ADJOUDJ 2015 Archivage PDF
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THÈSE EN COTUTELLE
entre
UNIVERSITE DE CERGY-PONTOISE (France)
Laboratoire de Mécanique et Matériaux du Géni e Civil (L2MGC)
Et
UNIVERSITE HASSIBA BENBOUALI DE CHLEF (Algérie)
Laboratoire Sciences des Matériaux et Environnement
Présentée par :
M’hamed ADJOUDJ
DOCTORAT En SCIENCES
Promotion : 2015
De droite à gauche
Pr Kadri El-Hadj, Pr Ezziane Karim, Adjoudj M’hamed, Pr Kenai Said, Dr Kaci
Abdelhak, Pr Ghrici Mohamed, Pr Ait Mokhtar Karim.
Remerciements
Mes remerciements s’adressent aussi à mes parents, mes frères, et mes sœurs, qui
m’ont soutenu pendant ma recherche.
M. ADJOUDJ
Résumé
Les propriétés rhéologiques d’un mortier ou d’un béton sont d’une importance
capitale pour les constructeurs qui visent une mise en place convenable de ce matériau. Ce
travail s’intéresse à évaluer les propriétés rhéologiques d’un mortier normalisé contenant
des additions minérales et plusieurs types de superplastifiants. Un programme
expérimental a été entamé pour définir les paramètres les plus influents et trouver un
moyen de prédiction du comportement rhéologique du mortier à partir de sa composition.
Le travail comporte quatre additions minérales à savoir la fumée de silice, le laitier, la
pouzzolane naturelle et le calcaire. De plus deux types de superplastifiants l’un à base de
lignosulfonate et l’autre à base de polycarboxylates. Le résultat permet de sélectionner les
additions les plus performantes à améliorer les paramètres rhéologiques du mortier (laitier,
calcaire) et réduire les taux d’utilisation des additions ayant un effet néfastes (fumée de
silice, pouzzolane). Ce résultat a été confirmé avec une corrélation satisfaisante en
comparant les propriétés rhéologiques avec l’épaisseur du film d’eau. De plus une relation
mathématique a été proposée et qui corrèle mieux les résultats obtenus et dont l'application
sur d’autres résultats a donné une large satisfaction.
Abstract
The rheological properties of a mortar or concrete are of capital importance for
builders which aim a proper placement of the material. This work focuses on evaluating
the rheological properties of a standard mortar containing mineral admixtures and several
types of superplasticizers. An experimental program was initiated to identify the most
influential parameters and find a way to predict the rheological behavior of mortar from its
composition. The work consists of four mineral additions namely silica fume, slag, natural
pouzzolan and limestone powder. Also two types of superplasticizers; one based on
lignosulfonate and other based on polycarboxylates.The result allows to select the most
efficient mineral addition to improve the rheological parameters of the mortar (slag,
limestone) and to reduce the use of addition with adverse effect (silica fume, pouzzolan) .
This result was confirmed with a satisfactory correlation by comparing the rheological
properties with the water film thickness. In addition, a mathematical relationship was
proposed which better correlates the results and its application to other results gave a broad
satisfaction.
Chapitre 01
Notions de base sur la rhéologie des matériaux cimentaires
Chapitre 03
Matériaux et méthodes d'essais
Chapitre 04
Analyse et discussion des résultats
Chapitre 05
Effet de l'épaisseur du film d'eau sur le comportement rhéologique
Introduction générale
L’emploi de certaines additions minérales et organiques dans la confection du béton
contribue à une accélération du processus d’hydratation du ciment. La cinétique
d’hydratation se trouve modifiée en avançant l’apparition du deuxième pic et en
augmentant la chaleur totale dégagée. En plus de la complexité de l’hydratation d’un
ciment ordinaire, il vient s’ajouter l’interférence de la réaction des additions minérales
avec celle du ciment. Ceci engendre une modification de certaines propriétés du ciment à
savoir le temps de prise, l’apparition des microfissures et l’évolution des résistances
mécaniques au très jeune âge. L’incorporation de ces additions minérales entraîne
également une modification de la distribution granulaire, l’apparition de nouveaux sites de
nucléation et une nouvelle activité des surfaces des grains. Ceci nécessite le malaxage avec
des superplastifiants qui viennent défloculer les grains et améliorer l’ouvrabilité du béton.
Ces modifications des propriétés physico-chimiques des composants du béton dues à des
additions minérales et organiques affectent directement les propriétés rhéologiques du
béton frais et ses composants. En effet, cela peut conduire à une mise en place « facile » ou
« difficile » du béton, en particulier si le procédé de pompage est utilisé.
Le premier chapitre présente une synthèse bibliographique sur les notions de base du
comportement rhéologique des matériaux cimentaires au jeune âge. On présente un rappel
théorique sur la rhéologie en général et les paramètres rhéologiques concernant les
différents types de comportement d’un fluide ainsi que les principaux rhéomètres utilisés
pour la détermination les constantes rhéologiques du ciment et du béton.
Ce chapitre sera suivi d’un troisième chapitre qui présente une description détaillée
des matériaux et du matériel utilisés en donnant un aperçu sur les techniques
expérimentales ainsi que la préparation des mélanges et les variables à étudier.
1.1. Introduction
La rhéologie est l'étude du changement de la forme et de l'écoulement d'une
mixture. Elle donne une meilleure définition des propriétés d’écoulement des matériaux
cimentaires et fournit les grandeurs rhéologiques fondamentales (seuil d’écoulement,
viscosité plastique) qui permettent de tracer des courbes d’écoulement caractéristiques des
différents types de mélanges [1]. L’étude des phénomènes physiques mis en jeu, dans
l’étude des écoulements des mortiers et bétons revêt une importance particulière dans le
domaine de la rhéologie. De telle approche, a pour but d'expliquer et d'analyser les
propriétés rhéologiques macroscopiques du béton frais à partir du comportement des
phases constitutives. L'organisation de ces différentes phases telles que la viscosité du
fluide suspendant, la forme et la taille des grains solides ainsi que leurs activités régissent
le comportement rhéologique global de l’écoulement des matériaux cimentaires.
Les tests empiriques conventionnels ne suffisent plus pour certains cas à bien
caractériser le comportement lors de l'écoulement et de la mise en place du béton frais. Le
développement de nouveaux appareils basés sur une approche plus fondamentale et
Chapitre 01: Notions de base sur la rhéologie des matériaux cimentaires 19
rhéologique donne des résultats plus adéquats et reflète bien l’aptitude physique du
matériau à se déplacer sous son propre poids.
dF
(1.1)
dS
Où:
dF : projection de la force de frottement tangentielle.
dS : surface élémentaire d'une couche cisaillée.
Surface mobile
Figure 1.2. Schéma de la vitesse de cisaillement
dz
Surface fixe
dx
d d dx d dx dv
(1.3)
dt dt dz dz dt dz
Généralement, les coulis de ciment, les mortiers et les bétons ont approximativement
le comportement d’un fluide Binghamien, avec un seuil de cisaillement , et une viscosité
µ [7].
b) Fluide rhéofluidifiant :
Le fluide rhéofluidifiant, appelé pseudo-plastique, est représenté par un
rhéogramme dont la concavité est tournée vers le bas. Pour ces fluides la viscosité décroît
lorsque le cisaillement augmente. Ainsi, le liquide devient moins visqueux et donc plus
fluide lorsque le cisaillement augmente (figure 1.4).
c) Fluide rhéoépaississant :
Le fluide rhéopaississant, appelé dilatant, est représenté par un rhéogramme dont la
concavité est tournée vers le haut. Ainsi, le liquide devient plus visqueux et donc plus
épais lorsque le cisaillement augmente (figure 1.4).
Contrainte de cisaillement (Pa)
Fluide rhéofluidifiant
Fluide Binghamien
Fluide rhéoépaississant
Fluide Newtonien
Newton (1687)
Bingham (1922) 0
Ostwald(1925) A n
Von-berg 0 b sinh 1 ( / c)
Sisko a b c
Robertson-Sttif A( B) c
Eyring a sinh(b )
τ : contrainte de cisaillement [Pa]
µ : viscosité [Pa.s ]
: le taux de cisaillement [1/s]
1.4.3. Thixotropie
La thixotropie est caractérisée par une diminution réversible de la viscosité
apparente lors d'une sollicitation à vitesse constante. Cette propriété est généralement
caractéristique des suspensions floculées. Elle est liée à la destruction progressive des flocs
sous cisaillement. Les rhéogrammes de telles suspensions présentent une boucle
d'hystérésis, c'est à dire que la courbe de montée en cisaillement ne coïncide pas avec la
courbe de descente (figure 1.5) [7].
Dans le cas des matériaux cimentaires, on a une suspension que l’on peut assimiler
généralement à un corps de Bingham. Bien que plusieurs études du comportement
rhéologique des matériaux cimentaires aient été effectuées, il est encore difficile de donner
une définition exacte des propriétés de ces derniers à cause de la multitude des facteurs qui
influencent ce comportement rhéologique [10].
Chapitre 01: Notions de base sur la rhéologie des matériaux cimentaires 25
Le MK2, plus connu sous le nom de "two-point test" ou appareil de Tattersall, il est
conçu pour les bétons de grandes maniabilités (affaissements supérieurs à 75 mm au cône
d’Abrams). L’agitateur de forme cylindrique est garni de pales de forme hélicoïdale
ininterrompue. Cette configuration permet de créer un mouvement ascendant pour lutter
efficacement contre la tendance naturelle du béton à la sédimentation. La cuve est
également munie de pales parallèles à son axe pour éviter le glissement aux parois. Le
béton dans la cuve est cisaillé de manière concentrique. Malgré les imperfections et sa
taille gigantesque comparée aux nouveaux rhéomètres, "le plus ancien" et "le plus célèbre"
two–point test reste l’un des appareils les plus utilisés en laboratoire.
Le MK3 est utilisé pour les bétons de faibles maniabilités (affaissements inférieurs
à 50 mm). L’agitateur en forme de H (figure 1.6) effectue lors des essais un mouvement
planétaire. Ce mouvement permet de conserver l’échantillon homogène lors des essais.
Figure .1.6: Rhéomètre Two-point-test [12]. Figure 1.7 : Rhéomètre à béton IBB [13]
engendre une localisation et une migration importante. La quantité de béton à fabriquer est
importante pour effectuer un essai.
Figure 1.11 : Valeurs de viscosités plastiques et seuils de cisaillement identifiés sur des
bétons et mortiers étudiés avec différents appareils [17].
Chapitre 01: Notions de base sur la rhéologie des matériaux cimentaires 30
Ces études ont conclu que les viscosités plastiques et les seuils de cisaillement
varient fortement selon le rhéomètre utilisé. Néanmoins, les résultats suivent globalement
la même variation et tous les rhéomètres ont donné le même classement des bétons vis-à-
vis de leur viscosité plastique. Toutefois, les valeurs absolues des paramètres rhéologiques
peuvent varier d'un facteur supérieur à 2.
Tableau 1.4 : Ordres de grandeur des paramètres rhéologiques pour différents types de
Matériau
Paramètres Pâte Mortier BAP Béton fluide Béton
ordinaire
Seuil de cisaillement (Pa) 10-100 80-100 50-200 100-400 500-2000
Viscosité plastique µ (Pa.s) 0,01-1 1-3 20-100 20-100 50-100
Figure 1.12 : Effet du rapport E/C sur les paramètres rhéologiques des bétons [20]
additions ultrafines sur les propriétés rhéologiques des pâtes de ciment et constatent que le
seuil de cisaillement augmente avec la quantité d’addition ultrafine incorporée tandis que
la viscosité de la pâte varie avec la nature et la quantité d’addition. Lorsque le taux de
substitution du ciment par des additions de fumée de silice, cendres volantes ou calcaires
est inférieur à 15%, la viscosité de la pâte est remarquablement réduite. Ceci n’a pas été
noté pour les additions de laitier.
La figure 1.14 montre que le seuil de cisaillement de deux pâtes différentes après 5
et 60 minutes. On constate qu'à 5 minutes ces pâtes présentent un même comportement
(Binghamien). Après 60 minutes la courbe du ciment (C) se différencie complètement de
celle du quartz (S). Le seuil de cisaillement ciment (C) a augmenté. Il a fallu briser des
liaisons chimiques pour atteindre ensuite un comportement Binghamien par contre la
courbe du quartz (S) reste identique et n’est pas affectée par le temps [26].
0,3
80
0,2
40
0,1
0 0
5 10 15 20 25 30 35 5 10 15 20 25 30 35
Température [°C ] Température [°C ]
Figure 1.15 : Variation du seuil ’écoulement Figure 1.16 : Coefficient de viscosité relative en
en fonction de la température pour fonction de la température et le dosage en
différentes pâtes de ciments [27]. superplastifiant [27].
1.9.3. Evaporation
L’évaporation intervient surtout dans les suspensions lors d’essais comportant une
surface libre. Ceci pourrait se traduire par une diminution de la viscosité apparente
mesurée. Ce phénomène est d’autant plus important que le rapport des surfaces libres sur le
volume du matériau étudié est grand [29].
0
R02 3 V0 0
g
Avec
τ0 : le seuil de cisaillement [Pa]
A : l’affaissement du béton [mm]
Etal : l’étalement des BAP et MAP [mm]
ρ : la densité du béton
ρg : la gravité spécifique
Chapitre 01: Notions de base sur la rhéologie des matériaux cimentaires 37
0 exp (
) )
Mooney(1951) Suspension
1 max
Krieger et 0 (1 ) max Suspension
Dougherty(1959) max
Thomas (1965) 0 (1 2,5 10,05 2 0,00273e16,6 ) Suspension
max 2
Stedman et al. (1990) 0 (1 0,75 ) Suspension
1 max
Ferraris et de Mortier et
0 exp 26,75 0,7448
Larrard (1998) Béton
2
Sp Mortier et
Sedran (1999) log 7,14 3,15 0,8091
max Sp
béton autonivelant
Avec
: la viscosité de suspension max : la concentration maximale
de solide
0 : la viscosité de l’eau à 20°C : la concentration maximale de
l’unité structurelle.
: le coefficient de viscosité S p : la teneur en superplastifiant
intrinsèque (2,5 pour les sphères)
: la concentration volumique de S p : la teneur en saturation de
solide superplastifiant.
1.11. Conclusion
L’étude du comportement rhéologique des matériaux cimentaires occupe un intérêt
particulier pour la mise en œuvre du béton. La mesure des paramètres rhéologiques doit
intégrer les nouvelles composantes du béton telles que les adjuvants organiques et les
additions minérales. De plus, il faut tenir compte des paramètres externes relatifs au type
d’appareillage utilisé, type de climat et le décalage entre la mise en eau et le coulage. Le
prochain chapitre regroupe les facteurs importants régissant le comportement rhéologique
du béton en présentant les résultats les plus remarquables dans ce domaine.
Chapitre 02
Rhéologie des matériaux cimentaires
en présence des diverses additions
Chapitre 02: Rhéologie des matériaux cimentaires en présence des diverses additions 39
2.1. Introduction
Le développement récent dans le domaine de la technologie du béton montre que
l’incorporation conjuguée d’additions organiques et d’additions minérales fines et
ultrafines conduit, généralement, à la réduction de la quantité d’eau nécessaire au gâchage
et à l’augmentation conséquente de la compacité du matériau. Ainsi, des améliorations très
significatives des performances mécaniques, physiques et de durabilité caractérisent ce
nouveau béton.
diminuant le rapport E/C. Les superplastifiants sont présentés en quatre groupes classés en
deux catégories selon la nature du groupement anionique. La première catégorie des
polymères est composée des polymères contenant des fonctions sulfonate (—SO3-) et la
deuxième catégorie est munie de fonctions carboxylate (—COO-) [32].
Figure 2.1 : Structure chimique des Figure 2.2 : Structure chimique des
Lignosulfonates modifiés LSM polynaphtalènes sulfonates PNS
Chapitre 02: Rhéologie des matériaux cimentaires en présence des diverses additions 41
Figure 2.3 : Structure chimique des Figure 2.4 : Structure chimique des
polymélamines sulfonates PMS polycarboxylates PC
Figure 2.6 : Isothermes d’adsorption d’un superplastifiant de type PNS sur les phases
pures de ciment, eau/solide = 0,5 [38].
Chapitre 02: Rhéologie des matériaux cimentaires en présence des diverses additions 43
Il a été constaté que la viscosité des pâtes de ciment augmente sensiblement dans le
ciment ayant un faible rapport de C3S/C2S ou de C3A/C4AF, surtout lorsqu’un
superplastifiant de type PNS est employé [37]. Cette étude montre que la teneur en C 3A et
la finesse de ciment sont les facteurs les plus influents sur le comportement rhéologiques
des pâtes de ciments. Plus la teneur en C3A et la finesse de ciment sont élevées, plus l'effet
de fluidification du superplastifiant diminue [39]. Ces résultats ont été confirmés par
Boragafio et al. [40] en comparant les propriétés rhéologiques de trois types de ciment d'où
l'effet de fluidification diminue lorsque le rapport C3A/CaSO4 augmente. De plus, l’action
des superplastifiants devient plus importante lorsque la taille des particules de ciment est
inférieure à 10 µm [41]. Cet effet sur les particules fines a également été étudié par Nawa
et al. [36] où la viscosité des pâtes de ciment accrue avec la fraction fine (≤ 10 um) de
ciment. Cela est dû à l’augmentation du montant de superplastifiant adsorbé lorsque la
finesse du ciment augmente.
Figure 2.7 : Potentiel zêta des particules de ciment en présence de superplastifiant [43].
Chapitre 02: Rhéologie des matériaux cimentaires en présence des diverses additions 44
Plusieurs résultats de recherche [42, 44] ont confirmé l’effet des forces répulsives
électrostatiques induites par le superplastifiant sur la fluidité des pâtes. Il a été montré que
l'addition du superplastifiant de PNS augmente le potentiel négatif zêta des particules de
ciment causant ainsi des forces répulsives plus importantes entre les particules. Les
polymères de grand poids moléculaire mènent à courte portée des forces répulsives, tandis
que les polymères de faible poids moléculaire exhibent habituellement une faible réduction
de l'eau et une baisse fluidité de la pâte. D’après Collepardi et al. [44], plus le dosage du
PNS est élevé plus le montant de PNS adsorbé sur les particules de ciment est élevé, et plus
la fluidité des pâtes de ciment est importante. Ce phénomène est basé sur le fait que
l'adsorption de PNS peut transmettre une charge électrique négative sur la surface des
particules de ciment. La figure 2.8 illustre une répulsion électrostatique entre trois grains
de ciment [45].
barrières physiques entre les particules pour empêcher la coagulation. Une augmentation
de l'épaisseur de la couche adsorbée et de la densité des chaînes des polymères améliore la
dispersion. Ainsi, les polymères de grande masse moléculaire accentuent la répulsion
stérique.
Les forces répulsives stériques induites par des molécules de superplastifiant sont
également importantes comme mécanisme de dispersion [47]. Plus récemment,
l'importance relative des effets électrostatiques et stériques a été considérée dans la
répulsion de particule-particule par Uchikawa et al. [48]. Leurs conclusions sont que les
forces électrostatiques jouent un rôle important dans le mécanisme de dispersion pour des
superplastifiants de type PNS et PMS tandis que les forces stériques sont critiques pour un
superplastifiant de type PC.
outre, plus le poids moléculaire du PNS est élevé, plus la dimension des cristaux est petite
[49]. De même, la chaleur d’hydratation initiale diminue avec la présence de PNS à faible
poids moléculaire, alors que les travaux de Jolicooeur et al. [50] prouvent que la chaleur
d’hydratation initiale n'est pas modifiée par l'addition d'un PNS ayant un poids moléculaire
plus que 100 kilodalton.
Des résultats de recherche ont montré que le superplastifiant de type sulphonates a
la capacité à s’intercaler dans les phases du monosulfo-aluminate AFm du ciment pur [51].
La couche du AFm formée autour du ciment augmente la surface que doit recouvrir le
superplastifiant pour disperser les grains ce qui engendre une augmentation du dosage en
superplastifiant [52]. De même, des phases lamellaires intercalées par des polymères de
type PC sont observables au microscope électronique à transmission, et que des distances
basales de 2 à 4 nm sont mesurées par DRX, en fonction de la longueur des greffons [53].
L'examen de la littérature laisse apparaître des points de vue différents sur l'effet
des superplastifiants sur l'hydratation du C3A. En effet, si l'ensemble des chercheurs sont
d'accord sur le fait que les superplastifiants modifient la morphologie des hydrates et de
l'ettringite en particulier [60,61], en revanche, les opinions divergent concernant l'effet des
superplastifiants sur la cinétique d'hydratation. Sakai [62] et Simard [63] affirment ainsi
que les superplastifiants de type PNS ou PC entraînent une diminution de la vitesse de
formation de l'ettringite liée à leur forte adsorption à la surface des grains de ciment. Alors
que Odler et al. [64] affirment une accélération de la vitesse de formation d'ettringite en
présence de PNS. D’autre part, Collepardi [65] observe que la présence de PNS ne modifie
pas la cinétique d'hydratation du C3A. L’incorporation des superplastifiants aux produits
initiaux d'hydratation a un effet négatif sur leur réactivité, car la moindre présence de
superplastifiant peut modifier la cinétique d’hydratation. D'ailleurs, de divers
superplastifiants se sont avérés être différemment adsorbés par le même ciment [66].
adsorption par les premiers hydrates de la phase d'aluminate. L'effet d'addition retardée
suppose que le mélange est adsorbé à un moindre degré quand on l'ajoute quelques minutes
après le malaxage, de sorte qu'il y ait assez de mélange laissé dans la solution pour
favoriser la dispersion des phases de silicate et pour abaisser la viscosité des pâtes de
ciment [68]. La figure 2.10 montre des résultats d’essai d’affaissement où l'introduction de
superplastifiant a été divisée en deux parties; une moitié lors du contact avec de l’eau de
gâchage et l’autre moitie quelques minutes après le malaxage. Les résultats obtenus
montrent que la fluidité initiale a été considérablement augmentée, et que la perte de
fluidité a été beaucoup réduite lorsque la deuxième moitié du superplastifiant a été ajoutée
3 minutes après le début du malaxage. L’étude de l’influence du temps d’introduction des
superplastifiants sur les propriétés rhéologique des pâtes de ciment montre que les
superplastifiants à base de naphtalène et de mélamine augmentent les propriétés
rhéologiques des pâtes de ciment à court et à long termes. La réduction du seuil de
cisaillement et de la viscosité plastique dépend de la composition du ciment et du temps
d’introduction du superplastifiant dont le temps optimal était de 10 à 15 min après le début
du malaxage [55].
25
0
44 min
min
20
33 min
min
0
Fluidité (cm2)
15 22 min
min
0
10
0 immédiateme
immédiateme
5 nt
nt
0
0
0 2 4 6 8 10
0 0 0 0 0
Temps (min)
Figure 2.10 :Variation de la fluidité d’un coulis pour plusieurs modes d’introduction [67].
τ0 (Pa) μ (Pa.s)
1600 160
a) seuil de cisaillement
1200 120
800 80 b) viscosité
400 40
SP/C (%) SP/C (%)
0 0
0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8
Figure 2.12 : Effet du dosage en superplastifiant sur les paramètres rhéologiques [74].
Dans une autre étude [78], il a été montré, après avoir malaxé avec l’eau de
gâchage, que le seuil de cisaillement de la pâte de ciment contenant du AS
(aminosulfonique) est le plus faible et augmente dans l'ordre avec l’utilisation du PNS, PC,
et de LS. Cependant la viscosité plastique des pâtes de ciment avec le PNS et le LS est plus
élevée que celle du PC et de l’AS. Lachemi et al. ainsi que Khayat [79,80] ont étudié
l’effet de plusieurs agents viscosants et épaississants (polysaccharides d’origine
microbienne tels que la gomme welan, copolymères à base d’acrylique.) sur les propriétés
Chapitre 02: Rhéologie des matériaux cimentaires en présence des diverses additions 51
rhéologiques des mortiers. Cette catégorie d’adjuvants augmente la viscosité apparente des
matériaux car, selon les auteurs, ils diminuent la ségrégation entre les différents composés
du mortier.
Figure 2.13 : Effet du type de superplastifiant sur le seuil de cisaillement des pâtes de
ciment [82].
Par la suite, plusieurs études ont conclu que les fillers calcaires ont une action bénéfique
sur la maniabilité des liants hydrauliques, ainsi que sur les propriétés mécaniques des
bétons.
En 1960, le Code Espagnol permit l’introduction de plus de 10% de filler pour des
classes faibles de ciment. Puis en 1975, le code fut révisé pour permettre d’incorporer
jusqu’à 35% de calcaire. En 1979, une nouvelle Norme Française a permis d’utiliser
jusqu’à 35% de laitier, des cendres volantes, de calcaire et de pouzzolane naturelle pour un
ciment composé nommé CPJ. En plus, l’introduction de quatre classes de ciments a
encouragé l’utilisation du ciment au calcaire pour contrôler les classes inférieures tout en
assurant une rhéologie satisfaisante. Dés les années 90, plusieurs pays européens révisaient
leurs normes et permettaient l’introduction du calcaire en cimenterie comme le BS 7583 en
1992. En 2000, la Norme Européenne EN 197-1 définit quatre types de ciment au calcaire
parmi 27 ciments normalisés, ce qui favorise la production de ce type de ciment qui s’élève
à 40 millions de tonnes représentant 24% de la production européenne.
Il fut admis que ces fillers avaient principalement un effet physique de comblement
de vide et d’amélioration de la porosité. De nos jours, des travaux [82,83] laissent entrevoir
une autre efficacité provenant de réactions superficielles entre les grains de calcite et le
ciment, d’où on peut tirer les constatations suivantes :
Le calcaire réagit avec les aluminates du ciment pour former des carboaluminates
de calcium hydratés [83].
L’ion CO3- peut se substituer aux ions SO4- dans les sulfates hydratés [82,83].
Le calcaire finement broyé accélère l’hydratation du ciment et plus particulièrement
celle de son composé principal; le silicate tricalcique [83,84].
Le ciment au calcaire possède une demande en eau moins importante que celle des
autres ciments pouzzolaniques [83,85].
(1892) puis aux USA (1896) [86]. Cependant, son utilisation a rencontré des difficultés à
cause des faibles résistances engendrées. Progressivement, cette inquiétude a disparu grâce
à une optimisation entre les propriétés chimiques, le taux de verre et l’activité, ce qui a
rendu le ciment au laitier très répandu aujourd’hui. Son utilisation en cimenterie s’est
étendue à travers le monde à cause de ses performances mécaniques, de son économie et de
sa valeur écologique.
d’autres alliages. La fumée de silice se combine avec l’oxygène de l’air pour donner de
l’oxyde de silicium SiO2 en quantité prédominante (> 90%). La taille fine de ses particules
permet d’étendre la granulométrie de l’ensemble du squelette granulaire du ciment en
comblant les vides et en augmentant la compacité. De plus, sa structure amorphe permet de
déclencher une réaction pouzzolanique par la consommation de la chaux et la création de
nouveaux hydrates.
La fumée de silice a été introduite dans le ciment par les Norvégiens; en 1952
Bernhart [88] mettait en évidence l’amélioration des résistances mécaniques apportées par
cette addition. La première utilisation de la fumée de silice dans le béton de construction a
eu lieu en 1971 à la fonderie de Fiskaa en Norvège [89]. Depuis 1979, les ciments Islandais
renferment de 6 à 7 % de fumée de silice. Au Canada, les ciments produits par Several
Canadian Cement Companies contiennent prés de 7 à 8 % de fumée de silice [88].
Aujourd’hui cet ajout est très répandu dans le monde par son incorporation lors de la
confection des nouveaux bétons où ses performances apportées ne sont plus à discuter.
expliqué par la forme sphérique des particules qui facilitent l’empilement granulaire et
réduisent les frictions inter-particulaires [99]. La forme sphérique réduit aussi le rapport de
la surface par le volume des particules, ce qui engendre une demande en eau dans le
mélange, plus réduite [100]. D’autre part, la combinaison de la fumée de silice avec le
superplastifiant améliore l’ouvrabilité du béton et contribue à la dispersion des grains de
ciment [101]. Buil et al. [102] montre que les fumées de silice de granulométrie plus
étendue sont plus favorables au maintien de la maniabilité des bétons.
Figure 2.17 : Évolution des propriétés rhéologiques des BAP en fonction de la surface
spécifique de l'addition minérale [109].
Park et al. [81] ont observé une diminution de la viscosité plastique des pâtes
contenant du laitier de hauts fourneaux de surface spécifique élevée (5962 cm2/g) par
rapport à celle du ciment (3290 cm2/g). Cela a été expliqué par l'apparition de petites
particules sphériques de laitier (taille moyenne 8,07 µm) entre de grosses particules de
ciment (taille moyenne 18,07 µm). De même Atzeni et al. [111] et Wu et Roy [112] ont
constaté que les paramètres rhéologiques, le seuil de cisaillement et la viscosité plastique
peuvent augmenter ou diminuer avec un additif de laitier, cela dépend de la relation entre
la surface spécifique du ciment et du laitier.
En étudiant la contribution des additions minérales aux propriétés physiques,
mécaniques et de durabilité des mortiers, Bessa [113] trouvait que l’effet granulaire des
additions minérales sur les formulations des mortiers non adjuvantés dépend en premier
lieu de la finesse et de la quantité de l’addition introduite (figure 2.18).
Figure 2.18 : Besoin en eau des mortiers CEM II – additions non adjuvantés en fonction
du dosage en additions minérales (CA (Calcite), CP (Calcite Précipitée), QZ (Quartz), SF
(Fumée de Silice)) [113].
Chapitre 02: Rhéologie des matériaux cimentaires en présence des diverses additions 60
Figure 2.19 : Effet de la fumée de silice sur la maniabilité d’un mortier [114].
Tsivilis et al. [115], ajoutent que la distribution des tailles des particules du ciment
au calcaire dépend du dosage en calcaire et de la finesse des grains qui offre une
ouvrabilité satisfaisante. Le clinker adhère mieux au calcaire et la demande en eau diminue
par rapport à celle du ciment Portland. A chaque rapport E/C correspond un dosage
optimum en filler calcaire qui peut assurer un écoulement optimal du mélange cimentaire
[103]. Les auteurs expliquent que les particules fines du filler calcaire améliorent
l’arrangement total des particules dans la matrice, remplissent les vides disponibles entre
les particules du mortier et augmentent la compacité du mélange [103]. Par conséquent la
quantité d’eau qui occupait ces vides est libérée dans la solution interstitielle, ce qui se
traduit par une meilleure fluidité. Chen et al. [116] ont montré que l’action des additions
minérales sur l’ouvrabilité du béton et encore plus marquée par leur distribution granulaire
ou certaine additions minérales comme la fumée de silice possède une distribution
granulaire différente à celle du ciment (figure 2.20.a) qui améliore la compacité de la
matrice cimentaire et réduit le volume des vides (figure 2.20.b). L’amélioration de la
compacité induit une libération de l’eau et diminue l’effet négatif de la finesse de la fumée
de silice sur les paramètres rhéologiques (figure 2.20.c).
Chapitre 02: Rhéologie des matériaux cimentaires en présence des diverses additions 61
c) viscosité
Figure 2.20 Effet de la distribution granulaire de la fumée de silice sur la variation de la
viscosité [116].
2.3.2.5. Effet du potentiel Zêta
Il existe plusieurs mécanismes de l’action des additions minérales qui induisent des
modifications rhéologiques dans la pâte du ciment ou du béton. Les avantages de ces
additions sont généralement attribués à la finesse de leurs particules et à l’activité de leurs
surfaces. Cette activité est en relation directe avec le potentiel Zêta des substances qui
présente un intérêt primordial dans l’électrocinétique de la solution et dans la distribution
de charge sur les surfaces des grains. Les travaux de Chu et al. [117] montrent un potentiel
Zêta négatif de la suspension à la fumée de silice avec une valeur absolue croissante avec
le pH de la solution. Cette valeur négative est due à l’adsorption des ions d’hydroxyle par
la surface de la fumée de silice.
Des observations similaires sont constatées dans les travaux de Dahl et Meland
[118] où les pouzzolanes présentent des potentiels négatifs dans l’eau, alors qu’en présence
de chaux (pH=11.6), les cendres volantes changent de polarités et la fumée de silice trouve
son potentiel réduit et s’approchant de zéro; ce qui conduit à une coagulation des grains.
Chapitre 02: Rhéologie des matériaux cimentaires en présence des diverses additions 62
Nagele [119] observe que le potentiel Zêta d’un ciment au laitier est souvent plus
négatif que celui d’un ciment ordinaire à cause de sa cinétique d’hydratation différente
(figure2.21). Les ciments résistants aux sulfates ayant un taux faible en C 3A ou un
pourcentage élevé de laitier ont un potentiel Zêta 3 à 4 mV plus négatif que celui du ciment
Portland ordinaire. Le laitier des hauts fourneaux diminue le potentiel Zêta du ciment
tandis que celui des cendres volantes est affecté systématiquement par sa surface
spécifique ; une grande surface spécifique des cendres volantes engendre une élévation du
potentiel Zêta. Wu et Roy [112] observent une amélioration remarquable de la rhéologie de
la pâte de ciment contenant 50% de laitier par rapport à celle de la pâte du ciment
ordinaire. Ceci est imputé aux valeurs négatives du potentiel Zêta du laitier qui provoque
une plus grande surface négative des particules des grains de la suspension en créant ainsi
une meilleure dispersion.
Figure 2.21 : Potentiel zêta du ciment Portland, ciment au laitier de haut fourneau
et des cendres volantes en fonction de la concentration en sel [119].
Carlsward et al. [122], constatent que la fumée de silice ne modifie pas la viscosité par
rapport à la rhéologie d'un mélange de référence. Dans le même sens, Ferraris et al. [120],
montrent que l'utilisation de la fumée de silice augmente la demande en eau et en
superplastifiant que ce soit pour des pâtes de ciment ou bien pour des bétons. Selon les
résultats d’Aitcin et al. [70], la viscosité augmente rapidement en fonction du dosage en
fumée de silice sans l’utilisation de superplastifiant. Park et al. [81] ont montré, en étudiant
les propriétés rhéologiques des matériaux cimentaires contenant des additions minérales en
utilisant le rhéomètre, que dans les mélanges ciment-additions de fumée de silice, le seuil
de cisaillement et la viscosité plastique augmentent en fonction de l’augmentation du taux
de substitution du ciment par l’addition (figure 2.22).
c) Cendres volantes
Figure 2.22 : Effets du type de l’addition minérale sur les propriétés rhéologiques des
pâtes de ciment [81].
Chapitre 02: Rhéologie des matériaux cimentaires en présence des diverses additions 64
Le filler calcaire semble avoir une faible influence sur la demande en eau, et peut
conduire à une légère diminution de la viscosité du mélange cimentaire [123,124]. Ceci
peut justifier l’utilisation de cette addition à des dosages élevés dans la formulation des
bétons (BAP et BHP). Cependant, plusieurs auteurs ont remarqué que, pour un dosage
constant en ciment (ou un rapport E/C constant), l’ajout du filler calcaire contribue à
diminuer la viscosité d’une pâte de ciment (malgré l’augmentation de la concentration
volumique en solides), avant de provoquer une augmentation de la viscosité lorsque son
dosage dépasse une certaine valeur critique, qui dépend du rapport E/C [23,103].
Sur une étude de l’effet des additions ultrafines sur les propriétés rhéologiques des
pâtes de ciment, Zhang et Han [23] ont conclu que le seuil de cisaillement augmentait avec
la quantité d’addition ultrafine incorporée, mais la viscosité de la pâte variait avec la nature
et la quantité d’addition.
Tableau 2.1 : Propriétés du béton autoplaçants en présence des fillers calcaires [126]
Affaissement Etalement V funnel Boite en L Boite en U
% de LP Essais
(mm) (sec) (sec) (h2/h1) (mm)
0 RM 630 3.47 7.6 0.68 12
5 M1 637 4.1 8.4 0.74 16
10 M2 651 4.27 9.2 0.79 21
15 M3 665 4.43 10.5 0.85 24
20 M4 674 4.57 11.3 0.92 28
25 M5 585 5.4 13.5 1.2 33
30 M6 576 6.15 14.7 1.6 37
RL - 600-800 2-5 6 -12 0.8-1 0-30
Plusieurs recherches ont été conduites pour modifier les propriétés rhéologiques et
mécaniques en utilisant les particules fines du laitier. Il a été constaté que cet ajout
augmente l’étalement de la pâte fraîche et densifie la microstructure due à son activité
hydraulique latente [81]. La demande en eau des ciments au laitier est plus faible que celle
des ciments purs due au retardement de l’hydratation du laitier. L’addition d’un laitier
moins réactif que le ciment réduit la quantité d’ettringite formée au jeune âge d’hydratation
causant ainsi une amélioration de l’ouvrabilité du mortier [128]. Shafigh et al. [129] ont
conclu que le niveau optimal de substitution du laitier pour atteindre une maniabilité
maximale, pour un béton léger, se situe entre 20 et 30%.
300
250
Affaissement (mm)
200
100
0 10 20 30 40 50
Taux de substitution (%)
Les résultats conduits sur les BAP frais, en utilisant l’essai de slump flow, J-Ring et
L-Box, montrent que l’ajout de fillers ayant une grande surface de Blaine améliore la
fluidité du BAP. De même, il apparaît que la finesse des fillers influe sur la demande en
superplastifiant de façon significative. Une étude expérimentale fut réalisée par Saada et al.
[134] où des ciments de finesse variable ont été recomposés en mélangeant en proportions
Chapitre 02: Rhéologie des matériaux cimentaires en présence des diverses additions 68
variables un ciment Portland à des fillers calcaires ou siliceux. Les résultats, illustrés sur la
figure 2.25, montrent que le seuil de cisaillement, mesuré pour plusieurs surfaces
spécifiques et différents superplastifiants, augmente avec la finesse et que l’efficacité de
l’adjuvant dépend de la nature du filler [135].
Pa
E/C=0.275
naphtalène
600 E/C=0.325 sans
fluidifiant
400
E/C=0.325
mélamine
200
Figure 2.25 : Influence de la surface spécifique du ciment sur le seuil de cisaillement [135]
Bien que la zéolite provoque une augmentation des propriétés rhéologiques des
mortiers, l’ajout d’un superplastifiant demeure nécessaire pour réduire la valeur du seuil de
cisaillement et la viscosité plastique comme illustré sur les travaux de Şahmaran et al. [95]
représentés sur la figure 2.27. Les caractéristiques des pâtes de ciment Portland contenant
différentes quantités de pouzzolanes naturelles ont été étudiées par Colak [138] où la
Chapitre 02: Rhéologie des matériaux cimentaires en présence des diverses additions 69
substitution du ciment par la pouzzolane engendre une augmentation du besoin en eau des
pâtes de ciment à maniabilité constante. L’addition de 1% de SP à base de naphtalène
entraîne une réduction significative du rapport eau/ (ciment+pouzzolane).
Figure 2.26 : L'influence du laitier à haut fourneau et les fractions fine dans le ciment
(C1) sur la viscosité plastique des pâtes avec et sans superplastifiant [137].
Figure 2.27 : Effet de la zéolite sur le seuil de cisaillement et la viscosité plastique des
coulis en présence du superplastifiant [95]
2.6. Conclusion
De nos jours, il est impossible de confectionner un béton spécial (BHP, BAP,
BAN) sans l’introduction de produits additifs conduisant à améliorer certaines de ses
propriétés. Les additions organiques et minérales disponibles doivent être caractérisées et
sélectionnées pour apporter leurs contributions sur l’amélioration des propriétés
rhéologiques, mécaniques ou de durabilité. Certaines additions minérales sont utilisées par
certaines cimenteries en Algérie et certains superplastifiants sont déjà commercialisés, ce
qui conduit à lancer une étude expérimentale pour déterminer les effets de ces produits sur
les paramètres rhéologiques des matériaux cimentaires.
Chapitre 03
3.1. Introduction
Le but de ce travail est d’étudier les propriétés rhéologiques des matériaux
cimentaires à base des additions minérales et des adjuvants fluidifiants afin de contribuer à
dégager des règles de formulation des bétons utilisés pour la réalisation des ouvrages sur
des bases rationnelles. L’enjeu économique visé par cette recherche est également
important ; l’utilisation des additions minérales dans le mortier a pour objectif de valoriser
une catégorie de matériaux naturels ou sous-produits industriels disponibles. De ce fait, les
additions minérales choisies pour l’étude sont courantes, de faible coût, et sont déjà
utilisées comme ajouts au ciment composé CEM II dans différentes cimenteries ou comme
additifs sur chantier. Il s’agit des additions calcaires, de pouzzolanes naturelles, de laitier
granulé des hauts fourneaux et de la fumée de silice. Ces additions sont différentes par
leurs natures minéralogiques, chimiques et morphologiques
physiques et chimiques engendrés par les additions minérales sur la matrice cimentaire à
l’état frais et comparer les résultats obtenus avec les travaux antérieurs.
Quatre additions minérales différentes par leurs natures minéralogiques,
morphologiques et chimiques ont été utilisées dans cette étude ; une addition calcaire (LP),
une addition de laitier (BFS), une addition de pouzzolane naturelle (NP) et une addition de
fumée de silice (SF). La figure 3.1 présente les courbes granulométriques des matériaux
utilisés obtenues par granulométrie laser.
Dans cette étude, les additions calcaires sont obtenues par broyage d’un gisement
naturel de calcite cristallisée à plus de 99 %, provenant d’un gisement de calcaire situé à
Oued Sly wilaya de Chlef à l’Ouest de l’Algérie. Le tableau 3.2 illustre quelques
caractéristiques de ce produit.
COMPOSITION CHIMIQUE
Si O2 Al2 O3 Fe2 O3 Ca O Mg O Na2 O K2 O S O3 PAF total
42.20 5.85 1.90 42.20 4.72 0.12 0.43 1.54 0.80 99.76
CARACTERISTIQUES PHYSICO-MECANIQUES
CARACTERISTIQUES PHYSICO-MECANIQUES
3.2.3. Superplastifiant
Pour la présente étude, deux types de superplastifiants ont été utilisés, conforme à
la norme EN 206 1. Ils sont fournis par l’entreprise BASF (France) et commercialisés
sous les noms GLYNUM SKY (456) à base de polycarboxylate noté PC et le
POZZOLITH (390) N à base de Lignosulfonate noté LS. Le tableau 3.6 présente quelques
caractéristiques de ces produits.
Tableau 3.6 : Caractéristiques physico-chimiques des superplastifiants
Superplastifiant PC LS
Teneur en extrait sec 20% 39%
Forme liquide liquide
Couleur brun brun
PH 7 9.5
3
Masse volumique 1,05 g/cm 1,21 g/cm3
Dosage recommandé 0,2% à 3,0% 0,3% à 1,2%
-1
Masse molaire 1000-2000 g.mol 12000-15000 g.mol-1
Nature chimique polycarboxylate Lignosulfonate
3.2.4. Sable
Dans ce travail on a utilisé un sable normalisé, conforme à la norme NF P 15-403,
[139] qui est un sable naturel, siliceux notamment dans ses fractions les plus fines. Ce
sable est propre avec des grains généralement isométriques et arrondis. Il est séché et criblé
offrant ainsi toutes les garanties de qualité et de régularité. Il est contrôlé par le laboratoire
d’essais des matériaux de la ville de paris (L.E.M.V.P) et confectionné dans des sacs en
plastique de poids net égal à 1350 ± 5gr. La figure 3.2 illustre la courbe granulométrique
donnant la répartition des différentes tailles des grains de ce sable.
Chapitre 03 : Matériaux et méthodes d’essais 76
100
90
Sable utilisé
80
Tamisat % 70
60
50
40
30
20
10
0
0,01 0,1 1 10
Dimension des grains (mm)
différents mortiers pour les deux types de superplastifiants sur lesquels des mesures ont été
effectuées.
Tableau.3.7 : Compositions des différents mortiers avec le superplastifiant (PC).
Sable Eau Ciment LP BFS NP SF Superplastifiant
Mortier E/C
(g) (g) (g) (g) (g) (g) (g) PC (%)
Témoin 630 0 0 0 0 0
M1 567 63 0 0 0 0
M2 504 126 0 0 0 0
M3 441 189 0 0 0 0
M4 630 0 0 0 0 0.2
M5 567 63 0 0 0 0.2
M6 504 126 0 0 0 0.2
M7 441 189 0 0 0 0.2
M8 630 0 0 0 0 0.4
M9 567 63 0 0 0 0.4
M10 504 126 0 0 0 0.4
M11 441 189 0 0 0 0.4
M12 567 0 63 0 0 0
M13 504 0 126 0 0 0
M14 441 0 189 0 0 0
M15 567 0 63 0 0 0.2
M16 504 0 126 0 0 0.2
M17 441 0 189 0 0 0.2
M18 567 0 63 0 0 0.4
M19 0.55 1890 350 504 0 126 0 0 0.4
M20 441 0 189 0 0 0.4
M21 567 0 0 63 0
M22 504 0 0 126 0 0
M23 441 0 0 189 0 0
M24 567 0 0 63 0 0.2
M25 504 0 0 126 0 0.2
M26 441 0 0 189 0 0.2
M27 567 0 0 63 0 0.4
M28 504 0 0 126 0 0.4
M29 441 0 0 189 0 0.4
M30 567 0 0 0 63 0
M31 504 0 0 0 126 0
M32 441 0 0 0 189 0
M33 567 0 0 0 63 0.2
M34 504 0 0 0 126 0.2
M35 441 0 0 0 189 0.2
M36 567 0 0 0 63 0.4
M37 504 0 0 0 126 0.4
M38 441 0 0 0 189 0.4
Chapitre 03 : Matériaux et méthodes d’essais 78
c) Croisillon. d) Récipient.
Figure 3.5 : Dispositif du rhéomètre utilisé
Chapitre 03 : Matériaux et méthodes d’essais 81
2. Ajouter les 2/3 de l’eau de gâchage et malaxer pendant 1 min à vitesse lente.
Vitesse Vitesse
Malaxeur Vitesse lente
Lente Rapide
250
Vitesse de rotation (tr/min)
200
150
100
50
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Temps (s)
a) Colonne 1 :
b) Colonne 2 :
c) Colonne 3 :
Les moments Mvide enregistrés par le rhéomètre sont représentés sur la colonne 3.
Ils correspondent aux couples à imposer pour maintenir les vitesses en phase de palier
lorsque le récipient est vide.
Chapitre 03 : Matériaux et méthodes d’essais 85
d) Colonne 4 :
Les moments totaux Mplein enregistrés par le rhéomètre sont représentés sur la
colonne 4. Ils correspondent aux couples à imposer pour maintenir les vitesses en phase de
palier lorsque le récipient est rempli de mortier.
e) Colonne 5 :
Dans cette colonne sont calculés les moments finaux. Ils s’obtiennent par la
différence entre les moments à l’état plein et les moments à l’état vide pour chaque palier
de vitesse.
f) Colonne 6 :
0,09
0,08
0,07
Moment final N.m.
0,06
0,05
0,04
0,03
0,01
R2 = 0,9775
0,00
0 5 10 15 20 25 30
Vitesse (rad/s)
d’écoulement dans l’entrefer. Ainsi, la vitesse de cisaillement s’exprime par l’équation 3.2
lorsque le mortier est partiellement cisaillé comme le montre la figure 3.10.a et dont les
résultats trouvés sont présentés sur la colonne 7.
1 2M (3.2)
M
h) Colonne 8 :
Lorsque le mortier est totalement cisaillé, comme illustré sur la figure 3.10.b,
l’expression de la vitesse de cisaillement est donnée par l’équation 3.3. Les valeurs
trouvées pour chaque vitesse de rotation sont récapitulées dans la colonne 8.
M M
2 2 M M (3.3)
R1 2 R
1 ln 1
R 2
R2
2
i) Colonne 9 :
max 1 ; 2 (3.4)
Chapitre 03 : Matériaux et méthodes d’essais 87
j) Colonne 10 :
Ml
(3.5)
2 R2 h
j) Colonne 11 :
moy
1
i i1 (3.6)
2
227 23.77 0.165 0.232 0.067 0.069 86.29 87.10 87.10 175.79 182.19
197 20.63 0.156 0.217 0.061 0.064 80.01 78.73 80.01 162.99 169.39
167 17.49 0.146 0.204 0.058 0.059 73.73 70.35 73.73 150.19 156.59
137 14.35 0.137 0.190 0.053 0.054 67.44 61.97 67.44 137.39 143.79
107 11.21 0.125 0.175 0.050 0.049 61.16 53.59 61.16 124.59 130.99
77 8.06 0.113 0.158 0.045 0.044 54.88 45.22 54.88 111.79 118.19
47 4.92 0.098 0.138 0.040 0.039 48.59 36.84 48.59 98.99 105.39
17 1.78 0.086 0.119 0.033 0.034 42.31 28.46 42.31 86.19 92.59
0 0.00 0.000 0.000 0.000 0.031 38.75 23.71 38.75 78.94 82.57
Chapitre 03 : Matériaux et méthodes d’essais 88
La courbe de tendance obtenue à partir des points (i – i) permet d’estimer la
viscosité par la pente de la droite et le seuil de cisaillement du mortier par la contrainte
correspondant à une vitesse nulle. La figure 3.11 présente la corrélation linéaire entre la
contrainte et la vitesse de cisaillement où le seuil prend la valeur de 7.62 Pa et la viscosité
2.01 Ps.s pour le mortier d’étude.
250
Contrainte de cisaillement (Pa) .
200
150
100
50
= 2.01 + 7.62
=7.62 & µ=2.01 & R² = 0.9998
0
0 20 40 60 80 100
8
y = 0,95x
Superplastifiant PC
0
0 2 4 6 8
Viscosité plastique (Pa.s) (2eme essai)
Figure 3.12 : Répétitivité des résultats de la viscosité plastique d’un mortier à la fumée de
silice et du polycarboxylate.
8
Viscosité plastique (Pa.s)(1ere essai).
y = 1,00x
R2 = 0,947
6
Superplastifiant LS
0
0 2 4 6 8
Viscosité plastique (Pa.s) (2eme essai)
Figure 3.13 : Répétitivité des résultats de la viscosité plastique d’un mortier à la fumée de
silice et du lignosulfonâtes.
Chapitre 03 : Matériaux et méthodes d’essais 90
35
y = 1,09x
25
20
15
10
5
Superplastifiant PC
0
0 5 10 15 20 25 30
Seuil de cisaillement (Pa)(2eme essai)
Figure 3.14 : Répétitivité des résultats du seuil de cisaillement d’un mortier à la fumée de
silice et du polycarboxylates.
35
y = 1,08x
Seuil de cisaillement (Pa)(1ere essai) .
30 R2 = 0,949
25
20
15
10
5
Superplastifiant LS
0
0 5 10 15 20 25 30
Seuil de cisaillement (Pa)(2eme essai)
Figure 3.15 : Répétitivité des résultats de la viscosité plastique d’un mortier à la fumée de
silice et du lignosulfonâtes.
Chapitre 03 : Matériaux et méthodes d’essais 91
3.9. Conclusion
Les paramètres rhéologiques des différents mortiers sont mesurés par un rhéomètre
élaboré par l’équipe de recherche « Rhéologie du béton » de l’université de Cergy
Pontoise. Le comportement rhéologique du mortier est testé en variant le dosage et le type
de l’adjuvant organique ainsi que le type et le taux de substitution de l’addition minérale.
Les résultats de ces essais seront présentés dans les chapitres 4 et 5 où une discussion, des
résultats obtenus, sera donnée afin de comprendre la contribution de chaque
superplastifiant sur le comportement rhéologique du mortier et son interaction avec les
différentes additions minérales.
Chapitre 04
4.1. Introduction
L’incorporation des additions minérales et organiques dans la matrice cimentaire
entraîne une modification de la distribution granulaire, l’apparition de nouveaux sites de
nucléation et une nouvelle activité des surfaces des grains. Ceci nécessite le malaxage avec
des superplastifiants qui viennent défloculer les grains et améliorer l’ouvrabilité du béton.
Ces modifications des propriétés physico-chimiques des composants du béton, dues à des
additions minérales et organiques, affectent directement les propriétés rhéologiques du
béton frais et ses composants.
14 18
PC: Seuil de cisaillement LS: Seuil de cisaillement
PC: Viscosité plastique LS: Viscosité plastique
PC: Affaissement LS: Affaissement 16
12
Seuil de cisaillement (Pa), Viscosité plastique (Pa.s).
.
14
10
12
Affaissement (cm) .
8 10
6 8
6
4
4
2
2
0 0
0 0,2 0,4
Dosage en superplastifiant (%)
Figure 4.1 : Effet du superplastifiant sur les propriétés rhéologiques du mortier sans
additions minéral
A partir des résultats illustrés sur la figure 4.3, il est clair que la valeur du seuil de
cisaillement de mortier de ciment augmente de la même façon avec l'augmentation du taux
de substitution des additions minérales (SF, NP, et BFS). Pour les taux de substitution
supérieur à 10%, la variation du seuil de cisaillement est identifie par le type d'addition et
son taux de substitution. Pour le calcaire, une diminution du seuil de cisaillement en
fonction du taux de substitution est observée contrairement aux autres additions. Au delà
de 20% de LP, le taux de substitution semble n'avoir aucun effet sur la valeur du seuil de
cisaillement.
D'autre part, la figure 4.4 montre que les mortiers, comportant des additions de
fumée de silice ou de pouzzolane naturelle, possèdent une viscosité plastique accrue avec
le taux de substitution. Ces deux additions possèdent une grande finesse et une grande
demande en eau, ce qui influe négativement sur la valeur de la viscosité. Contrairement, les
deux autres additions provoquent une diminution significative de la viscosité. La
substitution du ciment par du BFS crée une chute monotone de la viscosité au moment où
l’incorporation de plus de 10% de LP donne une stabilité de la valeur de la viscosité.
L’inerte activité chimique de ces deux additions, au très jeune âge, leur confère un effet
filler important qui est responsable de cette amélioration de la viscosité observée.
16
LP
BFS
NP
12 SF
Affaissement (cm).
0
0 10 20 30 40
Additions minérales (%)
Figure 4.2 : Variation de l’affaissement du mortier avec additions minérales et
sans superplastifiants
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 96
30
LP
BFS
25 NP
FS
Seuil de cisaillement (Pa) .
20
15
10
0
0 10 20 30 40
Additions minérales (%)
Figure 4.3 : Variation du seuil de cisaillement du mortier avec additions minérales
et sans superplastifiants
8
LP
BFS
NP
6 SF
Viscosité plastique (Pa.s).
0
0 10 20 30 40
Additions minérales (%)
Pour le mortier témoin contenant du laitier, la linéarité est moins marquée et donne
une variation croissante du seuil de cisaillement comme c’est illustré sur la figure 4.7. Pour
le mortier non adjuvanté, le seuil de cisaillement augment de 25, 36 et 62% respectivement
pour les mortiers contenant 10, 20 et 30% de laitier. Lorsque le laitier est combiné avec un
superplastifiant, la valeur mesurée du seuil de cisaillement diminue proportionnellement
avec la présence de chaque superplastifiant. Pour 10 % de laitier, le seuil de cisaillement ne
présente que 72 et 22% du seuil du mortier non adjuvanté respectivement pour 0.2 et 0.4%
de PC. Cette baisse est moins importante lorsque le LS est utilisé et ne représente que 86 et
28%. Lorsque le mortier, contenant plus de 10% de laitier, est adjuvanté par un dosage
élevé de superplastifiant de 0.4%, celui du LS devient plus efficace et donne des valeurs
meilleures que celles données avec le PC comme le montre la figure 4.8. Ces valeurs
donnent 57% de baisse pour le PC et 66% pour le LS, ce qui préconise l’utilisation d’un
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 100
taux élevé du laitier avec un dosage élevé de superplastifiant et de préférence celui à base
de lignosulfonates.
14
a) Mortier témoin
PC=0.2%
12 LS=0.2%
Seuil de cisaillement (Pa) .
PC=0.4%
LS=0.4%
10
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Calcaire (LP) (%)
Figure 4.5 : Variation du seuil de cisaillement des mortiers au calcaire pour différents
types et dosages en superplastifiants.
14
b) LP=0% LP=0%
LP=10% LP=10%
12 LP=20% LP=20%
Seuil de cisaillement (Pa) .
LP=30% LP=30%
10
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
Dosage en superplastifiant (%)
25
a) Mortier témoin
PC=0.2%
LS=0.2%
20 PC=0.4%
Seuil de cisaillement (Pa) .
LS=0.4%
15
10
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Laitier (BFS) (%)
Figure 4.7 : Variation du seuil de cisaillement des mortiers au laitier pour différents types
et dosages en superplastifiants.
25
b) BFS=0% BFS=0%
BFS=10% BFS=10%
BFS=20% BFS=20%
Seuil de cisaillement (Pa) .
20 BFS=30% BFS=30%
15
10
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
Dosage en superplastifiant (%)
25
a)
Seuil de cisaillement (Pa) .
20
15
10
Mortier témoin
PC=0.2%
5 LS=0.2%
PC=0.4%
LS=0.4%
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Pouzzolane naturelle (NP) (%)
Figure 4.9 : Variation du seuil de cisaillement des mortiers à la pouzzolane naturelle pour
différents types et dosages en superplastifiants.
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 103
30
b) NP=0% NP=0%
NP=10% NP=10%
25 NP=20% NP=20%
20
15
10
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
Dosage en superplastifiant (%)
Figure 4.10 : Variation du seuil de cisaillement des mortiers à la pouzzolane naturelle en
fonction du dosage de deux types de superplastifiants.
30
a) Mortier témoin
PC=0.2%
Seuil de cisaillement (Pa) . 25 LS=0.2%
PC=0.4%
LS=0.4%
20
15
10
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Fumée de silice (SF) (%)
Figure 4.11 : Variation du seuil de cisaillement des mortiers à la fumée de silice pour
différents types et dosages en superplastifiants.
30
b) SF=0% SF=0%
SF=10% SF=10%
25 SF=20% SF=20%
20
15
10
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
Dosage en superplastifiant (%)
Pour le mortier au calcaire, la figure 4.13.a montre qu’un taux de 10% apporte une
amélioration sur la viscosité plastique et d’une façon plus significative avec le
lignosulfonates LS lorsque ce seuil est dépassé. Un effet décroissant est observé pour les
deux types de superplastifiant où le calcaire n’a aucun effet significatif sur la viscosité
plastique, donnant ainsi des courbes horizontales. L’effet du type de superplastifiant est
illustré sur la figure 4.14, avec une amélioration remarquable de la viscosité en fonction du
dosage. Pour 0.2% de dosage, l’amélioration de la viscosité est importante et indépendante
du taux de calcaire, néanmoins celle relative au superplastifiant PC reste plus significative.
Ce dernier perd un peu de son efficacité en présence du calcaire alors que le
superplastifiant LS devient légèrement plus efficace. L’amélioration de viscosité d’un
mortier témoin observée pour un dosage de 0.2% est de 65% pour le PC et 41% pour le LS.
En substituant le ciment par le calcaire, cet apport diminue à 60 % pour le PC et augment à
50% pour le LS. Pour un dosage de 0.4%, les courbes perdent de leur linéarité et tendent
vers un dosage de saturation au-delà de ce taux. Le mortier témoin trouve sa viscosité
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 106
diminuée de 80% avec le PC et 56% avec le LS. Pour les mortiers au calcaire, cette baisse
de viscosité atteint 74% avec le PC et 54% avec le LS.
En remplaçant le ciment ordinaire par du laitier et en variant les dosages des deux
superplastifiants, on obtient les résultats récapitulés sur la figure 4.15. D’après ces
résultats, on remarque que la viscosité du mortier varie considérablement. Les
superplastifiants engendrent une baisse linéaire de la viscosité avec le dosage. Au-delà de
0.2%, cette linéarité est moins marquée surtout avec le superplastifiant LS. Pour un mortier
témoin, la viscosité chute de 64 et 41% respectivement pour 0.2% de PC ou de LS. En
substituant le ciment par 10, 20 et 30% du laitier, 45, 42 et 38 % de baisse de viscosité sont
respectivement enregistrés avec le PC et 44, 34 et 17% avec le LS. Pour un dosage de 0.4%
en superplastifiant, l’effet de la présence du laitier est bien observé où la baisse de la
viscosité est enregistrée pour un taux élevé du laitier (30%) avec le PC et pour un taux
optimal (20%) du laitier avec le LS (figure 4.16). De même, il s’avère qu’un taux de 10%
de laitier rend le mortier plus visqueux, donnant ainsi une plus grande viscosité aux
mortiers adjuvantés par 0.4% des deux superplastifiants.
5
a) Mortier témoin
PC=0.2%
LS=0.2%
4 PC=0.4%
Viscosité plastique (Pa.s).
LS=0.4%
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Calcaire (LP) (%)
Figure 4.13 : Variation de la viscosité plastique des mortiers au calcaire pour différents
types et dosages en superplastifiants.
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 107
5
b) LP=0% LP=0%
LP=10% LP=10%
LP=20% LP=20%
4 LP=30% LP=30%
Viscosité plastique (Pa.s).
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
Dosage en superplastifiant (%)
Figure 4.14 : Variation de la viscosité plastique des mortiers au calcaire en fonction du
dosage de deux types de superplastifiants.
5
a) Mortier témoin
PC=0.2%
LS=0.2%
4 PC=0.4%
Viscosité plastique (Pa.s).
LS=0.4%
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Laitier (BFS) (%)
Figure 4.15 : Variation de la viscosité plastique des mortiers au laitier pour différents
types et dosages en superplastifiants.
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 108
5
b) BFS=0% BFS=0%
BFS=10% BFS=10%
BFS=20% BFS=20%
Viscosité plastique (Pa.s). 4 BFS=30% BFS=30%
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
Dosage en superplastifiant (%)
Figure 4.16 : Variation de la viscosité plastique des mortiers au laitier en fonction du
dosage de deux types de superplastifiants.
Les résultats de la viscosité, obtenus pour des mortiers renfermant différents taux de
pouzzolane naturelle, sont illustrés sur les figures 4.17 et 4.18. Il est bien observé l’effet
négatif de la pouzzolane sur la viscosité du mortier où les variations sont croissantes et
d’autant plus lorsque le mortier n’est pas adjuvanté. Pour le mortier non adjuavanté, la
viscosité augmente de 24, 79 et 87% respectivement lorsque' on remplace le ciment par 10,
20 et 30% de pouzzolane naturelle. Lorsque le mortier est adjuvanté par 0.2% de PC, la
viscosité s’accroit de 55, 93 et 160% respectivement pour les mortiers contenant 10, 20 et
30% de pouzzolane naturelle. Cette augmentation n’est pas aussi significative lorsque
l’adjuvant est le LS où l’augmentation n’atteint que 35, 78 et 138%. La figure 4.18 montre
un effet positif des deux superplastifiants sur l’amélioration de la viscosité des mortiers
pouzzolaniques. Cette amélioration est plus marquée pour un dosage de 0.2%, au-delà
duquel l’efficacité devient moins importante, surtout pour le PC. Pour 0.2% de
superplastifiant, il est signalé que 20% de pouzzolane naturelle engendre une plus grande
fluidité par rapport au mortier témoin où on a enregistré 62 et 41% de baisse de viscosité
respectivement avec le PC et le LS. Pour les mortiers adjuvantés par 0.4% de
superplastifiants, le même pourcentage de 20% engendre une baisse de 71 et 60% par
rapport au mortier non adjuvanté.
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 109
8
a)
2 Mortier témoin
PC=0.2%
LS=0.2%
PC=0.4%
LS=0.4%
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Pouzzolane naturelle (NP) (%)
Figure 4.17 : Variation de la viscosité plastique des mortiers à la pouzzolane naturelle
pour différents types et dosages en superplastifiants.
8
b) NP=0% NP=0%
NP=10% NP=10%
NP=20% NP=20%
NP=30% NP=30%
Viscosité plastique (Pa.s).
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
Dosage en superplastifiant (%)
Figure 4.18 : Variation de la viscosité plastique des mortiers à la pouzzoalne naturelle en
fonction du dosage de deux types de superplastifiants.
Les figures 4.19 et 4.20 regroupent les résultats de la viscosité mesurée pour
différents taux de fumée de silice et différents types et dosages de superplastifiants. Pour
un mortier non adjuvanté, la viscosité augmente de 17, 32 et 69% respectivement lorsqu’on
substitue le ciment par 10, 20 et 30% de fumée de silice. De ceci, on peut conclure que
l’utilisation de la fumée de silice au-delà de 10% n’engendre que des effets négatifs sur la
rhéologie du mortier. De même, on remarque que pour 0.2% de superplastifiant, la
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 110
8
a)
Viscosité plastique (Pa.s).
2 Mortier témoin
PC=0.2%
LS=0.2%
PC=0.4%
LS=0.4%
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Fumée de silice (SF) (%)
Figure 4.19 : Variation de la viscosité plastique des mortiers à la fumée de silice pour
différents types et dosages en superplastifiants.
8
b) SF=0% SF=0%
SF=10% SF=10%
SF=20% SF=20%
SF=30% SF=30%
Viscosité plastique (Pa.s).
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
Dosage en superplastifiant (%)
Figure 4.20 : Variation de la viscosité plastique des mortiers à la fumée de silice en
fonction du dosage de deux types de superplastifiants.
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 111
Boukendakdji et al. [148] où la substitution du ciment par le BFS est avérée être très
bénéfique pour le béton autoplaçant. Une amélioration de la maniabilité a été observée en
utilisant jusqu'à 20% de laitier de hauts fourneaux.
Les résultats de la pouzzolane naturelle sont similaires à ceux trouvés par Şahmaran
et al. [95] dans lesquels l'augmentation de la quantité de zéolite augmente
significativement le seuil de cisaillement et la viscosité plastique pour un dosage de
superplastifiant constant. La Pouzzolane naturelle a un comportement rhéologique
similaire à celui de la fumée silice en raison de l'augmentation des interactions entre les
particules fines [95]. Certains chercheurs [95,149] ont confirmé que la viscosité augmente
rapidement en fonction du taux de substitution de la fumée de silice ou de la pouzzolane
naturelle, tels que le seuil de cisaillement est de 3 à 10 fois le seuil de la pâte de ciment
sans fumée de silice. L'augmentation des paramètres rhéologiques du ciment
pouzzolanique est due à un système de vides et de canaux présents dans la structure de
leurs grains, qui conduisent à l'adsorption de l'eau libre de mélange. Une autre explication
possible de ce phénomène accorde cette baisse des propriétés rhéologiques des ciments
pouzzolaniques au grand volume de la pâte résultant de la substitution d’un ciment de forte
densité par une addition minérale de densité plus faible [95].
X X 0 1 k p p 1 k sp sp 1 k c p . sp (4.1)
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 114
Avec X0 représente les paramètres rhéologiques des mortiers sans addition minérale
ni superplastifiant. p représente le taux de substitution en additions minérales. Sp représente
le dosage en superplastifiant. Les coefficients kp, ksp, kc représentent respectivement les
coefficients de l’ajustement des résultats expérimentaux par la méthode des moindres
carrées. Le coefficient kp représente l’effet de l’addition minérale sur la variation des
paramètres rhéologiques. Le coefficient ksp représente l’effet du superplastifiant où sa
valeur positif reflète l’efficacité du produit utilisé. Le coefficient kc représente l’interaction
entre l’addition minérale et le superplastifiant où sa valeur positive reflète la compatibilité
des produits utilisés. Les valeurs des exposants a et b indiquent l’influence des additions
minérales et les superplastifiants sur les paramètres rhéologiques. D’après les résultats
obtenus, les exposants et prennent des valeurs constantes de 1.5 et 0.5 pour les
différents mortiers testés. Le tableau 4.2 récapitule les valeurs trouvées pour les trois
coefficients (kp, ksp, kc) pour chaque mortier et pour chaque paramètre rhéologique.
Tableau 4.2 : Valeurs des coefficients de l’équation 4.1 trouvés pour chaque paramètre
rhéologique et chaque mortier.
LP BFS NP SF
Coefficients Superplastifiant PC
µ (Pa.s) (Pa) µ (Pa.s) (Pa) µ (Pa.s) (Pa) µ (Pa.s) (Pa)
X0 4.01 12.59 4.01 12.59 4.01 12.59 4.01 12.59
Superplastifiant LS
X0 4.01 12.59 4.01 12.59 4.01 12.59 4.01 12.59
kp 0.002 -0.002 0.0029 -0.0044 -0.0056 -0.0055 -0.0042 -0.0065
L'effet de chaque coefficient est décrit sur le tableau 4.3 avec signes positifs et
négatifs selon la contribution de chaque ajout sur les modifications des propriétés
rhéologique du mortier. Le superplastifiant à base de polycarboxalates semble plus efficace
en présence du laitier et du calcaire et perd une partie de son effet avec la pouzzolane
naturelle et la fumée de silice. En outre, sa contribution est plus notable sur la viscosité que
sur le seuil de cisaillement. L’effet des additions minérales utilisées diffère selon leur
interaction avec le ciment et le superplastifiant.
Tableau 4.3 : Effet de chaque coefficient sur les paramètres rhéologiques
Adjuvant Superplastifiant (PC) Superplastifiant (LS)
Les figures 4.21, 4.22, 4.23 et 4.24 montrent une comparaison des valeurs
expérimentales des paramètres rhéologiques et ceux trouvés par l'Equation (4.1). La
relation linéaire est convaincante et les coefficients de corrélation sont très proches de
l'unité. L'écart type sur la valeur de la viscosité en fonction de cette relation est la plus
basse tandis que la prédiction du seuil de cisaillement atteint une variation inférieure à 6%.
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 116
La précision de l'Equation (4.1) est plus appréciable dans le cas des mortiers avec
LP ou BFS où le coefficient de corrélation R2 prend des valeurs proches de l'unité. Pour les
mortiers contenant de la pouzzolane naturelle la corrélation est faible, en particulier pour
les valeurs du seuil de cisaillement. Le coefficient de corrélation entre les valeurs calculées
et mesurées est de 0,83 et 0,95 respectivement pour le seuil de cisaillement et la viscosité
plastique.
15 15
y = 1,02x y = 1,01x
R² = 0,936 2
R = 0,9206
12 12
9 9
6 6
3 3
a) PC : Superplastifiant b) LS : Superplastifiant
0 0
0 3 6 9 12 15 0 3 6 9 12 15
Seuil de cisaillement mesurée (Pa) Seuil de cisaillement mesurée (Pa)
5 5
y = 1,05x y = 1,04x
2
R = 0,927 R2 = 0,849
Viscosité plastique calculée (Pa.s).
4 4
3 3
2 2
1 1
Figure 4.21 : Comparaison entre les paramètres rhéologiques mesurés et calculés par
l’équation (4.1) d’un mortier à base de calcaire et les deux superplastifiants.
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 117
25 25
y = 0,96x y = 0,96x
2
R = 0,940 R² = 0,750
20 20
15 15
10 10
5 5
a) PC : Superplastifiant b) LS : Superplastifiant
0 0
0 5 10 15 20 25 0 5 10 15 20 25
Seuil de cisaillement mesurée (Pa) Seuil de cisaillement mesuré (Pa)
5 5
y = 1,01x y = 1,02x
2
R = 0,966 R2 = 0,885
Viscosité plastique calculée (Pa.s).
4 4
3 3
2 2
1 1
Figure 4.22 : Comparaison entre les paramètres rhéologiques mesurés et calculés par
l’équation (4.1) d’un mortier à base de laitier et les deux superplastifiants.
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 118
30 30
y = 0,96x
2 R² = 0,925
25 R = 0,833 25
20 20
15 15
10 10
5 5
a) PC : Superplastifiant b) LS : Superplastifiant
0 0
0 5 10 15 20 25 30 0 5 10 15 20 25 30
Seuil de cisaillement mesurée (Pa) Seuil de cisaillement mesurée (Pa)
10 10
y = 0,98x y = 0,95x
Viscosité plastique calculée (Pa.s).
R2 = 0,948
Viscosité plastique calculée (Pa.s).
R2 = 0,905
8 8
6 6
4 4
2 2
Figure 4.23 : Comparaison entre les paramètres rhéologiques mesurés et calculés par
l’équation (4.1) d’un mortier à base de la pouzzolane naturelle et les deux
superplastifiants.
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 119
30 30
y = 0,99x y = 1,00x
25 R² = 0,974 25 R² = 0,976
20 20
15 15
10 10
5 5
a) PC : Superplastifiant b) LS : Superplastifiant
0 0
0 5 10 15 20 25 30 0 5 10 15 20 25 30
Seuil de cisaillement mesurée (Pa) Seuil de cisaillement mesurée (Pa)
10 10
y = 1,00x y = 0,99x
2
R2 = 0,982
Viscosité plastique calculée (Pa.s).
R = 0,989
Viscosité plastique calculée (Pa.s) .
8 8
6 6
.
4 4
2 2
Figure 4.24 : Comparaison entre les paramètres rhéologiques mesurés et calculés par
l’équation (4.1) d’un mortier à base de fumée de silice et les deux superplastifiants.
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 120
Afin de vérifier la validité l'Equation (4.1) pour prédire les paramètres rhéologiques
des mortiers avec différentes quantités d'additions minérales et de superplastifiant, les
valeurs prédites sont comparées avec les résultats rapportés par d'autres chercheurs. Douze
coulis de ciment, contenant différents taux de zéolite, ont été testés par Sahmaran et al.
[95] pour quantifier l’effet du superplastifiant et du rapport E/C sur la rhéologie de ces
coulis. Ces coulis possèdent un taux de zéolite de 20, 30 et 40% et un dosage en
superplastifiant de 0.25, 0.5, 0.75, 1% de polycarboxylates. De même, Grzeszczyk et
Janowska-Renkas [137] ont présenté des résulats sur les propriétés rhéologiques du ciment
contenant 20 à 80% de laitier. La mixture est adjuvantée par 1 et 1.5% de superplastifiant à
base de polycarbolytates et mixée avec un rapport E/C de 0.4. En plus, d’autres résultats
ont été menés par Christianto [155] sur la rhéologie du ciment avec un rapport E/C de 0.36
et différents taux de substitution de calcaire.
Les résultats de ces trois études montrent que la présence des additions minérales et
des superplastifiants modifient les propriétés et les paramètres rhéologiques des mortiers et
des ciments utilisés. Les figures 4.25, 4.26 et 4.27 représentent une comparaison entre les
valeurs du seuil de cisaillement et de la viscosité plastique mesurées et calculées en
utilisant l'équation (4.1). Le tableau 4.4 récapitule les coefficients trouvés de l'équation
(4.1) pour chaque mortier et pour chaque paramètre rhéologique.
40 0,3
Seuil de cisaillement calculée (Pa) ..
y = 0,93x y = 1x
Viscosité plastique calculée (Pa.s) .
2 2
R = 0,950 R = 0,911
30 0,25
20 0,2
10 0,15
Figure 4.25 : Comparaison entre les paramètres rhéologiques mesurés et calculés par
l’équation (4.1) d’un mortier à base de calcaire (Christianto [155]).
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 122
30 0,4
y = 1,05x y = 1,01x
Seuil de cisaillement calculée (Pa) .
15 0,2
10
0,1
5
a) Seuil de cisaillement b) Viscosité plastique
0 0
0 10 20 30 0 0,1 0,2 0,3 0,4
Seuil de cisaillement mesurée(Pa) Viscosité plastique mesurée (Pa.s)
Figure 4.26 : Comparaison entre les paramètres rhéologiques mesurés et calculés par
l’équation (4.1) d’un mortier à base de laitier (Grzeszczyk et Jnowska [137])
25 0,4
y = 0,98x y = 0,99x
Viscosité plastique calculée (Pa.s) .
Seuil de cisaillement calculée (Pa) .
R2 = 0,903 R2 = 0,977
20
0,3
15
0,2
10
0,1
5
Figure 4.27 : Comparaison entre les paramètres rhéologiques mesurés et calculés par
l’équation (4.1) d’un mortier à base de zéolité (Şahmaran [95] ).
Chapitre 04 : Analyse et discussion des résultats 123
4.7. Conclusion
Les superplastifiants sont des adjuvants efficaces pour diminuer la viscosité des
matériaux cimentaires. Le polycarboxylate est le plus compatible qui offre moins de
viscosité et moins de seuil de cisaillement au mortier. Le laitier des hauts fourneaux ainsi
que le calcaire représentent des additions qui améliorent l’ouvrabilité et nécessitent moins
d’adjuvant et moins d’eau de gâchage. La pouzzolane naturelle et la fumée de silice se
caractérisent par une grande absorption d’eau ainsi une chute de l’ouvrabilité du mortier.
Le choix du couple addition minérale et organique demeure primordial afin de conserver
leur compatibilité. Malgré la grande efficacité du polycarboxylate, le superplastifiant à
base de lignosulfonate trouve des cas de compatibilité pour des taux élévés de pouzzolane
naturelle (30%) et de laitier (30%) lorsque son dosage atteint les 0.4%.
Chapitre 05
5.1. Introduction
Dans la confection du mortier ou du béton, l'eau doit être plus que suffisante pour
remplir les vides entre les particules solides du ciment et les agrégats fins alors que le
volume de la pâte doit être plus que suffisant pour remplir les vides entre les particules
solides des agrégats fins et grossiers. Donc, on doit avoir assez d'eau pour couvrir toutes
les particules fines et assez de pate pour couvrir tous les agrégats. Par conséquent, il peut
être supposé que l'épaisseur du film d'eau (water film thickness) et l'épaisseur de la pâte
(paste film thickness) ont des effets majeurs sur la rhéologie du mortier. Dans cette étude,
on essaye d'appliquer cette approche pour comprendre les propriétés rhéologiques du
mortier en combinaison avec la quantité et le type des additions minérales et organiques
employées.
Par conséquent, il peut être supposé que l'épaisseur du film d'eau (EFE) et
l'épaisseur de pâte (EP) ont des effets majeurs sur la rhéologie du mortier. Dans cette
étude, les effets combinés de la EFE et EP sur la rhéologie, la cohésion et d'adhésion de
mortier ont été étudiés en testant des échantillons de mortier avec plus ou moins d'eau, de
ciment et d'agrégats contenu. Il a été constaté que, bien que la EFE est le facteur le plus
important qui régit la rhéologie du mortier, la EP a également des effets significatif. En
particulier, la EP a certains effets intéressants sur la cohésion et l'adhérence du mortier, qui
Chapitre 05 : Effet de l'épaisseur du film d'eau sur le comportement rhéologique 126
doit être dûment prise en considération dans la conception du mortier et du béton de hautes
performances.
Ce remplissage des vides successifs en particules plus fines peut diminuer le
volume des vides et augmenter la compacité du mélange comme le montre la figure 5.1.
Etant donné que la pâte de ciment doit d'abord remplir les vides dans le volume apparent
des agrégats, il revient à la pâte en excès de lubrifier le mélange du béton. Pour une pâte
donnée, une compacité élevée conduit à l'amélioration de l'ouvrabilité du béton (figure
5.1.b) et pour une ouvrabilité requise elle mène à une réduction du volume de la pâte de
ciment (figure 5.1.a).
améliorer la fluidité et pour une fluidité requise elle mène à réduire l'eau de gâchage et à
améliorer la résistance et la durabilité.
concluaient que l’épaisseur du film d’eau est le responsable principal qui gouverne le
comportement rhéologique des pâtes de ciment [159], des mortiers [160] et du béton [158].
c Vs V (5.1)
p Vv V (5.2)
L'indice des vides (e) est défini comme le rapport du volume des vides ( Vv ) au
e Vv Vs (5.3)
L’indice des vides peut être évalué comme le rapport entre la porosité ( p ) et la
compacité ( c ) et sera exprimé par:
p 1 c 1
e 1 (5.4)
c c c
Le taux d'eau en excès ( Vex ) est défini comme le rapport entre le volume d'eau en
excès et le volume absolu des particules solides.
Ve Vv
Vex (5.5)
Vs
D'autre part, la surface spécifique des particules solides SSs est définie comme la
surface solide de tous les constituants solides par unité volume solide, et elle est donnée
par:
SSS c SSc d SS d a SS a (5.6)
Ve
EFE ' (5.9)
SSS'
30 30
y = -203,71Ln(x) - 1533,1 y = -225,2Ln(x) + 384,46
25 R2 = 0,925
Seuil de cisaillement (Pa) .
R2 = 0,398 25
Seuil de cisaillement (Pa) .
20 20
15 15
10 10
5 5
b ) PC : Superplastifiant b ' ) PC : Superplastifiant
0 0
4,75 5 5,25 5,5 4,5 5 5,5 6
EFE' (m) EFE" (m)
Figure 5.3 : Corrélation entre le seuil de Figure 5.4 : Corrélation entre le seuil de
cisaillement et l’épaisseur du film d’eau cisaillement et l’épaisseur du film d’eau effective
Chapitre 05 : Effet de l'épaisseur du film d'eau sur le comportement rhéologique 133
confirme les résultats obtenus sur l’effet favorable des fillers calcaire sur l’ouvrabilité des
mortiers et des bétons [103, 109, 110]. Les valeurs les plus faibles sont mentionnées avec
la pouzzolane naturelle et la fumée de silice. Il est évident que ces additions très fines sont
absorbantes et ayant des surfaces très actives, rendant ainsi la mixture plus visqueuse
[125,70]. De plus, l’effet du type de superplastifiant utilisé est très visible sur les résultats
trouvés d’où ceux à base de polycarbolylates sont plus au moins élevées. Le
superplastifiant à base de lignosulfonates s’avère mieux s’adapter en présence de la fumée
de silice, prenant ainsi un coefficient d’efficacité largement supérieur.
Paramètres X= a ln (EFE”)+b
Addition SP c d a k sp R2
rhéologiques
a b
h 2.14 3.65 0.959
PC 10 -2.32 14.91 0.937
µ -0.74 4.62 0.944
LP -0.2
h 3.29 1.37 0.973
LS 2 -2.57 15.74 0.869
µ -0.99 5.07 0.866
h 3.25 2.66 0.832
PC 1 -4.14 22.19 0.226
µ -1.60 -16.01 0.864
BFS -0.25
h 3.10 2.87 0.842
LS 1.16 -3.83 22.89 0.291
µ -1.02 5.07 0.790
0.25 1
h 66.57 -101.67 0.875
PC 0.04 -197.0 334.01 0.833
µ -39.73 69.536 0.864
NP 0.4
h 72.41 -111.01 0.722
LS 0.03 -107.1 191.17 0.951
µ -42.67 74.65 0.947
h 152.67 -244 0.915
PC 0.02 -225.2 384.46 0.925
µ -64.76 110.58 0.939
SF 0.065
h 12.71 -12.895 0.884
LS 0.2 -17.23 40.97 0.911
µ -5.05 11.75 0.933
Chapitre 05 : Effet de l'épaisseur du film d'eau sur le comportement rhéologique 135
20 20
y = 3,2237Ln(x) + 50,285 y = 2,1451Ln(x) + 3,6522
2
16
R = 0,060
16 R2 = 0,959
Affaissement (cm)
Affaissement (cm)
12 12
8 8
4 4
20 20
y = -2,651ln(x) - 25,607 y = -2,3202Ln(x) + 14,919
R² = 0,034 R2 = 0,937
Seuil de cisaillement (Pa).
12 12
8 8
4 4
6 6
y = -0,5394Ln(x) + 2,7781 y = -0,7418Ln(x) + 4,6262
R2 = 0,014 R2 = 0,944
Viscosité plastique (Pa.s)
4 4
2 2
Figure 5.5 : Corrélation entre les paramètres rhéologiques et l’épaisseur du film d’eau
théorique et effective d’un mortier à base de calcaire et de superplastifiant PC.
Chapitre 05 : Effet de l'épaisseur du film d'eau sur le comportement rhéologique 136
20 20
y = 4,0624Ln(x) + 59,351 y = 3,2938Ln(x) + 1,3713
2
R = 0,136 R2 = 0,973
16 16
Affaissement (cm)
Affaissement (cm)
12 12
8 8
4 4
20 20
y = -4,3433Ln(x) - 43,427 y = -2,5717Ln(x) + 15,74
R2 = 0,228 R2 = 0,869
16 16
Seuil de cisaillement (Pa) .
12 12
8 8
4 4
6 6
y = -0,9037Ln(x) - 8,5901 y = -0,9907Ln(x) + 5,0745
R2 = 0,066 R2 = 0,866
Viscosité plastique (Pa.s)
4 4
2 2
Figure 5.6 : Corrélation entre les paramètres rhéologiques et l’épaisseur du film d’eau
théorique et effective d’un mortier à base de calcaire et de superplastifiant LS.
Chapitre 05 : Effet de l'épaisseur du film d'eau sur le comportement rhéologique 137
20 20
y = 3,4826Ln(x) + 4,4477 y = 3,2536Ln(x) + 2,6624
R2 = 0,242 R2 = 0,832
16 16
Affaissement (cm)
Affaissement (cm)
12 12
8 8
4 4
25 25
y = 8,5849Ln(x) + 112,16 y = -4,1461Ln(x) + 22,199
2
R = 0,246 R2 = 0,226
20 20
15 15
10 10
5 5
8 8
y = -1,039Ln(x) - 10,468 y = -1,6034Ln(x) - 16,013
2
R = 0,092 R2 = 0,864
Viscosité plastique (Pa.s)
6 6
4 4
c ) PC : Superplastifiant
c' ) PC : Superplastifiant
2 2
0 0
4 6 8 10 12 14 0 10 20 30 40 50
EFE' (m) EFE" (m)
Figure 5.7 : Corrélation entre les paramètres rhéologiques et l’épaisseur du film d’eau
théorique et effective d’un mortier à base du laitier et de superplastifiant PC.
Chapitre 05 : Effet de l'épaisseur du film d'eau sur le comportement rhéologique 138
20 20
y = 3,7309Ln(x) + 55,514 y = 3,1095Ln(x) + 2,8777
2
R = 0,271 R2 = 0,8425
16 16
Affaissement (cm)
Affaissement (cm)
12 12
8 8
4 4
25 25
y = 5,6147Ln(x) + 78,43 y = -3,8358Ln(x) + 22,897
2
R = 0,139 R2 = 0,291
Seuil de cisaillement (Pa) .
15 15
10 10
5 5
8 8
y = -1,1216Ln(x) - 10,986 y = -1,0203Ln(x) + 5,0748
2
R = 0,213 R2 = 0,790
Viscosité plastique (Pa.s)
6 6
4 4
2 2
Figure 5.8 : Corrélation entre les paramètres rhéologiques et l’épaisseur du film d’eau
théorique et effective d’un mortier à base du laitier et de superplastifiant LS.
Chapitre 05 : Effet de l'épaisseur du film d'eau sur le comportement rhéologique 139
20 20
y = 58,965Ln(x) - 86,252 y = 66,573Ln(x) - 101,68
2
R = 0,314 R2 = 0,875
16 16
Affaissement (cm)
Affaissement (cm)
12 12
8 8
4 4
30 35
y = -94,849Ln(x) + 173,45 y = -197,09Ln(x) + 334,01
2 30
25 R = 0,562 R2 = 0,833
Seuil de cisaillement (Pa) .
25
20
20
15
15
10
10
5
5
b ) PC : Superplastifiant b ' ) PC : Superplastifiant
0 0
4,5 4,75 5 5,25 5,5 5,75 6 4,5 4,75 5 5,25 5,5
EFE' (m) EFE"(m)
8 9
y = -35,081Ln(x) + 60,1 y = -39,732Ln(x) + 69,536
7 2
8
R = 0,231 R2 = 0,864
7
Viscosité plastique (Pa.s)
Viscosité plastique (Pa.s)
6
6
5
5
4
4
3
3
2 2
1 1
c ) PC : Superplastifiant c' ) PC : Superplastifiant
0 0
4,5 4,75 5 5,25 5,5 4,5 5 5,5 6
EFE' (m) EFE"(m)
Figure 5.9 : Corrélation entre les paramètres rhéologiques et l’épaisseur du film d’eau
théorique et effective d’un mortier à base de la pouzzolane naturelle et de superplastifiant
PC.
Chapitre 05 : Effet de l'épaisseur du film d'eau sur le comportement rhéologique 140
20 20
y = 42,854Ln(x) - 60,6 y = 72,417Ln(x) - 111,01
2
R = 0,120 R2 = 0,722
16 16
Affaissement (cm)
Affaissement (cm)
12 12
8 8
4 4
a ) LS : Superplastifiant a' ) LS : Superplastifiant
0 0
4,5 4,75 5 5,25 5,5 4,5 5 5,5 6
EFE' (m) EFE"(m)
25 30
y = -283,7Ln(x) - 3440,8 y = -107,1Ln(x) + 191,17
R2 = 0,608 25 R2 = 0,951
Seuil de cisaillement (Pa) .
20
Seuil de cisaillement (Pa) .
20
15
15
10
10
5
5
b ) LS : Superplastifiant b ' ) LS : Superplastifiant
0 0
4,5 4,75 5 5,25 5,5 4,5 5 5,5 6
EFE' (m) EFE"(m)
8 10
y = -95,382Ln(x) - 1157,4 y = -42,67ln(x) + 74,656
R2 = 0,431 R² = 0,947
Viscosité plastique (Pa.s)
8
Viscosité plastique (Pa.s)
6
4
4
2
2
Figure 5.10 : Corrélation entre les paramètres rhéologiques et l’épaisseur du film d’eau
théorique et effective d’un mortier à base de la pouzzolane naturelle et de superplastifiant
LS.
Chapitre 05 : Effet de l'épaisseur du film d'eau sur le comportement rhéologique 141
20 20
y = 143,13Ln(x) + 1752,9 y = 152,67Ln(x) - 244,39
2
R = 0,423 R2 = 0,915
16 16
Affaissement (cm)
Affaissement (cm)
12 12
8 8
4 4
a ) PC : Superplastifiant a' ) PC : Superplastifiant
0 0
4,75 5 5,25 5,5 4,5 5 5,5 6
EFE' (m) EFE" (m)
30 30
y = -203,71Ln(x) - 1533,1 y = -225,2Ln(x) + 384,46
25 R2 = 0,398
Seuil de cisaillement (Pa) . 25 R2 = 0,925
Seuil de cisaillement (Pa) .
20 20
15 15
10 10
5 5
b ) PC : Superplastifiant b ' ) PC : Superplastifiant
0 0
4,75 5 5,25 5,5 4,5 5 5,5 6
EFE' (m) EFE" (m)
10 10
y = -64,825Ln(x) + 109 y = -64,766Ln(x) + 110,58
R2 = 0,416 R2 = 0,939
8 8
Viscosité plastique (Pa.s)
6 6
4 4
2 2
Figure 5.11 : Corrélation entre les paramètres rhéologiques et l’épaisseur du film d’eau
théorique et effective d’un mortier à base de la fumée de silice et de superplastifiant PC.
Chapitre 05 : Effet de l'épaisseur du film d'eau sur le comportement rhéologique 142
14 14
y = 144,17Ln(x) + 1764,1 y = 12,713Ln(x) - 12,895
12 2 12
R = 0,613 R2 = 0,884
10 10
Affaissement (cm)
Affaissement (cm)
8 8
6 6
4 4
2 2
a ) LS : Superplastifiant a' ) LS : Superplastifiant
0 0
2 3 4 5 6 2 4 6 8 10
EFE' (m) EFE" (m)
30 30
y = -185,2Ln(x) - 2243,1 y = -17,237Ln(x) + 40,973
R2 = 0,567 R2 = 0,911
Seuil de cisaillement (Pa) .
25 25
Seuil de cisaillement (Pa) .
20 20
15 15
10 10
5 5
b ) LS : Superplastifiant b ' ) LS : Superplastifiant
0 0
2 3 4 5 6 2 4 6 8 10
EFE' (m) EFE" (m)
10 10
y = -51,057Ln(x) - 618,43 y = -5,0594Ln(x) + 11,75
R2 = 0,512 R2 = 0,933
8 8
Viscosité plastique (Pa.s)
Viscosité plastique (Pa.s)
6 6
4 4
2 2
Figure 5.12 : Corrélation entre les paramètres rhéologiques et l’épaisseur du film d’eau
théorique et effective d’un mortier à base de la fumée de silice et de superplastifiant LS.
Chapitre 05 : Effet de l'épaisseur du film d'eau sur le comportement rhéologique 143
Grains ciment
Grains ciment
Additions fines
Figure 5.14 : Film d’eau épais dû à une amélioration de la compacité par l’ajout d’une
addition fine.
Superplastifiant
Figure 5.15 : Film d’eau épais dû à une amélioration de la dispersion par l’ajout d’un
superplastifiant.
5.9. Conclusion
Cette étude a permis de concrétiser l’effet de l’amélioration de la compacité et de
l’efficacité des superplastifiants sur l’épaisseur du film d’eau ainsi que sur les paramètres
rhéologiques des différents mortiers. Dans la plupart des cas testés, la corrélation est
satisfaisante et les coefficients obtenus sont cohérents avec les résultats de la littérature. De
nos jours, la rhéologie des matériaux cimentaires est liée et à leurs compositions et à la
compacité du mélange obtenue. La détermination de l’épaisseur du film d’eau entourant les
grains solides contribue efficacement à expliquer le comportement rhéologique des
mélanges cimentaire. Bien que, certaines additions minérales fines modifient la surface
spécifique totale et améliorent la compacité, leur effet sur le comportement rhéologique
reste limité à cause de leur activité de surface et leur interaction avec le superplastifiant.
Conclusions générales
et recommandations
Conclusions générales 147
Conclusions Générales
D'après les résultats obtenus, les conclusions suivantes peuvent être tirées sur
l'influence des additions minérales et les dosages en superplastifiants sur la variation des
propriétés rhéologiques des mortiers.
L'application de cette nouvelle relation sur d'autres résultats, trouvés par d'autres
chercheurs, donne une grande satisfaction où la corrélation des données est
satisfaisante et offre des coefficients de corrélation très élevés, allant de 0,9 à 0,98.
et la fumée de silice. Il est évident que ces additions très fines sont absorbantes et
ayant des surfaces très actives, rendant ainsi la mixture plus visqueuse.
l’effet du type de superplastifiant utilisé est très visible sur les résultats trouvés
d’où ceux à base de polycarbolylates sont plus au moins élevées. Le
superplastifiant à base de lignosulfonates s’avère mieux s’adapter en présence de la
fumée de silice, prenant ainsi un coefficient d’efficacité largement supérieur.
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