de l’appel d’offre.
La Région de Chaouia-Ouardigha s’étend sur une superficie de 16.760 km², ce qui représente 2,4%
de l’ensemble de la supérficie du territoire national. Cette région regroupe quatre provinces à savoir
Settat, Berechid, Khouribga et Benslimane et comprend 18 communes urbaines et 102 communes
rurales.
¾¾ Convention conclue avec l’association « Inmae pour l’appui des petites entreprises »
Cette convention, signée le 27 décembre 2008 et approuvée par l’autorité de tutelle le 21 janvier
2009, vise l’élaboration et la mise en place d’un programme régional d’appui aux microcrédits sur
une période de 42 mois. Dans ce cadre, l’association « Inmae pour l’appui des petites entreprises » a
bénéficié d’un montant de 2.500.000,00 DH qui lui a été octroyé par la Région de Chaouia-Ourdigha.
Toutefois, il a été constaté que cette association n’a pas produit les rapports annuels prévus par l’article
17 de la convention. Il s’agit de deux rapports dont le premier couvre le 1er semestre et le deuxième
concerne l’activité de toute l’année.
Aussi, d’après la lettre adressée, par le wali de la Région, au président de l’association « Inmae pour
l’appui des petites entreprises » en date du 23 novembre 2010 sous n°11352, il a été relevé un certain
nombre d’observations, notamment le retard accusé dans la réalisation du projet et la présentation de
rapports non signés. En effet, sur 11.235 clients prévus par ce programme, seulement 316 clients ont
bénéficié des crédits, soit un taux de 2,81% et sur les 25.064 crédits prévus, seulement 316 ont été
octroyés, soit un taux de 1,26%. De même, le nombre de clients actifs n’a pas dépassé 315 sur les 8.014
visé par le programme, ce qui correspond à un taux de réalisation faible de 3,93%.
Il est à noter que cette convention a été résiliée le 19 avril 2011. Ainsi, une injonction a été formulée
pour restituer les montants octroyés, par la Région et l’Initiative Nationale pour le Développement
Humain (INDH), à l’association. Toutefois, Aucune justification n’a été fournie quant à la restitution
de ces fonds.
¾¾ Marché n°1/CU/2004 relatif aux travaux de construction d’un château d’eau d’une
capacité de 250 m3 dans la localité de Ghenimiyine d’un montant de 2.991.166,20 DH.
Les observations suivantes ont été relevées:
• Choix de l’attributaire du marché
L’exécution des travaux a été confiée à l’entreprise « B.I.de travaux divers », suite à un marché négocié,
malgré que sa création ne dépassait pas cinq mois. Il est à signaler que l’unique concurrent, qui s’est
présenté au premier appel d’offres n°36/CU/2003, a été écarté sous prétexte qu’il n’a jamais réalisé
des projets similaires, ce qui est le cas pour l’attributaire de ce marché dont la durée d’exécution est de
huit mois.
• Commencement des travaux du marché un mois avant l’émission de l’ordre de service
Les procès verbaux du chantier datés du 16 et 30/06/2004, révèlent que les travaux de ce marché ont,
effectivement, démarré le 16/06/2004. Ainsi, l’ordre de service, pour le commencement des travaux
daté du 22/07/2004, ne corespond pas à la date effective du démarrage des travaux.
• Retard dans l’éxécution des travaux
La lettre du wali de la Région, datée le 11/11/2011 sous le n°1238, adressée à l’entreprise attributaire
du marché, indique que malgré l’écoulement de plus de 40% de la durée d’éxécution du marché, le taux
de réalisation des travaux n’a pas dépassé 20%.
¾¾ Marché n°4/CU/2005 relatif aux travaux de construction des ponts dans la Province de
Settat
L’examen des pièces relatives à ce marché a permis de soulever les observations suivantes:
• Non définition des besoins avec précision
La comparaison entre les quantités prévues par le détail estimatif et celles réellement exécutées figurant
sur le décompte définitif, montre que les modifications ont concerné un montat de 206.576,00 DH
HT sur le montant de 874.650,00 DH HT prévu, soit 24% du montant initial du marché.
• Exécution des travaux hors bordereaux des prix
La lettre adressée par le wali de la Région à la société ‘O’ en date du 28/04/2005 sous n°574, concernant
l’acceptation de son offre relative aux travaux d’assainissement de la route liant Ras Al Ain à Ben
Ahmed et ayant fait l’objet du bordereau des prix n°05/20 d’un montant de 170.225,37 DH, invite
la société à prendre les mesures nécessaires pour exécuter d’urgence les travaux et lui rappelle que le
paiement sera effectué dans le cadre du marché n°4/CU/2005 relatif aux travaux de construction des
ponts dans la Province de Settat. Ainsi, des travaux on été éxécutés hors bordereau des prix sans que
les prix définitifs concernant ces travaux ne fassent l’objet d’un avenant, conformément au paragraphe
5 de l’article 51 du CCAGT.
• Appel à la concurrence avant la définition précise des besoins
Pour les travaux exécutés dans le cadre du marché relatif à la commune rurale Ryah Douar Lebrirat,
il a été constaté que le maître d’ouvrage a déterminé le prix estimatif à 909.378,00 DH, communiqué
lors de l’ouverture des plis de l’appel d’offres du 24/02/2005 alors que la prise de connaissance et la
définition des travaux n’ont été effectuées qu’après le 17/03/2005 comme il ressort du PV relatif à la
visite du lieu d’exécution de la construction de l’ouvrage d’art pour la préparation de la fiche technique
du projet et l’estimation de son coût.
8. Acquisition de véhicules
¾¾ Marché n°15/C.R/2009 relatif à l’acquisition de véhicules utilitaires (Province de
Khouribga)
Il a été observé ce qui suit :
• Acquisition de véhicules non conforme à l’objet du marché
Contrairement à l’objet du marché, La Région a acquis cinq voitures de type « DACIA-LOGAN »
qui ont été livrées au conseil provincial de Khouribga par la décision du wali de la Région en date du
02/12/2009. Or, Ces voitures acquises ne peuvent être considérées comme des véhicules utilitaires au
sens de l’article 5 du décret n°2-97-1051 du 4 Choual 1418 (2 février 1998) relatif au parc automobile
des administrations publiques.
La province de Benslimane créée en 1977 en vertu du décret royal N° 2-77-605 du 19 juillet 1977 et
qui s’étend sur une superficie avoisinant les 2.400 Km2, fait partie de la région Chaouia Ouardigha.
La population de la province de Benslimane est estimée à 199.612 habitants à majorité rurale avec
63,17%. La province compte 15 communes au total dont 3 municipalités et 12 communes rurales. La
gestion de la province est confiée à un conseil composé de 17 membres élus pour un mandat de six (6)
ans alors que l’exécution des délibérations du conseil provincial est confiée au gouverneur.
D’un autre coté, les recettes ainsi que les dépenses de la préfecture ont connu une évolution remarquable
pendant la période s’étalant entre 2004 et 2010 induisant un excédent d’environ 70 millions de DH en
2010 enregistrant ainsi une augmentation de 86% comparativement à l’année budgétaire 2004 avec
une progression moyenne de 14,32% par an.
¾¾ Absence du procès verbal relatif à la passation des pouvoirs entre le président du conseil
et son prédécesseur et l’absence du registre de délibération
Il a été constaté l’absence du procès verbal de passation de pouvoir entre l’ex-président du conseil
provincial et son successeur en 2009.
En outre, les procès verbaux des réunions du conseil ne font pas l’objet d’enregistrement dans un
registre spécial numéroté et parafé par le président du conseil provincial et son secrétaire générale
comme le dispose l’article 56 du Dahir n° 1-02-269 du 25 RAJAB 1423 (3 octobre 2002) portant la loi
N°79-00 précité.
¾¾ Prise en charge par la province des dépenses ne faisant pas partie de ses charges
Le budget de la province supporte de nombreuses dépenses qui ne sont pas relatives à des compétences
et des missions de la province en vertu de l’article 21 du dahir portant loi n° 1-76-584 du 5 chaoual
1396 (30 septembre 1976) relatif à l’organisation des finances des collectivités locales et de leurs
groupements tel qu’il a été modifié et complété par le dahir 1.09.02 du 22 safar 1430 (18 février 2009)
portant promulgation la loi n° 45.08; ainsi que la section 1 de la loi n° 79.00 relative à l’organisation
des préfectures et provinces. Ainsi, la province dépense annuellement 428.640,00 DH au titre de loyers
de six(6) bâtiments administratifs destiné aux services de la province en tant que service déconcentré
de l’Etat.
Les principales observations soulevées sont comme suit :
- La conclusion des contrats de location entre le propriétaire du bâtiment et le gouverneur de
la province de Benslimane en tant que son représentant juridique, alors que l’article 39 de la
loi n°79.00 relative à l’organisation des préfectures et provinces, stipule que le président du
conseil représente la province dans toutes les activités officielles de la vie civil, administrative
et juridique ;
- La plupart des bâtiments loués ne sont pas exploités, et ce, en dépit du fait que la province paie
les loyers les concernant mensuellement ;
- Non précision de la durée de location dans les contrats, alors que l’article 627 de la loi des
obligations et des contrats définit le loyer comme un contrat par lequel l’une des parties
cède à l’autre la jouissance d’une chose mobilière ou immobilière, pendant un certain temps,
moyennant un prix déterminé.
La Cour régionale des comptes recommande de ne pas faire supporter au budget provincial des dépenses qui ne font pas
partie des charges réglementaires de la province .
La ville de Safi, de par son poids démographique, occupe la 12ème place parmi les grandes villes du
Royaume, et la 1ère au niveau régional. Sa population est estimée en 2010 à 301.928 habitants. Elle
s’étale sur une superficie de 74k m2, correspondant au territoire occupé par la ville de Safi.
Après les élections de septembre 2003, la ville de Safi a repris son unité .Elle a été divisée en trois
communes urbaines après les élections d’octobre 1992.
La Commune Urbaine est dirigée par un conseil comptant 51 conseillers qui est représenté par un
bureau formé d’un président et de 10 suppléants.
1. Les loyers
¾¾ Location du domaine public communal
Le conseil communal a mis en location à la société ‘ A’ deux domaines publics communaux d’une
superficie totale de 7425m² pour la réalisation des marchés au profit des marchands ambulants dans le
cadre d’une convention approuvée par la tutelle en date du14/04/04. Le loyer a été fixé à 15DH/m² par
l’arrêté communal n°34/2004 du 06/08/04 pris suite à la décision du conseil communal du 27/07/04.
Toutefois, la société locataire n’a exploité que le domaine de 3375m² et le loyer a été recouvré sur la
base de 20% du loyer perçu par la société en question.
L’opération précitée a été entachée de plusieurs irrégularités, dont les plus importantes sont les
suivantes:
C. Gestion du patrimoine
Le contrôle de la gestion du patrimoine immobilier de la commune a permis de relever des observations
de portée générale et d’autres spécifiques dont les plus saillantes sont ci-après retracées.
Superficie
Nature du bien Bénéficiaire
en m²
Lycée Bir Anzaran 24.000 Ministère de l’éducation nationale
Terrain de tennis 11.350 Tennis Association de Safi
Local administratif 14.000 Sureté nationale
Terrain nu 2.528 OCP
Local administratif et terrain nu 20.000 Club équestre de Safi
Buvette et terrain nu 10.000 Club de pétanque
Buvette et terrain nu 20.000 Club tire au pigeon
A cet égard, la Cour régionale des comptes de Settat recommande à la commune de:
- Recenser tous les biens mis à la disposition d’autres entités ;
- Rationaliser l’utilisation du patrimoine communal.
• Inexactitude d’enregistrement du patrimoine communal
Une partie importante du patrimoine immobilier est inscrite au sommier de consistance et dans
les rapports de passation de consignes comme relevant du domaine privé communal, alors que les
données des services de la conservation foncière prouvent que ces biens appartiennent à d’autres
personnes. Cette incohérence peut être due au fait que la commune a cédé ces biens immeubles sans
en tenir compte dans sa comptabilité patrimoniale et même sans qu’elle puisse être rémunérée au titre
des éventuelles cessions. Il s’agit à cet égard de 27 biens immobiliers d’une superficie totale de plus
de 41 hectares.
Par ailleurs, des Dahirs, arrêtés ministériels anciens et actes authentiques témoignent de l’acquisition
d’immeubles sans que la commune ne dispose, toutefois, dans son archive de documents décrivant
l’emplacement de ces immeubles ainsi que le sort de ces acquisitions.
Ainsi, la Cour régionale des comptes de Settat recommande à la commune :
- De procéder à l’actualisation de son sommier de consistance ;
- De compléter soigneusement les informations figurant au verso du sommier de consistance relatives à la mutation
de propriété ;
- De procéder à toutes les diligences nécessaires afin d’assainir la situation foncière des biens de la commune.
1. Les Loyers
¾¾ Location du domaine public communal
• Construction d’édifice pour distraction et exploitation par location.
Devant cette situation non légale un avertissement a été dressé sou N° 5020 daté du 24/09/2009
suivant la réunion du comité mixte qui a soulevé que le local n’est pas autorisé et qu’il est exploité
sans document légale ce qui constitue une occupation illégale du domaine public communal aussi
l’interdiction de Mr.A.S de l’exploitation du café et restaurant Corniche Sidi Bouzid, pour faute de
non autorisation selon les dispositions administratives et juridiques, a été l’objet de l’arrêté communal
provisoire N° 90/2010 du 18/06/2010.
Une lettre a été adressée au reprèsentant de l’autorité locale et le receveur communal au sujet de la
procédure qui a donné lieu à cette exploitation.
Concernant la réclamation adressée par Mr. A.S aux services de la Wilaya objet de la correspondance
de Mr. Le Wali N° 8914 du 28 Juin 2010, un comité mixte s’est réuni le 20/09/2010 suivant les
directives du bureau du Conseil du 30/08/2010 et qui a énuméré les observations suivantes :
L’acte de loyer n’est pas approuvé par l’autorité du tutelle.
La Commune n’a pas de justificatifs prouvant le marché négocié ( Absence de PV d’ouverture de plis).
Suite aux dispositions prises le comité a suggéré une recommandation à Mr. Le Wali pour l’application
de la décision d’interdiction d’exploitation provisoire contre Mr. A.S N° 10/90 du 18 juin 2010.
C. Gestion du Patrimoine
¾¾ Mise à disposition non justifiée et sans contre partie du patrimoine communal au profit
d’autres organismes.
A noter que cette situation est restée ordinaire pendant les mandats de tous les conseils qui ont succédés
alors que nous avons pris l’initiative de cerner cette opération, en envisageant des conventions de
partenariat concernant les propriétés mise à la disposition des organismes sociaux (Lycée Biranzarane,
Club équestre, club des pétanques, club de tire au pigeon …. ).
D. Gestion de l’Urbanisme
¾¾ Délivrance des autorisations de lotir au profit des pétitionnaires présentant des demandes
incomplètes
Concernant les 31 lotissements autorisés, leurs dossiers étaient complets lors de leur dépot auprès du
guichet unique afin delibérer auprés de la commission technique des grands projets qui se réunit au
siege de l’Agence urbaine, soit avant autorisation, mais à défaut d’un archive bien organisé et structuré,
vu qu’il y avait trois commune et après la réunification, certaines pièces et documents ont été égarés.
Dans ce sens le service d’urbanisme communal contacte tous les administrations et les services externes
et les lotisseurs pour réorganiser ces dossiers et créer un service des archives.
Excédents qui serviront en grande partie au remaniement de l’image de la Commune vis-à-vis de ses
créanciers (paiement des dettes et des jugements résultant de tant d’années) ;et aussi vis-à-vis des
citoyens qui ont droit à un service public de qualité (construction et reparation de la voirie, procuration
de matériel et outillage nécessaires aux différents chantiers, matériel de transport…).
Une autre partie va être réservée pour la mise à niveau des bâtiments communaux afin de les entretenir
et les doter des équipements primordiaux(vétéranes, dépôt d’archives ..).
Un montant va être consacrer à la couverture des frais d’enregistrement et d’immatriculation d’une
partie du patrimoine privé communal.
Une programmation qui vienne matérialiser les projets-engagements désignés dans le Plan Communal
de Développement et son programme d’urgence .
Toutefois, tout cela reste en dessous des espoirs escomptés et répond qu’ en partie à notre projet
social .En fait, les années successives de déficit ont énormément altérer l’efficacité de l’administration
et l’efficience du service communal, qu’il fallait plusieurs ans et multiple excédents pour palier aux
besoins énorme dont ils souffrent.
A. Urbanisme
¾¾ Absence des poursuites en matière d’infraction : Entre 2004 et 2009, le président du conseil
municipal n’a pas pris les mesures nécessaires édictées par la loi n°12-90 relative à l’urbanisme,
notamment ses articles 66, 67 et 68, pour donner suite à des procès-verbaux (64 cas). Selon les
contrôleurs, avant juin 2008, le président du conseil municipal leur interdisait de déposer leurs
procès-verbaux de contravention au bureau d’ordre. Les procès-verbaux sont ainsi déposés au
service du contentieux. L’examen des copies des dossiers gardés par les contrôleurs n’a pas
permis de s’assurer de leur exhaustivité.
¾¾ Ancienne médina : Les vérifications effectuées concernant l’ancienne médina qui a été classée
monument historique par le décret n°2-04-80 du 13 février 2004, a permis à la mission de relever
les remarques suivantes:
- Lors de la réhabilitation de certaines maisons, les propriétaires n’utilisent pas les matériaux
traditionnels et ne respectent pas les normes esthétiques traditionnelles en méconnaissance
des articles 2-5 dudit décret ;
- L’inspection des monuments historiques n’est pas associée au processus de réhabilitation
des maisons de l’ancienne médina comme le prévoit les articles 11 et 12 de ce même décret.
¾¾ Morcellement: contribution de la commune à la création de zones d’habitat insalubre
Dans la zone connue sous le nom de Jnan Ben Rehal, il a été constaté la pratique du morcellement
illégal au sein du périmètre urbain. En effet, le conseiller communal M.Z. qui possédait un terrain
dont la superficie globale dépasse 1000 m2 a cédé plusieurs lots d’environ 100 m2 chacun après
avoir obtenu des titres de propriétés (actes adulaires) sur la base d’une décision administrative du
président du conseil municipal. Les acquéreurs ont pu obtenir les autorisations de construction
(20 cas) ce qui a donné lieu à l’implantation de maisons de manière anarchique et en l’absence
des équipements nécessaires notamment la voirie. Par cette pratique, la commune a autorisé la
création d’une zone d’habitat insalubre dans le périmètre urbain de la ville en méconnaissance
des dispositions de l’article 60 de la loi n°25.90 relative aux lotissements, groupes d’habitations
et morcellements.
¾¾ Lotissements
• Non respect du plan de lotissement : Concernant trois lotissements, le lotisseur, M.M, n’a
pas respecté le plan de lotissement autorisé et a procédé à des modifications sur autorisation du
président du conseil sans avoir l’avis des autorités compétentes, notamment l’Agence urbaine.
Ces modifications se présentent comme suit :
- Au niveau du lotissement El Hassania, un centre multifonctionnel 8 lots d’habitat
économique ;
- Au niveau du lotissement Majd El Fath des lots d’immeubles, d’une superficie variant entre
300 m2 et 1000 m2, un centre commercial et un espace vert ont été transformés, respectivement,
en 17 lots d’habitat économique et une école privée, en 4 lots d’habitat économique et en 3
lots d’habitat économique ;
- Au niveau du lotissement Majd II les transformations suivantes ont eu lieu :
• Réception provisoire sans avis des services compétents : Pour les deux lotissements Leblidia
et Ain El Wahab II, les réceptions provisoires ont été prononcées par le président du conseil
communal en dates respectives du 20/3/2003 et 3/5/2006 sans que la commission qui regroupe
les divers services compétents ne se soit prononcée sur la conformité des travaux d’équipements
entrepris par le lotisseur.
• Non respect de la part des espaces et équipements communs dans les lotissements
L’article 13 du règlement d’aménagement édicte pour les zones d’habitation R+2 que ‘‘tout
lotissement, groupe d’habitation ou opérations nouvellement créées doit réserver hors voirie et
parking une superficie de 1500 m2 pour 100 lots, destinés aux espaces réservés pour terrains de
sport, espaces verts, places plantées ou non, terrains de jeux pour enfants…’’. Cette disposition
n’est respectée pour aucun des lotissements autorisés par la commune. Ainsi sur ces lotissements,
les espaces en question ne dépassent pas 2959 m2 ce qui ne représente que 42% de la surface
exigée par l’article cité qui est de 6240 m2. Il est à noter, par ailleurs, que quatre lotissements
n’ont prévu aucun espace de cette nature.
• Grande disparités dans les coûts de viabilisation : Pour les lotissements autorisés, il a été
constaté que le coût de viabilisation déclaré comprend des disparités relatives importantes, d’un
lotissement à un autre, sachant que ces lots sont mitoyens et que les travaux de lotissement les
concernant ont été réalisés dans des périodes rapprochées.
La Cour régionale des comptes rappelle les prérogatives du président du conseil communal en matière de police administrative
prévues par l’article 50 de la charte communale, notamment l’application des lois et règlements d’urbanisme et le respect
des prescriptions des schémas d’aménagement du territoire et des documents de l’urbanisme.
1. Recettes fiscales
¾¾ Recouvrement illégal d’une taxe additionnelle à la taxe d’abattage
De 1993 à février 2006, la commune a procédé à l’encaissement illégal d’une taxe additionnelle à la taxe
d’abattage. En effet, les collecteurs de la régie des recettes percevaient indûment, des chevillards, 0,50
DH par kilogramme de viande comme taxe additionnelle à la taxe d’abattage. Les sommes collectées
sont versées à un agent communal affecté au secrétariat du président du conseil, contre reçu. Les recettes
réalisées ont été destinées principalement au financement du club de football Union sportive de Bijaad
(USB) et accessoirement pour couvrir quelques dépenses relatives à la gestion de la commune (frais de
¾¾ Débit de boisson
La vérification du recouvrement de cette taxe a permis de relever les carences suivantes:
- La situation des cafés et crémeries autorisées, en exercice ou en cessation d’activité, tenue par
le service économique et social est différente de celle tenue par le service de la régie. Cette
situation dénote de l’absence de coordination entre ces deux services ;
- Il existe au moins 32 débiteurs de boisson qui ne sont recensés ni par le service économique ni
par la régie et qui ne s’acquittent pas, en conséquence, de cette taxe ;
- Le reste à recouvrer (RAR) entre les mains du régisseur, au 30/04/2010, concernant les exercices
allant de 1994 à 2010 s’élèvent à 41.840,55 DH. Une grande partie de ces recettes est prescrite
et il semble qu’elle est irrécouvrable en raison du décès ou l’insolvabilité de certains débiteurs.
La Cour régionale des comptes préconise une coordination entre le service économique et social et le service de la régie en
matière de recensement des redevables au titre de la taxe relative au débit de boisson et recommande la prise des mesures
nécessaires pour son recouvrement.
A. Urbanisme
¾¾ Absence des poursuites en matière d’infraction
Ces infractions sont situées dans des quartiers à restructurer qui sont objets d’étude et de redressement,
en effet les services concernés ont appliqué le règlement (Art 66) en prenant en considération certains
cas sociaux.
¾¾ Ancienne médina
L’absence régulière de quelques membres de la commission mixte (inspection des monuments
historiques) nous pousse à délivrer l’autorisation de construire après avis de l’agence urbaine.
B. Gestion de recettes
¾¾ Recettes fiscales
• Recouvrement illégal d’une taxe additionnelle à la taxe d’abattage
En coordination avec les autorités guebernatoriales , locales, El Mohtassib et l’Amin des bouchers
une commission a été élaborée pour gérer avec les différents bureaux élus. Les recettes réalisées
sont destinées aux financement des dépenses du club USB. La justification de cet écart reste difficile
pour plusieurs raisons surtout que plusieurs documents ont été perdus lors des déplacements et des
changements de l’administration.
¾¾ Régularisation de dépenses
- Il a été procédé par appel d’offres ouvert avec respect de toutes les règles (ouverture des plies
le : 25/8/2004)
- La commune a procédé au mandatement après avoir appuyé cette dépense par devis, bon de
commande, facture et bon de livraison signé par Ahmed ghazaoui).
A. Urbanisme
¾¾ Absence des poursuites en matière d’infraction
Cette observation concerne l’ex président, et dès mon élection comme président de cette commune
je tiens à respecter les lois en vigueur.
¾¾ Ancienne médina
Toutes les autorisations d’aménagement ou réhabilitation des maisons de l’ancienne médina ont été
délivrées aux intéressés après avis de la commission mixte dont le représentant de ministère de culture
est membre. Celui-ci s’absente malgré son convocation, ce qui présente des contraintes dans ce sens.
Et dans tous les cas les autorisations délivrées sont limités et ne sont délivrés qu’après l’avis de l’agence
et la commission suscitée.
D. Crédits FEC
¾¾ Non respect des contrats FEC
La situation des crédits envers FEC a été réglée.
La commune rurale « Lghdira» se situe dans la province d’El Jadida, elle a été créée suite au découpage
administratif de 1992. Elle s’étend sur une superficie de 140 Km² avec une population qui avoisine les
16.879 habitants. Son conseil municipal se compose de 25 conseillers communaux.
-- La commune rurale Lghdira n’élabore pas les attachements relatifs aux marchés publics qui
indiquent les quantités réalisées ainsi que les lieux de leurs réalisations comme il est stipulé dans
le premier alinéa de l’article 57 du cahier des clauses administratives générales applicables aux
marchés des travaux.
-- La non désignation du service compétent pour le suivi des travaux et l’attestation du service
fait. En effet, bien que la commune dispose d’un technicien dans l’urbanisme, le président du
conseil communal, n’ayant pas le savoir faire nécessaire, se charge personnellement du suivi
de l’exécution des travaux et de leurs réceptions tout en sachant qu’il ne connaît pas la langue
française dont les bons de commandes et les factures sont élaborés.
La Cour régionale des comptes recommande de tenir les registres susmentionnés, de charger les services responsables de
suivre les travaux, d’attester le service fait et d’élaborer les attachements relatifs aux projets réalisés par la commune.
¾¾ La non adoption d’un arrêté fiscal : Le conseil communal Laghdira a approuvé, lors de
sa session extraordinaire du 30 janvier 2008, le projet d’un arrêté fiscal dans son assemblée
C. Patrimoine communal
Dans ce domaine, il a été relevé ce qui suit :
1. Observations générales
¾¾ Mise en concurrence fictive
Comme c’est le cas de l’entreprise qui propose en date du 18/04/2008 son offre relative au bon de
commande n°1405 du 22/04/2008, alors que la date de sa constitution est le 18/06/2008 ;
¾¾ La plupart des prestations au profit de la commune ont été exécutées par la même
société
La commune rurale Lghdira a fait appel à la société «R.T» qui est devenue, depuis sa création, son
principal fournisseur. Le montant global des dépenses relatives aux prestations fournies par ladite
société est de 3.132.393,68 DH sur la période de 2008 à 2011 ;
¾¾ Approvisionnement en eau potable, aménagement des points d’eau publics, des stations
de pompage et de relevage et du réseau d’assainissement
Sur ce volet, il a été constaté ce qui suit :
• Concernant les réseaux d’assainissement
Les travaux relatifs à ces réseaux ont atteint un montant de 190.000,00 DH, ordonnancé par mandat
N° 435 de l’année 2006. Dans ce cadre, il a été relevé l’exagération dans le prix des regards qui est de
8.400,00 DH TTC. Il a été constaté certains regards d’eau réalisés selon les spécificités techniques
suivantes : une longueur de 1,20 m, une largeur de 1,20 m, une profondeur de 2,00 m avec un
couvercle en béton et une épaisseur de 0.10 m soit un le volume du béton utilisé dans la construction
de chaque regard de 1,104 m3 (le prix d’un mètre cube du béton n’excède pas 1500,00 DH ), d’où
le prix maximum de réalisation de chaque regards de 3000,00 DH(en plus du couvercle en béton du
regard), ce qui engendre un surcoût de 5.400,00 DH par regard soit un surcoût total de l’ordre de
43.200,00 DH TTC.
• Le marché négocié avec la régie autonome de distribution d’eau et d’électricité d’El
Jadida
La commune rurale Lghdira a conclu un marché négocié avec la régie autonome de distribution d’eau
et d’électricité d’El jadida pour l’adduction du siège de la commune en eau potable ,comme le stipule
le premier article de la convention conclue à cet égard entre les deux parties pour un montant de
837.899,87 DH.
La vérification des pièces et le contrôle de matérialité ont permis de relever les observations suivantes :
- Conclusion d’un marché négocié
La commune rurale Lghdira a conclu un marché négocié avec la régie autonome de distribution d’eau
et d’électricité d’El Jadida pour le branchement du siège de la commune au réseau d’eau potable.
Cependant, les conditions nécessaires à ce mode de passation de marchés ne sont pas remplies dans
ce cas, les dites conditions étant définies dans l’article 69 du décret 2.98.482 daté du 11 Ramadan 1419
(30 septembre 1998) fixant les conditions et les formes de passation des marchés de l’Etat ainsi que
certaines dispositions relatives à son contrôle et à sa gestion qui était en vigueur à la date de conclusion
du marché négocié ;
- Paiement de certaines dépenses relatives aux travaux non réalisés
Le premier article de la convention susmentionnée stipule que la régie autonome de distribution d’eau
et d’électricité d’El Jadida se charge du branchement du siège de la commune rurale Lghdira au réseau
¾¾ La prise en charge de certaines dépenses n’entrant pas dans les attributions du conseil
communal de Lghdira
C’est ainsi que la commune a procédé à l’émission de deux bons de commandes datés de 01/10/2010
qui portent les n° 33/2010 et 34/2010, objets des mandats de paiement n° 272 et 270 datés de
20/10/2010 qui concernent les factures n° 22/10 et 23/10 du 20/10/2010 respectivement pour la
construction d’une borne fontaine publique et son branchement au réseau d’eau potable au Douar
Louta. Ce dernier est rattaché à la municipalité de Lbir Jdid depuis le découpage administratif de
2009. Et par conséquent, cette dépense n’entre pas dans les attributions du conseil communal de
Lghdira.
La Cour Régionale des Comptes recommande de veiller à :
- Respecter les dispositions du décret n°2.06.388 du 16 Moharam 1428( 05 février 2007) susmentionné ;
- Assurer le suivi quotidien des travaux par des techniciens spécialisés et établir les PV de chantier et les attachements ;
- Doter les fonctionnaires chargés du suivi des travaux et de la liquidation des dépenses d’une formation adéquate
dans le domaine des marchés publics ;
- La mise en concurrence et le respect du principe d’égalité des entreprises pour l’accès à la commande publique en
vue de l’obtention des prix concurrentiels ;
- Respecter le décret N° 2.09.441 du 17 Moharam 1431(3 janvier 2010) portant règlement de la comptabilité
publique des collectivités locales et de leurs groupements.
A. Contrôle interne
Pour la non tenu de la comptabilité matière , la commune a déjà instaurer cela et il est opérationnel.
La commune a pris en considération les remarques des juridictions financiers en mettent des
attachements par le service technique pour suivi des travaux est cela conformément aux dispositions
de l’article 57 de la CCAG.
Le service fait se fait depuis la remarque des juridictions financières par le chef service concerne de
plus l’ordonnateur.
C. Patrimoine communal
concernant les terrains sur lesquels sont bâtis le siège de la commune ,centre commercial ,et souk
communal Pour information la commune a pris part des remarques des juridictions financières et a
commencer la procédure de régularisations de ces titres auprès des domaines.
Aussi la commune a mis un registre d’inventaire en application des dispositions de circulaire n 416 du
28 aout 1916.
3. Observations diverses
¾¾ Contrat de l’association « les amis de Benslimane » avec un bureau de conseils, dont le
propriétaire est un responsable de cette association, pour la réalisation de prestations
non biens définies
Cette association a conclu deux conventions avec le bureau de conseil, F.A, dont la propriétaire est
Mme R.A. La première convention passée le 07/01/2001 confie à ce bureau la gestion du festival
« printemps de Benslimane » en contrepartie d’un montant forfaitaire de 450.000,00 DH HT. La
seconde convention signée le 01/03/2011 attribue à ce bureau la charge des relations publiques de
l’association moyennant un montant forfaitaire de 180.000,00 DH HT.
A ce propos, il a été constaté ce qui suit :
- Mme R.A, membre fondateur de l’association, a été chargée du secrétariat général depuis
sa création le 06/08/2009. A partir du 04/01/2010, il lui a été confié la responsabilité de
«directeur par procuration» de l’association. En profitant des pouvoirs liés à ce poste, et sachant
qu’elle assure la gestion et les relations publiques de l’association, elle a passé un contrat avec le
bureau de conseil dont elle est la propriétaire. Ainsi, elle usé de sa responsabilité pour bénéficier
des ressources financières de l’association, ce qui est incompatible avec les objectifs du travail
associatif ;
- Les deux conventions n’ont pas défini avec précision les prestations confiées à ce bureau de
conseil. En effet, les missions attribuées ont été tellement imprécises que le directeur par
procuration pouvait les assurer, en sa qualité de bénévole au sein de l’association, sans qu’il
ne soit nécessaire de recourir à un cabinet de conseil. Ainsi, les dépenses payées au titre de ces
conventions, qui ont atteint 791.000,00 DH TTC, sont considérés comme injustifiés.
La Cour régionale des comptes recommande de
- Définir clairement les objectifs des conventions passées par l’association et s’assurer de la réalisation des missions et
prestations fixées avant tout paiement;
- Éviter l’exploitation des postes de responsabilités au sein de l’association pour nouer directement ou indirectement
des rapports lucratifs.
¾¾ Création par l’association « Ziayda- Benslimane » d’un espace de loisir avec des
équipements sportifs sur un terrain dont la situation juridique n’est pas apurée
L’association a réalisé un espace de sports et de loisirs par la conclusion de trois marchés dont le montant
total est de 2.152.137,00 DH, y compris les dépenses d’études du projet. La visite de cet espace a révélé
que sa réalisation est inachevée en dépit des sommes dépensées. Il a été constaté que les équipements
des terrains sportifs sont endommagés et délabrés nécessitant des réparations et restaurations pour la
pratique des activités sportives, ce qui suppose la nécessité de fonds supplémentaires.
Il est à signaler que ce projet a été construit sur un terrain appartenant au Haut commissariat aux eaux
et forêts. Ainsi, cette association a procédé à la construction de cet espace de loisir sans s’assurer de la
régularisation de la situation juridique de ce terrain. Sachant que la commune urbaine de Benslimane
s’est engagée à fournir le terrain comme le prévoit l’article 7 de l’accord de partenariat, conclu le
¾¾ Faiblesse des revenus des loyers des locaux communaux à usage commercial ou à usage
d’habitation
Dans ce cadre, il a été constaté ce qui suit :
• Faible rendement des locaux commerciaux
Selon les données disponibles au niveau de la division des ressources financières de la commune,
cette dernière dispose de 21 marchés composés de 1.913 locaux à usage commercial en location, et
de 93 locaux à différents emplacements sur le territoire de la commune. Sur l’ensemble de ces locaux,
16 sont des cafés. Cependant, le rendement de ces locaux reste très faible, au regard de leur valeur
économique. En effet, les loyers mensuels ne dépassent pas 60 dh pour 970 locaux commerciaux. De
plus, les loyers n’ont pas été révisés depuis les années 1990- 2000 pour les marchés « borj my omar 1 »
et « al bassatine » et avant 1960 pour le marché central et le marché « lahdim ».
• Les prises en charges et les restes à recouvrer relatives aux loyers figurants dans le compte
de gestion ne reflètent pas les créances réelles de la commune
Avant leur regroupement dans la commune urbaine de Meknès en 2003, les trois ex-communes urbaines
« hamrya », « ismailia » et « azzaytouna » émettaient les ordres de recettes relatifs aux loyers impayés
pour prise en charge et recouvrement par le trésorier communal. Cependant, à partir de l’année 2004,
celui-ci a refusé de les prendre en charge pour des motifs d’absence de contrats de location ou de la
non application des clauses des contrats notamment celles relatives à la résiliation. Il en résulte que
la non prise en charge des impayés par le comptable est de nature à ne pas refléter le montant réel
des créances communales relatives aux loyers des locaux commerciaux. En effet, l’état des restes à
Les communes rurales de Laanoussar, Ras tabouda, Tazouta, oulad Makkoudou et Kandar Sidi Khaiyar
relèvent du ressort territorial de la province de Sefrou. Les quatre premières communes ont été créées
en date du 02 décembre 1959, tandis que la dernière commune a été créée en date du 30 juin 1992.
Au niveau de ces communes, 38 carrières ont été ouvertes à des exploitants privés. Certaines sont
exploitées pour approvisionner les chantiers en matériaux de construction, notamment le sable et le
marbre. D’autres sont exploitées provisoirement par des entreprises pour les réalisations des routes
rurales, dans le cadre des conventions conclues entre les communes et le Ministère de l’équipement et
du transport.
Concernant les recettes générées par l’exploitation de ces carrières, elles ont avoisiné, sur la période
2004-2009, une moyenne annuelle de 62, 6 millions DH pour la commune de Kandar Sidi Khaiyar et
58,9 millions DH pour la commune de Tazouta, ce qui représente respectivement 93% et 73% de leurs
ressources propres. Pour les autres communes, cette part reste très faible.
¾¾ Système de suivi et de contrôle des quantités extraites et révision des montants de la taxe
• Echec d’une expérience de révision menée par la commune de Kandar Sidi Khiyar
L’expérience de révision des montants de la taxe menée par la commune de Kandar Sidi Khiyar en
1996 n’a pas réussi puisque le budget communal continue à en assumer les conséquences. En effet, les
honoraires de l’ingénieur qui a fait le levé topographique ont atteint 146 484, 00 DH dépensés dans le
cadre du budget de 2009, sans compter le montant payé lors d’une première étape. Inversement, les
montants complémentaires émis suite à cette révision qui ont été annulés par des décisions judiciaires
ont atteint 4.176.932,00 DH, sans compter un montant de 318.546.00 DH n’ayant pas encore fait
l’objet de jugement définitif.
• Non dépôt de déclarations au niveau du service concerné
Durant la période 2003-2009, le président du conseil communal recevait les déclarations en dehors
des services de la commune. Cet agissement, porteur de risques, constitue un empiètement sur les
attributions du service compétent. Ainsi, la mission de la Cour régionale des comptes a relevé deux
déclarations relatives à l’exploitation de l’année 2008, signées par la société «J.» comportant deux
quantités extraites de sable différentes, 46 250 m3 pour la déclaration datée du 30 mars 2009 et 39.050
m3 pour une autre déclaration non datée, ainsi, les montants de taxe y afférents sont respectivement
de 277 500,00 DH et de 234.300,00DH. C’est ce dernier qui a été payé par la société et qui est inférieur
à celui figurant sur la déclaration datée.
• Approbation irrégulière des déclarations des redevables
durant le même mandat et, il était inscrit à l’ordre des jours de la session du conseil communal pour le
mois d’avril de chaque année, des points relatifs à l’examen des déclarations déposées par les redevables
en terme de quantités extraites. A chaque fois, le conseil décide d’accepter les quantités déclarées, Par la
C. Gestion du contentieux
• Augmentation du nombre des litiges fiscaux se rapportant aux quantités extraites
La commune de «Kandar Sidi Khiyar» a été confrontée à des litiges successifs avec les exploitants, au
sujet des quantités extraites. Ils ont nécessité énormément de temps et ont fait supporté à la commune
des dépenses importantes puisque le nombre des affaires différées devant la justice a atteint 22
dossiers. Elle est défendeur dans 21 affaires dont sept concernent la révision entreprise durant 1996.
Concernant ces affaires, deux jugements uniquement ont été prononcés en faveur de la commune.
• Manque d’intérêt porté à la gestion des dossiers relatifs au contentieux fiscal
La Cour régionale des comptes a constaté que la commue n’accorde pas l’importance et l’intérêt
requis à la gestion des dossiers du contentieux fiscal différés devant la justice, se rapportant à la taxe
sur l’extraction des produits de carrière, que ce soit en sa qualité de demandeur ou de défendeur.
Ainsi, certaines carences ont été constatées, dont certaines sont d’ordre procédural et d’autres d’ordre
organisationnel. Ceci se manifeste à travers ce qui suit:
- La Cour suprême a prononcé l’arrêt n° 432 en date du 17/06/1998 qui consiste à radier l’affaire
du dossier portant le n° 579 /97, à cause d’un vice de procédure commis par la commune qui
a fait l’appel du jugement de première instance sans requête d’un avocat,
- Bien qu’un fonctionnaire de grade administrateur soit chargé du suivi affaires juridiques, leur
gestion n’a pas suscité un intérêt suffisant de la part de la commune durant le déroulement de
la procédure devant la justice. En effet, la commune méconnait le sort d’un dossier en appel
(le dossier n° 121/03 joint au dossier n° 170/03 jugement n° 1733 en date du 26/05/2004),
en plus des dossiers pour lesquels la commune n’a pas encore reçu les copies exécutoires des
jugements définitifs (dossiers n° 622/97 et 91/2003 et 643/2003).
Nombre des
Année Nombre en DH Observation
carrières
2003 217200.00 3
2004 346628.10 3
2005 320640.00 3
2006 327780.00 5
2007 417801.00 5
Le conseil a accepté 5
2008 830516.34 7 déclarations et a refusé 2 autres
(A-K & L)
2009 1505678.00 8
Chose qui n’était pas facile à réaliser étant donné que ce secteur est une partie intégrante de la
problématique vécue par la gestion des carrières au niveau national. Cet état de chose est dû
particulièrement au chauvechement d’intervention de plusieurs composants ce qui rend difficile ou
presque perdu la limitation de la responsabilité : d’une manière plus claire, ni la commune dispose
des garanties juridiques et sécuritaires pour exercer les compétences qui sont dévolues par les lois en
vigueur et assurer la sécurité de ses agents en matière de contrôle, ni la commission provinciale exerce
les compétences qui lui sont attribuées en vertu de la circulaire n° 87 en date du 8 juin 1994 et ne peut
en aucun cas statuer en matière de litiges entre les présidents des communes et les exploiteurs qui lui
sont transmis sans solutions ; ni la direction provinciale des travaux publics exerce ses compétences en
la matière et préparé des rapports sur l’exploitation des carrières avec un dossier technique directeur et
les transmuent à l’autorité élu à fin de prendre les mesures nécessaires.
Le résultat de cet état de chose est ce rapport établi par les magistrats delà cour régionale des comptes
en matière d’exploitation des carrières. Ce pendant, je vous assure que ces remarques seront une
feuille de route pour les années à venir espérant que le gouvernement accorde une grande importance
à ce dossier et accélère la création de « police de l’environnement » et de « police de contrôle » pour
accorder de l’aide et de la sécurité aux agents communaux à fin d’assurer une bonne gouvernance et
s’engager dans le processus des réformes préconisés par sa majesté dans son discours en date du 30
juillet 2009, et l’approbation d’une charte nationale contraignante à tous les acteurs sans consister sur
le conditionnement de la défaillance du secteur d’une manière que le porte l’autorité locale et étant
donnée qu’elle soit le maillon le plus faible et le bouc émissaire de cette situation lamentable.
Je suis confiant de l’intégrité de nos juge et de notre Maroc nouveau qui change de jour en jour sans
que le Dahir du 05 Mai 1954 laissant derrière lui les communes subir les problématiques de ce secteur
épineux.
¾¾ La non application des procédés légaux et réglementaires relatifs au suivi des activités
des carrières
Contrairement à ce qui a été mentionné dans le rapport de la Cour Régionale des Comptes, la Commune
de Tazouta avait depuis 2002 adopté le contrôle par bon, comme il a été expliqué ci-dessus, et ce
pour un suivi de la quantité extraite des carrières. Ce bon que remet la Commune aux exploitants est
numéroté et comporte aussi un numéro de série, permettant ainsi de bien déterminer la date et l’heure
de la charge, le matricule et la marque du camion, la volume de la charge, le nom du camionneur, sa
CIN ; en plus des signatures du conducteur, du responsable de la carrière et du contrôleur (…); ce
sont exactement les mêmes renseignements recommandés par la Cour Régionale des Comptes. Puis
après promulgation de la loi 47-06 relative à la fiscalité locale et qui stipule à l’article 95 l’adoption
du bon/client, l’administration de la Commune en a reçu un modèle par correspondance n° 666
en date du 19 Mai 2008 envoyée par la Circonscription de Sefrou (…). Non seulement ce bon ne
diffère pas beaucoup du bon utilisé par la Commune, mais plus encore, il omet certaines données et
renseignements figurant sur notre bon antérieurement adopté. La Commune a continué à utiliser le
premier modèle de bon jusqu’à ce qu’il y ait eu accord avec les contribuables sur l’utilisation du bon
recommandé par la loi 47-06.
Toujours est-il que ce moyen de contrôle nous avait permis depuis 2002, et donc avant même l’entrée
en vigueur de la loi 47-06, de faire un suivi et un contrôle des quantités extraites des carrières,
comparativement à celle déclarées dans les bilans annuels et périodiques auprès des services de la
Commune, et de les rectifier éventuellement.
Cette mesure a contribué à l’accroissement des ressources de la Commune, et a permis d’élargir son
assiette fiscale. Plus encore, elle a contribué à éviter les conflits entre la Commune et les contribuables,
conflits qui avaient lieu quand on se référait à leurs seuls bilans et déclarations. Une simple comparaison
des recettes des taxes avant et après l’usage de ces bons montre une nette évolution des recettes.
• Manquement d’enjoindre les exploitants de tenir un registre propre aux quantités
extraites.
En dépit de maintes interventions de plusieurs parties dans la gestion et le contrôle des carrières,
et conformément aux dispositions de la loi, notamment celles relatives à la police administrative,
attributions de certains articles de la Charte Communale n° 17-08 tel qu’il a été modifié et complété par
la loi n° 78-00, la Commune entreprend d’organiser les opérations d’exploitation des carrières situées
sur son territoire en effectuant des transports sur les lieux d’extraction et en incitant les exploitants à
observer parfaitement les lois et règlements en vigueur, en respectant notamment les cahiers de charge.
Quant au registre propre aux carrières, portant le visa de la Direction Régionale de l’Equipement,
nous affirmons que la plupart des carrières en disposent ; c’est par ce moyen que le responsable de la
Commune s’assure du contrôle de la quantité extraite en vue de la comparer aux quantités consignées
aux registres de la Commune à partir des bons. Néanmoins, ces registres ne sont pas consolidés par des
levés topographique à même d’illustrer l’évolution de la nature initiale du terrain suite à l’extraction,
et de mettre à jour chaque trimestre cette évolution du terrain. Par ailleurs, le plan topographique ne
saurait être fiable pour l’estimation des quantités de marbre extraites, comme c’est bien le cas pour les
carrières de sable ; en effet, il est difficile de déterminer la quantité de marbre proprement dit, sujet à
6. Non recouvrement des montants relatifs aux dégâts sur les conduites de la
Régie
Il a été constaté que, des dégâts sont causés sur les conduites de la Régie et ont fait l’objet de PV
constatant les dégâts sur le réseau d’eau potable, d’électricité et d’assainissement. Le montant de ces
dégâts facturé et non recouvré par la régie s’élève à 1.318.708,30 DH.
L’encaissement de ce montant est de nature a consolider les finances de la régie, et partant , additionné
aux autres créances non recouvrées , pourrait permettre à la RADEEM d’exécuter son programme
d’investissement dans des conditions financières meilleures.
Il a été constaté qu’aucune action, en vue de l’encaissement du montant des dégâts, n’a été entreprise.
La Cour régionale des comptes recommande à la Régie de veiller au recouvrement de ces montants.
8. Equipement du réseau
¾¾ Anomalies des ventouses et regards
le réseau de distribution de la ville de Meknès est équipé de 195 ventouses de type simple ou triple
fonction. Les principales anomalies constatées sur les ventouses et les regards sont les suivantes :
- Manque d’échelles ;
¾¾ Station du KM 6
Elle traite les eaux provenant de la source Ribaa et des forages Saiss et Haj kaddour de l’ONEP et qui
alimente l’étage bas du réseau, enregistre un problème au niveau du local de stockage et dosage du
chlore qui présente les défauts ci-dessous qui ne permettaient pas de mettre le local en dépression en
cas de fuite :
- La fenêtre du local de dimensions 1,2*1,5 m est sans vitre;
- L’existence d’une ouverture au-dessus de la porte du local d’où sort le monorail de manutention
des tanks ;
- La porte d’accès est dépourvue de joint d’étanchéité.
Par contre, les principaux équipements sont dans un état satisfaisant.
La station a été conçue pour assurer la chloration des eaux à l’entrée des réservoirs et la désinfection à
la sortie des réservoirs (vers la distribution). Actuellement, seul le système de chloration est en service.
Le système de désinfection à dosage automatique est en arrêt. Le détecteur de fuites est hors service.
¾¾ Station de la RP21
Elle traite l’autre partie des eaux de la source Bitit qui alimente l’étage haut, l’étage bas (par l’intermédiaire
du réservoir de Sefita) et l’étage supérieur n°1, enregistre un problème au niveau des équipements
du local qui sont dégradés et nécessitent une rénovation. Ce local qui devrait être étanche selon la
réglementation en la matière, présente les défauts ci-dessous qui ne permettaient pas de mettre le local
en dépression en cas de fuite :
- Présence d’une ouverture au-dessus de la porte du local d’où sort le monorail de chloration
des tanks ;
- Porte d’accès est dépourvue de joint d’étanchéité.
- Les ouvrages et les équipements prévus pour la neutralisation des fuites de chlore nécessitent
une réhabilitation, et mettent le système hors service ;
- L’extracteur est en panne ;
¾¾ Station de l’ENA
Elle traite la partie pompée des eaux issues de la source Bitit vers l’étage supérieur N°2, vu la capacité
importante de stockage de chlore (utilisation des tanks), le local de stockage du chlore de cette station,
qui devrait être confiné (étanche) selon la réglementation en la matière, présente les défauts ci-dessous
qui empêcheraient ledit local de se mettre en dépression , en cas de fuite :
- L’existence d’une ouverture au-dessus de la porte du local d’où sort le monorail de manutention
des tanks ;
- La porte d’accès est dépourvue de joint d’étanchéité.
Quoique les équipements prévus pour la neutralisation des fuites de chlore paraissent en bon état, le
système de neutralisation présente les insuffisances suivantes :
- L’extracteur est en panne (essai de fonctionnement sans succès);
- La pompe de re-circulation est en panne (essai de fonctionnement sans succès) ;
- La solution neutralisante pourrait être sans effet puisqu’elle n’a jamais été renouvelée ;
- La station n’est pas équipée de matériel de sécurité en bon état.
¾¾ Station de Ouislane
Elle traite les eaux desservies à l’étage supérieur N°3. Ces eaux proviennent de l’étage moyen et de la
source Ain Atrous, Vu la capacité importante de stockage de chlore (utilisation des tanks), le local de
stockage du chlore qui devrait être confiné (étanche) selon la réglementation en la matière, présente les
défauts suivants qui empêcheraient de mettre le local en dépression en cas de fuite :
- L’existence d’une ouverture au-dessus de la porte du local d’où sort le monorail de manutention
des tanks ;
- La porte d’accès est dépourvue de joint d’étanchéité.
La Cour régionale des comptes attire l’attention que les problèmes d’approvisionnement de la ville de Meknès en eau
potable ne sont pas dus au ,seul, problème de volume d’eau produit, mais également à :
- Une Base de données du SIG (système intégré de gestion) incomplète ;
- Une Faiblesse du réseau de distribution ;
- Un Indice linéaire de perte insatisfaisant ;
- Des problèmes des stations de chloration ;
- Des anomalies affectant les équipements du réseau.
Elle recommande à la Régie de prendre les mésures nécessaire pour résoudre le problème dans son ensemble et insister sur
la qualité et la pertinence des études.
¾¾ Marché 1290/O/2007 relatif à l’alimentation en eau potable de la Zone 6 par la société ‘E’
Le marché prévoyait l’exécution de 1944 branchements individuels, alors qu’il n’en a été exécuté que
1305 branchements. L’écart est du au fait que l’exécution des branchements se fait à la demande des
clients et après règlement des frais correspondants à la Régie.
La commune rurale Dkhissa a été créée en vertu du décret n° 2-59-1834 du 02 décembre 1959 créant
et énumérant les communes urbaines et rurales du Royaume. Sur le plan administratif, elle relève de la
préfecture de Meknès. Sa population est estimée à 10.538 habitants.
4. Urbanisme
Suite aux événements qu’a connu la commune a cause des problèmes lies à l’urbanisme (prolifération
des constructions clandestines)et le déclenchement de la procédure judiciaire , a l’encontre des
responsables de cette situation ,le nouveau conseil s’est penché d’une manière sérieuse sur la recherche
d’une solution définitive et efficace de la problématique d’urbanisme dans la commune, en coordination
avec la wilaya et les services extérieurs concernés.
Ses efforts ont été couronnés par la conclusion d’une convention entre les intervenants en matière
d’urbanisme à savoir: L’agence urbaine, L’inspection régionale de l’habitat et de l’urbanisme, RADEEM,
ONE, et la Société ‘ OMRANE.
L’objectif de cette convention , est la restructuration du centre zoualet couvert par le plan d’aménagement
devenu dépassé par les constructions clandestines , et non réglementaires , et la détermination des
procédure a prendre et les engagements des parties signataires , afin de réaliser les études nécessaires
, et la régularisation de l’assiette immobilière et réalisation des réseaux et infrastructures nécessaires.
En effet la commune a entamé les procédures d’acquisition de terrain collectif couvert par le plan
d’aménagement, pour régulariser la situation juridique de l’assiette immobilière, entrave principale en
matière d’urbanisme dans la commune.
La commune a pu mettre un terme aux constructions clandestines, et encourager l’octroi des
autorisations de construire.et la régularisation de la situation juridique des constructions existantes
des ayants droit, comme mesure transitoire vers une solution définitive de cette problématique.
Le nombre d’autorisations délivrées durant les six derniers mois s’élève à 88 autorisations, ce qui a
permis à la commune de bénéficier d’importantes ressources.
Le Conseil communal d’Agadir a élaboré un programme de travail sous forme de projets structurants
couvrant la période s’étalant de 2006 à 2010, suite à un recensement des besoins de la ville en matière
d’infrastructure de base. Le programme comporte une composante voirie avec une enveloppe
financière de 310.000.000,00 DH.
Le montant global des projets réalisés est de 249.281.021,87 DH ; soit environ 80% de l’enveloppe
financière initialement prévue.
Ces procès verbaux constatent clairement que « la commission a reconnu que lesdits travaux
d’aménagement, de viabilisation et d’assainissement exécutés, sont conformes à ceux prévus au projet
autorisé ».
Ces retards constatés sont en contradiction avec les dispositions de l’article 27 de la loi n° 25-90 relative
aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements qui dispose que « un an après la date de
l’établissement du procès-verbal de réception provisoire des travaux visé à l’article 24 (de la loi citée),
il est procédé par la commission visée audit article à la réception définitive des travaux d’équipement ».
Les quantités réellement exécutées sont celles figurant sur le décompte n° 3 et dernier qui correspondent
aux quantités relevées sur l’attachement n° 3 et dernier. Par contre, les majorations effectuées lors de
l’établissement du décompte définitif seraient fictives et avaient pour but de dissimuler une omission
d’application de la révision des prix ayant eu pour conséquence un trop perçu de 879.180,00 DH TTC
au profit du titulaire du marché.
Bien que l’ordonnateur réfute tout paiement à tort et précise que les quantités réellement exécutées
sont celles figurant sur le décompte définitif, il s’avère qu’il y a deux versions de décomptes définitifs
concernant le marché n°142/08. Le premier a été remis à la mission par le service des marchés relevant
de l’ordonnateur et comporte une déduction résultant de la révision des prix mais les quantités y
figurant ne concordent pas avec celles décrites par le décompte n°3 et dernier. Le deuxième a été
produit par le comptable public dans le compte de gestion de la commune urbaine d’Agadir relatif à
6. Non paiement de la taxe sur la dégradation des chaussées par les organismes
gestionnaires des différents réseaux
Contrairement aux termes de l’article 40 de la loi n° 30-89 sur la fiscalité locale qui demeure applicable
en vertu de la loi n° 39-07 édictant les dispositions transitoires en ce qui concerne certains taxes, droits,
contributions et redevances dus aux collectivités locales, les organismes gestionnaires des différents
réseaux (O.N.E, R.AM.S.A, Maroc Telecom) ne s’acquittent pas de la taxe sur la dégradation des
chaussées à l’occasion de l’extension de leurs réseaux. Ce défaut de paiement a engendré une perte
financière pour la commune évaluée par la mission à 1.467.866,73DH.
Les services de la commune ont répondu que les organismes gestionnaires des réseaux déposent leurs
dossiers de demande de traversée de chaussée ou trottoirs concernant des renforcements, extensions
de réseaux, ou remise en état. A cet effet, la commune a établi une procédure pour les traversées de
chaussée comprenant plusieurs exigences relatives à la signalisation, la protection des véhicules et
passants, le mode d’exécution, le planning et autres paramètres tels que la réfection de chaussée ou
trottoir dès achèvement des travaux.
Cependant, les organismes cités ne peuvent être exonérés du paiement de la taxe sur la dégradation de
chaussée, contribution fixée par l’article 40 susvisé et l’article 47 de l’arrêté fiscal relatif à la commune
urbaine d’Agadir et, par conséquent, la commune doit procéder au recouvrement de toutes les sommes
non recouvrées suite à cette exonération.
6. Non paiement de la taxe sur la dégradation des chaussées par les organismes
gestionnaires des différents réseaux.
Il arrive que les gestionnaires des réseaux engagent des travaux de façon illégale, cela a engendré par
le passé des conflits avec l’ONE, Itissalate Al Maghrib et la RAMSA.
Il a été mentionné dans notre réponse précédente que la commune oblige les concessionnaires à
présenter avant travaux, dans le cadre de l’autorisation, l’engagement de reprendre la voirie selon les
règles de l’art. La taxe correspond à la reprise de voirie selon l’évaluation des services communaux.
Cela n’interdit pas de les taxer tout en maintenant la procédure actuelle qui a l’avantage d’intégrer la
réfection de voirie au marché de l’entreprise concernée. Cette procédure sera maintenue car on ne peut
pas prévoir d’éventuels travaux et l’attente d’un marché communal peut durer de nombreux mois, voir
plus d’un an.
Il est inconcevable de laisser des tranchées sans asphaltes sur de longues périodes ce qui porterait
atteinte aux automobilistes dans la ville.
En outre, la prise en charge par la commune des travaux de réfection pose les problèmes suivants :
- Problème de compactage des tranchées : Aucune garantie ne peut être donnée sur le non
affaissement d’une tranchée, les entreprises responsables du remblaiement et de la réfection
étant différentes, la responsabilité ne sera jamais identifiée.
- Capacité de réaction de la Commune : Dés achèvement des travaux et réalisation de la mise
en service des conduites objet de la traversée, la commune devrait immédiatement réagir,
et devrait donc disposer d’une entreprise capable sans délai de réfectionner la chaussée en
enrobés à chaud. Même dans le cas d’un marché cadre, et vu l’absence d’un programme
d’intervention détaillé des services extérieurs ONE-RAMSA-MAROC TELECOM… avec
un planning de réalisation précis échelonné sur l’année par voie, il serait impossible de fixer les
montant minimum et maximum à réaliser au cours d’une année budgétaire, et les prix seraient
La commune de Tinghir fut créée en tant que commune rurale en application du décret n° 2.59.1834
du 12 joumada II 1379 (2 décembre 1959). Elle a été érigée en commune urbaine suite au découpage
administratif de 1992. Cette commune se situe entre les provinces d’Ouarzazate au nord et d’Errachidia
au sud. Sa superficie globale s’élève à environ 100 km² pour une population de 36.391 habitants, selon
le recensement de 2004. La densité de la population atteint 364 habitants par km². L’effectif des
fonctionnaires et agents de la commune est de 94 cadres et agents.
A. Urbanisme
Concernant cet axe, il a été constaté ce qui suit :
- Non-respect des attributions réglementaires en ce qui concerne l’étude et la prise de
décision afférentes aux demandes d’autorisations de lotissement. En effet, cette attribution
est attribuée de facto au comité technique provincial ou le comité technique local de la voirie ou
encore la commission locale des investissements tandis que c’est la commission des grands projets
qui en a la compétence, conformément à l’instruction du ministre de l’aménagement du territoire,
de l’urbanisme, de l’habitat et de l’environnement n° 1500/2000 du 6 octobre 2000 relative à la
simplification des procédures d’étude et d’octroi des autorisations de construire et de création de
lotissements, groupes d’habitations et morcellements.
Dans ce cadre, il y a lieu de rappeler les dispositions de la loi n° 25-90 relative aux lotissements,
groupes d’habitations et morcellements, promulguée par le Dahir n° 1-29-7 du 15 hijja 1412, qui
prévoit dans son article 6, que l’autorisation de lotir est délivrée sous réserve des autorisations prévues
par des législations particulières et après obtention des avis et visas prévus par les réglementations
en vigueur.
- Absence de recours de la commune à la réception définitive des lotissements dont la
réception provisoire était prononcée depuis plus d’un an : il en est ainsi pour les lotissements
Héritiers Salmi Bassou, Majd (1ère tranche) et Nour. Cette situation constitue une infraction à
l’article 27 de la loi n° 25-90 qui stipule que « un an après la date de l’établissement du procès –
verbal de réception provisoire des travaux (…), il est procédé à la réception définitive des travaux
d’équipement... ».
Il y a lieu de préciser que la réception définitive demeure essentielle pour s’assurer que les différentes
voies et réseaux réceptionnés provisoirement ne subissent pas de dégradations, à l’expiration d’une
année après la réception provisoire, sous peine de mise en demeure du lotisseur à parer aux éventuels
défauts, et permettre ensuite d’inclure les équipements dans le domaine public communal.
- Attribution d’autorisations de création de lotissements pour régulariser des travaux
d’équipement réalisés avant l’octroi de l’autorisation. Il en est ainsi pour les lotissements
des héritiers de Bassou Salmi, Driss Nghir et Ennour, en infraction à l’article 2 de la loi n° 25-
90 qui stipule que la création d’un lotissement est subordonnée à l’obtention d’une autorisation
administrative préalable dans les conditions prévues par la loi.
D. Recettes communales
A ce niveau, il a été observé ce qui suit :
- Non application de la procédure de taxation d’office applicable à la taxe sur les terrains
urbains non bâtis envers les lotisseurs non déclarants. Il s’agit des lotissements Héritiers
Salmi, Driss Nghir et Annour qui n’ont payé leur dû qu’après la fin des travaux d’équipement des
lotissements.
- Absence des documents justificatifs des déclarations des coûts des travaux d’équipement
de lotissements présentés par les lotisseurs, ce qui ne permet pas de s’assurer de l’exactitude
des déclarations.
- Non application des pénalités de retard relatives au paiement tardif de la taxe sur les
opérations de lotissement, concernant le lotissement Majd (1ère tranche). La déclaration du coût
estimatif des travaux a été déposée le10 novembre 2005 tandis que le paiement n’est intervenu
A. Domaine de l’urbanisme
- La commune a comme d’habitude transmis les dossiers de demande de construction, et la
création des lotissements, ou groupes d’habitations et morcellements à l’agence urbaine de
Ouarzazate qui oriente ces dossiers à la commission compétente selon ses appréciations.
- Et en ce qui concerne les procès verbaux des commissions qui avaient étudié les demandes des
autorisations de lotir, ils sont disponibles dans l’archive du service.
- En ce qui concerne les lotissements.
Date de
Nom de
réception Observations Décision prise Observations
lotissement
provisoire
L’appelle de la
Lotissement des La commune commission
héritiers Salmi 23/05/2007 attendait l’initiative du compétente
Bassou propriétaire pour examiner la
réception définitive
La réception
provisoire a
était faite par
Lotissements La réception ne
la commission Date de réception:
ALMAJD 1er 05/02/2009 concerne pas toute les
compétente 15/05/2012
Tranche équipements
pour touts les
équipements du
lotissement.
La réception était
L’appelle de la
incomplète ne
commission
Lotissement concerne pas toute les
28/08/2009 compétente l’or de
ANNOUR équipements puisque
l’achèvement du
les travaux d’électricité
réseau d’électricité.
n’était pas encore réalisé
Suite au découpage administratif de 1992, la commune urbaine de Zagora a été érigée en municipalité
par décret n° 468-92-2 du 30/06/1992.
La commune s’étend sur une superficie de 56 Km² pour une population qui s’élève à 34.851 personnes,
selon le recensement de 2004.
A. Urbanisme
Dans ce cadre, il a été constaté ce qui suit :
2. Autorisations de construire
Dans ce cadre, il a été constaté ce qui suit :
- L’exonération partielle non réglementaire au profit des bénéficiaires des autorisations
de construction : l’exonération partielle au profit d’un grand nombre de bénéficiaires des
autorisations de construction a fait perdre à la trésorerie de la commune des rentrées substantielles
s’élevant, selon les estimations de la commission de contrôle, à 111.489,00 dirhams pour les années
3. Taxe de séjour
L’ensemble des observations peut être résumé comme suit :
- non dépôt des déclarations. En effet, il a été constaté qu’un certain nombre d’établissements
touristique ne procèdent pas au dépôt de déclarations comme stipulé dans l’article 74 de la
loi n° 47-06 relative à la fiscalité locale. A titre d’exemple, on cite les hôtels « D.R », « A.K »,
« R.A » et « D.Z ».
- les déclarations déposées sont incomplètes : plusieurs déclarations ne contiennent pas le
nombre exacte des clients ayant séjournés dans les établissements concernés.
- le retard dans le dépôt des déclarations.
- les services de la commune ne s’assurent pas de la véracité des déclarations. En effet, l’examen
d’un échantillon de déclarations et les informations afférents au paiement des taxes a permis de
mettre le point sur le fait que la plupart des établissements assujettis à la taxe ne déclarent qu’une
seule nuitée par client et que les services de la commune ne procèdent pas aux opérations de
contrôle prévues à l’article 149 de la loi n° 47-06 relative à la fiscalité locale;
- non accomplissement du recensement périodique des établissements touristiques.
D. Patrimoine communal
D. Consommation d’électricité
• Éléments qui influent la consommation
L’utilisation des lampes de type SHP est du à une étude générale d’état de la ville de Laayoune et dans
le but de satisfaire en matière de sécurité des habitants et leurs biens, notons qu’il a été remarqué que
les voies dans la lumière insuffisante sont les plus menacés par les émeutiers.
Après une longue expérience nous avons abouti à la fin de l’année 2011 à changer les points lumineux
avec d’autre économique au niveau de plusieurs boulevards, y compris un appareil économiste d’énergie
a pour but de diminuer la consommation dès minuit. .
L’augmentation de 2 millions de Dirhams entre crédit proposé et celui admis pour l’année 2009 est dû
suit à notre négociation avec le directeur général des collectivités locales, cela est causé principalement
par la liaison des nouveaux lotissements suite à des activités sociales et politiques déjà citées avant.
La commune rurale d’Akhfenir a été crée suite au découpage communal de 1992. Elle est située à
200 km au nord de la ville de Lâayoune sur la route nationale qui relie les villes de Lâayoune et Tan
Tan. Sa superficie est de 2.170 km² et sa population compte 1.871 habitants selon le recensement de
2004. Avec un littoral de 80 km, la commune d’Akhfenir est parmi les sites touristiques de la région
de Lâayoune Boujdour Sakia l’Hamra. L’extraction du sel marin est une activité qui est exercée dans la
Sabkha de “Tazgha” d’une superficie totale de 400 ha dont 20 à 30 % est exploitée. Le territoire de la
commune comporte également le Parc national de Khenifiss qui a été crée en 2006.
¾¾ Convention cadre passée avec la direction régionale des eaux et forêts : Lors de la session
ordinaire du mois d’Avril 2008, le conseil communal a approuvé une convention cadre entre la
commune rurale d’Akhfenir et la direction régionale des eaux et forêts et de la lutte contre la
désertification du sud chargée de la gestion du parc. La convention a été approuvée par l’autorité
de tutelle en date du 17 juin 2008. Les objectifs assignés à ce partenariat sont l’association de
la population de la commune aux actions participatives visant la gestion et la préservation des
ressources naturelles et leur exploitation d’une façon rationnelle. L’examen de cette convention
suscite les observations suivantes :
- La convention n’a pas déterminé les moyens et les mécanismes pour la réalisation des objectifs,
elle n’a pas non plus précisé des indicateurs et des normes en vue de mesurer le degré de
réalisation de ces objectifs;
- La convention n’a pas prévu la création de commissions de travail communes entre les parties
et qui auront pour charge le suivi des réalisations et l’évaluation des résultats ;
B. Urbanisme
¾¾ Observations générales
En matière d’urbanisme, le président du conseil communal est compétent pour délivrer les autorisations
de construction et ce, après avis des autres autorités qui a une relation avec le domaine d’urbanisme.
Les autorisations délivrées ont concerné les constructions des immeubles à usage d’habitations et les
projets d’investissement. A ce propos, il a été constaté que :
- Outre les nouveaux permis de construire, la commune procède à des renouvellements d’autres
permis alors que la loi n°12-90 relative à l’urbanisme dispose dans son article 49 que le permis
de construire, qu’il soit exprès ou tacite, est périmé si les travaux n’ont pas débuté, selon le
plan autorisé, à l’expiration d’un délai d’un an qui court à partir de la date de la délivrance du
permis ;
- Un droit est appliqué sur le bénéficiaire du permis de construire et la commune impute ces
recettes dans son budget en tant que des produits de vente d’imprimés, sachant qu’ils ne figurent
pas dans l’arrêté fiscal de la commune. Ainsi, les tarifs par permis ont augmenté entre 2004
et 2011 en passant de 40 DH à 150 DH en 2011 pour les permis de construire d’immeuble à
usage d’habitation et à 500 DH pour les permis pour les projets d’investissement ;
- La commune ne demande les avis de l’agence urbaine et de la division d’urbanisme de la
province que pour les permis des projets d’investissement tandis que, selon les déclarations des
techniciens de la commune, les décisions relatives aux permis de construction des immeubles
à usage d’habitation sont prises exclusivement au niveau de la commune ;
- Les dossiers d’un certain nombre de demandes ne contiennent pas tous les documents requis
(plans de construction élaborés par les ingénieurs compétents, avis et remarques de l’agence
urbaine, copies contrats d’architecte et plans de situation pour les projets d’investissement).
¾¾ Observations relatives aux autorisations des autorisations d’investissement
- Dossier de « F.R» : Il s’agit d’un projet de camping touristique de 1.600 m², le permis de
construire a été délivré en octobre 1996 et renouvelé le 2 avril 2010. Ce renouvellement après
dix ans sur la délivrance de l’autorisation de construction a été fait sans demander l’avis de
l’agence urbaine ;
- Dossier de «H.J» : le permis de construire, signé par le troisième vice président, a été délivré au
concerné en date du 15 avril 2009 en dépit des remarques émises par l’agence urbaine et qui ont
2. Permis d’habiter
La commune ne délivre pas les permis d’habiter pour les immeubles à usage d’habitations et les
certificats de conformité pour les autres constructions, sachant bien que parmi les conditions de
délivrance mentionnées expressément sur le permis : « il n’est pas permis d’exploiter la nouvelle
construction qu’après la réception du permis d’habiter ou le certificat de conformité ». En ce qui
concerne les contrôles des opérations de constructions, le service technique de la commune ne tient
aucun état de leur suivi en termes de dates des constructions ayant fait l’objet de contrôles. Le service
ne tient pas non plus des PV de constat ou des rapports en liaison avec les différents contrôles réalisés.
L’absence de ces éléments ne permet pas, d’un côté de délimiter les responsabilités des techniciens
chargés du contrôle de mettre en place des mécanismes de suivi du travail du service par les responsables
de la commune (secrétaire général et le président du conseil communal). Et d’un autre côté, aux
citoyens de faire un suivi de leurs dossiers avec la commune en cas de problèmes.
Dans ce cadre la Cour régionale des comptes recommande de:
- Respecter les procédures légales en vigueur dans le domaine de l’urbanisme et les procédures d’examen des demandes
des permis de construire;
- Ne pas recouvrer des droits non prévus par l’arrêté fiscal de la commune ;
- Veiller à ce que les dossiers contiennent toutes les pièces et tous les renseignements sur la bases desquels sont délivrés
les permis de construire;
- Délivrer, conformément aux procédures en vigueur, les permis d’habiter et les certificats de conformité, après la
déclaration d’achèvement des opérations de construction ;
- Mettre en œuvre des mécanismes de contrôle des constructions d’une manière régulière et de réprimer les infractions
liées au domaine d’urbanisme.
¾¾ Abattoir communal
La gestion du service d’abattage et le transport des viandes repose essentiellement sur l’abattoir où sont
effectuées toutes les opérations d’abattage et de contrôle vétérinaire de la viande avant son transport,
par des véhicules appropriés et équipés. Dans la commune d’Akhfenir, en l’absence de service de
transport assuré par la commune, ce sont les bouchers qui s’en chargent.
La commune dispose d’un abattoir d’une superficie de 36 m². Il comporte un réservoir d’eau d’une
capacité d’environ 1.000 litres que la commune approvisionne sachant que la commune ne dispose
pas encore d’un réseau d’eau potable fonctionnel. L’abattoir n’est pas non plus raccordé au réseau
d’électricité.
La visite de l’abattoir a permis de constater le manque de conditions hygiéniques dans lesquelles
s’effectuent les opérations d’abattage. En effet, le portail est dans un état délabré et reste ouvert en
permanence, les conditions de salubrité ne sont pas observées, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur
de l’abattoir. Ainsi, en plus de l’état des murs intérieurs et du sol de la construction qui montrent que
le nettoiement ne se fait correctement, les déchets sont rejetés à proximité de l’abattoir en l’absence
de fouilles. Cette situation est à même d’engendrer des risques environnementaux et sur la population
avoisinante. De plus, il a été enregistré l’absence de contrôles vétérinaires de la qualité et de la
comestibilité de la viande.
La Cour régionale des comptes recommande :
- D’activer la mise à niveau de l’ancien abattoir ou la construction d’un nouvel ayant des caractéristiques qui
assurent les bonnes conditions pour les opérations d’abattage ;
- De mettre en œuvre le contrôle vétérinaire de la qualité de la viande aux fins de garantir la protection de la santé
du consommateur.
¾¾ Assainissement liquide
En l’absence d’un réseau d’assainissement, les fosses sceptiques sont utilisées pour l’évacuation des
eaux usées. La commune dispose, pour les vidanges de ces fosses, d’une moto pompe et d’une citerne
avec une capacité de cinq(5) tonnes pour le transport des eaux usées par le biais d’un tracteur utilisé
également pour le transport des déchets ménagers. Les bénéficiaires du service paient, selon les
déclarations de la population et de quelques propriétaires de cafés, le prix 200 DH pour les fosses
domestiques et 400 DH pour les fosses des cafés, restaurant et hôtels. Cependant ces recettes ne
figurent pas sur les pièces comptables de la commune. De même, leurs montants ne sont pas connus
puisqu’aucune pièce sur la gestion du service en termes d’interventions et le type des fosses ayant fait
l’objet de vidanges et le nombre de bénéficiaires, n’est disponible.
En outre, selon le service technique de la commune, dans les cas où les quantités des eaux usées à
évacuer sont importantes, et suite aux demandes des bénéficiaires, la commune d’Akhfenir fait appel
aux services d’un camion hydrocureur de la commune urbaine d’El Ouatia. La commune prend se
charge mettre le carburant à la disposition du camion, alors que le prix du service est payé directement
par les bénéficiaires au chauffeur du camion. Force est de constater les deux communes d’Akhfenir et
d’El Ouatia n’est pas concluent une convention de partenariat au sujet du service de vidange des fosses
septiques par le biais de ce camion, de manière à bien clarifier la démarche à suivre pour l’usager qui
souhaitent en bénéficier que et la procédure de suivi.
A ce propos, la Cour régionale des comptes recommande :
- D’organiser et d’assurer un suivi du service lié au vidange des fosses sceptiques par la citerne de la commune,
d’élaborer des procédures claires pour bénéficier du service et de clarifier les prix d’intervention de la commune tout
en les publiant expliquant les modalités de paiement ;
- De mettre en place un cadre clair pour la relation entre les communes d’Akhfenir et d’El Ouatia en ce qui concerne
l’utilisation du camion hydrocureur, en propriété de cette dernière, pour les vidanges des fosses septiques. Ce cadre
¾¾ Assainissement solide
La commune utilise, pour la gestion de ce service, un tracteur équipé d’un chariot non couvert d’une
capacité de trois m3, la mise en décharge se fait toutes les matinées et chaque jour à travers plusieurs
voyages. La commune a formulé une demande le 26 juillet 2010 sous le N° 278 destinée à la région
de Lâayoune Boujdour Sakia L’hamra pour mettre à sa disposition un véhicule pour la collecte et le
transport des déchets.
Il convient de noter que la mise en décharge des déchets se fait sans traitement dans une décharge non
contrôlée dans le périmètre du parc national de Khenifiss. A ce sujet, La commune n’a pas entrepris
de mesures pour la création d’une décharge contrôlée, sachant bien que la loi 28.00 relative à la gestion
des déchets ménagers et assimilés dispose dans son article 84 que les communes et leurs groupements
sont tenus de créer des décharges contrôlées pour les déchets ménagers et assimilés. Dans le même
contexte, la commune n’a pas à la disposition des habitants des conteneurs pour le dépôt des déchets.
Par conséquent leur rejet se fait aléatoirement dans différents lieux des quartiers et aux bords de la
route.
Vu le rôle attribué à la commune en matière de préservation de l’environnement et vu les compétences du président
du conseil communal en termes d’hygiène et de salubrité des habitations et de la voirie, la Cour régionale des comptes
recommande de :
- Utiliser des engins propres à la collecte des déchets et leur transport ;
- Activer la création d’une décharge contrôlée conformément aux textes législatifs et réglementaires régissant la gestion
des déchets.
D. Gestion du patrimoine
Le patrimoine de la commune d’Akhfenir est constitué de biens immeubles (privés et public) et des
biens meubles. La commune n’a pas de service chargé du patrimoine communal. Ainsi, la tenue du
sommier de consistance est assurée par le secrétaire général tandis que le cahier d’inventaire est tenu par
le chargé des dossiers des fonctionnaires. Dans ce cadre, les observations suivantes ont été relevées :
• Non apurement de la situation juridique des biens communaux : A l’exception de deux lots de
terrains acquis du domaine privé de l’Etat, la commune ne dispose d’aucune pièce justifiant que le
foncier inscrit dans le sommier de consistance lui appartient. Dans ce dernier, il est mentionné dans
les cases des observations que les biens sont encours de régularisation avec la direction des domaines
de l’Etat ;
• Insuffisances au niveau du bail du café communal : la commune possède un café d’une superficie
de 100 m² dont la façade arrière est exposée à la mer. En vertu d’un contrat de bail conclu en mai
2011, la commune a loué le café à un particulier pour un loyer mensuel de 650 DH. Cependant,
le locataire avait cessé le paiement du loyer à la commune depuis juin 2004. Par la suite, il a arrêté
d’exploiter le café. Cette situation n’a été débloquée
Qu’en mois d’avril 2009 suite à une réunion tenue entre le locataire et le président de la commune au
siège de la province de Lâayoune en présence d’un représentant de la division des collectivités locales
de la province et du représentant de l’autorité locale de Tarfaya. Il a été convenu que le locataire
règle à la commune tous ses droits. Suite à cela, cette dernière a conclu, avec la même personne, un
nouveau contrat de bail pour une durée de six ans à compter du 1er mai 2009 et pour le même loyer.
B. Urbanisme
¾¾ Observations générales
Comme l’a mentionné le rapport, tous les permis de construire sont délivrés par le président de
la commune après avis des autorités concernées par le domaine de l’urbanisme (les membres de la
commission des routes), deux types sont à distinguer : nouveaux permis et permis renouvelés.
Pour la première observation se rapportant aux permis délivrés pour la première fois, la loi n°12-90
relative à l’urbanisme dispose que le permis de construire, qu’il soit exprès ou tacite, est périmé si les
travaux n’ont pas débuté. C’est ce qui est observé à la lettre dans la mesure où la construction des
fondations est considérée comme début de réalisation du bâtiment, et c’est une cause directe pour le
renouvellement du permis de construire.
La commune applique au bénéficiaire du permis de construire le paiement d’un droit en tant que
produit de vente d’imprimés stipulés dans l’article 30 de l’arrêté fiscal en vigueur du 27 octobre 2008 et
portant le n°08/2008. En effet, la commune rend une prestation au bénéficiaire à travers l’impression
et la préparation de ces imprimés jusqu’à la délivrance du permis. Cependant, la commune va appliquer
cette taxe en fixant le montant stipulé dans l’article en attendant que la commune devient un centre
délimité, à ce moment, nous pourront encaisser la taxe sur les opérations de construction et son
insertion dans l’arrêté fiscal à soumettre à l’approbation de la tutelle.
Concernant la demande d’avis de la commission d’instruction des demandes qui comprend dans ses
membre l’agence urbaine et la division d’urbanisme au niveau de la province et l’inspection régionale
de l’habitat et la protection civile et la délégation du tourisme en cas de besoin. Cette opération
concerne touts les dossiers d’autorisations nouvelles pour des constructions à usage d’habitation ou
d’investissement. L’avis de la dite commission n’est pris dans le cas d’un renouvellement que s’il y des
modifications dans les plans.
Il faut signaler que pendant une période, et vu les problèmes induits par un agent d’autorité, les
constructions ont été arrêtés à Akhfenir suite à l’abstention de la commission à instruire les demandes
d’autorisation de construire dans l’attente d’une liste des bénéficiaires et approuvée par les autorités
concernées. De même un plan de lotissement d’Akhfenir approuvé par les mêmes autorités était exigé
afin que tout le monde œuvre dans la transparence. C’est ce qui s’est produite après un certain temps
pendant lequel la commune ne faisait que renouveler les permis périmés et dont l’avis de la commission
n’est pas obligatoire. Tout ceci a été déclaré par le service technique.
Le service technique de la commune a œuvré pour organiser les constructions dans la commune dans
la mesure où les dossiers des lots de terrains hérités souffraient de beaucoup d’insuffisances en matière
de pièces. Les dossiers transitaient par la wilaya de Lâayoune à travers CTP, après un grand effort et en
coopération avec les autres intervenants dans le domaine de l’urbanisme dans la wilaya et la province,
nous avons pu arriver à la situation actuelle en 2012. Depuis la mise en œuvre de la commission
¾¾ Permis d’habiter
Les permis d’habiter les certificats de conformité sont régies par la loi d’urbanisme n° 12-90, ce qui
veut dire qu’un ensemble de prescriptions sont à observer :
- L’obligation d’avoir des documents d’urbanisme (plan de développement, plan d’aménagement,
cahiers des charges…) ;
- L’obligation d’existence d’infrastructures ( eau, électricité, assainissement, bétonnage…) ;
- L’achèvement de construction qui est rare dans la commune, et là entre en jeu le revenu de
l’individu.
En l’absence de tous ces éléments, la commune n’a jamais, depuis sa création, délivré un permis
d’habiter ou un certificat de conformité dans le respect du règlement de construction.
A propos des opérations de contrôle, elles sont effectuées sans trace écrite, et l’observation de la Cour
régionale des comptes sera prise en compte en matière d’inscription des infractions.
¾¾ Éclairage public
Le réseau d’éclairage public de la commune comporte 160 points lumineux qui étaient dans leurs
majorité fonctionnels avant le raccordement au réseau national d’électricité. Toutefois, après ce
raccordement, les lampes sont grillées. La commune se trouve contrainte des les changer à plusieurs
reprises mais le même problème survient. Après cela, dans le cadre du projet d’éclairage public dans
la commune, la maintenance a été programmée et le conseil communal ainsi que les citoyens sont en
attente de la réalisation de ce projet.
Absence d’entretien du réseau de l’éclairage public : la commune le fait selon ses moyens financiers et
humains limitées, sinon c’est l’ONE qui est responsable de la maintenance.
¾¾ Abattoir communal
Le problème a été résolu par la réalisation d’un abattoir moderne, cependant les opérations d’abattage
ne sont pas encore soumises au contrôle vétérinaire. Cela relève de la responsabilité du service
vétérinaire au niveau de la province. Plusieurs correspondances ont été envoyées à ce sujet aux autorités
compétentes à l’occasion des sessions du conseil communal notamment celle du mois d’avril 2001.
Le responsable du service vétérinaire provincial relevant de l’Office National de Sécurité Sanitaire
des Produits Alimentaires s’est engagé de créer un centre sanitaire vétérinaire pendant 2012 et sa
dotation d’un technicien. Or, du moment qu’il n y aucun signe de cette création, le conseil communal
a programmé le même point pour la session de juillet et le responsable du service vétérinaire provincial
y a été convié. Le conseil a été informé sur l’impossibilité de création du centre vétérinaire durant 2012
vu les mesures d’austérités entreprises par le gouvernement et sa limitation des constructions. En
conséquence, le conseil a fait une nouvelle suggestion.
¾¾ Assainissement liquide
La commune ne dispose pas d’un réseau d’assainissement. Les citoyens sont amenés, par voie de
conséquence, à utiliser des fosses sceptiques. Concernant les vidanges de ces dernières, la commune
n’intervient pas de près ou de loin dans cette opération, sauf pour envoyer une correspondance
administrative à la commune urbaine de L’Outia afin de participer, dans la mesure de possible, dans les
vidanges des fosses septiques sans intervenir que ce soit dans les recettes ou les frais du chauffeurs ou
les agents qui accomplissent cette opération.
¾¾ Assainissement solide
En effet, la commune gère, depuis sa création en 1992, le service de collecte des déchets et leurs
transports à travers un tracteur équipé d’un chariot non couvert d’une capacité de trois m3 . Le
changement du chariot quand c’est nécessaire compte tenu de la pression exercé dans le domaine
à cause de développement démographique et urbanistique du village. A cet égard, la commune a
demandé la mise à sa disposition d’un véhicule pour la collecte et le transport des déchets. Certes, elle
a obtenue l’accord mais aucune livraison n’a eu lieu.
Au sujet des conteneurs pour les déchets, la commune a installé à plusieurs reprises des moitiés des
barils mais ils ont été volés.
Pour la décharge publique, située dans le parc national, son site était là avant la création du parc.
Après quoi la délégation provinciale des eaux et forêts a proposé, sur la base des études, des sites pour
décharges contrôlée. Après examen des études et des sites proposés en dehors du parc, il s’est avéré
que c’est couteux pour la commune d’assurer ce service compte tenu de ses moyens disponibles. En
attendant, la commune déploie des efforts en fonction de ses moyens.
D. Gestion du patrimoine
¾¾ Non apurement de la situation juridique des biens communaux
A ce propos, le conseil communal a examiné, lors des sessions du mois d’aout 1995 et avril 2005,
les points relatifs à la cession des constructions mentionnés au profit de la commune. Cette dernière
ne peut entamer la procédure d’assainissement qu’après l’accord des domaines aux demandes de la
commune, le foncier de la région étant entièrement du domaine privé de l’Etat.
La commune rurale de Taghjijt a été instituée en 1961. Sa superficie est d’environ 138.500 hectares
(1385 kilomètres carrés) abritant environ 20 douars avec une population d’environ 11.206 habitants,
selon le recensement de 2004. Les habitants exercent dans leur majorité dans l’agriculture et l’élevage ;
quant à l’exercice de l’activité commerciale elle est liée au centre de Taghjijte où se tient le marché
hebdomadaire tous les jeudis.
B. Conventions contractées
L’examen des dossiers des conventions conclues par la commune durant la période 2005/2010, a
permis de relever les observations d’ordre générale qui suivent :
- quelques conventions signées par le président du conseil communal ne portent pas les dates
de signatures et d’approbation ;
- Les dispositions des conventions ne sont pas étudiées d’une manière suffisante de la part du
conseil communal et des commissions concernées avant leurs signatures par le président ;
- Les conventions ne précisent pas la nature des projets dont les habitants ont besoin ;
- Les projets ne sont pas accompagnés par une étude de préfaisabilité sur le plan financier et
technique ;
E. Gestion budgétaire
À cet égard, il a été constaté ce qui suit :
• Préparation et gestion budgétaire
Depuis l’année budgétaire 2007 à celle de 2010 où le conseil communal a adopté trois plans de
développement, il a été constaté que les projets budgétaires ne sont pas en phase avec les plans
notamment en matière de recettes et aussi des coûts des projets retenus dans les plans dont les
estimations des ressources financières sont supérieures à celles de la commune
• Programmation de l’excèdent budgétaire réel
La programmation des excédents est faite par des propositions de la commission responsable des
affaires financières et budgétaires. Le vote se fait en absence d’une étude des besoins des habitants et
d’une planification appropriée surtout en l’absence d’un programme des équipements communaux
qui font défaut dans la commune. En se basant sur le PV de la session de juillet 2009, aucune discussion
n’a été engagée sur la manière de la programmation de l’excèdent budgétaire et le conseil s’est contenté
de l’approbation des propositions du responsable de la régie de dépenses.
Lors de la session de février 2005, le conseil a approuvé la programmation de l’excèdent budgétaire réel
de 2004 d’un montant de 87.688,65 Dhs à consacrer au projet d’entretien du marché hebdomadaire
et qui a été réalisé avec un bon de commande n° 2807 en 14 octobre 2005 pour un montant de
144.000,00 Dhs soit une majoration de 64% par rapport à ce qui a été programmé.
• Dépenses budgétaires de la commune
- Dépenses générales
La société « J.B » est le principal fournisseur de la commune de par le nombre de bons de commande
établis chaque année à son profit. A souligner à ce propos que la consultation des devis des concurrents
fait ressortir que ces devis contradictoires sont présentés par le même commerçant qui est Monsieur
B. Conventions contractées
Le recours à des accords de partenariat visé à unir les efforts et les moyens pour la réalisation des
projets dans différents secteurs. Les déséquilibres et les lacunes remarqués sont associés à un grand
nombre de partenariat avec différents programmes que intrviennent dans le territoire de la commune.
ceci est aussi pour la commune une nouvelle approche soit au niveau juridique ou financier. Aussi,
cette nouvelle approche a crée une dynamique non connue par la commune et surtout depuis 2006.
Certes, elle a un importance au niveau des structures administratives et a formé un saut qualitatif au
niveau intellectuel et systématique dans la gestion .
D. Gestion du patrimoine
• Tenue des registres
Votre remarque est prise en considération, et nous avons réservé un registre aux fonds collectifs
réparti e en deux :
- 1ere partie pour les fonds des propriétés publiques;
- 2eme partie pour les fonds des propriétés particulières.
Et ce malgré que les registres en cours sont sous forme de fiches et sur chaque fiche est mentionnée
le bien, son genre, son origine, superficie, la date de son enregistrement. En général les autorités
provinciales contrôlent ces registres et ne mentionne que ‘’incomplet’’.
L’inexistence des dossiers juridiques revient à ce que la majorité des propriétés sont héritée des conseils
communaux précédents de la même sorte et ses actions ne sont faits que par mode d’acquisition
• Situation de liquidation des propriétés particulières de la commune
C’est vrai que nos efforts dans ce domaine restent modestes, et pour régler la situation on a écrit dans
une première étape aux autorités provinciales pour nous envoyer les attestations administratives qui
prouvent le caractère collectif de ces biens immobiliers.
Pour l’enregistrement et la conservation immobilière des propriétés particulières, nous réglerons ce
problème et nous ferons à ce que le conseil alloue des crédits à cet effet.
Pour la détermination des biens de la commune , le conseil communal émettra une décision pour
préciser routes , rues et leurs dimensions et d’ailleurs , il a présenté une liste de ces biens pour
délibération dans la session juillet 2012 .
En ce qui concerne les remarques faites sur le non respect des procédures quant a l’acceptation des
dons, nous signalons que la majorité des possessions exploitées par la commune étaient ainsi depuis,
et le conseil n’a aucun acte et titre , et considère ces biens comme acquis .(exp : terrains sur lequel sont
construits le siège de la commune , le centre de santé, l’auberge touristique, l’ancien et nouveaux souk )
nous interviendrons auprès des autorités compétents au règlement de la situation.
• Auberge touristique
Durant quatre ans , le problème de l’auberge traîne dans les cours de justice et cela a coûté de
315.000,00DH , une fois le jugement prononcé ,le locataire a sollicité qu’on le décharge des créances
de location contre la remise des clés , ces deux parties ont trouvé un arrangement amical et les clés
sont remises au nouveau locataire qui l’exploite selon un cahier de charge ce a compter d’octobre 2011.
• Contrats de location
Pour récupérer les prix des loyers , le conseil a adressé le 13/01/2011 des correspondances aux
locataire il n’y a que deux locataires qui ont réglé partiellement leur du , et nous poursuivrons les autres
devant les tribunaux .
E. Gestion du budget
(…) La cause pour laquelle l’autorité de tutelle n’a pas approuvé la programmation du conseil communal
de la session extraordinaire du 25/08/2009 , en plus des ses engagements dans le programme et qu’on
a pris en considération la somme de 1.000.000,00 DH engagée pour le fond du développement local.
Après délibération au sein de la commission du budget on a proposé de réserver 1.000.000,00 DH qui
est été réservé a l’électrification publique et la transfère à l’engagement du conseil dans un accord de
partenariat avec L’ADS et on a programmé la masse de 2008 et les projets programmés dans la masse
du budget de 2009 .
Pour les crédits du projet de l’aménagement du souk hebdomadaire estimé à 144.000,00 DH , il est a
savoir que le crédit resté dans l’article spécial pour les souks hebdomadaires avant le crédit 87.688,65
DH, était estimé à 103.241,00 DH, quand il est avéré que cette somme est insuffisante pour réaliser
les travaux cités, une autre somme a été rajouté dans l’article au moment de le remise du bon de
commande N : 2807, elle est 190.929,65 DH travaux exécutes , la somme de 46929,65 DH est restée
dans l’article .
• Dépenses communales
- Dépenses des achats généraux
Si la société « J.B » s’empare de la majorité des marchés de 2005 a 2010 , c’est qu’elle est la seule société
qui opère dans tout le territoire de la commune depuis 2005, en plus certains dépenses et effets sont
urgents, et la société les livre sur place et dans de très bons délais , à cela s’ajoute que ces travaux se
font conformément au cahier de charge et avec des prix convenables en comparaison avec les autres
sociétés hors de la commune.
- Dépense du téléphone
(…) Vu la grande superficie de la commune et pour pouvoir être en liaison avec tous les membres afin
de traiter les problèmes des citoyens, la commune a signé un contrat au profit de 11 membres.
Le Ministère de l’Intérieur tient à souligner la pertinence des observations soulevées par les Cours
Régionales des Comptes à l’occasion des missions de contrôle de la gestion de certaines Collectivités
Territoriales. Il demeure convaincu que la mise en œuvre, par les conseils communaux concernés, des
recommandations émises, contribuera à améliorer la gestion de la chose locale, et asseoir davantage les
principes de la bonne gouvernance.
Il est à préciser que les observations les plus récurrentes qui ressortent des rapports des Cours
Régionales des Comptes ont trait en particulier :
- A l’organisation communale et à la gestion des ressources humaines ;
- A la planification (les plans communaux de développement) ;
- A la gestion des équipements publics communaux (éclairage public, marchés de gros des fruits
et légumes, abattoirs communaux, transport de viande, transport par ambulance des malades
et blessés, etc.)
- Aux aspects comptables et financiers ;
- A la gestion des marchés publics et à la réalisation des travaux ;
- A la gestion du patrimoine communal ;
- Au domaine de l’urbanisme.
Si bon nombre des griefs retenus sont d’une importance mineure et peuvent être corrigés moyennant
des actions correctives à entreprendre au niveau local, il n’en reste pas moins qu’une autre catégorie
des griefs semble plus exigeante en terme d’efforts à fournir pour les redresser, tant il est vrai qu’ils
sont la conséquence de déficits structurels inhérents aux collectivités territoriales concernées.
En effet, le manque de moyens matériels et humains, les conditions de travail inadéquates, le non
apurement de la situation juridique du patrimoine communal, sont autant de considérations sur lesquelles
les présidents des conseils communaux n’ont pas de maitrise, et qui se répercutent négativement sur la
qualité de la gestion communale.
Conscient de cette réalité, et afin d’assister et accompagner les collectivités territoriales, le Ministère de
l’Intérieur a entrepris plusieurs actions et mesures :
1. Le suivi des recommandations émises par les Cours Régionales des Comptes
Le Ministère assure un suivi rigoureux des mesures adoptées par les collectivités territoriales pour
mettre en œuvre les recommandations émises par les Cours Régionales des Comptes. En effet, les
dysfonctionnements relevés par ces institutions de contrôle ainsi que les mesures à entreprendre pour
les corriger, ont été explicités par des circulaires, diffusées auprès des collectivités concernées.
On notera à cet égard que les Cours Régionales des Comptes accordent également beaucoup
d’importance au suivi de la mise en œuvre des recommandations émises lors des vérifications
précédentes.
En cours de
Tatal Réalisées non réalisées
Organismes réalisation
recommondations
Nbr Taux Nbr Taux Nbr Taux
Total 49 21 43 27 55 1 2
Sur les 49 recommandations formulées par la Cour régionales des comptes d’Oujda, 43% ont été
entièrement appliquées, 55% sont en cours d’application et 2% sont restées sans suite.
Recommandat-
Recommandations Recommandations
Total ions en cours de
réalisées non réalisées
Organismes recommanda- réalisation
tions
Nombre Taux% Nombre Taux Nombre Taux
Commune urbaine
12 09 75 03 25 - -
de Meknès
Province d’Ifrane 12 10 80 02 20 - -
Commune urbaine
08 04 50 04 50 - -
de Sbai Ayoune
Commune rurale de
12 10 80 02 20 - -
Sidi Hrazem
Total 44 33 75 11 25 - -
Il ressort de ce tableau que sur les 44 recommandations formulées par la Cour régionale des comptes
de Fès, 75% ont été appliquées en intégralité et seules 25% sont en cours d’application.
Ainsi, la province d’Ifrane et la commune rurale de Sidi Harazem ont enregistrées un taux de
réalisation de 80% tandis que la commune urbaine de Sbai Ayoune n’a pas franchi le cap de 50% des
recommandations formulées.
Quant au taux de mise en œuvre des recommandations qui regroupe les taux des recommandations
réalisées et celles en cours de réalisation, les quatre organismes ont réalisé la meilleure performance
avec un taux de 100%.
Il ressort du tableau ci dessus que sur les 52 recommandations formulées par la Cour régionale des
comptes de Casablanca, 29% ont été totalement appliquées et 42% sont en cours de réalisation. Seules
29% de ces recommandations n’ont pas été suivies d’effet.
L’analyse de ces recommandations par organisme renseigne sur le faible taux de réalisation, qui ne
dépasse pas respectivement 40% et 20%, dans le domaine de la gestion déléguée des services de collecte
des déchets ménagers et assimilées et de nettoiement de la ville de Casablanca et de Mohammedia.
L’analyse de la nature des recommandations qui n’ont pas été mises en œuvre a permis de relever les
observations suivantes :
- Pour la gestion déléguée des services de collecte des déchets ménagers et assimilées et de
nettoiement de la ville de Mohammedia , les principales recommandations émises font l’objet
de contentieux entre la commune urbaine de Mohammedia et la société de gestion déléguée,
ce qui explique le taux de réalisation enregistré qui ne dépasse pas 33% des recommandations
formulées ;
- Pour la gestion déléguée des services de collecte des déchets ménagers et assimilées et de
nettoiement de la ville de Casablanca , les recommandations qui n’ont pas été suivies d’effet
(20% de l’ensemble des recommandations émises) concernent le redressement des situations
financières illégales qui nécessitent d’avoir les disponibilités nécessaires soit de la part de la
commune (en ce qui concerne l’impôt sur la valeur ajoutée et les arriérées) soit de la part du
délégataire qui conteste toujours le sujet (modalités de calcul des redevances de l’ensemble des
fonctionnaires par exemple) ;
- En ce qui concerne la Commune urbaine de Casablanca (programmation et exécution des
projets) , seules 31% des recommandations ont été appliquées. Ceci est du essentiellement à
En cours de
Réalisées Non réalisées
Total des réalisation
Organismes
recommandations
Nbre Taux% Nbr Taux% Nbre Taux%
Commune urbaine EL Gara 17 17 100 - - - -
Commune urbaine Ouled Abbou 10 10 100 - - - -
Commune urbaine Berrechid 16 15 94 - - 01 06
Total 43 42 98 - - 01 02
Il ressort de ce tableau que la Cour régionale des comptes de Settat a émis 43 recommandations dont
98% ont été appliquées en intégralité contre 2% non réalisées.
Les recommandations qui ont été réalisées en intégralité par les collectivités territoriales concernent
le contrôle interne, les recettes, le patrimoine communal, les dépenses et la gestion déléguée. Quant
aux recommandations représentant des difficultés d’exécution, elles concernent essentiellement
l’urbanisme. En effet, la commune n’a pas pu mettre en œuvre la recommandation relative à la prise
de mesures nécessaires pour pallier au danger induit par le non traitement des eaux usées dans la zone
industrielle.
En cours de
Total Réalisées Non réalisées
Organismes réalisation
recommandations
Nbre Taux Nbre Taux Nbre Taux
Ainsi, sur un total de 71 recommandations émises par la Cour régionale des comptes de Marrakech,
61% ont été appliquées, 27% sont en cours d’application et 12% seulement n’ont pas été suivies
d’effet.
l’analyse de l’application de ces recommandations par organisme fait ressortir un taux de réalisation
variant entre 50% pour la commune urbaine de Sidi Bouothomane et la commune urbaine de Tamellalt
et 83% pour la commune urbaine de Qasbat Tadla.
Quant au taux de mise en œuvre des recommandations qui regroupe les taux des recommandations
réalisées et celles en cours de réalisation, la commune urbaine de Qasbat Tadla et la société délégataire
du service du transport urbain dans la province de Béni Mellal ont réalisé la meilleure performance
avec un taux de 100% contre 79% pour les communes urbaines d’Attaouia et de Tamellalt qui
occupent le dernier rang. Ce taux reste supérieur par rapport à celui des recommandations qui n’ont
pas été suivies d’effet.
L’analyse de la nature des recommandations qui n’ont pas été suivies d’effet par les organismes
concernés a permis de relever les observations suivantes :
• Pour la commune urbaine Attaouia
Les recommandations suivantes n’ont pas été suivies d’effet par les responsables de la commune :
- Prendre les mesures nécessaires pour la conclusion des contrats de bail afin de régulariser la
relation qui lie la commune aux locataires ;
Il ressort de ce tableau que sur les 219 recommandations émises par la cour régionale des comptes de
Tanger 34.25% ont été réalisées et 36.53% sont en cours de réalisation, tandis que 29.22% n’ont pas
été suivies d’effet.
Les taux des recommandations intégralement réalisées ont varié entre 17% pour la gestion du
patrimoine de la commune urbaine de larache et 56% pour la commune urbaine de M’diq. Pour la
gestion du service d’assainissement liquide et de distribution d’eau potable et d’électricité, ce taux n’a
pas franchi le cap de 41% selon la réponse de la commune urbaine de Tanger.
S’agissant du taux des recommandations en cours de réalisation, il varie entre 15% pour la gestion
déléguée du service d’assainissement liquide et de distribution d’eau potable et d’électricité de la Wilaya
de Tanger et 61% pour la gestion du patrimoine de la commune urbaine de Larache.
Concernant le taux des recommandations qui n’ont pas été suivies d’effet, il reste relativement élevé
pour la gestion du service d’assainissement liquide et de distribution d’eau potable et d’électricité avec
un taux de 44%, alors qu’il ne dépasse pas 31% pour la gestion du marché de gros de la commune
urbaine de Tanger et il varie entre 3% et 9% pour les autres organismes.
Ci–après les principales recommandations insérées dans le rapport annuel de la cour au titre de
l’exercice 2009 qui n’ont pas été suivies d’effet par les organismes concernés :
• Contrôle de la gestion de la commune urbaine de M’diq
- Prendre les mesures nécessaires pour l’application de la circulaire conjointe n° 84 du Ministre
de l’Intérieur et du Ministre de l’Equipement du 08 juin 1998 pour permettre à la commune de
bénéficier des recettes sur l’exploitation des plages situées dans son ressort.
- Veiller à ce que l’octroi des subventions aux associations soit fait sur la base de critères
objectifs clairs et de programmes déterminés à l’avance dans le respect des critères d’économie,
d’efficacité et d’efficience ;
Ces organismes ont été saisis pour indiquer les suites qui ont été données aux recommandations
formulées par la Cour régionale des comptes ainsi que les mesures prises pour leur mise en œuvre. Le
tableau suivant étaye l’état d’application des recommandations formulées en 2009.
Recommandations
Nombre
Service public local Organisme
d’organismes En pour le non
formulées réalisées
cours futur réalisées
Délégataire 2 82 54 7 1 20
Décharge contrôlée des
déchets solides Autorité
2 89 32 32 1 24
délégante
Délégataire 1 268 4 1 263
Eau, électricité et
assainissement liquide Autorité
1 285 1 5 279
délégante
Autorité
Stationnement/parking 1 25 25
délégante
Recommandations
Axes de
Organisme pour le non poids de Taux non
contrôle formulées réalisées entamées
futur réalisées la recom. réalisées
Délégataire 5 1 4 1% 80%
Procédures
contractuelles Autorité 56 8 2 35 11 10% 20%
délégante
Délégataire 20 6 1 13 4% 65%
Organisation Autorité
48 6 8 16 18 8% 38%
délégante
B. Collectivités territoriales
Sur les 109 recommandations concernant les communes émises par la Cour régionale des comptes
82% ont été prises en comptes par les deux communes. Notons que les recommandations n’ayant pas
été suivies d’effet par la commune urbaine de Skhirat et la commune rurale de Moul Blad ne dépassent
pas réspectivement 21% et 14% des recommandations émises.
Le tableau suivant illustre bien ce constat :
Convient t-il de noter que les recommandations non appliquées concernent en grande partie la gestion
de recettes avec un taux de 44%, du patrimoine avec un taux de 27%, la gestion urbaine avec un taux
de 16% et la gestion des dépenses avec un taux de 12%.
Ce faible taux de réalisation est dû notamment à la nécessité d’intervention d’autres organismes et
partenaires et de la mobilisation de ressources financières ainsi qu’au manque de personnel qualifié
nécessaires à la mise en œuvre de certaines recommandations.
En
Non
Total recommand- Réalisées cours de
Organisme réalisées
ation réalisation
Nbr % Nbr % Nbr %
Commune Urbaine de Foum Zguid 09 8 90 1 10 - -
Commune Urbaine deTata 04 3 75 1 25 - -
Commune Urbaine d’Assa 08 2 25 6 75 - -
Total 21 13 62 8 38 - -
Recommandations Conclusions
- Recommandation satisfaite sauf pour la
commune rurale de Lqliaa.
- les communes d’Ouled Teima et
Amener les communes signataires de la convention à
Taghazoute déversent leurs déchets à la
enfouir leurs déchets à la décharge de Bikarane et par la
décharge de Tamellast alors qu’elles ne
suite à la décharge de Tamellast une fois ouverte.
font pas partie des communes signataires
de la convention qui sont définies à
l’Art.2 de la convention.
Activer les commissions techniques et de coordination
- Recommandation satisfaite
pour assurer le suivi des travaux.
Conformément à l’article 149 de la nouvelle constitution, les Cours régionales des comptes sont
chargées d’assurer le contrôle des comptes et de la gestion des régions et des autres collectivités
territoriales et de leurs groupements. Elles sanctionnent, le cas échéant, les manquements aux règles
qui régissent les opérations financières publiques.
I. Le contrôle juridictionnel
Il ressort du tableau précédent que la production des comptes, au titre de l’exercice 2010, a concerné
toutes les collectivités territoriales et autres organismes locaux. Le nombre total des comptes produits
s’élèvent à 1018 comptes, ce qui correspond à un taux de production de 59,81%.
Notons à cet égard, que pour faire face à cette situation, et dans le cadre de l’application des dispositions
légales visant à contraindre les comptables récalcitrants à produire leurs comptes, les Cours régionales
des comptes ont pris de nombreuses mesures parmi lesquelles on peut citer:
- L’envoi des injonctions pour production des comptes aux comptables publics;
Groupements 9 - 123 - - -
Entreprises et Etablissements
publics locaux dotés d’un 2 4 3 - - -
comptable public
Total 280 173 1107 65 5.108.905,66 12
4. Activité du parquet
En 2011, les ministères publics près des Cours régionales des comptes ont déposé leurs conclusions
sur 798 rapports relatifs aux résultats de l’instruction des comptes et des situations comptables produits
par les comptables publics.
Comparativement aux exercices précédents, l’activité des ministères publics près les Cours régionales
des comptes a suivi la tendance haussière que connait la vérification des comptes dans la mesure où
l’on dénombre 798 rapports contenant les conclusions des Procureurs du Roi en 2011 contre 324
rapports en 2007.
Les conclusions des Procureurs du Roi en matière de jugement des comptes des Cours régionales des
comptes au titre de l’exercice 2011 sont dénombrées dans le tableau suivant:
Nombre de rapports
Conclusion du
Cours régionales des comptes reçu par le parquet
parquet général
général
Settat 21 21
Laayoune 156 156
Rabat 120 120
Casablanca 20 20
Oujda 164 164
Agadir 29 29
Marrakech 51 51
B. Gestion de fait
Les Cours régionales des comptes sont habilitées à juger les comptes des comptables de fait. Ainsi,
l’article 131 du Code des juridictions financières stipule que : « dans la limite de son ressort, la Cour
régionale déclare les gestions de fait, dans les conditions prévues par l’article 41… ».
Le tableau suivant donne un aperçu sur les cas de gestion de fait relevés par les Cours régionales des
comptes en 2011.
Il ressort du tableau précédent que quatre Cours régionales des comptes ont été saisies en matière
de la gestion de fait. Ces saisines ont concernée six organismes. Ainsi quatre affaires ont été déférées
par les Cours régionales elles mêmes et deux affaires déférées par les Procureur du roi près la Cour
régionale des comptes de Rabat.
Les principaux faits déférés par les Cours régionales des comptes, dans le cadre du contrôle de la
gestion de fait, concernent essentiellement le paiement des dépenses fictives, le recouvrement des
créances sans mandat légal et le non respect des règles régissant le maniement de fonds publics.
Actes Nombre
Saisines 22
Décisions de poursuite 16
Nombre de personnes poursuivies 74
Décisions de classement 6
Rapports d’instruction reçus 44
Conclusions du Procureur du Roi 44
Désignation Nombre
IL ressort de ce tableau que depuis le démarrage effectif de leurs activités en matière de contrôle de la
gestion, les Cours régionales des comptes ont réalisé 434 missions. Ce qui correspond a une moyenne
de 48 missions par Cour régionale des comptes.
Le nombre des missions réalisées en 2011 s’élève à 54 missions, soit un taux de réalisation de 78% du
total des missions programmées. Ainsi, plus de 31% de ces missions ont concernées des communes
urbaines.
S’agissant des missions de contrôle de l’emploi des fonds publics, les Cours régionales des comptes
ont effectuées trois missions au titre de l’exercice 2011. Rappelons que depuis le démarrage effectif de
leurs activités, le nombre de missions réalisées, dans ce cadre, est de 12 missions.
A la fin de 2011, le nombre de déclarations reçu par les différentes Cours régionales des comptes a
atteint 77.734 déclarations. Ce qui représente plus 86 % du nombre des assujettis à cette obligation.
En outre, le nombre de déclarations non déposées a atteint 16.905.
Pour pallier à cette situation, et depuis le démarrage de la réception des déclarations de patrimoine, par
les Cours régionales des comptes, plusieurs mesures ont été prises dont il convient de citer:
- L’envoi des lettres de rappel aux différentes autorités concernées pour leurs notifier les listes
nominatives des déclarants et des non déclarants conformément aux articles 1 et 6 de la loi
n°54-06 ;
- L’envoi des mises en demeure aux différents élus qui n’ont pas produit leurs déclarations;
- La coordination avec la Cour des comptes et la récupération des déclarations déposées à tort
au niveau de cette institution.
IV. Contrôle des actes relatifs à l’exécution des budgets des collectivités
Territoriales et de leurs groupements
L’année 2011 a connu une évolution considérable du nombre des affaires instruites par les Cours
régionales des comptes dans le cadre du contrôle des actes relatifs à l’exécution des actes budgétaires.
Ainsi, 88 demandes d’avis ont été formulées durant cette année contre 41 au titre de l’année précédente,
soit une évolution de 114%. Ceci est dû essentiellement à l’augmentation des comptes administratifs
rejetés par les assemblées délibérantes des collectivités territoriales qui demeurent le seul motif invoqué
pour la saisine des Cours régionales des comptes en matière de contrôle des actes relatif à l’exécution
du budget. En conséquence, et à la différence de l’année écoulée, toutes les Cours régionales des
comptes ont été saisies en la matière.
A travers les diligences qu’elles ont effectuées, les Cours régionales des comptes ont pu identifier et
relever les principales problématiques afférentes au contrôle des actes budgétaires dont- il convient
de signaler :
- L’imprécision des motifs du rejet du compte administratif ;
- L’absence, la non clarté et la non spécification des motifs du rejet;
- L’absence de relation avec l’exécution du budget et les motifs du rejet;
- Le règlement de comptes d’ordres personnels ou politiques ;
- l’absence des justificatifs dans les dossiers des saisines.
Le Maroc a entrepris, durant la dernière décennie, des réformes importantes dans le but
de renforcer la transparence et améliorer la gestion de ses finances publiques. A cet
égard, plusieurs réformes budgétaires axées sur les résultats et la transparence ont été
introduites depuis 2002. En outre, nombreux sont les institutions et les organes de bonne
gouvernance (prévention de la corruption, conseil de la concurrence, ...) qui ont été mises
en place en vue d’améliorer la transparence dans la gestion publique.
Quant aux juridictions financières qui constituent l’institution supérieure de contrôle des
finances publiques du Royaume, la nouvelle constitution les a chargées de veiller sur la
protection des valeurs de bonne gouvernance, de transparence et de reddition des comptes
de l’Etat, des établissements et entreprises publics et des collectivités territoriales.
Dans le domaine de la transparence dans la gestion des finances publiques, les objectifs
recherchés sont liés essentiellement à l’accroissement de la performance dans la gestion
publique, à l’amélioration de la gouvernance publique en rendant les décideurs, en charge
de la conception et de la mise en œuvre des programmes publics, responsables de leurs
actions envers les citoyens.
La transparence consiste donc à faire connaître la structure, les fonctions, les organes de
l’administration et les gestionnaires qui interviennent dans la gestion des deniers publics.
L’amélioration de la gouvernance est d’autant plus nécessaire à un moment décisif où la
crise économique et financière a eu de graves conséquences –d’ailleurs par manque de
transparence- tant dans le secteur privé que dans le secteur public et essentiellement dans
les pays développés où les systèmes de gouvernance étaient considérés performants.
Dans notre pays, l’intervention de la Cour des comptes a contribué à l’amélioration de
la bonne gouvernance des finances publiques, par l’instauration d’une certaine discipline
dans la gestion budgétaire et financière qui a eu comme corollaire le renforcement des
principes de transparence et la consolidation de la culture de la performance.
Dans ce contexte, le Maroc a entamé une série de réformes juridiques, notamment en
matière budgétaire, qui font l’objet d’un débat constructif et concerté entre les différents
acteurs autour de la réforme de la loi organique relative à la loi de finances. Ce chantier
va, à terme, cristalliser cette dynamique et contribuera à une avancée majeure pour la
démocratie participative.
Il va sans dire que les outils, dont la nouvelle constitution a doté le pays, permettent le
parachèvement de la transition économique entamée au cours de la dernière décennie. Ces
acquis doivent être consolidés à travers un processus de réformes progressif de l’Etat basé
sur la performance, l’accompagnement et la promotion de bonnes pratiques.
De ce fait, le rôle de la Cour des comptes est appelé à évoluer davantage vers la protection
des principes et valeurs de bonne gouvernance, de transparence et de reddition des
comptes de l’Etat, des établissements et entreprises publics et des collectivité territoriales
comme le stipule la nouvelle constitution du Royaume.
• Chapitre II : Suivi des recommandations des Cours régionales des comptes .................
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• Chapitre III - Activités juridictionnelles et autres activités des Cours régionales
des comptes.............................................................................................................................730