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Algeria

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World Data on Education

Données mondiales de l’éducation


Datos Mundiales de Educación

VII Ed. 2010/11

IBE/2012/CP/WDE/AE
Données mondiales de l’éducation. 7e édition, 2010/11

Algérie
Version révisée, mai 2012.

Principes et objectifs généraux de l’éducation


La Constitution algérienne de 1963, modifiée en 2008, les chartes et les textes de
référence qui induisent la politique éducative, considèrent l’enseignement comme le
facteur de base essentiel à tout changement économique et social. Le premier texte
réglementaire dans ce domaine, précisant les missions, les finalités et les objectifs du
système éducatif, a été l’ordonnance n° 76-35 du 16 avril 1976.

La nouvelle loi n° 08-04 de janvier 2008 portant loi d’orientation sur


l’éducation nationale, stipule que l’école algérienne a pour vocation de former un
citoyen doté de repères nationaux incontestables, profondément attaché aux valeurs du
peuple algérien, capable de comprendre le monde qui l’entoure, de s’y adapter et
d’agir sur lui et en mesure de s’ouvrir sur la civilisation universelle. A ce titre,
l’éducation a pour finalités :

• d’enraciner chez nos enfants le sentiment d’appartenance au peuple algérien ;


de les élever dans l’amour de l’Algérie et la fierté de lui appartenir ainsi que
dans l’attachement à l’unité nationale, à l’intégrité territoriale et aux symboles
représentatifs de la Nation ;
• d’affermir la conscience, à la fois individuelle et collective, de l’identité
nationale, ciment de la cohésion sociale, par la promotion des valeurs en
rapport avec l’islamité, l’arabité et l’amazighité ;
• d’imprégner les générations montantes des valeurs de la Révolution du 1er
novembre 1954 et de ses nobles principes ; de contribuer, à travers les
enseignements de l’histoire nationale, à perpétuer l’image de la nation
algérienne en affermissant leur attachement aux valeurs représentées par le
patrimoine historique, géographique, religieux et culturel du pays ;
• de former des générations imprégnées des principes de l’Islam, de ses valeurs
spirituelles, morales, culturelles et civilisationnelles ;
• de promouvoir les valeurs républicaines et l’Etat de droit ;
• d’asseoir les bases de l’instauration d’une société attachée à la paix et à la
démocratie et ouverte sur l’universalité, le progrès et la modernité, en aidant
les élèves à s’approprier les valeurs partagées par la société algérienne,
fondées sur le savoir, le travail, la solidarité, le respect d’autrui et la tolérance
et en assurant la promotion de valeurs et d’attitudes positives en rapport,
notamment, avec les principes des droits de l’Homme, d’égalité et de justice
sociale. (Article 2).

Lois et autres règlements fondamentaux relatifs à l’éducation


L’ordonnance n° 76-35 du 16 avril 1976 a été, durant plusieurs années, le cadre de
référence de l’éducation et la formation en Algérie. Ce texte a introduit des
modifications radicales dans l’organisation de l’enseignement, dans le sens des
changements profonds intervenus dans les domaines économiques et sociaux et a

Elaboré par UNESCO-BIE (http://www.ibe.unesco.org/)


Données mondiales de l’éducation. 7e édition, 2010/11

permis d’asseoir les choix et orientations fondamentaux de l’éducation nationale.


L’application des dispositions de cette ordonnance a débuté à partir de l’année
scolaire 1980-81.

La nouvelle loi n° 08-04 de 23 janvier 2008 portant loi d’orientation sur


l’éducation nationale, fixe les dispositions fondamentales régissant le système
éducatif national et a redéfini les missions de l’école et les principes fondamentaux de
l’éducation nationale. L’article 7 précise que l’élève est placé au centre des
préoccupations de la politique éducative. Le Titre III de la loi concerne l’organisation
de la scolarité. L’article 30 stipule qu’il est créé, auprès du ministre chargé de
l'éducation nationale, un Conseil national des programmes. Le Conseil est chargé
d’émettre des avis et des propositions sur toute question relative aux programmes,
méthodes et horaires et aux moyens d’enseignement. L’article 46 précise que
l’enseignement fondamental, d’une durée de neuf ans, regroupe l’enseignement
primaire et l’enseignement moyen. Nonobstant le caractère non obligatoire de
l’éducation préscolaire, l’Etat veille au développement de l’éducation préparatoire
pour les enfants âgés de 5 et 6 ans et en poursuit la généralisation avec le concours des
institutions, administrations et établissements publics, des associations ainsi que du
secteur privé (article 41). L’article 77 précise que la formation initiale des différents
corps d’enseignements est une formation de niveau universitaire. La loi comporte
aussi des dispositions relatives aux établissements privés d’éducation et
d’enseignement.

Le décret exécutif n° 09-318 du 6 octobre 2009 porte la nouvelle organisation


de l’administration centrale du Ministère de l’éducation nationale (MEN). Le décret
exécutif n° 10-228 du 2 octobre 2010 fixe l’organisation et le fonctionnement de
l’Inspection générale du MEN (créée par le décret exécutif n° 95-82 du 15 mars
1995). Le décret exécutif n° 10-229 du 2 octobre 2010 fixe l’organisation et le
fonctionnement de l’Inspection générale de la pédagogie du MEN.

L’arrêté interministériel du 19 octobre 2008 fixe l’organisation interne de


l’Observatoire national de l’éducation et la formation, organe consultatif créé sur la
base de l’article 103 de la loi portant orientation sur l’éducation nationale de 2008.

Le décret exécutif n° 08-315 du 11 octobre 2008 porte statut particulier des


fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale. L’arrêté
interministériel du 16 septembre 2009 fixe la liste des titres et diplômes requis pour
le recrutement et la promotion dans certains grades spécifiques de l’éducation
nationale.

L’arrêté du Ministère de l’éducation nationale du 15 mai 2004 porte


organisation de l’examen du baccalauréat de l’enseignement secondaire et du
baccalauréat de technicien, créés respectivement par le décret n° 63-495 du 31
décembre 1963 et le décret n° 68-46 du 8 février 1968.

Le décret exécutif n° 08-287 du 17 septembre 2008 fixe les conditions de


création, l’organisation, le fonctionnement et le contrôle des établissements et centres
d’accueil de la petite enfance (enfants âgés de moins de 5 ans).

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La loi n° 99-05 du 4 avril 1999 portant loi d’orientation sur l’enseignement


supérieur a eu pour objet de fixer les dispositions fondamentales applicables à
l’enseignement supérieur. Elle a été modifiée et complétée par la loi n° 08-06 du 23
février 2008. Conformément à cette loi, l’enseignement supérieur dispense des
enseignements organisés en trois cycles, sanctionnés respectivement par les diplômes
de licence, master et doctorat. Le décret exécutif n° 08-265 du 19 août 2008 porte
régime des études en vue de l’obtention du diplôme de licence, du diplôme de master
et du diplôme de doctorat.

Le décret exécutif n° 10-36 du 21 janvier 2010 fixe les missions, la


composition, l’organisation et le fonctionnement du Comité national d’évaluation des
établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel et des autres
établissements d’enseignement supérieur.

La loi n° 08-07 du 23 février 2008 portant loi d’orientation sur la formation


et l’enseignement professionnels, a pour objet de fixer les dispositions
fondamentales applicables à la formation et à l’enseignement professionnels et de
définir le cadre de leur organisation institutionnelle. Au sens de cette loi, le service
public de la formation et de l'enseignement professionnels comprend la formation
professionnelle initiale, y compris l’apprentissage et la formation continue, et
l’enseignement professionnel.

Le décret exécutif n° 08-310 du 30 septembre 2008 fixe la composition, les


attributions et le fonctionnement de la Conférence nationale et des conférences
régionales de la formation et de l’enseignement professionnels.

Le décret exécutif n° 08-294 du 20 septembre 2008 fixe les modalités de


création du diplôme d’enseignement professionnel du premier degré et du diplôme
d’enseignement professionnel du second degré.

Le décret exécutif n° 09-93 du 22 février 2009 porte statut particulier des


fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de la formation et de l’enseignement
professionnels.

Le décret exécutif n° 09-316 du 6 octobre 2009 fixe le statut de l’Institut


national de la formation et de l’enseignement professionnels. Le décret exécutif n°
10-99 du 18 mars 2010 fixe le statut-type des instituts de formation et d’enseignement
professionnels (IFEP).

Le décret exécutif n° 12-80 du 12 février 2012 porte réaménagement du statut


de l’Institut national de développement et de promotion de la formation continue et
change sa dénomination en Office national de développement et de promotion de la
formation continue.

L’ordonnance n° 05-07 du 23 août 2005 fixe les règles générales régissant


l’enseignement dans les établissements privés d’éducation et d’enseignement.
L’ordonnance a abrogé les dispositions du décret exécutif n° 04-90 du 24 mars 2004
fixant les conditions de création, ouverture et de contrôle des établissements privés,
ainsi que celles du décret présidentiel n° 04-433 du 29 décembre 2004 fixant les
conditions d’ouverture des établissements d’enseignement scolaire étrangers.

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La loi n° 02-09 du 8 mai 2002 concerne la protection et à la promotion des


personnes handicapées. Selon l’article 14, les enfants handicapés doivent bénéficier
d’une prise en charge précoce et leur scolarité demeure assurée, nonobstant la durée
ou l’âge, tant que l’état de la personne handicapée le justifie. L’article 15 précise que
les enfants et adolescents handicapés sont obligatoirement scolarisés dans des
établissements d’enseignement et de formation professionnelle. Des classes et des
sections spéciales sont, en tant que de besoin, aménagées à cet effet, notamment en
milieu scolaire et professionnel et en milieu hospitalier. Lorsque la nature et le degré
du handicap l’exigent, l’enseignement et la formation professionnelle des personnes
handicapées sont dispensés dans des établissements spécialisés (article 16).

La Constitution de 1963, modifiée en 2008, garantit le droit à l’enseignement,


le caractère obligatoire et gratuit de l’enseignement fondamental ainsi que l’égalité
des chances pour l’accès à l’enseignement et à la formation professionnelle.

L’article 10 de la loi d’orientation sur l’éducation nationale de 2008 stipule


que l’Etat garantit le droit à l’enseignement à toute algérienne et tout algérien sans
discrimination fondée sur le sexe, l’origine sociale ou l’origine géographique. Le droit
de l’enseignement est concrétisé par la généralisation de l’enseignement fondamental
et par la garantie de l’égalité des chances en matière de conditions de scolarisation et
de poursuite des études après l’enseignement fondamental (article 11).
L’enseignement est obligatoire pour toutes les filles et tous les garçons âgés de 6 ans à
16 ans révolus. Toutefois, la durée de la scolarité obligatoire peut être prolongée de
deux années, en tant que de besoin, en faveur d’élèves handicapés (article 12).
L’enseignement est gratuit à tous les niveaux dans les établissements relevant du
secteur public de l’éducation nationale (article 13). L’Etat veille à permettre aux
enfants ayant des besoins spécifiques de jouir du droit à l’enseignement (article 14).
Le décret exécutif n° 10-02 du 4 janvier 2010 fixe les dispositions relatives à
l’obligation de l’enseignement fondamental en application de l’article 12 de la loi
d’orientation. Conformément aux dispositions juridiques en vigueur, est interdite toute
exclusion d’élèves n’ayant pas atteint l’âge de 16 ans révolus.

Administration et gestion du système d’éducation


La République algérienne démocratique et populaire a recouvert son indépendance le
5 juillet 1962. Sur le plan de l’administration territoriale, le pays est divisé en 48
wilayas (circonscriptions administratives dotées d’une assemblée élue), elles-mêmes
subdivisées en dairas ; chaque daira regroupe plusieurs communes, chacune avec sa
propre assemblée délibérante. La capitale, Alger, jouit d’un statut particulier
(gouvernorat du grand Alger). La langue nationale officielle est l’arabe. La gestion du
système éducatif au niveau national relève principalement du Ministère de l’éducation
nationale, le Ministère de la formation et de l’enseignement professionnels et le
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Le Ministère de l’éducation nationale (MEN) est chargé, au niveau central,


de : mettre en place la politique nationale d’éducation et veiller à son application, à
son suivi et à son évaluation ; mettre en place les plans de développement du secteur
éducatif, veiller à leur application et prendre les mesures nécessaires à leur
réajustement ; veiller à l’élaboration de la carte scolaire, défini ses stratégies, ses
méthodologies et ses normes ; prendre en charge toutes les activités relatives à

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l’éducation des enfants en âge de scolarisation et œuvrer pour le développement des


activités d’éducation, et prendre toute initiative à même de garantir la promotion de
l’éducation afin d’améliorer la qualité le l’enseignement, d’élever son niveau ainsi
que celui des compétences et du rendement de personnel d’encadrement et
d’éducation.

En conformité avec le décret exécutif n° 09-318 du 6 octobre 2009,


l’administration centrale du MEN comprend le secrétaire général, le chef de cabinet,
l’Inspection générale de la pédagogie, l’Inspection générale, et les directions centrales
suivantes (chacune intégrant plusieurs sous-directions) : de l’enseignement
fondamental ; de l’enseignement secondaire général et technologique ; du
développement des ressources pédagogiques et didactiques ; de la formation ; des
activités culturelles, sportives et de l’action sociale ; des infrastructures et des
équipements ; de la gestion des ressources humaines ; de la gestion des ressources
financières et matérielles ; et des études juridiques et de coopération. La Direction de
l’enseignement fondamental est chargée, entres autres, de promouvoir l’éducation
préparatoire (enfants âgés de 5 à 6 ans) et œuvrer à son extension progressive et, par
le biais de la sous-direction des programmes d’enseignement, de proposer les
orientations générales pour l’élaboration des programmes d’enseignement, des
horaires et des principes méthodologiques ainsi que l’élaboration des plans
d’exécution de ces programmes et le suivi de leur mise en œuvre. La Direction de
l’enseignement secondaire général et technologique est chargée, entre autres, de
participer à la définition des orientations générales pour l’élaboration des programmes
d’enseignement, des moyens didactiques et des méthodes d’exécution de ces
programmes

L’Inspection générale, rattachée directement au MEN, est chargée,


conformément au décret exécutif n° 10-228 du 2 octobre 2010, de l’inspection, du
contrôle des établissements publics et privés d’éducation et d’enseignement, des
structures et des établissements publics relevant du MEN et de l’évaluation de leurs
activités administratives et financières. Chaque mission d’inspection ou de contrôle
est sanctionnée par un rapport adressé par l’inspecteur général aux structures et
services concernés. L’Inspection générale établit, périodiquement, une synthèse
analytique et évaluative portant sur ses activités administratives et financières qu’elle
transmet au ministre de l’éducation nationale. Selon le décret exécutif n° 10-229 du 2
octobre 2010, l’Inspection générale de la pédagogie est chargée de contrôler et
d’évaluer les activités pédagogiques et éducatives des établissements publics et privés
d’éducation et d’enseignement relevant du MEN. Elle est chargée, entre autres, de :
contrôler et d’évaluer les programmes d’enseignement en vue d’améliorer la
performance et le rendement du système éducatif ; veiller à l’exécution des
instructions et directives officielles ayant trait aux programmes, horaires et méthodes
d’enseignement, ainsi qu’à l’évaluation des travaux des élèves et à leur orientation
afin d’assurer la réussite de l’acte éducatif ; de participer à l’élaboration et à
l’évaluation des programmes d’enseignement ainsi qu’à l’homologation de la
nomenclature des moyens didactiques et des équipements pédagogiques ; et de
contrôler, d’assurer le suivi et d’évaluer la mise en œuvre du plan éducatif et du projet
pédagogique relatifs à chaque discipline d’enseignement. L’Inspection générale de la
pédagogie établit, à la fin de chaque trimestre scolaire, une synthèse analytique et
évaluative portant sur ses activités pédagogiques et éducatives qu’elle transmet au
ministre de l’éducation nationale.

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La Commission nationale des programmes, créée par arrêté ministériel du 21


juin 1998, était une instance technique formée par des compétences éducatives et
scientifiques qui constituent le cadre consultatif pour la concrétisation de la politique
d’éducation au niveau méthodologique. Sur la base de l’article 30 de la loi
d’orientation sur l’éducation nationale de 2008, il est créé, auprès du ministre chargé
de l’éducation nationale, un Conseil national des programmes. Le Conseil est
chargé d’émettre des avis et des propositions sur toute question relative aux
programmes, méthodes et horaires et aux moyens d'enseignement. Dans le cadre des
finalités et des missions de l’école, le ministre chargé de l'éducation nationale arrête
les programmes d'enseignement de chaque niveau d'enseignement et fixe en outre les
méthodes et les horaires sur la base des propositions du Conseil (article 28 de la loi
d’orientation). Les objectifs et les programmes d’enseignement constituent le cadre de
référence officiel et obligatoire pour l’ensemble des activités pédagogiques dispensées
dans les établissements scolaires publics et privés (article 29).

Le Conseil national de l’éducation et de la formation (CNEF), créé par


décret exécutif n° 03-407 du 5 novembre 2003, est un organe national de consultation
et de concertation, d’étude et d’évaluation en matière d’éducation et de formation. Le
conseil étudie, à la demande des autorités concernées, toute question se rapportant à
l’éducation et à la formation à tous les niveaux et sous tous les aspects. L’article 102
de la loi d’orientation sur l’éducation nationale de 2008 précise que le CNEF, créé
auprès du ministre chargé de l’éducation nationale, est l’organe privilégié de
concertation et de coordination au sein duquel sont représentés les personnels des
différents secteurs du système national d’enseignement, les partenaires sociaux et les
secteurs de l'activité nationale concernés.

L’Observatoire national de l’éducation et de la formation (ONEF) a été


créé par décret présidentiel n° 03-46 du 5 novembre 2003 suite aux recommandations
de la Commission nationale de la réforme du système éducatif. Il est une structure
d’expertise, d’évaluation, de suivi, de veille et d’analyse prospective pour tout le
système éducatif. Il est appelé également à établir des plans de recherches dans la
perspective d’une visualisation permanente de l’état du système éducatif. L’objectif
est d’améliorer et d’augmenter l’efficacité des programmes et de permettre la mise au
point de dispositifs de réajustements nécessaires à cela. L’arrêté interministériel du 19
octobre 2008 a fixé son organisation interne comprenant les départements suivants :
de prospective et de veille ; des études et d’analyse ; de l’évaluation des programmes
et de la qualité des performances pédagogiques ; de la coopération, des statistiques, de
la documentation et de la communication ; de l’administration et des moyens
généraux ; ainsi que les antennes régionales. L’article 103 de la loi d’orientation de
2008 précise que l’ONEF est créé auprès du ministre chargé de l’éducation nationale.

Les centres et offices nationaux sont des établissements publics dotés de la


personnalité morale et de l’autonomie financière crées par le MEN pour prendre en
charge des missions spécifiques exercées sous tutelle du ministre chargé de
l’éducation. Chaque centre ou office national est présidé par un conseil d’orientation
et il est doté d’antennes régionales.

L’Office national des examens et concours est un établissement public à


caractère administratif qui s’est vu confier dès sa création en 1989 l’ensemble des
missions détenues par l’ex-direction des examens, à savoir l’organisation de tous les

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examens et concours scolaires et professionnels. Le Centre d’approvisionnement et


de maintenance en équipement et matériels didactiques, créé en 1986, est chargé
d’acquérir et de fournir aux établissements les équipements didactiques et technico-
pédagogiques et d’en assurer la maintenance. Le Centre national de documentation
pédagogique, créé en 1992, est chargé d’acquérir et de mettre à la disposition des
établissements scolaires, sous forme de dotations, de ventes, de prêts ou
d’abonnements, une documentation pertinente, au faite des développements
scientifiques, technologiques et pédagogiques, susceptible de constituer une source
d’auto-formation pour les utilisateurs. Le Centre national pédagogique et
linguistique pour l’enseignement de Tamazight, créé par décret exécutif n° 03-470
du 2 décembre 2003 est chargé du développement de l’enseignement de la langue
Tamazight qui est une langue nationale. Le Centre national d’intégration des
innovations pédagogiques et de développement des technologies de l’information
et de la communication, créé par décret exécutif n° 03-471 du 2 décembre 2003 a
pour objectif d’élaborer des études, des recherches, de consulter, d’élaborer et de
diffuser des innovations pédagogiques et des nouvelles technologies de l’information
et de la communication en éducation.

L’Institut national de la recherche en éducation (INRE), créé en 1996 à


l’issu de la restructuration de l’ex-Institut pédagogique national (décret exécutif n°
96-72 du 27 janvier 1996), est un établissement public à caractère administratif qui a
pour mission la recherche en pédagogie et éducation, l’évaluation permanente du
système éducatif, l’élaboration et l’expérimentation des moyens didactiques, supports
et auxiliaires pédagogiques. L’arrêté interministériel du 14 janvier 2009 précise que
l’INRE peut établir des annexes régionales. L’Institut national de formation et de
perfectionnement des personnels de l’éducation est un établissement public à
caractère administratif créé en 2000, résultant de la modification du statut du Centre
national de la formation des cadres de l’éducation qui existait depuis 1981. Il est
chargé de la formation initiale des personnels d’inspection, de direction et de gestion
financière des établissements scolaires et de la formation continue des différents
personnels exerçant dans le secteur de l’éducation nationale.

Le Centre national d’enseignement généralisé (CNEG) par correspondance,


radiodiffusion et télévision était un établissement à caractère administratif créé en
1969. Il était chargé de dispenser un enseignement à distance aux élèves empêchés de
poursuivre leurs études dans un établissement scolaire. Les cours s’adressent aussi
aux travailleurs et aux citoyens désireux d’améliorer leur niveau d’instruction, de se
préparer aux différents examens et concours ou aspirant à une promotion
socioprofessionnelle. Aujourd’hui, ses fonctions sont assurées par l’Office national
d’enseignement et de la formation à distance (ONEFD) créé par décret n° 01-288
du 24 septembre 2001 portant modification du statut du CNEG. L’Office national des
publications scolaires est un établissement à caractère commercial et industriel issu
de la restructuration de l’ex-Institut pédagogique national en 1990. Il est chargé de la
production et de la diffusion des manuels scolaires et autres supports didactiques.
Depuis l’année scolaire 2003-04 l’édition s’est élargie aux éditeurs publics et privés.

Le Centre national d’alphabétisation, créé en 1964 et transformé en Office


national d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes en mai 1995, est un
établissement public à caractère administratif chargé de concevoir et de mettre en
œuvre une stratégie, des programmes et des moyens didactiques destinés à lutter

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contre l’analphabétisme et à promouvoir des opérations de formation permanentes au


profit des alphabétisés.

Les conditions d’orientation, les programmes et l’organisation des cours, les


modalités d’appréciation, de passage et de réorientation des étudiants en formation
supérieure sont fixés par le Ministère de l’enseignement supérieur et de la
recherche scientifique (MESRS). Auprès du MESRS il est institué un organe
dénommé Conférence nationale des universités et des organes régionaux dénommés
Académies universitaires. Ces organes constituent un cadre de concertation, de
coordination et d’évaluation autour des activités du réseau de l’enseignement
supérieur et de mise en œuvre de la politique nationale arrêtée en la matière. Sur la
base du décret exécutif n° 10-36 du 21 janvier 2010, le Comité national d’évaluation
des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel et des
autres établissements d’enseignement supérieur, est un organe consultatif placé auprès
du ministre chargé de l’enseignement supérieur. Le Comité est chargé entre autre :
d’évaluer régulièrement, dans le respect des principes d’objectivité, d’autonomie et de
transparence, l’ensemble des activités et des actions des établissements publics
d’enseignement supérieur ; de mettre en place un système de référence et de standards
devant guider la politique d’évaluation dans l’enseignement supérieur ; d’analyser les
performances des établissements ; et de superviser les équipes de spécialistes et
d’experts chargés de procéder à l’évaluation externe.

La formation professionnelle relève du Ministère de la formation et de


l’enseignement professionnels (MEFP). Le Ministère est compétent pour l’ensemble
des activités et actions relatives à la définition de la politique nationale en matière de
formation professionnelle. Le MEFP assure la tutelle des instituts de formation et
d’enseignement professionnels. Conformément à l’article 23 de la loi d’orientation sur
la formation professionnelle et au décret exécutif n° 08-310 du 30 septembre 2008, la
Conférence nationale de la formation et de l’enseignement professionnels,
présidée par le ministre ou son représentant, est chargée entre autre de : définir les
perspectives de développement des activités du réseau des établissements de
formation et d’enseignement professionnels à travers les travaux, recommandations et
avis des conférences régionales de la formation et de l’enseignement professionnels ;
et de constituer un cadre privilégié de concertation, de coordination et d’évaluation
des activités des établissements d’enseignement professionnel au niveau national et de
mettre en œuvre la politique nationale arrêtée en la matière. Parmi les membres de la
Conférence nationale on trouve le directeur général du Centre national
d’enseignement professionnel à distance (CNEPD) et le directeur général du
Centre d’études et de recherche sur les professions et les qualifications
(CERPEQ). Les conférences régionales comprennent, parmi d’autres membres, les
directeurs de wilaya de la formation professionnelle et les directeurs des
établissements d’enseignement professionnel.

L’Office national de développement et de promotion de la formation


continue, placé sous la tutelle du MEFP, est un établissement public à caractère
industriel et commercial, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière.
Parmi d’autres missions, l’Office prête assistance et conseil aux entreprises publiques
économiques et à tout organisme employeur public ou privé ; développe et réalise
toute action de formation, de perfectionnement et de recyclage à la demande des
individus et des travailleurs des institutions et des organismes publics et privés ;

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assure et développe la formation continue ; et met en œuvre les mécanismes et


dispositifs d’homologation des programmes de formation de validation des acquis
professionnels et de certification des acquis de l’expérience.

En conformité avec le décret exécutif n° 09-316 du 6 octobre 2009, l’Institut


national de la formation et de l’enseignement professionnels (INFEP), placé sous
la tutelle du MEFP, a pour mission de promouvoir, d’animer, d’encadrer et de
coordonner le réseau d’ingénierie pédagogique et d’ingénierie de formation relevant
du ministère.

L’administration pédagogique est assurée au niveau local par les Directions


de l’éducation qui se trouvent dans chacune des 48 wilayas. La Direction de
l’éducation est chargée de l’application et du suivi de la politique éducative au niveau
local. L’Inspection académique du gouvernorat du grand Alger se distingue, quant à
elle, par une structure spécifique. Les Commissions régionales de coordination sont
chargées d’étudier les problèmes pédagogiques, didactiques, administratifs, financiers
et culturels au niveau régional (nord, sud, est, ouest) dans un cadre de
complémentarité et de coordination avec les Directions de l’éducation concernées. La
commission régionale est composée des directeurs d’éducation concernés. Au niveau
de chaque région existe un Conseil scientifique et pédagogique chargé de l’étude des
dossiers techniques ; il est composé des inspecteurs de l’éducation et de la formation
exerçant dans la région avec un représentant pour chaque matière. Le représentant est
élu, après consultation, par le président de la commission régionale et l’Inspection
générale.

Toutes les Directions de l’éducation disposent d’une Commission


pédagogique, chargée de : réfléchir sur les dossiers présentés soit par le Ministère,
soit par la Commission régionale ; réfléchir sur les dispositions visant à améliorer le
système scolaire ; veiller sur la concrétisation du programme des activités culturelles
et sportives, ainsi que les commémorations nationales et religieuses.

Chaque établissement éducatif est doté d’un Conseil d’éducation. Il s’agit des
commissions consultatives constituées des membres de la communauté éducative pour
participer au fonctionnement de l’établissement. Le conseil d’orientation et de
fonctionnement émet son avis particulièrement sur : le projet de budget de
l’établissement ; le compte financier du fonctionnement de l’établissement ; les
projets d’extension, réaménagement et d’équipement d’établissement. Les
établissements disposent aussi d’un conseil de classe, un conseil d’admission et
d’orientation, un conseil de discipline et un conseil de coordination.

Les écoles primaires sont créées (ou supprimées) par arrêté et se trouvent sous
la tutelle administrative et pédagogique du MEN. La construction des écoles
primaires, leur équipement, leur entretien, leur gardiennage et leur sécurité sont à la
charge de la commune. L’école primaire est dirigée par un directeur. La création et la
suppression de collèges et de lycées interviennent par décret.

Il faut relever que certains ministères ou organisations contribuent selon leurs


spécialités respectives aux actions d’éducation, parmi lesquels on peut citer le
Ministère de la jeunesse et des sports, le Ministère de l’agriculture et du
développement rural, et le Ministère de la santé, de la population, et de la réforme

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hospitalière. Le Ministère de la solidarité nationale et de la famille est chargé de


proposer et de mettre en œuvre toutes mesures favorisant l’autonomie, l’intégration
scolaire et l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées. Les
établissements publics et privés d’éducation et d’enseignement spécialisés pour
enfants handicapés sont placés sous la tutelle du ministère. Le contrôle des
établissements et centres d’accueil de la petite enfance relève aussi du ministère. Le
Ministère des affaires religieuses et des wakfs a pour mission de propager
l’éducation et la culture islamiques qu’in intègre, de concert avec les ministères
concernés, dans le programmes scolaires et universitaires.

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Structure et organisation du système d’éducation


Algérie : structure du système de l'enseignement scolaire (2001)

Note: Depuis 2003-04 l’enseignement fondamental comprend l’enseignement primaire, d’une durée de
cinq ans, et l’enseignement moyen, d’une durée de quatre ans.

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Enseignement préprimaire

L’éducation préscolaire regroupe, en amont de la scolarité obligatoire, les différents


stades de prise en charge socioéducative des enfants âgés de 3 à 6 ans. L’éducation
préparatoire, au sens de la loi d’orientation sur l’éducation nationale de 2008,
correspond au stade final de l’éducation préscolaire ; elle prépare les enfants âgés de 5
et 6 ans à l’accès à l’enseignement primaire. L’éducation préparatoire est dispensée
dans des écoles préparatoires, des jardins d’enfants et des classes enfantines ouvertes
au sein d’écoles primaires. Le contrôle des établissements et centres d’accueil de la
petite enfance (enfants âgés de moins de 5 ans) relève du Ministère de la solidarité
nationale et de la famille. Les crèches accueillent des enfants de trois mois à 3 ans ;
les jardins d’enfants accueillent des enfants de 3 ans et plus non scolarisés.

Enseignement primaire

L’enseignement fondamental représente l’étape de scolarité obligatoire dont la durée


est de neuf ans. L’admission des enfants en première année s’effectue à l’âge de 6 ans
révolus ; cependant il est fait dérogation d’âge exceptionnelle aux enfants de 5 ans
lorsque les conditions d’accueil le permettent. L’enseignement fondamental était
organisé en trois cycles de trois ans chacun : le cycle de base, le cycle d’éveil et le
cycle d’orientation. Depuis 2003-04 l’enseignement fondamental regroupe
l’enseignement primaire et l’enseignement moyen. L’enseignement primaire, d’une
durée de cinq ans, est dispensé dans les écoles primaires ; l’enseignement moyen,
d’une durée de quatre ans, est dispensé dans les collèges d’enseignement moyen. La
fin de la scolarité dans l’enseignement primaire est sanctionnée par un examen final
ouvrant droit à la délivrance d’une attestation de succès. La fin de la scolarité dans
l’enseignement moyen est sanctionnée par un examen final conduisant à l’obtention
du brevet de l’enseignement moyen (précédemment, le brevet de l’enseignement
fondamental).

Enseignement secondaire

L’étape de l’enseignement secondaire, dispensé dans les lycées, comprenne


l’enseignement secondaire général et l’enseignement secondaire technologique. La
durée des études est de trois ans. L’enseignement secondaire général et technologique
est organisé en filières ; il peut être organisé en troncs communs en première année
(lettres, sciences, technologie) et en filières à compter de la deuxième année. La fin
des études de l’enseignement secondaire est sanctionnée par le baccalauréat de
l’enseignement secondaire pour les filières de l’enseignement secondaire général et
technologique et par le baccalauréat de technicien pour les filières de l’enseignement
secondaire technique (électronique, chimie, fabrication mécanique…). Le premier
cycle d’enseignement professionnel, d’une durée de deux années, est ouvert aux
élèves de quatrième année de l’enseignement moyen admis au cycle post-obligatoire
et aux élèves réorientés à l’issue de la première année d’enseignement secondaire
scientifique ou technologique. Il est sanctionné par le diplôme d’enseignement
professionnel du premier degré (DEP 1). Le deuxième cycle, d’une durée de deux
années, est ouvert aux titulaires du DEP 1 et à des élèves issus des autres paliers de
l’enseignement post-obligatoire selon les conditions fixées par le ministère chargé de
la formation professionnelle. Il est sanctionné par le diplôme d’enseignement
professionnel du deuxième degré (DEP 2). Ce diplôme confère à son titulaire une

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qualification et des connaissances théoriques et pratiques lui permettant l’exercice


d’une activité professionnelle, et donne également accès à la préparation du diplôme
de technicien supérieur dans le prolongement de la filière suivie.

Enseignement supérieur

L’enseignement supérieur désigne tout type de formation assurée au niveau


postsecondaire par des établissements d’enseignement supérieur agrées par l’Etat.
L’accès à la formation supérieure est ouvert aux titulaires du baccalauréat
sanctionnant la fin des études secondaires ou d’un titre étranger reconnu équivalent.
Selon le régime établis par la loi d’orientation de 1999, les établissements
d’enseignement supérieur (universités, écoles nationales, instituts nationaux et écoles
normales supérieures) dispensent deux types de formation : une formation dite de
cycle court et une formation dite de cycle long. Les formations de graduation de
courte durée sont sanctionnées par les diplômes suivants : le diplôme de technicien
supérieur après cinq semestres d’études ; le diplôme d’études universitaires
appliquées après trois ans d’études (six semestres) ; le diplôme de maître de
l’enseignement fondamental, délivré par les écoles normales supérieures après six
semestres d’études. Les formations de longue durée sont sanctionnées par les
diplômes suivants : le diplôme de licence et le diplôme d’études supérieures après
quatre ans d’études ; le diplôme de licence d’enseignement, professeur
d’enseignement fondamental après quatre ans d’études ; le diplôme de licence
d’enseignement, professeur d’enseignement secondaire après cinq ans d’études ; le
diplôme d’ingénieur, d’architecte, et de docteur vétérinaire après cinq ans d’études ; le
diplôme de pharmacien et de chirurgien dentiste après six ans d’études ; et le diplôme
de docteur en médecine après sept ans d’études. Le cycle de la formation doctorale est
organisé pour toutes les filières et les disciplines – à l’exception des sciences
médicales – en deux étapes comportant des études pour l’obtention du diplôme de
magister suivies de la préparation d’une thèse de doctorat dans le même champ de
recherche. L’accès à la formation en vue du diplôme de magister est ouvert, par voie
de concours sur épreuves, aux titulaires d’un diplôme de graduation de longue durée
ou d’un diplôme reconnu équivalent. Les études ont une durée de deux ans. La
formation doctorale débouche sur le titre de docteur en sciences dans la spécialité
étudiée. L’accès à la post-graduation spécialisée est ouvert aux candidats titulaires
d’un diplôme de graduation de longue durée ou d’un diplôme reconnu équivalent et
justifiant d’une expérience professionnelle d’au moins trois ans. La formation de post-
graduation en sciences médicales comprend la formation pour l’obtention du diplôme
d’études médicales spécialisées et du diplôme de doctorat en sciences médicales.
L’accès à la formation pour l’obtention du magister et la formation pour l’obtention
du diplôme d’études médicales spécialisées est organisé par voie de concours
national. Conformément à la loi n° 08-06 de 2008 et au décret exécutif n° 08-265 de
août 2008, l’enseignement supérieur dispense des enseignements organisés en trois
cycles selon le système licence, master, doctorat (LMD). Le premier cycle est
sanctionné par le diplôme de licence, précisant le domaine, la filière et la spécialité de
la formation, après l’acquisition de 180 crédits, soit, en moyenne, 30 crédits par
semestre. Le deuxième cycle est sanctionné par le diplôme de master après
l’acquisition de 120 crédits. Le diplôme de doctorat sanctionne la formation de
troisième cycle ; il est délivré aux doctorants ayant soutenu une thèse de doctorat, ou
présenté devant un jury de spécialistes, les résultats des travaux scientifiques

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originaux. La réforme LMD est entrée en vigueur graduellement à partir de l’année


2004-05. Les études de master ont été lancées en septembre 2007.

La durée officielle de l’année scolaire est de 36 semaines, tandis que les élèves
ont généralement 30 semaines de cours durant l’année. L’article 31 de la loi
d’orientation de 2008 précise que l’année scolaire compte au moins 32 semaines de
travail pour les élèves, réparties sur des périodes séparées par des vacances scolaires
déterminées annuellement par le ministre chargé de l’éducation nationale. A partir de
la rentrée scolaire 2011-12, l’horaire hebdomadaire dans le cycle primaire varie entre
21 heures (première et deuxième années), 22h30 en troisième année et 24 heures pour
les classes de quatrième et cinquième années. Le volume horaire est de 28 séances de
45 minutes obligatoires, réparties du dimanche au jeudi de 8h à 11h15 et de 13h à
14h30. Les séances à partir de 14h30 ainsi que celles du mardi après-midi sont
réservées à des activités périscolaires non obligatoires.

Le processus éducatif
La Commission nationale de réforme du système éducatif a été installée le 13 mai
2000 par le Président de la République et l’Assemblée nationale populaire a voté la
réforme du système éducatif en juillet 2002. La refonte des programmes et des
manuels scolaires a été initiée en 2002. La Commission nationale des programmes a
été chargée d’élaborer un document référentiel méthodologique, outil de travail des
élaborateurs et de valider les projets de programmes avant leur présentation au
ministre chargé de l’éducation. Les Groupes spécialisés de discipline s’inspirant du
document référentiel méthodologique, ont élaboré des projets de programmes pour les
soumettre à la validation de la Commission nationale des programmes. La
Commission d’homologation des manuels et autres outils didactiques a évalué le livre
scolaire ainsi que tout moyen didactique parascolaire avant de le mettre en circulation
dans les établissements scolaires. Sur le plan pédagogique, le référentiel
méthodologique général met l’élève au centre des relations éducatives. Il considère
l’élève comme un élément actif dans la classe, et non pas un élément passif qui ne fait
que recevoir, apprendre et réciter. L’approche par les compétences (APC), dérivée du
constructivisme, se base sur la logique de l’apprentissage centré sur l’activité et les
réactions de l’élève face aux situations-problèmes. L’essentiel n’est pas uniquement
de donner des connaissances, mais aussi, et surtout, d’utiliser ses capacités dans des
situations quotidiennes qui s’appliquent à sa vie et l’aident à apprendre par lui-même.
Cette approche se démarque essentiellement par son caractère d’intégration et par sa
capacité de créer une passerelle entre la connaissance d’une part, et les compétences
et les comportements d’autre part. La programmation et la mise en place des
programmes ont commencé simultanément par la première année primaire et la
première année moyenne dès septembre 2003, pour arriver en fin de cycle à la mise en
place de la quatrième année moyenne en septembre 2006 et de la cinquième année
primaire en septembre 2007. (MEN et UNESCO, 2005 et 2006).

La mise en place des nouveaux programmes d’enseignement a été complétée


en 2007-08. Pas moins de 185 nouveaux programmes d'enseignement ont été élaborés
depuis le lancement de la réforme en 2003.

La loi d’orientation de 2008 stipule que l’école assure les fonctions


d’instruction, de socialisation et de qualification. En matière d’instruction, l’école a

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pour mission de garantir à tous les élèves un enseignement de qualité favorisant


l’épanouissement intégral, harmonieux et équilibré de leur personnalité et leur
donnant la possibilité d’acquérir un bon niveau de culture générale et des
connaissances théoriques et pratiques suffisantes en vue de s’insérer dans la société du
savoir. A ce titre, elle doit notamment :

• assurer aux élèves l’acquisition de connaissances dans les différents champs


disciplinaires et la maîtrise des outils intellectuels et méthodologiques de la
connaissance facilitant les apprentissages et préparant à la vie active ;
• enrichir la culture générale des élèves en approfondissant les apprentissages à
caractère scientifique, littéraire et artistique et en les adaptant de manière
permanente aux évolutions sociales, culturelles, technologiques et
professionnelles ;
• développer les facultés intellectuelles, psychologiques et physiques des élèves
ainsi que leurs capacités de communication et l’usage des différentes formes
d’expression : langagière, artistique, symbolique et corporelle ;
• assurer une formation culturelle dans les domaines des arts, des lettres et du
patrimoine culturel ;
• doter les élèves de compétences pertinentes, solides et durables susceptibles
d’être exploitées à bon escient dans des situations authentiques de
communication et de résolution de problèmes et qui les rendent aptes à
apprendre toute leur vie, à prendre une part active dans la vie sociale,
culturelle et économique et à s’adapter aux changements ;
• assurer la maîtrise de la langue arabe, en sa qualité de langue nationale et
officielle, en tant qu’instrument d’acquisition du savoir à tous les niveaux
d’enseignement, moyen de communication sociale, outil de travail et de
production intellectuelle ;
• promouvoir la langue tamazight et étendre son enseignement ;
• permettre la maîtrise d’au moins deux langues étrangères en tant qu’ouverture
sur le monde et moyen d’accès à la documentation et aux échanges avec les
cultures et les civilisations étrangères ;
• intégrer les nouvelles technologies de l’information et de la communication
dans l’environnement de l’élève, dans les objectifs et les méthodes
d’enseignement et s’assurer de la capacité des élèves à les utiliser efficacement
dès leurs premières années de scolarité ;
• offrir à tous les élèves la possibilité de pratiquer des activités sportives,
culturelles, artistiques et de loisirs, et de participer à la vie scolaire et
communautaire.

En matière de socialisation, l’école a pour mission, en relation étroite avec la


famille dont elle est le prolongement, d’éduquer les élèves au respect des valeurs
spirituelles, morales et civiques de la société algérienne, des valeurs universelles ainsi
que des règles de la vie en société. A ce titre, elle doit notamment :

• développer le sens civique des élèves et les éduquer aux valeurs de la


citoyenneté en leur faisant acquérir les principes de justice, d’équité, d’égalité
des citoyens en droits et en devoirs, de tolérance, de respect d’autrui et de
solidarité entre les citoyens ;

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• dispenser une éducation en harmonie avec les droits de l’enfant et les droits de
l’homme et développer une culture démocratique en faisant acquérir aux
élèves les principes du débat et du dialogue, de l’acceptation de l’avis de la
majorité et en les amenant à rejeter la discrimination et la violence et à
privilégier le dialogue ;
• faire prendre conscience aux jeunes générations de l’importance du travail en
tant que facteur déterminant pour mener une vie digne et décente et pour
accéder à l’autonomie, et surtout en tant que richesse pérenne à même de
suppléer à l’épuisement des ressources naturelles et de garantir le
développement durable du pays ;
• préparer les élèves à la vie en société en les initiant aux règles du savoir-vivre
ensemble et en leur faisant prendre conscience du caractère indissociable de la
liberté et de la responsabilité ;
• former des citoyens capables d’initiative, de créativité et d’adaptation et en
mesure d’assumer leurs responsabilités dans la conduite de leur vie
personnelle, civique et professionnelle.

En matière de qualification, l’école a pour mission de répondre aux besoins


fondamentaux des élèves en leur dispensant les connaissances et les compétences
essentielles leur permettant : de réinvestir et d’opérationnaliser les savoirs et savoir-
faire acquis ; d’accéder à une formation supérieure ou professionnelle ou à un emploi
conformes à leurs aptitudes et à leur aspirations ; de s’adapter de façon permanente à
l’évolution des métiers et professions et aux changements économiques, scientifiques
et technologiques ; d’innover et de prendre des initiatives ; de reprendre leurs études
ou d’entamer de nouvelles formations après leur sortie du système scolaire et de
continuer à apprendre tout au long de la vie en toute autonomie. (Articles 3 à 6 de la
loi d’orientation).

L’enseignement préprimaire

L’éducation préscolaire concerne les enfants âgés de 3 à 6 et n’est pas obligatoire. Au


sens de la loi d’orientation sur l’éducation nationale de 2008, l’éducation préparatoire
correspond au stade final de l’éducation préscolaire ; elle prépare les enfants âgés de 5
et 6 ans à l’accès à l’enseignement primaire. L’éducation préparatoire est dispensée
dans des écoles préparatoires, des jardins d’enfants et des classes enfantines ouvertes
au sein d’écoles primaires. Le contrôle des établissements et centres d’accueil de la
petite enfance (enfants âgés de moins de 5 ans) relève du Ministère de la solidarité
nationale et de la famille. Les crèches accueillent des enfants de trois mois à 3 ans ;
les jardins d’enfants accueillent des enfants de 3 ans et plus non scolarisés.

Selon l’article 39 de la loi d’orientation, l’éducation préparatoire a pour objet,


notamment : de favoriser chez les enfants, grâce à des activités ludiques,
l’épanouissement de leur personnalité ; de leur faire prendre conscience de leur corps,
surtout grâce à l’acquisition, par le jeu d’habiletés sensorimotrices ; de créer en eux de
bonnes habitudes par l’entraînement à la vie en collectivité ; de développer leur
pratique du langage à travers des situations de communication induites par les
activités proposées et le jeu ; de les initier aux premiers éléments de lecture, d’écriture
et de calcul à travers des activités attrayantes et des jeux appropriés. L’article 43
précise que ministre chargé de l’éducation nationale est responsable, en matière
d’éducation préparatoire, notamment de : l’élaboration des programmes éducatifs ; la

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définition des normes relatives aux infrastructures, au mobilier scolaire, aux


équipements et aux moyens didactiques ; la définition des conditions d’admission des
élèves ; l’élaboration des programmes de formation des éducateurs ; et l’organisation
de l'inspection et du contrôle pédagogiques.

Le programme de l’éducation préscolaire et son guide d’accompagnement de


2005 ont été réalisés par le groupe spécialisé de discipline et homologué par la
Commission nationale des programmes. Il définit la mission de l’éducation
préparatoire ainsi que le profil théorique de sortie de l’apprenant. L’éducation
préscolaire qui y est préconisée est dite offrir à l’enfant l’occasion de construire les
actions motrices essentielles, d’intégrer des règles sanitaires, d’établir des relations
basées sur le respect, la solidarité et l’entraide et de découvrir l’environnement et de
réaliser des petits projets. Les activités proposées sont d’ordre linguistique,
scientifique, technoscientifique, social et psychomoteur. Le programme présente les
différentes activités à prendre en charge durant l’année scolaire sur la base d’un
volume horaire hebdomadaire fixé à 25 heures et 30 minutes, dont 19 heures et 45
minutes d’activités d’apprentissages et cinq heures et 45 minutes de détente et de
jeux.

Le rôle des jardins d’enfants, établis par les collectivités locales, les
entreprises, les organismes et les administrations publiques, est beaucoup plus social
qu’éducatif. La possibilité de créer des établissements préscolaires est donnée aux
collectivités locales, aux organisations de masse et aux entreprises économiques du
secteur public. L’ordonnance n° 05-07 du 23 août 2005 autorise la création
d’établissement privé d’éducation à tous les niveaux, y compris l’enseignement
préscolaire.

Les jardins d’enfants de la commune appelés souvent garderies sont des


établissements comportant plusieurs classes relevant des prérogatives du Ministère de
l’intérieur et des collectivités locales et gérés par les communes. Leurs objectifs visent
essentiellement le développement des capacités psychomotrices et intellectuelles à
travers le jeu et les travaux manuels. Les kouttabs (écoles coraniques) constituent le
type de préscolaire le plus ancien et le plus répandu ; l’enseignement du coran est
ponctué par des exercices de récitation collective de versets et de prières ainsi que des
éléments de lecture et d’écriture (facultatifs pour les tout petits). Les classes
coraniques, issues des kouttabs, intègrent des activités linguistiques et scientifiques.
Leurs objectifs visent l’appropriation des valeurs religieuses et morales,
l’apprentissage de la langue arabe, de la lecture, de l’écriture et du calcul.

Pour ce qui est du préscolaire communal, le document Guide sur les structures
préscolaires communales a permis de préciser les normes d’organisation matérielle,
administrative et pédagogique de ces espaces. Le programme n’y est pas donné
cependant la responsabilité de sa conception incombe à la directrice qui, en plus de sa
responsabilité de la gestion administrative, est chargée de l’animation de
l’établissement ainsi que de la coordination des groupes et surtout de préparer,
analyser et arrêter les programmes spécifiques des différents groupes selon les âges.
Chaque jardin, conçoit, élabore et exécute son programme qui reste fortement lié aux
principes de base à respecter dans la définition de ses objectifs. Des initiatives sont,
néanmoins, prises dans certaines communes pour arrêter un programme uniforme, au
niveau de leurs structures locales. Le programme est exprimé dans l’ensemble à

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travers des thématiques appropriées ou « centres d’intérêt ». Toutes les activités


exécutées font référence au centre d’intérêt arrêté pour la période, ce qui permet de
garder une certaine unité à l’intervention pédagogique et favorise la transdisciplinarité
souhaitée. Le programme est traduit en activités réparties et exécutées dans la journée
à travers des séances d’observation, d’exercices sensoriels et de maturation
psychologique, de graphisme, de gymnastique, d’activités artistiques (dessin travaux
manuels, musique chant). Les séances de langage, de lecture, d’écriture et de calcul
sont réservées aux enfants de la grande section (tranche d’âge 5-6 ans).

Les conditions de création, l’organisation, le fonctionnement et le contrôle des


établissements et centres d’accueil de la petite enfance (enfants âgés de moins de 5
ans) sont fixées par le décret exécutif n° 08-287 du 17 septembre 2008. Les enfants
non admis au sein des établissements d’éducation préparatoire peuvent être accueillis
dans les établissements et centres d’accueil de la petite enfance. Les enfants
handicapés sont accueillis au niveau de ces établissements dans des unités
spécialement aménagées ou intégrés dans des groupes d’enfants valides. L’accueil de
la petite enfance est organisé dans des établissements ou dans un cadre familial au
domicile d’assistantes maternelles. Les établissements et centres d’accueil de la petite
enfance sont tenus d’appliquer les programmes d’activités arrêtés et mis en œuvre par
les services compétents du ministère chargé de la solidarité nationale conjointement
avec les services compétents du ministère chargé de l’éducation nationale. Ces
établissement sont chargés notamment : d’assurer l’accueil de la petite enfance en
veillant à sa santé, sa sécurité et son bien-être ; d’organiser des activités destinées à
favoriser l’éducation, l’éveil et la socialisation des enfants accueillis ; de concourir à
la prise en charge précoce et à l’intégration sociale des enfants en situation d’handicap
ou atteints d’une maladie chronique invalidante ; d’aider les parents dans l’éducation
de leur enfant et leur permettre de concilier leur vie familiale, leur vie professionnelle
et leur vie sociale.

Les établissements d’accueil de la petite enfance sont : la crèche qui accueille


pendant la journée et de façon régulière des enfants de trois mois à 3 ans et leur assure
la surveillance sanitaire et des activités d’éveil ; le jardin d’enfants qui accueille de
façon régulière des enfants de 3 ans et plus non scolarisés pour leur donner toute
l’attention requise par leur âge et leur assurer le développement psychomoteur par des
exercices et des jeux ; la halte-garderie qui accueille de façon discontinue ou de
manière occasionnelle des enfants de moins de 5 ans pour leur offrir des temps de
rencontre et d’activités communes ; l’établissement « multi-accueil » qui associe
différentes formules d’accueil et permet une souplesse d’adaptation à l’évolution des
besoins des parents en pratiquant un accueil régulier et un accueil occasionnel.

L’accueil familial de la petite enfance est assuré au domicile des assistantes


maternelles : soit par des assistantes maternelles agréées, qui accueillent 1 à 3 enfants
et recrutées directement par les parents ; soit par des centres d’accueil familial de la
petite enfance créés par une personne physique ou morale et regroupant des
assistantes maternelles agréées, qui accueillent de 1 à 3 enfants sous la direction d’une
équipe de professionnels qualifiés.

La création d’un établissement ou centre d’accueil de la petite enfance est


subordonnée à l’autorisation préalable du wali, après avis de la commission ad hoc
présidée par le directeur de wilaya chargé de l’action sociale du lieu d’implantation de

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l’établissement. Le conseil psychopédagogique de l’établissement est chargé


d’étudier, d’évaluer et de suivre la mise en œuvre du projet socio-éducatif et des
programmes d’activités de l’établissement ou centre d’accueil de la petite enfance.

Les données de l’enquête nationale à indicateurs multiples 2006 font ressortir


que 11% des enfants âgés de 3 à 4 ans ont fréquenté, durant l’année scolaire 2005-06,
un établissement d’enseignement préscolaire : 8,3% pour les enfants âgés de 3 ans et
17,2% pour les enfants âgés de 4 ans. Des disparités importantes sont observées selon
le milieu de résidence, en ce sens que cette proportion chute à 5,6% en milieu rural,
alors qu’elle atteint 15,4% en milieu urbain. Le niveau d’instruction de la mère joue
un rôle déterminant quant à l’accès à l’enseignement préscolaire. La fréquentation
d’établissements préscolaires augmente avec l’élévation du niveau d’instruction de la
mère, passant de moins de 4% chez celles n’ayant aucun niveau d’instruction à plus
de 35% chez les mères universitaires. De même, le niveau de richesse des ménages
détermine certains écarts quant à l’enseignement en préscolaire. Par ailleurs, 16,5%
des enfants âgés de 6 ans inscrits en première année primaire durant l’année scolaire
2005-06 ont bénéficié d’un enseignement préscolaire l’année précédente. Cette part
passe à 22,1% en milieu urbain, soit un peu plus d’un enfant sur cinq, et seulement un
enfant sur dix en milieu rural. Le niveau d’instruction de la mère, de même que le
niveau de richesse du ménage influent significativement sur l’accès à l’enseignement
préscolaire, en dépit de la gratuité de l’enseignement. (Ministère de la santé et al.,
2008).

Selon le Rapport sur l’état de mise en œuvre du programme d’action en


matière de gouvernance de novembre 2008, au cours de l’année scolaire 2007-08 plus
de 134.000 enfants étaient scolarisés dans l’enseignement préparatoire. Ces enfants
âgés de moins de 6 ans ont été accueillis dans des salles de classe de l’enseignement
primaire qui sont inoccupées et dont le nombre s’élevait à plus de 5.300.
L’encadrement de ces élèves était assuré par plus 5.250 enseignants dont environ
4.250 étaient des femmes.

L’enseignement primaire (l’enseignement fondamental)

L’enseignement fondamental représente l’étape de scolarité obligatoire dont la durée


est de neuf ans. L’inscription à l’enseignement fondamental est obligatoire pour tout
enfant âgé de 6 ans ; cependant il est fait dérogation d’âge exceptionnelle aux enfants
de 5 ans lorsque les conditions d’accueil le permettent. Depuis 2003-04
l’enseignement fondamental regroupe l’enseignement primaire et l’enseignement
moyen. L’enseignement primaire, d’une durée de cinq ans, est dispensé dans les
écoles primaires ; l’enseignement moyen, d’une durée de quatre ans, est dispensé dans
les collèges d’enseignement moyen. La fin de la scolarité dans l’enseignement
primaire est sanctionnée par un examen final ouvrant droit à la délivrance d’une
attestation de succès. La fin de la scolarité dans l’enseignement moyen est sanctionnée
par un examen final conduisant à l’obtention du brevet de l’enseignement moyen
(précédemment, le brevet de l’enseignement fondamental).

Avant la réforme, l’enseignement fondamental était organisé en trois cycles de


trois ans chacun : le cycle de base, le cycle d’éveil et le cycle d’orientation.
L’enseignement fondamental du premier et deuxième cycle était dispensé dans les
écoles primaires ; l’enseignement du troisième cycle était dispensé dans les écoles

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complémentaires. L’école complémentaire associée à plusieurs écoles primaires qui


lui sont annexées était appelée « école fondamentale intégrée ».

Selon l’article 44 de la loi d’orientation de 2008, l’enseignement fondamental


assure un enseignement commun à tous les élèves, leur permettant d’acquérir les
savoirs fondamentaux nécessaires et les compétences essentielles pour leur permettre
soit la poursuite de leur scolarité dans le niveau d’enseignement suivant, soit leur
intégration dans l’enseignement et la formation professionnels, soit la participation à
la vie de la société. Dans ce cadre, l’enseignement fondamental vise, notamment, à :
doter les élèves des outils d’apprentissage essentiels que sont la lecture, l’écriture et le
calcul ; et dispenser, à travers les différentes disciplines, les contenus éducatifs
fondamentaux comprenant aussi bien les savoirs et savoir-faire que les valeurs et
attitudes qui permettent aux élèves :

• d’acquérir des compétences qui les rendent aptes à apprendre tout au long de
leur vie ;
• de renforcer leur identité en harmonie avec les valeurs et traditions sociales,
spirituelles et éthiques issues de l’héritage culturel commun ;
• de s’imprégner des valeurs de la citoyenneté et des exigences de la vie en
société ;
• d’apprendre à observer, analyser, raisonner, résoudre des problèmes ; de
comprendre le monde vivant et inerte, ainsi que les processus technologiques
de fabrication et de production ;
• de développer leur sensibilité et d’aiguiser leur sens esthétique, leur curiosité,
leur imagination, leur créativité et leur esprit critique ;
• de s’initier aux nouvelles technologies de l’information et de la
communication et à leurs application élémentaires ;
• de favoriser l’épanouissement harmonieux de leur corps et de développer leurs
capacités physiques et manuelles ;
• d’encourager l’esprit d’initiative, le goût de l’effort, la persévérance et
l’endurance ;
• d’avoir une ouverture sur les civilisations et les cultures étrangères, d’accepter
les différences et de coexister pacifiquement avec les autres peuples ; et
• de poursuivre des études ou des formations ultérieures. (Article 45).

Les tableaux ci-dessous présentent la répartition des horaires hebdomadaires


par discipline dans les enseignements primaire et moyen en 2004 :

Elaboré par UNESCO-BIE (http://www.ibe.unesco.org/)


Données mondiales de l’éducation. 7e édition, 2010/11

Algérie. Enseignement primaire : horaire hebdomadaire par discipline aux


différents niveaux

Discipline Nombre d’heures par semaine


1re 2e 3e 4e 5e

Langue arabe 14 12 12 10 10
Tamazight – – – (3) (3)
Français – 3 3 3 3
Education islamique 1,5 1 1 1 1
Education civique 1 1 1 1 1
Histoire – – – 1 1
Géographie – – – 1 1
Mathématiques 5 5 5 5 5
Education scientifique et 2 2 2 2 2
technologique
Education musicale 1 1 1 1 1
Education plastique 1 1 1 1 1
Education physique 1,5 1 1 1 1

Total hebdomadaire 27h 27h 27h 27–30h 27–30h


Source: MEN, 2004. A noter qu’à partir de la rentrée 2006-07 les horaires hebdomadaires ont été
réaménagée.

Algérie. Enseignement moyen : horaire hebdomadaire par discipline aux


différents niveaux

Discipline Nombre d’heures par semaine


6e 7e 8e 9e

Langue arabe 5 5 5 5
Tamazight (3) (3) (3) (3)
Français 3 3 3 3
Anglais 3 3 3 3
Education islamique 1 1 1 1
Education civique 1 1 1 1
Histoire 1 1 1 1
Géographie 1 1 1 1
Mathématiques 5 5 5 5
Sciences de la nature et de la vie 2 2 2 2
Sciences physiques, technologie et 3 3 3 3
communication
Education musicale 1 1 1 1
Education plastique 1 1 1 1
Education physique et sportive 2 2 2 2

Total hebdomadaire 29 29 29 29
Source: MEN, 2004. A noter qu’à partir de la rentrée 2006-07 les horaires hebdomadaires ont été
réaménagée.

L’évaluation dans l’enseignement fondamental est systématique et le passage


au niveau supérieur s’effectue sur la base des résultats obtenus aux devoirs et
compositions. Les parents sont informés des résultats de l’évaluation périodique
concernant leurs enfants par le carnet scolaire ou le bulletin de notes et le carnet de

Elaboré par UNESCO-BIE (http://www.ibe.unesco.org/)


Données mondiales de l’éducation. 7e édition, 2010/11

correspondance. En ce qui concerne les élèves qui rencontrent des difficultés dans les
matières essentielles, ils peuvent bénéficier des cours de rattrapage.

La fin de la scolarité dans l’enseignement moyen est sanctionnée par un


examen final conduisant à l’obtention du brevet de l’enseignement moyen
(précédemment, le brevet de l’enseignement fondamental). Le brevet est délivré aux
élèves admis compte tenu de la moyenne générale durant la neuvième année
additionnée à celles des notes de l’examen. Le résultat final est pris en compte pour
l’admission et l’orientation des élèves vers les trois troncs communs de la première
année de l’enseignement secondaire.

Quel que soit le niveau d’études considéré, les taux de redoublement sont
élevés, en particulier à partir de la sixième année d’enseignement fondamental, année
charnière entre les deux premiers cycles et le début du troisième cycle (appelé
auparavant premier cycle de l’enseignement secondaire). Cela met en évidence que la
notion de sélection est demeurée très forte au niveau des mentalités, même si la
généralisation de l’école fondamentale consistait à permettre aux enfants de
poursuivre un cursus scolaire de neuf ans au lieu de six comme par le passé.

En 2003-04, le taux d’encadrement au niveau de l’enseignement fondamental


était de 26,5 élèves par enseignant au primaire et de 20,5 dans l’enseignement moyen.
Au cours de la même année on nombrait 16.899 écoles primaires qui accueillaient
4.507.703 élèves encadrés par 170.031 enseignants, et 3.740 collèges d’enseignement
moyen accueillant 2.221.795 élèves encadrés par 107.898 enseignants. (MEN, 2004).
En 2002-03 la scolarisation était quasi-universelle au primaire et le taux brut de
scolarisation dans l’enseignement moyen était de 105%. Le taux d’achèvement du
cycle primaire était de 96%. Le taux de passage du primaire à l’enseignement moyen
s’élevait à 79%. (Banque mondiale, 2008). « L’enseignement post-primaire est
marqué par un taux d’abandon élevé après la dernière année de chaque cycle, par suite
de l’échec aux examens et des multiples redoublements. Cette situation contraste avec
celle du primaire où chaque wilaya conçoit habituellement ses propres examens de fin
de cycle et où les taux de réussite avoisinent généralement les 80%. Cependant, en
2004-05, un nouvel examen national a été introduit dans l’enseignement primaire,
avec un taux de réussite de 53%. Les taux de redoublement sont inférieurs à 13% dans
les premières années du primaire, mais ils augmentent aux points de passage en classe
supérieure, à la première et à la dernière année de chaque cycle. En 2003-04, ces taux
s’élevaient à 15% à la dernière année du primaire, et à 20% et 30% respectivement à
la première et à la dernière années de l’enseignement moyen. On constate que les taux
de redoublement sont plus élevés chez les garçons que chez les filles à tous les
niveaux d’enseignement. Le taux de réussite à l’examen du brevet de l’enseignement
moyen atteint environ 40%. Les disparités régionales au plan des taux de réussite au
primaire et dans l’enseignement moyen sont assez prononcées et ont tendance à être
étroitement corrélées. Les wilayas les moins performantes se trouvent en général dans
le sud du pays, à la frontière avec le Sahara. Les performances des wilayas sont plus
disparates au primaire (50 à 75% de taux de réussite) que dans l’enseignement moyen
(37 à 50% de taux de réussite). » (Ibid.).

S’agissant de l’enseignement obligatoire (tranche d’âge 6-15ans), le taux brut


de scolarisation était de 96,01% en 2005. Dans ce palier, la scolarisation pour l’année
2005 a été de 93,6% pour les filles et 98,4% pour les garçons. (CNES, 2007).

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Données mondiales de l’éducation. 7e édition, 2010/11

Selon le Rapport sur l’état de mise en œuvre du programme d’action en


matière de gouvernance de novembre 2008, en 2007-08 le nombre d’effectifs
scolarisés dans l’enseignement primaire était de 3.931.874 dont 1.860.190 filles ; le
nombre d’écoles primaires était de 18.740. En ce qui concerne l’enseignement moyen,
les 4.272 collèges accueillaient 2.595.748 élèves dont 1.280.541 filles. L’encadrement
dans l’enseignement primaire était assuré par 168.962 enseignants, dont 89.697
enseignantes, et dans l’enseignement moyen par 116.285 enseignants, dont 64.000
enseignantes.

L’enseignement secondaire

D’une durée de trois ans, l’enseignement secondaire post-obligatoire dispensé dans les
lycées est organisé en filières générales, technologiques et techniques reliées entre
elles par un système de passerelles permettant des réorientations en cours de scolarité.
L’enseignement secondaire peut être organisé en troncs communs en première année
(lettres, sciences, technologie) et en filières à compter de la deuxième année. La fin
des études de l’enseignement secondaire est sanctionnée par le baccalauréat de
l’enseignement secondaire pour les filières de l’enseignement secondaire général et
technologique et par le baccalauréat de technicien pour les filières de l’enseignement
secondaire technique (électronique, chimie, fabrication mécanique…). Les élèves
admis au baccalauréat et au baccalauréat de technicien peuvent postuler à la poursuite
d’études et de formations supérieures. Les élèves non admis au baccalauréat et au
baccalauréat de technicien ont la possibilité soit de postuler à la formation continue ou
à la formation professionnelle, soit de rejoindre la vie active.

Le premier cycle d’enseignement professionnel, d’une durée de deux années,


est ouvert aux élèves de quatrième année de l’enseignement moyen admis au cycle
post-obligatoire et aux élèves réorientés à l’issue de la première année d’enseignement
secondaire scientifique ou technologique. Il est sanctionné par le diplôme
d’enseignement professionnel du premier degré (DEP 1). Le deuxième cycle, d’une
durée de deux années, est ouvert aux titulaires du DEP 1 et à des élèves issus des
autres paliers de l’enseignement post-obligatoire selon les conditions fixées par le
ministère chargé de la formation professionnelle. Il est sanctionné par le diplôme
d’enseignement professionnel du deuxième degré (DEP 2). Ce diplôme confère à son
titulaire une qualification et des connaissances théoriques et pratiques lui permettant
l’exercice d’une activité professionnelle, et donne également accès à la préparation du
diplôme de technicien supérieur dans le prolongement de la filière suivie.

L’enseignement secondaire est dispensé dans des établissements appelés


lycées d’enseignement général, lycées polyvalents (enseignement général et
enseignement technique), et lycées d’enseignement technique.

Selon l’article 53 de la loi d’orientation sur l’éducation nationale de 2008,


l’enseignement secondaire général et technologique a pour missions, outre la
poursuite des objectifs généraux de l’enseignement fondamental : de consolider et
d’approfondir les connaissances acquises dans les différents champs disciplinaires ; de
développer les méthodes et les capacités de travail personnel et de travail en équipe et
de cultiver les facultés d’analyse, de synthèse, de raisonnement, de jugement, de
communication et de prise de responsabilités ; d’offrir des parcours diversifiés
permettant la spécialisation progressive dans les différentes filières en rapport avec les

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Données mondiales de l’éducation. 7e édition, 2010/11

choix et les aptitudes des élèves ; et de préparer les élèves à la poursuite d’études ou
de formations supérieures.

Au sens de loi d’orientation sur la formation et l’enseignement professionnels


de 2008, la formation professionnelle initiale vise l’acquisition de qualifications
pratiques et de connaissances spécifiques nécessaires à l'exercice d’un métier. La
formation professionnelle continue vise à assurer le recyclage des travailleurs et leur
perfectionnement. La formation professionnelle continue a pour objectifs : de
favoriser l’insertion, la réinsertion et la mobilité professionnelles des travailleurs ;
d’adapter les capacités des travailleurs à l’évolution de la technologie et des métiers.
Cette formation peut s’effectuer sur les lieux de travail et en entreprise.
L’enseignement professionnel désigne tout enseignement à la fois académique et
qualifiant assuré par des établissements d’enseignement professionnel après le cycle
obligatoire des établissements de l’éducation nationale. L’enseignement professionnel
vise la préparation à l’exercice d’un métier ou d’un groupe de métiers. Il prépare
également à des formations professionnalisantes se situant dans le prolongement de la
filière suivie. Le statut-type des instituts de formation et d’enseignement
professionnels (IFEP) a été fixé par décret exécutif n° 10-99 du 18 mars 2010.

La première année de l’enseignement secondaire général et technologique


repose sur la formule des enseignements des troncs communs qui sont : le tronc
commun lettres, axé sur les langues et les disciplines sociales ; le tronc
commun sciences, axé sur les sciences naturelles, les sciences physiques et les
mathématiques ; et le tronc commun technologie, axé sur les mathématiques, les
sciences physiques, le dessin technique et la technologie. Il ressort de ces troncs
communs quinze profils ; chaque profil se distingue par des matières essentielles dont
le nombre varie entre deux et cinq. L’enseignement secondaire se diversifie au niveau
de la deuxième et troisième année de la manière suivante :

• l’enseignement secondaire général qui englobe cinq profils, notamment : les


sciences exactes ; les sciences de la nature et de la vie ; les lettres et sciences
humaines ; les lettres et langues vivantes ; les lettres et sciences religieuses.
Les études sont sanctionnées par le diplôme du baccalauréat de l’enseignement
secondaire général ;
• l’enseignement secondaire technique qui englobe les profils suivants :
l’électronique ; l’électrotechnique ; la mécanique ; les travaux publics et de
construction ; la chimie ; les techniques de comptabilité. Les études sont
sanctionnées par le diplôme du baccalauréat technique ;
• l’enseignement secondaire général et l’enseignement secondaire technique se
relayent dans les profils suivant : génie mécanique ; génie électrique ; génie
civil ; gestion et économie. Les études sont sanctionnées, dans ces profils, par
le diplôme du baccalauréat de l’enseignement secondaire, option technologie.

Les tableaux suivants présentent les matières enseignées et les horaires


hebdomadaires en 2004 (troncs communs et filières littéraires, scientifiques et gestion
et économie) :

Elaboré par UNESCO-BIE (http://www.ibe.unesco.org/)


Données mondiales de l’éducation. 7e édition, 2010/11

Algérie. Enseignement secondaire, tronc commun (première année) : horaire


hebdomadaire par discipline

Matières Nombre d’heures par semaine dans chaque filière


Lettres Sciences Technologie

Langue arabe 5+1 3+1 3+1


Mathématiques 2+1 4+1 4+1
Histoire/géographie 4 3 3
Education islamique 2 2 2
Dessin et technologie – – 4
Sciences naturelles 1+1 2+2 –
Sciences physiques 0+1 3+2 3+2
Langue étrangère 1 3+1 2+1 2+1
Langue étrangère 2 2+1 1+1 1+1
Langue étrangère 3 2 – –
Informatique (*) 1 1 1
Dessin ou musique 1 1 1
Education physique et sports 2 2 2

Total hebdomadaire 31h 32h 32h


Source : MEN, 2004. (*) : Dans le cas ou l’établissement est doté d’équipements informatiques
l’horaire serait de 0+1 pour informatique et 0+1 pour dessin ou musique. Dans le cas contraire,
l’horaire serait utilisé pour dessin ou musique (deux heures par semaine) selon le choix de l’élève et les
possibilités d’encadrement. Les coefficients ne sont pas inclus.

Algérie. Enseignement secondaire, filières littéraires (deuxième et troisième


années) : horaire hebdomadaire par discipline

Nombre d’heures par semaine


Matières Lettres et sc. Lettres et sc. Lettres et
humaines islamiques langues vivantes
2e 3e 2e 3e 2e 3e

Langue et littérature arabe 6 7 4 4 4 4


Mathématiques 2 2 2 2 2 2
Histoire/géographie 4 4 4 4 4 4
Sciences islamiques 2 – 5 5 2 –
Philosophie 2 7 2 5 2 5
Langue étrangère 1 4 3 4 3 4 4
Langue étrangère 2 3 3 3 3 4 4
Langue étrangère 3 – – – – 3 4
Sciences naturelles 1+0 – 1+0 – 1+0 –
Sciences physiques 1+0 – 1+0 – 1+0 –
Dessin ou musique 2 – 2 – 2 –
Education physique et sports 2 2 2 2 2 2

Total hebdomadaire 29h 28h 30h 28h 31h 29h


Source : MEN, 2004. Les coefficients ne sont pas inclus.

Elaboré par UNESCO-BIE (http://www.ibe.unesco.org/)


Données mondiales de l’éducation. 7e édition, 2010/11

Algérie. Enseignement secondaire, filières scientifiques et gestion et économie


(deuxième et troisième années) : horaire hebdomadaire par discipline

Nombre d’heures par semaine


Matières Sc. de la nature Sciences Gestion et
et de la vie exactes économie
2e 3e 2e 3e 2e 3e

Mathématiques 5 5 6 7 4 4
Sciences physiques 3+2 3+2 3+2 4+2 – –
Sciences naturelles 3+2 3+2 2 2 – –
Langue arabe 3 3 3 3 3 3
Philosophie – 3 – 3 – 3
Histoire/géographie 3 2 3 2 4 4
Sciences islamiques 2 – 2 – 2 –
Langue étrangère 1 3 3 3 3 3 3
Langue étrangère 2 3 3 3 3 3 3
Dessin ou musique 2 – 2 – – –
Education physique et sports 2 2 2 2 2 2
Droit – – – – 2 2
Economie – – – – 2 2
Mathématiques appliquées – – – – 3 2
Comptabilité – – – – 5 5
Informatique – – – – 1 1

Total hebdomadaire 33h 31h 31h 31h 34h 34h


Source : MEN, 2004. Les coefficients ne sont pas inclus.

L’évaluation est systématique et le passage au niveau supérieur s’effectue sur


la base des résultats obtenus dans les devoirs et les compositions trimestrielles. Le
bulletin de fin d’année scolaire mentionne la décision du passage de l’élève, de son
redoublement ou de son exclusion. L’orientation des élèves des troncs communs de la
première année secondaire vers les profils techniques ou généraux de l’enseignement
secondaire se fait en fin d’année, selon les vœux des élèves, leurs résultats scolaires et
les exigences de la carte scolaire.

Une chance supplémentaire est accordée aux élèves de la troisième année qui
ont échouée deux fois au baccalauréat. A cet effet, des classes dites « spéciales » sont
ouvertes dans les lycées. Ces classes ne dispensent aux élèves que les matières
essentielles dans chaque profil, leur volume horaire étant de 19 heures. Dans ce même
cadre, des cours de soutien sont dispensés aux élèves inscrits au baccalauréat. Ces
cours sont donnés quotidiennement dans les classes des lycées, le soir, après le
déroulement normal des heures de cours.

En 2003-04 le taux d’encadrement dans l’enseignement secondaire était de


18,9 élèves par enseignant. On comptait 1.382 établissements d’enseignement
secondaire accueillant 1.122.395 élèves encadrés par 59.964 enseignants. (MEN,
2004). En 2002-03 le taux brut de scolarisation dans l’enseignement secondaire était
de 55%. Le taux de passage du primaire à l’enseignement moyen s’élevait à 79%.
(Banque mondiale, 2008). « En 2003-04, les taux de redoublement s’élevaient à 19%
et 38% respectivement à la première et à la dernière année du second cycle du

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Données mondiales de l’éducation. 7e édition, 2010/11

secondaire. On constate que les taux de redoublement sont plus élevés chez les
garçons que chez les filles à tous les niveaux d’enseignement. Historiquement, le taux
de réussite au baccalauréat se situe aux alentours de 20 à 30%. Néanmoins, en 2003-
04, il ressortait à environ 44%, soit nettement au-dessus de la tendance ; et en 2004-
05, il est légèrement retombé à environ 40%. En raison du faible taux de réussite à
l’examen du baccalauréat, le taux de redoublement est extrêmement élevé à la
dernière année du secondaire, oscillant entre 38 et 46% pendant la dernière décennie.
Beaucoup d’élèves reprennent cette année plusieurs fois. Le nombre d’élèves qui
redoublent la dernière année du secondaire a doublé au cours des quinze dernières
années. » (Ibid.).

Pour le cycle secondaire (tranche d’âge 16-19 ans), le taux brut de


scolarisation a été de 38,7% en 2005. Le taux de scolarisation des filles de 46%, était
supérieur à celui des garçons (32%). (CNES, 2007).

En ce qui concerne la formation professionnelle, l’effectif des stagiaires


s’élevait en 2005 à plus de 467.000 stagiaires, tous modes de formations confondus,
en augmentation de 9,6% par rapport à 2000, et le taux de scolarisation a atteint
7,25%. Il y a une forte concentration des stagiaires dans un nombre réduit de branches
(6 branches sur les 23), caractérisées par la baisse ou la stagnation de leurs activités.
Le taux de déperdition restait élevé (14,4% en 2004) et les abandons représentaient en
2004 plus de 90% des déperditions. Parmi les facteurs à l’origine d’un tel constat, on
peut citer principalement : le faible niveau de qualification des formateurs dont 27,1%
seulement sont des professeurs spécialisés de l’enseignement professionnel ; la
dégradation du taux d’encadrement due au manque d’enseignants, ce qui détermine
que 40% de l’encadrement des formations sont assurés par des vacataires. (Ibid.).

Selon le Rapport sur l’état de mise en œuvre du programme d’action en


matière de gouvernance de novembre 2008, en 2007-08 le nombre d’effectifs
scolarisés dans 1.591 lycées était de 974.748 dont 570.842 filles. L’encadrement dans
l’enseignement secondaire était assuré par 69.459 enseignants, dont 32.734
enseignantes.

L’évaluation des résultats d’apprentissage au niveau national

Il y a lieu de signaler que dans les années 1975 à 1979, le Ministère de l’éducation
nationale avait installé un noyau d’évaluation pédagogique qui a pu concevoir,
élaborer et réaliser des épreuves d’évaluation standardisées capables d’estimer le
niveau de pertinence des programmes, la qualité de l’apprentissage et les compétences
qu’ils développaient chez les élèves. Ces travaux (et d’autres encore) avaient permis
de constater l’existence de variations considérables au niveau des wilayas en matière
de résultats de l’apprentissage. (MEN, 2000).

Selon la Banque mondiale, « compte tenu de l’insuffisance des données sur les
résultats scolaires, il est difficile de mesurer le niveau d’instruction des élèves par
rapport aux objectifs des programmes d’études, ou de comparer leurs performances à
celles des élèves d’autres pays. En 2002-03, des élèves algériens de la huitième année
d’étude ont subi des tests de mathématiques et de sciences dans le cadre de la
deuxième étude sur le suivi des acquis de l’apprentissage (Monitoring of Learning
Achievement – MLA 2), permettant d’établir des comparaisons avec d’autres pays. Ils

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Données mondiales de l’éducation. 7e édition, 2010/11

ont obtenu une note moyenne de 38,2% en mathématiques et 52% en sciences,


confirmant ainsi la médiocrité des performances que laissaient supposer les faibles
taux de réussite à l’examen du brevet d’études fondamentales (BEF) – qui sanctionne
la fin du premier cycle de l’enseignement secondaire [depuis 2008, le brevet
d’enseignement moyen]. Leur performance en mathématiques se caractérisait par de
faibles notes moyennes et de grands écarts entre les notes, tandis que les résultats en
sciences étaient mieux notés et moins dispersés. La performance de l’Algérie aux tests
MLA était supérieure à celle des pays d’Afrique subsaharienne, plus pauvres, mais
inférieure à la performance attendue au regard de son revenu par habitant. À titre
d’exemple, Madagascar obtient une note totale comparable à celle de l’Algérie, bien
que son revenu par habitant ne représente qu’un sixième de celui de l’Algérie. En
outre, les notes varient largement entre les wilayas algériennes, avec des écarts plus
importants en mathématiques qu’en sciences, mais une corrélation modérée entre les
deux tests. Abstraction faite de la wilaya de Tamanrasset, dont la performance au test
de mathématique est exceptionnellement faible, la corrélation est d’environ 0,52. »
(Banque mondiale, 2007).

Le personnel enseignant
La croissance considérable et rapide du corps enseignant, dont les effectifs sont passés
de 22.000 en septembre 1962 à 322.500 en septembre 1997, s’est accompagnée de
graves distorsions au plan quantitatif. Ceci a été dû essentiellement : au recours au
recrutement direct sans formation appropriée préalable ; à la mise en œuvre de
formations rapides, intensives et de courte durée avec à la base des recrutements à des
niveaux inférieurs au niveau requis ; à la perversion des finalités de la formation en
cours d’emploi qui , loin d’assurer une véritable amélioration des qualifications et un
perfectionnement des compétences, a été transformée en moyen de promotion
administrative.

Il y a lieu de relever que le niveau académique requis pour enseigner dans


l’enseignement primaire a connu une évolution importante tant en ce qui concerne le
recrutement sur titre que la sélection pour une formation. En ce qui concerne le
recrutement sur titre : depuis 1962 et jusqu’en 1994, il fallait être titulaire du
baccalauréat et satisfaire aux épreuves du certificat d’aptitude pédagogique (CAP) ;
depuis 1994, il faut être titulaire d’une licence et satisfaire aux épreuves du CAP. En
ce qui concerne la sélection pour entrer en formation : entre 1970 et 1990, il fallait
avoir le niveau de fin d’études de l’enseignement secondaire et suivre une formation
d’une année au niveau des Instituts technologiques de l’éducation (ITE) ; de 1990 à
1995, il fallait être titulaire du baccalauréat et poursuivre une formation d’une année
au niveau des ITE ; de 1995 à 1998, il fallait être titulaire du baccalauréat et
poursuivre une formation de deux ans au niveau des ITE ; depuis 1998, la formation
initiale est assurée par l’enseignement supérieur pour les titulaires du baccalauréat au
niveau des Ecoles normales supérieures (ENS) pendant une période de trois années.

L’article 77 de la loi n° 08-04 de 23 janvier 2008 portant loi d’orientation sur


l’éducation nationale précise que la formation initiale des différents corps
d’enseignements est une formation de niveau universitaire. Cette formation – de
trois à cinq ans en fonction des cycles d’enseignement à encadrer – est désormais
assurée par l’université dans les ENS, avec des programmes spécifiques conjuguant la
formation académique et le savoir faire professionnel.

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Données mondiales de l’éducation. 7e édition, 2010/11

La structure de la qualification des enseignants requise par niveau


d’enseignement a été précisée par le décret exécutif n° 08-315 du 11 octobre 2008
portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de
l’éducation nationale.

Les candidats recrutés dans les corps et grades régis par ce statut particulier
sont nommés en qualité de stagiaire par arrêté ou décision, selon le cas, de l’autorité
investie du pouvoir de nomination. Ils sont astreints à l’accomplissement d’un stage
probatoire d’une durée d’une année. Les enseignants recrutés par voie de concours,
sont tenus durant le stage probatoire de suivre une formation pédagogique
préparatoire. Les enseignants issus des établissements de formation spécialisée ainsi
que ceux recrutés par voie de concours subissent, au cours de la période de stage un
examen de titularisation comportant des épreuves pratiques et orales. Les adjoints de
l’éducation, les attachés de laboratoire, les conseillers de l’orientation et de la
guidance scolaire et professionnelle, les intendants et les sous-intendants sont soumis,
au cours de la période de stage, à une inspection de titularisation effectuée par une
commission.

La nomenclature des corps spécifiques de l’éducation nationale comprend :


a) les personnels enseignants (maîtres de l’école primaire ; professeurs de l’école
primaire ; professeurs de l’enseignement fondamental, un corps mis en voie
d’extinction ; professeurs de l’enseignement moyen ; professeurs techniques de lycée ;
professeurs de l’enseignement secondaire ; professeurs agrégés) ; b) les personnels
d’éducation (adjoints de l’éducation ; conseillers de l’éducation ; censeurs de lycée) ;
c) les personnels d’orientation et de guidance scolaire et professionnelle (conseillers
de l’orientation scolaire et professionnelle ; conseillers de l’orientation et de la
guidance scolaire et professionnelle) ; d) les personnels de laboratoire (attachés de
laboratoire) ; e) les personnels de l’alimentation scolaire (conseillers en alimentation
scolaire) ; et f) les personnels d’intendance (adjoints des services économiques ; sous-
intendants ; intendants).

Le corps des maîtres de l’école primaire comprend deux grades : le grade


d’instructeur (un corps mis en voie d’extinction) et le grade de maître de l’école
primaire. Sont recrutés ou promus en qualité de maître de l’école primaire : les
sortants des Instituts de formation et de perfectionnement des maîtres (IFPM),
pourvus du diplôme de maître de l’école primaire sanctionnant une formation de trois
années ; les instructeurs titulaires admis au brevet supérieur de capacité (BSC).
Peuvent être promus en qualité de professeur de l’école primaire : les maîtres de
l’école primaire titulaires ayant obtenu après leur recrutement une licence
d’enseignement supérieur ou un titre reconnu équivalent ; les maîtres de l’école
primaire justifiant de 10 années de service effectif en cette qualité et ayant suivi avec
succès une formation spécialisée. Peuvent être recrutés, à titre exceptionnel après
accord de l’autorité chargée de la fonction publique, par voie de concours sur titre, en
qualité de professeur de l’école primaire, les candidats titulaires d’une licence
d’enseignement supérieur ou d’un titre reconnu équivalent.

Sont recrutés en qualité de professeur de l’enseignement moyen : les sortants


des ENS pourvus du diplôme de professeur de l’enseignement moyen sanctionnant
une formation de quatre années ; les sortants des ENS pourvus d’une licence
d’enseignement. Sont recrutés en qualité de professeur de l’enseignement secondaire :

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les sortants des écoles normales supérieures pourvus du diplôme de professeur de


l’enseignement secondaire sanctionnant une formation de cinq années. Sont promus
en qualité de professeur agrégé, après leur admission au concours d’agrégation : les
professeurs principaux de l’enseignement secondaire justifiant de cinq années de
service effectif en cette qualité ; les professeurs de l’enseignement secondaire
justifiant de 10 années de service effectif en cette qualité. Sont recrutés en qualité de
conseiller de l’orientation et de la guidance scolaire et professionnelle, par voie de
concours sur épreuves, les candidats titulaires d’une licence en sciences de
l’éducation, de psychologie, de sociologie ou d’un titre reconnu équivalent.

Sont recrutés ou promus en qualité d’attaché de laboratoire, par voie de


concours sur épreuves, les candidats titulaires d’un diplôme de technicien dans la
spécialité ou d’un titre reconnu équivalent. Sont recrutés en qualité d’attaché principal
de laboratoire, par voie de concours sur épreuves, les candidats titulaires d’un diplôme
de technicien supérieur dans la spécialité ou d’un titre reconnu équivalent. Les
adjoints de l’éducation (exerçant leurs activités dans les internats primaires, les
collèges et les lycées) sont recrutés, par voie de concours sur épreuves, parmi les
candidats justifiant du niveau de la troisième année secondaire accomplie.

Les inspecteurs de l’enseignement primaire sont nommés, dans la limite des


postes à pourvoir, par voie de concours sur épreuves et après avoir suivi avec succès
une formation spécialisée étalée sur une année scolaire, parmi : les professeurs
principaux de l’école primaire justifiant de trois années de service effectif dans le
poste supérieur de directeur d’école primaire ; les professeurs principaux de l’école
primaire justifiant de 10 années de service effectif en cette qualité ; les professeurs de
l’école primaire justifiant de cinq années de service effectif dans le poste supérieur de
directeur d’école primaire.

Conformément au décret exécutif n° 09-93 du 22 février 2009 portant statut


particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de la formation et de
l’enseignement professionnels, les professeurs de formation professionnelle et de
formation professionnelle de réadaptation sont recrutés par voie de concours sur
épreuves, parmi les candidats titulaires d’un diplôme de technicien supérieur ou d’un
titre reconnu équivalent. Sont recrutés en qualité de professeur spécialisé de formation
et d’enseignement professionnels du premier grade, par voie de concours sur
épreuves, les candidats titulaires d’une licence de l’enseignement supérieur ou d’un
titre reconnu équivalent.

En ce qui concerne la charge de travail, les maîtres, les professeurs et les


professeurs principaux de l’école primaire exercent leurs activités dans les écoles
primaires et assurent un service d’enseignement hebdomadaire de 30 heures. En
exerçant leurs activités dans les écoles préparatoires, dans les classes préparatoires et
les classes d’adaptation de l’école primaire, ils assurent un service d’enseignement
hebdomadaire de 27 heures. Les professeurs de l’enseignement fondamental (corps
mis en voie d’extinction) et les professeurs de l’enseignement moyen exercent leurs
activités dans les collèges et assurent un service d’enseignement hebdomadaire de 22
heures. Les professeurs techniques des lycées, chefs d’ateliers, sont chargés d’assister
les professeurs de l’enseignement secondaire dans l’exécution des enseignements
pratiques ; ils exercent leurs activités dans les lycées et assurent un service
hebdomadaire de 22 heures. Les professeurs de l’enseignement secondaire exercent

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leurs activités dans les lycées et assurent un service hebdomadaire de 18 heures. Les
professeurs agrégés exercent leurs activités dans les lycées, notamment dans les
classes d’examen et les classes spécialisées ; ils assurent un service d’enseignement
hebdomadaire de 15 heures.

En conformité avec le décret exécutif n° 09-93 du 22 février 2009 portant


statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de la formation
et de l’enseignement professionnels, les professeurs de formation professionnelle et
les professeurs de formation professionnelle de réadaptation sont astreints à une
charge horaire hebdomadaire d’enseignement allant de 24 à 36 heures. La répartition
de la charge horaire hebdomadaire d’enseignement est modulée par spécialité et par
niveau de formation en fonction des volumes respectifs des enseignements théoriques
et pratiques. Les professeurs spécialisés de formation et d’enseignement
professionnels du premier et du deuxième grade sont astreints à une charge horaire
hebdomadaire d’enseignement allant de 18 à 22 heures.

Les programmes de la formation initiale des enseignants visent à développer


les connaissances et les compétences liées : à la maîtrise du contenu disciplinaire ;
aux méthodes d’intervention pédagogiques ; à l’adaptation au contexte éducationnel ;
à la planification et à l’évaluation de l’acte pédagogique ; au développement de
l’aspect relationnel. L’objectif assigné à la formation en cours d’emploi est le
perfectionnement et l’amélioration du niveau de qualification des enseignants.
L’organisation de cette formation diffère selon les corps.

Pour les instructeurs (un corps en voie d’extinction) il s’agit d’une formation
afin de permettre à ceux qui sont encore en exercice d’être intégrés dans le corps des
instituteurs. Les cours de formation par correspondance sont assurés par l’Office
national d’enseignement et de la formation à distance (ONEFD, ex Centre national de
l’enseignement généralisé—CNEG). Le programme a pour objet de renforcer le
niveau de culture de base et de combler principalement les déficits dans les langues
fondamentaux (langue arabe et calcul pour les arabophones, langue française pour les
francophones) et dans la culture générale liée aux activités de l’école, la didactique
des disciplines et la psychologie de l’enfant.

Les maîtres de l’école primaire, les professeurs de l’enseignement moyen et


les professeurs de l’enseignement secondaire bénéficient de six journées d’études
étalées sur l’année scolaire. L’encadrement est assuré par les inspecteurs qui adaptent
le programme de formation en fonction des déficits constatés lors des inspections.

L’article 78 de la loi n° 08-04 de 23 janvier 2008 portant loi d’orientation sur


l’éducation nationale précise que toutes les catégories de personnels sont concernées
par les actions de formation continue pendant toute leur carrière. La formation
continue vise essentiellement l’actualisation des connaissances, le perfectionnement et
le recyclage des personnels bénéficiaires. Les actions de formation continue se
déroulent dans les établissements scolaires et dans les établissements de formation
relevant du ministère chargé de l’éducation nationale et/ou des établissements
spécialisés du secteur de l’enseignement supérieur. Les modalités d’organisation de la
formation continue sont fixées par le ministre chargé de l’éducation nationale. Le
congé de mobilité professionnelle, est un congé avec maintien de salaire qui peut être
accordé aux personnels enseignants en vue d’approfondir leurs connaissances dans

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leur domaine de spécialité ou de préparer un changement d’activité au sein du secteur


de l’éducation ou dans un autre secteur relevant de la fonction publique. Les
modalités et les conditions d’octroi du congé de mobilité professionnelle sont fixées
par voie réglementaire.

L’effectif concerné pour la formation continue au titre de l’année scolaire


2000-01 était de 285.715 enseignants répartis ainsi par corps : 51.066 professeurs de
l’enseignement secondaire ; 90.313 professeurs d’enseignement fondamental ;
141.363 maîtres de l’école fondamentale ; et 2.978 instructeurs. En 2003-04, la
répartition était la suivante : 77.519 maîtres de l’école fondamentale ; 62.325
professeurs d’enseignement fondamental ; et 54.812 professeurs de l’enseignement
secondaire. (MEN, 2004).

La formation en cours d’emploi des enseignants est consolidée par : des


espaces documentaires créés au niveau des établissements scolaires ; des fascicules
réalisés et diffusés à l’ensemble des enseignants, traitant les thèmes les plus
préoccupants ; un réseau Intranet, en voie de réalisation, au profit des enseignants et
des inspecteurs.

Les chefs d’établissement suivent une formation alternée se déroulant pendant


les vacances scolaires à l’Institut national de la formation du personnel de l’éducation
(INFPE) pour les proviseurs et les directeurs d’écoles fondamentales, et dans les
Instituts de formation en cours d’emploi pour les directeurs d’annexes d’école
fondamentale. Les inspecteurs, titulaires d’une licence, sont formés à l’INFPE. La
durée de la formation en mode résidentielle est d’une année. La formation des agents
techniques de laboratoire a été confiée, depuis 1995, à la formation professionnelle.
(MEN, 2001).

Références
Banque mondiale. République algérienne démocratique et populaire. A la recherche
d’un investissement public de qualité. Une revue des dépenses publiques. Volume I :
texte principal. Washington DC, août 2007.

Conseil national économique et social. Rapport national sur le développement


humain. Algérie 2006. Alger, 2007.

Ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière ; Office national


des statistiques ; UNICEF et al. Suivi de la situation des enfants et des femmes.
Enquête nationale à indicateurs multiples. Rapport principal. Alger, décembre 2008.

Ministère de l’éducation nationale. Algérie. Rapport national sur le développement de


l’éducation (l’enseignement fondamental et l’enseignement secondaire). Rapport
présenté à la 47e session de la Conférence international d’éducation, Genève, 2004.

Ministère de l’éducation nationale. Le développement de l’éducation (l’enseignement


fondamental et l’enseignement secondaire) : République d’Algérie. Rapport
présenté à la 46e session de la Conférence international d’éducation, Genève,
septembre 2001.

Elaboré par UNESCO-BIE (http://www.ibe.unesco.org/)


Données mondiales de l’éducation. 7e édition, 2010/11

Ministère de l’éducation nationale. Education pour Tous : bilan à l’an 2000. Rapport
de la République d’Algérie. Alger, 2000.

Ministère de l’éducation nationale. Direction de l’évaluation, de l’orientation et de la


communication. Indicateurs du système éducatif. Alger, 1999.

Ministère de 1’éducation nationale ; Programme d’appui de l’UNESCO à la réforme


du système éducatif (PARE). Réforme de l’éducation et innovation pédagogique en
Algérie Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, Rabat, 2006.

Ministère de 1’éducation nationale ; Programme d’appui de l’UNESCO à la réforme


du système éducatif (PARE). La refonte de la pédagogie en Algérie. Défis et enjeux
d'une société en mutation. Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, Rabat, 2005.

Les ressources du Web


Centre national d’intégration des innovations pédagogiques et de développement des
technologies de l’information et de la communication : http://www.cniipdtice.dz/ [En
arabe et français. Dernière vérification : mai 2012.]

Inspection générale de la pédagogie : http://www.igp.edu.dz/ [En arabe. Dernière


vérification : mai 2012.]

Institut national de formation et de perfectionnement des personnels de l’éducation :


http://www.infpe.edu.dz/ [En arabe et français. Dernière vérification : mai 2012.]

Ministère de l’éducation nationale : http://www.m-education.gov.dz/ [En arabe et


français. Dernière vérification : mai 2012.]

Ministère de la formation et de l’enseignement professionnels :


http://www.mfep.gov.dz/FR/index.html [En arabe et français. Dernière vérification :
mai 2012.]

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique :


http://www.mesrs.dz/ [En arabe et français. Dernière vérification : mai 2012.]

Ministère des affaires religieuses et des wakfs : http://www.marw.dz/ [En arabe.


Dernière vérification : mai 2012.]

Observatoire national de l’éducation et de la formation : http://www.onef.org.dz/ [En


français. Dernière vérification : mai 2012.]

Office national d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes :


http://www.onaea.edu.dz/ [En arabe. Dernière vérification : mai 2012.]

Office national d’enseignement et de formation à distance : http://www.onefd.edu.dz/


[En arabe. Dernière vérification : mai 2012.]

Elaboré par UNESCO-BIE (http://www.ibe.unesco.org/)


Données mondiales de l’éducation. 7e édition, 2010/11

Office national des examens et concours : http://www.onec.dz/ [En arabe. Dernière


vérification : mai 2012.]

La liste actualisée des liens peut être consultée sur le site du Bureau international
d'éducation de l'UNESCO : http://www.ibe.unesco.org/links.htm

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