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Les économistes classiques ont été les premiers à étudier les échanges internationaux,
entre la fin du xviiie siècle et le début du xixe siècle. Le but des théories classiques
est de montrer que le libre-échange (voir fiche 2) est un facteur de croissance pour
les pays qui y participent. La doctrine libérale des auteurs classiques se résume
dans l’expression « laisser-faire, laisser-passer ». Chaque économie doit produire
les marchandises dont elle a besoin, exporter les marchandises pour lesquelles elle
a un avantage en termes de coûts de production et importer les marchandises pour
lesquelles elle ne dispose d’aucun avantage.
Adam Smith
Définitions
Les exportations sont les biens et services produits par un pays et vendus
à l’étranger.
Les importations sont les biens et services produits par l’étranger et achetés
par un pays.
EXEMPLE : La France est spécialisée dans la production de vin alors que l’Inde
est spécialisée dans les services informatiques.
David Ricardo
Ricardo met aussi en avant l’intérêt des échanges internationaux pour les pays. Il se
base sur la lecture de Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations
de Smith pour aborder la notion de coûts comparatifs.
Selon Ricardo, même si un pays ne dispose d’aucun avantage absolu, il peut avoir
intérêt à se spécialiser et à échanger s’il dispose d’un avantage comparatif.
EXEMPLE : Pour un polo, le coton est fabriqué au Texas, puis expédié en Chine
où il est tissé, avant d’arriver en Europe où il est imprimé selon la demande des
consommateurs.
Application
La théorie des avantages comparatifs est toujours utilisée pour défendre le
libre-échange. Les pays cherchent à se spécialiser dans les secteurs d’activité
pour lesquels ils disposent d’un avantage comparatif.
Au cours du XXe siècle, les économistes ont approfondi les travaux des classiques
pour expliquer le commerce international.
Remarque
Il n’existe pas de prix Nobel d’économie. Alfred Nobel n’a pas prévu cette caté-
gorie de prix. La Banque de Suède décerne, tous les ans, un « prix de la Banque
de Suède en sciences économiques à la mémoire d’Alfred Nobel ». Les lauréats de
ce prix sont notés « prix Nobel d’économie » dans cet ouvrage.
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Remarque
Ces données sont fictives, elles n’ont qu’une valeur d’exemple.
Coûts de production
Allemagne France
(en heures de travail)
Bateau
Voiture
Solutions
Coûts de production
Allemagne France
(en heures de travail)
Bateau 350 400
Voiture 320 550
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1. Le libre- échange
2. Le protectionnisme
3. Les espaces régionaux
1. Le libre- échange
Définition
Le libre-échange correspond à la libre circulation des biens et des services entre
les pays. Cette doctrine préconise la suppression de toute entrave aux échanges
internationaux. Les obstacles au libre-échange sont toutes les formes de barrières
qui freinent l’entrée d’une marchandise dans un pays ou sa sortie.
La croissance économique
Selon les théoriciens classiques (voir fiche 1), le libre-échange permet aux pays de
se spécialiser dans les productions pour lesquelles ils disposent d’un avantage en
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Définition
La compétitivité est la capacité d’une nation ou des entreprises à maintenir ou
à accroître leurs parts de marché.
Si ces parts de marché sont obtenues en baissant les prix de vente, il s’agit de
compétitivité-prix. Les consommateurs profitent de prix les plus avantageux. Si
c’est la nature des produits, notamment leur qualité ou leur image de marque, qui
est améliorée, il s’agit de compétitivité hors prix.
L’innovation
La concurrence internationale est aussi un moteur pour stimuler les innovations.
EXEMPLE : Quand Airbus met au point en Europe l’A380, cela encourage l’américain
Boeing à innover dans un avion encore plus performant.
EXEMPLE : La France ne peut pas fournir tous les biens et services dont les
Français ont besoin.
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De même, un pays qui est importateur d’un produit subit les variations de production
et de prix du pays auprès duquel il achète ce produit.
Remarque
Voir aussi la fiche 7 sur les effets de la mondialisation.
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