Construction de Reservoir
Construction de Reservoir
Construction de Reservoir
I-Présentation de la STIR :
1- Identification :
La Société Tunisienne des Industries de Raffinage (STIR), est considérée comme l’une
des plus importantes sociétés tunisiennes grâce à l’étendue de son domaine d’activité et son
rôle dans l’économie nationale, a été créée en 1961 suite à une convention passée entre L’Etat
Tunisien et le groupe Italien ENI. Elle a pour objectif de traiter le pétrole brut afin de
satisfaire essentiellement la demande en carburants du marché national et d’exporter de
surplus de production. La capacité nationale a été fixée à un million de tonnes par an.
Actuellement elle est de 1.600.000 Tonnes.
2-Situation géographique :
La S.T.I.R est située dans la délégation de Zarzouna à 1Km environ au sud de Bizerte
et 62 Km au nord de Tunis. Elle couvre une superficie de 180 hectar.
3-Historique :
3-Historique :
1961 : démarrage de la construction par une société Italienne SNAM PROGETTI.
1963 : entrée en production.
1975 : rachat de la participation étrangère par l’Etat Tunisien.
1979 : La capacité nominale de la raffinerie est portée à 1.600.000 T/an suite au
REVAMPING de l’unité de distillation primaire.
1984 : Revamping du platforming dont la capacité est passée de 150.000 à 220.000
T/an.
1989 : dégoulottage de l’unité de distillation primaire dans le cadre ‘un programme de
maîtrise de l’économie d’énergie.
1995 : Projet d’augmentation de capacité du reforming à 250.000 T/an.
1997 : Projet d’extension ; nouvelle unité de distillation à 3 Millions de T/an.
4-Produits pétroliers :
Les produits traités dans la raffinerie sont les suivants : GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié),
Essence Sans Plomb, Essence Normale, White Spirit, Pétrole Lampant, Gasoil, Virgin
Naphta, Fuel-oil, Résidu Atmosphérique.
5-Les installations de Fabrication :
La raffinerie dispose des unités suivantes :
Unité de distillation primaire avec stabilisation et séparation des essences.
Unité de reforming catalytique, pour l'amélioration de l’indice d'octane des essences.
Elle est pourvue d'unités d'hydrodésulfuration et de déthanisation du gaz de pétrole
liquéfié.
Unité de traitement chimique de l’essence légère (MEROX).
Unité de traitement chimique à la soude du GPL.
Unité d'éthylation, mélange et coloration des essences finies.
Centrale thermoélectrique pour satisfaire les besoins énergétiques de la raffinerie
(vapeur, eau, électricité, air).
Parc de stockage :
Le parc de stockage (Figure 1) occupe environ les deux tiers de l'aire de la raffinerie, avec
60 réservoirs de différents types.
La capacité globale de ce parc avoisine 1 000 000 m3 dont 430 000 m3 pour le pétrole brut
et 570 000 m3 pour les produits finis et semi-finis.
Les opérations de transfert bac à bac, de coulage issu des unités de fabrication et d'expédition
sont assurées par un réseau de plusieurs kilomètres de conduites. Ce réseau est équipé d'une
vingtaine de pompes pour l'acheminement des produits aux différents postes de chargement
(voie terrestre, voie maritime et pipeline).
Ce sont des réservoirs cylindriques verticaux à fond plat que l’on peut différencier par le type
de couverture, on trouve :
Les cuves ouvertes
Les réservoirs à toit fixe
Les réservoirs à toit flottant
On range les toits fixes en deux catégories : les toits supportés et les toits autoportants avec ou
sans charpente.
Les toits fixes supportés ont un profil conique assez plat avec une pente recommandée de
1/16 ou 1/12, notamment lorsque le toit est calorifugé.
Ces toits sont constitués d’une charpente supportée par un ou plusieurs poteaux, en tubes ou
en profilés, qui s’appuient sur le fond de l’ouvrage. Les tôles du toit reposent sur des chevrons
rayonnants qui prennent appui au centre du réservoir sur le poteau central, en périphérie sur la
robe, et pour les réservoirs de diamètre supérieur à 25 m, sur des poteaux intermédiaires. Ces
derniers sont disposés sur des cercles concentriques et sont reliés en tête par des pannes
droites sur lesquelles viennent se poser les chevrons. L’espacement entre ces chevrons
n’excède pas, selon les codes, 1,7 m, sauf sur la robe où il peut être porté à 2 m.
Les charpentes à poteaux sont reconnues comme des structures économiques car leur
conception permet un montage simple sur le site. Ce type de charpente peut être employé sur
les plus grands réservoirs. Il n’est, en effet, pas limité en diamètre car il est toujours possible,
pour l’agrandir, d’ajouter une rangée supplémentaire de poteaux, de pannes et de chevrons.
Les toits fixes autoportants sont soit coniques avec une pente de 1/5 ou 1/6, soit sphériques
avec rayon de courbure compris entre 0,8 et 1,5 fois le diamètre du réservoir. La charpente de
ces toits est constituée d’éléments porteurs rayonnants, réalisés par de simples chevrons ou
par des fermes métalliques. Ces éléments sont fixés en leur centre sur un anneau formant clef
de voûte et prennent appui en périphérie sur le sommet de la robe, sans l’intermédiaire de
poteau . L’écartement des chevrons ou des fermes le long de la robe est compris entre 2 et 2,5
m.
Les charpentes à chevrons sont de conception plus simple et plus économique. Les réservoirs
de diamètre inférieur à 20 m sont souvent construits avec des toits autoportants sans
charpente. Dans ce cas, l’épaisseur des tôles de toit doit être calculée à partir des formules
précisées par les codes de construction. On limite, en général, cette épaisseur à 9,5 mm de
manière à conserver un assemblage par recouvrement des tôles. La pente des toits coniques
peut être supérieure à 1/5, mais l’angle formé par les génératrices du toit et un plan horizontal
ne doit pas dépasser 37°.
L’espace vapeur qui existe au-dessus du liquide des réservoirs à toit fixe est la source des
pertes par respiration et remplissage. Ces pertes peuvent être pratiquement supprimées par
l’utilisation d’un type de réservoir qui élimine cet espace vapeur. Il consiste à installer une
structure qui flotte directement sur la surface du liquide stocké et que l’on appelle toit flottant.
Le coût supplémentaire entraîné par la construction de ce toit flottant est largement compensé
par l’économie réalisée sur le stock. A cette raison économique, il faut aujourd’hui associer la
nécessité d’une limitation de la pollution atmosphérique imposée par les réglementations
locales.
Les réservoirs à toit flottant sont principalement utilisés pour le stockage de liquides volatils
dont la tension de vapeur absolue à température ambiante est comprise entre 0,1 et 0,75 bar ou
dont le point éclair est inférieur ou égal à 55 °C. C’est le cas, par exemple, des pétroles bruts,
des naphtas (whitespirit, pétroles lampants, etc.) et des diverses essences et carburants.
Le toit flottant est un disque mobile qui flotte sur le liquide en suivant les mouvements de
descente et de montée du produit. Pour permettre ces déplacements, un espace annulaire libre
existe entre le toit et la robe de la cuve. Il est obturé par un système d’étanchéité déformable
qui permet au toit de coulisser sans contrainte à l’intérieur de la robe.
— les réservoirs à toit flottant externe, dont le toit est installé à l’air libre dans des cuves
ouvertes.
— les réservoirs à toit flottant interne, dont le toit est placé à l’intérieur de réservoirs à toit
fixe.
La corrosion
La fissuration
1. Corrosion :
La corrosion est l’un des principaux modes de dégradation des réservoirs de stockage, elle
peut être de nature électrochimique, bactérienne et peut affecter l’ensemble des composants
d’un réservoir de stockage du coté interne que du coté externe. Par ailleurs, la corrosion peut
être soit localisée soit généralisée.
La corrosion généralisée associée à la corrosion par piqûres peut se produire aussi bien à
l’intérieur qu’à l'extérieur.
Alors que des piqûres isolées peuvent créer des fuites mineures, la concentration d’un
grand nombre de piqûres ou une zone de corrosion localisée, peuvent provoquer une fuite
majeure.
La corrosion interne peut résulter de :
Présence de substances agressives ou polluantes dans le produit stocké (parfois en
association avec d'autres conditions). Un exemple est la corrosion du ciel du réservoir
pouvant affecter la partie interne du toit et de la robe du réservoir du fait de la
présence de composés soufrés et de vapeur d’eau,
Entrée et accumulation d'eau dans le réservoir résultant de la respiration du réservoir
en raison de différences de température et condensation de vapeur d'eau, présence
d'eau dans le produit stocké, ou entrée d’eau de pluie par le joint des toits flottants,
Qualité inadéquate des matériaux d’apport des soudures.
La corrosion externe peut résulter de:
Mauvaise qualité de la couche supérieure de l’assise du réservoir : les polluants dans
la couche supérieure de la fondation tels que de l'argile, des pierres, des cendres, ou
d'autres matériaux acérés peuvent conduire à une zone de concentration d'oxygène aux
points de contact du fond du réservoir. Les petites zones de contact entre le fond et les
polluants forment une anode alors que le reste du fond forme une cathode, d’où une
corrosion ponctuelle au point de contact.
Entrée d’eau de pluie par la pénétration et/ou capillarité du fait d’un mauvais contact
entre la tôle marginale et l’assise du réservoir.
Accumulation d’eau de pluie au niveau de la tôle marginale, des cornières sur les
viroles ou sur les tôles de toit.
Délamination de la tôle marginale particulièrement dans des secteurs où de l'eau et des
débris s’accumulent autour de la base du réservoir.
Qualité inadéquate des matériaux d’apport des soudures des plaques annulaires et des
tôles de fond.
Restes de calamine sur les plaques.
Température du produit stocké pouvant accroître la vitesse de la corrosion sous
calorifuge.
Agressivité des conditions ambiantes (atmosphères industrielles, maritimes, tropicales,
...), fonction de l’humidité relative, de la teneur en chlorures ou en espèces chimiques
provenant de la pollution (SO2 en particulier), de la température, du vent chargé
(sable), de la pluie…
Parmi les mécanismes de corrosion généraux et les facteurs aggravant la corrosion, il y
a lieu de noter que :
Les réservoirs de stockage de produits réchauffés sont généralement des réservoirs de
type convexe (cône up). La corrosion interne des tôles périphériques du fond est
accélérée par rapport aux réservoirs concave (cône down) du fait d’une part de la
température et d’autre part de la moindre efficacité de drainage de l’eau
éventuellement présente en fond de réservoir.
La corrosion galvanique, résultant de la liaison entre des métaux différents en présence
d'humidité, est un problème auquel il faut être attentif, notamment au niveau des
systèmes de mise à la terre, des dispositifs de purges ou d’échantillonnage.
1.1. Les différents types de corrosion :
Les divers cas de corrosion affectant les réservoirs de stockage ne peuvent être que de
nature :
Electrochimique : c’est à dire qu’ils nécessitent la présence d’eau liquide au
contact de la paroi de l’acier. Une espèce “oxydante” est, par ailleurs, indispensable
pour alimenter les piles de corrosion : c’est soit l’ion H+, et on parlera alors de corrosion
“acide” (significative aux bas pH), soit l’oxygène dissous dans l’eau. C’est aussi bien le
cas de la corrosion de l’intérieur des réservoirs par l’eau liquide pouvant séparer et venir
au contact de l’acier, que celle de la corrosion de leur paroi externe exposée à l’air (la
corrosion atmosphérique provient de l’humidité adsorbée sur l'acier et des pluies) ou
aux sols (la corrosion provient de l'humidité inhérente à tous terrains).
La corrosion dite “ bactérienne ” rencontrée fréquemment (sous la forme de
cratères) est provoquée par une augmentation locale de la corrosivité dans des zones où
des colonies de bactéries sulfato-réductrices (BSR) trouvent les conditions physico-
chimiques favorables à leur prolifération : absence totale d’oxygène dissous (bactéries
anaérobies), présence de sources de carbone (hydrocarbures et autres composés
organiques), présence d’ions sulfates qu’elles “ respirent ” pour les réduire en sulfure,
généralement sous la forme de H2S (qui provoque ensuite la corrosion du fait de son
caractère acide en présence d’eau), pH et température modérés.
Les points essentiels de la corrosion bactérienne sont :
des taux de corrosion plus élevés que les mécanismes de corrosion « normaux »,
des niveaux élevés de réparation.
Les options principales qui existent pour empêcher la corrosion bactérienne sont de façon
préventive :
le drainage régulier de l’eau présente au niveau du fond réservoir,
la réalisation d’un revêtement interne lors de l’arrêt du réservoir.
A titre curatif si nécessaire : utilisation de bactéricides sous réserve de respecter les
précautions relatives à l’usage de ces produits.
Le réservoir suit généralement les tassements du sol sur lequel il est implanté. Ces
tassements peuvent être uniformes ou non uniformes ; il convient de les vérifier.
robe du réservoir dans lequel l'eau s'accumule et peut provoquer une corrosion de la bordure
annulaire ainsi que des tôles du fond.
Les tassements non uniformes sous la robe représentent un risque plus important pour la
zone périphérique du fond. Ces conditions sont défavorables pour la jonction robe/fond et il
convient de surveiller les problèmes de tassement local non uniforme sous la robe. Le défaut
peut être corrigé en relevant localement le réservoir aux points bas ou, dans les cas graves, en
soulevant le réservoir et en remettant les fondations à niveau.
Sauf justification particulière, si les tassements relevés sont supérieurs aux valeurs de
conception, des mesures correctives appropriées doivent être prises (relevage du réservoir et
remise en état des fondations et/ou adaptation du supportage des éléments raccordés).
D’autre part, il peut se former à la périphérie du réservoir une zone de rétention d’eau et de
déchets source potentielle de corrosion des tôles marginales ou de la bordure annulaire et,
éventuellement, des tôles de fond.
Dans ces conditions la remise en état des fondations peut être nécessaire.
6. Fissuration :
Des fissurations peuvent être rencontrées en fonction de la nature des produits et de la
métallurgie du réservoir. Les fissurations se manifestent préférentiellement dans des zones
soumises à de fortes contraintes.