ITSA2002
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ITSA2002
AVRIL 2002
VOIES A et B
ORDRE GENERAL
DUREE : 3 HEURES
SUJET N° 1
Pourquoi suffit-il d'un tableau noir et d'un morceau de craie pour établir
des vérités mathémathiques, alors que le physicien a besoin d'observer et
d'expérimenter ?
SUJET N° 2
SUJET N° 3
AVRIL 2002
VOIE A
DUREE : 4 HEURES
EXERCICE n° 1
xLnx − (2 + a ) x = 0
EXERCICE n° 2
a +b a −b
ϕ a ,b
( x) =cos x − + 1 − cos
2 2
Montrer qu’il existe un couple (a , b) de nombres réels et un entier naturel n tels que
π
∫ ϕ
f ( x) (
a,b
( x ))
n
d x ≠0
−π
∫ = 0 . Montrer que
inx
relation : f ( x) e d x f est alors la fonction identiquement nulle.
−π
EXERCICE n° 3
n n
n( n + 1)(2n + 1)
❶ Calculer ∑ k et montrer que : ∑k
2
=
k =1 k =1 6
t =1
∑( X t
− (a t + b) )
2
t =1
3
EXERCICE n° 4
PROBLEME
❸ En étudiant le signe de f
n
( α
, montrer que la suite (α ) estn +1 ) n
croissante. Montrer que cette suite est convergente et que sa limite est égale à 1.
− Ln( Ln2)
❹ On pose α = 1 − u . Montrer que
n n
u
n
est équivalent à
n
1
VOIES A
Et
B OPTION MATHEMATIQUES
DUREE : 3 HEURES
✱✱✱
Ce texte est tiré du livre "LA SCIENCE à l'usage des non-scientifiques", par
Albert Jacquard, paru aux éditions Calmann-Lévy, en septembre 2001. Il peut être
résumé en 240 mots plus ou moins 10%.
De Démocrite à Laplace
Un tel regard sur la réalité a été poussé à son paroxysme par le physicien et
mathématicien Simon de Laplace au début du XIXe siècle.
Dans un texte célèbre, il imagine un personnage (un démon, comme on
disait alors) informé de toutes les lois de la nature et connaissant l'état, à un instant
donné, de toutes les particules qui constituent l'Univers. Utilisant les formules
mathématiques qui traduisent ces lois, ce démon serait en mesure de décrire ce que
sera l'Univers à l'instant suivant, et, de proche en proche, tous ses états futurs, ; puis
par des calculs semblables, de reconstituer tous ses états passés.
Dans la pensée de Laplace, l'Univers est réellement semblable à l'horloge
dont Voltaire cherchait l'horloger ; chaque rouage en est dépendant de tous les
autres, que se soit dans l'espace ou dans la durée. Connaître un lieu ou connaître
un instant du cosmos, c'est être capable de connaître la totalité de son déploiement
dans l'espace et la totalité de son histoire passée et à venir. La réalité d'aujourd'hui
contient celle d'aujourd'hui et celle de demain ; l'Univers est comme enfermé dans
une trajectoire préétablie dont il ne peut s'échapper ; le passage du temps ne fait
que révéler ce qui était jusqu'alors caché sans rien apporter de fondamentalement
nouveau.
Cette vision correspond assez bien à celle que nous retirons d'un premier
regard sur ce qui nous entoure. À quelques détails près, l'univers semble immuable.
"Il n'y a jamais rien de nouveau sous le soleil ? Tout est vanité et poursuite du
vent", dit l'Ecclésiaste.
Que l'Univers soit stable, figé dans un état définitif, paraît en un premier
temps, plutôt rassurant, tout au moins dans la mesure où nous nous regardons
nous-mêmes comme simplement de passage, d'une autre nature que le monde réel.
Mais, dès que nous admettons que nous en sommes un élément, il nous faut
assumer le même statut et, par conséquent, perdre tout espoir de liberté.
Cette vision d'un monde sur lequel le temps n'a aucune prise, dont l'avenir
est contenu dans le présent, est homogène à celle de la "prédestination" développée
dans le domaine spirituel par Jean Calvin. Pour ce théologien, tout, y compris le
salut éternel de chacun, a été décidé dès le jour de la Création. Pour le physicien
qu'est Laplace, ce n'est pas du salut des âmes qu'il est question, mais son
raisonnement aboutit au même constat pour le devenir du monde concret, dont
chaque individu fait partie. Faut-il alors, au nom de la lucidité scientifique, accepter
que la liberté tant célébrée ne soit qu'une chimère de poète ?
1
AVRIL 2002
VOIE A
DUREE : 3 HEURES
Exercice 1
Le code antivol d’une autoradio est un nombre de 4 chiffres, chaque chiffre pouvant
prendre l’une des dix valeurs 0, 1,…,9.
2) Quel est le nombre de codes formés de quatre chiffres distincts deux à deux.
3) Après une panne de batterie, le propriétaire doit réintroduire son code pour
pouvoir utiliser son autoradio. Il sait que les quatre chiffres de son code sont
2, 5 , 5, 8, mais il a oublié l’ordre de ces chiffres.
Exercice 2
= z + z + z +1
3 2
z −1
+i z+i z + i
3 2
z
+ + +1 = 0.
z −i z −i z −i
z +i
4) On pose Z = .
z −i
Problème
Partie A
3) Montrer que la courbe (C) admet l’axe des abscisses comme asymptote
quand x tend vers +∞. Quelle est la limite de la fonction f quand x tend
vers -∞.
Partie B
Dans cette partie, on cherche à déterminer une valeur approchée de x0, abscisse
du point d’intersection M0 de la courbe (C) et de la droite (∆) d’équation y = x
3
(voir la 2ème question de la partie A). On admet l’encadrement 1 ≤ x0 ≤ .
2
3
1) Donner une approximation décimale, à 10-2 près, de f(1) et de f( ) en utilisant
2
3
u0 = et un+1 = f(un ) pour tout entier naturel n ≥0
2
En utilisant la décroissance de f sur [1, +∞[, montrer par récurrence que, pour
3
tout entier naturel n, on a : 1 ≤ un ≤ .
2
3 1
3) Montrer que pour tout réel x appartenant à
1,
, on a | f ’ (x) | ≤ .
2 2
4) Justifier l’égalité f(x0)= x0. Montrer alors que, pour tout entier naturel n :
1
| un+1 - x0 | ≤ | un - x0 |
2
puis que :
n +1
1
| u n - x0 | ≤ .
2
AVRIL 2002
VOIE A
CALCUL NUMERIQUE
DUREE : 2 HEURES
Problème : Dans un magasin de vente de cuisines équipées, on veut étudier la liaison entre
le nombre x d’appels téléphoniques de personnes intéréssées par les cuisines (x est donné en
centaines d’appels) et le chiffre d’affaires réalisé y (y est donné en 2000 Euros). Les résultats
simplifiés sont présentés dans le tableau ci-dessous, où les nij représentent le nombre de semaines
où le magasin a reçu xi appels téléphoniques et a fait yj de chiffre d’affaires.
y1 = 1 y2 = 3 y3 = 4 y4 = 5
x1 =2 4 3 2 0
x2 =3 2 3 4 1
x3 =6 0 4 5 3
x4 =7 0 5 7 7
1 Tableau.
On définit les quantités :
4
X
n.j = nij , ∀j = 1, . . . , 4,
i=1
X4
ni. = nij , ∀i = 1, . . . , 4,
j=1
1
et
4
X
n = ni. , n est l’effectif total.
i=1
3. Dresser un tableau en complétant celui qui est dans l’énoncé comme suit :
a. dans la sixième colonne, on calculera les quantités ni. pour tout i = 1, . . . , 4; dans la
septième colonne, on calculera les produits xi ni. pour tout i = 1, . . . , 4; dans la huitième
colonne, on calculera les produits x2i ni. pour tout i = 1, . . . , 4; dans la neuvième colonne,
on calculera les quantités xi 4j=1 nij yj pour tout i = 1, . . . , 4.
P
b. sur la sixième ligne, on calculera les quantités n.j pour tout j = 1, . . . , 4; sur la
septième ligne, on calculera les produits yj n.j pour tout j = 1, . . . , 4; sur la huitième
ligne, on calculera les produits yj2 n.j pour tout j = 1, . . . , 4; sur la neuvième ligne, on
calculera les quantités yj 4i=1 nij xi pour tout j = 1, . . . , 4.
P
On définit les écart-types marginaux de x et de y comme étant les racines carrés de V(x)
et de V(y) respectivement.
On définit la covariance Cov(x, y) entre x et y par :
4 X 4
1X
Cov(x, y) = ¯ ȳ¯.
nij xi yj − x̄
n i=1 j=1
2
¯ et ȳ¯. Quelle est la signification de ces deux quantités ?
1. Calculer x̄
2. Calculer les variances marginales V(x) et V(y). En déduire les écart-types marginaux de
x et de y, exprimés avec leurs unités naturelles.
3 Droites d’ajustement.
On appelle droite d’ajustement de y en x, la droite D1 d’équation :
y = ax + b,
Cov(x,y)
avec a = V(x)
et b = ȳ¯ − a x̄
¯.
x = a0 y + b 0 ,
Cov(x,y)
avec a0 = V(y)
et b0 = x̄
¯ − a0 ȳ¯.
2. Sur un même graphique et dans un même repère rectangulaire avec les x en abscisses et
les y en ordonnées, tracer les droites D1 et D2. Représenter sur le graphique, le point
¯ , ȳ¯).
G = (x̄
Exercice 1. : Un dé est truqué de façon à ce que les probabilités de chaque face soient
proportionnelles à leur numéro, avec le même coefficient de proportionnalité pour toutes les
faces.
1. On jette le dé une fois et on note X le numéro obtenu. Dresser un tableau dans lequel
figureront sur la première ligne les valeurs possibles de X, et sur la seconde ligne les
probabilités correspondantes.
3. On jette le dé deux fois, et on note Y la somme des numéros obtenus. Dresser un tableau
dans lequel figureront sur la première ligne les valeurs possibles de Y , et sur la seconde
ligne les probabilités correspondantes.
3
Exercice 2. : Soit f la fonction définie sur IR par :
(
x − E(x) si 0 ≤ x ≤ 3,
f (x) =
0 si x ∈] − ∞, 0[∪]3, +∞[,