Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

A2 Domaines Acoustique Batiment PDF

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 3

A2.

- Les domaines de l’acoustique du bâtiment

Bruits aériens et bruits solidiens :


Les bruits aériens sont ceux qui sont produits et se propagent dans l’air (parole, radio …), par
opposition aux bruits dits solidiens qui, eux sont dus à une énergie communiquée directement à
une paroi (bruits de chocs, vibrations dues à des équipements…)

énergie très faible le mur « accuse le coup » et


A2.1.- Réflexion, absorption et est déplacé vers la droite lorsque qu’une onde
de pression le heurte et il est rappelé vers la
transmission des bruits aériens gauche par la dépression suivante. Plus l’obsta-
par une paroi cle est lourd plus il est difficile de le mettre en
mouvement et plus la vitesse de déplacement
est faible.
Absorption Toute paroi est caractérisée par trois coeffi-
ۥ cients :
Réflexion Le coefficient ou facteur de réflexion r : rap-
Transmission port de l’énergie réfléchie à l’énergie incidente.
r
‚ƒ Le coefficient ou facteur d’absorption €„: rap-
port de l’énergie absorbée à l’énergie incidente.
Le coefficient ou facteur de transmission ‚… :
rapport de l’énergie transmise à l’énergie inci-
dente.
La somme de ces trois facteurs est égale à 1.
Cela signifie que l’énergie incidente se trans-
forme en trois énergies distinctes.
r + €†‡ˆ‚ = 1
Source Par contre, dans la plupart des cas, le facteur de
transmission € est négligeable devant les deux
autres.
Figure A9 : L’énergie envoyée par la source sur la
paroi est en partie réfléchie sur l’obstacle, et en partie Quand on augmente le coefficient d’absorption,
absorbée et transmise par la paroi le coefficient de réflexion diminue dans les mê-
mes proportions.
Bien que le coefficient de transmission soit très
Lorsqu’une onde acoustique rencontre une paroi
petit, il peut avoir des conséquences très impor-
(figure A9),
tantes. La très faible quantité d’énergie qui tra-
- il y a une réflexion d’une partie de l’énergie verse la paroi peut néanmoins produire dans le
acoustique sur l’obstacle ; les molécules d’air, local réception des émergences importantes et
très légères sont renvoyées par le mur beau- gênantes du bruit transmis sur le bruit ambiant.
coup plus lourd.
Supposons qu’une paroi permette, grâce à son
- Il y a absorption d’une partie de l’énergie par
coefficient de transmission, d’arrêter 30 dB (ce
l’obstacle ; le mur, sollicité par des ondes arri-
qui n’est pas beaucoup) et que le niveau sonore
vant avec de nombreuses incidences, se dé-
du côté de la source (milieu « émission ») soit de
forme et les pertes internes dans le matériau qui
80 dB, le niveau sonore de l’autre côté de la pa-
le constitue se traduisent par une consommation
roi (milieu « réception ») sera égal à 80 – 30, soit
d’énergie sous forme de chaleur.
50 dB. Dans ce cas, le coefficient de transmis-
- Il y a transmission d’une part de l’énergie vers sion n’est que de 0.001, ce qui est négligeable
le milieu situé de l’autre côté par rapport à la devant 1, valeur de la somme des trois coeffi-
source ; bien qu’il soit lourd et sollicité par une cients ci-dessus. Si d’autre part le niveau de
bruit ambiant dans le milieu réception, appelé Ou bien on veut bien entendre la source de bruit,
officiellement « niveau de bruit résiduel », obte- ce qui est le cas dans les salles de concert, les
nu lorsque la source est arrêtée, est de 30 dB, salles de classes, dans les pièces où on écoute
l’occupant du milieu réception sera très gêné par une chaîne HI FI. Dans ce cas, il faut doser les
cette « émergence » de 20 dB (on ne tolère gé- réflexions et les absorptions des parois afin que
néralement que 3 à 5 dB d’émergence). l’écoute soit la meilleure possible. On réalise ain-
si la correction de l’ambiance acoustique du
Ce schéma de principe d’une paroi faisant obs-
tacle à la propagation d’un bruit permet de déga- local.
ger les grands problèmes de bruits aériens qu’il Ou bien on veut entendre le moins possible la
y a à traiter en acoustique du bâtiment. source de bruit, ce qui est le cas des ateliers,
des locaux techniques, des bureaux dits paysa-
gers … On peut alors augmenter l’efficacité et la
surface des matériaux absorbants, afin de dimi-
A2.2.- Insonorisation – Correction nuer les réflexions sur les parois du local et de
acoustique – Isolation acoustique se rapprocher des conditions d’écoute en champ
libre. On réalise ainsi l’insonorisation du local.
D’ores et déjà on peut constater que pour une
Tout d’abord examinons ce qui se passe du côté source de bruit donnée, le traitement acoustique
des parois ne permettra jamais de diminuer le
de l’obstacle contenant la source. Considérons
bruit produit par cette source à une certaine dis-
un point d’observation P (figure A10).
tance de celle-ci en dessous du niveau sonore
qu’il y aurait à la même distance en champ libre
(sans les parois qui constituent des obstacles).
Par un traitement absorbant parfait, on supprime
Absorption‰ le champ réverbéré par les parois, mais on ne
modifie pas le champ libre.
Réflexion TransmissionŠ En ce qui concerne le local, ou plus générale-
ment le milieu situé de l’autre côté de l’obstacle
P par rapport à la source (milieu réception), le pro-
blème est celui de la diminution du coefficient de
transmission. Il s’agit de réaliser l’isolation
acoustique du local ou du milieu réception par
rapport au local ou au milieu émission.
Il ne faut pas confondre les techniques d’isola-
tion et celles de l’insonorisation ou de la correc-
tion acoustique d’un local.
Source Le fait de placer un matériau plus absorbant sur
la paroi de séparation diminue la part d’énergie
réfléchie par la paroi, mais ne modifie quasiment
Figure A10 : Côté source, l’énergie envoyée directe- pas le facteur de transmission de cette paroi.
ment par cette source vers un point d’écoute est ren-
forcée par l’énergie réfléchie par la paroi. On peut constater une légère diminution du ni-
veau de bruit dans le local émission, ce qui se
traduira par une légère diminution du niveau de
En ce point P on est sollicité par l’énergie qui bruit dans le local réception. Par contre la diffé-
arrive directement de la source (énergie directe) rence « niveau émis moins niveau reçu » reste
et par l’énergie réfléchie par la paroi (énergie la même.
réverbérée). Ainsi, le niveau sonore au point P De plus, si on veut intervenir dans le local récep-
est plus fort que celui qu’il y aurait s’il n’y avait tion en l’équipant de revêtements absorbants, on
pas d’obstacle. C’est d’ailleurs une constatation fait une dépense inutile. En effet, ce qui gène
générale. Dès qu’on enferme une source dans l’occupant du local réception c’est l’émergence
un local, ou dès qu’on réalise un capotage au- du bruit perçu en provenance du local émission
tour d’une source, on augmente le niveau so- sur le niveau de bruit ambiant qui existe lorsque
nore dans l’enceinte par rapport à ce qu’il aurait la source de bruit à isoler est arrêtée. Augmenter
été si la source avait été en champ libre, avec l’absorption à la réception permet certes de dimi-
des ondes acoustiques se propageant sans nuer le bruit perturbateur de quelques décibels,
contraintes. mais a pour effet également de diminuer d’au-
tant le niveau de bruit ambiant. L’émergence, Ou bien, on crée une coupure sur le trajet de
elle, reste la même et le problème de gêne n’est l’énergie due au choc en réalisant des sols flot-
pas résolu. tants sur sous couche résiliente (chapes flottan-
tes, parquets ou carrelages flottants)

A2.3.- Bruits « solidiens »

Les bruits solidiens dus à des chocs sur des pa-


rois (marche, déplacement ou chute d’objets…)
ou à des vibrations de machines ou canalisa-
tions communiquées directement à des parois, Figure A12 : Principe de la diminution de la transmis-
se propagent à grande vitesse dans les maté- sion des bruits de chocs par un sol flottant.
riaux de construction. Ils se transmettent à tous
les murs, planchers ou cloisons liés à la paroi Notons que l’énergie communiquée à une paroi
excitée par la source. Toutes les parois qui véhi- par un choc est nettement supérieure à celle qui
culent l’énergie des chocs ou vibrations rayon- heurte les parois dans le problème de l’isolation
nent alors des bruits aériens dans les locaux tra- acoustique aux bruits aériens entre locaux. Les
versés. techniques d’isolation aux bruits aériens sont, le
plus souvent, peu efficaces pour diminuer les
Pour les bruits de chocs deux principes de so- bruits dus aux chocs.
lutions peuvent être appliqués pour atténuer leur
transmission vers les locaux à protéger :
Ou bien, on amortit le choc à la source en équi-
pant la paroi sollicitée d’un revêtement souple : Pour les vibrations, on peut limiter leur produc-
Par exemple on équipe les planchers d’un revê- tion par un bon équilibrage des parties tournan-
tement de sol mince et souple tel qu’une mo- tes des équipements, par une suspension antivi-
quette ou un matériau plastique sur sous couche bratile des machines, par des colliers souples de
résiliente. canalisations…

Figure A11: Amortissement des chocs par un revête-


ment souple.

Les murs planchers ou cloisons parcourus par une énergie résultant de chocs ou de vibrations
émettent à leur tour des bruits aériens dans les locaux dont ils constituent l’enveloppe. Ces bruits
aériens se comportent alors comme s’ils avaient été générés par une source sonore qui serait
située dans le local même. Suivant les caractéristique de la pièce, ils sont plus ou moins atté-
nués. Il est donc utile de savoir comment un local peut être caractérisé quant à son comporte-
ment acoustique interne.

Vous aimerez peut-être aussi