Bts Etudes Et Economie de La Construction: Sommaire
Bts Etudes Et Economie de La Construction: Sommaire
Bts Etudes Et Economie de La Construction: Sommaire
CONSTRUCTION
Cours réalisé par P. Henry d'après : "documents sur les marchés - Ch de Brauer-"; "Le Moniteur :
Conduire son chantier"; cours d'A. Ricciarelli (Antibes); etc..
Sommaire
Introduction
Rappels
Marchés publics
Marchés privés
Introduction
La gestion financière des travaux incombe au maître d'oeuvre et est surtout intimement liée à la
gestion des délais et au contrôle de la qualité.
La terminologie utilisée varie parfois selon qu'il s'agit de marchés publics ou de marchés privés.
L'exposé qui suit essaiera d’en tenir compte.
Rappels :
Le marché à prix forfaitaire est le plus fréquent : Il est particulièrement bien adapté à des travaux dont
la consistance est bien définie au moment de la conclusion du marché.
Le prix unitaire est le prix à l'unité d'une prestation donnée. Il peut être considéré comme un prix
forfaitaire à l'unité. Dans certains cas il peut être provisoire ou relever de la procédure des dépenses
contrôlées. (prix montant du marché).
Les marchés en dépenses contrôlées ne peuvent être utilisés que pour les marchés de l'état. La
passation de marchés sur dépenses contrôlées est à éviter systématiquement en raison de l'absence
de toute incitation à la réduction des coûts et du risque de transfert des responsabilités du titulaire au
maître d'ouvrage.
Les travaux sont exécutés en régie lorsque le maître d’ouvrage requiert à titre exceptionnel de
l"entrepreneur qu"il mette à sa disposition le personnel, les fournitures et le matériel pour exécuter des
travaux accessoires au marché. Ces travaux sont réalisés sous la responsabilité du maître d"ouvrage.
Le montant est au maximum de 3% du montant du marché.
Dans le cas des travaux en dépenses contrôlées ou des travaux exécutés en régie, le marché ne
contient pas de prix mais les modalités de rémunération du titulaire du marché (Art. 11.2 & 11.3 du
C.C.A.G.) :
Quelques définitions :
En marché public, l'entrepreneur doit exécuter les travaux en s'en tenant strictement aux clauses du
marché sans y apporter aucune modification.
Au contraire, le Maître d'Ouvrage public peut imposer à l'entreprise certaines modifications mais
seulement par :
Ordre de service :
Les changements prescrits par ordre de service peuvent se traduire par :
o une augmentation ou une diminution dans la masse des travaux
o un changement dans les natures d'ouvrages.
Les modifications décidées doivent faire par la suite l'objet d’une négociation en vue de définir
les incidences qui en résultent en terme de prix, de délais, etc.
Les ordres de services sont rédigés par le Maître d'oeuvre et signés par lui et le maître
d'ouvrage.
Ces modifications apportées par rapport aux pièces contractuelles initiales font l'objet d’un :
Avenant :
Pièce ajoutée et modifiant le marché initial, précisant la nature des modifications (ouvrages en
moins, ouvrages en plus, et modification consécutive du montant du marché).
Un marché de travaux peut faire l'objet d'avenants pour des raisons qui s'imposent :
Au maître d'ouvrage : Imprécisions dans le programme, recherche d'économie, demandes de
services extérieurs (Pompiers, EDF, etc.), demande des futurs destinataires des locaux.
A l'entrepreneur : problèmes de mise en oeuvre (solution technique différente de celle prévue
au marché), travaux imprévus, raisons imprévisibles (grèves, difficultés d'approvisionnement).
L'avenant est préparé par le maître d'oeuvre et signé par le maître d'ouvrage et l'entrepreneur.
Le gestionnaire du chantier peut établir un document recensant les différentes modifications
apportées aux marchés initiaux au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Ce document
s’appelle : " l'état navette "
Marchés publics
Quelle que soit la forme d’un prix et pour tenir compte des variations des conditions économiques, les
prix sont soit " fermes " (uniquement pour les Collectivités Locales), soit " fermes actualisables ",
soit " révisables ".
Prix ferme
Le prix ferme est défini dans le code des marchés publics comme ne pouvant pas être modifié, pour
des raisons de variations économiques, en cours d'exécution du marché.
Un prix ferme est toujours actualisable (sauf pour les collectivités locales qui peuvent traiter à prix
fermes non actualisables) et l'actualisation a pour but de transposer un prix ferme initial en un
nouveau prix ferme lorsqu'un délai supérieur à trois mois s'écoule entre la date ou le mois
d'établissement du prix figurant dans le marché (mois Mo) et la date de réception de la notification du
marché ou de l'ordre de service pour les marchés de travaux.
Le marché doit fixer les modalités de l'actualisation. Pour les marchés d'état, le prix ferme doit être
adopté lorsque les prix sont stables et que l'inflation est faible. Il peut être choisi pour les marchés
faisant l'objet de travaux ne dépassant pas douze mois et ne peut être utilisé lorsque le marché met
en oeuvre des produits ou des matières dont les cours évoluent de façon erratique.
Prix révisables
Lorsque le prix ferme n’est pas envisageable (durée du marché supérieure à douze mois ou inflation
trop importante), le marché doit être passé à prix révisable.
Lorsqu’un marché est conclu à prix révisable, il prévoit la modification du prix initial par l'application
d'une formule paramétrique qui fait intervenir de façon simplifiée, par l'intermédiaire d'indices officiels,
la variation du coût des éléments concernés tels que salaires, matériaux, matières premières…
Les indexations pour l'actualisation ou la révision ne doivent en aucun cas se fonder sur :
Aux travaux exécutés par l'entreprise pendant le mois, à l'exclusion des travaux en dépenses
contrôlées ;
Aux indemnités, pénalités, retenues, primes afférentes au mois considéré ;
A la variation, en plus ou en moins, à la fin du mois, par rapport au mois précédent, des
sommes décomptées pour approvisionnement et avances à la fin de ce mois.
Formule d’actualisation :
L’actualisation résulte de la variation des index de référence entre la date du mois de remise de l'offre
M0 et la date de la réception de la notification du marché ou de l'ordre de service.
I0 : index du mois M0 ,
Le mois M0 est " le mois d'établissement des prix ", précisé au marché ou, à défaut, le mois de
calendrier qui précède celui de la signature de l'acte d'engagement par l'entrepreneur.
Formule de révision :
Les prix des marchés sont révisés par application de formules paramétriques suivantes, faisant
référence à la structure du coût de la prestation :
Formule à index :
Formule paramétrique :
a 0,125
b+c+...= 1
S : salaire ; M : matériaux
Partie fixe : la partie fixe est représentée dans les formules ci-dessus par le coefficient a. Cette partie
fixe ne peut être inférieure à 0,125.
Marchés privés
Pour les contrats d'entreprise, trois types de marché sont définis par la norme NF P 03-001 :
La norme NF P 03-001 définit, seulement si elle est signée ou rendue applicable par le CCAP, d'une
façon générale les droits et obligations de chaque partie contractante d'un marché privé de bâtiment.
En l'absence d’une terminologie propre aux marchés privés, c'est la terminologie des marchés publics
qui est adoptée.
L'actualisation ou la révision des prix ne fait l'objet d'aucune réglementation particulière en dehors de
celle d'utiliser :
Les pièces contractuelles doivent indiquer s'il y a lieu la formule de variation des prix, les paramètres
de référence et leur valeur initiale.
Actualisation :
L'actualisation résulte de la variation des indices de référence entre la date du mois de remise de
l'Offre M0 (ou la date du précédant la remise de l'offre) et la date de l'ordre de service ou la date
d'intervention fixée par le planning.
Les valeurs des paramètres à prendre en compte sont celles existantes aux dates initiales et
d'actualisation.
Révision :
Les prix des marchés, le cas échéant actualisés, sont révisés, sauf disposition contraire dans le
CCAP, suivant les modalités fixée dans les pièces contractuelles.
Dans ce cas on applique les coefficients de mise à jour de la série correspondant au mois d'exécution
des travaux.
Actualisation
Révision
Actualisation et révision
Documents nécessaires
Tous les documents contractuels sont nécessaires à l'élaboration des documents de suivi. Certaines
toutefois revêtent une importance plus grande :
Dans le cas des marchés à prix forfaitaires, les situations (ou décomptes) sont établies en appréciant
l'avancement des travaux du lot concerné.
Pour chacun des postes du planning prévisionnel, on estime le pourcentage des travaux exécutés :
Par exemple :
Fondations (massifs) réalisées à 100%
Longrines réalisées à 80%
Plancher haut du VS réalisé à 10%
On peut ensuite déterminer pour chacun des postes considérés le montant des travaux réalisés.
Afin de faciliter la gestion financière on opère donc une répartition du montant global et forfaitaire
appelée " décomposition ". Cette décomposition peur se faire de 3 façons différentes :
Cette méthode est interessante surtout pour des travaux limités en masse et en durée. On fait
correspondre à chaque poste de la DPGF l'avancement constaté et le montant correspondant :
Décomposition en points :
e
Le principe est proche de celui de la décomposition en 1000 . On attribue une valeur " arbitraire " au
point (par exemple 100 F/point puis on définit le nombre de points (entiers) correspondant à chaque
poste.
Des décalages entre la date de réalisation des travaux et la date des paiements ;
D'éventuelles retenues de garantie ou avances ;
Des révision de prix à envisager (en cas d’inflation non négligeable)
Etc.
Définition de l'acompte
Sur la base des éléments remis par l'entreprise (projet de décompte en Marché Public ou situation en
Marché Privé), le Maître d'oeuvre, après vérification, calcule la somme due par le maître d'ouvrage
selon les dispositions contractuelles.
Périodicité, délais
Les acomptes sont mensuels pour les marchés de travaux. Le CCAG Travaux prévoit que le
règlement peut s'effectuer en une seule fois lorsque le délai d'exécution n'excède pas trois mois.
A défaut de dispositions plus sévères prévues au CCAP, les délais impartis aux différents acteurs
jusqu'au règlement de l'acompte sont les suivants :
Le schéma ci dessus explique les délais fixés par le CCAG. Le CCAP peut imposer des délais
différents.
Le schéma ci dessus indique les délais à respecter pour les marchés privés (norme NF P 03-001).
Les éléments susceptibles d'être inclus dans le calcul de l'acompte le sont en valeurs cumulées, c'est
à dire depuis le début du chantier jusqu'à la fin du mois considéré. Ils sont en général les suivants :
Travaux prévus au marché : Travaux réalisés évalués sur la base de prix unitaires
(attachement) ou de prix forfaitaires (estimation de l'avancement).
Travaux supplémentaires : font l'objet d’avenants.
Approvisionnement : constatés sur le chantier, en atelier ou en usine à la fin du mois
considéré, ils sont évalués conformément aux dispositions prévues au marché. (à condition
qu'ils soient acquis en pleine propriété par l'entrepreneur).
Avances : la plupart du temps forfaitaires, elles sont parfois faites sur les études,
approvisionnements. Les modalités d'attribution, remboursement, révision doivent être
précisées au contrat.
Pénalités : parfois prévues par le CCAP pour retard sur le délai d'exécution, dans la remise de
documents ou de projets de décompte, pour absence à une réunion de chantier, etc. La
valeur de la pénalité correspond à une fraction du montant des travaux ou à une valeur en
francs.
Le CCAG précise que les retards sont calculés en jours calendaires. La pénalité peut être
provisoire ou définitive.
Primes : éventuellement prévues pour avance sur l'achèvement des travaux.
Indemnités : elles résultent d’une négociation suite à un préjudice subi par l'entrepreneur :
résiliation, phénomènes naturels imprévisibles, ajournement des travaux, modification de la
masse des travaux, non paiement d’un acompte.
Actualisation et ou révision des prix : voir pages précédentes.
Retenue de garantie : Elle est au maximum égale à 5% du montant des acomptes et du solde.
Elle est restituée à la fin du délai de garantie (voir réception des travaux).
La retenue de garantie n'est pas applicable aux marchés de l'état où elle est remplacée par
une caution bancaire. Pour les marchés des collectivités locales elle peut être remplacée par
une caution personnelle et solidaire d'un établissement bancaire.
L'assemblage de tous les éléments de calcul de l'acompte présentés ci dessus imposent, après
analyse des dispositions applicables au marché, l'établissement d'un modèle sous forme de tableau
(voir modèles ci dessous).
Sauf dérogation ou adaptation prévues au CCAP, l'acompte mensuel d'un mois m, dans un marché
public de travaux à prix révisables, doit être calculé comme indiqué sur le tableau fourni à l'annexe 1 :
Le modèle de demande d'acompte est généralement imposé par le maître d'oeuvre d'exécution. Il doit
tenir compte des dispositions contractuelles. Afin d'établir ce modèle, il est bon de se poser les
questions suivantes :
Les prix sont ils révisables, et si oui, les révisions provisoires sont elles prévues chaque mois
jusqu'à réception définitive ?
Est il prévu de payer les approvisionnements ou des avances ?
Une retenue de garantie est elle prévue ?
Des pénalités ou primes sont elles prévues ? Si oui, les pénalités sont elles définitives?
Etc.
Les deux schémas ci dessous illustrent le déroulement des opérations en application du CCAG
travaux et de la norme NF P 03-001.
Libération des garanties financières
Dans le cas des marchés de l'état le cautionnement est restitué sur présentation d'une " mainlevée "
du maître d'ouvrage attestant que l'entrepreneur a rempli ses obligations contractuelles, dans le mois
qui suit la fin du délai de garantie (6 mois pour les marchés de terrassement et d'entretien, 1 an dans
les autres cas sauf délai différent au CCAP).
Passé ce délai le cautionnement est restitué sans mainlevée sauf en cas d'opposition pendant le délai
de garantie.
Pour les marchés des collectivités territoriales, le cautionnement peut être remplacé par une retenue
de garantie de 5% maximum. Cette retenue est mandatée dans le mois qui suit le délai de garantie, si
l'entrepreneur a rempli ses obligations.
En marché privé, une retenue de garantie de 5% est possible, mais doit être déposée chez un
cosignataire. Les sommes sont rendues un an après la réception avec ou sans réserve, sans
mainlevée, sauf opposition au cosignataire.
Si une caution personnelle et solidaire remplace la retenue de garantie, elle cesse d'avoir effet dans
les mêmes délais que ceux énoncés ci-dessus.