CH II C Ramiques Avanc 1
CH II C Ramiques Avanc 1
CH II C Ramiques Avanc 1
Chapitre II
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ch II Céramiques avancés
II-1 Introduction :
La cohésion des matériaux minéraux est assurée par des liaisons fortes, ioniques ou covalentes,
comportant dans certains cas un caractère métallique.
La nature des liaisons conditionne en grande partie les propriétés de ces matériaux, de même que
leurs conditions d’élaboration.
Les différentes sous-classes des matériaux minéraux comprennent les verres minéraux, les
céramiques techniques, ioniques ou covalentes, les carbones et graphites, les céramiques
traditionnelles, les ciments et plâtres.
La céramique technique est une branche de la céramique qui traite des applications industrielles,
par opposition aux créations artisanales (poterie), artistiques (céramique d'art) ou porcelaines.
L'objectif de cette industrie est la création et l'optimisation de céramiques aux propriétés
physiques spécifiques : mécaniques, électriques, magnétiques, optiques, piézoélectriques,
ferroélectriques, supraconductrices..
Les céramiques techniques, dont les principales applications sont rappelées dans la figure II-2,
sont des associations métal-métalloïde. Elles sont obtenues le plus souvent par frittage (traitement
thermomécanique dans des fours spéciaux, qui provoque la cohésion de granulés de poudre avec
un « aggloméré » préparé par compression à froid) ou par électrofusion (les oxydes sont coulés
directement dans un moule).
Les céramiques techniques [1] sont apparues car les céramistes ont été sollicités pour développer
de nouveaux matériaux fiables, très performants et utilisables dans les nouvelles technologies.
Elles mettent à profit leurs propriétés électriques, isolantes, magnétiques, optiques,
supraconductrices, thermiques, thermomécaniques, etc.
Ces matériaux céramiques associent des liaisons covalentes et ioniques. Ce sont des solides iono-
covalents mais qui peuvent avoir parfois un caractère métallique. Du point de vue de leur
composition chimique, les composés céramiques sont des associations métal-métalloïde. Il
convient de faire la différence entre un métal et un composé métallique qui peut être une
céramique.
1
Nouveaux Matériaux 1ère Master Engineering des Matériaux et T de Surfaces
Chapitre II
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
2
Nouveaux Matériaux 1ère Master Engineering des Matériaux et T de Surfaces
Chapitre II
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
d'atomes tels que tungstène, magnesium, platine, ou encore titane ;
• les céramiques composites : combinaison des oxydes et des non-oxydes.
Chacune de ces catégories possède des propriétés particulières.
Les céramiques techniques peuvent être classées en plusieurs familles que nous présentons
sous forme de tableaux :
Les oxydes métalliques sont les plus importantes parmi les composés céramiques binaires.
Cette première famille de céramiques est présente dans tous les domaines. Nous avons
présenté dans le tableau ci-dessous les principaux oxydes.
3
Nouveaux Matériaux 1ère Master Engineering des Matériaux et T de Surfaces
Chapitre II
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
(magnétite) cubique noir ou magnétique
Fe2O3 poudre rouge - noir
Fe3O4 cubique noir ou magnétique
poudre rouge - noir
Oxyde de Magnésie cubique thermique
magnésium (périclase) incolore
MgO
Oxyde de silicium (quartz) hexagonale électronique,
SiO2 incolore mécanique
(tridymite) rhombique
SiO2 incolore
(cristobalite) cubique ou
SiO2 tétraédrique
incolore
Oxyde de Zircone monoclinique en thermomécanique,
zirconium ZrO2 dessous de 1000°C thermique,
(HfO2<2%) et cubique au mécanique,
dessus électrique,
blanc électronique,
Les carbures ont un point de fusion élevé, une haute stabilité, une grande dureté et une très
bonne conductivité thermique et électrique, mais ils sont très fragiles. De plus, de nombreux
carbures réfractaires sont disposés à subir l’attaque de l’atmosphère. Les carbures métalliques,
surtout WC, VC, TaC, et TiC sont souvent employés en tant qu’outils de coupe et pour la
fabrication de composante haute température dans les domaines aéronautique et nucléaire. La
haute section de capture des neutrons de B4C a permis son emploi dans les écrans des réacteurs
nucléaires.
Nous avons présenté dans le tableau suivant les principaux carbures.
4
Nouveaux Matériaux 1ère Master Engineering des Matériaux et T de Surfaces
Chapitre II
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Tableau. II.2 : Famille des carbures.
Les nitrures.
Les éléments de transition de troisième, quatrième et cinquième groupe de la classification
périodique, les séries des actinides et des lanthanides, le bore, le silicium et l’aluminium
forment des nitrures à haut point de fusion.
Dans la structure des nitrures, les atomes d’azote occupent des positions interstitielles du
réseau métallique. Les nitrures réfractaires ont un point de fusion plus élevé que les oxydes et
les sulfures correspondant mais tendent à se dissocier plus facilement. Pour cette raison, ils
sont assez peu utilisés. Toutefois, le Si3N4 (nitrure de silicium) et le BN (nitrure de bore)
connaissent un intérêt croissant. Ils sont stables dans l’air et résistent assez bien aux attaques
chimiques. Le BN est appliqué comme abrasif ou composant en milieu oxydant à température
élevée. Le Si3N4 est utilisé pour la fabrication de composants statiques et dynamiques pour des
emplois jusqu’à 1200°C en milieux oxydants. Ce dernier est aussi utilisé en tant qu’accessoire
des turbines à gaz.
Nous avons présenté dans le tableau suivant les principaux nitrures.
5
Nouveaux Matériaux 1ère Master Engineering des Matériaux et T de Surfaces
Chapitre II
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Tableau. II.3 : Famille des nitrures
Les borures ont un point de fusion très élevé, compris entre 1900 et 3000°C, et sont peu
volatiles. De plus, ils ont une basse résistivité électrique, une haute stabilité et une dureté
élevée. Mais ils sont très peu résistants à l’oxydation à des températures supérieures à 1200°C.
L’application des borures la plus répandue est la fabrication de creusets pour les métallisations
sous vide.
Nous avons présenté dans le tableau ci-dessous les principaux borures.
Les objets en céramique possèdent généralement une grande résistance mécanique, une
faible densité, une forte dureté et une résistance élevée à l'usure. Cependant, de petites
imperfections, notamment de petites fissures dues à un frittage incomplet, dans la céramique
peuvent rendre ces matériaux fragiles.
Les céramiques gardent leur solidité même à des températures très élevées, résistent aux
chocs thermiques (par exemple les "Tuiles" de la navette spatiale américaine) et ont une forte
résistance au vieillissement et aux agressions climatiques ou chimiques. Elles ont généralement
une conductivité thermique faible. Elles sont opaques (céramiques cristallines) ou translucides
(verres amorphes).
La dureté des céramiques est très élevée ; la limite élastique est très faible leur module de
Young à la température ambiante est compris entre 300 et 400GPa et la résistance à la
compression entre 2.103 et 30.103 Pa, La figure II-2 montre que le module de Young diminue
avec la température
7
Nouveaux Matériaux 1ère Master Engineering des Matériaux et T de Surfaces
Chapitre II
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
8
Nouveaux Matériaux 1ère Master Engineering des Matériaux et T de Surfaces
Chapitre II
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
9
Nouveaux Matériaux 1ère Master Engineering des Matériaux et T de Surfaces
Chapitre II
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Tableau II-6 CARACTÉRISTIQUES DE QUELQUES CÉRAMIQUES
TECHNIQUES.
Temp. Coeff. Résist. Module
Type Masse de Conduc. Module
de vol. therm. de de à la de Ténacité
fusion
céramique (Mg/m3) (W/m · dilatatio Young compr rupture (MPa · m1/2)
ou de K) n (GPa) . (MPa)
ramoll. linéaire (MPa)
(°C)
(10– 6/K)
Carbone 3 720 600 0,8 990 30 000 4 000 2,3 à
3,52
diamant à3 910 à2 200 à 1,2 à 1 050 à 65 000 à6 000 3,4
Carbure
15,6 2 820 28 4,5 600 6 600 510 à 2
de tungstène
à2 920 à 88 à 7,1 à 670 à 10 000 820 à 3,8
WC
11
Nouveaux Matériaux 1ère Master Engineering des Matériaux et T de Surfaces
Chapitre II
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
1. Coprécipitation de chlorures métalliques par action de la soude :
2. Traitement thermique (700 °C) :
Exemple :
1. Hydrolyse :
2. Condensation :
Par alcoxolation :
Par oxolation :
12
Nouveaux Matériaux 1ère Master Engineering des Matériaux et T de Surfaces
Chapitre II
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Le pressage isostatique
La poudre est compactée dans un sac flexible maintenu par un moule support rigide. L'application
de la pression se fait par l'intermédiaire d'un fluide à base d'huile et d'eau. Cette technique conduit
à la réalisation de pièces de forme complexe (tubes, bougies d'allumage...).
II-4-2 Mise en forme à partir d’une pate plastique –extrusion et injection :
L'extrusion
La pâte préalablement plastifiée et désaérée, est poussée à travers une filière de géométrie donnée
à l'aide d'une vis. Après extrusion, les pièces sont coupées à la longueur désirée, puis subissent les
traitements appropriés. Cette technique conduit à la réalisation de pièces à forme complexe et de
grandes dimensions.
L'injection
Le mélange fluidifié est introduit dans un moule ayant la forme de la pièce à fabriquer. Le
mélange thermofusible est chauffé dans une enceinte puis forcé à travers une buse dans le moule
dont la température est inférieure au point de fusion du mélange. Après solidification, par
abaissement de la température, la pièce est éjectée du moule. Cette technique conduit à la
réalisation de pièces de forme simple ou complexe en série dont l'épaisseur maximale est de 1 cm.
13
Nouveaux Matériaux 1ère Master Engineering des Matériaux et T de Surfaces
Chapitre II
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
II-4-4 Mise en forme de couches minces :
L'enduction se fait notamment à partir d'une pâte liquide issue du procédé sol-gel.
Enduction par trempage
L'enduction par trempage (dip coating en anglais) est une technique de mise en forme de couches
minces, elle consiste à immerger un substrat dans une cuve contenant la céramique en pâte liquide,
extraire la pièce de la cuve et laisser s'écouler la couche figure. II-6. La pièce enrobée est ensuite
séchée. Le processus de dip coating se fait donc généralement en trois étapes :
Immersion : le substrat est immergé dans la solution, contenant le matériau à mettre en forme,
à une vitesse constante et préférablement sans secousses.
Le temps de séjour : le substrat est laissé complètement immergé et immobile pour permettre
au matériaux de bien s'y appliquer et l'enrober.
L'extraction : le substrat est extrait, de nouveau à vitesse constante et sans secousses. La
vitesse d'extraction influe sur l'épaisseur de la couche : l'épaisseur de la couche est d'autant
plus fine que la vitesse d'extraction du substrat est grande, mais elle dépend aussi de la
concentration de soluté et du solvant.
Enduction centrifuge
L'enduction centrifuge (spin coating en anglais) est une technique de mise en forme de couches
minces. Elle consiste à poser un excès de matériau (en solution) à mettre en forme sur le substrat,
un wafer de semi-conducteur en général ; le matériau est maintenu par du vide figure II-7. À faire
tourner ensuite le tout à haute vitesse pour étaler le fluide sur toute la surface par centrifugation.
La rotation continue pendant que le fluide dépasse les bords du substrat, jusqu'à ce que la couche
ait l'épaisseur voulue. Par conséquent, l'épaisseur de la couche est d'autant plus fine que la vitesse
de rotation est grande, mais elle dépend aussi de la concentration de soluté et du solvant.
14