Droite de Pente Local
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TRAITEMENT DE L’AIR ET CLIMATISATION __________________________________________________________________________________________________
Cam ppm concentration de particules en amont q facteur de directivité d’une source sonore
d’un filtre
q’ kJ/kg enthalpie de l’air humide
Cav ppm concentration de particules en aval AS
d’un filtre
Q kg/s débit massique d’un air sec
CE coefficient d’épuration d’un filtre
Qe kg/s débit d’eau évaporée dans l’air
cp kJ/kg capacité thermique massique de l’air sec correspondant à la puissance latente
AS/K (AS)
Qm kg/s débit massique d’air dans le ventilateur
d m distance entre deux points
QV m3/s débit volumique d’air dans le ventilateur
D m diamètre de la gaine circulaire ou
diamètre équivalent d’une gaine 2 ab R dB/m réduction acoustique d’une gaine
rectangulaire de côtés a et b égal à -------------
a+b
S m2 section d’une gaine
DF facteur de décontamination en filtration
t ˚C température sèche de l’air humide
E efficacité d’un filtre ou d’une batterie
froide
t s temps de référence
f Hz fréquence d’une onde sonore
ta °C température ambiante
HR % valeur de l’humidité relative de l’air
humide (suit l’unité %) tS ˚C température de soufflage
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Exemple : le débit d’air en été pour le laboratoire industriel dont les de reprise dépend de nombreux facteurs. Par simplification, nous la
caractéristiques sont celles du tableau 1 avec une température de représentons sous forme d’une droite.
soufflage de 10 K au-dessous de l’ambiance est de : L’évolution de l’air, entre les deux points de soufflage et de
12 670 reprise, constitue donc la « droite de pente » du local. Idéalement,
---------------------------------- = 1 ,26 kg ⁄ s pour tous les points situés à l’intérieur du local, il existe un même
1 005 × 10 rapport γ.
Le volume spécifique aux conditions de soufflage (15 ˚C, 100 % HR Sur le diagramme de l’air humide (cf. article [BE 9 270]), la pente
environ) est de 0,83 m3/kg (cf. diagramme de l’air humide, article est représentée par le rapport de la variation d’enthalpie à la varia-
[BE 9 270]). tion de masse d’eau :
Le débit volumique est donc de : 1,26 × 0,83 = 1,05 m3/s.
dq′
Si nous gardons le même débit d’air en hiver, la température de souf- γ = ---------
flage en occupation serait de : dw
Ps 5 510 avec γ valeur de la « droite de pente » du local (kJ/kg
t S = t a + ------------- = 19 + ----------------------------------------- = 23 ,4 ° C d’eau),
cp Q 1 005 × 1 ,26
dq’ variation d’enthalpie (kJ/kg AS),
Cette valeur est trop basse. Il faut envisager, pour l’hiver, un débit
d’air réduit, en prévoyant un moteur à deux vitesses pour le ventilateur. dw variation de masse d’eau (kg d’eau/kg AS).
Pour un moteur de 1 500 et 750 tr/min. le débit d’air est de 1,26 et En introduisant le débit massique d’air traité dans la formule pré-
0,63 kg/s, car le débit varie dans la même proportion que la vitesse. La cédente, nous obtenons :
température de soufflage devient 27,7 °C. Cette valeur reste accepta-
ble. Nous ne pouvons pas diminuer le débit car le débit d’air neuf Qdq′ Puissance thermique totale
γ = -------------- = -----------------------------------------------------------------------------
demandé est de 0,63 kg/s. En hiver, la centrale de traitement d’air fonc- Qdw Débit d′eau
tionnera en tout air neuf.
La puissance thermique totale sera exprimée en kilowatts, et le
En hors occupation, la température de soufflage devient : débit d’eau (en kg/s) correspond à la chaleur latente du bilan ther-
11 030 mique.
t S = 19 + --------------------------------- = 36,4 °C
1 005 × 0,63 Le débit d’eau se calcule par la formule :
Nota : les conditions de soufflage sont à 15 °C de température et proche de la saturation PL
soit proche de 100 % HR (à ne pas confondre avec les conditions d’ambiance qui sont 25°C Q e = ------
et 50°C HR). Nous prenons la valeur 100 % car nous ne connaissons pas à ce stade du calcul L
la valeur exacte qui va se situer entre 85 et 100 %. Néanmoins, l’erreur reste faible et infé-
rieure à 1 %, donc négligeable. avec Qe débit d’eau (kg/s),
Le volume spécifique est déterminé au soufflage donc au niveau du ventilateur. Le ven- PL puissance en chaleur latente (kW),
tilateur déplace un volume d’air donné. Il sera à peu près constant quelle que soit la saison.
Ce débit volumique et le volume spéficique déterminent le débit massique. Celui-ci reste L chaleur latente de vaporisation de l’eau (2 520 kJ/kg).
constant sur toute l’installation (loi de conservation de la masse), par contre le débit volu-
mique change. Nous allons calculer les droites de pente du local pris comme
exemple dans cet article (tableau 2).
Les figures 2, 3 et 4 représentent le tracé des droites de pente du
1.2 Droite de pente du local local sur le diagramme de l’air humide pour les trois périodes avec
l’indication des points d’ambiance (A) et de soufflage (S). La pente
est obtenue à partir de l’origine (+). Cette origine (+) est placée de
La totalité de la chaleur sensible et de la chaleur latente qui com- façon arbitraire et détermine l’échelle de γ. Elle est située sur la
posent la charge thermique du local (charges internes + charges droite (− ∞, + ∞). Une parallèle à cette droite est ensuite tracée pas-
externes) doit être absorbée par l’air soufflé dans le local au cours sant par le point d’ambiance.
de son trajet. Autrement dit, les charges thermiques du local (sensi-
ble et latente) doivent être compensées par les variations de tempé-
rature et d’humidité (entre le soufflage et la reprise).
L’air est soufflé à une température et à une hygrométrie définies
1.3 Mélange
par la régulation. Au cours de son trajet dans le local, cet air :
— change de température en absorbant la charge thermique Le mélange de deux airs (aux points A et B par exemple) est réa-
sensible ; lisé en centrale de traitement d’air par le caisson de mélange ou en
— change de valeur d’humidité en absorbant la charge thermique aval d’un caisson de bipasse (cf. article [BE 9 271]).
latente. L’influence de chaque air dans le mélange est directement propor-
Les variations peuvent être positives ou négatives. tionnelle à son débit massique.
L’air est donc repris à d’autres valeurs de température et d’hygro- Ainsi nous pouvons appliquer la loi des mélanges pour calculer
métrie. La forme de l’évolution entre ces deux points de soufflage et les valeurs caractéristiques suivantes de l’air obtenu (au point C).
(0)
Tableau 2 – Calcul des droites de pente du laboratoire industriel considéré dans l’article
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γ (kJ/kg d’eau)
+∞
85
20
50000
30000 γ = 19 548
19
80
20000
16000
18
17 c)
e
esec 75
12000
16 ir s
)
a
10000
c
)
15 /kg
25
saai 0
9000
7
rirs
l
kca
8000
65
ga
en
/g
k
0
700
JkJ/k
14
q'
q' 'e 60
ennk
e(
13
lpi
0
lpiei 55
600
tha
20
e(q(
10
En
ε = 00
50
aalp
1
11
90
nthth
40
ε=
9
e
80
e
45
EEn
70
=
0 e
35
0
ε
eε
60
50 = 0
eε
=
15 =5
7
eε
30
40
5
(A) eε =
6
20
Droite de
25
00
4
(S)
45 pente du local
15
10
3
10
2
5
1
0
0
00
0
40
–1
–5
–5
–2
–10
15 ˚C 25 ˚C
–3
Température
–10 –9 –8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
(°C)
Volume spécifique
(m3/kg d'air sec) 0,750 0,760 0,770 0,780 0,790 0,800 0,810 0,820 0,830 0,840 0,850 0,860
00
2500
200
300
35
0
γ taux de variation de q' rapporté à la variation de w (kJ/kg d'eau)
γ (kJ/kg eau)
19 srecse
) c)
0,025
–`
γ=–65
20
irai
)c)
26 0,024 − 50000
gkag
esec
− 30000
rirs
lc/kal/
− 20000
kga 80
0,023
saai
kncak
18
0,022 − 12000
/g
ennk 75
− 10000
'e
JkJ/k
en
17
0,021
− 8000
q'(q
25
e (ie
e(q( 70
0,020
16
− 6000
0,960
q' 'e
lpailp
0,019 − 5000
thnath
nthth 65
15
− 400
lpiei
0,018
EnE
aalp
0
14
EEn 60
0,017 − 300
0
0,955
0,016
55
20 0,015 − 20
00
ε = 100
0,014 − 15
00
90
ε=
e
0,950
= 0
0,013
e
8
−1
70
=
e 0,012 000
ε
eε
60
= 0
eε
=
=5
15 0,011
eε −5
40 0,010 00
0,945
eε =
30 0,009
eε = 0,008
20 0
(A) eε = 0,007
(S)
0,940
0,006
100
ε=
e 0,005
0,004
50
0,935
0,003 0
0,002
0,001
19 ˚C 27,6 ˚C
0,000
0,930
Température (°C) 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55
Température(°C)
Volume spécifique
(m3/kg d'air sec) 0,830 0,840 0,850 0,860 0,870 0,880 0,890 0,900 0,910 0,920 0,930
10
2500
200
15
00
00
0
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TRAITEMENT DE L’AIR ET CLIMATISATION __________________________________________________________________________________________________
ec
γ (kJ/kg eau)
ir s
γ = – 33 345
)c)
gca)
20
saai 85
esec
-∞
19 ske
0,025
rirs
l/
− 50000
caair
0,024
− 30000
kgk
− 20000
ennk 80
kga
el/n
0,023
/g
JkJ/k
18
k(qc'a
0,022 − 12000
75
− 10000
peine
17
0,021
− 8000
q' 'e
(qa'l
25
aalp 70
e(q(
0,020
ieth
16
− 6000
0,960
pn
lpiei
− 5000
lE
0,019
5
15
tha
6
nthth
0,018 − 400
0
En
EEn
60
0,017 − 300
0
0,955
0,016
20 0,015 − 20
00
ε = 100
0,014 − 15
00
90
ε=
e
0,950
= 0
0,013
e
8
−1
70
=
e 0,012 000
ε
eε
60
=
eε 50
=
15 0,011
eε = −5
40 0,010 00
0,945
eε =
30 0,009
eε = 0,008
(A) 20 0
Droite de pente eε = (S) 0,007
0,940
du local 0,006
100 0,005
ε=
e
0,004
50
0,935
0,003 0
0,002
0,001
19 ˚C 36,4 ˚C
0,000
0,930
Température
Température(°C)
(°C) 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55
Volume spécifique
(m3/kg d'air sec) 0,840 0,850 0,860 0,870 0,880 0,890 0,900 0,910 0,920 0,930
10
2500
200
15
00
00
0
γ taux de variation de q ' rapporté à la variation de w (kJ/kg d'eau)
Q mA t A + Q mB t B CA Q mB
t C = ------------------------------------------- -------- = ------------
Q mC CB Q mA
avec tC température sèche du mélange au point C (˚C),
Exemple : caisson de mélange du laboratoire industriel
QmA débit massique de l’air au point A (kg/s),
QmB débit massique de l’air au point B (kg/s), En été, l’air neuf est mélangé à l’air recyclé (figure 5 a) :
QmC débit massique de l’air au point C (kg/s) avec — air neuf (E) QmE = 0,63 kg/s tE = 32 ˚C εE = 40 %
QmC = QmA + QmB, wE = 11,85 g/kg AS q E ′ = 62 ,2 kJ/kg AS ;
tA température sèche au point A (˚C),
— air recyclé (A) QmA = 0,63 kg/s tA = 25 ˚C εA = 50 %
tB température sèche au point B (˚C).
wA = 10 g/kg AS q A ′ = 49 ,8 kJ/kg AS .
■ En humidité absolue
La température du mélange M est (figure 5 b) :
Q mA w A + Q mB w B
wC = ------------------------------------------------- 0 ,63 × 32 + 0 ,63 × 25
Q mC t M = -------------------------------------------------------------------- = 28 ,5 ° C
0 ,63 + 0 ,63
avec wA, wB, wC humidité absolue de l’air au point considéré
(kg d’eau/kg AS). L’humidité absolue est :
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200
15
0 ,5 + 1 ,5
00
0
γ taux de variation de q ' rapporté à la variation de w (kJ/kg d'eau) Nous voyons sur la figure 7 que le point de mélange se trouve au-
delà de la courbe de saturation (ε = 100 %) mais la température du
b
mélange est négative. Le point C se trouve en zone de givre. Les
Figure 5 – Mélange de deux airs cristaux de glace en suspension dans l’air risquent de se déposer
sur les parois du caisson.
Pour éviter ce phénomène, le même principe que pour le
1.3.1 Cas limite : mélange en zone de brouillard paragraphe 1.3.1 (zone de brouillard) est utilisé. La température
minimale du nouveau point C est 1,5 ˚C. La température de sortie de
Dans un caisson de mélange air neuf/air recyclé, le point de la batterie du préchauffage devra être supérieure à :
mélange peut se trouver au-delà de la saturation tout en restant à
température positive. ( 0 ,5 + 1 ,5 ) × 1 ,5 Ð 0 ,5 × 20
t B > ----------------------------------------------------------------------- = Ð 4 ,67 ° C
1 ,5
Exemple (figure 6) : mélangeons les quantités d’air suivantes :
QmA = 0,5 kg/s tA = 20 ˚C εA = 80 % wA = 11,8 g/kg AS La puissance minimale sera :
QmB = 0,5 kg/s tB = − 10 ˚C εB = 100 % wB = 1,6 g/kg AS
Le point de mélange est : P = 1 ,5 × 1 005 × ( Ð 4 ,67 Ð ( Ð 10 ) ) = 8 040 W
0 ,5 × 20 + 0 ,5 × ( Ð 10 )
tC = ---------------------------------------------------------------------- = 5 ° C
0 ,5 + 0 ,5 1.3.3 Économie réalisée par un caisson de bipasse
0 ,5 × 11 ,8 + 0 ,5 × 1 ,6 Le caisson de bipasse peut servir à réguler une température ou
w C = --------------------------------------------------------------------- = 6 ,7 g ⁄ kg AS
0 ,5 + 0 ,5 une humidité, mais peut aussi, dans certains cas, réaliser des écono-
mies.
Nous voyons sur la figure 6 que le point de mélange se trouve au-
delà de la courbe de saturation (ε = 100 %) mais la température du Prenons l’exemple d’un hall de piscine à déshumidifier :
mélange reste positive. Le point C se trouve en zone de brouillard. — ambiance à maintenir : tA = 27 ˚C εA = 65 %,
Les gouttelettes d’eau en suspension dans l’air risquent de se dépo- wA = 0,014 8 kg/kg AS,
ser sur les parois du caisson.
q A ′ = 65 kJ/kg AS ;
Pour éviter ce phénomène, il faut placer une batterie de préchauf-
fage sur l’air neuf en amont du caisson de mélange. La régulation — masse d’eau évaporée : 0,008 33 kg/s ;
maintient soit une température d’air neuf en entrée du caisson de — débit d’air traité : 3,33 kg/s ;
mélange, soit une température de mélange en agissant sur cette — température de soufflage nécessaire pour combattre les
batterie. La valeur de consigne est déterminée pour que le nouveau déperditions : 35 ˚C.
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13
55
20
12
10
ε = 100
50
c)
11
se
90
40
ε=
9
e
kg ie
air
== 0
e
45
8
kc alp
7700
c)
=
(A) e eε
se
en Enth
35
ε
w = 11,8 g/kgAS
60
al/
/kg e
=
air
kJ lpi
eε 0
=
15 =5
en tha
7
eε
30
40
5
Notion de
En
(q'
eε =
6
20
zone
30
de
25
4
(q'
e=
BROUILLARD
15
10
3
(C) 20
e =6,7 g/kgAS
w=
10
2
5
5
0
0
0
–5
(B)
–5
w = 1,6 g/kgAS
–10 ˚C 5 ˚C 20 ˚C
Température (°C) –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41
Volume spécifique
(m3/kg d'air sec) 0,760 0,770 0,780 0,790 0,800 0,810 0,820 0,830 0,840 0,850 0,860 0,870 0,880
γ
2500
200
300
0
γ taux de variation de q ' rapporté à la variation de w (kJ/kg d'eau)
14
60
13
55
20
12
10
ε = 100
50
c)
11
se
90
40
ε=
9
e
kg ie
= 0
air
e
45
8
kc alp
70
c)
=
(A) e
se
en Enth
35
ε
eε
60
al/
w = 11,8 g/kgAS
/kg e
=
air
kJ lpi
eε 50
=
15
en ntha
7
eε =
30
40
(q'
E
eε = Notion de
6
20
30
25
GIVRE
(q'
eε =
15
10
3
20
eε =
10
2
5
1
(C)
0 w = 4,15 g/kgAS
0
0
–1
–5
(B)
–5
w = 1,6 g/kgAS
– 10 ˚C – 2,5 ˚C 20 ˚C
Température (°C) –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41
Volume spécifique
(m3/kg d'air sec) 0,760 0,770 0,780 0,790 0,800 0,810 0,820 0,830 0,840 0,850 0,860 0,870 0,880
γ
0
2500
200
300
0
γ taux de variation de q ' rapporté à la variation de w (kJ/kg d'eau)
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BE 9 272 − 8 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
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q' = 65 kJ/kgAS 25
70
16
65
15
14
60
13
q' = 49,4
q' = 49,4
kJ/kgAS
kJ/kgAS
55
20 (A)
12
w = 14,8 g/kgAS
50
10
ε = 100
11
c)
90
40
ε=
se
9
e (S)
= 0
e
45
8
kg ie
air
w = 12,3 g/kgAS
70
=
kc alp
c)
e
8
(B)
en tha 35
ε
se eε
60
en Enth
/kg e
al/
= 0
eε
=
air
kJ lpi
15 =5
7
eε
30
40
En
eε =
(q'
30
25
(q'
10
eε =
20
eε =
5
100
ε=
e
0
18 ˚C 27 ˚C 35 ˚C
Température (°C) 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48
Volume spécifique
(m3/kg d'air sec) 0,790 0,800 0,810 0,820 0,830 0,840 0,850 0,860 0,870 0,880 0,890 0,900
γ
0
2500
200
15
300
00
0
γ taux de variation de q ' rapporté à la variation de w (kJ/kg d'eau)
Q mA t A + Q mB t B 1 ,665 × 27 + 1 ,665 × 14 ,5
t M = ------------------------------------------- = -------------------------------------------------------------------- = 20 ,75 ° C
Figure 10 – Composition de la centrale de traitement d’air avec Qm 3 ,33
bipasse
Q mA w A + Q mB w B 1 ,665 × 0 ,014 8 + 1 ,665 × 0 ,009 8
w M = ------------------------------------------------- = --------------------------------------------------------------------------------------------
Qm 3 ,33
— les caractéristiques de sortie d’air sont donc (figure 9) :
= 0 ,012 3 kg ⁄ kg AS
tB = 18 ˚C, εB = 95 %, wB = 0,012 3 kg/kg AS, q B ′ = 49 ,4 kJ/kg AS
Q mA q A′ + Q mB q B′ 1 ,665 × 65 + 1 ,665 × 39 ,3
— la puissance en froid est : q M′ = -------------------------------------------------- = --------------------------------------------------------------------
Qm 3 ,33
P F = Q m ( q A′ Ð q B′ ) = 3 ,33 × ( 65 Ð 49 ,4 ) = 51 ,95 kW
= 52 ,15 kJ ⁄ kg AS
— la puissance en chaud est :
— la puissance en froid est :
3 ,33 × 1 005 × ( 35 Ð 18 )
PC = Q m c p ( t S Ð t B ) = ---------------------------------------------------------------- = 56 ,89 kW P F = Q mB ( q A′ Ð q B′ ) = 1 ,665 × ( 65 Ð 39 ,3 ) = 42 ,79 kW
1 000
■ 2e cas : avec bipasse — la puissance en chaud est :
La moitié du débit d’air passe sur la batterie froide (figure 10).
3 ,33 × 1 005 × ( 35 Ð 20 ,75 )
Le débit d’eau évaporée doit être condensé avec 50 % du débit P C = Q m c p ( t S Ð t M ) = ------------------------------------------------------------------------- = 47 ,69 kW
d’air soit 1,665 kg/s : 1 000
— la masse d’eau à condenser sur la batterie par kg AS est :
■ Comparaison des 2 cas :
0 ,008 33 — économie en froid : 51,95 − 42,79 = 9,16 kW
∆ w = ------------------------ = 0 ,005 kg ⁄ kg AS
1 ,665 — économie en chaud : 56,89 − 47,69 = 9,2 kW
— l’humidité absolue de sortie de la batterie est : L’écart entre ces deux valeurs provient des erreurs de lecture.
wB = 0,014 8 − 0,005 = 0,009 8 kg/kg AS Le gain sur les puissances se situe généralement entre 15 et 20 %.
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TRAITEMENT DE L’AIR ET CLIMATISATION __________________________________________________________________________________________________
q ' = 65 kJ/kgAS 25
70
16
65
15
q ' = 52,15 kJ/kgAS
14
60
13
55
q ' = 39,3 kJ/kgAS 20 (A)
12
w = 14,8 g/kgAS
10
ε = 100
50
11
900
)
40
ε=
ec
9
e
= 0
(S)
ir s
e
45
8
70
l/k e
w = 12,3 g/kgAS
=
ca lpi
e
ga
35
60
e
n k n tha
(M) =
c)
eε 50
=
15
se
=
7
E
eε
/kg e
30
air
kJ lpi
40 w = 9,8 g/kgAS
en tha
eε =
6
(q'
(B) 30
En
25
10
eε =
(q'
20
eε =
5
100
ε=
e
0
14,5 ˚C 20,75 ˚C 27 ˚C 35 ˚C
Température (°C) 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49
Volume spécifique
(m3/kg d'air sec) 0,800 0,810 0,820 0,830 0,840 0,850 0,860 0,870 0,880 0,890 0,900 0,910
γ
2500
200
15
300
00
0
γ taux de variation de q ' rapporté à la variation de w (kJ/kg d'eau)
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Volume spécifique
Humidite absolue
E extérieur 26 27 28 29 30 31 32
c)
26
se
A ambiance 110 115 120 125 130 135
air
25
32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 59 50 51 52 53 54 55
)
s a 105
S soufflage
ec
g
0,030
ir s
l/k
24
0,975
SBC sortie de la batterie de chauffage
kca
J/k 100
0,029
2 3
ga
en
0,028
n k 95
22
( q'
30 0,027
e
γ (kJ/kg eau) γ = – 6526 0,026 0,970
(q 0
lpi
21
6 526
'e
9
+` γ (kJ/kg eau)
tha
0,025
20
–`
tha 85
e
En
50000 − 50000
lpi
0,024
30000 − 30000
19
− 20000
80
20000 0,023
En
16000
18
0,022 − 12000
75
12000 − 10000
17
0,021
− 8000
10000 25
70
0,020
9000
16
− 6000
0,960
8000 0,019 − 5000
65
15
0,018 − 400
0 0
700
14
60
0,017 − 300
0
0,955
13
0,016
0
55
00
10
ε = 100
− 15
50
0,014
11
00
90
40
ε=
9
0,950
= 0
0,013
e
45
−1
70
=
00 e 000
8
35
0,012
ε
eε
60
50 =
eε 50
=
15 0,011
7
eε = −5
30
40
5
0,010 00
0,945
eε =
6
20
30
25
00
0,009
4
45 eε =
15
10 0,008
3
(A) 20 0
eε = 0,007
(S)
10
0,940
2
1010
1
e ε==
0,005
droite
5
de pen
0 te du loca
0
0,004
00 = '- = l
40 q ' q 5,3
- 5,3
kJ/kgAS
kJ/kgAS 50
0
0,935
0,003 0
–1
–5
(E) SBC
–5
–10
0,001
– 10 ˚C 19 ˚C 27,69 ˚C 38 ˚C
–3
0,000
0,930
Température (°C) –10 –9 –8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55
Volume spécifique
(m3/kg d'air sec) 0,750 0,760 0,770 0,780 0,790 0,800 0,810 0,820 0,830 0,840 0,850 0,860 0,870 0,880 0,890 0,900 0,910 0,920 0,930
10
00
2500
200
15
00
300
00
35
1.5 Refroidissement et déshumidification La puissance échangée peut se calculer selon les deux formules
utilisées pour le chauffage en inversant les valeurs de température
pour obtenir une valeur positive.
En climatisation de confort, le refroidissement et la déshumidifi-
cation sont réalisés par la même batterie. Pour refroidir l’air, deux 1.5.2 Refroidissement avec déshumidification
cas peuvent se présenter :
— refroidissement sans déshumidification ; Pour qu’il y ait déshumidification donc condensation d’eau, il faut
— refroidissement avec déshumidification. que la température de surface soit inférieure, en au moins quelques
points, à la température du point de rosée de l’air entrant.
Pour les détails techniques, se reporter à l’article [BE 9 271].
La figure 14 montre l’évolution de l’air sur le diagramme de l’air
humide.
1.5.1 Refroidissement sans déshumidification En refroidissement avec déshumidification :
— la température de l’air diminue ;
L’absence de déshumidification n’est possible que si la tempéra- — l’humidification absolue diminue.
ture de surface des tubes et ailettes composant la batterie est en tout La batterie est dite humide. De la chaleur sensible et de la chaleur
point supérieure à la température de rosée de l’air entrant. latente sont retirées à l’air.
La figure 13 montre l’évolution de l’air sur le diagramme de l’air La puissance échangée ne peut se calculer que par la formule :
humide.
P = Q ∆q ’
En refroidissement sans déshumidification :
— la température de l’air diminue ; avec P puissance de la batterie (W),
— l’humidification absolue reste constante. Q débit massique (kg AS/s),
La batterie est dite sèche ; de la chaleur sensible uniquement est ∆q ’ écart d’enthalpie entre l’entrée et la sortie de la
retirée à l’air. batterie (J/kg d’air sec).
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TRAITEMENT DE L’AIR ET CLIMATISATION __________________________________________________________________________________________________
13
55
20
c)
12
se
10
ε = 100
50
l/k e
ir
ca lpi
ga
11
90
40
n k ntha
ε=
9
e
= 0
c)
e
45
8
se
70
E
=
e
/kg e
8
35
ε
eε
air
kJ lpi
60
e
=
en ntha
eε 50
=
(q'
15
(S) eε =
30
E
(PR) 40 w = 10 g/kgAS
=
(E) eε
(q'
30
10
eε =
20
eε =
5
100
ε=
e
13,95 ˚C 17,6 ˚C 25 ˚C
Température (°C) 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51
Volume spécifique
(m3/kg d'air sec) 0,800 0,810 0,820 0,830 0,840 0,850 0,860 0,870 0,880 0,890 0,900 0,910
γ
2500
200
15
00
0
γ taux de variation de q ' rapporté à la variation de w (kJ/kg d'eau)
)
ec
ir s
ga
)
23
ec
l/k
ir s
se 95
kca
22
30
c)
ga
en
as 90
21
l/k
air
q ' =q80,5
' = 80,5
kJ/kgAS
kJ/kgAS
( q'
kca
0
kJ 85
lpiten lpie
2
en
/kg
a
e ( te
19
q'
Enleur Enth
q ' 80
en
8
tha la
ale
lpi 5 7
tot
17
e(
q ' = q62' =kJ/kgAS
62 kJ/kgAS
a
ur
Ch
25
En 70
16
ale
tha
Ch
65
15
(E)
le
(PRE) w = 17,8 g/kgAS
sib
14
60
en
q 'q=' 42,2
= 42,2 s
13
ur
55
kJ/kgAS
kJ/kgAS
ale
12 20
10
Ch
ε = 100
50
11
90
40
ε=
e
= 0
e
45
8
70
=
e
35
ε
eε
60
= 0
(S) eε 550
=
15 ==
(PRS) eε w = 10,3 g/kgAS
30
40
eε =
30
10
eε =
20
eε =
5
1100
ε ==
e
16,1 ˚C 35 ˚C
Température (°C) 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53
Volume spécifique
(m3/kg d'air sec) 0,800 0,810 0,820 0,830 0,840 0,850 0,860 0,870 0,880 0,890 0,900 0,910 0,920
γ
2500
200
15
00
0
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c)
se
95
22
kg ie
30
air
kc alp
c)
se
en Enth
0
21
al/
9
/kg e
air
kJ lpi
en tha
20
85
En
(q'
q 1'
19
80
(q'
18
75
17
25
70
16
65
15
14
60
0,017
(1)
13
0,016
55
20
w1
W
0,015
12
00
50
ε = 1%
q '2 0,014
11
=0
90
10
e
80
0,013
e
45
ε=
70
=
e 0,012
ε
eε
60
=
eε 50
=
15 0,011
(2) eε = w
40 W22 0,010
eε =
q '3 30 0,009
(3)
10
eε = w3 0,008
20
eε = 0,007
0,006
100 0,005
ε=
e
0,004
0,003
0,002
0,001
0,000
Température (°C) 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55
Volume spécifique
(m3/kg d'air sec) 0,820 0,830 0,840 0,850 0,860 0,870 0,880 0,890 0,900 0,910 0,920 0,930
2500
200
15
00
0
γ taux de variation de q ' rapporté à la variation de w (kJ/kg d'eau)
1 entrée d'air
2 sortie d'air
3 prolongement de la droite 1-2 jusqu'à la saturation
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γ (kJ/kg eau)
)
ec
)c) 90
21
+`
ir s
20
ga
rirs 85
50000
esec
γ = 19 548
l/k
30000
19
kca
kga 80
20000
saai
9
16000 γ = 11 05
18
en
/g
ennk 75
12000
JkJ/k
( q'
17
10000
e
25
0
lpi
q' 'e
9000
16
7
tha
e(q(
8000
nthth 65
5
En
lpiei
1
aalp
0
700
14
q' = 56 kJ/kgAS
EEn 0
6
13
000
55
6 20
12
q' = 38,7 kJ/kgAS
10
50
,5
11
40
q' = 37,2 kJ/kgAS 44
87 %
9
45
=
= 5,6
00 ε
35
(E)
9
50
ε ε
=
7 15
30 40(M)
5
(A) eε =
6
20
Droite de
25
00
4
(S)
45 l (S')
pente du loca
15
10
3
10
de
2
Droite atterie 5
de la b
1
pente
5
0
0
00
0
40
–1
–5
–5
–2
–10
13,5 ˚C 15 ˚C 25 ˚C 28,5 ˚C 32 ˚C
–3
2500
200
300
35
0
γ taux de variation de q ' rapporté à la variation de w (kJ/kg d'eau)
E extérieur S' sortie batterie de refroidissement
A ambiance S soufflage
M mélange
Figure 19 – Évolution de l’air dans une batterie de refroidissement et déshumidification, cas du laboratoire industriel
Elle a comme valeur de pente : La chaleur sensible contenue dans l’air est transformée en chaleur
latente sans variation de chaleur totale. L’eau puise de la chaleur
56 Ð 37 ,2 sensible à l’air pour se vaporiser et restitue de la chaleur latente.
γb - = 11 059 kJ/kg d ′ eau
= -------------------------------------------------
( 10 ,9 Ð 9 ,2 ) × 10 Ð3
Le point de soufflage se situe à la même humidité absolue que le Remarque : l’eau étant recyclée, sa température se place à la
point de sortie de la batterie. valeur de la température humide de l’air au bout d’un court ins-
La puissance de la batterie sera : tant de fonctionnement. Elle est donc à l’enthalpie de l’air. Un
apport d’eau est effectué pour compenser l’évaporation et assu-
PF = 1,26 × (56 − 37,2) × 103 ≈ 23 700 W rer la déconcentration. La température de cette eau se situe
autour de 10 à 20 ˚C donc proche de la température humide de
La puissance de réchauffage nécessaire sera : l’air. La variation d’enthalpie due à ce débit d’eau renouvelée est
PC = 1 005 × 1,26 × (15 − 13,5) = 1 900 W négligeable.
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Humidité absolue
(w en kg/kg d'air sec)
10
eε = 0,008
0
eε =2 w2 0,007
0,006
100 0,005
ε=
e
w1 0,004
0,003
0,002
0,001
3t 2 t 1 t 0,000
0,930
Température (°C) 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55
Volume spécifique
(m3/kg d'air sec) 0,820 0,830 0,840 0,850 0,860 0,870 0,880 0,890 0,900 0,910 0,920 0,930
Ce type d’humidificateur est caractérisé par son efficacité ou ren- Exemple : dans le cas du laboratoire industriel (cf. § 1.4 pour les
dement. Il se calcule par la formule suivante (figure 20) : données numériques), la puissance de la batterie de chauffage avec
une humidification adiabatique serait de 30 400 W.
t1 Ð t2 w2 Ð w1 En humidification vapeur, les puissances se répartissent ainsi :
ρ = --------------- = ---------------------
t1 Ð t3 w3 Ð w1 — puissance de chauffage : 1 005 × 0,63 × (27,69 − (− 10)) ≈
23 900 W ;
avec ρ rendement ou efficacité de l’humidificateur, — puissance de vaporisation : 2 520 × 103 × 0,63 x (0,005 9 −
0,001 8) ≈ 6 500 W ;
t température sèche (˚C),
— puissance totale : ≈ 30 400 W.
w humidité absolue (kg d’eau/kg AS), En tenant compte des erreurs d’arrondi et de lecture, les puissances
sont identiques.
indice 1 conditions de l’air en entrée de l’humidificateur,
La figure 21 montre l’évolution de l’air en chauffage puis en humidi-
indice 2 conditions de l’air en sortie de l’humidificateur, fication vapeur.
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Volume spécifique
Humidité absolue
E extérieur
26 27 28 29 30 31 32
)
26
A ambiance
ec
ir s
110 115 120 125 130 135
S soufflage
25
32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 59 50 51 52 53 54 55
)c)
ga
saai 105
esec
0,030
l/k
24
rirs
0,975
kca
JkJ/k 100
0,029
23
kga
en
0,028
/g
95
22
(q'
30 0,027
ennk
γ=–65
e
γ (kJ/kg eau) γ = – 6526 0,026 0,970
90
lpi
21
q' 'e
26 γ (kJ/kg eau)
+`
tha
e(q(
0,025
–`
20
nthth 85
En
lpiei
50000 − 50000
aalp
0,024
30000 − 30000
19
− 20000
80
20000 0,023
EEn
16000
18
0,022 − 12000
75
12000 − 10000
17
0,021
− 8000
10000 25
70
0,020
9000 16 − 6000
0,960
8000 65 0,019 − 5000
15
0,018 − 400
0 0
700
14
60
0,017 − 300
0
0,955
13
0,016
0 q
q'
q' '==42,2
42,7kJ/kgAS
55
00
10
ε = 100
− 15
50
0,014
11
00
90
40
ε=
9
0,950
= 0
0,013
e
45
−1
70
=
00 e 000
8
35
0,012
ε
eε
60
50 =
eε 50
=
15 0,011
7
eε = −5
30
40
5
0,010 00
0,945
eε =
6
20
30
25
0 0,009
4
450 eε =
15
10 0,008
3
(A) 20 0
eε = 0,007
(S)
10
w = 5,9 g/kgAS
0,940
2
0,006
5
1
de pen
0 te du loca
0
0,004
00 = '- = l
40 q ' q 5,3
- 5,3
kJ/kgAS
kJ/kgAS 50
0
0,935
0,003 0
–1
–5
(E) w = 1,8 g/kgAS
–5
0,002
–2
0,001
–19
10˚C
10 ˚C 19 ˚C 27,69 ˚C
–3
0,000
0,930
Température (°C) –10 –9 –8 –7 –6 –5 –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55
Volume spécifique
(m3/kg d'air sec) 0,750 0,760 0,770 0,780 0,790 0,800 0,810 0,820 0,830 0,840 0,850 0,860 0,870 0,880 0,890 0,900 0,910 0,920 0,930
10
00
2500
200
15
00
300
00
35
— réduire les coûts d’exploitation. De la qualité de la filtration vent leur trajectoire et entrent par inertie en collision avec les fibres.
dépend l’état de propreté de la centrale de traitement d’air, donc le Ce phénomène se réalise pour des vitesses de 1,5 à 3 m/s et des dia-
niveau des performances aérauliques et thermiques. mètres de particules supérieurs à 1 µm ;
— phénomène d’interception (figure 22 c) : lorsque les particu-
les passent trop près des fibres (distance inférieure à leur rayon),
Attention : un filtre empoussiéré est inflammable, un entre-
elles sont interceptées par les fibres. Indépendant de la vitesse, ce
tien périodique efficace est fortement conseillé.
phénomène est lié aux diamètres :
• plus la particule est grosse, plus la probabilité d’interception
2.1.2 Mécanismes de la filtration est grande,
• plus la fibre est fine, plus la probabilité d’interception est
Les matériaux filtrants utilisés en ventilation sont généralement grande.
constitués d’amas de fibres (mats, feutres, papiers). L’espace sépa- Ce phénomène se réalise pour des particules de diamètres supé-
rant les fibres est beaucoup plus grand que la dimension des parti- rieurs à 0,1 µm ;
cules à piéger. — phénomène de diffusion (figure 22 d) : les particules en sus-
La filtration fait appel à quatre phénomènes ou mécanismes : pension dans l’air sont en permanence heurtées par les molécules
des gaz qui composent l’air. De ce fait, les particules sont animées
— phénomène de tamisage (figure 22 a) : la particule est arrêtée de mouvements aléatoires. Leurs trajectoires ne coïncident pas avec
parce que son diamètre est supérieur à l’espace libre entre deux celles des filets d’air. Les particules peuvent ainsi heurter les fibres.
fibres. Ce phénomène ne se réalise que pour les grosses particules
(> 1 µm) ; Plus la taille de la particule diminue ou plus la vitesse est faible,
— phénomène d’inertie (figure 22 b) : les particules du fait de plus l’efficacité augmente. Ce phénomène se réalise pour des parti-
leur masse et de leur vitesse quittent les filets d’air qui les portent au cules de diamètre inférieur à 1 µm. Il commence à être efficace pour
moment où ceux-ci sont déviés par les fibres du filtre. Elles poursui- des particules de diamètre inférieur à 0,1 µm.
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Efficacité (%)
100
80
Efficacité totale
Efficacit
60 Diffusion
40
Tamisage
Inertie
20
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2.2.3 Influence de la variation de vitesse avec ∆tv réchauffement de l’air au niveau du groupe
de rotation moto-ventilateur (K),
• le moteur et la transmission sont situés à l’extérieur de la cen-
Lorsqu’un ventilateur est raccordé à un réseau aéraulique, une trale, seul le réchauffement au niveau du ventilateur est transmis
variation de sa vitesse de rotation modifie les caractéristiques du à l’air traité, la valeur est :
ventilateur dans les proportions suivantes.
Pa Ð Pu
■ Le débit volumique varie proportionnellement à la vitesse de ∆ t v = -------------------
rotation : cp Qm
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(0)
Wm travail massique (J/kg).
Tableau 5 – Classification des ventilateurs L’unité utilisée pour exprimer WV a la même dimension qu’une
Pression créée pression.
pour une masse Le travail volumique utile correspond donc à la pression totale
Travail massique volumique de l’ordre créée par le ventilateur. Les ventilateurs se répartissent en basse,
Type
(J/kg) moyenne et haute pression (tableau 5).
de 1,2 kg/m3
(Pa)
Basse pression < 600 740
Moyenne compris entre comprise entre
pression 600 et 3 000 740 et 3 600
Haute pression > 3 000 > 3 600
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