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Théorie des mécanismes Cours & Exercices 6 ème Semestre Licence LMD
Constructions Mécaniques
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Meddour Belkacem
Unversity Abbas Laghrour
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6ème Semestre
Licence
LMD
Constructions
Mécaniques
Belkacem MEDDOUR
2018
TABLE DE MATIERES
CHAPITRES PAGES
- Définitions……………………………………………………………………………………………19
Ce polycopié est destiné aux étudiants de 6e semestre Licence LMD spécialité Constructions
Mécaniques Filière Génie Mécanique.
Il a été élaboré conformément au programme du canevas de cette licence. Pour rendre la matière
acquérable. les chapitres ont été conçus en présentant les définitions, les méthodes et les supports
d’une façon aisée et claire, les exemples pour éclaircir la situation n’en manquent pas. Chaque
chapitre est suivi d’exercices.
Le 1er chapitre est consacré aux rappels et des notions préliminaires qui apparaissent nécessaires
pour l’enseignement de cette matière.
Le 2e chapitre s’occupe de la modélisation d’un mécanisme (Graphe, chaine cinématique, schéma
cinématique). En théorie des mécanismes la géométrie de la pièce n’est pas à considérer seuls les
paramètres géométriques telles que les longueurs ou les angles sont considérés.
Le 3e chapitre traitera la mobilité et l’hyperstatisme d’un mécanisme qui semblent deux
caractéristiques importantes d’un mécanisme. L’introduction de l’analyse cinématique ou statique
aide à définir la mobilité ou l’hyperstatisme du mécanisme. Parmi les objectifs de ce chapitre on
signale la recherche de la solution isostatique lors de la conception d’un mécanisme.
Le 4e chapitre est consacré à l’analyse cinématique des mécanismes plans. Les mécanismes plans
occupent une partie importante dans le domaine des machines, L’étude des déplacements d’un
mécanisme permet la détermination des vitesses et des accélérations malheureusement pas prises
en compte dans ce programme.
Le 5e chapitre est une initiation à l’utilisation de SolidWorks pour concevoir un mécanisme
isostatique en permettant la simulation de son mouvement par l’outil SolidWorks Motion et de
déterminer les paramètres cinématiques numériquement mais à ce niveau on se contente de
déterminer les positions des points. Ce chapitre est considéré comme un TP, un exemple explicité
permet la connaissance de la maitrise de cet outil.
Enfin j’adresse mon invitation à tout lecteur ayant des critiques ou des remarques à me contacter
par cet email : samsum66@gmail.com.
MEDDOUR B.
Préliminaires et Rappels
alors les deux vecteurs résultants et forment un torseur au point M.
vérifiée pour tout couple de points (M,N)
1.2. Notation
=
Notation vectorielle
= Notation analytique
et
sont appelés éléments de réduction
1.3. Exemples pratiques de torseurs
a) Torseur cinématique
Le disque (figure ci-contre) est un ensemble de
! =
ΛΩ
" + #$
Pour deux points A et B la relation du torseur cinématique s’écrit :
& !
Ω
% ! = ou % ! = & !
!
& !
b) Torseur statique
sont appliquées des forces '! , '" , '( , ') , '* et '+
La poutre ci-contre en des points A, B, C, D, E et F
! =
ΛR
" + #$
statique s’écrit :
!
R
- ! = ou - ! = #
!
!
1
Préliminaires et Rappels
Soit un champ de vecteur . (i=1,n) et soit un point A en lequel est défini un torseur :
1.4. Propriété de transport d’un torseur d’un point à un autre
= ∑./
R .
! = le vecteur admet A comme point d’application et $. comme
! = ∑./ Λ
extrémité soit = #$
3 R = 4
.
1
! = ./
2
1! = 4
#$ Λ
0 ./
1( = 4
5$ Λ = 4(5# + #$
)Λ
= 4
5#Λ + 4
#$ Λ
0 ./ ./ ./ ./
3 = 4
R .
1
( = ./
2
1 Λ 4
( = 5# + 4
#$ Λ ΛR
= 5# +
(
0 ./ ./
( =
Donc : ! + 5# ΛR
1.5. Propriété d’équiprojectivité
Soient 2 points A et C auxquels sont écrits les torseurs
R R
suivants :
! = et ( =
! (
= 9
! . 5#
ΛR
( + #5 =
:. 5# ( . 5# ΛR)
+ (#5 Λ5#
Considérons le produit scalaire :
= <
1.6. Opérations sur les torseurs
a) ! = < ! ⇒
! = <!
= + <
b) ! = ! + < ! ⇒
! = ! +
<!
= >
c) < ! = > ! ⇒ <
<! = > !
=
0
d) ! = 0 ⇒
! =
0
2
Préliminaires et Rappels
1.7. Invariants d’un torseur
On entend par un invariant toute grandeur indépendante du lieu de calcul, pour le torseur on
distingue les invariants suivants :
! . = 9
ΛR
( + #5 :. = ΛR)
( . + (#5 .
) est perpendiculaire avec donc
ΛR
(#5 . = 0
(#5 ΛR)
Alors ! . =
( . l’automoment ne dépend pas de la position de calcul.
R
1.8. Axe central d’un torseur
Soit un torseur ! = et soit (∆) la droite ensemble des points pour lesquels la condition
!
! //
suivante est satisfaite ! = A
R ou R (A ∈ C)
La droite (∆) est appelée axe central du torseur !
1.8. Torseurs particuliers
R
a) Torseur glisseur
R
b) Torseur couple
- Calculer les éléments de réduction = E AC
D(0,-2,1)
BD
- Déterminer l’automoment
0 −1 −1
Solution :
AC = AO +
OC = K 1 M + K−1M = K 0 M
−1 −1 −2
−1 0 −1
BD = BO +
OD = K 0 M + K−2M = K−2M
1 1 2
AC. BD = (−1) ∗ (−1) + 0 ∗ (−2) + (−2) ∗ 2 = −3
L’automoment
= −Q + R + S
; ;
< = +R + 2S T = Q − S et liés respectivement aux points
U = Q + 2R − S
2) Dans un repère orthonormé (O, x ,y, z) on considère les vecteurs suivants :
3
Préliminaires et Rappels
= ∑U./
R .
Solution :
V =
! = ∑./ ΛU
•
−1 0 −1 1 −1
R = K 1 M + K1M + K 0 M + K 2 M = K 0 M
1 2 −1 −1 −1
! = W#Λ + WWΛ< + W$ΛT + W5 ΛU
Q R S
W#Λ = X 0 1 2X = Q(1 ∗ 1 − 1 ∗ 2) − R(0 ∗ 1 − (— 1) ∗ 2) + S (0 ∗ 1— 1 ∗ 1)
−1 1 1
−1
W#Λ = K−1M
−1
0
WWΛ< = K0M
0
Q R S
Λ
W$ T = X 1 0 1 X = Q(0 ∗ (−1) − 0 ∗ 1) − R(1 ∗ (−1) − (−1) ∗ 1) + S (1 ∗ 0— (−1) ∗ 0)
−1 0 −1
0
W$ Λ< = K2M
0
Q R S
Λ
W5 U = X1 3 0 X = Q(3 ∗ (−1) − 2 ∗ 0) − R(1 ∗ (−1) − 1 ∗ 0) + S (1 ∗ 2 − 1 ∗ 3)
1 2 −1
−3
W5 ΛU = K 1 M
−1
−1 0 0 −3 −4
! = K−1M + K0M + K2M + K 1 M = K 2 M
−1 0 0 −1 −2
On peut écrire le torseur V sous forme analytique
−1 −4
V = [ 0 2\
−1 −2
• Pour déduire ! de V on utilise la propriété de transport de moment :
Q R S
! = V + #W Λ = V − W# Λ = V − X 0 1 2 X
−1 0 −1
! = V − Q(1 ∗ (−1) − 0 ∗ 2) − R(0 ∗ (−1) − (−1) ∗ 2) + S (0 ∗ 0 − (−1) ∗ 1)
R
−1 −1 −4 + 1 −1 −3
! = V − K−2M = ] −1
=[ 0 2+2 \= [ 0 4\
V − K−2M
1 −1 −2 − 1 −1 −3
1
• V = " +
Q
R S
" = V + $W Λ = V − W$ Λ = V − X 1 0 1 X
−1 0 −1
4
" = V − Q6(0 ∗ 6L17 60 ∗ 0 L 6L17 ∗ 07
Préliminaires et Rappels
6 L 0 ∗ 17 L R61 ∗ 6L17 L 6L17 ∗ 17 S
0 L1 L4 L 0 L1 L4
" V L KL2M [ 0 22 \ [ 0 4\
0 L1 L2 L 0 L1 L2
L1 L4 L1 L4 0 0
V L " [ 0 2 \L[ 0 4 \ [0 L2\
L1 L2 L1 L2 0 0
0 0
[0 L2\ est un couple
0 0
1.2. Définitions et hypothèses
1.2.1. Machine
Une machine est un assemblage de pièces permettant d’exercer d’un travail sur une matière
d’œuvre (outil, matière à façonner, charge à déplacer, …) en utilisant une source d’énergie.
Exemples : tour parallèle, grue, malaxeur de béton,…
1.2.2. Mécanisme
Un mécanisme est un ensemble de pièces
pièces liées entre elles par des liaisons pour former une chaine
cinématique avec un élément fixe appelé bâti.
Un mécanisme est destiné à transmettre ou à transformer du mouvement.
Exemples :
1) Mécanisme d’essuie glace : Mécanisme qui
transforme le mouvementent de rotation continu en
mouvement de rotation alternatif.
alternatif
1.2.3.
3. Chaine cinématique
Une chaine cinématique est tout simplement l’ensemble des solides liés entre
en eux par des liaisons
de telle façon que le mouvement entrant se transmet d’un solide à un autre jusqu’au dernier
élément par lequel sort le mouvement.
5
Préliminaires et Rappels
6
Préliminaires et Rappels
Exemples : Double scie hydraulique Bras oscillant
1.2.7.
7. Mécanismes sphériques
Un mécanisme est dit sphérique lorsque les points des éléments mobiles ont des trajectoires se
trouvant sur des sphères concentriques.
Exemples :
Mécanisme sphérique à 4 barres Joint Cardan
1.2.8.
8. Mécanismes spatiaux
Un mécanisme est dit spatial (3D) si
si au moins un élément a des points qui ont des trajectoires dans
l’espace avec la remarque que les axes des articulations ne se coupent pas.
Exemple : Mécanisme spatial à quatre liaisons
7
Préliminaires et Rappels
1.3. Liaisons usuelles
1.3.1. Degré de liberté
Dans le cas général le mouvement d’un solide peut être
décomposé en des mouvements élémentaires suivant les 3
directions. Sur chaque axe on a une rotation et une
translation. Au total on a 3 rotations et 3 translations chacun
de ces 6 mouvement est appelé degré de liberté (DDL).
Dans le cas contraire le manque d’un de ces 6 DDL est une
Liaison = ______
DDL
liaison.
</ .
translations, la translation suivant Oz est absente à cause de la réaction
ωa Va
a) Torseur cinématique :
&
Le torseur cinématique associé à cette liaison :
Ω
gV = E ou gV = &
& 0
8
Théorie des mécanismes
b) Torseur statique
Ra Ma
Au point de contact s’appliquent des forces et des moments de réaction. Soit la force de réaction
R
</ e b f et </ e b f M
Rc Mc
3 rotations se traduisent par l’absence de Ma , Mb , Mc
2 translations se traduisent par l’absence de R a , R b
1 liaison suivant Oz se traduit la présence de R c
0 0
Le torseur statique s’écrit :
R
iV E ou iV [ 0 0 \
0
1.3.4. Liaisons usuelles
Torseur
Liaison Schéma Torseur statique
gV =
cinématique
0
& 0
iV = [ 0 0 \
&
0 0
Ponctuelle
&
gV
0 0
&
iV = [ 0 \
0 = & 0
Linéaire
0
0 & 0
iV = [ 0\ gV = & 0
Linéaire
annulaire
0 0 &
0 & 0
iV = 0 gV = 0
0 0
Liaison plan
0 & 0
iV = 0 &
gV = 0
0 & 0
Rotule
0 0
iV = 0 gV = [ 0\
&
Sphérique à
doigt
0 & 0
9
Théorie des mécanismes
0 0 &
iV [ \
gV = [ 0 0 \
0 0
Pivot
Glissant
0 & 0
iV = gV = [ 0 0 \
0 0
Pivot
0 0
iV = gV = [ 0 0 \
0 0
Glissière
0 0 &
iV = [ \ gV = [ 0 0 \
0 0
Hélicoidale
0 0
iV = gV = [0 0\
0 0
Encastrement
10
Théorie des mécanismes
1) Soient deux torseurs et T k et T< k définis au même point A par leurs éléments de réduction
Exercices
11
Modélisation des mécanismes
5 s1 ; 2 ; 9 ; 10 ; 14 ; 3 ; 13 v
L’ensemble de pièces du système ci-contre (l’étau) est une classe d’équivalence :
12
Modélisation des mécanismes
13
Modélisation des mécanismes
L’extrait suivant représente un cycle :
- Un cycle indépendant est le cycle élémentaire extrait du graphe, ces cycles indépendants
une fois assemblés doivent donner le graphe duquel ils dérivent.
- Un arbre est un extrait du graphe, c’est un chemein parcouru une seule fois et il est non
fermé.
Ci-dessous quelques arbres extraits du graphe :
| }L1
L : Nombre de liaisons
N : Nombre de pièces
N= 4 et L=5, | = 5 − 4 + 1 = 2
Exemple : Application au graphe précédent :
14
Modélisation des mécanismes
le nombre de cycles indépendants est 2
2.2. Chaines et schémas cinématiques d’un système mécanique
2.2.1.
1. Types de chaines cinématiques
Par le moyen du graphe de liaisons on peut distinguer plusieurs types de chaines cinématiques.
2.2.1.1. Chaine ouverte
Ce type est très utilisé en robotique son inconvénient
inconvénient est qu’elle admet plus qu’un élément
menant. Si on considère une chaine de N pièces et L=N-1L=N 1 liaisons, c.à.d. chaque pièce est en 2
liaisons avec 2 autres pièces sauf la première et la dernière.
15
Modélisation des mécanismes
16
Modélisation des mécanismes
2.2.2. Schéma cinématique d’un système mécanique
Dans une chaine cinématique il y a entrée et sortie de mouvement, entre l’entrée et la sortie le
mouvement se confère d’un ou des éléments à un ou des autres éléments d’une façon unique et
logique.
Les éléments d’entrée sont auxquels le mouvement est donné à l’aide d’actionneurs (moteurs,
vérins,…)
Les éléments de sortie sont par lesquels se produisent les mouvements désirés. Les nombres de
pièces et de liaisons d’un mécanisme ne sont suffisants en effet la connaissance des dimensions
des pièces influant sur le mouvement et les natures des différentes liaisons est nécessaire pour
étudier ce mécanisme. Un outil qui remplirait ces conditions ne serait que le schéma cinématique.
Lorsque le schéma cinématique ne comporte que des données justes nécessaires à l’étude on dit
que c’est un schéma cinématique minimal.
Exemple : Reprenons le moteur thermique et construisons le schéma cinématique.
Exercices
1) On se propose le dispositif ci-dessous utilisé pour blocage des barres à découper. Le travail
demandé est le suivant :
1- Déterminer toutes les liaisons existantes en précisant le type et les torseurs associés
2- Déterminer les classes d’équivalence
17
Modélisation des mécanismes
3- Construire le graphe de liaisons
4- De quel type de chaine s’agit-il ?
2) Le dessin d’ensemble ci-dessous représente un étau à serrage rapide, soit le travail demandé :
18
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
3.1. Définitions
3.1.1. Mobilité d’un mécanisme
Soit un mécanisme composé de N pièces et L liaisons, on appelle mobilité notée m le nombre de
mouvements indépendants possibles.
Exemples :
barres par ~ et |.
Les variations de ~ et | sont contrôlées par A c.à.d.
~ 6A7 et | 6A7
Donc les mouvements des barres BC et CD dépendent
chacun du mouvement de la barre AB. Le seul mouvement
! 0 0
un torseur statique nul :
0
R
i!
ou i! = ! = [0 0\
! = 0
! 0 0
Le nombre d’équations = Nombre d’inconnues c’est le cas isostatique
Si le nombre d’inconnues est supérieur aux nombre d’équation c’est le cas hyperstatique. On
introduit le degré d’hyperstatisme noté h.
Exemple : La figure ci-contre montre 2 systèmes
différents :
- Le premier est isostatique car les réactions
peuvent être déterminées avec les
équations de la statique h=0
- Le deuxième est hyperstatique car les
19
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
Exemple :
système mécanique considéré, pour cela on associe à chaque liaison Li un torseur cinématique g.
Cette analyse a pour but de déterminer la nature de liaison équivalente et de calculer la mobilité du
Ω
(i=1,L) tel que g. et on associe également à la liaison équivalente le torseur :
.
Ω
g [ EΩ
Pour qu’un seul mouvement soit possible entre les deux pièces 1 et 2 il faut que toutes les liaisons
g g< gT ⋯ g g
le permettent d’où :
g =g
C’est la propriété cinématique de l’architecture parallèle. On obtient 6L équations :
3 1
1g2 = g
1
.
2 .
1
1 .
0g} = g
20
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
& &
On obtient le système à 6L équations suivant :
3& &
1 & &
1
1
1
1
1& &<
1& &< &
1& & 3&
1 <
1& 1
<
Le vecteur des inconnues est
2 < 2
1 1
(2) ;
1 <
1 . 0
1 .
1 & &
1& &
1& &
1
1
1
0
#. 0
b) On sélectionne les équations à terme droit nul du système (2, on obtient le système suivant :
&
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ 3& 30
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ 1 & 1 1 . 1
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗
= ..
. . . . . .2 2
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ 1 1 1 . 1
0 0 .
& = 0
Remarques :
3& = 0
1
& = 0
1) Si % = 6 ⇒ = 0 et = 0 ou
2 = 0
1 = 0
aucun mouvement
0 = 0
2) Si % ≠ 0 ⇒ ≥ 1 au moins il y a au moins un mouvement
&
La nature de la liaison équivalente dépend de son torseur lequel sera comparé à l’un
&
&
des torseurs cinématiques des liaisons usuelles.
21
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
Exemple : Palonnier
1) Déterminer m
2) Déterminer la
liaison équivalente.
Solution :
22
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
0
Et si on utilise la 2e méthode le système A.X=0 s’écrira :
E
& = 0
&
Qui s’écrit encore :
3&
1 1
0 0 0 0 1 0 & 0
=
0 0 1 0 0 0 2 0
1 1
0
0 0 0 0 1 0
#= a 2 lignes indépendantes donc % = rang(A) = 2
0 0 1 0 0 0
Alors la mobilité = 6 − % = 6 − 2 = 4
&
2) g = & 0 est le torseur d’une liaison linéaire qui manque d’une translation suivant
0
l’axe Ay et d’une rotation autour de l’axe Az
3.2.2. Analyse statique
Le but de l’analyse statique est de trouver la nature de la liaison équivalente et le degré
d’hyperstatisme h, pour cela considérons les configurations suivantes et isolons l’une des deux
pièces dans chaque cas :
v (1)
∑./ i. + i = s0
Le principe de la statique donne :
v (2)
i + i = s0
Des équations (1) et (2) on tire :
i = 4 i.
./
On obtient un système d’équations A.X=i ; X : vecteur des inconnues qui sont les
réactions aux liaisons
23
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
Le degré d’hyperstatisme h= rs-ns
rs : Rang de la matrice A
ns : Nombre d’équations
Exemple : Déterminer le degré d’hyperstatisme et le type de la liaison équivalente.
! 0 " 0
Les torseurs statiques des deux liaisons :
i! ! ! et i" = " " le torseur équivalent : i =
! ! " "
i" = i" + #$ ⋀" = "
!
" + ¡0¢ ⋀ e " f = " " + e − " f
" " 0 " " " "
" 0
i" = "
! " − "
" " + "
L’analyse statique de l’architecture parallèle permet d’écrire :
#£
On obtient le système d’équations :
3
1 1
$£
#£ + $£ = £
3 1 #¤ 1
#¤ + = ¤ 1 $¤ 1
1
1 $¤ 1 1
#¥ + $¥ = ¥ = #¥
2 £ = 0 2 $¥
1
1#¤ + $¤ − $¥ = ¤ 1#¤ 1
0 #¥ + $¥ + $¤ = ¥ 1$¤ 1
1 1
1 #¥ 1
0$¥
24
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
Sans chercher la matrice A, il est clair que le nombre d’inconnues est 10 et le nombre
Si on veut travailler avec la matrice A : Ce système peut s’écrire sous la forme : A.X= i
d’équations est 5.
#£
3
1 1
$£
#£ + $£ = £
1 #¤ 1 £ 3
1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 $¤ 1 #¤ + = ¤
0 1 1 3 1
1
0 1 1 0 0 0 0 0 0 1 ¤1
$¤
0 0 #¥ + $¥ = ¥
0 0 1 1 0 0 0 0 = ¥
#¥
= 0
0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 2 $¥ 2
1 ¤1
2 £
0 0 0 0 0 0 0 0 1 1
1 1
1 1
1#¤ + $¤ − $¥ = ¤
#¤
0¥
$¤ 1 0 #¥ + $¥ + $¤ = ¥
1 1
1 #¥ 1
0$¥
Le nombre d’inconnues rs = Rang (A) =10 (10 colonnes indépendantes) et le nombre
d’équations ns = 5
! + " 0
Le degré d’hyperstatisme h= 10 - 5 = 5
&. .
&
Soit le torseur cinématique de la i liaison g. = . .
&. .
ème
25
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
0 0 0 0 0 0
gT/< [ 0 0 \ ; g</ = [ 0 0 \ et g /§ = [0 0\
&5¥ 0 &$¥ 0 &#¥ 0
gT/< ⋀Ω
= gT/< + #5 +
T/< = gT/< + ¨#$ $5 ©⋀Ω T/< = gT/<
Ecrivons ces torseurs au point A :
!
0 0 ª«¬A + ª«¬~ 0
= [0 0 \ + K ¬A + ¬~ M ⋀ K 0 M
&5¥ 0 0 &5¥
0 0 (¬A + ¬~)&5¥ 0 (¬A + ¬~)&5¥
= [0 0 \ + K−(ª«¬A + ª«¬~)&5¥ M = [0 −(ª«¬A + ª«¬~)&5¥ \
&5¥ 0 0 & 5¥ 0
0 0 ª«¬A 0 0 0 &$¥ ¬A
g</
!
= g</ +
#$⋀Ω </ = [ 0 0 \ + ¡ ¬A ¢ ⋀ K 0 M = [ 0 0 \ + ¡−&$¥ ª«¬A¢
&$¥ 0 0 &$¥ &$¥ 0 0
0 &$¥ ¬A
= [0 − &$¥ ª«¬A\
&$¥ 0
v
i</ + i = s0 (1) v (2)
i/ + i = s0
26
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
v
Avec i/ i , alors on aura : i i s0
i /< = i
v (3)
Si on isole la pièce 2 : i /< + iT/< = s0
De (1) l’équation (3) s’écrira : i</T = i (i</T = −iT/< )
i¦ / = i
Faisons de même jusqu’à la pièce N
! !
torseurs statiques :
i /§ = ! !
! 0
" "
i</ = " "
" 0
( (
iT/< = ( (
( 0
Le torseur équivalent : i =
Ecrivons les torseurs i</ et iT/< au point A :
" " ª«¬A " " "
= i</ +
i</
!
#$⋀R $ = " " + ¡ ¬A ¢ ⋀ e" f = " " +
" 0 0 " " 0
" ¬A " " + " ¬A
e −" ª«¬A f = " " − " ª«¬A
" ª«¬A − " ¬A " " ª«¬A − " ¬A
iT/<
! ⋀R
= iT/< + #5 5 = iT + ®
#$ + 5
$5¯ ⋀R
<
( ( ª«¬A + ª«¬~ (
= ( ( + K ¬A + ¬~ M ⋀ e( f
( 0 0 (
( ( ( (¬A + ¬~)
= ( ( + e −( (ª«¬A + ª«¬~) f
( 0 ( (ª«¬A + ª«¬~) − ( (¬A + ¬~)
27
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
( ( ( 6¬A ¬~7
( ( L ( 6ª«¬A ª«¬~7
( ( 6ª«¬A ª«¬~7 L ( 6¬A ¬~7
i /§ i</ iT/< i
! ! " " + " ¬A
! ! = " " − " ª«¬A =
! 0 " " ª«¬A − " ¬A
( ( + ( (¬A + ¬~)
( ( − ( (ª«¬A + ª«¬~) =
( ( (ª«¬A + ª«¬~) − ( (¬A + ¬~)
#£
On obtient le système d’équations :
3
1 1
$£
#£ = £
1 5£ 1
#£ = £
3 3 1 #¤ 1
$£ + $¥ ¬A = £
1
= £
1 1 $¤ 1
5£ + 5¥ (¬A + ¬~) = £
$£
1 5£ = £ 1 1 5¤ 1
1#¤ = ¤ 1 #¤ = ¤ 1 #¥ 1
$¤ = ¤ $¤ − $¥ ª«¬A = ¤ = $¥
25¤ = ¤ 2 5¤ − 5¥ (ª«¬A + ª«¬~) = ¤ 2 5¥
1 = ¥ 1 0 = ¥ 1#£ 1
1 #¥ 1 1 1
1 $¥ = ¥ 1 $¤ ª«¬A − $£ ¬A = ¥
1$£ 1
0 5¥ = ¥ 05¤ (ª«¬A + ª«¬~) − 5£ (¬A + ¬~) = ¥ 1 5£ 1
1#¤ 1
1$¤ 1
05¤
Si on omet les 3 dernières équations on aura 15 inconnues (les réactions aux niveaux des liaisons
#¤ + = 5¤ = = 0
$¤ ¤
¥ = 0
0
Donc le torseur de la liaison équivalente s’écrit :
28
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
On a : g/ 0
v
g/ = g/¦ + g¦ /¦< + ⋯ + g / = s0
Et la relativité des mouvements permet d’écrire :
v
g/¦ + g¦ /¦< + ⋯ + g / = s0
la forme A. X = w0z
Cette relation permettra d’avoir un système d’équations entre les quelles on sélectionne celles de
Solution :
Le graphe de
liaisons
0 0 0 0 ª«¬A 0 0 &" . ¬A
Ecrivons cette relation au point A :
g /<
!
=[ 0
0\ + #$ΛΩ" = [ 0 0\ + K ¬A M Λ K 0 M = [ 0 −&" ª«¬A \
&! 0 &! 0 0 &" &" 0
0 0 0 0 ª«¬A + 4ª«¬| 0
g</T
!
=[ 0 ΛΩ
0\ + #5
( = [ 0 0\ + K ¬A − 4¬| M Λ K 0 M
&( 0 & ( 0 0 &(
0 &( . (¬A − 4¬|)
g</T
!
=[ 0 &( . (ª«¬A + 4ª«¬|)\
&( 0
29
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
0 0 0 0 − 0 0 −2&)
gT/§
!
[ 0 0\ +
#²
ΛΩ ) = [ 0 0\ + K −2 M Λ K 0 M = [ 0 &) \
&) 0 &) 0 0 &) &) 0
g§/ + g /< + g</T + gT/§ = 0 donne :
0 0 0 &" . ¬A 0 &( . (¬A − 4¬|) 0 −2&) 0 0
[ 0 0\ + [ 0 −&" ª«¬A \ + [ 0 &( . (ª«¬A + 4ª«¬|)\ + [ 0 &) \ = [0 0\
&! 0 &" 0 &( 0 &) 0 0 0
&! + &" + &( + &) = 0
&
" . ¬A + &( . (¬A − 4¬|) − 2&) = 0
−&" ª«¬A + &( . (ª«¬A + 4ª«¬|) + &) = 0
n% = 4 Nombre inconnues et r% = 3 Nombre d’équations
m = n% − r% = 4 − 3 = 1
3.3.2. Analyse statique
Pièce (1) : i</ + i/ + i = 0
Isolons chaque pièce :
30
R T/< MT/<
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
R §/ M§/ + R </ R R
M</ + K ¬A M Λ e </ f + v
M = s0
R §/ 0 R </ 0 0 R </ R M
31
MT/< 6¬A L 4¬|)R T/<
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
R T/<
L R T/< MT/< − (ª«¬A + 4ª«¬|)R T/< +
R T/< (ª«¬A + 4ª«¬|)R T/< − (¬A − 4¬|)R T/<
R §/T M§/T − 2R §/T
R §/T v (3)
M§/T − R §/T = s0
R §/T −R §/T − 2R §/T
R §/ + R </ + R = 0
On obtient finalement le système d’équations :
3
R §/ + R </ + R = 0
1
1 R §/ + R </ + R = 0
1 M§/ +M</ + +¬AR </ + M = 0
1 M§/ + M</ − ª«¬AR </ + M = 0
1
ª«¬AR </ − ¬AR </ + M = 0
1
1 −R </ + R T/< = 0
1 −R </ + R T/< = 0
1 −R </ + R T/< = 0
2 −M </ − ¬AR </ + M T/< + (¬A − 4¬|)R T/< = 0
1 −M</ + ª«¬AR </ + MT/< − (ª«¬A + 4ª«¬|)R T/< = 0
1−ª«¬AR </ + ¬AR </ + (ª«¬A + 4ª«¬|)R T/< − (¬A − 4¬|)R T/< = 0
1 R §/T − R T/< = 0
1
1 R §/T − R T/< = 0
1 R §/T − R T/< = 0
1 M§/T − 2R §/T − MT/< − (¬A − 4¬|)R T/< = 0
1
1 M§/T − R §/T −MT/< + (ª«¬A + 4ª«¬|)R T/< = 0
0 −R §/T − 2R §/T − (ª«¬A + 4ª«¬|)R T/< + (¬A − 4¬|)R T/< = 0
Nombre d’équations - = 18
d’inconnues - = 20
et Nombre
ℎ = - − - = 2
Exercices
1) Le dessin ci-contre représente la chaine cinématique
d’un bras manipulateur.
1-1) Déterminer la mobilité du mécanisme.
1-2) Déterminer la liaison équivalente.
32
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
2-2) De quel type de chaine s’agit-il ?
2-3) Déterminer le degré d’hyperstatisme du mécanisme
2-4) Déterminer la mobilité du système.
Déterminer la mobilité du
mécanisme.
33
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
6) Le schéma ci-dessous montre une plate-forme 4
guidée en translation par 3 colonnes 1, 2 et 3
6-1) Déterminer la mobilité du système
6-2) Calculer le degré d’hyperstatisme
34
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
3.4. Recherche systématique des solutions isostatiques
3.4.1. Introduction
Pour comprendre cette nécessité considérons l’exemple suivant : Galet tendeur
L’ajout de la liaison L A assure la rigidité du galet 9 par rapport à l’arbre fixe 1 d’une part et
d’autre part crée une hyperstaticité. Cet ajout s’accompagne avec de nouvelles contraintes de
nature géométrique (concentricité, cylindricité, rugosité, …) et de traduira par une élévation du
coût.
Chaque fois que le degré d’hyperstatisme h augmente une contrainte est imposée et le coût
augmente à son tour. On a le choix de ramener l’état hyperstatique à un état isostatique (diminuer
le prix de revient) ou assurer la rigidité en ne touchant pas à l’hyperstatisme donné (augmenter le
prix de revient).
3.4.2. Analyse d’un mécanisme et recherche des solutions isostatiques
Le but de cette analyse est de rendre le système isostatique en jouant sur se basant sur deux
méthodes :
- La première est la suppression des efforts hyperstatiques tout en conservant le nombre des
pièces et le nombre des liaisons.
- La deuxième est l’ajout de nouveaux degrés de liberté en ajoutant pour cela de nouvelles
pièces s’il est nécessaire.
A) Suppression des efforts hyperstatiques
La liaison modifiée doit faire partie de la liste des liaisons standard ISO 3952. Il faut faire
exception aux deux liaisons suivantes : la liaison ponctuelle et la liaison hélicoïdale
35
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
Le tableau suivant illustre les liaisons standards à modifier et les nouvelles liaisons obtenues :
36
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
Exemple : Soit le mécanisme à 4 barres suivant :
L’ajout des liaisons LAB et LCD qui sont des glissières (Degré de liberté Tz) entrainera la
neutralisation des composantes RzB et RzC d’où h=0 et le mécanisme est isostatique. La mobilité
avant et après modification est m=1
Il y a multitude de combinaisons d’ajout de DDL pour le cas de ce mécanisme, on peut proposer :
37
Mobilité &hyperstatisme d’un mécanisme
Exercices
1) On donne un mécanisme à 4 barres où la barre 1
torseur iµ
est l’élément menant sur lequel on applique un
38
Analyse cinématique des mécanismes plans
Chapitre 4. Analyse cinématique des mécanismes plans
4.1. Définition d’un mécanisme plan
Un mécanisme est dit plan si tous les points de ce mécanisme se trouvent dans le même plan ou
dans des plans parallèles à n’importe quel instant t
4.2. Identification des paramètres d’un mécanisme
4.2.1. Liaisons dans le plan
Les liaisons pouvant exister dans un plan sont :
- Pivot d’axe perpendiculaire au plan (1ddl=Rotation)
- Glissière d’axe parallèle au plan (1ddl=Translation)
- Ponctuelle d’axe perpendiculaire au plan (3ddl=2Translations+Rotation)
- Linéaire rectiligne à axe parallèle au plan (3ddl=2Translations+Rotation)
» #$
a) Fixes :
»< $5
»T 5²
»U #²
A A6¼7
b) Variables :
~ ~6¼7
| |6¼7
~ ~6A7 et | |6A7
Ces variables sont dépendantes :
39
Analyse cinématique des mécanismes plans
Pour les éléments binaires, on distingue 3 cas selon la nature des liaisons:
• Un élément avec deux liaisons pivots est caractérisé par la distance perpendiculaire entre
les deux axes de ses liaisons
.
• Un élément avec une liaison pivot et une liaison glissière est caractérisé par la distance du
centre de la liaison pivot à l’axe de la glissière.
• Un élément avec deux liaisons glissières est caractérisé par l’angle entre les deux axes de
ses liaisons.
• Un élément avec deux liaisons pivots et une glissière est caractérisé par une distance
perpendiculaire des entre les axes des pivots et deux distances entre les centres des pivot et
l’axe de la glissière.
40
Analyse cinématique des mécanismes plans
• Un élément avec deux liaisons glissières et un pivot est caractérisé par deux distances entre
le centre du pivot et les axes des glissières et un angle entre les axes des deux glissières.
La loi de Grashoff pour un mécanisme à quatre barres stipule si la somme des longueurs des
barres la plus longue et la plus courte est inférieure ou égale à la somme des longueurs des autres
»¬ ≤ ½
barres alors la plus courte peut effectuer un tour complet par rapport à la barre voisine.
Selon le mode d’articulation de la barre courte s avec le bâti (une, deux articulations ou pas
d’articulation) on distingue les cas suivants de la loi de Grashoff :
4.3.1. La barre courte est fixe (deux liaisons avec le bâti)
41
Analyse cinématique des mécanismes plans
42
Analyse cinématique des mécanismes plans
4.3.4. La barre courte a liaison avec le bâti et formant un parallélogramme avec les autres
¬» ½
Ce qui entrainera l’écriture de la loi de Grashoff :
#$ $5 ≤ #² 5²
barres s’écrit :
Áªℎ»» =
²¬« é»»
43
Analyse cinématique des mécanismes plans
En analysant le mécanisme on trouve que la barre AB tourne autour de A (Cercle1), la barre BC
tourne par rapport à la barre AB autour de B et la barre DC tourne autour de D (Cercle3).
La barre AB effectue une rotation telle que B soit en B1. La barre BC décrira un cercle (Cercle2) de
centre B1.
La position du point C2 est l’intersection des deux cercles (Cercle2) et (Cercle3).
4.4.2. Méthode analytique
La méthode analytique est plus précise que celle graphique cependant on s’affronte à la difficulté de
résolution analytique des équations voire l’impossibilité, pour cela on fait recours aux méthodes
numériques.
4.4.2.1. Mobilité d’un mécanisme plan
La dépendance entre les paramètres variables d’un mécanisme est donnée par la mobilité m qui peut
3 L 2}Å − }U
être déterminée par la formule :
Telle que :
Æ< et ÆT dépendent de Æ
m= 3*3 - 2*4 - 0 =1
| = 4−4+1=1
Le nombre de cycles indépendants :
+ $5
#$ + 5²
+ ²#
=
0
Un cycle indépendant correspont à une équation vectorielle
(1)
» = #$ ; »< = $5 ; »T = 5² et »U = #²
Notons les longueurs des barres :
L’équation vectorielle (1) une fois projetée sur les axes Ax et Ay donne :
46
» ª«¬Æ »< ª«¬Æ< L »T ª«¬ÆT L »U 0
Analyse cinématique des mécanismes plans
E
» ¬Æ + »< ¬Æ< − »T ª«¬ÆT = 0
(2)
Pour résoudre numériquement le système (2) on fait varier Æ sur l’intervalle [0, 2π] en divisant
celui-ci en parties égales de valeur 2π/n
Æ .´ = Æ . + 0.628 (i=0,n)
Prenons n=10 donc le pas=6.28/10=0.628
A chaque valeur de Æ . correspondent les valeurs Æ<. et ÆT. , c.à.d. à chaque valeur de i (i=0,n) on
a) Mobilité :
b) Type de chaine :
| =7−6+1 =2
La chaine est fermée et complexe
Ç5 + 5² +
²Á + =
Á' + 'Ç 0
La projection des deux équations vectorielles sur les axes
47
Analyse cinématique des mécanismes plans
Exercices
1) Soit le mécanisme
ci-contre :
Déterminer les
paramètres fixes et
variables du système
mécanique
2) Déterminer graphiquement les angles Æ. 6 ≠ 1) en fonction des valeurs de Æ pour chacun des
mécanismes suivants :
3) On donne un mécanisme où la
manivelle 1 est l’élément menant sur
lequel on applique un couple qui permet après la
transmission du mouvement par la bielle 2 au
coulisseau 3 de glisser verticalement.
Considérant la position du point B en B1 comme
état initial et pour chaque position
B1,B2,…….,B8 déterminer graphiquement en
centimètres la position du point C et mettre les
résultats dans un tableau comme ci-dessous
48
Analyse cinématique des mécanismes plans
4) Ci-contre un schéma cinématique d’un mécanisme où le bras CD oscillant entre deux limites.
En utilisant la méthode graphique compléter le tableau ci-dessous :
5) Ecrire les équations reliant les paramètres de position entre eux du mécanisme suivant :
49
Analyse cinématique des mécanismes plans
6) Soit le mécanisme ci-contre où l’élément 1 est menant sur lequel. La rotation de 1 entraine le
glissement de 2 sur 3 et enfin la rotation de 3 autour de D.
Ecrire les équations définissant les positions instantanées des points.
50
Initiation à la CAO et synthèse des mécanismes
Chapitre 5 : Initiation à la CAO et synthèse des mécanismes
5.1. Introduction
SolidWorks est un logiciel de CAO, la modélisation est de type volumique 3D. On crée d’abord les
pièces puis on les assemble pour former un assemblage (mécanisme par exemple). De même on
peut réaliser des mises en plan 2D pour l’assemblage ou bien pour chaque pièce.
L’étudiant est supposé avoir un minimum de connaissances concernant la pratique de SolidWorks et
la maitrise des fonctions volumique de base (Extrusion , révolution, balayage,…) avec
ajout/enlèvement de matière.
Dans ce chapitre on conçoit un mécanisme à 4 barres simple et isostatique.
5.2. Conception d’un mécanisme isostatique en utilisant SolidWorks
Considérons un mécanisme à 4 barres suivant :
51
Initiation à la CAO et synthèse des mécanismes
2) Le bâti
3) L’élément mené
52
Initiation à la CAO et synthèse des mécanismes
4) L’élément menant
53
Initiation à la CAO et synthèse des mécanismes
2) Le manager aura l’aspect suivant :
54
Initiation à la CAO et synthèse des mécanismes
5) Activation du moteur
7) Emplacement du moteur
55
Initiation à la CAO et synthèse des mécanismes
8) Pièce correspondant à l’emplacement du moteur
56
Initiation à la CAO et synthèse des mécanismes
11) Affichage des résultats cinématiques
57
Initiation à la CAO et synthèse des mécanismes
14) Sélection de l’élément (Exemple la vitesse angulaire)
58
Initiation à la CAO et synthèse des mécanismes
Exercices
1) On donne pour le mécanisme
suivant :
AB= 50mm
BC=180mm
- Concevoir le mécanisme avec
SolidWorks (2012)
- Simuler le mouvement
- Déterminer numériquement la
position de C pour chaque
position : B1-B2-B3-B4-B5-B6-
B7-B8
2)
Soit le mécanisme ci-
contre, on donne :
AB= 50mm
BC=72mm
DE=125mm
EF=135mm
CG=185mm.
- Concevoir le
mécanisme avec
SolidWorks
(2012)
- Simuler le
mouvement
- L’élément 1 fait-
il une révolution complète ? si non modifier la longueur d’une des barres (3, 4 ou 5).
59