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Cours de L'hydrogéologie: Professeur: Mme CHERKAOUI

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Cours de l’Hydrogéologie

Professeur : Mme CHERKAOUI

ETE1 18/19
Bassin topographique et
hydrogéologique
Bassin versant topographique et
bassin versant hydrogéologique
Les caractéristiques
géométriques
La surface
Le bassin versant étant l'aire de réception des précipitations et
d'alimentation des cours d'eau, les débits vont être en partie reliés à sa
surface.
La surface du bassin versant peut être mesurée par superposition
d'une grille dessinée sur papier transparent, par l'utilisation d'un
planimètre ou, mieux, par des techniques de digitalisation.

La forme
La forme d'un bassin versant influence l'allure de l'hydrogramme à
l'exutoire du bassin versant. Par exemple, une forme allongée favorise,
pour une même pluie, les faibles débits de pointe de crue, ceci en
raison des temps d'acheminement de l'eau à l'exutoire plus importants.
Ce phénomène est lié à la notion de temps de concentration.
Indice de compacité

KG est l'indice de compacité de Gravélius,


A : surface du bassin versant [km2],
P : périmètre du bassin [km].
Types de bassins en fonction de
KG
Densité du réseau
hydrographique (D)

N
D=
A
N : Nombre des cours d’eau
A : Surface Totale
Coefficient de drainage (d)
A
d =
L

A : surface
L : longueur du bassin
Types de bassins versants.
Chap. VI: Hydrologie de
surface
Eau salée → 97 % (océans)
Eau douce → 3% (continents + atmosphère
Précipitations

Mesure des précipitations


Le pluviomètre : instrument de base de la mesure
des liquides ou solides. Il indique la quantité
d'eau totale précipitée et recueillie à l'intérieur
d'une surface calibrée dans un intervalle de
temps séparant deux relevés.
Le pluviographe : instrument captant la
précipitation de la même manière que le
pluviomètre. Son dispositif permet de connaître,
outre la hauteur d'eau totale, leur répartition
courbe des hauteurs
HYÉTOGRAMME
Évaluation régionale des
précipitations
Trois méthodes
• la méthode de la Moyenne arithmétique
(peu utilisé),
• le calcul de moyennes pondérées avec
l'utilisation
– Méthode des polygones de Thiessen,
– Méthode de l'utilisation d‘isohyètes
CALCUL DE LA PLUIE MOYENNE,
PAR LA MOYENNE ARITHMÉTIQUE
• Si la pluie est répartie de façon relativement homogène,
si la topographie n'est pas trop accidentée et si la
répartition des postes est suffisamment homogène sur la
région d'étude, on pourra appliquer une simple moyenne
arithmétique des observations faites à tous les postes.

P= Pi/n
Méthode de Thiessen
La pluie moyenne sur le bassin est égale à la somme des
pluies partielles :
où Si est la surface relative à la zone de chaque
pluviomètre et S la surface totale du bassin versant
Infiltration
Écoulement
•les écoulements « rapides »
•les écoulements souterrains qualifiés de « lents »
Les écoulements qui gagnent rapidement les exutoires
pour constituer les crues se subdivisent en écoulement de
surface et écoulement de subsurface :
1.L'écoulement de surface ou ruissellement est constitué
par la frange d'eau qui, après une averse, s'écoule plus ou
moins librement à la surface des sols.
2.L'écoulement de subsurface ou écoulement
hypodermique comprend la contribution des horizons de
surface partiellement ou totalement saturés en eau ou celle
des nappes perchées temporairement au-dessus des
horizons argileux.
Facteurs influençant l'infiltration

• Le type de sol (structure, texture, porosité)

• La compaction de la surface du sol due à


l'impact des gouttes de pluie ou à d'autres effets
(thermiques et anthropiques) - L'utilisation de
lourdes machines agricoles dans les champs
peut par exemple avoir pour conséquence la
dégradation de la structure de la couche de
surface du sol et la formation d'une croûte dense
et imperméable à une certaine profondeur.
• La couverture du sol - La végétation influence
positivement l'infiltration en ralentissant
l'écoulement de l'eau à la surface
• La topographie et la morphologie - La pente
par exemple agit à l'opposé de la végétation. En
effet, une forte pente favorise les écoulements
au dépend de l'infiltration.
• Le débit d'alimentation (intensité de la
précipitation, débit d'irrigation).
• La teneur en eau initiale du sol (conditions
antécédentes d'humidité) - L'humidité du sol est
un facteur essentiel du régime d'infiltration, car
les forces de succion sont aussi fonction du taux
d'humidité du sol. Le régime d'infiltration au
cours du temps évolue différemment selon que
le sol est initialement sec ou humide.
Évolution générale du régime d'infiltration et de l'infiltration cumulative

au cours du temps (Ks = conductivité hydraulique à saturation)


Écoulements
Répartition de la hauteur de précipitations au cours d'une
averse d'intensité constante
Evapotranspiration : ETR
Evapotranspiration = Evaporation+transpiration
• Evaporation : c’est le phénomène
physique de la transformation de l’eau en
vapeur d’eau. Elle joue un rôle capital en
hydrologie.
• Transpiration : c’est un phénomène
biologique à la couverture végétale.
Généralement, on les groupe sous le
terme : Evapotranspiration
Évaporation et évapotranspiration potentielle et réelle
Formules de calcul de
l’évapotranspiration réelle
Formule de L. Turc
L’évaporation potentielle
Formule de C.W Thoruthwaite
Ep = f(T) Ep en fonction de Température
L’évaporation potentielle est donnée par la formule :
(ETP) = C , (1)
où:
ETP est l’évapotranspiration mensuelle en centimètres pour un mois fictif de 30 jours et une durée théorique
d’ensoleillement de 12 h sur 24;
t - la température moyenne en °C pour le mois considéré;
C et a sont des fonctions de l’indice thermique annuel.
a est calculé à partir d’un indice thermique mensuel donné par la formule:

Si l’on appelle I l’indice annuel égal à la somme des 12 indices mensuels et en adoptant certaines
simplifications, la valeur de a est donnée par l’expression:
.

a = 6,75.10-7 I3 - 7,71.10-5 I2 + 1,79.10-2 I +0,49


Le terme C varie en sens inverse de I et en définitive l’équation peut s’écrire :

(ETP) = 1.6
ETR en fonction de la
température
L’alimentation des nappes
pluviométrie et recharge des nappes
Une partie non négligeable de
l'eau arrivée au sol est évaporée
ou "transpirée" par les végétaux
en été cette évapotranspiration
est intense, elle reprend
généralement la totalité de l'eau
qui humidifié le profil : il ne se
produit pas d'infiltration vers la
nappe.
En hiver l'évapotranspiration est
plus faible, les sols arrivent à
saturation et l'eau s'infiltre vers la
nappe : la nappe est rechargée
précipitations et ETP
(évapotranspiration potentielle)
permettent d'établir le bilan
hydrique: pluie efficace = P – ETP
Roches imperméables
•Les roches non poreuses (ou à faible porosité) :
C’est le cas de nombreuses roches éruptives ou
plutoniques (exemple : le granite) et de roches
métamorphiques (marbres, gneiss). Ce sont des roches
cristallines avec des cristaux jointifs. Ces roches ne
présentent pas de vide.

• Les roches poreuses :


Certaines roches poreuses sont imperméables (argiles,
marnes). L’eau s’infiltre dans ces roches, mais en raison
des propriétés liées à la très faible dimension des pores,
l’eau est piégée
Roches perméables

• Roche imperméables : perméables en grand

• Les roches poreuses : perméables en petit.


porosité
Notion de porosité et de perméabilité
L'eau peut, selon le type de roche, pénétrer : c'est la
porosité de la roche. L'eau peut aussi traverser
complètement la roche : c'est la perméabilité de la roche.
Ces deux paramètres fondamentaux représentent donc :
- la porosité : correspondant au volume relatif des vides
présents dans la roche (nombre sans dimension)
,
- la perméabilité : mesure de l'aptitude d’'une roche à se
laisser traverser par l'eau.
La perméabilité correspond à la vitesse à laquelle l'eau
circule au sein de la roche.
Très simplement il est possible de comparer la perméabilité
de deux roches sédimentaires. Il s'agit de mettre dans deux
entonnoirs deux mêmes volumes de roche et de verser le
même volume d'eau, enfin de comparer après un temps
donné le volume d'eau ayant traversé ces roches.
La porosité et la compacité sont liées par la relation
: p+c=1
La porosité et la compacité sont souvent exprimées
en %. La somme des deux est alors égale à 100%.

En effet :

Si l'on connaît la masse volumique D et la masse


spécifique g d'un matériau, il est aisé de calculer
sa compacité et porosité.
Mesure de la porosité
• La porosité totale (pt) se définit de la façon
suivante :
Pt (%) = Volume des vides / volume total de la
roche x 100
Cette porosité totale peut se décomposer en :
- pe (porosité efficace) : c'est la quantité d'eau
de gravité contenue dans une roche, ou quantité
d'eau mobile.
- cr (capacité de rétention) : c'est la quantité
d'eau liée aux particules et/ou capillaire.
Compacité
La compacité est le rapport du volume des pleins au volume total,
ou volume des pleins par unité de volume apparent.
Perméabilité

Sable bien trié Sable mal trié pores non


connectés
L’eau dans le sol et le sous sol
• La porosité : correspondant au volume
relatif des vides présents dans la roche
(nombre sans dimension),
• La perméabilité : mesure l’aptitude d’une
roche à se laisser traverser par l’eau.
Eau dans le sol
Différents types d’eau

• L’eau de rétention : elle forme une pellicule d’eau


fortement fixée au grain sous l’action des forces
électriques (structure dipolaire de l’eau). On peut
récupérer cette eau par centrifugation). → eau fixe
• L’eau capillaire : occupe les pores les plus petits. Cette
eau subit l’action des forces capillaires et de la gravité.
• L’eau gravifique : (sens strict) occupe les pores les plus
gros. Cette eau subit l’action de la gravité.

Eau gravifique + eau capillaire (sens large)


eau gravifique (ss) → eau mobile
• Vs = volume solide (= volume des
grains)
• Vv = volume des vides (assemblés) =
Vr+Vg
• Vr = volume de l'eau de rétention
• Vg = volume de l'eau gravifique
• V = volume totale = Vs + Vv
Loi de Darcy

L'écoulement de l'eau, ou plus


précisément la quantité d'eau (débit) qui
s'écoule à travers une colonne de sable
est régie par un certain nombre de
facteurs :

(1) la perméabilité de la colonne, qui


dépend de la nature du matériel qui rempli
la colonne,
(2) la taille de la colonne - sa section et sa
longueur,
(3) la pression (charge) appliquée au
sommet de la colonne.
La perméabilité (K), correspond à la conductivité
hydraulique, ce paramètre hydraulique est le
volume d'eau qui percole pendant l'unité de temps
à travers l'unité de surface d'une section et ceci à
la température de 20°C.
K ( m/s ) = Q / S x I
Q = débit ( m3/s ), S = surface (m2) et I le gradient
hydraulique.
le gradient hydraulique I = ∆H / L
De façon simple, on peut calculer k = L X V / (L +
H) x V
Remarque : la perméabilité de Darcy est utilisée
uniquement quand on s'intéresse à l'exploitation de
nappes libres.
On considère un tube cylindrique de section S rempli d'une
roche meuble sur une hauteur L dans lequel on fait circuler
de l'eau sur une hauteur totale H (dispositif à niveau
constant).
Lorsque le milieu est saturé en eau, on a :
débit d'entrée Qe = débit sortie Qs = Q
L'équation de Darcy s'écrit :

Q = k.S.∆H/L
Donc le débit Q (m3.s-1) est proportionnel à S et ∆H et
inversement proportionnel à L.
k correspond au coefficient de perméabilité de Darcy =
perméabilité (m.s-1)
S = surface (m²)
∆H = perte de charge (m)
Nappe phréatique
surface piézométrique

Le niveau, la cote ou la surface piézométrique est


l'altitude ou la profondeur (par rapport à la surface du
sol) de la limite entre la zone saturée et la zone non
saturée dans une formation aquifère.
Ce niveau est mesuré à l'aide d'un piézomètre. La cote
piézométrique au point i s'écrit : Cp(i) en mètres (m)

La surface piézométrique est la limite supérieure de la nappe ou le


toit de la nappe.
cartes piézométriques
La partie de l'aquifère la plus à gauche (aire d'alimentation) contient une nappe
phréatique (libre) atteinte par le puits P. La surface piézomètrique de la
nappe SPnl lorsque l'aquifère est remplie est représentée par le trait bleu.
La partie de l'aquifère qui contient une nappe captive est à droite. Les forages
F1 et F2 atteignent la nappe et l'eau y monte jusqu'à la surface piézomètrique
SP2 (en violet, trait continu) lorsque l'aquifère est pleine, alors qu'elle atteint par
exemple la surface SP3 (en violet, trait pointillé) lorsque l'aquifère est peu
remplie. Le forage F2 est un forage artésien dans la mesure où l'eau peut
s'écouler naturellement au-dessus du niveau du sol.
Différents types de nappes
• Les aquifères à nappe libre
La base de l'aquifère, le substratum,
est imperméable. La limite supérieure
est hydrodynamique : la surface
piézométrique peut s'élever ou
s'abaisser librement dans la formation
hydrogéologique perméable formant le
réservoir.

• Les aquifères à nappe captive


Les eaux souterraines sont
emprisonnées entre 2 formations
imperméables fixes : le substratum et
le toit. L'aquifère subit une pression,
dirigée de haut en bas, due au poids
de la colonne de terrain. Cette
pression est équilibrée par la pression
de couche à l'intérieur de l'aquifère.
Loi de darcy

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