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CM - Variateurs de Vitesse Mecanique2 PDF

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Construction Mécanique 3ième Année

Les variateurs
de vitesse
mécaniques
Partie 2
Ce document a été en parti réalisé par des élèves de 3ième année de l’ISAT

BERTRAND Guillaume
BROSSIER Romain
DI SCHINO Marc
FAUCHER Arnaud
FORGET Patrice
FILIPA Christophe
LEGUIEL Thomas
ORFILA Olivier
PERRIN Marianne
RODES Julien
Sous la supervision de Lilian FAURE
SOMMAIRE
Partie 2

I) Variateurs de vitesse à galets p3


a. Variateurs à galet cylindrique et plateau cylindrique
i. Variateurs à axes d’entrée et de sortie perpendiculaires
ii. Variateurs à axes d’entrée et de sortie parallèles
b. Variateurs à galet sphérique
i. Galet en contact avec deux couronnes toriques
ii. Galet en contact avec deux plateaux coniques
c. Variateurs à galets cylindriques et poulies coniques
i. Description et fonctionnement (fig. 1)
ii. Rapport de transmission (fig. 1 et 2)
d. Les constructeurs
e. Le variateur Toroïdal (Torotrak)

II) Variateurs à anneau métallique et poulies à gorges déformables p 27


a. Principe de fonctionnement
b. Calcul du rapport de transmission

III) Variateurs continus de vitesse par oscillations réglables p 30


Système 1
a. Principe de fonctionnement
b. Exemple d’utilisation
Système 2
a. Principe de fonctionnement
b. Applications industrielles

IV) Variateurs de vitesse hydrauliques p 37


c. Variateurs de vitesse hydrostatiques
d. Variateur de vitesse hydrodynamiques (ou hydrocinétiques)

Conclusion p 49

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I) Variateur de vitesse à galets
Généralités

Les variateurs mécaniques à galets reposent tous sur le même principe de


fonctionnement mais diffèrent dans leur réalisation par la forme des galets et des poulies.
En effet le principe retenu pour ce type de variateur est d’avoir deux poulies : une sur l’arbre
d’entrée et l’autre sur l’arbre de sortie. Entre ces deux poulies, un galet (ou des galets pour
transmettre plus de couple) qui transmet le mouvement de rotation de l’arbre d’entrée par
adhérence et le restitue également par adhérence à l’arbre de sortie. La variation de vitesse de
ce système réside dans la position du galet par rapport aux rayons des poulies d’entrée et de
sortie.

Exemple simple avec le schéma cinématique d’un variateur à galet cylindrique à plateau
cylindrique à axes parallèles :

Sur cet exemple qui sera traité plus en détail dans la suite on remarque que le
mouvement de rotation d’entrée est donné par l’arbre 1. Ce mouvement est transmis par
adhérence au galet 3 au point M. Ce galet est en liaison pivot par rapport au système de
commande 4. Le galet transmet alors par adhérence son mouvement de rotation à la poulie de
sortie 2 au point M’.
On remarque alors aisément que le rapport de transmission de ce variateur est en relation avec
la position du galet. On verra plus loin que ce rapport vaut :

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k =  2
= r 1
12
 1 r 2

a. Variateurs à galet cylindrique et plateau cylindrique


Parmi les variateurs à galet et plateau cylindrique on distingue ceux à axes d’entrée et
de sortie perpendiculaire, et ceux à axes d’entrée et de sortie parallèles.

i. Variateurs à axes d’entrée et de sortie perpendiculaires

Principe de fonctionnement

Ce type de variateur diffère légèrement de ceux décrits dans les généralités car ils ne
possèdent pas de poulie d’entrée mais c’est le galet qui est directement relié par une liaison
glissière à l’arbre d’entrée. La variation du rapport de transmission k12 est obtenue par la
translation d’axe (A, x ) du galet 3 déplacé grâce au dispositif de commande 4. Le contact du
galet 3 sur le plateau circulaire 2 en M peut avoir lieu de part et d’autre d l’axe (B, y ) ce qui
permet d’inverser le sens de rotation de l’arbre 2.

Calcul de cinématique

La condition de non glissement en M s’écrit :

V M(3/0)= V M(2/0) avec V M(3/0)= V M(1/0)

Soit :  1r3 =  2r2

D’où : k  r
 r
12
2

1
3

Soit M 0
la position particulière du point M telle que r1 = r2 = a
et k12 = 1

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Soit  le déplacement du dispositif de commande 4 tel que la position correspondante du
galet 3 soit définie par :

MoM =  x  >0

Le rapport de transmission s’écrit, d’après la relation (3) :

k  a
12a

a : rayon du galet 3=r3


a  : course d’axe (A, y ) du dispositif de commande 4 à partir d’une position médiane
correspondant à k 12 = 1.

Notons que ce rapport tend vers l’infini pour r 2


= 0 (ou  = a ).

En pratique, des dispositions constructives empêchent cette configuration qui, de plus,


engendrerait, pour un couple donné à transmettre, une composante tangentielle de M ( 32 )
tendant vers l’infini. Ces dispositions peuvent consister :

- en une cuvette aménagée sur la partie centrale du plateau ;

- en une limitation de course sur le dispositif de commande 4 lui-même.

Le graphe représentatif de la fonction k  f() est donné ci-dessous avec la valeur suivante
12
affectée au paramètre constructif :

a = 100 pour   80,80

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ii. Variateur à axes d’entrée et de sortie parallèles

Principe de fonctionnement

La variation du rapport de transmission k 12


est obtenue par la translation d’axe (A,
y ) du galet 3 déplacé grâce au dispositif de commande 4. Lors du réglage, l’augmentation du
rayon d’action r1 entraîne la diminution du rayon d’action r 2 , la somme ( r1 + r 2 ) restant
constante(entraxe 1-2 fixe).

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Calcul cinématique

La condition de non glissement en M s’écrit :

V M
(1/0)
V M
(3/0) soit r1 1
= r 3 3
(a)
De même, la condition de non glissement en M' s’écrit :

(2/0) = (3/0) avec (3/0) = (3/0)


V M' V M' V M' V M

soit : 2r 2 = 3r3 (b)


En rapprochant les relations (a) et (b), il vient :
1r1 = 2r 2
soit : k =  2
= r 1
k >0 (c)
12
 1 r 2
12

Soit M 0 la position particulière du point M, telle que r1 = r 2 = a et k 12 =1


(position médiane du dispositif de commande 4).
Soit  le déplacement du dispositif de commande 4 tel que la nouvelle position du galet 3
soit définie par :

M0M  y >0
Le rapport de transmission s’écrit alors, d’après la relation (c) :

k = a k >0
12 a 12

 : course d’axe (A, y ) du dispositif de commande 4 à partir de sa position médiane.

Le graphe représentatif de la fonction k 12 = f (  ) est donné ci- dessous avec la valeur


suivante affectée au paramètre constructif :

a =100 pour   80,80

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b. Variateurs à galet sphérique
Il existe essentiellement deux types de variateurs à galets sphériques qui dépendent de
la géométrie du contact entre les "flasques" et le galet : contact avec deux couronnes toriques
ou contact avec deux plateaux coniques.

Le principe de fonctionnement est néanmoins le même. Un galet relit les deux


flasques. Sa position est définie par le système de commande. C'est la position du galet qui
fait varier la vitesse entre les deux flasques. Le système de commande est quant à lui en
liaison pivot d'axe ( A, z ) par rapport au bâti.

Remarque : il peut y avoir un ou plusieurs galets.

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i. Galet en contact avec deux couronnes toriques

La variation du rapport de transmission k12 est obtenue grâce à la rotation du dispositif de


commande portant le galet. Le galet a une forme en portion de sphère dont le rayon est
R=AM=AM' . Ce rayon définit également l'espacement entre les deux couronnes toriques ou
"flasques".

Calcul du rapport de transmission

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Dans tous les cas on considérera la condition de non glissement entre galet et flasques comme
étant respectée.

On se place au point M
V M (1 / 0)  V M (3 / 0)
soit
1r1   2 r2 (1)

de la même façon au point M'

V M ' (2 / 0)  V M ' (3 / 0)
soit
 3 r3   2 r2 (2)

en combinant (1) et (2)

 3 r3  1r1

conclusion

 2 r1
k12   avec k12 <0 (3)
1 r2

Nous allons maintenant détailler le calcul du rapport de variation k12

_Soit   ( y, u ) le paramètre déterminant la position angulaire du dispositif de commande.


_Soit M0 et M'0 les positions initiales (pour   0)
_Soit M et M' quand   0 .

Les paramètres qui définissent le variateur sont :

R = AM rayon de la sphère
MM '
r3  rayon actif du galet
2
r
  arccos 3
R

 pour  0, r1  r2  a
 pour  0, r1  a  1 , r2  a  2 (4)

avec pour information :

1  M 0 M  y  (M 0 A  MA)  y  Rsin(    )  sin(  )


et

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2  M 0' M '  y  (M 0' A  M ' A)  y  Rsin(  )  sin(    )

en combinant (3) et (4)

a  1
k12 
a  2

ce qui nous donne finalement


a  Rsin(    )  sin(  )
k12 
a  Rsin(  )  sin(    )

avec k12  0

avec la condition

 r3 r 
    arctan( ), arctan( 3 ) 
 R sin  R sin  
Exemple d'application numérique

Nous faisons cet exemple afin de déterminer le graphe représentatif de la fonction k12  f ( ) .
Ceci nous permet de visualiser les différentes possibilités de ce variateur.

Cette courbe est pour les valeurs suivantes :


a = 100 R = 50 r3 = 40
c'est à dire   arccos 3  36.86soit   53,53
r
R

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Exemple d'un variateur à galet sphérique couplé à un moteur et un réducteur (Lenze)

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ii. Galet en contact avec deux plateaux coniques

Ici, le galet a une forme de sphère de rayon R. Cependant, c'est toujours la rotation du
dispositif de commande qui fait varier le rapport k12 de transmission.
La différence par rapport au variateur précédent réside dans le fait qu'ici la sphère est en
liaison pivot d’axe ( A, u ) .

Calcul du rapport de transmission

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On se place au point M

V M (1 / 0)  V M (3 / 0)
soit
1a   2 a2 (1)

de la même façon au point M'

V M ' (2 / 0)  V M ' (3 / 0)
soit
 3 a   2 a (2)

en combinant (1) et (2)

 2 r2
k12   avec k12 >0 (3)
1 r1

_Soit   ( x, u ) le paramètre déterminant la position angulaire du dispositif de commande.

Les paramètres qui définissent le variateur sont :

R = AM rayon de la sphère
d  MM '
d
  arcsin
2R
 pour  0, r1  r2 etk 12  1
 pour  0, r1  HM , r2 H ' M '  HM  IM '

Si on se place dans le triangle AMH, rectangle en H


 
HM  R sin  avec    (    ) car       dans le triangle ABM, rectangle en B
2 2

donc HM  R cos(    )

Or dans le triangle MIM', rectangle en I on a IM '  d sin( )

Ce qui nous donne finalement : r2  HM  IM '  R cos(    )  d sin( )

r2
Ceci nous permet de simplifier le rapport de transmission k12 
r1

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Conclusion
R cos(    )  d sin( )
k12 
R cos(    )

avec k12 >0

avec la condition

 d d 
    arccos( ), arccos( ) 
 2R 2R 

Exemple d'application numérique

Représentation de la fonction k12  f ( ) .

Cette courbe est pour les valeurs suivantes :

R = 50 d= 80

c'est à dire :
 arcsin d 53.13soit36.8,36.8
2R

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Ce qu'il faut retenir pour les variateurs à galets sphériques

R cos(    )  d sin( )
k12 
R cos(    )

a  Rsin(    )  sin(  )
k12 
a  Rsin(  )  sin(    )

Galet en contact avec deux couronnes toriques

avec k12  0

avec la condition

 r3 r 
    arctan( ), arctan( 3 ) 
 R sin  R sin  

Galet en contact avec deux plateaux coniques

avec k12 >0

avec la condition

 d d 
    arccos( ), arccos( ) 
 2R 2R 

Comparaison des deux variateurs :


pour des rayons de sphères et des encombrements relativement identiques, les variateurs avec
deux plateaux coniques nous permettent d'obtenir des plages de vitesse plus importantes.

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c. Variateurs à galets cylindriques et poulies coniques

La variation du rapport de transmission k12 est obtenue par la translation d'axe ( A , u )


du galet 3 déplacé grâce au dispositif de commande 4.
Les génératrices actives des cônes de friction 1 et 2 sont, dans le plan (O, x , y ), parallèles à

l'axe ( A , u ) , de sorte que les contacts ( 3  1 ) en M et ( 3  2 ) en M' demeurent quelle


que soit la position axiale du galet 3.

Calcul du rapport de transmission

La condition de non glissement en M s'écrit :

VM (1/0) = VM (3/0)

d'où l'on tire 1r1 = 3r3 (a)

De même, la condition de non glissement en M' s'écrit :

VM ' (1/0) = VM ' (3/0)

avec || VM ' (3/0)|| = || VM (3/0)||

soit 2r2 = 3r3 (b)


En rapprochant les relations (a) et (b), il vient :

1r1 = 2r2

soit :
k12 > 0 (1) k12 = 2 = r1
1 r2
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Soit M0 la position particulière du point M telle que r1 = r2 = a et k12 = 1 (figure 4.7).

Figure 2

Soit  le déplacement du dispositif de commande 4 tel que la nouvelle position du galet 3


soit définie par :

M0M =  u  >0

u : vecteur unitaire de 3 .

Le rapport de transmission s'écrit alors, d'après la relation (1) :

k12 = a sin


a sin

k12 >0 (2)

a : rayon médian des roues de friction, quand k12 = 1 ,


 : couse d'axe ( A , u ) du galet 3, à partir de sa position médiane.

Le graphe représentatif de la fonction k12 = f(  ) est donné figure 3 avec les valeurs suivantes
affectées aux paramètres constructifs :

a = 100  = 30°

pour   [-50, +50]

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Figure 3

Avec ces paramètres, le rapport de transmission d'un variateur à galet cylindrique et poulies
coniques peut donc varier en continu entre 0,6 et 1,66.

d. Les constructeurs
UNICUM propose une gamme de variateur fonctionnant avec un ou quatre galets selon le
couple à passer :

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e. Le variateur Toroïdal (Torotrak)

Présentation

Le variateur toroïdal est un variateur à galets et couronnes toroïdales qui fonctionne


sur le même principe que les variateurs à galets sphériques ou cylindriques.
Ce variateur toroïdal de la société Torotrak est constitué de couronnes d’entrée
toroïdales (vertes), de couronnes de sortie toroïdales (jaunes), de galets de transmission
(bleus), d’une chaîne de transmission à rapport de réduction constant (bleu foncé), d’un train
épicycloïdal (rouge) et d’un embrayage haut régime (vert).

Roues dentées Galets

Train épicycloïdal Chaîne Embrayage haut


régime

Les variateurs de vitesse mécaniques Page 22/49


Principe de fonctionnement

Tout d’abord, il faut savoir que le variateur Torotrak se décompose en deux parties : le
variateur toroïdal sur l’arbre primaire et le train épicycloïdal ainsi que les embrayages de haut
et bas régime sur l’arbre secondaire.

Le moteur entraîne les couronnes vertes qui par friction transmettent leur mouvement
de rotation aux galets bleus. Ceux-ci entraînent les couronnes jaunes. Les galets bleus peuvent
pivoter autour de l’axe rouge ce qui permet de faire varier la vitesse de rotation. La
transmission du mouvement de rotation se fait par friction hydraulique : en effet, les galets ne
sont pas en contact direct avec les couronnes. Il y a un film d’huile qui sous la pression des
galets voit sa viscosité cinématique augmenter ce qui permet la transmission.

Les variateurs de vitesse mécaniques Page 23/49


Calculs cinématiques

R a

Hs
He

Wmot Ws

Hs  e
sin( )   H s  e  R  sin( )
R

H e  2  e  H s  H e  e  R  sin( )

He e  R  sin( )
Vmot  Vs  mot  H e  s  H s  s   mot   mot
Hs e  R  sin( )

Les variateurs de vitesse mécaniques Page 24/49


Le fonctionnement du variateur en haut et bas régime :
1. Le fonctionnement en marche arrière et bas régime

En fonctionnement marche arrière et bas régime, le moteur entraîne le porte


satellite par le biais d’un engrenage et d’un embrayage bas régime.
La vitesse de rotation de la couronne est la différence de vitesse du porte satellite et du
planétaire donc la différence de la vitesse moteur et de la vitesse de sortie du variateur

toroïdal : ce qui permet d’obtenir la marche arrière pour un angle a d’environ .
6

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2. Le fonctionnement en haut régime :

Lorsque l’on passe en haut régime, l’embrayage bas régime se débraye et l’embrayage haut
régime s’embraye ce qui a pour effet d’obtenir la vitesse de sortie du variateur directement à
la roue.

Ses avantages

 Economie de carburant : Ce variateur permet de faire fonctionner le moteur à un point


de rendement optimum ce qui permet donc d’économiser du carburant. Dans le cas des
tracteurs, l’économie de gasoil s’est portée à 22%.

 Réduction de la pollution : Du fait de la diminution de la consommation, les émissions


de polluants diminuent.

 Augmentation du rendement : Le moteur consomme moins et délivre la même


puissance donc le rendement augmente.

Ses inconvénients

 Produit peu développé : Ce n’est en développement que depuis 1995 ce qui ne


représente pas grand-chose comparé une boîte de vitesse.

 Marché peu ouvert en Europe : En Europe, la boîte de vitesse manuelle a un monopole


et le marché est donc peu ouvert à ce type de transmission.

 Prix supérieur à une boîte de vitesse : Pour l’instant, le prix reste supérieur à une boîte
de vitesse manuelle. En effet, un véhicule équipé d’une transmission Torotrak coûte
environ le même prix qu’un véhicule à propulsion hybride ou qu’un véhicule
électrique.

Les variateurs de vitesse mécaniques Page 26/49


II) Variateurs à anneau métallique et poulies à gorges
déformables
a. Principe de fonctionnement

1 1a

0 : bâti fixe
1b
1 : arbre d’entrée
1a : flasque solidaire de 1
1b : flasque en liaison glissière par
2b rapport à 1
2 : arbre de sortie
2a
2 2a : flasque solidaire de 2
2b : flasque en liaison glissière par
rapport à 2
3 : anneau métallique
4 : coulisseau

La variation du rapport de transmission k12 est obtenue par le déplacement simultané,


d’amplitude égale, des flasques mobiles 1b et 2b. Ceux-ci sont actionnés par le coulisseau 4
en liaison glissière par rapport au bâti 0. Ce principe de variateur est commandé le plus
souvent par un système pignon/crémaillère. En charge, l’anneau métallique 3 occupe la
position excentrée de la figure suivante qui met en évidence les parties tendues et comprimés.

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b. Calcul du rapport de transmission
Le rapport de transmission k12 entre l’entrée 1 et la sortie 2 est :

a : rayon de contact des poulies quand k12 =1


λ : couse d’axe (A, x) du coulisseau 4, à partir de sa position médiane.

On obtient une droite lorsqu’on trace la représentation de la fonction k12 = f(λ)


Par exemple avec les paramètres suivants :

a=100 α=30° et λ Є [-10 ;10]

Les variateurs de vitesse mécaniques Page 28/49


Domaine d’application

Le principal domaine d’application de ce type de variateur est le cyclomotorisme. En effet


la plupart des cyclomoteurs de moins de 50cm3 utilisent ce type de variateur. Le coulisseau
est actionné par des galets sous le principe de la force centrifuge.

Les variateurs de vitesse mécaniques Page 29/49


III) Variateurs continus de vitesse par oscillations réglables

Système 1 :

a. Principe de fonctionnement
Ce dispositif très simple comporte essentiellement deux biellettes articulées entre elles
qui transmettent la rotation d'un axe moteur à un axe de sortie. Le déplacement relatif des
deux biellettes l'une par rapport à l'autre permet de faire varier le rapport de réduction entre
les deux arbres.

La chaîne cinématique peut être


décomposée comme suit:

_Le mouvement de rotation continu de


l'arbre moteur (1) est transformé en mouvement
oscillatoire linéaire de la biellette primaire (3).

_Le mouvement oscillatoire linéaire de la


biellette primaire est transformé en un
mouvement oscillatoire rotatif de la
biellette secondaire (7).

_Le mouvement oscillatoire rotatif de la


biellette secondaire est transformé en un
mouvement rotatif continu de I' arbre
secondaire grâce à une commande
d’avance alternative (roue libre –
8,11,12).

_ Le déplacement de position de la
biellette primaire par rapport à l'axe
secondaire permet de faire varier l'amplitude du mouvement oscillatoire rotatif de la biellette
secondaire et ainsi la vitesse de sortie de l'axe secondaire.

Lorsque la crémaillère (9) positionne le support mobile (10) loin de l'axe de sortie, la
biellette secondaire sera animée d'un mouvement oscillatoire de faible amplitude mais d'un
couple important. (L’effet de levier est important).La rotation de la roue de sortie sera lente
avec un couple fort. Au contraire lorsque le support mobile est proche de l'axe de sortie, la
biellette secondaire sera animée d'un mouvement oscillatoire de grande amplitude avec un
couple faible. La rotation de la roue de sortie sera rapide avec un couple faible.

Ainsi toutes les positions intermédiaires entre les positions extrêmes précédentes
seront affectées d'une vitesse et d'un couple variant de manière inversement proportionnelle à
la vitesse et au couple sur I' arbre de sortie. De cette façon, la puissance de sortie reste
constante et la variation de vitesse est continue.

Les variateurs de vitesse mécaniques Page 30/49


Analyse cinématique du mécanisme

Graphe des liaisons du système en position réglée pour une vitesse :

Calcul de l’isostatisme :
6x4 – 5x3 – 5 – 2 –1 = h + 1 -> h = 24 – 23 – 1
h=0

Graphe des liaisons du système de réglage :

Les variateurs de vitesse mécaniques Page 31/49


Calcul de l’isostatisme :
6x2 – 5x2 – 1 = h + 1 -> h = 12 – 10 – 1 – 1
h=0

Schéma cinématique du système réglé :

Schéma du mécanisme dans 2 positions extrêmes

Vitesse de sortie faible Vitesse de sortie élevée

b. Exemple d’utilisation

Lorsque la bielle primaire est très écartée de l'axe secondaire l’amplitude d'oscillation
de la bielle secondaire est de 6° pour chaque tour de l'axe moteur réalisé.
La démultiplication est de 360°/6°=60.
Au contraire lorsque la bielle primaire est très proche de 1'axe secondaire, alors l’amplitude
d'oscillation de la bielle secondaire est de 60° pour chaque tour de l'axe moteur.
La démultiplication est de 360°/60°=6.
Toute position intermédiaire de la bielle primaire donnera une valeur de réduction
intermédiaire entre ces deux valeurs de manière continue.
Les variateurs de vitesse mécaniques Page 32/49
Ce système est utilisable pour des véhicules de faible puissance mus par des moteurs à
explosion tels que cyclomoteurs, motocyclettes, voiturettes. Il remplacera avantageusement le
variateur à courroie.
Ce système n’est presque pas utilisé dans l’industrie.

Système 2 :

a. Principe de fonctionnement

La rotation de l’arbre moteur (E) entraîne la rotation de l’excentrique (1) ce qui met en
mouvement oscillatoire linéaire la pièce 2 partiellement bridée par la biellette primaire (3) et
entraîne un mouvement oscillatoire linéaire de la biellette secondaire (4) qui entraîne à son
tour l’arbre de sortie (S) en rotation continu grâce à une commande d’avance alternative (roue
libre – 5).
Le déplacement du point d’attache (C) de la biellette primaire modifie l’amplitude des
oscillations de la biellette secondaire et donc la vitesse de rotation de l’arbre de sortie.
La variation de vitesse s’effectue à puissance constante.

Le déplacement du point d’attache (C) est obtenu grâce à un levier. Le déplacement angulaire
de ce levier n’est pas exactement proportionnel à la vitesse de sortie.
La loi suivie est représentée par le graphique :

Les variateurs de vitesse mécaniques Page 33/49


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b. Applications industrielles

Dans les variateurs commercialisés, il y a 4 de ces systèmes afin de garantir la


continuité de la rotation de l’arbre de sortie. L’arbre de sortie reçoit en permanence de la
puissance provenant d’au moins un de ces systèmes.

Caractéristiques :
 Vitesses d’entrée : de 0 à 2 000 tr/min
 Puissance transmissible : jusqu’à 1.1 kW
 Plage de variation : de 0 à ¼ de la vitesse d’entrée

Avantages :
 vitesse précise (moins de 1%)
 démarrage depuis une vitesse nulle
 changement de vitesse rapide
 réglage de la vitesse en marche ou à l’arrêt
 bloc étanche
 encombrement réduit
Inconvénients :
 1 sens de rotation
 faibles puissances transmissibles

Utilisations typiques :
 Agriculture : semoir, machine à planter, séchoir, distributeurs d’engrais, arroseur
mobile.

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 Alimentation : commande de distributeur, transporteur, machine à trancher,
empaqueteuse.
 Emballage : marqueur, distributeur de colle, distributeur de peinture ;
 Impression : alimentation de papier, rouleau encreur, couteaux, dérouleur de papier,
enrouleur.
 Laboratoire : pompe doseuse, agitateur, doseur, distributeur, transporteur, machine à
cachets, à ampoules.
 Textile : métier à tisser, machine à coudre, machine à couper, sécheur, bobinoir.

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IV) Variateurs de vitesses hydrauliques

a. Variateur de vitesse hydrostatiques

Une chaîne de transmission de puissance hydrostatique avec variation de vitesse


comporte essentiellement (sans citer les organes annexes) : une pompe hydraulique entraînée
en rotation à vitesse constante par un moteur (thermique, électrique, hydraulique... ). Cette
pompe est ou non, à cylindrée variable

Les différentes configurations d'installation sont proposées figure 3.9.


La variation de vitesse est obtenue:

- fig. a : avec une pompe à débit variable alimentant un moteur hydraulique à


cylindrée constante
- fig. b : avec une pompe à débit constant alimentant un moteur hydraulique à
cylindrée variable
- fig. c : avec une pompe à débit variable alimentant un moteur hydraulique à cylindre
variable

Dans les installations comportant deux sens de flux, l’inversion du sens de rotation du
récepteur est permise sans inversion du sens de marche pour le moteur entraînant la pompe.

La puissance transmise est directement conditionnée par la pression p du fluide et son débit
volumique qv. Le rapport de transmission k12 = w2 /w1 s’établit facilement en exprimant le
débit volumique qv en fonction des cylindrées V1 et V2 respectivement de la pompe et du
moteur hydrauliques :

Qv = f1V1 = f2V2

fi : fréquence de rotation de l’arbre i .

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Soit encore
w1.V1 w2.V2
2 2
D’où

k122 V1
1 V2
V1 : cylindrée de la pompe, en m3/tr.
V2 : cylindrée du moteur, en m3/tr.

Ce mode de variation de vitesse offre une grande plage d’utilisation. Le fluide en


mouvement à l’intérieur du circuit hydraulique porte souvent le nom d’" arbre hydraulique".

b. Variateur de vitesse hydrodynamiques

Principe de fonctionnement du coupleur hydrodynamique :

Le coupleur hydrodynamique fonctionne selon le principe de Föttinger. Il se compose


pour l’essentiel de deux roues à aubages, la roue pompe située sur l’arbre d’entrée (primaire)
et la roue turbine solidaire de l’arbre de sortie (secondaire), et d’une enveloppe extérieure. Les
deux roues à aubages sont disposées face à face. Le couple est transmis pratiquement sans
usure, étant donné qu’il n’y a aucun contact mécanique entre les éléments qui le transmettent.

Roue
pompe

Roue
turbine

L’énergie mécanique du moteur est transformée en énergie cinétique du fluide de


fonctionnement dans la roue pompe. Cette énergie cinétique est à nouveau transformée en
énergie mécanique dans la roue turbine. En fonctionnement, trois états doivent être
considérés :

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Etat stationnaire :

La totalité du fluide de fonctionnement dans le coupleur est statique

Démarrage :

La roue pompe accélère, à mesure que le régime du moteur augmente, de sorte que le
fluide est mis en rotation dans la chambre de travail. La force centrifuge envoie le fluide dans
la roue turbine du coupleur et lui implique un mouvement de rotation. L’évolution du couple
pendant la phase de démarrage suit la courbe caractéristique du coupleur.

Fonctionnement nominal :

En raison de la faible différence de vitesse entre la roue pompe et la roue turbine, on


obtient dans le coupleur un flux constant. Seul le couple demandé par la machine est transmis.

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Remarque : la disposition judicieuse des chambres de compensation, telles que la chambre de
retardement et l’enveloppe de la chambre annulaire, permet de modifier les performances de
démarrage du coupleur.

Principe de variation de vitesse d’un coupleur hydrodynamique :

La vitesse de sortie du coupleur dépend du remplissage en huile dans la chambre de


travail, déterminée par la position radiale de l’écope. La commande de celle-ci est effectuée
soit par une servocommande qui peut être raccordée à une régulation.
Le temps de variation obtenu est très court car le débit que peut absorber l’écope est bien plus
important que celui de la pompe.

1 roue primaire
2 roue secondaire
3 enveloppe
4 carter d’écope
5 réservoir d’huile
6 pompe de recirculation
d’huile
7 écope

Commande de l’écope

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Glissement :
On définit le glissement g% par la relation entre la vitesse de l’arbre d’entrée et la vitesse de
l’arbre de sortie.
 1 
g  100 2

1
Le glissement est d’autant plus grand que le volume d’huile est peu important. Le rapport de
transmission peut alors s’écrire :
2 g
k 12   1
1 100
L’énergie calorifique due au glissement est évacuée par un échangeur thermique si le
refroidissement obtenu dans le coupleur est insuffisant.

Domaines d’utilisation :
En raison de leur grande taille et des grosses puissances qu’ils sont capables de
transmettre, les coupleurs hydrodynamiques de régulation sont principalement utilisés dans
les domaines industriels suivants :

 Chantiers navals

 Sidérurgie

 Industrie des matières premières


Convoyeurs de manutention

 Exploitations minières
Technique des traitements

 Industrie chimique
Pompes
Ventilateurs
Mélangeurs
Centrifugeuses

 Centrales thermiques de chauffage


Pompes de circulation

 Centrales énergétiques
Ventilateurs
Pompes

 Industrie pétrochimique
On-shore, off-shore
Pipelines

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Différents types de coupleurs hydrodynamiques :

Il existe de nombreux types de coupleurs hydrodynamiques qui différent par la


disposition des principaux éléments constitutifs du coupleurs. Pour chaque type de coupleur,
plusieurs modèles sont proposés, afin de couvrir plusieurs plages de vitesse de
fonctionnement ainsi que plusieurs plages de puissance sur l’arbre primaire.

Gamme Voith Turbo de coupleurs hydrauliques de régulation :

Coupleur de type SVL

Coupleur de type SVN

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Coupleur de type SVNL

Coupleur de type SVNL Vertical

Coupleur de type SVNLG

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Coupleur de type SVNK

Coupleur de type SVTL

Coupleur de régulation à eau :


Le fluide utilisé peut être de l’eau, comme ici pour ce coupleur de type SVTW ci-dessous.

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Choix d’un coupleur :

La puissance et la vitesse du moteur d’entraînement sont les facteurs qui conditionnent


la détermination d’un coupleur. A l’aide de ces éléments, on peut directement sélectionner la
taille nécessaire du coupleur, en utilisant les diagrammes de sélection ci-dessous.

Coupleur de type SVL

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Coupleur de type SVN

Coupleur de type SVNL

Coupleur de type SVNL Vertical

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Coupleur de type SVNLG

Coupleur de type SVNLK

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Coupleur de type SVTL

Coupleur de type SVTW

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Conclusion
Le choix d’un variateur de vitesse mécanique peut être réalisé à partir de différents
critères plus ou moins importants selon l’application, tels que :
 la plage de vitesse
 la plage de puissance transmissible
 l’encombrement
 le prix
 la qualité de protection

Néanmoins, il faut souligner que même si les variateurs de vitesse mécaniques sont de
plus en plus remplacés par des variateurs électriques, certaines applications nécessiteront
toujours l’emploi des premiers.

Enfin, au cours d’une réalisation nécessitant le choix d’un variateur mécanique de


vitesse, il est conseillable de se procurer les documentations constructeurs très précises telles
que celles qui nous ont permis de réaliser ce dossier.

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