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GL Poly Principal Ilhem Boussaïd

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Cours Génie Logiciel

Ilhem Boussaïd

4 octobre 2010
Table des matières

1 Introduction 2
1.1 Analyse de l’existant : Crise du logiciel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Une solution : le Génie Logiciel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.2 Qualité exigée d’un logiciel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.3 Principes du Génie Logiciel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2 Cycle de vie du logiciel 5


2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2 Étapes du cycle de vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3 Étude d’opportunité ou étude préalable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.4 Analyse (Spécification) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.5 La conception du logiciel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.5.1 Conception générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.5.2 Conception détaillée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.5.3 Qualité d’une conception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.6 Implémentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.7 Test unitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.8 Intégration et test d’intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.9 Installation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.10 Maintenance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

3 Modèles de développement d’un logiciel 12


3.1 Le cycle de vie en " Cascade " (waterfall model) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.2 Le cycle de vie en " V " . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.3 Le cycle de vie en spirale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.4 Le modèle par prototypage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.5 Le modèle par incrément . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.6 Méthodes de conception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Appendices 17

A Cahier des charges 18


A.1 Capture et analyse des besoins, rédaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

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Chapitre 1

Introduction

1.1 Analyse de l’existant : Crise du logiciel


Le terme de Génie logiciel a été introduit à la fin des années soixante lors d’une conférence tenue
pour discuter de ce que l’on appelait alors " la crise du logiciel " (software crisis).
Le développement de logiciel était en crise. Les coûts du matériel chutaient alors que ceux du
logiciel grimpaient en flèche. Il fallait de nouvelles techniques et de nouvelles méthodes pour
contrôler la complexité inhérente aux grands systèmes logiciels.
La crise du logiciel peut tout d’abord se percevoir à travers ces symptomes :
– La qualité du logiciel livré est souvent déficiente. Le produit ne satisfait pas les besoins de
l’utilisateur, il consomme plus de ressources que prévu et il est à l’origine de pannes.
– Les performances étaient très souvent médiocres (temps de réponse trop lents).
– Le non respect des délais prévus pour le développement de logiciels satisfaisant leurs cahiers
des charges.
– Les coûts de développement d’un logiciel sont presque impossible à prévoir et sont générale-
ment prohibitifs (excessifs)
– L’invisibilité du logiciel, ce qui veut dire qu’on s’aperçoit souvent que le logiciel développé ne
correspond pas à la demande (on ne peut l’observer qu’en l’utilisant (trop tard !)).
– La maintenance du logiciel est difficile, coûteuse et souvent à l’origine de nouvelles erreurs.
Mais en pratique, il est indispensable d’adapter les logiciels car leurs environnements d’utili-
sation changent et les besoins des utilisateurs évoluent.
– Il est rare qu’on puisse réutiliser un logiciel existant ou un de ses composants pour confection-
ner un nouveau système, même si celui-ci comporte des fonctions similaires.
Tous ces problèmes ont mené à l’émergence d’une discipline appelée "le génie logiciel". Les
outils de génie logiciel et les environnements de programmation peuvent aider à faire face à ces
problèmes à condition qu’ils soient eux-mêmes utilisés dans un cadre méthodologique bien défini.

1.2 Une solution : le Génie Logiciel


1.2.1 Définitions
Génie Logiciel
Le terme génie logiciel (en anglais software engineering) désigne l’ensemble des méthodes,
des techniques et outils concourant à la production d’un logiciel, audelà de la seule activité de
programmation.

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1.2 Une solution : le Génie Logiciel 3

L’art et la manière de créer un logiciel.

Le génie logiciel est donc l’art de spécifier, de concevoir, de


réaliser, et de faire évoluer, avec des moyens et dans des délais
raisonnables, des programmes, des documentations et des pro-
cédures de qualité en vue d’utiliser un ordinateur pour résoudre
certains problèmes.

Le mot génie, utilisé en général accompagné d’un adjectif, comme dans génie civil, génie chi-
mique ou génie atomique, désigne, d’après le Petit Robert, les connaissances et techniques de
l’ingénieur. Ce terme est donc synonyme de science de l’ingénieur (engineering).
Qu’est ce qu’un logiciel ?
Par logiciel on n’entend pas seulement l’ensemble des programmes informatiques (du code)
associés à une application ou à un produit, mais également un certain nombre de documents
se rapportant à ces programmes et nécessaires à leur installation, utilisation, développement et
maintenance : spécification, schémas conceptuels, jeux de tests, mode d’emploi, etc.
Pour les grands systèmes, l’effort nécessaire pour écrire cette documentation est souvent aussi
grand que l’effort de développement des programmes eux-mêmes.

1.2.2 Qualité exigée d’un logiciel


Si le génie logiciel est l’art de produire de bons logiciels, il est par conséquent nécessaire de fixer
les critères de qualité d’un logiciel.
– La validité : C’est l’aptitude d’un produit logiciel à remplir exactement ses fonctions, définies
par le cahier des charges et les spécifications.
– La fiabilité (ou robustesse) : C’est l’aptitude d’un produit logiciel à fonctionner dans des
conditions anormales (quelque soit l’entrée par exemple).
– L’extensibilité : C’est la facilité avec laquelle un logiciel se prête à une modification ou à
une extension des fonctions qui lui sont demandées.
– La réutilisabilité : C’est l’aptitude d’un logiciel à être réutilisé, en tout ou en partie, dans
de nouvelles applications.
– La compatibilité : C’est la facilité avec laquelle un logiciel peut être combiné avec d’autres
logiciels.
– L’efficacité : On dit d’un logiciel qu’il est efficace s’il utilise les ressources d’une manière
optimale (comme la mémoire et les cycles machine).
– La portabilité : C’est la facilité avec laquelle un logiciel peut être transféré sous différents
environnements matériels et logiciels (produit indépendant du genre d’environnement).
– L’intégrité : C’est l’aptitude d’un logiciel à protéger son code et ses données contre des accès
non autorisé.
– La facilité d’emploi : Elle est liée à la facilité d’apprentissage, d’utilisation, d’interprétation
des erreurs et de rattrapage en cas d’erreur d’utilisation.
– La maintenabilité : Elle correspond au degré de facilité de la maintenance d’un produit
logiciel.

1.2.3 Principes du Génie Logiciel


Principes utilisés dans le Génie Logiciel
– Généralisation : regroupement d’un ensemble de fonctionnalités semblables en une fonction-
nalité paramétrable (généricité, héritage)

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1.2 Une solution : le Génie Logiciel 4

– Structuration : façon de décomposer un logiciel (utilisation d’une méthode bottom-up ou top-


down)
– Abstraction : mécanisme qui permet de présenter un contexte en exprimant les éléments per-
tinents et en omettant ceux qui ne le sont pas
– Modularité : décomposition d’un logiciel en composants discrets
– Documentation : gestion des documents incluant leur identification, acquisition, production,
stockage et distribution
– Vérification : détermination du respect des spécifications établies sur la base des besoins
identifiés dans la phase précédente du cycle de vie

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Chapitre 2

Cycle de vie du logiciel

2.1 Définition
Cycle de vie : ensemble des étapes de la réalisation, de l’énoncé des besoins à la maintenance ou
au retrait du logiciel.
L’origine de ce découpage provient du constat que les erreurs ont un coût d’autant plus élevé
qu’elles sont détectées tardivement dans le processus de réalisation. Le cycle de vie permet
de détecter les erreurs au plus tôt et ainsi de maîtriser la qualité du produit, les délais de sa
réalisation et les coûts associés.
De façon générale, on peut dire que le cycle de vie du logiciel est la période de temps s’étalant
du début à la fin du processus du logiciel. Il commence donc avec la proposition ou la décision
de développer un logiciel et se termine avec sa mise hors service.

2.2 Étapes du cycle de vie


Il existe de nombreux modèles de cycle de vie, les plus courants comportent les phases suivantes :
– Étude d’opportunité (par des économistes en général)
– Définition et analyse des besoins, spécification (par le commanditaire et des informaticiens) ;
élaboration du cahier des charges et des tests de recette/validation
– Conception architecturale et élaboration des tests d’intégration
– Conception détaillée et élaboration des tests unitaires
– Codage (production du code source)
– Tests unitaires et d’intégration
– Implantation chez le commanditaire, essais avec les utilisateurs et validation
– Formation des utilisateurs, utilisation, maintenance, évolution
– Retrait
Ces étapes ne doivent pas être vues comme se succédant les unes aux autres de façon linéaire.
Il y a en général (toujours) des retours sur les phases précédentes, en particulier si les tests ne
réussissent pas ou si les besoins évoluent.

2.3 Étude d’opportunité ou étude préalable


Le développement est précédé d’une étude d’opportunité ou étude préalable. Cette phase a
comme objectif de répondre aux questions suivantes :
– Pourquoi développer le logiciel ?

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2.4 Analyse (Spécification) 6

– Comment procéder pour faire ce développement ?


– Quels moyens faut-il mettre en oeuvre ?
Elle comprend à la fois des aspects techniques et de gestion. Parmi les tâches techniques, groupées
sous le terme étude préalable, on peut citer :
– Dresser un état de l’existant et faire une analyse de ses forces et faiblesses ;
– Identifier les idées ou besoins de l’utilisateur ;
– Formuler des solutions potentielles ;
– Faire des études de faisabilité ;
– Planifier la transition entre l’ancien logiciel et le nouveau, s’il y a lieu ;
– Affiner ou finaliser l’énoncé des besoins de l’utilisateur.

2.4 Analyse (Spécification)


Lors de la phase d’analyse, également appelée phase de spécification (requirements phase, ana-
lysis phase, definition phase), on analyse les besoins de l’utilisateur ou du système englobant et
on définit ce que le logiciel devra faire. Le résultat de la phase d’analyse est consigné dans
un document appelé cahier des charges du logiciel ou spécification du logiciel, en anglais :
software requirements, software specification ou requirements specification.
Il est essentiel qu’une spécification ne définisse que les caractéristiques essentielles du logiciel
pour laisser de la place aux décisions de conception (Ne pas faire de choix d’implémentation à
ce niveau).
Une spécification comporte les éléments suivants :
– description de l’environnement du logiciel ;
– spécification fonctionnelle (functional specification), qui définit toutes les fonctions que le
logiciel doit offrir ;
– comportement en cas d’erreurs, c’est-à-dire dans les cas où le logiciel ne peut pas accomplir
une fonction ;
– performances requises (performance requirements), par exemple : temps de réponse, encom-
brement en mémoire, sécurité de fonctionnement ;
– interfaces avec l’utilisateur (user interface), en particulier le dialogue sur terminal, la présen-
tation des écrans, la disposition des états imprimés, etc.
– interfaces avec d’autres logiciels ;
– interfaces avec le matériel ;
– contraintes de réalisation, telles que l’environnement de développement, le langage de pro-
grammation à utiliser, les procédures et normes à suivre, etc.
Il est judicieux de préparer pendant la phase d’analyse les procédures qui seront mises en oeuvre
pour vérifier que le logiciel, une fois construit, est conforme à la spécification, que nous l’appel-
lerons test de réception (acceptance test).
Durant la phase d’analyse, on produit également une version provisoire des manuels d’utilisation
et d’exploitation du logiciel.
Points clés
– Pour les gros systèmes, il est difficile de formuler une spécification définitive. C’est pourquoi
on supposera que les besoins initiaux du système sont incomplets et inconsistants.
– La définition des besoins et la spécification des besoins constituent des moyens de description
à différents niveaux de détails, s’adressant à différents lecteurs.

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2.5 La conception du logiciel 7

– La définition des besoins est un énoncé, en langue naturelle, des services que le système
est sensé fournir à l’utilisateur. Il doit être écrit de manière à être compréhensible par les
décideurs côté client et côté contractant, ainsi que par les utilisateurs et acheteurs potentiels
du système.
– La spécification des besoins est un document structuré qui énonce les services de manière
plus détaillée. Ce document doit être suffisamment précis pour servir de base contractuelle
entre le client et le fournisseur du logiciel. On peut utiliser des techniques de spécification
formelle pour rédiger un tel document, mais cela dépendra du bagage technique du client.
– Il est difficile de détecter les inconsistances ou l’incomplétude d’une spécification lorsqu’elle
est décrite dans un langage naturel non structuré. On doit toujours imposer une structuration
du langage lors de la définition des besoins.
– Les besoins changent inévitablement. Le cahier des charges doit donc être conçu de manière
à être facilement modifiable

2.5 La conception du logiciel


La phase d’analyse est suivie de la phase de conception , généralement décomposée en deux
phases successives :
1. conception générale, conception globale, conception préliminaire ou conception architec-
turale (preliminary design ou architectural design)
2. Conception détaillée (detailed design)

2.5.1 Conception générale


Si nécessaire, il faut commencer par l’ébauche de plusieurs variantes de solutions et choisir celle
qui offre le meilleur rapport entre coûts et avantages.
Il faut ensuite figer la solution retenue, la décrire et la détailler. En particulier, il faut décrire
l’architecture de la solution, c’est-à-dire son organisation en entités, les interfaces de ces entités
et les interactions entre ces entités. Ce processus de structuration doit être poursuivi jusqu’à ce
que tous les éléments du document de spécification ont été pris en compte.
Le résultat de cette démarche est un document de conception générale.
Durant la phase de conception générale, il faut également préparer la phase d’intégration. A
cet effet, il faut élaborer un plan d’intégration, y compris un plan de test d’intégration.

2.5.2 Conception détaillée


La conception détaillée affine la conception générale. Elle commence par décomposer les entités
découvertes lors de la conception générale en entités plus élémentaires. Cette décomposition doit
être poursuivie jusqu’au niveau où les entités sont faciles à implémenter et à tester, c’est-à-dire
correspondent à des composants logiciels élémentaires. Ce niveau dépend fortement du langage
de programmation retenu pour l’implémentation.
Il faut ensuite décrire chaque composant logiciel en détail : son interface, les algorithmes utilisés,
le traitement des erreurs, ses performances, etc. L’ensemble de ces descriptions constitue le
document de conception détaillée.
Pendant la conception détaillée, il faut également préparer la vérification des composants logiciels
élémentaires qui fera l’objet de la phase des tests unitaires. Le résultat est consigné dans un
document appelé plan de tests unitaires. Si nécessaire, il faut de plus compléter le plan
d’intégration, car de nouvelles entités ont pu être introduites pendant la conception détaillée.

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2.5 La conception du logiciel 8

2.5.3 Qualité d’une conception


La composante la plus importante de la qualité d’une conception est la maintenabilité. C’est
en maximisant la cohésion à l’intérieur des composants et en minimisant le couplage entre ces
composants que l’on parviendra à une conception maintenable.
Cohésion
La cohésion d’un composant permet de mesurer la qualité de sa structuration. Un composant
devrait implémenter une seule fonction logique ou une seule entité logique. La cohésion est une
caractéristique désirable car elle signifie que chaque unité ne représente qu’une partie de la
résolution du problème.
Constantine et Yourdon [3] identifient, en 1979, sept niveaux de cohésion présentées ci-après, du
plus fort au plus faible.
– La cohésion fonctionnelle : la meilleure
– Le module assure une seule fonction
– Tous les éléments du composant contribuent à atteindre un seul objectif ( si un élément est
supprimé, l’objectif ne sera pas atteint ).
– Exemple : M1 = Calcul solution ; M2 = imprime solution
– La cohésion séquentielle
– Dans se type de cohésion, la sortie d’un élément est utilisée en entrée d’un autre (dans ce
cas, l’ordre des actions est important)
– Exemple : Saisir, Traiter, Imprimer
– La cohésion de communication : bonne
– Lorsque tous les éléments d’un composant travaillent sur les mêmes données.
– Exemple : M1 = calculer et imprimer les résultats.
– La cohésion procédurale : passable
Dans ce cas, les éléments d’un composant constituent une seule séquence de contrôle.
– La cohésion temporelle : médiocre
On parle de cohésion temporelle quand dans un même composant sont regroupés tous les
éléments qui sont activés au même moment, par exemple, à l’initialisation d’un programme
ou encore en fin d’exécution.
– La cohésion logique : la moins mauvaise
– Tous les éléments d’un composant effectuent des opérations semblables comme, par exemple,
module qui édite tous les types de transactions
– difficile à modifier.
– La cohésion occasionnelle : la plus mauvaise
Le découpage en modules conduit à ce qu’une fonction se retrouve assurée par plusieurs
modules. Dans ce cas, il n’y a pas de relation entre les éléments du composant.
Couplage
Le couplage est relatif à la cohésion. C’est une indication de la force d’interconnexion des diffé-
rents composants d’un système. En règle générale, des modules sont fortement couplés lorsqu’ils
utilisent des variables partagées ou lorsqu’ils échangent des informations de contrôle.
La compréhensibilité
Pour modifier un composant dans une conception, il faut que celui qui est responsable de cette
modification comprenne l’opération effectuée par ce composant. Cette compréhensibilité dépend
d’un certain nombre de caractéristiques :

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2.6 Implémentation 9

– La cohésion. Le composant peut-il être compris sans que l’on fasse référence à d’autres com-
posants ?
– L’appellation. Les noms utilisés dans le composant sont-ils significatifs ? Des noms significatifs
reflètent les noms des entités du monde réel que l’on modélise.
– La documentation. Le composant est-il documenté de manière à ce que l’on puisse établir une
correspondance claire entre le monde réel et le composant ? Est-ce que cette correspondance
est résumée quelque part.
– La complexité. Les algorithmes utilisés pour implémenter le composant sont-ils complexes ?
L’adaptabilité
Si l’on doit maintenir une conception, cette dernière doit être facilement adaptable. Bien sûr, il
faut pour cela que les composants soient faiblement couplés. En plus de ça, la conception doit
être bien documentée, la documentation des composants doit être facilement compréhensible et
consistante avec l’implémentation, cette dernière devant elle aussi être écrite de manière lisible.

2.6 Implémentation
Après la conception détaillée, on peut passer à la phase d’implémentation, également appelée
phase de construction, phase de réalisation ou phase de codage (implementation phase, construc-
tion phase, coding phase). Lors de cette phase, la conception détaillée est traduite dans un
langage de programmation.

2.7 Test unitaire


La phase d’implémentation est suivie de la phase de test (test phase). Durant cette phase, les
composants du logiciel sont évalués et intégrés, et le logiciel lui-même est évalué pour déterminer
s’il satisfait la spécification élaborée lors de la phase d’analyse. Cette phase est en général
subdivisée en plusieurs phases.
Lors des tests unitaires (unit test), on évalue chaque composant individuellement pour s’assurer
qu’il est conforme à la conception détaillée. Si ce n’est déjà fait, il faut élaborer pour chaque
composant un jeu de données de tests.
Il faut ensuite exécuter le composant avec ce jeu, comparer les résultats obtenus aux résultats
attendus, et consigner le tout dans le document des tests unitaires. S’il s’avère qu’un composant
comporte des erreurs, il est renvoyé à son auteur, qui devra diagnostiquer la cause de l’erreur
puis corriger le composant. Le test unitaire de ce composant est alors à reprendre.

2.8 Intégration et test d’intégration


Après avoir effectué avec succès les tests unitaires de tous les composants, on peut procéder à
leur assemblage, qui est effectué pendant la phase d’intégration (integration phase). Pendant
cette phase, on vérifie également la bonne facture des composants assemblés, ce qu’on appelle le
test d’intégration (integration test). On peut donc distinguer les actions suivantes :
– construire par assemblage un composant à partir de composants plus petits ;
– exécuter les tests pour le composant assemblé et enregistrer les résultats ;
– comparer les résultats obtenus aux résultats attendus ;
– si le composant n’est pas conforme, engager la procédure de modification ;

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2.9 Installation 10

– si le composant est conforme, rédiger les comptes-rendus du test d’intégration et archiver


sur support informatique les sources, objets compilés, images exécutables, les jeux de tests
et leurs résultats.

2.9 Installation
Après avoir intégré le logiciel, on peut l’installer dans son environnement d’exploitation, ou dans
un environnement qui simule cet environnement d’exploitation, et le tester pour s’assurer qu’il
se comporte comme requis dans la spécification élaborée lors de la phase d’analyse.
Cette phase s’appelle la phase d’installation (installation phase ou installation and check-out
phase). Les tests effectués durant cette phase prennent des noms variés selon leur nature. On
parle parfois de validation. Si l’on veut insister sur le fait que ces tests doivent préparer la
décision du mandant d’accepter ou non le logiciel, on utilise les termes test d’acceptance, test
de recette ou test de réception (acceptance test). Enfin, s’il s’agit de montrer le comporte-
ment et les performances du logiciel dans son environnement d’exploitation réel, le terme test
d’exploitation est d’usage (operational test).

2.10 Maintenance
Après l’installation suit la phase d’exploitation et de maintenance (operation and maintenance
phase). Le logiciel est maintenant employé dans son environnement opérationnel, son comporte-
ment est surveillé et, si nécessaire, il est modifié. Cette dernière activité s’appelle la maintenance
du logiciel (software maintenance).
Il peut être nécessaire de modifier le logiciel pour corriger des défauts, pour améliorer ses perfor-
mances ou autres caractéristiques, pour adapter le logiciel à un nouvel environnement ou pour
répondre à des nouveaux besoins ou à des besoins modifiés. On peut donc distinguer entre la
maintenance corrective, la maintenance perfective et la maintenance adaptative. Sauf
pour des corrections mineures, du genre dépannage, la maintenance exige en fait que le cycle de
développement soit réappliqué, en général sous une forme simplifiée.
Maintenance corrective
– Corriger les erreurs : défauts d’utilité, d’utilisabilité, de fiabilité...
– Identifier la défaillance, le fonctionnement
– Localiser la partie du code responsable
– Corriger et estimer l’impact d’une modification
– Attention
– La plupart des corrections introduisent de nouvelles erreurs
– Les coûts de correction augmentent exponentiellement avec le délai de détection
– Corriger et estimer l’impact d’une modification
– La maintenance corrective donne lieu à de nouvelles livraisons (release)
Maintenance adaptative
– Ajuster le logiciel pour qu’il continue à remplir son rôle compte tenu du l’évolution des
– Environnements d’exécution
– Fonctions à satisfaire
– Conditions d’utilisation
– Ex : changement de SGBD, de machine, de taux de TVA, an 2000, euro...

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2.10 Maintenance 11

Maintenance perfective, d’extension


– Accroître/améliorer les possibilités du logiciel
– Ex : les services offerts, l’interface utilisateur, les performances...
– Donne lieu à de nouvelles versions
Une fois qu’une version modifiée du logiciel a été développée, il faut bien entendu la distri-
buer. De plus, il est en général nécessaire de fournir à l’exploitant du logiciel une assistance
technique et un support de consultation.
En résumé, on peut dire que la maintenance et le support du logiciel comprennent les tâches
suivantes :
– effectuer des dépannages pour des corrections mineures ;
– réappliquer le cycle de développement pour des modifications plus importantes ;
– distribuer les mises à jour ;
– fournir l’assistance technique et un support de consultation ;
– maintenir un journal des demandes d’assistance et de support.
A un moment donné, on décide de mettre le logiciel hors service. Les tâches correspondantes
sont accomplies durant la phase de retrait (retirement phase) et comprennent :
– avertir les utilisateurs ;
– effectuer une exploitation en parallèle du logiciel à retirer et de son successeur ;
– arrêter le support du logiciel.

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Chapitre 3

Modèles de développement d’un logiciel

3.1 Le cycle de vie en " Cascade " (waterfall model)


Le cycle de vie dit de la « cascade » date de 1970, il est l’oeuvre de Royce.
– Cycle de vie linéaire sans aucune évaluation entre le début du projet et la validation
– Le projet est découpé en phases successives dans le temps et à chaque phase correspond une
activité principale bien précise produisant un certain nombre de livrables
– On ne passe à l’étape suivante que si les résultats de l’étape précédente sont jugés satisfaisants.
– L’activité d’une étape se réalise avec les résultats fournis par l’étape précédente ; ainsi, chaque
étape sert de contrôle du travail effectué lors de l’étape précédente.
– Chaque phase ne peut remettre en cause que la phase précédente ce qui, dans la pratique,
s’avère insuffisant.
– L’élaboration des spécifications est une phase particulièrement critique : les erreurs de spéci-
fications sont généralement détectées au moment des tests, voire au moment de la livraison
du logiciel à l’utilisateur. Leur correction nécessite alors de reprendre toutes les phases du
processus.
Ce modèle est mieux adapté aux petits projets ou à ceux dont les spécifications sont bien
connues et fixes.

3.2 Le cycle de vie en " V "


– Dérivé du modèle de la cascade, le modèle en V du cycle de développement montre non
seulement l’enchaînement des phases successives, mais aussi les relations logiques entre phases
plus éloignées.
– Ce modèle fait apparaître le fait que le début du processus de développement conditionne ses
dernières étapes.
– Adapté aux projets de taille et de complexité moyenne.
– La première branche correspond à un modèle en cascade classique. Toute description d’un
composant est accompagnée de définitions de tests. Avec les jeux de tests préparés dans la
première branche, les étapes de la deuxième branche peuvent être mieux préparées et planifiées.
– La seconde branche correspond à des tests effectifs effectués sur des composants réalisés.
– L’intégration est ensuite réalisée jusqu’à l’obtention du système logiciel final.
– L’avantage d’un tel modèle est d’éviter d’énoncer une propriété qu’il est impossible de vérifier
objectivement une fois le logiciel réalisé.
– le cycle en V est le cycle qui a été normalisé, il est largement utilisé, notamment en informatique
industrielle et télécoms

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3.3 Le cycle de vie en spirale 13

Figure 3.1 – Cycle de vie en cascade

Figure 3.2 – Cycle de vie en V

– Idéal quand les besoins sont bien connus, quand l’analyse et la conception sont claires

3.3 Le cycle de vie en spirale


Pour corriger les travers de la démarche linéaire sont apparus des modèles dits en spirales,
proposé par B. Boehm en 1988, où les risques, quels qu’ils soient, sont constamment traités au
travers de bouclages successifs :
– chaque spire confirme et affine les spires précédentes en menant des activités de même nature
successivement
– L’analyse ou la conception ne sont plus effectuées dans une seule phase ou étape mais sont
conduites en tant qu’activités qui se déroulent sur de multiples phases
– A chaque étape, après avoir défini les objectifs et les alternatives, celles-ci sont évaluées par
différentes techniques (prototypage, simulation, ...), l’étape est réalisée et la suite est planifiée.
– Le nombre de cycles est variable selon que le développement est classique ou incrémental.
– Ce modèle met l’accent sur l’analyse des risques tels que les exigences démesurées par rapport

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3.3 Le cycle de vie en spirale 14

Figure 3.3 – Cycle de vie en spirale

à la technologie, la réutilisation de composants, calendriers et budgets irréalistes, la défaillance


du personnel, etc.
– Ce modèle est utilisé pour des projets dont les enjeux (risques) sont importants
Chaque cycle de la spirale se déroule en quatre phases :
1. Un cycle de la spirale commence par l’élaboration d’objectifs tels que la performance, la
fonctionnalité, etc. on énumère ensuite les différentes manières de parvenir à ces objectifs,
ainsi que les contraintes. On évalue ensuite chaque alternative en fonction de l’objectif.
2. L’étape suivante consiste à évaluer les risques pour chaque activité, comme l’analyse dé-
taillée, le prototypage, la simulation, etc.
3. Après avoir évalué le risque, on choisit un modèle de développement pour le système. Par
exemple, si les principaux risques concernent l’interface utilisateur, le prototypage évolutif
pourrait s’avérer un modèle de développement approprié. Le modèle de la cascade peut être
le plus approprié si le principal risque identifié concerne l’intégration des sous systèmes. il
n’est pas nécessaire d’adopter un seul modèle à chaque cycle de la spirale ou même pour
l’ensemble d’un système. Le modèle de la spirale englobe tous les autres modèles.
4. La situation est ensuite réévaluée pour déterminer si un développement supplémentaire est
nécessaire, auquel cas il faudrait planifier la prochaine étape. (on estime au cours d’une
procédure de revue, si on doit passer au prochain cycle de la spirale ou non)
Les principaux risques et leurs remèdes, tels que définis par Boëhm, sont les suivants :
1. défaillance de personnel : embauche de haut niveau, formation mutuelle, leaders, adéqua-
tion profil/fonction, ...
2. calendrier et budgets irréalistes : estimation détaillée, développement incrémental, réutili-
sation, élagage des besoins, ...
3. développement de fonctions inappropriées : revues d’utilisateurs, manuel d’utilisation pré-
coce, ...

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3.4 Le modèle par prototypage 15

Figure 3.4 – Le modèle par prototypage

4. développement d’interfaces utilisateurs inappropriées : maquettage, analyse des tâches,


5. produit ’plaqué or’ : analyse des coûts/bénéfices, conception tenant compte des coûts, ...
6. volatilité des besoins : développement incrémental de la partie la plus stable d’abord,
masquage d’information, ...
7. problèmes de performances : simulations, modélisations, essais et mesures, maquettage,
8. exigences démesurées par rapport à la technologie : analyses techniques de faisabilité, ma-
quettage, ...
9. tâches ou composants externes défaillants : audit des sous-traitants, contrats, revues, ana-
lyse de compatibilité, essais et mesures, ...

Il n’est pas nécessaire d’adopter un seul modèle à chaque cycle de la spirale ou même pour
l’ensemble d’un système. Le modèle de la spirale englobe tous les autres modèles. Le prototypage
peut être utilisé dans une spirale pour résoudre le problème de la spécification des besoins, puis
il peut être suivi d’un développement basé sur le modèle conventionnel de la cascade. On peut
utiliser la transformation formelle pour une partie du système à haute sécurité, et une approche
basée sur la réutilisation pour l’interface utilisateur.

3.4 Le modèle par prototypage


Il est quelquefois difficile de formuler une esquisse des besoins, surtout lorsque l’on connaît peu
le domaine. Dans ces cas-là, on ne peut pas espérer de manière réaliste définir les besoins de
manière définitive avant le début du développement du logiciel. Un modèle de processus basé
sur le prototypage se révèle alors plus approprié que le modèle classique de la cascade.
– Le prototypage permet de contourner la difficulté de la validation liée à l’imprécision des
besoins et caractéristiques du système à développer. Cela veut dire que lorsqu’il est difficile
d’établir une spécification détaillée, on a recours au prototypage qui est considéré, dans ce
cas, comme un modèle de développement de logiciels.
– Il s’agit d’écrire une première spécification et de réaliser un sous-ensemble du produit logiciel
final. Ce sous ensemble est alors raffiné incrémentalement et évalué jusqu’à obtenir le produit
final.

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3.5 Le modèle par incrément 16

Deux type de prototypage :


1. Jetable : squelette du logiciel qui n’est créé que dans un but et dans une phase particulière
du développement
2. Evolutif : conservé tout au long du cycle de développment. Il est amélioré et complété
pour obtenir le logiciel final

3.5 Le modèle par incrément


Dans les modèles spirale, en V ou en cascade, un logiciel est décomposé en composants développés
séparément et intégrés à la fin du processus
Dans le modèle par incréments, seul un sous ensemble est développé à la fois. Dans un premier
temps un logiciel noyau est développé, puis successivement, les incréments sont développés et
intégrés. Chaque incrément est développé selon l’un des modèles précédents. Dans ce modèle,
les intégrations sont progressives et il peut y avoir des livraisons et des mises en service après
chaque intégration d’incrément.
Avantages
– chaque développement est moins complexe ;
– les intégrations sont progressives ;
– possibilité de livraisons et de mises en service après chaque incrément ;
– meilleur lissage du temps et de l’effort de développement à cause de la possibilité de recou-
vrement des différentes phases.l’effort est constant dans le temps par opposition au pic pour
spécifications détaillées pour les modèles en cascade ou en V.
Risques
– la remise en cause du noyau de départ
– celle des incréments précédents
– ou encore l’impossibilité d’intégrer un nouvel incrément

3.6 Méthodes de conception


Les méthodes d’analyse et de conception fournissent des notations standards et des conseils
pratiques qui permettent d’aboutir à des conceptions " raisonnables ", mais on fera toujours
appel à la créativité du concepteur. Il existe différentes manières pour classer ces méthodes,
dont :
– La distinction composition/décomposition : met en opposition d’une part les méthodes ascen-
dantes qui consistent à construire un logiciel par composition à partir de modules existants
et, d’autre part, les méthodes descendantes qui décomposent récursivement le système jusqu’à
arriver à des modules programmables "simplement ".
– la distinction fonctionnel (dirigée par le traitement)/orientée objet. Dans la stratégie fonc-
tionnelle un système est vu comme un ensemble d’unités en interaction, ayant chacune une
fonction clairement définie. Les fonctions disposent d’un état local, mais le système a un état
partagé, qui est centralisé et accessible par l’ensemble des fonctions.
Les stratégies orientées objet considèrent qu’un système est un ensemble d’objets interagis-
sants. Chaque objet dispose d’un ensemble d’attributs décrivant son état et l’état du système
est décrit (de façon décentralisé) par l’état de l’ensemble.
La décomposition fonctionnelle du haut vers le bas a été largement utilisée aussi bien dans
de petits projets que dans de très grands, et dans divers domaines d’application. La méthode
orientée objet a eu un développement plus récent. Elle encourage la production de systèmes
divisés en composants indépendants, en interaction.

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Appendices

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Annexe A

Cahier des charges

Le cahier des charges est un document recensant les spécifications/exigences. Il résulte de l’ana-
lyse et est contractuel entre le client et l’entreprise informatique qui va réaliser le logiciel. Il doit
donc être validé par les deux. Qualités attendues : non ambigu, complet, vérifiable, cohérent, mo-
difiable, traçable, utilisable durant la maintenance, indépendant des solutions (voir notamment
la norme IEEE 830).
Plan type :
1. introduction : présentation générale, motivations, définitions des termes
2. contexte : environnement matériel et humain, acteurs et utilisateurs, interaction avec
d’autres systèmes et logiciels, existant
3. spécifications fonctionnelles : grandes fonctionnalités du système, acteurs et autres sys-
tèmes qu’elles impliquent
4. spécifications non fonctionnelles, contraintes :
– charte graphique
– matériel : marques, RAM, débit de connexion Internet...
– interfaçage : protocoles de communication, formats de fichiers, etc., pour l’interaction
avec des matériels, logiciels, systèmes d’exploitation...
– performances : temps réel...
– sécurité : sauvegardes, confidentialité, ...
– charge à supporter : volume des données, nombre d’utilisateurs simultanés, ...
– comportement en cas de panne...
5. priorités relatives des spécifications, versions à prévoir, délais
6. évolutions à prévoir
7. annexes

Couramment, les points 2 à 6 sont présentés en deux temps, de façon générale puis de façon
détaillée, donnant alors lieu à deux parties organisées essentiellement de la même façon. Une
exigence générale se décline alors en plusieurs exigences détaillées.

A.1 Capture et analyse des besoins, rédaction


Rédaction d’un cahier des charges : être précis et organisé, s’aider de notations et diagrammes
standards, des normes. En particulier :
– norme IEEE 830 (1998) pour la rédaction des spécifications ;

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A.1 Capture et analyse des besoins, rédaction 19

– organisation : numérotation, tableaux, schémas, exemples. . . (ce n’est pas un roman !) ;


– diagrammes UML : en particulier des cas d’utilisation pour présenter les fonctionnalités et les
acteurs qu’elles impliquent ;
– autres schémas : écrans types, diagramme de déploiement UML...
– scénarios (d’interaction) : illustration des cas d’utilisation complexes par un exemple d’inter-
action le réalisant ; spécifier les acteurs impliqués et l’enchaînement des interactions sur un
exemple (éventuellement par un diagramme de séquence UML), ainsi que le traitement des
erreurs et les éventuelles préconditions et postconditions ;
Outils pour la capture des besoins :
– entretiens réguliers avec le client, validations ;
– observations des futurs utilisateurs dans leur pratique actuelle ;
– scénarios d’interaction ;
– exemples d’écrans ;
– prototypes ;
– technique du magicien d’Oz ;
– premier jet du manuel des utilisateurs
– ...

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Bibliographie

[1] Boehm, B. W. Software engineering economics, Prentice-Hall, 1981, 0-13-822122-7


[2] Booch, Grady Object-Oriented Analysis and Design, with applications, 3rd Ed. Addison-
Wesley, 2007
[3] Yourdon, E. et Constantine, L Structured Design, Yourdon Press, Englewood-Cliffs,
N.J., 1979
[4] Marie-Claude Gaudel Précis de génie logiciel Editions Dunod
[5] Bertrand Meyer Conception et programmation orientées objet Editions Eyrolles, 2000
[6] I. Sommerville et Franck Vallée Software Engineering 6th edition, Addison-Wesley, 2001

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