Combinaison 2
Combinaison 2
Combinaison 2
Option : Géotechnique.
Thème
Jury:
M ,…………………………..
M ,………………………….
Promotion
2014
Remerciements
: Coefficient de butée.
: Valeur de calcul de l’effet déstabilisant des actions qui agissent sur le massif limité
par la surface de glissement étudiée.
: Coefficient partiel lié au vieillissement des produits géosynthétiques, par exemple par
hydrolyse ou oxydation, dépendant des conditions d’environnement du produit.
H : Hauteur de l’ouvrage.
Les mouvements de terrains engendrent plusieurs phénomènes tels que : les glissements
de terrains, les coulées de boues, les chutes de blocs, les effondrements karstiques, les fontis
et affaissements, le retrait-gonflement des argiles, etc.
Les volumes de sol misent en jeu sont très variables, ils dépendent de la profondeur du
champ de glissement, voir de quelques mètres cubes à des milliers de mètres cubes de terres,
de roches, de boues qui peuvent soudainement menacer une agglomération, des habitations à
la faveur d’une crue, d’un léger séisme ou sous l’effet d’anthropisation. Ainsi, l’extension des
glissements de terrain peut varier de simples glissements de talus très localisés, aux
mouvements de grandes ampleurs concernant l’ensemble d’un versant.
Notre projet de fin d’étude consiste à étudier et stabiliser un glissement de terrain situé à
la wilaya de Bejaia sur CW 16 Ait Idriss.
La première partie est consacrée à l’étude bibliographique, dans cette partie on expose
les types de mouvements de terrain, les facteurs influençant sur ces mouvements, les
différents types de phénomènes engendré, les méthodes de calcul de stabilité et les méthodes
de confortement.
Nous finirons notre travail par une conclusion générale qui résume tous se qu’on a pu
faire dans ce mémoire.
CHAPITRE I CONTEXTE ET CADRE GENERAL DE RECHERCHE SUR LE MOUVEMENT DE TERRAIN
I.1. Introduction
I.2.Glissement de terrain
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CHAPITRE I CONTEXTE ET CADRE GENERAL DE RECHERCHE SUR LE MOUVEMENT DE TERRAIN
Ils entrainent une déformation progressive des terrains, pas toujours perceptible par l’homme.
Ils regroupent les affaissements, les tassements, les glissements, la solifluxion, le retrait-
gonflement, le fluage et le fauchage.
L’affaissement
C’est un mouvement de terrain progressif lié à la présence de grandes zones exploitées à plus
grande profondeur (de quelques dizaines de mètres à plusieurs centaines de mètres). Il se
manifeste par le tassement progressif des terrains de surface et la formation d’une cuvette
d’affaissement, comme montré ci-dessous (figure I.2).
Figure I.2 : Illustration d’un affaissement progressif sous une zone agricole suite à une exploitation
minière [2]
Le tassement
Il est lié à un mouvement de terrain progressif qui s’apparente à un affaissement mais avec
des effets de moindre ampleur. Ce phénomène est lié à un décompactage de matériaux soit à
faible profondeur (galeries remblayées ou effondrées par exemple), (figure I.3), soit sur des
stockages de stériles (terrils, bassins à schlamms).
Les glissements simples sont assimilables à des mouvements de type rotationnel ou plan.
Glissements rotationnels
Ils sont caractérisés par un basculement de la masse glissée, le long d’une surface de
rupture dont la forme est parfois assimilable à un cylindre, à directrice circulaire, c’est le
cas en particulier des ruptures de remblais sur sols mous et de déblais en sols homogènes.
Glissements plans
Ils se produisent lorsqu’existe une surface topographique pouvant guider une rupture plane :
couche de caractéristiques médiocres, contacte manteau d’altération – substratum. On en verra
une application dans le cas des versants naturels.
Le retrait-gonflement
Il se manifeste dans les sols argileux et est lié aux variations en eau du terrain. Lors des
périodes de sécheresse, le manque d’eau entraine un tassement irrégulier du sol en surface :
on parle de retrait. A l’inverse, un nouvel apport d’eau dans ces terrains produit un
phénomène de gonflement. Des tassements peuvent également être observés dans d’autres
types de sols (tourbe, vase, lœss, sable liquéfiable, etc.) lors des variations de leur teneur en
eau.
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CHAPITRE I CONTEXTE ET CADRE GENERAL DE RECHERCHE SUR LE MOUVEMENT DE TERRAIN
La solifluxion
C’est la descente, sur un versant, de matériaux boueux ramollis par l'augmentation de leur
teneur en eau liquide. Quand l'eau liquide provient du dégel on parle de gélifluxion. Pendant
la saison chaude la couche en surface (ou couche active) se met à fondre et glisse littéralement
sur la couche inférieure solidifiée par le gel à une vitesse de 0,5 à 1,5 cm par an. En
Allemagne, les dépôts de solifluxion datant du dryas récent ont une épaisseur homogène de
0,4 à 0,7 mètres. Les dépôts en bas des pentes qui résultent de la solifluxion sont appelés
colluvions.
Figure I.5: Ce relief qui ressemble à une plage surélevée à Rhossili (Pays de Galles), est en fait une terrasse
de solifluxion [4]
Le fluage
Il est caractérisé par des mouvements lents et continus. Il est difficile de mettre en évidence
une surface de rupture. Le mouvement se produit généralement sans modification des efforts
appliqués (contrairement aux glissements), en fait le matériau est sollicité à un état proche de
la rupture. Ce type de mouvement peut soit se stabiliser, soit évolué vers une rupture.
Le fauchage
C’est un mouvement lent qui affecte des roches stratifiées redressées à la verticale, et
entraine un basculement vers l’aval des têtes de couches sur une épaisseur tres variable
(quelques mètres à quelques centaines de mètres). Les matériaux se désagrègent et passent à
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CHAPITRE I CONTEXTE ET CADRE GENERAL DE RECHERCHE SUR LE MOUVEMENT DE TERRAIN
l’état de rocher disloqué puis d’éboulis. Des ruptures brutales peuvent se produire. (Figure
I.7).
Ils se propagent de manière brutale et soudaine. Ils regroupent les effondrements, les chutes
de pierres et de blocs et les coulées boueuses.
Effondrements
Ils ont pour origine l’existence de cavités souterraines créées soit naturellement par
dissolution (calcaire, gypse) ou entrainement de matériaux fins, soit par l’activité de l’homme
(mines, carrières…). L’effondrement est en général brutal et difficile à prévoir (Figure I.8).
Figure I.8: Effondrement des toits des cavités souterraines à Guatemala [4]
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CHAPITRE I CONTEXTE ET CADRE GENERAL DE RECHERCHE SUR LE MOUVEMENT DE TERRAIN
Les mouvements, à partir d’une falaise ou d’un escarpement rocheux, sont brutaux et rapides.
Ils peuvent développer leurs effets sur de grandes distances. Dans le cas d’un éboulement en
grande masse, l’interaction des blocs entre eux augmente la distance parcourue (Figure I.9).
Lorsque les matériaux meubles d’un versant sont détrompés par des pluies abondantes ou la
fonte des neiges, le matériau n’adhère plus à la pente et glisse en masse. L’eau peut aussi
provenir du terrain (poches d’eau non drainées) ou être apportée par un ruisseau (Figure I.10).
Lors de ses travaux pour l’UNESCO, Varnes en 1978 a élaboré un bloc diagramme idéal
mettant en exergue les caractéristiques d’un glissement de terrain complexe. On y observe une
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CHAPITRE I CONTEXTE ET CADRE GENERAL DE RECHERCHE SUR LE MOUVEMENT DE TERRAIN
surface de rupture très nette le long de laquelle les matériaux impliqués dans le glissement de
terrain se déplacent au-dessus de matériaux que le phénomène n’affecte pas.
La commission internationale sur les glissements de terrain a définit l’ensemble des éléments
morphométriques et morphologiques composant un glissement de terrain type comme suit :
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CHAPITRE I CONTEXTE ET CADRE GENERAL DE RECHERCHE SUR LE MOUVEMENT DE TERRAIN
- Surface de séparation : Surface séparant la masse glissée (13) des terrains en place,
partie de la surface de glissement (10).
- Matériau glissé : Matériau qui à glissé, partie d’un glissement de terrain.
- Zone d’affaissement : Zone d’un glissement de terrain où la masse glissée (13) est
au-dessous de la surface topographique originale.
- Zone d’accumulation : Zone d’un glissement de terrain où la masse glissé (13) est au
dessus de la surface topographique originale.
- Niche d’arrachement : Volume situé au-dessus de l’escarpement principal et la
masse affaissée (17) et au dessous de la surface topographique originale.
- Masse affaissée : Partie de la masse glissée (13) recouvrant la surface de glissement
(11), qui est située au dessous de la surface topographique originale.
- Accumulation : Partie de la masse glissée (13) qui est située au-dessus de la surface
de la surface topographique originale.
- Flanc : Limite latérale du glissement prolongeant l’escarpement principal(2). Le flanc
droit est à droite quand les flancs sont vus de la couronne.
- Longueur de la surface de rupture (Lr) : Distance entre le front de la surface de
rupture et la couronne.
- Longueur de la masse glissée (Ld) : Distance entre le sommet et l’extrémité aval.
- Longueur totale (L) : Distance entre la couronne et le front de la masse glissée.
- Largeur de la surface de glissement (Wr) : Distance maximum entre les flancs.
- Largeur de la masse glissée (Dr) : Largeur maximum de la masse glissée dans une
direction perpendiculaire à la longueur Ld.
- Profondeur de la surface de rupture (Dr) : Distance entre la surface de rupture et la
surface topographique originale.
- Profondeur de la masse glissée (Dd) : Profondeur de la masse glissée dans une
direction perpendiculaire à la longueur Ld.
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CHAPITRE I CONTEXTE ET CADRE GENERAL DE RECHERCHE SUR LE MOUVEMENT DE TERRAIN
Très souvent, les glissements de terrains sont déclenchés par un ensemble de facteurs divers.
Certaines conditions doivent être réunies pour menacer la stabilité d’un versant. A celles-ci
viennent s’ajouter un ou plusieurs mécanismes déclencheurs.
Dans les terrains inclinés, le sol a tendance à glisser vers l’aval. L’ampleur de ce phénomène
est principalement déterminée par trois forces :
Gravité : force qui entraine la matière vers le centre de la terre ; dépend de la pente du
terrain.
Force de frottement : force qui freine une couche de terrain meuble ou de roche par
frottement contre la couche sous-jacente.
Force de cohésion : force qui repose sur l’attraction des particules du sol entre elles et
de l’attraction entre ces particules et l’eau stockée dans le sol.
Plus la gravité (pente) est forte et plus les forces de résistances sont faibles (force de
frottement et de cohésion), plus le versant est instable.
Déclivité : les terrains présentant une déclivité allant de 10 à 40° présentent une
probabilité de glissement élevée.
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CHAPITRE I CONTEXTE ET CADRE GENERAL DE RECHERCHE SUR LE MOUVEMENT DE TERRAIN
Erosion : l’altération tendent à faire disparaitre les sols superficiels et mettent à nu les
couches sous-jacentes. L’infiltration renforcée et la teneur en eau des horizons
profonds augmentent, alors la force de frottement et la cohésion sont réduites.
Végétation : une pente peut être fortement déstabilisée en cas de disparition soudaine
de la végétation suite à un incendie de foret, à une tempête ou à la sécheresse.
Celles-ci peuvent avoir une forte influence sur la stabilité d’une pente. En voici quelques
exemples :
Un mécanisme déclencheur est nécessaire pour qu’une masse se mette en mouvement. Les
principaux mécanismes déclencheurs sont cités ci-dessous.
Lorsqu’une quantité importante d’eau s’infiltre dans le sol, la force de cohésion et la force de
frottement peuvent diminuer en raison de poussée verticale, ce qui peut entrainer un
glissement de terrain. Lorsque, en plus de cela, la quantité d’eau qui pénètre dans la pente est
supérieure à la quantité d’eau qui s’en écoule, une pression interstitielle se forme. Cette
pression peut entrainer un glissement de terrain subit. Les apports d’eau sont généralement
considérables lorsqu’une fonte des neiges importante s’ajoute à de fortes précipitations.
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CHAPITRE I CONTEXTE ET CADRE GENERAL DE RECHERCHE SUR LE MOUVEMENT DE TERRAIN
La daïra de Darguina, qui englobe trois communes rurales (Darguina, Taskriout, Aït Smaïl),
est devenue ces dernières décennies le théâtre de différents glissements de terrain qui
menacent continuellement la population.
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CHAPITRE I CONTEXTE ET CADRE GENERAL DE RECHERCHE SUR LE MOUVEMENT DE TERRAIN
I.5. Conclusion
Dans ce chapitre on a vu que les mouvements de terrain sont des ennemis redoutables, on ne
peut pas les prévoir, ils sont violant représentant un danger pour l’environnement, la vie
humaine et les biens matériels. Et on peut distinguer deux types de mouvements bien distincts
ceux qui sont les mouvements lents et ceux qui sont rapides.
Les mouvements lents peuvent se produire d’une manière progressive et lente mais leur
conséquences sont brutales, les dommages sont directs. Les mouvements rapides se
distinguent par contre par leur frappe brusque et immédiate, et sont considérés comme un
risque très dangereux pour l’homme.
Ces phénomènes ne se produisent pas sans cause, et les causes sont multiples : causes
naturelles tels : le séisme, la pluviométrie très forte et la nature du sol, etc. ou humaines
comme le déboisement, les terrassements, etc.
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
Les deux principales actions de défense portent sur l’eau et le couvert végétal, dont les résultats
sont attendus respectivement à court et moyen terme.
II.2.1. Le drainage
L’eau est la cause de l’instabilité des versant naturel et des talus crée artificiellement, et il est à
l’origine de glissement, de laves torrentielles, coulées et même des déformations de versants.il
s’agit d’en réduire la teneur en eau dans les matériaux en surface et en profondeur. Le tableau
suivant, illustre le rôle de l’eau dans le mécanisme des mouvements de terrain.
Tableau II.1 : Le rôle de l’eau dans le mécanisme des mouvements de terrain (Terzaghi, 1950 et Bombard,
1968)
Pour empêcher les infiltrations à partir de la surface on peut procéder de diverses manières. Par
captage des eaux et des émergences de nappe et leur évacuation à l’aide de canalisation ; la
création d’un réseau de rigoles correspond souvent à une situation d’urgence.
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
L’objectif est de limiter les infiltrations dans la masse en mouvement. en effet les eaux de
surface ont tendance a s’infiltrer dans les fissures, a stagner dans les zones de faible pente et
aggravent ainsi une instabilité amorcée.
En première urgence dans de nombreux cas de glissements des ouvrages de collecte des eaux
(fossés, caniveaux, cunettes) et étanchéifiassions des fissures de surface sont réalisés. Bien que
proprement parler, ils ne constituent pas des ouvrages de drainage.
Les tranchés drainants sont des ouvrages couramment utilisés pour rabattre le niveau de la
nappe. Elles sont implantées sur le site de façon à venir recouper les filets d’eau (lignes de
courant dans un horizon homogène, couche aquifère, venues d’eau ponctuelles, etc.). Le choix
de l’implantation, de la profondeur et de l’espacement des tranchées dépend des résultats de
l’étude hydrogéologique et conditionne l’efficacité du drainage. Ces tranchées peuvent être
réalisées de plusieurs façons ( à la pelle mécanique, à la trancheuse et la haveuse de paroi).
Les masques drainants sont des ouvrages en matériaux granulaires grossiers mis en place en
parement de talus, leur rôle est d’annuler la pression interstitielle dans la portion
correspondante de terrain, mais leurs caractéristiques très frottantes apportent également un
gain de stabilité. Les éperons drainants sont des sortes de masques discontinus, s’il est inutile
ou difficile de réaliser un masque, on se contente de faire des saignées remplies de matériau
drainant régulièrement espacées.
Cette méthode est utilisée quand la nappe est trop profonde pour être atteinte par des drains
superficiels. La meilleur justification de l’utilisation de drains subhorizontaux est le cas d’un
aquifère assez perméable (sable, roche extrêmement fracturée) dont l’émergence est masquée
par des terrains moins perméables (éboulis argileux). Le rayon d’action de chaque drain est
faible. La méthode est souvent inefficace dans des formations argileuses (trop faible
perméabilité, circulation trop diffuse). Toutefois, le rabattement de la nappe, si faible soit-il,
pourra suffire dans certains cas.
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
Cette méthode consiste à réaliser des forages drainants verticaux équipés de pompes
immergées. Elle est utilisée dans le cas de masse instable en glissement lent. On préconise ce
système si la vitesse moyenne avant travaux est de l’ordre du centimètre par année, de façon à
éviter un cisaillement prématuré des crépines. Si la vitesse est variable au cours de l’année, les
travaux de forage doivent être effectués en période sèche, donc pendant les mouvements les
plus lents. Les pompes seront opérationnelles dés la période habituelle de réactivation.
II.3. Terrassement
Parmi les travaux de terrassements ya le reprofilage, qui consiste à réduire la pente moyenne
d’un talus par déblais de haut et de remblais en bas. Mais cette technique est rarement utilisé
pour des versants naturel, les volumes à déplacer sont tres considérables.
Les conditions de stabilité étant directement liées à la pente du terrain, le terrassement reste le
moyen d’action le plus naturel. On peut distinguer trois groupes de méthodes de stabilisation
par terrassement :
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
Le chargement en pied d’un glissement est une technique souvent utilisée et généralement
efficace (figure II.3).l’ouvrage est aussi appelé banquette, berme ou butée, agit par
contrebalancement des forces motrices. Pour qu’il soit efficace, il faut réaliser un encrage dans
les formations sous-jacentes en place. Le dimensionnement doit justifier de la stabilité au
renversement, de la stabilité au glissement sur la base et de la stabilité au grand glissement. La
stabilité au grand glissement suppose que:
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
II.3.3. Reprofilage
Les conditions de stabilité d’un talus sont directement liées à sa pente, on peut assez
simplement augmenter la sécurité par retalutage du terrain naturel. Le procédé est similaire à
l’allégement en tête : il consiste en un adoucissement de la nappe moyenne. Ce type de
traitement est particulièrement bien adapté aux talus de déblais, et il est de pratique courante.
Notons que l’exécution de risbermes a l’avantage d’améliorer la stabilité par rapport à une
pente unique et de créer des voies d’accès pour l’entretien ou des travaux complémentaires.
L’adoucissement de la pente est généralement mal adapté aux versants instables car il met en
jeu des volumes de sol tres importants.
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
Sont lesquels où la surface en contact avec le terrain est indéformable. Les contraintes sont
dictées par les déplacements. Les murs de soutènement classiques sont les ouvrages les plus
courants de cette catégorie. La poussée est reprise par le poids de l'ouvrage (murs poids) ou par
encastrement de l'ouvrage dans le sol (murs en béton armé).
Les murs de soutènement en béton armé, également appelés murs cantilever, sont très
couramment employés. Ils sont constitués d’un voile résistant en béton armé encastré sur une
semelle de fondation, en béton armé également, et généralement horizontale. Celle-ci comprend
le patin, situé à l’avant du voile, et le talon, situé à l’arrière. La semelle peut être pourvue d’une
bêche pour améliorer la stabilité de l’ouvrage au glissement. Cela peut être le cas notamment
lorsque la bonne résistance du sol de fondation et/ou des problèmes d’emprise permettent ou
imposent une semelle peu large.
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
Lorsque le niveau de fondation est assez profond, ou que des conditions d’exécution le
justifient, il est possible de concevoir la réalisation préalable d’un massif de gros béton ou de
béton immergé. Il est également possible de concevoir un mur sur pieux, si les conditions de sol
le justifient.
Les murs de soutènement en béton armé sont pourvus d’un dispositif de drainage disposé à
l’arrière du voile auquel est associé un dispositif d’évacuation des eaux (barbacanes
généralement), lorsqu’ils ne sont pas prévus pour maintenir un niveau d’eau à l’amont. Ils sont
constitués de plots de 15 à 30 m de longueur (murs coulés en place).
Lorsque la hauteur du mur devient importante ou que les coefficients de poussée sont élevés, le
moment d’encastrement du voile sur la semelle devient grand. Une première solution consiste à
disposer des contreforts dont le but est de raidir le voile.
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
Parfois, la stabilité au glissement du mur nécessite de disposer sous la semelle une « bêche ».
Celle-ci peut être soit à l’avant, soit à l’arrière de la semelle, soit parfois encore en
prolongement du voile.
Cette bêche est toujours coulée en « pleine fouille » sans coffrage. Le premier cas (figure II.9 a)
peut paraitre intéressant car il permet de mettre la semelle totalement hors gel.
Le troisième cas (figure II.8 c) est peu employé. Il est néanmoins très intéressant car il permet
de réaliser facilement le ferraillage de l’encastrement du voile sur semelle en prolongeant dans
la bêche les treillis soudés formant armatures en attente.
Les parois moulées sont des parois en béton armé moulées dans le sol. Elles font généralement
office de barrière d'étanchéité à l'eau ou de soutènement des terres pour des fouilles assez
profondes (> 6 m), voire très profondes (> 20 m).
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
Cette technique consiste à maintenir les terres directement avant le terrassement. Pour cela, des
profilés métalliques sont rentrés (fichés), vibro-foncés battus ou forés. Le choix de la méthode
dépend de la compacité du sol, de la place disponible, des mitoyens à préserver (vibrations).
Une fois ces profilés mis en œuvre, séparés au plus de quelques mètres (1.8 m à 3 m), un effet
de voute s’établit entre les profilés, permettant de creuser à l’avant de cette paroi. Les hauteurs
de terrassements sont généralement de 2m. La modélisation de la paroi calcule les déformations
et déplacements se produisant dans les profilés et conduisent à déterminer les besoins en
ancrage (clous).
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
Une paroi sans clous est nommée paroi berlinoise autostable, sinon il s’agit d’une paroi
berlinoise clouée. Le principe consiste en la mise en place d’une tige métallique (autoforante ou
non) dans le terrain à l’arrière de la paroi et passant à travers les profilés métalliques, puis fixée
contre, rendant ainsi l’ouvrage solidaire du terrain. Du béton est aussi injecté lors du forage
permettant de sceller le clou au sol. La poussée des terres sur la paroi est alors transmise au
clou.
Les profilés métalliques ainsi que les clous peuvent être de sortes différentes et de diamètres ou
longueurs différents selon les caractéristiques du sol, les efforts à reprendre, etc.
Figure II.11: Classification des ouvrages de soutènement d’après le mode de reprise de la poussée
[10]
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
Il s’agissait de corbeilles obtenues par tressage d’osiers, remplies de matériaux pierreux ayant
la plus haute densité possible, de formes homogènes, non évolutifs et insensibles au gel.
Destinées à protéger les berges de l’érosion. Ces murs semblent remplir toutes les exigences
techniques et environnementales ; leur mise en œuvre est rapide, utilisant des pierres de tout
type, ce qui permet dans la plupart des cas d’utiliser des matériaux « in situ » et donc de
diminuer sensiblement l’impact environnemental. Les ouvrages en gabions ne nécessitent pas
de fondation et peuvent être réalisés directement sur le décaissement.
Selon la même société, ces matériaux peuvent assurer les fonctions suivantes : soutènement,
drainage, filtration, séparation, protection et renforcement (résister aux contraintes et
déformation dans les structures géotechniques).
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
Dans la fonction de renforcement, le rôle des géosynthétiques est d’ajouter les propriétés de
résistance à la traction au sol (qui est un matériau avec de bonnes caractéristiques en
compression) pour produire un matériau qui a à la fois les caractéristiques de résistance à la
traction et à la compression. Le renforcement est le résultat du transfert des contraintes de
traction du sol vers le géosynthétique à l’aide du frottement développé entre les deux. Fluet
(1998) a devisé la fonction de renforcement en deux catégories :
Le géosynthétique travaille comme élément de traction qui supporte les efforts dans son
plan (figure a) ;
Le géosynthétique travaille comme membrane qui reprend, en plus des efforts dans son
plan, les efforts normaux (figure b).
Parmi les géosynthétiques utilisés pour ce renforcement, on rencontre soit de géotextiles soit
des géogrilles. Selon leur disposition dans le matelas granulaire, ils peuvent avoir des rôles
différents :
Le géosynthétique est mis en œuvre directement sur les têtes d’inclusions : il assure, par
effet membrane, le transfert de la charge qs appliquée sur le sol compressible vers les
têtes d’inclusions, le géosynthétique peut être dans ce cas, soit une géogrille, soit un
géotextile ;
Le ou les géosynthétiques sont mis en œuvre à l’intérieur du matelas granulaire : par
enchevêtrement des granulats dans le géosynthétique, cette configuration assure une
meilleure rigidité du matelas granulaire ayant un comportement semblable à une poutre
rigide ; le géosynthétique est nécessairement dans ce cas une géogrille.
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
Figure II.15 : Utilisation des nappes de géosynthétiques pour le renforcement des murs de soutènement
[14]
Avantages
Bonne résistance à l’endommagement.
Excellente perméabilité (colmatage impossible).
Inconvénients
Peu de souplesse en flexion.
Recouvrement important conseillé (Tensar préconise 1,5 m).
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
Le principe de calcul de stabilité des talus consiste à déterminer le facteur de sécurité FS par
lequel il faut diviser la résistance de la surface de glissement pour que la masse potentiellement
stable soit à la limite de l’équilibre. Ce facteur peut être écrit de la façon suivante :
FS=
Le facteur de sécurité pourrait être calculé, pour un paramètre sélectionné, en prenant le ratio
de la valeur à la rupture, par la valeur calculée sous les conditions de projet de ce paramètre. On
peut citer plusieurs exemples:
1. Dans la première, le glissement a déjà eu lieu, il s’agit d’une valeur de FS inférieure ou égale
à 1, donc :
- soit, on connaît la surface exacte et on cherche à déterminer, pour FS=1, les caractéristiques
correspondantes.
- soit, on a les caractéristiques et on cherche à déterminer la surface de glissement.
Le facteur de sécurité minimal FS adopté est assez rarement inférieur à 1.5. Il peut quelquefois
être égal à 2, voire à 2.5 pour des ouvrages dont la stabilité doit être garantie à tout prix (grand
risque pour les personnes, site exceptionnel), ou pour des méthodes dont l’incertitude est
grande (analyse en contrainte totale avec risque d’erreur sur la valeur de la cohésion drainé Cu).
Pour certains sites peu importants ou pour certains ouvrages courants, et lorsqu’il n’y a pas de
risque pour la vie humaine, on peut accepter des valeurs plus faibles pendant un moment très
court ou pour des fréquences faible : 1.2 voire 1.1. Mais pour pouvoir se rapprocher ainsi de 1,
c’est-à-dire de la rupture, il faut être sûr de la validité des hypothèses et des paramètres adoptés,
ce qui souvent est difficile en géotechnique.
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
FS Etat de l'ouvrage
<1 danger
1.0-1.25 sécurité contestable
sécurité satisfaisante pour les ouvrages peu
importants
1.25-1.4
sécurité contestable pour les barrages, ou
bien quand la rupture serait catastrophique
>1.4 satisfaisante pour les barrages
La définition des seuils des facteurs de sécurité dépend de l’approche adoptée, des fréquences
de sollicitations de l’ouvrage en question et du risque créé par la rupture. En condition normale,
Fellenius propose un seuil égale à 1.25, alors que FS = 1.5 pour Bishop (l’approche de
Fellenius est plus conservatoire que celle de Bishop).
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
(3)
En mécanique et selon le critère de Mohr-Coulomb, nous pouvons prouver que l’angle du plan
de rupture est égal à 45+ /2 par rapport à la direction principale 3. Il est uniquement
fonction de l’angle de frottement. Nous pouvons donc calculer la valeur du facteur de sécurité
par rapport au plan potentiel de rupture. En remplaçant la valeur de q par 45+ /2 dans la
relation (4), nous trouvons:
FS=
30
CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
A la fin de cette unité, l’apprenant sera en mesure de procéder à des analyses de stabilité des
talus (rupture plane et circulaire) en tenant en compte de l’influence de l’eau. Une étude
comparative de ces méthodes est présentée dans cette unité.
Le modèle de calcul est celui d’un massif de sol infini reposant par une interface plane sur un
substratum, avec un écoulement parallèle à la pente. La figure suivante représente une tranche
de sol et les forces qui lui sont appliquées : W le poids du bloc de sol considéré, V et H les
efforts sur les côtés du bloc, N et T les réactions normale et tangentielle à la base du bloc, UL
l’effort dû à la pression d’eau latérale, et U l’effort dû à la pression d’eau à la base. Compte
tenu de l’hypothèse de pente infinie, on peut admettre que V = 0 et que H et UL s’équilibrent
de part et d’autre. En écrivant que la résultante des forces appliquées est nulle, on peut calculer
N et T, ainsi que le coefficient de sécurité.
C’est la méthode la plus simple pour l’analyse de stabilité des talus. Fellenius suppose que le
volume de glissement délimité par la surface de glissement et la topographie du talus est
subdivisé en n tranches. Chaque tranche est considérée comme un solide indéformable, en
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CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
-Son poids W.
-La réaction du milieu sous-jacent sur l'arc AB.
-Les réactions sur les faces verticales BC et AD décomposées en réactions horizontales H et en
réactions verticales V. Il s'agit de forces internes au massif étudié.
-Les pressions hydrauliques.
La surface de rupture étant limitée par les points E et F, le coefficient de sécurité global FS est
défini par le quotient:
Considérons la somme des moments pour l'arc EF, sachant que la somme des moments des
forces est nulle. Fellenius a fait une hypothèse qui simplifie considérablement les calculs, à
savoir que la seule force agissant sur l'arc AB est le poids W, à l'exception des forces internes.
Dans ces conditions, le moment résistant maximal est fourni par la valeur maximale que peut
32
CHAPITRE II METHODES DE CONFORTEMENT
FS=
II.6. Conclusion
Le vrai défit de l’ingénieur est de faire un bon choix de la méthode de confortement et pour que
cela puisse se réaliser, l’ingénieur doit faire son choix selon les caractéristiques mécaniques,
hydrologiques et morphologiques du site.
Les méthodes de confortement peuvent intervenir sur plusieurs plans, ils peuvent intervenir sur
la géométrie du site, réalisation des drains, ou par introduction des éléments rigides ou souples,
(murs de soutènements, murs gabions etc.).
Et pour que tout cela se déroule dans les bonnes conditions, il faut qu’on ait une bonne
connaissance des caractéristiques géotechniques du terrain concerné, grâce aux calculs du
coefficient de sécurité, la ligne de rupture et ensuite on assure la stabilité de la pente.
33
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
Pour le bon dimensionnement d’un ouvrage il nous faut une bonne connaissance des forces
agissant sur cet ouvrage. Et pour cela il nous faut connaitre la géologie, la topographie et la
nature de sol pour calculer la somme des forces déstabilisant le mur.
Coulomb admet que si le massif atteint son état d’équilibre limite, un certain coin triangulaire
ABC tend à se détacher et à glisser vers le bas le long d’un plan BC d’inclinaison ϴ. Ce coin
porte aussi le nom du prisme de Coulomb (figure III.1).
Poussée
Les contraintes verticales et horizontales dans le massif (prisme) sont données par (β=0):
et ϴ=(
34
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
Butée
: Coefficient de butée.
La théorie de Rankine date de 1860, elle ce base sur les notions d’équilibre actif et passif.
Cette méthode s’est basée sur les hypothèses simplificatrices suivantes :
Le calcul des coefficients de poussée et de butée passe par la définition des équilibres
limites actif et passif auxquels correspondent deux (02) cercles de (Mohr) tangents à la
courbe intrinsèque ( , cas d’un milieu pulvérulent c=0.
Les calculs trigonométriques aboutissent aux relations suivantes (milieu cohérant et frottant) :
Etat de poussée
35
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
Etat de butée
L’étude de l’équilibre des massifs pulvérulents montre q au repos, on détermine des valeurs
optimales de la poussée maximale et de la butée minimale quel que soit l’état de surface du
parement du mur de soutènement en contacte avec le sol et l’expérience montre qu’il suffit
d’une translation de l’écran 1/1000eme de sa hauteur dans le cas de la poussée, pour que celle-
ci acquière sa valeur minimale (Equilibre limite inférieur).
État au repos :
Formule de Jaky :
K0 =1+sin
Les valeurs préconisées pour l’inclinaison de la poussée et de la butée varient suivant les
auteurs. A défaut d’appliquer des coefficients de sécurité sur les caractéristiques mécaniques
36
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
du sol, il convient d’être prudent sur le choix de ces paramètres. Les valeurs recommandées
dans les fiches techniques de Socotec sont récapitulées dans le tableau suivant.
Dans le cas d’un milieu pesant pulvérulent les valeurs de Ka et KP peuvent être exprimées par
la formule due à M. Havard. Cette formulation tient compte de l’ensemble des facteurs ayant
une influence sur les valeurs des coefficients de poussée et butée à savoir
Les valeurs des coefficients Ka et Kp peuvent être tirées également des tables de Caquot et
Kerisel.
Formule de M. Havard :
Etat de poussée :
Etat de Butée :
Kp =
Les contraintes de poussée et de butée qs sont uniformément réparties sur l’écran et dues à la
surcharge verticale q1.
Poussée :
Butée :
qs=
37
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
Tel que : taux de travail du sol, en général il faudrait limiter le soulèvement de la semelle
de plus de ¼ de sa largeur. Cela permet de se prémunir contre le risque de basculement par
enfoncement de la semelle avant notamment en terrain compressible.
Un soin particulier doit être accordé aux fondations sur un sol compressible dont il
convient de faire une étude particulière de tassement notamment pour les murs de
soutènement important).
Assurer un ancrage antigel.
38
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
Avec :
39
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
Les travaux de terrassements peuvent engendrer des ruptures de talus parfois importantes, à
cet effet, l’ancrage de la fondation doit se faire sous les lignes de cisaillement du terrain de
manière à en assurer une couture suffisante.
Pour la stabilisation du versant sujet à des glissements de terrain, une grande attention
doit être accordée à l’évaluation des poussées de la masse en glissement (une étude
approfondie pour évaluer l’importance des lignes de rupture est obligatoire).
La profession du génie civil ressent le besoin de disposer d’un référentiel normatif indiquant
les principes de justification du dimensionnement des massifs de soutènement en sol renforcé
par géosynthétiques. La rédaction d’un tel document a été mise en œuvre au sein du BNSR
(Bureau de Normalisation Sols et Routes). Ce projet de norme expérimentale XP G 38064 va
être soumis par l’AFNOR à l’enquête publique au premier trimestre 2009.
Les renforcements en géosynthétiques concernés par ce projet sont les nappes géotextiles et
les géogrilles, disposées en lit de renforcement. La justification du dimensionnement des
autres murs de soutènement (verticaux ou renforcés par d’autres types d’armature) est définie
dans la norme NF P 94 270.
40
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
Pour justifier le dimensionnement d’un massif en sol renforcé par nappes géosynthetiques, il
est nécessaire de disposer des données géométriques et géotechniques, du chargement prévu
de l’ouvrage, ainsi que du phasage de construction. Les données climatiques, hydrologiques,
hydrogéologiques et environnementales de la zone d’implantation de l’ouvrage doivent
également être connues. La durée d’utilisation de l’ouvrage doit être définie (elle est
provisoire ou égale à 10 ans).
Les déplacements et les déformations qui pourraient être préjudiciables à l’ouvrage et, le cas
échéant, aux constructions voisines doivent être définis au début de l’étude d’un projet. Par
des modèles appropriés, la justification aux ELS consiste à verifier que ces déplacements et
déformations ne sont pas atteints. Comme tous les modèles de calcul existants à ce jour ne
permettent que d’évaluer des valeurs approchées de la réalité, il peut être utile de procéder à
des mesures en cours de construction.
41
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
Figure III.5: stabilité générale : exemple de surface de rupture potentielles (source : Pr XP G 38-064).
Pour des raisons pratiques la vérification de la stabilité mixte s’effectuer en même temps que
celle de stabilité générale.
Figure III.6 : Stabilité mixte : exemples de surfaces de ruptures potentielles (source : Pr XP G 386064).
Figure III.7: Zone d’étude de la stabilité mixte d’un ouvrage, « zone d’influence du projet »
42
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
Notons qu’en stabilité mixte, des modèles de calcul dits « sans déplacement » ou « avec
déplacement » peuvent être appliqués. Le premier consiste à prendre en compte à la fois la
résistance au cisaillement ultime du sol et la résistance ultime de traction des renforcements
(limitée toutefois, le cas échéant, à leur résistance ultime d’interaction). En faisant l’hypothèse
que ces résistances sont mobilisées simultanément, on suppose que tous les matériaux et
mécanismes mis en jeu présentent une ductilité adéquate. Le deuxième modèle consiste, en
partant d’un état ou les renforcements ne seraient pas sollicités, à déterminer quel
déplacement le long de la surface de glissement étudiée permettrait de mobiliser une
résistance des nappes de renforcement suffisante pour assurer l’équilibre. Est fixée à l’avance
une limite à l’amplitude de ce déplacement, au-delà de laquelle la rupture serait considérée
comme atteinte. La contribution des renforcements prise en compte dans les équations
d’équilibre est celle qui résulterait de ce déplacement.
Le tableau III.3 résume les vérifications minimales aux états limites ultimes pour justifier l
stabilité d’un ouvrage renforcé par nappes géosynthétiques, en cours de construction et
d’exploitation. Le paragraphe suivant explicite le contenu des « approche 2 ou 3 », en
expliquant les combinaisons d’actions à considérer.
Tableau III.3 : Vérifications minimales à mener aux ELU pour justifier la stabilité d’un ouvrage renforcé
par nappes géosynthétiques.
Les effets des actions sont déterminés en combinant les actions conformément aux
dispositions de l’article 6.4.3 de la norme NF EN 1990. Dans une combinaison donnée, par
souci de cohérence, les différents termes doivent désigner des actions d’origine et de nature
différentes. Ceci exclut, par exemple, de considérer la composante verticale de la poussée des
terres comme une action stabilisante et sa composante horizontale comme une action
déstabilisante, lors de la vérification d’un état limite ultime de glissement sur la base.
43
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
Les actions géotechniques de même origine doivent être calculées dans une combinaison
donnée, à partir des mêmes valeurs représentatives des propriétés de base. Ceci exclut donc
d’affecter à un terrain deux masses volumiques différentes selon que l’on évalue une action de
poussée ou une action pondérale de ce terrain.
Deux approches de calculs sont considérées dans la justification aux ELU des massifs
renforcés (tableau 1). Elles se distinguent en considérant des facteurs partiels différents
appliqués aux actions ou à leurs effets, aux paramètres de sols et aux résistances
géotechniques. Ces approches sont cohérentes avec elles recommandées par la norme NF EN
1997-1.
En appliquant les combinaisons d’actions décrite ci-dessus, lors du calcul en stabilité générale
et mixte, la valeur de l’effort de traction maximal Rt ;d, par mètre, nécessaire pour justifier la
stabilité de l’ensemble des surfaces de rupture potentielle, est calculée. Pour ce faire,
l’inégalité suivante doit être vérifiée :
Où :
: Valeur de calcul de l’effet déstabilisant des actions qui agissent sur le massif limité
par la surface de glissement étudiée,
L’effort de traction mobilisable en un point d’un renforcement est limité au maximum, par
mètre de parement, par la condition :
Où :
Où :
Où :
Où :
45
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
: Coefficient partiel lié au vieillissement des produits géosynthétiques, par exemple par
hydrolyse ou oxydation, dépendant des conditions d’environnement du produit.
B=1/2 * (1+H)
B = 0.6 à 0.7H
Avec
H : Hauteur de l’ouvrage.
A partir de la base, la section de chaque nouveau niveau est diminuée de 0 à 50 cm. De
manière générale prévoir des gradins (même petits) en aval du mur.
Poids volumique des matériaux de remplissage : 20-30 KN/m3.
Un ouvrage en gabion doit assurer la stabilité de l’ensemble du massif. Nous avons vu dans le
paragraphe 2 que les matériaux situés à l’arrière du mur poussaient sur celui-ci. Le mur devra
donc reprendre ces efforts et vérifier les critères suivants :
46
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
Pour les ouvrages en gabion, les forces dites stabilisantes qui s’opposent à la poussée active
sont fonction des forces de frottement et de cohésion sur le plan de glissement (fondation). Si
le mur est ancré dans le sol, il faut rajouter les forces liées à la poussée passive (butée, soit la
force exercée par les matériaux au pied de l’ouvrage dans le sens opposé au déplacement), et
les éventuelle forces liées à l’ancrage de la semelle en amont du mur.
Fax
Fay
Pa Fa
Les forces de frottement qui s’opposent au déplacement sont fonction du poids de l’ouvrage et
de la nature du sol d’assise.
Le coefficient de sécurité est le rapport de la force opposée au mouvement Fs sur la force
provoquant le mouvement Fi :
B=1/2 (1+H),
H = Hauteur de l’ouvrage.
Fs = Ms/Mi ≥ 1.5
47
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
P6
L6
P5
L5
P4 Fax
L4
P3 Fay
L3 Fa
P2
L2
P1
L1
L7
48
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
En fonction des caractéristiques mécaniques du sol, une pression limite (acceptée par les sols
d’assise) est déterminée. Cette pression sera minorée par un coefficient (3 ou 2) selon la
destination finale de l’ouvrage).
La contrainte maximale transmise par le poids de l’ouvrage est donc fonction de la largeur de
la semelle et de l’excentricité. Cette contrainte maximale ne doit pas dépasser la pression
limite pondérée du sol. Cette vérification permet de s’assurer que le mur n’a pas été sous-
dimensionné.
Hormis les actions se produisant à l’échelle du mur gabion, des phénomènes de plus grande
ampleur peuvent remettre en cause la stabilité de l’ouvrage, notamment un glissement général
du talus (massif).
Dans les sols, les glissements sont majoritairement à surface circulaire. De savants calculs
permettent de déterminer les plans de rupture. Lorsqu’il y a risque de glissement, un calcul de
49
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
Remarque
Un mur en gabions est composé de différents éléments reliés entre eux mais possédant chacun
leurs caractéristiques propres (largeurs des éléments diminuant généralement avec la hauteur
du mur). La liaison entre chaque module représente un point faible dans la structure. Les
tensions tangentielles (cisaillement) se trouveront préférentiellement à chaque interface. Il
faudra donc dimensionner chaque élément pour reprendre l’ensemble des charges de poussée.
La vérification de la résistance interne se fera à chaque changement de section du mur. Il
suffit alors de décomposer les éléments entre eux et réaliser les calculs de stabilité pour
chacun d’entre eux.
Un mur en gabion est drainant, en effet il possède 25% à 35% de vides (selon granulométrie
et qualité de remplissage) et n’est constitué que de matériaux granulaires perméables. Il assure
donc une bonne stabilité en permettant le drainage des eaux. Il n’est donc absolument pas
nécessaire d’installer des barbacanes dans le mur. Toutefois, pour assurer une bonne
perméabilité du remblai arrière, il est possible de le réaliser avec des matériaux drainants.
Dans tous les cas, prévoir de collecter les eaux météoriques en pied amont de mur et les
évacuer.
Les particules fines constitutives du remblai pourraient être entrainées par les eaux
météoriques et venir colmater les vides de l’ouvrage. Une fois l’indice des vides diminué, les
eaux ne seraient plus drainées et la poussée hydrostatique qui en résulterait pourrait venir
déstabiliser l’ouvrage. L’emploi d’un géotextile de séparation (agissant comme un filtre) se
justifie donc pour éviter la migration des fines dans les gabions. Toutefois certains géotextiles
peuvent se colmater dans le temps. La solution idéale est donc d’installer un géotextile plus en
amont (contre le plan de terrassement) et de remblayer avec des matériaux drainants
l’intervalle entre le géotextile et l’ouvrage en gabions.
Des éperons drainants en gabions peuvent être réalisés dans le talus à maintenir. La section
des éperons drainants en gabions (plus large en haut qu’à la base) est inversée par rapport à la
structure du mur. Les éperons drainants de part leur poids et leur installation participent de
plus à la stabilité de l’ouvrage.
III.4. Conclusion
Dans ce chapitre On a présenté les déférentes formules de calcul des poussées qui agissent sur
le mur de soutènement et la justification de chaque ouvrage aux déférents états limites.
50
CHAPITRE III CRITERES DE DIMENSIONNEMENT D ’ OUVRAGES DE SOUTENEMENTS
On a vu trois types de murs de soutènement, mur en béton armé, mur gabion et mur renforcé
en géotextile. On a fait une évaluation des critères à prendre en considération pour leur
dimensionnement.
51
CHAPITRE IV calcul des murs sous l’action sismique
Le RPA version 2003 préconise dans l’article 10.4 pour les murs de soutènements de hauteur
inférieur ou égale à 6 mètre de faire une justification de calcul sous sollicitations sismiques
avec un calcul statique équivalent.
A cet effet, la poussée active dynamique globale qui s’exerce à l’arrière du rideau est donnée
par la formule suivante :
Tel que : kh et kv sont des coefficients sismiques horizontal et vertical donnés par :
A : Coefficient d’accélération de zone donné par le tableau 4.1 du RPA version 2003. La
valeur de A dépend de la zone sismique et de l’importance de l’ouvrage situé en amont ou en
aval du mur. Dans le cas d’absence, le coefficient A est pris en considérant de groupe d’usage
2 en fonction de la zone sismique.
(*) : Toutes les théories ont été établies pour des sols pulvérulents. Pour les sols cohérents de
cohésion C et d’angle de frottement , le théoreme des états correspondants permet de
ramener l’étude de ce type de sol à celui d’un milieu pulvérulent soumis sur son contour à une
étreinte (pression) de valeur C.cotg ( . La variation de la cohésion avec le temps étant mal
52
CHAPITRE IV calcul des murs sous l’action sismique
connue, par conséquent, le fait de négliger la cohésion dans les calculs va dans le sens de
sécurité de l’ouvrage.
Lorsque le remblai supporte une surcharge verticale uniforme q, la poussée dynamique est
appliquée horizontalement à H/2 au dessus de la base de la semelle du mir.
De manière analogue, l’EC 8 propose la formule suivante pour le calcul de la pression active
dynamique globale :
Pad=
Sont introduites dans les calculs dans le cas ou le mur n’est pas drainé et
maintient un certain niveau d’eau à l’amont.
Kv=
De même l’EC 8 suppose que le coefficient kh et kv sont constant pour des murs dont la
hauteur est inférieure à 10 m. au-delà de cette hauteur, une analyse détaillée de propagation
verticale des ondes en champ libre est nécessaire.
Ppd=
En général, d’après le théorie (G. Philipponnat 2002) des déplacements importants de l’ordre
de 1 à 3 % de la hauteur H du rideau selon la nature et la compacité des sols sont
indispensables pour mobiliser la butée maximale (soit 5. 15 cm pour un écran de 5 m de
hauteur). Par conséquent, en présence de sols meubles dans la partie ancrée de la semelle, il
est préconisé de négliger la butée dans la vérification vis-à-vis du glissement. La réalisation
d’une bêche arrière permet en général d’améliorer la stabilité au glissement de la semelle.
53
CHAPITRE IV calcul des murs sous l’action sismique
L’application aux murs de soutènements des règles de sécurité qui régissent le calcul aux états
limites se heurte à un certains nombre de difficultés. Les principes utilisés conduisent à tenir
compte dans les calculs des différentes causes d’incertitudes qui sont les paramètres du sol
d’assise, du remblai soutenu et des surcharges d’exploitation. La difficulté vient du fait que
ces paramètres sont utilisés et combinés dans une même formule.
IV.3. Conclusion
54
Chapitre V Etude Géologique, hydrogéologique et géotechnique du site
DEGUINA est une commune de la Kabylie, ces coordonnés géographiques sont de 36° 33’
53’’ Nord et de 5° 18’ 19’’ Est avec une altitude de Min 163 m- Max. 163 m et une superficie
de 82.53 Km2. dans notre travail on s’intéresse au glissement qui a survenu sur la CW 16 PK
2+300 Ait Idriss.
La zone de glissement a affecté un tronçon du chemin de wilaya CW16 au lieu dit « ichhen »
à Ait Idriss daïra de Darguina.
La région d’Ait Idriss est montagneuse : les pentes sont fortes, les sources les plus
importantes de la région d’âge crétacé, donnent une série de sources secondaire qui alimentent
les villages disséminés le long des vallées.
Le tronçon du chemin de wilaya CW16 affecté par le glissement, traverse une formation
d’éboulis constituée, de blocs marneux enveloppés dans une matrice argileuse sur 9 m
d’épaisseur.
V.1.1.3. Géologie
55
Chapitre V Etude Géologique, hydrogéologique et géotechnique du site
a) géologie du site
Sur la plan géologique, la région d’Ait Idriss est essentiellement représentée par :
56
Chapitre V Etude Géologique, hydrogéologique et géotechnique du site
Le peuplement humain se caractérise par une forte densité au niveau du chef-lieu, 171
hab/km2. La population de DERGUINA 2013 est de 17 146 habitants.
V.1.1.6.1. Hydrogéologie
57
Chapitre V Etude Géologique, hydrogéologique et géotechnique du site
Quelques indices témoignent la présence des eaux souterraines, un puis domestique a été
recensé au sommet du versant dont le niveau hydrostatique se trouve à 5 m de profondeur
dans la période estivale.
V.1.1.6.2. Hydrologie
Le réseau hydraulique est constitué de cours d’eau temporaires alimentés par de nombreux
torrents le long des pentes de montagnes. Ces cours d’eau débouchent en majorité dans l’oued
Bou Sellam qui est le principal collecteur des eaux superficielles de la région. Il présente un
écoulement et se jette dans la baie de Bougie.
Les pentes naturelles du site sont suffisantes pour drainer les eaux de pluies et les eaux usées,
quelle que soit l’intensité des averses, seuls quelques replats topographiques et les assiettes de
terrassement favorisent la stagnation des eaux.
Durant les visites effectuées sur le site, nous avons constaté que le réseau de canalisation des
eaux usées et les eaux potables sont installés anarchiquement.
V.1.1.7. Climat
Bien que de nombreux glissements de terrains dans la région soient liés à des facteurs
physiques ou anthropiques, beaucoup d’entre eux sont liés à des événements climatiques
extrêmes tels que les précipitations fortes, ayant suivies des températures estivales élevées.
La région de Bejaia se situe à proximité de la mer. Elle jouit d’un climat méditerranéen, avec
de fortes précipitations.
58
Chapitre V Etude Géologique, hydrogéologique et géotechnique du site
V.1.1.7.1. Pluviométrie
L’eau est un facteur essentiel dans le déclanchement des glissements des terrains, car il est
responsable de la liquidité des sols, une fois le degré de saturation atteint.
Les données recueillies auprès du service météorologique de Bejaia pendant une période de
10 ans (2000-2009), ont démontré que la région est marquée par une pluviométrie annuelle de
781.4 mm, avec un maximum moyen de 135.7 mm au mois de Janvier. Tandis que le
minimum est de 2.2 mm enregistré en Juillet.
En effet, on constate d’une manière générale que pour l’ensemble des données obtenues par la
station de Bejaia, les mois les plus arrosés sont les mois d’automne et hiver ; de Septembre
jusqu’au mois de Mai. Par ailleurs, les mois de Juin, Juillet et Aout représentent les mois secs.
Une période humide : qui s’étend entre les mois de Septembre et Mai. On remarquera
ici que dans notre région d’étude, la période humide de prolonge pratiquement
jusqu’au mois de Mai avec 40.3 mm de pluie concentrées sur 8 jours.
Une période sèche : qui s’étend du mois de Juin au mois d’Aout, avec un minimum de
2.2 mm en Juillet. C’est la période qui favorise la décohésion et la fissuration des sols
argileux.
En raison de cette répartition, la dynamique des versants est accentuée pendant la période de
fortes précipitations ou les sols sont gorgés d’eau.
59
Chapitre V Etude Géologique, hydrogéologique et géotechnique du site
La température est également un élément fondamental en tant que facteur climatique vital et
déterminant dans la vie des végétaux.
La moyenne annuelle des températures est de l’ordre de 18°C. Les mois Juin, Juillet et Aout
sont les plus chauds de l’année (la température varie de 22 à 35°C) ; cette augmentation des
températures entraine une évaporation qui, sur des sols argileux, fini par donner naissance à
des fentes de retraits dont l’importance est en fonction du degré de température atteint. Lors
de premières pluies les eaux de ruissellement vont pénétrer dans les fentes de retraits, ce qui
favorise la manifestation des glissements de terrains, une fois la saturation des sols atteinte.
En automne les précipitations arrivent après la période de sécheresse assez longue, dans les
zones argileuses, l’évaporation a produit des fentes de retraits plus ou moins importantes ;
donc, lors des précipitations, le volume de l’eau tombé généralement engloutie dans les fentes
de retraits, on assiste rapidement à une recharge des réserves en eau et probablement à la
saturation des niveaux inférieurs.
Les séismes peuvent avoir des effets secondaires qui consistent en des mouvements de
terrain : glissements de terrain, écroulement, perte de cohésion de terrain gorgé d’eau ou
liquéfaction. Plusieurs de ces effets se combinent parfois ou bien déclenchent à leur tour
d’autre effets, eux-mêmes néfastes.
La région de Bejaia n’est pas épargnée par le phénomène sismique, provoquant ainsi des
désordres dans le milieu urbain. La région de Bejaia a été plusieurs fois secouée par les
séismes. Les données du CRAAG montent qu’elle est très active en secousses de moyennes
intensités. Le mécanisme générateur est essentiellement lié à la présence d’un pli-faille à
Kherrata.
60
Chapitre V Etude Géologique, hydrogéologique et géotechnique du site
V.2.1. Introduction
De nos jours l’étude géotechnique est indispensable pour les ingénieurs afin de fournir des
données expérimentales sur les propriétés physiques et mécaniques des sols, nécessaires pour
mener des calculs et des modélisations par des codes de calculs, de plus en plus développés.
Cette étude nous aide à déterminer les niveaux des nappes aquifères existantes et de permettre
le choix de la meilleure solution à adopter au problème d’instabilité rencontré. La qualité de
ces prévisions dépendra fortement de la qualité des paramètres du sol obtenus, la qualité de
ceux-ci dépendra de la qualité des essais effectués tout au long de la compagne de
reconnaissance.
Les essais de laboratoire ont pour but de déterminer les paramètres physiques et mécaniques
du sol en vue d’estimer sont état naturel. Ces essais se font sur des échantillons prélevés à
partir des carottes paraffinées des sondages. Pour qu’un essai donne des résultats précis et
fiables, il faut que l’échantillon soit représentatif.
-La sondeuse : son rôle est de faire tourner le train de tiges, le carottier et la couronne, elle
doit transmettre également la pression nécessaire à l’outil de forage.
-le derrick : il est utilisé pour remonter le train de tiges hors du trou, la hauteur et la force du
derrick dépendent de la profondeur du trou qu’on veut obtenir.
-pompe de forage : son rôle est l’injection d’un liquide laveur au fond du trou de sondage. La
pompe à une double fonction :
o Refroidir la couronne.
o Remonter en surface les débris de roche.
-le train de tiges : il transmet la pression, la rotation et le liquide d’injection à la couronne, les
tiges peuvent être le type conventionnel (Wire line) pour le carottage au câble et à double
parois pour utilisation en circulation inverse.
61
Chapitre V Etude Géologique, hydrogéologique et géotechnique du site
-le carottier : il préserve et retient la carotte jusqu’à sa remontée en surface, c’est le plus
important de l’équipement dans le trou.
-les couronnes : les couronnes à prisme en carbure de tungstène ne sont utilisées que pour les
forages des roches tendres et fiables. Les couronnes diamantées (à pierres serties ou
concrétion synthétique) sont destinées au forage de roches dures et abrasives.
-pour le choix d’une couronne diamantée, on peut généralement dire que plus la formation est
tendre, plus les diamants utilisés sont gros. Dans la roche dure on utilisera de plus petits
diamants de meilleure qualité.
-le manchon aléseur : il est placé au-dessus de la couronne, il doit être de la même taille que la
couronne. Le but du manchon aléseur est de maintenir le calibrage du trou de sondage pour
permettre à une nouvelle couronne de descendre jusqu’au fond sans se coincer.il joue
également le rôle de stabilisateur de l’ensemble de terrain de tige.
1. objectif de l’essai : cet essai consiste à dilater radialement une cellule cylindrique placée
dans un forage préalable
2. domaine d’application : L’essai pressiometrique peut être réalisé dans tous les types de
sols saturés ou non, y compris dans le rocher (avec plus d’incertitude) et les remblais.
4. Appareillage : L’appareil utilisé est une pression APAGEO de type « G » acquis en 2007
dont l’appareillage répond aux exigences de la norme NFR94-110.II est constitué par un
contrôleur pression volume (CPV), une tubulure coaxiale à haute pression étalon, de 45 cm et
une sonde tri cellulaire coaxiale revêtue d’une membrane souple, et une gaine toilée à haute
pression. Les manomètres de mesure font l’objet d’un étalonnage périodique régulier.
62
Chapitre V Etude Géologique, hydrogéologique et géotechnique du site
Les résultats de l’essai pressiometrique au niveau de PR1 sont mentionnés dans le présent
tableau :
63
Chapitre V Etude Géologique, hydrogéologique et géotechnique du site
Les sols du site sont constitués essentiellement par des éboulis de pente en surface, et par des
bancs mince de marnes intercalé de marnes schisteuse friables.
D’après les valeurs de pression limites et modules obtenue de l’essai pressiometrique nous
avons ce qui suit :
Formation de pente :
On a
Calcul de : EM :
Les éboulis
EM1=14.18 bars
Marne
EM2=448.82bars
Donc :
64
Chapitre V Etude Géologique, hydrogéologique et géotechnique du site
Telle que
VI.5. Conclusion
Pour l’étude géotechnique nous avons eu recoure a l’essai pressimetrique qu’on a bien définit.
Ensuite on a eu les résultats qui nous ont permit la classification sismique du site selon le
RPA/2003.
L’étude géotechnique du site étudié nous permet de conclure que les formations constituant
le site, sont en général des marnes surmontées par une couverture d’éboulis de pente.
65
CHAPITRE VI CALCUL DE STABILITE ET ETUDE DE CONFORTEMENT
Voila la phase la plus importante de ce projet. Le but final de ce projet est de trouver la bonne
solution ou les bonnes solutions favorables techniquement et économiquement pour stabiliser
le talus et limiter le glissement.
Alors notre choix de la technique de stabilisation devra répondre aux aspects suivants :
L’analyse des paramètres techniques de site est basée sur un calcul d’équilibre limite ou
numérique, qui conduit à évaluer quantitativement l’incidence des paramètres de l’instabilité
telles que la géométrie, les conditions hydraulique, les caractéristiques mécaniques des
terrains. Les résultats de ces calculs permettent donc de classer et choisir parmi les actions
correspondantes (drainage, terrassement, substitution du sol, soutènement et amélioration des
efforts résistants).
De nos jours, les logiciels informatiques facilitent la prise en compte de plusieurs paramètres.
Ces logiciels peuvent utiliser à la fois les formulations d’équilibre limite et les méthodes des
éléments finis pour décrire correctement le comportement des sols. Dans cette partie le
logiciel de calcul PLAXIS, est utilisé pour effectuer les calculs de stabilité du glissement
d’AIT IDRISS en introduisant la géométrie réelle du terrain ainsi que les paramètres des sols
rencontrés.
En plus nous avons réalisé un calcul analytique par la méthode de FELLENIUS afin comparer
entre le facteur de sécurité et d’approcher la ligne de rupture probable, dans notre cas, nous
avons considéré que le glissement est circulaire.
Le calcul manuel de stabilité d’un talus se fait par tâtonnement en cherchant la ligne du
glissement la plus défavorable tout en observant de façon critique la géométrie, les
caractéristiques géotechniques et hydrauliques du talus. Ceci conduit à étudier bien peu de
surfaces. Alors avant de faire l’analyse par logiciel, on commence par un calcul manuel en
considérant un cercle de rupture dont on diviser le volume instable en un certain nombre de
tranches verticales, et le calcul se fait en considérant chaque tranche comme un solide
indépendant, et en équilibre limite sur la ligne de glissement. Le mode de division et le
nombre de tranches adoptés sont arbitraires, cette méthode est appelé la méthode de
FELLINIUS après, on calcule le coefficient de sécurité par le cercle a les caractéristiques
suivantes :
Rayon : R=31.2 m.
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CHAPITRE VI CALCUL DE STABILITE ET ETUDE DE CONFORTEMENT
α=36°
N° de la 1 2 3 4 5 6
tranche
Wi(t) 255.94 590.06 811.63 785.76 591.74 372.16
50 37 26 14 4 -9
164.52 471.24 729.49 762.42 690.30 367.58
196.06 355.11 355.8 190.09 41.28 -58.22
7.49 6.03 6.36 6.89 5.55 7.91
Avec :
c= 2c.R.sinα
14.51 m
3085.55
1080.12
F= =0.78
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CHAPITRE VI CALCUL DE STABILITE ET ETUDE DE CONFORTEMENT
68
CHAPITRE VI CALCUL DE STABILITE ET ETUDE DE CONFORTEMENT
Les valeurs minimales du coefficient de sécurité données par le logiciel PLAXIS est de
F=0,72.
Comme on la déjà exposer dans l’un des chapitres précédent, il existe plusieurs techniques
pour stabiliser les glissements de terrain, dans nôtres cas nous allons étudier la solution
suivante dan cette première partie :
Avant de passer a l’étude de stabilité des solutions proposées pour ce site nous devant préciser
que le site a été déjà conforté par un mur gabion.
Mais le mur qui est sensé assurer la stabilité du talus et limiter le glissement na pas pu tenir
son rôle. Le mur s’est penché vers l’aval. Plein de question sont se sont posé, pourquoi le mur
n’a pas pu être stable et assurer la stabilité du site.
Comme nous l’avons déjà exposé dans le chapitre suivant, le terrain est gorgé d’eau et cette
eau est la principale cause de ce glissement de terrain. Et ces dernières années la pluviométrie
est devenus beaucoup plus importante que les années qui ont servit à l’étude de stabilité du
mur gabion.
Le mur gabion a la propriété d’un matériau drainant grâce au vides entre les éléments du
matériau de remplissage donc il peut évacuer l’eau facilement et au fil des années ces vides
ont diminué et ça c’est a cause de fine particule de terre et de boue transporté par les eaux
drainer et se colmate dans les vides, alors les vides ont tendance se fermer et empêcher les
eaux de s’écouler. Il se résulte alors une augmentation de la pression interstitiel derrière le
mur gabion, en finale le mur na pas pu supporter toute cette pression interstitiel additionné a
la pression des terres. Le mur a atteint sont état limite ultime. Dans ce cas, nous allons faire
attention a ce problèmes et pour faire face nous allons mètre entre les gradin du mur gabion
des couche de géotextile qui vont assuré le drainage des eaux et empêcher que les vides se
bouche et se ferme.
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CHAPITRE VI CALCUL DE STABILITE ET ETUDE DE CONFORTEMENT
Les propriétés mécaniques du matériau utilisé pour le remplissage du mur gabion tels
que le poids volumique et la cohésion ne sont pas suffisantes pour répondre aux
exigences attendues.
Le mur est sous dimensionner.
Les gabions doivent être inspectés sur une base régulière pour assurer leur intégrité. Ils
doivent être immédiatement examinés et évalués après une tempête, qui a causé plus
lourd que l'écoulement normal des eaux.
Comme nous l’avons déjà dis sa reste des suppositions, mais nous devons ne pas refaire les
mêmes erreurs que les précédentes et faire attention aux imprévues.
Partie 1 :
0.3 m
6.5 m
0.65 m
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CHAPITRE VI CALCUL DE STABILITE ET ETUDE DE CONFORTEMENT
β=3°
On a: Remblai (TVO):
Béton armé:
3°
Wp W
Fa
= = 0.7
=0.37
Fa =
On néglige le C.
Fa1=222.34KN
Fa2=46.435 KN
Fa=Fa1 +Fa2=268.77 KN
Résultante de la poussée:
La section précédente a permis de déterminer l’effort Fa due à la poussée des terres (pas de
mobilisation de butée dans ce cas la). Mais le bilan complet des efforts extérieurs appliqués au
mur de soutènement fait aussi apparaitre :
L’effort de butée Fp généré par la terre devant le mur. Mais compte tenu de la difficulté de
mobiliser un tel effort (déplacement important nécessaire et sol souvent peu compacté), Fp est
souvent négligé.
H=C.b.
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CHAPITRE VI CALCUL DE STABILITE ET ETUDE DE CONFORTEMENT
Le seul effort qui ne peut pas être calculé directement est R. mais la somme des forces suivant
la verticale permet de la déterminer aisément :
Rv =Wp+W
Moments stabilisants
Do/A=
e= = =0.44 m
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CHAPITRE VI CALCUL DE STABILITE ET ETUDE DE CONFORTEMENT
(Vérifié)
(Vérifié)
On détermine une contrainte σ qui devra rester inférieure ou égale à la contrainte de calcul de
portante du sol q.
σ=
Avec : =2 bars
=199.5 KN/m2
4.55 KN/m2
=148.3
(Verifié)
Pad=
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CHAPITRE VI CALCUL DE STABILITE ET ETUDE DE CONFORTEMENT
ϴ=arctg
0.816
0.92
0.64
0.67
P ad =321 KN
Mr =Pad.
321 KN
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CHAPITRE VI CALCUL DE STABILITE ET ETUDE DE CONFORTEMENT
(ELS).
PTV=NG=457.43 KN
e= <1.175 m=B/4.
2
=
=- 84 KN/m2
=189 KN/m2<1.5
2
(condition vérifiée).
Pour le calcul de ferraillage, on utilise le logiciel Expert B.A. Ce logiciel exploite les règles
BAEL 91. Il vérifie le ferraillage minimum (voir annexe). Dans le ferraillage des éléments
d’ouvrage on prend les efforts max :
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CHAPITRE VI CALCUL DE STABILITE ET ETUDE DE CONFORTEMENT
Partie 2 :
Poussée active
Fa=268.77 kn
ELU: Fau=362.84 KN
ELS: Fas=268.77 KN
Moment renversant
Poussée passive
FP =
Kp = = 1.64
ELU: Fpu=49.8 KN
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CHAPITRE VI CALCUL DE STABILITE ET ETUDE DE CONFORTEMENT
ELS :Mps=27.7 KN
ELU :Mpu=36 KN
Pour
Hp =1.5 m
3 75 2.5 187.5
5 50 3 150
7 25 3.5 87.5
Moment stabilisateur Ms :
Poids du mur :
PTV=437.5 KN
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CHAPITRE VI CALCUL DE STABILITE ET ETUDE DE CONFORTEMENT
(Vérifiée)
Fs = Ms/Mi ≥ 1.5
(Vérifiée)
e= =
e=
=238.5 KN/m2
18.59 KN/m2
2
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CHAPITRE VI CALCUL DE STABILITE ET ETUDE DE CONFORTEMENT
VI.6. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons vu les données géotechniques du site. Nous avons modélisé le
site avec le logiciel « PLAXIS » afin de calculer le coefficient de sécurité que nous avons
comparé au coefficient de sécurité calculé par la méthode manuelle, nous avons constaté que
ya pas une grande déférence entre eux.
Nous somme passé ensuite a l’étude de confortement et l’étude de stabilité statique du mur de
soutènement en béton armé et celui en gabion et l’étude sismique pour le mur en béton armé.
80
Conclusion générale
La commune de Derguina se situe à 45 kilomètres à l’ouest du chef lieu de Bejaia, et l’ouest
de la Daïra de Kherrata dont elle dépend administrativement. Elle est caractérisée par des
formations superficielles très meubles, des pentes très raides, par conséquent le phénomène
d’instabilité de pente est récurent.
Dans ce mémoire nous avons procédé à une étude qui comporte deux méthodes de
confortement qui sont :
Nous avons utilisé le logiciel PLAXIS V 8.2 et la méthode de Fellinius pour calculer le
coefficient de sécurité du site afin de choisir la bonne solution pour le confortement de ce
glissement.
Et pour finir, on peut dire que c’est une partie de plaisir de travailler sur ce thème car on a
appris beaucoup de chose. On a appris la bonne méthodologie pour affronter un problème, la
patience de chercher une solution ou plusieurs ensuite d’étudier ces solution sur touts les
plans et enfin de valider la bonne solution.
Nous nous permettons de faire une remarque que les glissements de terrain sont toujours sous
estimer alors sont des phénomènes brusque qui peuvent causer des dégâts matériels énorme et
même des pertes de vies humaines donc une bonne connaissance de ce phénomène égale a
une bonne prévention.
81
Bibliographies
[1] http//www.webchercheurs.com.
[3] http//www.developpement-durable.gouv.fr.
[4] http//www.wikipedia.org.
[5] « Mécanique des Sols Avancée Stabilité des pentes » Reiffsteck Ph.LCPC div. MSRGI
sec. CSOG.
[6] http//www.unifr.ch.
[7] « Etude pour la réalisation d’une cartographie et d’un système d’information géographique
sur les risques majeurs au Maroc », Direction de la Surveillance et de la Prévention des
Risques, 2008.
[10] M. BAZIZ. Karim « effet de la variabilité des paramètres de calcul sur la stabilité des
murs de soutènement, université MOULOUD MAMMRI, TIZI OUZOU, 2011.
[12] Omar SADAOUI, « Calcul de murs de soutènement », CTC- Centre /Agence de Bejaia.
[13] http://legeotechnicien.blogspot.com
[17] www.googleearthpro.com.
01 ADRAR 0
02 CHLEF
Groupe de communes A III
Toutes les communes autres que celles
figurant au groupe de communes B et C
Groupe de communes B IIb
El karimia,Harchoun,sendjas,Oued
sly,Boukadir
Groupe de communes C IIa
Ouled Ben Abd El Kader Hadjadj
03 LAGHOUAT
04 OUM EL BOUAGHI I
05 BATNA I
06 BEJAIA I
07 BISKRA IIa
08 BECHAR I
09 BLIDA 0
Groupe de communes A III
Toutes les communes autres que celles
figurant au groupe de communes B
Groupe de communes B IIb
Meftah , Djebabra, Souhane, Larbaa,Ouled
Selama,Bougara,Hammam Melouane, Ain
Romana
ANNEXE 2
Tableau : coefficient d’accélération de zone ‘’A’’.
Les valeurs du coefficient d’accélération de zone ‘’A’’ sont
révisées comme suit :
ZONE