Tests Psychotechniques
Tests Psychotechniques
Tests Psychotechniques
Note pour les étudiants suivants le cours BIOL1150 et qui désire utiliser cette
synthèse pour l’étude du cours
Cette synthèse a été réalisée par un étudiant BIR 11 suivant le cours de J.-M. KINET. Elle
est construite sur la version 2003 du syllabus de A. LEJEUNE et J.-M. KINET, du
CAMPBELL (3ème édition) et diverses autres notes …
Monsieur KINET a rapidement parcouru la synthèse et insiste sur le fait que les pages qui
suivent n’ont pas fait l’objet d’une correction par un des professeurs du cours et qu’il
reste donc sans doute des erreurs.
Chapitre 1 : Introduction
La biologie est l’étude des organismes vivants.
On peut aborder cette étude sous différents angle, différentes disciplines : morphologie,
cytologie, histologie, anatomie, organographie, biochimie, génétique, systématique,
physiologie, biophysique, écologie, biogéographie, paléontologie.
Il y a également des approches multidisciplinaires comme la biologie moléculaire, la
biologie cellulaire, la biologie des populations, …
On a rapidement distingués 2 grands règnes d’êtres vivants : les plantes et les animaux
et cette dichotomie a servi de base à la classification jusqu’au 19ème siècle. La
classification a évolué jusqu’au modèle actuel proposé en 1969 qui classe les êtres
vivants en 5 règnes sur 3 niveaux d’organisation (procaryotique, eucaryotique
unicellulaire, eucaryotique pluricellulaire) et 3 modes de nutritions (autotrophie,
hétérotrophie par ingestion ou absorption). On envisage une éventuelle division du règne
des procaryotes en 2 règnes (voir chap. 20).
Procaryotes Champignons
Protistes Végétaux Animaux
(Monères) (Mycètes)
Apparition 3,8 milliards 1,8 milliards 400 à 540 465 millions 700 millions
millions
Organisation procaryote eucaryote eucaryote eucaryote eucaryote
(unicellulaire) pluricellulaire pluricellulaire pluricellulaire
Nutrition / / hétérotrophe autotrophe hétérotrophe
absorption absorption ingestion
Nombre +/- 5000 +/- 50 000 +/- 75 000 +/- 300 000 > 1 million
d’espèces
Commentaires Deux grands Ceux qui Cellules Les animaux
groupes : les présentent associées en les plus
archébactéries des filaments : les évolués
et les caractères de hyphes présentent un
eubactéries type végétal formant un niveau
sont appelés réseau d’organisation
protophytes enchevêtré. très
et animal : complexe.
protozoaires.
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 3
Chapitre 2 : Molécules
Etre vivant = CHON (98%) + autres éléments majeurs (S,P,Cl,Na,K,Mg,Ca) + él. mineurs
L’eau est une molécule polaire, elle peut former des ponts H. Certaines molécules,
soluble, sont hydrophiles et les molécules d’eau forment autour un agrégat. D’autres
molécules au contraire sont hydrophobes (apolaires) et interrompent le réseau des
ponts H de l’eau. L’eau représente 60 à 70% du poids frais d’un être vivant, c’est un
solvant pour de nombreuses biomolécules et un réactif pour de nombreuses réactions.
Les protéines
Les acides aminés sont les monomères des protéines, ils sont composés H
d’une fonction acide (-COOH), d’un groupement amine (-NH2) et d’un
R C COOH
groupement variable (R).
Il existe environ 150 AA, mais seulement 20 sont les monomères de NH2
protéines ce sont les AA universels. Certains êtres vivants ne peuvent
pas synthétiser certains AA et doivent les puiser dans leur alimentation, ce sont les AA
essentiels.
Les protéines sont des polymères d’AA liés par une liaison peptidique. Les AA se lient
au niveau du -H de l’AA1 et du -OH de la fonction acide du AA2 en dégageant 1 H2O.
Les protéines ont des fonctions variées et essentielles dans les cellules :
• Rôle de structure : kératine de la peau, des ongles, des plumes ou écailles.
• Réserve d’AA : ovalbumine du blanc d’œuf, caséine du lait, …
• Transport : hémoglobine, cytochromes
• Protection : anticorps, toxines
• Régulation du métabolisme : hormones, …
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 4
Les enzymes sont des protéines qui agissent comme catalyseurs biologiques. Une
enzyme est une substance qui accélère considérablement (105 à 1010x) une réaction
chimique en diminuant l’énergie d’activation nécessaire et qui en ressort inaltérée.
La plupart des enzymes sont intracellulaires et la plupart des réactions biologiques sont
catalysées par des enzymes.
Les enzymes ont un immense pouvoir catalytique et une grande spécificité, on les
nomme d’ailleurs souvent en fonction de cette spécificité. (dégrade l’amidon -> amylase)
De nombreuses enzymes fonctionnent avec un cofacteur qui peut être un ion métallique
ou un coenzyme s’il est de nature organique et qui est essentiel à l’activité
enzymatique. Il existe peu de coenzymes : AMP, ADP, ATP, coenzyme A, NAD, NADP. De
nombreux êtres vivants doivent trouver les coenzymes ou leurs précurseurs dans
l’alimentation, il s’agit des vitamines.
Les anticorps ou immunoglobulines sont des protéines du sang qui peuvent faire la
distinction entre des molécules quasi identiques. Ils sont fabriqués en réponse à une
invasion par un agent étranger appelé antigène. Les anticorps sont composés de 4
chaînes polypeptidiques dont une extrémité est hautement variable et est le site de
fixation spécifique de l’antigène. Lorsque l’anticorps est fixé à l’antigène, les globules
blancs peuvent le reconnaître et le détruire.
Les glucides
Les monosaccharides CnH2nOn non-hydrolysables portent sur leurs C une fonction –OH
sauf un qui porte un =O. Il en existe beaucoup mais seulement une quinzaine sont
monomères de polysaccharides.
Les oligosaccharides (<=8) et les polysaccharides (>8) CnH2mOm avec n>m sont souvent
attachés à des protéines (protéoglycane) ou des lipides. Ils sont solubles dans l’eau.
Le ribose est un pentose qui peut être linéaire ou cyclique. Le désoxyribose ressemble au
ribose sauf qu’il possède un O en moins sur le C2. Ce sont des constituants majeurs des
ADN et ARN.
Beaucoup de sucres importants sont des hexoses parmi lesquels le galactose, le fructose,
le glucose. Le glucose existe surtout sous forme cyclique (α si OH sur C1 sous le plan
sinon β). Le glucose comme les autres monosaccharides peut se lier à un autre
monosaccharide par une liaison glycosidique avec dégagement d’une molécule H2O.
Les nucléotides peuvent polymériser et former les acides nucléiques (ADN et ARN) où les
monomères sont reliés par une liaison phosphodiester accompagné de la perte d’1 H2O.
L’ADN est double brin, son pentose est le désoxyribose, ses bases sont A, T, G, C.
Watson & Crick découvrirent la double hélice et la complémentarité des bases (A=T,
GΞC) en 1952. L’ARN est simple brin, son pentose est le ribose, ses bases sont A, U, G,
C. Il y a trois sortes d’ARN (messager 5%, ribosomal 80%, de transfert 15%) qui seront
vus plus en détails aux chapitres 16, 17, 18.
Les lipides
Les lipides constituent un élément structural majeur des membranes. Ce sont des
molécules très diverses définies comme non ou peu hydrosolubles de par leur caractère
non ou peu polaire mais qu’on peut extraire avec des solvants organiques.
Les lipides simples ne contiennent pas d’AG mais sont constitués de H C CH2
plusieurs molécules ou dérivés d’isoprène. Ils sont moins abondants 3
C C
dans les cellules que les lipides complexes mais ils comprennent des H C H
substances ayant des effets biologiques importants comme certaines 2
vitamines, hormones, …
Les lipides complexes contiennent tous des acides gras (R-COOH, R=longue chaîne
hydrocarbonée). Les lipides complexes sont formés par estérification d’un acide gras et
d’un alcool (R-OH) qui s’accompagne de la perte d’une molécule d’eau.
Le glycérol est un alcool qui peut être estérifié une, deux ou trois fois pour former un
mono-, di- ou triglycéride.
O O
HO C R1 H2C O C R1
H2C OH
O O
HC OH + HO C R2 HC O C R2
H2C OH O O
HO C R3 H2C O C R3
Les triglycérides sont apolaires et insolubles dans l’eau et les solutions salines. Chez les
animaux, les cellules adipeuses stockent ces gouttelettes comme réservoir d’énergie qui
dans des conditions particulières sont hydrolysés et les AG libérés dans le sang. Chez les
végétaux, ils sont souvent stockés dans les graines et utilisés lors de la germination.
Chapitre 3 : Cellules
C’est R. Hooke en 1665 qui parla en premier de cellule alors qu’il observait au MO des
chambrettes ou cavités closes de formes variées dans l’écorce du bois.
La cellule est la plus petite unité de matière vivante, elle est toujours formée d’un cytosol
limité par une membrane et contenant de nombreuses protéines et où se trouvent des
granules riches en ARN les ribosomes ainsi qu’une région plus ou moins délimitée où l’on
trouve de l’ADN, le noyau ou nucléoïde.
Ainsi les virus ne répondent pas à la définition de la matière vivante. Ce sont des
complexes plurimoléculaires composés d’une seule molécule d’ADN ou d’ARN logée dans
une enveloppe appelée capside.
+ + + + +
Cytosol
Membrane + + + + +
plasmique
Ribosome + + + + +
RE - + + + +
App. de Golgi - + + + +
Cytosquelette - + + + +
Mitochondries - + + + +
Vacuole - +/- + + -
Paroi +/- +/- + + -
Plastes - +/- - + -
Centriole - - - - +
Lysosome - +/- - - +
Flagelle et cil +/- +/- +/- +/- +/-
Séparation et On peut séparer des cellules par des agents chimiques et des
culture de cellules méthodes physique comme la centrifugation. On peut faire des
cultures de cellules. Si elles sont cancéreuses les cellules vont se
multiplier infiniment et donner une lignée cellulaire.
Fractionnement Les cellules peuvent être brisées par différentes méthodes donnant
du contenu des une suspension appelée homogénat dont on peut séparer les
cellules composants par ultracentrifugation. On peut également utiliser les
techniques de chromatographie, électrophorèse, … pour séparer les
constituants cellulaires.
Les cellules animales ne possèdent pas de paroi mais baignent dans une matrice
extracellulaire plus ou moins visqueuse où un grand nombre de molécules autres que
celles mentionnées ci-dessous circulent et régulent le fonctionnement cellulaire. La
matrice peut se rigidifier à l’intervention de minéraux (os, dents, …) ou de chitine.
Procaryotes
Eubactéries Contient notamment du peptidoglycane
Archébactéries Protéines et polysaccharides mais pas de peptidoglycane
Protistes Composition des parois forts différentes.
De nombreux protistes n’ont pas de parois
Animaux
Phase amorphe Gel hydaté de protéoglycanes.
Phase Protéines structurales : collagéne, élastine
structurée Protéines adhésives : fibronectine
Végétaux
Paroi primaire Phase structurée composée de cellulose baignant dans une
phase amorphe de pectine, hémicellulose et extensine.
Paroi secondaire Dépôts successif de cellulose et hémicellulose
Champignons On ne connaît pas bien la paroi des cellules de champignons mais
on sait qu’une phase structurée constituée essentiellement de
microfibrilles de chitine baigne dans une phase amorphe de
polysaccharides et de protéines.
Il n’y a pas de dépôt secondaire sauf pour des cellules particulières.
Lorsqu’une cellule végétale se divise, les 2 nouvelles cellules-filles sont séparées par la
formation d’une mince pellicule à l’équateur : la lamelle mitoyenne.
Cette lamelle résulte de la fusion de vésicules golgiennes emplies de pectines.
Les champignons sont composés de longs filaments : les hyphes. Ceux-ci possèdent des
cloisons transversales, les septa (sing. :septum).
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 9
Les membranes cellulaires sont constituées d’une double couche de phospholipides (40 à
50%) et de protéines (50 à 60%) qui peuvent être périphériques si elle sont
partiellement enchâssées sur l’une autre l’autre face de la membrane ou
transmembranaires si elles traversent la membrane de part en part.
Des oligosaccharides sont souvent présent pour former des glycolipides ou glycoprotéines
et augmentant ainsi le caractère hydrophile et la stabilité de la membrane.
Diffusion simple
Une petite molécule en solution aqueuse traverse la bicouche phospholipidiques de la
membrane pour se dissoudre dans la solution aqueuse de l’autre côté. Cela se passe le
long d’un gradient de concentration, la vitesse dépend de ce gradient et de
l’hydrophobicité des molécules. En outre, les membranes biologiques présentent une
perméabilité sélective due à leur composition. Cette propriété les rend imperméables aux
molécules chargées et ions. Il faut cependant noter que certaines molécules peuvent
diffuser et ensuite se dissocier en ions ce qui implique que la diffusion simple peut
amener à une différence de concentrations d’ions de part et d’autre de la membrane.
Transport passif
Le transport passif répond aux lois physiques de la diffusion et de l’osmose. La diffusion
est le déplacement de solutés le long d’un gradient de concentration du milieu le plus
concentré vers le milieu le moins concentré. L’osmose est un cas particulier de la
diffusion qui concerne non plus les solutés mais le solvant.
L’eau se déplacera d’un potentiel hydrique élevé vers un potentiel hydrique faible.
Le potentiel hydrique, au niveau cellulaire, peut être affecté par :
• La concentration en solutés : Si deux compartiments contiennent des solutions
de concentrations différentes et que seul le solvant peut se déplacer, il se
déplacera de la solution la moins concentrée (hypotonique) vers la solution la
plus concentrée (hypertonique). Le potentiel osmotique φs est d’autant plus petit
que la concentration est grande.
• La pression : L’eau se déplace du compartiment ou la pression est grande vers
celui ou la pression est faible. Potentiel de pression φp positif.
• Les forces matricielles : Interactions entre macromolécules hydrophiles et
molécules d’eau. Potentiel matriciel φm négatif.
Si une cellule végétale est placée dans une solution hypotonique, l’eau va rentrer dans la
vacuole et cette dernière va exercer une pression de turgescence vers l’extérieur. La
paroi va exercer une contre pression de paroi vers l’intérieur (φp). Lorsque ces deux
pressions seront égales l’eau n’entrera plus dans la cellule et on la dira en turgescence
maximale. Si à ce moment, on place la cellule dans une solution hypertonique, l’eau va
sortir et on va observer un phénomène de déturgescence menant la cellule en
plasmolyse. Si la perte d’eau continue, le cytoplasme peut se décrocher de la paroi et ne
plus avoir que quelques contacts : plasmolyse accusée.
L’osmose assure le soutien et la rigidité des tissus végétaux et l’allongement des cellules.
Transport actif
Le transport actif permet d’absorber activement ou d’expulser des solutés à travers le
membrane contre leur gradient électrochimique. Il est toujours réaliser par des
transporteurs et nécessite une source d’énergie du métabolisme qui est soit l’hydrolyse
d’ATP, soit un gradient électrochimique.
Les récepteurs, quant à eux, se regroupent dans des crevasses ou des structures
tubulaires qui se creusent progressivement et se séparent de l’endosome sous forme de
vésicules aplaties qui retournent vers la surface cellulaire où elles fussionnent avec la
membrane plasmique. Ce phénomène permet de recycler les récepteurs et les portions
de membranes plasmiques des centaines de fois.
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 13
Les hydrolases acides sont synthétisées à la surface du RER, elles transitent par le REL
puis dans l’appareil de Golgi. Des vésicules de transport spéciales contenant des
hydrolases acides, les lysosomes primaires, bourgeonnent alors de l’appareil de Golgi.
Les lysosomes primaires vont alors fusionner avec des endosomes pour constituer des
lysosomes secondaires qui vont digérer le contenu des vésicules avec lesquelles ils ont
fusionnés. Ils peuvent aussi fusionner avec des lysosomes secondaires.
Les membranes des lysosomes sont recyclées soit vers le plasmalemme soit vers
l’appareil de Golgi. Si il n’y avait pas de recyclage, les lysosomes deviendraient énormes.
Réticulum endoplasmique
Le réticulum endoplasmique est un organite constitué d’un ensemble de sacs et tubes
plats limités par une membrane et connectés entre eux formant un réseau unique.
La membrane du RE est en continuité avec la membrane nucléaire.
Les ribosomes du RER synthétisent des protéines qui possèdent une séquence signal en
permettant l’attachement d’AA. Si il n’y a pas de séquence signal, la protéine sera
synthétisée par un ribosome libre du cytosol. La séquence signal est une suite
particulière d’AA qui dés qu’elle est synthétisée va s’ancrer dans la membrane du RER.
Appareil de Golgi
L’appareil de golgi est un ensemble de 5 à 10 saccules aplatis incurvés limité par une
membrane. Des vésicules de transition fusionnent en permanence avec le saccule
d’entrée (convexe) tandis que des vésicules golgiennes bourgeonnent des côtés des
saccules et fusionnent avec le saccule suivant. Le saccule de sortie est parfois prolongé
par un réseau tubulaire plus ou moins dilaté d’où bourgeonnent des vésicules de
transport qui enverront des molécules vers différents compartiments cellulaires.
Le vacuome
Le vacuome est l’ensemble des endosomes, lysosomes, appareil de Golgi, RE, vésicules
de transport, vacuoles. Ses fonctions principales sont l’importation et l’exportation et
toutes les activités de transformation qui y sont associées. Jusqu’à l’appareil de Golgi, on
observe un trafic unidirectionnel. Ensuite il devient multidirectionnel. Le vacuome
maintient son organisation hautement différenciée par un adressage précis des vésicules
grâce aux protéines transmembranaires particulières uniques à chaque type de vésicule.
Il recycle également ses membranes.
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 15
Les protistes contiennent des vacuoles digestives (comme les lysosomes ou encore les
vacuoles lytiques des végétaux) et des vacuoles contractiles qui collectent l’eau entrée
dans la cellule et l’expulsent vers l’extérieur. Les cellules de champignons possèdent sans
doute des vacuoles semblables à celles des végétaux.
Des recherches récentes ont montré que l’on pourrait distinguer plusieurs sortes de
vacuoles :
• Les vacuoles lytiques : petites, avec un contenu acide obtenu par l’entrée de p+
par des pompes situées dans le tonoplaste, contenant des hydrolases acides, elles
auraient un rôle de digestion cellulaire semblable aux lysosomes primaires des
cellules animales.
• Les vacuoles de stockage de protéines : souvent plus grande, ne contenant
pas d’hydrolases acides et au contenu neutre ou légèrement alcalin.
Dans les cellules plus âgées, ces deux sortes de vacuoles pourraient fusionner et le
contenu de la vacuole de stockage serait digéré. Plus tard, cette dernière vacuole
pourrait fusionner avec d’autres du même type et accumuler et stocker divers ions
minéraux, molécules organiques, pigments, … et devenir une vacuole de réserve de
diverses substances utiles mais aussi un lieu de séquestration de substances toxiques
pour la cellule elle-même ou ayant une fonction de défense. D’autre part, par le potentiel
osmotique, la vacuole provoque une entrée d’eau dans la cellule qui va permettre
l’élongation irréversible des cellules jeunes, les phénomènes de turgescence et
déturgescence et la constitution d’une réserve hydrique pour la cellule.
Les vacuoles végétales ont plusieurs origines possibles. Les vacuoles lytiques proviennent
de vésicules de transport contenant des hydrolases acides qui y ont été embarqué sans
doute par les récepteurs de surface de l’appareil de Golgi. Les vacuoles de stockage de
protéines proviennent soit directement de petites vésicules du RE soit de vésicules de
transport de l’appareil de Golgi.
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 16
Nous avons déjà défini le métabolisme au chapitre 1 mais il existe différents types de
métabolisme en fonction des sources de carbone, d’énergie et d’électrons.
• Source de carbone : CO2 (autotrophe) / composés organiques (hétérotrophe)
• Source d’énergie : lumière (phototrophe) / réactions chimiques (chimiotrophes)
• Source d’électrons : inorganique. (lithotrophe) / organique (organotrophe)
On peut constater deux catégories principales dans l’ensemble du monde vivants : les
autophotolithotrophes et les hétérochimioorganotrophes.
Certains organismes ont besoin d’oxygène pour réaliser leur métabolisme (aérobie),
d’autres n’en ont pas besoin (anaérobie).
Rappel chimie : Les réactions chimiques rompent ou forment des liaisons, elles
demandent une certaine énergie d’activation qui peut être diminuée à l’aide d’un
catalyseur qui augmentera la vitesse de la réaction. Les produits peuvent être moins
riche (R. exergonique) ou plus riche (R. endergonique) en énergie libre. Les
catalyseurs biologiques sont des enzymes, elles n’agissent parfois qu’en conjonction avec
un cofacteur ou une coenzyme.
Lorsqu’on oxyde une molécule, on lui enlève des électrons. Lors de certaines oxydations ,
les électrons ainsi libérés peuvent être pris en charge par le NADP+ (coenzyme
nicotinamide adénine dinucléotide phosphate) qui est ainsi réduit en NADPH. Ce dernier
peut ensuite être oxydé et céder des électrons lors d’une réaction de synthèse de
biomolécules.
Les paires d’enzymes NAD+/NADH et FAD/FADH2 interviennent de façon semblable mais
dans des réactions qui mèneront à la synthèse d’eau.
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 17
La glycolyse
L’hydrolyse des polysaccharides de réserve va permettre la libération de molécules de
glucose. Le glucose va ensuite être progressivement transformé dans le cytosol par une
suite de réactions anaérobies appelée glycolyse. La glycose d’une molécule de glucose
permet de récupérer de l’énergie (2 ATP) et conduit à la formation de deux molécules
d’acide pyruvique.
Dans un premier temps, le glucose subit 2 phosphorylation successives par l’ATP pour
mener à du fructose diphosphate qui est scindé en 2 trioses monophosphates.
Dans un second temps, il y a 5 réactions dont l’oxydation des 2 molécules
(déshydrogénation) couplé à la réduction du NAD+ en NADH et H+ et les transferts
successifs des groupes phosphates à de l’ADP formant de l’ATP (4 au total).
La fermentation
La glycolyse implique la régénération constante du NAD+, soit une nouvelle réaction
d’oxydoréduction où NADH sera le réducteur. Si l’accepteur d’électrons est une molécule
organique, l’ensemble des réactions de la glycolyse et de la séquence menant à la
régénération du NAD+ porte le nom de fermentation. Par contre si l’accepteur final est
O2 (dans certains cas NO3-) alors on parle de respiration.
CH3-CO-COOH CH3-CHOH-COOH
acide pyruvique acide lactique
Les mitochondries
Les mitochondries sont des organites à deux membranes qui ont le plus souvent une
forme de bâtonnet de 0,5 à 1µm de diamètre et de 3 à 5µm de longueur. Présents dans
toutes les cellules eucaryotes, leur nombre varie de 1 à plusieurs milliers par cellule.
La membrane externe a une composition classique mais elle contient également une
protéine trouvée typiquement chez les procaryotes et qui rend la membrane perméable
aux ions et molécules de masse moléculaires inférieurs à 10000 : la porine.
La membrane interne forme des crêtes vers l’intérieur de la mitochondries augmentant
ainsi sa surface. Elle contient beaucoup de protéines transmembranaires de transport et
des phospholipides particuliers qui la rendent imperméables aux protons. Elle possède
également des ATP synthases.
La respiration
La respiration peut être définie comme l’oxydation complète de molécules alimentaires en
CO2 et H2O. Elle comprend donc la glycolyse et la prolonge en présence d’O2.
Schéma récapitulatif1
1
Le schéma provient de http://www.ustboniface.mb.ca/cusb/abernier/Biologie/metabolisme/Resp6.html
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 20
Les plastes
Les plastes sont des organites à deux ou trois (chloroplastes) membranes typiques des
végétaux et des protophytes. La solution interne des plastes est le stroma, il contient
des inclusions lipidiques, de l’ADN et des ribosomes.
Les proplastes sont les plus simple, ils ont un diamètre d’environ 1µm et leur
membrane interne présente de petites invaginations. Les proplastes des cellules jeunes
en divisions actives sont capables de se diviser (de manière semblable aux procaryotes)
et ils peuvent se différencier en chloroplastes, amyloplastes et chromoplastes.
Les chromoplastes ont un diamètre de 1 à 10 µm, leur membrane interne émet des
crêtes peu développées, ils ont une forme globulaire à discoïde. Le stroma contient des
pigments caroténoïdes sous forme de gouttelettes.
Les amyloplastes sont spécialisés dans le stockage à long terme d’amidon sous forme
de grains d’amidon insolubles dans leur stroma. Ils sont formés par dépôts de couches
successives d’amidon autour d’un point central : le hile.
Les chloroplastes sont de même forme et de même taille que les chromoplastes. Ils
contiennent, outre des pigments caroténoïdes, de la chlorophylle. Le stroma est parcouru
par un réseau membranaire complexe appelé membrane thylacoïde. Cette membrane
présente de nombreux replis qui en, certains endroits limitent des saccules aplatis, les
thylacoïdes granaires, empilés les uns sur les autres en grana. La lumière des thylacoïdes
granaires et intergranaires sont en continuité.
Tout comme les mitochondries, il communément admis, que les plastes descendent de
lointain ancêtres procaryotiques, photosynthétiques qui auraient été endocytés, …
La photosynthèse
La photosynthèse est l’ensemble des réactions chimiques dans certaines cellules qui
utilise l’énergie lumineuse pour former des glucides à partir d’eau et de CO2. C’est une
réaction qui nécessite de l’énergie (ATP) et du pouvoir réducteur (NADPH) et qui a lieu
dans les chloroplastes grâce à la chlorophylle. C’est le seul mécanisme appréciable
permettant de passer de la matière minérale à la matière organique.
Le soleil émet des photons. Lorsqu’un photon de longueur d’onde appropriée entre en
collision avec une molécule, son énergie est absorbée par un des électrons de celle-ci qui
passe sur une orbitale supérieure. Dans certains cas, l’électron excité est éjecté de la
molécule (qui est oxydée) et est repris par une autre (qui sera réduite).
Les membranes thylacoïdes contiennent deux types d’ensembles plurimoléculaires : le
photosystème I (PSI) et le photosystème II (PSII). Chaque photosystème comprend
une antenne de capture composée de molécules de chlorophylle et de quelques
protéines, et d’un centre réactionnel où sont associés enzymes de transport des électrons
et chlorophylle. La chlorophylle rejette la lumière verte, elle est amphipathique et sa
queue hydrophobe permet son ancrage dans la membrane thylacoïde.
3. Photophosphorylation
L’énergie du gradient est utilisée de manière semblable à la respiration pour
synthétiser de l’ATP. On l’appelle photophosphorylation car elle dépend de la lumière.
1. Cycle de Calvin
Le cycle de Calvin est une suite de quinze réactions qui se déroule dans le stroma et
qui transforme 3 CO2 en glucide en consommant de l’ATP, NADPH, H+, de l’eau.
La première des quinze réactions consiste en l’addition de CO2 au ribulose
diphosphate (régénérer au cours du cycle), elle est catalysée par la très importante
ribulose bisphosphate carboxylase (rubisco).
Les oxydases consomment beaucoup d’oxygène pour oxyder des substrats organiques en
formant des peroxydes d’hydrogène. Ce dernier est alors utilisé par le catalase pour
oxyder une série d’autres substrats :
RH2 + O2 R + H2O2
R'H2 + H2O2 R' + 2H2O
Les peroxysomes assurent un rôle de détoxification par oxydation d’un certains nombre
de molécules toxiques hydrophiles. Ils oxydent également les AG en acétyl-CoA,
précurseur dans la synthèse de nombreuses molécules. Chez les plantes, des
peroxysomes particuliers peuvent convertir des AG en glucose.
Les peroxysomes sont formés par croissance et division de peroxysomes préexistants, ils
ne contiennent pas d’ADN et toutes leurs protéines sont synthétisées par les ribosomes
libres du cytosol. L’importation de protéines dans le peroxysome dépend d’une courte
séquence d’AA et nécessite des récepteurs de surface et des protéines membrananires
(spécifiquement impliquée dans ce transport) dans la membrane du peroxysome.
Les réactions d’oxydation dans les peroxysomes ne produisent pas d’énergie utile pour la
cellule.
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 23
Chapitre 15 : Le cytosquelette
La structure des cellules, leurs formes, leurs changements de formes, les déplacements à
l’intérieur des cellules, les cils, les flagelles, … sont pour la plupart dus à un échafaudage
de filaments protéiques à l’intérieur des cellules : le cytosquelette.
Il existe trois classes majeures de fibres cytosquelettiques : MT, MF, FI.
MT – Les microtubules
Les microtubules ont une structure en tube de 25nm de diamètre et composé de treize
protofilaments qui sont des assemblages longitudinaux de dimères d’α et β tubulines
(protéines globulaires). Les MT sont formés et rayonnent à partir de centres
organisateurs des MT (MTOC) qui sont des régions du cytosol dont la composition en
protéines est particulière. Les MT sont des structures non-permanentes dans la cellule.
Chez les cellules animales, il n’y a qu’un seul MTOC : le centrosome. Il contient deux
structures cylindriques disposées perpendiculairement de 250 nm de diamètre et 500 nm
de long et composées de neufs triplets de MT qui interviendraient dans l’organisation des
protéines du MTOC : les centrioles.
MF – Les microfilaments
Les microfilaments sont composés de deux chaînes d’actine (protéine globulaire)
enroulées en hélice de 7 nm de diamètre.
Les FI tapissent la face interne de la membrane plasmique ce qui détermine la forme des
cellules, ils forment un réseau de la périphérie cellulaire au noyau ce qui confère une
stabilité mécanique aux cellules, ils sont connectés aux desmosomes en disque et
permettent la répartition sur tout le tissu des forces de tension appliquées en un point.
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 24
Les ARNt ont une structure en forme de trèfle dont la boucle du milieu comporte à son
extrémité 3 bases qui forment un anticodon. Des enzymes spécifiques fixent l’AA
approprié à l’anticodon et celui ci s’associe par complémentarité des bases avec le codon.
Une molécule d’ARN peut être parcourue par de nombreux ribosomes simultanément.
Chacun d’eux fabriquant le même polypeptide mais à des stades plus ou moins avancés
de synthèse. L’ensemble d’un ARNm et des ribosomes qu’ils porte = polysome.
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 25
Schéma récapitulatif
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 26
Le noyau peut être considérer comme un organite à double membrane dont la membrane
externe est en continuité avec le RE. La membrane nucléaire protège l’ADN (qui ne
sort jamais du noyau) des mouvements du cytosquelette, elle sépare dans l’espace et le
temps la transcription et la traduction, elle enferme le nucléoplasme. La membrane
possèdent des pores nucléaires de 50 à 100 nm.
On trouve également dans le noyau, un ou plusieurs nucléoles qui sont des régions
sphériques du nucléoplasme où ont lieu la synthèse des ARNr et l’assemblages des sous-
unités des ribosomes.
La transcription
Seules certaines portions des molécules d’ADN du noyau sont transcrites. Ces portions,
appelées gènes, sont limitées par deux signaux (séquence particulière d’AA), le
promoteur de transcription et le terminateur de transcription.
1. Des protéines, appelées facteurs de transcription, se fixent au promoteur.
2. L’ARN polymerase se fixe à l’ADN et sépare les 2 brins localement.
3. L’ARN polymerase se déplace le long d’un des deux brins d’ADN et entame la
transcription, l’ARN se forme par complémentarité des bases.
4. L’ADN polymerase rencontre le terminateur, la transcription s’arrête, l’enzyme se
détache de l’ADN et l’ARN synthétisé est libéré.
Les cellules eucaryotes synthétise en fait un ARN inactif (pré-ARN) qui doit subir une
maturation pour devenir fonctionnel. La maturation est un ensemble de modifications
(élimination, addition, modification) que vont subir les molécules de pré-ARN.
Lors de la maturation des pré-ARNm, un fragment d’une extrémité est remplacé par une
chaîne de A, la queue de poly A, qui pourrait jouer un rôle dans le transport. A l’autre
extrémité un nucléotide particulier, la coiffe, est ajouté ; il est reconnu par la petite sous-
unité du ribosome. Ensuite se déroule le phénomène de l’épissage où une série de
fragments, les introns, sont enlevées pour ne laisser que les exons. Il peut ensuite y
avoir des modifications sur des nucléotides individuels. La molécule d’ARNm une fois
maturée peut migrer vers cytoplasme.
Même si des cellules possèdent les mêmes gènes, elles ne les expriment pas tous, et pas
tout le temps. Ainsi les cellules d’un être vivant sont différenciées, spécialisées dans
différents types cellulaires ayant les mêmes caractéristiques ultrastructurales et
physiologiques.
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 27
Interphase2
La réplication de l’ADN a lieu en phase S de l’interphase, c’est un
processus complexe qui commence en plusieurs endroits de l’ADN,
appelés origines de réplication, et reconnues par des protéines
d’initiation de la réplication. D’autres protéines séparent les brins de
la double hélice créant des fourches de réplication. De nouveaux
nucléotides s’associent par complémentarité à chaque brin et
polymérisent grâce à l’ADN polymérase.
Chromosomes
Le nombre de chromosomes est variable entre espèces mais en général constant au sein
d’une même espèce. Chez les animaux et plantes supérieures, chaque chromosome est
présent en 2 copies semblables, on les appellent chromosomes et on dit que la cellule est
diploïde (2n). Il y a une exception, les cellules reproductrices sont haploïdes (n). Il
existe des individus polyploïdes (3n,4n,…).
Le nombre, la taille des chromosomes et la position des centromères sont des constantes
chromosomiques. Elles permettent de dresser un caryotype (catalogue de
chromosomes) pour chaque espèce et voir si deux individus sont d’une espèce proche ou
détecter une anomalie chromosomique chez un individus.
2
Les images proviennent de http://users.skynet.be/chr_loockx_sciences/la_mitose.htm
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 28
Prophase
• Apparition des chromosomes
• Disparition des nucléoles et de la membrane nucléaire qui se
fragmente en petites vésicules.
• Les chromosomes interphasiques se condensent en
chromosomes mitotiques formés de 2 chromatides chacun.
• Dans les cellule animales, les 2 centrosomes, formés par la
division en phase S du centrosome préexistant, se disposent
de deux côtés opposés du noyau.
• Les centrosomes ou MTOC situés aux extrémités opposées de
la cellule émettent des MT se reliant avec ceux du pôle voisin
ou avec un cinétochore formant le fuseau
• Dans les cellules animales, des MT courts rayonnet autour de
chaque centrosome : l’aster.
Métaphase
• Les chromosomes entrent en mouvement et les centromères
se dirigent vers le plan équatorial qu’on appelle alors plaque
métaphasique.
• Le mouvement des chromosomes résulte de l’action des MT
chromosomiques qui se polymérisent/dépolymérisent.
• Les bras du chromosome sont souvent dirigés vers le pôle le
plus proche duquel ils se trouvaient en fin de prophase.
Anaphase
• Les chromatides-sœurs de chaque chromosome se disjoignent
en chromosomes-fils.
• Migration synchrone des chromosomes-fils vers les pôles.
• Allongement du fuseau, les pôles s’écartent.
• Tassement polaire aux pôles.
Télophase
• Les chromosomes vont se décondenser et reformer les
chromosomes interphasiques.
• Les nucléoles réapparaissent.
• Les MT du cinétochore disparaissent.
• La membrane nucléaire se reforme à partir des vésicules de la
membrane du noyau de départ et du RE.
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 29
Cytocinèse
Chez les plantes, la cytocinèse est centrifuge.
Une plaque cellulaire se forme par fusion de phragmosomes à l’équateur du fuseau.
Ceux-ci sont guidés par le phragmoplaste (MT nouvellement synthétisés). La plaque
cellulaire s’étend et forme la lamelle mitoyenne. Des canalicules de RE peuvent être
emprisonnés dans la lamelle, expliquant le symplasme. La paroi se forme ensuite comme
vu au chap.5.
Chez les animaux, la cytocinèse est centripète et résulte d’un anneau de microfilaments
d’actine associée à de la myosine qui se dispose sur la face interne du plasmalemme
perpendiculairement au fuseau à hauteur du plan équatorial. En se contractant, un sillon
de division apparaît et étrangle progressivement la cellule mère.
Chez les mycètes, une paroi (septum), perpendiculaire à l’axe de l’hyphe, se forme de
manière centripète. La croissance s’arrête pour laisser subsister un pore d’environ
500nm.
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 30
Chapitre 19 : La reproduction
La reproduction est la capacité qu’ont les êtres vivants de donner naissance à de
nouveaux individus génétiquement identiques ou semblables à eux-mêmes.
Génétique mendélienne
Mendel fit des observations sur la transmission des caractères
en observant des pois car ils ont la faculté de s’autoféconder,
on peut facilement réaliser des fécondations croisées, on peut
facilement trouver beaucoup de variétés différentes.
Mendel va ainsi découvrir que chaque caractère est déterminé par un facteur (gène) qui
se trouve en deux exemplaires (allèles) dans chacun des 2 organismes parentaux. Les
allèles peuvent être différents (gène hétérozygote >< homozygote) le dominant
l’emportant sur le récessif. Il énonce la première loi de Mendel: « Lors de la formation
des gamètes, les deux allèles d’un gène se séparent également de telle façon que la
moitié des gamètes portent un allèle de ce gène et l’autre moitié porte l’autre allèle de ce
gène ». La composition allélique d’un individu pour l’ensemble de ses gènes est un
génotype ; chaque caractère est un phénotype.
Mendel a alors fait des expériences sur la transmission de 2 L,R L,r l,R l,r
caractères considérés simultanément et obtient les résultats du L,R L,R L,r l,R l,r
tableau ci-contre. Il énonce la deuxième loi de Mendel : L,R L,R L,R L,R
« Durant la formation des gamètes, la ségrégation des allèles L,r L,R L,r l,R l,r
d’un gène est indépendante de la ségrégation des allèles d’un L,r L,r L,r L,r
autre gène ». l,R L,R L,r l,R l,r
l,r l,R l,R l,R
Il existe des cas particuliers d’hérédité l,r L,R L,r l,R l,r
mendélienne, une dominance incomplète, l,r l,r l,r l,r
des allèles multiples, …
(voir page 164, système ABO)
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 31
La méiose
Lors de la fécondation, la fusion des gamètes donne un noyau diploïde qui par mitoses et
cytocinèses successives engendrera un individu diploïde.
La méiose est une suite de deux divisions d’un noyau diploïde en 4 noyaux haploïdes qui
mène à la formation de cellules reproductrices. La méiose est précédée d’une interphase
normale ; elle se compose d’une cinèse réductionelle (90% temps) et d’une cinèse
équationelle.
INTERPHASE
CINESE I Prophase I Les chromosomes interphasiques se condensent en
(longue) chromosomes de division nucléaire, les chromosomes
homologuent vont s’apparier pour former des bivalents.
Crossing-over, éventuelles recombinaisons.
Les chromosomes homologues se désapparient mais
restent attachés au niveau des chiasmas.
Ensuite, comme une prophase de mitose sauf que chaque
chromosome ne s’attache qu’à un seul pôle différent de
celui de son chromosome homologue.
Metaphase I Les chromosomes se disposent dans la région du plan
équatorial avec les centromères de deux chromosomes
homologues superposés et de part et d’autre du plan.
Anaphase I Séparation des chromosomes homologues avec résolution
des chiasmas. Tassement polaire, souvent peu marqué.
Telophase I La reformation de la membrane nucléaire, la
décondensation des chromosomes , la réapparition des
nucléoles sont variables selon les espèces.
INTERCINESE Période de courte durée pendant laquelle le centrosome se divise dans les
cellules animales. Pas de réplication d’ADN.
CINESE II Prophase II Se déroule comme une mitose. L’axe du fuseau est
(courte) souvent perpendiculaire à celui de la cinèse I.
Metaphase II
Anaphase II
Telophase II
Cycles de développement
Un cycle de développement est la suite des transformations chez un individu entre le
moment où il est formé et le moment où il se reproduit à son tour. En fonction du
moment relatif du doublement et de la réduction du nombre de chromosomes, on
distingue 3 types de cycles de développement.
Le cycle haplophasique
Divers protistes et la plupart des champignons
Le cycle diplophasique
Certains protistes et tous les animaux
Le cycle haplo-diplophasique
Divers protistes, quelques champignons, tous les végétaux
γ M (n)
(2n) Æ méiose Æ méiospores (n) Æ individu (n) Æ Æ fécond. Æ ω (2n)
γ F (n)
Dans ce cycle, un zygote (2n) produit un individu (2n) qui va produire par méiose des
méiospores (n) dans des organes appelées sporanges. Les méiospores vont être libérées
et générer un petit individu (n) (prothalle) qui va créer des gamètes mâles et femelles
qui vont féconder et générer un zygote qui deviendra un individu (2n) semblable à
l’individu de départ.
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 33
Les conditions qui existaient sur terre lors des premiers milliards d’années (atmosphère
primitive) ont produites de petites molécules organiques (HCN, HCHO) qui se serait
ensuite associée en polymères après s’être concentrée dans les océans. Un système
autoréplicatif est vraisemblablement apparu. Les ions métalliques des argiles auraient
servi de catalyseurs aux réactions de polymérisation. Il y a sans doute eu des erreurs de
réplication et une sélection naturelle. La sélection des ARN en fonction de la qualité des
protéines qu’ils généraient pouvait commencer avec l’apparition d’une compartimentation
réalisée par certains lipides amphipathiques.
Des unicellulaires se sont alors associés pour former des pluricellulaires dont les cellules
coopèrent, se différencient et se spécialisent.
La systèmatique
La systématique est la discipline dont l’objectif est de classer la multitude d’êtres vivants
en leur donnant un nom et en les regroupant en catégories de plus en plus larges.
Depuis Aristote, un des premiers à classer les êtres vivants, on classait selon des critères
variables. Le biologiste Carl von Linné (18ème s) proposa un système de classification
basé sur divers critères morphologiques qui est toujours utilisé aujourd’hui.
A cette époque les biologistes étaient fixistes et créationnistes, dés lors la systématique
n’avait qu’un but très pragmatique d’inventaire jusqu’à la parution de Darwin « De
l’origine des espèces par voie de sélection naturelle ». La systématique est devenue
phylogénique et s’efforce depuis à reconstruire l’arbre généalogique des êtres vivants.
Depuis Linné, chaque organisme en baptisé d’un binôme latin (Genre avec une
majuscule suivi de l’espèce) écrit en italique suivi du nom ou première lettre de l’auteur.
L’unité de base en biologie est l’espèce. Une espèce est un ensemble d’individus
semblables qui se transmettent cette similitude de génération en génération.
Règne > Embranchement > (Sous-embranchement) > Classe > Ordre > Famille >
Genre > Espèce > (Sous-espèce) > (Variété) > (Forme)
Comme vu au chapitre 1, on classe aujourd’hui les êtres vivants en 5 règnes mais avec
une tendance à vouloir subdiviser les procaryotes en eubactéries et archébactéries et le
règne des protistes en plusieurs règnes vu leurs grandes diversités
Synthèse de Biologie cellulaire – BIOL1150A 34
La morphologie des procaryotes est peu diversifiée et les critères d’identification portent
sur :
• Forme des cellules : sphériques (coques), bâtonnets droits (bacilles), spiralées
(spirilles), filamenteux ramifiés (actinomycètes)
• Taille : de 0,1 µm (mycoplasmes) à > 10 µm (cellules de cyanobactéries)
• Type de paroi par coloration Gram
• Production de spore ou non
• La présence, le nombre et la position des flagelles
• La forme et la couleur des colonies
Les procaryotes ont un mode de reproduction asexué mais un brassage de gène peut
avoir lieu par les mécanismes de conjugaison et transformation.
Lors de la conjugaison, deux bactérie s’unissent par un pilus (tube constitué de protéines
par un individu donneur vers un récepteur). Un des brins d’ADN s’engage dans le pilus
pour rejoindre la cellule réceptrice tandis que l’autre brin reconstitue son complément.
Lorsqu’une portion du brin est passée dans l’autre cellule, il se rompt et le pilus se
résorbe. La bactérie réceptrice utilise le simple brin excédentaire pour synthétiser le brin
complémentaire. Il peut y avoir ensuite des crossing-over ou des recombinaisons suivi de
la dégradation du segment excédentaire.
Certaines bactéries sont capables d’absorber de l’ADN présent à l’état libre dans le milieu
extérieur.
L’appareil végétatif des mycètes est composé d’hyphes, minces filaments ramifiés et
plus ou moins cloisonnés, à paroi principalement constitué de chitine. Le réseau formé
par l’ensemble des hyphes est appelé mycélium. Il peut être très vaste.
4 embranchements
• Chytridiomycètes : cycle haplo-diplophasique, champignons primitifs, environ
790 espèces.
• Zygomycètes : moissisures.
• Basidiomycètes : dizaines de milliers d’espèces, les non-spécialistes appellent
leurs carpophores « champignons ». Ce sont d’excellents décomposeurs. Ils ont
généralement une reproduction sexuée. Voir le schéma de leur cycle de
développement page 196 du syllabus.
• Ascomycètes : 60 000 espèces dans des milieux très divers. Outre une
reproduction sexuée, il y a une reproduction asexuée sous forme conidie. La
méiose se déroule dans un asque qui par mitose donne 8 ascospores qui pourront
chacune germer en un nouveau mycélium.
Cellulose La cellulose a la même formule brute que l’amidon mais elle est non-
ramifiée à l’inverse de l’amidon. C’est un polymère de β-glucose
insoluble dans l’eau et chimiquement inerte et très difficile à
hydrolyser.
Elastine Molécules attachées les unes aux autres formant un réseau pouvant
s’étirer puis reprendre sa forme initiale. Donne l’élasticité à des
tissus comme la peau, les poumons, les vaisseaux sanguins, …