20245,2013R05 FR
20245,2013R05 FR
20245,2013R05 FR
org
2013R05FR
L’Association mondiale de la Route (AIPCR) est une association à but non lucratif fondée en
1909 pour favoriser la coopération internationale et les progrès dans le domaine de la route et
du transport routier.
L’étude faisant l’objet de ce rapport a été définie dans le Plan stratégique 2008-2011 approuvé
par le Conseil de l’AIPCR dont les membres sont des représentants des gouvernements
nationaux membres. Les membres du Comité technique responsable de ce rapport ont été
nommés par les gouvernements nationaux membres pour leurs compétences spécifiques.
N° ISBN : 978-2-84060-316-0
2013R05FR
Le présent rapport a été préparé par le groupe de travail B4.2 « Interfaces du transport de
marchandises avec d’autres modes de transport » du Comité technique B.4 « Transport de
marchandises et intermodalité » de l’Association mondiale de la Route.
La traduction française de la version originale a été produite par Transports Canada (Canada).
Le Comité technique était présidé par Hans Silborn (Norvège). Benoit Cayouette (Canada) était
le secrétaire francophone et anglophone, alors que Juan Carlos Espinosa était le secrétaire
hispanophone.
2013R05FR
sommaire
résumé................................................................................................................................... 7
Introduction..................................................................................................................... 13
2013R05FR
3.3. P
LANIFICATION ET CONCEPTION DE L’INFRASTRUCTURE DES TERMINAUX . . .... 62
3.3.1. Planification et évaluation de l’emplacement des terminaux ............................ 62
3.3.2. Processus général de planification des terminaux.. .......................................... 64
3.3.3. Planification et conception de l’infrastructure des terminaux ........................... 66
3.3.4. Concepts du terminal intermodal rail / route...................................................... 67
3.3.5. Analyse des terminaux rail / route selon la taille et la capacité.......................... 73
3.3.6. Analyse des terminaux portuaires maritimes selon la dimension et la capacité....... 74
3.3.7. Principes d’accès routier................................................................................. 76
3.3.8. Principes d’accès ferroviaire. ........................................................................... 77
3.3.9. Concept de port sec........................................................................................ 78
3.3.10. Plateformes logistiques avec un accès intermodal ........................................ 80
3.3.11. Normalisation ............................................................................................... 83
3.4. exploitation ET GESTION DES TERMINAUX ....................................................... 85
3.4.1. Introduction .................................................................................................... 85
3.4.2. Systèmes de gestion des terminaux ............................................................... 85
3.4.3. Systèmes de sécurité des terminaux .............................................................. 86
3.4.4. Automatisation des terminaux.......................................................................... 88
3.4.5. Analyse comparative et indicateur de rendement clé.. ...................................... 92
3.4.6. Mesures de gestion et d’organisation des terminaux pour accroître
la capacité des terminaux ................................................................................ 96
3.5. UTILISATION du foncier, ENVIRONNEMENT ET PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE...97
3.5.1. Planification de l’utilisation des sols................................................................. 97
3.5.2. Aspects environnementaux. ........................................................................... 101
3.5.3. Participation des résidents habitant à proximité du terminal .......................... 107
3.6. QUESTIONS INSTITUTIONNELLES ET FINANCIÈRES............................................ 110
3.6.1. Politiques concernant le réseau intermodal de marchandises et l’infrastructure.110
3.6.2. Pays de l’Union européenne.......................................................................... 112
3.6.3. Royaume-Uni................................................................................................ 113
3.6.4. Amérique du Nord......................................................................................... 113
3.6.5. Conclusions et résumé des enjeux ............................................................... 114
3.7. financement DU TRANSPORT Intermodal .................................................... 115
3.7.1. Conclusions et résumé des enjeux ............................................................... 123
3.8. rÈGLEMENTS SUR LA SANTÉ, LA SÉCURITÉ ET LE TRAVAIL .. ............................ 124
2013R05FR
5. BIBLIOGRAPHIE / rÉFÉrences..................................................................................... 132
ANNEXES............................................................................................................................. 139
2013R05FR
résumé
Le travail exposé dans le présent rapport vise à aborder ces problèmes et défis en
présentant des cas de Bonnes pratiques, des exigences de normes et des
recommandations de mesures destinées à régler ces problèmes. Les résultats
aideront les autorités (et les intervenants privés) à fournir des terminaux efficaces et
de grande qualité en ce qui concerne la planification, la conception, l’exploitation,
l’organisation, la gestion et le financement de l’infrastructure des terminaux, tout en
tenant compte des aspects liés à la durabilité.
• les terminaux jouent un rôle crucial dans les chaînes de transport intermodal sur le
plan de la capacité, de l’efficacité et de la qualité globales du transport intermodal ;
• la capacité, l’efficacité et la qualité des terminaux intermodaux dépendent d’un
certain nombre de facteurs, notamment la conception des terminaux, l’accès aux
terminaux, les services et l’exploitation des terminaux, l’organisation et la gestion
des terminaux, l’utilisation de systèmes d’information et de communication, ainsi
que le cadre et les conditions réglementaires. Un autre facteur pertinent à cet
aspect est la collaboration entre l’exploitant d’un terminal et d’autres acteurs,
comme les compagnies de chemins de fer, les gestionnaires d’infrastructure et les
exploitants d’entreprises de transport avant et après le remorquage ;
• le transport intermodal de marchandises présente un certain nombre de défis,
notamment :
2013R05FR
Ces enjeux ont un impact négatif sur le développement du transport intermodal dans
son ensemble.
On peut envisager différent types de mesures pour résoudre les problèmes et les défis
identifiés :
2013R05FR
• fournir une liaison routière de haute qualité avec une capacité suffisante entre les
terminaux intermodaux et l’autoroute ;
• concevoir un accès ferroviaire bidirectionnel à la zone de transbordement pour
limiter les efforts de manœuvre et les coûts opérationnels. Pour des terminaux
rail / route plus grands, l’accès ferroviaire doit avoir assez de capacité pour
permettre l’arrivée et le départ simultanés des trains ;
• les zones de transbordement dotées de voies de chargement devraient être
compatibles avec la longueur des trains pour éviter les manœuvres ;
• pour les terminaux intermodaux portuaires maritimes et intérieurs, il fournir un
accès ferroviaire, dans la mesure du possible ;
• sur les corridors de transport de marchandises, il faut une synchronisation et une
coordination de la planification et de l’extension de l’infrastructure des terminaux
pour mieux utiliser la capacité intermodale le long des corridors ;
• il faut élaborer des normes techniques à l’échelle internationale pour la planification
et la conception de terminaux portuaires maritimes et intérieurs afin d’harmoniser
les conditions d’infrastructure. C’est particulièrement important pour les corridors
de transport de marchandises ;
• un processus intégré de planification et de conception est nécessaire, depuis
l’analyse du marché jusqu’au financement et à la mise en œuvre ;
• envisager le concept de port sec pour maximiser l’utilisation des équipements
portuaires, libérer la zone portuaire du trafic de camions et améliorer les liaisons
avec l’arrière-pays.
2013R05FR
2013R05FR
Les Bonnes pratiques montrent que la mise en œuvre de ces mesures permet
d’atténuer les problèmes et d’obtenir des avantages considérables, notamment :
• l’amélioration de l’accessibilité des terminaux par les routes, les trains ou les
navires ;
• l’augmentation de l’efficacité des processus des terminaux et de leur productivité ;
• l’augmentation de la qualité des services de terminaux (et aussi sur toute la chaîne
intermodale) ;
• l’augmentation de la capacité des terminaux (avec et sans investissements
d’infrastructure) ;
• l’atténuation des impacts sur l’environnement et les résidents (bruit, pollution,
utilisation de l’espace, etc.) ;
• la réduction de la consommation de l’énergie ;
• la réduction des émissions de CO2 ;
• l’amélioration des conditions de travail dans les terminaux (sécurité, etc.) ;
• l’amélioration de la sécurité aux terminaux ;
• la disponibilité de sources de financement fiables et stables ;
• l’amélioration de la collaboration entre les intervenants.
12 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Les résultats aideront les autorités (et les acteurs privés) à fournir des terminaux
efficaces et de haute qualité en ce qui concerne la planification, la conception,
l’exploitation, l’organisation, la gestion et le financement de l’infrastructure des
terminaux, tout en tenant compte des aspects liés à la durabilité.
13 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Introduction
Le présent rapport a été préparé pour donner suite aux deux thèmes d’enquête retenus
dans le plan stratégique de 2008-2011 concernant les interfaces du transport routier de
marchandises avec d’autres modes de transport dans les chaînes de transport intermodal :
Contexte
L’étude susmentionnée a servi de base pour une analyse plus poussée des terminaux
intermodaux de marchandises. Cette analyse fait l’objet du présent rapport.
14 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Le travail exposé dans le présent rapport vise à aborder ces problèmes et défis en
présentant des cas de Bonnes pratiques, des exigences de normes et des
recommandations de mesures destinées à régler ces problèmes. Les résultats
aideront les autorités (et les intervenants privés) à fournir des terminaux efficaces et
de grande qualité en ce qui concerne la planification, la conception, l’exploitation,
l’organisation, la gestion et le financement de l’infrastructure des terminaux, tout en
tenant compte des aspects liés à la durabilité.
Les Bonnes pratiques ont des effets positifs considérables et mesurables (amélioration
de la qualité, amélioration de l’efficacité, réduction des fardeaux environnementaux,
etc.) sur le système de transport, d’où une croissance de la part du transport intermodal.
Les Bonnes pratiques sont basées sur des expériences réelles (projets, concepts,
stratégies mis en œuvre dans le monde réel) ou sur des projets de recherche ou des
prototypes prometteurs qui peuvent être mis en œuvre avec succès.
Pour établir un réseau de transport intermodal efficace qui exerce moins d’impacts sur
l’environnement et qui répond au transport croissant de marchandises, il est nécessaire
de prendre d’importantes mesures concernant le transport routier et d’autres modes
de transport. Le rapport précédent avait mis l’accent sur les mesures qui entraîneraient
l’élimination d’obstacles au transport intermodal et les mesures gouvernementales
propices au transport intermodal (Comité technique 2.4, 2007).
2013R05FR
TableAU 1 - PORTÉE RELATIVE AUX TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES
Domaine Portée
• Accès routier,
• accès par d’autres modes (maritime, fluvial et ferroviaire),
• transbordement entre les modes,
• planification de l’emplacement des terminaux (pour
Planification et conception
des réseaux intermodaux convenables),
de l’infrastructure
des terminaux
• planification et conception de la disposition des terminaux
pour une exploitation efficace et de haute qualité
des terminaux,
• exigences pour des normes en matière de planification
et de conception.
• Exploitation et manutention des terminaux pour une
utilisation optimale de la capacité et une amélioration
de l’efficacité et de la fiabilité ;
Exploitation et gestion
des terminaux
• gestion des terminaux (y compris gestion du trafic entrant) ;
• organisation et administration des terminaux ;
• collaboration entre les acteurs ;
• analyse comparative / IRC (indicateurs de rendement clé).
Environnement, utilisation • Planification de l’utilisation des sols ;
des sols et participation • environnement et ressources ;
du public • participation du public.
• Politique sur les réseaux de terminaux (dans le cadre
de la politique intermodale) ;
Questions institutionnelles • réglementation sur les terminaux (y compris les règles
et financières sur la sécurité, le travail et la santé) ;
• financement des terminaux (y compris les PPP) ;
• surveillance (de l’efficacité et de la qualité).
Le présent rapport englobe les terminaux portuaires maritimes, les terminaux portuaires
intérieurs et les terminaux rail / route intérieurs. L’accent est placé sur le transport
intermodal, plutôt que le transport multimodal (voir définitions au chapitre 1.6) et sur les
mesures que les autorités publiques peuvent prendre (voir le chapitre suivant).
Méthodologie
2013R05FR
comité, trouvés sur Internet ou envoyés au comité par d’autres moyens, notamment :
des personnes externes à l’Association mondiale de la Route, des présentations faites
dans le cadre de séminaires internationaux ou la présentation de politiques nationales
lors des réunions du comité. De plus, le groupe de travail 2 du comité technique B.4 a
mené un sondage auprès des membres du comité de l’Association mondiale de la
Route pour déterminer et évaluer l’état de connaissances et les pratiques actuelles
pour les domaines d’intérêt cernés dans le tableau 1.
Organisation du rapport
• le chapitre 1 décrit les différents types de terminaux et les fonctions des terminaux
intermodaux. Le lecteur y trouvera des renseignements théoriques sur le transport
intermodal et les terminaux de marchandises ;
• le chapitre 2 souligne les problèmes et les défis liés aux terminaux intermodaux sur
le plan de l’infrastructure, de l’exploitation et de l’organisation ;
• le chapitre 3 présente un examen et une évaluation détaillée des Bonnes pratiques
actuelles dans divers domaines liéés aux terminaux intermodaux, notamment la
planification et la conception des terminaux, l’exploitation, la gestion, l’utilisation
terrestre, l’environnement et les questions institutionnelles et financières des
terminaux ;
• enfin, le chapitre 4 présente des conclusions et des recommandations concernant
les questions susmentionnées.
17 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Diverses études ont identifié les limites en matière de capacité dans les réseaux de
transport intermodal, surtout dans les terminaux. De plus, l’accès routier aux terminaux
peut s’avérer critique en raison des limites de capacité et de la congestion routière. C’est
particulièrement vrai pour les terminaux intramodaux situés dans les agglomérations
multicommunales (par exemple, dans les villes portuaires ou les centres intérieurs
économiques). En outre, le transport par ligne ferroviaire principale peut s’avérer critique
à cause des limites de capacité sur le réseau ferroviaire.
Figure 1 – CHAÎNES DE TRANSPORT Intermodal
Les terminaux maritimes ont tendance à faire partie d’un grand port, et on trouve les plus
grands terminaux maritimes à conteneurs autour de grands havres. Les terminaux à
conteneurs intérieurs ont tendance à se situer dans les grandes villes ou aux environs,
dotés de bonnes liaisons ferroviaires vers les terminaux maritimes à conteneurs.
D’habitude, les terminaux maritimes et les terminaux intérieurs à conteneurs fournissent
aussi des installations d’entreposage pour les contenants chargés et vides. Les
conteneurs chargés sont entreposés pendant des périodes relativement courtes, en
attente d’un réacheminement, alors que les conteneurs vides peuvent être entreposés
pendant des périodes plus longues, en attente de leur prochaine utilisation. Les
conteneurs sont normalement empilés pour l’entreposage, et les piles qui en résultent
sont appelées des empilements de conteneurs.
18 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Figure FIGUREINTERMODAUX
2 - TERMINAUX 2 - TERMINAUX
DEINTERMODAUX
PORT MARITIME,DE
DEPORT
PORT MARITIME,
INTÉRIEUR ET terrestres
DE PORT INTÉRIEUR ET TERRESTRES RAIL/ROUTE
rail / route
La capacité,
La capacité, l’efficacité
l’efficacité et la des
et la qualité qualité des terminaux
terminaux intermodaux intermodaux
dépendent d’undépendent d’un de
certain nombre
certain
facteurs, nombre lade
notamment facteurs,des
conception notamment la conception
terminaux, l’accès aux terminaux,des terminaux,
les services l’accès aux
et l’exploitation
des terminaux,
terminaux, l’organisation
les services et et lal’exploitation
gestion des terminaux, l’utilisation
des terminaux, de systèmes
l’organisation et d’information
la gestion des et de
communication, ainsi que ledecadre
terminaux, l’utilisation et les conditions
systèmes d’informationréglementaires (voir la figure
et de communication, 3). que
ainsi Un autre facteur
le cadre
pertinent
et les àconditions
cet aspect réglementaires
est la collaboration (voirentre l’exploitant
la figure 3). Un d’un
autreterminal
facteur et d’autresàacteurs,
pertinent comme
cet aspect
les compagnies de chemins de fer, les gestionnaires d’infrastructure et les exploitants d’entreprises de
est la collaboration entre
transport avant et après le remorquage. l’exploitant d’un terminal et d’autres acteurs, comme les
compagnies de chemins de fer, les gestionnaires d’infrastructure et les exploitants
d’entreprises de transport avant et après le remorquage.
2013R05FR
du point de vue transnational plutôt que du point de vue général ou national. Les aspects
importants pour les utilisateurs sont l’accessibilité, la capacité, la fiabilité, le service, la
flexibilité et les coûts.
Le tableau 2 présente les acteurs et leurs rôles dans les transactions avec les terminaux
intermodaux.
2013R05FR
TableAU 2 - LES ACTEURS ET LEURS RÔLES (suite)
Acteur Rôle relatif aux terminaux intermodaux Remarques
• Élaboration et provision de normes relatives à la À l’heure actuelle, il
planification et à la conception de terminaux, n’y a aucune norme
d’équipement de terminaux, de services de terminaux au niveau ISO ou
et de processus ; CEN. Il existe des
Organismes
de normalisation
• outre les normes techniques, les normes en matière normes et des lignes
de qualité de service jouent un rôle de plus en plus directrices nationales
(ISO, CEN,
important. en Australie, en
National)
Allemagne, au
Mexique, la Suisse
travaille à leur
élaboration.
• Gestion et exploitation de terminaux ; Dans les différents
• contrôle et surveillance des activités du terminal ; terminaux, la
Exploitant de • services de manœuvre au terminal ; répartition des tâches
terminal • transport avant et après le remorquage (dans un petit et les responsabilités
nombre de terminaux) ; peuvent varier.
• entretien de l’infrastructure et de l’équipement.
• Provision et gestion d’une infrastructure ferroviaire ; Dans les différents
Gestionnaires • services de manœuvre au terminal (dans un petit terminaux, la
d’infrastructure nombre de terminaux) ; répartition des tâches
ferroviaire • entretien de l’infrastructure et de l’équipement. et les responsabilités
peuvent varier.
Compagnies • Transport principal entre des terminaux ;
de chemin de fer • services de manœuvre au terminal.
• Utilisateur du terminal (transport à son propre
compte) ;
Expéditeurs
• Transport avant et après le remorquage (transport
à son propre compte).
Fournisseurs Utilisateur du terminal ;
de services douanes ;
logistiques transport avant et après le remorquage.
et de transport
Comme on peut le voir dans le tableau, le principal rôle des autorités concerne les
politiques, la planification de l’utilisation des sols, le cofinancement, l’approbation de
projets de terminaux, la provision et la gestion de l’accès routier et la provision d’accès
ferroviaire ou maritime.
2013R05FR
Comme on l’a déjà mentionné, les terminaux de marchandises constituent une partie
importante des chaînes de transport intermodal. Des processus et des services efficaces
dans les terminaux contribuent à des chaînes de transport intermodal de porte à porte
efficaces et de grande qualité.
Il existe divers types de chaînes de transport intermodal qui utilisent différents modes,
comme le transport maritime hauturier, le transport maritime à courte distance, les voies
navigables intérieures et le train pour le transport principal et la route pour le transport
avant et après le remorquage. Dans des cas précis, la voie ferroviaire peut également
être utilisée pour le transport avant et après le remorquage.
Nous pouvons diviser les chaînes de transport intermodal en deux catégories : maritime
et continental. Elles sont décrites dans les sections suivantes.
La figure 4, page suivante, montre des chaînes typiques de transport intermodal maritime
avec des marchandises dans des conteneurs maritimes, également connus sous le nom
de conteneurs ISO. Il s’agit du plus grand marché dans le transport intermodal de
marchandises. Il y a diverses options générales, selon le mode de transport (NEA, 2006) :
1.4.1. Chaînes de transport intermodal maritime
22 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
Figure 4 montre des chaînes typiques de transport intermodal maritime avec des marchandises dans
2013R05FR
des conteneurs maritimes, également connus sous le nom de conteneurs ISO. Il s’agit du plus grand
• marché dans le transport intermodal de marchandises. Il y a diverses options générales, selon le mode
le trafic de raccordement à courte distance, qui comprend le transport de conteneurs
de transport (NEA, 2006) :
maritimes containers entre un port régional continental et des ports principaux
le trafic de raccordement
continentaux à courte distance,
qui sont desservis par desquiservices
comprendde le transport de conteneurs maritimes
ligne intercontinentaux. Le
containersmaritime
transport entre un port régional
à courte continental
distance et des ports
est aussi principaux
possible continentaux
seulement qui terminaux
entre des sont desservis
par des services de ligne intercontinentaux. Le transport maritime à courte distance est aussi possible
de port maritime
seulement entre desrégionaux
terminaux de ; port maritime régionaux ;
• le mouvement de conteneurs
le mouvement de conteneurs maritimes
maritimes à l’arrière-pays
à l’arrière-pays par l’entremise
par l’entremise de voies
de voies navigables ou de
voies ferroviaires,
navigables ou dequi relient
voies le port maritime
ferroviaires, aux terminaux
qui relient intérieurs.aux terminaux intérieurs.
le port maritime
Figure 4 – 4CHAÎNES
FIGURE DEDE
- CHAÎNES TRANSPORT
TRANSPORT INTERMODAL
INTERMODAL Maritime
MARITIME
(Rapp Trans
(RAPP 2010,
TRANS based
2010, on NEA
BASED ON 2006)
NEA 2006)
Le Le transportavant
transport avant et
etaprès
aprèsle remorquage se fait se
le remorquage habituellement par transport
fait habituellement parroutier. Dans certains
transport routier.cas,
Dansle transport
certainsavant
cas, et
leaprès le remorquage
transport avant etpeut
aprèségalement se faire par
le remorquage chemin
peut de fer. Dans
également pareils
se faire cas,
par
les conteneurs maritimes sont transportés par voie ferroviaire, des terminaux de port maritime
chemin de fer. Dans pareils cas, les conteneurs maritimes sont transportés par
régionaux ou des terminaux intérieurs par trains de marchandises jusqu’aux embranchements privés du voie
ferroviaire,
client. Ondes terminaux
trouve de portsurtout
de telles situations maritime régionaux
en Europe ou desAllemagne,
(par exemple, terminaux intérieurs par
Suisse).
trains de marchandises jusqu’aux embranchements privés du client. On trouve de telles
situations surtout en Europe (par exemple, Allemagne, Suisse).
15/173
Le transport intermodal peut également être utilisé dans les flux continentaux de transport
de marchandises. La figure 5, page suivante, montre les chaînes habituelles du transport
intermodal continental des marchandises. La provenance et la destination des flux
continentaux se trouvent à l’intérieur du continent, et il s’agit habituellement des flux de
porte à porte (NEA 2006). Le marché continental est dominé par le transport routier. En
plus du transport intermodal, il y a aussi l’option d’utiliser des caisses mobiles, des
semi-remorques et des conteneurs de 45 pieds.
marchandises. La provenance et la destination des flux continentaux se trouvent à l’intérieur du
continent, et il s’agit habituellement des flux de porte à porte (NEA 2006). Le marché continental est
dominé
23 par le transport routier. En plus du transport
LES TERMINAUX intermodal,
INTERMODAUX il y: DÉFIS
DE MARCHANDISES a aussi l’option
ET BONNES d’utiliser des
PRATIQUES
caisses mobiles, des semi-remorques et des conteneurs de 45 pieds.
2013R05FR
1.5.
1.5.CONCEPTS
CONCEPTSOPÉRATIONNELS LIÉSLIÉS
OPÉRATIONNELS AUXAUX
NAVIRES
NAVIRES
L’introduction du conteneur dans les années 1960 a révolutionné le transport maritime en réduisant les
L’introduction
délais du conteneur
d’arrêt aux ports et en dans les années
augmentant 1960 a révolutionné
la productivité de la marine le transport
marchandemaritime en Alors
(ISL, 1996).
réduisant
que les de
les navires délais
ligne d’arrêt aux ports
conventionnels et en augmentant
s’arrêtaient pendant les 2/3la productivité
de leur tempsde de la marineaux ports,
parcours
les porte-conteneurs
marchande ont réduit
(ISL, 1996). ce temps
Alors que à 1/3de
les navires duligne
temps de parcours. s’arrêtaient
conventionnels La principale raison était le
pendant
chargement
les 2 / 3 de et le temps
leur déchargement plus rapides
de parcours des les
aux ports, navires au moyen de portiques
porte-conteneurs ont réduità ce
conteneurs
temps àdans les
ports maritimes.
1 / 3 du temps de La parcours.
conteneurisation, conjuguée
La principale à laétait
raison rationalisation du transport
le chargement maritime, a également
et le déchargement
entraîné une augmentation de la taille des navires et une réduction du nombre de ports martimes
plus rapides des navires au moyen de portiques à conteneurs dans les ports maritimes.
desservis par un navire. Par contre, ce développement a mené à une concentration de la marine
La conteneurisation,
marchande dans les grandsconjuguée à la rationalisation du transport maritime, a également
ports à conteneurs.
entraîné une augmentation de la taille des navires et une réduction du nombre de ports
En général, on
martimes peut dégager
desservis par trois stratégies
un navire. de services
Par contre, deceport maritime (ISL 1996)
développement a mené : à une
concentration de la marine marchande dans les grands ports à conteneurs.
stratégie de centre de distribution : aussi appelée stratégie de port d’éclatement, pôle d’échanges
ainsi que stratégie de service de navette. Dans cette stratégie, un service de ligne ne dessert qu’un
En général, on peut dégager trois stratégies de services de port maritime (ISL 1996) :
seul port principal à l’intérieur d’une zone géographique désignée. À partir de ce port principal,
toutes les régions dans cette zone sont desservies par des navires de raccordement, des barges, des
• stratégie
trains ou des de centre L’aire
camions. de distribution
de drainage: aussi
du portappelée stratégie
principal recoupede celles
port d’éclatement,
des ports régionaux
supplémentaires
pôle d’échanges ; ainsi que stratégie de service de navette. Dans cette stratégie, un
stratégie deligne
service de portsnemultiples : dansseul
dessert qu’un cette stratégie,
port unàservice
principal de d’une
l’intérieur ligne àzone
conteneurs dessert tous les
géographique
ports ou au moins
désignée. À partirles de
portsceprincipaux dans toutes
port principal, une zonelesdésignée. Les services
régions dans de navigation
cette zone sont de
raccordement sont soit inutiles, soit très limités. La distance de transport à l’arrière-pays par barge,
desservies par des navires de raccordement, des barges, des trains ou des camions.
L’aire de drainage du port principal recoupe celles des ports régionaux supplémentaires ;
16/173
24 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
LesLes concepts
concepts opérationnels
opérationnels liés auxliéstrains
aux exercent
trains exercent une influence
une influence sur la conception
sur la conception et
et l’exploitation
l’exploitation d’un terminal intermodal. Le schéma suivant illustre le système
d’un terminal intermodal. Le schéma suivant illustre le système de production ferroviairede production
conventionnel
ferroviaire entre les terminaux
conventionnel : les terminaux :
entre
Pour la partie
Pour ferroviaire
la partie du transport
ferroviaire principal,principal,
du transport les systèmes
lesdesystèmes
productionde
suivants entrentsuivants
production en ligne de
compte :
entrent en ligne de compte :
SYSTÈME DE
SCHÉMA EXPLICATION
PRODUCTION
Train composé d’un ou de plusieurs blocs de
wagon qui circule entre deux terminaux sans
25 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
TableAU 3 - SYSTÈMES DE Production POUR LE TRANSPORT PRINCIPAL FERROVIAIRE
Système de
Schéma Explication
production
Train composé d’un ou de plusieurs blocs
de wagon qui circule entre deux terminaux
sans le triage intermédiaire des wagons
Trains-blocs
ou le transbordement des unités de
chargement. Le nombre de wagons
ferroviaires est variable selon la demande.
Train composé d’un nombre fixe
de wagons qui circule entre deux sans
Trains le triage intermédiaire des wagons
de navette ou le transbordement des unités
de chargement. Le nombre de wagons
ne varie pas selon la demande.
Transport ferroviaire de wagons uniques
ou de groupes de wagons d’une voie
A B
A B-Y
A-X B-Z
A-Z A-Z
B-X
X
A B
Z
d’évitement privée à l’autre. Les wagons
ou les groupes de wagons sont recueillis
Trafic à wagon par des trains de marchandises et dans
unique / les gares de triage, des trains de longue
Groupes distance sont formés qui vont à une gare
de wagons
D de la zone de destination.
de triage près
E
C
Les trains de marchandises locaux sont
A B
A formés
X Z
A là-bas pour livrer les wagons
B
A B
A
A B-Y
A-C B-Z
E-D A-Z
B-Y
A-X
BB-X
B-Z
A-Z A-Z
B-X
A
X B
Z
uniques ou les groupes de wagons à
B-Y
A-X B-Z
A-Z A-Z
D
différentes voies d’évitement privé.
E
C
A BA
A B-Y
A-C B-Y
A-X
B-Z
E-D B-Z
A-Z
A-Z B A-Z
B-X
A
X B
Z
E
C C
E
A B-Y
A-C B-Z
E-D A-Z B
A B-Y
A-C B-Z
E-D A-Z B
26 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Dans certains pays (par exemple, en Suisse), les unités de chargement intermodales
sont également transportées dans le système de trafic à wagon unique. Les trains sont
formés dans des gares de triage pour se diriger vers les terminaux de destination. Les
wagons ferroviaires dotés d’unités de chargement intermodales sont souvent transportés
dans des trains de marchandises mixtes.
Les trains de ligne peuvent avoir différents concepts opérationnels. Les principales
caractéristiques sont les arrêts aux terminaux intermédiaires entre un terminal d’origine
et un terminal de destination. Les trains de ligne ne sont pas très courants de nos jours.
2013R05FR
• Terminaux portuaires. Il s’agit des terminaux intermodaux les plus substantiels sur
le plan du trafic, de la consommation espace et des besoins en capital (Source :
Rodrigue and Hatch, 2009). Un terminal maritime à conteneurs fournit une interface
entre les systèmes maritimes et intérieurs de circulation. La croissance du transport
maritime de conteneurs sur de longues distances a également favorisé l’émergence
de terminaux centraux intermédiaires, certains ayant un emplacement au large des
côtes. Leur but consiste principalement à transborder des conteneurs d’un réseau
d’expédition à l’autre ; ils n’ont presque aucune connexion avec l’arrière-pays. Le
terminal sert de zone tampon pendant que les conteneurs attendent d’être chargés
sur un autre navire. La conteneurisation des réseaux fluviaux intérieurs a mené au
développement d’une gamme de terminaux à barge liés aux principaux terminaux
hauturiers, avec des services de barge prévus. Au terminal maritime à conteneurs, les
barges peuvent soit utiliser des débarcadères réguliers, soit avoir leurs propres
installations de terminal, si la congestion est un problème. Même si les services de
terminal à conteneurs de barge à barge sont techniquement possibles, ils ne sont pas
très fréquents.
• Terminaux ferroviaires. Au début de la chaîne intermodale intérieure, les terminaux
ferroviaires sont liés à des terminaux portuaires (Source: Rodrigue et Hatch, 2009).
La différence fondamentale entre une installation ferroviaire sur un bassin et près
d’un bassin n’est pas nécessairement la distance par rapport aux installations d’un
terminal, mais le dégagement au terminal. Alors que dans un terminal ferroviaire sur
un bassin, les conteneurs peuvent être transportés directements du bassin (ou des
zones d’entreposage) à un wagon porte-rails en utilisant l’équipement du terminal,
l’accès à une installation près d’un bassin nécessite un dégagement du guichet du
terminal (retards) en utilisant un système routier local (congestion) et en dégageant le
28 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
guichet du terminal ferroviaire près d’un bassin (retards). Le terminal satellite, le centre
de chargement et le terminal transmodal sont tous une forme de port intérieur et sont
couramment conçus pour accepter les conteneurs sur wagon plat (CSWP) et les
remorques sur wagons plats (RSWP). Pour le terminal satellite, il s’agit principalement
d’une installation située sur un site périphérique et moins congestionné qui exécute
souvent des activités qui sont devenues trop dispendieuses ou qui nécessitent trop
d’espace pour le terminal maritime. Les terminaux satellites ferroviaires peuvent être
reliés à des terminaux maritimes par des services de navette ferroviaire ou de factage
par camion (plus courant). Un centre de chargement est un terminal ferroviaire
intermodal standard qui dessert une zone du marché régional. S’il est combiné à une
variété d’activités logistiques, notamment des centres de distribution de marchandises,
il peut prendre la forme d’une grappe de distribution de marchandises (ou plateforme
logistique). La montée du trafic ferroviaire conteneurisé intérieur sur de longues
distances nécessite également des opérations transmodales (train à train) à mesure
que la marchandise est déplacée d’un réseau ferroviaire à un autre. Pour ce faire, on
peut utiliser des transporteurs d’aiguillage ou des conteneurs à camion d’un terminal à
l’autre. À plus on moins long terme, des terminaux train-à-train risquent de voir le jour.
Souvent, une classification est utilisée pour faire une distinction entre les terminaux
portuaires maritimes et les terminaux portuaires intérieurs, en plus de faire une distinction
avec les terminaux rail / route. Les explications susmentionnées sont également valables
pour une telle classification. Dans le présent rapport, nous utilisons une classification de
trois principales catégories : les terminaux portuaires maritimes, les terminaux portuaires
intérieurs et les terminaux rail / route.
2013R05FR
Le tableau 4 montre les types les plus courants pour les trois catégories de terminaux :
les terminaux portuaires maritimes, les terminaux portuaires intérieurs et les terminaux
rail / route intérieurs (les caractéristiques moins courantes se trouvent entre parenthèses) :
Concept opéra-tionnel
Unités de chargement
Importance spatiale /
Critères principale
manuten-tionnées
Modes de liaison
transbor-dement
Technologie de
d’entre-posage
économiques
Concept
Taille
Terminaux International Navire Conteneurs Portiques Train de À court Méga Grand
portuaires National Route ISO roulants navette terme (Moyen)
maritimes (Régional) Trail (Semi- Trans- (train de interne (Petit)
(Local) (Barge) remorques) roulage ligne) (externe)
(Camions) (groupes (à long
de wagons) terme)
Terminaux (International) Barge Conteneurs Portiques Train de À court (Grand)
portuaires National Route ISO roulants navette terme Moyen
intérieurs Regional Rail (Semi- Trans- (train de interne Petit
(Local) remorques) roulage ligne) (externe)
(Camions) (groupes (à long
de wagons) terme)
(waggons
uniques)
Terminaux (International) Route Conteneurs Portiques Train de À court (Méga)
rail / route National Rail ISO roulants navette terme Grand
intérieurs Regional (Semi- gerbeurs à groupes de (externe) Moyen
Local remorques) tablier wagons (à long (Petit) (Mini)
(Camions) porte- (waggons terme)
fourche uniques)
rétractable (train de
ligne)
Les services suivants sont habituellement offerts dans les terminaux intermodaux de
marchandises (selon Rapp Trans 2005b, Ocean Shipping Consultants 2004):
2013R05FR
Les terminaux maritimes hauturiers les plus courants chargent et déchargent les
conteneurs des navires au sol et des navires à la côte au moyen de portiques roulants. Les
conteneurs sont ensuite placés dans un emplacement précis dans la zone d’entreposage
au moyen de chariot cavaliers, d’appareils pilotés ou de véhicules guidés automatisés.
Figure 8 - disposition d’un terminal intermodal Maritime (Source : Rodrigue 2009)
31 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Les dispositifs de manutention typiques utilisés dans les ports d’aujourd’hui sont les
chariots cavaliers et les grues (voir figure 9) (ITIP 2002).
Les chariots cavaliers peuvent également servir à charger et à décharger des camions et
des trains. Dans pareil cas, les empilements de conteneurs doivent être aussi larges que
les conteneurs. Les chariots cavaliers sont souvent utilisés dans des installations
multimodales de taille moyenne, où la vitesse d’exécution est importante. Ils ont tendance
à avoir de meilleurs délais de cycle opérationnel que les chariots à prise latérale.
Les portiques roulants, pour leur part, permettent d’entreposer de larges piles de
conteneurs de façon plus efficace sur le plan de l’espace que ne le permettent les chariots
cavaliers. Ils peuvent également servir à charger et à déchager des camions et des
trains. Les portiques roulants à pneumatique ont tendance à coûter plus cher que les
chariots cavaliers, mais ils permettent des niveaux supérieurs de productivité.
Composants d’un
Composants d’unterminal
terminal
Ces types de terminaux ont trois éléments essentiels qui devaient être étroitement liés afin d’obtenir un
rendement optimal :
Ces types de terminaux ont trois éléments essentiels qui devaient être étroitement liés
longueur du
afind’obtenir unposte d’accostage,
rendement optimal :
type de grue pour les manœuvres de chargement et de déchargement de navires,
superficie de la zone d’entreposage pour les conteneurs chargés.
• longueur du poste d’accostage,
• type
Ces troisde
facteurs
grue sont
pourliés
lesà manœuvres
la taille du navire, même s’il est rare
de chargement et dequ’un navire à conteneurs
déchargement décharge
de navires,
totalement dans un seul terminal. De façon générale, les transporteurs évitent que leurs navires
• superficie de la zone d’entreposage pour les conteneurs chargés.
chargent ou déchargent leurs conteneurs à un seul terminal. D’habitude, des de navires à conteneurs
géants sur la côte pacifique américaine distribuent leurs marchandises entre Los Angeles/Long Beach,
Santrois
Ces Francisco/Oakland
facteurs sontetliés
Seattle/Vancouver, évitantmême
à la taille du navire, ainsi des
s’ilterminaux saturésnavire
est rare qu’un à ces ports.
à conteneurs
décharge totalement dans un seul terminal. De façon générale, les transporteurs évitent
Les terminaux maritimes ont d’autres composants délicats, notamment :
que leurs navires chargent ou déchargent leurs conteneurs à un seul terminal. D’habitude,
zone
desde d’entreposage
navires de conteneurs
à conteneurs sur châssis,
géants sur la côte pacifique américaine distribuent leurs
portillon d’entrée
marchandises entreet de Los
sortie du terminal,/
Angeles Long Beach, San Francisco /
Oakland et
mouvement interne des camions,
Seattle / Vancouver, évitant ainsi
mouvement interne ferroviaire, des terminaux saturés à ces ports.
zones d’inspection des marchandises de conteneur (douanes et sécurité),
zone d’entreposage de conteneurs réfrigérés,
zone d’entreposage de conteneurs vides,
zone pour les châssis vides,
aires de bureau (contrôle et administration des entrées, ainsi que postes de triage),
32 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Description dedel’opération
Description des
l’opération des terminaux
terminaux maritimes
maritimes
Un fonctionnement efficace du terminal dépendra des conditions pour exécuter ces manœuvres, selon
le volume des conteneurs.L’efficacité des terminaux repose sur trois composants :
Un fonctionnement efficace du terminal dépendra des conditions pour exécuter ces
manœuvres, selon le volume
une organisation optimale des
de laconteneurs. L’efficacité
zone, conformément des terminaux
aux conditions repose
terrestres sur trois
pour repérer
adéquatement tous les éléments physiques au terminal ;
composants :
une coordination étroite entre tous les acteurs impliqués dans les manœuvres de
chargement/déchargement, ainsi qu’une discipline parfaite dans la séquence de ces interventions ;
une
• une surveillance optimale
organisation et un contrôle
derigoureux
la zone,deconformément
ces interventions aux
en utilisant des outils
conditions de informatiques
surface au sol
à haute capacité et à haute vitesse pour programmer de façon diligente les exigences en vue du bon
pour héberger adéquatement
fonctionnement du terminal. tous les éléments physiques du terminal ;
• une coordination étroite entre tous les acteurs impliqués dans les manœuvres de
L’exploitation d’un terminal maritime à conteneurs comprend les activités suivantes :
chargement / déchargement, ainsi qu’une discipline parfaite dans la séquence de ces
interventions ;
une fois le navire accosté, le chargement/déchargement devrait commencer dès que possible en
utilisant des grues ancrées dans le port d’attache. Il faut éviter d’utiliser des grues de bord à faible
• une surveillance et un contrôle rigoureux de ces interventions en utilisant des outils
performance ;
informatiques à haute
la grue enlèvera capacité
les conteneurs et un
selon à haute vitesse
ordre établi pour
du plan programmer
d’arrimage du navirede
; façon diligente
les conteneurs
les exigences ensont
vueplacés
du bonpar terre, sur un châssisdu
fonctionnement ou terminal.
ramassés par un véhicule à plate-forme
élévatrice le long de la ligne de chemin de fer dans un endroit préassigné ;
après cette opération, le conteneur est retiré du plan d’arrimage du navire pour le charger sur le
plan d’arrimage du chantier (coordonées et niveau de l’emplacement) ou du train (numéro et niveau
33 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Un terminal ferroviaire / routier intérieur peut être divisé en une partie routière et une
partie ferroviaire, les deux étant reliées sur le plan physique et opérationnel dans la zone
de transbordement. La figure 11 illustre deux terminaux rail / route typiques dotés de
portiques roulants. Les terminaux dotés de gerbeurs à tablier porte-fourche rétractable
34 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Le terminal du dessus est un terminal transitaire qui comporte un accès ferroviaire des
deux côtés. Le terminul du dessous est un terminal de destination qui ne compte qu’un
seul accès ferroviaire sur un côté. L’opération ferroviaire est plus efficace et flexible dans
le terminal transitaire.
2013R05FR
• les trains d’arrivée quittent les voies principales et roulent sur les bretelles. Les
wagons sont transférés aux voies de chargement. Si les voies de chargement sont
plus courtes que le train, l’aiguillage devient nécessaire pour diviser le train en des
parties plus petites, qui sont ensuite placées sur les voies de chargement / déchargement ;
• les portiques roulants ou les gerbeurs à tablier porte-fourche rétractable transbordent
les unités de chargement du train aux camions ou aux trains, éventuellement par le
biais de voies d’entreposage. La procédure de transbordement régulière ou la
procédure de transbordement flottant est appliquée selon le concept opérationnel du
terminal. Au moyen de la procédure de transbordement normal, les trains restent sur
la voie de chargement. Au moyen de la procédure de transbordement flottant, les
trains sont déchargés aussi rapidement que possible et les unités de chargement sont
placées sur une voie ou une zone d’entreposage, et le train quitte la voie de chargement
au point d’entrée, les camions et les unités de chargement sont enregistrés et contrôlés. Un contrôle
pour être placé sur des voies d’entreposage. Plus tard, le train sera transféré de
douanier pourrait également être effectué. Le chauffeur du camion obtient l’endroit de la voie de
nouveau àetla
chargement duvoie detransbordement
site de chargement ;où il est chargé ;
• après le transbordement, leautrain
le chauffeur conduit le camion site desera
transbordement,
placé sur et
la les unités
voie de de chargement
départ; intermodales
éventuellement,
sont transbordées du camion au wagon du train au moyen d’un portique roulant ou d’un gerbeur à
l’aiguillage est nécessaire une fois de plus dans le cas de courtes voies de
tablier porte-fourche rétractable. Cela se fait directement ou par l’entremise de la voie
chargement.
Avant le départ,
d’entreposage ; un contrôle de la sécurité est effectué ;
• le train quitte le terminal
le camion est chargé de nouvelles unitéssur
pour rouler de chargement avant de quitter le terminal ou il quitte
la voie principale.
directement le terminal par le point de sortie.
.
www.hupac.ch
www.hupac.ch www.foets.com
www.foets.com
FIGURE 12 - PORTIQUE ROULANT – GERBEUR À TABLIER PORTE-FOURCHE RÉTRACTABLE
Figure 12 - Portique roulant – gerbeur à tablier porte-fourche rétractable
Voici le processus dans un terminal ferroviaire/routier du point de vue du transport ferroviaire :
1.9.3.
lesTerminaux portuaires
trains d’arrivée intérieurs
quittent les voies principales et roulent sur les bretelles. Les wagons sont
transférés aux voies de chargement. Si les voies de chargement sont plus courtes que le train,
Les l’aiguillage
terminauxdevient nécessaire
portuaires pour diviser
intérieurs ont unleaccès
train en
dedes partieshabituellement
barge, plus petites, quiau
sont ensuite
moins un
placées sur les voies de chargement/déchargement ;
accès routier. La figure 13, page suivante, présente une disposition d’un terminal portuaire
les portiques roulants ou les gerbeurs à tablier porte-fourche rétractable transbordent les unités de
chargement du train aux camions ou aux trains, éventuellement par le biais de voies d’entreposage.
La procédure de transbordement régulière ou la procédure de transbordement flottant est appliquée
selon le concept opérationnel du terminal. Au moyen de la procédure de transbordement normal, les
36 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
intérieur ayant un accès routier et ferroviaire, appelé un terminal trimodal. Les principales
différentes par rapport à un terminal ferroviaire / routier sont les suivantes :
Selon la situation locale, la disposition des terminaux peut être très différente. Le processus
en bord de route et en bord de voie ferroviaire est similaire à celui des terminaux rail / route,
comme on l’a décrit plus tôt. Les navires accostent au poste d’accostage.
Peu importe l’emplacement d’un terminal, il dépend entièrement d’autres terminaux dans
un réseau intermodal plus vaste pour recevoir et acheminer le trafic qu’il gère (Quorum
Corporation 2007). Les réseaux de terminaux sont définis selon l’emplacement des
terminaux, l’infrastructure de transport entre les terminaux et les services intermodaux
entre les terminaux.
Les réseaux de transport sont définis selon les liaisons ferroviaires, les liaisons de voies
navigables intérieures et les liaisons maritimes. Plusieurs facteurs importants entrent en
ligne de compte pour la viabilité économique des réseaux intermodaux, notamment des
flux équilibrés, une utilisation élevée de la capacité des trains, des navires ou des barges
et une production efficace du transport principal. Plusieurs facteurs importants contribuent
des services intermodaux fiables : une capacité suffisante de liens et de nœuds de
réseau et une priorité appropriée pour les trains de marchandises, les navires et les
barges, en cas de retards.
Les terminaux peuvent remplir différentes fonctions au sein d’un réseau intermodal (par
exemple, terminaux centraux ou de destination). De plus, ils peuvent partager des
services, par exemple entre les terminaux portuaires maritimes et les terminaux intérieurs
sur le plan de l’entreposage.
2013R05FR
Comme les terminaux de marchandises dans bien d’autres pays, les terminaux
nord-américains sont situés près de grands réseaux routiers et ferroviaires afin de
favoriser le mouvement efficace de marchandises. La proximité aux grandes régions
industrielles aide aussi à faire des terminaux des centres de transbordement réussis. Au
fil des ans, un certain nombre de corridors de fret ont fini par voir le jour en Amérique du
Nord ; ces corridors servent d’épine dorsale des réseaux de transport puisqu’ils relient
les principaux marchés et façonnent le développement économique.
Figure 14 - PRINCIPAUX CORRIDORS COMMERCIAUX NORD-AMÉRICAINS
(Source : Rodrigue et al, 2009)
38 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Même si l’Amérique du Nord compte un réseau d’autoroutes liées aux principaux centres
métropolitains, on y trouve aussi de vastes corridors ferroviaires (figure 15) sur de
longues distances appuyés par un système ferroviaire intermodal, qui joue un rôle très
important dans les flux commerciaux. Le service marchandises ferroviaire aux États-Unis
a connu une croissance remarquable depuis la déréglementation dans les années 1980,
comme en témoigne la croissance de 77 % en tonnes-km entre 1985 et 2003. La capacité
des trains à deux niveaux atteint jusqu’à 400 TEU, avc une longueur totale de bien plus
de 2 km. Le transport ferroviaire intermodal représente près de 40 % de toutes les
tonnes-miles transportées aux États-Unis, alors qu’en Europe, cette part ne s’élève qu’à
8 % (Rodrigue et al, 2009).
Figure 15 - RÉSEAU FERROVIAIRE INTERMODAL NORD-AMÉRICAIN
(Source : Rodrigue et al, 2009)
2013R05FR
Figure 16 - PRINCIPALE INFRASTRUCTURE DE TRANSPORT DE MARCHANDISES
(Source : Secretaría de Comunicaciones y Transportes).
2013R05FR
Figure 17 - RÉSEAU DE TERMINAUX INTERMODAUX EN Europe (EN PARTIE)
• les connexions ferroviaires très importantes sont les connexions portuaires vers
l’arrière-pays, à partir de grands ports maritimes comme Rotterdam, Antwerp,
Hamburg, Gioia Tauro etc. ;
• les connexions ferroviaires intermodales nord-sud sont plus importantes que celles
pour l’est-ouest, surtout les connexions transalpines ;
• avec l’élargissement de l’Union européenne, les connexions est-ouest gagnent aussi
en importance ;
• on trouve des limites en matière de capacité sur le réseau ferroviaire et dans les
terminaux (y compris les routes d’accès) ; cela a un impact négatif sur le développement
du transport intermodal.
2013R05FR
2013R05FR
environs. C’est bénéfique non seulement pour le port, mais aussi aux autres usages
routiers autour du port. Pour les expéditeurs et les destinataires des marchandises, les
plate-formes multimodales de dédouanement représentent le point d’importation et
d’exportation des marchandises et, par conséquent, selon les modalités de commerce,
un point où les paiements peuvent se faire et être reçus pour les marchandises (voir plus
loin le concept de port sec).
2. ProblÈMES ET DÉFIS
2.1. Introduction
Pour la sélection et la collection des cas de Bonnes pratiques, il est important de connaître
les principaux problèmes et défis concernant les terminaux intermodaux de marchandises.
Afin de cerner les principaux problèmes et défis liés aux terminaux, on a mené une
enquête parmi les membres du comité technique B4 de l’Association mondiale de la
Route en 2009-2010. Dans le cadre cette enquête, on a évalué l’importance de problèmes
prédéfinis liés aux terminaux intermodaux de marchandises, tant pour la situation actuelle
que future. Les résultats ont été compilés et vérifiés selon le résultat d’autres études
portant sur les mêmes questions.
43 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Les experts devaient évaluer chaque problème selon une échelle d’importance de 1 à 5,
où 1 signifie peu important et 5, très important. L’évaluation a été effectuée pour le pays
du répondant en général, et non pas pour un seul terminal. Les répondants pouvaient
également évaluer d’autres problèmes qui ne figuraient pas dans la liste. Des répondants
de 12 pays provenant de quatre continents (Europe, Amérique du Nord1, Afrique,
Australie2) ont rempli le questionnaire. Il s’agit des pays suivants : Grande Bretagne,
République tchèque, Espagne, Suède, Suisse, Hongrie, Belgique, Canada,
Nouvelle-Zélande, Burkina Faso, Mexique et Australie.
1
incl. Mexique
2
incl. Nouvelle-Zélande
44 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Pour les problèmes, les domaines problématiques et les principaux sujets, on a calculé
une moyenne pondérée pour l’importance. Les résultats de l’enquête ne sont pas
représentatifs du point de vue statistique, mais ils donnent un bon aperçu des problèmes
et des défis dans les terminaux portuaires maritimes et intérieurs.
Dans les sections suivantes, on décrit les principaux résultats, en plus d’inclure les
résultats d’autres études à des fins de comparaison et de vérification. Les résultats sont
plus représentatifs pour l’Europe puisque la majorité des réponses proviennent de pays
européens. On présente également les principales différences dans les autres continents.
Les domaines problématiques suivants ont été dégagés par les personnes interrogées
(selon des points moyens pondérés sur les problèmes de > 3, pour aujourd’hui ou dans
l’avenir, voir le tableau 6, page suivante). Pour classer la plus haute valeur, on a calculé
les valeurs actuelles / valeurs futures. À cause de l’agrégation de plusieurs problèmes et
pays pour un seul domaine de problème, les valeurs moyennes par domaine de problème
sont inférieures à 4.
45 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
TableAU 6 - PRINCIPAUX DOMAINES PROBLÉMATIQUES LIÉS AUX TERMINAUX
INTERMODAUX
Augmentation
Importance Importance (↑) /
Domaine de problème actuelle future diminution(↓)
(5 = max.) (5 = max.) de l’importance
prévue
1.4 Disposition et conception des terminaux 3,04 3,61 ↑
3.2 Environnement 3,10 3,58 ↑
3.1 Utilisation des sols 3,47 3,57 ↑
2.5 Collaboration entre les acteurs 3,49 3,18 ↓
1.2 Accès ferroviaire 3,30 3,47 ↑
1.1 Accès routier 2,89 3,43 ↑
2.4 Organisation / administration des terminaux 3,34 3,25 ↓
4.5 Procédures de planification 3,32 2,52 ↓
4.7 Surveillance 3,13 3,29 ↑
3.3 Ressources 2,98 3,28 ↑
3.4 Acceptation communautaire 2,92 3,23 ↑
1.5 Zone de transbordement 3,00 3,21 ↑
3.5 Politiques sur les réseaux de terminaux 3,18 2,97 ↓
4.8 Autres règlements 3,11 3,00 ↓
2.3 Gestion des terminaux 3,02 2,98 ↓
4.6 Financement 2,83 3,01 ↑
2013R05FR
On a observé les points suivants pour les autres continents par rapport à l’Europe :
Infrastructure et équipement
2013R05FR
TableAU 7 - PRINCIPAUX PROBLÈMES UNIQUES
LIÉS À L’infrastructure ET À L’ÉQUIPEMENT
Augmentation (↑) /
Importance Importance
diminution(↓)
Problème unique actuelle future
de l’importance
(5 = max.) (5 = max.)
prévue
1.1.6 E
mbouteillage sur les routes d’accès aux
3,5 4,5 ↑
terminaux
1.4.1 L
a disposition du temrinal ne correspond
3,4 4,4 ↑
plus à la fonction du terminal
1.4.8 Manque d’options d’extension 3,1 4,0 ↑
1.2.1 C
apacité insuffisante en matière d’accès
3,7 3,8 ↑
ferroviaire
1.4.3 L
a disposition du terminal ne correspond
3,5 3,8 ↑
plus aux exigences actuelles
1.4.4 Seul un accès unidirectionnel aux voies de
3,1 3,8 ↑
chargement à partir de la voie principale
1.5.3 L
es voies de chargement ne
3,5 3,6 ↑
correspondent pas à la longueur du train
1.4.2 Différence entre le concept opérationnel
du transport ferroviaire et la conception 3,0 3,6 ↑
du terminal
1.4.6 C
hantier insuffisant pour la manœuvre
2,9 3,6 ↑
et l’agencement
1.2.4 Infrastructure insuffisante relative aux
2,8 3,6 ↑
dimensions ferroviaires
1.1.3 C
apacité insuffisante pour le
2,7 3,6 ↑
stationnement des camions
1.5.2 Capacité d’entreposage insuffisante 2,7 3.6 ↑
La plupart des problèmes sont liés à la disposition des terminaux, en ce sens qu’ils ne
répondent plus à la fonction du terminal ou aux exigences. La fonction du terminal et les
exigences ont pu changer au fil du temps. Dans les terminaux existants, les options
d’expansion sont souvent limitées, ce qui crée des problèmes devant une croissance de
la demande. Les voies de chargement courtes (< 700 m) créent souvent des efficacités à
cause des coûts opérationnels élevés pour la manœuvre. Parmi les autres enjeux,
mentionnons la capacité limitée et les impacts négatifs sur la qualité des services de
terminal. Ces problèmes concernent d’habitude des terminaux plus vieux, qui ont été
créés il y a plus de 15 ou 20 ans.
Certains problèmes sont liés à l’accès routier. L’embouteillage sur les routes d’accès peut
réduire l’accessibilité du transport avant et après le remorquage. Une capacité insuffisante
de stationnement pour les camions aux terminaux peut créer des embouiteillage de
camion, ce qui a un impact négatif sur les routes publiques autour du terminal.
48 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
D’autres problèmes sont liés à l’accès ferroviaire. Par exemple, il n’y a pas assez de
capacité sur les voies d’accès ou il y a souvent un accès unilatéral aux voies de chargement
à partir de la voie principale, ce qui crée opérationnel plus élevé pour les trains. Avec la
demande croissance, les options d’agencement ne sont souvent plus suffisantes.
Un autre problème fréquent est la capacité d’entreposage limtée, ce qui limite la souplesse
opérationnelle et l’efficacité du terminal.
Comparativement à la situation en Europe, nous observons les faits suivants pour les
autres continents :
Exploitation et gestion
2013R05FR
Tableau 8 - PRINCIPAUX PROBLÈMES PRÉCIS
LIÉS AU FONCTIONNEMENT ET À LA GESTION
Augmentation
Importance
Importance future (↑) / Diminution (↓)
Problème précis actuelle
(5 = Max.) de l’importance
(5 = max.)
prévue
2.5.3 Manque de collaboration entre
4,0 3,4 ↓
les acteurs intermodaux
2.5.1 P
roblèmes de
communications / Inefficacités 3,8 3,4 ↓
entre les acteurs
2.5.5 Faible influence de l’exploitant
du terminal sur l’arrivée du 3,6 3,4 ↓
train ou du navire
2.5.2 Information insatisfaisante en
2,6 3,5 ↑
cas de retards et d’incidents
2.2.2 Manœuvre ferroviaire
3,2 3,6 ↑
nécessaire inefficace
2.3.8 Procédures de contrôle
3,5 3,5 ↑
ferroviaire inefficaces
2.1.1 Longs délais d’attente pour les
3,3 3,5 ↑
camions aux points d’entrée
Les longs délais d’attente pour les camions aux points d’entrée ont un impact négatif sur
la productivité des camions utilisés dans le transport avant et après le remorquage et
augmentent les coûts. On s’attend à ce que le problème empire dans l’avenir.
Comparativement à la situation en Europe, nous observons les faits suivants pour les
autres continents :
50 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Du point de vue de l’utilisation des sols, les principaux problèmes sont le manque de
possibilités d’expansion des terminaux en place, le manque d’espace pour les nouveaux
terminaux et les confllits avec les autres utilisations des sols. Souvent, les terminaux ne
sont pas intégrés dans le processus de planification de l’utilisation du foncier. Ces
problèmes constituent un obstacle au développement des terminaux intermodaux.
51 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Du point de vue environnemental, les émissions de bruit sur les routes d’accès et dans
les terminaux eux-même constituent des problèmes importants. En raison du vaste
territoire utilisé par les terminaux, ces problèmes sont d’autant plus pertinents lorsque les
terminaux sont situés dans des régions urbaines et que les développements immobiliers
sont trop près des terminaux actuels ou prévus.
Comparativement à la situation en Europe, nous observons les faits suivants pour les
autres continents :
Le tableau 10, page suivante, présente les principaux problèmes liés aux questions
institutionnelles et financières :
52 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
TableAU 10 - PRINCIPAUX PROBLÈMES PRÉCIS
LIÉS AUX QUESTIONS INSTITUTIONNELLES ET FINANCIÈRES
Augmentation
Importance Importance
(↑) / diminution(↓)
Problème précis actuelle future
de l’importance
(5 = max.) (5 = max.)
prévue
4.1.2 Manque de politiques sur
l’emplacement des terminaux 3,8 3,5 ↓
intermodaux
4.6.5 Manque d’exigences sur la qualité
et / ou l’efficacité pour le financement 3,8 3,3 ↓
des terminaux
4.1.1 Manque de politiques sur les réseaux
3,8 3,1 ↓
de terminaux intermodaux
4.1.4 Manque de coordination du
développement de terminaux sur les 3,7 3,6 ↓
corridors
4.7.3 Manque d’analyse comparative de la
3,2 3,7 ↑
qualité et de l’efficacité des terminaux
4.7.2 Manque de surveillance de l’efficacité
3,3 3,6 ↑
des terminaux
Les principaux problèmes sont liés aux politiques sur les réseaux de terminaux, à la
surveillance et au financement.
En ce qui concerne les politiques sur les réseaux de terminaux, les principaux problèmes
sont le manque de politiques sur les terminaux intermodaux et de politiques sur
l’emplacement de terminaux, ainsi que le manque de coordination du développement de
terminaux sur les corridors de fret. On s’attend à ce que ces problèmes régressent dans
l’avenir à mesure que la collectivité responsable de l’élaboration de politiques en matière de
transports devient de plus en plus sensibilisée aux enjeux du fret et du transport intermodal.
2013R05FR
Comparativement à la situation en Europe, nous observons les faits suivants pour les
autres continents :
D’autres études ont également identifié des problèmes liés aux terminaux intermodaux
de marchandises (Rapp Trans AG, 2005a et 2005b, UIC 2007a et 2007b, NEA et al. 2008
et autres, voir les références au chapitre 5). Les sections suivantes énumèrent les
problèmes sur le plan de l’infrastructure, du fonctionnement / de la gestion, des questions
organisationnelles et des questions économiques. Il ne s’agit pas d’une liste complète, et
les problèmes se concentrent davantage sur la situation en Europe.
2013R05FR
Terminaux rail / route :
–– temps d’accostage trop long : le temps d’accostage est un facteur de coût important,
et il faut donc le minimiser ;
–– longs délais d’attente des navires / révision des horaires prévus en raison de la
congestion portuaire : aux heures de pointe, les navires doivent attendre le long des
côtes avant leur déchargement, en raison des engorgements de la capacité ;
–– limite physique des voies d’accès : le développement de l’infrastructure ne suit
souvent pas le rythme du développement technique des bateaux ;
–– espace de mouillage insuffisant : un engorgement de la capacité qu’il faut atténuer
par des extensions (coûteuses) ou par un racourcissement du temps d’attente à un
poste d’accostage ;
55 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
• impact important de la marée sur l’accès aux terminaux maritimes : comme pour les
terminaux de barge, l’accessibilité peut être influencée par la marée ;
• infrastructure non flexible pour augmenter la taille des navires (marketing des
terminaux de conteneurs) ;
• délai de développement des terminaux beaucoup plus longs que les dimensions des
navires et la conteneurisation du trafic.
2013R05FR
2013R05FR
2.5. Conclusions
2013R05FR
TableAU 11 - SynthÈSE DES PROBLÈMES
Grands thèmes (4) Domaines problématiques (22) Importance
1.1 Accès routier
1.2 Accès ferroviaire
1. Infrastructure
1.3 Accès maritime
et équipement
1.4 Disposition et conception des terminaux
1.5 Zone de transbordement
2.1 Accès aux terminaux
2.2 Manutention des terminaux
2. Exploitation et gestion 2.3 Gestion des terminaux
2.4 Organisation et administration des terminaux
2.5 Collaboration entre les acteurs
3.1 Utilisaiton du foncier
3. U
tilisation des sols, 3.2 Environnement
environnement et
participation du public 3.3 Ressources
3.4 Acceptation communautaire
4.1 Politiques sur les réseaux de terminaux
4.2 Sécurité des terminaux
4.3 Responsabilité
4. Q
uestions institutionnelles 4.4 Règles sur la main-d’œuvre et sécurité
et financement 4.5 Procédures de planification
4.6 Financement
4.7 Surveillance
4.8 Autres règlements
Domaines problématiques de grande importance Domaines problématiques de faible
importance
On trouve des dysfonctionnements dans tous les domaines de l’étude : utilisation des
sols, environnement et participation communautaire, infrastructure et équipement,
exploitation et gestion et, enfin, questions institutionnelles et financement :
2013R05FR
Tous ces problèmes ont un impact négatif sur la capacité, l’efficacité et la qualité des
terminaux intermodaux de marchandises. À cause du rôle central des terminaux dans les
chaînes de transport intermodal de marchandises, il y a aussi un impact négatif sur le
développement du transport intermodal dans son ensemble. Ces résultats sont conformes
aux problèmes cernés dans d’autres études.
Le chapitre 3 présente de Bonnes pratiques et des pratiques exemplaires, qui règlent les
problèmes et les défis dégagés ci-dessus et fournit des recommandations pour accroître
la capacité, l’efficacité et la qualité des terminaux intermodaux de marchandises.
60 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
3. Bonnes pratiques
3.1. Introduction
Le présent chapitre présente les Bonnes pratiques liées aux terminaux intermodaux de
marchandises, surtout en ce qui concerne les éléments suivants :
Les Bonnes pratiques devraient avoir des effets positifs considérables et mesurables
(amélioration de la qualité, amélioration de l’efficacité, réduction des fardeaux
environnementaux, etc.) sur le système de transport, ce qui mène à une croissance de la
part du transport intermodal. Les Bonnes pratiques devraient être basées sur des
expériences réelles (mises en œuvre, projets, concepts, stratégies dans le monde réel)
ou sur des projets de recherche ou des prototypes prometteurs qui peuvent être mis en
œuvre avec succès.
Les sources des Bonnes pratiques sont les rapports concernant les terminaux
intermodaux de marchandises et les cas recueillis par les experts du comité B4.
Au chapitre 4, les Bonnes pratiques sont résumées selon le domaine principal (voir
ci-dessus). L’annexe II contient de plus amples renseignements sur les cas précis.
Le tableau 13, page suivante, présente les cas de Bonnes pratiques examinés plus en
détail et les sujets couverts en ce qui concerne les terminaux intermodaux de
marchandises.
TableAU 13 - Aperçu des cas de Bonnes pratiques
61
2013R05FR
Fraser
erminal portuaire maritime de
Veracruz
Types de terminal
Terminal portuaire maritime
Terminal portuaire intérieur
Terminal rail/route intérieur
Domaine Portée
Accès routier
Accès par d’autres modes (maritime, fluvial, ferroviaire)
Infrastructure,
planification Transbordement entre différents modes
et conception Planification de l’emplacement des terminaux
des terminaux
Planification et conception de la disposition des terminaux
Normes de planification et de conception
Exploitation/manutention des terminaux (y compris
transfert de données)
Exploitation Gestion des terminaux
et gestion
Organisation et administration des terminaux
des terminaux
Collaboration entre les acteurs
Analyse comparative/IRC
Environnement, Planification de l’utilisation du foncier
utilisation du
Environnement et ressources
foncier
et participation
Participation du public
du public
Politiques sur les réseaux de terminaux
Questions Réglement des terminaux
constitutionnelles
et financières Financement des terminaux
LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
Surveillance
62 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
3.3. P
LANIFICATION ET CONCEPTION DE L’INFRASTRUCTURE
DES TERMINAUX
Figure 19 -Figure
PROCESSUS GÉNÉRAL
19 - PROCESSUS DEPLANIFICATION
GÉNÉRAL DE PLANIFICATION ET D’ÉVALUATION
ET D’ÉVALUATION
DE L’EMPLACEMENT DES TERMINAUXDES
DE L’EMPLACEMENT (VSS 2011)
TERMINAUX (VSS 2011)
Une évaluation approximative ne sera effectuée que pour les sites qui remplissent les
exigences minimales. Si aucun ou presque aucun site ne remplit les exigences minimales,
il faut les adapter dans un processus de boucle de rétroaction.
Dans le cadre de l’évaluation approfondie, on tient compte des sites les plus convenables
au terme de l’évaluation approximative. Dans le cadre de l’évaluation détaillée, il faut des
dispositions préliminaires concrètes des terminaux. L’évaluation approfondie est
habituellement basée sur des procédures d’évaluation plus complexes, notamment
l’analyse de la sensibilité, du risque et de la faisabilité.
2013R05FR
Les critères importants pour l’évaluation des sites au niveau macro sont le potentiel
régional / potentiel du point nodal, l’emplacement du réseau ferroviaire, l’intégration au
bassin de drainage, la liaison aux gares de triage, l’utilisation du foncier, etc.
Parmi les critères importants pour l’évaluation des sites au niveau micro, mentionnons
l’accessibilité routière et ferroviaire (voies navigables intérieures, mer), les flux de
marchandises / le potentiel local, la disponibilité d’espace, la forme du lot, les possibilités
d’extension, la sensibilité de la zone autour du site et les routes d’accès, les restrictions
juridiques, les restrictions opérationnelles, les coûts de construction, l’acceptation
politique, etc.
L’analyse des besoins de l’utilisateur fournit un apport important à l’évaluation des sites
au niveau macro, dans laquelle le choix spatial d’un site convenable est fait en fonction
des exigences d’emplacement.
2013R05FR
au niveau micro, qui tient également compte des besoins en surface (voir également le
chapitre 3.3.1).
Figure 20 - PROCESSUS GÉNÉRAL DE LA PLANIFICATION DES TERMINAUX (VSS 2011)
Enfin, le projet définitif / final est sélectionné. Il est important que le public soit bien informé
tout au long du processus de planification.
Il est recommandé de mener, après chaque phase de planification, une analyse FFPM et,
selon les résultats, de décider des étapes ultérieures du projet.
2013R05FR
2013R05FR
• structure des flux de fret (volumes en tonnes et unités de chargement, part de produits
dangereux, nombre de connexions / relations) ;
• part de transbordement intermodal par combinaison de modes (routes, rail, navires,
voies navigables intérieures) ;
• types d’unités de chargement traitées et leur part (conteneurs, caisses mobiles,
semi-remorques) ;
• technologie de transbordement (grue, gerbeur à tablier porte-fourche rétractable,
technologie de transroulage, technologie horizontale) ;
• concept opérationnel rail / navire ;
• entreposage d’unité de chargement à long terme ;
• procédure de transbordement : procédure normale ou flottante (terminaux ferroviaires) ;
• services à valeur ajoutée (services logistiques, entretien, réparation, crédit-bail / location,
douanes, etc.) ;
• utilisation des TIC et de l’automatisation.
Divers concepts de terminal sont appliqués en Europe (UIC 2007). Les différences sont
attribuables à des facteurs culturels, économiques ou historiques. Malgré cela, au cours
des 10 ou 15 dernières années, un concept de terminal offrant des fonctions communes
ou très similaires a gagné en popularité partout en Europe. Ce concept particulier peut
être décrit comme suit (UIC 2007) :
• les terminaux sont construits autour d’une zone de manutention pour assurer le
transfert entre la route et le rail. Cette zone de manutention est mieux décrite comme
un module qui peut être multiplié si une capacité supplémentaire s’avère nécessaire.
La zone de manutention, qui est apte à traiter un volume annuel de 120 000 à 150 000
unités, comporte généralement les éléments suivants :
2013R05FR
Figure 21 - CONCEPT TYPE D’UN TERMINAL RAIL / ROUTE EUROPÉEN
(Coupe transversale, www.duss-terminal.de)
En Europe, on a établi des systèmes intermodaux qui conviennent également pour les
courtes distances et les distances moyennes, selon la technologie de transbordement de
transroulage motorisé (Rapp Trans AG / IVT ETHZ 2005).
69 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
d’installations fixes conventionnelles et peut être utilisé dans toute station de marchandises publique ou
2013R05dans
FR tout embarquement privé situé à côté d’une chaussée d’une largeur de 10 mètres.
Figure 22 -22SYSTÈME
FIGURE ACTS
- SYSTÈME ACTS
Le système est particulièrement approprié pour la charge partielle de train ou des flux de fret à petit
Levolume
système est particulièrement
ou encore approprié
le trafic qui nécessite pour
des points la charge
d’origine partielle
ou de de fréquemment
destination train ou deschangeants,
flux de
fretet àil petit volume
convient ou encore
à un large éventailledetrafic
typesqui nécessite notamment
de conteneurs, des pointsles d’origine ou les
culbuteurs, deboîtes,
destination
les unités
planes, les unités
fréquemment à rideaux latéraux,
changeants, les camions-citernes
et il convient à un largeet leséventail
unités réfrigérées.
de types de conteneurs,
notamment
Le transfertles desculbuteurs,
conteneurs du lesrail
boîtes, les unités
à la route est très planes,
rapide etles
peutunités à rideaux
être effectué par latéraux, les du
le conducteur
camions-citernes et les unités réfrigérées.
véhicule routier en moins de trois minutes, sans aucun équipement ou aide supplémentaire. Un système de
verrouillage assure la sécurité des conteneurs durant le transport ferroviaire.
LeLe
transfert des conteneurs
système ACTS dusuccès
est utilisé avec rail à lorsqu’il
la routen’y
esta aucune
très rapide et peut
installation être effectué sur
de transbordement parlelesite.
conducteur du véhicule routier en moins de trois minutes, sans aucun équipement
Comme l’unité de transbordement fait partie du véhicule, la seule installation nécessaire est un espace ou
suffisant
aide pour entreprendre
supplémentaire. Unlesystème
processus de
de transbordement. Le système
verrouillage assure la est utilisé dans
sécurité desunconteneurs
certain nombre
de pays européens, notamment la Suisse, l’Autriche, l’Allemagne, la Hongrie et la Pologne.
durant le transport ferroviaire.
Les caractéristiques du système et la structure des coûts semblent faire de l’ACTS un système
Leparticulièrement
système ACTS intéressant pour les avec
est utilisé exploitations
succès ayant de faiblesn’y
lorsqu’il niveaux de trafic installation
a aucune et de flux régionaux
de
de produits spéciaux ou industriels ou de déchets. À titre d’exemple, le système ACTS est utilisé avec
transbordement sur le site. Comme l’unité de transbordement fait partie du véhicule,
succès dans les chaînes de transport logistique de déchets en Suisse (Bonnes Pratiques – cas 20, annexe
la
seule
II). installation nécessaire est un espace suffisant pour entreprendre le processus de
transbordement. Le système est utilisé dans un certain nombre de pays européens,
La technologie de transbordement mobile est un autre système de transport intermodal basé sur une
notamment la Suisse, l’Autriche, l’Allemagne, la Hongrie et la Pologne.
technologie de transbordement horizontal motorisé. Là encore, nul besoin de grues ni de gerbeur à tablier
porte-fourche rétractable. Le système est utilisé en Autriche et en Suisse.
Les caractéristiques du système et la structure des coûts semblent faire de l’ACTS un
système particulièrement intéressant pour les exploitations ayant de faibles niveaux de
trafic et de flux régionaux de produits spéciaux ou industriels ou de déchets. À titre
d’exemple, le système ACTS est utilisé avec succès dans les chaînes de transport
logistique de déchets en Suisse (Bonnes Pratiques – Cas 20, Annexe 2).
D’autres développements concernent la technologie de transbordement horizontal basé sur les wagons.
Comparativement aux terminaux conventionnels, on n’a pas besoin de portiques roulants ni de gerbeurs à
tablier porte-fourche rétractable. Ces systèmes sont déjà utilisés en France et on envisage de les utiliser
également en Allemagne.
53/173
La technologie de transbordement mobile est un autre système de transport intermodal basé sur une
technologie
70 de transbordement horizontalLESmotorisé.
TERMINAUXLà encore, nul
INTERMODAUX DE besoin de grues
MARCHANDISES niETdeBONNES
: DÉFIS gerbeur à tablier
PRATIQUES
porte-fourche rétractable. Le système est utilisé en Autriche et en Suisse.
2013R05FR
Figure
FIGURE23
23- -TRANSBORDEMENT HORIZONTAL
TRANSBORDEMENT HORIZONTAL
D’autres
D’autres développements concernent
développements concernent la technologie
la technologie de transbordement
de transbordement horizontal baséhorizontal basé
sur les wagons.
sur les wagons. Comparativement
Comparativement aux terminaux
aux terminaux conventionnels, on n’a pas conventionnels,
besoin de portiques on n’a pas
roulants ni de besoin
gerbeurs deà
tablier porte-fourche
portiques roulants nirétractable. Ces systèmes
de gerbeurs sontporte-fourche
à tablier déjà utilisés en rétractable.
France et on envisage de les utiliser
Ces systèmes sont
également en Allemagne.
déjà utilisés en France et on envisage de les utiliser également en Allemagne.
53/173
2013R05FR
sur châssis – est ensuite transportée par les tracteurs du terminal vers le chantier de
manutention. Aucun gerbeur ni chariot élévateur à fourche n’est requis dans la zone
de stationnement intérimaire. Le prérequis pour ce processus est que chaque client
intermodal est membre d’une mise en commun de châssis, utilise la mise en commun
de châssis de la voie ferroviaire et fait livrer sa propre flotte de châssis qui sera utilisée
par la voie ferroviaire ;
• le « centre » du terminal, à savoir le chantier de manutention, présente aussi une
conception standard. La capacité de manutention d’une installation est facilement
augmentée en multipliant les modules de manutention. Chacun d’entre eux comprend
les éléments suivants :
Ce concept de manutention de terminal donne lieu à une disposition typique adoptée par
toutes les principales entreprises de transport ferroviaire et mise en œuvre dans la plupart
des terminaux intermodaux.
Figure
FIGURE2525- -CONCEPT DE TERMINAL
CONCEPT DE TERMINALRAIL/ROUTE
RAIL / ROUTE AMÉRICAIN
AMÉRICAIN TYPE
TYPE (ICTF
(ICTF Terminal
TERMINAL LOSLos Angeles)
ANGELES)
Selon les objectifs en matière de protection de l’environnement (pollution de l’air, utilisation des terres,
Selon lespeut
bruit), on objectifs
observeren
lesmatière desuivantes
tendances protection
dansde
les l’environnement
concepts de terminal(pollution
(UIC 2007)de
: l’air, utilisation
des sols, bruit), on peut observer les tendances suivantes dans les concepts de terminal
disposition
(UIC 2007) : plus compacte des modules de manutention composés de portiques roulants à potence de
grande portée et une série de voies de manutention sous le portique de la grue ;
à cause de l’accès direct aux camions aux fins de manutention, on peut aussi entreprendre des
levages ;
mise en œuvre de portiques roulants encastrés. Ils assurent le transfert entre les camions et la zone
d’entreposage intérimaire espacée pour les conteneurs. Les grands portiques roulants déplacent le
conteneur entre cette zone et les wagons ;
pour atteindre l’objectif de lutte contre la pollution de l’air, les lignes ferroviaires ont été forcées à
passer d’un équipement de manutention au diesel à des portiques roulants sur rails alimentés par
72 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Figure
FIGURE 26 - TECHNOLOGIE
26 - TECHNOLOGIE BimodalE
BIMODALE RAIL/ROUTE RAIL / ROUTE (www.railrunner.com)
(WWW.RAILRUNNER.COM)
Le terminal intermodal RailRunner peut être localisé presque n’importe où. Tout ce qu’il
55/173
Le terminal intermodal RailRunner peut être localisé presque n’importe où. Tout ce qu’il faut, c’est un
embranchement rail-route approprié, un terrassement en gravier ou en béton sur les voies ou à côté de
73 et un espace de manœuvre d’environ
celles-ci LES TERMINAUX INTERMODAUX
75 pieds DE MARCHANDISES
pour chaque unité ou: DÉFIS
wagonET BONNES PRATIQUESLe
porte-rails.
système est en fonction aux États-Unis.
2013R05FR
Au Canada,
Au Canada, les les
principes de conception
principes des terminaux
de conception dessont comparables
terminaux sontà ceux des États-Unis,
comparables mais ils
à ceux des
sont adaptés aux conditions réglementaires canadiennes. Ainsi, ils sont basés sur des classifications
États-Unis, mais ils sont adaptés aux conditions réglementaires canadiennes. Ainsi, ils
fonctionnelles, comme terminal « autonome », « satellite » et « polyvalent », et selon leur taille (Quorum
sont basés
2007). Les sur terrestres
exigences des classifications
varient de 0,85 àfonctionnelles,
5,7 hectares, seloncomme
le type de terminal
terminal. La« autonome »,
longueur des
voies de transbordement
« satellite » peuvent varier
et « polyvalent », de 200leur
et selon à 1 700 mètres,
taille selon le
(Quorum type deLes
2007). terminal.
exigences terrestres
varient de 0,85 à 5,7 hectares, selon le type de terminal. La longueur des voies de
transbordement peuvent varier
3.3.5. Analyse des terminaux deselon
rail/route 200 laà1 700etmètres,
taille selon le type de terminal.
la capacité
La capacité de transbordement d’un terminal intermodal rail/route en particulier est déterminé par les
3.3.5. Analyse
facteurs suivants des
(UIC, terminaux
2004, voir la figure rail / route
28) : selon la taille et la capacité
La infrastructure
capacité de et superstructure
transbordement : nombre
d’unet longueur
terminaldesintermodal
voies de transbordement
rail / route; en particulier est
nombre et type de dispositifs de manutention ;
déterminé par les facteurs suivants (UIC, 2004, voir la figure
organisation du processus des terminaux : accès routier et ferroviaire, 28) : processus opérationnels
ferroviaires, y compris le facteur de flux, l’organisation interne et le soutien TI ;
• type de services intermodaux
infrastructure : services de
et superstructure train-bloc,
: nombre etcharges maritimes/continentales
longueur ;
des voies de transbordement ;
type et part d’unités de transport intermodal, par exemple part d’unités empilables ;
• semi-remorques
nombre et type ; de dispositifs de manutention ;
• comportement
organisationdesdu processus
clients des terminaux : accès routier et ferroviaire, processus
et heures d’ouverture.
opérationnels ferroviaires, y compris le facteur de flux, l’organisation interne et le
soutien TI ;
• type de services intermodaux : services de train-bloc, charges maritimes / continentales ;
• type et part d’unités de transport intermodal, par exemple part d’unités empilables ;
• semi-remorques ;
• comportement des clients et heures d’ouverture.
56/173
74 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Figure 28 - DÉTERMINANTS DE LA CAPACITÉ DES TERMINAUX RAIL / ROUTE
De plus, nous devons faire une distinction entre le transbordement rail-route et les autres
activités de manutention, qui ne sont pas prises en considération dans les statistiques sur
le transport, mais qui ont une capacité de transbordement liant :
3.3.6. A
nalyse des terminaux portuaires maritimes selon la dimension
et la capacité
2013R05FR
La productivité des grues (nombre de manœuvres par heure) et le temps moyen pour
chaque manœuvre sont des facteurs importants puisqu’ils déterminent les délais d’attente
des navires et, au bout du compte, le volume d’affaires (nombre moyen d’opérations par
mois). La question la plus importante est le nombre maximal de manœuvres possibles
par jour puisque cela définit la capacité maximale pour les jours de pointe de la demande.
Figure 29 – TERMINAL ECT Delta À Rotterdam
Le chargement direct sur les plateformes nécessite beaucoup d’habilité de la part des
opérateurs de grues. Dans tous les cas, même avec un opérateur de grue habile, le
temps de chargement ou de déchargement est plus lent. Ce type de manœuvre profite à
l’expéditeur qui passe moins de temps au port, mais désavantage le navire et le terminal.
De nos jours, à cause des mesures de sécurité qui imposent des inspections aléatoires, le
transfert se fait indirectement, par l’entremise d’un entreposage temporaire sur le chantier.
2013R05FR
Les gouvernements peuvent jouer un rôle important pour la liaison directe au réseau
routier en assurant un accès routier adéquat pour les régions industrielles liées à un port,
et en continuant de planifier le mouvement des marchandises comme partie intégrante
de leurs activités de planification routière. Un exemple pour améliorer les routes d’accès
aux terminaux est le cas intitulé « Réseau routier faisable pour la logistique internationale »
(Bonnes Pratiques - Cas 8, Annexe 2) ou « Terminal intérieur Basel / Weil » (Bonnes
Pratiques – Cas 1, Annexe 2).
Il est important de saisir l’occasion, à chaque fois que possible, d’ajouter un accès
efficace aux terminaux. Par exemple, au port de Veracruz, au Mexique (Bonnes
Pratiques – Cas 16, Annexe 2), où une importante expansion portuaire maritime a lieu
par l’ajout de terrains adjacents, l’accès routier (et ferroviaire) existant sera remplacé par
un nouvel accès routier (et ferroviaire) sur la nouvelle surface adjacente, afin d’éviter les
zones congestionnées du centre-ville.
77 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Bien que l’accès adéquat aux artères interurbaines soit important, compte tenu des
niveaux croissants de congestion de nombreux systèmes routiers, il est également
important d’appliquer des systèmes de gestion du trafic de pointe pour réduire les
volumes de trafic durant les périodes de pointe dans la mesure du possible. PierPass est
un bon exemple d’une telle initiative (Bonnes Pratiques – Cas 3, Annexe 2). PierPASS est
une société sans but lucratif créée par les exploitants de terminaux maritimes aux ports
de Los Angeles et Long Beach en 2005 pour régler les questions de multiples terminaux,
comme la congestion, la sécurité et la qualité de l’air. Elle impose des « frais d’atténuation
du trafic » à toute cargaison importée et exportée par l’entremise de ces deux ports. Pour
encourager les chargeurs et les camionneurs à utiliser des opérations hors des heures
de pointe, ces frais sont remboursés sur tout le trafic qui est traité par le terminal maritime
hors des heures de pointe.
Dès l’évaluation d’un emplacement optimal pour un terminal intermodal, l’accès ferroviaire
doit être pris en considération. Un emplacement optimal du terminal intermodal relativement
au réseau ferroviaire est un facteur crucial. Plus particulièrement, le nombre nécessaire
de créneaux de service marchandises ferroviaire et la liaison au réseau de trafic à wagons
uniques sont des exigences importantes. De plus, les options de manœuvres près d’un
emplacement potentiel de terminal doivent être prises en considération parce qu’elles
influent sur les installations de manœuvres nécessaires au terminal.
Les exigences suivantes sont particulièrement importantes pour assurer l’efficacité des
terminaux intermodaux (Rapp Trans AG / IVT ETHZ 2005) :
• deux voies ferroviaires pour l’accès ferroviaire intermodal afin d’accroître la fiabilité
ferroviaire entre le réseau ferroviaire principal et l’emplacement du terminal ;
• accès ferroviaire des deux côtés du terminal afin de minimiser les processus de
manœuvre et de réduire le temps de séjour du train au terminal ;
• les voies de transbordement ferroviaire ainsi que les bretelles et les voies de transfert
devraient correspondre à la longueur maximale du train pour éviter toute manœuvre
inutile ;
• il faut une capacité suffisante pour pouvoir mettre de côté les trains (surtout durant la
procédure flottante) et les wagons vides.
La conception horizontale et verticale des voies ferroviaires doit tenir compte des normes
les plus récentes d’ingénierie ferroviaire concernant des terminaux intermodaux. Un bon
exemple de conception d’accès ferroviaire à un terminal est le terminal rail / route
Bâle / Weil (Bonnes Pratiques Cas 1, Annexe 2).
78 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Les ports ont également un intérêt économique à accroître leur zone de rayonnement
(incl. les volumes portuaires) et à contrôler les services d’arrière-pays pour accroître leur
efficacité et leur qualité au bénéfice de leurs clients.
Une solution pour résoudre ce problème est le concept du port sec. Un port sec est défini
comme un terminal intermodal directement lié à des ports maritimes et doté de moyens
de transport à haute capacité, permettant aux clients de laisser ou de ramasser leurs
unités normalisées comme si c’était directement à un port maritime (Woxenius J. 2004).
La figure 30 montre la situation avec et sans un port sec. Dans la situation sans port sec,
les expéditeurs sont desservis directement par le transport de camion à partir du port
maritime. Les camions circulent à travers la ville portuaire et les. Collectivités avoisinantes,
souvent sur des routes congestionnées. Un terminal intérieur conventionnel est desservi
par des services de train réguliers à partir du port. Un nombre limité d’expéditeurs sont
desservis par ce terminal
Figure 30 - SITUATION POUR UN PORT AVEC OU SANS PORT SEC (Woxenius 2004)
79 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Dans la situation avec un port sec, les expéditeurs / chargeurs sont desservis par un port
sec. Les camions n’ont pas besoin d’utiliser des routes congestionnées dans la zone
urbaine portuaire et les points de connexions à l’arrière-pays. Les flux de l’arrière-pays
portuaire sont regroupés et transportés par des services ferroviaires efficaces. Il y a trois
principaux types : le port sec proche, intermédiaire et distant. Les ports secs assument
certaines fonctions du port maritime, comme le dédouanement, le contrôle de la sécurité,
l’entreposage, l’entretien et d’autres services. Par conséquent, dans un port sec,
l’interface pour l’expéditeur passe de la mer à la terre.
Les ports ferroviaires sont donc valables pour les courtes, moyennes et longues
distances. D’habitude, il y a une collaboration entre le port sec et le port maritime. Plus le
port sec est situé près du port maritime, plus la collaboration est habituellement étroite.
Le port sec peut même être possédé et exploité par le port maritime. Un bon exemple
d’un port sec est le cas intitulé « Port ferroviaire Scandinavia » à Gothenburg (Bonnes
Pratiques – Cas 18, Annexe 2).
Les principaux avantages du concept de port sec peuvent être résumés comme suit :
• services améliorés pour les expéditeurs (fiabilité accrue, réduction du coût), surtout
pour les ports secs éloignés ;
• augmentation du marché d’arrière-pays ou de la zone de rayonnement pour le port ;
• productivité accrue des terminaux portuaires maritimes, grâce à l’impartition des
activités au port sec ;
• augmentation des activités pour les lignes ferroviaires ;
• moins de congestion sur les routes ;
• virage modal / moins de pollution.
80 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Le concept du port sec est transférable à d’autres situations où il existe des routes
congestionnées à l’arrière-pays portuaire et où il y a une volonté de collaboration grâce
à un partage équitable des coûts et des avantages. Le concept du port sec peut également
être mis en œuvre pour des liaisons par voies navigables intérieures plutôt qu’une voie
ferroviaire ou en combinaison avec celle-ci.
Selon Europlatformes3 , une plateforme logistique est définie comme une zone précise
dans laquelle toutes les activités liées au transport, à la logistique et à la distribution de
marchandises – à la fois pour le transit national et international – sont exécutées par
divers exploitants. Afin d’encourager le transport intermodal pour la manutention de
marchandises, un centre logistique devrait préférablement être desservi par une variété
de modes de transport (route, train, mer, voies navigables intérieures, air). D’autres
définitions insistent sur l’élément de collaboration et la connexion intermodale : selon le
CEE-ONU, une plateforme logistique est une concentration géographique d’organismes
et d’entreprises indépendants, traitant de transport de marchandises (par exemple,
commissionnaires de transport, expéditeurs, opérateurs de transport, douane) et de
3
Une association européenne de plateformes logistiques, comprenant plus de 50 plateformes logistiques
(www.europlatforms.eu).
81 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
L’accessibilité par différents modes de transport est un facteur clé pour les plateformes
logistiques. D’habitude, un terminal intermodal fait partie de la plateforme logistique pour
fournir un accès au réseau de transport intermodal. Il sert aussi d’interface entre un
transport de marchandises sur de longues distances et un transport régional / local.
Parfois, d’autres définitions sont également utilisées, comme parcs logistiques.
Figure 31 - EMPLACEMENTS DE PLATEFORMES LOGISTIQUES EN ALLEMAGNE
2013R05FR
Un exemple d’une plateforme logistique réussie, d’après une étude d’analyse comparative,
est celle de Brême. La disposition de cette plateforme logistique est illustrée dans la
figure suivante. Couvrant une surface de 495 hectares, il s’agit d’une des plateformes
logistiques les plus grandes en Europe. Elle abrite 150 entreprises qui emploient environ
8 000 personnes. Un terminal intermodal est une partie importante de la plateforme
logistique, qui comprend également un accès portuaire. L’attribut spécial est la plateforme
logistique urbaine avec une livraison conjointe vers la ville.
Figure
FIGURE32
32--Disposition deGVZ
DISPOSITION DE GVZÀà brême
BRÊME
D’autres exemples de plateformes logistiques incluent GVZ Nürnberg, Interporto Bologna, le terminal
D’autres
trimodalexemples
Genk (Bonnesdepratiques
plateformes logistiques
– cas 4, incluent GVZ
annexe II), Trilogiport Nürnberg,
(Bonnes Pratiques –Interporto Bologna,
cas 5, annexe II) et
le le
terminal trimodal
Super Central Genk(Bonnes
Port Project (Bonnes Pratiques
Pratiques – CasII).4, Annexe 2), Trilogiport (Bonnes
– cas 7, annexe
pratiques – cas 5, annexe 2) et le Super Central Port Project (Bonnes Pratiques – Cas 7,
Les plateformes logistiques offrent les avantages suivants :
Annexe 2).
territoire suffisant à des fins logistiques intenses avec un excellent accès de transport ;
synergies entre les fournisseurs de services logistiques et les fournisseurs de services de transport ;
Les plateformes logistiques
synergies en matière offrent de
d’aménagement lesterrains
avantages suivants
(route, rail, énergie,:télécommunications, etc.) ;
interface entre le transport sur de longues distances et le transport régional/local ;
concentration d’activités de fret et de logistique qui sont accessibles par différents modes ;
• territoire suffisant à des fins logistiques intenses avec un excellent accès de transport ;
synergies en matière d’aménagement de terrains (route, rail, énergie, télécommunications, etc.) ;
• synergies
diminution entre lespotentiel
du conflit fournisseurs de services et
avec l’environnement logistiques et les fournisseurs
la société (habituellement de services
une opération de 24
heures) ;
de transport ;
réalisation plus rapide et plus facile des installations de logistique (faibles risques de planification)
• lorsque
synergies en logistique
la plateforme matière franchit
d’aménagement de terrains
le processus de planification urbain et(route,
est incluserail,
dans lesénergie,
plans
télécommunications,
d’utilisation des terres. etc.) ;
• Lesinterface entre le transport sur de longues distances et le transport régional / local ;
plateformes logistiques appuient le transport intermodal en offrant un potentiel de volume concentré
• avec
concentration d’activités
un accès intermodal de fret
et un transport et de
routier logistique
à courtes qui
distances sont
avant accessibles
et après par différents
le remorquage.
modes ;
Le concept des plateformes logistiques est également transférable à d’autres pays. Parmi les différentes
questions, mentionnons la collaboration entre les autorités et les entreprises concernant la planification et
les investissements ainsi que l’accès et l’intermodalité.
3.3.11. Normalisation
83 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Le concept des plateformes logistiques est également transférable à d’autres pays. Parmi
les différentes questions, mentionnons la collaboration entre les autorités et les entreprises
concernant la planification et les investissements ainsi que l’accès et l’intermodalité.
3.3.11. Normalisation
Le rôle des normes est de fournir des exigences (par exemple, techniques,
organisationnelles), des définitions, des lignes directrices, des codes de pratiques
exemplaires et des méthodes de mesure. De nos jours, les normes officielles pour la
conception de terminaux intermodaux ne sont pas uniformisées. L’Autriche a élaboré de
telles normes, et la Suisse est en cours de le faire aussi.
Compte tenu des problèmes existants aux terminaux et des activités de normalisation,
nous avons identifié les besoins suivants en matière de normalisation en ce qui concerne
les terminaux intermodaux (ISIC, 2005) :
84 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
TableAU 15 - Besoins en normalisation concernant les terminaux (ISIC 2005)
Normalisation
ISO CEN
nationale
Terminaux
rail / route Terminaux
Terminaux intermodaux portuaires
Type de terminaux portuaires intérieurs / maritimes et
maritimes voies terminaux
navigables intérieurs
intérieures
Planification et conception des terminaux
Planification de l’emplacement des terminaux
Planification et conception des terminaux
Construction et réalisation de terminaux
Équipement de terminal
Systèmes d’information et de communication
Systèmes d’identification
Technologies de transbordement
Automatisation des processus de transport
à l’intérieur d’un terminal
Systèmes de gestion des terminaux
Systèmes de sécurité
Services et processus aux terminaux
Services et processus (incl. sécurité)
besoins modestes besoins moyens grands besoins
2013R05FR
3.4.1. Introduction
Les exploitants de terminaux de plus grande taille utilisent des systèmes de gestion des
terminaux. Les systèmes de sécurité des terminaux ont gagné en importance pour les
terminaux portuaires maritimes et les terminaux intérieurs. L’automatisation des terminaux
est particulièrement importante pour les terminaux portuaires maritimes.
LesLessystèmes
systèmes dedegestion
gestion
desdes terminaux
terminaux assurent
assurent la transparence
la transparence de tous opérationnels
de tous les processus les processus qui ont
opérationnels qui Grâce
lieu au terminal. ont lieu aucollecte
à la terminal.
de Grâce
donnéesàélectroniques
la collecte de et données
à la liaisonélectroniques et à DP
avec les systèmes
la précédents,
liaison avecils empêchent les intrants
les systèmes DP multiples,
précédents, documentent les activités
ils empêchent leset intrants
assument multiples,
la fonction de
facturation et de surveillance des paiements. Le rendement et les services rendus ne sont plus négligés. De
documentent les activités et assument la fonction de facturation et de surveillance
tels systèmes sont efficaces et rentables pour les terminaux intermodaux rail/route, petits et grands. des Ils
paiements. Le rendement et les services rendus ne sont plus négligés. De tels systèmes
permettent également une meilleure orientation des processus de terminal et la manutention physique des
unités
sont de chargement
efficaces intermodales
et rentables pour leset réduisent
terminaux le intermodaux
temps d’opération des grues
rail / route, et d’exécution
petits et grands.pour
Ils les
camions. Le système permet une augmentation considérable de la productivité et de la fiabilité
permettent également une meilleure orientation des processus de terminal et la
opérationnelle.
manutention physique des unités de chargement intermodales et réduisent le temps
d’opération des grues et d’exécution pour les camions. Le système permet une
augmentation considérable de la productivité et de la fiabilité opérationnelle.
66/173
Des systèmes de TIC pour la communication entre les terminaux et le transport routier avant
et après le remorquage sont en cours de développement. Le but principal est de guider le flux
des camions entrants et d’optimiser le fonctionnement des terminaux concernant les départs
de train. Les essais ont montré une augmentation de l’efficacité et de la qualité.
Les systèmes de gestion des terminaux sont utilisés avec succès aux terminaux portuaires
maritimes (par exemple terminal à conteneurs Hamburg Altenwerder, Bonnes Pratiques –
Cas 2) et aux terminaux rail / route (par exemple terminal Basel / Weil, Bonnes Pratiques,
Cas 1).
À la suite de l’attaque terroriste survenue en septembre 2001 à New York, des efforts
accrus de sécurité sont déployés dans le monde entier. Subséquemment, les exigences
de sécurité pour les chaînes d’approvisionnement, le transport intermodal et les terminaux
ont été réexaminés et révisés.
d’optimiser le fonctionnement des terminaux concernant les départs de train. Les essais ont montré une
augmentation de l’efficacité et de la qualité.
87 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
Les systèmes de gestion des terminaux sont utilisés avec succès aux terminaux portuaires maritimes (par
2013R05exemple
FR terminal à conteneurs Hamburg Altenwerder, Bonnes Pratiques – cas 2) et aux terminaux
rail/route (par exemple terminal Basel/Weil, cas de Bonnes Pratiques 1).
En date du 1er juillet 2004, chaque installation portuaire (y compris les terminaux
3.4.3. Systèmes
portuaires de sécurité
maritimes), quides terminaux des navires sur des voyages internationaux, a dû
desservait
démontrer qu’elle était conforme aux exigences pertinentes du Code SOLAS (Convention
La sécurité aux terminaux intermodaux englobe la défense, l’application de lois et de traités et les activités
internationale pour la sauvegarde dedomaine
de lutte contre le terrorisme qui relèvent du la vie duhumaine
transporten mer) et
maritime etterrestre.
du Code ISPS (Code
international pour la sûreté des navires et des installations portuaires). Ces exigences
À la suite de l’attaque terroriste survenue en septembre 2001 à New York, des efforts accrus de sécurité
touchent l’infrastructure,
sont déployés l’équipement
dans le monde et l’exploitation
entier. Subséquemment, lesdes terminaux
exigences portuaires
de sécurité pourmaritimes.
les chaînes
Une
d’approvisionnement, le transport intermodal et les terminaux ont été réexaminés et révisés. portuaires
analyse de risque dédiée est devenue nécessaire pour tous les terminaux
maritimes. Voici quelques exemples de mesures et de systèmes importants pour
En date du 1er juillet 2004, chaque installation portuaire (y compris les terminaux portuaires maritimes),
améliorer la sécurité
qui desservait des naviresauxsur
terminaux portuaires
des voyages maritimes :
internationaux, a dû démontrer qu’elle était conforme aux
exigences pertinentes du Code SOLAS (Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine
en mer) et du de
• contrôle Code ISPS (Code
l’accès international
terrestre pour la sûreté
aux terminaux des navires
portuaires et des installations portuaires). Ces
maritimes,
exigences touchent l’infrastructure, l’équipement et l’exploitation des terminaux portuaires maritimes.
• contrôle
Une des
analyse de documents
risque dédiée estde consignation,
devenue nécessaire pour tous les terminaux portuaires maritimes. Voici
• balayage
quelques des conteneurs,
exemples de mesures et de systèmes importants pour améliorer la sécurité aux terminaux
portuaires
• contrôlemaritimes :
des sceaux de conteneurs,
• établissement deterrestre
contrôle de l’accès « zones auxréglementées »,
terminaux portuaires maritimes,
• contrôle de documents
contrôle des l’accès par voie navigable aux ports maritimes,
de consignation,
balayage des
• ententes conteneurs,
avec les navires pour des mesures de sécurité.
contrôle des sceaux de conteneurs,
établissement de « zones réglementées »,
La norme ISO / PAS
contrôle de l’accès28000,
par voieadoptée
navigableen
aux2005, prévoit des spécifications pour les systèmes
ports maritimes,
ententes avec les navires pour des mesures de sécurité.
de gestion de la sécurité pour la chaîne d’approvisionnement et fournit aux organisations
lesLaexigences
norme ISO/PAS pour28000,
établir,adoptée
mettreenen œuvre,
2005, entretenir
prévoit et améliorer
des spécifications unsystèmes
pour les système de de gestion
gestion de la
pour la sécurité
sécurité de la d’approvisionnement
pour la chaîne chaîne d’approvisionnement. La norme ISO / PAS
et fournit aux organisations 28001
les exigences fournitmettre
pour établir, des
en œuvre, exemplaires
pratiques entretenir et améliorer un système
pour les de gestion
procédures depour la sécurité
sécurité desdechaînes
la chaîne d’approvisionnement.
de transport. La
La norme ISO/PAS 28001 fournit des pratiques exemplaires pour les procédures de sécurité des chaînes
norme ISO /
PAS 28004 fournit d’autres règles pour la mise en œuvre
de transport. La norme ISO/PAS 28004 fournit d’autres règles pour la mise en œuvre d’und’un
système
systèmedede
gestion de
gestion de la
lasécurité.
sécurité.
2013R05FR
Les mesures devraient également être liées à un risque concret identifié pour un certain
terminal intermodal selon une analyse exhaustive des risques.
L’automatisation des terminaux portuaires maritimes a commencé dans les années 1980,
avec l’automatisation des machines (grues, commandes), suivie de fonctions intelligentes
depuis 1997, puis de systèmes de sécurité depuis 2005 (Vauramo, 2008). En même
temps, l’automatisation a été intégrée aux systèmes de logistique et de contrôle des
terminaux ainsi qu’aux systèmes d’exploitation des terminaux. D’habitude, il y a une
application mixte de l’automatisation et des TI. Dans les terminaux en place, l’automatisation
est d’habitude introduite étape par étape. Les nouveaux terminaux devraient être planifiés
et conçus en tenant compte des options d’automatisation des terminaux.
89 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
de croissance
Figure 35 - STRUCTURE COMMUNE D’UN TERMINAL À CONTENEURS AUTOMATISÉ (Vauramo, 2008)
Les
Lesprocessus suivants
processus suivants peuvent
peuvent être appuyés
être appuyés par automatisation
par automatisation ou semi-automatisation
ou semi-automatisation aux terminaux
dans les terminaux
portuaires maritimes :portuaires maritimes :
2013R05FR
2013R05FR
De nos jours, seule une poignée de terminaux à conteneurs ont automatisé les
mouvements sur rails en raison du faible niveau d’automatisation dans les terminaux (les
mouvements sur les routes ne sont pas automatisés, les opérations de transbordement
sont contrôlées directement par des opérateurs).
2013R05FR
Les indicateurs de rendement sont des paramètres quantifiables qui fournissent une
méthode pour mesurer l’efficacité d’une exploitation. Les indicateurs de rendement clés
visent à contrôler et à gérer les facteurs de réussite les plus essentiels d’une organisation
(Posset et al. 2010).
Les décideurs, ou les groupes cibles, de ces efforts comprennent les responsables de
l’élaboration de politiques, les exploitants d’infrastructures et d’installations, les
expéditeurs, les fournisseurs de services logistiques et les opérateurs de transport
(OCDE, 2002). Chacun de ces groupes cibles est un composant uniquement, mais en
même temps essentiel du système de transport dans son ensemble. En tant que tel,
chaque groupe d’acteurs a sa propre motivation pour utiliser des outils d’analyse
comparative (voir tableau 16, page suivante).
93 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Tableau 16 – Raisons et intérêts pour l’analyse comparative
Acteur Raisons / intérêts pour l’analyse comparative
• Évaluer les effets des politiques sur les transports, etc.
Gouvernement • Évaluer les effets sur la croissance économique
• Faire une comparaison avec d’autres continents, pays, régions
• Comparer le coût et la qualité des différentes chaînes
de logistique et de transport
Expéditeurs
• Préparer une décision ou un choix judicieux pour les options
de transport
Fournisseurs de services • Presque les mêmes raisons que les expéditeurs et les opérateurs
logistiques de transport
• Comparer son propre rendement à celui des autres
Opérateur de transport • Mettre en œuvre des pratiques exemplaires et améliorer le
rendement
• Comparer l’efficacité, le niveau de service et le coût des
opérations (par exemple dans les terminaux portuaires maritimes
Exploitant d’une installation et les terminaux intérieurs)
• Mettre en œuvre des pratiques exemplaires et améliorer
le rendement
Pour les gouvernements, l’analyse comparative est clairement axée sur les politiques.
Les chargeurs veulent comparer la qualité et les coûts des services de transport de
marchandises comme base pour leur prise de décisions. Les opérateurs de transport,
quant à eux, aimeraient comparer leur rendement à celui des autres et l’améliorer en
mettant en œuvre des pratiques exemplaires. Les fournisseurs de services logistiques
ont, en partie, les mêmes raisons que les expéditeurs et les opérateurs de transport. Les
exploitants d’installations – par exemple, les exploitants de terminaux – visent à comparer
l’efficacité et la qualité de leurs processus et services afin d’améliorer leur rendement
grâce à des pratiques exemplaires.
2013R05FR
Figure 38 - niveaux et sujets de l’analyse comparative
2013R05FR
Par exemple, les sociétés de transport maritime souhaitent quitter le port le plus vite
possible, évitant ainsi d’attendre un poste de mouillage. Les exploitants de terminaux,
quant à eux, veulent manipuler le plus grand nombre de conteneurs vides ou remplis,
puisqu’ils prélèvent des frais selon le nombre de manœuvres.
Les IRC peuvent également être utilisés pour la certification de la qualité. Germanischer
Lloyd a introduit un indicateur de qualité des terminaux à conteneurs (CTQI) qui vise à
mesurer et à améliorer l’efficacité des terminaux. Outre le rendement, cet indicateur couvre
également des facteurs externes (par exemple, la connectivité à l’arrière-pays), des facteurs
internes (matériel, disposition du terminal, etc.) et le système de gestion (organisation,
responsabilité, éducation et formation, etc.). Le terminal à conteneurs HHLA à Hambourg
était la première installation au monde à se voir décerner la norme CTQI par Germanischer
Lloyd (Bonnes Pratiques, Cas 2, Annexe 2). De plus, les ports mexicains de Manzanillo et
de Veracruz travaillent actuellement à mettre en œuvre des marques de qualité pour leurs
terminaux portuaires maritimes (Bonnes Pratiques, Cas 15 et 16, Annexe 2).
96 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
3.4.6. M
esures de gestion et d’organisation des terminaux pour accroître
la capacité des terminaux
Très souvent, les exploitants de terminaux se retrouvent dans une situation où la capacité
du terminal est saturée et la configuration de la plateforme et l’organisation des processus
ne peuvent plus remplir les exigences de services des exploitants intermodaux, de leurs
clients et des opérateurs de transport qui desservent le terminal (DIOMIS, 2007).
Mis à part l’élargissement de l’infrastructure d’un terminal, une option consiste à améliorer
l’exploitation et l’organisation d’un terminal intermodal. Étant donné que la planification et la
mise en œuvre des mesures d’infrastructure nécessitent un certain temps, cette option doit
être prise en considération. Dans le cadre du projet DIOMIS4, des Bonnes pratiques ont été
étudiées pour la gestion de terminaux intermodaux rail / route. Les principaux déterminants
pour la capacité des terminaux intermodaux sont présentés à la section 3.3.5.
Les mesures suivantes de bonne pratique destinée à améliorer la capacité des terminaux
intermodaux rail / route ont été cernées et étudiées dans le cadre du projet DIOMIS (voir
la figure 39, page suivante).
4
DIOMIS = Developing Infrastructure and Operating models for Intermodal Shift
97 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
En mettant
en œuvre ces mesures, on améliore aussi l’efficacité et la qualité des
opérations des terminaux.
des unités de
3.5. U
TILISATION du foncier, ENVIRONNEMENT ET PARTICIPATION
COMMUNAUTAIRE
2013R05FR
• utiliser des orientations stratégiques pour lier l’utilisation optimale des terres aux
possibilités de croissance futures ;
• cerner l’importance des réseaux de transport régional et national pour la réussite
actuelle et future de l’installation.
Figure 40 – TERminal CN / Moterm à Detroit (Source : DIFT EIS, 2005)
La prise en considération des utilisations actuelles des sols et des voies navigables, des
propriétés existantes et de leurs capacités et prévisions pour des volumes futurs de
marchandises, influe sur l’établissement de politiques et d’autres outils qui pourraient être
appliqués aux installations intermodales terrestres et maritimes. Les politiques, qui sont
un moyen d’atteindre les objectifs prévus, sont des outils importants pour le développement
des terminaux. L’approvisionnement, l’exploitation et l’entretien des installations, des
ressources terrestres et maritimes surviennent dans un environnement physique et
naturel complexe. Par conséquent, les plans directeurs d’utilisation des sols devraient
inclure des politiques qui fourniront aux intervenants un cadre pour la prise de décisions
qui tienne compte des objectifs susmentionnés et qui communiquent les politiques,
pratiques, orientations et objectifs à long terme pour tous les intervenants concernés et
les parties publiques.
Les plans d’utilisation des sols peuvent être centralisés pour inclure des objectifs propres
à un site pour permettre aux clients, aux intervenants, aux municipalités et aux organismes
gouvernementaux de comprendre les principes directeurs qu’une entreprise utilise pour
gérer les biens fonciers et maritimes. Il est crucial que les nombreux terminaux saisissent
les avantages économiques associés au commerce, qu’il s’agisse au niveau local,
99 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
national ou international. Ces orientations stratégiques sur l’utilisation des sols pourraient
inclure certains des éléments suivants (Bonnes Pratiques, Cas 11, Annexe 2) :
• gérer les terrains des terminaux de façon à assurer le mouvement sûr, sécuritaire et
efficace des marchandises ;
• travailler étroitement avec les industries, les autorités, le public et divers ordres de
gouvernement pour tirer parti des possibilités économiques afin de créer des emplois
et une valeur foncière ;
• encourager la compatibilité de l’utilisation du foncier afin de minimiser les conflits
entre les utilisations des terrains pour les terminaux et les terres adjacentes. Il est
fortement recommandé de mener des consultations pour atteindre les objectifs pour
la collectivité et l’installation intermodale.
Canada
Des orientations stratégiques ont été cernées dans un certain nombre de données dans
le plan d’utilisation des sols de PNF. En voici quelques exemples :
100 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Politiques industrielles :
• protéger les utilisations de terrains industriels existants ;
• coordonner toutes les activités industrielles au sein de la compétence d’un terminal
afin d’accroître l’efficacité ;
• utiliser des partenariats publics-privés pour obtenir des terrains industriels ;
• maintenir des structures de location concurrentielles pour continuer la croissance ;
• promouvoir le transport intermodal comme méthode de transport de marchandises,
tout en assurant une intégration dans d’autres plans d’utilisation des sols et le
commerce extérieur.
Politiques commerciales :
• encourager les zones commerciales, de détail et résidentielles liées au transport
intermodal ;
• encourager un aménagement paysager innovateur pour encourager le développement
commercial ;
• inclure des systèmes de transport (autobus, train léger) pour appuyer l’usage
commercial sur les terrains du terminal.
Transport :
• collaborer avec les municipalités pour préserver et construire de nouveaux systèmes
de transport adéquats, y compris les routes et les voies ferroviaires qui sont en mesure
d’accéder aux sites industriels ;
• réduire les émissions de gaz à effet de serre et l’embouteillage grâce à une
infrastructure et un équipement efficaces sur l’emprise foncière des terminaux.
Royaume-Uni
2013R05FR
heures de pointe, accroître la pollution locale et décourager les investissements dans les
emplacements urbains. Ces politiques doivent trouver un juste milieu entre les intérêts
des intervenants, y compris les transporteurs de marchandises et les résidents locaux.
Ainsi, on peut maintenir les économies locales et l’emploi, tout en améliorant la qualité de
vie générale dans la région. Des accords sont en place pour promouvoir la collaboration
entre les autorités, les exploitants et les entreprises afin de veiller à ce que le transport
de marchandises, la planification des installations, les émissions des véhicules et la
pollution de bruit respectent des normes acceptables.
En ce qui concerne les ports, les autorités travaillent étroitement avec l’industrie portuaire
pour élaborer des plans et des promotions efficaces visant à promouvoir le rôle des ports
en tant que composant important du système de distribution durable. Voici quelques
orientations stratégiques liées au transport intermodal de marchandises :
• il faut porter une attention particulière à l’attribution des sites pour le développement
portuaire afin de s’assurer que des zones viables sont utilisées pour permettre des
avantages économiques et écologiques positifs ;
• il faut prendre des dispositions appropriées pour l’élimination des déchets de l’industrie
de navigation ;
• il faut réutiliser les quais et les bassins désaffectés et retenir des ateliers de
construction et d’autres services pour créer des options visant à accroître la capacité
de chargement des navires ;
• il faut concevoir de nouvelles propositions de développement en bordure de l’eau, de
manière à ne pas nuire aux voies navigables intérieures.
Dans chaque pays, le système de transport est très important pour maintenir le flux de
marchandises et de fret et joue un rôle crucial pour ce qui est d’augmenter le bien-être
102 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Afin de veiller à ce que les installations intermodales soient planifiées, conçues et mises en
œuvre de façon à respecter l’environnement, de nombreux pays (par exemple, l’Australie,
le Canada, les États-Unis, l’Union européenne, la Chine, l’Inde, la Russie) ont adopté des
lois et des règlements pertinents qui obligent le promoteur d’un projet à entreprendre une
évaluation environnementale (EE) appropriée. En général, l’évaluation environnementale
est un processus qui permet de prévoir, d’évaluer et d’atténuer les effets biophysiques,
sociaux et autres des initiatives proposées avant que celles-ci ne soient exécutées.
Figure 41 - TERMINAL PORTUAIRE DE MARCHANDISES AU SOUDAN
(Source : UN Environment Programme, 2007)
2013R05FR
Dans le cadre d’une EE, on évalue l’effet du projet sur chacun de ces facteurs
environnementaux et, si les impacts ne peuvent être évités, on recommande des mesures
d’atténuation appropriées pour les minimiser. Par exemple, si les nouveaux terminaux
risquent d’accroître l’écoulement de surface en raison de nouvelles zones pavées, des
mesures d’atténuation seront proposées, notamment : expansion du système de drainage
des eaux de ruissellement et / ou orientation de l’écoulement à un système de collecte sur
site avant d’entrer dans le système. Parmi les autres mesures, on pourrait exiger que les
lignes ferroviaires soient dotées de plans de prévention de la pollution (par exemple,
prévention des déversements, intervention et plans de formation) pour prévenir les
impacts sur les eaux de ruissellement, l’eau de surface et l’eau souterraine.
Canada
2013R05FR
Figure 42 - travaux de compension de l’habitat dU poisson
pour le nouveau terminal ferroviaire-maritime, colombie-britannique, Canada
Une autre méthode pour gérer les zones sensibles sur le plan environnemental est la création
d’habitat de réserve. Le PNF dispose actuellement de deux habitats de réserve, composés
de plus de 5 500 m2 de marais. Dans le processus de création d’un habitat de réserve, l’habitat
est créé avant le développement du terminal intermodal. Ces habitats de réserve compensent
le développement de terminaux de marchandises commerciaux et aident à atténuer tout
impact négatif qui pourrait nuire au milieu terrestre et marin. Les habitats de réserve sont
considérés avantageux parce que les grandes zones d’habitat offrent des économies
d’échelle comparativement aux programmes d’atténuation à petite échelle.
États-Unis
La grande croissance du tonnage de fret dans les pays développés partout au monde a
entraîné un besoin de contrer les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur du
transport de marchandises, surtout en ce qui concerne les véhicules à diesel, qui
constituent une grande source de contaminants atmosphériques toxiques. L’accroissement
du volume de marchandises et de la pollution de l’air est à l’origine du tiers des émissions
de gaz à effet de serre dans le secteur du transport aux États-Unis. De plus, l’industrie du
transport de marchandises doit remplir de nouvelles lois et initiatives pour rendre les
systèmes plus efficaces, tout en cherchant à obtenir de nouveaux fonds pour mettre au
point des technologies améliorées.
L’Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis a recensé six polluants courants
principaux qu’il faut prendre en considération dans les évaluations de l’impact sur la
qualité de l’air, à savoir : CO, dioxydes d’azote (NO2), O3, PM, SO2 et plomb. Parmi
ceux-ci, le NO2, le O3 et les PM constituent la plus grande préoccupation pour le secteur
de transport de marchandises.
105 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
L’EPA a élaboré un outil de modélisation basé sur un tableur, appelé DrayFLEET, qui
calcule les émissions des activités de factage de conteneurs dans les ports. Par factage,
on entend les trajets effectués par les camions pour déplacer des conteneurs à l’intérieur
des complexes portuaires et leur va-et-vient entre les installations de transfert intermodal
et les dépôts. DrayFLEET permet aux responsables de la planification portuaire de
comprendre l’impact sur les émissions à la suite de changements apportés aux pratiques
de gestion, aux activités de terminal, au volume utilitaire et aux mises à niveau
technologiques.
Un schéma des émissions par différents modes est illustré ci-dessous, en date de 2005.
Les camions représentent une grande part des émissions totales pour les nitrates et les
matières particulaires, même s’ils sont assujettis aux règlements d’émissions les plus
stricts parmi l’ensemble des modes de transport de marchandises. Cela s’explique par le
fait que les camions transportent les volumes les plus élevés de cargaison aux États-Unis.
2013R05FR
Alimentation externe (« Cold ironing ») – Cette mesure fait partie des stratégies
« anti-ralenti » visant à réduire les émissions par la réduction du temps passé par les
véhicules de transport de marchandises en régime de ralenti (c’est-à-dire rester à une
place en laissant tourner le moteur). Les navires de charge passent habituellement à
leurs moteurs auxiliaires pour fournir la puissance nécessaire aux opérations du navire
pendant qu’ils sont au port. Pour régler ce problème, de nombreux ports construisent des
systèmes d’alimentation externe (connus en anglais sous l’expression « cold ironing ») qui
fournissent de l’énergie électrique propre aux navires de charge lorsqu’ils sont au port.
La Californie, en général, et les ports de Los Angeles et de Long Beach, en particulier,
dirigent la mise au point de cette technologie aux États-Unis. L’alimentation externe fait
partie intégrante du « Clean Air Action Plan » des San Pedro Bay Ports. En vertu du plan,
tous les principaux terminaux portuaires de marchandises seront équipés de la
technologie d’alimentation externe d’ici 2016.
Royaume-Uni
En ce qui concerne les poids lourds alimentés par un moteur diesel ou les véhicules
ayant un poids brut de plus de 3,5 tonnes, le Royaume-Uni a imposé des limites (1991)
sur les émissions de CO, les hydrocarbures (HC) et le NOx. Ces limites étaient établies à
107 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
un niveau inférieur de 20-30 % aux normes à l’époque pour les poids lourds, forçant ainsi
les fabricants à installer une technologie de réduction des émissions sur leurs véhicules.
En 1993, les niveaux permis de CO, de HC et de NOx ont été réduits de 60 %, 50 % et 45 %
respectivement, ce qui comprenait également les nouvelles normes pour les émissions de
matières particulaires. En 1996, les normes ont été davantage resserrées : on a entre
autres adopté de nouvelles normes pour les émissions de PM (réduction de plus de 50 %
des limites de PM), tout en appliquant d’autres réductions aux émissions de NOx.
2013R05FR
Les consultations ont pour objectif principal d’obtenir les retours du public sur les
analyses, les solutions de rechange et / ou les décisions. Une consultation doit être
prévue comme partie intégrante de la planification générale du projet ; elle ne doit pas
être réalisée après coup, une fois que les propositions / politiques sont élaborées. Cela
permettra à tous les intervenants de mieux comprendre les enjeux, ainsi que les
possibilités et les défis qui se présentent à l’horizon. Certains pays (comme le
Royaume-Uni, le Canada, les États-Unis) ont une obligation législative de consulter le
public pour entreprendre tout nouveau projet de développement.
• continuité – Une consultation continue avec les intervenants clés devrait être menée
de façon continue et devrait commencer le plus tôt possible. La consultation devrait
se poursuivre à toutes les étapes du projet, y compris aux dernières étapes de la
conception détaillée. Une telle continuité permettra de cerner et de comprendre les
problèmes potentiels et d’assurer une meilleure conception et mise en œuvre.
L’organisation d’une consultation préalable avec les intervenants clés est précieuse
puisqu’elle aide souvent à dégager rapidement les éléments essentiels d’un plan
d’engagement public ;
• ciblage – Le promoteur doit considérer la portée du projet et mener une consultation
de grande envergure pour s’assurer d’inclure l’ensemble des intervenants touchés par
le projet. Entre autres, il doit consulter les groupes communautaires difficiles à atteindre
qui sont traditionnellement négligés. En ce qui concerne la consultation d’intervenants
commerciaux, les associations industrielles et les groupes de petites entreprises
pourraient être un bon point de départ. Dans le cas d’intervenants communautaires,
comme les groupes environnementalistes et d’autres groupes d’intérêt, les
organisations qui les coiffent pourraient également être un bon point de départ ;
• méthode de consultation – Les meilleures méthodes à utiliser sont déterminées par
l’auditoire cible. Une méthode qui fonctionne bien avec un auditoire cible ne
fonctionnera pas nécessairement aussi bien dans une autre occasion ou avec un
autre auditoire. Il est important de faire preuve de souplesse, au lieu de se fier à une
seule technique préférée ;
• gestion du calendrier – Les délais de consultation devraient être réalistes pour
accorder aux intervenants suffisamment de temps pour fournir une réponse avisée. Il
faut éviter les congés fériés et la fin de l’année financière, particulièrement si les
intervenants représentent de petites entreprises. Toutefois, lorsqu’il est nécessaire
d’examiner rapidement une proposition, certaines limites sur les périodes et le temps
des consultations pourraient être inévitables ;
109 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Parmi les impacts négatifs pour la communauté des résidents, surtout lorsque le projet
est situé près des zones résidentielles, mentionnons la pollution de bruit, le trafic accru
sur les routes adjacentes, la réduction de la cohésion communautaire, la relocalisation
des résidences / entreprises, la perte de terres agricoles, la réduction de la sécurité (par
exemple, conflits entre les piétons et les camions, augmentation des accidents) et les
impacts visuels négatifs.
Toutefois, tous les impacts communautaires ne sont pas négatifs. Les nouvelles
constructions de terminaux créent des emplois permanents et des emplois dans le
secteur de la construction au sein de la collectivité, ce qui contribue à l’économie. Par
exemple, on estime que le nouveau terminal intermodal de marchandises de Detroit
(DIFT) à Detroit, Michigan, génèrera environ 620 emplois dans le domaine de la
construction au plus fort de son activité en 2014 et 4 500 emplois permanents dans
l’ensemble de l’État d’ici 2030, y compris 2 360 emplois dans la région de Detroit.
Conclusion
2013R05FR
s’inscrivent aussi dans une série d’objectifs fondamentaux, y compris une approche
équilibrée pour le développement durable des installations intermodales. Voici quelques
politiques et initiatives de pratiques exemplaires :
• les terminaux intermodaux de marchandises doivent faire partie d’un plan exhaustif
d’utilisation des sols pour veiller à ce que les objectifs communautaires à long terme
en matière de transport, d’économie et d’environnement soient pris en considération
et coordonnés ;
• adopter ou améliorer des lois appropriées qui exigent une évaluation environnementale
pour tenir compte des effets négatifs des terminaux intermodaux sur l’environnement
et la société et pour chercher à les atténuer ;
• explorer des techniques d’atténuation environnementale innovatrices pour minimiser
les effets négatifs sur l’environnement, tout en améliorant et en mettant à jour des
politiques clés ;
• conserver efficacement les habitats en maintenant les écosystèmes essentiels à la
conservation environnementale ;
• assurer une gérance environnementale responsable des zones terrestres et maritimes
pour que la croissance et le développement des terminaux se fassent de manière
durable et respectueuse de l’environnement ;
• régler les questions d’acceptation communautaire et les préoccupations
communautaires à l’égard d’un développement industriel en menant des études
scientifiques sur les effets communautaires négatifs des terrains utilisés par les
terminaux (c’est-à-dire bruit, lumière, odeur, poussière, etc.) ;
• consulter d’autres autorités responsables pour finaliser les examens d’évaluation des
impacts créés par un comité d’examen environnemental. Ces examens concernent
habituellement des expansions de projet ou de grands projets de restauration et
d’entretien ;
• travailler avec d’autres organismes sur des stratégies d’atténuation pour les impacts
potentiels qui dépassent le contrôle de l’exploitant, comme des activités assujetties à
des règlements internationaux ;
• améliorer l’efficacité du processus de dévelopement et d’examen environnemental
des installations intermodales en minimisant les délais d’approbation de projets et en
rationalisant les procédures d’approbation de projets, dans la mesure du possible ;
• engager le public en menant des consultations publiques pour obtenir leur ressenti
sur les analyses, les solutions de rechange et / ou les décisions.
3.6.1. P
olitiques concernant le réseau intermodal de marchandises
et l’infrastructure
À mesure que le concept du transport intermodal a évolué au cours des dernières années,
on a assisté à un accroissement du besoin d’élaborer et de promouvoir des politiques
111 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
intermodales. Un des principaux objectifs de telles politiques est de veiller à ce que le réseau
de distribution de marchandises en entier soit utilisé aussi efficacement que possible. De
plus, les politiques en matière de transport doivent créer des conditions propices au bon
fonctionnement du marché et réduire les effets négatifs du secteur de transport.
2013R05FR
Il existe également des politiques nationales qui permettent des véhicules routiers plus
lourds (c’est-à-dire 44 tonnes plutôt que 40) dans les chaînes intermodales. Ces politiques
influeront sur la compétitivité du transport intermodal et, par ricochet, favoriseront le
transfert vers l’intermodalité.
113 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
3.6.3. Royaume-Uni
Publié en juillet 1998, le livre blanc sur les transports du Royaume-Uni (« Transport White
Paper ») contient des politiques et des propositions destinées à créer un système de
transport amélioré et plus intégré et à s’attaquer aux problèmes de la pollution et de la
congestion. Une des mesures importantes énoncées dans le livre blanc sur les transports
est l’exigence selon laquelle les autorités locales doivent envisager des possibilités pour
les installations d’échange de marchandises.
Le livre blanc a débouché sur un certain nombre de documents de suivi pour examiner de
plus près des propositions de politiques précises. Le document « Sustainable Distribution:
A Strategy » a énoncé une approche intégrée pour la distribution de marchandises et
l’utilisation optimale de toute l’infrastructure de transport de marchandises.
Aux États-Unis, beaucoup de travail a été fait pour élaborer la « North American Freight
Facilitation Strategy » (Stratégie de développement du fret en Amérique du Nord) et
établir des partenariats avec le secteur privé. En ce qui concerne le développement de
l’infrastructure, les États-Unis ont étudié les connecteurs intermodaux de marchandises
sur leur réseau routier national (NHS) et la capacité de transport intermodal de
marchandises, y compris le réseau de transport maritime.
114 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Divers États américains ont mis en œuvre des mesures réglementaires pour améliorer le
mouvement des marchandises pour le trafic de camions à destination et en provenance
d’installations portuaires ou à des passages frontaliers internationaux. Par exemple, au
port de la Nouvelle-Orléans, la chaussée liée au port est divisée en deux : une moitié
pour le trafic général et une autre pour les véhicules commerciaux (2 voies chacune).
À Laredo, au Texas, une autoroute à 8 voies a été créée exclusivement pour le trafic
commercial afin de répondre aux besoins d’échanges commerciaux accrus à la frontière
entre le Mexique et le Texas.
2013R05FR
Les gouvernements qui sont plus interventionnistes ou plus directement impliqués dans
la propriété des opérations de transport sont également susceptibles d’utiliser des
mesures réglementaires, comme des exemptions de licence et des interdictions de
conduite à des heures précises afin de favoriser le transport intermodal. Dans les pays
qui se fient davantage aux forces du marché, l’utilisation de tels mécanismes
réglementaires par le gouvernement est limitée (OCDE, 2001).
La santé économique de tout pays est directement liée à son réseau d’infrastructure
nationale de transport et à sa capacité d’assurer et de maintenir le mouvement efficace
des marchandises. Presque toutes les formes de transport qui servent au commerce
mondial nécessitent l’établissement d’une connexion, à un moment ou à un autre, avec
un autre mode de transport pour répondre aux besoins de transport.
Même si, dans beaucoup de pays, les ports, les chemins de fer, l’industrie de camionnage
et les terminaux intermodaux sont principalement détenus et exploités par le secteur
privé, l’infrastructure (c’est-à-dire autoroutes) nécessaire pour transporter les
marchandises est possédée et financée, en grande partie, par le secteur public. Par
conséquent, les autorités à tous les paliers s’intéressent beaucoup à la santé du réseau
de transport de marchandises parce que celui-ci contribue grandement à la croissance
économique et à la productivité à l’échelle locale, régionale et nationale.
L’OCDE a relevé que la plupart des pays industrialisés, y compris les États-Unis,
disposent de quelques mécanismes de politiques générales afin d’appuyer et développer
le transport intermodal (OCDE 2001):
• des lois et des règlements ont été utilisés pour établir un cadre destiné à régir
l’allocation des fonds de programmes aux projets de transport (un exemple de cette
approche est la loi SAFETEA-LU, que l’on expliquera plus en détail à la section
suivante) ;
• des subventions gouvernementales précises ont stimulé le développement de
terminaux et de points de transfert pour appuyer l’achat d’équipements intermodaux ;
• des programmes de recherche et de développement ont amélioré l’acquisition de
connaissances sur les questions liées au transport intermodal et ont aidé à surmonter
les différents engorgements.
116 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Les sections suivantes décrivent différents programmes de financement, ainsi que différents
outils et initiatives de financement qui existent aux États-Unis, au Canada et en Europe.
La SAFETEA-LU met l’accent sur des projets qui peuvent relever de nouveaux défis
auxquels fait face le réseau de transport du pays – des défis comme l’amélioration de la
sécurité, la réduction de la congestion routière, l’amélioration de l’efficacité du mouvement
de marchandises, la connectivité intermodale accrue et la protection de l’environnement –,
en plus de jeter les bases pour régler les défis futurs.
Dans la pratique, les niveaux régional et d’État sont chargés d’élaborer des projets de
transport intermodal de marchandises qui remplissent les critères d’admissibilité de
programmes. Ces projets doivent ensuite être inclus dans le State Transportation
Improvement Program et être conformes au State-wide Transportation Plan afin de
recevoir un financement fédéral.
En ce qui concerne le financement, les outils de financement fédéraux les plus courants
englobent les prêts, les améliorations des termes de crédit et le financement par emprunt
par le biais d’obligations. Le Erreur ! Source du renvoi introuvable. résume les programmes
de financement actuels du gouvernement fédéral des États-Unis (à l’intérieur et à
l’extérieur du champ d’application de la SAFETEA-LU) qui appuient les projets de
terminaux intermodaux de marchandises, ainsi que les montants actuels de financement
et les critères de financement pour ces programmes.
117 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Table 18 - programmes de financement du gouvernement fédéral américain
pour les terminaux intermodaux de marchandises
Niveau de
Programme de financement Application au transport de
Admissibilité
financement en vertu de la marchandises
safetea-lu
Programmes de financement fédéraux
Congestion Ce programme finance 8,6 milliards Exemples de projets admissibles
Mitigation and Air les projets de transports de dollars dans le domaine du transport de
Quality (CMAQ) dans les zones de marchandises :
Improvement non-conformité et de • systèmes de pointe pour
Program maintenance qui visent à l’électrification des arrêts de
améliorer la qualité de camions ;
l’air. Le programme peut • construction d’installations
servir à financer les intermodales de marchandises qui
coûts de démarrage entraînent des améliorations de la
associés aux opérations qualité de l’air ;
(sur une période • modernisations de moteurs diesel
maximale de trois ans). utilisés ou non sur la route ;
• activités d’atténuation de la
congestion efficaces en matière
de coûts.
Coordinated Ce programme fournit du 710 millions Projets qui facilitent ou accélèrent
Border financement aux États de dollars les passages frontaliers, par
Infrastructure frontaliers pour des exemple :
Program projets qui améliorent le • améliorations opérationnelles
mouvement sûr des liées à l’échange de données
véhicules motorisés et électroniques et à l’utilisation de
des marchandises à télécommunications ;
travers la frontière • installations d’application de
américaine avec le mesures de sécurité liées au
Canada et le Mexique. commerce international.
Environmental Ce programme accorde S / O Les sites désaffectés pourraient
Protection Agency des subventions et des être redéveloppés à des fins
– Brownfield prêts pour le nettoyage commerciales, résidentielles et / ou
Redevelopment de sites désaffectés. industrielles, notamment des
Program installations intermodales (par
exemple, installations de transfert
rail-camion).
118 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Table 18 - programmes de financement du gouvernement fédéral américain
pour les terminaux intermodaux de marchandises (suite)
Niveau de
Programme de financement Application au transport de
Admissibilité
financement en vertu de la marchandises
safetea-lu
Outils de financement fédéraux
Transportation Cette loi prévoit des prêts La Exemples de projets de transport
Infrastructure et une aide en matière de SAFETEA-LU de marchandises admissibles en
Finance and crédit pour les grands autorise 122 vertu de la TIFIA :
Innovation Act investissements millions de • installations ferroviaires publiques
(TIFIA) d’importance nationale, y dollars par ou privées qui profitent aux
SAFETEA-LU compris les installations année pour utilisateurs du réseau routier ;
Article 1601 intermodales publiques payer les • installations de transfert
de marchandises. La coûts de intermodal des marchandises ;
SAFETEA-LU a élargi les subvention de • accès aux installations de
critères d’admissibilité de l’appui du marchandises et améliorations
la TIFIA pour inclure les crédit fédéral des services, y compris les STI ;
projets ferroviaires en vertu de la • modifications à l’infrastructure de
privés. TIFIA. l’échange intermodal, le transfert
Les commanditaires et l’accès en provenance ou en
privés sont admissibles. direction des ports.
Rail Rehabilitation Prêts et aide en matière 35 milliards de Acquisition, développement,,
and Improvement de crédit pour les dollars; un amélioration ou restauration des
Financing (RRIF) commanditaires publics montant de installations et des équipements
et privés de projets de 7 milliards de intermodaux ou ferroviaires.
transport ferroviaire et dollars est
intermmodal. consacré aux
Les commanditaires voies ferrées
privés sont admissibles. de courte
ligne et
régionales.
Private Activity Le titre XI, article 1143 de Jusqu’à • Installations de transfert
Bonds la SAFETEA-LU modifie 15 milliards rail-camion
SAFETEA-LU le paragraphe 142(a) du de dollars. • Projets d’accès portuaire
Article 11143 code IRS pour permettre • Initiative de la qualité de l’air dans
l’émission d’obligations le cadre d’une expansion générale
d’activité privée, libres de l’infrastructure
d’impôt, pour les
autoroutes et les
installations de transfert
de marchandises.
Les commanditaires
privés sont admissibles.
En plus des programmes fédéraux et d’État pour financer les améliorations du transport
de marchandises, il y a d’autres façons de recueillir des fonds pour financer ces
améliorations ou pour obtenir des fonds de subvention équivalents. Ces moyens se
classent essentiellement en trois grandes catégories :
119 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Dans une entente P3, le gouvernement demeure activement impliqué tout au long du
cycle de vie du projet. Le secteur privé est responsable des fonctions commerciales,
comme la conception du projet, la construction, les finances et l’exploitation. Les P3
prennent une variété de formes, avec différents degrés de participation des secteurs
public et privé – et différents niveaux de risques pour les secteurs public et privé. La
figure 45, page suivante, montre les différentes options de P3.
2013R05FR
nombre convenable de projets routiers permettant d’obtenir un réseau routier sûr, efficace
et efficient.
2013R05FR
• Augmentation du poids total en charge des poids lourds. Cette mesure permet
aux camionneurs de transporter un poids total en charge de 44 tonnes dans le cadre
d’un parcours intermodal au lieu de 40 tonnes dans le cadre d’un parcours unimodal.
• Subventions pour la construction de terminaux rail-route. Le gouvernement
central verse des aides à l’investissement (18,3 millions d’euros en 2001) pour les
infrastructures, les systèmes d’information et de gestion des terminaux intermodaux.
• Aides à la construction de terminaux rail-mer. Cette mesure symbolise la volonté
de l’État de financer l’aménagement d’installations intermodales dans les ports. Les
aides sont souvent accordées aux projets qui comportent des investissements privés
et elles ciblent avant tout l’amélioration de la capacité des conteneurs.
• Aide à la SNCF. Le gouvernement français appuie l’exploitation de la Société
Nationale des Chemins de fer Français (SNCF) afin de stimuler le transport des
marchandises par la route au profit d’autres modes. Les subventions sont accordées
selon le volume transporté en tonnes-km.
• Programme PACT (Pilot Actions in Combined Transport). Ce programme a été
lancé par la Commission européenne pour financer les projets intermodaux novateurs
en Europe. En France, dix projets ont été financés en vertu de ce programme : sept
correspondent à la mise en place de navettes intermodales et trois à une amélioration
de l’interopérabilité entre les exploitants de services intermodaux.
122 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Tableau 19 - Programmes en faveur du transport intermodal en france
Déplacement
Mesure Bénéficiaires En vigueur Coûts Efficacité Utilité
intermodal
Transporteurs 1986 à Faibles Moyen
44 tonnes Élevée Élevée
routiers aujourd’hui < 1 M € / an 1 à 5 %
Aides aux
Exploitants 1994 à Élevés
terminaux Faible < 1 % Faible Moyenne
intermodaux aujourd’hui > 10M € / an
rail-route
Aides à la
Exploitants
construction de Récemment Élevés
intermodaux; Élevé > 5 % Élevée Élevée
terminaux mises en œuvre > 10M € / an
ports
rail-mer
1995 à Élevés
Aide à la SNCF SNCF Moyen 1 à 5 % Faible Faible
aujourd’hui > 10M € / an
Exploitants
intermodaux;
Programme 1997 à Faibles
ports; Faible / Moyen Élevée Élevée
PACT aujourd’hui < 1M € / an
chargeurs;
SNCF
Source : “Évaluation des politiques publiques du transport combiné rail-route”, Conseil national de l’évaluation &
Commissariat général du plan, 2003.
Les aides aux terminaux font souvent partie de subventions plus générales mises à la
disposition des plateformes logistiques. De telles subventions visent à créer les conditions
propices à l’utilisation efficace de l’infrastructure; en l’occurrence, l’intermodalité n’est
qu’un élément parmi tant d’autres. Ces programmes pourraient, par exemple, inclure des
efforts pour encourager des activités d’entreposage.
2013R05FR
Les États-Unis jouent un rôle actif dans la promotion du transport intermodal des
marchandises depuis plus d’une décennie. Pourtant, il existe toujours des obstacles et
des goulots d’étranglement qui entravent l’intermodalisme. Par exemple, il a été déclaré
que malgré ces efforts, les connexions intermodales sont généralement considérées
comme les maillons les plus faibles du système de transport. De plus, les investissements
américains demeurent largement axés sur les réseaux modaux.
Deux mesures adoptées par la France présentent un niveau élevé d’avantages sur le plan
de l’efficacité, de l’efficience et de la pertinence : le programme d’augmentation du poids
total autorisé en charge des camions et le programme PACT.
Par ailleurs, bien que l’utilisation d’outils de financement innovateurs se soit avérée très
utile pour accélérer et mettre en œuvre des investissements en matière de transport,
certains États ne sont pas en mesure d’utiliser ces outils, soit parce qu’ils atteignent les
limites du montant de dette autorisé, soit qu’ils n’ont pas les lois nécessaires pour utiliser
des obligations précises.
124 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Les P3 sont devenus outil courant pour rassembler les forces des secteurs public et privé.
En plus de maximiser les gains d’efficacité et les innovations des entreprises privées, les
P3 peuvent fournir les capitaux tant nécessaires pour financer des programmes et des
projets gouvernementaux, libérant ainsi des fonds publics pour les consacrer à des
programmes économiques et sociaux. En même temps, les organismes gouvernementaux
qui s’intéressent à conclure des ententes de P3 doivent faire preuve de vigilance et
s’assurer que des questions importantes comme les obligations contractuelles, la
propriété, les structures de financement et les conditions des accords d’investissement
sont bien étudiées et que leurs répercussions sont bien comprises et abordées.
Dans la plupart des pays, les règlements sur la santé et la sécurité sont établis par les
organismes gouvernementaux conformément à leurs lois ou règlements respectifs en
matière de santé et de sécurité. Ces règlements varient sur le plan de leur portée et de
leur couverture. Comme ces règlements dépendent, en grande partie, de la structure
économique, politique et sociale d’un pays donné, il n’est pas possible de formuler des
recommandations sur des pratiques exemplaires. Toutefois, nous présentons quelques
exemples ci-dessous afin d’illustrer la portée et la couverture des règlements de quelques
pays sélectionnés.
Dans un certain nombre de pays, il existe des codes ou des lois appropriés sur le travail,
dont l’objectif principal est de prévenir les accidents en milieu du travail et d’établir divers
droits et responsabilités à la fois pour les employeurs et les employés (par exemple,
Canada, États-Unis, Royaume-Uni). D’habitude, les employeurs ont un devoir général de
diligence envers leurs employés pour assurer leur santé, leur bien-être et leur sécurité,
peu importe le mode de transport utilisé. Des possibilités de formation sur la santé et la
sécurité en milieu de travail sont offertes à tous les employés pour s’assurer qu’ils
comprennent les règles et les règlements et qu’ils prennent des précautions raisonnables
pour leur propre santé lorsqu’ils sont au travail.
Un autre exemple de la portée de ces types de règlement réside dans les conteneurs. Le
transport de conteneurs pose divers dangers pour la sécurité en raison de leur grande
taille et de leur poids lourd. D’autres risques se posent lorsqu’on empile ces conteneurs –
souvent jusqu’à huit ou dix unités empilées l’une sur l’autre. À ce titre, diverses localités
imposent des restrictions sur la hauteur des conteneurs empilés. De plus, dans bien des
pays (par exemple, Royaume-Uni, Canada), les conteneurs doivent être en bon état et en
bon ordre de marche. En Europe, le Comité Européen de Normalisation (CEN) établit des
normes concernant la force structurale, les dimensions et la sécurité des caisses mobiles
intermodales. Le CEN est une organisation sans but lucratif, composée de 31 membres
nationaux et officiellement reconnue comme un organisme de normalisation européen
par l’Union européenne. Par l’entremise de ses services, le CEN fournit une plateforme
pour l’élaboration de normes européennes et d’autres spécifications techniques, y
125 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Les règles sur le travail varient également d’un pays à l’autre, souvent même d’une
province ou d’une ville à l’autre à l’intérieur du même pays. Ces règles / règlements
couvrent habituellement les relations complètes entre l’employeur, les employés et les
syndicats, le cas échéant. Par exemple, au Canada, la Loi sur les relations de travail dans
la fonction publique (LRTFP) donne le ton aux relations de travail dans la fonction
publique. Cette loi prévoit :
La direction a le pouvoir pour guider ou orienter les organisations pour les aider à
atteindre leurs objectifs, alors que les droits des employés sont garantis par l’entremise
de lois, de réglementations et de négociations collectives (conventions collectives).
4. conclusions et recommandations
4.1. Conclusions
2013R05FR
Conception du
Terminal Design,
terminal, infrastructure
Infrastructure and
Equipment
et équipement
Accès au terminal
Terminal Access
Terminal
Organisation
Organisation par
by route,
Road, rail
Rail, Ship
et gestionand
Management et voie maritime
du terminal Capacité,
Terminal-Capacity
efficacité et qualité
Terminal-Efficiency
du terminal
Terminal-Quality
Services
Framework
Cadre et conditions Terminal Services
Conditions and etand
exploitation
Operation
réglementaires
Regulation du terminal
Use of Information
Utilisation des TIC et
and
descommunication
systèmes de
systems and
sécurité
security systems
• infrastructure et équipement – par exemple, congestion sur les routes d’accès aux
terminaux, disposition inadéquate des terminaux, accès ferroviaire insuffisant, accès
unidirectionnel à partir des voies principales ;
• exploitation et gestion – par exemple manque de collaboration entre les intervenants,
faible influence exercée par les exploitants de terminaux sur l’arrivée des
navires / trains ;
• utilisation du foncier, environnement et questions liées aux habitants résidant
à proximité du terminal – par exemple pollution de l’air et du bruit, manque d’espace
pour l’expansion, conflit avec les autres utilisations des terrains/sols ;
• questions institutionnelles et financières – par exemple manque de politiques sur
l’emplacement ou le réseau de terminaux intermodaux, manque de financement
constant et / ou suffisant.
Ces enjeux ont un impact négatif sur le développement du transport intermodal dans son
ensemble.
On peut envisager différents types de mesures pour résoudre les problèmes et les défis
identifiés :
2013R05FR
Les Bonnes pratiques examinées montrent qu’il est possible d’atténuer les problèmes et
de tirer de nombreux avantages, notamment grâce à :
–– l’amélioration de l’accessibilité des terminaux par les routes, les trains ou les
navires ;
–– l’augmentation de l’efficacité des processus des terminaux et de leur productivité ;
–– l’augmentation de la qualité des services de terminaux (et aussi sur toute la chaîne
intermodale) ;
–– l’augmentation de la capacité des terminaux (avec et sans investissements en
matière d’infrastructure) ;
–– l’atténuation des impacts sur l’environnement et les résidents (bruit, pollution,
utilisation de l’espace, etc.) ;
–– la réduction de la consommation de l’énergie ;
–– la réduction des émissions de CO2 ;
–– l’amélioration des conditions de travail aux terminaux (sécurité, etc.) ;
–– l’amélioration de la sécurité aux terminaux ;
–– la disponibilité de sources de financement fiables et stables ;
–– l’amélioration de la collaboration entre les intervenants.
En tirant profit de ces avantages, le transport intermodal devient une solution de rechange
viable, ce qui contribue à l’efficacité et à la durabilité environnementale du transport de
marchandises.
Comme résultats, les autorités (et les acteurs privés) fourniront des terminaux efficaces
et de haute qualité en ce qui concerne la planification, la conception, l’exploitation,
l’organisation, la gestion et le financement de l’infrastructure des terminaux, tout en
tenant compte des aspects liés à la durabilité.
128 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
4.2. RecommAndations
Dans le rapport intitulé « Mesures pour favoriser les alternatives à la route et les terminaux
intermodaux » (Association mondiale de la Route, 2007), certaines mesures générales
avaient déjà été recommandées relativement au transport intermodal, en particulier des
recommandations sur des politiques sur le transport intermodal, l’accès intermodal et
l’inclusion des terminaux dans les plans de transport nationaux, y compris leur accès
routier, ferroviaire, maritime et de barge. Les recommandations suivantes viennent
compléter ces mesures, en mettant l’accent sur les terminaux intermodaux. Toutefois, il
est important de prendre note de ce qui suit :
2013R05FR
4.5. U
TILISATION du foncier, ENVIRONNEMENT ET PARTICIPATION des
résidents
2013R05FR
2013R05FR
• combiner les règles de financement avec une analyse comparative et / ou des
systèmes de certification de qualité pour l’exploitation des terminaux, de pair avec une
disponibilité de données statistiques sur l’offre et la demande de terminaux
intermodaux ;
• créer des programmes gouvernementaux de financement stable, prévisible et continu
pour financer les projets intermodaux. Cela aiderait énormément les organismes
régionaux et municipaux, ainsi que le secteur privé à élaborer des plans
d’immobilisations à long et à moyen terme, avec une plus grande certitude quant à la
disponibilité de fonds pour mettre en œuvre leurs projets d’immobilisations ;
• encourager l’utilisation de partenariats publics-privés (P3) dans le financement des
terminaux intermodaux lorsque les conditions du marché sont bonnes (par exemple,
une expertise disponible dans l’évaluation des propositions P3 et l’élaboration
d’ententes P3).
Bien que les projets de recherche à ce jour aient porté sur des questions générales liées
à l’amélioration de l’efficacité des terminaux intermodaux, une recherche plus poussée
est requise pour se pencher sur des questions difficiles et émergentes, notamment :
améliorer l’exploitation des terminaux et la qualité des services, accroître l’utilisation des
technologies de l’information pour la gestion des terminaux et améliorer l’interopérabilité
des terminaux entre les différents pays.
Sur le sujet des terminaux intermodaux, on peut cerner les sujets de recherche suivants :
2013R05FR
5. BIBLIOGRAPHIE / rÉFÉrences
2013R05FR
• EIA « Proposal document for setting minimum standards for terminals », version finale,
1996.
• EIA « Form for setting minimum standards and estimating costs for the construction of
intermodal terminals », 1996
• EUTP « Recommendations for policy and research activities: Phase II Deliverable
D 4.1 », Bruxelles, 2004.
• EUTP « State of the art of conventional and innovative techniques in intermodal
transport Deliverable D 1 (including annexes) », Bruxelles 2004.
• Federal Highway Administration and Michigan Department of
Transportation « Detroit Intermodal Freight Terminal (DIFT) Draft Environmental
Impact Statement », mai 2005.
• FV 2000 « Quality of Freight Villages Structure and Operations », 1999.
• Gronalt, M., Rojas-Navas, T., Posset, M., Häuslmayer, H., Hüttler, B.
« Handbuch der österreichischen Container Terminals », Internes Dokument des
Instituts für Produktionswirtschaft und Logistik der Universität für Bodenkultur, Wien,
2008.
• Herremans, A. « Merging Corridors and Extended Gateways: The ENA », Gent
University, 2009.
• Hultén, L. « Benchmarking container terminals », 1999.
• IDIOMA « Innovative distribution with Intermodal Freight Operation in Metropolitan
Areas », Best Practice Handbook. 2001.
• Infrastruktur- und Projektentwicklungsgesellschaft mbH
« Güterverkehrszentren in Brandenburg und Berlin – Verkehrlicher und logistischer
Startpunkt der Eisenbahnverbindung in Baltikum, Potentiale und Anforderungen »,
Studie im Rahmen des Interreg III B, 8. Januar 2007.
• INHOTRA « Interoperable Intermodal Horizontal Transhipment », rapport final de la
direction, 2004.
• INTEGRATION « Integration of Sea Land Technologies for an efficient door to door
Intermodal Transport », 2005.
• IQ « Intermodal Quality. Terminal characterisation », produit livrable 1, 3.7.1997.
• IQ Consortium « Intermodal Quality Task 3.5 », Bruxelles, 1998.
• IQ Consortium « Intermodal Quality Deliverable 1: Model for evaluation of terminal
performance », rapport numéro 1.2.4, Bruxelles, 1998.
• Institute for Shipping Economics and Logistics « Beurteilung alternativer
Hafenanlaufstrategien im Containerseeverkehr am Beispiel der Hamburg-Antwerpen-
Range », Brême, 1996.
• ISO / PAS 28000:2005, « Specificationfor security management systems for the supply
chain ».
• ITIP « Innovative Technologies for Intermodal Transfer Points. Deliverable D1. State of
the Art of conventional and innovative techniques in intermodal transport », 2002.
• ITIP « Innovative Technologies for Intermodal Transfer Points. Deliverable D2. The
intermodal terminal and its equipment: An attempt at the definition of success and
failure », 2002.
134 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
• ITIP « Innovative Technologies for Intermodal Transfer Points », produit livrable D3,
Best Practice Handbook, 2002.
• ITIP « Innovative Technologies for Intermodal Transfer Points », produit livrable D4,
Inventory and expert system on new technologies in intermodal transport, 2002.
• Legato, P., Gulli, D., Trufio, R., Simino, R. « Simulation at a Maritime Container
Terminal: Models and Computational Frameworks », Italie.
• Macharis, C. et al. « Overview of intermodal terminals in Belgium », Bruxelles, 2005.
• MDS Transmodal Ltd, 2004 « Assessment of Rail Freight Terminal Potential at
Corby », Prepared for Corby Borough Council, September 2005.
• MEYRICK and Associates, ARUP « National intermodal terminal study », Prepared
for the Department of Transport and Regional Services, février 2006.
• De Mûelenaere « Towards more intermodality for freight transport in Flanders:
network and spatial potentiality analysis », 2010.
• MVA, KombiConsult, Kessel + Partner « Study on Infrastructure Capacity
Reserves for Combined Transport by 2015 », rapport préparé pour UIC, 2004.
• NEA, Rapp Trans AG, Grupo Clas, Hacon « Terminal Study on the freight
corridor Rotterdam Genova », 2008.
• NEA « Freight flows in an enlarging Europe: From Facts to Visuals », Rijswijk, octobre
2006.
• NOTTINGHAMSHIRE COUNTY COUNCIL « Introduction to Public Consultation »,
2010. (http://www.nottinghamshire.gov.uk / home / whatdoyouthink / consultationguides.htm).
• Novacorp et al. « Great Vancouver Short Sea Container Shipping study »,
Pre-feasibility report, 2005.
• Ocean Shipping Consultants « Marketing of Container Terminals », 2004.
• Ockwell, A. « Benchmarking the Performance of Intermodal Transport », 2001.
• ÖNORM « National Standards for planning and design of intermodal terminals »,
(Autriche, divers documents).
• OCDE « Benchmarking Intermodal Freight Transport », Paris, 2002.
• OCDE « Intermodal Freight Transportation: Institutional Aspects », Paris, 2001.
• PIARC Technical Committee C2.4 « Measures Promoting Alternatives to the
Road and Intermodal Terminals », rapport final, 2007.
• POSSET, M. ET AL « COCKPIIT – Clear Operable and Comparable Key Performance
Indicators for Intermodal Transportation », Vienne, 2010.
• PROMIT « Promoting Innovative Intermodal Transport », Best Practice Handbook, 2009.
• PROMIT « Promoting Innovative Intermodal Transport », Promotion Strategy, 2007.
• Quorum Corporation « Container Use in Western Canada », Transport Canada
and Agriculture and Agri-food Canada, novembre 2007.
• Rapp Trans AG et al. « Integrated Services in the Intermodal Chain », Task D:
Improving the quality of terminals, 2005.
• Rapp Trans AG / IVT ETHZ « Ausgestaltung von Terminals für den Kombinierten
Verkehr (Design of terminals for combined transport) – Final Report », Zürich, 2005.
• Rapp Trans AG « Heutige und künftige Transportketten im Güterverkehr: Analyse
und Normierungsbedarf », Forschungsauftrag VSS 1999 / 255, 2002.
135 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
• Rapp Trans AG « Vor- und Nachlauf im Kombinierten Verkehr (Pre- and Endhaulage
in Combined Transport) – Final Report », Zürich, 2005.
• Rodrigue and Hatch « terminal types », 2009.
• Rodrigue, J.-P. « Intermodal Terminals, Mega Ports and Mega Logistics », février
2009.
• RUESCH, M. « Targets and application of benchmarking in intermodal freight
transport », présentation à loccasion de la conférence Smart Rivers 2009, Vienne.
• Seidelmann, C. « 40 Jahre Kombinierter Verkehr Strasse-Schiene in Europa: Vom
Huckepackverkehr zum Intermodalen Transportsystem », Frankfurt am Main, 2010.
• SPINALP « Scanning the Potential of Intermodal Transport on Alpine Corridors »,
Manual, 2009.
• SIT « Safe & secure intermodal transport », www.sitglobal.org, 2005
• Technische Universiteit Delft « Terminet », Pays-Bas, 2000.
• TfK Transport Research Institute « Benchmarking container terminals »,
Gothenborg, 1999.
• TransportS Canada « Créer des liens : Le transport maritime à courte distance
au Canada », janvier 2005.
• TRAPIST-Consortium « TRAPIST - Tools and Routines to Assist Ports and
Improve Shipping: TRAPIST WP 11 Deliverable D 11.4. WP 11: Tools and Routines for
Benchmarking Ports and Terminals », Bruxelles, juillet 2004.
• UIC « Developing Infrastructure and Operating Models for Intermodal Shift.
Benchmarking Intermodal Rail Transport in the United States and Europe », Report
A4, février 2007.
• UIC « Developing Infrastructure and Operating Models for Intermodal Shift. Best
Practices for the management of combined transport terminals », Report A4, février
2007.
• UIC « Developing Infrastructure and Operating Models for Intermodal Shift.
International Coordination of combined transport development », Report A8, octobre
2007.
• UIC « Developing Infrastructure and Operating Models for Intermodal Shift. Report on
combined transport in Europe 2005 », Report A11, novembre 2006.
• UIC-GTC « Study on Infrastructure Capacitiy Reserves for Combined Transport by
2015 », rapport final, Freiburg. 2004.
• UIRR « Developing a Quality Strategy for Combined Transport », rapport final,
Bruxelles, 2000.
• UIRR « Vorschläge der UIRR zur Erhöhung der Sicherheit im Kombinierten Verkehr »,
2004.
• UIRR « Empfehlungen der UIRR zur Verbesserung der Gefahrenabwehr im
Kombinierten Verkehr », Marco Polo Programm, Bruxelles, 2007.
• UIRR « UIRR Risiko Analyse: Leitfaden für Terminals im Kombinierten Verkehr »,
Marco Polo Programm, Bruxelles, 2007.
• NATIONS UNIES « European Agreement on important international combined
Transport Lines and related Installations (AGTC) », Genève, 1991 / 2004.
136 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
glossaire
Terme Définition
VGA Véhicule guidé automatisé
CEN Comité européen de normalisation
CTQI Indicateur qualité des terminaux à conteneurs
Transport intermodal dont les parcours principaux s’effectuent par rail, voies
Transport
navigables ou mer et dont les parcours initiaux et / ou terminaux, par route, sont
Combiné
les plus courts possibles. (CEE-ONU)
Terme générique employé pour une boîte conçue pour le transport de
Conteneur marchandises, suffisamment solide pour un usage répété, généralement
empilable et dotée d’éléments permettant le transfert entre modes. (CEE-ONU)
Terminal terrestre en liaison commerciale directe avec un ou des ports
Port sec / Port maritimes, doté d’un ou de plusieurs moyens de transport à haute capacité, où
avancé les clients peuvent laisser / ramasser leurs unités normalisées, comme si c’est
directement à un port maritime. (Roso, 2004)
EE Évaluation environnementale
ZDE Zones de développement économique
EIA European Intermodal Association
UE Union européenne
Euro-
European Association of freight villages
plateformes
Une plateforme logistique set une concentration géographique d’organismes et
d’entreprises indépendants, traitant de transport de marchandises (par exemple,
Plateformes
commissionnaires de transport, expéditeurs, opérateurs de transport, douane) et
logistiques
de services auxiliaires (par exemple, entreposage, entretien et réparation),
comprenant au moins un terminal. (CEE-ONU)
Une porte d’entrée [intermodale] est un point nodal, où les flux continentaux sont
Porte d’entrée transbordés vers des axes continentaux / intercontinentaux et vice versa
(définition basée sur elle de Fleming et Hayuth, 1994).
137 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
glossaire (suite)
Terme Définition
Grue portique pouvant faire évoluer la charge dans les trois dimensions, hauteur,
Portique roulant largeur, longueur et évoluant elle-même en site propre, soit sur rails, soit sur
pneus, couramment affectée à une surface de manœuvre limitée. (CEE-ONU)
Point central pour la collecte, le tri, le transbordement et la redistribution des
Point nodal
marchandises dans une zone géographique données.
TIC Technologies de l’information et des communications
UCI Unité de chargement intermodal
Acheminement d’une marchandise utilisant deux modes de transport ou plus
Transport
mais dans la même unité de chargement ou le même véhicule routier, et sans
Intermodal
empotage ni dépotage. (CEE-ONU)
ISPS Sûreté des navires et des installations portuaires
ISO Organisation internationale de normalisation
IRC Indicateur de rendement clé
Voie de
Voie sur laquelle les UCI sont transbordées
chargement
La division de formations de trains de marchandises et le triage subséquent des
wagons en charges de train pour une destination finale, exécutée dans des
Agencement chantiers d’agencement ou d’aiguillage. Formation de wagons de marchandises
ou de blocs de wagons en trains ou formations de trains, ou division de trains en
blocs ou wagons uniques.
Transport Acheminement d’une marchandise empruntant deux modes de transport
multimodal différents ou plus. (CEE-ONU)
ALENA Accord de libre-échange nord-américain (ALENA)
OCDE Organisation de coopération et de développement économiques
PPP Partenariat public-privé
Embranche-ment
Voie ferroviaire de desserte directe d’une entreprise. (CEE-ONU)
dédié ou privé
Gerbeur à tablier Véhicule de manutention mobile équipé d’un palonnier (pour le levage frontal des
porte- fourche conteneurs) et d’un pince par préhension pour le levage inférieur (carrosserie
rétractable mobile).
Transport de véhicules routiers complets, utilisant la technique du transroulage,
Route roulante sur des trains composés de wagons à plancher surbaissé sur toute leur
longueur. (CEE-ONU)
Embarquement et débarquement d’un navire d’un véhicule routier, d’un wagon
Transroulage
ou d’une UTI, sur ses roues ou sur des roues qui lui sont ajoutées à cette fin.
(Ro-Ro)
(CEE-ONU)
Un véhicule de transport de marchandises sans moteur, destiné à être attelé à
un véhicule à moteur de manière telle qu’une partie substantielle de son poids et
Semi- remorque
du chargement est supportée par ledit véicule. Il peut faire l’objet d’adaptations
spécifiques pour convenir au transport combiné. (CEE-ONU)
138 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
glossaire (suite)
Terme Définition
Le processus consistant à déplacer un matériel roulant d’une ligne à une autre, à
arranger les véhicules et les wagons dans un certain ordre, à placer un certain
wagon ou bloc de wagons dans une position désirée dans un train, ou à les
Manœuvre
placer au point de discharge ou d’embarquement. Locomotive de manœuvre,
chantier de manœuvre, locomotive de manœuvre. Parfois aussi appelé
agencement ou triage.
SOLAS Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer
TMCD Transport maritime à courte distance
Portique mobile monté sur des pneumatiques qui enfourche un conteneur pour
Chariot cavalier le soulever, le déplacer ou le gerber, se déplaçant sur une surface plane et
renforcée.
Unité conçue pour le transport de marchandises, adapté de manière optimale en
fonction des dimensions des véhicules routiers et équipée d’éléments de
Caisse mobile
préhension permettant le transbordement entre modes, habituellement
rail / route. (CEE-ONU)
Terminal Lieu équipé pour le transbordement et le stockage des UTI. (CEE-ONU)
Équivalent vingt pieds. Unité de mesure correspondant à un conteneur ISO de
EVP / TEU 20 pieds de long (6,10 m), employée pour exprimer des capacités ou des flux de
transport. (CEE-ONU)
Transbordement Mouvement des UTI d’un moyen de transport à un autre.
UIC Union internationale des chemins de fer
UIRR Union internationale des sociétés de transport combiné rail-route
139 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
ANNEXES
1. Q
uestionnaire SUR LES PROBLÈMES / DÉFIS LIÉS AUX TERMINAUX
DE MARCHANDISES
Merci d’évaluer le degré de gravité du problème entre 1 (très peu d’importance) et 5 (très
Etape 3 grande importance). Merci d’évaluer la situation globale dans votre pays et non pas pour
un seul terminal. Pour des commentaires spécifiques, merci d’utiliser la Rubrique
« Remarques ». Quand certains problèmes ne sont pas spécifiés, utilisez la dernière
rangée et spécifiez le problème dans la rubrique « Remarques ».
Analyse de la situation future (à horizon 10-15 ans)
Merci d’évaluer le degré de gravité du problème entre 1 (très peu d’importance) et 5 (très
Etape grande importance). Merci d’évaluer la situation globale dans votre pays et non pas pour
un seul terminal. Pour des commentaires spécifiques, merci d’utiliser la Rubrique
« Remarques ». Quand certains problèmes ne sont pas spécifiés, utilisez la dernière
rangée et spécifiez le problème dans la rubrique « Remarques ».
GT2 – Interfaces du transport routier de marchandises avec d’autres modes de transport
140
2013R05FR
Feuille d’analyse des problèmes
Problèmes Importance Importance Remarques
(actuelle) (future) (description concrète du problème, s’il
y a lieu)
x.x Domaine x.xx Problèmes 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5
problématique très faible très élevée
2013R05FR
2013R05FR
Chiffres clés
• Surface: 40 000 m2
• Nombre de portiques roulants : 3
• Nombre de gerbeurs : 3
• Nombre de voies de chargement : 6
• Nombre de voies de chargement >500 m : 6
• Entreposage : 420 EVP
162 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Question observée
On assiste à la croissance des volumes de transport intermodal en Europe, surtout aux
points de connexion de l’arrière-pays du port maritime et entre d’importantes zones
économiques. Une capacité supplémentaire en matière de terminal était nécessaire dans
la région de Bâle, mais l’expansion du terminal existant dans la ville n’était pas possible.
La disponibilité du foncier à des fins de transbordement est limitée dans les agglomérations
multicommunales à cause des prix fonciers élevés et de la pression exercée par d’autres
plans d’utilisation des sols. Quoi qu’il en soit, un lot convenable était disponible dans les
anciennes voies de triage à la frontière suisse-allemande.
Le terminal est entré en fonction en 1999, puis a été étendu en 2003. Il appartient à DB
Netz et est exploité par DUSS. Le terminal a été cofinancé par le gouvernement allemand
et l’Union européenne.
Objectifs
Les principaux objectifs du terminal Bâle / Weil consistaient à augmenter la productivité,
à diminuer les coûts de transbordement, à optimiser les coûts d’investissement, à assurer
des conditions de travail sûres, à réduire l’impact sur les résidents et l’environnement et
à optimiser la connexion entre le rail et la route.
Description
Le terminal Basel-Weil est l’un des terminaux intérieurs les plus modernes et les plus
compacts en Europe, sur le plan de l’infrastructure, de la conception, de l’équipement, de
l’exploitation et de la gestion. Pour limiter les coûts d’investissement, on a choisi une
approche comportant des modules qui suivent la demande intermodale.
L’accès ferroviaire se fait des deux côtés; au nord, avec toutes les voies et au sud, avec
deux voies. Dans l’avenir, il y aura une deuxième entrée avec deux voies au sud. Un
espace de triage est situé à côté du terminal.
La zone de transbordement comprend six voies de chargement (570 à 650 m) et une voie
de péage pour les camions (680 m). Il y a également cinq voies pour l’entreposage (d’une
longueur de 430 à 656 m). La capacité de transbordement s’élève à environ 155 000 unités
de chargement par année, en utilisant la procédure de transbordement régulière (aucune
procédure de transbordement flottant). En raison des longues voies de chargement, il
n’est pas nécessaire de diviser les trains.
163 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Le système BLU assure la transparence de tous les processus opérationnels qui ont lieu
dans le terminal. Grâce à la collecte de données électroniques et à la liaison avec les
systèmes DP précédents, le système BLU empêche les intrants multiples, documente les
activités et assume la fonction de facturation et de surveillance des paiements. Le
rendement et les services rendus ne sont plus négligés. Le système BLU est efficace et
rentable pour les terminaux intermodaux rail / route, petits et grands. Le système permet
également une augmentation considérable de la productivité et de la fiabilité
opérationnelle, et sa valeur dépréciera bientôt.
Exploité par DUSS, le terminal compte environ 120 employés (sans compter le personnel
douanier et les achemineurs).
Avantages
Les avantages suivants sont dignes de mention :
2013R05FR
165 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
L’itinéraire d’un conteneur dans le port à conteneurs
d’Hambourg (CTA)
166 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Question observée
Le port de Hambourg est le plus grand port en Allemagne et une importante portée
d’entrée pour le transport outre-mer à destination et en provenance de l’Europe. Construit
entre 1997 et 2002, le terminal portuaire maritime à conteneurs de Hambourg Altenwerder
est entré en service à l’été 2002. Il relie le transport maritime hauturier / à courte distance
avec le transport routier, le transport ferroviaire et le
transport par voies navigables
intérieures. Le terminal à conteneurs Altenwerder (CTA) est l’un des terminaux portuaires
maritimes les plus modernes du monde à cause de son niveau élevé d’automatisation et
de sa disposition compacte. CTA est possédé et exploité par Hamburger Hafen und
Logistik AG (HHLA) (74,9 %) et les lignes de navigation Hapag-Loyd AG (25,1 %). La filiale
de HHLA, Combisped, offre des services de rabattement dans la région baltique par
l’entremise de son terminal à conteneurs à Lübeck (CTL) et des services liaison terrestre
directe par navette ferroviaire et camion aux terminaux outre-mer dans le port de
Hambourg. De plus, le port se trouve à l’embouchure de la rivière Elbe, ce qui permet un
mouvement des marchandises par voies navigables intérieures, amenant ainsi les
marchandises directement à l’intérieur du pays.
Il existe une concurrence féroce entre les ports dans le nord de l’Europe (les ports de
Belgique, des Pays-Bas et de l’Allemagne). Il y a également une volonté politique de
renforcer la position du port de Hambourg. Afin de garder le rythme des volumes
croissants et de faire concurrence aux ports rivaux, durant le processus de conception
du terminal à conteneurs Altenwerder (CTA) vers le milieu des années 1990, l’accent a
167 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
été placé sur la haute capacité du système intégral. Le terminal est conçu pour
accommoder les générations futures de grands porte-conteneurs et assurer une grande
productivité de l’espace.
Objectifs
Dans la ville de Hambourg, il existe seulement un espace limité pour l’extension des
activités portuaires en raison des autres activités de développement urbain (logement,
etc.). Le principal objectif était de créer un terminal compact et d’accroître la productivité
de 30 à 50 % comparativement à un terminal à conteneurs conventionnel, grâce à un
niveau très élevé d’automatisation et à des solutions logicielles innovatrices.
Description
Chargement et déchargement de navires : le chargement et le déchargement de navires
au CTA sont effectués de façon semi-automatique par des ponts à conteneur à double
chariot. Les boîtes sont ensuite acheminées par des camions sans pilote, appelés des
véhicules guidés automatisés(VGA), à la zone d’entreposage où ils sont déplacés par des
portiques roulants sur rail. Le système entier est contrôlé par des logiciels. Les boîtes sont
déplacées de la principale zone d’entreposage des conteneurs jusqu’au terminal ferroviaire
intermodal KTH par des véhicules de manœuvre spécialisés. Les véhicules sont pourvus
de données transmises par radio pour communiquer avec le centre de contrôle.
Au terminal KTH, quatre portiques roulants dotés de chariots basculants sont utilisés
pour charger et décharger des trains-blocs sur six longues voies de 700 mètres. On
prévoit installer un cinquième portique roulant pour répondre à la demande croissante.
2013R05FR
Tout comme les grues sur le quai, les portiques roulants au terminal KTH sont
manuellement contrôlés. Le grutier reçoit ses tâches par une transmission radioélectrique
des données à partir du centre de contrôle. Il a accès à toute l’information pertinente sur
un écran dans la cabine de grue. Avant la porte d’entrée, des camions sont toujours
opérés manuellement. Des données sur les marchandises sont rédigées sur une étiquette
électronique que le conducteur utilise pour entrer au terminal ferroviaire. Le système
informatique détermine ensuite un emplacement de conteneur optimisé et l’assigne à la
boîte. Le conducteur reçoit un itinéraire vers l’emplacement, où il dépose l’envoi.
Personnel
CTA emploie environ 75 % des employés d’un terminal conventionnel. À l’heure actuelle,
450 employés travaillent sur le site; après l’extension, ce chiffre passera à 750.
Certification de la qualité
Germanischer Lloyd a certifié l’installation HHLA avec sa nouvelle norme, un indicateur
de la qualité des terminaux à conteneur (CTQI). Il s’agit de la première installation dans
169 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Avantages
Le volume de conteneurs standards a augmenté depuis l’entrée en service du terminal à
l’été 2002. Durant la période de 2000 à 2008, la croissance annuelle de la capacité de
conteneurs à Hambourg était, en moyenne, de 11 %. La crise financière et le développement
économique critique ont également eu un impact sur les volumes de conteneurs en 2009.
Une grande proportion des flux de transport terrestre en provenance et à destination du
CTA se font par train. De plus, la part de marché du CTA de Hambourg parmi les terminaux
du nord a augmenté et, par ricochet, sa position concurrentielle s’est améliorée. La
technologie de transbordement morderne accorde au CTA de Hambourg une position de
chef de file mondial sur le plan de la productivité et de l’efficacité de l’espace.
2013R05FR
Question observée
Les ports du sud de la Californie constituent le plus grand complexe portuaire à conteneur
aux États-Unis et ont connu une croissance sans précédent au cours de la dernière décennie.
Le trafic de conteneurs aux ports de Los Angeles et de Long Beach a connu une
croissance prononcée entre 2000 et 2004. En 2004, les routes autour des ports et les
terminaux maritimes dans les ports sont devenus gravement congestionnés.
Les autorités locales du port et les représentants élus ont alors discuté des impacts
croissants des ports sur les collectivités avoisinantes, notamment les préoccupations
liées au trafic et à la qualité de l’air. Ils ont étudié de nombreuses mesures pour contrer
ces impacts, entre autres des propositions d’ouvrir les terminaux la nuit et en fin de
semaine. Le Goods Movement Task Force a défendu le concept des heures creuses.
Toutefois, ces propositions se sont souvent butées à des questions comme celle de
savoir qui paiera les heures d’ouverture étendues des ports, la légalité des mesures
conçues pour réglementer le commerce international et des tentatives échouées
d’étendre les opérations des terminaux aux heures creuses pour attirer des volumes
importants de trafic de camions.
171 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Objectifs
Le principal objectif consiste à réduire la congestion et à améliorer la sécurité et la qualité
de l’air.
Description
PierPASS est une société sans but lucratif créée par des exploitants de terminaux
maritimes aux ports de Los Angeles et de Long Beach pour régler les questions auxquelles
font face les terminaux multimodaux, comme la congestion, la sécurité et la qualité de l’air.
Le programme OffPeak a été lancé en juillet 2005 avec le concours des représentants
élus locaux et d’État, des collectivités locales et des propriétaires des marchandises. Elle
administre l’imposition collective de « frais d’atténuation du trafic » à toutes les marchandises
importées et exportées par l’entremise des ports de Long Beach et Los Angeles. Ces frais
servent à financer les coûts supplémentaires du programme de PierPASS pour la
prolongation des heures des terminaux; ces frais varieront selon la montée ou la baisse
des coûts. Pour encourager les chargeurs et les camionneurs à utiliser les opérations en
période creuse, ces frais sont remboursés lorsque le trafic est traité aux terminaux
maritimes durant les heures creuses. Ils sont également remboursés pour toute cargaison
intermodale sur laquelle la commission de transport du corridor d’Alameda (ACTA) a déjà
prélevé des frais.
Pour inciter à recourir aux opérations en période creuse et à couvrir le coût supplémentaire
de ces changements, des frais d’atténuation du trafic sont exigés pour la plupart des
mouvements de marchandises durant les heures de pointe (du lundi au vendredi, de 03 à
18 heures).Voir www.PierPASS-tmf.org pourl’horaire le plus à jour.
De juillet 2005 à avril 2006, le taux des frais d’atténuation du travail était de 40 $ par EVP
(équivalent vingt pieds). Le 24 avril 2006, ce taux a été rajusté à 50 $ parEVP.
Au bout du compte, les marchandises qui passent par les portes entre 3 heures et
18 heures (HNP), du lundi au vendredi, excluant les jours fériés, seront assujetties à ces
frais. Afin d’éviter la paperasserie inutile et le processus de rapprochement, PierPASS
est en cours d’adopter des règles pour permettre aux importateurs et aux exportateurs de
conclure une entente de crédit établissant un compte avec PierPASS et pour permettre
aux transporteurs ferroviaires payant des frais à l’ACTA de ne pas avoir à payer un droit
à l’avance.
172 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Avantages
• durant 2007 et une grande partie de 2008 – avant le ralentissement économique – le
programme OffPeak a traité une moyenne de 68 000 trajets de camions en une
semaine typique, soit environ 40 % de tous les mouvements de conteneurs aux deux
ports aux heures de pointe et aux heures creuses. En l’absence du programme
OffPeak, la plupart de ces trajets auraient lieu aux heures de pointe durant le jour,
causant ainsi une congestion importante et aggravant la pollution de l’air. Au premier
trimestre de 2009, le programme a traité, en moyenne, 54 000 camions durant une
semaine typique ;
• en date de décembre 2008, plus de 11,46 millions de trajets de camions sont passés
aux heures creuses depuis le début du programme, en juillet 2005 ;
• le fait de permettre à un camion d’éviter la congestion routière en se déplaçant la nuit
à des vitesses supérieures permet de réduire la pollution de l’air ;
• selon le modèle de la qualité de l’air utilisé par le California Air Resources Board pour
prévoir l’inventaire des émissions de l’État ;
• un camion qui parcourt 10 miles à 5 mph produit 90 % plus de pollution que si le
camion parcourait la même distance de 10 miles à 55 mph ;
• un camion qui roule à 5 mph produit 318 % plus de matières particulaires que lorsqu’il
se déplace à 55 mph ;
• un camion produit un quart de livre de pollution pendant chaque heure de marche au
ralenti. Ainsi, on réduit cette quantité de pollution si, pendant chaque heure, un camion
n’est pas en régime de ralenti.
2013R05FR
2013R05FR
Objectif
En raison de l’intensification du transport intermodal et de l’emplacement au bord d’une
voie navigable intérieure, un terminal trimodal a été créé pour accroître la capacité de
transbordement pour les unités de chargement intermodales.
Description
Au canal Albert, dans l’ancien port de charbon de Genk, un terminal trimodal à conteneurs
a été construit. Lancé à la fin de 1999, le terminal compte une superficie de 28 000 m²,
un quai de 500 m de long et la capacité d’entreposer 2 500 EVP. Il s’agit du premier
terminal trimodal en Flandre. Le deuxième, lancé en 2000, est situé à Willebroek.
Genk-Sud est accessible de façon trimodale : par route, par rail et par eau. En ce qui
concerne le mode routier, il existe un accès direct à l’autoroute E314 et à l’autoroute
avoisinante E313. Sur le plan des voies navigables intérieures, Genk est bien équipé. Le
canal Albert couvre une distance de 6 km, à travers la zone commerciale de Genk-Sud.
Ce canal relie Genk-Sud directement avec le port d’Antwerp, le quatrième port en
importance au monde.
Genk est un port trimodal parce qu’il fait partie du RTE-T et d’un réseau d’autres
plaques-tournantes européennes. Genk est également un endroit où se concentrent les
investissements internationaux. Cette fonction de porte d’entrée signifie que la politique
régionale devrait mettre l’accent sur le développement ultérieur du point nodal trimodal
Genk, mais cela doit se faire de façon conforme aux autres points nodaux. La présence
de ces éléments favorise la fonction de porte d’entrée de Genk. La position de Genk est
rehaussée comme point de consolidation pour les flux de marchandises en provenance
des quatre éléments structuraux. La position de ces quatre éléments est renforcée par la
capacité de profiter des investissements massifs dans la région de Genk et aux environs
et d’utiliser les installations logistiques disponibles à Genk.
Haven Genk est équipé de son propre terminal ferroviaire, qui est directement lié au
réseau des chemins de fer belges. C’est là que Haven Genk assure la manutention de
trains de navette qui transportent des conteneurs, des caisses mobiles et des remorques,
ainsi que des expéditions ad hoc de wagons porte-rails conventionnels. Haven Genk est
non seulement responsable du chargement / déchargement des trains et des wagons
porte-rails, mais il s’occupe aussi de la formation des trains. Le terminal compte une
superficie de 5 ha et des voies ferrées de 7 km ; quatre gerbeurs à tablier porte-fourche
rétractable assurent la manutention des unités de chargement intermodales.
2013R05FR
Avantages
Les principaux avantages sont les suivants :
2013R05FR
Cas 5 – «
Trilogiport», une installation intermodale développée
par la région de Wallonie et le port de Liège, Belgique
Question observée
La récente croissance des échanges commerciaux entre l’Europe et l’Asie a principalement
entraîné une croissance accélérée du trafic des conteneurs sur les voies maritimes.
Cette croissance pourrait bientôt influer sur la capacité du port d’Anvers. Voilà pourquoi
les autorités portuaires d’Anvers et de Liège se sont entendues pour utiliser le port de
Liège afin de faire face à la nouvelle demande.
Objectif
L’objectif est d’assurer une distribution logistique fluide et efficace des marchandises,
une fois qu’elles arrivent au port, grâce à une collaboration améliorée entre les ports
d’Anvers et de Liège. De façon concrète, le but est d’accorder au port de Liège une
nouvelle dimension et un potentiel supplémentaire pour :
Description
Le Trilogiport repose sur le développement d’une installation intermodale dans la zone du
port de Liège. Les principaux attributs du projet sont : un terminal à conteneurs
(route-rail-eau), des terrains logistiques et des entrepôts, des services tertiaires, ainsi
que des zones d’intégration environnementale. L’emplacement stratégique de l’installation,
directement relié au principal réseau routier, aux installations ferroviaires et aéroportuaires,
177 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Avantage
Ce projet de 45 millions d’euros est censé entrer en vigueur vers la fin de 2012. Même si
aucun avantage n’a été observé à ce stade-ci, le Groupement d’Intérêt économique a
conclu des ententes qui faciliteront la mise en œuvre du projet.
2013R05FR
Caractéristiques du terminal
• Surface : 22,3 ha
• Longueur des voies de chargement : 4 x 750 m
• Portiques roulants : 2
• Gerbeurs : 3
• Entreposage : 2 300 EVP chargés, 3 000 EVP vides Places de stationnement
pour les
camions : 122
• Zone Havaria : 1x50 m voie ferrée
• Édifice de bureau : 2 500 m2
• Personnel :
78 employés
Question observée
Le terminal BILKKOMBI est situé dans le district XXIII de Budapest, entre la route
2013R05FR
manutentionne 65 % des conteneurs dans la région centrale de Budapest et 45 % des
conteneurs dans l’ensemble du pays. Au nombre des problèmes existants, mentionnons
la capacité limitée de l’accès ferroviaire et le processus de manœuvre inefficace.
BILKKOMBI veut jouer un rôle de premier plan dans le marché hongrois du transport
intermodal ainsi que dans la région européenne centrale. La libéralisation du secteur
ferroviaire a fourni des débouchés pour de nouveaux services intermodaux en provenance
et à destination de la Hongrie.
Objectifs
L’extension et le développement ultérieur du terminal visaient les principaux objectifs
suivants :
Description
Infrastructure et équipement : la capacité de BILK Kombiterminal s’élève maintenant
à 220 000 EVP par année (sans transport intermodal). Pour l’autoroute de roulement, la
capacité est de 20 000 camions par année. Jusqu’à présent, le terminal n’a pas pu être
utilisé à pleine capacité à cause de la capacité limitée des connexions ferroviaires et des
180 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
La capacité est passée à 220 000 EVP par année à la suite de la construction de trois
voies de chargement supplémentaires de 750 m de long et de l’acquisition de deux autres
portiques roulants et gerbeurs à tablier porte-fourche rétractable. Par ailleurs, la zone
d’entreposage devrait être agrandie par l’ajout de 20 000 m².
Opération
Le terminal fonctionne 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Le service de manœuvre
des trains de navette exploités par Hungarian State Railway Co. est inefficace et rigide,
si bien qu’il ne peut pas répondre à la demande de transport intermodal. Les longs délais
technologiques, la rotation du personnel et le manque d’orientation pour le processus de
manœuvre de BILKKOMBI entraînent une utilisation non optimale de l’infrastructure
existante du terminal. On devrait également prendre la relève des procédures de
manœuvre afin de les rendre plus efficaces. La qualité des services sera améliorée
grâce à l’adoption d’un système d’analyse comparative de la qualité, à une meilleure
connexion TIC aux clients et à la formation continue des employés.
Avantages
Principaux avantages :
2013R05FR
182 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Question observée
Conçus par le gouvernement japonais, les « superports centraux » sont de grands ports
au Japon qui sont le fruit d’efforts nationaux poussés en vue d’accroître la compétitivité
internationale. Dans le cadre de cette initiative, les terminaux portuaires maritimes ont
été graduellement mis à niveau selon des normes élevées. Les heures d’ouverture des
portes d’entrée aux terminaux seront prolongées de sorte que les opérations se fassent
24 heures sur 24.
Objectifs
Les niveaux de coûts et de services sont censés être meilleurs que ceux des grands
ports dans d’autres pays asiatiques.
Description
1. Mettre au point la prochaine génération de terminaux à conteneur dans les superports
centraux
2. Établir des centres logistiques dans les zones côtières
Afin d’améliorer l’efficacité de la logistique, on développera une zone logistique de
pointe à grande échelle.
3. Intégrer les programmes de réforme pour la logistique des conteneurs
Le programme comprend l’ouverture de la porte 24 heures sur 24 et l’amélioration
du réseau de cabotage, mesures qui seront mises en œuvre à la fois par les secteurs
public et privé. Au terme du programme, on s’attend à une intensification des affaires
menées par le secteur privé.
183 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Avantages
Amélioration de la qualité et augmentation de la satisfaction de la clientèle :
Amélioration de l’efficacité
2013R05FR
Cas 8 – F
aisabilité d’un réseau routier pour la logistique
internationale, Japon
Question observée
Il n’y a pas assez de routes d’accès entre les principaux ports / aéroports et les autoroutes.
C’est sans compter les goulots d’étranglement qui bloquent le trafic de véhicules transportant
des marchandises au moyen de conteneurs standards (ou conteneurs ISO) sur la route.
Tous ces facteurs empêchent le Japon d’accroître sa compétitivité internationale.
Objectifs
• Développement des routes d’accès aux principaux ports / aéroports (améliorer le taux
d’accessibilité de 69 % en 2007 à environ 90 %, soit le niveau standard aux États-Unis
et en Europe).
• éliminer les segments routiers congestionnés dont l’accès est infranchissable aux
véhicules transportant des marchandises au moyen d’un conteneur standard
international.
Description
Le projet vise à développer des routes d’accès à partir des principaux ports / aéroports
aux sorties d’autoroutes, de façon à améliorer l’accessibilité et la rendre comparable à
celle des États-Unis et de l’Europe. De plus, le projet vise à éliminer des segments
routiers engorgés qui bloquent l’accès de véhicules transportant des marchandises au
moyen d’un conteneur standard international.
185 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Avantages
• Accès routier amélioré au terminal intermodal.
• Compétitivité internationale rehaussée.
2013R05FR
Cas 9 – T
ransport maritime de conteneurs à courte distance
dans la région métropolitaine de Vancouver - Étude
de préfaisabilité, Colombie-Britannique, Canada
Les pages qui suivent présentent un résumé du rapport préparé en 2005 par NovaCorp
International et intitulé Greater Vancouver Short-Sea Container Shipping Study, ayant
pour but d’étudier la faisabilité du transport maritime à courte distance dans la région de
Vancouver en évaluant les conditions dans lesquelles les activités de transport maritime
à courte distance pourraient être viables sur le plan commercial. L’étude s’est également
penchée sur la question de savoir si le transport maritime à courte distance contribue à
la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Questions observées
Le réseau de transport terrestre dans la région métropolitaine de Vancouver souffre de
niveaux élevés de congestion. Les terrains convenables disponibles pour une expansion
importante du réseau de transport sont rares et coûteux. Pour les besoins de cette étude,
le transport maritime à courte distance est défini comme le transfert intra-régional de
conteneurs par voie maritime en direction et en provenance des terminaux à conteneurs
en eau profonde de la région métropolitaine de Vancouver. Ce mode de transport de
conteneurs est considéré comme une façon possible d’aider à faire face à la croissance
du trafic prévue, à réduire la congestion routière et à atténuer la pollution de l’air en
transportant les marchandises supplémentaires par voie maritime.
Description
La région métropolitaine de Vancouver compte une importante industrie des conteneurs
qui va amorcer une expansion majeure au cours des deux prochaines décennies. D’après
les prévisions, les volumes des nouveaux terminaux à conteneurs en eau profonde
devraient augmenter de 300 % au cours des 20 prochaines années. Le camionnage
intra-régional des conteneurs parmi les nombreuses installations industrielles constitue
actuellement le seul moyen de répondre aux besoins des lignes de navigation, des
importateurs, des exportateurs et des entreprises en logistique. Or, la région métropolitaine
de Vancouver a l’occasion de maintenir les coûts de transport à un niveau « raisonnable »
et de rehausser la compétitivité de tous les terminaux à conteneurs de la région grâce au
transport maritime à courte distance d’une partie de son trafic.
La figure A, page suivante, donne une idée générale des terminaux à conteneurs en eau
profonde qui pourraient « alimenter » la demande de services de transport maritime à
courte distance sur les routes éventuelles.
187 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Figure A - Principaux générateurs de conteneurs
pour des services prospectifs
de transport maritime à courte distance
Un certain nombre de sites ont été sélectionnés dans chacune de ces quatre zones en
vue de faire l’objet d’une analyse plus poussée. Voici les critères utilisés pour déterminer
quels emplacements étaient les plus susceptibles de devenir des routes maritimes pour
le transport des conteneurs :
2013R05FR
Figure B - Sites nodaux prospectifs pour le transport
maritime à courte distance des conteneurs le long
du fleuve Fraser, par zone
Cinq sites ou zones de site ont rempli les critères visés les plus importants :
• Coast 2000 : accès fluvial et ferroviaire direct et situé à proximité à une grande zone
industrielle qui devrait abriter une gamme d’entreprises de l’industrie des conteneurs ;
• zone des Docks de Fraser Surrey : infrastructure existante, accès fluvial, accès
ferroviaire et une gamme d’entreprises de l’industrie des conteneurs situées dans le
quartier ;
• zone du port Kells / canal Parsons : emplacement en amont du fleuve, terrains
limitées pour les projets de développement industriel connexes et infrastructure
existante limitée ;
• zone aéroportuaire de Pitt Meadows : disponibilité de terrains, emplacement sur le
côté nord du fleuve et infrastructure existante limitée ;
• Tilbury –Seaspan : proximité à une variété d’activités industrielles, accès ferroviaire
existant et emplacement près de l’embouchure du fleuve et côté sud du fleuve.
Évaluation de la compétitivité
Le transport maritime futur de conteneurs à courte distance dans la région métropolitaine
de Vancouver livrera concurrence uniquement au transport par camion des conteneurs
maritimes dans un avenir proche, jusqu’à ce que d’autres options deviennent possibles,
189 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
comme le transport ferroviaire à courte distance qui serait alors disponible en direction ou
en provenance d’un ou de plusieurs emplacements sélectionnés. Cela donne une idée de
la compétitivité relative de ces deux modes pour le transfert intra-régional des conteneurs :
• le transport maritime à courte distance devient concurrentiel sur le plan des prix par
rapport au camionnage sur des routes précises, si les volumes de barges sont de 200
conteneurs par voyage aller-retour ;
• le transport maritime à courte distance devient plus concurrentiel que le camionnage
et, dans certains cas, peut offrir des avantages de prix, si les volumes dépassent 200
conteneurs par voyage aller-retour ;
• la fiabilité du service entre les deux modes concurrents n’aura pas beaucoup d’écart,
sauf que les opérations maritimes à courte distance ne seront pas sujettes aux conditions
météorologiques imprévisibles ou aux retards causés par la congestion routière.
2013R05FR
On constate que le transfert entre les sites nodaux à l’avant-port (c’est-à-dire le long du
fleuve Fraser en direction ou en provenance de Roberts Bank à l’embouchure) par un
bateau remorqueur est invariablement le mode le plus économe en carburant. Par
conséquent, ces itinéraires émettent moins de CO2 et de VOC pour chaque conteneur
transporté. Les volumes opérationnels futurs influeront directement sur la mesure dans
laquelle des avantages environnementaux seront réalisés, puisque les volumes
supérieurs donneront des avantages supérieurs.
2013R05FR
• il est sera crucial pour les investisseurs et les promoteurs du service de transport
maritime à courte distance d’investir des capitaux et de prendre l’engagement à long
terme nécessaire pour établir une fiabilité et une confiance sur le marché ;
• il sera essentiel pour l’opérateur du transport maritime à courte distance d’obtenir
une base suffisance d’engagements de volumes de transferts de conteneurs auprès
d’importateurs, d’exportateurs, d’agents et / ou d’entreprises en logistique dans la
région pour atteindre les « seuils » de volume annuel requis pour assurer une
réussite commerciale ;
• certains avantages environnementales seront réalisés immédiatement sur le plan de
la réduction des émissions et seront rehaussés considérablement au fur et à mesure
que les opérations maritimes à courte distance attireront des volumes accrus de trafic
de conteneurs.
2013R05FR
Cas 10 – É
tude sur l’utilisation des conteneurs dans l’Ouest
canadien, Canada
Ce qui suit est un résumé du rapport intitulé Utilisation des conteneurs dans l’Ouest du
Canada, préparé en 2007 par Quorum Corporation pour le compte de Transports Canada.
Le rapport portait sur trois domaines : les terminaux intérieurs, les associations et
coopératives d’expéditeurs et les questions relatives aux tarifs des conteneurs internationaux.
Le rapport s’est concentré sur ces domaines et a fourni une analyse concernant :
Questions observées
La manutention totale des conteneurs dans les ports canadiens a dépassé 4,3 millions
EVP en 2006, avec la majorité (94 %) manutentionnée aux trois principaux ports de
conteneurs du Canada – Vancouver, Montréal et Halifax.
Vancouver est l’un des ports de conteneurs à la croissance la plus rapide d’Amérique du
Nord avec un trafic total qui a augmenté de plus de 50 %, en termes de manutention EVP,
depuis 2002. Cette croissance n’est pas survenue sans difficultés. En particulier,
l’industrie de l’Ouest du Canada a eu du mal à obtenir l’accès à une capacité de transport
adéquate au cours des dernières années. La situation est particulièrement grave en ce
qui concerne le secteur des conteneurs internationaux, où des ventes à l’exportation ont
été perdues et des pénalités pour livraison en retard ont été subies.
Description
Marchés et flux de conteneurs
Les importations conteneurisées continuent à augmenter en volume plus rapidement que
les exportations. Cet écart entre les importations et les exportations a créé un surplus de
conteneurs vides pour supporter les mouvements à l’exportation. Plus de 50 % des
conteneurs internationaux transportés sur rail partent vides de l’Alberta et du Manitoba,
et plus de 20 % des conteneurs partent vides de la Saskatchewan vers des lieux
d’exportation. Les facteurs les plus importants à la base des décisions d’allocation
d’équipement des lignes de transport et des pénuries ultérieures d’équipement de
conteneur spécifique dans les Prairies sont les faibles revenus et les marges restreintes
consécutives du trafic à l’exportation offert pour les mouvements. Pour une entreprise de
transport maritime, les prix actuels du marché pour une partir du trafic offert ne fournissent
pas de stimulation suffisante pour supporter le retard des conteneurs dans les lieux
193 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Les implications sur le réseau de tout terminal potentiel qui est en cours de considération
doivent être des facteurs importants dans tous les aspects de la planification et la
construction d’un terminal intérieur de conteneurs. La raison principale est d’assurer que
les types de trafic et les volumes sont capables de produire des résultats positifs et ne
constituent pas de fardeau pour d’autres parties du système. Le coût du réseau pour la
mise en oeuvre d’un nouveau terminal dans un système intermodal dépassera
typiquement les coûts du terminal par un facteur de 3 ou plus.
Il est aussi important d’apprécier le flux de trafic actuel passant par les divers terminaux
des villes de l’Ouest du Canada. La figure a) montre les flux moyens globaux de trafic
international et national traversant le terminal de chacune des cinq villes où des terminaux
sont situés. Le corridor Edmonton – Calgary, où une haute densité de population existe,
est le plus grand, avec le plus petit dans le terminal de la Saskatchewan.
2013R05FR
Figure 1 - Emplacements des terminaux intermodaux dans l’Ouest du Canada –
volumes de trafic globaux par ville (moyenne de 2004 à 2006)
Il existe un certain nombre d’alternatives pour soulever les conteneurs afin de les amener
sur les wagons, et de les en retirer. Celles-ci vont de l’utilisation de machines à levage par
le haut jusqu’aux opérations de portique. L’équipement utilisé dans tous les cas est une
machine à levage frontal par le haut similaire à une Taylor 974 (figure 2).
Figure 2 – Machine à levage par le haut Taylor 974
195 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Diverses installations sont nécessaires pour les fonctions particulières qui seront
exercées dans chacun des terminaux intérieurs de conteneurs. Ces installations varient
des services de base de surface ou de drainage profond jusqu’aux différents services
pour aider les opérations du terminal et la sécurité du site. Outre les exigences
d’installation typiques telles que les services publics et le drainage, les terminaux
intérieurs de conteneurs nécessiteront aussi diverses installations d’exploitation pour
exécuter leurs tâches quotidiennes efficacement. Ces installations d’exploitation sont
traitées ci-dessous :
2013R05FR
Selon l’analyse ci-dessus, il est recommandé que l’on utilise ce qui suit comme liste de
vérification des conditions que tout projet de terminal intérieur de conteneurs doit
satisfaire avant d’être sérieusement considéré pour le développement :
2013R05FR
Voici un résumé du plan d’utilisation des sols du port de Vancouver. Pour de plus amples
renseignements, voir : « Vancouver Fraser Port Authority Land Use Plan, Attachment « A
», Burrard Inlet and Roberts Bank Plan ». 2008. VFPA.
Questions observées
Le port de Vancouver (ci-après, le port) est le plus grand port du Canada et le port le plus
diversifié en Amérique du Nord. Géré par l’administration portuaire de Vancouver (VPA),
le port comprend 25 importants terminaux de transport maritime de marchandises qui
offrent ensemble 57 postes d’accostage, une capacité post-Panamax et des installations
ferroviaires sur place. Le plan du port porte sur l’utilisation des sols et sert de document
d’orientation pour le développement et l’utilisation continus des terrains portuaires. La
VPA gère 500 hectares de terres et 6 000 hectares d’eau le long d’un littoral de
233 kilomètres, de Roberts Bank jusqu’à Burrard Inlet et au bras de mer Indian. Ces
terrains et voies navigables constituent le port de Vancouver. La figure 1 montre
l’emplacement des principaux terminaux et installations au sein du port de Vancouver.
Figure 1 - Port de Vancouver – principaux terminaux et installations
198 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Le plan du port repose sur des données de prévision à long terme pour déterminer les
exigences des terminaux et les surfaces de terre requises pour répondre aux besoins
des industries connexes de services portuaires et maritimes. Le volume total du port
devrait croître de 2,3 % par année, en passant de 73,5 millions de tonnes en 2004 à
106,4 millions de tonnes d’ici 2020.
Le port devrait avoir un volume de 4,6 millions d’EVP d’ici 2020, soit un taux de croissance
annuel de 6,5 % par rapport aux niveaux de 2004. Pour répondre aux possibilités de
croissance, la VPA a élaboré une stratégie graduelle concernant le transport des conteneurs,
qui dégage des améliorations prioritaires à apporter à l’infrastructure afin d’accroître la
productivité et la capacité des terminaux existants, de redévelopper d’autres terminaux pour
manutentionner des conteneurs et de construire un nouveau terminal à conteneurs.
Les terminaux au port offrent une capacité post-Panamax en eau profonde et comportent
des installations ferroviaires complètes sur place. Les terminaux de marchandises situés
au port contribuent largement au commerce international canadien et sont à l’origine de
bon nombre des retombées économiques du port. En raison de l’importance des
terminaux de marchandises au port, il est essentiel que les zones d’eau profonde soient
protégées, que le transport des terminaux se poursuive de façon efficace et concurrentielle
et qu’ils soient en mesure de s’étendre et de s’adapter à l’évolution des conditions du
marché.
199 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Ce qui suit est une série de directives tirées du plan d’utilisation des sols de la VPA dans
divers domaines d’intérêt :
Environnement
• travailler à continuellement améliorer et metre à jour les politiques et les pratiques de
la VPA en matière d’environnement, tout en étudiant des mesures et des stratégies
innovatrices d’atténuation des risques pour l’environnement afin de réduire au
minimum les impacts de la croissance sur l’environnement ;
• préserver des zones appropriées pour la conservation de l’environnement et
l’aménagement d’habitat au sein du port de Vancouver ;
• effectuer des examens de diligence raisonnable environnementale pour les activités
courantes dans le cadre du programme de vérification environnementale de la VPA ;
• examiner les projets de développement actuels et futurs pour s’assurer qu’ils
remplissent les critères appropriés en matière d’environnement et qu’ils ne créent
aucun effet négatif résiduel important sur les terrains et les voies navigables qui
relèvent de la gestion de la VPA ;
• travailler à la mise en œuvre d’un plan stratégique sur les émissions atmosphériques,
y compris de nouvelles technologies destinées à réduire les émissions atmosphériques
et une zone de contrôle internationale des émissions de soufre pour les navires
océaniques.
Collectivité
• travailler de façon concertée et proactive avec les municipalités et d’autres
gouvernements sur des questions d’intérêt mutuel, comme l’utilisation des sols, la
valorisation du milieu et le mouvement sûr, sécuritaire et efficace des passages et des
marchandises dans l’ensemble de la région ;
• consulter les Premières Nations dans le cadre d’un processus distinct sur des
questions relatives à l’adoption et à la mise en œuvre du plan du port, dans les cas où
les droits et le titre des Premières Nations sont touchés.
Transports
• élaborer des politiques et des règlements sur l’expansion et l’amélioration des services
de la porte d’entrée ;
• protéger les canaux de navigation et les voies navigables du port afin de faciliter le
mouvement sûr et efficace des marchandises et des passagers ;
• améliorer l’utilisation de l’infrastructure de transport intérieur du port et ses connexions
au système de transport régional ;
• travailler avec les organismes de transport et les compagnies de chemins de fer pour
trouver des solutions qui répondent au besoin de la porte d’entrée de la région
métropolitaine de Vancouver pour une capacité accrue sur les réseaux routier et
ferroviaire de la région en vue d’assurer le mouvement des marchandises ;
• encourager le port à utiliser le réseau routier régional ensoirée et en fin de semaine
pour diminuer l’impact sur la capacité routière existante durant le jour.
200 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Sûreté et sécurité
• s’assurer que l’utilisation future des terrains et le développement portuaire adhèrent
au plan de sécurité du port et aux règles et lois nationales adoptées qui mettent en
œuvre des exigences internationales ;
• travailler avec les entreprises portuaires pour les aider à se conformer aux règlements
et aux exigences concernant leurs opérations portuaires et leurs opérations hors site.
Figure 2 - Cartes des zones de planification
Mise en œuvre
La VPA exige que les projets ou les activités sur les terrains et les voies navigables qui
font partie de sa compétence soient examinés afin de détecter des effets négatifs
potentiels sur l’environnement (il s’agit de la procédure d’évaluation environnementale).
La portée des examens environnementaux comprend les projets de développement, les
projets d’entretien et les activités qui ont un potentiel de créer des effets négatifs sur
l’environnement. Ces examens englobent également les projets de la VPA et ceux
d’autres utilisateurs des terrains de la VPA.
201 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
• gérer les terrains des terminaux de manière à assurer le mouvement sûr, sécuritaire
et efficace des marchandises ;
• travailler étroitement avec les industries, les autorités, le public et les divers niveaux
de gouvernement pour tirer parti des possibilités économiques en vue de créer des
emplois et d’accroître la valeur des terrains ;
• encourager une compatibilité entre les différentes utilisations des terrains afin d’éviter
les conflits entre les terrains des terminaux et les terrains adjacentes.
2010 / MT
202 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Questions observées
S’étendant sur un littoral d’environ 227 km, la compétence de l’administration portuaire
(s’étendant le long du bras sud du fleuve Fraser, à partir du détroit de Georgie à Kanaka
Creek à Maple Ridge et le long de la rivière Pitt jusqu’à l’embouchure de Pitt Lake) couvre,
d’ouest en est, les municipalités de Richmond, Delta, New Westminster, Surrey,
Coquitlam, Port Coquitlam, Pitt Meadows, Maple Ridge, et Langley (figure 1).
Objectifs
• établir des politiques pour encadrer l’utilisation future des sols et des voies navigables
qui relèvent de l’administration portuaire du fleuve Fraser (FRPA) ;
• maintenir et étendre l’activité commerciale économique et l’avantage économique
concurrentiel du port de Fraser grâce à une gestion efficace et efficiente ;
• Trouver le juste milieu entre l’exploitation efficace et concurrentielle du port et la
gérance responsable du fleuve au sein de la compétence de la FRPA.
Description
Les terminaux du port Fraser accueillent à la fois des navires de haute mer et des
cabotiers et manutentionnent divers types de marchandises. En 1999, plus de 25,5 millions
de tonnes de divers types de marchandises sont passées par le port Fraser.
203 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
De façon générale, les installations portuaires au port Fraser jouissent d’un accès facile
aux réseaux routiers. À l’heure actuelle, la province et les municipalités étudient la
planification et le développement des routes des périmètres sud et nord (voir la figure b),
qui amélioreraient considérablement le mouvement des marchandises en direction et en
provenance du port Fraser. Divers organismes provinciaux envisagent actuellement des
passages de cours d’eau supplémentaires à des emplacements conçus pour régler la
capacité limitée des ponts et accroître la fluidité de la circulation globale et le mouvement
des marchandises. La figure 2 comprend également le réseau ferroviaire dans les
basses-terres continentales. Ce système revêt une importance cruciale pour les
opérations dans l’ensemble du port Fraser.
Figure 2 - Transport terrestre
Principaux enjeux
Différentes utilisations concurrentes sont possibles pour les terres situées sur le plateau
adjacent au fleuve. Il faut trouver un juste milieu entre, d’une part, la protection de la
204 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
vitalité et de la croissance économique du port et, d’autre part, l’affectation du sol et les
besoins et désirs des collectivités, comme l’accès public au fleuve. L’administration
portuaire doit ne pas perdre de vue le juste milieu entre une variété d’utilisations
concurrentes, notamment les intérêts environnementaux, récréatifs, touristiques,
industriels et commerciaux, à un moment où la demande d’accès au fleuve n’a jamais été
aussi forte.
L’administration portuaire peut prendre un certain nombre de mesures pour accroître les
volumes de marchandises en eau profonde, qui sont prévus pour la période à l’étude.
Pour ce faire, on peut :
• créer de nouveaux terminaux sur les terrains administrées par la FRPA (Fraser
Richmond) ;
• étendre les capacités des terminaux existants par l’ajout de postes d’accostage, de
terrains et d’édifices, d’équipements de manutention et de chargement de
marchandises, comme les portiques à conteneurs et les convoyeurs, des installations
ferroviaires et des améliorations aux infrastructures hors site ;
• établir des partenariats avec le secteur privé pour le développement ou le
redéveloppement de terminaux sur des sites privés ;
• promouvoir le développement de nouveaux emplacements offrant des possibilités
d’accostage en eau profonde et participer à l’acquisition de terrains et / ou à des
programmes de coentreprise dans ces endroits.
2013R05FR
2010 / MT
Catégorie Intention Objectif Politique
L’administration portuaire • Fournir un accès fluvial et • Élaborer, maintenir et / ou
de terminaux en eau
profonde
2013R05FR
Questions observées
Axé sur le thème du fleuve comme source de vie et d’emploi, le plan du port du North-Fraser
(PNF) contient des objectifs, des principes et des politiques qui aideront à assurer le rôle
économique continu du port, tout en préservant et en rehaussant ses qualités
environnementales fondamentales. Le plan a pour but d’adopter une approche équilibrée
pour l’aménagement du secteur riverain qui maintient et met en valeur les plans d’eau pour
les activités portuaires. À ce titre, il empêche toute utilisation industrielle incompatible, tout
en offrant des possibilités d’autres usages dans d’autres emplacements stratégiques.
Le PNF englobe les bras au nord et au milieu du fleuve Fraser, s’étendant de la 20e rue
à New Westminster jusqu’au détroit de Georgie. Le port est limitrophe des villes de
Vancouver, de Burnaby, de Richmond et de New Westminster. Tous les revenus du PNF
sont réinvestis localement dans les opérations portuaires pour assurer un contexte
efficace et concurrentiel pour le trafic national et côtier.
Objectifs
• élaborer une vision claire et une série d’objectifs pour le développement futur du PNF ;
• établir une série de principes et de politiques en faveur de ces objectifs ;
• établir des désignations de zone pour les activités actuelles et futures d’utilisation du
foncier et des voies navigables ;
• fournir des procédures pour surveiller, mettre à jour et modifier le plan.
2013R05FR
Description
Vision et objectifs
Tout au long du processus de participation du public du PNF, le thème du fleuve comme
source de vie et d’emploi a été un principe directeur important pour l’élaboration du plan
d’utilisation des sols du port. Voici les principes-clés du plan :
Une des principales questions abordées par le plan d’utilisation des sols est l’érosion
graduelle et la fragmentation des terrains riverains industriels du port à cause de la pression
urbaine accrue et de l’empiètement d’utilisations foncières concurrentes. Le concept de
zones de développement économique (ZDE) portuaires découle de la stratégie de
développement portuaire et industriel du plan de gestion de l’environnement du fleuve Fraser
(FREMP) de 1991, qui avait dégagé des pressions sur les terrains industriels dépendants de
l’eau, les tendances dans l’offre et la demande de foncier. Les ZDE portuaires sont donc
conçues pour maintenir et améliorer les zones d’activité économique industrielle ou
commerciale concentrée dans la région du North-Fraser. Il s’agit des zones suivantes :
2013R05FR
Une des principales forces du PNF réside dans son emplacement central et son accès
direct au détroit de Georgie. Le PNF présente aussi l’avantage unique d’une proximité
directe à une infrastructure de transport routier, ferroviaire et aérien bien développée,
ainsi qu’à une grande population métropolitaine. Voici quelques-unes des politiques en
matière de transport :
• travailler avec les municipalités adjacentes pour s’assurer que l’accès ferroviaire et
routier aux propriétés industrielles est préservé ;
• réduire les émissions de gaz à effet de serre et la congestion routière grâce à une
infrastructure et à un équipement efficaces à l’intérieur des terminaux.
Gestion de l’environnement
Le PNF est situé dans une zone biologique à forte productivité. Le fleuve Fraser et
l’estuaire abritent une des plus grandes migrations anadromes des saumons dans le
monde. Par conséquent, le PNF a conçu un système de classification et de codification
des habitats portuaires à trois couleurs pour déterminer les zones à forte productivité et
diversité biologiques dans la région du terminal. Ainsi, l’estran autour du PNF est
chromocodé en zones de haute (rouge), moyenne (jaune) et faible (verte) productivité et
diversité. En règle générale, tout développement est interdit dans les zones rouges, qui
comprennent des habitats à la suite de programmes de compensation. Dans les zones
jaunes, le développement pourrait être autorisé si on a respecté les exigences
d’atténuation et de compensation environnementale. Enfin, dans les zones désignées
par la couleur verte, le développement est tout à fait permis, pour autant que la conception
soit jugée acceptable sur le plan environnemental.
De concert avec ses groupes de travail publics et industriels, le port a élaboré un certain
nombre de politiques en matière d’environnement dans le cadre du processus de
planification de l’utilisation des sols. En voici quelques-unes :
2013R05FR
• continuer à assumer un rôle responsable pour ce qui est de mettre en œuvre des
pratiques exemplaires de gestion dans tous les domaines, notamment la construction
portuaire, le contrôle de la pollution, l’entreposage des billes de bois et la création et
l’amélioration de l’habitat. Exploiter les habitats de réserve du port de manière
responsable.
2013R05FR
Questions observées
En Amérique du Nord, l’économie et le mode de vie sont directement liés au réseau
national d’infrastructure de transport. Ce rapport résume les programmes de financement
aux États-Unis et au Canada pour aider à financer la construction d’une telle infrastructure.
Objectifs
Fournir un aperçu du financement de l’infrastructure de transport au Canada et aux
États-Unis dans le contexte du transport de marchandises.
Description
Programmes de financement du gouvernement fédéral américain
Un certain nombre d’instruments financiers ont été recensés aux États-Unis au niveau du
gouvernement fédéral et des États, notamment des instruments qui mobilisent les
ressources fédérales en favorisant la participation du secteur privé à l’amélioration du
transport intermodal des marchandises, comme les subventions ou les répartitions de
laide fédérale, les programmes damélioration des prêts et des termes de crédit et les
programmes de financement des dépenses fiscales.
2013R05FR
2013R05FR
urgents du pays en matière d’infrastructure publique. Les outils du plan Chantiers Canada
incluent un certain nombre d’initiatives souples et de programmes ciblés qui équilibrent
les besoins nationaux et les priorités nationales. Relativement à l’amélioration du
mouvement de marchandises et du transport intermodal, le PCC comprend les
programmes de financement suivants sous forme de contributions financières, dans le
cadre d’accords de partage des coûts, avec les bénéficiaires admissibles :
2013R05FR
Avantages
fournir une source de financement continue et fiable pour le transport de marchandises,
aider les économies nationales du Canada et des Etats-Unis,
encourager la participation du secteur privé aux améliorations du transport intermodal de
marchandises.
2013R05FR
Questions observées
Le port de Manzanillo est situé dans l’État de Colima, qui se trouve dans la ville du même
nom, sur la côte pacifique du Mexique. Il s’agit d’un port maritime de calibre international
qui offre des services au centre du Mexique par l’entremise d’un corridor commercial
est-ouest, ainsi que des corridors commerciaux Mexique-États-Unis. Il compte, en tout,
14 terminaux (investissement 100 % privé), totalisant 17 postes d’amarrage, y compris un
terminal à conteneurs doté de quatre postes d’amarrage (320 mètres de long, 16 mètres
de profondeur). En 2008, le port a transporté 1,4 million d’EVP et, en 2009, ce chiffre a
connu une baisse, en passant à 1,1 million d’EVP. Le port est doté d’un accès ferroviaire
(y compris des services à deux niveaux) et d’un accès routier.
Objectifs
• améliorer l’infrastructure de l’accès terrestre aux terminaux portuaires maritimes,
• réduire au minimum l’impact de la circulation urbaine causée par le trafic de camions
en direction et en provenance du port maritime,
• améliorer la qualité des services aux terminaux,
• offrir des services de qualité et à prix concurrentiels aux terminaux portuaires
maritimes, selon les normes internationales.
Description
Infrastructure
Il existe un projet continu d’infrastructure routière d’accès portuaire pour (i) construire un
échangeur routier juste devant l’entrée principale du port et (ii) élargir la route d’accès
215 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Marque de qualité
En plus de ces projets d’infrastructure en cours, le gouvernement fédéral, par l’entremise
du ministère des Communications et du Transport (SCT), a annoncé dans son Programme
de transports de 2007-2012 son intention d’encourager la compétitivité du transport
portuaire et maritime pour offrir des services de qualité et à prix concurrentiels, selon les
normes internationales. Une des mesures prises a été le lancement d’un programme
dynamique sur la marque de qualité des ports maritimes, appelé « Quality Label », pour
les marchandises conteneurisées aux ports maritimes dotés de terminaux à conteneurs.
Les premiers ports à mettre en œuvre ce projet sont les ports d’Altamira (date de fin
prévue en 2010), de Manzanillo, de Lázaro Cárdenas et de Veracruz. Ces trois derniers
ports maritimes ont commencé à mettre en œuvre le processus en 2010. Dans le cas de
Manzanillo, le projet est censé être achevé vers la fin de 2011.
Les avantages prévus des projets de marque de qualité sont : i) une meilleure image des
ports maritimes comme plateforme logistique qui répond aux attentes des clients et des
investisseurs; ii) l’intégration de la collectivité des ports maritimes, par la promotion de la
coordination et du travail d’équipe; l’augmentation de la qualité des services rendus,
encourageant ainsi une amélioration continue des processus et des plateformes
d’information uniques.
Avantages
• au nombre des avantages prévus à la suite des améliorations apportées
à l’infrastructure d’accès, il faut mentionner : un accès plus efficace de la ville au port
216 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
maritime ; une friction minimale entre le trafic de camions généré par le port maritime
et le trafic de la ville, assurant ainsi un mouvement efficace et sûr des personnes et
des marchandises ;
• les avantages prévus des projets de marque de qualité sont les suivants : i) une
meilleure image du port comme plateforme logistique qui répond aux attentes des
clients et des investisseurs ; ii) l’intégration de la collectivité des ports maritimes, par
la promotion de la coordination et du travail d’équipe ; l’augmentation de la qualité des
services rendus, encourageant ainsi une amélioration continue des processus et des
plateformes d’information uniques.
2013R05FR
LeRéseau
port routier
de Veracruz est Ligne ferroviaire Ferrosur
le deuxième port commercial en importance à l’échelle nationale
pour ce qui est du mouvement annuel de conteneurs. En 2008, le port de Veracruz a
transporté 716 000 EVP et, en 2009, ce chiffre a connu une baisse, en passant à
564 000 d’EVP. Le port est doté d’un accès ferroviaire et d’un accès routier. Il est desservi
par deux compagnies de chemin
Bonnes pratiques – Casde 16fer.
- Port de Veracruz, Mexique
Thèmes : Infrastructure, planification et conception des terminaux, Exploitation et gestion des termin
New Port
New Rail Acess
Selon l’Institut national de statistiques, de géographie et de technologie de l’information
(INEGI), en 2005, la ville de Veracruz comptait une population de Existing 512 Port
310 personnes.
Situé dans les limites de la ville, le port a une interaction importante avec les opérations
du trafic urbain. L’accès routier et ferroviaire existant traverse la ville, ce qui crée beaucoup
Total des EVP annuels du port de Veracruz
de congestion routière, de pollution et de problèmes de sécurité. La ville de Veracruz et
Port of Veracruz
l’administration portuaire ont conclu une entente de coexistence pour gérer les interactions
New Road Acess
Le port de Veracruz est le deuxième port commercial en importance à l’échelle nationale pour ce qui est
du mouvement annuel de conteneurs. En 2008, le port de Veracruz a transporté 716 000 EVP et, en 2009,
Réseau
ce chiffre a connu routier
une baisse, en
Réseau Ligne
passant
routier ferroviaire
à 564 Ferrosur
000 d’EVP.
LigneLe port est dotéFerrosur
ferroviaire d’un accès ferroviaire et d’un
accès routier. Il est desservi par deux compagnies de chemin de fer.
218 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Objectifs
• améliorer l’infrastructure de l’accès terrestre aux terminaux portuaires maritimes ;
• réduire au minimum l’impact de la circulation urbaine causée par le trafic de camions
en direction et en provenance du port maritime ;
• améliorer la qualité des services aux terminaux ;
• offrir des services de qualité et à prix concurrentiels aux terminaux portuaires
maritimes, selon les normes internationales.
Bonnes pratiques – Cas 16 - Port de Veracruz, Mexique
DescriptionThèmes : Infrastructure, planification et conception des terminaux, Exploitation et gestion des terminaux
Infrastructure
Pour régler les conflits actuels et naturels entre les opérations du port de Veracruz et la
ville de Veracruz, principalement à cause de la présence de chemins de fer et de camions
qui traversent des zones urbaines denses, un projet d’expansion
Total des est
EVP annuels du porten cours dans le
de Veracruz
nord des installations portuaires existantes pour ajouter dix terminaux supplémentaires,
Port of Veracruz
dont deux terminaux à conteneurs (quai de 1 440 mètres de long avec quatre postes
d’accostage, pour une capacité annuelle estimative deEVP
Total des 2,5annuels
millions d’EVP)
du port et 36 postes
de Veracruz
.
d’accostage supplémentaires (y compris les quatre pour les porte-conteneurs), d’une
profondeur de 18 mètres. Le nouvel accès ferroviaire offre deux voies de circulation sur
19,2 kilomètres et comprend une gare de triage des wagons porte-rails. Le nouvel accès
routier est de 13,5 kilomètres de long. Les deux nouveaux accès libéreront les zones
urbaines denses de tout trafic commercial par chemins de fer et par camions, évitant
ainsi de mélanger le trafic urbain avec le trafic commercial lié au port. Les coûts estimatifs
de ce projet Réseau
ambitieux
routier
s’élèvent de 3,5 milliards de dollars US. Le projet devrait être
Ligne ferroviaire Ferrosur
complété en trois ans, en fonction des investissements publics (1 / 3) et privés (2 / 3).
New Port
New Rail Acess
Existing Port
New Road Acess
QuestionsProjet
observéesd’expansion du port de Veracruz du Nord
Le port de Veracruz est situé dans l’État de Veracruz, qui se trouve dans la ville du même nom, sur la côte
En plus de ces projets
du golfe d’infrastructure
du Mexique. Il s’agit d’uncontinus, lede
port maritime gouvernement
calibre mondial qui fédéral,
offre despar l’entremise
services au centre du
du ministère Mexique par l’entremise d’un
des Communications corridor
et du commercial
Transport est-ouest,
(SCT), ainsi quedans
a annoncé des corridors commerciaux
son Programme
Mexique-États-Unis. À l’heure actuelle, le port compte, en tout, 18 terminaux dotés de 18 postes
de transports de 2007-2012
d’amarrage son
(12 à 14 mètres intention
de long), d’encourager
y compris deux terminaux la compétitivité du transport
à conteneurs.
portuaire et maritime pour offrir des services de qualité et à prix concurrentiels, selon les
Le port de Veracruz est le deuxième port commercial en importance à l’échelle nationale pour ce qui est
normes internationales.
du mouvement annuelUnededes mesures
conteneurs. prises
En 2008, le portadeété le lancement
Veracruz d’un
a transporté 716 000programme
EVP et, en 2009,
dynamique surce chiffre a connu une
la marque de baisse,
qualitéen passant à 564 000
des ports d’EVP. Le appelé « Quality
maritimes, port est doté d’un accèsLabel »,
ferroviairepour
et d’un
accès routier. Il est desservi par deux compagnies de chemin de fer.
les marchandises conteneurisées aux ports maritimes dotés de terminaux à conteneurs.
219 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Les premiers ports à mettre en Suvre ce projet sont les ports d’Altamira (date de fin
prévue en 2010), de Manzanillo, de Lázaro Cárdenas et de Veracruz. Ces trois derniers
ports maritimes ont commencé à mettre en Suvre le processus en 2010. Dans le cas de
Veracruz, le projet est censé être achevé vers la fin de 2011.
Marque de qualité
Le projet de marque de qualité comprend : 1) l’élaboration d’un mécanisme de coordination
parmi les intervenants pour garantir des services portuaires de qualité. Le projet repose
sur des ententes entre tous les intervenants de la chaîne logistique. La qualité est mesurée
par des normes convenues ; 2) garantie des services engagés à l’égard des clients
portuaires, y compris le droit de soumettre des demandes de remboursement et de se
faire rembourser si les services ne sont pas rendus comme convenu. Les engagements
ont été acceptés de façon volontaire par les fournisseurs de services portuaires.
Les avantages prévus des projets de marque de qualité sont : 1) une meilleure image des
ports maritimes comme plateforme logistique qui répond aux attentes des clients et des
investisseurs ; 2) l’intégration de la collectivité des ports maritimes, par la promotion de
la coordination et du travail d’équipe ; l’augmentation de la qualité des services rendus,
encourageant ainsi une amélioration continue des processus et des plateformes
d’information uniques.
Avantages
• au nombre des avantages prévus à la suite des améliorations apportées
à l’infrastructure d’accès (routier et ferroviaire), il faut mentionner : un accès terrestre
plus efficace au port maritime; une friction minimale entre le trafic de camions généré
par le port maritime et le trafic de la ville, assurant ainsi un mouvement efficace et sûr
des personnes et des marchandises ;
• les avantages prévus des projets de marque de qualité sont les suivants : 1) une
meilleure image du port comme plateforme logistique qui répond aux attentes des
clients et des investisseurs ; 2) l’intégration de la collectivité des ports maritimes, par
la promotion de la coordination et du travail d’équipe ; l’augmentation de la qualité des
services rendus, encourageant ainsi une amélioration continue des processus et des
plateformes d’information uniques.
2013R05FR
Question observée
En 2008, plus de 12 millions de tonnes de marchandises ont été transportés par train.
Jernbanverket vise à doubler cette capacité d’ici 2020 et à la tripler d’ici 2040.
Le terminal Alnabru joue un rôle central dans le réseau intermodal norvégien. Le nombre
d’EVP manutentionnés est passé de 295 000 (2002) à 535 000 EVP (2008).
2013R05FR
Objectifs
L’étude de projet avait pour mandat d’établir un concept pour l’expansion du terminal en
vue de remplir la stratégie de transport de marchandises à long terme et d’assurer un
développement étape par étape selon les tendances du marché.
Description
Les défis du projet étaient les suivants :
2013R05FR
Chiffres clés :
• 13 voies de chargement
• Capacité d’entreposage : 1 100 EVP
• Voies de 32 000 mètres, 168 points d’aiguillage
• Opération 24 heures sur 24 (depuis 2006)
• Capacité théorique : 700 000 EVP
• 120 employés
Avantages
Voici quelques avantages dignes de mention :
2013R05FR
Question observée
Le port de Göteborg a constaté le potentiel pour les navettes ferroviaires en 1998 afin
d’accroître l’arrière-pays, d’assurer les volumes de l’arrière-pays et de limiter de façon
proactive les goulots d’étranglement dans les terminaux et l’arrière-pays.
2013R05FR
Objectifs
Les défis et les objectifs étaient les suivants :
• convaincre le marché,
• s’adapter aux préconditions locales,
• collaboration tout au long de la chaîne de transport,
• preuve de service.
Description
Le port ferroviaire Scandinavia est un concept d’affaires qui englobe :
• le port de Göteborg,
• les terminaux intérieurs et les ports de collecte,
• les exploitants ferroviaires et les transporteurs,
• le titulaire de l’infrastructure, « Banverket ».
Le port ferroviaire Scandinavia déplace l’interface portuaire vers le mode routier, regroupe
les volumes dans une seule plateforme et augmente la gamme de services dans la
plateforme (et les terminaux intérieurs).
Services et fonctions
• connexion des destinations terrestres au port de Göteborg et départs quotidiens en
direction et à destination des régions d’exportation et d’importation ;
225 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Question observée
Avantages
Le port de
Les avantages Göteborg
suivants sontadignes
constaté
dele potentiel
mention : pour les navettes ferroviaires en 1998 afin d’
pays, d’assurer les volumes de l’arrière-pays et de limiter de façon proactive les goulo
dans les
• donner terminaux et l’arrière-pays.
un accès terrestre aux marchés d’importation et d’exportation ;
• donner aux petites et moyennes entreprises les capacités logistiques de grandes
La stratégie pour le développement portuaire consistait à développer le port de Göteborg
entreprises ;
plaque tournante qui relie le transport intermodal maritime et ferroviaire : port ferroviair
• réduire l’incidence négative des transports sur l’environnement ;
• réduire les coûts de transport ;
Objectifs
• accroître
Les défisla force
et lesconcurrentielle de les
objectifs étaient la région des: terminaux du port ferroviaire
suivants
• renforcer le port de Göteborg par la consolidation des volumes de marchandises.
convaincre le marché,
Pour deplus amples
s’adapter auxrenseignements
préconditions locales,
collaboration
Railport Scandinavia, tout
Per au long de
Öfverman, la chaîne de transport,
per.ofverman@portgot.se
preuve
30 décembre de service.
2010 / MSR
Description
Le port ferroviaire Scandinavia est un concept d’affaires qui englobe :
Pour l’efficacité, la qualité et surtout la viabilité économique, l’emplacement d’un terminal intermodal –
226 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
qu’il s’agisse d’un terminal portuaire maritime, d’un terminal portuaire intérieur ou d’un terminal
intérieur
2013R05 FR rail/route – joue un rôle important. Par conséquent, une planification détaillée et appropriée de
l’emplacement est de mise pour tenir compte des critères pertinents.
Cas 19 – É valuation de l’emplacement pour le nouveau terminal
Le processus de d’entrée,
planification et d’évaluation de l’emplacement (VSS 2011, Rapp Trans AG/IVT ETHZ
Suisse
2005) vise à cerner un emplacement faisable et convenable pour un terminal, c’est-à-dire un endroit qui :
Thèmes
Bonnes : Infrastructure,
possède suffisamment
pratiques planification
– Cas 19 -d’espace et conception
(etdepermet
Évaluation pourdes
la possibilité
l’emplacement terminaux
led’expansions
nouveau ; d’entrée,
Environnement,
futures),
terminal Suisse
Thèmes
utilisation
permet :des
Infrastructure,
sols
un planification
accès auetduréseau
et participation
excellent conception
publicde des terminaux
; Questions
transport ; Environnement,
(route, utilisation
institutionnelles
supérieur et des navigables
financières
rail, voies terres
et participation
intérieures,dumer),
public ; Questions institutionnelles et financières
fournit un potentiel de marché suffisant,
possède un emplacement optimal du point de vue de la fonction,
permet un fonctionnement efficace du terminal,
minimise l’impact négatif sur l’environnement et la société,
affiche de faibles coûts d’investissement en capital, de fonctionnement et d’entretien.
Kran 1 Kran 2
Umschlag/
16 m
Zwischenlagerung
Kranbahn
12.5 m
Strassenbereich
36.5 m
1
2
3
Kranbahn
6
A
Gleis 138 B Ausziehgleis
Gleis 141
Bf. Killwangen-
Spreitenbach
RBL
48/173
- Cost/Effectivenes Analysis
- Cost-Benefit-Analysis
Negotiations with Overall Assessment and Location
authorities and land recommendation
owners
227 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Mutschellenstrasse
Kran 1 Kran 2
Umschlag/
16 m
Zwischenlagerung
Kranbahn
12.5 m
Strassenbereich
36.5 m
1
2
3
4
5
41 m
Kranbahn
6
Ortsgüteranlage 7 Wasserfassung
A
Gleis 138 B Ausziehgleis
Gleis 141
Bf. Killwangen-
Spreitenbach
RBL
New Location
169/173
Old Location
Question observée
Question
Le terminalobservée
intermodal actuel à Zurich doit être fermé en raison d’intentions incompatibles de
Ledéveloppement d’infrastructure
terminal intermodal actueletàde développement
Zurich doit être urbain.
fermé Enen même
raisontemps, les volumes
d’intentions croissants de
incompatibles
transport intermodal devraient augmenter de 4 à 8 % par année au cours des 20 prochaines années. Les
deservices
développement d’infrastructure et de développement urbain. En même temps,
de navette vers les ports maritimes du nord de Rotterdam, d’Antwerp, de Brême et de Hambourg les
volumes croissants de transport intermodal devraient augmenter de 4 à 8 % par année
sont particulièrement importants. Pour les flux intermodaux d’importation et d’exportation, il faut créer au
une porte
cours desd’entrée ou un terminal
20 prochaines central Les
années. pour services
fournir des de
services aux terminaux
navette vers les régionaux.
ports maritimes du
nord de Rotterdam, d’Antwerp, de Brême et de Hambourg sont particulièrement
Objectifs
importants. Pourdeles
Pour le terminal porteflux intermodaux
d’entrée, une microd’importation
évaluation des et d’exportation,
emplacements et uneil étude
faut de
créer une
faisabilité
étaient
porte nécessaires,
d’entrée y compris
ou un terminal unecentral
analysepour
socio-économique
fournir des et une analyse
services auxdes impacts de
terminaux l’utilisation
régionaux.
des terres. La capacité du terminal devrait être d’environ 1 000 EVP par jour ; on prévoit 70 % de
transbordement rail-rail et entre 20 et 30% des unités de chargement seront dirigées dans le réseau de
Objectifs
trafic à wagon unique.
Pour le terminal de porte d’entrée, une micro évaluation des emplacements et une étude
Description
deOnfaisabilité étaient
a utilisé une nécessaires,
approche y compris une
d’évaluation systématique analyse socio-économique
des emplacements, et uneà
en fonction d’une analyse
analyse des impacts de l’utilisation des sols. La capacité du terminal devrait être d’environ
critères multiples et d’une analyse des impacts de l’utilisation des terres (voir l’ordinogramme).
1 L’évaluation
000 EVP par a porté
jour ;sur
on les principaux
prévoit domaines
70 % de suivants : l’accessibilité,
transbordement la durabilité
rail-rail et entre 20 et 30% pour des
une
disposition idéale (taille du lot, forme du lot, etc.), le respect des exigences d’utilisation des terres,
unités de chargement seront dirigées dans le réseau de trafic à wagon unique.
l’impact sur l’environnement (bruit, pollution, etc.), les coûts (investissement, opération), les risques
(restrictions opérationnelles, acceptation politique, etc.).
Description
Huit options d’emplacements spécifiques ont été étudiées. Différentes dispositions de terminal ont été
On a utilisé
élaborées, une approche
en tenant d’évaluation
compte des conditions systématique
locales. des emplacements,
Le processus d’évaluation susmentionnéena étéfonction
suivi.
d’une analyse à critères multiples et d’une analyse des impacts de l’utilisation des sols
(voirAprès l’évaluation préliminaire,
l’ordinogramme). deux emplacements
L’évaluation a porté sur ont été
lesjugés les plus convenables
principaux domaineset faisables :
suivants :
A1 (Dietikon/Spreitenbach) à Limmattal,
l’accessibilité, la durabilité pour
B1 (Otelfingen/Buchs) à Furttal.une disposition idéale (taille du lot, forme du lot, etc.), le
respect des exigences d’utilisation des sols, l’impact sur l’environnement (bruit, pollution,
Après l’évaluation de fond, l’emplacement A1 a clairement obtenu la meilleure évaluation globale. Voici
les principales raisons :
accessibilité (surtout la connexion ferroviaire dans la gare de triage),
228 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
après l’évaluation préliminaire, deux emplacements ont été jugés les plus convenables et
faisables :
• A1 (Dietikon / Spreitenbach) à Limmattal,
• B1 (Otelfingen / Buchs) à Furttal.
Avantages
Les avantages suivants sont dignes de mention :
La discussion politique était difficile (effets négatifs locaux contre effets positifs
nationaux / régionaux causés par le report modal du transport routier au transport
intermodal). Par conséquent, la participation des intervenants est importante dès le début
du processus de planification.
2013R05FR
Thèmes : Infrastructure,
Bonnes pratiques – planification et conception
Cas 20 - Transport ferroviaire intermodal pour lades terminaux
logistique ; Exploitation et
des déchets, Suisse
Thèmes : Infrastructure, planification et conception des terminaux ; Exploitation et gestion des
gestion des terminaux ; Environnement,
terminaux ; Environnement, utilisation
utilisation des terres des
et participation sols et participation du public
du public
172/173
Question observée
Dans la partie Est de la Suisse, une nouvelle usine d’incinération des déchets a été
construite dans le canton de Thurgau. Dans cette région, il y a environ 195 000 habitants
répartis à travers 66 collectivités. La nouvelle usine d’incinération a prolongé les distances
pour le transport des déchets résidentiels et la collecte des déchets industriels. Il y avait
230 LES TERMINAUX INTERMODAUX DE MARCHANDISES : DÉFIS ET BONNES PRATIQUES
2013R05FR
Objectifs
Le but principal du concept logistique des déchets était d’accroître l’efficacité et de réduire
les fardeaux environnementaux dans l’ensemble de la chaîne logistique des déchets de
la région. Le transbordement devrait être effectué dans les stations publiques de
marchandises en place au moyen de la technologie de transbordement, ce qui n’exige
pas de portiques roulants ou de gerbeurs à tablier porte-fourche rétractable.
Description
La solution consistait en un système d’élimination intégral comprenant les éléments
suivants :
Avantages
Le système intégral d’élimination des déchets basé sur le transport ferroviaire intermodal
et les stations publiques existantes de transport des marchandises se sont avérés
convenables et faisables. Voici quelques avantages dignes de mention :
2013R05FR