Resource FR 220088
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Sommaire
LISTE DES FIGURES.......................................................................................................................... 5
LISTE DES TABLEAUX....................................................................................................................... 6
SIGLES ET ABREVIATIONS .............................................................................................................. 9
REMERCIEMMENTS......................................................................................................................... 12
1. INTRODUCTION ........................................................................................................................ 13
2. MÉTHODOLOGIE DE TRAVAIL .............................................................................................. 14
2.1 Constitution de l’équipe de consultants ................................................................................ 14
2.2 Rencontre de cadrage avec le BuCo ................................................................................... 15
2.3 Collecte de données ................................................................................................................ 15
2. 3.1 La lecture documentaire ................................................................................................. 15
2.3.2 Atelier de mutualisation.................................................................................................... 16
2.3.3 Formation des enquêteurs et déploiement sur le terrain ............................................ 16
2.3.4 Entretien avec les personnes ressources et visites des infrastructures .................. 17
2.3.5 Phase de dépouillement et d’analyse des données collectées ................................. 17
PREMIERE PARTIE : ETAT DES LIEUX DES INFRASTRUCTURES ECONOMIQUES ET
MARCHANDES AU BENIN ET DANS LA SOUS REGION ....................................................... 20
1. LE CADRE CONCEPTUEL DES IEM......................................................................................... 21
2. LE CADRE LEGAL......................................................................................................................... 22
2.1 Les textes de la décentralisation et de la déconcentration................................................ 22
2.2 Les textes sur la maitrise d’ouvrage publique et l’assistance-conseil à la maitrise
d’ouvrage communale.................................................................................................................... 23
2.2.1 La Loi n° 2009-02 portant code des marchés pu blics et des délégations de service
public en République du Bénin. ................................................................................................ 24
2.2.2 Les textes sur l’intercommunalité et l’aménagement du territoire ............................ 26
3. LE CADRE POLITIQUE ET STRATEGIQUE ......................................................................... 30
3.1 L’orientation stratégique de développement (osd) et la stratégie de croissance et de
réduction de la pauvreté (scrp 2011 – 2015).............................................................................. 30
3.2 La Politique Nationale de Décentralisation et de Déconcentration ................................. 31
3.3 la stratégie de relance de la production agricole et le plan d’actions de relance
agricole ............................................................................................................................................. 32
3.4 la strategie nationale du transport en milieu rural et (2007 – 2011) le programme
d’appui au sous secteur du transport rural ................................................................................. 33
3.5 la stratégie nationale pour la promotion des matériaux locaux de construction ........... 36
3.6 la politique nationale de développement de l’artisanat (pnda)......................................... 37
3.7 politique nationale genre ......................................................................................................... 37
REMERCI EMMENTS
L’équipe de consultants tient à remercier tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la
réalisation de cette étude. Il s’agit particulièrement des Maires, des services déconcentrés,
des ONGs, des opérateurs du BuCo, des organisations socio-professionnelles, des
directeurs des ministères centraux en charge de l’agriculture, de l’élevage, de l’énergie en
milieu rural, de la promotion des matériaux locaux, de la décentralisation et de
l’intercommunalité.
1. INTRODUCTION
Le DER s’inscrit dans les politiques et stratégies publiques du Bénin notamment la Stratégie
de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté – SCRP et le Plan Stratégique de Relance
du Secteur Agricole, qui mettent le secteur agricole au cœur des actions de développement.
a. La première phase porte sur l’élaboration du diagnostic établissant l’état des lieux des
infrastructures économiques au Bénin et dans la sous région en général et plus
spécifiquement dans les départements du Borgou et de l’Alibori.
b. Dans une seconde phase, sur la base des propositions retenues et validées dans la
phase de diagnostic, il s’agira de formuler le programme. Cette partie abordera
l’évaluation des coûts des infrastructures à réaliser, les modes opératoires retenus
(maitrise d’ouvrage directe, maîtrise d’ouvrage déléguée, assistance à la maîtrise
d’ouvrage communale ou intercommunale à travers les associations de communes ou
l’intercommunalité), l’étude de rentabilité et les modalités de gestion et d’entretien.
Une attention particulière sera portée sur les opportunités de valorisation des
compétences locales, des matériaux locaux et des innovations en termes d’économie
verte ainsi qu’à la dimension genre.
Les enjeux d’une telle étude sont de faire émerger des stratégies de renforcement des
compétences et des capacités endogènes à même d’assurer une maîtrise d’ouvrage locale
efficace et efficiente des IEM, capable d’impulser et de structurer des dynamiques de
développement économiques soutenues et durables.
2. MÉTHODOLOGIE DE TRAVAI L
2.1 C O N S TI T U TI O N D E L ’ É Q U I P E D E C O N S U L T A N T S
2.2 R E N C O N T R E D E C A D R A G E A V E C L E B U C O
La rencontre de cadrage s’est tenue le 26 juin 2012 dans les locaux du bureau de la
coopération suisse au Bénin. Elle a été présidée par le Directeur Résident accompagné de
deux de ses collaborateurs : Gérard Lalèyè qui est en charge du programme DIEM et Alex
Salihou-Mamadou, chargé de Programme Développement Rural. La rencontre a permis au
BuCo de rappeler les enjeux de l’étude tels que précisé dans les TDRs.
Le Buco a clairement précisé qu’il assure le lead dans le pilotage de l’étude. C’est donc un
programme porté par le BuCo, du moins dans la phase des études et de formulation. Les
acteurs au niveau national et local seront associés et impliqués dans la formulation du
programme mais sa validation revient au BuCo.
Pour ce qui concerne l’Etude d’Impact Environnementale et Sociale (EIES), il a été retenu
que ce travail interviendra dans la phase de mise en œuvre du programme.
Le BuCo a également mis l’accent sur le volet « innovation et énergie verte ». Le programme
est une occasion d’explorer les opportunités de valorisation des matériaux locaux, de
l’expertise locale et de développement des énergies vertes et bioclimatiques.
Le BuCo a par ailleurs insisté sur la prise en compte du genre dans la méthodologie.
2.3 C O L L E C TE D E D O N N É E S
La collecte de données s’est faite à travers la lecture documentaire, des entretiens semi
structurés auprès de personnes ou institutions ressources, des focus group et une enquête
terrain dans l’ensemble des communes du Borgou et de l’Alibori.
socio professionnelles ainsi que des services centraux des ministères sectoriels concernés
par les IEM (MAEP, MTPT, MDGLAAT, Direction de la promotion des matériaux locaux,
CONAFIL/FADeC, Direction du Génie Rural, Ministère en charge de l’énergie rurale,
CNERTP, etc.), des institutions spécialisées et des organismes/projets de développement
(CTB, GIZ, Représentation de la Banque Mondiale, PNUD, AGETUR, FAIA, FAFA Mono-
Couffo, FAFA Atacora-Donga, ADéCOB, APIDA, CIDR, LARES, APIDeV, BAA, PASDER,
ProAgri, etc.) et sur des sites web. La liste de quelques documents essentiels consultés est
jointe en annexe.
A l’analyse documentaire, il apparaît clairement qu’un important travail a été déjà réalisé sur
le sujet à travers les études: ECOLOC dans le Borgou, PAREFIC dans l’Alibori, SAFIC dans
le Borgou et l’Alibori, Formulation du programme ASGOL2 dans le Borgou, les Plans de
Développement Communaux, la maîtrise d’ouvrage publique, les inventaires de patrimoine
d’infrastructures, etc. Par ailleurs de nombreux projets appuient déjà les communes et les
communautés des deux Départements sur la même problématique (PA3D-Borgou, PADC-
Alibori, etc.).
Il ne s’agira donc pas de reprendre le travail déjà fait mais de s’y référer pour une mise en
perspective des actions dans le cadre du présent travail de diagnostic.
Cette lecture documentaire a permis aux consultants de préparer des notes techniques par
thème et sous-thème pour une rencontre de mutualisation des expertises des consultants du
consortium organisée à Parakou.
A l’issue de la formation, des groupes d’enquêteurs (4 par groupes) ont été constitués pour
tester l’outil sur le terrain. Ce qui a permis d’une part de voir la qualité des candidats et
d’autre part de finaliser le questionnaire. Compte tenu des résultats des uns et des autres,
quatorze (14) enquêteurs (sur la base d’un enquêteur par Commune) ont été retenus pour
réaliser l’enquête dans les communes du Borgou et de l’Alibori.
Les enquêteurs ont été déployés sur le terrain pendant trois semaines environ. Le temps
d’intervention est variable (14 à 25 jours) compte tenu des distances à couvrir (cas des
communes de grandes superficies) ou du nombre élevé d’infrastructures à recenser.
Signalons qu’un dispositif de coordination et de contrôle de la qualité des fiches d’enquêtes a
été mis en place à Parakou. Il est arrivé que des enquêteurs soient renvoyés sur le terrain
pour compléter ou préciser des informations.
Un dispositif s’appuyant sur le point focal du bureau à Parakou, a permis de mettre en place
un premier niveau contrôle déjà sur le terrain avant que les fiches ne soient centralisées et
orientées vers Cotonou. Même si certaines insuffisances sont passées inaperçues, ce
dispositif de contrôle en a considérablement réduit l’importance.
Les outils de collecte de données sont mis en annexe.
L’équipe de consultants a eu des rencontres d’échanges avec la quasi totalité des autorités
communales/municipales, les responsables des associations de communes du Borgou
(ADECOB) et de l’Alibori (APIDA), des services techniques communaux/municipaux et des
services techniques déconcentrés, des responsables d’organisations socio professionnelles,
des responsables des institutions consulaires (CCIB, CIM), des entrepreneurs, des artisans,
des opérateurs de programmes (LARES, APIDeV, BAA, etc.). L’équipe a également eu des
rencontres avec les principaux responsables des projets et programmes travaillant dans le
champ du développement rural et des infrastructures économiques et marchandes dans les
deux départements (PASDER, ProAgri/GIZ, etc.).
Les missions dans les communes ont été l’occasion de visiter les principales infrastructures
économiques et marchandes et d’échanger avec les bénéficiaires utilisateurs et de constater
par endroit le degré d’utilisation.
Notons ici que les Maires rencontrés ont fortement contribué aux échanges et à la collecte
d’informations stratégiques précieuses.
Une équipe de 02 opératrices de saisie a été mise en place pour assurer la saisie des
données de l’enquête. Pendant plusieurs jours, les données ont été saisies, avec le logiciel
Access, sous le contrôle de l’expert base de données du Consultant. Ce dernier, au fur et à
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
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A l’issue de cette étape, la base de données globale ainsi que des données spécifiques ont
pu être mises à la disposition de l’ensemble des experts en fonction des thématiques et de
leurs centres d’intérêt.
Les difficultés rencontrées au cours de l’enquête terrain sont de plusieurs ordres dont les
principales sont :
- l’absence de données fiables (pas de documents de gestion) et la non disponibilité de
certains responsables impliqués dans la gestion des IEM.
- l’inaccessibilité de certains sites (dégradation des pistes compte tenu des récentes
pluies).
La distance et la superficie vaste des communes ajoutées à l’impraticabilité des voies n’ont
pas permis aux experts de parcourir systématiquement les 14 communes pendant la durée
de la phase de terrain. Il s’agit en particulier de la commune Ségbana dans l’Alibori.
Dans son assertion la plus simple, une infrastructure économique est une infrastructure
qui permet l’exercice des activités d’une collectivité humaine visant la production, la
transformation, la commercialisation, la consommation, le service public. L’infrastructure peut
directement ou indirectement impacter l’économie locale ou régionale. Pris comme tels, les
pistes rurales, les routes, les retenues d’eau, les unités de transformation, les champs de
foire, les embarcadères, les centres intégrés de production et de transformation agro-
alimentaires (ex. Centre Songhaï) etc. peuvent être classés dans les infrastructures
économiques.
Une infrastructure marchande quant à elle, à notre entendement, est une infrastructure
dont l’utilisation et/ou la gestion/exploitation permet de générer directement ou indirectement
des ressources financières pour la communauté ou la collectivité (par exemple les jardins
publics équipés de restaurants, les marchés, les hippodromes pour la Ganni à Nikki, les
stades, les salles de cinéma, etc.).
Les infrastructures à caractère marchand se caractérisent par la nature de leurs activités qui
s’apparentent à celles d’opérateurs privés. En effet, leurs recettes d’exploitation proviennent
généralement d’un prix payé par les usagers et non d’impôt ou de taxes effectuées par la
collectivité propriétaire de l’infrastructure. De même, les modalités d’organisation et de
fonctionnement différent de celles qui régissent les infrastructures à caractère non
marchand.
Il est utile de signaler d’entrée de jeu que les IEM concernées par la présente étude de
formulation du nouveau programme n’intègrent pas les pistes, les routes1 et les équipements
économiques simples. Cependant, nous en ferons cas au besoin dans l’état des
lieux/diagnostic.
Sans avoir la prétention d’être limitatifs, nous proposons les typologies d’infrastructures ci-
dessous comme IEM en se basant sur les classifications des ministères sectoriels et les
ambitions de la nouvelle stratégie de la DDC au Bénin, spécifiquement le champ
« Développement de l’Economie Rurale »2 :
1
Les Pistes et les routes sont des infrastructures dont la réalisation ou la réhabilitation mobilise des fonds
faramineux.
2
Les besoins en IEM des groupes-cibles des programmes du champ DER doivent être priorisés.
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
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2. LE CADRE LEGAL
Un corpus de textes organise les compétences des acteurs dans le développement des IEM.
Il s’agit principalement des textes de la décentralisation et de la déconcentration, des textes
sur la maîtrise d’ouvrage publique, des textes sur le code des marchés publics et de la
délégation de gestion des services publics, des textes sur l’intercommunalité et
l’aménagement du territoire, etc.
2. 1 L E S T E X T E S D E L A D É C E N T R A L I S A T I O N E T D E L A D É C O N C E N T R A T I O N
Au terme de l’article 8 de la loi N°97 029 du 15 ja nvier 1999 portant organisation des
communes en République du Bénin, les domaines d’exercice des compétences des
communes sont les suivants :
L’examen du contenu des compétences attribuées par la loi aux communes semble indiquer
à première vue que les domaines 1, 2 et 7 sont réservés à la promotion et à la gestion du
développement économique local par les communes. En réalité, outre ces trois domaines,
en particulier le domaine 7 relatif aux services marchands et aux investissements
économiques3, l’ensemble des domaines de compétences propres4 ou des compétences
partagées5 constitue un vaste champ d’opportunités économiques pour les autorités locales
qui voudraient bien s’engager en faveur de la promotion du développement économique de
leur commune. Si l’on prend par exemple les domaines 4 et 6 qui portent, entre autres
préoccupations, sur la construction, l’équipement et l’entretien des infrastructures scolaires,
sanitaires, sociales et culturelles, une commune pourrait utiliser les prérogatives qui sont les
siennes pour travailler au renforcement des compétences des artisans et micro entreprises
locales afin qu’elles arrivent progressivement à accéder aux marchés publics locaux, ce qui
créerait des richesses et des emplois au niveau local.
Cette loi fondatrice est complétée par plusieurs textes, qui en facilitent l’application.
3
C’est en réalité le seul domaine qui focalise l’attention de la majorité des acteurs locaux de la décentralisation
parce que la gestion des services et des équipements marchands procure au gestionnaire des taxes et autres
ressources financières facilement mobilisables. Nombre d’élus réduisent facilement la promotion du
développement économique local à la construction et à la gestion d’équipements marchands.
4
Développement local, aménagement du territoire, habitat, urbanisme, infrastructures, réalisation et gestion des
équipements marchands, transport, environnement, hygiène, salubrité…
5
Enseignement primaire et maternel, alphabétisation et éducation des adultes,…
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
23
A l’exception d’une association, le maître d’ouvrage délégué peut être, soit une personne
morale de droit privé dont la maîtrise d’ouvrage déléguée entre dans l’objet social, soit une
personne morale de droit public, dans les limites de ses compétences.
L’Art. 19 « des dispositions transitoires et finales » de la loi n°2001-07 du 9 mai 2001 prévoit
des décrets d’application, dont celui sur les «modalités d’agrément par l’administration des
structures susceptibles d’assurer pour le compte des collectivités publiques la mission de
maîtrise d’ouvrage déléguée, de conduite d’opération et de maîtrise d’œuvre » ; mais ce
décret est inexistant jusqu’à l’apparition de la loi sur les EPCI et ses décrets d’application qui
sont venus combler le vide juridique existant (cf. loi et décret sur les EPCI en-dessous).
Aux termes de l’article 142 de la loi N°97-029 du 1 5 Janvier 1999 portant organisation des
communes en République du Bénin, le pouvoir de tutelle comporte deux fonctions
essentielles :
2.2.1 La Loi n° 2009-02 portant code des marchés pu blics et des délégations de service public
en République du Bénin.
La loi portant code des marchés publics et des délégations de service public en République
du Bénin pose les principes généraux en matière de gestion des marchés publics. Ainsi :
- l’art. 1 fixe les règles régissant la passation des marchés publics et des délégations
de service public, ainsi que l’exécution et le contrôle des marchés publics. Les
dispositions de la loi sont applicables aux procédures de passation, d’exécution, de
règlement, de contrôle et de régulation de tous les marchés publics de travaux, de
fournitures et de services passés par l’autorité contractante.
- l’art. 2 a trait aux dispositions s’appliquant aux marchés passés par (i) les personnes
morales de droit public (Etat, collectivités territoriales décentralisées, établissements
publics, agences ou offices créés par l'Etat ou les entités territoriales décentralisées
pour satisfaire des besoins d'intérêt général et dont l'activité est financée
majoritairement par l'Etat ou qui bénéficient du concours financier ou de la garantie
de l’Etat, d’une collectivité publique ou d’une association formée par ces personnes
morales de droit public) ; (ii) les personnes morales de droit privé (agissant pour le
compte de l’Etat, d’une collectivité territoriale décentralisée, d’une personne morale
de droit public, d’un établissement public et de toute société dans laquelle l’Etat et les
personnes morales sont actionnaires majoritaires ou d’une association formée par
ces personnes morales de droit public, les sociétés d’économie mixte, lorsque ces
marchés bénéficient du concours financier et/ou de la garantie de l’Etat ou du
concours financier et/ou de la garantie d’une des personnes morales de droit public) ;
(iii) les personnes morales bénéficiant de droits spéciaux ou exclusifs, sous la forme
d’une délégation de service public, d’une concession ou de toute autre convention.
Dans ce cas, l'acte par lequel ce droit est octroyé prévoit que l'entité concernée doit,
pour les marchés publics qu'elle passe avec des tiers, dans le cadre de cette activité,
respecter les dispositions de la présente loi et (iv) les maîtres d’ouvrage délégués
pour les marchés passés dans le cadre de l’exécution des attributions qui leur sont
confiées par une autorité contractante.
La loi portant délégation du service public en son article 94 stipule que les conventions de
délégations de service public sont régies par les dispositions de la présente loi, sans
préjudice des dispositions législatives et réglementaires fixant leur régime et/ou les régimes
particuliers à chaque type de convention.
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
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L’article 97 précise que les autres personnes de droit public ou de droit privé visées à l’article
2 de la présente loi ne peuvent déléguer la gestion de leur service que dans la mesure où
elles disposent de ces services en propre.
~¤ Construction PDC
~¤ Gestion du
patrimoine et des PS-Eau DTF projet
prestations de MOC Appui institutionnel
PAI
PIP/BPO services Procédures projet
~¤ Acquisition de
Règlementation FADEC biens et matériels Budget Renforcement de capacité Budget
Autres subventions FADEC Appui institutionnel
Stratégies nationales Recrutement d'agents FDL (PA3D) Information ADECOB
PROJETS/ONG
Préfecture FDT (ASGoL)
COMMUNES
SERVICES A LA POPULATION
Elles sont régies par la loi de 1901 sur les associations et trouvent leur fondement juridique
dans la loi 97-029 portant organisation des communes en République du Bénin (art. 176 et
177 fixant les conditions de la coopération intercommunale entre les Communes. On
distingue :
6
Association pour le Développement des Communes du Borgou
7
Association de Promotion de l’Intercommunalité pour le Développement du Territoire de l’Alibori.
8
La DAT est une agence d’utilité publique à caractère scientifique, social et culturel créée par décret.
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
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Cette intercommunalité à fiscalité propre est régie par les lois et décrets suivants :
La loi prévoit des dispositions dans le sens de l’intercommunalité en son article 176
« plusieurs communes peuvent décider de s’associer en vue de la réalisation et de la gestion
d’équipements et de gestion de services d’intérêt et d’utilité intercommunaux…. ».et 177 «les
organismes créés conformément à l’article 176 peuvent être dotés de la personnalité morale
et de l’autonomie financière. La création, l’organisation et le fonctionnement de ces
organismes intercommunaux sont approuvés par décret… »
Loi n°98-007 du 15 janvier 1999 portant régime fina ncier des communes en
République du Bénin
Les dispositions générales prévoient dans les Art. 1, 2, et 3 les principes généraux de
création, d’organisation, de gestion et de contrôle des Etablissements Publics de
Coopération Intercommunale (EPCI), la réalisation et la gestion d’équipements et la création
de services d’intérêt et d’utilité intercommunaux. Selon l’Art. 4, « l’intercommunalité ou
coopération intercommunale est une forme de coopération entre les communes limitrophes
ou proches, fondée sur leur libre volonté de coopérer entre elles, notamment d’élaborer des
projets de développement ». L’article 5 de la loi classe les EPCI en trois (03) catégories :
• La communauté de communes ;
• La communauté urbaine ;
• La communauté d’agglomération.
L’EPCI est un organisme ayant pour objet l’élaboration et l’exécution des projets communs
de développement et la gestion en commun des équipements et des services d’intérêt et
d’utilité intercommunaux au sein des périmètres contigus de solidarité. Il est doté de la
personnalité juridique et de l’autonomie financière.
L’Article 26 stipule que les communes membres sont dessaisies des compétences
transférées à l’EPCI qui les exerce à la place et pour le compte des communes dans les
limites de l’espace intercommunal. Aucune commune ne peut, du fait de son appartenance à
un ou plusieurs EPCI, se retrouver dessaisie de l’ensemble de ses compétences propres et
de ses compétences partagées.
Au titre de la gestion de l’EPCI, l’Article 63 dit que le Directeur des services intercommunaux
est nommé par le Président du CC de qui il reçoit une lettre de mission.
Selon l’Article 102, les regroupements de communes existants et dont tout ou partie de
l’objet correspond à l’intercommunalité telle que définie à l’Article 1 se mettent en conformité
avec les dispositions du présent décret au plus tard le 31 décembre 2013.
Le cadre juridique et légal offre l’arsenal-clé favorable à la maîtrise d’ouvrage publique des
IEM (Etat, Collectivités territoriales et Communautés) et à la délégation de la gestion des
services des IEM (sauf qu’il manque des décrets d’application des modalités de gestion
applicable aux IEM : régie, affermage, etc.). Il va falloir que le PDIEM travaille au niveau
national sur la mise en place des décrets d’application de la délégation de gestion des
services publics (cas des IEM par exemple).
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
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3.1 L’ O R I E N T A TI O N S T R A T É G I Q U E D E D É V E L O P P E M E N T ( O S D ) E T L A S TR A T É G I E D E
C R O I S S A N C E E T D E R É D U C TI O N D E L A P A U V R E TÉ ( S C R P 2011 – 2015)
Adoptée comme instrument national de lutte contre la pauvreté, la SCRP actualisée en 2011,
est à sa troisième édition. Elle s’inspire de la vision de long terme décrite dans les « Etudes
Nationales de Perspectives à Long Terme (ENPLT), Bénin-Alafia 2025 » et s’appuie sur les
Orientations Stratégiques de Développement (OSD) définies en 2006 par le Gouvernement
avec un postulat fort : «faire du Bénin un pays émergent». La SCRP-3 opérationnalise les
OSD à travers un cadre programmatique : Programme d’Actions Prioritaires (PAP). Les cinq
(5) axes stratégiques de la SCRP-3, respectivement « Accélération durable de la croissance
et de la transformation de l’économie », «Développement des infrastructures10»,
«Renforcement du capital humain», « Promotion de la qualité de la gouvernance » et le
«Développement équilibré et durable de l’espace national11» constituent cinq des domaines
prioritaires d’intervention de l’Etat pour la période 2011 – 2015.
9
La Stratégie est actuellement en cours de révision
10
Les infrastructures économiques jouent un rôle stratégique dans le processus de développement. Elles
contribuent à relier les opérateurs économiques aux marchés, à réduire les coûts des facteurs, à améliorer la
compétitivité de l’économie et aussi à offrir des services essentiels aux populations……………
11
Le développement équilibré et durable de l’espace national passe par le renforcement du processus de
décentralisation/déconcentration (ressources financières et humaines des communes, la gouvernance locale –
dont l’implication des femmes dans la gestion des affaires locales, la consolidation de l’aménagement du
territoire pour une économie régionale et locale dynamique).
12
Le DCC est une approche de gouvernance applicable au développement local qui consiste à habiliter les
communautés de base (villages, quartiers) à identifier et mettre en œuvre des actions de développement à la
base qui les concernent, qui sont à l’échelle de leur communauté et de faible complexité et coût, pour une
exécution plus efficiente et efficace de ses actions (Directives opérationnelles du DCC dans les Ministères
sectoriels, oct. 2011, p. 32).
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
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local participatif, sera utilisée pour la mise en œuvre des projets à la base selon les principes
de : (i) la formation des communautés, (ii) la délégation de la maîtrise d’ouvrage aux
communautés et (iii) la promotion de l’économie locale par le recours à l’expertise locale. De
ce point de vue, au niveau décentralisé, la SCRP-3 est opérationnalisée à travers les PDC.
Pour diversifier l’économie du pays, la SCRP-3 a retenu quatre (4) pôles prioritaires de
croissance (commerce-logistique, coton-textile, tourisme-artisanat-tourisme et l’agriculture &
agrobusiness) et deux pôles à haut potentiel (BTP-Matériaux de Construction et Mines-
Hydrocarbures).
Pour constituer des « Pôles territoriaux agro-alimentaires intégrés », les conditions requises
sont, entre autres, l’investissement par l’Etat et ses partenaires dans la mise en place des
infrastructures agro-alimentaires adaptées (SCRP, page 59).
3.2 L A P O L I TI Q U E N A TI O N A L E D E D É C E N TR A L I S A T I O N E T D E D É C O N C E N TR A TI O N
3.3 L A S T R A T É G I E D E R E L A N C E D E L A P R O D U C TI O N A G R I C O L E E T L E P L A N
D ’ A C TI O N S D E R E L A N C E A G R I C O L E
Les politiques mises en œuvre dans le secteur agricole au Bénin ces dernières années,
découlent de la Déclaration de Politique de Développement Rural (DPDR, 1999), du Schéma
Directeur de Développement Agricole et Rural (SDDR, 2000) et du Plan Stratégique de
Relance du Secteur Agricole (PSRSA, 2008). Elles visent essentiellement :
• le renforcement de la participation du secteur au rétablissement des équilibres
macro-économiques, la création d’emplois et la valorisation des potentialités agro-
écologiques ;
• la contribution à l’amélioration du niveau de vie des populations par l’augmentation du
pouvoir d’achat des producteurs, la lutte contre la pauvreté, le contrôle de la qualité
et l’innocuité des aliments ;
• le maintien de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans un contexte de forte
croissance démographique estimée à 3,2% l’an ;
• la diversification agricole et l’augmentation de la productivité ;
• la conservation du patrimoine écologique ;
• l’amélioration des rapports hommes/femmes au sein des communautés rurales
suivant l’analyse « Genre et développement » ;
• la promotion des filières agricoles.
13
Les interventions sur le territoire communal doivent obligatoirement respecter leurs prérogatives
communales, tant en matière des investissements, de maîtrise d’ouvrage et de financement. Parallèlement, les
autorités communales instaurent des modes de gouvernance locale qui permettent de renforcer leur
articulation avec les différents groupes socioprofessionnels de leur territoire et d’accompagner leur prise
d’initiatives qui concurrent au développement local (PONADEC, p. 40).
14
Il s’agit entre autres de (i) mettre en place les instruments qui inciteront les communes à investir plus dans les
domaines clés de lutte contre la pauvreté, notamment des outils favorisant le développement économique
local (le FADEC trouve ici tout son sens à travers des guichets dits « affecté »)et (ii) de veiller à la durabilité et la
qualité de la gestion des services publics de base mis en place par les communes et les services déconcentrés
de l’Etat, notamment à travers la bonne articulation des acteurs dans la cogestion (PONADEC, p. 41).
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
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Ces trois défis confèrent au secteur agricole le double rôle d’accélération de la croissance
économique et de la contribution à la réduction de la pauvreté ; d’où la vision : « Faire du
Bénin, une puissance agricole dynamique à l’horizon 2015, compétitive, attractive,
respectueuse de l’environnement, créatrice de richesse répondant aux besoins de
développement économique et social de la population ».
Il s’agit de rendre le secteur agricole performant à travers la promotion des filières afin de
lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire. De façon spécifique la politique agricole
du Bénin est orientée vers la professionnalisation des exploitations agricoles de type familial
et la promotion de l’entreprenariat agricole.
3.4 L A S TR A TE G I E N A TI O N A L E D U TR A N S P O R T E N M I L I E U R U R A L E T ( 2007 –
2011) 17 L E P R O G R A M M E D ’ A P P U I A U S O U S S E C TE U R D U T R A N S P O R T R U R A L
15
Ce sont : (1) appui aux Organisations paysannes, (2) appui institutionnel au Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, (3)
diversification de la production agricole, (4) conservation, transformation et commercialisation des produits agricoles, (5) élevage, (6) pêche,
(7) financement rural, (8) législation rurale et des produits agricoles, (9) gestion des ressources naturelles et fertilité des sols, (10)
infrastructures rurales, (11) genre et développement, (12) communication et information rurale, (13) suivi et évaluation, (14) vulgarisation et
formation.
16
Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA, 2008)
17
La Stratégie est actuellement en cours de révision
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
34
développement du secteur. Les éléments les plus importants et pertinents à notre mandat
sont cités ci-dessous :
Faiblesses Forces
Sous-secteur des infrastructures routières
non effectivité du transfert de la gestion des - existence d’un Fonds Routier autonome
pistes aux Collectivités locales -disponibilité des financements extérieurs des
bailleurs de fonds
Sous-secteur services de transport routier
-insuffisance de gares routières dans les - bon état de praticabilité des routes de desserte
centres urbains (nombre et gestion) des pays de l’hinterland (Cotonou-Porga,
-insuffisance de parkings véhicules poids Cotonou-Malanville)
lourds
Sous-secteur fluvio-lagunaire18
-non disponibilité des aménagements de base -existence de nombreux cours et plans d’eau
-manque de moyens techniques et financiers -existence de potentialités agricoles, piscicoles
des collectivités locales et touristiques des zones desservies par ces
cours d’eau
-existence des lois de la décentralisation
définissant la responsabilité des collectivités
locales dans le développement du sous-secteur
Source : SNTR 2007 – 2011
Article 88 : «Pour les voies qui ne relèvent pas expressément d’autres Institutions et
Organes, la commune a la charge :
- de la réalisation et de l’entretien des routes, des pistes et des ouvrages d’art sur
son territoire ;
- de la réalisation et de l’entretien des voies urbaines et de leur réseau
d’assainissement en zones agglomérées ;
- de la signalisation routière ;
- de la réalisation et de l’entretien des réseaux d’éclairage public».
18
Le transport fluvio-lagunaire embryonnaire s’effectue par les populations de manière artisanale. Aucun programme n’a
été mis en œuvre pour son développement. Toutefois, des potentialités existent dans ce domaine pour désenclaver les
zones agricoles, promouvoir le tourisme et développer un système de transport public sur les plans et cours d’eau.
L’exploitation du transport fluvio-lagunaire devrait se développer normalement par des initiatives émanant du secteur
privé, des PME, des entités locales.
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
35
Article 92 : «La commune réglemente le transport des biens et des personnes dans son
ressort territorial».
L’objectif global de la stratégie du secteur des transports est de « Développer et gérer les
infrastructures et les services de transport pour soutenir la croissance économique et le bien
être social » par plusieurs objectifs spécifiques dont :
- le soutien aux secteurs productifs et la contribution à la croissance économique ;
- le développement du réseau national des routes et pistes.
L’Axe stratégique n°4 « Développement des infrastructures de transport rural » définit que le
développement des pistes rurales est du ressort des collectivités locales avec l’appui du
Gouvernement. Il est donc nécessaire de veiller à la mise en œuvre de la Stratégie de
Transport Rural à travers les actions ci-après :
19
Le Programme a une composante « pistes communales ».
20
La contribution danoise à la mise en œuvre de la phase 1 du PASTR s’élève à environ 100 millions de DKK répartis comme
suit : (i) un Fonds de soutien à l’entretien courant et à la construction des Infrastructures de Transport Rural (ITR) pour 69
millions DKK; (ii) un Fonds d'Assistance Technique nationale et régionale pour 8,5 millions DKK; (iii) un Fonds d'Assistance
technique aux Communes, Divisions territoriales des Directions Départementales, appui des Équipes Mobiles pour 16,5
millions DKK et (iv) un Fonds de 6 millions DKK pour les Audits, études, revues et évaluations. Cet appui permettra de
financer les activités de développement des infrastructures de transport rural (ITR) et de renforcement de capacités des
acteurs suivant les principes et procédures de la SNTR. Un Manuel de Procédures existe pour servir de document cadre à la
gestion du Programme
La contribution du Bénin sera de 11,3 millions de DKK assurée par le Fonds Routier et la
gestion du PASTR. Elle se fait dans une démarche d’appui à la maîtrise d’ouvrage
communale suivant les procédures et mécanismes de la SNTR.
3.5 L A S TR A TÉ G I E N A TI O N A L E P O U R L A P R O M O T I O N D E S M A TÉ R I A U X L O C A U X D E
C O N S T R U C TI O N
La stratégie nationale de promotion des matériaux locaux de construction est exprimée à
travers des documents et textes suivants :
• Décret présidentiel N°2005-482 du 04 août 2005 port ant prise en compte des
matériaux locaux dans les constructions publiques
Le décret définit le matériau local comme toute substance naturelle d’origine minérale,
végétale ou animale du territoire national.
Aux termes du chapitre sur l’utilisation des matériaux locaux dans les constructions
publiques, l’Article 2 stipule : la conception et la réalisation de toute infrastructure socio-
communautaire (école, centre de santé, terrain de sport, maison des jeunes et de la culture,
marché, jardin, place publique, etc.), de tout logement social, de tout bâtiment des services
publics doivent justifier de l’utilisation, au moins à 25% de leur valeur, de matériaux locaux
ou de matériaux produits sous licence béninoise.
Selon l’Article 3, les corps d’état concernés par les dispositions de l’Article 2 concernent le
gros-œuvre, la charpente – couverture – plafond, les menuiseries, la peinture, le revêtement,
la plomberie- sanitaire, l’électricité, les voiries et réseaux divers (VRD).
Les spécialistes ont fait le constat de la cherté de plus en plus croissante de l’utilisation des
matériaux dits « modernes ». Il s’agit du ciment, des briques de ciment, du béton, de la tôle,
de l’acier, du verre ou vitre, de l’aluminium et des pierres ornementales. Ces matériaux se
prêtant à un alignement sur les modèles architecturaux occidentaux. Force est de constater
que malgré leur atout, ils ne sont pas toujours adaptés aux conditions climatiques du Bénin :
inconfort thermique, nuisance sonore et mauvais vieillissement ou dégradation, etc.
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
37
Depuis quelques années, des réflexions et des actions sont menées au Bénin pour corriger
ce modèle de vie qui constitue une source de fuites financières pour l’économie nationale et
d’inconfort pour les utilisateurs.
3.6 L A P O L I TI Q U E N A TI O N A L E D E D É V E L O P P E M E N T D E L ’ A R T I S A N A T ( P N D A )
La Vision de la PNDA est « un secteur bien organisé, à l’horizon 2025, où opèrent des
entreprises artisanales compétitives, contribuant notablement, par la valorisation du
patrimoine national, à la prospérité de l’économie nationale et au bien-être social de l’artisan
et du Béninois, dans un pays uni et de paix ».
3.7 P O L I TI Q U E N A TI O N A L E G E N R E
La prise en compte du genre doit être perçue comme une valeur ajoutée par rapport aux
objectifs de création de richesse et de croissance pour un développement humain durable.
En effet, cette dimension genre permet de voir comment les rapports sociaux inégalitaires de
genre constituent une entrave à une meilleure productivité des hommes et des femmes, à
leur pleine participation au développement du pays pour la réduction de la pauvreté et
l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement21.
21
Epiphane ADJOVI, Intégration transversale du genre dans les politiques publiques sectorielles
nationales et allocations de ressources, Etude & Document N° 012/2010, CAPOD, Septembre 20 10
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
38
Ce document sert de cadre référentiel aux stratégies ou actions destinées à réduire, voire
éliminer les disparités entre les hommes et les femmes d’ici l’horizon 2025.
Cinq (05) orientations stratégiques ont été identifiées et déclinées en stratégies susceptibles
de permettre d’atteindre l’objectif de développement retenu :
• Mettre en place des mesures rendant effectives l’égalité et l’équité entre homme et
femme dans l’accès à l’éducation, à l’alphabétisation et aux structures de prise de
décisions dans toutes les sphères (individuel, familial, communautaire, national et
international).
• Renforcer l’institutionnalisation du genre à tous les niveaux, ainsi que l’application
effective des conventions et textes nationaux et internationaux favorables à l’égalité
et l’équité entre homme et femme.
• Renforcer l’engagement de la société civile et la prise de conscience des femmes et
des hommes pour la promotion du genre tout en assurant une bonne implication des
hommes dans le processus.
• Assurer l’autonomisation des femmes et une meilleure prise en compte du genre
dans les PDC.
• Réduire la pauvreté monétaire des femmes et leur assurer un accès et un contrôle
équitables aux ressources.
• Renforcer les capacités d’action des femmes rurales, en particulier renforcer les
capacités d’organisation des femmes rurales et leur participation au sein des
organisations paysannes et autres associations.
L’analyse du cadre institutionnel s’appuie sur deux documents de référence qui ont fait une
22
MAEP ; Schéma Directeur du Développement Agricole et Rural / Volume II
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
40
Les acteurs du DER sont également ceux qui animeront le développement des
infrastructures économiques et marchandes. Il s’agit de :
- L’Etat
- Les Collectivités Territoriales
- Les organisations socio professionnelles
- Le secteur privé
- La société civile
- Les projets et programmes .
4.1 L ’ E TA T
Dans le cadre des IEM comme dans la plupart des secteurs de développement, l’Etat se
concentre sur ses fonctions régaliennes de coordination, régulation, facilitation, veille et
contrôle, et à la fourniture des biens et services publics correspondants. Il assume ces
fonctions directement, à travers ses services centraux et déconcentrés, et/ou en partenariat
avec les autres acteurs (chambres consulaires, secteur privé, PPP….). Les fonctions
régaliennes de l’Etat dans le secteur IEM sont partagées par plusieurs ministères que sont le
ministère de la décentralisation, de la gouvernance, de l’administration et de l’aménagement
du territoire (MDGLAAT), le Ministère des finances et de l’économie (MFE), le Ministère des
travaux publiques et des Transports (MTPT), le Ministère de l’Environnement et de l’Habitat
(MEH) et le Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (MAEP). Mais l’acteur
central reste dans le cadre de la décentralisation le Ministère de la décentralisation, de la
gouvernance, de l’administration et de l’aménagement du territoire (MDGLAAT).
Dans le cadre de ses attributions d’autorité de tutelle des communes dans le Département,
le Préfet approuve entre autres le budget communal et ses modifications en cours d’exercice
; les modalités de mise en œuvre des impôts, droits et taxes locaux et la fixation des tarifs et
autres ressources non fiscales ainsi que leur modalité de perception ; le montant, la durée, la
garantie et les modalités de remboursement des emprunts ; le montant, la garantie et les
modalités d’octroi et de remboursement des avances de prêts ; l’élaboration de tous les
documents d’urbanisme ; etc.
Les services centraux de l’Etat sont chargés de la définition de la politique et des stratégies
dans le secteur IEM. Les services déconcentrés de l’Etat existent au niveau des régions et
des communes (CERPA/CeCPA). Ils travaillent en étroite collaboration avec les acteurs
locaux (collectivités locales, OPA, etc.) pour apporter un appui et une assistance aux
services techniques communaux/municipaux et intercommunaux.
4.2 L E S C O L L E C TI V I TE S TE R R I T O R I A L E S
Les collectivités territoriales sont au cœur des enjeux du développement économique local et
partant du DIEM. Dotées de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, elles ont
de larges compétences relatives au développement local, à l’aménagement du territoire, aux
services sociaux et aux infrastructures économiques collectives de base. Elles ont donc
compétence pour décider du développement du secteur IEM au niveau local et ce en
collaboration avec les structures déconcentrées de l’Etat et les autres acteurs dont les OPA
dans le cadre de l’élaboration et la mise en œuvre des plans de développement.
Les prérogatives à elles conférées par la loi sur la décentralisation constituent un atout
important, notamment en ce qui concerne le développement économique local au cœur
duquel se trouvent les IEM. Dans ce domaine, les communes peinent toujours à mobiliser
des fonds propres conséquents pour soutenir la réalisation d’IEM structurantes.
4.3 L E S O R G A N I S A T I O N S S O C I O P R O F E S S I O N N E L L E S (OPA)
Les organisations socio professionnelles sont des acteurs clefs dans le développement
économique local et partant le développement des IEM.
La FUPRO : Créée en 1994, la Fédération des Unions de Producteurs du Bénin est d’abord
partie sur une base territoriale (notamment dans les régions cotonnières). Dès 1999, la
FUPRO a pris en compte la dimension économique en créant les OP filières. Ce processus a
conduit à la refondation de la FUPRO en 2007 avec à la clé une nouvelle répartition des
rôles entre les organisations territoriales et les filières. La FUPRO a longtemps été une
coopérative mais est devenue récemment un syndicat, afin que son statut soit plus en
conformité avec ses activités de plaidoyers.
4.4 L E S C H A M B R E S C O N S U L A I R E S
La CCIB est la plus ancienne des institutions consulaires béninoises, créée en 1908. Depuis,
la CCIB a connu diverses restructurations, dont celle qui a abouti à la création de ses
antennes départementales, il y a sept ans. Elle se penche peu sur les questions de
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
43
Globalement, les chambres consulaires sont peu actives dans le domaine du DER. La CIA,
n’est pas véritablement fonctionnelle. Les autres chambres consulaires, quoi que
concernées par les questions de DER, sont assez peu actives dans ce domaine (la CIM
touche peu les transformatrices agro-alimentaires et la CCIB s’intéresse à la
commercialisation de seulement deux produits agricoles : l’anacarde et le karité).
La CIM souffre d’un manque de moyens de fonctionnement. Ceux-ci doivent être alloués par
la tutelle. L’appui du BAA leur a permis de s’équiper. Les ressources propres proviennent
des cotisations: droit d'élaboration de la carte d’artisan (1000 F ; la carte est valable 2 ans).
La CIM est potentiellement un acteur du DER pour les volets transformation et fabrication de
matériel agricole, mais les activités conduites jusqu’ici n’ont pas concerné de façon
spécifique ces aspects. Les transformateurs agro-alimentaires constituent une des branches
de la CIM. Malheureusement les transformatrices regroupées en GF se sont peu inscrites
aux élections consulaires. Ce sont les corps de métiers mieux répertoriés qui sont présents
dans cette branche (bouchers, boulangers…).
4.4 L E S E C TE U R P R I V É
Mais le diagnostic des entreprises intervenant dans les IEM a révélé de nombreuses
faiblesses ou insuffisances :
- Les dirigeants n’ont souvent pas une formation de base dans le domaine des BTP et
ils n’associent pas souvent les techniciens aux décisions
- La sous évaluation des offres
- La mauvaise appréciation des délais d’exécution
- Un personnel clé peu qualifié, sans expérience et souvent instable
- Le non-respect des plannings d’exécution
- Non-respect du déploiement du personnel (surtout d’exécution) tel que mentionné
dans les plannings ;
- Le sous-équipement : insuffisance de certains équipements de chantier, notamment
le nombre de bétonnières ou de vibreurs exigé ;
- La faible prise en compte des mesures environnementales, de sécurité, d’hygiène et
de santé
Les opérateurs privés s’organisent de plus en plus par le biais de leurs représentants au
niveau des secteurs et sous-secteurs d’activités, notamment au sein des différentes filières
de production agricole. Les familles professionnelles concernées devront mieux se structurer
pour contribuer à la mise en place et à l’animation des interprofessions qui gouverneront le
fonctionnement des filières.
4.5 L E S O R G A N I S A T I O N S D E L A S O C I É TÉ C I V I L E
communautés rurales à la base. Elles occupent une place non négligeable, au sein de
l’espace né des besoins d’appui rapproché du monde rural. Si les ONG internationales ont
les capacités voulues, les ONG nationales restent encore faibles par manque de moyens
techniques et financiers. Leur professionnalisation sera renforcée par des actions de
formation et d’accompagnement appropriées.
Les OSC en général, s’investissent dans la mobilisation autour des enjeux de politique de
développement et de gouvernance économique à travers la surveillance des politiques,
l’information et la communication, le plaidoyer/lobbying, les prises de position, etc. Elles sont
appelées à mieux se structurer et se renforcer pour continuer d’accompagner efficacement
les autres acteurs sur les enjeux de politique agricole et de gouvernance économique, la
mise en place de mécanismes de concertation et des alliances stratégiques. Aussi devront-
elles contribuer par leurs réflexions, actions et prises de position à mieux éclairer les
décisions concernant toutes les questions de politique agricole.
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme ASGoL, Social Watch est en charge du
volet Contrôle citoyen de l’action publique (CCAP) depuis le 14 juillet 2008.
Les activités conduites sont (i) l’organisation de séances de concertation entre population et
autorités locales, qui ont permis notamment d’aborder la question de l’incivisme fiscal ; (ii) la
diffusion d’émissions radio, (iii) l’organisation de séances de sensibilisation dans les
arrondissements sur les droits et les devoirs des citoyens dans le contexte de la
décentralisation, (iv) la réalisation de plaidoyers en faveur de la tenue de séances de
reddition des comptes. En 2010, six communes sur sept ont conduit ces séances. Certaines
équipes communales se sont rendues dans les arrondissements pour ces séances ; v) la
présence aux séances du conseil communal ; vi) les activités de veille citoyenne comme le
suivi des chantiers, vi) les activités de médiation. En 2010, les cellules ont expérimenté le
déploiement de leur activité au niveau de 8 arrondissements pilotes23.
4.6 L E S P R O J E TS E T P R O G R A M M E S I N T E R V E N A N T D A N S L A Z O N E
Les principaux projets et programmes intervenant dans le domaine des IEM sont :
23
Evaluation du programme ASGOL, Avril 2011
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
46
Le programme DIEM objet de la présente étude s’inscrit donc dans le nouveau champ DER.
Dans sa première phase (2004 - 2007), le FIVIS a appuyé les « villes secondaires »
Abomey, Bohicon, Ouidah et Natitingou et dans sa deuxième phase (2006 - 2009), les
communes de Bassila, Kérou, Pehunco et Tanguiéta.
Le FIVIS n’acceptait que des infrastructures inscrites dans le PDC de la commune. Parmi les
infrastructures qui remplissaient ce critère, le FIVIS donnait la priorité aux infrastructures
marchandes.
24
ASAA (Appui Suisse aux Artisans et Artisanes) et ASPAP (Appui Suisse à la Population Agro-Pastoral)
25
Les ressources du FIVIS proviennent de la coopération financière allemande (KfW), des communes
bénéficiaires et du Gouvernement béninois.
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
47
Le FIVIS apportait un appui aux communes (mode de gestion transparent et efficace des
infrastructures marchandes ; maîtrise d’ouvrage communale, amélioration de la gestion
budgétaire).
Ces deux (2) projets ont été financés par la Banque Mondiale. L'approche de
Développement conduit par les communautés (DCC) - tel qu'il fonctionne au Bénin depuis
2005 – permet d’améliorer la performance des investissements dans les services de base.
Fondamentalement, cette approche vise à habiliter les communautés à identifier et à mettre
en œuvre des activités de développement à petite échelle et peu complexes. Les
communautés pauvres identifient leurs besoins locaux, reçoivent des fonds, programment et
exécutent les projets sélectionnés et assurent un suivi des services qui en résultent. Elles
ont assumé ces fonctions en partenariat avec les communes qui leur ont délégué l'autorité
de mettre en œuvre de tels projets dans le cadre des Plans de développement communaux
(PDC).
L'approche DCC au Bénin a été très largement utilisée par les communautés dans tout le
pays sous l'égide du Projet National d’appui au Développement conduit par les
Communautés (PNDCC : 2005 - 2012)26. Sur la base de l'expérience du PNDCC, l'approche
DCC a été également adoptée par le Ministère de l’Éducation pour le tiers des écoles
primaires construites dans le cadre de l’IMOA-EPT. Cette dernière expérience a démontré
qu’en matière d’écoles primaires, l’approche DCC a permis l’obtention de résultats plus
rapides et plus économiques que les méthodes conventionnelles employées pour les
infrastructures de services de base de moindre complexité construites à l'échelle des villages
(Document de proposition de crédit du PSDCC, avril 2012).
26
Le budget du PNDCC est composé de 37,7 de crédits IDA et de 24,3 millions $ US de don IDA. Le Projet a
financé la réalisation d’infrastructures dont les IEM au niveau communal et communautaire. Il a aussi renforcé
la capacité des communes à intégrer l’approche DCC dans leurs plans de développement et à déléguer, dans le
cadre de cette approche, la mise en œuvre d'éléments de ces plans aux communautés. Il a par ailleurs aidé les
ministères sectoriels (tels que l'éducation, la santé, l'eau et l'assainissement, l'agriculture, l’élevage, et la
pêche) à intégrer l'approche de DCC dans leurs stratégies respectives
27
Le Budget total du PSDCC est d’environ 46 millions $ USA.
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
48
Dans les cas d’investissements plus complexes touchant plusieurs villages, les communes
resteront responsables de la mise en œuvre. La Composante 1 consacrera 20% de ses
ressources au financement d’infrastructures de niveau communal. Les fonds nécessaires
seront transférés aux communes par le biais du Guichet « FADeC non affecté » en accord
avec les procédures d’allocation, de transfert, de gestion et de compte-rendu propres à ce
guichet. De façon plus spécifique, l’allocation entre les communes sera effectuée sur la base
des procédures du FADeC administrée par la CONAFIL. Les transferts seront périodiques et
suivront le calendrier des transferts du FADeC pour une année donnée. Les fonds IDA
seront liés à des investissements spécifiques prévus aux PDC.
Pour être éligible au guichet, le projet devait être inscrit dans le PDC ou le plan annuel
d’investissement (PAI) et le budget de la commune. Il devait être un projet d’infrastructures
ou d’équipements à caractère collectif visant la promotion des filières riz, maraîchage,
anacarde, fonio, la pisciculture et l’apiculture (production, conservation, transformation,
commercialisation et désenclavement des zones de production).
L’identification et le choix définitif des micros projets à réaliser se faisaient par délibération
du Conseil Communal sur la base des prévisions inscrites au PDC et/ou au PAI. En fonction
de la complexité du micro projet, l’administration communale se faisait assister par les
services déconcentrés du ministère en charge de l’agriculture (centre communal de
promotion agricole-CeCPA). Les organisations professionnelles agricoles des filières
concernées étaient, dans certains cas, véritablement impliquées dans l’élaboration du
dossier de micro projet. Il en est de même des élus responsables des entités infra
communales (chef de village, chef d’arrondissement) qui collaborent à l’information, à la
mobilisation ainsi qu’à la mise à disposition des sites pour abriter les réalisations.
Les infrastructures marchandes réalisées dans les deux Régions d’intervention du PAPDC
sont : 126 boutiques, 108 hangars, 04 postes de recouvrement, 05 boucheries et 02 gares
routières réfectionnées. Les recettes issues de ces nouveaux équipements, comparées aux
recettes annuelles issues de l’ensemble des services marchands de 2010 (notamment les
recettes des marchés), ont montré une augmentation de près de 40%.
Les modes opératoires du FAFA Mono-Couffo (pris en exemple) se présentent comme suit :
Les investissements à réaliser visent exclusivement les filières riz et maraîchage et émanent
d’une demande des bénéficiaires portée par la Mairie et/ou directement de la mairie. Les
investissements communaux éligibles doivent avoir l’objectif de promotion de l’économie
locale à travers le développement d'activités localisées au niveau de tous les maillons des
filières riz et maraîchage.
28
Le PAPDC est cofinancé par le Royaume de Belgique et le Gouvernement du Bénin pour un montant de plus
de 8 milliards de FCFA
29
La durée est 72 mois. Contribution du Bénin : 100 millions FCFA. Contribution belge : 11 millions d’Euros
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
50
Etant à son démarrage, la FAIA a pour finalité d’améliorer durablement les revenus et la
sécurité alimentaire des populations du Mono, du Couffo, de l'Atacora et de la Donga30.
Elle contribue à l’amélioration de la compétitivité des filières. Sur base des priorités définies
par les acteurs (Output de la composante 1), le projet accompagnera les collectivités locales
dans leur rôle de maîtrise d’ouvrage pour la mise en place d’infrastructures publiques utiles
pour le développement des filières agricoles. Cet axe s’inscrit dans la continuité des projets
PAPDC : il en valorise l’expertise et les outils tout en s’inscrivant dans une logique de
développement économique local basée sur le développement des filières agricoles.
Il s’agit de mettre en place des outils de financement adaptés pour la réalisation des
investissements prévus au niveau des composantes 2 et 3. Le projet valorisera les
30
L’amélioration du fonctionnement de filières agricoles porteuses est perçue comme une stratégie
pertinente pour contribuer à un développement économique local créateur d’emploi et de valeur
ajoutée.
RAPPORT FINAL : ETATS DES LIEUX /DIAGNOSTIC Janvier 2013 GEDES-COLTER IC
51
expériences acquises pour institutionnaliser ces fonds. Deux orientations sont définies selon
la nature des bénéficiaires :
Pour les besoins de l’analyse, nous avons retenu trois échelons de niveau de planification :
l’infra communal, le communal et intercommunal ou régional.
5.1 L E S IEM D E P R O D U C TI O N E T D E S O U T I E N A L A P R O D U C T I O N
Types
Poulailler communautaire
Bergerie communautaire
Parc de vaccination
Pistes rurales
Aires de pâturage
Types
Parcs de vaccination
Pistes
Couloirs de passage
Couloirs de transhumance
Routes intercommunales
5.2 L E S IEM D E L ’ A P P U I A L A C O M M E R C I A L I S A TI O N
Gares routières
Centre artisanal
Maisons de la femme
Marchés
Gares routières
Marchés à bétail
5.3 L E S IEM D E C O N S E R V A TI O N E T D E T R A N S F O R M A TI O N
Aire d’abattage
Aire de séchage
Magasin de conservation
Magasin de stockage
Laiterie
Abattoir communal
Rizerie
Magasin de conservation
Magasin de stockage
Laiterie
5.4 M O D A L I T É S D E F I N A N C E M E N T , D E G E S TI O N E T D ’ E N TR E TI E N
5.4.1 Au Bénin
Au Bénin existent des outils et mécanismes multiples dans le financement et la gestion des
IEM. Les outils les plus importants sont :
Le Fonds d’Appui au Développement des Communes (créé par l’Etat depuis 2008) vise à
accroître les ressources financières en vue du développement à la base de façon équilibrée.
L’Etat à travers ce fonds, procède à une répartition équitable en tenant compte de certains
paramètres (démographie, superficie, nombre d’arrondissements, indice de pauvreté, effort
de la commune elle-même, etc.). Le FADeC a plusieurs composantes :
Investissement non affecté (latitude laissée aux maires de choisir l’usage à en faire.
La plupart des communes réalisent des infrastructures marchandes avec ce fonds :
boutiques, hangars de marchés, etc.).
Le Fonds de soutien aux Infrastructures de Transport Rural-ITR (à travers le FR) envisage (i)
10 000 km d’entretien courant d’ITR des réseaux de priorité des Communes dans une
approche de subvention dégressive, (ii) 1500 km d’entretien périodique /aménagement des
ITR des réseaux de priorité des Communes(y compris les voies d’eau et les ouvrages de
transbordement) sous la condition d’une mise en œuvre effective de l’entretien courant par
les Communes.
*le guichet de garantie pour soutenir la mise en place de crédit par les institutions de
financement au profit des agriculteurs;
Le FNDA sera financé à partir des contributions directes de l‟Etat et de celles des bailleurs
multilatéraux et bilatéraux. Il sera aussi fait recours au marché financier régional et
international.
Cas du guichet FAP du PAMRAD pour les investissements agricoles dans l’Atacora et la
Donga (cf. plus haut): Comme leçons tirées : l’information sur le mécanisme financier qui
soutient la mise en œuvre du guichet FAP n’a pas semblé suffisamment diffusée et partagée
ni au niveau de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique ni au niveau
31
La structuration de ce guichet sera explorée dans le cadre du programme DIEM.
32
Le Fonds Routier (FR) a été créé en 1996 et est devenu un élément clé dans la gestion des routes
au Bénin. Il est charge du financement de l’entretien du réseau de routes classées du pays et de la
gestion des péages.
• La priorité donnée aux entreprises et aux artisans locaux dans l'attribution des
marchés: Le système mis en place par le programme, en découpant les chantiers en
tranche de construction puis en lots (2 lots maximum par entrepreneur et par tranche de
construction) et en adaptant les appels d’offre aux réalités locales, a favorisé
l’émergence d’entreprises qui peuvent maintenant répondre à des appels d’offre locaux
ou nationaux. En général, les petites entreprises et les artisans n’ont pas les capacités
suffisantes pour répondre aux appels d’offre des chantiers importants de Coopération.
Ainsi les marchés sont souvent remportés par de grosses entreprises extérieures à la
région.
fait que ce type de construction est identifié comme lié aux « chantiers de Coopération ».
Dans le domaine de la construction privée, le BTC, qui ressemble à du banco, n’est pas
suffisamment prestigieux pour refléter le statut social du promoteur. Il est aussi peut-être
encore un peu tôt pour avoir une vision précise des incidences de l’utilisation de tels
matériaux et modes de construction sur les secteurs locaux du bâtiment. Par contre,
l’amélioration technique apportée dans l’utilisation traditionnelle des blocs latéritiques
parait plus prometteuse.
Au Niger, vaste pays enclavé, l’Etat avec l’appui de la banque mondiale à accompagné
l’approche sectorielle. L’accent a été mis sur l’organisation du transport afin d’accroitre les
recettes et subvenir aux investissements secondaires et sociaux.
La réalisation de l’Eco-gare et l’appui à l’organisation des transports de marchandises et du
transport des passagers ont permis, de 2000 à 2012, la réalisation de gares secondaires, de
marchés et des activités en assainissement dans les communes.
La problématique du développement local en Afrique est quasiment la même pour touts les
pays au sud du Sahara. A ce titre, le diagnostic de développement des infrastructures
économique et marchandes dans les régions du Nord du Bénin ne saurait faire abstraction
des expériences dans la sous-région.
5.5 T E C H N I Q U E S C O N S TR U C TI V E S , V A L O R I S A TI O N D E S M A TÉ R I A U X L O C A U X E T D E S
É N E R G I E S V E R TE S
L’analyse de l’état des lieux des IEM dans la sous région et au Bénin en rapport avec les
techniques constructives et la valorisation des matériaux locaux dans la sous-région traite
essentiellement du cas du Burkina Faso pour trois (03) raisons essentielles :
En outre dans l’analyse qui va suivre, nous allons délibérément traiter du cas des
infrastructures marchandes dans la grande famille des infrastructures économiques et cela
en raison de la spécificité même des infrastructures que nous verrons par la suite. Car, si la
réalisation d’une infrastructure économique se justifie toujours, il n’en est pas de même
d’une infrastructure marchande ; qui elle, peut ne pas être justifiée. Cela étant, les propos
suivants vont concerner essentiellement les marchés, les gares routières, les aires de
stationnement, les marchés à bétail, les abattoirs et aires d’abattage, les auberges, les
magasins, les parcs de vaccination et enfin les unités de transformation.
5.5.1 AU BENIN
Tableau 3 : Localisation et utilisation des matériaux locaux dans les communes du Borgou.
Sable siliceux
blanc
Pèrèrè
Kandi
Bembéréké
L’étude propose que le choix des matériaux soit en adéquation avec les besoins des
populations. Les critères sont :
Les balbutiements enregistrés lors des premières mises en œuvre du bloc de terre comprimé
avec ADAUA ont considérablement entamé la crédibilité et l’image de ce type de matériau.
Pendant la décennie au cours de laquelle l’expérience a été menée, l’image des matériaux
locaux véhiculée n’a pas tenu toutes ses promesses.
A partir des années 2000, le Burkina Faso connaitra d’autres expériences de valorisation des
matériaux locaux et particulièrement le bloc de terre latéritique taillé. Ces expériences qui
n’étaient pas d’initiative gouvernementale, émanaient d’organisation non gouvernementale
ou d’agences de coopération.
Toutes ces initiatives qui ont cours depuis les années 90 ont été favorisées d’une part par le
programme d’ajustement structurel auquel le pays s’est soumis à partir de 1991 et d’autre
part par la dévaluation du Franc CFA intervenu en 1994. Elles avaient toutes pour objectif de
promouvoir un type d’habitat économique accessible à tous.
Dans le domaine des IEM, c’est principalement la coopération suisse dans le cadre de son
programme de développement des villes moyennes qui a perçu l’opportunité qu’offraient les
matériaux locaux pour la réalisation d’infrastructures marchandes à faible coût de revient.
Car en réalité, selon une étude réalisée par le projet pôles régionaux de développement
(PRD), ce qui fait la spécificité des infrastructures marchandes dans la grande famille des
infrastructures et équipement publics c’est le fait que « le prix de service est supérieur au
coût de revient réel, permettant ainsi de dégager des marges bénéficiaires ».
On comprend dès lors la logique qui a sous tendu les réalisations des infrastructures
marchandes dans le cadre du programme villes moyennes. A l’actif de ce programme, on
peut citer dans l’ordre chronologique et pour les plus importantes réalisations (source
GEDES) :
- Le marché à bétail de Fada N’Gourma réalisé entre 2003 et 2005 : une infrastructure
réalisée par association du bloc latéritique taillé (BLT) et du bloc de terre comprimé
(BTC) sur un domaine aménagé de 46.800m².L’investissement rapporté au domaine
aménagé est de 15.385 FCFA/m². Si cet investissement doit être amorti sur 25 ans
alors le prix du m² est de 615 FCFA/an naturellement sans prendre en compte les
charges courantes d’exploitation.
A l’analyse, on constate qu’en réalité l’avantage de l’utilisation des matériaux locaux est plus
économique que financier. En effet, à investissement égal, les avantages liés à la nature des
matériaux utilisés sont différents si on considère les redistributions de revenus. Dans le cas
des matériaux locaux, cette redistribution est plus favorable d’une part en termes de ratio de
main d’œuvre et d’autre part en termes de sortie de devises.
De nos jours, les recherches continuent afin de tirer un meilleur profit des avantages d’une
part des matériaux locaux, et d’autre part des matériaux importés. Pour ce faire, des
propositions d’alliages et de techniques modernes de mise en œuvre sont faites. Le
compactage de la terre stabilisée au ciment améliore la qualité du matériau et les blocs
latéritiques sont extraits dans des carrières bien déterminées et taillés mécaniquement. Ces
avancées permettent d’accroitre la crédibilité de ce type de matériau qui s’impose à deux
(02) niveaux :
- Sur le plan environnemental : les matériaux locaux offrent des conforts thermiques et
acoustiques remarquables.
La première remarque qui s’impose est que dans les écoles de formation professionnelle et
dans les métiers du génie civil particulièrement en Afrique, les enseignements dispensés
portent quasi exclusivement sur le béton au détriment de la terre et des autres matières
premières qu’elles soient ligneuses ou minérales.
Cette situation qui est communément justifiée par l’absence de contenus pédagogiques
rationnels et suffisamment élaborés pour la terre et les autres matières premières (ligneuses
ou minérales) handicape dans la pratique la vulgarisation des matériaux locaux car les
maitres d’œuvre estiment n’être pas suffisamment outillés pour proposer des projets à base
de ces matériaux.
Dans le cas du Burkina Faso, cette difficulté a été contournée par la mise en place d’une
stratégie de recherche-action au sein des programmes ou projets chargés de la réalisation
des infrastructures et équipements. Cela a permis d’améliorer considérablement les
connaissances de base sur les matériaux locaux à telle enseigne que le Burkina Faso a été
désigné secrétaire technique de la commission de normalisation de l’UEMOA section génie
civil. Et depuis juin 2009, le Burkina Faso dispose de trente sept (37) normes homologuées
pour le génie civil prenant en compte entre autres le bloc de terre comprimé et la tuile à
mortier vibré.
Les enseignements tirés des expériences d’utilisation des matériaux locaux peuvent être
synthétisés comme suit :
- les expériences vécues sont trop souvent peu ou pas documentés et cela quelles que
soient leurs conclusions ;
- une bonne utilisation des matériaux locaux dans la construction doit consacrer une
place de choix à la conception architecturale car ces matériaux s’accommodent très
mal des approximations. Par ailleurs, une attention particulière doit être accordée aux
fondations et aux toitures et pour reprendre une formule imagée classique : « avoir
de bonnes bottes et un bon chapeau » ;
- un bon suivi-contrôle des travaux assisté d’un dispositif de contrôle qualité est
nécessaire ;
Dans la pratique, les IEM sont très peu consommatrices d’énergie à l’exception des abattoirs
et dans une certaine mesure les unités de transformation. Aussi dans le cas du Burkina Faso
qui est un pays sahélien et tropical, quelques dispositions architecturales ont été prises pour
améliorer le confort surtout thermique mais aussi d’éclairement dans les bâtiments. Ces
dispositions tiennent :
- à l’épaisseur des murs qui est dans certains cas de 29,5 cm pour permettre
particulièrement au BTC de limiter la propagation de la chaleur par conduction ;
Pour l’essentiel, les usagers de ces infrastructures reconnaissent qu’elles offrent un meilleur
confort thermique, mais aucune étude n’a encore été conduite pour évaluer le gain en
consommation d’énergie par rapport à des infrastructures de même destination mais
réalisées avec d’autres matériaux de construction.
En tout état de cause, la mise en œuvre de ce type de matériau exige une bonne maitrise
des technologies et des dispositifs constructifs particuliers. Leur prise en compte rigoureuse
permet d’avoir des avantages qui sont de plusieurs ordres :
- Economique : réduction de la sortie des devises par une diminution des matériaux
importés (fer à béton, ciment, bois…), production manuelle à haute intensité de main
d’œuvre, développement d’un tissu de petites et moyennes entreprises, créations de
valeurs ajoutés ;
Du point de vue de la consommation d’énergie liée aux activités qui se pratiquent dans les
infrastructures marchandes, cette consommation à l’échelle individuelle est très faible mais
très rapidement en fonction de la capacité d’accueil de l’infrastructure cette demande peut
représenter un enjeu au point de justifier des options de sources d’énergie alternatives. Il
faudrait pour cela faire un bilan énergétique préalable pour situer le niveau de la demande
potentielle. En tout état de cause, au Burkina Faso, nous n’avons pas connaissance de
l’existence d’expériences originales en la matière.
Pour le cas des abattoirs et des unités de transformation, les fortes consommations
d’énergie sont liées à l’activité même et il n’existe pas au Burkina Faso d’expérience
d’utilisation d’énergie renouvelable.
L’Etat des lieux des IEM au Bénin et dans la sous-région nous conduit aux constats
suivants :
c) Les OSP sont de plus en plus présentent aussi bien dans la réalisation des IEM que
dans leur gestion en particulier dans le domaine de l’élevage. Un besoin de clarification
s’impose avec les autorités communales. Un des défis à relever est la clarification du rôle
et des compétences dans la réalisation et la gestion des IEM (qui est le propriétaire ?, à
qui rend-il compte ?).
d) Les OSC d’interpellation et de veille sont très actives et efficaces dans le processus
d’appui au développement de la femme et à la promotion du genre. Malgré tous ces
progrès, l’amélioration des conditions de vie de la femme continue d’être hypothéquée
par la persistance des pratiques socioculturelles qui confèrent à la femme béninoise un
statut inférieur à l’homme, et leur inégal accès aux ressources. Il reste à rendre
fonctionnels tous les dispositifs et mécanismes prévus pour la promotion du genre,
notamment en améliorant leurs capacités (des femmes) d’accès et de contrôle aux
ressources : formation ; financement, moyens de production. Diverses études et
enquêtes ont montré la place prépondérante de la femme dans la transformation des
produits agricoles et les activités de commercialisation. La mise en place d’un
programme de développement des IEM (avec des volets ciblés Genre) contribuera
fortement à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail
e) Les IEM couramment rencontrés au Bénin se retrouvent dans les pays de la région.
Au niveau des expériences des IEM au Bénin et dans la sous-région, on peut relever que
les communes priorisent les services économiques et marchands pour tirer des ressources
nécessaires à l’amélioration des services sociaux. L’exemple du PDVM au Bénin financé par
la coopération suisse en est un exemple très illustratif. Le cadre réglementaire existe et
favorise la mise en place d'un programme DIEM.
Le programme DIEM à travers ses objectifs s’inscrit dans les priorités des politiques et
stratégies publiques du Bénin dont les principales sont: l’orientation stratégique de
développement (OSD) et la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (SCRP
2011 – 2015), la politique nationale de décentralisation et de déconcentration (PONADEC
2009-2019), la stratégie de relance de la production agricole et le plan d’actions de relance
agricole, la stratégie nationale du transport en milieu rural et (2007 – 2011)35 le programme
d’appui au sous-secteur du transport rural , la politique de promotion du genre au Bénin.
Dans la phase de formulation, nous devrons veiller à toujours nous inscrire dans cette
dynamique de cohérence avec les politiques publiques.
35
La Stratégie est actuellement en cours de révision
Situés au Nord- Est du Bénin, les Départements du Borgou et de l’Alibori sont limités au
Nord par la République du Niger, au Sud par le Département des Collines, à l’Est par la
République Fédérale du Nigéria et au Nord Ouest par le Burkina Faso et les Départements
de l’Atacora et de la Donga. Ces Départements s’étendent sur une superficie de 52.093 km2
(46% du territoire national).
L’Alibori est subdivisé en six (06) communes avec comme un chef lieu Kandi et le Borgou en
huit (08) communes avec comme chef-lieu Parakou (commune urbaine à statut particulier).
1.1. C A D R E P H YS I Q U E E T N A TU R E L
Le Climat
L’agro-écologie
Dans les départements du Borgou-Alibori, on peut distinguer trois (3) zones agro-
écologiques :
Les eaux
La maîtrise de l’eau à des fins agro- sylvo- pastorales, facteur important d’amélioration de la
productivité et de la compétitivité dans le secteur agricole et rural, est très faible, laissant
l’agriculture largement tributaire des régimes pluviométriques. Les efforts d’investissements
réalisés en termes d’aménagement de bas-fonds et de grands périmètres irrigués, de
construction de grands barrages et retenues d’eau à usage agro-pastoral, restent
inappropriés et très en dessous des attentes.
1.2 C A D R E H U M A I N
Le foncier
Pour les producteurs ruraux, la sécurité des droits sur la terre et les ressources naturelles est
un enjeu économique, mais aussi de paix sociale et de citoyenneté. Au Bénin, la loi portant
régime foncier rural a été adoptée récemment. Même si tous les contours de cette loi ne sont
pas encore élucidés et vulgarisés au sein des populations rurales, des efforts sont en cours
pour l’opérationnaliser à travers l’élaboration des PFR (Plans Fonciers Ruraux) et de
nombreux travaux conduits par divers programmes et projets (MCA-Bénin, PRoCGRN,
Ambassade des Pays-Bas, etc.)
Le secteur rural ne peut se développer, jouer un rôle moteur pour la création d’emplois et de
richesses, en vue d’une réduction de la pauvreté, sans le règlement préalable des problèmes
liés au foncier.
Le statut actuel de la terre en milieu rural peut donc à terme constituer un goulot
d’étranglement à l’intensification agricole, dans la mesure où il ne sécurise pas suffisamment
les investissements qui sont l’un des déterminants de l’emploi. La situation foncière
combinée à celle démographique reste un enjeu urgent pour l’avenir des ruraux et celui de
leurs activités de production.
Les femmes représentent près de 51% des populations des départements de l’Alibori et du
Borgou. Elles constituent une couche très dynamique de la population, engagée sur la
plupart des fronts des activités économiques. Elles restent cependant une des couches les
plus vulnérables en lien avec la pesanteur des facteurs sociologiques qui confinent la femme
dans un statut d’être de second rang. Elles sont particulièrement confrontées aux difficultés
d’accès aux facteurs de production (terre, intrants et matériels de production et de
transformation, crédit de campagne). La pénibilité de leurs travaux, ne leur permet pas
d’engranger des revenus suffisamment rémunérateurs de leurs efforts.
1.3 P O T E N TI A L I T É S É C O N O M I Q U E S : P R I N C I P A L E S A C TI V I T É S É C O N O M I Q U E S E T
F I L I È R E S P O R TE U S E S
• ses vastes terres en friches : d’une densité faible de 28 hbts au km2, le département est le
plus pourvu en espaces de terres fertiles du pays ;
• l’adaptabilité de ses sols aux principales cultures céréalières du pays ainsi qu’au soja, le
manioc, l’igname, le manioc, le coton et l’anacarde, ces deux dernières étant les premières
cultures d’exportation du Bénin ;
• de nombreuses retenues d’eau utilisables dans divers usages : abreuvage des animaux,
maraichage, pisciculture (78 micro-barrages et surcreusements) ;
Elles sont largement dominées par les cultures vivrières (maïs, igname, sorgho, mil, manioc,
riz, arachide, soja, niébé, etc.). Ensuite viennent les cultures de rente comme le coton.
Les productions fruitières (mangues, anacarde) connaissent un regain d’intérêt ces dernières
années. Elles contribuent à la fois à l’améliorer les revenus et à sécuriser les terres.
Quant à la production maraîchère, elle reste très embryonnaire et ne couvre pas les besoins
en légumes de grande consommation du Département : elle subit des fluctuations inter
saisonnières assez marquées.
L’anacardier et le soja sont devenus de nouveaux créneaux porteurs pour les producteurs,
mais ont du mal à émerger réellement pour des raisons d’ordre technique, matériel et
organisationnel.
Département de l’Alibori
Le tissu économique du département de l’Alibori est caractérisé par une large domination
des activités agricoles et para agricoles y compris l’élevage, une production du secteur
secondaire embryonnaire du point de vue des unités industrielles mais riche en micro
activités artisanales informelles, un secteur tertiaire essentiellement dominé par le commerce
et les activités de transport. Une telle situation ne favorise pas une mesure et une
caractérisation de l’emploi au niveau des unités constituant le tissu économique des
communes du département.
Le coton est considéré comme la filière phare de l’économie locale et qui a modifié les
systèmes de production traditionnels. Au cours des cinq (05) dernières années, la production
du coton graine a connu un déclin drastique en passant respectivement de 124.763 tonnes
durant la campagne 2005-2006 à moins de 116.894 tonnes en 2009-2010 pour l’Alibori.
ces dernières années, le coton reste une spéculation majeure de l’agriculture de l’Alibori. Sur
la base de la production des cinq dernières campagnes agricoles (2002-2003 à 2006-2007),
la production cotonnière du département est proche d’une moyenne annuelle de 150 mille
tonnes et représente 28% de la production végétale du département. Cette spéculation est
considérée comme la seule culture industrielle du département. Contrairement au
département du Borgou voisin, l’Alibori n’est pas un très grand producteur de racines et
tubercules. L’offre moyenne de ce groupe de produits (manioc et igname essentiellement)
est estimée à un peu moins de 115 mille tonnes au cours de la période, le plaçant en
troisième position avec 22% de la production végétale. Les légumineuses (niébé, arachide,
voandzou, soja) représentent 8% et les cultures maraîchères 6%.
Vie des ménages), l’incidence de la pauvreté monétaire est de 42,97% dans l’Alibori et de
39,19% dans le Borgou contre une moyenne nationale de 37,4% en 2007. Cette incidence
de la pauvreté est estimée à 55,72 % et 52,75 % respectivement à Banikora et Gogounou
dans l’Alibori, contre 48,48 % ; 47,93% et 42,89% respectivement à Tchaourou, Sinendé et
Bembéréké dans le Borgou.
2.1 L E S A C TE U R S D E S IEM
L’analyse dans cette partie porte sur la maîtrise d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre et les
entreprises attributaires des marchés de réalisation des infrastructures économiques et
marchandes.
L’analyse des résultats des enquêtes met en exergue les difficultés rencontrées par les
enquêteurs pour renseigner qui est le maître d’ouvrage, le maître d’ouvrage délégué et le
maître d’œuvre. Cette situation est confirmée par les entretiens que nous avons eu sur le
terrain avec les Maires, les gestionnaires des IEM, les organisations socio professionnelles
comme l’UDOPER, etc.
- Propriété foncière
%
Présumé propriétaire Réponses obtenues
global
privé 41 10,33
En regardant les données, on se rend compte que la Mairie est présumée propriétaire de
près des 2/3 des sites qui hébergent les infrastructures. Si cela peut sembler évident à
première vue (partant du principe généralement admis que la terre appartient à l’Etat et que
la Mairie se constitue des réserves administratives), il convient de signaler que les autres
présumés propriétaires sont des organisations socioprofessionnelles (pour 26%) et des
privés (personnes physiques ou familles pour 10%) qui ont acquis les domaines. Les
domaines de certaines OSP leur ont été cédés par la Mairie. Mais il arrive aussi des cas où
ce sont les familles qui rétrocèdent une partie de leur patrimoine à la Commune pour des
besoins d’implantation d’infrastructures publiques.
Si a priori, on considère que la Mairie (ou l’autorité publique en général) possède ou peut
facilement se délivrer des titres de propriétés, il se fait aujourd’hui qu’un bon nombre des
sites sur lesquels sont implantées les IEM ne disposent pas de titres.
Seule une infime partie (29,4%) des personnes interrogées déclarent savoir que le
propriétaire de la parcelle a un titre officiel de propriété. Si les départements du Borgou et de
l’Alibori ne sont pas réputés pour les tensions autour du foncier (à l’instar par exemple du
Littoral et de l’Atlantique), il n’est pas exclu que des tensions puissent surgir dans les années
à venir. Et ces conflits éventuels mettront en péril la survie même des infrastructures. Il urge
donc de sécuriser des investissements en obtenant pour les sites les actes nécessaires.
Selon les enquêtes de terrain on retrouve comme maître d’ouvrages les acteurs suivant :
Si l’on part de l’acception généralement partagée que le maître d’ouvrage est la personne
physique ou morale, pour le compte de qui les travaux ou ouvrages sont exécutés, il apparaît
clairement un besoin de clarification de la qualité de maître d’ouvrage des infrastructures
économiques et marchandes dans le paysage des IEM Bénin.
Ce besoin de clarification est confirmé par le statut du titre de propriété des IEM inventoriés.
Pour l’essentiel les présumés propriétaires ne disposent de titre de propriétés comme relevé
plus haut. Le nouveau programme offre l’occasion de clarifier la question de la maîtrise des
IEM autour de trois acteurs clefs :
-Les organisations socio professionnelles pour certaines filières comme les produits
agricoles et maraîchers, l’élevage, les produits forestiers et de la pharmacopée.
Les Communes
La commune est maître d’ouvrage parce qu’elle élabore et adopte son plan de
développement (PDC/PDM), contrôle son exécution, décide du mode de réalisation de
l’infrastructure, organise la consultation des prestataires de services, met en place le
dispositif pour suivre l’exécution des travaux, paie les décomptes et les factures des
prestataires (ou les vise pour autoriser le paiement), donne des instructions par rapport aux
prestations faites, suit et réceptionne les travaux exécutés, ordonne la levée des réserves,
accompagne la mise en place du dispositif d’exploitation de l’infrastructure, contrôle
l’efficacité du dispositif de gestion, etc.
Dans le Borgou et dans l’Alibori, les communes ont compris l’importance des IEM pour le
développement économique local et la mobilisation des ressources pour les collectivités.
L’ensemble des Maires rencontrés affirment que durant les premiers mandats, l’accent, dans
les PDC était mis sur les infrastructures sociales (écoles, formations sanitaires, bâtiment
administratifs, etc.). Ils ont réalisé qu’il faut en assurer le fonctionnement et l’entretien sur le
budget communal et donc travailler à mobiliser davantage de ressources. Les IEM
apparaissent à cet égard pour l’ensemble des collectivités comme une opportunité. Ainsi
dans les PDC de deuxième génération la priorité est accordée aux IEM dans les
programmes d’investissement. A travers le processus ECOLOC, les PDC de deuxième
génération, les études SAFIC, les communes du Borgou et de l’Alibori disposent d’outils pour
une bonne planification et un bon suivi de la réalisation des IEM. Elles disposent d’études
institutionnelles sur les performances aussi bien du conseil communal/municipal,
l’administration communale/municipale, que des relations avec les administrés (redevabilité,
participation citoyenne).
Parakou est la troisième ville à statut particulier du Bénin. Elle dispose d’un budget
conséquent qui lui permet de faire face aux charges d’une administration municipale étoffée.
Parakou dispose de services techniques et de services financiers à même d’assurer une
maîtrise d’ouvrage complète des projets complexes aussi bien en régie que par appel à
candidature.
Ces communes disposent également d’une administration étoffée à même d’assurer une
véritable maîtrise d’ouvrage des infrastructures communales. Certaine ont bénéficié du
Projet de Gestion Urbaine Décentralisée Phase 2 (PGUD 2 -Kandi) et du Projet d’Appui aux
Collectivités Territoriales (PACTE) financé par l’Union Européenne (77 Communes du Bénin)
qui ont permis de mettre en place des chefs de services communaux de haut niveau
(ingéniorat, master2, maîtrise).
L’ensemble des autres communes sont à dominance rurale. Les mairies sont sous équipées
aussi bien en personnel technique qu’en ressources matérielles et financières pour assurer
la maîtrise d’ouvrage des IEM. Elles ne disposent pas d’un ingénieur pour le montage des
dossiers techniques et d’appels d’offres ainsi que le suivi contrôle pour le compte du maître
d’ouvrage des IEM.
Pour ces communes, la réflexion pourrait être engagée dans le cadre du DIEM pour
mutualiser les compétences dans le cadre de l’intercommunalité et des EPCI.
L’ADéCOB
- La diversification pastorale ;
- La mobilisation des ressources : mécanisme de recouvrement et transfert de
compétences ;
- La promotion de l’entreprenariat local ;
- La promotion de l’accès au marché aux entreprises ;
- La valorisation des produits du terroir ;
- Le renforcement des capacités des entreprises.
L’ADéCOB s’est beaucoup investie au début de sa création dans les études ECOLOC qui
ont permis de définir un cadre pour un développement économique concerté et intégré pour
Parakou et l’ensemble des communes du Borgou.
L’APIDA
ancienne (2006) que l’ADéCOB (ressuscitée de l’ACOB en 2009) avec une plus grande
expérience dans l’appui à la maîtrise d’ouvrage communale pour la réalisation de plusieurs
projets d’infrastructure (à travers le Fonds de Développement Local du Projet d’Appui au
Développement des Communes-PADC). Elle dispose de deux structures techniques le SIAC
et l’ODETA (Organisation pour le Développement Economique des Territoires de l’Alibori,
composante 4 du Projet d’Appui au Développement des Communes - PADC36 en quête d’un
ancrage institutionnel) pour conduire ses activités. Dans le cadre de son ancrage juridico-
institutionnel, l’ODETA, qui assure la maîtrise d’œuvre de la promotion de l’économie locale
de l’Alibori va être internalisée au SIAC. Cette évolution institutionnelle va certainement
renforcer le SIAC aussi bien en terme de compétence pour la prise en charge du
Développement Economique Local (DEL) et partant du DIEM. Il restera à clarifier les objets
de la compétence de promotion de l’économie locale sur lesquels l’APIDA va se positionner
en fonction du nouvel environnement légal des intercommunalités et des EPCI. Les
intercommunalités de forme associative (APIDA, ADéCOB) ont jusqu’au 31 décembre 2013
pour se conformer à la loi sur les modalités de l’intercommunalité en République du Bénin et
de son décret d’application (cf. chapitre sur le cadre légal de l’intercommunalité plus haut).
Avec l’adoption du texte sur l’intercommunalité, la mise en œuvre du DIEM peut offrir une
opportunité également de l’APIDA d’engager des réflexions stratégiques et pragmatiques sur
son évolution vers un EPCI. La maîtrise d’ouvrage de la réalisation d’infrastructures
d’envergures intercommunales pourrait servir de laboratoire ou de mobile pour explorer la
mutation.
- L’UDOPER Borgou/Alibori
- Les Unions Communales d’Organisation de Professionnels Eleveurs de Ruminants
(UCOPER)
- L’union régionale des producteurs (URP) Borgou-Alibori
- L’Union Régionale des Producteurs de Riz
- L’Union Régionale des Producteurs d'Anacarde (URPA)
- UCP Maïs de Banikoara
- L’Union communale des producteurs Anacarde (UCPA) de Banikoara
- Groupements de Producteurs du Périmètre Irrigué (UGPPM) de Malanville
- Groupement féminin de professionnels éleveurs de ruminants (GFPER)
- L’Union Communale des Producteurs de Soja de Pèrèrè (UCP Soja).
Toutes ses organisations dans leurs domaines spécifiques assurent la maîtrise d’ouvrage
d’IEM pour soutenir leurs activités. On peut citer à titre d’exemple, les marchés à bétail
autogérés par l’UDOPER et les UCOPER dans plusieurs communes, les magasins de
warrantage à Banikoara etc.
Elles ne disposent pas pour la plupart de compétences techniques pour assurer ce rôle de
maître d’ouvrage. L’ADéCOB et L’APIDA où l’on retrouve les représentants de ces structures
pourraient développer des services adaptés à leur besoins en termes d’accompagnement.
36
Le PADC est financé par le Conseil Régional de Picardie et les Communes de l’Alibori.
Les enquêtes révèlent que Les principales structures qui assurent la maîtrise d’œuvre des
réalisations sont le CeRPA au niveau de l’Etat, les CeCPA et les services techniques
communaux au niveau communal et des bureaux d’études et consultants privés.
Les entreprises locales intervenant dans le secteur des IEM et leur performance
(forces, faiblesses, perspectives)
Le secteur des IEM au Bénin souffre de l’absence d’une politique nationale clairement
définie qui ne permet pas d’atteindre les objectifs de l’Etat béninois : offrir des infrastructures
décentes au moindre coût au plus grand nombre de localités Conscients de cette situation,
les pouvoirs publics depuis bientôt deux décennies, ont tenté à plusieurs reprises à travers le
ministère de l’environnement de l’habitat et de l’urbanisme d’élaborer et de mettre en œuvre
une politique de l’habitat et des infrastructures. Malheureusement, ces efforts n’ont jamais
abouti. Aussi, il a été retenu de procéder à l’élaboration, à l’adoption et à la vulgarisation de
la politique nationale de l’habitat et des infrastructures qui servira de boussole à tous les
décideurs tant actuels que futurs.. Elle s’adresse à tous les acteurs en la matière et vise une
mobilisation notoire des acteurs privés et des différents partenaires.
Dans le Borgou et l’Alibori, les statistiques de la CCIB font ressortir qu’au total 295
entreprises exercent dans le domaine du bâtiment et des travaux publics. 76,95% de ces
entreprises soit 227 sont déclarées dans le Borgou.
Quand on examine les déclarations d’activités qui figurent sur les registres de commerce de
ces entreprises on constate que le bâtiment et les travaux publics n’est pas toujours l’activité
principale et de toute façon elle n’est pas la seule.
Cette situation traduit en réalité une précarité dans un contexte nationale caractérisé par :
- Le renforcement de la décentralisation ;
- L’harmonisation des codes des marchés publics dans l’espace UEMOA.
Pour les entreprises locales, le renforcement de la décentralisation aurait dû être une bonne
opportunité pour elles, mais il ressort des entretiens que cela n’est pas le cas. En effet, les
marchés de travaux lancés par les communes sont le plus souvent arrachés par des
entreprises basées soit à Parakou soit à Cotonou. Selon nos enquêtes terrains pour les IEM
du Borgou et de l’Alibori :
- 68,38% des IEM ont été réalisées par des entreprises dont le siège social est à
Parakou ;
- 12,82% des IEM ont été réalisées par des entreprises dont le siège social et à
Cotonou ;
- Enfin les 18,80 % restant se partage entre Kandi, Sinendé, Guema et Malanville.
Quand nous avons examiné quelques dossiers d’appels d’offres élaborés par les communes
nous avons constaté qu’il n’y figurait aucune disposition sur les préférences locales alors
qu’elles sont prévues dans le code des marchés publics du Benin.
Relativement à la qualité des ouvrages et donc aux performances des entreprises, les
maitres d’ouvrages que nous avons pu rencontrer se sont dits satisfaits des prestations
servies mais ont déploré le non respect des délais contractuels. Pour notre part, l’inspection
de quelques infrastructures nous a permis de constater que la qualité des finitions sur les
ouvrages peut être améliorée.
En ce qui concerne les missions de maitrise d’œuvre, la quasi-totalité des IEM recensées
dans le BORGOU et l’Alibori ont été étudiées et contrôlées par soit :
- Les IEM réalisées sont des infrastructures très simples pour lesquelles il existe des
plans types ;
- Les communes n’ont pas suffisamment de ressources financières pour recruter des
cabinets d’architecture et d’ingénierie ;
- Les cabinets d’architecture et d’ingénierie ne sont pas installés dans les communes ni
même les chefs lieux de région.
De tout ce qui précède on peut retenir que l’environnement des entreprises locales peut être
caractérisé ainsi qu’il suit :
L’analyse des résultats de l’enquête révèle que dans 70% des IEM c’est la gestion en régie
directe à travers les services communaux qui est pratiquée, suivi de la gestion mixte à
travers les comités de gestion pour 20% des cas. La délégation est très rarement pratiquée.
Les enquêtes n’ont pas pu définir la structure qui est responsable de l’entretien. Cependant à
travers les entretiens et les visites des IEM, l’on observe qu’il n’y a pas de dispositif clair en
place pour assurer l’entretien des IEM. C’est le talon d’achille du dispositif avec le
recouvrement.
Les IEM sont à travers les budgets de collectivités (fonds propres très quasi insignifiants en
général), les fonds mobilisés par les organisations socio-professionnelles, les fonds
transférés par l’Etat à travers le FADEC et des financements directs des PTFs à travers des
projets et programmes qui travaillent dans les deux régions.
Les projets communautaires sont pour leur part financé essentiellement par les projets et
programmes de développement.
Les principaux programmes et projets recensés dans les deux départements sont :
Projet initié par le FENU et le PNUD et qui est prévu pour s’exécuter sur 5 ans (2009 à
2013), d’un montant global de 9.700.000 dollars US, il couvre les sept communes ordinaires
du département du Borgou (Bembérékè, Kalalé, N’Dali, Nikki, Pèrèrè, Sinendé, Tchaourou).
PSAIA (Projet de Sécurité Alimentaire par l’Intensification Agricole) intervient dans huit
(08) communes dont Tchaourou dans le Borgou et Kandi dans l’Alibori. Ce programme
financé conjointement par le Bénin et la BOAD pour un montant global de 4.041.000.000
FCFA.
Projet cofinancé, par l’IDA (le GFRP et le Gouvernement du Bénin pour un montant de
montant global de 61,4 millions de dollars US, dont 25 millions de dollars US déjà mobilisés),
il est prévu pour s’exécuter du 1er juillet 2011 au 1er juillet 2016 et couvre dans les
départements du Borgou et de l’Alibori, les communes situées dans les principaux bassins
de production de riz, de maïs et d’anacarde.
• Dedras est une ONG intervenant dans le monde rural sur les questions de
développement économique et d’éducation, depuis 1979. Elle constitue le
département « Développement » de l’Union des Eglises Evangéliques du Bénin. Bien
implantée localement, l’ONG Dedras a la confiance de nombreux partenaires et
conduit beaucoup d’activités de développement des filières (soja et anacarde
principalement).
• APIC : Créée en 1997 et intervenant dans les 4 départements du Nord, l’ONG Action
pour la Promotion des Initiatives Communautaires (APIC) a trois principaux
domaines d’intervention : l’agriculture durable; la micro-entreprise rurale et la gestion
de système de santé. Elle bénéficie d’une expertise dans le domaine de l’agriculture
durable et la gestion de terroirs. Les partenariats qu’elle a développé se sont
prolongés dans la durée ce qui laisse penser qu’il s’agit d’une institution donnant
satisfaction.
- Le BAA, créé en 1994, le Bureau d’Appui aux Artisans, structure chargée de la mise en
œuvre du Programme artisanat de la Coopération Suisse au Bénin, s’est autonomisé en
2002 sous un statut juridique d'établissement privé. Les divers appuis aux artisans
révèlent une bonne capacité d’analyse et d’élaboration de projets avec un appui fort sur
différents partenaires. Les approches mise en œuvre par le BAA ne concernent pas
spécifiquement les acteurs du DER, et peinent à toucher les membres des Groupements
de Femmes qui ne se reconnaissent pas nécessairement comme des artisanes.
Dans le Borgou et l’Alibori, les investissements réalisés au profit des femmes concernant les
IEM portent essentiellement, selon nos enquêtes, sur les aménagements de périmètres pour
le maraîchage et la pisciculture (55%), la mise en place d’unités de transformation de
produits agricoles (29,6%), et les hangars dans les marchés pour s’abriter et se protéger du
soleil et de la pluie (6,3%).
La plupart des personnes interrogées ne considère pas les marchés et les magasins comme
des infrastructures particulièrement réalisées pour les femmes. Or, comme on le verra plus
loin, elles en sont également demandeuses.
Comme le montrent déjà de nombreuses études sur les activités féminines, les besoins des
femmes tournent prioritairement autour des unités de transformation (19%), suivis du besoin
de financement et crédits (16%) et des aménagements et équipements pour le maraîchage
(9%). Les magasins de stockage et les aires de séchage de produits agricoles sont
également évoqués (4,6%).
Les besoins des femmes sont recensés surtout lors des assemblées initiées par les autorités
locales (69% des cas, notamment lors du processus d’élaboration des PDC), mais aussi à
l’occasion de rencontres entre les associations/groupements féminins et les élus. Il est
rarement signalé les cas où ce sont les femmes prennent l’initiative d’aller rencontrer les
autorités locales pour leur faire part de leur besoins et attentes.
Généralement, le lieu d’implantation d’une IEM est décidé sur la base de la disponibilité, de
la proximité et de l’accessibilité du terrain
De façon générale, en plus des travaux domestiques et ceux d’appui au mari dans les
champs (semis, entretien, récolte, ….) les femmes sont surtout très présentes dans le
secteur de la transformation des produits. La valorisation des produits agricoles par des
technologies de transformation traditionnelle occupe principalement les femmes et constitue
le principal créneau de structuration des groupements de femmes. L’état des lieux de la
gestion des productions agricoles montre le caractère rudimentaire des procédés et
équipements de transformation chez les femmes surtout handicapées par le faible accès aux
ressources nécessaires pour l’investissement. Cette situation maintient la pénibilité des
activités et contribue à la basse qualité des produits et de leur présentation. Elle occasionne
d’importantes pertes et ne permet pas de bien valoriser le temps de travail.
En dehors des unités de transformation qui appartiennent en propre, les femmes (et leurs
groupements) sont faiblement représentées dans les organes de gestion des infrastructures
enquêtées. Elles sont relativement présentes dans les organes de gestion de quelques
marchés secondaires et surtout des périmètres maraîchers. Mais elles sont quasiment
absentes quand il s’agit d’infrastructures comme les marchés à bétail, les gares routières,
etc. Ce qui, dans une certaine mesure peut se comprendre.
Au niveau des Mairies, des cadres de concertation Genre sont mis en place, de même que
des points focaux sont désignés. Ces derniers sont chargés de veiller à la prise en compte
des préoccupations spécifiques genre dans la planification des activités communales et leur
budgétisation. Mais le constat est que les cadres de concertation sont peu fonctionnels, car
trop dépendants de ressources financières extérieures.
Même si ces critères sont souvent admis et acceptés par tous les acteurs, il n’empêche que
des problèmes surgissent régulièrement. Ces problèmes sont souvent relatifs aux facteurs
présentés dans le graphique ci-dessous : problème de leadership, conflits d’intérêts ou
fonciers, mauvaise gestion des cas de fraude.
Problèmes liés ou souvent rencontrés lors de la réalisation des IEM et/ou à leur
gestion :
La réalisation des IEM souffre souvent d’une insuffisance de communication. Ainsi, les
populations, notamment les organisations socio-professionnelles qui vont en bénéficier ne
sont pas largement associé au processus. Il se fait donc que leur représentant ne sont pas
informés des modalités de réalisation, de gestion et de l’entretien de l’infrastructure.
Aux problèmes (querelles !) politiques viennent souvent s’ajouter les cas de malfaçon et de
détournements.
Les relations entre les organisations socio-professionnelles (OSP) et les autorités locales (la
Mairie notamment) sont très faibles ; en tous cas, pas vraiment formalisées et transparentes.
La gestion des marchés en est la plus grande illustration. Signalons également que la
gestion des gares routières par les syndicats de transporteurs interurbains laisse également
à désirer. Les organisations de transporteurs (taxi interurbains ou taxi-motos) disent
simplement payer des taxes à la Mairie, mais ne bénéficient pas vraiment, en retour, de
services de la part de ce dernier.
Les relations avec les services déconcentrées de l’Etat sont également faibles, voire
inexistantes. En dehors de quelques appuis des CeCPA aux producteurs individuels, il n’y a
pas vraiment de relations formelles entre les structures d’Etat et les organisations
paysannes.
Cet état traduit les difficultés actuelles des autorités à impliquer activement les populations
dans la gouvernance des IEM.
La plus grande difficulté des OSC du Borgou et de l’Alibori est la réticence des autorités
locales à les laisser exercer leur mission de contrôle citoyen de l’action publique. Les élus ne
s’adonnent pas de bon cœur à l’exercice de reddition des comptes.
D’un autre côté, les OSC manquent des ressources matérielles et humaines nécessaires
pour déployer un personnel compétent et qualifié sur le terrain.
3.1 I N V E N TA I R E D E S IEM
Selon nos enquêtes terrain réalisées dans les communes du Borgou et de l’Alibori,
l’inventaire des IEM se présente comme suit :
Les chiffres de ce tableau confirment que le Borgou et l’Alibori sont des régions à vocation
agro pastorales. En effet le classement des infrastructures par nature tel que figuré dans le
tableau ci-dessous révèle que les huit (8) premières places en terme de fréquence des
Ces chiffres révèlent également que pour ces deux régions, les marchés qui sont le lieu où
les échanges commerciaux se font représentent un peu plus que le quart des IEM. Cela de
notre point de vue est assez illustratif du bas niveau de l’activité économique dans ces deux
régions.
Infrastructure Infrastructure
Désignation Quantités
marchande économique
Abattoir 4 - 4
Aménagement hydro agricole (AHA) - 27 27
Aires d'abattage 21 - 21
Aire de sechage 1 - 1
Campement et auberges 9 - 9
Unités de transformation 31 - 31
Bergerie communautaire 1 - 1
Couloir de passage - 11 11
Gare routière 18 - 18
Grand marché 16 - 16
Magasin 39 - 39
Marché à betail 26 - 26
Marché secondaire 94 - 94
Mini barrrage - 32 32
Parc de vaccination 5 - 5
Parking gros porteur 5 - 5
Piste rurale - 14 14
Poulailler communautaire 5 - 5
Retenue d'eau - 25 25
Autres non préciser - - 0
Total 275 109 384
Selon toujours les données de notre enquête, 16,83% soit 67 IEM ne sont pas très
accessibles et ce faisant, on peut raisonnablement imaginer qu’elles ne contribuent pas à
leur pleine mesure au développement économique.
En ce qui concerne l’état même des IEM les enquêtes ont révélé que seulement moins de la
moitié soit 48,09 % (202 IEM dans l’absolu) sont en bon état. Les IEM en mauvais état sont
au nombre de 164 ce qui représente 39,05% du parc. Pour 54 IEM, l’état n’a pas été précisé
ce qui peut supposer qu’elles sont dans un état qui ne peut être qualifié ni de bon ni de
mauvais.
Cette situation peut être expliquée par l’absence dans les communes d’une stratégie ou
politique d’entretien et de maintenance des infrastructures qui a d’ailleurs été reconnue par
les responsables des services techniques que nous avons pu interviewer. Du reste, les dates
de réalisation des IEM recensées ne sont connues que pour sept (07) IEM sur les 420
recensées. Les dates mentionnées se situent entre 1993 et 2012.
Le mauvais état d’ensemble des IEM peut être aussi, justifié par les processus de prise de
décision de réaliser les IEM et la justification qui a motivé ces projets.
3.2 T Y P O L O G I E D E S M A TÉ R I A U X E T D ’ E N E R G I E
Dans leur quasi-totalité (98%) les IEM recensées sont en agglomérés de ciment
(briques) avec des toitures légères en tôle. Quelques cas d’IEM en banco ou en pierre taillée
ont aussi été recensés mais la proportion reste infime. Seulement un (01) ou deux (02) cas
d’IEM en bois ont été recensés.
- 333 IEM soit 79,28% du parc ne disposent pas d’une source d’énergie ;
- Pour 26 IEM soit 6,19% du parc, la source d’énergie n’a pas été indiquée ;
- 8 IEM soit 1,90% du parc en plus d’être raccordées à la SBEE sont équipées de
groupes électrogènes ;
- Enfin une seule (01) IEM soit 0,25% du parc est alimenté en solaire.
3.3. M O D E D E F I N A N C E M E N T
Les IEM dans les départements du Borgou et de l’Alibori sont réalisées grâce à deux modes
de financement. Il s’agit des fonds propres des communes et des ressources extérieurs
(FADEC). Le tableau ci-dessous montre le nombre d’IEM réalisées par mode de
financement.
FADEC 9
Total général 29
Sur l’ensemble des 29 IEM réalisées dans le Borgou et l’Alibori, (68,89%) des infrastructures
sont financées par les ressources propres des différentes communes. Ainsi nous dire sans
risque de nous tromper que la majorité (68,89%) des IEM est réalisé à partir des
ressources des communes.
Les ressources extérieures notamment le FADEC jouent un rôle relativement important dans
la réalisation des IEM. Le FADEC a contribué à la réalisation de 09 IEM, soit 31,11% des
infrastructures du Borgou et de l’Alibori.
3.4 L E S B É N É F I C I A I R E S
Selon nos enquêtes terrain réalisées dans les communes du Borgou et de l’Alibori, on
dénombre 399 bénéficiaires des IEM dans les départements du Borgou et de l’Alibori. Les
principaux bénéficiaires de ces IEM sont : les Groupements Féminin, les hommes, la mairie
et les OSP. Les femmes (GF) et les hommes représentent 31,57% des bénéficiaires.
3.5 G E S TI O N
Les enquêtes terrain réalisées montrent qu’ils existent trois types de modes de gestion des
IEM dans le Borgou et l’Alibori. Le tableau suivant présente la répartition des IEM par mode
de gestion :
Directe 187
Mixte 55
Délégué 18
Au regard du tableau, il ressort que sur un total de 260 IEM, 187 sont gérés directement par
les communes soit 71,92%, contre 18 IEM pour la gestion déléguée soit 6,92% et 55 IEM
pour la gestion mixte soit 21,15%. Cette situation montre que la majorité (71,92%) des
infrastructures économiques et marchandes sont gérées par les communes. Egalement il est
important de savoir que 68,89% des IEM sont réalisées sur fonds propre des communes.
Selon nos enquêtes de terrain réalisées dans les départements du Borgou et de l’Alibori, le
nombre de structures de gestion est de 129. D’une manière générale, chaque structure gère
en moyenne deux (02) IEM. Les principales structures de gestion sont : les mairies,
COGEFI, ANTISUA, UNACOB etc.
Les organisations socio professionnelles jouent un rôle important dans la gestion des IEM.
Le tableau suivant présente le degré d’implication des OSP dans la gestion des IEM :
NON 62
OUI 76
Il apparaît ici clairement que les OSP sont impliqués dans la gestion de 76 IEM dans les
départements du Borgou et de l’Alibori, soit 55,07% des infrastructures. Cette
responsabilisation des OSP contribue à améliorer la qualité de gestion et surtout à
dynamiser la viabilité des infrastructures.
3.7 A N A L Y S E É C O N O M I Q U E E T F I N A N C I È R E
L’analyse économique et financière se fera par département à partir des données des PDC
deuxième générations et de l’étude ECOLOC. Elle vise d’une part à dégager les potentialités
par communes et d’autre part à montrer la contribution des IEM dans les recettes propres.
La commune de BANIKOARA
• Analyse économique
Le tissu économique de la Commune de Banikoara est caractérisé par une forte activité
agropastorale qui mobilise plus de 85% de la population. A cela, s’ajoutent l’artisanat, le
tourisme et le commerce.
Sur le plan agricole, la Commune se caractérise par une usine d’égrenage de coton, un
cheptel très important chiffré à plus de 163 746 de bovins et plus 80 000 têtes de petits
ruminants, deux importants marchés à bétail, au moins cinq principaux marchés et des sites
touristiques.
Le coton représente 43 277 tonnes soit 45,22% de la production globale du Bénin. Plus du
tiers de la production nationale est cultivée dans la Commune de Banikoara ; cette
production lui confère le nom de la « capitale de l’or blanc ».
Concernant, l’élevage la Commune de Banikoara est une terre d’accueil des transhumances
transfrontalières (Mali, Burkina, Niger….). Cependant, ces potentialités agropastorales sont
en nette régression pour manque de pâturage, de point d’eau.
La commune a cinq (05) marchés régionaux de divers et trois marchés régionaux de bétail.
L’artisanat est dominé par les activités de transformation des produits agricoles et de
cueillette, mais ce secteur d’activité est confronté à la faible capacité organisationnelle,
technique et matérielle des Groupements d’Intérêt Economique (GIE) qui l’exercent.
Quant au secteur de service, il est caractérisé par le secteur informel à travers les taxis
moto, la vente d’essence frelatée.
Voilà autant de problèmes qui peuvent être résolus par la mise en place des IEM qui
constituent une source de revenu pour les acteurs et source de recettes pour la commune.
La valorisation des potentialités de la commune est entravée par la faible capacité de
l’institution communale à aménager des infrastructures marchandes.
• Analyse financière
Ressources non fiscales : produits du domaine (en moyenne 22,32% des recettes de
fonctionnement)
Transferts de fonctionnement : dotations reçues de l’Etat et d’autres organismes (moyenne
(18,18%) des recettes de fonctionnement).
Les recettes propres constituent une composante des recettes de fonctionnement. Ces
recettes sont constituées de:
- produits de domaine ;
- impôts directs et taxes assimilés ;
- impôts indirects ;
- autres produits.
Les recettes propres s’élèvent globalement à 1 126 833 FCFA sur la période de 2007 à
2011, soit 70,31% des recettes de fonctionnement.
Au regard du graphique ci-dessus, les impôts directs contribuent aux recettes propres à
hauteur de 57% en moyenne contre 40% pour les produits du domaine.
Les recettes perçues sur les IEM sont contenues dans les recettes des produits du domaine.
Quelle peut être leur part contributive aux recettes propres.
Sur la période de 2007 à 2011, les droits perçus sur les IEM s’élèvent globalement à 39 832
800 FCFA et représentent 3,6% des recettes propres. Ces recettes sont passées de
9 064 400 FCFA en 2007 à 5 865 500 FCFA en 2011. Les recettes perçues sur les services
marchands représentent l’essentiel des droits perçus sur les IEM.
Recettes propres 186 847 913 193 953 346 272 241 477 275 784 733 197 527 364
Droits de
stationnement et
parking 120 000 20 000 - - -
Recettes
IEM/Recettes
propres 4,85% 4,30% 3,43% 2,62% 2,97%
Source : comptes administratifs de 2007 à 2011 commune de BANIKOARA
Le tableau et le graphique ci-dessus montrent que les recettes des IEM sont dérisoires dans
les recettes propres.
Cependant, les calculs de l’étude SAFIC/DFIC donnent pour les services marchands (droits
de places dans les marchés + produits des abattoirs + taxe de stationnement dans les gares
routières) un potentiel de 33 339 910 FCFA, contre un montant réalisé de 9 064 400 FCFA
en 2007, soit 27,19% du potentiel théorique.
En 2011, le rendement des services marchands a même chuté, soit 17,59% du potentiel
théorique identifié en 2007.
Alors que la commune dispose de 15 marchés importants pour 3760 vendeurs, 157
boutiques pour 255 occupants, 776 appâtâmes pour 1487 occupants, 10 abattoirs, 12
boucheries.
Ce Sont là autant d’éléments qui montrent que la mobilisation des recettes liées aux IEM
peut être optimisée.
La commune de GOGOUNOU
• Analyse économique
L’économie de Gogounou est basée sur l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’industrie,
l’artisanat, les échanges commerciaux, le tourisme, les infrastructures routières….
Les principales cultures sont les céréales notamment le maïs, le sorgho, le mil, le riz;
les tubercules comme le manioc et l’igname ; les légumineuses à savoir le niébé, le
haricot, le gombo et les cultures industrielles le coton et l’arachide.
D’où la nécessité de prévoir des infrastructures adéquats pour recevoir cette production.
Malgré cet important cheptel et les divers appuis, la production animale est confrontée à de
nombreuses contraintes :
- La pêche constitue une activité secondaire pour les populations de Gogounou. Elle
est pratiquée par les pêcheurs étrangers (Djerman) qui utilisent souvent des
techniques prohibées.
Depuis 2008, la mairie avec l’appui technique du CeCPA et du PADPPA a organisé les
comités de gestion des retenues d’eau.
Malgré la profusion des matières premières (coton, maïs, karité, manioc…), la Commune de
Gogounou ne dispose pas d’industries de tailles. Une mini laiterie est installée en 2006 afin
de transformer le lait en produits dérivés.
Les différents produits fabriqués dans cette unité sont: le lait pasteurisé, le lait nature
aromatisé, le fromage, le beurre pasteurisé et le yaourt en pot. Tous ces produits qui portent
le label SOCOLAIG sont très compétitifs quand on se réfère à la qualité et au prix.
Aujourd’hui, par insuffisance d’énergie électrique dans la Commune (05 heures par jour),
cette unité fonctionne en deçà de ses capacités soit 500 litres sur 5000 litres prévus pour
être traités par jour. De sorte, on enregistre souvent des produits avariés du fait de manque
d’énergie.
Par ailleurs, les prémices de micro industries se font sentir avec les unités de transformation
des noix de karité à Bagou où un atelier est construit au profit d’un groupement de femmes
avec l’appui du ministère des industries et du commerce d’alors. Seulement, l’atelier de
Bagou n’est pas encore fonctionnel faute d’équipements. D’où la nécessité de faire des
plaidoyers aux fins d’équiper cette unité.
37
DFIC Alibori, 2007
38
Recensement du collectif, 2007
En ce qui concerne les marchés à bétail celui de Gogounou, construit qui est d’ailleurs
autogéré et celui de Petit Paris dont la construction est en cours est un marché traditionnel.
Ces deux marchés à bétail constituent des pourvoyeurs de devise à l’économie locale dans
le domaine des échanges commerciaux
Ces échanges commerciaux sont soutenus par certaines institutions financières que sont :
les CLCAM, et les ASF. Cependant des difficultés demeurent. Il s’agit de :
Les services dans la Commune de Gogounou sont encore à l’état embryonnaire. Le tourisme
n’est pas développé de même que l’hôtellerie; il n’y a pas assez de rencontres nécessitant
que les participants séjournent une ou deux nuitées à Gogounou. Or la commune compte
des valeurs touristiques que sont la « colline de la mort » appelé « Gobani », le Ouèrè
Banyérou et bien d’autres encore quoique non aménagés ni valorisés. Seule l’auberge de
l’UCPC offre un cadre idéal d’hébergement dont l’inauguration et la mise en service effectif
sont attendus.
Au regard des difficultés relevées, l’insuffisance des IEM pose un sérieux problème. Aussi, la
construction, l’aménagement et la réhabilitation des infrastructures marchandes permettront
à la commune de mobiliser d’importantes ressources financières propres. Le PDC 2e
génération a intégré cette préoccupation en mettant un accent sur le financement de ces
IEM.
• Analyse financière
Ressources non fiscales : produits du domaine (en moyenne 15,87% des recettes de
fonctionnement)
Transferts de fonctionnement : dotations reçues de l’Etat et d’autres organismes (moyenne
(45,41% des recettes de fonctionnement).
Les recettes propres constituent une composante des recettes de fonctionnement. Ces
recettes sont constituées de:
- produits de domaine ;
- impôts directs et taxes assimilés ;
- impôts indirects ;
- autres produits.
Les recettes propres s’élèvent globalement à 387 737 586 FCFA sur la période de 2007 à
2011, soit 59,52% des recettes de fonctionnement.
- les droits sur les services marchands regroupant les droits de place sur les
marchés, les produits des abattoirs et la taxe de stationnement sur les gares
routières ;
- les droits de stationnement et parking.
Sur la période de 2007 à 2011, les droits perçus sur les IEM s’élèvent globalement à 33 110
555 FCFA et représentent 8,54% des recettes propres. Ces recettes sont passées de 6 413
900 FCFA en 2007 à 4 472 600 FCFA en 2011. Ce qui dénote une baisse des recettes des
IEM. Les recettes perçues sur les services marchands représentent l’essentiel des droits
perçus sur les IEM.
Figure 12 : Evolution des recettes des IEM dans les recettes propres/GOGOUNOU
Tableau 11 : Evolution des recettes des IEM dans les recettes propres dans la
commune de GOGOUNOU
Recettes propres 77 774 929 83 992 371 64 535 344 70 578 918 90 856 024
Redevance hangars
7034 606 250 541 205 1 268 750 626 250 1 850 750
Total recettes sur IEM 6 413 900 8 220 605 10 692 450 3 311 000 4 472 600
Recettes IEM/Recettes
propres 8,25% 9,79% 16,57% 4,69% 4,92%
Le tableau et le graphique ci-dessus montrent que les recettes des IEM sont dérisoires dans
les recettes propres.
Cependant, les calculs de l’étude SAFIC donnent pour les services marchands (droits de
places dans les marchés + produits des abattoirs + taxe de stationnement dans les gares
routières) un potentiel de 34 896 150 FCFA, contre un montant réalisé de 6 413 900 FCFA
en 2007, soit 18, 38% du potentiel théorique.
En 2011, le rendement des services marchands a même chuté, soit 12,82% du potentiel
théorique identifié en 2007.
Alors que la commune dispose de 09 marchés importants pour 1.775 vendeurs, 46
boutiques et kiosques, 48 hangars pour 255 occupants, 488 appâtâmes pour 799 occupants,
04 abattoirs, 04 boucheries.
Ce sont là autant d’éléments qui montrent que la mobilisation des recettes liées aux IEM
peut être optimisée.
La commune de KANDI
• Analyse économique
L’économie de la commune de Kandi est caractérisée par l’agriculture, l’industrie et le
commerce.
L’activité agricole qui regroupe la culture du coton, du maïs, la culture des maraichères (la
tomate, le piment et des légumes) et l’élevage. Ce secteur absorbe plus de 70% de la
population active de la commune. La culture du coton est prédominance et la commune
dégage d’importants excédents de production céréalière. L’élevage regroupe l’élevage des
ovins, des volailles, des bovins et des caprins et vient en fin la pêche qui reste peu
développée.
L’activité commerciale est dominée par le commerce en détail qui pour la plupart est en
situation d’informel et du transport entravé par le mauvais état des pistes. Ce secteur a du
mal à se développer considérablement à cause du manque de financement des
entrepreneurs par les institutions financières.
Le PDC 1ère génération qui était sensé apporter une solution n’a pas pour autant occulté le
développement de l’économie local. Aussi, des hangars de marché et modules de boutiques,
l’aménagement des pistes et la construction des boucheries ont été enregistrés. Cependant,
beaucoup reste à faire. Aussi, le PDC 2ème génération a recommandé une attention
particulière au volet développement économique afin de favoriser la création de richesse et
d’améliorer l’assiette fiscale (relever le niveau des recettes propres). Cette recommandation
dénote la place combien importante des IEM qui constituent la source potentielle de recettes
de la commune.
• Analyse financière
Ressources non fiscales : produits du domaine (en moyenne 19,27% des recettes de
fonctionnement).
Les recettes propres constituent une composante des recettes de fonctionnement. Ces
recettes sont constituées de:
- produits de domaine ;
- impôts directs et taxes assimilés ;
- impôts indirects ;
- autres produits.
Les recettes propres s’élèvent globalement à 876 978 307 FCFA sur la période de 2007 à
2011, soit 74,87% des recettes de fonctionnement.
Au regard du graphique ci-dessus, les impôts directs contribuent aux recettes propres à
hauteur de 66% en moyenne contre 26% pour les produits du domaine. Les impôts indirects
sont presque insignifiants.
Les recettes perçues sur les IEM sont contenues dans les recettes des produits du domaine.
Quelle peut être leur part contributive aux recettes propres ?
Sur la période de 2008 à 2011, les droits perçus sur les IEM s’élèvent globalement à 39 296
500 FCFA et représentent 4,48% des recettes propres. Ces recettes sont passées de
17 070 600 FCFA en 2008 à 7 158 500 FCFA en 2011. Ce qui dénote une baisse des
recettes des IEM.
Les recettes perçues sur les services marchands représentent une part non négligeable des
droits perçus sur les IEM.
Figure 15 : Evolution des recettes des IEM dans les recettes propres/KANDI
Tableau 12 : Evolution des recettes des IEM dans les recettes propres dans la
commune de KANDI de 2007 à 2001
2007 2008 2009 2010 2011
Recettes propres 252 920 991 228 005 024 208 375 381 187 676 911
Taxes stationnement 7064 13 955 000 6 760 000 4 955 500 5 581 000
Total recettes sur IEM 17 070 600 8 691 400 6 376 000 7 158 500
Le tableau et le graphique ci-dessus montrent que les recettes des IEM contribuent
faiblement aux recettes propres.
Cependant, les calculs de l’étude SAFIC donnent pour les services marchands (droits de
places dans les marchés + produits des abattoirs + taxe de stationnement dans les gares
routières) un potentiel 29 773 700 FCFA, contre un montant réalisé de 17 070 600 FCFA en
2008, soit 57,33% du potentiel théorique.
En 2011, le rendement des services marchands a même chuté, soit 24,04% du potentiel
théorique identifié en 2007.
Alors que la commune dispose de 13 marchés importants pour plus de 2000 vendeurs, 110
kiosques, 20 hangars pour 115 occupants, 568 appâtâmes pour 831 occupants, 8 abattoirs,
13 boucheries, 1 gare routière et 15 postes de chargement avec 462 départs.
Ce sont là autant d’éléments qui montrent que la mobilisation des recettes liées aux IEM
peut être optimisée.
• Analyse économique
L’économie de la Commune de Karimama fonctionne à partir de l’agriculture, l’élevage, la
pêche et le petit commerce. Les activités telles que le transport, l’industrie et le tourisme
sont très faiblement représentées.
L’agriculture, l’élevage et la pêche sont favorisés par l’existence du fleuve Niger. L’existence
des bas fonds, des cours d’eau pour abreuver, des puits pastoraux, des plaines inondables
(Alibori) concourt à la promotion des cultures maraîchères, l’élevage de Bovins, Ovins,
Caprins, volaille, et la promotion de la pisciculture.
Malgré l’existence du parc W et de l’île aux oiseaux, le tourisme est moins développé.
Il faut noter :
• Analyse financière
Ressources non fiscales : produits du domaine (en moyenne 11,62% des recettes de
fonctionnement).
Transferts de fonctionnement : dotations reçues de l’Etat et d’autres organismes (moyenne
(55,22% des recettes de fonctionnement).
Les recettes propres constituent une composante des recettes de fonctionnement. Ces
recettes sont constituées de:
- produits de domaine ;
- impôts directs et taxes assimilés ;
- impôts indirects ;
- autres produits.
Les recettes propres s’élèvent globalement à 94 038 395 FCFA sur la période de 2007 à
2011, soit 31,23% des recettes de fonctionnement.
Au regard du graphique ci-dessus, les impôts directs contribuent aux recettes propres à
hauteur de 34% en moyenne contre 40% pour les produits du domaine.
Les recettes perçues sur les IEM sont contenus dans les recettes des produits du domaine.
Quelle peut être leur part contributive aux recettes propres ?
- les droits sur les services marchands regroupant les droits de place sur les
marchés, les produits des abattoirs et la taxe de stationnement sur les gares
routières ;
- les droits de stationnement et parking.
Sur la période de 2007 à 2011, les droits perçus sur les IEM s’élèvent globalement à 21 870
600 FCFA et représentent 23,26% des recettes propres. Ces recettes sont passées de 3 271
250 FCFA en 2007 à 6 513 750 FCFA en 2011. Ce qui dénote une hausse des recettes des
IEM.
Les recettes perçues sur les services marchands représentent l’essentiel des droits perçus
sur les IEM.
Figure 18 : Evolution des recettes des IEM dans les recettes propres/KARIMAMA
Tableau 13 : Evolution des recettes des IEM dans les recettes propres dans la
commune de KARIMANA
Recettes propres 12 870 183 9 667 139 23 634 881 23 908 634 23 957 558
Redevance hangars
7034 - 158 000 243 000 514 000 664 000
Total recettes sur IEM 3 271 250 2 380 400 4 744 400 4 960 800 6 513 750
Recettes IEM/Recettes
propres 25,42% 24,62% 20,07% 20,75% 27,19%
Source : comptes administratifs de 2007 à 2011 commune de KARIMAMA
Le tableau et le graphique ci-dessus montrent que les recettes des IEM évoluent
proportionnellement aux recettes propres.
Cependant, les calculs de l’étude SAFIC donnent pour les services marchands (droits de
places dans les marchés + produits des abattoirs + taxe de stationnement dans les gares
routières) un potentiel de 13 590 100 FCFA, contre un montant réalisé de 3 271 250 FCFA
en 2007, soit 24,07% du potentiel théorique.
En 2011, le rendement des services marchands a même chuté (soit 47,93% du potentiel
théorique identifié en 2007) alors que la commune dispose de 5 marchés importants pour
1000 vendeurs, 6 kiosques, 13 hangars pour 255 occupants, 250 appâtâmes pour 725
occupants, 1 abattoirs, 1 boucheries, 4 marchés à bétail pour 144 têtes vendus par jour de
marché, 4 gares routières pour 114 départs hebdomadaire.
Ce Sont là autant d’éléments qui montrent que la mobilisation des recettes liées aux IEM
peut être optimisée.
• Analyse économique
La commune a son économie basée essentiellement sur une agriculture qui est la principale
source de revenu des populations de la Commune. Selon le RGPH 2002, la population
agricole représente 86,36%. La culture irriguée est très développée.
Les principales cultures pratiquées sont les cultures vivrières, les tubercules, les cultures
maraîchères, les légumineuses et la culture de rente.
Les paysans pratiquent plus la culture attelée ; c’est ce qui d’ailleurs a permis d’obtenir de
bons rendements en ce qui concerne les cultures céréalières et de rentes.
L’élevage et la pêche sont également pratiqués dans la commune toute chose qui justifie
l’existence de deux grands marchés à bétail à Malanville et à Guéné.
• Analyse financière
Ressources non fiscales : produits du domaine (en moyenne 53,97% des recettes de
fonctionnement).
Transferts de fonctionnement : dotations reçues de l’Etat et d’autres organismes
(moyenne (11,55% des recettes de fonctionnement).
Les recettes propres constituent une composante des recettes de fonctionnement. Ces
recettes sont constituées de:
- produits de domaine ;
- impôts directs et taxes assimilés ;
- impôts indirects ;
- autres produits.
Les recettes propres s’élèvent globalement à 755 395 496 FCFA sur la période de 2007 à
2010, soit 78,03% des recettes de fonctionnement.
Au regard du graphique ci-dessus, les impôts directs contribuent aux recettes propres à
hauteur de 29% en moyenne contre 69% pour les produits du domaine sur la période de
2007 à 2010.
Les recettes perçues sur les IEM sont contenus dans les recettes des produits du domaine.
Quelle peut être leur part contributive aux recettes propres ?
Sur la période de 2007 à 2010, les droits perçus sur les IEM s’élèvent globalement à
355 541 875 FCFA et représentent 46,87% des recettes propres. Ces recettes sont passées
de 64 409 075 FCFA en 2007 à 111 208 308 FCFA en 2010. Ce qui dénote une hausse
importante des recettes des IEM.
Les recettes perçues sur les droits de stationnement représentent l’essentiel des droits
perçus sur les IEM.
Figure 21 : Evolution des recettes des IEM dans les recettes propres/MALANVILLE
Tableau 14 : Evolution des recettes des IEM dans les recettes propres de 2007 à 2010
à MALANVILLE
Recettes propres 166 788 375 162 181 895 225 570 567 200 854 659
Taxe stationnement 7064 32 169 600 49 894 500 59 821 100 69 826 400
Total recettes sur IEM 64 409 075 77 533 650 102 390 850 111 208 300
Le tableau et le graphique ci-dessus montrent que les recettes des IEM évoluent
considérablement. En effet, sur la période de 2007 à 2010, le taux d’accroissement moyen
des recettes des IEM est de 20,25% l’an.
Les calculs de l’étude SAFI/DFIC donnent pour les services marchands (droits de places
dans les marchés + produits des abattoirs + taxe de stationnement dans les gares routières)
un potentiel de 217 965 000 FCFA l’an, contre un montant réalisé de 64 409 075 FCFA en
2007, soit 29,55% du potentiel théorique.
En 2010, le rendement des services marchands a connu une hausse, soit 51,02% du
potentiel théorique identifié en 2007. En effet, pour un potentiel de 217 965 000 FCFA, les
IEM ont produit des recettes de l’ordre de 111 208 300 FCFA.
Ce Sont là autant d’éléments qui montrent que la mobilisation des recettes liées aux IEM
peut être optimisée.
• Analyse économique
La Commune de Ségbana a une économie dominée par l’agriculture et l’élevage qui
emploient l’essentiel de la population active. Toutefois une partie non négligeable de cette
population est occupée par le petit commerce et l’artisanat.
Le secteur formel est très faible. Les services non marchands dominent les activités dudit
secteur. Par contre, le secteur informel est le plus dominant. Il regroupe les activités
artisanales, le commerce, le transport et les services. La proximité du Nigéria favorise la
contrebande des produits de première nécessité. Le contrôle de cette activité échappe aux
autorités administratives.
L’agriculture est prédominée par le maïs, le coton, et l’arachide. L’élevage apparait comme la
seconde activité de la population avec l’élevage des bovins, de la volaille, des ovins et des
caprins.
Le secteur des services est dominé par les activités de petits commerce et le transport qui
sont pour la plupart informels.
• Analyse financière
Analyse des recettes budgétaires de fonctionnement
Ressources non fiscales : produits du domaine (en moyenne 19,17% des recettes de
fonctionnement).
Transferts de fonctionnement : dotations reçues de l’Etat et d’autres organismes (moyenne
(33,40% des recettes de fonctionnement).
Les recettes propres constituent une composante des recettes de fonctionnement. Ces
recettes sont constituées de:
- produits de domaine ;
- impôts directs et taxes assimilés ;
- impôts indirects ;
- autres produits.
Les recettes propres s’élèvent globalement à 272 924 337 FCFA sur la période de 2007 à
2011, soit 57,58% des recettes de fonctionnement.
Au regard du graphique ci-dessus, les impôts directs contribuent aux recettes propres à
hauteur de 47% en moyenne contre 39% pour les produits du domaine. Les impôts indirects
sont presque insignifiants.
Les recettes perçues sur les IEM sont contenus dans les recettes des produits du domaine.
Quelle peut être leur part contributive aux recettes propres ?
Sur la période de 2007 à 2011, les droits perçus sur les IEM s’élèvent globalement à 78
5070 950 FCFA et représentent 27,55% des recettes propres. Ces recettes sont passées de
31 705 400 FCFA en 2007 à 1163 050 FCFA en 2011. Ce qui dénote une baisse des
recettes des IEM.
Figure 24 : Evolution des recettes des IEM dans les recettes propres/SEGBANA
Tableau 15 : Evolution des recettes des IEM dans les recettes propres de SEGBANA
de 2007 à 2011
2007 2008 2009 2010 2011
Recettes propres 69 024 905 56 223 656 38 958 149 39 552 343 69 165 284
Taxes stationnement 7064 31 465 000 19 386 000 8 798 000 5 366 000 11 576 000
Total recettes sur IEM 31 705 400 19 829 400 9 297 000 5 976 100 12 163 050
Recettes IEM/Recettes
propres 45,93% 35,27% 23,86% 15,11% 17,59%
Le tableau et le graphique ci-dessus montrent que les recettes des IEM contribuent
faiblement aux recettes propres.
Cependant, les calculs de l’étude SAFIC/DFIC donnent pour les services marchands (droits
de places dans les marchés + produits des abattoirs + taxe de stationnement dans les gares
routières) un potentiel 14 154 400 FCFA, contre un montant réalisé de 31 705 400 FCFA en
2007, soit 224% du potentiel théorique.
En 2011, le rendement des services marchands a chuté soit 85,93% du potentiel théorique
identifié en 2007.
Alors que la commune dispose de 09 marchés importants pour plus de 1000 vendeurs, 56
kiosques, 32 hangars pour 1178 occupants, 208 appâtâmes pour 306 occupants, 02
abattoirs, 08 boucherie, 02 gares routières avec 103 départs hebdomadaires.
Ce sont là autant d’éléments qui montrent que la mobilisation des recettes liées aux IEM
peut être optimisée.
La Commune de BEMBEREKE
• Analyse économique
Avec le déclin que connaît la filière coton, les conséquences néfastes de l’utilisation des
intrants chimiques (appauvrissement des sols) et l’existence de plusieurs retenues d’eau, il
est apparu le besoin de diversifier les sources de revenus des producteurs. Ce qui justifie le
projet du pôle agro-sylvo-pastoral.
Les infrastructures du pôle agro industrie visent à renforcer les capacités de transformation
existantes et à donner de la valeur ajoutée à certains produits locaux tels que les graines de
Néré (espèce dominante de la végétation), le Soja. La moutarde et le fromage bouilli étant
fortement utilisés dans l’alimentation des populations.
Basées essentiellement sur les impôts et taxes (71%), les recettes propres de la Commune
de Bembérèkè demeurent insuffisantes pour favoriser l’investissement, facteur de croissance
économique locale et de création de richesse, donc générateur en retour d’impôts locaux.
Les simulations du PMR de la commune, montre qu’il est possible de faire passer les
recettes totales de 0,91% du produit local brut à 1,59%. Mais, cette évolution dépendra
essentiellement des recettes propres qui ont diminué en moyenne de 5,15% l’an entre 2007-
2011.
Concernant les projets d’IEM, la commune sera en mesure de les réaliser si elle en fait une
priorité et si elle se fait accompagner par l’Etat et les bailleurs de fonds. Aussi doit elle faire
l’effort de gestion de maîtriser les dépenses de fonctionnement.
• Analyse financière
Les recettes de fonctionnement s’élèvent globalement à 738 303 845 sur les cinq ans. Elles
connaissent un accroissement moyen de 4,51 % l’an sur la période 2007 à 2011. Les
recettes non fiscales (surtout les transferts de fonctionnement) ont contribué à cette
progression.
Basées essentiellement sur les impôts et taxes (71%), les recettes propres ont diminué en
moyenne de 5,15% l’an sur la période de 2007 à 2011. Les impôts directs et taxes
assimilées sont principalement en cause (17,14% l’an) pendant que les impôts et taxes
indirects et les produits des services du domaine et ventes diverses ont respectivement
connu un accroissement moyen de 29,8% et de 23,3% l’an sur la période d’étude.
- les droits sur les services marchands regroupant les droits de place sur les
marchés, les produits des abattoirs et la taxe de stationnement sur les gares
routières ;
- les droits de stationnement et parking
- les redevances versées par les fermiers.
Les droits perçus sur les IEM s’élèvent globalement à 29 560 350 FCFA. Ils ont diminué en
moyenne de 1,8% l’an passant de 5 763 300 FCFA en 2007 à 5 250 785 FCFA en 2011.
Les redevances versées par les fermiers représentent l’essentiel des droits perçus sur les
IEM.
Figure 28 : Evolution de la part contributive des ressources IEM aux recettes propres
Au regard du graphique ci-dessus, les recettes des IEM représentent 7% des recettes
propres. C’est la preuve d’une contribution relativement faible des recettes des IEM aux
recettes propres.
Cependant, les calculs de l’étude SAFIC donnent pour les services marchands (droits de
places dans les marchés + produits des abattoirs + taxe de stationnement dans les gares
routières) un potentiel de 47,100 millions FCFA, contre un montant réalisé de 5,230 millions
de FCFA en 2007, soit 11,10% du potentiel théorique.
Le rendement actuel des services marchands demeure inchangé, soit 11,10% du potentiel
théorique identifié en 2007.
Alors que, la commune dispose de 26 marchés principaux et secondaires. Les 06 plus
grands sont mis en affermage depuis 2007 ; ce qui suscite des interrogations.
La Commune de KALALE
• Analyse économique
La commune de Kalalé dispose d’un cheptel très important qui la classe parmi les premières
communes dans le domaine de l’élevage. Ceci participe au développement du marché à
bétail de Derassi. Mais l’absence de retenues d’eau dans certaines zones de la commune
est l’une des principales causes de la transhumance. Les projets identifiés dans le pôle agro-
sylvo-pastoral tiennent compte donc d’un besoin d’optimisation de la production animale.
Les infrastructures du pôle agro industrie visent à renforcer les capacités de transformation
existantes et à donner de la valeur ajoutée à la production agricole.
Concernant le pôle commerce, il faut dire que la commune est un grand centre de
production agricole (surtout le maïs et l’igname) et sa proximité du Nigéria en fait un lieu
important d’échange commercial. Ce qui justifie les projets du pôle commerce.
Basées à 49% sur les produits des services du domaine et ventes assimilées et à 49% sur
les impôts directs que sont la patente et la licence et les taxes sur le foncier bâti et non bâti
sur la période 2007 à 2011, les recettes propres de la Commune de Kalalé demeurent
insuffisantes pour favoriser l’investissement, facteur de croissance économique locale et de
création de richesse, donc générateur en retour d’impôts locaux. La capacité
d’autofinancement positive sur la période demeure encore faible face à l’ampleur des
investissements.
La simulation faite dans le PMR de la commune montre qu’il est possible de faire passer les
recettes totales d’un niveau de 0,30% du PLB à 0,44% du PLB en 2015. Mais cette évolution
dépendra des recettes propres de la commune qui ont tout de même connu un
accroissement moyen de 20,87% l’an entre 2007-2011.
• Analyse financière
Les recettes de fonctionnement de la commune sont composées des recettes fiscales (33%),
des dotations et subventions de fonctionnement provenant de l’Etat et autres organismes
(51,6%) et les produits des services du domaine et ventes diverses (15,5%).
Les recettes de fonctionnement s’élèvent globalement à 591 366 106 FCFA sur les cinq ans.
Elles ont connu un accroissement annuel moyen de 6,8% entre 2007 et 2011. Les produits
des services du domaine et ventes diverses et surtout les recettes fiscales ont contribué à
cette progression.
Basées à 49% sur les produits des services du domaine et ventes assimilées et à 49% sur
les impôts directs que sont la patente et la licence et les taxes sur le foncier bâti et non bâti,
les recettes propres ont connu un accroissement moyen de 20,87% chaque année entre
2007 et 2011. Les produits des services du domaine et ventes diverses et les impôts directs
et taxes assimilées ont contribué à cette progression. Mais l’accroissement des impôts
directs a été le plus rapide (40,13% en moyenne l’an sur la période d’étude).
Figure 30/ Evolution de la part contributive des catégories de ressource aux recettes
propres /KALALE
- les droits sur les services marchands regroupant les droits de place sur les
marchés, les produits des abattoirs et la taxe de stationnement sur les gares
routières ;
- les droits de stationnement et parking ;
- les redevances d’installation d’appâtâmes et de hangars.
Les droits perçus sur les IEM s’élèvent globalement à 28 778 750 FCFA. Ils ont connu un
accroissement moyen de 36,6% l’an passant de 1,6 million de FCFA en 2007 à 7,8 millions
de FCFA en 2011.
Au regard du graphique ci-dessus, les recettes des IEM contribuent à hauteur de 15,51%
des recettes propres.
Cependant, les études SAFIC réalisées dans le Borgou donnent pour les services
marchands (droits de places dans les marchés + produits des abattoirs + taxe de
stationnement dans les gares routières) un potentiel de 20,48 millions de francs CFA, contre
un montant réalisé de 1 651 850 FCFA en 2007, soit 8,06% du potentiel théorique.
Pour les droits de stationnement, c’est un potentiel 7,54 millions FCFA contre une réalisation
nulle en 2007.
Le rendement actuel des services marchands est de 4 813 650 FCFA soit 23,5% du potentiel
théorique identifié en 2007.
Pour les droits de stationnement, le rendement actuel est de 419 500 FCFA soit 5,5% du
potentiel théorique de 2007. D’où une performance relativement faible de la mobilisation des
recettes sur IEM malgré son potentiel : marchés, gare routière, abattoirs, boucherie etc.
La commune de N’DALI
• Analyse économique
Le projet identifié dans le pôle agro sylvo pastoral tient compte de la volonté d’améliorer les
conditions de cohabitation entre agriculteurs et éleveurs.
De par sa situation géographique, N’Dali est un carrefour important et une escale obligatoire
des véhicules, du fait de l’existence de la douane. En effet, cette ville est située à
l’intersection de deux grands axes routiers importants que sont : la RNIE N°2 (Cotonou-
Malanville) et la RN N°6 (Djougou-Nikki). Elle est un grand centre de regroupement des
produits agricoles (surtout le maïs et l’igname) qui sont par la suite acheminés vers les
grands marchés nationaux (notamment Malanville et Dantokpa). C’est également le cas du
bétail qui est acheminé de plusieurs autres communes. De ce fait, cela justifie le fait que les
projets identifiés s’articulent autour de deux points qui sont :
• la construction de marchés
Basées à 24% sur les produits des services du domaine et ventes assimilées et à 75% sur
les impôts directs que sont la patente et la licence et les taxes sur le foncier bâti et non bâti
sur la période 2007 à 2011, les recettes propres de la Commune de N’Dali demeurent
insuffisantes pour favoriser l’investissement, facteur de croissance économique locale et de
création de richesse, donc générateur en retour d’impôts locaux. La capacité
d’autofinancement positive trois années sur cinq demeure encore faible.
La simulation faite dans le PMR de la commune montre qu’il est possible de faire passer les
recettes totales d’un niveau de 0,89% à 1,26% du PLB en 2015. Mais cette évolution
dépendra des recettes propres de la commune qui ont tout de même connu un
accroissement moyen de 2,7% l’an entre 2007-2011.
Concernant les projets d’IEM, la commune sera en mesure de les réaliser si elle en fait une
priorité et si elle se fait accompagner par l’Etat et les bailleurs de fonds.
• Analyse financière
Les recettes de fonctionnement s’élèvent globalement à 684 687 406 sur les cinq (05) ans.
Elles ont connu un accroissement annuel moyen de 11,5% entre 2007 et 2011. Tous les
produits ont contribué à cette progression. Mais l’accroissement des recettes non fiscales a
été le plus rapide.
Source: Etabli à partir données des comptes administratifs 2007 à 2011 de la commune de N’DALI
Basées à 24% sur les produits des services du domaine et ventes assimilées et à 75% sur
les impôts directs que sont la patente et la licence et les taxes sur le foncier bâti et non bâti,
les recettes propres s’élèvent globalement à 381 248 731 francs CFA sur les cinq ans et
représentent 55,7% des recettes de fonctionnement.
Les recettes propres connaissent un accroissement moyen de 2,7% chaque année entre
2007 et 2011. Les produits des services du domaine et ventes diverses et les impôts
indirects en sont principalement à l’origine. Les impôts directs et taxes assimilées bien
qu’ayant évolué de façon irrégulière au cours de la période représentent 75% des recettes
propres.
- les droits sur les services marchands regroupant les droits de place sur les
marchés, les produits des abattoirs et la taxe de stationnement sur les gares
routières ;
- les droits de stationnement et parking.
Les droits sur les services marchands s’élèvent à 4 511 000 francs CFA et représentent
88% des recettes sur IEM sur la période. Les droits de stationnement et parking restent
dérisoires.
Les ressources mobilisées sur les IEM s’élèvent globalement à 5 128 000 FCFA. Nulles en
2007, elles ont connu un accroissement moyen de 8,8% l’an passant de 964 650 FCFA en
2008 à 1 470 025 FCFA en 2011.
Au regard du graphique ci-dessus, les recettes des IEM contribuent à 1,3% des recettes
propres. Elles sont presque négligeables.
Alors que la commune dispose de vingt marchés (grands et secondaires), un parking gros
porteur, une gare routière, bref d’importantes potentialités génératrices de ressources.
Ce sont là autant d’éléments qui suscitent des interrogations sur la mobilisation des
ressources liées aux IEM.
La commune de NIKKI
• Analyse économique
Les projets identifiés dans le pôle agro sylvo pastoral tient compte d’une part de la volonté
d’améliorer les conditions de cohabitation entre agriculteurs et éleveurs et d’autre part de
régler le problème de maîtrise de l’eau indispensable pour l’abreuvement d’un cheptel
important.
Les infrastructures du pôle agro industrie visent à renforcer les capacités de transformation
existantes et à donner de la valeur ajoutée à la production agricole.
La commune de Nikki est une zone de forte production de culture vivrière et sa proximité du
Nigéria en fait un atout de plate forme d’échanges commerciaux. Ce qui justifie les projets
du pôle commerce.
Basées à 30% sur les produits des services du domaine et ventes assimilées et à 67% sur
les impôts directs que sont la patente et la licence et les taxes sur le foncier bâti et non bâti
sur la période 2007 à 2011, les recettes propres de la Commune de NIKKI demeurent
insuffisantes pour favoriser l’investissement, facteur de croissance économique locale et de
création de richesse, donc générateur en retour d’impôts locaux. La capacité
d’autofinancement négative quatre années sur cinq. La commune a un besoin de
financement de 7,2% des recettes de fonctionnement.
La simulation faite dans le PMR de la commune montre qu’il est possible de faire passer les
recettes totales d’un niveau de 1,35% à 1,68% du PLB en 2015. Mais cette évolution
dépendra des recettes propres de la commune qui ont tout de même connu un
accroissement moyen de 6,45% l’an entre 2007-2011.
• Analyse financière
Les recettes de fonctionnement s’élèvent globalement à 689 740 475 FCFA sur les cinq (05)
ans. Elles ont diminué en moyenne de 2,81% l’an sur la période du fait de la baisse des
dotations et subventions de fonctionnement.
Source : Etabli à partir données des comptes administratifs 2007 à 2011 de la commune de Nikki
Les recettes propres sont constituées des recettes fiscales locales et des produits des
services du domaine et ventes diverses. Elles s’élèvent globalement à 319 465 652 FCFA
sur les cinq ans et représentent 46,32% des recettes de fonctionnement. Ceci dénote de la
dépendance de la commune vis à vis des ressources extérieures.
Les recettes propres ont connu cependant un accroissement moyen de 6,45% chaque
année entre 2007 et 2011. Tous les produits ont contribué à cette progression. Mais
l’accroissement des recettes fiscales intérieures a été le plus rapide avec un poids contributif
plus important soit 69,28% des recettes propres.
Source : Etabli à partir données des comptes administratifs 2007 à 2011 de la commune de Nikki
- les droits sur les services marchands regroupant les droits de place sur les
marchés, les produits des abattoirs et la taxe de stationnement sur les gares
routières ;
- les droits de stationnement et parking ;
- les redevances d’installation d’appâtâmes et de hangars.
Les droits sur les services marchands s’élèvent à 16 861 900 francs CFA et représentent
96,25% des recettes sur IEM sur la période.
Sur la période de 2007 à 2011, les ressources mobilisées sur les IEM s’élèvent globalement
à 17 517 400 FCFA. Elles ont connu un accroissement moyen de 5,4% l’an sur les cinq ans
passant de 3,4 millions de FCFA en 2007 à 4,5 millions de FCFA en 2011.
Figure 40 : Evolution de la part contributive des ressources IEM aux recettes propres
de NIKKI
Au regard du graphique ci-dessus, les recettes des IEM contribuent à hauteur de 5,5% aux
recettes propres. Elles sont donc dérisoires malgré l’énorme potentiel : 15 marchés, 03
marchés à bétail, 01 gare routière, 01 boucherie, 01 barrage etc.
Cependant, les études SAFIC ont évalué le potentiel fiscal des droits de places sur dans les
marchés à 15.418.800 FCFA. Le rendement actuel est de 3 372 380 francs CFA ; soit 22%
La commune de PARAKOU
• Analyse économique
Très peu de projets d’infrastructures économiques et marchandes sont identifiés dans le PIP.
Nous en avons repéré trois qui se chiffre à 160 000 000 FCFA. Vu la santé financière de
cette ville, ces projets ne connaîtront pas de problèmes de réalisation.
• Analyse financière
Les recettes de fonctionnement s’élèvent globalement à 7,9 milliards de FCFA sur les cinq
(05) ans. Elles ont connu une croissance régulière entre 2007 et 2009 puis une baisse
progressive de 2009 à 2011 entrainant donc un accroissement nul sur la période.les recettes
de fonctionnement ont évolué au même rythme que les recettes fiscales et les transferts de
fonctionnement. L’accroissement moyen des produits du domaine et ventes diverses a été
de 11% sur la période. Enfin de compte, cet accroissement des produits du domaine n’a que
permis de compenser la chute des recettes fiscales.
Source: Etabli à partir données des comptes administratifs 2007 à 2011 de la commune de PARAKOU
Les recettes propres sont constituées des recettes fiscales locales et des produits des
services du domaine et ventes diverses. Elles s’élèvent globalement à 3,3 milliards de francs
CFA sur les cinq (05) ans et représentent 42% des recettes de fonctionnement.
Les recettes propres connaissent un faible accroissement de 0,2% l’an entre 2007 et 2011.
Seuls les produits des services du domaine et ventes diverses ont favorisé cette
progression. Ceci est la preuve qu’il existe un potentiel important inexploité au niveau de ce
poste de ressource.
Source: Etabli à partir données des comptes administratifs 2007 à 2011 de la commune de PARAKOU
- les droits sur les services marchands regroupant les droits de place sur les
marchés, les produits des abattoirs et la taxe de stationnement sur les gares
routières ;
- les redevances versées par la société de gestion des marchés (SGMP) ;
- la taxe d’inspection sanitaire des produits alimentaires (abattage d’animaux et
inspection viande)
- la taxe sur la sortie des produits vivriers et celle sur le bétail en transit.
Les droits sur les services marchands s’élèvent à 53 867 685 francs CFA et représentent
38% des recettes sur IEM sur la période.
Les redevances versées par les fermiers perçues à partir de 2009 s’élèvent globalement à
30 306 755 FCFA soit 21% des recettes sur IEM. La taxe sur la sortie des produits vivriers et
celle sur bétail en transit font 52 739 800 FCFA et représentent 37% des recettes sur IEM.
Quant à la taxe d’abattage animaux et inspection viande, elle reste dérisoire (4% des
recettes IEM).
Sur la période de 2007 à 2011, les droits perçus sur les IEM s’élèvent globalement à
141 414 240 FCFA. Ils ont connu un accroissement moyen de 4,6% l’an entre 2007 et 2011
passant de 25 218 010 FCFA en 2007 à 31 634 500 FCFA en 2011.
Tableau 16 : Evolution sur les droits perçus sur les IEM de 2007 à 2011 à Parakou
Evolution des droits perçus
sur les IEM 2007 2008 2009 2010 2011 Total
Taxe sur bétail en transit 71282 6 750 000 8 750 000 8 800 000 9 150 000 10 000 000 43 450 000
TOTAL RECETTES DES IEM 25 218 010 23 790 900 30 772 855 29 997 975 31 634 500 141 414 240
Figure 43 : Evolution de la part contributive des ressources IEM aux recettes propres/
PARAKOU
Au regard du graphique ci-dessus, les recettes des IEM représentent 4% des recettes
propres et sont donc dérisoires malgré l’énorme potentiel : 5marchés principaux, 08 marchés
secondaires, des gares routières, 02 parcs à bétail, des abattoirs etc.
Les calculs des études ECOLOC estiment le potentiel des droits et taxes de stationnement
et parking à 22,409 millions FCFA, contre un prélèvement effectif de 6,998 millions FCFA en
2011, soit un taux de couverture du potentiel d’à peine 31%.
Pour les redevances d’appâtâmes et de hangar, ces calculs donnent un potentiel de 16,8
millions FCFA en 2010 contre un encaissement nul en 2011.
Concernant les droits de places dans les marchés, le potentiel est évalué à 121 millions
FCFA en 2010, contre un encaissement de 9,4 millions FCFA en 2011 (7,8% du potentiel).
Les 9,4 millions FCFA représentent 608 700 FCFA de droits de place sur marché perçus
directement par la municipalité et 8 820 000 FCFA de redevances versées par la société de
gestion des marchés de Parakou (SGMP). Cette société gère par affermage les cinq (05)
plus grands marchés de Parakou à savoir : Arzéké, Dépôt, Guêma, Tourou et Zongo.
A Parakou, il existe deux (02) marchés gérés directement par la Mairie où la spéculation
dominante est la boisson fermentée artisanale.
Les calculs PMR des études ECOLOC estime le potentiel sur la taxe perçue sur les ventes
de boissons fermentées à 1 242 000 FCFA contre un prélèvement de 76 000 FCFA en 2011
soit 6,1% du potentiel.
En somme, on note une faible performance de mobilisation des recettes perçues sur les
IEM.
La commune de PERERE
• Analyse économique
Les infrastructures du pôle agro industrie visent à renforcer les capacités de transformation
existantes et à donner de la valeur ajoutée à certaines spéculations telles que le Karité et le
soja.
Les projets du pôle commerce constituent un prolongement des deux premiers dont l’objectif
est de faciliter l’écoulement de la production.
La simulation faite dans le PMR de la commune montre qu’il est possible de faire passer les
recettes totales d’un niveau de 0,54% à 0,75% du PLB en 2015. Mais cette évolution
dépendra des recettes propres de la commune qui ont tout de même connu un
accroissement moyen de 24,3% l’an entre 2007-2011.
• Analyse financière
Les recettes de fonctionnement s’élèvent globalement à 312 297 722 FCFA sur les cinq (05)
ans. Elles ont connu un accroissement annuel moyen de 10,2 % entre 2007 et 2011. Les
recettes fiscales et les produits des services du domaine et ventes diverses ont contribué à
cette progression. Mais l’accroissement des produits du domaine et ventes diverses a été le
plus rapide (27,9% l’an).
Les recettes propres sont constituées des recettes fiscales locales et des produits des
services du domaine et ventes diverses. Elles s’élèvent globalement à 124 620 715 francs
CFA sur les cinq ans et représentent 42% des recettes de fonctionnement.
Les recettes propres connaissent un accroissement moyen de 24,3% chaque année entre
2007 et 2011. Tous les produits sont à l’origine de cette croissance et principalement les
produits des services du domaine et ventes diverses qui représentent 52% des recettes
propres. Cette évolution montre qu’il existe un potentiel important qui reste encore à exploiter
au niveau de ces postes de ressource.
Source: Etabli à partir données des comptes administratifs 2007 à 2011 de la commune de PERERE
- les droits sur les services marchands regroupant les droits de place sur les
marchés, les produits des abattoirs et la taxe de stationnement sur les gares
routières ;
- les droits de stationnement et parking.
Les droits sur les services marchands s’élèvent à 13 164 400 francs CFA et représentent
77,11% des recettes sur IEM sur la période. Les droits de stationnement et parking restent
dérisoires.
Les droits perçus sur les IEM s’élèvent globalement à 17 073 250 FCFA. Ils ont diminué en
moyenne de 10% l’an entre 2007 et 2011 passant de 3 910 200 FCFA en 2007 à 2 301 300
FCFA en 2011 malgré l’énorme potentiel dont dispose la commune : 17 marchés dont 01
central, des hangars, des abattoirs, des mini barrages, magasins de stockage et de
warrantage etc.
Au regard du graphique ci-dessus, les recettes des IEM contribuent en moyenne à 14% aux
recettes propres avec une tendance à la baisse.
Pourtant, les données de l’enquête SAFIC de 2007 ont évalué le potentiel fiscal des services
marchands à 12.979.600 FCFA.
Le rendement actuel est de 2 632 880, représentant 20% du potentiel théorique de 2007.
D’où la faible performance de mobilisation des droits sur les services marchands.
La commune de SINENDE
• Analyse économique
La commune de Sinendé dispose d’un cheptel assez considérable. Elle est également une
zone de transhumance de la sous région. En effet les troupeaux de boeufs envahissent la
commune en directions des communes de Gogounou, Djougou Bembéréké, et surtout du
Burkina Faso et du Niger. Cela n’est pas sans conséquences car on enregistre de fréquents
conflits entre éleveurs et agriculteurs. Il est donc impérieux de tracer des couloirs de
passage et de délimiter des zones de pâturage dans la commune.
Les projets du pôle commerce constituent un prolongement des deux premiers dont l’objectif
est de faciliter l’écoulement de la production.
• Analyse financière
Les recettes de fonctionnement s’élèvent globalement à 542 982 481 FCFA sur les cinq (05)
ans. Elles ont connu un accroissement annuel moyen de 8,47 % entre 2007 et 2011. Mais
cette augmentation a beaucoup plus pour origine l’amélioration du niveau des subventions
extérieures plutôt qu’à un effort d’accroissement des ressources propres
Les recettes propres sont constituées des recettes fiscales locales et des produits des
services du domaine et ventes diverses. Elles se sont élevées globalement à 197 273 212
francs CFA sur les cinq (05) ans et représentent 36% des recettes de fonctionnement.
Les recettes propres ont diminué en moyenne de 3,6% chaque année entre 2007 et 2011.
Les recettes fiscales locales sont principalement à l’origine de cette chute.
L’accroissement moyen annuel des produits des services du domaine et ventes diverses est
de 5,6%.
- les droits sur les services marchands regroupant les droits de place sur les
marchés, les produits des abattoirs et la taxe de stationnement sur les gares
routières ;
- les redevances d’installation d’appâtâmes et hangar
Les droits sur les services marchands s’élèvent à 6 735 625 francs CFA et représentent
92,1% des recettes sur IEM sur la période. Les redevances sur les installations d’appâtâmes
et de hangars restent dérisoires.
Sur la période de 2007 à 2011, les ressources mobilisées sur les IEM s’élèvent globalement
à 7 309 625 FCFA. Elles ont connu un accroissement moyen de 9,8% l’an sur les cinq (05)
ans passant de 1,385 millions de FCFA en 2007 à 2,214 millions de FCFA en 2011.
Au regard du graphique précédent, les recettes des IEM sont dérisoires dans les recettes
propres (4% de poids contributif).
Cependant, les calculs de l’étude SAFIC donnent pour les services marchands (droits de
places dans les marchés + produits des abattoirs + taxe de stationnement dans les gares
routières) un potentiel de 14,525 millions de francs CFA, contre un montant réalisé de 1,385
millions de FCFA en 2007, soit 9,53% du potentiel théorique.
Le rendement actuel des services marchands est de 1 347 125 FCFA ; soit 9,2% du potentiel
de 2007. Il a même chuté au cours de la période malgré l’énorme potentialité dont dispose la
commune : 14 marchés dont 01 d’envergure régionale, 08 aires d’abattage, des retenues
d’eau, 01 gare routière etc.
La commune de TCHAOUROU
• Analyse économique
Les racines et tubercules (ignames, manioc etc.) font partie intégrante de l’habitude
alimentaire des populations de Tchaourou, ce qui explique la forte production de ces
spéculations. Mais il est à noter que les producteurs ne tirent pas profit de leur labeur du fait
de la vente de leurs produits sans en apporter une valeur ajoutée. De plus, la plantation des
arbres fruitiers constitue la deuxième activité des producteurs. Ce qui justifie les deux projets
du pôle agro industrie.
La simulation faite dans le PMR de la commune montre qu’il est possible de faire passer les
recettes totales d’un niveau de 0,68% à 1,10% du PLB en 2015. Mais cette évolution
dépendra des recettes propres de la commune qui ont tout de même connu un
accroissement moyen de 13,4% l’an entre 2007-2011.
• Analyse financière
Les recettes de fonctionnement s’élèvent globalement à 728 000 223 FCFA sur les cinq (05)
ans. Elles ont connu un accroissement annuel moyen de 4 % entre 2007 et 2011 passant de
146,3 millions à 178 millions FCFA. Les recettes fiscales et les produits des services du
domaine et ventes diverses ont contribué à cette progression. Mais l’accroissement des
produits du domaine et ventes diverses a été le plus rapide (26,4% l’an).
Les recettes propres sont constituées des recettes fiscales locales et des produits des
services du domaine et ventes diverses. Elles s’élèvent globalement à 386 449 328 francs
CFA sur les cinq ans et représentent 53% des recettes de fonctionnement.
Les recettes propres connaissent un accroissement moyen de 13,4% chaque année entre
2007 et 2011. Les recettes fiscales et davantage les produits des services du domaine et
ventes diverses ont favorisé cette progression. La commune a donc fait preuve d’une
performance financière depuis 2007, s’efforçant d’année en année de réduire sa
dépendance vis-à-vis des apports extérieurs.
- les droits sur les services marchands regroupant les droits de place sur les
marchés, les produits des abattoirs, la taxe d’abreuvement et le bétail en
transit;
- les droits de stationnement et parking.
Les droits sur les services marchands s’élèvent à 64 990 900 francs CFA et représentent
94,27% des recettes sur IEM sur la période pendant que les droits de stationnement et
parking restent encore faibles.
Les droits perçus sur les IEM s’élèvent globalement à 68 944 800 FCFA .Ils ont connu un
accroissement moyen de 16,4% l’an entre 2007 et 2011 passant de 6 904 450 FCFA en
2007 à 14 756 550 FCFA en 2011 avec un pic en 2009 (20 355 100 FCFA).
Figure 55 : Evolution de la part contributive des droits sur les IEM aux recettes
propres/TCHAOUROU
Au regard du graphique ci-dessus, les recettes des IEM contribuent à hauteur de 18% aux
recettes propres.
Notons que les calculs de l’étude SAFIC donnent pour les services marchands (droits de
places dans les marchés + produits des abattoirs + taxe de stationnement dans les gares
routières) un potentiel de 27,291 millions de francs CFA, contre un montant réalisé de 6,653
millions de FCFA en 2007, soit 24,38% du potentiel théorique.
Le rendement actuel est de 12 998 180 FCFA soit 48% du potentiel théorique. En somme, la
commune fait preuve d’un effort appréciable de mobilisation des droits sur les services
marchands même si du chemin reste à faire vu l’énorme potentiel dont elle dispose : 32
marchés dont 5 principaux, 10 secondaires et 17 locaux, 06 marchés à bétail, 03 magasins
de stockage, 02 gares routières, 02 aires de stationnement, 03 barrages, 02 axes de couloirs
de passage, 06 unités de transformation dont 10 privé etc.
L’analyse des investissements/IEM réalisés par commune est consignée dans le tableau ci-
dessous :
DEPARTEMENT DE l'ALIBORI
Communes Recettes propres annuelles (en moyenne) Investissements annuelles (en moyenne)
BANIKOARA 221293333,3 1526924
GOGOUNOU 77542283,37 535041,7553
KARIMAMA 18805331,04 129756,7842
KANDI 219288504,5 1513090,681
MALANVILLE 188836772,4 1302973,729
SEGBANA 57329183,3 395571,3648
DEPARTEMENT DU BORGOU
Communes Recettes propres annuelles (en moyenne) Investissements annuelles (en moyenne)
BEMBEREKE 84458142,86 582761,1857
KALALE 37109929,08 256058,5106
N'DALI 78892307,69 544356,9231
NIKKI 63699636,36 439527,4909
PARAKOU 707071200 4878791,28
PERERE 24390357,14 168293,4643
SENENDE 36548125 252182,0625
TCHAOUROU 76660888,89 528960,1333
Source : enquêtes de terrain, septembre/octobre 2012
Il apparaît ici clairement que les ressources allouées aux investissements/IEM sont très
faible dans toutes les communes. En effet, les ressources destinées aux
investissements/IEM représentent 0,69% des fonds propres de chaque commune. Cette
situation explique l’insuffisance d’IEM dans les deux Départements.
Synthèse des résultats de l’analyse financière des IEM dans l’ALIBORI et le BORGOU.
L’analyse des recettes issues des IEM a donné les résultats consignés dans les tableaux ci-
dessous.
Au regard des deux tableaux, la situation des IEM dans les deux Départements semble
identique. Les constats suivants sont faits :
La part des recettes des IEM dans les recettes propres est dérisoire dans la plupart
des communes. En effet, les recettes actuellement mobilisées sur les IEM sont loin
d’atteindre 20% des recettes propres des communes. Dans l’ALIBORI, la part des
recettes des IEM dans les recettes propres se situe à 19,08%, contre 8,66% dans le
BORGOU.
L’analyse du rendement actuel des ressources mobilisées sur les IEM au regard de
leur potentiel a fait ressortir un écart important. En effet, presque toutes les
communes ont mobilisé moins de 50% du potentiel de leurs IEM. Dans le
département de l’ALIBORI, sur un potentiel total de 343 719 260 FCFA, les
communes ont mobilisé 133 466 575 FCFA de recettes, soit un taux de 38,83%.
Dans le BORGOU, le taux de réalisation de toutes les communes est de 21,19%.
Elles ont mobilisé 63 155 283 FCFA sur un potentiel de 400 297 994 FCFA.
Les résultats d’enquête et les entretiens sur le terrain, laissent affirmer que les communes du
département de l’Alibori et du Borgou ont un potentiel fiscal important. En effet, d’importants
équipements marchands ont été relevés. Cependant, leur aménagement laisse à désirer.
Par ailleurs, les infrastructures existantes sont insuffisantes. En effet, nombreux sont ceux là
qui opèrent dans les infrastructures marchandises sans abri.
Ce sont autant d’éléments qui témoignent de la faiblesse des recettes des IEM sur les
recettes propres.
Les freins à la mobilisation optimale des recettes provenant des IEM sont :
La synthèse de l’état des lieux dans le Borgou et l’Alibori fait ressortir les constats suivants :
- les acteurs clés qui assurent la maîtrise des IEM sont les communes, les
intercommunalités, les organisations socio-professionnelles et organisations
communautaires ;
- Les intercommunalités à travers l’ADéCOB et l’APIDA offrent des opportunités
avec le nouveau texte sur l’intercommunalité d’engager des expériences de
maîtrise d’ouvrage de projets d’envergure régionale ou intercommunale dans le
cadre du DIEM ;
- De nombreux projets et programmes évoluent sur le champ DER dans les deux
Départements. Des synergies sont nécessaires avec le nouveau programme
DIEM pour valoriser les complémentarités ;
- Les entrepreneurs locaux sont encore faibles. Le DIEM offre une opportunité de
les appuyer en facilitant l’accès au marché dans des conditions transparentes.
- Le parc des IEM est très varié avec une prépondérance d’infrastructures
économiques orientées vers l’élevage et l’agriculture ; ce qui vient confirmer la
vocation agro-pastorale des deux Départements ;
- Le parc des infrastructures marchandes est par contre faible. L’on pourrait en
déduire que l’activité commerciale reste globalement faible dans les deux
Départements ;
- La moitié du parc des infrastructures recensées n’est pas en bon état. Ce qui
pose le problème de la responsabilité du maître d’ouvrage mais aussi des
usagers dans l’entretien préventif et curatif des IEM ;
- Dans leur quasi-totalité, les IEM recensées sont en agglomérés de ciment
(briques) avec des toitures légères en tôles. Quelques cas d’IEM en banco ou en
pierre taillée ont aussi été recensés mais la proportion reste infime. Seulement un
(01) ou deux (02) cas d’IEM en bois ont été recensés. Le terrain des matériaux
locaux semble encore vierge et mérite d’être explorer ;
- La majorité de IEM n’est pas raccordée à un réseau électrique ; ce qui limite
l’activité commerciale mais offre une opportunité pour explorer les énergies
alternatives notamment vertes.
c) Au plan économique:
d) Au plan financier:
- L’analyse des recettes issues des IEM donne les résultats consignés dans les
tableaux ci-dessous :
- La part des recettes des IEM dans les recettes propres est dérisoire dans la plupart
des communes. En effet, les recettes actuellement mobilisées sur les IEM sont loin
d’atteindre 20% des recettes propres des communes. Dans l’ALIBORI, la part des
recettes des IEM dans les recettes propres se situe à 19.08%, contre 8.66% dans le
BORGOU ;
- L’analyse du rendement actuel des ressources mobilisées sur les IEM au regard de
leur potentiel fait ressortir un écart important. En effet, presque toutes les communes
ont mobilisé moins de 50% du potentiel de leurs IEM. Dans le département de
l’ALIBORI, sur un potentiel total de 343 719 260 FCFA, les communes ont mobilisé
133 466 575 FCFA de recettes, soit un taux de 38,83%. Dans le BORGOU, le taux
de réalisation de toutes les communes est de 21,19%. Elles ont mobilisé 63 155 283
FCFA sur un potentiel de 400 297 994 FCFA.
De ces constats nous pouvons dégager les défis ou enjeux suivants pour le nouveau
programme DIEM:
Maîtrise d’ouvrage
Technologie de construction
Mode de financement
Economique et financier
Mode de gestion
Partant des constats qui se dégagent de l’état des lieux au Bénin, dans la sous région et plus
spécifiquement dans le Borgou et dans l’Alibori et des entretiens avec les différents acteurs,
les pistes de formulation du nouveau programme sont construites autour des principales
hypothèses du DIEM qui sont :
S’appuyant sur ces hypothèses, un ensemble de critères a été retenu pour le choix des IEM
à réaliser. Ces critères sont :
De manière concrète l’équipe propose qu’en plus de ces critères, l’on tienne compte de la
répartition suivante : Le niveau intercommunal avec des infrastructures structurantes dont la
maîtrise d’ouvrage serait assurée par l’APIDA et l’ADéCOB, le niveau communal et le niveau
infra communal.
Une préférence pourrait être accordée à l’échelon communal aux communes les plus
faiblement dotées en IEM. Le choix de ces communes s’appuierait sur l’inventaire des IEM
réalisé dans le cadre de la présente étude. Au niveau infra communal, la priorité serait
donnée aux projets qui ont un fort impact sur les conditions de vie de femmes en terme de
revenus.
L’équipe de consultants soumettra à la coopération suisse sur la base des projets retenus
dans ECOLOC et ceux programmés dans le PDC, des projets à financer dans le cadre du
DIEM. Les entretiens avec les acteurs s’orientent vers :
Ces projets feront l’objet d’étude approfondi dans la phase de formulation du programme.
L’équipe de consultant a volontairement fait le choix de ne pas proposer les projets retenus
dans le cadre de la phase diagnostic.
Pour la phase de mise en œuvre, les consultants préconise une démarche évolutive qui
commencerait par une première phase (phase 1) avec deux (02) infrastructures
structurantes dans les deux Départements. Ces projets seraient complétés par des projets
communautaires pour répondre à la demande sociale des populations.
ANNEXES
ANNEXE 1 : Liste des personnes rencontrées lors de l’état des lieux de l’étude DIEM
Cotonou
25 Boko Maxime Banque Mondiale Cotonou 66 26 13 60
26 Tossouvi Joseph Ex. Coord. PAPDC/CTB 97 67 99 85
CT CONAFIL/FADeC
27 Gomido Nestor DCDI/DGDGL/MDGLAAT 95 84 16 44
Tossa Rodrigue Agent de conditionnement
CeCPA Nikki
PTFs, Coopérations, Organismes spécialisés, Projets/Programmes, ONGs et OSP
Tassou Zacharie Coord. PA3D Parakou 97 29 02 50
Sama T. Sabine Experte genre PA3D Parakou
Afouda A. Servais LARES Parakou 66 26 08 50
Tamou Saka Adidjatou CP genre APIDeV Parakou 97 82 28 90
Abdoulaye I. Mamoudou CP PASDER/APIDeV 97 68 32 56
Chabi Konlo Bio CP Eau-Agriculture/APIDeV 95 85 64 60
Afouda Raymond Conseiller PIE/anacarde 95 36 09 91
SNV Parakou
N’Tcha Gnamou Conseiller PIE/coton 95 45 66 84
SNV Parakou
Boton Lisette SNV Parakou 95 33 83 19
Houdénon Antoine UGP PASDER Parakou 97 13 37 28
Elègbè Rodrigue UGP PASDER Parakou 97 60 99 20
Guiwa Clarisse ProAgri GIZ Parakou 97 82 28 07
Davodoun Cyr BAA Cotonou 95 05 12 59
Kassim Issaka Coord. projet Village du 97 39 30 94
Millénaire Banikoara
Manigui Soulé CP/CTB Cotonou 96 06 37 64
Thomas Omer CIDR Cotonou 95 45 90 91
Yarou Démon FAIA/CTB Natitingou 97 19 04 03
Bouyagui Ba-Orou URP/B-A 95 09 92 15
Dagba Elias Fortuné Coord. PSAIA Parakou 23 11 15 63
Lékoto Bernard Resp. S&E PSAIA Parakou
Dawénon Constant C/SAF PSAIA Parakou
Dramane Guétido Coordonnateur UDOPER Gogounou
Essou Jacques Chef antenne BAA Parakou 95 42 02 47
Sacca Léa CP/BAA Parakou 97 12 54 64
Mazou Boubacar Pdt UCPM Malanville 97 93 10 13
Orou Karigui Bio Pdt. UCPM Banikora 95 91 24 04
Collectivités Territoriales, Société Civile, secteur privé, agences
SOUDE Clément Chef projet FIVIS-AGETUR 21 31 36 45
Domingo Zacharie DGI AGETUR Cotonou 21 31 36 45
BIAOU Liamidi CST/Tchaourou 95857354-97743549
CHABI-KENOU Gado Cyrille CST/Banikoara 95050925-97455571
SEINI YAYE Idrissou CST/Malanville 94214262-97642913
KPERA ZIME Salifou DST/Parakou 97075282
LAFIA KORA Chabi DST Kandi 97190138/94341686
MASSO Roger CST/GOGOUNOU 95819767
ZIKI SIA O. Adam CST/Nikki zikisia@yahoo.fr
Sounon Boko Bio Maire de Tchaourou 95 32 30 76
Mohamed Alidou Nonsou 2e Adjoint Mairie Parakou 97 16 35 68
Sesi T. Abdel Kader C/SAM Mairie Parakou 97 72 15 00
1. Contexte et justification
Le secteur agricole contribue pour une part importante au PIB (32,6% en 2008 – INSAE),
après le tertiaire. Il occupe les ¾ de la population active et fournit plus de 80% des recettes
officielles d’exportation (MAEP, 2008 ; ECOWAP, 2008). La production est assez diversifiée
et centrée autour de trois grandes catégories de produits : les cultures vivrières (maïs, riz,
manioc, igname, arachide, etc.), les cultures de rente (coton, ananas, anacarde, palmier à
huile, etc.) et les produits animaux (bovins, ovins, caprins, volailles, etc.).
La Coopération suisse, active dans le secteur agricole depuis plus d’une décennie, a acquis
une importante connaissance des acteurs du secteur et des enjeux y relatifs. Suite à une
réflexion stratégique en 2010 (lors de la revue à mi-parcours de la Stratégie de Coopération
Bénin 2008-2012) et pour répondre aux nouveaux défis liés au contexte (apparition des
collectivités locales, repositionnement stratégique du secteur agricole dans la Stratégie de
Croissance pour la Réduction de la Pauvreté - SCRP, Plan Stratégique de Relance du
Secteur Agricole - PSRSA) il a été décidé de réorienter les interventions, qui se basaient sur
deux piliers relativement indépendants, artisanat et production agricole39, pour donner plus
de pertinence, de cohérence et de portée à l’ensemble. Ainsi, cinq programmes
complémentaires et reliés entre eux ont été identifiés. Ils sont axés sur : la productivité
(PASDER - Programme d’Appui au Secteur Développement Rural) ; le plaidoyer (AP/OSP -
Programme d’Appui au Plaidoyer des Faîtières des Organisations Socioprofessionnelles
Agricoles et Artisanes) ; la formation professionnelle (PAFPAA -Programme d’Appui à la
Formation Professionnelle Agricole et Artisane), les infrastructures rurales (DIEM -
Programme Développement des Infrastructures Economiques et Marchandes au Bénin), et
le renforcement des petites et moyennes entreprises (ESTB - Entreprendre Solidaire
avec son Territoire au Bénin). Ces programmes qui ont fait l’objet d’entrées en matière et de
propositions de crédit séparées forment les piliers du champ Développement Economique
Rural (DER).
39
ASAA (Appui Suisse aux Artisans et Artisanes) et ASPAP (Appui Suisse à la Population Agro-Pastoral)
Le programme DIEM s’inscrit donc dans le nouveau champ DER. Il a pour finalité
« l’amélioration des revenus au profit des producteurs, éleveurs, artisan-e-s et collectivités
locales à travers la réalisation d’infrastructures économiques rentables ». il s’agira à travers
ce programme de : (i) Apporter un support à l’économie rurale à travers des infrastructures
adéquates (magasins de conservation, marchés à bétail, grands marchés, couloirs de
passages, retenues d’eau etc.), (ii) Accroitre les capacités d’autonomie financière des
collectivités à partir de rentrées fiscales générées par les infrastructures, (iii) Mettre en place
des mécanismes de gestion efficace et durable d’infrastructures économiques (iv) Offrir des
opportunités d’emploi et de création de la richesse aux artisan-e-s locaux (tâcherons,
maçons etc.). Les infrastructures seront sous la maitrise d’ouvrage des communes du
Borgou et de l’Alibori ou des regroupements intercommunaux (EPCI – Etablissements
publics de coopération intercommunale).
2. Objectifs du mandat
A noter que chaque objectif doit être également analysé sous l’angle de la place et du
rôle de la femme dans le processus de réalisation et de gestion des infrastructures.
3. Résultats attendus :
Pour l’étape 1 :
Pour l’étape 2 :
4. Méthodologie
Cette mission de formulation sera menée selon une méthodologie qui mettra au premier plan
les acteurs concernés par les infrastructures économiques et marchandes, tant aux niveaux
micro, méso et macro. Elle commencera par une revue documentaire qui permettra à
l’équipe de consultants de prendre connaissance et d’analyser le contexte actuel du secteur
des infrastructures marchandes et économiques, les principaux défis aux plans national et
local. Cette étape sera suivie de celle de la collecte des informations et des échanges avec
les acteurs en vue de la formulation du programme.
- Le cabinet COLTER IC, est un bureau d’étude international de droit privé béninois,
spécialisé dans l’accompagnement des collectivités locales dans les problématiques de
l’eau, de l’assainissement, de l’environnement et de l’aménagement du territoire.
7. Rapport
Les consultants déposeront à la fin de leur mandat un rapport succinct conformément aux
objectifs et résultats attendus. Ce rapport présentera le processus mis en en œuvre, les
résultats obtenus. Le rapport et le document de programme provisoires seront déposés au
mandant sous forme écrite (02 exemplaires du document) et électronique (01 fichier). Ces
documents seront validés au cours d’un atelier de restitution et de validation. Les documents
finaux (rapport et document de programme) seront déposés au Bureau de la Coopération
suisse sous forme physique et électronique une semaine après l’atelier de restitution et de
validation.
8. Durée de la mission
La durée de cette mission est d’un maximum de 90 jours calendaires et couvrira la période
du 30 Juin au 30 septembre 2012.
Domaine DIEM
Programmes/Projets Budget total
Domaine DIEM
Programmes/Projets Budget total
Unité de
O.S.4 : Promouvoir les AGR transformation 33 550 000
-Site touristique
O.S.7 : Promouvoir l'écotourisme 22 500 000
-Boucherie
-Boutique
O.S.6 : Faciliter les échanges
Commerce et transit commerciaux -Hangar 710 000 000
- Magasin de warrantage
Agro-sylvo-pastoral -Bas-fonds
Projet 1: Aménagement hydro-
agricole -Retenue d’eau 131 080 000
-Magasin de warrantage
-Couloir de passage
-Magasin dd stockage
-Auberge (hôtel)
-magasin de stockage
-Boutique
Magasin stockage
-Boucherie
-Abattoir
Projet 7: Construction des
infrastructures marchandes Gare routière 1 093 000 000
-Aire de pâturage
-Retenue d’eau
Projet 2 : Amélioration de la
production animale Couloir de passage 195 000 001
-Retenue d’eau
-Barrage
Projet 3 : Promotion de la
production halieutique 311 500 000
Commerce et Marchés
transit
-magasin de stockage
-Boutique
-Hnagar
Domaine DIEM
Programmes/Projets Budget total
-Aire de pâturage
-Sites piscicoles
-Aménagement des
marres
O.S.5 : Appuyer la promotion de
la pisciculture et la pêche 73 500 000
-magasin de
stockage
-Boutique
O.S.9 : Réaliser des
Commerce et transit infrastructures marchandes Gare routière 116 000 000
Domaine IEM
Programmes/Projets Budget total
-Unité de transformation
Projet 2: Gestion de la qualité
des produits agricoles -magasin warrantage
-Marché à bétail
(aménager et construire)
-retenue d’eau
-Barrage à aménager
-Bas-fond
-Marché
Gare routière
et IEC)
Développement Construction de retenue d’eau à Suya, Donplawi, Winra, 300 000 000
Soubo,Anganguirou, Sérékali pour l’abreuvement des
agro sylvo pastoral animaux, les cultures maraîchères et l’installation des
pépiniéristes
Développement du
commerce et du
transit
Développement du Projet de construction de hangars dans les marchés les 165 000 000
plus animés
commerce et du
transit
Projet de réalisation des retenues d’eau à option agro- 400 000 000
pastorale
Développement du
commerce et du
transit
ANNEXE 4 : QUESTIONNAIRE
1.3- Transformation
1.3.1- Abattoirs (…)
1.3.2- Aires d’abattage (…)
1.3.3- Aires de séchage (…)
1.3.4- Unités de transformation
1.3.4-1.1. Lait (…)
1.3.4-1.2. Riz (…)
1.3.4-1.3. Karité (…)
1.3.4-1.4. Oignon (…)
1.3.4-1.5. Manioc (…)
1.3.4-1.6. Igname (…)
1.3.4-1.7. Soja (…)
1.3.4-1.8. Arachide (…)
1.3.4-1.9. Noix d’anacarde (…)
1.3.4-1.10. Autres : (…)
1.3.4-1.10.1. Précisez …………………….…
II - DONNEES TECHNIQUES
2.3- Description :
2.3.1- Surface totale aménageable : …………m²
2.3.2- Surface aménagée :………………….…m²
2.3.3- Terrassement : OUI (….) NON (….)
2.3.4- Drainage : Bon (….) Passable (….) Mauvais : (….)
2.3.5- Clôture : OUI (….) NON (….)
Mur :
Définitif : Brique Pierre taillée
Précaire : Banco Claie Bois
Toiture : Paille Tôle Dalle
Sol : Nu Cimenté Carrelé
Autres : Précisez :……………………….
2.6- Rampes d’accès pour personnes handicapées : OUI (….) NON (….)
2.7-6. Quai d’embarquement (marché à bétail) : OUI (….) NON (….) Nombre….……….
2.7-7. Quai de débarquement (marché à bétail) : OUI (….) NON (….) Nombre………….
3.11- Bénéficiaires :
Année 2007 :
Produits Montant Charges Montant
Recettes Fonctionnement
• Personnel (salaires)
• Matériel et fournitures
• Services consommés
Entretiens bâtiments
Total
Année 2008 :
Produits Montant Charges Montant
Recettes Fonctionnement
• Personnel (salaires)
• Matériel et fournitures
• Services consommés
Entretiens bâtiments
Total
Année 2009 :
Produits Montant Charges Montant
Recettes Fonctionnement
• Personnel (salaires)
• Matériel et fournitures
• Services consommés
Entretiens bâtiments
Total
Année 2010 :
Produits Montant Charges Montant
Recettes Fonctionnement
• Personnel (salaires)
• Matériel et fournitures
• Services consommés
Entretiens bâtiments
Total
Année 2011 :
Produits Montant Charges Montant
Recettes Fonctionnement
• Personnel (salaires)
• Matériel et fournitures
• Services consommés
Entretiens bâtiments
Total
•
•
•
•
Suggestions :
•
•
•
Potentiel en recettes
- Appâtâmes
2. Marché à bétail
3. Abattoir
4. Gares routières
5. Parking gros porteurs
6. Auberge
7. Magasins
- Magasins de marché
- Magasin de stockage
- Magasin de
conditionnement
- Magasin de warrantage
8. Retenues d’eau
9. Couloir de passage
10. Mini barrage
11. Périmètre aménagé
12. Parc de vaccination
5- Mode de gestion
5.1- Directe :
5.1-1. Etatique (….)
5.1-2. Communale (….)
5.1-3. Intercommunale (….)
5.1-4. Communautaire (….)
5.6- Est-ce qu’il y a des IEM réalisées pour faciliter les activités des
femmes ? OUI (….) NON (….)
5.6-2. Quels sont les besoins spécifiques des femmes en matière d’IEM ?
5.6-3. Comment les préoccupations des jeunes et des femmes sont-elles identifiées
et prises en compte lors de la prise de décision sur une IEM ?
5.6-4. Sur la base de quels critères la décision de réalisation d’une IEM est prise
(processus de prise décision) ?
5.6-5. Sur la base de quels critères les sites d’implantation des IEM sont retenus ?
5.6-6. Quels sont les problèmes généralement rencontrés pour (ou lors de) la mise
en place des IEM : conflit d’intérêts, tentatives de récupération, localisation géographique,
conflit foncier, … ?
7.7- Participation à la décision de réalisation d’une IEM : OUI (….) NON (….)
7.8- Prise en compte de leurs attentes spécifiques ? OUI (….) NON (….)
7.9- Implication dans la gestion ? OUI (….) NON (….)
7.10- Etes-vous satisfait de la gestion OUI (….) NON (….)
7.11- Quels sont les problèmes liés ou souvent rencontrés lors de la réalisation des
IEM et/ou leur gestion ?
7.12- Quelles relations entretenez-vous avec la Mairie ?
7.13- Quelles relations entretenez-vous avec les services déconcentrés de l’Etat
(Préfecture, Sécurité, Impôts, travaux publics, Agriculture et Elevage, commerce, etc…)
8.5- Stratégie :
8.5-1. ONG travaillant de façon isolée : (….)
8.5-2. ONG appartenant à un Réseau : (….)
Alain ZOMADI : Eclairage sur la pratique de la maîtrise d’ouvrage publique, sur l’assistance
conseil des services de l’Etat aux communes et sur la chaîne de délivrance de services aux
populations des communes du Borgou, Rapport provisoire, Mission de formulation
d’ASGoL2, Août 2011
Coopération suisse au Bénin : Documents sur les 4 autres programmes du champ DER
(Entrée en matière)
Décret n°2003-095 du 20 mars 2003 relatif aux missions de maîtrise d’ouvrage confiées par
des maîtres d’ouvrages publics en République du Bénin
Décret N°2003-096 du 20 mars 2003 portant conditions d’exercice des missions de maîtrise
d’ouvrage déléguée et de conduite d’opération en République du Bénin
Loi n°2001-07 du 09 mai 2001 portant maîtrise d’ouvrage publique (MOP) en République du
Bénin
Loi n°2009-02 portant code des marchés publics et des délégations de service public en
République du Bénin
MEHU : Etude marketing et élaboration d’une stratégie nationale pour la promotion des
matériaux locaux de construction au Bénin, rapport provisoire, juin 2010