L2 - Droit Administratif (Corrigé)
L2 - Droit Administratif (Corrigé)
L2 - Droit Administratif (Corrigé)
ANNALES 2 0 1 9
administratif L2 traité à travers les
DIFFÉRENTES ÉPREUVES
rencontrées en TD et lors de l’EXAMEN
Les CORRIGÉS sont CONFORMES
aux attentes de votre professeur et à ce que ANNALES
CORRIGÉES ET COMMENTÉES
vous pouvez réaliser dans le temps imparti. CORRIGÉES ET COMMENTÉES
FINAL (dissertation, commentaire d’arrêt,
cas pratique, QRC et QCM).
2019
les mêmes
aisée car ce sont
cependant pas de police
distinction n’est plus, une opération
juge judiciaire. Cette d’opérations. De iaire (T. confl., 5 déc.
nt ces deux types tion de police judic
autorités qui mène trans former en opéra
peut se
administrative times contre D Mots
elle ch). La définition de
la police
que
Alpes -Mari inistrative. le nécessite
Dissertation juridi
1977, Préfet des de la police adm administrative généra uer des
e au sein même polices admi-
disting
Sous la direction de
également de la
ction doit être opéré générale et les
Sujet 14
s spéciales.
Une seconde distin e administrative le maintien de polices administrative
différencier la polic rale a pour but
Il s’agit alors de géné
LICENCE 2
inistra tive au nivea u
La police adm Premier ministre
nistratives spéciales. ensemble. Elle est exercée par le trées : maire (au
son autorités déconcen
inistrative
Delphine Pollet-Panoussis
sujet suivant : l’ordre public dans rtient aux inistra -
Vous traiterez le de la police adm u local, elle appa
u départemental).
Les polices adm
lic : fondement national. Au nivea
:
Durée de l’épreuve et préfet (au nivea par un but
« L’ordre pub niveau communal) tive générale soit
3 heures police administra iques,
distinguent de la et monuments histor nte
générale » tives spéciales se c (police des sites ité différe
Aucun document tien de l’ordre publi ues par une autor
n’est autorisé autre que le main qu’el les sont déten par exemple
se…), soit parce cinéma appartient
police de la chas (la polic e du
inistrative générale
de la police adm
Culture). re les déci-
au ministre de la l’obligation de prend
Zaoui) tive générale ont
CORRECTEUR (N. police administra elles engagent
leur respon-
OBSERVATIONS DU e com- Les autorités de l’ordre public sinon mesures visant
donc une très bonn s pour protéger me de l’ensemble des
ique, il nécessite et une sions nécessaire M. et M A). Il s’agit à l’ordr e public. La
ique mais techn notions juridiques sabilité (CE, 19 nov.
2013, de troub le
Le sujet est class ite maîtrise des ntent un risque rtant pour
cours, une parfa activités qui prése er potentiel impo
préhension du à empêcher les titue donc un dang contrôle strict rédigée selon
. de tive générale cons elle fait l’objet d’un L’introduction est
l’entonnoir »
rigueur exemplaire t évidemment pas police administra Pour cette raison les mesures de la « technique de
notio ns, il ne s’agi és individuelles. -ci s’assure que ssivement
présentant deux elles. les droits et libert administratif. Celui t (CE, 19 mai pour recentrer progre
problématique.
Comme tout sujet alyser les liens entre de proportionnalité
par le juge
ées aux buts qu’el
les pours uiven le sujet jusqu’à la
ment mais d’an rtionn n exclusive aînement des idées
doit être
les traiter successive tualité et il ne faut
donc
police sont néce
ssaire s et propo
e public étant la missio L’ench
LICENCE 2
t d’un sujet d’ac maintien de l’ordr
nt.
ique », il s’agi copie s seron t En outre , le autor ité à ce titre serait naturel et cohére
« class meilleures toute action d’une
DROIT
Malgré son côté tions récentes. Les 1933, Benjamin). à l’ordre public
traiter les évolu jurisprudences. inistrative générale, un trouble avéré
pas oublier de sant les nouvelles de la police adm n’éta it pas justifiée par exem ple). Enfin, Vous pouvez précise
r, que dans
abordant et analy alité si elle et autre s par istratif
justement celles entachée d’illég droits de l’Homme
admin
Elle doit comporter
tous osantes cet arrêt, le juge
2016, Ligue des garde des comp refuse d’ériger l’esthé public.
tique comme
les éléments attend
us : l’accroche, (CE, ord., 26 août se limiter à la sauve peut par
termes du sujet, tive générale doit -sur-Yvette). Elle ne composante de
l’ordre
la définition des la police administra Commune de Bures sexuelles (TA Cer-
sa délimitation et
son intérêt,
(CE, 11 mars 1983, discriminations
la problématiqu
e et l’annonce de l’ordre public de la prévention des de la lutte contre la
Introduction en une au titre au nom
du plan.
consiste d’une part, exemple pas agir een) ou encore
double nature. Elle part, en une 2005, Société Jasm e S).
tive possède une e public ; d’autre gy-Pontoise, 21 juill. 15 nov. 2010, Patric
L’action administra citoyens : le servic tive. L’opposition ale (CAA Nancy, e administra-
ation au profit des police administra maltraitance anim ment de la polic
activité de prest socia le : la certaines le véritable fonde . Il est donc La problématiqu
e ne doit pas
maintien de la paix être nuancée car public est ainsi d’être et la limite répétition du sujet,
tement activité visant au doit cependant mentation La notion d’ordre la fois la raiso n
re public se limiter à une
lice administrative elle constitue à une véritable
ADMINISTRATIF
Veillez à citer correc à édicter une régle de la notion d’ord elle doit montrer
dentielles : service public/po essentiellement Bouguen). tive générale, dont claire et stricte inistrative i. Elle peut
les références jurispru jugement
e public consistent ass., 2 avr. 1943, une conception ités de police adm réflexion sur celui-c
d’une question.
juridiction, format
ion de
activités de servic s profe ssion nels CE,
si la distinc- essentiel d’adopter oirs des autor et peuv ent e la forme
l’étendue des pouv
prendr
s’il y a lieu, date,
nom de
mission des ordre e public. Même és individuelles
la décision. (par exemple, la un véritable servic de mettre car elle détermine tatoir es aux libert
que de l’ordr e
de police constitue ite, elle a l’intérêt par essence atten conception juridi
En outre, l’activité tive n’est pas parfa générale, qui sont cratiq ue. Notre de polic e
c/police administra un danger démo oirs des autorités
DROIT ADMINISTRATIF
sez ici le sujet tion.
Vous recontextuali tion servic e publi de l’adm inistra ainsi présenter cacement les pouv
l de l’action princ ipales fonctions la police e de contenir effi Les (1) et (2) sont
obligatoires.
dans le cadre généra rs bon de en avan t les deux
c est la missio n de public permet-ell
administrative. Il
est toujou
le, de l’ordre publi rale ? t tout fondés
montrer une maîtris
e globale de la de la paix socia la tranquillité, la
sécurité et administrative géné générale sont avan Le plan doit constit
uer une réponse
d’une bonne idée Ainsi, le maintien public comporte à la e administrative r efficace- problématique.
e. Il s’agit iquement, l’ordre moralité publique, Les pouvoirs des
autor ités de polic
e public qui perm
et de les limite cohérente à votre
ite étendue à la
matièr permettre
administrative. Histor
.
tive à la citation ensu de l’ordr n d’un ordre nce de plan doit
d’accroche alterna n s’est n objec tive te de l’app aritio L’anno
idées directrices
ques. La notio té humaine. sur une conceptio récemment la crain autori- d’articuler les deux
la salubrité publi êmes et à la digni est née pouv oirs des
dus contre eux-m
lien entre les deux t, les .
Vous faîtes ici le ité de régle- ment (1). Cepe
ndan contenir de votre démon
stration
le sujet. protection des indivi une activ véritablement de pas de les
notions composant
orte essentiellem
ent permettant plus Il ne s’agit donc
l’ordre public comp le terrain, qui public moral ne rale (2). ser sans faire de
lien
La protection de tien de l’ordre sur inistra tive géné juxtapo uent, les
Il faut définir l’ordre
public sans activité de main peuvent tés de police adm entre elles. Par conséq nous verrons
les détails, également une Or, ces opérations
rielles de police.
type «
trop entrer dans mentation mais ntif, il s’agit formulations du
rez dans le cadre des opérations maté d à un but préve dans un premier
temps… puis nous
car vous y reviend
du développeme
nt. se manifeste par Si une telle opération répon 1960, Société Fram- verrons dans un
second temps »
objec tifs. 24 juin
répondre à deux polic e adm inistrative (CE, ass., ra d’une opéra tion sont à proscrire.
tion de ssif, il s’agi
il est important bien d’une opéra poursuit un but répre 1968, Consorts
En droit administratif, issances par revanche, si elle T. confl., 15 janv.
d’illustrer vos conna par et autres). En Consorts Baud ; car la
correspondante. (CE, sect., 1951, et police judiciaire 109
la jurisprudence de police judiciaire distin guer polic e administrative nde de celle du
tiel de tif, et la seco
La définition de
la police Tayeb). Il est essen e du juge administra
de la compétenc
administrative généra
le (PAG) première relève
d de définir la
nécessite d’abor
en opposition
police administrative ire.
à la police judicia
108
a ve c d e s c o n s e i l s d e m é t h o d o l o g i e
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ISBN 978-2-297-06843-7
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Sujet 6 Commentaire d’arrêt
Durée de l’épreuve :
3 heures Vous réaliserez le commentaire de l’arrêt suivant :
Aucun document Conseil d’État, 3 mars 2010, Département de la Corrèze
n’est autorisé
Vu le pourvoi sommaire et le mémoire complémentaire, légation de service public ; que la société Infocom Service,
enregistrés les 25 juin et 26 septembre 2007 au secrétariat candidate dont l’offre a été écartée, a saisi le tribunal ad-
du contentieux du Conseil d’État, présentés pour le DÉPAR- ministratif de Limoges d’un recours pour excès de pouvoir
TEMENT DE LA CORRÈZE, représenté par le président de son contre la délibération du 17 novembre 2000 par laquelle la
conseil général ; le département demande au Conseil commission permanente du conseil général a rejeté son
d’État : offre et attribué cette délégation au groupement Ansee /
Présence 19 ; que, par l’arrêt attaqué du 24 avril 2007, la
1°) d’annuler l’arrêt du 24 avril 2007 par lequel la cour ad-
cour administrative d’appel de Bordeaux a annulé le ju-
ministrative d’appel de Bordeaux a annulé le jugement
gement du 8 avril 2004 par lequel le tribunal administratif
du tribunal administratif de Limoges du 8 avril 2004 et la
de Limoges avait rejeté la demande de la société Infocom
délibération du 17 novembre 2000 par laquelle la commis-
sion permanente du conseil général de la Corrèze a rejeté Service, ainsi que la délibération litigieuse ;
l’offre de la société Infocom Service pour la passation de Sur la fin de non-recevoir opposée par la société Infocom
la délégation de service public ayant pour objet la téléas- service :
sistance organisée par le département et a attribué cette
délégation au groupement Ansee / Présence 19 ; Considérant qu’il ressort de la délibération du 5 juillet 2007
de la commission permanente du conseil général de la
2°) de mettre la somme de 5 500 euros à la charge de la Corrèze que le président du conseil général est dûment
société Infocom Service au titre des dispositions de l’article habilité à se pourvoir en cassation contre l’arrêt de la cour
L. 761-1 du Code de justice administrative ; administrative de Bordeaux du 24 avril 2007 ; qu’ainsi la fin
Vu les autres pièces du dossier ; de non-recevoir soulevée par la société Infocom Service
doit être écartée ;
Vu la note en délibéré, enregistrée le 10 février 2010, pré-
sentée pour la société Infocom Service ; Sur la régularité de l’arrêt attaqué, et sans qu’il soit besoin
d’examiner les autres moyens du pourvoi :
Vu le Code de commerce ;
Considérant qu’il ressort des pièces du dossier soumis au
Vu le Code de justice administrative ;
juge du fond que la société Infocom Service n’avait pas
Considérant qu’il ressort des pièces du dossier soumis au soulevé avant la clôture de l’instruction le moyen, qui n’est
juge du fond que, par délibération du 23 juin 2000, le DÉ- pas d’ordre public, tiré de ce que les critères de choix rete-
PARTEMENT DE LA CORRÈZE a décidé de mettre en place nus par l’autorité délégante ne correspondraient pas à la
un dispositif départemental de téléassistance afin de favo- hiérarchisation des critères publiés dans l’avis d’appel pu-
riser le maintien à domicile des personnes âgées et han- blic à la concurrence ; que, dès lors, la cour a entaché son
dicapées ; que, par un avis d’appel public à candidatures arrêt d’irrégularité en retenant ce moyen ; que le DÉPARTE-
publié le 26 juin 2000, il a engagé à cette fin une procédure MENT DE LA CORRÈZE est, par suite, fondé à en demander
de mise en concurrence en vue de la passation d’une dé- l’annulation ;
56
Considérant que dans les circonstances de l’espèce, il y a de leurs compétences, mais également justifier d’un inté-
lieu, en application de l’article L. 821-2 du Code de justice rêt public, lequel peut résulter notamment de la carence
administrative, de régler l’affaire au fond ; de l’initiative privée ; qu’une fois admise dans son principe,
une telle intervention ne doit pas se réaliser suivant des mo-
Considérant qu’aux termes de l’article L. 1411-1 du Code
dalités telles qu’en raison de la situation particulière dans
général des collectivités territoriales : Une délégation de
laquelle se trouverait cette personne publique par rapport
service public est un contrat par lequel une personne mo-
aux autres opérateurs agissant sur le même marché, elle
rale de droit public confie la gestion d’un service public
fausserait le libre jeu de la concurrence sur celui-ci ;
dont elle a la responsabilité à un délégataire public ou
privé, dont la rémunération est substantiellement liée aux Sur la création du service public local de téléassistance
résultats de l’exploitation du service. Le délégataire peut aux personnes âgées et handicapées :
être chargé de construire des ouvrages ou d’acquérir des
Considérant qu’il ressort des pièces du dossier que le ser-
biens nécessaires au service. / Les délégations de service
vice de téléassistance aux personnes âgées et handica-
public des personnes morales de droit public relevant du
pées créé par le DÉPARTEMENT DE LA CORRÈZE, dans le
présent code sont soumises par l’autorité délégante à
cadre de son action en matière d’aide sociale, a pour ob-
une procédure de publicité permettant la présentation de
jet de permettre à toutes les personnes âgées ou dépen-
plusieurs offres concurrentes, dans des conditions prévues
dantes du département, indépendamment de leurs res-
par un décret en Conseil d’État. Les garanties profession-
sources, de pouvoir bénéficier d’une téléassistance pour
nelles sont appréciées notamment dans la personne des
faciliter leur maintien à domicile ; que ce service consiste,
associés et au vu des garanties professionnelles réunies en
d’une part, à mettre à disposition de l’usager un matériel
son sein. Les sociétés en cours de constitution ou nouvel-
de transmission relié à une centrale de réception des ap-
lement créées peuvent être admises à présenter une offre
pels, fonctionnant vingt-quatre heures sur vingt-quatre et
dans les mêmes conditions que les sociétés existantes. /La
sept jours sur sept, chargée d’identifier le problème ren-
commission mentionnée à l’article L. 1411-5 dresse la liste
contré par l’usager et d’apporter une réponse par la mise
des candidats admis à présenter une offre après examen
en œuvre immédiate d’une intervention adaptée à son
de leurs garanties professionnelles et financières, de leur
besoin, grâce à un réseau de solidarité composé de per-
respect de l’obligation d’emploi des travailleurs handica-
sonnes choisies par l’usager, à un service médical, social
pés prévue aux articles L. 5212-1 à L. 5212-4 du Code du
ou spécialisé et aux dispositifs locaux existants, tels que
travail et de leur aptitude à assurer la continuité du service
les instances de coordination gérontologique, les plates-
public et l’égalité des usagers devant le service public. /La
formes de service, le service de soins infirmiers à domicile
collectivité adresse à chacun des candidats un document
pour personnes âgées, d’autre part, à intervenir au besoin
définissant les caractéristiques quantitatives et qualitatives
au domicile de l’usager dans les vingt-quatre heures sui-
des prestations ainsi que, s’il y a lieu, les conditions de tarifi-
vant l’appel de l’usager ou moins, selon l’urgence ; que
cation du service rendu à l’usager. /Les offres ainsi présen-
le délégataire, tenu d’organiser localement le service, doit
tées sont librement négociées par l’autorité responsable
envisager, en fonction de la montée en charge du disposi-
de la personne publique délégante qui, au terme de ces
tif, l’installation d’une agence locale dans le département ;
négociations, choisit le délégataire ;
que, pour le financement de ce service, le DÉPARTEMENT
Considérant que les personnes publiques sont chargées DE LA CORRÈZE intervient en réduction du coût réel de la
d’assurer les activités nécessaires à la réalisation des mis- prestation pour les usagers ; qu’ainsi, même si des sociétés
sions de service public dont elles sont investies et bénéfi- privées offrent des prestations de téléassistance, la créa-
cient à cette fin de prérogatives de puissance publique ; tion de ce service, ouvert à toutes les personnes âgées ou
qu’en outre, si elles entendent, indépendamment de ces dépendantes du département, indépendamment de leurs
missions, prendre en charge une activité économique, ressources, satisfait aux besoins de la population et répond
elles ne peuvent légalement le faire que dans le respect à un intérêt public local ; que, par suite, cette création n’a
tant de la liberté du commerce et de l’industrie que du pas porté une atteinte illégale au principe de liberté du
droit de la concurrence ; qu’à cet égard, pour intervenir sur commerce et de l’industrie ; qu’il suit de là que le moyen
un marché, elles doivent, non seulement agir dans la limite tiré de l’illégalité de la délibération du 23 juin 2000 qui a
57
créé ce service, et sur le fondement de laquelle la pro- hiérarchiser ; que dès lors, le moyen tiré de ce que le dé-
cédure de délégation litigieuse a été engagée, doit être partement n’aurait pas respecté la hiérarchisation des cri-
écarté ; tères rendus publics ne peut qu’être écarté ;
Sur le choix du délégataire : Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède que, sans
qu’il soit besoin de se prononcer sur la recevabilité de sa
Considérant qu’il ne ressort pas des pièces du dossier que
demande de première instance, la société Infocom Service
la délibération attaquée ait pour effet de permettre au
n’est pas fondée à soutenir que c’est à tort que le tribunal
délégataire retenu, le groupement Ansee / Présence 19,
administratif de Limoges a rejeté sa demande ; que ses
d’abuser d’une position dominante, en méconnaissance
conclusions présentées au titre des dispositions de l’article
du droit de la concurrence ; qu’il n’en ressort pas davan-
L. 761-1 du Code de justice administrative ne peuvent, par
tage que le choix de lui confier ce service reposerait sur
suite, qu’être rejetées ;
une erreur manifeste d’appréciation ;
Considérant qu’il n’y a pas lieu, dans les circonstances de
Sur les autres moyens dirigés contre la délibération liti-
l’espèce, de faire droit aux conclusions présentées par le
gieuse :
DÉPARTEMENT DE LA CORRÈZE au titre des mêmes disposi-
Considérant qu’il n’est pas établi que les candidats n’au- tions ;
raient pas été admis à présenter une offre au regard de
D E C I D E :
leur aptitude à assurer la continuité du service public et
l’égalité des usagers devant le service public ; qu’il ressort Article 1er : L’arrêt de la cour administrative d’appel de Bor-
des pièces du dossier que le département a rendu publics deaux du 24 avril 2007 est annulé.
les critères de sélection des offres et n’a pas rejeté l’offre
Article 2 : La requête présentée par la société Infocom Ser-
de la société Infocom Service en se fondant sur d’autres
vice devant la cour administrative d’appel de Bordeaux et
critères ;
ses conclusions présentées devant le Conseil d’État au titre
Considérant que l’avis d’appel public à concurrence a des dispositions de l’article L. 761-1 du Code de justice ad-
dressé la liste des critères de sélection des offres sans les ministrative sont rejetées.
58
Le « socialisme municipal » n’est pas mort… bien au contraire, les conditions de L’introduction de votre
commentaire d’arrêt doit contenir
l’interventionnisme économique local sont aujourd’hui facilitées et l’arrêt du Conseil l’accroche, la fiche d’arrêt
d’État du 3 mars 2010, Département de la Corrèze, en est une parfaite illustration. (qui rappelle les faits, la procédure,
le (ou les) problème(s) de droit,
Dans cette affaire, le département de la Corrèze a, par une délibération du la solution du juge)
23 juin 2000, décidé de mettre en place un service public de téléassistance aux et l’annonce du plan.
personnes âgées et handicapées. À cette fin, il a engagé une procédure de mise
en concurrence en vue de la passation d’une délégation de service public. Par une
délibération du 17 novembre 2000, la commission permanente du conseil général a
attribué la délégation au groupement Ansee et a rejeté l’offre de la société Infocom
Service. Cette dernière a alors formé un REP contre cette délibération devant le tri-
Il est important de reconstituer
bunal administratif de Limoges. Celui-ci ayant rejeté sa requête, la société a interjeté la procédure dans l’ordre
appel devant la cour administrative d’appel de Bordeaux qui a annulé le jugement. chronologique en qualifiant
Le département de la Corrèze, par l’intermédiaire de son président, s’est pourvu en les recours car cela atteste de
sa réelle maîtrise.
cassation devant le Conseil d’État.
Celui-ci devait répondre à la question de savoir si la création par le département
d’un service public de téléassistance aux personnes âgées et handicapées (autre- Il faut formaliser clairement le
ment dit un service public à caractère commercial) méconnaît la liberté du com- problème de droit.
merce et de l’industrie et si non, si la procédure de passation de la délégation de
service public a été correctement suivie.
La Haute juridiction administrative, après avoir cassé l’arrêt de la cour administrative
d’appel de Bordeaux pour vice de procédure, règle l’affaire au fond : après avoir
rappelé les nouvelles conditions de licéité de l’interventionnisme économique local, La CAA s’est fondée, pour
elle les applique à l’espèce et considère que la création par le département du annuler le jugement du TA de
Limoges, sur un moyen soulevé
service public de télésurveillance répond bien à un intérêt public local (à savoir par la société Infocom après la
permettre à toutes les personnes âgées et dépendantes du département, indépen- clôture de l’instruction. Ce point
damment de leurs ressources, de pouvoir bénéficier d’une téléassistance pour leur de l’arrêt n’appelle pas plus de
commentaires.
maintien à domicile) et que, dès lors, elle ne porte pas une atteinte illégale au
principe de la liberté du commerce et de l’industrie. Le département pouvait opter
pour un mode de gestion contractuel pour ce service public et les conditions de
passation de la délégation ont, en l’espèce, bien été respectées.
Le plan retenu est simple. D’autres
Dès lors, il apparaît intéressant de s’attarder dans un premier temps sur les condi- plans mettant plus en valeur
tions de licéité de l’interventionnisme économique local rappelées par le Conseil l’aspect droit public économique/
d’État (1) ; puis, dans un second temps, il sera opportun de voir comment ce dernier droit de la concurrence sont
envisageables.
les applique à l’espèce et les conséquences qu’il en tire (2).
Dans l’espèce qui lui est soumise, le Conseil d’État explique à quelles nouvelles
conditions la création par une collectivité locale d’un service public dans le sec- Le chapeau est important, car il
permet d’annoncer et de justifier
teur économique, en principe réservée à l’initiative privée, peut être légale (B). Ces les deux sous-parties.
nouvelles conditions mettent fin à une jurisprudence ancienne qu’il est indispen-
sable de rappeler pour apprécier la portée du changement (A).
59
tains services publics leur est imposée par la loi ; on parle alors de services publics
obligatoires, comme les transports scolaires, l’aide sociale à l’enfance ou encore
la construction et l’entretien des collèges au niveau du département. Ensuite, si
les collectivités territoriales jouissent d’un large pouvoir discrétionnaire quant à la
création des services publics facultatifs (elles apprécient en effet les besoins col-
lectifs locaux et l’opportunité de les prendre en charge par l’intermédiaire d’un
service public et elles sont donc libres de créer des services publics pour répondre
aux besoins de leur population), leur compétence connaît cependant une limite
importante liée au respect de la liberté d’entreprendre et de la liberté du com-
merce et de l’industrie, garanties par la Déclaration des droits de l’Homme et du
Citoyen de 1789 et par l’article 7 de la loi des 2 et 17 mars 1791, dite loi d’Allarde.
La création de services publics dans le domaine économique, et plus particuliè-
rement dans le domaine industriel et commercial ou des professions libérales, est
en effet limitée puisqu’il s’agit de domaines réservés en principe à l’initiative privée.
La position du juge administratif a cependant évolué au cours du temps : si, à
l’origine, le Conseil d’État adopte une position très restrictive en jugeant illégale la
création de services publics locaux susceptibles de concurrencer l’initiative privée
sauf circonstances exceptionnelles (CE, 29 mars 1901, Casanova), il va par la suite,
porté par l’évolution des idées et des textes plus favorables à l’interventionnisme
économique local, assouplir sa position en admettant la création de tels services
en présence de circonstances particulières de temps et de lieu.
L’explication de cet arrêt de
principe est indispensable et Cela résulte de son arrêt du 30 mai 1930, Chambre syndicale du commerce en
essentielle à la réussite
du commentaire.
détail de Nevers, où il pose les deux conditions de licéité à l’interventionnisme éco-
nomique local : un intérêt public local, ce qui signifie que la création du service
doit correspondre à un besoin réel de la population locale et des circonstances
particulières de temps et de lieu, c’est-à-dire à un moment donné, dans un lieu
donné, une absence ou une insuffisance de l’initiative privée, en termes quantitatif
et/ou qualitatif. Très concrètement, cela signifie que la création d’un service public
local dans le domaine commercial n’est licite que si, du fait de la carence ou de
l’insuffisance de l’initiative privée, un besoin de la population n’est pas satisfait, ou
pas convenablement. Dans cette hypothèse, la création ne méconnaît pas la liber-
té du commerce et de l’industrie ; elle ne constitue pas une concurrence illégale
au secteur privé.
Il est important d’illustrer vos Cette jurisprudence a ainsi permis, dès lors que l’initiative privée était absente
propos par des jurisprudences
d’application. ou défaillante et qu’il existait un réel besoin de la population locale, la création
de boucheries (CE, ass., 24 nov. 1933, Zénard), de magasins d’alimentation (CE,
25 juill. 1986, Commune de Mercœur), de cabinets dentaires ou médicaux (CE,
sect., 20 nov. 1964, Ville de Nanterre), de cinémas (CE, sect., 12 juin 1959, Syndicat
des exploitants de cinématographes de l’Oranie), de cafés, de bars, d’hôtels-
restaurants (CE 25 juill. 1986, Commune de Mercœur)...
La jurisprudence la plus récente a cependant pris soin d’adapter à un contexte
La liaison des sous-parties par une
économique largement bouleversé par le droit de l’Union européenne les condi-
phrase de transition est essentielle. tions de l’interventionnisme économique local (B).
60
ainsi aujourd’hui non seulement respecter la liberté d’entreprendre et la liberté du
commerce et de l’industrie, mais également le droit de la concurrence. Il ne faudrait
pas, en effet, que la concurrence soit faussée dans tel ou tel secteur économique
du fait de la situation privilégiée dont bénéficie la personne publique (notamment
par le biais de ses prérogatives de puissance publique).
En outre, le droit de l’Union européenne est indifférent à la nature des structures
économiques : s’il lui importe peu qu’un service public soit géré par une personne
publique ou une personne privée, il est également indifférent à la prise en charge
d’une activité de type privée par une personne privée ou une personne publique.
Ce constat doit dès lors conduire à un interventionnisme public plus aisé ; les condi-
tions de création de services publics dans le domaine économique par les collecti-
vités locales méritent d’être assouplies. C’est la jurisprudence clé du
commentaire car le présent arrêt
C’est la jurisprudence du Conseil d’État du 31 mai 2006, Ordre des avocats au bar- en est une application.
reau de Paris, qui prend en compte ces nouvelles considérations : « considérant que Ne pas l’évoquer revient à passer
les personnes publiques sont chargées d’assurer les activités nécessaires à la réali- à côté de l’intérêt du sujet.
sation des missions de SP dont elles sont investies et bénéficient à cette fin de préro-
gatives de puissance publique ; qu’en outre, si elles entendent, indépendamment
de ces missions, prendre en charge une activité économique, elles ne peuvent léga-
lement le faire que dans le respect tant de la liberté du commerce et de l’industrie
que du droit de la concurrence ; qu’à cet égard, pour intervenir sur un marché,
elles doivent, non seulement agir dans la limite de leurs compétences, mais égale-
ment justifier d’un intérêt public, lequel peut résulter notamment de la carence de
l’initiative privée (...) ». Depuis lors, on le voit, les conditions de création d’un service
public dans le domaine économique par une collectivité locale sont assouplies car
l’intérêt public local et la carence de l’initiative privée ne sont plus deux conditions Vous devez absolument percevoir
cette variation dans l’énoncé
cumulatives. Il suffit en effet de justifier d’un intérêt public, lequel peut notamment
des conditions de licéité
résulter de la carence de l’initiative privée ; la carence de l’initiative privée devenant de l’interventionnisme
de la sorte un des éléments d’appréciation de l’intérêt public. En outre, le nécessaire économique local.
respect du droit de la concurrence est explicitement posé. La création du service
doit non seulement garantir le respect de la liberté du commerce et de l’industrie
mais également le droit de la concurrence. La suite du considérant fournit d’ailleurs
des précisions quant à ce qui constituerait une atteinte à la concurrence : « une fois
admise dans son principe, une telle intervention ne doit pas se réaliser suivant des
modalités telles qu’en raison de la situation particulière dans laquelle se trouverait
cette personne publique par rapport aux autres opérateurs agissant sur le même
marché, elle fausserait le libre jeu de la concurrence sur celui-ci ».
L’arrêt du 3 mars 2010 présentement commenté reproduit intégralement ce consi-
dérant de principe. Celui-ci est rédigé de façon large, de manière à régir l’inter-
ventionnisme économique de toutes les personnes publiques : État et collectivités
locales. Si dans l’arrêt de 2006, les nouveaux principes posés avaient été appliqués
à la création d’un service public national, ils le sont, pour la première fois, à un ser-
vice public local (en particulier départemental) dans l’arrêt de 2010 : en effet, le
Conseil d’État, après avoir rappelé les nouvelles conditions de l’interventionnisme La transition entre la première
économique des personnes publiques posées en 2006, les applique au service pu- et la seconde partie du devoir
est indispensable. Elle atteste de
blic départemental de téléassistance aux personnes âgées et handicapées (2). la cohérence d’ensemble du
raisonnement développé.
61
Le chapeau annonçant et justifiant et handicapées (A). Dès lors, le département pouvait opter pour un mode de
les deux sous-parties est essentiel.
gestion délégué, par le biais d’une convention de délégation de service public,
conclue ici dans le respect de la pure légalité (B).
62
bilité à un délégataire public ou privé, dont la rémunération est substantiellement
liée aux résultats de l’exploitation du service ». Comme le rappelle le présent arrêt,
la conclusion d’une DSP est précédée d’une procédure de publicité et de mise
en concurrence préalables : la collectivité publique dresse la liste des candidats
admis à présenter une offre après examen de leurs garanties professionnelles et
financières, de leur respect de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés et
de leur aptitude à assurer la continuité du service public et l’égalité des usagers
devant le service public ; puis, elle adresse à chacun des candidats un document
définissant les caractéristiques quantitatives et qualitatives des prestations ainsi
que, s’il y a lieu, les conditions de tarification du service rendu à l’usager. Enfin, les
offres présentées sont librement négociées par la personne publique délégante
qui, au terme de ces négociations, choisit le délégataire.
C’est cette procédure qu’a suivie le conseil général du département de la Corrèze
en l’espèce. C’est en effet après une publicité et une mise en concurrence préa-
lables que le groupement Ansee a été choisi, au détriment de la société Infocom
Service qui conteste ce choix, par le biais d’un REP contre un acte détachable du
contrat (à savoir la délibération de la commission permanente du conseil général
rejetant son offre et attribuant la délégation au groupement Ansee), conformé- La référence à cette jurisprudence
ment à la jurisprudence Martin du Conseil d’État rendue le 4 août 1905. de principe est un vrai plus
pour la notation.
Il s’avère, au vu des pièces du dossier, que la procédure a été régulièrement suivie :
notamment le département a rendu publics les critères de sélection des offres et
n’a pas rejeté l’offre de la société Infocom Service en se fondant sur d’autres cri-
tères ; l’avis d’appel public à concurrence a dressé la liste des critères de sélection
des offres sans les hiérarchiser (dès lors, le moyen tiré de ce que le département
Il est pertinent de terminer le
n’aurait pas respecté la hiérarchisation des critères rendus publics ne peut qu’être commentaire par la solution
écarté) ; enfin les candidats ont bien été admis à présenter une offre au regard effectivement retenue par le
de leur aptitude à assurer la continuité du service public et l’égalité des usagers juge, aboutissement de votre
raisonnement.
devant celui-ci. Dès lors, la création du service public étant légale et la procédure
de passation de la DSP étant régulière, la requête de la société Infocom Service ne
La conclusion n’est pas obligatoire.
pouvait qu’être rejetée. Éviter absolument les conclusions
synthèses.
63
Votre PROGRAMME de droit
ANNALES 2 0 1 9
administratif L2 traité à travers les
DIFFÉRENTES ÉPREUVES
rencontrées en TD et lors de l’EXAMEN
Les CORRIGÉS sont CONFORMES
aux attentes de votre professeur et à ce que ANNALES
CORRIGÉES ET COMMENTÉES
vous pouvez réaliser dans le temps imparti. CORRIGÉES ET COMMENTÉES
FINAL (dissertation, commentaire d’arrêt,
cas pratique, QRC et QCM).
2019
les mêmes
aisée car ce sont
cependant pas de police
distinction n’est plus, une opération
juge judiciaire. Cette d’opérations. De iaire (T. confl., 5 déc.
nt ces deux types tion de police judic
autorités qui mène trans former en opéra
peut se
administrative times contre D Mots
elle ch). La définition de
la police
que
Alpes -Mari inistrative. le nécessite
Dissertation juridi
1977, Préfet des de la police adm administrative généra uer des
e au sein même polices admi-
disting
Sous la direction de
également de la
ction doit être opéré générale et les
Sujet 14
s spéciales.
Une seconde distin e administrative le maintien de polices administrative
différencier la polic rale a pour but
Il s’agit alors de géné
LICENCE 2
inistra tive au nivea u
La police adm Premier ministre
nistratives spéciales. ensemble. Elle est exercée par le trées : maire (au
son autorités déconcen
inistrative
Delphine Pollet-Panoussis
sujet suivant : l’ordre public dans rtient aux inistra -
Vous traiterez le de la police adm u local, elle appa
u départemental).
Les polices adm
lic : fondement national. Au nivea
:
Durée de l’épreuve et préfet (au nivea par un but
« L’ordre pub niveau communal) tive générale soit
3 heures police administra iques,
distinguent de la et monuments histor nte
générale » tives spéciales se c (police des sites ité différe
Aucun document tien de l’ordre publi ues par une autor
n’est autorisé autre que le main qu’el les sont déten par exemple
se…), soit parce cinéma appartient
police de la chas (la polic e du
inistrative générale
de la police adm
Culture). re les déci-
au ministre de la l’obligation de prend
Zaoui) tive générale ont
CORRECTEUR (N. police administra elles engagent
leur respon-
OBSERVATIONS DU e com- Les autorités de l’ordre public sinon mesures visant
donc une très bonn s pour protéger me de l’ensemble des
ique, il nécessite et une sions nécessaire M. et M A). Il s’agit à l’ordr e public. La
ique mais techn notions juridiques sabilité (CE, 19 nov.
2013, de troub le
Le sujet est class ite maîtrise des ntent un risque rtant pour
cours, une parfa activités qui prése er potentiel impo
préhension du à empêcher les titue donc un dang contrôle strict rédigée selon
. de tive générale cons elle fait l’objet d’un L’introduction est
l’entonnoir »
rigueur exemplaire t évidemment pas police administra Pour cette raison les mesures de la « technique de
notio ns, il ne s’agi és individuelles. -ci s’assure que ssivement
présentant deux elles. les droits et libert administratif. Celui t (CE, 19 mai pour recentrer progre
problématique.
Comme tout sujet alyser les liens entre de proportionnalité
par le juge
ées aux buts qu’el
les pours uiven le sujet jusqu’à la
ment mais d’an rtionn n exclusive aînement des idées
doit être
les traiter successive tualité et il ne faut
donc
police sont néce
ssaire s et propo
e public étant la missio L’ench
LICENCE 2
t d’un sujet d’ac maintien de l’ordr
nt.
ique », il s’agi copie s seron t En outre , le autor ité à ce titre serait naturel et cohére
« class meilleures toute action d’une
DROIT
Malgré son côté tions récentes. Les 1933, Benjamin). à l’ordre public
traiter les évolu jurisprudences. inistrative générale, un trouble avéré
pas oublier de sant les nouvelles de la police adm n’éta it pas justifiée par exem ple). Enfin, Vous pouvez précise
r, que dans
abordant et analy alité si elle et autre s par istratif
justement celles entachée d’illég droits de l’Homme
admin
Elle doit comporter
tous osantes cet arrêt, le juge
2016, Ligue des garde des comp refuse d’ériger l’esthé public.
tique comme
les éléments attend
us : l’accroche, (CE, ord., 26 août se limiter à la sauve peut par
termes du sujet, tive générale doit -sur-Yvette). Elle ne composante de
l’ordre
la définition des la police administra Commune de Bures sexuelles (TA Cer-
sa délimitation et
son intérêt,
(CE, 11 mars 1983, discriminations
la problématiqu
e et l’annonce de l’ordre public de la prévention des de la lutte contre la
Introduction en une au titre au nom
du plan.
consiste d’une part, exemple pas agir een) ou encore
double nature. Elle part, en une 2005, Société Jasm e S).
tive possède une e public ; d’autre gy-Pontoise, 21 juill. 15 nov. 2010, Patric
L’action administra citoyens : le servic tive. L’opposition ale (CAA Nancy, e administra-
ation au profit des police administra maltraitance anim ment de la polic
activité de prest socia le : la certaines le véritable fonde . Il est donc La problématiqu
e ne doit pas
maintien de la paix être nuancée car public est ainsi d’être et la limite répétition du sujet,
tement activité visant au doit cependant mentation La notion d’ordre la fois la raiso n
re public se limiter à une
lice administrative elle constitue à une véritable
ADMINISTRATIF
Veillez à citer correc à édicter une régle de la notion d’ord elle doit montrer
dentielles : service public/po essentiellement Bouguen). tive générale, dont claire et stricte inistrative i. Elle peut
les références jurispru jugement
e public consistent ass., 2 avr. 1943, une conception ités de police adm réflexion sur celui-c
d’une question.
juridiction, format
ion de
activités de servic s profe ssion nels CE,
si la distinc- essentiel d’adopter oirs des autor et peuv ent e la forme
l’étendue des pouv
prendr
s’il y a lieu, date,
nom de
mission des ordre e public. Même és individuelles
la décision. (par exemple, la un véritable servic de mettre car elle détermine tatoir es aux libert
que de l’ordr e
de police constitue ite, elle a l’intérêt par essence atten conception juridi
En outre, l’activité tive n’est pas parfa générale, qui sont cratiq ue. Notre de polic e
c/police administra un danger démo oirs des autorités
DROIT ADMINISTRATIF
sez ici le sujet tion.
Vous recontextuali tion servic e publi de l’adm inistra ainsi présenter cacement les pouv
l de l’action princ ipales fonctions la police e de contenir effi Les (1) et (2) sont
obligatoires.
dans le cadre généra rs bon de en avan t les deux
c est la missio n de public permet-ell
administrative. Il
est toujou
le, de l’ordre publi rale ? t tout fondés
montrer une maîtris
e globale de la de la paix socia la tranquillité, la
sécurité et administrative géné générale sont avan Le plan doit constit
uer une réponse
d’une bonne idée Ainsi, le maintien public comporte à la e administrative r efficace- problématique.
e. Il s’agit iquement, l’ordre moralité publique, Les pouvoirs des
autor ités de polic
e public qui perm
et de les limite cohérente à votre
ite étendue à la
matièr permettre
administrative. Histor
.
tive à la citation ensu de l’ordr n d’un ordre nce de plan doit
d’accroche alterna n s’est n objec tive te de l’app aritio L’anno
idées directrices
ques. La notio té humaine. sur une conceptio récemment la crain autori- d’articuler les deux
la salubrité publi êmes et à la digni est née pouv oirs des
dus contre eux-m
lien entre les deux t, les .
Vous faîtes ici le ité de régle- ment (1). Cepe
ndan contenir de votre démon
stration
le sujet. protection des indivi une activ véritablement de pas de les
notions composant
orte essentiellem
ent permettant plus Il ne s’agit donc
l’ordre public comp le terrain, qui public moral ne rale (2). ser sans faire de
lien
La protection de tien de l’ordre sur inistra tive géné juxtapo uent, les
Il faut définir l’ordre
public sans activité de main peuvent tés de police adm entre elles. Par conséq nous verrons
les détails, également une Or, ces opérations
rielles de police.
type «
trop entrer dans mentation mais ntif, il s’agit formulations du
rez dans le cadre des opérations maté d à un but préve dans un premier
temps… puis nous
car vous y reviend
du développeme
nt. se manifeste par Si une telle opération répon 1960, Société Fram- verrons dans un
second temps »
objec tifs. 24 juin
répondre à deux polic e adm inistrative (CE, ass., ra d’une opéra tion sont à proscrire.
tion de ssif, il s’agi
il est important bien d’une opéra poursuit un but répre 1968, Consorts
En droit administratif, issances par revanche, si elle T. confl., 15 janv.
d’illustrer vos conna par et autres). En Consorts Baud ; car la
correspondante. (CE, sect., 1951, et police judiciaire 109
la jurisprudence de police judiciaire distin guer polic e administrative nde de celle du
tiel de tif, et la seco
La définition de
la police Tayeb). Il est essen e du juge administra
de la compétenc
administrative généra
le (PAG) première relève
d de définir la
nécessite d’abor
en opposition
police administrative ire.
à la police judicia
108
a ve c d e s c o n s e i l s d e m é t h o d o l o g i e
Prix : 14,80 €
ISBN 978-2-297-06843-7
9 782297 068437 www.lextenso-editions.fr