CAT Devant Une Névrite Optique
CAT Devant Une Névrite Optique
CAT Devant Une Névrite Optique
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A) Signes d’appel :
-Femme
-Age 20 à 40 ans
–Baisse d’acuité visuelle unilatérale rapidement progressive (quelques heures à quelques
jours)
PUn tiers des patients ont une acuité visuelle initiale inférieure à 1/10, mais la
perte de la perception lumineuse résiduelle représente seulement 2% des cas !
–Douleur rétro-orbitaire, majorée par la mobilisation du globe, dans plus de 90% des cas
PGénéralement durant moins de 7 jours
-Récupération spontanée dans plus de 90% des cas, en général dans les deux mois
B) Signes d’examen :
–Déficit pupillaire afférent relatif homolatéral (Signe de Marcus-Gunn) (dilatation
paradoxale de la pupille de l‘œil atteint après éclairement successif des 2 yeux dans la pénombre)
PIl s’agit d’un signe à rechercher systématiquement. Dans de bonnes
conditions d’examen, sa présence est hautement évocatrice d’une neuropathie optique (quelle
qu’en soit la cause), son absence alors que le FO est normal représente un drapeau rouge
remettant en cause le diagnostic
–Anomalie de vision des couleurs (>90% des cas)
–Fond d’œil normal a la phase aigue ou œdème papillaire modéré unilatéral (idem sur les
données de l’OCT RNFL) ; pâleur temporale fréquente ultérieurement.
-Champ visuel : scotome central ou caeco central classiquement, mais tout autre type de
déficit est possible
-PEV : allongement de la latence de l’onde P100 (non nécessaire au diagnostic, ils ne
seront réalisés qu’en cas de doute)
C) Diagnostics différentiels
–Terrain vasculaire NO ischémique
–Age > 50 ans NO ischémique non artéritique, Horton
– Enfants NO infectieuse, tumorale, ADEM*
- Hérédité NOHL*
–Brutalité de la baisse visuelle NO ischémique
–Atteinte bilatérale d’emblée ou bilatéralisation NMO-SD*, Horton, NOHL*, méningite
-Absence de douleurs NO ischémique, tumorale, sarcoïdose, NOHL*
-Absence d’amélioration spontanée ou mauvaise NO tumorale, lymphome, inflammatoire
récupération atypique, NMO-SD*, NOHL*
–Fond d’oeil: étoile maculaire : neurorétinite Infection avec en premier lieu la maladie des
griffes du chat… inflammation (sarcoïdose)
–Fond d’oeil: œdème papillaire bilatéral HTIC, papillite bilatérale
Classiquement, en dehors des HTIC
fulminantes, les patients avec une HTIC
présentent un œdème papillaire de stase avec
peu ou pas de BAV ; en cas de papillite
bilatérale, la baisse de vision apparait au
premier plan, devant l’œdème.
–Fond d’oeil: œdème papillaire unilatéral sévère HTIC, tumeur
–Uvéites antérieure ou postérieure ou sclérite Maladie inflammatoire de type sarcoïdose ou
associée Behçet ou infection
–Absence de DPAR Rétinopathie, fonctionnel, NO bilatérale (le
DPAR traduit comme son nom l’indique, un
déficit relatif d’un œil vis-à-vis de l’autre. En
cas de BAV bilatérale et symétrique, il est
donc possible de ne pas le retrouver)
–NO sévère, bilatérale, récidivante Neuromyélite optique de Devic, anticorps
anti-AQP4, autres NO « autoimmunes »
(anticorps anti-MOG)
Abréviations : ADEM : acute demyelinating encephalomyelitis ; NMO-SD : Neuromyélite optique – spectrum disorder
(Maladie de Devic, NO avec anticorps anti-AQP4 ou anti MOG) ; NOHL: neuropathie optique héréditaire de Leber
P En cas de bilan négatif ne pas oublier les pièges diagnostiques notamment en cas d’atteinte
sévère et non régressive après les bolus de corticoïdes, de récidive :
1-Rechercher une lésion expansive (méningiome +++) : coupes centrées sur le nerf optique
(surtout si elles n’avaient pas été réalisées initialement), injection de gadolinium.
2-Rechercher une neuromyélite optique de Devic : faire une IRM médullaire et un dosage
des anticorps anti-Aquaporine 4. Chez ces mêmes patients, en cas de négativité des anti-
AQP4 peuvent être aujourd’hui recherchés de nouveaux anticorps « anti-MOG »
3-Attention au lymphome
4-Neuropathie optique héréditaire de Leber en cas de forme indolore
III) Prise en charge thérapeutique au moment du diagnostic :
Bolus de corticoïdes IV (1g/j pendant 3 jours ou 5 jours dans les formes sévères) sans
relais per os systématique, en l’absence de contre indication (par exemple, vu la non efficacité à
long terme des corticoïdes, il n’y a aucune raison de prendre un risque chez un diabétique, un
insuffisant cardiaque ou un hypertendu).
Corticoïdes per os à faible dose (1mg/kg) contre-indiqués (cf : ONTT)
A distance : discuter la mise en route d’un traitement de fond de la SEP si éléments en faveur du
diagnostic et évolution radiologique ou clinique en faveur d’une activité de la maladie.
Dissémination spatiale :
- Au moins 1 lésion T2 dans au moins deux des quatre territoires du
système nerveux central considérés comme caractéristiques de
SEP :
a. juxtacortical
b. périventriculaire,
c. sous-tentoriel
d. médullaire*
* : En cas de syndrome médullaire ou du tronc cérébral, les lésions symptomatiques sont exclues
des critères diagnostiques et ne participent pas au compte des lésions.
Dissémination temporelle :
- Une nouvelle lésion en T2 et/ou une lésion prenant le gadolinium
sur une IRM de suivi quel que soit le moment de l’IRM initiale.
- La présence simultanée de lésions asymptomatiques rehaussées et
non-rehaussées par le gadolinium à n’importe quel moment.
Bibliographie
1. Optic Neuritis Study Group. Multiple sclerosis risk after optic neuritis: final optic
2. Cole SR, Beck RW, Moke PS, et al. The predictive value of CSF oligoclonal banding for
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887.
3. Polman CH, Reingold SC, Banwell B, Clanet M et al. Diagnostic criteria for multiple
sclerosis: 2010 revisions to the McDonald criteria. Ann Neurol. 2011 Feb;69(2):292-302
4. Petzold A, Wattjes MP, Costello F, Flores-Rivera J et al. The investigation of acute optic
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