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Copie 1
Louhichi Ghassen
Jallabi Chadi
Dédicace
Nous dédions ce travail à :
Nos mères, sources de tendresse et d’amours pour leurs soutiens
tout le long de notre vie scolaire.
Nos pères, qui nous ont toujours soutenus et qui ont fait tout
possible pour nous aider.
Nos frères et nos sœurs, que nous aimons beaucoup.
Notre grande famille.
Nos cher ami (e) s, et enseignants.
Tout qu’ont collaboré de près ou de loin à l’élaboration de ce
travail.
Remercîment
Louhichi Ghassen & Jallabi Chadi
ISET Gabès
Sommaire
Introduction générale :..................................................................................................................................1
Chapitre I : Généralité sur l’usinage............................................................................................................2
1. Introduction :........................................................................................................................................3
2. Type d’usinage :...................................................................................................................................3
2.1. Le tournage :.................................................................................................................................3
2.2. Fraisage :.......................................................................................................................................8
2.2.3. Différentes parties de l'outil :..................................................................................................11
3. Conclusion :........................................................................................................................................16
Chapitre II : Plans d’expériences................................................................................................................17
1. Introduction :....................................................................................................................................18
2. Choix de la méthode d’expérimentation :...........................................................................................18
3. Analyse des résultats :........................................................................................................................18
4. Acquisition progressive de la connaissance :......................................................................................18
5. Terminologie :....................................................................................................................................19
5.1. Les différents types de facteurs :................................................................................................19
5.2. Facteurs continus :......................................................................................................................19
5.3. Facteurs discrets :.......................................................................................................................19
5.4. Facteurs ordonnables :................................................................................................................19
5.5. Facteurs booléens :.....................................................................................................................20
6. Notion d'espace expérimental :...........................................................................................................20
6.1. Domaine d’un facteur :...............................................................................................................20
6.2. Espace expérimental :.................................................................................................................20
6.3. Point expérimental :....................................................................................................................21
6.4. Domaine d’étude :......................................................................................................................22
6.5. Notion de surface de réponse :....................................................................................................23
6.6. Notion de modélisation mathématique :.....................................................................................24
6.7. Modélisation expérimentale :......................................................................................................24
6.8. Système d’équations :.................................................................................................................25
7. Définition de la Méthodologie Taguchi :............................................................................................26
Conclusion générale.....................................................................................................................................57
Introduction générale :
Historiquement, la recherche sur l’usinage s’est concentrée sur deux aspects : le premier aspect
concerne le développement technologique qui permet d’améliorer la productivité ainsi que la
qualité des pièces finies [1], le deuxième aspect est la modélisation qui permet la prédiction des
efforts de coupe, des champs de température et des propriétés des surfaces finies. Cependant, le
processus de fabrication, en particulier l’usinage, joue un rôle important sur la qualité et l’intégrité
des surfaces réalisées. La complexification constante des systèmes de fabrication et la concurrence
amènent les technologies d’usinage à se développer rapidement. Les machines deviennent de plus
en plus rapides et puissantes dans le but d’obtenir des gains de productivité [2].
Augmenté la qualité d’un produit usiné et minimisée la consommation d’énergie est un objectif
primordial de toutes les industries vues leur impact significatif sur le coût de fabrication et sur
l’environnement. Le choix des paramètres de coupe peut être la base d’une économisassions
d’énergie allant de 6 jusqu’à 40%. L’objectif du travail présenté est donc vise à comprendre
l’influence des paramètres de coupe sur la consommation d’énergie et débit d’enlèvement de
matière en fraisage de l’acier inoxydable 304L.
Dans les dernières années la consommation d’énergie est devenue l’un des aspects les plus
pertinentes des opérations d’usinage mais les recherches dans ce domaine restent toujours
insuffisantes. Donc, il est important de se rendre compte de l’influence des différents facteurs
impliqués dans le processus de la coupe afin de choisir les paramètres appropriés qui permettent
d’atteindre la qualité des surfaces désirée et minimiser l’énergie consommée.
Pour mieux présenter l’aspect théorique et aussi l’aspect pratique de notre projet, nous avons
partagé le rapport en quatre chapitres en premier lieu le chapitre 1 présente des généralités
concernant les différents procédés d’usinage des métaux et surtout l’usinage par fraisage et ses
différentes opérations. Par suite on va présenter les plans d’expériences et particulièrement la
méthodologie de surface de réponse (MSR) dans le deuxième chapitre. Par ailleurs le chapitre 3 se
déroule sur la présentation le plan expérimental réalisé dans ce projet à sa voire la machine, les
outils et le matériau de la pièce usinée. Dans le dernier chapitre on va présenter les résultats du
notre travail et leurs interprétations avec une comparaison entre les valeurs mesurées et les valeurs
prédites.
A la fin une conclusion qui permettra de mieux synthétiser les objectifs atteints et de présenter
éventuellement des perspectives de ce travail.
1. Introduction :
Les procédés d’usinage par enlèvement de matière sont des techniques de mise en forme pour
obtenir des pièces de précision, à partir de pièces moulées, extrudées ou forgées largement utilisées
dans l’industrie. Il existe de nombreux procédés d’usinage, le fraisage, le perçage, le tournage, le
découpage, etc.
Les opérations d’enlèvement de matière par outils coupants représentent, encore aujourd’hui,
une part très importante des procédés de mise en forme des matériaux. Dans l’usinage des
matériaux on a plusieurs types d’usinage, mais dans ce chapitre on présentera que deux types
d’usinage qui son très important dans la réalisation des pièces (fraisage, tournage) et qui sont basés
sur l’enlèvement de la matière
2. Type d’usinage :
Les opérations d’enlèvement de matière par outils coupants représentent, encore aujourd’hui, une
part très importante des procédés de mise en forme des matériaux. Dans l’usinage des matériaux on
a plusieurs types d’usinage, mais dans ce chapitre on présentera que deux types d’usinage qui son
très important dans la réalisation des pièces (fraisage, tournage) et qui sont basés sur l’enlèvement
de la matière [3]
2.1. Le tournage :
Le tournage est un procédé de fabrication mécanique par coupe (enlèvement de matière) mettant en
jeu des outils à arête unique. La pièce est animée d’un mouvement de rotation (mouvement de
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coupe), qui est le mouvement principal du procédé, l’outil est animé d’un mouvement
complémentaire de translation (rectiligne ou non) appelé mouvement d’avance, permettant de
définir le profil de la pièce. La combinaison de ces deux mouvements, ainsi que la forme de la
partie active de l’outil, permettent d’obtenir des usinages de formes de révolution (cylindres, plans,
cônes ou formes de révolution complexes) [5]
Lors de l’usinage d’une pièce, l’enlèvement de matière est réalisé par la conjonction de deux
mouvements relatifs entre la pièce et l’outil : le mouvement de coupe (vitesse de coupe Vc) et le
mouvement d’avance (vitesse d’avance Vf). La fréquence de rotation de la broche est donnée par
l’équation suivante[6] :
Vf = N x f (2)
Le tour permet de réaliser des surfaces de révolution et hélicoïdales (filetage) cylindres, cônes
et plans (génératrice perpendiculaire à l'axe de révolution). L'utilisation principale de ces machines
est l'usinage des arbres. La pièce généralement tenue par le mandrin, a un mouvement de rotation
(mouvement de coupe) transmis par la broche. L'outil peut se déplacer en translation suivant deux
directions. Ces deux directions, perpendiculaires entre elles, appartiennent à un plan auquel l’axe de
la broche est parallèle. Le premier mouvement de translation est parallèle à l'axe de la broche. Le
deuxième mouvement de translation est perpendiculaire à l'axe de la broche.
Chariotage :
C’est une opération qui consiste à usiner une surface cylindrique ou conique extérieure[7]
Figure 2: Chariotage[7]
Dressage :
C’est une opération qui consiste à usiner une surface plane perpendiculaire à l’axe de la broche
extérieure ou intérieure
Figure 3: Dressage[7]
Alésage :
C’est une opération qui consiste à usiner une surface cylindrique ou conique intérieure
Perçage :
C’est une opération qui consiste à usiner un trou à l’aide d’une forêt
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Rainurage :
C’est une opération qui consiste à usiner une rainure intérieure ou extérieure pour le logement d’un
Circlips ou d’un joint torique par exemple
Chanfreinage :
C’est une opération qui consiste à usiner un cône de petite dimension de façon à supprimer un
angle. Vif
Tronçonnage :
C’est une opération qui consiste à usiner une rainure jusqu’à l’axe de la pièce afin d’en détacher un
tronçon
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Filetage :
L’opération de fraisage est sans aucun doute l’une des plus polyvalentes, permettant
l’obtention de surfaces planes précises et aussi dans le cas des fraiseuses à commande numérique,
de profils complexes et de surfaces 3D. Dans ce type de mise en forme, l’outil est entraîné en
rotation par la broche de la machine, et un déplacement relatif est effectué entre la pièce et l’outil de
coupe afin de produire sur la pièce la forme désirée. Les fraiseuses ont supplanté certaines machines
(raboteuses, étaux limeurs) pour l'usinage de surfaces planes. Ces machines peuvent également
servir pour des opérations de tournage. L'outil, une fraise, est fixé dans la broche et est animé d'un
mouvement de rotation (mouvement de coupe). Il peut se déplacer en translation par rapport à la
pièce suivant trois directions. On note qu’il existe plusieurs types de fraiseuses [9].
Fraiseuses universelles :
Cette machine sert principalement à usiner des pièces prismatiques. La pièce est fixée dans l’étau.
L’outil est mis en rotation par le moteur de broche, il suit une trajectoire qui interfère avec la pièce.
L’outil est muni d’une arête coupante, il en résulte un enlèvement de matière : les copeaux. [10]
La commande numérique (CN) est une technique utilisant des données composées de codes
alphanumériques pour représenter les instructions géométriques et technologique nécessaires à la
conduite d’une machine ou d’un procédé. La fraiseuse à commande numérique est une fraiseuse
connectée à un système de commande numérique [11]
Fraisage en bout :
L'axe de la fraise est placé perpendiculairement à la surface à usiner. La fraise coupe avec son
diamètre, mais aussi avec sa partie frontale. Les copeaux sont de même épaisseur, ainsi la charge de
la machine est plus régulière. La capacité de coupe est supérieure à celle réalisée par le fraisage en
roulant. La qualité de l'état de surface est meilleure [12]
.
Fraisage en roulant :
Pour ce type de fraisage en roulant, l’axe de la fraise est placé parallèlement à la surface à usiner.
La fraise coupe avec son diamètre. La charge de la machine en est irrégulière, surtout lors de
l'emploi de fraises à denture droite. Les à-coups provoqués par cette façon de faire donnent une
surface ondulée et striée. Pour pallier ces défauts, on utilisera une fraise à denture hélicoïdale.
L'amélioration enregistrée s'explique ainsi : la denture est chargée/déchargée progressivement [12]
Fraisage combiné :
Pour le fraisage combiné, la fraise coupe avec son diamètre et sa partie frontale [13] .
2.2.4. Fraises :
Les fraises à une taille : elles coupent uniquement sur la périphérie ; de faible épaisseur,
elles sont utilisées pour tronçonner ; de forte épaisseur, elles permettent la réalisation de
plans ;
Les fraises à trois tailles : elles coupent sur la périphérie et sur chacune des extrémités (en
bout et sur la face opposée).
Les fraises à deux tailles portent une queue conique (cylindrique pour les petits diamètres)
permettant de les monter directement en bout de broche.
Les fraises à une ou trois tailles sont généralement montées sur l'arbre porte-fraises d'une
machine à fraiser horizontale.
Monoblocs en acier rapide (ARS) ; l'acier rapide étant coûteux, les fraises de grandes
dimensions sont constituées d'un corps en acier de construction mécanique et de dents rapportées en
acier rapide ;
Les fraises à queue (cylindrique lisse ou à méplat, conique à cône morse ou 7/24) ;
Les fraises à trou (alésage cylindrique lisse, avec clavetage, avec filetage et centrage ou
alésage conique).
La taille : Suivant le nombre d’arêtes tranchantes par dent, il existe des fraises une taille,
deux tailles ou trois tailles
La forme : suivant le profil des génératrices par rapport à l’axe de l’outil, il existe des
fraises cylindriques, coniques et des fraises de forme
La denture : suivant le sens d’inclinaison des arêtes tranchantes par rapport à l’axe de la
fraise, il existe les dentures hélicoïdales à droites ou à gauche et les dentures à double hélice
alternées. Si l’arête tranchante est parallèle à l’axe de la fraise, la denture est droite.
Nombre de dents : Une fraise est également caractérisée par son nombre de dents.
Dimensions :
o Pour une fraise deux tailles : diamètre et hauteur taillée.
o Pour une fraise trois tailles : diamètre de l’outil, épaisseur, diamètre de l’alésage.
o Pour une fraise conique pour queue d’aronde : l’angle, le diamètre de l’outil et
l’épaisseur.
Mode de fixation : à trou lisse ou taraudé, à queue cylindrique ou conique.
Elle indique la vitesse à laquelle l’arête de coupe travaille la surface de la pièce. C’est un
important paramètre de l’outil, qui fait partie intégrante des conditions de coupe avec, pour
fonction, de garantir que l’opération est effectuée dans les meilleures conditions d’efficacité par
l’outil concerné.
Elle indique le nombre de tours que l’outil de fraisage monté sur la broche de la machine-outil
effectue par minute. Il s’agit là d’une valeur dépendant de la machine, qui ne renseigne guère sur ce
qui se passe à la périphérie où l’arête de coupe fait son office. La vitesse de broche n, le diamètre de
l’outil D et la vitesse de coupe Vc sont liés par la formule (3) :
1000Vc
N (tr/min) = πD (3)
C’est l’avance de l’outil en direction de la pièce, exprimée en unités de distance par unité de
temps. On parle également ici d’avance de table.
C’est une valeur spécialement utilisée pour calculer l’avance et déterminer l’aptitude d’une
fraise à surfacer à travailler en finition. Elle indique de combien l’outil avance au cours d’une
rotation.
L’avance par dent représente la distance couverte entre la pénétration de deux dents
successives dans la pièce. La capacité d’enlèvement de matière de chaque dent est l’élément
limitatif au niveau des performances de l’outil. Elle peut être exprimée en fonction du nombre
d’arêtes de l’outil (z) et de l’avance par minute, ou sous forme d’avance par tour.
Afin de rendre plus simple le phénomène de coupe dans son explication, il est nécessaire de définir les
angles ayant la plus grande influence sur ces dits phénomènes. On distingue trois angles de coupe principaux :
La direction d’avance de la pièce est à l’opposé du sens de rotation de la fraise dans la zone
de coupe. L’épaisseur des copeaux, nulle au départ, augmente jusqu’à la fin de la passe. Il s’en suit
que le métal est écroui jusqu’à ce que l’épaisseur devienne égale à l’épaisseur du copeau taillé
minimale.
Les forces de coupe élevées tendent à séparer la fraise de la pièce. La fraise doit être engagée à
force dans la pièce, ce qui crée un effet de frottement ou de galetage accompagné d’un fort
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dégagement de chaleur. Les forces de coupe ont également tendance à soulever la pièce au-dessus
de la table de la machine, ce qui oblige donc à faire très attention à la tenue du montage.
La direction d’avance est la même que le sens de rotation de la fraise. La fraise démarre avec
une forte épaisseur de copeau. Cela évite l’effet de galetage, avec réduction du dégagement de
chaleur et de la tendance à l’écrouissage.
Cette forte épaisseur de copeau est un élément favorable à l’obtention d’une bonne rugosité.
Les forces de coupe tendent à presser la pièce contre ses appuis, par contre le jeu axial de
fonctionnement du système vis-écrou de commande de déplacement de la table est constamment
rattrapé. Ce procédé ne peut donc être utilisé que sur des fraiseuses munies d'un dispositif de
compensation des jeux du système vis écrou afin d'éviter que la table se déplace par à-coups.
Le fraisage en avalant est à préférer chaque fois que la machine, le système de fixation de l’outil et
la pièce le permet.
3. Conclusion :
On’ a essayé dans ce chapitre de présenté une généralité sur l’usinage en particulier le tournage et le
fraisage sans oublier les modes et les processus d’obtention des pièces usinées avec les différents
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paramètres de coupe utilisées. Le chapitre suivant sera consacré à la présentation des plans
d’expériences qui traduisent les effets et l’influence des variables d’entrées sur les réponses de
sorties (variable de sortie).
1. Introduction :
Les plans d'expériences permettent d'organiser au mieux les essais qui accompagnent une recherche
scientifique ou des études industrielles. Ils sont applicables à de nombreuses disciplines et à toutes
les industries à partir du moment où l’on recherche le lien qui existe entre une grandeur d’intérêt, y,
et des variables, xi. Il faut penser aux plans d'expériences si l’on s’intéresse à une fonction du type :
Y = f(Xi) (4)
Avec les plans d'expériences on obtient le maximum de renseignements avec le minimum
d'expériences. Pour cela, il faut suivre des règles mathématiques et adopter une démarche
rigoureuse. Il existe de nombreux plans d'expériences adaptés à tous les cas rencontrés par un
expérimentateur. Les principes fondamentaux de cette science seront indiqués et les principaux
plans seront passés en revue. La compréhension de la méthode des plans d'expériences s'appuie sur
deux notions essentielles, celle d'espace expérimental et celle de modélisation mathématique des
grandeurs étudiées.
La méthode d’expérimentation choisie doit faciliter l’interprétation des résultats. Elle doit
également minimiser le nombre des essais sans toutefois sacrifier la qualité. La théorie des plans
d’expériences assure les conditions pour lesquelles on obtient la meilleure précision possible avec
le minimum d’essais. On a donc le maximum d’efficacité avec le minimum d’expériences et par
conséquent le coût minimum.
L’analyse des résultats d’expériences est facilitée par le choix initial des expériences. Les résultats
seront faciles à interpréter et riches d’enseignement si l’on a bien préparé les expériences. Grâce
aux ordinateurs et aux logiciels la construction des plans d’expériences et les calculs nécessaires à
leur interprétation sont devenus très simples. Ces outils favorisent également les représentations
graphiques qui illustrent de manière spectaculaire les résultats et améliorent la compréhension des
phénomènes.
L’expérimentateur qui entreprend une étude ne connaît pas les résultats, il est donc sage d’avancer
progressivement pour pouvoir réorienter les essais en fonction des premiers résultats. Une première
ébauche permettra de mieux orienter les essais vers les seuls aspects intéressants de l’étude et
d’abandonner les voies sans issues. Une première série d’expériences conduit à des conclusions
provisoires ; en fonction de ces conclusions provisoires, on lance une nouvelle série d’essais.
L’ensemble des deux séries d’expériences est utilisé pour obtenir un contour précis des résultats
d’étude. L’expérimentateur accumule ainsi les seuls résultats dont il a besoin et s’arrête dès qu’il a
obtenu ce qu’il cherche.
5. Terminologie :
La grandeur d’intérêt, qui est généralement notée y, porte le nom de réponse. Les variables qui
peuvent modifier la réponse sont appelées facteurs. On parle donc des facteurs qui influent sur une
réponse. Les termes factures réponses sont universellement employés dans le domaine des plans
d’expériences.
La construction des plans et l’interprétation des résultats dépendent en grande partie des types de
facteurs rencontrés dans l’étude. On distingue plusieurs types de facteurs. Nous retiendrons les
types de facteurs suivants : les facteurs continus, les facteurs discrets, les facteurs ordonnables, les
facteurs booléens.
La pression est un exemple de facteur continu. Dans un intervalle de pression donné, on peut choisir
toutes les valeurs possibles. Il en est de même d’une longueur, d’une concentration ou d’une
température. Les valeurs prises par les facteurs continus sont donc représentées par des nombres
continus.
Au contraire, les facteurs discrets ne peuvent prendre que des valeurs particulières. Ces valeurs ne
sont pas forcément numériques : on peut représenter un facteur discret par un nom, une lettre, une
propriété ou même par un nombre qui n’a alors en soi aucune valeur numérique mais qu’une
signification de repère. Par exemple, on peut s’intéresser aux couleurs d’un produit : bleu, rouge et
jaune sont des facteurs discrets.
Il s’agit de facteurs discrets que l’on peut mettre dans un ordre logique. Par exemple, grand, moyen,
petit, ou encore premier, deuxième, troisième et quatrième.
Les facteurs booléens sont des facteurs discrets qui ne peuvent prendre que deux valeurs : haut ou
bas, ouvert ou fermé, blanc ou noir, etc.
L’expérimentateur qui lance une étude s'intéresse à une grandeur qu'il mesure à chaque essai. Cette
grandeur s'appelle la réponse, c'est la grandeur d'intérêt. La valeur de cette grandeur dépend de
plusieurs variables. Au lieu du terme « variable » on utilisera le mot facteur. La réponse dépend
donc d’un ou de plusieurs facteurs. Le premier facteur peut être représenté par un axe gradué et
orienté. La valeur donnée à un facteur pour réaliser un essai est appelée niveau. Lorsqu'on étudie
l'influence d'un facteur, en général, on limite ses variations entre deux bornes. La borne inférieure
est le niveau bas. La borne supérieure est le niveau haut. Le niveau bas du facteur est noté par - 1 et
le niveau haut par +1. Le domaine de variation du facteur est constitué de toutes les valeurs
comprises entre le niveau bas et le niveau haut. L'ensemble de toutes les valeurs que peut prendre le
facteur entre le niveau bas et le niveau haut, s'appelle le domaine de variation du facteur ou plus
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simplement le domaine du facteur. On a l'habitude de noter le niveau bas par –1 et le niveau haut
par +1.
S'il y a un second facteur, il est représenté, lui aussi, par un axe gradué et orienté. On définit,
comme pour le premier facteur, son niveau haut, son niveau bas et son domaine de variation. Ce
second axe est disposé orthogonalement au premier. On obtient ainsi un repère cartésien qui définit
un espace euclidien à deux dimensions. Cet espace est appelé l'espace expérimental. Chaque facteur
est représenté par un axe gradué et orienté. Les axes des facteurs sont orthogonaux entre eux.
L'espace ainsi défini est l'espace expérimental.
un point dans ce système d'axes. Un plan d'expériences est représenté par un ensemble de points
expérimentaux. Dans l'espace expérimental, les niveaux des facteurs définissent des points
expérimentaux.
Le regroupement des domaines des facteurs définit le « domaine d’étude ». Ce domaine d'étude est
la zone de l'espace expérimental choisie par l'expérimentateur pour faire ses essais. Une étude, c'est-
à-dire plusieurs expériences bien définies, est représentée par des points répartis dans le domaine
d'étude. Cette façon de représenter une expérimentation par des points dans un espace cartésien est
une représentation géométrique de l'étude. Les points expérimentaux sont disposés dans le domaine
d'étude défini par l'expérimentateur.
Les définitions qui ont été données s'appliquent bien aux variables continues. Mais il existe d'autres
types de variables. Il y a les variables discrètes comme par exemple des personnes : Julien, Arthur,
Louis, Simon et Nathan. On peut encore parler d'espace expérimental mais il n'aura pas les mêmes
propriétés que l'espace des variables continues. Il y a également les grandeurs ordonnables comme,
par exemple, des distances qui peuvent être courtes, moyennes et longues. Là aussi, la notion
d'espace expérimental existe toujours mais cet espace possède des propriétés différentes des deux
premiers.
Il peut y avoir des contraintes sur le domaine d’étude. Par exemple, il peut être impossible
d’atteindre la valeur maximale facteur 1et la valeur maximale de facteur 2 au même temps. La
figure ci-dessous illustre une réduction possible du domaine d’étude initial. Une zone du domaine
d’étude initial échappe aux expériences.
Figure 26: Le domaine d’étude sous contraintes est représenté par la partie grisée.
Les niveaux Xi représentent les coordonnées d'un point expérimental et y est la valeur de la réponse
en ce point. On définit un axe orthogonal à l'espace expérimental et on l'attribue à la réponse. La
représentation géométrique du plan d'expériences et de la réponse nécessite un espace ayant une
dimension de plus que l'espace expérimental. Un plan à deux facteurs utilise un espace à trois
dimensions pour être représenté : une dimension pour la réponse, deux dimensions pour les
facteurs. A chaque point du domaine d'étude correspond une réponse. A l'ensemble de tous les
points du domaine d'étude correspond un ensemble de réponses qui se localisent sur une surface
appelée la surface de réponse. Le nombre et de l'emplacement des points d'expériences est le
problème fondamental des plans d'expériences. On cherche à obtenir la meilleure précision possible
sur la surface de réponse tout en limitant le nombre d’expériences. Les réponses associées aux
points du domaine d'étude forment la surface de réponse. Les quelques réponses mesurées aux
points du plan d'expériences permettent de calculer l'équation de la surface de réponses [15].
On choisit a priori une fonction mathématique qui relie la réponse aux facteurs. On prend un
développement limité de la série de Taylor-Mac Laurin. Les dérivées sont supposées constantes et
le développement prend la forme d'un polynôme de degré plus ou moins élevé :
Où :
• a0, ai, aij, aii sont les coefficients du modèle mathématique adopté a priori. Ils ne sont pas
connus et doivent être calculés à partir des résultats des expériences.
L'intérêt de modéliser la réponse par un polynôme est de pouvoir calculer ensuite toutes les
réponses du domaine d'étude sans être obligé de faire les expériences. Ce modèle est appelé
"modèle postulé" ou "modèle a priori".
Les modèles établis sont des modèles de prévision valables dans le domaine d’étude, domaine que
l’on doit toujours préciser. Ce ne sont pas des modèles théoriques basés sur des lois physico-
chimiques ou mécaniques. Dans quelques rares cas, il est possible d’utiliser des lois physiques
théoriques connues.
Deux compléments doivent être apportés au modèle purement mathématique précédemment décrit.
Le premier complément est le manque d’ajustement. Cette expression traduit le fait que le modèle
choisi par l’expérimentateur avant les expériences est probablement un peu différent du modèle réel
qui régit le phénomène étudié. Il y a un écart entre ces deux modèles. Cet écart est le manque
d’ajustement (lack of fit en anglais), on le note par la lettre D. Le second complément est la prise en
compte de la nature aléatoire de la réponse. En effet, dans le cas général, si l’on mesure plusieurs
fois une réponse en un même point expérimental, on n’obtiendra pas exactement le même résultat.
Il y a une dispersion des résultats. Les dispersions ainsi constatées sont appelées erreurs aléatoires
ou erreurs expérimentales (pure error en anglais) et on les note par la lettre e. La relation générale
{1.2} doit être modifiée ainsi :
y = f (x1,x2,x3,…,xn) + D + e (6)
Cette relation sera exploitée au cours du chapitre 5 où l’on verra comment on estime le manque
d’ajustement D et l’erreur aléatoire e.
Chaque point expérimental apporte une valeur de la réponse. Or cette réponse est modélisée par un
polynôme dont les coefficients sont les inconnues qu’il faut déterminer. À la fin du plan
d’expériences, on a un système de n équations (s’il y a n essais) à p inconnues (s’il y a p
coefficients dans le modèle choisi a priori). Ce système s’écrit d’une manière simple en notation
matricielle :
y=Xa+e (7)
Où :
Ce système ne peut pas, en général, être résolu simplement car le nombre d’équations est inférieur
au nombre d’inconnues. En effet, il y a n équations et p + n inconnues. Cette résolution ne peut être
menée à bien que si l’on utilise une méthode de régression. La plupart du temps cette méthode est
basée sur le critère d’optimisation des moindres carrés. On obtient ainsi les estimations des
coefficients que l’on note â
Le résultat de ce calcul est :
â = (X’X)-1 X’y (8)
Formule dans laquelle la matrice X’ est la matrice transposée de X (voir l’annexe D sur le calcul
matriciel). Il existe de nombreux logiciels qui exécutent ce calcul et qui donnent directement les
valeurs des coefficients. Deux matrices interviennent constamment dans la théorie des plans
d’expériences :
La méthode Taguchi, inventée par Genichi Taguchi (né au Japon le 1er Janvier 1924), est une méthode
statistique pour réaliser des plans d'expériences appliquée dans l'industrie, cette méthode se concentre
avant tout à minimiser les variations autour de la valeur de consigne. L'objectif est d'obtenir des
produits, processus et systèmes aussi robustes et insensibles aux perturbations externes que possible.
Cette méthode pragmatique a pu rendre les plans d’expériences accessibles pour des techniciens. La
méthode Taguchi est une stratégie expérimentale dans lequel Taguchi a créé un certain nombre de
tableaux orthogonaux spéciaux, l'idée principale est de se concentrer uniquement sur certaines
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ISET Gabès
expériences essentielles à l'analyse. Il a présenté l’utilisation du rapport signal sur bruit (S/N) pour
mesurer la qualité des résultats. Le rapport(S/N) est défini comme le signal désiré par rapport à la
valeur de bruit aléatoire indésirable aux caractéristiques de la qualité des données expérimentales.
La méthode de Taguchi est une technique puissante et efficace de plan d'expérience, elle peut
améliorer l'exécution de processus avec un nombre minimum d'expériences [16]. De plus, elle réduit le
coût de fabrication et le temps de cycle dans le processus de fabrication. Comparer aux plans
d'expérience traditionnelles, la méthode de Taguchi se sert d’un plan spécial de table orthogonale (TO).
Les résultats expérimentaux basés sur (TO) sont alors transformés en rapports de signal sur bruit pour
évaluer les caractéristiques de fonctionnement. Par conséquent, La méthode de Taguchi se concentre
sur les effets des variations sur des caractéristiques de qualité, plutôt que sur les moyennes. Cela est, la
méthode de Taguchi fait l’exécution de processus peu sensible aux variations des facteurs de bruit
incontrôlables. Dans notre travail, l’étude a été réalisée à partir d’une table orthogonale (L9) de
Taguchi pour quantifier l’influence des trois paramètres retenus.
Essai de validation.
Le problème à résoudre doit relever de la méthode des plans d'expériences. L'objectif doit être
parfaitement défini. On peut procéder à des investigations préalables en vue de limiter et de
localiser exactement le sujet à traiter.
doit indiquer les protocoles de réalisation de l'expérimentation et de mesure des résultats, ainsi que
le calendrier et le budget de réalisation.
Le choix des caractéristiques à optimiser et des modalités de leur mesure s'avère l'étape la plus
critique de la conception d'une expérimentation si l'on veut que celle-ci soit fiable et efficace. D'une
manière générale, il faut choisir des caractéristiques en connexion directe avec l'énergie - quelle
qu'elle soit et sous toutes ses formes - mise en œuvre dans le système étudié. L'acuité, la précision
et la fiabilité de la mesure des résultats sont prépondérantes pour assurer le succès de
l'expérimentation. Il convient de définir de manière pragmatique le nombre de mesures à effectuer,
en fonction des connaissances techniques vis-à-vis du sujet à traiter et du budget alloué.
Il faut ici respecter les mêmes conditions que pour le choix des critères qualité. Les facteurs qui
accroissent, consomment ou transforment l'énergie du système ont des chances d'influencer les
résultats. Les facteurs retenus doivent être réellement indépendants les uns des autres. Plus on teste
de facteurs, plus on accroît les chances de trouver les facteurs influents. Pour obtenir des effets bien
différenciés, il faut choisir des valeurs de niveaux à tester les plus éloignées les unes des autres.
C'est une étape importante, qui doit mobiliser toutes les compétences requises. Elle est menée par le
groupe de réflexion, réunissant les personnes qui possèdent les meilleures compétences théoriques,
technologiques et pratiques à propos du sujet à traiter.
Un essai de validation est indispensable Si les résultats obtenus ne concordent pas avec les
prévisions, il est nécessaire de chercher des explications, parfois en menant une véritable enquête "
policière " pour déterminer les facteurs ayant varié.
8. Conclusion :
On’ a présenté dans ce chapitre les plans d'expériences qui offrent un moyen simple pour augmenter
la robustesse des études expérimentales effectuées en plus permettant au lecteur d'approfondir ou de
découvrir d'autres points de vue sur le sujet. L’étude expérimentale : les essais, les machines, les
outils utilisés sera l’objectif du chapitre suivant.
L’objectif visé dans ce chapitre est de présenté le plan de travail ainsi que la méthode d’exécution
des essais réalisés dans cette recherche expérimentale. Les outils de mesure ainsi que la machine-
outil utilisées sont éventuellement présentés.
2. La pièce usinée :
Le matériau usiné est l’acier inoxydable AISI 304L est présenté sous la forme des pièces prismatiques
de dimensions 42×41×34. Concernant les aciers inoxydables, différentes recherches ont été effectué
Louhichi Ghassen & Jallabi Chadi Page 29
ISET Gabès
Les aciers inoxydables, couramment appelés inox, jouent un grand rôle dans d'innombrables
domaines : vie quotidienne, industrie mécanique, agroalimentaire, chimie, transports, médecine,
chirurgie, etc. Ce sont des aciers, alliages de fer et de carbone, auxquels on ajoute essentiellement
du chrome qui, au-delà de 12 % en solution (selon la teneur en carbone) dans la matrice, provoque
la formation d'une couche protectrice d'oxyde de chrome qui confère à ces aciers leur inoxydabilité.
Le matériau utilisé dans ce travail de recherche est un acier inoxydable austénitique au chrome-
nickel. C’est un alliage résistant à la corrosion avantageux et polyvalent, qui peut être utilisé pour
un large éventail d’applications générales.
L’acier 304L est généralement doublement certifié comme 304 et 304L. L’acier inoxydable 304 /
304L résiste à la corrosion atmosphérique et peut être utilisé dans des environnements à oxydation
et à réduction modérées. L’alliage présente une excellente résistance à la corrosion inter granulaire
à l’état soudé, ainsi qu’une excellente résistance et ténacité à des températures cryogéniques.
L’acier inoxydable 304 / RVS 304L est non magnétique à l’état recuit, mais peut devenir quelque
peu magnétique après avoir été usiné à froid ou soudé. Il est facile à souder et à usiner par
fabrication standard
L’acier inoxydable AISI 304L, c’est une nuance d’inox utilisée principalement dans les industries
chimiques et pétro chimique, marine, hôpitaux, équipements pour la restauration. Le tableau 1 et 2
montre successive la composition chimique et les caractéristiques mécaniques du l’acier.
Fe Cr Ni Si Mn Mo C S Mg
Base 17,5 8,85 0,4 1.7 0,1 0.04 0.02 -
3. Fraiseuse utilisé :
Tous les essais ont été réalisés sur une fraiseuse universelle VERNIER S.A. FV270 qui appartient à
l’atelier mécanique de l’ISET Gabès de puissance maximale Pm = 4 ch avec une vitesse de broche
maximale N = 1250 tr/min.
4. Les fraises :
Pour réaliser les 15 essais de fraisage on’ a utilisé deux types de fraises avec un nombre de dents
différents (3 et 4)
C’est une fraise en carbure métallique de diamètre ø = 63 mm avec un nombre de dents est égale à
Z = 3 avec un angle tranchant principale χr = 90° (Annexe 1). Les plaquettes utilisées sont de
plaquettes revêtu de type TPKN 22 04 PDR SMA (voir figure 32).
C’est une fraise en carbure métallique de diamètre ø = 80 mm avec un nombre de dents est égale à
Z = 4 avec un angle tranchant principale χr = 90° (Annexe 2). Les plaquettes utilisées sont de
plaquettes revêtu de type TPKN 22 04 PDR SMA (voir figure 32).
Le wattmètre utilisé pour mesurer la puissance du moteur de la broche est Chauvin Arnoux F250
(pince watt-métrique ampère-métrique), ce dernière est monté à l’armoire électrique de la fraiseuse.
Taux d’enlèvements des matières est le volume de coupeaux (mm 3/min) enlevé lors de
l’opération d’usinage. Il est le plus utilisé dans l’optimisation dans le critère de cadence de
production en fraisage et il est déterminé par :
MRR = Vf × ae × ap (9)
La consommation d’énergie est obtenue par le contrôle d’énergie de coupe, et ce dernière est
déterminé par :
k
Pi × t i
Ecc = ∑ (10)
i=1 1000
Les paramètres de coupe utilisés dans cette recherche sont la vitesse de broche (N), la vitesse
d’avance (Vf), la profondeur de passe (ap), et le nombre de dents de fraise (Z).
-1 0 1
Vitesse de rotation tr/min N 55 110 220
Vitesse d’avance mm/min Vf 0.12 0.2 0.28
Profondeur de passe mm ap 0.5 1 1.5
Nombre des dents de fraise dents Z 3 - 4
9.1. Minitab 17 :
Minitab est un produit logiciel qui vous aide à analyser les données. Ceci est conçu essentiellement
pour les professionnels Six Sigma . Il fournit un moyen simple et efficace de saisir les données
statistiques, de manipuler ces données, d'identifier les tendances et les modèles, puis d'extrapoler les
réponses aux problèmes actuels. Il s'agit du logiciel le plus utilisé pour les entreprises de toutes
tailles - petites, moyennes et grandes. Minitab fournit une solution rapide et efficace pour le niveau
d'analyse requis dans la plupart des projets Six Sigma.
MiniTab est l'un des principaux fournisseurs de logiciels statistiques pour l'amélioration de la
qualité.
9.2. Design-Expert 10 :
Design-Expert, est un produit logiciel qui vous aide à faire des plans d'expériences plus claire pour
optimiser ses processus qualité et de fabrication. ... Il contient également des techniques d'analyse
de données multivariées poussées, de fonctions d'optimisation élaborées et d'outils de visualisation
sophistiqués (2D, 3D, rotations).
10. Conclusion :
Dans ce chapitre on’ a essayé de présenter les plans expérimentaux utilisées dans cette
recherche pour exécuter les 15 essais de fraisage sur le matériau inoxydable 304L. les
résultats et les interprétations seront l’objectif de chapitre suivant.
Dans le domaine de l’usinage par enlèvement de matière, l'objectif des chercheurs en général
est de rechercher les conditions optimales d’usinage, qui permettent d'atteindre deux types
d'objectifs, soit économiques soit technologiques soit les deux à la fois. Ce chapitre est
consacré à présenter les résultats de la détermination des modèles mathématiques des
différents phénomènes étudiés.
Ces modèles permettent de mettre en évidence la relation entre les éléments du régime de
coupe à savoir, la vitesse de rotation de broche (N), la vitesse d’avance (Vf), le nombre de
dents de fraise (Z) et la profondeur de passe (ap) et les réponses étudiées qui sont : l’énergie
de coupe (Ecc), la puissance consommée (Pc) et le volume de coupeau MRR.
Les résultats ont été traités statistiquement afin de proposer un régime de coupe optimal, pour
atteindre ces objectifs, on a fait appel à la méthodologie de surface de réponse (MSR), aussi,
pour faire une analyse de la variance (ANOVA) et pour déduire les constantes des différents
modèles mathématiques ainsi que la présentation en 3D sous forme d’une surface de réponse
(SR), nous avons utilisé les logiciels appelés « Minitab 17 » et « Design Expert 10 » pour
déterminer les courbes et les graphes nécessaires pour cette étude.
Par ailleurs, l’objectif de cette analyse est de déterminer les facteurs et leurs interactions qui
ont un effet statiquement significatif sur les paramètres étudiés.
2. Résultats expérimentaux :
Les résultats expérimentaux obtenus sont présentés dans le tableau (4). Ces résultats vont
servir à la détermination des modèles mathématiques qui expriment la relation entre les
paramètres d’entrée (N, Vf, ap et Z) et les paramètres des sorties (Ecc,Pc et MRR). L'intérêt
de cette modélisation est surtout de tenter faire des prédictions.
Analyse des critères de l’énergie de coupe et le taux d’enlèvement de matière en fraisage par
la méthode MSR :
L’analyse de variance (ANOVA) est utile pour comprendre l'influence des paramètres
d'entrée donnés à partir d'une série de résultats expérimentaux, par la méthode des plans
d'expériences pour le processus d'usinage, elle permet également de fournir une interprétation
des données de sortie. Elle consiste essentiellement à partitionner la variation totale d’une
expérience en éléments attribuables aux facteurs contrôlés et les erreurs générées [18]
.
La signification statistique des modèles quadratiques de prédiction est évaluée par P- value et
F-value d’ANOVA.
La dernière colonne du tableau d’ANOVA (Cont. %), montre la contribution des facteurs (en
pourcentage, %) sur la variation totale, indiquant le degré d'influence sur le résultat.
SCf
cont.% = SCt × 100 (11)
La régression est une méthode statistique visant à analyser la relation (association) entre une
variable dépendante particulière et une ou plusieurs variables indépendantes. Cette relation
entre l'entrée, appelé dans notre cas, les conditions de coupe (vitesse de rotation (N), le
nombre de dents (Z), la vitesse d'avance(Vf), la profondeur de passe (ap)) et la sortie (Y),
défini comme un des aspects d'usinabilité (paramètres technologiques d’usinage) est donnée
par l’expression :
Y = (N, Vf, ap, Z) (12)
Où : φ est la fonction de réponse.
L’approximation des Y est proposé au moyen d'un modèle mathématique généralement non
linéaire (quadratique), qui est approprié pour l'étude des effets d'interaction des paramètres de
coupe. Le modèle mathématique du second ordre basé sur la méthode de régression générale
est donné par :
k k k
∑( yi − y̅ )2
R2 = (14)
∑( ý i− y̅ )2
Avec :
yi valeur de la réponse calculée à la ieme expérience.
ý i valeur mesurée à la ieme expérience.
ý Valeur moyenne des réponses mesurées.
Afin de tester la validité du modèle, l’analyse de variance (ANOVA) est utilisée pour
examiner la signification et l’adéquation du modèle. Le modèle est adéquat dans un intervalle
de confiance de 95%, à chaque fois que la valeur de F-calculée est supérieure à la valeur de
F-table. Lorsque les valeurs de P sont inférieures à 0,05 (ou 95% de confiance), les modèles
obtenus sont considérés statistiquement significatifs. En d'autres termes, plus le R² approche à
la valeur 1, plus le modèle est compatible avec les valeurs réel (expérimentaux).
4. Résultats et discutions :
Les résultats présentés dans le tableau 2 sont analysés par le logiciel Minitab.1 en appliquant
l’analyse de variance (ANOVA). L’objectif de cette étude est de déterminer l’influence des
paramètres d’entrée sur la puissance consommée à partir d’une série d’expérience.
D'après les résultats du tableau 2, la vitesse de rotation à une grande influence sur Pc avec une
contribution de 67,91% Ensuite vient la vitesse d’avance Vf avec une contribution de 5,30 %,
et en dernier lieu l’interaction f × Z qui a une contribution 0.04 %. Des résultats similaires ont
été rapportés dans la référence. La méthode de surface de réponse utilisée pour minimiser la
puissance consommée conclut que la vitesse de rotation est le paramètre le plus influent sur
Pc.
La représentation tridimensionnelle des surfaces des réponses est résumée dans les figures
(35), (36) et (37). La figure (35) représente l’influence de la vitesse de rotation et la
profondeur de passe sur la puissance consommé Pc. D’après cette représentation la
combinaison de la profondeur de passe la plus petite et la vitesse de rotation la plus petit
donne la meilleure puissance.
La figure (36) représente l’influence de l’avance et la profondeur de passe sur Pc. Il apparait
que les avances et les profondeurs les plus petites donnent des rugosités très petites.
D’après la figure (38) on remarque que la vitesse de rotation est significative sur Pc. Plus la
vitesse augmente plus consommation d’énergie augmente. Ainsi L’augmentation de la
profondeur de passe augmente la puissance consomme par la broche. Cependant le nombre de
dent Z ne présente pas un effet important sur la consommation d’énergie.
4.1.4. Comparaison entre les valeurs prédites et les valeurs mesurées de Pc :
Pour valider le modèle, il est nécessaire d’étudier la comparaison entre les valeurs
expérimentales (mesurées) du critère de Pc et celles estimées (prévues) par le modèle
mathématique obtenu. D’après la figure (40), les valeurs expérimentales et les valeurs prévues
sont très proches avec un intervalle de confiance de 95 %. Il apparait que le modèle issu de la
méthodologie de surface de réponse (MSR) donne des résultats satisfaisants.
Dans le tableau (7) sont indiquées les valeurs des degrés de liberté(DF), la somme des carrés
des écarts (SS), les carrés moyens (MS), la propriété statistique (F)et la contribution en
pourcentage (Ecc %) de chaque facteur, ainsi que les différentes interactions indiquant le
degré d’influence sur les résultats. Plus le pourcentage de contribution (Ecc %) est grand, plus
le facteur a un effet sur les paramètres étudiés. La formule de calcul du pourcentage de
contribution est donnée par l’équation :
ss
Ecc% = ss Total ×100 (17)
L’équation (5) exprime le modèle linéaire avec interaction de l’énergie de coupe Ecc :
Ecc = 5,5 + 0,0243 N - 0,070 f + 1,2 ap + 0,10 Z + 0,000014 N*N + 0,000224 Vf*Vf
- 4,93 ap*ap-0,000104 N*Vf -0,00554 N*Z -0,0044 Vf*ap +0,00645V f*Z +2,34 ap*Z
(18)
A partir de la graphique 3D de l’énergie de coupe figure (41), on observe bien que l’énergie
augmente rapidement avec l’augmentation de la vitesse de rotation et surtout avec des vitesse
d’avances plus grandes. L’augmentation de l’énergie de coupe due réellement à
l’augmentation des efforts de coupe qui due par conséquence au volume de la matière usinée.
La figure (42) présente l’effet de chaque paramètre de coupe sur l’énergie consommé Ec,
d’après cette figure la valeur de Ecc se augmente avec l’augmentation de la vitesse de rotation
et la diminution de l’avance.
Les droites des graphiques d’interactions de la figure (43) n'étant pas parallèles, on en déduit
qu'il y a une interaction mutuelle entre les différents paramètres. Ainsi, on remarque une
faible interaction entre la puissance consommée et le nombre des dents Z.
La comparaison entre les valeurs prévues et mesurées est montrée sur la figure (44) . On le
trouve dans cette figure que les divergences entre les valeurs expérimentales et prévues sont
très petites . Cette comparaison confirme que les modeles de second ordre proposés
conviennent pour réprésenter le domaine expérimental.
Les résultats de l’ANOVA du volume de coupeau (MRR) sont présentés dans le tableau (9),
l’analyse des résultats montre que l’avance (Vf), et la profondeur de passe (ap) sont les
facteurs qui ont la plus grande influence avec deux valeurs de contribution égale à 32,45% et
51,68% ; suivi par la vitesse de rotation (N) avec une valeur de contribution égale à 12,52%A
noter que, toutes les interactions ont aussi une influence significative avec moins d’ampleur
sur le volume de coupeau (MRR)
L’équation exprime le modèle du volume du coupeau (MRR) avec tous les facteurs
principaux et leurs interactions correspondantes. Modèle réduit : Mrr = 33,00 f*ap (19)
Où : Le coefficient de détermination R2=100%
La figure (45) présente la réponse du volume de coupeau (MRR) en (3D) en fonction des
facteurs d’expérimentation. Les graphes 3D ci-dessous représente les effets des paramètres de
coups (N, Vf. Z et ap) sur le facteur technologique (MMR), ce dernier augmente d’une
manière significative à des valeurs maximales de (N, Vf, Z et ap).
La figure (46) illustre les effets moyens des paramètres de coupe sur le taux d’enlèvement de
matière MRR. D’après cette figure on remarque que la profondeur de passe à un effet
significatif sur MRR. Plus la profondeur de passe augmente plus le taux d’enlèvement de
matière augmente. Cependant le nombre de dent Z ne présente pas un effet important sur
MRR.
4.3.4. Comparaison entre les valeurs prédites et les valeurs mesurées de MRR :
La comparaison entre les valeurs prévues et mesurées est montrée sur la figure (47) . On le
trouve que le deux courbe sont confondues et le divergences entre les valeurs expérimentales
et prévues est n’existe pas. Cette comparaison confirme que les modeles de second ordre
proposés conviennent pour réprésenter le domaine expérimental.
L'optimisation est une tâche importante dans le processus d'usinage, permettant le choix des
conditions de coupe les plus commodes afin d'obtenir des valeurs désirées d’une certaine
variable. Ce qui a habituellement un impact économique direct tel que le temps machine ou le
coût total d'opération. Donc, l’objectif de ce chapitre est de faire une optimisation des
conditions de coupe, par l’utilisation de différentes méthodes d’optimisation.
Le tableau (10) présente les conditions d’optimisation des paramètres de coupe lors du
fraisage de l’acier 304L.
Le tableau (11) présente les résultats de l'optimisation par la méthodologie de surface des
réponses (N, Vf, ap, Z) de la puissance Pc, Taux d’enlèvement de matières MRR et l’énergie
consommé Ec. Les paramètres de coupe optimaux obtenus s’avèrent : la vitesse de rotation est
égale à 394,5455 tr/min, l'avance : 140 mm/min et la profondeur de passe : 1 mm avec le
nombre de dents Z optimale égale à 3. La valeur minimale de Pc est égale à 296.2885 W, la
valeur maximale de MRR=4620 mm2/min et la valeur minimale de Ec est égale à 5,1630.
Dans notre étude nous proposons de rechercher le régime de coupe optimal, qui satisfait les
objectifs suivants :
6. Conclusion :
Dans ce chapitre on a étudié les effets du paramètre de coupe en fraisage sur la puissance
consommée, l’énergie de coupe et le débit d’enlèvement de matière. L’optimisation de ces
paramètres sur la puissance consommée par le moteur de la broche, l’énergie de coupe et le
débit d’enlèvement de matière et un deuxième objectif a été faite dans ce présent chapitre.
Conclusion générale
L’objectif principale du ce travail et de cherché les effets des paramètres de coupe en fraisage
de l’acier inoxydable 304L sur la consommation d’énergie de coupe (Ecc), la puissance
consommé (Pc) et le débit d’enlèvement de matière (MRR).
Plusieurs paramètres de coupe ont été adoptés afin de voir leurs influences sur le volume de
coupeaux et la consommation d’énergie.
Pour aboutir à notre objectif, plusieurs techniques ont été utilisées, comme la mesure de la
puissance consommée par le pince watt métrique.
- La diminution de La valeur de puissance consommée (Pc) qui a mesurée par le pince watt
métrique.
Dans la phase de l’optimisation est on utilise les logiciels Minitab 17 et Design Expert 10. On
a abouti aux résultats suivants :
Il reste beaucoup du travail à faire au chercheurs et aux scientifiques pour résoudre les
problèmes de consommation d’énergie dans les processus d’usinage quel que soit dans le
tournage ou le fraisage tout en gardant la qualité maximale du produit.
Circonférence 12,7 mm
Circonférence 12,7 mm
Bibliographie :
[16] : Liu Y-T, Chang W-C, Yamagata Y.A.(2010).study on optimal compensation cutting
for an aspheric surface using the Taguchi method. CIRP Journal of Manufacturing Science