Cours Gestion de Projet À Jourr 2017
Cours Gestion de Projet À Jourr 2017
Cours Gestion de Projet À Jourr 2017
Présenté par :
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Par Pr Louis MONKAM
Contenu du cours
CHAPITRE 1 : LE PROJET
1. PROJET:
1.1 DÉFINITION
1.2 FINALITÉ ET COMPLEXITÉ D’UN PROJET
1.3 LES CONDITIONS DE RÉUSSITE D’UN PROJET
1.4 LA RESPONSABILITÉ DU CHEF DE PROJET
2. CYCLE DE VIE D’UN PROJET
2.1 LA PHASE DÉVELOPPEMENT
2.2 LA PHASE EXÉCUTION
2.3 LA PHASE IMPLANTATION
3. PLANIFICATION
3.1 DÉFINITION
3.2 LES NIVEAUX DE PLANIFICATION
4. LA STRUCTURE DE FRACTIONNEMENT DE TRAVAIL (SFT)
6. L’ORDONNANCEMENT DES TRAVAUX
6.1 DÉFINITION
6.2 LES MÉTHODES D’ORDONNANCEMENT
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Par Pr Louis MONKAM
CHAPITRE 1 : LE PROJET
1. PROJET:
1.1 DÉFINITION
Un projet est une entreprise temporaire décidée en vue de produire un
résultat unique. Ce résultat peut être un produit ou un service temporaire.
La notion de projet peut être définie selon deux perspectives distinctes.
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Par Pr Louis MONKAM
À un niveau plus pragmatique et modeste dans l’entreprise, la finalité d’un
projet, c’est souvent être au service d’un but technique, économique ou humain.
La finalité d’un projet, c’est avant tout résoudre un problème, innover, changer,
anticiper pour passer d’une situation actuelle insatisfaisante à une situation
souhaitée plus satisfaisante.
Le projet contribue à la concrétisation d’un choix stratégique. Il permet de
développer :
- la synergie par une meilleure utilisation des compétences internes
- l’esprit d’équipe par la co-responsabilité d’un groupe vis-à-vis d’un objectif
commun et la nécessité de travailler ensemble;
- la communication interne.
En fonction du nombre de dimensions concernées et du décalage entre le projet et la
réalité, le degré de difficulté et de complexité du projet sera plus ou moins important
Complexe
Il faut Projet réalisable Projet à haut
Inventer nécessite sens de risque à très
la méthodologie la créativité long terme
Difficile
J’ai la technicité Je peux me Il faut inventer
procurer la technicité
la technicité
Le facteur prédominant pour le succès d’un projet, c’est le rapport entre les enjeux
relationnels et les enjeux économiques et techniques.
Ceci implique de connaître les enjeux externes et internes en cas de succès et en cas
d’échec, les obstacles et les freins qu’il va falloir lever, les atouts dont elle dispose, les
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ressources disponibles ou potentielles, les conditions de réussite et le degré d’énergie,
de désir, de volonté pour affronter les obstacles et trouver les solutions.
Piloter, c’est voir plus loin, connaître la destination, connaître le chemin, connaître le
bateau, connaître les écueils, connaître les courants, savoir utiliser les courants et
éviter les écueils, connaître l’équipage, conduire le changement.
Dans le cadre de la conduite d’un projet, être responsable est une nécessité morale et
intellectuelle. C’est mettre en avant le profit collectif et non son intérêt personnel. Un
responsable n’est vraiment efficace que s’il se fixe pour but de faire coopérer des
individus dont les points de vue et les objectifs sont souvent incompatibles.
- Recruter
- Détecter les
- besoins en
formation
- Traiter un
conflit
- Écouter
- Négocier
Relation à - Apprécier
l’individu L’entretien
individuel - Évaluer
- Soutenir
- Aider
Le manager
de projets
- Négocier
- Recueillir de
Relation
La conduite de l’information
réunions de
- Animer
à l’équipe projet
- Réguler
- Donner de
l’information
- Produire des
idées
- Résoudre un
problème
- Gérer
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La fonction responsable de projet, prend des appellations diverses suivant les milieux
(coordonnateur de projet, chargé de projet, gérant de projet, directeur de projet…)et
les rôles et attributions des personnes qui l’occupent varient considérablement. Nous
retiendrons ici le terme gérant de projet pour désigner toute personne à qui l’on confie
la responsabilité de réaliser un ou plusieurs projets assujettis à des contraintes
techniques, budgétaires et temporelles.
Les études portant sur le déroulement de plusieurs projets réels d’envergure permettent de
proposer, pour les projets de type industriel, un cycle de vie comportant trois phases à savoir :
une phase développement, une phase exécution et une phase implantation.
La phase développement a pour but de définir le bon projet à mettre en oeuvre, soit
celui qui, compte tenu de l’environnement global connu et prévisible à moyen et long
terme, apportera une solution valable et durable à la problématique considérée tout
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en s’intégrant adéquatement à la mission de l’organisation.
Il s’agit donc d’analyser en profondeur un projet (ou plus d’un au besoin) de façon à
pouvoir prendre une décision éclairée relativement à l’acceptation ou au refus du ou
des projets à réaliser, s’il y a lieu.
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Par Pr Louis MONKAM
3. PLANIFICATION
3.1 DÉFINITION
La planification est le processus de décomposition d’un projet en tâches qui
peuvent ou doivent être réalisées. La planification n’est pas l’ordonnancement.
L’ordonnancement est le processus de définition de la tranche de temps
durant laquelle chaque tâche sera exécutée déterminant par là, les date de
départ et de fin de projet.
La planification définit le "Quoi doit être fait" et l’ordonnancement
indique le "Quand il faut le faire". La gestion des ressources décrit le
"comment le travail doit se faire". En définissant clairement avant le début du
travail uniquement ce que nous avons à faire, comment nous pensons le faire
et quand nous le ferrons, nous constituons ainsi un accord préliminaire pour
le projet ce qui se fait trop peu dans la nature.
Elle prend d’abord pour acquis qu’un projet doit satisfaire à des besoins spécifiques
et/ou répondre à une problématique particulière. L’engagement est l’investissement
qu’il requiert n’a donc de sens que si le projet répond adéquatement à ces besoins ou
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à cette problématique.
La démarche qui concerne la portée stratégique d’un projet comprend six niveaux de
préoccupation :
Interpréter la situation présente : questionnement sur la nature, les
causes, l’envergure, l’urgence et l’impact de la problématique en cause
ainsi que sur le contexte et la conjoncture la concernant;
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3.2.2 La planification tactique (Comment)
La planification tactique consiste à mettre en œuvre les moyens pour concevoir, gérer
et réaliser les plans d’action qui résultent de la planification stratégique. Elle est
quelquefois appelées planification structurelles et organisationnelle.
Dans le cas d’un projet, la planification tactique est une suite logique de la
planification stratégique car elle permet de s’interroger sur la façon de la réaliser. Elle
couvre trois types de préoccupations :
La conception détaillée des activités ;
le support organisationnel;
le financement
4.1 DÉFINITION
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Une fois l’orientation choisie, il s’agit de procéder au découpage du contenu du projet.
Ce découpage est progressif en passant du global au particulier (de haut en bas). On
procède de façon hiérarchisée, d’un niveau subséquent plus détaillé, afin de
représenter toutes les composantes et sous-composantes du projet à gérer.
À quoi sert de s’efforcer de bien quantifier les parties si au préalable on n’a pas pris
soin de toutes les identifier.
PAR ÉTAPE
PAR FONCTION
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PAR MÉTIERS
PROJET
XXX-1
PAR SITE
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Dans le cas de projets complexes et d’envergure, cet exercice pourra sembler long et
fastidieux. Il n’en demeure pas moins qu’il est fondamental et totalement nécessaire.
Tout comme la SFT est la pierre angulaire du contenu du travail d’un projet,
l’ordonnancement de ce contenu constitue le fondement d’une bonne exécution.
Généralités
PERT signifie Programm and Evaluation Review Technic (technique
d’évaluation et de contrôle des projets). Elle date de 1958 et vient des Etats-
Unis où elle a été développée pour le projet Polaris de la marine américaine.
L’utilisation globale de la méthode PERT a permis de ramener la durée globale
du projet Polaris de 7 à 4 ans. Cette méthode s’est ensuite étendue dans
l’industrie américaine, puis dans l’industrie occidentale. La méthode PERT est
souvent synonyme de la gestion de projets importants à longue durée. C’est la
raison pour laquelle un certain nombre d’étape s’impose :
1) Tout d’abord, définir de manière très précise le projet
d’ordonnancement.
2) Définir ensuite un responsable de projet. On rendra compte de
l’avancement du projet et il (le responsable de projet) prendra de
grandes décisions.
3) Analyser le projet par grand groupe de tâches, puis détailler certaines
tâches si possibles.
4) Définir très précisément les tâches et rechercher leur durée
5) Rechercher les coûts correspondants ; ceci peut éventuellement
remettre en cause certaines tâches ayant un coût très élevé.
6) Effectuer certains contrôles périodiques pour se rassurer qu’on ne
dérive pas.
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a) Présentation du PERT
La méthode PERT s’attarde surtout à mettre en place les liaisons qu’il
y a entre les tâches et à déterminer le chemin dit critique. Sa mise en œuvre
nécessite à définir :
Le projet à réaliser
Les différentes opérations et responsables
Les liens entre ces différentes opérations
Le graphe PERT est composé d’étapes et d’opérations. On représente
les étapes par des cercles et les opérations par des flèches.
La longueur des flèches n’a aucune importante. Il n’y a pas de proportionnalité
de temps.
Exemple :
Nous allons choisir un cas tout à fait élémentaire juste pour besoin
pédagogique.
Supposons que nous souhaitons prendre une photo, les opérations à réaliser
sont :
A : Sortir l’appareil de son étui (15 s)
B : Viser l’objectif à photographier (12 s)
C : Régler la vitesse (12 s)
D : Régler l’ouverture du diaphragme (7 s)
E : Appuyer sur le déclencheur (1 s)
Liens entre les opérations :
A B C D E
15 20 12 7 1
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Précision concernant la construction du PERT :
Un PERT possède un seul sommet de début et un seul sommet de fin.
On ne peut représenter une opération que par une flèche.
Deux tâches A et B qui se succèdent immédiatement sont représentées par des
flèches qui se suivent.
A B
A
C
B
B D
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Tâches Durée (heures) Tâches antérieures
A 4 /
B 17 /
C 20 B
D 25 A
E 8 C, D
F 7 C, D
G 3 E, F
Application :
Niveau 1 : A, B
Niveau 2 : C, D
Niveau 3 : E, F
Niveau 4 : G
Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4
A D
4 25 E G
8 3
B C F X
G
17 20 7 0
3
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2 e étape : Numérotation des sommets
Elle s’effectue de gauche à droite dans la partie gauche des sommets.
2
A D
25
4 E G
1 4 6 7
8 3
B C F X
17 20 7 5 0
4
2
A
D
4 25
E G
0 37 45 48
1 4 8 6 3 7
B C X
F
17 17 44 0
3 20 7 5
4
2
12
A D
4 25 E G
0 37 45 48
1 4 6 7
0 37 8 45 3 48
B C F X
17
17 20
44
3 17 7 0
5
45
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5e étape : Détermination du flottement au niveau de chaque tâche
o Flottement sur la tâche i = (date au plus tard de réalisation de la
tâche i ) – (date au plus tôt de réalisation de la tâche i )
Exemple : Flottement sur A = 12 – 4 = 8 heures.
Cela veut dire qu’on peut se permettre de prendre 8 heures de retard sur la
réalisation de la tâche A sans que cela modifie la durée globale de réalisation
du projet de 4 heures.
4
2
12
A D
4 25 E G
0 37 45 48
1 4 6 7
0 37 8 45 3 48
B C F X
17
17 20
44
3 17 7 0
5
45
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Par Pr Louis MONKAM
Exercice :
Construire et équiper le graphe de l’opération définie par le tableau ci-après
et déterminer le chemin critique de cette opération.
Tâches Observations
Tâches Durée (heures)
antérieures
A / 4 /
B / 10 /
C A 9 /
D C 2 /
E B+C 7 /
F B 3 /
G D 12 /
H E 5 H et J s’achèvent en même temps
K / 8 Début 6 après G
L H+K 11 /
M J 13 /
N G 4 /
P M 9 /
J F 7 H et J s’achèvent en même temps
R L+M+N 0 (fin)
b) PERT PROBABILISE
Fréquence d’apparition
de temps
Temps
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On s’aperçoit que bien souvent la courbe correspondant à une tâche
particulière a la forme ci-dessus. Ce qui correspond à une distribution de
probabilité de type β. Pour la durée de chaque tâche, on peut ainsi définir le
temps le plus optimiste (a), le temps le plus probable (m) et le temps le plus
pessimiste (b). Ceci nous permet de calculer dans le cas de cette loi un temps
a4mb
moyen estimé de chaque tâche t temps moyen et l’écart type
6
b a 2
. Pour établir le graphe PERT, on définit les tâches au plus tôt, les
6
dates au plus tard et la durée moyenne de réalisation du projet. On utilisera le
temps moyen ou durée de réalisation de chaque tâche. Si nous appelons ti le
temps moyen estimé de la tâche i, la durée globale du projet d est :
n
d t i .
i 1
La détermination de l’écart type relatif à l’ensemble du projet nous
permet de connaître les probabilités de réalisation de celui-ci. Si σi est l’écart
type de la tâche i, l’écart type de l’ensemble du projet σ est tel que la variance
n
soit 2 i
2
(les tâches étant indépendantes).
i 1
Par application du théorème central limite, le temps nécessaire TN à
la réalisation du projet suit la loi normale N(d,σ)
Rappel :
Soit une suite de n variables aléatoires X1, X2, …, Xn vérifiant les
conditions suivantes :
1. les variables xi sont indépendantes
2. leur espérance mathématique m1, m2, …, mn et leur variance V1,
V2, …, Vn existent toutes.
Désignons par X la somme des n variables aléatoires. Cette variable X
tend à suivre une loi normale quand n augmente quelles que soient les lois de
probabilités suivies par les variables X1, X2, …, Xn. On peut alors déterminer la
probabilité pour que la fin du projet soit atteinte au bout de n unités du
temps, comme suit :
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Par Pr Louis MONKAM
TN d n d
PTN n P
nd
P T
nd
Où T représente la variable centrée réduite à la fonction de répartition de la loi
normale centrée réduite.
Application :
Le tableau suivant représente les différentes tâches d’un projet de
réalisation d’un nouveau produit dans une entreprise de mécanique générale.
Les paramètres "a, m et b" sont respectivement le temps le plus optimiste, le
temps le plus probable, le temps le plus pessimiste.
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Par Pr Louis MONKAM
Solution
A 6
B 2
C 3
D 5
E 3
F 2
G 3
H 4
I 2
J 2
12 42
A 3.26
6
E 0.81
H 2.04
I 0.41
J 0.81
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Par Pr Louis MONKAM
L’écart-type relatif à l’ensemble du projet est donc :
4.04
Le temps nécessaire à la réalisation du produit Tm suit une loi
normale de moyenne 17 et d’écart-type. Par application du théorème central
limite Tm ~ N(17 ; 4.04), la probabilité pour que la fin du projet soit atteinte
au bout de 20 semaines est la suivante :
Tm 17 20 17
PTm 20 P PT 0.74
4.04 4.04
Et en utilisant le tableau de la fonction de répartition de la loi
normale, centrée, réduite, on voit que :
PTm 20 77%
5. Le PERT COÛT
a) Généralités
C’est une méthode relativement ancienne qui fut créée en 1918 et qui
pourtant est encore très répandue. On peut en utiliser la technique sans pour
autant représenter le diagramme. Elle consiste à déterminer la meilleure
manière possible de positionner les tâches d’un projet à exécuter sur une
période déterminée en fonction :
- des durées de chacune des tâches
- des contraintes d’antériorité entre les différentes tâches
- des délais à respecter
- des capacités de traitement qui peuvent évoluer en fonction des
heures supplémentaires.
Cette méthode est souvent utilisée pour les produits relativement
simples à réaliser.
b) Présentation du GANTT
Il faut tout d’abord se fixer le projet à réaliser, définir les différentes
opérations à réaliser dans le cas du projet, définir les liens entre les
différentes opérations.
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Par Pr Louis MONKAM
Exemple : on veut planifier un travail pendant une semaine
1. Opérations à réaliser
- production des pièces de référence A durée : 3h
- production des pièces de référence B durée : 6h
- production des pièces de référence C durée : 4h
- production des pièces de référence D durée : 7h
- production des pièces de référence E durée : 5h
Temps
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Tâches
Ces deux derniers critères ont pour objet de tenir compte à la fois des
délais et des temps de fabrication.
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Par Pr Louis MONKAM
Représentation des tâches
Réalisation des tâches
Flottement
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Par Pr Louis MONKAM
Description des tâches Tâches antérieures Durée (h)
Fabrication du premier dameur
A1 : découpage des éléments du - 7
châssis
B1 : assemblage du moteur - 14
C1 : montage châssis, moteur et E1, B1, H1 5
cabine
D1 : pose pare-brise, guidon, C1 10
manettes
E1 : perçage, soudage éléments A1 4
du châssis
F1 : vérification du E1, B1, F1 6
fonctionnement
G1 : essai du dameur D1, F1 2
H1 : préparation cabine et - 3
accessoires
Fabrication du deuxième dameur
A2 A1 7
B2 B1 14
C2 C1, E2, B2, H2 5
D2 D1,C2 10
E2 E1,A2 4
F2 F1, E2, B2, H2 6
G2 G1, D2, F2 2
H2 H1 3
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Exercice
Temps
Code Activité Activité préalable
d’exécution
(jour-personne)1
A Plans et devis 20
B Financement 13 A
C Arpentage 6 A
D Fondations 6 B-C
E Achat de matériaux 4 B
F Plancher 2 D-E
G Armature 10 F
H Toit 2 G
I Électricité, etc. 5 H
J Cadres de portes 3 G
K Isolation 2 H-I
L Maçonnerie 5 K
M Finition intérieure 19 I-J
N Branchement 1 I
O Aménagement extérieur 3 N-L
P Inspection finale 2 O-M
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Par Pr Louis MONKAM
CHAPITRE 2 COUT D’UN PROJET : LE PERT COUT
2.1. INTRODUCTION
Dans le PERT temps classique, nous avons vu que le choix des durées
élémentaires résulte d’un compromis entre les durées optimistes, pessimistes
et probables. Il implique donc quelques incertitudes quant à la valeur de la
durée retenue. Et l’application du calcul de probabilité peut donner une
indication du nombre de chance que l’on a à réaliser l’ordonnancement désiré.
La méthode CPM (Critical Part Method) répond à une connaissance plus
précise de la variation du coût direct d’une tâche en fonction de sa durée. Elle
permet dans ces conditions, pour un projet déterminé, d’établir un certain
nombre de réalisations pour chacune desquelles le planificateur est à mesure
de fixer le prix de revient correspondant. Elle permet plus particulièrement,
une durée totale étant imposée, de déterminer l’ordonnancement aboutissant
au prix de revient minimal.
2.2 Définition
Le coût total d’un projet est le montant des investissements qu’il faut
consacrer à la réalisation de l’ensemble de ce projet. Ce coût total comporte
deux types de dépense :
- le coût direct du projet qui est le montant du total des dépenses
susceptible d’être affecté sans ambiguïté à chacune des tâches du
projet ; par exemple les fournitures, la main d’œuvre, les travaux
proprement dits.
- Le coût indirect du projet qui est le montant du total des dépenses qui
ne sont fonction que de la durée totale des travaux. Par exemple le
personnel de gestion, les pénalités pour retard, les locations d’engin
portant sur la durée du chantier, la consommation d’énergie : on ne
peut pas les prévoir à l’avance, ils sont par à-coups. Le coût indirect
d’un projet est donc uniquement une fonction de la durée du projet alors
que son coût direct est la somme des coûts directs élémentaires.
30
Par Pr Louis MONKAM
2.3 VARIATION DU COUT DIRECT EN FONCTION DE LA DUREE
Figure 1
31
Par Pr Louis MONKAM
Figure 2
Figure 3 Figure 4
32
Par Pr Louis MONKAM
2.4 CONDUITE DES CALCULS
Nous allons examiner successivement la façon de déterminer en
fonction de sa durée, la variation du coût direct du projet, la variation du coût
indirect du projet.
Ca Cn
p dépense par unité de temps
Dn Da
Figure 5
33
Par Pr Louis MONKAM
chaque tâche, sa durée totale est certainement comprise entre sa durée
normale et sa durée accélérée. Supposons que nous voulions réduire d’une
unité la durée PERT Temps. Il nous faudra réduire la durée d’une tâche du
chemin critique. Et comme nous voulons que cette opération nous coûte le
moins cher possible, nous choisissons pour cette tâche celle dont la pente des
coûts est la plus faible ; pour gagner 2, 3, jusqu’à n unités de temps, nous
pourrons répéter cette opération sur la tâche choisie jusqu’au moment où cette
tâche aura atteint sa durée accélérée ; après quoi on continuera l’opération en
réduisant la durée de la tâche dont après elle la pente des coûts est minimale.
Il ne faudra pas oublier toutefois que ces réductions successives auront pour
effet de modifier le chemin critique. Supposons maintenant qu’au lieu de
réduire la durée du PERT Temps nous voulions profiter d’une délai
supplémentaire qui nous est accordé pour augmenter de 1, 2, 3, …, n unités
de temps, la durée prévue initialement. La manière de procéder est analogue à
la précédente. Nous opérons par pente de coût décroissant pour gagner de
l’argent au lieu d’opérer par pente de coût croissant dans le cas précèdent. En
outre, nous n’oublions pas que la détente du chemin critique aura pour effet
de détendre également les tâches non critiques ; ce que nous exploiterons en
choisissant cette tâche également par pente de coût décroissant. Il existe des
algorithmes qui, à partir des caractéristiques des tâches élémentaires (durée,
coûts normaux et accélérés, pente des coûts), sont introduits en machines et
permettent l’établissement de tous les points repères de la courbe d’évaluation
du coût direct du projet. Il n’est toutefois pas nécessaire de procéder au
passage en machine pour obtenir une représentation précise de cette variation
en adoptant la procédure suivante.
Le graphe PERT Temps étant supposé dressé, mais non équipé,
établir une liste de toutes les tâches du graphe avec leurs durées et coûts
directs normaux et accélérés et leurs pentes de coût puis
Premièrement équiper les graphes avec les durées et coûts directs
normaux pour toutes les tâches et en déduire les durées et coûts directs
normaux du projet. Reporter les résultats sur un diagramme orthonormé en
durée et coûts directs. Ce sera le point 1.
Equiper le graphe avec les durées et coûts accélérés pour toutes les
tâches et opérer ensuite comme au point ci-dessus. On obtiendra un point 2
correspondant à la durée accélérée du projet avec un coût direct accéléré
34
Par Pr Louis MONKAM
maximal, puisqu’il ne tient pas compte de la possibilité de détendre certaines
tâches non critiques sans allonger la durée accélérée du chemin critique.
A partir du point 2 et sans toucher au chemin critique, détendre au
maximum les tâches non critiques en commençant par celles présentant les
pentes des coûts les plus fortes de façon à créer le maximum de branches
critiques. on obtient ainsi un point 3 de même durée que le point 2 mais de
coût direct minimal.
Partant de l’ordonnancement tout normal du point 1, repérer sur le
chemin critique, la tâche présentant la pente de coût la plus faible c'est-à-dire
celle sur laquelle un gain de temps coûte le moins cher et donner à cette tâche
sa durée accélérée. Si cette seule modification n’entraîne aucun changement
dans le tracé du chemin critique, on procède au calcul des nouveaux coûts et
durées qui en résultent et on obtient sur le diagramme le point 4.
Partant de l’ordonnancement du point 4 on procède exactement comme
on a fait pour obtenir le point 4 à partir du point 1 en prenant évidemment
pour base les branches critiques de l’ordonnancement 4. on tient compte en
particulier de ce que toute modification d’une section de branche en amont de
son confluant avec une autre branche entraîne une modification d’égale valeur
de cette autre branche. C’est donc la somme des pentes de coût minimal de
chacune de ces branches qui doit être prise en considération. On obtient ainsi
le point 5.
On poursuit ainsi de proche en proche jusqu’à ce qu’on aboutisse à
l’ordonnancement déjà représenté au point 3. Les points 1, 2, …, n du
diagramme sont les points caractéristiques de la courbe des coûts directs
minimum du projet. Si la loi de répartition linéaire des coûts unitaires était
exacte, cette courbe des coûts minimum serait une ligne polygonale de
sommet 1,2, …, n. En fait, compte tenu de l’approximation de nos approches,
une représentation curviligne passant par 1, 2, …, n correspond mieux à la
réalité.
35
Par Pr Louis MONKAM
Exercice d’application
Déterminer la durée et le coût du projet.
36
Par Pr Louis MONKAM
TRAVAUX DIRIGES EN GESTION DE PROJET
Exercice 1
Pour la construction d’une voiture, on doit exécuter les tâches A, B, C, D soumises aux
contraintes d’antériorité rapportées dans le tableau ci-dessous
Exercice 2
On doit exécuter 7 tâches A-G soumises aux contraintes de succession rapportées dans le
tableau ci-dessous:
Exercice 3
1. Représentez le graphe ci-dessous.
2. Calculez la durée moyenne du projet.
3. Trouvez la probabilité pour que ce projet soit terminé en 32 jours (on considérera
que le nombre de tâches est très grand)
4. Déterminez la durée avec une probabilité de 98%.
5. Les durées de la tâche H sont modifiées. Des informations plus précises indiquent
que la moyenne est 9 et l'écart type 5. Cette modification a-t-elle des conséquences
sur les résultats des questions 3 et 4 ?
37
Par Pr Louis MONKAM
Exercice 4
L'entreprise Ordoméca met à l'étude le lancement d'une nouvelle gamme de produits.
Ce lancement nécessite la réalisation de tâches repérées par les lettres A à I et dont les
caractéristiques sont les suivantes :
Exercice 5
La direction d'un hôpital décide de mettre en place un service de soins palliatifs.
Ce projet comporte 12 tâches distinctes repérées par une lettre.
L'effectif (personnel nécessaire à la réalisation de la tâche), la durée des tâches ainsi que
les antériorités nécessaires sont indiquées ci-dessous.
Dessinez un réseau d’activités. Calculez les marges totales et libres. Déterminez le chemin
critique.
39
Par Pr Louis MONKAM
Exercice 7
Supposons que le graphe PERT/CPM dessiné ici ci-dessous soit un modèle correct pour
l’ordonnancement d’un projet de construction
E(5) F(3)
1 3 5
A(4) I(7)
J(2)
0 C(3) 7 8
B(6) H(3)
2 4 6
D(6)
G(2)
La durée de chaque activité (en jours) est indiquée entre parenthèses. Les arcs (4,5) et
(4,7) représentent des activités fictives.
a) Le graphe obtenu en omettant l’arc (4,5) modélise-t-il correctement le projet? Justifiez.
b) Le graphe obtenu en omettant l’arc (4,7) modélise-t-il correctement le projet? Justifiez.
E(5) F(3)
1 3 5
A(4)
J(2)
0 7 8
C(3)
I(7)
B(6) H(3)
2 4 6
D(6) G(2)
40
Par Pr Louis MONKAM
Exercice 8
Une entreprise envisage le projet suivant :
44
Par Pr Louis MONKAM