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6 Cristallographie

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CRISTALLOGRAPHIE

PLAN DU COURS
I L’état cristallin
1) Solides amorphes et solides cristallins
2) Le modèle du cristal parfait
3) Définitions fondamentales de cristallographie

II Les métaux
1) La liaison métallique
2) Les empilements compacts
3) Les interstices dans les empilements compacts
4) Les alliages métalliques

III Les cristaux covalents


1) Les cristaux macrocovalents
2) Les cristaux moléculaires

IV Les cristaux ioniques


1) Le modèle du cristal ionique parfait
2) Exemples de types structuraux AB
Capacités à maîtriser à l’issue de ce chapitre :
Décrire un cristal parfait comme un assemblage de mailles parallélépipédiques
Déterminer la population, la coordinence et la compacité pour une structure fournie
Déterminer la valeur de la masse volumique d’un matériau cristallisé selon une structure
cristalline fournie
Relier le rayon métallique, covalent, de van der Waals ou ionique, selon le cas, aux paramètres
d’une maille donnée
Utiliser un logiciel ou des modèles cristallins pour visualiser des mailles et des sites
interstitiels et pour déterminer des paramètres géométriques (TP)

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Confronter des données expérimentales aux prévisions du modèle
Localiser les interstices octaédriques et tétraédriques entre les plans d’empilement compacts
Localiser, dénombrer les sites tétraédriques et octaédriques d’une maille CFC et déterminer
leur habitabilité
Relier les caractéristiques de la liaison métallique (ordre de grandeur énergétique, non
directionnalité) aux propriétés macroscopiques des métaux
Citer des exemples d’alliage et leur intérêt par rapport à des métaux purs
Prévoir la possibilité de réaliser des alliages de substitution ou d’insertion selon les
caractéristiques des atomes mis en jeu
Identifier les liaisons covalentes, les interactions de van der Waals et les liaisons hydrogène
dans un cristal de structure donnée
Relier les caractéristiques des liaisons covalentes, des interactions de van der Waals et des
liaisons hydrogène (directionnalité ou non, ordre de grandeur des énergies mises en
jeu) et les propriétés macroscopiques des solides correspondants
Comparer les propriétés macroscopiques du diamant et du graphite et interpréter les
différences en relation avec les structures microscopiques (structures cristallines
fournies)
Relier les caractéristiques de l’interaction ionique dans le cadre du modèle ionique parfait
(ordre de grandeur de l’énergie d’interaction, non directionnalité, charge localisée)
avec les propriétés macroscopiques des solides ioniques
Vérifier la tangence anion-cation et la non tangence anion-anion dans une structure cubique de
type AB fournie, à partir des valeurs du paramètre de maille et des rayons ioniques

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DOCUMENTS
Document 1 : Solide cristallin et solide amorphe


Silice SiO𝟐


état cristallisé état amorphe














le quartz le verre























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Document 2 : Solides semi-cristallins et polycristallins
a) solides semi-cristallins


Fibre de PET (polyéthylène téréphtalate)

b) solides polycristallins :


Acier doux à gros grains où on peut observer une rupture transgranulaire (clivage) en haut et une
rupture intergranulaire (décohésion) en bas
(La rupture des matériaux, EDP Sciences, Lemaignan)

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Grains (monocristaux) et joints de grains dans un solide polycristallin



Joint de faible désorientation




Joint de grande désorientation

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Document 3 : La cristallisation dans les verres :
application aux (vitro)céramiques transparentes


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Document 4 : Définitions fondamentales de cristallographie
La cristallographie a réellement pris son essor à partir du développement de la méthode d’analyse par
diffraction des rayons X, méthode imaginée par Max von Laue (Prix Nobel de physique 1914) et
développée par William et Lawrence Bragg (Prix Nobel de Physique 1915). Cette méthode permet, par
analyse de clichés de diffraction, de déterminer la structure atomique tridimensionnelle dans un
cristal.


À la suite des travaux de von Laue et de Bragg, l'état cristallin est défini par un arrangement ordonné
et périodique à l'échelle atomique.
C’est sur cette périodicité spatiale que repose toute la théorie traditionnelle de la cristallographie, à
laquelle sont associées les définitions fondamentales suivantes :
• Une maille est une unité de base parallélépipédique à partir de laquelle on peut
engendrer tout le cristal uniquement par des translations.
Elle est définie par une origine O et trois vecteurs de base 𝑎⃗, 𝑏&⃗, 𝑐⃗.

Remarque : Il existe une infinité de mailles pouvant être choisies pour engendrer un cristal. Parmi
celles-ci, on appelle maille simple ou unitaire une maille de volume minimal.

• Les longueurs a, b, c des arêtes, et les mesures 𝛼, 𝛽, 𝛾 des angles entre les
vecteurs de base s’appellent les paramètres de la maille.

• Ayant défini une maille unitaire d’origine O, on peut définir l’ensemble des points
&&&&&⃗, = 𝑛𝑎⃗ + 𝑚𝑏&⃗ + 𝑝𝑐⃗, avec 𝑛, 𝑚, 𝑝 entiers relatifs. Les points O′ sont
O, tels que OO
appelés des nœuds.

• L’ensemble des nœuds constitue le réseau cristallin.

• L’arrangement des atomes, molécules, ou ions dans une maille s’appelle le motif.


Remarque : Avec la découverte des quasi-cristaux en 1984 par Dan Shechtman (prix Nobel de chimie
2011), d’autres types d’états cristallins ont été découverts, qui ne peuvent pas être décrits par une
structure périodique comme dans les définitions ci-dessus.
Les quasi-cristaux sont rarement rencontrés et leur étude n’est pas au programme.



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Document 5 : Les réseaux de Bravais

En cristallographie, il existe une classification des cristaux selon leurs propriétés de symétrie en 14
réseaux de Bravais.
Les mailles élémentaires sont données ci-dessous pour information.






Ÿ




































(Référence : H-Prépa Chimie 1ère année – Durupthy – Hachette Supérieur)


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Document 6 : Modélisation de la liaison métallique

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Document 7 : Principe de construction des assemblages
compacts

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(Document extrait du livre : Chimie tout-en-un – Fosset, Baudin, Lahitète – Dunod)


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Document 8 : Empilements compacts et maille cristalline


























cubique faces centrées


hexagonal
compact


















maille unitaire

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Document 9 : La conjecture de Kepler enfin vérifiée ?


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Document 10 : Sites interstitiels dans les empilements compacts


Sites tétraédriques





















Sites octaédriques





















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Document 11 : Localisation des sites interstitiels

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Document 12 : Structure cristalline des métaux
à 𝟎℃ sous 1 bar (sauf Hg : −𝟒𝟎℃)

CC HC

CC HC CFC

ortho-
CC CFC HC HC CC CC CS (A12) CC HC CFC CFC HC
rhomb.

quadra- quadra-
CC CFC HC HC CC CC HC HC CFC CFC CFC HC
tique tique

rhomb monocli-
CC CC HC HC CC CC HC HC CFC CFC CFC HC CFC CS
70,5° nique

? CC

monocli-
HC HC HC HC ? CFC HC HC HC HC HC HC CFC
nique

quadra- ortho- ortho- monocli-


CFC CFC HC HC HC HC ? ? ? ?
tique rhomb. rhomb. nique

Structures compactes

Structures non compactes




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Document 13 : Cristaux macrocovalents, l’exemple du carbone


Diagramme de phases du carbone


Le diamant












356,67 pm


Le graphite

=142 pm



vue de dessus





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Document 14 : Le graphène, superfiltre à protons

Document 15 : Température de fusion des non-métaux


(sous 𝟏 bar)

H He
−259℃ −272℃
B C N O F Ne
+2076℃ +3500℃ −210℃ −218℃ −220℃ −249℃
Si P S Cl Ar
+1414℃ +44℃ +115℃ −101℃ −189℃
Ge As Se Br Kr
+938℃ +817℃ +221℃ −7℃ −157℃
Sb Te I Xe
+631℃ +450℃ +114℃ −161℃
At Rn
+302℃ −71℃

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Document 16 : Cristaux moléculaires

Le diiode

977

478
725










La carboglace (CO𝟐 )

Les molécules COG sont disposées
selon quatre directions distinctes :
(1) parallèles à l’arête OO,
(2) parallèles à l’arête BB,
(3) parallèles à l’arête CC,
(4) parallèles à l’arête AA,







La glace (H𝟐 O)

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Document 17 : Rayons ioniques des ions courants

Colonne 1 2 13 16 17



Rayons en Å

Rappel : 1 Å = 10LMN m

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Document 18 : Cristaux ioniques
















Structure CsCl Structure NaCl








Structure ZnS
(blende)












Structure CaF2









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EXERCICES
Pour tous les exercices qui le nécessitent, on rappelle la valeur de la constante d’Avogadro :
𝑁Q = 6,02 × 10GS molLM

1 LE MAGNÉSIUM
Le magnésium fut isolé par Davy en 1808 et préparé sous forme solide par Bussy en 1831. Le
magnésium est un concurrent de l’aluminium en raison de sa légèreté. Il est présent également dans
les composés de Grignard, indispensables en synthèse organique et dans les chlorophylles qui
permettent la photosynthèse.
L’élément magnésium
1) Donner la configuration électronique de l’atome de magnésium dans son état fondamental. On
donne : 𝑍(Mg) = 12.
2) Donner la position de l’élément magnésium (numéros de ligne et de colonne) dans la
classification périodique.
3) Envisager les différentes possibilités de formation d’ions à partir de l’atome de magnésium.
Structure cristalline
Le métal magnésium cristallise dans une structure hexagonale compacte.
La maille élémentaire utilisée pour décrire ce cristal est un prisme droit à base losange d’angle 60°.
Les vecteurs de base de la maille sont deux vecteurs (𝑎⃗,𝑏&⃗) de norme égale (𝑎 = 𝑏) et faisant entre eux
un angle 𝛾 = 60°. Le troisième vecteur, 𝑐⃗, est de direction perpendiculaire à 𝑎⃗ et à 𝑏&⃗ (𝛼 = 𝛽 = 90°) et
de norme 𝑐 > 𝑎.
Le motif est le suivant : un atome Mg à l’origine du repère : (0,0,0) ; un atome Mg aux coordonnées
M M M
]S , S , G^.

4) Dessiner la maille élémentaire en fonction de la description précédente.


5) La base du prisme représente un plan d’empilement compact d’atomes (appelé plan A) ;
expliquer ce que cela signifie. Pourquoi qualifie-t-on cette maille de maille hexagonale ?
M M M
6) L’atome situé aux coordonnées ]S , S , G^ fait partie d’un autre plan d’empilement compact
(appelé plan B). En déduire la distance entre cet atome et l’origine du repère. Exprimer alors, en
fonction du paramètre 𝑎 uniquement, la distance entre deux plans d’empilement compacts A et
B.
7) Le losange supérieur du prisme est à nouveau un plan d’empilement compact A, puisqu’il est
_
superposable au plan de base. En déduire le rapport dans ce type de maille cristalline.
Q
8) Calculer la compacité ou coefficient de remplissage de la structure.
9) La densité du magnésium métal par rapport à l’eau est 𝑑Mg ≈ 1,7. En déduire une valeur
approchée du rayon atomique du magnésium. On donne : 𝑀(Mg) ≈ 24 g⋅molLM .

2 LE NIOBIUM
Le niobium est un métal brillant gris, ductile qui prend une couleur bleutée lorsqu’il est exposé à l’air à
température ambiante pendant une longue période.
Le nom « niobium » dérive de Niobé, la fille de Tantale. Ce choix est dû au fait que le tantale découvert
antérieurement s’est avéré par la suite être un mélange avec le niobium.
Le niobium a été découvert en 1801 par Charles Hatchett sous forme d’oxyde NbG Oe . Il l’avait baptisé
« colombium ». En 1866, du niobium (relativement impur) a été préparé par Christian Wilhelm
Blomstrand puis le niobium pur par Werner von Bolton en 1907.

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Les États-Unis ont longtemps utilisé le nom « colombium » (symbole Cb), du district de Columbia où le
minéral a été découvert. Bien que « niobium » soit le nom officiel, on trouve encore « colombium »
dans diverses publications.
À température ambiante, le niobium cristallise avec une structure de type cubique centrée, de
paramètre de maille 𝑎 = 330 pm.
La masse molaire du niobium est de : 𝑀(Nb) = 92,9 g⋅molLM .
1) Dessiner la maille du cristal de niobium (maille cubique avec des atomes à chaque sommet du
cube ainsi qu’au centre du cube)
2) Déterminer la population de cette maille.
3) Calculer la masse volumique attendue pour le niobium et comparer avec la masse volumique
expérimentale : 𝜌 = 8570 kg⋅mLS .
4) Dans un modèle de sphères dures, déterminer le rayon atomique du niobium.
5) Définir et calculer la compacité de la structure cubique centrée. La comparer à celle de la
structure cubique à faces centrées.

3 FER ET ACIERS
Le fer 𝜶
Jusqu’à 910°C, le fer cristallise avec un réseau cubique centré, connu sous le nom de variété 𝛼. Le
rayon du fer vaut 𝑅M = 124 pm.
Dans le fer 𝛼, des atomes de carbone peuvent s’insérer aux centres des faces de la maille ou aux
milieux des arêtes. La ferrite est un acier correspondant à une solution solide de formule FeCm ,
obtenue par occupation partielle de ces positions.
1) Montrer qu’il s’agit d’interstices octaédriques non réguliers.
2) Déterminer la formule du composé X qui aurait tous les sites octaédriques occupés.
3) Calculer la taille (ou l’habitabilité) de l’interstice octaédrique, c’est-à-dire le rayon théorique 𝑅′
de l’atome de carbone inséré dans ces aciers en supposant qu’il y a tangence des atomes de fer et
de carbone, sans déformer le réseau cubique centré. En déduire la compacité théorique de X.
4) Le rayon atomique du carbone est en réalité de 𝑅 = 77 pm. Évaluer la composition limite de la
solution solide FeCm , en admettant que la compacité soit celle calculée pour X mais que le réseau
ne soit globalement pas déformé.
Le fer 𝜸
Au-delà de 910°C, la forme stable du fer est nommée fer 𝛾. Le réseau est cubique à faces centrées. Dans
cette structure, le rayon du fer vaut 𝑅G = 127 pm.
Dans le fer 𝛾, des atomes de carbone peuvent s’insérer dans les interstices octaédriques.
5) Calculer la taille des interstices octaédriques. Quelle hypothèse peut-on faire a priori sur la
solubilité du carbone dans le fer 𝛾 par rapport au fer 𝛼 ?
6) Pour vérifier cette hypothèse, calculer la nouvelle composition limite FeCo avec les mêmes
hypothèses qu’au 4) de la question précédente.

4 LE TITANE ET SES ALLIAGES


Le titane pur
Le titane existe sous deux variétés allotropiques, le Tir et le Tis . Le Tir , stable à température et
pression ordinaires, cristallise dans le mode d’empilement hexagonal compact.
1) Définir le terme de « variété allotropique ». Des variétés allotropiques possèdent-elles les
mêmes propriétés physiques ?
2) Calculer le rayon de l’atome de titane dans cette espèce cristallographique, à partir de la masse
volumique, puis la compacité 𝛾 du système. On utilisera pour cela les résultats déjà établis dans
l’exercice précédent sur le magnésium, qui cristallise également dans le mode hexagonal compact.

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On peut montrer qu’un métal est passivé (protégé de la corrosion) lorsque l’oxyde qui se développe à
sa surface peut former une couche protectrice continue : il faut pour cela que le volume molaire de
l’oxyde soit supérieur au volume molaire du métal.
3) Montrer que le couple TiOG /Ti est un couple d’oxydoréduction, puis déterminer si le titane peut
être passivé par son oxyde.
On donne :
Masses volumiques : 𝜌(Tir ) = 4503 kg⋅mLS ; 𝜌(TiOG ) = 4260 kg⋅mLS
Masses molaires : 𝑀(Ti) = 47,90 g⋅molLM ; 𝑀(O) = 16,00 g⋅molLM
Structure d’un alliage du titane, Al𝒙 Ni𝒚 Ti𝒛
L’alliage le plus utilisé dans l’industrie aéronautique a pour formule Alm Nio Tix . Le titane y est présent
sous la forme 𝛽 : son système cristallographique est cubique à faces centrées. Les atomes d’aluminium
occupent la totalité des sites octaédriques et ceux de nickel occupent tous les sites tétraédriques. Le
paramètre de la maille ainsi formée vaut 𝑎 = 0,589 nm.
4) Représenter la maille en perspective.
5) Déterminer la formule de l’alliage.
6) À partir du rayon atomique 𝑅(Ti) du titane dans le tableau de données ci-dessous, déterminer
quel serait le paramètre de maille 𝑎′ si l’empilement du titane était compact. Comparer au
paramètre réel 𝑎 et commenter.
7) Exprimer la taille des sites octaédriques et celle des sites tétraédriques en fonction de 𝑅(Ti) et
du paramètre 𝑎 ; faire l’application numérique. Conclusion : l’inversion de l’occupation des sites
est-elle possible ?
8) Calculer la compacité et la masse volumique de cet alliage.
9) Comparer les valeurs trouvées précédemment aux caractéristiques moyennes d’un acier
courant : 𝜌(acier) = 7800 kg⋅mLS , compacité = 0,70. À qualités mécaniques équivalentes,
expliquer en quoi l’alliage de titane présente de l’intérêt.
Tableau de données :
Atome Rayon atomique (nm) Masse molaire (g⋅molLM )
Ti 0,147 47,90
Al 0,143 26,98
Ni 0,124 58,70

5 STRUCTURES DU DIAMANT, DU SILICIUM ET DU GRAPHITE


Le carbone existe sous deux variétés allotropiques à température ambiante et sous la pression
atmosphérique :
- une forme métastable dans les CNTP, le diamant : la maille élémentaire est un cube de côté 𝑎 =
356 pm, comportant des atomes à chaque sommet du cube, au centre de chaque face, et aux
M M M S S M M S S S M S
coordonnées ]{ , { , {^, ]{ , { , {^, ]{ , { , {^ et ]{ , { , {^.
- une forme stable dans les CNTP, le graphite : le réseau est hexagonal. Il peut être considéré comme
un assemblage de feuillets distants de 𝑐 = 335 pm. Un feuillet peut être considéré comme une
macromolécule plane où les atomes de carbone sont disposés selon des hexagones accolés
(structure en nid d’abeille). La distance entre deux atomes de carbone dans un feuillet est de 𝑏 =
142 pm.
Le silicium cristallise selon la structure diamant, avec un paramètre 𝑎, = 543 pm.
1) Que signifie que le diamant est une forme « métastable dans les CNTP » ? Proposer des
conditions expérimentales pour espérer synthétiser du diamant dans l’industrie. Commenter.
Utiliser le diagramme de phases (𝑃, 𝑇) du carbone, fourni en document, pour répondre à cette
question.
2) Dessiner la maille du carbone diamant, d’après la description précédente.
Combien d’atomes de carbone ou de silicium y a-t-il dans cette maille élémentaire ?

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Quelle est la coordinence (nombre de plus proches voisins) d’un atome dans le cristal ? Calculer
le rayon d’un atome de carbone et celui d’un atome de silicium. Comparer. De quel rayon
atomique s’agit-il ici ? Justifier.
Les énergies des liaisons simples C − C (dans le diamant) et Si − Si sont respectivement 345,6 et
222 kJ⋅molLM . Calculer les énergies de sublimation du carbone diamant et du silicium.
Commenter.
Calculer la compacité dans la structure diamant. Commenter, par comparaison à la structure
cubique faces centrées compacte des métaux.
3) D’après le document sur le carbone, dessiner une maille hexagonale du graphite et calculer le
nombre d’atomes de carbone qu’elle contient. La maille est un prisme droit à base losange, dont
les paramètres sont notés 𝑎€ et 𝑐€ sur le document.
Quelle est la coordinence (nombre de plus proches voisins) d’un atome dans le cristal ? Calculer
le rayon d’un atome de carbone et comparer avec la valeur trouvée pour le diamant. Interpréter
la différence observée.
Montrer qu’on peut définir un deuxième type de rayon atomique pour l’atome de carbone dans
le graphite. Calculer ce rayon.
4) Calculer les masses volumiques du diamant, du silicium et du graphite, sachant que les masses
molaires du carbone et du silicium sont respectivement de 12,0 et 28,1 g⋅molLM .

6 « GAZ » NOBLES À L’ÉTAT SOLIDE


Les éléments de la colonne 18 sont des gaz inertes monoatomiques à température ambiante, d’où le nom
de « gaz nobles » donné aux éléments de cette famille. Il faut les porter à des températures très basses
(voir tableau) pour obtenir des cristaux.
On obtient alors des structures cubiques faces centrées compactes, comme pour les métaux… pourtant, de
par leurs propriétés physiques et chimiques, ce sont bien des cristaux moléculaires !
Le néon, l’argon, le krypton et le xénon cristallisent selon un réseau cubique à faces centrées.
1) Représenter une maille cubique à faces centrées et calculer la compacité.
2) Calculer la masse volumique à l’état solide pour chacun des « gaz » nobles.
3) Quelles sont les valeurs des rayons atomiques ?
4) Pourquoi classe-t-on ces cristaux parmi les cristaux « moléculaires » ? Quel type de force unit les
atomes ? Pourquoi l’empilement est-il compact ?
5) Calculer l’énergie d’une liaison entre deux atomes d’argon sachant que l’énergie de sublimation
de l’argon vaut approximativement 7 kJ⋅molLM .
6) Justifier l’évolution des températures de fusion quand on passe du néon au xénon.
Données :
Gaz noble néon argon krypton xénon
Numéro atomique 10 18 36 54
Masse molaire (g⋅molLM ) 20,2 39,9 83,8 131,3
Paramètre de maille (pm) 452 543 559 618
Température de fusion (K) 24,5 83,9 116 161

7 LA GLACE I-H
Dans la glace-Ih, les atomes d’oxygène occupent toutes les positions des atomes d’une maille
élémentaire de type hexagonal compact (HC), de paramètres 𝑎 et 𝑐, 𝑐 étant la hauteur de la maille.
Revoir la description de la maille hexagonale compacte dans l’exercice « le magnésium ». De plus, des
atomes d’oxygène supplémentaires sont positionnés par rapport aux précédents par une translation
S
de • 𝑐⃗.

1) Représenter une maille de la glace-I (placer les atomes d’oxygène).

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2) Quel type d’interstices du réseau HC occupent les atomes « supplémentaires » évoqués dans la
description ? En quelle proportion ?
3) Proposer une position pour les atomes d’hydrogène en expliquant.
4) Préciser le nombre de molécules d’eau par maille.
5) Quelles sont les forces intermoléculaires que l’on peut envisager ? On décrira l’origine des
interactions citées.

8 RAYON IONIQUE DU CÉSIUM


Les rayons ioniques sont définis de proche en proche à partir d’un rayon de référence. On voit ici comment
le rayon d’un ion permet de déduire les autres à partir de données expérimentales comme les masses
volumiques.
On donne les masses molaires en g⋅molLM : Chlore = 35,5 ; Sodium = 23,0, Césium = 132,9.
La masse volumique de NaCl vaut 2,163 g⋅cmLS , celle de CsCl vaut 3,990 g⋅cmLS .
Sachant que le rayon ionique de Na‚ est de 0,098 nm, en déduire le rayon ionique du césium.
On consultera les structures cristallines de NaCl et de CsCl dans le document « cristaux ioniques ».

9 STRUCTURE DE L’OXYDE CHROMIQUE


L’oxyde chromique est décrit traditionnellement comme un réseau cubique simple d’ions du chrome
avec des ions OGL seulement au milieu des arêtes.
1) Représenter la maille d’après la description. Préciser le motif par les coordonnées des ions.
2) Quel est la charge des ions du chrome ?
3) Quel est l’environnement (la coordinence, la géométrie) autour des ions du chrome ? de
l’oxygène ?
Les rayons ioniques habituellement admis sont de 0,140 nm pour OGL et 0,052 nm pour les ions
du chrome considérés ici. Les ions sont-ils dans un environnement normal ? (c’est-à-dire : la
géométrie permet-elle la tangence anion/cation, et non pas le contact anion/anion ou
cation/cation). Commenter.
4) La masse volumique mesurée est 𝜌 = 2,74 g⋅cmLS . Est-ce en accord avec la valeur théorique ?
La masse molaire de l’oxygène est de 16,0 g⋅molLM et celle du chrome est de 52,0 g⋅molLM .

10 ÉTUDE COMPARATIVE DE QUELQUES STRUCTURES CRISTALLINES


On se propose d’étudier l’évolution de la structure des oxydes dans une ligne de la classification
périodique en étudiant le cas des oxydes : NaG O, MgO et AlG OS (variété polymorphique 𝛼, corindon).
• NaG O cristallise dans une structure de type « anti-fluorine » : les ions OGL occupent un réseau
cubique à faces centrées et les ions Na‚ occupent les positions correspondant aux sites
tétraédriques de ce réseau.
• MgO cristallise dans un réseau de type NaCl (voir document « les cristaux ioniques »).
• Dans la structure cristalline de AlG OS (variété corindon), les ions OGL forment un empilement
hexagonal compact et les ions AlS‚ occupent les deux tiers des sites octaédriques de cet
empilement.
1) Justifier l’évolution du rayon ionique dans la série Na‚ , Mg G‚ , AlS‚ , après avoir donné la
configuration électronique de ces ions.
2) Dessiner la maille de NaG O : pourquoi cette structure est-elle qualifiée de type « anti-fluorine » ?
(rappel : la fluorine est la structure CaFG fournie dans le document « les cristaux ioniques »).
Vérifier la formule du sel à partir de la population de la maille.
3) Dessiner la maille de MgO.
4) Dessiner le prisme droit à base losange caractéristique du réseau hexagonal et y placer les ions
OGL de la structure AlG OS . (revoir la description de la maille HC dans l’exercice « le

Page 26 sur 29
magnésium »). Donner le nombre et la position des sites octaédriques formés par les ions OGL en
consultant le document « localisation des interstices » et vérifier que la structure du corindon
correspond bien à la formule AlG OS .
5) Déterminer la coordinence de l’ion OGL dans chacune des trois structures.
6) Calculer la valeur du rayon de OGL dans chacune des trois structures et justifier les différences
observées.
7) Justifier qualitativement l’évolution des caractères ionique vs covalent du cristal dans la série
NaG O, MgO et AlG OS .
Données :
Numéros atomiques : Na :11 ; Mg :12 ; Al : 13
Rayons ioniques (pm) : Na‚ : 113 ; Mg G‚ : 86 ; AlS‚ : 67
Arêtes de maille (pm) : NaG O : 556,5 ; MgO : 424 ; AlG OS : 270 (arête du losange de base)

11 IODURE CUIVREUX : COMPOSÉ IONIQUE OU COVALENT ?


L’iodure cuivreux CuI cristallise avec une structure de type blende qui peut s’analyser suivant les deux
modèles, ionique ou covalent, de la liaison chimique.
1) Les ions iodure, de rayon 𝑅(I L ) = 220 pm, occupent les positions classiques d’un réseau cubique
à faces centrées, les ions Cu‚ , de rayon 𝑅(Cu‚ ) = 96 pm, s’insérant dans les sites tétraédriques.
a) Indiquer les coordonnées relatives des ions iodure de la maille.
b) Préciser le nombre de cations cuivre (I).
c) Le site tétraédrique intérieur à la maille, le plus proche de l’origine, est occupé par un ion
Cu‚ . Indiquer les coordonnées relatives des autres cations situés à l’intérieur de la maille.
d) En déduire la nature du réseau des ions Cu‚ .
2) Dans l’édification d’un cristal ionique, les ions les plus petits tendent à écarter les ions les plus
gros, de charges opposées.
…(Cu† )
a) Quelle condition doit vérifier le rapport …(I‡ ) pour que les anions ne soient pas en contact
(autrement dit, pour que les anions et les cations puissent être en contact entre eux) ?
b) Évaluer le paramètre de maille théorique 𝑎∗ de l’iodure cuivreux dans le modèle ionique.
c) Comparer cette valeur 𝑎∗ à la valeur réelle 𝑎 = 615 pm.
Commenter la validité du schéma ionique.
3) La structure blende présente de fortes analogies avec la structure du diamant. En effet, en
remplaçant tous les atomes de cuivre et les atomes d’iode par des atomes de carbone, on
retrouve la maille du diamant.
a) En déduire la contribution électronique respective des éléments cuivre et iode à une
éventuelle liaison covalente Cu − I après avoir écrit la configuration électronique des
éléments cuivre (𝑍 = 29) et iode. On rappelle que le cuivre est une exception à la règle de
Klechkowski : le nombre quantique azimutal de son électron célibataire est ℓ = 0.
b) Analyser la cohérence de ce modèle sur la base des rayons covalents du cuivre et de l’iode ,
respectivement égaux à 117 et 133 pm.
4) Le carbure de silicium SiC ou carborundum est isostructural de CuI. Le paramètre de la maille
est 𝑎 = 436 pm.
a) Calculer le rayon 𝑅(Si) de l’atome de silicium, celui de l’atome de carbone étant de 𝑅(C) =
77 pm.
b) Déterminer la masse volumique, puis évaluer la compacité du réseau de carborundum
(𝑀(C) = 12,0 g⋅molLM ; 𝑀(Si) = 28,1 g⋅molLM ).
c) Comment peut-on expliquer que le carbure de silicium soit un composé très dur,
réfractaire et inerte chimiquement ?


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12 PROBLÈME : ÉTUDE DE COMPOSÉS DU BORE
Les parties 1), 2) et 3) sont indépendantes.
Données :
§ Masses molaires atomiques (g⋅molLM ) : Zr : 91,22 ; B : 10,81 ; N : 14,01.
§ Constante d’Avogadro : 𝑁 = 6,02 × 10GS molLM .
Dans les différentes structures, les atomes sont assimilés à des sphères.
On rappelle que l’atomicité d’une maille est le nombre d’atomes par maille.
La chimie du bore B est très riche. Cet élément peut s’associer à un grand nombre de métaux pour
former des composés de stœchiométrie très variée : TiBG , VS BG , Ni{ BS , CeB{ , AsBŒ , NaBMe ,… mais aussi
avec d’autres éléments comme l’azote pour donner des composés réfractaires résistant à de hautes
températures.
1) Dans le borure de zirconium, les
atomes sont organisés suivant une
alternance de plans compacts
d’atomes de zirconium, où la figure de
base est un losange (figure 1), et de
plans d’atomes de bore où les atomes
en contact avec trois autres atomes
forment des hexagones réguliers
(figure 2).

Figure 1 : plans formés par
Figure 1 : plans formÈs par Figure 2 : plans formés
Figure 2 : plans formÈs par
les atomes de zirconium
les atomes de zirconium par les atomes de bore
les atomes de bore

Les rayons des atomes de zirconium et de bore, que l’on notera 𝑅Zr et 𝑅B , permettent l’empilement
représenté figure 3 où chaque atome de bore se trouve en contact de 3 atomes de zirconium du plan
inférieur et de 3 autres atomes de zirconium du plan supérieur.












Figure 3 : positions relatives des
Figure 3 : positions relatives des
plans díatomes de zirconium
plans d’atomes de zirconium et
et des plans d'atomes de bore
des plans d’atomes de bore

a) Représenter la maille de borure de zirconium (on prendra comme maille un prisme droit à
base losange, le losange étant celui dessiné figure 1 ; on appellera 𝑎 le côté du losange et 𝑐
la hauteur du prisme).
b) En raisonnant sur l’atomicité de la maille, déterminer la formule du borure de zirconium.
c) Quelle relation y a-t-il entre 𝑅B et 𝑅Zr ? En déduire une relation entre 𝑎 et 𝑐.
d) Calculer la masse volumique de ce solide. On donne la valeur de 𝑎 : 330 pm.
e) Quelle est la taille du plus gros site d’insertion dans cette structure ?
f) Déterminer la compacité de cette structure, c’est-à-dire le pourcentage de volume
réellement occupé par les atomes.

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2) Dans d’autres borures métalliques de formule Mo B, les atomes métalliques M occupent les
positions d’un réseau cubique faces centrées (cfc) et les atomes de bore occupent les sites
octaédriques (tous ou une partie selon le cas).
a) Représenter les sites octaédriques d’une structure cfc. Quelle est la valeur minimale de 𝑦 ?
b) Quelle est la valeur de 𝑦 si le bore occupe en alternance un centre de maille sur deux ?
c) Quelle inégalité doivent vérifier les rayons des atomes 𝑅B et 𝑅M pour que le métal forme
un réseau compact ?
d) Montrer que la mesure de la masse volumique permet de déterminer la valeur de 𝑦. On
exprimera la masse volumique en fonction de 𝑦, des masses molaires 𝑀M , 𝑀B , du rayon de
l’atome métallique 𝑅M et de la constante d’Avogadro 𝑁.
a
3) Dans le borure d’azote de formule BN, les atomes de bore et
d’azote sont en alternance stricte et constituent une structure de
type graphite avec une longueur de liaison B − N égale à 𝑎 =
_
145 pm et une distance entre deux plans successifs égale à G =
334 pm. La figure 4 rappelle la structure correspondante.
a) Quelle est l’atomicité du prisme droit à base hexagonale
représenté figure 4 ?
b) Exprimer le volume de ce prisme en fonction de 𝑎 et de 𝑐. c
c) Déterminer la masse volumique de cette variété
polymorphique du borure d’azote.

Figure 4 : structure de BN
Figure 4 : structure de BN

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