Troisième Partie Les Options
Troisième Partie Les Options
Troisième Partie Les Options
1. Définition
L’actif sous-jacent est l’actif sur lequel l’option porte. La valeur de l’option, c’est-à-
dire la prime, comprend une valeur intrinsèque et une valeur temps.
La valeur intrinsèque est la valeur qu’aurait une option si le jour de l’échéance était
le jour d’achat de l’option.
La valeur temps d’une option est la différence entre le prix de l’option et sa valeur
intrinsèque. Cette valeur décroît avec le temps car au fur et à mesure que l’échéance de
l’option approche, l’incertitude disparaît.
L'option permet à l'acheteur non seulement de fixer à l'avance un prix pour l'actif
qui l'intéresse, mais aussi de ne régler ou recevoir effectivement ce prix que si le
moment venu, les conditions du marché sont telles que cela devient intéressant de le
faire. Si à l'échéance, il est intéressant pour l'acheteur d'exercer son option on dit qu'elle
est "dans la monnaie", c'est-à-dire que :
- Pour un put, le prix de l'actif sur le marché au comptant est inférieur au prix
d'exercice
Quelle que soit la décision de l'acheteur d'exercer ou non son option, la prime
reste acquise au vendeur. En fait, cette prime rémunère le risque qu'il prend en étant
vendeur de l'option. En effet le risque du vendeur de l'option d'achat est potentiellement
illimité, puisqu'il n'y a pas en principe de limite supérieure au prix que l'actif sous-jacent
peut atteindre. Si l'acheteur décide d'exercer son option, le vendeur va devoir se
procurer l'actif au prix du marché pour le revendre à l'acheteur au prix d'exercice, ou, s'il
détient déjà l'actif en portefeuille, perdre l'opportunité de le revendre sur le marché à un
bien meilleur prix que le prix d'exercice de l'option. Le flux généré par l'exercice d'une
option est appelé << play-off >> et pour être intéressant il doit dépasser le niveau de la
prime versée au vendeur de l'option.
Le risque du vendeur de put est quant à lui limité par la valeur zéro de l'actif sous-
jacent. Au lieu d'acheter l'actif pour rien, le vendeur va devoir l'acheter au prix
d'exercice.
Quant à l'acheteur de l'option, son risque maximal est simplement la valeur de la
prime payée au vendeur, puisqu'il peut, si les conditions du marché ne présentent pas
d'intérêt, choisir de ne pas lever son option.
Contrairement aux futures qui ne se négocient que sur des marchés organisés, les
options se négocient soit de gré à gré soit sur des marchés réglementés.
Les options de gré à gré sont souvent négociées entre une banque et ses clients,
le client étant généralement l'acheteur et la banque le vendeur. Il n'y a ni intermédiaire ni
chambre de compensation. Une fois que les deux parties se sont engagées sur
l'opération, il est très difficile pour elles de revenir sur cette décision. Par ailleurs les
parties sont engagées l'une envers l'autre sans intermédiaire ce qui crée un risque que
l'une ou l'autre ne remplisse pas ses obligations (risque de contrepartie).
Les options négociables sont-elles des produits standardisés négociés sur des
bourses centralisant les offres d'achat ou de vente. Les opérateurs ont la possibilité à
tout moment de déboucler leur position, ce qui leur permet de réviser leur stratégie à
faible coût. Enfin, la présence d'une chambre de compensation qui se porte << acheteur
» face à tous les vendeurs et << vendeur » face à tous les acheteurs et garant de la
bonne fin de toutes les opérations, permet d'abolir le << risque de contrepartie ».
Pour finir cette partie consacrée aux options, il faut souligner que contrairement à
un actif négocié sur le marché au comptant, dont la valeur dépend essentiellement de
l'offre et de la demande, la valeur d'une option (c'est-à-dire la prime que demande le
vendeur) dépend de multiples facteurs. Aussi une option peut-elle avoir diverses valeurs
dont une << valeur intrinsèque » et une << valeur temps ».
En fait, on dit qu'une option a une valeur intrinsèque si elle est "in the money". Par
exemple, si l'actif sous-jacent cote à 20 sur le marché au comptant, la valeur intrinsèque
du droit d'acheter ce même actif (call) à 15 est de 20-15=5. Par contre, l'option de vente
de ce même actif au prix de 15 n'a pas de valeur intrinsèque. En effet il est plus
intéressant de vendre sur le marché au comptant à 20 !
Toutefois, cette même option de vente pourrait acquérir de la valeur avec le temps,
si les cours de l'actif sous-jacent chutent. Il s'agit de « la valeur temps ». Plus l'échéance
de l'option est éloignée, plus cette valeur temps augmente, puisqu'en fait plus la
probabilité pour que les cours varient dans le sens favorable à l'acheteur est élevée.
Cette probabilité détermine bien évidemment le risque que prend le vendeur de l'option,
que celui-ci répercute sur la prime qu'il demande. Par conséquent on définit la valeur
temps d'une option comme la différence entre la prime et la valeur intrinsèque. Dans
notre exemple précédent, si l'actif cote à 20 et que l'option d'achat à un prix d'exercice
de 15 est vendue à 7, la valeur temps de l'option est 2:
Cette formule a été publiée sous le titre « The pricing of options and corporate
liabilies » dans le « journal of Political economy » de mai-juin 1973.
La formule de B&S constitue le début de la finance stochastique qui est le calcul des
probabilités appliqué au traitement des données statistiques pour évaluer les instruments
financiers.
- Le taux d’intérêt sans risque est constant pendant la durée de vie de l’option,
Et d’un Put P :
P S.ed.t.(N(d1) 1) E.er.t.(N(d2) 1)
Avec :
d1 = d2 . t
r d 2
ln( S ) t.( )
E 2
d2 = . t
C = Valeur de la prime du call
d = Taux de dividende
L’avantage principal de cette formule réside dans le fait qu’elle est facilement
paramétrable sous un tableur.
L'intérêt est, d'une part, d’éviter le modèle continu qui donne lieu à des équations
stochastiques souvent difficiles à traiter et de travailler avec des modèles discrets qui sont
plus simples, et de construire, d'autre part, un modèle qui soit valable même dans le cas
des options américaines par exemple, puisque le modèle de Black & Scholes est limité
aux options européennes.
Principe :
e r.dt down
Sachant que la probabilité de hausse est p = et de baisse est
up down
q = 1 – p ; alors on obtient pour les ‘j’ hausses durant les ‘n’ périodes :
1 . ( n! ).p j (1 p)(n j).MAX 0; up j.down(n j).S E puis de faire la somme
(e ) j! (n j)!
r.dt n
de chaque résultat.
Ces calculs résument l’évolution période par période de la valeur du call selon le
nombre de hausse qu’il peut connaître sur les n périodes définies.
La feuille excel ‘Détails calculs Cox Ross & Rub’ montre le cheminement de ce
calcul pour obtenir la valeur de la prime.
3. La Parite de Stoll : « CALL-PUT »
C P S E.er.t